de Pierre Assouline

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La République des livres
Cet été, préférez ne pas !

Cet été, préférez ne pas !

N’hésitez pas : bartlebysez-vous sans tarder bien qu’aucune nouvelle traduction de Bartleby, le scribe ne pointe à l’horizon. Non que depuis 1853 les anciennes fussent défectueuses, datées ou insatisfaisantes (celle, historique, de Pierre Leyris a longtemps paru inégalable). Mais le chef d’oeuvre comique de Herman Melville est de ceux dont la restitution dans une autre langue est une sorte de sport et de loisir dont on ne se lasse pas. Ne fut-ce que pour une phrase, la plus célèbre, celle qui tient toute la nouvelle, sa formule alchimique dont on n’a pas fini de creuser l’énigme souterraine: « I would prefer not to »rendue selon les versions par « Je ne préfèrerais pas » ou « J’aimerais mieux pas » ou « Je préfèrerais ne pas ». Ad libitum. Si vous avez autre chose à proposer, ne vous gênez ou, nous ferons suivre à Melville. Borges traduisait par « Preferiría no hacerlo… ».

Tout se complique quand on sait que même en anglais, la forme est agrammaticale car il eut été plus correct, et tellement moins génial, d’écrire « I had rather not ». Tout cela pour faire l’apologie de la résistance passive, mutique, inerte et irrémédiablement désolée à travers l’un des personnages les plus inoubliables qui soient. Dans son éblouissante postface à la traduction de Michèle Causse (GF, 1989), Gilles Deleuze rappelle un mot de Proust selon lequel les beaux livres nous paraissent toujours écrits dans une sorte de langue étrangère. J’avoue un attachement particulier à la version de Jérôme Vidal parue en 2004 avec des illustrations de l’excellent Jean-Claude Götting, sous le titre Bartleby, une histoire de Wall street (78 pages, 13,50 euros) aux éditions Amsterdam, une jeune maison qui se veut « démocritique »et s’est placée dès ses débuts justement sous la protection de l’auteur de Moby Dick, ce qui est très bon signe.

Imagine-t-on un instant le nombre de lecteurs qui en ont fait leur emblème et une philosophie pour la vie, à commencer par l’écrivain espagnol Enrique Vila-Matas ? Non sans l’adapter au passage au risque de susciter une nouvelle bataille d’Hernani dans la blogosphère, à la suite de Gilles Deleuze et Maurice Blanchot qui s’en mêlèrent autrefois. « Je préfèrerais ne pas » garde ses partisans de même que « J’aimerais mieux pas ».

Ce qui est intéressant, c’est aussi de retrouver l’ombre portée de Bartleby sur l’œuvre de nombre d’écrivains. Par exemple Le Pressentiment (Gallimard, 1935, Le Castor Astral, 1991) du regretté Emmanuel Bove. C’est l’histoire de Charles Benesteau, un type tombé d’une famille de grands bourgeois comme on tombe du cadre des portraits d’ancêtres. Il aimerait tant changer de contemporains ! Volontairement déclassé et marginal, étranger dans la ville, ce grand immobile s’est lui-même exclu de la société, et inquiète les siens qui le sont si peu ; il leur témoigne une indifférence sans haine et sans reproche pour mieux vivre sa vie en paix avec sa conscience dans un quartier populaire de Paris. Comme s’il flottait sur un coussin d’air, à son rythme, loin de toute préoccupation matérialiste. Il rompt avec son milieu comme on fuit chez Simenon. Avocat de profession, il n’exerce même plus, se contentant de donner des conseils aux voisins démunis. Melville n’est jamais cité mais il a tout de Bartleby : lui aussi aimerait mieux ne pas. Il rêvasse à en perdre conscience. En fait, il vit comme on doit vivre quand on a le pressentiment de sa mort. D’ailleurs, sa femme le considère comme un renonçant héritier des mystiques du XVIIIème siècle. On est dans sa tête en ne sachant même plus si on est dans le réel ou dans le rêve éveillé. Il est la subjectivité faite homme. C’est un errant à qui Paris sert de paysage pour être un peu mieux malheureux. En faire un misanthrope relève du contre-sens. Il possède une inépuisable réserve d’indulgence pour l’humanité. Comment s’en sort-on lorsqu’on on a conscience du caractère immaîtrisé de son existence ? On se veut non-concerné comme il y a des non-conformistes. En vérité, on se contente de circuler dans la vie comme sur la scène d’un théâtre. Voilà l’effet que cela fait aux autres que de vouloir vivre sa vie au jour le jour et écrire des poèmes destinés à n’être pas lus. Cela ne l’empêchera pas de se cogner à d’autres réalités dans un milieu aux antipodes du sien où il affrontera les mêmes mesquineries, jalousies et misères. De la gratitude et de la tendresse aussi, avec une adolescente et sa mère. Pour lui, au bout, c’est la même solitude.

Et M. Spitzweg, vous connaissez ? Il tire à petites bouffées bleues sur ses Ninas dans son deux-pièces de la rue Marcadet. Il en est resté à la France du commissaire Maigret. D’ailleurs, il lit ses enquêtes comme on déguste le fumet d’un boeuf bourguignon. Parfois, il pose son livre sous la lampe et se pose des questions existentielles bien en phase avec cette époque qui ne veut pas de lui : qu’est-ce qu’un bobo, au fond ? Ce n’est qu’un exemple. M. Spitzweg a beaucoup voyagé en lisant L’usage du monde de Nicolas Bouvier sur son banc du square Carpeaux. Il y a de pires guides pour se perdre. Il a ses habitudes : lire Le Parisien lui est agréable le matin au bistro, mais impensable le soir au restaurant. On le comprend. C’est à ce détail qu’on juge de la qualité d’un homme. Sa courtoisie, si rare dans les grandes villes, lui fait ressembler à ces petits bourgeois de Sempé qui soulèvent leur chapeau en croisant une dame. Après avoir longtemps été un intégriste du refus face à la tentation de l’ordinateur, il s’est mis lui aussi à bloguer, le soir. Il faut dire que le geste de refus lui est un réflexe spontané. Il a fait du sport mais y a renoncé : entre dix minutes de plaisir qui le rapprochent de la mort et quatre  heures de souffrance qui le rapprochent de la santé, il a choisi. Les Ninas. N’allez pas le croire solitaire; il voit des gens, et même de vrais gens qui ont eux aussi des prénoms à la Sempé : Raoul, Roger, Denise, Marceline, et des noms assortis, Dumontier, la charcutière Mme Bornand, Lachaume. Quand il reçoit, il achète un torchon à carreaux pour faire la nappe. Vous vous souvenez de M. Hire, celui du roman, puis ceux du cinéma, Michel Simon et longtemps après Michel Blanc ? M. Spitzweg pourrait être un cousin de M. Hire, mais sans le tragique. J’allais oublier : M. Spitzweg connaît bien une phrase en anglais «  »I’d prefer not to » » que son édition Folio traduit par «  »Je préfèrerais pas » ». Il est vrai que, quand tant d’autres ont quelque chose en eux de Tennessee, il a quelque chose en lui de Bartleby. Normal, après tout, puisqu’il est le héros de Quelque chose en lui de Bartleby (Mercure de France, 2009), le très touchant et délicieusement léger roman de Philippe Delerm.

Si ce n’est sur l’œuvre elle-même, c’est sur la personne. Ainsi Jean-Philippe Toussaint n’est pas du genre à encombrer les tréteaux. D’abord, il n’est pas là, toujours ailleurs ; ensuite, il préférerait ne pas, à la Bartleby. Ses interwiews sont plutôt rares. Jonathan Littell aussi. L’auteur des Bienveillantes déclarait en 2007 :

« Bartleby le scribe est un livre qui me fascine. Un personnage qui ne cesse de dire qu’il préfèrerait ne pas d’une certaine manière, c’est l’attitude qui fut la mienne vis à vis du Goncourt, qui s’est fait sans moi. »

Alors, qu’en penser au juste ? Philippe Jaworski, éditeur et traducteur du quatrième et dernier volume de l’œuvre romanesque de Melville dans La Pléiade, y était revenu en détail, bien conscient que négliger un tel débat, aussi fondamental qu’interminable, lui eut valu des ennuis auprès de la secte. « Je ne préfèrerais pas » : ainsi traduit-il la devise, refrain et ritournelle de celui qui refuse d’accomplir tout travail, se fait un rempart de sa non-action catégorique et installe son oisiveté dans un coin de l’étude de son employeur, l’avoué qui n’en  peut mais.

Au fond, tout dépend comme on l’entend. Dans leur majorité, les auditeurs de Daniel Pennac l’entendaient pour la première fois. Ceux qui se sont pressés à travers la France à sa lecture-spectacle de la nouvelle, y ont été davantage pour lui que pour Bartleby qu’ils ne connaissaient pas. Le romancier a découvert le texte dans la traduction « avec négation » de Pierre Leyris qui fait autorité depuis les années 50 ; mais lorsqu’il en a lu la version révisée plus tard « sans négation », il l’a adoptée :

« Je préfèrerais pas » »… La négation arrive après la préférence, moyennant quoi Bartleby rend cinglé son entourage. Ce n’est pas que cela sonne mieux mais c’est plus proche de l’original » remarquait-il en rappelant qu’au fur et à mesure, le verbe varie du conditionnel à l’indicatif. « Au début, les spectateurs rient ; puis ils s’aperçoivent que c’est une monade close sur elle-même et ne rient plus ; alors l’anxiété les gagne jusqu’à les faire compatir au désespoir de l’avoué ».

De cette expérience, il est sorti melvillisé. Découvrant avec bonheur Le livre de l’intranquillité de Pessoa, Pennac se disait alors convaincu d’y avoir lu le journal intime de Bartleby. Par quel mystère ? Telle est la réponse, eut dit Woody Allen. Ni l’un ni l’autre, eut ajouté Cioran. Je préfèrerais ne pas, eut précisé Bartleby. Mais c’est naître qu’il aurait pas fallu ! eut tranché Céline.

(Photos de Nicolas Bouvier alias Sparth)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 467 Réponses pour Cet été, préférez ne pas !

Chaloux dit: à

me pourfendent

C’est vrai qu’elle va loin dans l’obsession de la prise de corps.

et alii dit: à

MISSTROLL CLOPINE,vous êtes une prétentieuse ignoramus ! politique peut-être, et ça vient de loin, vos histoires de gérer des gens qui n’attendent rien de vous et ne vous doivent rien! qui se tapent de vos
emprunts aux langages orduriers, pleins d’excrémentiel et vous prétendez aimez
l’humour, le « reconnaître »?
VOUS NAVEZ PAS RECONNU LE CONATUS DE Spinoza , et donc les « passions tristes » c’est de ONFRAY?
VOUS POUVEZ SORTIR VOS KLEENEX SI VOUS NE SAVEZ PAS LE GREC parce que soupir ,wesh, et wouarf, demandez à clopinou si ça marche ;
hier vous cajoliez hamlet et maudissiez LA RDL.ET aujourd’hui, vous ne parlez plus de votre blogounet pour lancer votre nouveau livre, votre dernière critique avec vos admirateurs et admiratrices, tous bien parlant la langue internet que vous pratiquez en réunions informelles bien sur, vous sans soutien gorge ni brushing, et vous croyez que votre café nous manque ? et la comédie de « notre hôte » qui vous tolère vous et vos copains ;
je n’ai jamais été sut votre blogounet :j’ai mieux à lire, et j’ai vi E.Béart à Saint Bernard, en live, où il y avait des journalistes! alors votre comédie ne fait pas illusion avec votre onfraysite
des champs; dormez bien

Clopine dit: à

Sauf que la dernière raclée que vous avez déjà administrée ici n’était que le pitoyable témoignage de votre autosuggestion.

Je dis ça je dis rien, et vais me coucher.

Suis curieuse de savoir comment vous allez résister à l’envie de parler de moi.

Vu que ça fait dix ans, aux fraises, que vous n’y arrivez pas. (à résister à cette envie.)

Burp !!!

Marie Sasseur dit: à

 » J’espère qu’elle est mieux traduite que »
Il s’agit ici d’anglo-americain.
« God help the child » a été traduit en français par Christine Lafferrière, que Savigneau, à qui Passou a laissé le soin de « pour saluer « , n’a même pas été fichue de citer dans sa necro psycho-dramatique, se contentant de :  » les Français » , parlant de la traductrice.
Non vraiment, dauber à ce point ce dernier roman de T. Morrison, roman où la densité des phrases témoigne d’une ultime urgence, comme T. Morrison, en a elle-même témoigné, c’est du Savigneau qui va bien pour lecteurs peu exigeants, ou pour les germano-pratins.

Marie Sasseur dit: à

Christine Laferrière.

Chaloux dit: à

@Delaporte.
De qui ai-je lu cette pensée que lors du fameux voyage en Chine de Sollers, Barthes et je ne sais trop qui encore, Barthes avait eu l’occasion de découvrir, probablement dans les pissotières de Pékin, que les chinois n’ont pas de sexe. Lançon? Je ne sais plus. Un homme d’esprit et ferré sur la question. Alors, sûrement pas Lançon.

Delaporte dit: à

Oui, Chaloux : Barthes était allé contre son gré en Chine, avec un Sollers qui l’énervait parce qu’il riait tout le temps comme un idiot. Barthes avait trouvé la Chine inintéressante, parce que les jeunes hommes chinois avait un sexe minuscule. Une véritable déception. Il n’y avait aucun homo en Chine, selon Barthes.

Delaporte dit: à

Je crois que Ed est allée récemment au Vietnam. Quelle déception pour elle quand elle a constaté la taille des jeunes gens ! Et pas fist-fucking espagouin là-bas, dont elle raffolait en Espagne !

et alii dit: à

hamlet, je n’ai aucune raison de subir les comédies de la gardienne de moutons militante qui veut mener ce blog parce que les scènes se suivent et se ressemblent :ils sont persuadés qu’on s’intéresse à eux, sont de nous autres (qui ne partageons pas leurs cafés et caresses)objets d’un désir , d’une curiosité, de préoccupations comme il n’y en a que pendant des événements affectant familles et sociétés;
or c’est oublier la personne de P.ASSOULINE dont on attend les billets :au moins!oublier ce que lui nous offre comme expérience de l’écrit en 2019 par internet, expérience de nous mêmes et de la langue:personnellement je lui en sais gré;

Chaloux dit: à

@pablo, Lucchini est pénible mais il est génial. Onfray n’a pas la risette facile.

Chaloux dit: à

Delaporte, vous dépendez de quelle paroisse?

Marie Sasseur dit: à

La densité des phrases chez T. Morrisson. Sa traductrice le dit comme: tout dire et ne pas le décrire. C’est un art de l’ellipse qui amplifie la lecture.
Dommage que Passou n’ait pas vraiment salué Et bien sur, merci de vous laisser le pour rire.

Bérénice dit: à

Delaporte, j’ai rencontré quelqu’un qui a, d’après mes recherches, voyagé en Chine l’année où Mao s’est installé au pouvoir. Il n’en dit pas grand chose, c’est dommage car c’est un moment historique . Il a aussi vécu à Saigon , quand il y avait la guerre et selon lui, on s’en apercevait à peine.

hamlet dit: à

Clopine, vous allez vous coucher, tant pis alors nous continuerons demain !

et demain nous parlerons ensemble du rôle de la mémoire et du discernement dans l’intelligence.

quand je parle de discernement c’est par exemple me dire que vous n’êtes la seule à déballer votre vie privée ici, que Lavande et d’autres le font aussi, sauf que les autres n’ont jamais donné les détails de leur dépucelage avec force détails sanguinolents, ça c’est un manque de discernement.

mais de tout ça nous reparlerons demain Clopine, après une bonne nuit de sommeil, je pense que vous en aurez bien besoin.

Bérénice dit: à

22h58 le fantasme de l’empalement bien qu’il nous ramène à de sinistres guerres et tortures, inquisition, me plait assez pour en rire, c’est une scene redoutable que celle là. Je plains les hommes trop gâtés par la nature et voient, observent la fuite de toutes leurs conquêtes non conquises par le trophée. En plus cote rangement, ce doit être difficile à gérer d’un côté ou de l’autre sans se faire remarquer, verbaliser que sais je encore de la sanction qui coupera les effets de tous ces fiers soldats du jupon! Je n’en veux aucun, point, pouah, bouh, affreux!

hamlet dit: à

oui Bérénice, comme dirait Jazzi le supplice du pal est un supplice qui commence bien et qui finit mal.

hamlet dit: à

Clopine, j’oubliais j’ai retrouvé tous ces commentaires qui montrent votre manque de mémoire autant que votre manque de pudeur, je vous préviens pour que vous puissiez vous préparer psychologiquement parce que ça vaut son pesant de cacahouète.

en plus je ne suis pas sûr que Pablo et Chaloux venaient déjà sur ce blog pour certains de ces témoignages édifiants, je pense que ça va les amuser parce que, comme on dit : ça décoiffe sec !

mais nous allons prendre toutes ces choses les unes après autres Clopine, et ensuite vous nous direz ce que vous pensez de votre « intelligence ».

Bérénice dit: à

Hamlet, que repondre. Le vrai supplice est hors de mon imagination,le repertoire de tous ce que les hommes ont su s’infliger le uns les autres est rempli d’horreurs. Pour le reste, ce n’était pas sérieux mais les hommes, certains, se sont tant moqué des femmes qu’on peut s’en amuser maintenant que les esprits ont évolué, que nous ne sommes plus sur une comics agricole, qu’enfin nous accédons à une civilité urbaine et tolérante.

hamlet dit: à

comme dirait Jazzi le supplice du pal est un supplice qui commence bien et qui finit mal.

(désolé Jazzi disons c’est un humour qui aux gays ce que votre humour goy est aux juifs.)

Bérénice dit: à

Comice

hamlet dit: à

Bérénice, je ne crois pas, j’ai plutôt l’impression que nous évoluons vers une civilité identitaire et grégaire, une civilité à gros sabots et à plafond bas si vous voyez ce que je veux dire.

pado dit: à

Clopine dit: 6 août 2019 à 21 h 36 min

Ben voilà !
Quand elle ne pleure pas elle est toujours très bien.

et alii dit: à

: 6 août 2019 à 23 h 24 min
Chaloux, j’apprécie Lucchini particulièrement!surtout la « rencontre » avec Onfray donne à penser sur « la maîtrise du maître »;ça, ça vaut la peine!
merci!

hamlet dit: à

Bérénice pour exemple ces derniers commentaires de Clopine exigeant qu’on cesse de parler de Dieu sur ce blog au motif qu’elle serait athée, et que cet athéisme serait une preuve évidente d’intelligence sur les croyants, et comme si ce blog était sa propriété, ou plutôt son exploitation agricole.

sa c’est de la civilité grégaire.

pado dit: à

Chaloux dit: 6 août 2019 à 22 h 21 min
Si cela m’amuse à ce point, c’est parce que depuis que je suis tout petit la bêtise me passionne

S’auto-étudier, le début de la réflexion.

pado dit: à

Pablo75 dit: 6 août 2019 à 22 h 35 min
Grosse Andouille Imprudente et Maso, ce texte anonyme circule sur internet depuis des années !

Hurkhurkhurk ! Dirait mon chaloux

pado dit: à

Pablo75 dit: 6 août 2019 à 22 h 52 min
Chaloux dit: 6 août 2019 à 22 h 39 min
Très bon

Pécuchet Aaaadoore Bouvard, qu’on se le dise.

MC dit: à

Bon, ça ne s’ouvre pas, si j’ose dire!

Bloom dit: à

Bllom,pourquoi estimez-vous que FC est tombée « bien bas » cet été ? Les « grandes traversées » ?

Exact, Clopine. Une émission sur Disney, ok. 2h de Céleste, soit, mais pas 5 fois par semaine. Il y eut des étés bien plus inspirés. Quand à ce pseudo philosophe lénifiant & pontifiant, quelle punition… Heureusement Il reste les Nuits, giboyeuses comme toujours.

pado dit: à

Pablo75 dit: 6 août 2019 à 22 h 56 min

Mindieu ! Rendez-nous Delaporte, il est encore moins c..

hamlet dit: à

« Clopine dit: 6 août 2019 à 20 h 50 min
La bible en regorge. La preuve ? Hollywood, tout de même, en a fait ses choux gras. Et aujourd’hui, un mec comme Lars Van Triers. On croirait que ses films sont des storyboards bibliques, qu’on n’aurait pas tort… »

le personnage biblique préféré de Clopine : Charlton Heston…

pado dit: à

hamlet dit: 7 août 2019 à 0 h 18 min
le personnage biblique préféré de Clopine : Charlton Heston…

POurquoi ? Yen a un autre ?

MC dit: à

Donc Chabrier, l’Etoile, couplets du Pal, direction Desormière.

pado dit: à

MC dit: 7 août 2019 à 0 h 21 min

Il faut s’y faire, le pal est de plus en plus indisponible de nos jours.
Même au début.

Bloom dit: à

Le Guardian, comme souvent, dans le vif du sujet:

Speaking to the New Republic in 1981 , (Toni Morrison) explained she wanted to write books that were “not … only, even merely, literary” or she would “defeat [her] purposes, defeat [her] audience”.

“That’s why I don’t like to have someone call my books ‘poetic’,” she said, “because it has the connotation of luxuriating richness. I wanted to restore the language that black people spoke to its original power. That calls for a language that is rich but not ornate.”

et alii dit: à

je n’ai pas bien envie de revenir sur « clopine »mais je me demande si ce qui l’emporte chez elle, ce n’est pas « le mépris » comme le lui a dit P.Edel et si elle n’en fait pas tant et plus sur DHH nouveau grévisse pour compenser ,alors même qu’elle la compte comme « les filles », tandis que DHH est une femme d’ un age certain et demande explicitement l’expression emphatique de la considération d’un public hypergratifiant (ce qui me semble contraire aux principes de la RDL au moins;ce Lucchini devant Barthes excellent est un enseignement!)
donc je disais clopine méprisante de toute la force de ses « je suis »)

pado dit: à

Chaloux dit: 6 août 2019 à 23 h 24 min
@pablo, Lucchini est pénible mais il est génial. Onfray n’a pas la risette facile

La critique Théatro-cinémo-littéro-philosophico-médiatico poussée au plus profond du possible.
Plus, Valeurs actuelles te fait un pont d’or.

Delaporte dit: à

Barthes ne saura pas trop quoi dire de la Chine, sinon que Sollers l’a prodigieusement agacé :
_________________
Ses véritables sentiments, le plus souvent, il les réserve à des remarques entre crochets, où il se «lâche» sur ses voisins de table, la logorrhée des cadres du Parti («Donc, leur discours: combinatoires de briques») ou l’attitude de ses compagnons de route («Le seul pour lequel il m’aura fallu de la patience aura été Ph S.»). L’Express

Bérénice dit: à

Niger, reserve naturelle, les chinois en Afrique
(Les russes en Articque )

Sept ans plus tard, le Niger vient en partie de faire marche arrière. Le 26 juin dernier, le pays a annoncé sa décision de modifier les frontières de la RNNTT et de lui retirer 45.000 kilomètres carrés. En cause : le projet de développement de l’une des plus grandes compagnies d’exploration pétrolière au monde, la China National Petroleum Corporation (CNPC).

Sur geo.environnement/

Pendant ce temps Slate communique que de nombreux animaux survivront au réchauffement, de petites tailles, parmi eux toute une série d’insectes, la blatte, notre amie. Chic chic chic!

Bérénice dit: à

1h09 ED, quand on ne peut pas en rire, pleurer, associer les deux est une superbe et rare opportunité. Alors ça y est, vous avez rendu votre chapeau blanc pointu au KKK, bonne initiative, vous etes sur le bon chemin. C’est fou ce que khâgne donne à la société , si on pense à votre master , là, on se dit incroyable! la culture impacte l’état d’esprit, les mentalités, les schemes, les comportements, le us, les habitus, les manières et meme la façon de tenir la petite cuillère à la cérémonie thé ( qui d’ailleurs ne fait aucunement appel à cet ustensile).

Bérénice dit: à

Quelle brochette en feu d’artifice hier soir. Notons la presence quasi simultanée de Gisèle, et alii ,sasseur. Alors là, c’est l’alignement complet, autre rareté, ne ratez pas, c’est en différé sur le blog à passou.

renato dit: à

« Chic chic chic! »

Voyez The Future Is Wild, docufiction animalier en 13 épisodes produit par Discovery Channel.

et alii dit: à

luchini excellentissime, c’es là qu’on trouve que les »je suis » »écrivain, critique, « il-elle-est « grévisse en salle de rédac »,et Einstein sur le pot-non pas sur la plage » « qui c’est S.K »,et autres internetanismes et levrettes de la famille « quitus ai »,ça plombe la RDL de P.Assouline à mourir!

et alii dit: à

la bande des « moi »
elle es persuadée qu’on veut connaître ses »noms » (patronymes et prénoms) parce qu’elle veut les proclamer,et utilise mille ruses pour obtenir ceux dont elle s’obsède -avec un rapport -comme dit luchini parlant le Barthes- aux noms juifs pat-hologique;elle est persuadée qu’on s’intéresse à ce qu’elle concocte comme on complote, parce qu’elle crève de solitude jusque dans ses cafés bourdivinisés de ahahah hein, elle ne pense qu’à faire maître à la place du maître,qu’elle s’échange oh les vilains pas partageurs, tous trolls dit-elle ,la bande des arnaqueurs garantis RDL

Bloom dit: à

thanks for the tip, gisèle!

et alii dit: à

ELLE EST PERSUADEE/ EXCUSES

et alii dit: à

à propos de « dead  » et letters
sur l’écriture et la mort de Derrida :
ceci est une citation dont je donne le lien;celles qi ne comprennent pas trouveront un éclaircissement dans le lien et l’oeuvre de Derrida :
 »
1. Mort et théorie de l’écriture.

Est écrit tout signe qui s’entend au-delà de la disparition de l’auteur ou de l’émetteur (après la perte de tout rapport avec son intention ou son vouloir-dire), tout signe qui se lit malgré l’absence totale du sujet, par-delà sa mort. Ce qu’on entend ici par mort n’est pas sa disparition ou sa finitude empirique; c’est que l’écriture, par essence, en droit, évoque l’absence de celui qui parle. Dire « Je dis » ou « J’écris », c’est déjà être absent, c’est déjà être mort. C’est dire : « Je suis mort », une phrase sur laquelle Derrida revient plus d’une fois.

On retrouve la même logique dans une formulation célèbre et difficile : La différance infinie est finie. D’un côté, rien ne peut arrêter le mouvement de la différance; et d’un autre côté, cette différance, on ne pourrait la saisir que dans des termes finis, si on pouvait la saisir. La pensée ne cesse de se différer, de s’écarter de soi, et cet écart ne peut se dire que par le concept qui la met à mort.

Le paradoxe de la souveraineté de l' »homme », c’est qu’il ne peut vivre qu’en suppléant la nature, en y ajoutant des organes artificiels, des artefacts qui objectivent le vivant, qui en font une machine de mort. S’il survit, ce n’est pas en tant que simple être vivant, c’est par ces suppléments. Pas de vie sans sur-vie, mais cette sur-vie, pour Derrida, est irréductible au simple cycle de la vie et de la mort : elle vient en plus, comme l’écriture.

2. Spectralités.

Toute écriture étant morte, je ne peux entrer en rapport avec elle que par héritage, dans une relation testamentaire qui est celle que j’entretiens avec ces autres, ni vivants ni morts (voire peut-être pas encore nés), qui m’engagent au-delà du présent. Les spectres continuent à exister, même après leur mort, car il m’est impossible d’en faire un deuil absolu, ni de les exorciser. Je dois vivre avec leurs traces qui restent irréductiblement en moi. Ainsi mon expérience de la mort est-elle aussi une expérience de survie.

Soit je vois venir ces spectres, je peux les anticiper d’une façon ou d’une autre (fantômes ou fantasmes); soit je ne les vois pas venir, ils n’ont pas d’horizon, ils me hantent et arrivent sans aucune anticipation possible. Dans un cas comme dans l’autre, je suis soumis à une injonction paradoxale. D’un coté, je dois les accueillir, les faire parler et d’un autre côté, je dois les conjurer, les exorciser, les chasse »
https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-1209131110.html

et alii dit: à

ceux et celles qui

et alii dit: à

cimetière (pour hamlet)et en italien aussi pour renato!
d’autant qu’il y a eu un colloque à Paris autour de Derrida au titre de « l’écriture et la mort »;je ne sais s’il est comme tel sur la toile.
VOICI LE COLLOQUE ROMAIN
FRANÇAIS ITALIANO
Ce volume d’actes d’un colloque international qui s’est tenu à l’École française de Rome du 5 au 7 mars 2009 constitue l’étape finale d’un programme de recherches visant à examiner les rapports entre mondes des vivants et des morts à travers le prisme des inscriptions des nécropoles. Les participants sont revenus sur des problématiques formulées par la New Archaeology qui voyait dans les nécropoles le reflet des sociétés qui les produisent ; ils se sont demandé si l’on pouvait adhérer à ce…
https://books.openedition.org/efr/2704?lang=fr

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…nouveautés aperçues,!…

…avec, l’angle de l’apport du  » miroir « , sous tout ses aspects, en regard de son  » ordre « , des connivences sociales,!…

…se voir, ou parler avec son miroir,!…
…etc,!…le miroir vous regarde,!…
…Ah,!Ah,!…la force est tu là,!…

Ed dit: à

Clopine dit: 6 août 2019 à 21 h 36 min

C’est tout qu’est-ce que je pense, mais en mieux. Ce type est un sale con très mal dans sa peau. Un pervers narcissique. Point barre.

renato dit: à

Si tous ceux dont le comportement est etrange — mutisme excessif et p fort égocentrisme —, sont fous, la moitié des mes amies et amis sont fous — moi compris —.

Il y a quelque jour de là j’avais mis en ligne ce souvenir de Monk :

« Je me souviens d’un soir au Santa Tecla — du nom de la rue, pas de la sainte — un club où on se retrouvait en fin de soirée, surtout après les concerts, pour écouter de la musique, éventuellement en faire, boire quelque chose. Enfin, un soir pas de musique, mais des histoires : voyages, concerts, rencontres. À un moment un que jusque-là avait rit de tout et de rien, sort son portefeuille de la poche de sa veste, il en sort une carte et la regarde — contemple ? — en silence : il arrive à créer le silence et le transmettre — communiquer ? —. Il caresse avec le pouce la photo qui est sur la carte et il dit : « My mother ». Timidement les conversations recommencent et les bruits se refirent présents. Jamais pu évaluer la durée de ce silence. »

Un lien renvoyait à la photo de Barbara Monk sur un papier officiel où elle était identifiée comme cleaner ; mais puisque maintenant et alii me demande une photo du fils :

https://blogfigures.blogspot.com/2010/05/thelonious-monk_18.html?q=Monk

MC dit: à

Il s’ouvre, Bérénice, mais vous n’avez pas la merveilleuse orchestration de Chabrier.
je crois que Chaloux a réduit sciemment le Jeu de la Feuillée en jouant sur une fatwa clopinienne qui n’a pas manqué d’arriver. La pièce est quand meme plus complexe, et mettre en ligne un article sur la Mesnie Hellequin n’est pas hors sujet dans la mesure ou l’un des personnages de l’acte féérique s’appelle Hellequin,ou les fées sont de directes descendantes de déesses antérieures . Un opatronyme comme Douce, appliqué à une vraie Dame est assez proche des noms connus que ses ex déesses pouvaient porter au Moyen Age. Le signataire, Philippe Ménard, n’est pas n’importe quel médiéviste. On lui doit entre autres la meilleure édition du Rommant de Bertrand Du Guesclin, et il a siégé au Jury du CNRS. Tout ce que je peux dire, c’est que l’utilisation des sources germaniques l’amène peut-être à ne pas voir que le thème est de plus grande ampleur et se relie à celui pré-chrétien de l’armée des Morts, de provenance sans doute celto-asiatique. Le Samain, Halloween, la légende de l’Ankou, sont des vestiges de ces croyances païennes. Là dessus de beaux développements dans Ginzburg, Le Sabbat des Sorcières. Tout ceci devrait intéresser le monde Clopinien et son « athéisme radical ». Renan, qui avait oublié d’etre bete, disait que pour être athée, il faut connaitre beaucoup de choses…
Bien à vous.
MC

Pat V dit: à

Un travail d’ artiste.
I would prefer not to, de Nicole Tran Ba Vang, Tricot 2016.
Pour votre collection photographique Passou!

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