de Pierre Assouline

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De quelques anomalies qui sont le sel de la rentrée

De quelques anomalies qui sont le sel de la rentrée

C’était le 28 février dernier. La cérémonie dite des César du cinéma se déroulait comme à l’accoutumée en direct à la télévision. Mais contrairement aux précédentes éditions d’un rituel réputé pour l’ennui qu’il dégage, celle-ci était guettée pour l’électricité qu’elle ne manquerait de produire. On ne fut pas déçu : ce fut tendu, nerveux, crispé et finalement sinistre tant l’atmosphère en était dégueulasse. La faute à qui ? L’absent bien sûr, le réalisateur Roman Polanski, dont le film J’accuse était en lice pour plusieurs César. Condamné en 1977 par la justice américaine dans une affaire d’abus sexuel sur mineur, en fuite en raison d’une nouvelle condamnation dans la même affaire, il avait depuis été accusé par plusieurs femmes (une seule plainte judiciaire, aucune poursuite) ces dix dernières années de violences sexuelles, ce qu’il avait toujours nié. La vague #MeToo aidant, l’ombre des affaires planait comme jamais sur l’avenir de son nouveau film.

Dès le début de la soirée, une succession de faits « anormaux » fit monter la tension et augmenta la malaise : le discours indigiéniste et racialiste de l’actrice Aïssa Maiga comptant les Noirs dans l’assistance… l’insistance de la présentatrice Florence Foresti à ne pas nommer Roman Polanski en le guignolisant comme « le nain Atchoum », avec tout ce qu’une telle rhétorique charrie de nauséabond, et en présentant son film sur l’affaire Dreyfus comme « un film sur la pédophilie dans les années 70 »… l’acteur Jean-Pierre Darroussin chargé d’ouvrir l’enveloppe annonçant le César de la meilleure réalisation attribué à Roman Polanski bredouillant puis écorchant son nom décidément maudit pour n’avoir pas à l’articuler face à la caméra… et pour finir l’actrice Adèle Haenel, suivie de quelques membres de l’assistance, claquant avec véhémence la porte de la soirée en lançant un spectaculaire et sonore « la honte ! » à l’assistance, le film de Polanski ayant remporté trois statuettes, puis laissant éclater sa colère dans les couloirs de la salle Pleyel par de vibrants « Vive la pédophilie ! Bravo la pédophilie ! »

Une soirée immonde à tous égards. Chacune de ses séquences pouvait être jugée « anormale », encore que dans l’absolu, un tel ressenti ne soit pas nécessairement négatif, ou péjoratif. Sans ses anomalités (ses irrégularités au sens grec d’anomalia), l’art serait d’un ennui, d’une pauvreté insondables. On le sait, c’est une notion à géométrie variable, mouvante, soumise au relativisme. Ce soir-là, l’écoeurement fut général mais tous n’avançaient pas les mêmes raisons d’avoir des hauts-le cœur. Pour éviter toute cette violence, il eut fallu que chacun méditât au préalable l’injonction d’Umberto Eco dans son « Appel à la vigilance » (1993) : « Pour être tolérant, il faut fixer les limites de l’intolérable » disait-il en ajoutant que celle-ci étaient fixées par des seuils clairement repérables. Sauf que, comme Jean Renoir le faisait formuler par Robert de La Chesnaye dans La Règle du jeu, « ce qui est terrible sur cette terre, c’est que tout le monde a ses raisons ».

Les siennes, Nathalie Rheims en a fait le fil d’Ariane de Roman (156 pages, 16 euros, Léo Scheer). Un titre à prononcer à la polonaise [ˈrɔ̃mãn] , comme le prénom puisqu’il s’agit bien de cela : dénoncer une censure en rétablissant une identité qui fut niée. La soirée des César de sinistre mémoire, elle l’a reçue comme une gifle, de celles qui sont assénées avec la force nécessaire pour laisser sans voix. D’où cette conversation avec l’absent de la cérémonie qui fait que Roman est tout sauf un roman. Encore que l’intéressé ne lui répondant pas, il ne s’agit pas d’un dialogue, plutôt d’une interpellation selon la technique dite de l’interlocuteur distant, telle que Michel Butor en avait usé dans la Modification. La forme idéale, sans la moindre prétention biographique, pour faire passer une sensibilité.

Tous les Polanski y sont interpellés à travers ce Roman si familier même si celui de J’accuse domine. Non seulement il est le plus récent, et le plus actuel par rapport à cette soirée, mais l’auteure avoue sa partialité dans l’affaire, son grand-père le général Léon Rheims, qui avait été à la sortie de Polytechnique l’aide de camp d’Alfred Dreyfus, étant enterré au Père-Lachaise à quelques tombes d’Edouard Drumont, le pamphlétaire de la France juive. Malgré la fragilité de l’hypothèse, Nathalie Rheims s’est faite à l’idée d’un pacte entre Polanski et Méphisto, ce qui ne devrait pas déplaire aux accusatrices du cinéaste qui voient en lui l’incarnation du Mal. On s’en doute, cette enquête qui livre un portrait difracté de son héros, n’a rien d’un livre à charge. L’auteure l’y absout de ses crimes avérés et supposés au nom du « caractère à la fois figé et fluctuant des lois et des mœurs », ce qui ne manquera pas de provoquer le débat ; c’est tant mieux, surtout quand cette séquence s’inscrit entre Oscar Wilde et Gabriel Matzneff en passant par le cryptologue Alan Turing condamné à deux ans de prison ou à la castration chimique pour homosexualité.

N’empêche qu’il faut autant de courage que de naïveté pour oser le lancer en un temps où deux phrases d’un texte reprises sur Twitter suffisent à tuer une personnalité, socialement et professionnellement. Nathalie Rheims aggrave son cas en tirant le fil d’une série funeste au sein de laquelle elle place la soirée des César entre l’incendie de Notre-Dame et la pandémie du Covid-19. Bigre ! Faut-il être touché par une sorte de grâce pour en arriver là. Quelque chose comme un appel, une secrète injonction du genre de celle que Mgr Chauvet, recteur-archiprêtre de Notre-Dame, dit avoir entendue de la voix même de Bernanos alors qu’il se trouvait seul sur le parvis de la cathédrale au lendemain de l’incendie : « Réveillez-vous ! » (il le raconte dans Georges Bernanos. Un prophète de notre temps qui vient de paraître chez Plon). L’exercice qui consiste à relier les trois évènements est acrobatico-mystique, aussi étrange que ce qu’il tente de pointer, et l’auteure s’étonne elle-même de s’être lancée dans un truc aussi improbable. Seul demeure, intact et vibrant, son hommage au cinéaste.

Cela étant, dans le registre de l’anomalie, Hervé Le Tellier va plus loin encore avec son roman L’Anomalie (323 pages, 20 euros, Gallimard). On ne gâte rien en en dévoilant la matrice. Un jour de juin 2021, le Boeing 787 du vol Air France Paris-New York surgit de l’azur afin de se poser mais la tour de contrôle de Kennedy airport où son atterrissage est programmé le lui refuse au motif qu’il s’y est déjà posé trois mois avant. Même provenance, même compagnie, même appareil, même passagers, même numéro de vol. Sommes-nous dans une simulation ? Et si nous n’étions que des programmes pensants, des duplicatas ?… Et si le cumulonimbus heurté lors de la traversée d’une zone de turbulences leur avait à tous tapé sur le système ?..

C’est peu dire que ce roman de l’oulipien en chef, rompu à toutes les contraintes lexicales et syntaxiques, est savoureux. Pour son ironie et son humour, bien sûr, mais surtout pour la virtuosité de sa construction, l’originalité du propos, la tension de l’intrigue formidablement nouée. Ludique mais pas seulement car le projet romanesque est plus ample qu’il n’y parait. Plusieurs genres littéraires y sont convoqués, chacun pour ce qu’il a de meilleur à offrir : le policier, l’espionnage, la science-fiction. On goûte ce « M. Le Tellier à la rencontre du 3ème type » sur la distance avec le même plaisir que ses brefs billets quotidiens d’autrefois sur Lemonde.fr. On le suit parce qu’on se demande jusqu’où il va oser aller à la suite de Victor Miesel, son écrivain imaginaire mais l’est-il tout à fait puisqu’il lui fournit la phrase-clé placée en épigraphe :

« Le vrai pessimiste sait qu’il est déjà trop tard pour l’être »

Une mise en abyme 2.0 qui fait mouche, truffée de calembours ou de jeux sur les mots (« Un coup de dés jamais n’abolira le bazar ») et d’anagrammes (à commencer par le titre : « L’anomalie : Amo Llena L. »), d’intertextualité (« La première fois qu’Adrien avait vu Meredith, il l’avait trouvée franchement laide »), de formules jouissives (« Déjà, le succès à cinquante ans, c’est la moutarde qui arrive au dessert » ou encore « Décidément, vieillir ce n’est pas seulement avoir adoré les Stones et se mettre à leur préférer les Beatles »), convaincu que les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable. Bref, épatant ! (même s’il aurait pu faire l’économie du cliché que l’on retrouve un peu partout désormais comme une figure imposée : l’attaque contre « Macron-l’arrogant », que l’on retrouve aussi sous la plume de Camille de Toledo dans Thésée, sa vie nouvelle et d’autres, qui tombe comme un cheveu sur la soupe).

Si la vie est songe, que dire alors de la vie à bord d’un vol transatlantique ? Cela amène à s’interroger sur ce que veut dire être normal– et à hésiter à mettre son téléphone sur « mode avion » lors d’un prochain vol…. Le Tellier, qui n’a pas que des papous dans la tête, éprouve une empathie contagieuse pour ses personnages à commencer par les marginaux (on peut en lire ici un extrait). J’ai lu le sourire aux lèvres, parfois secoué par un rire qui tenait non de la nervosité mais de la jubilation, taraudé par l’exquise inquiétude de me demander dans quel monde inconnu j’allais finir par me retrouver tant la logique semblait délirante ; j’avais l’esprit rivé à un dessin d’humour aperçu il y a longtemps dans un journal : le pensionnaire d’un asile psychiatrique interrompant sa promenade pour se rendre à la grille du jardin, s’agripper aux barreaux, héler un passant et lui demander : « Vous êtes nombreux là-dedans ? ».

Cette image s’impose plus encore dans l’autre surprise inattendue de la rentrée, une autre anomalie en quelque sorte : Mes fous (153 pages, 17 euros, L’Olivier) de Jean-Pierre Martin. Le narrateur de ce roman déjanté ne se plait que dans la compagnie des âmes fêlées et des êtres affligés. Il lui est impossible de s’en détacher. Normaux s’abstenir. Le titre dit tout : une galerie de portraits de personnages qui ont un petit vélo dans la tête et en connaissent un rayon sur l’anticyclone. L’un fait instituteur comme Wittgenstein, un autre entend des voix, un autre encore s’obstine à jouer, ressassant jusqu’à s’en créer un léger grain, la deuxième pièce des Kreisleriana op.16 de Schumann (ici discutée) sur son Schimmel parce que sa fille adorée l’aimait avant de lui être ravie par la schizophrénie, – et Hölderlin dans sa tour sur le Neckar n’est jamais loin car il hante le narrateur.

Bref, ca déraille. Toutes les personnes les plus ordinaires de la vie comme elle va croisées par le narrateur, funambules et « corps errants » (ainsi préfère-t-il les appeler plutôt que « fous »), lui semblent aimablement dérangées. Tous désaxés mais gentiment, même quand ils sont graves. De la folie mais modeste, débutante, sans la ramener. Des personnages de tous les jours à la Simenon : « l’homme des cavernes plus quelques névroses », ainsi les définissait Félicien Marceau. Ce roman est un enchantement. Une drôlerie irrésistible tempérée par la douceur du ton et la mélancolie du propos (mais rassurez-vous : « une mélancolie régionale du type Haute-Loire »). On peut être désopilant tout en en étant plein de tendresse. Le style de Martin est tramé non de litote mais d’understatement car c’est vraiment à cette veine anglaise qu’il se rattache. Le genre d’esprit cultivé par Shaw, Waugh, Wilde… Un régal de lecture plus profond que sa légèreté le laisse à croire. Mais en plus, comme c’est vierge de tout cynisme (contrairement aux Anglais), c’est terriblement attachant. Et l’air de rien, sans trop y toucher, Mes fous en dit tellement sur notre société… Comme disait Michaux :

« Ne désespérez jamais ; faites infuser davantage »

(Photos Chema Madoz -merci à Pablo75 de me l’avoir fait découvrir)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 254 Réponses pour De quelques anomalies qui sont le sel de la rentrée

Jibé dit: à

@Christiane
merci de ce signe, vraiment.

Je regrette d’avoir squatté ce blog en agaçant un ponte du lieu et en lésant sa majesté.

JiCé..... dit: à

Rapporté à l’intérêt de lire un Carrère glauque, le réjouissant Prats, LE CARTEL DES FRAUDES, est au moins aussi intéressant. C’est plus clair ?

Jibé dit: à

je veux dire: car ce n’était que perte de temps et vent inutile.

John B dit: à

Si on comptait les fausses cartes d’ handicapé aussi? 😉

John B dit: à

En voilà donc des anomalies!

hamlet dit: à

un autre apport important de Karajan c’est d’avoir réussi à redonner à l’Allemagne d’après guerre l’image d’un pays « cultivé », et ça c’était pas du tout gagné d’avance. Comme pensait l’autre on ne pourrait plus faire de poésie après Auschwitz, il s’est mis le doigt dans l’eoil jusqu’au coude : non seulement on a continué de faire de la poésie, mais en plus on a même rouvert le festival Bayreuth ! Et ça, quand on y pense, cela tient du miracle.
Et Karjan faisait parti du lot de « réhabilitation », il a joué son rôle, comme l’écrit Bernhard de Heidegger, quand on se pointait dans une famille bourgeoise cultivée on vous servait du Karajan avec les petits fours pour l’apéro !
Mais les allemands en ont bien conscience, contrairement aux autrichiens, c’est pour ça qu’ils banquent et financent l’Europe sans sourciller : ils savent que leur punition n’a pas été à la hauteur de leur crime. Les bombes atomiques c’est pas le Japon qui aurait dû les prendre, c’est l’Allemangne, et pas que 2, ils en auraient mérité 3 douzaines ! c’est évident.
ça aussi entre dans l’importance de Karjan, son rayonnement international et ses millions de siques c’était tout bénef pour redorer l’image de ce pays.

Passou dit: à

A Janssen JJ: cette rencontre remonte à 2014

Brinqueballe dit: à

Métaphysique du moi

Mais cela ne veut rien dire et alii!

Pablo75 dit: à

un autre apport important de Karajan c’est d’avoir réussi à redonner à l’Allemagne d’après guerre l’image d’un pays « cultivé »
hamlet dit:

Tes explications politiques du succès musical de Karajan sont tout simplement débiles. L’Allemagne d’avant et d’après les 2 guerres mondiales avait l’image d’un pays cultivé, pour la très simple raison qu’il l’était. Elle n’avait donc aucun besoin de l’autrichien Karajan (tu sembles ignorer qu’il n’était pas allemand) et encore moins du Grand Escroc de Heidegger pour redorer son blason. Le nazisme n’a pas détruit la culture allemande, qui est repartie de plus belle après sa défaite, de la même façon que l’économie allemande.

Et je te signale qu’une très grande partie de la réputation de Karajan comme chef d’orchestre vient de son travail en Angleterre, avec l’anglais Walter Legge et avec la compagnie anglaise EMI, pour laquelle il a enregistré 160 disques. Si le mari de Elisabeth Schwarzkopf l’a choisi pour réaliser ses projets musicaux ce n’est pas pour « redonner à l’Allemagne d’après guerre l’image d’un pays cultivé », mais tout simplement parce qu’il était le meilleur sur le marché.

Avec tes explications politiques, sociologiques ou économiques, tu n’expliques qu’une infime partie du succès de Karajan, qui est avant tout musical, comme le sait tout le monde, sauf toi – ce qui est normal, après tout, étant donné que tu n’es qu’un producteur de Perles de Pétomane.

et alii dit: à

hamlet, ce serait bien pour des gens de mon genre si vous mettiez un terme à votre histoire avec le sieur pablo!et de même pour lui s’il voulait bien vous « ignorer »

Clopine dit: à

Passionnante émission sur la vieillesse d’après Beauvoir, ce matin sur France Cul, d’autant que j’ai relu l’essai au mois d’août. Un regret : dans une nouvelle de Beauvoir, un personnage (féminin) « mise tout » sur un livre qu’elle publie, avec l’intention de se renouveler complètement, d’innover… Et se rend compte qu’elle n’a fait que « se recopier », qu’elle écrit en fait toujours le même livre. Je me suis toujours demandé si Beauvoir ne pensait pas à elle-même en créant ce personnage, justement par rapport à cet essai sur la vieillesse, qui utilise la même méthode et les mêmes fondements existentialistes que dans le deuxième sexe. Mais la pensée de Beauvoir est de toute façon lumineuse. Notamment (cela a été abordé en creux, en filigrane, ce matin) quand elle parle de la soumission acceptée des femmes. Je crois que, dès que j’aurai des sous (dès que ma prime de départ me sera versée, ahaha) j’achèterai le bouquin de l’invitée des chemins de la philosophie de ce matin (je n’ai pas retenu son nom, mais j’ai le titre du livre) : « on ne naît pas soumise, on le devient ». Comment n’ai-je pas compris que, pour mon cas personnel, je devenais cette femme soumise jusqu’à l’aveuglement ? Ce livre pourra m’aider à comprendre encore mieux le phénomène, au moins je l’espère.

Pablo75 dit: à

Holst: The Planets, Op. 32 – 1. Mars, the Bringer of War

Berliner Philharmoniker – Herbert von Karajan

https://www.youtube.com/watch?v=8UfpgT9FMAk

Karajan était Bélier ascendant Scorpion (combinaison redoutable s’il en est). Et il avait un côté Gémeaux ( = la communication, le succès) très important.

Mars étant la planète qui gouverne le signe du Bélier, difficile de jouer cela mieux que lui…

et alii dit: à

“Life isn’t about finding yourself. Life is about creating yourself.” (George Bernard Shaw)

Pablo75 dit: à

j’achèterai le bouquin de l’invitée des chemins de la philosophie de ce matin (je n’ai pas retenu son nom, mais j’ai le titre du livre) : « on ne naît pas soumise, on le devient ». Comment n’ai-je pas compris que, pour mon cas personnel, je devenais cette femme soumise jusqu’à l’aveuglement ? Ce livre pourra m’aider à comprendre encore mieux le phénomène, au moins je l’espère.
Clopine dit:

Achète plutôt un livre sur la biologie des comportements et un autre sur les hormones chez l’homme et la femme.

Chaloux dit: à

Ce qui est étonnant dans le cas de Clopine, ce n’est pas sa soumission, c’est qu’elle nous ait pompé l’air pendant plus d’une décennie, en affirmant son féminisme et son horreur de toute atteinte à sa liberté et à son intégrité. Un cas d’aveuglement assez particulier, mais il est vrai que son discours sonnait totalement faux. Au lieu de chercher les coupables au dehors, car dans la plupart des situations les êtres ne se permettent que ce qu’on leur permet, elle ferait mieux de se regarder en face : un personnage immature, gonflé de mots vides faisant écran à la réalité. Mais il serait encore temps pour elle de se réformer, si elle en a les capacités intellectuelles.

Chaloux dit: à

tu n’es qu’un producteur de Perles de Pétomane.

Hamlet doit péter tellement fort qu’il n’entend plus la musique.

Soleil vert dit: à

Derrière les fenêtres des maisons, des mains soulevaient les rideaux, des mains sans corps qui battaient comme des oiseaux sournois.

(Paul Nizan, Antoine Bloyé)

magnifique

Janssen J-J dit: à

https://editions.flammarion.com/Catalogue/climats/essais/on-ne-nait-pas-soumise-on-le-devient

Apparemment, dans cet essai, on pourrait se libérer de l’emprise de ses hormones, si on avait d’abord compris pourquoi on naissait soumise.
Vaste sujet, apparemment indécidable pour un homme de genre hétérosexuel.
Bàv, CT, d’honnêtement persister dans la découverte de vous-même sur ce blog, même si vous y avez mis du temps. Vous ne l’avez pas fait perdre à la rdl, bien au contraire. Surtout quand vous vous coltiniez à Proust dont vous étiez l’une des meilleures spécialistes parmi les erdélien.nes, icite.
Bon courage,

D. dit: à

Les Bélier, signe de feu, sont travailleurs et opiniâtres et acquièrent facilement une excellente maîtrise d’une discipline.
Ça sont aussi les champions de l’entêtement. Quand un Bélier à conçu un système « comme ça », ça reste comme ça jusqu’à leur mort quelqu’en soient les conséquences et même si toute la terre leur a déjà dit que non, ce n’était pas en réalité « comme ça ».

D. dit: à

jusqu’à sa mort

D. dit: à

Des nouvelles de jazzi ?

Son silence m’inquiète…
J’ai eu l’impression qu’il virait un peu mystique ces dernières semaines. Il s’est fait moine ?

Chaloux dit: à

Gigi la visqueuse :Surtout quand vous vous coltiniez à Proust dont vous étiez l’une des meilleures spécialistes parmi les erdélien.nes, icite.

L’éloge le plus faux, le plus éhonté, uniquement pour faire masse. Ne t’en fais Gigi, tu fais masse tout seul. Masse de quoi? Tout est là.

Hurkhurkhurk

Pablo75 dit: à

Je ne sais pas si quelqu’un a écouté le premier concerto pour violon de Chostakovitch, mais c’est une pure merveille.
Chaloux dit:

D. Oistrakh est l’un de mes violonistes préférés (même en Bach je l’écoute plus que les violonistes baroqueux). Il joue toujours avec une intensité et une sensibilité extrêmes. Et c’était un type d’une humilité ahurissante (il y a beaucoup d’anecdotes à son sujet, très émouvantes). C’était une espèce de saint laïque, avec une patience à toute épreuve, qui a supporté l’antisémitisme et la bêtise crasse des staliniens avec un stoïcisme rare. J’ai un neveu à Madrid dont la prof de violon est une russe qui a été élève d’Oistrakh. Elle dit de lui qu’il était un prof d’une bonté rare, surtout dans la Russie des années 70..

« Dès le début, la sonorité d’or du violon dans les mains du grand artiste vous saisit. Même en rêve, il est impossible d’imaginer un son d’une telle beauté, il n’y en a pas de pareil au monde. […] Il restera comme le premier violoniste du monde. Incomparable. Que je suis heureux d’avoir pu faire de la musique avec lui ! »

(Sviatoslav Richter. Ecrits, conversations. Ed. Van de Velde-Actes Sud-Arte Éditions, 1998)

Tu as ce livre, aussi étonnant que passionnant, de Richter?

Janssen J-J dit: à

@ et alii, pourquoi désirez-vous la fin des histoires d’amour masculines entre mélomanes pénétrants et pénétrés ? Qui sont-ils ces « gens de mon genre » ?…

closer dit: à

Pablo, on parle en ce moment en France de deux écrivains espagnols à l’occasion de la sortie de leurs livres en français: Enrique Vila Matas et Antonio Muños Molina…Qu’en penses-tu? Merci

Pablo75 dit: à

Hamlet doit péter tellement fort qu’il n’entend plus la musique.
Chaloux dit

Et tellement souvent…

Bientôt il va nous dire que Oistrakh, S.Richter, Rostropovitch étaient des vendus au Capitalisme Occidental.

La preuve (incontestable et définitive):

Beethoven – Triple Concerto
Richter – Oïstrakh – Rostropovitch – Karajan
https://www.youtube.com/watch?v=cmpjXrS6ekk

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Très belle la Passacaglia – à 20 min – du Premier concerto pour violon de Chostakovitch par « le roi David ».

(J’ai plusieurs versions de cette oeuvre par Oïstrakh, mais je ne me rappelle pas d’avoir entendue une Passacaille aussi émouvante).

Chaloux dit: à

des histoires d’amour masculines entre mélomanes pénétrants et pénétrés

Et ça vient du gros Q qui va se faire défoncer, dès que Mémène a le dos tourné, par des gros routiers moldaves, derrière la station essence de l’autoroute… Tu me diras, Gigi, avec ou sans musique, c’est du pareil au même… Suffit d’être visqueuse, comme toi.

Hurkhurkhurk!

renato dit: à

Jacques a pris ses vacances, D.

Jazzi dit: à

Non pas l’île d’Elbe, JJJ, mais tout nu à l’île du Levant !

Chaloux dit: à

Non, Pablo, j’ai vu le filme de Monsaingeon mais pas lu le livre. J’en ferai l’emplette.

Chaloux dit: à

mais tout nu à l’île du Levant !

Je ne savais pas qu’à l’île du levant ils organisaient un festival de la vieille saucisse molle. Tu en aurais dû en parler à la Gigi au lieu de partir comme un voleur… Il t’aurait fait don de ses miches.

Hurkhurkhurk!

renato dit: à

Charlie porte-bagage de Valeur Actuels ?! quand on est con on est con, et on reste là, car le passage de con à complice objectif des fascistes est on ne peut bref. Entre temps des abrutis battent une femme dans la rue parce que elle est en joupe : mais que ces petits bourgeois boutiquiers de gauche prennent enfin leur responsabilités !

renato dit: à

Corrigé typo…

« Charlie porte-bagage de Valeur Actuels » ?! quand on est con on est con, et on reste là, car le passage de con à complice objectif des fascistes est on ne peut bref. Entre temps des abrutis battent une femme dans la rue parce que elle est en joupe : mais que ces petits bourgeois boutiquiers de gauche prennent enfin leur responsabilités !

Chaloux dit: à

Oui, je connais, Jazzi, toute ma famille est sur la côte.

@Pablo. Génial; l’œuvre et l’interprète.

et alii dit: à

des histoires d’amour masculines entre mélomanes pénétrants et pénétrés ?
si seulement c’étaient des histoires d’amour!
ce ne sont que des fixettes pour dominer
bonne journée

Janssen J-J dit: à

ce type a beaucoup d’imaginations fantasmatiques sur ma sexualité, il paraît totalement obsédé et obscurci par mes supposés exploits. On dirait qu’il a constamment besoin de réécrire ses cochoncetés pour pouvoir s’ériger un poilhurk. Vous me le trouvez pas un brin envieux frustré grave sur ce plan, des fois ?
NB / Blanquer évoque la nécessité de porter un costume républicain décent à l’école.

Janssen J-J dit: à

@ Un éden peuplé de gais et de couples echangistes (tristes ?)…
Un eden, vraiment… ce ghetto ?
Ou un futur nouveau camp migratoire en provenance de Lesbos ?

Chaloux dit: à

mes supposés exploits

Tu veux plutôt parler de tes exploits suppositoires. C’est à dire, en fait, rien moins que des exploits.

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: à

Gigi fait sa précieuse dégoutée, mais en réalité elle en bave d’envie. Ah si sa vieille correctrice à fesses rouges était pas là pour le brimer…

Hurkhurkhurk!

Janssen J-J dit: à

c’est quoi, au juste, cette histoire de vieille correctrice qui revient sans cesse pour sa fessée ? Mme de Warens ? Lâchez-lui un brin la grappe à cette illustre inconnue, la pauvre. Non ?

Chaloux dit: à

Mais, Gigi, c’est ta vieille correctrice fessée par le petit B. Tes lobes s’effondrent de plus en plus, on dirait…

Janssen J-J dit: à

@ ta vieille correctrice fessée par le petit B.
Mais qu’est-ce que peut bien vouloir dire pareil charabia ? Si qqu’un d’autre de mentalement + équilibré pouvait bien m’éclairer à ce sujet, on pourrait sans doute passer à autre chose qu’à ces histoires de suppositoires (dont en plus…, il faudrait hurkhiser (sic), en les supposant spirituels ?). J’aimerais bien voir la gueule de cet animal parfois, pour vérifier comment il correspond à ce que j’imagine aisément depuis fort longtemps. Mais bofl, àquoibon ?
Bàv,

Janssen J-J dit: à

« hurkhiser » pourrait passer pour synonyme de ricaner. Nulle chance pour que ce néologisme interjectif (?) puisse un jour accéder à une quelconque consécration officielle, hélas pour son auteur.

Jazzi dit: à

Remplaçons les livres de la rentrée par les films. Deux gentilles comédies françaises : Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal, avec la truculente Laure Calamy, et Les Choses qu’on dit, les chose qu’on fait d’Emmanuel Touret, un mélange du Lelouch sentimental et du bavard Rhomer !
Le tout contrebalancé par un drame social anglais, Rocks de Sarah Gavron.

Chaloux dit: à

Gigi, si tu oublies tout à ce point, il faut vraiment voir un médecin. Souviens-toi, ta vieille guenon, les éditions du Cerf, le petit Bilger etc… Je te rafraichirai la mémoire ce soir.

Jazzi dit: à

Emmanuel Mouret…

Héliopolis est un paradis utopiste qui demande à être découvert, JJJ. Mais il faut être en forme car c’est un lieu de séjour sportif… Ça grimpe !

Chaloux dit: à

Plutôt un caractère objectif et descriptif.

x dit: à

Soleil vert, je ne sais pas si vous connaissez les romans de Nizan ou si l’étiquette politique de l’homme vous avait jusque là dissuadé de le lire. C’est un formidable romancier, à l’écriture à la fois classique et inventive (l’ouverture du Cheval de Troie, par exemple). Il est vrai que l’on retrouve un certain nombre de ses préoccupations sociales et politiques dans ses œuvres, mais à moins de faire une sévère allergie à certaines thématiques, vous risquez seulement de découvrir un très grand écrivain.
Les passages d’Antoine Bloyé que j’avais choisis se situent au tout début du roman, modifiant le regard du lecteur sur ce récit d’une vie relativement banale (biographie du père) : procédé visant à la révélation d’une « fausse conscience » (mais chacun sait, s’il est un tant soit peu lucide, que le phénomène ne concerne pas seulement « la conscience de classe »), mais aussi procédé plaçant en quelque sorte le lecteur dans la position du spectateur de la tragédie; il sait d’emblée que ça va mal finir pour le protagoniste, et comment.
Pour le dire et le voir autrement : on est à l’opposé de la littérature de divertissement (le choix du terme pascalien est délibéré), qui escamote ou euphémise la mort.

Janssen J-J dit: à

merci jazmn, le nom de votre « camp » du Levant m’a fait penser à la dystopie de Jünger, moins célèbre que celle d’Orwell, mais pas moins intéressante. Link éventuel pour rappel :
https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9liopolis_(roman)
Vos images jointes de bonheur populaire ne m’ont pas fait rêver? J’espère néanmoins que vous vous y êtes plu, et surtout désintoxiqué un brin des embarras de cette chaîne. Mais décidément non, le déconfinement par la nudité intégrale dans la ville du Soleil, je ne pense pas qu’elle aurait pu avoir été l’avenir d’une solution commune contre le réchauffement climatique. Bàv,

jorge Rodriguez dit: à

Sur la grandeur nazi de Karajan, voir l’article d’Esteban Buch dans Le Monde:
https://www.lemonde.fr/idees/article/2009/05/02/l-hymne-qui-sent-le-soufre-par-esteban-buch_1188051_3232.html

L’historien autrichien Olivier Rathkolb confirme que Karajan a pris la carte du NSDAP autrichien le 8/4/1933, n° 1607525. Deux mois plus tard le parti nazi sera mis hors la loi en Autriche jusqu’en 1938,, moyennant quoi Karakan se verra attribuer une nouvelle carte du NSDAP n° 3430914 en 1935, confirmant son adhésion par lettre le 26/10/1936.

Isaac Stern et Itzhak Perlman refusaient de jouer avec lui. Honneur à eux.

Pablo75 dit: à

Sur la grandeur nazi de Karajan…
jorge Rodriguez dit:

« 22 oct 1942
Karajan épouse à Berlin, Anita Gütermann.

23 juin 1943
Goebbels ordonne aux zélateurs du NSDAP d’occulter les origines juives d’Anita Gütermann, épouse de Karajan. »

Isaac Stern et Itzhak Perlman refusaient de jouer avec lui.
jorge Rodriguez dit

Si on faisait la liste des interprètes juifs qui ont joué avec Karajan, elle serait gigantesque (ou celle des chefs d’orchestre juifs qui l’admiraient, à commencer par Berstein).

Pablo75 dit: à

Bernstein… Leonard Bernstein.

renato dit: à

The Very Best Of Sibelius by Herbert von Karajan, Isaac Stern

https://youtu.be/07RZdJmBv1g

Pour ce qui est de l’adesion de K. au NSDAP, pas besoin de la reference de le Monde : cela se savait depuis un bon bout de temps.

jorge Rodriguez dit: à

The Very Best Of Sibelius by Herbert von Karajan, Isaac Stern

Je crois Renato que vous n’avez pas bien regardé la référence sur you tube. Certes, ça se savait, mais à présent on sait mieux et plus précis. Par ailleurs, on oublie si vite…

Pablo 75:
Si on faisait la liste des interprètes juifs qui ont joué avec Karajan, elle serait gigantesque (ou celle des chefs d’orchestre juifs qui l’admiraient, à commencer par Berstein).

Si vous trouvez, Pablo 75, que ça c’est un argument, c’est à désespérer, mon cher…

Soleil vert dit: à

<X :"Soleil vert, je ne sais pas si vous connaissez les romans de Nizan"
Non j'avais entendu parler de lui indirectement dans des écrits consacrés à Sartre.

christiane dit: à

D.
il y a quelques jours, dans les commentaires du billet précédent, vous avez recopié une de mes phrases (« pour comprendre ce qui allait de lui à ses toiles, ce qui venait de ses toiles vers lui. ») et ajouté ce commentaire : « n’importe quoi. »

J’ai longuement réfléchi à votre réaction dubitative, voire moqueuse, et voilà que je retrouve l’entretien que le peintre Pierre Soulages avait accordé à Philippe Dagen pour Le Monde, le 15 octobre 2009, à l’occasion de la rétrospective qui lui était consacrée au Centre Pompidou.
https://www.lemonde.fr/culture/article/2009/10/15/soulages-peintre-du-noir-la-lumiere-est-d-une-richesse-inimaginable_1254323_3246.html

Je pense que vous y trouverez une esquisse de réponse…
« P.D. – En mettant l’accent sur les œuvres de 1946-1947, les commissaires de l’exposition rendent leur singularité encore plus sensible. Pourriez-vous expliquer cette singularité aujourd’hui ?

P.S. – Simplement, j’ai commencé à peindre pour moi-même, avec ce que j’aimais le plus, avec la couleur et les rythmes que j’aimais, avec les organisations de formes qui m’intéressaient.
A ce moment-là, en 1946, la plupart des peintres expérimentaient la peinture de leurs émotions, une forme d’expressionnisme. Ils voulaient qu’il y ait un sens à leurs toiles. Mais le sens n’est pas donné définitivement : il se fait et se défait…

Je me souviens d’une visite au Louvre, dans ces années-là. Une œuvre mésopotamienne m’a arrêté très fortement ; je me suis demandé pourquoi.
Qu’avais-je à voir avec l’homme qui avait fait ça ? Rien. Que signifiait-elle pour ses contemporains, par rapport à leur culture, à leur religion, à leur ordre social ? Je n’en savais rien. Le sens qu’elle avait alors m’était inconnaissable. Alors, qu’est-ce qui se passait ? Cette sculpture de basalte noir était une chose, et non un signe.
Cette sculpture allait beaucoup plus loin qu’un signe et elle mobilisait en moi quelque chose de ce que j’étais. Elle n’était donc pas réductible à un sens, à des mots.[…]
Si la peinture était une affaire de sens à dire, quand ce sens est passé, on pourrait mettre l’œuvre à la poubelle, non ? Comme un télégramme qui a été lu…
Il faut admettre que l’œuvre échappe à l’artiste. C’est une affaire à trois : l’œuvre, l’homme qui la fait et celui qui la regarde. Ce troisième terme – le regardeur – est essentiel.

P.D. – Comment se passe une journée à l’atelier ?
P.S. – Je prends une toile, une autre, je les regarde. Je réfléchis. Tout dépend de la forme du jour. Si rien ne se passe, je rentre à la maison. Ou bien je mets n’importe quoi sur la toile et ça se met à germer. Souvent, je pars d’une toile déjà préparée en noir, je prends un pot, je commence… Il faut être attentif à ce qu’on n’attend pas, à ce qu’on ne connaît pas – aux accidents de la peinture. Certains sont sans intérêt, d’autres déterminent un nouveau regard. Ils me font voir ce que je n’avais pas su voir auparavant.
Nous, nous ne savons pas ce que nous allons faire, ni ce qui va se faire, indépendamment de nous.

renato dit: à

À propos de The Very Best Of Sibelius.

Étant donné l’absence de conjonction, j’ai regardé l’index avant de mettre en ligne. L’association a pu se faire et personne ne s’y est opposé.

Lors de mes desormais lointaines années d’études etaient encore actifs des musiciens qui avaient connu le jeune HvK et se souvenaient aussi de la Sonate d’Anschluss qu’il avait composé pour célébrer l’annexion allemande de l’Autriche. Par ailleurs, enfin, je ne vais pas me taper un article du Monde pour vérifier les dates, mais on sait qu’en 1933 il n’a pas retiré sa carte et que, à la suite de la vérification effectuée par le bureau général du parti nazi, son enregistrement a été déclaré invalide. Il s’enregistrera à nouveau en 38, pour la carrière.

Aux purs de cœur on peut opposer que Cesare Pavese adhéra au parti fasciste, et on s’arrête à lui.

christiane dit: à

Jazzi,
heureuse de ton retour.
Ton expérience de vie sur cette terre réservée aux gens nus est intéressante. Le nu est tabou dans notre société, sauf dans l’intimité ou les ateliers d’artistes.
Je me souviens de nos modèles, femmes, hommes, jeunes, moins jeunes… A la pause, pour venir partager un café avec nous, ils passaient tous, spontanément, un peignoir ou s’entouraient d’une pièce de tissu. Il est vrai que nous, nous étions habillés.
Le nu ne me pose pas de problème. Néanmoins, ce sont les vêtements, qui épousant les corps leur donnent une allure. J’aime regarder avec attention la façon dont les gens s’habillent, bougent dans leurs vêtements. J’aime les dessins des grands créateurs de mode, les expositions d’habits au cours du temps. J’aime dessiner les plis dans les sculptures.
Et quel bonheur dans l’intimité que d’ouvrir le col d’une chemise, sentir une bretelle s’abaisser. Pudeur exquise et érotisme doux.

https://www.youtube.com/watch?v=IA3p4v_IoAQ

hamlet dit: à

chère Madame Et Alii, je me permets de vous signaler, de vous préciser, de vous informer… que je ne parle plus ici avec le dénommé Monsieur Pablito depuis bien longtemps ! Ma dernière discussion avec ce personnage vulgaire et, si vous me passez l’expression, bas de plafond, voire très bas de plafond, voire tellement bas de plafond qu’on est obligé de s’assoir parterre pour lui parler, remonte de façon très précise au 16 mars 2020 !!! Je pourrai, si besoin en est, vous envoyer la documentation étayant ce fait qui n’a pas, par ailleurs, aucun besoin d’être étayé !

Marie Sasseur dit: à

Ah bah oui, karajan était nazi depuis tout-petit, limite, c’était génétique.

hamlet dit: à

j’ai juste dit que c’était une ineptie totale d’avoir laisser le festival de Bayreuth se poursuivre après 1945.

loin de moi l’idée de m’adresser à quiconque en le disant.

c’est juste une évidence : les gouvernements, l’onu, l’unicef, et tous les organismes extras gouvernementaux auraient dû faire pression pour qu’on arrête ce festival entaché par la honte !

c’est juste évident, point barre.

Marie Sasseur dit: à

« Aux purs de cœur on peut opposer que Cesare Pavese adhéra au parti fasciste, et on s’arrête à lui. »

Il ne s’agit pas de pureté de cœur.
Je dirais que c’est une saloperie immonde que d’opposer karajan le nazi, a Pavese, l’adhérent éphémère au parti fasciste italien.

Mais les motodidactes, c’est comme ça: ils arrivent vite à devoir défendre des nazis comme karajan.

hamlet dit: à

ce lieu serait devenu un lieu de mémoire que les enfants de déportés et les anciens résistants seraient venus visiter.

avec une plaque commémorative du genre : « ici sont venus tous les dignitaire nazis pour écouter de la musique pendant que… ».

ou même on l’aurait laissé à l’abandon, avec des mauvaises herbes, du lierre, le temps aurait fait son oeuvre.

hamlet dit: à

je suis sûr que Thomas Bernhard aurait été d’accord avec moi pour que ce festival ne reprenne pas après 1945.

et Paul Celan aussi.

et Jankélévitch aussi.

et d’autres… et ils auraient eu raison d’être d’accord avec moi.

Marie Sasseur dit: à

Enfin, je ne sais pas si comme moi, vous avez noté le révisionnisme de Polanski dans son film le pianiste, une scène qui m’avait fait pleurer.

Il faut se souvenir de traitement sadique, au sens trivial du terme, voire de la cruauté avec laquelle le cinéaste a voulu rendre la scene du moment  » musical « , et la réalité.

J’ai déjà affirmé ici, que l’histoire polonaise de Polanski reste à écrire.
J’ai une mauvaise intuition.

Et pour finir, car comme dit Carrère, il faut savoir refermer une parenthèse, il y a des sujets , littérature, cinéma, et ici: Histoire, pour lesquels peu sont légitimes à les traiter.
Et moi, mon j’accuse, c’est de penser que Polanski est le dernier à pouvoir s’emparer de l’affaire Dreyfus.

Des historiens ont pointé ses interprétations, pour ne pas dire : révisionniste, déjà sa base documentaire, un roman !

Viendra le temps où une anomalie, la seule, sera détectée…

renato dit: à

Résultats du match de foot…

Carlos Kleiber est le meilleur chef d’orchestre de tous les temps. Cette décision a été prise par un jury compétent composé des 100 plus grands chefs d’orchestre du monde, auxquels « Classic Voice », le mensuel italien de musique classique, a demandé de désigner le plus grand chef d’orchestre de tous les temps. Ainsi, le grand chef d’orchestre berlinois, décédé en 2004, a battu l’Américain Leonard Bernstein, qui est arrivé deuxième, et l’Autrichien Herbert von Karajan, qui est arrivé troisième.

Arturo Toscanini n’est que quatrième, suivi en cinquième position par son rival allemand Wilhelm Furtwaengler. Parmi les réalisateurs encore actifs, Claudio Abbado occupe la sixième place du classement, tandis que l’autre réalisateur vivant qui a réussi à entrer dans le top dix est Nikolaus Harnoncourt, à la huitième place.

Les autres grands noms parmi les dix premiers sont Dimitri Mitropoulos (septième), Bruno Walter (neuvième) et le compositeur et chef d’orchestre Gustav Mahler (dixième), dont lcette année marque le centenaire de sa mort. Riccardo Muti entre dans le top 20 .

Peu de voix au contraire pour les maîtres engagés dans la direction des principales institutions musicales italiennes, Daniel Barenboim à la Scala, Antonio Pappano à Santa Cecilia et Zubin Mehta au Maggio Fiorentino. La centaine d’électeurs va des grands noms tels que Muti, Mehta, Riccardo Chailly, Daniele Gatti, Fabio Luisi et Yuri Temirkanov, aux très jeunes stars du podium comme Daniel Harding, Gustavo Dudamel et Diego Matheuz.

La Stampa 15.12.2011

renato dit: à

réalisateurs > chefs

Marie Sasseur dit: à

« Le sel de la rentrée ».

Je vais me mettre au régime sans sel.

Marre.

Marie Sasseur dit: à

« La route du sel désigne les routes commerciales d’échanges et de commerce, par laquelle le sel a été transporté depuis les régions de production vers les régions consommatrices et déficitaires. »

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Route_du_sel

Janssen J-J dit: à

@ merci r C’est la première fois que j’entends parle de Karl Kleiber, et j’apprends en outre qu’un B. Le Maire aurait fait un roman de sa vie. Tu m’étonnes qu’il était discret !
https://www.youtube.com/watch?v=VRRVGfiQrno
Et donc vous, que piensa de ce palmarès italien ? L’auriez-vous mis au topten des grands chefs ?

Pablo75 dit: à

Pour taper sur Karajan jorge Rodriguez utilise cet argument:

« Isaac Stern et Itzhak Perlman refusaient de jouer avec lui. Honneur à eux. »

Je lui réponds, et utilisant le même type d’arguments:

« Si on faisait la liste des interprètes juifs qui ont joué avec Karajan, elle serait gigantesque (ou celle des chefs d’orchestre juifs qui l’admiraient, à commencer par Bernstein). »

Et jorge Rodriguez me répond:

« Si vous trouvez, Pablo 75, que ça c’est un argument, c’est à désespérer, mon cher… »

Conclusion: derrière une telle connerie, un tel manque de logique et une telle évidence d’alzheimer il n’y a que le Pétomane qui peut se cacher…

et alii dit: à

Prince du royaume indépendant de Lagash à la fin du IIIe millénaire, Gudea est connu pour sa piété et son intense activité de bâtisseur de temples. Cette statuette constitue le seul exemplaire complet d’une série de représentations en diorite de ce prince, alternativement debout ou assis. Une inscription gravée sur le pagne indique qu’elle était consacrée au dieu Ningishzida.
https://www.louvre.fr/oeuvre-notices/gudea-prince-de-lagash-statue-assise-dediee-au-dieu-ningishzida
bonsoir

x dit: à

3J, je savais bien que vous n’ouvriez pas mes liens …

https://www.youtube.com/watch?v=d3-jlAamGCE

(ne jouer que les mêmes œuvres que papa, dans la conversation avec hamlet, récemment, avant ou après le lien pour Prove d’orchestra)

jorge Rodriguez dit: à

Pablo 75, si l’on peut avoir un débat serein, sans pets à porté de culs, mais uniquement avec des arguments honnêtes, en tout cas sentis, pas comme des politiciens cracras qui jouent, rejouent et déjouent our la galerie, je veux ben discuter avec vous, car en ce moment je m’ennuie, ici, à Montevideo, il fait froid, il pleut, et il y a plein de travaux dans la vieille ville. Autrement, du vent…

Jazzi dit: à

Ça reconfine sec, à Madrid, Londres, Berlin, Tel-Aviv….
On aurait tant aimé être confinés à Heliopolis, Chedly et moi !

renato dit: à

Le palmarès me semble équilibré Janssen J-J. J’aurais mis Toscanini en 3 et Karajan en 4 ; Bernstein en 2 est cohérent.

Pablo75 dit: à

@jorge Rodriguez

Discutamos en español…

Marie Sasseur dit: à

Qu’est- ce qu’il nous fait le milanais?

Un hit-parade pour dire son admiration d’un nazi ?

Pablo75 dit: à

La liste des meilleurs chefs du siècle de La Stampa est très drôle. Carlos Kleiber le premier alors que son répertoire se limitait à une douzaine d’oeuvres !! Lui même aurait trouvé hilarant de se voir placé avant Furtwaengler et surtout avant son père, Erich Kleiber, bien meilleur que lui, qui n’est mème pas dans la liste !!!

Et Abbado et Harnoncourt avant Bruno Walter !!

Et Abbado et Harnoncourt présents et pas Celibidache, Haitink, Mravinski, Klemperer, Knappertsbusch, Karl Böhm, Solti, Reiner, G.Szell, Ormandy, Monteux, Barbirolli, Serge Koussevitzky, Jochum, etc, etc, etc, etc.

Désopilant …

Janssen J-J dit: à

@ 3J, je savais bien que vous n’ouvriez pas mes liens …

Désolé, x…, je vous avais confondu avec etalii 🙂 et puis je peine, avec tous les liens de l’année Bétove, de r.

NB/ Je n’arrive pas à me convaincre que la rdl soit devenue une chaîne de pure musique dite classique. Je résiste encore un brin. ‘Reusement qu’il y a encore les liens alternatifs de Langoncet pour compenser.

Marie Sasseur dit: à

« Ultra-perfectionniste, ultra-déterminé, Karajan envisage tout ce qu’il entreprend comme une compétition. Depuis sa tendre jeunesse, le musicien est d’ailleurs un grand sportif : il fait beaucoup de ski et natation avant de se mettre à la pratique quotidienne du yoga. »

lol.

hot pepper dit: à

Jean Eustache,  » Une Sale Histoire » 1977 et Michaël Lonsdale dans un monologue époustouflant!
Et qui plus est le « testament » cinématographique de Jean Eustache.

https://vimeo.com/236271798

hamlet dit: à

ce genre de classement c’est n’importe quoi !

la musique ce n’est pas du foot !!!!!!!!

parce que dans les sportifs ont un truc que les musiciens n’ont pas : le fairplay…

à côté de l’esprit de la concurrence et de compétition qui règne dans un conservatoire, avec les sélections, les concours, les copinages, les coups bas etc.. les sportifs à côté c’est des enfants de choeur.

tout le monde sait bien que l’ambiance qui règne au Bayern de Munich est bien plus fraternelle et amicale que celle qui règne au philharmonique.

Marie Sasseur dit: à

@Je n’arrive pas à me convaincre que la rdl soit devenue une chaîne de pure musique dite classique.

Yeo, on va se mettre un clip d’une création qui sort tout bientôt.

https://youtu.be/oNfkhKOpBOg

hamlet dit: à

d’ailleurs la question qui n’a pas été assez creusée c’est celle qui concerne le chef d’orchestre du philharmonique de Berlin après la guerre qui demande au réalisateur de ces vidéos de supprimer les visages de ses musiciens qu’il juge les plus laids.

je répète : le chef d’orchestre du Berliner demande au réalisateur de ses vidéos de supprimer les visages de ses musiciens qu’il juge les plus laids.

et ça après 1945.

outre le fait que le type qui puisse avoir l’outrecuidance et le mépris de demander ce genre de truc soit le dernier des connards, il faut en plus s’interroger sur l’entourage : personne n’a dit à ce type que demander ce genre de chose en Allemagne, connaissant l’histoire récente de ce pays était un truc de débile profond !

et ça, quand dans quelques décennies on aura oublié tous les enregistrements de Karajan, quand les auditeurs dotés d’une roeille mieux éduquée se rendront compte qu’aucun de ses enregistrements n’est bon, et que de ce fait il tombera dans le classement de la fifa au 247ème rang,

et bien ce jour-là la seule chose que les gens retiendront de ce type c’est qu’il supprimait les visages de ses musiciens dans ses vidéos.

et dans l’Histoire de la Musique ce sera la seule postérité de ce type ! la seule chose qu’on retiendra de lui.

renato dit: à

Quelques détails à propos du match de foot :
— Abbado, Boulez, Barenboim et 7 autres se sont abstenus.
— Rattle a ironiquement répondu qu’il ne vote que lors d’élections politiques.
— Harnocourt a voté Bach.
— Kuhn s’est auto-voté trois fois.
— Axelrod, s’est auto-voté en justifiant : «Si je ne croyais pas totalement et absolument en moi, je ne pourrais jamais me tenir devant un orchestre et essayer de faire de la musique au même niveau que Kleiber et Bernstein. Alors je dis que je suis l’un des meilleurs, car si je n’y croyais pas, il vaudrait mieux abandonner ».

D. dit: à

Non, Christiane, ne cherchez pas à vous justifier, surtout avec Soulage qui pour moi n’est pas un peintre.

hamlet dit: à

juger un musicien, non pas sur son talent, mais juste le fait qu’il soit photogénique…

je ne vois même pas quel mot peut qualifier ça.

petite leçon d’histoire : a

près la période nazie où les allemands ont exterminé les juifs, les tziganes, les homosexuels et les malades mentaux, les chefs d’orchestres se sont mis à éradiquer les laids.

sans imaginer une seconde que la beauté des laids des laids se voit sans délai délai.

limite ça pourrait être une histoire drôle.

hamlet dit: à

renato par contre ce qui ne relève pas du foot c’est prendre un à un chaque enregistrement de Karajan et comprendre pourquoi elle est mauvaise en la comparant à une autre meilleure.

et ça on peut le faire pour toutes les versions qu’il propose, et lui-même en était conscient : pour demander un contrat à vie dans un orchestre il ne faut pas être sûr de son talent.

et là voit bien que la musique c’est pas du foot : aucun entraineur de foot ou gardien de but n’oserait demander un contrat à vie dans un club, même quand on s’appelle Johann Cryuft.

hamlet dit: à

et Karajan était bien loin d’être à la musique ce que Cruyff a été au foot, à savoir un artiste.

x dit: à

3J, c’est long mais cette fois sous-titré et l’ouverture de La chauve-souris (comme le Freischütz d’ailleurs) on ne peut pas dire que ce soit austère (pur/impur drôle de polarité).
Un pensée pour qui-vous-savez : une indication de jeu (32:55) « comme un coup de karaté », et l’évocation des envies de meurtre (« je vous préviens, je suis toujours armé », mais dit avec le sourire).

https://www.youtube.com/watch?v=NVk2Glu-7kM

(Ne pas se laisser impressionner par la simple compil’ ministérielle. En revanche, cela montre qu’il n’y a rien de compromettant à avoir les mêmes goûts que quelqu’un avec qui l’on n’est pas d’accord par ailleurs, bien que ce soit apparemment impossible ou inavouable entre personnes qui fréquentent le même blogue…)

hamlet dit: à

pablito!!!!!! t’as recopié le coup de Cruyff ? je sens que je tiens la forme de las mejor perlas !

renato dit: à

Ce qui m’amuse dans certaines réactions au referendum de Classic Voice c’est le fait qu’il semble que les commentateurs ne tiennent pas en compte que ce sont des chefs qui votent pour les meilleurs d’entre eux — chacun avec ses goûts et ses dégoûts.

hamlet dit: à

l’autre chose à signaler dans ce classement c’est que tous ces chefs appartiennent au passé, les derniers dinosaures vont bientôt disparaitre et une nouvelle ère va démarrer, apporter un peu d’air frais, ouvrir les portes et les fenêtres pour laisser entrer cet air frais !

l’avenir c’est quoi ? c’est plus de femmes chef d’orchestre, des jeunes femmes comme la grande Uèle Lamore (une des chefs les plus doués de la nouvelle génération) :

https://www.youtube.com/watch?v=svbmGr4B7bo

x dit: à

Rentrée littéraire (1926)

Le reflet de la porte vitrée du parloir passa brusquement sur le sable de la cour, à nos pieds. Santos leva la tête, et dit :
« Des jeunes filles. »
Alors, nous eûmes tous les yeux fixés sur le perron, où se tenaient, en effet, à côté du préfet des études, deux jeunes filles en bleu, et aussi une grosse dame en noir. Tous quatre descendirent les quelques marches et, suivant l’allée qui longeait la cour, se dirigèrent vers le fond du par, vers la terrasse d’où l’on voyait la vallée de la Seine et Paris, au loin. Le préfet des études montrait aux parents des nouveaux élèves, une fois pour toutes, les beautés de son collège.
Comme les jeunes filles passaient le long de la grande cour ovale, où les élèves de toutes les classes étaient réunis, chacun de nous les dévisagea à son aise.
Nous étions une bande d’effrontés […] Nous n’étions pas élevés à la française, et, du reste, nous Français, nous n’étions qu’une bien faible minorité dans le collège ; à tel point, que la langue en usage entre élèves était l’espagnol. […] c’était un lieu où l’on entendait cent fois par jour, prononcés avec un accent héroïque, ces mots : “Nous autres Américains.”
Ceux qui disaient cela (Santos et les autres) formaient une élite dont tous les élèves exotiques (Orientaux, Persans, Siamois) étaient exclus, une élite dans laquelle, pourtant, nous Français étions admis, d’abord parce que nous étions chez nous […]
De leur côté, les jeunes filles soutinrent hardiment tous les regards. L’aînée surtout : elle passa lentement devant nous, nous regarda tous, et ses paupières ne battirent pas une seule fois. […]
[Renseignements pris] ces jeunes filles étaient les sœurs de Márquez, un nouveau, entré en cinquième depuis peu de jours.

……………………………………………………………………………………………………………

La pensée de la Ferminita est la plus belle pensée qu’on puisse avoir. Et ensuite, il y a le désir d’être aimé de la Ferminita. Mais la voir, ou plutôt la connaître, ou l’avoir connue, suffit à poétiser toute une existence. Des paquebots traversent l’océan Atlantique. Plus tard, quand nous serons des hommes, nous irons dans l’Amérique du Sud. Nous y verrons toutes les femmes avec ces yeux qui auront vu Fermina Márquez. Il y a un proverbe qui dit que les Liméniennes sont les plus caressantes de toutes les femmes ; et il y a aussi les romances populaires de la République d’Argentine, comme Vidalita, par exemple, qui sont si amoureusement désespérées !… En cet instant, où Joanny calcule froidement ses chances, l’idée seule que vous existez, Fermina, suffit à consoler tous les petits garçons qui se sont couchés avec un cœur gros parce qu’ils ont été punis pour la première fois, ou parce qu’un camarade plus fort qu’eux les tyrannise…
[…]
Mama Doloré [la tante] laissa bientôt les jeunes gens tête à tête ; ils l’ennuyaient. […] Elle avait dit à Joanny et à Fermina :
« Vous parlerez français, n’est-ce pas ? Il faut absolument que la chica apprenne à parler sans fautes. »
Joanny acquiesça volontiers à ce désir. Parlant sa propre langue, il avait deux avantages sur son interlocutrice : il pouvait nuancer à l’infini ses propos ; et il pouvait la reprendre si elle faisait des fautes. Et elle, réduite à un vocabulaire plus restreint, exprimerait plus ingénument ses pensées.
La première journée, à elle seule, fut belle comme une aventure, et si fiévreuse, et si gaie, si gaie surtout, que le soir Joanny était plein de cette tristesse lourde et vague qui vient terminer les journées de fête, ou les parties de campagne lorsque, tout un après-midi, on a trop plaisanté et trop ri. Il était sorti de lui-même pendant quelques brillantes heures, et maintenant il rentrait dans son âme comme un homme, revenant la nuit d’un théâtre, rentre dans sa maison obscure et vide. […]
Il voulut reprendre la version grecque qu’il avait commencée ; […] Comment avait-il pu se passionner pour ce griffonnage ? […] Pour la première fois, Joanny apercevait la vanité de sa besogne. Il comprenait la sagesse supérieure des paresseux. Son ambition lui semblait, ce soir-là, une chose si ancienne ! […]
Fermina Márquez n’était pas telle qu’il se l’était imaginée ; les jeunes filles en général n’étaient pas telles qu’il les avait imaginées. Il était allé à Fermina Márquez comme on marche à l’ennemi, plein de terreur, et aussi, plein de courage. Et l’ennemi s’était avancé vers lui la main tendue ; au lieu d’un guerrier armé, il avait trouvé […] une bonne camarade. […] Le changement d’attitude qui lui était par là même imposé le dérouta tout d’abord. Il vit tous ses plans par terre : faudrait-il donc se contenter d’une simple amitié ? Tout semblait remis en question.
Mais la jeune fille avait parlé et il avait fallu lui répondre. Et Joanny, les nerfs détendus, calmé, eut un avant-goût du grand plaisir que donnent ces causeries, si enfantines et si sérieuses, ces graves et naïves confidences qu’on se fait entre fille et garçon, à quinze ans, — et jamais plus après. […]
« Vous autres Français, vous êtes tellement incompréhensibles : vous passez de la gaieté à la tristesse si facilement. On ne peut jamais deviner les motifs de vos actions. À mon avis vous êtes les plus étrangers de tous les étrangers. »
[…]
Elle avait dit d’autres choses extraordinaires :
« Est-ce que les études que vous faites ne vous éloignent pas de l’humilité ? »
Cette naïveté était digne d’un jeune garçon. Autre chose : elle avait comparé les bâtiments du collège à un grand paquebot :
« … Un grand paquebot comme ceux qui font le service entre l’Europe et l’Amérique. La vie que vous y menez, même, y fait songer ; on y mange à heures fixes, et on y dit les prières en commun.
— Non, avait répondu Joanny, le point de ressemblance est que nous ne pouvons pas plus sortir du collège que les passagers ne peuvent sortir du paquebot en marche. Moi aussi, j’ai eu cette idée, les premiers temps que j’étais ici, enfermé. […] C’est un grand navire qui ne glisse pas sur un océan véritable ; c’est sur la mer du temps qu’il s’avance. […] Et les vacances de Pâques, de Noël, de la Pentecôte, de la Toussaint, sont les escales du grand navire. On se laisse porter ; on vaque à ses occupations ; et de jour en jour à travers les saisons, le paquebot avance, presque sans bruit ; voyez : le ciel glisse. »
Joanny avait été content de s’être ainsi rencontré avec la jeune fille ; c’était une pensée originale, qui supposait une sensibilité particulière. En se quittant, ils s’étaient donné une solide poignée de main. De l’affection pourrait grandir, bientôt, sur le plaisir qu’ils avaient éprouvé à être ensemble.
[…]
Désormais, Joanny aurait trois heures éblouissantes dans sa journée, si éblouissantes qu’elles éclaireraient toutes les autres heures d’une clarté nouvelle. C’était de une heure à deux heures, et de quatre heures à six heures de l’après-midi.
Jamais ses réveils n’avaient été plus joyeux. Comme l’été s’avançait, l’aube paraissait une heure au moins avant que le tambour donnât le signal du lever. Éveillé avant tout le monde, Joanny regardait le jour grandir ; encore engourdi, les idées confuses, il sentait du bonheur au fond de lui, il ne savait pas au juste où ; puis il se demandait pourquoi la vie était si belle, et sa conscience, en se réveillant tout à fait, lui disait : « Fermina Márquez. »
C’était parce qu’il allait voir la chica que la vie était si belle. Couché, il voyait les choses comme on les voit au début des convalescences. Les fenêtres surtout étaient belles ; vastes, sans rideaux, avec leurs minces châssis de fer, elles contenaient toute l’aurore. Il y avait comme un encadrement de buée, et, au-delà, des profondeurs de bleu tendre, de bleu argenté, plus beau que l’azur des images de première communion auxquelles cet azur le faisait songer.
Joanny se souvenait particulièrement d’une de ces images qu’il avait vues dans le livre de messe d’une petite fille, à la campagne. AU verso, il y avait une prière à la Sainte Vierge par Henri Perreyve ; et dans cette prière on lisait ceci : « Ayez pitié de ceux qui s’aimaient et qui ont été séparés… Ayez pitié de l’isolement du cœur. » L’isolement du cœur ? Maintenant, Joanny comprenait ce que cela pouvait être ; son égoïsme s’amollissait, et il avait envie de dire à Fermina tous ses secrets et toutes ses espérances.
[…]
Ensuite on faisait une promenade, en rangs, par classes ; un quart d’heure pendant lequel on parcourait les allées du parc, le parc que la nuit venait de quitter, le parc qui, ayant attendu le jour en silence, ouvrait maintenant, frais et grandiose, ses avenues majestueuses au soleil. Nous buvions l’air comme une boisson froide et sucrée, et quand nous rentrions en étude, nous parfumions tous les couloirs de l’odeur des feuilles et de la rosée, dont nous étions imprégnés.

(Valery Larbaud, Fermina Márquez)

Janssen J-J dit: à

ok, x, vous ai bien suivi ce coup-ci. M’avais l’air bin sympathique comme chef sur cette chauve-souris là. merci… Surtout, bin moins mégalo que notre future Mylène F. avec un grand M en fond’écran. Ah voui, ça nous change de coiffeuse, merci MS (vous aimez Mylène ?). Ce sera à Bercy, le 25 ou quoi ?
Sont très drôles, finally, les réactions des chefs au sondage des chefs, r. J’avions point décodé tout de suite le systus, scuzzi.
(esprit d’eschaliers retors…)
BNàv 3.

Pablo75 dit: à

Dans ma liste de chefs beaucoup plus importants qu’Abbado et Harnoncourt, j’ai oublié Mengelberg, Stokowski, Ansermet, Beecham, Giulini…

D. dit: à

x, il ne faut pas ouvrir les chauves-souris, elles sont pleines de virus.

Pablo75 dit: à

Étrange que « jorge Rodriguez », qui dit s’ennuyer à Montevideo, où « il fait froid » et « il pleut », alors qu’il suffit de regarder sur le Net pour voir qu¡ilfait 17º et il ne pleut pas du tout, étrange, donc, que notre grand menteur, à chaque fois qu’on lui demande de parler espagnol, il disparaisse à toute allure pendant des jours.

Pétomane, tu trouves cela aussi étrange que moi, non?

christiane dit: à

D,
comme vous êtes décevant… Je vous pensais plus intelligent. Vous êtes seulement borné. Trop sûr de vous. Me justifier ? mais vous rêvez, D., j’essayais de vous ouvrir un peu l’esprit.
Vous me lancez à la figure votre mépris de Soulages, de la mode Soulages, sous les paroles d’un commentaire (lien) bas de plafond.
Donc, désormais, je garderai mes réactions sans prendre la peine de m’attarder à vos élucubrations ni partager avec vous un questionnement sur l’art (qui n’avait rien à voir avec l’exploration du « noir » par Soulages).
De quoi était-il question dans cet entretien que vous avez si mal lu et pas du tout compris ? Non, d’une auto célébration de Soulages mais d’un questionnement profond qui apparemment vous dépasse.
Avant de vous laisser retourner à vos menus, quelques points de son raisonnement.
Que d’autres se nourrissent de ses pensées profondes que vous dédaignez.
Dans cet entretien, il parle des peintres qui cherchaient dans les années 50, à exprimer leurs émotions et à donner un sens à leurs toiles. « Le sens n’est pas donné définitivement » dit-il « il se fait, se défait » et dépend pour une moitié de lui qui regarde.
Son autre questionnement : l’impossibilité d’expliquer pourquoi cette statue mésopotamienne l’a bouleversé, alors qu’elle a été créée il y a plusieurs centaines d’années et que l’intention de l’artiste ne lui est pas connue.
Et enfin, que l’abstraction vers laquelle il s’est tourné, comme tant d’autres peintres du XXe siècle, signifiait la volonté de se libérer complètement du signe.
Vous avez survolé cette lecture d’un œil méprisant, de l’œil de celui qui a décidé que ce texte ne valait rien, comme l’homme qui avait prononcé ces paroles.
Par votre réaction, c’est vous qui ne valez rien. Vous ? un médiocre petit amuseur public qui cache bien son jeu en écrivant tout et son contraire par peur de se mouiller, de s’engager.
Plus de temps à perdre avec vous. Mangez, digérez, dormez, satisfait de votre supériorité intellectuelle à laquelle vous aimeriez tant croire…

christiane dit: à

et dépend pour moitié de celui qui regarde

Jean Langoncet dit: à

ça défile, mais pour certains, plus pour très longtemps

23H31 le 22 septembre 2020

christiane dit: à

Reprise – sans destinataire.

Je lis ici l’évocation d’une expérience de vie sur une terre réservée aux gens nus. Le côté partouze de l’expérience ne m’intéresse nullement, au contraire, il me dégoûterait plutôt.
Le nu, donc, est tabou dans notre société, sauf dans l’intimité ou les ateliers d’artistes.
Je me souviens de nos modèles, femmes, hommes, jeunes, moins jeunes… A la pause, pour venir partager un café avec nous, ils passaient tous, spontanément, un peignoir ou s’entouraient d’une pièce de tissu. Il est vrai que nous, nous étions habillés.
La nudité ne me pose pas de problème. Néanmoins, ce sont les vêtements, qui épousant les corps leur donnent une allure. J’aime regarder avec attention la façon dont les gens s’habillent, bougent dans leurs vêtements. J’aime les dessins des grands créateurs de mode, les expositions d’habits au cours du temps. J’aime dessiner les plis dans les sculptures.
Et quel bonheur dans l’intimité que d’ouvrir le col d’une chemise, sentir une bretelle s’abaisser. Pudeur exquise et érotisme doux.

christiane dit: à

Cette phrase dans l’analyse du film : «Tout» ne peut pas être montré, mais «tout» peut être raconté… à moins que ce tout, ne soit lui-même rien du tout – un trou. » se trouvant à la fin de l’analyse du film « Une sale histoire » par Alain Philippon, (1986), pour les Cahiers du Cinéma – Collection «Auteurs – Jean Eustache», résume bien ce que recherchait Jean Eustache en réalisant ce film en deux volets : fiction / documentaire.
Le fait d’avoir choisi ce comédien capable de raconter l’histoire sans passion, d’une voix atone, mesurée, dans une position de convive select devisant en fumant tranquillement son cigare, donne au film une certaine étrangeté, comme si le son ne correspondait pas à l’image.

renato dit: à

À propos du referendum-enquête de Classic Voice, 200 chefs ont été contactés qui ont tous répondu, mais les votes arrivés dans les délais étaient de 102.

Selon l’organisateur la victoire de Kleiber signifierait « la recherche d’un modèle original et irrégulier, qui rompt avec les conventions. »

christiane dit: à

@hamlet
Sur France Culture, en ce moment, une émission qui s’achève, excellente, dont je vous mets le lien. Vous allez vous régaler !
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/le-desarroi-du-professeur-robert-musil

« Dans cette émission des « Nuits Magnétiques » diffusée en 1981, Olivier Biegelmann a interrogé les universitaires Georges Schlosser, Jacques Bouveresse, Marie-Louise Roth et Pierre-Yves Pétillon à propos de l’écrivain viennois, Robert Musil. Celui- ci passe pour un écrivain difficile. Il tourne en dérision l’archétype du grand écrivain. Autrichien, né en 1880 à Klagenfurt et mort en 1942 à Genève, il a un diplôme d’ingénieur. Il étudie la logique, la philosophie, les mathématiques et la psychologie expérimentale. De son vivant, seul Les désarrois de l’élève Törless, roman publié en 1906, lui apporte quelque notoriété. L’homme sans qualités pour lequel il travaille pendant plus de 20 ans et est inachevé, est passé inaperçu. Il ne quitte Vienne et Berlin qu’au moment de l’Anschluss pour immigrer en Suisse. En début d’émission, le témoignage de Martin Flinker, un libraire viennois qui l’a connu de son vivant, aide à esquisser la silhouette de Musil… Des lectures d’extraits d’œuvres de Robert Musil illustrent ce portrait. »

vedo dit: à

Je relève la mention de Mgr Chauvet dans le billet. Avec tous les respects dus, encore une expérience–tout à fait banale pour la plupart des faits racontés dans les journaux–de la différence entre l’impression que j’en ai et l’impression que j’aurais eu si j’avais lu le billet sans expérience aucune. Comme pour les journaux, cela rappelle qu’il faut beaucoup relativiser.

MC dit: à

Faire le procès politique de Karajan, c’est faire celui de Munch, de Fournet, de Cluytens, de combien d’autres.
Admettre que Karajan ait eu ses jours? il le disait lui-même. tout n’était pas égal, et il a peut-être duré dix ans de trop. C’est surtout vers sa fin de carrière qu’apparaissent les preneurs de son à sa dévotion.
Il n’en reste pas moins un très grand chef d’operas et d’oratorio (La Création de Haydn, magnifiée, et le dernier Parsifal, ou l’ouvrage meme sublime le chef par sa dimension sacrée).
Le reste, « querelles de puces », disait Ray Bradbury…

JiCé..... dit: à

Mercredi 23 septembre 2020, 5h49

Au lever, quel régal quel délice quelle joie de découvrir les jugements de chacun sur des sujets brûlants comme le nazisme de chefs d’orchestre ou la culpabilité du Festival de Bayreuth que l’on aurait du supprimer après WWII !

Distraction sublime, le blog à Messire Assouline !

On ne se lasse pas de la liberté qu’il permet d’autant plus que tout ce qui s’y proclame est le plus souvent indigne du niveau intellectuel des magistrats pérorant leur sentence sans en apprécier le ridicule.

Ayant passé plus d’une semaine ringuoureuse et musicale à Bayreuth, lieu suranné mais délicieux, il ne me serait jamais venu à l’idée d’interdire le festival en rétorsion à la Shoah teutonique ! Fermer Bayreuth ! Pourquoi ne pas avoir laissé les camps en fonction et les remplir de nazis en lieu et place des juifs ?! Un four crématoire n’éprouve pas de sentiment, à ma connaissance.

hamlet dit: à

christiane merci !
je trouve ça plutôt sympa qu’on y parle de Musil à 3h du mat et des autres à midi.
j’espère que cela restera comme ça : il faudra commencer à s’inquiéter sur l’état du monde le jour des types comme Musil feront parti du top ten des auteurs les plus lus.

hamlet dit: à

JC d’accord, il ne faut pas supprimer ce festival de Bayreuth.

juste lui redonner un autre nom genre « Festival de la Honte ».

hamlet dit: à

c’est une chance qu’Isaac Stern n’ait jamais joué avec Karajan.

Karajan incarne l’image de la perfection, autrement nommée « Deutsche Qualität ».

Alors que le fait que Stern ait échappé à la Shoah montre que cette qualité allemande n’est pas aussi parfaite que l’on veut bien le dire…

en plus Stern est tellement moche comme un pou que l’autre aurait bien été capable d’effacer sa tête dans les vidéos.

hamlet dit: à

et Perlman est encore plus laid que Stern !

d’ailleurs je me demande comment aussi bien jouer du violon en étant aussi laid.

rose dit: à

d’ailleurs je me demande comment aussi bien jouer du violon en étant aussi laid.

Revoyez Élephant man.
L’important est l’homme. Pas son apparence.

Marie Sasseur dit: à

« Faire le procès politique de Karajan »

Il a déjà été fait, pour ce qui a été appelé  » denazification ».
Mais pour se faire denazifier il lui a déjà fallu être nazi, non ?

« La musique ne dit pas non », c’est un koan.

La musique n’a jamais eu besoin de karajan, c’est le résultat de ma méditation.

hamlet dit: à

MC dit: Il n’en reste pas moins un très grand chef d’operas et d’oratorio (La Création de Haydn… »
 »

Mr Court vous en êtes bien sûr ?

Tous les Haydn de Karajan sont ce qu’on peut entendre de plus épouvantable. Désolé mais là encore je ne comprends pas, je veux bien qu’on dise que Karajan est un très grand, son Parsifal début des années 80 est sublime, d’accord ! sauf que Haydn, Mozart et bien d’autres n’entraient pas dans son système, un même système qu’il appliquait à tous sans distinction.

Je n’ai pas entendu un seul enregistrement de Haydn qui soit plus mauvais que ceux de Karajan.

Sérieux, il faut rester lucide, garder les pieds sur terre et ne pas se laisser enfumer par ce nom écrasant.

hamlet dit: à

tenez la preuve que c’est épouvantable, désolé mais Haydn n’est pas Wagner, et ça c’est une faute de gout qu’on ne pardonnerait pas à un étudiant, c’est une erreur de débutant qui n’a rien compris à l’histoire de la musique, un type qui a mélangé les pages de ses bouquins, il faut arrêter de dire n’importe quoi :

https://www.youtube.com/watch?v=zr33pH9D28c

renato dit: à

Année LvB, piano à 4 mains, dernier :
Sonate en ré, op. 6 pour piano à 4 mains :

https://youtu.be/DQeMmNr0Nz4

23.9 — 7.19

LvB ne contribua qu’avec une poignée d’œuvres à la littérature pour piano à quatre mains. Dans cette poignée, cette Sonate en deux mouvements, composée en 1797.

Compte tenu de la date de composition, des difficultés techniques relativement modestes et nonobstant le fait qu’à plusieurs égards elle préfigure la maturité de LvB, on suppose que cette Sonate a été composée aux fins d’enseignement.
À cette époque, LvB vivait à Vienne depuis cinq ans, mais il était encore en train de se forger une réputation de pianiste virtuose et de compositeur, il lui fallait donc compléter ses revenus par l’enseignement, une activité qu’il n’aimait guère et qu’il abandonna complètement vers 1805, car il n’était pas très doué dans les relations sociales.

Des deux mouvements, l’allegro est le plus énergique. Son vigoureux motif d’ouverture — trois courtes notes répétées, suivies d’une seule note plus longue à une hauteur plus basse — contraste avec un thème secondaire plus sinueux et mélodique.
Dans la partie centrale du développement, les deux thèmes se superposent avec des résultats intéressants.
Le mouvement final, un rondo — moderato —, est coulé dans une forme ABACA à cinq parties ; le premier est en mode mineur, tandis que le second reste en majeur et contraste plus doucement avec le thème principal.

rose dit: à

Jazzi dit: à
Ça reconfine sec, à Madrid, Londres, Berlin, Tel-Aviv….
On aurait tant aimé être confinés à Heliopolis, Chedly et moi !

À Marseille.
Aujourd’hui sept mois d’enfermement de ma mère ds son Ehpad.
Sept mois qu’elle dit tous les jours qu’elle veut rentrer chez elle.
Cinq mois que la juge a écrit qu’elle allait faire une audition à ma mère.
Une semaine que lEhpad à rouvert ses portes pour 45 mn de visite sauf le we.

hamlet dit: à

oups : un compositeur classique du 18è

rose dit: à

« Des historiens ont pointé ses interprétations, pour ne pas dire : révisionniste, déjà sa base documentaire, un roman !

Viendra le temps où une anomalie, la seule, sera détectée… »

Laquelle Marie Sasseur ?

rose dit: à

À adopter tout de suite si je n’avais pas été si laide et si vieille
Marie Sasseur dit: à
Comme dit Langoncet, plus sérieusement:

https://youtu.be/ZZtBDIy3DuE

renato dit: à

Tiens ! à propos de culture et civilité. Trois bons garçons, lumière des yeux de leurs mamans, qui se sont dediée âme et corps à leur education et leur ont transmis leurs valeurs et la kulture qui va avec. Enfin, ces trois garçons, exemples de ce qu’il y a de mieux dans l’expression de la virilité, ont fait l’effort — et, incidemment, donné de leur temps — afin de faire comprendre à une pauvre fille les codes vestimentaire en usage selon leurs mères. Et tout le monde stigmatise ? mais où vivons nous ?! où sont fini les valeurs ?! depuis quand les femmes peuvent porter impunément des jupes ?!

Pendants ce temps la police exfiltre Marika Bret… Enfin, il faudra se reprendre en main braves gens.

jorge Rodriguez dit: à

Pablo 75 en météréologue:
Étrange que « jorge Rodriguez », qui dit s’ennuyer à Montevideo, où « il fait froid » et « il pleut », alors qu’il suffit de regarder sur le Net pour voir qu¡ilfait 17º et il ne pleut pas du tout, étrange, donc, que notre grand menteur, à chaque fois qu’on lui demande de parler espagnol, il disparaisse à toute allure pendant des jours.

Cher Pablo 75, depuis début septembre et ce juqu’à il y a deux jours il a plu tous les jours (ou presque) avec des intensités diverses, souvent assez soutenues, et la moyenne des températures a été de 13° (oscillant entre 8° et 18°, avec un taux d’humidité de 85-90% ce qui amplifie, bien évidemment, la sensation de froid (Montevideo, au cas où vous ne le sauriez pas, n’est pas Oslo…)
Vos commentaires sur la culture sont aussi approximatifs et alléatoires que ceux sur la météo uruguayenne.

Soleil vert dit: à

>Rose : À Marseille.
Aujourd’hui sept mois d’enfermement de ma mère ds son Ehpad.

Je lutte pour que ma mère n’ y entre pas

Jibé dit: à

@Christiane
je profite aussi du lien sur Musil, vous en remercie. Il est incroyable que l’Homme sans qualités soit passé inaperçu… Ce livre m’avait profondément marqué, plus que Törless d’ailleurs.

@rose l’époque est cruelle aux vieux, même si elle tente de les nommer autrement. Kafka aurait pu parler des EPAHD et des décisions qui « président » au placement des êtres qui ne veulent pas y aller. Le quatrième âge, quelle foutrerie de langage!
L’enfermement…l’enfer me ment…

Courage, il ne reste que cela.

Jibé dit: à

EHPAD
scusi.
La faute de frappe ne change rien à la chose.

Jibé dit: à

J’ajoute, que l’Homme sans qualités est traduit par Jacottet, c’est dire.
Le documentaire qu’a rediffusé France culture cette nuit, c’est « les désarrois du Professeur Musil », oui, exactement cela. Ulrich, l’homme sans qualités, est aussi cela, un étudiant éternel et observateur, sur les marges mais assez impliqué pour exprimer toute l’ambiguité de son époque, … mais ça vaut pour la nôtre.

Pablo75 dit: à

@ jorge Rodriguez

Tu te rattrapes très mal.

Et en français !!

Janssen J-J dit: à

@ Cinq mois que la juge a écrit qu’elle allait faire une audition à ma mère.

Il faudrait demander une audience à macron en passant par sa femme, qui savent depuis hier à quel point la solitude mortelle sévit aux ehpad. Il peut encore agir sur cette juge limaçonne grâce au concours de son avocat de ministre dévoué à la cause du nouveau Plan-qué palois.

… Bon je sais, tout cela n’est pas très malin et un brin facilement polémique, mais les nouvelles du matin ne sont pas toujours inspirantes et reluisantes non plus. Parfois on se lève mal avec le duo Darmanin-Dupont Momo aux manettes. Et avec 28 jours de congés pour les futurs pères. Comme si c’était l’urgence climatique du moment. Au fait, je sais pas trop ce qu’il vaut, ce nouveau james Bond. Ont l’air de dire que c’est intéressan, chez EAN. J’ignore si SV l’a lu, avait pas l’air d’être sur sa pile.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/09/23/bond-climat-ducrozet/
Bàv,

Pablo75 dit: à

@ closer

Je t’ai répondu sur Vila Matas et Muñoz Molina, mais le texte n’est pas passé hier soir et ce matin il ne passe pas non plus. J’ignore quel mot ne plaît pas au robot censeur du blog. Je vais essayer de le passer en morceaux…

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…mercredi 23 / 09 / 2020 à 9 h 51 min.

…tout les systèmes politique, comportent un tel émaillage de lois,…
…que le profit organisé, y est rendu plus facile,!…

…l’état, des lois complices,! pour favoriser la misère des gens et la corruption passive ou active, dans leurs évolutions.

…un dessin,!…Non,!…
…des modèles et plans organisés, les gens en discipline, soumis a la corruption l’usure, les banques et autres paradis fiscaux,…

…l’0.N.U., à la cuisine au beurre,…
…rester honnêtes, pour rester marginaliser,!…of course,!…
…le  » vieux nouveau « , l’aristocrate et les peuples à sous-mettre à l’usure,!…
…guerres ou virus,!…vive les cimetières et la mort pour tous,!…vive le vin,…
…au Lotus Bleu ?,…

Pablo75 dit: à

1)
Pablo, on parle en ce moment en France de deux écrivains espagnols à l’occasion de la sortie de leurs livres en français: Enrique Vila Matas et Antonio Muños Molina… Qu’en penses-tu? Merci
closer dit:

Moi je ne lis pas des romans actuels, donc… Vila Matas pour moi c’est un escroc de la littérature, ses livres sont pleins de plagiats que lui et ses admirateurs appellent des « intertextualidades ». De ses trois douzaines de livres je n’ai lu en entier que « Dietario voluble » (2008), qui est une espèce de journal imaginaire qui paraît (mal) traduit (beaucoup de ses phrases sont calquées du français et moi « me sonaban de algo », comme on dit en espagnol, c’est-à-dire qu’elles sont plagiées). Au milieu du livre j’ai trouvé plusieurs lignes de Cioran sur Montaigne sans guillemets (sur le drame de l’Allemagne qui a été de ne pas avoir eu un Montaigne et la chance de la France d’avoir eu si tôt un sceptique comme lui). Pour moi ce culot monstrueux est rédhibitoire. (Il paraît qu’il y a plusieurs critiques littéraires espagnols et latino-américains qui jouent entre eux à voir qui trouve le plus de plagiats dans ses livres). Ses articles de journal sont médiocres et dans ses interviews le type n’a pas l’air très futé. Bref, j’ai du mal à comprendre le succès de ses petits jeux littéraires.

Jibé dit: à

@JJJ
« Le grand vertige », JJJ, c’est quand on considère le nombre de nos contemporains qui préfèrent ne pas voir, ou le moins possible.
C’est aussi cette sensation d’être devant une porte en bronze et d’avoir, pour la franchir, une lime à ongle.

(il a été question de ce roman sur France cul hier matin, il me semble)

Pablo75 dit: à

2)
Muñoz Molina (que je connais un peu) est une autre catégorie. Je n’ai lu aucun de ses romans, mais quelques essais et pas mal de ses textes sur la littérature, la peinture (qu’il connaît très bien) et la musique (c’est un très grand mélomane, fou de Bach mais aussi de jazz). Lui, il a une vraie culture, il sait écrire et aussi très bien lire (il a été prof de littérature pendant 20 ans à New York), en plus d’avoir un très bon goût littéraire, jamais influencé par les modes. C’est quelqu’un de très lucide et sans un gramme de snobisme (ce qui est très rare en Espagne). Bref, c’est l’un des meilleurs écrivains espagnols vivants, pas de doute là-dessus. Après, il est très réputé comme romancier, mais de ce côté-là je ne peux te garantir rien… Si tu veux pratiquer l’espagnol, c’est l’auteur idéal, son style étant très clair, sans les fioritures baroques qu’aiment tant beaucoup de ses collègues.

Pablo75 dit: à

Pétomane, merci pour tes nouvelles perles. Trouver de si bonnes tous les jours, c’est un vrai exploit que j’apprécie vraiment.

Après Proust, Flaubert et Karajan, il faut que je trouve un autre « monument » de l’art pour que tu essaies de le démolir à coup de pets.

Donne-moi de pistes: il faut qu’il soit un très grand dans son art, qu’il ait réussi son coup bien au-delà de ses espérances, qu’il soit riche, qu’il ne soit pas un saint qui aime « les humiliés et les offensés », qu’il soit détesté par l’Humanité Dimanche et surtout qu’il soit admiré par des gens qui se foutent de ta gueule toute la journée comme moi.

renato dit: à

Je ne comprends pas pourquoi passer par une audition afin qu’une femme puisse — éventuellement — aller vivre chez sa fille : elle n’est pas en prison quand même.

renato dit: à

… par une audition chez un juge…

Pablo75 dit: à

l’exploration du « noir » par Soulages…
un questionnement profond…
Et enfin, que l’abstraction vers laquelle il s’est tourné, comme tant d’autres peintres du XXe siècle, signifiait la volonté de se libérer complètement du signe…
christiane dit:

Madame Lèchecul-Pètesec est la plus grande productrice de mots creux du blog. Le fait qu’il n’y ait rien derrière eux, qu’ils ne cachet que du vide, qu’ils ne soient que du blablabla ne lui pose jamais le moindre problème. Leur son suffit à la rendre en extase. Et elle tient à qu’on le sache…

Pablo75 dit: à

qu’ils ne cachent

hamlet dit: à

Pablo, je vais vous poser une question à ton niveau, cad simple : trouvez une seule version proposée par Karajan autre que Wagner dont on puisse dire : c’est la meilleure.

vous voyez c’est simple, il n’est pas question de nazisme, ni de richesse, mais simplement de musique.

vous n’en trouverez pas !

c’est la raison pour laquelle ses musiciens se sont mis sur la tronche avec lui, non pas parce qu’ils les méprisaient, qu’il avait mauvais caractère ou qu’il était vulgaire bling bling.

ils en avaient juste marre de jouer de la soupe ! parce que c’était les meilleurs musiciens au monde, ils auraient voulu jouer du Mozart, du Haydn, du Bach, et d’autres, même Massenet ou Fauré, normal pour un musicien.

j’ai eu l’occasion de croiser un vieux et excellent violoncelliste hongrois de l’orchestre qui a joué à Munich du temps de Celibi : il m’a dit que c’était une des plus belles expériences de sa vie de musicien : c’est ça aussi la musique, posez la même question aux musiciens du Berliner.

voilà ! il ne s’agit pas de nazisme ni rien de tout ça, mais juste de MUSIQUE !

allez-y ! et après je verrai si je continue de parler musique avec vous.

Janssen J-J dit: à

@ r, peut-être parce qu’elle a été « mise sous tutelle ». Dans la législation française, ce n’est pas une prison, mais la décision du JT est indispensable dès lors qu’a été reconnue ce statut d’incapacité. Et tant que la JT (du bocal) n’a pas décidé de regarder le dossier, hélas, vous pouvez pas faire grand’chose contre un tel pouvoir discrétionnaire… !

Jibé dit: à

@Renato
dans certains cas, comme dégénérescence par ex, ou maladie physique invalidante,une personne âgée peut être sous « la protection » , on dit comme cela, d’une « autorité judiciaire ». C’est le principe de l’internement qui n’est pas loin de celui de la prison, sauf que l’argument se fonde sur « le bien de » l’intéressé. Pour sortir, il faut donc demander et attendre -ce qui est particulièrement grave pour un gd vieillard.

Jibé dit: à

@JJJ
on a eu la même réaction en même temps: pouvoir discrétionnaire, exactly.

Pablo75 dit: à

[Sur « La Création » de Haydn, dirigée par Karajan] tenez la preuve que c’est épouvantable, désolé mais Haydn n’est pas Wagner, et ça c’est une faute de gout qu’on ne pardonnerait pas à un étudiant, c’est une erreur de débutant qui n’a rien compris à l’histoire de la musique, un type qui a mélangé les pages de ses bouquins
hamlet dit:

Évidemment, le Pétomane, ne se trompant jamais dans son activité principale de détestation du meilleur, tombe là sur l’un des meilleurs disques de Karajan, l’un des enregistrements mythiques de l’histoire du disque, et celui recommandé en premier par le guide «Les Indispensables du disque compact classique» de J.-Ch. Hoffelé et Piotr Kaminski (Fayard, 1993). Je lis: « … cette interprétation qui fait, comme on dit, « référence » depuis sa parution […] Karajan trouve l’équilibre entre la facture classique, et pourtant audacieuse de l’oeuvre, sa religiosité directe, sincère, sans manière, et sa dimension prophétique: elle est la source de toute une génération d’oratorios romantiques… » (p.685)

Disons, á la décharge de notre ami et PDG de la société Perles Desborels S.A, qu’il n’a jamais écouté l’oeuvre, et encore moins la version de Karajan, pour la simple et bonne raison qu’il a appris l’existence des deux ce matin après le post de Court.

D dit: à

Donc, désormais, je garderai mes réactions

…on osait pas vous le demander, Cricri. Alors, comment vous dire, les larmes m’en coulent…MERCI !

Pablo75 dit: à

Pablo, je vais vous poser une question à ton niveau,
hamlet dit:

Si ça ce n’est pas une preuve d’alzheimer…

D. dit: à

Je voulais dire que les larmes de joie me viennent. L’émotion me fait perdre mes moyens. ETERNELLE RECONNOISSANCE.

Pablo75 dit: à

trouvez une seule version proposée par Karajan autre que Wagner dont on puisse dire : c’est la meilleure.
hamlet dit:

Tu te répètes, Pétomane. Je t’ai déjà répondu plusieurs fois. Il y a des dizaines de disques « mythiques » de Karajan, en opéra et en musique symphonique.

Arrête de tourner en rond et de montrer que ton âge avancé te fait radoter. Changeons de « victime »: après Proust, Flaubert et Karajan, tu n’as pas un autre « idole » à démolir à coups de perles?

renato dit: à

Celibi vaut Celibidache, je suppose. Et qui est cet hamlet qui se permet une familiarité de conciergerie ?

Pablo75 dit: à

Pétomane, tu ne peux pas dire à « jorge Rodriguez » qu’il me parle en espagnol? J’ai l’impression qu’il ne sait pas qu’à Montevideo on ne parle pas le français.

renato dit: à

Je comprends, Janssen J-J et Jibé, cependant je ne comprends pas ; mais, probablement il s’agit d’une diverse approche culturelle.

Jazzi dit: à

Comment un simple virus a-t-il pu transformer les humains en zombies masqués ?

Vengeance de la nature ?
Punition divine ?
Complot généralisé ?

Pablo75 dit: à

Celibi vaut Celibidache, je suppose. Et qui est cet hamlet qui se permet une familiarité de conciergerie ?
renato dit: à

C’est pour essayer de donner un peu de crédibilité à son gros mensonge si naïf: « j’ai eu l’occasion de croiser un vieux et excellent violoncelliste hongrois de l’orchestre qui a joué à Munich du temps de Celibi : il m’a dit que c’était une des plus belles expériences de sa vie de musicien ».

Rien que l’expression « de l’orchestre qui a joué à Munich du temps de » montre à elle seule que le Pétomane n’a aucune familiarité avec la musique classique, n’a pas un seul disque de ce genre de musique chez lui et a appris l’existence de l’Orchestre Philharmonique de Munich l’autre jour ici.

Rappelons-nous ce grand moment de solitude de notre Gros Menteur:

1.- Cedibidache a pris l’orchestre de Munich qui était un orchestre nullissime
hamlet dit:

2.- Évidemment il s’agit de l’un des plus grands orchestres allemands depuis 1893, dirigé, entre autres, par Mahler,

Bruno Walter, Felix Weingartner, Furtwängler, Hans Pfitzner, Hans Rosbaud et le très grand Rudolf Kempe entre 1967-1976, juste avant Celibidache.
Pablo75 dit:

3.- Mr Court, je n’ai jamais dit que le philharmonique de Munich n’avait pas connu d’autres grands moments en dehors de Celibidache.
hamlet dit:

Jazzi dit: à

rose, avez-vous essayé d’alerter la presse locale ?

christiane dit: à

Pauvre Pablo,
vous vous stabilisez en attribuant à ceux que vous n’aimez pas ici (et ils sont légion !) des diminutifs idiots, dégradants, imprégnés de vos obsessions sexuelles et scatologiques, toujours les mêmes. Vous citez interminablement ceux que vous voudriez ignorer alors que vous affirmez d’un ton péremptoire que vous ne les lisez pas.
Vous ne compreniez rien à beaucoup de domaines : l’art contemporain, l’Histoire de l’Espagne au XXe siècle.
Vous penchez dangereusement vers le fascisme, on vous l’a déjà dit.
Avec votre co-équipier, vous éructez, multipliez les jurons, les suppositions salaces.
Le problème c’est que vous n’êtes rien, ni l’un, ni l’autre, sans ce blog et vous êtes complètement perdus, criant de désespoir dès que vous n’apparaissez dans ces espaces de commentaires, votre seule vitrine.
Pauvres petits pantins rabâchant insultes et titres d’œuvres, se prenant pour ceux qu’ils aimeraient être…. et qu’ils ne seront jamais.

Franz Biberkopf, le héros du Berlin Alexanderplatz, publié en 1929 par Alfred Döblin, n’a pas de mots assez durs pour désigner Weimar. Weimar, ville de Goethe, de Liszt… Elle a été le centre du mouvement Bauhaus, a abrité de nombreuses galeries d’art, des musées, le Théâtre national allemand et l’université Bauhaus. Walter Gropius, nouvellement nommé à la tête de l’Institut des arts décoratifs et industriels (Kunstgewerbeschule), proposa de la réunir à l’Académie des beaux-arts de la ville et de la rebaptiser Staatliches Bauhaus zu Weimar (Bau veut dire construction, et Haus maison). Les artistes Paul Klee, Laszlô Moholy-Nagy, Oskar Schlemmer et Vassily Kandinsky ont été maîtres dès les premières années de l’école.

Les nazis aussi vouloir profiter de cette aura… Après 1933, Weimar devient, avec Munich, la ville la plus favorisée par le Führer qui, en réaction contre l’esthétique du Bauhaus, voudrait y édifier un témoignage de la volonté et de la Gestaltungskraft nazie.

MAIS, il y a eu un camp de concentration près de Weimar, à Buchenwald, un petit bois où Goethe aimait se promener… Le nom de Weimar est donc aussi entaché par celui de Buchenwald…

Seulement, on n’enferme pas une idée. l’esprit Bauhaus survit dans des milliers de créations.

Vos haines et vos rancœurs, votre rêve de dictature à tous deux, finiront bien par être poussière…

closer dit: à

Merci Pablo. Je vais m’attaquer à un Muñoz Molina. Si en plus son espagnol est particulièrement clair pour un étranger, c’est parfait…

christiane dit: à

vouloir / voulaient

Pablo75 dit: à

Comment un simple virus a-t-il pu transformer les humains en zombies masqués ? Vengeance de la nature ? Punition divine ? Complot généralisé ?
Jazzi dit: à

C’est l’histoire de l’humanité tout simplement. Ou tu n’as jamais entendu parler de la peste, le paludisme, le choléra ou la grippe espagnole?

christiane dit: à

Jibé dit: « J’ajoute, que l’Homme sans qualités est traduit par Jacottet, c’est dire.
Le documentaire qu’a rediffusé France culture cette nuit, c’est « les désarrois du Professeur Musil », oui, exactement cela. Ulrich, l’homme sans qualités, est aussi cela, un étudiant éternel et observateur, sur les marges mais assez impliqué pour exprimer toute l’ambiguité de son époque, … mais ça vaut pour la nôtre. »

Bien vu, Jibé. Heureusement qu’il y a des êtres tels que vous dans cet espace commentaire pour oublier les sinistres.

christiane dit: à

D, retournez donc à votre auteur. Même mocheté.

Jazzi dit: à

Vila-Matas chez Actes Sud est-ce un bon gage de qualité littéraire ?

christiane dit: à

Janssen J-J dit: @ r, peut-être parce qu’elle a été « mise sous tutelle »

Oui, Rose l’avait dit ici.

Jazzi dit: à

Ne pas oublier le VIH pour lequel depuis 40 ans on n’a toujours pas trouvé le vaccin, Pablo75 !
Jadis, ces fléaux disparaissaient au bout d’un certain temps. Désormais, ils semblent s’installer durablement ?

Pablo75 dit: à

vous vous stabilisez [sic…!¡?¿] en attribuant à ceux que vous n’aimez pas ici…
christiane dit:

Ça y est, Madame Lèchecul-Pètesec part dans l’une de ses bouffées délirantes de vieille folle parce qu’on lui a mis le nez dans l’un de ses nombreux vomis de mots creux.

Heureusement que le Pétomane et Cricri Gobe Tout n’ont pas fait un gosse ensemble. On imagine le résultat final de l’éducation d’un enfant par ce deux spécialistes du Verbiage Insignifiant: ça aurait produit un politicien pur au cynisme sans limites. La France l’a échappé belle…

Jazzi dit: à

Pour le sel de la rentrée, sans anomalies, rien de tel que les bains de mer !

Janssen J-J dit: à

sous tutelle, ou… sous « sauvegarde de justice », où le JT prime sur le conseil de la famille.
Si cette juge a décidé de ne pas entendre la mère de rôz en son intense désir de sortir de l’ehpad, et de la preuve que sa fille pourrait le prendre en charge et mieux s’en occuper qu’à l’ehpad, le blocage vient peut-être du fait de la JT non convaincue (plus que son j’men foutisme, d’autres urgences, mais surtout le covid, qui aura toujours bon dos)? Elle devrait néanmoins pouvoir justifier de son inertie, sans compter que la fratrie de rose n’a apparemment pas les mêmes intérêts. Un dossier compliqué…, dont nous n’avons que les bribes de la version de rôz. Pour ma part, je suis prédisposé à la croire vu que je pactise et soutiens son combat depuis longtemps par empathie et avec solidarité. Son combat est aussi le mien, il est surtout un témoignage fort de notre temps…, cher renato. Que peut-on en dire de plus, sous peine d’indiscrétion et de voyeurisme. J’espère que tout est beaucoup plus simple en Suisse ou en Italie à ce sujet, r., mais n’en suis pas sûr.
Bàv,

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