Ce dont les Français n’ont plus idée
Il faut autant d’audace, d’imagination, d’inventivité, de créativité et de goût du risque pour rééditer que pour éditer. Mis à part le cas le plus courant de la réédition en format de poche un an après la parution en édition originale, c’est à chaque fois un pari. Comme un défi que l’éditeur se lance à lui-même. Il s’agit le plus souvent de révéler à une, ou parfois deux, générations de lecteurs une œuvre qu’ils n’ont pu croiser en son temps faute de maturité. Les éditions Séguier en donnent un bel exemple ces jours-ci en relançant en librairie sans en soustraire ni y rajouter la moindre virgule La Fausseté des vertus humaines (560 pages, 22,50 euros) originellement publié en 1996 (et la première fois en 1678). Cinquante-six chapitres dans lesquels elles sont pulvérisées après avoir longtemps trompé leur monde sous le masque de l’illusion et de l’hypocrisie, qu’il s’agisse de la tempérance, de la pudeur, du mépris de la mort, de la gravité, de l’indulgence comme de la clémence, de la prudence, de la douceur, de la reconnaissance et même, ô surprise, de la « débonnaireté ». De quoi inviter à faire un pas de côté et à se méfier lorsqu’elles nous assaillent en souriant avec une certaine assurance.
Ce livre peu connu d’un moraliste du nom de Jacques Esprit (1611-1678), académicien qui collabora à l’élaboration de ses maximes par le duc de La Rochefoucauld, régale par son iconoclasme et son irrévérence sans que jamais son style ferme et tenu n’en souffre. Un bonheur n’arrivant jamais seul, cet ouvrage dont la nouvelle couverture reproduit opportunément le tableau de Lorenzo Lippi « Allégorie de la simulation » (vers 1640), est précédé d’un bienvenu « Traité sur Esprit » signé par son exhumateur, l’un des écrivains français les plus intimement familiers du Grand Siècle, Pascal Quignard. Bien davantage qu’une simple préface, l’éditeur nous offre là un véritable essai d’une cinquantaine de pages sur ce biterrois au patronyme prédestiné qui avait nourri la folle ambition de prendre à contre-pied la morale humaniste dans sa totalité. Il voulait être l’opposé de Sénèque-le-sermonneur en posant comme postulat que tout le monde ment et se ment. Dès lors, il est aisé de considérer que nos vertus ne sont que des vices déguisés… Le genre de livres que l’on aimerait offrir en visitant ses amis à condition de s’assurer auparavant de leur absence de susceptibilité.
L’autre réédition que l’on se plait à saluer en cette « petite rentrée » ne nous fait pas quitter l’époque. Hommage à notre langue magnifiée par les gens lettrés sous l’oeil du roi, société de grandeur malgré les guerres, violences et misères, elle nous engage à ne plus éprouver de honte à dire tout haut son goût pour la langue du Grand Siècle. C’est qu’elle se porte mal en nos temps de vulgarité triomphante. Une odeur de naphtaline nimbe le souci de la langue ; il n’en faut pas davantage pour passer pour affecté. Louons donc les éditions du Cherche-Midi d’avoir rassembler dix portraits d’Ambroise Paré à Saint-Simon sous le titre Grandeur de l’esprit français (1380 pages, 39 euros) et la signature de Jean-Michel Delacomptée (1948). D’authentiques tableaux vivants brossés dans une langue splendide, ce qui est bien le moins pour ressusciter La Fontaine, Racine ou Bossuet. Toute autre manière les eut offusqués. Pour la plupart publiés entre 1992 et 2012 chez Gallimard dans la regrettée collection « L’un et l’autre » dirigée par J.B. Pontalis, ils témoignent ce que Delacomptée y a créé son propre genre, ce qui est donné à peu d’écrivains de Tite-Live à Sainte-Beuve en passant par La Bruyère et Mme du Deffand. En effet, ses portraits littéraires ne relèvent pas de la biographie mais de quelque chose d’hybride convoquant une érudition d’historien et une acuité d’essayiste afin de les soumettre aux règles du récit bien tempéré. Il n’est pas de plus bel et de plus savoureux hommage (car il a la dent dure) à l’éclat et l’élégance de la langue française à son meilleur- et il y a une certaine cruauté à faire figurer un tel volume en pleine floraison de premiers romans qui ne peuvent que souffrir de la comparaison. D’autant qu’il est enrichi d’une préface de Chantal Thomas qui rend parfaitement justice à son culte du détail, sa défiance vis-à-vis du « carcan chronologique », la liberté dont il use pour emmener son lecteur dans une autre temporalité. Louons un livre si élevé qu’il nous permet de changer de contemporains.
La manière Delacomptée est avant tout une écriture très soignée mais dans la légèreté et la grâce, appuyée sur une connaissance sans faille du milieu, baignée par une puissante imprégnation de l’époque. une sorte de portrait en vérité, un peu dans l’esprit du Saint-Simon l’admirable que donna José Cabanis en 1974, traversée des âges et hommage à ce qui se perd, donc, avant tout, à notre langue. L’essentiel de la vie y est bien mais par petites touches, loin de tout souci d’exhaustivité. S’agissant de Bossuet par exemple, il ressuscite à sa façon l’exceptionnel écrivain, mais ne conservant qu’en arrière-fond l’évêque de Meaux, le conseiller d’État ordinaire, le précepteur du Dauphin, le premier aumônier de la duchesse de Bourgogne, le conservateur des privilèges apostoliques de l’Université de Paris, le supérieur du collège royal de Navarre même s’il lui suffit d’une phrase ou d’un paragraphe pour les faire revenir.
L’oeuvre de Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704) ne souffrait pas la fiction. On y chercherait en vain un roman, une tragédie, un poème. Trop frivole, trop futile. Alors que les Sermons du Carême du Louvre, les Oraisons funèbres, notamment les plus fameuses, celles d’Henriette de France, d’Henriette d’Angleterre ou de Marie-Thérèse d’Autriche, resteront comme des modèles d’éloquence (« Madame se meurt, Madame est morte…« ), et que l’intensité poétique des Élévations sur les mystères marqueront à jamais ceux qui les lurent. Tous les canons du parler y sont contenus. Bossuet était du genre à lire les Pères de l’Église en grec avec la traduction latine en regard afin de la reprendre si elle dérapait. Bien qu’il se situât dans le camp des Anciens dans leur querelle contre les Modernes, il entendait secouer la langue pour lui retirer ce qu’elle pouvait avoir de pétrifié et de jargonnant en dépit de son activisme politique : sa lutte pour « le maintien de traditions authentifiées par leur poussière » et cette idée que la vérité d’un événement tenait à sa proximité avec son origine : » L’ancienneté validait ce que la nouveauté viciait ». Aujourd’hui, un tel écrivain passerait pour « réac » ou même « facho » et serait aussitôt liquidé car tout le monde n’a pas comme Bossuet le caractère si naturellement porté à la controverse, et les armes pour y triompher.
Tout pour la langue, cette langue de feu d’une implacable exactitude, un français d’excellence qui se voulait langue orale pensée par l’écrit, dont tous les aspects retenaient son attention, mais comme il n’était pas qu’un évêque de mots, que dire de sa pensée ? Héraut de la monarchie absolue, catholique dogmatique non moins absolu, négationniste des violences faites aux protestants, théologien obtus. Et prédicateur, ce qu’il faut entendre en conservant à l’esprit que la fonction valait prébendes et que le roi finançait généreusement la chaire. A ses yeux fort raides, tout affaiblissement de l’Eglise faisait le lit des libertins, rien de moins. Il faut comprendre sa haine des Anglicans comme une immense frayeur provoquée par leur refus de l’autorité et l’intense désir de neuf. Même la traduction en français que ceux de Port-Royal firent de l’Ancien Testament lui paraissait trop élégante, c’est dire. Mais que ne lui pardonnerait-on au nom de ses circonstances atténuantes : une vraie nostalgie des temps bibliques, la sincère conviction que la société des hommes des tous débuts était pure de ce qui la souillera par la suite et dont son siècle lui offre le terrible spectacle (les libertins bien sûr mais aussi le théâtre qu’il abhorrait). Et puis quoi, notre jugement sur son intransigeance s’atténue dès qu’on la met en balance avec l’extrême dureté de son meilleur ami, l’abbé de Rancé, qui fonda la Trappe dans la haine passionnée de la vie quand Bossuet, qui y séjournait parfois, n’aurait pour rien au monde renoncé au confort de ses propriétés et à l’affection de sa famille.
Jamais procureur, Jean-Michel Delacomptée a ceci de remarquable que son admiration demeure critique de bout en bout. Il se garde bien de verser dans l’hagiographie. Il s’est glissé en Bossuet comme Bossuet le fit en l’apôtre Paul lorsqu’il eut à composer son panégyrique. Il faut dire qu’avec Bossuet, le dossier est lourd. On ne prend guère partie dans l’hostilité qu’il nourrissait pour Mme de Lorraine, abbesse de Jouarre, la question de l’autorité épiscopale sur son établissement nous atteignant au fond assez peu. Mais dans l’affaire du quiétisme de Jeanne Guyon, autre cas d’insoumission, on se range plus volontiers du côté de M. de Cambrai que de celui de M. de Meaux, avec Fénelon plus naturellement qu’avec Bossuet, le Cygne plutôt que l’Aigle. Dans la violente polémique qui l’opposa au philologue Richard Simon, grand polyglotte et prêtre de l’Oratoire, on ne se sent pas davantage solidaire de Bossuet « crispé sur sa crosse et buté sous sa mitre ».
Jean-Michel Delacomptée n’en a pas moins composé un essai admirable, écrit en totale osmose avec les livres de ce temps-là, leur esprit et non leur lettre, un temps où il se souvient qu’on parlait d’oeuvres et non de textes. A croire qu’il l’a écrit au deuxième étage de la maison de la rue Neuve-Sainte-Anne à Paris où l’orateur sacré vivait lorsqu’il n’était pas à Meaux. On se prend à relire certaines pages, celles sur le salut par le silence notamment, et quelques lignes très personnelles, discrètement autobiographiques, qui sont une clé inattendue. De Bossuet on n’a retenu que la morale sévère. Est-ce ce qui rend pessimiste son inspiré portraitiste qui prévoit qu’en 2027, année du quatre centième anniversaire de sa naissance, il faudra se battre pour rappeler le prosateur qu’il fut et exiger sa célébration ? Inutile d’attendre cette date pour comprendre que sa prose est une langue si classique que les Français l’entendent désormais comme une langue étrangère.
Autre exemple, Saint-Simon. Notre auteur ne serait pas lui-même s’il n’avait organisé son affaire autour d’un point focal. Non un point de détail mais un moment isolé de manière privilégiée et arbitraire. Toute son énigme (Chantal Thomas utilise le mot en titre de sa préface) se ramasse entre 1739 et 1740 ; le duc de Saint-Simon vient d’achever la « Note sur la maison de Saint-Simon », hommage au lignage auquel il se vouait jusqu’alors ; il s’apprête à faire subir le même traitement à la Maison de La Rochefoucauld quand il modifie sa route et s’élance dans l’invention de son grand œuvre : les Mémoires, un océan de mots. 2854 pages plus loin, et dix ans après, il en sort ce chef d’œuvre qui nous dit tant de ce temps. L’auteur s’est longtemps demandé quelles raisons avaient profondément motivé ce saut décisif ; de même, on ne saura jamais vraiment ce qui s’est passé à la charnière de 1908-1909 pour que Proust, grand admirateur de Saint-Simon, passe insensiblement d’un projet de livre mêlant plusieurs genres (essai, souvenirs, récit) à un projet de roman, et de Sainte-Beuve à Combray. « A partir de quel moment un écrivain, chargé d’un projet longuement fermenté mais qui lui résiste, finit par se lancer et, d’une traite, le réalise ? Par quels méandres, et en quels circonstances, advient soudain ce qui se refusait à lui jusqu’alors ? » s’interroge l’auteur en explorant l’incertaine puissance censée agir son attitude.
Il n’entend pas nous le démontrer mais nous en éclairer par des intuitions, des chemins de traverse, des pistes oubliées qui tiennent le plus souvent à un mot chu et ramassé, ou un détail griffé dans le tissu de sa vie, toutes choses insignifiantes sous d’autres plumes mais qui prennent une allure nettement plus convaincante lorsqu’elles sont gouvernées par un tel souci de la langue. En trois traits, il brosse un portrait : dos rond, oeil de verre, ourlet démesuré des lèvres. Au passage, Jean-Michel Delacomptée nous livre l’argument d’une pièce de théâtre rêvée (avis aux amateurs !) : les trois jours et trois nuits au cours desquelles Saint-Simon, enfermé en huis clos avec le Régent, s’employa à le convaincre de rompre avec Mme d’Argenton qui l’asservissait, afin de reconquérir l’affection du Roi, son oncle. Le Régent, Philippe d’Orléans était son ami d’enfance et le demeura ; il avait d’ailleurs, dès l’entame de son projet, fixé la borne du souvenir à la mort de celui-ci. On le disait sociable, épris de conversation, passionné de protocole et de rituels, expert en grandeurs d’établissement, ce qui nous vaut de belles pages sur la comédie du tabouret ou le cérémonial public de la chaise percée.
La vraie grandeur selon lui ne devait pas être assise sur la fortune. Le duc n’était guère préoccupé de posséder des biens ou de jouir des plus hautes fonctions ; d’ailleurs, il en refusa maintes fois et des plus brillantes ; on dira que c’est plus facile lorsqu’on est né Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, pair de France, seigneur de nombreux fiefs, duc de Ruffec, comte de Rasse, gouverneur de Senlis, héritier des ville, citadelle et comté de Blaye en Gironde, préférant à tous ces lieux son château de La Ferté-Vidame à vingt-cinq lieues de Versailles. Grand cas est fait de l’ambassade extraordinaire qu’il conduisit en Espagne, sous la Régence afin d’y marier Louis XV, onze ans, à l’infante d’Espagne, trois ans. On ne trouve qu’une seule occurrence du mot « pute » sous la plume de Saint-Simon : « Cette pute me fera mourir » soupirait Marie-Thérèse, reine de France, épouse de Louis XIV, en regardant le Roi s’afficher avec la Montespan. Une édition partielle des Mémoires, publiée avec cette phrase pour titre, a fait un tabac en librairie il y a quelques mois. Au vrai, Saint-Simon piétine la syntaxe comme du bon raisin, avec un amour de la langue qui ne relève pas seulement de l’expertise ; il prend des libertés avec la grammaire ; il ne se relit pas quand bien écrit-il volontiers à la diable ; il ne se pique pas de bien écrire, noircit le papier en toute liberté, mais n’en demeure pas moins l’un des rares mémorialistes à être lu et relu, outre ses informations sur la vie de cour (souvent puisées dans le Journal de Dangeau) et ses anecdotes vachardes (son tableau du règne du Roi-Soleil est le plus cruel des monuments dans une chronique des dérèglements de la cour et du royaume qui n’en manque pas) pour la seule grâce de son style.
L’hommage du portraitiste est à sa mesure car Jean-Michel Delacomptée, qui écrit en parfait accord avec la langue de ce temps, jamais ne verse dans le pastiche ni l’affectation. N’espérez pas trouver dans ce livre une analyse serrée de l’œuvre. Plutôt le reflet d’un instant biographique, mais qui en dit bien davantage en si peu de pages sur l’âme du gentilhomme campagnard de la Ferté-Vidame que tant de thèses obèses. Alors, pourquoi Saint-Simon (1675-1755) est-il passé vers 1739 de sa « Note sur la maison de Saint-Simon » à ses Mémoires, de la dette aux ancêtres à l’émancipation par le « Je », et de la politique à l’émotion ? « L’appel de la vérité, je crois. Et la grandeur ». Voilà tout.
Qu’importe au fond la vraie raison si cela nous a permis de méditer sur la perte d’un sentiment, et la manière dont son absence se fait ressentir par nos contemporains. Mais est-ce ainsi qu’un écrivain glisse vers son destin à défaut d’y basculer ? Difficile à expliquer, la grandeur, car, nous prévient Jean-Michel Delacomptée, nous en avons perdu le sens. La France et les Français d’aujourd’hui n’en ont tout simplement plus idée. Il y a quelque chose de vertigineux à placer cette perte de sens au rang de ces hapax de l’Ancien Testament dont nul ne peut assurer avec certitude ce qu’ils ont pu signifier. Saint-Simon assure qu’en ce temps-là la France « était de tout ». Mais peut-on partager la nostalgie de l’auteur pour la langue à son meilleur, dans l’éclat et le génie hérités du Grand siècle, sans pour autant regretter Versailles ?
20 Réponses pour Ce dont les Français n’ont plus idée
Oui, un bien bel hommage au talentueux Delacomptée. Ce nouveau texte est-il un très enrichi du précédent opus de 2011, son inoubliable et merveilleux La Grandeur Saint-Simon ? C’est ce buquin de Delacomptée qui m’avait incité à lire de larges fragments de Saint-Simon, et je n’en fus jamais déçu.
Intéressante revisite anticipée de Bossuet pou son futur anniversaire, auquel il manque cependant un Bourdaloue pour en contrebalancer les Sermons. Lesquels j’ai toujours préféré.
Quant à Jacques Esprit, on laissera au très érudit MC le soin de nous en dire un brin plus. Mais c’est déjà pas mal, et puisque c’est pour ses vertus qu’on est le mieux châtié, dit-on, mieux valait sans doute en renverser le sens et la direction morale. Mandeville alla beaucoup plus loin et sa fable est toujours citée par les historiens de l’économie… Esprit, guère…
Bravo pour ce billet, peut-être un peu trop dense et touffu pour être tout à fait digeste. On n’a pas dit qu’il était un reader sélectif… Attention !
d’avoir rassembler?
@ tant de thèses obèses.
Plaisante allitération, Thérèse, etc., ou Théodore, etc.,
@ « une seule occurrence »… En revanche, chez la grosse Palatine, elle était du genre pléthorique pour qualifier la Maintenon.
@ Non, la haine de St Simon sous le Grand Siècle n’avait qu’une seule et unique cible : l’anoblissement des bâtards du Roy, laquelle bousculait toutes les hiérarchies du sang bleu. Ca le rendait total malade d’indignation et de fiel, à chaque fois.
Voici donc revenu , après le charmant Tombeau pour Bossuet, le retour au temps des Grands Ecclésiastiques; Bossuet, Massillon, Flechier, Bourdaloue, les quatre « points cardinaux » qui payèrent très cher à Rome leur fidélité au Roi. On notera que St Simon commence à rédiger plus de vingt ans après la mort du Roi. Ce qui relativise et l’Anciennete de la Maison de St Simon, qui doit son titre ducal à Richelieu, et les critiques ressassées contre un Roi qu’il n’a pas vraiment connu…Il est possible que la critique de Louis XIV prenne ici le relai de l’impossible discours sur le Père, à la fois favori de Louis XIII et homme lige de Richelieu. Bref, qu’il y ait une articulation entre ce qu’il ne peut pas dire de la Maison de St Simon ( le Père à Versailles sauvant la mise au Cardinal et au Roi, qu’il connaissait bien) et la critique anti-Louis Quatorzienne. Quand on regarde ce qui est porté au crédit de Louis XIV, on voit que « les Ministres de son Père « y jouent souvent un rôle. Tout ceci à vérifier.
Delacomptée durera cent fois plus que Quignard qui n’est que carton-pâte. J’en suis bien revenu. J’avais beaucoup aimé le texte de Delacomptée expliquant que tous les voisins au fond ne sont que des emmerdeurs. Rien ne peut être supérieur à un homme qui aime le silence. J’avais acheté le livre d’Esprit chez Aubier mais toujours pas lu.
Avec La Recherche, plutôt qu’au roman, Proust passe à l’encyclopédie.
@Bossuet était du genre à lire les Pères de l’Église en grec avec la traduction latine en regard afin de la reprendre si elle dérapait.
Hanouna président !
St Simon ne précise pas ce que lui fit subir le Régent Philippe, durant ces trois nuits où ils s’enfermèrent ensemble. Pas de cochoncetés, espère-t-on, bien que le neveu fut porté sur la chose. Et comment ! Bon, mais on va pas faire dans l’Allée du roi non plus. Laissons cela aux Champs d’Ernagore du Goncourt ! Place aux érudites de l’AF, Chantal Thomas, par exemple.
22.33…, toujours le mot abyssal pour rire et ne point perdre le nord, en somme. Bravo Cyril !
Il ne faut jamais dire de mal de Pascal Quignard en germanopratie, m’a-t-on dit, c’est très mal vu et peut coûter de trébucher au rang inférieur, jusqu’à être frappé d’un nouvel exil temporaire où l’on sait.
José Cabanis, merveilleux prosateur. À sa mort, Marc Fumaroli a dit de lui: « Cétait notre Sainte-Beuve ». Je ne sais plus quand au juste, il y a peut-être deux ou trois ans, Gallimard a retrouvé on ne sait où des exemplaires tout frais du Saint-Simon et du Charles X, depuis longtemps épuisés. J’en avais acheté deux de chaque.
Après le retour des ibis chauves sur le territoire national après 300 ans d’absence, la France, un pays où il fait à nouveau bon vivre et où la colonisation reprend ses lettres de noblesse :
Quant aux boeufs à deux pattes, si, sur le modèle chinois, on pouvait en contrôler les naissances …
Back in USSR : President Trump signed executive orders placing stiff tariffs on the countries, setting the stage for a trade war with the United States’ largest commercial partners.
in the USSR
Puisque je m’occupe du Scaligeriana, autant dire que, du point de vue protestant, les traductions latines des pères sont très attaquées , quand ce ne sont pas les Pères eux-mêmes. D’où question: les
Que valaient les traductions latines de Bossuet?
Merci JJJ pour Bourdaloue, effectivement excellent orateur!
Ce billet commence comme un rappel de valeurs morales un rappel à une certaine discipline. Le ton est presque sévère.
Il y est suggéré de relire pour découvrir ou de lire si nous ne l’avons fait ces ouvrages, ces auteurs dits classiques.
Ces livres n’ont pas changé, nous, énormément. Et ce qui a changé aussi ce sont toutes les lectures qui nous accaparent, des livres non classiques. Une avalanche de livres – sur ce blog même. Passou nous proposerait-il une diète ? Comment faire silence pour en retrouver le goût ? Comment changer de rythme de vie, de lecture ? Comment faire place à cette respiration humaniste ?
Donc, comprendre qui nous sommes – et qui ne nous sommes pas malgré les masques, dans le premier ouvrage. Une cohésion peut-être entre le passey et ce présent chaotique pour ne pas cesser d’être.
Faut-il être érudit pour aborder ces livres ? C’est me semble-t-il un repos des humeurs que de se plonger dans cette langue. Y trouver le coeur allégé, nourriture et structure, beauté, harmonie. Réponses à des questions aussi. Lenteur. Solitude et écoute d’une voix venue du passé. Surprise de découvrir en ces livres leur qualité intellectuelle, imaginative, poétique, une sagesse un peu paradoxale, une joie aussi. Retrouver le rythme de la langue classique. Une attitude éthique, une certaine sagesse qui tient à distance les fâcheux.
Très très étonnant ce billet, écrin d’une écriture littéraire au beau milieu du désordre ambiant, de la crainte des lendemains, de l’écroulement des certitudes. Un temps où rationalité et libertinage balancent avec religiosité et austérité. Un plaisir naît de ces oppositions, de ces polémiques, de chaque nouvelle beauté.
L’allegorie de la simulation de Lorenzo Lippi est magnifique.
Jean Langoncet dit: 1 février 2025 à 21h18
A la manière de Trump, qui tient lui-même ses manières de Netanyahu*, je dirais d’Onfray qu’il a deux mérites : le ventre des philosophes et son goût de Clovis Trouille
*L.Cohen durant la guerre du Kippour pour illustrer la page Facebook de la RDL depuis hier, guitare en couleur et en relief, est-ce pour signifier que « This Machine Kills Fascists » ; depuis que dominent en Israël les suprémacistes d’extrême droite et paradent à Gaza les fanatiques du Hamas, encore aujourd’hui à l’occasion de la libération d’otages, il serait temps
https://th.bing.com/th/id/OIP.vtDDOu6P_TnyAKY6zKUKNAHaFe?rs=1&pid=ImgDetMain
Heu !
L’écriture de cet article n’est pas très soignée.La syntaxe et l’orthographe sont fautives.C’est regrettable lorsqu’il s’agit de célébrer le style de Bossuet ou Saint Simon.
20
commentaires