de Pierre Assouline

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La République des livres
Annie Ernaux va jusqu’à Stockholm venger sa race

Annie Ernaux va jusqu’à Stockholm venger sa race

Si le communiqué de l’Académie suédoise justifiant chaque année le choix de son comité Nobel est rituellement rédigé dans une langue de bois qui ne veut à peu près rien dire, en revanche, le non moins rituel « Discours de Stockholm » du lauréat est très attendu. A force, il relève d’un genre littéraire qu’il a lui-même engendré. Pour le meilleur et pour le pire. Dans la première catégorie l’intime « Lettre au père » d’Orhan Pamuk, l’étincelante précision dans le flou de Patrick Modiano, l’émouvante présence enregistrée de Harold Pinter que la maladie clouait chez lui, et la puissance de celui de José Saramago intitulé Comment le personnage fut le maître et l’auteur son apprenti authentique profession de foi littéraire, et pour mémoire ceux de Camus, Singer et de Soljénitsyne. Dans la seconde catégorie, ça se bouscule, la plus grande déception étant peut-être le discours de JMG Le Clézio, douze pages intitulées « Dans la forêt des paradoxes » pleines de formules, de lieux communs, de lapalissades, d’étrangetés historiques, de contradictions, toutes choses qui en faisaient un discours déconcertant sous cette plume tant il était parfois gauche, assez ennuyeux et politiquement correct très « united colors of litterature ».

Et Annie Ernaux, la dernière lauréate en date, première écrivaine française à être couronnée du Nobel de littérature ? Elle s’est déplacée à Stockholm pour se prêter aux figures imposées par la récompense, du prononcé du discours cet après-midi dans une grande salle sans apparat de l’institution au fastueux banquet suivi d’un grand bal dans les prochains jours, contrairement à Elfriede Jelinek qui avait discrètement reçu la sienne à l’ambassade de Suède à Vienne en présence de quelques personnes, moins par agoraphobie que par impossibilité existentielle de représenter l’Autriche parmi les pingouins (parce que cette émigrée de l’intérieur a la haine de cette Autriche-là, et que les pingouins lui font horreur).

Son discours de Stockholm, Ernaux l’avait annoncé « engagé » ce qui est bien le moins s’agissant d’une écrivaine qui considère que toute littérature, et tout dans la sienne, est politique. Elle le voulait également inspiré par celui, puissant et inégalé, d’Albert Camus. Engagé, il le fut comme tout ce qu’elle dit et écrit mais sans la dimension subversive dont elle se targue. Il était sans surprise. Au début de son texte lu tout le long d’un ton ferme, déterminé, univoque, elle évoqua le problème de l’incipit et de la page blanche, manière banale de commencer quand on ne sait pas comment commencer. Et finalement, elle trouva :

« J’écrirais pour mon venger ma race ».

Son mantra, son leitmotiv, son alpha et son oméga, dont elle fait le lieu commun de son univers et sa clé exclusive. Elle l’a trouvé chez Rimbaud, celui d’Une saison en enfer (« Je suis de race inférieure de toute éternité »). Eut-elle usé de « classe sociale » (notion augmentée chez elle de toutes les dominations) au lieu de « race », puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, on en parlerait beaucoup moins. L’expression, si atroce tant l’usage abusif et galvaudé du mot « race » est insupportable (et non la réalité qu’elle prétend désigner), revient dans ce texte ad nauseam. Il est vrai que peu d’écrivains ont ainsi la capacité de créer leur propre poncif. Nouveau, du moins à ma connaissance : elle revendique désormais un statut d’« immigré de l’intérieur ».

Pour le reste, qui a lu ses livres (une autosociobiographie constituée d’une mosaïque de récits) traduits en 37 langues, et aussi le passionnant et si riche Cahier de l’Herne qu’elle a généreusement approvisionné par des extraits inédits de son Journal, qu’est-ce que ce discours de Stockholm apporte ? Rien. D’autant que, de son propre aveu, jusqu’à son dernier souffle elle continuera à venger sa race. On n’en peut plus. Elle n’en sort pas au risque d’un procès en radotage. Une trentaine de livres plus tard, elle en est au même point. Ce dont témoigne un Discours de Stockholm si prévisible qu’il désarme toute critique.

N’empêche… Pour la première fois, une écrivaine française a été couronnée du prix Nobel de littérature. Une date dans la longue histoire des Français ainsi distingués par l’Académie suédoise de Sully Prudhomme à Patrick Modiano. Les livres d’un écrivain doivent être traités pour eux-mêmes. Rien ne doit parasiter notre jugement à commencer par sa vie extra-littéraire. Mais quand l’auteur revendique la nature profondément politique de ses écrits, ne donne-t-il pas des verges pour se faire battre ?

Nul n’en disconvient désormais, fut-ce parmi les détracteurs d’Annie Ernaux : il s’agit là d’une écriture du scandale, sous tension, excessive, rageuse, subversive dans sa manière de s’emparer du social, du désir, du sexuel, et de s’arracher aux déterminismes qui ont longtemps enfermé les femmes dans leur naissance. Une écriture encolérée, faussement plate, banale et blanche, haineuse du grand style, de la métaphore, des figures de rhétorique, des jeux de mots, des néologismes (on chercherait en vain la moindre trace d’humour dans son oeuvre) qui ne fait aucune confiance à l’imagination créatrice, un précipité qui joue sur l’effet de condensation et de densité, qui préfèrera toujours la phrase juste à la belle phrase, animée par une sourde violence (la fameuse violence symbolique où la victime se retrouve complice de sa propre domination) mais sans que jamais la forme n’en soit hystérisée. Universelle mais pas intemporelle car en phase avec son temps, elle témoigne comme peu d’autres des passions humaines (amour, jalousie, trahison…), de l’évolution des mœurs (viol, avortement clandestin…) et des mentalités (honte sociale, culpabilité, humiliation…) dans notre société.

Une écriture à l’os, qui se refuse au romanesque, au service d’un absolu de la littérature, laquelle « n’est pas la vie mais son éclaircissement ». Dans les siens, notamment dans les Années, on entend le bruit de fond des choses de l’enfance au café-épicerie d’Yvetot de ses parents (« le creuset de ma vision du monde »), une certaine France à une certaine époque (elle est née Annie Duchesne en Normandie en 1940), celle des petites gens comme disait Simenon qui en était issu et à qui il n’était jamais venu à l’esprit de passer sa vie à se présenter comme un transfuge de classe.

Etrangement, cette mesure et cette maitrise ne se retrouvent pas dans ses prises de parole en public. En émerge une défense inconditionnelle des idées de « La France insoumise », des Gilets jaunes, des musulmans (« Je suis pour qu’on laisse la religion musulmane tranquille »), du voile (« c’est comme la soutane ») et une attaque systématique de tout ce qui touche à Israël, fixation pour le moins « étrange » quand tant de dictatures dans le monde mériteraient une telle attention. Jean-Luc Melenchon ne lui a vraiment pas rendu service en tweetant qu’il avait « pleuré » de bonheur à l’annonce de la nouvelle car l’exhibition des larmes d’un tel personnage risque fort de dissuader ceux qui ne l’avaient jamais lue de faire l’impasse sur cette œuvre, des Armoires vides au Jeune homme en passant par La Place, La Honte, L’Evènement ou les Années– et ce serait vraiment regrettable.

Dans ses écrits, l’écrivaine n’a jamais appelé à lyncher qui que ce soit ; mais dans la pétition qu’elle a initiée en 2012, la citoyenne a lancé la meute sur les traces de l’écrivain Richard Millet, a demandé sa tête et l’a finalement obtenue avec le soutien d’une centaine d’écrivains. Or cette activité extra-éditoriale d’Annie Ernaux est à peu près ignorée en dehors de notre pays ; la lecture de la presse européenne et américaine au lendemain de la proclamation du Nobel est à cet égard édifiante par l’absence de toute analyse de ses prises de position.

   Son combat contre « les injustices sous toutes leurs formes » est certes louable- mais qui est pour ? L’acuité de sa conscience politique ne fait pas de doute mais elle serait plus crédible si elle était moins naïve et absolue, si elle entrait davantage dans la complexité. Mais non : autant ses récits révèlent une sensation du monde d’une richesse inouïe, autant sa vision du monde ne peut se désincarcérer du prisme simpliste et manichéen dominants/dominés, maitres/esclaves. La littérature aurait beaucoup à perdre à cette reductio ad politicum car celle-ci gouverne le plus souvent une analyse binaire des œuvres ; cette abdication de l’esprit critique se dispense de tout sens de la nuance- et tant pis pour ceux qui tenaient jusqu’à présent la fiction pour l’art du doute.

Le problème avec Annie Ernaux, ce ne sont pas ses opinions politiques ou ses engagements qui ont au moins le mérite d’être cohérents sur la durée. Le problème, ce n’est pas seulement qu’elle voudrait ne rien faire comme tout le monde et que le monde accepte ce qu’elle fait. Le problème, c’est qu’elle est bornée, il n’y a pas d’autre mot pour désigner les ornières qui la rendent si absolue dès lors que l’on ose la confronter à ses contradictions. Si l’on cherche du côté des écrivains ceux auprès de qui elle a puisé sa violence, il faut se tourner selon elle du côté d’Artaud, Céline et Genet. Sinon, il faut y voir l’influence de Sartre, qu’elle a longtemps revendiquée avant de se tourner vers Bourdieu dont la lecture produisit en elle « un choc ontologique ». Sartre lui-même était devenu borné (bouché à l’émeri, eut dit Anatole France) au mitan de sa vie d’intellectuel mais il avait une toute autre oeuvre derrière lui. Annie Ernaux, elle, quand on lui demande d’aller plus loin sur la passion qu’elle voue à Saint-Just se contente de dire qu’elle se sent l’âme si révolutionnaire qu’elle pense être née en 1789, non sans ajouter que la grandeur du calendrier républicain fut d’effacer tout ce qu’il y avait eu avant, toutes ces années et tous ces siècles inutiles. Mais que comprend-on de la Révolution si on ignore l’Ancien Régime?  Allez lui expliquer, bonne chance…

(« Annie Ernaux aujourd’hui à Stockholm lisant son discours aux Nobel » « Annie Ernaux dans ses jeunes années » » Avec ses enfants en couverture des années super 8″ photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

752 Réponses pour Annie Ernaux va jusqu’à Stockholm venger sa race

Jean Langoncet dit: à

Just Like Annie

et alii dit: à

O.K.Je me sacrifie:
il me semble qu’il y a « un problème » à écrire, en conclusion qui s’imposerait ce genre de « diagnostic »: « elle est bornée »;même en le commentant aussitôt, et quelle que soit la personne bornée;(et peut-être cela tient-il à ce « mot » pour moi aussi, (puisqu’il n’y en aurait pas d’autre)

rose dit: à

Elle y va car elle a été choisie par le jury comme prix Nobel de littérature et, avec impatience, nous attendons son discours.
Jeudi 8 décembre 2022, 6h20

renato dit: à

« Elle y va car elle a été choisie par le jury comme prix Nobel de littérature… », conformismes boutiquiers, le prix Nobel de littérature ne vaut plus grand-chose depuis 1989.

Lorsque les fanatiques lancèrent leur fatwa insensée contre Rushdie, Pynchon, souhaita lui apporter son soutien et demanda à le rencontrer : c’est peut-être peu, mais c’est quelque chose — compte tenu de son souci de ne pas apparaître en public et de son goût de conduire une vie secrète. Au contraire, les membres du Comité Nobel —jouons-la insulteur dantesque — : minables intellectuels sociaux-démocratiques prisonniers de quelques ineptes instances dogmatiques qui ne savent se tenir à ce qui réellement advient ; pauvres d’expérience communicable refusèrent de suivre Gyllensten — qui était sensible au sort de Rushdie —, et ils ne s’exprimèrent pas contre cette aberration archaïque. Or, puisque reconstruire le passé signifie délimiter l’espace des convictions représentables, on peut sereinement avancer une hypothèse relative aux mots suggérés par la souris qui trotte dans la boîte à chaussures où ces lecteurs sans aucune épaisseur rangent leur encéphale : « il ne faut surtout pas molester les grands délinquants, harceler les femmes suffit largement si l’on veut poser son homme ! » Foutriquets incultes, arides et insensibles, ils laissèrent à d’autres la charge de préserver les valeurs que les sociétés civilisées ont développé afin de protéger la fragilité du corps humain : dénoncer et repousser la violence où et quand elle se montre. Depuis, faute de sens moral le prix Nobel de littérature n’a plus de valeur, et que des écrivains acceptent de participer à cette bouffonnerie grossière est une insulte à l’art d’écrire.

rose dit: à

Discours hier soir à 17h.
Comme d’habitude, papier partisan de Pierre Assouline.

Je connais bien des points géodésiques : comme on est soi-même, on voit les autres. Et ce n’est pas gai.

rose dit: à

Non. Il ne vaut pas grand chose, ce prix nobel : 900 000 euros pour son récipiendaire. Le sens des nuances. On dirait que cela ne passe pas, glourps.

renato dit: à

Curieusement l’œuvre de Lars Gyllensten parle surtout de l’échec des grands idéaux et de ceux qui se battent pour les atteindre : La Mort de Socrate et Les Mémoires de Caïn.

renato dit: à

Pfff ! le sens de nuances ?! elle aime les inepties rose. Quoi que le jury du Nobel fasse, et envers et contre les neufs cent milles €, c’est un prix qui a perdu sa valeur.

renato dit: à

… c’est un prix qui a perdu sa valeur… le Nobel de littérature, évisemment.

rose dit: à

Elle aime les inepties, rose.
Je ne passe pas mon temps à déraper ni à être borderline.
Un prix qui n’a pas de valeur, personne n’en parle : ce n’est pas le cas.

renato dit: à

« Je ne passe pas mon temps à déraper ni à être borderline. »

Nous sommes dans le comique, surtout pour le borderline. Le comité Nobel a refusé de prendre position lors de la fatwa lancée contre Rushdie, donc quoi qu’ils fassent, ils ont brulé leur crédibilité.
Bien, bonne journée.

Marie Sasseur dit: à

Bonjour,

Bon papier, engragé ( néologisme). Belle recension, tout y est, ou presque.
Il manque toutefois l’aspect pécunier de cette vie de oisive, dont le  » déclassement  » upgradé dépend quand même beaucoup à monsieur Ernaux, qui a pourvu en matelas Dunlopillo , et en chaîne hi-fi. Il s’agit là, avec le mariage pour toutEs, d’un placement de produits revendiqué, et maintenant nobélisé, nécessaire au changement de classe. Mais pas de classe de cours.
Le discours Nobel se lit bien. On y retrouve cet esprit boutiquier, la France de Poujade et du marché noir, en quête de respect, par l’ecrivature ( néologisme).

En lisant dans le billet

« Et finalement, elle trouva :

« J’écrirais pour mon venger ma race ».:

Ne changez rien, c’est tout comme, ce conditionnel; il ajoute à cette tentative avortée du la Nobel 2022 de prendre des lecteurs pour des partisans politiques ralliés à sa cause.
Souffrez qu’elle soit simplement raillée.

A bientôt, Passou.
Entre nous, il était inutile de vous associer à finkie, extrême politique engagé dans l’autre bord extrémiste, pour faire votre job, celui pour lequel on vous lit.

Alexia Neuhoff dit: à

« Mais que comprend-on de la Révolution si on ignore l’Ancien Régime? »

Etrange questionnement. Une révolution se fait à partir de quelque chose qui la précède, contre quelque chose qui la précède. Une révolution trouve son origine dans le désir d’abattre un système arbitraire et injuste. On ne peut participer ou adhérer à une révolution que parce que, précisément, on a pleinement conscience, qu’on n’ignore rien de ce que le régime en place a d’arbitraire et d’injuste.

rose dit: à

Lorsque j’écris bordeline, ce n’est pas le comité Nobel que j’ai en tête.

rose dit: à

Écouté le discours in extenso de Annie Ernaux prix Nobel de Littérature 2022.
Sa conclusion met en valeur le rôle de la littérature, l’émancipation.

Lorsqu’elle parle en introduction de son discours de la page blanche de l’incipit, c’est pour souligner combien il est important de savoir pourquoi l’on écrit. Elle explique alors comment elle a dû s’éloigner de ses admirés, dont Virginia Wolf, pour trouver sa musique à elle.

Ensuite, son engagement principal est celui d’une féministe et elle explique combien dans un monde d’hommes, une femme a peu de place, si ce n’est pas.

Son engagement social a pris la suite du féminisme.

Discours sensible, émouvant, littéraire.
Annie Ernaux est désormais une dame âgée et la couronner ainsi alors qu’elle entame la troisième partie de sa vie, c’est un acte magnifique, fédérateur, porteur.
Bravo au juré de cette reconnaissance !

renato dit: à

« Lorsque j’écris bordeline, ce n’est pas le comité Nobel que j’ai en tête. »
J’ai bien compris, mais comme vous dites : « comme on est soi-même, on voit les autres. Et ce n’est pas gai. »

Jazzi dit: à

« il faut se tourner selon elle du côté d’Artaud, Céline et Genet »

Bon papier mesuré de Passou, qui distingue l’oeuvre, qu’il estime, de la femme, dont il apprécie moins l’engagement militant.

Annie Ernaux aura mal interprété son évangile selon saint Genet, celui-ci ayant déclaré au jeune François Truffaut, à l’issue de la projection des « 400 cents coups » au festival de Cannes au début des années 1960, qu’une oeuvre d’art ne pouvait se réduire un acte de… vengeance !

Dino dit: à

« Les livres d’un écrivain doivent être traités pour eux-mêmes. Rien ne doit parasiter notre jugement à commencer par sa vie extra-littéraire. »

Si tel est le cas, pourquoi s’offusquer, quelques lignes plus bas, quand on constate que la critique étrangère ignore ses prises de position extra-éditoriales pour ne parler que de l’oeuvre.

Toujours les mêmes poncifs extra-littéraires contre Annie Ernaux répétés ‘ad nauseam’ pour juger son oeuvre, tout en faisant croire que l’on ne juge que l’oeuvre. C’est petit, c’est minable, c’est ‘borné’…

Alexia Neuhoff dit: à

Jazzi : « Annie Ernaux aura mal interprété son évangile selon saint Genet, celui-ci ayant déclaré au jeune François Truffaut, à l’issue de la projection des « 400 cents coups » au festival de Cannes au début des années 1960, qu’une oeuvre d’art ne pouvait se réduire un acte de… vengeance ! »

Si la source est fiable, cette déclaration est bizarrement contredite par l’oeuvre de Genet qui, à sa manière, peut-être lue comme la « vengeance » d’une humiliation primordiale.

Jazzi dit: à

Les romans de genet, à forte connotation poétique et politique, transcendent la notion de vengeance, Alexia…

C’était au festival de Cannes en 1959, où Truffaut était parrainé par Cocteau.
https://www.youtube.com/watch?v=zUPqmNwLOYc

rose dit: à

Après l’avoir écouté, je l’ai lu.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/12/07/annie-ernaux-j-ecrirai-pour-venger-ma-race-le-discours-de-la-prix-nobel-de-litterature_6153401_3232.html#xtor=AL-32280270-%5Bdefault%5D-%5Bandroid%5D

C’est un discours magnifique.
L’emploi du « je » dans la narration. La victoire collective. Les remerciements aux autres (comme les lauréates du prix Albert Londres). L’importance d’écrire parce que raconter c’est faire advenir. Et comment la mort de son père a réactivé ce qui lui était vital.
Hommage, Annie Ernaux,

rose dit: à

J’ai bien compris, mais comme vous dites : « comme on est soi-même, on voit les autres. Et ce n’est pas gai. ».

J’en suis totalement convaincue : et, moi-même, je ne suis pas totalement à la masse : d’où mon « marre » d’être ici.
Je suis ailleurs.
Et insupportable le viol commis sur mon intimité : outrancier et dégueulasse. Ce mec me dégoûte, c’est dit. Lorsque je gueulerai, point 1, ce sera pour dire c’est un violeur.

renato dit: à

Un violeur ?! Des preuves ?

Janssen J-J dit: à

JE SUIS ECOEURE PAR LE POST CE MATIN :
le problème d’Ernaux, c’est qu’il n’y en a pas. EN REVANCHE, il y a bien un PROBLEME ASSOULINE. Qui couvait depuis des plombes, et éclate enfin au grand jour. L’est petit. L’ai-je bien démolie, se disait-il, depuis le temps que je mla peau-fine ?
Ben non, au contraire… !
(8 XII 22, 9.28)
———
NB -… (…)
et donc, elle aurait dit : « « J’écrirais pour mon venger ma race » ???
Eh bèèèèèèèè, c’est passoul qui mérite pas le prix nobel du copié-collé, hein !… et la Ustice fait ben les choses, des fois…
Quelle tache qu’une rivière borne à mille lieux d’icite… Puant de sal rasse (caille). Next.

Phil dit: à

« ..la race existe.. » Gide 1947, aux étudiants de l’université de Munich, en ruine.
Titre bien laid aux oreilles délicates de nos générations enwokées par les quatre cents coups médiatiques, mais le réveil est proche nous dit le médiologue Debray.

Clopine dit: à

« attaque systématique d’Israël ». Bon, rappeler que le gouvernement israélien est composé d’extrémistes religieux et de droite. Ernaux est d’extrême gauche, et elle soutient les luttes des palestiniens. Notre hôte est suffisamment intelligent pour éviter l’accusation d’antisémitisme, mais il commet l’erreur de mettre en avant, comme « insupportable » une position parfaitement logique, et que pour ma part je partage.

Janssen J-J dit: à

Evidemment, si elle eut été juive, on aurait crié ô génie depuis des plombes, icite.
Voilà ce que je pense intimement. Je sais, je sais : c’est dur à avaler, mais nous en sommes toujours là, depuis l’infection du taulard au « célinisme » de bon aloi !

Clopine dit: à

Oui,Jjj,tout le papier est construit comme ça. La mise en parallèle avec Jelinek (qui,elle, est discrète n’est ce pas, alors qu’Ernaux, rendez-vous compte, ose accepter le protocole du Nobel. Ben voyons ! Quel scandale !! ! Ne pas être discrète ! ) est à elle seule le signe de la position si inconfortable d’Assouline. A savoir reconnaître les qualités de l’auteure, relever le prestige obtenu, et exécrer le positionnement politique d’Ernaux. Comment la discréditer semble être l’unique motivation de notre hôte. Pouah !

rose dit: à

Un violeur.
Je gerbe.

Des preuves ?
Cinquante chaque jour : les deux dernières en date
Syllogomania.
Deux piles verticales de 50 livres. J’ai compté, y en a 50.
Je gerbe.
Un violeur.

Bloom dit: à

Il est bon de se retrouver dans le discours d’un ou d’une prix Nobel dont on aime les oeuvres.
Perso, j’aime particulièrement le très court discours de Faulkner, trois minutes d’une grande densité, rare expression publique du gentleman farmer d’Oxford, Miss., qui bafouille davantage que Modiano, mais énonce clairement son crédo:

« I decline to accept the end of Man – Man will not only endure, but prevail“ 

(Man = mankind, oeuf corse).

https://www.youtube.com/watch?v=ENIj5oNtapw

Janssen J-J dit: à

Allez voir la suite éventuelle sur le blog de paul edel… merci à lui, et bàv…

D. dit: à

Ce midi je mange des topinambours.

vadeboncoeur dit: à

Il me fallait rompre avec le « bien-écrire » A.E. Discours de..

C’est quand même bien écrit!

Paul Edel dit: à

Ce qui est intéressant dans le cas d’Annie Ernaux c’est que son accès à l’Université -jusqu’à l’agreg- fait d’elle un être en métamorphose sous les yeux éberlués de ses parents quand l’étudiante, « leur petite fille » revient dans leur bistrot , avec des centres d’intérêts littéraires nouveaux ,des réflexions politiques surprenantes (elle devait être sartrienne..) Donc l’Université la métamorphose en un être bizarre aux yeux de ses parents. La différence de niveau de culture créé alors un fossé cruel, sournois, dans pas mal de familles. Conversations difficiles.
L’ironie est que Thomas Mann a traité ce sujet dans « Tonio Kröger » , mais ça ne touche pas que les enfants de parents pauvres. réfléchir, observer , écrire fait coupure. On tourne le dos à sa famille quand on écrit. Voir Kafka et sa famille aisée. Tonio Kröger est lui, fils de Consul et d’une famille cultivée.. Voici ce qu’il ressent analysé par cet autre Nobel Thomas Mann : « Je suis pris entre deux mondes, n’appartiens à aucun, dit-il, et c’est pourquoi les choses sont si difficiles pour moi.” Plus loin Kröger affirme : La littérature n’est pas une vocation, mais une malédiction, sachez-le. Quand cette malédiction commence-t-elle à se faire sentir ? Tôt, terriblement tôt ; à une période de la vie où l’on devrait encore avoir le droit de vivre en paix et en harmonie avec Dieu et avec l’univers. Vous commencez à vous sentir à part, en incompréhensible opposition avec les autres êtres, les gens habituels et comme il faut ; l’abîme d’ironie, de doute, de contradictions, de connaissances, de sentiments qui vous sépare des hommes se creuse de plus en plus, vous êtes solitaire et désormais il n’y a plus d’entente possible. Quelle destinée ! »

vadeboncoeur dit: à

« immigrée de l’intérieur » A.E. discours de …

Comment comprendre cela?

Janssen J-J dit: à

Elle est bornée, mais lui, il croit qu’il est burné !

Jacques dit: à

« immigrée de l’intérieur ».
Exilée du dedans.

Tristram dit: à

Dommage de n’avoir pas évoqué les discours de Claude Simon, Ishiguro, Toni Morrison…

renato dit: à

“Un violeur.
Je gerbe.

Des preuves ?
Cinquante chaque jour : les deux dernières en date
Syllogomania.
Deux piles verticales de 50 livres. J’ai compté, y en a 50.
Je gerbe.
Un violeur.”

Bon, elle est en tilt, ou si on veut out of pumpkin, ça arrive.

Janssen J-J dit: à

BORNES BORNEES
@ PE, il mélange tout : sartre, ernaux, camus, leurs engagements politiques et leurs littératures… Vieillit mal aigre. En revanche… pour Céline, mélange pas !… Lui était pas borné, ni mort né. Aurait accepté le prix pour les pépètes… Mazette, y’ont pas donné ! C’est bête, hein !

Janssen J-J dit: à

une influenceuse qui essaie d’influencer le nobel, ça marche pas bien – voir houellebecq & bob dylan… le viol des consciences, c’est comme un vol de gerfauts hors du charnier natal. Simon Claude, ouij, chez les français, comme par hasard, a pas eu le temps de relire son discours.. sans doute. Et t’en penses koi, toua, GS’A, de toute cette daube pour les capitalisses littéraires ?
Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ la position si inconfortable d’Assouline

et vous êtes bien charitable, CT. Pmp, j’y vois la suprême veulerie d’un personnage de roman lâchement abrité derrière son Finkie, ce qu’il n’est pas décent de dire icite, bien sûr, puisqu’on est chez « notre hôte ». Chez lui, à la différence de chez moij, il n’y aurait jamais aucune insinuations malveillantes.
Et Annie se remettra bien de ce genre de blessantes perfidies parisiennes et mondaines. J’ai mal pour elle, à son extraction et son provincialisme, ce matin, voilà tout… Et je veux venger sa race des germanopratins, car elle n’ira pas s’abaisser à le faire elle-même, elle en a subi pas mal, d’autres violences… Bàv, CT !
(et comme disait jzmn…, inutile de vouloir défendre quiconque, à chacun sa merdre ! – Un avocat bénévole sera toujours un mauvais avocat, comme me le disait un ami juif).

Jazzi dit: à

Le léZard s’est remémoré, non sans chagrin, le tragique destin de deux « frères » d’intégration manquée !

Jacques dit: à

Calmez-vous JJJ, Passou ne fait que son devoir de critique littéraire en critiquant justement Annie Ernaux, laissez-le tranquille et arrêtez de mentionner les juifs comme un vulgaire antisémite de bas étage dans chacun de vos commentaires, c’est indécent et même malsain de votre part.

Jazzi dit: à

« inutile de vouloir défendre quiconque, à chacun sa merdre ! »

Non, non, JJJ, moi je défends Passou a exprimer son opinion personnelle… chez lui !

D. dit: à

L’inconvénient du topinambour est qu’il favorise les flatulences. Mais à cette époque où le gaz est si cher, est-cr réellement un inconvénient ?

renato dit: à

« L’inconvénient du topinambour… »
Faites-le cuire avec un brin d’algue Kombu, c’est utile avec fèves, haricots, etc.

D. dit: à

Non mais ce n’est pas un inconvénient. Je me suis relié à ma chaudière.

Jazzi dit: à

C’est D., dit le pétomane, qu’il faudrait faire cuire avec un gros brin d’algue Kombu, renato !
(Heureusement qu’avec le numérique, on échappe à l’odeur…)

vadeboncoeur dit: à

« immigrée de l’intérieur ».
Exilée du dedans.

Bien, mais elle n’est pas la seule, il s’agit d’une situation banale.
Mais que doivent dire les filles et fils d’immigrés polonais, italiens ou espagnols?
Les filles et fils de ceux-là qui ont le Papes ou l’agrégation?
J’en connais et ils ne crachent pas sur la « société » qui a fait ce qu’ils sont.

vadeboncoeur dit: à

Le Capes, excusez-moi.

Alexia Neuhoff dit: à

JJJ, ne vous faites pas de souci pour Annie Ernaux, ces calomnies glissent sur elle comme l’eau sur les plumes du canard.
Dernière livraison de Télérama  -ah, vous m’en direz tant ! – , les confidences de la nouvelle nobelisée :
– Sur sa participation à la manif du 16/10 alors qu’elle vient de recevoir le prix Nobel.
« Parce que j’ai reçu ce prix, les manifestations ne seraient plus pour moi ? Au contraire ! Je sais que je risque de prendre des coups, mais ils ne m’atteignent pas ».
– Sur la question du Nobel comme possibilité de réparer les critiques agressives et misogynes qui l’ont souvent visée.
«  Ces critiques ne m’ont pas vraiment atteinte. Sachant de qui elles émanaient, je comprenais ce qui les motivait : une certaine vision conservatrice de la société et de la domination culturelle. Pour la résumer : je ne suis pas légitime car je suis une femme ; ce que j’écris n’est pas de la littérature car les sujets que j’aborde ne sont pas nobles. Ces réprobations, je les ai encore entendues lorsque est paru « Regarde les lumières mon amour (2014), mon journal d’observation du supermarché de Cergy. Comme s’il y avait, aujourd’hui, des sujets dignes et d’autres qui ne le sont pas. Mais qui décide de ça ? »

vadeboncoeur dit: à

Les « éxilé(e)s de l’intérieur cela existe aussi chez les artistes peintres, musiciens, etc.
Lorsque la « famille » ne suit pas, c’est le cas et cela est plus fréquent que ce que l’on croit.

vadeboncoeur dit: à

Le grand peintre Soulages, par exemple,, fort sympathique et soucieux de rencontres explicatives de son art, avait rompu tout contact avec sa sœur et son neveu. Je le sais de ces derniers.
Un monde s’était installé entre leurs univers de vie!

Jazzi dit: à

Chez les gay aussi, VDBC…

vadeboncoeur dit: à

Mais le grand peintre n’accusa aucunement la « société » et ses classes sociales d’ être à l’origine de cette séparation.
C’est l’acte esthétique très personnel qui isole par sa radicalité ( même paradoxalement lorsque l’on a du succès public…) de sa famille ou de certains de ses proches.

Alexia Neuhoff dit: à

Un tout petit échantillon de la prose de l’innocent Richard Millet persécuté par Annie Ernaux, entre autres bourreaux :
« … tout restera en place, en France, qui est, avec la Russie, le seul pays où le stalinisme survit, comme on le voit dans l’Obs où 800 universitaires, rien de moins, appellent à voter pour le gauchiste Mélanchon, lequel bénéficie de toute la complaisance d’un système politico-médiatico-littéraire plus que jamais puissant : Garcin, notre Lavrov, Le Clézio, notre Medvedev, veillent sur nous. Quant à Poutine, il est symbolisé par l’ensemble du Sytème de falsification générale et de propagande qu’est la presse officielle française.
Pendant ce temps, aussi, France-Culture pleurniche sur les « Français » musulmans qui s’exilent, à Dubaï ou en Angleterre ou au Canada, ces deux derniers pays ravagés par l’immigration et le woke, où ils vivront mieux qu’en France, où ils sont, on le sait, persécutés. Le victimisme fonctionne à plein régime. Des musulmans de cet acabit, il n’en partira jamais assez. »

Il est des ralliements qui parlent par eux-mêmes.

Jazzi dit: à

Quand les écrivains se mêlent de politique c’est toujours déplorable, Alexia.
C’est valable pour Annie Ernaux comme pour Richard Millet… ou Céline !

Alexia Neuhoff dit: à

Jazzi, non ! Tout ne se vaut pas. Les engagements d’Annie Ernaux sont respectables, ceux de Millet sont d’un salaud.

Jazzi dit: à

Respectable l’éloge de l’écroulement des tours jumelles de Manhattan, Alexia ?

vadeboncoeur dit: à

Chez les gay aussi, VDBC…

Sûrement Jazzi, mais nous ne sommes pas dans le même contexte sociétal.
Il existe des formes de rupture générées par la pathologie en plus des positions esthétiques, ce fut le cas d’ Artaud par exemple.
Il existe aussi des formes de rupture sociologique en plus qu’esthétique, ce fut le cas Genet.
On pourrait citer bien d’autres exemples.
Il existe une forme d’injustice profonde à ne pas être reconnu par la société ou ses avatars en tant qu’individu. Et cela identiquement pour une/un artiste ou pour l’immigré lambda.
Mais ramener le problème à une généralité?
Cela peut être aussi le cas d’un petit-fils d’immigré traité de macaroni ou de Mussolini, alors que le grand-père fut médaillé de la victoire franco-italienne de Vittorio Veneto en 1918 et que l’oncle fut blessé à vie en défendant son pays avec les maquis de la résistance dans les collines de Vérone.
Madame A.E. a des réflexes de dame patronnesse inébranlable avec son « bon dieu » de classe.
Pas pire ni moins que ces dames catéchistes qui veulent vous donner le bon dieu après obligation de confession.

Jacques dit: à

« Quand les écrivains se mêlent de politique… ».
Jazzi
T’as jamais vu un écrivain qui ne se mêle pas de politique ?!
Moi personnellement je préfère me tromper avec Annie Ernaux plutôt que d’avoir raison avec Richard Millet.

Alexia Neuhoff dit: à

Jazzi dit: à

Respectable l’éloge de l’écroulement des tours jumelles de Manhattan, Alexia ?

Où avez-vous lu ça sous la plume d’Annie Ernaux, où lui avez-vous entendu dire ça ? Citez vos sources ! Vous ne faites que colporter des médisances. Je vais finir par penser soit que vous êtes malhonnête soit que vous avez la conscience politique d’un bulot.

vadeboncoeur dit: à

« Pour inscrire ma voix de femme et de transfuge social » A.E. Discours…

Qu’en penser en comparaison de la double rupture sociologique de Genet, bandit et homosexuel tout à la fois qu’ écrivain?

B dit: à

Elle a usé d’un mot pas forcément approprié, maladresse face à tant de vies abrégées ? même si l’on remet en cause jusqu’à la condamnation l’impérialisme des États-Unis, nombreux sont ceux qui en direct ont vu ces images , je pense que peut être elles nous ont laissés médusés, incrédules. Il est vrai aussi que les medias ne nous donnent pas en live les bombardements qui ont lieu dans les pays en guerre. La Syrie nous a offert un vaste échantillon de la puissance de destruction d’une aviation militaire qui n’était pas américaine, des tas d’images nous sont aussi restées du Viet-Nam et d’autres conflits .

vadeboncoeur dit: à

L’ acte de rupture sans cathéchisme :

« En 2006, le Turc Orhan Pamuk construisait toute son intervention autour de la valise de son père, retrouvée à la mort de ce dernier. Un objet rempli de manuscrits et de cahiers. L’acte d’écrire lui inspirait ce passage inoubliable : «J’écris parce que j’en ai envie. J’écris parce que je ne peux pas faire comme les autres un travail normal. J’écris pour que des livres comme les miens soient écrits et que je les lise. J’écris parce que je suis très fâché contre vous tous, contre tout le monde. J’écris parce qu’il me plaît de rester enfermé dans une chambre, à longueur de journée. J’écris parce que je ne peux supporter la réalité qu’en la modifiant. J ‘écris pour que le monde entier sache quel genre de vie nous avons vécu, nous vivons moi, les autres, nous tous, à Istanbul, en Turquie. J’écris parce que j’aime l’odeur du papier et de l’encre. J’écris parce que je crois par-dessus tout à la littérature, à l’art du roman. J’écris parce que c’est une habitude et une passion. J’écris parce que j’ai peur d’être oublié. J’écris parce que je me plais à la célébrité et à l’intérêt que cela m’apporte. (…) J’écris dans l’espoir de comprendre pourquoi je suis à ce point fâché avec vous tous, avec tout le monde. J’écris parce qu’il me plaît d’être lu. J’écris en me disant qu’il faut que je finisse ce roman, cette page que j’ai commencée. J’écris en me disant que c’est ce à quoi tout le monde s’attend de ma part. J’écris parce que je crois comme un enfant à l’immortalité des bibliothèques et à la place qu’y tiendront mes livres. J’écris parce que la vie, le monde, tout est incroyablement beau et étonnant. J’écris parce qu’il est plaisant de traduire en mot toute cette beauté et la richesse de la vie. J’écris non pas pour raconter des histoires, mais pour construire des histoires. J’écris pour échapper au sentiment de ne pouvoir atteindre un lieu où l’on aspire, comme dans les rêves. J’écris parce que je n’arrive pas à être heureux, quoi que je fasse. J’écris pour être heureux.»

MC dit: à

Elle le dit sans barguigner et avec toute l’étroitesse possible dans les Années, p 218, reproduit par Tribune Juive. Pour Millet, certains se souviennent d’avoir appris à l’école et au Lycee ce qu’est un éloge paradoxal.

MC dit: à

Littérature melanchonienne, digne de l’URSS des grandes heures, avec laquelle elle fricota d’ailleurs, sous la forme métonymique d’un diplomate. C’est beau le dévouement /dévoiement?/-au Parti. Hélas, c’est bas de plafond. Maintenant, il y en a qui aiment…

rose dit: à

Elle a viré en pumpkin.

Attitude noble.
As usual.

Jazzi dit: à

Il semblerait qu’Alexia soit de mauvaise fois, MC.
Je ne peux pas imaginer sinon, qu’elle ait la conscience politique d’un bulot !

MC dit: à

Littérature de Politburo contre laquelle ´Pierre Assouline a raison de s’insurger. Pour le reste, le Don Paisible de Cholokov avait aussi des passages supportables, au moins en français. Si cette mode des Femmes de Lettres miserabilistes continue, nous sommes bons les prochaines années pour Le Vigan, les Berest, etc , etc. Je parle de celles qui ne savent pas écrire.

D. dit: à

Tout ça n’a pas beaucoup d’importance.

Soleil vert dit: à

Elle a bien raison de venger sa race qui de toute manière régnera sur le sevagram

Alexia Neuhoff dit: à

« Tribune Juive » / MC
Comme dirait jazzi, c’est du foi de canard !

DHH dit: à

@ Passou
merci pour cet article
car c’est toujours une grande satisfaction de trouver dans dans un texte étoffé , brillant, clairement argumenté, à la fois nuancé et precis, le sesame qui conforte et clarifie des idées auxquelles on adhére, mais qu’on appréhendait de manière confuse
Tel fut mon cas a propos d’Annie Ernaux dont j’avais ici même essayé de montrer ce qui me gênait dans le Nobel qui lui était attribué

B dit: à

Mais à cette époque où le gaz est si cher, est-cr réellement un inconvénient ?

Du tout, c’est juste un problème de raccordement au réseau gaz de France. Les ingénieurs ne planchent pas sur cette ressource, imaginez un monde où bovins et humains petteraient pour sauver le monde de l’effet de serre grâce à un système gigantesque et alambiqué de tuyauteries de récupération pour alimenter des centrales électriques! Attendons les nouveaux alchimistes.

Alexia Neuhoff dit: à

« dans un texte étoffé , brillant, clairement argumenté, à la fois nuancé et precis, le sesame qui conforte et clarifie des idées auxquelles on adhére, mais qu’on appréhendait de manière confuse » DHH, prof. de français

Appréciation élogieuse de la copie de l’élève Assouline. Il manque la note ?/20.

Janssen J-J dit: à

ckoi, le sevagram, SV ?… une rage vengeresse ?
____
(eh beh…, il a réussi son coup, on dirait… notre hôte : fifty/fifty ?)

Janssen J-J dit: à

@ LES FRANJINS (sic)
Son principal mérite ET d’avoir remis en lumière
(il est souvent de mauvaise foie). Et… les Parisiens l’emportertont toujours sur les provinciaux (sic). True copy. Les tartres aux citrouilles entartrées, ça va loin.
Il est vrai que les réactions de DHH sont des fois un peu niaises, et que celles de MC restent conformes à sa légendaire rigidité cadavérique. Chacun peut mettre son opinion, cela dit, c cler … Bàv,

renato dit: à

Pour les consommateurs de psykiatres : Out of pumpkin vaut Hors de la citrouille, où citroulle vaut tête.

Et je maintiens : depuis 1989 le Nobel de littérature ne vaut plus rien.

Alexia Neuhoff dit: à

JJJ va-t-il s’abonner à la turbine juve (édition de Turin) ?

DHH dit: à

@MC
Vous pouvez multiplier vos etc….Karine Tuil, Paula Jacques ,Anne Wiazemsky, Elyette Abecassis , Colombe Schneck ,ces auteures dont les livres sont lus un jour pour cause de rumeur médiatique et refermés avec le regret du temps qu’on a passé à en tourner les pages

DHH dit: à

Un billet juste , mais une certaine cruauté dans le choix de photos qui montrent que le temps a été sans indulgence pour le visage d’Annie Ernaux

closer dit: à

Selon la modeste Annie Ernaux, « J’écrirai pour venger ma race » ferait écho à Rimbaud « je suis de race inférieure de toute éternité »…
Voici Rimbaud:

« Le sang païen revient ! L’esprit est proche, pourquoi Christ ne m’aide-t-il pas, en donnant à mon âme noblesse et liberté. Hélas ! l’Évangile a passé ! l’Évangile ! l’Évangile.

J’attends Dieu avec gourmandise. Je suis de race inférieure de toute éternité.

Me voici sur la plage armoricaine. Que les villes s’allument dans le soir. Ma journée est faite ; je quitte l’Europe. L’air marin brûlera mes poumons ; les climats perdus me tanneront. Nager, broyer l’herbe, chasser, fumer surtout ; boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant, – comme faisaient ces chers ancêtres autour des feux.

Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l’oeil furieux : sur mon masque, on me jugera d’une race forte. J’aurai de l’or : je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces féroces infirmes retour des pays chauds. Je serai mêlé aux affaires politiques. Sauvé.

Maintenant je suis maudit, j’ai horreur de la patrie. Le meilleur, c’est un sommeil bien ivre, sur la grève. »

Le rapprochement de la « race » d’Ernaux avec celle de Rimbaud est parfaitement grotesque.

Grâce au truc génial de Renato, j’ai pu décompter sans trop de peine le nombre de « je », « moi », « miens », etc que compte son texte. On arrive à 116 occurrences dans un texte d’environ 170/180 lignes, soit largement plus qu’une occurrence toutes les deux lignes. Mais bien sûr, elle nous explique qu’il s’agit de trouver l’universel à travers son modeste « moi »…

Comme…Rousseau! Et puis quoi encore?

Janssen J-J dit: à

« immigrée de l’intérieur ». Exilée du dedans.

cf. chez edel…, une mise au point au commentarium à ce sujet,

Alexia Neuhoff dit: à

« On arrive à 116 occurrences dans un texte d’environ 170/180 lignes, soit largement plus qu’une occurrence toutes les deux lignes. »

Elève Closer : niveau d’arithmétique passable. On pourrait envisager une orientation vers le métier d’apothicaire ou d’épicier à Yvetot.

Janssen J-J dit: à

evoui, mon rapport à la judaïté est compliqué, c’est normal : je suis un goy, je suis une goye, quoi de plus naturel-le, en somme ?…mais ça turbine sec là dedans, croyez moi-j, ma leskia !

maestri dit: à

Mohsen Shekari, 23 ans, est le premier manifestant exécuté en Iran — il a été pendu ce matin, avant l’aube, avant la prière —. Cela a été annoncé par le pouvoir judiciaire de la République islamique. Le tribunal l’a reconnu coupable « d’inimitié contre Dieu ».

Janssen J-J dit: à

une haleine de chacal, ce soir… au cul rance… fétidité habituelle de la fachosphère !

maestri dit: à

Ce n’est pas mon truc, Closer.

Janssen J-J dit: à

maestri est solennel ce soir. Qu’en pense rénato ?… On dirait qu’il approuve la République islamique ! Pourvu qu’il regarde le match Fr/GB et nous livre son pronostic de loustic, et qu’on en finisse avec l’Hernie d’Anneau ! Hein
(… ses jeux de maux toujours aussi nuls, entre chiens et loups). Bàv-oir à Torino, toto !…

Soleil vert dit: à

>>>JJJ : une de ces phrases énigmatiques dont A E Van Vogt avait le secret (in les fabricants d’armes >
Je retourne à mon Pamuk

Alexia Neuhoff dit: à

DHH dit: à

DHH : … le temps a été sans indulgence pour le visage d’Annie Ernaux

Mais pas que. Le temps est sans indulgence pour tous les visages, tous les corps, les pauvres comme les riches, sous toutes les latitudes, et de tous temps. On la voit mal tricher avec cette donnée biologique.

closer dit: à

Comme c’est vous qui me l’avez appris, cela devient votre « truc »…

renato dit: à

Le 3J ne sait pas faire la différence entre informer et approuver — disons qu’il comprend selon ses préjugés — mais puisqu’il a vécu une enfance malheureuse, je compatis.

closer dit: à

Merci Alexia, mais épicier ou apothicaire, c’est trop difficile pour moi. Je préfère glander en dénonçant les connezécons narcissiques de temps à autres…Tiens, j’ai remarqué qu’AE parle de « ceux et celles » au lieu de « celles et ceux » comme tout le monde, bizarre…Veut-elle montrer encore un exemple de la domination patriarcale en mettant le masculin en premier ou en est-elle la complice involontaire?

Jazzi dit: à

« celles et ceux »

Adoptons l’ordre chronologique : L’homme étant né de la femme, celle-ci le précède forcément…

Jazzi dit: à

« d’inimitié contre Dieu »

Que de crimes commis au nom de Dieu !

Cette exécution est une preuve de faiblesse des autorités en place…

Jazzi dit: à

Le temps n’avait pas été particulièrement tendre pour le visage vieillissant de Georges Sand, DHH.

Jacques dit: à

Domination patriarcale ou damnation matriarcale.😈😇😈😇

Jean Langoncet dit: à

@le temps a été sans indulgence pour le visage d’Annie Ernaux

À la laideur de ses idées s’ajoute la laideur physique … ce n’est pas un hasard … DHH ou l’imagerie du KKK*

Jean Langoncet dit: à

Rebel rebel your face is a mess

DHH dit: à

@ Rose
un post pour vous sur le fil precedent

B dit: à

Jean L, elle était jolie, passés 80 difficile de le rester.

DHH dit: à

@Jazzi
il ne s’agissait pour moi de constater qu’Annie Ernaux a le visage d’une femme de son âge ,le mien, ce qui qui me confere d’ailleurs un visage aussi marqué que le sien par le temps et j’aurais bien tort de « me moquer de la charité ».
je voulais seulement souligner l’innocente perfidie de Passou ,qui a insere dans son billet des images de jeunesse ,ce qui rend inevitable la comparaison avec la photo de tête et le constat des ravages du temps

Jean Langoncet dit: à

itinéraire (identification pour parler avec Antonioni) d’une femme et écrivain ; accomplissement avec ce Nobel de littérature

MARC SPORTES dit: à

l’oeuvre d’abord et surtout. Ses engagements ne regardent qu’elle. Fustiger Israël, de façon obsessionnelle, est un tel poncif dans le monde d’aujourd’hui, c’est même devenu le passe-temps favori de nombre de dictatures siégeant à l’ONU…Alors pour une fois on s’en fout. Je pense même qu’Annie Ernaux n’a jamais lu ou rencontré les écrivains israëliens qui militent pour la paix. Donc très partisane sur ce sujet. Comme la plupart des médias en France. Lisons ces livres et écoutons sa voix lorsqu’elle nous parle de littérature. N’est pas Albert Camus qui veut.

D. dit: à

Pourquoi se fâcher pour si peu ?

Jean Langoncet dit: à

@Jean L, elle était jolie, passés 80 difficile de le rester.

A ce compte, nous avons trente ans devant nous

renato dit: à

« A ce compte, nous avons trente ans devant nous »

Ce n’est pas drôle, ça me ferait 105 !

D. dit: à

Aujourd’hui les animaux était particulièrement agités. Ceci laisse présager de l’imminence d’un événement grave d’ordre cosmique ou du genre. On verra demain ce qu’il en sera. Ou pas.

Janssen J-J dit: à

@ l’innocente perfidie de Passou,…/// mouais – on aimerait bin voir votre photo.
@ puisqu’il a vécu une enfance malheureuse, je compatis/// On n’en demandait pas tant-j… En revanche, pmp, ne saurais jamais m’enthousiasmer pour « celzéceux » qui aiment un macron nanti d’une enfance des plus heureuses. Sont en général de très mauvais écrivains béats (cf. d’Ormusson Jean ou Moix Yann, par ex.).
@ le visage vieillissant de Georges Sand. /// euh, qu’est-ce qu’elle avait, ma gueule ? – et t’en dis quoi, des frères Bogda ?
@ L’homme étant né de la femme /// est-il bête, lui qui se targuait de bin connaître la bible en sa genèse !…
@ Veut-elle montrer encore un exemple de la domination patriarcale en mettant le masculin en premier, ou en est-elle la complice involontaire ? /// est-il lourd grave ce pauvre garçon, mon dieu, dieu mon Mammon !…
@ N’est pas Albert Camus qui veut /// Ni surtout Annie Ernaux, mon vieux biquet !
@ Tout le monde vieilli /// Ah bon ? Pas moij en tout cas, surtout sans T… je rajeunij
@ Je retourne à mon Pamuk /// Et vous faites bien, moij ai bcp souffert avec son histoire de peste avant le covid… A moinss que vous nous parliez de ses souvenirs d’Istanbul croqués à la koirelle, auquel cas, vos faites bien de vous y replonger…

Bon c’est l’heure de cesser, BNàv,

Janssen J-J dit: à

@ D. /// c’est juste l’effet de la pleine lune… Mimi souris aussi est toujours à cran en ces occasions-là… T’inquiète dont pas, tout tirabin. Bonne nuit !… Au fait, seule la grande Catherine Ringer a sauvé cette émission de sa médiocrité générale… Eh bén ! la relève à Polna n’est pas assurée.

MC dit: à

Alexia. Vous pouvez ironiser, la référence n’en est pas moins pertinente. DHH , je visais surtout les œuvres déprimantes: Ernaux, Le Vigan,.. JJJ. Non, décidément rien à vous dire. Peut être êtes vous nostalgique de la glaciation soviétique, la Brejnevisatiin, etc?

et alii dit: à

ISTANBOUL?
on m’en parle depuis une quinzaine pour une story de greffe de cheveux pas cher!et c’est vrai parce que ya une pub sur internet!

et alii dit: à

SAPHIR
GREFFE DE CHEVEUX
Comme tout le monde le sait, le saphir est l’une des pierres les plus précieuses. Aussi il est connu pour sa robustesse, sa durabilité et sa brillance. Dans le cas de la greffe de cheveux FUE, l’une des méthodes les plus modernes et les plus largement utilisées dans les techniques de greffe de cheveux est la greffe de cheveux en saphir.
🡪 Contactez-Nous Maintenant

et alii dit: à

alors on doit dire maintenant:
heureux qui comme moix ?
ou heureux qui comme Hanouna ?
j’me demande

MC dit: à

Oui, c’est ici tragiquement exact. N’est pas Albert Camus qui veut. On appréciera aussi la condamnation Clopinou-grotesque du gouvernement israélien, qui n’a qu’un malheur, c’est d’intégrer des religions et IX. La bonne Clopine n’y regarde pas de si près….

MC dit: à

Et félicitons Alexia de sa paraphrase laborieuse, ernautesque, de ce que Corneille disait si bien dans ses stances à Marquise: « Le même cours des planètes/!regle nos jours et nos nuits./On m’a vu ce que vous êtes/ vous serez ce que je suis/«Avec Corneille on a du génie, avec Alexia, des lieux communs. C’est ainsi…

et alii dit: à

traduction:
« La guerre de JM Coetzee contre l’anglais mondial
Qu’est-ce qui se cache derrière la décision du célèbre écrivain sud-africain de publier son dernier roman en espagnol avant de le rendre disponible en anglais ?
https://www.newyorker.com/books/page-turner/j-m-coetzees-war-against-global-english?utm_source=nl&utm_brand=tny&utm_mailing=TNY_Daily_120822&utm_campaign=aud-dev&utm_medium=email&utm_term=tny_daily_digest&bxid=5be9cb8e2ddf9c72dc17a8c1&cndid=26382597&hasha=3f61450b4cf08e9d44ccf6c2f649e776&hashb=2a99e27b12e26d79e2f4934bcd438913b192c953&hashc=c9d208096a0cf9890af148e732b7f0569a768fe1b915dacd51f2d2d7cda0cdd7&esrc=&mbid=CRMNYR012019

renato dit: à

« Pas moij en tout cas, surtout sans T… je rajeunij »

Ça alors, en voilà pour qui la nature fait une exception !

9.12 — 6.58

renato dit: à

en voilà pour > en voilà UN pour

et alii dit: à

à propos de YOURCENAR:
je me suis remise de ma peine des mots d’ albert COHEN sur elle (voir page wiki !) cela n’oblige pas à renoncer à toute réflexion , comparaison ,
bon week end

et alii dit: à

la source sur a.Cohen et Yourcenar
Albert Cohen, Radioscopie de Jacques Chancel, Paris, Éditions du Rocher, France inter, 1999, 131 p. (ISBN 2-268-03251-5), p. 119.

Alexia Neuhoff dit: à

«Avec Corneille on a du génie, avec Alexia, des lieux communs. C’est ainsi… »
Cher MC chéri, vous êtes un tenant de la belle phrase, joliment (chan)tournée. Je n’y répugne pas non plus quand il s’agit d’auteurs/trices des siècles passés. Je suis en revanche, concernant notre temps, de l’avis d’Annie Ernaux. S’il faut parler du morceau de paleron acheté chez le boucher, il n’est plus de mise de l’emballer dans du papier de soie pour masquer la trivialité de ce qu’il est : de la viande à pot-au-feu.

rose dit: à

je voulais seulement souligner l’innocente perfidie de Passou ,qui a insere dans son billet des images de jeunesse ,ce qui rend inevitable la comparaison avec la photo de tête et le constat des ravages du temps.

DHH

Ressenti la même chose.
Ma mère à 88 ans est incroyablement belle.
Lorsque je vous ai rencontré, je vous ai trouvé aussi magnifique.
Je crois que cette beauté, si particulière, cela traduit la vie de femmes qui ont tout donné d’elles à leur famille, sans compter, et qui ont eu une vie « linéaire ». C’est à dire hautement équilibrée.
Je le ressens ainsi.

Bloom dit: à

Merci pour le lien, et alii.

La réponse est simple qui a été donnée par Coetzee lui-même, au Hay Festival de Cartagena en Colombie en 2018:

‘I do not like the way in which English is taking over the world (…) I don’t like its universalist pretentions’

La seconde phrase dépasse le seul cas de l’anglais. Plaisir que celui du dépaysement, loin du microcosme ranço-rançais.

rose dit: à

Chez moi, la citrouille vaut carrosse.
À chacun ses références.

Bloom dit: à

la vie de femmes qui ont tout donné d’elles à leur famille, sans compter, et qui ont eu une vie « linéaire ».

Simone Veil n’a pas eu une vie ‘linéaire’, mais elle était d’une grande beauté, dedans, dehors.
Danger des généralisations abusives…

renato dit: à

Les fables, le système idéal pour protéger ses illusions.

rose dit: à

DHH

Je veux dire une vie stable.

rose dit: à

Tina Turner est une lionne.
Qu’est ce que tu venger ta race lorsque tu es une lionne.

vadeboncoeur dit: à

Le rapprochement de la « race » d’Ernaux avec celle de Rimbaud est parfaitement grotesque.

Oui, closer.

vadeboncoeur dit: à

Le rapprochement de la « race » d’Ernaux avec celle de Rimbaud est parfaitement grotesque.

Toujours ces maximmalisations des extrêmes, gauche et droite confondues!

DHH dit: à

@rose
la femme vaillante
c’est le nom que la bible donne à ces femmes qui ne sont pas belles, mais qui ont un rayonnement qui supplée à la beauté et qui procede de tout ce qu’elles apportent materiellement et moralement à ceux qu »elles aiment
un ersatz de beauté qui se bonifie au lieu de se dégrader avec le temps
je suis contente qu’on m’imagine ainsi

Phil dit: à

La femme assise lisant son discours de récipiendaire garde belle allure malgré son âge. Où va se nicher la perfidie…et personne pour se réjouir d’un regain donné à la langue française, bientôt morte dans son pays. Indeed, génération de filles et fils d’épiciers, influx en sœurs.

rose dit: à

DHH

Oui, le rayonnement, la vaillance, l’extrême courage bien plus que leurs maris.
Dans le cas précis de ma mère, la beauté en plus. Parfois, je la regarde, elle a 17 ans.
Cela m’est arrivé avec d’autres personnes d’un âge certain, de voir apparaitre en elles la beauté de leur jeune âge. Même fugacement.

DHH, je vous vois ainsi, bien au delà de l’imagination.

Bolibongo dit: à

bien au delà de l’imagination

Une image d’e pinéale, alors?

Bolibongo dit: à

L’écriture dessine déjà un visage…

Jazzi dit: à

Les meilleurs films sont-ils ceux qui ne se sont pas faits ?
On peut seulement les imaginer !

« Le casting auquel avait pensé Luchino Visconti pour son adaptation au cinéma d‘ « À la recherche du temps perdu » laisse rêveur : Alain Delon (le narrateur), Marlon Brando (Charlus), Helmut Berger (Morel), Sylvana Mangano (la duchesse de Guermantes), Simone Signoret (Françoise), Charlotte Rampling (Albertine) et Greta Garbo (la reine de Naples)… »

Clopine dit: à

Bon. Alors dire tout d’abord que je suis une des anciennes de ce blog – je l’ai fréquenté dès les premières années, 2007 dirais-je, et il a tout de suite élargi mes horizons littéraires. Mes horizons sociaux même, pourrait-on dire, tant ma vie de petite fonctionnaire-perdue au beau milieu du pays de Bray n’exerçait son amour de la littérature qu’en vase clos, en catimini, certes de façon continue et réflexive (je m’accorde d’être une bonne lectrice) mais forcément limitée et solitaire.

J’ai vécu ici des moments formidables (l’affrontement entre Màc et Mauvaise Langue, sur fond d’héritage de la Shoah, la découverte des écrits d’Opitz/Paul Edel -et je ne suis pas peu fière d’avoir subodoré que ces deux-là ne faisaient qu’un – le passage éclair mais jamais oublié de Sapience Malivole, etc., etc.). J’ai reçu des conseils de lecture, lu des analyses pertinentes, me suis régalée des papiers d’Assouline, ai modestement bataillé pour une féminisation du blog (enfin, pas si modestement que ça), ai affronté les insultes et le trollisme caractériel et malfaisant d’un Lucien Bergeret/MC, vu mes mots imprimés dans Brèves de Blog, livre sous-titré « le nouvel âge de la conversation »,( et à l’entrée réservée à ce dernier mot, c’est une conversation entre Màc et moi qui est reproduite !), bref, il suffisait que d’un clic, je pousse la porte de ce lieu pour que ma maison, mon jardin, ce pays de Bray qui me manquent tant aujourd’hui se soulèvent et s’ouvrent…

C’est dire si je suis reconnaissante à notre hôte d’avoir maintenu, année après année (même après le déferlement trollesque causé par la parution de Brèves de Blog) le lieu ouvert.

Et je suis sûre que j’y reviendrai, malgré les quelques pointillés de ma présence qui peuvent se reproduire encore…

Mais voilà.

C’est Alexia Neuhoff qui a attiré ma réflexion là-dessus, et je suis d’accord avec elle. Il règne ici, désormais, une droitisation des positions et des paroles tout-à-fait inquiétante, à mes yeux.

Oh, bien sûr, cela peut s’expliquer ! Pourquoi ce lieu serait-il préservé de ce glissement constaté partout ailleurs ?

Ici, c’est un endroit vivant, donc poreux. Les média, de plus en plus asservis à un néo-capitalisme dressé comme un coq sur ses ergots, nous étouffent jour après jour. Même si l’on ne regarde PAS BFM/TV, qu’on bataille pour l’indépendance de la presse et des journalistes, tous les jours remise en cause, qu’on décrypte les fake news, il n’empêche que tous nous évoluons dans cet océan, cette mer(de) d’idées haineuses et mortifères. Nous en sommes à, passivement, nous résigner collectivement à une Le Pen présidente. Qui l’aurait dit, en 2008 ? Alors, que ce blog soit aussi infecté…

Bien sûr, on pourrait penser qu’un blog littéraire, donc fréquenté par les amoureux des mots et des idées, pourrait être un rempart… Mais hélas. La littérature a toujours été un territoire ambigu, produit et fleuron d’une classe sociale, la bourgeoisie, qui y voit la justification de sa position dominante. Que les écrivains les plus importants soient très souvent en rupture de ban, pour une raison ou une autre (Proust et son homosexualité honteuse, Joyce et sa pauvreté existentielle, Giono et son pacifisme à contre-courant, même Barthes et son structuralisme de la déconstruction, etc.), il n’empêche que la citadelle littéraire a toujours affiché le drapeau d’un certain élitisme, propice au conservatisme et donc enclin à une certaine écoute des voix des sirènes brunes appelant à des « ordres nouveaux », voulant « tout changer pour ne rien changer », ahahah.

Et enfin, je trouve ici, désormais, ce que j’ai déjà constaté dans mon vieux pays de Bray. A savoir un ressentiment confus dérivant vers la violence, sur fonds de honte et de défense pied à pied. Les agriculteurs qui, comme un seul homme, pactisent avec les idées d’extrême-droite sont les mêmes qui empoisonnent les sols et les rivières. Ils le savent, se sentent jugés, veulent rejeter en bloc leur honte et leurs responsabilités, sans se remettre en cause : et cela donne des scores électoraux tout-à-fait parlants.

Or, voici que l’état catastrophique de notre monde sensible commence à interpeller tout le monde, et pas seulement le cynique industriel, l’agriculteur vaguement honteux ou le financier tout-puissant. Chacun est mis en face, notamment par un discours écologique accusateur (Greta Thunberg, relayant l’ensemble des conclusions scientifiques…) de son mode de vie, de ses pratiques, de ses déterminismes . Tous se sentent comme convoqués par une sorte de tribunal invisible, sommés de répondre à une injonction de changement de pratiques (manger bio, ne plus prendre l’avion, dénoncer les scandales environnementaux, trier ses poubelles) qui pointe du doigt la richesse, et notre société, tout simplement.

Après des années et des années de pratique écologiste militante, et quatre documentaires partisans, j’en suis arrivée à la conclusion que le discours écolo est inaudible, précisément à cause de cette convocation « judiciaire ». Parce que ce n’est pas telle ou telle partie de la société qui est responsable, telle ou telle personne, riche ou pauvre, tel ou tel acte gouvernemental même. Il s’agit bien plus, dans une perspective marxiste bien sûr, de la structure économique de notre monde. Le néo-capitalisme triomphe partout, le monde sensible est acculé par ce fait. Il ne s’agit pas de demander poliment à Pierre Assouline de ne plus prendre l’avion, il s’agit de sortir du capitalisme, point barre.

Et ça, ici, sur la république des Livres, c’est une telle révolution anthropologique qui est demandée qu’un raidissement est inévitable. Comme pour le féminisme, qui n’a jamais été plus critiqué, plus rejeté, que dans les années 75, où il menait de sacrées batailles, jusque dans les rues (et mes pieds douloureux s’en souviennent encore). Aujourd’hui, l’argument est : « mais vous avez gagné, Mesdames, que voulez-vous de plus ? » Sans prendre en compte le côté germinatif de toutes les luttes sociales, qui fait qu’elles réapparaissent : un sourd travail rhizomé, qui fait fleurir aujourd’hui les mouvements me-too, par exemple.

Toutes ces sourdes forces, la porosité face à une médiatisation contrôlée par les puissances d’argent, la culture présentée comme justificatif d’une certaine domination sociale, le refus d’une remise en cause de ses pratiques et responsabilités individuelles, le raidissement face un bouleversement inévitable des règles humaines du monde, tout ceci explique bien entendu le lent glissement opéré par la République des Livres…

Mais mon dieu, que Calliope, Thalie, Terpsichore, entre autres, étaient jolies quand elles descendaient le cours quotidien des commentaires de la Rdl.

Tout ceci est-il donc inévitable ?

JC..... dit: à

Qu’elle est sotte, la vieille peau marxiste …. !

On ne s’en lasse pas, tant la laideur en vitrine est attirante dans ses efforts pour quitter son tas de fumier bourdieusant.

D. dit: à

Entendu quelqu’un ce matin sur France Inter dire que nos grands parents mangeaient moins de protéines, sous entendu que c’était très bien.
Premièrement, tout dépendait de quel milieu ils étaient.
Deuxièmement, ceux qui en mangeaient moins présentaient fréquemment des carences, et parfois des carences d’une telle gravité qu’elles favorisaient (parfois en combinaison avec l’alcoolisme) le rachitisme, les trop petites statures, les fausses couches, les nourrissons de faible poids, et nombre de maladies infectieuses à commencer par la tuberculose, qui frappait certes les personnes exposées de façon repetée au bacille, mais parmi celles-ci, celles dont la vitalité et l’immunité étaient altérées par une mauvaise alimentation et notamment une insuffisance protéique.
A tout âge une ration protéique suffisante est indispensable. N’oublions pas que l’homme ne se nourrissait pratiquement que d’animaux il y a dix mille ans à peine, c’est à dire une goutte d’eau à l’échelle de l’évolution. La ration protéique doit être importante dans son alimentation, et si on choisit davantage de protéines végétales, il faut s’assurer de l’apport correct de certains acides aminés et de vitamines et minéraux indispensables, comme on en trouve dans la viande et certains produits animaux.
Je suis notamment inquiet de voir nos enfants, collégiens et lycéens, en pleine croissance, exposés dans les cantines et parfois dans les familles au non-respecr de leurs besoins alimentaires, une maltraitance venant s’ajouter à celle de l’exposition au froid dans les classes, qui peut très nettement favoriser les infections respiratoires. Bref on dit n’importe quoi et on fait n’importe quoi et c’est de pire en pire.
Pour notre jeunesse, les fléaux sont les excès de sucre et de graisse, de psychotropes tels que l’alcool et le cannabis (ou pire parfois), la pornographie, les images violentes, les excès d’écrans, le fondamentalisme religieux ou sectaire, le hooliganisme.

Certainement pas la viande.

MC dit: à

La « pauvre petite fonctionnaire perdue dans le pays de Bray « oublie qu’elle nous gratifia de ses chroniques dont je n’irais pas jusqu’à dire qu’elles n’intéressaient personne, mais disons un public choisi…si choisi que le blog dut plusieurs fois migrer. Pour le reste, rien de bien nouveau. Du mauvais Bourdieu assène comme explication du monde. Jadis les clercs avaient Aristote. A propos je ne suis pas, pour la enieme fois, Lucien Bergeret. Il faut chercher du côté de quelqu’un dont les goûts incluent le Père Thibault, ce qui n’est pas mon cas. La divination de Paul Edel est aussi un mythe dont on ne se lasse pas….

D. dit: à

Il y a quelques temps, un commentateur de la RdL disait rencontrer des problèmes avec la SNCF et non pas avec la RATP.
Je ne nie aucunement qu’il puisse rencontrer des problèmes avec la SNCF, j’en ai moi-même maintes fois rencontrés, et c’est en partie pour cette raison que je ne fais plus aucun trajet en train entre grandes villes.
Seulement moi je rencontre bien quasi-quotidiennement des problèmes avec la RATP, avec des messages d’informartion très flous évoquant des « difficultés d’exploitation ». Je crains que ces difficultés, qui pourrissent la vie de dizaines de milliers d’usagers, voire des centaines de milliers, soient liées à une incompétence de gestion des matériels et des ressources humaines. Tout simplement.
Et il faudrait augmenter le prix du transport ? N’y a-t-il pas des enquêtes à mener au préalable, par nos élus, et des actions à mener ensuite en fonction des résultats des enquêtes ? Avant de parler de hausse des prix.

lmd dit: à

Durant les années 2000 le jury du prix Nobel de littérature a porté son choix les auteurs suivants :  Gao Xingjian, V. S. Naipaul, Imre Kertés, J. M. Coetzee, Elfriede Jelinek, Harold Pinter,  Orhan Pamuk, Doris Lessing, J. M. G. Le Clézio, Herta Müller, Mario Vargas Llosa, Tomas Tranströmer, Mo Yan , Alice Munro , Patrick Modiano, Svetlana Alexievitch , Bob Dylan, -Kazuo Ishiguro, Olga Tokarczuk, Peter Handke, Louise Glück, Abdulrazak Gurnah, Annie Ernaux.
Chacun peut imaginer d’autres choix plus pertinents au regard de ses propres critères, ou de l’actualité, mais tous (à part Bob Dylan) sont des écrivains dignes d’être honorés par ce prix ; ils ont tous écrit un ensemble de livres qui constitue une œuvre, ils ont été édités et lus et ils ont été reconnus par des prix, des distinctions. Le jury du Nobel a pu les retenir pour constituer cette liste d’écrivains dignes d’être lus universellement. Et ici, sur un blog d’amateurs de lecture, on parle de l’apparence d’Annie Ernaux, on lui reproche de façon partisane un engagement politique actif, une éthique personnelle, ou tels mots de son discours.

Mais je n’ai toujours pas lu de livre d’Annie Ernaux (ils en a d’autres de cette liste que je n’ai pas lu non plus).

Jacques dit: à

Tu payes d’abord, tu te plains après, tel est le principe d’une hausse des prix en pays démocratiques.
En dictature, tu casques et tu fermes ta gueule.

Marie Sasseur dit: à

« Mais je n’ai toujours pas lu de livre d’Annie Ernaux »

C’est bien là, problème de ceux qui sont contre ceux qui dont contre ( cette litterature au rabais). Se retrouvent  » pour » sans rien avoir lu.

Rassurez vous lmd, cette embourgeoisée, qui lave la salade verte dans deux eaux ( saurez-vous citer son livre d’où cette info capitale est extraite ?), n’en veut pas à votre race(*). Elle veut « venger (son) sexe « (sic)
En gros le slogan de son parti:  » merci nannie, les foufounes en feu reconnaissantes ».

(*)https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Encul%C3%A9_de_ta_race

Janssen J-J dit: à

@ La divination de Paul Edel
(ckoi c-te belette-là ? une sorte de divinisation élidée ?)
@ elle a repris son esprit combatif et son écriture, bon, c’est intéressant, même si cela passe toujours par le tirage d’une divine couverture à soie, c comme ça ah ah ah…
@ Margot Youyou était beaucoup plus belle vieille que jeune (voir la photo). A l’AF, durant son discours de réception dédié à Caillois, elle était magnifique avec son châle. Honnêtement ! Et cela ne fit que s’… par la suite
@ oui, je suis une énigme de la nature, cela existe parfois, apparemment ce n’est pas votre cas. C’est triste pour vous,
@ MC n’a rien à me dire, dommage, heureusement il a toujours une CT à se mettre sous la dent, faut dire qu’elle lui donne pas mal de fil à tordre du Bergeret. Lui, de Lucien, il en a une autre idée. Et n’estimait pas écrire comme une merde en jambe de soi.
@ la SF, faut la mériter apparemment, SV. Je ne sais pas.
@ ce matin, un croquis réussi de ma chérie en Syrie en 1999. Elle était belle alors, je crois que je vais tomber amoureux de mon dessinK.
@ Qui connait le maître faussaire Geert jan Jansen qui parvint à faire authentifier quelques unes de ses copies par Karel Capek lui-même ? (un spectacle belge du collectif Berlin, à l’humour ravageur -vu hier soir à LR- qui va bientôt passer au 104…)
TVB (on est juste le 9 XII 22_12.35, inutile d’anti dater)

Bloom dit: à

Joyce et sa pauvreté existentielle

Je seraix curienx de savoir ce qui permet de justifier une telle formule, pour le moins hâtive.

renato dit: à

« oui, je suis une énigme de la nature… »

Il faudrait déjà que cet universitaire de pacotille à la retraite appende à lire : je n’ai pas parlé d’énigme mais d’exception. Cela dit, il faudrait qu’il arrive à mon âge avec ma forme physique, et qu’après, éventuellement, il cause « que c’est tout ce qu’il sait faire », comme tous les gauchistes lambda du reste.

Bloom dit: à

curieux

Janssen J-J dit: à

@ Il faudrait déjà que cet universitaire de pacotille à la retraite appende à lire

Il me suffit d’appendre à savoir écrire en rajeunisant…
Merci mon gars, vous me ferez toujours pleurer de rire… Et je vous adore, à la différence de pas mal de fieffé.es de la RDL. Croyez moij !

renato dit: à

« Joyce et sa pauvreté existentielle »
Enfin, Boom, vous savez bien que nous sommes ici sur un blog de lecteurs imperméable même au quatrième de couverture.

renato dit: à

Vous avez lu énigme pour exception ? Oui, donc…

J J-J dit: à

quoiqu’une exception soit toujours une énigme pour la nature… On va pas s’en pinailler pour si peu. Si ?

Clopine dit: à

Bloom, en l’écrivant je me suis rendue compte qu' »existentielle » est un terme accaparé par la philosophie, donc non adéquat ici, mais… La rapidité, vous savez… Bref, j’employais cet adjectif dans le sens « pauvreté de ses moyens d’existence », ce qui, à mon avis et quand on connaît la vie de Joyce, n’est pas inexact.

Clopine dit: à

Et puis, c’est mon défaut. Je cherche toujours à condenser, et si je peux employer un seul mot au lieu quatre, je choisis toujours la voie la plus courte.

Janssen J-J dit: à

Sait-on quand le roman en espagnol de JMC sortira en français au Seuil ? – Je suis comme un patient T,
___
« J’entends les battements lourds de nos cœurs de pierre à la recherche de l’amour »
« La femme n’éclabousse pas, en cela je suis femme »
(Vincent La Soudière, Brisants, p. 79 et 80)

J J-J dit: à

@ La rapidité, vous savez

étonnant, pour une proustienne aussi aguerrie !… Mais n’évoquons plus ces choses-là, l’éponge est passée, Francis… Elle a longtemps coulé sous l’eau,

renato dit: à

Une normalité exceptionnelle, Carl Schmitt, l’ordre et le chaos : la relation entre normalité et exception est toujours bidirectionnelle. De l’exception à la normalité et inversement ; mais y faire entrer l’énigme c’est plutôt douteux.

Clopine dit: à

J JJ, je crois que Proust aurait su tweeter, avec un minimum de mots, s’il avait vécu parmi nous… Et en quoi mon admiration pour la langue de Proust m’obligerait-elle à l’employer ?

B dit: à

En gros le slogan de son parti: » merci nannie, les foufounes en feu reconnaissantes ».

J’estime qu’il vaut mieux atteindre l’incandescence que stationner dans une réfrigération tempérée. Au ressenti c’est quand même sacrement plus plaisant. Et ceci sans tomber dans un remake de Mash.

Clopine dit: à

Et puis tenez, Bloom, je m’en vais apporter de l’eau à votre moulin : je crois bien que l’adjectif « rhizomé » n’existe pas. Mais il mériterait d’exister, alors je l’emploie, na !

B dit: à

A propos de vieillissement, il y a peu j’écoutais et observais Mona Ozouf en compagnie de sa meilleure amie Michelle Perrot, plus de 90 ans,interviewées. Toutes deux s’en sortent plutôt bien tant sur le plan de l’intellect que physiquement. Curieusement l’une issue d’un famille modeste à des airs d’aristo, le seconde née dans une famille bourgeoise semble s’être « emproletarisée ».

Jazzi dit: à

Après le procès de Passou, accusé d’anti Ernauisme primaire, le procès de la RDL et des erdéliens, tous fachos, en bloc et en blog.

Que de contradictions chez toi, Clopine.
Après ton trop long réquisitoire, tu déclares, péremptoire : « je choisis toujours la voie la plus courte. »
A quoi à t-on échappé alors !

B dit: à

tous fachos, en bloc et en blog.

Pour vos fêtes, préférez le bloc de fachos au foie gras en bloc, il n’y a pas de pénurie!

B dit: à

rigidité s’applique mal ( mâle) à la souplesse de la langue écrite et parlée

Ca reste à prouver et puis la rigidité de l’esprit reste une notion subjective. Chacun convaincu de faire preuve d’ouverture et de conserver le droit d’y poser des limites qui pourront être suivant le niveau culturel brillamment argumentées. Réthorique, sophismes, idéologie .

Jazzi dit: à

D., les 72 h sont passées et toujours pas de Bouguereau !
Tu avais vu juste à 0,01%.

vadeboncoeur dit: à

La conclusion du lien posé précédemment :

 » Du fait que l’exigence rhizomatique de Deleuze et Guattari n’est pas un simple enjeu descriptif mais témoigne aussi d’une pratique concrète du multiple en philosophie, il était logique qu’ils prennent pour exemple, dès le début de Rhizome, l’opposition entre deux manières d’écrire des livres. Contre l’idée du livre qui serait une image du monde, qui intérioriserait le monde et s’y substituerait, Deleuze et Guattari entendent que le livre soit en prise directe avec le Dehors, en rapport immédiat avec le champ sociohistorique et les luttes réelles qui le traversent, avec les territoires et les populations, avec les continents et les races, bref avec tout ce que le désir investit immédiatement, comme le montre l’analyse du délire schizophrénique dans L’Anti-Œdipe. Un tel livre commande du même coup une lecture philosophique et non-philosophique, conceptuelle et affective, c’est-à-dire qu’il déjoue aussi bien les effets d’intériorité et de transcendance, à l’instar de l’écriture aphoristique de Nietzsche décrite par Deleuze dans « Pensée nomade [20]
[20]ID, p. 350-364.
 ». Avec la conception des systèmes rhizomatiques et l’idée de nomadologie, pensée et politique sont désormais devenues indiscernables. »
https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2021-1-page-39.htm

Bloom dit: à

C’est plus clair ainsi, Clopine.
Vous avez tout à fait raison; jusqu’au succès de Ulysses (1922), il a tiré le diable par la queue, l’ami James Juice, malgré le soutien indéfectible de Harriet Weaver (ainsi qu’une bourse du gouvernement britannique, sur laquelle il a toujours été peu disert, comme on peut se douter…).
Existentiellement parlant, il a exercé sa liberté à plein, dans les limites des contraintes inhérentes à une vie de famille compliquée par la schizophrénie de sa fille et une vue en déclin constant, afflcition que certains interprètent métaphoriquement (cf. l’ophtalmo devenant graduellement aveugle dans le Crimes & délits de Woody)

vadeboncoeur dit: à

Madame A.E. en rizhomé!
Donc.

Bloom dit: à

je crois bien que l’adjectif « rhizomé » n’existe pas. Mais il mériterait d’exister, alors je l’emploie, na !

la langue ça sert aussi à générer de la dérivation inattendue.

Chez Flaubert hier soir :

Lettre à sa mère, du Caire, le 14 décembre 1849 (p. 549 de la Pléiade)
« (…) je suis sûr que tu ne désinquiètes* pas… »

Beau comme du Rimbaud.

*en italiques

renato dit: à

Perspective vieillesse. `l’un de mes amis, compositeur, souvent joué à la Biennale de Venise, a voulu un an que son fils adolescent l’accompagne, ce qui n’a pas enthousiasmé le petit garçon qui a dit à son père : « Quand tu seras vieux je t’emmènerai Venise ».

Janssen J-J dit: à

on voudrait l’aimer, mais on peut pas. Elle prend la mouche à tous les coups… Admirative de Proust, elle ne le copie pas, et pourtant elle est longue et un brin laborieuse dans son autocélébration, mais ce n’est pas de sa faute : c’est celle de son milieu victimant et de son sexe victimé.
———–
à propos de sa race (et du lien explicatif de ma soeur), il me me semble que personne, avant l’apparition du parler-rap (ah la la kbar), pas même annie… ne s’est avisé de la grande antériorité de « race d’ep », ce roman (essai ?) d’Hokheinghem Guy qui revendiquait dans les années septante le retournement du stigmate anti pédérastique à la gueule de la bien pensance de son époque (Même jzmn ne l’a jamais mentionné dans son dictionnaire des sexualités alternatives, sauf erreur).

Cela dit, il faut s’accommoder de ce que chacu.e dit ou émet de soi, et prendre les gens comme ils « sont », « paraissent », « semblent », « jouent », sur ce blogue bien utile de l’rdl. Car sans lui, que seraient’ils ? Pas grand chose, je pense… A koiçatien, hein, le prétexte de l’actu littéraire !
(moi je dessine le portrait des écrivain.es que j’aime et admire, voire que je déteste parfois, surtout s’ils ont une goule… Maintenant que j’ai fini de les lire, je les aspire par leurs traits. C’est une nouvelle expérience intéressante de rajeunissement pas si paradoxal, croyez moij. Bàv

@ B – ai bien apprécié votre comparaison Perrot/Ozouf, même si vous caricaturez un brin, mais il y a quelque chose d’heristique là dedans, il faudrait en discuter, bien sûr. Je sais d’expérience que ces deux femmes continuent à faire l’amour de temps à autre. Pas comme d’autres foufougnasses qui pourraient être leurs filles et l’ont déjà pourtant bien con-gelé. Hein !

Janssen J-J dit: à

‘heristique’ … est un mot-valise de mon cru pour signifier heuristique et hérétique, je pense que vous l’avez bien compris, Zina Béré, oupst !
Savez-vous ce qu’est devenu votre ami puck (si c’est pas djacques a dit) ? Bàv

Clopine dit: à

J jj, désolée de ne pas être aimable. Et quant à copier ou non Proust, je me suis tout de même rendue coupable de quelques pastiches… Moi, parfois, j’ai du mal à vous suivre, parce que votre cerveau fonctionne souvent par à coups.

exemple : « l’éponge est passée, Francis ». Trente bonnes secondes à comprendre le jeu de mots. Et puis vos références…

Vous me faites penser à mon grand âne Dagobert. (ne vous vexez pas, c’était, dans son espèce, un véritable gentleman). Il réagissait à nos voix, bien sûr, était amical et bienveillant. Et puis d’un coup d’oreilles, il rompait la relation, dressait la gauche, puis la droite, dans des positions alambiquées, qui signifiaient des choses que nous ne comprenions pas.

Clopine dit: à

Jazzi, mais non, mais non, je constate juste que, depuis le déclin du parti socialiste, voire sa totale disparition au sein de la Nupes, plus rien ne semble faire obstacle, chez les intellectuels parisien, à ce parfum de droite qui colore tous les commentaires, ici. .. De là à traiter qui que ce soit de « facho »…

Janssen J-J dit: à

c drole que ma soeur ait réagi sur le sujet, en citant le fameux roman d’ernaux qu’elle n’a pas lu, alors que je pensais précisément à elle et à se foufoune… A dû se sentir inter-pelée… L’inconscient collectif de l’herdélie, ça circule à donf, et sans aucune théorie rationnelle du chaos, bande de créstins !

Clopine dit: à

Bon d’accord, un parfum qui colore… J’aurais dû trouver mieux. Comme une ombre envahissant une scène ?

Jean Langoncet dit: à

Ah les sixties et la banlieue : « Tu regardes ma soeur, j’t’encule ta race! »

Jazzi dit: à

La misère de Joyce est toute relative, Bloom.
Appartement confortable dans le 7e arrondissement et diner tous les soirs en famille au restaurant durant les dernières années parisiennes…

Bloom dit: à

De l’Histoire avec un grand H aux histoires avec un petit q, 3J. Le bottin mondain bande encore.

Chez Flaubert, c’est le con rasé des musulmanes qui intrigue. Pendant féminin (si je puis dire) de la circoncision, le Mont de Venus dépeuplé fut pour beaucoup dans l’identification et la mise à mort des pouplations musulmanes lors des effroyables affrontements interconfessionnels qui suivirent la Partition de la péninsule indienne en 47.
L’identification inverse fut tout aussi sanglante.

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