Chronique de la peur et du silence en Sicile
Enfin ! Après avoir célébré son 30èmeanniversaire, le FIPA (Festival international des programmes audiovisuels) qui donne rituellement rendez-vous aux producteurs, réalisateurs, scénaristes et diffuseurs accourus de partout au début de l’année à Biarritz, s’est décidé à resserrer la focale. La fiction en a été cette fois bannie au profit exclusif du documentaire. Il y a tout lieu de s’en réjouir car pour cette nouvelle édition, la moisson a été particulièrement riche, féconde, diverse et …renouvelée. Pratiquement rien sur les deux guerres mondiales et l’Occupation, à peine un peu plus sur la guerre des appelés en Algérie.
A la place, des documentaires sur les phénomènes de société, la survivance aux abus sexuels, l’écho assourdi du conflit en Syrie, des enquêtes sur les migrants, des soldats français retour d’Afghanistan aux prises avec le stress post-traumatique, de beaux portraits de Maurice Béjart, Françoise Dolto, John Lennon et Joséphine Baker, une remarquable mise en parallèle de la situation économique du Brésil et de la faillite du ballet de l’Opéra de Rio de Janeiro… Et puis un choc : Corleone, documentaire français en deux épisodes (78 minutes + 68 minutes) d’une remarquable ambition. En voilà qui méritait bien un prix et qui est reparti bredouille mais on sait bien qu’une grande œuvre n’a pas de prix. Celle-ci s’ouvre par cette citation :
Tu as fait de cette heureuse terre un enfer de lamentations (Richard III, acte 1, scène 2)
Mosco Levi Boucault (1944), qui l’a réalisé et produit pour une diffusion prochaine sur Arte, s’est fait connaître depuis une trentaine d’années par des documentaires remarqués sur le rôle des immigrés dans la Résistance armée des communistes en France (Terroristes à la retraite notamment) et sur d’autres consacrés à Silvio Berlusconi et l’affaire Mondadori ainsi qu’aux Brigades rouges. Avec Corleone, il nous emmène de plain pied dans l’histoire immédiate. Celle de la mafia, de Cosa nostra, de la Pieuvre, qu’importe son (sur)nom puisque la réalité sicilienne est la même, à travers l’ascension et la chute de Salvatore Riina (Corleone, 1930- Parme, 2017) dit Toto ou encore Toto o curtu pour sa petite taille, La belva (Le fauve) pour sa férocité, Capo dei Capi pour sa toute puissance. Plus d’une centaine de meurtres au compteur, soit de ses propres mains, soit par lui commandités. Il est vrai qu’il a commencé tout jeune.
Ses victimes : des mafieux rivaux, des journalistes trop curieux, des commerçants récalcitrants au racket, des policiers (le général Dalla Chiesa) et les juges qui ont osé s’en prendre à son monopole (Giovanni Falcone et Paolo Borsellino). Riira ne reculait devant rien pour intimider tout pouvoir institutionnel et décourager toute initiative anti-mafia. Il partait du principe qu’un pouvoir, ça s’apprivoise, ça se corrompt, ça se domine, ça se menace ; et quand cela ne suffit pas, ça s’élimine. Souvent, outre la cible, ses exécuteurs tuaient également l’entourage (famille, enfants, gardes du corps) sans faire de détail, et même des passants dans la rue lorsque des attentats à la bombe étaient organisés pour éliminer un gêneur. Les assassinats se comptent non par centaines mais par milliers au cours des guerres intestines de la mafia au début des années 80. Par moments Palerme avait le visage de la guerre. Ce qui n’étonne pas lorsqu’on sait que Riina disposait d’une force militaire.
La corruption était partout où s’exerce l’influence à commencer par la politique et la justice. Un univers où tout n’était que mensonge, pressions, menaces. Et partout la peur, ce poison qui ronge l’âme. Qui entrait dans la Cosa Nostra savit que cette famille passera dès lors avant la famille de sang. Les confessions d’un repenti marquèrent en 1984 le début du déclin du clan des Corleone, alors le plus puissant de Sicile. C’est peu dire que son chef aura répandu la terreur dans la population, quand il ne l’aura pas indignée, ayant failli obtenir d’être libéré de prison (sa résidence secondaire depuis son adolescence, lorsqu’il n’était pas en fuite durant une trentaine d’années en tout) peu avant de mourir d’un cancer.
Au fil du portrait de ce fils d’un paysan pauvre, le personnage devenu milliardaire apparaît comme un être primaire, psychopathe, ignorant, imprévisible, d’une intelligence limitée, et qui s’en remettait totalement à son instinct et son intuition. Il n’en aura pas moins été l’un des rares à avoir su constituer un Etat dans l’Etat. Une histoire de massacres, de tortures, de veuves blanches. A côté, les Corleone du Parrain de Francis Ford Coppola font un peu bisonours. Le plus frappant, si l’on peut dire, c’est de constater que la cosa nostra inspirent plus des cinéastes et documentaristes que les écrivains ; comme si ceux-ci était plus sensibles à l’omerta ; le fait est que ceux qui s’y sont risqués se sont plus souvent consacrés à l’histoire et au fonctionnement de l’organisation qu’à ses chefs, qu’il s’agisse de Salvatore Luppo (Champs/Flammarion, 2001), Giovanni Falcone et Marcelle Padovani (éditions la Contre Allée), Ferdinando Imposimato (Fallois, 2000), Eric Fratini (Flammarion, 2003), John Dickie (Perrin, 2006) ; encore certains d’entre eux sont-ils des magistrats. Peut-être la réussite du sicilien Leonardo Sciascia en a-t-elle découragé plus d’un, car il sera difficile de faire ressentir l’esprit, la mentalité de l’omerta et les méthodes de la pieuvre mieux qu’il ne le fit dès 1961 dans son roman policier Le Jour de la chouette (traduction révisée par Mario Fusco dans la plus récente édition chez Garnier-Flammarion, 2015) Corleone est réalisé sur le canevas classique mêlant des bandes d’actualité à de longs entretiens ; mais les images sont si fortes et les témoignages si ahurissants, c’est fait sur un tel rythme, avec une telle intelligence des situations, une si fine contextualisation historique et politique de chacune des étapes de cette route sanglante que l’on est d’emblée emporté. D’autant que l’auteur développe tout le long une véritable réflexion sur le pouvoir, le secret, les structures familiales. Les commissaires interrogés sont passionnants ; les magistrats, édifiants ; les tueurs repentis, glaçants par le détachement avec lequel ils évoquent les aléas du boulot.
« Avant, je n’étais rien dans mon village. Dès lors, j’étais quelqu’un ».
Du sang, du sang, du sang sous l’œil du Christ en croix partout sur les murs. A la fin, le procureur Ayala, n’y tient plus ; comme excédé par ses propres prudences de langage, lui qui est d’une rigueur implacable dans son démontage du dossier, il lâche :
« Foin de toutes ces histoires de cérémonies d’initiation et de code d’honneur ! Tous ces types sont des merdes et Riina un tueur ».
En 2017, la cadette de ses enfants a voulu tourner la page en s’installant à Paris. Elle y a ouvert un restaurant dans le VIIIème arrondissement : « Le Corleone »
(« Le village de Corleone » , « Toto Riina à son procès » photos D.R.)
371 Réponses pour Chronique de la peur et du silence en Sicile
beaucoup de péchés à racheter
D, j’avais prévu de manger de la poule au pot mais elle cuit encore et j’ai du me contenter de riz agrémenté d’une sauce ratée. Qu’importe, je me suis rattrapée sur le dessert, poires en compote. Cela doit donner un compte calorique suffisant pour tenir jusqu’à demain matin.
Un verger, plus exactement.
Pour rester en vie et qui plus est chef , il leur faut être un peu paranoïaque. Plutôt que se faire tuer, tuer au moindre soupçon. L’erreur est humaine.
pas des fins non plus, sous leurs tâches de rousseur, leurs poils de carotte et le vert éponyme
https://www.youtube.com/watch?v=iojhqm0JTW4
des pas fins non plus qui se voudraient finaud …
https://twitter.com/BGriveaux?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor
finauds
Sasseur, vous êtes un passionné , et alii n’est pas non plus indifférente.
J’ai vécu, j’ai aimé, j’ai écrit.
Je ne pourrai pas en dire autant, la dernière proposition à rayer, la seconde oubliée depuis longtemps. Je suis restée en vie jusqu’au dernier jour, une lapalissade. Je suis triste.
Bien, il nous faut attendre ce documentaire qui méritait d’être récompensé. De mon côté, je crois n’avoir vu aucun film sur la mafia, pas meme le parrain ni lu quoi que ce soit. Perçu quelques info par ci par là et retenu la mort du juge Falcone. Un court séjour en Sicile où un villageois nous avait rapporté une histoire de mafia, ils peuvent être partout jusqu’au moindre village. Que sait on vraiment des réseaux maffieux , de leur presence , de leur poids dans l’économie de marché? Saviano, invité sur un plateau tv, m’a paru sous pression enfermé qu’il est dans son combat pour la vérité. Peut être parce qu’il s’exprime en italien , il a l’air absorbé, pris dans un filet.
@Je suis triste
Si c’est à cause de la sauce ratée, rien de meilleur à mon goût que le riz nature.
Triste de ne pas écrire et de ne plus aimer depuis trop longtemps. Il paraît que c’est lié à l’âge. Un peu comme ces maladies qui vous diminuent. Vivre sans sans aimer quand on a aimé c’est un peut comme devenir sourd quand on aime la musique ou le chant des oiseaux.
Un peu.
Beethoven sentant venir sa surdité ou plutôt entendant la surdité s’installer composa la 14 ème sonate dite clair de lune. Védo nous l’a fait découvrir il y a peu. Voyez vous , Jean, cette sonate n’exprime rien de lunaire car de plus il la composa selon la légende au chevet un ami mort. Grand tourment, beaucoup de souffrance.
Photo composite :
https://blogfigures.blogspot.com/2019/03/carlo-mollino-and-riccardo-moncalvo.html
Ludwig van
WoO 184. Falstafferel :
https://leschiensetleurshumains.files.wordpress.com/2012/03/freud-page1.jpg?w=427&h=537
Janssen J-J dit: 5 mars 2019 à 19 h 10 min
Sur cette affaire du meurtre de K. Genovese , lien wiki, moi ce qui me fait réfléchir, c’est le pouvoir « siderant » de la presse de la rubrique faits divers, sur l’opinion publique.
« … a voulu tourner la page en s’installant à Paris.Elle y a ouvert un restaurant dans le VIIIème arrondissement : «Le Corleone» »
Si elle aurait vraiment voulu tourner la page, elle aurait trouvé un autre nom pour son restaurant.
« Si elle aurait vraiment voulu »
Petite correction, en français level one: si elle avait voulu.
Mais c’est bien sûr ! Damned ! Le nom du resto. Corleone=mafia
Janssen J-J dit: 5 mars 2019 à 19 h 10 min
L’effet témoin.
Multiples developpement, dont tout un pan de la philo morale, sur les paradoxes.
En attendant, je vous propose d’etre témoin:
Bonne journée
Au pluriel, multiples développements
Le cretinisme du spectateur-client fasciné déjà seulement par une simple allusion à la criminalité est un phénomène connu. Le choix du nom du restaurant est donc réfléchi.
Renato, sans vous offenser, vous semblez avoir une usage très très limité de la langue française, ce qui limite tres fortement la portée de vos messages; c’est l’explication tres personnelle , un moindre mal, que je me fais du vide integral de vos messages.
Pour le docu chroniqué par Passou on retrouve l’effet témoin. Ceux- ci , sont des repentis.
L’auteur de la traque , « blagueur » s’il en est, s’en explique ainsi:
« Aiguillonné par Fabrizio Calvi, expert en la matière, qui me disait que la raconter avec des témoignages de journalistes et d’historiens, « c’est comme danser le tango avec sa sœur », je me suis mis en tête d’essayer de me rapprocher du cœur du cratère et d’avoir accès à des repentis de Cosa Nostra. J’ai déposé une demande en mars 2014, reçu un avis favorable du ministère de la Justice en octobre, pu rencontrer un premier repenti en décembre… Un an pour obtenir un premier entretien, puis nouvelle démarche pour en obtenir un second… Quand en verrai-je le bout ?
Le chemin des blagues, que j’ai dû provisoirement abandonner, est parfois plus court. Juges-en par celle — qui n’en est pas une, mais c’est cela, aussi, la philosophie des blagues — de Jean-Michel Meurice, qui a consacré à Cosa Nostra, avec son complice Fabrizio Calvi, des films remarquables : « Dieu existe-t-il ? Oui, bien sûr, pas encore. » Lumineux, non ? Et en quelques mots. »
https://www.telerama.fr/television/pour-mosco-cosa-nostra-n-est-pas-une-histoire-drole-ni-courte,123515.php
« Renato, sans vous offenser, vous semblez avoir une usage très très limité de la langue française, ce qui limite tres fortement la portée de vos messages; »
Ahurissant !
Lavande, elle, a un usage expert du tube à essai.
S’asseoir, parcouru l’intégralité de vos contenus hier soir, ce restaurant dont le capital est estimé à mille euros et emploie zero personne ( si l’on vous suit) m’a tout l’air d’une couverture. Bizarre, pour la fille d’un mafieux qui n’a pas révélé ses comptes offshore.
La réflexion adressée à renato est inappropriée. Mauvaise nuit? J’ai pour ma part fait des tas de cauchemars.
@Sasseur.
Renato, la maison du soleil, au mont Cervin, à t elle sur la photo sa forme definitive, elle donne l’impression d’être encore en échafaudages. Après l’avoir vu, j’ai pensé au nombre incroyable de constructions, complexes hoteliers qui en hiver se fondent dans la neige et en été apparaissent comme des chardons desseches. Il leur faudraitvcesset d’en ajouter. Le tunnel Lyon Turin , pour gagner du temps, fournir une manne aux industriels qui le construisent, pour moi aussi est une erreur Avec cela on nous parlera de limiter l’émission du Co2, aucune coherence dans ce projet de reduction Il devrait être multifonctionnel.
Multidirectionnel. L’Europe y participe. J’entendais hier une essayiste émettre des doutes sur la gestion des options . Pas franchement euro septique mais ouvertement critique sur la place que prend l’Allemagne dans la conduite des affaires européennes, decisions.
https://www.atlantico.fr/fiche/coralie-delaume-1799326
Vous l’avez lue , Marie Sasseur?
La maison du soleil, après l’avoir vue. Excuses.
« Les prix Nobel de littérature 2018 et 2019 seront proclamés en même temps à l’automne prochain. Autre originalité : cinq experts indépendants, extérieurs à l’Académie suédoise, seront adjoints au comité de sélection pour établir la liste des nobélisables. »
Je n’y comprends plus rien, Passou. Qu’en est-il du prix « alternatif » attribué à Maryse Condé ?
Bérénice, l’édifice a été conçu comme ça. Dans la photo on voit le côté sud de l’édifice avec châssis et terrasses — le châssis soutient les terrasse lors des variations de poids —.
Mollino — titulaire de la chaire de Composition architecturale uni Turin — a étudié les problèmes de l’architecture de haute montagne (l’ouvrage dans la photo est à 2600 et quelques mètres).
Marie Sasseur dit: 6 mars 2019 à 9 h 00 min
Renato, sans vous offenser, vous semblez avoir une usage très très limité de la langue française, ce qui limite très fortement la portée de vos messages; c’est l’explication très personnelle , un moindre mal, que je me fais du vide intégral de vos messages.
😉 🙂 😉
(essai)
Oups, le texte précédent est passé par erreur!
(essai)
l’encyclique montre deux erreurs
Un châssis sous une terrasse on voit d’ici le tableau! 😉
@ PatV
N’étant pas analphabète je ne sais pace que vous avez voulu dire avec vos smileys; mais l’idée de faire à un post ridicule et deplacé une reponse pour analphabète me semble excellente et je vous en félicite
Une ‘Nuit Blanche’ avec Erri de Luca, de 3 à 6 heures du mat’…
[« J’ai un corps et j’ai joué au jeu de vivre dedans.
Quel jeu ? Le jeu de l’oie. On lance un dé et on se déplace dans un circuit en spirale.
C’est un jeu de parcours, les stations ont des noms communs : auberge, puits, prison, labyrinthe, squelette.
Le corps est le jeu, moi je suis le pion.
La table, le banc de ce soir sont une case.
Nous sommes dedans et c’est à toi de lancer le dé. Moi, je m’arrête ici »].
Des éclats d’autobiographie du travailleur manuel de l’écriture, notre luftmensch napolitain de 69 ans.
Éclats d’un étonnant agencement et d’une fort belle densité.
Assurément, un nouveau petit chef d’œuvre.
/ Le tour de l’oie, Gallimard, 2019 // Il giro dell’oca, Feltrinelli, 2018 !
« Renato, sans vous offenser, vous semblez avoir une usage très très limité de la langue française »
Voilà qui est parfaitement offensant. Marie Sasseur manie la prétérition comme Tartuffe fait assaut de vertu hypocrite !
« J’ai un corps et j’ai joué au jeu de vivre dedans », dit-il.
Pour ma part, j’affirmerais plutôt que : « J’aurai traversé la vie comme dans un rêve, en évitant qu’il ne tourne au cauchemar ! »
Jacques, d’un côté moi je fais des erreurs ; de l’autre, Marie Sasseur étant ce qu’en italien on appelle une « cafona », me soucier de son opinion serait stupide. D’ailleurs, elle n’est qu’une conformiste très années 50, car par le seul fait que j’ai parlé d’une pièce de Brancati où il est question d’homosexualité, elle s’est faite l’idée que je suis homo… enfin, nous vivon sur terre entre humains et il faut faire avec.
DHH dit: 6 mars 2019 à 11 h 35 min
« Renato, sans vous offenser, vous semblez avoir une usage très très limité de la langue française, ce qui limite très fortement la portée de vos messages; c’est l’explication très personnelle , un moindre mal, que je me fais du vide intégral de vos messages. »
Rien à redire, sinon le remplacement du second emploi du mot limite par le terme diminue. 😉
Bien à vous DHH!
Où êtes vos passée, r. ? vous manquez à ce bloc de littératures fantasques (Rrose Sélavy).
Il pleut ; le jardin est triste ce matin, bien qu’on l’ait nettoyé toute l’après midi, hier, et à lui redonné vie. Il y a encore de l’amour à venir dans la vieillesse des jardins, on le sent bien, B.
@jazzi 11h 38
vous tronquez la citation de la soeur Marie , dont le suite est bien plus offensante , mais comme on dit dans les cours de recréation: « c’est celui qui dit qui l’est «
PatV :
Le châssis est extérieur et soutient les terrasses — lors des variations de poids —, voyez plutôt :
Janssen J-J dit: 6 mars 2019 à 11 h 52 min
le jardin est triste ce matin.
C’est parce qu’il te voit à travers les fenêtres.
« Des éclats d’autobiographie du travailleur manuel de l’écriture »
C’est ainsi que l’on pourrait qualifier « Ville, j’écoute ton cœur » d’Alberto Savinio, JJJ.
renato, j’ai lu un amusant passage, ethnologique et anthologique tout à la fois, où Savinio décrit les visites de courtoisie que se rendaient encore, dans la première partie du XXe siècle, les familles bourgeoises de Milan. Exclusivement entre 17h et 20 h. Parfois six à sept visites, que le petit Savinio accomplissait avec sa mère. Les Milanais déployaient alors tout leur savoir-faire dans l’art de parler, converser, sans rien dire !
Eh bien,il s’agit de toute évidence d’échafaudages (stylisés et/ou bétonnés ) en bon français, ce me semble.
Laissons le châssis pour la toile, l’automobile ou bien plus populairement à la pin up! 😉
Une bande de blagueurs italiens s’est pointée ces jours derniers à la pizzeria de la rue Daru à Paris, et à commencé à exiger de la caissière Lucia, qu’elle fasse ceci cela sur la déco, je crois. Comme elle n’y comprenait rien, elle leur indique de s’adresser au propriétaire. Las, le mari de la belle ne les a pas entendus de la même oreille, ces ordres mafieux. Et les a fichu dehors.
Et maintenant je vais aller à la librairie.
DHH, quand quelqu’un commence par dire « sans vous offenser » ou « sans vous commander », on s’attend à la suite !
Les a fichus dehors.
La suite, c’est dessert 🙂
« Les a fichus dehors. »
Et pas même une balle dans la peau, MS ?
La mafia n’est plus ce qu’elle a été !
Les blagueurs étaient des blagueurs, et leur petite comédie a fait mouche.
PatV, pas d’échafaudage en vue. Le mot technique employé par Mollino est « talaio », car il soutient, donc châssis.
Putain, ces malcomprenants, qui rodent icite.
La mafia sicilienne aurait-elle eu la peau de la mafia russe ?
« Un mot sur le restaurant Daru
ÉTOILE ROUGE À PARIS – Dans le 8e arrondissement de Paris Daru vous fait voyager au cœur de la Russie et ses saveurs. Depuis 1918 cet établissement de renom offre aux gourmets la gastronomie et les arts de la table russe.
TOUTES LES SPÉCIALITÉS – Ici vous découvrirez la grande Russie, celle qui offre ses spécialités avec faste et originalité. La carte propose différents types de caviar et autres mets préparés à partir de saumon.
ÉPICERIE FINE ET BAR À VODKA – L´expérience vous a plu ? Daru c´est aussi une épicerie fine où vous trouverez un large choix de vodka, et autres produits phares de la gastronomie russe. »
@9h00. Il y en a qui ont un usage très limité de la culture française, dont un élément essentiel est la courtoisie, ou même la simple politesse.
Jazzi avez-vous l’intention d’aller voir « La Flor » (4 fois 3h) ?
Moi ça me tenterait bien mais il ne passe pas à Grenoble.
A propos de Milan, Alberto Savinio parle de « civilisation culinaire » et nous indique les bonnes tables de la ville à son époque !
J’ai proposé un « Goût de Milan » dont la réponse se fait toujours attendre…
Ohf, vedo, vous êtes new depuis la dernière pluie ici ?
car il soutient, donc châssis.
Et pour la pin-up, ce n’est pas le soutien-gorge qui soutientle châssis! 😉
Bon, châssis, structure interne, échafaudage structure externe… 😉
Janssen J-J dit: 6 mars 2019 à 12 h 24 min (s’est trompé de fil… à Maigret… de Canard)
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Des réconforts ‘de luca-ciens’… :
Tout m’a toujours séduit chez cet homme, le non romancier, sa non vie, sa modestie, le travailleur manuel, sa naissance en 1950, ses engagements à Lotta Continua (une société de réciprocité), sa manière d’être au monde comme inexpérimenté chronique et apprenti perpétuel, son inaptitude au rire et à raconter des blagues (pourtant…, la scène de terreur dans les chiottes investies par un car de bonnes soeurs !…), la mort vécue dans l’infarctus (le noir, une densité), sa ‘dure mère’, son isolement, son oxygène-oxygène, son renoncement à la foi, l’exemple édifiant de la femelle du chamois impériale sous l’orage avec son petit, son total inintérêt pour la postérité…, mais aussi, sa croyance au cirque de l’illusion dans le plus grand des spectacles du monde, Phileas Taylor Barnum…
– Que veux tu faire plus tard ? Je veux être un lecteur.
– Je suis heureux lorsqu’une lecture m’enthousiasme, alors qu’un de mes écrits arrive tout au plus à me satisfaire.
– Je préfère la liberté de disparaître. Rien qu’une question : est-ce que tu m’aimes ?
– Je redeviens le cocher de moi-même.
– TU ES UN FORAIN QUI FAIT TOURNER LE MANÈGE POUR FAIRE MONTER L’ENFANT QUI EST EN CHAQUE LECTEUR.
Oui, c’est prévu Lavande. Le film, morcelé en cinq parties, dure 14 heures !
Et « Flor 1 », pas moins de 4 heures.
Mais pour aujourd’hui, j’irai voir en priorité l’histoire de cet homme ordinaire qui meurt en laissant le manuscrit d’un chef-d’oeuvre. Une fiction, avec Fabrice Luchini, d’après le roman d’un auteur que je n’ai jamais lu. On en reparlera…
« Une ‘Nuit Blanche’ avec Erri de Luca, de 3 à 6 heures du mat’ (…) Tout m’a toujours séduit chez cet homme »
L’amour chez les seniors est intense !
Janssen J-J dit: 6 mars 2019 à 12 h 24 min (s’est trompé de fil… à Maigret… de Canard)
C’est pas grave. J’ai trouvé ce livre d’Erri de Luca à la librairie, comme un réconfort en ce début du printemps des poètes.
oui, et c’est bien réconfortant. Peu importe le sexe pourvu qu’on ait l’oeuvresse, hein.
Dormez bien àvotre film, jzmn !
@Pat V
votre post de 11h 50 semble m’attribuer le propos indécent de marie sasseur a votre encontre .
alors que je n’ai fait que dire que ce propos scandaleux ne méritait qu’une réponse adaptée à une analphabète ,ce que vous avez fait avec vos smileys
;
OMERTA #07
// 12/06/2018
Par Sabino Orsini
Omerta, une série en 10 épisodes réalisés, présentés et programmés par Sabino Orsini.
Durée : 10 X 40 minutes.
Un voyage musical au coeur de la mafia calabraise.
bonne journée
Et vazy, le cirque continue. Avec ma réponse à ddh: Je vous emmerde, et poliment madame.
« Je vous emmerde, et poliment madame. »
Après la prétérition, Maris Sasseur recoure à l’oxymore.
Voilà à quoi lui sert son vernis culturel !
comment traduisez-vous « Cafona », dear Renato ? faut-il y mettre un moulinet du poignet en l’énonçant ?
Plus de nouvelles de dear Bloom, autre traducteur émérite. L’antisémitisme en lointaine Asie n’est sûrement aussi virulent que celui produit par les indigènes français mais il existe bien. Le nippon par exemple ne fait pas dans la dentelle quand il croise un sémite. Le brave Goshn, qui n’est que libano-brésilien, est sorti de sa taule avec un masque à gaz. C’est à peu près ce qui pourrait arriver au pédégé d’airfrance s’il persiste à entuber les bataves. il faut bien alimenter la conversation s’agissant de mafieux en cols blancs.
Barzo, bon film sur Singapour qui sort en France cette semaine « lointaine.. ».
Attache ton discours pour qu’il ne soit pas exubérant, pour qu’il ne soit pas léger et que, par le bavardage, il ne ramasse pas à sa suite des péchés. Qu’il soit tout à fait resserré et que ses rives le contiennent ; rapidement, le fleuve qui déborde ramasse de la boue. Attache ta pensée, qu’elle ne soit pas relâchée et à vau-l’eau, pour qu’on ne dise pas de toi : « Impossible d’y appliquer ni onguent, ni huile, ni pansement. » La modération de l’âme tient ses propres rênes par lesquelles elle se dirige et se gouverne.
Est-ce que vous êtes acariâtre et agressive comme ça dans la vraie vie, Marie ?
Vous habitez pourtant une belle région qui inciterait plutôt à la joie de vivre.
« comment traduisez-vous « Cafona » »
Plouc, pétasse, vulgaire, femme impolie…
« Vous habitez pourtant une belle région qui inciterait plutôt à la joie de vivre. »
Mais où donc demeure Marie Sasseur, Lavande ?
Pas à Grenoble, où ça barde en ce moment !
Et comment traduire cela:
Le silence et la parole.
Or que devons-nous apprendre avant toutes choses, si ce n’est à nous taire, afin de pouvoir parler l ? Pour que ma voix ne me condamne pas, avant que ne m’absolve celle d’autrui ; car il est écrit : « C’est d’après tes propos que tu seras condamné. » Qu’est-il donc besoin de te hâter d’encourir, par la parole, le risque d’une condamna-tion, alors que, par le silence, tu peux être plus en sécurité ? J’ai vu bien des gens tombés dans le péché par la parole, je n’en ai guère vu par le silence. Aussi est-il plus difficile de savoir se taire que de parler. Je sais que la plupart des gens parlent faute de savoir se taire. Il est rare que quelqu’un se taise, bien qu’il n’ait aucun profit à parler. Il est donc sage, celui qui sait se taire. Car la Sagesse de Dieu a dit : « Le Seigneur m’a donné une langue douée de connaissance pour savoir quand il faut prendre la parole . » Il est donc sage à juste titre, celui qui a reçu du Seigneur de savoir à quel moment il lui faut parler. C’est pourquoi l’Écriture dit bien : « L’homme sage se taira jusqu’au moment voulu. »
Lavande: je vous fait la même reponse qu’à ddh.
Phil, en Italie méridionale cafone (féminin cafona), vaut paysan — sans intention dénigrante —. Le mot est communément utilisé dans toute l’Italie pour désigner une personne grossière et mal élevée.
Et sans faute, je vous la fais.
Il faut un exemple cinématographique, dear Baroz. « La Louve de Calabre » de Lattuada a sûrement été traitée de « Cafona » mais l’était-elle vraiment
Mais testa di cazzo rime aussi avec toto et renato.
Amusant, elle cite l’Ambrœus, mais est-ce qu’elle le comprend.
Quelle atmosphère… Et bien, c’est le jour pour commencer à faire carême.
Pas très loin, Jazzi, je pense qu’elle est savoyarde.
Voilà qu’elle lâche la vulgarité qui fait tellement « Je cause italien, MOI ! ».
Omertà vient d’une contraction d’ omo, qui veut dire « homme », et d’umirtà, variante de umiltà, qui veut dire « humilité »[2]. L’omertà relève donc des « hommes humbles », notion à rapprocher de la società onorata, « société des hommes d’honneur », comme se baptise elle-même la mafia. Cela signifie qu’il n’y pas de règle écrite dans la mafia, rien qui puisse laisser des traces, mais uniquement un comportement selon lequel on est digne d’être un homme et donc de vivre. Quiconque trahit cette « règle de conduite », ou « code d’honneur », mérite donc la mort car il déroge à la règle du silence, ou loi du silence, qui veut que quand on voit un crime, on ne le répète pas, on ne réagit même pas, mais on laisse passer le temps, comme si de rien n’était, et on passe à l’action une fois le temps passé.
wiki
Indeed Phil, « Les étendues imaginaires » premier film de Siew Hua Yeo, sur les migrants de Singapour, ville, état et île, qui ne cessent de se développer sur la mer, primé au dernier festival de Locarno, est un superbe polar esthétisant…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19582129&cfilm=266878.html
Singapour, interdit de cracher par terre, les mafieux se rengorgent
La Savoie est effectivement une belle région.
Merci de m’y associer, qui peut le plus, peut le moins.
Quand je dois aller à Grenoble, plusieurs fois par an, je ne pense pas à Lavande, qui comme ddh, etc, . Et toujours poliment.
Un exemple cinématographique, Phil ?
Celui-ci, peut être, avec Marie Sasseur dans le rôle principal !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19552344&cfilm=232095.html
Omertà n’est pas un vocable sicilien mais napolitain.
J’ai également pris un guide pour la Sicile, à la librairie. Parmi les petits tracas annoncés, il n’y a que vol à la tire sui soit mentionné. Et encore, les Siciliens sont assez agacés lorsque que le visiteur se comporte comme deux ou trois ici aussi , des vieilles folles qui s’accrochent à leur sac à main, comme Lavande l’autre jour à la caisse, pour passer devant tout le monde.
DHH dit: 6 mars 2019 à 13 h 30 min
@Pat V
votre post de 11h 50 semble m’attribuer le propos indécent de marie sasseur a votre encontre .
alors que je n’ai fait que dire que ce propos scandaleux ne méritait qu’une réponse adaptée à une analphabète ,ce que vous avez fait avec vos smileys
Je répondais à votre post DHH et remettais la phrase qui d’ailleurs ne m’étais nullement attribuée.
Nulle confusion, donc… 😉
Soyez zen!
Je repars 😉 de cet enfer de blog, n’y ayant pas mis les pieds depuis pas mal de semaines! J’y gagne du temps pour beaucoup d’autres activités. Passou devrait renouveler sa formule, ça tourne en rond ici pour ne pas dire que ça macère! 😉 😉 😉
Avec du sang partout pour éclabousser, vraiment indigne cette vieille.
« … les Siciliens sont assez agacés lorsque que le visiteur se comporte comme » vous.
Vous n’avez rien raté.
Ah si, le chien est mort.
A bientôt.
La plus belle « cafona » du cinéma italien, Phil !
https://www.dailymotion.com/video/xsqlpr
Marie Sasseur dit: 6 mars 2019 à 14 h 33 min
Vous n’avez rien raté.
Mais c’est bien sûr…! 😉
La Magnani était romaine, Jacques, donc « burina », si on l’emploie dans le sens de paysanne.
Oui, renato, mais de toute façon, Marie Sasseur est plutôt issue de la tradition française. Ici, telle qu’en elle-même !
https://www.youtube.com/watch?v=LfynN0wurzc
Et puis renato a fait son coming out, avec Brancati;cela aussi doit etre mentionné, pour quand vous reviendrez.
Sur ce, je dois quitter.
Moi j’ai fait mon coming out ? et quand ça. Apparemment vos compétences en lecture sont plutôt limitées, mais ce n’est pas étonnant vous ne blatérez que des ouï-dire.
Je me souviens que dans les années 50-60 prendre les défenses d’un homo suffisait pour que le cafone standard-intégral classe le défenseur parmi les homos qui étaient, naturellement, des pervers. Ça pour ces années-là, j’avais dans l’idée que les temps étant changés l’approche des différences avait changé aussi — du moins chez ceux et celles qui se prennent pour kultivé-es —.
En ce jour d’entrée en Carême, je vous invite à prendre quelques moments de votre temps que je sais précieux pour écouter ce témoignage à la fois bouleversant et magnifique.
Que devient Rose ? Ça fait bien une quinzaine de jours qu’elle ne s’est pas manifestée. Sa fantaisie manque.
Marie vous avez un sérieux problème avec l’âge : vous ne supportez pas d’assumer le vôtre ?
La consultation sur le changement d’heure est achevée.
80 % des consultés se déclarent pour l’arrêt du changement d’heure. Il est donc quasimment acquis qu’il disparaîtra.
En revanche une faible majorité (59 %) de consultés se sont prononcés pour l’heure d’été, résultat bien plus faible que prévu. Comme c’est la commission européenne qui décidera, cette faible majorité ne pèsera quasimment pas dans la décision finale que l’on sait presque par avance favorable à l’heure d’hiver permanente pour diverses raisons de fonctionnement mais aussi de santé publique.
Je suis moi même favorable à l’heure d’hiver permanente donc je me réjouis de cela mais je m’indigne que l’instance décisionnaire soit la commission européenne et non la France, ce qui porte atteinte une énième fois à notre souveraineté.
« Sa fantaisie manque »
Parce que vous comprenez kékeldi vous ?
« Ça fait bien une quinzaine de jours qu’elle ne s’est pas manifestée. »
ai pas eu le temps. Ai pardonné mon père. Empêchée de voir ma maman je lui ai pourtant dit que le soleil brillait.
Ai adoré ce film.
Ai pas eu mes cachet avant dodo.
J’ai lu dans le journal une nouvelle atterrante : certains pays en sont encore à soigner l’homosexualité, y compris avec des électrochocs. En Angleterre, en Pologne… mais aussi en France, – et bien sûr en Suisse où c’est carrément le délire avec l’euthanasie humaine et le reste. Vous avez vu ça, Jacuzzi ? Je crois qu’il a fallu attendre les années 90 pour que l’OMC déclare que l’homosexualité n’était pas une maladie mentale. « Qui sommes-nous pour juger ? », avait dit le pape François, à propos de ce vice particulier, qui vaut bien l’hétérosexualité dans le stupre.
https://www.letemps.ch/culture/deces-grand-critique-genevois-jean-starobinski
Merci, Et Alii.
J’ai acheté le livre La beauté du monde (Quarto – Gallimard) grâce à ce billet de Passou :
http://larepubliquedeslivres.com/lusage-de-la-beaute-du-monde/
Le chapitre consacré à Baudelaire est d’une grande profondeur. Ainsi cette pensée (p.371) :
« L’extrême originalité, l’amère acuité de l’invention baudelairienne consiste à lier dans un même personnage l’envol et la chute, le triomphe et la défaite, le coup d’aile et la lourde fatalité. »
Un trésor, ce livre, « qui ouvre des pistes et donnent envie de lire » (tel que l’écrivait dans sa présentation, Michel Jeanneret).
Donc, cet homme discret est parti… Reste ses écrits et le souvenir pour ceux qui l’ont côtoyé.
Très bel article d’Isabelle Rüf, dans « Le Temps » rendant hommage à Jean Starobinski.
Merci, Marie Sasseur.
J’aimais beaucoup Starobinski, du moins les quelques livres que j’ai lus de lui. Il aimait beaucoup le travail, peut-être trop. Cela retirait à ses écrits une fantaisie humaine, qu’il aurait pu retrouver dans sa confrontation avec Rousseau ou Montaigne, et même Diderot. Enfin, il n’a jamais voulu ressembler à Barthes, et je m’en félicite pour lui. Les articles nécrologiques disent déjà le mondain qu’il fut. C’était un autre défaut, chez lui, mais qui ne devrait rien retirer à sa gloire – et même y ajouter !
VARIA
« La vie me sied mal. » (Chateaubriand)
Dans le journal, j’apprends qu’aux Etats-Unis, il y a des platistes. Ils se réunissent pour se persuader que la Terre est plate.
(Parlant de Juppé, de Raffarin et de quelques autres) La lutte des classes a été remplacée par la lutte des places. (André Bercoff, LCI)
Je lis ceci, qui présente pour moi le plus grand intérêt : « C’est sur la recommandation de Bossuet
que Condé a engagé La Bruyère comme précepteur de son petit-fils. »
Je vénère Bossuet ET La Bruyère.
Dans le Figaro Magazine (1er mars), Alain Minc déclare être « au confluent du système économique, du système politique, du système médiatique et du système médiatique. »
Qui dit mieux ?
Estrosi, Bertrand, Juppé, Raffarin…Les rats quittent le navire. Quelle honte !
Wagner était un antisémite déclaré.
Nietzsche a écrit « Ainsi parlait Zarathoustra « … en six semaines.
L’Arabie saoudite est un Daech qui a réussi. (Zemmour)
On fait blague de tout. (Finkielkraut)
(A qui soutient l’idée que personne n’est supérieur à personne) Onfray demande : « Veut-on se faire opérer par un titulaire du CAP de chaudronnerie ?
Je crois qu’Anne-Aymone a quelque chose à vous dire. (VGE , à la télé)( le dire avec l’accent requis)
Jeune député, j’ai fait le singe savant en récitant la partition qu’attendaient les médias. (Wauquiez, 2017 , « Causeur »)
Hulot est un rigolo. (Onfray, 2018)
L’enmêmetenquisme, c’est la schizophrénie. (id)
J’ai lu ça chez Ternett. (Didier Goux)
Emmanuel Macron ne jure que par Ricoeur, Habermas, Stéphane Bern et les frères Bogdanov. (Onfray,
2018)
Robespierre voyage en classe affaires. (Onfray, parlant de Mélenchon, 2018)
La crainte de l’adjectif est le commencement du style. (Claudel)
Retire ton gilet, sale juive ! (Une dame en gilet jaune, à Ingrid Levavasseur)
Le sale juif d’hier est devenu le sale sioniste d’aujourd’hui. (Francis Kalifat, 2019)
La politique, c’est du rugby. (Christophe Barbier, 2109)
On fera de Notre-Dame une halle. (Victor Hugo)
La religion catholique est le poème qui me satsifait le plus. (Barrès, Mes Cahiers, 1906)
Nous avons tous assez de force pour supporter les maux d’autrui. (La Rochefoucauld)
Cinq millions de Français environ souffrent d’alcoolisme.
Le monde occidental chrétien a réduit la sublime folie de l’Evangile à un plat socialisme moralisateur. (Matzneff)
Si vous voulez savoir ce qui se passe sur notre bonne vielle terre ne lisez pas les journaux, lisez Tacite. Tout y est. (id)
Je ne puis que vous parler en mon nom et ce nom n’est rien. (Bernanos, 1941)
La colère est une sorte de maladie. (Alain, 1923)
Accouplements indus. (Joris-Karl Huysmans, 1884)
Il est plus facile de trouver un imbécile qu’un trésor. (Mérimée, 1868)
Le racisme a précédé de loin le siècle de la théorie raciste. (Dominique Schnapper)
L’individualisme poussé à l’extrême, c’est : « Personne ne peut me représenter ». (id)
Si ce n’est pas le commandant qui commande sur le navire, ce sont les rats. (René Char)
A Rome, vis comme les Romains.
Les ailes de la littérature sont déplumées. (Delacomptée, 2018)
Pythagore demandait à ses disciples cinq ans de silence.
Les pavés ne sont pas des balles en caoutchouc. (Un policier, 2019)
« Alain Minc déclare être « au confluent du système économique, du système politique et du système médiatique. »
Qui dit mieux ? »
Emmanuel Macron ou Jacques Attali !
« On fait blague de tout. (Finkielkraut) »
C’est une preuve de grande sagesse !
Pour saluer Jacques Loussier : évidemment, il écorchait un brin le Kantor, m’enfin quoi…, ni dans la transparence ni dans l’obstruction, l’était… Méritait son hommage,
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2019/03/06/jacques-loussier-le-pianiste-qui-faisait-swinguer-bach-est-mort_5432289_3382.html
Un sujet pour la Chaloupe. Reviens !
Une carte pour partir à la chasse :
« L’individu ne respire librement qu’au moment où il ne peut plus être rejoint », écrit Starobinski. Voilà une passion, une potentialité de nos affects, que nous risquons de perdre si le concept de dépression en venait à recouvrir celui de la mélancolie. Gageons que ce monument saura la préserver.
https://www.philomag.com/les-livres/lessai-du-mois/lencre-de-la-melancolie-6078
. Mais Starobinski ne disqualifie pas la métaphore vive, considérée comme préscientifique, au profit de la métaphore morte, censée démarquer l’approche scientifique. En remontant patiemment de l’une vers l’autre, il nous fait percevoir ce paradoxe : puisqu’aucun crible nosographique n’était établi pour en rendre compte, la mélancolie, signe de mort, a donné lieu à un déploiement de vie dans le langage qui cherchait à en épouser la réalité phénoménale fuyante. On comprend ainsi pourquoi elle appelle le poème, autrement dit la recherche tâtonnante d’un langage.
https://laviedesidees.fr/Histoire-d-un-affect-la-melancolie.html
@DHH et Gisèle
Pour vous remercier de ce dialogue enchanteur que vous avez offert à propos de L’Education sentimentale, cette scène finale qui me touche infiniment plus que la scène de la rencontre sur le banc du bateau car la vie a passé et ils sont maintenant capables de se dire cet amour qui les a hanté toute leur vie et de ne pas le saccager par un geste inconsidéré. (Je la préfère à l’éblouissement de leur première rencontre comme je préfère, chez Proust, la fleur d’églantier à celle du pommier.)
« Elle soupira ; et après un long silence :
– N’importe, nous nous serons bien aimés.
– Sans nous appartenir, pourtant !
– Cela vaut peut-être mieux, reprit-elle.
– Non ! non ! Quel bonheur nous aurions eu !
– Oh ! je le crois, avec un amour comme le vôtre !
Et il devait être bien fort pour durer après une séparation si longue !
Frédéric lui demanda comment elle l’avait découvert.
– C’est un soir que vous m’avez baisé le poignet entre le gant et la manchette. Je me suis dit : « Mais il m’aime… il m’aime ! » J’avais peur de m’en assurer, cependant. Votre réserve était si charmante, que j’en jouissais comme d’un hommage involontaire et continu.
Il ne regretta rien. Ses souffrances d’autrefois étaient payées.
Quand ils rentrèrent, Mme Arnoux ôta son chapeau. La lampe, posée sur une console, éclaira ses cheveux blancs. Ce fut comme un heurt en pleine poitrine.
Pour lui cacher cette déception, il se posa à terre à ses genoux, et, prenant ses mains, se mit à lui dire des tendresses.
– Votre personne, vos moindres mouvements, me semblaient avoir dans le monde une importance extra-humaine. Mon cœur, comme de la poussière, se soulevait derrière vos pas. Vous me faisiez l’effet d’un clair de lune par une nuit d’été, quand tout est parfums, ombres douces, blancheurs, infini ; et les délices de la chair et de l’âme étaient contenus pour moi dans votre nom que je me répétais, en tâchant de le baiser sur mes lèvres. Je n’imaginais rien au delà. C’était Mme Arnoux telle que vous étiez, avec ses deux enfants, tendre, sérieuse, belle à éblouir, et si bonne ! Cette image-là effaçait toutes les autres. Est-ce que j’y pensais, seulement ! puisque j’avais toujours au fond de moi-même la musique de votre voix et la splendeur de vos yeux !
Elle acceptait avec ravissement cette adoration pour la femme qu’elle n’était plus. Frédéric, se grisant par ses paroles, arrivait à croire ce qu’il disait. Mme Arnoux, le dos tourné à la lumière, se penchait vers lui. Il sentait sur son front la caresse de son haleine, à travers ses vêtements le contact indécis de tout son corps. Leurs mains se serrèrent ; la pointe de sa bottine s’avançait un peu sous sa robe, et il lui dit, presque défaillant :
– La vue de votre pied me trouble.
Un mouvement de pudeur la fit se lever. Puis, immobile, et avec l’intonation singulière des somnambules :
– A mon âge ! lui ! Frédéric ! … Aucune n’a jamais été aimée comme moi ! Non, non, à quoi sert d’être jeune ? Je m’en moque bien ! je les méprise, toutes celles qui viennent ici !
– Oh ! il n’en vient guère, reprit-il complaisamment.
Son visage s’épanouit, et elle voulut savoir s’il se marierait. Il jura que non.
– Bien sûr ? Pourquoi ?
– A cause de vous, dit Frédéric, en la serrant dans ses bras.
Elle y restait, la taille en arrière, la bouche entrouverte, les yeux levés. Tout à coup, elle le repoussa avec un air de désespoir ; et, comme il la suppliait de lui répondre, elle dit en baissant la tête :
– J’aurais voulu vous rendre heureux.
Frédéric soupçonna Mme Arnoux d’être venue pour s’offrir ; et il était repris par une convoitise plus forte que jamais, furieuse, enragée. Cependant, il sentait quelque chose d’inexprimable, une répulsion, et comme l’effroi d’un inceste. Une autre crainte l’arrêta, celle d’en avoir dégoût plus tard. D’ailleurs, quel embarras ce serait ! – et tout à la fois par prudence et pour ne pas dégrader son idéal, il tourna sur ses talons et se mit à faire une cigarette.
Elle le contemplait, tout émerveillée :
– Comme vous êtes délicat ! Il n’y a que vous ! Il n’y a que vous !
Onze heures sonnèrent.
– Déjà ! dit-elle ; au quart, je m’en irai.
Elle se rassit ; mais elle observait la pendule, et il continuait à marcher en fumant. Tous les deux ne trouvaient plus rien à se dire. Il y a un moment, dans les séparations, où la personne aimée n’est déjà plus avec nous.
Enfin, l’aiguille ayant dépassé les vingt-cinq minutes, elle prit son chapeau par les brides, lentement.
– Adieu, mon ami, mon cher ami ! Je ne vous reverrai jamais ! C’était ma dernière démarche de femme. Mon âme ne vous quittera pas. Que toutes les bénédictions du ciel soient sur vous ! […]
Quand elle fut sortie, Frédéric ouvrit sa fenêtre. Mme Arnoux, sur le trottoir, fit signe d’avancer à un fiacre qui passait. Elle monta dedans. La voiture disparut.
Et ce fut tout. »
Et encore merci pour ce grand moment de littérature que vous nous avez offert. Oubliez les méprisants.
« Rousseau ne cesse de faire système. Il fait coexister des éléments qui ne coexistent pas si facilement. Rien que La Nouvelle Héloïse : considérer ce roman comme l’histoire de ce qui se passe dans un petit bourg de Suisse romande, c’est le méconnaître ; en fait, La Nouvelle Héloïse , c’est l’histoire d’un lieu restreint, mais dont le principal représentant − le précepteur − se meut jusqu’à faire le tour du monde ; il revient d’un tour de l’un des grands navigateurs pour contempler le paysage de Clarens et [le] jardin du couple Wolmar et il compare le lien secret de ce jardin aux forêts de Tinian et de Juan Fernandez. Quand on a fini La Nouvelle Héloïse, on a parcouru un univers où Rousseau est parvenu à constituer en système des regards portés sur un monde en expansion à mesure que le roman se développe, pour retomber dans la mort et le regret tout à la fin. »
Starobonski.
Épatant et tellement mondain. Pour qui ne rentre pas dans ce système de prédation et de convoitise.
VILLES POLYPHONIQUES, 1 / VILLES DE SICILE. ANDREA CAMILLERI, IL BIRRAIO DI PRESTON
« Dans L’Opéra de Vigàta (Il birraio di Preston), le livre que beaucoup, dont l’auteur et moi-même, considèrent comme son chef d’œuvre, les modèles nordiques sont représentés par des personnages comme le préfet florentin, le questeur milanais, le révolutionnaire romain, dont Camilleri restitue la langue propre. A chaque fois, il a fallu trouver des solutions différentes. Comme on le sait, le parler florentin constitue la base de l’italien officiel : le préfet de Camilleri se distingue donc, non par son vocabulaire, mais par un accent tel que le perçoivent des oreilles siciliennes (équivalent de l’ “ accent pointu ” des Parisiens aux oreilles provençales), marqué par l’élision des “ c ” durs : j’ai fait de même en français, j’espère que vous ‘omprenez. Le Milanais, lui, parle dans le dialecte de sa région : comme ce dernier est fortement influencé par le français, on a fait sentir la langue du questeur en reproduisant tels quels les mots au sens le plus transparent (va te faire fottet). Quant au Romain, je me suis d’abord efforcé de faire sentir combien le romanesco, même pour les Siciliens qui ne reculent pas devant la verdeur, est souvent très vulgaire. J’ai aussi transposé en français quelques-unes de ses élisions de voyelle (ceci est ‘ne explication) et la traduction de l’article italien “ il ” (le) en er (er traducteur est un peu longuet). C’est le même type de solutions que j’ai adoptées ensuite pour Le coup du cavalier (La mossa del cavallo), d’autant plus difficile à traduire que c’est le choc entre la langue sicilienne et la langue génoise, qui incarne la rencontre de deux systèmes de pensées, deux modes de vivre. En comparaison, La disparition de Juda (La scomparsa di Patò), avec sa juxtaposition de lettres et documents divers où alternent jargon bureaucratique et gendarmesque, parler macaronique d’anonymes illettrés ou amphigourique d’un politicien trop lettré, tout cela apparaît d’une remarquable facilité. On retiendra en tout cas La Mossa del cavallo comme la parfait illustration romanesque de ce qui est à la base du travail de traducteur, et qu’aucun logiciel, dans un avenir prévisible ne saurait remplacer : la traduction n’est pas la mise en rapport de deux vocabulaires, mais le passage d’un univers mental à un autre. »
« Ce fut là que je démêlai sensiblement dans la pureté de l’air où je me trouvais la véritable cause du changement de mon humeur, et du retour de cette paix intérieure que j’avais perdue depuis si longtemps. En effet, c’est une impression générale qu’éprouvent tous les hommes, quoiqu’ils ne l’observent pas tous, que sur les hautes montagnes, où l’air est pur et subtil, on se sent plus de facilité dans la respiration, plus de légèreté dans le corps, plus de sérénité dans l’esprit ; les plaisirs y sont moins ardents, les passions plus modérées. Les méditations y prennent je ne sais quel caractère grand et sublime, proportionné aux objets qui nous frappent, je ne sais quelle volupté tranquille qui n’a rien d’âcre et de sensuel. Il semble qu’en s’élevant au-dessus du séjour des hommes, on y laisse tous les sentiments bas et terrestres, et qu’à mesure qu’on approche des régions éthérées, l’âme contracte quelque chose de leur inaltérable pureté. On y est grave sans mélancolie, paisible sans indolence, content d’être et de penser : tous les désirs trop vifs s’émoussent, ils perdent cette pointe aiguë qui les rend douloureux ; ils ne laissent au fond du cœur qu’une émotion légère et douce ; et c’est ainsi qu’un heureux climat fait servir à la félicité de l’homme les passions qui font ailleurs son tourment. Je doute qu’aucune agitation violente, aucune maladie de vapeurs pût tenir contre un pareil séjour prolongé, et je suis surpris que des bains de l’air salutaire et bienfaisant des montagnes ne soient pas un des grands remèdes de la médecine et de la morale.
Qui non palazzi, non teatro o loggia ;Ma’n lor vece un’ abete, un faggio, un pino,Trà l’erba verde e’l bel monte vicinoLevan di terra al ciel nostr’ intelletto. »
JJR
pour clopine:
epuis environ un an, l’apicultrice Kendal Sager, propriétaire de la ferme familiale du même nom, gère deux ruches sur le toit de la bibliothèque de Redwood City (Californie). Elle s’occupe également d’une trentaine d’autres ruches aux alentours de la Baie de San Francisco, qu’elle a découvert grâce aux sites de réseautage comme Nextdoor.
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/120-000-abeilles-habitent-sur-le-toit-d-une-bibliotheque-californienne/93679?origin=newsletter
Très intéressantes les explications de Serge Quadruppani sur la traduction des divers dialectes. Il s’en explique en général en introduction de la plupart des romans qu’il a traduits.
L’opera de Vigata est foisonnant et très pittoresque mais si je me souviens bien j’avais été déçue parce qu’il n’y a pas Montalbano pour prendre en main l’enquête.
Superbe définition de la traduction:
« ce qui est à la base du travail de traducteur, et qu’aucun logiciel, dans un avenir prévisible ne saurait remplacer : la traduction n’est pas la mise en rapport de deux vocabulaires, mais le passage d’un univers mental à un autre. »
Merci pour ces citations Marie Sasseur.
Ce que je craignais depuis des années vient d’advenir ce matin… Encore un naufrage pour la littérature universelle.
(NB/ Au fait, il est passé où, l’autre, çui qui (ne) voulait (pas) voir des traces de virginia woolf dans l’oeuvre de GGM ?)
(twist) « Cent ans de solitude », le chef d’oeuvre de Gabriel Garcia Marquez, va être pour la première fois porté à l’écran. NETFLIX en a acquis les droits auprès de la famille pour une série télévisée en espagnol. Les fils de l’écrivain en seront les producteurs exécutifs(
Repitalo todo : NETFLIX, NETFLIX, NETFLIX, NETFLIX, ZEMMOUR, NETFLIX, NETFLIX, NETFLIX, NETFLIX, NETFLIX…
Bien d’hommages à Rose. Évanescents mais sincères.
Podcast : Pour le cerveau, donner est bien supérieur à recevoir !
MERCI!
https://theconversation.com/podcast-pour-le-cerveau-donner-est-bien-superieur-a-recevoir-112975?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%205%20mars%202019%20-%201251611563&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%205%20mars%202019%20-%201251611563+CID_f7909b47b7c3335c9197de658ee6b686&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Podcast%20%20Pour%20le%20cerveau%20donner%20est%20bien%20suprieur%20%20recevoir
Et alii pas besoin d’aller chercher en Californie : à Grenoble nous avons plus d’une douzaine de ruches dont deux sur le toit de l’Hôtel de Ville, plusieurs sur le toit d’un grand centre commercial et de nombreuses dans les parcs :
https://www.placegrenet.fr/2017/01/14/distribution-de-pots-de-miel-grenoblois-a-deux-classes-de-cp-de-lecole-anatole-france/118340
et paradoxalement ce miel n’est pas pollué car il n’y a pas de pesticides dans les parcs et les espaces verts.
Ces vues si pénétrantes de Staro Binski penché sur les fenêtres dans l’œuvre de Franz K…, autrement dit son ouverture à l’image.
« Le rapport dynamique entre le dedans et le dehors, par l’entremise obligée de la fenêtre subira d’infinies variations. Pas un roman, depuis L’Oublié (où reviennent avec insistance les balcons avec vue sur la rue ou sur les balcons voisins) qui n’ait son jeu de fenêtres. Les occurrences de la fenêtre, chez Kafka, sont au moins aussi nombreuses que celles des portes, seuils, clôtures, escaliers, corridors : lieux de passage, mais qui, d’être destinés au passage, mettent d’autant mieux en évidence l’impossibilité de passer outre, laquelle, à son tour, met en valeur le dangereux privilège du franchissement… »
« De fait, que ce soit à titre métaphorique ou en vision directe, de nombreux textes font de la fenêtre le lieu d’apparition de l’image. Mais l’image n’apparaît jamais innocemment, sans qu’il en coûte à celui qui l’accueille de gré ou de force ».
Quelques Petits Rappels à ma mère pour l’au-delà, à M S pour l’en-deça, et aux erdéliens non débranchés des branches, pour mémoire à vau-l’eau :
Dates
17 novembre 1920 / Naissance à Genève.
Études de lettres et de médecine à Genève.
1953-1956 / Assistant à l’Université Johns Hopkins à Baltimore (Etats-Unis).
1957-1958 / Interne à l’Hôpital psychiatrique de Cery (Vaud).
1958-1985 / Professeur d’histoire des idées à l’Université de Genève.
1966-1985 / Professeur d’histoire de la médecine.
1987-1988 / Professeur invité au Collège de France.
1992-1993 / Professeur suppléant de littérature française à l’EPFZ.
2010 / Prix de la Fondation pour Genève.
Principales publications :
1957 Rousseau, la transparence et l’obstacle (Plon).
1964 L’invention de la liberté (Skira).
1970 La relation critique (Gallimard) et Portrait de l’artiste en saltimbanque (Skira).
1971 Les mots sous les mots, les anagrammes de Ferdinand de Saussure (Gallimard).
1982 Montaigne en mouvement (Gallimard).
1990 Le remède dans le mal (Gallimard).
1999 Action et réaction (Seuil).
2005 Les enchanteresses de l’opéra (Seuil).
2007 Largesse (Gallimard).
2012 L’encre de la mélancolie (Seuil) ;
Accuser et séduire (Gallimard) ; Diderot, un diable de ramage (Gallimard).
2016 La beauté du monde. La littérature et les arts (édition établie par Martin Rueff, Gallimard, 2016).
C’est bien connu, et alii (9h21), qu’il est plus gratifiant d’être le bienfaiteur que d’être l’assisté. C’est ce que montre bien Labiche dans « le voyage de monsieur Perrichon » . Le soupirant qui emporte la main de la très convoitée fille de monsieur Perrichon est non pas le prétendant qui sauve la vie du père mais celui qui, artificiellement et astucieusement, se fait sauver la vie par le père.
@ et alii, MERCI pour votre généreuse générosité? Nous acceptons ce don en espérant que votre cerveau vous en saura gré.
dit: 7 mars 2019 à 9 h 46 min
et pas de lien!
demain, grève des femmes,n’oubliez pas!
L’ONU Femmes, qui définit une thématique différente chaque année pour le 8 mars, exhorte en 2019 les leaders et activistes à « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement ».
« Le Mystère Henri Pick » de Rémi Bezançon, d’après le roman éponyme de David Foenkinos.
Imaginez Bernard Pivot se prenant pour Hercule Poirot et incarné à l’écran par Fabrice Luchini !
Cela donne une gentille comédie policière entre le milieu des éditeurs parisiens et Roscoff.
L’énigme à résoudre ici est de savoir si Henri Pick, un pizzaiolo breton, mort deux ans auparavant, que sa femme et sa fille n’ont jamais vu lire un seul livre et encore moins écrire, est bien l’auteur d’un roman, devenu un best-seller, à la suite de sa découverte par une jeune éditrice de chez Grasset dans les rayonnages d’une bibliothèque des manuscrits refusés, créée au fin fond de la Bretagne.
Sur les pas de notre détective privé improvisé, aidé par la fille du pseudo auteur posthume (l’occasion d’un duo efficace entre Fabrice Luchini et Camille Cottin) le spectateur est baladé sur de fausses pistes, jusqu’à la résolution finale.
Un sympathique divertissement, qui se laisse regarder dans la bonne humeur, mais pas très nouveau dans la forme ni véritablement dénonciateur des moeurs de l’édition, ainsi qu’il le voudrait.
Juste un produit culturel (le film) succédant à un autre (le roman).
Pour le cinématographe ou la littérature, au sens artistique, il faudra frapper à une autre porte…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19581454&cfilm=260561.html
Je veux bien écouter (fenêtre 1), mais au bout d’un certain temps, le cadre mal fixé au dessus de la tête du philosophe m’obsède tellement que je n’arrive plus à me concentrer sur ce qu’il raconte. J’ai comme une sorte de haine des images de youtube, qui perturbent l’attention, voyez.
https://laviedesidees.fr/Le-suspens-du-sens.html
Comment dit-on ?
La « Journée de la Femme » n’existe pas !
Dites plutôt « journée des femmes ».
L’ONU Femmes, qui définit une thématique différente chaque année pour le 8 mars, exhorte en 2019 les leaders et activistes à « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement ».
.La « très grande majorité » des compléments alimentaires destinés à améliorer la performance de notre cerveau ou à enrayer le déclin cognitif « se révèle sans intérêt, voire dangereuse », estime jeudi le magazine 60 Millions de consommateurs.
Liberté, Égalité, Sassoeuraliité.
c’est une répétition
: 7 mars 2019 à 1 h 37 min
bonne journée
… et en plus, aujourd’hui, elle a 64 ans. Tous les ans, elle me rappelle que c’est la veille de la journée des femmes. Et tous les ans, j’en pense qu’on aurait dû plutôt inventer une journée des mégères inapprivoisables.
Bon anniversaire quand même, hein. Reste comme t’es !
Michelle Bachelet, à l’ONU, qui trouve que les cognes en France y vont un peu fort sur les GJ. Elle a raison, mais enfin…
… n’avait-elle pas dirigé son pays d’une poigne de fer, naguère, cette femme-là ?
The Origins of the Colombian Drug Trade Told Through an Indigenous Family’s Eyes
The female-forward characters and the matrilineal Wayúu tribe the movie orbits have gone surprisingly under-explored by film critics.
comme c’est bizarre!
https://hyperallergic.com/487961/the-origins-of-the-colombian-drug-trade-told-through-an-indigenous-familys-eyes/?utm_medium=email&utm_campaign=Daily%20030619%20-%20The%20Origins&utm_content=Daily%20030619%20-%20The%20Origins+CID_388c4fba2f2593df84b8b8cf227bc934&utm_source=HyperallergicNewsletter
« Le Milanais, lui, parle dans le dialecte de sa région : comme ce dernier est fortement influencé par le français… »
Le verbe influencer n’est pas approprié, il s’agit plutôt d’emprunts — comme il y a eu des emprunts de : l’arabe, l’hébreu, le castillan, le catalan, le basque, l’allemand et maintenant l’anglais.
Pour les italophones — compte tenu qu’on ne parle plus de dialecte mais de « langue romane primaire » —, Carlo Emilio Gadda :
https://fondamentidellaletteraturaitaliana.wordpress.com/2011/03/18/carlo-emilio-gadda-sul-dialetto/
je ne comprends pas pourquoi on prétend traduire omerta en français;comme si on ne pouvait pas continuer de l’emprunter et le reconnaitre intraductible:est-ce dans le dico de B.Cassin?
Les Wayùu conforment le peuple indigène le plus important de Colombie. Leur langue, le Wayùunaiki, est partagée par tous et fonde leur identité mais l’espagnol est également parlé. La société Wayùu est organisée en une vingtaine de clans répartis sur tout le territoire. L’appartenance à un clan est déterminée par la mère, dans la famille de laquelle les enfants sont éduqués. La place de la femme est primordiale.
Drapées de magnifiques tuniques colorées, ce sont elles qui transmettent la culture Wayùu, les traditions et les manières de se comporter. A la puberté, la jeune fille doit traverser un rite initiatique passant par une étape d’isolement au cours de laquelle elle n’est en contact qu’avec sa mère, qui lui transmet son savoir. Très indépendantes et de fort caractère, ce sont elles qui gèrent les dépenses, qui tissent les mochilas (besaces) ou les chinchorros (hamacs), s’occupent de tous les détails de la vie familiale et la représentation du clan à l’extérieur. Les relations sociales entre familles d’un même clan sont, elles, organisées par les hommes. L’autorité est détenue par le Putchipu ou Palabrero (maitre de la parole).
Il rend la justice, appelée Sukuaipa ? en usant la parole comme un moyen de pacifier les mœurs. C’est un leader communautaire, social et culturel qui sert de médiateur dans les conflits de la vie quotidienne, de juge et de décideur. L’Unesco a d’ailleurs reconnu cette pratique de la justice par les palabreros au Patrimoine Immatériel de l’Humanité.
Autre personnage important, le Piachi est le détenteur de la connaissance spirituelle. Au cours de nombreux rites et danses, il initie les Wayùu à communiquer avec les esprits et les divinités. L’usage de la médecine traditionnelle est encore très présent au sein de nombreux clans et les rites shamaniques sont une pratique courante, veillées tardives durant lesquelles les chants, vous transportant jusqu’à la transe, résonnent à l’infini dans le silence du désert. Les rites funéraires sont de longues durées.
Les parents viennent souvent des quatre coins de la Guajira pour rendre un ultime hommage au défunt, entre rires et pleurs, et en partageant bien souvent des victuailles variées et quelques verres de chirrinchi (l’alcool traditionnel et distillé artisanalement dans la région). Cabo de la Vela, une magnifique baie d’eau turquoise où les vents viennent adoucir les durs rayons du soleil, est considéré comme un lieu particulier puisqu’il est l’endroit où les âmes des défunts viennent s’embarquer à bord du voilier de l’ultime voyage vers l’autre monde. Aujourd’hui, aussi étonnant que cela puisse paraître, ce sont les voiles de kitesurf qui essaiment dans les airs !
https://www.voyage-colombie.com/caraibes/la-guajira/les-peuples-wayuu.html
Carlos Ghosn est sorti de prison, mais doit respecter un régime de liberté extrêmement sévère – avec néanmoins quelques failles :
« Selon les médias, les procureurs dénoncent toutefois les nombreuses failles possibles de ce dispositif. Il suffit par exemple à Carlos Ghosn d’emprunter le téléphone de sa femme pour se connecter à internet, soulignent les experts. »
. Primé aux Césars en 2009 pour Les Beaux Gosses, l’auteur vient même d’entrer au Robert ! »e Riad Sattouf,
@christiane 4 h O6
Merci d’avoir remis sous mes yeux cette magnifique scène si éclairante sur le sens de cet amour « off-shore » qui ne pouvait s’enraciner dans aucune quotidienneté, mais devait demeurer l’expression d’une relation quasi éthérée ,relevant d’une perfection inatteignable pour le commun des mortels , celle du monde des Idées au sens platonicien du terme.
Devenant charnelle elle aurait représenté pour les protagonistes une transgression quasi incestueuse (c’est le mot de Frederic ).
Peut-être le savez- vous , un détail de cette scènes a fait couler beaucoup d’encre : il se trouve que le chaste baiser de Frederic, entre le gant et la manchette, qui aurait révélé autrefois à madame Arnoux l’amour de Frederic et auquel elle fait allusion, se trouve bien dans le corps du roman ; mais la scène ancienne concerne Rosanette et non madame Arnoux ?
quel est le pourquoi de cette incohérence ?
simple erreur de Flaubert se fourvoyant dans son propre texte ?ou plutôt devant l’intérêt qu’aurait ce jour-là le rappel d’une telle scéne, si elle avait vraiment été vécue par madame Arnoux et non par Rosanette , Flaubert a-t- tablé de manière délibéré sur les approximations de la mémoire de ses lecteurs potentiels pour sauvegarder son effet ?peut-être y a-t-il encore d’autres explications …..
quel est le pourquoi de cette incohérence ?
peut-être pas si incohérent ni une erreur de la part de Flaubert !quelque chose comme le gout du baiser qui « surprend » ,émeut ,et qui a été compris
je n’ai pas dit que le premier baiser était comme le »brouillon » de l’autre mais l’imagination peut être limitée, surtout dans les moments d’émotion,même pour un homme (qui fait encore ses armes)
« le cadre mal fixé au dessus de la tête du philosophe m’obsède tellement que je n’arrive plus à me concentrer sur ce qu’il raconte. »
Philosophe avec un marteau, ou critique litteraire à coup de gourdin ?
Non, moi j’ai plutôt prêté attention à la palanquée de bouteilles sur la desserte à côté du divan où est enfoncé le grand critique gen’vois sur la photo du lien d’hier à 18h16, où l’on comprend au passage que le drame de sa vie a été la décrépitude avancée du logement mis à sa disposition dans un bâtiment de l’université. Et qu’il a dû quitter…
Starobinski fils, puisque le papa est aussi hommagé pour avoir sauvé Musil, Starobonski fils donc a été un grand critique:
« Depuis plus d’un demi-siècle, Jean Starobinski parle de la littérature. A ses étudiants de Genève. Aux auditeurs qui se pressent à ses conférences. Aux innombrables lecteurs de son œuvre foisonnante, traduite en de nombreuses langues et diffusée bien au-delà du monde universitaire. Car Jean Starobinski est un critique au sens le plus complet. Pour lui, la littérature n’est pas un phénomène isolé : elle articule les langages du monde et traduit les soucis des hommes dans le temps et l’espace. D’où la fonction civique du critique. Et la subtile puissance d’une œuvre insoucieuse des cloisonnements disciplinaires. Jean Starobinski parcourt le temps et arpente la culture. Il identifie des figures et recueille des échos. »(Minuit)
Et puis avec Bataille, Tel Quel, tout ça, tu te retrouves vite à gueuletonner autour de thèmes tres litteraires et transdisciplinaires: L’ inverti qui a « engrossė la bonne » ou les « chatouillis sous les pieds de la comtesse »
Non, restons-en à des personnes fiables.
Bonnefoy qui sert ici encore de caution à tous qui se précipitent au chevet du défunt, et dont le pour saluer a plutôt ici servi de prétexte à une cure psychanalytique, Yves Bonnefoy, donc, qui surclasse, et de loin, toutes ces petites sauteries bien sympathiques, mêmes si certaines, celle concernant JJ Rousseau, sont bien déjantées du concep’.
Yves Bonnefoy qu’il convient de resaluer, lui qui avait trouvé aux « erudits » la qualité de leur defaut. L’exaltation.
Qui les a lus avec tellement d’intelligence, que ces outrances pour saluer aujourd’hui « le plus grand critique » finissent par être indécentes plus qu’immeritées.
et alli
votre explication aurait été plausible si la mention eronnée de ce baiser était l’effet d’une transfiguration inconsciente d’une reminiscence de Frederic
mais ce n’est pas lui ,c’est madame Arnoux qui en parle dans cette scène comme d’un souvenir personnel alors qu’il s’agit d’un moment qu’elle n’a pas vécu ,si on se refere aux pages antérieures du roman.
L’omerta dans la Maffia et la loi du silence dans l ‘église catholique romaine,voilà deux piliers de l’Italie. Stendhal qui détestait le « jésuitisme » et le « parti prêtre, confessait par ailleurs son attirance pour la Rome vaticanesque.., à propos du Vatican, il en aimait la splendeur , adorait les églises romaines, leur imagination baroque..et la reverie que chacune d’elles suscitait, les tableaux, sculptures, le baroque,le Bernin,le rococo,etc etc.. il adirait ces grand cadinaux ou princes de l’eglise parlant avec finesse au milieu des dames à généreux décolletés, il reconnaissait que le prince d’Eglise était l’ animal politique par excellence,et qui lui donnerait le modèle du Prince Mosca dans « la chartreuse de parme »,donc modèle du diplomate accompliqi sait jouer des secrets et du silence.. Rome enseignait le Pouvoir absolu et en même temps,l’énergie gaie,le Beau sous toutes ses ormes, cete vlle de Rome reposait sur un « archaisme » fait de passion, de Foi,d’énergie, de Beauté, et de canaillerie.. s’opposant à la mentalité rationnelle et économique du monde anglo -saxon ,tout ce sérieux affairiste et démocratique dont les jeunes Etats- unis étaient le modèle effrayant.
Plus près de nous, Rome-la-catholique- et l’Italie maffieuse trouvaient un point de convergence et un soutien chez un homme politique de la carrure du discret Giulio Andreotti, le démocrate- chrétien élu sept fois président du conseil depuis 1946.
La mafia sicilienne n’existait pas au temps de Stendhal, alors l’omerta pouvait bien être celle de wiki.
Yabon taper sur les cathos.
Eh oui Il divo romain a été rattrapé par la patrouille, le « critique » aux p’tits pieds est déçu ?
Je ne tape pas sur les cathos Sasseur apprenez à lire au lieu de recopier Wikipedia ou des articles de journaux
En voilà un qui n’a pas peur. Si Paul Edel pense que le Vatican est tout puissant
Et que ce matamore n’a pas le courage d’aller au bout de son « association d’idee », vatican- organisation criminelle, si tant est que ce desastre verbal qui va à vau- l’eau est bien « reflechi », voilà de quoi occuper ses pensées
https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/le-pape-annonce-l-ouverture-en-2020-des-archives-du-vatican-sur-pie-xii_2065336.html
J’ai eu la chance de ne pas avoir de parents analphabètes, moi. Si bien que je savais lire en maternelle.
Content?
A propos de la decision du pape Francois, dans ce lien du journal l’Exoress:
« Le gouvernement israélien s’est déclaré « satisfait de cette décision » et a souhaité qu’elle permette « d’avoir accès aux archives pertinentes ». »
Si le gouvernement israelien pouvait avoir ce même geste d’ouverture a propos des archives de Ben Gourion, ce serait faire preuve de pertinence.
@DHH dit: 7 mars 2019 à 13 h 10 min
Curieusement, cette anomalie ne m’a pas sauté aux yeux pour plusieurs raisons. La première c’est que c’est elle qui parle. Qu’a-t-elle retenu de ces entrevues entre elle et Frédéric ? elle était amoureuse, ardente et toute en retenue. Il aura été son rêve. C’est magnifique quand elle libère ses cheveux devenus blancs et qu’elle part en lui disant fermement qu’elle ne le reverra pas. « Et ce fut tout ». Admirable fin de la rencontre. Mais elle n’est pas Mme de Meursauf de Balzac (Le lys dans la vallée).
De même que lui au chapitre II rêve de la posséder au fond de l’alcôve et sait que c’est son imagination, peut-être a-t-elle fait de même…
Leurs souvenirs ont été brassés par vingt ans de séparation où ils ont vécu, tous deux, tant d’évènements, de rencontres pour l’homme (« Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours encore. »), de songeries secrètes pour la femme, occupée aussi d’être mère et une mère et épouse aimante.
La clé est peut-être dans la dernière phrase du roman. Une conversation entre Frédéric et Deslauriers :
« Ils se contèrent prolixement chacun complétant les souvenirs de l’autre ; et, quand ils eurent fini :
» – « C’est là ce que nous avons eu de meilleur ! dit Frédéric. »
– « Oui, peut-être bien ? C’est là ce que nous avons eu de meilleur ! » dit Deslauriers. »
Le passé, les souvenirs, le vrai et le fantasme.
Elle me semble plus honnête que Frédéric qui est plutôt goujat avec Rosanette, cette femme légère, peu bouleversé par la mort de l’enfant. Elle lui sert de vengeance, de défouloir érotique puisque Mme Arnoux ne veut pas céder à sa cour de plus en plus torride. Quant à son mariage avec Mme Dambreuse… guère convaincant ! La pauvre Louise est laissée à l’abandon. Deslauriers l’épousera mais elle aurait aimé que ce soit Frédéric ! Ce Frédéric n’a aucun sens moral, égoïste, mou et veule, faisant souffrir les femmes qu’il côtoie. Il vit par son imagination.
La scène du baiser sur le poignet (Rosanette), je n’en ai aucun souvenir mais quand elle dit : « Je me suis dit : « Mais il m’aime… il m’aime ! », ce sont presque les mêmes mots qu’elle prononce en aparté quand elle surprend le sentiment de jalousie qui l’envahit à l’annonce du mariage de Frédéric. : « Mais je l’aime… je l’aime ! ».
J’ai fini de relire ce roman grâce à vous et Gisèle, cette nuit, à 4 heures !!!
C. c’est christiane (C. c’est chez P.Edel, seule signature qui passe !)
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