de Pierre Assouline

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La République des livres
Borges sans héritier

Borges sans héritier

A Buenos Aires, après l’avoir longtemps surnommée la hija del Samouraï (ou « la fille du Samouraï »), ce qui avait un petit quelque chose d’affectueusement exotique, on ne l’appelait plus que la viudísima (« la veuvissime »), ce qui l’était beaucoup moins. Le fait est que María Kodama régnait sans partage sur l’héritage de Jorge-Luis Borges. Le grand écrivain argentin l’avait instituée sa légataire universelle. Après l’avoir rencontré à 16 ans puis avoir été son étudiante à l’université, elle avait vécu avec cet homme qui était son ainé de trente-huit années, donnant le bras au plus célèbre aveugle de la littérature contemporaine, lui faisant la lecture, écrivant sous sa dictée, l’accompagnant dans ses innombrables conférences à travers le monde, se faisant sa porte-parole, avant de se faire épouser via le consulat d’Argentine à Asuncion (Paraguay), alors que le couple vivait à Genève, en avril 1986 soit… deux mois avant la mort de Borges. Depuis, elle était la gardienne de son temple. Tous les universitaires et les écrivains qui eurent à le fréquenter pour leurs recherches n’en ont pas conservé le meilleur souvenir. Le fait est qu’elle s’imposait souvent dans les colloques sur l’oeuvre de son mari pour prononcer la conférence inaugurale dont l’insigne platitude contrastait avec la qualité des contributions qui y succédaient.

Elle vient de mourir à 86 ans d’un cancer sans laisser de testament à la stupéfaction des milieux littéraires et éditoriaux. D’autant plus gênant que le couple n’avait pas d’enfants. Dès le lendemain de l’annonce de sa disparition, cinq neveux et nièces de la défunte se sont présentés chez son avocat Fernando Soto afin de faire valoir leurs droits. Une telle précipitation pour récupérer des manuscrits de haute valeur, une bibliothèque d’écrivain, une correspondance sur toute une vie, des droits sur les traductions ainsi que sur les adaptations théâtrales, cinématographiques, musicales, ainsi que la maison abritant le siège de la Fondation Borges et des appartements à Buenos Aires, Paris et Genève, cet empressement donc ne devant manifestement rien à l’admiration pour Le Livre de sable ni même pour un tonton célébrissime qu’ils n’ont guère eu à connaitre, il a tempéré leurs ardeurs extra-poétiques.

Il savait sa cliente coupée de sa propre famille jusqu’à nier son existence. « J’ai mis mes affaires en ordre » avait-elle assuré à son avocat, lequel ne croit pas un instant qu’elle ait rédigé un testament sans passer lui ou par un notaire. María Kodama aurait souhaité répartir l’héritage littéraire entre deux universités, l’une japonaise, l’autre américaine (Harvard ou University of Texas, car l’écrivain y avait enseigné) mais cela reste invérifiable. Si aucun document testamentaire ne surgissait au cours de l’inventaire de ses biens, cela serait un ultime pied-de-nez à cette famille honnie. Et plus encore, ainsi que l’imagine le poète Santiago Llach, comme « une attitude punk signifiant que la veuvissime n’en avait jamais eu rien à f… de tout ça ».

Notoirement procédurière, María Kodama avait récemment attaqué l’écrivain Pablo Katchadjian en justice pour avoir « plagié » L’Aleph en le prolongeant de 5600 mots. Chaque fois qu’un ami de son mari publiait un livre de souvenirs ou d’entretiens en hommage à son génie, elle le dénonçait violemment (Adolfo Bioy Casarès) ou le trainait en justice (Ernesto Sabato). Le moindre hommage était mal vu dès lors qu’il échappait à son contrôle absolu. Au fond, c’était un honneur de faire partie de la légion des proscrits. J’avoue que j’en fus en 2006 pour avoir osé enquêter sur une étrangeté. Ayant constaté que la Pléiade Borges, unanimement saluée pour sa qualité, était introuvable en librairie depuis sept ans, j’avais conclu à l’issue d’une enquête que Maria Kodama s’opposait à sa réédition alors qu’il s’agit de la seule édition au monde de l’œuvre complète. Portée devant les tribunaux, l’affaire révéla qu’elle préparait sa propre édition en espagnol sous l’égide de sa fondation. Le procès eut la vertu, après négociation avec Gallimard, de débloquer la diffusion de cette fameuse Pléiade. Et depuis, il n’y a pas eu d’autre édition de l’œuvre complète de Borges…

Le 27 avril s’est ouverte la foire internationale du livre de Buenos Aires. Son directeur Alejandro Vaccaro, un fervent borgésien, aurait eu à coeur de commémorer le centenaire de Ferveur de Buenos Aires, son premier livre publié. Mais comme Maria Kodama l’avait, lui aussi, poursuivi en justice au motif qu’il aurait profité de l’image de son mari, jusqu’à la dernière seconde, rien n’était moins sûr. Un administrateur provisoire va certainement être désigné pour gérer l’héritage. Si nul n’est légitime, dans dix ans la Ville de Buenos Aires en bénéficiera. Selon la loi argentine, l’œuvre de Borges ne tombera pas dans le domaine public avant 2056.

Post scriptum du 28 juin : La justice argentine attribue l’héritage littéraire aux neveux de Maria Kodama (source A.P.)

(Photos Paola Agosti, 1980 et D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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1 237 Réponses pour Borges sans héritier

Jazzi dit: à

Herman Melville

« Lorsque je montai l’escalier de mes anciens locaux, je trouvai Bartleby assis en silence sur la rampe du palier.
« Que faites-vous là, Bartleby ? demandai-je.
– Je suis assis sur la rampe », répondit-il doucement.
Je l’emmenai dans le cabinet de l’homme de loi, et celui-ci nous laissa.
« Bartleby, lui dis-je, vous rendez-vous compte que vous êtes pour moi une source de grands tracas en persistant à occuper ce vestibule après votre renvoi du bureau ? »
Pas de réponse.
« Allons, c’est une nécessité, de deux choses l’une : ou bien vous ferez quelque chose de vous-même, ou bien on fera quelque chose à votre sujet. Voyons, dans quelle sorte d’affaire voudriez-vous entrer ? Voudriez-vous vous engager à nouveau comme copiste ?
– Non, je préférerais m’abstenir de tout changement.
– Aimeriez-vous à être commis aux écritures dans une épicerie ?
– Ce serait trop enfermé. Non, je n’aimerais pas être commis, mais je ne suis pas difficile.
– Trop enfermé ! m’écriai-je ; mais vous restez enfermé tout le temps !
– Je préfèreras ne pas être commis », reprit-il, comme pour régler une fois pour toutes cette petite question.
« Aimeriez-vous à tenir un bar ? Ce n’est pas une occupation qui éprouve la vue.
– Je n’aimerais pas du tout ça. Mais, encore une fois, je ne suis pas difficile. »
Sa loquacité inaccoutumée m’encouragea. Je revins à la charge :
« Eh bien ! alors, aimeriez-vous à courir le pays en encaissant des factures pour le compte de marchands ? Votre santé en serait améliorée.
– Non, je préfèrerais autre chose.
– Vous plairait-il alors d’accompagner en Europe quelque jeune homme de bonne famille qui profiterait des avantages de votre conversation ?
– Pas du tout. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait rien de bien défini là-dedans. J’aime à être sédentaire. Mais je ne suis pas difficile.
– Sédentaire vous serez donc ! m’écriai-je, perdant toute patience et, pour la première fois dans l’histoire de mes exaspérantes relations avec lui, me mettant bel et bien en colère. « Si vous ne quittez pas les lieux avant la nuit, je me verrai obligé… en vérité je suis obligé de… de… de quitter les lieux moi-même ! » conclu-je assez absurdement, ne sachant à quelle menace recourir pour intimider son inertie et forcer son consentement. Estimant tout autre effort inutile, j’allais partir précipitamment lorsqu’une dernière idée me vint à l’esprit – une idée qu’au demeurant je n’avais pas laissé de caresser déjà.
« Bartleby, dis-je du ton le plus doux que je pusse prendre dans des circonstances aussi irritantes, voulez-vous m’accompagner chez moi maintenant – non pas à mon bureau, mais à mon logis – et y rester jusqu’à ce que nous ayons décidé ensemble tout à loisir des dispositions appropriées à prendre pour vous ? Venez, allons-y de ce pas.
– Non, pour l’instant je préfèrerais m’abstenir de tout changement, quel qu’il soit. »
(Bartleby le scribe, traduit de l’anglais par Pierre Leyris, folio 2903, éditions Gallimard, 1996)
https://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-de-la-paresse#

Jazzi dit: à

@JJJ.

« – La mémoire ? Le bétail et les oiseaux l’ont, eux aussi, sans quoi ils ne retrouveraient pas leurs gîtes, leurs nids, et autres multiples habitudes – et, de fait, habitude implique bien mémoire.
J’irai donc au-delà de la mémoire pour atteindre celui qui m’a séparé des quadrupèdes et m’a créé plus sage que les oiseaux du ciel. J’irai au-delà de la mémoire, pour te trouver – mais pour te trouver où ? – ô toi, Bonté véritable et Douceur pleine de sécurité – mais pour te trouver où ? Si je te trouve en dehors de ma mémoire, c’est donc que je t’ai oublié ; dès lors, comment te trouver si je ne me souviens pas de toi ? »

(Saint-Augustin : Les Confessions (Livre X), traduction de Patrice Cambronne, Bibliothèque de la Pléiade, p. 999)

et alii dit: à

poules
les poules ne glosent pas elles gloussent

D. dit: à

Une Renée ? Non.
Pas de polémique.

rose dit: à

Richard Robert, « « Sorti de l’auberge » : Interview sur Dolores », Les Inrockuptibles, no 71,‎ septembre 96 :
« « Pour moi, la course contre la mort a commencé quand j’avais 26 ans. Sur un lit d’hôpital, après avoir lamentablement loupé un suicide qui, cette fois, devait être définitif. J’avais fait ça en écoutant Tim Buckley, je voulais quitter cette vallée de larmes avec cette cassette à donf qui n’arrêtait pas de tourner. Je me suis senti partir, j’étais très content, apaisé. Quand je suis revenu à la conscience, je me suis dit « Putain, que t’es con ». Comme je m’étais raté, j’ai senti que je n’avais pas d’autre choix que de me mettre dans la course et commencer à fond ». (Note : Concernant l’âge, Jean-Louis Murat se trompe sans doute, comme souvent en interview.) »

Jean-Louis Murat de Murat le Qualité, un qui a réfléchi à plusieurs reprises dans sa trop courte vie.

rose dit: à

Murat le Quaire

J J-J dit: à

@ Les prédictions de D sont parfaitement exactes ///
autant, sinon plus que ses prédications.

@ Il vaudrait mieux parler des Aveux (plutôt que des Confessions), d’après une nouvelle traduction non autorisée de St Auguste…
(sur les poules de la Patristique. Voir la glose de Ste Monique-ta mère)

@ « Le Mont Analogue » de René Daumal reste toujours un grand roman français, hélas trop souvent méconnu de nos jours, y compris de dirfil et de sylvain Tesla.

D. dit: à

Par contre je verrais bien une Bouguerette. Mais ce n’est pas décidé. Je réfléchis aussi à Vladimira. Qui signifie « celle qui régne en paix ».

rose dit: à

Bartleby, l’imagine plus indécis que paresseux.

Jacques dit: à

Ce Bartleby veut tout simplement être toujours payé à ne jamais travailler. Tel est son rêve préféré.

Janssen J-J dit: à

… et je n’ai toujours pas lu le (Dé)goût de Jeanne d’Arc, un opus très annexé par notre fachosfère franchfouillarde qui rapporte gros à son auteur…

(nb/ Les URSSAF nous demandent instamment de déclarer nos droits d’auteur, lesquels ne nous sont jamais versés à cause de la vente d’un seul ou deux livrs par an (à 8%) depuis 2004. Va-t-on être poursuivi pour fraude fiscale par le gilet roulé jaune de Bercy qui n’arrive pas à nourrir ses 4 gosses bien qu’exempté lui-même de déclaration de ses droits d’hauteur ?

Janssen J-J dit: à

Un conseil : pas plus de trois syllabes à l’appel des poules. A quatre, elles n’impriment pas ni n’obéissent à leur maître.-
(J-L Borges nous en avait déjà avertis, dans je ne sais plus trop quel roman).

renato dit: à

« « Le Mont Analogue » de René Daumal reste toujours un grand roman français, hélas trop souvent méconnu de nos jours… »

Le groupe Le Grand Jeu n’est pas apprécié à sa juste valeur en France.

Janssen J-J dit: à

IM-PARISYLLABIQUES
« Charoulette », ce ne serait pas mal non plus (3 syllabes au gérondif comme au nominatif, trop’cool !)
Et « Clopinette » ? (topine en bourg)

et alii dit: à

suicide
on ne dit pas toujours le mot:
Très appréciée et reconnue de son vivant, l’artiste s’ôte la vie en 1963, deux ans après la disparition de son époux dont elle finalisait alors le catalogue raisonné.
il s’agit de l’artiste Kay Sage
« 5 femmes qui ont bousculé les codes du surréalisme
ART 23 MAI 2023
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Si aujourd’hui encore, les noms les plus célèbres du surréalisme restent masculins, l’exposition “Surréalisme au féminin ?” offre jusqu’au 10 septembre 2023 au musée de Montmartre un coup de projecteur salutaire sur une cinquantaine de femmes qui ont marqué ce mouvement artistique majeur du 20e siècle. De Kay Sage à Mimi Parent, focus sur cinq des plus radicales.

rose dit: à

Renato
l’Afghanistan et l’Iran.

Jazzi dit: à

« La mémoire ? Le bétail et les oiseaux l’ont, eux aussi »

A-t-on déjà vu une poule Alzheimer ?

Paul Edel dit: à

Renato, d’accord pour « le Grand Jeu » pas assez connu et pourtant des séries de textes excellents.

rose dit: à

Pierrette
Jaquette
Brigitte
Jicette
Paulette,
Celle qui pond le plus.

Jazzi dit: à

Bartleby, c’était un travailleur consciencieux et puis un beau jour il décide de ne plus rien faire : il se met en grève permanente.
Comment le qualifier ?
Il est trop déterminé pour être indécis, rose…

Jazzi dit: à

Jacquotte pas Jacquette, rose !
C’est le surnom que d’aucun me donne ici…

Jazzi dit: à

Tandis que Paul travaille sur Brecht, souvenons-nous de Brecht travaillant sur Jeanne d’Arc !

BERTOLD BRECHT

Jeanne entre en scène

Après Sainte Jeanne des abattoirs, une première pièce écrite en 1929-31, durant son exil aux USA, où il faisait de Jeanne d’Arc une ouvrière révolutionnaire en lutte contre les courtiers et spéculateurs des abattoirs de Chicago, Bertolt Brecht (1898-1954), de retour à Berlin-est, adapta, en 1952, pour la troupe du Berliner Ensemble, Le procès de Jeanne d’Arc à Rouen, 1431, d’après la pièce radiophonique qu’Anna Seghers avait elle-même rédigée à partir de l’exemplaire du procès-verbal transcrit au jour le jour en latin du procès en condamnation de la Pucelle et dont l’original se trouve à la Bibliothèque de l’Assemblée Nationale. Une pièce plus conforme à la vérité historique que la pièce précédente, où l’on retrouve bien les personnages réels et les propos tenus par les protagonistes de l’époque, auquel Brecht, plus marxiste que chrétien, ajoutera une kyrielle de personnages populaires, suggérant ainsi au public que Jeanne écoute plutôt les voix du peuple que les voix divines ! A ce détail près et malgré une transposition des actes du procès, qui se sont déployés sur une centaine de jours, en 16 actes de pièce de théâtre, l’auteur dramatique reste assez fidèle à l’esprit de ce spectacle magistral que dut être à l’époque le procès, à huis-clos, de Jeanne d’Arc. Lever de rideau sur l’ouverture du procès proprement dit, à l’acte 3 de la pièce…

« Dès l’ouverture du grand procès en matière de foi, dans la chapelle du château royal, Jeanne esquive adroitement les questions pièges des ecclésiastiques, qui veulent la convaincre d’hérésie, et leur rappelle hardiment la misère de France.

Dans la chapelle du château royal. Les ecclésiastiques Beau-père, Chatillon, La Fontaine, d’Estivet, Manchon, Midi, Lefèvre, Massieu. Frère Raoul et le greffier. Entrent l’observateur anglais avec son aide de camp et Cauchon, l’évêque de Beauvais. Les ecclésiastiques s’agenouillent.

CAUCHON : Loué soit Jésus-Christ.
TOUS : Dans les siècles des siècles. Amen.
(…)
CAUCHON : Nous, Cauchon, évêque de Beauvais, et nos illustres assesseurs, nobles seigneurs et docteurs, nous sommes rendus aujourd’hui à une séance du tribunal que par là même nous déclarons ouverte. My lord, avez-vous fait transmettre à l’accusée l’ordre de comparaître, afin qu’elle se présente ici devant nous et réponde à nos questions conformément à la loi ?
L’AIDE DE CAMP : Ladite femme a reçu l’ordre de comparaître, elle attend devant la porte. Elle fait toutefois la demande d’être menée à confesse avant l’interrogatoire.
L’évêque interroge des yeux ses assesseurs. Ils font un signe de la tête.
CAUCHON : Cette demande doit être rejetée. Vu la gravité de l’accusation ainsi que le fait que l’accusée se refuse à quitter ses habits d’homme. Messire Massieu, introduisez l’accusée.
MASSIEU : Qu’on introduise l’accusée.
L’AIDE DE CAMP : Faites entrer.
Jeanne est introduite par deux soldats anglais.
CAUCHON : Cette femme qui vient de nous être amenée, Jeanne, appelée par le peuple la Pucelle, a été capturée sur le territoire de notre diocèse. Elle nous a été déférée, comme fortement suspecte d’hérésie, par notre très chrétien seigneur le roi d’Angleterre et de France. Comme le bruit de ses agissements contraires à la fois s’est répandu non seulement à travers notre diocèse, mais à travers toute la France et même toute la Chrétienté, nous l’avons traduite devant notre Tribunal, pour qu’elle nous en rende compte. Nous t’exhortons, Jeanne, à toucher ces Très Saints Évangiles, et à jurer de répondre conformément à la vérité aux questions que l’on te posera. Messire Massieu ! (Sur un signe de Massieu, Frère Raoul apporte les Écritures.) Tu jures maintenant sur les Évangiles, pose tes deux mains sur ce livre.
JEANNE : Mais je ne sais pas ce que vous allez me demander. Il se peut que vous vouliez obtenir de moi quelque chose que je ne dirai pas.
CAUCHON : Allons, allons, tu vas jurer maintenant de dire la vérité sur toutes questions touchant la foi.
JEANNE : Je veux bien prêter serment sur mes gens, sur mon pays natal, et sur tout avant que je sois allée à Chinon, mais sur mes voix et sur mes révélations, je ne dirai rien, dût-on me trancher la tête.
CAUCHON : Suffit, Jeanne. Nous te sommons purement et simplement de dire la vérité sur les questions touchant la foi, ainsi que l’exige le règlement en pareil procès. Donc :
JEANNE s’agenouille : Je jure de dire la vérité sur les questions touchant la foi.
Elle va s’assoir.
CAUCHON : Tes nom et surnom ?
JEANNE : Chez moi, je m’appelais Jeannette, en France, Jeanne, je ne sais rien d’un autre nom.
CAUCHON : Où es-tu née ?
JEANNE : À Domrémy sur la Meuse.
CAUCHON : Comment s’appellent tes parents ?
JEANNE : Jacques d’Arc et Isabeau.
CAUCHON : Quel âge as-tu ?
JEANNE : À peu près dix-neuf ans, je crois.
CAUCHON : Qui t’a enseignée dans ta foi ?
JEANNE : Ma mère, tout : Pater Noster, Ave Maria, Credo.
(…)
CAUCHON : Maître Jean Beaupère, professeur à la Faculté de théologie de Paris, nous vous chargeons de poursuivre l’interrogatoire. »
(Le procès de Jeanne d’Arc à Rouen, 1431, traduit de l’allemand par Claude Yersin, L’Arche, 1968)

et alii dit: à

Deux linguistes membres du collectif des linguistes atterré(e)s publient chez Gallimard un texte court, nerveux, polémique intitulé « Le français va très bien, merci ». Anne Abeillé et Julie Neveux estiment que la simplification de l’orthographe va dans le sens de l’évolution de la langue. Elles écrivent aussi dans leur tract qu’il est rare que les médias donnent la parole à des linguistes et quand c’est le cas « c’est souvent avec méfiance, au mieux on les considère comme bienveillant, tolérant, bref un peu naïf face aux déclins de notre belle langue, au pire, comme de dangereux gauchistes pour qui tous les usages se valent et des complices de ce déclin ».

Jazzi dit: à

Et pourquoi pas une poule Jeannette en souvenir de jeanne d’Arc, D. ?

Alexia Neuhoff dit: à

A l’attention des grands déclinistes type Charoulet, nombreux sur cette antenne, écoutez ces deux linguistes atterrées (Anne Abeillé et Julie Neveux) dont, ce matin (France inter), j’ai bu les paroles avec délice. « Le français va très bien, merci » assurent-elles (Tract/ Gallimard). Eh non, la langue française n’est pas en perdition, n’est pas attaquée par l’anglais, par les textos, par les réseaux sociaux, elle n’est pas mal parlée, mal écrite, ni menacée par l’écriture inclusive. Réjouissant, non ? Grincheux, à vos tablettes !

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-vendredi-26-mai-2023-9509719

rose dit: à

I would préfer not marquer la détermination, ce n’est pas ce que nous dit ce mode.

D. dit: à

Aucune de mes poules ne terminera cuite, Jazzi.

rose dit: à

Notas :

On s’acoquine le temps de baiser, le temps des cerises, le temps de pondre un, deux (ou plus si héroïques) gosses que l’on élève dans la douleur.

On ne s’entend pas, me dit-il. Il a tenu entre trente et quarante ans quand même.

Comme ça, je dirai que nous, au féminin, n’avons pas été élevé dans le culte de notre phallus et que tout ce temps libéré, on l’a consacré à penser.

rose dit: à

Tant mieux, mais bouffée c’est pas dit D.

rose dit: à

Comme ça, je dirai que nous, au féminin, n’avons pas été élevées dans le culte de notre phallus turgescent et que tout ce temps libéré, on l’a consacré à penser.

Jazzi dit: à

« je dirai que nous, au féminin, n’avons pas été élevées dans le culte de notre phallus turgescent et que tout ce temps libéré, on l’a consacré à penser… »

… A ce vide abyssal que nous avons entre les jambes !
Pourquoi donc, Grand Dieu, nous as-tu faites sans queue ?

rose dit: à

Notas sur Cannes :

Nanni Moretti son credo est bâti sur lui-même depuis son premier film. Il a sans doute bâti son autofiction cinématographique.

Quentin Tarantino : fonctionne à plein dans le stat système hollywoodien. Moi, moi je, mes références. Comme je suis devenu un grand cinéaste qui ne filme plus.
Je ne crois qu’aux gens qui continuent tout le temps et incessamment. Écrivains, cinéastes, peintres sculpteurs, artistes : ce sont des possédés.

rose dit: à

Jazzi

Nous avons une queue.

FL dit: à

Il y a des critiques tout a fait pertinentes contre la grammaire de Mme Abeillé. Pour résumer elle veut tout faire en même temps : un peu de français écrit, un peu de français oral, un peu de régionalisme, un peu de français médiatique standard. Et au final elle ne décrit rien vraiment.

Pour l’idéologie c’est la même chose. Elle exhibe les valeurs les plus wokes et va ensuite s’incliner devant les bas intérêts capitalistiques des entreprises éditoriales les plus néo-libérales.

Elle devrait relire Weber cette dame. Science et capitalisme n’est que la ruine de l’âme.

rose dit: à

QT dans le star système hollywoodien.
Star.
Ce serait Renato, il se méfierait : « qu’est ce qu’elle va encore nous pondre celle-là ? »

rose dit: à

FL

Je ne dis pas mais à un I près elle s’appelle Annabelle.

FL dit: à

Si la langue française n’est pas attaquée par l’écriture inclusive c’est pas grâce à Mme Abeillé. Parce que qu’est-ce que cette dame et ses ami(e)s nous ont bassiné.

Ils sont inféodés à la pire idéologie américaine.

lmd dit: à

Pour une fois on parle d’un livre que j’aime, Le Mont analogue. J’ai eu le plaisir de trouver chez un bouquiniste un bel exemplaire,1952, qu’un amateur avait fait solidement relier pensant que c’est un livre qui doit faire de l’usage.
Les dernières pages de mon exemplaire de Le Contre ciel (poésie Gallimard) sont, je ne sais pas pourquoi, toutes bariolées au stylo feutre, de toutes les couleurs.

FL dit: à

* bassinés

rose dit: à

bassinées

Alexia Neuhoff dit: à

Argan
Il dit que c’eft de la ratte , d’autres difent que c’eft du foye.
Toinette
L’ignorant ; c’eft du poulmon que vous eftes malade

La « langue de Molière », ah la merveilleuse langue de Molière ! La pure, la belle langue de Molière, parangon du français correct… En voici un extrait (in Tract/Gallimard, opus cité). Imaginons, à l’oral, les « r » roulés, les sons « oi » prononcés « ouai », etc.

Jean Langoncet dit: à

@Mes devoirs Mon Charoulet du Préau, qui n’a hélas plus bon dos

Illustration ad hoc – je mesure l’audace de cette prétention – de vos propos sur la question de l’alcool au volant ; ils tutoient les cimes
https://pbs.twimg.com/media/Fv3RqDhXwB4v641?format=jpg&name=large

Incidemment, vos interventions ici sur ce sujet et les compositions himalayennes diffusées sur le blog d’un éminent magistrat « honoraire » de vos fréquentations furent pour moi une véritable révélation, au point que j’ai renoncé à utiliser tout moyen de locomotion motorisé, ne serait-ce que d’une batterie, sur la voie publique. En un mot : merci

Jean Langoncet dit: à

qui n’a hélas plus bon dos > qui n’avez hélas plus bon dos

Jean Langoncet dit: à

Ne dire que des conneries mais bien les dire, voilà ce qui importe

Janssen J-J dit: à

@ tout ce temps libéré, on l’a consacré à penser /// et j’allais ajouter… /// à notre vulve invaginée///, mais vous me l’avez enlevée de la bouche
@ Le proc Laurent Davenas d’Evry que Toubon avait fait chercher en hélico sur les cîmes pour régler fissa les affaires de Xavière… Qu’est-ce qu’on avait ri, à la Justice…!, et ce pauvre bilger_ça roule qui n’en pouvait mais…
@ N’oubliez pas non plus l’Epingle du jeu, du regretté Jean Forton.
@ FL, ne défendez pas indirectement le charoulisme dieppois… déjà que la misogynie linguistique vous est bien ancrée, vous feriez preuve en outre de glottophobie. Ce qui n’est pas très bien porté en RDL.

Alexia Neuhoff dit: à

Qui a eu l’illumination ci-dessous :
« Ce sont des linguistes aujourd’hui qui nient farouchement la mutilation de la langue, l’effondrement de la syntaxe, l’atrophie du vocabulaire, la ruine de la grammaire. »
P. Charoulet ? Fl ? Jazzi ? D. ? Closer ? Damien ? Et alii ? Rosanette ? MC ? Renaud Camus ?

J J-J dit: à

Quentin Tarentino, QT, un queue-tard, qu’ils ont dit qu’à bollywoude,

Jean Langoncet dit: à

@Dino dit: à
Pablo dixit:
« Tu as entendu parler du dictateur Perón et de l’opposition frontal de Borges contre le péronisme… »

Bien ; le « péronisme » fait l’actualité politique en Argentine quand certains semblent regretter le dictateur Videla et le régime des généraux

AFP, publié le vendredi 26 mai 2023 à 07h15

« La vice-présidente argentine Cristina Kirchner (centre-gauche) a rameuté jeudi le camp péroniste, lors d’un meeting aux airs de lancement de campagne à cinq mois des élections générales, en dessinant un thème majeur : la révision du programme du Fonds monétaire international (FMI).

« Si nous ne parvenons pas à ce que le programme que le FMI impose à tous ses débiteurs soit mis de côté, pour développer notre propre programme de croissance, d’industrialisation et d’innovation technologique, il sera impossible de payer (la dette envers le FMI), quoi qu’on en dise », a déclaré Mme Kirchner.

Le prêt de 44 milliards de dollars octroyé par le FMI à l’Argentine en 2018 -sous le gouvernement précédent du libéral Mauricio Macri- et que l’Argentine a toutes les peines du monde à rembourser « fut un prêt politique, et la solution doit être politique », a encore déclaré Mme Kirchner.
Que le remboursement soit lié à un prélèvement sur des exportations, a-t-elle suggéré, « mais qu’ils (le FMI) arrêtent de vouloir diriger la politique et étouffer l’industrialisation du pays ».

Plusieurs milliers de personnes, bravant la pluie, ont rempli la Place de Mai à Buenos Aires dans l’un des plus importants rassemblements politiques depuis le début de l’année. Il marquait à la fois l’anniversaire de « la Révolution de Mai » de 1810, première date de l’émancipation de l’Argentine, et l’accession il y a 20 ans à la présidence de Nestor Kirchner (décédé en 2010), à laquelle Cristina, son épouse, succéda de 2007 à 2015.

Mme Kirchner, 70 ans, a réaffirmé début mai qu’elle ne sera pas candidate à la présidentielle d’octobre, malgré les appels de ses partisans, de peur de se voir « invalidée » par une justice selon elle politisée. Elle a été condamnée fin 2022 pour fraude et corruption -qu’elle nie- durant ses mandats.

Non candidate, elle demeure néanmoins la figure ultra-dominante de l’espace politique de gauche, et cheffe de file du courant péroniste (héritier de Juan Domingo Peron, président de 1946 à 1955 puis en 1973-74). Et aucun ticket président-vice-président ne devrait se faire sans son aval.

Mais jeudi elle n’a mentionné aucun candidat potentiel qui pourrait à ses yeux incarner le camp péroniste, ou la coalition gouvernementale Frente de Todos. Le chef de l’Etat Alberto Fernandez, particulièrement impopulaire sur fond d’inflation à plus de 100% sur l’année, a lui aussi exclu de se représenter.

Toutefois, des proches de Mme Kirchner et potentiels candidats figuraient à ses côtés sur la scène, tels le ministre de l’Economie Sergio Massa, le ministre de l’Intérieur Eduardo de Pedro, ou le gouverneur de la province de Buenos Aires Axel Kicillof. »

Janssen J-J dit: à

Finkielkraut Alain ?

Alexia Neuhoff dit: à

« Il y a un siècle, les poilus dans les tranchées ont envoyé 1 milliard de lettres dans un français parfait. »
(Alain Borer , Speak white)
Les lettres de poilus ont constitué un corpus exceptionnel pour les linguistes. Il est faux de prétendre que leur orthographe était irréprochable. Exemple :
« Nos photos ne son pas encor faites elle seront faites demain à midi je te les enverai donc demain. Dimanche elle partirons lundi faut dire elle partira car nous en fait que chacun une pour comancer » 19 décembre 1914
Ah mais du moment que « c’était mieux avant »…

Phil dit: à

Il est faux de prétendre

Dear miss Neuhoff, avec les smartphones, plus de lettres du tout, les linguistes sans dent ni langue vous remercient.

Alexia Neuhoff dit: à

Phil dit:
Oh sorry, dear ! J’l’avions oublié dans la liste…

Jazzi dit: à

Les clitoridiennes sont-elles essentiellement lesbiennes, rose ?

Jazzi dit: à

Mieux vaut queue-tard que jamais, JJJ !

FL dit: à

> C’était mieux avant.

Je n’ai jamais dit que c’était mieux avant. Mais leurs opinions sur la langue française sont très indexées sur leur idéologie woke et gauchiste. Qui plus est ils sont odieusement agressifs. Et inféodés à une maison d’édition capitaliste : la société commerciale « Le Robert » ; ce qui pour des gauchistes fait ricaner.

Je pense pour ma part qu’on peut trouver à redire aux excès d’anglicismes du monde de l’entreprise sans démériter. Les anglicismes ne viennent pas du « peuple » contrairement à ce que Mme Abeillé et ses amis laissent entendre mais des « élites ».

FL dit: à

Et Mme Abeillé croit nous apprendre quelque chose en nous apprenant que le français a évolué. Elle nous prend vraiment pour des imbéciles.

et alii dit: à

ANGLICISME/
ghosting JE NAVAIS PAS COMPRIS QU CETAIT LE MONDE DE LENTREPRISE

FL dit: à

Je viens de vérifier une ou deux pages de sa grammaire. Ce que j’ai lu ne me convainc pas.

Jean Langoncet dit: à

Bonne soirée aux bouseux de la pampa du bassin parisien asséché ; quand la saint Urbain est passée, la vigneronne est rassurée

FL dit: à

Je ne savais pas que le « core business » n’appartenait pas au langage de l’entreprise.

Jean Langoncet dit: à

@Mais leurs opinions sur la langue française sont très indexées sur leur idéologie woke et gauchiste

En effet. Seriez-vous pour la mise à l’index de la capote anglaise afin de relancer le taux de natalité en France ?

FL dit: à

Je n’ai rien contre l’Angleterre ou les Etats-Unis. Je pense simplement qu’on peut avoir une politique de lutte contre les excès d’anglicismes sans démériter.

FL dit: à

Rectification : la photo de « Houellebecq » du Journal du dimanche a été générée par une intelligence artificielle. Dans quel monde vit-on !

Bloom dit: à

Anne Abeillé, ancienne copine de lycée, 1ere à Normal Sup et bien d’autres choses zencore.
Cette année, le marché de la poésie à Saint Supplice coïncide avec le Bloomsday. Le moment de faire de la pub qpour un Joyce plus lisible, celui de Musique de chambre, par exemple…

FL dit: à

Que vous ayez une vie personnelle ne me semble pas une objection contre le fait d’avoir une politique de lutte contre les excès d’anglicismes sans démériter.

FL dit: à

* contre le fait qu’on peut avoir une politique de lutte contre les excès d’anglicismes sans démériter.

D. dit: à

Changement de billet reporté à demain for reasons.

D. dit: à

Used as an explanation as to why you are requesting something when you don’t want the people to know why.

Jazzi dit: à

« Changement de billet reporté à demain for reasons. »

On connait la raison, D.

Shabbat a lieu chaque semaine, du vendredi soir au samedi soir.

MC dit: à

Pas grand chose à dire sur ce néant linguistique qui pose pour être quelque chose…
MC

MC dit: à

Ni sur Madame Abeillé, si ce n’est qu’un rang dans un concours signifie vraiment peu de chose,,,,

rose dit: à

Saint Sulpice ?

rose dit: à

La capote anglaise.
En Angleterre, french lettre.

rose dit: à

French letter

rose dit: à

Pourquoi pas le dis ours laudatif de Cécile de France sur l’amour qui unissait Pierre et Marthe.
N’empêche que celle-ci je lui a raconté que des craques. Que lui gobait.

rose dit: à

5h36
Samedi 27 mai

Jean Langoncet dit: à

« Borges, il ne suffisait pas de le traduire, comme le fit Bernés dans ses deux tomes de la Pléiade, il fallait aussi décrypter ses silences et comprendre le regard de ses yeux morts. « Il était une éponge littéraire, donnait des surnoms à tout le monde, y compris les plus cruels, et aimait semer des indices ici ou là. Il me demandait de laisser des erreurs dans certaines traductions de ses textes antérieures aux miennes. Ça le faisait rire. Il disait que son œuvre serait enrichie par les erreurs de traduction et que le traducteur et le lecteur écriraient la version définitive. Il avait une mémoire des textes ahurissante. Aveugle, il dictait, puis écoutait en corrigeant plusieurs fois la ponctuation, en commençant par les points, les virgules, puis les majuscules.  » (…) »
https://www.telerama.fr/livre/le-spectre-de-jorge-luis-borges-hante-une-maison-a-arcachon,58754.php

Jazzi dit: à

« Aveugle, il dictait, puis écoutait en corrigeant plusieurs fois la ponctuation, en commençant par les points, les virgules, puis les majuscules. »

Et jamais de point-virgule ?

« Borges disait : « On ne sait rien de l’intimité de Dante, de Cervantès ou de Shakespeare ; moi, je veux qu’on sache, il faudra dire ! » Je dirai donc, reprend Bernés, car Borges me condamnait à être sa mémoire. »

Et modeste, le Borges, avec tout ça !

Janssen J-J dit: à

Le st-supplice du SHABBAT, Chut (27.5.23_9.12)

@ Tous unis contre mme Abeillé (FL et MC, même komba), mais un seul pour la défendre, RB, le meilleur de nos Joyce-sticks, Jean aussi, peut-être Marthe & Pierre, on ne sait pas,

@ queue tard que jamais : le monde mâle est bien mal fait -> ils se moquaient tous d’un ado monté comme un âne alors qu’en secret, ils auraient tous aimé souffrir du même handicap.

@ on peut avoir une politique de lutte contre les excès d’anglicismes sans démériter (sic). Comme disait Borges, il vaut toujours mieux avoir la modestie de s’autocongratuler de son vivant.

@ Toutes les femmes ont une queue. Oui, sauf celles qui hélas furent horriblement excisées, mais ça, on n’en parle jamais dans les romans occidentaux ou chez les Evangélistes. D’ailleurs la plupart des homos africains entretiennent toujours les mêmes clichés sur les lesbiennes asiatiques.

@ La RDL attend le nom des 2 dernières poulettes avant le nouveau billet

@ Je sais par expérience que les gens qui ont la mémoire courte sont tout aussi enclins que quiconque à avoir raison (…)
(MC) Vous croyez qu’il y a une vie après la mort ?
(AW) Je ne crois pas qu’il y ait une vie avant la mort.

Il va faire beau ce WE, je vous souhaite à tous.tes de joyeux ébats sexuels plutôt que de la tristesse d’Olympia. Et advienne que pourra.

Janssen J-J dit: à

ah oui, cécile de france dans le rôle de marthe, la muse de pierre bonnard… OK, j’avions point uppercuté, merci.

rose dit: à

Oui, Marthe et Pierre Bonnard.

Bloom dit: à

Aujourd’hui comme hier, A.Abeillé fait son miel de tout…
Marché de la poésie, Place St Soupline, M°ligne 4, à un demi-jet d’eau bénite de La Lutte avec l’Ange de Delacroix, l’occasion de boire un verre avec les amis, d’écouter des déclamations parfois pouétiques et de signer ses petits opuscules. Doublé de manifestations en province et riche d’une forte dimension internationale, la Caraïbe cette année (feu Walcott, Depestre, Trouillot…)
Si le sun shines, ce sera terrific.
(Touché!? Uppercuté!?)
https://www.marche-poesie.com/
Venez nombreux!!!!!
Yes.

rose dit: à

Beau programme !

rose dit: à

Remisons la tristesse d’Olympia au placard.
Pour moi ce va être étendre les draps bleus, planter les oignons au milieu des fraises, peindre sous l’évier et la porte éventuellement, coudre et recoudre, piquer, trier, ranger, jeter, rechercher ce sac à main crème ds lequel ai plusieurs choses importantes, b.d.m où l’ai-je mis lorsque j’en ai changé, l’été arrivant ?
Le tout en remisant la tristesse d’Olympia aux calendes grecques. Et qu’elle y reste.

rose dit: à

Deux choses à vous dire :
La petite fille qui vient, après de nombreux autres enfants, de se suicider suite au harcèlement scolaire subi en classe : non, elle n’était pas dépressive, non ce n’était pas inscrit dans ses gènes ; elle a été torturée en conscience et tout le monde a laissé faire.
La politique du « ce n’est pas grave ».
À ce sujet, à l’école, au collège, au lycée, nous savons depuis vingt ans à grand minima, le problème posé entre l’absentéisme à l’Aïd et la laïcité : il est temps de légiférer (sur les burkas aussi). Tout le monde s’en est foutu, nous y sommes.

rose dit: à

torturée

Dans R comme résistance, Gilles Deleuze parle beaucoup de Primo Lévi et lorsque son élève signale « il s’est suicidé » lui précise avec grande dignité que c’était un choix personnel.

Je ne crois pas que Primo Levi ait été dépressif et pas même que cela ait été inscrit dans ses gènes : il a subi l’extinction programmée du peuple juif par un aryen délirant, lui. La maladie mentale est chez Hitler, pas chez Primo Levi.

Ne rendons pas coupables des gens qui renoncent à la vie.

D. dit: à

Merci par avance, Bloom, de porter plus de respect au nom de Saint-Sulpice. Saint-Sulpice (de Bourges, en l’occurence) passa toute sa vie, malgré ses charges officielles, dans la pauvreté et l’austérité, effectuant de nombreuses conversions et prenant soin des indigents. Il est crédité de nombreux miracles.

www.http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Sulpice_le_Pieux

En outre, l’église Saint-Sulpice tient une place très importante à la suite du Concile de Trente, devenant en France le centre de gravité de la formation des séminaristes. De nos jours la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice (PSS) tient une place mondiale dans ce rôle. Les sulpiciens sont pour la plupart de hauts intellectuels ayant suivi eux-mêmes une formation très poussée et suivi un long cursus avant d’enseigner en séminaire.
Enfin, l’église Saint-Sulpice abrita de grandes figures de la chrétienté et de charité, telles que Olier, Ozanam, Saint-Vincent de Paul.
Dans un autre domaine, Huysmans lui est étroitement attaché.

rose dit: à

Seconde chose :
Je n’irai pas chercher ce matin dans les textes, ni dans les dico.
La queue chez les femmes : je n’avais pas en tête le clitoris qui n’est pas un os, mais plutôt une matière gélatineuse comle ya chez les poulets, en V.
Merci aux deux courageux qui ont répondu.
Pour ma part, je pensais à la queue que nous avons derrière, et pas devant, la nuance est d’importance.
Au bout du coccyx, nous les femmes avons une atrophie de queue.
Elle compte.
Et nous rapproche du règne animal.
Voilà, c’est dit, ça va mieux.
Olympia, va prendre tes quartiers d’hiver quelque part, nous, nous allons vers l’été sereinement.

rose dit: à

Voilà Saint Sulpice, ♥️

D. dit: à

Les magasins de « bondieuseries » autour de l’église, dont il ne reste que deux ou trois, n’avaient rien à voir avec la paroisse et ont desservi si image. Le style de statue dit « sulpicien » ne concerne que quelques -unes et ont aurait mieux fait de parler de style Thérèsien (d’Avila) car elles sont bien peu représentatives de l’esprit sulpicien, en réalité moderne, celui de la contre-réforme.

D. dit: à

son image

D. dit: à

on aurait

MC dit: à

Therese d’ Avila ou Therese de Lisieux??? Les deux sont redoutables , et surtout la seconde! MC

Jazzi dit: à

« Dans un autre domaine, Huysmans lui est étroitement attaché. »

Oui, avec lui, Saint-Sulpice devient le centre de recherche et d’étude du… satanisme, D. !

Afin d’écrire la biographie de Gilles de Rais, Durtal, le personnage principal de « Là-bas », de J.-K. Huysmans (1848-1907), se livre à une enquête approfondie du satanisme à son époque : occultisme, messes noires, histoires d’incubes et de succubes… Des histoires parfois effrayantes, mais rien cependant de comparable aux sordides crimes commis, peu après la mort de Jeanne d’Arc, par celui que ses contemporains surnommèrent Barbe Bleue ! Âmes sensibles s’abstenir…

« Eh bien, une question se pose ; que devient, que fait Gilles, après qu’elle fut capturée, après sa mort ? – Nul ne le sait. Tout au plus signale-t-on sa présence dans les environs de Rouen, au moment où le procès s’instruit ; mais de là à conclure, comme certains de ses biographes, qu’il voulait tenter de sauver Jeanne d’Arc, il y a loin !
Toujours est-il qu’après avoir perdu ses traces nous le retrouverons enfermé, à vingt-six ans, dans le château de Tiffauges.
La vieille culotte de fer, le soudard qui étaient en lui disparaissent. En même temps que les méfaits vont commencer, l’artiste et le lettré se développent en Gilles, s’extravasent, l’incitent même, sous l’impulsion d’un mysticisme qui se retourne, aux plus savantes des cruautés, aux plus délicats des crimes. (…)
De 1432 à 1440, c’est-à-dire pendant les huit années comprises entre la retraite du Maréchal et sa mort*, les habitants de l’Anjou, du Poitou, de la Bretagne, errent en sanglotant sur les routes. Tous les enfants disparaissent ; les pâtres sont enlevés dans les champs ; les fillettes qui sortent de l’école, les garçons qui vont jouer à la pelote le long des ruelles ou s’ébattent au bord des bois, ne reviennent plus. (…)
Combien d’enfants égorgea-t-il, après les avoir déflorés ? lui-même l’ignorait, tant il avait consommé de viols et commis de meurtres ! Les textes du temps comptent de sept à huit cents victimes, mais ce nombre est insuffisant, semble inexact. (…)
Toujours est-il que Gilles avoua d’épouvantables holocaustes et que ses amis en confirmèrent les effrayants détails.
A la brune, alors que leurs sens sont phosphorés, comme meurtris par le suc puissant des venaisons, embrasés par de combustibles breuvages semés d’épices, Gilles et ses amis se retirent dans une chambre éloignée du château. C’est là que les petits garçons enfermés dans les caves sont amenés. On les déshabille, on les bâillonne ; le Maréchal les palpe et les force, puis il les taillade à coups de dague, se complaît à les démembrer, pièces à pièces. D’autres fois, il leur fend la poitrine, et il boit le souffle des poumons ; il leur ouvre aussi le ventre, le flaire, élargit de ses mains la plaie et s’assied dedans. Alors, tandis qu’il se macère dans la boue détrempée des entrailles tièdes, il se retourne un peu et regarde par-dessus son épaule, afin de contempler les suprêmes convulsions, les derniers spasmes. Lui-même l’a dit : « J’étais plus content de jouir des tortures, des larmes, de l’effroi et du sang que de tout autre plaisir. »
Puis il se lasse des joies fécales. Un passage encore inédit du procès nous apprend que : « ledit sire s’échauffait avec des petits garçons, quelquefois avec des petites filles avec lesquels il avait habitation sur le ventre, disant qu’il y prenait plus de plaisir et moins de peine qu’à le faire en leur nature. » Après quoi, il leur sciait lentement la gorge, et l’on plaçait le cadavre, les linges, les robes, dans le brasier de l’âtre bourré de bois et de feuilles sèches, et l’on jetait les cendres, partie dans les latrines, partie au vent, en haut d’une tour, partie dans les fossés et les douves.
(« Là-bas », Garnier-Flammarion, 1978)

*En octobre 1440, Gilles de Rais fut condamné à la pendaison et au bûcher par l’officialité de Nantes pour hérésie, sodomie et meurtres d’enfants.

Jazzi dit: à

Avec Huysmans on est loin des magasins de « bondieuseries » saint sulpiciennes et des afféteries des plaquettes du marché de la pouaisie !

Janssen J-J dit: à

oui, s’il y a atrophie, il y a lesrestes de vertèbres coccygiennes surnuméraires…
Il en avait tenu compte dans la Grande Odalisque, JAD Ingres.
Mais RB et RM ne furent-ils pas éduqués chez les Jésuites, plutôt que chez les sulpiciens ?
Moijitou, ma journée sera bien remplie. La vôtre est très attirante et gourmandeuse, joyeuse et ensoleillée, comme vous êtes en notre imagination. Toujours positive. Elle fait du bien à ceux qui l’imaginent et la doublent en tranchant. La mienne ne se passera pas au « marché de la poésie », ça non, RB !… Vous rendez vous compte de la portée de ce concept entendu au premier degré ? Il est proprement effrayant, ou attristant sur l’Olympe !
Au jardin paysager, il y a encore tant à y faire pour l’embellir.

J J-J dit: à

A lui seul, tout un poème, feuj’dire …, le jardin du sam’di.

rose dit: à

Gélatine
Os de poulet en V
==> Cartilage, c le mot.

Sinon, Ramsès II

Bloom dit: à

C’est un marché au sens de celui des livres anciens du Parc Georges Brassens, 3J.
Et puis, pourquoi se voiler la face, tout n’est-il histoire d’écus, dans l’édition comme ailleurs, viz. la publication des 3 derniers du scieur SSénile?
Le comble étant le cinéma, industrie du fric et du Q.
D’expérience, les petits éditeurs sont les plus radins, comme de juste. Certains ne publient que des auteurs morts depuis longtemps pour n’avoir pas à payer les droits…J’ai les noms.
Reste que c’est un lieu convivial & rigolo.

Huysmans a heureusement fait autre chose que de s’intéresser à St S.. Sans ‘A Rebours’, lui & son œuvre seraient reléguées au rang des saints-sulpiceries (œuvres artistiques ou littéraires caractérisées par leur insigne mièvrerie et leur manque convulsant d’originalité).
Or ‘A Rebours’ est un splendide manifeste esthétique fin de siècle où le symbolisme et l’art pour l’art se fondent en une quasi-parodie de leur intentionnalité initiale.
Ce ‘roman’ inspira le Wilde Oscar & est à rapprocher de mon préféré, le Villiers des Contes cruels.

Bloom dit: à

tout n’es-il pas histoire d’écus…

Bloom dit: à

est-il

rose dit: à

Antiques ruines

Un kiosque à musique au milieu d’un étang ?

rose dit: à

Dans les Onze mille verges, que je n’ai pas terminé (les oignons non plus, j’en suis à dix rouges) la fin du bouquin se passe dans diverses atrocités commises sur des enfants.
Illisible.

J J-J dit: à

1111

Janssen J-J dit: à

@ jzman vous avez déjà linké ces ruines !… Vous ne perdez jamais le nord, pour vous « vendre », on dirait… Pmp, aucune ruine dans mon jardin, uniquement des végétaux persistants pour les enfants du futur, les futurs enfants de jeunes pousses bien décidées à grandir en poésie plutôt qu’en commerces.
@ Oui, RB, je ne discouviens goutte des histoires d’écus et moi-mêmej y ai déjà tenu naguère deux fois un stand devant le loft de cathrine deneuve…. il y a bien longtemps, à l’occasion d’un « marché des revues », et une autre fois à l’occasion d’un « marché du théâtre »… Mais là, non. Je n’ai plus du tout le goût de Paris, où personne n’explique que ça se passe là, comme s’il fallait deviner que ce n’était pas possible à St chély d’apcher ou à brive ma gaillarde…
Sur cette rdl, il y a moins de lézards provinciaux parisiens que de couleuvres provinciales tout court. Alors quoi ?… Déjà que.

Janssen J-J dit: à

attention jzmn, tony duvert est toujours sulfurique sur ce blog qui voit (du) rouge à la moindre occasion !

Janssen J-J dit: à

attention jzmn, tony du.vert est toujours sulfurique sur ce blog qui voit (du) rouge à la moindre occasion !

J J-J dit: à

NB / Le robot me dit de prendre mon temps, que je vais trop vite. Commence à me courir, hein ! (il vous a déjà fait le coup, à vous autes ?)

Jazzi dit: à

« @ jzman vous avez déjà linké ces ruines !… »

Oui, c’était mon jardin du samedi dernier.
Lieu étrange et fascinant, méconnu et gratuit, où les écolos d’aujourd’hui ont récupéré les coloniaux de jadis…

Jazzi dit: à

« Sur cette rdl, il y a moins de lézards provinciaux parisiens que de couleuvres provinciales tout court. »

A Paris, les notions sociologiques traditionnelles entre Provinciaux et Parisiens m’apparaissent désormais désuètes, JJJ.
Il y manque une dimension communautariste.
Le léZard pérégrinant que je suis constate de plus en plus dans l’espace public parisien la présence de jeunes filles voilées.
Ce qui était cantonné jadis aux abords des cités et touchait principalement les mères s’est sensiblement généralisé.
On dirait que personne ne veut le voir et encore moins en parler, notamment les féministes…
Faut-il s’en inquiéter ?
Constatez-vous le même phénomène en province ?

Frederic Virlogeux dit: à

Féminisme : avatar complaisant d’Islamo-Gauchisme.

FL dit: à

Je ne suis pas contre Mme Abeillé. Je suis contre le combat woke extrêmement douteux de la petite bande à laquelle il lui semble pertinent de faire partie.

Elle nous ferait un beau travail scientifique de grammaire délivré autant que faire se peut d’idéologie, je lui rends hommage sans problème. Mais ce n’est pas ce que fait la petite bande dont elle fait partie.

Et moi l’idéologie j’en ai ma claque.

Jazzi dit: à

Par ailleurs, croyez bien, JJJ, que je n’ai rien à vendre : mon blog me coûte et ne me rapporte rien.
Le peu de réactions qu’il suscite ici, sur Paris ou le cinéma, à part vous et closer, me donne à penser que ce n’est pas le bon lieu pour en parler ?
Contrairement aux sites spécialisés où je vais également et où, notamment les articles sur Paris, sont appréciés de lecteurs du monde entier dont on peut voir généralement l’identité.
A l’occasion de ma recherche des bons lecteurs aux bons endroits, j’apprends en tâtonnant et j’observe les moeurs singulières des réseaux sociaux…

Patrice Charoulet dit: à

à Monsieur Jean Langoncet

Auriez-vous la gentillesse de bienv ouloir répondre à la question que je vous ai posée très courtoisement ?

—————————————————–
Les nouveaux mots du Petit Larousse 2024

Chaque année le Petit Robert et le Petit Larousse intègrent des mots nouveaux : cela se conçoit, car la langue change. Les gens qui décident ces entrées sont des spécialistes.Ces décisions sont dures à prendre.
N’étant pas spécialiste, je me permets toutefois d’émettre un avis sur ces mots.
Je comprends tout à fait que l’on ait admis notamment les mots suivants :
passe sanitaire, passe vaccinal, vaccinodrome, vaccinateur, covid long, vingtenaire, commerce essentiel, distanciel, présentiel, enfermiste, rassuriste, instagrammeur, wokisme, transition écologique.,
En revanche, j’estime que l’on aurait pu laisser notamment dehors les mots suivants :
gênance (on a déjà le nom « gêne « ) , babtou (verlan de « toubab »), go (terme ivoirien désignant une jeune fille), chiller (se reposer, au Québec), NFT, jouabilité, greenwashing, mégafeu, monchû,pinzutu, baignassoute, aquaponie, upcycling.

Jazzi dit: à

Un des effets pervers du féminisme, et de l’essentialisation du genre masculin par ses théoriciennes, c’est la création, en réaction, du masculinisme, qui se développe de plus en plus sur les réseaux sociaux !

Un mot que vous trouvez désormais dans vos dictionnaires, Patrice Charoulet.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Masculinisme_%28idéologie%29

Il n’est pas bien difficile de comprendre que Jean Langoncet fait référence au préau des cours d’école, soulignant ainsi votre ancienne profession d’enseignant…

Pablo75 dit: à

Les Français, l’un des peuples les plus monarchistes du monde, sont fascinés par les titres. Comme ils n’ont plus aristocratie, ils se rabattent sur les titres académiques, qui fascinent les gens. On les entend souvent dire, presque en extase : « Il est polytechnicien », « 2eme à l’agreg »… « centralien », « major de promotion de « , « ancien de l’ENS de St.Cloud », « énarque », « diplômé HEC ou Sciences-Po », « normalien », etc, etc.

Et tout cela malgré le fait qu’il y a très peu de ces super diplômés qui aient produit quelque chose de remarquable dont la postérité se souvienne et que la plupart ne font que profiter à fond de l’État.

renato dit: à

Le masculinisme ne se développe pas seulement sur les réseaux sociaux, dans la rue aussi, Jacques.

La RdL n’est effectivement pas un bon lieu pour promouvoir un blog ou un site, car une ambiance familiale s’est désormais installée. Il vous faut trouver des sites de la même qualité mais moins spécialisés, et y mettre vos liens.

À propos, vous avez installé le lézard ?

Pablo75 dit: à

Manque au début de mon texte, l’indication:

Anne Abeillé, ancienne copine de lycée, 1ere à Normal Sup
Bloom dit:

Jean Langoncet dit: à

@Les Français, l’un des peuples les plus monarchistes du monde

Assistance scolaire personnalisée

En 1789, la Révolution française marque une rupture majeure dans l’histoire de la France et de l’Europe. Elle voit en effet l’émergence d’une nation de citoyens égaux en droit dans une Europe monarchique. À partir de 1799, la domination européenne de Napoléon Bonaparte contribue à diffuser les fondamentaux de la Révolution. Bien que le congrès de Vienne restaure l’ordre monarchique en Europe en 1815, les grands principes tels que l’égalité devant la loi s’enracinent dans l’esprit des peuples. (…)
https://www.assistancescolaire.com/eleve/1ST2S/histoire/reviser-le-cours/1t_his_01

rose dit: à

Le masculinisme :
C’est un mec, il est trans, il devient femme, il est re-trans, il redevient mec.

Moi, pardon hein Jazzi, mais je rigole

Maintenant il défend les enfants et il lapide les woke.

Oli trans London. Il est peut être nominé à Cannes dans les awards « développement de la confiance en soi ».
Oui. Oui, oui.

Jean Langoncet dit: à

Cela dit, on n’est jamais à l’abri d’une régression (certains hurluberlus fachosphériques de revendiquant « de droite » appellent cela une « reconquête » ; sans doute dont-ce les mêmes qui affirment que Pétain a en réalité sauvé les juifs français, que les péronistes de centre-gauche étaient partisans d’une dictature poreuse au nazisme, que le régime de Franco, ma foi, quand on voit la chienlit qui lui a succédée, c’était pas si mal etc. )

rose dit: à

Vous n’êtes pas obligé de rire. C’est comme avec Blanche Gardin, c’est tragique.

Moi, je ris, puisque je suis pas mal idiote ; alors, je me marre comme une tordue. En fait, j’attends la suite.

D. dit: à

Absolument, Pablo.
Ce serait même l’inverse : la plupart des gens qui ont fait reculer la France sont des superdiplomés.
On ne peut que regretter les Sully, Mazarin, Richelieu, Colbert, Turgot.
Ça c’était des têtes, des vraies.

Jean Langoncet dit: à

coquille quand tu nous tient … Bon, salut salut

Alexia Neuhoff dit: à

FL dit : Et moi l’idéologie j’en ai ma claque.
Allons, un peu de patience. Il se pourrait qu’en 2027 vous fussiez enfin soulagé. Il y a de potentiels candidats qui promettent d’éliminer du paysage intellectuel hexagonal ces mauvaises herbes conceptuelles qui vous donnent la migraine. L’université retrouvera l’impeccable ordonnancement d’un jardin à la française.

rose dit: à

Moi, je, ce que j’aime beaucoup chez les lasculinistes c’est lorsqu’ils vont faire des stages de survie dans la forêt, en allument des feux (ancêtres du barbecue) poussant des cris tribaux, etc.
Aux USA, ça fait longtemps que cela a démarré.

Jean Langoncet dit: à

@Mes devoirs Mon Charoulet du Préau

Non ; mais si cela peut vous rassurer, n’y voyez pas malice de ma part, du style « charoulée hanculée »

rose dit: à

les lasculinistes,

rose dit: à

Les masculinistes

L’opticien ou la loupe rose ?

D. dit: à

Je suis d’accord avec Patrice Charoulet. Ces mots n’ont rien à faire dans notre dictionnaire officiel.

Jean Langoncet dit: à

tient > tiens

rose dit: à

Le léZard pérégrinant que je suis constate de plus en plus dans l’espace public parisien la présence de jeunes filles voilées.
Ce qui était cantonné jadis aux abords des cités et touchait principalement les mères s’est sensiblement généralisé.
On dirait que personne ne veut le voir et encore moins en parler, notamment les féministes…
Faut-il s’en inquiéter ?
Constatez-vous le même phénomène en province ?

Jazzi

Vous ne m’entendez pas hurler sur ce sujet ?
À Marseille
Dans mon village voile blanc robe rouge. Je crie intérieurement : va -t’il falloir vingt ans pour réagir ?

Le seul point positif que je constate est que les françaises refont des enfants et plutôt trois que deux.

Ce phénomène de voile me stresse un max.

rose dit: à

Moi aussi je suis d’accord avec Patrice Charoulet sur la seconde liste.
Et dans la première, je n’emploie que présentiel, distanciel et transition énergétique/ écologique.

rose dit: à

J J-J dit: à
NB / Le robot me dit de prendre mon temps, que je vais trop vite. Commence à me courir, hein ! (il vous a déjà fait le coup, à vous autes ?)

Oui, Janssen J-J.

De plus, il commence à bloquer des com. comme à C.P.

Samuel dit: à

Pourquoi les diplômés des grandes écoles sont souvent dans la vie des gens ennuyeux et sans mérite aucun ?

renato dit: à

Pas seulement à C.P., à RM aussi.

Bloom dit: à

L’école des paradoxes: Les Englais sont tout sof monarShistes; la preuve, ils ont un roy. Les españoles (rey), Belgiens (roy/koning/könig)), Bathaves (koning), DaNoys (konge) itou. Autant de Républicains bon teint qui signor mais qui un jour apprendront à profiter de l’état-C-moi comme ces fichus Vrounzais dont le monde envie secrètement la rouerie.

Alexia Neuhoff dit: à

Puisqu’il est question d’Espagne, au risque de faire sortir Pablo comme diable en boîte, je viens de lire dans un magazine (de gauche… horreur, malheur !) une article sur les spectaculaires avancées sociétales de ce pays, désormais un des plus progressistes d’Europe. Egalité hommes/femmes (13 ministres femmes pour 10 hommes dans l’actuel gouvernement), féminisme, droits homos et trans, mariage pour tous, euthanasie, lutte contre les féminicides (en baisse de 25 %) , PMA, autodétermination de genre sur simple déclaration (ni diagnostic médical ni prise d’hormones). Tout cela sans l’hystérie que ces sujets provoquent de ce côté-ci des Pyrénées. A la différence d’ici, les partis politiques conservateurs ont compris que les Espagnols n’entendent pas remettre en cause ces progrès sociétaux et s’abstiennent donc d’en faire des arguments de campagne électorale. Un sueño…

Bloom dit: à

La nation, aux sans-grade reconnaissante
Sully: licencié es-mamelles
Mazarin: sorti dans la botte des cadres du Vatican
Richelieu: titulaire d’une thèse d’Etat sur l’absolutisme (mise en pratique comprise)
Colbert: Docteur es-esclavage
Turgot: maitre d’école éternel

Samuel dit: à

Pourquoi ceux qui ont planqué Anne Frank ont-ils violé la loi pour le faire et ceux qui l’ont déportée l’ont fait dans le cadre de la loi ?!

Pablo75 dit: à

Puisqu’il est question d’Espagne, au risque de faire sortir Pablo comme diable en boîte, je viens de lire dans un magazine (de gauche… horreur, malheur !) une article sur les spectaculaires avancées sociétales de ce pays, désormais un des plus progressistes d’Europe. […] Tout cela sans l’hystérie que ces sujets provoquent de ce côté-ci des Pyrénées. A la différence d’ici, les partis politiques conservateurs ont compris que les Espagnols n’entendent pas remettre en cause ces progrès sociétaux et s’abstiennent donc d’en faire des arguments de campagne électorale. Un sueño…
Alexia Neuhoff dit

Exactement, toi-même tu l’as dis: tu rêves… Et on voit que tu ne lis qu’un article dans la presse de gauche de temps en temps. Je ne vais pas te discuter chacune de tes affirmations (car toutes sont discutables), parce que le thème ne m’intéresse pas. Contrairement à ce que tu crois je ne suis pas de droite, je n’ai jamais voté de ma vie. À 15 ans j’ai lu un livre sur l’anarchisme dans lequel on expliquait que la démocratie n’est qu’une ploutocratie déguisée. Quelques années après je me suis marié avec une femme franco-suisse et j’ai compris que sur cette planète il n’y a qu’un seul pays démocratique: la Suisse. Plusieurs fois par an ma femme reçoit une enveloppe grise pour un referendum sur des problèmes concrets. C’est ça la démocratie. En France on est en monarchie laïque. Voter tous les 5 ans pour dire si on préfère être enc… par un type de gauche, de centre ou de droite n’est pas de la démocratie, mais un foutement de gueule politique monumental, auquel j’ai tjs refusé de participer.

Quant à savoir si les Espagnols entendent ou pas « remettre en cause ces progrès sociétaux » on verra demain dans les élections régionales et municipales.

En attendant tu peux lire:

Carlos Martínez Gorriarán: 25 razones para votar contra Sánchez
https://www.vozpopuli.com/opinion/25-razones-para-votar-contra-sanchez.html

rose dit: à

Pablo 75

« Je n’ai jamais voté de ma vie. »

J’ai lu tous vos arguments.
Vivez-vous sur Mars ?

rose dit: à

Comme C.P et comme Renato maestri.

Pablo75 dit: à

@ Alexia Neuhoff

Rappelons qu’en Espagne les socialistes gouvernent avec Podemos, parti qui est à l’origine d’une loi hyper-progressiste faite soi-disant pour défendre les femmes (Ley del solo sí es sí) qui a permis la libération de centaines de violeurs.

C’est ça la gauche espagnole: incompétence ahurissante, idéologie jusqu’au-boutiste et bêtise crasse.

Jean Langoncet dit: à

@Samuel le oint-oint

Peut-être parce que les lois humaines ne sont pas infaillibles, à la différence de la loi divine … Ou peut-être parce que “l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements”

Pablo75 dit: à

Vivez-vous sur Mars ?
rose dit:

Non, mais pas loin: à 14 stations de métro du Champ de Mars.

Jean Langoncet dit: à

Enfin, avec Charoulet et ses dicos, le peuple français, béni entre tous, tient désormais une incarnation de l’Être suprême infaillible

Alexia Neuhoff dit: à

Pablo : « Contrairement à ce que tu crois je ne suis pas de droite ». Soit. Conformément à ce que tu relaies (cf article de propagande), tu n’es pas de gauche. Bien… on s’en doutait. Que reste-t-il ? Le « en même temps » ou le « ni droite, ni gauche » n’étant à la mode en Ibérie, tu te situes sans doute à la marge du PP, bref dans le camp de Vox (populi). Ya me lo imaginé.

D dit: à

à 14 stations de métro du Champ de Mars

impayable ce Pablo. J’ai failli étouffer de rire. Il surpasse Bloom qui est déjà un sacré boute en train.

Jazzi dit: à

« Vous ne m’entendez pas hurler sur ce sujet ? »

Oui, rose, et vous êtes bien la seule.
On n’entend pas les féministes patentées du blog sur ce sujet, telles Clopine ou Alexia Neuhoff.

Pablo75 dit: à

@ Alexia Neuhoff

Tes déductions sont débiles. Heureusement que tu n’es pas détective.

Moi je n’ai jamais compris comment peut-on être d’un seul bloc: de gauche, de droite. Pour moi tout dépend du thème et de l’endroit où on vote. Ce n’est pas la même chose en Espagne de voter en Catalogne ou au Pays Basque (où il y a des assassins d’ETA dans les listes électorales de Bildu) qu’en Galice ou l’Andalousie. Les enjeux sont très différents.

Quant à Pedro Sánchez, c’est un escroc de la politique, tout le monde le savait avant qu’il arrive au pouvoir après ses grosses magouilles dans le PSOE. C’est le type de politicien que je déteste le plus: il n’a aucun scrupule, il ment comme il respire, ses actes contredisent ses paroles et même ses pensées, c’est un champion de l’opportunisme, il est capable de faire n’importe quoi si cela l’assure le pouvoir, c’est le politique le plus cynique qu’a connu l’Espagne depuis un siècle au moins. On croyait qu’après Zapatero ce serait impossible de faire pire, mais on s’est trompé: il est bien au-delà dans la nullité.

Et tout cela sans parler d’économie: tous les chiffres que donne son gouvernement sont manipulés, notamment ceux du chômage, domaine où il a inventé une catégorie de travailleurs nouvelle, celle des « fijos discontinuos » – des intérimaires fixes (sic) – , presque 500 000 personnes que quand ils ne travaillent pas comptent comme étant en train de travailler. Voilà la politique anti-chômage de la gauche espagnole.

Mais Bruxelles commence à trouver louche autant de manipulations et autant de contradictions dans les chiffres.

Moi je pensais qu’on ne pouvait être plus incapable en économie que Rajoy, mais les socialistes espagnols ont fait l’exploit de trouver un type encore plus nul.

Jazzi dit: à

« À propos, vous avez installé le lézard ? »

Qu’entendez-vous par « installer », renato ?
Le titre « Le lézard de Paris » est déposé et hébergé par Ionos.

renato dit: à

Cet assemblage de pierres en forme de lézard, Jacques.

renato dit: à

L’assemblage de pierres en forme de lézard, JB.

Jazzi dit: à

Ah, non, pas encore, car mon appartement est en plein travaux, renato !

Alexia Neuhoff dit: à

Tesoro, ¡qué exagerado eres! En España , a Pedro Sánchez,lo llaman el guapo.

C.P. dit: à

rose, vous me citez ! Il est vrai que je ne vote pas (du moins en France) depuis 55 ans. Vous fais-je par là grand mal ? Je ne vis pas sur Mars, puisque je paye dans ce pays de lourds impôts et taxes. La citoyenneté commence par là, non ?
Au demeurant, il y a eu et il y a des gens bien connus que vous aimez et qui ont eu ou ont la même position, méfiants à l’égard du suffrage, universel ou indirect, sinon « censitaire ».

Je comprends très bien ce que dit Pablo à propos du vote direct sur des questions pratiques, comme c’est la cas en Suisse.

Pablo75 dit: à

Tesoro, ¡qué exagerado eres! En España , a Pedro Sánchez, lo llaman el guapo.
Alexia Neuhoff dit

Je n’ai pas osé dire que c’étaient les femmes qui avaient élu Pedro Sánchez, mais c’est vrai. S’il avait eu la gueule de Gérard Larcher, par ex., il ne serait même pas chef des socialistes.

Mais son image de garçon charmant a disparu en grande partie, laissant la place à l’image de cynique sans limites qu’il a maintenant.

rose dit: à

C.P
Je m’adressais à Pablo 75 qui vit à quatorze stations de métro du Champ de Mars.
C.P
Ce qui vous concernait était les coms zappés. Depuis, il y a Renato et moi-même : nous sommes trois, désormais, solidaires.

rose dit: à

Pablo 75 et C.P

Pour la fille du peuple dont je viens, il n’est pas même pensable de ne pas voter.
C’est également tellement récent pour les femmes.
Mon exemple est idiot, tant pis, mais c’est comme si on avait obtenu le droit de mettre des pantalons et que l’on ne porte que des jupes (des burkas) : c’est totalement inenvisageable.

C.P,
Vous votez bien dans votre pays natal cependant ?
Pablo 75
Vous aussi Pablo 75, vous vous exprimez bien dans votre pays natal en votant ?

Moi, je vote systématiquement ; si je suis à l’extérieur du pays, je fais une procuration à quelqu’un de confiance. En 1981, c’était ma mère. J’étais à Katmandou au Népal.

rose dit: à

puisque je paye dans ce pays de lourds impôts et taxes.

Moi aussi. Je propose fin des impôts aux retraités.
La citoyenneté commence par là, non ?

Et bien pour moi, C.P, la citoyenneté commence par voter.

Au demeurant, il y a eu et il y a des gens bien connus que vous aimez et qui ont eu ou ont la même position, méfiants à l’égard du suffrage, universel ou indirect, sinon « censitaire ».

Eh non, C.P.
À part Pablo 75 que je ne connais guère mais que j’apprécie beaucoup, je ne connais personne dans mon entourage familial et/ou amical et/ou professionnel qui ne vote pas. C dingue quand même d’être cloisonnée comme cela.

Je connais des gens qui ne se marient pas.
Qui ne conduisent pas.
Qui n’ont pas la foi.
Mais qui ne votent pas, je n’en connais pas.

rose dit: à

C’est ça la gauche espagnole: incompétence ahurissante, idéologie jusqu’au-boutiste et bêtise crasse.

Enfin, je ne suis pas sûre de l’apprécier autant ce Pablo 75. Je me demande même s’il n’est pas un peu arriéré.

rose dit: à

À moins qu’il ne soit communiste.
Alors là, c’est autre chose.
Mon grand père aimé etait communiste.
J’ai relu hier l’homélie que j’ai composé pour lui pour ses obsèques, franchement, quel pépé j’ai eu !
Et en me relisant, je suis un peu tombée sur le cul parce que je crois que j’ai hérité de nombre de ses qualités.
J’ai déjà re-rangé le dossier papiers de famille. Où j’ai retrouvé mon nouveau passeport, avec mon visa inusité pour Saint Pétersbourg.

rose dit: à

Putain de sale guerre.

Damien dit: à

le niveau de langue française faiblit dans la population, qui n’utilise que du langage parlé, comme chez les universitaires soit dit en passant. La richesse du vocabulaire disparaît, pour devenir un franco-english basique. De tout ceci, certains écrivains font une merveille. D’autres échouent, comme à mon avis Samuel Benchetrit, qui portant a beaucoup de succès. J’ai feuilleté son livre pour ados. Cela ne m’a pas trop accroché. Même San-Antonio était lassant. Mais évidemment pas Céline. « Londres », qui vient de sortir, est assez peu représentatif de Céline, dont les livres étaient généralement retravaillés longuement, pour aboutir à ce style oral magnifique, du « Voyage » à « Féerie », jusqu’à « Rigodon ». Au fond, ceci montre qu’un écrivain ne se laisse jamais intimidé par aucun déclin, fût-il de la langue qui, effectivement, se délite. Il y a comme une joie de se trouver au milieu de ce délitement — c’est ce qui est arrivé à Jean Genet. Il ne faut pas le nier. Alors, quelqu’un comme Samuel Benchetrit, par exemple, essaie, et le résultat pourra plaire aux lecteurs illettrés qui écoutent Rika zaraï, enfin plus maintenant (d’ailleurs moi j’aime beaucoup Rika Zaraï, passons). Il y a aujourd’hui deux sortes d’écrivains, ceux de la littérature classique, qui finissent comme Sollers aurait dû à l’Académie, et les oraux comme Benchetrit ou Patrick Chamoiseau. Houellebecq est un classique, mais ce qu’il raconte est tellement incongru qu’il en devient un Lautréamont. Maldoror nouveau, c’est lui. Son opuscule, qui vient de paraître, et qui est une provocation maximale, m’a littéralement fasciné. Bien sûr je ne partage cette passion secrète (qui ne l’est plus) pour une certaine pornographie. Sa défense de la prostitution est loin de ce que je pense. Houellebecq est gros naïf, capable, comme il l’avoue, de faire une bêtise. Méchant article dans Le Monde contre Houellebecq aujourd’hui. La journaliste, c’est son droit, n’a pas aimé, mais vraiment elle présente ce petit livre pour ce qu’il n’est pas. Elle n’a pas vu sa spécificité, comme on dit. Et n’a pas ressenti le plaisir intense que j’ai éprouvé, malgré les excès de Houellebecq, écrivain adonné à l’ivresse des profondeurs. C’est son côté Buadelaire. Poe, aussi. Et Lovecraft. Beigbeder non plus n’a pas aimé, n’a rien compris. Il en a tiré un poème inepte, car il ne veut pas se brouiller avec Houellebecq, oui et il a raison. Avec Houellebecq, la petite Alexia espagouine va se trouver devant une énigme pour elle, n’appréciant pas trop la décadence. Celle de Houellebecq alliant belle prose romaine avec dégénérescence des sensations littéraires. Voilà pourquoi, puisque vous êtes majeurs, je vous en conseille la lecture. Bonne soirée, et lisez !

Pablo75 dit: à

Vous aussi Pablo 75, vous vous exprimez bien dans votre pays natal en votant ?
rose dit:

Du tout. Et je vais te scandaliser encore un peu plus: je trouve que les vrais coupables des désastres de la démocratie, de son impuissance à régler les problèmes pourtant faciles à régler, de la nullité des politiques qui nous gouvernent, les vrais coupables sont les gens qui votent, qui en votant perpétuent un système qui est à bout de rouleau (surtout en France). Il y a deux façons de faire la révolution: 1.- en sortant dans la rue massivement et en cassant tout 2.- en s’abstenant massivement de voter. Qu’est-ce qui arriverait si demain l’abstention est en France de 80 ou 90 % à chaque élection? Que les politiques proposeraient un autre système, plus démocratique, dans lequel, par ex., les grandes décisions se prendraient systématiquement par referendum pour que personne puisse les contester. Mais tant que les gens participent dans le système, les politiques font semblant de croire que tout va bien et le pays s’enfonce dans des problèmes qui paraissent insolubles et dans une dette abyssale qui finira par paralyser l’économie.

Voter, est, donc aujourd’hui une énorme connerie politique, faire ce qu’il faut pour que la France s’enfonce encore un peu plus chaque année, avec des présidents de plus en plus nuls.

Damien dit: à

Précision sur « espingouin » et non « espagouin » comme je l’ai écrit pas erreur :

espingouin \ɛs.pɛ̃.ɡwɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : espingouine)

et alii dit: à

ON M’A RAPPELE AUJOURD’HUI QUE/
Le Mois de Marie est le nom traditionnellement donné au mois de mai par les chrétiens, particulièrement les chrétiens catholiques et anglicans. Ce mois est l’occasion de nombreuses expressions privées et publiques de dévotion envers la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ. Le mois de Marie n’est pas toujours nécessairement associé au mois de mai. Une autre tradition très ancienne connue sous le nom de Tricesimum (ou: Trente jours de dévotion à Marie; également appelée Mois de Marie) consacre trente jours de prière à la Vierge Marie du 15 août, fête de l’Assomption, au 14 septembre, fête de la Croix glorieuse. Les dates exactes ou l’origine de cette dévotion sont inconnues, mais la coutume est toujours pratiquée ici et là. Certaines régions, particulièrement dans l’hémisphère sud, célèbrent un mois de Marie en dehors du mois de mai, comme au Chili où le Mois de Marie a lieu du 8 novembre »
autrefois(!)on ne se mariait pas en mai dans le midi,m’a t-on dit!
j’ai vérifié sur internet!
bonsoir

et alii dit: à

Pendant sa captivité en France en 1809, le Pape Pie VII est accompagné du Jésuite Alfonso Muzzarelli, qui en 1785 à Ferrare avait écrit l’ouvrage Il mese di Maria o sia di Maggio ». La popularité de ce livret sera sans précédent: environ 100 éditions ont été publiées avant la nouvelle édition de Bologne, en 1901. Il a été traduit en anglais (« The Month of Mary or the Month of May », Londres, 1848), en espagnol au Nouveau-Mexique en 1888; en portugais à Porto en 1890, en arabe avec déjà une quatrième édition à Beyrouth en 18726. Le succès de sa nouvelle évangélisation par la pastorale du mois de Marie va convaincre le pape Pie VII d’en faire une pratique universelle.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mois_de_Marie

C.P. dit: à

rose, très vite : possédant la double nationalité, je vote aux Etats-Unis, mais seulement pour l’élection du maire de New-York, ville où je possède un bout d’appartement, et voilà tout. Cette ville est administrée correctement, bien qu’aussi endettée que Paris, où les élections municipales sont plus « politiques » qu’utiles dans leurs suites.

Par « gens que vous aimez », je faisais allusion à des artistes d’hier et d’aujourd’hui…

C’est donc bien curieux, les familles : dans celle que nous avons Nadine et moi générée -si j’y ajoute la bru (Josquin, vous le savez, est mort), et les gendres-, nous sommes dix-sept, dont quatorze en âge de voter. Sept seulement le font.
Enfin, puisque vous parlez des ancêtres, mon grand-père Charles était du genre anarchiste pacifiste, on l’a traîné dans un bataillon disciplinaire de 1914 à 1918, jusqu’à Salonique. Il n’a jamais voté après son retour. Je dois lui devoir quelque chose ?

J’ai été trop long, j’espère que vous n’avez pas laissé l’entrecôte se refroidir. Mais je ne mange pas non plus de chair de mammifère ou d’oiseau. Un sourire…

Christian

et alii dit: à

n événement traumatique qui fait irruption dans une vie peut modifier profondément la sensibilité. Un accident, un divorce, un deuil, mais aussi une pression intense au travail exercée par un employeur peuvent parfois s’avérer insurmontables. C’est ce qui explique les cas de dépression réactionnelle, aussi appelée dépression psychogène. Si elle fait généralement suite à un épisode de stress intense ou un changement brutal de vie, elle peut aussi se manifester en réaction à un trouble hormonal, comme un dérèglement de la thyroïde ou bien un accouchement. Maladies, pathologies neurologiques et cancers peuvent également la déclencher.

rose dit: à

Christian,

L’entrecôte était un clin d’oeil à un erdélien qui, hier, nous a quittés parce que son entrecôte arrivait.

Pouvez-vous, brièvement, nous expliquer pkoi vous ne votez pas pour le président des États-Unis d’Amerique ?

Dans mon ex-famille, nous étions seize, sans les arrières petits-enfants. Seize (moins un peut être ?) à voter.
Je me suis farcie un père à droite, une mère indéterminée, une sœur copie conforme du père, un frère et moi a gauche.
Je suis la seule conforme à mes idées.
Les autres sont dans la Bérézina.

Je signifie par là, la seule à vivre en accord entre les idées et mes actes.
Depuis deux jours, je sais que je suis riche, ça change ma donne.
Que vais-je devenir ?

Je n’en sais rien.
Je ressemble beaucoup moralement à mon grand père paternel qui était droit comme un I.

Et pourquoi un anarchiste ne voterai t-il pas ?

Je découvre donc, avec Pablo 75 et vous, qu’outre les pauvres gens incultes et ahalphabètes, il y a une autre catégorie de gens, intellectuels, artistes, votre fils Josquin parti trop tôt était un artiste, qui ne votent pas.

Nous, Christian, sans jugement, les gens du peuple, je me targue d’en être, votons.
Merci de m’ouvrir les yeux sur quelque chose que je ne connais pas.

rose dit: à

Et alii

Pouvez-vous, et voulez-vous me dire votre com. précédent sur le traumatisme et ses conséquences, le lien qui fait écho pour vous ?
Merci,

rose dit: à

autrefois(!)on ne se mariait pas en mai dans le midi,m’a t-on dit

Et alii

Je ne le savais pas. Merci de me l’apprendre.

renato dit: à

Les anarchistes ne votent pas, c’est un choix i de nature politique (ils professent des idées qui sont totalement autres que de conférer le pouvoir à quelqu’un, fût-ce en le déléguant dans le temps) et symbolique (ils n’entendent pas légitimer l’État de quelque manière que ce soit), mais aussi rationnel (l’histoire nous enseigne que le vote ne sert à rien, sinon à contribuer au maintien d’une caste de privilégiés). Il ne s’agit pas d’une phobie du vote en tant que tel : dans des contextes humains et de non-pouvoir, il est parfaitement admissible et, encore une fois, ce n’est pas en votant que l’on se « salit les mains », comme ils le disent rhétoriquement, mais en étant actif tous les jours dans les dynamiques sociales et en le faisant d’en bas, sans créer de nouvelles hiérarchies ni les reconnaître d’aucune manière.

rose dit: à

Pablo 75

Je ne suis pas scandalisée.
Votre réponse aurait plutôt tendance à immensément m’attrister.
Pire, cela me fait l’effet de la burka alors que nous pouvons être en mini-jupe.

Toit casser je suis contre.
Faire la révolution, la seule qui m’importe est celle que chacun opère sur lui-même.
Lorsque les gens évoluent en désastre et ô combien, ils ont loupé leur propre révolution.

Ne pas voter c’est ne pas jouir des droits que nous avons acquis.

Je vis cela comme une immense régression*.

Maintenant, je considère que chacun est libre et de ses droits et de ses actes, c’est cela avant tout la démocratie.

* À ce sujet, je tiens à vous dire à C.P et à vous que je connais de plus en plus de gens qui sont analphabètes : et cela également, je trouve que c’est une immense régression.

et alii dit: à

kissinger va avoir cent ans

rose dit: à

Parce que la royauté et les seigneuries ce n’était pas maintenir une caste de privilégiés sans doute ?
Laissez-moi rire.

Pablo75 dit: à

Ne pas voter c’est ne pas jouir des droits que nous avons acquis. Je vis cela comme une immense régression
rose dit

Tu préfères la monarchie républicaine à la française qui ne veut pas entendre parler de referendum, au système suisse où on demande au peuple son opinion sur chaque décision importante?

Si tu préfères être gouvernée par des Macrons qui se foutent totalement de l’opinion du peuple, continue de voter, mais ne dis plus que tu vis en démocratie. Si tu préfères le système suisse, arrête de voter.

C’est simple.

rose dit: à

Je ne connais pas la votation, i-e le système suisse.

Je vis en France et, même lorsque je n’ai pas voté Macron, je suis allée voter.
Je ne changerai pas cela de moi.

Pablo75 dit: à

@ rose

Tu ne réponds à aucune de mes objections à ton vote. Tu ne fais que répéter les consignes qu’on t’a apprises petite, des phrases vides de sens.

rose dit: à

Tu ne fais que répéter les consignes qu’on t’a apprises petite, des phrases vides de sens.

Ça c’est une connerie incommensurable.

Pablo75 dit: à

Mais c’est la vérité.

renato dit: à

« Je ne connais pas la votation, i-e le système suisse. »

J’ai mis ce lien car beaucoup en parlent mais peu le connaissent réellement.

rose dit: à

Pablo75 dit: à
Mais c’est la vérité

Votre réflexion pour moi est cauchemardesque et je ne développerai pas.

rose dit: à

J’ai mis ce lien car beaucoup en parlent mais peu le connaissent réellement.

Je l’ai vu.
Je sais ce qui se passe en Suisse. Par exemple pour la construction des mosquées.
Le jour où Patrick Drahi et autre affidés auront quitté Zermatt pour ka France, on reparlera de la Confédération suisse.

renato dit: à

Pourquoi en France ? Patrick Drahi pourrait quitter Zermatt pour le Portugal, le Maroc, Israel, Saint-Christophe-et-Niévès, et puisque il est le président-fondateur d’un consortium luxembourgeois au Luxembourg !

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