de Pierre Assouline

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La République des livres
C’est (encore) les vacances, non ?

C’est (encore) les vacances, non ?

Les Anglais ne sont pas des gens comme nous. On peut en juger par leur humour qu’ils qualifient eux-mêmes de « britannique » afin de ne pas vexer les autres. Non les étrangers mais les autres sujets de Sa Majesté. Prenez deux donc Britanniques au hasard, George Bernard Shaw et Winston Churchill par exemple. Un jour, le premier envoya au second deux places pour le théâtre accompagné d’un mot : « C’est pour la première de ma nouvelle pièce. Venez avec un ami, si toutefois vous en avez un. » A quoi l’intéressé répondit en renvoyant les places accompagnées d’un mot : « Merci mais malheureusement, je suis pris ce soir-là. Cela dit, je viendrais volontiers à la deuxième, si toutefois il y en a une ».

Voilà, c’est quelque chose comme cela, leur humour. Toujours en sourire, jamais en rire. Cela ne se fait pas. Ce serait aussi mal vu que de porter des souliers marrons après dix-huit heures. Ou de parler politique à table où doit régner le small talk, spécialité nationale consistant à ôter tout intérêt à la conversation en la ramenant au plus anodin dans le fol espoir de lui conférer la légèreté de l’ineffable. L’humour made in là-bas est un cocktail composé d’un mélange qui a fait ses preuves depuis des siècles, de Shakespeare-upon-Avon aux séries télévisées.

Une grosse poignée d’autodérision, juste assez pour avoir conscience de leur excentricité ; une cuillerée à soupe de nonsense, forme la plus proche de l’absurde, lequel consiste à développer des raisonnements dénués de sens sous une apparence logique ; l’understatement en fond sonore de manière à élever la litote au rang d’un beaux-arts ; nappez d’une couche d’insinuations indirectes mettant en cause des personnes, de préférence à propos de leur sexualité ; avec cela, une pincée de jeux de mots en pleine conscience de la part d’irrationnel du langage ; ce qu’il faut de private joke pour cultiver l’entre soi, mâtiné d’une bonne dose d’hypocrisie, exercice pour lequel les Anglais n’ont pas à forcer leur nature ; secouez bien le shaker, servez à température ambiante tout en méditant la perfidie prêtée à Albion, avec le sourire complice de manière à mieux faire passer la cruauté sans méchanceté du traitement, et vous comprendrez pourquoi s’exilant en Angleterre, le chevalier d’Eon ne pouvait naturellement s’établir que dans le Middlesex.

L’Anglais a de l’humour, le Français a de l’esprit. Prière de ne pas confondre. Dans le premier cas, c’est considéré comme une marque de civilisation ; dans le second, comme une absence de caractère. Enfin, c’est ce qu’ils disent. Il et vrai qu’ils n’ont pas le tempérament blagueur. Ce doit être génétique, cette carence. L’Angleterre n’est-elle pas le plus proche des pays lointains. Pierre Desproges prétendait connaître le moyen de distinguer les deux formes d’humour qui dominent l’univers :

« L’humour anglais souligne avec amertume et désespoir l’absurdité du monde. L’humour français se rit de ma belle-mère. »

On voit par là que ce gentleman était français. Il y a des années de cela, à une période où nos gouvernements étaient sérieusement en bisbille, le plus gros tirage de la presse quotidienne anglaise avait lancé le concours de la meilleure devinette francophobe. Celle-ci l’avait remporté :

« Pourquoi les Champs-Elysées sont-ils bordés d’arbres ? / Pour permettre à l’armée allemande de défiler à l’ombre ».

C’est vrai, les Anglais ont de l’humour. Dommage qu’on ne comprenne pas ce qu’ils disent.

(Illustration Josh Cochran)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

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commentaires

519 Réponses pour C’est (encore) les vacances, non ?

Widergänger dit: à

Les berbères comme leur nom l’indiquent ne sont que des barbares incapables de conquérir quoi que ce soit sinon sous la conduite d’un chef non berbère. Les berbères ne connaissent que la cruauté. Leur chef était un chrétien bysantin. Ah, cha t’en bouche un coin, oui !

Widergänger dit: à

T’es aussi creux qu’une outre, mon pov’ Abdel ! Tu fantasmes en plus beaucoup trop pour être honnête.

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

Hamlet de 15 h 32, s’il vous plaît, souscrivez-vous au portrait que j’ai fait de vous ? Ou bien me trompé-je sur toute la ligne ?

(c’est par curiosité).

(z’êtes pas obligé de répondre)

(n’est-ce pas)

Attila dit: à

Vous confondez avec WGG, Clopine. Je n’ai pas dit qu’hamlet était bon pour l’HP. J’aimerais bien lire ce qu’il a écrit, mais j’aimerais bien savoir aussi qui il est, sans masques et faux-fuyants…

Widergänger dit: à

Dire que je n’ai jamais su lire est un peu énorme… Je vous en laisse la responsabilité.

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

pardon, Attila, je vous ai pris pour WGG ! Je me demande encore comment j’ai fait, parce que, franchement… Je vous rassure : ça n’a duré qu’un instant. Et je vous en demande bien pardon !

Attila dit: à

hamlet, j’aime Kafka, mais le Tristram Shandy de Laurence Sterne m’est tombé des mains et je n’adhère pas beaucoup à Gombrowicz. Je ne dois pas savoir lire non plus !

Attila dit: à

En revanche, j’aime beaucoup Georges Perec et Thomas Mann, ne le dites pas à Chaloux !

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

Bah, nous avons chacun nos lunettes virtuelles sur le nez, quand nous lisons, Attila, donc il ne faut pas s’en faire. Certains ont cependant de grosses oeillères… Et d’autres de véritables jumelles…

Moi, c’est Conrad que je n’aime pas. Je sais pourquoi. Et je n’aime pas non plus Chatwick. Je sais pourquoi aussi. Ni non plus Claude Simon, mais là, je ne sais pas pourquoi !

Sergio dit: à

On dit langue maternelle parce que le père est pas, per Bacco… Il parle aussi mais au bistrot, lui !

Widergänger dit: à

Finalement il n’y en a pas beaucoup ici qui ose avoir la franchise d’afficher leurs goûts. Sergio avait honte d’avouer qu’il n’apprécie pas plus que moi l’humour des Monty Phyton, et Attila avoue enfin qu’il n’aime pas lui non plus ni Gombrowicz ni L. Sterne.

On évolue lentement. Mais on voit combien la pression du groupe est oppressante, même ici, qu’on croirait exempt de cette forme de manque de liberté de pensée.

Il faut qu’un type comme moi, qui ne s’en laisse pas compter par les thuriféraires de la pensée dominante, ose parler pour qu’on ose enfin être soi-même. Je m’en réjouis. Encore un effort, mes petits chéris…!

Marchepied dit: à

Attila dit: 12 août 2015 à 13 h 25 min

La concierge est toujours en retard d’un escalier.

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

C’est soufflant, non, cette certitude de WGG, comme quoi on l’a attendu pour défendre ou revendiquer nos goûts propres. Ca doit avoir un nom, en psychiatrie. La mégalomanie ?

la tringle de mon pere dit: à

Barozzi, la difficulté de lire Tristram Shandy est notoire mais la patience du lecteur est éventuellement récompensée…je le considère facilement comme le meilleur livre que j’ai jamais lu…alors le filmer, c’est encore plus challengeant…on disait du livre qu’il était « unfilmable » mais pourtant un metteur en scène courageux – Michael Winterbottom- l’a réussi…a Cock and Bull Story lui rend justice, a mon humble avis…

En cyclopède dit: à

Widergänger dit: 12 août 2015 à 14 h 07 min

Tel le Welbek moyen WGG nous recopie des pans entiers de wikiki.
Merci Mimi.

chantal dit: à

j’ai été voir un ami sur scène au festival de spa, la pièce de Donald Margulies : Brooklyn Boys, c’est sûr que l’humour étant la chose au monde la plus difficile à partager pour certains, moi j’ai vraiment bien ri car c’était comme qui dirait une liquidation de karma.

Chaloux dit: à

Gombrowicz et Sterne question d’altitude d’esprit et d’humanité. Pas pour les petits joueurs.

Sergio dit: à

Marchepied dit: 12 août 2015 à 16 h 07 min
La concierge est toujours en retard d’un escalier.

Surtout à Chambord ! Ca vaut la mairie d’Issoire, tiens… Mais à Chambord i peut être en avance, ça dépend du repère qu’on met dans le repaire…

christiane dit: à

hamlet,
les 909 commentaires suivant ce billet –
http://larepubliquedeslivres.com/gag-sursitaire-toujours-coupable/
furent d’une telle richesse sur G-A.G / Gombrowicz (Ferdydurke – le Journal) qu’il suffit de les relire pour prolonger ce qui s’ouvre à nouveau aujourd’hui avec, semble-t-il, les mêmes positionnements !
Je glisserai donc dans notre échange cet Ulrich (au début de L’H.s.q de Musil – traduit par Jaccottet). Ulrich qui se bat aussi contre la dure cuirasse de la Forme après avoir joué au caméléon !
« Il faut que l’homme se sente d’abord limité dans ses possibilités, ses sentiments et ses projets par toutes sortes de préjugés, de traditions, d’entraves et de bornes, comme un fou par la camisole de force, pour que ce qu’il réalise puisse avoir valeur, durée et maturité(…).
Ainsi donc, l’Homme sans qualités, une fois de retour au pays, ne craignit pas de faire ce deuxième pas, et de se laisser modeler de l’extérieur par les circonstances de la vie (…).
Quand tout fut terminé, il ne lui resta plus qu’à secouer la tête en se disant : voilà donc la vie qui est censée être la mienne ? »

Ne pas oublier aussi, pour Gombrowicz, sa solitude quand la presse nationaliste polonaise jugea Ferdydurke comme une provocation et lui comme un corrupteur. Il ne se privait pas du reste, de critiquer la pensée polonaise, étouffée par la perte de son indépendance. Il détestait communisme, fascisme, catholicisme, se privait d’arrières et se sentait déchiré intérieurement. Puis la coupure de 23 ans avec son départ pour l’Argentine où il resta, balloté par les évènements, considéré comme un déserteur (journal (vol. I Chap VII).

Marchepied dit: à

Baroz à Chambord en v’là une bonne idée, en plus de nettoyer les escaliers il pourra nous mitonner un « goût des clochetons » en l’honneur de ses copains de blog (pas de noms, pas de noms)

lenormandy dit: à

donc, personne ici ne semble avoir lu les meilleurs romanciers britanniques actuels : WILLIAM BOYD, DAVID LODGE, JONATHAN COE, IAN McEWAN, MARTIN AMIS… personne ? Attila, Christiane, hamlet, puck ?

hildenrath dit: à

Jai bien aimé dadid Lodge pour l’humour

Sergio dit: à

Marchepied dit: 12 août 2015 à 17 h 33 min
en plus de nettoyer les escaliers il pourra nous mitonner un « goût des clochetons »

Ben oui mais on se paume, dans ces maudits escaliers ! La bouffe va être encore plus froide qu’à Versailles où les cuisines étaient encore plus loin que le pont de graissage, l’air carbonique et tout un bataclan…

Widergänger dit: à

Mais fallait être bête comme tes pieds pour ne pas se rendre compte que c’était du wikiki, qui n’a jamais cherché à passer pour autre chose !

Y sont bêtes ces bœufs quand même !

Widergänger dit: à

Et le Chaloux qui nous ramène sa petite fraise des bois, c’est le bouquet !

Y en a pas un de sincère ici.

Ils se cachent derrière les écrivains. Pas un pour racheter l’autre. Y a que Baroz, Sergio et moi qui osons être libres.

Et Chaloux avec ses 8 à 20 livres par mois, c’est le gros bouffons du groupe. L’est surarmé, le Chaloux. Fait mieux que don Quichotte… On sent qu’il va nous empaler au bout de sa lance le prochain billet en deux temps trois mouvements…

hamlet dit: à

Clopine, merci, non non il ne faut pas évoquer ici les préoccupations qui sont d’ordre privé.
cela dit le plus drôle dans cette histoire c’est le brevet international que j’ai déposé (qui m’a coûté une blinde), j’ai déjà pondu une petite douzaine de brevets mais alors celui-là…, je vais l’amener à ma psy avant de l’encadrer, c’est très drôle : dans la rubrique objet du brevet on peut lire : « faire naitre un humain après une durée de gestation selon une normale de vingt et un mois », j’imagine la tronche des types au bureau international des brevets, n’empêche que c’est passé comme une lettre à la poste, on peut faire breveter n’importe quoi de nos jours, c’est le truc le plus drôle que j’ai jamais vu.
après, sur votre question sur l’aspect qu’aurait une véritable humanité, c’est une question difficile, Lichtenberg dit un truc du genre que le propre de l’homme n’est pas, contrairement aux singes, d’être capable de dessiner ses semblables, mais d’imaginer que c’est une preuve de supériorité. Je crois que Dostoïevski a essayé de dépeindre des personnages dotés d’une « véritable » humanité, comme le Prince, l’Idiot, le plus drôle dans l’Idiot n’est pas le comportement du Prince mais les réactions des autres face à lui, ils en ont peur, la bonté « véritable » est une chose effrayante, insupportable, voire même monstrueuse, tout dépend de l’idée qu’on se fait de cette spécificité humaine, et de ce qui nous en éloigne, les pages parmi les plus absurdes de philo sont de Kant quand il parle de la conscience morale, ce type était totalement frappadingue pour écrire des trucs pareils, mais d’un autre côté cela dirait que nous avons tous conscience de la distance qui sépare ce que nous sommes de ce que nous devrions être, et c’est là qu’on arrive à Gombrowicz et Kafka, c’est tellement plus facile d’être ce que nous sommes, quand j’ai dit à ma psy que je pensais être une réincarnation d’un des premiers chrétiens bouffé par un lion, que j’avais encore sur moi l’odeur de la terre de l’arène, elle m’a conseillé de mettre au yoga respiratoire.
Clopine, si vous l’avez pas encore fait, écoutez cette émission, sur l’extrémisme moral qui sévit de nos jours, ça vaut son pesant de cacahouètes :
http://www.franceculture.fr/emission-repliques-le-royaume-2015-08-08

hildenrath dit: à

les écrivains sont des intercesseurs entre le réel et nous

Widergänger dit: à

En plus, ce pov’ Abdel, qui prétend connaître quasiment par cœur son Tristram Shandy ne s’est même pas rendu compte que je faisais des parodies du Tristram.

Quand je cite le Tristram, c’est là où il croit que je suis le plus fou… M’amuse, le chaouioui !

Widergänger dit: à

hamlet, il me semble que vous êtes un tout petit peu prétentieux quand vous croyez être ce que vous êtes. C’est uniquement réservé à D.ieu : I am what I am. Car D.ieu parle anglais comme chacun sait.

Sergio dit: à

Widergänger dit: 12 août 2015 à 17 h 56 min
qui osons être libres.

Et JC ? C’est pas parce qu’il boude sur son île comme Thémistocle…

Ou alors il est déjà aux vendanges, peut-être ? Ou dans les jurys… Il chiade la sécurité de Passou ! Avec les plans, tout…

Si jamais il redébarque à Golfe-Juan ça va être encore tout un fourbi pour essayer de l’arrêter à Grenoble…

hamlet dit: à

@christiane, merci pour cet extrait, c’est curieux de se dire que ces auteurs pouvaient avoir des préoccupations communes, cette forme de conscience malheureuse du présent qu’on retrouve aussi chez Proust, Svevo, et peut-être aussi chez Mann.
Musil est l’auteur qui différencie le mieux le possible et le probable ramené à l’existence de l’individu mais aussi à une existence collective, le possible et le probable ne laissent pas de place au présent, d’où cette conscience malheureuse, le possible appartient au futur et le probable se réfère aux évènements passés, le passé permet d’entrevoir une probabilité de ce qui peut arriver mais jamais une possibilité de ce qui peut advenir, cet extrait de l’HSQ n’est pas que le sentiment d’un Ulrich du commencement, il reflète aussi l’état d’esprit qui les nôtre aujourd’hui, dans un monde où le probable a pris le pas sur le possible, à cause de la comptabilité, de la gestion, du management… et toutes ces techniques qui visent à maitriser le monde et qui ne laissent pas de chance au possible d’advenir, c’est une espèce de fin de l’humanité si on se dit que l’humain est ce lieu ouvert au possible et rétif au probable, la défaite de l’homme politique et la victoire du comptable qui sommeille en lui.
L’auteur de Ferdyduke n’a pas de raison d’être aimé, c’est un livre détestable, vrai mais détestable, je ne pense pas qu’il ait écrit pour se faire aimer par ses lecteurs, don Quichotte aussi est un livre détestable, Cervantès n’est pas non plus un type très aimable, ni Wittgenstein, ni Thomas Bernhard, ni Musil, ni Thomas Mann, ni Broch, ni Kafka, ni Dostoïevski, ni Rabelais, ni Sterne, tous ces gens sont des gens très détestables, beaucoup plus détestable qu’un Céline ou Flaubert qui à côté font figure d’enfants de choeur, c’est d’ailleurs le gros problème des auteurs français ils ne sont pas assez détestables.

hamlet dit: à

Alba, moi prétentieux ? bien sûr que je le suis prétentieux !
Dieu nous l’avons tué depuis belle lurette, et maintenant c’est moi, je veux dire nous, qui sommes aux manettes !
Dieu nous a laissé un monde en très sale état, genre habitation avec la toiture à refaire, les peintures à rafraichir et tout le reste, le problème est que nous n’y connaissez rien immobilier, il est parfois plus rentable financièrement parlant de casser tout et tout reconstruire plutôt que retaper.
notre problème Alba est que nous avons voulu retaper, pourquoi ? parce que nous n’étions pas assez prétentieux, alors l’autre imbécile nous l’avait dit : il faut avoir Foi en vous, c’est où ? dans la généalogie de la morale ?
vous croyez que c’est ça l’humanité Alba ? tuer Dieu, l’enterrer et ensuite se taper toutes les peintures à refaire pour donner un bel aspect à notre maison ?
la politique c’est fini Alba, c’est des types comme vous qui l’avez lessivé, l’écolé a tué la politique, la culture a tué la politique, parce que ça arrangeait la belle aristocratie bourgeoise qu’on tue la politique après tuer Dieu, comme ça faisait de deux pierres un coup, ou de deux coups une pierre, ne m’embrouillez pas ! plus de Dieu, plus de politique, des gamins qui se battent pour interdire la construction d’un barrage ou d’un aéroport alors qu’ils sont au ch^mage et dans la précarité, mais les comptables se marrent Alba ! ils se bidonnent du matin au soir parce que vous avez fait tout le boulot pour eux, avec vos beaux livres, et votre belle culture, vous leur avez déroulé le tapis rouge, bien moelleux, pour leurs petits pieds sensibles, alors maintenant il ne faut traiter les autres de prétentieux au pretexte que vous vous ne l’avez pas assez été, vous auriez dû être plus prétentieux dans votre école Alba au lieu de vous aplatir comme une crêpe !

Widergänger dit: à

Mais à vous en croire, hamlet, D.ieu est loin d’être mort. Son cadavre bouge encore. Vous passez votre temps à en parler.

Widergänger dit: à

C’est pas vous qui faites grève à ma place, alors, hein, hamlet…! Remboursez-moi alors mes journées de grève.

Widergänger dit: à

Nous n’avons pas tué D.ieu. Nous avons cessé d’y croire. C’est pas pareil !

C’est l’évolution naturelle des choses d’ailleurs. Mais un jour D.ieu reviendra par on ne sait quelle voie. Chez les islamistes radicaux, elle a pris une forme criminelle. Mais il y en a bien d’autres, plus raisonnables.

Ce qui est certain, c’est que l’homme ne peut vivre sans D.ieu. Sinon, il est impotent. D.ieu reviendra mais pas forcément le religieux.

Sergio dit: à

Miro a fait des toiles à partir de cases de bande dessinée ; une fois prévenus, après tout… Evidemment cela peut donner de très belles choses.

hamlet dit: à

Alba, je vous aime bien, j’adore lire vos commentaires, vous savez quoi ? j’aimerais vous rencontrer un jour pour vous serrer la paluche.
le problème était de savoir comment tuer Dieu en conservant l’homme, le risque était, en tuant l’Un de tuer l’autre en même temps, parce que les deux partageaient ensemble une même transcendance, et en tuant Dieu on tuait la transcendance et en tuant la transcendance on prenait le risque de tuer l’homme, comme des opérations chirurgicales, vous savez, où si on touche à un organe on risque d’en détruire un autre, l’homme n’aura pas survécu à cette opération chirurgicale,il reste quoi de cette histoire ? la culture ? le grand film de la culture comme valeur de suprême immanence, avec des décors qui valent ce qu’ils valent, des personnages pas très tops qui jouent leur rôle avec plus ou moins de convictions, je sais que vous êtes plutôt public, vous applaudissez avec enthousiasme même aux représentations les plus nulles, c’est pour ça que je vous aime bien, j’aime bien votre enthousiasme, c’est bien d’être enthousiaste, c’est peut-être Dieu qui vous donne cet enthousiasme touchant, restez comme vous êtes Alba, surtout ne changez pas, notre monde a tellement besoin de gens comme vous.

agelaste dit: à

Le grand steeple-chase de l’humour- l’humour est un canasson (genre rossinante) qui permet de sauter les obstacles, j’insiste: c’est un canasson, un cheval pour un pauvre bougre- voit toujours les trois mêmes écuries se disputer les trois premières places, les écuries anglaise, française et juive. Les autres écuries, l’italienne, la belge, la russe, la chinoise, etc…courent, parce qu’une course avec trois canassons c’est pas intéressant, et si on fait aussi courir la casaque allemande c’est qu’elle arrive toujours dernière et ça nous fait bien rigoler, nous autres, les pas allemands.
Bref, trois écuries monopolisent et trustent tous les trophées des steeple-chase de l’humour, c’est sans surprises, c’est plus rigolo.

Sergio dit: à

Dieu est mort, Dieu est mort… Cela, ça peut se discuter ! Mais a-t-il seulement arrêté de fumer ? Des numéro un de vingt-trois centimètres, c’est pas tout le monde qui…

hamlet dit: à

« Widergänger dit: 12 août 2015 à 18 h 53 min
…Mais il y en a bien d’autres, plus raisonnables.  »

il y a des formes raisonnables de croire en Dieu ?
c’est pour ce genre de phrase que je vous aime bien.
réconcilier la foi et la raison, c’était pas le projet du précédent pape ?

si cela peut vous rassurer, ça marche dans les deux sens : les gens de raison aussi ont perdu la foi tout autant que les gens de foi ont perdu la raison.

un exemple, au hasard : la politique, la foi dans le politique et chez les politiques a totalement disparu, le seul domaine où on l’on trouve encore un peu de fois c’est les astrophysiciens : ils sautent de joie à chaque qu’ils découvrent une nouvelle exoplanète en se disant, c’est fois elle est habitable, c’est là-bas que nos enfant iront vivre, je vous assure ils sont très drôle, à chaque qu’ils en trouvent une nouvelle on croirait qu’ils viennent de découvrir la terre promise.

d’un autre cela s’explique, je veux dire ce désir pressant de quitter notre planète pour aller vivre ailleurs, on peut aussi les comprendre, à chaque fois ils se disant : là-bas, sur cette planète, c’est certain nous ne referons pas les mêmes bêtises, du coup ils ont une foi nouvelle qui renait en eux, j’ai vu un reportage sur arte sur ces jeunes astrophysiciens, il faut voir leurs regards s’illuminer quand ils vous parlent d’une nouvelle planète habitable, c’est vraiment merveilleux, ils continuent de croire en l’homme comme animal politique, mais plus sur terre, ailleurs, ils ont peut-être raison.

Widergänger dit: à

Je ne sais pas si je correspond bien à l’image que vous vous faites de moi, hamlet. Mais c’est pas très grave.

Enfin, je peux mourir tranquille maintenant. Je fais partie des gens enthousiastes… Si j’avais su…

Widergänger dit: à

Mais mon cher hamlet, réconcilier la foi et la raison, c’est le projet de Maïmonide et d’Averroès.

Si vous lisez bien Pascal, vous pourrez y lire que la raison sans la foi reste inopérante. Idem si vous lisez Gödel. La raison est fondée sur une croyance dans le pouvoir de la raison.

La foi et la raison, c’est la même chose en vérité.

lenormandy dit: à

18 h 53 : tiens donc, j’apprends que je suis impotent et pourtant je ne me suis jamais senti aussi bien… alors Mr WWG , que pasa ?

Widergänger dit: à

Creusez le problème. Il faut vous souhaiter que vous découvriez par vous-même votre impotence. J’ai comme le sentiment que vous êtes encore enfoncé dans le contentement soi et le pharisaïsme contemporain.

On peut au moins être sur d’une chose : vous manquez de cœur.

Passou dit: à

D’accord avec quelques uns, je dois dire que quoi qu’on pense de Michel Onfray, de sa personnalité et de certains de ses livres, c’est un formidable pédagogue. Son université populaire et sa contre-histoire de la philosophie en témoignent. Ecoutez les sur France culture, ça vaut le détour. La semaine dernière la série sur le nihilisme était passionnante. En ce moment, Jankélévitch
http://www.franceculture.fr/emission-contre-histoire-de-la-philosophie-la-resistance-au-nihilisme-la-premiere-vie-de-jankelevitc

la vie dans les bois dit: à

Shakespeare upon Avon ?
Avec un amlet au bout du non sens?
Let’s go to Bristol on Avon, for a trip on the Brunel’s SS Great Britain. With Massive. Attack.

christiane dit: à

Oh la ! ça tourne au vinaigre ! est-ce l’orage qui couve là-haut ? Avant d’éteindre l’ordinateur et pour rester dans le ton du billet, quelques miettes du « Journal en miettes » d’E. Ionesco :
« Nous sommes comiques. C’est sous cet aspect que nous devrions nous voir. Rien que de l’humour, rose ou noir ou cruel, mais seul l’humour peut nous rendre la sérénité.
Je n’écrirai plus de drame dorénavant. Je n’écrirai plus que pour m’amuser. Je devrais même ne plus jamais écrire, mais je dois bien faire du théâtre, composer des contes, puisque je suis littérateur professionnel, puisque telle est ma fonction. Mais en fait, tout cela ne vaut pas grand-chose. La littérature, un dérivatif. Je parle, je parle, ce qui me permet de ne plus rien faire. La littérature me soulage, elle est un alibi, elle m’excuse de ne pas agir. Je n’écrirai plus…, sauf pour construire des objets, des semblants de petits univers. »

la vie dans les bois dit: à

Tout à fait. Onfray sur Freud is perfect, sir.

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

Eh bien dites donc,jeunes gens, il me semble qu’aujourd’hui, nos échanges furent plutôt d’une bonne tenue… Point trop d’insultes ou de formules à l ’emporte-pièce, une sorte de pacte aboutissant à ce que les questions trouvent des réponses, et presque, presque, de la courtoisie.

Ca faisait si longtemps…

hamlet dit: à

quoi qu’on pense de Michel Onfray ?

mazette que peut-on penser donc d’un républicain hédoniste individualiste nietzschéen libertaire sophiste libéral capitaliste de gauche ?

qui, en bon Diogène qui se respecte, traite notre premier ministre de crétin, ce qui est en soi une belle preuve de républicanisme libertaire.

ma foi, on ne peut penser que du bien bien d’un homme qui est autant de choses à la fois.

qu’il dise du bien de Janké fait partie de son programme, de son logiciel qui fonctionne en mode binaire : Janké c’est bien, Sartre c’est pas bien, Nietzsche c’est bien, Hegel c’est pas bien, Montaigne c’est bien, Kant c’est pas bien….

une fois qu’on connait le mode programmation non seulement il devient inutile de l’écouter mais en plus on connait toutes raisons pour lesquelles il doit aimer Janké, notamment son gout pour l’humour, parce qu’Onfray est un type qui aime l’humour et qui lui-même a énormément d’humour, c’est même ce qui l’a rendu célèbre : son humour, pour se dire Splengerien de gauche, non seulement il faut avoir de l’humour mais il faut attendre de son public qu’il en ait aussi beaucoup.

qui a lu Cosmos ? il dit que c’est son premier livre vraiment personnel, c’est un livre passionnant dans lequel il fait l’éloge des petits plaisirs authentiques de l’existence, un mix entre Heidegger et Delerm, c’est un livre extrêmement drôle.

hamlet dit: à

« Widergänger dit: 12 août 2015 à 19 h 27 min
Mais mon cher hamlet, réconcilier la foi et la raison, c’est le projet de Maïmonide et d’Averroès. »

mais mon cher Widerganger je n’en ai jamais douté.

j’ai juste dit qu’il serait bon que nos gens de raison fassent preuve de plus de foi, c’est tout, est-ce un drame que de le dire ? vous voulez me dénoncer aux flics pour avoir dit que nos esprits de raison manquent cruellement de foi ?

Alba, je vous avais dit que ma soeur avait été la dernière attachée de presse de Jankè ? (et aussi de Sarraute…) c’est de sa faute si je me suis mis à jouer le rôle d’un type cultivé ayant une certaine connaissance de la choooose littéééraiire, pas à cause de Janké mais à cause de ma p.tain de soeur.

il suffit d’endosser un rôle avec un peu de convictions pour les gens se prêtent au jeu, ainsi mon cher, mes amis me téléphonent assez souvent pour me demander tel ou tel tel avis sur tel livre ou tel auteur : ‘mon cher hamlet, croyez-vous qu’il serait intéressant de lire tel livre… »

et moi qui leur réponds le plus sérieusement du monde : oui tout à fait mon cher, ce livre vous apportera à la fois un grand plaisir de lecture et aussi un fort enrichissement personnel…

c’est une situation totalement grotesque.

hamlet dit: à

@christiane, j’espère que vous ne confondez pas Ionesco ou Beckett et Gombrowicz malheureuse !

Gombrowicz n’est surtout pas un écrivain de l’absurde malheureuse !

parce que l’absurde est encore un moyen pour trouver un ordre au monde, dire c’est absurde c’est dire cela obéit à une logique de l’absurde : Gombrowicz c’est tout le contraire, il n’y pas de logique chez lui, Gombro est un anthropologue qui est au dessus de l’absurdité des codes sociaux, malheureuse !

si Gombrowicz n’était que Ionesco il n’aurait pas eu toute la Pologne sur le dos, Ionesco c’est juste amusant mais ça ne remet pas en cause les fondamentaux, Ionesco est un amuseur et Gombrowicz est un dynamiteur, c’est très différent malheureuse !

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

Hamlet, vous avez VRAIMENT déposé le « brevet » ? Mais le brevet sur quoi, exactement ? Sur l’idée que l’humanité irait mieux si les bébés naissaient à 21 mois au lieu de 9 ?

Mais au contraire…

Vous ne pouvez sérieusement avoir cette opinion.

Sans entrer dans la sempiternelle question de l’inné et de l’acquis, je crois cependant que la vie utérine compte, et pour beaucoup, dans la construction d’une personnalité.

L’hypothèse (plaisante en soi) de votre récit d’anticipation repose quand même sur l’hypothèse qu’il vaut mieux une gestation « doudoune », en utérus artificiel, permettant une naissance tardive, à ce que subit le foetus aujourd’hui.

Remarquez bien que je ne parle certes pas de la confusion embryon-foetus. Ce n’est pas le sujet.

C’estjuste que considérer qu’une gestation hors utérus, surveillée, allongée, avec tous les apports souhaitables, soit préférable à la gestation actuelle, est une atteinte au droit à la différence…

Comment pouvez-vous croire sérieusement, une seconde, à une telle affirmation ?

TOUS LES ETRES HUMAINS SONT DIFFERENTS, et cette différence commence bien entendu dans le ventre de la mère.

Imaginer un ventre non « personnalisé », c’est d’un eugénisme fou.

Bien entendu que le bébé de Martha Algeritch aura entendu, avant même sa naissance, cent fois plus de musique classique que le fils de Monsieur Daboval, qui aura s

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

zut, je reprends. Qui aura sans doute, lui, dans son liquide amniotique, eu comme une pré-perception de ce que ça peut être, un meuglement de vache…

Et vous voudriez sereinement, au nom d’un espoir possible dans des enfants non « infantilisés », priver les êtres de leur individualité ?

et leurs mères de la transmission, via le cordon ombilical, d’une pré-perception du monde sensible ?

Vous y allez fort.

Franchement, je préfère avoir passé 9 mois dans le ventre de ma mère à moi que 21 mois dans une couveuse. Et je suis un cas extrême, n’est-ce pas, parce que… (mais vous avez raison, ne parlons pas de tout.)

Non, votre livre d’anticipation est un (brillant) exercice intellectuel, similaire à ceux de Houellebecq mais à contre pied de ce dernier.

Quant à aller déposer un brevet sur votre idée : les bras, et la mâchoire inférieure, m’en tombent. Même si ce n’est peut-être pas si absurde, ou si éloigné de nous, que cela : c’est juste… la négation de la maternité.

hamlet dit: à

et voilà passou, vous les avez tous envoyés écouter onfray sur fc résultat des courses je me retrouve seul à soliloquer sur ce blog.
même Alba y est allé, il va revenir plein de nouvelles connaissances sur Janké, il va parler des vertus de Gabriel Fauré à ses petits chéris.
sérieux c’est pas sérieux, un blog d’auditeurs d’onfray, vous parlez du rehaussement du niveau, alors Janké est bien aprce qu’il est resté à distance du monde philosophique universitaire, à la place de pondre des concepts lourdinegues comme Deleuze Janké a épuisé les concepts à partir d’une analyse grammaticale et éthymologique des mots, la mort ! Jankà dit que la mort c’est l’indicible et il écrit 600 pages pour nous dire l’aspect indicible de la mort…
non, je suis désolé mais c’est tout sauf sérieux.

En passant dit: à

« dites donc,jeunes gens, il me semble qu’aujourd’hui, nos échanges furent plutôt d’une bonne tenue… »

Entre la ( l’ auto) satisfaction de Madame Clopine et le ton condescendant d’ Hamlet, en matière de rigueur de pensée, on a été servi!

hamlet dit: à

Clopine, vous n’e^tes pas partie écouter Onfray, c’est limite de la haute trahison.
sérieux, je pense qu’il ne faut pas perler de ces histoire de liquide amniotique en public, c’est super gênant.
d’autant que jusque là avec Alba on a parlé de Dieu et de Gombrowicz ce serait hyper pas bien venu de parler de parler de gestation.
encore que ces histoires de gestation trop courte chez l’homme sont à l’origine de pas mal de phénomène, par exemple je suis ^sur que s’il était né à terme (comme les autres mammifères) Onfray se comporterait de façon totalement différente, son besoin de reconnaissance et d’admiration, cette dépendance au regard d’autrui sont le fruit de cette relation qu’il a entretenu avec sa mère durant les premiers mois qui ont suivi sa venue au monde, je ne doute du fait qu’il ait été un beau bébé, mais il a été un beau bébé venu au monde un an trop tôt, et à partir de là c’est la cata.

Zoon dit: à

parce que l’absurde est encore un moyen pour trouver un ordre au monde, dire c’est absurde c’est dire cela obéit à une logique de l’absurde : Gombrowicz c’est tout le contraire, il n’y pas de logique chez lui, (Hamlet)

Au XXe siècle en philosophie, le « mot « absurde » désigne couramment ce qui est privé de sens logique (voir le Robert étymologique). Il ne peut donc y avoir de logique de l’absurde. S’il n’y a pas de logique chez Gombrowicz, c’est qu’il est bel et bien un écrivain de l’absurde. Reste à cerner la forme d’absurde qui lui est spécifique.

hamlet dit: à

et voilà, encore un avec sa condescendance, où vous voyez des cons descendants ici ? au contraire nous ne descendons pas nous essayons tous de nous élever, nos âmes sont emplies d’une saine humilité qui n’aspire qu’à une élévation.
mais ça ça vous a échappé, bien sûr, c’est tellement facile de condescendre.

Benotte dit: à

« la confusion embryon-foetus. »

A force de lire les commentaires en continu à partir de 14 heures et quelque de ce jour, j’ ai cru lire  » la confusion Onfray-foetus ».
Et je ne sais encore pas pourquoi.

hamlet dit: à

l’absurde désigne ce qui échappe à toute logique et donc l’absurde ne peut répondre à une logique de l’absurde.

et voilà, si Robert l’a dit que peut-on opposer sans condescendre.

le problème mon petit chéri, c’est qu’il faut remttre tout ça dans le contexte, et vous verrez que ces auteurs de l’absurde obéissent à une logique parce que leur esprit obéit à une logique, et cette logique a une finalité, ce qui le prepore de toutes logiques, mais si vous n’avez même pas compris que les auteurs de l’absurde obéissait à une logique pour parvenir au but était le leur, alors effectivement je comprends que des types comme Onfray soient considérés comme des philosophes.

big bidou dit: à

Benotte dit: 12 août 2015 à 22 h 01 min
« la confusion embryon-foetus. »

A force de lire les commentaires en continu à partir de 14 heures et quelque de ce jour, j’ ai cru lire » la confusion Onfray-foetus ».
Et je ne sais encore pas pourquoi

Réminiscence du Ventre des Philosophes ? De quoi sont composés vos menus, Hamlet ?

B dit: à

En philosophie et en littérature, l’absurde est un décalage entre l’attente de l’homme et l’expérience qu’il fait du monde, dans quelque domaine de l’activité humaine qu’il s’exprime. Il résulte donc de la contradiction d’un système par le fait.
wiki.

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

Bien sûr que si (je suis indignée, là !), que je l’ai écouté, ce soir ! Je faisais ma petite salade fèves (décortiquées, un boulot de chien=, crevettes, menthe, citron, huile d’olive, j’avais expédié les mômes etc. dehors (là je les entends par la fenêtre, ils regardents les 800 photos rapportées par Clopinou, j’ai sagement décidé d’attendre la sélection), et j’ai entendu le cours du soir.

Jankélévitch a tort, bien entendu, mais Onfray lui donne cependant raison. Perso j’aime quand on fait passer, parfois, les sentiments avant la raison. Mais un penseur comme Janké avait-il le choix, mmmmhhhhh ?

hamlet dit: à

Onfray-foetus ?
oui, pourquoi ? il y aurait selon vous un désir d’infantilisation dans ce semblant de vulgarisation ?
du genre on va gaver les gens avec du Janké comme ça ils oublieront leurs problèmes, le chômage, leurs difficultés pour boucler les fins de mois ?
si vous le dite,s oui, probablement.

d’ailleurs quand Onfray détruisait à l’arme lourde Freud, passou n’a jamais invité ses commentateurs à aller l’écouter.
et pourtant c’était le même Onfray, mais selon les saisons il est écoutable ou non, la philo c’est devenu un truc saisonnier, comme les allergies.

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

Tiens, c’est ma question du soir : quand on se définit non seulement par sa propre identité, mais par le regard de l’autre sur soi (regard qui peut être insultant ou assassin=, peut-on encore avoir le choix ? Mmmmhhhh ?

hamlet dit: à

quoi ? le snetiment et la raison ? dites-moi donc de quoi parlait Onfray ce soir ?
de Wagner ?

hamlet dit: à

mais Clopine nous n’avons jamais le choix, cest le regard de l’autre qui impose sa loi.
le regard de l’autre c’est trois choix possible : indifférence, mépris ou admiration.
pas l’amour ni la haine, mais ça les moralistes français comme Chamfort ou la Bruyère l’ont dit il y a bien longtemps.

et sur le pardon des auteurs ont pas mal brodé sur cette question depuis la mort de Dieu et la fin du christianisme : sur un pardon laïc, genre pardon et réconciliation comme en Afrique du sud.
mais ces histoires c’est tout de flan, le mépris est une chose impardonnable dont personne ne se remet, Dostoïevski en parle très bien, on pardonne jamais à celui qui vous a méprisé.

hamlet dit: à

l’amertume Clopine ?quelle amertume nom d’une pipe ! dites m’en plus ? ce suspense devient intolérable, l’amertume vis à vis des allemands, il a donc parlé de Wagner ! dites-moi le vite, je dois absolument savoir les dessous de cette affaire !

hamlet dit: à

Clopine, vous avez honte de moi ? ce n’est pas grave Clopine, moi aussi j’ai honte de moi, nous sommes donc deux, et à deux nous sommes toujours plus forts !

hamlet dit: à

la honte, que dit Janké sur la honte ? il en parle au moins ?
ah la honte, sans doute le plus sentiment humain avec la culpabilité, surtout la sienne propre qu’on veut faire porter aux autres…

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

d’ailleurs, qui n’a pas honte de soi ici ? (à part WGG) ?

Notre hôte ? Que nenni. Il en a honte, bien sûr, comme les autres (à part WGG)

Bloom ? Il ferme la porte de son bureau à l’ambassade quand il vient ici, c’est dire. (WGG, lui, la tient grande ouverte)

Attila ? Il se rend ici comme Swann chez Odette. Au lieu de pondre une étude sur Vermeer de Delft (ou un documentaire cinématographique, tenez). (WGG, lui, se rend avec enthousiasme devant son cinquième jury de thèse…)

Paul Edel ? Perclus (au sens premier du terme, qui prend l’âge en question, d’inassouvissement, malgré son prix Goncourt… (contrairement à WGG, qui pense sincèrement mériter le prix, malgré son incapacité à finir le tout premier jet de son ambition littéraire)

Christianse ? Qui n’a jamais affronté l’ascétisme des couvents, malgré son penchant pour la chose, et préfère couvrir la terre entière de plates citations. Elle aussi doit se sentir un peu coupable envers elle-même, Hamlet…

L' araignée dit: à

Tiens, c’est ma question du soir

Bonsoir!

Encore faut-il savoir poser une question qui ait un sens.
( Hamlet à répondu, d’ ailleurs.)

Widergänger dit: à

En écoutant Onfray nous parlant de la vie de Jankélévitch, on réalise à quel point la guerre fait rage aussi dans le domaine des idées. On comprend aussi l’intention, somme toute louable de Onfray, de vouloir réparer une injustice pour remettre à l’honneur les vaincus de cette guerre, tel Jankélévitch.

La filiation Bergson Deleuze m’a aussi très intéressé. Je l’ai dans ma bibliothèque, l’édition de L’Introduction à la philosophie de la mythologie, deF.-W. Schelling, traduit par son père, avec une préface, dans une édition de 1945, que je m’étais procuré d’occase quand j’étais en khâgne. C’était une année où était au programme la philosophie de la mythologie avec des textes de Cassirer.

Enfin, moi j’ai appris pleins de trucs en écoutant Onfray. Je suis curieux d’entendre la suite sur la pensée à proprement parlé de Jankélévitch, qui fait partie, comme dirait Antoine Compagnon, des antimodernes. Mais Antoine Compagnon n’en parle pas dans son bouquin.

Widergänger dit: à

Faut pas prendre au sérieux tout ce que je dis, Clopine… Moi aussi j’ai de l’humour…

B dit: à

22h32 oui et vous avez remarqué combien il est difficile de séparer ces deux sentiments siamois, même au scalpel, ça saigne en externe si vous réussissez à les séparer, en interne si vous ne faites rien, le mieux encore est de ne rien éprouver et pour cela il suffit d’éteindre sa conscience quand on connaît dans ce monde la malchance d’en être pourvue mais vit une multitude dépourvue qui prospère et se reproduit sans même casser la chaîne sémantique esthétique. L’avenir sera sans conscience, pour ainsi dire mort, les végétaux irradiés discuteront entre eux et les animaux rescapés joueront des symphonies nouvelles.

Sergio dit: à

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: 12 août 2015 à 22 h 44 min
comme Swann chez Odette.

C’est vrai, cela ! Il pourrait grimper aux gouttières… Comme Bébel ! Escalader les toits comme le hussard… Ou à Venise ! Donatien Alphonse François…

Sergio dit: à

Passou, il a honte parce qu’on est des boeufs ? Mais non, il fait comme le bélier noir i se bile pas…

B dit: à

l’amertume

Plutôt mourir que vivre amer. Je déteste l’amertume. Un tas de sentiments qui ne nous sont pas épargnés ne nous épargnent pas, il faut s’inventer des itinéraires de délestage.

Attila dit: à

De l’origine d’un pseudo erdélien ?

« Dans ses écrits, Proust a souvent employé des pseudonymes. Ses publications dans la presse sont signées Bernard d’Algouvres, Dominique, Horatio, Marc-Antoine, Écho, Laurence ou simplement D. »

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…c’est très bien tout cela,!…si, si, liens,…libérer,!…

…j’aime de toute façon, le plus,!…la simplicité de la cuisine à toute les sauces,!…les fameuses fables d’Esope,!…

…j’imagine que l’on en à rajouter, comme à ceux de l’humour à Bonaparte,!…rien ne se créer,!…tout se transforme,!…
…c’était mieux avant,!…parce qu’on ignore le pire,!…nous irons tous aux paradis, et ta soeur,!…
…etc,!…et maintenant à nos pitres lauréats chevaliers de tout ordres aux beurres, à la salaison, tout est bon dans le cochon,!…encore aussi, de Napoléon,!…à l’évolution le retour aux sources,!…Ah,!…Ah,!…ranger l’outil que du bonheur,!…etc,!…

Le vieux garçon qu'on appelle monsieur dit: à

Le souverain mépris je le préfère légitime.

Chacun son truc…

Bloom dit: à

Pour les afficionados:

Arthur: I am your king!

Woman: Well I didn’t vote for you!

Arthur: You don’t vote for kings!

Woman: Well ‘ow’d you become king then?

Arthur: The Lady of the Lake– her arm clad in the purest shimmering samite,held aloft Excalibur from the bosom of the water, signifying by divine providence that I, Arthur, was to carry Excalibur. THAT is why I am your king!

Man: Listen: Strange women lying in ponds distributing swords is no basis for a system of government! Supreme executive power derives from a mandate from the masses, not from some… farcical aquatic ceremony!

rose dit: à

aquatic cérémony : liliflower & papyrus.
Bonjour,

alex dit: à

Widergänger dit: 12 août 2015 à 15 h 38 min « Les berbères comme leur nom l’indiquent ne sont que des barbares incapables de conquérir quoi que ce soit sinon sous la conduite d’un chef non berbère. Les berbères ne connaissent que la cruauté. Leur chef était un chrétien bysantin. »
Widergänger dit: 12 août 2015 à 15 h 05 min « Les Barbères n’ont apporté en Andalousie que ruines, cendres et cruauté contre les Juifs, »

Pour info, nombre de Berbères d’Afrique du Nord étaient Juifs : s’étaient convertis au judaïsme bien avant l’invasion musulmane de l’Afrique du Nord ! Quant à l’invasion musulmane de la péninsule espagnole, elle répond à la demande du roi wisigith déchu witizza, qui avait appelé à l’aide l’émir de Tanger Mousa ibn-Nocair. Le berbère Tarik ibn Zyad a débarqué en 711 avec 6000 cavaliers berbères la plupart. Etc etc etc . Toute cette histoire, de l’Espagne, de l’Afrique du Nord, est bien plus nuancée que vos gros sabots

renato dit: à

Personne n’oserait affirmer que quelqu’un qui aime les œufs au plat n’est pas sincère… je suppose…

renato dit: à

… mais… il y en a pour affirmer que quelqu’un qui aime Sterne n’est pas sincère… drôle de monde…

Zoon dit: à

Widergänger dit: 12 août 2015 à 15 h 38 min « Les berbères comme leur nom l’indiquent ne sont que des barbares incapables de conquérir quoi que ce soit sinon sous la conduite d’un chef non berbère. Les berbères ne connaissent que la cruauté.

Nos amis Berbères apprécieront. Ces énormités (qui, soit dit en passant, rejoignent le mépris de beaucoup d’Arabes pour les Berbères) flirtent avec le respect de nos lois réprimant le racisme. Que fait la modération ?

B dit: à

8h33 Sterne pour les prochaines vacances donc? besoin d’un conseil indicatif .

B dit: à

Ceux qui estime ne pas nager dans l’absurdité sont priés de se présenter pour un recensement exhaustif et non policier. Il n’est prévu aucun article et donc aucun alinéa aux décrets absents du code civil. En vue d’une étude ethnographique, des chercheurs se penchent sur la grande destinée de l’entière humanité entière ou en pièces détachées du théâtre en vue de remédier à l’usure pour améliorer la qualité du spectacle perma

B dit: à

estiment) permanent que les nouvelles technologies permettent et amplifie pour le bonheur ou l’affliction des publics bigarrés pourvus des dits-instruments en charge de répandre « la nouvelle ».

hildenrath dit: à

pourquoi parle-t-on d’humour quan ce n’est pas volontaire mais lié à l’ignorance

Widergänger dit: à

Si vous écoutiez un peu quand je parle espèce de bœuf mal léché, t’aurais su que je parlais de la seconde vague d’invasion. Patate.

Widergänger dit: à

Pour info, nombre de Berbères d’Afrique du Nord étaient Juifs : s’étaient convertis au judaïsme bien avant l’invasion musulmane de l’Afrique du Nord !
_________
Vraiment n’importe quoi !

christiane dit: à

hamlet,
J’ai envie de vous répondre : « Qui trop embrasse, mal étreint ». Ce n’est pas moi mais vous qui faites des liens entre les penseurs cités. Chacune de mes citations renvoyait à un état différent de (nos)vos échanges. La précision opportune de votre premier commentaire plein d’esprit s’est perdue en une bataille brouillonne. Comme si dans le désir d’en découdre vous preniez les mots comme un bretteur ferraille. Votre vision de l’absurde comme celle de l’œuvre de Ionesco sont discutables (relisez les interventions de zoon et B.)
Vous me faites penser à un chef d’orchestre (revu par Tex Avery) essayant d’accorder des musiciens rebelles à son autorité.
Dommage ! la poésie y perd de sa légèreté souriante et la philosophie se prend les pieds dans un costume mal approprié. Je vous préfère en saltimbanque-funambule-jongleur de mots.
Bonne route dans les miroitements de vos hétéronomies.

Polémikoeur. dit: à

Absurde et logique.
Raison et foi.
N’y a-t-il de foi que religieuse
et l’absurde est-il absolu ou reflet de notre sentiment ?
Toujours est-il que les humours de vacances
semblent inspirer le commentarium !
Quels moteurs sont donc à l’œuvre ?
La foi, la connaissance, d’autres ?
Aoûtomatiquement.

Chaloux dit: à

Albablabla, il y a peut-être quelque chose qui ne va pas dans ton régime alimentaire.

histoire pour les nuls dit: à

WG 10h28 « Vraiment n’importe quoi !  »

D’après les récits tardifs du grand historien musulman Ibn Khaldoun, la Kahina était une Berbère d’origine juive. Nombreux en effet étaient en Afrique du nord les Berbères convertis au judaïsme depuis le début de notre ère. (herodote.net)

histoire pour les nuls 2 dit: à

BerbèreS

Bloom dit: à

L’Otto ironie d’Archie-John Cleese dans Un Poisson…

« Wanda, do you have any idea what it’s like being English? Being so correct all the time, being so stifled by this dread of, of doing the wrong thing, of saying to someone « Are you married? » and hearing « My wife left me this morning, » or saying, uh, « Do you have children? » and being told they all burned to death on Wednesday. You see, Wanda, we’ll all terrified of embarrassment. That’s why we’re so… dead. Most of my friends are dead, you know, we have these piles of corpses to dinner. (…) »

M’est avis que même après 10 lignes de coke, Onfray aurait du mal à atteindre la proximité de cette vibration-là.

la plume de ma tante dit: à

Bloom, je me souviens de cette scene…difficile d’imaginer , disons un americain ou un francais, tenant le meme discours d’auto-derision…

que sais-je dit: à

Bloom
sous le siècle victorien, la verve saxone?

Bloom dit: à

sous le siècle victorien, la verve saxone?

la verve tout court, celle des limericks d’Edward Lear, du Book of Snobs de Thackeray, des personnages de Dickens (Mr.Pickwick & alia), des caricatures de George Cruikshank, etc…
L’humour de GM Hopkins est bien dissimulé, mais ML semble l’apprécier…

En effet, La plume/Abdel, on verserait plutôt dans l’auto-dénigrement aigre, vengeur et, côté froggy, raisonneur rasoir …

Bloom dit: à

J’ai bien entendu oublié mon préféré, Charles Lutwidge Dodgson, dit Lewis Carroll, le plus en verve de tous les fous du Verbe.

la plume de ma tante dit: à

Bloom, dans l’album ‘Dark Side of the Moon’ les Floyd on une chanson – Time – qui résume a elle-seule cette attitude anglaise devant l’absurdité des choses…
Ticking away the moments that make up a dull day
You fritter and waste the hours in an offhand way.
Kicking around on a piece of ground in your home town
Waiting for someone or something to show you the way.

Tired of lying in the sunshine staying home to watch the rain.
You are young and life is long and there is time to kill today.
And then one day you find ten years have got behind you.
No one told you when to run, you missed the starting gun.

So you run and you run to catch up with the sun but it’s sinking
Racing around to come up behind you again.
The sun is the same in a relative way but you’re older,
Shorter of breath and one day closer to death.

Every year is getting shorter never seem to find the time.
Plans that either come to naught or half a page of scribbled lines
Hanging on in quiet desperation is the English way
The time is gone, the song is over,
Thought I’d something more to say.

…Hanging on in quiet desperation is the English way… hier la BBC parlait de ce vieillard de 86 ans qui avait atterri dans sa voiture au milieu d’un lac… les pompiers l’avait trouvé en train de fumer sa pipe, tranquille, pendant que l’eau montait rapidement dans sa voiture…

Chaloux dit: à

On a oublié Jérôme K. Jérôme.

Widergänger dit: à

histoire pour les nuls 2 dit: 13 août 2015 à 11 h 10 min
_________
Ce ne sont que pures spéculations. Si vous lisez les historiens sérieux, tel Zafrani, il vous dira qu’on n’en sait rien.

Alors arrêtez de nous faire prendre des vessies pour des lanternes !

Widergänger dit: à

En tout cas, moi je n’ai jamais voulu parler que des Almohades, qui étaient des Berbères austères et fanatiques, des bouseux criminels qui ont fait fuir les Juifs d’Espagne dans le nord.

Bloom dit: à

On peut ajouter à la plume de Roger Waters celle de Seamus Heaney, Abdel, dans « Whatever you say, say nothing »:
« a bite an a sup,
we hug our little destinies again »

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