de Pierre Assouline

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La République des livres
Annie Ernaux va jusqu’à Stockholm venger sa race

Annie Ernaux va jusqu’à Stockholm venger sa race

Si le communiqué de l’Académie suédoise justifiant chaque année le choix de son comité Nobel est rituellement rédigé dans une langue de bois qui ne veut à peu près rien dire, en revanche, le non moins rituel « Discours de Stockholm » du lauréat est très attendu. A force, il relève d’un genre littéraire qu’il a lui-même engendré. Pour le meilleur et pour le pire. Dans la première catégorie l’intime « Lettre au père » d’Orhan Pamuk, l’étincelante précision dans le flou de Patrick Modiano, l’émouvante présence enregistrée de Harold Pinter que la maladie clouait chez lui, et la puissance de celui de José Saramago intitulé Comment le personnage fut le maître et l’auteur son apprenti authentique profession de foi littéraire, et pour mémoire ceux de Camus, Singer et de Soljénitsyne. Dans la seconde catégorie, ça se bouscule, la plus grande déception étant peut-être le discours de JMG Le Clézio, douze pages intitulées « Dans la forêt des paradoxes » pleines de formules, de lieux communs, de lapalissades, d’étrangetés historiques, de contradictions, toutes choses qui en faisaient un discours déconcertant sous cette plume tant il était parfois gauche, assez ennuyeux et politiquement correct très « united colors of litterature ».

Et Annie Ernaux, la dernière lauréate en date, première écrivaine française à être couronnée du Nobel de littérature ? Elle s’est déplacée à Stockholm pour se prêter aux figures imposées par la récompense, du prononcé du discours cet après-midi dans une grande salle sans apparat de l’institution au fastueux banquet suivi d’un grand bal dans les prochains jours, contrairement à Elfriede Jelinek qui avait discrètement reçu la sienne à l’ambassade de Suède à Vienne en présence de quelques personnes, moins par agoraphobie que par impossibilité existentielle de représenter l’Autriche parmi les pingouins (parce que cette émigrée de l’intérieur a la haine de cette Autriche-là, et que les pingouins lui font horreur).

Son discours de Stockholm, Ernaux l’avait annoncé « engagé » ce qui est bien le moins s’agissant d’une écrivaine qui considère que toute littérature, et tout dans la sienne, est politique. Elle le voulait également inspiré par celui, puissant et inégalé, d’Albert Camus. Engagé, il le fut comme tout ce qu’elle dit et écrit mais sans la dimension subversive dont elle se targue. Il était sans surprise. Au début de son texte lu tout le long d’un ton ferme, déterminé, univoque, elle évoqua le problème de l’incipit et de la page blanche, manière banale de commencer quand on ne sait pas comment commencer. Et finalement, elle trouva :

« J’écrirais pour mon venger ma race ».

Son mantra, son leitmotiv, son alpha et son oméga, dont elle fait le lieu commun de son univers et sa clé exclusive. Elle l’a trouvé chez Rimbaud, celui d’Une saison en enfer (« Je suis de race inférieure de toute éternité »). Eut-elle usé de « classe sociale » (notion augmentée chez elle de toutes les dominations) au lieu de « race », puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, on en parlerait beaucoup moins. L’expression, si atroce tant l’usage abusif et galvaudé du mot « race » est insupportable (et non la réalité qu’elle prétend désigner), revient dans ce texte ad nauseam. Il est vrai que peu d’écrivains ont ainsi la capacité de créer leur propre poncif. Nouveau, du moins à ma connaissance : elle revendique désormais un statut d’« immigré de l’intérieur ».

Pour le reste, qui a lu ses livres (une autosociobiographie constituée d’une mosaïque de récits) traduits en 37 langues, et aussi le passionnant et si riche Cahier de l’Herne qu’elle a généreusement approvisionné par des extraits inédits de son Journal, qu’est-ce que ce discours de Stockholm apporte ? Rien. D’autant que, de son propre aveu, jusqu’à son dernier souffle elle continuera à venger sa race. On n’en peut plus. Elle n’en sort pas au risque d’un procès en radotage. Une trentaine de livres plus tard, elle en est au même point. Ce dont témoigne un Discours de Stockholm si prévisible qu’il désarme toute critique.

N’empêche… Pour la première fois, une écrivaine française a été couronnée du prix Nobel de littérature. Une date dans la longue histoire des Français ainsi distingués par l’Académie suédoise de Sully Prudhomme à Patrick Modiano. Les livres d’un écrivain doivent être traités pour eux-mêmes. Rien ne doit parasiter notre jugement à commencer par sa vie extra-littéraire. Mais quand l’auteur revendique la nature profondément politique de ses écrits, ne donne-t-il pas des verges pour se faire battre ?

Nul n’en disconvient désormais, fut-ce parmi les détracteurs d’Annie Ernaux : il s’agit là d’une écriture du scandale, sous tension, excessive, rageuse, subversive dans sa manière de s’emparer du social, du désir, du sexuel, et de s’arracher aux déterminismes qui ont longtemps enfermé les femmes dans leur naissance. Une écriture encolérée, faussement plate, banale et blanche, haineuse du grand style, de la métaphore, des figures de rhétorique, des jeux de mots, des néologismes (on chercherait en vain la moindre trace d’humour dans son oeuvre) qui ne fait aucune confiance à l’imagination créatrice, un précipité qui joue sur l’effet de condensation et de densité, qui préfèrera toujours la phrase juste à la belle phrase, animée par une sourde violence (la fameuse violence symbolique où la victime se retrouve complice de sa propre domination) mais sans que jamais la forme n’en soit hystérisée. Universelle mais pas intemporelle car en phase avec son temps, elle témoigne comme peu d’autres des passions humaines (amour, jalousie, trahison…), de l’évolution des mœurs (viol, avortement clandestin…) et des mentalités (honte sociale, culpabilité, humiliation…) dans notre société.

Une écriture à l’os, qui se refuse au romanesque, au service d’un absolu de la littérature, laquelle « n’est pas la vie mais son éclaircissement ». Dans les siens, notamment dans les Années, on entend le bruit de fond des choses de l’enfance au café-épicerie d’Yvetot de ses parents (« le creuset de ma vision du monde »), une certaine France à une certaine époque (elle est née Annie Duchesne en Normandie en 1940), celle des petites gens comme disait Simenon qui en était issu et à qui il n’était jamais venu à l’esprit de passer sa vie à se présenter comme un transfuge de classe.

Etrangement, cette mesure et cette maitrise ne se retrouvent pas dans ses prises de parole en public. En émerge une défense inconditionnelle des idées de « La France insoumise », des Gilets jaunes, des musulmans (« Je suis pour qu’on laisse la religion musulmane tranquille »), du voile (« c’est comme la soutane ») et une attaque systématique de tout ce qui touche à Israël, fixation pour le moins « étrange » quand tant de dictatures dans le monde mériteraient une telle attention. Jean-Luc Melenchon ne lui a vraiment pas rendu service en tweetant qu’il avait « pleuré » de bonheur à l’annonce de la nouvelle car l’exhibition des larmes d’un tel personnage risque fort de dissuader ceux qui ne l’avaient jamais lue de faire l’impasse sur cette œuvre, des Armoires vides au Jeune homme en passant par La Place, La Honte, L’Evènement ou les Années– et ce serait vraiment regrettable.

Dans ses écrits, l’écrivaine n’a jamais appelé à lyncher qui que ce soit ; mais dans la pétition qu’elle a initiée en 2012, la citoyenne a lancé la meute sur les traces de l’écrivain Richard Millet, a demandé sa tête et l’a finalement obtenue avec le soutien d’une centaine d’écrivains. Or cette activité extra-éditoriale d’Annie Ernaux est à peu près ignorée en dehors de notre pays ; la lecture de la presse européenne et américaine au lendemain de la proclamation du Nobel est à cet égard édifiante par l’absence de toute analyse de ses prises de position.

   Son combat contre « les injustices sous toutes leurs formes » est certes louable- mais qui est pour ? L’acuité de sa conscience politique ne fait pas de doute mais elle serait plus crédible si elle était moins naïve et absolue, si elle entrait davantage dans la complexité. Mais non : autant ses récits révèlent une sensation du monde d’une richesse inouïe, autant sa vision du monde ne peut se désincarcérer du prisme simpliste et manichéen dominants/dominés, maitres/esclaves. La littérature aurait beaucoup à perdre à cette reductio ad politicum car celle-ci gouverne le plus souvent une analyse binaire des œuvres ; cette abdication de l’esprit critique se dispense de tout sens de la nuance- et tant pis pour ceux qui tenaient jusqu’à présent la fiction pour l’art du doute.

Le problème avec Annie Ernaux, ce ne sont pas ses opinions politiques ou ses engagements qui ont au moins le mérite d’être cohérents sur la durée. Le problème, ce n’est pas seulement qu’elle voudrait ne rien faire comme tout le monde et que le monde accepte ce qu’elle fait. Le problème, c’est qu’elle est bornée, il n’y a pas d’autre mot pour désigner les ornières qui la rendent si absolue dès lors que l’on ose la confronter à ses contradictions. Si l’on cherche du côté des écrivains ceux auprès de qui elle a puisé sa violence, il faut se tourner selon elle du côté d’Artaud, Céline et Genet. Sinon, il faut y voir l’influence de Sartre, qu’elle a longtemps revendiquée avant de se tourner vers Bourdieu dont la lecture produisit en elle « un choc ontologique ». Sartre lui-même était devenu borné (bouché à l’émeri, eut dit Anatole France) au mitan de sa vie d’intellectuel mais il avait une toute autre oeuvre derrière lui. Annie Ernaux, elle, quand on lui demande d’aller plus loin sur la passion qu’elle voue à Saint-Just se contente de dire qu’elle se sent l’âme si révolutionnaire qu’elle pense être née en 1789, non sans ajouter que la grandeur du calendrier républicain fut d’effacer tout ce qu’il y avait eu avant, toutes ces années et tous ces siècles inutiles. Mais que comprend-on de la Révolution si on ignore l’Ancien Régime?  Allez lui expliquer, bonne chance…

(« Annie Ernaux aujourd’hui à Stockholm lisant son discours aux Nobel » « Annie Ernaux dans ses jeunes années » » Avec ses enfants en couverture des années super 8″ photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

752 Réponses pour Annie Ernaux va jusqu’à Stockholm venger sa race

Bloom dit: à

On parle de Trieste, Baroz, Joyce a vécu avant d’arriver à Paris. Relis mon article et compte les années entre 1921 et 1922, date à laquelle tout va mieux.
Il occupa une quinzaine de lieux différents à Paris.

Marie Sasseur dit: à

J’ai cité, car je connais le coin. Et il neige…
Alors la vie de merde , d’une petite prof sans talent, mise en scène dans une dramaturgie de la lose, du ressentiment, du nombrilisme, ça vaut peut-être un prix Nobel spécial glandeurs. Mais c’est tout.

Entre Ernaux et Giraud, sale temps pour la littérature féminine.

Jazzi dit: à

Colette était-elle de gauche ou de droite ?

« Demain, je surprendrai l’aube rouge sur les tamaris mouillés de rosée saline, sur les faux bambous qui retiennent, à la pointe de chaque lance bleue, une perle… Le chemin de côte qui remonte de la nuit, de la brume et de la mer… Et puis le bain, le travail, le repos… Comme tout pourrait être simple… Aurais-je atteint ici ce que l’on ne recommence point ? Tout est ressemblant aux premières années de ma vie, et je reconnais peu à peu, au rétrécissement du domaine rural, aux chats, à la chienne vieillie, à l’émerveillement, à une sérénité dont je sens de loin le souffle – miséricordieuse humidité, promesse de pluie réparatrice suspendue sur ma vie encore orageuse – je reconnais le chemin du retour. Maint stade est accompli, dépassé. Un château éphémère, fondu dans l’éloignement, rend sa place à la maisonnette. Des domaines étalés sur la France se sont peu à peu rétractés, sous un souhait que je n’osais autrefois formuler. Hardiesse singulière, vitalité d’un passé qui inspire jusqu’aux génies subalternes du présent : les serviteurs redeviennent humbles et compétents. La femme de chambre bêche avec amour, la cuisinière savonne au lavoir. Ici-bas, quand je ne croyais plus la suivre que de l’autre côté de la vie, ici-bas existe donc une sente potagère où je pourrais remonter mes propres empreintes ? À la margelle du puits un fantôme maternel, en robe de satinette bleue démodée, emplit-il les arrosoirs ? Cette fraîcheur de poudre d’eau, ce doux leurre, cet esprit de province, cette innocence enfin, n’est-ce pas l’appel charmant de la fin de la vie ? Que tout est devenu simple… Tout, et jusqu’au second couvert que parfois je dispose, sur la table ombragée, en face du mien. »
(« La Naissance du Jour », 1928)

Janssen J-J dit: à

@ CT / aimable ne doit pas rimer avec coupable,
ni pastiches avec postiches. Faites un effort de souplesse mentale, quoi, vous êtes lourde et lente comme les filles d’Hardellet !…
Qu’ont-elles mes « références » ? ne sont pas les vôtres certes, dieu mercij, moins classicistes et bien plus éclectiques, mais tout aussi légitimes. M’ont toujours préservé d’une enkylose cérébrale prématurée…
C’est comme le rhizome, sait-on assez qu’il s’agit d’abord d’un mode de propagation particulier d’une plante avant que d’être une métaphore pseudo philosophique ayant poussivement poussé sur nos 1000 plateaux arides
(cherchez le lien-éponge : vous avez moins de 30 secondes !)
*** Je note une toute petite différence avec votre sympatique Dagobert, bien qu’ayant d’extrêmes accointances avec lui… mais il n’y a pas lieu d’en débattre icite, il pourrait en être vexé. DE MG, vous n’approfondissez pas assez les gens ni les animaux pour les comprendre, êtes encore trop centralisée sur vous-même, mais à l’instar de Bergeret, je note quand même chez vous à Rouen pas mal de progrès positifs… Bàv

Alexia Neuhoff dit: à

A l’instar d’Annie Ernaux, Clopine « dérange ». Il est vrai -sauf erreur- qu’elles partagent un cheminement social et intellectuel et qu’elles ne craignent pas, en tant que citoyennes, d’exprimer leurs convictions, haut et fort. Et de s’exposer aux réprobations de celles et ceux qui ne les partagent pas, sans parler de celles et ceux qui ne supportent pas qu’une femme puisse se prévaloir de défendre des idées, moins encore si elle est d’extraction populaire.
Comme pour Annie Ernaux, à mes yeux, Clopine est parfaitement en droit de formuler ce qu’elle pense bon et juste. Rien ne me dérange dans la peinture du monde tel qu’elle le perçoit, l’analyse, c’est un point de vue qui se respecte. Que je sois d’accord ou pas n’importe en rien. C’est un point de vue qui se respecte d’autant que, contrairement à d’autres distillés sur ce blog, il ne fait pas l’apologie de postures réactionnaires, rétrogrades, conservatrices, liberticides, haineuses.

Janssen J-J dit: à

Alexia, j’espère que vous ne me visez pas en prenant ainsi la défense de marie dubois… de chauffe. à moij qui suis le plus grand féministe de ce blog et pardonnerait tout à n’importe quelle grognasse, y compris à celle que j’hais la plusse… Bàv 🙂

Janssen J-J dit: à

@ l’apologie de postures réactionnaires, rétrogrades, conservatrices, liberticides, haineuses.

trop d’adjectifs qualificatifs nuisent en général à la qualité d’une démo, disait ma prof de français en 5e, sylvette c., j’ai déjà mentionné son cruel impact sur ma tête blonde et frisée comme celle d’un nègre. Je sors, même si le ROBOT laisse passer. Bàv,

Jazzi dit: à

Céline et les cloportes

« J’aurais tenez le Vaillant à soigner… Vaillant mon assassin mou… Tropmann ou Landru… ou le Tartre en personne… ou les centaines de mille bourriques qui m’ont pourchassé des années, d’une prison l’autre… si frétillants, émoustillés ! je varierais pas d’un iota… mon style, ma façon… je suis le samaritain en personne… samaritain des cloportes… je peux pas m’empêcher de les aider… l’abbé Pierre c’est plutôt Gapone, pope Gapone… nous verrons !… moi, c’est vu… je suis le Docteur « Tant mieux »… j’étais ainsi Vesterfangsel, à l’ambulance (lumière jours et nuits), préposé : « remonteur du moral »… Je verrais là, le Tartre à l’agonie, mettons… « bourrique ! que j’y dirais, cavale !… biche ! purulure de merde !… fonce ! défonce ! retrouve tout ton fiel ! te décourage mie !… t’es monstre con, mais t’es instruit !… » Tartre ou un autre !… »
(« D’un château l’autre »)

D. dit: à

Jazzi dit: à

D., les 72 h sont passées et toujours pas de Bouguereau !
Tu avais vu juste à 0,01%.

T’as pas autre chose à faire, Jazzi ?

Jean Langoncet dit: à

@l’ibère est rude

L’eau minérale suédoise assurément la plus folle : loka

Jean Langoncet dit: à

Seriez-vous fichée S, DHH ?

Clopine dit: à

C’est rigolo, Jazzi, que tu parles de Colette . Cela fait deux nuits que je passe avec elle (enfin, avec ses romans). Son positionnement politique est parfaitement décrit dans l’introduction érudite de Francine Dugast : s’en fichait, de la politique. Elle s’intéressait aux intermittences du coeur, dressait le portrait des femmes de son temps sans pour autant être féministe (mais déjà, parler des femmes comme elle en parlait les faisait basculer du côté des sujets, et non des objets de désir), décrivait parfaitement le monde sensible… Et simplement, gagnait sa vie.

DHH dit: à

@jean langoncet
comment vous répondre?
En general ceux qui sont fichés S n’en sont pas informés

Jean Langoncet dit: à

Ce qui ne les empêche pas de se poser la question de savoir s’ils le sont et d’autres avec eux

B dit: à

Je souhaiterais assister à la messe de minuit dans un village enneigé de montagne, qui c’est qu’à des pneus neige et le chalet qui va avec, comportant entre autres une chambre d’ami douillette , une cheminée avec des vraies bûches en vrai bois, un cellier achalandé, quelques livres indispensables et un physique attrayant ?

Clopine dit: à

Assouline est un homme brillant, ce qu’il souhaitait sans aucun doute. Mais sa pénible prestation chez Finkielkraut à propos d’Ernaux me peine infiniment…

Clopine dit: à

Dire que je suis atteinte dans toutes mes admirations dit quelque chose moi. Ah, renaître !!!

Paul Edel dit: à

Publiée le 4 février 1984, j’aime bien cette critique littéraire parue dans « le Monde « à la sortie du récit.

 La Place », d’Annie Ernaux, Gallimard, 114 p., 48 F.

ANNIE ERNAUX ouvre son récit par une citation de Jean Genet : « Je hasarde une explication : écrire c’est le dernier recours quand on a trahi.  » Ce n’est pas seulement la vie de son père qu’elle raconte, c’est aussi la genèse d’un remords. Car, écrit-elle, « je me suis pliée au désir du monde où je vis, qui s’efforce de vous faire oublier les souvenirs d’en bas comme si c’était quelque chose de mauvais goût ». Pour accéder à ce monde d’« en haut », elle a caché son « héritage », tout ce que bannissent ceux qui ont « une vision distinguée du monde ».

Quel est donc ce père qu’elle tente de cerner quinze ans après sa mort en fouillant dans l’armoire aux souvenirs, parmi les chromos, derrière les vieux « habits des dimanches » ? Un homme ordinaire, assurément. Né avec le siècle dans la famille d’un ouvrier agricole normand, vacher à douze ans, puis ouvrier d’usine. Avec sa femme, il acquiert un café-épicerie, à force de travail et de privations. Mais le café-épicerie, symbole de l’indépendance et de la promotion sociale, ne se révèle pas la réussite tant souhaitée. Le couple y retrouve le milieu ouvrier et ses fins de mois difficiles auxquels il prétendait échapper…

Le père porte alors ses espérances sur sa fille. Annie, qui travaille bien à l’école, poursuivra ses études pour figurer parmi les gens « haut placés ».

Peu à peu, Annie « émigre doucement vers le monde petit-bourgeois ». Elle lit de la vraie « littérature. Elle chasse le patois de son langage. Elle » reprend « ses parents, qui, pourtant, s’efforcent de ne pas » faire paysans « , afin de paraître » évolués « . Ils sont convaincus que » le savoir et les bonnes manières « sont » la marque d’une excellence intérieure innée « . Le père, craignant le mot estropié, l’impropriété, se tait devant les amis de sa fille. Est-il heureux ? Sans doute à égal chemin entre bonheur et aliénation. Annie, que ses études font admettre dans les bonnes familles, apprend à déjouer les pièges des mauvaises habitudes et des propos aimables. Elle se marie bourgeoisement, devient professeur de lettres. Le père meurt.

La culture l’a écartelée. Elle éprouve « comme une distance de classe, mais particulière, qui n’a pas de nom. Comme de l’amour séparé ». Elle dresse le constat de cette déchirure dans un style d’une extrême nudité. « L’écriture plate me vient tout naturellement », dit-elle avec un brin de défi. Un tel récit eût-il supporté la métaphore jolie ? Il n’en est pas moins une belle réussite littéraire, vibrante d’émotion contenue, de retenue.

Au terme d’une trajectoire sociale semée d’embûches comme un parcours du combattant, la culture a rendu Annie Ernaux à ce qu’elle lui avait pris. Une sensible histoire d’amour sur laquelle porte l’ombre ineffaçable du père. »

BERNARD ALLIOT

Bloom dit: à

L’imposture, surtout quand elle est libidinale, réactiograde et conservacide, est tout juste dépleuralbe.
Quand l’imbécile montre la lune, le sage regarde le doigt.

Janssen J-J dit: à

parfois j’aime beaucoup paul edel qui « ne lâche rien » comme on dit vulgairement. Quand il respecte et aime une écrivaine, il n’est pas un papillon littéraire, et c’est plutôt deux fois qu’une : il est un machaon-zèbre qui prend soin de sa couvée. Puis il meurt, une fois les bestioles envolées, la queue en panache étalée.
Bàl,

J J-J dit: à

@ RB…, vous parlez de Deleuze et sa guitare, là ?

J J-J dit: à

@ T’as pas autre chose à faire, Jazzi ?
Petit mauvais perdant, D. – Houhhhhhhhh, la honte !!!!

Janssen J-J dit: à

cette aprèm, j’ai peint la place de Djema el Fna, un charmeur de serpents au son des tambourins, notamment. D’une photo exhumée d’un voyage à Marrakech en 98, avant l’attentat qui avait ensanglanté la place grouillante de mondes et d’épices, et de fumées de merguez et kébabs… Aujourd’hui, je ne voyage plus qu’avec mes souvenirs et le leur rmv. Plus besoin de bouger pour aller vérifier les choses d’ici bas. A quoi bon si le besoin de globetrotter ne se fait plus ressentir en nous ? Bàv,

D. dit: à

Clopine habite maintenant aux Antilles ou an pa ka kompwann ?

Clopine dit: à

Ah là là. Comme le déplorait déjà Bourdieu, j’ai tellement d’ennemis, mais si peu d’adversaires !

et alii dit: à

@CLOPINE
la phrase par laquelle vous réduisez P.Assouline,
-Assouline est un homme brillant, ce qu’il souhaitait sans aucun doute- comme le mot ultime d’un conseil de classe, est effrayante pour moi;cela ne ressemble en rien à la manière dont je perçois -ne serait-ce que ce blog
bonne chance et bonsoir

J J-J dit: à

pmp, je trouve cette expression particulièrement gale vaudée sur cette chaine. Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi elle attirait autant la droite extrême que l’extrême droite. Bàv,

D. dit: à

En ce moment nous sommes à peu pres à 72 gigawatts. Je crois que les délestages n’interviennent qu’à l’approche des 90. Pas de souci dans l’immédiat.

Janssen J-J dit: à

Il est toujours bon de citer un bon mot de Bourdieu, il y en avait si peu dans son oeuvre qu’on lui attribuerait même à tort ceux qu’il aurait prononcés, et auxquels on s’identifierait après ceux de proust (voir les méditations pascaliennes). Je ne comprendrais jamais rien à cette manie de se prendre pour un auteur que l’on viendrait de découvrir sur le tard. Un syndrome de guérison inachevée, peut-être ?
(je renvoie les cas cliniques à de Gaulejac qui avait de bonnes recettes pour nous guérir de la névrose de classe. Cela dit, il n’a jamais dépassé la sienne, si cela peut nous rassurer l’ère Delly…, hein ! (déjà faite, tchin !). 20 heures, c’est l’heure du Jité T

Marie Sasseur dit: à

Avec celle d’Edel, avant, bien avant qu’il ne devienne complètement gaga, complètement gâteux on pouvait lire à propos des compositions de français d’Annie qui veut venger sa foufoune, des choses comme : »bluette de dactylo ».
Autres temps, autres mœurs.

et alii dit: à

ce que je cherchais a priori: » Montaigne dit : « Je connais des gens qui ont le derrière galeux, sans avoir lu dans leur dictionnaire les définitions du derrière et de la gale ! »

Clopine dit: à

Comment pourrais je « réduire » Pierre Assouline ? Deux minutes de bon sens, s’il vous plaît.

renato dit: à

Et Peskov insiste sur « le retrait de la culture russe » en Occident, dommage qu’il soit difficile de trouver plus incultes que les bandits qui squattent le Kremlin et qui parle maintenant du Boris Godounov exécuté à la Scala de « voix dans le désert » — il est fort probable que le sens du BG leur échappe.

renato dit: à

parle > parleNT

MC dit: à

C’est vrai Clopine! Comment pourriez-vous réduire PA après l’avoir si copieusement encensé naguère? Notre hôte par ci, notre hôte par la, ce fut un beau numéro de lèche dont helas le plus saillant est inaccessible aujourd’hui. Mais on a de la mémoire…

MC dit: à

Colette s’occupe d’ecrire, et elle est dix fois plus convaincantes que les ernauteries et autre bibeloteries, que le démon de la politique saisit on ne sait pourquoi…

Jazzi dit: à

« qui c’est qu’à… »

Dépêchez-vous d’envoyer votre lettre au Père Noël, B !
Il a peut-être ça en rayon ?

Clopine dit: à

Moi aussi je m’occupe d’écrire, et je vous emmerde.

Clopine dit: à

Ce qu’elle n’eut pas pas manqué de faire. Sauf votre respect !

Clopine dit: à

Et je suis bien plus douée que vous, pauvre Marc Court, si court

Clopine dit: à

Juste chargé de cargaison d’impuissance et de venin.

D. dit: à

Ce soir j’ai mangé du lieu aux endives.

Jazzi dit: à

Colette était une femme libre de tous préjugés, parti pris politique et tabou sexuels, Clopine.
Elle a toujours suivi son instinct et ses pulsions.
Et un grand écrivain à l’égal d’un Giono…

et alii dit: à

Misreading Ulysses
Ce texte a été prononcé dans le cadre de la conférence TS Eliot au Abbey Theatre de Dublin le 23 octobre 2022.
« Je ne pense pas que ce soit une coïncidence si peu de temps après la publication d’ Ulysse , les critiques ont commencé à spéculer que le roman en tant que forme pourrait être en train de mourir. En 1925, le philosophe espagnol José Ortega y Gasset a écrit sur le «déclin du roman», comparant le genre à une «carrière vaste mais finie». « Lorsque la carrière est exploitée », a-t-il averti, « le talent, aussi grand soit-il, ne peut rien accomplir. » Quelques années plus tard, en 1930, Walter Benjamin parle de la « crise du roman ». Ces deux ouvrages très différents, le livre d’Ortega et le court essai de Benjamin, font tous deux référence, bien qu’en passant, à James Joyce. En fait, dans l’article de TS Eliot à la louange d’ Ulysse, remarque-t-il : « Si ce n’est pas un roman, c’est simplement parce que le roman est une forme qui ne servira plus », et ajoute plus tard que « le roman s’est terminé avec Flaubert et avec James ». De nos jours, la « mort du roman » est déclarée si régulièrement et avec si peu de provocation que cela peut sembler sans grande importance : mais je ne sais pas si le roman a jamais été déclaré mort une seule fois avant Ulysse . a été publié. »
https://www.theparisreview.org/blog/2022/12/07/misreading-ulysses/?mc_cid=72c6b3ca87&mc_eid=b1205f98e4

rose dit: à

Si c’est une réfrigération, ce n’est plus tempéré.

rose dit: à

Être brillant, c’est bien autre chose que réussir, socialement, politiquement ou en étant du côté des vainqueurs systématiquement.
La dimension est autre et, de manière quasi systématique, modeste.
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Ceux qui gueulent le plus fort ne sont pas ceux qui l’emportent. Ni ceux qui démarrent à fond la caisse.

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Ce blog a une certaine diversité d’opinions et de points de vue. Je suis plus « inquiète » par le machisme ambiant que par le côté a droite toute, somme toute volatil. Cf Zemmour aux dernières élections.

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Pas sûre du tout qu’en dehors de ce blog, on ne soit pas grand chose.

et alii dit: à

philo lettre:
« Le mâle est un accident biologique ; le [chromosome] Y (mâle) n’est qu’un [chromosome] X (femelle) incomplet, une série incomplète de [gènes]. En d’autres termes, l’homme est une femme manquée, une fausse couche ambulante, un avorton congénital. Être homme, c’est avoir quelque chose en moins, c’est avoir une sensibilité limitée. La virilité est une déficience organique, et les hommes sont des êtres affectivement infirmes. »

Janssen J-J dit: à

le machisme diminue de plus en plus, mais le droitisme s’augmente de mieux en mieux… N’intervertissons pas les tendances générales.
La guéguerre CT/MC vient de reprendre apèrs des mois d’accalmie, c’est bon signe, il ne se passe rien ou pas grand chose, en dehors de ce blog…
Au delà, on ne le sait pas… BNàv,

MC dit: à

Soit, vous êtes plus douee que moi, vous êtes un génie littéraire, une Colette méconnue quoique sans joie de vivre, une ecri-vaine qui ramène tout à une vague teinture politique. Le moyen d’atteindre à l’universel, dans ces. Conditions ? Ah pardon, j’oubliais, ça ne vous intéresse pas?! Restez dans votre niche à compositions françaises , mais ne pretendez pas alors ecrire une oeuvre dont le même Paul Edel a noté le besoin éperdu d’encens ! Il faut savoir: où vous voulez être encensée de toute manière, ou vous acceptez la critique, et sur ce point, vous êtes aussi tolérante qu’ Annie Ernaux! MC

Janssen J-J dit: à

c’est joli tous ces dessins, comment faites-vous ? (les accidents biologiques ont bon dos, de leur côté gauche). Amicalmement !
(etalii, vous ne m’agraissez plus…, que se passe t il ?)

Janssen J-J dit: à

@ Soit, vous êtes plus douée que moi,

entre nous, il ne le croit pas vraiment, vu ce qui suit…
mais elle le fait remarcher à tous les coups… J’adore ce doué duel à dédé, il s’enrage. Chacun son tour, cadi.

MC dit: à

Et depuis un nombre respectable d’années, ou tout ce qui vous contredit et ne se pâme pas devant vous se voit traité de Troll, de Lucien Bergeret, et que sais-je encore? Le tout sans la moindre preuve…

et alii dit: à

D,croyez vous que c’était le jour de nous raconter que vous mangez du dieu en live?

renato dit: à

et al., pendant tout le période des avant-gardes historiques, l’extrémisme velléitaire l’a emporté sur l’idée que chaque moment exprime son art et cette attitude a été transmise comme « trouble obsessionnel compulsif » aux mouvements qui ont caractérisé la deuxième moitié du XX°. Dans les faits il y aura toujours des œuvres — des romans — simplement elles seront difficiles à reconnaitre pour ceux qui se reposent sur des habitudes. Avec le recul on peut dire que Ulysse ne fut qu’un moment critique dans la vie du roman.

10.12 — 7.37

renato dit: à

toutE lA période

Marie Sasseur dit: à

D’une névrosée, l’autre: son maître.

« Les extraits du manuscrit confié à l’écrivain et journaliste Didier Eribon éclairent la formation de cette «névrose» bourdieusienne dont la seule résolution possible semble avoir été le surinvestissement dans le travail, l’écriture ­ «Ecrire, c’est le dernier recours quand on a trahi», dit Annie Ernaux ­ et la constitution en fin de compte d’une oeuvre immense en forme de pied de nez adressé aux élites oppressantes.

Souvent «collé» dans son collège du Sud-Ouest, Bourdieu a fomenté dans cette solitude des génies fragiles sa future et éclatante révolte. «J’avais 11 ou 12 ans, et personne à qui me confier, et qui puisse simplement comprendre. Je passais souvent une partie de la nuit à préparer ma défense pour le lendemain.» Cette «honte sociale» originelle l’a rendu solidaire de toutes les exclusions, de toutes les injures faites aux minorités. Des milliers de lecteurs en transit social, en bouleversement d’identité, s’y sont retrouvés, vengés par procuration, reconnus dans leur souffrance et intellectuellement armés pour se défendre.

Toute son oeuvre peut être évoquée à l’aune de cette belle métaphore: «préparer sa défense»… et la faire partager à ceux qui en ont besoin, en produisant une sociologie de self-défense bien montrée par Pierre Carles (4). Mais celle-ci s’est aussi retournée contre son auteur, et ses disciples, justement parce que son origine était avant tout défensive. D’où les reproches incessants faits à son endroit de «terrorisme intellectuel»ou de «sectarisme dogmatique», là où comme l’écrit Jacques Bouveresse dans le monde du 31 janvier, il s’agissait tout simplement d’être «logique», de rétablir une vérité sociologique masquée et surtout de (se) protéger. Finalement, les cruels «jeux de cour» du lycée de Pau sont peu ou prou les mêmes que ceux du campus intello-médiatique parisien, où les clivages restent souvent les mêmes, où les logiques d’ascension ou de préservation sociales perdurent, s’accentuent, et dont les membres ne supportent pas d’être démasqués, objectivés, ramenés à leurs déterminations sociales… surtout lorsqu’ils sont en position de force.

La réaction outrée de beaucoup d’intellectuels et journalistes aux objectivations bourdieusiennes ressemble aux souvenirs de l’écrivain Dominique Noguez, khâgneux en même temps que Bourdieu. «Bourdieu était un « provincial », moi un « Parisien ». Sur tous les provinciaux, il tranchait, affichant sa provincialité avec une ostentation agressive. Gonflé déjà, malgré sa bouille toute ronde, de ressentiment contre les « bourgeois » (ou crus tels) que leur aisance de langage, de manières « distingue ».» (5) »

https://www.liberation.fr/tribune/2002/02/07/la-nevrose-de-classe-de-bourdieu_392959/

closer dit: à

« Mieux vaut que ce soit moi ! » Annie Ernaux, prix Nobel de la littérature 2022, s’est réjouie que son confrère français Michel Houellebecq n’ait pas été distingué par la récompense à sa place, étant donné ses idées « totalement réactionnaires et antiféministes ».

Interrogée par Le Parisien dans un entretien paru ce jeudi 8 décembre, Annie Ernaux n’a pas mâché ses mots à l’encontre de l’auteur de Soumission. « Il a des idées totalement réactionnaires, antiféministes, c’est rien de le dire ! », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : « Quitte à avoir une audience avec ce prix, étant donné ses idées délétères, franchement, mieux vaut que ce soit moi ! »

Qu’elle est bête, mais qu’elle est bête! Elle n’est même pas foutue de lire Houellebecq, qui est plus féministe qu’elle. Il faut savoir lire, c’est tout.

rose dit: à

Quand on vous sort les preuves, vous sortez la citrouille.

Moi, je, n’accepte pas cette intrusion dans ma vie privée, et, je ne donne pas mon accord pour que mes courriels SMS, etc. soient lus par un étranger ; et je dirai au juge comment la conversation où je me suis fait traiter de salope, et en réponse j’ai écrit, octobre 2018, « alors tu recommences à me torturer » ont été effacées totalement de mon WhatsApp pour éliminer les preuves du coup monté par celle qui a commis cela.

Voilà.
Étape franchie, je tourne la page : ces deux comportements ci-dessus, intrusifs, c’est du viol. Je les dénoncerai. Je ne donne pas mon accord.

Marie Sasseur dit: à

« Elle n’est même pas foutue de lire Houellebecq, qui est plus féministe qu’elle. Il faut savoir lire, c’est tout. »

Houellebecq n’est pas féministe. Il aime les femmes, et se moque avec un talent cruel et juste, de celles qu’il n’aime pas.

Son plus beau portrait de femme  » engagée  » est selon moi, le personnage de Camille, dans son roman, en gilet jaune,  » Sérotonine « .

Il faudrait être malhonnête pour ne pas concéder, et avec mes plus sincères regrets, – Houston do you copy ? -, un point commun à Ernaux et Houellebecq.
Une radicalisation politique très petite- bourgeoise, une onfrayisation de la pensée, inquiétante chez Houellebecq. C’est normand, tout ça.

vadeboncoeur dit: à

Je mets en lien copié/collé, le texte d’un critique d’art, connu pour son livre :  » bête comme un peintre  » à propos de Marcel Duchamps, il fait de même avec l’expression  » je vengerai ma race » d’ Annie Ernaux.( Sur facebook)

Miguel Egaña
·
ANNIE RIMBAUD

R le Maudit
Donc, Annie Ernaux, en 1962, par mimétisme rimbaldien, écrit dans son journal : «je vengerai ma race».
Pour une jeune fille élevée dans des institutions catholiques, Rimbaud, génie adolescent, poète sulfureux, représente (comme il le fut et le sera pour beaucoup d’autres esprits juvéniles) le comble de la transgression, le rebelle absolu.
Sa référence, c’est donc le chapitre «Mauvais sang», le premier d’Une Saison en enfer.
Le «sang», c’est la généalogie, l’hérédité, la «race»; au XIXe siècle, on mélange volontiers «race», «peuple», «nation», et cet amalgame n’est pas propre aux réactionnaires, les «progressistes» se fondent sur le même paradigme «scientifique»; on le voit bien chez Zola, tout l’édifice des Rougon-Macquart est bâti sur l’hérédité et ses «tares» transmises (la malédiction génétique de l’époque) et chez Thérèse Raquin, femme «immorale», la déviance assassine est attribuée à son «mauvais sang» (française par son père, elle est née aux colonies d’une mère «indigène»).
Le texte de Rimabaud débute par : «J’ai de mes ancêtres gaulois l’œil bleu blanc, la cervelle étroite […]Les Gaulois étaient les écorcheurs de bêtes, les brûleurs d’herbe les plus ineptes de leur temps.»
En clair, Rimbaud revendique une généalogie «barbare»: lui, le petit-bourgeois de Charleville (il écrit cela dans la propriété familiale, à la campagne, où il s’est réfugié après l’épisode bruxellois), le brillant élève, l’expert en vers latins, devenu le poète maudit, le voyou, l’«encrapulé» («je ne comprends pas les lois; je n’ai pas le sens moral, je suis une brute…»), remonte le temps, refuse «L’histoire de la France, fille aînée de l’Eglise.» jusqu’à l’assertion définitive : «Il m’est évident que j’ai toujours été de race inférieure.» Il ajoute, contrairement à sa jeune lectrice et à sa version plus âgée: «Je ne puis comprendre la révolte. Ma race ne se souleva jamais que pour piller: tels les loups à la bête qu’ils n’ont pas tuée.»
Nos ancêtres les Gaulois
Qu’est-ce que le « roman national », celui dans lequel se débat Rimbaud ?
C’est une intrigue complexe, déclinée depuis des siècles, qui implique trois personnages collectifs, les Gaulois, les Romains, les Francs, tantôt réunis ou dissociés, rivaux ou alliés, dominants ou dominés, pris dans des agencements narratifs variant selon les époques et surtout les énonciateurs du récit (conservateurs: monarchistes, ou progressistes: républicains).
Les Gaulois sont les plus anciens, les ancêtres (mais pas dans toutes les versions); les Romains, d’abord dominés par les Gaulois (le Sac de Rome par Brennus), sont les vainqueurs définitifs , et les maîtres de ces derniers, auxquels ils imposent leur langue, leur culture, leur organisation politique, et même leur histoire (exemplifiant les fameuses thèse de Benjamin), celle-ci ayant été écrite -littéralement- par leur vainqueur militaire (Jules César, La Guerre des Gaules); les Francs, les derniers arrivés, sont des barbares qui terrassent à leur tour les Romains, la France leur doit son nom et ils seraient à l’origine de l’aristocratie nationale.
Il faut suivre ici Michel Foucault (Cours du collège de France, 1976) et la lecture qu’il donne du véritable fondateur de l’historiographie française moderne, Henry de Boulainvilliers, lequel, à la fin du XVIIe siècle, invente véritablement ce « roman national », comprenant, entre autres, l’épisode devenu mythique du « vase de Soissons ».
Dans ce schéma tripartite, qui renvoie à une autre triade : l’aristocratie, le peuple, le pouvoir (royal, puis républicain), chacun doit trouver sa place symbolique :
1)- les Francs, guerriers avant tout (proches des Germains), sont, comme leur nom l’indique, des hommes libres, mais libres veut dire ici féroces : « Le mot « franc » a exactement les mêmes connotations que le mot latin ferox, il en a tous les sens […] favorables et défavorables. Il veut dire « fier, intrépide, orgueilleux, cruel. »
Ce « barbare blond » qui fascinera Nietzsche (et tant d’autres après lui, de sinistre mémoire), sera le modèle du chevalier féodal puis de l’aristocrate, dur envers le peuple, mais rétif à toute autorité de type « romaine » (impériale puis royale).
2)- Le peuple, ce sont donc les Gaulois, plutôt paysans, asservis doublement, d’abord par l’Empire puis par les vainqueurs de celui-ci, les Francs. On voit bien la difficulté, la faille qui traverse ce récit (et qui relève déjà d’une problématique postcoloniale !): comment accepter de se donner pour ancêtre un peuple (ou plutôt une « race », comme on disait donc naguère) de dominés ?
C’est bien dans ce sens pourtant que l’entend Rimbaud. Dans Mauvais sang, il revendique, sur un mode masochiste, cette ascendance inférieure, cette généalogie d’esclaves ; le ci-devant fort en thèmes latins jette sa toge aux orties, et se revendique donc Gaulois, porteur de cette malédiction irréversible car atavique.
(entre parenthèses, Rimbaud, Ardennais si proche de la Belgique qu’il parcourra avec son compagnon Verlaine, est plutôt, géographiquement, du côté des «Francs» dont les territoires correspondaient en grande partie à la Belgique actuelle).
3)- Quant aux Romains, ils n’existent pas vraiment comme « peuple » mais plutôt comme « formes symboliques » persistantes, modèles de pouvoir : celui de l’absolutisme royal, héritier du pouvoir impérial ; modèle de savoir (qui est aussi un pouvoir : sur les âmes, sur les esprits), par l’intermédiaire du latin, langue du clergé, langue juridique, langue de l’état, langue scolaire des «humanités» qui créent de nouveaux «barbares», les exclus du savoir, les cancres non latinisés.
La présence ou non de cette « romanité » (dont le latin est l’expression), signifiant flottant distributeur d’identités, détermine donc deux grandes généalogies dans le récit national français :
– l’une, républicaine, s’appuyant sur le peuple (lequel est donc forcément Gaulois), marginalise les Francs et les Romains ; elle est résumée par la formule répandue par tous les manuels scolaires de la République et dont l’historien Ernest Lavisse, leur inspirateur, serait l’auteur : « Nos ancêtres les Gaulois » ; c’est celle-là même que Boris Vian et Henri Salvador parodièrent avec l’accent antillais dans la chanson Faut rigoler, écrite en 1958 (et diffusée en 1960, an 01 de la décolonisation) ;
– l’autre, aristocratique et royaliste, ignorant et méprisant les Gaulois, tente à l’inverse d’allier les Francs et les Romains, pour faire de cette commune origine celle de la France présente : ainsi, une légende tenace depuis le début du Moyen Age (cf. Michel Foucault) donnait une origine troyenne aux Francs, par l’intermédiaire d’un certain Francus, fils de Priam (ou d’Hector), qui aurait fui Ilion en flammes, pour fonder en France une nouvelle patrie.
Paradoxes rimbaldiens
Le texte, très ambivalent, volontiers polyphoniques (il combine plusieurs «je» et divers énoncés contradictoires), semble donner deux versions de cette «race inférieure», ces «Gaulois de toute éternité»:
-une version mystique, qui l’associe au paganisme et à une sorte de lutte cosmique contre le dieu chrétien («romain»?): «Le sang païen revient! L’Esprit est proche […]Hélas! L’Evangile est passée! L’Evangile! L’Evangile! J’attends Dieu avec gourmandise. Je suis de race inférieure de toute éternité […] Je n’ai jamais été de ce peuple-ci; je n’ai jamais été chrétien; je suis de la race qui chantait dans les supplices;»
-l’autre, qui, à l’inverse, l’associe au «peuple», au sens politique, sociologique, du terme, et donc à un présent qu’on peut qualifier de «démocratique» : «Je ne me retrouve qu’aujourd’hui. Plus de vagabonds, plus de guerres vagues. La race inférieure a tout couvert-le peuple, comme on dit, la raison; la raison et la science.»
Arthur Rimbaud, avant de devenir un ado rebelle et un néo-Gaulois, fut un élève modèle du collège de Charleville; non seulement, le précoce et brillant collégien écrivit et publia ses premiers textes, vers et proses, en latin, mais, comble du paradoxe, quand on pense à la place considérable qu’il occupe désormais dans la poésie française, il publia de son vivant bien plus de vers latins, dans des revues académiques) que de vers en français (3 poèmes).
On distinguera ainsi dans ce corpus classique, le long poème intitulé Jugurtha, qui propose un parallèle entre le passé antique et le présent colonial, à travers deux figures africaines, celle du rebelle numide Jugurtha, défiant les Romains avant d’être vaincu par eux, et celle du sultan algérien Abd el-Kader, héros malheureux de la conquête coloniale française, emprisonné par le pouvoir royal puis libéré et honoré par le nouveau régime napoléonien ; à la fin du poème, c’est Jugurtha en personne, ou plutôt son fantôme, qui exhorte, en latin donc, à travers la langue des dominants, le glorieux guerrier arabe à la soumission : «Soumets-toi au nouveau Dieu, ô mon fils […] La France te délivrera de tes chaînes, et tu verras l’Arabie heureuse sous la domination française ; tu accepteras les traités d’alliance de ce généreux peuple…»
Postérité Ernauxienne
Je ne sais pas ce qu’Annie Ernaux, qui ne pouvait connaître ce texte, non publié dans les éditions de l’époque, en aurait pensé, ou ce qu’elle en dirait maintenant (on le trouve dans La Pléiade). Il ne pourrait qu’alimenter ses sympathies «postcoloniales» (elle se déclare proche de Mélenchon) et la ramener vers le «vrai» Rimbaud, celui qui a rejeté toute son histoire et sa culture occidentales jusqu’à s’identifier aux nouveaux «dominés», après les Gaulois, les n…gres (je me censure pour éviter celle de FB) : «Je suis une bête, un n…gre.»
Reste un dernier paradoxe, que précisément met en place l’ancrage rimbaldien de sa formule: «Je vengerai ma race».
Dans la langue (langue à laquelle fait furieusement penser son énoncé) des jeunes des banlieues (je traduis : les descendants de l’immigration subsaharienne ou maghrébine), qui pourtant n’ont jamais appris à l’école la fameuse expression moquée par Vian et Salvador, c’est l’appellation: «Gaulois» qui qualifie, non les dominés, exploités, «inférieurs», etc., mais précisément les «blancs» dominateurs. »

closer dit: à

Le summum, accrochez vous bien: Houellebecq est traduit partout parce qu’il est « facile à traduire », grâce à son absence d’écriture!:

« L’autrice confie avoir également lu le Goncourt de Michel Houellebecq, La Carte et le territoire (2010). Mais pour elle, « l’écriture… il n’y en a pas [dans ce roman]. Alors il est très traduit, parce que c’est extrêmement facile à traduire », a-t-elle ajouté. »

ça ne s’invente pas…

renato dit: à

« Quand on vous sort les preuves, vous sortez la citrouille. »

Preuves ? quelles preuves ? jamais lu vos mails ou SMS ou quoi que ce soit d’autres. Encore heureuse que j’ai sorti la citrouille qui, au moins, contient de la matière comestible, j’aurais pu parles de boîte à chaussure élue domicile d’une sourie.

renato dit: à

parles > parleR

Janssen J-J dit: à

@ RB / De l’Histoire avec un grand H aux histoires avec un petit q, 3J. Le bottin mondain bande encore///. Commencez à être bon en jeux de mots, robert, avec vos histoires bandantes de petit q. !
——-
Bon, soyons sérieux ce matin (10 XII 22, 10.30 – sec, mais glacial). Cette nuit, ai-j enfin réussi à composer mon plan de table pour le réveillon de fin d’année de l’herdélie invitée par Passoul chez Drouant (depuis le temps qu’il nous le devait !).
La table rectangulaire contient 30 couverts.
A chacune des extrémités, JJJ et Passoul.
1 – Sur le côté droit de JJJ, du couvert le plus proche au couvert le plus éloigné : Bouguereau ; Jean Langoncet ; DHH ; Soleil Vert ; Marc Court ; Clopine T. ; D. ; Béatrice ; Pablo75 ; Closer ; Ed., Jak-Jissé ; Charoulet.
2 – Sur le côté droit d’Assouline : Marie Sasseur ; assiette vide ; Et alii ; Paul Edel ; Renato ; Chantal ; lmd ; Phil ; Alexia ; Bloom ; Jazzi ; rose.
*** Le festin de Babette de Drouant aura été suggéré par rose.
La place manquante sera, le cas échéant, attribuée à Bolibongo, Cnaffpaysages, racontpatavi, pourmapar ou vadeboncoeur (Tant pis pour eux/elles !)

C’est la configuration la plus logique. Mais elle est évidemment discutable. Toute proposition alternative serait du reste la bienvenue avant ce soir… Un nouveau plan définitif devra être remis dimanche matin chez Drouant, aux aurores.

Je me réjouis de la perspective de cette amicale réunion qui, sauf erreur, n’a encore jamais eu lieu. Cette première doit donc être une réussite. L’objectif est évidemment d’attribuer le 1er prix à l’erdélien.ne le.la plus méritant.e (et de décider de l’attribution d’un prix posthume aux disparus du cercle)…
Il était bien temps de se consacrer à cette tâche, non ? –
Bàv,

Alexia Neuhoff dit: à

Il se pourrait que ce soit un nouveau jeu inspiré de cette coupe de ballon-pied au Qatar où l’on aime à lyncher les mal-pensants. Il consiste à mettre dans une cage une vieille dame en maillot de prix Nobel et à lui tirer dessus, à boulets rouges, à coups de cailloux, de tout objet tranchant. Quel est l’enjeu de telles brutalités : venger leur race.

Jazzi dit: à

Une oeuvre littéraire placée sous le double parrainage du barbare Rimbaud et du traitre Genet, c’est placer la barre un peu trop haut, non ?
Et avec tout ça, même pas gouine, notre Annie nationale !
Il y a comme un défaut…

Janssen J-J dit: à

A la place de Passoul en bout de table, on peut mettre son hologramme. Il lui fera peut-être moins mal de recevoir sur la tronche tous les boulets rouges et les cailloux tranchants. A toute attablée, il faut un bouc, bien évidemment… J’ai mis (g’émis)’serf'(ssaire), pour le bouc /// (… une précision pour les lentes bourdivines) –

Janssen J-J dit: à

C’est ce que ma soeur ne supporte pas, à vrai dire…, jzmn !

et alii dit: à

y a-t-il des femmes , ou des féministes qui parlent et écrivent de leur seum?

renato dit: à

Chez Drouant ? non merci, inutilement cher. Pour quoi pas Lipp, déjà seulement pour les filets de harengs, pommes à l’huile — accompagnées d’un Chablis premier cru.

closer dit: à

Tu oublies JJ Rousseau, JB.

Jazzi dit: à

Seum

N. M. 1. « rage, dégoût ». 2. « résine de cannabis »

« J’ai trop le seum », ou « ça me fout grave le seum » : une manière d’exprimer son dégoût, son dépit, sa déception, son courroux , un sentiment d’être laissé pour compte. Le seum vient de la langue arabe sèm qui signifie littéralement « poison, venin », et au figuré, « jalousie ». L’image du poison évoque une substance qui s’infiltre et qui coule dans les veines, presque à notre insu. Si aujourd’hui nous avons le seum, Baudelaire, lui, avait le spleen, la bile noire de la mélancolie. Les deux termes sont assez proches : dans les deux cas il s’agit d’une humeur liquide qui circule dans le corps et qui empoisonne l’âme, fait peser le ciel comme un couvercle. Enfin, le seum se rapporte aussi à la résine du cannabis, paradis artificiel dont était d’ailleurs aussi friand Baudelaire. Seum et idéal ?

« Ouais, ouais, on a tous le seum de la poussette au linceul / Contre les porteurs de l’insigne et le temps qui nous laisse seul — $-Crew ft. Doum’s, » J’ai le seum « 

closer dit: à

Normal JB; il lui faut un pieu auquel s’agripper pour se sentir en sécurité.
Et si elle perd une lentille, elle va direct au gland pour la retrouver…

Jacques dit: à

Le Brésil éliminé par la Croatie. C’est bien fait pour les brésiliens, ça leur apprendra de sous-estimer les braves joueurs croates.
Ce soir, France vs Angleterre.
ALLEZ LES BLEUS👙👗👙👗👙👗👙👗👙👗!

renato dit: à

Pas lu Ernaux, vue les polémiques qu’elle génère et en tenant en compte mon économie de vie, inutile de la lire.

Jazzi dit: à

Christine Angot, qui a le seum, doit se dire que le Nobel sera bientôt pour elle ?

Jazzi dit: à

«J’ai été homosexuelle pendant trois mois. »

Ainsi que l’écrit Christine Angot dans « Quitter la ville ».
Ajoutez à cela l’inceste.
N’a-t-elle pas le profil idéal pour un futur Nobel de littérature ?

D. dit: à

Que le meilleur gagne et je me fous totalement de qui est meilleur ou pas dans cet horrible milieu footballistique qui ne cesse de faire parler de lui en mal depuis des décennies.

D dit: à

Il parait que Macron veut que le gouvernement dévoile le projet de réforme des retraites la semaine qui s’annonce, avec détails !
Quelle indécence, quel mépris des Français, à 10 jours de Noël ! Il restera vraiment le président le plus détesté, même Giscard méprisait moins les Français que lui. Mais c’est quand même soys Giscard que les pires tournants ont été pris, qui allaient conduire petit à petit la France dans le marasme actuel.

renato dit: à

Enfin, D., laissez à chacun le plaisir de ses pertes de temps ! moi aussi ne suis pas amateur des sports d’équipe mais je me limite à ne pas participer.

renato dit: à

Puis il y a les vrais arguments, par exemple : « De l’argent sale circule-t-il au Parlement européen ? L’organe législatif est éclaboussé par des soupçons de corruption impliquant le Qatar qui ont mené à une vaste opération de la police belge vendredi à Bruxelles. Dans la soirée, l’eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, qui est une des vice-présidentes de l’assemblée, a été interpellée à son domicile à Bruxelles pour être auditionnée, a indiqué une source proche du dossier, confirmant des informations de presse.* »

*Source : https://www.letemps.ch/monde/une-vicepresidente-parlement-europeen-arretee-soupcons-corruption-qatar

Pas encore entendu parler de corruption dans l’alpinisme…

Chantal dit: à

Salut,

franc éclat de rire, sur le plan de table des 3J, je sors d’une soirée dj set du Cinémamed, j’ai plutôt les jambes à danser que de m’enfiler des canapés.
 »
bien apprécié « sous les figues » le film tunisien sur les travailleurs saisonniers déconsidérés qui cartonne en ce moment et « les miens » film marocain sur la perte de mémoire et le parler cash.

Bises. Ch.

DHH dit: à

@JJJ
quels sont criteres qui ont joué entrent dans votre logique de plan de table l’age? le sexe? l’ancienneté dans la RDJ ?le niveau intellectuel supposé? le souci de mettre a côté ceux qui auraient des choses à se dire ?,ou celui d’éloigner les uns des autres ceux qui risquent de s’injurier?ou encore ,donner une chance aux dragueurs en les installant aupres des femmes les plus jeunes?

MC dit: à

C’est Aron qui parlant de Bourdieu note dans ses Mémoires qu’il avait « tout pour devenir un grand homme, mais tout aussi pour finir chef de secte. »Ce qui n’a pas manqué d’arriver. Rimbaud fut aussi premier prix de vers latins, ce qui explique bien des choses du Jugurtha à Ma Bohème, au moins On ne sait siAnnie Ernaux le fut . Je compléterai les considérations précédentes sur les Gaulois en notant au Dix-septième siècle , une tentative de les insérer dans le schéma religieux par Sébastien Robillard, entre autres, comme de bons paiens ayant hérité via les Druides de la Théologie Chaldéenne du Dieu Unique et irrepresentable. Le « tu ne feras pas d’imagés de pierre » n’est pas loin. Et en ajoutant que les travaux républicains d’ Amédée Thierry ( les Gaulois, circa 1846) et surtout de Camille Jullian revivifient en profondeur à l’époque même de Rimbaud, le côté Barbare dudit mythe.La chose avait déjà pas mal progressé sous Napoléon III avec les Antiquites gauloises et les fouilles d’ Alésia. Ough! MC

Jacques dit: à

Puisque personne ne s’intéresse au foot sur ce blog, j’ai décidé de ne poster désormais que des commentaires sur le foot et l’équipe de France sur cette Rdl anti-footballistique. Voilà !

D. dit: à

Eh bien moi, Jacquot, j’ai décidé de m’en foutre comme de ma première culotte !

B dit: à

Angleterre/ France. 2-1 pour quelle équipe? Les paris sont ouverts.

et alii dit: à

peut-on envoyer son sosie à table?

et alii dit: à

Amphitryon est une comédie de Molière en trois actes et en vers, représentée pour la première fois au théâtre du Palais-Royal le 13 janvier 1668.

Le 16 janvier, elle est jouée aux Tuileries devant Louis XIV. Le succès est immédiat ; la pièce sera jouée vingt-neuf fois jusqu’à Pâques 1668. Molière, qui a alors 46 ans, tient le rôle de Sosie. Un parfum de scandale entoure la pièce, certains prétendant que, sous les traits de Jupiter, se cache Louis XIV, et qu’ainsi Molière critiquait les amours du roi Soleil.

B dit: à

MC, il y a du part pris envers Bourdieu. J’avais jadis emprunté La misère du monde. J’avais à l’époque une vue panoramique sur la société car en vertu de mon humble métier j’allais et venais dans toutes sortes de domiciles . Des gens du voyage en passant par le foyer sonacotra et la vieille bourgeoisie française désargentée. Je n’ai pas lu le pavé, quelques pages m’avaient donné l’impression que c’était inutile.

Chantal dit: à

@ Dhh,

je pense que les 3J fantasme un peu ses relations, j’imagine assez mal Passou nous inviter chez Drouant.

On peu considérer sa tentative d’un dîner imaginaire comme un espèce d’espaces … et mises en situations fantaisistes.

Je vous aurais bien mise à côté de Pablo 75 pour calmer le jeu par exemple, mais ce n’est guère gratifiant comme rôle.

bàv.

Madame Ernaux déclenche bien des critiques fielleuses, elle ne m’a jamais vraiment intéressée je ne vais donc pas faire semblant de l’avoir lue, car le seul ouvrage que j’ai un jour embarqué d’elle est « l’écriture comme un couteau », j’ai toujours eu un faible pour les titres qui ont un peu de jus.

En ce moment je déguste mes nuits sauvages de Sylvie Pérenne aux Editions Jouvence

et alii dit: à

« l’écriture comme un couteau »
JE NE VOUS DIRAI PAS quelle femme j’ai entendue dire »ce couteau, il coupe comme mes fesses »; (sic)
c’est de ce jour que je date la répulsion qu’elle m’inspira;

B dit: à

Titre évocateur. En sortirez vous convertie?

Marie Sasseur dit: à

Y’avait les Tuche, les Bidochon, et maintenant les Ernaux, des néo- gaulois.

Marie Sasseur dit: à

Pour ceux qui ne depenseront pas 13euros90, la revue Front Populaire d’Onfray est une revue politique souverainiste ( c’est marqué dessus). Peu de choses le séparent en réalité , de front national.

Jazzi dit: à

Tu penses bien, Chantal, que le lézard a vu « Sous les figues » !
Voilà ce qu’il en pense…

Chantal dit: à

C’est une recension sincère de ton ressenti du film Jazzi, j’ai vraiment aimé ces aller retours dialogués comme une pièce de théâtre documentaire évocatrice tout en pudeur des fêlures de ces gens.
La réalisatrice présente hier soir nous a confié qu’elle avait tourné ce film sur 2 saisons pour avoir suffisamment d’images à monter, et que le cadeau du film à été cette improvisation inédite entre le vieux saisonnier et la jeune femme désabusée des hommes et de l’amour. Ne sachant pas qu’il était filmé, il est descendu de son arbre à cueillette pour intervenir dans les impros en cours. Ce qui a donné tout ce ressouvenir ancien des conflits coloniaux Tunisie / France qui sont oubliés par la génération Facebook Instagram. De même la scène où les tourtereaux cherchent un endroit pour se courtiser au rayon yogourt du supermarché local est devenu un même pour les tunisiens. Une bouffée de jeunesse amère … comme tu l’écrit mais pleine d’une certaine grâce rafraîchissante.

Jazzi dit: à

Oui, heureusement que les jeunes filles tunisiennes sont délurées, Chantal.
Pas facile non plus pour les jeunes mecs, qui ne peuvent prétendre à un accès (sexuel) aux filles sans passer par le mariage…

As-tu vu « Les Pires », tourné dans le Nord de la France, plus près de chez toi ?
Beaucoup plus noir mais également rafraîchissant grâce au jeu des jeunes acteurs non professionnels.
Il me reste à rédiger le compte rendu, que je mettrai en ligne demain…

felix d dit: à

La névrosée « de classe » provinciale, bourdieusienne, commentée par d’autres névrosés obsessionnels de la critique … Quel ragoût !

Janssen J-J dit: à

@ 3 selon moi, au jus de tomate…. Eh bé ! qu’est-ce que ç’aurait été si vous n’aviez vraiment rien eu à dire de Gustav M ?… Entre nous, auriez mieux fait de fréquenter « le judas de Léonard » ou autres contes et nouvelles de Leo Perutz… Auriez moins perdu de votre temps ! Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ Tu oublies JJ Rousseau, JB.

Une explication peut-être ?… un éclairage ? mersi possible,…

Chantal dit: à

@ Le Lézard urbain, pas encore vu « Les Pires » mais je viendrai lire ton billet.

Jacques dit: à

Les écrivains et le sport :
Albert Camus, le football.
Alfred Jarry, le cyclisme.
Colette, le tennis.
Jerome charyn, le ping-pong.
Norman Mailer, la boxe.
J.D. Salinger, la baseball.
Pierre Assouline, l’aviron.
Franz Kafka et Max Brod, le tennis.
Henry de Montherlant, la tauromachie et le football.
Louis Nucéra, le cyclisme.
Alain-Fournier, le rugby.
Pierre Mac Orlan, le rugby.
Jean Giraudoux, le rugby.
Paul Morand, la natation.
…etc,.

Janssen J-J dit: à

@ DHH : tous vos critères énoncés sont entrés en ligne de compte, j’estime que vous avez ainsi répondu de vous même à votre question, ce qui prouve assez votre sagacité, estime et fidélité à l’herdélie.
merci également à Chantal, renato et Alexia pour leur aide et remarques à mon plan. Je vais peut-être les changer de place, me les rapprocher un brin… Bàv,

Janssen J-J dit: à

emil m cioran, la marche et le vélo
ernst junger, l’entomologie gymnopédique
vladimir nabokov, la nage aux papillons
john irving, la lutte gréco-romaine
annie ernaux, les manifs
marcel proust, l’aviation
alain finkielkraut, le parachutisme en chute libre
céline, la fuite en avant vers l’allemagne nazie
pierre patrolin, la nage en rivières
Haruki Murakami, la course à pieds marathonienne
… etc

felix d dit: à

Roubaud, la marche .
Blondin, la moto derrière peloton .
London, la voile .
Woolf, la nage en eau douce .
Proust, le catleya .
Dumas , l’escrime .
Miller , la baise .

Clopine dit: à

Je voudrais qu’il neige… Vous n’avez pas envie qu’il neige, vous ? Tant qu’à faire d’avoir froid, d’avoir la main gelée sur la vitre, de renoncer à la piscine et aux déplacements, si seulement il pouvait neiger… Neiger vraiment, pour Noël..
Avec coupures de courant, pourquoi pas ? (Sur France Cul, voix d’un journaliste jeune et idéaliste : « en Ukraine, ils se battent comme des lions, et nous, on serait juste frileux ! »). Moi j’ai besoin du blanc de la neige. Je porte un pull mousseux, de cette couleur, mais ça ne suffit pas.

Clopine dit: à

Bon d’accord, je lis Colette ces derniers temps ! Ahahah.

D. dit: à

Non je n’ai pas envie qu’il neige. Je n’aime pas la neige. Ça surprend toujours quand je le dis mais c’est bien réel. Je n’aime pas spécialement la chaleur non plus. Ce que j’aime c’est la pluie. La pluie tombant pendant des jours et des jours, imprégnante et ruisselante, faisant frétiller de plaisir les entités habitant les plantes et la terre.
Je voudrais qu’il pleuve. Je vais m’habiller couleur de pluie pour la faire venir.

Clopine dit: à

Savez-vous qu’à Amsterdam, le plus visité est la cachette d’Anne Frank ? Oui, même avant le Rijksmuseum (!!!). Et que l’arbre, le seul arbre qu’elle pouvait voir, a été abattu, non sans essaimer dans toutes les parties du monde ? Moi, j’aime à penser qu’elle a pu voir les branches de cet arbre garnies de neige. C’est pourquoi je lutterai toujours pour que la shoah ne soit pas un crime uniquement contre les juifs, mais contre l’humanité entière. Bref. Dommage que Mác ne soit plus là. Il m’aurait donné raison. Et comme la raison est tout ce qu’il me reste…

Jazzi dit: à

Rien que pour la marche, d’après le sommaire de mon best seller, constamment réédité :

Prologue 
Bruce Chatwin : De l’origine du marcheur

 LE MARCHEUR DES VILLES

Karl Gottlob Schelle : De la promenade considérée comme un des beaux-arts
Honoré de Balzac : Physiologie du marcheur
Virginia Woolf : Rêveuse londonienne
Léon-Paul Fargue : Les fantômes des deux gares
Robert Walser : Signe extérieur de richesse
Walter Benjamin : Flâneries capitales
Henri Calet : Psychanalyse de la promenade
Julien Gracq : L’arpenteur des ruines
Georges Perec : Un homme qui marche
Patrick Modiano : Nice mélancolie
Rebecca Solnit : Politique de la marche
Paul Auster : Au hasard Manhattan

LE MARCHEUR DES CHAMPS

Jean-Jacques Rousseau : Vertige de la marche
Marcel Proust : Le génie de la promenade
Jean Giono : La route de nuit
Julien Gracq : Des arbres en forêt
Marguerite Duras : La femme qui marche
Yves Bonnefoy : Les horizons internes
Jacques Reda : Marchons sous la pluie
Renaud Camus : Par monts et par mots
Philippe Delerm : Le bocage normand en duo

LE MARCHEUR AU LONG COURS

John Muir : Un marcheur d’avenir
Robert-Louis Stevenson : A l’auberge du Bon Dieu
Jacques Lacarrière : Instants d’éternité
Nicolas Bouvier : Fulgurances de la lenteur
Edith de la Héronnière : Erotique de la marche
David Le Breton : La meilleure façon de… se chausser ?
Jacques Lanzmann : Pathologie du marcheur
Bruce Chatwin : Pourquoi marche-t-on ?
Sylvain Tesson : L’avenir en marche

PS. : un « Goût de la pluie », c’est une idée ça, D., ça n’a pas été déjà fait !

Clopine dit: à

Bah, la pluie … Je suis une fille d’eau, et d’eau douce en plus. La pluie, je ne connais que ça. Réverbère des pavés mouillés. Faisant plier les feuilles. Mille nuances de gris. Normande, quoi.

Jazzi dit: à

« C’est folie de croire que les périodes vides d’amour sont les «blancs» d’une existence de femme. Bien au contraire. Que demeure-t-il, à le raconter, d’un attachement passionné? L’amour parfait se raconte en trois lignes : Il m’aima, je L’aimai, Sa présence supprima toutes les autres présences ; nous fûmes heureux, puis Il cessa de m’aimer et je souffris…
Honnêtement, le reste est éloquence, ou verbiage. L’amour parti, vient une bonace qui ressuscite des amis, des passants, autant d’épisodes qu’en comporte un songe bien peuplé, des sentiments normaux comme la peur, la gaieté, l’ennui, la conscience du temps et de sa fuite. Ces « blancs» qui se chargèrent de me fournir l’anecdote, les personnages émus, égarés, illisibles ou simples qui me saisissaient par la manche, me prenaient à témoin puis me laissaient aller, je ne savais pas, autrefois, que j’aurais dû justement les compter pour intermèdes plus romanesques que le drame intime. Je ne finirai pas ma tâche d’écrivain sans essayer, comme je veux le faire ici, de les tirer d’une ombre où les relégua l’impudique devoir de parler de l’amour en mon nom personnel. »
COLETTE — Bella-Vista (1937)

Phil dit: à

Savez-vous qu’à Amsterdam, le plus visité

avec les coffee shop, pour décompresser pensent les sickologues médiatiques

Jacques dit: à

Il pleut des larmes sur le coeur de D car il est triste comme un ciel pluvieux.

Clopine dit: à

J’aurais dû ajouter que quarante, c’est carrément pas assez !

Clopine dit: à

Jazzy, je vois bien où tu veux en venir. Mais hélas, toi qui nous a rencontrés « pour de vrai » tous les deux, tu dois bien en convenir : j’ai imaginé un Clopin qui n’existait pas.

Jazzi dit: à

Oui, Clopine.
Une vraie Bovary !

Jazzi dit: à

Matinée d’un Coeur simple à l’arrivée…

DHH dit: à

@Jazzi
« seum  » est un mot qui m’est familier pour lequel je n’ai pas trouvé d’equivalent en français
Dans l »acception qui est la mienne , faire du « seum » à quelqu’un c’est susciter, apparemment à bon droit ,comme innocemment ; une situation qui l’irrite ,contre laquelle il n’est pas en mesure de réagir, et tirer une jouissance du spectacle de cette irritation muette
une sorte de bisque bisque rage, plus perfide et plus subtile
Si quelqu’un peut me proposer un équivalent français ,je serais ravie ,si je le subis ou quand je le pratique, de ne plus penser « seum » avec « les mots de la tribu »

DHH dit: à

@jazzi
j’ai poursuivi le dialogue avec vous et Rose le fil precedent

DHH dit: à

Giraudoux a dit aussi la même chose que Colette, lui avec cette formule Lamartinienne et lapidaire :un seul être vous manque et tout est repeuplé

OZYMANDIAS dit: à

Le seum vient de l’arabe « al-Soum » qui veut dire le venin.

DHH dit: à

@JJJ
dans votre plan de table je constate que ceux qui seront aux places d’honneur assis de part et d’autre du maître de ceans sont Marie sasseur et Charoulet
quels sont les criteres qui ont joué en leur faveur ?

et alii dit: à

 » tout est dépeuplé »!

et alii dit: à

« L’isolement » (1820) Lamartine!

DHH dit: à

@Chantal*
vous n’avez peut-etre pas tort de me voir dans ce personnage de la moderatrice chargée d’ans et d’experience
mais peut- etre d’autres voisinages me conviendraient mieux .
En tout cas je ne vois pas la logique du choix des voisins auxquels je suis assignée.
En tout cas ce repas doit rester virtuel .Imagine -t-‘on nos airs, gênés ,surpris, déçus ,dépites incrédules ; devant la confrontation en vrai avec des gens que nous fréquentons depuis longtemps sous leur forme bloguesque

Janssen J-J dit: à

@ DHH
-> charoulet est placé au plus éloigné de JJJ, tant ce dernier abhorre sa conversation et son haleine. Il se retrouvera en très bonne compagnie avec son copain jissé à sa gauche. Il indiffère par ailleurs Passoul, qui apprendra peut-être de lui quelque ragot s/ philippe bilger…
-> marie sasseur est, comme chacun le sait, le porte-flingue attitré de passoul, elle ne parle qu’à lui, c’est en qq sorte la benalla du maître de céans, qu’elle peut se permettre d’engueuler pour ses nombreuses faiblesses documentaires. Mais comme tout le monde la déteste, il s’agissait de faire d’une pierre deux coups : contenter son « ego » avec son « égal » et l’isoler à sa droite à côté d’une place vide pour l’empêcher d’éclabousser de ses vomis le reste de la méidocrité de l’attablée générale. En espérant que la « part à dieu » ne viendra pas s’intercaler entre elle et etalii, sa seule autre seule « copine » potable et tolérée de l’herdélie.
Voil-voilà…, est-ce un peu plus clair, chère DHH ?

B dit: à

Un autre avis d’une amie de Closer

Un seul être vous manque et tout est surpeuplé.

DHH dit: à

@et alii
rassurez vous ,comme vous j’ai appris le lac par coeur et le connais le vers « un seul etre vous manque et tout est Dépeuplé
Aa lire votre mise au point pédagogique , il semble que vous n’avez pas compris mon post ; car
je voulais simplement signaler un  » bon mot » de Giraudoux qui ,avec seulement deux lettres modifiées , avait détourné ce vers pour lui faire dire le contraire de ce qu’il disait et pour en faire la conclusion d’un developpement paradoxal sur le charme des ruptures

D. dit: à

Je suis tout sauf triste. Et surtout je suis modéré dans mon humeur. Je me souviens d’une collègue de travail dans les années 2000 qui m’avait trouvé triste alors que mon humeur du moment était parfaitement moyenne. C’était une syndicaliste connue pour passer de l’exaltation à la colère ou au larmes acec des momebts d’abattement. On m’avait dit qu’elle rencontrait des problèmes familiaux graves. Mais elle ne se rendait pas compte qu’elle était en marge par ses sautes d’humeur jusqu’à trouver triste une personne tout simplement tranquille.

Janssen J-J dit: à

@ SV et MC, je vous signale la sortie d’un roman de SF daté de 1937 d’un ancêtre du genre, Jacques Spitz, que vous n’avez sans doute pas connu… : la guerre des mouches. La notice du roman et de l’auteur vient justement de paraitre sur l’encyclopédie communautaire.
Vous en souhaitant bonne lecture et initiation à DHH lors du futur déjeuner du réveillon. Bàv,
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Guerre_des_mouches

D. dit: à

C’est marrant ce prénom Chantal. Je ne sais pas d’où ça vient. Ça m’a toujours intrigué parce que de toute ma vie je n’ai jamais eu de Chantal dans mon entourage, ni dans le milieu scolaire, ni dans ma famille, ni dans min voisinage, ni parmi mrs amies (normal, je n’en ai pas), ni parmi mes collègues. Pas banal. Alors du coup, rencontrer ici une Chantal est un quasi-événement pour moi.

Bloom dit: à

Woolf, la nage en eau douce .

Pas sympa.
VW était passionnée de cricket, surtout dans sa version féminine, que la BBC a commencé a retransmettre un peu plus d’une dizaine d’années après son suicide.

Byron, Swinburne (SwiMburn…) & Lowry étaient de grands nageurs, le boîteux magnifique excellant par ailleurs à l’escrime. ‘Mad, bad and dangerous to know’, fou, méchant, infréquentable.
Hemingway chassait tous les gibiers, y compris le facho & le nazi.

Janssen J-J dit: à

@ D.
A la tablée, je vais ai intercalé entre B et CT, pour vous permettre de mieux draguer la première et tenter de vous convertir au féminisme et à Bourdieu avec la deuxième… Peut-être seront-elles chacune sensible à votre charme, sachant qu’elles sont, à votre égal, un peu esseulées en ce moment. Par ailleurs, j’ai pensé à vous placer juste en face de Chantal, avec qui vous pourrez ainsi faire plus ample connaissance au cours du repas. Elle aime beaucoup danser…, un bal est d’ailleurs prévu dans la pièce adjacente à la fin du repas. Sympa pour vous, non ?… Je pense que vous pourrez enfin conclure quelque chose d’intéressant pour une meilleure année 2023. Il urge de forcer votre destin maintenant. Bàv,

D. dit: à

Jjj, je vous laisse l’entière responsabilité de vos popos, que je trouve quasiment choquants.

Jacques dit: à

Le Portugal éliminé par le Maroc qui se qualifie donc pour les demi-finales.
Dans moins d’une heure nos fiers coqs bleus affronteront les anglais.
Ces satanés english, qu’ils aillent au diable !

et alii dit: à

SUREMENT PAS COPINE? UN MOT QUE J4AI BANNI? LUI préférant , comme dans son emploi provençal « collègue »(dès le primaire)
bonne soirée

J J-J dit: à

ah bon, mes propos sont quasi choquants ?… à cause de votre pudibonderie légendaire ou de votre pseudo féminisme catholique ? – J’ai en commun avec vous de me total br.. des matchs de football, et j’espère que la france sera éliminée, si j’ai bien compris le film, qu’on en finisse avec ce cinéma planétaire où la pognon coule à flot pendant que les trois quarts de l’humanité crève de la misère et du froid, même devant la télé quand il y a du courant ! Bàv ————–

Janssen J-J dit: à

quand il y a de l’arabe à traduire, ozamiandis se pointe à l’horizon, je l’avais oublié dans sa librairie de tamanrasset, çui-là ! comme GS’A, je sais pas où on va pouvoir le cazer !

MC dit: à

Mais si on a lu comme tout le monde « la Guerre des Mouches » chez Marabout, m’enfin…JJJ,vous êtes plus juste avec votre plan de table pour irréductibles Gaulois(ses). Mes respects à Falbala, qui est ma meilleure ennemie, mais que j’aime bien au fond pour son inimitable kitsch. Bien à vous . MC

D. dit: à

Non moi je n’espère pas que la France soit éliminée puisque moi je m’en fous. Quand on s’en fout on espère rien. Ma seule espérance est en Dieu Père, Fils et Saint Esprit et je suis sincère.

Janssen J-J dit: à

@ etalii, il est vrai qu’elle est bien plus jeune que vous, votre « collègue » provoençale, m’enfin, les âges ne font rien à la faire, je pense que vous pourrez vous supporter avec la chaise barrièreentre vous, hein, vous pourrez échanger tout le repas avec vos links à partir de vos smarphones, pour vous parler !… Bàv –

D. dit: à

Ce soir c’est des oeufs. L’oeuf est un merveilleux aliment. Dommage qu’on ne puisse pas remercier les poules, parce qu’elles ne comprennent pas ce qu’on leur dit.

D. dit: à

Tamanrasset, c’est une oasis dans le désert, je crois ?

D. dit: à

ⵜⵎⵏⵗⵙⵜ en Berbère. Je crois qu’au départ c’est Tam tout court. Que signifie alors an Rasset ? De quand date la première librairie là-bas ? Parce que j’ai vu qu’au début du xxème siècle, c’était juste un village en expansion. Maintenant c’est une ville de belle importance.

et alii dit: à

je n’ai pas de smartphone!pas d’esclavage!

et alii dit: à

au fait, DU Sautoy Marcus qui a écrit la symphonie des nombres premiers » est un sportif, un vrai!

Janssen J-J dit: à

@ athalie, amenez-y votre ordi portatif, ça reviendra au même esclavage… ! D’ailleurs, durant ce repas chez Drouant, je ne m’fais guère d’illusion : après les 5 premières minutes du discours de Passoul ou du mien, chacun pourra consulter sa messagerie en attendant les plats et ne parlera à personne de ses voisins ou voisines intempestifs, c… la vie des resto « du coeur » d’aujourd’hui, et Drouant n’écharpe pas à la règue. Voir le résultat des votes en cette année du goncourt 22 ! ——– Tous comptes faits, on pourrait encore aller chez Lipps pour juste manger une omelette aux maquereaux : RM a un meilleur plan, semble-t-il, son légendaire snobisme de rat pourrait enfin y trouver son compte (en bankl) – Bàv,

et alii dit: à

Antoine Compagnon, académicien : « On peut aimer Proust et Annie Ernaux »
TRIBUNE obs
Antoine Compagnon
Spécialiste de Proust, l’académicien dit être irrité par les prises de position d’Annie Ernaux, mais aussi « accroché » par ses livres.

et alii dit: à

‘Arrêtez d’essayer de nous guérir, arrêtez d’essayer de nous rendre normaux. Soyons autistes’
Un nombre croissant de personnes diagnostiquées autistes appellent à un changement radical dans la façon dont la société les traite. L’autisme, disent-ils, n’est pas un trouble mais une identité, et essayer de les « normaliser » équivaut à une thérapie de conversion
https://www.haaretz.com/israel-news/2022-12-09/ty-article-magazine/.premium/stop-trying-to-cure-us-stop-trying-to-make-us-normal-let-us-be-autistic/00000184-f83f-d4c7-a786-fdff80e90000

Jacques dit: à

FRANCE 2 – ANGLETERRE 1
♡♡♡♡♡♡♡VIVE LES BLEUS♡♡♡♡♡♡♡

FL dit: à

Mme Ernaux a confié au Parisien :

« J’ai lu son Goncourt, La Carte et Le Territoire, mais l’écriture… Il n’y en a pas. Alors il est très traduit, parce que c’est extrêmement facile à traduire. »

C’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité, non ?

Jazzi dit: à

On aura peut être un Maroc-France en finale ?
Mon jeune voisin du dessous sera doublement satisfait mais aussi partagé…

D. dit: à

2-1 pour l’Angleterre, Jazzi. C’est mal parti pour ube finale France Maroc. Je mren fous complètemebt par ailleurs,

D. dit: à

Tabula rasa est une composition musicale d’Arvo Pärt, que j’apprécie beaucoup.

D. dit: à

L’œuvre s’inspure de la forme du concerto grosso baroque opposant un petit groupe d’instrument au reste de l’ensemble. Elle est composée de deux partues, Ludus, con moto et Silentium, senza moto. Le premier mouvement (au sein littéral con moto) s’artucule autour d’une phrase musicale jouée par les deux violons et le piano préparé (jouant dans le registre des cliches) qui va en augmentant dans la durée et la complexuté après la juxtaposition d’un moment rythmiquement actuf et d’un moment calme. Il se termine par un final intense, presque violent aux forts arpèges. La seconde partie, Silentium, se veut apaisée, utilisant différents canons, où s’emmêlent les voix des deux violons et des violoncelles de l’orchestre, avec des cascades ponctuelles du piano préparé, qui rythme les effets de crescendo et decrescendo.

B dit: à

Le président va devoir honorer sa promesse, mercredi France Maroc, 1/2 finale.

B dit: à

Tabula rasa, pourquoi!?

MC dit: à

Mais Moliere ne critique pas les Amours de Louis XIV dan Amphytrion! ! Au contraire, il fait comprendre à Mr de Montespan : «  Un partage avec Jupiter/ n’a rien du tout qui déshonore. » Ce n’est pas l’avis du mari, on peut le comprendre! MC

D. dit: à

 Tabula rasa, pourquoi ?

Aucune idée. A vrai dire je m’en tape.

D. dit: à

Arvo Pärt c’est très beau. D’une haute spiritualité. Sa musique m’impressionne. Il y a une part de divin dans de telles compositions.

MC dit: à

Assez d’accord en ce que Part est indéniablement un mystique. Maintenant cela sonne-t-il brevet universel de reussite ? MC

et alii dit: à

réveillée malade comme hier matin
bonne journée

et alii dit: à

neige &
genie

renato dit: à

Parlant de « tabula rasa » on imagine mal la récupération du concerto grosso et du canon, ou du piano préparé qui est une image forte de l’avant-garde (John Cage), même si employé comme ensemble de cloches (tintinnabuli) ne rase pas la surface de cire, il aurait pu revisiter le glockenspiel original — jeu de cloches, justement —. Enfin, bonne musique pour le cinéma, sans plus.

rose dit: à

Article écrit par Chloé Leprince sur France Culture.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/annie-ernaux-litterature-de-bonne-femme-le-vrai-lectorat-de-la-nobel-8614998

Dimanche 11 décembre 8h03

Reveillée malade.
Peux vous recommander capsules de Pranarōm activant les défenses naturelles.
Et Infludo

Pharmacopée ultra efficace d’une amie.

À côté eau bouillante sur
Thym +miel +2 clous de girofle, qq brisures de cannelle + 🍋
Au lit, au chaud, repos, dormir.

En suis sortie, en trois jours.
Bon courage à vous,

et alii dit: à

merci, rose

rose dit: à

Infludo chez Weleda. C’etait en bas.
♥️

rose dit: à

Pranarōm oléocaps4

(Ne suis pas médecin, mais patiente)

Bloom dit: à

EM, comme Sarko, connait parfaitement le chemin du Qatar, pays qui appartient à l’Organisation Internationale de la francophonie en qualité de membre associé depuis 2012 (comme par hasard).
J’ai en mémoire un comportement plutôt ‘décalé’ des représentants de l’ambassade du Qatar lors des fêtes de la francophonie que j’ai organisé plusieurs années de suite. Quand on donne la parole à une ambassadrice du Brésil qui vous retrace l’histoire des AF dans son pays dans un français parfait, on se demande s’il faut vanter la diversité ou déplorer la dimension strictement politique de cette OIF qui peine de plus en plus à s’imposer comme outil efficace de soft powère.

Marie Sasseur dit: à

@et alii dit: à
Antoine Compagnon, académicien : « On peut aimer Proust et Annie Ernaux »
TRIBUNE obs
Antoine Compagnon.

C’est très intéressant, car AC est sans doute le premier, le seul, à avoir fait entrer Ernaux au Collège de France sous l’étiquette proustienne, il y a des années, que dis-je, des Années d’Annie.

Voilà une Françoise, qui veut vendre quelques clichés d’une platitude absolument navrante, comme la mémoire d’une époque, qu’elle a investie de toute sa propre noirceur d’âme et de ressentiment, pour du  » temps retrouvé « ?

Les proustiques apprécieront.

http://compaproust.canalblog.com/archives/2013/02/23/26484451.html

Marie Sasseur dit: à

Et parce que cette vieille nannie commence à me gonfler sérieusement, je vais lui niquer sa race à cette maîtresse, cougar et nymphomane, qui réduit les femmes à leur bas ventre.

Elle se dit, avec la complicité de quelques journaleux, la premièrE françaisE, à recevoir le Nobel.

C’est oublier que l’ aventure de l’écriture, -le nombrilisme et la morgue de cette paresseuse sont sans borne, si son esprit l’est, borné-
n’est absolument rien sans l’écriture de l’aventure.

On citera, pour lui faire HONTE, de les oublier :

Mesdames
Marie Curie
Irène Joliot-Curie
Françoise Barré-Sinoussi
Esther Duflo

Merci à Elles, qui ont plus fait pour les femmes, que le cul d’Ernaux !

11/12/2022, 9h

Janssen J-J dit: à

@ Passoul, prenez de la graine…

« J’ai compris que les critiques littéraires pouvaient dire beaucoup de choses sur un texte mais qu’ils étaient incapables de rendre compte de la lecture réelle, de déterminer la place que le lecteur occupera dans le texte, de l’emploi qu’il fera de celui-ci. Le seul moyen pour un écrivain d’évaluer un peu cette lecture réelle, c’est de parler avec des lecteurs et surtout de recevoir et lire des lettres »

@ rz, passionnant papier de Ch Leprince (FC) sur le boulot d’Isabelle Charpentier. Merci…

@ FL(uoxétine) : impressionnante procession des suédois.es dans cette librairie de Stockholm… Mais est-on bien sûr qu’au fond du tabernacle, il y avait Annie, devant sa pile ?…

(bref) Tu m’étonnes que le germanopratisme s’étrangle de rage en ce moment devant ce « phénomène » littérier planétaire… L’oeuvre d’Ernaux ne fera que se bonifier avec le temps quand on commencera à vraiment la lire, ainsi que l’ont fait des millions de lecteurs.trices anonymes de par le monde, sans jamais se soucier de l’opinion des malfrats et mal baisés qui prétendent leur imposer leur opinion au nom d’ob ne sait quelle autorité morale…
Bàv (11 XII 22, 9.36)

closer dit: à

Thym, miel, girofle, cannelle, c’est parfait Rose. Penser à ajouter le miel quand le liquide a refroidi suffisamment (l’excès de chaleur le détériore). On peut ajouter du gingembre et, pour le plaisir, une goutte de rhum.

Janssen J-J dit: à

Marie Curie
Irène Joliot-Curie
Françoise Barré-Sinoussi
Esther Duflo

De grandes nobélisées de la littérature française, comme chacun sait, connasse de mon c… d’jatte ! Bises –

D. dit: à

Jamais de miel dans une boisson chaude, Closer. En médecine ayurvédique, c’est assimilé à un poison. Toujours consommer du miel, de préférence très aromatique, à température ambiante, ayant été centrifugé à froid.

Marie Sasseur dit: à

Le vieux keuf, et ses connasses, sa mère, sa soeur, ses filles.

et alii dit: à

closer, merci;
on craint un retour du covid;(c’est un médecin qui me l’a dit;
soyez tous prudents pour éviter la contamination;
je pense à vous, à P.Assouline ,bien sur;courage, tenez bon!
https://www.youtube.com/watch?v=jhgJV0Pg54Y

Janssen J-J dit: à

Elle a pas fini de nous bouffer sa moquette au permafrost, au bout de la table…
@ le menu, c’est Babette qui le compose. Drouant, lui,… il ne fait que prêter sa salle au prestigieux blog à passoul, à titre purement gracieux.
J’ai demandé à Annie de venir bavarder avec nous au dessert. Elle a dit, d’accord, mais uniquement avec celzéceux qui m’ont vraiment lue, appréciée ou détestée. Pour les autres, je n’ai hélas pas trop de temps à leur consacrer… Merci, Annie !

D. dit: à

Repos, chaleur, sommeil sont effet les facteurs essentiels d’une bonne guérison, hélas bien trop souvent négligés par les patients et médecins.

Marie Sasseur dit: à

On notera aussi chez le keuf, bientôt 70 piges, dont le le tiers sur ce blog, une bizarre fixette sur les lesbiennes ?
Qui revient comme une insulte, quand une femme refuse d’accorder la moindre attention à ses bouffissures.
Bref, petit fonctionnaire frustré, en manque de reconnaissance, et d’avancement, comme nannie.

Janssen J-J dit: à

@ ses connasses (sa mère), Marie Sasseur surtout, (ses filles). Ben voui !… Merci pour la précision : venger sa race de sa peur du pompier camembert, en somme 🙂 Bàv, ma fille.

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