Cravate noire pour Malek Chebel
C’était à la fin de l’été, il y a une dizaine d’années. En croisant Malek Chebel sur un plateau de télévision, un détail m’avait frappé non dans son discours mais dans son apparence : il portait une cravate noire. Le port de la cravate est déjà rare de nos jours en dehors des fonctionnaires, des cadres et des banquiers, mais ce noir de jais paraissait si ostentatoire qu’il en était troublant. Le croisant à nouveau peu après pour un débat, je remarquai qu’il était habillé différemment mais portait toujours sa cravate noire. Je n’eus même pas le temps de m’enquérir de la disparition d’un de ses proches qu’il anticipa en livrant de son propre chef l’explication au public, et en me la précisant quelque minutes plus tard dans le studio de campagne du photographe Brice Toul que j’avais réquisitionné afin de réaliser cette image de l’anthropologue à la cravate noire :
« »Il faut la voir comme le cri de ralliement de mon nouveau combat. Je la mettrais désormais chaque fois que je prendrais la parole dans un débat, un colloque, une émission. Je veux dénoncer une pratique indigne de l’Islam et des musulmans : l’esclavage. Je veux prendre le deuil de tous ceux qui sont mis en servitude. Ca prendra des années mais qu’importe. Ma cravate sera un baromètre : elle s’éclaircira au fur et à mesure que leur affranchissement progressera. L’esclavage est un phénomène mondial. Je parle de ce que je connais voilà pourquoi je me focalise sur les pays musulmans, pas seulement dans l’histoire mais de nos jours. On a tellement insisté sur les traites négrières des occidentaux en Afrique qu’on en a « »oublié » », comme si les anciens colonisés ne pouvaient pas en être capables, que les Arabes eux-mêmes l’ont pratiqué et le pratiquent encore. Tous les pays arabo-musulmans ont édicté des lois d’abolition mais combien les respectent ? »
Le genre de vérité établie car parfaitement documentée mais difficile à soutenir publiquement sans prendre de coups à l’instar de l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau, mais plus encore lorsqu’on appartient à la umma, avec le courage d’un Boualem Sansal, d’un Kamel Daoud ou d’un Malek Chebel. Celui-ci vient de disparaître à 63 ans des suites d’un cancer. Anthropologue des religions et psychanalyste algérien, spécialiste de l’érotisme, de la sensualité et de la sexualité dans la culture musulmane, auteur d’une œuvre prolifique, érudite et critique, comprenant également une traduction du Coran et une biographie du prophète, dont l’importance n’est guère contestée si ce n’est dans les milieux radicaux de l’islam français, il s’était établi en France depuis les années 80. Un esprit libre qui payait cher son indépendance absolue mais ne l’aurait sacrifiée pour rien au monde.
Il faut opérer une séparation étanche entre le pouvoir temporel et le pouvoir intemporel, renvoyer la religion et les religieux dans leurs mosquées, et réévaluer le rôle politique et ses prérogatives”, écrivait-il
Chaque fois que nous avons eu l’occasion ici ou là de nous lancer dans une conversation à bâtons rompus sur les questions qui lui tenaient à cœur, ce représentant parmi les plus dignes de l’islam des Lumières s’employait à y introduire de la complexité avec une grande finesse d’analyse, loin des schématismes en cours dans les camps antagonistes. Attentif aux mutations et aux turbulences de l’islam, il exhortait les musulmans de France à s’exprimer collectivement, et les musulmans à se « désaliéner » des mots d’ordre des plus idéologues de leurs prédicateurs. Il disait militer pour « un islam intégré au sein de la République, un islam qui ne soit pas soumis à l' »origine », mais au « projet »”. La dernière fois que nous nous sommes parlé, il y a un an environ, les attentats islamistes en France l’avaient rendu amer, désenchanté, déprimé, à moins que ce ne fut qu’une apparence, avant que la révolte ne l’anime encore. Et comme je le pressais d’aller exprimer sa colère dans les medias, il m’avait dit :
« Moi, ca ne me choque pas qu’on demande aux intellectuels musulmans de condamner le terrorisme islamiste. Mais j’en ai assez qu’on demande toujours aux mêmes, les gens connus comme moi et qui sont de ma génération. Les médias cherchent des gens crédibles mais ne prennent pas de risques. Or il y en a d’autres dans les universités françaises, on devrait leur céder la place, peu connus, beaucoup plus jeunes, qu’il faut aller chercher, faire parler et surtout écouter. Désormais, c’est leur voix qui compte. »
Comme un passage de témoin dans lequel se manifestait toute la générosité d’un homme d’une rare qualité, déterminé à réduire le fossé de malentendus entre l’Orient et l’Occident au-delà des grands principes un peu vains du « vivre-ensemble ». C’est peu dire qu’après la récente disparition d’Abdelwahab Meddeb, celle de Malek Chebel nous prive de deux passeurs plus que jamais indispensables à un débat d’idées qui n’est pas près de s’épuiser.
(Photo Passou)
842 Réponses pour Cravate noire pour Malek Chebel
Il est certain que la voix et le point de vue de Malek Chebel va manquer à la France pour la défense des valeurs démocratiques et d’un islam éclairé.
Hélas ! la barbarie, la bêtise et l’aveuglement semblent l’emporter sur tous les fronts.
C’est très courageux de la part de Passou, en tout cas, de lui rendre l’hommage qu’il mérite. J’ai dans ma bibliothèque l’ouvrage qu’il écrivit sur l’islam et le vin, avec de magnifiques poèmes traduits par lui de l’arabe.
Petit hommage à MALEK CHEBEL et à son livre « LES 100 NOMS DE L’AMOUR » :
» Les Arabes disposent de quatre-vingt-dix-neuf noms pour nommer Allah, le Dieu unique, ils en ont cent pour parler de l’amour. Certains noms ou attributs sont communs à Dieu et à l’amour […]. »
Voilà ce qu’explique Malek Chebel dans l’introduction de son ouvrage.
Cette courte phrase est assez révélatrice quant à la place accordée aux sentiments amoureux, et pas seulement vis-à-vis d’Allah, dans les sociétés arabo-musulmanes de la naissance de l’Islam au VII ème siècle jusqu’au XIV ème siècle.
La lecture de ce petit livre montre une grande richesse de l’arabe classique.
Là où le Chinois dispose d’une trentaine de mot pour dire « couper », les Inuits pour le mot « neige » et l’Anglais pour le mot « briller » : l’Arabe classique décrit avec une grande précision les états amoureux. Allant de la passion dévorante, à la douleur de l’absence, à l’admiration en passant par les jeux de séductions ou les coquetteries dénuées d’honnêteté vis-à-vis de l’autre.
Cette lecture n’est pas seulement un plaisir intellectuel, c’est aussi un plaisir pour les yeux grâce aux calligraphies de Lassaâd Métoui – n’oublions pas que l’apparence est très importante dans la culture arabe.
Malek Chebel illustre aussi ce petit « dictionnaire » – bien qu’il n’y ait pas de réelle logique de classement – en puisant des exemples chez les mystiques musulmans, aussi bien que chez les poètes ou les chanteurs populaires.
Comment dire autrement que l’amour ne connaît pas les frontières que la société crée ?
Un retour aux sources de la culture musulmane bien plus agréable que celui proposé par les médias.
Widergänger dit: 13 novembre 2016 à 18 h 53 min
« J’ai dans ma bibliothèque l’ouvrage qu’il écrivit sur l’islam et le vin, avec de magnifiques poèmes traduits par lui de l’arabe ».
Les poèmes bachiques du grand poète abasside Abou Nawas sont les plus beau qui soient.
Les plus belles odes à la gloire de la Dive Bouteille.
Erratum :
« …les plus beaux… »
Fort belle photo où transparaît la gravité. Tareq Oubrou le respectait
Pourquoi il faut lire » Changer l’Islam :
Dictionnaire des réformateurs musulmans des origines à nos jours » ?
Après une préface très intéressante qui nous montre que, depuis toujours, l’Islam a fait l’objet d’analyses variées et d’écoles d’interprétation multiples, l’auteur nous aide a nous retrouver – ce qui n’est pas évident – pour des occidentaux mais aussi pour les musulmans eux-mêmes.
Travail nécessaire en ces temps troublés que nous traversons et que traverse le monde dit arabe.
Les notes consacrées à ces réformateurs sont courtes mais bien documentées et peuvent donc être le point de départ d’études plus approfondies.
Cet ouvrage est donc un document de travail pour tous ceux qui s’intéressent à l’actualité politique et culturelle du monde dit arabo-musulman.
Il est probable que le lecteur ira de préférence aux entrées soit générales comme celles consacrées à la laïcité en terre d’Islam ou encore au Féminisme islamique, ou encore a ce mouvement : »La Nahda » mouvement réformiste né en Egypte au XIX° siècle et qu’il ne faut surtout pas confondre avec le parti politique tunisien Nahda qui en a, au contraire, dénaturé complètement l’esprit.
Le lecteur ira aussi vers ceux de ces réformateurs dont il a entendu parler : Abu Nawas et son livre : »Le vin, le verbe, la vie », l’Emir Abdelkader connu comme chef de guerre contre la France coloniale en Algérie mais qui est surtout un grand intellectuel et un religieux, Hassan al Banna le fondateur en Egypte des Frères musulmans.
Nul doute que cet ouvrage intéressera les gens cultivés mais sera, hélas, complètement ignoré de la multitude qui soutient les islamistes les plus arriérés, les plus obscurantistes tant il est vrai que l’islamisme politique est, hélas, un populisme dans le mauvais sens du terme.
« Changer l’Islam : Dictionnaire des réformateurs musulmans des origines à nos jours » de MALEK CHEBEL.
A propos de son livre « L’Esprit de sérail », j’avais consacré un long article à Malek Chebel, titré « Un pavé dans la mare islamique », dans le GAI PIED, n°320/321 (Du 12 au 25 mai 1988).
Merci beaucoup Pierre Assouplie de ce bel hommage rendu !
Pierre Assouline
Pardon
indépendant de ma volonté
Baroz, il était gay Malek Chebel ?
« Merci beaucoup Pierre Assouplie de ce bel hommage rendu ! »
Mais ce Pierre Assouplie est superbe! car Passou est sans rigidité dans ce dernier billet, contrairement au précédent…, Malek Chebel, goguenard, avait raconté sur une radio que son livre « Le Kama Sutra Arabe » était classé au rayon « sexualité » dans une grande fnac parisienne!
2016 est décidément l’année terrible.
Terminé les lettres de Yourcenar. Lu aussi ce week-end les lettres au duc de Valentinois de Proust, petit volume labyrinthique dont je conseille la lecture aux proustiens de Céans. Dommage que le posfacier, un monsieur Quaranta que je ne connaissais point, semble à ce point effrayé par les découvertes qu’il pourrait faire, qu’il termine son essai par de pieuses formules sans intérêt. Et cent pages de » De moi, pauvre, je veux parler », nouvelle bio de François Villon par Sophie Cassagnes-Brouquet, intéressante à ceci près qu’on ne retrouve Maître François qu’en songe, de préférence en tisonnant l’âtre, par des nuits de grand vent.
Yourcenar sur Gracq, après la lecture d’Un Beau Ténébreux : »(…) Julien Gracq dont jusqu’ici je ne connaissais que le Château d’Argol, et qui décidément me fait penser à un Edmond Jaloux (je parle du romancier, pas du critique) à la mode de 1948 : rêves, jeunes filles, paysages et bals costumés, un roman noir de keepsakes. Il y a deux pages extrêmement belles ».
23 février 1948. Page 243.
même si sa disparition m’attriste en ces temps de mutation extrême, je vais méditer, nous ne sommes que des confettis dans le vacarme du monde.
Non, Phil, mais très ouvert. Nous avions évoqué l’amour des jeunes garçons dans la tradition arabe…
http://photos1.blogger.com/blogger/4776/1364/1600/chebel%20malek.jpg
chantal votre message pourrait être lu revêtu d’une ambiguïté peut-être involontaire et propre à jeter quelques gouttes d’huile sur le feu du » Paris est une fête » au top ten des ventes d’avant la nouvelle moisson de Lauriers . Aucune trace de cynisme, il est vrai que nos vies pèsent si peu en plus du silence qu’on leur impose à coup d’explosifs, des patinettes qu’il nous faut chausser pour lustrer le plancher des vaches en s’amusant comme les enfants tant qu’à faire, glissons, surfons, éparpillons nous comme une pluie de confettis qui de ses couleurs vives égaierait ce siècle qui s’avance tragique. Ceci dit je n’ai pas non plus, comme le déclarait une autre, le dress code adéquat, aussi vous lirai je avec attention jusqu’à la prochaine station.
Sa mort est d’autant plus regrettable qu’elle intervient que le gouvernement, par l’entremise de son ministre de l’intérieur et des cultes fait alliance avec Tareq Oubrou, affilié à l’UOIF, visite les deux mosquées de Bordeaux où l’UOIF est implantée au détriment des autres membres moins marqués de la communauté musulmane. Ceci pour la gauche qui se prétend socialiste et philosémite. Mais il en est de même d’Alain Juppé, candidat à l’élection présidentielle qui fait alliance lui aussi avec Tareq Oubrou, et qui était même allé au Caire lors de la révolution sur la place Tahir serrer la main aux dirigeants des Frères musulmans aujourd’hui en prison en Egypte. Voilà où on en est en France de la défense de la démcratie contre le terrorisme et la défense des Juifs contre ceux qui les menacent.
Un point de vue musulman sur Tareq Oubrou, que fréquente à la fois Juppé (droite) et Cazeneuve (gauche) et La République officiellement :
https://www.youtube.com/watch?v=rYjRMkic-wI#t=311
Baroz, vous aurez noté, ceux qui veulent faire bouger les lignes meurent jeune.
Chaloux, Gracq comparé à Jaloux, il fallait oser. Les deux se croisent à paris en 39 un peu enténébrés par leur destin hasardeux. Yourcenar était déjà sur son mont désert au moment de cette lettre ?
Omar Djellil revient sur son parcours aux côtés de Tareq Oubrou qui s’est vu décerner la légion d’honneur alors qu’il prêche la haine et la violence armée auprès de la jeunesse française depuis plus de trente ans…
https://www.youtube.com/watch?v=wRbw95A0gKE#t=12
Il était très sympa, Malek Chebel, mais j’avoue que « l’islam des Lumières », je ne sais pas très bien ce que ça peut vouloir signifier ? N’est-ce pas antinomique ?
oui c’est involontaire bérénice, je n’ai pas toujours le mot qu’il faut en instantané, par contre écrire m’aide beaucoup à trier le flux interne qui m’agite, ma télévision ayant défunté, involontairement j’ai quitté l’écran des actualités, et suis décalée de l’actu.
j’étudie à nouveau depuis deux mois, mon corps s’est remis de ses chocs émotionnels.
peut – être irais – je voir une expo nocturne de tableaux le 17 à Liège, mais c’est un peu short au niveau des horaires de train et je dors pour mémoriser mes cours.
Oui, Phil, partiellement, l’été, mais dans la première maison, aussi à Hartford et dans son collège proche de New York. Gracq s’est vengé par avance. Dans En Lisant En Écrivant, il évoque Les Songes et Les Sorts comme un recueil « estimable » (autour de la page 247, il me semble, je ne vérifie pas). « Jusqu’ici mais pas plus loin », comme l’écrivait tout jeune l’exquis Mitterrand. La grande Marguerite qui, s’agissant de son œuvre, semble avoir modérément goûté la tiédeur dans l’éloge, a dû s’étrangler en lisant ce jugement. Petites piques entre gens qui vieillissent et se sont croisés jeunes. (Un chercheur a émis il y a quelques années l’hypothèse que le modèle d’Alexis serait Julien Green. Quel tableau!).
http://www.dailymotion.com/video/x2utnc_les-enfants-d-abraham-teaser_news#tab_embed
Malek Chebel en enfant d’Abraham
je dors pour mémoriser mes cours.
Ma foi, c’est une méthode reposante qui nous était aussi conseillée, relire puis dormir, tout le savoir se dépose en limon comme un conseil que sédimenterait la nuit.
t j’ai quitté l’écran des actualités, et suis décalée de l’actu
vous n’y perdez rien, c’est en mode replay, avec quelques injections de temps à autres toutes plus désastreuses les unes que les autres si l’on passe sur les exploits sportifs et innovations durables . L’actualité culturelle qui se trouve être un de vos ancrages se distribue partout ailleurs, le reste aussi .
@ Chaloux
Yourcenar parle dans ces Lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte de Cioran? Je me rappelle d’un grand éloge qu’elle lui avait fait dans le livre de conversations « Les yeux ouverts », si ma mémoire est bonne (du genre c’est le seul écrivain français important, ou quelque chose comme ça)?
Merci Chaloux, il me semblait qu’Alexis tenait plus de cet Egon de Viettinghof, une relation de son père, que de Green, peut-être un peu faible en charnure (et pas assez titré) pour le goût de la Grande Marguerite.
…
…je n’aime pas les lèche-culs arabes, tout écrivains, confondus,!…voilà,!…
…
…chacun chez-soi, avec sa me.de à pétrole – dollars à Dallas Dynastie,!…et K.K.K., d’arabes – unis,!…
…du vent, par Saint – Louis,!…Go,!…
…etc,!…
Pour ceux qui croient que la fin est proche et qui sont fascinés le glauque, le morbide, l’horrible (pas mal de monde ici), je recommande la grande rétrospective Bernard Buffet au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Buffet s’y montre le digne héritier des expressionnistes allemands, sauf que ceux-ci ont été marqués par la Première Guerre Mondiale et lui par la Seconde. Mais peut-être était-il trop tard pour faire de l’expressionnisme figuratif. Après un succès fulgurant, il allait être étouffé par le rouleau compresseur de l’abstraction. Circonstances aggravantes, il ne cachait pas son rejet, voire son mépris de celle-ci et il affichait un goût de la dolce vita parisienne et tropézienne qui allait lui être fatal dans les milieux intellos germanopratins…
Pourtant, on peut sérieusement se poser la question: cet homme qui aimait la peinture au point de s’y dévouer finalement corps et âme dans l’isolement de sa demeure provençale en compagnie de son épouse Annabelle pendant des décennies et de se suicider quand la maladie l’a empêché de continuer à travailler n’était-il pas un prophète des horreurs d’aujourd’hui et de celles qui se profilent pour demain?
Il est impossible après avoir vu cette expo et regardé le documentaire consacré au peintre par Arte dimanche dernier, de croire encore à l’image de l’artiste superficiel passionné par sa Rolls et par Saint Tropez. Cette image est fausse et injuste. On ressort de l’expo avec un malaise presque physique…
« et qui sont fascinés par le glauque… »
pardon
@ Jibé
« j’avoue que « l’islam des Lumières », je ne sais pas très bien ce que ça peut vouloir signifier ? N’est-ce pas antinomique ? »
Lis une bonne histoire de l’Islam et tu verras qu’il y a eu des périodes « des Lumières » (celles qui ont permis l’existence d’un Rumi, d’un Attar, d’un Omar Khayyam, d’un Ibn Arabi, d’un Saadi, d’un Ibn Khaldûn ou d’un Al-Ghazâlî – et tant d’autres poètes, philosophes, scientifiques et mystiques). Ou lis l' »Anthologie de la poésie persane (XIe – XXe siècle) », de Z. Safa.
Le soufisme n’est pas un islam des Lumières, mais l’islam de la Lumière, le sommet de l’islam, le seul vrai islam – le contraire absolu de l’islam terroriste qu’on voit à l’oeuvre aujourd’hui (d’ailleurs il y a eu plus de 50 morts dans un attentat islamiste dans une école soufi pakistanaise il y a deux jours).
D’ailleurs, la poésie soufie est l’un des sommets de la littérature universelle – pour moi la plus belle qui existe.
Son influence sur la grande poésie espagnole classique a été très importante. La mystique de saint Jean de la Croix vient du soufisme.
Rumi est le poète que je relis le plus.
Religion et lumière ne vous pas très bien ensemble, Pablo, mais après tout, Chateaubriand parlait bien du génie du christianisme…
« Je viens de cette âme qui est à l’origine de toutes les âmes.
Je suis de cette ville qui est la ville de ceux qui sont sans ville.
Le chemin de cette ville n’a pas de fin.
Va, perds tout ce que tu as, c’est cela qui est le tout. »
(Rumi)
Jibé, pourquoi religion et lumière n’irait pas bien ensemble ? Explique nous un peu ça, baron. Ça m’intéresse. Je suis curieux de voir comment tu vas t’y prendre…
« Religion et lumière »
La lumière, par exemple du prologue de saint Jean, n’est pas la Lumière des Lumières. Nuance, Jibé.
@ Jibé
« Religion et lumière ne vont pas très bien ensemble »
Fausse religion et lumière, tu veux dire. Dans la vraie, la mystique, la seule chose qui importe c’est d’atteindre la Lumière.
Baroz, religion et Lumières ne vont pas ensemble.
Mais religion et lumière vont très bien ensemble.
Tu vois la nuance ?
Autrement dit, Baroz, il ne faut pas confondre Aufklärung et Licht, enlightenment et light.
« La Vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s’est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s’y trouve. »
(Rumi)
Non, Pablo, il n’y a rien sur Cioran mais avait-il beaucoup publié à cette époque en France? La correspondance avec E. Boudot-lamotte proprement dite s’arrête en 48, j’entends les lettres qui ont du corps.
En revanche sur la poésie d’Aragon :
« Je connaissais la transformation des surréalistes en enfants de troupe. Le succès de CRÈVE-CŒUR a été énorme aux États-Unis, du moins parmi la petite minorité qui lit le français. Rien d’étonnant, leurs pères sans soute s’attendrissaient sur L’AIGLON et leurs grands-pères attendaient sur les quais de New York l’arrivée de voiliers transportant dans la cale les œuvres complètes de Casimir Delavigne. Vous pensez bien que ce n’est pas seulement au sujet de la prosodie d’Aragon que j’élève des doutes, mais aussi (peut-être bien à tort) au sujet de sa sincérité profonde (souligné), tant politique qu’humaine. (Car des sincérités superficielles on en a tant qu’on en veut). Virgil Thompson, le musicien, se plaît à raconter qu’au Métropolitan Opera, dans les scènes où le tyran entend monter vers lui la colère du peuple, les grondements de la foule sont confiés à quatre Messieurs placés dans la coulisse et qui vocifèrent en canon « Rub-bar-bara ! Ru-bar-ba-bara ! », en accord avec une tradition empruntée à l’Opéra de Milan et qui a dû charmer Stendhal. Cette rhubarbe me paraît à peu près tout ce que Aragon et Eluard ont contribué à la cause très noble de la libération française ».
P. 131-132.
Mais un peu plus loin, coup de théâtre qui m’a fait de la peine
: » Vous savez ma méfiance à l’égard d’Aragon. J’ai cependant été lentement conquise par Aurélien, qui me semble un des plus admirables romans parus depuis Proust ». P. 185.
Il est vrai que cette correspondance contient également un Éloge des Amitiés Particulières (avec exécution de Peyrefitte à 70 pages de distance). Il aurait fallu pouvoir demander à Yourcenar ce qu’elle pensait de ses propres jugements vingt ans plus tard.
Ceux qui lisent le français ont l’immense chance de pouvoir lire Rumi presque en entier très bien traduit par Eva de Vitray-Meyerovitch (1909-1999), qui est, d’ailleurs, devenue soufie.
« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. »
Verset 9 du prologue de Jean, Jibé !
@ Chaloux
Le titre du livre est trompeur alors: « En 1939, l’Amérique commence à Bordeaux: Lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte (1938-1980) ».
Le premier livre de Cioran en français date de 1949: « Précis de décomposition ».
Le jugement sur Aurélien me chagrine surtout parce qu’il va me falloir remettre la main sur mon exemplaire et, comme dirait Molière, vuider d’affaire avec lui.
Chaloux compte sur Yourcenar pour savoir ce qu’il doit aimer ou pas…
Ce que dit Rumi est l’exact opposé de toute la pensée occidentale qui depuis Thalès ne cherche rien d’autre que l’Un, la synthèse du divers pour trouver l’Unité.
En fait, Pablo, la correspondance court essentiellement sur les années 1945-48, au moment où Boudot-Lamotte s’occupe d’une petite maison d’édition qui va rapidement péricliter. Échanges de bons procédés, envois de livres depuis la France,- envois depuis les USA de café, de chocolat et autres denrées introuvables à Paris, le tout doublé de projets de publications divers dont aucun ne verra le jour. Ensuite les chemins divergent à nouveau, cette fois définitivement. Après 48, saluts amicaux, sans plus. Hadrien est sur la table et Boudot-Lamotte quitte l’édition pour devenir photographe. (Boudot-lamotte avait été l’amant de Fraigneau dans les années trente, et était resté son ami : ces échanges épistoliers ont certainement matérialisé pour Yourcenar un dernier lien, encore nécessaire, avec Fraigneau qu’elle avait beaucoup aimé. Il est possible que cette correspondance se soit achevée en partie parce que le deuil de cet amour était fait).
Widergänger dit: 13 novembre 2016 à 22 h 55 min
Non, Blabla, mais j’aime confronter mon avis avec des écrivains dont j’aime les livres. J’ai toujours suivi leurs conseils, c’est même surtout de cette façon (plus quelques beaux accidents) que ma culture de lecteur s’est faite. Ce qui explique que je ne lise jamais ce dont tu parles (Attali etc.), par ailleurs si mal.
« échanges épistoliers »
« Épistolaires », évidemment…
Nous évoquerons la perversion proustienne une autre fois.
N’empêche, mon pov’ chacha, que t’es bien incapable par toi-même de sentir toute la beauté de ce roman d’Aragon sur lequel tu as osé cracher à de multiples reprises. Et maintenant, il suffit que tu lises la Yourcenanar qui te dit que c’est un roman formidable pour que tu te mettes à t’interroger sur ta propre bêtise…
Or, quiconque sait lire, quiconque a quelque sensibilité et intelligence littéraire est d’emblée saisi par l’invention romanesque et la beauté à couper le souffle de ce roman dont l’incipit, disons les deux trois première pages sont absolument magnifiques et d’une innovation poétique tout à fait remarquable dans l’art du roman.
Tu devrais lire la Yourcenanar plus souvent avant de nous sortir tes insanités stupéfiantes sur la grande littérature du XXè siècle dignes des pieds nickelés…
@ Widergänger
« Ce que dit Rumi est l’exact opposé de toute la pensée occidentale qui depuis Thalès ne cherche rien d’autre que l’Un, la synthèse du divers pour trouver l’Unité. »
Deux con.neries MONUMENTALES (qui montrent que tu ne connais strictement rien ni à Rumi ni à la pensée occidentale) dans une seule phrase, pourtant courte:
1.- Rumi ce n’est pas la recherche de l’Un.
2.- Toute la pensée occidentale depuis Thalès cherche l’Un.
Et deux questions:
1.- Mais comment tu peux être toujours si complètement, si systématiquement, à côté de la plaque?
2.- Tu ne peux vraiment pas LA FERMER de temps en temps – par exemple quand tu ne connais absolument rien au thème sur lequel certaines écrivent ici?
Tu lis trop, mon pov’ chacha et en réalité tu ne comprends qu’à peine 10% de ce que tu lis. Mais contrairement à l’un de mes élèves de 2ème, où j’enseignai alors, tu es incapable de me dire : Mais alors, M’sieur, quand on lit un roman comme ça, on ne comprend que 10% de ce qu’on lit ! Eh oui, mon pov’ chacha, mais toi, t’es même pas capable de le reconnaître tellement t’es vaniteux.
C’est que j’adore, mon pov’ Pablocito contredire les imbéciles de ton espèce qui se la jouent grande gueule et ne comprennent rien à ce qu’ils lisent… Et Dieu sait que tu n’y comprend jamais rien ! Tu es d’une rare bêtise et d’une rare vulgarité, je dois dire. Rare spécimen, qu’il faudrait conserver dans le formol… pour le montrer en exemple aux générations futures comme exemple d’une erreur de Dieu lui-même manifestement…
Ce Widergänger est vraiment unique: il vient d’apprendre l’existence de Rumi et cinq minutes après (le temps de consulter trop vite et avec les mauvaises lunettes la Wikipédia) il est en train, déjà, de nous donner son avis sur son oeuvre immense, comme s’il s’agissait de la conclusion de ses longues années de lecture et méditation de son oeuvre.
Widergänger, ou c’est un génie absolu à côté duquel Dante, Shakespeare ou Cervantes c’est des nains, ou c’est le plus grand crét.in né en France au XXe siècle.
À chacun de décider.
Tu vois bien que t’es un gigantesque imbécile pour avoir écrit le commentaire que tu viens d’écrire. Bête comme tes pieds ! Mais c’est encore injurier tes pieds…
C’est sans doute qu’il me faut une fraction de seconde pour comprendre ce que toute une vie, toute ta pov’ vie avec ta pov’ tête d’imbécile ne te permettra jamais de comprendre. Tu fais souvent pitié faut dire.
Widergänger dit: 13 novembre 2016 à 23 h 31 min
Mon pauvre Blabla, je n’aime pas Aragon, c’est un fait, ni le poète, en dehors de quelques vers (mon dernier échange avec PMB quelques heures avant sa mort), ni le romancier -j’ai lu Aurélien il y a vingt ans et j’ai trouvé que c’était un détestable livre-, pour ne rien dire de l’homme, pour lequel j’éprouve un absolu dégoût. Il n’en reste pas moins que, si j’en ai le temps, je relirai Aurélien pour essayer de comprendre pourquoi un écrivain que je respecte et que je lis depuis plus de trente ans lui a trouvé tant de qualités -on verra peut-être dans les volumes de correspondance à venir si cet avis se confirmé-. Il est douteux que je change d’avis sur Aurélien, mais j’aurai de la sorte approfondi mon dialogue avec Yourcenar.
En outre, ce qui me gène dans Aurélien, c’est que c’est l’amour entre un homme et une femme écrit par un homme qui n’aimait pas beaucoup les femmes – « jamais d’ér.ection complète » avec les femmes. N’est-ce pas ici que je l’ai lu? Ou ailleurs, peu importe-. De même, et pour les même raisons, les Jeunes Filles m’ont paru un livre détestable, écrit par un homme qui n’y connaissait rien. On pourrait en dire tout autant des amours du narrateur dans La Recherche, notamment la passion pour Albertine qui n’est compréhensible que si l’on tente une retransposition.
Tchekhov aimait les femmes, Tolstoï aimait les femmes, Laclos aimait les femmes, ce qui rend leur représentation de l’amour pour une femme tout à fait crédible.
Pour toutes sortes de raisons qu’il serait tout à fait inutile de développer ici, je peux comprendre que cette distinction t’échappe.
Hier, ce menteur compulsif, ce charlatan maladif, ce mégalomane pathologique qu’est Widergänger nous a raconté qu’il a assisté, en 1975, à des cours dans une fac de Lisbonne sur « Le Livre de l’intranquillité » de Pessoa (auteur, d’ailleurs, qu’il n’a jamais lu).
Or, il se trouve que ce livre a été publié pour la première fois… en 1982 !!, et que donc en 1975 personne savait qu’il existait, à part, peut-être, les quelques personnes qui devaient s’occuper de sa publication (et je ne suis même pas sûr qu’en 1975 ils avaient commencé à le faire).
Voilà toute l’esbroufe de la peste de ce blog.
Mais ça en dit long sur toi, mon pov’ chacha, que tu n’aimes pas Aragon. Ça en dit long sur ton incompétence notoire et même patibulesque… à ne rien comprendre à ce que tu lis. Tu as la sensibilité d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Et ton derrière fait des ravages…
La seule chose qui serait à la limite intéressante à traquer chez Aragon, c’est le mensonge. Un peu comme pour toi, Blabla.
Chacha et Pablo, deux sacrés numéros de ce blog ! Faut se les farcir, du gratiné ! Y a que sur un blog qu’on peut rencontrer ce genre d’imbéciles. Une espèce rare jusqu’à présent qui tend à se multiplier… c’est un peu l’inverse des espèces en voie de disparition. Là, on est dans la multiplication des petits imbéciles qui prennent une dimension énorme à la Flaubert. Ce sont nos deux Bouvard et Pécuchet… Ils renouvellent le genre.
de mon côté, Pablo, j’avais un peu de mal à croire que les portugais, en 1975, aient eu le temps de dispenser « des cours de poésie portugaise » à des étudiant étrangers, dans l’état où était leur pays et probablement leur université. Blabla confond à mon avis le Portugal de 1975 avec le quartier latin.
@ Widergänger
Mais FER.ME-LA, put.ain, FER.ME-LA !! Tu ne vois pas que tout le monde à ras-le-cu.l de toi ici? Tu ne peux pas dégager au moins quelques jours, le temps de donner un peu de repos mental à tous les visiteurs de ce blog qui n’en peuvent plus de voir ce mot « Widergänger » écrit partout sur ces pages? Même ton ami Berguenzinc te l’a dit – lui aussi devait en avait marre de devoir lire tes con.neries monumentales !!
Pov’ chacha, va. Tu mourras sans savoir ce que c’est que la beauté et l’invention dans l’art romanesque. Tu la mérites, ta médiocrité ! Ah, ça, tu la mérites ! Il y a un dieu de la justice en littérature…! Il t’a condamné à la médiocrité. Tu dois être maudit.
« … lui aussi devait en avoir marre de te lire… »
(je perds mon français à cause de ce cré.tin fini).
Blabla, n’oublie pas que j’ai eu l’occasion de commenter tes brouillons – sans parler de tes traductions portugaises qui ont fait s’esclaffer tout le blog. Ne recommence pas ton numéro, s’il te plait.
(J’ajoute, ce qui concerne Bouvard et Pécuchet, que j’ai lu ton commentaire sur ce livre -sur un vieux blog que tu abandonnas un jour de lucidité-, et que ce commentaire m’a semblé d’une rare bêtise. Tu n’y a rien compris, c’est une évidence.)
Allez, je vous laisse à vos petites billevesées, mes pov’s enfants… Vous me faites bien rire…
Il est minuit, Blabla est redevenu citrouille.
Courage de Sansal, Daoud, Chebel, c’est bien ce qu’il faut retenir, le courage de dire les choses, « warts and all » comme on dit en anglais. C’était le même courage chez Abdelwahab Meddeb, dont nous avons récemment commémoré la disparition il y a 2 longues années.
Le courage fondé sur la connaissance, la Wissenchaft, et non l’idéologie, le solipsisme ou une version dégénérée de l’éthique de conviction weberienne, est une denrée rare.
Merci de le souligner, Passou.
Ce matin, Chevillard continue dans son inspiration animalière, qui ne donne à nouveau rien de bon, sinon à nous faire craindre un surmenage probant qui ressemble déjà à une méningite. Chevillard n’est-il pas au fond la fourmi qu’il décrit ainsi : « La fourmi peut porter jusqu’à cinquante fois sa croix. » Au Monde et sur son blog, Chevillard porte sa croix. La limite des cinquante fois a-t-elle été dépassé ? Je le crains.
Le courage fondé sur la connaissance.
Sans même voir que ce courage proviendrait de la connaissance, voir le courage de l’énonciation et de la dénonciation issue de l’expérience au péril de sa vie quand on vit de l’intérieur dans un système qui s’obstine à appliquer une loi réinterprétée sous les lumières du siècle à des fins pragmatiques sans en chercher les contradictions, en s’enfonçant obscurément dans une dégénérescence du sens .
issu.
… Or il y en a d’autres dans les universités françaises, on devrait leur céder la place, peu connus, beaucoup plus jeunes, qu’il faut aller chercher, faire parler et surtout écouter. Désormais, c’est leur voix qui compte. »
Parce qu’ils sont jeunes et que peut-être s’adressant à ceux qui voient en l’intégrisme une recette pour donner à leur révolte plus d’impact sont eux aussi jeunes, y entrevoyait-il une efficacité plus à même de convaincre, un peu comme l’appel du 18 juin, les mêmes s’adressant aux mêmes pour réduire ce qui pourrait résulter d’un conflit de génération, les fils reprochant à leurs pères leur inertie, leur incapacité à avoir pu faire entendre leur voix afin que le sort des nouvelles générations fut différent.
J’arrive à quai … fatigué par mes exploits nautiques de vieillard de 53 ans ! Il pleut de façon régulière, finement. Nous autres, Méditerranéens, aimons la pluie comme on aime les cagoles : sans s’attarder.
Désaliéner est le mot juste ! Des aliénés, voila ce que sont les soumis, incapables de penser par eux même. Un homme comme Chebel peut être triste toute une vie… et lutter !
J’aime le Passou de ce billet d’hommage, mais je lui reconnais plus de vertu dans le billet précédent. Une jeune c.onne pareille, il ne fallait pas la rater, elle fera une vieille rassie comme du vieux pain sec.
Avec Chebel, qui est un frère de sang, de cœur, d’esprit, de sueur et de larmes, parlant de lui … on ne peut être que bon. Passou a touché à l’essentiel de l’homme essentiel que nous perdons, nous autres humains.
Pour Rumi et Khayyâm, le premier m’est vite tombé des mains, le second ne m’a jamais quitté.
Je tombe sur une photo où Jean François Copé ressemble à un Louis de Funès 2017 ! Atroce ! Pourquoi demeure active ce lapin marionnette qui agite des cymbales en permanence ? Pourquoi ne s’arrête t elle pas, la marionnette ?
Ah oui ! La pile est exceptionnelle …
Lisant les derniers sondages présidentiels annoncés par des Institut qui ne se trompent jamais, je découvre que la Vioque de Bordeaux serait notre Hillary ! A peine en tête, le tobbogan… faut dire qu’un vieux comme ça !
J’ai ri… mais alors ! qui sera notre Donald Trump ? Fillon ? Sarkozy ? Marine ? Mélenchon ? ….
Les USA ont beaucoup de chance d’avoir un Président TRUMP plein de bon sens !
« Au Bataclan? Vous pensez vraiment que, s’il y avait eu dans l’assistance quelques personnes armées et entraînées, cela se serait passé de la même façon? Je ne le crois pas. Ils auraient tué les terroristes», avait-il affirmé dans une interview au magazine Valeurs Actuelles. «C’est du bon sens. Je possède en permanence une arme sur moi. Je peux vous dire que si j’avais été au Bataclan ou dans un des cafés, j’aurais tiré. Je serais mort peut-être, mais j’aurais dégainé. »
C’est l’évidence même ! Je n’ai sur moi, pauvre de moi, qu’une seule arme : mon sourire ravageur ! J’ai pas l’air c.on, équipé de la sorte… ?!
Sarkozy ? Marine ?
entre les deux, un Trump qui balance?
Dans le show politique, nous en étions à Théatre; avec l’avènement de Trump nous en sommes arrivés à Cirque, voire Sarko et ses frites une fois! Si ce n’est pas de la démagogie inspirée populiste, qu’est-ce donc?
Sont attendus les blindés intello pour une critique marxiste léniniste du tout.
Avec une pincée de Trotskistes pour donner un peu plus d’éclat au port d’arme recommandé par certains et histoires de politiser en s’appuyant sur de la théorie solide les différents racismes qui irriguent notre société.
Chebel disait, dans sa vérité, qu’il était pour les Lumières étincelantes
Notre imbécillité, notre laxisme judiciaire, notre faiblesse, ont fait que nous avons en Europe allumé depuis trop longtemps des Veilleuses, les prenant pour des Lumières vives !
Il faut se débarrasser du racisme qui fait boum, et pour cela des politiques qui font flop … Vive Donald Trump !
Oublions NuitDebout ! portons CravateNoire !
Voilà le genre de lumières que nous avions évoquées dans mon article du Gai Pied avec Malek Chebel, il y a près de trente ans…
ABOU NUWAS (757 – 815)
Pour l’amour d’un Chrétien
De bon matin, un faon gracieux me sert à boire.
Sa voix est douce, propre à combler tous les vœux.
Ses accroches cœurs sur ses tempes se cabrent.
Toutes les séductions me guettent dans ses yeux.
C’est un Persan chrétien, moulé dans sa tunique,
qui laisse à découvert son cou plein de fraîcheur.
Il est si élégant, d’une beauté unique,
qu’on changerait de foi – sinon de Créateur -pour ses beaux yeux.
Si je ne craignais pas, seigneur, d’être persécuté par un clerc tyranique,
je me convertirais, en tout bien et tout honneur.
Mais je sais bien qu’il n’est qu’un islam véridique….
Le même éclat lumineux que l’on retrouvera plus de mille ans plus tard chez Cavafy d’Alexandrie, traduit par Marguerite Yourcenar…
Lire cette fiotte d’Abû Nuwâs est un ravissement sans pareil !
Les Lumières, filtrées par le cristal d’une fiole de vin doux, n’est ce pas ce qui manque à nos enclumes bornées, pauvres squelettes sans chair, sans grâce, sans plaisir, sans vertus ?
« LA MALADIE DE L’ISLAM » d’ABDELWAHHAB MEDDEB.
Pourquoi il faut lire ce livre absolument ?
Si, selon Voltaire, l’intolérance fut la maladie du catholicisme, si le nazisme fut la maladie de l’Allemagne qu’ausculta Thomas Mann, l’intégrisme est, comme le démontre ce livre, la maladie de l’islam.
Dans la tradition, l’accès à la lettre – Coran et Tradition prophétique – était bien gardé: il fallait obéir à des conditions particulières pour l’interpréter et la faire parler. Mais l’accès sauvage à cette lettre n’a pu être empêché, et il est arrivé maintes fois que l’histoire ait à enregistrer les désastres qu’il a provoqués.
Avec les effets de la démographie et la démocratisation, les semi-lettrés ont proliféré, et les candidats qui s’autorisent à toucher à la lettre sont devenus infiniment plus nombreux: leur nombre renforce, hélas, leur fanatisme.
Car ce sont des hommes du ressentiment, qui alimentent les rangs des intégristes.
Pour comprendre la genèse de cette maladie, il faut remonter loin dans l’histoire, à la Médine du Prophète (VIIe siècle), à la ville de Bagdad au temps des Abbassides (IXe siècle), à celle de Damas au XIVe siècle, après la fin des Croisades et l’épuisement de la vague mongole, à l’Arabie du XVIIIe siècle, avec la fondation du Wahhabisme… C’est à ce voyage que nous invite ce livre, pour comprendre les raisons internes de la maladie d’islam, mais aussi les causes externes qui l’exacerbent: non-reconnaissance de l’islam par l’Occident; reniement des principes par les Occidentaux dès que leurs intérêts le réclament; hégémonie qu’ils exercent dans l’impunité et l’injustice – en particulier, de nos jours, sous la figure de l’Américain.
Omar Khayyam et Abu Nawas ont chanté le vin dans leurs quatrains, odes et autres poèmes.
Mais le vin pour eux n’est pas seulement le « Breuvage des anges » selon Abu Nawas ou le « Nectar des dieux » selon Khayyam, qui revigore les âmes et enchante les esprits, c’est aussi le symbole éclatant de l’anticonformisme social et de la rébellion morale, l’acte par lequel ils transgressent l’interdit religieux et donne à la Religion son véritable sens étymologique : Relier les gens entre eux par le biais de l’entente réciproque et l’amour mutuel, et non pas par l’anathème, l’exclusion, l’excommunication et le bannissement.
Pas d’accord sur votre analyse, mon cher Ozy le Bouffi, la maladie de l’Islam est tout entière dans les commandements du Livre Saint. Lisez-le, deux fois valent mieux qu’une pour vous en persuader.
Le reste est pur écran de fumée, disons l’illustration, le décor, l’estrade nécessaire aux acteurs qui doivent combattre les hérétiques afin d’assurer la suprématie de leur outil à « relier »…
Les Américains ? une figure du mal bien commode ! les Européens idem, les Français ? de la viande pas chère, une bonne cible, bien facile à terroriser …
M ASSOULINE ne pourriez vous pas faire le ménage chez vos intervenants, le dénommé JC qui se livre à des propos homophobes (sans susciter de réactions) je sais que vos billets n’ont d’autres raisons d’être que de susciter le défoulements d’un dizaine de barjots mais quand même
Reste à dater l’origine des maladies religieuses, seul intérêt du débat. Ozymandias écrit plus bas que le nazisme est la maladie de l’Allemagne auscultée par Mann…plutôt celle de la Prusse, encouragée par les Hohenzollern.
Chaloux, quelle allure avait Fraigneau dans les année 30 (époque ou il grécisait beaucoup, comme Yourcenar mais sans voilier privé), qu’avez-vous lu de lui ?
OZYMANDIAS dit: 14 novembre 2016 à 9 h 09 min
Je vous trouve bien consensuel.
Il s’agit de meutre : lapidation des femmes adultères et pendaison des homosexuels. On est très loin du bannissement. On est dans l’horreur.
Pas d’accord, Phil ! La Prusse n’était pas hitlérienne. Hitler a opéré un coup de force pour rallier les hobereaux prussiens à sa cause. Le nazisme vient de l’Ouest, ce n’est une idéologie de l’Est de l’Allemagne. L’exposition à Berlin sur la Prusse en 1989 l’avait d’ailleurs bien mis en évidence. Comme une sorte de réhabilitation de certaine vertu prussienne, contrairement aux préjugés assez courants en la matière. Ceci dit, Phil, je ne veut pas mettre en cause votre immense culture germanique et autre dont tout le monde ici a chaque jour des preuves. Mais sur la Prusse, vous vous trompez complètement à mon sens.
en 1930 le grand père de JC dénonçait l’intégrisme religieux des Polonais qui débarquaient en France avec leurs curés, en 1943 le père de JC on ne sait pas ce qu’il faisait, et en 2016 JC dénonce …….. des gens sérieux
Je pense aussi que ce sont les principes mêmes de l’islam qui rende l’islam absolument incompatible avec les principes de la démocratie moderne avec une séparation radicale entre l’Eglise et l’Etat. Cette séparation n’existe pas dans l’islam et n’existera jamais.
Alors que dans le Judaïsme, elle est acquise dès les principes de base. Moïse et Aaron symbolise à eux deux cette séparation entre l’Eglise et l’Etat dès le départ dans la religion juive. C’est pourquoi la sécularisation au XVIIIè siècle fut possible chez les Juifs, et sa théorisation par Moïse Mendelssohn, le plus grand penseur du XVIIIè siècle avec Kant. N’oublions pas qu’au concours de l’Académie de Berlin, Kant n’arriva que second derrière Mendelssohn !
La sécularisation de l’Islam est tout à fait inenvisageable, impossible. Ses principes sont trop rigides. Malek Chebel s’est profondément trompé sur les capacités de l’Islam à se réformer.
Dieu m’en garde, je ne suis pas historien, plutôt histrion, ce qui convient mieux à des dons naturels…
Voir l’éclosion du nazisme comme un « chêne causal », au tronc unique, puissant, prussien, ou autre raison majeure dont la haine du Juif, est à mes yeux grossière erreur !
Le nazisme s’est développé en Allemagne comme un arbuste du bush australien : tenace, touffu, résistant à la sécheresse du temps, bien adapté au sol post-WWI, coriace, vivace bosquet aux racines multiples et fortes.
Produit bien adapté à la situation de l’époque …
Heervé Le Bras expliquait hier que chaque vague d’immigration donne lieu à la dénonciation des ravages de l’intégrisme religieux de la nouvelle vague, que ces vagues d’immigration avaient eu lieu pour le bénéfice des « riches ». alors voir des marionnettes comme JC s’agiter est un vrai bonheur
JC….. dit: 14 novembre 2016 à 9 h 30 min
Sur le Coran :
Le Coran dirige la vie d’environ un milliard d’humains, une bonne proportion le connait même par cœur. Pour eux, ça coule de source, non seulement parce qu’ils croient dans cette vérité révélée, mais aussi parce qu’ils ont baigné constamment dans cette culture religieuse.
Ce n’est évidemment pas le cas d’une personne étrangère à la religion musulmane. Il lui est très difficile d’apprécier la valeur d’un texte nouveau pour lui, même s’il en connait déjà quelques versets célèbres.
On sait que ce livre sacré est destiné à être récité, psalmodié.
Tous les islamologues – y compris occidentaux – affirment avec force (et on peut les croire et me croire moi aussi puisque je maîtrise l’arabe) la très grande beauté de l’arabe littéraire utilisé pour noter le texte, ils ajoutent que la récitation est réellement une splendeur sonore pour l’oreille humaine.
Donc, on peut se douter que la lecture du texte en français n’est peut-être pas la meilleure approche du Coran.
J’ai emprunté à la médiathèque le Coran dans la traduction rédigée par un l’islamologue Régis Blachère. Pas question pour moi de lire intégralement cet ouvrage, on ne lit non plus l’Ancien Testament de A à Z ! Je voulais seulement avoir une idée de l’ambiance où baigne le Coran traduit en français et aussi de son contenu.
Le traducteur a choisi, semble-t-il, de rester aussi proche que possible de l’original, dont l’écriture est sans doute archaïque.
C’est l’une des raisons possibles de ma première nette impression: le texte m’a semblé lourd, parfois confus et souvent répétitif.
Les hommes qui ont fixé le texte définitif au VIIème siècle ne se sont pas vraiment souciés de la logique. Dans le Coran, il n’y a pas de cohérence apparente, ni d’ordre chronologique. Les sourates sont seulement classées dans l’ordre décroissant de leurs longueurs, Les exégètes en sont réduits à supputer la date approximative de leur rédaction: pendant la période Mecquoise ou bien pendant la période Médinoise, que le Prophète a vécues de manières très différentes.
En outre, dans une même sourate, on n’observe pas un minimum de cohérence: on y trouve, juxtaposés, des diatribes contre les mécréants, des louanges à Allah, des prescriptions religieuses, des récits « historiques » directement empruntés à la Torah… et ce désordre m’a gêné.
Contrairement au Nouveau Testament, il n’y a pas un homme jouant le rôle de personnage central, dont on suivrait la prédication.
Mouhammad (Mahomet) n’a personnellement pas d’importance dans le texte: c’est Allah qui s’exprime, directement ou indirectement, surtout pour apostropher les Croyants.
J’observe une évidente parenté entre Yahwe (dans la Torah) et Allah. Ce dernier est présenté comme le Tout-Puissant, le Miséricordieux, l’Omniscient, etc… mais il est également terrifiant avec les châtiments qu’il réserve à ceux qui ne se soumettent pas à Lui. Mais, si j’ose dire, Son élocution me semble embarrassée, pesante, pas toujours intelligible; ses discours sont souvent fastidieux et d’apparence anachronique.
Par exemple, Allah fait allusion inlassablement aux oppositions venant des polythéistes, des Chrétiens et surtout des Juifs. (Pendant la période de Médine, Muhammad a été déçu par les tribus juives, avec lesquelles il est entré en conflit et qu’il a en partie exterminées).
Il est évident qu’un Musulman contemporain faisant une lecture littérale de ces versets contre les Juifs est naturellement porté à l’anti-judaïsme, voire à l’antisémitisme.
Dans le Coran, les Chrétiens sont aussi admonestés, mais généralement moins mal traités que les fils d’Israël.
Ce qui peut encore plus surprendre, pendant cette lecture, c’est ceci: le Livre désigne comme étant de vrais Musulmans tous les prophètes et rois de l’Ancien Testament – d’Abraham (Ibrahim) à Jésus (Issa), en passant par David (Daoud).
L’Islam affirme sa légitimité théologique sur ces personnages « historiques » empruntés aux Juifs. Donc, en refusant de se soumettre à Allah, les Chrétiens et a fortiori les Juifs ont trahi leurs propres prophètes et rejeté la Vérité réaffirmée grâce à Mouhammad.
Ce changement d’optique est vertigineux pour les lecteurs de culture judéo-chrétienne.
Un autre point de doctrine (mieux connu) prend aussi les Chrétiens à contrepied: en Islam, Jésus est un grand prophète (musulman, nous l’avons déjà souligné !), mais il n’est pas mort sur la croix et encore moins ressuscité. On trouve encore d’autres thèses qui bousculent nos évidences, ça surprend et ça relativise les points de vue les plus courants en Occident.
A côté de ça, il y a d’autres choses, notamment des prescriptions (obligations et interdictions) régissant la vie civile et religieuse des Croyants, hommes et femmes. On peut faire le parallèle avec les longs passages de l’Ancien Testament sur le même type de sujets.
Comme la Bible, le Coran est si vaste, si complexe et parfois si obscur qu’il dit presque tout et son contraire. Dans certains passages, il prêche une religion d’amour et de tolérance, mais d’autres versets lancent des anathèmes et incitent à la haine. Cette dichotomie s’explique en grande partie par les ambiances très différentes qui régnaient à La Mecque et à Médine, du vivant de Mouhammad. Après cette lecture partielle du Coran, je comprends très bien pourquoi les Musulmans sont actuellement partagés entre paix et djihad.
Un livre sacré, c’est comme une auberge espagnole…
bien sûr j’oubliais WWG , l’homme le plus intelligent et cultivé de France
Tout à fait d’accord avec Wiwi dont je reconnais volontiers le génie, parfois !
Judaïsme et Christianisme ont su, dès le départ dans les textes fondateurs, renoncer à la prise de pouvoir temporel: « Rendez à Caesar, etc, etc, … »
L’islam, non. L’Alcoran est clair là dessus…
Quel bonheur de voir un taré comme bof se détruire lui-même ! Quelle jouissance de voir la statue en semoule de couscous se prendre pour une statue en marbre de Carrère … uhuhu !
Widergänger dit: 14 novembre 2016 à 9 h 56 min
Je pense aussi que ce sont les principes mêmes de l’islam qui rende l’islam absolument incompatible avec les principes de la démocratie moderne avec une séparation radicale entre l’Eglise et l’Etat. Cette séparation n’existe pas dans l’islam et n’existera jamais.
six millions de morts parce que le judaïsme c’est la vérole de l’Occident ça le fait pas réfléchir le WGG, y fonce au milieu de ses certitudes
Dear Widergänger, ne craignez pas d’offenser mon « immense culture germanique » (wie geht’s Berguenzinc ? ), lestée de stoïcisme. Le débat des origines est bien l’intérêt…de tout débat. Hitler a rallié à sa cause les hobereaux prussiens d’autant plus facilement que la résistance était faible…voir la réduction de la Pologne qui leur assurait de conserver une terre à bonniches corvéables. Il y aurait à dire aussi sur les protestants de l’Allemagne du centre et du Nord bien chauffés par l’enragé Luther. Il me semble que beaucoup des méthodes de Frédéric II contenaient en germe celles des nazis. Le roi voltairien était d’ailleurs la seule statuette que « notre » Napoléon tolérait sur ses meubles.
voilà, tout ça finit par des débats sur franceculture où les invités abonnés au palissandre payé par l’Etat prennent Trump et les auditeurs payants pour des imbéciles.
« Un livre sacré, c’est comme une auberge espagnole… »
Contre sens absolu pour l’Alcoran! Il faut, c’est possible je l’ai fait, lire entièrement l’Alcoran ! Pas causer sur/avec quelques sourates…pas lire des commentateurs… lire le texte ou sa traduction.
Touffu, construit sans règles, la parole est celle de Dieu : intouchable, vraie, non interprétable, car interdit par les hommes qui ne furent pas les compagnons du chamelier fou, disons « illuminé ».
JC alors comme ça vous avez 53 ans?
hou la la ! il y a plusieurs façons de se distinguer ici, de se faire remarquer comme disait ma grand-mère : 1/ par l’intelligence
2/ par la provocation
3/ par la c.onnerie
JC, lui, est un cumulard avec 2/ et 3/
A la lecture des commentaires on se demande de plus en plus ce que peut bien signifier « l’Islam des Lumières » ! Un voeu pieux du regretté Malek ?
Je pense en effet moi aussi qu’il n’y a pas de « chêne causal » au nazisme. Et JC décrit à peu près convenablement ce qu’il faut en penser. C’est plus un bush touffu en effet qu’un chêne.
L’idée reçue que ce serait l’humiliation résultant du Traité de Versailles à cause de la dette de l’Allemagne envers les Alliés qui en serait la cause, ne tient pas non plus. La grande historienne Annie Lacroix-Riz a au contraire montré que dès 1924 les banquiers américains ont effacé la dette de l’Allemagne. Toute cette causalité fondée sur le ressentiment du Traité de Versailles à cause de la dette ne tient pas la route. Il y a eu un ressentiment dans la population allemande, c’est indéniable. Mais c’est Hitler qui a su caresser la bête dans le sens du poil pour la maintenir vive. C’est dire que la cause, c’est bien plutôt la crise de 1929 et ses conséquences, et pas du tout le Traité de Versailles qu’a exploité la propagande hitlérienne pour sa cause à lui. Faut pas se tromper ici.
Au reste, il on peut se référer aux analyses de Christophe Dejours qui en parle longuement dans son ouvrage en analysant notamment les « conduites d’Eichmann du point de vue de la psychodynamique du travail » (p. 146 et suivantes), ou l’analyse des « œillères volontaires » dans ce qu’il appelle une « stratégie collective de défense » face au mal qui produit un clivage de la personnalité dans la population chez les individus, et toujours lié au travail, par la peur du chômage. La violence quotidienne des groupes d’assaut ont joué un rôle très important dans l’intimidation de la population, de même propagande avec ce qu’il appelle en se servant d’un concept de la philosophie de Habermas, « la distorsion communicationnelle ».
Tous ces paramètres sont toujours actifs dans notre société actuelle. Simplement, la seule différence, c’est qu’on n’assassine pas les opposants au régime. Mais pour le reste, à une moindre échelle, c’est idem dans le fonctionnement de la peur lié au travail. Le travil est un concept clé qui permet de comprendre l’asservissement de la population et la montée en France notamment des démagogues comme Marine Le Pen, qui a, pour cette raison, par le fonctionnement social même de la peur, de grandes chances de remporter la mise, comme cela s’est fait souvent dans l’histoire : en 1914, en 1933.
oui, bof, il est tellement barré qu’il ne connait plus son âge, un jour 93, l’autre 53, et il se croit malin… uhuhuhuh
Widergänger dit: 14 novembre 2016 à 10 h 25 min
en fait WGG y a que pour le pinard que vous êtes une daube de première, ça me rassure!!
Oui, un vœu pieu. Cependant il peut exister une partie de l’islam qui puisse être un Islam des Lumières. Mais il sera toujours minoritaire et en danger par rapport à l’Islam tout court qui n’a jamais supporté la mystique. Les tentatives de grande réformation de l’Islam comme Averroès au XIIè siècle ont lamentablement échoué. Ce n’est pas sans raison. Alors que dans le monde juif, elles ont toujours été bien accueillies.
L’Islam des Lumières de Malek Chebel ? Sa tentative désespérée de hausser la foi musulmane à un niveau élevé, pour ceux qui sont « du monde ».
Un simple musulman ne peut pas admettre le sens que lui donne un homme de haute culture comme Chebel : il n’a que faire des « Lumières », là où il y a la « Lumière » de la parole d’Allah !
Il fera ce qu’Allah lui dit de faire par le truchement du prophète…
Dieu de lumière ou d’obscurantisme, tel est l’éternelle question ?
A t-on jamais parlé d’un « judaïsme des Lumières » ou d’un « christianisme des Lumières » ?
Chateaubriand parlait, lui, plutôt de génie…
» Alors que dans le monde juif, elles ont toujours été bien accueillies. »
WG
Sauf que Spinoza a été exclu de la communauté juive d’Amsterdam avec des termes extrêmement durs.
Léger détail…
En tout cas, bof est le plus antisémite du blog.
Oui, il n’y a peut-être que WGG pour croire à un judaïsme des Lumières et, avec Richard Millet, à un christianisme des Lumières ?
Avant de vous quitter pour préparer un séminaire à l’institut Bartabacs de Porquerolles l’isle enchanteresse sur le sujet : « Y aura t il assez de pastis pour les mouvements du monde futur ? », une dernière remarque.
Le dieu des juifs est humain, le dieu des chrétiens est humain, le dieu des musulmans est inhumain.
Allah est grand, et Chebel est mort.
Sur la dette allemande de la première guerre mondiale:
Mais vous n’avez pas l’air de comprendre ni en quoi la pensée de Spinoza n’est en rien une réforme du Judaïsme mais son contraire, ce qui le rend incompatible avec le Judaïsme. En d’autres temps, il n’aurait pas été banni de la communauté. Il le fut en raison du contexte tragique de l’époque où les Juifs d’Espagne persécutés par l’Inquisition s’étaient réfugiés aux Pays-Bas et ne pouvaient pas admettre comme philosophie ce qui détruisait dans son essence même le Judaïsme. Il faut raison garder.
« Chebel est mort »
Emporté peut-être par un cancer de foi ?
J’ai éteins mon ordinateur hier soir sous le coup d’un miracle: Pablo et WG d’accord pour répondre à Jibé sur la religion! Alleluia me disais-je, nous entrons dans une ère de paix et d’amour!
J’ai vite déchanté ce matin, tout est rentré dans l’ordre.
Au fait tous mes compliments à JC qui a rajeuni de 40 ans, à 53 ans (nous dit-il).
Widergänger dit: 14 novembre 2016 à 10 h 37 min
En tout cas, bof est le plus antisémite du blog.
c’est à peu près aussi sensé que si je disais que vous êtes le plus intelligent de ce blog!
gontrand dit: 14 novembre 2016 à 10 h 43 min
J’ai éteins mon ordinateur hier soir sous le coup d’un miracle: Pablo et WG d’accord pour répondre à Jibé sur la religion! Alleluia me disais-je, nous entrons dans une ère de paix et d’amour!
J’ai vite déchanté ce matin, tout est rentré dans l’ordre.
Au fait tous mes compliments à JC qui a rajeuni de 40 ans, à 53 ans (nous dit-il).
quand ça chauffe un peu trop pour ces fesses JC disparait, vous ne l’aviez pas remarqué?
Jibé, le Judaïsme des Lumières porte un nom en hébreu : la Haskala.
Je crois que quand on qualifie le Judaïsme de petite vérole, il est clair qu’on est antisémite.
vous n’aviez pas un parent lointain qui faisait du pinard WG??
Widergänger dit: 14 novembre 2016 à 10 h 48 min
Je crois que quand on qualifie le Judaïsme de petite vérole, il est clair qu’on est antisémite.
Decidement NE VOUS FAITES PAS plus c.on que vous ne l’êtes WGG, je vous parle de ce que l’on a fait croire aux peuples pour exterminer 6 millions de personnes, c’est un comportement de voyou intellectuel votre façon de faire!!
Mais oui, Jibé, avec Moïse Mendelssohn, on a parlé effectivement d’un Judaïsme des Lumières. Le grand ami de Mendelssohn, Lessing, peut en témoigner. Simplement vous n’êtes pas encore assez cultivé pour en avoir pris connaissance, enfermé que vous êtes dans votre crasse ignorance et vos préjugés. Or les Lumières, Jibé-Baroz, c’est la lutte contre les préjugés ! Vous avez encore beaucoup de travail devant vous pour vous en émanciper…
WG, il faudra nous préciser en quels temps et où Spinoza n’aurait pas été exclu de sa Communauté. Par ailleurs, les juifs bénéficiaient à Amsterdanm d’un environnement extraordinairement favorable à la liberté de pensée et de religion, probablement unique dans le monde de l’époque.
La pensée de Spinoza était sans doute incompatible avec le judaïsme orthodoxe (comme avec le christianisme d’ailleurs), mais si une religion est incapable d’accepter de cohabiter avec une pensée qui la contredit, peut-on parler de « Lumières »?
Evidemment que non.
Je ne disparais pas ! Je me retire les fesses chaudes !….
Salarié de Passou à UN euro le commentaire, j’ai ma fierté, j’assure les commentaires du matin comme un Hanouna de banlieue …
A demain !
Non, c’est la lecture scrupuleuse de ce que vous avez écrit…!!! Vous ne savez même plus ce que vous écrivez. Il y a des procédures linguistiques quand on veut prendre ses distances avec un discours rapporté auquel on ne souscrit pas. Vous ne les avez nullement utilisées dans votre commentaire. Nul forfaiture intellectuelle ni mauvais foi de ma part mais au contraire une lecture très rigoureuse de vos dépravations.
Maïmonide au XIIè siècle n’a jamais été exclu.
La pensée de Spinoza est incompatible avec le Judaïsme tout court. Le panthéisme qu’il défend est absolument incompatible avec l’idée d’un Dieu transcendant.
« peut-on parler de « Lumières »? »
Evidemment que non, puisque « les Lumières » sont un pas de côté, riche de conséquences pour l’époque voltairienne, par rapport à toutes les religions.
Widergänger dit: 14 novembre 2016 à 10 h 54 min
Non, c’est la lecture scrupuleuse de ce que vous avez écrit…!!! Vous ne savez même plus ce que vous écrivez. Il y a des procédures linguistiques quand on veut prendre ses distances avec un discours rapporté auquel on ne souscrit pas. Vous ne les avez nullement utilisées dans votre commentaire. Nul forfaiture intellectuelle ni mauvais foi de ma part mais au contraire une lecture très rigoureuse de vos dépravations. »
AU LIEU DE donner des leçons de ponctuation, vous devriez faire preuve de modestie. VOUS n’avez quand même pas un passé qui, ici plaide pour votre honnêteté intellectuelle!
oui, bof, il se dérobe, pas étonnant pour une fiotte, comme il dit… uhuhuhuh
Mais Mendelssohn, WG, c’est le 18ième siècle, c’est déjà les « Lumières »! Qu’y-a-t-il d’étonnant à ce qu’une juif fasse partie de ce mouvement dont tous les autres représentants sont de culture chrétienne?
Mais n’est-ce pas toi qui considérait que « les Lumières » marquaient le début de la « Déconstruction », WGG ?
Quant aux « Lumières » de l’Haskalah, on sait comment elles se sont tragiquement éteintes…
« La tolérance de la Haskala
L’esprit de tolérance se répand en Europe dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, au sein des sociétés chrétiennes et chez les Juifs par le même temps. Juifs et Chrétiens découvrent qu’une approche réciproque est possible. Le rapprochement social, pensent-ils, ne peut se faire que par une prise de distance par rapport à la religion. Un exemple pratique de cette nouvelle conception se concrétise par l’amitié liée entre Moïse Mendelsohn, intellectuel juif, et Gotthold Lessing, écrivain chrétien. L’histoire rapporte comment d’une partie d’échecs naquit cette amitié tout à fait particulière pour l’époque.
En Allemagne, Mendelsohn est considéré comme un juif d’un type nouveau. Il s’intéresse aux domaines profanes tels que la littérature, la philosophie, la musique et les mathématiques, lieux d’intérêt communs à d’autres intellectuels chrétiens. La société juive traditionnelle en Allemagne au xviiie siècle n’est que peu sensible aux sciences profanes comme au rapprochement avec les intellectuels chrétiens. Mais progressivement les esprits s’ouvrent, et certains, dont le rabbin Jacob Emden, se rapprochent du monde chrétien.
L’apogée de cette période de tolérance se vérifie sans doute en Autriche-Hongrie et en Allemagne, durant la Belle Époque. À cette époque, Vienne constitue, avec d’autres villes germaniques comme Berlin, un foyer culturel majeur au rayonnement mondial. De nombreuses personnalités juives influentes y exercent en toute liberté dans de nombreux domaines des arts et des sciences comme Freud, Marx, Franz Werfel, Bruno Walter, Max Reinhardt, Franz Schreker, Théodore Herzl, Stefan Zweig…
D’autres figures encore jeunes comme Leo Strauss ou Alfred Schutz y bénéficient d’un enseignement de qualité.
Le degré de tolérance est alors tel que certaines personnalités juives ont pu accéder à des postes à haute responsabilité politique ou alors aux milieux rédactionnels les plus influents. En témoigne Théodore Herzl, directeur de la revue viennoise Die Neue Freie Presse, la première à l’époque en termes de tirage en Autriche. À l’époque, elle est pourtant d’obédience catholique, fortement orientée à droite politiquement. »
(source wiki)
Spinoza avait la carte d’identité juive, mais il n’était plus juif … même dans l’Eden du plat pays.
Vous ne vous rendez pas du tout compte du climat de terreur qui régnait à cette époque pour les Juifs en Europe. L’Inquisition fut un véritable traumatisme semblable à celui de la Shoah comme l’a indiqué un historien. C’est dans ce climat de grande menace et par ailleurs de ferveur messianique venue de l’est de l’Europe sans compter les persécutions de Louis XIV contre les calvinistes qui en faisaient refluer un bon nombre, outre Berlin, Amsterdam, dont mes ancêtres qui, dans ce climat de ferveur, sont redevenus juifs selon toute probabilité. Il était impossible de prendre en compte une pensée qui dynamitait le principe même d’un Dieu transcendant dans un tel climat. Sans approuver l’exclusion de Spinoza, on peut la comprendre.
Pas du tout, jubé-Baroz.
Le début de la déconstruction date de Nietzsche, vers 1880.
….. dit: 14 novembre 2016 à 10 h 53 min
Je ne disparais pas ! Je me retire les fesses chaudes !…
ALLEZ DISONS que c’est l’heure où vous commencez à guetter l’arrivée de l’infirmière après celle des aides-soignantes, bref l’avenrure
« La pensée de Spinoza est incompatible avec le Judaïsme tout court. Le panthéisme qu’il défend est absolument incompatible avec l’idée d’un Dieu transcendant. »
Bien d’accord WG, c’est pour cela qu’il a fallu attendre les vraies « Lumières » du 18ième siècle pour que Spinoza soit étudié et admiré comme il le méritait.
Une simple réforme de la religion sans permission de toucher à ses dogmes fondamentaux n’en fait pas une religion des Lumières.
Sinon il faudrait dire que le catholicisme du Concile de Trente et de Saint Thomas est une « religion des Lumières ». Personne n’en aurait l’idée.
Boudegrasse et Boffe : les sœurs siamoises du handicap.
gontrnd, vous ne connaissez manifestement pas la différence radicale qui existait entre le monde juif en Allemagne et les Lumières. Les Juifs parlaient yiddish et avaient encore leur propre tribunaux etc en référence à la Torah, et opposaient aux Lumières les préceptes de vie de la vie juive, enfin ! C’est connu de tous. C’est Mendelssohn qui a changé et pensé la Haskala, c’est-à-dire la sécularisation du Judaïsme.
Mais vous ne semblez pas comprendre ce que veut dire « Haskala ». Il n’a jamais été question pour les Juifs de renoncer à ce qui fait l’essence même du Judaïsme, à savoir la croyance en un Dieu transcendant, enfin! Vous délirez.
« L’Inquisition fut un véritable traumatisme semblable à celui de la Shoah comme l’a indiqué un historien. »
Non !
A demain, les copains ! Pensez à cet homme, ce frère qui est mort …. De nos jours, on meurt trop vite !
Comme en Pologne et en Lituanie, les Juifs disposaient de leur propre juridiction. Vous ne vous rendez absolument pas compte de ce qu’était le monde juif, y compris à l’époque de mon grand-père et de Lévinas !
JC….. dit: 14 novembre 2016 à 11 h 10 min
Boudegrasse et Boffe : les sœurs siamoises du handicap.
Bonne SIESTE JC, demain je vous rappellerai des souvenirs, dormez bien!
Mais Spinoza était déjà de son temps admiré et adulé comme un très grand penseur. La preuve en est, c’est que Leibniz en personne lui rendit visite. C’est dire si le rayonnement de Spinoza s’étendait sur toute l’Europe de son vivant même ! D’où la répression qui s’abattit sur lui !
Plutôt que de traiter les autres d’ignorants ou d’antisémites, WGG, explique-nous comment tu as pu lire le « Livre de l’Intranquilité » de Pessoa en 1975, alors qu’il n’a été publié pour la première fois au Portugal qu’en 1982 et traduit près de dix ans plus tard en français ?
Il te faudrait peut-être mettre un peu d’ordre dans tes connaissances, WGG ? L’incohérence est la principale source de l’ignorance…
Avant d’écrire, je commence toujours par faire le ménage dans ma maison.
Jibé, ça suffit ! Je n’ai jamais dit une énormité pareille. C’est l’autre dingue abruti qui a cru le lire dans mes commentaires. C’est tout. Et foutez-moi la paix avec les conneries de cet imbécile. J’ai effectivement suivi des cours à la fac de Lisbonne en juillet 1975 pour les étrangers, des cours de poésie où j’ai étudié Pessoa, que j’ai rencontré à cette occasion pour la première fois. Arrêtez de me persécuter maintenant, y en a marre !
J’ai effectivement suivi des cours à la fac de Lisbonne en juillet 1975 pour les étrangers, des cours de poésie où j’ai étudié Pessoa (pas seulement d’ailleurs ses poèmes mais aussi ses textes théoriques, extraits de ses manifestes, tas de brutes épaisses !), que j’ai rencontré à cette occasion pour la première fois. Arrêtez de me per.s.écuter maintenant, y en a marre ! Je n’ai jamais dit que j’avais étudié Le Livre de l’Intranquilité.
Allez le nez dans son caca, comme JC, WGG choisi d’aller se coucher
BUREAU DE TABAC 1952, mais bon je sens WGG plutôt vacillant sur Lisbonne
Je cherche un homme depuis plus de 2000 ans, alors un dieu, je vous dis pas.
livro desassossego 1982 traduction française 1988 et 1992
C’est toi qui vascille, mon pov’ bobof ! J’allais même avec ma copine distribuer des tracts à la sortie des usines dans la banlieue ouvrière de Lisbonne. J’habitait avenue de la République dans un grand appartement où logeait dans une autre chambre un étudiant écossais grâce auquel je me suis inscrit à la fac pour y suivre les cours que lui était venu suivre. Et je parlais portugais toute la journée et parfois même toute la nuit avec d’autres étudiants qui occupaient d’autres chambres, dont une ravissante étudiante portugais qui est tombé amoureuse de moi… eh oui, bonhomme ! Ça te la coupe, hein ! Vous n’êtes que des brutes épaisses, incultes et médisantes. La racaille, quoi !
Les « Lumières » sont l’usage libre de la raison dégagé de tout commandement d’une autorité extérieure à l’individu.
Il n’y a pas à sortir de cette définition de Kant.
Elle est absolument incompatible avec une religion révélée qui ne peut pas être « des Lumières ». Pas plus l’islam que le judaïsme ou le christianisme.
Ce qui peut exister, c’est une cohabitation pacifique de la religion et de la raison, comme on peut le voir en Occident depuis 200 ans. Mais la religion est fondée sur la foi et sur des dogmes. Elle peut être plus ou moins « rationnelle » dans sa théologie, mais ça ne change pas grand chose à ses fondements.
Dans leur instant miraculeux d’accord, Pablo et WG ont confondu religion et mysticisme. Le mysticisme n’est pas un dogme en effet. Il est une tentative de rapprochement intime avec la divinité à travers la poésie, la méditation, la prière…Mais aucun des mystiques cités, qu’il s’agisse des chrétiens comme Saint Jean de la Croix, ou des soufis, n’a renié le moins du monde leur religion respective et leurs pratiques concrètes y compris intolérantes. Sinon, ils auraient fini, qui sur le bûcher, qui sous la hache du bourreau, voire crucifié comme al Halladj en 922…
Le soufisme n’est rien d’autre que le cheval de Troie soft de l’islamisation, son visage souriant. Il n’a jamais réussi (ni même sans doute essayé) nulle part à changer fondamentalement la religion musulmane dans sa pratique dogmatique et intolérante.
Mais lisez plutôt Mendelssohn ! C’est encore plus profond que Kant.
Exact, WGG. Je suis allé vérifier, c’est Pablo qui a parlé du « Livre de l’intranquilité », pas toi. Il est bon de mettre un peu d’ordre !
« Widergänger dit: 12 novembre 2016 à 23 h 12 min
J’ai commencé d’apprendre le portugais en 1975 alors que j’avais une amie portugaise engagée à Lisbonne dans l’extrême gauche portugaise durant la Révolution des Œillets. J’ai même suivi des cours en portugais évidemment à la fac de Lisbonne sur les troubadours portugais du Moyen-Âge et sur Fernando Pessoa que j’ai découvert à cette occasion. Je parlais portugais même assez bien à cette époque-là. Je n’ai commencé d’apprndre l’espagnol que tout récemment depuis que je vais en vacances à Sitges. »
gontrand et ses vues simplistes !
Pour le Judaïsme, il n’y a jamais eu de contradiction entre la foi et la raison. Lire les conférences d’Attali sur « Foi et raison » qu’il a tenu à la BNF Mitterrand, et publiées depuis lors. Vous êtes simplement un ignorant profond de ce que sont les rapports entre foi et raison dans l’histoire de la pesnée occidentale.
Dommage que le verrouillage de la presse et la mise au pas de certains journalistes soit si vite enterré.le sujet est énorme et passionnant.
@ gontrand
« Dans leur instant miraculeux d’accord, Pablo et WG… »
Mais tu rêves? Dire que j’ai été d’accord avec un énergumène pareil c’est m’insulter !!
Sur le fond de l’affaire, on voit très bien que tu connais la mystique comme moi la relation mathématique qu’il y a entre la conjecture de Legendre et l’hypothèse de Riemann (ça, il n’y a que WG qui la domine à la perfection). Tu veux que je te fasse la liste de tous les mystiques qui ont mal fini – qui ont eu des procès, qui ont été en prison ou brûlés? Tu cites saint Jean de la Croix: tu ne sais pas qu’il a été en prison et qui est mort des suites du comportement de sa hiérarchie envers lui?
Dire qu’aucun mystique « n’a renié le moins du monde leur religion respective et leurs pratiques concrètes y compris intolérantes » c’est aussi bête que de dire qu’aucun poète russe sous Staline a renié publiquement son marxisme. Tu n’as pas compris que je parlais de mystiques, pas de kamikazes ou de masos suicidaires?
Mais il n’appartien qu’à nous de continuer de faire vivre le débat, qui engage l’idée que nous nous faisons de la démocratie, et l’avenir de notre pays auquel nous sommes tous ici attaché. Il faut tout faire pour empêcher Marine Le Pen d’arriver au pouvoir, ce qui serait une énorme catastrophe pour la France. Et l’enjeu de la Presse dans le débat est important, et même central. Nous ne devons pas laisser mourir ce débat.
C’est une insulte pour moi aussi. Je ne l’avais pas relevé parce que ce pov’ abruti de Pablo ne mérite que le mépris.
Widergänger dit: 14 novembre 2016 à 11 h 37 min
d’autres étudiants qui occupaient d’autres chambres, dont une ravissante étudiante portugais qui est tombé amoureuse de moi… eh oui, bonhomme ! Ça te la coupe, hein ! Vous n’êtes que des brutes épaisses, incultes et médisantes. La racaille, quoi !
UNE Portuguèche moustachue et voila WGG qui joue les Rocco Sifreddi, et ça a été qui la deuxième??
@ Jibé
« Exact, WGG. Je suis allé vérifier, c’est Pablo qui a parlé du « Livre de l’intranquilité », pas toi. Il est bon de mettre un peu d’ordre ! »
Il faut faire mieux les enquêtes, mon pote !
« Widergänger dit: 12 novembre 2016 à 23 h 12 min
J’ai commencé d’apprendre le portugais en 1975 alors que j’avais une amie portugaise engagée à Lisbonne dans l’extrême gauche
portugaise durant la Révolution des Œillets. J’ai même suivi des cours en portugais évidemment à la fac de Lisbonne sur les troubadours
portugais du Moyen-Âge et sur Fernando Pessoa que j’ai découvert à cette occasion. Je parlais portugais même assez bien à cette époque-là. Je n’ai commencé d’apprndre l’espagnol que tout récemment depuis que je vais en vacances à Sitges.
Pablo75 dit: 12 novembre 2016 à 23 h 18 min
@ Widergänger
« J’ai même suivi des cours en portugais évidemment à la fac de Lisbonne […] sur Fernando Pessoa ».
Tu as étudié « Le Livre de l’intranquillité » à la fac?
Widergänger dit: 12 novembre 2016 à 23 h 28 min
Des pages seulement. Avec des poèmes de Pessoa pour autant que je me souvienne. C’était des cours sur la poésie portugaise pour les étrangers. »
Tu as bien lu, JB? Comme il sait que le mensonge des cours (pour étrangers !) du « Livro do desassossego » à la fac risque d’être un peu trop gros, il écrit naïvement, sans penser à la date de la parution du livre: « DES PAGES SEULEMENT ».
C’est pour ça qu’après je lui ai demandé qu’il confirme ce fait et non seulement il n’a pas voulu, mais en plus il a piqué une colère sans motif apparent.
Eh, pas si moustachu que ça, mon pov’ chéri bovien… Je suis sûr que t’aurais bien aimé lui mettre la main quelque part tellement tu es vulgaire.
C’était une époque bénie. On refaisait le monde chaque nuit ou presque avec des discussions politiques branchées sur l’actualité, l’amour me souriait, la vie de l’esprit avec la poésie à la fac, des troubadours portugais jusqu’à Pessoa. Et je défilais le poing levé sur les tanks des soldats menés par le capitaine Otelho de Carvalho, un gauchiste qui voulait fiche en l’air les petits bourgeois qui avaient pris le pouvoir. Mais il est arrivé trop tôt dans l’histoire de l’Europe. Ma photo est même parue en une d’un journal très lu à l’époque, un journal évidemment d’extrême gauche où l’on me voit avec tous les autres sur un tank dans une manif ouvrière.
« le sujet est énorme et passionnant. »
A Saint-Germain-des-Près ou du côté du faubourg Montmartre, peut-être ?
Des mini tempêtes dans des verres d’eau, où plus personne ne trempe ses lèvres, Paul Edel, avant le cataclysme final qui verra l’élection de Marine le Pen. La faute à qui ?
Entre foi et raison, il n’y a peut-être pas contradiction, mais ce n’est cependant pas la même chose. La raison depuis le XXe siècle a semblé chancelé, et on ne peut plus lui faire confiance. La foi, par rapport à la raison, est un recours désespéré, la seule manière de sauver encore l’homme.
Mais y comprend rien ce pov’ abruti de Pablo.
« Des pages seulement » n’a jamais voulu dire que j’avais étudié Le Livre de l’Intranquilité (comme si j’ignorais qu’il a été découvert tardivement…!). Ça veut simplement dire que je n’étudiais pas des œuvres entières mais des pages seulement extraites de telle ou telle œuvre comme on le fait habituellement dans ce genre de cours.
Pablo c’est l’inquisiteur de la Rdl. Le sale flic pourri qui passe son temps à calomnier la terre entière de ses objurgations fantasmatiques… Pov’ type !
« Tu as bien lu, JB? »
Oui, j’avais lu la suite, Pablo. Mais là, je dirai que tu l’as piégé, de mauvaise foi. Et comme la mémoire et défectueuse et que WGG répond toujours trop précipitamment, il est tombé à deux pieds dedans.
Mais non ! Pas du tout. La foi n’est nullement un recours désespéré sauf pour les petits esprits minables comme Delaporte qui ne comprennent rien à rien. Averroès comme Maïmonide, comme Thomas d’Aquin ont tous utilisé la raison pour conforter leur foi. C’est même ainsi que des progrès sans nom ont pu résulter pour les sciences, la médecine, les mathématiques, entre autres. Delaporte est simplement un sublime imbécile qui ignore la réalité du monde de l’esprit, l’histoire des sciences et de la pensée occidentale. C’est tout.
Wgg,
vous devriez vous calmez un peu, nous sommes ici sur un article en l’honneur de Chebel. Il me semble qu’on peut discuter et avoir des avis contradictoires en toute cordialité et sans nom d’oiseau.
Wgg, vous péchez par fatuité, à propos de la raison qui n’est pas votre tasse de thé.
Affirmation gratuite, mon brave Delaporte. Venant d’un crétin comme vous, c’est un compliment.
Je lis actuellement un excellent roman d’un jeune auteur portugais, né en 1973. Pleins de succulents épisodes de l’histoire contemporaine portugaise, dont la Révolution des oeillets, entre autres : « La main de Joseph Castorp » par Joao Ricardo Pedro (point poche).
Nicolas dit: 14 novembre 2016 à 12 h 19 min
Dites-leur alors de me f.outre la paix avec leurs c.o.nneries ! Pourquoi vous en prenez-vous à moi ? C’est un peu fort tout de même ! alors que ce sont les autres qui m’emerbent.
« Affirmation gratuite, mon brave Delaporte. »
Mais non, car je remarque que vous vous perdez en assertions générales, qui ne mangent pas de pain, mais que vous vous gardez bien d’entrer dans les détails.
Jibe si tu trouves que la grève à itele de30 jours, que le démantèlement de canal plus,et que la presse régionale dirigée par des tapie ou des Baylet, que des charrettes de journalistes virés à l express tout ca ,c est un minuscule problème germano pratin !!!c est que tu as bien oublie que tu fus journaliste
Il faut savoir qu’au moins 90% des choses que Widergänger écrit ici sur lui-même sont fausses (comme Chaloux l’a bien montré).
S’il était un type connu, ça voudrait le coup de faire une enquête approfondie sur ses affirmations. Mais comme il n’est qu’un mythomane de bas étage et, au fond, qu’un pauvre type inoffensif, ça ne vaut vraiment pas le coup.
Sa vie est si épouvantablement vide et il se sait, au fond, si irrémédiablement nul, qu’il a un irrépressible besoin de venir ici parader, pour ne pas tomber en dépression. Ce blog est son seul refuge et nous, nous sommes ses compagnons d’Emmaüs.
C’est aussi simple que ça.
Il croit qu’ici il y a des gens qui le haïssent, mais même sur ça il se trompe: on le plaint, tout simplement.
En tout cas, c’est mon cas: il me fait presque de la peine.
(J’ai dit « presque »).
Tu devrais lire aussi Antonio Lobo Antunes.
La splendeur du Portugal, notamment. Le manuel des Inquisiteurs, La Farce des damnés.
Je ne m’en prend pas à vous et arrêtez avec cette position de l’opprimé, vous n’êtes pas Sarko. Je m’adresse à vous parce que je vous apprécie mais il y a des côtés chez vous énervants, comme dire son fait de façon tout à fait discourtoise. Si vous vous comportiez mieux en société tout le monde y trouverait son compte. C’est mon avis.
Non, rien de ce que j’écris ici n’est faux.
Et quand bien même d’ailleurs ce serait faux, ce n’en serait que mieux. Une capacité géniale d’imagination, dont ce crétin de Pablo devrait me louer au lieu de s’en plaindre. Tout ça montre à quel point ce triste sire n’est qu’une pov’ loque.
Oui, ça oui, je suis très discourtois avec les salauds. Ça s’impose.
« C’était une époque bénie. On refaisait le monde chaque nuit ou presque avec des discussions politiques branchées sur l’actualité, l’amour me souriait, la vie de l’esprit avec la poésie à la fac, des troubadours portugais jusqu’à Pessoa. Et je défilais le poing levé sur les tanks des soldats menés par le capitaine Otelho de Carvalho, un gauchiste qui voulait fiche en l’air les petits bourgeois qui avaient pris le pouvoir. Mais il est arrivé trop tôt dans l’histoire de l’Europe. Ma photo est même parue en une d’un journal très lu à l’époque, un journal évidemment d’extrême gauche où l’on me voit avec tous les autres sur un tank dans une manif ouvrière. »
(Widergänger)
Ça y est: une crise de schizophrénie aigüe en direct.
C’est fait pour l’incontournable Antonio Lobo Antunes, WGG.
Un poème-hommage d’un troubadour portugais contemporain, Nuno Júdice :
« PESSOA
Là où tu es, sans être jamais revenu de nulle part, sans volonté de partir là où tu n’arriveras jamais, parce que là c’est déjà hier, je te rencontre. Tu me demandes de m’asseoir : et tous deux, à la table d’un des cafés de l’Éternité, nous écrivons des lettres que jamais personne ne recevra. Mais tu ris, sachant que Lui, l’inConnu, est en train de les lire, et probablement aussi de les écrire, à travers toi, pour un autre qui a ton visage et tes mains, et cependant ce n’est pas toi, et qui me regarde maintenant. Et tu me dis : c’est un fantôme ! Et tu ris davantage, dans ces limbes où commence à tomber un crépuscule qu’ailleurs on appellerait la Mort : mais que tu sais être plus que la mort et, en même temps, une vie à laquelle nul n’oserait aspirer.
Et tu fais silence, songeant à celle à qui tu as écrit des lettres que personne d’autre que toi n’a jamais lues, même pas elle que tu regardais, dans un bureau plein de soleil et de vent, rêvant à des bateaux et à des voiles, tandis qu’elle pensait à ce que tu sentirais pour elle, sans savoir que ce que tu sentais, elle seule pouvait le sentir, dans ce reflet d’un temps où elle serait l’ombre, à peine, de quelqu’un qui pourrait avoir été. (Et cette ombre soudaine trouble ton ombre que je regarde, et qui me hante.)
11 juin 1985
lisbonne »
(« Un chant dans l’épaisseur du temps », traduit du portugais par Michel Chandeigne, Poésie/Gallimard, 1996.)
Oui, je dirai que c’est même honteux de la part de Jibé d’oser dire des trucs pareils ! Honteux et complètement irresponsable !
La démocratie est en grave danger quand on s’attaque à la presse.
Vous ne voyez donc pas que ce ne sont que les prémisses d’une arrivée de l’extrême droite au pouvoir qui va disposer d’un pouvoir énorme sur nos vie avec le faleux fichier de 60 millions de Français. Mais vous avez la tête où, bon sang ?!
Oui, je dirai que c’est même honteux de la part de Jibé d’oser dire des trucs pareils ! Honteux et complètement irresponsable !
La démocratie est en grave danger quand on s’attaque à la presse.
« Et quand bien même d’ailleurs ce serait faux, ce n’en serait que mieux. Une capacité géniale d’imagination… »
(Widergänger)
Maintenant il avoue !!
Et non seulement il se prend pour un génie de la vérité, mais aussi du mensonge !!
Widergänger ou le Génie Total.
Vous ne voyez donc pas que ce ne sont que les prémisses d’une arrivée au pouvoir des pires ennemis de la démocratie ?! Que faut-il faire pour que vous compreniez ce qui risque de nous arriver en mai prochain ?
Moi j’avais cru comprendre que tout le monde essayait de vivre ici en bonne intelligence malgré quelques discordances de point de vu. Il me semble que Pablo vous a interrogé sur L’intranquilité pour essayer de renouer un lien et il me semble que vous êtes senti agressé pour rien, vous avez envoyé chier tout le monde et distribuez des leçons dogmatiques. De mon point de vu vous avez une part de responsabilité dans votre malheur.
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