Javier Cercas à la recherche du point aveugle
Le roman sans fiction, cet écrivain n’est pas le premier à s’y frotter mais il est de ceux qui lui donnent ses lettres de noblesse. Né à Càceres (Estramadure) en 1962 mais barcelonais depuis l’âge de 4 ans, Javier Cercas a d’abord enseigné la littérature hispanique à l’université de Gérone avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Empruntant tant au roman, au récit historique, au portrait, au reportage, à l’interview et à l’enquête journalistique, sa manière lui a permis de grandes réussites, encensées tant par la critique que par le public en Espagne mais aussi dans de nombreux pays. En témoigne la fortune des Soldats de Salamine ((2001), d’Anatomie d’un instant (2009) et de L’Imposteur (2015). Des livres souvent hantés par la guerre civile, de même que le tout dernier qui vient de paraître en espagnol. Outre son premier roman Le Mobile (Actes sud, 96 pages, 13 euros) publié ces jours-ci en français longtemps après, il publie également un passionnant recueil d’essais Le Point aveugle (368 pages, 20 euros) où l’on croise les ombres familières de Cervantès, Leiris, Flaubert, Vargas Llosa ou de Borges. Ses livres sont traduits de l’espagnol par Elisabeth Beyer et Aleksandar Grujicic. Il nous a reçu chez lui le mois dernier.
Et vous, vous savez ce que c’est un roman ?
C’est… une bonne question ! En fait, la réponse est facile : un roman, c’est tout ce qui se lit comme tel. Même l’annuaire des téléphones ! C’est le centre de ce que j’appelle le point aveugle, ce point sur le disque optique à travers lequel on ne peut rien voir. Ce déficit visuel, ou si vous préférez cette zone d’obscurité, est au cœur de la littérature. Paul Valéry l’a écrit quelque part : ce n’est pas l’auteur qui fait le chef d’œuvre, c’est le lecteur qui y entre et se l’approprie, mais un lecteur vigilant et il utilise à son propos cette expression géniale : « l’innocence armée », ou encore « l’ingénuité armée », bref, cette faculté qui permet au lecteur de déceler dans un livre ce que son auteur n’était pas tout à fait conscient d’y avoir mis. Le point aveugle est une brèche qui permet au lecteur de s’engouffrer dans l’espace créé par l’ambiguïté. Cervantès savait ce qu’il faisait en écrivant les aventures de Don Quichotte mais n’était pas conscient de la manière dans laquelle nous les lisons aujourd’hui.
Etrangement, dans votre recueil d’essais Le Point aveugle, vous vous interrogez beaucoup sur la nature du roman alors que vous n’en avez pas écrit à proprement parler.
Kundera parle des deux temps de l’histoire du roman : primitif avec Cervantès et à sa suite Sterne, Fielding, Diderot, Rabelais et tous ceux qui ont compris l’incroyable nouveauté de Don Quichotte : la permission accordée d’écrire de la fiction dans une totale liberté ; puis il y eut un deuxième temps que l’on peut qualifier de flaubertien, qui réclame qu’on le considère à l’égal d’un art sérieux, car pour ceux cités précédemment, le roman n’était qu’un divertissement. Flaubert avait l’ambition de hisser le roman à un stade aussi élevé que la poésie ou la tragédie, d’en faire un genre noble. Il l’a donc voulu pensé, construit, cérébral, géométrique, trahissant la leçon de liberté de Cervantès. Mon idéal du roman tel que je l’ai mis en pratique dans mes livres opère la synthèse des deux : il emprunte à tous les genres sans se gêner mais avec la rigueur sans laquelle on ne peut composer après Flaubert, celui qui a tout changé.
Mais pourquoi Cervantès n’a-t-il pas eu d’héritiers dans sa propre langue ? Il a bien une descendance mais ailleurs
C’est d’autant plus étrange que lorsqu’un livre connaît un énorme succès commercial, il suscite aussitôt des imitations. Or il n’y en a pas eu en Espagne pendant trois siècles. La réponse se trouve dans l’épilogue du roman. Cervantès a créé une forme nouvelle d’ironie, qui n’est pas celle de la Grèce antique, et relève davantage du paradoxe. Le Quichotte est de toute évidence un fou mais doté d’une grande sagesse, d’une véritable intelligence, d’une belle lucidité. Son ironie, c’est la possibilité d’une vérité contradictoire. Mais pourquoi toute cette réussite littéraire n’a-t-elle pas fait d’émules en son temps et son pays ? Parce que les Espagnols l’ont lu comme un livre essentiellement comique. Leur lecture a été très réductrice : elle a retenu la drôlerie du personnage aux dépens et à l’exclusion de sa dimension tragique et pathétique. C’est d’autant plus regrettable que la leçon de Cervantès, c’est justement que la vérité est polyédrique, ambiguë, chose impossible à comprendre pour l’Espagne des lendemains du Concile qui était fermée, monolithique, totalitaire. Dans le même temps, la France et l’Angleterre ouvraient les esprits aux interprétations contradictoires. Je crois sincèrement que le roman est une arme de destruction massive contre la vision totalitaire du monde. Ceux qui prétendent détenir une vérité absolue sont prêts à vous tuer pour l’imposer. Les fanatiques ont horreur du roman.
Alors, les héritiers de Cervantès, où sont-ils ?
Mario Vargas Llosa est à mes yeux le grand romancier classique de la langue espagnole contemporaine. Mais il demeure plus proche de Flaubert que de Cervantès. Et puis Milan Kundera… De toutes façons, tout romancier doit payer sa dette à Cervantès. Même s’il ne l’a pas lu ! Et même si, comme Martin Amis, il méprise la qualité de Don Quichotte et le trouve trop long ; il juge que nombre de pages sont superflues parce qu’il ignore le cocido, ce plat typique de chez nous dans lequel on met absolument de tout, une sorte de pot-au-feu à base de pois chiches, de différents légumes et de plusieurs viandes, ce qui donne quelque chose de délicieux et plébéien. Ce roman est un monstre omnivore, il avale tous les genres. Or je crains que nous n’utilisions pas toute la liberté que Cervantès nous a donnée avec tout ce qui la fonde : l’ironie, le scepticisme, la tolérance. C’est là mon seul dogmatisme !
Un cocido littéraire, votre Anatomie d’un instant, votre livre sur le coup d’Etat raté du 23 février 1981 ? Je dis « livre » faut de dire….
Il est vrai qu’il est un peu chronique, un peu essai, un peu reportage, un peu roman historique, un peu tout. Un roman en principe, c’est une fiction. Avec celui-là, j’ai pris la liberté d’écrire un roman sans fiction. De toute façon, le roman est par essence un genre hybride. Ce fut également le cas pour L’Imposteur et pour celui que je viens d’achever et que je publierais en février en Espagne. Tous des romans sans fiction. C’est l’équivalent de la non fiction novel telle que Truman Capote l’a définie pour De sang froid : une forme narrative qui a recours à toutes les techniques de l’art de la fiction tout en demeurant absolument factuelle. Le prochain particulièrement qui est le livre que j’ai toujours voulu écrire, dès le début. C’est une histoire très personnelle puisqu’elle tourne autour du passé franquiste de ma famille, des petits propriétaires d’Estramadure ; la figure centrale en est un jeune homme de 17 ans, grand lecteur à qui son maître avait révélé Ortega et Unamuno ; il est pourtant devenu phalangiste, il s’est engagé, s’est battu et il est mort au combat lors de la plus grande bataille de l’histoire de l’Espagne. J’étais honteux de ce passé, le nôtre, dont ma mère m’avait souvent parlé. Le destin de ce garçon, les raisons de son basculement m’ont hanté car je ne les comprenais pas ; de plus, on a toujours dit que c’était l’oncle de ma mère jusqu’à ce qu’on apprenne, entre tous les non-dits, qu’il était son frère aîné…. Dès qu’on parle de soi, on entre dans le mensonge. Marco, l’antihéros de L’Imposteur, s’était inventé un passé de héros afin de cacher sa vie dure et grise de franquiste. Il n’avait été ni brave, ni courageux, rien. Après la guerre, le général de Gaulle ne disait-il pas que « les Français n’ont pas besoin de la vérité » ? Je n’étais pas capable d’affronter mon passé familial. En fait, j’étais paralysé par un problème littéraire : j’avais l’histoire mais elle était toujours à la recherche de sa forme. Dans Les soldats de Salamine et dans Anatomie d’un instant, l’Histoire et la fiction se livraient à une lutte ; dans L’Imposteur, à une bataille ; dans le prochain, elles dialoguent enfin.
On sent qu’il vous a marqué, l’imposteur de L’Imposteur…
C’est mon Moby Dick. C’est le bien et le mal à la fois. Le point aveugle de cette histoire, c’est de se demander pourquoi il a fait ça, pourquoi il a menti sur son passé et pourquoi tout le monde a bien voulu le croire. Et dans Anatomie d’un instant, c’est de se demander pourquoi Adolfo Suarez, le chef du gouvernement, est demeuré assis droit à son pupitre quand les putschistes de la Garde civile ont envahi le Parlement et qu’ils ont commencé à tirer à la mitraillette. Tous les députés se sont terrés sauf le vice-présent du gouvernement Manuel Gutierez Mellado, un ancien général franquiste qui en avait vu d’autres et Santiago Carrillo, le leader communiste endurci par la guerre et les décennies de clandestinité. Les députés de l’époque me détestent depuis ce livre : ils me reprochent d’avoir insinué qu’ils étaient des lâches. Mais j’en aurais fait autant qu’eux, je me serais carrément caché au sous-sol si j’avais pu ! Tout mon livre pose cette question de l’attitude de Suarez et je n’ai pas vraiment trouvé de réponse claire et univoque. L’énigme est non seulement intacte mais elle s’est épaissie avec ce livre. Tant mieux car le romancier, c’est celui qui ajoute de la complexité au monde. Pour mieux la déchiffrer, il doit rendre cette énigme insoluble. Quand le politicien tend à tout simplifier, le romancier décèle un problème là où personne ne le voit ; il nous complique la vie. J’ai voulu montrer que l’attitude d’Adolfo Suarez constitue l’essentiel de sa vie mais aussi de celle de son pays. Pareil pour Marco l’imposteur. Tout le monde savait dès 2005 grâce à un historien qui a montré que quelque chose dans sa biographie dysfonctionnait. Alors on l’a aussitôt diabolisé au lieu d’y aller voir, de peur d’y découvrir une certaine Espagne. Pareil pour Manuel dans mon prochain livre qui prend à rebrousse-poil une vision rétrospective de l’Histoire où tout le monde a été républicain ou anti-franquiste.
Est-ce cela qui vous a fait écrivain ?
Je viens d’un village pauvre d’Estramadure. Quand j’ai eu 4 ans, ma famille s’est installée à Barcelone où mon père était vétérinaire. Nous étions matériellement appauvris et déracinés car ce n’était pas chez nous, d’autant qu’on y parlait une autre langue que le castillan ; mais quand nous retournions au village, nous étions à nouveau des gens importants. Or sans ce sentiment du déracinement, cette sensation d’être devenu un orphelin, je ne serais probablement jamais devenu un écrivain. Pavese disait : la littérature est une défense contre les offenses de la vie, ou quelque chose comme ça. Elle m’a protégé ; elle a été mon instrument de survie. Ce livre vient du plus profond de ma vie puisqu’il me vient de ma mère à partir d’une histoire qui a baigné mon enfance par sa bouche. Or, dès lors qu’on est loyal avec ses obsessions, plus la littérature vient du plus profond, meilleure elle est. Je ne sais pas et j’écris pour savoir.
Votre famille est restée franquiste après la guerre civile ?
En cela, elle est très espagnole puisqu’elle relève du « franquisme sociologique ». Pendant quarante ans, comme la plupart des Espagnols, elle a accepté le franquisme. La contestation était inexistante sauf dans les derniers temps. Après seulement, j’ai découvert dans les livres que dès les lendemains de la guerre, ceux qui y avaient participé du côté des vainqueurs avaient été très déçus. Aussi quand la démocratie est arrivée au moment de la transition des années 80 tout le monde ou presque l’a acceptée. Mais jusque là, le sport national des Espagnols, ce n’était pas le football mais la guerre civile, remplacée le cas échéant par le coup d’Etat, ce qu’a exploré Anatomie d’un instant. Tout Espagnol a sa propre théorie sur le coup d’Etat du 23 février 1981. Sinon il n’est pas espagnol !
Quel est le point aveugle de ce prochain livre ?
L’écrivain qui n’a pas le courage de trahir ses propres théories n’est pas un véritable écrivain. Quand j’écris, j’oublie tout ce que je sais, à commencer par les théories car elles empêchent d’écrire, pour me mettre entièrement au service de mon livre. Le point aveugle y est très évident, il vous sautera aux yeux… lorsque vous le lirez ! Mais moi, il ne m’est apparu que lorsqu’on me l’a dit. Car celui qui écrit est dans un état de semi-conscience, il cherche à donner du sens à une forme. Là, je me suis lancé à la recherche des traces d’un anonyme de l’Histoire pour tenter de comprendre ses motivations. Alors le point aveugle ? La vérité, c’est la recherche de la vérité sur ce personnage.
Dans Le Mobile, votre premier roman écrit en 1987 mais qui paraît aujourd’hui seulement en France, Alvaro le narrateur, c’est vous ?
C’est moi. Mais quel échec, ce livre ! J’étais inconnu ; il s’en est vendu une cinquantaine d’exemplaires dont quarante ont été achetés par ma mère. C’était un recueil de nouvelles d’apprentissage ; il y en avait cinq, j’en ai retirées quatre et c’est devenu un roman. Quand on débute, on veut toujours s’afficher comme écrivain. On se repend toujours de son premier texte. C’est presque le cas…
Tout écrivain est un intellectuel ?
Il ne l’est que dès lors qu’il intervient dans la vie publique mais au même titre qu’un architecte, un professeur ou tout autre. Mais sa qualité d’écrivain ne lui confère pas automatiquement un statut d’intellectuel. Voltaire est à mes yeux le premier intellectuel avec l’affaire Calas. Il réunit les deux caractéristiques : le travail en solitaire d’un côté, la présence publique de l’autre. C’est très français. Ma génération entretient des rapports compliqués avec la figure de l’intellectuel. Quand j’étais jeune, je voulais surtout ne pas en être car il était déprécié, discrédité, dénué du moindre prestige. Camus disait que les idées trompées baignent toujours dans le sang alors que nombre d’intellectuels ont été d’une telle frivolité et d’une telle vanité ! Heidegger et les autres : tant d’intelligence au service de tant de barbarie. Sartre et la littérature dite engagée m’horrifiaient. Je trouvais ça populiste et démagogique. Mais depuis, j’ai évolué. Je revendique désormais une sorte de littérature engagée au sens où l’entendait Michel Leiris : la littérature comme tauromachie. Quelque chose de sérieux, ambitieux, total qui veuille changer le monde, qui engage complètement et non juste un jeu. La littérature doit démasquer la réalité cachée derrière les apparences. En ce sens, Kafka et Borges ont été et sont demeurés mes héros car leur littérature est très politique. Et quel plus grand engagement que le leur ?
Avez-vous le souci d’être compris lorsque vous écrivez ?
Je ne pense pas au lecteur car celui-ci n’existe pas. Chaque lecteur est différent. Au fond, le seul lecteur que je connaisse, c’est moi, et j’ai envie de le satisfaire, en espérant qu’il y en aura d’autres comme moi. Mais il m’est impossible d’écrire pour un autre que moi.
Mais quand vous dites d’un personnage qu’ «elle avait un geste de dévouement digne de Florence Nightingale », vous vous doutez, tout de même, qu’en Espagne et en France, nul ne sait à quoi vous faites allusion à moins d’avoir une solide culture historique anglaise et d’avoir lu Eminent Victorians …
J’ai écrit cela quand j’étais jeune. A l’époque, je la connaissais par un livre en espagnol que mon père m’avait offert sur les héros de l’humanité. Ca m’avait marqué. Elle était l’équivalent de mère Teresa de Calcutta. Mais au fond, qu’importe. Je veux toujours écrire le meilleur livre possible, advienne que pourra. La première obligation de l’écrivain, c’est de se créer une tradition littéraire, en faire une lecture intéressée, s’y inscrire et voir ce qu’il peut y faire. Le philosophe Eugenio d’Ors disait que ce qui n’est pas tradition est plagiat. Picasso dit que l’originalité, ce n’est pas ressembler à personne mais ressembler à tout le monde. Pendant mes études, j’ai beaucoup lu la littérature, le théâtre et la poésie de l’âge d’or espagnol, les Gongora, Lope de Vega, Quevedo et les autres. Cervantès les avait lus et les a transformés. Il avait également avalé Pétrarque. Je crois qu’il ne suffit pas de tuer le père : il faut dévorer les maîtres en cannibale, mais en y ajoutant de la sauce piquante. Après seulement on peut écrire ce qu’ils n’ont pas écrit tout en sachant que sans eux on n’y serait pas arrivés. Sans les Vies imaginaires de Marcel Schwob, Borges n’aurait pas été ce qu’il fut. Il ne suffit pas de dévorer : il faut ensuite rendre hommage comme on ferait une déclaration de soumission.
Et vous, Flaubert ?
Au début, certainement. Mais ma chance, c’est qu’outre Cervantès et les écrivains du post-modernisme américain (Robert Coover, Donald Bartheme) qui étaient des expérimentateurs, ma langue natale m’a permis d’avaler tous les grands latino-américains. Mais ils ont tous fait ça. L’incipit de Cent ans de solitude est une phrase qu’on trouve presque mot à mot au milieu de Pedro Paramo de Juan Rulfo que tous admirent. Une imprégnation légitime. La tête de Cervantès était saturée de littérature. La littérature relève du cannibalisme.
(Photos Passou à Barcelone)
1 403 Réponses pour Javier Cercas à la recherche du point aveugle
Ça va pas Delaporte? Sollers ne perd pas une occasion de mettre en avant sa gironditude. Si par hasard il votait ce serait évidemment pour Juppé.
Widergänger dit: 21 novembre 2016 à 21 h 49 min
l’esplanade: un trucage, admettez le
et que vous soyez dupe de tour de magie c’est pitoyable, avez les techniques modernes on fait ce qu’on veut! grand naïf pour tout! des extraterrestres venus faire des photos!!!!, l’anthropomorphisme vous en avez entendu parler??
Les ondes gravitationnelles se propagent dans le vide intersidéral. Ce qu’on appelle le vide est donc en fait quelque chose de beaucoup plus complexe que ce que sur terre on appelle le vide. C’est autre chose. C’est ce que la théorie de la Relativité apelle l’espace-temps qui est capable de transporter des ondes gravitationnelles jusqu’à des distances énormes et que rien n’arrête apparemment. L’espace-temps interagit aussi avec les particules élémentaires pour produire d’autres particules comme les bozons de Higgs, qui détermine la masse des particules. On est sans doute à la veille d’immenses découvertes en physique à propos de la matière noire et des neutrinos. La matière noire sert sans doute aussi à trasporter l’information instantanément entre les particules intriquées telles que les définissent la mécanique quantique.
Non, non, aucun trucage. Aucun doute, sauf pour ceux comme vous qui ne savent que nier l’évidence. Mais c’est pas grave. Vous en verrez d’autres…
« Cercas est un bel ecrivain mais maladroit sur la théorie »
Mieux vaut ça que le contraire, Paul !
Bon ben si les mecs des soucoupes sont tombés des soucoupes… Ca fait des sortes de fliegenden Holländer ! Hon va se les payer, quoi…
Uri Geller faisait plier les petites cuillères à distance. Il a mal fini, une histoire de fesses, pas pliante
Widergänger dit: 21 novembre 2016 à 21 h 58 min
Arrêtez avec votre charabia pseudo-scientifique sinon j’en parle à Etienne Klein!
vous ne nous avez toujours pas dit pourquoi les extraterrestres viennent prendre des photos à jérusalem!! Moi je pensais qu’ils venaient voire les pu.tes mais bon
« Si par hasard il votait ce serait évidemment pour Juppé. »
Je faisais déjà l’impasse sur le scrutin de dimanche prochain, sans importance et qui verra sans doute la défaite de Juppé. Non, je parlais évidemment de la prochaine présidentielle…
Geller, c’était pas à distance, il les touchait. Tandis que là, c’est à deux mètres de distance, sans toucher. Et pour le verre, c’est à des distances beaucoup plus grandes. Mais vous avez raison d’être incrédules. Moi, j’ai envie d’y croire parce qu’il y a beaucoup d’autres preuves du même ordre. Mes connaissances en physique sont réelles. Je sais, je vous choque…
C’est pourtant simple à comprendre. Jérusalem est le sommet du monde. Mais c’est un langage que vous ne pouvez pas comprendre.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19448235&cfilm=99637.html
bref dit: 21 novembre 2016 à 22 h 28 min
Moi je pensais qu’ils venaient voire les pu.tes mais bon
Ben y a plus la rue Tubano faut bien délocaliser c’est toujours la Méditerranée…
La France n’a pas besoin d’ambassade au Népal, Bloom. Ce personnel sera reaffecté sûr des poses prioritaires en métropole, après stage de reconditionnement.
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Réflexion limitée du béotien qui vit dans sa bulle et ne connait ni la vie ni le monde: les 2 000 personnes inscrites au consulat à Katmandu et les 5 000 touristes français qui s’y rendent chaque année, quand ils ont un pépin, ils vont où chercher secours?
Vous pensez que les Allemands ou les Britanniques ou les Malaysiens vont les accueillir?
Une présence diplomatique, c’est aussi pour aider les vivants, et accessoirement pour rapatrier les morts. Vous voulez que je vous raconte tous ces jeunes stagiaires en marketing, en informatique etc fauchés en scooter sans casque & que viennent identifier des familles dévastées dans les morgues locales avant de les raccompagner en France?
Vous croyez vraiment qu’on va donner les clés de la maison à des ignorants, à des irresponsables de votre espèce? Détrompez vous.
Ce matin, à bout de force, Chevillard fait preuve de défaitisme :
« (Rien ne saurait arriver de bon un 22 novembre.) »
Robert Amadou parlait en en souliognant l’incohérence des « marieurs de la relativité et du voyage temporel » à propos des deux anglaises de Trianon. Apparemment, elles ont fait école…
Il y a juste un immense détail qui montre le coté juvénile de la physique quantique dans les théorie actuelles : le fossé, non comblé, entre possibilité temporelle des particules et celle des macro-organismes …
Encore un siècle ou deux, et on approchera la théorie unitaire qui nous manque pour établir un continuum entre particules et macro-agrégats de particules.
Une des conséquences de cette non-continuité entre particules et macro-organismes, c’est que notre ami Dédé, exceptionnel voyageur extragalactique de la RdL, est …. une Pure Particule !
Un pépé, quoi…
« Vous croyez vraiment qu’on va donner les clés de la maison à des ignorants, à des irresponsables de votre espèce? Détrompez vous. » (Bloom)
Amusante réflexion de Bloom qui ne comprend pas que « on », c’est « nous » le peuple qui n’est pas bête et qui n’est pas irresponsable ! …. et que les clés on va les lui retirer car le Népal, on s’en fout d’avoir une Ambassade au Népal alors qu’on est incapable de fournir du travail à 10.000.000 de chômeurs…
Mais essayer de faire comprendre ça à un fantoche, un lutin, un djinn de la culture, c’est au dessus des forces d’un bolo de base !
on s’en fout d’avoir une Ambassade au Népal alors qu’on est incapable de fournir du travail à 10.000.000 de chômeurs…
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Le rapport? A un tel degré de confusion mentale, je ne vois plus que les hommes en blanc. Sinistre demeuré.
Wgg, vous connaissez la zetetique, le directeur de ce département à l université de NIce offre un somme coquette à qui pratiquerait une chose inexplicable par les lois de la science: télékinésie , télépathie et tout le tremblement, eh bien, à ce jour et après bien des expériences , il n’a pas donné un kopeck, je ne suis hélas pas scientifique, tout ce que je sais c’est que notre monde est régi par des lois physiques et que le merveilleux est sous nos yeux, c est la nature, le simple exemple de ce papillon dont parle Caillois, ce papillon qui pousse le mimétisme jusqu’à paraître une feuille, mais attaque par la pourriture , suffit à m émerveiller , quant aux estraterrestres, si chers à D, quand ils ne se contenteront plus de garer leurs soucoupes au dessus des près pour faire pipi, on en reparlera….
Mon cher Bloomie,
la confusion mentale elle est chez ceux qui, content de leur privilèges d’expatriés, ne voient pas que chez nous le délitement de l’économie peut nous porter à 10 millions de chômeurs si on continue à privilégier l’assistanat, le non-productif, en lieu et place de l’investissement industriel et des services pointus générateurs de croissance…
Ne soyez pas de ces crétins qui distribuent un argent qu’ils empruntent, et le distribuent à des non-créateurs d’emploi pour éviter l’explosion sociale !
Je vous en supplie, Bloom, changez de partition ! Nous avons déjà la Vioque de Bordeaux, ne soyez pas la Vioque de Katmandou … !
content de leur privilèges d’expatriés
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Quels privilèges? Des faits.
Ta retraite à 60 balais, c’est qui qui la finance. Crache pas dans la soupe, triste sire.
JC….. dit: 22 novembre 2016 à 6 h 34 min
Voilà assurément un crack en économie politique.
Voilà t y pas que le spécialiste en littérature Bob Dylanesque, Jean Langoncet, s’en mêle : qu’est ce qu’on se marre…!
Bloom !
J’ai financé la retraite de ton vieux père, et je n’en fait pas titre de gloire !
Lâche ton argumentaire à deux balles, il est « nauséabond » comme on dit dans les milieux hygiéniquement autorisés…
Mais les soucoupes, ce n’est pas qu’à Jérusalem (outre les chevaux); une s’est bien posée dans le Var à Trans en Provence – quoi que le pastis à la cocotte, cela peut donner des résultats étranges – comme le baco mais en plus lumineux
Quittons nous sur une bonne nouvelle concernant les décideurs.
Erdogan, sultan ottoman autoproclamé, vient d’en trouver une excellente ! Tu es un décideur. Tu violes la pitchounette de 16 ans qui te plait, tu vas voir la famille, le juge, tu demandes en mariage l’ex fillette, et tu laves l’honneur de la famille de cette salaupe, en l’épousant.
Enfin ! Voilà une loi intelligente qui protège les décideurs amoureux, alors qu’on les considère trop souvent comme des violeurs, des sans cœur, des pédophiles ! …
La place de la Turquie, pays de progrès soumis à la religion d’amour, est en Europe !
Une start up est une entreprise qui vient d’être lancée par ses dirigeants et actionnaires. Elle n’a pas de passé, ni probablement d’actifs corporels importants et elle évolue souvent dans un environnement technologique très mouvant.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_start-up.html?Yy0k5p5kLP2XRh4u.99
Il est courant que les soucoupes volantes se posent dans le Var !
La SIRIUS-ANDROMEDE du 14 juillet 1789 m’a déposé à Porquerolles vers minuit, et depuis je me suis habitué aux mœurs locales, remplaçant peu à peu les vivants de souche par des Immortels Galactiques qui peuplent désormais l’ile magnifique … Tous, comme un seul homme, ont voté Fillon, un Extraterrestre déposé dans la Sarthe en 1954 …
Paleine, votre histoire ne manque pas de sel !
Au fond la lecture de Joyce n’est pas si ardue, il suffit de se rappeler qu’il n’oublie jamais les clameurs de l’histoire — ses tumultes insensés ; par contre il sait faire l’économie d’une métaphysique, ainsi, les mains libres, il porte le désordre à une échelle supérieure, et accède à un ordre dans lequel le langage redevient un matériau sonore qui trouvera ses solutions et ses formes dans l’explosion sémantique du Finnegan : un paysage sensoriel de partage de sonorisations acustico-critiques sans figures de signification. Il nous dit que « le monde des choses vues » (« une bobine de commérages pour tous les soirs »), structuré par l’efficacité du bruit social, a désormais supplanté « le monde des choses lues » ; que l’âge des mots est peut-être finie à jamais. À partir de ces pauvres contenus n’importe qui ait lu Joyce peut étoffer le contenant — même avec quelques bêtises, mieux si contraignantes.
Pourquoi l’admiration certaine que je voue pour RENE GUENON est teintée d’une certaine réserve pour son livre « LA CRISE DU MONDE MODERNE » ?
J’aime beaucoup René Guénon, c’est un homme que je trouve être d’une clarté, d’une cohérence et d’une honnêteté peu commune.
Néanmoins il serait temps de faire une critique du traditionalisme afin de servir à la Tradition elle-même.
Le traditionalisme est par son existence même la Tradition qui se justifie, qui s’explique.
Le grand drame de la vie c’est d’avoir à s’expliquer. Tout est tellement mieux quand tout est clair ! Freud est comme Guénon le symptôme d’une société malade qui dévoile aux profanes ses vieux arcanes – les païens devant Sophocle saisissaient très bien sous la forme poétique ce qui se jouait là derrière, nul besoin pour eux d’aller théoriser le « niquage de mères » : « Je suis fanatiquement contre la psychanalyse. Freud tue le poète en l’homme » (Orson Welles).
Les écrits du courant traditionaliste ne sont pas, ou alors rarement, traditionnels. Ils sont la justification a posteriori d’un paradigme qui s’éteint, l’explication de l’âge d’or dans les temps troublés du Kali-Yuga. Je ne dis pas qu’à ce titre il n’ont pas leur légitimité, ils sont au contraire nécessaires. Je fais simplement remarquer leur aliénation réflexive, je ne fais que constater leur extériorisation témoin d’une essence excentrée. Ils sont en dehors d’eux-même et se cherchent ainsi, nostalgiques d’une unité comme d’une persuasion perdue. Je pense que chaque fois qu’on commence à se justifier soi-même c’est mauvais signe. Ça veut dire qu’on comparait devant un juge. Mais.. de qui tire-t-il son autorité ? Et de quel droit nous juge-t-il ? Y’a pas de justification. Nos actes portent en eux-même leur propre raison d’être intrinsèque, et mon Existence est suffisante comme justification. Il serait donc temps pour les traditionalistes de prendre conscience de cette faiblesse afin de mieux les rapprocher de la Tradition qu’ils chérissent.
« L’écrivain qui n’a pas le courage de trahir ses propres théories n’est pas un véritable écrivain. »
Il y a comme un problème là car un écrivain qui fonctionne sur une théorie n’est pas un écrivain. Quelqu’un, le nom me fuit, a dit : « Naturellement lorsque je travaille j’oublie tout. » Oublier n’est pas trahir.
Marilyn Monroe reading Ulysses
http://blogfigures.blogspot.fr/2012/03/marilyn-monroe-reading-ulysses-by-james.html?q=Marilyn
« Moi aussi je suis intelligente et je peux dire des choses intelligentes… Mais les hommes n’aiment pas ça ».
Marilyn Monroe à Billy Wilder.
Tous les mêmes, Marilyn ! Tous les mêmes … !
(sauf Passou, naturellement, et le Pape François)
Marilyn lisant « Ulysse » de James Joyce… La Chair lisant le Verbe !
Marilyn faisait preuve d’intelligence car selon un poète dont je cacherai charitablement le nom, « La femme intelligente est un plaisir pour pédérastes »… Elle limite donc, par anticipation, les possibilités de « fuite »…
Pauvre WGG avec ses pas dans la neige et ses inscriptions surnaturelles… Comme si une inscription surnaturelle avait besoin d’un bon gros corps humain lesté de grolles pointure 44 arpentant la neige pour venir inscrire un message mystérieux sur un rebord de mur… Non, ce qui aurait été épatant c’est que l’inscription vienne s’inscrire au fur et à mesure que WGG l’aurait lue, un peu comme les mots sur la peau du bras de la petite fille dans l’exorciste : là, oui, on aurait pu carrément décoller. Mais les empreintes de pas, humaines, trop humaines, viennent instantanément contredire l’émerveillement de WGG : ils induisent trop un doigt, un vrai doigt humain quoi, un doigt comme une morte n’en a définitivement plus besoin, un doigt engoncé avec ses frères dans un gant de surcroît, pour tracer des signes dans de la neige fraîche ; en fait, le vrai mystère, c’est celui de la crédulité…
…
Un matin, au réveil, nous avons Clopin et moi trouvé un âne à côté du lit. Pas un vrai, non. Mais un joli petit âne à bascule, assez haut pour qu’un enfant de 8 ans tienne dessus, et qui nous souriait de ses fausses dents de plastique. Nous n’avions rien vu, rien entendu, les portes étaient fermées : d’où venait l’âne ?
Vous rigolez, mais il nous a fallu quelques jours pour percer le mystère, qui allait s’épaississant au fur et à mesure que les pistes que nous empruntions s’avéraient erronées : non, ce n’était pas untel, ni unetelle, non, celui-là ne savait pas où la clé était cachée et comment avait-on fait pour monter l’escalier, qui grince à chaque marche, sans nous réveiller ? Et pourquoi le chien n’avait-il pas aboyé ? Et qui pouvait se permettre de s’introduire (même avec une bonne intention), jusqu’au coeur de la maison ?
Nous avons fini par avoir notre explication, évidemment, qui était toute rationnelle. N’empêche qu’un moment, l’univers a semblé basculer… Et si l’un de nous deux avait eu la moindre propension à la crédulité, c’en était fait !!!
Ozymandias, n’est-il (beaucoup, beaucoup) question de Chair dans le Verbe de l’Ulysse de Joyce ? Mes souvenirs de lecture me renvoient à une écriture secouée de frissons, et aussi frénétique qu’une pulsion sexuelle…
Clopine, c’est quoi l’esssplication de l’âne à bascule???
La blonde câline à forte poitrine et aux yeux bleus marine est un plaisir pour l’intellectuel hétérosexuel…
PEOPLE NEWS
Le rappeur Kanye West, époux de KIM KARDASHIAN, a été admis dans l’unité psychiatrique de l’hôpital d’UCLA à Los Angeles, en Californie, a révélé hier NBC News …/… selon TMZ, le surmenage pourrait être l’une des causes de son hospitalisation.
Effrayant ! Si cet honnête garçon a besoin d’une assistance conjugale de qualité, nous sommes, nous autres erdéelien mâles prêts à le remplacer auprès de son épouse : un beau mouvement de cœur, un beau culte d’anthologie, ça ne se refuse pas !
Intellectualisons la Chair et sexualisons le Verbe…
C’était la bascule ! (sourire)
…
Mais sans rire, c’est très couramment que des gens viennent déposer des tas de trucs chez nous : nous rentrons, et voici que sur la table nous trouvons des légumes, des objets divers, ici une bouteille d’un liquide fabriqué à la maison, là des pâtes de coing. Ce sont les signes discrets de la sociabilité rurale, où les voisins-copains préfèrent même, carrément, venir quand vous n’y êtes pas, déposer, en même temps que le témoignage de leur passage et de leur sollicitude, les produits de leurs activités.
Je n’ai connu ça, à part chez nous, qu’en Martinique : nous logions chez l’habitant, un maçon, et chaque soir, quand nous rentrions au gîte, il y avait sur la table des fruits, des mangues, des noix de cocos, ou des fleurs, tous provenant directement des jardins alentour… J’ai toujours « su », (sans en avoir la certitude) que c’était l’épouse de notre hôte qui agissait ainsi – car la société martiniquaise était telle que nous l’entendions aller et venir, cette femme, mais que nous ne l’avons jamais vue : c’était son mari qui était notre interlocuteur, point final… Elle était présente, pourtant, et comment ! A travers ces fruits et ces fleurs arrangés avec tant de goût, et qui me faisaient toujours lever la tête, contempler le plafond, et lui sourire à travers le mur (comme beaucoup de martiniquais, notre hôte avait commencé par construire sa maison de plain-pied, puis avait construit un étage et louait du coup le rez-de-chaussée. Nous n’étions ni en période touristique, ni au bord des côtes (mais au fin fond du Gros-Morne) et surtout pas au club Med. Donc, nous étions assez près, en fait, du paradis.
« Donc, nous étions assez près, en fait, du paradis. » (Clopine)
Oh, la vilaine Bourgeoise qui fait un voyage « paradisiaque » et exotique chez les sauvages …. !
Notre bonne Clopine n’a manifestement pas le sens du mystère. Elle ne connaît que « les signes discrets de la sociabilité rurale ». N’est-ce pas un limité ? J’oserai presque : un peu borné…? Signes qui ignorent la transcendance. Et comme disait V. Hugo à propos de l’ignorance : « Quand donc comprendra-t-on que la nuit peut se faire dans le monde moral et qu’il faut allumer des flambeaux dans les esprits ? »
Notre bon WGG qui confond la transcendance et la morale hugolienne…
Mais il n’y a pas de morale hugolienne. Il y a la morale tout court. Encore un long chemin de la connaissance à accomplir pour notre bonne Clopine. Autrement dit, un calvaire…
..; Car, s’il y a bien un écrivain non-transcendantal, c’est bien Hugo. Oh, certes, il sait aménager des suspens, il cache des vérités, il pare ses héros de crédulités au moins aussi grosses que celles dont il avait lui-même besoin, pour faire tourner les tables… N’empêche que dans ses romans, tout est toujours expliqué, détaillé et au contraire : le diable n’est qu’un nain dérobant un écu pour le remplacer par une feuille morte, et la grimace de Gwynplaine est bien humaine, trop humaine.
Je persiste à penser que le seul mystère (aussi insondable que nocif) est celui de la crédulité. Faut-il être désespéré, pour mettre sa foi dans un au-delà si inaccessible qu’on n’en a jamais eu la moindre preuve…
Vous m’auriez dit Dostoïevski, encore, WGG… (et encore !) ou Tolstoï…
La morale, c’est ne pas profiter des bananes et des fleurs chez les sauvages des Caraïbes comme une bourgeoise du XVIème arrondissement de Beaubec chez Lou Boutin !
La morale, c’est de leur assurer, aux sauvages antillais, un revenu pour tous, des containers solides, surchauffés, au lieu des cases au toit en tôle ondulée si légères … des débouchés pour leur travail quand ils acceptent l’effort, des pédagogues actifs pour leurs enfants prêts à dealer la coke de Saint Martin pour acheter des livres de Marcel Prout… bref, d’avoir des vols pas cher pour la visite de la France moisie…
Là, serait le Paradis !
Hugo, non-transcendal ? Vous plaisantez, Clopine ! Relisez donc La Légende des siècles au lieu de proférez vos inepties qui ne montrent que vos limites en matière de lecture. Relisez même Les Misérables ! Hugo sans Dieu n’est plus Hugo mais un Hugo clopinisé…
Disons que pour l’homme d’Hugo Dieu est absence.
Disons que pour Woody Allen « est ce que le sexe est sale? Seulement quand il est bien fait. »
Est ce que tout le monde est d’accord?
… Et puis même, de toute façon… Ce n’est pas une chose à souhaiter pour une défunte, de la croire capable de revenir écrire des trucs dans la neige fraîche, ou n’importe où ailleurs… Parce qu’enfin, dans le fatras des superstitions, il y a quand même une tradition bien établie : c’est que les revenants sont des âmes en peine, c’est d’ailleurs pour ça qu’ils reviennent.
Bon, prenons le livre qui a, de façon très impressionnante, illustré le tourment d’une âme fort mortelle, celle d’Heathcliff, cherchant inlassablement Catherine Earnshaw dans la lande, et surtout à travers une certaine fenêtre, au fond d’une alcôve où des inscriptions pouvaient être lues, sur le rebord d’une fenêtre (et oui, rien de nouveau sous le soleil, mon bon WGG) : le talent de Brontë est ici dans la suggestion, et dans le lien entre Heathcliff le maudit et Catherine la traîtresse : c’est à cause de cette traîtrise qu’il devient possible qu’elle revienne sur la lande (mais il est tout aussi possible qu’Heathcliff devienne zinzin de chez zinzin, c’est d’ailleurs écrit comme ça…)
Or, de quoi Marusa était-elle coupable, grands dieux, WGG ? Ne peut-elle, définitivement, reposer en paix ? N’avez-vous pas autre chose à faire que de l’évoquer, voire de l’invoquer, pauvre diable que vous êtes ?
La une de Libé d’aujourd’hui est très drôle. Fillon en folle échevelée… à la Thatcher.
Clopine, Hugo est tout de même assez ambigu. C’est le conventionnel solitaire qui est un dieu, mais l’exil fait tourner les tables.
Marilyn lisant « Ulysse » de James Joyce… La Chair lisant le Verbe !
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Et vous savez quelle partie du livre elle lit en regardant bien la photo…
On est en 1955 et la photographe Eve Arnold raconte les circonstances de la séance de photo, dans le grand New York:
»
We worked on a beach on Long Island. She was visiting Norman Rosten the poet…. I asked her what she was reading when I went to pick her up (I was trying to get an idea of how she spent her time). She said she kept Ulysses in her car and had been reading it for a long time. She said she loved the sound of it and would read it aloud to herself to try to make sense of it — but she found it hard going. She couldn’t read it consecutively. When we stopped at a local playground to photograph she got out the book and started to read while I loaded the film. So, of course, I photographed her. It was always a collaborative effort of photographer and subject where she was concerned — but almost more her input ».
Ne pas oublier qu’elle fréquentait le grand Arthur Miller à l’époque, qu’elle était en cours de conversion au judaisme avec l’assistance experte du rabbin Goldberg…
THY PEOPLE SHALL BE MY PEOPLE THY GOD MY GOD
Comme d’habitude, le Porc Queue Rot Laid se débine quand on en vient aux faits. Compulsion de répétition.
Le bac à sable à gauche de Norma Jean Baker, son terrain de jeux.
Autant de préjugés, Clopine ! Marusa n’avait pas sa langue dans sa poche, et c’était une femme drôle. Qu’elle revienne, comme vous dites, pour faire une blague n’aurait rien pour nous surprendre. C’est au contraire bien dans son tempérament. Les voies du Seigneur sont impénétrable. Vous n’êtes capable que d’avoir une vision sinistre de Dieu. Si vous étiez juive, vous célébriez le jour de la joie de la Torah.
Chaloux et WGG, parfois, je me sens un peu lasse. Bon, alors, précisons : l’homme HUGO est croyant. Anticlérical, mais croyant, croyant profondément, hein, jusqu’à aller faire tourner des tables, évoquer Léopoldine, imaginer une religion toute empreinte d’un rapport fort mystérieux entre le croyant et son dieu (il est très loin de se ressentir une « créature de dieu », d’ailleurs il est loin de tout dogme et son dieu est tellement compatissant que, ma foi, il en devient romantiquement humain…)
WGG a donc parfaitement raison de parler de « transcendance »… Pour l’homme… Mais relisez-moi, de grâce : je parlais de l’écrivain, et plus précisément du romancier ; et là je mets au défi quiconque de trouver un passage où ce serait la transcendance qui agirait, où une main invisible expliquerait un dénouement, nom de dieu !!!
C’est surtout que je n’en ai pas de vision du tout, WGG. Ah là là…
Oui, Clopine, c’est aussi bien ce qui me semblait… Un tête vide, c’est ainsi que Hannah Arendt définit la banalité du mal !
Pauvre Bloom ! Lorsque le peuple aurait fait entendre sa voix, renvoyé dans ta Corrèze de rêve, tu croupiras adossé à un mur sale, une sébile à la main, murmurant au passant distrait :
« la Charité socialiste, brave gens ! J’ai faim … de solidarité. »
PS : En passant : j’ai un problème avec le consulat de Shanghai. Tu connais quelqu’un là-bas, mon ami Bloom que j’aime ?
Mais si, Clopine, c’est manifeste aussi et surtout, je dirai, dans Les Misérables. Le fameux débat qui s’instaure dans la tête de Jean Valjean entre le Bien et le Mal dans la fameuse scène où il se demande s’il va se dénoncer pour innocenter celui qui a été arrêté à sa place, fait appel à la transcendance. Quand il emploie le mot « Homme », toujours avec une majuscule, il n’oublie jamais qu’il est à l’image de Dieu. Conception judéo-chrétienne par excellence. Vous ne pouvez en faire l’économie pour lire V. Hugo.
Clopine, je ne crois pas que le fait de faire tourner les tables soit une preuve de croyance en Dieu. C’est un trait d’époque. Tout le XIXe siècle a fait tourner les tables, même les athées – les origines du spiritisme sont d’ailleurs assez caractéristiques sur ce point. Néanmoins, je vous accorde que l’histoire de ce pauvre Blabla est tristement ridicule. Elle lui ressemble d’ailleurs beaucoup. D’une certaine manière, ce sera sa plus grande œuvre.
Widergänger dit: 22 novembre 2016 à 10 h 22 min
Là, il y a contresens complet, mais peu importe.
Bonne journée,
Il y a une photographie fameuse, prise à Guernesey (ou à Jersey, je ne sais plus) intitulée « Victor Hugo parle avec Dieu ». Hugo est plutôt un panthéiste, c’est avec l’univers qu’il s’entretient (un homme qui vit plus de quatre-vingt ans peut varier beaucoup sur cette question) . Je ne saurais dire si le panthéisme suppose une transcendance. Et je n’ai pas le temps de me poser la question aujourd’hui.
Ami Chaloux, vous devriez traiter le problème posé par l’ami Wiwi avec sérieux : croyez vous que tout est explicable, ici bas … ?
Chacha ignore que dans le Livre de Samuel, on trouve l’épisode célèbre de la nécromancienne d’Endor où le roi Saül interroge le fantôme de Samuel sur le sort de la prochaine bataille qu’il compte engager contre les Philistins (déjà, à l’époque).
La Bible des Misérables, c’est la Révolution. Blabla confond transcendance et justice. Justice humaine. Le débat sur le bien et le mal n’ont rien de transcendant. Encore une fois, Blabla nous prouve en moins de cinq lignes qu’il n’a rien compris à ce qu’il a lu (ou pas).
Ce qui est certain, c’est que le spiritisme était un phénomène de mode dans ces années là, un peu comme être de gauche en 68 !
Bof, je ne sais si ma tête est vide, m’enfin vous me permettrez de la préférer à ce qui vous en tient lieu, WGG !
J’ai surtout de très bons amis dans « la ville sur la mer », dont je ne serais pas surpris que certains appartiennent à ce que le mandarin euphémise en « sociétés noires ».
Huānyíng tóngzhì!
Hugo panthéiste…? On est vraiment au café du commerce avec ce pauvre chacha.
« Nous avons fini par avoir notre explication, évidemment, qui était toute rationnelle. »
Et on pourrait la connaitre ? Tu appâtes, tu appâtes et puis tu nous laisses en plan !
Pourquoi le quartier « BERLIN ALEXANDERPLATZ » est le véritable personnage du livre éponyme d’ALFRED DÖBLIN ?
J’ai longtemps rôdé autour de « Berlin Alexanderplatz » – on dit aussi l’Alex – ouvrant ce gros livre, l’abandonnant avant d’y revenir.
Je sentais bien qu’il fallait du temps, de la disponibilité pour y flâner et y rester. Non que l’histoire soit compliquée mais l’art du récit d’Alfred Döblin est parfois si déroutant qu’on peut s’y perdre. C’est la lecture de la préface de Pierre Mac Orlan qui m’a fait faire le voyage dont « l’impression [que j’en garde] est beaucoup plus physique que cérébrale » pour citer le préfacier.
Ce roman qui a été écrit il y a 80 ans est étonnant de modernité.
Modernité du style, de l’interpellation du lecteur, d’un langage inventif et imagé, de la construction où interviennent l’auteur, les personnages, le lecteur, les circonstances.
Certains rapprochent Döblin de Céline ou de Joyce. J’ai plus pensé à Dos Passos et ses collages, au Hans Fallada de « Seul dans Berlin » pour son réalisme et sa description de berlinois sans importance ou au roman lui aussi prémonitoire de Joseph Roth écrit en 1923 « La toile d’araignée ».
Döblin a su faire de ce quartier de Berlin LE « personnage » de son livre. Moins par la description somme toute sommaire que par le vécu humain qu’il abrite et qui charrie les gens, les choses, les sentiments, en un mot « cette espèce de sang qui coule dans les corps des villes ».
Certains passages, comme la description des abattoirs de Berlin où « le destin de l’homme est pareil à celui de la bête : la mort les guette tous les deux », sont de purs morceaux d’anthologie. (Pages 201-212 dans l’édition de poche).
L’histoire est ici presque anecdotique et la dernière partie du roman où elle se développe de façon plus classique est la moins réussie tant on frôle le mélodrame. Ce qui est essentiel ce sont les thèmes communs à toute humanité : la fatalité, le fatalisme, le destin, l’influence du milieu, le pardon, le langage. Ici point de « ces personnages exceptionnels qui portent en eux-mêmes les mirages de l’aventure » (Mac Orlan) mais des gens qui essaient de s’en sortir et qui inexorablement retombent dans le vice (Berlin est la nouvelle Babylone) la douleur et le malheur car dans le brouhaha, le vacarme et la polyphonie « doucement, doucement la mort chante sa chanson ».
J’ai lu ce roman dans la traduction des années trente. Une nouvelle traduction établie par Olivier Le Lay vient d’être publiée et elle restituerait beaucoup mieux l’inventivité du langage de Döblin. Il me faudra bien un de ces jours aller rôder à nouveau autour de l’Alex.
On est toujours content de ce que la nature nous a octroyé, Clopine, faute de mieux… C’est vous qui avez dit que votre tête était vide, pas moi. Mais je pense en effet que vous voyez juste à votre propos… parce que pour aller prétendre qu’on peut faire l’éconoimie de Dieu pour lire V. Hugo, faut vraiment être sacrément futé…
Ami Bloom au cœur si pur, peu importe la couleur des sociétaires s’ils attrapent les souris… j’ai un caillou dans ma chaussure avec le Consulat de Shanghai : une livraison de talc colombien qui aurait un drôle de goût.
Ne soyez pas de ces crétins qui distribuent un argent qu’ils empruntent, et le distribuent à des non-créateurs d’emploi pour éviter l’explosion sociale ! JC
Volkswagen prévoit d’intensifier la robotisation de ses chaînes de production et pour mettre un terme au scandale a accéleré ses recherches pour une voiture électrique, 30 000 emplois seront supprimés en Europe dont les 2/3 en Allemagne . Je n’ai pas retenu dans quels délais mais il me semble que cela va être pour demain, si dans tous les secteurs industriels on perfectionne les modes de production dans ce sens, il est certain que de nombreux emplois vont être disponibles sur le marché du travail.
« n’a rien de ».
Blabla semble ignorer (!) qu’il est tout de même assez téméraire de régler sa raison sur le contenu de textes sacrés, ou même d’historiens antiques.
JC, je crois surtout que c’est l’homme qui n’est pas toujours explicable. L’inconscient ignore que la mort existe. Il croit que les morts vont revenir. Les morts reviennent. Est-ce tellement étonnant?
Chaloux dit: 22 novembre 2016 à 10 h 35 min
La Bible des Misérables, c’est la Révolution.
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Brave Chaha qui n’a manifestement pas lu Les Misérables ! Ou tellement superficiellement que c’est équivalent. Chacha est de ces lecteurs qui privilégie la quantité à la quantité et qui au final n’a rien lu à fond.
Laissons Blabla à ses insultes et à ses illusions personnelles. Il n’en démordra jamais. Ni des unes ni des autres.
Il ne s’agit nullement de régler sa raison sur quoi que ce soit, mais de souligner simplement que dans la Torah se trouve un épisode qui met en scène une nécromancienne même si le Judaïsme proscrit ce genre de pratique. C’est tout, mais c’est quand même beaucoup.
Chacha lit des « insultes » là où simplement wgg argumente contre lui. C’est dire combien Chacha est atteint de paranoïa (non critique, comme dirait Dali…).
Blabla est le roi du procès stalinien. Les preuves ne viennent jamais.
JC, je crois surtout que c’est l’homme qui n’est pas toujours explicable. L’inconscient ignore que la mort existe. Il croit que les morts vont revenir. Les morts reviennent. Est-ce tellement étonnant? (chacha)
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Tout le monde se pâmera d’admiration devant le raisonnement implacable de notre brave chacha au café du commerce de la Rdl.
Pour chacha, quand wgg argumente, c’est ipso facto un stalinien. Chacha mérite au moins la camisole de force pour paranoïa aggravée…
Abordons les textes sacrés avec bon sens.
Blabla : »On est toujours content de ce que la nature nous a octroyé, Clopine, faute de mieux… … tête était vide… je pense en effet que vous voyez juste à votre propos… »
Si ceci n’est pas du domaine de l’insulte ignoble, alors oui, je suis paranoïaque.
Blabla, un homme comme toi, qui n’a jamais rien expérimenté, ne peut pas être intelligent. Il ne peut que tourner à vide. C’est tout ton problème.
Ehé, Jibé, le mystère rôde et perdurera… L’âne était peut-être une manifestation surnaturelle de la transcendance inhérente à Clopin ? (à qui la transcendance va à peu près comme un tablier à une vache…)
Chaloux dit: 22 novembre 2016 à 10 h 52 min
« Abordons les textes sacrés avec bon sens. »
Je veux bien !
Mais sans la Foi, ils passent de « sacrés » à « contestables » …
Impossible de lire Torah, Bible ou Alcoran sans la foi : le bon sens nous fera douter, ce qui est inadmissible pour un texte qui EST la parole de Dieu, transcrite !
Annelise Roux a écrit un article de DINGUE sur le film russe sur la radicalisation .De dingue!!!!
‘tain mais comment elle fait?
Rappelons tout de même qu’il a fallu convoquer la Torah, Victor Hugo, la transcendance, parce qu’un mytho professionnel vient vous raconter qu’une morte est venue lui laisser un petit mot dans la neige. Heureusement qu’il neigeait, en plein été le pauvre fantôme aurait dû se servir d’une bouse.
Ce monsieur JC prend un peu trop de place dans ce qui devrait être un blog consacré aux livres, pas aux insultes et autres délires sans intérêt. Je crois d’ailleurs l’avoir déjà dit. Retraité oisif et donc disponible, il compte sans aucun doute au nombre de ces trolls que certains groupuscules politiques utilisent pour « occuper le terrain » et si possible faire fermer les sites qui les dérangent. C’est l’équivalent cybernétique de l’agent provocateur d’autrefois. Très facile à vérifier.
La papier de Libé signalé par Passou en hommage d’amitié à Malek Chebel est magnifique. Merci. Hélas, une horrible coquille finale en détruit toute la magie (une permanente confusion entre autel et hôtel).
René Guénon ?… Tiens, on n’aurait pas pensé devoir le mettre sur le même plan que Freud ni même songer à le réexhumer pour en faire l’apologie. Nouvelle magie de la rdl ! Il en reste cette troublante interrogation : « les écrits du courant traditionaliste ne sont pas, ou alors rarement, traditionnels. – (…) souvent une justification a posteriori d’un paradigme qui (etc.) »… Intéressant… discutable, et sans doute à discuter, mais intéressant quand même. Il me faudrait relire Cioran dans ses exercices d’admiration à l’égard de Joseph de Maistre, mais j’ai pas trop le temps ce matin…
Ce qui met de bonne humeur et ragaillardit, c’est enfin l’aimable échange hugolien entre Clop. et wgg. Des écharpements qui font toujours rigoler, c’est cruel pour l’une des protagonistes, mais c’est ainsi. Il est clair que la bonne foi ne remportera jamais la partie sur la mauvaise foi.
Chaloux, c’était méchant mais votre dernier message, là : ben j’ai rigolé. (sauf qu’il est impossible d’écrire quoi que ce soit avec de la bouse, m’enfin vous pouviez pas le savoir…)
Le film « disciple » a l’air terrifiant, la chronique d’Anne-lise est très bien, il y a une sorte lyrisme pragmatique (je sais, oxymore !) chez cette critique qui est réjouissante parce que le contraire de l’eau tiède, ou mitigée. Tant mieux.
L’extrait du film donné m’a fait penser, chez nous, à Audiard fils. Un personnage de jeune homme de cette aune-là, non ?
Janssen, L’Erreur Spirite de Guénon est -comme son livre sur la Théosophie- un texte polémique. Pas question pour moi de m’aventurer à convoquer le Guénon de la Tradition, roi du monde -souvenir des curieux livres d’Ossendowski-, règne de la quantité, etc…
ben, ma mauvaise foi attend toujours l’extrait d’un roman hugolien qui me contredirait… (et je peux attendre longtemps).
@11.17 euh tu t’es genre un peu gouré dans la coquille épinglée, tu voulais dire auspices/hospices (de Beaune ou de Puteaux ?), et non pas autel/hôtel…
Regarde, je te copie-colle :
(Dans l’émouvant hommage qui lui a été rendu au lendemain de sa mort dans sa bonne ville de Puteaux et sous les hospices de la maire de cette commune, ses ami(e)s venu(e)s nombreux soutenir sa famille n’ont pas manqué de rappeler ce que nous devons à Malek Chebel : une amitié heureuse, une pensée exigeante et une promesse de perpétuer le combat de cet intellectuel universel !)
J’ai lu un peu du vieux Guénon, jadis, … Perdu mon temps. Lire Mohawk aussi, c’est perdre son temps : quel imbécile? Je plains les proches !
Clopine, vous me sous-estimez en ce qui concerne ma science de la bouse. J’en connais absolument toutes les variations, temps de séchage, sortes de mouches. Quand elle devient mollette, il est parfaitement possible d’y tracer des lettres. Je vous recommande particulièrement celle du pays d’Ussel. dans les années 70 et 80, les paysans des villages et hameaux alentours vivaient dans un véritable flot de m. Il y en avait partout. Certes, je ne vis pas à la campagne mais je suis moins citadin que vous semblez le croire.
« Il ne peut que tourner à vide. »
Chaloux
Chaloux, c’est noté ! (mais je ne voudrais pas que votre science de la bouse soit prise comme explicative de votre présence ici, quoique, à lire certains commentaires, nous n’en sommes pas si loin.) Je ne sais pas quelles sont les races de vaches du pays d’Ussel. Par chez nous, on trouve de la normande, certes, mais surtout de l’Holstein…
A l’époque, il y avait encore de tout, de la Salers, des hollandaises, des normandes, des limousines. (Certains agriculteurs n’avaient déjà plus que des hollandaises). Et cette race à grands cils et au regard si doux, comme le père de Victor Hugo.
Faut vraiment être dégueulasse pour bouffer des vaches !
Clopine définitivement un Cas à Part dit: 22 novembre 2016 à 11 h 24 min
Clopine 1 : Hugo 0
JC….. dit: 22 novembre 2016 à 11 h 56 min
Faut vraiment être dégueulasse pour bouffer des vaches !
Oui, oui, sauvons les vaches, sauvons les animaux et tuons les humains !
Si Hollande se représente, on dira que la gauche revient en farce.
Il aurait dû rebaptiser son avion présidentiel en « air farce one », avec un gros nez rouge sous les vitres rectangulaires du cockpit
Et des essui-glaces convexes au milieu des carreaux, il pourra alterner les clins d œil, un coup à droite, un coup à gauche.
AO
JC, quand on passait le long de l’abattoir d’Ussel, qui était en contrebas par rapport à la route, on voyait les cochons morts entassés dans des brouettes. Mon peu de goût pour la charcutaille vient de là. Les veaux qu’on poussait à coups de bâton dans les camions sont pour l’enfant que j’étais un souvenir déchirant. Je suis reconnaissant à Yourcenar de m’avoir rappelé qu’il n’y a pas de différence entre « l’homme qu’on tue et la bête qui crève ». Quoiqu’on en dise.
OZYMANDIAS dit: 22 novembre 2016 à 12 h 02 min
Excellent ! …. plein d’humour…
Quoique les caricatures les montrent concaves, une sympathique Droopy’s touch.
Pour ma part, je ne trouve pas ça drôle du tout. Tant que l’homme continuera de traiter l’animal comme une matière indifférente, il traitera l’homme comme une matière indifférente.
Elever des bêtes pour les bouffer ! IGNOBLE !
… et ces p’tains d’éleveurs au Salon qui caressent leur vaches devant les caméras… ah, les fourbes !!! … Ah, les saloos !
En fait il suffit d’ouvrir Les Contemplations à n’importe quelle page
Pendant que le marin, qui calcule et qui doute,
Demande son chemin aux constellations;
Pendant que le berger, l’œil plein de visions;
Cherche au milieu des bois son étoile et sa route;
Pendant que l’astronome, inondé de rayons,
Pèse un globe à travers des millions de lieues,
Moi, je cherche autre chose en ce ciel vaste et pur.
Mais que ce saphir sombre est un abîme obscur!
On ne peut distinguer, la nuit, les robes bleues
Des anges frissonnants qui glissent dans l’azur.
Pas lu Les Misérables, juste vu à la télé.
Voir la Préface philosophique des Misérables et l’opposition à Nerval, à son « Dieu est peut-être mort »
Le chapitre Myriel et la mort de Jean Valjean; On peut ajouter le plus discret « Mes Fils »/ » Eternel Dieu, vous seul faites tourner la porte de la tombe, et vous savez pourquoi »
Sur la transcendance , se souvenir du nouveau rapport à la mort qui se crée à Jersey ou des hommes vont chercher Hugo pour qu’il parle sur la tombe de tel ou telle; Une sort de syndrome du Grand- Pretre lui fait durcir ses positions, et tel qui meurt athée se voit décerner un brevet de croyance en l’infini, comme Kessler, entre autres. Parce que « c’est sur les tombes qu’il convient de parler de résurrection »
la figure christique qui hante Hugo se déploie alors des Misérables à L Homme qui rit, et n’est pas absente de la fin de Quatre-vingt-treize. la quete de transcendance qui lui est corrélée hante pareillement les poèmes d’exil, des Contemplations à Dieu, la Légende des Siècles, et la Fin de Satan,
On oublie trop qu’Hugo à l’époque du William Shakespeare, se déprendra des Tables, non sans leur avoir emprunté une écriture poétique de la pluralité, dupliquant avertissements de sombres esprits et faisant sauter le cadre narratif de l’épopée proprement dite; Un poème comme Zim-Zizimi dans la Légende, le coté éclaté de la Fin de Satan, les grandes orgues du dernier poème des contemplations illustrent bien cela. Il reste qu’un Hugo sans transcendance ne serait tout simplement pas Victor Hugo.
MC
Un réceptionniste de nuit, dans un hôtel, a tout un travail administratif à faire : faire la clôture journalière, examiner toutes les factures et vérifier des rapports pour la direction générales…etc,.
Il dort le jour quand tous les bruits sont permis, il faut se faire aux perceuses, aux voitures, à la musique des voisins et autres joyeusetés sonores de ce genre.
Il compte chacun de ses sous, il fait donc des comptes stricts.
Il passe huit heures à la réception, debout, et penché sur l’ordinateur.
Il rembourse son prêt en dix fois sans frais, un avantage que propose la Fnac à ses adhérents.
Il ne me semble pas impossible qu’un homme qui hésiterait à « se préférer » (comme dirait Valéry) à un animal, n’en vienne pas à hésiter à se préférer à un autre homme. Mais ce n’est vraisemblablement pas une pensée pour ici.
Erratum :
« … pour la direction générale… »
Peut-être un peu excessif l’éloge funèbre de Malek Chebel, enterré sous un amas de fleurs ?
Nicolas dit: 22 novembre 2016 à 12 h 23 min
« En fait il suffit d’ouvrir »
pour en venir à quelle conclusion?
Erratum. On ne peut pas dire tout et son contraire.
Il ne me semble pas impossible qu’un homme qui hésiterait à « se préférer » (comme dirait Valéry) à un animal, n’en vienne à hésiter à se préférer à un autre homme. Mais ce n’est vraisemblablement pas une pensée pour ici.
Le « pas » était de trop.
Commentaire hugolien en modération?
Bah que Dieu est absence pour Hugo, visiblement il ne le voit pas. Il en fait des mots.
Chaloux, vous préférez la spirale à la ligne droite … Admettons !
@ Chaloux
Et bien pire que ce qui se passe dans les abattoirs (entre parenthèses, tous les gens qui mangent de la viande rouge mangent de la viande hallal et casher) est ce qui se passe dans les élevages.
Parole de père d’une véto qui a fait des stages à la campagne, où elle voulait vivre dans une belle maison calme, entourée d’animaux, dans des paysages paradisiaques, à l’abri du bruit et de la pollution, et qui après avoir vu la campagne de près et comment les éleveurs traitent les animaux et la mentalité qu’ils ont, a décidé de ne plus y mettre les pieds.
Manger des oeufs, de la vache, du poulet, de la dinde ou du lapin industriels est une honte, une bonne preuve d’indifférence à la barbarie.
Inquiétant: la santé mentale de Widergänger se dégrade à vue d’oeil. Maintenant il parle de lui à la troisième personne:
Widergänger dit: 22 novembre 2016 à 10 h 52 min
Pour chacha, quand wgg argumente, c’est ipso facto un stalinien.
Widergänger dit: 22 novembre 2016 à 10 h 49 min
Chacha lit des « insultes » là où simplement wgg argumente contre lui.
Dans « La Crise du monde moderne », Guénon soutient des idées assez réactionnaires. Il s’y montre particulièrement antidémocrate, et sa critique de la démocratie rejoint celle de la révolution conservatrice en Allemagne dans l’après-Première Guerre mondiale.
Dans ses autres livres, Guénon n’aborde plus les problèmes politiques, et cela vaut mieux. Ses autres livres sont par conséquent tout à fait passionnants, ils tournent autour de ses thèmes favoris relatifs à la Tradition. A noter que Queneau en était un grand lecteur.
(entre parenthèses, tous les gens qui mangent de la viande rouge mangent de la viande hallal et casher)
Qu’est-à-dire, Pablo ?
« Manger des oeufs, de la vache, du poulet, de la dinde ou du lapin industriels est une honte »
Tu manges quoi ?
Ce qui est compliqué avec Hugo c est que l homme politique et le républicain ,écarté de toute fonction sur son rocher déploie sa puissance de militant et f homme politisye dans les misérables et qu’ il déploie son dialogue direct avec Dieu et l immensité et l’océan dans la légende des siècles! Mais oui avec les misérables il est d abord sur les barricades pour défendre l enfant la femme l ouvrier les humiliés
Pablo, en Corrèze, du côté d’Ussel, il n’y avait pas d’élevage industriel. Dans le hameau où je passais mes vacances, à la sortie d’Ussel, il y avait trois fermes. Le plus gros troupeau ne dépassait pas quarante vaches, et le plus petit pas plus d’une quinzaine.
L’élevage industriel est en effet abominable, et s’abstenir de viande est devenu un acte politique. J’ai commencé par arrêter l’agneau et le veau pour la simple raison que je ne suis pas un ogre et que je ne mange pas d’enfants. Le reste a suivi. Celui qui mange de l’animal mangera de l’homme. Quand je passe au rayon boucherie, j’ai toujours envie de faire une prière.
Lanza del Vasto avait dit à Michel Tournier en le regardant découper un beefsteak : »Vous mangez des plaies ». Et le Zénon de L’Oeuvre au Noir se refuse à « digérer des agonies ».
« Quand je passe au rayon boucherie, j’ai toujours envie de faire une prière. »
Et pourquoi pas devant une librairie, pour tous les arbres que l’on abat pour en faire des livres, Chaloux ?
Jibé dit: 22 novembre 2016 à 13 h 33 min
« Manger des oeufs, de la vache, du poulet, de la dinde ou du lapin industriels est une honte »
Tu manges quoi ?
Des œufs pondus par des poules de basse-cour. Pour la vache, le poulet, la dinde et le lapin, ne jamais les tuer, les manger vivants.
@ Jibé
Je mange des oeufs bio et du poulet fermier, donc élevé en plein air (1 fois par semaine). Et pas de lait. Je ne mange rien d’industriel (surdosé en sel, sucre et autres additifs).
Je fais le pain moi-même (à la farine T150 bio et au levain, avec des noix, des noisettes, des graines de lin et de tournesol). Il n’y a rien de plus bête à faire et de plus économique (1 kg de farine bio T150 coûte 1,99 euros chez Naturalia). Et je mets la moitié de sel que mettent les boulangers (l’un des grands scandales sanitaires de la France – 22 grammes de sel au kg., alors qu’on ne doit pas dépasser 5 gr par jour).
Dans les abattoirs, la moitié au moins des animaux égorgés selon les rites (barbares) religieux par des juifs et des musulmans n’est pas totalement conforme à leurs règles à la fin et donc passe à la consommation normale.
Gloire à Malek Chebel, on ne le répétera jamais assez. Son combat est poursuivi par d’autres, je pense par exemple à Fethi Benslama, psychanalyste & prof de psychopathologie à Paris 7, qui a écrit un livre majeur sur les ressorts psychologiques du nihilisme djihadiste actuel, avec un titre en forme de clin d’oeil au « surmâle » de Jarry: « Un furieux désir de sacrifice, le surmusulman », Le Seuil, 2016. Violence aveugle et mise en scène narcissique de celle-ci, survirilité compensatoire, autant de notions qui permettent de mieux cerner les ressorts des dérives des assassins qui ont grandi à l’école républicaine ou dans son équivalent belge.150 pages qui valent bien d’autres sommes…
Et pour le poisson, Pablo ?
Mon problème avec Hugo le poète c’est que c’est beau mais il y a beaucoup trop de bondieuserie pour moi. Je n’ai donc pas beaucoup approfondi. Hugo nous dit « …contempler les choses, c’est finir par ne plus les voir(…) Voir c’est rejeter… » il y a chez lui du mouvement entre la vie et la mort, comme l’oeil du poète qui dans sa mort, si je puis dire, accède à la transcendance et à l’effacement, celle du poète qui devient poésie en etant quelque part, par delà l’horizon. Ou quelque chose comme ça.
Jacquot, Valéry te dirait que c’est une question de règne. la souffrance de l’agneau qu’on égo.rge est plus proche de celle que je pourrais ressentir. Néanmoins, je ne peux pas te cacher que de penser à tous les arbres qu’il aura fallu abattre pour publier cette m. de prix qu’on s’goure me donne aussi envie de prier. Il y a avait près de chez moi un grand jardin abandonné dans lequel je m’avais trois amis. Trois peupliers qui s’argentaient au soleil et que je regardais souvent lorsque j’étais à mon bureau. Au lieu d’en faire un square, un jardin pour les enfants, et même un jardin pour tout le monde un ab.ruti de maire, élu par des imbé.ciles, en a profité pour renouveler son stock de cages à lapins. Je porte toujours le deuil de mes trois peupliers déracinés en deux coups de pelleteuse. Et dans un jardin grec, je connais le plus bel olivier que j’aie jamais vu, qui tient tout ensemble de l’arbre et de l’homme, que j’ai regardé pendant des heures entières, et auquel je tiens comme à un ami.
« dans lequel je m’avais »
j’avais. Correction inachevée.
@ Chaloux
Tu as totalement raison. Moi j’ai été végétarien par périodes et si je vivais seul je le serais encore.
Mais tu évites aussi l’alimentation industrielle?
Yourcenar (décidément, elle me revient en ce moment!) notait déjà que « les squares ont une manière à eux de se transformer en parkings ».
« celle du poète qui devient poésie en etant quelque part, par delà l’horizon. »
Jusque dans son grand âge, ça ne l’empêchait pas de pincer le c.ul des bonnes, Nicolas.
De plus en plus, Pablo, pour la simple raison que je vis entouré de gens qui le font.
@ Jibé
« Et pour le poisson?
Je mange une fois par semaine des sardines en boîte (pour la vitamine D – dont tout le monde est carencé en France surtout en hiver) et une autre du colin congelé d’Alaska.
La vitamine D est très importante. Il y a des pays, comme le Canada, qui en donnent aux gens des suppléments l’hiver.
À part ça, j’habite en France depuis 36 ans et je suis allé au médecin une seule fois, pour un problème de « dos coincé » (et ce qu’elle m’a donné n’a servi à rien).
« les squares ont une manière à eux de se transformer en parkings ».
Pas à Paris, du moins sous l’ancienne mandature, où l’on a assisté au phénomène inverse, Chaloux, avec la création de plus d’une centaine de parcs, squares et jardins divers.
Ah, très important la sardine. Pour moi deux fois par semaine!
Jacquot, Paris sert de vitrine à une gabegie généralisée.
« Jusque dans son grand âge, ça ne l’empêchait pas de pincer le c.ul des bonnes, Nicolas »
Jibé, lors d’une récente conférence, Florence Naugrette, Professeur à la Sorbonne et grande spécialiste de Victor Hugo, racontait que la « sexualité débridée » de « Toto » (comme l’appelait Juliette Drouet), était probablement un mythe…C’est une histoire que l’on raconte et qui à force d’être racontée, est devenue une « vérité » admise.
Selon elle, il n’en existe aucune preuve documentaire digne d’être retenue un historien sérieux.
« digne d’être retenue PAR un historien sérieux. »
sorry
Gontrand, procure-toi Hugo et la Sexualité d’Henri Guillemin.
Que Hugo soit un queutard ou pas n’est pas le problème, je vous renvoie à ce qu’en Clopine qui me semble juste « l’homme HUGO est croyant. Anticlérical, mais croyant, croyant profondément, hein, jusqu’à aller faire tourner des tables, évoquer Léopoldine, imaginer une religion toute empreinte d’un rapport fort mystérieux entre le croyant et son dieu (il est très loin de se ressentir une « créature de dieu », d’ailleurs il est loin de tout dogme et son dieu est tellement compatissant que, ma foi, il en devient romantiquement humain…) »
Yourcenar prononçait « square » à l’anglaise, dear Chaloux. ça n’a rien à voir avec le sujet.
un dos coincé en 36 ans, quel toréador ce Pablo.
Phil, si vous avez entendu Yourcenar parler anglais, vous savez comme moi qu’elle ne prononçait rien « à l’anglaise ». Elle me rappelle un de mes profs qui nous enseignait -fort bien d’ailleurs- la langue de Shakespeare avec l’accent de Montmartre.
@jansens 11 h 17
cette coquille m’avait échappé mais une autre m’avait sauté aux yeux: hospices au lieu de auspices
et alors ?est-ce que cela importe quand l’hommage est si riche, nuancé et tissu d’empathie
Nicolas, renseignez-vous sur les origines du spiritisme au XIXe siècle. L’assimilation croyance en Dieu-tables tournantes est une absurdité.
Au début du printemps dernier, Chaloux, j’ai assisté à l’abattage, en pleine nuit, d’un vénérable arbre plus que centenaire, dont les services techniques de la ville de Paris prétendait qu’il était dangereux pour la sécurité des Parisiens. C’était un splendide micocoulier de Provence, planté à la fin du XIXe siècle, au début de l’actuel boulevard Soult. Son feuillage, toujours abondant, ombrageait entièrement la façade de l’immeuble situé en vis à vis du mien. Sa mise à mort s’est achevée discrètement vers 4 heures du matin. J’ai pu constater, en effet, que son tronc était à moitié creux et pourri, et que se retrouvant désormais au voisinage de la ligne du nouveau tramway, lui qui avait été planté là au temps des fortifications, il aurait pu faire de terribles dégâts en tombant ! Son débitage à duré plusieurs heures. Curieusement, l’intérieur des grosses branches principales étaient d’une étonnante fraîcheur. Un gentil bucheron-élagueur de la mairie de Paris m’en en donné une large tranche ovale, de la dimension d’une assiette plate ou d’un plateau à fromage, qui trône maintenant au milieu des plantes de mon balcon…
Etablir un lien entre « être croyant » et faire tourner les tables « en spirite » est audacieux, surtout si l’on omet une troisième condition : faire du pied à la voisine de table.
…ou au pied de la table pour les amuseurs nés mutins….
Chaloux, j’avais pris ca comme une note d’humour, à ma connaissance Hugo s’en battait les roubignolles des tables qui tournent 😉
Nicolas, votre connaissance oublie ce que dit la bouche s’ombre et le compte-rendu des séances de l’exil.
la bouche d’ombre, vous aurez corrigé par vous-même.
Pour notre zozo de service, pour notre naïf compulsif qui croit tout les Fakes à partir du moment où c’est sur internet J’AI NOMME WGG un peu de lecture:
http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/11/22/trump-et-les-manifestants-ou-comment-une-fausse-information-tweetee-devient-credible_5035867_4832693.html
Ma connaissance hugolienne vaut pas tripette, par contre ayant quelques racines auvergnates le spiritisme j’en ai bouffé, et ce n’est pas fini.
Jacquot, j’ai récupéré dans ma famille une tranche de chêne corrézien magnifique qui sert de dessous-de-plat depuis 39 ans…
Les fantômes qui vous chatouillent les pieds la nuit, les pendus qui bougent tout seul, les assiettes cassées j’en passe et des meilleurs.
« les pendus qui bougent tout seul »
La peine de mort n’a pas été abolie en Auvergne, Nicolas ?!
of course Chaloux, Yourcenar prononçait l’anglais comme Jeanne d’Arc. mais square est dit à l’anglaise partout…en Belgique.
Phil, la notation de Yourcenar se trouve dans Souvenirs Pieux, à propos d’un des lieux où a vécu sa famille maternelle. Il s’agit donc bien d’un square au sens où nous l’entendons de ce côté-ci du Channel.
Phil, Yourcenar disait aussi « houaggon » que les français (sauf peut-être ceux du Nord) prononcent « vaggon ».
Enfin Chaloux il faudra être plus clair si possible, parce qu’il est écrit « Et Hauteville House (où, non, on ne fait pas tourner les tables, les séances de spiritisme ayant été abandonnées à Jersey à la suite d’un accident)… http://www.lemonde.fr/festival/article/2016/08/13/guernesey-le-havre-de-l-ogre-victor-hugo_4982259_4415198.html
Alors faisait tourner les tables le père Hugo ou pas?
Dans un reportage, elle dit aussi à propos de conscrits saouls qu’il « étaient bus ».
Faire tourner les tables, faire tourner les tables… Des coups à se retrouver devant le verre de grenadine !
Nicolas, les tables tournantes c’était donc à Jersey, mais les comptes-rendus ont été publiés. J’ai ça quelque part dans ma bibliothèque comme tout le monde. Le dialogue « ce que dit la bouche d’ombre » est assez spécial à lire.
et ton Yourcenar il a gagné le tour de France ?
A jersey ou a Bruxelles.
Phil,
on raconte que Montesquieu, qui résidait alors en Angleterre, prépara une entrevue avec un lord, vaguement enclin à philosopher, en apprenant par coeur quelques phrases en anglais; la rencontre bientôt a lieu , le lord fait les honneurs de son jardin à Montesquieu qui lui adresse les phrases apprises quand le lord tout à coup lui dit: « je vous prie de me parler en anglais, car je ne comprends pas le français… »
Jibé dit: 22 novembre 2016 à 14 h 52 min
La peine de mort n’a pas été abolie en Auvergne,
Bé non, on n’a pas pu, on zigouille pas…
Simplement le voisin son champ on lui déplace ses bornes ! Mais c’est que pour le pognon, hein, jamais pour les principes…
Et quid de ceci « Nicolas, renseignez-vous sur les origines du spiritisme au XIXe siècle. L’assimilation croyance en Dieu-tables tournantes est une absurdité. »
Hugo faisait du spiritisme ou pas?
Pour ceux qui s’intéressent au spiritisme de V.H.:
Victor Hugo: « Le Livre des Tables: Les séances spirites de Jersey » (Folio, 2014)- 768 pages.
de nota dit: 22 novembre 2016 à 15 h 03 min
« je vous prie de me parler en anglais, car je ne comprends pas le français… »
Un Américain et un Anglais ne se comprennent pas, ou très difficilement, en radio…
768 pages tout de même! Que de livres il nous reste à lire… Joie…Joie… Pleurs de joie…
« Gontrand, procure-toi Hugo et la Sexualité d’Henri Guillemin. »
Qui peut croire Henri Guillemin qui a passé sa vie dans les ragots contre une scientifique qui ne croit qu’aux archives, Chaloux? (oui, je sais, les archives, ça fait penser à Lacroix Riz et à WG…mais la sexualité de Toto n’est pas un grand enjeu politique contrairement aux obsessions politique d’une stalinienne…)
« Alors faisait tourner les tables le père Hugo ou pas? »
Plutôt deux fois qu’une, Nicolas. J’ai dans ma bibliothèque le compte rendu de ses discussions avec Annibal, Moïse, Dante, Shakespeare, Racine, et d’autres illustres défunts. C’est édité par l’Ecole des loisirs et titré « Les tables tournantes de Jersey », 1996.
De nota, belle époque où l’on se rendait à bouquincamp
Qui peut croire Henri Guillemin?
Qui peut croire Hugo? C’est l’édition des Carnets. Il faut être une mouche à bouse -est-ce pas toi qui a tracé le message à Blabla?- pour porter ce jugement sur Guillemin. C’est un homme, un homme-œuvre, d’une extrême importance, perpétuellement devant nous.
Dans la préface à « Vérités complémentaires », Guillemin répond à Pompidou qui le détestait, et dont on connait le mot fameux : »et maintenant, qui va-t-il salir? »-, en accusant Pompidou d’avoir été mandaté par la banque R. pour faire tomber de Gaulle. Lu ça en rangeant ma bibliothèque, ce qui m’a bien amusé et que j’ai trouvé bigrement d’actualité.
radioscopie VS Wgg,arbitrage d’eriksen:ça y va sur RDC… Des que la religion s’en mêle ça part en vrille ,ça finit immanquablement par saigner .
A-li rétorque Georges Bataille, anny Lennox et FGTH . Elle qui a raison .
Plus je prends de l’âge, plus Victor Hugo me gonfle …
Comment peut-on admirer un type pareil ? Même réflexion pour Napoleone Buonaparte ! Docteur ! Est ce grave…uhuhu !
Pourquoi veux-tu refaire à tout prix une vertu posthume à Hugo, gontrand ?
gontrand dit: 22 novembre 2016 à 14 h 23 min
Pauvre époque sans paparrazi,sans téléréalité, sans closer et cie ! Quel dommage
JC, pour moi c’est le contraire. Plus je vais plus j’aime Hugo. Et Napoléon, bien que devenu détestable, a une immense qualité. Il est passionnant.
Peut qu’Hugo faisait tourner les tables en pensant à Fernande? Ainsi tout s’explique.
Chaloux dit: 22 novembre 2016 à 14 h 49 min
Jacquot, j’ai récupéré dans ma famille une tranche de chêne corrézien magnifique qui sert de dessous-de-plat depuis 39 ans…
–
vous avez un goût sûr, Chaloux, je vous félicite.
Bon, puisque je refais un tour par ici, préciser que ni la légende des siècles ni les contemplations ne sont des romans, ben tiens.
Mais j’admets avoir été bien trop vite en besogne, et avoir voulu priver Hugo d’une « transcendance » qu’il aurait sans doute revendiquée (mais que je dénis quelque peu à tout le monde, alors…)
Moi aussi j’ai été privée d’un arbre. Un si joli petit arbre, un humble pommier, qui se détachait sur l’horizon à l’arrivée de l’entrée de la boutonnière de Bray. Je le trouvais particulièrement harmonieux, et je le saluais tous les soirs, de ma bagnole, en rentrant du boulot. Un rond-point a eu raison de lui. J’y pense encore, à chaque fois que je passe par là…
Petite, je croyais que les arbres étaient des âmes mortes, ou plus précisément l’image de la vie des humains. Ainsi, le grand chêne au centre de la clairière représentait la vie de quelqu’un d’exceptionnel. Les bouleaux argentés, frémissants, étaient des soeurs malheureuses et artistes. Les taillis étaient les innombrables anonymes. Je ne suis pas la seule à avoir eu cette croyance (Malraux en tête) mais j’en ai l’idée toute petite encore… Et je cherchais « mon » arbre, dans les futaies.
Gilles dit: 22 novembre 2016 à 15 h 24 min
Des que la religion s’en mêle ça part en
C’est vrai, ça, c’est pas sous Pétain qu’on est en train de revenir, c’est sous Charles IX !
La scène de coupe franche que tu décris me fait penser à un passage d’un livre sur les petits commerçants parisiens à la fin du 19e que j’ai traduit naguère où il est question, non de micocoulier, mais de mancenillier (on était en pleine période d’expansion coloniale, l’exotisme était ambivalent):
« Les petits commerçants se plaisaient à comparer le grand magasin au mancenillier, arbre des latitudes tropicales dont le fruit toxique contamine le sol où il tombe et détruit les plantes (les boutiques) qui ont le malheur de pousser à proximité. «
dear chaloux, vous rangez souvent votre bibliothèque. compte-t-elle assez de rayonnages ? (oui, de quoi je me mêle).
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