Un roman peut-il servir de source aux historiens ?
Un roman peut-il servir de source à l’historien dès lors que son auteur a été témoin sinon acteur des évènements ? La liste est longue, inépuisable même, de ces œuvres de fiction inspirées par l’Histoire en marche, que les historiens n’hésitent pas à citer dans leur bibliographie, de Homère à Vassili Grossman en passant par le Malaparte de Kaputt et de La Peau et tant d’autres. Ils y trouvent des faits ou des choses vues, des noms ou des dates, l’air du temps ou la rumeur du monde, et avant tout une émeute de détails : ils avaient le plus souvent échappé aux mémorialistes ; or, pour les chercheurs, ils sont la cerise sur le gâteau. Ainsi de D’un château l’autre (1957) de Louis-Ferdinand Céline.
Fuyant la France de la Libération et de l’inévitable épuration qui lui promettait d’être pendu haut et court, l’écrivain emboîta le pas au gouvernement de Vichy, Pétain et Laval en tête, exilés contre leur gré par Hitler au château des Hohenzollern, dans le sud de l’Allemagne. Redevenu le Dr Destouches, il séjourna en ville de novembre 1944 à mars 1945 avant de fuir à nouveau vers le Danemark ; il s’était fait exclusivement médecin des pauvres durant toute cette période, se dévouant pour près de deux mille Français (pour la plupart collabos et miliciens en déroute avec leurs familles), n’écrivant pas et ne prenant aucune part à la vie politique. Le roman qu’il en tira par la suite est cité comme source, et nombre d’extraits reproduits comme on le ferait de documents, sans esprit critique, dans la plupart des livres évoquant le moment français de Sigmaringen. Christine Sautermeister, spécialiste des rapports entre Céline et l’Allemagne, vient de lui consacrer une étude très complète Louis-Ferdinand Céline à Sigmaringen (23 euros, éditions Ecriture) ; elle n’y tient pas seulement la chronique des évènements courants durant ces quelque cinq mois : elle s’y efforce de comparer ce que fut la fiction romanesque et la réalité historique ; car si il est un écrivain avec qui il convient de faire la part tant de l’invention et de la licence poétique que du pur délire paranoïaque, c’est bien lui.
S’appuyant sur les archives locales, elle observe qu’il manipule la chronologie à son gré : si les événements qu’il relate se sont vraiment produits dans la colonie française, ils ne sont pas rapportés à leur date mais dans un chaos et un arbitraire dictés par les nécessités de la dramatisation, de la satire et de son intérêt personnel. Il ignore la distinction des Hohenzollern en deux branches : la protestante, prussienne et régnante, et l’autre, souabe, catholique et retiré depuis la fin du XIXème siècle ; ses descriptions de la misère quotidienne des exilés sont hyperboliques ; les Allemands sont montrés comme viscéralement hostiles aux Français, ce qui ne correspond pas du tout aux faits mais permet de victimiser ces derniers, et de flatter la germanophobie du lecteur français de la fin des années 50 ; il se présente lui-même comme un homme lucide et sceptique, à rebours des fantasmes de reconquête de ses compagnons de fuite ; il laisse à croire que Pierre Laval voulait bien le nommer gouverneur de Saint-Pierre et Miquelon ; il se met en scène en marginal politique à l’écart des partis et à distance des puissants, allant jusqu’à taire sa fréquentation assidue au château de Marcel Déat, comme en témoigne le propre Journal de guerre inédit du ministre du Travail ; il force le trait, exagère, en rajoute mais serait-il romancier et serait-il Céline s’il en était autrement ? Pour autant, ce n’est pas qu’un plaidoyer pro domo. Son roman revêt une dimension documentaire à condition d’être décodé et réinterprété, alors qu’il est le plus souvent pris au mot et cité à l’état brut. En ce cas, il est utile à l’historien, répond Christine Sautermeister. S’interrogeant sur la porosité des frontières en l’Histoire et le roman, Pierre Nora écrit :
« Au roman la fiction, les res fictae ; à l’histoire les res factae, la résurrection, la restitutio ou même la représentation du passé par les traces documentaires qui nous en attestent authentiquement la réalité. Le factuel contre le fictionnel ».
Dans son roman allemand, Céline n’a peut-être pas faussé l’Histoire dans un but politique, mais en la transposant avec tous les moyens de son art, il l’a modifiée et brouillée quand il ne l’a pas tue. Faut-il pour autant faire de D’un château l’autre une référence historique ? Pour saisir la folie de l’époque et l’absurdité de la situation, certainement ; dans ce registre-là, il est même irremplaçable. Mais pour le reste… Un cas d’école valable pour tant d’autres époques, d’autres historiens et d’autres romans.
(« Le château des Hohenzollern, en ville à Sigmaringen » photo Passou ; « Louis-Ferdinand Céline » photo D.R.)
560 Réponses pour Un roman peut-il servir de source aux historiens ?
Disons qu’à partir d’une histoire on peut peut-être faire un roman, mais le contraire certainement pas.
Houellebecq mis en scène à Munich, Plateforme. La première, c’est ce soir.
Un roman est un écrit.
Un écrit peut être documenté.
Après : « testis unus, testis nullus ».
Sourcilleusement.
@ornage.fr
« – C’est loin, l’Amérique ?
– Tais-toi et… ! ».
Coquillettement.
… de savoir si l’un commande à l’autre, un évènement à un autre, un fait historique à un récit romancé….
Car, en fait il n’y a aucun lien entre toutes ces vérités, sauf pour un fiscaliste obtu, un historien ADN, un idolâtre de la raison, bref un fanatique se croyant important !
« Disons qu’à partir d’une histoire on peut peut-être faire un roman, mais le contraire certainement pas. »
Je l’ai fait ! Partir d’un roman et en faire une Histoire….
« testis unus, testis nullus »
cette histoire sur hitler on se demande si c’est pas vontraube qui saisit de la dramatisation dans sa culotte encore
J’ai déjà reçu cinq mails d’encouragement.
Attention ! Ce soir c’est la nuit de la Walpurgis. Ne concevez aucun être humain en cette nuit-là car il serait immanquablement voué à Satan. Le mieux est de se tenir tranquille dans un coin et de se taire.
C’est compris, Bouguereau ?
Bérénice, ne me faites pas d’avance ce soir. Abstenez-vous.
il laisse à croire que Pierre Laval voulait bien le nommer gouverneur de Saint-Pierre et Miquelon
moïse te fend la mer rouge lui..et dieu le fait uberstourmf pour 3000 ans..
Daaphnée, continuez à la salade et au saumon jusqu’à nouvel ordre.
Ce soir c’est la nuit de la Walpurgis
gotferdom !
On oublie toujours que s’il y a une histoire de l’art, il y a aussi un art de l’histoire.
L’idée de Pierre Nora d’imaginer des res factae pures de toutes interprétation est au mieux une illusion de l’esprit, au pire un délire ou une idéologie de l’histoire, ce qui revient à peu près au même.
L’histoire à prétention scientifique n’est qu’une forme romanesque du réel encadrée par des documents et un corps de doctrine mais dont on ne saura en réalité jamais rien sinon à travers nos croyances, la première d’entre elle étant que le monde soit interprétable, ce qui est un postulat de départ mais pas une preuve.
P. Assouline reproduit une citation de Pierre Nora que fait Mme Sautermeister au début de son livre. Elle le fait dans les termes suivants: « Roman et histoire n’ont jamais fait bon ménage. Roman et histoire, où passent les frontières?, interroge Pierre Nora, QUI RÉPOND: etc ».
Naturellement, ce n’est pas Nora qui répond ça, mais l’école positiviste du premier 20ème siècle.
La lecture d’une telle platitude (la distinction fait/ fiction) aurait quand même du alerter.
Nora entend dans son étude (Le débat) suggérer tout le contraire: une conjoncture plus récente (« égo-histoire », etc.) a rendu possible un nouveau rapport au passé qui, aujourd’hui, rend plus vulnérable l’ancienne distinction (celle-ci n’est nullement niée, mais repensée).
Se servir comme marchepied de cette citation décrivant une historiographie passée, au lieu de partir au contraire des suggestions faites par PN sur notre situation nouvelle, relève d’une stratégie d’étudiante tout-à-fait condamnable.
Je me demande quelle note C.P. donnerait à cette copie.
Il serait sans doute aussi attendri que moi devant le talent de Marcela J.
« Mais vous le savez déjà ».
Avec un sourire.
Bon réflexe, Mauvaise Langue.
Mais ici comme ailleurs: reportez-vous aux textes, nom de Dieu.
Mais je ne vous parle pas du texte ! Nom de Dieu !
Daniel Darbois est une usurpation du Monsieur SVP de la Télévision Française des fameux « Dossiers de L’ écran ». (seconde chaîne, à l’époque.)
« Mais je ne vous parle pas du texte »
Moi si.
Vous attribuez à Pierre Nora une opinion qui n’est pas la sienne.
Au travail!
Oups, Guy…Darbois, fin lecteur et connaisseur de Proust nous dit l’ article!
ttp://www.lavie.fr/archives/1994/10/20/le-vrai-visage-de-guy-darbois,1595703.php
une phrase du billet très significative de sa problématique :
» dans un chaos et un arbitraire dictés par les nécessités de la dramatisation, de la satire et de son intérêt personnel.
s’ils sont dictés par des nécessités , ils ne sont plus dans l arbitraire et ce chaos n’est chaos qu’à première vue…avant « interprétation »
Monsieur SVP
Un écran en noir et blanc.
Un type qui s’appelait quelque chose comme « Jérôme » coupait la conversation quand on en venait aux choses sérieuses pour demander: « Guy Darbois? SVP? »
Cet homme avait le visage d’un boxeur, charnu, les yeux cernés, peu intellectuel.
Placé dans la situation d’un arbitre foireux, entre la carpe muette et le lapin sauteur (« A ma droite, M. Finkelsohn, ancien du ghetto de Varsovie; à ma gauche, M. Frank, petit-fils de Hans Frank… Guy Darbois? »)
(C’était Darbois ou D’Arbois?
Et qui était Jérôme?)
A part ça, il me reste le souvenir (réfléchi) qu’on avait détourné la musique de Richard Strauss, et ça c’est pas bien).
remarque sur le chaos
Un système chaotique, c’est un système entièrement déterministe, soumis a une loi d’évolution extrêmement simple et parfaitement régulière, mais dont l’évolution est extrêmement compliquée et parfaitement irrégulière. Voila qui semble quelque peu paradoxal. C’est pourquoi la découverte de tels systèmes en mathématiques, en physique, en biologie,… dans les années 60-70, a fait pas mal de bruit ! Je vous présenterai un exemple très simple de système chaotique. Nous verrons ainsi que le caractère chaotique de certains systèmes découle de propriétés mathématiques élémentaires. Nous entreverrons ensuite comment on peut étudier un système chaotique, par exemple en adoptant un point de vue probabiliste..
http://www.ens-lyon.fr/asso/groupe-seminaire/seminaires/voirsem.php?id=fbeguin
«
depuis on a inventé les écrans plats et le paperless
L’opinion de Pierre Nora n’est pour mon propos qu’un simple prétexte pour exprimer la contradiction du discours historique. Pas la peine de monter sur vos grands chevaux, U.
oeeo, vous avez une vision mathématique du chaos. Vous n’avez jamais lu Pascal. Lisez-le avant de nous parler du chaos. Le chaos, c’est le hasard, erratique par nature.
Mais le chaos est à l’origine de l’ordre. Par exemple vous prenez une pièce de monnaie que vous lancez un million de fois en l’air. Il est avéré qu’il y aura une répartition 50% de pile et 50% de face. On a bien un ordre. En fait il n’y a pas de différence entre l’ordre et le chaos, sauf pour un regard de myope comme celui de l’homme. Mais à l’échelle de l’univers, ce ne sont que deux regards, deux points de vue qui ne sont pas de nature différente sur le même phénomène. Autrement dit, le hasard n’est qu’un autre nom de Dieu. C’est ce que dit Pascal dans ses Pensées.
Comme le rappelle Clément Rosset, il y a deux sens du mot « nécessité » : ce qui est déterminé ou simplement ce qui est, qui s’impose donc comme nécessaire. En ce dernier sens, le chaos est nécessaire, il s’impose à tous et à tout.
C’est l’univers dans son essence même qui est chaotique au regard de Pascal, le plus grand savant de son temps. Il n’y a pas de principe transcendant en effet qui fait que les choses sont comme elles sont. Elles le sont par hasard, de manière chaotique.
Louis-Ferdinand Céline à Sigmaringen c’est comme Marcel Proust au faubourg Saint-Germain !
vos affirmations sont les vôtres !et les dernières interprétations du bruit , je vous prie,voulez-vous les présenter ?avec vos sources
bien entendu
Ha là non non non mais pas du tout Ferdine a rien manipulé comme événement pas le moindre ni même le temps, ce qu’il y a c’est que les événements se sont mal produits anarchiquement donc il les a parfaitement remis en ordre pour que tout le monde comprenne, quoi…
Non, ce ne sont pas les miennes mais celles de Pascal, de Clément Rosset, de Nietzsche, de Schoppenhauer, de Lucrèce, etc.
21 h 40 min répondait à Mauvaise langue , toujours aussi certain de ses interprétatons des autres, très p’tit cherry
donc bonsoir !
Et alors Saint-Pierre et Miquelon avaient été renvahis à l’été quarante par l’amiral Muselier pour le compte du grand Charles, donc le coup de donner cela à Ferdine, et en plus par Laval…
Où est donc passé Philippe Régniez ?
Un roman peut servir de source à certains historiens, par exemple aux historiens qui font l’histoire des mentalités. La vision (fausse au regard de la réalité) que se fait par exemple Chrétien de Troyes et les romans de chevalerie du Moyen-Âge, de la chevalerie, en dit long sur la manière dont se pense cette classe sociale à l’époque. Les représentations qu’on se fait du monde, notamment à travers nos écrivains, font partie de l’histoire : l’histoire des représentations, l’histoire des idées, l’histoire des mentalités.
Les res factae et les res fictae interagissent dans les discours, qu’ils soient ceux de la littérature ou ceux du discours historiographique, c’est-à-dire à l’intérieur des res fictionae.
Il n’y a pas un mais trois romans allemands de Céline : D’un château l’autre, Nord et Rigodon, regroupés sous ce que l’on a appelé « La Trilogie allemande ». Aussi bons que Le voyage au bout de la nuit et Mort à crédit et aussi nécessaires à l’historien sur la pérode de la Première Guerre ou de la colonisation…
« Faut-il pour autant faire de D’un château l’autre une référence historique ? Pour saisir la folie de l’époque et l’absurdité de la situation, certainement »
Même pas. La folie de l’époque amplifiée par la folie de Céline et l’absurdité de la situation exacerbée par ce maître de l’absurde qu’est Céline, que reste-t-il dans « D’un Château l’autre » qui puisse être valablement utilisé comme document pour l’Histoire ? Rien. Rien qui puisse être utilement exploité par l’historien. La seule cuisine que puisse touiller Madame Sautermeister, c’est, ou bien l’histoire de « D’un Château l’autre » — ce que font déjà très bien les spécialistes de Céline comme Henri Godard –, ou bien mesurer la distance entre les affabulations céliniennes et les faits, travail qui n’est pas sans intérêt pour mieux comprendre la création de l’artiste expert en miroirs déformants qu’était Céline, mais n’ajoute strictement rien à ce que l’historien peut savoir de l’époque, puisque ce qu’il sait vient de l’extérieur du roman, pour éclairer ce roman, et pas l’inverse. Pas de quoi en faire tout un plat : c’est en effet Pierre Nora qui a entièrement raison. La « méthode » Sautermeister semble seulement introduire de la confusion là où il n’y en avait pas.
ceci soit dit sans me reconnaître quelques compétences particulières, la conclusion du billet – Un cas d’école valable pour tant d’autres époques, d’autres historiens et d’autres romans- convient pleinement !
Et dans la liste, j’oubliais bien sûr Deleuze.
La réponse est évidemment oui. Pourquoi s’attarder sur une question aussi -excusez-moi- bête, mais bêêête.
Toute l’histoire de la littérature est truffée d’exemples, La Fontaine, Victor Hugo, etc..
Si on parlait d’autre chose ? De véritables questions, de questions qui questionnent ?
Ça changerait.
« Les représentations qu’on se fait du monde, notamment à travers nos écrivains, font partie de l’histoire : l’histoire des représentations, l’histoire des idées, l’histoire des mentalités. » (rédigé par LML)
Oui sans doute, mais utiliser Céline (surtout ce Céline-là) dans une histoire des représentations et des mentalités, ça me paraît coton. Sigmaringen vu par un petit bourgeois antisémite ? Oui, peut-être, après tout, on peut essayer.
» la conclusion du billet – Un cas d’école valable pour tant d’autres époques, d’autres historiens et d’autres romans- convient pleinement ! »
Une généralité tellement générale qu’elle ne veut plus rien dire, oeeo. Sur cette note, Passou ne s’est pas trop foulé…
Vu par Céline, qui ne saurait être réduit, sauf à faire un gros faux-sens, à « un petit bourgeois antisémite ».
JB, je crois de Passou vous en a donné quelques clés.
Je suis très fin, au demeurant.
Balzac qui centre ses romans sur la lutte à mort entre l’aristocratie déclinante et la grande bourgeoisie financière montante, entre la rue Richelieu et le Faubourg Saint-Germain, a une vision de son époque qui garde toute sa pertinence historique. Même si c4est une vision largement romancée. Mais on connaît la fameuse phrase de Marx sur Balzac, qui n’est que la moitié de la vérité historique.
Exactement, je pensais à Balzac aussi tout à l’heure. Et on peut citer Pagnol aussi, pourquoi pas…
Daniel Darbois dit: 30 avril 2013 à 22 h 08 min
Je suis très fin, au demeurant.
Etes-vous, pour autant, apprécié par votre hiérarchie?
— Je plaisante, je plaisante.
En fait on peut citer tout ceux qui ont situé leurs romans à un moment de leur propre vie dans leur présent. Houllebecq aussi. Amélie Nothomb. Presque tout le monde en fait.
La question n’a que très peu d’intérêt et je ne souhaite pas en débattre davantage. Je préfèrerais parler de choses qui questionnent vraiment, pour lesquelles on a vraiment pas de réponse sans réfléchir beaucoup.
Je croyais que nous nous tutuyions, u.
La mauvaise langue dit: 30 avril 2013 à 21 h 47 min
Non, ce ne sont pas les miennes mais celles de Pascal, de Clément Rosset, de Nietzsche, de Schoppenhauer, de Lucrèce, etc.
et si l’on ajoute à la suite ? Deleuze,ce n’est pas un ordre alphabétique que nous proppppose notre chère mauvaise langue , ni chronologique,ni hypocoristique : est-ce un ordre chaotique ?
« Céline, qui ne saurait être réduit, sauf à faire un gros faux-sens, à « un petit bourgeois antisémite ». » (rédigé par LML)
J’en tombe bien d’accord, mais dans ce cas, comment utiliser la vision célinienne dans le cadre d’une histoire des représentations et des mentalités, si l’on veut éviter de définir de façon par trop réductrice un point de vue bien trop singulier pour être historiquement utilisable ? On peut et on doit utiliser les pamphlets de Céline dans le cadre d’une histoire de l’antisémitisme en France au XXe siècle, mais utiliser la trilogie « D’un Château l’autre » / « Nord » / « Rigodon » comme document pour l’Histoire, franchement, je ne vois pas ce qu’on peut en tirer.
Ce qui compte, c’est l’art de questionner. Savoir trouver la question pertinente, c’est ça le génie. Pas la réponse qui n’est qu’une question d’intelligence, donc à la portée de tous à peu près à part ceux qui se sentiront exclus d’emblée et que je ne nomme pas pour ne pas les traumatiser…).
Vous me fatiguez. La « vision céliniene » est évidemment fortement erronée. Toutes les visions sont fortement erronées, à l’exception de la mienne, qui n’est certes pas parfaite, mais se situe tout de même très au dessus des autres.
« Balzac qui centre ses romans sur la lutte à mort entre l’aristocratie déclinante et la grande bourgeoisie financière montante, entre la rue Richelieu et le Faubourg Saint-Germain, a une vision de son époque qui garde toute sa pertinence historique. » (rédigé par LML )
Oui,mais justement, le roman célinien rompt complètement avec cette tradition balzacienne du roman qui passe par Flaubert, le roman naturaliste, Malraux, Aragon…
Eh bien, une certaine intelligentsia parisienne, JB. Un certain milieu de la France collabo. Ça me semble quand même plus pertinent pour l’analyse que simplement « milieu petit bourgeois antisémite ». Même le mot « antisémite » dans le cas de Céline n’est pas sans poser quelque problème. C’est plutôt « écrivain antisémite », ou « pamphlétaire antisémite ». Ça n’excuse rien, mais permet une froide analyse de cas.
On a fait le tour, très vite. Je vous ai aidé.
Et maintenant ?
J’attends. La balle est dans votre camp. Sinon je vais m’en occuper, comme d’hab.
Le témoignage qu’a donné et couché par écrit Bébert fait en tout cas l’unanimité chez les chats historiens et le monde intellectuel félidé franco-germain en général. Bien qu’il privilégiât toujours la forme du roman, la précision des détails trahissait trop de vécu pour que la mémoire historique félinienne n’en tînt pas compte. Les souris hohenzollerniennes, prussiennes ou souabes, pauvres ou riches, étaient bien traitées lorsqu’elles venaient consulter le docteur Bébert pour des raisons d’indigestions au Munsterkase ou pour des questions de rhumes des foins contractés à la campagne chez leurs cousins rats des champs, aucun argent ne leur était soutiré, la moindre petite cession d’une infime quote-part fromagère n’était acceptée qu’avec regrets. Bébert, dans son roman « D’un chaton l’autre », semble avoir choisi de rester fidèle à la réalité même s’il fut rudement secoué de découvrir une vérité non pas concurrente mais coalescente à la sienne, à la lecture de « Maus » de Art Spiegelman, dont beaucoup d’humains ont salué le trait saisissant du propos, mêlant psychanalyse, histoire et mémoire, démontrant par-là même un impressionnant et harmonieux check and balance dans la dépiction des faits, les réels comme les recréés, avec un coup de crayon qui défictionnalisait dans son essence les défaillances dans la remémoration de souvenirs lointains, et tout cela au moyen d’une implacable précision dans la passion créatrice.
L’analyse que je faisais de Balzac n’avait pas pour prétention de la généraliser à Céline. C’est simplement pour montrer que roam et histoire peuvent converger.
Bien entendu, ML, vous pouvez continuez à radoter sur l’antisémitisme rognongnon Pétain rougnougnou etc.. si ça vous fait plaisir.
Ah ben voilà, xlew.m vient enfin relever le niveau. Tout le reste c’était du flan, et du vieux en plus.
Par définition, il n’y a pas d »‘ordre chaotique » !
Mais à une certaine hauteur de considération, ordre et chaos, c’est la même chose.
« Si on parlait d’autre chose ? De véritables questions, de questions qui questionnent ? »
Des vraies questions? Pour de vraies réponses? Avec de vrais moyens?
Vous n’êtes pas un admirateur de la petite Clémentine A., Daniel Darbois?
Dans ses yeux, l’éclair bleuté du stalinisme.
Un stalinisme rendu acceptable, sur la radio d’Etat, par les Gender Studies.
L’Amérique, leur refoulé, le taylorisme et les soviets, disait à peu près Lénine.
Mais il faudrait demander son avis à Sergio, c’est le meilleur d’entre nous pour juger sur pièces: oreillettes or not oreillettes?
Il y a des ordres de toutes sortes. Le bon ordre est toujours supérieur au chaos, même avec une grande hauteur de vue.
Darbois,tu aboies, retournez à SVP, svp!
« une certaine intelligentsia parisienne, JB. Un certain milieu de la France collabo (rédigé par LML)
Euh… euh… ça me paraît bien trop flou pour être pertinent. On n’en sortira pas : aucune catégorie englobant la singularité célinienne dans un collectif quelconque ne se révélera suffisamment pertinente (parce que suffisamment rigoureuse) pour que le témoignage célinien soit utilisable dans le cadre d’une histoire des représentations et des mentalités.
« Je croyais que nous nous tutuyions » (Daniel)
Avec Daaphnée, même en pleine bagarre à Niigata, on ne se tutoyait pas.
Les Japonais sont très impressionnés par les couples existentialistes.
Daaphnée avait mis un bandeau (c’est pour ça qu’elle n’aime pas marcela) et moi je fumais une pipe (je déteste) et m’exerçais au strabisme, sans grand succès.`
On faisait de la représentation culturelle comme Bloom par exemple, mais pour pas un rond.
Ils étaient contents, nous moins, mais qu’importe?
Je vais me coucher. Le reste est sans importance.
Quo vadis a t-il servi à Pierre Grimal?
j’ignorais bien jusqu’à aujourd’hui où vus ne me lavez pas dit qu’il n’y avait pas d’ordre hypocoristique, ni de schismatique .
c’est bien chouet’!qu’est ce que je vais pouvoir rêver, mais je ne sais pas encore ce que je vais mettre dans mon oreiller : un chat ou une souris ? ah non, laissez moi choisir !
De toute façon, parler de « rigueur » pour parler de Céline, ça me semble un peu vain. Mais vous avez raison, Céline est unique. En même temps, son antisémitisme est très partagé par son époque, très « banal » au sens arendtien du terme. Sa particularité célinienne c’est sa virulence qui confine à l' »emportement stylistique », si ça a un sens de dire ça comme ça : la jouissance manifeste à faire des jeux de mots particulièrement crades à propos des juifs l’emporte sur le contenu, c’est ce que je veux dire.
vous … l’avez , c’est plus mieux avec l’apostrophe !
u. dit: 30 avril 2013 à 22 h 32 min
juger sur pièces: oreillettes or not oreillettes?
J’arrête pas de prêcher pour un régime sans argent, un jour on va me prendre au sérieux je vais me retrouver au ballon ça va pas traîner…
Mao a fait mine d’essayer, je crois, un système sans argent : mais lui c’était cousu de fil blanc, c’était sa martingale pour asseoir sa gueule.
Joseph on peut pas en parler, tout son règne il a été poursuivi par son dossier de l’Okhrana qui transpirait de plus en plus donc purges de plus en plus grosses.
Voilà toute l’histoire du communisme mondial !
Trotsky, quand même, ça présentait bien…
Faut que l’homme soit mûr, il paraît. Pourquoi pas ?
Le mot hypocoristique » a été sorti par ueda qui veut toujours faire son intéressant. Il a invoqué Hamon, comme si seul Hamon l’avait évoqué en parlant de l’imparfait, comme si nous avions besoin d’une « expérience vivante » pour savoir que l’imparfait hypocoristique existe et même en dehors de Hamon ! Faut toujours qu’il brouille les cartes, ueda, pour faire son malin. C’est malin !
L’imparfait hypocoristique, j’en ai entendu dans mon enfance, dit par exemple par mon oncle en s’adressant à un chien qui lui faisait la fête : « hummm ! il était beau ce chien chien à sa mémère ! »
Y’a pas besoin d’être sorti de la cuisse à Jupiter pour ça !
Est-ce que Dieu est lié au hasard ?
Résoudra-t-on un jour le « mystère »
des nombres premiers ? Si oui, Dieu
y résistera-t-il ?
Le voyons-nous plutôt dans une preuve
d’ordonnancement
ou dans le plus possible d’inexplicable ?
Pour le moment, avec notre petit regard,
qui s’est débrouillé pour ne pas trop mal
s’appareiller en face de notre situation
microscopique et décentrée, le hasard existe,
l’imprécision de la mesure, l’incertitude
et l’indétermination aussi. Et il y a une place
pour Dieu, un peu comme il y a la matière noire
et autres théories du manque.
Il serait peut-être plus juste de prendre le contrepied
en installant le doute au-delà de notre périmètre
de connaissance.
Mais si, par une sorte d’illumination, toutes les briques
s’ajustaient parfaitement, à quelle déduction ne serions-nous pas
tentés de nous abandonner ?
Que tout ça est décidément trop beau pour ne pas sortir
de la cuisse d’un créateur ?
Comme si la mystique était réductible à une solution algébrique !
Non, bien sûr, leurs grammaires ne sont pas du même ordre.
Infinitudinalement.
Quo vadis a t-il servi à Pierre Grimal?
Il faudrait demander à sa fille, qui mélange les genres, comme son papa. Pierre Grimal fut un éminent latiniste, mais aussi éminent historien, je ne sais pas (peut-être un petit peu trop lyrique pour ça). Enfin, ça ne m’a pas empêché de me régaler de son « Cicéron », de son « Art des jardins » et de son « Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine », entre autres richesses que je lui dois.
Par parenthèses, Karajan n’a pas la bonne fibre pour interpréter la 6è symphonie de Tchaïkovsky. Il interprète ça comme du Wagner. Il n’a pas la fibre russe. Alors que Myung Whun Chung l’a, lui, la fibre russe.
AH…Celine…non toujours pas lu…mais il est sur ma liste hein…sinon, sur le site de la BBC, un article sur l’engouement des entreprises françaises pour la graphologie…z’imaginez un peu ? avec ma photo plus une lettre de motivation, écrite a la main (moi qui n’arrive pas a lire mes propres notes), j’envoie tout ca a la mairie de PQ, rapport a un job de cantonnier a Porquerolles…et le garde-champêtre est au comité de recrutement…
http://www.bbc.co.uk/news/magazine-22198554
Oui, les pauses : » Guy Darbois, au standard ? »
qui ponctuaient le débat suivant le film !
Maintenant, des sortes de télétypes envoient
en continu, comme une cotation boursière,
même pas le reflet de la popularité de l’émission,
mais les réflexions choisies d’un public en ligne
dont les deux moitiés de cerveau libre
guerroient entre suivre et participer.
Vive l’interactivité !
Poudrauzieusement.
Polémikoeur. dit: 30 avril 2013 à 23 h 07 min
Comme si la mystique était réductible à une solution algébrique !
Forcément. Mais qu’est-ce qu’on veut faire exactement ? Modéliser notre pensée, avec ce qui se cache derrière, l’étendre, cette pensée. Ce que l’on voudrait, c’est trouver un système de modélisation unique et cohérent. Il n’y a pas de raison que l’on n’y parvienne pas. D’autant que notre cerveau va changer, faut pas l’oublier, cela…
« Karajan n’a pas la bonne fibre pour interpréter la 6è symphonie de Tchaïkovsky. Il interprète ça comme du Wagner. Il n’a pas la fibre russe. » (rédigé par LML)
Bof, comme, de toute façon, Tchaïkovsky utilise l’orchestre symphonique à peu près avec autant d’imagination que si c’était une grosse mandoline…
Ce qu’il y a d’admirable justement chez Pascal c’est qu’il ne se sert jamais des lois de la physique pour prouver l’existence de Dieu, lui qui était le plus grand physicien de son temps pourtant !
On voit l’abîme qui le sépare de l’époque de Galilée que sa foi conduisait pour voir dans l’univers un ensemble harmonieux de lois sur le modèle de la philologie ! C’est là (entre tant d’autres preuves !) où on peut se rendre compte de la profondeur extraordinaire du génie de Pascal.
Les équations, même celles d’Einstein, n’apportent aucune preuve. D’ailleurs Einstein lui-même s’étonnait qu’il puisse y avoir adéquation entre le réel et l’intelligible, et que la physique puisse rendre compte du « fonctionnement » de l’univers.
Il y a un espace de temps, une période qui s’étend de Montaigne à Pascal, où la métaphysique occidentale issue de Platon et Aristote n’a pas d’emprise sur les esprits. C’est la fin de l’aristotélisme en Europe. Et de cet effondrement émergent ces deux immenses esprits que sont Montaigne et Pascal. Il faut prendre la mesure de leur génie au regard de la longue histoire de l’aristotélisme. Il font preuve d’une liberté de penser sans équivalent. Non seulement leur pensée est haute, mais leur vie est la seule vraie vie. Ils vivent réellement dans la joie tragique.
Beckett, à notre époque, a quelque chose de pascalien.
John Brown utilise son cerveau « à peu près avec autant d’imagination que si c’était une grosse mandoline… »
Dans le dictionnaire de Grimal au haut de la page 387 quels sont les quatre premiers mots?
ueda, laissons le clin d’oeil sur Marcela I. Pour ce qui concerne le billet (assez rapide, comme le dit Jacques Barozzi), je ne crois pas qu’il faille manifester d’aigreur envers Christine Sautermeister, et ne crois pas non plus qu’elle réduise ou trahisse tant Pierre Nora.
Au fond, je suis en accord à la fois avec vous, avec Mauvaise Langue et avec John Brown : c’est que je ne vois pas de grands désaccords entre vous trois. Mais d’abord, et très simplement :
Chez le même éditeur « Ecriture », Emile Brami dans son CELINE de 2003 note déjà, pour « D’un château l’autre », des exagérations (et des silences) touchant aussi bien le séjour à Sigmaringen que le voyage vers Copenhague (en mars 45, quatre jours en train, jamais à moins de 200 kilomètres du front), et en tire surtout des conclusions littéraires. Cependant, il remarque que dans l’entretien donné au journal « Arts » en juin 1957, Céline témoin et voyeur en transit à Sigmaringen se dit « un mémorialiste, un type comme Joinville ou Froissart ». Vraiment ?
Le même Emile Brami relève sur le sujet qui fait débat ici que dans une émission de télévision consacrée à l’agonie de la Collaboration Henry Rousso déclarait que Sigmaringen « représentait peu de chose d’un point de vue historique et que, si cet épiphénomène avait encore sa place dans les manuels, c’était en grande partie parce que Céline en avait parlé ». Brami de conclure : « le cas est peut-être unique d’un romancier fabriquant de l’Histoire ». Exagéré sans doute de nouveau, mais curieux encore ! On tourne en rond ?
C.P., il faut remonter à Chateaubriand ou à Saint-Simon pour avoir un « reportage » littéraire de première main tel que celui offert par Céline sur l’Allemagne en pleine débacle ! Les pages flamboyantes, uniques, singulières de sa Trilogie interpellent forcément les historiens mais transcendent largement l’Histoire (la discipline historique).
Passou nous a paresseusement redonné ici, en service minimum, l’un de ses marronniers récurrents…
Et dire que Lucette, centenaire, toujours de ce monde, a vécu cela à ses côtés ! Le chat Bébert est parti le premier.
Jacques, oui, je vous comprends bien. Ce que je crois, aidé par Henry Rousso d’ailleurs (j’ai lu son ouvrage sur le château et la « Commission gouvernementale), c’est que l’Histoire est à Sigmaringen « faible », si je peux m’exprimer ainsi, et que Céline en quelque manière y supplée, entre la dérision et l’effroi.
Il est tard, mais vous me faites ré-ouvrir le « Bébert » de Frédéric Vitoux. Bien sûr, on y retrouve (avec des photographies), après Montmartre, Baden-Baden, Kränzlin, Sigmaringen, le Danemark, et le retour : Menton, Meudon enfin où meurt Bébert (1935-1952), nommé d’après le petit garçon de VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT, vous le savez, alors que son premier maître, Le Vigan, l’appelait Chidibaroui.
Au passage, Vitoux lui aussi note diverses exagérations, des brouillages, la recréation d’une réalité plus « vraie » que l’actualité prosaïque, y compris à propos du chat (« héroïque » ?)… ou imaginé ressemblant à Céline lui-même. Je n’insiste pas, mais ce petit livre dit en 1976 pas mal de choses qui touchent au sujet du jour, tout comme la biographie de Céline du même Vitoux, avant Emile Brami et… Christine Sautermeister.
Des exagérations chez Céline ? Vous êtes sûr ? Vraiment ? Il n’y a donc plus UN écrivain CREDIBLE ? Pfff… Vais lire Duhamel moi…
Ah cher Abdelk perdue dans le dédale des coms je m’interroge sur la pertinence de votre lien, les morts ont tous la même peau vaut-il j’irai cracher sur vos tombes pour réagir à votre insertion graphologique graphologie et bataille d’experts qui ne parvint à disculper Omar Raddad d’un infinitif sanglant(complètement hors sujet), la faute d’orthographe rajoutant à la monstruosité du crime, un migrant par définition ne sait pas la règle, les mots lui servent tout juste à s’incliner sur son tapis à prières en attendant la bénédiction divine pour lui et tous les siens.Vous perdez à ne pas explorer Céline voyage mort à crédit et là d’un château l’autre pour que chacun y aille de son petit instrument pour faire rentrer la pièce qui rétive à s’insérer mérite bien quelques tapes pas à coté pas n’importe où à moins que comme un écrou elle se visse sans forçage dans le pas et contribue à faire tenir l’ensemble de la réflexion collective.
Tiré d’une vie de chamelier épileptique, un roman a poussé un français de Nantes, Gilles Le Guen, a devenir Abdel Jelil pour le mauvais et pour le pire de l’Histoire.
Il est clair qu’un tel roman peut servir de source aux historiens !
« ils sont lourds »
Céline répond à Dumayet:
Le Président des Etats-unis vient de féliciter le coming-out d’une grande folle black du NBA. On se demande bien pour quelles raisons perd-il son temps à des félicitations pareilles ? Imagine t on, un instant, qu’il puisse féliciter la conversion d’un gay à l’hétérosexualité ? Ce serait tout aussi « inapproprié » !
Un roman peut servir de source aux historiens, c’est certain. Je ne sais pas en quel sens mais cela n’a aucune importance, ce qui importe c’est que c’est un ordre donné qui ne risque pas d’évoluer vers un désordre. Il est évident que dans le roman l’incertitude de la nature d’un message n’est qu’une fiction dont nous pouvons évaluer sans peine la dégradation.
D’ailleurs cela vaut aussi pour l’orchestre de Tchaïkovsky qui n’est pas moment musical esthétiquement autonome comme chez les Allemands par exemple, mais seulement une tentative de donner à l’orchestre une vie (faut écouter Sylvano Bussotti parler du traitement de l’orchestre par Tchaïkovsky avant de sortir une grosse connerie à propos de Karajan).
Bon, pas le temps de fignoler, il est d’autre part parfaitement inutile…
« … la conversion d’un gay à l’hétérosexualité… »
Faut déjà commencer par apprendre à ne pas sortir une connerie de cette force comme si c’était la chose plus normale du monde, et surtout apprendre à respecter la nature du message d’origine…
renato frappé de plein fouet par la contagion ! Bah ! perdu pour perdu….
Se lancer en politique c’est ce qui reste à faire aux crétins… C’est vrai qu’ils n’iraient pas loin, mais ils auraient au moins amusé la gallérie — qu’en ces moments de crise, ou crises, en a grand besoin.
Cela dit, il n’était pas parti en croisière (ou quelque chose dans ces eaux-là) le scootériste de Porquerolles ?
n roman peut-il servir de source aux historiens ?
La réponse est oui.
Frédéric de Hohenstaufen ou le rêve excommunié, pourrait bien en faire « l’illustre action »,
« Le premier homme moderne à être monté sur un trône »
Jacob Burckhardt
ou encore,
« Le premier Européen selon mon goût »
Frédéric Nietzsche.
« Un roman peut servir de source aux historiens, c’est certain. Je ne sais pas en quel sens mais cela n’a aucune importance »
« Faut déjà commencer par apprendre à ne pas sortir une connerie de cette force »
renato en pleine activité réflexive…
En voilà un qui ne comprend l’humour que s’il vague sous la ceinture… lis crétin !
…et l’humour, renato, non seulement il connaît ça ….mais il pratique merveilleusement bien !
li crétin, toi-même, renatoto !
Toujours en maternel mon garçon ? on comprend le scooter rose…
Bon, maintenant j’ai autre chose à faire : déchaines-toi comme bon te semble…
Mes chers amis, regardons autour de nous ! Le monde n’est il pas merveilleux ? Allons en paix !!! Chacun sur notre scooter, petit nuage rose, vins et poissons frais, taxes comprises. Djihad gastronomique !
C.P., ce n’est pas tant les tribulations de la petite cour posthume française de Sigmaringen qui est le plus passionnant dans la Trilogie. Quoique l’atmosphère délétère soit passionnante et bien rendue par le docteur Destouches. Et c’est pour cela que j’ai rappelé qu’il n’y a pas un mais trois romans Allemands, rédigés quelques années après les faits et les déboires de l’auteur. Mais la traversée du pays sous les bombes, les trains bloqués en gare et pris d’assaut, les villes en ruines, les habitants sortant des gravats comme des cafards à la recherche de nourriture… Même si les faits ne sont pas tout à fait exacts, grâce à la force du verbe célinien, sa hargne, ses angoisses, ses humiliations, quel témoignage capital qui, via son vécu plus ou moins imaginaire, réveille la propre imagination du lecteur ! C’est la suprématie du roman sur le récit factuel ou le travail de l’historien. Tout est roman et tout est dans le roman. On a rien trouvé de mieux pour relier les hommes à travers le temps illimité…
La justice du mur des cons va poursuivre C.Guéant pour quelques centaines de milliers d’euros de pourboires indus…
Cette même justice du mur des cons ne va pas poursuivre T.Fabius, le fils, pour l’achat d’un appart de 7 millions d’euros, transaction inexpliquable, signalée comme frauduleuse par Tracfin…
« VAE VICTIS ! »
Et pendant ce temps-là, nos vénérables séniors commentateurs se croient encore à la maternelle !
VAE VICTIS !
jicé t’espliquerait bien comment que c’est la seule justice qui vaille..
Le blog de Passou, à défaut d’élever les esprits, deviendrait-il nouvelle Fontaine de Jouvence, transformant les seniors en bambins ? Barozzi en barboteuse, bouguereau en couche culotte, renato à quatre pattes, et les jouvencelles daaphnée, cri-cri, judith, rose jouant à la poupée …
On a rien trouvé de mieux pour relier les hommes à travers le temps illimité…
haa si que sa vie avait été un long fleuve tranquille il l’aurait bien eu dans l’fion le docteur..et il nous aurait parlé de vazeline de rosset d’arendt..ça aussi c’est d’lhistoire c’est certain
Vae victis !
la bonne méthode morale, la seule qui ne vieillit pas…
« Pour ce qui concerne le billet (assez rapide, comme le dit Jacques Barozzi) » (rédigé par C.P.)
A la liste des catégories qu’il a placée en tête de gondole, Assouline serait bien inspiré d’ajouter une rubrique « improbables » : il lui arrive en effet, on ne sait trop pourquoi (j’ai ma petite idée là-dessus, mais comme elle n’est pas sortable, je la garderai pour moi), d’aller dénicher un(e) de ces auteur(e)s dont personne, sauf, lui, n’aurait eu l’idée de parler, telle cette Christine Sautermeister, aux mérites incertains malgré son nom de cuisinière, au risque de se voir accusé de réactiver l’effet Godwin en période de vaches maigres. Au fond,un tel billet ne saurait avoir d’autre vertu que de nous inciter à relire un historien sérieux (Pierre Nora par exemple) ou (mieux) « D’un Château l’autre » (ce ne serait pour moi que la quatrième ou cinquième relecture, je ne m’en lasse pas).
Incapable de garder pour moi ma petite idée, j’imagine bien, au lendemain de je ne sais colloque littéraire, le grand critique au saut du lit, répondant à la chérie du soir qui lui demande, tout en remettant sa petite culotte, « au moins, tu n’oublieras pas de parler de mon livre sur ton blog ? », un distrait « Tu penses, mon p’tit loup »,… ah mais je rigole, on peut bine rigoler un peu le jour de la fête du travail.
faut rigoler pour empécher le ciel de lit de tomber jean marron..surtout que si c’est un miroir de 50 kil..c’est pas l’miroir le long du chmin çuilà
« on peut bine rigoler un peu le jour de la fête du travail. »
» on peut bien… » ; Je f’rais ben mieux d’aller biner mes salades, moué. J’peux ben dauber sur l’orthographe à Popau Edel, moué.
l’un de ses marronniers récurrents…
..tu t’les mets trop profond les morronniers baroz
« J’peux ben dauber sur l’orthographe à Popau Edel, moué. »
Celle-là, je la garde. Popau Edel sur son popot, je vas m’en tenir les côtes tout le long d’à matin, en binant mes salades.
son chalet de necessité c’est son sigmaringun à lui à jean marron..y devrait y mettre des tourettes a la frankenstein..et un pont lévisse
on peut bine
ça c’est la graphie secondaire internet , rien à voir avec une histoire d’orthographe, encore , mais ça viendra !
et à chacun sa source de clochettes pour son écoles, chers écolatres à l’esprit , et de l’ordre de la case de l’oncle lapis lazzuline
bonne suite
je verrai bien sigmaringun changé en train fantome..des waffen zombis..des gros goering qui se poilent..des sirène de stuka..des bombes pour de faux..des sauts dans des montagnes de choucroute..des arendt qui te pende de l’ubersturmrf en masse..un guignol a la céline a la caisse..lassouline en espèce de charon sur les wagons..ça ça srait dla vérité paranoiacritique
pour son école
On peut certes contester que la transfiguration romanesque de faits historiques par ceux qui les ont vécus puisse être une source historique acceptable
On peut légitimement se demander si l’historien peut exploiter comme des documents fiables le récit que fait Flaubert des journées de 1848 ou ce qu’ont mis dans leur œuvres fictionnelles ultérieures Grossmann ou Malaparte de ce qu’ils ont connu et vu comme correspondants de guerre.
Mais au delà contenu des histoires qu’elles nous racontent, et de la description de la toile de fond historique sur laquelle elles se déroulent ,les œuvres romanesques peuvent se révéler indirectement comme des sources historiques riches sur une epoque .
Par la maniere dont ils ont eté écrits, à travers le choix des sujets, la posture de l’écrivain ,les préoccupations qui sont données aux personnages et les mots mis dans leur bouche, un romancier peut révéler, probablement même à son insu, et dans toute sa verité ses nuances et ses complexités , l’esprit d’un monde particulier dans une période qu’il a vécue
C’est ce qu’a voulu, et magistralement réussi, à montrer Mona Ozouf dans son ouvrage les aveux du roman où, à partir de l’analyse de plusieurs œuvres du 19 èeme siecle notamment « un Pretre marié » de Barbey d’Aurevilly ,elle montre comment s’est installée dans les esprits du temps la fin du monde aristocratique d’ancien régime avec ses principes moraux et sociétaux organisateurs.
Peut-être les commentateurs les plus « branchés culture » de ce blog pourraient-ils me dire ,si ,dans le même esprit ,il y aurait déjà eu des travaux historiques sur « la classe de loisir en France avant la première guerre mondiale », à partir de la Recherche
En tout cas c’est un bon sujet pour un mémoire
« la classe de loisir en France avant la première guerre mondiale », à partir de la Recherche
un train fantome nommé mariage pour tous
Où est donc passé Philippe Régniez ?
Son perroquet a attrapé la pelade.
En tout cas c’est un bon sujet pour un mémoire
just do it, if you need it !!
Le concept de « loisir » n’est il pas post-WWI ? Avant WWI, on « voyageait », on « étudiait », même fainéant ou rentier.
Ah ah j’étais sur l’autre thread à cause du iphone. Très beau, très long papier.
« … la posture de l’écrivain… »
La posture ?! posture… posture… Elle cause de quoi là, au juste, de l’attitude adoptée pour projeter une certaine image de soi ou d’un positionnement tactique ? Dans un cas comme dans l’autre on se rappellera de Gadda ironique : « Prendono degli atteggiamenti »…
non branché:
Otium et negotium. Studies in Onomatology and Library Science presented to Olaf von Feilitzen. Edited by Folke Sandgren
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rbph_0035-0818_1978_num_56_1_5510_t1_0191_0000_2
« la classe de loisir en France avant la première guerre mondiale », à partir de la Recherche
En tout cas c’est un bon sujet pour un mémoire
Vous voulez dire une fiche de lecture sur le thème sans doute.
@OEEO
merci pour la reference mais si le document est ecrit en anglais comme votre post precedent sur le sujet ,que je n’ai pas bien compris,ce n’est pas pour moi ,qui de langue vivante ne pratique que le français et à peine l’allemand
Reprise d’hier 23 h – 23 h 30…
Hé hé, le cerveau humain (va) évolue(r) :
bonne base de réflexion ; peut-être faut-il
alors se dépêcher de phosphorer pendant
que c’est encore possible.
La barrière de la pensée privée
est en train de tomber : il se pourrait bien
qu’un (dé)codage assez précis de l’activité cérébrale
donne accès à une part grandissante de notre jardin secret.
Enthousiasmant, non ?
Pour en revenir à Dieu : comment peut-on l’admettre
sans le concevoir ? Et réciproquement,car, en la matière,
le concevoir, dans quelque sens que ce soit,
paraît assez contradictoire avec son idée même, non ?
A ce stade, en admettant (aussi) qu’il ne peut y avoir
de preuves, et pas plus de nature « scientifique »
que d’une autre sorte, il va quand même
rester des bizarreries dans le décor.
Rien que l’espèce de farandole des décimales
du nombre pi,
à l’infini et sans périodicité définitive,
et bien, en base deux, cela n’empêcherait pas d’aller chercher, dans la nuit des zéros et
des uns, n’importe lequel exactement
sans passer par tous ses prédécesseurs…
Plutôt fortiche, non ?
Ceci dit, remettre un peu de prédictibilité
où il semblait ne pas y en avoir ne permet pas
forcément de résoudre le tout sans en résoudre
chaque partie.
Jolimoidemêmement.
@conte de ma mere l’oye 10 h 13
cette reponse est sans doute celle que vous feriez au pietre etudiant qui serait assez ignare pour vous proposer un sujet de memoire aussi pauvre
Au fond, l’opus de Sautermeister n’est que le nième avatar du contresens qui sévit depuis la première publication de la trilogie célinienne,à savoir qu’il s’agirait, peu ou prou, d’une chronique des aventures de l’homme Céline entre 44 et 45 . Ce n’est pourtant pas pour rien que Céline a inscrit, sous chacun des titres de la trilogie, la mention « roman ». Or le personnage imaginaire nommé « Céline » dans cette oeuvre unique en trois volets, n’a rien à voir avec l’homme du nom de Céline qui l’a écrit. C’est sans doute son copain Le Vigan qui l’a le mieux compris, lui qui a toujours insisté sur le fait que le personnage nommé « Le Vigan » dans le livre n’avait rien à voir avec lui. La démarche célinienne n’a strictement rien de commun avec celle d’un Chateaubriand ou d’un Rousseau. De plus, ce roman ne s’inscrit en aucune façon dans une tradition réaliste-naturaliste. Les droits et les vertus du délire y sont revendiqués presque à chaque page. L’auteur modèle de Céline, ce n’est pas Balzac, c’est Shakespeare.
La question est bien un certain recouvrement
des domaines de la fiction et de la réalité ?
Franchissement.
@non branché
le concept de loisir est sans doute recent ,c’etait un theme sociologique à la mode dans les annéees 60(voir les travaux de Joffre dumazedier sur la societé de loisir) .
en ecrivant « classe de loisir » ,je ne faisais que reprendre le titre de l’ouvrage connu de Veblen consacré à l’etude sociologique du monde des riches oisifs americains
« cette reponse est sans doute celle que vous feriez au pietre etudiant qui serait assez ignare pour vous proposer un sujet de memoire aussi pauvre »
Elle zwanze large la belle grenouille !
@DHH
bien que je ne m’en serve jamais, il est possible d’obtenir des pages de la toile traduites sur la toile , et vous pouvez aussi prendre des cours d’anglais sur toile, même si vous y trouverez comment rencontrer des anglophones avec lesquel-le-s faire un bout de chemin dans vos questions identitaires sur les « ménagères »,….et l’art et la manière des pointer:je ne sais pas l’allemand dont j’ai quelques notions quand même,(par un peu d’étude ) mais je me méfie aussi des « intuitions »
« je ne faisais que reprendre le titre de l’ouvrage connu de Veblen consacré à l’etude sociologique du monde des riches oisifs americains »
Faut quand même pas qu’elle se risque à faire trempette, donc le « monde des riches oisifs américains » c’est un bon passe-partout : tu semble engagé et intelligent et cela est largement suffisent…
Et si ce qui comptait le plus
était l’espèce de danse hypnotique des signes
comme l’addition des silhouettes sur la paroi
de la caverne qui fait parfois oublier
leur singularité ?
Valsamiltent.
Recouvrement entre la fiction et la réalité ? Mais il est total !
…
…mais si,…on peut tout faire et tout écrire d’un roman à l’histoire et de l(Histoire à romancée,…
…
…pourvu, que l’auteur y trouve son décor idéal,…il ne reste qu’aux lecteurs ( moutons ),…et aux éditeurs ( églises ),…à trouver prétexte à se glousser de satisfaction,…si la vente bat son plein,…même si avec quelques retouches ( Destouches Doctor ),…le lard fumé lave plus blanc les » français de souche « ,…
…chacun sa stratégie littéraire,…la pêche aux gros ou au filet à truites élever en culture,…
…etc,…encore des sanglier littéraire,…les seuls à faire des romans saignants au vin des roses,…
…encore du musc en must, le nouveau parfum d’églantine la savoyarde,…brave bête,…le bouquetin,…aux sources de La Fontaine,…
…etc,…une soupe d’aigles royaux, c’est pas pour demain,…déjà la littérature du fois-gras d’aigle avec des rognons de sanglier,…en boîtes démocratiques,…Ah,…Ah,…
…etc,…à la pêche aux moules,…je n’irais pas,…
…
« Elle zwanze large la belle grenouille ! »
C’est comme cela que l’on vous a appris à parler aux aieul(e)s, renato, vous ne ferez pas mes compliments posthumes à vos parents !
aujourd’hui la grande comédienne DANIELLE DARRIEUX (dont la carrière a débuté en 1931) a 96 ans : bon anniversaire, Madame
Rappellons la proposition Jacques (si on peut parler de proposition) : « cette reponse est sans doute celle que vous feriez au pietre etudiant qui serait assez ignare pour vous proposer un sujet de memoire aussi pauvre ».
DHH dit: 1 mai 2013 à 9 h 33 min
En tout cas c’est un bon sujet pour un mémoire
L’art (du) roman peut-il servir de bourse à un étudiant désargenté nestorien ?
Je pense que oui. Nestorius disait déjà que dans chaque historien coexiste un étudiant (en d’autres termes, le divin cohabite toujours avec l’humain), l’historien historicise pendant que le démon de sa jeunesse intérieur étudie la version remaniée romanesque qu’il pourrait donner ex cathedra des recherches conduites par l’homme de science qu’il a l’honneur d’habiter. Hélas quelquefois l’histoire, qui pourrait être une belle Histoire, s’emballe. L’historien possède en lui un quimboiseur de première bourre mais parfois il fait semblant de l’ignorer. Alors l’étudiant se rebelle, et la thèse devient roman, le style prend un tour gothique et la véracité joue ses habituels tours pendables. Il ne sent plus son corps, se voit pousser des ailes, se sent voler, il appelle l’historien par son prénom, devient brutalement familier, dérange Christian Jacq et Lorânt Deutsch à toute heure du jour et de la nuit au téléphone. À la fin il a le front de publier le tout chez Laffont ou Lafon. Après on ne feindra pas s’étonner que les touristes russes et japonais de 2013 demandent au bedeau de Notre-Dame un entretien les yeux dans les yeux avec Quasimodo. Même Victor Hugo, grand historien devant l’éternel, avait des relations conflictuelles avec son étudiant intérieur, qui était d’ailleurs une étudiante. On dit qu’ils écrivirent beaucoup de concert sur l’oreiller.
Fut un temps où un entretien les yeux dans les yeux avec Quasimodo était tout à fait possible : http://blogfigures.blogspot.fr/2010/01/salvatore-quasimodo-cavalli-di-luna-e.html — ce qui peut alimenter des malentendus…
« les touristes russes et japonais de 2013 demandent au bedeau de Notre-Dame un entretien les yeux dans les yeux avec Quasimodo. »
Il faudrait aussi parler de Dumas, lew, sans parler de ceux qui rêves encore de croiser sur leur chemin l’Angélique marquise des Anges !
Ah ! à propos d’entretien les yeux dans les yeux avec Quasimodo… et ce n’étais jamais du temps perdu…
Il avait une bosse, renato ?
très beau ces îles vertes sur mers immobiles…
JB, tu n’as l’air très ferré sur « démarche de Chateaubriand ». Quant à une possible référence célinienne, je dirais plutôt que c’est Dante pour d’Un Chateau l’Autre.
Le vagabondage inimitable du romancier, de Scarron à Kundera,àn roust à céline, avec son passé, son imaginaire, a quelque chose de miraculeux .le romancier fait danser la vie, Céline en premier, qui est allé jusqu’à épouser une danseuse.. et de fantasque, et de profond, l’historien se veut un scientifique, là où il fabrique de l idéologie ;il est soudain fasciné par l’écrivain halluciné et buissonnier , voir ce qu’écrit Mona Ozouf qui découvre avec une curieuse et fausse naïveté que la Restauration vue par stendhal dans « le rouge et le noir » est un miracle de justesse ,comme la vision de l’aristocratie par barbey d’aurevilly..
. De Michelet à Furet, de Jacques Bainville à Soboul, historiens de Gauche ou de Droite, on voit bien à l’œuvre : de l’idéologique présenté comme du scientifique.
« On peut violer l’Histoire à condition de lui faire de beaux enfants » A. Dumas
Même les scientifiques sont des idéologues ! mais ils essaient, eux, d’être raisonnables : différence énorme avec les intellectuels*
* il y a effectivement une nuance péjorative….
« … Céline en premier, qui est allé jusqu’à épouser une danseuse.. » et Suzanne Déchevaux-Dumesnil était pianiste si je ne fais pas erreur… mais quelle relation entre épouser une danseuse et faire danser la vie ? Enfin, PE est l’un des rares sur lesquels le réalisme romain ne déteint pas…
feriez au pietre etudiant qui serait assez ignare
les erdéliens étant plutôt des e-pitres n’étudiant pas et n’étant pas suffisamment ignares pour !
voilà pour l’identité de premier , mais je peux me tromper
JC dit: 1 mai 2013 à 11 h 38 min
Même les scientifiques sont des idéologues
Enfin JC revendique son intégrisme et son absence de doute.
et paranoiaque : est – ce un mot qui relève d’une vision idéologisante ?
@renato 10 H 34
Sur votre propos me concernant:
« elle zwanze large la belle grenouille »
comment traduisez vous cette phrase belge en français?
Voilà que cette année j’ai oublié la Walpurgisnacht !
Elle « folâtre avec gaieté », ça peut aller ?
Monsieur Assouline, votre question est à la fois belle et pertinente : l’histoire peut-elle servir de source aux écrivains ?
Face aux vagabondages des historiens, à leurs élans lyriques, et à leur gout pour les approximations qui permettent de faire tenir un siècle d’histoire dans une page, peut-on attendre des écrivains d’élaborer un travail plus rigoureux, exact et proche des réalités ?
c’est une question difficile, d’autant que nos écrivains actuels se laissent facilement submerger par leurs idéologie et leur sens moral. L’idéologie humaniste des écrivains actuels ne permet pas d’attendre d’eux un minimum de lucidité.
Le plus problématique restant leurs penchants pour le sensible et le sentiment : ils n’hésitent pas à empiler, comme Pascal Quignard des mots, à les enfiler comme des perles, à prostituer la langue, dans le seul but de tirer de leurs lecteurs amateur de prostitution langagière, quelques soupirs langoureux leur donnant l’impression de visiter les hauteurs sensibles inaccessibles de l’âme humaine.
L’histoire peut-elle servir de source aux écrivains : quand on lit le livre de Littell la réponse est évidemment : hélas non !
Michelet est de tous les historiens français celui qui restera dans l’histoire.
Après Michelet les historiens sont partis en déconfiture.
Tiraillés entre l’exigence morale et la volonté de faire carrière l’historien moderne ne sait plus à quel sein se vouer.
En constatant les succès de librairie de Max Gallo l’historien moderne se demande s’il ne ferait pas mieux d’ouvrir une petite épicerie.
Désormais le travail de l’historien est d’essayer de bidouiller comme il peut l’Histoire dans le but de pondre des manuels d’histoires multiculturalistes pour collégiens et lycéens dans le but de ne pas heurter les sensibilités de chacun et leurs histoires familiales.
Vous n’imaginez pas Monsieur Assouline combien il faut avoir l’esprit de combines pour pouvoir bidouiller l’histoire pour la rendre lisible par tous, même les politiciens à côté sont des enfants de choeur.
Face à cet esprit de combine des historiens seuls les écrivains, à condition qu’ils acceptent les contraintes de leur boulot pourraient amener un peu de rigueur….
Tiraillés entre l’exigence morale et la volonté de faire carrière l’historien moderne ne sait plus à quel sein se vouer.
les historiens restent en effet les enfants de la République et de la mère Patrie.
Il avait plu ce jour-là à Sigmaringen…
@DHH
Vous avez le livre de Alain Corbin, L’invention des loisirs (1850-1960), qui correspond exactement à ce que vous cherchez, édité en poche Flammarion.
@Hamlet
vous écrivez
« Monsieur Assouline, votre question est à la fois belle et pertinente : l’histoire peut-elle servir de source aux écrivains ? »
j’avais compris que Pierre Assouline posait la question inverse:
« qu’est ce que les historiens peuvent tirer de la litterature?
est-ce moi qui ai tout faux ?auquel cas le post que j’ai ecrit plus haut est nul et non avenu
@DHH
le titre est repris dans la première phrase, et précisé !:
Un roman peut-il servir de source à l’historien dès lors que son auteur a été témoin sinon acteur des évènements ?
il n »y a aucune ambiguité apparente dans la question
Plus pertinent serait de s’interroger sur les régimes d’historicité :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pumus_1766-2923_2004_num_4_1_1348_t1_0128_0000_2
« Quant à une possible référence célinienne, je dirais plutôt que c’est Dante pour d’Un Chateau l’Autre. » (rédigé par Chaloux)
Va pour Dante. La difficulté pour un historien d’utiliser Céline, c’est que, en dépit d’apparences très superficielles, Céline ne s’intéresse pas du tout à l’Histoire. Quelle que soit l’époque, elle n’est pour lui, de toute façon, que le produit de la folie des hommes. Et c’est peindre cette folie (y compris la sienne) qui l’intéresse. La fameuse formule shakespearienne — une histoire de bruit et de fureur, etc. — lui va comme un gant.
» … une histoire pleine de bruit et de fureur, racontée par un idiot… « . Et l’idiot, c’est lui, bien entendu. Qui n’a pas compris ça ne comprendra jamais rien à Céline.
« Mr. William Shakespeare naquit à Stratford upon Avon, dans le comté de Warwick », nous dit Aubrey, et il continue « de père boucher ». Et là nous sommes déjà à côté de toutes les plaques car les modernes historiens nous disent que John, le père de Shakespeare, était fils de paysan et gantier.
Seulement voilà un hic : John Aubrey, érudit et écrivain, est né en 1626, c’est-à-dire dix ans après la mort de Shakespeare (1616), et on peut supposer que le souvenir du passage sur terre du grand homme de théâtre eut été plus vivant disons vers 1646 que dans une recherche d’archives vers 2047…
Aubrey dit aussi : « Il y a quelque temps, certains de ses voisins m’ont raconté que lorsqu’il était jeune homme, il exerça le métier de son père, et chaque fois qu’il tuait un veau il le faisait dans un style grandiose et prononçait un discours. » Cela ne s’invente pas, d’autant plus qu’Aubrey se souvient que « Un autre fils de boucher vivait alors dans cette ville, et l’on disait de lui que tout en ayant le même génie naturel, on ne pouvait les comparer car tout en étant du même âge et bien qu’ils fussent amis, ce dernier mourut jeune »… D’ailleurs Aubrey dit que Ben Jonson, qui était un excellent metteur en scène, ne fut jamais un bon acteur.
Enfin, qui croire ?
Qui croire ? Bonne question !
Apprendre aide à trier.
Doutablement.
« Apprendre aide à trier », dites-vous, mais si on prend le texte d’Aubrey et la bio écrite par Max Meredith Reese (plus de 600 pages dans l’édition que j’ai sous la main), on a vite fait de croire à la vision sténographique d’Aubrey… même si M.M. Reese donne beaucoup d’informations. D’autre part, comment ne pas apprécier un antiquaire qui écrit : « Il [Shakespeare] avait pour habitude de dire que sa vie durant il n’avait jamais effacé une seule ligne, et à Ben Jonson de commenter : ‘Si au moins il en avait effacé milles’ » ?
Qui croire ? Bonne question !!
pas si bonne question ! un fausse bonne queston plutôt
ce qui est certain, c’est qu’en ce qui concerne la mémoire, chacun faire l’expérience de la manière dont fonctionne la sienne , en s’observant …(la pratique de l’ordinateur est excellente pour la mienne ), comme elle semble engourdie, puis ressusciter jaillissante sans avoir été sollicitée précisément intentionnellement .
je me souviens du nom d’un professeur d’histoire qui me marqua : elle s’appelait Haas et elle écrivit des manuels d’histoire .
Evidemment on peur par recoupement découvrir , quand on fait des recherches,qu’il y a bien des fantaisies dans les archives , sans toujours en comprendre la cause .
Donc il ne s’agit pas tant de méfiance et de croyance que de questions de vigilance
« si Marlowe a écrit les oeuvres de Shakespeare qui a écrit les oeuvres de Marlowe ? »
la reflexion de W. Allen n’est pas aussi idiote.
quand on lit l’article de Monsieur Assouline ce qui est amusant c’est effectivement ce désir d’exactitude.
d’accéder à la connaissance de l’Histoire avec un minimum d’erreurs.
cette volonté de fiabilité où l’Histoire est considérée comme un pacemaker ou un airbus a380 est le reflet d’une névrose de notre époque.
nous vivons reliés dans l’espace et dans le temps.
dans l’espace nous sommes relier aux 4 coins du monde, dans l’immédiateté.
dans le temps c’est pareil, le fait de vivre en permanence avec le passé et le devoir de mémoire exige que ce passé soit un minimum fiable.
d’où les efforts pour y parvenir : convoquer historiens, écrivains, philosophes, journalistes et toutes les autres professions qui permettront d’augmenter la fiabilité de la mémoire.
c’est drôle et en même temps c’est assez pathétique.
c’est pathétique parce qu’en même temps que cette exigence de précision sur l’histoire nous vivons un présent dans le flou absolu….
un présent où une mère n’arriverait pas à retrouver ses petits.
et ce malgré le désir de transparence des journalistes : le flou augmente avec la transparence.
qui a eu l’occasion d’écouter Edwy Plenel après sa victoire sur Cahuzac ? c’était hallucinant d’idiotie.
« un présent où une mère n’arriverait pas à retrouver ses petits »
C’est pour être sûres de retrouver leurs petits que certaines les conservent dans le congélateur familial ?
chacun peut faire ….etc ! pour l’absence d’attention
je vois encore ce professeur , madame Haas donc, assise sur le rebord de la fenêtre au quatrième étage du lycée et un pion entrant dans la classe en coup de vent et s’adressant à elle , de dos pour lui, avec la même raillerie qu’à des élèves…. quelle scène !
« … c’était hallucinant d’idiotie. »
Ils ne savent pas perdre donc ils ne savent pas vaincre. Gottfried Benn à un moment dit « Ils déplacent leurs opinions comme ils déplacent leurs gros culs »… et c’est tristement vrai…
John Brown, vous n’êtes pas bien aimable envers Christine Sautermeister, et en même temps vous avez raison sur la très relative portée historique. Mais ne sortons pas du sujet : j’ai simplement repris du billet, comme de Vitoux et Brami « exagérer » et « exagérations » factuelles.
– Pour l’Histoire : Destouches n’est un passager à Sigmaringen. Sauf que la chronique qui en appelle à Joinville et Froissart -c’est lui qui le dit- n’est guère « exacte » (ce qu’il dit du théâtre là-bas l’est presque plus) : non, il n’y a pas 1142 morts-de-faim ; non, il n’y a pas six enfants de collaborateurs morts par semaine; non, le château n’est pas un labyrinthe, il y retrouve facilement Abel Bonnard dans la bibliothèque ; non, il n’y a guère d’agitation dans le Comité : Pétain et Laval se considèrent comme en résidence forcée, et parmi les cinq de ce Comité Darnand s’en va, Bridoux sommeille, seuls de Brinon et Déat se voient encore ministres… Rousso a donné le portrait de cette Histoire fade, et a très bien mesuré ce que Céline y ajoutait, à l’écoute de bombardements historiques plus lointains…
– Il y a évidemment une « Histoire / Mythologie personnelle », et on ne peut nier qu’elle en appelle à la catastrophe générale comme à la littérature d’un nouveau voyage imaginaire auquel les événements d’une nouvelle guerre (déterminés ? hasardeux ?) obligent : vous connaissez la présentation première de VOYAGE…, « un roman, une histoire fictive » et celle de la republication, quatorze ans après) . C’est ce que je disais aussi à Jacques Barozzi en parlant par exemple du voyage vers le Danemark, projet initial et toujours présent, qui ne s’accomplira pas du tout en quinze, vingt ou vingt-deux jours sous les bombes… mais qui se projette à deux cents kilomètres de là.
Tout cela n’ôte rien à l’équivalence des catastrophes, et c’est pourquoi Henry Rousso admet que Céline rehausse en somme la très petite Histoire de Sigmaringen.
Sigmaringen, petite histoire ? Un jugement qui parait tout de même aventureux.
Le principe de la révolution copernicienne du roman initiée par Céline au moins à partir de « Mort à crédit » est d’une simplicité biblique : si la folie humaine est universelle, alors il n’y a aucune raison pour que celui qui la décrit et la raconte y échappe. Tous les romans de Céline pourraient avoir pour sous-titre : « Un cinglé chez les cinglés ». D’où l’importance capitale, dans son oeuvre, des scènes de délire, comme celle qui ouvre « D’un château l’autre ». Le roman célinien rompt radicalement avec une façon fort ancienne d’écrire des romans, particulièrement illustrée au XIXe et au XXe siècle par les romanciers qui, peu ou prou, se réclament du réalisme et du naturalisme, qui adoptent, pour décrire la société et les comportements humains, le point de vue de Sirius, c’est-à-dire de l’esprit lucide et détaché qui échappe aux turpitudes qu’il décrit. Le narrateur-auteur des romans de Céline, y barbote et s’y ébat jusqu’à plus soif : bien forcé.
D’un château l’autre est tout de même son chef d’oeuvre, le plus étonnant étant peut-être que Céline ne l’écrit pas à la manière d’un morceau de bravoure, cela paraît très clair dès les premières pages ; au début du livre il se plaint des conditions que la situation, dans laquelle de malencontreux événements l’auraient placé, lui réserve, il se morigène, mais en accablant les autres. Il douche toutes les illusions possibles et imaginables, les siennes comme celles du lecteur, geint au coeur du réel comme un fauve blessé tout en faisant mine de continuer à se placer au centre de la cour où se fait l’appel des gens qui gardent envers et contre tout l’espoir que le sort tirera leur nom hors de cette mauvaise salle des âmes et des pas perdus, à l’aube, l’heure propice des fusillés. La montée ver le Golgotha de Sigmaringen est progressive, il ménage pas mal ses effets, respecte avec un grandiose talent sournois et une haute science du timing orchestral toutes les étapes jusqu’à la tonique finale, celle d’un monstrueux récitatif rempli jusqu’à la gueule de tirades wagnériennes chantées, ou cinglées comme comme on fouette des cymbales, par une Fréhel ou un Gabin de la belle époque. Le rythme de la lecture (déjà drôle et émouvant à observer dans la carapace de son humour d’acier) se met à changer, tout devient désopilant au sens premier, Céline veillant à tout « déboucher », à tout « désobstruer » (désopilant étant le genre d’adjectif radicalement anti-célinien), à nettoyer le béton de la réalité par la verdeur et la vigueur de son lierre scripto-verbal (le mélange style direct-indirect étant sans doute ce qu’il y a de plus difficile à tenir sur le long terme dans un roman, d’une façon homogène, harmonieuse, en s’attachant à garder non fongible la grâce du premier jet, les écrivains du blog ne me démentiraient peut-être pas). Passé un moment, il ne vient plus à l’esprit de personne de prendre pour Reichspfennig comptant le sérieux historique d’une telle prosodie descriptive, la bouffonnerie des personnages dépeints dépassant de plusieurs têtes les pauvres restes physiques d’ex hommes politiques devenus de dérisoire hallebardiers du théâtre de la petite histoire qui s’achève. Les Allemands avaient tenu à conserver « dans la boîte » les vichystes comme des harengs saurs, en réserve. L’auteur les fume une seconde fois et expose leurs remugles. Je vois plus Céline comme un peintre, « à la Garouste », se portraitisant plié en quatre, tordu par le rire vainqueur et la douleur d’émotions trop vives, devant une église du Poitou alors qu’on l’avait interné en HP pour le délivrer d’une folie fleurissante. À aucun instant, me semble-t-il, il n’est permis au lecteur d’espérer identifier l’histoire en train de se faire. Dans ce chantier, déjà grotesque en lui-même, dernier acte de la mauvaise pièce pétaudièresque donnée en multi-représentations, soirées et mâtinées, à Vichy depuis quatre ans sans interruptions ou presque, les personnages semblent croqués par l’auteur à travers le filtre d’une grosse loupe ou de celui d’un oeil de verre digne des plus croquignolesques farces et attrapes. Dès fois l’oeil roule par terre et Céline semble courir après, ré-incendiant de plus belle les effets comiques. Quelques exemples ; l’inénarrable portrait d’Hermilie, la façon qu’il a d’écrire SiEgmaringen, les noms et patronymes tudesques qu’il triture à plaisir, la description du « soulèvement du grand Walhalla », les aventures des Chevaliers Siegfrido-Grall…à éclater de rire à chaque page. Un bémol ; La mention renouvelée des ravages de la RAF et de l’USAF tombe souvent sous sa plume, mais Céline oublie que juste après le bombardement raté des alliés qui avaient durement touché Montmartre (et qu’il narra en long et en large dans l’un de ses précédents livres), von Choltitz (qui sauva Paris malgré tout) demanda et obtint de la Lutwaffe qu’elle bombardât de nuit Paris soulevé au mois d’août (peu de dommages, ok, mais si les Allemands avaient été en position de scorer plus, ils ne se seraient pas gênés.)
DHH dit: 1 mai 2013 à 12 h 59 min
vous écrivez
« Monsieur Assouline, votre question est à la fois belle et pertinente : l’histoire peut-elle servir de source aux écrivains ? »
j’avais compris que Pierre Assouline posait la question inverse »
qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?
c’est probablement Monsieur Assouline qui s’est trompé, le mieux est de voir directement avec lui.
je veux bien assumer mes boulettes mais pas celles des autres !.!.!.!.
@0EEO 13H 48
votre histoire de la prof prise par une eleve par un pion .
Tous les jeunes profs ont connu ce genre de situations qui donnent lieu à des quiproquos savoureux où l’on est tout émoustillé par l’embarras de l’autre qui vous a traitée comme une élève
J’ai le souvenir de cet élève descendu en même temps que moi devant le lycée ou je faisais passer l’oral du bac et qui m’aborde ;
« Tu viens aussi pour le bac », je réponds laconiquement « oui » et il reprend : « j’espere qu’ils ne sont pas trop durs » ,puis je m’eloigne pour mettre fin au dialogue et un moment plus tard ,cet élève sèche en face de moi sur le sujet à traiter .
Et aussi cette mère d’élève avec qui j’ai rendez-vous et qui m’aborde dans hall du lycée avec ces mots : « ma petite fille ,j’ai rendez –vous ici avec madame X….. ;peux-tu me la montrer »
Et encore ce photographe scolaire, alors que j’attends qu’il ait fini sa mise en place et m’invite à venir m’asseoir en majesté dans la chaise réservée à la prof au premier rang, qui m’agrippe par le col en hurlant : « mais qu’est-ce que vous faites encore là ! ;j’ai dit : « les petites devant ».C’était une classe de cinquième ;depuis j’ai encore perdu quelques centimetres .
mais l’histoire de ce genre la plus drôle est arrivée à une amie qui debutait dans un lycée parisien en 1962.La une surveillante ,fraîchement rapatriée d’algerie,et qui officiait la-bas dans le lycée ou mon amie avait eté eleve,la reconnaît et lui lance comminatoire : »mademoiselle Ass…..,votre blouse!
shakespeare et coperfuck..des histoires de roi et d’univers?..non mais t’es pas maboul jean marron..zadigue et cyrano (de bergerac, mettons, croisé de culture populaire moyenageuse flahute façon pieds nickelé, le parfait mépris du centre..ou le centre est là ou je suis, un voltaire sous un pied de crasse et dans un ferney de bouse séchée, bref une façon de pape du gonzo, dailleurs c’est pas pour rien que les mabouls américains qui suivire le reconnaitrons comme un des leurs.. »où je ne suis pas il ne se passe rien et je me fouts bien que l’on y meure »
Je suis tombée par hasard il y a quelques année à la bibliotheque de mon quartier sur un livre de souvenirs sur Sigmaringen écrits par un certain Luchaire qui m’etait inconnu ,sans doute un collabo d’assez haut rang pour etre acceuillis avec la poignée membres de la Nomenklatura vichyssoise qui s’ etaient courageusement carapatés à l’arrivée des alliés.
j’y ai retrouvé des scènes qui figurent aussi dans le livre de Céline, qui les avait vecues comme lui ,étant un des ses compagnons de misère
Mais le rapprochement que j’ai pu faire est cruel pour le mémorialiste besogneux, qui arrive à affadir tout ce qu’il raconte, et l’écrivain génial qui transfigure en plus vrai que la vérité tout ce qu’il a vu
François Hartog, régime d’historicité et présentisme :
http://vimeo.com/22751134
Céline se livre dans son bouquin à une parodie du régime d’historicité fondé sur les grands hommes.
Avec comme modèle de mise en scène, de théâtralité tout à fait conscient La Tempête de Shakespeare et ses deux pôles, Ariel et Caliban, lui-même s’imaginant du côté d’Ariel.
non mais que c’est l’bordel dans la tête a keupu..par dessus ça beugle et hahane et par dessous comme une fosse a liser..ça fait un tout comme un sac a merde !
Vous êtes bigrement intéressant, Bouguereau.
De toutes manières, les historiens ne travaillent qu’à partir de récits, écrits ou oraux ; alors…
Y a que les photographes dont on est sûr à propos desquels about qu’ils y étaient en chair et en os, parce que sinon, forcément, l’appareil il tomberait…
Allez donc vous faire enculer.
Ariel et Caliban
et toi dracul un tout comme la ficelle fait le balot..du foin pour les ânes
(je disais ça à Bouguereau, Sergio, je m’aventurerais pas à parler comme ça à un rider, je suis pas complètement fou quand même)
Je voudrais effectuer un petit sondage.
Qui poste ses commentaires depuis un smartphone ? C’est pour mes statistiques personnelles. Merci par avance pour votre réponse dans les meilleurs délais.
« Y a que les photographes dont on est sûr à propos desquels about qu’ils y étaient en chair et en os, parce que sinon, forcément, l’appareil il tomberait… »
Faut voir, s’ils ne touchent pas au négatif ça va…
Bon, la poétique du désastre bien à part, quoi de neuf dans les discours du 1er mai — toutes croyances confondues ?
Deneb dit: 1 mai 2013 à 15 h 08 min
un rider
Non mais pour l’instant on est haut comme six mètres de neige, à Nancy, tout ce qu’on peut polir et repolir c’esr pas les repose-pieds, c’est juste les cylindres et aussi les pipes d’admission…
Mais au moins, avec la météo, on est sûr d’un truc, c’est que les Rouges ils ont pas oublié les oreillettes…
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