de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Comment toucher à « Penelope » sans attenter à « Ulysses » ?

Comment toucher à « Penelope » sans attenter à « Ulysses » ?

Nul doute qu’avec l’acquisition des droits cinématographiques de Voyage au bout de la nuit par Joann Sfar, on va encore reparler des mauvaises manières que le cinéma fait à la littérature et du caractère intouchable des héros de roman qui campent dans notre imaginaire. Bas les pattes devant Bardamu ? On en reparlera.  En attendant, on peut déjà parler d’un autre chef d’œuvre, ce qu’on appelle un classique moderne : Ulysses de James Joyce, le plus grand poète de l’anglosaxonnie. Est-il normal, admissible, décent, ce que vous voulez, de démembrer ce qui a été conçu comme un tout ? Passe encore qu’un manuel de littérature s’y risque puisque par définition, il est fait de morceaux choisis. Mais qu’en est-il lorsqu’un seul d’entre eux apparait à première vue, en couverture donc, à l’égal d’un texte autonome ? Et même, par un effet d’optique, comme un nouveau texte de l’écrivain, un inédit ?

Bien sûr, l’édition de Pénélope (120 pages, 3 euros, Folio) qui parait ces jours-ci ne prétend rien de tel et rien n’y est dit de tel. Mais le flâneur de librairie peut s’y laisser prendre de prime abord. Il s’agit du dernier chapitre de Ulysses intitulé justement Penelope, traduit de l’anglais (Irlande) par Thiphaine Samoyault sous la direction de Jacques Aubert, maître d’œuvre des volumes de Joyce dans la Pléiade. L’avoir en poche lorsqu’on a un long trajet à parcourir dans les transports en commun et une chance et une promesse : celle d’un transport peu commun tant ce dix-huitième chapitre emporte son lecteur malgré l’absence de ponctuation.

Si l’on n’a jamais lu Ulysse, c’est une drôle d’expérience que de commencer par la fin en y bondissant dans une ellipse vertigineuse du titre aux dernières pages en faisant l’économie des pages insérées entre ces deux moments (ici cinq conseils pour parvenir à lire Ulysse). Il est vrai que ce monologue intérieur de Marion dite Molly, épouse de Léopold Bloom qui, un matin de la mi-juin 1904, a été pris de déambulation dans sa bonne ville de Dublin, est l’un des morceaux d’un roman qui n’en manque pas, mais l’un des plus inoubliables tant il est enfiévré. On y découvre enfin dans son flux de conscience cette femme, invisible et inaudible durant le millier de pages précédent. Un incipit de 2500 mots, huit phrases en tout et pour tout, un incipit et un excipit qui se rejoignent afin de refermer une boucle (« Yes »/ Oui ). Dans une astucieuse préface, Laura El Makki invite à relire ces pages non comme le portrait assez caricatural d’une femme par un homme mais quasiment comme l’autoportrait d’une femme émancipée ; elle n’en rappelle pas moins le point de vue de Philippe Forest selon lequel Joyce se situe là sur la ligne de crête entre l’homme et la femme où l’on est saisi de vertige face au grand vide.  Reste à savoir si cette lecture d’un chapitre final en liberté et en toute indépendance porte préjudice à notre intelligence de l’oeuvre dans son intégrité.

 L’écrivain Michel Déon ne supportait pas que l’on révisât une traduction princeps au motif qu’elle fut exécutée en des temps pionniers sous l’oeil de l’auteur même ! Touchez pas à mon Ulysse ! Or toute traduction vieillit et le respect ne doit pas paralyser les candidats. Pas de vache sacrée pour un traducteur sinon un André Markowicz n’aurait jamais osé attaquer la montagne Dostoïevski par la face nord, ni Odette Lamolle le mont Conrad Cet Ulysse là (Ulysses en anglais) a été publié pour la première fois en français en 1929 après avoir découragé des dizaines de traducteurs. L’éminent Auguste Morel s’y était mis avec succès, aidé dans sa tâche monumentale par Stuart Gilbert et Valéry Larbaud dont on ne dira jamais assez tout ce que lui doit la notoriété de la littérature anglaise en France. Il avait reçu également l’aide de l’auteur lui-même, ce qui n’est jamais négligeable. Surtout pour un texte aussi complexe, sophistiqué, piégé et apparemment délirant. Un vrai cauchemar de traducteur. Même si de l’aveu de l’auteur, le mot juste n’était pas ce qui lui importait le plus puisque le mot juste est souvent le mot d’à côté. Non le problème pour lui c’était : une fois qu’on a les mots, dans quel ordre les met-on ?

Rappelons que ce roman ressemble à nul autre, puisqu’il intègre tous les genres littéraires à lui seul : l’épopée, le récit, l’histoire, le pastiche, l’essai, le drame, la farce, le monologue intérieur, la prose et la poésie. Et toutes les figures de rhétorique, toutes les langues à commencer par tous les dérivés du shakespearien. Sans compter tous les genres musicaux (l’oratorio, la symphonie, l’opéra, musique de chambre) car il écrivait avec l’oreille. S’il y a bien un poète en prose qui rend un son et une voix, c’est bien lui. Et malgré tout, ça n’est jamais chaotique car toute cela obéit à une organisation implacable, à une structure d’autant plus efficace qu’elle est invisible. Techniquement, quand on entre dans les coulisses de la fabrication de cette œuvre, on est pris de vertige. Pour le reste il faut se laisser emporter tout en sachant que ce n’est pas du Proust ni du Zola même si ça en commun de nous offrir une vision du monde, et une conception de l’homme à travers l’archétype que représente Ulysse. Et puis Calypso, Charybde et Sylla, Nestor, Protée les Cyclopes et toute la bande.

De toute manière, Joyce lui-même disait y avoir introduit tant de devinettes et d’énigmes qu’il y avait là de quoi occuper des érudits pendant des siècles. Ils ne cesseront discuter sur ce que j’ai voulu dire, assurait-il encore en précisant que c’était là le seul moyen de gagner l’immortalité. Mais attention : le contresens absolu consisterait à ne le lire que comme un exercice de style hors du commun, un texte crypté, truffé de centons, de citations, d’allusions et de références. Donc cette traduction de 2004, la première à oser depuis celle originelle de 1929, eut pour maitre d’œuvre Jacques Aubert. Il a eu la bonne idée de s’entourer d’un collectif constitué de huit traducteurs professionnels, d’universitaires et d’écrivains. Chacun a pris un morceau. Ça fait huit styles. On dira que cela manque d’unité. Justement c’est cela la bonne idée.

A texte polyphonique, écrit de dix-huit points de vue différents, traduction polyphonique, à charge pour le maitre d’œuvre d’unifier le tout. Elle ne remplace pas l’ancienne traduction mais lui succède, l’enrichit, la complète en mettant à profit quelques décennies de recherche joycienne ce qui n’est pas rien. Alors pourquoi bouder son plaisir. Reste à savoir si l’on pourrait en dire autant d’un autre Everest joycien.

Y a-t-il quelqu’un dans la salle qui ait réussi à lire Finnegans Wake au-delà des premières pages ? Moi non plus. Sauf à avoir une conception assez extensive de l’incipit. Foin de nos complexes ! Car il existe une édition revue et corrigée pour les nuls ou à peu près qui devrait nous permettre de pénétrer davantage dans l’impénétrable texte réputé le plus musical, les plus ésotérique, le plus complexe, le plus baroque et le plus envoûtant des grandes aventures de l’expérimentation littéraire au XXème siècle. On peut avancer que c’est probablement le moins lu des livres-cultes, ce qui n’est pas le moindre de ses paradoxes. Après trente ans de travail sur les manuscrits (20 000 pages disséminées sur 60 carnets) et quelque 9000 « amendments » (modifications, rectifications) aussi mineurs que cruciaux, les universitaires Danis Rose et John O’Hanlon ont osé une version « lisible ». Plus compréhensible. Si l’un est un spécialiste de l’oeuvre de Joyce, l’autre est un mathématicien ; mais après tout, Philippe Lavergne qui a travaillé vingt ans à sa traduction du livre pour Gallimard, n’est-il pas ingénieur informaticien ? Toutes choses qui n’auraient pas déplu à l’auteur, fortement influencé dans son travail de composition par la théorie des cycles de Vico. Il est toutefois permis de se demander si, une fois rétablies obscurités, ruptures syntaxiques et ponctuation chaotique, c’est encore du Joyce. Même si le tandem a aussi voulu réparer les « erreurs » dues à ses problèmes de vue. Jugez-en par le tout début :

«  »riverrun, past Eve and Adam’s, from Swerve of shore to bend of bay, brings us by a commodius vicus of recirculation back to Howth Castle and Environs » » (version originale)

«  »riverrun, past Eve and Adam’s, from swerve of shore to bend a day, brings us by a commodious vicus of recirculation back to Howth Castle & Environs » » (version amendée)

   Ce néo-Finnegans Wake, qui est paru chez Houyhnhnm Press en édition de luxe (1000 exemplaires entre £250 et £750) avant d’être publié en format de poche par Penguin, se veut aussi emblématique du XXIème siècle que Ulysses le fut du XXème. On verra. Mais pour James Joyce, c’était tout vu, si le fantôme du quasi-aveugle en lui m’autorise le mot. N’avait-il pas prédit à sa parution en 1939 que son work in progress occuperait les critiques et les professeurs pendant les trois cents ans à venir ? L’édition en ligne de Finnegans Wake, où chaque mot ou presque est éclairé plutôt qu’expliqué (il suffit de cliquer dessus) est étourdissante. Et elle devient un enchantement lorsqu’on la lit tout en écoutant l’auteur lisant son texte… On comprend encore moins mais ça n’en est que plus envoûtant. On peut toujours rêver à la voix de Joyce lisant Penelope et à son inflexion dans le « OUI » final ! (ici on peut l’entendre en 1924). Henri Cartier-Bresson, qui en avait toujours un exemplaire en poche depuis qu’il l’avait découvert à sa parution dans les années trente, disait que ce « oui » était un cri de victoire et un acquiescement à la vie de nature à décourager quiconque de se suicider.

 (« James Joyce dans la campagne française en 1922 » photo D.R. ; « Nora Barnacle et James Joyce allant se marier, le troisième personnage étant Fred Monro, 1931, D.R.; « James Joyce photographié par Gisèle Freund en 1939 au moment de la parution de Finnegans Wake » )

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

1248

commentaires

1 248 Réponses pour Comment toucher à « Penelope » sans attenter à « Ulysses » ?

et alii dit: à

Jacques Derrida : Ulysse gramophone, deux mots pour Joyce [compte-rendu]
sem-link Jacquet Claude
Etudes irlandaises Année 1987 12-2 pp. 260-261
Bloom nous manque

Chaloux dit: à

Il y a quelques mois, un monsieur d’un certain âge mais visiblement encore très vigoureux, portant deux ou trois sacs Gibert Joseph bien remplis, et dont le visage m’est assez familier, s’assoit en face de moi dans le métro. Je suis en train de lire, d’autant plus absorbé que le livre que j’ai entre les mains ne correspond absolument pas au souvenir laissé par une première lecture. je ne reconnais pas immédiatement ce visage. Cependant, il devient évident qu’il cherche à savoir ce que je lis. C’est Régis Debray et le volume Gens de Dublin. Nous aurions pu tomber plus mal l’un et l’autre.

et alii dit: à

SI vous déambulez:vous pourrez voir
Displays of Joycean material may be seen at the James Joyce Museum in Sandycove, at the
Joyce Centre in North Great George’s Street, and at the Dublin Writers Museum in Parnell
Square. Among many other places of Joycean interest are Newman House in St. Stephen’s
Green, where Joyce was a student, and the National Library in Kildare Street, which has
an important collection of Joyce’s papers and manuscripts.

pourmapar dit: à

il faut se laisser emporter tout en sachant que ce n’est pas du Proust ni du Zola

Mais on peut aisément laisser ces deux auteurs pour Joyce!

et alii dit: à

Jacques Mercanton, originaire de Cully et Riex, entreprend des études de lettres à l’Université de Lausanne où il obtient son doctorat. Il fait ensuite plusieurs séjours à Paris entre 1933 et 1935 pour y suivre des cours à la Sorbonne et au Collège de France. À cette occasion, il rencontre James Joyce avec qui il travaille pendant quelque temps et à qui il consacrera en 1967 un ouvrage intitulé Les Heures de James Joyce, qui sera traduit en anglais, en italien, en espagnol et en allemand. wiki

et alii dit: à

il rencontre James Joyce avec qui il travaille pendant quelque temps et à qui il consacrera en 1967 un ouvrage intitulé Les Heures de James Joyce, qui sera traduit en anglais, en italien, en espagnol et en allemand.
il?Jacques Mercanton, né à Lausanne le 16 avril 1910

et alii dit: à

L4ARTICLE QUE JE N’AI PAS EU LA CHANCE DE LIRE AVANT DE M ‘ATTELER A JOYCE:
« La lecture d' »Ulysse » est de ces expériences déterminantes qui changent notre perception du roman comme notre vision du monde.
Ne pas miser sur une continuité du récit, voilà le premier conseil donné par Jacques Aubert, professeur émérite des Universités et éditeur de James Joyce en Pléiade. Car si le lecteur d’Ulysse est désorienté, c’est parce qu’il assiste à une mise en pièces délibérée du discours en tant que parcours logique. Alors que le discours doit normalement être ordonné en vue d’une fin, d’une vérité à démontrer, ou au moins à signaler, Joyce s’y oppose, explique Jacques Aubert :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/cinq-conseils-pour-parvenir-a-lire-ulysse-de-james-joyce-1068184

J J-J dit: à

@ Y a-t-il quelqu’un dans la salle qui ait réussi à lire Finnegans Wake au-delà des premières pages ? Moi non plus.

Permettez-moi de ne pas faire vos questions et vos réponses, cher PA, surtout que vous n’avez certainement pas lu cette nouvelle traduction de 8 auteurs avec 18 points de vue différents, alors que la 4e valse (sic) en gésine n’attend pas. Une fois de plus, hein, hum. Un papier sérieux, oui, mais qui ne m’en fait pas accroire pour autant.
Je dois en outre à la vérité de dire avoir lu Ulysses (prononcez à l’anglaise, et puis à la française, ça fait plus chic) durant tout un été des années 80 ou 90. Et j’avais peiné, bien sûr… Et bien sûr itou, je n’ai jamais oublié le monologue final de Molly B, comme tout français moyen qui s’inspecte. Comment oublierait-on cette prouesse architecturale ? Voilà, mais s’il y a bien des livres qu’on ne relira jamais deux fois, il en fait partie, et peu m’importe qui traduisit celui que je lus, jadis. Je n’en eus aucun souci, de mémoire, a fortiori aujourd’hui, (Typhaine S., juste une bonne manière quoi). J’ajouterai in fine, au risque de décevoir notre ami rBl, le seul spécialiste dublinois de ce blog, qu’il manque beaucoup à la qualité des débats de cette chaine, ces derniers temps. Je salue sa mémoire.
Bravo Passoul, tout de même, la machine est enfin relancée pour un temps. Et l’autre hommage indirect à Josée Kamoun est bien sympathique aussi.

@ « pour moi, je ne la lis plus, devenant aussi invisible à mes yeux qu’une mouche écrasée sur une vitre ». Une phrase d’une construction admirable, celle d’un ARROSEUR un peu trop ARROSE, arobasehurkt@pointcrétin.com –
Bonne fin de dimanche aux Patrimoines à tous,

et alii dit: à

how to:
lorsqu’un beau jour, il a accepté de donner une clef de lecture à Ulysse avec le schéma Linati [un guide de lecture dont une première version fut envoyée par Joyce en septembre 1920 à son ami Carlo Linati, N.D.R]. Mais c’est purement artificiel. C’était pour montrer ce qu’on pouvait éventuellement faire à partir de son texte. Il s’agit au fond de questionner l’idée de discours en tant qu’unifié, en tant que le discours de Dieu, cet espèce de survol que constitue le discours avec un grand D.

Mais aussi de ne pas se laisser intimider par la multiplication des points de vue, des narrateurs omniscients :

MC dit: à

Je vois bien Cartier-Bresson, fin littéraire, disant cela.. JJJ, souffrez que je vous réponde ici : je n’ai pas très bien compris si vous vous êtes passionne pour le Pacha de Janina à la suite de la lecture de Monte Cristo («  Qu’il était beau, mon père, le Pacha de Janina! « Dit Haydee) ou si vous aviez lu le Beauchamp avant . Je prends note qu’il vaut d’être lu , malgré les bruits attachés au personnage. Bien à vous. MC

J J-J dit: à

Cher MC; J’ai admiré la biog de Beauchamp rééditée il y a qq années, car le personnage d’Ali Pacha m’a toujours intrigué, depuis que je l’eus croisé jadis dans les mots… (ALI, en trois lettres). Hier au cinéma, l’exclamation de Haydée me l’a remis en mémoire… Et puis, allez savoir pourquoi, j’ai pensé à vous. Voilà en gros l’enchainement…
(nb / Je n’ai pas aimé le type qui incarnait l’abbé Faria qui, pour moi, devait ressembler au père Fouras. Une séquence dans les CDBF un peu trop longuette à mon gout).
Bàv,

Rosanette dit: à

Mon vieil Ulysse celui de Valery larbaud s’est usé a force d’être lu et relu
Raison de plus pour acheter la nouvelle traduction a l’époque où elle a paru
je l’ai achetée la destinant a une lecture dans le train du retour qui me ramènerait d’une mission a Londres
et j’ai du oublier quelque part , peut être au buffet de la gare londonienne avant de reprendre mon train ,mon cartable avec mes dossiers et mon Ulysse inentamé
et puis j’ai oublié de le racheter ,et ne l’ai plus relu
c’est regrettable, donc t merci pour ce billet qui se rappelle a moi pour que je remédie à cette négligence

Marie Sasseur dit: à

« Henri Cartier-Bresson, qui en avait toujours un exemplaire en poche depuis qu’il l’avait découvert à sa parution dans les années trente, disait que ce « oui » était un cri de victoire et un acquiescement à la vie de nature à décourager quiconque de se suicider. »
Passou

Disons que pour Molly de Gibraltar et suicidaire, le oui à la vie, rien que ça ? c’est plus un consentement donné pour se faire sauter.
Ça au moins c’est pas trop hermétique à comprendre.
Le savez-vous ? En Espagne la signification expresse du consentement est la règle. On a appris cela l’autre jour en regardant à la télé une sortie d’audience du procès Pélicot, suivie par les télés du monde entier, et c’était intéressant de voir comment des hommes vivent cette affaire retentissante, avec leur culture propre.

Paul Edel dit: à

Bloom, reviens!

Chaloux dit: à

Moi aussi, j’attends avec impatience le retour de Bloomie! Enfin, me faire à nouveau traiter de Doriot, de Rebatet, de milicien, de vichyssois, de nazi etc. Comme on pense, je me languis.

J J-J dit: à

On ne lit généralement pas une biographie « MALGRE les bruits attachés au personnage », mais bien plus certainement A CAUSE de ces bruits, pour juger en quoi ils furent, étaient et sont fondés. Ce n’est quand même pas à vous que nous allons apprendre cela, n’est-ce pas, dirMC ?

Marie Sasseur dit: à

@Hier au cinéma, l’exclamation de Haydée me l’a remis en mémoire…

J’ai vu aussi ce film,  » le Comte de Monte Cristo « , pas de h, en août je crois. Il y a des longueurs, mais adapter un roman de 1200 pages relevait de l’exploit, et Pierre Niney est fabuleux dans ce rôle de Dantès.
Il y a bien in Beauchamp dans ce roman de Dumas, je viens de reverifier, il est journaliste et l’un des articles de son journal fait état sans le nommer des agissements de Moncerf à Janina.
Le film ne s’étend sur les détails de la raison de la vengeance de Haydée, princesse de Janina et de son attachement indéfectible à Dantès, on comprend que son père a été trahi ou assassiné à cause de Moncerf.
Mais si le film présente des élagages, inévitables et nécessairement par rapport au roman, le fait d’avoir imaginé une autre fin, pour Haydée, en revanche est tout simplement dommage. Ma sensibilité me fait préférer celle imaginée dans le roman de Dumas, Haydée et Dantès.

J J-J dit: à

@ Comme on pense,
Perso, je ne pense rien des sentiments issus des remugles des bas-fonds.
D’autres Dantès ont su bien mieux tirer la couverture à eux, avant d’être balancés en haute mer. Et survécu sans le secours de la moindre chaloup’s 🙂

J J-J dit: à

Vos rebonds changent de nature depuis qq temps. Que vous arrive-t-il au juste ? Rien à dire d’intéressant pour l’instant sur la nouvelle traduction d’Ulyssessssssssssssssssss peut-être ? Astonished soy ! Bàv,

Chaloux dit: à

CBF change ta couche! Tes bas-fonds de culotte c’est plus ça!

Hurkhurkhurk!

Marie Sasseur dit: à

Ça te défrise qu’on commente le monologue de Molly ?

J J-J dit: à

c’est MS qui défrise le Jaloux, ou quoi ?

Chaloux dit: à

Gigi la défrisée préfère le monologue de mollasse. Davantage dans ses cordes; distendues.

Chaloux dit: à

Bis.
Gigi la défrisée Préfère le monologue de Molasse. Davantage Dans ses cordes distendues.

Jean Langoncet dit: à

@« James Joyce dans la campagne française en 1922 »

Heu ! Non, rien …

Marie Sasseur dit: à

C’est pas le tout de parler  » autour  » d’Ulysss avec des mots savants et des milliers de notes de bas de pages , pour dire un exercice de lecture, un défi pour le lecteur, un retournement complet de l’usage du langage, tcetera.
C’est grâce à ces effets oratoires sensationnels qu’on peut lire un truc du genre « le plus grand poète « , sans grand risque d’être contredit, ce plus grand poète restant quand même presque depuis 100 ans toujours à lire, pour occuper in bataillon d’universitaires, comme si on avait déjà pas des gros problèmes de déficit…
Car quand tu écoutes Molly , délirer sur tout et n’importe quoi sur son rocher de Gibraltar, mon vieux, là tu tombes de haut.

J J-J dit: à

d’après le dernier roman d’une Anglaise basé sur des enquêtes auprès d’un panel représentatif des divers fantasmes érotiques féminins, il semblerait que le port d’une couche-culotte durant toute une journée pour retenir l’odeur de son urine serait pour d’aucunes un fantasme très excitant pour atteindre un meilleur orgasme, le moment venu (cf. @ france inter, samedi ou vendredi matin derniers, chez léa salamalée). On se demande si Molly Bloom ne le partageait pas, par hasard ? On devrait y réfléchir. Ce que l’on sait de Joyce en revanche, ne permet aucunement de nourrir cette hypothèse.
On a dit cela, mais on n’a rien dit, comme d’hab., hein, ce faisant. Bàv,

Marie Sasseur dit: à

Limite l’usage détourné de la banane pzr Molly, te fera regretter d’en avoir donner écrasée au petit…

Marie Sasseur dit: à

d’en avoir donné

Marie Sasseur dit: à

Ah tu vois, j’ai posté sans voir ton message sur les couches culotte, mais grosse modo, c’est raccord : la Molly en tient une sacrée couche.

J J-J dit: à

Bien vu, marie S !…
On voit bien que Tu l’as jamais lu.
Mais pourquoi ne pas la fermer en ce cas-là, ce qui serait tellement plus reposant, hein ?
Alors que « le marin de Gibraltar » vaut toujours le détour, pas vrai Margot 2 ?

Marie Sasseur dit: à

@On voit bien que Tu l’as jamais lu.
Non, et c’est toujours pas demain lz veille.

Mais tu es bouché ou quoi, je te dis que j’ai écouté Molly, là :

https://vimeo.com/414788503

renato dit: à

Qui a dit qu’Ulysse est « l’œuvre d’un étudiant dégoûtant qui écrase ses boutons » ?

Jean Langoncet dit: à

Molly Hatchet ?

Chaloux dit: à

Appel d’offre.

Votre mission: refriser et déboucher Gigi.

Sacré boulot!

Dino dit: à

Ulysses (!?)… je supose qu’à partir de maintenant, M. Pierre Assouline écrira tous les titres des romans anglosaxons en anglais…

J J-J dit: à

@ le plus grand poète de l’anglosaxonnie.

Anéfé, ça vous en bouche un coin, Dino…
Pour répondre à la question du nouveau post, j’oserai avouer avoir spontanément pensé à feue Madame Fillon. Comme critique littéraire, elle avait sans doute beaucoup médité de son côté sur le monologue du vagin de MB. Dans la revue des deux mondes, ça rapportait pas mal de pognon pour renflouer les 14 comptes au crédit arboricole.
Bàv- Les flux de la conscience, on ne peut espérer les arrêter, c « pénélopien », comme qui dirait.

D. dit: à

Votre mission: refriser et déboucher Gigi.

Sacré boulot

…beuark. Aucun ne voudra.

Marie Sasseur dit: à

Dindon a souvent des commentaires mesquins.
Un contentieux non purgé ?

Je crois que sur la rdl, le pluriel figurant dans le titre original qui n’est en rien connoté roman anglo-saxon, si tant est qu’in prénom le soit, mais Ulysses est plus approprié par rapport au contenu, les multiples  » points de vues » et la polyphonie.
La question serait plutôt de savoir pourquoi le titre a été daubé dans la traduction française.

Dire roman anglo-saxon est en outre une erreur monumentale, si cela fait référence à la langue.
Il suffit de lire une des traductrices pour comprendre la nécessité du multilinguisme.

Ici, le point de vue de T. Samoyault traductrice :

https://books.openedition.org/puv/1583?lang=fr

Marie Sasseur dit: à

Manque la fin

Je crois que sur la rdl, le pluriel figurant dans le titre original qui n’est en rien connoté roman anglo-saxon, si tant est qu’un prénom le soit, mais Ulysses est plus approprié par rapport au contenu, les multiples » points de vues » et la polyphonie, a plus d’une fois été expliqué par Passou.

J J-J dit: à

@ la polyphonie, a plus d’une fois été expliquéE par Passou

genre, mais on s’en souvient plus trop, car on préfère de loin la musique atonale

Marie Sasseur dit: à

Le pluriel a été expliqué.

pourmapar dit: à

Wasn’t Ulysses an amazing experience in language!

He extended our use of the English language enormously. Having just read the chapter ‘Ithaca’ again I made a list of some of the most interesting words used there. See if you know what they mean!
Deglutition
Inanition
Matutinal
Luteofulvous
Rhabdomantic
Ebullition
Falciform
Collation
Epenthetic
Distich
Periphrastic
Virgular
Quinquecostate
Leucodermic
Sesquipedalian
Ouiperous
Imprevidibity
Latiginous
Sibilant
Pelosity
Arruginated
Rutilance
Incuneated
Fluxion
Protasis
Apodosis
Boustrophedontic
Hebdomadary
Frangibility
Preterite
Adipose
Velation
Catamenic.
See how many of them you know.

closer dit: à

« Le plus grand poète de l’anglosaxonie »??? Et puis quoi encore.

Une traduction ne vieillit pas plus que l’original. Pourquoi le ferait elle?

maestri dit: à

«… car on préfère de loin la musique atonale »

Dans le mouvement thématique, le rythme informe la mélodie. Dans la dodécaphonie c’est la mélodie qui détermine le rythme. La variation du rythme est plus radicale que celle de la mélodie, car cette dernière conserve le caractère musical de la période, alors que l’autre le fait totalement muter. Ainsi, une série dodécaphonique est capable d’une bien plus grande mutabilité qu’un motif rythmique, et présente en plus une forme exclusivement linéaire, contrairement au mode, qui est essentiellement harmonique, elle est de nature purement mélodique et reprend le caractère du style polyphonique auquel elle doit son origine.

En tout état de cause, Schoenberg rejetait le terme d’atonalité : «… appeler certaines espèces de relations atonales est tout aussi inadmissible que d’appeler les relations entre les couleurs a-spectrales ou a-complémentaires. Une telle antinomie n’existe pas. De plus, nous n’avons pas encore examiné la question de savoir si la manière dont les nouveaux sons s’enchaînent ne constitue pas précisément la tonalité d’une série de douze sons. En effet, c’est probablement le cas, et nous nous trouvons dans une situation similaire à celle qui s’est produite à l’époque où l’on utilisait les tonalités ecclésiastiques. A cet égard, j’observe qu’on entendait alors l’effet d’une note fondamentale, mais on ne savait pas ce que c’était et on l’essayait avec toutes. Ici, on ne l’entend pas, mais pourtant elle est susceptible d’exister. Si l’on cherchait vraiment des appellations, on pourrait recourir à polytonal ou pantonal. Mais dans tous les cas, il faudrait établir s’il ne s’agit pas encore d’une simple tonalité ».
Manuel d’harmonie , 1921.

pourmapar dit: à

François Truffaut détestait le film réalisé par Joseph Strick en 1967 et disait que Strick avait fait pour Joyce ce que les nazis ont fait pour la Pologne. Qu’en pensez vous ?

https://www.youtube.com/watch?v=h7xAM_eXuuk

MC dit: à

Non, pas Moncerf, Morcerf! Ce qui vous a une autre allure. Le Beauchamp qui apparaît au chapitre 84 est journaliste et « arrive de Janina ». Plus un hommage, je pense, qu’une identification. Pour ce qui est du Pacha, Le cri d’ Haydee figure aussi en bonne place dans le roman, et vient cautionner pour le lecteur le double-jeu de Morcerf! Créditer le cinéma des qualités du roman, personne n’y avait encore pensé, sauf MS, qui, semble-t-il, va un peu vite. Un petit effort, et elle aura lu plus que vu Monte Cristo…

JC..... dit: à

JOIE, JOIE, JOIE, PLEURS DE JOIE

En France, nous avons la Gauche la plus bête du monde …. et la Droite la plus bête de la galaxie.

Bonne semaine, camarades contribuables !

B dit: à

Non, pas Moncerf, Morcerf!

pas lu mais ce nom en rappelle un autre, Mr de Morsauf chez Balzac, Le Lys dans la vallée, à la différence que dans Le lys Morsauf est l’époux légitime, vieux, acariâtre auquel vraisemblablement les sentiments platoniques de sa vertueuses épouse n’échappent pas , il ne s’oppose pas cependant aux visites de Félix, le jeune homme amoureux.

B dit: à

JC, ma foi, la droite est bel et bien installée dans les ministères, le mystère du scrutin restera obscurci par toutes ces nominations. Le petit Retailleau va couper un nouveau costume à l’Intérieur, à l’Économie un énarque sans antécédents, tout ceci devrait plaire à ceux qui se revendiquent de droite qui si j’ai bien suivi occupe tous les postes.

JC..... dit: à

En mer, lorsque ça commence a devenir un peu plus sévère, le skipper et l’équipage doivent prendre des décisions rapidement et faire les gestes qui sauvent, les bons gestes. Immédiatement.

Plus on tarde, plus on risque. On fait ce qu’il faut, vite, car c’est nécessaire.

A terre ? A terre, on ferme les yeux, on attends, on ne fait rien, et on papote entre complices…

Marie Sasseur dit: à

Le MaCaque se branle encore sur mon pseudo.

Cet imposteur qui n’a rien lu ni rien vu est aussi con que prétentieux. Et menteur.

Marie Sasseur dit: à

La fin du film  » le Comte de Monte Cristo  » est plus balzacienne, en ne faisant pas de Dantès le choix de Haydée, sniff.

J’ai lu que le tournage d »une Comtesse de Monte Cristo est en préparation pour une série télé.

renato dit: à

Haydn symphonie 101, L’horloge

Neuvième des douze Londoniens. Les mouvements 2 et 4 ont été écrits à Vienne, le premier à Londres. Le titre L’Horloge vient de l’éditeur viennois qui a écrit une version pour piano de l’Andante sous la forme de Rondo.

Haydn avait offert au prince Esterházy une horloge musicale pour lequel il a écrit 12 pièces brèves, dont l’une a servi de base au menuet (troisième mouvement — l’un des plus longs de Haydn).
Le trio évoque une fanfare de village plutôt gauche, parcouru par une veine d’humour — Beethoven s’en souviendra en écrivant le trio de la Pastorale —.

Il est arrivé que des érudits, éditeurs et musiciens, ignorant l’humour de Haydn, aient rajusté le trio !

https://youtu.be/gGeRdj67JkE?si=Fxvg6_KsaKH5_6c8

Marie Sasseur dit: à

@ »A terre ? A terre, on ferme les yeux, on attends (sic) »

si le marin attend que le guide lui demande de se magner le cul car les abeilles sont là, il n’aura pas le temps de revasser sous l’orage…

renato dit: à

A propos du SARMAT, peut-on parler de coitus ante portam ?

B dit: à

renato, vu hier soir le film que vous aviez cité  » Inhérent vice ». Ça ressemble bien à du Pynchon. Quelle époque que celle-là bien que je soupçonne TP d’en rajouter concernant la folie des personnages, les flics. Toujours pas lu les pavés de Pynchon, en suis restée à Vineland , on retrouve dans le film le côté déjanté, la critique des services de police et de la société américaine avec ce milliardaire qui pour avoir voulu renoncer au commerce se retrouve interné en psy.

Marie Sasseur dit: à

René file la métaphore spermatique. Un réveil tendu ?

Marie Sasseur dit: à

Quand on cause langage, linguistique , inévitablement je pense Eco, mon point d’ancrage pour se poser et y réfléchir.

Et ça matche, évidemment.
Un petit cadeau pour toi, qui aime la musique et a lu Joyce.

« Faut-il enfin rappeler que l’œuvre de James Joyce fournit l’exemple limite d’une création « ouverte », entendue précisément comme image de la condition existentielle et ontologique du monde contemporain ? Dans Ulysse, un chapitre comme celui des Wandering Rocks constitue un petit univers que l’on peut regarder sous divers angles, qui échappe totalement aux lois d’une poétique aristotélicienne et par conséquent au déroulement irréversible du temps dans un espace homogène. Comme l’a écrit Edmund Wilson 6, « la force (d’ Ulysse), au lieu de suivre une direction déterminée, se répand dans toutes les dimensions (y compris celle. du temps) autour d’un même point. Le monde d’ Ulysse est animé d’une vie complexe et inépuisable. On le découvre comme une ville où l’on revient souvent pour retrouver des visages, comprendre des caractères, établir des relations et des courants d’intérêt. Joyce a déployé une grande habileté technique pour nous présenter les éléments de cette histoire dans un ordre tel qu’il nous permette de nous y retrouver par nous-mêmes. Je doute. qu’une mémoire humaine puisse, après une première lecture, satisfaire à toutes les exigences d’Ulysse. Et lorsqu’on le relit, on peut prendre le récit n’importe où comme si l’on se trouvait devant quelque chose d’aussi cohérent qu’une ville réelle dans laquelle on pourrait pénétrer de toute part. Joyce lui-même affirme avoir travaillé simultanément aux différentes parties deson livre. »

https://www.musicologie.org/theses/eco_01.html

B dit: à

de cet auteur, n’ai lu que Gens de Dublin qui somme toute est accessible au commun des mortels, nul besoin d’un capes ou d’une agreg pour capter le sens des tableaux. Ulysse, quant à lui, attend ma prochaine réincarnation, rangé dans le rayonnage, ou bien constituera-t-il une point d’achoppement pour un prochain confinement. Mon amour pour les pavés connaît malheureusement des limites que je ne saurais, actuellement, dépasser.

Marie Sasseur dit: à

Cette histoire de ville monde dans un espace temps multiple est un sujet traité par A. Moore, dans son roman  » Jérusalem  »
Je ne sais pas si cette idée est pertinente.

B dit: à

Ah oui, je me souviens que vous en avez, lors de sa parution, fait l’acquisition. L’auriez-vous lu in extenso? Vous n’en avez plus rien transmis après réception malgré l’enthousiasme manifesté lors de son achat.

Jazzi dit: à

Pas touche à Ferdinand Bardamu !
On en reparlera…

Pour Edmond Dantès, ce que j’en disais :

Le passé plébiscité

« Le Comte de Monte-Cristo » de Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière, avec Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte et Anamaria Vartolomei.

Les Italiens avaient les péplums, les Américains les westerns, tandis que les Français avaient fait leur spécificité des films de cape et d’épée.
Histoire oblige.
La faute en incombe principalement chez nous à nos formidables romanciers du XIXe siècle, sans cesse adaptés et réadaptés au cinéma, et voire même empruntés à Hollywood, tels Edmond Rostand, Paul Féval, Michel Zévaco et au premier rang desquels il convient de citer Alexandre Dumas, récemment panthéonisé.
A la suite de ces romans, offrant des perspectives de scénarios idéaux, le film de cape et d’épée est devenu plus généralement une œuvre mettant en scène des personnages batailleurs, généreux et chevaleresques.
Après la récente trilogie « Les trois mousquetaires », c’est le tour aujourd’hui du « Comte de Monte-Cristo ».
Immortel mélodrame sur l’amour, la trahison et la vengeance !
Certes, on peut toujours trouver que Pierre Niney et Anaïs Demoustier ne sont pas forcément les Edmond Dantès et Mercédès rêvés, mais ils se révèlent crédibles et efficaces et ce long métrage de près de 3 heures, présenté en hors compétition dans la sélection officielle du dernier Festival de Cannes, nous entraîne et nous comble à souhait.
Vu dans une grande salle comble, dés sa sortie exceptionnelle, ce vendredi après-midi, nul doute que ce film, bien dans l’esprit du roman originel, ne soit un futur succès assuré.
Comme si dans ce XXIe siècle qui s’annonce d’ores et déjà chaotique, le public avait à nouveau besoin de pouvoir distinguer clairement entre les bons et les mauvais, individus et sentiments !
De ce retour vers un passé idéalisé, faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ?
https://www.lelezarddeparis.fr/le-passe-plebiscite

B dit: à

traduction Claro de Jerusalem, il est apparu dans la grande librairie, bien après l’avoir traduit aussi me suis-je douté que ce travail ne l’avait pas tué ni découragé de poursuivre sa mission.

Marie Sasseur dit: à

Je commente si j’ai envie, et ce roman Jérusalem ne peut être commenté que pour ceux qui l’ont lu, soit un seul autre intervenant manifesté sur ce blog.
Donc pas nécessaire.

Marie Sasseur dit: à

Bof, un avis pseudo-sociologique sur les intentions d’une production cinéma, n’a rien d’une critique cinématographique.

Un « pastiche » du Comte de Monte Cristo, sur le thème de la vengeance sur le long terme ou une variation de ce roman de Dumas ?
En dernier lieu :  » couleurs de l’incendie « 

Jazzi dit: à

Quand vous direz ici des choses intelligentes, on vous le fera savoir, Marie Sasseur.

Patrice Charoulet dit: à

Les ministres de plein exercice :

Didier Migaud, Garde des Sceaux, ministre de la Justice
Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les Territoires et de la Décentralisation
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur
Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale
Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
Rachida Dati, ministre de la Culture
Sébastien Lecornu, ministre des Armées et des Anciens combattants
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques
Antoine Armand, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie
Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé et de l’Accès aux Soins
Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes
Valérie Létard, ministre du Logement et de la Rénovation urbain
Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l’Emploi
Gil Avérous, ministre des Sports et de la Jeunesse et de la Vie associative
Patrick Hetzel, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique
Les ministres auprès du Premier ministre :

François-Noël Buffet, ministre auprès du Premier ministre chargé des Outre-mer
Laurent Saint-Martin, ministre auprès du Premier ministre, chargé du budget et des comptes publics.
Les ministres délégués auprès du Premier ministre :

Benjamin Haddad, chargé de l’Europe, chargé de l’Europe
Nathalie Delattre, chargée des Relations avec le Parlement
Maud Bregeon, porte-parole du Gouvernement
Marie-Claire Carrère-Gée, chargée de la Coordination gouvernementale
Les ministres délégués :

Françoise Gatel, chargée de la Ruralité, du Commerce et de l’Artisanat
François Durovray, chargé des Transports
Fabrice Loher, chargé de la Mer et de la Pêche
Nicolas Daragon, chargé de la Sécurité du quotidien
Alexandre Portier, chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel
Sophie Primas, chargée du Commerce extérieur et des Français de l’étranger
Marc Ferracci, chargé de l’Industrie
Marie-Agnès Poussier-Winsback, chargée de l’Économie sociale et solidaire, de l’Intéressement et de la Participation
Marina Ferrari, chargée de l’Économie du tourisme
Olga Givernet, chargée de l’Énergie
Agnès Canayer, chargée de la Famille et de la Petite enfance
Les secrétaires d’État :

Othman Nasrou, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations
Thani Mohamed Soilihi, chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux
Laurence Garnier, chargée de la Consommation
Salima Saa, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes
Clara Chappaz, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique

Phil dit: à

Boustrophedontic

A part le considérable Bloom qui pisse dans les deux langues, personne ici pour lire Joyce en vo et confier sa jouissance intérieure. Ulysse, mort à Zurich comme l’homme sans qualité, un luxe pour happy few d’empires déchus.

renato dit: à

C’est à Genève que L’homme sans qualités est rentré dans le chaos, Phil.

J J-J dit: à

@ Je ne sais pas si cette idée est pertinente.

ELLE L’EST…, j’ai immédiatement pensé à Jerusalem en lisant le post de PA sur Ulysses… Bien vu. Du reste, ce gros pavé traduit par Claro m’a marqué infiniment plus durablement que les variations dublinoises. Mais je ne pus m’empêcher d’imaginer que Moore, le père de Northampton avait bien lu son Joyce.
Bien à vous,

Marie Sasseur dit: à

MERCI !

J J-J dit: à

@ dirfil, et vous n’en faites point partie non plus ?… Etonnant ! Il vous faudrait peut-être réviser vos notes, heureusement que Renato y veille, et que sa 101e de JH est surprenante, un peu trop languissante à mon goût. Merci surtout pour les précisions sur la musique atonale. Je crois que le docteur Faustus aurait dû suivre vos conseils. Il est vrai qu’Adrien L. ne se prenait pas pour lui. Et que Mann Thomas, de son côté, fit ce qu’il en comprit.
Bàv, RM sur les erreurs de Dexter (23.9.24_9.40).

J J-J dit: à

@ PC / « Valérie Létard, ministre du Logement et de la Rénovation urbain » (sic).
Celle-là, a pas eu sa chance avec dircharoulle, hélas pour elle.

Jazzi dit: à

Chargée d’ans, d’expérience et de culture, Rosanette, dans sa très grande sagesse, fait bien de nous rappeler de ne pas faire de cette sordide affaire de Mazan, où, rappelons-le, il n’y a pas mort d’homme, en l’occurence de femme, autre chose qu’un fait divers.
Certes pas banal, il est vrai.
Pas de quoi néanmoins essentialiser à outrance, pour en conclure que tous les hommes sont des violeurs en puissance et les femmes des victimes.

J J-J dit: à

@ pmp (translated en joyciens, par deepeul) :

Ulysse n’était-il pas une expérience linguistique étonnante ? Il a considérablement élargi notre utilisation de la langue anglaise. Après avoir relu le chapitre « Ithaque », j’ai dressé une liste des mots les plus intéressants qui y sont utilisés. Voyez si vous savez ce qu’ils signifient !
Déglutition
Inanition
Matutinal
Lutéofulvous
Rhabdomantique
Ébullition
Falciforme
Collation
Epenthétique
Distique
Périphrastique
Virgulaire
Quinquecostate
Leucoderme
Sesquipédalien
Ouiperous
Imprevidibité
Latigineux
Sibilant
Pélosité
Arruginé
Rutilance
Inculqué
Fluxion
Protase
Apodose
Boustrophédontique
Hebdomadaire
Frangibilité
Prétérit
Adipeux
Vélation
Cataméniques.
Voyez combien d’entre eux vous connaissez.
———
J’en ignore 12, mais c’est sans doute à cause d’une traduction souvent défaillante du logiciel mobilisé. Je dirais plutôt 8, cher heautontimoroumenos ! Suis-je ou non dans la moyenne des classes moyennes supérieures enjoyciennes ? 😉 Bàv,

Phil dit: à

translated en joyciens, par deepeul) :

Dear Bloom regrette d’être parti en croisière sans wifi. Qu’il paye sa connection au satellite de M. Muscle pour éclairer le blog du prestigieux passou.
Indeed dear Renato, à Genève comme Sissi. Bon hôtel avec suite « Joyce » à…Trieste.

Jazzi dit: à

Cannes sous les eaux !

D. dit: à

Couin coin !!
🦆🦆🦆🦆🦆🦆🦆

J J-J dit: à

Anne sous les sceaux ? (meurs sauf !)

FL dit: à

Cher M. Assouline votre lien vers « Finnegans wake » est un lien vers « l’Internet Archive », ressource utile mais qui ne correspond pas à votre description. Ce que vous décrivez – « chaque mot ou presque est éclairé plutôt qu’expliqué (il suffit de cliquer dessus) » – correspond plutôt à l’édition ci-dessous, que je ne connaissais pas, et qui de fait à l’air bien intéressante.

https://finwake.com/1024chapter1/1024finn1.htm

FL dit: à

* « Finnegans Wake »

FL dit: à

« Tout jeune est amoureux d’une femme de trente ans. […] Moi j’étais amoureux d’une femme de trente ans quand j’avais quatorze ans. » 19:00

Ces hétérosexuels je vous jure ! Une autre planète…

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-souffle-de-la-pensee/antoine-compagnon-sur-le-rouge-et-le-noir-de-stendhal-1297669

L’édition du « Rouge et le Noir » lue par Antoine Compagnon:

https://fr.shopping.rakuten.com/offer/buy/5751995228/le-rouge-et-le-noir-collection-le-livre-de-poche-classique-n357-358.html?fbbaid=14030749194&t=180191&gad_source=1&gclid=EAIaIQobChMIhvfXzdXYiAMVVjoGAB1MLARsEAQYASABEgLtV_D_BwE

FL dit: à

A propos des ‘femmes de trente ans’ (commentaire à venir : il a été mis en quarantaine) un lien vers « Un été 42 » (sur lequel j’avais déjà fait un commentaire) et dont je ne sais toujours pas si c’est un film émouvant ou vulgaire.

https://www.youtube.com/watch?v=-h1aP6NZyoM

renato dit: à

Le docteur Faustus aurait dû demander à Schoenberg plutôt que s’abandonner à une incompressible lourdeur, JJ-J, ou alors « la jouer Adorno » et étudier la composition sérieusement.

J J-J dit: à

N’accablons pas ce pauvre thomas Mann qui fut l’un des premiers à nous dépeindre la révolution musicale de son temps dans son roman crépusculaire. Quant aux lourdeurs incompressibles ?), j’ai tendance à les imputer à la traduction de Servicen, plutôt qu’à Mann lui-même que je n’ai évidemment jamais lu dans le texte primitif du docteur Faustus. Bàv,

Phil dit: à

film émouvant ou vulgaire

les deux, le diable au corps sauce ketchup.
Le style de Mann n’est pas « lourd », bien que son Joseph tombe des mains de Gide (en train), une époque à phrases circonstanciées, l’inverse de Duras.

Clopine dit: à

C’est bizarre comme les lectures donnent à voir des lecteurs-rices, différents les uns des autres. Perso, quand je lis le monologue de Molly, ce n’est pas la voix de Molly que j’entends, mais celle de Joyce.

Comment dire simplement ?

Peut-être ceci : si on se souvient de Jude l’Obscur, de Thomas Hardy, le livre commence par une scène très éclairante : le jeune Jude croise le chemin d’une jeune fille d’une classe disons « intellectuelle » bien inférieure à la scène, et cette jeune fille, pour lui marquer son intérêt et provoquer le sien, lui envoie en pleine poire des couilles de porc fraîchement coupées, ou un truc équivalent… Jude va bien évidemment s’égarer complètement dans la relation qui va se nouer entre cette jeune fille et lui, bref.

Pour moi, le monologue de Molly relève de la même volonté de l’auteur : expliciter sa fascination pour cette femme à cause de l’excitation qu’elle lui procure, et en même temps se débattre comme un beau diable contre le mépris qu’elle lui inspire. D’où le monologue de Molly « qui dit n’importe quoi », qui ressasse à voix haute ses amours de Gilbratar, qui parle de sexe sans jamais le nommer (oh ! Les silences au bout des phrases, comme si Molly n’avait pas de nom pour nommer « ce qu’elle guigne »), qui relate naïvement ses subterfuges pour attirer l’attention d’un homme qu’elle méprise à cause de sa conscience de l’attirance qu’elle exerce sur lui, bref, le monologue de Molly est en fait le monologue de ce que Joyce croit qu’une Molly exprime, en lui déniant au passage le droit à une pensée construite.

(je vais me faire tuer, là, mais ce ne sera jamais que comme d’hab’ !)

J J-J dit: à

N’aij que f. de l’opinion de Gide, dirfil, franchement…! Je n’ai jamais compris pourquoi il était de bon ton de mépriser la saga des Joseph, y compris de la part de P. Edel qui avoua un jour sur sa chaine, ne les avoir jamais lus. Pmp, la lecture d’un seul tenant des quatre tomes m’enchanta, j’en ai gardé un passionnant souvenir lors de certaines vacances d’été, à une époque où je prenais mon temps. D’autant que je voyais le Magicien en lire chaque soir les épisodes à sa famille, et en fasciner ses enfants. Je me sentais comme eux, en suivant les aventures de Joseph, que je n’avais entrevues pmp que par mon veule catéchisme de premier communiant solennel. C’est vous dire !
Bàv, rptv… !

Marie Sasseur dit: à

A noter : Le lien proposé par Passou, pour lire Ulysses en vo, a l’avantage de pouvoir être récupéré sur liseuse.

J J-J dit: à

@ vous pouvez dire pensée interlope, (TC)

mais bien évidemment personne n’aura pensé à le rimer avec Salope. Ce serait trop wok, pas vrai GB ?
(Euh, je vas me faire tué, qu’il a dit, l’Homard Clopant) 😉

J J-J dit: à

Monge a montré qu’il savait des choses. Encore un enfoiré de plus à troller sur cette chaine. Bienvenue au clube des kou-rageurs !…

Phil dit: à

Vous êtes un grand ou gros lecteur, dear jjj. sans doute pas le temps de reluquer les baigneuses sur vos plages thomasmanniennes, alors que Gide pelotait ses voisins en lisant.

renato dit: à

Je l’ai lu dans deux traductions italiennes (1949 ET 2016), JJ-J, et je le trouve quand même lourd.
Sa visite au bordel vient la visite au bordel de Nietzsche racontée par Deussen (Les souvenirs de Nietzsche ) — bref, une espèce de ouï-dire.
Bien sûr, les théories musicales viennent d’Adorno, mais comprises de manière superficielle, à mon avis.
Là où il est vraiment lourd c’est dans le portait indirect du compositeur, car, étant donné qu’il y avait eu une correspondance Mann-Schoenberg et qu’ils étaient également voisins à Los Angeles, comment pardonner à Mann d’avoir attribué l’invention du dodécaphonisme à Leverkühn (comme on a vu dans mon post « polyphonie vs atonale », A.S. n’aime pas appeler ainsi sa méthode de composition). On peut aussi comprendre que le Viennois s’offusque du fait que, dans la fiction, son système ait été conçu par un homme malade de la syphilis, fou, pactisant avec le diable. Schoenberg il se sent abusivement dépossédé de sa propriété intellectuelle et il craint que, dans l’avenir, la célébrité du roman ne masque la vérité et que l’on finisse par croire que c’est Mann (et non Leverkühn) qui a conçu la dodécaphonie. Comment le blâmer quand on sait que, suite au « canular » de Pouchkine, il y a des crétins qui croient que Mozart a été assassiné par Salieri ?

renato dit: à

Je n’ai pas dit que le style de Mann est lourd, Phil, mais que lui il est lourd, par aillors je viens de m’expliquer.

Paul Edel dit: à

Clopine on se fait tuer vite sur ce blog bof tiens je viens de me faire écorcher par le jjj pour avoir refermé tres vite le Joseph et ses frères de Thomas Mann ..mais je remarque que le Jjj n analyse pas en détail..jamais..la critique llitteraire et lui ça fait deux.. pourquoi il aime cette oeuvre..et puis je vais aggraver mon cas en affirmant que je ne comprends rien à ce fatras nommé Ulysse ou Ulysses..misère..

Clopine dit: à

Paul Edel, courage. On ressuscite tous les jours. Et le mieux, c’est que certains textes n’ont même pas besoin de ressusciter, tant ils suscitent tout court.

(je crois n’être pas une trop mauvaise lectrice. Oh, au moins, de temps en temps et je pense que vous devez faire de même, j’essuie mes lunettes. Ou au moins je suis capable de les essuyer. )

Marie Sasseur dit: à

 » on se fait tuer »
Je me demandais ce que Barnier avait en tête avec grande cause nationale 2025, sauf à faire plaisir à sa maman, et surtout depuis un plan santé existant depuis 2018, qui a pris tout son sens d’ailleurs pendant les années covid.
Et puis à force de lire des cinglés et des marteaux monomaniaques sur ce blog, ce plan santé mentale leur est peut-être finalement devenu une urgence, vitale.

closer dit: à

Je recherche Ulysses sur ma liseuse, ne me souvenant même pas si je l’avais lu entièrement ou laissé tomber en cours de route…Merveille! Ma liseuse m’indique « Lu » et en VO par dessus le marché!

On gagne quelque chose quand on a réussi à lire Ulysses et en anglais par dessus le marché???

closer dit: à

J’ai le souvenir d’un incommensurable ennui.

Marie Sasseur dit: à

Oui, un zéro reste à charge…!

renato dit: à

Oups ! … bordel vient DE la visite…

Samuel dit: à

La Gigi n’a jamais lu Thomas Mann, mais elle fait sa cuistre pour se montrer, aussi ridiculement qu’un singe qui, plus il monte en haut, plus il montre son derrière.
La fameuse « lourdeur germanique » n’est rien comparée au cul de la Gigi.

closer dit: à

Résumé (dans wiki) de l’épisode « Ithaque » (le 17ième) dont parle JJJ. Je comprends qu’il ait eu envie de le relire.

« Bloom et Dédalus arrivent au 7 Eccles Street de Dublin, point de départ et d’arrivée de l’Odyssée. Ayant oublié sa clef (car ayant changé de pantalon pour l’enterrement), Bloom escalade la grille de son jardin et passe par la porte de derrière, puis ouvre à son compagnon. Une fois à l’intérieur, installés dans la cuisine, Bloom et Dédalus boivent un chocolat chaud et poursuivent leur discussion (la comparaison des cultures juives et irlandaises), jusqu’à ce que Bloom propose à Stephen de dormir là, sur des couvertures, ce qui est décliné poliment par le jeune Dédalus. Celui-ci est donc raccompagné jusqu’à la rue et, une fois dehors, les deux hommes urinent en regardant le ciel étoilé, avant que Stephen Dédalus ne parte. Demeuré seul, Léopold Bloom revient dans la cuisine, se cogne à un meuble (l’agencement de la cuisine a été modifié durant son absence), puis s’assoit, défait son faux col, ses chaussures et ses chaussettes, rêve de la maison qu’il pourrait avoir, fait les comptes de sa journée, range dans un tiroir la lettre de Martha, avant de se décider à aller se coucher. Dans la chambre, il finit de se déshabiller, se faufile le plus discrètement possible dans le lit, pense à la présence précédente de Boylan, se couche la tête aux pieds de Molly (pour ne pas la gêner) et embrasse ses proéminentes fesses. L’ayant quand même partiellement réveillée, une discussion laconique s’ensuit avec Molly à travers laquelle il raconte sa journée, insistant sur les événements le mettant en valeur et cachant les autres. Enfin, en position fœtale, las, il s’endort. »

closer dit: à

L’épisode final, qui suit Ithaque, est le fameux monologue de Molly intitulé « Pénélope ». Il est bien résumé dans la notice wikipedia et suivi de commentaires tout à fait convenables (féministes veux je dire) qui vous permettront d’avoir l’air intelligent sans vous emmerder à lire le texte.

J J-J dit: à

@ je viens de me faire écorcher par le jjj (PE)
Bof, n’en prenez pas d’ombrage… en singeant les deux autres, SamP75&hukuel, ce qui ne vous ressemble pas. Deux choses : « la critique litteraire et lui ça fait deux » (sic). Je n’en ai jamais prétendu en faire « profession », car je ne suis ni PE ni PA, et je l’ai assez dit. « pourquoi il aime cette oeuvre » ? le plaisir extrême que l’on me raconte de belles histoires édifiantes, ce dont je fus privé dans mon enfance, sans doute… Cela vous suffira-t-il comme explication, mon bon ? – @ moij, oui. Mais que je sache, pourquoi cette saga vous est-elle tombé des mains, il ne me semble pas que vous vous en soyiez vraiment expliqué, sauf erreur. Vos prendre pour Gide, peut-être ? Mais ne me rptv de goncourable, car elle n’est pas si intéressante qu’elle vous en semble. Bàv, et sans rankhune, Adrien !

Clopine dit: à

Un truc me vient aux lèvres, par rapport au procès de Mazan. C’est que Gisèle Pelicot, elle, n’a rien fait. Ce sont les hommes qui font. Si la justice en appelle aux faits, quel fait va être dévoilé ici ?

J J-J dit: à

@ Gide pelotait ses voisins en lisant (dirfil)

ah bon ?… et vous teniez la chandelle sur la plage arabe, sans doute ?

closer dit: à

« Or toute traduction vieillit et le respect ne doit pas paralyser les candidats. »

Oui Passou, tout texte vieillit. Je suggère donc de réécrire l’original tous les 30 ou 50 ans en même temps que la traduction.

J J-J dit: à

les curés vous diront qu’on pêche souvent par abstention, et dieu sait (sic) que le code pénal et ses serviteurs en sont encore imprégnés, du droit canon… Hein !

J J-J dit: à

@ Je comprends qu’il ait eu envie de le relire.

dircloclose, relisez-vous ou relisez-moij. Merci bien.

D. dit: à

Quelle agressivité, ce JJJ… il fait honte à la Rdl.

closer dit: à

« N’avait-il pas prédit à sa parution en 1939 que son work in progress occuperait les critiques et les professeurs pendant les trois cents ans à venir ? »

Je refuse que nos descendants payent des universitaires pendant trois cents ans pour « travailler » sur un canular destiné de toute évidence à tester la crédulité et la connerie des milieux littéraires universitaires ou journalistiques.

Samuel dit: à

Pourquoi on a violé cette Gisèle Pelicot ? Et en si grand nombre ?
Elle est vieille et moche, alors pourquoi ?!?!

closer dit: à

C’est vrai que vous n’exprimer pas une « envie » de le relire, JJJ…
N’empêche que vous l’avez relu!

closer dit: à

Heureusement que Monsieur Charoulet est là pour nous donner la composition des gouvernements!
Des fois qu’on ait pas accès à l’internet…

MC dit: à

Pêcher par intention ou par abstention? Il faudrait savoir! MC

Jazzi dit: à

« Pourquoi on a violé cette Gisèle Pelicot ? »

Peu importe le sujet quand il devient un parfait objet de perversion.
Gisèle Pelicot fut doublement violée, dans sa chair et dans son psychisme…

closer dit: à

Que pense Rosanette de tout cela?

Jazzi dit: à

De quel ordre peut bien être le fantasme qui animait le mari et les 50 violeurs de Gisèle Pelicot ?
Probablement un mélange de transgression au consentement et de jouissance du sentiment d’impunité : je te viole ou te fais violer mais tu ne le sais pas !

Marie Sasseur dit: à

Marie Sasseur dit: à
@Mais je ne pus m’empêcher d’imaginer que Moore, le père de Northampton avait bien lu son Joyce.

Retrouvé, chapitre  » battre la campagne « , livre III, du roman Jérusalem de Moore traduit par Claro, écrit sur le mode de Finnegans Wake.

Contente, j’aime pas perdre mon temps.

MC dit: à

Je me demande si Gisèle apprécie les commentaires clopiniens, façon mes sœurs, levons-nous et écrasons le mâle , cette figure du Patriarcat que nous honnissons.! Mais ce serait surestimer la RDL.

Marie Sasseur dit: à

Et très clairement, je laisse tout  » Ulysses » de Joyce, pour  » Jérusalem  » de A.Moore.

Fameuse idée que d’avoir remis ce parallèle en lumière.

tristan dit: à

« Comment toucher à « Penelope » sans attenter à « Ulysses »

J’ai cru que Passou était devenu chroniqueur judiciaire au procès des viols de Mazan

Marie Sasseur dit: à

Sans cautionner les travers de la brayonne, moi j’accorde volontiers le rôle de partie civile à Clopine dans cette affaire Pélicot car elle doit juste commencer de comprendre ce en quoi un refus de s’exhiber dans un club echangiste pouvait dégénérer.

closer dit: à

Editorial du Monde:

« Le gouvernement de Michel Barnier, une alliance de perdants à rebours du front républicain »

L' »alliance des perdants » compte 213 députés, plus quelques LIOT, un député de ce groupe étant ministre de plein exercice.

Le NFP compte 193 députés; RN et alliés 142.
Donc, messieurs du Monde, cette coalition macronistes-LR est parfaitement habilitée à gouverner en toute logique démocratique.

Quant au « pacte républicain », il faudra que Le Monde nous explique comment une coalition allant de LFI à la droite classique aurait pu constituer un gouvernement.

« Journal de référence », qu’ils disent…

Nicephore dit: à

D. dit: à
Quelle agressivité, ce JJJ… il fait honte à la Rdl.
Oui, JJJ salit tout ce qu’il touche.
Traiter Paul Edel de goncourable, c’est minable.
Mais Paul Edel n’est pas goncourable, le Goncourt il l’a eu.

Marie Sasseur dit: à

@ »L’épisode final, qui suit Ithaque, est le fameux monologue de Molly intitulé « Pénélope ». Il est bien résumé dans la notice wikipedia »

Water closet ou la reductio ad wikigeriatre.

Gros con, tu lis les commentaires oui ou merde ?

Marie Sasseur dit: à

Assez d’accord pour dire que Molly/Joyce est assez lucide pour se trouver souvent conne ( dans le texte)

Marie Sasseur dit: à

le monologue de Molly est en fait le monologue de ce que Joyce croit qu’une Molly exprime, en lui déniant au passage le droit à une pensée construite.

C’est tout à fait évident, comme le font tous les romanciers quand ils veulent s’intruser ? dans un flux de conscience féminin.
« Joyce a t il jamais dit comme flobere, Molly c’est moi ? », il aurait pu.
Heureusement, Passou a la présence d’esprit de parler de caricature.

Marie Sasseur dit: à

Pardon , guillemets pour citation de clopine

« le monologue de Molly est en fait le monologue de ce que Joyce croit qu’une Molly exprime, en lui déniant au passage le droit à une pensée construite. »

lmd dit: à

Je vois que sur le billet précédent, Polémikoeur a fait un commentaire bienvenu sur la découpe charcutière, du Mozart. Est-ce le Polémikoeur historique qui faisait de jolis commentaires à la forme si heureuse ?

Marie Sasseur, vous notez «Je crois que sur la rdl, le pluriel figurant dans le titre original qui n’est en rien connoté roman anglo-saxon, si tant est qu’un prénom le soit, mais Ulysses est plus approprié par rapport au contenu, les multiples » points de vues » et la polyphonie, a plus d’une fois été expliqué par Passou.»
Peut-être ; mais on ne voit pas pourquoi Joyce aurait utilisé comme titre le nom en français Ulysse plutôt que le nom en anglais, Ulysses ?
https://en.wikipedia.org/wiki/Ulysses_(given_name)

….et, (pour prendre parti), j’ai lu Ulysse avec un plaisir soutenu du début à la fin.

vadeboncoeur dit: à

….et, (pour prendre parti), j’ai lu Ulysse avec un plaisir soutenu du début à la fin.

Moi aussi! 🙂

Rosanette dit: à

Avec joseph et ses frères Thomas Mann a dilué en autre ou 5 tomes quelques pages du texte biblique sur joseph et sa famille joseph et de ses ascendants
Délayage poussif qui illustre et développe les scènes bibliques concernées;le résultat confine parfois au ridicule lorsque des confine lorsque des invraisemblancesfigurant sobrement dans le texte biblique sont lourdement mises en scène est romancées dans le texte de Thomas mann
j’ai le souvenir d’une scene qui s’étend sur des trois ou quatre pages où se raconte par le menu le début la nuit de noces entre jacob et Lea et qui culmine à l’instant ou Jacob découvre qu’on lui a fourgué Lea au lieu de celle qu’il voulait , Rachel
Par ailleurs je tiens d’une personne, qui est en France la papesse des études bibliques talmudiques et midrashique, que pour produire cette  » « série  » Thomas Mann aurait largement exploité , sinon plagié divers midrashim, qui auraient été parfaitement identifiés par les spécialistes
Travail alimentaire d’un géant de la littérature?

Marie Sasseur dit: à

@mais on ne voit pas pourquoi Joyce aurait utilisé comme titre le nom en français Ulysse plutôt que le nom en anglais, Ulysses ?

Heu, oui, c’est quoi la question ? Homere écrivait en français ?
Lmd, il faut appeler Barnier, il a un plan pour vous…
Et moi j’ai épuisé mon temps à consacrer à ce billet… et aux fous.

À plus loin.

Marie Sasseur dit: à

OK, lmd, ce n’est pas un pluriel en anglais.

Marie Sasseur dit: à

Passou aura fait une blague. Et j’y ai cru. Alors la prochaine fois, comptez sur moi pour lui demander d’arrêter de raconter n’importe quoi.

Rosanette dit: à

Mon post précédent après relecture:
Avec joseph et ses frères Thomas Mann a dilué en quatre ou cinq tomes quelques pages du texte biblique sur joseph et sa famille
Délayage poussif qui illustre et développe les scènes bibliques concernées;le résultat confine parfois au ridicule lorsque lorsque des invraisemblances figurant sobrement dans le texte biblique sont lourdement mises en scène est romancées dans le texte de Thomas Mann
j’ai le souvenir d’une scéne qui s’étend sur des trois ou quatre pages où se raconte par le menu le début la nuit de noces entre jacob et Lea ,et qui culmine à l’instant ou Jacob découvre qu’on lui a fourgué Lea au lieu de celle qu’il voulait , Rachel
Par ailleurs je tiens d’une personne, qui est en France la papesse des études bibliques talmudiques et midrashique, que pour produire cette « série » Thomas Mann aurait largement exploité , sinon plagié, divers midrashim, qui auraient été parfaitement identifiés par les spécialistes
Travail alimentaire d’un géant de la littérature?

Clopine dit: à

En fait, Marie Sasseur s’est dit que José et elle, même combat. Vous vous souvenez ?  » Des mots trempés dans le cyanure, écoutez José Arthur »….

Clopine dit: à

C’était quand même pas mal, le pop club. Désolée pour ceux qui n’ont pas la référence, m’enfin, vu la moyenne d’âge ici, je me dis que tout de même…

MC dit: à

Non ce n’est pas un pluriel. Ulysse vient par ailleurs d’ Odysseus! MC.

Clopine dit: à

Y’avait pas que le pop club à l’époque. Le masque et la plume existait aussi. Y’en a plein, ici, qui voudraient s’inscrire derrière cette étiquette. Mais si les masques sont légion, les plumes, elles… Ne sont plus que dans le derrière des dindons dandinant, façon MC.

Marie Sasseur dit: à

Je comprends pas cette histoire de José Arthur, il a commenté le procès Pélicot ?

Pélicot a affirmé en guise d’excuse ?, que son épouse avait refusé de l’accompagner dans un club echangiste.

De là à y voir un intérêt personnel très prononcé de la part d’une qui a largement mis à contribution la rdl, pour dire la domination des femmes, je trouvais cela presque de l’ordre de la catharsis, pour cette auditrice de José Arthur.
Et partie civile je suis désolée, mais c’était pas une insulte.

Marie Sasseur dit: à

Le MaCaque fait souvent penser à un chatgpt détraqué, recrache tous les mots qu’il trouve, au hasard, sur Wikipedia.

closer dit: à

Merci Rosanette, mais sur Joyce? Ne me dites pas que vous n’avez rien à dire…

Clopine dit: à

Bien sûr que je me prends le procès de Mazan en pleine poire, façon face nord des Grandes Jorasses. Le truc, c’est : le consentement des clientes des sauns libertins. La sociologie nous apprend que 90 % d’entre elles n’y viennent que « amenées par leur maris ». Ça jette, compte tenu de la domination masculine, comme une ombre sur leur « consentement ». Il s’agit, pour les mecs en question, de faire tringler leurs femmes par des inconnus, dans des lieux dédiés pour ça, sous couvert de « jeux », d' »amusements », qui seraient sans conséquences, puisqu’anonymes, limités dans le temps, et « preuves » « d’amour conjugal libéré » – mais conjugal tout de même. On sent Sollers tout près. C’est dommage que ça pue.

Patrice Charoulet dit: à

Langue française

A la télé, au bas de mon écran, je vois une faute d’orthographe : On a écrit « fatiguant » où il aurait fallu écrire « fatigant ».
« Fatigant » (sans u) est la forme adjective du verbe « fatiguer » : Ce travail est fatigant.
« Fatiguant » (avec un u) est le participe présent du verbe « fatiguer » : En se fatiguant trop, on peut tomber malade.

Phil dit: à

la papesse des études bibliques talmudiques

nostradamus en jupons ? au goût de la critique de son époque, Mann n’était pas philosémite.

Jean Langoncet dit: à

@On sent Sollers tout près

Il devait habiter près de l’Ecole de la Magistrature … dont se demande ce qu’on peut y apprendre de plus qu’ici pour « justice soit faite » … Ah, la France …

Rosanette dit: à

@closer
surJoyce qu’ai-je à dire?
Je pense que je suis comme tout le monde ;il y a des morceaux que je n’ai pas compris ,d’autres dans lesquels je me suis plongée comme si la bouillie de pensée qu’ils représentaient s’élaborait dans ma propre tête
Par exemple tout le début , le petit déjeuner de Leopold ,puis , défecation, cheminement dans Dublin ,enterrement; bien sûr le monologue de Molly ,cette divagation érotique épicée de relents séfarades ,et aussi la montées d’un désir masculin et sa triste conclusion, devant trois jeunes et jolie filles , et aussi les petits clins d’oeil a des références que je connaissais , la chanson Chad Gadia ,les cosaques zaporogues
Bribes de souvenirs qui me reviennent lorsque je sollicite ma mémoire Mais tout cela est antérieur à mon acquisition et et ma perte quasi immédiate de la nouvelle traduction , dans laquelle je comptais relire Joyce ,et le billet me rappelle l’urgence de la racheter et de m’y plonger
Mais à propos du titre ‘Ulysse » dont on a évoqué ici la différence avec le titre anglais , c’est l’absence d’un « s » a la fin du nom français de ce personnage qui devrait nous étonner ;le nom vient du latin Ulixes et on ne comprend pas pourquoi il a perdu ce « S » final que les anglais ont à bon droit conservé ;
A l’origine probablement un souci mal venu de rigueur grammaticale: on s’est dit puisqu’il y a qu’un Ulysse ne mettons pas ‘d »S »
Du même ordre, cet autre exemple de purisme grammatical qui rate son but: Le nom de la ville de Naples est une francisation de Napoli, visant a faire « chic »en transposant la marque du pluriel italien « i » par la marque française du pluriel »s »
Sauf qu’en italien Napoli n’est pas un nom pluriel, mais résulte de l’évolution du nom grec de cette ville Neapolis, ce qui prive de toute pertinence le « s »final français

Marie Sasseur dit: à

Ça me fait rire cette histoire presentée comme une « divagation érotique épicée de relents séfarades ».
Alors que les épices soient séfarades, ou andalouses, pour Molly qui a grandi dans une garnison britannique à Gibraltar ? , c’est le mot épicée qui ne manque pas de sel. Car si Molly a mis du paprika sur la banane, cela expliquerait ses démangeaisons « culinaires », la pauvre est en feu…

J J-J dit: à

Je ne comprends rien à ce que vous me dites parfois, dir closer – Si vous voulez bien me relire plus haut, mais cela n’a aucune importance (((Voilà, mais s’il y a bien des livres qu’on ne relira jamais deux fois, il en fait partie)))

Pardon pour PE, je voulais dire « goncourisé » 2OO3. Rien là d’offensant, me semble-t-il, juste un rappel à la décence, car parfois il sort de son sillon et se laisse entrainer, ce qui nuit un brin à sa réputation pacifique et flegmatique et nbon moins passionnée. Merci, voilà bien tout.

Marie Sasseur dit: à

Sinon on peut aussi mettre cette folie hallucinatoire et hystérique de Molly, sur le fait qu’elle a perdu un bébé, non ?
Réécoutez bien, c’est très très rapidement évoqué.

Marie Sasseur dit: à

Ulysse n’a pas seulement perdu un s, il a perdu un o, un d, surprenant quand odyssée a tout gardé.
Et l’odysséen a gagné un nom propre…

pourmapar dit: à

….et, (pour prendre parti), j’ai lu Ulysse avec un plaisir soutenu du début à la fin.

@ lmd,
@ VDBC,

C’est aussi mon cas.
Et j’essaie de me procurer des éditions différentes.
Bonsoir.

pourmapar dit: à

J’ai trouvé sur un site consacré à  » Ulysse » une pratique amateure de lecture pour ceux qui butteraient sur la difficulté de la continuité souvent ressentie à accomplir celle-ci.
C’est traduit de l’ anglais.

*GS Seda
·

*Sur le Mont Ulysse

Quand j’ai commencé « Ulysse » à Bloomsday cette année, je n’étais pas entièrement confiant que je finirais le livre le plus difficile, opaque et dense du canon anglais. J’avais peur de le jeter au mur avec frustration, comme la plupart des autres lecteurs disent l’avoir fait, et de rejoindre beaucoup d’autres corps gelés qui n’ont pas réussi au sommet de l’expérience littéraire que représente la lecture de ce livre. Après un peu plus de trois mois, je l’ai terminé, et je compte maintenant le relire, quoique après m’être mieux préparé. Pour l’instant, pour célébrer mon achèvement réussi de ce livre, laissez-moi me vanter un peu et partager avec vous quelques choses sur mon parcours de lecture.
Éliminons d’abord la question la plus évidente : à quel point est-ce difficile à lire ?
Ma réponse courte : très difficile. Ce n’est pour rien qu’il a la distinction douteuse d’être le livre le plus abandonné de tous les temps, non lu.
Je n’ai pas lu un livre aussi complexe et superposé que « Ulysse » avec ses allusions denses, son symbolisme, son allégorie et ses voix narratives changeantes qui font référence à la littérature, à la mythologie, à la philosophie, à l’histoire et à la religion, souvent de façon subtile et indirecte. Sa structure complexe, son expérience avec le langage et ses plongées profondes dans des questions existentielles et philosophiques m’ont laissé ébahi et déconcerté par la confiance et le génie littéraire de Joyce. Joyce a un jour remarqué la complexité d’Ulysse en disant :
« J’ai mis tant d’énigmes et de puzzles que cela occupera les professeurs pendant des siècles à se disputer sur ce que je voulais dire, et c’est la seule façon d’assurer son immortalité.  »
J’ai eu du mal à déchiffrer ces allusions et références car elles nécessitaient des connaissances approfondies qui me manquaient. Au départ, ma lecture a été entravée par ces obscures références aux œuvres classiques, à l’histoire et à la mythologie. Cependant, par l’épisode 3, j’ai changé ma stratégie de lecture et me suis concentré sur les personnages principaux et l’intrigue pour apprécier le texte tel qu’il Le livre est, après tout, une histoire sur les gens ordinaires qui vivent leur vie quotidienne. La représentation des pensées, des émotions et des interactions humaines dans le roman est restée pertinente même sans comprendre pleinement les références complexes et superposées. En lisant ainsi, j’ai commencé à apprécier le drame et les relations quotidiennes que Joyce présentait, en particulier les luttes et les triomphes internes des trois personnages principaux – Leopold Bloom, Stephen Dedalus et Molly Bloom.
Contrairement aux autres lecteurs, l’utilisation révolutionnaire par Joyce d’un récit de courant de conscience n’a pas prouvé un obstacle pour moi. Peut-être est-ce parce que j’ai laissé l’écriture m’empêcher et j’ai accepté que le livre ne produirait du plaisir et du divertissement qu’à contrecœur et taquinement, même ça, pas avant de me faire travailler dur pour enrouler ma tête autour de beaucoup de phrases fragmentées, décousues, même non linéaires, où je lutter pour créer des liens et comprendre les pensées d’un personnage à un stimulus. J’ai réalisé que j’avais besoin d’être attentif et de stocker beaucoup d’informations au fur et à mesure que je lisais, sans savoir quand et où j’aurais besoin de relier les points. Bien qu’il m’ait mis beaucoup de charge cognitive, qu’il a parfois fait de la lecture un slog et qu’il a accumulé de la frustration, cela me compensait plus que chaque fois que j’ai réussi à déchiffrer un train de pensée, son origine et son paramètre, ainsi que tous les changements, les écarts et les balançoires Les séries de moments « aha » qui en ont résulté ont été la récompense pour tout le lourd que j’avais fait. J’ai rarement connu des sorties cathartiques aussi fréquentes en lisant un livre.
J’ai suivi les conseils d’autres lecteurs pour consulter des guides et d’autres ressources pour comprendre pleinement les épisodes, mais là aussi j’ai conçu ma stratégie. Avant de plonger dans le chapitre, j’ai d’abord lu un bref résumé pour avoir une idée de ce à quoi m’attendre. Puis, je me suis abandonné aux joies de l’intrigue, au monologue intérieur des personnages, à l’humour et à la richesse de la langue pour son propre bien. J’ai trouvé que l’utilisation par Joyce des jeux de mots, des jeux de mots, du langage inventif et la qualité sensorielle de sa prose étaient une expérience vraiment engageante. Pour ne pas me ralentir, j’ai consulté des guides pour déchiffrer la pertinence d’une référence difficile ou déroutante qu’à la fin du chapitre. Ce mode de lecture était personnellement gratifiant et m’a donné un sentiment d’accomplissement.
Il y a un aspect qui m’aurait aidé à tirer davantage de ma première lecture du livre, mais ce n’est pas une grande chose.
Ulysse, comme tout le monde le sait, est un moderniste retraçant la grande épopée d’Homère, l’Odyssée. Par conséquent, les trois personnages principaux de Joyce – Leopold Bloom, Stephen Dedalus et Molly Bloom – correspondent respectivement à Odysseus, Télémaque et Pénélope. De plus, à Ulysse, Stephen développe des théories complexes sur la vie et le travail de Shakespeare, en particulier concernant Hamlet. Bien que ma familiarité générale avec Odyssey et Hamlet ait été suffisante pour apprécier ce livre complexe et attachant, ma compréhension du livre aurait été élevée si j’avais lu Odyssey et Hamlet au préalable.
De plus, je recommanderais deux autres livres de Joyce : Dubliners et A Portrait of the Artist as a Young Man. Ces deux livres donnent une idée des dimensions sociales et psychologiques de Dublin et de ses habitants et de meilleures idées sur le caractère complexe de Stephen. Il peut être intéressant de savoir que Joyce a créé Stephen comme figure semi-autobiographique, son alter ego. Donc, bien qu’aucun de ces quatre livres ne soit essentiel pour apprécier Ulysse, surtout en première lecture, je ne doute pas qu’une connaissance plus approfondie de ces œuvres permettrait d’apprécier la riche intertextualité du roman.
Et c’est comme ça que je vais commencer à relire Ulysse.
Le prochain Bloomsday, le 16 juin 2025.

Jazzi dit: à

Quel rapport entre les clubs échangistes, les saunas libertins et le procès de Mazan ?

D. dit: à

La bite, Jazzi. Voyons !

pourmapar dit: à

J’ai trouvé sur un site consacré à » Ulysse »

Et c’est assez enthousiasmant de pouvoir profiter d’ une abondante documentation littéraire et photographique offert via ce site.
Il existe quasiment une  » Ulyssemania » à travers le monde!
Est-ce la même chose pour Proust?
Joyce est tellement international bien qu’ancré paradoxalement dans son Irlande physique et mentale.

pourmapar dit: à

offerte

Clopine dit: à

Quel rapport entre la pornographie et l’asservissement des femmes ? Franchement, on se le demande, pas vrai ?

et alii dit: à

sempé ayant déjà envoyé »non », que vient-il en joycelandais après YES ?
merci ,bonsoir

D. dit: à

Selon son fondateur, Erik Satie, l’Église métropolitaine d’art de Jésus conducteur devait comporter un maximum de… 1 608 040 290 membres. En fait, il semble qu’elle n’ait pas dépassé le nombre de deux, Satie et son ami Contamine de Latour. 

Chaloux dit: à

« ah bon ?… et vous teniez la chandelle sur la plage arabe, sans doute ? »

La Gigi, défrisée et bouchée (excellent diagnostic de la maritorne visiteuse médicale Tuperware) ne sait rien de Gide, ni de son journal, ni de sa correspondance mais elle demande d’une manière particulièrement incivile au très gentil Phil s’il lui a fait des confidences. Gide n’a fait que ça, se raconter. On se demande jusqu’où Gigi l’épave ira dans le ridicule. Elle n’a décidément pas lu grand-chose mais joue ici les princesses outragées, sans doute par son ignorance et le coulis de sa cervelle liquéfiée.

(Je trouve cette obsession de l’affaire Pélicot assez suspecte. A la longue, ça ferait assez inquisiteures lubriques enflammées par leurs sens).

Jazzi dit: à

Répondre à une question par une autre question pour ne pas y répondre.

Question :
Quel rapport entre les clubs échangistes, les saunas libertins et le procès de Mazan ?

D. dit: à

Mais…! la bite.

Clopine dit: à

Ah, nous y sommes, Jazzi. Nous y sommes. Je vous répondrai demain, bien que je sois d’ores et déjà persuadée qu’il vous est si impossible de m’entendre que c’est peine perdue. Sauf que là… Je suis « du matin », pas « du soir ». Donc, excusez-moi. Juste dire qu’il y a si peu de rapports entre les clubs, les saunas et le procès, qu’on a souligné que Gisèle Pelicot avait dit « non » à la « proposition » de son mari d’aller dans un de ces endroits… Donc, bien entendu, c’est sa faute… Et c’est absolument n’importe quoi. Bien sûr qu’il y a un « rapport ». Il saute aux yeux !

Je ne crois absolument pas à la notion de « vice », je laisse ça au MC etc. Mais la domination, qu’elle s’exerce sur la force de travail vendue au capital ou à la domination des corps, ça je trouve qu’il faudrait réfléchir là-dessus. Mais vous, Jazzi, avez-vous seulement un seul jour réfléchi, autrement que dans le miroir où complaisamment vous flattiez votre ego ?

Jazzi dit: à

Quand Clopine écrit : « je me prends le procès de Mazan en pleine poire. Le truc, c’est : le consentement des clientes des sauns libertins. », cela veut dire qu’elle se prend une bite en pleine gueule, D. ?

Jazzi dit: à

Quelle confusion dans la tête de Clopine !

Phil dit: à

très gentil Phil

Dank u, dear Chaloux, dans les deux acceptions;
jjj, grand lecteur, aime gauchir le souvenir littéraire. Christiane, autre grande lectrice chassée de ce blog, n’avait jamais lu une ligne de Chardonne. Le journal de Gide est aussi incontournable que celui de Léautaud.

Marie Sasseur dit: à

C’est bien aussi la lecture par oui-dire.

On lit ainsi que
« Ulysse, comme tout le monde le sait, est un moderniste retraçant la grande épopée d’Homère, l’Odyssée. Par conséquent, les trois personnages principaux de Joyce – Leopold Bloom, Stephen Dedalus et Molly Bloom – correspondent respectivement à Odysseus, Télémaque et Pénélope »

Avec ça, vous nous permettrez de douter très fortement et encore plus, de la pertinence de la référence au texte de l’odyssée d’Homère.

Et puisque l’occasion se présente, de rappeler des savoirs qui disparaissent avec les érudits qui les ont portés, en appeler à une helléniste, J. De Romilly

https://sel.asso.fr/actions-page3-details?id=96

Bonne suite , à ceux qui oui willent.

closer dit: à

Merci d’avoir fait un effort, Rosanette, mais visiblement vous n’êtes pas très motivée…

Jazzi dit: à

« Bien sûr qu’il y a un « rapport ». Il saute aux yeux ! »

Ben non, justement.
Pas besoin de te donner la peine de répondre à ma question, Clopine.
Surtout après une telle entrée en matière : « Je vous répondrai demain, bien que je sois d’ores et déjà persuadée qu’il vous est si impossible de m’entendre que c’est peine perdue. »
Et une si aimable pré conclusion : « Mais vous, Jazzi, avez-vous seulement un seul jour réfléchi, autrement que dans le miroir où complaisamment vous flattiez votre ego ? »

MC dit: à

Merci, Clopine, alors que je ne vous dis rien , de m’embringuer dans l’affaire par le terme de vice, que je n’ai ni prononcé, ni employé !Éfin c’est ce que vous appelez sans doute de la « critique littéraire »: un massacre général à la mitrailleuse. MC

Samuel dit: à

Attention Jazzi, tu es dans la ligne de mire de l’impitoyable Clopine !!!
Clopine la toxine contre Jazzi le moisi… On s’marre bien sur la Rdl.

Rosanette dit: à

A relire ,pour la compréhension de ce roman et la connaissance de son auteur , le le texte d’un spécialiste, ancien habitué de ce blog ,homonyme du héros , paru sur la RDL il y a quelque temps a l’occasion du centième anniversaire de l’oeuvre

Jean Langoncet dit: à

(Ah, la charge de la brigade légère)

D. dit: à

La bite et pis c’est tout.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*