de Pierre Assouline

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La République des livres

LE COIN DU CRITIQUE SDF

L’érotisme décalé de Robert Desnos

L’érotisme décalé de Robert Desnos

Jacques-Pierre Amette

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L’érotisme, le désir ?  Tout le monde l’explique, le commente, l’invente, en fait sa chose, comme Dieu ou son portable. Mais qu’en pense un surréaliste de la première heure ? D’abord qui est  Desnos ? C’est celui qui est toujours sur le bord des  photos un peu en retrait derrière les grandes figures Breton et Aragon ,  ce Desnos qui, selon Breton, « parlait le surréaliste à volonté »,  fermait les yeux, entrait en transe, cassait le vocabulaire ordinaire , débitait des phrases de Pythie, des phrases de cristal qui montaient aisément vers les étoiles et le cosmique dans les brasseries enfumées. La bande de surréalistes […]

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Oraison funèbre pour un chat beauté

Oraison funèbre pour un chat beauté

Bernard Morlino

12

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Dommage que Paul  Léautaud soit mort : il aurait aimé Que Tal, le livre que Daniel Arsand a consacré à son chat du même nom.  Ce sarcophage littéraire va rendre jaloux beaucoup de monde dans l’entourage de l’écrivain. Ce chat est parvenu à déclencher un manuscrit à son auteur quand bon nombre des ses proches n’ont même pas eu droit à un aphorisme en guise d’adieu. De nombreux ouvrages ont été consacrés aux félins domestiques dont ceux de Rilke/Balthus (Mitsou), Colette, Simenon, voire Marie Dormoy.  Dans celui de Daniel Arsand  on perçoit une grande force spirituelle qu’il parvient à canaliser dans […]

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« Père, père, pourquoi m’avez-vous abandonné ? »

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« Je reste avec vous » peut-on lire sur sa tombe, dans la chapelle de Saint-Blaise-des-Simples, à Milly-la-Forêt. Pari tenu avec le septième tome de son journal posthume où Jean Cocteau jouit de toute la liberté des morts, comme Saint-Simon dans son glacial château du Perche, le derrière rôti par le feu de la cheminée, mais la tête froide. « Claudel, le faux génie ; Giraudoux, le raseur précieux ; Ionesco, le Strindberg des Galeries Lafayette ; Saint-Exupéry, la face sacro-sainte ; le Petit Prince, l’ignoble imbécillité ; Mauriac, nul et sale ; Malraux, illisible. Je suis seul », l’air d’un Atlas qui porte le globe sur ses épaules. Et […]

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Honneur à celui par qui un peu de scandale arrive !

Honneur à celui par qui un peu de scandale arrive !

François Nourissier

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« Cher Louis, Dans la comédie des Lettres, il faut compter parmi les comiques ces personnages qui, sous le prétexte de célébrer un grand homme, se faufilent au premier rang pour y parader et pérorer à son propos, la bouche pleine de "moi je" et de souvenirs qui ne flattent qu'eux. Si je choisis de t'écrire une lettre, genre qui impose ou permet...

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