Dans l’atelier de l’écrivain, par-dessus son épaule
A-t-on toujours envie d’aller faire un tour à l’arrière du côté des casseroles, là où la sauce mijote encore, avant de savourer un plat au restaurant ? L’expérience peut s’avérer néfaste –et encore, il ne s’agit pas de se projeter bien en amont du côté des abattoirs ni même de subir à table le rituel du canard à la rouennaise baignant dans une sauce au sang frais constituée de sa carcasse, de sa moelle osseuse et son foie broyés dans une presse. De l’écrire provoque déjà un haut le cœur. J’y repense chaque fois qu’il est question d’emmener dans les cuisines de l’écrivain. Passionnant, édifiant, instructif pour un collègue de bureau ; pour le chercheur aussi ; mais pour un lecteur dilettante, ainsi que la critique universitaire a pris l’habitude de nommer le simple lecteur, celui ne lit pas un crayon à la main ? Pas sûr qu’il goûte l’épreuve.
Parlons alors de laboratoire plutôt que de cuisines. L’indiscrétion permet d’observer la chimie du vécu en fusion avant qu’elle ne soit transcendée en littérature comme un alchimiste métamorphose la boue en or. Du pain béni pour les généticiens et les biographes. Pour les autres, faut voir… Il y a plusieurs manières de s’y prendre dès lors que l’on a décide de se dévoiler – ce qui n’est pas si courant. Car dans toute œuvre, certains inédits méritent parfois de le rester, réservés au seul usage des chercheurs. Tout ce qui sort d’une plume, fut-elle la plus noble, n’est pas destiné à être mis sous le regard du commun. Il revient à l’auteur d’en décider. Qu’est-ce qu’on laisse et qu’est-ce qu’on garde ?
Ce peut être sous la forme de cahiers à l’état brut comme ceux qui constituent les Manuscrits de guerre posthumes (José Corti) dans lesquels Julien Gracq racontait, sous la forme d’un carnet de bord intime de soixante-dix-sept pages, aride, télégraphique, voire pauvre comme un procès-verbal, sa campagne du 10 mai au 2 juin 1940. Il y perdait en maîtrise ce qu’il y gagnait en vérité. Comme si la technique romanesque ne l’avait pas encore conditionné dans ses moindres réflexes littéraires.
Cela peut être sous la forme de l’inventaire méthodique de la bibliothèque personnelle de l’écrivain, sur le principe du catalogue raisonné, telle La Bibliothèque philosophique de Paul Celan (Editions de l’Ecole Normale Supérieure), répertoire recensant avec ses propres annotations et remarques en marge. près de 500 ouvrages (soit un dixième) lus et relus par un immense poète dont on s’accorde à penser qu’il a bouleversé la langue allemande dans la seconde moitié du XXème siècle, son laboratoire à poèmes, son atelier d’artiste – et il y a quelque chose de vertigineux à se dire que Fugue de mort,ou La Rose de personne,ont pris naissance dans ses réflexions sur le nihilisme, la mélancolie ou la résistance de l’humain, surgies du frottement de sa vie à ses lectures.
Cela peut être dans le chaos apparent du Journal de pensée (Seuil) de Hannah Arendt. On se penche par-dessus son épaule pour voir ce qu’elle écrit. Ce n’est pas de l’indiscrétion puisqu’elle a elle-même ouvert la porte. Et là, le vertige nous prend face à la masse de notes, la densité d’informations, la complexité des signes parfois indéchiffrables qui s’offrent au lecteur.
La pensée doit il est question dans le beau titre de l’ensemble se présente brut de décoffrage, dans toute sa rugosité, avec autant de redites que de fulgurances, de lenteurs que d’accélérations. Malgré l’abondance de citations, on aurait tort de le lire comme une anthologie. Prenons ce grand document pour ce qu’il : l’autobiographie intellectuelle d’une philosophe se donnant comme une théoricienne de la politique, qui sût penser les totalitarismes et l’homme de masse tout en restant en marges des groupes, partis et mouvements.
Une même impression de vertige nous prenait à la lecture des Cahiers (Gallimard) de Paul Valéry: une certaine fascination, teintée souvent d’incompréhension, devant le spectacle rare d’une intelligence en marche, d’une pensée à l’oeuvre, d’un work in progress. Avec lui, on a la chance d’observer le chaudron d’une intelligence hors pair en pleine activité. Une pensée qui s’intéresse moins à l’oeuvre et à l’auteur, qu’à ce qui fait l’oeuvre. La chose se présente comme une suite de fragments plus ou moins reliés entre eux, des explosions de pensée, des fusées éblouissantes. Réflexions, observations, maximes, critiques, souvenirs… C’est souvent brillant, parfois lumineux, quelques fois rigoureusement obscur et hermétique. Valéry y teste de nouvelles aventures de son M. Teste. Les réflexions sur le langage sont partout, d’autres sur la théorie des rêves sont assez surprenantes, de même que ses impressions de voyage en Italie. Le fourre-tout valéryen est une mine aux multiples pépites quand il n’est qu’un fourre-tout chez tant d’autres écrivains. Au fond, c’était son blog à lui.
Les fameux Carnets (éditions des Syrtes) de Marina Tsvetaeva,couvrant la période qui court de 1913 à 1939, sont de cette encre. Selon la loi du genre, il s’agit de notes à leurs dates les « »notes à leurs dates » » avec des blancs, des manques, des lacunes, mais l’ensemble présente un matériau fascinant. De quoi est-il question ? De tout car, dans l’oeuvre d’un artiste, d’une manière ou d’une autre, tout ce qui entre fait ventre. Les évènements politiques bien entendu, mais aussi la réflexion sur la littérature surgie de son intime commerce avec les livres et leurs auteurs, la misère de sa vie quotidienne, le problème du ravitaillement avant même la guerre, la question de la censure, et puis le froid, la peur, la nuit. Tout. Et « moi » en particulier puisque l’auteur se fait l’implacable témoin de son effondrement psychique. Elle s’observe comme un phénomène, avec l’illusion de maintenir une distance entre elle et elle-même. Elle parvient pourtant à effectuer ce pas de côté qui lui donne une acuité exceptionnelle dans le processus de poétisation d’un quotidien le plus souvent tragique. Elle se veut la spectatrice de sa propre désintégration. Car vivre et écrire, c’est tout un. C’est parfois écrit à la diable; d’autres fois, le premier jet est éblouissant. Il y a le meilleur et le moins bon. Tsvetaeva côté cuisine donne le sentiment d’un chaos génial et effrayant. Il s’agit bien de carnets et non d’un journal. La différence est sensible : dans le second cas, on trouve davantage de notes de travail, de brouillons, d’ébauches d’écritures, de comptes-rendus de rêves et de lectures et de relevés de comptes, que dans le premier, que sa fabrication destine plus naturellement à la publication. Des éclats de vers y côtoient des factures impayées.
Cela peut être sous la forme d’un entretien autour de l’exploration historique, méthodique et surtout technique de l’écriture de son œuvre à laquelle Mario Vargas Llosa vient de se livrer avec brio, générosité, et une curiosité inentamée pour tous les états de la littérature dans L’Atelier du roman (Arcades/Gallimard). La lecture en est aussi captivante malgré sa densité que celle du Journal secret 1941-1944 de Curzio Malaparte (Quai Voltaire) est assommante et sans intérêt.
Et puis il y a le journal d’un livre en cours, genre à l’intérieur du genre, dominés par deux modèles. Le Journal du « Docteur Faustus » n’a pas la notoriété du Journal des « Faux-Monnayeurs », du moins en France. Les tentatives d’André Gide et de Thomas Mann n’en obéissent pas moins à une même logique : faire entrer le lecteur dans leur atelier, lui faire découvrir leur laboratoire à personnages, lui montrer l’envers du décor. A l’époque, cela ne s’appelait pas encore un making of. Heureuse époque ! Pour avoir récemment relu le Gide qui date de 1926, et après avoir découvert le Mann qui remonte aux années 40, je dois avouer que le second m’a davantage emporté. Peut-être parce que le romancier, métamorphosé en mémorialiste de son oeuvre en train de naître, s’y regarde moins écrire et y prend moins la pose, et que le contexte (la guerre) est plus dense.
Le Journal du « Docteur Faustus » (Bourgois) est autant le reflet des tensions de l’époque que des conflits intérieurs de son auteur. Le souci d’Hitler n’est jamais loin de l’écrivain qui disait avoir été « contraint à la politique » jusqu’à devenir l’antinazi le plus irréprochable, le porte-parole le plus juste de l’émigration et l’exilé allemand le plus célèbre des Etats-Unis. Peu importe qu’on ait lu ou non son roman philosophique. Le récit de sa fabrication est passionnant en ce qu’il dépasse son objet pour nous livrer notamment de puissantes réflexions sur le caractère démoniaque de la musiquede Wagner à Schönberg. Ca se termine par l’évocation d’une journée ensoleillée dans les Grisons, à Flims. Alors qu’il corrigeait les épreuves du Docteur Faustus, l’écrivain comprit que le roman de sa genèse s’achevait et que celui de sa « vie terrestre » allait commencer.
J’ignore si le genre, pourtant rare, a déjà ses fondamentaux et ses invariants mais le fait est que j’ai repensé à ces deux livres en découvrant ces jours-ci la parution de Jours de travail (Working Days, traduit de l’anglais(Etats-Unis) par Pierre Guglielmina, 205 pages, 19 euros, Seghers). John Steinbeck (1902-1968) y tient entre juin et octobre 1938 le journal de l’invention au jour le jour, pourrait-on dire, des Raisins de la colère (traduit chez Gallimard par Marcel Duhamel et Maurice-Edgar Coindreau, titre qui a le mérite en français de faire entendre « Les raisons de la colère » contrairement à l’original anglais The Grapes of Wrath). C’est l’histoire d’une famille de pauvres métayers contraints par la sécheresse et la famine de la Grande dépression d’abandonner leur maison dans l’Oklahoma et de prendre la fameuse route 66 pour la Californie dans l’espoir d’échapper à la misère, de trouver du travail et, qui sait, un avenir.
Frappé par la situation, John Steinbeck avait pris contact avec la Farm Security Administration (Washington), un programme du New Deal mis en place par Roosevelt chargé d’aider les fermiers les plus pauvres via le ministère de l’Agriculture, afin qu’on lui facilite les contacts pour enquêter (et comment ne pas penser à la démarche similaire de l’écrivain James Agee et du photographe Walker Evans pour les reportages sur le même sujet que Steinbeck, destinés au magazine Fortune et qui donneront ce chef d’oeuvre Louons maintenant les grands hommes). On le mit en relation avec Tom Collins qui dirigeait alors un camp de migrants. Une amitié naquit entre eux et il fut même l’un des dédicataires du roman (« Pour Tom- qui l’a vécu »). Il est vrai que celui-ci, en le faisant venir sur le terrain à Arvin (Californie), lui avait fourni quantité de données statistiques, d’informations, d’impressions, de témoignages, de choses vues qui donnèrent au roman ses accents de vérité ; c’était d’autant plus indispensable que Steinbeck se doutait bien qu’il serait critiqué et attaqué à la sortie du livre par les grands propriétaires qu’il mettait en cause dans un roman que, toute façon, il présentait comme rude et révolutionnaire. Ce fut déjà le cas des reportages sur la situation désespérée des migrants de la Grande Dépression, qu’il tira de ces matériaux. A Salinas même, sa ville natale dans le comté de Monterey, Californie (le film A l’est d’Eden y a été tourné), qu’il savait si conservatrice et violente dans son anti-intellectualisme, on brûla publiquement ses livres dénoncés comme « de la propagande juive » et les fermiers associés lancèrent une campagne de calomnie le faisant passer pour pervers, drogué, juif (sa famille, d’origine allemande, était pourtant membre de l’église épiscopalienne).
Malgré le succès de Tortilla Flat et de Des souris et des hommes, c’est incontestablement son grand roman, auquel l’adaptation cinématographique de John Ford avec Henry Fonda dans le rôle principal a donné une aura aussi durable que son prix Pulitzer 1939. L’ambiance en est bien particulière, profondément marquée par le contexte historique tant national qu’international (Hitler discourant sur la paix et s’apprêtant à rouler la France et l’Angleterre dans la farine à Munich), double registre sur lequel se greffe sa guerre intime, personnelle, avec les mots, pour aboutir à noircir au stylo noir 619 pages d’une écriture régulière, presque jamais raturée, parfaitement interlignée. Et pour autant, cela lui parait la pire des périodes pour écrire un roman car comment peut-on rester assis à se gratter la tête face à sa page blanche quand dehors tout conspire à lui nuire …
Ce journal, nombre d’écrivains pourraient le contresigner, l’endosser, l’avaliser aujourd’hui encore. Car ses tourments sont les leurs, ses doutes, ses hésitations, ses découragements, tout ce qui fait le quotidien d’un écrivain attaché à « cartographier les journées et les heures de travail effectives d’un roman »– étant entendu que les Raisins de la colère lui a pris à écrire trente six ans + cinq mois.
On voit ses ennuis domestiques interférer sans cesse avec ceux de ses personnages, sa famille de papier rejoignant sa propre famille, le réel se mêlant à la fiction jusqu’à ce que tout s’enchevêtre dans cette activité de greffier de son propre imaginaire, au sein de ces cahiers qui ont la vertu de lui « ouvrir l’usage des mots » et, ce qui n’est pas rien, de l’apaiser, de le calmer. Car il n’a de cesse de tempêter : il maugrée contre la machine à laver dont le ronflement l’empêche d’écouter de la musique alors que cela lui est indispensable ; il forme des vœux pour trouver des moments de solitude absolue (pas facile dans la maison de Los Gatos qui fait 75m2), disparaître pour tous et pour chacun, loin de sa future ex-femme et de sa future nouvelle femme, loin de tout remue-ménage, du bruit, des sollicitations, des problèmes ; il s’effraie de l’interminable perspective d’une écriture qui s’étend et s’étend encore ; il se bat contre toute influence extérieure ; il est incapable de juger ses pages de la veille tant il les a relues ; il se reproche sa faiblesse de caractère, sa paresse ; par moments, il se dit qu’il n’écrit pas vraiment mais « sort des mots » glissant « comme des raisins hors de leur peau », en prenant garde de ne pas les laisser s’empiler dans leur empressement à sortir; ses nerfs lâchent, la dépression le guette et il faut continuer malgré la grippe intestinale qui s’invite au mauvais moment. Et quand il écrit la scène de la grève, il se met en situation de gagner lui-même cette grève !
On le voit se reprocher l’imposture du succès vécu comme un malentendu (« De la tricherie ! ») après les acclamations qui ont fait cortège à Des souris et des hommes. Tant et si bien qu’en en sortant pour se lancer dans le projet des Raisins de la colère, il se demande s’il est capable d’écrire un livre honnête. Il a tellement peur de décevoir ses lecteurs, mais il n’a pas la force, vide de toute énergie, émotionnellement ravagé, incapable de trouver le sommeil. Il faut le lire comme le journal d’un homme en colère car c’est bien le sentiment qui court tout le long, même si l’on imagine pas que l’on puisse composer une œuvre d’une telle ampleur, d’une telle puissance dans un perpétuel état de tension. Selon le traducteur dans sa préface, « temps » est le mot le plus employé dans ce Journal. C’est possible. « Ah si seulement j’avais du temps… ». On en est tous là, les écrivains, grands ou petits.
Le 3 septembre à 11h, il tient enfin son titre grâce à celle qui partage alors sa vie et tape son manuscrit à la machine, sa première lectrice. C’est bête mais dès lors que le titre s’impose « le livre a enfin une existence ». Carol l’a trouvé dans The Battle Hymn of the Republic (1862) de Julia Ward Howe, elle même inspirée par le livre de l’Apocalypse (14 : 19-20). Un titre qui emballa Steinbeck car il lui faisait penser à une marche militaire !
« Mine eyes have seen the glory of the coming of the Lord:
He is trampling out the vintage where the grapes of wrath are stored;
He hath loosed the fateful lightning of His terrible swift sword:
His truth is marching on. »/« Mes yeux ont vu la gloire de la venue du Seigneur;
Il piétine le vignoble où sont gardés les raisins de la colère;
Il a libéré la foudre fatidique de sa terrible et rapide épée;
Sa vérité est en marche. »
(« Photos de Dorothea Lange pour la Farm Security Administration à l’exception du portrait de John Steinbeck -en haut- et du pictogramme tiré du film de John Ford avec Henry Fonda -en bas »)
1 366 Réponses pour Dans l’atelier de l’écrivain, par-dessus son épaule
Beau survol de la littérature, côté cuisine, Passou !
Dans son dernier livre, « Voyage avec Charley », Steinbeck est beaucoup plus drôle et apaisé…
A la mémoire des harkies
https://www.youtube.com/watch?v=4IJweR1d0dE
‘Tain, vous en rajoutez là une sacrée couche, notre hôte !
…
Chapeau bas.
Passou est un gros bosseur, Clopine.
Paul Edel va encore dire que c’est un grossiste !
putain ça grouille trop lassouline on scroirait sur la tête de pouilleux..ferdine cher a serdgio disoit que le lecteur devait pas descende aux machines..qu’ça sentait l’ail et qu’on s’y graissait l’patalon dlin..dirfiloo préfère rester au messe avec morand qui écrit qu’au bolinger 1925 sinon rien
Oui, Jazzi, et ce billet est assez époustouflant vu son nombre de références et ses possibilités de réflexions, si on y songe.
Et pourtant.
Et pourtant il y manque, d’après moi, comme une « ouverture ».
Tu sais bien, comme quand, en terminale (je ne suis guère allée au-delà), on vous dit de soigner la conclusion de votre dissertation en élargissant votre propos.
Parce qu’à mon avis, là comme ailleurs en ce qui concerne la littérature, internet a un tantinet bouleversé les choses.
Le « work in progress » n’y est plus intime, en quelque sorte. Il fait partie de la chose en question.
(grands dieux, ce que cette dernière phrase est laide, disgracieuse. »il fait partie de la chose en question ». Commment quelqu’un pourrait-il comprendre quelque chose à ce que je dis ?)
Je veux dire qu’à mon sens, internet induit qu’aujourd’hui, on ne fabrique pas seulement, à l’heure d’ internet, une oeuvre écrite (quelque soit sa forme) : on donne à voir, littéralement, sa « lecture ».
Je crois que ça aurait épouvanté Steinbeck.
Comme tous ceux à travers qui, dans le passé, l’oeuvre se fomentait en dépit d’eux-mêmes (ce qui est bien entendu le cas de ce Steinbeck) : la simultanéité de la production et de la consommation est ici effrayante, et produit, à travers les blogs d’écrivains, leurs pages facebook, voire… leurs sites internet façon « république des livres », comme un bouleversement de l’acte même d’écrire.
Parce que le lecteur est convoqué à la table, pendant que le cuisinier prépare les plats.
Pire encore : il est sollicité pour donner son avis, ses goûts, avant même que l’assiette lui soit servie…
M’enfin je dis ça je dis rien. Hein. Et je dirais même plus : je dis rien, je dis ça.
#Ce journal, nombre d’écrivains pourraient le contresigner, l’endosser, l’avaliser aujourd’hui encore. Car ses tourments sont les leurs, ses doutes, ses hésitations, ses découragements, tout ce qui fait le quotidien d’un écrivain attaché à « cartographier les journées et les heures de travail effectives d’un roman », – étant entendu que les Raisins de la colère lui a pris à écrire trente six ans + cinq mois#.
Comment ça, 36 ans et 5 mois pour écrire ce roman ?… Bon, eh bé, si tout le monde s’y retrouve, moi itou, donc pas la peine d’aller y voir. J’ai pas trop compris l’intérêt de commencer la moitié du papier dédié à Celan, Arendt, Valéry, Tsvetaeva, Mann ou Gide, hormis pour remplir le quota du billet hebdomadaire… Chais pas, ça sent comme un peu l’artifice. Enfin bref, peu importe, j’sus pas écrivain, donc tjs 1 brin demeuré, diariste comme le coucou sur le blog des autres. Mais y a du boulot, pour sûr… Du tâcheron cultivable, notamment. Donc, je sors.
J’ajoute dans le fil précédent :
le turbot / Günther Grass
la fête au bouc / M. Vargas LLosa
Ça travaille dur, cette affaire d’animaux dans les romans, arrête pas de tourner, c’est malin alii…, ça vous met d’la colère à travers le renard et les raisins, hein !
bonne nuitée,
Dans ce flamboyant papier, c’est Passou le biographe qui laisse parler son coeur, le boug…
QUELLE QUE, non ?
harper lee / ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
junger / abeilles de verre
Un petit dernier, pour la fin, JJJ ?
« Gouttière » de Remo Forlani…
Les chats : « il n’y a pas de quoi fouetter un homme » de Louis Nucéra…
« Histoire de mes bêtes » d’Alexandre Dumas…
« Bébert, le chat de Louis-Ferdinand Céline » de Frédéric Vitoux…
« Les chats de Paris » de Joseph Delteil…
« Les chats en particuliers » de Doris Lessing.
Bébert, probablement le seul chat francophone qui aie connu Berlin en 44.
Le prestigieux passou envisage-t-il de publier son Journal ? Plaisir de lire celui de Mann, ne sais plus quelle date: « déjeuner avec Roosevelt, dîner avec Einstein ». la notule est musclée comme un popeye sans olive
question entrailles de la littérature…me souviens plus de la marque de whisky de la Duras ?
Je me suis fait un peu aidé…
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-des-chats2
Fut un temps où la Duras picolait au Kiravi, Phil !
Ce peut être sous la forme de cahiers à l’état brut comme ceux qui constituent les Manuscrits de guerre posthumes (José Corti) dans lesquels Julien Gracq racontait, sous la forme d’un carnet de bord intime de soixante-dix-sept pages, aride, télégraphique, voire pauvre comme un procès-verbal, sa campagne du 10 mai au 2 juin 1940. Il y perdait en maîtrise ce qu’il y gagnait en vérité. Comme si la technique romanesque ne l’avait pas encore conditionné dans ses moindres réflexes littéraires..
Complètement faux. C’est une lecture d’une grande richesse. Sauf si le lecteur est aride, télégraphique, voire pauvre comme un procès-verbal.
Lindon est à peu près le seul à avoir compris ce livre.
La Clopine pâmée, comme il fallait s’y attendre.
Pas de quoi.
L’expérience peut s’avérer néfaste –et encore, il ne s’agit pas de se projeter bien en amont du côté des abattoirs ni même de subir à table le rituel du canard à la rouennaise baignant dans une sauce au sang frais constituée de sa carcasse, de sa moelle osseuse et son foie broyés dans une presse. De l’écrire provoque déjà un haut le cœur. J’y repense chaque fois qu’il est question d’emmener dans les cuisines de l’écrivain.
Quel est le rapport, grands dieux? De toute façon, un critique emmène rarement quelque part. Pour faire visiter les cuisines, il faut un Biasi. Quel Gulliver, cet Assouline…
Je continue…
Toujours pas de quoi se pâmer.
Se pâmer vaut mieux que se paumer, Chaloux. Et puis, dire que je suis « pâmeé » alors que, deux commentaires plus loin, je souligne l’incomplétude de l’article de notre hôte, vous avouerez…
Mais non, justement, vous ne l’avouerez pas.
« titre qui a le mérite en français de faire entendre « Les raisons de la colère » contrairement à l’original anglais The Grapes of Wrath »
Brillant!
Assouline, je me demande comment vous pouvez vous montrer si sensible aux pauvres d’il y a 80 ans et si insensibles à ceux d’aujourd’hui. Esprit pervers. Les morts ne vous demanderont rien, c’est certain.
Le RIC et l’exemple de la Californie ; (remarquable) note (pour les nuls aussi) détaillée sur le site du Sénat
Bon papier. On a bien fait d’attendre. Je vais lire ce livre que je ne connaissais pas:
« C’est l’histoire d’une famille de pauvres métayers contraints par la sécheresse et la famine de la Grande dépression d’abandonner leur maison dans l’Oklahoma et de prendre la fameuse route 66 pour la Californie dans l’espoir d’échapper à la misère, de trouver du travail et, qui sait, un avenir. »
Lindon est à peu près le seul à avoir compris ce livre
et mon larbin fort modeste ne se compte pas dans l’l’ot..il se baffe de telment telment d’himportance lui même qu’il serait humain dlui mettre la camisole..ou une laisse
Terminé. Je ne vois pas ce que cet article a de mieux que les autres.
Critique de magazine, rien de plus.
Bonne fin de soirée!
sur le site du Sénat
halors quoi langoncet..pour djoe ramone des caisses et pour le sénat pas un link..ça pété à la gueule?
De toutes les traces laissées en écrivant, celles évoquées dans ce billet sont les plus mystérieuses. Ces écrits intimes sans aucun alibi, débarrassés de l’obligation extérieure, ces carnets, ces feuilles, ces bouts de papier trouvés dans l’urgence. De soi à soi. Cette nécessité, ce plaisir, cette jouissance du langage et pour les écrivains (cités) un travail, le choix d’une vie bien en deçà d’un désir de publication – parfois une souffrance. La naissance d’un livre c’est d’abord une volonté d’écrire, un tâtonnement qui peut durer longtemps. Un acte s’entoure d’habitudes, de choix (horaires, lieu, instrument, support) avant le face-à-face avec la page blanche pouvant aller jusqu’à l’effroi. Alors il faut écrire jusqu’à retrouver le rythme, le geste de la main. Toujours ce décalage entre le moment d’écrire et ce qui a été vécu, comme se retourner. L’écriture se passe toujours au présent. Une course de vitesse accueillant le surgissement d’un langage à soi avant que les mots usés ne le recouvrent. Écrire avant de savoir ce qu’il y a à dire. Pensée embrouillée essayant de se débrouiller. La ligne du corps dans la ligne d’écriture, le geste d’écrire. Se retirer. Écrire. Est-ce différent de la parole ?
Une chance : pouvoir accéder à leurs carnets, à leurs traces.
C’est un billet de plongeur en eau profonde. Un voyage qui ressemble au silence.
Les liens on s’en libère puis on y revient (cela dit, celui du Sénat vaut le coup)
https://www.youtube.com/watch?v=wxiMrvDbq3s
Voys n’avez plus que quelques jours pour ce replay.
Le voyage de Steinbeck à travers les US, au début des 60’s.
Des images inoubliables.
« En 1960, deux ans avant de recevoir le prix Nobel de littérature, John Steinbeck part à la découverte des États-Unis à bord de son mobil-home, baptisé Rossinante, comme le cheval de Don Quichotte. Accompagné de son caniche Charley, l’écrivain arpente pendant onze semaines les routes de son pays, pour tenter de comprendre ses compatriotes et contemporains. »
De son voyage en Amérique, Steinbeck a ramené ce souvenir.
Don’t Worry About Me
Commisération ! Je ne sais pas comment dire 23 h 56, entre platitudes et contresens. Dire que…
ne pas m’énerver, tiens. Aller me coucher. Laisser à autrui le soin de rebondir (même s’il est vrai que rebondir sur du béton armé d’insignifiance fait, à force, mal au dos)
« Je ne sais pas comment dire » … Alors ne dites rien.
Ce Christiane bashing est saoulant. Elle a autant que vous le droit d’écrire ce qu’elle souhaite écrire.
Et.Richard Brautigan ?
Il est parti vivre à New York, Steinbeck, est revenu vivre chez lui, en Californie.
Tortilla flat se passe.précisément à Monterey en dessous de San Francisco et bien au dessus de Los Angeles.
Le pays -de ce temps là, des conserveries.
Vous nous l’avez déjà écrit Passou, les raisons de la colère. Je ne sais ce qui vous fait procéder -par association d’idées ? à ce glissement sémantique.
How the title came about
The title was taken from The Battle Hymn of the Republic (Mine eyes have seen the glory of the coming of the Lord/He is trampling out the vintage where the grapes of wrath are stored) written by abolitionist Julia Ward Howe in 1861. « I like the song because it is a kind of march and this book is a kind of march, » said Steinbeck.
https://www.telegraph.co.uk/books/authors/john-steinbeck-grapes-of-wrath-what-you-should-know
« … Raisins de la colère (traduit chez Gallimard par Marcel Duhamel et Maurice-Edgar Coindreau, titre qui a le mérite en français de faire entendre ‘Les raisons de la colère’ contrairement à l’original anglais The Grapes of Wrath) »
Et pourquoi « contrairement à l’original anglais » ? voyez plutôt d’où JS tire ce titre, c’est-à-dire la cinquième strophe du poème de Julia Ward Howe The Battle Hymn of the Republic :
Mine eyes have seen the glory of the coming of the Lord:
He is trampling out the vintage where the grapes of wrath are stored;
He hath loosed the fateful lightning of His terrible swift sword:
His truth is marching on.
Inspiré par Apocalypse 14:19-20 :
19 Et l’ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. 20 Et la cuve fut foulée hors de la ville; et du sang sortit de la cuve, jusqu’aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades.
Puisque Steinbeck n’était pas une brute inculte, un minimum de rigueur dans l’approche des œuvres serait bien venu.
Au prochain billet.
The Dust Bowl captured the imagination of the nation’s artists, musicians and writers.
John Steinbeck memorialized the plight of the Okies in his 1939 novel The Grapes of Wrath. Photographer Dorothea Lange documented rural poverty with a series of photographs for FDR’s Farm Securities Administration. Artist Alexander Hogue painted Dust Bowl landscapes.
Folk musician Woody Guthrie’s semi-autobiographical first album Dust Bowl Ballads in 1940, told stories of economic hardship faced by Okies in California. Guthrie, an Oklahoma native, left his home state with thousands of others looking for work during the Dust Bowl.
https://www.history.com/topics/great-depression/dust-bowl#section_8
Coucou me revoilou… avec plein de patients dont quelques-un(e)s parmi vous… si cela vous intéresse, me contacter en MP… quelqu’un a-t-il des nouvelles de Jacques Chesnel ?
renato ne veut pas entendre que la paronymie RAISINS / RAISONS fonctionne en français.
Les raisons de la colère ‘des lecteurs du billet- peuvent être multiples, s’il s’agit d’une presentation/lecture du journal,- de Steinbeck-, à propos de l’ecriture d’un roman- » les raisins de la colère » du même.
Mais le new deal est clair , ce n’est pas le sujet. L’oeuvre littéraire de Steinbeck n’est pas le sujet.
Faisons contre mauvaise fortune, bon coeur, même si ça le crève , de devoir lire, à l’occasion de la parution de ce making-off quelques considérations sans aucun fondement, à propos de l’oeuvre de Steinbeck.
Mais, comme dit, » ah, si j’avais du temps… »
A peine celui de corriger une erreur factuelle, qui est aussi insupportable au 36eme degré:
« étant entendu que les Raisins de la colère lui a pris à écrire trente six ans + cinq mois. »
« It was Steinbeck’s habit not to rework material. Generally he hated » going back » as he termed it.
(…)
he spent only about four years researching and writing the large autobiographical « East of Eden », and he devoted about three years to the migrant material that became his other « big book », « The grapes of
wrath » »
In Preface de S. Shillinglaw à Cannery row.
Indeed, he spent sixteen years to write , here and there, about a street in Monrerey.
Bah lavande 4h45, je n’ai pas votre indifférence, c’est vrai. Et mon « je ne sais pas comment dire » était un euphémisme, car je sais parfaitement, je ne sais que trop, ce qu’il conviendrait de dire, au contraire. Je me contiens, à grand peine, et vous venez encore me chatouiller ? Seriez-vous un peu perverse, par hasard ?
Bonjour Lavande,
lisant ce billet où sont évoqués tant d’écrivains essentiels, je m’interrogeais car j’ai, à portée de la main, les dix carnets d’une vieille amie. Oh, elle ne les avait jamais considérés comme une œuvre littéraire. Elle y notait chaque jour les humbles petits faits quotidiens dont était faite sa vie : ses rendez-vous chez les docteurs (plus nombreux dans les derniers carnets), les visites qu’elle recevait, l’actualité notée en quelques mots de ses enfants, le temps qu’il faisait. Peu à peu l’écriture devenait maladroite. Elle se plaignait de ne plus pouvoir bien tenir son stylo. Et puis un matin, elle a écrit : « comme il fait doux. » sa vie et ses carnets se sont arrêtés ce jour-là.
Les relisant, souvent, je n’y trouve trace d’aucune méchanceté, d’aucune plainte. C’est comme si elle s’était censurée. Je me suis demandée la raison de ces écrits sans heurt, tout tissés de bonté.
Elle savait que ses enfants les lirait. C’est pour leur laisser quelque chose d’elle qu’elle avait écrit patiemment, chaque jour.
Lisant ce billet interrogatif de Passou, relisant ces petits carnets, je me disais cette nuit : qu’est-ce que l’écriture ? Est-elle la propriété des écrivains ?
Elle appartient à tous les hommes. Et parfois, un petit carnet à spirale vaut tous les livres du monde pour celui ou celle qui les lit…
Puis, on les referme comme s’il s’agissait d’un objet sacré, secret.
Et vient, revient le temps d’autres lectures où partir à l’aventure. Le temps des bibliothèques, des libraires, le temps de la Presse, de toutes traces couvrant ce monde par la magie des mots. Le temps aussi des correspondances et des boites aux lettres.
Et eux aussi, ces écrivains prestigieux, ont eu ce geste mystérieux : écrire.
Le printemps est la saison des pulsions révolutionnaires.
Les Gilets jaunes ont envahi la place et contestent systématiquement le moindre article proposé par Passou.
La RDL va-t-elle devenir aussi ingouvernable que la France ?
Faudra-t-il faire appel à l’armée ?
Relisons plutôt nos classiques et allons en paix :
« Nous nous attardons dans l’hiver alors que c’est déjà le printemps. Par une agréable matinée printanière, tous les péchés de l’homme sont pardonnés. Un tel jour marque une trêve pour le vice. Tant que le soleil darde ses rayons brûlants, le plus vil des pécheurs peut se repentir. Notre propre innocence recouvrée nous permet de discerner celle de nos voisins. Hier encore, vous voyiez en votre voisin un voleur, un ivrogne ou un sensualiste, vous le preniez en pitié ou vous le méprisiez, et vous désespériez du monde ; mais en cette première matinée de printemps, le soleil qui brille et réchauffe le monde le recrée aussi bien, vous découvrez votre voisin occupé à quelque tâche sereine, vous remarquez combien ses veines épuisées de débauche se gonflent d’une joie paisible et bénissent le jour nouveau, ressentent l’influence du printemps avec toute l’innocence du petit enfant, et toutes ses fautes sont pardonnées. Il émane de lui non seulement une atmosphère de bonne volonté, mais même un goût de sainteté qui tâtonne pour s’exprimer, peut-être aveuglément et maladroitement, tel un instinct tout neuf, et durant une brève heure aucune blague vulgaire ne résonne sur le versant de la colline. Vous décernez quelques jeunes pousses, belles et innocentes, prêtes à jaillir de son écorce noueuse pour essayer de vivre une année encore, aussi tendres et fraîches que la plus jeune des plantes. »
(« Walden », d’Henry D. Thoreau)
Étant donnée votre observation à mon propos, Alexia, personne ne vous empêche d’apprécier une paronymie. Cela dit, si on a une connaissance, même moyenne, de la littérature états-unienne, lire : « titre qui a le mérite en français de faire entendre ‘Les raisons de la colère’ contrairement à l’original anglais », ne peut qu’énerver, car ne révèle pas seulement une lecture très superficielle, mais aussi la bêtise et l’arrogance européenne lorsqu’il s’agit d’auteurs dont l’on suppose qu’il ne fondent pas leur travail sur des précédents. Ce qui, pour revenir au fil précédent, revient à affirmer que l’homme paléolithique « travaillait dans l’urgence », ainsi que tous les préjugés qu’on entends à longueur de journée à propos des arts — je m’abstiens de rédiger une liste.
(« Walden », d’Henry D. Thoreau)
Well done, car cité fort à propos concernant Steinbeck.
Je suis bien contente que Vuillard se fasse moucher par un historien.
A celzéceux qui ont lu ce journal de steinbeck… (c’est pas très clair dans le billet). J’aimerais savoir comment l’éditeur US et l’éditeur français ont exactement justifié l’intérêt de cette exhumation. Car cela ne va pas de soi… Cela aurait pu rester dans les cartons, vu qu’apparemment cela n’a pas grand intérêt pour comprendre le roman lui-même. On croit comprendre qu’il n’en est en rien éclairé. Merci.
@23.28, j’avais cru comprendre que F. Vitoux avait déjà publié le journal intime du chat Bébert et de la chienne Bessie.
]23.31, et lu dans le poignant témoignage de Yann Andrea qu’avant ses cures, Marguerite avait vraiment viré au gros rouge. Me demande bine pourquoi ce détail m’est resté en tête. Toujours des failles dans la brèche qu’on préférerait avoir refermées. Mais non. De tels détails persistent, et je me demande s’ils ne sont pas le seul piment d’internautes qui se reconnaissent al’hors.
Récemment entendu Gérard Mordillat, rappelant ce propos de F. Hayek : « je préfère une dictature qui préserve le marché à une démocratie qui l’entrave ».
L’axe D/G ?… Tu te situes par rapport à ça, et l’affaire est faite, tu wois comme c’est tout simple, la science po !… Dans un cas, t’es macronien sans GJ, dans un autre tu l’es pas, avec ton GJ.
ça snif son tèrezoune à plein..
mais aussi la bêtise et l’arrogance européenne
tu rcules dvant rien rénateau..elle a telment droute à rattraper qu’on sdemande si elle y arivra jamais
Marguerite Duras « avait vraiment viré au gros rouge. »
Et pas qu’en petite quantité. Elle a toujours été tres faible avec les hommes, qu’elle a aimés beaucoup. L’un d’eux lui a donné ce « goût » immonde. Elle s’en est expliquée.
Ce n’est pas pour cela que ceux nombreux ici, qui postent rouge à l’ethylotest, ont son talent.
Les Gilets jaunes ont envahi la place et contestent systématiquement le moindre article proposé par Passou
jjj adoubant mon larbin..et dsavoir qui qui fait l’homme baroz..ha ça en frait une chouette sculpture de rond point dans ton coin
L’un d’eux lui a donné ce « goût » immonde
..trop bien
Mais renato, Passou lui-même, dans l’article explique de façon détaillée l’origine subtile du titre choisi par Steinbeck. Le fait qu’il mentionne que, en plus, par hasard, en français il y ait un jeu de mots euphonique ne relève en rien de l’arrogance.
Au prochain billet
y’a une promo rénateau ? ..moi c’est l’parno en rgardant une vidéo de soral..t’as dla route
Phil, j’ai donc vu hier après-midi au Reflets Médicis « M » de Yolande Zauberman.
«M» c’est Menahem Lang, un chanteur et comédien âgé de 35 ans, installé à Tel Aviv, qui, quinze ans après, revient sur les lieux du crime : son quartier natal de Bnei Brak, la capitale mondiale des Juifs ultra-orthodoxes.
Là, durant toute sa prime enfance, il fut la victime de violences sexuelles de la part de plusieurs rabbins.
Le pire dans son cas, c’est que s’en plaignant à son père, l’enfant se verra interdire d’accomplir par la suite tout acte sacré, au prétexte de son impureté nouvelle.
Une impureté imposée par ses maitres en religion !
Menahem n’en perdra pas pour autant la foi, mais en restera durablement perturbé.
Accompagnant avec empathie son interprète principal, et recueillant son témoignage et ses émotions, la cinéaste voit s’agglutiner autour de lui de nombreux autres jeunes gens de son âge ou plus jeunes, victimes des mêmes abus.
Face à cet afflux de paroles qui se libèrent, Menahem, plein d’idée de vengeance, va peu à peu s’apaiser.
Grâce à ce film documentaire aux vertus thérapeutiques, il ira jusqu’à se réconcilier avec sa famille et sa communauté…
Au-delà du problème traité, le film nous permet aussi de découvrir, de manière plus ethnographique que caricaturale, les particularismes d’une société et d’une culture particulièrement fermées au yeux du goy que je suis.
J’aimerais pouvoir découvrir un documentaire semblable en terre musulmane…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19582308&cfilm=266243.html
@ jazmn, Avez-vous « M. », le film de Yolande Zauberman ? Et si oui, le conseilleriez-vous à qqu’un qui, comme moi, n’a rien à voir avec les juifs orthodoxes, histoire néanmoins de se cultiver un pile-poil, de pas en rester chiot, quoi ? Merci.
c’est malin, jzm, vous venez de me couper l’herbe sous le piédestal. Vous jaculez plus vite que votre ombre, ma parole ! Merci posthume, al’hors…
mais on dirait que vous avez recopié une bande annonce. Quant au goy que vous êtes, laissez nous rire un brin avec un a à la place du o (& non, on rit pas du gay goy, hein, car c pas bin du tout).
J’aimerais pouvoir découvrir un documentaire semblable en terre musulmane…
mais tu y es baroz..bouge toi juss un peu l’cul..un peu plus si tu veux
Il aurait fallu trouver une forme plus élégante, Lavande, car une paronymie n’a aucun mérite.
Au-delà du problème traité, le film nous permet aussi de découvrir, de manière plus ethnographique que caricaturale, les particularismes d’une société et d’une culture particulièrement fermées au yeux du goy
baroz..t’es qu’un spoiler qui s’poil de partout qu’il dirait dirfiloo..
ha c’est chiant rénateau ces boutiques qui ferment et qui ouvent et qui referment..hon est pus servi moi chtle dis
Et dire que je comptais prendre une journée de vacances ! Enfin ! lire plutôt le Journal russe de John Steinbeck. La narration commence dans un bar de la 40e route, à New York, où le photographe Robert Capa, qui vient de rentrer d’un malheureuse nuit de poker, se joint à l’écrivain. Steinbeck se plaint devant une série interminable de cocktails : les journaux américains publient chaque jour des dizaines d’articles sur l’URSS, mais n’écrivent rien sur ce qui intéresse le plus les gens : « Comment vivent les Russes? Que mangent-ils? Comment s’habillent-ils? Comment font-ils l’amour? Dansent-ils, chantent-ils, jouent-ils? » Capa est d’accord. Avec la bénédiction du barman, la décision est prise: Steinbeck et Capa partiront ensemble pour l’Union soviétique.
renato dit: 21 mars 2019 à 10 h 40 min
Au fond, si je saisis bien le sens de votre argumentation, vous vous posez en spécialiste de la littérature américaine, de l’art… qui dénierait au lecteur / regardeur « moyen » le droit de s’exprimer sur ce qu’il lit ou voit. Si je ne me trompe, cela ressortit du totalitarisme. N’y a-t-il pas une contradiction à ne donner de crédit qu’à la seule parole d’experts habilités (par qui ?) et à surfer tous azimuts sur la toile au risque d’y lire (voire relayer) n’importe quoi ?
In vino véritas.
Dans le raisin la raison.
Je ne me pose pas en spécialiste, Alexia, car nous sommes sur des matières plutôt connues. Simplement, c’est marre d’entendre vanter les bêtises en cours chez les middle [mass] plutôt que s’en tenir aux faits. Si selon vous, il s’agit de totalitarisme, libre à vous de le croire, mais après ne vous plaignez pas de l’état de la situation kul-turelle.
BàV, comme disait MàC.
De 2008 à 2012, l’Express a publié à 70 ans d’écart, jour pour jour et au jour le jour, le journal de Georges Orwell, « Orwell diaries ». C’était tout à fait étonnant. Entre deux réflexions de fond sur la politique ou les évènements en cours, on avait droit à des considérations sur la météo ou sur le nombre d’oeufs que les poules avaient pondu ce jour-là.
Ça s’intitulait « le blog posthume de Georges Orwell » et c’était accompagné de photos, croquis et cartes.
Toujours accessible sur le site :
https://orwelldiaries.wordpress.com/
Pour l’atelier de l’écrivain Marcel Proust, rien de mieux que le témoignage de Céleste Albert :
» Il était environ quatre heures lorsqu’il a sonné. Je suis venue par le petit salon. Il avait sonné un seul coup, j’arrivais donc les mains vides -pour apporter le plateau, c’étaient deux coups de sonnette-. Quand je suis entrée, il reposait dans son lit, le buste et la tête légèrement soulevés par les oreillers, comme d’habitude, dans la lumière de la petite lampe qui laissait son visage dans l’ombre, à part le regard, qui était toujours si fort que l’on sentait quand il vous observait ou vous suivait. J’ai tout de suite remarqué qu’il n’avait pas fait de fumigation en se réveillant. Qu’il n’ait pas « fumé » ce jour-là m’a toujours frappée.
D’ordinaire, je l’ai dit, tout se passait silencieusement à ce premier contact -un léger geste pour remercier, un autre, le cas échéant, ou une simple orientation des yeux pour signifier qu’il avait besoin de quelque chose; il n’était pas nécessaire de parler, je comprenais le moindre signe.
Il avait l’air très fatigué, mais il souriait en me regardant venir. Tout de suite, j’ai été frappée par la lumière de son expression.
Comme j’arrivais près du lit, il a tourné un peu la tête vers moi, ses lèvres se sont ouvertes et il a parlé. Depuis que je vivais auprès de lui, c’était la première fois qu’il m’adressait la parole au sortir de son réveil et avant d’avoir pris sa première tasse de café. Jusqu’à sa mort, cela ne s’est plus reproduit. J’ai été surprise malgré moi, et je suis restée là, avec mon plateau en suspens.Il m’a dit:
-Bonjour, Céleste…
Un petit instant, son sourire a paru déguster ma surprise. Puis il a repris:
-Vous savez, il est arrivé une grande chose cette nuit.
-Que s’est-il passé, Monsieur?
-Devinez.
Il s’amusait beaucoup. Rapidement, dans ma tête, j’ai fait le tour de ce qui aurait pu arriver. Ce ne pouvait pas être une visite inattendue -je l’aurais su et entendu; jamais il ne fut allé ouvrir lui-même la porte. Qu’il ait pu se relever pour sortir était également inconcevable; jamais il n’eût décroché de ses mains son pardessus et son chapeau dans le vestiaire; toujours il fallait que tout fût préparé. Tout en cherchant, j’inspectais du regard la chambre. Je me disais « personne n’est venu; il n’a pas demandé ses vêtements; il n’est pas sorti; il n’a pas grillé sa bouilloire électrique; il n’a rien cassé; tout est en place… »
J’ai dit:
-Monsieur, je ne vois pas du tout ce que cela peut être, je ne peux pas deviner. Cela doit être un miracle. Il faut que vous me l’appreniez.
L’air tout heureux et rajeuni, il jubilait comme un enfant qui a joué un bon tour.
-Eh bien, ma chère Céleste, je vais vous le dire. c’est une grande nouvelle. Cette nuit, j’ai mis le mot « fin ».
Il a ajouté, toujours avec son sourire et cette lumière dans son regard:
-Maintenant, je peux mourir. »
Merci Baroz, ravi de constater que ce Menahem n’a pas prêché dans le Golan pour rien.
En attendant, FranceCulture finance les fictions d’Ozon mais pas les documentaires sur les rabbins, mariés pères de familles, violeurs de gosses dans le bain rituel.
Utilisez vos pistons d’ancien producteur, faites-vous inviter pour en causer dans le micro, histoire de changer le disque rayé Barbarin
« Avec la bénédiction du barman, la décision est prise: Steinbeck et Capa partiront ensemble pour l’Union soviétique. »
Raconté comme ça, ce qui ressemble à un pari d’ivrogne, peut faire un bon moto-movie.
Tu colles le gros Gérard couperosė devant, et le p’tit Renato derrière, et en avant , marche.
En avant, « moteur ! », plutôt.
Phil, la critique que j’ai lue dans Le Monde precise que ce film vise à dénoncer les abus certes dans l’institution juive mais aussiá prouver qu’aucune religion n’épargne par l’intermédiaire des déviants pervers qui abusent les enfants, bouddhisme, Islam, catholicisme etc compris. Si on ajoute à ces tarés ceux qui s’occupent d’enfants dans le secteur de la petite enfance, les enseignants et les familles dans lesquelles ont lieu je crois la majorité des abus sexuels, agressions, viols, attouchements, cela fait de films et documentaires en perspective. A cela vous pourrez ajouter l’ami, l’inconnu qui s’en ira sans laisser son adresse. Les enfants où qu’ils se trouvent ont toujours été la chair des loups quelles que soient leur fonction, role, place, niveau culturel, croyance religieuse, notoriété
Pire et qui ne consolera pas de ce crime, les violeurs assassins. Barbarie a été condamné pour son silence, apparemment les magistrats souhaitent qu’aucun silence ne couvre les crimes de église romaine pas plus j’imagine qu’ils n’apprécient le silence qui couvre l’ensemble des abus ,
toutes obédiences religieuses confondues.
Monseigneur Barbarin.
Désolé Renato, mais moi non plus, je ne comprends pas votre problème avec le titre…
En avant, « moteur ! »
Mais le film a déjà été tourné et j’en ai parlé ici même, il y a peu, MS !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19580308&cfilm=225671.html
Monseigneur Barbarin
béré elle kiffe les mexicans dick dirfiloo..t’as tes chances
Je n’ai aucun problème avec le titre, Passou, car, évidemment, Grapes vaut Raisins. Dans l’environnement donné, j’ai un problème avec Raisins — Raison ; mais peu importe, je crois avoir affiné mon point de vue par segments successifs — si ce n’est pas le cas ce ne sera que l’une de mes nombreuses maladresses.
c’est trop porno baroz..à tout prende on préfère s’abandonner dans les mains d’un monsignor..dirfiloo il dit qu’ils ont plus la manière
Bérénice, ce film ne vise rien. Il se contente de balayer devant sa porte. Et c’est ainsi que le spectateur, partant du singulier, peut en tirer des conclusions universelles…
Désolé Renato, mais moi non plus, je ne comprends pas votre problème avec le titre…
https://fr.wikipedia.org/wiki/I_Heard_It_Through_the_Grapevine
La transition n’est pas la même entre « grappes » et « reason », qu’entre « raisins » et « raisons », renato, en français ça glisse mieux…
en français ça glisse mieux…
c’est un pays merveilleux épicétou
De mon point de vue, Jacques, le problème n’est pas la transition grappes — reason, mais raisins — raisons.
Cela dit, pour moi l’affaire est close à 13 h 37 min.
Jazzi, voici l’article que j’ai lu. En cherchant, il apparait que ce documentaire à fait du bruit, qu’il continue, c’est salutaire.
Résultats Web
Yolande Zauberman : « Le viol est le lot de tout monde clos, religieux ou non »
https://www.lemonde.fr › Culture › Cinéma
Jazzi, le bon lien. Excusez.
@ »En avant, « moteur ! »
Mais le film a déjà été tourné et j’en ai parlé ici même, il y a peu, MS ! » La folle qui fume.
Le monument du septième art est convoqué mardi au palais de justice de Paris, où il doit être jugé pour conduite en état d’ivresse, après avoir été contrôlé avec 1,8 g d’alcool dans le sang le 29 novembre dans le XVIIe arrondissement de la capitale française. Il était tombé de son scooter, se blessant légèrement au coude, mais ne heurtant personne d’autre heureusement.
https://www.parismatch.com/People/Politique/Gerard-Depardieu-veritable-ambassadeur-russe-158838
C’est l’interview de la réalisatrice, excusez du peu, qui s’explique sur ses intentions . Il ne me semble pas avoir trahi son propos qui effectivement, Jazzi, part du cas pour élargir le champ à l’enfance en general, sans distinction de cv ou leur, de religion. Le petit chaudron rouge, Pierre et le loup ont surement leur equivalent dans toutes les littératures monde. Si l’un de vous peut mettre en parallèlement des contes du monde entier et datant d’avant la psychanalyse.
De couleur ( cv…) correcteur.
Cela dit, pour moi l’affaire est close à 13 h 37 min
ne voulant pas l’dernier mot rénateau et comme c’est l’jour dla poésie et qu’on parle de raison et de grappe et dlassouline
https://www.youtube.com/watch?v=NCbhEYXqkCQ
Chaperon et non chaudron.
Bérénice, ce documentaire porte exclusivement sur la communauté orthodoxe en Israël et ses rabbins. L’article que vous citez est simplement une tentative du journaliste d’élargir le propos de la réalisatrice à d’autres communautés, intentions douteuses sachant le sujet précis et inédit du film.
Renaît, ainsi vous auriez pris vos libertés par rapport à l’original , il est plus poétique ; les raisons plus explicites sont cartesiennes, un cause à effets qui peut être en dit trop alors que les raisins de la colère ne laissent qu’entrevoir le milieu paysan. Il va me falloir le lire. De JS, je n’ai lu que des souris et des hommes quand j’habitais encore chez mes parents. Souvenir antediluvien.
Renato.
Phil. Le choix de la realisatrice n’est pas anodin et elle s’en explique. On nous parle toujours des scandales dont sont responsables les pédophiles couverts jusqu’à peu de l’église catholique. Par ce choix de dénoncer ces mêmes naissants une autre religion , vous ne pouvez pas ne pas comprendre qu’elle veut ouvrir le rapport de ces crimes qui ont lieu au sein de toutes les institutions religieuses.
Ces mêmes abus touchant une autre religion.
Finalement Renaît c’est moi ! donc : « … ainsi vous auriez pris vos libertés par rapport à l’original… »
D’où sortez-vous ça ?
Renato, j’avais relu trop vite, excusez moi.
« Eté 1947. Pendant quarante jours, Robert Capa, parti en URSS aux côtés de l’écrivain John Steinbeck, photographie par-delà le rideau de fer.
Robert Capa et John Steinbeck prennent l’avion le 31 juillet 1947 depuis Paris pour gagner l’URSS. Capa a réussi à obtenir un visa sous la pression de son ami écrivain, dont l’œuvre était très appréciée par le régime soviétique.
Capa a 34 ans et Steinbeck 47 lorsqu’ils entament ce voyage. Les deux hommes se sont rencontrés à Londres pendant la guerre, puis ils se sont revus en Normandie.
John G. Morris, directeur photo du magazine féminin “Ladies’ Home Journal”, consacrera la couverture du numéro de février 1948 et 16 pages aux photos de Capa (légendées par Steinbeck). Il voulait montrer le quotidien des Soviétiques, notamment celui des femmes et des enfants.
https://123versions.com/2017/02/28/john-steinbeck-et-robert-capa-en-urss
Dear Bérénice, manière fallacieuse de voir le sujet. Vu l’état d’avancement de ses débats au sein de « ces » autres religions, « l’ouverture du rapport de ces crimes par la réalisatrice » n’a d’autre intérêt que de détourner, à son insu ou de son plein gré allez sovoir, le sujet précis de son film, attitude encouragée par le journaliste questionneur. Ne manquez pas de voir ce docu quand il passera dans votre crêche !
En fait le correcteur de Bérénice fait lui aussi une paronymie et un glissement de renato à … rinato
Très intéressant, Marie Sasseur, votre lien sur Steinbeck et Capa
Phil, qu’il passe dans le coin tiendrait d’une erreur de programmation, je vais surveiller dans un rayon de 30 km à la ronde. Je conserve une chance d’assister à une séance.
Phil, un document à la Mecque et de ses abusés ne sortirait en aucun cas de la boite noire. Du chemin à parcourir à moins que l’auteur de Mekthoub m’y love s’y consacre scandaleusement. Ceci étant, Mr Ramadan soigne t il correctement sa sclérose en plaques en liberté, pas trop d’info de ce côté.
Regardant de haut en bas vue de bas en haut :
https://blogfigures.blogspot.com/2013/03/dorothea-lange.html
Tres interessant, indeed. Mais je ne suis pas là pour amuser la galerie de la mapad.
Il y a d’autres choses tout aussi intéressantes sur l’oeuvre de Steinbeck. Je vais attendre que Passou lui consacre un billet, un jour peut-être.
Que d’ouvertures, Jazzi, dans tes citations si bien choisies…
Annie Ernaux, dans l’avant-propos de son Journal du dehors, écrit, en 1996 :
« Et je suis sûre maintenant qu’on se découvre soi-même davantage en se projetant dans le monde extérieur que dans l’introspection du journal intime – lequel, né il y a deux siècles, n’est pas forcément éternel. Ce sont les autres, anonymes côtoyés dans le métro, les salles d’attente, qui par l’intérêt, la colère ou la honte dont ils nous traversent, réveillent notre mémoire et nous révèlent à nous-mêmes. »
(dans les salles de cinéma ou dans tes ballades parisiennes, aussi !)
« Raconté comme ça, ce qui ressemble à un pari d’ivrogne, peut faire un bon moto-movie. »
Et comme voudriez-vous le raconter ce début d’histoire ?
Ce soir je mange une omelette aux pommes de terre avec de la laitue.
Steinbeck et Capa.
A Russian Journal
John Steinbeck and Robert Capa’s seminal book offers an account of everyday life in the Soviet Union during the Cold War
https://www.magnumphotos.com/arts-culture/travel/robert-capa-russian-journal
@ Céleste Albert chez les prout-prout machère, jzmn ?… Mauvais jeu de mots ou erreur pour Céleste Albaret ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9leste_Albaret
Jusqu’à présent, sauf erreur, personne n’a recensé de viols d’enfants de nature pédophilique abusive en terre d’Islam. Par conséquent, pas de raisins pour que le cinéma arabe s’empare de ce sujet, hein !
qu’on se découvre soi-même davantage
pourquoi davantage et non tout autant ou tout aussi bien(ou mal)?
CÖT2 CUISINE:il y a des patrons de restos fameux qui réservent comme un privilège la visite de leurs cuisines;et maintenant avecinternet!
visite de la cuisine fut le cadeauduresto où on fêta mon bac
est ce qu’il n’y a pas du papier raisin ?
: 21 mars 2019 à 15 h 43 min
Cela ne veut pas dire qu’il n’y en ait pas ;d’ailleurs qu’est-ce donc que les mariages de gamines impubères?
Le mariage licite de la fille impubère dans l’islam est une légitimation de la pédophilie
sur la toile
« Tres interessant, indeed. Mais je ne suis pas là pour amuser la galerie de la mapad. »
Vous êtes sortie des bois, certes, mais vous ne vous êtes pas améliorée pour autant.
Sauf que j’ai fait le voyage à Monterey, et que ça, en particulier, ne tombera pas dans l’oreille malveillante des personnes un peu concons, comme lavande de labo.
Une adolescente de 15 ans, mariée de force à un octogénaire saoudien, a obtenu le divorce grâce à l’intervention d’une association de défense des droits de l’homme dans le royaume. Dans un communiqué, Bandar al-Ayban, président de l’association des droits de l’homme en Arabie saoudite (gouvernementale), a précisé que son organisation était intervenue « après avoir appris le mariage d’une mineure avec un homme de 86 ans dans la région de Jazane », dans le sud-est, proche du Yémen.
je crois que paxton a voulu faire un mauvais procès à vuillard et qu’assouline pierre, du jury goncourt, feint dans ce touite de ne pas vouloir prendre parti dans cette querelle téléphonée un an plus tard. PA a tort de ne pas défendre mieux son poulain. Paxton n’apporte pas d’arguments de réfutations comme le fait Acte sud…, Les grosses entreprises qui ont encore pignon sur rue en allemagne ont toutes trempé dans la cambouis sous le 3e reich avec beaucoup d’enthousiasme. Pas la peine de nous faire accroire que leur fric allait plutôt aux conservateurs du parti d’hindenbourg, c’est quoi ces histoires !
Un historien américain controversé en france qui cherche à s’en prendre à un romancier français illégitime à causer des mécanismes de soutien des industriels sous le 3e reich ? Ben voyons, voilà à quoi se réduit cette affaire. Meuh, meuh, c’est pas sérieux. Ceal dit, on n’ira pas consulter l’Boucheron pour la trancher, hein. Lui, c’est St Ambroise, années 300 et le relativisme historiographique.
Cessons de gratter les plaies, l’heure es à steinbeck et on attend un nouveau scoop du darkweb piste 66 ou de la ligne washington moscou. Ca tarde un brin.
Je pense que Dieu a soufflé à François la nécessité de ne pas répondre à la demande de mise au vert du cardinal Barbarin. Nous n’avons rien à redire de cette décision, Delaporte. Si vous la trouvez incompréhensible et scandaleuse, c’est que nous ne croyez pas vraient au dialogue singulier établi entre Dieu et son représentant privilégié sur la terre.
D. est bien moins mécréant que vous, comme je le soupçonne depuis des plombes : il se contente de sa laitue, le soir en priant, et sans barguigner.
Sur l’axe D>-<G ça fait toute la différence, une sacrée même !
C’est drôle, je n’arrive jamais à me mettre le nom du président chinois dans la tête, alors que c’est le personnage le plus puissant de la terre… et qu’il doit venir nous voir, comme is de rien n’était. Enfin, voir Macron et ne nouveau préfet de police
https://www.youtube.com/watch?v=79eUOCgHARk
J’y suis : Xi Jinping… moins facile que Mao, hein !
« on attend un nouveau scoop du darkweb piste 66 ou de la ligne washington moscou. »
Chacun son trip.
Ce qui fait regretter plus encore, sachant combien Steinbeck se prête à une analyse littéraire, qu’une fois de plus, le sujet soit évacué ici, sous un prétexte, ou un autre.
JJJ 15h43 je garde un souvenir d’une scène d’un film en noir et blanc qui montrait le commerce qui était fait des enfants , Maroc, Algérie, je ne sais trop, prostitués à des touristes . Un vieux film .Mon avis est que ces pratiques, comme les médecins ,ne connaissent pas de frontières, cela dit je n’incrimine pas la celebre ONG bien qu’il y ait eu de ce côté des ONG un scandale recent portant le même motif d’accusation.C’est un film des années 60. Et si cela est permis avec des non autochtones je ne vois pas pourquoi ces choses n’auraient pas cours entre gens du pays. Soit par nécessité, l’appât du gain soit comme partout sans qu’il y ait d’autre bénéfice que ce que ce genre de relation procure quand on y souscrit . Et sans même aller regarder vers les mariages forcés où des gamines doivent de force épouser des hommes d’âge mûr voir des vieux. MH dans Soumission reprend cet argument comme une seduction supplémentaire.
Je m’attendais bien à encourir vos foudres, b., mais vous répondez toujours avec tant d’élégance. J’en fonds…
Un autre grand moment de télévision dans ma mythologie personnelle : la condamnation à mort de ladite « bande des quatre » annoncée par Léon Zitrone sous Teng H’siao Ping (cf. les 3 ou 4 premières minutes du journal du soir https://www.dailymotion.com/video/xfbdea
Quelle époque, mon barbarin !…
https://www.arte.tv/fr/videos/086356-000-A/trois-bonnes-raisons-de-voir-fleur-du-desert/
Des croyances et traditions qui ont la vie dure.
« Je pense que Dieu a soufflé à François la nécessité de ne pas répondre à la demande de mise au vert du cardinal Barbarin. Nous n’avons rien à redire de cette décision, Delaporte. »
Cette décision a provoqué un débat dans l’Eglise même, dans l’Eglise de France, vous n’êtes pas au courant, JJJ ? Vous devriez rester informé de ce dont vous prétendez parler, en faisant en plus des leçons de morale, et en discutant à tort et à travers de celui qui croit et de celui qui ne croit pas : vous n’en savez rien. Alors, bouclez-là cinq minutes, cela fera plaisir à tout le monde. On n’a que faire de fous ou d’illuminés qui parlent à la place de Dieu, comme vous le faites stupidement. Si encore c’était intelligent ou drôle. mais même pas !
« C’est drôle, je n’arrive jamais à me mettre le nom du président chinois dans la tête »
Non ce n’est pas drôle, vous n’avez pas de cerveau, c’est tout. Il faudrait vous greffer un neurone ou deux. Ce ne serait pas dommage…
« je crois que paxton a voulu faire un mauvais procès à vuillard »
Qu’en savez-vous, mon pauvre ami ? Ce n’est pas un sujet pour vous : ce débat n’a pas été fait pour les gens stupides, des phraseurs comme vous, particulièrement ineptes.
Aujourd’hui, dans le Figaro littéraire, Neuhoff le paresseux, l’ignare, celui qui ne dit jamais ce qu’il pense d’un livre, commence sa critique par : Vivement la retraite. Il a envie de continuer à être payé à ne rien faire, mais en en faisant, si possible, encore moins. La plaisanterie a assez duré comme ça. Il faut vraiment s’en débarrasser, de celui-là.
t’en as pas marre dit béré de dtrouer lpure esprit a faire la petite stigmatisée du cul..même à montmartre hon dirait qu’ça fait forcée
quatre réponses pour répéter la même invective dictée par de l’orgueil un brin blessé. Voyhons donc, un peu de tenue ! Vous allez perdre en peristant de la sorte vos formidables atours, courtoisie habituelle et immense crédit auprès des chrétiens marxistes de la rdl et des non moins nombreux fans d’Elixir Meinhof et de Benoît L’Hamon.
Cette décision a provoqué un débat dans l’Eglise même
boh..barbarin n’est pas un fusible dlalourde..ton église c’est pas celle du danmark ou le prêtre a des électeurs..de loin c’est ce qui fait son pti charme..et toi de prés une gargouille à sec
je pense aux 1000 souffrances de tèrezoune à contrefaire son vilaine gourme..à renfield qui bouffait des blattes à la poignée sans gratitude de personne..et à ces locdu de jjj et mon larbin en coming aout brûlant du cul dans leur mytologie personnelle..non mais fraznchment les 2 zoro défenseur des povres!..mine que rien havec moi les hénigmes de l’univers ça dépote..avoue qu’chus copernicien baroz..
? Vous devriez rester informé de ce dont vous prétendez parler,
ça,c’est bien vu!entre les insinuations et les palabres :
quelle plaie ses Je Jouis Juste
Delaporte, les astrocytes sont indispensables.en fait en autopsiant pour percer le mystère le cerveau d’Einstein, les scientifiques ont vu que son cerveau abondait plus que de moyenne de ces cellules astrocytaires. Ce qui expliquerait son intelligence. Pour verifier, ont été greffés des astrocytes qui de plus prolifèrent sur des cerveaux de souris qui se montrèrent tres performantes. Des tonnes de gruyere ont été englouties.
bouguereau ne s’est pas amélioré depuis qu’il a laché les basketts de Clopine;comme je ne le trouve pas drole, je vais aller ailleurs et vous laisse avec cet énergumènequi n’a même pas un mot pour plaire
misère de la RDL,misère
il y en a qui ne peuvent pas dire « cellules gliales » comme tout le monde ,parce qu’ils-elles-ont des problèmes d’horoscopes
et alii dit: 21 mars 2019 à 15 h 45 min
Bonjour,
vous écrivez : « qu’on se découvre soi-même davantage. pourquoi davantage et non tout autant ou tout aussi bien(ou mal)? »
Tout son livre est un long questionnement entre l’extérieur et l’intérieur. Ainsi, elle écrit : « Pourquoi je raconte, décris, cette scène, comme d’autres qui figurent dans ces pages. Qu’est-ce que je cherche à toute force dans la réalité ? Le sens ? […]
Peut-être que je cherche quelque chose sur moi à travers eux, leurs façons de se tenir, leurs conversations. (Souvent, « pourquoi ne suis-je pas cette femme ? » assise devant moi dans le métro, etc.)[…]
(Je m’aperçois que je cherche toujours les signes de la littérature dans la réalité.) »
Le livre déroule une à une ces rencontres doublées de son questionnement. Ainsi, à l’hypermarché Leclerc :
« au milieu des courses, j’entends Voyage. Je me demande si mon émotion, mon plaisir, cette angoisse que la chanson finisse, ont quelque chose de commun avec l’impression violente que m’ont faite des livres, comme Le bel été de Pavese, ou Sanctuaire. L’émotion provoquée par la chanson de Desireless est aiguë […]faisant affluer toute une période de ma vie et la fille que j’étais […] »
C’est un texte fait de fragments de vie vécus de 1985 à 1992, dans un environnement banal et triste qu’elle traverse quotidiennement. Elle écrit sa mémoire dans les autres. Lorsqu’elle est dehors, elle n’existe pas. Elle est juste traversée par ces autres. Son livre (Journal ?) est une tentative « de dire l’extériorité pour exprimer l’intériorité. », « c’est un journal intime extérieur. Une nouvelle forme d’écriture intime. »
Par l’écriture, elle essaie d’être objective, authentique, neutre (est-ce possible ?), cherche à interpréter ses émotions, son trouble, parfois même sa révolte, sans se mettre en scène. Une écriture photographique du réel.
Décapitée, tout individu témoin ou sachant à le devoir de dénoncer aux autorités compétentes le prejudice. Je ne vois vraiment pas ce que Dieu a à faire avec la justice des hommes. Les ecclésiastiques, où qu’ils se situent dans la hiérarchie, sont soumis aux mêmes regles que le commun des mortels. En couvrant, en gardant le silence, il a pris le risque que d’autres enfants que ceux qui lui avaient été signalés subissent le meme sort. A quoi sert une hiérarchie si ce n’est pour assurer une mission d’encadrement et de contrôle qui pleuvent quand elle prêche des valeurs chrétiennes et de bonne moralité correspondant à la philosophie enseignée, venez à moi, mes chers enfants? Si vous, vous ne pourriez pas secours à personnes en danger, que vous arriverait il?
@ delaporte.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Astrocyte
Dans le souci que j’ai attentivement suivi, les scientifiques employaient ce terme qui n’est pas encore caduc.
Documentaire pour souci. Correcteur.
Qui plus est pour pleuve, pourriez pour pourriez
Correcteur
PORTIEZ.
@christiane effort pour vous répondre:souvent je pense à un cousin devenu avocat qui passait pour « l’auteur futur » dans notre « famille »;j’ai retrouvé de lui à l’occasion d’un décès des amorces de poèmes qu’il avait envoyés ; un soir, je le croisai à la BPI à Paris où il me dit « tu te cherches »;
nous n’étions pas familiers à cause des histoires de famille à la génération précédente ,histoires que sa mère me raconta naïvement;ledit cousin était moins naïf et passé par toutes sortes de traitement psy dont il était sorti passionné disait-i par eliane levi amado valensi;mais cela ne nous rapprocha pas;se chercher, mon dieu,pourquoi pas? C’était la première fois qu’ on me le disait, mais c’était trop tard pour ne pas me laisser m’en occuper !
bonsoir
Jazzi dit: 20 mars 2019 à 14 h 29 min
Merci Jazzi !
1et bonsoir, attendons les suivants.
@ Calpurnia : Je Jouis Juste
Excellent ! bien senti, Jean-Jacques.
Bon, maintenant qu’Églantine nous a démontré qu’elle connaît A Russian Journal — ce qui est à la disposition de tout le monde —, je peux reprendre mon histoire de Steinbeck et Capa, commencée à 12 h 13 min :
http://larepubliquedeslivres.com/dans-latelier-de-lecrivain-par-dessus-son-epaule/#comment-939968
Donc, nous en étions au fait qu’avec la bénédiction du barman, la décision est prise: Steinbeck et Capa partiront ensemble pour l’Union soviétique. L’écrivain et le photojournaliste savent qu’ils affrontent un pays inconnu, méfiant, parfois hostile et toujours paranoïaque ; ils ne suspectent cependant pas que chaque instant de leur voyage sera enregistré de manière obsessionnelle. Ainsi interprètes, guides, responsables de l’Union des écrivains, enfin, les les gens que Staline a chargé de les orienter dans les méandres de l’Union soviétique envoient des rapports écrits détaillés au Parti, qui les classe « secret » et les range dans ses archives. Ces rapports oubliés sont revenus en surface dans les années 90, et indépendamment des coutumes qu’ils dévoilent, ils contiennent des pages d’un comique involontaire et irrésistible.
Voyons ça :
— Au théâtre, Capa a mis les pieds sur la balustrade de la scène, mais je lui ai dit que dans notre pays, ce n’était pas bien, et encore moins dans les lieux publics. Il s’est donc il s’est assis de manière plus décente.
— En général, Capa se comporte de manière désinvolte, et il se permet une attitude de familiarité excessive avec moi : il me donne des tapotements dans le dos et des choses similaires. Je lui ai fait comprendre que ce serait mieux s’il restait à sa place.
— Après avoir visité une exposition, Steinbeck et Capa ont oublié de remercier le directeur du musée. Je du le leur rappeler. En passant, ce n’était pas la première fois : leur caractéristique est de ne pas remercier.
— A chaque occasion, Capa intervient pour répondre aux questions que nous posons à Steinbeck qui approuve immédiatement les jugements de son ami. Il semble évident que Capa a été placé à côté de Steinbeck par le Herald Tribune, pour exercer un contrôle politique sur l’écrivain.
— Déjeuner chez un agriculteur. Le camarade X, secrétaire du parti local, s’est présenté comme un comptable pour le kolkhoz. Pendant qu’il mangeait, le camarade X a commencé à suggérer à l’agriculteur les réponses aux questions de Steinbeck. Sans que personne ne le remarque, je lui dis d’arrêter. Mais Capa a compris que le camarade X n’était pas un comptable. Quand ils ont dit au revoir, il a dit avec un sourire malicieux : « Au revoir… comptable! »
— Steinbeck m’a dit que la chose la plus désagréable à propos de l’Union soviétique était le culte de la personnalité du camarade Staline. J’ai répondu que le camarade Staline jouissait d’une affection colossale de la part du peuple soviétique, car il avait montré toute sa vie avoir d’autres intérêts que ceux du peuple. Steinbeck a dit qu’il respecte le camarade Staline et que sa critique du culte de la personnalité ne vise pas le camarade Staline, mais ceux qui tentent de le transformer en une icône à vénérer de façon hystérique. J’ai répondu qu’il ne comprenais pas à qui il faisait allusion, car le camarade Staline a parfois reproché aux camarades soviétiques de perdre leur sens des proportions. Steinbeck a dit qu’il était heureux de savoir.
— Le camarade X a proposé de porter un toast au camarade Staline. Steinbeck a proposé un toast au peuple. Le camarade X a déclaré : » Le camarade Staline personnifie le peuple. Le peuple et Staline sont les mêmes. C’est pourquoi nous saluons Staline. » Steinbeck a bu et qu’en Amérique les gens sont considérés comme supérieurs à tous les leaders.
Un tout dernier. Capa est arrivé au déjeuner avec une veste très usée, pas du tout élégante. Il a dit qu’il avait oublié sa robe à Moscou. Il a ensuite voulu porter un toast. Il a dit littéralement : » Dans le monde, il existe différentes espèces d’animaux, certains travaillent, d’autres se reposent, des troisièmes écrivent et les quatrièmes prennent des photos. La dernière espèce est l’une des plus curieuses, je propose donc de faire griller les animaux qu’ils photographient. Son toast était une idiotie flagrante, les camarades étaient très gênés. J’ai alors été obligé de répondre. J’ai dit que nous ne sommes pas habitués à comparer les hommes aux animaux, que les Soviétiques estiment au contraire que l’une des tâches principales de la culture est de faire disparaître la bête de l’homme. Toast aux hommes de la culture soviétique. Steinbeck et Capa ont commenté : « Un homme sans la bête serait un ennui formidable », mais personne n’a prêté attention à leurs paroles.
at alii s’aime-t-elle elle-même, au moinsse ? On pressent parfois qu’elle cherche à se faire aimer, mais n’y parvient jamais. Dommage, s’y prend mal, non ?
Bon soir
Bon soir
Bon soir
j’vas voir ailleurs, moi je jouis jamais, jjj
Ret’nez moins, sinon j’fais un malheur !
Et pourtant que je vous en tartine des beurrées sur tous les sujets, à longueur de journée durant mes phases de répit entre mes 2 chimios et mes 3 ou 4 pseudos la trique, ça laisse du temps. Voui.
(Et personne y dit de pas rev’nir, ont pitié. Du coup, revint tout’seule).
jjj,je vous dis merde à vous et votre amour en boite du supermarché
entre mes 2 chimios
vous n’avez pas d’intuition, ça aussi;c’est mal vu, je ne suis pas en chimio, ni en dialyse, renouvelez vos lectures,et vos amours! il y a les billets pour ça
« Ces rapports oubliés sont revenus en surface dans les années 90, et indépendamment des coutumes qu’ils dévoilent, ils contiennent des pages d’un comique involontaire et irrésistible. »
Ohff, moi la litterature de « rapportage » des kapos en tous genres, ça me passe à 15000 miles au-dessus. La RDL à déjà son « lot ».
Oups !
J’ai répondu qu’il ne comprenais pas à qui il faisait allusion > J’ai répondu quE JE ne comprenais pas à qui il faisait allusion
Peut-être d’autres erreurs : écran trop petit…
à déjà son « lot ».
Ce qui dissuade évidemment d’en dire plus. Sur la littérature de Steinbeck, dont le style litteraire comporte une particularitė , je ne sais pas si elle est bien rendue en français. Et c’est incroyablement rythmé, comme on entend un Yankee, énumérer des faits.
jjj est dans le genre crétinerie pour DHH.pas moi;
demain,des gens que j’aime viennent me chercher pour sortir;et ça me suffit;les péroraisons à la JJJ me bassinent;je fuis cette psychologie de demeuré-e-s
a, comme a, du verbe avoir.
Tiens ! Églantine a réagi au quart de tout.
De tour, renato, de tour, en français.
La RDL à déjà son « lol ».
Marie et sa sœur Alii.
Les clėbards de la ligue du lol comme p comme pervers savent de quoi ils causent, pour une fois.
tu parles d’une fuite en couches culotte ! caulerpine. L’est toujours là, peut pas s’décrochter, drôlesse. Casse-toi, allez, tu pues trop la mort, va r’faire ton hémodialyse. Ou halors, alimente la chronique Steinbeck-Capa, fais qq chose d’utile au moinsse.
Que voulez-vous Églantine, petit écran petit clavier et puisque r et t sont l’un à côté de l’autre… Cela dit je constate que le voyage à Monterey n’a pas corrigé la cafona que vous êtes.
Et le vieux poulet est, comme presque toujours maintenant: cuit, cuit, cuit.
je n’aime pas les présupposés de la RDL;les billets m’intéressent;pas les jeux des commentateurs qui s’y ébaudissent,ni les commentateurs;ils peuvent aller se faire l’enlair(je ne sais pas l’écrire)avec qui ils veulent et où ils veulent,ce n’est pas mon affaire,leur cinéma
« après avoir appris le mariage d’une mineure avec un homme de 86 ans dans la région de Jazane »
Comme chez nous sous l’Ancien Régime !
La gamine devrait savoir comment épuiser le barbon pour devenir bien vite veuve…
pauvre JJJ? vous n’avez pas eu une idée propre,toujours à sucer les autres, aucune culture synthémachintruc et tutoyant comme des flics; vous avez emmerdé wgg, vous êtes des has been à chercher à parler internet,c’est pitié; et ça se dit socratique!
vous êtes des escrocs déguisés en littéraires;allez donner des ordres à vos esclaves, s’ils ne vous cassent pas la figure tant vous êtes infames
Non, non , renato, inutile d’insister. Vous ne saurez rien de mon voyage à Monterey.
J’ai constaté, un peu surprise, que le voyage en Amérique de Steinbeck, recoupait en deux fois, en deux countries, des passages obligés, si l’on peut dire, qui me sont un « tout » important.
Et j’adore lire Steinbeck, à voix haute et en vo. Et rien d’autre à déclarer , à ce sujet.
Bonsoir, et bonne bourre, ou bonne murge, si votre barman est d’accord, bien sûr , pour vous destocker le « raisin » biblique.
mais comment se fait-il que vous puissiez dire que les commentaires ne vous intéressent pas, alors que vous occupez plus de la moitié de la place pour commenter les commentaires et jamais les papiers de passoul. Vous rendez vous compte au moins de l’état de schizophrénie avancé où vous êtes plongée, au moinsse. Il est temps qu’ils viennent vous chercher demain à l’HP pour prendre l’air une journée. Il fait beau sur les rails. Le savez-vous au moinsss, taxifofolle ? (allez vous faire lanlaire – Barbara ! et en +, ça sait même pas écrire, ni ponctuer correctement)
Votre voyage à Monterey ne m’intéresse point, Églantine, j’ai simplement fait le constat que ce voyage n’a eu aucun effet positif sur votre cafonaggine. Bon, maintenant vous devenez ennuyeuse : have a nice trip.
21 mars 2019 à 20 h 12 min
j’ai mis des commentaires sous certains billets effectivement:mais savez-vous ce qu’est un commentaire?Une interprétation?n’ayant aucune RAISON de m’intéresser à votre prose, vous voulez dénigrer le monde:je m’en fous dénigrez vous et sucez vous et trollez vous entre vous;et maintenant cessez de me chercher,je connais la chanson de Barbara, j’ai été l’écouter sur scène, il y a des vidéos comme il y a des articles qui proposent des commentaires sur les billets;vous voulez faire la loi,c’est votre question, mais ce n’est pas vous qui rédigez le billet, choisissez les mots, les métaphores,même si P.Assouline est complaisant avec
vos passions,et à vous les expliquer pour que vous vous reconnaissiez;
faites votre loi, si P.Assouline l’accepte,c’est sa question à lui,c’est son blog et il y en a d’autres!
Mais enfin qui est cette Églantine ?
Je comprends rien.
renato à moto derrière Gérard, restez-en à la littérature, style rapports de la Tcheka. C’est de votre niveau de lecture.
Je ne vous ai pas calculé les km de ce voyage en commun avec Steinbeck, mais c’est plus long que faire le tour de votre pupitre de petit con, imbu , et imbibé, de lui-même. Et inculte surtout, peureux en plus; se planquer derrière papa , toujours.
le billet
Une pensée qui s’intéresse moins à l’oeuvre et à l’auteur, qu’à ce qui fait l’oeuvre.
@et alii dit: 21 mars 2019 à 18 h 33 min
Vous me faites penser au professeur Caldwell, un personnage d’un des romans de John Updike Le Centaure. Une histoire étrange et troublante. Caldwell deviendra Chiron quittant le monde réaliste et cruel de son quotidien pour, à la fin du roman, rejoindre un monde irréel et mythique. Un récit de la filiation mais aussi un grand souffle poétique.
« dénigrez vous et sucez vous et trollez vous entre vous »
Un peu de retenue, et Alii, les enfants écoutent !
Incroyablement beau, merci
http://trampie.net/wp-content/uploads/2013/09/Georgia3.jpg
Petit vomi à 20 h 33 min.
au moinsss,
et ça croit être « original », selon les critères de sa bande! et ça conseille, critique , enquête côté érotisme !vous êtes des calamités à enfermer;je retourne lire sur un autre blog jusqu’à ce que mes « proches » arrivent
Pardon..j’ai nettoyé mon texte..Passou écrit: »Ce peut être sous la forme de cahiers à l’état brut comme ceux qui constituent les Manuscrits de guerre posthumes (José Corti) dans lesquels Julien Gracq racontait, sous la forme d’un carnet de bord intime de soixante-dix-sept pages, aride, télégraphique, voire pauvre comme un procès-verbal, sa campagne du 10 mai au 2 juin 1940. Il y perdait en maîtrise ce qu’il y gagnait en vérité. » je recommande à tous ceux qui peuvent mettre la main sur ce texte, de le lire attentivement, car dans sa sécheresse, il fait comprendre que mille image se bousculent dans la tête du combattant.. ça forme un film mental qui change à chaque seconde.. dès que se déclenche une fusillade, un bruit suspect, mais aussi, une rumeur dans les rangs.. avec des intuitions qui traversent l’esprit et le corps.. .on note que la chaine de commandement, du côté français, est défaillante, que les officiers et sous- officiers souffrent d’une intolérable solitude et d’un grand désarroi face à un ennemi invisible. On sait qu’un char, des stukas, un side-car, un camion peuvent vous tomber dessus à n ‘importe quel moment; et enfin le rôle énorme de l’ivresse, du « pinard » dans les fermes. Des bidasses s’enivrent et ,au fond, refusent le la réalité du combat et la certitude que s’est perdu d ‘avance.. mais aussi, on ressent combien , pour la sensibilité gracquienne, la proximité de la mer, des dunes herbeuses accomplit un petit miracle, et une délivrance face à l’imminence de la mort, comme si le grand large du ciel et de la terre devenait une Terre Promise.
Il y aurait aussi beaucoup à dire à propos des Cahiers de Paul Valéry, Paul… là, on est pas dans la cuisine mais dans le sublime !
Chaque matin, dans la solitude de l’aube, Paul Valéry a consigné « religieusement » ses pensées, réflexions et rêveries du jour. Plutôt qu’un simple Journal, les Cahiers de Paul Valéry, publiés après sa mort, constituent, sur plus d’un demi siècle, la somme de toute une vie de méditation, classés ensuite selon leur thème ou leur forme.
Extrait choisi :
« Il y a une modification de la nuit qui n’est pas encore l’aube.
Le tableau est beau, noble.
Les feux à éclipse, les lignes de la ville marquées par les points de feu.
L’homme pèse ce qu’il voit et en est pesé.
Quand il ne peut égaler ni fuir ce qui est dans l’autre plateau, c’est beau.
Je pense au poème de l’Intellect.
Aube – Ce n’est pas l’aube. Mais le déclin de la lune, perle rongée, glace fondante, et une lueur mourante à qui le jour naissant se substitue peu à peu – J’aime ce moment si pur, final, initial. Mélange de calme, de renoncement, de négation.
Abandon – On referme respectueusement la nuit. On la replie, on la borde. C’est le coucher et l’assoupissement du moi le plus seul. Le sommeil va se reposer. Les songes le cèdent au rêve réel. L’agitation et l’animation vont naître. Les muscles, les machines vont envahir le pays de l’être. Le réel semble hésiter encore. »
Assouline a raconté n’importe quoi à propos des manuscrits de guerre de Gracq. Il a toujours été plus à l’aise dans la critique genre veillée des chaumières avec chaussons chauffants, et dans l’éloge mouillé de larmes merchandisées de navets de fort calibre, ceux que pondent avec une régularité d’horloge -une horloge pondeuse- les Rheinardt, Garcin, Vuillard etc.
Notons que Paxton met également en cause les choix de l’Académie Goncourt qui n’honore que très rarement la littérature, et contribue à donner de notre pays une image d’amateurisme et de bidonnage commercial déplorable.
Comme il existe une cuisine qui dégoûte de manger, il existe une critique qui dégoûterait de lire.
20h58 moi je me demande si les proches arriveront les mains dans les poches et si oui les garderont ils longtemps ,sans rien retorquer aux offenses qui vous ont été faites. C’est purement scandaleux, une femme honnête, qui depuis toujours offre les meilleurs liens pour édifier les foules, sortir avec Sassoeur le mediocre de sa médiocrité.
Merci, Jazzi. Bel extrait.
Ils sont depuis le 1er janvier 2016 dans le domaine public et grâce à Gallica, on peut consulter les manuscrits de trente cahiers conservés dans le Fonds Paul Valéry.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10549481n.image
Des calamités à enfermer.
N’acceptons rien, des calames à sécher ou respectés tout au plus. Vous vous donnez trop de peine, pas de quoi se facher ou en écrire un roman, sans compter que vos amis attentifs continuent malgré ces infamies à vous aimer, vous apprécier pour votre mansuétude, votre esprit généreux, votre honnêteté intellectuelle, votre curiosité sans limite, votre treille fournie.
Asséchés pour respectés.
Bien d’accord avec Paul Edel et Chaloux.
Au surplus, les deux cahiers, même s’ils évoquent la même période, et à peu près les mêmes événements, ne le font pas de la même manière (on passe du « carnet de bord » au récit).
Pour se faire une idée de l’arbre, débarrassons-le du lierre. Ouvrons le livre pour juger sur pièces.
Un passage du premier cahier, pris au hasard (pp. 81-83) :
« Nous nous dissimulons en attendant derrière les arbustes, et nous observons. Je suis horriblement mal à l’aise. Mes hommes me regardent avec stupéfaction et fureur, comme on observerait un fou. Je sens bien que j’ai tort et qu’avec chaque minute de cette inaction insupportable je laisse filer une chance d’échapper. Mais pourtant quel danger nous menace? c’est exaspérant: on ne voit, on n’entend rien.
Si, tout de même, très très loin à notre gauche, au bout de l’immense prairie rase, des hommes isolés, tout petits, qui s’avancent lentement, prudemment, vers St. Georges, en se baissant de temps à autre comme s’ils ramassaient des fleurs. Des Français qui se replient? ou les Allemands? Pour mes hommes, la dernière hypothèse ne fait pas de doute. Je sens que je ne les ai plus en main, je m’attends d’un instant à l’autre à ce qu’ils filent à l’anglaise. Mais pourtant l’instinct grégaire les retient, hargneux, furieux. Plongé dans une perplexité intolérable, je suis incapable de trouver en moi un mot à leur dire. C’est un sale moment. »
« Bruits vagues, mystérieux tout autour — bruits de forêt, froissements de branches — et que peut-être nous imaginons. Et puis soudain une voix fortement timbrée, prolongeant longtemps la dernière syllabe — sans passion, comme on hèle le soir dans les champs (on dirait presque amusée) : ‘Rendez voû-oû-oûs!’
Cette voix goguenarde a quelque chose de vexant. Mais nous pâlissons. Minute de silence approfondi. Nous allons être forcés dans notre bauge. » (pp. 81-83)
Si c’est là ce qu’on entend par par pauvreté et aridité, même relatives (autant anticiper la position de repli habituelle : c’est justement parce que je place tel auteur très haut, parce que je tiens ses autres livres pour des chefs-d’œuvre, bla bla bla)
C’est encore moins le cas pour le second cahier (pp. 170-171, passage pris lui aussi au hasard):
« Seulement il remarquait que, depuis quelques jours, ces nouvelles ahurissantes avaient cessé de lui être entièrement désagréables : alors qu’au début, comme ses camarades, il avait fermé une oreille d’avance agacée aux premiers bruits, qui ne pouvaient que jalonner l’avance de l’ennemi auquel on savait bien qu’on n’aurait que trop tôt affaire; maintenant il les recherchait plutôt, et même fiévreusement, comme si, à ce qu’elles avaient d’angoissant, il trouvait une compensation bizarre et presque réconfortante dans ce qu’elles apportaient d’inouï. Puisqu’on allait à un désastre, il y avait un allègement à vivre son approche sur ce mode fantasmagorique : il laissait à l’esprit un jeu plus libre, il rendait à l’air un peu d’oxygène, un champ plus ouvert à la possibilité. G. avait passé les mois de la drôle de guerre, comme chacun, à se façonner sans oser le dire un monde où elle pouvait (avec de la chance, qui savait?) continuer indéfiniment — maintenant que les perspectives s’étaient notablement assombries, il tâchait de se fourrer dans un petit monde de rechange, plus étroit, moins confortable: le monde où n’importe quoi pouvait maintenant arriver. »
Bernhild Boie dit joliment dans son Avant-propos : « apparemment Louis Poirier ne peut pas prendre la plume sans que Julien Gracq s’en mêle. »
Cabinet des curiosités.
Afin de prouver que les données recueillis par JS étaient fausses, le journaliste et critique littéraire Frank J. Taylor conduisit deux enquêtes dans les mêmes zones analysées par Steinbeck, obtenant des résultats complètement différents de ceux de son prédécesseur.
Dans California’s Grapes of Wrath il écrit : « Le destin des vagabonds des fruits n’est certes pas un lit de roses, mais il n’est quand même pas le destin amer décrit dans Les raisins de la colère. »
Le texte intégral ici :
http://cdn.calisphere.org/data/28722/05/bk0003z5s05/files/bk0003z5s05-FID1.pdf
houlà b., comme vous y allez du calame dites donc ! 😉
bonne nuite.
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