Le français serait-il plutôt la « langue de Montaigne » ?
Dans un récent dossier, la revue Medium s’était interrogée sur la notion d' »écrivain national » et la pertinence de l’expression « la langue de Molière » pour désigner le français. « La République des livres » s’en était fait l’écho. Retour sur ce débat d’histoire littéraire qui vire au débat d’idées avec Antoine Compagnon, professeur de littérature française au Collège de France et à l’université Columbia de New York, auteur d’essais sur Brunetière, Proust, Montaigne, les Antimodernes et tout récemment d’un Baudelaire, l’irréductible (333 pages, 24 euros, Flammarion)
La République des livres : Pas très ancienne, cette notion d’ « écrivain national », non ?
Antoine Compagnon : Elle date de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, du premier romantisme, de l’institution du Panthéon comme monument des grands hommes, et de l’idée que l’âme d’une nation se reflète dans ses arts et sa littérature. Jean-Claude Bonnet l’a montré dans Naissance du Panthéon (1998). Les architectes se mettent alors à graver au fronton des bibliothèques et des universités les noms des grands écrivains : Homère, Virgile, Dante, Shakespeare, Cervantès… On fait de même dans les musées, les conservatoires de musique, les salles d’opéra. L’historien de l’art Francis Haskell a étudié ce phénomène dans un petit livre stimulant, La Norme et le Caprice (1976), sur la formation du canon dans les différents arts et sur son inscription sur les monuments.
Etait-ce typiquement français ?
Non. On retrouve une semblable conception nationale, morale et pédagogique de la littérature dans la seconde moitié du XIXe siècle en Angleterre, avec le poète et critique Matthew Arnold, en Allemagne après la formation de l’Empire, et en France après 1870 dans l’école de Jules Ferry. Quant à l’Italie, elle a tardé à devenir une nation, mais le patrimoine artistique y était déjà un ferment d’unité. La cohorte des écrivains nationaux, c’est un peu l’équivalent du musée, la muséification d’un canon littéraire classique. Avant cela, on ne songeait pas trop à représenter l’esprit de la nation à travers quelques grands écrivains, voire un seul « grand écrivain national » résumant chaque nation européenne.
La notion vous paraît-elle pertinente ?
Elle ne dit pas tout, puisque le grand écrivain se définit justement par le fait qu’il est reconnu hors des frontières et qu’il devient une sorte de produit d’exportation, voire de propagande. Homère et Virgile sont universels, de même que Dante et Shakespeare. Le grand écrivain national représente l’esprit de son pays parce qu’il a acquis une réputation transnationale. Pour qu’un grand écrivain incarne l’esprit de sa nation à l’étranger, il doit y être lu, comme Chateaubriand découvrant une gravure représentant René au fond de la Bohême. La caractérisation du grand écrivain comme écrivain national est donc paradoxale, insuffisante. Il reste toutefois qu’il n’y a de grands écrivains nationaux, c’est-a-dire à prétention universelle, que dans les grandes nations et les grandes langues, qui ont une vocation impériale. Trois textes cernent bien la question : l’article célèbre de Sainte-Beuve, « Qu’est-ce qu’un classique ? » (1850), la fameuse conférence de T. S. Eliot, « What is a classic ? » (1944), et le livre de Frank Kermode, The Classic (1975), sur Virgile comme modèle porté par l’empire romain. On peut en dégager trois critères du classique : l’universalité, l’antiquité au sens de la survie et de la traversée du temps, enfin la maturité, car le classique représente une nation dans sa période la plus accomplie. Il n’est pas sûr que la formule soit attestée en France. L’expression consacrée était plutôt celle de « Grands écrivains français » ou de « Grands écrivains de la France », deux importantes collections chez Hachette, l’une, ancêtre de la Pléiade, donnant des éditions critiques, l’autre des synthèses sur le modèle de « L’homme et l’œuvre ».
Pourquoi ne peut-on se contenter de « la langue de Molière », ni même de la « langue de Voltaire » comme on disait en fait ?
Il existe un problème français singulier, alors qu’il n’y a pas d’incertitude au XIXe siècle sur l’écrivain porte-drapeau des autres grandes langues européennes. Nous n’avons pas encore mentionné Pouchkine, ni Goethe, qui s’imposa vite en Allemagne contre Schiller. Ces grands écrivains nationaux sont sans rivaux et les mêmes noms reviennent partout. En France en revanche, nous sommes confrontés à un embarras de richesses, ce qui peut devenir un handicap puisque il est impossible de déléguer l’esprit de la nation à un seul écrivain, mais ce qui témoigne aussi du caractère exceptionnel de notre littérature. A la différence des autres grandes littératures européennes, qui ont connu des hauts et des bas selon les siècles, qui ont traversé des périodes moins fécondes, la littérature française a pour propriété d’avoir été continue depuis le Moyen-Age et la Renaissance. Elle a produit des grands écrivains à toutes les époques. On ne peut donc pas la résumer en un seul, et c’est sa grandeur. On s’est souvent demandé ce que l’on ferait si l’on ne devait garder qu’un seul nom à graver au fronton auprès des autres grands écrivains européens. Molière ? Oui, mais il s’est illustré dans la comédie, genre insuffisamment noble. Voltaire ou Rousseau ? Oui, mais le consensus n’est pas possible autour de penseurs liés aux Lumières et qui ont annoncé la Révolution. La solution n’est pas facile.
D’autant que l’on voit resurgir aujourd’hui, à travers les débats sur l’identité nationale, une lame de fond anti-Lumières qui rassemble des esprits religieux et conservateurs venus de tous horizons…
J’avais déjà relevé cette tendance en 2005, à la suite de mon livre sur Les Antimodernes, de Joseph de Maistre à Roland Barthes : désormais les antimodernes sont des hommes et des femmes qui défendent l’héritage des Lumières, à rebours de la doxa qui le conteste. Un Baudelaire ou un Cioran pouvait taquiner les Lumières, cela ne portait pas à conséquence ; mais nous vivons aujourd’hui un renversement : être antimoderne, si c’est toujours se porter contre le consensus de ses contemporains, cela impose maintenant de défendre les Lumières. Leur contestation a commencé par la critique de la notion moderne de progrès (technique, scientifique, social), qui a cessé d’être admise (principe de précaution, croissance zéro). Les catholiques du XXe siècle étaient marqués par les idées de l’école républicaine ; ils s’étaient convaincus que l’Eglise avait su profiter de la loi de séparation de 1905. Ce consensus laïc n’est plus le cas, comme en ont témoigné les manifestations d’il y a deux ans. Dire qu’en 1981 François Mitterrand avait été élu grâce aux suffrages des catholiques de gauche, notamment de l’Ouest…
Revenons au cas français du « Grand écrivain national »…
Albert Thibaudet avait bien observé le problème de la littérature française ; celle-ci ne peut se réduire à un seul grand écrivain, parce que les écrivains français vont toujours par deux, comme des couples de contemporains ou de successeurs, mais en tout cas inséparables : Ronsard et du Bellay, Voltaire et Rousseau, Descartes et Pascal, mais aussi Montaigne et Pascal, Corneille et Racine, Hugo et Baudelaire, ou encore, après la mort de Thibaudet, Sartre et Camus, ou encore Duras et Sarraute, ou Le Clézio et Modiano, les derniers Nobel.
Baudelaire et Hugo aussi, une rivalité ?
Certainement, et Baudelaire est même devenu « le » grand poète français, le plus lu, le plus étudié au lycée. Il lui a fallu attendre la Première Guerre mondiale, entre le cinquantenaire de sa mort en 1917 et le centenaire de sa naissance en 1921, pour n’être plus un « poète maudit », mais il s’est bien rattrapé depuis. Aujourd’hui, on lit plus Baudelaire qu’Hugo, et sans doute qu’Apollinaire ; on présente des poèmes du Fleurs du mal plutôt que des Contemplations ou d’Alcools au bac de français.
Vous qui avez consacré des livres à Proust, Montaigne, Baudelaire, vous votez pour qui ?
Dans cette compétition, Gide avait choisi son camp : il votait pour Montaigne. Il s’en était expliqué au début des années trente, lors d’un entretien à Berlin avec un jeune journaliste qui s’appelait Walter Benjamin. Je suis sur la même ligne. C’est d’ailleurs autour d’hommes comme Montaigne que s’est instituée l’idée même de nation. Au XVIe siècle, temps des guerres civiles, il faisait partie de ceux que l’on appelait les « politiques », qui plaçaient l’unité de la nation au-dessus des divisions religieuses. Il était un partisan de l’Edit de Nantes avant la lettre, un précurseur de la théorie du contrat social et de notre laïcité.
Peut-on alors définir le français comme « la langue de Montaigne » ?
Pourquoi pas ? Il pensait écrire dans une langue qui évoluerait si vite que l’on ne pourrait plus lire ses Essais au bout de cinquante ans ; il croyait que le latin, lui, durerait, mais il avait choisi d’écrire pour ses proches, donc en français. Or il a contribué à la fixation de notre langue. Il a aussi été d’emblée un écrivain transnational, immédiatement traduit en anglais. La Tempête de Shakespeare doit beaucoup à son chapitre « Des cannibales », dont le nom de Caliban, anagramme qui en est tiré. Montaigne est pour ainsi dire au départ de la série de tous ces couples de grands écrivains qui s’est perpétuée par la suite. Et puis il représente parfaitement la notion de tolérance, de haine de tous les fanatismes, dont nous avons tant besoin aujourd’hui.
Et Baudelaire, tant le moderne que l’antimoderne ?
Il ne peut pas aussi aisément susciter de consensus. Je m’en suis bien rendu compte lorsque je lui ai consacré une série d’émissions l’été dernier sur France Inter. Le problème avec lui, c’est qu’il parle de choses dans lesquelles nous nous reconnaissons encore. Le monde n’a pas tellement changé depuis Baudelaire en ce qui concerne le grandes questions politiques et sociales : la souveraineté populaire, le suffrage universel, la doctrine du progrès, la foule, l’art moderne. Or, comme on se sent proche de lui, on a du mal à accepter ce qu’il dit des femmes ou de la peine de mort. La familiarité que l’on entretient avec lui rend plus choquantes certaines de ses assertions. Il n’est pas seulement le poète préféré des intellectuels, plus encore que Mallarmé, mais celui qui est le plus souvent choisi par les candidats au baccalauréat. Il incarne la résistance à la modernité dans la modernité sans être académique ni conservateur. Il veut être emporté dans le mouvement sans céder en rien sur son droit de regard, sans renoncer à sa réserve, fut-elle une restriction mentale.
Il me semble que chez tous les vrais modernes, on trouve un élément de résistance. Tout progrès implique un regret. On rencontre une semblable nostalgie tant chez Chateaubriand que chez André Breton.
La France est-elle encore une nation littéraire ?Nous sommes sous le coup d’une illusion d’optique qui fait dire à certains qu’il n’y a pas de nos jours de grands écrivains français. Comme s’il y en avait eu des dizaines à chaque siècle ! Je n’ai aucun pessimisme relativement à l’avenir de la littérature dans notre pays. L’attribution du prix Nobel de littérature à Patrick Modiano m’a fait plaisir. J’en ai profité pour lire ou relire plusieurs de ses romans ; non seulement je n’ai été nullement déçu, mais je n’ai aucun doute sur la valeur de cette œuvre.
Ce sont Les Misérables qui ont rendu la France littéraire…Kermode remarquait que la notion de classique était indissociable de celle d’empire, d’imperium. Ce sont les empires qui font les grands écrivains plutôt que les nations. Voyez Kipling. Hugo a été universel dans la mesure où il y a eu un empire français et un empire de la langue française, ce qui n’est plus tout à fait le cas aujourd’hui. On va voir Les Misérables sur Broadway sans savoir que l’œuvre a été écrite en français.
Vous qui avez un élément de comparaison du fait de votre enseignement à Columbia University (New York), avez-vous le sentiment que la France a un souci de la littérature qu’on ne retrouve pas, par exemple, aux Etats-Unis ?
Cette question est inséparable de celle de l’école. Dans le secondaire, la place de la littérature est sans doute moindre aux Etats-Unis, mais elle reste supérieure à l’université. Un enseignement des « humanités » est obligatoire dans nombre de grandes universités américaines, alors que beaucoup d’étudiants français cessent tout contact avec la littérature après le bac. Le jeunes Américains auront lu Homère, Virgile, Dante et Cervantès avant de faire du droit ou de la médecine, alors qu’en France on se spécialise beaucoup plus tôt non seulement qu’aux Etats-Unis mais qu’à peu près partout ailleurs. Celui qui choisit le droit ou la médecine après le bac n’entendra plus parler de littérature. On n’est plus au temps où le latin était indispensable pour réussir en médecine et où les Pléiade s’alignaient sur les murs du cabinet de votre médecin.
Les grands écrivains sont-ils politiquement récupérables ?
Le nazisme a essayé avec Goethe, sans y parvenir. Quant à Montaigne, les fondateurs de la IIIe République, qui le comparaient à Renan pour son scepticisme bonhomme, lui reprochaient son conservatisme, puisqu’il avait été hostile à ce qu’il appelait les « nouvelletés », au premier rang desquelles la Réforme. On se méfiait de son loyalisme monarchique, alors qu’il se situe aussi à l’origine de la pensée libérale. Le reproche ne me semble pas justifié car il est formulé au nom d’un anachronisme : la notion de progrès. Montaigne ne croyait pas au progrès ; il voyait l’âge d’or derrière lui plutôt que devant. Son obsession était la guerre civile, comment l’éviter. Il n’était conservateur que pour prévenir la lutte fratricide. Mieux vaut un tiens que deux tu l’auras !
(« La facade de la Bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris, Montaigne, Goethe, Cervantès, Shakespeare et… Dante par Botticelli »)
737 Réponses pour Le français serait-il plutôt la « langue de Montaigne » ?
Avant cela, on ne songeait pas trop à représenter l’esprit de la nation à travers quelques grands écrivains, voire un seul « grand écrivain national » résumant chaque nation européenne. (A. Compagnon)
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France, mère des arts, des armes et des lois
(J. Du Bellay, XVIè siècle)
Voyez le très illuminant article d’Olivier Bivort « Le Romantisme et « la langue de Voltaire » »: http://rief.revues.org/211#text
Je reconnais sur la photo la bibliothèque Sainte-Geneviève où j’ai passé des centaines d’heures -si ce n’est des milliers – à faire des recherches.
Tiens, d’ailleurs c’est écrit.
Pour une fois qu’on sait ce qu’on regarde, c’est bon à souligner.
C’est curieux parce que j’ai véritablement connu un Albert Lejeune. Il n’est pas impossible qu’il s’agisse ici du même.
J’ai également connu un Lucien Lejeune. On l’appelait de p’tit Lulu. En fait, Lejeune est un patronyme très répandu.
Tout-à-l’heure je vous raconterai une histoire étrange qui m’arrive ces derniers temps. Rien d’inquiétant, rassurez-vous, mais ça ne peut que susciter des interrogations. Je vous en parlerai tout-à-l’heure. Là je vais regarder un peu la télé.
Ce qui est bien c’est que Place du Panthéon il est rare de ne pas trouver une place pour sa bagnole.
Mimi, on met une majuscule à Nation.
Également à Martien. Même à ceux qui ont quatre doigts très longs qui touchent le sol (ce qui leur permet soit-dit en passant de ramasser aisément des petits objets sans se pencher et souffrir du dos).
A. Compagnon n’est pas convaincant concernant le français comme la « langue de Montaigne ». À l’époque de Richelieu, on lui reprochait déjà son archaïsme.
Le français a changé de nature avec le 17ème siècle et la naissance de l’Académie comme instrument de propagande de la culture et de la langue française.
De ce point de vue, C’est Céline qui a raison.
Non mais la croissance zéro c’est parce que la Terre est fermée ! Si on réussit à se tirer d’ici ça va repartir à fond les gamelles… On colonisera tout même les arpents gelés !
…
…dites ce que vous avez à dire,!…la nation, vous vous la mettez profond,!…
…à l’€uro des offshores, le crime organisé,!…
…les profits d’abords, et contre tous,!…
…
…Moutaigne, qu’est ce qu’elle à ma gueule,!…les intellos,!…la langue dans le béton,!…façon moult-âge,…calibré au cachet,!…
…une petite tête de hun,!…la norme Attila – Académique en soi,!…
…Ah,!Ah,!…etc,!…pas mieux, à cet heure,!…un Tuc avec madeleines, çà pose sa croix aux profits,!…etc,!..
…les bourses,!…à l’étiquette à Montaigne,!…voyage, voyage,!…
…
Comme dab vous refuserez de l’avouer mais yapafoto c’est d’Artagnan le plus balèze en français.
« Un pour tous, tous pour un » yaura jamais mieux.
Ok Montaigne c’est pas mal, mais San-Antonio il essaie aussi, et ça marche.
Sana en D’Artagnan, Béru en Porthos, Pinaud en Planchet et M. Blanc en Athos ça le fait, pour Aramis j’hésite, M. Felix ?
Bien le bonjour à tous (et toutes)
De fait, il serait grand temps que l’on fasse lire de nouveau Montaigne – non, pas le Montaigne pour des andouilles, de Compagnon .
Ce qui est marrant avec la langue c’est à quel point tout peut devenir incompréhensible. Suffit de faire des sondages et on se retrouve avec des gens les plus heureux du monde d’être inquiets pour l’avenir ayant trouvé un nouveau sens plus complet à leur vie en etc mais etc etc etc (on abrégera hein)
Il suffirait de poser les bonnes questions pour tomber très vite sur des trucs à laisser un rédacteur en miroir poli perplexe.
À part ça, une nation est a priori plus qu’un contrat oral. Ou le besoin d’andouilles.
Ce qui m’amuse dans la réaction de Giovanolo gelatino, c’est qu’il n’a absolument pas conscience de la proportion d’abrutis qui auront le Baccalauréat sans savoir lire ni écrire.
On en est là mais motus et bouche cousue, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Bon, voilà ce qui se passe :
J’habite chez ma maman depuis toujours, ce n’est plus un secret pour personne. Nous avons un appartement de 150 m² dans un étage élevé de la tour Totem, avec balcon.
Il se trouve que je dors dans la petite chambre du fond car là-bas j’entends moins Maman qui ronfle un peu, et ma petite sœur est maintenant très grande et a fini par faire ménage avec un médecin très bien sous tous rapport bien qu’il soit protestant.
Maman se lève généralement vers cinq heures pour aller soulager un petit besoin bien naturel chez une personne âgée et se recouche. Elle profite de cela pour pousser légèrement ma porte, regarder si tout va bien et éventuellement me border.
Il y a deux semaines au petit déjeuner Maman m’a dit qu’elle avait trouvé mon lit vide, ce qui est absolument impossible. Je ne l’avais pas quitté de la nuit et mettez réveillé comme d’habitude dans mon lit. Je n’ai pas voulu faire d’histoires et je lui ai dit que je devais être tombé par terre, qu’elle avait sans doute mal vu etc…
Il y a trois jours, rebelote : je n’étais pas dans mon lit à cinq heures. Hier matin, itou.
J’ai donc mis une caméra programmée pour se mettre en marche à cinq heures et j’ai visionné ça aujourd’hui : effectivement mon lit est vide et on voit Maman entrer dans la chambre, regarder le lit vide et ensuite partout autour et s’en aller.
J’avoue que ça m’a fait un petit choc.
Cette nuit je vais donc filmer toute la nuit pour voir un peu plus clair dans cette histoire.
Daaphnée, il y en a qui ne savent ni lire ni écrire et qui n’ont pas le baccalauréat. Voulez-vous un nom ?
Montaigne, ce n’est quand même pas bien terrible. C’est le genre d’écrivain qui met une distance trop grande d’avec Monsieur ou Madame tout-le-monde. A l’époque, les gens qui lisaient Montaigne étaient une très petite minorité en France. Et il en était conscient, et il continuait quand-même. Aujourd’hui on voudrait nous faire croire qu’on s’est rapproché de Montaigne et inversement; il n’en est absolument rien en réalité. Montaigne reste cantonné à une petite élite d’intellectuels qui se la pètent dans leur coin et qui restent assez naïfs pour penser que la plèbe pourrait trouver un intérêt à ses discours pénibles soit-dit-en passant.
Désolé, j’ai l’habitude d’aller droit au but et d’éviter les détours inutiles. N’essayez pas de rendre les autres comme vous, vous allez en faire des malheureux. Chacun à sa place, je le répète encore, et c’est vrai dans tous les domaines.
Apprécier Montaigne est une prédestination, et personne n’a à s’en glorifier. Ça aurait pu tomber sur n’importe qui et c’est tombé sur vous. Vous n’êtes aucunement responsable de cette intelligence avec Montaigne.
Oh et puis merde, tiens. Je parle à des sourds.
La notte lava la mente.
Poco dopo si è qui come sai bene,
file d’anime lungo la cornice,
chi pronto al balzo, chi quasi in catene.
Qualcuno sulla pagina del mare
traccia un segno di vita, figge un punto.
Raramente qualche gabbiano appare.
(M. Luzi)
Je vous souhaite un bon anniversaire.
…
…Daaphnée,…à gelatino,!…je vous reçois cinq sur cinq,!…
…un dernier carré d’abrutis,!…à soulager de ses connaissances,!…Daktari,!…
…apportez une réserve de seringues, pour nos animaux du théâtre lettrés à endormir,!…
…Ah,!…elles sont déjà, dans votre pharmacie des premiers soins,!…comme des balles pour mitrailleuses,!…
…tirer à distance relative, pousser,!…en slow,!…
…au suivant,!…etc,!…pourquoi pas,!…
…
La langue de Montaigne:
« Et nous voyons que l’ame en ses passions se pipe plustost elle mesme, se dressant un faux subject et fantastique, voire contre sa propre creance, que de n’agir contre quelque chose. Ainsin emporte les bestes leur rage à s’attaquer à la pierre et au fer, qui les a blessées, et à se venger à belles dents sur soy mesmes du mal qu’elles sentent … »
« Ce sont les empires qui font les grands écrivains plutôt que les nations. Voyez Kipling. »
Nonsense. Joyce en est le contre-exemple parfait.
Dans votre précédent article vous avez écrit :
‘’Il faisait alors penser à ces naïfs qui prétendent énoncer la vérité parce qu’ils disent ce qu’ils pensent.’’
Cette phrase m’a lancé dans une longue introspection et une nouvelle invitation à l’humilité qui aide à vivre ou plutôt à mieux vivre. Bravo et encore une fois merci pour tout.
http://itaka.over-blog.com/article-la-nuit-lave-l-esprit-mario-luzi-78104883.html
Two Bodies by Octavio Paz
Two bodies face to face
are at times two waves
and night is an ocean.
Two bodies face to face
are at times twostones 5
and night is a desert.
Two bodies face to face
are at times two roots
laced into night.
Two bodies face to face 10
are at times two knives
and night strikes sparks.
Two bodies face to face
are two stars falling
in an empty sky.
Tout ce foin autour d’un petit auteur, Montaigne, qui n’arrive même pas à la cheville de Gavalda ! … alors nous, vous pensez !…
Le français ? C’est nous !!!
Il n’y a plus que les langues pour faire débat. C’est limite drôle.
Ah non, j’oubliais les harcelés là où ils ne le sont pas. Pardon.
des poèmes du Fleurs du mal plutôt que des Contemplations ou d’Alcools au bac de français.
—
« du » Fleurs du mal? « des » Fleurs du Mal comme on dit « des » Contemplations, non?
Donc, en lieu et place de siffleur d’alerte faudra encore trouver autre chose. Je vous laisse librement exprimer votre créativité sans surveillance.
« Le Festival de Cannes a sélectionné un film grec de « la catégorie dont on ne comprend pas tout ». Inquiétant, non ? »
-la catégorie est assez plaisantement définie !
-le grec actuel ne comprend pas tout : normal d’en faire un film !
Ce qui est inquiétant est que l’on puisse être inquiet de cela.
le grec actuel
Oh mon Dieu ! Du nouveau !
Du grain à moudre dans
http://www.academia.edu/382793/What_is_a_classic_according_to_T.S._Eliot_and_H.-G._Gadamer
« Wilhelm von Humboldt played the crucial role of embodying the classical concept in educational establishments and was the first to propagate the concept of culture being closely related to the notion of a classic work (..) »
Féministes !
Touraine tue la Santé
Taubira tue la Justice
Bel Kacem tue l’Education
Que pouvez vous faire pour réduire ces nuisances féminines ?
donner des nouvelles de piaget à la chine?
…
…allez la tribut à » phalanstère « , à Montaigne,…
…un striptease à plumes pour aller aux crabes,!…une encre de poulpe,!…etc,!…
…
Eh bien, il ne reste plus, Messieurs, qu’à vous pencher sur les « petites » écrivaines, si cruellement absentes de la brillante démonstration de M. Compagnon, et la littérature pourra avoir la chance de « représenter » enfin une nation entière, et non sa seule moitié masculine… (je dis ça je dis rien, of course).
Or, comme on se sent proche de lui, on a du mal à accepter ce qu’il dit des femmes ou de la peine de mort.
Ah, c’est qu’il y a à boire et à manger dans le Charlie. C’est tout de même lui qui a écrit :
» Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance
Comme un divin remède à nos impuretés « .
Quel abject connard, tout de même, à ses heures.
8 h 01 : le PQ de JC tente encore d’aboyer, raté
Il y a encore des gens pour perdre leur temps et le nôtre à se demander ce qu’est un grrrand écrrivain frantzouès ? Mais tout le monde s’en fout. Quand j’entends parler de grrrand écrrivain frantsouès, ça m’évoque toujours la scène du « Dictateur » où Hitler et Mussolini remontent leur fauteuil chez le coiffeur.
» Eh bien, il ne reste plus, Messieurs, qu’à vous pencher sur les « petites » écrivaines, si cruellement absentes de la brillante démonstration de M. Compagnon, et la littérature pourra avoir la chance de « représenter » enfin une nation entière, et non sa seule moitié masculine… (je dis ça je dis rien, of course). »
Et les « petits écrivains »?
Il nous reste Ann O’Neam à la culture et la boucle est bouclée!
On va voir Les Misérables sur Broadway sans savoir que l’œuvre a été écrite en français.
C’est vrai que relouqué en anglo-américain, ça vous a tout de suite une autre gueule.
La Tempête de Shakespeare doit beaucoup à son chapitre « Des cannibales »
Le père Compagnon n’en sait strictement rien, vu que le grand Will ne nous a pas livré ses confidences sur ce point ; ça n’empêche pas l’Antoine d’affirmer dans preuves. Vive le grrrand intello frantsouès.
Il est dans la nature des choses que les hommes soient intellectuellement, physiquement, littéralement, littérairement, bien supérieurs aux femmes !
Anne O’Nib marche à côté de ses casseroles …
Les gonzesses sont bien plus compétentes pour mettre au monde des bébés post-fornication que d’écrire des chefs d’œuvre…
S’il y avait de bonnes écrivaines, ça se saurait !
ça n’empêche pas l’Antoine d’affirmer dans preuves. (moué)
Sans preuves !
Ann O’Neam dit: 17 avril 2015 à 9 h 07 min
Merci, Ann , pour cette indispensable mise au point. Pépé Compagnon fait innocemment dans le machisme ambiant. Notons tout de même qu’il cite Duras et Sarraute en passant, mais c’est bien tout. Il est vrai que la place des femmes dans la littérature frantsouèze fut à l’image de ce qu’elle était dans une société dominée par les hommes : ça a commencé à changer depuis un bon demi-siècle, mais le progrès reste encore timide. Vive les écrivaines !
Montaigne ne saurait passer pour Le Grrrand écrivain frantsouès vu que son frantsouès est devenu pour nous une langue quasiment étrangère. La preuve, c’est qu’on n’hésite pas à le traduire en français moderne (lire « les Essais » trduits en français moderne dans la collection « Quarto »).
Anne O’Nib
Encore un qui a le regard lubrique surtout dans le mètre haut!
Duras !!!
Sarraute !!!
Je me marre…
Pourquoi pas Angot, Cartland, Momone de Bavoir ou Trierweiler, tant que vous y êtes, bandes d’affolés du bocage françois…
Il n’y a de bonne littérature que masculine !
D’ailleurs, tous les bons dieux sont des hommes. Barbus ! … les bons auteurs, aussi, sont des hommes
Les femmes, ce ne sont que des ovaires et des ventres de poules pondeuses ! La littérature demande des b.urnes de mâle assurance, foutriquets !
Cher Passou,
Je vous souhaite un bon anniversaire !
Et par la même, vous adresse mes félicitations pour les + que 10 ans de votre RDL, blog qui me fait souvent rager, vous le savez, mais me reste du plus grand indispensable.
Et Montaigne, ce jour, vraiment quelle aubaine !…
Tu es lourd jc (soyons clairs) comme un jambrun sans pain…
« … doit beaucoup à son chapitre « Des cannibales »
… et aussi aux Métamorphoses d’Ovide; et à la figure de Giordano Bruno pour le rôle de Prospero (en relation avec la magie); etc., etc. Enfin, même si l’intellectuel français moyen, peu attentif à l’histoire des arts, n’arrive pas à le comprendre, WS est avant tout un maniériste… C’est vrai qu’il faudrait avoir au moins une vague idée de la nature du Maniérisme, et ça ce n’est pas joué.
Bon anniversaire, Pierre Assouline !
Il est né à quelle heure du jour, le petit Passou ? Moi, c’était 13 heures 20 … et il faisait soleil.
renat’orna sabbia, ritornacasa, » l’intellectuel français moyen, » ça n’ existe pas.
Un intellectuel reste un intellectuel ( un grand ) et puis basta!
Un intellectuel reste un intellectuel ( un grand ) et puis basta!
Quelle taille?
Quelle taille?
XXL (et ce n’ est pas du latin!)
JC….. dit: 17 avril 2015 à 10 h 09 min
Bon anniversaire, Pierre Assouline !
Les anniversaires m’évoquent toujours l’histoire bien connue du fou qui saute du haut de l’Empire State Building et qui, à chaque étage, se dit : « Jusqu’ici, ça va… jusqu’ici, ça va « . Jusqu’à l’heure du très baudelairien : « Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! »
« XXL (et ce n’ est pas du latin!) »
Wow! et il arrive à laisser la table?
« Ann O’Neam »
Ôte ton masque Clopine, on t’a reconnue!
Compte tenu de l’accélération de la pesanteur, calculer le temps qu’il faut à l’Assouline moyen pour enchaîner le « Meurs, vieux lâche, il est trop tard! » à l’ultime « Jusqu’ici, ça va », avant le splash final. A la hauteur de quel étage le dernier « Jusqu’ici ça va » doit-il être prononcé pour que le « Meurs, vieux lâche! il est trop tard ! » soit déclamé avec toute la vigueur expressive souhaitable, en marquant bien la pause à l’hémistiche ? Et puis boum ! Question de timing.
Cela dit, x, êtes-vous sûr que Moumme est un grand intellectuel français?
J’aurais parié que Pierre Assouline était du signe du Bélier.
« Des Nigérians, des Ghanéens et des Maliens auraient été plusieurs fois menacés d’être jetés à la mer en raison « de leur religion chrétienne ». « L’origine de leur conflit est liée à la religion », a précisé la police.
Puis, en pleine nuit, quinze musulmans seraient passés à l’acte en jetant douze chrétiens au milieu des vagues, dans les eaux internationales. Les autres migrants chrétiens n’auraient pu échapper à la noyade qu’en formant une véritable chaîne humaine. »
Merci JC et Diagonal ! Quant à l’heure, je ne l’ai jamais su, même pas essayé, c’est dire…
JC….. dit: 17 avril 2015 à 10 h 09 min
Bon anniversaire, Pierre Assouline !
On va te le lui souhaiter, son anniversaire, moi je te le dis. Il perd rien pour ne pas attendre. T’aar ta gueule sur le pavé de Time Square.
Oui, cela doit donner lieu normalement à enquête pour meurtre, les coupables seront trouvés, jugés et condamnés. Puis expulsés, selon toute logique et contre toute connerie.
Vous nous rendrez compte quand tout cela sera fait.
L’Express titre ce matin :
» Meurtre de Chloé, pourquoi le suspect, interdit du territoire, était en France ? »
…une seule réponse à donner, hélas : car la France a ouvert toutes ses frontières, pour son plus grand malheur.
Parmi les nains littéraires qui circulent ici se haussant du col sans être vus, cachés dans le gazon court passoulinien, M OU MME fait figure de géant !
Un nain… mais un nain géant.
le PQ de JC essaie de s’acheter une bonne conduite… TROP TARD, LE MAL EST FAIT, DÉFINITIVEMENT
Scandale, pas de scandale !
Je m’enfuis. Définitivement, bien entendu ! Bisous lubriques car priapo-printaniers…
De toute façon Passou est immortel !Peu importe les anniversaires. Alors l’heure de naissance…
Par respect pour la souffrance de sa mère l’enfant doit savoir à quelle heure elle fut libérée….
Au moment de souhaiter son anniversaire à Assouline, envisageons un instant quelques trépas auxquels il a échappé entre le 17 avril 2014 et le 17 avril 2015 :
– il ne s’est pas suicidé de désespoir en apprenant que Nina Companeez renonçait à tourner une adaptation de « Sigmaringen »
– il n’a pas été fauché par une rafale de kalach balancée par de joyeux lurons de l’E.I.
– il a échappé à la flèche empoisonnée tirée par la sarbacane d’un lecteur mécontent
– un rival jaloux (Régis Debray ? Tahar Label-Moul ?) n’a pas déclenché sa ceinture d’explosifs pendant le traditionnel déjeuner chez Drouant avant qu’il ait eu le temps de dire ouf.
– il n’a pas calanché subitement d’un infarctus en apprenant que Joseph Mâché-Tourond le proclamait plus Grrrand écrrriveron français du XXIe siècle (après lui)
– il n’est pas décédé d’un cancer térébrant de la face juste après que sa femme et son amant se soient mis à jouer au ping-pong à travers sa tronche.
– Il ne s’est pas laissé aller de bonheur sur sa chaise en disant » Maintenant, on peut mourir », en constatant qu’il avait survécu à Nina Companeez, Gunter Grass, François Maspéro et Thierry Roland.
En somme la période a été faste pour lui. Réjouissons-nous en avec lui.
Evidemment, pour la période du 17 avril 2015 au 17 avril 2016, y a rien de fait ; les paris restent ouverts.
Pierre Assouline est un aventurier, coriace, bagarreur, à la personnalité ouverte, aux poings fermés, un lointain descendant de tribus férocement attaché au vivre ensemble contre tous.
Il nous enterrera, patiemment : en hommage à….
Même nous, mis bas en 1923, dans une cave insalubre, emplie des livres les plus rares … dont le fameux « De Matrimonio » du jésuite Tomas Sanchez.
Destinée ? tu es virée ….!
Les oreilles de la Belle Kacem commencent à siffler, et en allemand…
Magnifique! une belle crise diplomatique et l’affaire grossit…
Que penser de cette série israélienne diffusée actuellement sur Arte ?
http://www.arte.tv/fr/7447474.html
Porquerolles ce soir sur « Thalassa »!!!
J’espère que JC sera devant les caméras.
a n’a rien à voir avec… dit: 17 avril 2015 à 10 h 31 min
Depuis des siècles les gens massacrent, s’entretuent, à cause des religions
géo dit: 17 avril 2015 à 13 h 01 min
Porquerolles ce soir sur « Thalassa »!!!
J’espère que JC sera devant les caméras.
Quelle horreur!
Attila dit: 17 avril 2015 à 12 h 56 min
Ils avaient passé la Saison I l’an dernier ou ya deux ans – à part les scènes de torture c’était pas mal
Passou dit: 17 avril 2015 à 10 h 36 min
Merci JC et Diagonal ! Quant à l’heure, je ne l’ai jamais su, même pas essayé, c’est dire…
vous avez oublié de moment quasiment historique!
ce moment
« Puis, en pleine nuit, quinze musulmans seraient passés à l’acte en jetant douze chrétiens au milieu des vagues, dans les eaux internationales. »
Il suffit parfois de trois fumiers pour faire la différence.
Photo de la façade de Sainte Ginette
Elle n’est là que pour nous faire honte.
Relire, de toute urgence, le Père Mariana et le grand Omer Talon.
« Il me semble que chez tous les vrais modernes, on trouve un élément de résistance. Tout progrès implique un regret. »
Un moderne sans regret n’est pas un moderne, c’est un imbécile.
@ 13 h 15 min
M a r r e des religions
Camarade ueda comme dirait l’autre, votre réflexion :
« Un moderne sans regret n’est pas un moderne, c’est un imbécile » conduit infailliblement à la position la plus juste, la plus noble, la plus saine : l’adhésion au refus de la modernité pour la modernité.
Si c’est pour avoir des regrets, passer pour un imbécile… restons Anciens ! Les Modernes sont des velléitaires dont le Temps calmera les ardeurs funestes !
D’une certaine manière, l’amour de la littérature est un signe qui parle : il n’y a pas plus moderne que les Anciens s’ils ont la jeunesse au cœur.
En guise de cadeau d’anniversaire,
enveloppé dans un papier noir glacé noué d’un ruban portant l’inscription : » Memento mori « , de la part du plus grrrand écriveron estampillé tel par le Compagnon du Tour de Vrounze :
L’horloge
Horloge ! dieu sinistre , effrayant, impassible,
dont le doigt nous menace et nous dit : » souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,
Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon
Aisni qu’une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.
Trois mille six cent fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! — Rapide, avec sa voix
D’insecte, cric, cric, cric — Dit : Je suis Autrefois,
Et j’ai pompé ton vit avec ma trompe immonde !
Remember ! Souviens-toi, bordille ! Toto memor !
( Mon gésier de métal cause toute les langues. )
Les minutes, — bordel ! — folâtres, sont des gangues
Qu’il ne faut pas lécher sans en extraire l’or !
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, ah !, toutou, c’est sa loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le boufre a toujours soif ; le clebs ivre se vide.
Toto, sot noeud râleur, de son divin falzar,
Où Locuste perdue, ton épouse encor vierge,
Se répand, tu la tires, ô dernière flamberge !
Elle se dira ta soeur, vieux lâche ! mais c’est trop tard ! »
( Charles Baudelaire )
L’auteur de la « traduction » de Montaigne,claude Lanly , est un grammairien qui a publié il y a quelques décennies une etude linguistique très serieuse du français parlé en Algérie par les pieds-noirs (vocabulaire ,syntaxe, tournures de phrase etc…) ;un vrai bijou
Pour revenir à l’œuvre de Montaigne ,ce qui y est entre autres choses remarquable Montaigne ,c’est la modernité du regard de l’auteur sur le monde :ainsi son chapitre sur les coches contient deja toutes les pieces du proces qui sera fait au colonialisme et rien de plus ne meritera d’en être dit dans les siecles qui suivront.
Un exemple parmi d’autres qui infirme une image inexacte de Montaigne ,le penseur solitaire qui, coupé du monde s’adonne à la méditation philosophique dans sa tour
Sur l’engagement dans son siecle de cet homme qui fut maire de Bordeaux , un livre remarquable ,qui liste tous les échos de l’actualité politique d’alors dans les ESSAIS :la these de Géralde Nakam :Montaigne et son temps
Touite
Georges Steiner
Une vieille coquette, mais quoi, bourrée d’talents.
On aimerait lui demander comme William James: What is the cash-value of all this?
» Ce consensus laïc n’est plus le cas, comme en ont témoigné les manifestations d’il y a deux ans. »
J’ai du mal à suivre.
Ce n’est pas des ‘Manifs pour tous’ qui mettent en cause la laïcité mais les effets d’une islamisation encore très partielle mais croissante de notre société.
-Revenons au cas français du « Grand écrivain national »…
En effet, ça vaut mieux.
Le concept de « grand écrivain national » suppose que ce grand écrivain soit effectivement lu ou en tout cas étudié par l’immense majorité des écoliers ou collégiens du pays et aussi très bien connu internationalement.
Pour la France, je vois Molière, Voltaire et Hugo…Qui d’autre? Montaigne est trop élitiste et son français trop archaïque pour remplir ce rôle.
Il n’y a pas d’adjectif évide,t tel racinien de Racine, pascalien de Pascal , homérique de Homère, satanique de satan , qui soit issu de Montaigne
et son français trop archaïque pour remplir ce rôle. (Sirius)
Qu’est-ce qu’un français « archaïque » ? Linguistiquement parlant, ça n’a pas de sens. Le français de Montaigne correspond à un état précédent d’une langue qui n’a cessé d’évoluer depuis ses lointa
« qui soit issu de Montaigne »
Et montaigneux, montaignard ?
le parfait Mon Teigne (version idyllique de dafnoz) ?
Et l’insubmersible montaigneàcheval qui adjectivait mieux que personne.
Donc ya des adjectifs épicétou.
un état précédent d’une langue qui n’a cessé d’évoluer depuis ses lointaines origines, et qui n’était ni plus ni moins adapté aux besoins des locuteurs de l’époque que le français d’aujourd’hui pour les locuteurs d’aujourd’hui. Tiens, « aujourd’hui », en voilà un bel archaïsme.
G. Nakam, c’est bien mais ça date un peu maintenant.
On peut lire aussi le dernier bouquin de Jean-Yves Pouilloux sur Montaigne : Montaigne, une vérité singulière, L’Infini, Gallimard. Pouilloux est un des meilleurs critiques de Montaigne.
Dans sa jeunesse il avait déjà commis un livre culte sur Montaigne, en 1969, édité par Maspero…! Lire les Essais de Montaigne. Que je lisais sur recommandation de mon prof qui faisait des cours géniaux sur Montaigne, Claude Blum, dans les années 70 à la fac de Nanterre. Faut absolument lire la thèse de Claude Blum sur la représentation de la mort chez Montaigne, publié chez Champion (deux tomes, du niveau de Michel Foucault, qui l’a d’ailleurs inspiré quant à la méthode, disait-il lui-même.)
Montaigne habitait tout près de Bergerac où vivaient mes ancêtres du Périgord. Je suis sûr qu’ils ont dû le connaître.
Sirius a raison. Le français de Montaigne comme celui de Rabelais est archaïque par rapport déjà au français du 17ème siècle. L’archaïsme en linguistique a un sens très clair et précis.
l’erreur de casting dit: 17 avril 2015 à 16 h 07 min
Il n’y a pas d’adjectif évide,t tel racinien de Racine, pascalien de Pascal , homérique de Homère, satanique de satan , qui soit issu de Montaigne
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Si ! Il y a les études montaignistes, par exemple.
Je ne vois vraiment pas en quoi Montaigne serait « élitiste ». Encore un belkacemien qui sévit par nos contrées sauvages. Une sorte de lémurien décadent…
et son français trop archaïque pour remplir ce rôle. (Sirius)
Va pour « archaïque » si « archaïque » est synonyme d’ « ancien ». Au vrai, le français de Montaigne est devenu, pour nous, une langue étrangère; à ceci près que l’étrangeté de cette langue ne se situe pas dans l’espace mais dans le temps, ce qui la rend encore plus étrangère; bien plus étrangère que le canadien « français » n’est pour nous une langue étrangère. Vouloir discerner une « identité nationale » dans une succession d’écrivains dont la langue et les préoccupations étaient fort éloignées des nôtres, c’est poursuivre une chimère, et cela ne vaut pas seulement pour Montaigne, Rabelais ou Marot, mais aussi bien pour Molière, Voltaire, Rousseau, Diderot, Chateaubriand, Hugo, et même Gide ou Proust. La France n’existe que dans le présent et la littérature française aussi. Prévert a depuis longtemps fait justice de ces imbéciles qui ont trois cents mètres de Tour Eiffel, quatre mille huit cent sept mètres de Mont Blanc, huit mètres de rayonnages de chefs-d’oeuvre de la littérature frantsouèze, et qui en sont fiers.
on présente des poèmes du Fleurs du mal plutôt que des Contemplations ou d’Alcools au bac de français.
le bac!
langue scolaire donc. mais il n’y a pas que le bac et les bacheliers ne sont pas des lecteurs modèles .
c’est au lycée que j’ai lu des essais de MONTAIGNE POUR LA PREMI7RE FOIS. et aussi découvert alcools, la même année.
montaigne est sans doute le premier écrivain que j’ai aimé lire et dont j’ai su que ce serait pour toujours .
Montaigne conservateur ?
C’est plutôt qu’il ne croit ni à l’histoire ni à l’action des hommes (une sorte de structuraliste avant l’heure)… J.-Yves Pouilloux cite à cet égard dans son chapitre consacré à la politique chez Montaigne : « La plus part des choses du monde se font par elles-mesmes, Fata viam inveniunt (III, VIII, 933). Il rapproche cette formule d’une autre, chinoise, le « Non-agir », Wu Wei, en chinois. Réflexion stimulante.
Non, archaïque n’est pas synonyme d’ancien. Par exemple on peut dire linguistiquement parlant que l’espagnol est à certains égard archaïque par rapport au français parce qu’il a conservé des structures héritées à peine transposées, du latin (par exemple l’emploi fréquent du passé simple dans la langue parlée, et du subjonctif bien plus fréquent qu’en français), alors que le français a inventé des structures nouvelles (par exemple dans les phrases hypothétiques), avec l’imparfait modal qui est une invention absolument géniale.
Ha ben bon, nous sommes le seul pays qui compte plus d’écriveurs que de lecteurs, et on n’arrive pas à trouver l’homme-sandwich !
je ne vois pas non plus enquoi Montaigen est élitiste. La denirèe personne qui pour justifier une eclusion d’un autuer contemporain de ses choix me dit qu’il était élitiste, est une bibliothécaire .l’auteur exclu était Quignard. Cela me désarçonna.
M OU MME dit: 17 avril 2015 à 16 h 41 min
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De toute façon, il n’a jamais d’idées en propre. Il n’a jamais que le contraire des idées des autres. Il faut qu’il se singularise. C’est une précieuse… pas mal ridicule aussi…
excluion; auteur, dernière
pardon
Montéaigne crut dans le pouvoir de l’écriture , par delà toute volonté : je n’ai pas tant fait mon livre que mon livre m’a fait
Le français ? C’est Marc Lévy
Les chiffres de vente de Marc Lévy donnent le vertige. Treize ans après ‘Et si c’était vrai’, son premier opus publié en 2000, ses quatorze romans sont traduits en 48 langues et vendus à 30 millions d’exemplaires.
Son succès fait de lui le romancier français vivant le plus lu dans le monde, tous pays confondus.
Conclusion, vous pouvez aller vous rhabiller avec votre Montaigne : le français le plus lu dans le monde, aujourd’hui, c’est Lévy !
In one French town, a commemorative plaque to Lamartine, most idyllic of poets, faces, on the opposite side of the street, an inscription which records the torture and execution of resistance fighters in 1944. Europe is the place where Goethe’s garden almost borders on Buchenwald, where the house of Corneille abuts on the marketplace in which Joan of Arc was hideously done to death.
Oui, bon. On ne peut pas dire qu’ici la pensée de Steiner atteigne des sommets d’originalité. 48 pages pour nous raconter l’histoire intellectuelle de l’Europe, c’est un peu court, vieil homme. Il est vrai que cet ouvrage n’est pas le premier où l’on pouvait discerner des signes de déclin. Au vrai, Steiner fut-il jamais autre chose qu’un conférencier bien doué ?
« J.-Yves Pouilloux cite à cet égard dans son chapitre consacré à la politique chez Montaigne : « La plus part des choses du monde se font par elles-mesmes, Fata viam inveniunt (III, VIII, 933). Il rapproche cette formule d’une autre, chinoise, le « Non-agir », Wu Wei, en chinois. Réflexion stimulante. »
C’est un contre-sens.
Je m’explique sur « élitiste ». Montaigne ne l’est pas au sens où il aurait voulu écrire pour un petit cercle d’érudits. Il l’est au sens où, de facto, il n’est lu que par un frange réduite de la population qui s’intéresse vraiment à la littérature.
« Faut absolument lire la thèse de Claude Blum sur la représentation de la mort chez Montaigne, publié chez Champion (deux tomes,) » (WGG)
Je suis accablé.
Surtout par l’absolument, qui vient me culpabiliser.
Deux tomes sur le grand essayiste, qui se moquait bien des thèses.
Il y a peut-être dans le monde des érudits qui écrivent sur leur carte de visite, au dessous de leur nom: montaigniste.
Avec, pourquoi pas, « Sur rendez-vous ».
J’ai connu un libanais deleuzien qui avait sous son nom:
« Fragilisateur de pouvoir ».
Il draguait avec ça. Ça marchait.
Mathématiques socialistes
1 + 1 + 1 = 0.
Tu remplaces le latin-grec par une deuxième langue vivante, et tu rends le français plus ludique, plus vivant, plus ouvert sur les parlures (autant de richesses).
Français: 0
Latin: 0
Allemand: 0
Les Essais, ça tient pas la route : y se passe rien !
Lisez le, avant de causer, vous allez voir ! C’est du blablabla…
Nul, à chillier !
Je préfère Musso, ou Simemnon ! Avec Mégret, ça bouste grave et toujours y trouve le mec qui a fait le coup…
Montaigne, y trouve jamais !
Fata viam inveniunt : « les destins trouvent leur chemin » (citation de « l’Enéide)
Le rapport avec le non-agir n’est pas évident dans tout le passage.
Un grand Français, Henri Queuille, était comme M. Hollande, un homme de synthèse.
Il avait synthétisé Virgile, Montaigne et Lao Zi:
« Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. »
Widergänger dit: 17 avril 2015 à 16 h 32 min
G. Nakam, c’est bien mais ça date un peu maintenant
vous avez sans doute raison;je ne connais pas le critique que vous citez
mais si j’ai cette sensibilité un peu vieillote à l’oeuvre de geralde Nakam ,c’est aussi un peu sentimental , parce que je m’en souviens comme la star absolue du lycée où j’ai fait mes etudes secondaires ,avec son nom archipresent dans le palmares qui resonnait haut et fort aux distributions des prix .
elle a ecrit recemment un livre de souvenirs de jeunesse qui a eu pour moi un effet de madeleine
Tu remplaces le latin-grec par une deuxième langue vivante, et tu rends le français plus ludique, plus vivant, plus ouvert sur les parlures (autant de richesses). (Bab el)
Soyons sérieux : la quasi totalité des élèves du secondaire qui choisissent d’étudier le grec et le latin le font pour avoir une meilleure chance de se retrouver dans une bonne classe. Mais pour la plupart, ils n’en tirent à peu près aucun profit intellectuel et ce n’est pas avec leur maigre connaissance de la langue et des auteurs qu’ils seront ensuite aptes à aborder par leurs propres moyens Platon, Aristote, Plutarque, Cicéron, Virgile ou Tacite. Aujourd’hui, la vraie place de l’enseignement du grec et du latin est à l’Université. Mais dans l’enseignement secondaire, c’est une survivance inutile, et depuis longtemps.
« Fragilisateur de pouvoir »
La Baronne de Rotschild dirait qu’il ne faut se servir de caviar qu’avec la main droite pour aider à pencher.
M OU MME dit: 17 avril 2015 à 18 h 26 min
Soyons sérieux
Ouais…
Tu commences par toucher au latin, tu finis par mettre en question la philosophie en Terminales, cette spécificité française que le monde nous envie, et qui forme de jeunes esprits plus mûrs, plus lucides, plus citoyens.
Au fait, latin ou grec, ne faudrait-il pas en discuter en commençant à tenir compte dans ce domaine de l’expérience de nos voisins européens qui partagent un héritage commun?
La question se réduit-elle à des matchs Belkacem-Pécresse?
Un gamin qui n’a pas fait latin-grec-maths au lycée, c’est un gosse qui finira mal ! On le retrouvera au chomage avec les caillera qui n’ont même pas fait français … !
Il y a peut-être dans le monde des érudits qui écrivent sur leur carte de visite, au dessous de leur nom:
j’ai entendu dire que le pianiste dinu lipatti mettait sur la sienne, de carte, professeur d’élèves
Avoir fait du latin permet de prier plus près du Très-Haut
« D’autant que l’on voit resurgir aujourd’hui, à travers les débats sur l’identité nationale, une lame de fond anti-Lumières qui rassemble des esprits religieux et conservateurs venus de tous horizons… »
Il paraît que, en deux mille cinquante, il y aura moins de sans Dieu que maintenant ; effroyable, non ? Un régime qui rase des bistrots pour construire des églises… C’est le châtiment, comme dirait Philippulus !
annonce:
But the project, called the Rocky Mountain Land Library, has instead two booksellers as its founders.
Au fait, latin ou grec, ne faudrait-il pas en discuter en commençant à tenir compte dans ce domaine de l’expérience de nos voisins européens qui partagent un héritage commun? (Bab el)
Il y a belle lurette que nos partenaires européens sérieux ont éjecté le latin et le grec de leur enseignement secondaire. En réalité, si les langues anciennes existent encore dans le nôtre, c’est qu’une camarilla de profs directement intéressés fait de la résistance. A quand une réforme sérieuse de la fonction publique qui permettra de virer ces gens-là ?
Les moqueries actuelles de la Germanie vs notre Frankreich sont intolérables : ces bêtes sauvages, ces coprophages, nous narguent !
Nous pourrions, pour en finir, déclarer une nième guerre à ces voisins teutons irascibles gestionnaires, aussi pénibles à notre égard que les Gazaouis vs nos frères juifs.
Quoi ! Ils vont gagner la guerre ! Quoi ! Vous connaissez la valeur de nos djihadistes revenus du Djihad syriens ? …… Formons une légion arabe qui défendra la Patrie !
…
…avec les degrés de disproportions, dans l’enseignement,!…l’accès et les facilités,!…
…
…comme cela, existe déjà, entre » juifs & arabes « ,…avec leurs notions du secteur privé, entre commerces et avenirs, et autres emploies réservés publics-privés d’héritiers,!…
…
…il est logique, de prévoir,…des latins-grecs en privés-public,…
…prendre ses distances, envers le français – batave, à l’€uro de circonstance,!…
…dans le sens, privé de l’enseignement » latin-grec « ,!…non ecclésiastique,!…
…
…réservé aux seuls latin – grec,!…de souche,!…aux faisceaux des républiques,!…
…
…une autre langue, pour nettoyez la France, de tout les barbares et tyrans du profit,!…et Offshore leak’s,!…
…
…à notre république d’esclavagiste,!…
…l’honneur du bras à protéger ses origines,…
…à nos couilles pour protéger nos glands,!…bien forts,!…Ah,!…Ah,!…
…
…des écoles, un enseignement privé, par des latin-grec, pour des latin grec,!…
…pour une civilisation, de latin-grec,!…
…dehors de nous les bâtards,!…Go Home,!…
…etc,!…chacun, à ses vices de dominations,!…
…à nos victimes, à nos persécuteurs,!…
…chacun, les siens aux anges,! privés en ses racines,!…etc,!…
…cours particuliers sur disquettes,!…et rester avec les siens exclusivement,!…Go,!…
…
lu sur ce blog dans « le coin des critiques »
:…..La dernière conférence croisée donnée, le jeudi 12 mars 2015, par notre association au lycée Louis-le-Grand a été l’occasion pour Laurent Lafforgue, médaille Fields 2002, de rappeler de la manière la plus claire, la plus objectivement convaincante, le rôle heuristique, méthodologique, pleinement grammatical d’une langue morte qu’on n’est pas tenu de parler !
comme j’aurais voulu entendre de la bouche d’un medaillé field ce je l’avais deja esssayé de dire, moins bien sans doute que lui, sur ce blog , en essayant de montrer ce qu’apporte l’apprentissage d’une langue ancienne ,une langue qu’on ne parle pas, mais dont on dechiffre les textes en decryptant leur structure grammaticale
M OU MME dit: 17 avril 2015 à 18 h 26 min
Tu remplaces le latin-grec par une deuxième langue vivante, et tu rends le français plus ludique, plus vivant, plus ouvert sur les parlures (autant de richesses). (Bab el)
Soyons sérieux : la quasi totalité des élèves du secondaire qui choisissent d’étudier le grec et le latin le font pour avoir une meilleure chance de se retrouver dans une bonne classe. Mais pour la plupart, ils n’en tirent à peu près aucun profit intellectuel
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C’est n’importe quoi, comme d’ordinaire ! Les cours de latin ont beaucoup changé depuis l’époque lointaine où ce sinistre olibrius usait ses culottes sur les bancs des écoles de la République qu’il méprise tant. Les élèves s’ouvrent à la culture latine et grecque non seulement par une nouvelle didactique mais aussi par des voyages à Rome, à Pompéi, en Grèce sur les lieux de haute culture. Et c’est très formateur à tous points de vue. Faut être une buse comme ce sinistre pédant pour ne pas le comprendre.
M OU MME dit: 17 avril 2015 à 17 h 54 min
Fata viam inveniunt : « les destins trouvent leur chemin » (citation de « l’Enéide)
Le rapport avec le non-agir n’est pas évident dans tout le passage.
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Quand je vous disais que c’était une buse, je ne me trompais pas ! Triple buse, devrais-je même dire. Le pauvre homme ! Aussi prétentieux que babibel.
Sirius dit: 17 avril 2015 à 17 h 45 min
Je m’explique sur « élitiste ». Montaigne ne l’est pas au sens où il aurait voulu écrire pour un petit cercle d’érudits. Il l’est au sens où, de facto, il n’est lu que par un frange réduite de la population qui s’intéresse vraiment à la littérature.
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Si c’était vrai, le bouquin de Compagnon n’aurait pas eu tant de succès l’an dernier. Vous vous trompez. Les Français sont moins bas de plafond que vous ne le pensez.
C’est qui babibel déjà?
On n’a toujours pas rasé les presses chez télérama faut dire.
Quand je dis qu’il faut absolument lire Claude Blum, ce n’est qu’une figure de style, parce que je sais pertinemment que personne ne le lira ici jamais. Les bœufs seront toujours des bœufs. Et suffit bien de leur recommander un lire génial à lire pour être certain qu’ils ne daigneront jamais y mettre le bout de leur nez…!
renat’orna sabbia dit: 17 avril 2015 à 20 h 47 min
C’est qui babibel déjà?
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Encore un qui a le démarrage difficile… Tourne la manivelle, mon petit chéri, et pis tu te fais pousser par derrière, tu vas voir, ça démarre si t’appuie sur le champignon.
babel oueda dit: 17 avril 2015 à 17 h 30 min
« J.-Yves Pouilloux cite à cet égard dans son chapitre consacré à la politique chez Montaigne : « La plus part des choses du monde se font par elles-mesmes, Fata viam inveniunt (III, VIII, 933). Il rapproche cette formule d’une autre, chinoise, le « Non-agir », Wu Wei, en chinois. Réflexion stimulante. »
C’est un contre-sens.
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Babibel qui essaie de dépouiller Pouilloux ! Y’s’la pète, babibel !
« C’est précisément entre l’obscurité du passé et la menace du futur que se situe le présent de la littérature, (…) mémoire collective dont la survie dépend presque entièrement de la tradition écrite… »
Alain Veinstein – « Les Ravisseurs » (Grasset / mars 2015)
Ah! mais il est vraiment con ce Widergänger!
Même pas capable d’un minimum de pro-jection sur le présent… et puis ils se disent professeurs des écoles… ah!
Ce qui est élitiste, c’est ce que sont en train de faire les socialistes.
Deux parents que je rencontre en deux jours qui me disent qu’ils vont mettre leur gamin dans une école privée.
L’école publique va devenir un énorme dépotoire à élèves défavorisés, ratés en tout genre. Et puis une petite frange qui ont la possibilité financière de mettre leur progéniture dans des écoles privées. C’est ça l’élitisme qui est en train de se mettre en place. Les socialistes sont en train de suicider la France. Et de transformer l’énorme masse des gens en une population d’esclaves taillables et corvéables à merci, qui ne comprendront même rien à leur sinistre destinée. C’est ça qu’est en train de devnir la République avec la Belle Kacem aux dents à rayer le parquet et son sourire d’ange exterminateur.
Evidemment, avec des profs de cette envergure, on préfère mettre ses analphabètes de rejetons dans le privé, au moins ils n’oublient pas les bonnes manières… que… déjà avec ça on peut en faire du chemin… dans la vie…
Hihihi…
Mon vieux WGG, je vous imagine facilement en Clerc Eternel (« dévot cherche église »)!
Clerc Eternel confronté par exemple à la magnifique colère de superbes femmes musulmanes.
Voyez la libanaise Rima Karaki que tout le monde a pu admirer, ou la renversante pakistanaise Veena Malik (une obscure cour de Gilgit l’a condamnée à des années de prison, le saviez-vous? mais vous n’êtes pas allé à Gilgit)…
https://www.youtube.com/watch?v=UAO8oc93UVQ
Ou encore l’impressionnante Riham Said, se jouant de son hijab devant un salopard qui menace de lui couper les vivres…
Voyez-vous, vous êtes un homme portant des sandales.
Ce n’est pas affaire de religion mais de caractère.
Riham Said est là (bravo, Madame):
Bien sûr que tout le monde s’est délecté de la beauté et de la fermeté de Rima Karaki devant un pue-la-sueur venu lui faire la leçon.
Ces clercs musulmans enlaidissent notre monde.
Allons, une dernière fois, tellement c’est bon!
https://www.youtube.com/watch?v=bOlpK6Yj5a4
L’école publique va devenir un énorme dépotoire à élèves défavorisés, ratés en tout genre. (widergänger)
Il est sûr qu’avec des pions de collège aussi calamiteux que ce widergänger les choses ne risquent pas de s’arranger.
lgtps, j m ss kouché de b0nn hr. parfoi, @ pein m bouji éteint, mes yeu ce ferméent si vite ke j’ n avé pas l tps d mdir : « J m endors. » é, un demi-h apr, la pensée qu il été tps 2 cherché l’ someil m éveyét ;
g voulai dir 1 truc a propo d ‘antoine compaGNION, ki donne 1 1terviou sur le franssai de montainieu, alor g remi la lumière.
G ne kompren pas se kil raconte devant la façade de la bibliothèque de sainte-geneviève, réservée aux anciens d’Henri IV qui ont reussi leur bachot,
e et ce don parlèt l ouvraj : 1e églize, 1 katu0r, la rivalité de Françoi Ié è 2 Charles kint. set croyanse survivè pndnt kelke sekondes à m réveil ;
e poui, antoine ki frekentai marcel P., le trompe maintenant avec michel de montainieu; il a dit, g l’ai lu dans le figaro, ke celui qui avait lu montainieu, pouvait être un bon ouvrier.
Je me,demande si antoine c’est pas le marteau sans clou.
Koi kil en soit, si son docteur n’a pas d’ouvrage en latin o cabinet, c’est parske maintenan il fait des ordonnances avec des molécules de synthèse et des medocs générik k’existai pas au temps de montainieu.
o temps de montainieu, on l’aurait soinié avec des plantes l’antoine, et puis on lui aurait donné 1 peu d’helleboros pour le rendre mo1 péteu; dé plantes ke rousseau, cultivait du temps où il jardinait pour madame de warens kom plein de fleurs qui font du mal à marcel et je sais pas si rousseau a son nom à coté de moïse ki a pété un plomb sur la sur la façade de la bibli de sainte geneviève . Tou cela pezait comme 2 écailes sr ms yeu é les empêchait d c rendre kompte k le bougewar n etai + alumé.
g oublié le lien, g sé pa sil arrivera juska columbia.
christiane dit: 17 avril 2015 à 21 h 00 min
« C’est précisément entre l’obscurité du passé et la menace du futur que se situe le présent de la littérature
C’est le problème… Pour tout ce qui relève de l’inconnu, arts, littérature, la menace du futur est précisément de ne rien trouver, de s’imiter soi-même, en un mot de stagner, comme sur la photo du sens interdit dans un marigot que Passou nous octroie de temps en temps…
Portrait français de Montaigne.
Il y a deux grandes natures d’auteurs, qu’on appellerait volontiers, sans la moindre idée d’une hiérarchie des génies, comme les professeurs des Universités les auteurs ordinaires et les auteurs extraordinaires. L’auteur ordinaire n’est pas l’home moyen de son pays, mais le délégué excellent et éminent de l’homme moyen, le représentant d’un ordre, un chef de file, le point par où étincelle une famille et qui traduit cette famille en lumière. L’auteur extraordinaire, lui, apparaît au sommet d’une pente abrupte. Il n’est pas un chef de file, mais une file à lui tout seul. La terre ne l’enfanta pas régulièrement:: il apporte la part de Dieu ou des démons ou du diable. (L’image de l’aérolithe s’impose ici depuis Mallarmé) A vrai dire, si l’idée des deux natures restent claire, on pourra, au sujet de tout grand écrivain, disputer pour savoir à laquelle il appartient, et nous devrons le classer à nos risques et périls, par un choix et un pari. Ajoutez que ces deux natures sont prises dans une société, cette société des génies qui constitue une littérature, qu’elles s’envoient l’une à l’autre des reflets qui sont indiscernables de leurs couleurs propres, des influences qui conspirent avec leur être et respirent avec leur souffle, des paroles qui les engagent en un dialogue incessant. D’où les précautions et les réserves qui deviennent nécessaires dès qu’il faut citer des noms. Il n’est sans doute pas de grand écrivain où l’une de ces deux natures soit pure.
Cependant si l’on considère ces trois hommes placés sur l’axe de la durée française, engagés dans une société des esprits où leurs trois voix se commandent et se répondent, Montaigne, Pascal et Voltaire, je remarque ceci. Goethe a proclamé, et l’on a dit et répété, que Voltaire était le type même de l’esprit français, qu’il contenait excellemment ou commandait supérieurement, avec ses qualités et ses limites, le Français courant, moyen si l’on veut. Or, outre que cette idée me paraît vraie que si l’on considère Voltaire comme une demi-France qui exige immédiatement et nettement un complémentaire, son autre moitié, l’autre buste de Rousseau de l’autre côté de la pendule, il y a ceci, que dans la vie courante nous ne rencontrons jamais Voltaire. Voltaire, phénomène de génie, n’a pas de délégué dans l’humanité française moyenne( ce qui nous trompe c’est que ce phénomène de génie ne possède à aucun degré le génie du phénomène, soit de l’extraordinaire, lui l’extraordinaire). On rencontre des fragments de Voltaire, non des ébauches de Voltaire, alors que le siècle abonde en ébauches de Rousseau, en abondait sans doute avant Rousseau. Mais à coup sûr, plus encore que Voltaire et infiniment plus que Rousseau, Pascal (et on en dirait autant de Descartes) transcende tout Français moyen. Pascal est l’extraordinaire pur, la création pure. Personne n’a jamais dit de personne depuis Pascal: « C’est Pascal! C’est un Pascal » Ce héros du calculable, dont l’action fut incalculable, reste lui-même incalculable, non comparable, personnalité irréductible et irrationnelle..
Or Montaigne me parait ici un ordinaire autant que Pascal et Voltaire sont des extraordinaires. Evidemment il n’y a qu’un Montaigne comme il n’y a qu’un Pascal. Mais là où Pascal éclate aux esprits comme un annonciateur, Montaigne se propose aux esprits comme un révélateur, et j’entends ici révélateur au sens du photographe: un révélateur d’eux- mêmes, de leur portrait. Pascal, le grand extraordinaire; Montaigne, le grand ordinaire.
On sait que Montaigne a réalisé ce paradoxe apparent de penser avec une extrême originalité, d’être partout en avance de trois ou quatre siècles, et plus, d’anticiper la durée humaine avec des bottes de sept lieus, de la ralentir avec une virtuosité et une force d’arrêt uniques, comme dans son apologétique catholique, et avec cela de présenter à chacun et à chacune( car beaucoup de femmes goûtent Montaigne) un miroir où le plus délié comme le plus obtus se reconnaît, où tout homme se recharge de condition humaine. Pareillement, en même temps que nous connaissons en Montaigne un homme de génie, nous le reconnaissons comme Français courant, Français moyen. Non seulement nous le rencontrons beaucoup dans notre miroir, mais nous le rencontrons beaucoup dans notre terroir. Il n’avait pas tort de mettre très haut le bon sens artisan et du paysan, de le préférer au pédantisme enflé des formules. Ce bon sens c’est le sien.
Nous le rencontrons parmi les hommes…Sa destinée a voulu qu’après la mort de la Boétie, dans la société des femmes de sa famille et des hobereaux ses voisins, il n’ait trouvé à causer que la plume à la main, et nous devons les Essais à cet heureux mécompte, comme nous devons les Pensées à la maladie qui affaiblissait la mémoire de Pascal. Mais dans toute libre conversation en France, qu’elle ait lieu dans un café de village ou dans le salon de Madame Geoffrin, il y a une présence de Montaigne, une participation de Montaigne. Montaigne est là, avec son oeil pétillant, sa sécheresse de petit homme qui sent la pierre à fusil, ces résistances, ces saillies, ce mouvement du corps qui semble de la tête aux pieds participer de la langue. Celui-là c’est l’homme qui parle, l’homme en mouvement, l’homme en esprit, mais que de fois nous rencontrons aussi dans nos explorations françaises Montaigne au repos, Montaigne chez lui, Montaigne philosophe d’une philosophie pratique et substantielle! Que de Montaignes petits- bourgeois auxquels ce grand cru classé servirait de bannière!
Est-il une petite ville qui n’ait son petit Montaigne, lequel a donné ses petits essais sur son petit registre, les a parlés au lieu de les écrire? Il a fait ses affaires tranquillement et honnêtement. Il s’est marié comme il s’est chaussé, parce qu’il faut avoir femme comme il faut avoir grègues pour cheminer dans la vie.Il sait comme Montaigne où son soulier le blesse, ce qui ne l’empêche pas de marcher. Madame de Montaigne était une bourgeoise aussi moyenne que son mari était Français moyen. Elle a gouverné la maison avec fruit, mais elle a renforcé son mari en lui-m^me comme Madame Leverdet ou Madame Bergeret: L’Ami des femmes et le Mannequin d’Osier nous introduisent probablement dans le ménage de Montaigne, car chez lui et autour de lui tout se présente en avenues et en séries. Comme Leverdet et Bergeret il n’a eu que des filles, ou une fille. Léonor est-elle interchangeable avec Balbine ou Pauline? C’est bien possible. Mais Montaigne (n’oublions pas sa vieille mère qui vécut chez lui, l’enterra, et paraît avoir été une personne difficile) a pris ce pli de l’émigré timide, ironique, bienveillant et distant qui représente seul la barbe dans un petit état à la police féminine. D’où le partage: la maison aux femmes, la tour à l’homme. Montaigne a sa tour comme Binet a son tour. Les Essais sont ses ronds de serviette. Les Montaignes que nous avons tous connus dans nos petites villes, ont la partie de jacquet au Café du Commerce, où ils parlent leurs Essais. Au temps des notables, et quand ils étaient notables, comme notre Michel, ils faisaient d’excellents maires. Mais la fin des notables est arrivée,et, soit dit sans mésestime des comités, il ne saurait guère y avoir de Montaignes comitards.
Le Français moyen parle les Essais comme Montaigne se fût contenté de parler les siens si la destinée ne l’eût plus ou moins contraint à des solitudes, lesquelles, d’ailleurs,mises bout à bout ne feraient pas huit ans de sa vie, ce qui est d’ailleurs excellent, les affaires et le monde le rechargeant d’expériences, d' »essais ». Il ne se connait pas pour un écrivain. Il ne croit pas beaucoup à la durée de son oeuvre, au sens de survie de cette oeuvre. Mais il sent beaucoup la durée de cette oeuvre en tant qu’elle est consubstantielle à sa propre durée, qu’elle l’enregistre fidèlement et qu’elle n’est rien qu’une parole gelée. Qui lui eût dit que ces paroles gelées seraient un jour des neiges éternelles dont s’alimenterait toute une hydrographie française ne l’eût pas surpris, parce qu’il ne lui eût pas semblé surprenant que l’imprévu, le fantastique et l’absurde, dont il sait, d’ailleurs, que se fait un ordre humain, continuassent après lui à habiter les choses humaines ainsi qu’ils le faisaient de son temps, et de toujours. Mais personne ne le lui a dit, et il eût été le dernier à se le dire.
Il y a un homme qui a parlé ses essais, sans les écrire, et dont les paroles gelées ont formé des neiges éternelles plus nourricières encore que celles de Montaigne. C’est Socrate. Montaigne est notre Socrate, et qui heureusement se fit son propre Xénophon, même son Platon.
Et il est arrivé que tout le portrait politique de la France fût figuré par Montaigne comme le portrait politique d’Athènes l’est par Socrate. Je dis portrait politique, non religieux, moral ou littéraire: en ces matières, d’autres registres s’opposent à Montaigne, font contraste au dialogue avec le sien. Mais en politique il contient vraiment tout, et les contraires mêmes qui demandent aujourd’hui à être pensés par des cerveaux différents ou ennemis.
Qu’est-ce que la France, politiquement? Un pays qui a été fait par l’institution monarchique avec le concours des meilleurs Français. Un pays qui a une capitale puissante et dont les routes se sont trouvé converger de plus en plus vers Paris. Un pays qui, dans le grand choix de l’histoire moderne, au XVI siècle, a choisi de demeurer catholique, mais n’a pas voulu l’être comme l’Espagne et l’Italie. Un pays enfin qui a fait la révolution et à qui ne reste plus aujourd’hui qu’une tradition politique vivante, tenace, liée à la chair et au sang de son peuple, celle de la Revolution française. Or ce sont là les quatre points de direction, ou les quatre points cardinaux de Montaigne.
1° Montaigne nous a dit quand et comment il faisait ses prières. Il n’a parlé qu’une fois de ses confessions, et ce n’est pas dans les Essais, mais dans une lettre à Henri IV. Il a dû s’accuser à son curé de faire des voeux, après la mort d’Henri III, pour le succès du roi de Navarre, qui était encore protestant. Nous le voyons donc bien plus royaliste que Maurras, qui a déclaré qu’il aurait « ligué » jusqu’à l’abjuration du roi huguenot. Mais Montaigne n’est pas alors un royaliste de temps de paix, un royaliste passif, sujet d’un roi indiscuté et établi.
Il vit dans un temps où il faut choisir, où il faut parier, où un pyrrohnisme politique, et la balance aux deux plateaux égaux, sont exclus. Nous voilà dans les conditions de l’acte libre, de l’initiative créatrice. Montaigne s’est voulu royaliste en dépit de son curé et en dépit de ceux de sa religion. il est vrai que ce pari comporte ,toujours comme celui de Pascal, un dessous des cartes: la personnalité du roi de Navarre, le goût de Montaigne pour lui et sa confiance en lui, et la vie de ce couple français Henri IV- Montaigne qui représente tout un temps, une idée, une lignée, une famille-souche d’esprits. Montaigne eût-il aussi bien résisté à la pression cléricale s’il n’eût reconnu qu’Henri était désigné par un décret spécial de la Providence comme le roi de Montaigne?
2° C’est que ce gascon reste toujours en contact avec la vie, et que, de même qu’il voit l’homme qui s’appelle Callias plus que l’homme en soi des Philosophes, il voit le roi Henri mieux que le roi abstrait. Pareillement, s’il se sent Français, c’est par une réalité matérielle, qui est la capitale de la France, la route vers la capitale,et, sur cette route, des chevauchées aussi fréquentes que possible. « Je ne suis Français,dit-il, que par cette grande cité. » Sauf ce point, il est Gascon. Le patriotisme local est chez lui fort éveillé. La Guyenne il l’appelle notre Guyenne, jaloux, en toute circonstance, de ce possessif autant que Barrès. On remarquera qu’entre Montaigne et Rousseau qui est étranger, aucun autre grand écrivain français ne s’est senti, voulu ou dit complaisamment d’un pays. L’attitude de Montaigne, Gascon par Montaigne et Bordeaux, Français par Paris, et qui combine originalement l’un et l’autre, reste unique: on ne la retrouvera, devenue figure assez générale, qu’au XIX siècle. Sur ce point, entre les Bordelais, Montaigne ressemblerait plus à Mauriac qu’à Montesquieu.
3° Plus significative et de plus longue perspective encore que ces deux premiers traits, est l’option catholique de Montaigne, dans une région où les réformés sont en majorité, dans une famille dont une partie est devenue calviniste, dans un temps où la réforme tente invinciblement les « intellectuels ». Montaigne a expliqué longuement et profondément ses raisons dans les Essais, et je ne toucherai pas ici à son apologétique catholique, si originale, et mieux adaptée peut-être à notre temps que celle de Pascal. Retenons simplement que son choix a été celui de la France, qu’un méridien moral et religieux de notre pays passe par le fléau de la balance où il pèse les deux confessions.
4° Enfin si l’on ne peut qu’avec les plus grandes précautions faire de ce catholique pyrrohnien un précurseur du rationalisme et des droits de l’homme, s’il n’a pas de langage possible pour ces abstractions, il faut bien reconnaître que la partie vivante de la Révolution française, ce qui a passé d’elle dans l’homme moderne, amène au jour certaines idées de Montaigne. Il n’a rien à voir avec l’idéologie révolutionnaire proprement dite, qui lui eût inspiré, en tant qu’idéologie la m^me méfiance que que les nouveautés calviniennes: ce Bordelais n’eût même pas été Girondin. Mais, comme la France moyenne, il est, si j’ose dire, de la Révolution par en bas, par le populaireplus que par l’oratoire, par les moeurs plus que par la théorie, par le coeur des hommes plus que par les droits de l’homme. Son bon sens estime, au XIV siècle, juste et désirable presque tout ce que la Révolution a donné à la France: suppression de la vénalité des offices, unification et simplification du droit, abolition dans le châtiment suprême de ce qui outrepasse par les supplices la mort simple, (sans oublier ces Révolutions avant la Révolution que furent l’interdiction des procès de sorcellerie par Louis XIV, la suppression des parlements par Louis XV, l’abolition de la torture par Louis XVI, et surtout, quatre ans trop tard pour que Montaigne pût prononcer le Nunc dimittis, l’Edit de Nantes). Mais cela c’est un peu dans Montaigne la part du magistrat. La part de l’homme nous importe davantage. On connaît le vers célèbre sur Henri IV, seul roi de qui le peuple ait gardé la mémoire, et qui demeure dans cette mémoire par cela même que la Révolution apportr au peuple français, le panache qui n’est plus blanc, mais reste le panache, et la promesse, ou la possibilité, de la poule au pot du paysan: car la France se gouverne par deux « mystiques » la mystique du panache et la mystique du « petit ». Henri IV est le seul roi de France qui ait connu le peuple et qui ait su se représenter un homme du peuple. Et je crois bien qu’on peut dire, en littérature, la même chose de son ami Montaigne. Montaigne est le seul populaire( j’allais dire populiste) qu’on y compte avant Rouseau. Nourri chez des paysans, il n’a jamais perdu le goût de ce lait. Il sait ce que c’est que le peuple. Au temps de la grande épidémie, il lui demande, pour bien mourir, des leçons de philosophie. Il aime causer avec les artisans, comme Monsieur Bergeret. On est surpris de voir ce bourgeois gentilhomme( le seul écrivain, avec Voltaire, qui nous rappelle parfois M. Jourdain, dit Faguet, oubliant le vicomte Hugo) parler du peuple non pas même avec cette manière décorative qui subsiste encore chez un Rousseau et un Lamartine, amis avec la cordialité intime et vraie de ceux qui en sont, comme Proudhon. Joignez que, jusqu’à Gérard de Nerval, Montaigne paraît bien le seul écrivain qui ait goûté la poésie populaire, tant celle des sauvages d’Amérique que les chansons de ses compatriotes gascons, et qui l’ait mise très haut. Quand je dis le seul, il faudrait y ajouter Alceste, et la chanson du roi Henri( encore Henri IV!) si précisément cette chanson du roi Henri n’était destinée par Molière à faire d’Alceste, tout comme les rubans verts, une manière de sauvage, contemporain de Melle de Gournay, et candidat à l’endroit écarté d’une province lointaine.
On ne se lasserait pas d’amener, de grouper, d’alterner sur le visage de Montaigne, tant de trais français, qui vont de Rabelais à Mistral, d’Henri IV à M. Chéron. Pourquoi donc son quatrième centenaire a-t-il été si miteux, alors que pour celui de Pascal on avait été jusqu’à élever le chef de l’Etat, M. Millerand, au sommet du Puy-de Dôme, à mobiliser Barrès et l’abbé Brémond, qui prononcèrent de magnifiques discours, M. Herriot et M. Painlevé, qui écrivirent d’admirables articles? Pour Montaigne, notre Montaigne, rien. L’Académie aurait fait davantage pour le centenaire de Jean Aicard, l’Etat pour le centenaire d’Hégésippe Simon, la ville et la société de Bordeaux pour le centenaire de l’invention du bouchon.
Albert Thibaudet. Article paru dans la NRF, 1933.
…
…christiane,!…à…21 h 00 min,…
…<< Les Ravisseurs << Grasset/ mars 2015,…c'est noté,!…
…etc,!…
La France a presque touché le fond culturellement et socialement. Je ne sais pas si elle est déjà descendu aussi bas dans toute son histoire. C’est tout simplement effrayant. Mettre un enfant au monde dans un tel pays devient un acte presque coupable à l’égard du-dit enfant quand on connait la pente inexorable que l’on suit depuis le tout début des années 80. Au moins les guerres, épouvantables, avaient l’avantage d’être suivies de période de paix et de prospérité. Là on est sûr que ce ne sera suivi de rien de cela, mais d’un quasi-esclavage et que seuls les plus forts des plus forts et les plus abjects des abjects feront leurs nid.
C’est tout ce que j’avais à dire. Je m’en vais pour toujours.
la vie dans les bois dit: 17 avril 2015 à 22 h 38 min
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Ce qu’écrit ce pauvre Dawa dans son misérable article du Figaro est très démagogique et un contre-sens complet sur ce qu’a déclaré A. Compagnon. La déclaration d’A. Compagnon est l’expression même de l’esprit républicain à l’égard de la noblesse de l’éducation et des responsabilités et devoirs de la République envers ses citoyens. Dire qu’il y aurait là de l’arrogance alors que c’est le fondement de la République, c’est se montrer pour le coup extrêmement arrogant, prétentieux et pour tout dire franchement réactionnaire, un réactionnaire de la pire espèce, celle qui se permet de publier son ressentiment (car il s’agit bien de ressentiment dans cet article) d’étudiant raté qui se la joue du bâtiment. Profondément minable et méprisable !
N’oublions jamais non plus que Montaigne s’est choisi pour modèle, pour grand modèle Socrate. Il n’y a pas plus d’élitisme en Montaigne qu’il n’y en a en Socrate. Parler d’élitisme ici c’est vraiment parler dans le vide.
Montaigne c’est la pensée en mouvement, qui rebondit sans cesse, qui ne s’arrête jamais de se remettre en question. C’est en cela peut-être qu’il est profondément juif sans le savoir. Le Judaïsme croit à la Vérité comme Socrate en effet.
Autrefois les ouvriers, les braves gens, les gens simples révéraient la culture. Ils lisaient La Fontaine, Molière, Montaigne comme d’autres lisaient la Bible. Ils avaient une admiration sans limite de nos grands écrivains, les lisaient et les relisaient sans cesse. J’en ai mille exemples autour de moi, dont mon père, qui, quoiqu’ouvrier, avait dans sa bibliothèque, hérité de son père Juif émigré russe, tout Balzac dans une des premières éditions de poche datant de 1850. Et il les avait lus !
Il faut croire que les ouvrier à la Dawa ne sont plus ce qu’était autrefois la classe ouvrière. Ils sont devenus de petits bourgeois exécrables, réactionnaires, complètement pourris.
Là où Albert Thibaudet commet un contre-sens complet à propos de Montaigne, c’est lorsqu’il parle au sujet des Essais d’une « parole gelée ». Un contre-sens grave qui prend le contre-pied exact de tous les procédés du Socrate français pour transformer l’écriture, dont il se méfie, en parole vivante, fondée sur la surprise. Il réussit même à ce sujet à redonner vie à des citations d’auteurs de son temps, qui atteignent même parfois tout un paragraphe, mais pris soudain, grâce à son écriture à sauts et à gambades, comme il dit si joliment, dans le flux de la pensée en mouvement.
Les paroles gelées, c’est chez Rabelais, dans un épisode fameux du Quart-Livre, où ce mythe est une critique des esprits dogmatiques, que Montaigne n’est assurément pas, faisant profession de scepticisme.
Notre cher renato n’a pas de déambulateur mais un trépied, une manière de marcher en clique-claque. Comme un Giovanni sobre avec sa science des usages de bistrot. La vie et la belledubas doivent être plus jeunes, elle font tout le temps de la physique ondulatoire avec goupillon qui s’agite. Sergio est plus directement dogmatique on dira, il décrète que dedans c’est dehors, les crime de faciès doivent pas trop le déranger, sauf dans les petits mondes où l’on peut s’arranger. Ainsi va la ronde des cabots brillant du collier ou de la médaille.
Bonne fin de nuit.
Alba, l’échec de l’EN ne date pas d’aujourd’hui. Les profs du public mettent leurs enfants dans le privé ou dans un prestigieux lycée de centre ville, pas dans l’établissement de banlieue ou de province lambda où s’entassent les futurs exclus de demain.
c’est en cela peut-être qu’il est profondément juif sans le savoir. (widergänger)
Allons, bon. Montaigne annexé à la tribu, maintenant. Heureusement qu’il ne l’a pas su, le pauvre homme. Il est vrai que le widergänger est abruti sans le savoir.
c’est en cela peut-être qu’il est profondément juif sans le savoir. (widergänger)
Shakespeare aussi, d’ailleurs. Et Voltaire. Balzac aussi. Sans compter Céline. Et Brasillach. J’allais oublier Heidegger.
c’est en cela peut-être qu’il est profondément juif sans le savoir. (widergänger)
Montaigne n’était pas juif. Il était de Bordeaux. Comme Maurice Papon.
c’est en cela peut-être qu’il est profondément juif sans le savoir. (widergänger)
Quand je lis les poupinesques niaiseries de widergänger, je sens comme un vent coulis passer dans mon balai. Heureusement que je ne fréquente pas les mêmes supermarchés que les catcheurs.
Nous sommes tous d’accord, ici en nos palais nuageux, pour dire que le français, langue de Montaigne, de Voltaire, de Lévy ou de Musso, va disparaître au profit d’un pidgin anglo-saxon mondial et que la question posée est devenue négligeable, quasiment un amusement d’historiens.
Votre Widerganger semble ne pas avoir vu que pour le peuple du siècle passé, la lecture était une distraction, une source de connaissance, d’information. Récits de voyages…Histoires diverses…
Désormais la lecture est remplacée par l’image-écran-numérique … Lire ? Aujourd’hui ? !!! Allons donc !… Pourquoi faire ?….
La littérature n’intéresse plus que ceux qui écrivent les livres… Caste vieillissante, sans avenir.
Montaigne était Mexicain, sans le savoir… Mexicain ou Guatémaltèque?
HERMIONE
Le jeune La Fayette était parti, avec l’accord de Louis XVI, aider Washington tentant de libérer les Etats-Unis de ces fourbes de colonialistes anglais capables de tout, à l’époque comme maintenant….
235 ans plus tard, aujourd’hui samedi 18 avril à 22h30, la réplique du navire quittera son mouillage de l’île d’Aix (Charente-Maritime) pour rallier à son tour l’Amérique.
« Il y a deux siècles, ils étaient 242 à bord » -dont 130 à la manœuvre- « nous, nous serons 80 en tout », prévient Yann Cariou, commandant du trois mâts, mis à flots en 2014 à Rochefort (Charente-Maritime) au terme d’un chantier titanesque de 17 ans.
Ceux qui ont la chance d’aller sur la mer, contrairement aux veaux qui broutent à terre du gazon aux hormones médiatiques, doivent savoir que le Marquis de La Fayette se nommait en fait Abou-al-Fayet.
Car, il était musulman… sans le savoir
Montaigne annexé à la tribu, maintenant
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Non point « annexé à la tribu », mais fièrement partie de ce grand peuple qui ravale de pauvres individus tels que vous au rang de sots: vous prenez l’aller pour le venir et vous situez cul par-dessus tête, pose postérieure qui vous va à ravir.
Ou alors il était Orinoquoi… sans le savoir… Montaigne, naturellement, était Orinoquoi sans le savoir… cela ne m’étonnerait pas du tout car, lorsqu’il arriva au delta de l’Orénoque, Christophe C. crut être arrivé au Paradis Terrestre…
C’est quand même une sacrée découverte le Paradis Terrestre… bien que… à bien regarder il y a de quoi faire une dépression: tu arrive au PT, c’est prouvé parce que il y a beaucoup de verdure, les oiseaux sont très colorés et les gens sont à poil, et tu n’a pas les instruments pour vivre ça… ou alors, tu les a mais ce ne sont pas les bons… ce sont des instruments critiques et c’est fichu… pour une vie dans les bois c’est fichu… déjà l’aces à l’hygiène semble simplifié par l’absence de complications vestimentaires… ce n’est pas quelque plume qui va gêner les ablutions… Bref, la dépression te pend au nez… drôle d’expression… tu pense tout de suite au nez de Pinocchio squatté par une épeire qui se prendrait pour un yo-yo… oui, comme d’autres se prennent pour Napoléon… avec la légèreté d’une comédie… Mais le Paradis Terrestre est une découverte ou une invention?
eh ça barde chez mon patron : il est furax d’être pris pour un ignare en matière de cinéma chez Sophie et Popaul, ses propos sur Fellini « montreur d’images pour enfants » font marrer tout le monde y compris ses « amis » qu’il s’invente… et alors c’est reparti pour traiter Popaul de fiente nourrie à la grappa et autres amabilités, c’est dire
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…le ronron du tripode à 3 h 47 min,…
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…Service délation de lobbying – inquisition de Bruxelles propreté,…service du Lion-chef,!…à ses distanciations à Louis XIV,…
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…l’air de rien,!…
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… » Comme un Giovanni sobre avec sa science des usages du bistrot. »
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…( les membres des commissions européens ),!…on forcément pignons sur rue, en Hôtel, et Escort-Girls de premier-choix, en primeurs,!…
…après, bons usages, bonnes à marier, pour citoyen débile ad-hoc,!…etc,!…
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…tient, un clou, qui dépasse de cette planche de récupération, service marteau d’un coup débauché,!…
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…la dignité de la crise, en plus des connivences,…tout réduire à l’élitisme du » Pognon-Plus,!…sans respects des moralités des citoyens à les sortir de leurs dignités,…
…pour baiser jeunes, du peuples-soumis,!…
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…trop vieux, pour dancing,!…Service Sexe à Bruxelles-Royalties,!…
…un leurre Oui,!…et ses diversions, ad-hoc,!…littéraire,…de police-drogue-et pistolet-électrique en mode d’emploi,!…
…à mes get-apens d’avenir,…Bruxelles – Bordels, du sang de chiens, aux quatre saisons,!…littéraire,!…
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…le saint et ses basse-courts du pétrin,!…façon Sexe d’ange Papale,!…
…l’obélisque çà vient, on est pressé,!…
…encore du Bordeaux,!…pour réchauffé son coeur de Bruxelles – Propreté du caniveaux d’esprits-libres,!…
…Ah,!Ah,!…Charlemagne,!…inversé d’élite,!…
…à se taper Waterloo en Escort-Girls du château-privé, à culpabilisé le peuple,…pour ses du-trous, de souches – sûres!…
…services au poignet libre,!…chacun sa force à préserver des juifs-nazis-arabes-barbares,!…de tout poils,!…
…elles sont toutes trop belles, et c’est les vôtres en basses-courre,!…aux ailes d’élites, la tête lèche-cul aux fesses,!…
…etc,!…envoyez aux baises du fric-parfum,!…
…just games topographique,!…miroir Ô mon miroir,!…suis je, mon cul en miroir,!…
…en passant, des cultes-écraser,!…
…
…
…usages du bistro,!…pour faire pipi,…
…
…comme manneken pis,!…
…etc,!…
@ Giovanni Sant’Angelo
J’ai acheté ce livre mercredi lors d’une soirée à la librairie « L’Arbre à Lettres » (Paris 14e) où Alain Veinstein était reçu.
Rencontre passionnante. L’échange entre lecteurs et … auditeurs présents et Mr. Veinstein était pudique et lent, suivant le poids de silence entre ceux qui évoquent un livre (lecteurs ou lui, l’auteur). (Les « ravisseurs » dont il est question, ce sont les livres » découverts au fil des ans avec lesquels se nouent des liens d’étroite proximité ».)
Des livres à ceux qui les ont écrits, ses rencontres se sont faites à la radio (« Du jour au lendemain », « Les mots de minuit »), dans les revues littéraires ou maintenant évoquées dans certains de ses livres (Ne pas oublier les autres « Cent quarante signes » (Grasset)où il seul face à lui-même.)
« Il y a un bruit dans la mémoire. Un bruit qui raccroche et centre. Qui fixe la perte. qui relie. un bruit qui fait que l’on ne vacille pas totalement.
…………………………………………
Il y avait une phrase. C’était il y a longtemps. rien ne s’achève. je ne vois pas
quand cela recommencera. »
Les deux rencontres qui me sont apparues les plus fortes dans ce livre sont celles avec André Du Bouchet et Antonio Tabucchi. Mais bonheur d’y retrouver Jacqueline Risset, Jacques Dupin, louis-René des Forêts, Pascal Quignard, Anne-Marie Albiach…
A propos du silence et de celui d’un écrivain qu’il reçoit à la radio, il écrit :
« Il répondit à ma première question par un long silence. Cette sorte de silence que la radio a en horreur.
A qui prêtait l’oreille, ce silence était pourtant tout le contraire d’une perte de présence (…)
Il s’agissait de traverser un espace de temps. Quoi qu’il arrive.(…) Le micro fait de vous un ravisseur.(…)
Un seul mot laisse entrer le jour dans une phrase.(…)
Écrire. Ce besoin d’un commencement. Écrire comme on respire… »
Un livre profond qui n’est pas sans lien avec la trace que laissent les grands écrivains évoqués dans ce billet, dans les commentaires ou dans le dernier numéro du Magazine Littéraire (avril 2015) où une vingtaine d’écrivains tentent de répondre à cette question : un écrivain national. Le dialogue avec Hélène Cixous est épatant – assez proche de la pensée rageuse de Paul Edel (sur son blog) !
…
…c’est coulé, d’un jet, c’est pour du bronze sur marbre,!…la statue de Néron,…etc,!…
…
Erreur… pas « Les mots de minuit » pour Alain Veinstein mais « Les Nuits magnétiques » et les émissions « Surpris par la nuit », « Surpris par la poésie ».
Savoureux !
« …sur la RDL le jeu du « qui est le plus grand écrivain national » ? C’est quoi ce « patriotisme », cette rage du classement littéraire idiot ? Pourquoi jouer au tiercé avec des écrivains? On joue aux petits chevaux dans une maison de retraite pour savoir de Hugo, de Voltaire, de Molière, de Proust, de Flaubert ou de Montaigne qui est le plus grand!.
(Rédigé par : paul edel | le 17 avril 2015 à 12:17 – dans les commentaires de son blog : « Près, loin »)
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…christiane,…à,…9 h 20 min,!…
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…Ecrire comme on respire,…
…des relevés topographiques pour se lustrer la mémoire, au plus court,!…c’est noté aussi,!…
…des livres, pour raser les bords d’eaux, comme des oiseaux du paradis, et autres hirondelles,!…
…vites à mon café,!…
…
Comme n’importe qui dit parfois n’importe quoi, cela arrive à tout le monde. Avec moins de constance.
le 17 avril 2015 à 12:17, Paul Edel était bourré à la grappa, cela arrive à tout le monde. Avec moins de constance.
Puis tu rentre au pays et tu dit que t’as vu une couleuvre géante, pas un calamar comme un vulgaire marin, tu parle d’une couleuvre géante… la preuve qu’un Serpent Tentateur hante les lieux… quelques siècles passent et voilà comment ces artistes du dimanche falsifient tes observations scientifiques:
http://de.academic.ru/pictures/dewiki/68/Die_K%C3%B6nigsschlange.jpg
Il n’y a plus rien de vrai… déjà la barque… a-t-on déjà vu un habitant du Paradis Terrestre se déplacer en barque? Une canoë, peut-être, mais une barque… et avec un torchon sur la tête… pas des plumes, un torchon! Un torchon!
les japonais ont l’expression « trésor national » (vivant)
Hé! merdre! en français canoë est masculin!
Soulignons, avant de quitter l’Olympe pour affaire de cœur, que si la RdL est maison de retraite, Près Loin en est souvent plus près que loin …
Une vieillerie pour les jeunes qui aiment bouger, Chucho Valdes en 99 à Stuttgart :
En voilà un qui nous parle « affaire de cœur » pour se persuader qu’il n’est pas vieux… presque mort.
Pardonnez-nous, cher Renato, mais nous savons exactement, nous autres, quand votre pétoire a délivré sa dernière décharge … Bien à vous !
Vous savez bien Zeus que les gens qui parlent « affaires de cœur » pratiquent très, très peu… c’est d’ailleurs ce qui les « fait parler »…
Giovanni, ce n’est tout de même pas moi qui ai ici donné quelques indices qui pourraient vous situer ayant posé comme un chanteur agité dans un téléphérique. Autant dire n’importe quoi !
vous avez bien vu ? mon patron est KO debout, out, capoute
Le point d’exclamation en français n’a pas de version inversée, ou alors peut-être avec un i mais alors minuscule, forcément minuscule.
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