de Pierre Assouline

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Ce que « tuer » veut dire aussi

Ce que « tuer » veut dire aussi

Ces meurtres en série ont eu lieu entre le 12 et 25 octobre 1793, au cœur de la Terreur, alors que Marie-Antoinette montait sur l’échafaud, en l’église de l’abbaye de Saint-Denis. La Convention nationale, agissant au nom du Comité de salut public, les a ordonnés par décret. Les victimes étaient des déjà-morts. Capétiens, Valois, Bourbons, tous des habitants de la nécropole royale. Dans une atmosphère devenue vite pestilentielle en raison de la putréfaction des cadavres, les Bourbons ont le privilège de recevoir les premiers coups de barre à mine, après que les portes des tombeaux eurent été enfoncés au bélier ; parmi eux, Henri IV est le premier à être sorti de son cercueil. Les autre suivront. On profana, on exhuma, on excava. Ca puait tellement que les ouvriers se plaignant des miasmes royaux furent soignés au vinaigre et au genièvre. Ce qu’exhale l’étude remarquable par sa précision, sa richesse documentaire, son originalité dans le double prisme historique et psychanalytique, de Paul-Laurent Assoun Tuer le mort (263 pages, 22 euros, puf) sous-titré « Le désir évolutionnaire »

Bilan de la rafle : 46 rois, 32 reines, 63 princes de sang, 10 serviteurs du royaume, une vingtaine d’abbés de Saint-Denis. Seuls le cardinal de Retz et Marie de Provence, introuvables, sauvèrent leurs os, le premier parce que Louis XIV l’avait privé d’épitaphe. Quant à Turenne, il fait figure d’exception en ce que son mausolée est le seul à garder toutes ses cendres : même mort,  le héros de la bataille de Turckheim en impose encore tant avec sa carcasse de guerrier et son visage fracassé par un boulet à Salzbach que les profanateurs lui épargnent la fosse commune, ce qui vaudra à son cadavre d’être conservé au Jardin des plantes puis au Musée des monuments français. violation_des_tombeaux_retouchee_bd

Toute barbare et irrationnelle qu’elle parut, cette acmé de vandalisme révolutionnaire est parfaitement documenté puisque un certain dom Germain Poirier a tout noté sur le vif et l’a calligraphié. Ces dix-huit pages ont brûlé par la suite mais une copie en avait été faite par un autre bénédictin, dom Druon, gardien du chartrier de l’abbaye. Surtout, Chateaubriand leur réservera une place de choix dans la quatrième partie de son Génie du christianisme. Victor Hugo s’interrogera dans plusieurs de ses lettres à un ami recueillies dans Le Rhin sur cet acharnement à transformer la poussière en poussière. Encore ignorait-il qu’un charretier du dépôt avait été jusqu’à retirer les étoupes qui faisaient office d’entrailles soutenant les chairs du ventre de Louis XIV, l’étriper et le défigurer (« lui faire perdre la face » relève l’auteur à raison) avant de le sortir hors de la basilique pour le lyncher face à la populace. Un commerce de reliques et fétiches prit corps, vite devenu trafic de mèches de cheveux, d’ongles, de dents d’origine naturellement royale.

Des meurtres, non des assassinats. C’est l’absolu du crime de lèse-majesté perpétré par des fous de la République persuadés que la nation est l’authentique majesté et que le roi est donc le coupable (raisonnement qualifié dans ce livre de « postulat de Saint-Just »). Non seulement mettre en cendres les corps royaux mais disperser les cendres. Ce n’est pas un hasard si Napoléon, héritier et liquidateur de la Révolution, a envisagé d’être enseveli à Saint-Denis. A cet effet, il chargea Vivant Denon de réhabiliter les lieux mais « Waterloo brisa net ce fantasme ». Après lui, la Restauration s’employa également à restaurer Saint-Denis à défaut de pouvoir en réveiller les fantômes royaux.

munch_TheScream_bigLe 21 janvier 1817, on fit réémerger des restes coagulés par la chaux de la fosse où les avaient précipités les fossoyeurs de la royauté et l’on procéda à la translation de la poudre des tombeaux. 38 tombeaux sont ainsi réinstallés. Il y en eut pour déplorer qu’au fond, toute cette affaire s’était traduite surtout par une agression contre… les monuments. On restaura dans un certain chaos historique (il fallait qu’à un roi de marbre corresponde une épouse de la même matière et tant pis si ce n’était pas vraiment la sienne) et monumental qui a préfiguré le règne d’architectes tels que Viollet-le-Duc et d’artistes démolisseurs tels que Haussmann. Paul-Laurent Assoun voit par là que la véritable politique de conservation des monuments historiques trouve son origine dans la profanation de Saint-Denis puisque sa restauration a eu pour effet de dissocier les corps de leurs tombeaux, et les rois de leur mausolée, ce dernier seul subsistant pour s’imposer en majesté dans l’éternité.

Nous ne sommes pas dans les excès de la Terreur, qui est elle-même un excès programmé de la Révolution, ou un extrême du régicide comme religion laïque. Point de bavures en l’espèce. Cette violence marche fièrement, la tête haute. Paul-Laurent Assoun parle plutôt de « version borderline de l’événement ».  Méditant sur les lieux de la transe, il écrit :

«  Il est difficile de faire ici l’économie du constat d’un moment psychotique de l’histoire… »

Il est d’ailleurs notable qu’un seul peintre ait voulu en laisser une trace artistique : Hubert Robert, le paysagiste des ruines, qui représenta l’abbaye non ruinée mais éventrée, voyant juste en donnant à son œuvre un halo mélancolique puisque le mélancolique est très précisément un homme ruiné. Paul-Laurent Assoun va plus loin encore en établissant un parallèle entre ce tableau et Le Cri d’Edvard Munch : béance du caveau et béance de la bouche de l’homme, silhouettes dans les fond des tableaux, cri de l’homme et cri des ruines… Il y a là une volonté de néantisation et d’éradication qui n’est pas sans rappeler également l’ordre de Louis XIV de faire raser par la poudre l’abbaye de Port-Royal des champs, jusqu’au cimetière qui devait disparaître de manière à rayer la mémoire du lieu, ce qui se traduisit par l’exhumation de nombre de jansénistes et la translation de leurs restes dans une fosse commune.

On les a tués post mortem en leur mausolée même, procédant ainsi à un second régicide, sous forme de parricide collectif. Cette guerre aux morts présente bien des aspects surréels (l’auteur, en lecteur de Freud, emploie souvent le terme d’unheimlich en allemand dans le texte, sans le traduire, comme Marie Bonaparte le fit, par « inquiétante étrangeté »). Car au motif souvent avancé (la nécessité de récupérer le précieux plomb des caveaux pour le fondre et en faire des canons), on opposera que les victimes participaient ainsi à la défense nationale « à leur corps défendant ! » comme le fait malicieusement remarquer l’auteur.

Meurtre cru des pères, acte d’agressivité symbolique totale, refoulé totémique… On se demandera, in fine, pourquoi un psychanalyste, professeur à Paris-7 et directeur d’une collection de philosophie, s’est fait l’historien méticuleux, audacieux et malicieux de cet événement. C’est qu’il y voit rien moins qu’un chapitre du drame baroque dont la portée symbolique serait incalculable pour la modernité politique : l’entrée du sacrilège en politique, critère de la condition moderne de la violence en ce domaine.

 « Cela pose la question de la fonction de la référence à l’inconscient dans le jugement politique. En fait, contre l’idée que la Terreur n’aurait qu’une « déviation » de la Révolution, elle oppose le lien profond de la pulsion de mort au désir collectif.. Loin d’être une « déviation », c’est bien la virtualité contenue dans le désir révolutionnaire qui s’accomplit et en un sens culmine dans le meurtre des rois morts ».

Contre ceux qui voulaient mettre un terme raisonnable à la Révolution, les partisans d’une Révolution poussée à bout et à son bout ne pouvaient l’accomplir que dans la profanation de ce qu’elle voulait désacraliser.

Au moment où j’achevais la lecture de ce passionnant essai d’anthropologie analytique, un aveu remontant je crois à 1965 de René Char, alias capitaine Alexandre dans le maquis, m’est revenu en mémoire :

« Tuer m’a décuirassé pour toujours ».

Puis l’actualité de la librairie me mettait entre les mains Tuer (117 pages, 15 euros, Editions Léo Scheer) de Richard Millet. J’ai fait en sorte d’oublier l’article qu’il vient de publier en ouverture de La Revue littéraire (No 61, janvier-février 2016, 275 pages, 10 euros) qu’il dirige chez son éditeur. Intitulé « Pourquoi la littérature de langue française est nulle », c’est un simple dégueulis sur à peu près tout ce tout ce qui s’écrit d’autre en France que ses propres livres, il est vrai publiés à une cadence feuilletonnesque dans différentes maisons d’édition, ce qui limite tout de même la persécution dont il dit être la victime de la part de ce milieu prétendument mafieux. Radotage d’un paranoïaque aigri à l’humour laborieux, il se distingue cette fois par sa rhétorique héritée des feuilles d’extrême-droite de l’entre-deux-guerres : l’insulte au physique  et la guignolisation des noms (Mélasse de Kéranguille, Ben Loukoum, Mabanckouille, Samsoul etc).Guerre_civile_a_Beyrouth

Il se trouve que par ailleurs, le pamphlétaire est un écrivain et non des moindres. Son œuvre témoigne d’une vraie passion de la langue, d’un univers bien à lui, de la volonté de se faire le chroniqueur de mondes disparus, disposition qui lui vaudrait l’hostilité de tous coalisés, à l’en croire. Une œuvre rare, de celles qui ne laissent pas indifférents ceux à qui la littérature importe. Alors Tuer. En épigraphe, une pensée de Pascal qui annonce le programme :

« Tous les hommes se haïssent naturellement l’un l’autre ».

C’est de la guerre qu’il s’agit. Celle qu’il a vécue comme « expérience d’une négativité souveraine » et qui le distingue de ses accusateurs « des écrivains qui n’ont rien vécu », forcément puisqu’ils ne l’ont pas faite, eux. La sienne, ce fut la guerre civile libanaise. Il écrit son récit quarante ans après, nourri de ces réminiscences, et d’autres encore, halo de paroles d’anciens combattants de 14, d’Indochine, d’Algérie, écoutées dans les arrière-salles de bistros corréziens. Il avait 22 ans et ne supportait pas que les medias occidentaux impute aux kataëb, aux phalangistes, au clan Gemayel et plus généralement aux chrétiens la responsabilité d’avoir initié cette guerre. Le Liban avait été son pays, et Beyrouth sa ville jusqu’à 1967, date de son installation en banlieue parisienne.

A-t-il du sang sur les mains ? A-t-il torturé, tué ? Y a-t-il vraiment participé autant qu’il le prétend à ce conflit, participé autrement qu’en le fictionnalisant ? Il avait déjà répondu dans la Confession négative (2009, Folio). Ce texte-ci livre également des fragments d’autobiographie sentimentale, spirituelle, politique en creux.  Mais cette fois, il entend opposer aux bonnes âmes ce qu’il croit être la vérité profonde de la guerre et de l’histoire, sa vérité que l’on dirait profondément chrétienne si elle n’égratignait pas au passage les protestants aussi. Il y a quelque chose de fascinant dans l’opiniâtreté que déploie cet écrivain à être fidèle à lui-même, à accorder ses actes avec ses paroles, quitte à basculer du normal dans le pathologique lorsqu’on tue en drapant ses actes dans le linge si pur de l’expérience spirituelle.

Ce livre recèle des éclairs saisissants sur la peur surmontée et sublimée par l’angoisse, sur le bruit épouvantable que produit la guerre, sur la difficulté à se figurer l’ennemi invisible, sur l’ivresse qui envahit les miliciens jubilant et hébétés quand dégouline sur eux le sang de l’ennemi, sur le carnage des hommes en armes lorsqu’ils franchissent le point de non-retour qui est un au-delà de la haine (le mot qui revient le plus souvent dans livre), sur ce qu’il faut bien appeler la joie devant la mort.

« La guerre contredisait l’Ecclésiaste. Il n’y avait pas un temps pour tout ; elle donnait tout en même temps : joie, horreur, amour, ivresse, douleur, angoisse, extase, le reniement ou l’accomplissement de soi ».

Tuer mais pas seulement des fedayin : tuer aussi la photo de Vanessa Redgrave, grande bourgeoise gauchiste se pâmant en toute obscénité parmi les Palestiniens. Tuer mais soigneusement, scrupuleusement, en être sans indulgence pour la désinvolture. Richard Millet dit marcher en solitaire sur la ligne d’ombre où l’acte de tuer ne relève plus du secret mais de la vérité. Il tient pour une perversion de l’esprit l’idée même que puisse exister un islam tolérant et se tient à distance de ceux qui pratiquent une « éthique de la pitié sélective ». Son récit se veut d’un témoin et non d’une sorte de journaliste ou pire, de travel-writer. La différence ? Le témoin ne dira jamais « bombe » indistinctement mais selon les cas « plastic », « obus »…

Tuer est un vrai récit d’écrivain, un bloc de sensibilité crue d’un cathomélancolique né en Limousin, accablé de tristesse à la vue de l’état de son pays « sans cesse défait depuis Waterloo », arcbouté sur sa foi en attendant l’assaut des barbares, n’accordant plus d’importance qu’au triomphe du Christ Roi. Quand tous les déclins se conjuguent, et que tout s’abaisse sur tous les plans, il y voit le signe évident d’une décadence qui tourne à la décomposition.

Aujourd’hui, Richard Millet voudrait porter la guerre contre le pouvoir culturel. Pourquoi pas ? Mais c’est accorder une bien grande importance aux académies, aux institutions, aux fratries, aux réseaux et à leur petite, aléatoire, fugace, fragile capacité de nuisance et d’influence dans la veulerie de l’époque. Surtout après ce qu’il a écrit de si vrai sur la guerre, la vraie.

(« Gisant de François 1er en la basilique de Saint-Denis » photo D.R. ; « La violation des caveaux des rois dans la basilique de Saint-Denis en octobre 1793 » huile sur toile d’Hubert Robert vers 1793, Musée Carnavalet ; « Le Cri », tempera sur carton, 1893, Musée Munch, Oslo ; « Scène de la guerre civile libanaise » photo D.R.)

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commentaires

883 Réponses pour Ce que « tuer » veut dire aussi

nadine dit: à

‘Nous avons un besoin biologique de gentillesse.’ (Christophe André. Lemonde.fr ). épiquoi encore? non mais je rêve épicétou !

nadine dit: à

« un moment psychotique de l’histoire »
faut que ça rapport, sinon ça sert à rien épicétou

bouguereau dit: à

la Restauration s’employa également à restaurer Saint-Denis à défaut de pouvoir en réveiller les fantômes royaux

lassouline pirate trop dfimes de zombies..

D. dit: à

Ce soir j’ai un reste de saucisse froide d’hier.
Ça me suffira parce que je me sens patraque aujourd’hui.

Javert dit: à

14.24 merci pour cet autre lien… « Jean Clair est trop intelligent pour être réactionnaire ». C’est bien son pb, il se laisse aller à la haine de lui-même dictée par une sorte de sentiment d’impuissance à rebondir sur du beau, le message de Carolyn Carlson par exemple dans Seets (TNC en ce moment), plein d’espoir et d’ouverture vers la vie renaissante,… et de tous ces autres plus obscurs comme elle, mus par la même pulsation de vie artistique en dépit du reste. Mais il préfère ne pas le voir, à s’enfermer dans le narcissisme de ses pamphlets hivernaux. Quelle mutilation de l’intelligence, quelle perte de temps chez de si grands esprits ! Quel désastre. Qui pourrait leur redonner le goût de la vie plutôt que celui de la mort, stopper leur désir d’en finir en emportant tout dans leur propre naufrage et surtout de préférer s’y complaire encore un peu, en prenant le monde à témoin ?

bouguereau dit: à

Ce soir j’ai un reste de saucisse froide d’hier

harrete de prende l’monde à témoin qut’as trop l’horreur du beau dédé..

D. dit: à

Diagonal, n’en avez-vous pas parfois assez de commenter ici ?

JC..... dit: à

Zoon,
Tu es gentil, mon brave, mais ton Bourdieu est un marionnettiste de Guignol pour enfants tristes….

Niveau zéro….

Tu as raison d’y aller si cela t’est utile, mais laisse les autres mieux faire, please. !

JC..... dit: à

Tuer, c’est valable pour l’art. On peut tuer art et artistes !

Il est bien ce Jean Clair ! Ce qu’il dit semble censé : l’art moderne est de la m.erde vendable à 99%, les artistes sont des tarés marchandisés, les clients sont des spéculateurs financiers n’ayant rien à foutre du lard, les cochons !

…je m’en doutais … ayant tâté Scemama, le héraut des crapules, la trompette des bouchers …uhuhuhu !

Court (Pie...Nailleur!) dit: à

Je l’ai lu cet Hiver de la Culture sa parution.
Malgré des charges justes -l’architecture Schtroumpf-Assez d’accord avec ce qu’en dit Javert.
On signalera sur la peinture contemporaine le livre récent d’Aude de Kerros , qui semble charger à fond l’abstraction conceptuelle come culture d’état.
MC

MC

JC..... dit: à

J’aime bien Javert !

Même pour un enfileur de perles sans perles ni fil, il se débrouille pour vous vendre un collier !

concierge de la rdl dit: à

Grand jeu de la RDL!

-Premier prix: Une semaine en pension complète chez Dédé, le cordon bleu de la rdl.

-Deuxième Prix: Une journée à Porquerolles (apéritif et accès à la mer offerts)

-Troisième prix: une virée à moto, frissons assurés! ( casque prêté)

« la guerre est venue à moi comme on rencontre une femme »

Phrase extraite de:

1-Déroute à Beyrouth (SAS n°1254)
2-Ulysse from Bagdad (Eric Emmanuel Schmitt)
3-Tuer ( Richard Millet)
4-La guerre sans l’aimer (BHL)

Merci d’envoyer vos réponses à la conciergerie de la rdl.

christiane dit: à

@Javert dit: 17 janvier 2016 à 15 h 45 min
Ce sont des paroles courageuses…
« Je plaçai le broc sur le rebord un peu gluant de la margelle, sous la gorge de la pompe. J’appuyais sur le levier, et c’était un grand cri rauque, essoufflé et déchirant. L’eau était lente à venir. Des gargouillements et des cris qui faisaient tressaillir en moi je ne sais quels souvenirs. L’eau était appelée peu à peu et tout à coup la gueule ouverte de la pompe la recrachait avec violence. »
(C’est l’histoire d’un musicien qui revoit son enfance, un univers déchiré entre deux langues). Ainsi parfois viennent les mots dans la gorge de l’homme.
M.Court vous parlerait longuement de Kiyoshi Nakagami et de tant de créateurs contemporains qui exposent à la galerie Richard ou ailleurs…
Jean Clair… de Duchamp, de Vienne, de Picasso (le musée pas l’exposition !), de Balthus, de Zoran Music…
Pas facile de les cerner !

JC..... dit: à

….Euh….. les cerner ?……

christiane dit: à

Suite de mon commentaire précédent. J’ai oublié d’ajouter que ces lignes sont extraites d’un livre de Pascal Quignard : Le salon de Wurtemberg (Gallimard)

christiane dit: à

@JC….. dit: 17 janvier 2016 à 16 h 56 min
de les cerner ? c-à-d : de les comprendre, de suivre leurs pensées.

JC..... dit: à

16:52

Un premier prix pareil n’incite guère à concourir, idem pour le second !

JC..... dit: à

16:59

J’entends ! Mais dans quel but ? quel intérêt ? … Suivre ?…. pourquoi ?…

Bloom dit: à

les symboliss aplait ça les « intersignes »

« L’intersigne »est le titre d’un génial conte cruel de Villiers de l’Isle Adam. Voilà qui me plait sans fin, le Boug!

JC..... dit: à

Fin du suspense : Jack l’Eventreur serait un juif polonais. Aidé d’un palestinien monégasque !

Lever de mentule au coucher du soleil…

christiane dit: à

@JC….. dit: 17 janvier 2016 à 17 h 05 min
Parce qu’ils sont tout les deux sur un chemin de crête en ce qui concerne l’art contemporain. Parfois, comme l’écrit Javert, leur culture en ce domaine (L’art) les rend méprisants,rigides, nostalgiques, interrogatifs. Parfois, ils ont des intuitions sidérantes car au-delà de la valeur marchande des œuvres, du clinquant, du faux, de la mode, ils s’échappent, se glissent hors des uniformes que le monde de l’art essaie de nous imposer et entrent dans le mystère d’une tableau, d’une sculpture.
Ainsi M.Court m’a fait découvrir l’œuvre graphique de Jürg Kreienbühl (à la galerie Alain Blondel, je crois…), un artiste fasciné par le pouvoir de l’image, hors de toute modernité, se situant hors du temps. (Une inspiration souvent morbide qui va bien avec ce billet de P.Assouline).
Regardant ces dessins, lithographies, gravures extraordinaires, je comprenais ce qui le choquait dans certaines créations d’aujourd’hui (et qu’il exprime parfois dans des commentaires péremptoires) : le manque de métier, l’absence de référence, l’arbitraire, l’improvisation. Il est à la recherche d’artistes « purs » qui travaillent dans l’ombre avec obstination.
Donc, oui, JC, leur approche de l’art m’intéresse. Pour quelles raisons regardons-nous des œuvres d’art, qu’y cherchons-nous ? Pourquoi A.Warhol a-t-il juxtaposé trente images de La Joconde ? Pourquoi ce succès reproductif des tableaux ? pourquoi beaucoup de visiteurs passent plus de temps dans la librairie des musées que face aux œuvres ? pourquoi préfèrent-ils un guide audio plutôt que de regarder ? Pourquoi des files d’attente immenses pour l’accès aux expositions et des musées déserts où on peut voir ces œuvres tranquillement ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
JC, vous êtes une anamorphose. Il faut un sacré point de vue pour vous lire. De près vous êtes tout déformé, étrange, parfois effrayant, ambivalent…

Sergio dit: à

concierge de la rdl dit: 17 janvier 2016 à 16 h 52 min

-Troisième prix: une virée à moto, frissons assurés! ( casque prêté)

On pourrait faire un pèlerinage au record de Coluche (c’est en Italie) ; il a peut-être un gisant !

Lucy dit: à

La modération est curieuse, j’ai écrit « polymorphe » et cela a dû passer pour un gros mot ?

Lucy dit: à

Bon, alors l’autre gros mot c’était peut-être JC ? ou Proust ?

Lucy dit: à

Non plus ? essayons v.irus ou cham.pignon ?

Lucy dit: à

Et l’auteur de la citation : Jacques-Émile Blanche

William Legrand dit: à

Madame Verniglia : « CRAC !au Camp à Nella de la rue Fournier, quelqu’un de courte taille, un petit pinailleur, à marcher sur un lombric égaré : JC est en réa à l’hosto »

Hadrienne dit: à

Heureusement, ses mémères de luxe se sont précipitées à son chevet

Hortense dit: à

Rose, cette nuit 2.07 (vous êtes matinale!) moi aussi, j’ai adoré ce film islandais.
Avez-vous lu la chronique d’Anne-Lise Roux sur « République du Cinéma »à ce sujet?Elle date d’il y a quelques jours et s’intitule « Bouche bée ».
J’ai pris tout comme vous un immense plaisir au film. Billet très fin, à son image. Merci à Pierre Assouline de nous accorder une aussi excellente critique, après Sophie Avon.

Jacques-Émile dit: à

Ha had ha près de drienne est polymorphe aussi !

Philarques dit: à

la recherche d’artistes « purs »?

@Christiane
Nous aimerions une explication de votre part.

rose dit: à

>Hortense à 19h02

je l’ai lue grâce à vous; Très belle critique très détaillée; Je n’ai vu ni Abraham ni MoÏse et ai trouvé les barbes superbes et taillées et rien de moche.
Aime beaucoup le titre de son billet. Pour ma part, c’est surtout la clôture du film qui m’a laissée ébahie. Bêêê
Quant au reste j’ai vérifié quelques informations c’est aux lèvres qui se rigidifient que l’on constate la tremblante et dans l’oeil aussi un truc qui vire; Les dix mises à part ne l’avaient pas. Elles étaient porteurs sains. Il m’a été dit aussi qu’un vétérinaire a frôlé être suspendu au crochet d’un boucher à l’abattoir : lors de la dernière épidémie de brucelles, il touchait de l’argent au prorata du nombre de bêtes tuées. Les éleveurs ayant constaté cela, ils ont eu la rage au coeur. Le fait n’a pas été mais l’intention de l’acte est gravée encore, des années après.

Lui, le berger aurait aimé savoir ce qu’étaient devenues les brebis le lendemain matin.
Moi j’aimerai savoir comment va Gummi, après avoir tant frôlé le trépas.

rose dit: à

de brucelose

rose dit: à

>paul edel heureux les transis à deux plutôt que d’avoir chaud tout seul. Mais j’ai souri à vous lire !

christiane dit: à

Rose,
un message pour vous à 8h49

rose dit: à

christiane dit: 17 janvier 2016 à 8 h 49 min

Bonsoir Christiane
après cette nuit, j’ai peu dormi et ai été manger chez mes parents.
Oui je suis toujours tenaillée par l’urgence de partager avec vous – le groupe erdélien- quelque réflexion surtout si elle peut être de quelconque utilité à qui que ce soit.
Je connais votre amour pour Cézanne un jour je commanderai ce livre qui est référence pour vous : Cézanne de J.Gasquet – éd. encre marine).
Merci de ceux que vous citez on reconnait un Velasquez par sa patte personnelle idem pour Rubens Rembrandt et Dürer et tant d’autres siècles d’autres époques.
Ce qui me touche très particulièrement c’est ceux dont l’identité a imprimé un style : contrairement à notre époque hypernarcissique, et en mettant à part Picasso qui en est un symbole, ils se sont tous retranchés derrière leur sujet et leur style a pris le pas dans leur représentation du monde : je suis extrêmement touchée par cela, si vous comprenez ce que je veux vous dire.

Parfois, souvent, les choses me paraissent moins essentielles et aussi ne pas porter une fonction phatique, je les laisse alors en jachère et suivre leurs méandres.

Bien cordialement à vous christiane et merci pour Cézanne ! Ah…

rose dit: à

je veux dire par là christiane que je suis très sensible à des gens qui sont des inventeurs ; je le soulignais cette nuit, il y a de jeunes créateurs talentueux et créatifs. Mais j’aime également ce mouvement passionnel qui fait que la vie passe par tel écheveau et non un autre parce que sinon on meurt. Ce côté entier tout dévoué à sa cause même pas choisie parce qu’elle s’impose d’évidence.
J’espère que vous saurez ce que je voudrai vous dire.

rose dit: à

christiane le commentaire où je vous réponds est en attente de modération il va réapparaitre

rose dit: à

Javert dit: 17 janvier 2016 à 10 h 53 min

merci de votre commentaire à mon encontre, sympathique : je crois qu’il ne faut sous estimer l’aspect, qui nous rend craintif, d’un envahissement.

Être lucide ouvert sur le monde pas ratatiné : facile à dire difficile à faire.

Houellebecq a cette faculté là d’imaginer un plus tard. En ce qui concerne le choc pétrolier, on constate l’inverse advenir : le prix cet hiver du fuel domestique a réatteint le prix de 2005 à presque cinquante cents le litre alors que nous avons payé plus de un euro le litre pour nous chauffer l’hiver.

Pour l’Islam refusons l’inacceptable et positionnons-nous quant au reste puis, voyons voir.

rose dit: à

Je serais assez pour, néanmoins, si j’étais questionnée de quelconque manière pour un contrôle raisonné des naissances : cela m’est d plus insupportable, jour après jour cette fonction de chair à ceinture explosive engendrée de manière illimitée par des ventres affamés : donnons leur de la brioche. De la musique. Des tapis persans. Des jardins suspendus.
Et trois enfants par famille et interdiction de la polygamie.
Quelque chose dans ce genre qui induise que chaque vie donnée serait précieuse et à conserver et non à sacrifier sur l’autel de champs de bataille.

Des choses simples & réalisables.

Philarques dit: à

Bien chère Madame Christiane,

Je vous ai posé une question le 17 janvier 2016 à 21 h 30 min.
Pourquoi ne me répondez-vous pas?
merci de votre attention.
qu’ est-ce qu’ un artiste « pur »? écriviez-vous.
Au moins, expliquez-nous votre mise entre guillemets.

rose dit: à

C’est une idée : ma seconde, mais qui est la première – dans la gestation, et le serait aussi dans la réalisation, serait d’instaurer un salaire pour l’éducation des enfants à la maison : ouvert au choix parental aux hommes aussi bien qu’aux femmes ; non destiné à faire revenir les femmes à la maison, il accorderait au membre des deux parents et aussi par alternance qui en fait le choix et un salaire et un droit ouvert à la retraite.
Il serait de huit ans par enfant et échu obligatoirement à l’âge de dix voire de douze ans.
Chacun, chacune retournerait alors travailler dès lors que l’autonomie de l’enfant serait acquise.

Une négociation pourrait être entreprise.
Une étude sociologique pourrait être faite.

Il serait envisagé l’équilibre de l’enfant face au temps qui lui est offert pour son éducation.
Outre le salaire parental donné, outre le droit à la retraite ouvert, ce temps serait accompagné d’un passeport musée, musique, cinéma littérature sciences destiné à ouvrir le regard des enfants sur le monde.

Si les parents prorogent ce droit qui leur serait accordé, dès l’âge de six ans, des échanges interfamiliaux et interethniques pourraient se produire ceci dans le but de connaitre les racines de l’autre et de lui faire connaitre ses propres racines.

Le but à atteindre serait non de propager quelconque idéologie en vue de la répandre mais d’accroître sa capacité de découverte des acquis d’autrui.

Toute proposition en vue d’améliorer ce processus sociétal est bienvenue.

rose dit: à

cela m’est de plus en plus insupportable

hormis ce processus d’éducation, la vie politique serait profondément changée : composée de membres fonctionnant en obligatoire combinatoire jeune/vieux (comme Louis XIV : médecin jeune/ maîtresse vieille) le temps de pouvoir serait limité à sept ans une fois et pas renouvelable et non payé de salaire : entier bénévolat au service du peuple.
La rotation serait obligatoire selon le métier en cours.
Etc.

Je vois manière d’éradiquer le terrorisme.

christiane dit: à

@Philarques dit: 17 janvier 2016 à 21 h 30 min
Est-ce vraiment nécessaire ?
Un qui peint parce qu’il ne peut faire autrement, parce que c’est tellement important pour lui qu’il le fera, même pauvre, même ignoré.
Ce mot, c’était pour établir un contraste avec ceux fabriqués par un monde mercantile que dénoncent Jean Clair, Aude de Kerros (L’imposture de l’art contemporain »)… et parfois M.Court.
Pour en revenir à Kreienbühl, il vivait dans une baraque en bois comme un clochard, Bram van Velde, dans une totale humilité, un extrême dénuement. Jean-Michel Basquiat à ses débuts, aussi.
D’autres plus chanceux vivent (ou ont vécu) en dehors de cette misère et donnent(ou ont donné) tout à leur art comme Cézanne, Van Gogh, Gauguin, Kandinsky, Klee, Kupka, Schiele, Malevitch, Mondrian, Rothko, Nakagami, Perez, Cherel…
Tout s’est compliqué quand on est passé de l’art abstrait à l’art dit « contemporain » (liaisons dangereuses de l’artiste, du financier et du fonctionnaire d’état, tissées de conflits d’intérêt). Œuvres « qui ont été choisies par le haut marché comme produit artistique à destination planétaire pour leur caractère sériel, reproductible, peu identitaire, pouvant atteindre des cotes astronomiques (Anish Kapoor, Jeff Koons, Xavier Veilhan, Paul Mac Carthy…). Omniprésentes dans le paysage urbain des métropoles (FIAC) ainsi que dans le cadre des musées, sites et monuments patrimoniaux. » (L’Imposture de l’art contemporain – Aude de Kerros).

christiane dit: à

@Philarques dit: 17 janvier 2016 à 22 h 22 min
Voilà ! voilà ! c’est fait, « cher » monsieur Philarques.
Puis-je respirer et m’éloigner du clavier ? Je regardais un film noir très intéressant de Joël et Ethan Cohen (2001) « The Barber, l’homme qui n’était pas là » (Magnifiques images en noir et blanc)).

christiane dit: à

@rose dit: 17 janvier 2016 à 22 h 06 min

« christiane le commentaire où je vous réponds est en attente de modération il va réapparaitre »
C’est un gag !!!

christiane dit: à

@rose dit: 17 janvier 2016 à 22 h 05 min
Vous avez eu plus de chance que moi. Le mien qui vous était destiné a mijoté toute la journée dans l’arrière-cuisine de la modération !
Bien sûr que je comprends vos non-dits, rose.

Philarques dit: à

@christiane
Merci beaucoup de votre réponse.
Mais ne croyez-vous pas que les affaires d’ art étaient déjà « tissées de conflits d’intérêt » au temps des papes et des évêques qui nous ont donné les  » purs » chef-d’ œuvres des peintres de l’ art occidental?

Philarques dit: à

@chhristiane

Il est troublant que vous occultiez ces artistes qui travaillent totalement dans l’ ombre, c’ est-à-dire les  » hors-norme » de l’ art singulier et brut…
Car c’ est devenu un label que d’ être  » hors-norme », aussi fructueux sur le marché lucratif de l’ art mais en de moindres proportions bien sûr que l’ art financier que vous dénoncez à juste titre.

Gare de Lyon.Bangkok. dit: à

Comment l’Académie Goncourt a-t-elle pu faire l’impasse sur Philippe Lançon comme nouveau juré (le nom a-t-il au moins était suggéré ?) et nous imposer Eric Emmanuel Schmidt ? Zut !
Cordialement.

Le pensum! dit: à

Ce que « tuer » veut dire aussi:

Le blablabattage de Rose/Christiane.

albert dit: à

Les 1 % les plus riches au monde possèdent plus que les 99 % autres (lemonde)

JC..... dit: à

Les 1 % des super centenaires sont des hommes, les 99 % autres sont des femmes (wiki)

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…c’est fatiguant,!…toujours devoir  » expliquer « , alors, que tout est en face de nous, par divers témoins logiques à comparer, siens,!…
…Non,! c’est pas l’échiquier, le sablier,!…
…Non,!…la rose des vents,!…

…plutôt un esprit  » boussole « ,!…et ses point  » cardinaux « ,!…

…mais ou, situer tous ces artistes en 3D dans l’espace-temps,!…

…la cage aux leurres, commes les étoiles du firmanent,!…horlogers et périscopes,!…

…l’art, d’églises,…les  » Acapolypses « , c’est commercial pour fidèles dans l’étrier mental,!…

…l’art nature, bien boire et manger, en vacances toujours, même en temps de guerres et atrocités,!…Hello le soleil brille,!…
…et, on s’en fout de toutes les commentaturs,!…

…l’art léche-cultes aux stars-pourris,!…
…tout ce qui se fait aujourd’hui, et avant, pour se faire croire dans l’éternité,!…portraits,!…avant la photo,…tout ces rois fainéants avec leurs royalties et paradis fiscaux, à lèche-culs,!…en plus sur monnaies et gravés, pour que çà ne se perde pas,!…toute ces tronches, depuis,…avant,… » Alexandre le grand « ,!…

…bien,!…sur,!…il est, à notre image,!…( … ),!…un rien déformé,!…
…alors ce nez,!…un front  » carré « ,!…
…sur quelle dynastie,!…
…tout ces  » du Quéclin « ,!…non moins, à hériter du sens de l’état français,!…
…le sang des capétiens,!…
…juste, aussi les situés sur la boussole, aux points cardinaux,!…
…chacun, sa dynastie de lèche-culs,!…
…qui en prend pour son grade,!…
…Ah,!Ah,!…
…bonne ou mauvaise alliance,!…on est toujours là,!…plein ou vide aux robinets,!…etc,!…

…de boussole en boussoles, restez dans son châteaux saans partages,!…etc,!…
…aux familles perdues,!…
…s’en remettre des couches de fromages,!…
…libérez de tout les liens,!…
…café, un grand bol,!…Oui,!…avec deux sucre,!…et Coca, pour mieux digérer mes croissants, mes tartines, mes mots à jour,!…
…etc,!…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Oui,!…Acapulco,!…pour Apocalypse,!…
…toujours en vacances,!…

Bloom dit: à

Viens de finir le pavé que Pedro J.Ramirez, l’ancien directeur de El Mundo, a consacré à la Révolution française, « Le coup d’état : Robespierre, Danton et Marat contre le premier parlement élu au suffrage universel masculin ». Magistral.

Chaloux dit: à

Justement, je suis en train de lire le magnifique livre d’Emmanuel de Waresquiel : C’est La Révolution qui Continue!, consacré à la Restauration.
Verdict de Chateaubriand :
« Les quinze années de la Restauration, sous un régime constitutionnel, avaient fait naître parmi nous cet esprit d’humanité, de légalité et de justice que vingt-cinq années de l’esprit révolutionnaire et guerrier n’avaient pu produire ». Mémoires d’Outre-Tombe.

Hugo :
« La Révolution avait eu la parole sous Robespierre ; le canon avait eu la parole sous Bonaparte ; c’est sous Louis XVIII et Charles X que vint le tour de la parole de l’intelligence. Le vent cessa, le flambeau se ralluma. On vit se frissonner sur les cimes sereines la pure lumière des esprits. Spectacle magnifique, utile et charmant. On vit travailler pendant quinze ans, en pleine paix, en pleine place publique, ces grands principes si vieux pour le penseur, si nouveaux pour l’homme d’état : l’égalité devant la loi,la liberté de conscience, la liberté de la parole,, la liberté de la presse,, l’accessibilité de toutes les aptitudes à toutes les fonctions. Cela alla ainsi jusqu’en 1830. Les Bourbon furent un instrument de civilisation qui cassa dans les mains de la providence ». Les Misérables.

La Révolution proprement dite se conçoit mieux, comme je le disais l’autre jour, vue de l’Empire et surtout de la Restauration. Un épisode frappant et sordide, surexploité à des fins politiques, mais auquel il aura fallu une Restauration pour en séparer le bon grain de l’ivraie.

« Mais, dan l’intervalle,jamais le débat d’idées -philosophique, esthétique, politique, social- n’aura été aussi riche. Jamais la France n’aura connu une telle expérience dans l’apprentissage des pratiques du politique et de la politique. La Restauration a été sur ce plan un immense et vaste chantier dont les matériaux serviront à la construction de tous les régimes qui suivront ».
Emmanuel de Waresquiel.

(Waresquiel construit une oeuvre d’historien très importante qui sent le papier-bible à plein nez.)

JC..... dit: à

On peut aussi « tuer » l’esprit sportif !

Entente, et match truqués, entre joueurs de tennis et parieurs au plus haut niveau. Personne ne bouge, après découverte des trucages…

QUE LE MEILLEUR GAGNE !
(… le plus de fric possible, au black …)

JC..... dit: à

Résumons:
L’Histoire montre, sans pouvoir prouver, que les masses ont toujours tort : la Révolution Française comme splendide exemple de cet échec effroyable …

L’Histoire montre aussi, sans pouvoir prouver, que quelques uns de l’élite ont toujours tort, aussi : la Napoleonite impériale comme échec français, à dommages collatéraux européens terrifiants …

A qui se fier ?! Bourdel de culte de naine chauve, borgne, lubrique, universitaire courte-pattes, à composante psycho-rigide !

A qui ? ….

bouguereau dit: à

… le plus de fric possible, au black …

..faudrait déterrer les anciens présidents dla fifa

bouguereau dit: à

universel masculin

mon cul dirait bonne clopine

bouguereau dit: à

les 99 % autres sont des femmes (wiki)

l’éternel féminin dure sur la fin

JC..... dit: à

Bougboug, raconte nous ton dernier rêve ….!

Zoon dit: à

Une Israélienne poignardée à mort dans une colonie de Cisjordanie. Joie ! joie! pleurs de joie !

bouguereau dit: à

de Joël et Ethan Cohen

de joel

Zoon dit: à

Une Israélienne poignardée à mort dans une colonie de Cisjordanie. Joie ! joie! pleurs de joie !

Chienne sioniste, tu n’as eu que ce que tu méritais ! Justice ! Justice ! Enfin !

christiane dit: à

@Hortense et Rose,
grâce à votre échange j’ai découvert Anne-Lise Roux sur la « République du Cinéma ». Je pensais que cette chronique avait cessé avec le départ de la talentueuse Sophie Avon.
Surprise de découvrir ces billets enlevés, impertinents, littéraires, cocasses donnant envie de découvrir bien des films dans et hors actualité des sorties. Mais aussi juste la lire pour le plaisir.
@Philarques,
votre regard sur l’histoire de l’art tentant ce parallèle est troublant…
quant à « l’art brut » (plus ou moins), populaire, il est presque anonyme dans sa marginalité et offre des collections hétéroclites comme à la Halle Saint-Pierre (ancienne halle marchande construite en 1868 dans le style de Baltard) où s’expose cette face cachée de l’art contemporain. Oui, ces artistes évoluent en dehors des circuits reconnus et habituels. Œuvres singulières, intrigantes. J’aime occasionnellement me plonger dans ce vivier de couleurs.
@ « x »,
qui se plaint de mes blabla avec rose :
– ils sont rares et marquaient, hier, les aléas de la modération
– vous n’êtes pas obligé(e) de les lire
– cet espace commentaires n’est fait que de blabla, d’apartés comme votre commentaire non indispensable
– lisez le premier billet (remarquable) d’Anne-Lise Roux (République du cinéma – en bas de ce site). Elle y dresse un portrait de la RDL détonnant !

christiane dit: à

@bouguereau dit: 18 janvier 2016 à 9 h 05 min
Oui, Joël chef de bande ! mais avec Ethan pour le scénario

Lacenaire dit: à

De passage à Paris, j’ai écouté « Le masque et la plume » hier soir sur France-Inter; les critiques ont trouvé le livre d’Edouard Louis très bien, leurs commentaires élogieux, ce qui prouve que ces critiques avaient lu le livre contrairement à la plupart d’entre vous ici.(Bien sûr qu’il va y en avoir pour traiter ces gens de minables , d’incapables, on les connait déjà))

JC..... dit: à

Zoon,
Je te rappelle que l’accès au Paradis est aux mains de Saint-Pierre, un type qui tiens ses fiches à jour, lequel n’entretient aucune alliance particulière avec les crapules palestiniennes qui semblent éveiller en toi un restant d’érotisme gidien*.

Pense au salut de ce qui te reste d’âme … je, et d’autre admirateurs de ta verve, ne voudraient pas que tu végètes des millénaires en Enfer, contraint à niquer feu Golda Meir sous la caméra des équipes Dorcel ….

JC..... dit: à

Lacenaire dit: 18 janvier 2016 à 9 h 17 min
De passage à Paris,

Quelques passes, ça améliore l’ordinaire !

JC..... dit: à

Annelise Roux est une bavarde, incontinente verbale… je l’adore !

Widergänger dit: à

Lisez plutôt Le Colonel Chabert, de Balzac pour avoir une idée plus juste de la Restauration…!

Chaloux dit: à

Pour ce qui concerne Edouard Louis et ses théories à la mords-lui-le-nœud -et au passage l’immonde lie brownienne-, il faut peut-être remarquer qu’en Europe les juifs, même pauvres, ne violent pas, n’assassinent pas, et en règle générale n’emmerdent personne.

JC..... dit: à

Plutôt que Balzac et son Colonel, vieilleries sans vertus, je vous recommande la lecture de la nouvelle édition de « Mein Kampf », de Dolfie P’tite Moustache, préfacée par Olivier Besancenot … un must …!

Chaloux dit: à

Pauvre Albablabla, Le Colonel Chabert c’est très beau mais certainement pas suffisant. Ce « plutôt » est d’un imbécile.

D. dit: à

Revoir son enfance, Christiane, ça ne mène pas à grand-chose à part se faire remarquer.

Widergänger dit: à

Les deux esquisses que je vous dédie constituent les deux éternelles faces d’un même fait. Homo duplex, a dit notre grand Buffon, pourquoi ne pas ajouter : Res duplex ? Tout est double, même la vertu. Aussi Molière présente−t−il toujours les deux côtés de tout problème humain ; à son imitation, Diderot écrivit un jour : CECI N’EST PAS UN CONTE, le chef−d’oeuvre de Diderot peut−être, où il offre la sublime figure.
(Balzac)

Widergänger dit: à

de mademoiselle de Lachaux immolée par Gardanne, en regard de celle d’un parfait amant tué par sa maîtresse. Mes deux nouvelles sont donc mises en pendant, comme deux jumeaux de sexe différent. C’est une fantaisie littéraire à laquelle on peut sacrifier une fois, surtout dans un ouvrage où l’on essaie de représenter toutes les formes qui servent de vêtement à la pensée.

Widergänger dit: à

La plupart des disputes humaines viennent de ce qu’il existe à la fois des savants et des ignorants, constitués de manière à ne jamais voir qu’un seul côté des faits ou des idées ; et chacun de prétendre que la face qu’il a vue est la seule vraie, la seule bonne. Aussi le Livre Saint a−t−il jeté cette prophétique parole : Dieu livra le monde aux discussions. J’avoue que ce seul passage de l’Ecriture devrait engager le Saint−Siége à vous donner le gouvernement des deux Chambres pour obéir à cette sentence commentée, en 1814, par l’ordonnance de Louis XVIII.

Hadrien dit: à

une preuve supplémentaire de la fourberie de JC : il se plaint ici que Clopine sucre ses commentaires alors qu’il déclare chez Sergio la main sur ce qu’il lui reste de cœur : moi aller chez la fermière normande… quel vrai faux-cul… les mémères compatissent

Widergänger dit: à

La plupart des disp.utes humaines viennent de ce qu’il existe à la fois des savants et des ignorants, constitués de manière à ne jamais voir qu’un seul côté des faits ou des idées ; et chacun de prétendre que la face qu’il a vue est la seule vraie, la seule bonne.

Widergänger dit: à

Les deux esquisses que je vous dédie constituent les deux éternelles faces d’un même fait. Homo duplex, a dit notre grand Buffon, pourquoi ne pas ajouter : Res duplex ? Tout est double, même la vertu. Aussi Molière présente−t−il toujours les deux côtés de tout problème humain ; à son imitation, Diderot écrivit un jour : CECI N’EST PAS UN CONTE, le chef−d’oeuvre de Diderot peut−être, où il offre la sublime figure
de mademoiselle de Lachaux immolée par Gardanne, en regard de celle d’un parfait amant tué par sa maîtresse. Mes deux nouvelles sont donc mises en pendant, comme deux jumeaux de sexe différent. C’est une fantaisie littéraire à laquelle on peut sacrifier une fois, surtout dans un ouvrage où l’on essaie de représenter toutes les formes qui servent de vêtement à la pensée. La plupart des disp.utes humaines viennent de ce qu’il existe à la fois des savants et des ignorants, constitués de manière à ne jamais voir qu’un seul côté des faits ou des idées ; et chacun de prétendre que la face qu’il a vue est la seule vraie, la seule bonne. Aussi le Livre Saint a−t−il jeté cette prophétique parole : Dieu livra le monde aux discussions. J’avoue que ce seul passage de l’Ecriture devrait engager le Saint−Siége à vous donner le gouvernement des deux Chambres pour obéir à cette sentence commentée, en 1814, par l’ordonnance de Louis XVIII.
Que votre esprit, que la poésie qui est en vous protègent les deux épisodes des PARENTS PAUVRES
De votre affectionné serviteur,
DE BALZAC.

(Avant-dire de La Cousine Bette)

Zoon dit: à

contraint à niquer feu Golda Meir (JC)

Mon dieu ! En effet ! Sganarelle, il va falloir songer à s’amender, pourtant.

Chaloux dit: à

Alba tire à la ligne pour éloigner ses énormités de ce qui apparaît immédiatement dans les commentaires. Toujours les mêmes vieux trucs.

JC..... dit: à

Je vous annonce la création d’une association loi de 2016 « LES AMIS DE JAMBRUN » !

A laquelle vous pouvez adhérer en envoyant 100 euros en espèces à la Synagogue de Porquerolles, Quai des Maquereaux, aux bons soins de William Legrand, cénacle qui a eu l’exquise gentillesse de nous accueillir.

Cette association a pour fonction de dé-radicaliser les êtres faibles soumis à la propagande islamiste pro-palestinienne, type Jean Brown ZOON.

Zoon dit: à

La plupart des disp.utes humaines viennent de ce qu’il existe à la fois des savants et des ignorants, constitués de manière à ne jamais voir qu’un seul côté des faits ou des idées ; et chacun de prétendre que la face qu’il a vue est la seule vraie, la seule bonne. (Widergänger)

Ce n’est pas faux. Mais alors, plus d’empoignades ? plus de guerres ? Ce qu’on va s’ennuyer.

JC..... dit: à

Aller chez Clopine, c’est aller chez les péripatéticiennes : point n’est besoin !

Zoon dit: à

Mon cul ! je m’arrangerai pour détourner les fonds. D’ailleurs, je suis rabbin.

D. dit: à

Il ne faut pas perdre de vue que le Colonel Chabert avait atteint sa limite d’incompétence. D’une part il n’était que Lieutenant-Colonel, d’autre part il avait usé d’influence pour passer du grade de Commandant à celui de Lt-Colonel. Et il n’avait qu’une idée en tête : devenir Général de brigade, même s’il n’en parlait pas beaucoup.

Chaloux dit: à

D’ailleurs, je suis rabbin.

JC, je descends dans les Alpes Maritimes visiter ma Sainte Famille.
Je vous propose que nous en profitions pour aller circoncire John Brown.

Polémikoeur. dit: à

Pas mal de disputes humaines
viennent de ce qu’il existe
à la fois des possédants
– et pas seulement des savoirs –
et d’autres, qui jalousent,
à tort ou à raison,
ce qu’ont les premiers.
Les croyances, aussi,
élèvent des barrières.
Disputativement.

Zoon dit: à

Je vous propose que nous en profitions pour aller circoncire John Brown. (Chaloux)

C’est trop tard. Je le suis déjà. D’ailleurs, une de mes maîtresse m’appelait (avec tendresse) « son petit Juif », en manipoulant le corps du délit. Je suis Juif, rabbin et antisioniste ; c’est rare, mais ça arrive.

Chaloux dit: à

Johnny, malheureusement pour toi, je ne crois que ce que je vois.

JC..... dit: à

Chaloux,
Je préfère ne pas me mêler de cette descente en circoncision brownienne …

En effet, vous n’ignorez pas que je suis le confesseur laïc de son épouse Josette. Laquelle m’a fait sous un crucifix en acier, laine et mohair, cet aveu épouvantable :

« Castrez le, je m’en puis plus, il est épuisant …. »

Je reste, théologiquement à l’écart de ce cas très particulier …

christiane dit: à

@D. dit: 18 janvier 2016 à 9 h 45 min

« Revoir son enfance… »
Proust écrivait à propos de ces reflux :
« Quand nous avons dépassé un certain âge, l’âme de l’enfant que nous fûmes et l’âme des morts dont nous sommes sortis viennent jeter à poignée leurs richesses et leurs mauvais sorts, demandant à coopérer aux nouveaux sentiments que nous éprouvons et dans lesquels, effaçant leur ancienne effigie, nous les refondons en une création originale. »
Pas de mémoire, donc, une création, une déformation. Béance obscure.

Widergänger dit: à

Pas si rare que ça, hélas !

Zoon dit: à

Johnny, malheureusement pour toi, je ne crois que ce que je vois. (Chaloux)

C’est beau comme de l’Edouard Louis.

D. dit: à

Mais non, Christiane. Vous êtes fatigante.

Chaloux dit: à

JC, je dois vous avouer que je suis né extrêmement maladroit, une lueur d’espoir pour Josette.

Zoon dit: à

Widergänger dit: 18 janvier 2016 à 10 h 10 min
Pas si rare que ça, hélas !

Peut-être. Il est vrai qu’un rabbin antisioniste porte souvent le deuil d’un Rabin.

JC..... dit: à

Christiane,
Si vous sortez vos citations de Marcelito Proutprout, la honte de la littérature de supérette françoise, je vous cite du Carlo Rovelli, et je vous assaille d’espace quantique granulaire, de champ gravitationnel et maxwellien, je vous isole en cage de Faraday, et j’abandonne toute idée de balade dans les pinèdes en scooter rose, les beaux jours revenus* …
*sans cette comédienne éprouvante, Madeleine Renaud admirable artefact !

Chaloux dit: à

christiane dit: 18 janvier 2016 à 10 h 09 min

Terriblement juste. En vieillissant, je m’aperçois qu’il y a dans La Recherche l’équivalent d’un livre sacré.

(Bénie soit la vieille dame qui lorsque je lui ai dit à quinze ans « je n’arrive pas à lire Proust », m’a répondu par un très hautain « quel dommage! » qui m’a forcé à reprendre ma lecture. Je lui dois tout.)

christiane dit: à

@D. dit: 18 janvier 2016 à 10 h 13 min
Alors allez vous reposer !

christiane dit: à

@Chaloux dit: 18 janvier 2016 à 10 h 20 min
Oui, Chaloux, terriblement juste.

D. dit: à

Proust est très loin d’être unréférence, Christiane. Méfiez-vous beaucoup de tout son baratin. Proust, c’est d’abord beaucoup de remplissage mais quand vous essayez d’aller au fond des choses avec lui, vous vous rendez vite compte qu’il ne se passe quasiment rien dans ses livres.
Moi je ne me laisse pas attraper par ce genre de fumisterie.

bouguereau dit: à

Bénie soit la vieille dame

la vie sessuelle de mon lahrbin

christiane dit: à

@JC
A l’impossible, nul n’est tenu ! (pour vous : lire Proust – pour moi : ne pas le lire, le relire).

Chaloux dit: à

christiane dit: 18 janvier 2016 à 10 h 23 min

Et peut-être la meilleure, la plus juste et la plus profonde définition de l’écriture qu’on puisse lire.

christiane dit: à

@D. dit: 18 janvier 2016 à 10 h 24 min
Oh !

bouguereau dit: à

« Castrez le, je m’en puis plus, il est épuisant …. »

c’est l’mouvement brownien

Chaloux dit: à

boumou: »jean clair a commencé comme postmoderne..hé oui..une tache qu’il a arrive pas à laver ».

On ne dira pas comment finit boumou, ce cuistre prétentieux qui regarde un Jean Clair de haut. Mais c’est nous qui sommes chargés de faire la lessive.

D. dit: à

Proust, c’est d’abord de la chochotterie, extraordinairement allongée, un truc au goût lavasse extraordinairement ennuyeux pour ne pas dire toxique.
Et en écrivant ça j’estime être gentil.

bouguereau dit: à

mon lahrbin est pour la restoration rapide des baffes

Chaloux dit: à

…baffes…

Viens-y voir, mon gros, au lieu de te vanter…

JC..... dit: à

Proust !
Mais c’est un frai nul de chez nul …

Rien dans le Poroust que j’ai lu avec peine ta

Polémikoeur. dit: à

Un commentaire-réponse à 9 h 48 en modération :
juste pour ajouter l’avoir et le croire
au savoir comme motifs de disputes
entre humains sur la Terre.
Conflictologiquement.

bouguereau dit: à

où ça mon larhbin

Chaloux dit: à

Mais fais un brin de toilette avant.

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Je m’en vais aller écouter en replay le « masque t la plume » signalé ici, mais cependant : à mon sens, il relèverait du minimum d’honnêteté intellectuelle que le Magazine Littéraire fasse une sorte de tribune « pour – contre » (encore que le « contre » a déjà eu toute sa place, jusqu’à plus soif !) le livre de Louis.

Car sinon, comment oser se prétendre le relais de l' »actualité littéraire » ?

(eh oui, je suis tenace. C’est même ma caractéristique principale).

Chaloux dit: à

boumou, vieille loque, où tu voudras. Les baffes ça se donne pour de vrai ou alors on ferme sa g…, ce que tu devrais faire depuis longtemps.

Polémikoeur. dit: à

10 h 04 et 10 h 32 en attente de modération.
Matinée donc en mode non-comprenant.
Salutations et compliments.

Larbin de bouguereau dit: à

Ce matin, Monsieur est très échauffé.

Il est presque tout entier sorti de son seau.

JC..... dit: à

Proust !
Mais c’est un vrai « nul de chez nul » … !!!

Rien dans le peu de Proust que j’ai lu (avec peine) ne mérite le moindre intérêt : c’est d’une bêtise crasse, d’un nombrilisme étroit, c’est une coquille vide, une prison pour dingues, une apnée qui n’en finit pas, une branlette sèche, un asthme littéraire… !

Soyez raisonnables !
Proutprout ? …

AUX CHIOTTES !

Miroir, mon beau miroir dit: à

Chaloux dit: 18 janvier 2016 à 10 h 35 min
ou alors on ferme sa g…, ce que tu devrais faire depuis longtemps.

Widergänger dit: à

Rabin était un homme courageux mais un doux rêveur. Il s’est trompé sur toute la ligne, hélas ! La vérité de l’histoire reste cruelle. On ne pourra jamais s’entendre avec les Arabes.

JC..... dit: à

Clopine… vous êtes…. comment dire….. avec votre crétin de P’tit Louis, la phiotte littéraire, l’icone des jeunes vieux mafieux…

…… CHILLIANTE !

closer dit: à

« Chômage : Hollande a fait pire en 3,5 années que Sarkozy en 5 ans »

Titre du Figaro, nombreux chiffres à l’appui.

Néanmoins, il est encore trop bon pour Flamby, ils auraient dû écrire:

« Chômage : Hollande a fait pire en 3,5 années sans crise mondiale que Sarkozy en 5 ans avec une crise mondiale gravissime »

Miroir, mon beau miroir, mon beau miroir dit: à

Miroir, mon beau miroir dit: 18 janvier 2016 à 10 h 39 min

Ce que tu devrais faire depuis longtemps.

Chaloux dit: à

Je ne sais plus qui remarquait qu’Hollande est un type qu’on n’écoute même plus. Il suffit de savoir qu’il a parlé. On se fout du reste. Parvenir à un tel degré d’insignifiance revêt un caractère surnaturel.

bouguereau dit: à

hoin dirait qutu sais pus quoi hinventer pour qu’on s’entende havec toi dracul..

bouguereau dit: à

viens y..pis où je veux..et ça polémicouille bref ça fouette..poigner vilain

Victor dit: à

Chaloux dit: 18 janvier 2016 à 10 h 44 min

L’énamouré de marion nous parle.

JC..... dit: à

HOLLANDE est l’image même de ce que nous pourrions devenir : cachez ce saint que nous n’écoutons plus …

Halte à la pornographie politique.

bouguereau dit: à

On ne pourra jamais s’entendre avec les Arabes

c’est dracul ou eux sinon y fait son alia en suisse

Chaloux dit: à

Victor dit: 18 janvier 2016 à 10 h 47 min

Alba, tu peux relever l’abattant de tes cabinets : je t’ai reconnu!

Hugo dit: à

Tu n’as rien compris Victor, c’est Mélenchon son totem.

bouguereau dit: à

mon lahrbin sfait même mette par keupu..de maistre havait raison..c’était mieux havant

Chaloux dit: à

La réflexion politique à la portée des nains de jardin.

Continuez, Monsieur, vous êtes très amusant.

closer dit: à

Dans le Huffington Post (Patricia Lalonde) de ce jour:

« Je prends un exemple : une association, créé par les Frères Musulmans, l’IESH (Institut Européen des Sciences Humaines) s’est installée dans le Morvan, à Château Chinon
Cet institut a été créé en 1990 grâce à des financements de l’UOIF et des pays du Golf. Il faut savoir que l’un des fondateurs de l’UOIF Fayçal Mawlawi, le secrétaire Générale de la Jamaat Islamiya au Liban, explique que les attentats suicides sont des « opérations de martyrs ». Cet institut a des antennes à Paris et à Orléans ainsi qu’en Angleterre, en Allemagne, à Francfort et vient d’ouvrir un centre qui propage la même idéologie tout récemment en Italie à Vérone. L’Institut de Château Chinon s’étend au cœur de la France, sur un terrain de 110.000m2, sur les anciens lieux d’un centre de vacances et organise au cours de stages des programmes d’apprentissage à l’éducation islamique pour les jeunes immigrés, des cours d’éducation au Coran, voir comment psalmodier le Coran, des cours de « purification de l’âme », des cours pour apprendre la Charia. Elle y enseigne les Fatwas du Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche de Dublin, présidé par le Mufti de Doha, Youssef Al Qaradawi, dont celle sur le devoir de soumission des femmes et l’obligation du port du voile. »

Un bel exemple de tenacité clopinienne dit: à

Chaloux dit: 18 janvier 2016 à 10 h 49 min

Le petit charognard trempe sa plume et reprend le chemin de la Kommandantur.

Larbin de bouguereau dit: à

sfait même mette

Monsieur vient d’être désigné « homme de l’an.us » 2016.

Très heureux, et même fier de cette distinction qui le dépeint tout entier.

de nota dit: à

Article de Marianne Grosjean pour la Tribune de Genève.

Peut-on écrire tout un livre sur une scène traumatisante et autobiographique? Edouard Louis l’a fait. Révélé en 2014 avec son roman coup de poing En finir avec Eddy Bellegueule – où il était question de son enfance difficile dans un village homophobe de Picardie – le jeune auteur raconte dans Histoire de la violence l’agression qu’il a subie, une nuit de Noël à Paris.

Il est tard. Edouard rentre chez lui, ses nouveaux volumes de Nietzsche sous le bras. Reda, jeune homme insolemment beau, l’accoste. Après une nuit d’amour et de confidences, Reda menace, insulte, étrangle puis viole Edouard. Cette attaque, décrite dans une surabondance de détails, constitue le point de départ et d’arrivée du roman. Le travail sur la voix narrative est évident: on entend la sœur picarde du narrateur raconter la scène à son mari dans un français châtié. Sa voix est mêlée à celle d’Edouard l’écoutant à travers la porte, d’Edouard portant plainte au commissariat, d’Edouard déversant son récit à n’importe quel interlocuteur dans une urgence de se confier après le drame, et encore celle d’Edouard auteur, ficelant le récit tant bien que mal. Or la complexité de cette laborieuse narration ne parvient pas à faire digérer la pénible victimisation que l’auteur fait de lui-même. Pour se distinguer de l’écriture-thérapie, le travail sur la structure ne suffit pas, une certaine distance émotionnelle reste nécessaire, sans quoi le lecteur aura l’impression gênante de servir au mieux de psychologue, au pire de voyeur.

Sorj Chalandon, un auteur qui explore volontiers des douleurs personnelles dans ses romans, avait déclaré dans une interview que l’éditeur Dominique Fernandez lui avait rendu le plus grand des services en refusant son premier manuscrit, écrit très tôt après les faits, avec ce commentaire: «Dans ce roman il y a tout et il n’y a rien du tout. Il faut que l’enfant pose la plume et que l’adulte la prenne.» Si Edouard Louis tient à écrire sur ses propres tourments, il ferait bien de méditer ce conseil avisé.

Chaloux dit: à

« Il faut que l’enfant pose la plume et que l’adulte la prenne.»

Magnifique, mais est-ce que ce n’est pas une citation?

Chaloux dit: à

Un bel exemple de tenacité clopinienne dit: 18 janvier 2016 à 10 h 53 min

Alba, sors de là. Avec ce froid, il ne faut pas rester les pieds mouillés.

D. dit: à

Merci JC, ces mots sur Proust, je les ai cherchés mais, en mal d’inspiration, pas trouvés.
Ils décrivent remarquablement bien lecrivain (si l’on peut dire) et sa ridicule oeuvrette. Sachez que parfois je vous aime bien, JC, et j’ai un certain respect pour vous. Autant que ce soit su.

bouguereau dit: à

faut pas l’hinfantiliser non pus le beaucul dénota..jcrois quces histoires de cul « dans lurgence » chez les alcoliques consanguins font tout son sens commercial..bourdieu l’avait haussi

William Legrand dit: à

Madame Verniglia est en retard, elle rentre de l’hosto où JC le lombric est toujours en réa. « Les infirmières qui ne peuvent pas le blairer lu lisent du Proust pour l’achever. La foule exulte, les mémères sont effondrées, elles prient »

bouguereau dit: à

JC, et j’ai un certain respect pour vous

il ose en prende et en jeter..soit un peu plus hentier dédé

D. dit: à

Si JC n’était pas ici, il y aurait un grand vide sur ce blog. Je n’adhère pas à 100 pour cent de ses propos, mais souvent je lui reconnais une justesse de point de vue exprimée avec brio et un vocabulaire recherché. Enfin bref, il a du talent, lui.

Larbin de bouguereau dit: à

.soit un peu plus hentier dédé

Mais pas trop « dentier » comme Monsieur.

Widergänger dit: à

Tout cela ne fait que donner raison à Richard Millet.

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 18 janvier 2016 à 11 h 08 min

Alba, c’est bien la peine de prendre un pseudo pour me traiter de frontiste.

Widergänger dit: à

Certains restent givrés même en plein été…

Larbin de bouguereau dit: à

bouguereau dit: 18 janvier 2016 à 10 h 46 min

Monsieur fait des chansons.

Widergänger dit: à

Cette fille qui, bien observée, eût présenté le côté féroce de la classe paysanne, était toujours l’enfant qui voulait arracher le nez de sa cousine, et qui peut−être, si elle n’était devenue raisonnable, l’aurait tuée en un paroxisme de jalousie. Elle ne domptait que par la connaissance des lois et du monde, cette rapidité naturelle avec laquelle les gens de la campagne, de même que les Sauvages, passent du sentiment à l’action. En ceci peut−être consiste toute la différence qui sépare l’homme naturel de l’homme civilisé. Le Sauvage n’a que des sentiments, l’homme civilisé a des sentiments et des idées. Aussi, chez les Sauvages, le cerveau reçoit−il pour ainsi dire peu d’empreintes, il appartient alors tout entier au sentiment qui l’envahit, tandis que chez l’homme civilisé, les idées descendent sur le coeur qu’elles transforment ; celui−ci est à mille intérêts, à plusieurs sentiments, tandis que le Sauvage n’admet qu’une idée à la fois. C’est la cause de la supériorité momentanée de l’enfant sur les parents et qui cesse avec le désir satisfait ; tandis que, chez l’homme voisin de la Nature, cette cause est continue. La cousine Bette, la sauvage Lorraine, quelque peu traîtresse, appartenait à cette catégorie de caractères plus communs chez le peuple qu’on ne pense, et qui peut en expliquer la conduite pendant les révolutions.
(La Cousine Bette, Balzac)

Chaloux dit: à

Alba, quand tes posts sont de quelqu’un d’autre, on a souvent l’impression que tu es en progrès.

D. dit: à

Pourquoi vous nous citez ça, wgg ?

croquignol dit: à

C’est qui la cousine Bette sur ce blog WG? Ne dite pas que votre citation est innocente…un peu de courage non de d’là!

Lombric.lubric..... dit: à

SCOOP

Madame Verminiglia vient d’avouer sur la chaine de télévision CNN Provence, ce que JC lui a glissé dans l’oreille avant de mourir :

 » Legrand, il me l’a montrée dans les toilettes du Collège de France : elle est petite ! »

Nous sommes d’accord : ce n’est pas l’outil qui fait l’ouvrier…. encore que … (cf Brancusi)

D. dit: à

Sur la rose ou la pensée,
Vois, il pâme en rêvassant
Oui… mais, moi, je suis pressée,
M’a dit l’abeille, en passant.
Lui montrant la libellule,
Je lui dis, un autre jour
Viens, de l’aube au crépuscule,
Danser comme elle, à ton tour
Ne l’admires-tu, subtile,
Valsant, la-bas, sur l’étang ?
Si…mais, moi, je suis utile
M’a dit l’abeille, en partant.
Hier, enfin, devant la porte
De son petit temple d’or
Je l’aperçus, demi-morte,
Lourde de son pollen encore :
Repose-toi, pauvre bête
Lui dis-je en la secourant
Oui, puisque ma tâche est faite,
M’a dit l’abeille, en mourrant.

Chaloux dit: à

PRIERE POUR ALLER AU PARADIS AVEC LES ANES

Lorsqu’il faudra aller vers vous, ô mon Dieu, faites
que ce soit par un jour où la campagne en fête
poudroiera. Je désire, ainsi que je fis ici-bas,
choisir un chemin pour aller, comme il me plaira,
au Paradis, où sont en plein jour les étoiles.
Je prendrai mon bâton et sur la grande route
j’irai, et je dirai aux ânes, mes amis :
Je suis Francis Jammes et je vais au Paradis,
car il n’y a pas d’enfer au pays du Bon Dieu.
Je leur dirai :  » Venez, doux amis du ciel bleu,
pauvres bêtes chéries qui, d’un brusque mouvement d’oreille,
chassez les mouches plates, les coups et les abeilles. »
Que je Vous apparaisse au milieu de ces bêtes
que j’aime tant parce qu’elles baissent la tête
doucement, et s’arrêtent en joignant leurs petits pieds
d’une façon bien douce et qui vous fait pitié.
J’arriverai suivi de leurs milliers d’oreilles,
suivi de ceux qui portent au flanc des corbeilles,
de ceux traînant des voitures de saltimbanques
ou des voitures de plumeaux et de fer-blanc,
de ceux qui ont au dos des bidons bossués,
des ânesses pleines comme des outres, aux pas cassés,
de ceux à qui l’on met de petits pantalons
à cause des plaies bleues et suintantes que font
les mouches entêtées qui s’y groupent en ronds.
Mon Dieu, faites qu’avec ces ânes je Vous vienne.
Faites que, dans la paix, des anges nous conduisent
vers des ruisseaux touffus où tremblent des cerises
lisses comme la chair qui rit des jeunes filles,
et faites que, penché dans ce séjour des âmes,
sur vos divines eaux, je sois pareil aux ânes
qui mireront leur humble et douce pauvreté
à la limpidité de l’amour éternel.

Francis Jammes

Hadrien dit: à

On sait bien que JC cherche à se faire détester, à n’importe quel prix mais il n’y arrive pas; même que les mémères à Sergio en redemande, alors vas-y coco t’as de l’avenir

bouquet dit: à

JC s’envoie des fleurs en signant Hadrien, on t’a reconnu, patate

Chaloux dit: à

« Hadrien » est trop mal dégrossi pour être confondu avec JC.

Miroir, mon beau miroir dit: à

Chaloux dit: 18 janvier 2016 à 12 h 00 min
« Hadrien » est trop mal dégrossi

bouquet dit: à

à 12:00, tais-toi donc, Marguerite, tu nous peines

bouguereau dit: à

toujours égal dans la lachté mon larhbin

la larbibine de bouguereau dit: à

tu devrais changer de bouteille, ça sent l’éventé, vieux machin

bouguereau dit: à

ha balzac et son populo toujours assassin par inadvertance..ses braves putains..ses méchants sans remord..inépuisabe clichés pour le lecteur et romancier..aujourdhui il est homophobe en picardie

Chaloux dit: à

buquot dit: 18 janvier 2016 à 12 h 07 min

George Sand adorait les branchettes de son lopin !

Revue de fece dit: à

bouguereau dit: 18 janvier 2016 à 12 h 07 min

Une aimable communication de bouguereau, la dame ca.ca de la RDL.

bouguereau dit: à

t’as jamais été hautant courtisé jicé..bientôt lassouline va t’envoyer des playades gratos

Revue de fece dit: à

bouguereau dit: 18 janvier 2016 à 12 h 18 min

Une autre. Ce long fil de m… n’aura pas de fin.

Chaloux dit: à

Miroir, mon beau miroir dit: 18 janvier 2016 à 12 h 07 min

Alba vient de retrouver son habitat naturel. Sors de là, on te dit!

elisabeth dit: à

clauseur et sa propagande adolff de pq et sa propagande boug la raclure et ses éructations … il ne manque plus que ueda et son idéologie a-idéologique

Spécialiste des crustacés dit: à

Alba vient de retrouver son habitat naturel.

Le Bernard-L’ermite de la cuvette?

Widergänger dit: à

L’existence du pâté de maisons qui se trouve le long du vieux Louvre, est une de ces protestations que les Français aiment à faire contre le bon sens, pour que l’Europe se rassure sur la dose d’esprit qu’on leur accorde et ne les craigne plus. Peut−être avons−nous là, sans le savoir, quelque grande pensée politique. Ce ne sera certes pas un hors−d’oeuvre que de décrire ce coin de Paris actuel, plus tard on ne pourrait pas l’imaginer ; et nos neveux, qui verront sans doute le Louvre achevé, se refuseraient à croire qu’une pareille barbarie ait subsisté pendant trente−six ans, au coeur de Paris, en face du palais où trois dynasties ont reçu pendant ces dernières trente−six années, l’élite de la France et celle de l’Europe.
Depuis le guichet qui mène au pont du Carrousel, jusqu’à la rue du Musée, tout homme venu, ne fût−ce
que pour quelques jours, à Paris, remarque une dizaine de maisons à façades ruinées, où les propriétaires découragés ne font aucune réparation, et qui sont le résidu d’un ancien quartier en démolition depuis le jour où Napoléon résolut de terminer le Louvre. La rue et l’impasse du Doyenné, voilà les seules voies intérieures de ce pâté sombre et désert où les habitants sont probablement des fantômes, car on n’y voit jamais personne, Le pavé, beaucoup plus bas que celui de la chaussée de la rue du Musée, se trouve au milieu de celle de la rue Froidmanteau. Enterrées déjà par l’exhaussement de la place, ces maisons sont enveloppées de l’ombre éternelle que projettent les hautes galeries du Louvre, noircies de ce côté par le souffle du Nord. Les ténèbres, le silence, l’air glacial, la profondeur caverneuse du sol concourent à faire de ces maisons des espèces de cryptes, des tombeaux vivants. Lorsqu’on passe en cabriolet le long de ce demi−quartier mort, et que le regard s’engage dans la ruelle du Doyenné, l’âme a froid, l’on se demande qui peut demeurer là, ce qui doit s’y passer le soir, à l’heure où cette ruelle se change en coupe−gorge, et où les vices de Paris, enveloppés du manteau de la nuit, se donnent pleine carrière. Ce problème, effrayant par lui−même, devient horrible quand on voit que ces prétendues maisons ont pour ceinture un marais du côté de la rue de Richelieu, un océan de pavés moutonnants du côté des Tuileries, de petits jardins, des baraques sinistres du côté des galeries, et des steppes de pierre de taille et de démolitions du côté du vieux Louvre. Henri III et ses mignons qui cherchent leurs chausses, les amants de Marguerite qui cherchent leurs têtes, doivent danser des sarabandes au clair de la lune dans ces déserts dominés par la voûte d’une chapelle encore debout, comme pour prouver que la religion catholique si vivace en France, survit à tout. Voici bientôt quarante ans que le Louvre crie par toutes les gueules de ces murs éventrés, de ces fenêtres béantes : Extirpez ces verrues de ma face ! On a sans doute reconnu l’utilité de ce coupe−gorge, et la nécessité de symboliser au coeur de Paris l’alliance intime de la misère et de la splendeur qui caractérise la reine des capitales. Aussi ces ruines froides, au sein desquelles le journal des légitimistes a commencé la maladie dont il meurt, les infâmes baraques de la rue du Musée, l’enceinte en planches des étalagistes qui la garnissent, auront−elles la vie plus longue et plus prospère que celles de trois dynasties peut−être !
(La Cousine Bette, Balzac)

Larbin de bouguereau dit: à

Monsieur vient de partir avec un grand salut à la noce!

gontrand dit: à

Ces description balzaciennes, qui me paraissaient dans ma jeunesse ennuyeuses et interminables, sont peut-être ce que je préfère dans Balzac aujourd’hui: une prodigieuse acuité visuelle, un regard de graveur, une profondeur historique: on est transporté et fasciné.

gontrand dit: à

« descriptions », pardon

Widergänger dit: à

Très vrai, gontrand. Même impression que vous.

Georges dit: à

Widergänger dit: 18 janvier 2016 à 12 h 45 min

Balzac et le réalisme français, G Lukacs

Chaloux dit: à

Alba, un bon point pour toi : tu me donnes envie de relire Balzac.

Georges dit: à

13 h 19 min

à titre de réf (indigeste?)

Chaloux dit: à

Même chose que pour la citation de Proust donnée par Christiane ce matin, il me semble qu’on ne mesure la profondeur du regard historique de Balzac qu’à l’heure où on devient presbyte. Ce serait peut-être une bonne conclusion à un échange un peu haut avec C.P. il y a des années. Il fallait juste attendre que je n’y voie plus de près!

D. dit: à

Bon je sais pas ce que je vais manger ce soir. Des crevettes roses, peut être. Avec du beurre et des toasts. Un petit Chablis de bonne tenue pour faire glisser, un yaourt, une grosse mandarine, des noix.

D. dit: à

Qui est C.P., Chaloux ?

JC Hadrien dit: à

Balzac ou Proust du pareil au même, ça m’emmerde !

Javert dit: à

Réactions en vrac au dernier relevé, avec d’abord des hommages appuyés à Rose et Christiane. Puis, des conseils.
9.17 : pour écouter le masque et la plume, pas besoin de passer à Paris, l’usage d’un bon transistor pizon-bross à Carpentras ou à Metz suffit amplement –
15.45 : quand on s’alimente aussi déplorablement, pas étonnant que les saucisses rendent leur monde si patraque, au point d’insuffler des aigreurs d’estomac anti-proustiennes, sans compter l’abus de tous ces voyages subliminaux avec don Juan Matus qui n’arrangent pas les choses –
16.47 : dès lors qu’on enfile des perles sur un fil imaginaire, sûr qu’on prend le risque de confectionner de jolis colliers, ce qu’avait bien montré HC Andersen. –
Quant à Annelise Roux, « La solitude de la fleur blanche » gagne à être lue plutôt que racontée par la jeune auteure bordelaise « qui trop s’écoute »,
https://www.youtube.com/watch?v=hZzePkVIoIA mais enfin… son petit roman vaudrait bien une seconde visite, on se souvient d’avoir passé naguère un bon moment avec ses rapatriés. –
WGG, le meilleur de tous quand il garde son calme après Chaloux, on tient à lui signaler que dans « Les désarrois d’un fou de l’Etat », Pierre Birnbaum admet être affecté d’une certaine schizophrénie quand il doit évoquer son rapport à Israël depuis 67. Comme son ami Michael Walzer, il avoue sa profonde perplexité face à « un Etat non abordable selon la théorie politique » (p. 217). Pour autant, il n’est pas allé se réfugier dans les jupes de la cousine Bette, vu que la comédie humaine de Balzac n’est apparemment pas soluble dans la sociologie politique des processus d’assimilation des juifs par l’Etat français. Il reste à vérifier dans quel passage Balzac les dépeindrait car il a dû en rencontrer, et si quelqu’un peut nous dire, merci pour son aide !

Paul edel dit: à

L incroyable cargaison de détails vestimentaires ,de description s surchargées d un quartier,le bric à vrac généalogique des personnages et le débarquement massif d un décorateur fou pour meubler un château devraient nous faire fermer ses romans, comme son goût des déductions morales haletantes et bousculées ,de ses derivations philosophiques enfantines,et c ´ est exactement par la qu’ il nous retient ce ce sacré Honoré !

On appréciera dit: à

« WGG, le meilleur de tous « 

Yapafoto dit: à

On appréciera dit: 18 janvier 2016 à 15 h 06 min
« WGG, le meilleur de tous «

Et de loin.

bouguereau dit: à

30000 morts de choléra tous les 10 ans..des gaspards comacs..hon dirait du chester himes..et c’est certain qu’y pas si longtemps certaines façades du louvre faisaient chateau des carpates..en ctemps là paris avait du talent..

closer dit: à

« l’usage d’un bon transistor pizon-bross  »

Préférez Ducretet Thomson ou Telefunken.

bouguereau dit: à

l’javert quy veut faire l’portos des mousteuquaires..lourd

bouguereau dit: à

Il reste à vérifier dans quel passage Balzac les dépeindrait

choiseul ça doit dater dses henvirons

bouguereau dit: à

Des crevettes roses

une tranche de jambon c’est moins dégueu dédé..

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