de Pierre Assouline

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La République des livres
Autodestruction de Citizen Welles

Autodestruction de Citizen Welles

Il arrive que des livres par défaut valent mieux que des livres par destination. Comprenez par là que tout livre-entretien, genre paresseux par excellence, conçu lorsque l’auteur s’avère incapable de l’écrire, n’est pas à rejeter systématiquement. En tête à tête avec Orson (My Lunches with Orson, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Bernard Cohen, 362 pages, 21,50 euros, Robert Laffont) est de ceux-là, même s’il n’a pas la classe et l’intelligence du Hitchcock/Truffaut inégalé à ce jour. Pourtant, rien de plus improbable que ce patchwork, fragments de conversations et échanges de bric et de broc entre Orson Welles et Henry Jaglom. Au mitan des années 80, durant les deux dernières années de la vie de l’homme qui révolutionna le cinéma avec Citizen Kane, les deux cinéastes et néanmoins amis (c’est possible) ont déjeuné une fois par semaine au fameux restaurant « Ma Maison » sis à Hollywood en laissant un magnétophone tourner entre eux. Vingt-cinq après, grâce à l’opiniâtreté du critique Peter Biskind qui réussit à les arracher au survivant de ces rencontres informelles, ce livre aussi passionnant que foutraque est né. Donc, Welles se raconte. maxresdefaultManifestement, il adore ça. Ce n’est pas qu’une question d’ego démesuré : il aime vraiment raconter, mettre en scène sans caméras, ressusciter les événements, tracer des portraits à la pointe sèche. Et  surtout balancer, provoquer, piquer. Ca n’est jamais gratuit. Là où d’autres seraient dans la pure médisance, lui est dans le mot qui tue mais pas pour rien. Pour en tirer une leçon. Un message. Une opinion. Un prétexte à épanchement. Pour briser sa solitude. Démesuré en disproportionné en toutes choses, Welles s’impose à la fois comme un miniaturiste d’une légèreté admirable et un magicien dans son appréhension de l’espace, du temps et de la lumière. Les pages sur le monument Citizen Kane, réalisé alors qu’il n’avait pas 25 ans, sont éclairantes. On y apprend que la scène où Dorothy Comingmore alias Susan Alexander, maîtresse et deuxième femme de Kane, chante dans un night-club, a ceci d’historique qu’elle est la toute première prise de cinéma d’Orson Welles. On y apprend aussi qu’ayant exigé qu’aucun visage de son film n’ait été jamais vu à l’écran jusque là, il s’est mordu au sang lorsqu’il a découvert que le serveur du night-club qu’on lui avait imposé faisait depuis vingt ans tous les rôles de serveurs dans des night-clubs. Quand on pense à tout ce qu’il y a inventé dans l’ordre de la technique et de l’écriture cinématographiques, avec une audace sans pareille, on reste pétri d’admiration même après dix visionnages. Même si Hermann Mankiewicz est le co-auteur du scénario et si le deep focus (les objets en arrière-plan et au premier plan sont aussi nets à l’image) entre autres choses révolutionnaires, doivent tout au directeur de la photographie Gregg Toland. Dans son esprit, Citizen Kane était fondamentalement une kane-orson-wellescomédie, au sens classique du terme (les attributs de la tragédie y sont parodiés), avec ce qu’il faut d’émotion et de provocation. Welles se souvient que Sartre avait détesté et que ce ne pouvait être que parce qu’il était dénué d’humour. Il se souvient aussi que le critique O’Hara avait écrit : « Ce n’est pas seulement le meilleur film jamais réalisé, c’est aussi le meilleur qui existera jamais ». Même si la citation est légèrement arrangée, rien de tel pour justifier qu’après cela, on ne peut plus rien faire à cette hauteur. On ne peut que redescendre. Nul artiste ne peut se remettre d’un pareil coup sur la tête. « J’aurais dû prendre ma retraite » commente-t-il. A 25 ans, auréolé du génie à l’oeuvre dans ce film et de la fantastique panique qu’il provoqua dans le pays peu avant, en 1938, avec sa troupe du Mercury Theater, en jouant La Guerre des mondes de H.G. Welles au micro de CBS. Lorsque Welles raconte, il y a toujours des effets collatéraux. Chaplin n’en sort pas grandi : radin pathologique, profondément bête à maints niveaux, s’attribuant les gags des gagmen qu’il employait… Graham Greene non plus, dont il fait le simple fournisseur de l’ébauche de l’intrigue originelle du Troisième homme (ce que le romancier a naturellement démenti devant moi avec force preuves lorsque je lui posé la question). Quant à Alfred Hitchcock, il lui taille un costume pour l’hiver en balançant à la poubelle tous ses films de la période américaine, pas un n’arrivant à la cheville des 39 marches., tous éclairés comme des plateaux de télévision, et en couleurs en plus, Fenêtre sur cour, Vertigo, Les Oiseaux… Pour traiter les intellectuels dans leur ensemble de « chiffes molles assoiffées de pouvoir », il s’appuie sur la photo de Malraux aux côtés de De Gaulle en mai 68 devant le soldat inconnu. Il tient mordicus que l’on doit l’invention du salut fasciste à Cecil B. de Mille qui le popularisa avec Cléopâtre (1934). Il ne justifie pas toujours ses goûts et dégoûts. On ne saura pas pourquoi il abhorre l’envoûtant Chinatown de Polanski. Bien sûr, comme souvent lorsqu’un cinéaste ou un acteur américain se souvient, c’est truffé d’anecdotes plus ou moins drôles ou édifiantes. On se fiche bien qu’il ait toujours détesté son nez retroussé, que Steinbeck ait été gentil et Robert Frost cassant etc Mais l’essentiel est ailleurs. Il court tout le long du livre, et ce n’est pas toujours subliminal : Orson Welles s’emploie avec tant d’ardeur à démonter « le mythe de ta pulsion autodestructrice » qu’on finit par croire à sa réalité. D’autant que les manifestations ne manquent pas lorsqu’il évoque sa carrière. A force non de trop faire mais de trop en faire, il accomplit peu. C’est un maître de l’inachèvement et ce n’est pas là une légende négative. Innombrables sont les projets lancés, entrepris et abandonnés. Il est vrai, et c’est encore plus crucial dans la seconde partie de sa vie, qu’il a été étranglé par les problèmes d’argent tant pour monter ses films que pour son train de vie. A la fin, sans qu’il soit un cas social pour autant, il en est pathétique car le fisc lui saisit tout au fur et à mesure afin d’éponger une dette gigantesque, ce qui ne facilite pas la création artistique. Il en est à quémander de tourner dans des publicités, prestations qu’il n’arrive même à obtenir. wellesfutureshockAlors son Lear rejoindra le cimetière de ses œuvres inachevées, aux côtés du Marchand de Venise, The Dreamers, The Other side of the Wind, Don Quichotte, It’s all true… Lui-même devenu sans se forcer un véritable personnage shakespearien, il est amer, aigri, désenchanté, mais non sans grandeur, lorsqu’il fait tout pour sauver la vieille et fidèle amitié qui le lie à l’acteur Joseph Cotten. Même avec Vérités et mensonges (1973), loin, très loin de la réussite de La Splendeur des Amberson, La Dame de Shanghai ou même Le Proçès d’après Kafka, il rate le rendez-vous avec le public. Or, il le dit bien : il ne peut croire à un film qui ne soit pas couronné du succès commercial. Dans les tous derniers entretiens, il se laisse aller, du haut de son mètre quatre vingt-huit, à décréter que tout dictateur est nécessairement « un avorton », entendez un homme de petite taille, qu’il a la fibre totalitaire par esprit de vengeance vis à vis de cette humiliation, et que tous les dépressifs mélancoliques sont des géants… La France semble le dernier pays à croire en lui. Le président Mitterrand (parfois, sa langue fourche et il dit « Metternich »…) et son ministre Jack Lang veulent l’aider à tourner son prochain film en France ; or non seulement ils ne sont pas producteurs, mais ils ne peuvent pas lui accorder des agréments fiscaux (« Lang peut juste me donner sa bénédiction ») ; et ils ne peuvent rien faire, d’après lui, pour que, lorsqu’on tourne dans les studios de Nice, on n’entende pas les avions décoller et atterrir tout près… Harcelé par les créanciers, méprisé par les producteurs, épuisé par les efforts fournis pour porter son corps d’obèse, il est près de s’éteindre et reconnaît que la grand regret de sa vie, ce sera de n’avoir jamais été pleinement apprécié en tant qu’acteur ; il n’avait pas fait ce qu’il fallait, il n’avait pas joué le jeu, il avait laissé le génie du metteur en scène et le talent du scénariste s’imposer aux dépens de l’image de l’acteur qu’il dépréciait lui-même par ses déclarations. Sûr que ses derniers temps furent les plus sombres pour lui. Il n’avait plus les moyens de résister aux compromis « autrement ils resteront là à vous hanter pour toujours ». Le final cut, pouvoir de monter la fin de ses films à sa guise et non à celles des producteurs, lui était désormais un lointain souvenir. Orson Welles est mort des suites d’un infarctus dans la nuit du 10 octobre 1985. On l’a retrouvé avec une machine à écrire sur ses genoux, une page d’un scénario engagée dans le rouleau. L’un de ses dix-neuf projets en cours.

 (« Orson Welles en 1938 dirigeant Too much Johnson, film muet »; « Orson en Harry Lime dans Le Troisième homme », celui dont on parle tout au long du film sans presque jamais le voir ; « Dirigeant le tournage de Citizen Kane; « le Welles de la fin »)

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commentaires

871 Réponses pour Autodestruction de Citizen Welles

renato dit: à

« Ce grand fou de Visconti en a fait un musicien. »

C’est pour mieux représenter l’échec, Phil.

DHH dit: à

voici le post qui a ete mis « en attente de moderation
effectivement tres suspect d’arriere plans raciste ,scatologiques ou politiques!

MADAME ou MADEMOISELLE?
sur le sujet un souvenir ancien;
il y a bien longtemps je participais à une émission radiophonique ave une journaliste aujourd’hui disparue Rosemonde PUJOL.
elle était arrivée avant moi et lorsque j’entrai l’animateur M.X…me salua d’un bonjour Mademoiselle
Je frisais deja la quarantaine et je me suis sentie flattée par cette apostrophe qui semblait dire que je paraissais plus jeune que mon âge.
Mais avant même que j’aie pu m’installer dans cette idée gratifiante ,Rosemonde Pujol toutes griffes dehors , s’adresse rageuse à l’animateur de radio et assene à ce malheureux tout destabilisé : aux femmes on dit Madame!trouveriez vous normal qu’on vous appelle Puceau X….?

Daaphnée dit: à

empiler des mesurettes.

En effet, JC, sans compter que la défection d’enseignants fait que nombre d’enseignants ne sont pas des natifs et maîtrisent eux-mêmes mal le Français.

Phil dit: à

ahhh..grazie Renato ! indeed. Le vicomte de Milan a connu la musique des grandeurs et décadence du sang pouacre.

christiane dit: à

@ D
Je ne sais qui vous êtes sous ce costume alphabétique et qu’importe… Je lisais ce matin votre tour d’horizon saluant au passage les uns et les autres avec beaucoup d’humour. Avec vous nous nous allégeons de la réalité. Vous revendiquez autre chose, bondissant au milieu de situations imaginaires où le cosmos et d’improbables vaisseaux ont bonne part. Loin, lointain, venu d’ailleurs (comme inadapté à notre monde) ou de votre espace intérieur. C’est jaillissant, un peu loufoque, toujours décalé. Il y a du conteur en vous.
Pour vous cet « Homme paisible » d’Henri Michaux »
:
« Étendant les mains hors du lit, Plume fut étonné de ne pas rencontrer le mur. « Tiens, pensa-t-il, les fourmis l’auront mangé… » et il se rendormit.
Peu après, sa femme l’attrapa et le secoua : « Regarde, dit-elle, fainéant ! Pendant que tu étais occupé à dormir, on nous a volé notre maison ». En effet, un ciel intact s’étendait de tous côtés. « Bah, la chose est faite », pensa-t-il.
Peu après, un bruit se fit entendre. C’était un train qui arrivait sur eux à toute allure. « De l’air pressé qu’il a, pensa-t-il, il arrivera sûrement avant nous » et il se rendormit.
Ensuite, le froid le réveilla. Il était tout trempé de sang. Quelques morceaux de sa femme gisaient près de lui. « Avec le sang, pensa-t-il, surgissent toujours quantité de désagréments ; si ce train pouvait n’être pas passé, j’en serais fort heureux. Mais puisqu’il est déjà passé… » et il se rendormit.
– Voyons, disait le juge, comment expliquez-vous que votre femme se soit blessée au point qu’on l’ait trouvée partagée en huit morceaux, sans que vous, qui étiez à côté, ayez pu faire un geste pour l’en empêcher, sans même vous en être aperçu. Voilà le mystère. Toute l’affaire est là-dedans.
– Sur ce chemin, je ne peux pas l’aider, pensa Plume, et il se rendormit.
– L’exécution aura lieu demain. Accusé, avez-vous quelque chose à ajouter ?
– Excusez-moi, dit-il, je n’ai pas suivi l’affaire. Et il se rendormit. »

Une réponse possible au retour « suspect » !

Anselme dit: à

Merveilleux texte de Michaux. Merci, Christiane.

Triste qu’on parle aujourd’hui si peu de Michaux. Au purgatoire, lui aussi ?

Anselme dit: à

– Excusez-moi, dit-il, je n’ai pas suivi l’affaire. Et il se rendormit.

Le sommeil comme recours contre toutes les horreurs du monde. En attendant le grand sommeil.

Anselme dit: à

– Excusez-moi, dit-il, je n’ai pas suivi l’affaire. Et il se rendormit.

Les grands (et courts) textes de Michaux sont des paraboles. Sous le voile léger de l’humour, ils déclinent une sagesse. Substantificque moëlle. Qui n’a pas médité l’inoubliable « Quant à moi, ayant encore plus de mal dans le corps des autres que dans le mien » , de « Nuit de noces » ne sait pas le sens du mot « compassion ».

Phil dit: à

Merci Bloom, Brando aurait pu avantageusement remplacer Pivot en France (qui s’était entiché de Jane Fonda). mais ne vois pas très bien la connection entre Harry Lime et le colonel Kurz, sauf la roue qui tourne. édentée aujourd’hui comme le montre le film.

JC...... dit: à

Chez les penseurs à neurones fatiguées d’EN, on ne veut pas voir l’hétérogénéité, la diversité, la différence : alors, on affirme et on impose le TRONC COMMUN !

C’est comme si on disait que toutes les filles sont belles, jeunes, intelligentes, or nous savons bien que la plupart de nos chères sœurs sont quelconques ou moches, adultes ou vieilles, bêtes à bouffer du foin ou franchement c.nnes. Comme les mecs…okay !

Alors traiter au nom de la liberté, de la fraternité, de l’égalité, tous les gamins de façon égale, c’est suprêmement inintelligent. Refuser les statistiques ethniques, refuser d’apprécier les capacités personnelles des galopins afin de mettre en place des classes adaptées à des profils différents, des classes homogènes, c’est inintelligent.

Dans le fond, la France est le pays des droits de l’homme … à être inintelligent. Révolutionnaire, je vous dis ! Révolutionnaire… et anti républicain.

Phil dit: à

modération, modération…toute la une du Monde est passée en modératioN. à causer des droits des gays en ouganda.

le hénième dit: à

sur la maitrise du français, il y a les nouveaux mots dans les dicos !

de goûts... dit: à

deux provocateurs sur ce blog : christiane et JC, les deux font la paire, ne répondez pas à leurs agressions

christiane dit: à

@ de goûts… dit: 19 mai 2015 à 10 h 14

« …on n’est pas fait pour un seul moi
(…)
la plus grande fatigue de la journée et d’une vie serait due à l’effort, à la tension nécessaire pour garder un même moi à travers les tentations continuelles de le changer.
On veut trop être quelqu’un. »
Plume – Lointain intérieur – Henri Michaux.(Gallimard)

JC...... dit: à

Passou,
il vous faudra pondre un « Pour saluer Dagobert », mort à Beaubec, comme un âne normand…

Je me charge d’un « Pour saluer Michelangelo », un matou superbe, aventurier négligent, que j’ai retrouvé gueule ouverte, tête souriante et figée au milieu de ses rouges viscères éclatées …

JC...... dit: à

Christiane,
si nous devons faire la paire, aux dires d’un bougre qui aurait bien amusé Siggy le Viennois par ses délires incertains, pourquoi ne pas nous unir dans le cadre d’un mariage littéraire, passoulinien, platonique, scootérisé et polygame…. pour plaire aux islamistes ardents du buisson ?

Cluedo Saint Angel dit: à

Apparemment, D. a réussi sa maïeutique à l’égard de Widergänger. C’est fascinant, ce qu’arrive à produire ce blog : rendre sympathiques certains internautes n’en pouvant plus de se faire passer pour scabreux pour attirer l’attention.
Merci D. je vais me coucher sans manger, c’est l’heure.

Anselme dit: à

Il y a <quelque chose de raide, de péremptoire, de m'as-tu-vu, dans le cinéma de Welles. L'équivalent de ce cinéma, de l'autre côté du rideau de fer, c'est celui, contemporain, d'Eisenstein. Un cinéma aujourd'hui très daté, qui, outre le goût d'une théâtralité un peu grandiloquente, trahit une fascination naïve pour les ressources de la technique (mouvements de caméra, éclairages etc.). On est aux antipodes de l'écriture cinématographique fluide, finalement bien plus moderne, d'un Renoir.

Attila dit: à

Et puis il y a beaucoup d’hystérie dans la personne et le cinéma de Welles. Pour un amateur d’harmonie, de calme, beauté et volupté, comme moi, ses films finissent par devenir lassants…

Anselme dit: à

Georges Blin vient de nous quitter, dans la discrétion. Ses études sur Baudelaire et Stendhal sont aujourd’hui des classiques de la critique universitaire.

Anselme dit: à

Attila dit: 19 mai 2015 à 11 h 47 min
Et puis il y a beaucoup d’hystérie dans la personne et le cinéma de Welles.

Il me semble qu’il est à son meilleur quand il parvient à endiguer cette hystérie, dans « la Splendeur des Amberson » en particulier. Mais comme je n’ai pas revu le film depuis longtemps, peut-être que j’erre complètement.

D. etc. dit: à

@D 21.29 et 31. Mais voyons donc… ‘faire le malin’, est-ce à vos yeux un défaut ou une qualité quand, par définition, « on tourne autour du pot » (de chambre)?
Tout le monde ici n’en est-il pas réduit peu ou prou à cela : raconter n’importe quoi avec son style singularisant pour attirer l’attention du ‘great anonymous’ ?
Où est exactement le souci, vous dont la légèreté du style épinglé par Ch. reste si délectable ?
Bon, maintenant, il faut que je parte au boulot répéter une fois encore dans des cercles plus turbulents, l’histoire du carré de l’hypoténuse.

de goûts... dit: à

les épousailles de cricri avec Benito JC : ça aurait de le gueule le voyage de noces en scoutère, non ?

JC...... dit: à

« Pour un amateur d’harmonie, de calme, beauté et volupté comme moi » (Attila)

Conseils :
– changez de pseudo
– passez professionnel …

Polémikoeur. dit: à

Autodestruction ?
James Dean, peut-être.
Tittréralement.

Polémikoeur. dit: à

Citizen Welles
ou Orson Kane ?
Renseignement.

Le drôle de prénom « Citizen »
titre un dossier d’enquête
pas très confidentielle
sur un personnage qui
sécrète sa dose
de soupçon.

JC...... dit: à

« pourquoi ne pas nous unir dans le cadre d’un mariage littéraire, passoulinien, platonique, scootérisé et polygame…. »

Il va de soi, Christiane, que vous rayez, la ou les, mentions inutiles !…

la vie dans les bois dit: à

Orson Welles, « un magicien dans son appréhension de l’espace, du temps et de la lumière. » peut-on lire.

Encore une histoire de physique pas claire.

« Listeners who tuned into the radio Sunday, October 30, 1938, shortly after 8:00 p.m. heard an announcer interrupt the music of Ramon Raquello’s orchestra for a special news bulletin. Several astronomers, the announcer declared, had observed inexplicable and fiery explosions on the surface of the planet Mars. The announcer quickly returned listeners to the orchestra, but promised to cut away again to take listeners to an interview with a noted astronomer as soon as possible. A few moments later, the announcer introduced a reporter and professor Richard Pierson. “Please tell our radio audience exactly what you see as you observe the planet Mars,” the reporter asked. The voice of Orson Welles answered. And with the actor’s reply, the Mercury Theater on the Air’s broadcast of War of the Worlds sprang out of its windup.

Over the next hour, Welles and his troupe dramatized the near destruction of the world as attacking Martians overran humanity.  »

http://press.uchicago.edu/Misc/Chicago/471921.html

Widergänger dit: à

Si les résultats à la sortie du collège sont une catastrophe, ce n’est pas seulement à cause du collège unique, c’est aussi et principalement parce que depuis trente ans, ces abrutis qui nous dirigent ont passer leur temps à détruire l’école primaire d’où les élèves sortent en en sachant de moins en moins.

Widergänger dit: à

Le point commun entre le cinéma d’O. W. et celui d’Eisenstein c’est sans doute la veine épique. O. W. est peut-être le dernier cinéaste épique. Sans postérité parce qu’après lui l’épopée se meurt.

la vie dans les bois dit: à

 » ces abrutis (…) ont passer leur temps »
le temps du passé composé est hélas déjà si loin…

Phil dit: à

Que pensait RH (Hersant)du film de Welles ?
RWH n’a pas aimé.

radioscopie dit: à

Quand je lis Widergänger, je ne puis m’empêcher de voir une IRM cérébrale constituée à 32% de Mélenchon, 32% d’Estrosi, 10% de Morano, 5% de Marechal-Le Pen, 5% de Ciotti, 5 % de Zemmour,et Nabila pour les 11% restant. Cas « unique » pour un collège à l’avenant.

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 19 mai 2015 à 13 h 54 min
« Sans postérité parce qu’après lui l’épopée se meurt. »
A mettre au compte des 11% nabilesques.

Widergänger dit: à

La réforme, c’est en réalité ce qui est dans les tiroirs des autorités depuis longtemps :
1°) la fin du collège unique;
2°) l’autonomisation progressive à marche forcée des établissements scolaires avec à terme forcément une inégalité renforcée entre les quartiers, entre les régions.
Conclusion : c’est la fin de l’Ecole républicaine. La réforme ne vise pas à démocratiser l’enseignement mais à dégager l’Etat de ses responsabilités pour les concentrer sur les établissements et leurs publics. C’est le mépris officiel de la devise de la République : Liberté, Egalité, Fraternité.

Les socialistes sont des traitres à la Républiques.

Widergänger dit: à

L’épopée a été utilisée par Zola pour ses grandes fresques sociales, type Germinal. O. W. est le dernier à avoir recours à ce type d’esthétique parce qu’après lui la peinture de grandes fresques sociales est devenue obsolète et ne correspond plus du tout à l’histoire du monde. Ce qui montre que la mondialisation n’a plus rien d’épique !

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 19 mai 2015 à 14 h 10 min
« Les socialistes sont des traitres à la Républiques. »
Effet ravageur de la dénomination LES REPUBLICAINS (à mettre sur le compte des 32ù d’Estrosi)

Widergänger dit: à

De même les films d’Eisenstein et la génération des Dovjenko ou Dziga Vertov.

Anselme dit: à

Le critique Harold Bloom sait quels sont les 12 écrivains qui ont eu le plus d’influence sur l’âme américaine.

On lit dans l’article : « For Bloom, reading, like writing, is a solitary activity  » . Il n’est pas sûr que, si on interrogeait l’intéressé, il ne serait pas amené à nuancer cette formule. La lecture, activité solitaire ? En un premier temps, sans doute. Mais dès qu’elle est engagée, quelle autre activité convoque autour de soi autant de présences, affranchies des distances creusées par l’espace et le temps ? De plus aucune d’elles n’est anonyme, comme ce serait le cas dans la foule d’une rue.

Professeur Bourget dit: à

Voyez, dame christiane, ce qu’il en coûte d’avoir de la mansuétude pour le genre d’olibrius qu’est ce Benito JC

Widergänger dit: à

Cette réforme entre en réalité dans tout un plan d’ensemble qui vise à construire l’Europe des régions et à briser les Etats-Nations : le changement des régions prépare aussi la redistribution des cartes dans la gestion administrative de l’Europe ; c’est l’alignement progressif sur le modèle allemand avec une autonomisation des régions au plan de l’éducation. Toutes ces mesures sont programmées depuis Bruxelles, ce qui montre que, contraiarement à ce qu’affirment les traités européens, les Etats ne décident pas du tout de leur politique éducative, imposée par Bruxelles pour construire l’Europe contre la volonté des peuples qui n’en veulent pas.

radioscopie dit: à

Et moi qui pensais que le cinéma contemporain faisait une grande place aux chroniques sociales ! Je dois fréquenter les mauvaises salles.

Widergänger dit: à

c’est l’alignement progressif sur le modèle allemand dans la gestion ad
mini
strative de l’Europe…

Widergänger dit: à

avec une autonomisation des régions au plan de l’éducation.

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 19 mai 2015 à 14 h 34 min

« c’est l’alignement progressif sur le modèle allemand »
A mettre au compte des 32% de Mélenchon.

Widergänger dit: à

Radioscopie fait partie des bœufs belkacémiens qui confondent une esthétique (l’épiqque) avec une chronique sociale. Voilà ce qui nous attend avec la réforme : la promotion des bœufs en haut de l’affiche de la médiocrité…!

L'Œil dit: à

Professeur Bourget, à quoi vous sert de changer si souvent de pseudo, puisque vous vous arrangez toujours pour qu’on vous reconnaisse avec cette formule « Benito JC » que vous êtes le seul à employer ?

Widergänger dit: à

Certes, Baroz, mais ça ne dit plus rien de notre monde. C’est purement formel.

Bloom dit: à

O. W. est peut-être le dernier cinéaste épique.

Il me semble que pas mal de metteurs en scène ont continué dans la veine:
A. Kurosawa, Zhang Yimou, K.Branagh, P.Weir (Gallipoli), K. Costner (Danse avec les loups), A.Minghella (Cold Mountain),B.Luhrmann (Australia)…

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 19 mai 2015 à 14 h 13 min
« L’épopée a été utilisée par Zola pour ses grandes fresques sociales, type Germinal. »
J’attends la démonstration de cette formulation audacieuse. Je ne vois pas que Germinal corresponde en quoi que ce soit à la définition classique de l’épopée. L’aspect documentaire (et documenté), l’attachement au réalisme de la situation en interdirait toute velléité. Vous devez confondre avec l’épanadiplose narrative.

Widergänger dit: à

Oui, bof, si on veut. Mais ça n’a rien à voir avec une épopée qui suppose une foi dans l’avenir et des valeurs qui ne sont pas celles de ces films.

Widergänger dit: à

radioscopie dit: 19 mai 2015 à 14 h 57 min
Venez donc à mes cours sur Germinal !

Vous n’avez pas le savoir scolaire requis. On va vous donner quelques cours de soutien pour pouvoir suivre…

Professeur Bourget dit: à

@ 14 h 50 , vous n’avez pas le bon œil, c’est la première fois que j’emploie ce diminutif… qui lui va très bien ma foi

Anselme dit: à

 » Danse avec les loups » est pour moi, sans conteste un film épique. Mais c’est une contre-épopée, en ce sens qu’il prend le contre-pied de l’épopée de la conquête de l’Ouest et de ses valeurs. Le héros y adopte les valeurs de la communauté victime de cette conquête.

Pour en revenir à la parenté entre le cinéma de Welles et celui d’Eisenstein, c’est le second qui est le véritable cinéaste épique, comme dans « Alexandre Nevsky », épopée conjointe d’un héros et d’un peuple. Il me paraît difficile de voir en Welles un cinéaste épique, dans la mesure où ses films racontent la destinée de personnages solitaires, en délicatesse avec les valeurs de la collectivité, quand ce ne sont pas ces valeurs qui font naufrage, comme dans « la Soif du mal ».Le cinéma de Welles dit plutôt pour moi l’impossibilité de l’épopée dans la société américaine moderne. D’où le côté douloureux et « noir » (je pense à l’utilisation qu’il fait du noir et blanc) de ses films.

Widergänger dit: à

Anselme dit: 19 mai 2015 à 15 h 10 min
Excellente analyse qui montre que le modèle épique n’est plus pertinent. Le film s’en inspire simplement pour le renverser. J’appelle pas ça un film épique.

Widergänger dit: à

Citizen Cane est épique.

Widergänger dit: à

Mais une épopée en effet sur le déclin.

Bloom dit: à

Braveheart, de Mel Gibson, où l’épopée calédonienne de William Wallace, tout enduit de guède. Excalibur, de J. Borman, ancré dans le passé mythique du cycle arthurien.
L’anti-épopée par excellence, Culloden, de P. Watkins, où la téléréalité au service des Jacobites…

Widergänger dit: à

Bloom, on ne parle pas ici des épopées du moyen-âge ! Ok ?!

Widergänger dit: à

Je vous parle d’un film qui rende compte du monde moderne sous forme épique. C’est tout de même pas difficile à comprendre ! Si ?

toujours admiratif dit: à

Ken Loach a également réalisé des films qu’on peut qualifier d’équipes, ceux consacrés aux rapports entre l’Irlande et les anglais, comme par exemple « Le vent se lève »

Anselme dit: à

Widergänger dit: 19 mai 2015 à 15 h 13 min
Anselme dit: 19 mai 2015 à 15 h 10 min
Excellente analyse qui montre que le modèle épique n’est plus pertinent.

Je le crois aussi. Nos sociétés sont peut-être trop vieilles, trop désabusées sur elles-mêmes, pour produire des épopées. Tous les films de Welles ont pour moi un côté nocturne prononcé, qui s’oppose pour moi à la blancheur lumineuse de tant de scènes d' »Alexandre Nevsky ».

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 19 mai 2015 à 15 h 00 min
Venez donc à mes cours sur Germinal !

Mieux vaut pour vous que je n’y vienne pas ! Je vois que vous en êtes resté à l’analyse fumeuse d’un J. Lemaître qui ne voit dans l’oeuvre de Zola qu’un long « poème épique » (dans la tradition d’Homère !)pour le discréditer, évidemment.

Widergänger dit: à

Mais non, ma pauvre buse. L’épique dans Germinal, c’est le b a ba de la didactique !

T’es simplement un arriéré mental…

Phil dit: à

les coups de menton d’Alexandre Nevsky peuvent être aussi un assommoir pour cinémathèques.

Widergänger dit: à

Très drôle…!
« assomoir pour cinémathèque », fallait la faire, celle-là !

Widergänger dit: à

Mais en effet A. Nevsky n’est pas non plus mon préféré. Les films d’Eisenstein sont incroyablement lent. C’est irregardable pour les jeunes générations. On passe le Cuirassé Potemkine dans une classe, c’est le chahut assuré dans les dix minutes qui suivent…

Widergänger dit: à

Je me souviens d’avoir découvert Le Cuirassé Potemkine au ciné-club du lycée Chaptal en 1971 ou 72. Il y avait des profs de lettres qui étaient passionnés de cinéma et qui les louaient et les commentaient après le film avec un débat autour du film. Quand je pense à cette époque bénie des dieux ! Tout ça est mort aujourd’hui.

Widergänger dit: à

Aujourd’hui, il n’y a plus que des bœufs illettrés qui viennent emmerder les profs avec leur ignorance crasse et des Belkacem pour enterrer les bœufs sous leur ignorance avec la bénédiction des bien pensants de Terra Nova !

Epoque de m.rde !

JC...... dit: à

Ken Loach ?
Euh…………….. une curiosité, non ?!

le Jocrisse et l'intubé dit: à

Wgg, c’est une poule sur un mur. Epique, épique, et colégram. (un peu dur sous la dent et d’oreille, toutefois).

Phil dit: à

Le plus éprouvant reste la projection d’Ivan le Terrible. Terrible indeed…deux parties dont la première lobotomise la moitié de la salle. sans pianiste dopé au red boules, un fiasco.

Widergänger dit: à

Ken Loach est un antisioniste virulent, donc une ordure.

harold dit: à

la vie dans les bois dit: 19 mai 2015 à 13 h 57 min
» ces abrutis (…) ont passer leur temps »
le temps du passé composé est hélas déjà si loin…

Non, c’est, encore, un des méfaits de l’éduc nat

Widergänger dit: à

Seule restera dans toutes les anthologie cinématographique la fameuse scène de l’escalier d’Odessa. On voit sur place cet escalier, et on réalise la grandeur du cinéma qui a transformé le lieu quelconque en une des plus célèbres scènes épiques.

fêt nat dit: à

Widergänger
« Cette réforme entre en réalité dans tout un plan d’ensemble qui vise à construire l’Europe des régions et à briser les Etats-Nations  »
« Toutes ces mesures sont programmées depuis Bruxelles, »

Pour uniformiser l’UE en attendant un président européen unique ? cf les usa ?? on sera peut-être mort avant de voir cette situation- qui paraîtra normale aux générations suivantes (comme les gosses GPA ce genre de trucs
Les réformes du ps , personne ne les lit : il s’agit avant de râler contre le ps, qui gouverne au centre-droit et est jugé usurpateur par les uns, et traître par les autres (alors qu’il est élu contre les pires)

JC...... dit: à

Mon propos peut scandaliser certains, à tort, qui n’auraient pas les reins assez solides pour supporter l’évidence religieuse qu’il implique ….

…. disons le tout net : les Dati vibrantes les Yade princières, les Belkacem aux yeux de gazelle, les Taubira à la culture wikipedia, toutes ces sauvageonnes de la diversité… …. ne joueraient elles pas le rôle des reliques que se disputaient en territoire civilisé les croyants des monastères humanistes dans ces époques religieuses nauséabondes qui nous rappelent les heures les plus sombres, pour ne pas dire médiévales de … patati, patata … ?

Phil dit: à

un film biopic sur Eisenstein, fort gaythoïsant, est sorti cette année. Pas mal.

Widergänger dit: à

En 1905, mon grand-père était soldat à Odessa, encaserné comme tailleur dans son régiment je ne sais où. Drôle. Ce sont ces événements qui ont contraint la famille de ma grand-mère (qui ne connaissait pas encore mon grand-père) à fuir Odessa avec toute sa famille, sauf son père (je n’en connaîtrai sans doute jamais la raison), mort assassiné par les cocos de la Gépéou en 1922.

JC...... dit: à

… car les jeunes reliques de l’anticolonialisme, même inutiules et incompétentes…. dans n’importe quel gouvernement honteux du passé…. c’est de l’Or, coco !!!

Widergänger dit: à

On ne sait plus qui est le pire ! Les talibans de la culture, ce sont les socialistes pour l’heure !

Moi qui ai toujours été de gauche, je vais finir à droite si ça continue… Mon père qui était ouvrier a toujours voté à droite pour De Gaulle, et il lisait le Figaro. Maintenant je le comprends… Triste, tout ça tout de même. Très triste, ce pays. Sinistré.

JC...... dit: à

…on ne parlait pas de « gauche » et de « droite » sur le Radeau de la Méduse !….

Widergänger dit: à

En effet, JC !

C’était plutôt godardien à l’époque : Sauve qui peut, la vie !

JC...... dit: à

Une chose me fascine : l’impossibilité pour les anciennes civilisations d’insérer le passé dans une modernité nécessaire.

Mort programmée… triomphe obligatoire du Barbare.

fêt nat dit: à

Et la vieille relique insulaire avec ses gros sabots qui font se pâmer cricri!

toujours admiratif dit: à

Loach, une ordure parce que antisioniste : un jugement méprisant et méprisable… ses films parlent pour lui, un grand cinéaste humaniste

Widergänger dit: à

C’est vrai, JC ! Il y a de cela en effet.

On le voit très clairement avec les nouveaux programmes d’histoire. La volonté étatique de faire en vérité table rase du passé. C’est un vieux fantasme de gauche d’ailleurs, maoÎste. Je me souviens d’un bouquin édité par Maspéro qui s’intitulait justement ainsi : Faisons table rase du passé.

Trop tragique ! Trop insupportable pour les nouvelles générations cocounées par les post-68ard ! Ma principal m’a interdit de passer par exemple La listed e Schindler à mes élèves parce que ça les traumatisait… C’est ça aujourd’hui l’éducation : le refus d’éduquer les jeunes générations !

JC...... dit: à

Les types qui manquent de tout sont souvent capables de haïr à merveille : on peut en faire de merveilleux puceaux, de délicats sous-préfets, de redoutables magistrats….

Jamais d’excellents plombiers, de grands écrivains, de bons pères pour leurs enfants …

Bloom dit: à

Guerre & Paix, de Sergei Bondarchuk
The Grapes of Wrath, de John Huston
Serko, de Joel Farges
Etc.

JC...... dit: à

Ken Loach enchante les grands couill.ns humanistes de ses mièvres couillonn.des !

Pourquoi pas ?…. Faut des bœufs pour impressionner les génisses du Flore…

Bloom dit: à

La listed e Schindler

Très mauvais film. Insupportablement hollywoodien.

Widergänger dit: à

Les raisins de la colère, mon petit chéri, c’est avant la dernière guerre…!

Widergänger dit: à

Bloom dit: 19 mai 2015 à 16 h 21 min
Peut-être. On peut en discuter. Mais ce n’est pas un argument pour en interdire le visionnage dans une classe de collège.

Sergio dit: à

Bonjour la vie, comme dirait Abdel !

Phil dit: à

« Kes » de Loach, éprouvant beau portrait des angliches de la mouise. Pas bon pour le syndicat d’initiatives. Faut compenser avec du woody allen sinon c’est la déprimette.
Ensuite, la veine de Loach s’épaissit mais les jury à greluches politisées aiment.

Widergänger dit: à

Ken Loach c’est un gros couillon de gauche.

Sergio dit: à

Bonjour la vie, comme dirait Abdel !

_

Widergänger dit: à

greluches, oui ce mot est à lui seul toute une époque. On ne l’emploie plus guère. C’est bien dommage…

JC...... dit: à

Bien vu, Phil !

Widergänger dit: à

Très difficile de toute façon de mettre en scène la Shoah. Il faut inventer une nouvelle esthétique de la cruauté. Je doute que le prochain film à Cannes sur les sonderkommandos s’en sorte mieux que les autres.

Sergio dit: à

Je mets : « Bonjour la vie, comme dirait Abdel ! »

Pourquoi en attente de modération ? C’est plus fort que de jouer au bouchon, surtout que je sais pas y jouer…

Sergio dit: à

Bon alors Bonjour la vie tout court…

Sergio dit: à

Alors rien du tou…

Bloom dit: à

The Pianist, film décent. Polanski sait de quoi il parle, lui.

Sergio dit: à

du touT, Trommelfeuer !

Widergänger dit: à

C’est toujours ce que disent les bœufs. Je me demande bien pourquoi ! Ça doit être leur nouvelle maladie de Creuzfeld Jacob…

Widergänger dit: à

Oui, en effet, Le pianiste échappe à mon jugement. Mais justement, il sait trouver la bonne distance avec les événements sans mettre à mal l’intégrité psychique et morale du spectateur tout en montrant les horreurs de la Shoah.

Sergio dit: à

Bloom dit: 19 mai 2015 à 16 h 31 min
The Pianist, film décent. Polanski sait de quoi il parle, lui.

Les champs en ruines de derrière, vers la fin du film, sont assez curieux et bien sûr impressionnants ; pour moi ils sont devenus un canon !

(un canon canonique, je veux dire…)

Widergänger dit: à

On ne peut en parler que par la bande, en vérité, de la Shoah. La monstration directe d’un gazage est absolument impossible.

Milena et Dora dit: à

les jugements de JC sur le cinéma sont très savoureux… surtout de la part de quelqu’un qui se vante de ne jamais aller au cinéma et ne jamais voir de films mais qui la ramène quand même (voir sur la RdC)

JC...... dit: à

Entre Tata Yoyo et moi, il y a le léger écart de niveau que l’on peut constater entre Niki de Saint Phalle et le Bernin, Bernard Buffet et Leonardo da Vinci, Luis Rego et Edward G. Robinson, Pauline Carton et Monica Vitti, François Hollande et Winston Churchill….

Les gars de la marine dit: à

JC…… dit: 19 mai 2015 à 16 h 04 min
…on ne parlait pas de « gauche » et de « droite » sur le Radeau de la Méduse !…

En effet, on parlait de « babord » et de « tribord ».

Anselme dit: à

Widergänger dit: 19 mai 2015 à 16 h 35 min
On ne peut en parler que par la bande, en vérité, de la Shoah. La monstration directe d’un gazage est absolument impossible.

C’est ce qu’a tenté pourtant, dans une scène presque insoutenable, André Schwartz-Bart dans la scène finale du « Dernier des justes ». Reste à savoir si c’est transposable au cinéma.

radioscopie dit: à

Widergänger, le gros con qui parle de films qu’il n’a pas vus, de livres qu’il n’a pas lus et vous assène ses coups de gourdins critiques (avec l’aide d’Internet)à assommer ces boeufs qui apparemment l’obsèdent… Ruquier aurait dû penser à lui pour tenir l’estrade (i.e. l’abattoir) !

Widergänger dit: à

Non, ce n’est pas transposable au cinéma, sauf à atteindre l’intégrité psychique et morale du spectateur. Dans une époque vulgaire comme la nôtre qui a perdu tout sens du tragique et de ce qu’implique une esthétique de la cruauté, ça ne m’étonnerait pas qu’on le voit un jour. Mais ce sera un grand scandale alors !

Widergänger dit: à

Chaloux se dévoile… Pauvre Chaloux. Trop minable et trop lâche pour apparaître tel qu’en lui-même D.ieu l’a fait, pauvre homme.

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 19 mai 2015 à 16 h 48 min
« Non, ce n’est pas transposable au cinéma, sauf à atteindre l’intégrité psychique et morale du spectateur. »

Rarement lu pareille connerie !

JC...... dit: à

« L’abbé Xavier Beauvais, ancien curé de la paroisse intégriste de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris, qui était poursuivi pour avoir lancé « Y’a bon Banania, y’a pas bon Taubira » lors d’une manifestation, a été relaxé ce jour. Le parquet avait requis contre l’ecclésiastique, poursuivi pour injure publique raciale, une amende de 3.000 euros. »

Merci, petit Jésus !

Les gars de la marine dit: à

Rassurez-vous, moi aussi j’ai souvent des commentaires en attente de modération. Peut-être est-ce en raison de mon vocabulaire scatologique et ordurier, mais j’en doute, je pense que c’est politique. Car, contrairement à Widergänger, JC et Barozzi, qui peuvent apparemment tout se permettre, je ne suis pas systématiquement de droite.

Les gars de la marine dit: à

JC…… dit: 19 mai 2015 à 16 h 40 min
Entre Tata Yoyo et moi, il y a…..

une ‘tite bistouquette ?

JC...... dit: à

« je ne suis pas systématiquement de droite »

… un peu de patience…. ça viendra…. la raison triomphe toujours…. même chez les plus obtus …
(puis à la fin, on jette les étiquettes que les marxistes vous ont vendues pour de l’or, alors que c’est de la m.rde.)

Sergio dit: à

Babord, tribord… Mais un radeau, ça avance dans aucun sens ! Faut ramer, comme les gus d’Achab… En revanche, pour grimper dans les huniers, ça va encore… Enfin on n’est pas rendu au port d’Amstredam !

radioscopie dit: à

Modération à géométrie variable, très drôle ! Michel A. est un être supérieurement intelligent, instruit, cultivé, aimable, courtois, pédagogiquement et idéologiquement irréprochable. Si toutefois il était tenté de créer un salon, nul doute que je m’y précipiterais incontinent.

talonnettes dit: à

« La volonté étatique de faire en vérité table rase du passé. C’est un vieux fantasme de gauche d’ailleurs, maoÎste. »

Faut supprimer 68 et la P de Clèves

radioscopie dit: à

radioscopie dit: 19 mai 2015 à 17 h 04 min

Modération à géométrie variable, très drôle ! Michel A. est un être supérieurement intelligent, instruit, cultivé, aimable, courtois, pédagogiquement et idéologiquement irréprochable. Si toutefois il était tenté de créer un salon, nul doute que je m’y précipiterais incontinent.

Et voilà le travail !

Sergio dit: à

Chaloux dit: 19 mai 2015 à 16 h 57 min
remplir ma déclaration d’impôts.

C’est pas le truc où faut cacher son piano ?

bérénice dit: à

chaloux 16h57 avec ça, vous embrasserez qui vous voudrez.
Rien vu de Wells, à plus.

radioscopie dit: à

JC est un individu d’un commerce des plus agréables dont les nombreuses alertes concernant l’actualité sont d’un grand profit intellectuel.

gerard dit: à

jc et son vieux fond colonialiste

Bloom dit: à

C’est ce qu’a tenté pourtant, dans une scène presque insoutenable, André Schwartz-Bart dans la scène finale du « Dernier des justes ».

Cet écrivain a été touché par la grâce littéraire. Époustouflant. Éprouvant. Hallucinatoire.

JC...... dit: à

Table rase du passé ? Vieux rêve dans l’histoire humaine …

Tous les prophètes, tous les dictateurs, l’ont tenté, l’ont voulu, l’ont exigé des fidèles : Gautama, le Christ, Mahomet, Calvin, Marx, Lénine, Pol Pot, Fidel Castro, Berlusconi, Benoit Hamon …

Manque de chance : les humains ne se laissent pas réduire à un non-sense, l’Homme Nouveau ! Ils veulent être libres, individus autonomes, responsables…

radioscopie dit: à

gerard dit: 19 mai 2015 à 17 h 10 min
jc et son vieux fond colonialiste

Allons, allons… Seuls les strokes sont désormais admis ici. Naturellement cette mesure ne concerne pas Michel ou JC (mais ils ont pour eux un jugement nettement plus affiné que la masse des commentateurs).

le Jocrisse et l'intubé dit: à

d’accord avec Phil, mais l’image qui reste le plus, c’est ce serpent de petites créatures noires venant chercher leur tyran, pendant que la petite barbe en pointe d’Ivan révèle le terrible de sa cruauté. Brrrr…

personne n’a cité Dziga Vertov et sa « caméra-vérité » ?

JC...... dit: à

Les « socialistes » en France ? Chenilles processionnaires, malheureuses d’avoir un vieux mode d’emploi usé.

Les « républicains » en France ? Chenilles processionnaires, malheureuses d’avoir chacun un mode d’emploi différent.

Les « frontistes » en France ? Chenilles processionnaires, malheureuses de n’avoir aucun mode d’emploi…

Les « islamo-fascistes » en France ? Chenilles arrêtées depuis 732 à Poitiers, ravies d’avoir des ovaires et du sperme …à défaut d’idées.

radioscopie dit: à

le Jocrisse et l’intubé dit: 19 mai 2015 à 17 h 22 min
« personne n’a cité Dziga Vertov et sa « caméra-vérité » ? »

Que nenni ! Le grand, l’immense, l’omniscient, l’incontournable Michel A. le fit. Ne se pique-t-il pas de tout ce qui est épique ?

laurent dit: à

« (…)Par-delà les postures et les caricatures, par-delà le dialogue de sourds entre « élitisme conservateur» et « égalitarisme démagogique», la possibilité existe de sortir des exclusives et de respecter les prérogatives et le territoire symbolique de l’autre. En fait, il s’agit tout simplement d’appliquer les principes du socle, devenu ternaire à la faveur de la loi de refondation (2013) avec l’ajout, aux compétences et savoirs, du concept de culture.
La place des langues-cultures au collège et dans le système éducatif(…) »
18 MAI 2015 | PAR REFONDATION ECOLE
http://blogs.mediapart.fr/blog/refondation-ecole/180515/la-place-des-langues-cultures-au-college-et-dans-le-systeme-educatif

radioscopie dit: à

JC…… dit: 19 mai 2015 à 17 h 24 min
Merci pour ces saillies que j’essaierai de placer au dîner dès ce soir.

papi zinzin dit: à

ils ont pour eux un jugement nettement plus affiné que la masse des commentateurs)

ça c’est sûr

cricri dit: à

radiosopie sensible aux saillies de jc qui vole si haut

radioscopie dit: à

cricri dit: 19 mai 2015 à 17 h 32 min
radiosopie sensible aux saillies de jc qui vole si haut
Plus que « sensible » : émerveillé, fasciné, extasié, ébloui, médusé. Sans modération.

Sergio dit: à

« Il n’avait plus les moyens de résister aux compromis « autrement ils resteront là à vous hanter pour toujours ». »

Après tout, c’est pas mal, ça refait un chantier tout prêt…

Anselme dit: à

Cet écrivain a été touché par la grâce littéraire. Époustouflant. Éprouvant. Hallucinatoire. (Bloom)

Il y a des textes dont on ne se remet pas. La dernière scène du « Dernier des justes » en fait partie pour moi.

Bloom dit: à

« Though Kubrick kept finding new projects to pursue, the Holocaust “was a topic that was always with him,” according to Harlan. Kubrick’s interest in the Holocaust was compounded by his personal life as well. He met the young German actress Christiane Harlan on the set of Paths of Glory and married her shortly thereafter. Christiane, who grew up under the Nazi regime, was the niece of filmmaker Veit Harlan, best known for his notoriously anti-Semitic film Jud Süss, made under Joseph Goebbels. Jan Harlan said that the family, whom Kubrick became close with, talked often about propaganda films made during the Third Reich, and Kubrick toyed with the idea of making a movie about Veit. »
http://tabletmag.com/jewish-arts-and-culture/128033/kubricks-lost-holocaust-film

Anselme dit: à

« (…)Par-delà les postures et les caricatures, par-delà le dialogue de sourds entre « élitisme conservateur» et « égalitarisme démagogique», la possibilité existe de sortir des exclusives et de respecter les prérogatives et le territoire symbolique de l’autre. (Laurent)

Si j’ai bien compris la philosophie de la réforme, il s’agit à la fois de promouvoir l’égalité des chances et de lutter contre l’échec scolaire. Or ce n’est pas du tout la même chose et les deux objectifs ne sont pas forcément aisément compatibles. On veut lutter contre l’échec scolaire en accordant, dans chaque établissement, une plus grande autonomie aux équipes éducatives chapeautées par le chef d’établissement qui, en dernier ressort décide, après concertation. Très bien. Mais qu’est-ce que ça implique, concrètement, dans une perspective de lutte contre l’échec scolaire ? de proposer aux élèves des matières et des contenus qu’ils seront capables de maîtriser, compte tenu de leur niveau initial. Qui ne voit (pour caricaturer un peu) que l’offre conçue par l’équipe éducative dans un collège d’une cité défavorisée du 93 n’aura pas grand’chose à voir avec celle qui sera proposée aux élèves d’un établissement d’un quartier huppé du XVIe. On aboutira peut-être à limiter l’échec scolaire des élèves du premier établissement — à condition, à mon avis, d’aménager les examens, brevet des collèges et bac. Mais cela risque fort d’être au prix d’un creusement des inégalités; de plus, l’actuel patchwork sociologique de nos villes, essentiellement fondé sur l’inégalité des revenus et sur l’appartenance à tel groupe social, n’en sera sans doute pas corrigé au profit d’une plus grande porosité et mobilité, mais simplement encore plus nettement conforté. Ce n’est pas à l’école que commence la lutte contre l’échec scolaire et pour l’égalité des chances, c’est dans le choix d’une politique économique et sociale qui aide les plus défavorisés à sortir la tête de l’eau. Or le socialisme néo-libéral de M Hollande et de son équipe se caractérise par son adhésion aux lois du marché, dans une Europe où, plus que jamais ce sont les forts (l’Allemagne, l’Europe du Nord) qui dictent leur loi aux faibles (la Grèce, l’Europe du Sud), et où le creusement des inégalités est vu par plus d’un décideur, non comme un obstacle à la croissance, mais comme un de ses principaux moteurs. Dans ces conditions, on n’a pas fini de voir se succéder les réformes de notre système éducatif, dont les pieuses intentions se heurteront aux choix économiques qui en interdiront la réalisation.

JC...... dit: à

L’échec scolaire, pour beaucoup , est inévitable : il est le reflet des inégalités humaines ….

Bonne soirée, les petits amis !

Chaloux dit: à

Mon dernier post date d’hier soir. Le reste n’est pas de moi. P. Assouline pourrait vous le confirmer.

Chaloux dit: à

Pour preuve, ma déclaration d’impôts a été postée à Antibes le 3 mai…

« Bonne soirée, »

Widergänger dit: à

Chaloux dit: 19 mai 2015 à 16 h 57 min
Widergänger dit: 19 mai 2015 à 16 h 49 min
Pauvre Chaloux.

Pas tant que ça, mon gros. Je viens de remplir ma déclaration d’impôts. Le chiffre te rendrait vert de jalousie.
___________
Ah ! c’est pour ça qu’il s’en croit tant, le pauvre homme ! Mon Dieu, que de bêtises il cumule, celui-là quand même !

Chaloux dit: à

Alba-Imphoc : inchangé.

Widergänger dit: à

radioscopie dit: 19 mai 2015 à 17 h 04 min
Michel A. est un être supérieurement intelligent, instruit, cultivé, aimable, courtois, pédagogiquement et idéologiquement irréprochable. ————————
Bon, je vois que ça commence à rentrer…! Poursuivez vos efforts.

Widergänger dit: à

Alors, mon petit chéri, t’as bien lu ce que dit Gengembre du caractère épique de Germinal :
« J’irai plus rapidement sur Germinal, roman épique. Parce que, c’est très directement lié à ce que je viens de dire. En quoi est-ce-que c’est épique ? En ce qu’il y a un affrontement significatif entre des forces, lesquelles jouent en quelque sorte le sens et l’ordre même de l’univers.
Où y-a-t-il épopée ? Je n’y reviens pas, cela vous a été dit tout à l’heure, dans l’affrontement du héros meneur avec les forces adverses, dans la progressive constitution de Etienne Lantier en héros initié, reconnu par la foule. Il y a également épopée, dans la mesure où ce qui est en face des mineurs, c’est une force qui a pour elle l’immense avantage d’être à la fois constamment présente et invisible : un capital ne se voit pas. A commencer par le fait que les véritables propriétaires de la mine, ne sont pas dans le nord. c’est une société anonyme, à Paris. Autrement dit, le détenteur du pouvoir n’est pas un acteur présent sur la scène de l’affrontement. Donc on affronte quelque chose qui est immense, qui est suggéré, mais qui, en dernière analyse, échappe au jour. Cà c’est le capital, avec un grand « c ». peu importe la pertinence des analyses économiques de Zola. C’est ici tout à fait secondaire. Mais ce dont on s’aperçoit, c’est que le capital « minotaure », dans Germinal, est un capital, qui tente aussi à se constituer comme une force de domination universelle, par l’élimination du petit capital (la façon dont la fosse Deneulin va être phagocytée par la grande compagnie). Autrement dit, c’est la substitution, à un capital repérable (parce qu’identifiable à un individu), d’un capital anonyme et qui gouverne de façon à la fois silencieuse et terrifiante l’humanité. donc, c’est une épopée moderne. »

christiane dit: à

@ ?
Qui écrivait ce matin qu’il avait peur ? Je ne sais plus…
Relisant un des premiers livres de J.M.G. Le Clézio L’extase matérielle, grave, brûlant je pense à ce post.
Je lui envoie ces lignes (Elles vont bien avec ce temps, ce jour…) :
« Jamais je ne parviendrai à dire pourquoi j’ai peur. C’est au-dedans de moi, et plus je poursuis cette ombre, plus elle me fuit. Et pourtant, ces monstres existent ! Ce ne sont pas des inventions poétiques ! Ils grouillent en moi, ils pullulent à l’intérieur de toutes choses. Ils sont là. Multiformes. Hideux. Splendides. Délicats. Voraces. Insectes, insectes par millions ! Larves qui rongent leurs proies vivantes. Parasites qui sucent. Qui se fécondent. Qui posent leurs œufs. Vers la gorge des cerfs (…).
L’acte le plus noble que puisse accomplir l’homme, dans cette continuelle défaite, c’est de se regarder, avec force, avec passion. Tourné vers soi, vers ce « soi » qui est les autres, être vigilant et humble. Servir s’il veut, être heureux si c’est possible. Mais ne jamais oublier. Ne jamais se quitter. Être impitoyable parce qu’il est pitoyable. La nuit viendra bien assez tôt, après tout. Ces minutes, ces secondes sont des évènements. Ces détails, ces poussières, ces craquelures et ces rides cachent le secret. Il faut chercher. celui qui étudie ne se détache jamais : c’est pour cela qu’il a la chance d’être heureux.
Mais quelle épreuve que la vie ! Ceux qui croient dans le bonheur des générations futures se trompent bien…. »

la vie dans les bois dit: à

@ harold de 15 h 54 min
Could you speak aware, please? Is « ed nat » a SS new french expression for le grand bordel organisé par les hollandiens pour détruire l’éducation, I don’t care and don’t mind, u know, as Scully told Fox Mulder, in X. files. ( mais tu peux faire un remake de Schmoll dans la dernière séance, si tu veux)

Sorry, from now and then, -indeed it happened just a few hours ago-, I chose to wear the rucksack of Cheryl Strayed,  » a journey from lost to found » .

And the magic of O.W, and Xanadu, think of it.

Daaphnée dit: à

L’échec scolaire, pour beaucoup , est inévitable : il est le reflet des inégalités humaines ….

Certainement si ce n’est que l’école, depuis le collège unique de Haby, qui ne propose aucune alternative valable face à l’heterogénéïté grandissante des élèves, l’école construit désormais de l’échec.
Voir le constat que je citais ce matin:
« « 22,3 %
C’est le pourcentage des jeunes Français de 15 ans trop faibles en mathématiques pour résoudre des problèmes simples. A cet âge, seuls 78% sont capables de répondre que si Hélène a parcouru 4 kilomètres en dix minutes puis 2 kilomètres les cinq minutes suivantes, elle a roulé à une vitesse constante. Une question à laquelle 88% des Finlandais et 96% des jeunes de Shanghaï ont, eux, bien répondu dans les tests du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), rendu public en décembre 2013.
En dix ans, le niveau moyen en mathématiques a baissé en France. D’abord parce que les « décrocheurs » sont passés de 16,6% en 2003 à plus de 22% aujourd’hui – ce qui fait 40 000 nouvelles victimes d’innumérisme de plus chaque année. Ensuite, parce qu’à l’autre bout, PISA révèle que le groupe des très bons a lui aussi fondu. »

En gros, 1/4 d’une population d’enfants.
C’est ça, l’école « démocratique » de la République ?
Quel scandale ! Quelle honte !

DHH dit: à

W dit
« On ne peut en parler que par la bande, en vérité, de la Shoah. La monstration directe d’un gazage est absolument impossible ».
Anthelme lui objecte la dernière scène du livre de Schwartzbart, effectivement romanesque et non cinématographique
Et on peut citer aussi dans le registre romanesque la scène à l’intérieur de la chambre à gaz dans Vie et destin ,au cours de laquelle le femme médecin , qui a pris un jeune garçon perdu sous son aile et est en train de suffoquer avec lui en le serrant dans ses bras, connaît l’éclair d’un instant avant de mourir le bonheur de « se sentir mère »

la vie dans les bois dit: à

« La monstration directe d’un gazage est absolument impossible ».
le regret d’un voyeur.
Depuis le temps qu’il s’exprime à mots couverts…

Mais encore, c’est trop soft, pour une vieille qui par coquetterie accepte que l’on dise qu’elle fasse moins que son âge. La maternité ne l’a pas affectée.

Widergänger dit: à

Excusez-moi, mais vous ne semblez pas du tout comprendre ce que j’écris à propos de l’impossibilité de montrer un gazage. Joe Weissblatt aussi parle du moment où il était dans la chambre à gaz n°4 de Birkenau, que, ce jour-là, le docteur Mengele a ouvert et libéré plusieurs dizaines de gens.

Mais cela n’est pas montrer un gazage.

Il faut essayer de comprendre quand même ce qui quelqu’un réellement avant de lui objecter des arguments qui, ici, n’en sont pas.

Montrer un gazage est absolument impossible. Ce serait absolument impossible à supporter. Vous ne comprenez pas ça ?

la vie dans les bois dit: à

On comprend surtout que votre gaz hilarant n’est pas trop comique.

Sergio dit: à

Rouler à vitesse constante surtout faut éviter ça occasionne des vibrations qui s’amplifient s’amplifient… A la fin ça peut déchemiser les cylindres !

Sergio dit: à

Rouler à vitesse constante surtout faut éviter ça occasionne des vibrations qui s’amplifient s’amplifient… A la fin ça peut déchemiser les cylindres !

_

la vie dans les bois dit: à

Je ne sais pas si Claro choisit les bonnes questions.
« Et Pynchon ? Que penses-tu de Pynchon ?  »

Eh bien Claro, je penses que tu l’as mal traduit. Nothing personal of course. Just a matter of education ?

Daaphnée dit: à

Ah, ça Sergio !
La petite Belkacem qui répond, droite dans ses bottes, que sa petite réforme qui achève de transposer au collège les imbécillités pratiquées en primaire, est une réponse au problème ..
C’est l’apothéose .

Et, moi, ça ne me fait pas rire du tout.

la vie dans les bois dit: à

Je pense. Mais c’est presque une certitude; la vitesse, toujours trop vite.

D. dit: à

Moi non plus ça ne me fait pas rire, Daaphnée. Mais alors pas du tout.
La France qui est déjà en grande difficulté sur de nombreux tableaux n’avait pas besoin de ça.
Ce lent grignotage de tout ce qui était bien est effrayant.

Bloom dit: à

Excellente nouvelle: après Roth, Munro, Achebe & Kadare, c’est au tour de László Krasznahorkai de recevoir le Booker international (Gallimard, Cambourakis, Vagabonde Éditions). Kafka, toujours vivant!

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…nous arrivons à un constat, dans les raisonnements, si,!…

…dès que l’on parle de la shoah,!…
…cela, revient à dire dans la conversation, le point Godwin, de l’obscurantisme  » refuge « , des intérêts offshore leack,!…des raisonnements trop  » objectiviste,!…

…mon dieu, des  » vérités d’ou il ressort que le monde juifs est coupable de tout les maux,!…vite , vite,…aux feux,!…

…vite, les pompiers aux  » Shoah,!…
…encore, encore,…de la  » Shoh,!…bénie,!…ainsi, soit’il,!…

…quel  » Ô « , fraiche cette  » Shoah,!…

…Oui,!…nous somme le peuple élue de Dieu,!…encore une couche,!…répéter en coeur,!…

…m.erde, çà rentre pas dans le coeur, à Sant’Angelo Giovanni,!….
…il faut lui achetez des tableaux à la Picasso,!…
…il peux oublier de nous voir,!…
…un gros effort, sinon, kapput le mythe en mythes, de victimes capitalistes des prédateurs – oppresseurs à raisons d’états , à la leur,!…la mienne, la sienne, à faux-cons,!…Ah,!Ah,!…

…sous le joug de Charlemagne,…les forces subversives de l’empire,!…au pas,!…
…aux choix,!,…les vikings, juifs, saxons, lombards, huns de Hongrie,!…

…sacré, sacré, Charlemagne,!…etc,!…
…Ah,!Ah,!…

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 19 mai 2015 à 19 h 38 min
« Alors, mon petit chéri, t’as bien lu ce que dit Gengembre du caractère épique de Germinal »

Certes, cher grand Maître, j’ai dévoré ce Gengembre en capsules, en sirop, en poudre, frais et même séché. Il n’a pas produit les effets escomptés. Ce qu’il décrit de l’opposition entre le héros et les forces obscures (visibles ou invisibles) est à peu près transposable à tout roman de structure classique, c’est quasiment la marque du roman au sens du XIXème et au-delà.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…un look, trop vieux,!…F.Hollande SS,!…
…pas un peu,!…etc,!…F.Hollande SS,!…

…croix de fer, au beurre social de France,!…
…aux glaces Esquimaux, ma banquise au frais des vents élisés,!…etc,!…

…à nos râteliers P.S., et autres Vatican S.A,!…t’à les clés,!…Ambrosiennes de Rome,!…etc,!…
…tutti frutti banco,!…Ah,!Ah,!…

…à nos Conclaves de l’U.E.,!…c’est ringards,!…Go,!…

renato dit: à

Pourquoi écrire ravioli qui est déjà pluriel au pluriel? Enfin! quelqu’un a dit: « Restez sagement à côté de la plaque »… il ne pouvait mieux dire.

renato dit: à

En effet, si l’on veut franciser on devrait écrire « raviolos »…

rénati dit: à

en matin ça donnerait raviolii

rénati dit: à

en Latin

JC...... dit: à

Le lien « Les regrets d’Oppenheimer » posté par un raviolo sont à prendre avec prudence : il fut un bon soldat, un excellent scientifique, approuva l’usage de la bombe contre ces méchants fourbes de Japs, émis quelques réserves sur le thermonucléaire et … basta !En faire un Che Guevara antinucléaire est risible, il est vrai qu’un bon montage….

Cette époque guerrière fut un Eden pour les humains spécialistes de l’atome et de la connaissance de la matière … Quels bons temps ils passèrent à Los Alamos !

Phil dit: à

Parcqu’en France, Renato, on dit :
« Vendredi c’est ravioli ».
Avec « raviolos » certains penseraient qu’on leur sert du cochon.

Hors Son dit: à

Trends – Tendances, La main invisible d’Adam Smith n’assurera pas la survie de l’espèce, jeudi 7 mai 2015

Selon Adam Smith, auteur illustre de « La richesse des nations » (1776), l’intérêt général n’est pas assuré parce que le boulanger ou le boucher y travaillent, mais parce que chacun d’eux poursuit son intérêt égoïste. C’est là le principe de la « main invisible » à laquelle le philosophe écossais a attaché son nom.

Dit autrement, le fait que chacun s’occupe de ses propres affaires, sans se soucier pour autant du bien commun, a un pouvoir d’autorégulation. Celui-ci s’observe sans que personne ne s’y force : chacun suit simplement sa « pente naturelle ». Le mot « naturel » est ici fondamental : suivre son propre intérêt est « naturel », alors qu’au contraire, chercher à imposer l’intérêt général implique une régulation qui débouche sur des prohibitions, et constitue du coup une démarche « contre nature ».

Admettons donc ce principe très plausible que le bien commun découle « naturellement » de l’intérêt individuel bien compris. Réfléchissons-y cependant un instant.

L’homme est une espèce que les biologistes qualifient de « colonisatrice » : elle croît jusqu’à envahir entièrement son environnement. Nous pouvons aisément confirmer ceci en jetant un regard en arrière sur l’histoire du genre humain.

Une fois son environnement entièrement envahi, une espèce colonisatrice l’épuise peu à peu. Que fait-elle quand il est totalement épuisé ? Elle se met en quête d’un nouvel environnement qui lui soit propice.

Chacun connaît ces campagnols nordiques appelés lemmings qui pullulent parfois jusqu’à détruire entièrement la vallée qu’ils habitent. Ils s’en échappent alors à la recherche d’un habitat vierge. C’est cela qui explique leurs comportements qui nous apparaissent « suicidaires » : dans leur course folle, ils tombent en masse d’une falaise ou se noient très nombreux en tentant de traverser un cours d’eau bien trop large pour eux.

Notons-le : rien dans le comportement observé des lemmings qui ne soit parfaitement « naturel » à leur espèce : la « nature » continue, si l’on veut, de les protéger de l’extinction aussi longtemps qu’existe une nouvelle vallée à découvrir ou que s’est reconstituée en leur absence une vallée qu’ils ont précédemment épuisée.

Notons aussi que dans la fuite éperdue des lemmings, chacun d’entre eux suit son intérêt particulier, sans qu’aucun projet collectif ne préside à son comportement : sans se soucier des autres, en conformité donc avec les préconisations d’Adam Smith. S’il existait un principe d’intérêt général assurant leur survie, à savoir la conservation de leur vallée d’accueil en bon état de marche, les courses folles des lemmings ne seraient jamais observées.

L’homme, nous le savons, s’est conduit jusqu’ici comme un lemming : envahissant la terre sans grand souci de rendre durable l’usage qu’il a du monde qui l’entoure. Et même quand il se préoccupe de celui-ci en énonçant des recommandations, ses efforts sont vains. Un seul exemple : depuis l’adoption en 1997 du protocole de Kyoto visant à réduire les effets de serre, les émissions annuelles de carbone à l’échelle de la planète sont passées de 6 400 à 8 700 millions de tonnes. C’est dire si nous sommes efficaces !
Les limites d’un comportement « colonisateur » vont cependant de soi : une fois l’ensemble des habitats possibles colonisé puis détruit, c’est l’extinction qui menace.

La conclusion est terrible : le comportement « naturel » d’une espèce ne la garantit en aucune façon contre l’extinction. Celle-ci n’a pas été prise en compte par la nature (les dinosaures ne nous démentiront pas sur ce point). La nature – le processus biologique – permet que se mettent en place les conditions qui autorisent qu’une espèce vive et s’épanouisse sur le court terme, mais elle n’offre aucune garantie quant à sa survie sur le long terme.

Autrement dit, et en ce qui nous concerne, la main invisible d’Adam Smith assure notre survie, mais à une seule condition : tant qu’il nous reste encore une autre vallée à coloniser.
Que faire sinon ? Le film Interstellar nous offre la recette : envoyer une fusée dans le trou de ver qui existe à proximité de Saturne et coloniser une exo-planète habitable orbitant autour d’un trou noir à l’autre bout de la galaxie.

Plus vite dit que fait certainement ! Il reste l’alternative consistant à mobiliser sans tarder un talent dont la nature nous a pourvus par ailleurs : notre capacité à réfléchir, à trouver des solutions et à les mettre en œuvre – en prohibant s’il le faut les comportements qui nous conduisent droit vers l’extinction. Parce qu’en matière de survie de l’espèce, il faut bien l’admettre, la main invisible d’Adam Smith nous laisse hélas tomber !

cicerii dit: à

…Après la guerre, Oppenheimer participe à divers comités chargés d’orienter, aux États-Unis, les décisions concernant l’utilisation de l’énergie atomique. Mais, profondément marqué par sa part de responsabilité dans le développement et l’emploi de l’arme nucléaire, il milite désormais pour des utilisations pacifiques et un contrôle international de l’énergie atomique, et s’oppose au développement de la bombe à hydrogène. En 1947, il succède à Albert Einstein comme directeur de l’Institute for Advanced Study à l’université de Princeton. En 1953, en plein maccarthysme, il est accusé d’entretenir des rapports avec des communistes et se voit retirer son habilitation à accéder à des documents classifiés. Il va dès lors consacrer une large part de son temps à écrire et à prononcer des conférences, en s’intéressant plus particulièrement aux relations entre la science et la société (Science et bon sens, 1954). Réhabilité en 1963 par le président Johnson, qui lui remet la prestigieuse médaille Enrico Fermi pour sa contribution aux progrès de la physique nucléaire, il meurt quatre ans plus tard d’un cancer de la gorge. http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Julius_Robert_Oppenheimer/136196

JC...... dit: à

En matière de survie de l’espèce, il faut bien l’admettre, la main invisible d’Adam Smith dans la culotte de Hors Son n’a pas permis de redresser la situation en élevant le débat …

JC...... dit: à

La position d’Oppenheimer sur le développement de la bombe H après la fin de WWII, sa lutte contre Teller qui y travaillait d’arrache-neurones , s’explique plus par son passé et ses amitiés communistes que la Guerre Froide refit surgir, que par des considérations morales !…

Bon soldat pour les US durant WWII où il entreprit l’étude de la bombe thermonucléaire, il bloqua ensuite car il ne voulait pas favoriser les USA sur armés contre l’URSS. L’ivrogne Mc Carthy, ce saint homme, le mis au placard, comme tant d’autres, à juste titre !

christiane dit: à

@ Hors Son : 20 mai 2015 à 7 h 51
ainsi qu’à DHH et W.

« Qu’on me rende mon père
Qu’on me rende ma mère
Qu’on me rende mes grands-parents
Qu’on me rende mes enfants
Qu’on me rende mon être
Et ceux qui sont mes liens
Qu’on me rende les humains

Tant que je suis au monde
En ce monde d’humains
qu’on me rende la paix
La paix qui ne peut se détruire  »

Ce sont quelques vers du poème 6 août de Tôge Sankichi qui se trouvait à Hiroshima le 6 août 1945.
Douleur inapaisable de ses poèmes :

« Nous vivons toujours dans un paysage de flammes
cette flamme qui ne s’éteint jamais
cette flamme qui ne s’arrête jamais
et qui peut dire que nous ne sommes plus flammes ?

Lumière emplissant toute la ville nocturne au-dessus des braises de
néon clignotant dans un ciel noir comme un tunnel
on sent trembler des masses de flammes frères défigurés grouillant
ah ! pieds ne sont que pieds ne sont que mains
chacun d’eux
ouvrent des plaies que les flammes lèchent
pour finir le cerveau se fissure la galaxie brûle
s’effondre
Roses de flammes étincelles bleues
tourbillons de bourrasques
ténèbres criant d’une seule voix
rancœur regret rage jurons haine plaintes sanglots
tous les gémissements frappent la terre le ciel monte en
tremblant
Nous dans nous un autre je odeur de mon corps brûlé qui fond
ta peau arrachée tête dépouillée de ma femme taches sur l’enfant oh
vivante race atomique
humain non plus humain »

et ces lignes de Hara Tamiki – lui aussi survivant du 6 août, et auteur de Fleurs d’été :

« L’humanité est tout entière comme du verre brisé en mille morceaux… Le monde est cassé. Humanité ! Humanité ! Humanité ! Je ne peux pas comprendre. Je ne peux pas communiquer. Je tremble. Humanité. Humanité. Humanité. Je veux comprendre. Je veux communiquer. Je veux vivre. Suis-je seul à trembler ? »
Et il ajoute :
« Toujours en moi il y a le bruit de quelque chose qui explose. »

————————————————–

Dans le chapitre IV du livre de Claude Mouchard Qui si je criais…? Œuvres-témoignages dans les tourments du XXe siècle – Éditions Laurence Teper

cricriii dit: à

JC…… dit: 20 mai 2015 à 9 h 20 min

vous êtes dans le secret des dieux comme toujours

Hors Son dit: à

Merci Christiane pour ces quelques vers, qui expriment exactement le fond de ma pensée :

« Qu’on me rende mon père
Qu’on me rende ma mère
Qu’on me rende mes grands-parents
Qu’on me rende mes enfants
Qu’on me rende mon être
Et ceux qui sont mes liens
Qu’on me rende les humains

Tant que je suis au monde
En ce monde d’humains
qu’on me rende la paix
La paix qui ne peut se détruire »

Ce sont quelques vers du poème 6 août de Tôge Sankichi qui se trouvait à Hiroshima le 6 août 1945.

et ainsi de suite dit: à

En 1943, soupçonné de trahison au profit de l’U.R.S.S. à cause de ses opinions et de ses fréquentations des milieux de gauche avant la guerre, Oppenheimer est soumis à une enquête qui, bien que sans résultats, laisse un volumineux dossier au F.B.I.
Après les explosions atomiques sur le Japon, Oppenheimer entreprend, avec plusieurs autres physiciens de Los Alamos, une campagne d’information sur les dangers de l’arme atomique et participe à de nombreuses discussions.
En 1947, il est nommé président du General Advisory Committee pour l’énergie atomique ; à ce titre, il participe, en 1949, aux discussions sur l’opportunité de lancer un programme de construction de la bombe à hydrogène. Mais les États-Unis entrent dans la guerre froide (…)
http://www.universalis.fr/encyclopedie/julius-robert-oppenheimer/

JC...... dit: à

Les vilains Japonais fourbes, militaristes, nationalistes étroits, méchants sadiques, l’avaient bien cherché Hiroshima et Nagasaki !

La guerre, c’est ça : des pleurs, des souffrances terribles, de la pure cruauté.

Evidemment, ça donne de beaux poèmes qui font pleurer les beaux yeux de Margot…. uhuhu !

des goûts dit: à

9:29, des Japonais fourbes : JC est le mieux placé pour en parler

bénéf dit: à

« La guerre, c’est ça : des pleurs, des souffrances terribles, de la pure cruauté. »

tester les petits jouets mortels

JC...... dit: à

Un certain Japon, antique d’un point de vue politique, est mort avec les coups portés par les USA à Hiroshima et Nagazaki.

Grâce à cela, un Japon moderne, disons « plus-moderne », a pu émerger… ce qui est plus important que les platitudes d’Oppenheimer …

JC...... dit: à

« Oppenheimer: The only hope for our future safety must lie in collaboration based on confidence and good faith with the other peoples of the world »

Ouarf ! Exemple de platitude d’Oppie !….

Etre bon dans un domaine ne garantit pas la pertinence : l’équilibre de la terreur fut bien plus important que les souhaits irréalistes d’Oppenheimer de « bonne entente entre les peuples » !

Les colombes blanches ch.ent leur m.rde, elles aussi ….

que sais-je dit: à

Pendant la guerre froide les affaires n’ont en fait ou paraît-il pas cessé cf le livre vodka cola, de charles levinson

JC...... dit: à

Il fait peine à voir ce pauvre Welles en train de serrer dans ses bras la Femme Invisible, attendant un french-kiss qui ne vient pas ! A tenter l’impossible…

A demain, mes petits choux !

DHH dit: à

@Christiane
Merci Christiane de ce poème si violent et désespéré, qui , en ce qui me concerne, est le premier que je lis inspiré par Hiroshima ,alors que nous en avons lu tant sur la Shoah ,de Charlotte Delbo, Ketzelsohn, notamment
Et puis d’autres moins connus et aussi désespérés .
En espérant que Pierre Assouline ne m’en voudra pas de squatter le blog pour vous les citer, en voici trois que j’aime et que je copie-colle :

1
.Il y a une montagne à Maidanek
Avec une tour faite de chaussures
La nuit, la montagne a bougé
Parce que les morts ne se reposent jamais

Et elle est venue chez moi
Et elle est venue à ma porte
Elle m’a apporté une chaussure d’enfant
Et m’a montré les lacets

Les chaussures de montagne solides
La chaussure de femme avec des nœuds
L’enfant qui tend sa chaussure de gymnastique .
Mais je ne vous ai rien fait, à vous les morts

Et de nuit en nuit je vois s’allonger cette chaîne
Toujours plus longue de chaussures
Peter Maiwald (1946-
Et en VO pour W
Da ist ein Berg bei Majdanek
getürmt aus lauter Schuhen.
Bei Nacht hat sich der Berg bewegt,
weil nicht die Toten ruhen.
Und ist gekommen an mein Haus
und kam zu meiner Türe,
die trat mir ein ein Kinderschuh
und zeigte mir die Schnüre.
Die Bergmannsstiefel binden grob.
Der Frauenschuh mit Knoten.
Das Kind, das einen Turnschuh hob.
Ich tat euch nichts, ihr Toten.
Und Nacht um Nacht wird mir mein Seil
mit Schuh um Schuh noch länger.
Ich schreie: Hab doch keinen Teil.
Die Kehle immer Enger.
Je crie ;mais je n’y ai pas de part
Et ma gorge est de plus en plus serrée

2 Berceuse à Auschwitz
Mon bel enfant en habit bleu
Te voilà bien vêtu de velours angoissant
Mon bel enfant en habit de faim
Je suis le grand nuage où tu cherches du pain
Mon bel enfant en habit de sang
Ta mère ne peut plus te reverser le sien
Mon bel enfant en habit de vers
Ils brillent pour ta mère comme des étoiles
Mon bel enfant en habit de folie
Au crochet de mon cœur vous pendrez ces guenilles
Mon bel enfant en habit de fumée
Vous ne m’avez pas dit si je peux me tourner.
Pierre Morhange (1901-1972

3 Une poupée à Auschwitz
Sur un tas de cendre humaine une poupée est assise.
C’est l’unique reliquat, l’unique trace de vie.
Toute seule elle est assise.Orpheline de l’enfant qui l’aima de toute son âme. Elle est assise comme autrefois parmi ses jouets.
Au chevet de l’enfant sur une petite table,
Elle reste assise ainsi, sa crinoline défaite,
Avec ses grands yeux tout bleus et ses tresses toutes blondes.
Avec des yeux comme en ont toutes les poupées du monde,
Qui, du haut d’un tas de cendre, ont un regard étonné
Et regardent comme font toutes les poupées du monde.
Un étrange étonnement qui n’appartient qu’à eux seuls,
Car les yeux de la poupée sont l’unique paire d’yeux
Qui de tant et tant d’ yeux subsiste encore en ce lieu,
Les seuls qui aient ressurgi de ce tas de cendre humaine.
Seuls sont demeurés des yeux-les yeux de cette poupée
Qui nous contemple à présent, vue éteinte sous la cendre.
Et jusqu’à ce qu’il nous soit terriblement difficile
De la regarder dans les yeux.
Dans ses mains, il y a peu, l’enfant tenait sa poupée.
La mère tenait l’enfant comme l’enfant la poupée,
Et se tenant toutes les trois c’est à trois qu’elles périrent
Dans une chambre de mort, dans son enfer suffocant,
La mère,l’enfant,la poupée,
La poupée, l’enfant, la mère.
Parce qu’elle était poupée la poupée eut de la chance.
Quel bonheur d’être poupée et de n’être pas enfant.
Comme elle y était entrée elle est sortie de la chambre,
Mais l’enfant n’était plus là pour la serrer sur son cœur,
Comme pour serrer l’enfant il n’ y avait plus de mère,
Alors elle est restée là, juchée sur le tas de cendre,
Et l’on dirait qu’alentour elle scrute.
Qu’elle cherche
Les mains, les petites mains qui voici peu la tenaient.
De la chambre de la mort la poupée est ressortie
Intacte, avec sa forme et avec son ossature,
Ressortie avec sa robe et avec ses tresses blondes
Et avec ses grands yeux bleus qui remplis d’étonnement
Nous regardent dans les yeux, nous regardent, nous regardent, nous regardent.

Moshe Shulstein

D. dit: à

Tôge Sankichi

Le poème cité est la courte préface au recueil.
Qu’elle ne soit écrite qu’en syllabaire ne la rend que plus nue et primitive.

Plus loin, À une femme:

… 溝露路の奥にあなたはかくれ住み
あの夏以来一年ばかり
雨の日の傘にかくれる
病院通い
透明なB‪29‬の影が
いきなり顔に墜
ちかかった
閃光の傷痕は
瞼から鼻へ塊りついて
あなたは
死ぬまで人にあわぬという

Tu vis cachée au fond de cette ruelle
Un an depuis cet été
Derrière ton parapluie
Tu te rends à l’hôpital
L’ombre transparente d’un B29
Est soudain tombée sur ton visage
La trace de l’éclair l’a marqué de ton nez à tes paupières
Il semble que jusqu’à ta mort tu ne te montreras pas aux hommes

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