de Pierre Assouline

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André Suarès sans compromis, avec la musique non plus

André Suarès sans compromis, avec la musique non plus

La musique serait-elle le seul domaine où il est permis à celui qui se pique d’en parler de n’être pas cohérent ? D’être même paradoxal ? Voire carrément contradictoire ? Vladimir Jankélévitch soutenait cette idée ; il avançait que l’on peut écrire ce que l’on veut sur la musique sans avoir à se justifier ; il disait que, pour tout argument, il suffit de trancher par un péremptoire : « La musique, c’est comme ça ». Le philosophe, qui n’était pas que mélomane mais également musicien (à la différence de Michel Onfray que Philippe Cassard habille ici pour l’hiver et toutes les autres saisons) s’exprimait ainsi à propos d’une haute figure qu’il admirait, et qui serait aujourd’hui totalement oubliée sans les efforts de Michel Drouin, Robert Parienté, Yves-Alain Favre et autres acharnés à diffuser sa pensée : celle d’André Suarès (1868-1948), écrivain et essayiste inclassable, pilier de la Nrf et conseiller artistique du collectionneur Jacques Doucet, insurgé permanent, marginal et pourtant essentiel à notre intelligence du siècle historique, politique, littéraire et musical (et régulièrement confondu, pour son malheur, avec le journaliste Georges Suarez fusillé à la Libération).

Il est vrai que son étrange personnalité, superficiellement désignée comme celle d’un imprécateur au motif qu’il usait volontiers d’un ton de Cassandre et se drapait dans ses ténèbres intérieurs, reflétait en réalité un tempérament d’une haute exigence intellectuelle, d’une absence de compromis sans mélange, d’une intransigeance sans détour ; cela n’en faisait pas nécessairement un homme de bonne compagnie, c’est peu de le dire, mais un visionnaire d’une rare acuité. Il fut, faut-il le rappeler, l’un des très rares, dans des articles assez violents car destinés à secouer l’opinion, à mettre en garde l’Occident contre les dangers de l’hitlérisme et du national-socialisme dès 1933. Un an après, l’article dans lequel il exhortait les européens à prendre Mein Kampf au sérieux et à y lire un programme d’extermination lui valut de se faire traiter d' »hystérique » par Jean Schlumberger et valut des désabonnements à la Nrf. Cioran a cru déceler dans son attitude une pose de génie incompris, ce qui jette inutilement le soupçon sur la sincérité de ses engagements alors qu’il les avait payés d’une totale solitude – et qui est assez mal venu sous la plume d’un homme qui, à la même époque, cédait aux sirènes roumaines du fascisme. Au vrai, son considérable orgueil était entièrement gouverné par un sens profond de l’absolu en toutes choses. Ce qui est par essence asocial.

De son œuvre prolifique, on retient le plus souvent Vues sur l’Europe (1936) au pessimisme si prophétique ; Le Voyage du Condottière, qui est l’une des choses les plus subtiles, et les plus exemptes de lieux communs (un exploit avec un sujet qui en ruisselle !) qu’un Français ait jamais écrites sur l’Italie ; ses portraits et exercices d’admiration d’auteurs du Grand siècle… On connaissait ses livres sur la musique (Wagner, 1899, Debussy, 1920, Musique et poésie, 1927 et Musiciens, 1931) ; ses articles sur la musique aussi, mais par sauts et gambades, grappillés ici ou là, au hasard des recherches. Assez pour se faire une idée du gisement que devait constituer la somme de ses textes envoyés à la Revue musicale. Ils sont d’un écrivain qui vit la musique de l’intérieur, à l’opposé de ceux qui jugent sans être du bâtiment, en fonction d’une pensée, de nature à faire naître ou comprendre le sentiment : « Ils ignorent que penser en musicien exige une marche exactement contraire ». Aussi on ne peut que saluer la parution de Sur la musique (218 pages, 21 euros, Actes sud). Une mine. On y découvre de quoi ravir et de quoi exaspérer, à l’excès dans un cas comme dans l’autre, preuve que l’on se trouve bien chez l’ombrageux Suarès et chez nul autre. Il suffit de savoir qu’il aurait cru indigne de ne pas se placer en permanence « à l’octave de sa passion » comme le suggère Stéphane Barsacq dans une préface dont l’empathie n’annule pas le sens critique.

Il tenait la musique pour « la forme sensuelle de la mystique ». On pourra commenter la formule ad infinitum. Et d’autres encore car il ne déteste pas le genre : «Charlot, c’est Jésus-Christ moins la parole » note-t-il dans un beau chapitre consacré à celui qui portait son galurin comme une couronne d’épines. Quand on est seul à crier dans le désert, et qu’on le fait en gonflant la voix, on ne se fait pas des amis si l’Histoire vous donne raison rétroactivement. Est-ce pour cela qu’André Suarès n’a guère été loué pour les erreurs de jugement qu’il n’a pas commises, quand tant d’intellectuels l’ont été soit pour la prétendue générosité des leurs, soit pour avoir eu le courage de les reconnaître ?

Lorsqu’il recevait un visiteur et que leur conversation avait été agréable, André Suarès était homme à remercier son interlocuteur en lui jouant un morceau de piano. S’il plaçait Bach au plus haut, il gardait Wagner au plus près de lui. Comme si le Walhalla était son jardin secret. Bref, Wagner est grand et Suarès est son prophète. Il y en a bien d’autres, mais avec des réserves. Beethoven le toucha, mais il ne le touche plus : « J’aime Beethoven, mais j’aime mieux la musique ». Débrouillez-vous avec ça ! Pas de complaisance en lui. « Il n’y a que les Allemands pour être injurieux et grossiers comme des Boches » écrit-il avant de rappeler à ceux qui vomissent sur Mendelssohn qu’ils vomissent ainsi sur leurs mères qui chantaient ses Romances sans paroles.

Les articles donnés à la Revue musicale entre 1912 et 1936 et rassemblés dans ce nouveau recueil permettent de vérifier la ligne directrice d’une pensée, et l’arrière-pays du goût musical d’un écrivain qui assistait assez souvent, dans l’impuissance parfois, au combat entre ce qu’il pensait et ce qu’il sentait. S’il fallait en résumait l’esprit d’un trait, on dirait : tout pour les Allemands, rien pour les Italiens ! A ses yeux, les premiers sont la musique faite peuple, ils la servent au lieu de s’en servir, ils possèdent une langue des plus admirables lorsqu’elle est chantée ; alors que les seconds ne produisent que musicaille,  béatitude sentimentale, même s’il concède, tout de même, que Verdi a fait de la musique, mais lui seul en son temps ! Les autres époques du génie italien sont à peine mieux traitées. Tout de même, expédier le Stabat Mater de Pergolèse comme un truc « pour enfant de chœur qui chante à l’Opéra », faire la moue devant Palestrina, concéder le génie de Monteverdi du bout des lèvres, balayer Vivaldi d’un revers de main (mais a-t-il jamais pu écouter ses opéras baroques ?)… Sans compromis, en musique comme en littérature. Mais sans la moindre justification (Jankélévitch eut approuvé) même si on n’est pas dans le j’aime/j’aime pas du béotien. Peu lui chaut, d’autant que ce Français de Marseille nous plante là avec une énigme bien dans sa manière : « Je ne suis pas allemand : voilà ce qu’un Italien ne pourra jamais comprendre ».

André Suarès était le genre d’homme à parcourir l’Allemagne pour y écouter différentes versions de Passion selon Saint Matthieu, avant de conclure que celle produite à Paris, un soir du saint vendredi telle qu’on la donnait à Leipzig, était infiniment supérieure à celles qu’il avait entendues à Mayence et Francfort car « les chanteurs y sont tout entiers à ce qu’ils chantent (…) Les voix sont des nefs qui se meuvent en parallèle et se rencontrent dans l’harmonie ». Mais quand on entend encore résonner ses philippiques anti-nazis perçues comme anti-allemandes, et qu’on lit les lignes suivantes extraites d’un numéro de la Revue musicale de juin 1935, l’année même où il écrivait dans un journal « Il n’est pas permis à un peuple humain et noble de traiter avec l’Allemand », on comprend qu’André Suarès ait été un homme à part :

« Qui entend la Passion selon Saint Matthieu comme on la donne à Leipzig, se sent désarmé devant les Allemands. Le peuple capable de créer une telle œuvre, et de la rendre comme elle a été créée, un tel peuple est absous. Quoi qu’il fasse, on ne peut le haïr. On lui doit la justice, qu’il refuse aux autres. Et ses égarements, ses excès, ses crimes mêmes sont effacés par une puissance si harmonieuse et tant de haute vertu. On dit de Timour ou Tamerlan qu’il est né les mains pleines de sang. L’Allemand est né les mains pleines de massacres, et l’âme pleine de musique. Le sang n’est rien ; mais la musique est tout, parfois ; et parfois, le tout est musique ».

A lire et à méditer ne fut-ce que pour mieux comprendre comment cet antinazi absolu de la première heure, dont on a voulu faire un germanophobe, était capable, publiquement et simultanément, de maudire l’Allemagne de son temps sans jamais relâcher la poigne de son verbe, tout en chérissant l’Allemagne de son cœur sans jamais lui compter son affection.

(« A la Fenice, Venise, au début du XXIème siècle » photo Passou ; « André Suarès en voyage en Italie à la fin XIXème siècle » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Musique.

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commentaires

611 Réponses pour André Suarès sans compromis, avec la musique non plus

Polémikoeur. dit: à

La musique, « forme sensuelle de la mystique » ;
en tout cas, il semblerait bien qu’où il y a
musique dans la liturgie, elle ne traverse pas
les pratiques religieuses sans leur apporter
une certaine forme d’intensité. Possible même
qu’elle soit un moyen de rapprocher élus
et mécréants dans un culte intermédiaire.
Qu’elle qu’en soit l’inspiration, toujours est-il,
et heureusement, la musique n’est pas réservée
à un lien vertical et transcendantal.
Mêlodiquement.

Au fait, existe-t-il des religions muettes,
sans musique ?

renato dit: à

« cé sûr qu’en prenant la conquête amoureuse, cé pas le nombre qui fait pas le massacre »

Le lieu commun veut que les hommes sont plus portés sur l’exploit sportif, tandis que le femmes sont plus attentives au côté émotionnel… et cela fausse (altère) toute comparaison…

renato dit: à

« le mot enfanteresse est dans le dico de français ! »

Non, c’est vrai ?

u. dit: à

Le lieu commun veut que les hommes sont plus portés sur l’exploit sportif, tandis que le femmes sont plus attentives au côté émotionnel…

Tant que l’effort musculaire de l’un et le ressenti de l’autre se font dans un lieu commun…

Dico d'accord mais... dit: à

kardo dit: 2 juin 2013 à 13 h 42 min

…On peut tout de même s’interroger sur l’utilité d’utiliser « des mots qui sont dans le dictionnaire » pour produire une prose sans queue ni tête…

La mauvaise langue dit: à

L’Israëlien Boris Giltburg a remporté le Concours Reine Elisabeth 2013 consacré au piano. Le jury, présidé par Arie Van Lysebeth, a proclamé les résultats, peu après une heure du matin, dans la nuit de samedi à dimanche.
« Je suis très reconnaissant envers tout le monde. Je suis très content. J’attends de voir ce que les prochains jours vont m’apporter. Je n’oublierai jamais toute cette période du concours et ce moment non plus« , confiait-il juste après le verdict du jury.

Derrière l’Israëlien Boris Giltburg, on retrouve dans l’ordre le jeune Français Rémi Geniet, le Britannique et Polonais Mateusz Borowiak, le Russe Stanislav Khristenko, la Chinoise Zhang Zuo et l’Américain Andrew Tyson.
http://www.europe-israel.org/2013/06/video-lisraelien-boris-giltburg-a-remporte-le-concours-reine-elisabeth-2013-consacre-au-piano/

bouguereau dit: à

Je suis très reconnaissant envers tout le monde

dabitude chte dis pas cqu’elle prend la « communauté internationale »..

bouguereau dit: à

On peut tout de même s’interroger

affirme, ai le courage de changer de code renfield..

bouguereau dit: à

et le ressenti de l’autre se font dans un lieu commun…

..jaloux de lapalice..c’est une émotion presque indédite zouzou

bouguereau dit: à

le Français de lumières éblouissantes de génie)

(Quand donc la parenthèse fut-elle ouverte, esprit européen ?

il s’en dit des choses dans les bistrots italiens..ou manque t’il a (renato) du courage pour casser du français

renato dit: à

« … pour casser du français… »

Hé ! bouguereau ! je suis étranger à ce débat-là…

Misère...... dit: à

John Brown dit: 2 juin 2013 à 13 h 23 min

Le pauvre John Brown est à l’aise dans la simulation ratée du justicier françois : culpabilisé de surface !
(dame ! JB jouit comme il peut !)

renato dit: à

D’ailleurs, bouguereau, je crois (et c’est connu) que tous le peuples portent leur connerie et que seulement les individus se sauvent dans le palude du conformisme qui nous sert d’environnement… Suffit de te regarder, toi, avec ton costume de Petit Célinien, pour voir que t’as tout intérêt à croire en un hypothétique ‘génie nationale’ à la con, plutôt que de te dire que nous sommes tous des êtres singuliers…

kardo dit: à

…On peut tout de même s’interroger sur l’utilité d’utiliser « des mots qui sont dans le dictionnaire »
iln’est pas trop tard pour vous interroger et vous dire que vous ne comprenez pas !
is font pitié ceux qui ‘nt pas conscience que se parle et s’écrit une langue infiiment plus riche que ce qu’is en connaissent et comprennent, par exemple pour e français et que ceux qui en ont un expérience ne sont pas nécessairement des étrangers, mais des français de parents français , parfois élevés en dehors des frontières de « l’hexagone » , mais pas toujours et au contact de personnes parlant diffrents registres de la langue frnçase et d’autres langues questions de contextes .
il n’et pas rare que des enfants, à lécole s’entendent rétorquer qu’ls parlent du sabir alors que leur exprsssion est tout à fait correcte aucunement graossière ni « argotique », ni même vraiment une langue « régionale » .
le contexte ici pourrait être développé ces gens font pitié parce que leur imagination est
si étriquée qu’is en deviennent abrutis et abrutissants par leur recours aux clichés .
en qoi est-il utile de faire de la musique et d’écouter de la musique ? ..

kardo dit: à

en quoi
pardon U d’avoir perdu votre belle initiale mais il n’est pas vrai d’aileurs qu’il n’y a jamis de musique chioise ou japonaise sur France musiques où j’ai découvert avec joie les musiques extra-européennes

kardo dit: à

jamais de musique chinoise

La mauvaise langue dit: à

JB s’invente des ennemis imaginaires pour exciter sa ver(g)ve…! Il est drôle le petit chéri.

John Brown dit: à

Plutôt que de s’extasier sur le génie du « peuple allemand » ou du « peuple » français, Suarès, qui eut au moins le mérite d’alerter ses contemporains sur ce que leur réservait l’idéologie hitlérienne, aurait été mieux inspiré de montrer les dégâts, au moins depuis la Révolution, de l’Etat-Nation.

John Brown dit: à

JB s’invente des ennemis imaginaires pour exciter sa ver(g)ve…! Il est drôle le petit chéri (rédigé par LML)

Tiens,revoilà notre cireur de pompes avec sa grande langue. Allez, va lécher.

bouguereau dit: à

pour voir que t’as tout intérêt à croire en un hypothétique ‘génie nationale’ à la con

..faut toujours que tu tortilles pour les aveux (rénato..t’espères encore divertir les évidences..la « réalité » comme tu dis..kurkurk

kardo dit: à

d’ailleurs je me souviens d’oir découvert par un billet une acception du mot massacre que j’ignorais une critique adressée par P.Assouline à l’auteur et cela m’a été une bonne leçon pour le « principe » 12 septembre 2012
Rififilles dans les grandes familles

bouguereau dit: à

les dégats les dégats..tout c’qui a dla mâche est a pris d’âme jean marron..

bouguereau dit: à

prix..et en euro

renato dit: à

Enfin, bouguereau, l’opinion d’un Petit Célinien je m’en fous, il faudrait quand même que tu comprennes que je n’avoue rien que déjà ne se sache, et que je ne casse personne. Il serait plutôt grand temps que tu trouves une voie à toi… tant pour voir ta valeur réelle car jusque là c’est un rien plus un rien et 1/2 …

kardo dit: à

pour tous ceux qui se plaignent de ne pas avoir entendu de musique extra-européenne sur France musique , oici une berceuse de pygmées aka qui y a été quasi un « tub  » (de nombrux iens à traers cette berceuse
http://www.youtube.com/watch?v=u4Fepb3bE98

renato dit: à

(L’observation portait sur les traditions musicales chinoise et japonaise, non sur une générique « musique extra-européenne ».)

u. dit: à

(Les préjugés sur Céli (« le chef à l’ego-trip étiré », etc.) se sont désormais évaporés, hourrah
-Sur Bruckner aussi d’ailleurs (« le con-con inspiré »).
Quelle merveille

Over.
À vous, Michel Goinfray.)

kardo dit: à

patrimoine (zut !)

kardo dit: à

l’obseration n’était pas justifiée : il faut parfois savoir trouver un bon mot clé sans attendre que les écailles qui vous tombent des yeux se métamorphosent en lunettes à musique

La mauvaise langue dit: à

Les commentaires sont sans intérêt. On s’ennuie. Pas l’ombre d’une étincelle d’intelligence. Encéphalogramme plat, mes petits chéris. Vous commencez à faire peur.

hamlet dit: à

ah bon ? je suis désolé greubou mais moi des escaliers en touches de piano je trouve ça rigolo.

même qu’on devrait mettre ce genre d’escalier à l’Elysée et dans les palais de justice.

kardo dit: à

à mauvaise langue
donnez l’exemple!

hamlet dit: à

renato, la connerie, comme le dit greubou, croyez-moi ça me connait : la connerie dans un conservatoire de musique est peut-être la même que celle qu’on trouve dans un régiment de parachutistes, mais le fait d’avoir des nocturnes de Chopin et des quatuors de Schubert à la place des parachutes et des mitrailleuses lourdes donne à la connerie des perspectives différentes.
Dans les conservatoires de musique la connerie ressemble plus à celle qu’on retrouve dans l’enseignement philosophique.

hamlet dit: à

La mauvaise langue dit: 2 juin 2013 à 13 h 58 min
L’Israëlien Boris Giltburg a remporté le Concours Reine Elisabeth 2013 consacré au piano.

vous êtes sûr ?
ils n’ont pas encore boycotté Israël?
ce doit être un oubli de leur part, les musiciens ont toujours l’esprit ailleurs.

hamlet dit: à

« La mauvaise langue dit: 2 juin 2013 à 16 h 11 min
Les commentaires sont sans intérêt. On s’ennuie. Pas l’ombre d’une étincelle d’intelligence.  »

ML je suis bien d’accord avec vous, greubou est en petite forme et quand greubou est en petite forme le blog de Monsieur Assouline en pâtit.

allez greubou ! remuez-vous! un peu de nerf que Diable!

hamlet dit: à

greubou, pourquoi vous êtes en si petite forme ?
vous le sentez pas trop le sujet de Mr Assouline?
allez greubou : sortez nous un truc original et intelligent comme vous le faites d’habitude.

Sergio dit: à

hamlet dit: 2 juin 2013 à 16 h 28 min
le fait d’avoir des nocturnes de Chopin et des quatuors de Schubert à la place des parachutes

Boh dans les deux cas l’erreur signifie la mort de quelque chose… Pour les mitrailleuses lourdes là c’est différent, en prime en sus…

u. dit: à

Je ne comprends pas.
J’ai écrit ceci en pensant à tout autre chose:
« Over.
À vous, Michel Goinfray. »

Et cinq minutes plus tard, Mauvaise Langue ramène son agréable fraise.
Pour que je la lui sucre?

Je ne pensais pas à ce Michel.
Je ne me permettrais pas.
Chacun sait que vous lisez avec modération et discernement.
Un p’tit oiseau, tout en légèreté.

renato dit: à

« le con-con inspiré »

Il faut rappeler, u, que l’édition critique des symphonies de Bruckner est récente et probablement pas définitive.

Pour ce qui est de la n° 9 il y a eu diverses tentatives de reconstruction du finale (j’ai tout ce qui a été fait) et nous ne sommes sûrs de rien.

Celi a été l’une de mes meilleures expériences de spectateur lors des prove d’orchestra…

(C’est vrai que l’histoire de la Philharmonique de Berlin lui est restée de travers et l’a un temps vaguement perturbé ; on oublie facilement qu’il n’était pas assistant de Furtwängler mais chef associé, et en bonne logique c’est lui qui aurait du prendre la direction, non Karajan, mais cela fut le choix de l’orchestre ; la grande vacherie c’est HvK qui l’a faite en effaçant son nom de la liste des chefs titulaires — il me semble que maintenant il a été réintégré.)

hamlet dit: à

greubou vous savez quel est votre problème ; vous manquez de régularité.

vous attaquez fort :
« la musique sans la danse c’est une bétise et pour les assis, tôt ou tard la machette et la machinegenvert les démange..même céline y a pas coupé..vla la vérité des sphères qui dansent et tournent..c’est cqu’on apprend à l’école maternelle des soufis bande de biroutes sous contention à la motricité involontaire..crème de golème »

après vous perdez de la vitesse :
« et en musique c’est les italiens et les russes qu’avaient bon..c’est certain et sûr..essaie de siffler du wagner avec un pinceau sur un chantier lassouline »

de suite après vous atteignez votre plus haut niveau :
« ta gueule bouclée keupu..ça c’est du mozart »

« keupu prends sa connerie pour de l’humour..c’est pas mal trouvé ça..c’est ça l’inversion nitchéênne, keupu c’est le surcon »

et après flop! vous retombez au plus bas :
« il s’en dit des choses dans les bistrots italiens..ou manque t’il a (renato) du courage pour casser du français  »
« ..faut toujours que tu tortilles pour les aveux (rénato..t’espères encore divertir les évidences..la « réalité » comme tu dis..kurkurk »
« les dégats les dégats..tout c’qui a dla mâche est a pris d’âme jean marron.  »

je ne critique pas : la moyenne de l’intelligence que vous produisez reste très élevée, j’en conviens, mais elle manque de régularité.

greubou il faut travailler la régularité nom d’une pipe!

renato dit: à

« Dans les conservatoires de musique la connerie ressemble plus à celle qu’on retrouve dans l’enseignement philosophique. »

Vous oubliez qu’il y a de paramètres précis : hauteur, duré, intensité… donc rien à voir avec l’enseignement de la philosophie…

hamlet dit: à

« La mauvaise langue dit: 2 juin 2013 à 13 h 58 min
L’Israëlien Boris Giltburg a remporté le Concours Reine Elisabeth 2013 consacré au piano. »

quelqu’un ici pourrait-il m’expliquer pourquoi ce foutu concours de cette fuckin’ queen Elizabeth n’a pas encore boycotté Israël ? elle est au courant cette reine de mes deux des nouvelles colonies sur le territoire palestinien ?

s’ils avaient boycotté Israël c’est Rémi Geniet qui remportait ce concours ! un français !

on ne peut pas demandé à Daniel Mermet, Badiou et Traverso et aux éditions de la Fabrique de faire une pétition des intellectuels, pour demander un boycott rétroactif ?
tous les français amoureux de la grande musique la signerait !

hein greubou que tu la signerais péticion ?
toi qui aimes l’art.

hamlet dit: à

renato, vous ne connaissez pas connerie, je veux bien vous suivre sur la littérature et l’art moderne mais la connerie c’est mon truc, mon domaine de prédilection, je ne tiens pas à le partager, même avec greubou.

Sergio dit: à

renato dit: 2 juin 2013 à 17 h 04 min
Vous oubliez qu’il y a de paramètres précis : hauteur, duré, intensité…

Attack, decay, release etc… La honte chais pas comment on dit en français !

kardo dit: à

ce n’est pas uneideo de cordes vocales qui vous restera EN TRAVERS DE LA GORGE
pendant une laryngoscopie montre comment des cordes vocales bougent quand on parle ou chante et on les voit s’ouvrir pour déboucher la trachée lors de la respiration.
http://www.laboiteverte.fr/voir-des-cordes-vocales/
et maintenant bonsoir

John Brown dit: à

« Les commentaires sont sans intérêt. On s’ennuie. Pas l’ombre d’une étincelle d’intelligence. Encéphalogramme plat, mes petits chéris. Vous commencez à faire peur. » (rédigé par LML)

Va donc, eh !…. BBbbb…. Baaa…. Ba

hamlet dit: à

Sergio, non, un parachute qui ne s’ouvre pas le parachutiste s’écrase au sol, il meurt on n’en parle plus.
une fausse note dans un nocturne de Chopin c’est bien pire, c’est Chopin que vous tuez, et pas que Chopin, c’est toute la musique que vous tuez.
pour faire de la musique à haut niveau il faut être un killer, une oeuvre parfaitement interprétée est un crime parfait.
c’est ce qu’on apprend dans tous les conservatoires de musique dignes de ce nom, seuls les plus aptes méritent de survivre, koh lantha à côté c’est le club mad ou med.

John Brown dit: à

« Les commentaires sont sans intérêt. On s’ennuie. Pas l’ombre d’une étincelle d’intelligence. Encéphalogramme plat, mes petits chéris. Vous commencez à faire peur. » (rédigé par LML)

Va donc, eh !…. BBbbb…. Baaa…. Barrémien !… Très inférieur !

John Brown dit: à

 » une oeuvre parfaitement interprétée est un crime parfait.  » (rédigé par Hamlet)

ça c’est vraiment du grand n’importe quoi et même LML serait d’accord avec moi pour le dire. C’est même, d’un point de vue musical, une pure hérésie. Une interprétation parfaite d’une oeuvre, ça n’existe pas. En musique comme un art, la notion de perfection n’a aucun intérêt.

hamlet dit: à

Sergio, je vais vous donner un exemple, au hasard : JSBach.
n’importe quel individu sensé qui réfléchit 2 secondes est incapable d’interpréter Bach parce qu’il réfléchit, donc il sait qui est Bach, s’il sait qui est Bach il peut être écraser par Bach, vous comprenez, s’il pense qu’il joue du Bach il ne pourra pas sortir une note.
du coup le premier truc qu’on apprend dans un conservatoire c’est à ne plus réfléchir à ce qu’on fait.
les meilleurs que vous entendez sur les disques sont ceux qui réfléchissent le moins à ce qu’ils font pour pouvoir le faire sans être écrasé par Bach car Bach c’est du lourd, du très lourd.

il y a des trucs qui sont tellement évidents qu’on se demande pourquoi on est obligé des les expliquer, un gamin de 6 ans le comprendrait.

John Brown dit: à

« Va donc, eh !…. BBbbb…. Baaa…. Barrémien !… Très inférieur ! » (rédigé par Mézigue)

Tiens, Barrême, c’est un coin où j’ai jamais mis les pieds et je le regrette bien. Ancien évêché. Sur l’Asse. La haute vallée de l’Asse, c’est quelque chose. Presque aussi fabuleux que la haute-Bléone. Remonter à pied la vallée de l’Asse ou celle de la Bléone, c’est autre chose que remonter la Marne, comme avait fait l’autre tartignolle, je ne sais plus quel cacochyme vanté par l’Assouline.

Sergio dit: à

hamlet dit: 2 juin 2013 à 17 h 26 min
un gamin de 6 ans le comprendrait.

Tout est là : c’est ensuite que la société s’amène comme Ysengrin le loup et, comme dirait justement Prokofiev, l’avale…

hamlet dit: à

JB : en musique la notion de perfection n’a aucun intérêt ?

vous carburez à quoi pour sortir des idioties pareilles.

pour vous, le fait que la perfection soit inatteignable fait qu’elle est sans intérêt : comme je ne peux pas l’atteindre ça n’a pas d’intérêt, et comme ça n’a pas d’intérêt je m’en bats l’oeil.

j’arrive dans un conservatoire le premier truc qu’on me dit : ne vous inquiétez pas, de toute façon la perfection est inatteignable donc elle n’a aucun intérêt, vous pouvez vous en battre l’oeil.

oui, je vois, c’est c’la oui.
John Brown je comprends tout à fait votre raisonnement, c’est très intéressant.

hamlet dit: à

John Brown je pense que ML serait effectivement d’accord avec vous, ce qui n’est pas bon signe.
quand ML est d’accord avec moi je recherche où j’ai fait une erreur.

renato dit: à

« … n’importe quel individu sensé qui réfléchit 2 secondes est incapable d’interpréter Bach parce qu’il réfléchit… »

Là vous dites une connerie que l’on peut entendre dans un conservatoire, quand on croise les crétins du « je le sens comme ça »…

Après une analyse magistrale, Schoenberg dit : « Naturellement lorsque je travaille je ne sais rien »…

« Vu ? me direz vous.
— Certes, mais vous avez une vague idée de ce qu’était une analyse de Schoenberg ? »

Bloom dit: à

Pas facile d’écrire sur la musique, il faut sans doute être un très grand, philosophe, musicien, ou critique. Tout le monde a lu Jankelevitch, mais aussi intéressants sont:
Daniel Barenboïm:
« The sound that interrupts the silence represents an alteration of an existing situation, whereas the sound evolving out of the silence is a gradual alteration of the existing situation. In philosophical language, one could call this the difference between being and becoming. The opening of Beethoven’s Pathétique Sonata, Op.13, is an obvious case of the interruption of silence. The very definitive chord interrupts the silence and the music begins. The prelude to Tristan and Isolde is an obvious example of the sound evolving out of the silence. »
Sound and thought, in Everything is Connected, The Power of Music, p.9.

André Tubeuf:
« Agôn, c’est un combat singulier et à outrance, affrontement, antagonisme à mort. En musique de chambre notamment (qu’on croirait quiète, feutrée, convenable) il y a un esprit concertant et c’est l’assaut agonistique (…) Exaspération chez chacun de ses pouvoirs propres. Jouer n’est plus accord, mais challenge (…) Une agonie est inscrite dans l’exercice même de tout ‘agôn’, mais l’antagonisme d’instrumentistes combattants n’est rien à côté de l’agonie que vit le créateur dans l’acte même de forcer la matière (ou la forme), et créer. »
L’Offrande musicale, p. 1018.

John Brown dit: à

« pour vous, le fait que la perfection soit inatteignable fait qu’elle est sans intérêt : comme je ne peux pas l’atteindre ça n’a pas d’intérêt, et comme ça n’a pas d’intérêt je m’en bats l’oeil. ( rédigé par Hamlet)

Dans votre billet de 17h19,vous écrivez qu’un pianiste qui fait une fausse note en interprétant Chopin tue Chopin. A ce compte-là, fort peu de pianistes, même virtuoses, se risqueraient à interpréter Chopin, puisque la fausse note est monnaie courante en concert. Chopin s’en est toujours relevé, ce n’est pas ça qui va le tuer. Vous ajoutez : « pour faire de la musique à haut niveau il faut être un killer, une oeuvre parfaitement interprétée est un crime parfait. », ce qui fait qu’on ne sait plus trop, à vous lire, à quel traitement Chopin devra être soumis s’il veut éviter d’être tué ; car, selon vous, si on fait une seule fausse note, on tue Chopin, et si on joue parfaitement toutes les notes, on le tue aussi. Je vous proclame le serial killer de la logique.

hamlet dit: à

« renato dit: 2 juin 2013 à 17 h 41 min
Certes, mais vous avez une vague idée de ce qu’était une analyse de Schoenberg ? »

renato, pourquoi êtes-vous aussi cruel ? vous savez que je ne sais rien de tout ça.
quand il s’agit de musique je ne sais rien et le peu que je sais je l’oublie.

je ne comprends rien de rien, j’écoute, le lis et je ne comprends rien, et le peu que je sais j’en doute.
c’est que vous ne connaissez donc rien du doute que j’éprouve pour vous montrer aussi cruel envers ceux qui vivent dans le doute permanent.

John Brown dit: à

« Agôn, c’est un combat singulier et à outrance, affrontement, antagonisme à mort. En musique de chambre notamment (qu’on croirait quiète, feutrée, convenable) il y a un esprit concertant et c’est l’assaut agonistique (…) Exaspération chez chacun de ses pouvoirs propres. Jouer n’est plus accord, mais challenge (…) Une agonie est inscrite dans l’exercice même de tout ‘agôn’, mais l’antagonisme d’instrumentistes combattants n’est rien à côté de l’agonie que vit le créateur dans l’acte même de forcer la matière (ou la forme), et créer. » (cité par Bloom)

Tubeuf n’a jamais fait dans la simplicité de bon aloi, mais alors là, dans le genre amphigourique, ça dépasse tout. J’imagine que plus d’un musicien doit se tenir les côtes en lisant des insanités pareilles.

hamlet dit: à

renato, quand je dis un gamin de 6 ans le comprendrait c’est que je ne sais rien de plus que ce je savais déjà à 6 ans, les livres n’ont servi à rien : j’écoute aujourd’hui comme j’écoutais à 6 ans.

renato dit: à

« … ceux qui vivent dans le doute permanent »

Hé merdre hamlet ! vous en avez de ‘certitudes’ pour être un gars qui vit dans le doute permanent !

John Brown dit: à

Exaspération chez chacun de ses pouvoirs propres. Jouer n’est plus accord, mais challenge (…) (cité par Bloom)

Eh ben, dis donc. A faire dresser les cheveux sur la tête de n’importe quel musicien de chambre. Tubeuf, l’écoute des partenaires, alors là, il a jamais entendu parler. Toute la pratique de la musique de chambre à travers les âges se dresse contre une pareille hénaurmité, mais le Tubeuf, ça le dérange pas, notre métaphysico-critico-mélo-foldingue reste droit dans se bottes.

Bloom dit: à

JB, êtes-vous sûr qu’insanité est le terme idoine?
Peut-etre n’avez-vous jamais joué en formation, pour le fun, ou en concert, ou en studio. Je vous assure que tout musicien a connu cela, pour la plus grande gloire de la musique, qu’elle soit classique, jazz, variante de blues ou traditionnelle irlandaise.
Croyez-en un modeste musicien, qui a pas mal roulé sa bosse.

John Brown dit: à

« j’écoute aujourd’hui comme j’écoutais à 6 ans. » (rédigé par Hamlet)

Cette fois, Hamlet est dans le vrai. Pour en être convaincus, relisons « la Symphonie pastorale » du vieux père Gide, qui n’a pas dit que des conneries.

bouguereau dit: à

Je vous proclame le serial killer de la logique

keupu se vide toujours l’uzi dans le calbut avant de menacer la communauté international jean marron..il est dominateur

renato dit: à

« j’écoute aujourd’hui comme j’écoutais à 6 ans. »

Et voilà une autre connerie et celle là vaut celle de Dubuffet. Compte tenu que lui il avait un marché à alimenter en mythologies et vous pas, qui vous oblige à en dire de si grosses ?

bouguereau dit: à

je crois que c’est oscar qui a dit quelquechose comme « quand on écoute de la musique on a le souvenir de vie qu’on a pas vécu »..du coup y’a des chances que ça soit celle d’un pédé dirait baroz..et ça se tiendrait faut reconnaitre

renato dit: à

Celibidache dit à un moment qu’après avoir travaille sur l’œuvre il la lit comme s’il était un enfant de dix ans… Certes, mais avant il a travaillé sur cette œuvre…

bouguereau dit: à

c’est à toi kabloom que je causais..rapport a tes estraits..c’est pas facile de dire des trucs légers sur la musique

bouguereau dit: à

l’a copié sur matisse

Chaloux dit: à

John Brown dit

« Tubeuf n’a jamais fait dans la simplicité de bon aloi, mais alors là, dans le genre amphigourique, ça dépasse tout. J’imagine que plus d’un musicien doit se tenir les côtes en lisant des insanités pareilles. »

Brownie, n’oublie tout de même pas que l’Univers entier ne peut être soupesé et jugé avec pour seul instrument tes capacités d’épicier à la retraite. La grossière rhétorique de bon sens dont tu abuses en ce moment, et qui semble beaucoup t’amuser, ne peut pas tenir lieu de tout. Du moins à un autre que toi. Il y aura toujours quelques petites choses…

hamlet dit: à

renato, oui ce genre de certitude :

« …..
A un certain moment, Guido a demandé son violon. Ce soir-là il se passerait d’accompagnement au piano, en exécutant la Chaconne. Ada lui a tendu son instrument avec un sourire de gratitude. Il ne l’a pas regardée, mais il a regardé son violon comme s’il voulait demeuré seul avec lui et avec son inspiration. Puis, allant au milieu du salon et tournant le dos au plus grand nombre de notre petit groupe, il a exécuté deux ou trois arpèges. Il s’est interrompu pour dire avec un sourire :
– j’en ai de l’aplomb ! quand je pense que je n’ai pas touché à mon violon depuis la dernière fois que j’ai joué ici !
Charlatan ! il tournait le dos à Ada. Je l’ai regardée anxieusement pour voir si elle en souffrait. Elle appuyait son coude sur le guéridon, le menton dans la main pour écouter religieusement.
Puis, contre moi, s’est ligué le grand Bach en personne. Jamais, ni avant ni après, je n’ai pu parvenir à sentir de cette manière la beauté de cette musique née sur ces quatre cordes comme un ange de Michel-Ange dans un bloc de marbre. Seul mon état d’âme était nouveau pour moi et ce fut lui qui m’incita à regarder extatique ment le plafond comme si je ne l’avais jamais vu. Et pourtant je luttais pour écarter loin de moi cette musique. Pas un moment je n’ai arrêté de penser ‘fais attention ! le violon est sirène et on peut grâce à lui faire pleurer même sans avoir le cœur d’un héros :’. J’ai été assailli par cette musique qui m’a pris. Il me semblait qu’elle racontait ma maladie et mes souffrances avec indulgence en les adoucissant d’un baume de sourires et de caresses. Mais c’est Guido qui parlait ! Et moi je cherchais à me soustraire à la musique en me disant :’Pour savoir faire ça, il suffit d’un de disposer d’un organisme rythmique, d’une main sûre et d’aptitude à imiter ; toutes dispositions que je ne possède pas, privation qui n’est pas une infériorité mais un malheur ».
Je protestai, mais Bach avançait sans hésiter comme le destin. Il chantait avec passion les notes élevées et descendait retrouver une basse obstinée qui surprenait bien que l’oreille et le cœur l’eussent devancée : juste au moment voulu ! Une fraction de seconde trop tard, et le chant se serait évanoui sans pouvoir être rejoint par le son des notes graves ; un court instant trop tôt et la basse se serait superposée au chant, en l’étouffant. Avec Guido, rien de cela n’arrivait : son bras ne tremblait pas même en affrontant Bach, signe d’une véritable infériorité.
…… »

renato dit: à

Vous faites de la littérature là… hamlet…

Bloom dit: à

Le boug, la musique légère, les femmes légères, les comportements légers,..la critique à l’état gazeux?

u. dit: à

« un combat singulier et à outrance, affrontement, antagonisme à mort. »

C’est parfois un destin onomastique.
Un mec qui s’appelle Tuboeuf a peut-être de l’échange musical une conception un peu saignante.
Ce n’est pas comme un Armand Panigel ou un Bernard Clafoutis: on sens que leur vision du monde sera plus sucrée.
Lorsqu’enfant j’écoutais Panigel, si courtois, je pensais qu’il était né avec une lavallière.
Je me sentais grossier.

John Brown dit: à

« JB, êtes-vous sûr qu’insanité est le terme idoine? » (rédigé par Bloom)

Je veux bien retirer le terme « insanité », mais si un tel esprit de compétition peut en effet animer les membres d’un groupe de musiciens (c’est sans doute beaucoup plus vrai dans le jazz qu’en musique classique), cette situation me paraît plutôt l’exception qui confirme la règle. L’idéal de « servir » la musique et les compositeurs me paraît incompatible avec cette façon de jouer ensemble; ça ne veut pas dire que chaque musicien souhaite donner le meilleur de lui-même, ce qui est autre chose.

Sergio dit: à

hamlet dit: 2 juin 2013 à 17 h 26 min
est incapable d’interpréter Bach parce qu’il réfléchit

Oui mais l’exécution musicale c’est un cas spécial ! Par exemple Valéry Larbaud quand il traduit JJ il peut le faire d’homme à homme dans sa baignoire comme Marat ou pété comme un coing sur son divan ; mais la musique, elle, il faut la faire dans les temps comme le concours de l’X., et d’ailleurs c’est marqué sinon le métronome vient taper sur la tête comme guignol le gendarme, et adonc la peur s’ensuit comme dans la Chatte qui coule ses coussinets de bielle…

bouguereau dit: à

Du moins à un autre que toi. Il y aura toujours quelques petites choses…

chaloux t’as trop de supériorité rapport au boloumboulom de ta volvo..jean marron il a un dizeul qui rompt le silence à froid à l’aurore quand t’as les noeils encore plein de sommeille..je te dis pas comme

bouguereau dit: à

..ta musique c’est des onomatopés de bédés porno sergio?

Chaloux dit: à

En parlant d’auteurs négligés, Gallimard ne se fatigue pas trop pour rééditer les livres de Jean Grenier qui devrait être entré dans la Pleiade depuis longtemps. Quel dommage. Pendant ce temps-là, les librairies débordent d’angotes et de wellbecs.

bouguereau dit: à

L’idéal de « servir » la musique

entendre la musique quand on lit une partition c’est des années et des années de métché jean marron..la musique exiss pis elle exiss pus

bouguereau dit: à

la critique à l’état gazeux?

hé..c’est pas si mal pour la musique kabloom..souviens toi « dans l’espace on ne vous entends pas crier »..sigourney j’ai jamais bien compris c’qu’on lui trouvait

Chaloux dit: à

Petit témoignage historique du merveilleux Léon-Paul Fargue. A propos de Mendelssohn.

« De Weber et de Mendelssohn, négligés ou raillés aujourd’hui, Ravel prétendait que c’étaient des précurseurs inconnus. Exécutant un jour une certaine Romance sans paroles, le maître s’arrête, interroge:
« De qui est-ce? » Et les auditeurs de s’écrier:
– De Schumann, cela saute au cœur!
Ravel, radieux, répliquait:
– C’est de Mendelssohn! »

Léon-Paul Fargue, Maurice Ravel, Fata Morgana, P.23.

bouguereau dit: à

la musique exiss pis elle exiss pus

c’est un art du temps comme ils disent..l’enregistrement et le numérique a refout u la merde la’n’dans..mais en gros ça reste un roc

hamlet dit: à

renato, ce que vous prenez pour de la certitude n’est que de la certitude de faux cul, parce que la musique est une affaire de faux cul, j’ai voulu dernièrement participé à une masterclass, à mon âge vous imaginez, le type m’a pris sur un morceau de Villa Lobos, sur un passage où il faut exprimer de la tristesse, et cet imbécile m’expliquait comment il fallait le jouer pour que ce soit triste : « la note, il faut tenir la note, la rejouer de telle sorte qu’on ait l’impression qu’elle est en train de tomber, il faut qu’elle tombe », et lui la jouait, et effectivement nous avions tous l’impression que cette note était en train de tomber comme une feuille de platane en automne, avec son sourire aux lèvres il faisait tellement bien tomber la note que nous étions tous à deux doigts de tomber en larmes.
renato, je vous le jure je ne sais pas ce qui m’a retenu de lui coller mon poing dans la gueule à ce crétin, je suis trop vieux pour faire tomber les notes comme des feuilles d’arbre.
je lui ai dit : désolé mais je ne suis pas un faux cul comme vous et je me suis barré.
en vérité ce n’était pas lui le faux cul, je le savais bien c’était moi, je suis le roi des faux culs.

désolé d’avoir été horriblement long renato mais je vous aime bien, je ne vaux pas que vous me jugiez trop mal.

Chaloux dit: à

Le Boug, John Brown trouve en toi un avocat à sa mesure. Une vraie confrérie d’épiciers !

bouguereau dit: à

– C’est de Mendelssohn! »

avec lui on se marie avec nimporte qui

Sergio dit: à

bouguereau dit: 2 juin 2013 à 18 h 20 min
..ta musique c’est des onomatopés de bédés porno

Ben c’est une fréquence, une amplitude, enfin tout un tas de bastringues vibratoires dignes de la théorie des cordes ça doit être pour ça…

u. dit: à

des années de métché, c’est encore mieux quand on sort d’un bon miyeu

bouguereau dit: à

Une vraie confrérie d’épiciers !

c’est pas génant cheuloux, les ingrédients, la balance, le petit avis..on peut tester avec jicé quand il vient acheter..avec dracul on fait l’antisémite pour le contenter (france moisie..du coup il revient..ha?)..bref faut pas oublier le petit biznèce non plus chaloux

bouguereau dit: à

c’est encore mieux quand on sort d’un bon miyeu

ça aide mais ça fait pas l’économie du boulot..au début tu lis tu lis..t’entends rien..mais rien du tout

bouguereau dit: à

dignes de la théorie des cordes

voilà ! en plusse d’être gazeux c’est quantique..

Chaloux dit: à

bouguereau dit:
entendre la musique quand on lit une partition c’est des années et des années de métché jean marron..

C’est pourtant la seule façon de savoir de quoi il retourne. On demeure souvent perplexe devant la lecture de texte que font les interprètes. On laissera de côté Chopin, inépuisable en la matière.

Un petit exemple, facilement vérifiable. 1er impromptu de Schubert opus 90. Indication de mouvement « Allegro molto moderato ». La tradition est d’oublier « Allegro » pour n’exécuter que le « molto moderato » pour lequel cette pièce très harmonique n’est pas faite. La moitié du sel se perd en chemin.

Chaloux dit: à

Je plaisantais, le Boug.

bouguereau dit: à

t’entends rien..mais rien du tout

en plus y’a des grands compositeurs qui entendent jamais rien..il leur faut un piano..un bousin électronique..d’autres il compose sur la table de la cuisine..c’est pas forcément meilleur note..note c’est une belle chute avoue zouzou

John Brown dit: à

« De qui est-ce? » Et les auditeurs de s’écrier:
– De Schumann, cela saute au cœur!
Ravel, radieux, répliquait:
– C’est de Mendelssohn! » (cité par Chaloux)

Pour confondre Schumann et Mendelssohn ,les auditeurs ne devaient pas avoir beaucoup d’oreille ni de culture musicale. Est-ce à dire qu’à l’époque la réputation du premier dépassait de beaucoup celle du second ? Au fait, une dont on parle beaucoup trop peu et dont on entend les oeuvres encore moins, c’est Fanny, la soeur de Félix. Et, au moins dans le domaine de la musique pour piano et de la mélodie, la soeur n’est pas loin de valoir le frère.

John Brown dit: à

 » Une vraie confrérie d’épiciers !  » (rédigé par Chaloux)

Qu’as-tu à médire des épices? Huysmans, à nous !

Chaloux dit: à

John Brown, tu continues à faire l’épicier. Ravel était entouré surtout de musiciens professionnels qui avaient certainement autant « d’oreille » (est-ce que tu sais seulement la cléf de sol, comme Léon dans Mme Bovary?) et de culture musicale que toi, -je t’explique. L’analyse d’oeuvre en temps réel (c’est à dire que tu dois produire un texte analytique en écoutant l’oeuvre) est une discipline pas si évidente que ta simplicité toute prudhommesque semble le croire.

Et des haricots secs? T’en as, des haricots secs?

John Brown dit: à

Franca Rame, qui vient de mourir, n’était pas seulement la femme de Dario Fo. Elle était surtout le co-auteur de nombre des textes qui valurent à son mari un prix Nobel qu’elle aurait mérité de partager avec lui.

John Brown dit: à

L’analyse d’oeuvre en temps réel (c’est à dire que tu dois produire un texte analytique en écoutant l’oeuvre) est une discipline pas si évidente que ta simplicité toute prudhommesque semble le croire. (rédigé par Chaloux)

Et comment expliques-tu la confusion entre Schumann et Mendelssohn, mon lapin ? Par la pratique de l’analyse en temps réel ? L’univers pianistique de Schumann n’a rien à voir avec celui de Mendelssohn, j’espère que tu en as conscience, ma choute, autrement je vais me mettre à douter de ta culture musicale. Au fait, n’oublie pas de récupérer à la boutique les fanes de carottes pour tes lapins.

Chaloux dit: à

Autre point important, les contemporains de Ravel n’étaient pas saturés de musique enregistrée comme nous le sommes aujourd’hui, où il suffit d’un clic pour écouter ce qu’on cherche. S’il s’agissait de pièces qui n’étaient plus jouées en concert, pas enregistrées, ou écrites pour un instrument dont on ne jouait pas, on avait peu de chances de les entendre. Mendelssohn souffre encore de sa réputation de compositeur pour jeunes filles.

Plus que peut-être que celle Fanny, il y a surtout l’oeuvre de Clara Wieck-Schumann.

renato dit: à

Mendelssohn a surtout subi l’antisémitisme du XIXe — l’instauration de celui du XXe n’a pas arrangé les choses.

Chaloux dit: à

La confusion vient de ce que certains compositeurs évoluent, et d’autres sont tout jeunes ce qu’ils vont rester. Schubert est reconnaissable presque dès les premières notes qu’il a composées. Mais dans les premières oeuvres de Brahms on ne le reconnait presque pas. On peut confondre certains Haydn avec Mozart. Si tu écoutes par exemple l’opus 104 de Mendelssohn tu peux peut-être comprendre qu’on puisse le confondre avec Schumann. Quoiqu’il en soit, j’ai été soumis à ce type d’exercice et je peux t’assurer qu’on ne trouve pas toujours. Et même encore aujourd’hui, ce n’est pas toujours évident.
Ta néronienne supériorité sur tout le genre humain te garantit évidemment contre toute forme d’incertitude ! J’oubliais…

Chaloux dit: à

néronienne et épicière…

Chaloux dit: à

Dans la romance opus 53 N°3, par exemple, et dans le final du trio qu’a enregistré Rubinstein…

Nez Cro dit: à

john Brown dit: 2 juin 2013 à 19 h 00 min

Colette lit Le Monde, elle souhaite en donner la preuve.

Chaloux dit: à

C’est amusant ces gens qui jouent le concerto de Mendelssohn et qui semblent tous possédés au même moment par la même incertitude :
« Va-t-on manquer le train? »

Mme Michu dit: à

l’incertitude plus personne ne sait en savourer le goût et c’est bien dommage

Evoluer .......ou pas dit: à

Chaloux dit: 2 juin 2013 à 19 h 13 min
La confusion vient de ce que certains compositeurs évoluent, et d’autres sont tout jeunes ce qu’ils vont rester.

Waouh !
ça c’est pensé.
Encore que ce soit transposable.
Exemple : Chaloux tout jeune déjà était con, il l’est resté.
ça marche.

Chaloux dit: à

C’est vrai, j’utilise le mot deux fois de suite. C’est la crise de la quarantaine…

Mme Michu dit: à

et il semble que l’on drille par ailleurs avec application les nouvelles générations au culte des certitudes, ce qu’il est permis de juger regrettable

Chaloux dit: à

Je suis ton con, évoluer, chacun l’aura compris. Mais tu ne peux pas être le mien.
Tu n’es pas à la hauteur…Tu es mon cancrelat.

renato dit: à

« Va-t-on manquer le train? »

C’est une vieille boutade, faut se renouveler…

John Brown dit: à

Ta néronienne supériorité sur tout le genre humain te garantit évidemment contre toute forme d’incertitude ! J’oubliais… (rédigé par Chaloux)

ma louloute, une analyse comparée des partitions de Schumann et de Mendelssohn ne laisse aucun doute sur les foncières différences de leur style. Un pianiste un tant soit peu chevronné ne devrait pas s’y tromper. Donc, il y a quelque chose de bancal dans tes considérations. Que tu en sois resté à la méthode bleue ne signifie pas nécessairement que tu n’aies pas l’oreille musicale. Mais une oreille musicale, cela s’éduque. Il faut fréquenter davantage le concert, ma louloute, et écouter des disques. Et travailler ton piano (mais peut-être que ton instrument, c’est l’hélicon ?)

Chaloux dit: à

Evoluer …….ou pas dit: 2 juin 2013 à 19 h 30 min

évoluer, je crois qu’il va bientôt être l’heure pour toi d’aller tourmenter tes poupées avec de la ficelle à gigot :
Waouh !
Bonne soirée…

Evoluer .......ou pas dit: à

renato dit: 2 juin 2013 à 19 h 35 min
« Va-t-on manquer le train? »
C’est une vieille boutade, faut se renouveler

A l’impossible Chaloux n’est pas tenu.
Tout petit déjà….

Chaloux dit: à

John Brown, ta trépidante autorité montre simplement que tu ne sais pas de quoi tu parles.
Si tu regardes la video dont nous a gratifié renato, en regardant les mains de la pianiste, tu verras qu’un certain nombre de traits, comme par exemple les octaves de la main gauche, sont caractéristiques de l’écriture de Schumann également. Mais que tout une autre partie de cette écriture fait davantage penser à Weber (par exemple le final de la première sonate que tu trouveras facilement sur Internet magnifiquement joué par Kissin).
Il pourrait s’agir d’une oeuvre retrouvée dans une bibliothèque,jamais entendue, et puis n’oublie pas, il y a quantité de compositeurs dont on ignore le nom et qui peuvent avoir composé des œuvres approchantes. La musique du XIXe siècle, comme la littérature et la peinture, est une forêt que cachent trois ou quatre arbres immenses.
Dès qu’on passe l’ancien rideau de fer, les radios nationales inondent les ondes de ces compositeurs inconnus. Toi, tu ne serais pas troublé un instant. Tu saurais…Mais pour moi, qui ne possède pas comme toi la collection complète de Sélection du Reader’s digest reliée en veau, à qui aucun roi n’apporta ni l’or ni l’encens ni la myrrhe, qui ne ressusciterai pas au troisième jour, et qui ne suis qu’un pauvre humain plein de défaillances, il faut que tu comprennes que toute chose est plus incertaine (et de trois)que pour toi.
Bonne soirée.

Chaloux dit: à

Evoluer, tu n’es pas seulement un cancrelat. Tu es un cancrelat avec un petit pois. Une variété particulièrement ingrate de l’espèce.

Evoluer .......ou pas dit: à

« La musique du XIXe siècle, comme la littérature et la peinture, est une forêt que cachent trois ou quatre arbres immenses. »
Chaloux

Quel penseur, mais quel penseur.
Une profondeur ! Millimétrique.

John Brown dit: à

Ce que dit Hamlet de la perfection en musique fait écho à un article du « Monde » de ce jour, intitulé « Keith Jarrett à la recherche de la perfection. mais c’est le journaliste (Sylvain Siclier) qui croit que la perfection existe en musique, pas Keith Jarrett qui, du reste, n’en parle pas. Ce qui existe, c’est le mouvement, le travail pour aller plus loin, toujours plus loin, de chercher toujours autre chose, et de l’atteindre, mais pour passer à autre chose. Un pi

Chaloux dit: à

Evoluer, merci d’apporter la parfaite illustration de mon 20H01 par ton 20H02 !

Chaloux dit: à

Pas « plus loin », plus juste.

John Brown dit: à

Ce que dit Hamlet de la perfection en musique fait écho à un article du « Monde » de ce jour, intitulé « Keith Jarrett à la recherche de la perfection. Mais c’est le journaliste (Sylvain Siclier) qui croit que la perfection existe en musique, pas Keith Jarrett qui, du reste, n’en parle pas. Ce qui existe, c’est le mouvement, le travail pour aller plus loin, toujours plus loin, de chercher toujours autre chose, et de l’atteindre, mais pour passer à autre chose. Un pianiste en concert ne court pas après la perfection, ses doigts à chaque concert inventent quelque chose de nouveau. La perfection est un mythe, et sa quête est une variante de la recherche de l’absolu. Tout le monde sait qu’atteindre la perfection, ce serait mourir.

Chaloux dit: à

Jauni, je te laisse à tes considérations d’épicier qui a eu des places…
Bonne soirée,

Evoluer .......ou pas dit: à

20h01 : cancrelat
20h02 : penseur

Ah mon Chachal chéri comme la profondeur de tes arguments me va droit au coeur.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…l’autre jour,…je vois, en fin d’une Pub-vidéo,…un passage,…un jeux d’échec,…

…tout semblait normal,…et puis,…la gaffe,…passé inaperçue,…

…le pion Noir,…ouvre la partie,…alors que tout le monde sait,…que c’est celui qui à les Blancs,…qui doit ouvrir le jeux,…

…je vous dis pas, dans quel pays la Pub à été diffusé,…vues les cultures débauchées à Pompéi,…
…si, c’est passé,…etc,…

…Josette,…semble une excellente recrue,…
…hamlet,…commence à parler très direct, comme moi,…autant lire ses réflexions,…certaines similaires à mes opinions,…quand il ne s’embrouille pas dans des détails à rendre concis,…etc,…
…etc,…

renato dit: à

Parfait glacé au Grand Marnier

90 ml de jus d’orange
70 g de sucre
zeste d’orange
3 jaunes d’oeuf (75g)
100 ml de fleurette
50 ml de Grand Marnier

Dans une casserole, faites chauffer le jus d’orange, le sucre et les zestes d’orange à 105°C.

Mettre les jaunes d’oeuf dans la cuve du batteur et faire tourner avec le fouet; verser tout doucement le jus d’orange chaud et laissez monter jusqu’à refroidissement complet du mélange.

Montez la crème liquide en chantilly assez souple.

Incorporez les deux préparations délicatement ainsi que le Grand Marnier.

Versez dans des ramequins, laissez refroidir, et mettre au congélateur au minimum pendant 6 heures.

Saupoudrez de sucre glace pour le décor et de quelques zestes d’orange.

Break down dit: à

Comme d’habitude le Chaloux éperdu se calfeutre dans sa volvo pour pleurer, pauvre petit homme.

Chaloux dit: à

Evoluer …….ou pas dit: 2 juin 2013 à 20 h 14 min

Là, tu cales…Où tu ne comprends pas, déjà un peu compliqué? … L’heure des poupées… les pauvres… amer destin de jouet…martyre plastique…

Chaloux dit: à

A chaque fois que j’ouvre la RDL, je tombe sur la photographie de Madeleine, l’épouse de Léo Ferré, que je trouve fabuleusement belle.

Cotillons dit: à

Chaloux dit: 2 juin 2013 à 20 h 21 min

Il est marrant Chaloux, con mais marrant.
Un côté LML pour noces et banquets.

Chaloux dit: à

Je ne pleure pas, mais mes poupées à moi sont bien vivantes, il faut que je m’en occupe. Pour le reste, tu n’as pas suivi. (Un style aussi sirupeux ne peut être que celui de ML. Je m’en doutais que c’était toi, homoncule en forme de mal blanc).

hamlet dit: à

en vous lisant on comprend cet extrait :
« la plupart des hommes demandent à la musique la légère griserie dont ils ont besoin pour accompagner leurs associations d’ides, rythmer leur songerie, bercer leurs ruminations : la musique ne leur sert même pas à envelopper le rame dans l’atmosphère lyrique de l’opéra, elle est devenue pour eux, au sens ironique de Satie, simple musique d’ameublement, mélodieux bruitage sous-tendu aux repas et aux conversations. »
JanK : the music and the ineffable

Chaloux dit: à

Cotillons dit: 2 juin 2013 à 20 h 26 min
Chaloux dit: 2 juin 2013 à 20 h 21 min

Il est marrant LML, con mais marrant.
Un côté John Brown pour brosses et baquets.

Il est marrant John Brown, con mais marrant.
Un côté LML pour grosses et roquets.

Tsss... dit: à

« j’écoute aujourd’hui comme j’écoutais à 6 ans. »

Et voilà une autre connerie et celle là vaut celle de Dubuffet.
Quel rapport?
( rénato, ses pompes et ses œuvres…)

renato dit: à

« Quel rapport? »

Fais un effort, pense avec ta tête… si tu t’appliques tu y arrives…

hamlet dit: à

en vous lisant on comprend mieux ce passage :
« il y a quelque d’étrange dans le sérieux infini avec lequel les auditeurs s’appliquent à cet harmonieux bredouillage sans signification ; il y a quelque chose de comique, quand on connait la frivolité des hommes et la nature futile de leurs soucis, dans ce religieux silence qu’ils observent en concert et dans cette crainte maniaque d’être distrait.
Distrait de quoi s’il vous plaît ? Cet homme profond qui écoute les yeux fermés pense à ses affaires ; mais ce n’est pas non plus la faute, s’il est vrai que personne ne pense sincèrement à la musique ; on ne pense pas plus la musique elle-même, ipsa, ou l’ipseité de la musique, qu’on ne pense le temps…. »
VladJanké : la musique et l’ineffable.

Chinoiserie dit: à

Chaloux dit: 2 juin 2013 à 20 h 14 min
Bonne soirée,
Chaloux dit: 2 juin 2013 à 20 h 29 min

Elle s’accroche la bernique.

Japonisant dit: à

Chinoiserie dit: 2 juin 2013 à 20 h 41 min
Chaloux dit: 2 juin 2013 à 20 h 14 min
Bonne soirée,
Chaloux dit: 2 juin 2013 à 20 h 29 min

Il s’accroche le morpion.

Lâche mes superbes c…, Gulliver!

hamlet dit: à

à quoi pourrait bien ressembler un monde qui puisse accueillir en son sein ces beaux quatuors et quintettes ? mettre à ce point la charrue avant les boeufs c’est limite de l’égoïsme.

qui écoute cette radio classique où ils donnent les cotations boursières et organisent des croisières musicales ?

à moins que ce soit la cotation des compositeurs et des interprètes?

Guertroude Colombet dit: à

Ca, mon pov’monsieur, lui parlez pas de ça.
Depuis cinquante ans, tous les soirs, y faut qu’j’y dise: « Non, il est pas si petit! ». (En vérité, il est tout p’tit. « Meuh non, il est pas si mou ! » (A dire le vrai, il est vraiment très mou, limite désintégration).
Alors s’il vous plaît monsieur, évitez-moi une terrible soirée!!!

Guertroude.

Guertroude Colombet dit: à

LE docteur me disait y a pas: « Il l’a étouffé rapport au gras de ses cuisses ! ».

hamlet dit: à

renato dit: 2 juin 2013 à 20 h 19 min
Parfait glacé au Grand Marnier

merci renato.

Jon braun dit: à

Merci Guertroude !

Christophe Chamley dit: à

il vaudrait mieux ne pas lire les écrivains sur la musique. Même les musiciens ne parlent pas bien ni n’écrivent pas bien de la musique, sauf Schumann.

hamlet dit: à

John Brown la question n’est pas de savoir si la perfection existe ou pas, on n’en a rien à cirer de savoir si ça existe, la question est que pour faire de la musique on est obligé d’y croire, et d’être obsédé par cet objectif.

la perfection c’est juste le moteur qui permet de faire avancer.

renato dit: à

Vous faites encore de la littérature hamlet, via Jankélévitch mais peu importe, ça reste de la littérature. Or, ce qu’il faut comprendre (et votre VJ avec) c’est qu’a différence de ce qui est visuel que l’on perçoit par un acte volontaire (si je ferme les yeux je ne vois rie), l’espace sonore on le perçoit que l’on veuille ou pas, c’est donc involontaire et ce que nous percevons acquis un sens que l’on veuille ou pas : parfois c’est utile, d’autre fois pas, mais cela nous importe peu maintenant. Transformer l’écoute eu un fait volontaire, suivre la transformation des matériaux selon un système de signes donnés, est une manière très humaine de sonner un sens à l’écoute. J’espère avoir été clair…

Tautologue diplômé dit: à

Très clair, comme d’hab, une tautologie comme on les aime.

Daaphnée dit: à

Mais quel péteux, ce Jauni Browni !
On aura tout lu !

Virginia L dit: à

La musique comme « forme sensuelle de la mystique », c’est à creuser.

Chaloux dit: à

C’est vrai Daaphnée, aujourd’hui John Brown est d’une connerie manifeste, un vrai manifeste de la connerie.
Quel talent !
Dans son genre…

hamlet dit: à

JB : vous n’entendrez jamais un musicien dire « c’est parfait », c’est pour ça Gould ne supportait pas les ovations du public, écoutez quand il fait ses enregistrements : « là c’est mieux », « oui là c’est encore mieux », mieux, mieux, toujours mieux mais jamais parfait, d’où vient cette éternelle insatisfaction ? du fait qu’il avait en lui cette idée de la perfection : la perfection existe, même s’il sait qu’il ne l’atteindra jamais il sait qu’elle existe.
est-ce une véritable existence ou pas ? c’est comme croire en Dieu.

renato dit: à

Hé ! merdre ! sonner un sens à l’écoute, c’est un lapsus quelque part, ou c’est le voisinage de s et D qu’il faut tenir pour responsable du truc ? peu importe, il faut lire : « donner un sens à l’écoute », pardon, etc.

Chaloux dit: à

Le musicien ne dira pas « c’est parfait ». Il dira « c’est exactement ça ». Exactement ce que je voulais exprimer. La perfection n’a rien à voir la-dedans, pas plus qu’en littérature. La perfection, c’est le génie de Mozart, c’est à dire que c’est par-delà toute perfection.
La perfection, c’est une notion culinaire, pas artistique.
J’ai eu la chance d’entendre Horowitz en 85 au théâtre des Champs-Elysées. Ce n’était pas la perfection, c’était génial. Rien à voir.

@volvo girl dit: à

Daaphnée dit: 2 juin 2013 à 21 h 02 min
Mais quel péteux, ce Jauni Browni !
On aura tout lu !

Tiens, v’là la teigne à sa bernique.

Christophe Chamley dit: à

Merci à Josette Benchetrit pour l’information sur Michèle Scharapan, que je ne connaissais pas. En effet, c’est assez extraordinaire.

Chaloux dit: à

Daaphnée, pour moi le plus beau de la musique de chambre de Mozart, c’est le quintette avec clarinette. On ne peut pas aller plus haut. Par le quatuor Talich.

Daaphnée dit: à

c’est le génie de Mozart

Ah, Chaloux, j’y pensais justement ..

ORL dit: à

« La perfection, c’est le génie de Mozart, c’est à dire que c’est par-delà toute perfection. »
Chaloux

Il s’écoute, il s’écoute mais il ne s’entend pas.
Dommage peut-être comprendrait-il.

u. dit: à

« A chaque fois que j’ouvre la RDL, je tombe sur la photographie de Madeleine, l’épouse de Léo Ferré, que je trouve fabuleusement belle. »

Bien vu, Chaloux.
L’oeil est profond, la bouche belle avec un léger pli d’amertume (le Léo…)

Comme l’image de cette pub est frustrante par son côté fugitif, la voici:

http://nosenchanteurs.eu/index.php/2013/05/24/19539/

Chaloux dit: à

htt://www.youtube.com/watch?v=a094FnuoviM

Par association toute naturelle, le quintette de Chostakovitch (ajoutez le p à htt), avec à 1m17 ce thème fameux qui est peut-être un des plus beaux de toute la musique.

hamlet dit: à

JB un livre aborde cette question (et aussi la question posée par renato sur Schoenberg et aussi Adorno) c’est Dr Fautus de T. Mann, où on voit à l’oeuvre la violence de la musique au sens politique et éthique.
pourquoi Mann a fait de la musique (allemande) une affaire antidémocratique, le romantisme comme affaire aristocratique…
pourquoi voit-il de la fin de l’histoire de la musique ? parce que la musique est une affaire de résolution harmonique : quand nous entendons une phrase nous attendons la note qui va la terminer, quand cette attente est comblée elle nous donne un sentiment océanique d’épanouissement transcendantal de l’âme blablabla..
si vous changez l’harmonie la note qui va résoudre vous pouvez l’attendre longtemps, quelque soit celle que vous attendez vous l’aurez toujours dans le baba, Schoenberg a fait avec la musique ce qu’Einstein a fait avec le temps : il l’a sortie de nos perceptions immédiates, et les allemands ont très mal pris cette affaire parce qu’elle foutait en l’air leurs histoires de transcendances aristocratiques wagnériennes à la mords moi le n.eud.
la musique c’est aussi une affaire de politique et de violence sociale et politique.

par bonheur ils se sont tous barrés aux états unis, Schoenberg a fait un procès à Mann qui a rajouté son nom à la fin du livre,
par bonheur aujourd’hui nos gamins ils écoutent Radiohead le matin, Pergolese le soir, Mozart , Oasis, les Beatles, iam et Bach et personne ne vient leur bourrer le mou avec Siegfried et la tarte à la crème wagnérienne : c’est la démocratie !

hamlet dit: à

le nazisme s’est construit sur 4 piliers : Hitler pour le politique, Schmitt pour le juridique, Heidegger pour le conceptuel et Wagner pour l’esthétique : dans la construction du nazisme il existe un pilier musical, et ça T. Mann l’avait vu venir gros comme un camion.

des journées entières dans les arbres dit: à

« S’il fallait en résumait ( je laisse, là, c’est très bien) l’esprit d’un trait, on dirait : tout pour les Allemands, rien pour les Italiens ! A ses yeux, les premiers sont la musique faite peuple, ils la servent au lieu de s’en servir, ils possèdent une langue des plus admirables lorsqu’elle est chantée ; alors que les seconds ne produisent que musicaille, béatitude sentimentale, même s’il concède, tout de même, que Verdi a fait de la musique, mais lui seul en son temps ! »

Ah mais non, il y a Pekish, aussi.
Pekish, inventeur de « l’humanophone », un choeur où chaque personne ne chante qu’une seule note.

« Oui cette nuit là il nous est tombé un véritable ouragan, vous savez ce n’est pas tellement fréquent dans nos régions, en tout cas je m’en souviens bien… même si évidemment ce n’est pas la seule raison pour que je me souvienne de cette nuit-là… d’ailleurs c’est sûrement une des raisons les moins importantes… quoique… à vrai dire monsieur Pekish a toujours prétendu que tout ça était arrivé à cause de la pluie… je ne sais pas si c’est très clair. Voyez-vous il pensait que c’était l’eau qui avait produit ce son étrange… il disait que le son de la cloche en passant à travers un mur d’eau et en rebondissant sur toutes les gouttes… ça donnait une note différente, quoi…comme si on jouait de l’accordéon au fond de la mer… les sons seraient différents, non ?… enfin, je crois… je ne comprends pas toujours ce que dit monsieur Pekish… il me l’a pourtant expliqué une fois… il m’a mise à son piano et il m’a expliqué… il disait qu’entre les touches il y a en réalité une infinité de notes, tout un charivari de notes secrètes, si on peut dire, des notes que nous on n’entend pas »

Ce que je sais de M. Pekish ?
Ben déjà, c’est pas un idéologue.

Chaloux dit: à

Daaphnée, je ne connais le quatuor Ebene. Il y a beaucoup de bonnes formations.

u. dit: à

« le nazisme s’est construit sur 4 piliers : Hitler pour le politique, Schmitt pour le juridique, Heidegger pour le conceptuel et Wagner pour l’esthétique » (hamlet)

Pas mal.
Mais RW n’était pas nazi, et CS et MH sont des nazis bien particuliers.
Question: pourquoi pas un pilier littéraire?

Daaphnée dit: à

(écoutez, Chaloux, au lien que j’ai mis, ils jouent mais ils parlent aussi de Mozart et de ce que c’est que le jouer ..)

Chaloux dit: à

John Brown, je n’avais pas vu ton allusion à Huysmans. C’est exactement à lui que je pensais en t’écrivant. Tu es un personnage de Huysmans, mais d’un Huysmans qui serait tapé Labiche toute la nuit avant de faire ton portrait.

Chaloux dit: à

… J’écoute…

hamlet dit: à

« Question: pourquoi pas un pilier littéraire? »

pas nécessaire, Wagner fait les deux, il inclut l’esthétique du discours mythique associé à la musique : ces 4 piliers suffisent à créer l’unité d’un peuple fondée sur des racines et des valeurs « authentiques » (cf Heidegger) opposables (fabrication de l’ennemi) aux risques de l’inauthentique bolchévique et capitaliste (les juifs ayant l’avantage de pouvoir être associés aux 2 ennemis, ce qui fait d’une pierre deux coups).

kicking dit: à

puisque certains s’appliquent encore à parler musique et entre autres de Mozart quelqu’un pour donner une opinion au sujet de ce que J.V. Hocquard à écrit sur sa musique ? juste par curiosité

Chaloux dit: à

C’est intéressant à 4m comme ils cherchent le bon phrasé.

kicking dit: à

et ça T. Mann l’avait vu venir gros comme un camion

ah pour le voir faut regarder la route !

Chaloux dit: à

« En quoi donc alors consiste ce qui est  » mozartien  » en Mozart et le rend unique ? J.-V. Hocquard montre qu’en écrivant comme les autres musiciens, Mozart n’a pas produit la même chose que les autres et cela simplement parce qu’il ne pensait pas comme les autres. »

Je n’ai pas lu ce livre, mais la leçon est certaine, et peut servir.

Chaloux dit: à

Merci ueda, j’avoue, je ne vois que les brunes…

kicking dit: à

lu 2 – 3 livres il y a longtemps, Chaloux, j’en ai gardé le souvenir d’un texte accessible aux non spécialistes dont je fais partie, mais n’ose en écrire grand chose après tout ce temps au risque de le trahir

Chaloux dit: à

Je n’ai pas lu grand-chose sur la musique, je m’en suis fais la réflexion il y a peu. Il faudrait partir sur une île déserte…J’y pense.

bérénice dit: à

Et bien je suis allée voir the great Gatsby qui m’a soufflé que dans un pays aux mains de faux socialistes il ne peut plus se donner que de la fausse musique, la fausse musique est essentiellement composée de fausses notes qui s’accordent au papier peint sans que se fasse sentir le besoin d’user du diapason.

bérénice dit: à

Autre chose si la musique est amour personne ne peut tricher avec elle, quand on est mauvais ça s »entend alors qu »en amour il est toujours possible soit de s’améliorer soit de faire semblant de toucher à l’inspiration en prenant des airs et en donnant du son.

bérénice dit: à

Chaloux vous m’inquiétez beaucoup, n’auriez-vous plus aucun ami à qui déplaire? Vous finirez comme Glenn Gould coupé du public par volonté à enregistrer des choses qui vous survivront

D. dit: à

Ha ! Bérénice ! Je vous croyez perdue à jamais.
Et vous revoilà. Au moment où c’est moi qui pars.

D. dit: à

Bérénice, j’ai besoin d’affection. J’aimerais simplement que vous me disiez que vous m’aimez, sans aucune arrière pensée et de façon désintéressée. Est-ce possible ?

D. dit: à

Seulement dépêchez-vous, parce que je n’aime pas donner l’impression d’un pitre devant tous ces gens qui nous lisent.

John Brown dit: à

« Je n’ai pas lu grand-chose sur la musique, je m’en suis fais la réflexion il y a peu. Il faudrait partir sur une île déserte…J’y pense. » (rédigé par Chaloux)

Entre mes pois cassés et mes cafés solubles, j’avais subodoré ton inculture musicale, mon Chaloux. Comme tu en es aux rudiments, je ne saurais trop te conseiller les beaux numéros de la collection « Solfèges » (existe-t-elle seulement encore), notamment le « Debussy » de Jean Barraqué et le « Beethoven » d’André Boucourechliev. Pour commencer. Ensuite, tu pourras te lancer dans l’excellent « Schoenberg », de Charles Rosen (chez Minuit). A éviter, les élucubrations de l’imbécile Landowski, qualifiant Sibelius de plus mauvais compositeur de tous les temps. Juste châtiment, personne n’écoute plus la musique de ce connard (Landowski).

D. dit: à

Chaloux, je vous le dis franchement, sans aucune animosité particulière : j’aimerais que vous arrêtiez de faire le beau devant Bérénice.

D. dit: à

Ce serait complètement vain. Elle n’osera pas vous le dire franchement parce qu’elle est délicate et timide, mais vous insupportez au plus haut point. Ne vous fatiguez pas.

John Brown dit: à

« Ce serait complètement vain. Elle n’osera pas vous le dire franchement parce qu’elle est délicate et timide, mais vous insupportez au plus haut point. Ne vous fatiguez pas. » (rédigé par D.)

T’inquiète pas, mon D. Bérénice n’a rien à craindre d’un homme obligé de jouer du piano debout à cause de ses hémorroïdes.

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