Avons-nous perdu le sens de la grandeur, Saint-Simon ?
Il y a comme cela des auteurs auxquels on fait confiance. De ceux avec qui on s’embarque sans hésiter à chaque nouveau livre en sachant que leurs tropismes ne les éloigneront guère de leurs terrains de chasse favoris, lieux de souvenirs de lecture enchantés. C’est précisément le cas avec Jean-Michel Delacomptée, l’un des auteurs les plus discrets, mais aussi les plus réguliers et les plus fidèles de la collection « L’un et l’autre » jadis fondée et dirigée par J.B. Pontalis et donc Jean-Michel Delacomptée a hérité, laquelle est déjà en soi le label d’une certaine qualité même si ses titres sont nécessairement d’un intérêt inégal. Aussi, après notamment son portrait d’Henriette d’Angleterre (Madame, la Cour, la mort, 1993), celui de La Boétie (Et qu’un seul soit l’ami, 1995), son Racine en majesté (1999) et son Bossuet (Langue morte, 2009), on se précipite sur son Saint-Simon paru sous le titre programmatique La Grandeur et repris en poche chez Folio (240 pages, 7,20 euros), sans s’arrêter sur son étrange pamphlet, en des terres lointaines où il s’était égaré.
Non une biographie ni un essai mais une sorte de portrait en vérité, un peu dans l’esprit du Saint-Simon l’admirable que donna José Cabanis en 1974 ; il se veut traversée des âges et hommage à ce qui se perd, donc, avant tout, à notre langue. Mais Jean-Michel Delacomptée ne serait pas lui-même s’il n’avait organisé son affaire autour d’un point focal. Non un point de détail mais un moment isolé de manière privilégiée et arbitraire. Toute son énigme se ramasse entre 1739 et 1740 ; le duc de Saint-Simon vient d’achever la Note sur la maison de Saint-Simon, hommage au lignage auquel il se vouait jusqu’alors ; il s’apprête à faire subir le même traitement à la maison de La Rochefoucauld quand il modifie sa route et s’élance dans l’invention de son grand œuvre : les Mémoires, un océan de mots. 2854 pages plus loin, et dix ans après, il en sort ce chef d’œuvre qui nous dit tant de ce temps.L’auteur s’est longtemps demandé quelles raisons avaient profondément motivé ce saut décisif ; de même, on ne saura jamais vraiment ce qui s’est passé à la charnière de 1908-1909 pour que Proust, grand admirateur de Saint-Simon, passe insensiblement d’un projet de livre mêlant plusieurs genres (essai, souvenirs, récit) à un projet de roman, et de Sainte-Beuve à Combray.
« A partir de quel moment un écrivain, chargé d’un projet longuement fermenté mais qui lui résiste, finit par se lancer et, d’une traite, le réalise ? Par quels méandres, et en quels circonstances, advient soudain ce qui se refusait à lui jusqu’alors ? » s’interroge l’auteur en explorant l’incertaine puissance censée agir son attitude.
Il n’entend pas nous le démontrer mais nous en éclairer par des intuitions, des chemins de traverse, des pistes oubliées qui tiennent le plus souvent à un mot chu et ramassé, ou un détail griffé dans le tissu de sa vie, toutes choses insignifiantes sous d’autres plumes mais qui prennent une allure nettement plus convaincante lorsqu’elles sont gouvernées par un tel souci de la langue. En trois traits, il brosse un portrait : dos rond, oeil de verre, ourlet démesuré des lèvres. Au passage, Jean-Michel Delacomptée nous livre l’argument d’une pièce de théâtre rêvée (avis aux amateurs !) : les trois jours et trois nuits au cours desquelles Saint-Simon, enfermé en huis clos avec le Régent, s’employa à le convaincre de rompre avec Mme d’Argenton qui l’asservissait, afin de reconquérir l’affection du Roi, son oncle. Le Régent, Philippe d’Orléans était son ami d’enfance et le demeura ; il avait d’ailleurs, dès l’entame de son projet, fixé la borne du souvenir à la mort de celui-ci.
Ses goûts comme ses mœurs portaient Saint-Simon à une existence équilibrée et sans excès d’aucune nature. Il subsiste à peine quelques centaines de lettres de son épistolat. On le disait sociable, épris de conversation, passionné de protocole et de rituels, expert en grandeurs d’établissement, ce qui nous vaut de belles pages sur la comédie du tabouret ou le cérémonial public de la chaise percée. La vraie grandeur selon lui ne devait pas être assise sur la fortune. Le duc n’était guère préoccupé de posséder des biens ou de jouir des plus hautes fonctions ; d’ailleurs, il en refusa maintes fois et des plus brillantes ; on dira que c’est plus facile lorsqu’on est né Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, pair de France, seigneur de nombreux fiefs, duc de Ruffec, comte de Rasse, gouverneur de Senlis, héritier des ville, citadelle et comté de Blaye en Gironde, préférant à tous ces lieux son château de La Ferté-Vidame à vingt cinq lieues de Versailles.
Grand cas est fait de l’ambassade extraordinaire qu’il conduisit en Espagne, sous la Régence afin d’y marier Louis XV, onze ans, à l’infante d’Espagne, trois ans. On ne trouve qu’une seule occurrence du mot « pute » sous la plume de Saint-Simon : « Cette pute me fera mourir » soupirait Marie-Thérèse, reine de France, épouse de Louis XIV, en regardant le Roi s’afficher avec la Montespan. Une édition partielle des Mémoires, publiée avec cette phrase pour titre, a fait un tabac en librairie il y a quelques mois. Au vrai, Saint-Simon piétine la syntaxe comme du bon raisin, avec un amour de la langue qui ne relève pas seulement de l’expertise ; il prend des libertés avec la grammaire ; il ne se relit pas quand bien écrit-il volontiers à la diable ; il ne se pique pas de bien écrire, noircit le papier en toute liberté, mais n’en demeure pas moins l’un des rares mémorialistes à être lu et relu, outre ses informations sur la vie de cour (souvent puisées dans le Journal de Dangeau) et ses anecdotes vachardes (son tableau du règne du Roi-Soleil est le plus cruel des monuments dans une chronique des dérèglements de la cour et du royaume qui n’en manque pas) pour la seule grâce de son style.
L’hommage du portraitiste est à sa mesure car Jean-Michel Delacomptée, qui écrit en parfait accord avec la langue de ce temps, jamais ne verse dans le pastiche ni l’affectation. N’espérez pas trouver dans ce livre une analyse serrée de l’œuvre. Plutôt le reflet d’un instant biographique, mais qui en dit bien davantage en si peu de pages sur l’âme du gentilhomme campagnard de la Ferté-Vidame que tant de thèses obèses. Alors, pourquoi Saint-Simon (1675-1755) est-il passé vers 1739 de sa Note sur la maison de Saint-Simon à ses Mémoires, de la dette aux ancêtres à l’émancipation par le « Je », et de la politique à l’émotion ?
« L’appel de la vérité, je crois. Et la grandeur ».
Voilà tout. Qu’importe au fond la vraie raison si cela nous a permis de méditer sur la perte d’un sentiment, et la manière dont son absence se fait ressentir par nos contemporains. Mais est-ce ainsi qu’un écrivain glisse vers son destin à défaut d’y basculer ? Difficile à expliquer, la grandeur, car, nous prévient Jean-Michel Delacomptée, nous en avons perdu le sens. La France et les Français d’aujourd’hui n’en ont tout simplement plus idée. Il y a quelque chose de vertigineux à placer cette perte de sens au rang de ces hapax de l’Ancien Testament dont nul ne peut assurer avec certitude ce qu’ils ont pu signifier. Saint-Simon assure qu’en ce temps-là la France « était de tout ». Mais peut-on partager la nostalgie de l’auteur pour la langue à son meilleur, dans l’éclat et le génie hérités du Grand siècle, sans pour autant regretter Versailles ?
(« Balloon Dog Magenta » de Jeff Koons, devant le Repas chez Simon de Véronèse et sous le plafond représentant l’Apothéose d’Hercule peint par François Lemoyne, château de Versailles, photo D.R.; Jean-Baptiste van Loo, Portrait de Saint-Simon, 1728, détail, château de Chasnay, collection particulière ; « Manuscrit autographe des Mémoires de Saint-Simon » Bnf, Paris, photo D.R.)
1 249 Réponses pour Avons-nous perdu le sens de la grandeur, Saint-Simon ?
» Je ne vous parle pas du reste »
C’ est là que wgg a définitivement perdu tout le sens de sa » grandeur « …
En plus elle porte un prénom qui dit exactement qui elle est. Elle le porte haut. Et une future journaliste de haut vol ! Elle est déjà en train d’écrire un livre sur l’Ukraine. Un génie cette femme.
Le pauvre homme, après s’être inventé des manuscrits en court, voila qu’il s’invente des maîtresses. On touche le fond, mais ce n’est pas celui auquel il pense…
comme elle a l’air de souffrir…
https://www.youtube.com/watch?v=mEGiOi0wx3M
En cours…
Je sais bien que je te fais envie, mon pauvre diable ! Mais t’auras jamais la vie érotique qui a été la mienne et qui va l’être. Une grande famille en plus avec des enfants géniaux. Dieu est grand !
Hurkhurkhurk!
Mais mon pauvre chéri, des femmes, j’en ai eu un nombre considérable dans ma vie. Et je peux te dire que sur cette question, je suis très difficile. C’est te dire la qualité des femmes que j’ai eues dans ma vie !
cette antienne, pas cette ancienne
JJJ
je sais mais j’l’aime bien
« Une grande famille en plus avec des enfants géniaux. »
Les mâles seront circoncis, WGG, ou le sexe restera-t-il orthodoxe ?
oui, c sa tactique : dès qu’il est coincé qq part et traqué dans ses mensonges, se dit qu’il faut foncer un max et surenchérir pour les bluffer. Ce soir, c’est petrouchka et sa vie torride, demain ses aventures pédérastiques à prag sur le danub’, etc.
que nenni Widergänger
Un véritable Veuf Joyeux, WGG !
Oui, absolument ! Un jour, je raconterai Marusa. Mais c’est fort triste.
l’aurait été mieux une femme, des enfants à trente ans, et maintenant grand-père : c’est une chronologie tranquille. Vous ne pensez pas wider à jean baptiste Poquelin avec la fille d’Armande Béjart, qui a craché ses poumons sur scène ?
Et maintenant, il va faire parler les morts. l’indécence à son zénith… Alors que nous savons bien…
Assouline retire mes meilleures répliques!
Assoulinus interruptus!
Non, vous ne savez absolument rien de Marusa ! Rien de rien.
Maniatis, si vous nous lisez, parution récente d’un enregistement des Deutsche Lieder de Pauline Viardot!
Bien à vous.
MC
Ben, faut bien que tu aies un censeur, t’es pas assez grand pour être responsable. T’as qu’à t’en prendre qu’à toi-même, mon pauvre chéri !
Même en porte-jarretelles elle n’arrive plus à te faire bander.wgg.
Wgg nous a enfin parlé du » reste « !
Mais là, son savoir faire a atteint platement ses limites!
Laissez Marusa reposer en paix
Non, maniatis ne lis plus le blog depuis longtemps !
Fermes ta gueule, et occupe-toi de ce qui te regarde, ok, rose ! Non mais ! regardez-moi ça !
Pat… quelle herméneute…! fou rire !
Elle fait bonne figure l’EN
J’aime bien Assouline.
Tu parles ! Tu passes ton temps à l’insulter… Tu crois qu’il n’a pas compris à qui s’adressaient tes commentaires débiles sur la littérature des journalistes…!!! T’es vraiment une vraie ordure. Le diable ne t’a pas raté !
Non, Blabla, ce n’est pas tellement à lui que je pense quand je fais cette remarque. Certaines pages de Job sont d’un homme qui est allé jusqu’au bout de l’expression, jusqu’à la frontière par-delà laquelle il n’y a plus de mots possibles. Je l’avais dit au moment où je le lisais. Je le redis aujourd’hui. Ces pages comptent parmi celles qui m’ont le plus frappé dans ma vie de lecteur. D’autres livres aussi, Le Simenon, le Combelle etc.
Pour le reste, il y a certes beaucoup de choses discutables.
Mais ce n’est pas moi qui l’ai traité de tâcheron avant-hier.
C’EST TOI.
22h33
c la rupture avec Onassis
l’a perdu sa voix
pour une diva perdre sa voix, c’est comme pour marie perdre son fils
https://www.youtube.com/watch?v=TYl8GRJGnBY
c’est perdre le sens de sa grandeur
la beauté du chant, si vous pouviez être attentif sérieusement quelques instants fugaces, est soutenue admirablement par le choeur derrière
et pourtant, le choeur n’est que le choeur.
On a bien un des frères Bodganoff amoureux d’une poupée barbie, pourquoi pas wider ?
C’est vrai que Wgg a insulté tout le monde un jour ou l’autre sur ce blog, y compris Passou, et pas qu’un peu ! Et il ne s’en rappelle même pas !!!
La Callas, c’est surtout une grande tragédienne.
Une vraie grande voix, Montserrat.
https://www.youtube.com/watch?v=RxZSP1Dc78Q
La voix de Montserrat, pour ceux qui l’ont entendue à l’opéra ou en récital, était une preuve irréfutable de l’existence de Dieu.
Je lui suis très profondément reconnaissant de ce que j’ai connu en l’écoutant, c’était surnaturel. Entre les airs, les gens du public se regardaient, incrédules. Entendaient-ils vraiment ce qu’ils entendaient?
Mais toi, misérable Delaporte, c’est la vérité que tu insultes à longt-ueur de temps ! C’est inifiniment plus grave. Et les crevures de ton espèce, je leur ch.ie dessus !
Proust disait à ses domestiques : »Je vous noierai dans un océan de m… », mais il ne précisait pas si ce serait la sienne. Ci-dessous, on note une avancée par rapport à cette tragique incertitude. Blabla est un grand parmi les grands.
https://www.youtube.com/watch?v=pPG5DP2RQZk
elle se fait délicate et douce pour lui laisser le ton
quel coffre crénom (j’imagine la baffe)
Absolument ! Un grand rabelaisien, tout à fait ! Et personne n’a compris comme mythe de refondation. Je vais leur faire des cours géniaux. Mes élèves avaient 20/20 au bac, ils vont crever le plafond de l’agrégation, nettement en tête de gondole… !
Surtout la finesse, Rose.
https://www.youtube.com/watch?v=yqBULEz58Ro
La plus grande leçon de musique, avec Vladimir Horowitz en récital : il jouait, sur un instrument qu’on ne connaissait pas, une musique qu’on n’avait jamais entendue et qu’on ne jouerait jamais. Deux génies.
@Widergänger dit: 30 juillet 2017 à 1 h 50 min
Revenons à la littérature, (votre vie n’étant pas repérable dans votre invention romanesque et fantasque. Je dirais même qu’elle est indéchiffrable. Vous appartenez comme tous à l’invisible, au précaire à l’impondérable…)
Vous écrivez :
« On peut ainsi d’autant mieux comprendre le thème de l’attente chez Julien Gracq, la dissolution du héros gracquien dans l’attente (…) avec ses longues phrases qui s’étirent à peine ponctuée qui traduisent si bien ce sentiment de déréliction de l’histoire dans l’Histoire ;(…). Dissolution du héros dans l’attente qu’on trouve déjà chez Flaubert dans L’Éducation sentimentale… »
Cela est intéressant, essayons de suivre ce flâneur indécis qui n’aime rien tant que les songes. lui aussi est né dans ce siècle de déchirements, de déracinements, de folie meurtrière. Il trouvera une issue dans son imaginaire écrivant ces fictions dont la proue magnétique est l’attente dans une atmosphère cotonneuse de temps perdu…jusqu’au désert de sable ou de mer. Ailleurs.. solitude et décalage, mémoire aussi, des livres aimés et des années de jeunesse, pensionnaire à Nantes. Ville interdite, clandestinité. Lueurs sulfureuses de la prostitution. Attente de la liberté, de l’accomplissement. Il ne pouvait que rêver ses désirs.
A-t-il lu alors les Mémoires d’outre-tombe ?
« Pourquoi ai-je survécu au siècle et aux hommes à qui j’appartenais par la date de ma vie ? Pourquoi ne suis-je pas tombé avec mes contemporains, les derniers d’une race épuisée ? Pourquoi suis-je demeuré seul à chercher leurs os dans les ténèbres et la poussière ? Je me décourage de durer… »
ou encore André Breton, Nerval,Proust, Rimbaud, Chrétien de Troyes…
L’attente pour Gracq, c’est l’autre nom du désir… Je l’imagine « dans la prairie de Mauves, allongé dans l’herbe haute et regardant couler la Loire au ras des prés… », attendre…
Blabla : Un grand s… à m…, j’avais oublié de le préciser, mais chacun l’aura compris.
Débat Attali/Besancenot sur la loi du travail. Passionnant.
https://www.youtube.com/watch?v=R-smrZVYiqk
Sauf Christiane, qu’il n’y a rien de plus godichon que de comparer Flaubert et Gracq, pour des raisons dont votre idole n’a pas la plus légère idée.
(Ce qui serait bien aussi, ce serait de citer de longues phrases de Gracq, à peine ponctuées ».)
Il est heureux que je parte, car je commencerais vraiment à perdre patience.
En outre, Christiane, je vous en veux d’évoquer Chateaubriand : Blabla ne l’avait pas encore sali. (Si vous en avez l’occasion, lisez le petit dossier que lui a consacré José Cabanis chez Gallimard, ça doit valoir 12 euros et c’est une merveille).
S’il ne s’est pas transformé en citrouille à minuit, ce qui ne serait pourtant pas un exploit, Blabla vous répond n’importe quoi dans les instants qui viennent.
Et moi, je disparais,
A bientôt, tôt.
Oui, mais pas seulement l’autre nom du désir, christiane. Pas seulement. C’est beaucoup plus large que ça. C’est l’attente du moment où le héros se révèle à lui-même.
Alors il peut naturellement se révéler à lui-même à travers un femme dont il tombe amoureux, même laide à ses propres yeux, par exemple Aurélien au début du roman d’Aragon. Bérénice le révèle peu à peu à lui-même. Et le fait qu’il soit attiré par elle au début tout en ne la trouvant pas à son goût en dit long justement su les difficultés de cette génération, détruite intérieurement par la barbarie de la Grande Guerre, à savoir qui il est et ce qu’il désire.
Mais le héros romanesque peut se révéler à lui-même à travers la guerre. Par exemple dans Acacia, de Claude Simon. La guerre est un révélateur à soi-même du héros, révélateur qui lui montre qu’il ne pourra jamais trouver une abbaye de Thémème, et qu’il ‘a pour seule perspective que l’amour de la vie malgré tout. C’est une perspective fort différente de celle de Gargantua qui accorde à Frère Jean de quoi construire son paradis. On voit par comparaison l’énorme décalage et on prend d’autant mieux conscience dès lors de ce qu’est le XXè siècle.
Un dernier mot pour Jacquot. Si tu veux vraiment lire des choses intelligentes sur Don Quichotte et non les premières sottises venues, issues du premier des sots qui traine ici, je te conseille de mettre le nez dans le livre de Jean Canavaggio, Don Quichotte du livre au mythe, quatre siècle d’errance, Fayard. J’en ai commencé, la lecture, c’est lumineux. (Sur l’apport du roman, et sur les métamorphoses du personnage en cours de route, pour ce que j’ai lu pour l’instant).
C’est ça aussi qu’attendent les personnages de la fameuse pièce de Beckett, En attendant Godot. C’est ça Godot, c’est la possibilité enfin d’être ce qu’on est. C’est un drame métaphysique.
Je ne pense pas du tout que ce soit la problématique de Cheaubriand. C’est la problématique de la Modernité à partir de Flaubert. L’attente de se révéler à soi-même est un ds fondamentaux qui unit Flaubert à Gracq, L’Éducation sentimentale à Un balcon en forêt.
Chez Rabelais, c’est autre chose. C’est le désir de refonder mythiquement la société par le rire, avec la figure du « Fripon ». On n’est pas du tout dans la même problématique. Le passé a autant d’importance que la projction dans un avenir rêvé. La guerre piccrocholine commence par la formule des contes « En cestuy temps », in illo tempore, l’équivalent du « Il était une fois », dans un passé indéterminé, mythique, qui sert à comprendre et à justifier les différences à l’intérieur de la société, entre les hommes et les femmes, entre les générations, etc. dans la perspective d’une réforme évangélique souhaitée par la haute aristocratie de l’époque de Rabelais, la sœur du roi, les hauts fonctionnaires comme les Frères Du Bellay, le roi lui-même à une certaine période où les espoirs étaient encore permis. Rabelais nous offre une utopie. Ce n’est plus du tout le cas chez Flaubert et ceux qui suivront. Même Aragon, qui ne croit absolument pas, dans ses romans, à l’utopie communiste.
En effet, c’est un grand livre sur Cervantès.
On put lire aussi plus court et tout aussi intelligent, l’article de Marc Fumaroli, dans Exercices de lecture De Rabelais à Paul Valéry, « L’héritage d’Amyot , La critique du roman de chevalerie et les origine du roman moderne ». Mais j’en avais déjà parlé ici, évidemment accueilli avec le plus grand mépris par l’autre débile sénile de chaloupe…
Mépriser la pensée de Marc Fumaroli n’est certainement pas dans mes cordes. Quant à ton résumé de sa pensée, c’est une autre paire de manches, dont tu n’es pas le dernier,- manche.
…
…cinéma, ou pièces de théâtres,!…tout est bon, pour exprimer un fond de pensée,…utile,…à la collectivité, pour se distraire en diversions, entre les personnalisations déjà, encadrées,!…
…
…mais, encore, avec un plus d’écho, troublé la sérénité,!…par des déviantes objections,…c’est pour renverser, des cœurs,…aussi, loin,…que les plafonds réunis,…
…c’est rare, de rester célibataire, et ne pas y renoncer, c’est rare,!…parce que, les » bidons » et truchements d’amours ont ratés,…express ?,…
…la classe, du fond, est restée en échec,…tout est rester relativiser,!…
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…les » tacherons « , c’est comme cela, et pas autrement, !…voler en éclats,!…et reprises des ébats des prostitutions,…l’art de faire, toujours les gouines,…toujours les machines prostituées, la gloire aux médecines,!…du commerce, du peuple,…
…aussi,…
…
…une société, comme aussi, à la sauce Venise,…les aguicheuses, mêmes bourgeoises, qui ne savent plus rentrer leurs filets, de pêches, même littéraires , outres à leurs évangiles,!…respectifs,!…
…faire les p@.tes, quels plaisirs déjà en familles,…les coutumes bourgeoises du saint-esprit,!…et les essaies préalables pour s’aguicher en interdits délabrés,tien donc,…vous faites » maisons, de styles et roublardises, à qu’elles lois, les silences, moi aussi,!…
…Ah,!Ah,!…Bip,!…Bip,!…etc,…
…
Le déni systématique dont je fais l’objet de la part de chaloux et autres crétins de ce blog ne manque pas par ailleurs d’intérêt, parce qu’il est très révélateur de ce qu’analyse Jean-Claude Milner dans Le Juif de savoir, à savoir que le savoir a perdu son caractère absolu et dépend étroitement de celui qui le profère, alors que dans ses temps glorieux, c’était le savoir de peronne. Milner fait l’archéologie de cette perte, en soulignant par ailleurs l’obstruction faite aux Juifs. Et ce n’est sans doute pas pour rien que mes ennemis d’ici me dénient aussi, tout à fait en parallèle, mon appartenance au peuple juif, m’en excluent du haut de l’autorité qu’ils s’inventent eux-mêmes dans leur folie antisémite honteuse et qui se cache. Ce parallèle n’a jamais manqué de me frapper. De même le discours qu’ils tiennent quasiment tous sur mon sexe, c’est très intéressant à voir tout ça ! Pour qui sait déchiffrer les choses, on en apprend beaucoup ici sur le monde et son fonctionnement ! Encore faut-il avoir la carrure pour l’assumer et savoir le déchiffrer. Mais j’apprends tous les jours des ordures…
…le savoir de personne et le savoir de rien. C’est précisément la grande idée que défend Heidegger dans son discours du Rectorat. Et déjà en 1933, le savoir avait perdu son absoluité. Heidegger croyait naïvement qu’il allait pouvoir le rétablir, que ce n’était qu’une question de volonté, pire : que le nazisme était l’instrument adéquat pour ce faire ! C’est là où on voit qu’un immense penseur comme Heidegger peut complètement se tromper. C’est dire si la chose était difficile à penser à son époque.
J’éprouve le plus grand respect pour le savoir. Encore ne faudrait-il pas confondre savoir et logorrhée. Le pauvre Blabla n’a jamais su les distinguer. Tout le monde, ou presque, le lui a fait remarquer. Il n’entend pas. Au lieu de son attirail habituel,qui n’est guère qu’un écran, il ferait mieux de se pencher sur cette surdité, et éventuellement de commencer à rechercher les causes de son terrorisme logorrhéique.
Ne rêvons pas. Ou plutôt si, rêvons, allons nous coucher.
Et au fond ça sert surtout à ça un blog, à pouvoir fréquenter la lie de l’humanité sans risque. Mais on imagine fort bien ce que ça pourrait donner dans la réalité. La bête immonde sommeille prête à surgir du gouffre.
Et la lie de l’humanité ne cherche au fond qu’une seule et unique chose, la même chose que Eichmann et autres ordures diaboliques du même genre : la reconnaissance. Et c’est le manque de reconnaissance qui les met tellement en rage. On le voit bien avec des ordures comme chaloux qui n’a qu’une formation minable, un joueur de bastringue qui ne vient ici que pour être reconnu, et c’est ce qu’il projette sans cesse sur autrui. C’est passionnant aussi à voir. Comme si un prof pouvait trouver satisfaction à être reconnu sur un blog ! Quel prof insensé peut avoir pareille idée absurde en tête ? Aucun. De même que les nazis cherchaient la reconnaissance ; le diable cherche le dialogue et la reconnaissance. Eliette Abecassis a de belels analyses sur ce point dans sa Petite métaphysique du meurtre. Et on le voit ici en pratique, c’est bien comme ça que ça fonctionne. Pour qui sait lire et déchiffrer et se mettre en scène pour forcer la vérité à apparaître, un blog est une source d’informations très riches. Mais il ne faut pas avoir peur de patauger à longueur de temps dans les marais puants de la lie de l’humanité. Le virtuel a du bon…
@Chaloux – 0h06…
Chateaubriand (le petit dossier que lui a consacré José Cabanis chez Gallimard)
Merci, je commande !
C’est beau ce que vous écrivez sur Job (Oui, une lecture essentielle), ainsi que sur Vladimir Horowitz.
Pour le reste, le vent emportera tout cela…
@Widergänger – 0 h 10 min
Vous écrivez :
« Alors il peut naturellement se révéler à lui-même à travers un femme dont il tombe amoureux… »
Bien sûr, c’est une des surprises de la rencontre amoureuse. L’autre nous permet d’être « beau » mais parfois cela devient un piège tant la tentation est grande de ressembler à ce que l’autre voit en nous… (révélation ou mirage, qu’importe, nous sommes alors dans l’invention de nous-mêmes, dans la joie).
L’attente ? découvrir, au fil du temps, notre véritable personnalité, pas celle de l’éblouissement narcissique mais le précaire, le fragile, le doute, l’inavouable… et comme l’écrit Bernanos, s’aimer…
Entre les deux on peut toujours attendre Godot au pied d’un arbre…
Laissons-le diafoi_rer à l’envi. C’est son unique consolation.
Amen.
« Pour le reste, le vent emportera tout cela… »
Voire. Bonne vacances.
Petite statistique pour un lundi matin:
je me suis amusé (c’est pas vrai) à remonter tous les commentaire de ce billet sur Saint-Simon et relever tous ceux qui comportaient des termes vraiment injurieux, insultants et autres muffleries adressés à d’autres. Je me suis arrêté au 1060ème (chaloux dit 31.07 à 01h 36.
Alors voici le résultat:
posts comportant des relents d’insultes :55
Post comprenant une ou plusieurs insultes : 77
posts ne comportant que des insultes (100% consacrés à l’insulte) : 77 (aussi)
Total environ 210, soit env. 20%
Presqu’aucun post insultant de la part des dames; parfois des remarques un peu vertes (les texticules et autres), mais toujours pleines d’humour.
qu’en pense P. Assouline?
Bon, je repart, je ne passe par ici que de temps à autres; j’aime bien les propos du duc de Bellerente, mais il n’écrit pas beaucoup, dommage.
Seulement 20% d’insultes ?
On peut mieux faire…. beaucoup mieux !
S’il n’y a pas de femmes proférant des insultes, c’est inquiétant !
Je suis certain qu’elles n’en pensent pas moins ….
J’aimerai connaître la définition personnelle de l’insulte pour notre cher Claudio Bahia….
Accepte t il dans son tiroir à insultes, par exemple : « Espèce de Macron ! » ?
Est ce insulter notre cher logorrhéiste JJJ, que de lui lancer : » Pauvre verbeux nullissime ! » ?…
Pour aider les dames
– à un maigre : « Coton tige ! »
– à un gros : « Vilain Larcher ! »
– à un chauve : « Boule de remorque ! »
– à un moustachu : « Daliquescent ! »
– à un inverti : « Vierge fol ! »
– à un bolo standard : « Golem de foire ! »
Bagarre justifiée, hier, à l’Institut. Un bolo a traité le meilleur d’entre nous de « Modérateur ! »
…
http://blogfigures.blogspot.fr/2012/06/paul-caponigro-running-white-deer.html
Ah ! Les conquêtes féminines ! Chi parla molto non batte chiodo.
Maria Callas :
Oui, aimer, comme Fabrice dans la tour Farnèse, si heureux dans sa prison qu’il n’aspire plus à en sortir. Au bout de l’attente, au moment de vérité, le héros reste romanesque ou bascule du côté du tragique, du mythique ou de l’épique. Le héros n’est romanesque qu’avant la mise à l’épreuve, ou encore romanesque de se dérober quand elle se présente. C’est ce qui arrive à Fabrice dans sa prison. La grande question pour les stendhaliens est de déterminer si Stendhal ne l’aurait pas mis précisément en prison pour préserver le romanesque de son héros, au lieu de lui faire affronter l’épreuve de la révélation à soi-même, qui le ferait inéluctablement sortir du romanesque en basculant dans le tragique, ou le mythique ou l’épique. Vaste question à la fois esthétique, poétique et littéraire. Le héros stendhalien attend des émotions assez fortes, ou va à leur rencontre, pour se prouver à lui-même (tel est l’épreuve) qu’il est digne des modèles de la tradition italienne. Il y a au fond une assez grande proximité entre le culte aristocratique pour l’Italie qu’on trouve dans les lettres de Madame de Sévigné et le goût de Stendhal pour l’Italie. Tout un monde lointain et proche qui s’éteint avec Stendhal. On le voit aussi notamment au fait que Stendhal n’arrive pas à achever Lucien Leuwen, n’arrivant plus à conclure, à se décider à le condamner au bonheur ou au malheur ; le héros reste figé dans le moment incessamment romanesque qui diffère toujours le momnt de l’épreuve. Paradoxalemnt, par son échec même à conclure, Lucien Leuwen est-il le plus romanesque des romans stendhaliens, et le plus stendhalien des héros romanesques comme si le romanesque stendhalien le vouait à l’inachèvement, à la suspension dans un présent éternel qui dit tout des impasses de sa poétique du roman tout en inventant cette poétique de l’inachèvement qu’on retrouve chez Julien Gracq. Stendhal est à la croisée de l’ancien et du nouveau.
Hein, Popaul, qu’est-ce que t’en penses ?
Claude Bahia, Et encore, vous n’avez pas comptabilisé (et pour cause !) tous ceux que j’ai effacés hier soir et tous ceux que le robot a retenus…
Chez Beckett l’épreuve est sans cesse différée. Ce n’est sans doute pas étranger à ce que Derrida a pensé sous le terme de « différance », comme pour préserver un au-delà mythique à l’attente. C’est sans doute même le sens de toute l’œuvre de Beckett, qu’il a lui-même incarné au risque de s’y perdre littéralement.
Avoir le sens de la grandeur, c’est tâcher (à grand peine) de se faire un peu moins tout petit qu’on est. Au moins, comme ça, on a un repère. Et puis, c’est du travail quotidien. On est dans la recherche de grandeur presque à la minute près.
La grandeur se perd! (« La chienlit, non », fait plus classe que » C’est du pipi de chat(…) « )
» Il y a au fond une assez grande proximité entre le culte aristocratique pour l’Italie qu’on trouve dans les lettres de Madame de Sévigné et le goût de Stendhal pour l’Italie. » Oui, WGG cette réflexion me parait tres juste.d’autant qu’il ne faut pas oublier que l’une des sources revendiquées par Stendhal pour cette « Chartreuse » c’est la chrobique du XVI° siècke « origine des grandeurs de la famille Farnese, et que la carrière « religieuse » de Fabrice del Dongo est calquée sur Alexandre farnese, gentilhomme qui devint cardinal à 24 ans.. et qu’il fit deux enfants à une femme nommée Claria(ce n’est pas loin de Célia..)
enfin, en ce qui concerne « Lucien Leuwen, quelque chose me trouble:dans ses grands romans « achevés », le R et le N. et La chartreuse, ces romans sont en deux parties et chacune est marquée, éclairée, équilibrée par une femme,( 1Renal et 2)Mathilde de la Mole dans le R et le N; 1Gina et 2Clélia dans « la chartreuse » or, dans Lucien Leuwen,
il n’y a qu’une femme,1 Bathilde de chasteller, alors je me demande si l »incapacité d’inventer une seconde figure femnine pour redynamiser le roman n’a pas contribué à son inachevment. d’autant que dans ses notes Stendhal se lint d’évoir dééjà trop de personnages masculins à introduire… Autre sujet d’interrogation: le « sublime » recherché par Stendhal (« Metilde, femme sublime,écrit-il ) et qu’il trouve dans La Chartreuse.. qui repond à quelque chose de sacrificiel (on le voit dans le lien Clélia-Fabrice en prison) qui élève au dessus de l’humain ordinaire, et orte les situations amoureuses dans un mouvemenbt ascensionnel q mène cette « chartreuse de parme » tres loin, alors que « lucien leuwen » suit un tres interessant mouvemenbt descensionnel -que pour ma part je trouve étonnant – annoncant les mouvements descensionnels et déceptifs de Flaubert , dans Madame Bovary et surtout dans l’education sentimentale. là aussi, dans « lucien Leuwen » la mise en évidence de l’ennui dans une ville de province de Lucien Leuwen annonce madame bovary et l’ES…enfin, voilà des questions ouvertes..
modération : éliminer tout commentaire hors sujet proposé ou ne traitant pas de littérature, c’est simple c’est clair c’est urgent
Se faire un peu plus grand qu’on est….? Mais c’est minable comme projet de vie, c’est le propre du petit bourgeois dans toute son horreur. C’est de ça qu’on crève ! Des clichés, toujours des clichés…! Le monde de valeurs de la petite bourgeoisie a tout envahi.
Il y a d’abord la grandeur militaire (Servitude et grandeur militaire, d’Alfred de Vigny. Il y a la vision pascalienne de la grandeur, celle à laquelle je suis évidemment le plus sensible : la grandeur consiste à avoir pleinement conscience de sa misère. Le contraire même de la vision petite bourgeoise insignifiante et grotesque, dont Flaubert doit bien se moquer quelque part sans doute dans son dictionnaire des idées reçues.
Intéressant en effet ce mouvement vers le bas lié à l’ennui qui annoncerait l’état d’esprit qui règne chez Flaubert. Stendhal avait donc déjà senti la fin de son monde, la fin d’un monde, la fin du monde…? Je le pense aussi ; c’est l’époque qui le veut ainsi, où les hommes sont imbriqués, embarqués. Ce n’est pas tant Flaubert qui le sent ainsi, c’est son époque à travers lui, qui est comme son sismographe hypersensible. C’est d’ailleurs en cela que l’onde continue toujours de nous toucher et de vibrer en nous.
Il y a encore du sublime chez Stendhal parce qu’il y a de l’idéal. Mais il n’y en a plus chez Flaubert. Toute élévation sublime se perd dans la dérision et le dérisoire…
Chez Saint-Simon naît sans doute (faudrait voir ça de plus près) le sublime de l’horreur, le sublime du mal (théorisé par Burke), qui aura tant d’importance à la fin du siècle chez le divin Marquis. Et dans le Romantisme noir, et chez Balzac avec Vautrin qui incarne le sublime des grands criminels comme chez Sade, personnage fantasmé éminemment tiré des lectures de Sade par Balzac.
« modération : éliminer tout commentaire hors sujet proposé ou ne traitant pas de littérature, c’est simple c’est clair c’est urgent » (Keupu, graine de flic)
… C’EST KON !!! …
….PAS ETONNANT … C’EST DU KEUPU !…
Widergänger dit: 31 juillet 2017 à 10 h 07 min
Se faire un peu plus grand qu’on est….? Mais c’est minable comme projet de vie, c’est le propre du petit bourgeois dans toute son horreur.
J’ai écrit : se faire un peu moins tout petit que l’on n’est. Ce n’est pas la même chose. Cela s’appelle l’humilité. Humilis : au ras des pâquerettes. On ne se rend jamais assez compte à quel point on est tout petit. A quel point il y a à faire. A pleurer de désespoir. Je ne vois pas le rapport avec un projet de vie petit-bourgeois.
Comment répondre à un analphabète à bon dieu comme Keupu ?
Ce nain difforme, cette larve sans voix, cette valise vide, cette boule de vers apeurée, vous tire inexorablement vers le bas.
Invoquons la magnanimité de Passou dont la grandeur, et un désarroi habilement feint, cachent un cœur (de blog) d’or !
La grandeur du projet de vie petit bourgeois -s’enrichir vite, à peu de frais- est infiniment plus tentante que celle des aristocrates dépravés que nous évitons soigneusement pour des raisons morales évidentes….
Se faire plus grand ou moins petit ? A partir de quel moment le voyage initiatique s’est-il métamorphosé en attente immobile ? Entre le Ulysses de Joyce et le Godot de Beckett ?
JC a une trouille bleue de se faire éliminer alors il fait de la lèche à Passou, JC est couard, froussard et péteux
Ne chipotons pas, Jean, c’est la même chose ! C’est haïssable. Le fait qu’on puisse avoir de tels idéaux en tête est pour moi de l’ordre de la sidération tellement c’est grotesque comme idéal. C’est avec ce genre de considération qu’on se sent de plus en plus étranger à ses contemporains.
L’irlandais Bloom connait-il la réponse ?
Je l’avoue ! L’immense keupu me fait peur !
Car je suis lâche, veule, fourbe, petit, malingre, inintelligent, borné, grotesque, sinistre, dénué de morale, irritable, sexuellement déviant, esthétiquement raté, mentulairement déplaisant …
Et Keupu, cette splendeur que les Mormons nous envient, il a ce côté bloomesque qui enchante n’importe quel attardé…
Il y a un texte de H. Michaux sur un voyage qu’il ne fait pas. Il y a Huysmans. Il y a le Voyage autour de ma chambre, de Xavier de Maistre. C’est loin d’être entre Joyce et Beckett.
C’est le romanesque en tant que tel qui est fondé, pour le héros, sur l’attente de l’épreuve qui va le révélr à lui-même. Il n’y a pas ça chez Rabelais qui fonctionne tout autrement. Je pense que ça naît au XVIIIè siècle. C’est pourquoi certains font naître le roman moderne au XVIIIè siècle et pas avant. Il y a des arguments, dont celui-ci. Est-ce que le romanesque dans le Quijote est fondé sur l’attente de l’épreuve qui révélera Don Quijote à lui-même ? Je ne crois pas. Mais chez Diderot et Jacques le Fataliste, il me semble bien que oui.
La grandeur de Keupu se mesure au pied-à-coulisse numérique….
Non, ce n’est pas du tout de l’humilité mais son contraire, de la vanité.
Le romanesque dans Le conte du graal, de Chrétien de Troyes est aussi fondé sur l’attente par Perceval de l’épreuve qui le révélera à lui-même. C’est son dernier roman, rsté inachevé. Mais il correspond déjà à la modernité du roman (fin XIIè siècle). C’est dire combien il est difficile de trouver des repères sûrs et évident sur lesquels tout le monde puisse s’accorder.
Quelle grandeur peut-on espérer chez un glandeur ?
Même l’auteur, Paul LAFARGUE, du fameux « Droit à la paresse » de 1880, glandeur entretenu, travaillait dur son pamphlet anticapitaliste pourri…
Mélenchon fait pareil !
Et n’hésite pas à cracher sur le banquier qui gère sa rente à vie. Les rebelles ont besoin d’argent, eux aussi, et les villageois ont besoin d’un chef de village, c’est humain …
Vaste question métaphysique, JC ! On va le proposer aux prochaines Olympiades de mathématiques…
Pour connaître votre grandeur, utilisez une toise.
Une de mes épouses, polytechnicienne (de surface) venue de l’Est, m’a décrit les merveilles de l’Olympiade de Mathématiques d’avant la chute de l’Illusion Socialiste !
Hollywood sur Volga ….
Avez-vous cliqué sur le premier lien mis en ligne par Passou : ‘étrange pamphlet, » ? On tombe sur un billet de notre hôte datant de la fin septembre 2016, que je n’avais pas vu. J’étais alors à Lisbonne et ne savais pas encore, qu’à mon retour, je proposerais « Le goût du Portugal », édité au début de cet été. Et là, parmi les commentateurs, surprise émouvante, on y retrouve MàC, en pleine forme, quelques mois seulement avant sa mort ! Messages posthumes…
N’empêche, le débat d’hier soir entre Attali et Besancenot sur la loi travail m’a fait comprendre la tragédie où se trouve la France. Les deux adversaires étaient complètement d’accord sur le constat de l’état du monde capitaliste. C’est suffisamment rare pour être souligné. En plus Attali commence son discours en s’adressant à Besancenot pour lui dire tout le respect qu’il lui inspire. Ensuite Attali déclare à Besancenot : Je suis totalement d’accord avec tout ce que vous avez dit…! Mais Besancenot veut manifester contre la Loi travail qu’Attali a largement contribuer à mettre au point…!
Apparemment il y a là un gros paradoxe. Mais Attali, qui est proprement génial, a ensuite expliqué ce paradoxe qui n’en est pas un. La réalité du capitalisme mondialisé fait que les capitaux vont là où ça rapporte le plus. Donc, pourle attirer chez nous, il faut de la flexibilité dans l’emploi, que la Loi travail compense par la sécurité offerte à ceux qui se forme pour acquérir d’autres compétences. Y a-t-il une autre option à ce dilemme ? Non. Soit on rend plus flexible et on attire les capitaux tout en préservant la formation, soit on campe sur les anciennes positions d’emploi, non flexibles, et on préserve la sécurité des chômeurs mais pas à terme et on ne permet pas aux chômeurs de se former, donc on court à la catastrophe.
Cela n’empêche pas Besancenot de vouloir manifester contre la Loi travail. Il pense que la minuscule gauche en France qu’il représente est de taille pour lutter contre l’énorme mastodonte du capitalisme mondial. L’extrême gauche mourra idiote !
Attali n’a pas l’air très confiant dans l’avenir non plus. La cause profonde de cette inquiétude, c’est l’abîme entre la circulation de l’argent sur la planète et les nations avec leurs frontières. Le temps que l’un s’accorde avec l’autre, il peut y avoir le retour de la barbarie et de la guerre. Attali a dit : Il faudra peut-être attendre un siècle de barbarie mais il faudra une régulation mondiale qui ne peut se faire que par un gouvernement mondial. C’est très clair. L’extrême gauche française ne le comprendra jamais et luttera jusqu’à en crever pour « préserver les acquis sociaux », alors qu’Attali lui a démontré par a+b qu’en agissant de cette manière lle ne préserve rien du tout et empêche l’avenir de le permettre. Quand on entend Besancenot, on croit voir Asterix contre l’armée romaine…
Mort de Jeanne Moreau !
On comprend pourquoi Màc pouvait trouver quelque intérêt à ce genre de poème insignifiant et désuet à souhait. On lui pardonne. Mais en matière de poésie il avait vraiment des goûts de chiottes !
Il cite ce poème pour s’en moquer, WGG…
Ah ! quand même ! Tant mieux ! Mais en matière de poésie, il avait ds goûts de chiottes…
Il traite surtout LVDLB de balais de chiottes, WGG !
Besancenot ? C’est quoi ….?
Jeanne Moreau est morte.
(où est la littérature dans cette information hors-cadre ?)
Rose et JJJ,
j’ai remonté le…fil des commentaires. Le fil de l’araignée ? Après avoir revu hier l’excellent Chabrol « Merci pour le chocolat » Où Isabelle Huppert tisse sa toile maléfique, je préfèrerais que votre imagination trouve dans le bestiaire de notre planète un petit animal moins machiavélique ! (Ceci dit avec un sourire, bien sûr. Un oiseau migrateur me plairait bien. Eux aussi suivent une route intuitive.)
Alors les blogs ? celui-ci ? Affronter leur inconnu. S’éloigner de l’île du billet et s’immerger dans la houle des commentaires.
Lire et écrire ou citer, c’est être hanté par un rêve d’unité, relier les morceaux éparpillés au « fil » des lectures, des interventions des internautes, auteurs des billets ou commentateurs. C’est aussi découvrir la difficulté d’user du langage, de sonder l’obscurité du passé à travers la littérature. Elle est une telle mémoire. Parfois, il n’y a rien à dire. On lit des commentaires pas nécessaires. Un sentiment de choses finies. Une envie de disparaître; On a envie de ne pas continuer. Et puis, de nouveau, le courant passe et comme l’écrivait JJJ, on découvre un moment de grâce, une page de littérature, une critique enrichissante, un lien passionnant à ouvrir et à lire, une image rare (Olga, Renato). La liaison semble rétablie, la parole surgit. La quête peut être poursuivie. Les livres, les commentaires me permettent de poursuivre ma migration vers un pays perdu. Et je lis, relis et relie des « fils » qui ne demandent qu’à être connectés.
L’indulgence ? oui, pour ce qui n’est pas essentiel. Comme il y a des maladies de peau, il y a des maladies de mots… Certains s’égarent, remarque Claudio Bahia. Il faut alors marcher paisiblement sous les nuages, traverser les averses et les grêles (Souvenir enchanté des paroles gelées, les mots de gueu.le, les mots de sable, moqueries piquantes, sanglantes, horrifiques, presque des corps à corps ; les cris des hommes du Quart livre de Rabelais.) et refaire présence, plus tard sous le signe de la philia..
Dans le hors cadre, JC !
Il n’est pas impossible que la Chèvre de Beaubec vienne nous rejouer son roman photo des années 50 : « Jules et Jim »…
Le visage ruisselant de larmes attendons, sereins, l’hommage à une saltimbanque-actrice, morte à un bel âge.
Commémoration macronienne à prévoir.
Jazzi,
mort de Jeanne Moreau ? ça arrache la mémoire. Je pense à La Chevauchée sur le lac de Constance de P.Handke. La glace a cédé… et englouti le chevalier.
Que deviennent Polémikoeur, Bouguereau, Sergio… ?
Jazzi (suite).
C’était en 1974, à l’Espace Cardin, dans une éblouissante mise en scène de Claude Régy. Elle jouait avec G.Depardieu, D.Seyrig, S.Frey et M.Lonsdale.
Jeanne Moreau, avec son inoubliable diction racontait :
« Un jour qu’il pleuvait, je traversai avec mon parapluie ouvert une rue large, à circulation dense. quand j’arrivai enfin de l’autre côté, je me surpris à refermer mon parapluie. »
De quoi est faite la réalité quotidienne ? Saisissement… Elle l’a traversée, magiquement.
« Un jour qu’il pleuvait, je traversai avec mon parapluie ouvert une rue large, à circulation dense. quand j’arrivai enfin de l’autre côté, je me surpris à refermer mon parapluie. » (Christiane, citant l’immense Moreau)
Mon dieu ! Mon dieu ! quelle grandeur….
« Mais mon pauvre chéri, des femmes, j’en ai eu un nombre considérable dans ma vie……C’est te dire la qualité des femmes que j’ai eues dans ma vie ! »
ON « A » PAS une femme, WG! Je n’emploierais jamais cette expression hideuse, indigne d’un homme civilisé.
Faisons du vent, pour alimenter la légende…
« Un jour qu’il faisait grand soleil, je traversai avec mon parasol ouvert une rue étroite, à circulation faible. Quand j’arrivai enfin de l’autre côté, je me surpris à refermer mon parasol, car il pleuvait. »
« Apparemment il y a là un gros paradoxe. Mais Attali, qui est proprement génial, a ensuite expliqué ce paradoxe qui n’en est pas un. »
Proprement génial en effet!
En fait un tissu d’évidences que toute personne au fait de l’économie connaît depuis longtemps et sur lequel Attali s’est toujours assis, notamment lorsqu’il a soutenu le catastrophique Programme Commun de 1981, dont la France ne s’est jamais remise.
-Et encore, vous n’avez pas comptabilisé (et pour cause !) tous ceux que j’ai effacés hier soir et tous ceux que le robot a retenus…
Allons donc, » Passou »a omis quelque insulte par devant ce billet. Le mot » p.U.T.E » n’est-il qu’un prétexte à défouloir d’insultes sexistes, sur le dos de la Montespan, l’empoisonneuse en chef ? (*)
En ce jour où toute la France et la Navarre célèbrent en liesse médiatique la disparition de la madame de Merteuil, à la ville comme à l’écran, qui entonna « le tourbillon de la vie », pleine de bagues aux doigts pour la terminer avec une voix masculine… c’est une insulte sexiste de plus que le tout-paris fait à la femme.
____________________________
(*)
http://rouvroy.medusis.com/docs/1301.html
Closer,
Où est la grandeur ? Où est la littérature dans votre propos !
Vous me ferez 100 saillies, pour jeudi….
Quittons nous sur un point de vue dont la grandeur ne manque pas de bassesse : les « Mémoires de Monsieur de Saint-Simon » sont propos de concierge dont nous, vivants de 2017, n’avons que faire.
« N’empêche, le débat d’hier soir entre Attali et Besancenot sur la loi travail m’a fait comprendre la tragédie où se trouve la France. »
Il ne sert à rien d’écouter les paralogismes d’Attali ou les miasmes de Besancenot. Ce qu’il faut, c’est l’abolition légale du travail, seule solution valable et révolutionnaire, pour affronter un système qui ne marche pas et qu’il faut supprimer. C’est l’humanité qu’on doit libérer, une bonne fois pour toutes !
Il me parait plus empreint de grandeur de libérer Delaporte des chiottes…
Et de donner du travail à tout le monde, afin de créer de la croissance, de la joie, du bonheur, de l’activité ….
Le Droit à la Paresse doit être réservé aux riches !
Nous n’avons que faire, c’est vite dit.
Le petit duc de Saint -Simon remet ainsi en « mémoire » – sans en être l’inspirateur- un épisode- les amours du Roy- de l’une des plus belles sagas romanesques à scandale.
Angélique, marquise des anges.
rouvroy.medusis.com/docs/1301.html
Jeanne Moreau inoubliable dans « La Nuit », oubliable dans des productions françaises de moindre qualité, sauf peut-être son rôle dans « Les Valseuses ».
Les plus « immenses artistes » finissent par rentrer, pour finir, dans une boite en sapin IKEA ou un Tupperware COCOON pour colombarium.
Grandeur, sans suite….
une erreur de lien
« L’une des autres accusations portées sur Madame de Montespan dans cette affaire des poisons, est le meurtre -ou la tentative de meurtre- de Marie Angélique de Fontanges. Cette jolie jeune fille, d’à peine dix-sept ans, est présentée à la cour en 1678. Sa beauté, louée par ses contemporains, et par la Marquise même, plaît rapidement au roi. Une idylle semble d’être nouée moins de deux mois après l’arrivée de Marie-Angélique à Versailles. Cependant, du fait de l’écart assez significatif d’âge entre les deux amants – 23 ans – ou même du piquant que le secret provoque, la relation reste secrète pendant plusieurs mois. Seuls quelques familiers du roi sont au courant. La Marquise semble n’avoir appris cette nouvelle que vers Avril de l’année suivante ! Pourtant, lors de son interrogatoire, la fille de La Voisin raconte qu’un complot visant à éliminer la nouvelle maîtresse du roi, au moyen d’étoffes empoisonnées, était déjà en projet dès Noël 1678, au moment où la relation était encore secrète. »
http://moeblu.fr/2013/10/29/madame-montespan-repu.tation-refaire/
« Nous n’avons que faire », c’est vite dit. (Lvdlb)
Pourquoi tarder dans le futile ?
JC….. dit: 31 juillet 2017 à 13 h 11 min
Non, l’immense Peter Handke qui vous a inspiré, semble-t-il, JC. J’ai aimé le temps filant différemment que le piéton. Ah, les nuages. bonne journée, Mr parasol.
Parce qu’il faut orage.
« C’est d’une banalité totale. Je suis libéral……Je me sens libre quand les autres le sont. Je suis libéral en économie, faute de mieux, dans la mesure où je ne connais pas une abolition du libéralisme économique qui n’ait pas débouché sur un massacre de masse. Je suis bêtement aronien. Je ne connais pas de système où la liberté d’expression ne soit garantie sans que la liberté d’entreprendre le soit aussi.
………………………………………
Je ne suis pas conservateur. Je suis constatateur. L’humanité stagne tout en progressant. Le décor évolue, les moyens changent, mais les passions demeurent… »
Rien de très original dans les propos de Raphaël Enthoven ci-dessus (extraits du Figaro Vox), mais ils ont l’avantage d’être simples et incontestables…
Macron et son gouvernement ne pensent qu’à commémorer, rendre hommage et casser en douce le code du travail.
Pendant ce temps-là les français rament à la Gare Montparnasse où un incident sans précédent paralyse en partie le trafic d’1/5ème de la France depuis deux jours et même BFM s’y est mis pour parler de « pagaille ».
On attend en vain les explications du Ministre des Transports. Le type d’installations techniques mises en œuvre par la SNCF est-il le bon ? Sont-elles correctement maintenues et exploitées ? L’incident peut-il se reproduire demain en créant la même pagaille ?
« Rien de très original dans les propos de Raphaël Enthoven ci-dessus (extraits du Figaro Vox), mais ils ont l’avantage d’être simples et incontestables… »
Sauf que ce demi-philosophe ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Il tient un discours de privilégié, qui a intérêt à ce que le système perdure, où les pauvres travaillent pour lui. En fait, Enthoven est complètement immoral et cynique. Et bien sûr qu’un autre système est possible, sans avoir des « massacres de masse » !!! Le pauvre crétin !
J’ai déjà écouter Enthoven à la radio, c’est à mourir de rires. Il enfile les lieux communs les plus stupides, comme si sa parole débile leur rendait le charme de la nouveauté. Il n’accouche que du néant, et vraiment il y a une particulière insolence de nanti à se f… du monde avec une telle impertinence !
Il y avait déjà des philosophes particulièrement stupides, comme Luc Ferry, et d’autres. Enthoven produit l’exploit d’être encore pire dans la connerie. Du coup, ils l’ont mis à la radio ! Il y mène une propagande libérale absolument cynique, et c’est à tel point qu’on s’étonne qu’il n’ait pas encore été lynché par le bon peuple de France !
Sans compter que 3 consonnes et 2 voyelles cause dans le poste avec des préciosités de langage qui font un peu honte à l’intelligence. Quand on voit le fond, lui aussi n’a pas dépassé le stade des deux hurluberlus dans le jardin.
Il y avait déjà des philosophes particulièrement stupides, comme Luc Ferry, et d’autres. Enthoven produit l’exploit d’être encore pire. Du coup, ils l’ont mis à la radio ! Il y mène une propagande libérale absolument cynique, et c’est à tel point qu’on s’étonne qu’il n’ait pas encore été lynché par le bon peuple de France !
Pour saluer la grande Jeanne Moreau
« (…) Guillaume Apollinaire et James Joyce comptaient parmi ses auteurs de chevet. Les nombreux ouvrages qui s’empilaient sur ses étagères l’accompagnaient au quotidien. Ils ont joué un rôle décisif dans sa formation : « Je suis une très grande lectrice, comme tous les autodidactes. C’était interdit de lire à la maison. Mon père ne voulait pas, je lisais en cachette. J’achetais des bougies très bon marché, vous savez, qui laissent les trous de nez tout noirs », racontait-elle, amusée. (…)
– Le Monde
Pour saluer la femme aux bagues.
https://www.dailymotion.com/video/xvhdw1_courte-imitation-de-jeanne-moreau_fun
Enthoven, c’ est Alain sans grandeur à la sauce bling-bling.
Ne m’intéressant pas vraiment à la vie des stars, je ne savais pas que la mère de Jeanne Moreau était anglaise. Je comprends mieux la facilité avec laquelle elle parlait la langue de Tony Richardson.
Merci Delaporte d’avoir réagi à mes deux commentaires qui révèlent ma hideuse face libérale! Je n’en attendais pas moins. Vos proclamations en faveur de l’abolition du travail ne valent même pas qu’on y réponde.
J’aurais préféré une réaction à mon 13h13 qui touche un point beaucoup plus important: le respect des femmes…
Rose et JJJ,
le 12h15 est en ligne.
« Vos proclamations en faveur de l’abolition du travail ne valent même pas qu’on y réponde. »
A force de bénéficier arbitrairement du travail d’autrui, on trouve en effet cela tout à fait normal, et on n’a pas envie de répondre à une interrogation qui met à mal une attitude morale. On préfère continuer la vie ainsi, sans scrupules, avec cynisme, et tant pis pour les pauvres esclaves du turbin qui gâchent leur vie à satisfaire celles des autres. Après, on peut se prétendre féministe, mais, moi, je vous le dis : le mal est fait !
J’aimerais bien qu’on réponde à mes question avant ce soir 19h.
Bloom dit: 31 juillet 2017 à 15 h 04 min
Dans le film « Le Procès » en VO, elle parle en English
en fluent English
Jeanne Moreau était une actrice convenable mais sans plus, d’un avis personnel.
Un certain manque d’expression, un trop de froideur. Je lui rends hommage, mais n’en faisons pas trop s.v.p.
« Jeanne Moreau était une actrice convenable mais sans plus »
Moi, ce qui m’agaçait chez elle, c’était sa manière de toujours ramener en avant les livres, l’air de dire toujours qu’elle adorait les bouquins. Sa prestation avec Pivot à propos de ses lectures m’a paru d’une grande prétention. Mais elle était comme ça, il fallait toujours qu’elle s’exprime comme si elle était seule au monde. Et évidemment, c’était une très grande actrice, surtout au théâtre, et au cinéma avec Antonioni et Losey.
Plus modestement, mort de Jean-Claude Bouillon, acteur chez Godard, mais surtout dans « Les Brigades du Tigre » :
@ « Car je suis lâche, veule, fourbe, petit, malingre, inintelligent, borné, grotesque, sinistre, dénué de morale, irritable, sexuellement déviant, esthétiquement raté, mentulairement déplaisant ».
Mais non mais non, personne ne pense cela, voyons donc ! Pourquoi s’insulter à ce point ? Claudia B et A. Passoul vont avoir du mal à les décompter.
Jeanne Moreau dans India Song, tu vas pas me dire que t’as jamais vibré à ça ! Mais de quoi es-tu fait mon ami ? Pourquoi renier ainsi tes amours adolescentes et brûler tes idoles sous prétexte que tu n’aimes pas les nécrologies ?
https://www.youtube.com/watch?v=t5DSNWPyk4s
@12.15 heureux de votre résurgence, de votre signe amical, Ch… Vous réapparaissez au bon moment? Je voudrais bien vous assurer que pour moi, l’épeire est le plus fascinant des insectes, mais je comprendrais que vous préfériez vous chisir parmi la gent ailée migratrice, et je vous propose alors la bergeronettes ou…
Bernache à cou roux
Bruant des neiges
Canard colvert
Cigogne
Cigogne noire
Étourneau sansonnet
Grive : mauvis, musicienne,litorne,draine.
Grue cendrée
Martinet
Milan Noir
Oie blanche
Palombe
Sarcelle d’été
Sterne arctique
Je vous verrais bien en grive musicienne, pour ma part. Belle journée.
Que ce soit clair, un acteur c’est de la matière première brute.
Plus ou moins bonne suivant le metteur en scène. Aucun acteur, aucune actrice ne m’a jamais fait « vibrer » pour lui même. En cuisine, c’est le cuisinier qui compte…
L’actrice elle dit, elle fait, comme on lui dit de faire.
Jeanne Moreau était bonne partout, même avec les mauvais metteurs en scènes (et Dieu sait s’il y en a eu en France !). Le seul film dans lequel je la trouve insupportable, c’est « Jules et Jim », le navet affligeant de Truffaut. Ce film est tellement débile qu’elle perd pied et est sans inspiration pour faire passer cette daube. Mais c’est le seul faux pas de sa carrière, je crois.
Le vide laissé par l’œuvre immense de cette « immense actrice », Jeanne Moreau, est de la grandeur d’une coque de noisette !
RIP, et basta !
L’actrice elle dit, elle fait, comme on lui dit de faire.
meuh non…. voyons donc !, on en connaît des beaucoup qui ont vampirisé leur metteurs en scène, comme d’autres des blogues, au point de les avoir rendus chèvres. Le plus souvent, le « metteur en scène », i sait pas ce qu’il veut, i veut just’une star, il fait ce que la star lui dit de faire. Moreau n’a pas attendu Truffiaud pour crever l’écran et faire accéder la petite bluette de Roché à la postérité.
Et puis, dans Viva Maria, avec BB, quelle classe toutes les deux ! 😉
https://www.youtube.com/watch?v=QNSSu3vLEas
…les demoiselles de rochefort et de cherbourg durent aller s’en rhabiller.
» En cuisine, c’est le cuisinier qui compte… »
Tout grand chef vous dira que ce qui compte en premier c’est la qualité des produits utilisés.
c bien joli de s’en prendre à l’Enthoven, mais les djeunes postmodernes ont besoin besoin de leçons de philosophies de comptoir spéculaires pour mieux performer leur monde, et de se dépoisser ce celles qui sévissent ici. Mais pourquoi ne pas s’en prendre aux autres fils et filles de leurs pères, les rafael glucksmann et autres jean birnbaum, les mazarine pingeot et autres eliette abecassis ou judith lévy, enfin brefl, à toute cette pornographie télévisuelle qui amène à confondre l’aube de la nouvelle pensée avec ses incarnations népotiques ?
Jeanne Morau était bonne partout, même au lit.
Ah si ! moi, j’ai vibré pour Sylvia Christel et pour Dominique Sanda qui était une femme absolument exquise, hypersensuelle et très intelligente. Sylvia Christel aussi. Deux passions de jeunesse. Qu’est-ce qu’elle ont pu me faire bander…!
En amour c’est le Maître queue qui compte…!
Jean-Claude a eu son Bouillon de onze heures…
Ah, je suis en forme aujourd’hui, je me demande bien pourquoi…!
À mon avis, Delaporte n’a pas plus de trois neurones à l’occi/put…
Jeanne Moreau était une femme hypercultivée et très intelligente. Mais elle aurait fait débander un régiment…
@ Et encore, vous n’avez pas comptabilisé (et pour cause !) tous ceux que j’ai effacés hier soir et tous ceux que le robot a retenus…
L’est sur tous les fronts, Passou… Quel homme ! Parfois, il va jusqu’à couper des déclarations d’amour, croyant avoir affaire à des insultes… 9A m’est arrivé 4 fois hier… Évidemment, sait pu trop où donner d’la tête, on peut pas z’y en vouloir… Le drôle de c’t’affaire de sain nettoyage d’Augiasse, c’est que chacune des insultes de wgg (à chacun de ses posts) passe systématiquement la rampe du robot et de son maître, tu m’étonnes qu’il l’aime, c’te blogue, faut-il quand même que la nature du complot et du soudoiement soient solides depuis le temps, c pas dieu possib’ !… On dirait, chez PA, un mot d’ordre s’apparentant un peu à celui qu’Hitler donna à ses sbires : « On ne touche pas à Jünger, ce héros de la 1ère guerre ! »
Jean-Paul Enthoven est un excellent passeur en philosophie. D’abord, c’est une pointure en philo (Normale Sup, agrégé de philo). C’est pas comme Delaporte évidemment, qui a tout juste son certif…et qui se permet d’en juger ! Y manquent pas d’air, tous ces ploucs, ah je vous assure. M’étonne pas qu’ils se sont ennuyés à l’école.
16:58, JC écrit « rip et basta »… de la part d’un mort-vivant, pas étonnant
J’ai beaucoup aimé Jeanne Moreau dans Le Train avec Burt Lancaster, quel homme !
@elle aurait fait débander un régiment
Wgg, c’est un régiment à lui tout seul en rupture de bande.
Je sais pas c’que G, j’su en forme aujourd’huic, hein, hein 😉 !
Faut justement cherché le point G jansen, c’est là que c’est le meilleur pour elle. Et pour toi forcément… Sacré coquin, n’empêche, le Jansen !
@ Jean-Paul Enthoven est un excellent passeur en philosophie
sauf que l’aut’, i parlait du fiston, Rafa, le philosophe tennistique. Bofl, on n’est pas assaprès chez walnut cake. Suffit que t’aies un méchant diplôme, et ça lui vaut brevet d’intelligence. Faut-i qui soit pas assuré du sien, quand même.
Jeanne Moreau chez Pivot a voulu donner la parole à des écrivains qu’elle estimait, qu’elle connaissait comme GAG, elle a joué son rôlemodeste de passeuse. Aucune prétention là-dedans. Au contraire beaucoup d’humilité devant la littérature et ceux qui s’y voue corps et âme. Elle jouait son rôle, comme moi ici, pour transmettre. Mais elle avait en face d’elle des gens estimable, pas des mufles stupides comme ici ! Ils finissent par lasser ici, la bêtise finit par lasser même si on s’en paye une bonne tranche.
Jean-Paul c’est déjà le fils de, mais il s’est fait un prénom.
Jeanne Moreau, c’est sa voix. Colmme Delphine Seyrig. Mais pour le reste. Mais on n’imagin pas un instant Jeanne Morau dans le fauteuil d’osier de Sylvia Christel. Ah, mon Dieu, ce fauteuil d’osier ! Quel fauteuil…!
Luc Ferry est un de nos grands spécialistes de Kant ! L’homme c’est autre chose, mais comme penseur il tient la route. Je ne vois pas comment ls ignorants peuvent progresser s’ils dénigrent et Enthoven et Luc Ferry et Benny Lévy…!! Ils passent vraiment leur temps à cracher dans la soupe, tous ces ploucs. On leur mettrait Socrate en personne à la télé le dimanche matin, ils trouverait encore à y redire… Ils le trouveraient sans doute laid…!!
@ « beaucoup d’humilité devant la littérature et ceux qui s’y voue corps et âme. Elle jouait son rôle, comme moi ici, pour transmettre »
c vrai wgg, je trouve qu’on n’a jamais assez souligné votre humilité ici, on voit bien comment les gens font semblant de ne pas la voir ni la comprendre, sont tellement méchants !
http://www.dailymotion.com/video/x329jp6
Moi, je suis comme rose, je vous aime beaucoup.
oui.
pass qu’on n’a pas la tivi.
on courirait vite fait à Confo en pyjmoiça. faudrait d’abord le retrouver au fin fond du tiroir.
moi aussi jjj.
nonobstant le fait qu’ il prend toute la place.
et quoique je commence à trembler pour cette petite russe blonde Ivanovitcha.
regardez onc » Le joudrnal d’une femme de chambre » film de luis Buñuel ce soir sur Arte, WGG, vous verrez Jeanne dans toute sa splendeur d’actrice et de femme
Oui, rien que pour m’embêter ! C’est pas juste.
D’actrice, certes. De femme… ?? On l’imagine très bien avec un fouet… Mais c’est pas mon truc.
Ell n’est pas blonde du tout. Mais brune, de longs cheveux bruns magnifique. Un visage d’ange, un corps à faire bander un régiment…!
christiane
ai bien lu votre commentaire de 12h15
merci de votre réponse
Luc Ferry est un de nos grands spécialistes de Kant !wgg.
Bon, hé bien, expliquez-nous pourquoi. Sinon c’ est encore un coup d’ épée dans l’ eau votre affirmation.
Et puis elle n’est pas Russe mais Ukrainienne. Pas confondre ! Surtout en ce moment ! Mais elle parle russe couramment. L’Ukrainien c’est quand même pas mal différent du russe. Elle parle couramment anglais ou presque. Elle est hypersensuelle et hyperintelligente. Un génie.
Mais c’est très connu ! Tout le monde sait que Luc Ferry est un spécialiste de Kant enfin !
Demandez le catalogue !
https://www.cqmi.ca/fr/profiles/5998-Tatiana-femme-ukrainienne-Kiev?view=record&id=5998#ad-image-4
Je ne suis pas complètement inculte…! J’ai vu les films célèbres avec Jean Moreau. Dans Le Journal d’une femme de chambre elle est excellente. C’est une très grande actrice, c’est clair. Mais c’est pas du tout mon type de femme. Même avec sa voix sensuelle. Même avec sa lèvre sensuelle. Bah, ça ne se commande pas ce genre de chose. En revanche, Sylvia Christel, j’ai craqué dès le premier regard, le coup de foudre… Qu’est-ce qu’elle m’a fait rêver, fantasmer !
C’ est très connu.
Mais quelle réponse d’ ignare. Je réitère ma question : en quoi Ferry est un spécialiste de Kant?
Pour ma part j’ ai eu la chance d’ assister aux cours de Jacques Rivelaygue à Paris. Exceptionnel enseignant, on entendait les mouches voler dans l’ amphi. Regardez ce que Ferry lui doit avant de décerner vos médailles en chocolat de blog.
Moi, je m’en fous complètement que Luc Ferry soit un spécialiste de Kant. Mais il l’est. C’est comme ça. Il l’a enseigné pendant des années.
D, ce soir c’est langoustines et Sauternes.
Popaul fait des folies ! Et il n vous dira jamais ce qu’il y a après la langoustine… le meilleur…
Moi, je m’en fous complètement que Luc Ferry soit un spécialiste de Kan wgg.
Alors ne vient pas nous em.mer.der avec ce genre de propos à l’ emporte pièce mon vieux!
je crains le pire.
salut à tous je déconnecte.
je crains le pire
salut à tous je débranche
Mais elle est rvaiment con, cette Pat ! C’est simplement pour répondre à ceux qui dénigrent ls qualités de philosophe de Luc ferry, pauvre co.nnasse! Mais elle est bouchée, bornée, celle-là . Quelle teigne, mon vieux ! Une folledingue encore.
Débranche tout, ça vaut mieux. T’es plus faite pour le plaisir, avec ta morale ronchon de petite bourgeoise de mes deux…!!! Effrayant !
Popaul, il l’a commandée sur catalogue, la langouste ?
https://www.bel-amour.fr/profils/818-Marina-Z286/catalogue-femmes-ukrainiennes-818.php
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