Ca se lit comme un roman
C’est l’entrée manquante à la lettre « C » de l’indispensable Dictionnaire des idées reçues de Gustave Flaubert. A placer entre « Coffres forts » et « Commerce ». Les éditeurs gagneraient d’ailleurs à réactualiser en 2018 l’édition originale posthume de 1913 à la lumière de l’évolution des mœurs dans les Lettres ; l’auteur les y invitait puisqu’il laissa inachevé son « Catalogue des opinions chics » ainsi qu’il l’intitulait également. Suggérons donc :
« Comme un roman : expression courante reflétant bien la vanité de l’époque, se dit de n’importe quel livre dans la folle illusion de le faire vendre, généralement précédé de « ça se lit ». Voir également à « V » comme « vu à la télé ».
Sévère, le fantôme de Flaubert ? Réaliste. La formule est aussi inepte que répandue, à peu près autant que l’adjectif « surréaliste » dont les médias usent ad nauseam par extension au mépris de ce fut le surréalisme et de ce qu’il représente encore, alors qu’ « irréel » convient parfaitement. De tous les lieux communs dont on nous assomme s’agissant des nouveautés, « ca se lit comme un roman » est l’un des plus consternants car il insinue, suggère, suppose à défaut de pouvoir imposer l’idée que, par définition, tout roman se lit bien, agréablement, dans la fluidité de son écriture et qu’il entraine naturellement le lecteur dans le cours tranquille de son fleuve. Or ils le savent bien, tous ceux qui, avant chaque rentrée littéraire, sont chargés de passer la production au tamis, et montent au front dès le début de l’été, qu’ils soient critiques, journalistes, libraires, bibliothécaires : sur les 581 romans autoproclamés dont bon nombre attendent leurs lecteurs depuis le 20 août, combien se lisent « comme un roman », avec les vertus abusivement prêtées au genre ?
La fiction passe pour être une fille d’un abord facile, vraiment pas farouche. On ne le dirait pas lorsque nous tombe dessus des plaquettes de cent cinquante pages aussi pesantes qu’une brique de près de mille pages bien tassées sans faux col, les deux étant bien représentées ces jours-ci, composées en se regardant écrire et en s’écoutant penser, n’hésitant pas à user de tous les tics et trucs d’écriture, et des poncifs si souvent éprouvés mais dans la conviction d’avoir trouvé quelque chose de neuf, voire d’avoir inventé une voie nouvelle, pour raconter encore et encore la même histoire. Faut-il avoir une conscience professionnelle sans défaut, être doté d’une bienveillance touchante ou doté d’une curiosité d’acier, pour se donner la peine de lire des livres que leurs auteurs ne se sont pas donnés la peine d’écrire.
Et ce n’est pas tout car à peine s’en sera-t-on remis que paraitront les documents, essais historiques, biographies dont on nous confiera de chacun qu’il a été écrit « comme un roman », certains n’hésitant pas même à l’inscrire dans le titre d’un récit de vie « Le roman de… », label qui ferait plutôt fuir.
En un temps où les frontières sont brouillées, où la littérature est transgenre, nul n’a envie de jouer les douaniers et c’est tant mieux. On ne se félicitera jamais assez de ce que les écrivains s’affranchissent des règles et conventions. Mais de grâce, qu’on nous épargne cette mythologie à la petite semaine qui ferait implicitement de l’écriture romanesque le nec plus ultra de la littérature. Sinon, les nouveaux scoliastes finiront par nous asséner ici ou là, avec une certaine assurance, que tel ou tel de ces livres de Borgès, Cioran, Claudel, Valéry se lit « comme un roman ». On toucherait alors le fond s’agissant de ces grands auteurs qui n’en ont justement jamais écrits (le premier a écrit un grand nombre de nouvelles et La soirée avec M. Teste du dernier est tenu pour un essai).
Le roman est par excellence le lieu de la liberté de l’esprit. Il peut tout se permettre, Cervantès a magistralement montré la voie. Méfiez-vous des définitions, fussent-elles énoncées par les esprits les plus brillants, dans la presse comme à l’Université, car le définir, c’est l’enfermer. Dès lors, sa part de défi, de fantaisie, de folie créatrice en serait immanquablement réduite et nous en serions tellement plus pauvres. Ne laissez jamais quiconque fixer les règles car elles excluent et suscitent ces tyranneaux de l’esprit qui décrètent qui est écrivain et qui ne l’est pas.
(Photo D.R. jusqu’à plus ample informé)
761 Réponses pour Ca se lit comme un roman
Ce billet se lit comme un …
Espérant ne pas avoir à lire, ici même ensuite, l’éloge mouillé de ce qui se lit comme l’annuaire, le mode d’emploi, l’insulte à la langue et à l’intelligence, les Reinhardt, Garcin et Cie.
Le roman de Renart
Justement une nouvelle bio de Baudelaire vient de sortir.
La fin de l’interview plaira au calotin Delaporte.
Voilà l’éditorial dont Paul Edel s’est régalé avec justes raisons. Bravo, Passou !
Ce qu’écrit le journaliste espagnol à propos de Baudelaire est tout de même moins bête que le papier d’Assouline sur Léautaud.
Est-il plus odieux de considérer Baudelaire comme une bête que de prétendre que Reinhardt est un écrivain??
Chaloux : »Ce qu’écrit le journaliste espagnol à propos de Baudelaire est tout de même moins bête que le papier d’Assouline sur Léautaud. »
???????????????
JJJ,
pour rester dans le Numéro spécial « Les romans de la rentrée » du Magazine littéraire de septembre, (Pages 38/39) un papier de Natalie Levisalles devrait vous intéresser. Son titre : « Kamel Daoud. En Algérie, un conteur à rebours ». Il m’a donné envie de découvrir ce roman Zabor, alors que le vôtre m’avait donné envie de relire Meursault contre-enquête ou les nouvelles rassemblées dans Minotaure 504.
Un commentaire de Paul Edel, sur son blog, donne, lui, envie de suivre des chemins de traverse…
Peut-être pourriez-vous envoyer votre critique au Journal…
Oui, sur le Journal particulier, c’était vraiment gratiné!
C’était vraiment gratiné, ça sortait du four, on peut dire que c’était complet.
La photo me met mal à l’aise. Si j’étais sur cette plage, je marcherai m’emplissant du paysage, de vent, du bruit de la mer. Un livre me suffirait ou un carnet de dessins-croquis…
Passou,
Ne vous inquiétez pas ! Chaloux a un côté, disons, sorti du frigo …
Mais qui va cracher sur un poète ? Sur des poètes ? Baudelaire ? Léautaud ? ….Morts et enterrés.
Vous autres, Français, focalisez facilement sur nos anomalies : Daoud et d’autres !
Enfantelets…
JC, c’est quoi « sorti du frigo »?
Chaloux : « Oui, sur le Journal particulier, c’était vraiment gratiné! »
Où ça et en quelle année ?
Y va pas te lâcher Chaloux!
T’aurais pas du chercher Passou, ,Chaloux…Faut pas lui manquer…Tu vas trinquer, Chaloux…
D, j’ai visionné deux petites videos des obsèques de Mireille Darc et je ne vous ai pas vu!
Auriez-vous affabulé?
Non, Chaloux, c’est impossible qu’un papier de Passou (ou de n’importe quel critique français, y compris Paul Edel)soit plus bête que celui de l’espagnol sur Baudelaire. Pour cela il faudrait que Passou soit un jeune qui veut se la pè.ter, en plus d’un c.on, un esnob et un analphabète, et tout ça à la fois. Je ne sais pas ce qu’il a dit sur le « Journal particulier » de Léautaud, mais la bêtise d’écrire « ainsi est mort la bête Baudelaire » ou « la brute Baudelaire » n’a pas d’excuse possible. C’est plus grave qu’écrire des idées discutables: c’est une co.nnerie d’ado abruti qui veut épater des adultes dans une revue de collège.
Mais le plus grave dans le cas du type de Baudelaire ce n’est son texte (que les co.ns écrivent des co.nneries c’est totalement normal, logique et inévitable). Ce qui est grave c’est la publication d’un texte pareil dans un site aussi important.
ce n’est PAS son texte
« ainsi est mort la bête Baudelaire » ou « la brute Baudelaire »
je penche comme bérénice pour un éloge admiratif quoique distant
« ainsi mourut cet animal de Baudelaire ».
ribouldingue dit: 1 septembre 2017 à 13 h 08 min
D, j’ai visionné deux petites videos des obsèques de Mireille Darc et je ne vous ai pas vu!
Auriez-vous affabulé?
–
Vous êtes désobligeant, Ribouldingue. Affabuler ne me ressemble pas.
J’étais à peu près au milieu de l’église, à droite vers la chaire, mais quelques rangs derrière.
Donnez-moi l’adresse de ces videos, je verrai bien si je m’y vois, ce serait amusant.
Saint-Sulpice est vraiment majestueuse, je ne me souvenais plus de sa hauteur imposante, ni de sa largeur, c’est immense. Mais bien gris. Quelques statues semblent avoir et nettoyées, près de l’autel, mais à Part ça c’est très sale. Il serait bon que la Mairie de Paris se bouge pour restaurer ce superbe patrimoine plutôt que de donner en douce aux clandes stins hors la loi des gymnases étudiants au mois d’août quand personne n’y fait attention. Voir rue Lacretelle dans le 15ème arrondissement.
Pierre Assouline, c’était à propos des pages du Journal qui traitaient des amours de Léautaud avec Marie Dormoy. J’en suis encore scandalisé après des années. Cela dit, tout le monde peut écrire des énormités, moi le premier, vous n’êtes pas une exception.
C’était des videos tournées à l’extérieur (peut-être sur le site du Huff Post).
J’ai pensé que D cachait peut-être Johnny Halliday ou Robert Hossein intervenant incognito chez Passou…
Dites-donc Chaloux, je viens de regarder où en sont les astres pour vous et ce n’est pas joli-joli. Vous avez un Saturne en Uranus à 180 degrés, je serais vous je sortirai plus de chez moi pendant un temps.
D, vous avez ma date de naissance?
D, avez-vous vu le Delacroix à droite de l’entrée « Jacob luttant avec l’ange », superbement restauré?
Malheureusement, c’est une exception. Le reste est très sale comme la plupart des églises de Paris. La Folle de l’Hôtel de Ville ne comprend pas que Paris appartient au monde entier qui y défile en permanence et qui s’attend à voir un bijou artistique et historique impeccablement entretenu, et pas seulement à ses électeurs bobos…
Le terme de « ville musée » ne me choque absolument pas. C’est bien de cela qu’il s’agit, même Paris ne doit pas être seulement un immense musée.
???????????????
1000sabords c’est du hadock
même SI Paris ne doit pas être seulement un immense musée.
Le « si » manquait…
Cela dit, tout le monde peut écrire des énormités, moi le premier, vous n’êtes pas une exception
lassouline fait l’gros et mon larbin le petit
Dites donc Passou ca sent la testostérone la dernière mouture du Maglit, c’est pour ça que vous compensez sur votre blog? Vous culpabilisez? J’aimerais bien connaître vos critères de choix en salle de rédac! Je me suis procuré le Chantal Thomas chez Leclerc, l’avait pas à la librairie, je compense comme je peux.
je serais vous
le conditionnel il a des joies secrètes
Passou ca sent la testostérone
dis donc nico..
Les églises c’est moche, jamais compris cet engouement.
Oh les beaux poteaux!
Ca se lit comme un roman
c’est comme quand le populo il écrit que ça descend comme le pti jésus en culotte de vlour..il est capabe de scond degré lassouline
Suis en train de lire Middlemarch. Savoir si ça se lit comme un roman serait une question, mais c’est une lecture qui fait date dans une vie de lecteur.
« pour raconter encore et encore la même histoire. »
Laquelle, Passou ?
« Faut-il avoir une conscience professionnelle sans défaut, être doté d’une bienveillance touchante ou doté d’une curiosité d’acier, pour se donner la peine de lire des livres que leurs auteurs ne se sont pas donnés la peine d’écrire. »
Non, il suffit seulement d’être maso !
Non, Chaloux, je n’en ai pas besoin.
Je procède selon une méthode numérologique. Je calcule d’abord une signature numérologique complexe à partir de renseignements et de tendances que je recueille ici, puis je mouline le tout avec des macros Excel et en dernier lieu je l’injecte directement dans les variables intermédiaires d’un logiciel libre de thème astrologique dont j’ai le code source.
Tu as accompagné le corps jusqu’à sa tombe, D. ? L’occasion d’aller dire bonjour à cette bête de Baudelaire, mais aussi Maupassant, Sartre et Beauvoir, Duras, Beckett, et tant d’autres pensionnaires éternels du cimetière du Montparnasse !
Ce qui est grave c’est la publication d’un texte pareil dans un site aussi important
une blague de journaliss pour afrenchézado..ya haucune raison dle prende personnellement pédro
Incipit » Ce matin, après deux mois de sècheresse ininterrompue, je me suis réveillée sois des nuages noirs. » Pourquoi pas ?
http://m.slate.fr/story/145698/pire-premiere-phrase-roman
mais c’est une lecture qui fait date dans une vie de lecteur
mort ça frait une belle épitafe..vivant ça signe son couillon
« ça se lit comme un roman » ne concerne pas les romans mais tout ce qui n’en est pas justement ! Mais comment dit-on pour un roman qui ne se lit pas comme un roman ? Une purge, un somnifère, une brique ?
Pablo75 dit: 1 septembre 2017 à 13 h 17 min
« Mais le plus grave dans le cas du type de Baudelaire ce n’est son texte (que les co.ns écrivent des co.nneries c’est totalement normal, logique et inévitable). Ce qui est grave c’est la publication d’un texte pareil dans un site aussi important. »
Je comprends votre colère Pablo, bien sur! Mais réfléchissez! L ‘ auteur de l’article est un costume vide! Baudelaire s ‘en remettra.
« La fin de l’interview plaira au calotin Delaporte. »
Les relations intimes et profondes de Baudelaire et la religion catholique sont un thème particulièrement intéressant. Si tous les hommes qui peuplaient la Terre étaient des catholiques du genre de Baudelaire, Dieu reconsidérerait sans doute sa création et ce serait la fin eschatologique des Temps, le but suprême de l’humanité qui serait alors atteint. Telle est l’importance d’un visionnaire comme Baudelaire, et le côté essentiel de sa propre vie.
« La fiction passe pour être une fille d’un abord facile, vraiment pas farouche. »
Ulysses de Joyce, L’homme sans qualité de Musil ou La recherche… de Marcel Proust, entre autres exemples, ne sont pas à proprement parler des filles faciles !
polo lui y sent pas qu’un peu la testostérhone avec son gros trois pièce
Ce titre me fait immédiatement penser à Daniel Pennac et à son essai « Comme un roman » qui contient beaucoup de grandes vérités sur l’attitude par rapport à la lecture et un mode d’emploi pour ne pas en dégoûter un enfant.
Une chose m’avait frappée par exemple: il dit qu’il ne faut pas cesser de lire des histoires à un enfant sous prétexte qu’il sait lire. Il y a de multiples raisons à cela ne serait-ce que la complicité que cette lecture crée entre le parent et l’enfant.
J’aime beaucoup Daniel Pennac. « Chagrin d’école » est un petit bijou. Sa littérature pour enfants aussi (les « Kamo »). Sans parler de l’adaptation au cinéma de « Ernest et Célestine », dont il a écrit le scenario et que j’ai vu plusieurs fois, avec ou sans l’alibi d’enfants à accompagner.
Je viens de parcourir El Mundo et El Pais sur la toile…
Ça commence à sentir le roussi pour les autorités catalanes qui ont été obligées d’admettre qu’elles avaient reçu des alertes concernant un éventuel attentat sur les Ramblas. Après avoir affirmé qu’elles n’avaient rien reçu, le discours maintenant est qu’elles reçoivent tant d’alertes de toutes provenances qu’elles ne peuvent pas les prendre toutes au sérieux…
Après l’attentat de Nice, on aurait cependant pu penser à placer quelques plots en béton. C’était vraiment trop demander?
La vérité, me semble-t-il, est que ces catalans sont tellement imbus d’eux-mêmes et de la perfection de leur « vivre ensemble », qu’ils ne pouvaient pas imaginer une seconde que qui que ce soit s’en prenne à leur sublime modèle de société.
je comprends pas cette rage contre la facilité suposé..dans ça se lit comme un roman il y a l’éloge de l’engouement de l’état second et de la force de persuasion..le pendant du reste qui srait dla littérature..c’est un mot plein de vérité..snob que vous êtes
Non, Jazzi. Je n’aime pas beaucoup les cimetières. Je sais que l’inhumation est nécessaire car elle permet une séparation lente du corps astral d’avec ses enveloppes terrestres. La crémation doit être absolument proscrite parce qu’elle est d’une grande violence pour le défunt, non pas parce qu’il brûle, mais au niveau spirituel parce la separation est brutale et precipite le corps astral dans des courants astraux tumultueux.
Exactement comme si un nourrisson venant de naître était arraché de sa mère et ballotté à droite et à gauche dans un univers dont il ignore tout.
Ne jamais tomber dans le piège de la crémation. Ce n’est pas pour rien que les trois grandes religions monothéistes l’interdisent (au départ, le christianisme ayant eu la faiblesse de le tolérer, c’est une grave erreur).
Ah Chaloux, ça y est, j’y suis, un papier d’il y a cinq ans. Vous vous souvenez mieux que moi de ce que j’écris, j’en suis sincèrement flatté. Pour que chacun puisse en juger, un petit bis repetita. Je vous en prie, de rien… Et si l’indignation vous étrangle, en cas d’urgence, tapez dans la vitre !
« Quoi, encore lui ? On croyait avoir eu notre comptant avec les 19 tomes de son Journal, mais non, il en reste encore. De Paul Léautaud (1872-1956), nous conservons le cliché du crasseux clochard de Fontenay-aux-Roses puant le pipi de chat ; son portrait photographique par Henri Cartier-Bresson et son autoportrait radiophonique par Robert Mallet n’y sont pas étrangers ; le fait est qu’en raison de cette image, on ne l’imagine guère en amant irrésistible. Il semble que l’on ait eu tort. Du moins l’intéressé s’emploie-t-il à nous en convaincre, les parties les plus intimes de son Journal en témoignent : de ce côté-là non plus, il n’était pas animé par la haine de soi.
Elle se campe volontiers en grand fouteur devant l’éternel, cette pipelette priapique qui ne décharge jamais complètement si sa plume d’oie n’en a pas rédigé le méticuleux compte-rendu à la lumière d’une paire de bougies. Ah, ce Journal ! Une bonne dizaine de milliers de pages pour le racontage de mézigue, où la galerie de portraits compte moins que la vision du monde, exprimée depuis une petite maison d’une commune des Hauts-de-Seine par un observateur qui n’aura connu d’icelui que les très parisiennes rue des Martyrs où il grandit et rue de Condé où il oeuvra. On n’est pas plus sédentaire. Son petit tour à Pornic a dû lui paraître relever d’une expédition dans les Dom-Tom. Sans faire oublier pour autant le bougon misanthrope de la fin, le Journal rend justice au Léautaud du début, l’étincelant chroniqueur théâtral qui signait Maurice Boissard et l’homme à tout lire de la revue et des éditions du Mercure de France. Il y en aura vu passer du monde. Il en parle avec une fantaisie, une causticité et une franchise rares chez les diaristes les plus désinhibés.
Sa réputation de cruauté n’est pas usurpée ; dans l’index des noms du Dictionnaire des injures littéraires de Pierre Chalmin (L’Editeur, 2010), le sien compte le plus de renvois, plus encore que ceux de Céline et Bloy ou des frères Goncourt, excusez du peu ; mais il sera beaucoup pardonné à l’auteur du Petit ami, d’In memoriam et d’Amours, des bijoux. Vingt chats, une dizaine de chiens et quelque chose comme une guenon. Il vivait dans une ménagerie, ce qui lui a valu l’indulgence éternelle des nombreux amis des bêtes que compte la société des gens de lettres. Plus anar qu’anarchiste, libertaire égotiste, cet homme sans autre parti que le parti pris jouissait de l’indéfectible amitié de Gide, Paulhan, Valéry. On a vu de plus médiocres protecteurs.
Ce moraliste se donna un ton bien à lui en faisant macérer ses humeurs dans la sauce du XVIIIème siècle, même si, de Voltaire, il n’avait retenu que la maigreur et les grimaces ; il en pinçait plutôt pour Diderot ce qu’on ne saurait lui reprocher. Gaston Gallimard, qui le poussa à paraître, l’évoquait sur le tard comme « un vieillard imbécile obsédé du nichon ». Un peu réducteur mais bien vu. Encore que la parution ces jours-ci des pages inédites de 1935 de son Journal particulier (345 pages, Mercure de France) accompagnée par la réédition de celles de 1933 (146 pages, Mercure de France), toutes établies, présentées et annotées par son attentive biographe Edith Silve, confirme le point de vue de M. Gallimard. Un journal obscène en sus du journal intime. Plus précisément : « la relation d’une liaison érotique qui ne se cache pas sous la métaphore poétique ». C’est le moins qu’on puisse dire. Au vrai, tout y est focalisé sur le dilemme d’un misogyne entre deux culs. On ne fait pas plus dissemblables que ses deux maîtresses : d’un côté Anne Cayssac, dite « le Fléau », épouse d’un M. Cayssac manifestement conciliant, une femme dans la place depuis 1914, odieuse de caractère, égoïste, autoritaire et névrosée, mais baiseuse sans limite, d’une sensualité aussi débridée que son imagination, libertine mais sans conversation ; de l’autre Marie Dormoy dite « M.D. », intellectuelle jugée assez laide et plutôt bête, pas de croupe ni de hanches, un boudin à la peau affreuse, mais des seins splendides, désespérément grave et mutique pendant l’amour, insensible aux caresses qu’il lui prodigue et aux cochoncetés qu’il énonce, « une créature complètement démolie comme santé, surtout côté organes sexuels », qui vient de débarquer dans sa vie, suffisamment éprise pour accepter de coucher dans son lit encombré de chats abandonnés, et de supporter le fumet d’un homme édenté qui ne se lavait pas et ne se changeait guère. « L’une a ceci mais pas cela. L’autre n’a pas ceci, et a cela »..
On sait qu’en pareil cas, il ne faut surtout pas choisir et garder les deux, d’autant que , comme le reconnaît l’intéressé, la Dormoy n’est pas encombrante eu égard à son travail à la Bibliothèque Jacques Doucet. Et il arrive même que la plus froide des deux se montre plus vicieuse. « Il faudrait les deux : l’une pour l’hiver, l’autre pour l’été. ». On mesurera la perversité du personnage de Léautaud, 61 ans, au fait que la Dormoy, 46 ans, admirative au point de dactylographier l’immense Journal littéraire de son amant, doit taper et se taper les descriptions détaillées des « polissonneries » (positions, fantasmes, exploits, atouts naturels) de l’autre, de même que l’énumération de ses propres insuffisances. On comprend que, éditrice du monstre journalier à titre posthume, elle ait jugé bon en distraire certaines parties, au moins pendant un certain temps.
Ce Journal particulier de 1935, date à laquelle l’auteur reconnaît que ses notes à leurs dates prennent « une singulière tournure » trois ans après le début de sa liaison avec sa « secrétaire », ne touche que lorsqu’il est la chronique d’une jalousie ; c’est le seul moment où il s’extrait des bas-fonds crapoteux où l’écrivain a fourré ses réflexions secrètes pour accéder enfin à l’émotion ; alors, le tourmenté imagine mille choses qui le rongent, soupçons qui se dissipent dès qu’elle près de lui. Car, si attachée soit-elle à son nouvel amant, Marie Dormoy n’a pas pour autant lâché l’ancien, l’architecte Auguste Perret, inversement proportionnel de Léautaud question lubricité.
Pour le reste, c’est comme chez tout le monde : menteries, fâcheries et raccommodages. Contrairement au Journal littéraire, le Journal particulier que Léautaud a tenu de 1933 à 1939 n’est pas un réservoir de lettres ; la matière de son œuvre ne s’y trouve pas. Ce qui en relativise l’intérêt. Pour le reste, Dodo-la-saumure y trouvera d’utiles comparaisons sur l’évolution du matériel. «
La vérité, me semble-t-il, est que ces catalans sont tellement imbus d’eux-mêmes et de la perfection de leur « vivre ensemble », qu’ils ne pouvaient pas imaginer une seconde que qui que ce soit s’en prenne à leur sublime modèle de société
la vérité c’est qu’il est urgent de ne tirer profit jamais de n’importe quel acte terroriste..même au scond degré cozeur..ça signe son pti commerce et sa marge arrière
La lutte avec l’ange. Je connais très bien, évidemment. Et tous tous gens qui viennent voir parce qu’on leur a dit qu’il fallait et qui ne comprenne rien de ce qui se cache dans ces immenses peintures, rien de leur portée ésotérique et secrète.
3. f. monstruo (‖ ser fantástico).
Et du côté de la troisième définition donnée par la Real Academia et citée par notre ami pied nickelé, « ser fantastico », il n’y a pas une pîste de traduction, Pablo?
bouguereau dit: 1 septembre 2017 à 14 h 20 min
« je comprends pas cette rage contre la facilité suposé.. »
Boumou doit lire son pote Soral comme un roman…
Hurkhurkhurk!
Je parlais de « bestia », bien sûr.
Pierre Assouline, je vous lis toujours avec beaucoup d’attention, je ne vois pas ce qui vous étonne. C’est « tapez dans la vitre » que je ne comprends pas…
Vieillard imbécile obsédé du nichon…rhoooohhh…!
c’est trés bon lassouline..tu dvrais conchier davantage plutôt que de te retnir..ce vilain cas de figure que te fait mon larbin me rappelle ce français trés recuit qui vide son verre sur la tête dun pauvre anglais en terrasse sous pétesque qu’il a tué jeane d’arc..lors que l’anglais contrit lui dit ‘mais il y a si longtemps’ ce compère qui manque de gentillesse de lui répondre ‘peut être mais je viens de l’apprende’
Boumou le tartignole adore. C’est un signe.
« Je comprends votre colère Pablo, bien sur! Mais réfléchissez! L ‘ auteur de l’article est un costume vide! Baudelaire s ‘en remettra. » (Paul Edel)
Vous n’avez rien compris, comme d’habitude. Je m’en fo.us qu’on déco.nne sur Baudelaire. Ce qui m’accable c’est le niveau intellectuel espagnol (que depuis la guerre civile est en chute libre). Et pas parce que je sois un patriote, mais parce que c’est « mon marché », comme dirait n’importe quel vendeur.
Oui c’était un très bon papier de Passou, dans le genre de… Léautaud ! Un pastiche, peut-être ?
Le Journal de Léautaud se lit comme un… roman ! Je le préfère à ses romans, justement…
Jacquot adore aussi. C’est une conspiration de signes!
Oui, Chaloux, parce qu’il était digne de Léautaud, que j’adore, mais que je n’aurais pas aimé fréquenter. Je suis très sensible aux odeurs…
« l’homme à tout lire du Mercure de France. »
Je la replacerai celle-là, Passou !
Et pas parce que je sois un patriote, mais parce que c’est « mon marché », comme dirait n’importe quel vendeur
pédro vaut son pesant de rondelle de chorizo..j’espère que polo a pas dmal a faire contrepoids en tranche de rosette de lyon..ou en prochouto..t’as l’droit polo
que j’adore, mais que je n’aurais pas aimé fréquenter. Je suis très sensible aux odeurs…
mon couillon dlarbin confond aimer lire et grand poto..sapré larbin..ha y fait date
Je n’ai pas le temps de développer mais je le ferai plus tard. Disons pour faire court qu’il y a là un Léautaud de caf’conc’. Que le critique littéraire lève la jambe, secoue son jupon, agite sa bottine tout en braillant des couplets égrillards ne me gêne pas plus que ça, mais il y avait tout autre chose à dire de Léautaud et de ce livre.
Pas de quoi taper dans la vitre, en effet.
boumou lit de travers,mais il va bien.
Hurkhurkhurk!
Le Journal de Léautaud se lit comme un… roman ! Je le préfère à ses romans, justement…
mais comme a dit trés justement dlaporte qui exeptionne son journal rétrécit au fur et à msure des éditions..expurgé qu’il commence à être dés la deuxième dailleurs
Avec vos explications acrobatiques en fer forgé andalou Pablo, vous n’avez pas besoin d’opposants.
Chaloux, c’est la mémoire de ce blog ! Tu tiens des fiches, tu as ouvert des dossiers ?
mon larbin et pédro..a eu 2 c’est la milice qui passe 4 par 4 armée jusqu’au dent prétabondir..hurkurkurkurk..
Jacquot, il suffit de réfléchir à ce qu’on lit. Tout de suite on se souvient mieux. Tu devrais tester… Hurkhurkhurk!
bouguereau dit: 1 septembre 2017 à 15 h 17 min
mon larbin et pédro..a eu 2 c’est la milice
Une milice et un vieux guette-au-trou, quel tableau…
Léautaud explique très bien au fil de son Journal les raisons de sa libido débridée arrivé à cinquante ans. les sens assoupis jusqu’à 42 ans (il reste d’une précision suisse), il arrive à 50 ans en pleine forme, à l’opposé de ses nombreuses connaissances fiérots cuisseux mais lessivés de la chose comme des Africains passés la quarantaine.
« comme des Africains passés la quarantaine. »
Dear Phil, vous êtes anthropologue?
une longue pratique de l’interculturel sans voile, dear chaloux. trust me !
Tu exagères, Chaloux. Je trouve le papier de Passou sur Léautaud excellent, bien qu’injuste voire méchant (ce qui est rare chez lui – malheureusement). C’est un petit pamphlet bien troussé et comme tout pamphlet il a un côté caricature. Si on aime les pamphlétaires, comme c’est mon cas, il faut admettre les textes de ceux qui tapent contre des auteurs qu’on aime. On sent que Passou n’est pas un grand lecteur de Léautaud et qu’il n’aime pas le personnage, mais après tout c’est son droit. Et encore, je trouve qu’il aurait pu être bien plus méchant, en parlant, par exemple, de son antisémitisme.
Moi je lis ça, pas comme un texte biographique destiné à être la préface aux Oeuvres Complètes de Léautaud (là ça aurait été grave), mais comme les articles méchants d’un Angelo Rinaldi ou d’un Renaud Matignon.
Personne a eu l’idée d’intituler un livre « Ça se lit comme un roman »?
« Avec vos explications acrobatiques en fer forgé andalou Pablo, vous n’avez pas besoin d’opposants. »(Paul Edel)
De quoi tu parles, mon pote? Quelles « explications acrobatiques » et quels « opposants »? Qu’est-ce que tu n’arrives pas à comprendre dans ce que j’écris, pourtant transparent de clarté?
Merci Passou, de mettre en ligne ce brillant papier de mai 2012. Je ne l’avais pas lu. Il ne me choque pas, il est une juste réaction à la parution de ce « Journal particulier » qui n’apporte rien à la qualité littéraire des écrits de Léautaud mais certainement une nourriture… avariée aux lecteurs qui aiment le graveleux.
Une autre réaction tout aussi cinglante, celle de Jérôme Garcin dans L’Obs :
http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20120417.OBS6372/leautaud-au-lit.html
Presque, Pablo75 : comme je le disais à 14h17 un excellent essai de Daniel Pennac s’intitule « comme un roman ».
Pablo75 dit: 1 septembre 2017 à 15 h 43 min
Excellent !
@ Lavande
Ah, non, pas presque. Tout le comique de la phrase est dans le « Ça se lit… ». Le titre de Pennac n’est pas ironique, voire sarcastique, comme le serait « Ça se lit comme un roman ». Non?
…
…résumons-nous,…lire,…pour n’avoir pas, une mine escogriffe, en retour,…
…
…portons-nous bien, sans étoiles aux culs,!…
…etc,…
…domptez Charlemagne,…pas gagnez d’avance,!…
…
« Personne a eu l’idée d’intituler un livre « Ça se lit comme un roman »? »
Polanski a intitulé son autobiographie plus ou moins trafiquée « Roman », à cause de son prénom dont on peut dire qu’il ne lui a pas porté chance dans cette affaire de viol qu’il traîne romanesquement depuis 40 ans. Telle est la cavale polanskienne.
Par ailleurs, Sollers a eu la mauvaise idée d’appeler aussi son autobiographie « Roman », alors que sa vie est également une mauvaise plaisanterie d’écrivain raté.
Moralité : voilà uniquement des contre-exemples, ce qui donne parfaitement raison à la critique de Passou, qui ne se trompe jamais.
Et le roman de Chevillard, ça donne quoi, Delaporte ?
etretat et les peintres
Monet n’a pas été le seul à s’intéresser à ce lieu. Gustave Courbet (La falaise d’Etretat après l’orage en 1870), Barthold Jongkind, (Port d’Etretat en 1852), Camille Corot (La plage, Etretat en 1872), Eugène Isabey (Rochers d’Etretat en 1851 ou 1857), Eugène Delacroix (Etretat, la roche percée en 1838) et Eugène Boudin ( Etretat, la falaise Amont en 1896) ont tous immortalisé la magie des lieux.
etretat et les auteurs
Etretat est devenue une station balnéaire recherchée pendant près d’un siècle et demi. Nombreux sont les écrivains à y avoir séjourné comme Guy de Maupassant. Il choisit ce lieu comme cadre de plusieurs des « Contes et Nouvelles ». Gustave Flaubert, Victor Hugo, André Gide y ont également passé du temps.
Plus près de nous, Maurice Leblanc, l’auteur du célèbre Arsène Lupin y a même sa maison. « Le clos lupin » est ouvert au public pour une visite dans l’univers du célèbre Gentleman cambrioleur.
Pablo, ce Journal comporte un enjeu qui ne me semble pas prêter particulièrement à rire ou à faire jouer le côté caricatural de Léautaud, chacun a le sien. Mais je respecte ton avis, un des rares qui vaillent quelque chose ici. Au moins est-on certain que tu ne franchiras pas les frontières de l’ignoble comme cette pauvre Christiane, toujours prête à perroqueter sur le premier sujet venu, et qui en l’occurrence se montre bien plus graveleuse que Léautaud.
Le voilà, en toute bonne compagnie :
https://www.youtube.com/watch?v=n0DKqIJM0CM
« Graveleuse », Chaloux ? Vous voilà bien agressif… Pour quelles raisons ?
Hors son « Journal littéraire », n’est-ce pas Paul Léautaud qui fut chargé un temps par le Mercure de France, sous le pseudonyme de Maurice Boissard, de la chronique dramatique théâtrale où il se défoulait brillamment, avant de se consacrer à son Journal pendant des décennies ? Il y rapportait, moqueur et subversif, tout autre chose que le spectacle, surtout lorsque la pièce l’ennuyait. Et là, ça pouvait être vraiment très méchant !
Ces chroniques ont été publiées par Gallimard sous le titre Le théâtre de Maurice Boissard.
Ses dernières paroles avant de mourir – parait-il – ont été : « Maintenant, fou.tez-moi la paix. »
« Et le roman de Chevillard, ça donne quoi, Delaporte ? »
Cela ne peut être que désastreux, Jacuzzi. Il pourrait appeler « romans » toutes ses productions calamiteuses que ça ne changerait rien.
« Et le roman de Chev…, ça donne quoi, Delaporte ? »
Cela ne peut être que désastreux, Jacuzzi. Il pourrait appeler « romans » toutes ses productions calamiteuses que ça ne changerait rien.
Le billet de Passou sur le bestial Léautaud est excellent !
Envisager les strates de Manneporte comme les rayons d’une bibli, c’est très symbolique. N’y subsistera que ce qui ne sera pas remporté dans l’écume des rentrée litteraires, marees de saison…
Pour ceux qui ne lisent pas Leautaud, dont je fais partie, la mise au point de « Passou », est bienvenue.
@ Chaloux
Tu lis le texte de Passou dans l’absolu, comme le texte de quelqu’un qui voudrait donner sa vérité définitive sur Léautaud. Moi je le lis comme un texte de critique hebdomadaire fait par quelqu’un qui profite des côtés les plus caricaturaux de l’auteur du « Journal » pour montrer son talent de critique. Mais je pense aussi que c’est bien plus facile de briller en tapant sur Léautaud, qui a, indéniablement, un côté caricatural, qu’en écrivant un article élogieux sur Gracq, par exemple. On pourrait reprocher à Passou de profiter de ce côté caricatural pour bien lui taper dessus, en oubliant que son « Journal » est un monument littéraire qui restera, mais ça c’est le jeu de la critique.
Le billet de Passou sur le bestial Léautaud est excellent !
mais dson vivant qu’est ce qu’il aurait dégusté lassouline..mort on peut toujours mette son silence sur l’compte dla négligence..
Christiane, je vous assure que j’ai passé l’âge des lectures graveleuses. Si vous connaissiez ce livre, et que vous fussiez susceptible d’en tirer une lecture acceptable, vous vous en tiendriez, je suppose, à de plus prudentes épithètes. En ce qui concerne Léautaud, pas tellement plus graveleux que beaucoup d’autres, et même en un sens que Proust qui le détestait, l’intérêt ne se trouve certainement pas dans une franchise érotique, lassante si l’on veut et qui relèverait aujourd’hui d’une annexe de la bibliothèque rose, ni même dans une certaine liberté de ton très typique des grands solitaires (encore qu’elle ait un agrément parfois très vif), mais dans tout autre chose, dont il apparait qu’on ne vous en a jamais parlé.
Bref, je vous conseille de lire le magnifique petit livre de Martine Sagaert qui vous en parlera.
la prétention dmon larbin serait dle faire parler..l’henflé
la mise au point de « Passou », est bienvenue
je ne vois nul part qu’il dise qu’il n’ai pas pris plaisir a le lire..j’ai eu un vieux voisin obsédé du nichon qui ouvrait toujours plus ou moins nu a ses auxilliaire de vie..femme évidemment..c’était un type hassez formidabe et plutôt plein d’hinvention
voilà uniquement des contre-exemples, ce qui donne parfaitement raison à la critique de Passou, qui ne se trompe jamais
2 trés mauvais exempes qui montrent des tentatives de faire de l’esprit là où il n’y a haucune malice..c’est himportant de choisir ses cibles
Pablo, je trouve que caricaturer un écrivain dont on ne parle jamais (pour finir sur Dodo la Saumure…) et que probablement on ne lit plus beaucoup, c’est contribuer à l’occulter. Rinaldi avait beau jeu de se f.outre de Duras, de Yourcenar ou de Tournier, tout le monde les lisait. C’est bien pour ça qu’il s’en donnait à cœur-joie.
mon larbin n’avait pas ltemps mais il na que ça..hon est pus servi
pasque m’on larbin s’est mis a le lire hier soir léoto était houblié..hen..flé
Ses dernières paroles avant de mourir – parait-il – ont été : « Maintenant, fou.tez-moi la paix. »
ça montre passablement qu’il se voyait irremplaçable pour les autres le mariole..un écrivain hen somme
La plage d’Etretat est ennuyeuse, faite de cailloux tout rond et tout poli en apparence mais assez detestables de près puisque bien trop gros pour se faire passer pour des grains de sable, si bien qu’y marcher est un chemin de croix et que s’y allonger une torture, ce qui revient au même. Et la vu rase moquette y est bien moins délectable que sur les hauteurs d’où par un somptueux mauvais temps on peut y contempler l’océan et le ciel se confondre dans une danse à l’horizon disparu. Il faudra aller un peu plus loin et traverser les grottes pour se baigner à l’abri des falaises et sous le regard des mouettes que ca doit bien faire rigoler. Je dois avoir une photo quelque part.
Le tagada tsoin-tsoin de boumou est recommencé. c’est comme la chasse d’eau des voisins, on ne peut tout même pas les empêcher de s’en servir.
Christiane, je vous assure que j’ai passé l’âge des lectures graveleuses
..ma parole il a des capteurs solaire au cul mon chef descadrille..jamais y s’pose
Boumou sur la RDL.
Francis Blanche.
Delaporte tu devrais te pencher un peu là dessus parce qu’à ce que je constate vous n’êtes pas près d’y arriver. Mais qu’est ce que tu attends?
http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/08/28/les-victimes-du-pere-preynat-desorientees-face-a-la-justice-de-l-eglise-catholique_5177513_3224.html
si bien qu’y marcher est un chemin de croix et que s’y allonger une torture
faut y nager et pas trop t’arréter..sinon t’as le ressac qui te mitraille les galets dans les molets..au début l’eau à 17° c’est pas fastoche..mais bientôt t’es un viking
Léautaud est un écrivain qui avant tout, par son style introspectif, appartient à une grande école de la littérature. Avant lui, il y avait par exemple Stendhal, qu’il aimait tant. Il est donc difficile de critiquer Léautaud sur des points de détail sordides, dont on n’est même pas sûr et qu’on enjolive à l’envi. L’essentiel, c’est ce que Léautaud apportait à la littérature, son art indiscutable, sa morale définitive. En cela, il aura été très grand, et c’est l’unique chose que, pour ma part, je voudrais souligner.
« Delaporte tu devrais te pencher un peu là dessus parce qu’à ce que je constate vous n’êtes pas près d’y arriver. »
J’ai déjà dit ce que je pensais de ces révoltantes affaires de pédophilie dans l’Eglise, qui, en effet, se montre trop hésitante. Il faut que la justice passe, y compris la justice canonique. C’est le minimum.
17 degrés c’est de la rigolade, Bouguereau. On voit que t’as pas fait les commando-marines comme moi. On te mets à poil dans une mare à 7 degrés.
Tu te rechauffes sur tes copains en sortant. Tu continue de trembler pendant 1/2 heure. C’est réflexe.
C’est pas Ibiza ni Mykonos.
Bon, Chaloux, où est dracul ? Je sens qu’il vous manque cruellement.
Tu te rechauffes sur tes copains en sortant
..t’aimes les longs préliminaires dédé..je vais pas tle reprocher..c’est signe d’un homme pas gravleux..de gout même n’ayons pas peur des mots
En cela, il aura été très grand, et c’est l’unique chose que, pour ma part, je voudrais souligner
l’homme c’est un tout dlaporte..c’est pas comme à la bouchrie où hon peut choisir le morceau
« l’homme c’est un tout dlaporte..c’est pas comme à la bouchrie où hon peut choisir le morceau »
C’est bien ce que je suis en train de dire. Il faut suivre, Bouguerau…
@Chaloux dit: 1 septembre 2017 à 17 h 28 min
Mais enfin, Chaloux, je ne vous lie pas à ce jugement. Je pense juste que cet ajout au Journal Littéraire est quelque chose d’intime qui aurait pu le rester. Ce qui me choque, ce n’est pas vous, lecteur de la totalité du Journal, et de bien d’autres livres mais cette dame qui « mettait au propre » en les recopiant et en les dactylographiant les notes de son compagnon sur leurs ébats.
Quant au mot « graveleux », je vise une certaine facilité des éditeurs, des plateaux télé, des magazines non littéraires, dans les rentrées littéraires de ces dernières années, à promouvoir des confidences lestes où les femmes sont peu à leur avantage, laissant dans l’ombre des manuscrits intéressants mais qui n’appelleront pas le scoop.
Je n’ai pas compris votre agressivité. Je réagissais à deux critiques littéraires : celle de Passou que vous évoquiez vaguement et qu’il a eu l’honnêteté – puisque vous en parliez- de mettre en ligne .(Avant votre premier commentaire, la vague des commentaires se portait plutôt sur Baudelaire) et celui de Jérôme Garcin, paru à la même date sur l’Obs, un peu de la même veine, que j’ai mis en ligne.
Rien, là-dedans ne vous visait et je ne vous avais d’ailleurs pas cité. J’ai juste retenu que vous vous souveniez de ce texte, qu’il vous avait paru féroce, aussi l’ai-je lu avec attention, en entier. J’ignorais ce supplément de parution -posthume- au Journal littéraire de Léautaud dont j’avais lu quelques pages.
Les extraits de cette nouvelle parution cités ne m’ont paru essentiels à ma connaissance de Léautaud. Ce qui m’intéresse c’est pour quelles raisons il a tenu ce Journal avec passion pendant toutes ces années et pourquoi il s’auscultait ainsi, se dédoublait pour observer et noter chacune de ses pensées, de ses activités. Comme s’il s’espionnait, comme s’il avait vécu dans une bulle avec ses chats, accueillant de temps à autres des femmes pour répondre à… son grand appétit.
W. n’est pas là en ce moment. je pensais que vous seriez plus détendu, plus ouvert. J’ai suivi vos commentaires, vos quelques frictions avec Delaporte. Et voilà que soudain vous brandissez l’invective en m’agressant. Ne soyez pas étonnée que je réagisse.
J’ajoute, Chaloux, que Passou évoque dès la troisième ligne « son autoportrait radiophonique par Robert Mallet ». Il y en quelques extraits sur le net que je viens d’écouter et c’est très intéressant.
cinq ans après dire sur un billet, oui.
Fini Apocalypse bébé. Despentes sait pas mal de choses mais pas tout.
Deux exemples précis :
elle ne sait pas que l’on ne règle pas ses comptes soi-même (même avec des bouteilles d’orangina dans le sac, ça vaut casque).
et pas non plus que
les gens vraiment intelligents se retrouvent rarement à faire les poubelles de son prochain.
Non les gens vraiment intelligents le font.
Retour de Vernon Subutex tome 3 ce matin à la bibli.
Allez Lou. Y’a.
J’ajoute encore, Chaloux, que cette critique de Passou sait être positive :
« Sans faire oublier pour autant le bougon misanthrope de la fin, le Journal rend justice au Léautaud du début, l’étincelant chroniqueur théâtral qui signait Maurice Boissard et l’homme à tout lire de la revue et des éditions du Mercure de France. Il y en aura vu passer du monde. Il en parle avec une fantaisie, une causticité et une franchise rares chez les diaristes les plus désinhibés. »
Pour toutes ces raisons, j’ai trouvé cette critique intéressante, brillante par son style.
Le gros enrochement artificiel surplombant le lac du parc des Buttes-Chaumont, voulu par Napoléon III, est une réplique de l’aiguille d’Etretat, Nicolas !
Il arrive pourtant quelque chose d’essentiel à ce moment de la vie de Léautaud. C’est ce qui est à lire dans ces extraits du Journal. Bien éloigné de Dodo la Saumure…
ça, j’aime beaucoup : y’a des gens comme ça, dont Pasteur, avec son vaccin contre la rage.
On n’est pas plus sédentaire. Son petit tour à Pornic a dû lui paraître relever d’une expédition dans les Dom-Tom.
La plume de Léautaud est aussi fine que le personnage est obtus. C’est un diariste par excellence : « je vis au jour le jour », pas plus grand jeune que vieux, peut-être même l’inverse…
Phil, y lire une ascèse, une mise en retrait volontaire et lassée plus que lessivée, may be, de ces choses mille et une fois parcourues pour enfin voir le monde au dessus de sa ceinture ou de son jupon . La virilité les activités la préoccupation qu’elle peut réussir à devenir occupant l’espace trop d’es^pace dans la mémoire vive font place à l’ouverture totale de l’être sur tout le reste, je trouve cette position honorable. Ce n’est pas une défaillance ou une défaite mais un pas en avant découvrant un nouveau mode d’emploi de l’existence et l’existant.
>D 14h21
vous omettez la grande violence subie par les gens d cela famille ou des amis qui assistent à la crémation.
Cérémonie qui n’en est pas une ; désencombrement des cimetières. On entre penaud, un est parti à qui quelqu’un tient, si ce n’est pas soi qui y tient, on ressort glacé alors que le parti brûle.
Et ensuite, soi on erre aussi dans d’immenses entrelacs sans destination.
On ne fait pas le deuil.
Et pour l’avoir vécu, je sais que, ne l’ayant pas fait, eh bien, il s’éternise.
Ce qui est très mauvais aussi pour les vivants.
Parce que, je tiens à vous le rappeler sans cruauté certaine, lorsque les morts partent, les vivants restent, eux.
à ce sujet, je tiens à préciser, si cela pouvait aboutir à m’éviter quelques injures matinales, que lorsque j’écris en bloc, c’est souvent, c’est que je suis ailleurs. Je lis toutes vos interventions, je commente. C’est que ce que vous écrivez est passionnant. Pas de diarrhée et pas de constipation non plus ; mes intestins se portent bien, merci.
« cet ajout au Journal Littéraire est quelque chose d’intime qui aurait pu le rester. »
A ce compte là, Christiane, autant t’abstenir de lire un quelconque « Journal », qui est toujours une porte ouverte sur l’intimité de son auteur : on prend tout ou rien, mais l’on s’abstiendra de censurer, laissons cela aux veuves abusives, telle celle de Borgès dont Passou a fait jadis les frais…
« lorsque les morts partent, les vivants restent, eux. »
Pas au cimetière, rose, là les morts restent et les vivants partent !
closer dit: 1 septembre 2017 à 14 h 18 min
les catalans vous emm….. nt closer.
Après, les si ne servent à rien.
Les autres attentats aussi il en avait été parlé, partout.
Apocalypse bébé se passe à Barcelone et il y a un attentat à Paris : les attentats ont lieu où il y a foule regroupée.
Au lieu d’inonder de plots en béton, travailler sur les groupuscules.
tu as raison jazzi ; mais au crématoire on repart ensemble, les vivants et l’urne.
jazzi
et jean seberg
et vercors (jamais trouvé sa sépulture)
pardon, closer, c’est peut-être bouguereau
>bouguereau
les catalans vous emmerd…nt
@ Chaloux
Je me rappelle d’un article au vitriol de Rinaldi contre le Journal des Goncourt quand il a été publié en 3 vols. dans la collection Bouquins. Il a dû convaincre plus d’un de ne pas l’acheter. Moi il m’a donné envie de le lire, ce que j’ai fait peu de temps après et j’ai trouvé que Rinaldi avait déc.co.nné ferme dans son article.
« Ce qui m’intéresse c’est pour quelles raisons il a tenu ce « Journal » avec passion pendant toutes ces années et pourquoi il s’auscultait ainsi, se dédoublait pour observer et noter chacune de ses pensées,avec des bonds, des imprévus, des parenthèses si inattendues.. de ses activités. » Une des réponses, Christiane, c’est que Léautaud avait un culte pour Stendhal.C’était un maitre pour lui, un exemple. Donc,Léautaud, comme H. Beyle, a un perpétuel souci d’autoanalyse pour comprendre qui il est; il a un même refus de l’emphase,de la boursouflure ,un dégout du pathos;comme Stendhal même gout pour l’observation du réel, du fait vrai, ça va jusqu’à l’insolence et le scandale.
ce qui a manqué à Leautaud? c’est de trouver son Italie comme Stendhal a trouvé la sienne, dans le souffle de l’héroisme bonapartiste..,Léautaud reste bien loin de l’ enthousiasme stendhalien pour ces promesses de bonheur que sont les femmes.Il n’a pas su aimer passionnément comme Stendhal,donc sa musique personnelle resta beaucoup plus maigre,étroite ,misanthropique ,voire grincheuse – grinçante.Avec avec sa canne,son galurin tordu ,ses chats, son côté clodo frileux mal rasé ,il rappelle Céline,celui de Meudon et de ses chien- loups et de son perroquet.
n’ai rien lu, mais je peux témoigner que la pisse de chat c’est vraiment dégueu. Et ça pue.
Plutôt les sardines au barbeuc.
« j’ai trouvé que Rinaldi avait déc.co.nné ferme dans son article. »
Jalousie de concierges, Chaloux ! Ou querelle de harem ?
@ JAZZI
« Le gros enrochement artificiel surplombant le lac du parc des Buttes-Chaumont, voulu par Napoléon III, est une réplique de l’aiguille d’Etretat ».
Tu en sais des choses sur Paris. Tu devrais écrire des guides… 😉
(Moi je connais Etretat, et les Buttes-Chaumont par coeur – pour y avoir promené mes gosses pendant des années – et j’ai du mal à faire le rapprochement – soit dit en passant, comme aurait dit D.)
@ JAZZI
« La plume de Léautaud est aussi fine que le personnage est obtus. »
Ça c’est impossible, mon pote. Et cela m’étonne beaucoup que tu ne le saches pas.
Les diaristes c’est ceux qu’ont la diarrhée quand ils parlent ?
Je sors.
http://www.lexpress.fr/informations/journal-de-deux-femmes-de-chambre_651507.html
Le voici, Pablo. Sauf que chez Rinaldi tout est juste. Ce qui le révolte est précisément ce qui pourrait fasciner un autre lecteur.
Je connais encore des gens qui se lamentent de ce que contient le Journal des Goncourt à propos de leurs vénérables ancêtres…
Les cailloux d’Etretat se moquent du monde https://www.dropbox.com/s/fc5flkndbggol2i/7277.JPG?dl=0
suis aux réponses à vos commentaires, ai posté le dernier message vers 1h35 ; il renvoyait au bateau de Galilée.
En 1986, deux frères du kibboutz Ginosar découvrirent au hasard d’une immense sècheresse ayant mené les eaux de la mer de Galilée à un niveau extrêmement bas, une barque protégée par les sédiments et la vase dans laquelle elle était enterrée.
Onze jours de travaux pour l’exhumer.
Une technique phénoménale de protection à base de fibre de verre polyexpansée et polyuréthane et une autre technique pour que les bois ne pourrissent pas puisque sortis de leur gangue protectrice.
le bateau est construit avec la technique des tenons et mortaises,, des clous en far, douze biffé »rents types de bois d’essences diverses.
Daté environ du first century BCE-CE.
je vous mets la carte que vous repériez, c’est au bas du premier tiers du lac.
dimensions du bateau : 8,2 mètres de long
2,3 mètres de large, 1,2 mètre de hauteur
@ Paul Edel
« Léautaud reste bien loin de l’enthousiasme stendhalien pour ces promesses de bonheur que sont les femmes. Il n’a pas su aimer passionnément comme Stendhal, donc sa musique personnelle resta beaucoup plus maigre, étroite, misanthropique, voire grincheuse – grinçante. »
C’est tout la différence qu’il y a entre un Verseau (Stendhal) et un Capricorne (Léautaud) – pourtant les deux nés en janvier et à 5 jours d’intervalle.
la carte du lac.
Les explications de Paul Edel me laissent songeur.
pourtant deux beaux signes Verseau et Capricorne.
C’est aujourd’hui D. votre anniversaire ?
Quittons nous sur une remarque.
L’illustration du billet est une horreur : l’enfermement dans les livres en étagère comme l’enfermement physique dans un studio-cercueil d’immeuble, en front de mer…
« j’ai du mal à faire le rapprochement »
C’est que les ronces, les branches, le lierre a longtemps enveloppé l’ensemble du minéral, caché en dessous, au parc des Buttes-Chaumont. Mais je crois qu’on l’a remis en état, conformément aux dessins originels, lors de récents travaux ? La roche y a retrouvée son aiguille ! Et au-dessus tout çà, demeure toujours son temple de la Sybille.
je vous traduis la notice en français : ce bateau nous renvoie aussi bien au ministère de jésus à ses disciples, au godspel qu’à la bataille de Migdal qui a opposé les juifs aux romains in CE 67.
Pline l’Ancien, qui rappelle que la mer de Galilée se nommait aussi » mer de Tarichée » — ce qui atteste de l’importance de cette ville — situe Tarichée au sud du lac de Tibériade. Flavius Josèphe dit avoir établi son quartier général dans la ville de Taricheai /Tarichae/ Tarichée, signifiant en grec « poissons salés ». Il y signale la présence d’un hippodrome qu’il faut plutôt envisager comme un champ de course dénué de construction monumentale. Si Josèphe ne donne pas le nom hébreu de cette ville, plusieurs auteurs l’ont identifié à Magdala. Josèphe rapporte la bataille navale qui eut lieu en 67 près de la cité et à laquelle 230 bateaux de Tarichée prirent part. En septembre 67 la ville tombe aux mains des troupes de Vespasien et de Titus.
in wiki, entrée Magdala
pas sûre que Mandala vienne de là.
C’est toute la…
@ Jazzi et Chaloux
Dans l’attaque, très injuste, de Rinaldi contre les Goncourt (à mon avis il n’avait pas lu les plus de 4 000 pages de leur Journal – on sent très bien la différence entre un lecteur qui a lu pendant des mois, page après page, un gros pavé et un autre qui n’a fait que le feuilleter) il y avait des raisons qu’on ne peut pas raconter en public. J’avais commenté cet article avec un grand écrivain qu’à l’époque je traduisais et qui le connaissait et il m’avait raconté les vrais raisons de son éreintement.
@JAZZI dit: 1 septembre 2017 à 18 h 45 min
Intéressante, ta remarque.
Les récits autobiographiques et les correspondances que j’ai lus ? Pour quelles raisons ? Je prise surtout ceux qui éclairent une œuvre, se placent dans cette œuvre ( Montaigne, Kafka, les Goncourt, Musil, A.Nin, Léautaud, V.Woolf, Delacroix… Stendhal…, H.Bauchau, Pessoa, Eliade, Jaccottet, P.Handke, Pavese…), ceux qui éclairent un itinéraire spirituel ou psychologique, un regard sur l’Histoire. Pas à la recherche de leur vie éro.tique…
Et tant de questions… car un journal intime a ses défaillances comme ce « Journal Particulier » posthume, ajouté au « Journal littéraire » de Léautaud (un beau coup éditorial !). C’est un substitut de l’œuvre littéraire, une auto-destination, un enfermement.
Mes questions, donc…
Ont-ils été écrits en vue d’une publication ? Pourquoi ont-ils été écrits ? Sont-ils sincères ? Qui a décidé de leur publication ?
« Il semble que doivent rester incommunicables l’expérience propre de l’œuvre, la vision par laquelle elle commence, « l’espèce d’égarement » qu’elle provoque, et les rapports insolites qu’elle établit entre l’homme que nous pouvons rencontrer chaque jour et qui précisément tient journal de lui-même et cet être que nous voyons se lever derrière chaque grande œuvre, de cette œuvre et pour l’écrire. » écrit Maurice Blanchot, Le livre à venir
Et je passe sur tant de blogs qui ne sont qu’une orchestration de soi…
Un scoop, Pablo75 !
Tu peux raconter, il y a prescription maintenant…
« Le cas de Léautaud, selon l’humeur de qui l’examine, irrite ou captive. Voici un homme de lettres à l’état pur, qui n’a, de son propre aveu, « vécu que pour écrire ». Voici une œuvre considérable, élaborée au cours d’une longue vie de solitude et de réflexion. Mais il s’avère que cet homme n’avait, au sens commun du terme, rien à écrire ; que cette œuvre se réduit, pour une grande part, à un inlassable ressassement de faits minuscules, de préoccupations médiocres et de souvenirs usés jusqu’à la corde, et que ce qu’il est convenu d’appeler la création y fait, pour ainsi dire, figure d’accident… Le procès n’est pas jugé pour autant. Il faut encore constater que cette accumulation d’insignifiances est pénétrée de significations, qu’elle appelle le lecteur, le retient, et accède de la sorte, indiscutablement, à une qualité littéraire qu’elle ne paraissait pas avoir de titres à revendiquer.
On l’a dit avec justesse : « Jamais l’histoire de la littérature ne nous a fourni une si belle occasion d’isoler dans toute sa pureté le pourquoi de l’écrivain ». Cette question ne recouvre certes pas à elle seule tout le champ de la littérature, mais elle s’y inscrit, et le cas spécifique de Léautaud lui donne un relief particulier ».
Raymond Mahieu, Paul Léautaud, La recherche de l’identité (1872-1914). Minard 1974.
P. 8.
@Paul Edel dit: 1 septembre 2017 à 19 h 04 min
Merci d’ouvrir ce chemin de lecture. j’ai tenté de répondre à Jazzi. je ne vous lis que maintenant.
Je pourrais poser la question à Rinaldi, je le croise de temps en temps.
@Chaloux dit: 1 septembre 2017 à 19 h 37 min
Ah, ça c’est bien, Chaloux :
« … Mais il s’avère que cet homme n’avait, au sens commun du terme, rien à écrire ; que cette œuvre se réduit, pour une grande part, à un inlassable ressassement de faits minuscules, de préoccupations médiocres et de souvenirs usés jusqu’à la corde, et que ce qu’il est convenu d’appeler la création y fait, pour ainsi dire, figure d’accident… »
C’est même très très bien. Merci.
« Ont-ils été écrits en vue d’une publication ? »
Léautaud a toujours écrit pour être lu. Je dirais OUI.
« Pourquoi ont-ils été écrits ? »
Bon qu’à çà, t’aurait-il probablement répondu !
« Sont-ils sincères ? »
Ils ont l’innocence des tout petits enfants. Là encore je dis OUI.
« Qui a décidé de leur publication ? »
Lui, me semble t-il ? Mais on a dû lui demander de faire quelques coupures, qui riment avec censure, de la part de son éditeur-employeur ?
« Sont-ils sincères ? »
Christiane, vous êtes désarmante.
C’est bien, oui Christiane, c’est bien, mais il faut lire la suite. vous avez un côté vieille pie lui aussi désarmant. Et l’andouille du Mercure, qui vous répond sur la sincérité, n’en parlons pas… Quel cirque…
Chaloux dit: 1 septembre 2017 à 19 h 43 min
Chic alors, je suis une pacifiste !
L’illustration du billet est une horreur
c’est plus pire que la dent creuse de pétillon..je fais mon serdgio comme baroz son léoto..chacun selon ses hambitions
Pablo, tu ne me réponds pas sur ce point pour moi essentiel. Rinaldi est injuste, certes, car les Goncourt comptent dans la littérature (« c’est à lire » dit Flaubert), mais pour moi qui ai lu pas mal de leurs romans et une grande partie du Journal – j’y suis venu par Huysmans-, souvent à partir de l’index ou sur des périodes données comme par exemple le siège de Paris, je trouve que ce qu’il en dit est très bien vu, et peut servir tout à la fois de repoussoir et d’aimant. C’est pour cette raison, à mon avis, de la grande critique (bien mieux que lorsqu’il écrit très injustement sur Tournier ou sur Yourcenar gravant dans l’onctueux savon de Marseille).
Bon qu’à çà, t’aurait-il probablement répondu !
son genre absolument..mais il te reste a pas tlaver la bite pendant 8 jours et à puer dla gueule sévère..en bref le plus gros boulot..phil pourrait peut être te servir de coatch..mais il suce pas des glaçons
JAZZI dit: 1 septembre 2017 à 19 h 43 min
– Ont-ils été écrits en vue d’une publication ?
– Léautaud a toujours écrit pour être lu. Je dirais OUI.
– Pourquoi voulait-il être publié et lu ?
———————————————–
– Pourquoi ont-ils été écrits ?
– Bon qu’à çà, t’aurait-il probablement répondu !
– Trop facile. Cherche autre chose !
———————————————-
– Sont-ils sincères ?
– Ils ont l’innocence des tout petits enfants. Là encore je dis OUI.
– L’innocence des petits enfants ! Je n’en mettrais pas ma main au feu !
———————————————-
– Qui a décidé de leur publication ?
– Lui, me semble t-il ? Mais on a dû lui demander de faire quelques coupures, qui riment avec censure, de la part de son éditeur-employeur ?
– N’est-ce pas plutôt une publication posthume pour « Le Journal Particulier » ? Quel sens alors ?
vous avez un côté vieille pie lui aussi désarmant
les larbins hont des approches et des mots doux à nous grands seigneurs qui sont totalment étranger..c’est plus exotique que lévichtrosse avec ses indiens traficant de drogue
Léautaud a toujours été censuré. Mallet raconte que les entretiens étaient diffusés en différé parce qu’il eût été impossible de diffuser le tout.
Le Journal, c’est Marie Dormoy qui en a pris grand soin, en en faisant racheter (par la bibliothèque Doucet? Il me semble)et donc mettre à l’abri, une grande partie dès le milieu des années vingt. Sans elle, il nous serait sans doute arrivé très détérioré ou pas du tout. « Ce que j’ai fait, je ne peux plus le porter », dit un autre écrivain. Elle l’y a aidé.
Et pourtant, les seigneurs sont plutôt de mon côté…
La fiction passe pour être une fille d’un abord facile, vraiment pas farouche. On ne le dirait pas lorsque nous tombe dessus des plaquettes de cent cinquante pages
faudrait filer la métaphore plus havant lassouline..j’ai toujours vu étretat une jambe de ma mère..comme un truc un peu porno
Je viens de relire l’article de Rinaldi grâce au lien mis par Chaloux. Il est très brillant, mais on sent qu’il n’a lu que quelques passages du Journal en regardant l’index de noms. Du coup, il en donne une fausse image, incomplète, ne parlant que du côté négatif, gommant systématiquement tout son côté positif, lucide, sincère (les pages d’Edmond sur la maladie et la mort de son frère Jules sont terriblement émouvantes).
Le même genre d’article on pourrait le faire sur les Mémoires de Saint-Simon ou les Journaux de Rénard, Gide de Gombrowicz, par exemple, et n’en parlons pas de celui de Léautaud (tiens, ça me rappelle quelqu’un 😉 ou de ceux de Drieu La Rochelle ou Paul Morand et même celui de Matthieu Galley – pourtant tous passionnants.
Le Journal des Goncourt est un monument littéraire qui restera dans l’histoire de la littérature française, tandis que les romans de Rinaldi… (mais il existe la rumeur dans le milieu littéraire parisien qu’il écrirait lui aussi un Journal, publiable après sa mort, à côté duquel celui des Goncourt serait presque bienveillant).
@ Jazzi
« Tu peux raconter, il y a prescription maintenant… »
Mais non, Rinaldi est toujours vivant.
tes précisions himbécyes d’épicier qui s’accapare le kilo d’beurre pour le vende et manger dla margarine sont cocasse mon larbin
Mais non, Rinaldi est toujours vivant
c’est pas un toréador le pédro baroz..non caisse tu crois..le marché rien que le marché
Chaloux – 19h47
http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/recherche/commentaire_id/la-pie-347.html?no_cache=1
« Pourquoi voulait-il être publié et lu ? »
Parce qu’il avait un ego exhibitionniste, Christiane ? En ça je veux bien m’en revendiquer. Mais pour son style, avec la mer.de au c.ul, non merci, le boug ! Je préfère le style Beckett, so chic !
Pablo, il y a aussi le journal de ce critique qui vivait avec son chien, dont le nom m’échappe et auquel Assouline a récemment donné une autre pichenette. Assez tenté de le lire.
Chaloux. Laissons l’infaillibilité au Pape(qui en fait d’ailleurs un usage douteux).Les critiques littéraires ne montent pas dans le même ascenseur que le pape,juste trois marches pour atteindre une tribune de journal d’où on peut voir confusément la foule déprimante des 560 écrivains-candidats de la Rentrée.
Mais Rinaldi,lui, avait dans sa musette quelque chose de volé au chaudron des sorcières de Macbeth: encre en venin de crapaud,phrases orvet, pigments anciens, toutn ça déclamé sur la lande de l’Express.. grand ton, sa rhétorique , royale, saint simonienne , impassible,talons rouges et tabouret doré. chez lui aucun souci de justice ,il laisse cette comptabilité littéraire basse époque , ces équilibres de balances pharmaceutiques aux gagne- petits de Telerama.Splendide!
christiane dit: 1 septembre 2017 à 20 h 18 min
Il a pas de couilles, ce Pablo75 !
Juste un diffuseur de rumeurs…
« il y a aussi le journal de ce critique qui vivait avec son chien »
Nourrissier ou Tournier ?
@Paul Edel.
Tout jeune je le haïssais -littéralement-, parce qu’il égratignait des écrivains que j’aimais, et quand j’aime un écrivain je l’aime. Mais je vois maintenant que certains textes sont vraiment uniques.
Jazzi, un homo avec un chien… et une pipe. Jacques quelque chose… (dans l’article sur le Journal de M. Galey, sans doute).
« Mais Rinaldi,lui, avait dans sa musette quelque chose de volé au chaudron des sorcières de Macbeth »
Faut dire aussi, Paul, qu’auparavant, il avait longtemps tenue la rubrique des faits-divers à Nice-Matin ! C’était du temps de la Belle Otero…
Jacques Brenner.
Jazzi, à Nice- matin il signait Mario.
Pablo, tu frustres la vieille concierge.
Un bon critique se reconnaît au nombre de ses ennemis. Qu’il se trompe dans ses jugements importe peu, du moment qu’il sait mettre les rieurs de son côté. Rien de plus féroce, injuste et réjouissant que les attaques de Barbey contre Hugo et la quasi totalité des meilleurs poètes de son temps. Ce que je n’aime pas beaucoup, ce sont ceux qui giflent des cadavres et vont cracher sur les tombes en se sachant assurés de leur impunité. Ereinter Les Goncourt, Léautaud, Céline, Duras, Robbe-Grillet aujourd’hui, la belle affaire… Il y a tellement d’écrivains vivants qui méritent qu’on les cloue au pilori, sinon au poteau ! Ce Reinhardt par exemple, dont PA (tiens, tiens !) semble faire grand cas.
éloge de l’engouement de l’état second et de la force de persuasion…
J’en ai trouvé que des vieux, pas certain que ça colle pour celui ci http://amp.parismatch.com/Actu/Politique/Un-recit-qui-se-lit-comme-un-roman-908923
Plus la peut être mais pas convaincu https://www.google.fr/amp/www.ladepeche.fr/article-amp/2015/02/07/2045009-l-oeuvre-de-memoire-se-lit-comme-un-roman.html
La ca ne fait aucun doute http://www.la-croix.com/amp/213897
761
commentaires