de Pierre Assouline

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La République des livres
Au-delà de cette limite votre ticket…

Au-delà de cette limite votre ticket…

Le nom de Teresa Juvé ne vous dira probablement rien et celui de Jaume Plagumà, le personnage qu’elle a créé, pas davantage. Ce qui n’est pas étonnant : malgré le succès de sa série de romans historiques policiers dont cet enquêteur et héros récurrent est une sorte de gouverneur du XVIème siècle qui travaille à la cour de Felipe II, cette romancière n’a guère été traduite en français en dehors d’Un marécage dans la ville, ses mémoires d’exil. Et vous n’auriez jamais découvert son existence si la presse catalane ne nous avait appris ces jours-ci la parution de son nouveau roman sous le titre Morts al peu del Reial Alcàsser (éditions Meteora) A l’âge de 101 ans. Vous avez bien lu : cent un ans. Ce qui en fait la doyenne des lettres catalanes, espagnoles et, qui sait, européennes sinon mondiales (prudence, ce genre de pari est toujours risqué).

A l’annonce de cette parution inattendue, plusieurs scènes me sont revenues en mémoire. Michel Tournier, alors âgé de 72 ans soit près de vingt ans avant sa mort, croisé par hasard dans les bureaux de notre éditeur commun, m’offrant un exemplaire de son nouveau roman Eléazar ou la Source et la Buisson et, face à mon étonnement devant sa minceur (139 pages, petit format), se justifiant :

« Plus on avance en âge, plus on se dessèche, vous verrez mon vieux, c’est inévitable ».

Avec le temps, l’écriture se resserre dans l’épure. Samuel Beckett ne l’eut pas démenti : Soubresauts, son texte ultime paru en 1989, année de sa mort, comptait 32 pages. Autre souvenir : une promenade avec Julien Gracq dans ses vignes de Saint-Florent-le-Vieil jusqu’à ce qu’il marque un temps d’arrêt lorsque je lui posai la question qui tue (un prochain roman, ça vous taraude ?) ; son visage se dérida soudain et s’éclaira d’un large sourire :

« De la fiction, à mon âge, vous n’y pensez pas ? A partir d’un certain moment dans la vie d’un écrivain, il y a prescription. Ce qui n’empêche pas d’écrire encore et même de publier, mais tout autre chose… ».

La Presqu’île, son recueil de nouvelles, avait paru en 1970 alors qu’il avait 60 ans. Avant qu’il ne s’éteigne trente-sept ans plus tard, il eut le temps d’écrire et de publier huit nouveaux livres, mais tous dégagés de la fiction. On pourrait citer d’autres écrivains encore, Français ou étrangers. Plus qu’un autre, un écrivain se doit d’être solidaire de tous ses âges. Seulement voilà : à 70 ans révolus, leur ticket de n’est plus valable. Enfin, leur ticket de romancier car ils ont tous persisté à publier (comment faire autrement, un écrivain continue à écrire comme il continue à lire : jusqu’à sa mort cérébrale) qui des essais, qui des mémoires, qui des recueils d’articles, de fragments, de bribes, de réflexions ou de chroniques. Mais jamais plus de fictions.

Comme un aveu d’impuissance qui transposerait dans la création littéraire celui que Romain Gary mit en scène sur le plan sexuel dans Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable (1975), son fameux roman sur la conjuration des déclins dans la vie d’un homme d’âge mûr. Georges Simenon, qui ne se voulait pas écrivain mais uniquement romancier, expliquait qu’à partir de 70 ans environ, l’énergie fait défaut non seulement pour créer un monde mais pour porter en soi pendant des mois des personnages auxquels on a donné vie.

Gardons-nous pour autant d’ignorer les contre-exemples. Ainsi Julien Green. Il avait 90 ans révolus lorsqu’il publia sa trilogie (rien que ça !) romanesque Dixie, suivie par quelques volumes de Journal jusqu’à sa mort quasi centenaire. Son éditeur Claude Durand, patron de Fayard, auprès de qui je rapportais la rumeur insistante selon laquelle son fils adoptif Jean-Eric, connu sous le nom de plume d’Eric Jourdan, lui avait certainement prêté main forte, m’assura aussitôt :

« Si vous voulez, je vous amène demain à la banque où ses manuscrits sont au coffre. Et vous constaterez de vos propres yeux que c’est bien l’écriture de Julien Green de la première à la dernière page ».

CQFD. Il y a quelques jours encore, j’eus l’occasion de bavarder avec Mario Vargas Llosa en marge de rencontres entre écrivains espagnols et latino-américains qu’il parrainait à Malaga. La conversation dévia sur Benito Pérez Galdos, dont il se réjouissait d’apprendre que les Français allaient enfin le redécouvrir grâce aux éditions du Cherche-Midi (Les Romans de l’interdit à paraitre ces jours-ci) d’autant que lui-même lui consacre un essai qui parait au même moment en Espagne :

« Je n’imagine pas mourir autrement que la plume à a main. Je me suis lancé dans l’écriture de mon prochain roman mais, je l’avoue, cette fois, ça commence un peu à m’épuiser ».

Un peu… Temps sauvages, le dernier en date épais de 400 pages, est paru l’an passé. Vargas Llosa fêtera ses 86 ans à la fin du mois. Tous les écrivains ne sont pas hantés par le spectre du livre de trop.

(« Manifestation à Kiev, le 20 février 2014 », photo Jeff J. Mitchell ; « Ukraine, 2022 » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 454 Réponses pour Au-delà de cette limite votre ticket…

J J-J dit: à

bleu marine, aleskia ?… non je crois pas, mais t’arriveras point à y faire cracher le Mortsauf, situé entre les bas bleus lavande, ciel et horizon, hein !

Jean Langoncet dit: à

@en oubliant dans le clavier le gros rouge

On a même connu du petit bleu lourd de menaces

Bon, après m’être crevé les yeux et escrimé à corriger le correcteur du bidule miniature, salut

Janssen J-J dit: à

en revanche, je conseille La lecture de Contre-Jour, un roman majeur de notre ami Th P… Vaut le coup de s’accrocher au Québec comme en 2008, quand les journées étaient si longues.

rose dit: à

S’il faut le rat, choisissons Le lion et le rat.

rose dit: à

Difficile la jalousie hein booguie ?

Jazzi dit: à

Logiquement elle devrait voter pour bleu lavande, sinon bleu horizon, JJJ ?

renato dit: à

Jean Langoncet, à propos du Sheherazade. Il appartient à Eduard Khudainatov, ancien numéro un de Rosneft (compagnie pétrolière détenue principalement par le gouvernement russe) —. Le mystère relatif à la richesse d’EK (il possède aussi une villa en Italie) : il ne fait pas partie des milliardaires, mais il peut s’offrir un barque d’une valeur de 700 millions !

Jean Langoncet dit: à

@il peut s’offrir un barque d’une valeur de 700 millions !

Avec le plein ?

Incidemment, une ode obsolète à la masturbation où il est question de variations sur le bleu
https://www.youtube.com/watch?v=0XRL6S7qrx8

D. dit: à

Patrice Charoulet, JC était goûteur en chef chez Ricard.

et alii dit: à

bleu lazuli!

et alii dit: à

Un bleu de chauffe est une couleur superficielle que prennent les métaux ferreux aux alentours de 400 degrés Celsius. Lors de l’assemblage à chaud, soudure ou brasure, on voit apparaître un spectre de couleurs de chauffe autour du point de chauffe principal, du bleu au jaune.

renato dit: à

Ce Peskov est vraiment le comique de la troupe : « Ils disent que l’OTAN est une organisation défensive, mais le fusil d’assaut Kalachnikov, peu importe comment vous le regardez, c’est toujours un fusil d’assaut. C’est la même chose avec l’OTAN. Ils ont été conçus et créés pour être une organisation agressive ». Et ça, dit après avoir agressé un voisin…

Ed dit: à

HELP

Peut-on lire Rêver debout de Lydie Salvayre sans avoir lu Don Quichotte ?

JC..... dit: à

DIMANCHE 3 AVRIL 2022, 5h05, 3°

Trois degrés ce matin, c’est dur pour des ensoleillés courtois, habitués à plus de clémence !

La chatte fait la gueule dans ses longs poils glacés. Patientons. Si ça dure, géopolitiquement, on retrouvera l’envie d’envahir à nouveau l’Afrique brûlante du désir de revoir des colons affectueux…

Entre voisins, faut s’entraider à s’exploiter mutuellement.

JC..... dit: à

Au lever du jour, je pars avec mon fauteuil roulant inox R&R, je prend la jeune voisine en stop et on part à l’église, ensemble, pour réchauffer nos âmes.

Derrière l’église…

JC..... dit: à

INVASION

Une pratique redevenue à la mode !

Même les danseurs de tango argentin rêvent de planter leur tente aux Malouines, alors que chacun sait que ces lieux peu fréquentés appartiennent à Paul Edel, depuis toujours, contrairement à ce que ces fourbes de britanniques tentent de nous faire croire …

renato dit: à

Derrière l’église… ? Par 3° ?! Il n’y a pas un hôtel dans les parages ?

rose dit: à

Déjà écrit, derrière l’église.
Obsession quand tu le tiens.

rose dit: à

Ed

Je reprends ma lecture, en entier, de votre compte-rendu.

rose dit: à

Passée derrière l’église hier. Espace triangulaire nommé clastre vieille.
L’église est une con-cathédrale.

renato dit: à

Dans une rapide prospection des interventions des uns et des autres, ai relevé cette remarque « Relevée par JJJ chez Fedor Dostoîevski :
« Jamais un homme du peuple ne reproche rien à un forçat : tout horrible que soit son forfait, il le lui pardonne à cause de la punition qu’il endure et à cause de son « malheur »… Ce n’est pas pour rien que notre peuple appelle le crime un « malheur » et le criminel un « malheureux ».

Je partage, évidemment, la leçon sternienne : « laisser que les gens racontent les histoires à leur manière » ; cela dit, on ne peut ne pas être en accord avec lui (LS) lorsqu’il suggère qu’il vaut mieux appeler les choses par leur nom. Donc, celui qui commet un crime est un criminel, et le malheureux est celui qui subit l’action commise par le criminel. Ou pas ?

rose dit: à

Renato
Le malheureux est le criminel.
Développez.

JC..... dit: à

« Derrière l’église… ? Par 3° ?! Il n’y a pas un hôtel dans les parages ? » (renato)

Je ne suis pas responsable de la vie sexuelle de mon pseudo lequel est un aventurier imprévoyant depuis que ce blog, de prestige, existe sur cette planète qui vaut le déplacement car elle est pleine de surprises !

renato dit: à

rose, c’est Dostoîevski, relevé par JJJ, qui écrit : « Ce n’est pas pour rien que notre peuple appelle le crime un « malheur » et le criminel un « malheureux ». »

Dans mon post vous pouvez lire : «… celui qui commet un crime est un criminel, et le malheureux est celui qui subit l’action commise par le criminel. Ou pas ? »

JC..... dit: à

rose !

Renato a raison ! Dosto l’épileptique et Gigi l’épilepnique sont bons pour l’EHPAD de Saint-Pétersbourg.

JC..... dit: à

Tu as raison, jazzi : ils auraient mieux fait de travailler sur le look de Carla del Ponte

Jazzi dit: à

Par 3° derrière l’église, c’est pas ça qui va faire se redresser le vieux petit bout de sexe racorni de JC !

renato dit: à

L’usage qui est fait des arbres à des fins décoratifs est vraiment n’importe quoi, voir les platanes…

Alexia Neuhoff dit: à

Cette photo est irréprochable, Jazzi. Vous avez manqué sa légende : « pour Carla Del Ponte, il faut s’imaginer Poutine comparaître devant la Haye ». Or, cet arbre, joliment proprement impeccablement taillé est ce qu’on appelle une haie, en Suisse. Voyez la subtilité ?

JC..... dit: à

L’usage qui est fait de Carla del Ponte à des fins décoratives est vraiment n’importe quoi, aussi !

rose dit: à

C un bonsaï.

Janssen J-J dit: à

@ Peut-on lire Rêver debout de Lydie Salvayre sans avoir lu Don Quichotte ?
Oui, on le peut… Heureusement que pmp j’avais lu le Cervantès au lycée, il y a 40 plombes de cela. Car, Salvayre l’espagnole, en mal de héros positifs, me l’a bien remémoré, récemment. Cela dit, ‘Rêver debout’ n’est vraiment pas ce qu’elle a commis de meilleur… Et je crois, hélas, qu’après cette lecture possible, nul n’aura plus guère envie d’aller lire le Quijote (de même qu’on n’a jamais hélas réussi à en convaincre le restif paul edel de la bretogne). A tout prendre, je conseillerai d’aller directement à Miguel, plutôt qu’à rechercher l’exacte intention de Lydie, en ces temps troublés… Mais cela N’EQM !

@ Devriez en appeler aux spécialistes de Dostoievski sur cette chaine, qui vous auraient expliqué la différence entre un malheureux criminel forçat et un heureux dictateur pas forcé, aux temps du servage dans les goulags des plaines sibériennes,

@ Merci pour l’astucieuse contre-citation de Daniel Stern, au politiquement correct de la littérature. Des rebonds vigilants somme toute, fort intéressants et bien discutables.

et alii dit: à

appeler les choses par leur nom.
cela me semble une manière de dire parce que le « nom »
que l’on dit « leur » n’est pas forcément « le leur », mais au fond quand on fait « la liste » dans le temps dont « les choses » ont été affublées, leur appellation peur apparaître tres aléatoire

et alii dit: à

peut

Janssen J-J dit: à

mais voui, faisons simple, la littérature y gagnera en intelligibilité,

closer dit: à

Je dirais même plus: on peut lire Don Quichotte sans avoir lu Salvayre !

et alii dit: à

la liste des noms dont les choses

et alii dit: à

et que dire alors, chers philosophes,des choses mêmes:
Essai. Retourner «aux choses mêmes»
Ajouter l’article à vos favorisRetirer l’article de vos favoris
Les pères de la phénoménologie brillamment éclairés par Jean-Michel Salanskis.
https://www.letemps.ch/culture/retourner-aux-choses-memes

renato dit: à

Si je demande une pomme, on me donnera une pomme, pas une banane ou une poire, surtout pas une brique !

Jazzi dit: à

La taille des arbres et des arbustes, c’est tout un art !

Alexia Neuhoff dit: à

Pour JJJ qui n’entrave rien à la sublime prose d’& alii, ce décryptage (version simplifiée) :
« cela me tremble une matière de dure parce que le « dom »
que l’on doit « lueur » n’est pas fortement « lueur », mais au bond quand on hait « la piste » dans le champ dont « les chaises » ont été attablées, leur fellation peut apparaître trop jubilatoire »

Janssen J-J dit: à

@ merci Aleskiane, votre deepl est presqu’au point 🙂
@ Mes excuses à la comtesse Marie d’Agout, rien à voir avec Laurence Sterne, bien évidmnt.
Aplusse,

et alii dit: à

il faut savoir « copier » et « coller »
cela me semble une manière de dire parce que le « nom »
que l’on dit « leur » n’est pas forcément « le leur »,

et alii dit: à

Claire Pommet, dite Pomme, née le 2 août 1996 à Décines-Charpieu (Auvergne-Rhône-Alpes), est une auteure-compositrice-interprète et musicienne française.

renato dit: à

Je partage le sentiment de Matisse, qui parle des arbres avec une attention très soutenue et beaucoup d’affection, quand il parle de la taille des platanes comme d’un massacre — in fine la taille de tous arbres ; donc, l’art topiaire et en conséquence le jardin topiaire ne m’intéressent point.

renato dit: à

rose, ce n’est pas un bonsaï mais un niwaki, plutôt.

et alii dit: à

je connais une églantine » c’est comme un aigle en team

Alexia Neuhoff dit: à

& alli prend renato pour une station service. Elle s’y sert pour carburer. Autrement dit, elle le pompe.

et alii dit: à

et quant à la banane à la chlordécone, c’es comme du poison

et alii dit: à

c’est
La chlordécone, pesticide toxique pour l’homme et qui entraîne une pollution durable des eaux et des sols, a été utilisée dans les bananeraies aux Antilles de 1972 à 1993. Depuis 2004 et notamment à travers les actions des différents plans chlordécone, Santé publique France et l’Anses mènent des travaux pour améliorer les connaissances sur l’exposition des populations antillaises à ce pesticide et les risques sanitaires potentiellement associés.

bouguereau dit: à

Je partage le sentiment de Matisse

necessité fait loi dans la cité msieu rénateau..on peut toujours se voir en crémière chez le berger comme marie hantoinette..mais ça mange du foin qu’elle dirait alesquia

bouguereau dit: à

la truie herborise comme madame homaise

et alii dit: à

surement pas votre dearrenato n’est pas une référence

bouguereau dit: à

La taille des arbres et des arbustes, c’est tout un art !

je m’y suis essayé baroz..havec une espèce de vieille sorcière qui greffait avec ses ongles et ses dents..elle harrétait pas de m’insulter sur mes « infructueux » essaie..ça suffit on est pas au lit que jlui ai dit..

bouguereau dit: à

Si je demande une pomme, on me donnera une pomme, pas une banane ou une poire, surtout pas une brique !

sancho y récolte des brassés de pieds au cul..en botte..en ballot..mais voilà..ça nourrit pas qu’elle dit alesquia

bouguereau dit: à

Je ne suis pas responsable de la vie sexuelle de mon pseudo

de cet être là qu’il aurait dit heildeguerre

bouguereau dit: à

«… celui qui commet un crime est un criminel, et le malheureux est celui qui subit l’action commise par le criminel. Ou pas ? »

spécialment en russe dans l’tesque..des claques haussi

Bloom dit: à

Outre l’évidence, Pierre Lemaitre, Laurent Binet et Eric Vuillard ont un point commun. Lequel?

Moralès sed laisse dit: à

Je partage le sentiment de Matisse

Monter à l’échelle c’est pas rien!

JC..... dit: à

CRITIQUE DU MARIAGE

« Au delà de cette limite, votre Mickey n’est plus valable… »

Bolibongo dit: à

JC tue mousse?
🙂

une main... dit: à

& alli prend renato pour une station service.

Surtout si elle fait de l’huile!

Jazzi dit: à

Trois prof, romanciers d’histoire, qui ont eu le Goncourt, Bloom ?

Moralès sed laisse dit: à

Je partage le sentiment de Matisse

C’est l’arbre qui cache la forêt.

JC..... dit: à

Pierre Lemaitre, Laurent Binet et Eric Vuillard portent un nom.

Damien dit: à

J’aime aussi de l’exquis La Fontaine :

Le Cygne et le Cuisinier

« Dans une ménagerie
De volatiles remplie
Vivaient le Cygne et l’Oison :
Celui-là destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci, pour son goût : l’un qui se piquait d’être
Commensal du jardin, l’autre, de la maison.
Des fossés du Château faisant leurs galeries,
Tantôt on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt courir sur l’onde, et tantôt se plonger,
Sans pouvoir satisfaire à leurs vaines envies.
Un jour le Cuisinier, ayant trop bu d’un coup,
Prit pour Oison le Cygne ; et le tenant au cou,
Il allait l’égorger, puis le mettre en potage.
L’oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le Cuisinier fut fort surpris,
Et vit bien qu’il s’était mépris.
« Quoi ? je mettrois, dit-il un tel chanteur en soupe !
Non, non, ne plaise aux Dieux que jamais ma main coupe
La gorge à qui s’en sert si bien!  »
Ainsi dans les dangers qui nous suivent en croupe
Le doux parler ne nuit de rien. »

Le cygne a souvent inspiré les poètes, par exemple Mallarmé dans « Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui… », qui conclut par une morale identique : « parmi l’exil inutile le Cygne ». Aujourd’hui, alors qu’il leur est fait généralement un triste traitement, les écrivains devraient se répéter ces vers sublimes. Il faudrait le dire à Roselyne Bachelot, qui, en tant que ministre de la Culture, n’a strictement rien fait pour les artistes, les laissant littéralement pourrir sur place. Et dire que cela va encore durer cinq ans, si Macron est réélu, pourtant ancien disciple de Paul Ricoeur !

Paul Edel dit: à

JC ces trois romanciers aiment les langoustines mayonnaise

renato dit: à

«… langoustines mayonnaise »

Voilà comment gâcher les langoustines !

Paul Edel dit: à

Plus sérieusement ils ont dîne avec Melanchon près de la gare de l est et sont tombés d accord pour admirer l aristocrate du Sud le grand FAULKNER

Jazzi dit: à

Ils partagent la même femme, qui est un homme ?

et alii dit: à

je ne prends pas votre dearenato, je vous le laisse à vous le partager!
bonne journée

MC dit: à

Entre Cervantes et Salvayre…ce n’est pas tout à fait le même monde. Sauf peut être pour une ou deux féministes exaltées…. MC

et alii dit: à

Le comptage de cygnes ou «swan upping» en anglais, se déroule du lundi 15 au vendredi 19 juillet. Cette cérémonie vieille de 900 ans voit des bateaux traditionnels remonter la Tamise et encercler les oiseaux afin de les compter et s’assurer de leur bon état de santé.

et alii dit: à

les cygnes:Outre le monarque, deux entreprises ont le droit de posséder des cygnes sur la Tamise: les Dyers (teinturiers) et les Vintners (vignerons), deux des plus anciennes sociétés de livraisons de Londres. Les éleveurs de cygnes de ces compagnies se joindront donc au directeur et au marqueur des cygnes lors de cette cérémonie annuelle. Ces derniers ont pour mission de coordonner les opérations et de marquer le bec de l’animal, afin d’éviter de le compter plusieurs fois et d’obtenir des chiffres les plus précis possible.

bouguereau dit: à

meussieu courte se sent compétent au compute de tous les morpions..dla truie hinclu..

bouguereau dit: à

polo et kabloom sont dans le secret des dieux..et c’est pas une pub pour un fromage attation

et alii dit: à

STATUE

bouguereau dit: à

Voilà comment gâcher les langoustines !

à paris souvent elles méritent que ça..ayoli même..avec son blanc dans sa glace..et sa grosse serviette pour cacher l’étiquette..ça sent plus fort la marée gare de lest qu’a sinmalo qu’il dit polo

et alii dit: à

STATUE LIBERT2/JE VOIS QU4IL Y A UNE R2PLIQUE EN Ukraine
Lviv : réplique assise sur le dôme du 15 Prospekt Svobody, bâti par l’architecte Iouri Zakharevitch et décoré par le sculpteur Leandro Marconi entre 1874 et 1891.

Jazzi dit: à

« ça sent plus fort la marée gare de lest qu’a sinmalo »

Voilà comment gâcher la mayonnaise, qu’il dit le boug !

B dit: à

Les trois ont cessé de fumer, de boire, de draguer, d’où leur succès.

B dit: à

Ils portent des pullover tricotés main.

B dit: à

Tous les trois préfèrent les blondes.

B dit: à

Ils sont cruciverbistes et sudokistes.

B dit: à

Ils s’s’abstiennent aux élections.

B dit: à

Versent 10% de leurs revenus à une cause humanitaire.

B dit: à

Trois réformés P4.

B dit: à

Ils ne retirent pas leur slip avant d’enfiler leur pyjama.

B dit: à

Ils n’ont pas lu le Quichotte. Ils n’ont ni Dieu, ni maître.

et alii dit: à

je vois qu’il y a une statue de la mère patrie en UKRAINE
La Statue de la Mère-Patrie (en ukrainien : Батьківщина-Мати) est située à Kiev, capitale de l’Ukraine. Érigée le 9 mai 1981 à l’époque de l’ère soviétique, elle fait partie du Musée de l’histoire de l’Ukraine dans la Seconde Guerre mondiale. Elle a été inaugurée par Léonid Brejnev, le secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_de_la_M%C3%A8re-Patrie_(Kiev)

et alii dit: à

ès son origine, l’histoire de Kiev est liée à celle de la communauté juive, puisque l’une des premières mention de la ville figure dans un document du Xe siècle, trouvé dans la guenizah de la synagogue du Caire : une lettre envoyée de Kiev par Jacob bar Hanouker. On trouve mention d’une synagogue en 1113. Une jydovskie vorota (« porte juive ») est attestée dès 1146, à proximité de l’actuelle place de Llov.
https://jguideeurope.org/fr/region/ukraine/de-kiev-a-mer-noire/kiev/

J J-J dit: à

ils ont tous antivax

B dit: à

Ils ont été mal noté par l’inspection académique.

B dit: à

Et alii, diaspora éternelle. Si vous cherchiez, de quelle ville du globe aucun juif n’aurait envoyé aucune lettre?

et alii dit: à

Bfaites vous même les recherches qui vous semblent judicieuses ;
je ne suis pas votre domestique , instruite ou pas!

B dit: à

Aliiet, c’était de l’humour toutefois constatons que vos chemins mènent souvent au mur des lamentations.

et alii dit: à

Ils ont été mal noté S

Mimi Pinson dit: à

Paul Klee, « Le Don Giovanni bavarois », 1911.

Malgré les changements incessants dans le style, la technique et le sujet, il est pratiquement impossible de confondre une œuvre de Klee avec celle d’un autre artiste, même si beaucoup l’ont imité ou s’en sont fortement inspirés.

https://scontent.fcdg3-1.fna.fbcdn.net/v/t39.30808-6/277797505_3007585009493241_9159671883393122659_n.jpg?_nc_cat=105&ccb=1-5&_nc_sid=2c4854&_nc_ohc=38g4Fd_T_lwAX_MOHL2&_nc_ht=scontent.fcdg3-1.fna&oh=00_AT_2-l5luyoQ08KyjLabO_qpQICITWSHteEDhTK1hQ9Y2g&oe=624F4977

B dit: à

Trois Goncourt, trois soutiens à la France insoumise.

et alii dit: à

Les autorités italiennes enquêtent sur Lanfranco Cirillo, l’architecte d’un mystérieux manoir de 18 000 m2 donnant sur la mer Noire, qui aurait été construit pour le président russe Vladimir Poutine. L’architecte de 63 ans aurait omis de régler des taxes d’un montant de 50 millions d’euros. Les enquêteurs ont perquisitionné sa propre maison à Roncadelle près de Brescia en février dernier, et saisi un ensemble d’œuvres notamment signées de Pablo Picasso, Paul Cézanne, Wassily Kandinsky, Giorgio de Chirico ou encore Lucio Fontana.
https://daily.artnewspaper.fr/articles/en-italie-larchitecte-de-vladimir-poutine-dans-le-collimateur-du-fisc

B dit: à

Mal notés, mes excuses. Je devrais être plus attentive.

Moralès sed laisse dit: à

Voilà comment gâcher les langoustines !

rénateau préfère les crevettes poing porn.
Avec une montée de Tonnerre de préférence.

et alii dit: à

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Par
Denis Loctier
&
Euronews
• Mise à jour: 27/08/2021
Le projet BlackSea4Fish, coordonné par la Commission générale des pêches en Méditerranée (CGPM) est le premier du genre à avoir permis une unification des méthodes scientifiques entre plusieurs pays de la mer Noire.

Soutenue financièrement par l’Union européenne, l’initiative permet de réguler les stocks de crustacés dans la région et de coordonner des scientifiques bulgares, roumains, turcs, géorgiens, russes et ukrainiens.

Euronews s’est entretenu avec le coordinateur du projet, Hüseyin Ozbilgin, alors que des chercheurs bulgares procédaient à l’échantillonnage d’une espèce de mollusque, le rapana venosa sur un chalutier de pêche au large de Varna.

et alii dit: à

Aujourd’hui, les neuroscientifiques ont mis au point un nouvel indicateur de l’âge d’une personne, qu’ils appellent « l’âge prédit par le cerveau » . Votre âge prédit par le cerveau n’a rien à voir avec votre QI ou votre QE. Cela a à voir avec la santé physiologique de votre cerveau. En examinant la santé du cerveau, les scientifiques veulent comprendre comment certains individus conservent suffisamment de fonction mentale pour vivre une vie longue et épanouie, tandis que beaucoup d’autres perdent leur indépendance, parfois leur essence même au cours des dernières années voire des décennies de vie.
https://jennifer-gippel.medium.com/6-ways-to-keep-your-brain-young-589048cd1cbd

B dit: à

Mimi:

 » Ces messieurs les spécialistes pensent que mes images sont en réalité l’œuvre d’un malade mental […], confie Paul Klee à l’écrivain Lothar Schreyer. Suis-je maintenant bon pour la maison de fous ? Sauf que le monde entier est une maison de fous. »

Paul Edel dit: à

Salvayre avait déjà enrôlé Bernanos dans un de ses romans…malheur Quelle mayonnaise littéraire

Phil dit: à

les langoustines mayonnaise

Plat favori de Léautaud, dans la version écrevisses, qui faillit lui coûter l’édition de son Journal quand une greluche millionnaire, diligentée par la bibliothèque Doucet pour expertiser la montagne de papier, a lu cet unique passage.

Bolibongo dit: à

saisi un ensemble d’œuvres notamment signées de Pablo Picasso, Paul Cézanne, Wassily Kandinsky, Giorgio de Chirico ou encore Lucio Fontana.

rénateau qui a fait le voyage depuis Kolmar, la Suisse et l’Italie crache sur Pioutine pour se dédouaner.

et alii dit: à

CONTRE LE SPECTRE DU LIVRE DE TROP
CONSEILS D’UN MAÏTRE

« Rushdie explique qu’il y a déjà des millions de livres dans le monde, et la seule raison d’en ajouter un autre à la pile est si vous écrivez quelque chose qui est « profondément nécessaire » et personnel. »

et alii dit: à

Jazzi, c’est très gentil, mais j’ai l’air physiquement moins âgée (pas de rides-mais je n’ai rien fait pour les éviter) sauf la difficulté à marcher ; je ne me mets presque jamais en colère, même quand ce serait justifié;

et alii dit: à

joliette?
IL n’y a guère, des femmes trouvaient que je ressemblais à signoret; autrefois, c’était à Romy schneider !!! c’est inimportant ;j’ai la chance de ne pas m’être trop esquintée

et alii dit: à

voilà, je trouve,il semble que j’ai été bien autre chose que « jolie » ; on disait que j’avais du chien !

et alii dit: à

je crois que notre apparence est plus importante quand on est âgé, qu’il ne faut pas hésiter à une séance de coiffeur par exemple

et alii dit: à

joliette:
c’est très désagréable ces diminutifs dont on flanque tout ce qui se rapporte à une femme âgée;j’en ai connues qui redevenaient de « petites filles » au point que leur mari leur offrait des poupées! j’en vois donner la main comme des enfants, et passer d’une main à une autre!
mais c’est encouragé par ces diminutifs , de petites robes, petites fourchettes, petit foulard
je trouve ça insupportable et ne l’ai jamais fait pour aucune femme

bouguereau dit: à

Ils ne retirent pas leur slip avant d’enfiler leur pyjama.

béré a du être franche tireuse à stalingrad

bouguereau dit: à

on disait que j’avais du chien !

harf qu’il fait lassouline

Bloom dit: à

C’est Paul Edel qui a raison.
B itou, en partie.
Baroz, bien vu. Pas de hasard.
J’aurais pu ajouter Annie Ernaux, Faulkner en moinss (?)

Alexia Neuhoff dit: à

& taloche taloche (le blog + quelques contributeur.rice.s)

bouguereau dit: à

qui faillit lui coûter l’édition de son Journal quand une greluche millionnaire, diligentée par la bibliothèque Doucet pour expertiser la montagne de papier, a lu cet unique passage

c’est un peu comme le camembert avec le café noir le matin en pijama qu’il dit roussel..

et alii dit: à

à jazzi
vous devriez être plus prudent avec vos diminutifs;
je me souviens qu’un philosophe enseignait de se méfier de « la petite femme » ,et je crois qu’il avait raison!

renato dit: à

Connaissez-vous Masyanya de Saint-Pétersbourg ?

Il s’agit du personnage d’un dessin animé que l’organe de surveillance du réseau en Russie a interdit, car dans le dernier épisode la fille de Saint-Pétersbourg rend visite à Putin et lui apporte en cadeau « la meilleure solution, la seule », une épée de samouraï, pour « faire, dit-elle, confortablement ce que vous savez ».

et alii dit: à

Un tableau jusqu’ici attribué à un élève du peintre Rembrandt, Tobias et sa femme, a été authentifié comme étant une oeuvre du maître hollandais, a annoncé mercredi le musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam.

et alii dit: à

L’art génial et méconnu du gribouillage
veinards d’italiens
Baptisé « Gribouillage-De Léonard de Vinci à Cy Twombly », cet assemblage insolite met en lumière de délicieux jardins secrets qui à l’origine n’étaient pas destinés au regard du public.

renato dit: à

Tiens ! finalement nos ineffables politiques parlent de crimes — naturellement les fascistes de Moscou parlent de fake, mais maintenant même les souverainistes les plus attachés au mythe putinien devraient avoir compris que ces gens-là mentent comme ils respirent.

Jean Langoncet dit: à

@j’le prendrions point comme McKinsley

C’est un peu tard pour cette élection, mais à l’avenir pourquoi ne pas demander à la Cour des comptes, juridiction publique et indépendante, de donner un avis sur le programme économique de chaque candidat ? Quel autre organisme public pourrait donner un avis indépendant sur cette question, pour les nuls en économie comme moi ?

MC dit: à

J’aime bien le Conseil tenu par les rats: Je n’en citerai que la fin.

«  J’ai maints chapitres vus. Qui pour néant se sont ainsi tenus. Chapitres non de rats, mais chapitres de moines, Voire chapitres de chanoines.
Ne faut-il que délibérer?la Cour en conseillers foisonne. Est-il besoin d’exécuter? On ne rencontre plus personne! »

bouguereau dit: à

le point commun entre meussieu courte et de maistre..un poême

bouguereau dit: à

de donner un avis sur le programme économique de chaque candidat ?

a t’on vraiment bzoin dvoter au phiniche..le droit con c’est le droit con langoncet..il ne sauve pas quand la patrie est en danger..il l’henfonce

bouguereau dit: à

henfin on le change par référendom comme degaulle et marine..et c’est lcoup détat permananent qu’il dit mitrand..dans les tables tournantes à jicé

Jean Langoncet dit: à

@Outre l’évidence, Pierre Lemaitre, Laurent Binet et Eric Vuillard ont un point commun. Lequel?

Celui de prétendre récurer l’histoire à coup de Cif amoniacal ? Mais je crains de rester dans l’évidence

Damien dit: à

Cet après-midi, j’ai trouvé sur Amazon un texte très intéressant, dans le contexte actuel, d’un auteur devenu un classique. Saurez-vous le reconnaître ?

« Tout est faux dans la «question des immigrés», exactement comme dans toute question ouvertement posée dans la société actuelle ; et pour les mêmes motifs : l’économie — c’est-à-dire l’illusion pseudo-économique — l’a apportée, et le spectacle l’a traitée.

On ne discute que de sottises. Faut-il garder ou éliminer les immigrés ? (Naturellement, le véritable immigré n’est pas l’habitant permanent d’origine étrangère, mais celui qui est perçu et se perçoit comme différent et destiné à le rester. Beaucoup d’immigrés ou leurs enfants ont la nationalité française ; beaucoup de Polonais ou d’Espagnols se sont finalement perdus dans la masse d’une population française qui était autre.) Comme les déchets de l’industrie atomique ou le pétrole dans l’Océan — et là on définit moins vite et moins «scientifiquement» les seuils d’intolérance — les immigrés, produits de la même gestion du capitalisme moderne, resteront pour des siècles, des millénaires, toujours. Ils resteront parce qu’il était beaucoup plus facile d’éliminer les Juifs d’Allemagne au temps d’Hitler que les Maghrébins, et autres, d’ici à présent : car il n’existe en France ni un parti nazi ni le mythe d’une race autochtone !

Faut-il donc les assimiler ou «respecter les diversités culturelles» ? Inepte faux choix. Nous ne pouvons plus assimiler personne : ni la jeunesse, ni les travailleurs français, ni même les provinciaux ou vieilles minorités ethniques (Corses, Bretons, etc.) car Paris, ville détruite, a perdu son rôle historique qui était de faire des Français. Qu’est-ce qu’un centralisme sans capitale ? Le camp de concentration n’a créé aucun Allemand parmi les Européens déportés. La diffusion du spectacle concentré ne peut uniformiser que des spectateurs. On se gargarise, en langage simplement publicitaire, de la riche expression de «diversités culturelles». Quelles cultures ? Il n’y en a plus. Ni chrétienne ni musulmane ; ni socialiste ni scientiste. Ne parlez pas des absents. Il n’y a plus, à regarder un seul instant la vérité et l’évidence, que la dégradation spectaculaire-mondiale (américaine) de toute culture.

Ce n’est surtout pas en votant que l’on s’assimile. Démonstration historique que le vote n’est rien, même pour les Français, qui sont électeurs et ne sont plus rien (1 parti = 1 autre parti ; un engagement électoral = son contraire ; et plus récemment un programme — dont tous savent bien qu’il ne sera pas tenu — a d’ailleurs enfin cessé d’être décevant, depuis qu’il n’envisage jamais plus aucun problème important. Qui a voté sur la disparition du pain ?). On avouait récemment ce chiffre révélateur (et sans doute manipulé en baisse) : 25 % des «citoyens» de la tranche d’âge 18-25 ans ne sont pas inscrits sur les listes électorales, par simple dégoût. Les abstentionnistes sont d’autres, qui s’y ajoutent.

Certains mettent en avant le critère de «parler français». Risible. Les Français actuels le parlent-ils ? Est-ce du français que parlent les analphabètes d’aujourd’hui, ou Fabius («Bonjour les dégâts !») ou Françoise Castro («Ça t’habite ou ça t’effleure ?»), ou B.-H. Lévy ? Ne va-t-on pas clairement, même s’il n’y avait aucun immigré, vers la perte de tout langage articulé et de tout raisonnement ? Quelles chansons écoute la jeunesse présente ? Quelles sectes infiniment plus ridicules que l’islam ou le catholicisme ont conquis facilement une emprise sur une certaine fraction des idiots instruits contemporains (Moon, etc.) ? Sans faire mention des autistes ou débiles profonds que de telles sectes ne recrutent pas parce qu’il n’y a pas d’intérêt économique dans l’exploitation de ce bétail ; on le laisse donc en charge aux pouvoirs publics.

Nous nous sommes faits américains. Il est normal que nous trouvions ici tous les misérables problèmes des U.S.A., de la drogue à la Mafia, du fast-food à la prolifération des ethnies. Par exemple, l’Italie et l’Espagne, américanisées en surface et même à une assez grande profondeur, ne sont pas mélangées ethniquement. En ce sens, elles restent plus largement européennes (comme l’Algérie est nord-africaine). Nous avons ici les ennuis de l’Amérique sans en avoir la force. Il n’est pas sûr que le melting-pot américain fonctionne encore longtemps (par exemple avec les Chicanos qui ont une autre langue). Mais il est tout à fait sûr qu’il ne peut pas un moment fonctionner ici. Parce que c’est aux U.S.A. qu’est le centre de la fabrication du mode de vie actuel, le coeur du spectacle qui étend ses pulsations jusqu’à Moscou ou à Pékin ; et qui en tout cas ne peut laisser aucune indépendance à ses sous-traitants locaux (la compréhension de ceci montre malheureusement un assujettissement beaucoup moins superficiel que celui que voudraient détruire ou modérer les critiques habituels de «l’impérialisme»). Ici, nous ne sommes plus rien : des colonisés qui n’ont pas su se révolter, les béni-oui-oui de l’aliénation spectaculaire. Quelle prétention, envisageant la proliférante présence des immigrés de toutes couleurs, retrouvons-nous tout à coup en France, comme si l’on nous volait quelque chose qui serait encore à nous ? Et quoi donc ? Que croyons-nous, ou plutôt que faisons-nous encore semblant de croire ? C’est une fierté pour leurs rares jours de fête, quand les purs esclaves s’indignent que des métèques menacent leur indépendance !

Le risque d’apartheid ? Il est bien réel. Il est plus qu’un risque, il est une fatalité déjà là (avec sa logique des ghettos, des affrontements raciaux, et un jour des bains de sang). Une société qui se décompose entièrement est évidemment moins apte à accueillir sans trop de heurts une grande quantité d’immigrés que pouvait l’être une société cohérente et relativement heureuse. On a déjà fait observer en 1973 cette frappante adéquation entre l’évolution de la technique et l’évolution des mentalités : «L’environnement, qui est reconstruit toujours plus hâtivement pour le contrôle répressif et le profit, en même temps devient plus fragile et incite davantage au vandalisme. Le capitalisme à son stade spectaculaire rebâtit tout en toc et produit des incendiaires. Ainsi son décor devient partout inflammable comme un collège de France.» Avec la présence des immigrés (qui a déjà servi à certains syndicalistes susceptibles de dénoncer comme «guerres de religions» certaines grèves ouvrières qu’ils n’avaient pu contrôler), on peut être assurés que les pouvoirs existants vont favoriser le développement en grandeur réelle des petites expériences d’affrontements que nous avons vu mises en scène à travers des «terroristes» réels ou faux, ou des supporters d’équipes de football rivales (pas seulement des supporters anglais).

Mais on comprend bien pourquoi tous les responsables politiques (y compris les leaders du Front national) s’emploient à minimiser la gravité du «problème immigré». Tout ce qu’ils veulent tous conserver leur interdit de regarder un seul problème en face, et dans son véritable contexte. Les uns feignent de croire que ce n’est qu’une affaire de «bonne volonté anti-raciste» à imposer, et les autres qu’il s’agit de faire reconnaître les droits modérés d’une «juste xénophobie». Et tous collaborent pour considérer cette question comme si elle était la plus brûlante, presque la seule, parmi tous les effrayants problèmes qu’une société ne surmontera pas. Le ghetto du nouvel apartheid spectaculaire (pas la version locale, folklorique, d’Afrique du Sud), il est déjà là, dans la France actuelle : l’immense majorité de la population y est enfermée et abrutie ; et tout se serait passé de même s’il n’y avait pas eu un seul immigré. Qui a décidé de construire Sarcelles et les Minguettes, de détruire Paris ou Lyon ? On ne peut certes pas dire qu’aucun immigré n’a participé à cet infâme travail. Mais ils n’ont fait qu’exécuter strictement les ordres qu’on leur donnait : c’est le malheur habituel du salariat.

Combien y a-t-il d’étrangers de fait en France ? (Et pas seulement par le statut juridique, la couleur, le faciès.) Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait plutôt se demander : combien reste-t-il de Français et où sont-ils ? (Et qu’est-ce qui caractérise maintenant un Français ?) Comment resterait-il, bientôt, de Français ? On sait que la natalité baisse. N’est-ce pas normal ? Les Français ne peuvent plus supporter leurs enfants. Ils les envoient à l’école dès trois ans, et au moins jusqu’à seize, pour apprendre l’analphabétisme. Et avant qu’ils aient trois ans, de plus en plus nombreux sont ceux qui les trouvent «insupportables» et les frappent plus ou moins violemment. Les enfants sont encore aimés en Espagne, en Italie, en Algérie, chez les Gitans. Pas souvent en France à présent. Ni le logement ni la ville ne sont plus faits pour les enfants (d’où la cynique publicité des urbanistes gouvernementaux sur le thème «ouvrir la ville aux enfants»). D’autre part, la contraception est répandue, l’avortement est libre. Presque tous les enfants, aujourd’hui, en France, ont été voulus. Mais non librement ! L’électeur-consommateur ne sait pas ce qu’il veut. Il «choisit» quelque chose qu’il n’aime pas. Sa structure mentale n’a plus cette cohérence de se souvenir qu’il a voulu quelque chose, quand il se retrouve déçu par l’expérience de cette chose même.

Dans le spectacle, une société de classes a voulu, très systématiquement, éliminer l’histoire. Et maintenant on prétend regretter ce seul résultat particulier de la présence de tant d’immigrés, parce que la France «disparaît» ainsi ? Comique. Elle disparaît pour bien d’autres causes et, plus ou moins rapidement, sur presque tous les terrains.

Les immigrés ont le plus beau droit pour vivre en France. Ils sont les représentants de la dépossession ; et la dépossession est chez elle en France, tant elle y est majoritaire. et presque universelle. Les immigrés ont perdu leur culture et leurs pays, très notoirement, sans pouvoir en trouver d’autres. Et les Français sont dans le même cas, et à peine plus secrètement.

Avec l’égalisation de toute la planète dans la misère d’un environnement nouveau et d’une intelligence purement mensongère de tout, les Français, qui ont accepté cela sans beaucoup de révolte (sauf en 1968) sont malvenus à dire qu’ils ne se sentent plus chez eux à cause des immigrés ! Ils ont tout lieu de ne plus se sentir chez eux, c’est très vrai. C’est parce qu’il n’y a plus personne d’autre, dans cet horrible nouveau monde de l’aliénation, que des immigrés.

Il vivra des gens sur la surface de la Terre, et ici même, quand la France aura disparu. Le mélange ethnique qui dominera est imprévisible, comme leurs cultures, leurs langues mêmes. On peut affirmer que la question centrale, profondément qualitative, sera celle-ci : ces peuples futurs auront-ils dominé, par une pratique émancipée, la technique présente, qui est globalement celle du simulacre et de la dépossession ? Ou, au contraire, seront-ils dominés par elle d’une manière encore plus hiérarchique et esclavagiste qu’aujourd’hui ? Il faut envisager le pire, et combattre pour le meilleur. La France est assurément regrettable. Mais les regrets sont vains. »

bouguereau dit: à

« la meilleure solution, la seule », une épée de samouraï, pour « faire, dit-elle, confortablement ce que vous savez »

rénateau y fait des rêves horribe de poutine qui enlève son max et qui lui dit..je suis ton père..ha c’est pas marrant

bouguereau dit: à

..ta gueule keupu

Jean Langoncet dit: à

@a t’on vraiment bzoin dvoter au phiniche..

Bien sûr. On peut imaginer tous les budgets, répondant à toutes les orientations politiques, dans le cadre rappelé, pour autant qu’ils soient viables, autrement dit applicables

bouguereau dit: à

la démocratie langoncet n’est pas rationnel..le droit con c’est un genre de rempart hautour du néant..façon de dire ‘odla pas de limite’ et c’est pas de nitzleche..c’est dun arabe..qui niquait surment sa mère qu’il dit keupu

renato dit: à

Quoi, bouguereau, tu voudrais qu’on te donne une épée de samouraï pour faire toi aussi, confortablement, ce que tu sais ?

Jean Langoncet dit: à

@la démocratie langoncet n’est pas rationnel

Tu confonds peut-être avec la révolution. La démocratie est rationnelle et heureusement quand il s’agit de mettre en face des promesses que l’on fait, les moyens de les atteindre. Le droit con, c’est la charia, le droit gravé dans le marbre ; aucun des textes rappelés ne sauraient y être assimilé, sauf par des raccourcis à la noix dont tu sembles friand. Un texte qui vaut bien les tribunes politiques des trois Goncourt précités et les discours de leur champion pour cette élection – il a en outre pleine force constitutionnelle et oblige tous les candidats :

Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789

Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.

En conséquence, l’Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Etre suprême, les droits suivants de l’Homme et du Citoyen.

Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.

Art. 3. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Art. 5. La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.

Art. 6. La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

Art. 7. Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance.

Art. 8. La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

Art. 9. Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.

Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Art. 12. La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

Art. 13. Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Art. 14. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.

Art. 15. La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.

Art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

Jean Langoncet dit: à

Comparons donc

renato dit: à

Enfin, cette guerre aura au moins dévoilé les faux-culs de tous bords qui sévissent chez nous.

et alii dit: à

Classiquement et depuis toujours, chez nous les activités de l’attention sont peu qualifiées et peu gratifiantes. Dans notre histoire elles sont réservées aux femmes et aux clercs. Tandis que les activités de la production (entreprises économiques et artistiques) sont cotées, gratifiantes et réservées aux hommes ».

L’attention, elle, est bien peu active, poursuit Chantal Delsol « c’est presque davantage une vertu qu’une activité. À quoi cela peut-il donc bien servir ? À dire vrai, c’est une activité presque spirituelle. Simone Weil en a fait l’attitude par excellence de la prière (dans [son recueil] Attente de Dieu). Il s’agit de se pencher vers les êtres, afin de se solidariser avec leurs épreuves et éventuellement de les adoucir, pour saisir leurs appels et y répondre ».
https://www.franceculture.fr/societe/les-lois-de-lattention-avec-chantal-delsol-sandra-laugier-benjamin-taupin?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OqkxzJ021Wl8w&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=590383&actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OpVgbqTOoeKQh7JKoFLC2fE&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=619215#xtor=EPR-2-%5BLaLettre08062020%5D
bonsoir

MC dit: à

J’aime bien l’article 17. Il montre combien les bourgeois ont instrumentalisé la Révolution, Rousseau aidant. Quant aux quatre premiers articles, fièrement arborés, jamais tenus dans toute la période, on sait ce qu’ils nous ont coûté en mythologie et en grotesque messianisme républicain, puis socialiste . Montesquieu, dont on m’accordera qu’il avait plus de cervelle que toute cette chambre de braillards, ne se trompait pas « il y a plus de distance entre la liberté et l’égalité qu’entre la terre et le ciel ».

MC dit: à

Un seul à sauver, Carnot, qui lui ne parlait pas mais agissait.l’ Organisatrir de la Victoire. Ce n’est pas peu, ce n’est pas rien.

Soleil vert dit: à

Le Paquebot : bien vu le glamour de la couverture. Même si cela peut paraitre puéril, elle contribue à l’attractivité du livre.

Je passe à « Au nord du monde » de Marcel Theroux

bouguereau dit: à

Tu confonds peut-être avec la révolution. La démocratie est rationnelle

la démocratie c’est ta voix de prof qui vaut celle d’un soulot déscolarisé qu’a bien fait gaffe de pas sfaire pécho à foute le feu à ma mobilette qu’elle dit rosy..faut la garer en dsous d’une caméra que jlui dis..mais à rien mais à rien qu’elle pense..total du finiche les ceux qu’en on dans lciboulo et qui s’y connaise en biznèce..et ben y la nique..et jicé y rit de tous cmalheur..voilà où qu’on est rendu

bouguereau dit: à

« il y a plus de distance entre la liberté et l’égalité qu’entre la terre et le ciel »

meussieu courte..il aurait bien fait déblère..il avait les dispositions et ltalent..mais on l’a hempéché a l’école dla république..épîcétou

Jean Langoncet dit: à

Mr. Synthétique, toujours à particulariser jusqu’à ce que l’infini même sente la punaise, égrène son chapelet de poncifs anti républicains et pense ainsi s’inscrire dans la France millénaire « des rois et des châteaux” (Fillon dixit) “avec toute l’assurance d’un vers desséché parmi les livres”

Bolibongo dit: à

Jean Langoncet dit: à

Mr. Synthétique,

Mais qui c’est celui-là?

Bolibongo dit: à

à particulariser jusqu’à ce que l’infini même sente la punaise,

La punaise de sacristie vous voulez dire?

bouguereau dit: à

Rousseau aidant.

« Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : « Ceci est à moi », et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile

bouguereau dit: à

la propriété fut aprement discuté..politisé..gracchus et pas que le paya dsa vie

et alii dit: à

La littérature moderne a mis fin au partage entre l’héroïque et le commun. Des écrivains comme Flaubert ou Conrad ont refusé d’accorder un privilège à des formes de vie jugées supérieures. Ils ont ainsi donné naissance, nous dit J. Rancière, à une forme spécifique d’égalité, celle des phrases.
sur
Jacques Rancière, Le fil perdu. Essais sur la fiction moderne, Paris, La Fabrique, 2014, 152
https://laviedesidees.fr/La-democratie-litteraire-de.html

Bloom dit: à

Le Paquebot : bien vu le glamour de la couverture.

Un petit tour dans une Fnac confirme que depuis le Covid les éditeurs « sérieux » calquent leurs couvertures sur celles des romances pour ado: couleurs pétantes, papier semi-glacé, gros caractères criards. Paris sur le contenant, philistinisme ambiant oblige. Nous voilà embarqués dans le navire de la grande régression couleur sucette et barbe à papa.

En comparaison, la jaquette du Paquebot est très discrète (c’était déjà le cas avec Kipling, très légèrement colorisé).
Au millénaire dernier déjà, la jaquette du ‘Dernier des Camondo’ (1997 – 110FFtc) était une photo surexposée figurant l’entrée du Parc Monceau au début du 20e s.

Bloom dit: à

Pari sur…

Bloom dit: à

Jacques Rancière

Etait sur Fc vendredi dernier. Une bouffée d’air frais.

Jean Langoncet dit: à

@Comparons donc

Comparons encore :

Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946

1. Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.

2. Il proclame, en outre, comme particulièrement nécessaires à notre temps, les principes politiques, économiques et sociaux ci-après :

3. La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme.

4. Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République.

5. Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances.

6. Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix.

7. Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent.

8. Tout travailleur participe, par l’intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprises.

9. Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité.

10. La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.

11. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence.

12. La Nation proclame la solidarité et l’égalité de tous les Français devant les charges qui résultent des calamités nationales.

13. La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat.

14. La République française, fidèle à ses traditions, se conforme aux règles du droit public international. Elle n’entreprendra aucune guerre dans des vues de conquête et n’emploiera jamais ses forces contre la liberté d’aucun peuple.

15. Sous réserve de réciprocité, la France consent aux limitations de souveraineté nécessaires à l’organisation et à la défense de la paix.

16. La France forme avec les peuples d’outre-mer une Union fondée sur l’égalité des droits et des devoirs, sans distinction de race ni de religion.

17. L’Union française est composée de nations et de peuples qui mettent en commun ou coordonnent leurs ressources et leurs efforts pour développer leurs civilisations respectives, accroître leur bien-être et assurer leur sécurité.

18. Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s’administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement leurs propres affaires ; écartant tout système de colonisation fondé sur l’arbitraire, elle garantit à tous l’égal accès aux fonctions publiques et l’exercice individuel ou collectif des droits et libertés proclamés ou confirmés ci-dessus.

Bolibongo dit: à

Assez de ces relativistes irrationnels, héritiers de la french theory mollassonne!
Vive la république, vive la France!
Bravo Jean Langoncet!

Jean Langoncet dit: à

Pensez donc à la « refonte des institutions » si vous n’avez rien de mieux à faire, Bolibongo ( ce n’est pas une injonction, ne vous sentez pas menacé d’esclavage involontaire), voyez plutôt ici la marche à suivre :
https://pbs.twimg.com/media/FOItgesXIBANlck?format=jpg&name=900×900
Alors tu veux ou tu veux pas qu’elle disait BB

Jean Langoncet dit: à

« la paix perspicace et volontaire » ; je ne suis pas nul qu’en économie, la littérature couronnée me devient étrangère

bouguereau dit: à

La littérature moderne a mis fin au partage entre l’héroïque et le commun. Des écrivains comme Flaubert ou Conrad ont refusé d’accorder un privilège à des formes de vie jugées supérieures.

enroler flaubert c’est hardi..monter une haridelle pour montrer surtout qu’on est bon cavalier ça peut être une bonne combine.

bouguereau dit: à

relativistes irrationnels, héritiers de la french theory mollassonne!

si c’est à la même qu’on pense elle est saignante..l’air de ne -jamais- y toucher

bouguereau dit: à

9. Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité.

bouguereau dit: à

calquent leurs couvertures sur celles des romances pour ado

pas sur que ça existe encore..en revanche lagressive sobriété dépouillé antidolatre de gallimard..à ce point que ça ne ressemble même pas a une autocritique mais un araisonement..la kommandantour à coté..du pipeau à peine gratiné qu’il dirait jj

Marie Sasseur dit: à

@ »Soleil vert dit: à

Le Paquebot : bien vu le glamour de la couverture. Même si cela peut paraitre puéril, elle contribue à l’attractivité du livre. »

Avant de quitter le paquebot vous devriez (re)donner le lien en clair sur votre lecture du roman de Passou.

je n’ai pas encore quitté le navire: je suis dans la soute à soie…

Mahler de malher, même pas une petite musique avant de sombrer, Soleil vert ?
Ce n’était pas dans la bo de l’orchestre, mais peu importe :

https://youtu.be/8Af372EQLck

Marie Sasseur dit: à

Vous avez noté Soleil vert, ce petit clin d’oeil à Markowicz, comme traducteur, sur « le paquebot » ?

Ed dit: à

J’ai poursuivi ma lecture de Salvayre et effectivement, pas besoin d’avoir lu Don Quichotte puisqu’elle relate elle-même certains passages sur lesquels elle souhaite revenir. Style très enlevé et propos très justes (c’est le cas de le dire…).

rose dit: à

Mystérieux manoir 18000 m².
On va en faire un sanatorium pour les veuves de guerre et les orphelins.
Ils iront prendre les eaux de la mer noire.

et alii dit: à

effectivement, Clopine écrivait « blogounet » ,c’est ça la culture « joliette »,immense » pour « petites dames » au laid zar erdélien;
bonne semaine

et alii dit: à

sur le zar: le zār (en arabe, زار, en guèze, ዛር) désigne un démon, un esprit, qui prend possession d’un individu, la plupart du temps une femme, et qui cause maladie ou malaisenote 1. Le zār désigne aussi le rituel destiné à exorciser la personne possédée2.

Le zār est aussi devenu une pratique musicale, populaire dans la culture urbaine contemporaine du Caire et des autres grandes villes du monde islamique et réservé aux femmes. »
voir TOBIE NATHAN

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