de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Pour aller de Chardonne à Morand, prendre la correspondance

Pour aller de Chardonne à Morand, prendre la correspondance

Il y a comme cela des livres qui nous arrivent précédés par leur légende. Pas sûr qu’ils en tirent avantage car le risque est grand de décevoir l’attente. Surtout lorsque la rumeur leur accorde généreusement un parfum de souffre et de scandale. Elle abuse d’autant plus qu’elle n’en sait rien puisque par définition, nul n’a encore lu ces fameux livres qui tardent à venir à jour afin de ne pas heurter les sensibilités de nos contemporains. C’est notamment le cas des correspondances et, parmi elles, plus encore le cas d’espèce des écrivains de droite au siècle qui a vu l’occupation de la France par l’Allemagne nazie.

N’allez pas croire que Paul Morand et Jacques Chardonne se soient écrits pendant vingt ans sans imaginer que leurs lettres seraient publiées un jour. Ils l’avaient même prévu, le jour : n’importe quand mais après l’an 2000, cette borne stupide sur laquelle on fantasmait en ce temps-là. Cela représente quelque cinq mille pages. Le premier volume de leur Correspondance (préface de Michel Déon, édition annotée et établie par Philippe Delpuech, 1152 pages, 46,50 euros, Gallimard), qui court de 1949 à 1960, rassemble 800 lettres jusqu’ici gardées en lieu sûr à la bibliothèque cantonale de Lausanne. Flèches, saillies, traits, rosseries, bons mots : on ne s’ennuie pas sur le boulevard à ragots. D’autant que ces vieux observateurs de la politique littéraire ne vivent ni l’un ni l’autre à Paris qui en est le chaudron. Morand est à Vevey (canton de Vaud), Chardonne à la Frette-sur-Seine (département du Val d’Oise) mais par la grâce des services postaux, leurs villages servent de caisse de résonance aux rumeurs.

Deux écrivains qui ont eu chacun leur public, diminué par les séquelles de la Libération, et qui peinent à le regagner depuis leurs confortables purgatoires. Mais la gloire, le talent et la capacité de production du premier étant bien supérieurs à ceux du second, la comparaison qu’entraîne inévitablement toute correspondance ne tourne pas à l’avantage de celui-ci. L’inimitable touche Morand, cocktail de légèreté, d’intelligence et cynisme, a ceci de particulier qu’elle fane et fait pâlir tout ce qui se met en face. Chardonne, qui redevient souvent l’éditeur Boutelleau de chez Stock, en est conscient qui propose à son ami de publier les lettres de Morand sans celles de Chardonne, à la suite et sans interruption, à l’égal d’un journal. Ce qui n’aurait pas été une mauvaise idée, au fond. Pas sûr que l’on n’yhussardscc5 eut perdu le sel de la conversation ; car en vérité, Morand est si intimement convaincu de sa supériorité sur ses contemporains qu’il soliloque. Il a une si haute idée de lui-même qu’il se vit comme un Samuel Johnson qui n’a pas besoin d’un Boswell pour se survivre.

Les hussards naissants forment une bande dessinée par la pointe sèche de l’un et l’aquarelle de l’autre. Roger Nimier, Antoine Blondin, Jacques Laurent, Félicien Marceau, Michel Déon en sont les héros (avec Sagan, Mauriac, Fabre-Luce en vedettes américaines et Malraux en tête de turc) et Bernard Frank, le héraut. C’est d’ailleurs sur les épaules de ce dernier que les deux épistoliers placent tous leurs espoirs pour l’avenir de la littérature selon leur goût. La postérité les a détrompés : le brillant chroniqueur a si bien noyé ses dons dans l’alcool qu’il en a oublié de faire une œuvre. Ce monde, on y parle beaucoup, on y boit sans mesure, mais on y publie peu car, au fond, on parle souvent d’écrire. A leur âge, Morand en faisait davantage. Curieuse, toute de même, cette passion partagée pour Bernard Frank. Car c’est le seul juif de la bande. Leur bon juif. Encore que, contrairement à ce que l’on déduit souvent hâtivement de l’hitlérophilie de Chardonne, il n’avait pas l’antisémitisme en partage avec son correspondant. Rien de tel sous la plume de Chardonne qui précise même :

« La persécution juive à travers les âges, c’est pour moi la honte de l’humanité. Bien plus, ce cancer, et cela seulement,  me donne la honte d’être un homme. Le pire, peut-être, dans ce crime permanent, c’est la stupidité. Je le dis, n’ayant depuis trois siècles, pas une goutte de ce sang » (19 novembre 1959).

Or chez Morand, c’est une passion ancienne que seuls les morandiens les plus dévots attribuent encore à sa femme, une roumaine qui avait reçu dès sa naissance un solide entrainement dans cette discipline. Sauf que Morand n’eut besoin de personne pour mijoter cette haine-là tant certains de ses livres (France-la-douce) que dans son Journal inutile et dans sa correspondance où elle resurgit à chaque coin de page. « Ce besoin juif de souiller ce que l’on aime »… » « … le Journal d’Âne-France »… De la haine chic, en tweed ou en costume croisé, bien polissée, mais de la haine. Dans le même ordre d’idées, les homosexuels viennent juste après ; suivent les communistes, les francs-maçons, les démocrates, la plupart des femmes… Seul son style le sauve. Rapide, enlevé, percutant, éblouissant. Quelle perversité posthume que de nous forcer à l’admirer quand il le met au service de l’ordure !

Quant à Chardonne, sa cécité laisse perplexe. Non seulement il ne renie pas un mot du Ciel de Nieflheim, une ode insensée à l’Allemagne écrite en pleine occupation et demeurée à l’état d’épreuves circulant depuis sous le manteau, mais il en remet une couche dans le dévoiement du langage. La Suisse ? « Un camp de concentration » au motif qu’on y travaille beaucoup trop. Et comme l’Occupation fut « douce » à Bordeaux etc C’était un temps où l’on se plaignait déjà de la décadence de la vie littéraire (« Il n’y a plus de critiques ») malgré Arts, la Parisienne, Les Nouvelles littéraires et, horresco referens, les Lettres françaises.

Cette correspondance n’en constitue pas moins un témoignage indispensable sur l’histoire littéraire du demi-siècle. Même si certaines pages puent. Et même si l’appareil de notes n’est pas toujours à la hauteur : soit il est d’une sécheresse regrettable (il eut au moins fallu préciser l’engagement de Philippe Barrès pendant la guerre pour comprendre l’écart par rapport à son père) soit il laisse pantois dans la hiérarchie des informations : « Georges Simenon (1903-1989, journaliste à la Gazette de Liège, écrivain, auteur de romans policiers »…

Après nous, le déluge ! disaient-ils. Manière de souligner que les réactions que leur correspondance provoquerait les indifférait. Après les avoir lus, une fois dissipés le souvenir des éblouissements du style, et les traits les plus fameux de l’infâme pépite, cela ne nous rend ni meilleur, ni plus heureux ni plus intelligent. Et si l’on se laisse porter par ses pas du côté du boulevard Saint-Germain, en passant devant la brasserie Lipp, le lecteur se surprendra à se demander s’il ne s’appelait pas Lippmann et si, par hasard, il n’était pas « P.D. », lui aussi, preuve que le sale type en Morand est plus contagieux que l’écrivain.

(« Jacques Chardonne et Paul Morand » photomontage, D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

351

commentaires

351 Réponses pour Pour aller de Chardonne à Morand, prendre la correspondance

La Reine du com dit: à

Persuadée en effet que certaines pages dégagent une odeur nauséabonde. Je ne crois pas que je lirai cette correspondance. Comme vs le dites, rien qui rende meilleur, ni plus intelligent. Mais c’était utile d’en avoir un aperçu à travers votre billet et de pouvoir ainsi s’en faire une idée plus précise. Morand ne m’a jamais passionnée, de toute façon. Blondin, c’est vraiment autre chose. Leur passion pour leur bon juif, Bernard Frank? C’est qu’ils ont dû tellement s’amuser, avec lui (quand il se crêpe le chignon, au jardin, avec son amie qui fricote certainement avec une nièce de Churchill, et que leurs hôtes sont quasi forcés de les séparer en leur jetant des seaux d’eau – quelle époque évidemment!) Mais voilà – que cela soit trait fameux ou pépite infâme, cette correspondance n’en reste pas moins que de l’écume.
La maison de La Frette où vivait Chardonne, puis André Bay en revanche avait l’avantage au moins d’être plantée de magnifiques althéas blancs au coeur rouge dont j’ai récupéré des graines, puis élevé des plants qui maintenant sont devenus des arbustes superbes. La peinture d’André Bay (tournée en grande partie vers les orchidées) était nettement moins convaincante que sa cave, remplie non de vin, mais de livres à demi moisis de la collection rose, chez Stock : cette sorte de sanctuaire/cimetière avait qq chose de profondément émouvant.
Bon 24 à vous, Pierre A., mer-me-ry (!) chri-chrrist-maas, comme dirait la fille du Suédois (de ce Roth que je vais continuer de préférer à Morand et Chardonne, et dont je me demande pourtant s’il est bien catholique?)

bérénice dit: à

A propos d’André Bay:
Quand on lui demandait le secret de ses pêches miraculeuses, André Bay répondait avec une modestie non feinte. « Oh… pour réussir, il faut être libre dans ses choix, n’avoir pas d' »objectif », exercer ce métier hors des contingences et des obligations économiques, faire abstraction de la réalité sinon vous êtes certain de ne jamais rien faire… ».

bérénice dit: à

1152 pages pour prendre la mesure des deux hommes dont l’un défendait sans complexe des idées délictueuses avec style. Ce qui s’appelle curiosité intellectuelle et entrainement à la lecture.

Nausea Bond 007....... dit: à

En ces moments de correspondance co(s)mique, souhaitons avec toute la sincérité dont nous sommes capable un Joyeux Noël aux « idées fixes, aux homosexuels, aux communistes, aux francs-maçons, aux démocrates, à la plupart des femmes, aux humanistes retors, aux vierges farouches, aux juifs roublards, aux goumiers repentis, aux pédophiles comblés, aux menteurs de bonne foi, aux spécialistes de l’ordure politique, aux écrivains sans succès, aux filles sans joie, aux garçons sans travail ! »

… Et à tous les autres, s’il en reste. Courage Passou ! Courage mes amis ! un réveillon n’est qu’un agréable mauvais moment à passer en famille !

des journées entières dans les arbres dit: à

Avec plus de parcimonie, pour ne pas se retrouver « prisonnière » de la parole d’autrui,

elle va recueillir également des témoignages, comme celui, négligé par les biographes, de Nathalie Baye. Elève au Conservatoire, l’actrice est recrutée en 1968 par l’écrivain pour servir de lectrice à Hélène Morand, presque aveugle. Malgré des débuts compliqués – séducteur, Paul Morand se fait pressant – Nathalie Baye restera deux ans. Si Pauline Dreyfus confie avoir pris plaisir à mettre en scène des personnalités à l’orée de leur carrière, tels Jean d’Ormesson, Patrick Modiano ou François-Marie Banier, fréquemment invités à la table des Morand, elle reconnaît aussi que ce fut quelque peu oppressant de vivre avec ces « deux vieillards ». « Ma respiration est venue de la présence de Nathalie Baye. Elle fut un vent de jeunesse dans l’écriture. »

http://www.lemonde.fr/livres/article/2012/03/29/ma-vie-avec-paul-morand_1677166_3260.html

Au train, où vont les choses, j’espère que souhaiter un joyeux Noël à tous, ce que je fais, en vous espérant en famille, n’est pas une insulte identitaire.

« un mauvais agréable moment », j’ai déjà lu cela, sous une autre forme littéraire, mais je ne souviens plus.

bérénice dit: à

« Rien de précieux n’est transmissible. Une vie heureuse est un secret perdu. »
Jacques Chardonne

Jacques Barozzi dit: à

Phil est demandé au parloir !

Jacques Barozzi dit: à

Quelles têtes à claques, Chardonne et Morand, sur la photo du haut !
A défaut d’humour, de l’ironie grinçante sourd de leurs fines lêvres sarcastiques et pincées, où l’on dénote une absence totale du moindre sourire…

John Brown dit: à

Pour Noël, j’adore que Josette m’offre des bouquins. Cette année, je lui ai suggéré de s’inspirer des dernières recommandations d’Assouline. ainsi, ce soir, après la bûche, je pourrai me régaler de quelques enculades de Marocchini arrosée de vannes antisémites du tandem Morand-Chardonne, tout en regardant la messe de minuit à la télé.

Rorschach dit: à

De Morand il restera ses bagnoles, et de Chardonne ses noeuds pap.

John Brown dit: à

J’adore le côté rétro des billets d’Assouline : sur les dix derniers, de John Le Carré aux duettistes Morand-Chardonne en passant par Winston, Napoléon et les enculeurs de mouches, rien que des vieilles gloires ou presque.  » Ben quoi, m’a dit Josette, il soigne son fidèle lectorat. Plains-donc : tout ça, c’est toute ta jeunesse. Si t’avais pas les billets d’Assouline, tu saurais plus quoi lire. C’est pasle dernier Darrieusecq qui va te mettre en transes : eh ben alors ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…
…vous disiez,…juste des confessions de politesses,…en pantoufles,…bien au chaud,…la tasse de thé,…biscuits,…
…la résistance entre deux fauteuils,…
…service  » marocchini « ,…choux blanc,…
…
…projetons nous dans le futur!,…les « gay’s de droite, à gauche de la  » cage aux folles « ,…en temps de crise & Trust’s de mondialisations,…
…j’y serais!,…à Stalag 13,…2013,….etc,…
…de la correspondance en T.G.V.!,…avec sauna & bain mixte!,…etc,…

John Brown dit: à

C’est vrai que le blog d’Assouline restera comme le témoignage des centres d’intérêt du lectorat des plus de soixante ans dans les toutes premières décennies du XXIe siècle. Lui disparu, qui s’intéressera encore aux exploits des Marocchini ou aux amours de Chardonne/Morand ? Pas moi, en tout cas.

D. dit: à

En ce qui me concerne, c’est le contraire; étant un être tout entier tourné vers le futur, ces rappels incessants au passé, de plus assez étroitement borné, ne me conviennent pas du tout.
Du coup j’envisage de quitter ce blog.

Nausea Bond 007 dit: à

Il a raison Jacky, les lèvres pincées ça fait moche. Je rêve de Morand et Chardonne en photo avec les lèvres bombées genre Lolo Ferrari née Ève Vallois, 25 opérations chirurgicales, 1,80 cm de tour de poitrine et Ilona Cicciolina, parlementaire italienne charnue d’origine hongroise. Loin des films d’Ingmar Bergman, leur correspondance serait manifestement gonflée…

popeck dit: à

cet billete sente lé sapin…

Chaloux dit: à

Pierre Assouline, tout à fait d’accord avec vous sur la préparation de l’édition qui est une des plus mauvaises que je connaisse. Morand éblouit (par exemple les paysages de Tanger) mais je trouve les lettres de Chardonne également intéressantes, et c’est plutôt lui que je découvre. On perdrait à ne pas les avoir.
Pour le reste, je ne dirais pas « haine », je dirais « mépris ». Les gens de 1900 sont d’un autre monde, tout comme les français de Louis XIV, ce qui évidemment n’excuse pas tout mais qu’il ne faudrait pas oublier.
A une dame à salon Louis XVI bleu et or (le genre de celui qui impressionna si fort Mauriac arrivant à Paris, avant qu’il ne s’aperçoive « qu’il existait à deux millions d’exemplaires ») qui avait bien connu Camille Belguise et qui me disait : « Hitler a tout de même fait construire des piscines », j’avais répondu : « et aussi des douches ». J’avais seize ans, peine perdue.
Bonnes fêtes à tous.

Nausea Bond 007 dit: à

Je disais à Hitler, un peu avant l’arrivée des Alliés à Berchtesgaden : « Vous avez construit tant de routes ! « . Il me répondit, satisfait du compliment : « Et de piscines ! »

J’avais trois ans, peine perdue.

JC Marcantoine de Porquerolles dit: à

le bonheur: l’Espagne est en train de se re-franquifier (avec nazis dans les matchs de foot) ! Heureux!

Passou dit: à

Chaloux, Ce fut mon premier mouvement, de parler de « mépris ». Mais quand il est si insistant, si récurrent sur la durée, si violent dans sa formulation, si permanent, si recherché dans la raffinement, alors cela relève d’une forme de haine. De la haine en tweed, bien policée, mais de la haine. Etrangement, avec Céline on n’hésite pas parce que c’est plus virulent, mais avec Morand, homme du meilleur monde, on hésite car il y met non seulement les formes mais la forme. On a tort.

Nausea Bond 007 dit: à

Extraordinairement immondes : l’idée de s’aimer sans pouvoir se haïr, l’idée de se haïr sans pouvoir s’aimer !

Kim Brotherhood dit: à

Le photomontage à la coréenne est réussi, particulière habileté… !

Marcel dit: à

La littérature ne serait-elle que le privilège de l’association entre des idéologues du porte-monnaie et des apologues des théories nazillardes, comètes fulgurantes de l’empathie pour la chose innée ?

John Brown dit: à

Morand, Chardonne, ou l’autosatisfaction bourgeoise complaisamment étalée; le complexe de supériorité que confère la rente; et puis, de temps en temps, sous le tweed distingué, comme dit Assouline, une certaine crasse, pas distinguée du tout, elle. Allez, parlez-moi de Mauriac.

Polémikoeur. dit: à

La très commune excuse du « style »
vaut autant que l’admiration
pour l’uniforme impeccable
du dictateur sanguinaire.
Noëliminatoirement.

John Brown dit: à

L’antisémitisme d’un Morand est autrement plus redoutable que celui de Céline, justement parce qu’il bénéficie des allures convenables et du préjugé favorable de l’homme introduit dans le meilleur monde, dont les avis ont du poids, dont ‘influence n’est pas négligeable. L’antisémitisme de Céline, disqualifié par son délire, même les nazis n’en voulaient pas.

Marcel dit: à

Polémikoeur. dit: 24 décembre 2013 à 12 h 47 min

Puis-je vous demander humblement de plonger votre auguste visage dans ce noble liquide aqueux pour vous aider à vous rafraîchir la mémoire ?

bérénice dit: à

Puisque le blog réunit de nombreux épris d’histoire et d’auteurs historiques, je me demandais s’il n’existait aucun témoignages, déclarations, écrits qui laisseraient à comprendre l’évolution, la modification du système de pensée de Paul Morand, n’a-t-il jamais exprimé de regret, s’être fourvoyé? Vieillissement et mûrissement donnent de bons vins, et des êtres, quoi? Faut-il le voir comme momifié dans son antisémitisme jusqu’à sa fin comme un vieux schnock en quelque sorte, perché sur sa hauteur et sa supériorité pour arguments?

Chaloux dit: à

Pierre Assouline, j’ai peut-être écrit trop vite, en effet. (Je lis la correspondance lentement et n’en ai pas encore terminé la lecture). En lisant vos arguments, je me dis que c’est votre point de vue qu’il faut adopter. Un -grand- point pour vous.

bérénice dit: à

Reine du Com, j’aime beaucoup Roth également surtout ses œuvres de jeunesse, je ne sais si vous avez pu lire La Pastorale jusqu’au bout, moi non, lecture éprouvante qui tristement en une oeuvre démonte implacablement l’effort et l’ascension d’une famille, déréliction, absurdité , fatalité, sans trace de vanité néanmoins, il faudra qu’un jour je tente d’arriver au point final de cette affreuse histoire que j’ai du abandonnée en cours, au cinéma quand ça tourne mal on peut détourner le regard, avec les livres il nous faut les quitter pour ne pas recevoir plus que ce que la vie nous réserve du rayon malheur veine de chagrin .

Polémikoeur. dit: à

La littérature, c’est comme une crotte au chocolat :
il y a un cœur plus ou moins digeste
enrobé d’une enveloppe plus ou moins appétissante.
Forrestgumpement.

permis à points dit: à

Chaloux qui distribue des « points » à Assouline. pathétique.
au bout de
1OO points,Chaloux, il gagne quoi Assouline?

permis à points dit: à

Vous leur faites beaucoup d’honneur à ces deux là,Pierre Assouline .Et Gallimard aussi. oui, parlez nous d’un Mauriac ou d’un Giono.

Nausea Bond 007 dit: à

Quoi de plus sympathiquement détestable, en ce jour où le Sauveur est né, que de rappeler que ce sont des Juifs qui l’ont condamné à la crucifixion ? ! Hurkhurk …

Morand, Chardonne, ach, les braves gens … qu’avez vous donc contre le tweed, tweeters ?

D. dit: à

Qu’est-ce que ça vous fait, Bérénice, de vous retrouver répudiée à vie du jour au lendemain ?

John Brown dit: à

Faut-il le voir comme momifié dans son antisémitisme jusqu’à sa fin comme un vieux schnock en quelque sorte, perché sur sa hauteur et sa supériorité pour arguments? (Bérénice)

Absolument. Excellent diagnostic. Il n’est pas le seul d’ailleurs à ne jamais avoir exprimé de regrets. Voir Darquier de Pellepoix et bien d’autres. Pourquoi voulez-vous que sur le tard les gens renient ce à quoi ils ont cru dur comme fer depuis quasiment le berceau ?

bérénice dit: à

D, me dites-vous que vous me répudiez? Si non par qui d’autre que vous l’aurai-je été au cas où vous évoquiez le passé, passé récent, riche en rencontres, en dîners aux chandelles, soirées douces et tamisées parfumées comme un jour de juin quand il fait encore clair juste avant la nuit.

Nausea Bond 007 dit: à

« Pourquoi voulez-vous que sur le tard les gens renient ce à quoi ils ont cru dur comme fer depuis quasiment le berceau ? »

Parce que les cons croient toujours que les cons se trompent…

John Brown dit: à

Quoi de plus sympathiquement détestable, en ce jour où le Sauveur est né, que de rappeler que ce sont des Juifs qui l’ont condamné à la crucifixion ? (Nausea Bond)

Exactement. René Girard a fort bien expliqué le processus dans ses écrits sur le bouc émissaire. « Il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour toute la nation », conseille le grand-prêtre Caïphe aux Juifs (Evangile de Jean).

bérénice dit: à

Il s’agirait de haine atavique? Les grands esprits savent, peuvent et se trompent et le reconnaîssent d’autant plus qu’il ne risquait rien à le faire sinon peut-être déplaire à ceux de ses amis qui malgré Auschwitz persévéraient dans la même direction. Aurait-il eu à être rangé aujourd’hui à l’extrême droite de l’extrême droite? L’aurait-il fait?

John Brown dit: à

Aurait-il eu à être rangé aujourd’hui à l’extrême droite de l’extrême droite? L’aurait-il fait? (Bérénice)

Morand a été antisémite jusqu’à son dernier souffle, Bérénice. On ne va pas le créditer d’un revirement qui n’eut jamais lieu. C’est comme ça.La cause est entendue, depuis longtemps.

Nausea Bond 007 dit: à

Il n’y a pas de haine, juste la décision que « ceux là, qui nous sont différents, sont des sous-nous ». A partir de ce moment, tout devient clair.

Vous êtes Blanc, Beau, Bon, bac+10, hétérosexuel, riche, catholique, libéral. Comment ne pas vous foutre absolument de l’avenir d’un nègre, moche, dealer d’immeuble, bac-10, pédé comme un phoque, SDF, musulman et communiste !!!

C’est du simple bon sens…

John Brown dit: à

Vous êtes Blanc, Beau, Bon, bac+10, hétérosexuel, riche, catholique, libéral. Comment ne pas vous foutre absolument de l’avenir d’un nègre, moche, dealer d’immeuble, bac-10, pédé comme un phoque, SDF, musulman et communiste !!! (Nausea-Bond)

C’est ce qu’on lisait déjà dans le petit livre rouge revu et corrigé par Sammy Davis Jr

Jacques Barozzi dit: à

« Il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour toute la nation »

Le problème, JB, est qu’en l’espèce, c’est tout un peuple qui fut condamné à mourir par la volonté d’un seul homme.
Hitler serait-il un bouc émissaire ?

Jacques Barozzi dit: à

JC et JB se prennent pour Chardonne et Morand. Ils ont encore bien des efforts à faire pour être subtilement cyniques !

Nausea Bond 007 dit: à

Il est évident qu’il y a borgne et borgne, Sammy Davis Jr et Horatio Nelson par exemple : aucune comparaison !

Nausea Bond 007 dit: à

Voulez vous me dire, monsieur Barozzi, à quoi ça sert, votre : « être subtilement cyniques » ?

Marcel dit: à

Chaloux dit: 24 décembre 2013 à 13 h 29 min
Pierre Assouline, j’ai peut-être écrit trop vite, en effet. (Je lis la correspondance lentement et n’en ai pas encore terminé la lecture). En lisant vos arguments, je me dis que c’est votre point de vue qu’il faut adopter. Un -grand- point pour vous.

T’as la langue bien râpeuse, mon Chaloux.

u. dit: à

Dialogue récurrent:

– Je n’ai jamais lu X, ça vaut vraiment le coup?

– X? Un maître du style! Bien sûr, pas toujours du meilleur bois, mais quel phrasé! Quelle sûreté dans l’usage des mots, et quel rythme! Les mots qui cognent, les mots qui boxent comme disait Cendrars, ou peut-être Maiakovski… Quel amour de la langue française, une dentellière!

– OK. Bon, il a dit quoi, comme connerie?

u. dit: à

Chaloux est un lettré.

Il lit, et il lit bien.

Ugh.

bérénice dit: à

u. La langue ne peint-elle pas mieux qu’elle fait dans la dentelle?
CIAO et bon Noel à vous tous.

u. dit: à

« Comment ne pas vous foutre absolument de l’avenir d’un nègre, moche, dealer d’immeuble, bac-10, pédé comme un phoque, SDF, musulman et communiste !!! (Nausea-Bond) »

Pas du tout, un mec plein d’autant de virtualités, on est curieux de savoir comment il finira par faire ses choix.
J’aimerais bien avoir tant de potentiel!

Marcel dit: à

bérénice dit: 24 décembre 2013 à 14 h 02 min
Aurait-il eu à être rangé aujourd’hui à l’extrême droite de l’extrême droite? L’aurait-il fait?

Vous vous en posez de ces question, Bérénice. Allez, mettez-vous à genoux, priez et implorez, faites semblant d’y croire et bientôt vous croirez.

u. dit: à

Le photo-montage n’est pas heureux.

Roger, Michel et Antoine ont été jeunes, on peut le croire.
Mais par contrecoup, Jacques semble être né alcoolo.

Jacques Barozzi dit: à

« à quoi ça sert, votre : « être subtilement cyniques » ? »

Juste une question de style (qui fait l’homme) : la prose d’un Paul Morand se lit souvent avec plaisir, notamment son « Méditerranée mer des surprises », tandis que pour celle du sieur JC, qui se veut pure provocation gratuite, c’est plus douteux…

JC ..... dit: à

Comment finira t il le cas d’école soulève par l’immonde nauséabond ?
– soit affairiste, coupé en deux par l’excellent outil mis au point par l’ingénieur Mikhaïl Kalachnikov,
– soit conseiller municipal socialiste dans le 93

Marcel dit: à

Jacques Barozzi dit: 24 décembre 2013 à 14 h 39 min
JC et JB se prennent pour Chardonne et Morand. Ils ont encore bien des efforts à faire pour être subtilement cyniques !

Et Jacounet se prend pour Saint-Pierre et Miquelon.

des journées entières dans les arbres dit: à

Bon, je vous signale que jusqu’au 9 janvier va falloir se balader. Et des châteaux, à visiter, ça en fait beaucoup.
Enfin, la haine en tweed, faudra voir exactement à quoi ça correspond.
Mi coton, mi-mlaine, je pense que c’est différent.

des journées entières dans les arbres dit: à

mi-coton, mi-laine.

Jacques Barozzi dit: à

Pour les bas résille, pas de problème Jean Calbar !

John Brown dit: à

« Il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour toute la nation »

Le problème, JB, est qu’en l’espèce, c’est tout un peuple qui fut condamné à mourir par la volonté d’un seul homme. Jacques Barozzi)

Ce n’est pas une question de nombre. La persécution du Christ par des Juifs ou celle des Juifs par les nazis est de même nature : dans les deux cas, les persécuteurs prétendent assurer le salut de la collectivité par le sacrifice du/des bouc(s) émissaire(s). L’ancestrale croyance magique dans le pouvoir purificateur de la violence est en nous, aussi insistante qu’aux premiers balbutiements des civilisations. Prenez, par exemple, les récentes déclarations du maire d’une commune du Var regrettant que les pompiers soient intervenus trop tôt pour maîtriser un incendie dans un campement de Rom : le fantasme du bûcher sur lequel on hissait les sorcières s’y laisse lire à livre ouvert.

Passou dit: à

Bérénice, Ne vous y trompez pas. Paul Morand n’était pas d’extrême-droite. Même pas, allais-je écrire. Il a toujours été fidèle à ses détestations : qu’elles aient tourné au mépris atavique ou à la haine obsessionnelle n’est qu’une question de saison ou de degré. Il n’y avait pas moins politique que lui. Toutes ses attitudes « politiques » pendant la guerre (fuir De Gaulle pour rejoindre Pétain en juillet 40, travailler à Vichy etc) n’étaient pas dictées par l’idéologie, surtout pas, ni par des convictions ou par l’adhésion à des idées, mais uniquement par l’opportunisme et le cynisme.

J.Ch. dit: à

d’accord avec vous, Passou 16:08, et je trouve cela encore plus dégueulasse, quant à Chardonne que j’ai croisé quelquefois : une tête à claques

Chaloux dit: à

Marcel, mon bon, l’aspect antisémite de Morand et de Chardonne est une tare qui ne fait pas débat. Pierre Assouline qui me répond qu’il avait commencé par penser « mépris », présente pour « haine » des arguments qui sont imparables, d’autant plus qu’il s’agit d’une période durant laquelle plus personne ne pouvait prétendre ne pas savoir.
« Quelle perversité posthume que de nous forcer à l’admirer quand il le met -son style- au service de l’ordure ! » Tout à fait cela.
Restent un très bon romancier et un très grand écrivain, et au total deux grands épistoliers. Hélas.(Et Morand grinçant et triomphant dans sa demi-obscurité de ces années-là citant le mot de Mauriac : »Le talent est à droite »).
On voudrait que les écrivains qu’on admire ne soient pas les écrivains qu’on méprise, de là peut-être en effet une langue légèrement « rapeuse », comme tu dis. Mais il y a beaucoup d’autres choses dans cette correspondance, deux manières d’être au monde qui méritent d’être considérées. Que ces deux écrivains aient contribué à rendre ce qui peut subsister de passionnant dans leur dialogue quasi invisible pour beaucoup de lecteurs est évidemment leur faute. Mais pas plus que pour Céline une lecture de la vertu ne peut suffire. (Et bassesse pour bassesse, il faut garder suffisamment de mépris pour Aragon qui s’est comporté toute sa vie en porte-parole de Moscou, justifiant tout,- les grandes purges, les massacres des années trente, le Guépéou, Budapest etc… Des millions de morts là aussi). Sûr (sûr!) que la langue finirait un peu par râper de ce côté-là aussi…

Sergio dit: à

Le souffre ça oui c’est comac, le scandale c’est jamais que du marketing…

Sergio dit: à

Oui mais être d’extrême-droite dans ces années-là c’est comme d’extrême-gauche en soixante-huit ou une sorte d’extrême-écolo maintenant. Si l’on corrige des variations saisonnières, mathématiquement dans la plupart des cas reste que dalle absolument…

Chaloux dit: à

Passou dit: 24 décembre 2013 à 16 h 08 min

Pierre Assouline, quel livre sur cette question? (Je ne trouve guère qu’un petit livre cher Hermann).

Jacques Barozzi dit: à

Certes, Aragon, Chaloux, mais aussi Eluard, Picasso, Sartre… Et la quasi totalité des écrivains et artistes de gauche !

observatoire des valeurs sûres dit: à

Noël en décembre et baroz en name-dropping

Chaloux dit: à

Non, Jacques, révisez.

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…
…des  » va t’en guerre « ,…comme commentaires,…
…une seule question,…c’était du thé,…Oh!,…Non,…avec 6 X 1 = 6,…sucres,…
…
…la beauté çà ne s’explique pas!,…mais si,…déjà la facilité,…la stagiaire pour vous cirer les pompes,…et puis avec tout le reste,…
…la reine de l’€urope,…en connaissance de cause,…
…une fermière  » suisse « ,…qui s’y connaît en bleu-blanc-beige,…et croisements entre Chardonne & Morand,…
…la preuve par quatre,…des papes à vaches du Haut-Médoc,…çà nous relativise l’hilarité sonnante & trébuchante,…encore queue avec un costume deux pièces,…remonter les origines du monde c’est déjà salé,…sans sucre,…du bénitier,…etc,…
…
…mérité l’enfer,…enfin,…je ne soulève pas de questions,…tout est plat,…pour les vaches aussi,…bleu-blanc-tarte,…
…la reine suisse attend encore le dégel de la rigueur depuis  » Guillaume le tell quel,…un Jésus à deux pointes « ,…encore protestant de la verge,…victime de fessés de sa persécutrice & douce Marie,…tient,…
…tout ému que je reste,…en dix-versions,…la suite ( Non,…trop d’imaginations mais d’un simplet,…à voir des Marie couche-toi-là partout,…),…
…Oui,…1/2 litre,…de Haut- Médoc,…
…déjà,…au bain-marie bien rouge,…le lapin de Brigitte en guerre!,…
…la peau,…double saison,…on l’enfile & on se défile,…des Jésus,…en veut-tu en voilà,…des orphelins du curé,…et de sa bonne à tout faire,…des Jésus tu nous les pompes du confessionnal au pres-bîterre,…
…en passant et repassant les dévôts du christ,…se tailler une place aux Marie de mon cul,…etc,…
…du style,…de nôtre Dame aux apôtres,…en mâle de fraîcheur par soit-même !,…etc,…
…

Jacques Barozzi dit: à

Giovanni Sant’Angelo, confondre systématiquement le participe passé et l’infinitif, c’est involontaire ou c’est une clause stylistique chez vous ?

Sergio dit: à

Non non non non la haine ça doit être ni chic ni rien, ça doit être de la haine, infinie, sans dimension, avec une densité qui s’arrête même pas comme la vitesse de la lumière…

chantal dit: à

j’ai lu il y a longtemps ἐπιθαλάμιον son premier roman, qui a faillit obtenir le Goncourt face à Batouala de Maran.
je ne connaissais rien du parcours de Chardonne, c’était un roman sur le couple, un homme plus âgé, très féru de lectures et d’art s’éprend d’une très jeune femme de son entourage, Berthe.
En vivant avec lui, elle se rend compte qu’elle n’est pas heureuse que ce pygmalion la plonge dans son univers a lui tout en niant sa personnalité.
Le milieu est très bourgeois comme on pouvait l’être à Cognac dans ces années-là. C’est un roman sur le couple, peut-être parce qu’il annonce les dissonances à venir, l’émancipation, cela n’a pas été pour moi une révélation littéraire, ni la plongée dans des noeuds comme thérèse desqueroux , à la même époque je dois avoir lu Léon Morin prêtre de Béatrice Beck, qui m’a beaucoup plus marquée.

La Reine du com dit: à

Bérénice 13h29, j’ai lu en entier et même relu une ou deux fois depuis « La Pastorale ». Le Suédois, Merry la fille bègue, Dawn, Jerry le frère prêchi-prêcha, si sûr de lui, si dur et fruste, de Seymour… Tous ces personnages me donnent le sentiment de m’avoir accompagnée le long de tant d’étapes de ma vie. Ils font en qq sorte partie de ma famille. Le Suédois, j’ai souvent pensé à lui comme étant mon propre père – c’est pourquoi je comprends votre difficulté, votre chagrin à terminer le livre. Je les ai ressentis aussi, quasiment jusqu’au deuil.
Même chose avec Moses, Ramona etc, quand je lis Herzog. Le genre de livres où je me sens chez moi,en résonance et en dialogue, sentiment qu’aucune afféterie stylistique à la Morand, aussi brillante soit-elle, ne me procurera jamais. (Je vais toujours y voir histoire de me faire une idée personnelle, mais chez lui le fond me déplaît trop, sans que la forme me paraisse si éblouissante qu’elle soit de nature à compenser quoi que ce soit : pareille haine à mes yeux ne peut de tte façon être rédimée, d’autant qu’il y a là dedans quelque chose qui transpire à parts égales auto-satisfaction et bêtise, oui, bel et bien, une sorte de suffisance tellement bornée qu’elle en devient sotte en plus d’être nauséabonde!) En revanche, Céline, quel immense -incontestable – écrivain, fait d’éructations et de fêlures…Et je peux trouver que Deux Etendards de Rebatet est un beau livre, cela ne m’empêchera pas par ailleurs de juger le bonhomme pour ce qu’il est.
Pour en revenir à Roth et ce que vs appelez ses oeuvres de jeunesse, « Portnoy » vs avez raison reste un sommet de drôlerie mais aussi d’intelligence et d’observation fines. A la fois mélancolie, gravité et truculence : bingo!
Bien à vs.

Sergio dit: à

Passou dit: 24 décembre 2013 à 16 h 08 min
(fuir De Gaulle pour rejoindre Pétain en juillet 40, travailler à Vichy etc) n’étaient pas dictées par l’idéologie, surtout pas, ni par des convictions ou par l’adhésion à des idées, mais uniquement par l’opportunisme et le cynisme.

C’est sûr. Claper à l’hôtel du Parc ça va. Parce que le grand Charles, déjà qu’il avait transformé l’Elysée en mess de garnison, alors en plus à Londres c’était des rations anglaises ! On peut pas reprocher à ceux qui se sont barrés…

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…Jacques Barozzi,…
…vous en faîte tout un plat,…c’est un jeux d’interprétations,…une clause artistique,…par les jeux de glacis,!…
…
…j’en suis encore tout al-lyga-tore,…etc,…
…

John Brown dit: à

Mais pas plus que pour Céline une lecture de la vertu ne peut suffire. (Et bassesse pour bassesse, il faut garder suffisamment de mépris pour Aragon qui s’est comporté toute sa vie en porte-parole de Moscou, justifiant tout,- les grandes purges, les massacres des années trente, le Guépéou, Budapest etc… Des millions de morts là aussi).( Chaloux)

Bien sûr, bien sûr. Des millions de morts par ci, des millions de morts par là. Auschwitz par ci, le Goulag par là. A vrai dire, l’amateur de littérature s’en fiche pas mal, avouons-le. Que Céline, que Morand aient été antisémites ne me gâchera pas un atome du plaisir que je prends à lire « Mort à crédit », « D’un château l’autre », « Venises » ou « l’Homme pressé ». Les errements staliniens d’Aragon n’altèrent en rien pour moi le charme du « Roman inachevé ». Cessons de touiller cette soupe insipide à base de moraline. Est-ce que je reproche à Baudelaire d’avoir été un catholique de tendance plutôt intégriste ? Est-ce que j’en veux à Balzac d’avoir voulu faire de la politique légitimiste ? A Flaubert d’avoir approuvé la répression de la Commune ? Dire qu’il se trouve encore des imbéciles pour reprocher à Rousseau d’avoir abandonné ses enfants, à Gesualdo d’avoir assassiné sa femme, à Vigny d’avoir été indicateur de police. On n’en finirait jamais de dresser la liste des turpitudes des uns et des autres. Il faudrait tout de même se décider à faire un peu plus de cas de la vérité rappelée par Marcel Proust : les oeuvres d’art sont le produit d’un autre moi que celui qui vote à gauche ou à droite, choisit Pétain plutôt que De Gaulle, milite au NSDAP ou au PC. Les jouissances de l’ami sincère des lettres et des arts ignorent superbement les horreurs du monde comme il va, et encore bien plus les petitesses de ses artistes favoris. Mieux, elles les occultent. Rappelons-nous Breton :

 » L’étreinte poétique comme l’étreinte de chair
Tant qu’elle dure
Défend toute échappée sur la misère du monde « .

Sergio dit: à

Jacques Barozzi dit: 24 décembre 2013 à 17 h 02 min
Giovanni Sant’Angelo, confondre systématiquement le participe passé et l’infinitif

C’est dangereux comme dans Voyage au bout de l’enfer, au début on confond pas du tout aucunement, mais ensuite le ver se met dans la bouffe du cuirassé Potemkine…

Jean Calbute dit: à

Jacques Barozzi dit: 24 décembre 2013 à 15 h 33 min
Pour les bas résille, pas de problème Jean Calbar !

Holà, je ne vous appelle pas Barrozizi, moi. Bon, Jacounet, on s’embrasse ? Allez, je vous aime bien, quoique, quand même.

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…
…Sergio,…17 h 45 mn,…je dois faire vite,…sans fioritures,…
…
…alors,…les  » er « ,…ou à  » é « ,…etc,…
…pire qu’à Rome,…tu les met ou tu veux,…
…j’aime écrire comme des incisions cachetées sur les planches en bois,…
…comme les égyptiens ou autres chinois & nippons,…ou encore mayas,…
…alors le sens du participe passé ou infinitif,…ne me tourmente pas!,…
…
…c’est écrit pour être lisible,…si t’a pas compris,…tu va voir ailleurs,…la nonchalance d’écrire pour faire de la grammaire à deux balles,…
…c’est même un plaisir de découvrir la dogmatique hermétique qui vous console de rêver la nuit!,…etc!,…Merci!,…envoyez,…Go!
…

Saint serre la poupée ..d' André Breton, cela va de soi! dit: à

John Brown dit: 24 décembre 2013 à 17 h 37 min
On voit que Noël approche et que le gros dégueulasse se transforme en bœuf de la crèche…pas tout à fait ravi.
Joyeux Noël à tous!

kicking dit: à

faudrait tout de même renoncer à se la jouer cynique si on est le premier à croire à ses mensonges..

Saint serre la poupée .. dit: à

Il se disait cynique, on l’a trouvé cinoque!

John Brown dit: à

L’antisémitisme (ni d’ailleurs le philosémitisme) n’est en rien un critère recevable de la valeur ou de la respectabilité d’un écrivain ou d’un artiste. Morand, Bernanos,Céline furent antisémites : et alors ? Où est le problème, du point de vue de la valeur littéraire de leurs oeuvres ? « Mort à crédit » ou « Guignol’s band », « L’Homme pressé » ou le « Journal d’un curé de campagne » cessent-t-ils d’être de grands livres parce que leurs auteurs furent antisémites ? Quel rapport ? Faut-il cesser de lire Balzac, Shakespeare ou Walter Scott parce qu’il leur est arrivé de mettre en scène un Juif pas toujours sous un jour favorable? Est-ce que Wagner cesse d’être un grand compositeur parce qu’il était antisémite ?

la poupée .. dit: à

Remueur de synapses, tout au plus…

kicking dit: à

non mais ce n’est par rien quand le pli de certaines poses est trop bien pris, même chez des pros de la com tu te retrouves à lire de ces énormités, encore la preuve il y a peu one ze ouaillère

Sergio dit: à

Giovanni Sant’Angelo dit: 24 décembre 2013 à 18 h 07 min
rêver la nuit

Oui mais… c’est pas bien utilisable…

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…
…le 16 h 56 mn,…c’est quand même magnifique,…en nos temps  » cubistes « ,…
…presque du  » Rubens  » littéraire,…en morphing-show,…!…déjà si loin,…sur plastiques recollés & vernis qui s’accouche en chaleur,…etc,…
…

la poupée .. dit: à

Et Chantal qu’a t-elle préparé pour ce soir?
Une volaille, un poisson, des marrons?

Pau Morand dit: à

J’entends que l’on me critique beaucoup sur ce blog. On m’accuse de ne pas avoir fait de politique alors que j’ai fait science-po et que j’ai été l’éminence grise du célébrissime Laval. On m’accuse d’avoir été nommé ambassadeur de l’état français en Roumanie par mon maréchal, alors que ce n’était que pour rejoindre ma tendre épouse, la princesse Soutzo, dans le cadre d’un regroupement des familles, on m’accuse d’avoir transféré des tableaux de maître en Suisse alors que j’ai évité que les abominables bolchéviques ne mettent la mains dessus. Non, c’est pouilleux toute cette malfaisance que l’on déverse sur ma noble personne.

bérénice dit: à

R du C, vrai il y a différentes façons de détester les juifs et toutes ne se valent pas quoiqu’à y penser quelqu’en fut la manière, le soutien de fond de toute la bonne société et de la mauvaise, celle des voisins minables délateurs, des administrations et fonctionnaires afférants ont tout de meme, à chacun leur style, réussi à faire rafler et doucher quelques millions de vie, soit Céline et ses pamphlets malgré l’énormité de la chose n’ont rien à gagner à etre rapprochés de son génie littéraire et par extrapolation on peut meme aller jusqu’à dissocier le crime du criminel pourvu que ce dernier soit pourvu de compétences qualités intelligence, hors norme. Pour résumer je ne comprendrai décidément jamais comment des etres « brillants » dans un domaine ou plusieurs peuvent atteindre de tels sommets de betise, de hargne raciste,d’aveuglement borné idiot, qui, l’histoire et l’actualité en continu le prouvent, mènent le monde d’une sinistre façon.

chantal dit: à

du bar au fenouil, mes invités arrivent ..

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…
…Sergio,…c’est un rendu pour un prêté,…le rêve et d’attendre les chasseurs se piégés sans efforts,…concis,…succinct,…trop,…peu mieux faire!,…
…à tantôt!,…je vais voir R.T.L….1/2 heure,…etc,…
…

bérénice dit: à

Giovanni je ne vous comprends pas, vous classe définitivement chez les artistes, de ceux dont on sextasie connement pour faire comme les autres au vernissage. Prudemment, j’ose qu’il me faudrait adopter un précis de vocabulaire afin de restituer la beauté la grandeur la profondeur de votre ame en éveil et perceptible.

infirmière stagiaire à l'asile pour séniles flapis du disque dit: à

« la haine ça doit être ni chic ni rien, ça doit être de la haine »

D’ici à que le JC percute que ça se mendie pas t’as de la route

Jacques Barozzi dit: à

Tu leur sers un baroz’fenouil, j’espère que tes invités sont dignes d’un tel met, Chantal !
Bon Noël à tous, mes invités aussi vont arrivé (non, ce n’est pas une faute involontaire)…

Sergio dit: à

infirmière stagiaire à l’asile pour séniles flapis du disque dit: 24 décembre 2013 à 18 h 56 min
t’as de la route

Oui mais à chaque fois que je le crois, moi ma Yam, qu’on en a, de la route, y a des escogriffes en bleu, avec leur parlophone…

Sergio dit: à

La dignité c’est une quantité mesurable, au gré, en centimètres, ou alors en quatre-vingt-douze B…

Passou dit: à

Chaloux, De quel petit livre s’agit-il chez Hermann ?

Entièrement d’accord avec John Brown de 17h37 et de 18h13

infirmière stagiaire à l'asile pour séniles flapis du disque dit: à

« ou alors en quatre-vingt-douze B… »

Les grands remèdes ont un destin générique.

Sergio dit: à

bérénice dit: 24 décembre 2013 à 18 h 40 min
pour faire comme les autres au vernissage

Exact. Comme à la messe. Mais avec les gars du Coran ça va être pire parce qu’on est rabougri par terre. Mais finalement ce sera encore comme dans les vernissages on voit tout quand on a roulé dessous la table…

Sergio dit: à

infirmière stagiaire à l’asile pour séniles un
destin générique

Retour des activités manuelles, de l’identité… Mais faut pas enlever la gratuité, hein !

infirmière stagiaire à l'asile pour séniles flapis du disque dit: à

« Retour des activités manuelles »

Marcher sur la tête risquerait bien de provoquer des migraines.

D. dit: à

A tous, toutes, chacun, chacune, et JC….. notamment,je souhaite un joyeux réveillon de Noël en essayant d’oublier les Chardonnes et autres Morands, le regard tourné obstinément vers l’avenir intersidéral de la parousie. A Pierre Passoul, stout pécialement, je lui souhaite de savourer une jolie dinde fessue aux marrons bien gorgés, outre quelques bulles de crémant pour s’étourdir un peu. Enfin et surtout, une très belle messe de minuit réconfortante et apaisée.

Sergio dit: à

D. dit: 24 décembre 2013 à 19 h 37 min
une très belle messe de minuit réconfortante et apaisée

à la trois cordes…

Chaloux dit: à

@passou.
Paul Morand. Petits certificats de vie, Michel Collomb, 152 pages.

Reste Pierre Assouline que j’aimerais bien vous lire sur la question.

Noël, hauts les coeurs! dit: à

 » Entièrement d’accord avec John Brown de 17h37 et de 18h13 « ( Passou)
Entièrement d’accord avec Passou!

hamlet dit: à

D. tu sais ce qu’est une pensée profonde et métaphysique ?
c’est un truc du genre de dire :
« si le Christ était mort noyé il y aurait des aquariums dans toutes les églises…. »

tu vois le genre ?
sérieux ça ne me dérange pas de te coacher gratuitement.

hamlet dit: à

Monsieur Assouline, n’empêche que je me suis pas trompé quad j’ai parié que vous alliez pondre un article sur cette correspondance entre Jacques Morand et Paul Chardonne.

j’ai du flair, c’est ma connaissance quasi parfaite du monde des livres qui e donne ce flair.

hamlet dit: à

aujourd’hui j’ai tout compris du fonctionnement du système du monde de la culture et de la littérature.
et c’est grâce à vous Monsieur Assouline si j’ai tout compris.
le monde de l’édition, des prix littéraire, les jeux de pouvoirs… tout ça n’a plus de secret pour moi, il y a à peine 5 ans j’imaginais un tas de trucs genre le monde merveilleux de l culture, aujourd’hui fini ! je sais à quoi m’en tenir.

hamlet dit: à

monsieur Assouline a toujours un faible pour les Hussards.
d’où provient ce faible ?
c’est là une question facile.

hein D. que vous connaissez la réponse ?
allez-y !
expliquez le pourquoi de ce penchant de PA pour les Hussards.

l' art te chaud? dit: à

A l’ écoute sur France Inter,en ce moment, Kathleen Evin,la dame patronnesse contre les religions et l’ état…Grand censeur de l’ art…
P. Guégan lui rétorque le communautarisme, plus censurant que jamais.

Passou dit: à

A Chaloux de 20h00, Jamais entendu parler de ce livre

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…
…bérénice ,…à,…18 h 40,…
…
…il y a des moments complexes de toutes pointures,…qu’on ne peux donner en partage,…
…
…quelle journée et semaines que je vient de passer,…et puis, on vous demande , d’ou vous tirez tout ces scénarios en imagination,…
…
…en tout cas,…l’écriture aussi,…est un art de la communication,…la conformité sur un même plan ou 3D sur volume,…la facilité de prendre une mouche qui se pose sur un vernis encore vis-queue,…etc,…
…
…mon âme perceptible,…vous avez le bras long,…ces dortoir du sommeil,…à travers la toile,…avant l’heure c’est pas l’heure,…après l’heure c’est trop tard,…
…
…on s’entend dire,…venez quand vous voulez,…la porte est toujours ouverte,…un froid dans le dos,…de quoi craindre le pire,…vu la pointure de porte blindée,…çà doit fumée canaille après le verrou,…
…c’est du propre,…ou je n’y connais rien,…même après des mois,…
…les dispositions et humours à  » tranche de jambon « ,…Ah,…vous avaler d’un trait,…à force de crédit,…à ne pas en crier cure,…
…l’école des biches à Noël,…
…les bûches d’école à Noël,…c’est mieux!,…
…mais, enfin, toute nue devant ce Monsieur,…çà ne ce fait pas,…il m’apprend les vers, la p(r)ose académique,…tout çà, et vous sentez le métier entrez en vous,…
…Ah,…je sais pas encore,…c’est dans le scénario,…actes 6,…gardez les meilleures dispositions aux maîtres,…
…et sans suppositoires d’école à la longue,…vous faîte l’andouille,…Non la fraise,…acte 9,…
…enfin,…des en cas de discipline, la rigueur des saison,…la crise des gay’s,…en manque,…dure saison,…rien à signaler !,…
…etc,…des pointes sans casques,…comme des Harley-Davidson,…en chambre close,…
…les pensionnaires , les orphelines,…& autres blogueuses,…les doigts, les mains, le clavier,…l’esprit aux gestes,…etc,…
…des saints-compatissants,…ces feux de joie,…pour passer l’hiver,…le coeur chaud,…etc,…à l’année prochaine encore!,…
…

Pau Morand dit: à

Chaloux dit: 24 décembre 2013 à 16 h 24 min
(Et bassesse pour bassesse, il faut garder suffisamment de mépris pour Aragon qui s’est comporté toute sa vie en porte-parole de Moscou, justifiant tout,- les grandes purges, les massacres des années trente, le Guépéou, Budapest etc… Des millions de morts là aussi). Sûr (sûr!) que la langue finirait un peu par râper de ce côté-là aussi…

Mon vieux Chaloux, à hurler avec les loups, tu ne fais pas dans la dentelle. Je te croyais un peu plus subtil, mais las, je te laisse à ton perroquetage des grand médias à la botte des exploiteurs de la terre entière. J’espère au moins que tu as les retombées sonnantes et trébuchantes de tes âneries, sinon j’écrirai aux oligarques qu’ils sont bien ingrats avec toi. Salut, esclave.

Marcel dit: à

Vous n’avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant

Aragon, mis en musique par Léo Ferré

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…
…Oui,…je sais que…bérénice,…est un homme,…et,…alors,…comme ce là,…il en a pour le change,…
…dégrisons nous de notre époque,…la  » peste économique « ,…et , alors ,…
…un petit chez-soi suffit,…le livreur d’Opium,…tarde quand même,…
…des jeux , du vin, & du boursin !,…
…
…j’en était sûr,…les brioches à se taper,…jamais content, au pied levé,…etc,…
…

bérénice dit: à

0h11 ne vous fatiguez pas, à répandre votre poésie, Hermes en bandoulière, allez voir au paradis si j’y suis, le chant des tulipes, en Hollande, Amsterdam Vermeer Rembrandt, j’y retourne et puis j’oublie, bien des choses à dire mes pas à vous, à personne, moi non plus. Chacun chez soi et Dieu se gardera les chèvres. Nous n’irons plus au bois, les bergers ont brûlé. Pas Cathy pas quitté tic tac tic toc, toc toc les horloges détraquées à des vierges troussées.Hé Hodul coran! sans colorant en passant par mes sabots, s’en allaient trois capitaines, claire fontaine de l’eau ne boirait jamais. Big ben et carillon il est 5 heures au potiron, l’enfant do dans le jardin, bruissement, trotte dans l’ombre grise, sa maman ses poissons à la main.

antoine dit: à

Morand, Chardonne, tout ça n’a pas le moindre intérêt. Ce sont les poubelles de l’histoire littéraire.

antoine dit: à

John Brown a écrit sottement : L’antisémitisme (ni d’ailleurs le philosémitisme) n’est en rien un critère recevable de la valeur ou de la respectabilité d’un écrivain ou d’un artiste. Morand, Bernanos,Céline furent antisémites : et alors ?

@Monsieur John Brown : Bernanos est antisémite au début de sa carrière, comme par hasard c’est à ce moment qu’il écrit ses moins bons livres. Après avoir vu les fascistes à l’oeuvre lors de la Guerre d’Espagne puis à Vichy, il change de bord et finit en révolutionnaire libertaire. C’est alors qu’il écrit ses meilleurs livres, plein de révolte face à ce monde inhumain de l’industrialisation de masse.

Morand n’a jamais rien écrit de grand, c’est un écrivain mineur. Les œillères de l’antisémitisme l’ont sans doute empêché d’accomplir une oeuvre réellement importante.

Quant au surévalué Céline, il s’agit d’un faussaire qui a largement plagié « Le Voyage » sur le manuscrit d’une de ses connaissances. Céline est un faiseur qui a répété des procédés langagiers provenant de la publicité et du cinéma. Ça n’a pas beaucoup d’intérêt hormis pour les scatophiles.

L’antisémitisme est une preuve de manque d’intelligence. Ce qui pour un écrivain est rédhibitoire.

antoine dit: à

Sur Céline, lire l’indispensable « L’Art de Céline et son temps » de Michel Bounan (éd. Allia). Un livre qui dévoile l’imposture de cet agent au service du grand capital qu’était Céline.

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…
…flagadi !,…flagada !,…Vive Noël,…etc,…
…

Chaloux dit: à

Pau Morand dit: 25 décembre 2013 à 1 h 51 min

C’est beau de voir qu’il y a encore des gens comme toi pour défendre les machines à broyer des totalitarismes.

En voici un qui ne se faisait pas d’illusions:

« Louis Aragon, impatient de substituer le plus vite possible à l’Académie, selon la technique inflexible de son Parti, une « maison de la culture » quelconque, dont le conformisme sera ultérieurement garanti, non par un snobisme exténué, mais par les mitraillettes de la police politique ».

Georges Bernanos

Français, si vous saviez.

Chaloux dit: à

Aragon par Maurice Nadeau : »Son œuvre poétique d’importance mineure a inspiré quelques chansonniers en général proches de son Parti. Son œuvre romanesque se caractérise par l’abondance, l’autosuffisance et la facilité ».

David Caute, Gallimard.
« Aragon, Cogniot et Wurmser -surtout Aragon- projetaient l’ombre noire de la Guépéou sur la France, interdisant, au nom de leur objectivité infaillible, le droit de douter ou de s’interroger. Leur ton était autoritaire, strident, désagréable… Le refus d’Aragon et de ses collègues de permettre le doute, fût-ce sur des preuves de détail, révèle surtout une adhésion étroite au principe du « pour nous ou contre nous » qui a toujours distingué des autres les staliniens « durs ». »

« Je chante le Guépéou qui se forme
En France à l’heure qu’il est
Je chante le Guépéou nécessaire de France
Je chante les Guepéous de nulle part et de partout
Je chante un Guépéou pour préparer la fin d’un monde
Demandez un Guépéou pour préparer la fin d’un monde »

« Nous saluons l’oeuvre admirable de salubrité publique faite par le Guépéou ».

En 1957, Simone Signoret demande à Aragon d’intervenir pour faire libérer le poète Tibor Tardos:

«  »Tardos? Tardos » faisait mine de chercher Aragon.- Oui tardos, Tibor tardos, Aragon. Un poète.
-Ah oui, le petit poète, je ne savais pas qu’il était en prison, mais que puis-je faire? Moi, je suis français. Ce qui se passe en Hongrie ne me regarde pas.
-Je vais vous dire ce que son ex-femme m’a demandé de vous demander : de ne pas dormir au moins pendant une nuit.
-Mais, ma pauvre amie, ça fait vingt que je ne dors pas !
J’ai raccompagné Aragon jusqu’à la porte. Je lui ai dit que je ne voulais plus jamais le revoir de ma vie, je l’ai mis dehors et je ne lui ai jamais plus adressé la parole ».

Chaloux dit: à

« -Mais, ma pauvre amie, ça fait vingt ANS que je ne dors pas ! »

JC ..... dit: à

« Dire qu’il se trouve encore des imbéciles pour reprocher à Rousseau d’avoir abandonné ses enfants, à Gesualdo d’avoir assassiné sa femme »

Mauvaise formulation ! Il est parfaitement imbécile de dire qu’il est malvenu de reprocher à un salaud d’être un salaud, un assassin d’être un assassin !

Qu’est ce qui empêche d’apprécier tout à fait séparément œuvre et auteur ? Rien ! Ainsi, Rousseau peut être encensé pour son ouvrage, mais c’est une ordure paternelle…et Althusser un assassin.

Mesures et Poids dit: à

nous nous sommes tous trompés au moins une fois : je préfère m’être trompé avec Sartre et Aragon qu’avec Céline et Morand… la hargne de Chaloux sur Aragon : un amour déçu ?

Chaloux dit: à

Ce n’est pas de la hargne, c’est le sens de l’équité.

JC ..... dit: à

…et Aragon, la reine des crapules !…

Chaloux dit: à

Si tu ne vois pas, tête sans poids (ou alors un petit pois?) et sans mesure, que les excès de la bourgeoisie étaient directement branchés sur les excès du camp d’en face, alors tu ne vois rien.

Chaloux dit: à

Antoine est vraiment un con. Une resucée d’Alba?

bérénice dit: à

JC vous oubliez Schopenhauer qui tabassait sa bonne ou sa femme, je ne sais plus, surement est-ce que cela initia sa réflexion sur principes plaisir-déplaisir. Framboise sur biscotte ce matin.

luigi dit: à

les excès de la bourgeoisie étaient directement branchés sur les excès du camp d’en face,

chaloux grand historien innocent à l’insu de son plein grè

Chaloux dit: à

Évidemment. C’est un dialogue. Si on en coupe la moitié, on n’y comprend plus rien. Si de petits pseudo-révolutionnaires ne veulent pas l’entendre, c’est bien leur affaire. La justice et le bien ne sont pas plus à gauche qu’à droite. Le désastre, en revanche, a été convenablement réparti.

bérénice dit: à

La foire d’empoigne littéraire, j’adore. La baraque et tir de stand d’art, les bons mots et grands remèdes sans solution en occupation, passe ou passe-passe, enfin plus c’est gros comme disait Goebbles… Les américains ont, outre libéré l’Europe, importé bubble gum.

bérénice dit: à

 » La justice et le bien ne sont pas plus à gauche qu’à droite. » Chaloux.
Chez vous peut-être, en cherchant bien?

· Panem nostrum quotidianum da nobis hodie,
dimitte nobis debita nostra

Joyeux Noël! dit: à

D’ habitude je trouve Chaloux un peu ampoulé pour ne pas dire plus…Mais alors là, bravo pour sa juste indignation!
( Et mettre Bernanos dans le même sac que les deux autres…)

JC ..... dit: à

Béré,
la moindre des civilités domestiques est de tabasser sa femme et d’enconner la bonne avec affection. Avec retenue sur salaire, aussi, pour don de soi …on paie toujours trop le petit personnel qui a la chance de travailler pour nous et de recevoir nos bienfaits !

Chaloux dit: à

Pauvre mite, je ne mets pas Bernanos « dans le même sac ».
Je récuse les deux idéologies.

Chaloux dit: à

Maintenant, que le marxisme tel que le XXe siècle l’a vu se déployer ne soit qu’une réponse faite à la pourriture de la bourgeoisie du XIXe siècle qui est entièrement responsable de ce qui s’est passé ensuite, personne ne peut le nier.

JC ..... dit: à

« qui est entièrement responsable de ce qui s’est passé ensuite, personne ne peut le nier. »

Avant d’éventuellement nier, comprendre.
De quoi s’agit il ?

Chaloux dit: à

JC, c’est toute l’histoire de la création de la sociologie, par des gens comme Le Play, qui commence par être un instrument de gouvernement des pauvres et du monde ouvrier par les riches. C’est l’hystérie bourgeoise du XIXe, son incapacité à admettre le partage des richesses, son ostracisme dément, qui ont fait en grande partie le XXe siècle tel qu’il a été. Ce sont ces valeurs que des Chardonne et des Morand n’ont pas voulu lâcher, ce qui les rend évidemment condamnables.

Jacques Barozzi dit: à

« Quant au surévalué Céline, il s’agit d’un faussaire qui a largement plagié « Le Voyage » sur le manuscrit d’une de ses connaissances. Céline est un faiseur qui a répété des procédés langagiers provenant de la publicité et du cinéma. Ça n’a pas beaucoup d’intérêt hormis pour les scatophiles. »

Autrement dit, antoine, nous qui admirons Céline, nous sommes tous des cons, à commencer par Passou ?
Peut-on connaitre le nom de la connaissance inspiratrice du « Voyage » ?

Chaloux dit: à

Relisez (ou lisez) Le Journal d’Une Femme de Chambre de Mirbeau.
Relisez (ou lisez) les livres d’Alain Corbin.

Chaloux dit: à

En matière d’antisémitisme, tout ce qui va se passer ensuite se trouve déjà chez les Goncourt. Voir Manette Salomon.

spartacus dit: à

Avant sa cuite profonde, aussi vespérale que quotidienne, John Brown est capable d’écrire des choses sensées, voire intéressantes et même intelligentes. Passou en personne a exprimé son accord sur deux de ses messages, c’est dire…

JC ..... dit: à

« Hystérie bourgeoise » ?! Ouarf ! Elle est surtout responsable, la bourgeoisie du XIXème, du développement industriel, commercial, économique du monde occidental … Ce qui est extrêmement positif !

Le fait que ceux qui créent de la richesse soient réticent à partager « équitablement » avec ceux qui n’ont rien produit, ne me choque pas du tout.

Enfin, imputer les drames politiques du XXème à la seule « bourgeoisie hystérique » est aberrant. Bien d’autres forces politiques, religieuses, culturelles, militaires, partagent la responsabilité des guerres, des camps, des pogroms, errements parfaitement en ligne avec les mœurs guerrières des humanoïdes populaires de tous les temps….

Chaloux dit: à

JC, vous êtes parfait dans votre rôle. Mais « créer des richesses » (qui la crée au fond, la richesse? C’est la question vraiment pertinente de la gauche, qui pose aussi l’autre question, celle de la légitimité de la propriété, ou plutôt d’une certaine propriété, que la droite n’a jamais voulu entendre) ne suffit pas.
Cette notion du XIXe remise au goût du jour, qui vous semble un état de nature, est ce qui rend notre époque si inquiétante et prépare les désastres à venir.

JC ..... dit: à

Chaloux, vous êtes pour l’égalité, moi aussi… égalité des droits et des devoirs.

Reconnaissez que le monde, si divers, est une fantastique représentation de l’inégalité, notion constatée que je vénère comme définitive, cosmique, admirable de chatoiements… !

Vous me permettrez de rajouter : « Hurkhurk ! » en hommage au meilleur d’entre nous.

JC ..... dit: à

« qui rend notre époque si inquiétante et prépare les désastres à venir. »

Comme toujours : rien d’inquiétant, cette époque est banale !

Le secrétaire de Chalouxl dit: à

Mon maître, l’esclave esclavagiste, vient de mettre au point dans ses laboratoires un vaccin contre la rage communiste remarquablement efficace, qui éradiquera cette idéologie dépassée, ringarde, obsolète et redoutablement mortifère qui subsiste dans le fin fond de certains cerveaux particulièrement résistants. Il a été testé sur les troupeaux de moutons du Larzac sur lequel il a prouvé son étonnant pouvoir. Ainsi, l’immense majorité des brebis s’est-elle détournée d’un bélier à tête de Lénine, et leur lait, qui avait un goût fortement stalinien, a-t-il retrouvé sa royale blancheur. On prie donc les RDLienne et RDLiens de venir de cinq à sept se faire faire une injection de ce sérum miracle. Un bémol, on a constaté que ce vaccin n’est pas sans effet secondaire. Une brebis des hauts alpage, est retournée chez elle en faisant le salut nazi au lieu d’aller porter un cierge à saint libéral, notre sauveur.

Mesures et Poids dit: à

c’est quand même bizarre tous ces mecs si sûrs d’eux et de leurs idées, jamais un petit doute ?… les dictateurs ignorent cela… et qui es-tu pour évoque l’équité ? la tienne passe mal ou c’est ridicule ou les deux

Chaloux dit: à

Mesures, ce qui passe bien dans ton cas, c’est que tu devrais cacher.

Chaloux dit: à

Chaloux dit: 25 décembre 2013 à 12 h 25 min

Mesures, ce qui passe bien dans ton cas, c’est ce que tu devrais cacher.

Joyeux Noël! dit: à

Chaloux dit: 25 décembre 2013 à 11 h 17 min

juste le temps de déguster mon massepain et me voilà transformé en mite…Mais Chaloux , je ne vous attribuais pas à vous spécialement de  » mettre Bernanos dans le même sac ».
Je regrette publiquement mon compliment à votre égard et vais en rester à l’ ampoulage de première!

Chaloux dit: à

Pas de souci, l’ampoulage me convient.
Et maintenant, à table…
Bon Noël.

luigi dit: à

« Évidemment. C’est un dialogue.  »

refaire l’histoire, le monde, sur un blog …

John Brown dit: à

« Quant au surévalué Céline, il s’agit d’un faussaire qui a largement plagié « Le Voyage » sur le manuscrit d’une de ses connaissances. Céline est un faiseur qui a répété des procédés langagiers provenant de la publicité et du cinéma. Ça n’a pas beaucoup d’intérêt hormis pour les scatophiles. »

Il vaut mieux lire ça qu’être aveugle.

Chaloux dit: à

luigi dit: 25 décembre 2013 à 12 h 44 min

T’as raison, faut pas lire, ni se poser trop de questions, ni essayer d’échanger des idées.
A la tienne…

Mme Michu dit: à

Greet Seasonings & Hello Good-Bye

luigi dit: à

« faut pas lire, ni se poser trop de questions, ni essayer d’échanger des idées. »

non mais comme vous avez pu le constater mille fois les « échanges d’idées » sur blog virent trop souvent aux échanges de coup, dûs à la mauvaise foi, l’imbécilité de crétins à un neurone à qui ça sert d’exutoire

John Brown dit: à

Aragon par Maurice Nadeau : »Son œuvre poétique d’importance mineure a inspiré quelques chansonniers en général proches de son Parti. Son œuvre romanesque se caractérise par l’abondance, l’autosuffisance et la facilité ». (cité par Chaloux)

A la mort d’Aragon, un entrefilet féroce de cinq lignes, probablement écrit par Nadeau lui-même, commentait l’événement à peu près en ces termes( je cite de mémoire) :  » sa production, d’un ton excessivement bravache, avait depuis longtemps lassé la patience de nos collaborateurs ».

Nadeau n’encaissait décidément pas Aragon, il avait ses raisons. Cependant, le recul du temps rend possible un peu plus d’équité, envers Aragon comme envers d’autres qui n’étaient pas de son bord. Des passions étrangères aux considérations purement artistiques ont longtemps inspiré des jugements à l’emporte-pièce, partiaux et partiels, sur beaucoup d’écrivains actifs entre 1920 et 1960 (dates rondes). Tout regard critique sérieux se définit par une activité de tri, selon des critères mûrement pesés, et variables : eh bien, trions. « Le Nouveau crève-coeur » n’est pas « Le Roman inachevé » . « Mort à crédit » n’est pas « Bagatelles pour un massacre », l’auteur de « Venises » et celui de « Monsieur Ouine » ne se réduisent pas à leurs propos antisémites, etc. J’ai apprécié l’équité du billet d’Assouline sur le tandem Morand / Chardonne. Montrons-nous équitables, et, tant que c’est possible, sereins.

Chaloux dit: à

John, presque tout ce qu’il y a bien dans la poésie d’Aragon vient d’Eluard (et de Béranger).
Quant aux « yeux d’Elsa », si c’est une métaphore pour dire le vit de Léon…
Pour ce qui est de ses brames sur la résistance (« celui qui y croyait, celui qui n’y croyait pas », bon, c’est tout de même pas du Hugo, ça sent même un peu l’almanach) autant relire Char. C’est le même Aragon qui en 38 justifiait le pacte germano-soviétique parce que comme ça il y aurait pas la guerre. Je jette très sereinement le bébé avec l’eau du bain.

antoine dit: à

@Jacques Barozzi : Céline, pour ce qui est de la matière du « Voyage » dont il ne pouvait connaître certains aspects (expériences de guerre, factories africaines, travail en usine, etc.) a largement emprunté au manuscrit inédit d’un certain Marcel Lafaye qui était en relation depuis 1917 avec l’ami de Céline, le très louche Joseph Garcin.

Et Noelle Lafaye confiera plus tard à Pierre Lainé : « L’aventure vécue par Bardamu ressemble point par point à celle vécue par mon père. »

Pour plus de détails cf. Michel Bounan, « L’Art de Céline et son temps », 1997, Allia.

Bardamux dit: à

antoine dit: 25 décembre 2013 à 13 h 37 min

130 pages en poche, c’est juste le temps d’affirmer.

Paul Edel dit: à

je me demande si des correspondances de femmes écrivains atteignent le degré de mépris, de suffisance de ces deux- là,Morand, Chardonne, qui sur la photo,font penser à deux fonctionnaires de Vichy à qui on n’a pas envie de demander un passeport.Ils ressemblent à ce type dans « l’armée des ombres « ,le film de Melville,qui dirige un camp francais,et qui, dans son baraquement consulte des listes et qui murmure devant certains noms qu’il coche « à ménager ».. »à mater ».. »à ménager »..

Bardamux dit: à

Paul Edel dit: 25 décembre 2013 à 13 h 42 min

Paul Edel, vous vous mettez au délit de faciès?

antoine dit: à

D’ailleurs Bernanos opère un tel changement au cours de sa vie qu’à la fin il se retrouve sur des positions d’anarchiste révolutionnaire et qu’il finit par plaire au situationniste Jaime Semprun qui le cite dans « L’Abîme se repeuple ».

DHH dit: à

Puisqu’on parle d’Aragon et de ses ecrits ,à la limite de la debilité –ou plutôt expression d’un cynisme hypocrite- des qu’ils concernent le PC sovietique ou ses seides etrangers ,ce petit bijou de flagornerie imbecille, produit pour fêter le retour en France de Thorez ,revenu à la fin de la guerre, passée bien au chaud en Russie

« Il revient ! Les vélos, sur le chemin des villes,
Se parlent, rapprochant leur nickel ébloui.
Tu l’entends, batelier ? Il revient. Quoi ? Comment ? Il
Revient ! Je te le dis, docker. Il revient. Oui,
Il revient. Le wattman arrête la motrice :
Camarade, tu dis qu’Il revient, tu dis bien ?
Et l’employé du gaz interroge : Maurice
Reviendrait ? Mais comprends, on te dit qu’Il revient,
Maurice. Je comprends, ce n’est donc pas un rêve ?
Les vestiaires sont pleins de rumeurs : vous disiez,
Il revient… Ces mots-là sont une lampe que lèvent
Les mineurs aujourd’hui comme au jour de Waziers.
Il revient… Ces mots-là sont la chanson qu’emporte
Le journalier, la chanson du soldat, du marin.
C’est l’espoir de la paix et c’est la France forte,
Libre et heureuse. Paysan, lance le grain.
O femmes, souriez et mêlez à vos tresses
Ces deux mots-là comme des fleurs jamais fanées.
Il revient. Je redis ces deux mots-là sans cesse. »

Bardamux dit: à

Béranger.

« On parlera de sa gloire
Sous le chaume bien longtemps.
L’humble toit, dans cinquante ans,
Ne connaîtra plus d’autre histoire.
Là viendront les villageois
Dire alors à quelque vieille
Par des récits d’autrefois,
Mère, abrégez notre veille.
Bien, dit-on, qu’il nous ait nui,
Le peuple encor le révère,
Oui, le révère.
Parlez-nous de lui, grand-mère ;
Parlez-nous de lui. (bis) »

Secrétariat de TKT dit: à

Les patrons, bien entendu, Ducornaud.

Massepain pour la masse qui tarde dit: à

 » nickel ébloui  » par delà la guerre et ses éboulis…?

JC ..... dit: à

Finalement, cet Aragon là, c’est de la poésie de merde d’un rappeur stalinien de merde !

Sergio dit: à

Le noeud-pap ça jette quand même plus…

Marcel dit: à

Chaloux dit: 25 décembre 2013 à 12 h 50 min
luigi dit: 25 décembre 2013 à 12 h 44 min

…essayer d’échanger des idées.

Alors là mon colon, t’es particulièrement rétif de ce côté-là. Tu me dis que Staline a fait 53 millions de morts. Je passe. Mon voisin dit 54 millions. Toi tu surenchéris : 54 millions deux cents mille. J’abats mon jocker, 54 millions deux cents mille plus les bêtes à cornes. Toi, tu objectes que les bêtes à cornes ne sont pas à prendre en ligne de compte sauf, con descends-tu, deux taureaux particulièrement dissidents. Moi, je te dis que ces taureaux faisaient du tort aux vaches et qu’il fallait compter leur descendance dans le décompte. Tu t’es levé et tu as jeté les cartes. Tu vois, il n’y a pas moyen de discuter avec toi. Ta mauvaise foi est incommensurable.
A la prochaine partie, je te conseille de démarrer avec un pot de soixante quinze millions, on vient de découvrir des ossements de dissidents dans la pyramide de Khéops.

Sergio dit: à

Marcel dit: 25 décembre 2013 à 16 h 02 min
soixante quinze millions

Je crois que Mao a fait beaucoup mieux, et en plus, quoi que l’on en ait dit, sans envoyer la facture de la balle à la famille : de faim.

Marcel dit: à

Sergio dit: 25 décembre 2013 à 16 h 09 min

Normal, Sergio, il ne devait rien à kalachnikov…

Chaloux dit: à

Marcel, que tu trouves le courage de défendre une idéologie qui a fait 80 millions de morts (je crois que c’est plutôt de cet ordre-là), que de ces millions de morts tu t’amuses (« on vient de découvrir des ossements de dissidents dans la pyramide de Khéops »), tout cela est profondément ton problème et pas le mien. Après tout, tu as bien le droit de préférer Staline et Jaruzelski à Sakharov et Walesa …Nous sommes en république. Tu ne risques rien. Tu as aussi le droit de penser que les massacres de koulaks, les famines organisées d’Ukraine c’est mieux que Churchill ou de Gaulle. C’est encore profondément ton problème.
Pour ma part, ainsi que j’ai eu l’occasion de l’écrire aujourd’hui, l’attitude de la bourgeoisie depuis 1850 me répugne, et je pense que le Communisme est une imposture. C’est dit.

Marcel dit: à

La littérature, c’est un truc édulcoré qui plane au-dessus de nous et sur laquelle, un tas de gardiens du temple auto-proclamés veillent.

Marcel dit: à

Chaloux dit: 25 décembre 2013 à 16 h 24 min
Marcel, que tu trouves le courage de défendre une idéologie qui a fait 80 millions de morts

85 millions, qui dit mieux !

Marcel dit: à

La palme de l’esprit critique des citoyens de la RDL vient d’être décernée à… à… à… monsieur Chaloux. Hip hip hip Hourra !

Chaloux dit: à

« Ce sont des ingénieurs, des médecins qu’on exécute
Mort à ceux qui mettent en danger les conquêtes d’Octobre
Mort aux saboteurs du Plan quinquennal
A vous jeunesses communistes
Balayez les débris humains où s’attarde
L’araignée incantatoire du signe de croix ».

Louis Aragon. 1931.

Chaloux dit: à

Marcel-Jean Calbrix, l’esclave c’est toi. Ne confonds pas…

Mesures et Poids dit: à

Mossieu Chaloux, que nous ne soyons pas d’accord avec vous, très bien, cela ne vous donne cependant pas le droit de nous faire le coup du mépris avec votre tutoiement… si cela est un de vos arguments, pas quoi être fier de vous, on dirait du MCourt en plus moche

Chaloux dit: à

Mesures et Poids dit: 25 décembre 2013 à 16 h 41 min

Je m’en flatte.

Chaloux dit: à

Finalement, le seul qui a tout compris à temps, c’est Mauriac. Deo Gratias !

Marcel dit: à

DHH dit: 25 décembre 2013 à 14 h 18 min

L’enthousiasme populaire est à deux vitesses pour vous, Judith. Tant mieux, on trouve toujours des foules pour applaudir les rois qui vont les tondre, et c’est ce qui vous excite, je suppose ?
Vous nous avez parlé de justice, il n’y a pas longtemps, la confisquant au nom de principes religieux. Grand bien vous fasse. La justice se conquiert par la lutte, ce n’est pas un don du ciel.
Et puis, je vais être franc avec vous, Aragon vous emmerde !

Mesures et Poids dit: à

tu t’en flattes, ok, alors reste tout seul comme un con à baver d’admiration sur le bouquins de copine la Marguerite fanée Yourcenar, dugland

Chaloux dit: à

Démesures et petit pois dit: 25 décembre 2013 à 17 h 03 min

Je te réponds dès que j’ai réussi à te décoder. Parce qu’il faut bien dire…ta prose… C’est pas du Yourcenar…

Chaloux dit: à

Marcel-Jean Calbrix, tu oublies que les communistes ne sont pas les seuls à avoir lutté (encore un fantasme de ta mythologie). Et si le pacte germano-soviétique n’avait pas été rompu… Dieu sait…

Quant à la nécessité de lutter, je te l’ai déjà dit, Walesa serait de ton avis. Plutôt soutenu par l’archevêque de Pologne et par jean-Paul II que par tes amis, il faut dire…

Marcel dit: à

Chaloux dit: 25 décembre 2013 à 16 h 35 min
Marcel-Jean Calbrix, l’esclave c’est toi. Ne confonds pas…

Esclave, soit, comme tous les gens du peuple. Les écarts de richesse augmentent chaque jours de 0,001% et je suis bon prince. Par contre toi, tu es un esclave esclavagiste. Il y a une nuance bon dieu, comme dirait Sergio. Donc, tu es un kapo du système. Grand bien te fasse, mon Chaloupetounet.

Chaloux dit: à

« Balayez les débris humains où s’attarde
L’araignée incantatoire du signe de croix ».

Marcel-Jean Calbrix, toi et Aragon avez été exaucés le 19 octobre 1984.

Jerzy Popiełuszko, prêtre catholique polonais, proche de Solidarnosc, torturé et assassiné, mort à l’âge de 37 ans.

Ce jour-là, qui luttait?
Quoi qu’il en soit, comme tu le dis si bien, sa mort « n’est pas descendue du ciel ».

Chaloux dit: à

Marcel-Jean Calbrix, tu es entré dans la petite bourgeoisie enseignante. Tu es un koulak, comme les autres. Rien de plus…Pas un héros. Tu fantasmes tes luttes. Mais quelque chose me dit qu’il vaut mieux être esclave sous Hollande que sous Staline…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*

VOUS AIMEREZ AUSSI