de Pierre Assouline

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La République des livres
Borges sans héritier

Borges sans héritier

A Buenos Aires, après l’avoir longtemps surnommée la hija del Samouraï (ou « la fille du Samouraï »), ce qui avait un petit quelque chose d’affectueusement exotique, on ne l’appelait plus que la viudísima (« la veuvissime »), ce qui l’était beaucoup moins. Le fait est que María Kodama régnait sans partage sur l’héritage de Jorge-Luis Borges. Le grand écrivain argentin l’avait instituée sa légataire universelle. Après l’avoir rencontré à 16 ans puis avoir été son étudiante à l’université, elle avait vécu avec cet homme qui était son ainé de trente-huit années, donnant le bras au plus célèbre aveugle de la littérature contemporaine, lui faisant la lecture, écrivant sous sa dictée, l’accompagnant dans ses innombrables conférences à travers le monde, se faisant sa porte-parole, avant de se faire épouser via le consulat d’Argentine à Asuncion (Paraguay), alors que le couple vivait à Genève, en avril 1986 soit… deux mois avant la mort de Borges. Depuis, elle était la gardienne de son temple. Tous les universitaires et les écrivains qui eurent à le fréquenter pour leurs recherches n’en ont pas conservé le meilleur souvenir. Le fait est qu’elle s’imposait souvent dans les colloques sur l’oeuvre de son mari pour prononcer la conférence inaugurale dont l’insigne platitude contrastait avec la qualité des contributions qui y succédaient.

Elle vient de mourir à 86 ans d’un cancer sans laisser de testament à la stupéfaction des milieux littéraires et éditoriaux. D’autant plus gênant que le couple n’avait pas d’enfants. Dès le lendemain de l’annonce de sa disparition, cinq neveux et nièces de la défunte se sont présentés chez son avocat Fernando Soto afin de faire valoir leurs droits. Une telle précipitation pour récupérer des manuscrits de haute valeur, une bibliothèque d’écrivain, une correspondance sur toute une vie, des droits sur les traductions ainsi que sur les adaptations théâtrales, cinématographiques, musicales, ainsi que la maison abritant le siège de la Fondation Borges et des appartements à Buenos Aires, Paris et Genève, cet empressement donc ne devant manifestement rien à l’admiration pour Le Livre de sable ni même pour un tonton célébrissime qu’ils n’ont guère eu à connaitre, il a tempéré leurs ardeurs extra-poétiques.

Il savait sa cliente coupée de sa propre famille jusqu’à nier son existence. « J’ai mis mes affaires en ordre » avait-elle assuré à son avocat, lequel ne croit pas un instant qu’elle ait rédigé un testament sans passer lui ou par un notaire. María Kodama aurait souhaité répartir l’héritage littéraire entre deux universités, l’une japonaise, l’autre américaine (Harvard ou University of Texas, car l’écrivain y avait enseigné) mais cela reste invérifiable. Si aucun document testamentaire ne surgissait au cours de l’inventaire de ses biens, cela serait un ultime pied-de-nez à cette famille honnie. Et plus encore, ainsi que l’imagine le poète Santiago Llach, comme « une attitude punk signifiant que la veuvissime n’en avait jamais eu rien à f… de tout ça ».

Notoirement procédurière, María Kodama avait récemment attaqué l’écrivain Pablo Katchadjian en justice pour avoir « plagié » L’Aleph en le prolongeant de 5600 mots. Chaque fois qu’un ami de son mari publiait un livre de souvenirs ou d’entretiens en hommage à son génie, elle le dénonçait violemment (Adolfo Bioy Casarès) ou le trainait en justice (Ernesto Sabato). Le moindre hommage était mal vu dès lors qu’il échappait à son contrôle absolu. Au fond, c’était un honneur de faire partie de la légion des proscrits. J’avoue que j’en fus en 2006 pour avoir osé enquêter sur une étrangeté. Ayant constaté que la Pléiade Borges, unanimement saluée pour sa qualité, était introuvable en librairie depuis sept ans, j’avais conclu à l’issue d’une enquête que Maria Kodama s’opposait à sa réédition alors qu’il s’agit de la seule édition au monde de l’œuvre complète. Portée devant les tribunaux, l’affaire révéla qu’elle préparait sa propre édition en espagnol sous l’égide de sa fondation. Le procès eut la vertu, après négociation avec Gallimard, de débloquer la diffusion de cette fameuse Pléiade. Et depuis, il n’y a pas eu d’autre édition de l’œuvre complète de Borges…

Le 27 avril s’est ouverte la foire internationale du livre de Buenos Aires. Son directeur Alejandro Vaccaro, un fervent borgésien, aurait eu à coeur de commémorer le centenaire de Ferveur de Buenos Aires, son premier livre publié. Mais comme Maria Kodama l’avait, lui aussi, poursuivi en justice au motif qu’il aurait profité de l’image de son mari, jusqu’à la dernière seconde, rien n’était moins sûr. Un administrateur provisoire va certainement être désigné pour gérer l’héritage. Si nul n’est légitime, dans dix ans la Ville de Buenos Aires en bénéficiera. Selon la loi argentine, l’œuvre de Borges ne tombera pas dans le domaine public avant 2056.

Post scriptum du 28 juin : La justice argentine attribue l’héritage littéraire aux neveux de Maria Kodama (source A.P.)

(Photos Paola Agosti, 1980 et D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 237 Réponses pour Borges sans héritier

rose dit: à

Ne me parlez pas du Luxembourg qui est pire que la Suisse en terme de fraude fiscale.
Mais ce ne sont pas des pays démocratiques le Luxembourg et la Suisse !

rose dit: à

C’est cela que permet la France avec son immense liberté d’expression : autoriser chacun à gloser sur ce qu’il ne pratique pas.

renato dit: à

Là, j’attends la preuve, parce que parmi les bêtises que vous avez pondues ici, celle-ci est l’une des meilleures.

28.5 — 6.51

renato dit: à

Le 28.5 — 6.51 c’est à propos de « Mais ce ne sont pas des pays démocratiques le Luxembourg et la Suisse ! »

rose dit: à

Renato

Je suis capable de mieux encore.
Je reviendrai sur le Luxembourg.

Pablo 75

Grâce à vous, et grand merci, je me suis prise en mains.
Désormais, je vais aborder la conversation avec les burkasisées. Impossible de laisser passer cela : et les hurlements intérieurs, pour surmonter les traumas, hein et alii ?, indispensables qu’ils sortent à l’extérieur.

Maintenant, chacun mène le mode de vie qu’il lui convient, dans la mesure de la liberté de son voisin.
Un qui ne vote pas cela le regarde.
Une qui porte la burka cela empiète sur ma liberté lorsque je la regarde.
Et liberté, liberté chérie !

renato dit: à

Je ne peu que faire le constat que vous manquez de culture démocratique. Or, tout le monde sait, je suppose, qu’on ne peut pas avoir une idée précise de démocratie politique sans culture démocratique. Have a good trip.

rose dit: à

Pablo 75
Cela ne me dérange pas que vous ne votiez pas.
Chacun prend ses décisions en libre choix.
Mais je n’accepte pas que l’on touche aux miens de choix.

Moi, Renato, je bâtis de mes mains et je mets le coeur avec. Hier encore, un muret pour mes fraisiers ; las, la couture est passée a l’as.
Donc effectivement, je ne passe pas ma vie dans les livres, ni a étudier, critiquer, comparer, analyser la politique alors que je ne vote pas. Et la, il s’agit de mon équilibre, je vis proche de Pachamama, les mains dans la terre, aujourd’hui encore

Bon dimanche à vous,

renato dit: à

Et qui vous a dit que je ne vote pas ?

En Italie je vote pour les Radicaux. Voyez plutôt : parti politique d’orientation libérale, libéraliste et libertaire fondé en 1955, à la suite d’une scission du Parti libéral italien, et transformé, à l’occasion du XXXVe congrès tenu en 1989, en un sujet politique transnational, le Parti radical transnational. Il s’inspire, dans une perspective éclectique, des traditions politiques de la droite historique, du Partito d’Azione et du libéralisme anglo-saxon, en promouvant la laïcité de l’État, la reconnaissance des droits civils et politiques des citoyens, le respect de l’État de droit et la non-violence.

En Suisse pour les Verts.

Et je n’ai jamais manqué un rendez-vous électorale.

rose dit: à

Renato

Eh bien bravo !

renato dit: à

Incidemment, rose, vous complaire dans un lieu commun qui ne révèle que votre élitisme à deux balles et n’impressionne personne, car tout le monde vit proche de Pachamama *. Pensez plutôt au sens de l’expression « amour de la vérité », vous risquerez de pondre moins de bêtises.

* Pachamama > Terre Mère ; donc, sans chercher loin, Gaïa pour les Grecs, Tellus Mater pour les Romains :

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Tellus_-_Ara_Pacis.jpg

rose dit: à

Hey, Renato, les citadins lorsqu’ils sont dans l’incapacité totale de gérer leurs poubelles sont a des années lumière de Pachamama.

rose dit: à

Comment prôner « amour de la vérité »lorsque l’on est adepte du mensonge ?

C’est là que le bât blesse.

Comment parler/se fixer analyser tout ce qui se passe concernant la politique lorsque in fine, on n’ira pas voter
La est le lien entre dire ce que je fais et faire ce que je dis. Un axe vertical.

Mes bêtises à côté sont du pipeau sur la colline.

renato dit: à

« … les citadins lorsqu’ils sont dans l’incapacité totale de gérer leurs poubelles… »

Là vous dites une connerie qui vaut la polémique de D. lorsqu’il parle des hommes qui portent un chapeau. Les chapeaux sont en vente libre, il ne faut pas une ordonnance ni un permis de la préfecture pour le porter, donc hommes avec chapeau (dont moi). Or, lorsque j’étais jeune, n’importe quel bistrot, même le plus minable, avait à l’entrée un espace dédié à cette particularité curieuse de l’habillement masculin (étant donné que les femmes avaient le droit de porter le chapeau à l’intérieur). Aujourd’hui rien, nada, niente, donc si on veut enlever son chapeau et si l’on est deux il faut prendre une table pour quatre, car il n’y pas une place dédiée — ce qui prouve la connerie de l’observation de D. —.

Pour la poubelle, c’est la même chose : les citoyens ne jouissent pas d’un service dédié. Bon, à Colmar nous avons depuis un moment le tri sélectif, * dans la cour de mon atelier turinois l’espace dédié au tri sélectif * occupe une place de voiture, il y a donc un problème de volonté politique et d’espace plutôt que d’incapacité à gérer.
Pour le mensonge, je me suis déjà expliqué. Il est évident que si je rencontre une connaissance qui vient d’avoir un enfant, et que l’enfant est moche comme tout, je dirais : « ah, le bel enfant ! ». Évidemment puisque vous êtes le nec plus ultra de la civilisation blesser cette mère ne vous couterait rien !

* Je m’excuse pour le pléonasme « tri sélectif ».

renato dit: à

citoyens > citadins

rose dit: à

Hey, Renato,

Je ne compte pas subir de votre part raclée du dimanche pour défouler vos nerfs.
C »est déjà fait et une fois suffit.
Je reprendrai demain, point par point chaque argument énoncé sur le com.précédent.

Ma réponse par A plus B ne laisser ade vous surprendre, habitué que vous êtes à dresser le portrait d’autrui sur la base de deux réflexions.

In fine, ce sont deux visions du monde qui s’opposent.

renato dit: à

Ai mis en avant quelques évidences et me voilà métamorphosé en un « transformer » qui défoule ses nerfs sur une « pauvre » femme. À mourir de rire.

rose dit: à

Je ne suis pas une pauvre femme.
Encore une de vos inventions !

renato dit: à

Un, les guillemets comptent pour du beurre ?

Deux, étant donné les préjugés que vous trimballez, plus qu’une invention c’è un constat : c’est vous qui vous êtes posée en pauvre femme !

Trois, vous avez inventé mon le défoulement de nerfs, ou pas ?

rose dit: à

Lu tout le texte sur la votation.
N’ai rien appris sauf la privation de vote pour certains handicapés (personnes privés de discernement).
Rien n’est dit non plus concernant les étrangers qui s’installent en Suisse.
Quid de Polanski et/ou de Tina Turner ?

rose dit: à

P.,T-T Etc.

Renato,

Les guillemets, on en met bcp, y compris physiquement désormais on les forme avec les doigts, sont destinés à nuancer. Ce qui n’est pas le cas avec cette appellation.
Non. Je n’ai pas inventé votre défoulement de nerfs.
C’est mon point de vue sur votre manière d’interagir. Cela m’appartient.
Ce com. précédent de vous ne m’engage pas à dialoguer avec vous, mais, chose promise chose dûe.

Ce qui est votre constat, le reste : il vous appartient => votre jugement que vous portez sur moi vous autorise à me qualifier de pauvre femme. En rien, cela ne correspond à ma réalité : je ne suis pauvre ni au propre, ni au figuré.
Ou bien révisez vos jugements, ou bien et bien mieux, n’en portez pas et occupez-vous de vous-même.

rose dit: à

Ces prolégomènes posés, allons-y.

Les citadins lorsqu’ils sont dans l’incapacité totale de gérer leurs poubelles… »

C’est mon regard posé sur la vie en ville : j’ai constaté le souci sur la réforme des retraites mineur face à la déferlante des poubelles amoncées dans les rues : des milliers de tonnes.
Les citadins se sont laissés déborder par la situation et n’ont rien géré en autonomie.

Là vous dites une connerie qui vaut la polémique de D. lorsqu’il parle des hommes qui portent un chapeau,

rose dit: à

D dit très rarement des conneries.
Certes, il pose nombre d’hypothèses avant de cerner celle qui lui convient, mais c’est de l’ordre de l’inventaire, et/ ou de la liste.
Pourquoi pas ?

rose dit: à

Les chapeaux sont en vente libre, il ne faut pas une ordonnance ni un permis de la préfecture pour le porter, donc hommes avec chapeau (dont moi). Or, lorsque j’étais jeune, n’importe quel bistrot, même le plus minable, avait à l’entrée un espace dédié à cette particularité curieuse de l’habillement masculin (étant donné que les femmes avaient le droit de porter le chapeau à l’intérieur). Aujourd’hui rien, nada, niente, donc si on veut enlever son chapeau et si l’on est deux il faut prendre une table pour quatre, car il n’y pas une place dédiée — ce qui prouve la connerie de l’observation de D.

Je commence par la fin.

Rien ni personne ne prouve la connerie de D.
Il a le droit d’avoir un point de vue différent du vôtre : la pluralité fait la richesse des contenus.

À la maison, mon grand-père posait sa casquette sur le bahut, de la cuisine. Il y a le lit, un canapé, un fauteuil. Sur la table, ce n’est guère propre, sur les genoux, c’est dérangeant.
Où voudrait le poser D. ?

Qu’énonce D. ? Que l’on ne sait plus où déposer son chapeau ? N’y a t-il plus de portemanteaux dans les restaus ?
J’imagine que, à la maison, il y a un endroit dédié, dans l’entrée, un petit meuble.

rose dit: à

Je cherche la définition, puisque cela semble être votre leitmotiv à mon encontre.

« Qu’est-ce qu’un préjugé exemple ?
généraliser de façon abusive, car tous ne le sont pas. – Les personnes vivant dans ce quartier sont dangereuses. – Les patrons sont tyranniques. – Les personnes pauvres sont fainéantes. »

Or, ce qui m’intéresse est de comprendre le monde dans la manière dont il évolue. Dernièrement, et Jazzi confirme à Paris, le port de la burka m’interroge gravement.

rose dit: à

Pour la poubelle, c’est la même chose : les citoyens ne jouissent pas d’un service dédié. Bon, à Colmar nous avons depuis un moment le tri sélectif, * dans la cour de mon atelier turinois l’espace dédié au tri sélectif * occupe une place de voiture, il y a donc un problème de volonté politique et d’espace plutôt que d’incapacité à gérer.

Non.
Et totalement non.

Les citoyens, parfois, anticipent sur les politiques qui ensuite organisent/ légifèrent, etc.
C’est à chaque individu, à chaque famille nucléaire, à chaque communauté de gérer ses poubelles.

Le but est de diminuer drastiquement, de trier, de recycler.
Ensuite, les infrastructures seront adaptées au mode de vie. Chaque citoyen a à traiter ses poubelles de manière impérative.
C’est un devoir.
Les milliers de km² de plastique qui polluent les océans, stop.
Les déchetteries à ciel ouvert, stop.
Les fruits et légumes sous blister plastique, stop.

Je conçois que cela soit difficile sans injonction autoritariste, telle le port de la ceinture en voiture pour diminuer le nombre de morts, d’apprendre à gérer ses propres poubelles, mais cela me semble vital.
l’État -c’est moi- n’a pas à agir de manière répressive pour que les citoyens se comportent avec civisme : l’État sait l’urgence, le répercute sur les communes -d’après des consignes européennes, et menace d’amendes ceux qui n’appliquent pas les consignes.
À la base, chacun doit apprendre à gérer ses propres poubelles de manière volontariste et résolument vers la diminution.
C’est un devoir citoyen : nul besoin d’être encadré, encore moins menacé, pour agir.

renato dit: à

Non, D. énonce quel es gens qui portent le chapeaux à l’interieur sont mal élevés.

rose dit: à

Tri sélectif, ce n’est pas un pléonasme, ne vous excusez surtout pas

Sans doute faudrait-il s’intéresser de près aux chiffonniers de Bombay, qui opérait cela de par leur statut.

Sérier conviendrait.

rose dit: à

À Emmaüs Marseille, que j’aime à fréquenter, j’y amène Emma, parfois, ils sont accablés par tout ce qu’ils ont à trier en sélectionnant.
Et parfois, je l’ai vu de mes yeux, ils affrètent un camion qu’ils chargent de tonnes de choses, bcp de fringues, et ils l’emmènent ailleurs. Je ne sais pas où.

rose dit: à

Pour le mensonge, je me suis déjà expliqué.

Se réexpliquer est bien utile. Jean Guitton que mon père affectionnait tout particulièrement, proposait trois fois : je le dis, je le redis, je le répète pour la troisième fois.
Aujourd’hui, 66 ans échus, je le sais grâce à la messe. Ceux qui demandent à répéter plus de trois fois, les parents me le disaient au collège « vous refusez de répéter », oui mais j’avais déjà répété trois fois, et ça, ils n’étaient pas en classe pour le savoir, ceux là, ils vagabondaient.

renato dit: à

Bon, vous avez découvert l’écologie et vous en faites votre combat, c’est bien, mais il fallait commencer dans les années 60 !
Cela dit, les autorités sont redevables aux citadins et c’est leur devoir d’offrir des services selon leur nécessité.

rose dit: à

Il est évident que si je rencontre une connaissance qui vient d’avoir un enfant, et que l’enfant est moche comme tout, je dirais : « ah, le bel enfant ! »

Moi non.
Mais je me tairai ou bien, pour réconforter les parents si désolés d’avoir un enfant moche comme un pou, je louerai son sourire. Son gazouillis. Ses cheveux extraordinaires.

rose dit: à

J:avais dix sept ans, je lisais Le Sauvage, c’était en 1974. Je n’ai jamais cessé.

renato dit: à

« … Emmaüs Marseille… »

Hier soir, sous le fil grand Condor, ai dit : « il est vrai que dans la société actuelle un tas de produits inutiles sont consommés quotidiennement ». Inutile de perdre encore du temps avec : les gens, en gros, ne connaissent pas la parcimonie.

rose dit: à

Évidemment puisque vous êtes le nec plus ultra de la civilisation blesser cette mère ne vous coûterait rien !

Blesser une mère, c’est grave.
L’enculer c’est pire.
Lorsque c’est sa propre mère c’est impardonnable.
Ne pas le conscientiser, c’est dramatique.

Je ne fais jamais ça.
Ni à ma mère, ni aux autres mères : mère est un des statuts les plus magnifiques qui puissent être. Ne pas toucher.

Et, last but not least, je ne suis pas le nec plus ultra de la civilisation : oui, je suis fièrement contente des progrès que je fais. Cela a été au prix de grosses claques dans la gueule et de trois fois être déshéritée par trois hommes qui avait de l’importance dans ma vie.

Aujourd’hui, je suis hyper contente d’avoir vécu ces événements qui m’ont grandement contribué à grandir et à être qui je suis devenue.

Toutes les choses extraordinaires que j’ai faites ont été l’aboutissement de grandes épreuves.

Bonne journée, Renato

rose dit: à

Parcimonie.
Le mot est génial, merci à vous, Renato !!!

renato dit: à

Je n’ai jamais rencontré des parents désolés d’avoir un enfant moche comme un pou : le sens critique n’est pas très répandu.

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