De quelques anomalies qui sont le sel de la rentrée
C’était le 28 février dernier. La cérémonie dite des César du cinéma se déroulait comme à l’accoutumée en direct à la télévision. Mais contrairement aux précédentes éditions d’un rituel réputé pour l’ennui qu’il dégage, celle-ci était guettée pour l’électricité qu’elle ne manquerait de produire. On ne fut pas déçu : ce fut tendu, nerveux, crispé et finalement sinistre tant l’atmosphère en était dégueulasse. La faute à qui ? L’absent bien sûr, le réalisateur Roman Polanski, dont le film J’accuse était en lice pour plusieurs César. Condamné en 1977 par la justice américaine dans une affaire d’abus sexuel sur mineur, en fuite en raison d’une nouvelle condamnation dans la même affaire, il avait depuis été accusé par plusieurs femmes (une seule plainte judiciaire, aucune poursuite) ces dix dernières années de violences sexuelles, ce qu’il avait toujours nié. La vague #MeToo aidant, l’ombre des affaires planait comme jamais sur l’avenir de son nouveau film.
Dès le début de la soirée, une succession de faits « anormaux » fit monter la tension et augmenta la malaise : le discours indigiéniste et racialiste de l’actrice Aïssa Maiga comptant les Noirs dans l’assistance… l’insistance de la présentatrice Florence Foresti à ne pas nommer Roman Polanski en le guignolisant comme « le nain Atchoum », avec tout ce qu’une telle rhétorique charrie de nauséabond, et en présentant son film sur l’affaire Dreyfus comme « un film sur la pédophilie dans les années 70 »… l’acteur Jean-Pierre Darroussin chargé d’ouvrir l’enveloppe annonçant le César de la meilleure réalisation attribué à Roman Polanski bredouillant puis écorchant son nom décidément maudit pour n’avoir pas à l’articuler face à la caméra… et pour finir l’actrice Adèle Haenel, suivie de quelques membres de l’assistance, claquant avec véhémence la porte de la soirée en lançant un spectaculaire et sonore « la honte ! » à l’assistance, le film de Polanski ayant remporté trois statuettes, puis laissant éclater sa colère dans les couloirs de la salle Pleyel par de vibrants « Vive la pédophilie ! Bravo la pédophilie ! »
Une soirée immonde à tous égards. Chacune de ses séquences pouvait être jugée « anormale », encore que dans l’absolu, un tel ressenti ne soit pas nécessairement négatif, ou péjoratif. Sans ses anomalités (ses irrégularités au sens grec d’anomalia), l’art serait d’un ennui, d’une pauvreté insondables. On le sait, c’est une notion à géométrie variable, mouvante, soumise au relativisme. Ce soir-là, l’écoeurement fut général mais tous n’avançaient pas les mêmes raisons d’avoir des hauts-le cœur. Pour éviter toute cette violence, il eut fallu que chacun méditât au préalable l’injonction d’Umberto Eco dans son « Appel à la vigilance » (1993) : « Pour être tolérant, il faut fixer les limites de l’intolérable » disait-il en ajoutant que celle-ci étaient fixées par des seuils clairement repérables. Sauf que, comme Jean Renoir le faisait formuler par Robert de La Chesnaye dans La Règle du jeu, « ce qui est terrible sur cette terre, c’est que tout le monde a ses raisons ».
Les siennes, Nathalie Rheims en a fait le fil d’Ariane de Roman (156 pages, 16 euros, Léo Scheer). Un titre à prononcer à la polonaise [ˈrɔ̃mãn] , comme le prénom puisqu’il s’agit bien de cela : dénoncer une censure en rétablissant une identité qui fut niée. La soirée des César de sinistre mémoire, elle l’a reçue comme une gifle, de celles qui sont assénées avec la force nécessaire pour laisser sans voix. D’où cette conversation avec l’absent de la cérémonie qui fait que Roman est tout sauf un roman. Encore que l’intéressé ne lui répondant pas, il ne s’agit pas d’un dialogue, plutôt d’une interpellation selon la technique dite de l’interlocuteur distant, telle que Michel Butor en avait usé dans la Modification. La forme idéale, sans la moindre prétention biographique, pour faire passer une sensibilité.
Tous les Polanski y sont interpellés à travers ce Roman si familier même si celui de J’accuse domine. Non seulement il est le plus récent, et le plus actuel par rapport à cette soirée, mais l’auteure avoue sa partialité dans l’affaire, son grand-père le général Léon Rheims, qui avait été à la sortie de Polytechnique l’aide de camp d’Alfred Dreyfus, étant enterré au Père-Lachaise à quelques tombes d’Edouard Drumont, le pamphlétaire de la France juive. Malgré la fragilité de l’hypothèse, Nathalie Rheims s’est faite à l’idée d’un pacte entre Polanski et Méphisto, ce qui ne devrait pas déplaire aux accusatrices du cinéaste qui voient en lui l’incarnation du Mal. On s’en doute, cette enquête qui livre un portrait difracté de son héros, n’a rien d’un livre à charge. L’auteure l’y absout de ses crimes avérés et supposés au nom du « caractère à la fois figé et fluctuant des lois et des mœurs », ce qui ne manquera pas de provoquer le débat ; c’est tant mieux, surtout quand cette séquence s’inscrit entre Oscar Wilde et Gabriel Matzneff en passant par le cryptologue Alan Turing condamné à deux ans de prison ou à la castration chimique pour homosexualité.
N’empêche qu’il faut autant de courage que de naïveté pour oser le lancer en un temps où deux phrases d’un texte reprises sur Twitter suffisent à tuer une personnalité, socialement et professionnellement. Nathalie Rheims aggrave son cas en tirant le fil d’une série funeste au sein de laquelle elle place la soirée des César entre l’incendie de Notre-Dame et la pandémie du Covid-19. Bigre ! Faut-il être touché par une sorte de grâce pour en arriver là. Quelque chose comme un appel, une secrète injonction du genre de celle que Mgr Chauvet, recteur-archiprêtre de Notre-Dame, dit avoir entendue de la voix même de Bernanos alors qu’il se trouvait seul sur le parvis de la cathédrale au lendemain de l’incendie : « Réveillez-vous ! » (il le raconte dans Georges Bernanos. Un prophète de notre temps qui vient de paraître chez Plon). L’exercice qui consiste à relier les trois évènements est acrobatico-mystique, aussi étrange que ce qu’il tente de pointer, et l’auteure s’étonne elle-même de s’être lancée dans un truc aussi improbable. Seul demeure, intact et vibrant, son hommage au cinéaste.
Cela étant, dans le registre de l’anomalie, Hervé Le Tellier va plus loin encore avec son roman L’Anomalie (323 pages, 20 euros, Gallimard). On ne gâte rien en en dévoilant la matrice. Un jour de juin 2021, le Boeing 787 du vol Air France Paris-New York surgit de l’azur afin de se poser mais la tour de contrôle de Kennedy airport où son atterrissage est programmé le lui refuse au motif qu’il s’y est déjà posé trois mois avant. Même provenance, même compagnie, même appareil, même passagers, même numéro de vol. Sommes-nous dans une simulation ? Et si nous n’étions que des programmes pensants, des duplicatas ?… Et si le cumulonimbus heurté lors de la traversée d’une zone de turbulences leur avait à tous tapé sur le système ?..
C’est peu dire que ce roman de l’oulipien en chef, rompu à toutes les contraintes lexicales et syntaxiques, est savoureux. Pour son ironie et son humour, bien sûr, mais surtout pour la virtuosité de sa construction, l’originalité du propos, la tension de l’intrigue formidablement nouée. Ludique mais pas seulement car le projet romanesque est plus ample qu’il n’y parait. Plusieurs genres littéraires y sont convoqués, chacun pour ce qu’il a de meilleur à offrir : le policier, l’espionnage, la science-fiction. On goûte ce « M. Le Tellier à la rencontre du 3ème type » sur la distance avec le même plaisir que ses brefs billets quotidiens d’autrefois sur Lemonde.fr. On le suit parce qu’on se demande jusqu’où il va oser aller à la suite de Victor Miesel, son écrivain imaginaire mais l’est-il tout à fait puisqu’il lui fournit la phrase-clé placée en épigraphe :
« Le vrai pessimiste sait qu’il est déjà trop tard pour l’être »
Une mise en abyme 2.0 qui fait mouche, truffée de calembours ou de jeux sur les mots (« Un coup de dés jamais n’abolira le bazar ») et d’anagrammes (à commencer par le titre : « L’anomalie : Amo Llena L. »), d’intertextualité (« La première fois qu’Adrien avait vu Meredith, il l’avait trouvée franchement laide »), de formules jouissives (« Déjà, le succès à cinquante ans, c’est la moutarde qui arrive au dessert » ou encore « Décidément, vieillir ce n’est pas seulement avoir adoré les Stones et se mettre à leur préférer les Beatles »), convaincu que les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable. Bref, épatant ! (même s’il aurait pu faire l’économie du cliché que l’on retrouve un peu partout désormais comme une figure imposée : l’attaque contre « Macron-l’arrogant », que l’on retrouve aussi sous la plume de Camille de Toledo dans Thésée, sa vie nouvelle et d’autres, qui tombe comme un cheveu sur la soupe).
Si la vie est songe, que dire alors de la vie à bord d’un vol transatlantique ? Cela amène à s’interroger sur ce que veut dire être normal– et à hésiter à mettre son téléphone sur « mode avion » lors d’un prochain vol…. Le Tellier, qui n’a pas que des papous dans la tête, éprouve une empathie contagieuse pour ses personnages à commencer par les marginaux (on peut en lire ici un extrait). J’ai lu le sourire aux lèvres, parfois secoué par un rire qui tenait non de la nervosité mais de la jubilation, taraudé par l’exquise inquiétude de me demander dans quel monde inconnu j’allais finir par me retrouver tant la logique semblait délirante ; j’avais l’esprit rivé à un dessin d’humour aperçu il y a longtemps dans un journal : le pensionnaire d’un asile psychiatrique interrompant sa promenade pour se rendre à la grille du jardin, s’agripper aux barreaux, héler un passant et lui demander : « Vous êtes nombreux là-dedans ? ».
Cette image s’impose plus encore dans l’autre surprise inattendue de la rentrée, une autre anomalie en quelque sorte : Mes fous (153 pages, 17 euros, L’Olivier) de Jean-Pierre Martin. Le narrateur de ce roman déjanté ne se plait que dans la compagnie des âmes fêlées et des êtres affligés. Il lui est impossible de s’en détacher. Normaux s’abstenir. Le titre dit tout : une galerie de portraits de personnages qui ont un petit vélo dans la tête et en connaissent un rayon sur l’anticyclone. L’un fait instituteur comme Wittgenstein, un autre entend des voix, un autre encore s’obstine à jouer, ressassant jusqu’à s’en créer un léger grain, la deuxième pièce des Kreisleriana op.16 de Schumann (ici discutée) sur son Schimmel parce que sa fille adorée l’aimait avant de lui être ravie par la schizophrénie, – et Hölderlin dans sa tour sur le Neckar n’est jamais loin car il hante le narrateur.
Bref, ca déraille. Toutes les personnes les plus ordinaires de la vie comme elle va croisées par le narrateur, funambules et « corps errants » (ainsi préfère-t-il les appeler plutôt que « fous »), lui semblent aimablement dérangées. Tous désaxés mais gentiment, même quand ils sont graves. De la folie mais modeste, débutante, sans la ramener. Des personnages de tous les jours à la Simenon : « l’homme des cavernes plus quelques névroses », ainsi les définissait Félicien Marceau. Ce roman est un enchantement. Une drôlerie irrésistible tempérée par la douceur du ton et la mélancolie du propos (mais rassurez-vous : « une mélancolie régionale du type Haute-Loire »). On peut être désopilant tout en en étant plein de tendresse. Le style de Martin est tramé non de litote mais d’understatement car c’est vraiment à cette veine anglaise qu’il se rattache. Le genre d’esprit cultivé par Shaw, Waugh, Wilde… Un régal de lecture plus profond que sa légèreté le laisse à croire. Mais en plus, comme c’est vierge de tout cynisme (contrairement aux Anglais), c’est terriblement attachant. Et l’air de rien, sans trop y toucher, Mes fous en dit tellement sur notre société… Comme disait Michaux :
« Ne désespérez jamais ; faites infuser davantage »
(Photos Chema Madoz -merci à Pablo75 de me l’avoir fait découvrir)
1 254 Réponses pour De quelques anomalies qui sont le sel de la rentrée
La Rose est folle. Elle a des visions. Elle croit connaître des gens qu’elle ne connaît pas. Elle raconte ses visions à de vieilles institutrices pochardes et séniles qui ne sont même plus capables de dissocier le vrai du faux. C’est pour cette raison qu’on lui a retiré sa mère. Et on a bien fait. Il faut protéger les vieillards de la folie de leurs enfants.
Après plusieurs mois de réflexion, le géant de l’agroalimentaire Mars a finalement décidé, mercredi 23 septembre, de remplacer le nom et l’image de sa célèbre marque de riz Uncle Ben’s, accusés de véhiculer des stéréotypes sur les Afro-Américains.
il n’a enregistré je crois ni les Saisons, ni les opéras, ceux-là assez inutiles.
MC dit:
Comme toujours, les informations de notre Erudit Analphabète sont à prendre avec des pincettes, voire à foutre à la poubelle carrément: Karajan a enregistré, évidemment, « Les saisons », pour EMI avec Gundula Janowitz, Werner Hollweg et Walter Berry.
Et son enregistrement est une version de référence (avec celle de Karl Böhm):
Haydn – The Seasons / Die Jahreszeiten + Presentation (Century’s recording : Herbert Von Karajan)
https://www.youtube.com/watch?v=Af9odpaaLhA
On se demande, en plus de pourquoi il parle de thèmes comme la musique que visiblement il connaît très mal et sur lesquels il ne prend même pas la peine de s’informer pour éviter de dire des conneries, comment il sait que les 13 opéras de Haydn sont « assez inutiles », alors qu’il ne les a jamais écoutés (remarquons au passage le style de notre agrégé de lettres de mes deux avec ce lamentable « assez inutile »).
Antal Dorati, lui, pensait qu’ils étaient très utiles, puisque qu’il les a enregistré tous. Et aussi d’autres chefs qui en ont gravé quelques uns, comme R.Bonynge, S.Kuijken ou Harnoncourt (qui a enregistré plusieurs, dont son « Armida » avec Bartoli, Petitbon et Prégardien). Mais bon qui sont Dorati, Bonynge, Kuijken ou Harnoncourt à côté de notre Erudit Analphabète?
« Inutiles », dans quel sens M. Court ?
Il est vrai que je ne prétends pas à l’objectivité concernant Haydn. Mais j’aime aussi ses opéras
https://www.youtube.com/watch?v=Pp0HiGuSR_s
(les vidéos des versions Dorati A. de L’Isola disabitata et de Il Mondo della luna ne sont plus disponibles)
Mince, me voilà d’accord avec Pablo75 (pas sur la forme, la façon de dire ses goûts)
Zemmour sur l’affaire Verlaine-Rimbaud et le Panthéon
Face à l’Info du 21/09/2020
schizo:
Pour cela, les chercheurs ont utilisé une technique d’imagerie médicale afin de comparer le cortex auditif de personnes schizophrènes à celui de personnes non malades. Ils ont constaté que les patients schizophrènes présentaient une anomalie. Les résultats de l’étude sont publiés dans la revue NPJ Schizophrenia.
Une anomalie du cortex auditif en cause
« Puisque les hallucinations auditives ressemblent à de vraies voix, nous voulions vérifier si les patients avec de telles expériences présentaient des anomalies dans le cortex auditif, qui est la partie du cerveau traitant les sons réels de l’environnement externe », explique Sophia Frangou, professeur de psychiatrie et auteure
Quelqu’un sait si « x » et « X » sont la même personne? Et si c’est un homme ou une femme?
L’impolitesse de vouloir discuter avec quelqu’un sans se présenter, me sidère – moi le « trop honnête pour être poli ». Cela veut dire que l’on veut obliger l’autre à discuter avec des fantômes.
Sasseur, c’est justement parce que Th. Bernhard n’est pas suspect de sympathies nazies, d’enthousiasme pour une « pédagogie » sadique ou de manque de vigilance sous prétexte d’amour de la patrie qu’il pourrait vous apprendre à distinguer l’artiste (en l’occurrence le musicien) et l’homme.
Je rappelle que le « je » des extraits proposés (pp. 42-44, 50 de l’édition folio) et du Neveu de W en général est présenté à l’incipit :
« En mil neuf cent soixante-sept, au Pavillon Hermann de la Baumgartnerhöhe, une des infatigables religieuses qui y faisaient office d’infirmières a posé sur mon lit ma Perturbation, qui venait de paraître […] »
X a les mêmes références que la tribu Pouillon. Peut être l’un ou l’autre.
Comme des manifestes encourageants… ces dernières heures :
@ « mais au contraire montrer que sur ce sujet qui fâche (« clivant ») on peut avoir des avis opposés et rester amis ». – Oui, peut-être pas amis, il faut y tendre, mais cela reste difficile, sisyphéen même.
@ « nous y gagnerions à remplacer la compétition par l’union des forces et que c’est la terre des possibles » – Oui, ce serait toujours ça de gagné sur le prétendu darwinisme consubstantiel à la vie sur cette cette planète.
@ « son anormalité était en quelque sorte sa normalité ». Discutable, oui mais non.
@ « On le paye très cher. Le plus cher étant sans doute de se priver des hommes ». Oui… un homme, dument guéri de la tyrannie de sa masculinité, ne peut qu’adhérer à semblable pacifisme d’une telle proposition féministe.
Sur l’Herdélie, on peut détecter chaque jour des traces enfouies d’amours pépites à l’intérieur des torrents charriés de boues haineuses. On le sait bien qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps.
Bàv, (24.9.20_9.41)
Il n’y a sur ce blogue qu’un x et il est petit.
Parler d’impolitesse sur les blogues quand on se comporte comme Pablo75 est risible.
Je n’ai pas le souvenir qu’il se soit présenté (donnant ainsi l’occasion de juger sur pièces son propre travail) avant d’insulter le romancier et critique Paul Edel ou de mettre en circulation et de commenter la vidéo du colloque auquel participait M. Court.
@ »C’est justement parce que Th. Bernhard n’est pas suspect de sympathies nazies, d’enthousiasme pour une « pédagogie » sadique ou de manque de vigilance sous prétexte d’amour de la patrie qu’il pourrait vous apprendre à distinguer l’artiste (en l’occurrence le musicien) et l’homme. »
Mais va donc! retourne te coucher; plus d’humeur à supporter les cons, ici, qui spament, et se pâment de mots.
J’ai à faire, à bientôt, bisous.
Et Al, merci pour l’itw de E. de Luca.
X a les mêmes références que la tribu Pouillon. Peut être l’un ou l’autre.
Chaloux dit:
C’est qui la tribu Pouillon? CP?
Les noces barbares posthumes de Verlaine et Rimbaud célébrées au Panthéon, une idée géniale !
Tout aussi revolutionnaire que la suppression des arbres morts de Noël par le nouveau maire écologiste de Lyon…
le discours indigiéniste billet:
ça fait mot valise d’hygiène!
Il n’y a sur ce blogue qu’un x et il est petit.
x dit:
Mets tes lunettes et regarde qui signe ton post: un grand X, andouille…
Et ne prétend pas qu’on lise et réponde à un fantôme. En tout cas, pour moi tu cesses d’exister.
@ »Cela veut dire que l’on veut obliger l’autre à discuter avec des fantômes. »
mais vous en êtes un autre… tout pseudo est un « fantôme ».
@Etallii
Pour E de Lucca, merci.
@Concernant la masculinité dominante à laquelle sont assignée les garçons, elle n’existe qu’en revers de l' »esclavagisation » des femmes. Nous aurions tous à y gagner de laisser tomber ces catégories. Utopie totale, après des millénaires de ce régime perdant/perdant, du moins à court ou moyen terme. C’est aussi essentiel que la dite « urgence climatique », une expression aussi de l’esprit de prédation. L’agressivité permanente …
« Tout aussi revolutionnaire que la suppression des arbres morts de Noël par le nouveau maire écologiste de Lyon »
non, Jazzi, les arbres de Noël, c’est Bordeaux. Le maire de Lyon, c’est le monsieur qu’aime pas le Tour de France. Vous me direz, c’est le même trip…
J’ai entendu un jour un vegan militant dire à un passant « mais vous mangez des animaux morts! C’est affreux »
et le type lui répond « vous préfèreriez que je les mange vivants? »
(c’était un micro-trottoir, il y a qques mois)
Jazzi dit: à
Les noces barbares posthumes de Verlaine et Rimbaud célébrées au Panthéon, une idée géniale !
» Une des raisons pour lesquelles le procureur Martel veut les condamner à la réclusion à la perpétuité, c’est leur homosexualité. C’est toujours un embrigadement. Et c’est surtout terriblement réducteur. De plus en plus, c’est l’identité sexuelle, nationale, régionale, religieuse qu’il faut à tout prix mettre en avant quand on parle d’un écrivain. Il faut lui coller un drapeau quelconque ; jadis, c’était la patrie. Maintenant c’est autre chose. Ça ne change pas l’essentiel. Dans tous les cas, c’est l’enfermer. Vialatte était Auvergnat et a parlé de l’Auvergne ? Et pan, voilà le malheureux devenu écrivain régionaliste. Gide était un grand bourgeois protestant et homosexuel ? Oui, évidemment. Mais il était Gide, c’est-à-dire un grand écrivain, parce que justement il n’était pas QUE ça. Parce qu’il transcendait ces bribes d’identité. Gide n’était pas ce qu’il était. Ça s’appelle la liberté. Les obsédés de l’embrigadement ne comprennent pas ça.
Ou alors flanquons Bernanos au rayon « littérature catholique » (et Verlaine aussi, tiens, pourquoi pas ? Le catholicisme a sans doute eu une place aussi grande dans sa vie que l’homosexualité), Proust et Yourcenar au rayon « LGBT », Maupassant au rayon « littérature du terroir, région Normandie ». Folklorisés, rangés, étiquetés, comme ça on est tranquilles, on sait une bonne fois pour toutes ce qu’ils ont voulu dire.
Pierre Jourde, extrait du lien supra.
@ Nous aurions tous à y gagner de laisser tomber ces catégories. Utopie totale
Pas trop d’accord, x, mais j’aimerais bien pouvoir en disputer pacifiquement. Mais est-ce bien possible icite ?
Je commence : au nom d’un idéal (utopique / pléonasme), doit-on ?… et surtout, peut-on ?, laisser « tomber des catégories » qui, à me yeux, permettant précisément de poser les prémisses d’une possible discussion ?…
Excellent article de Pierre Jourde, drôle et juste.
(Proust et Yourcenar au rayon LGBT du Panthéon, par ex)
Merci Brinqueballe pour le lien.
L’essentiel à dire c’est qu’il n’y a rien de plus homophobe que de poser une étiquette sur tel ou tel et l’honorer au titre de cette étiquette.Ceci au service de la seule étiquette et de l’étiqueteur, en l’occurrence un Frédéric Martel -l’imbécile promoteur de la panthéonisation Verlaine/ Rimbaud en couple! L’imbécile serviteur de la bien-pensance que Verlaine autant que Rimbaud, entre autres, dézinguent de facto.
Si on a lu la partie autobiographique de l’œuvre de Bernhard, et en particulier « l’origine », « la cave » et « Un enfant » (lectures remarquables) avec « la cave et « le souffle » , on sait que Thomas Bernhard a toujours éprouve une haine absolue pour Salzbourg, et sa bourgeoisie, ville dans laquelle, enfant il a enduré toute son enfance le système «catholico-nationalo-socialiste» dans ses différents pensionnats. Il écrit dans » l’ ‘Origine » (1975) :«Salzbourg est une façade perfide […] derrière laquelle l’esprit (ou l’individu) doit nécessairement s’étioler, dépérir et mourir à petit feu.»
Thomas Bernhard, deux jours avant sa mort, rédige un testament dans lequel il interdit «toute publication et représentation de n’importe quel texte (écrit par lui) à l’intérieur des frontières de l’Autriche, et ce jusqu’à ce que mon œuvre tombe dans le domaine public. Il précise: «Je m’oppose non seulement à toute immixtion, mais aussi à toute tentative d’approche de ma personne et de mon travail par l’Etat autrichien pour l’éternité.»
Hélas, dix ans après sa mort, le demi-frère, Peter Fabjan, médecin de province décide la levée de cette interdiction en tant que légataire universel et avec la bénédiction de son principal éditeur Suhrkamp Verlag .La ville de Salzbourg a même eu l’audace d’ apposer une plaque en l‘honneur de l’écrivain et de donner une immense réception avec toutes les notabilités de la ville.. Aujourd’hui, contre sa volonté, il est lu, joué partout en Autriche. Voilà comment on respecte son testament.
Ou alors flanquons Bernanos au rayon « littérature catholique » (et Verlaine aussi, tiens, pourquoi pas ? Le catholicisme a sans doute eu une place aussi grande dans sa vie que l’homosexualité), Proust et Yourcenar au rayon « LGBT », Maupassant au rayon « littérature du terroir, région Normandie ». Folklorisés, rangés, étiquetés, comme ça on est tranquilles, on sait une bonne fois pour toutes ce qu’ils ont voulu dire.’ extrait de Pierre Jourde mis en lien par Brinqueballe.)
C’est comme de mettre en avant l’engagement religieux de Michaël Lonsdale, » acteur catholique » alors que ce fut un acteur des plus libre qui soit, passant dans ses rôles du diable au bon dieu et souvent avec malice.
@ Nous aurions tous à y gagner de laisser tomber ces catégories. Utopie totale
JJJ, c’est moi-même qui suis l’auteur de cette phrase sans doute impérissable.
Je pense que c’est utopique parce qu’il est question de faits culturels inscrits et intégrés, relevant du temps long. Je crois que les cinquante dernières années ont vu en occident une évolution certaine des rapport hommes/femmes, mais. Mais:
J’observe une survalorisation des petits mâles, souvent y compris par leur mère, pas chez les bobos ou hipsters, mais partout ailleurs.
Rien que les réseau sociaux vous le montrent. Regardez les modèles féminins, Kardachian par exemple, voyez qui est « stylé » et qui est ringard… La sexualisation des filles jeunes se fait toujours sur le modèle « féminines, maquillées, rose pour les filles », etc etc. Et je vois encore une majorité de femmes dans le « care ». Que les filles résistent, c’est tout ce que je voudrais! Si elles attendent que les hommes se bougent, même si le poids du modèle masculin est lourd pour certains… on aura eu le temps de griller sous les effets du réchauffement climatique
Autre aspect: « laisser tomber ces catégories »
JJJ, je veux dire par là que ces catégories devraient, dans leur acception actuelle, « tomber » en tant que simplifications abstraites, les hommes -les femmes…Il faudrait tout de même admettre que les différences entre hommes et entre femmes sont immenses, que le poids culturel et social est immense, que rien n’est simple. Mon vœu serait de mettre de la nuance et de l’indulgence dans un débat souvent binaire et, donc, caricatural
… c’est comme si on accusait Rassana Rossanda d’avoir été une égérie communiste stalinienne, comme l’aurait été la Pasionaria espagnole. Ce pauvre Frédéric Martel, ça lui a monté à la tête, l’idée d’avoir œuvré pour le Panthéon V-R !… à sa propre gloire, en somme …
Il existe toujours un moment de débordement dans le « toujours plus » de chez ces gens-là, alors qu’ils devraient se rendre compte à temps par eux-mêmes que, « trop c’est trop ». Mais non, rien ne peut arrêter leur mégalomanie partie en roue libre. Ils ne savent plus « s’empêcher ».
Pablo, cet enregistrement du Sanctus de la messe en Sim est très intéressent, à plusieurs titre.
Cet enregistrement doit dater du milieu des années 70, je pene que ça correspond au moment où ses musiciens ont jeté l’éponge, qu’ils ont commencé à refuser d’être dirgiés par ce type.
en écoutant ce Sanctus on peut comprendre pourquoi.
Déjà on n’entend pas Bach, ça c’est une évidence. Mais par exemple chez Barenboïm au piano non plus on n’entend pas Bach, sauf qu’avec lui à la place on entend du Beethoven, c’est pas terrible, mais bon limite ce n’est pas un crime.
Par contre quand vous écoutez ce Sanctus, avec ce tempo lent, cette espèce de bouillie informe, on entend Wagner ! non seulement on entend Wagner, mais on entend le Wagner nazi : Karajan est le seul chef d’orchestre qui réussi le miracle de nazifier Bach !
Comment des musiciens, pour la plupart allemands, d’un des plus grand orchestre au monde, comment ces types pouvaient-ils accepter de participer à cette abomination, entreprise abominable, criminelle de nazification de Jean Sebastien Bach ?
Non ! tous ces musiciens ne pouvaient pas vouloir être complice de ce crime !
Et ça j’espère qu’un jour des musicologues auront le courage de se pencher sur ce moment charnière de l’histoire de la musique.
x vous pensez que le Paul de l’ami Thomas aurait pu dire que Karajan a réussi à nazifier Bach ?
@ Mon vœu serait de mettre de la nuance et de l’indulgence dans un débat souvent binaire et, donc, caricatural
(Ttes mes excuses, à jibé et x). Oui, dit ainsi, je suis tout à fait d’accord avec vous, donc, inutile d’aller plus loin. Ce serait également mon souhait dans bien d’autres circonstances, même.
je remets le lien si certains veulent le réécouter, on n’entend pas Bach on entend juste de la musique wagnerienne nazie :
Thomas Bernhard, deux jours avant sa mort, rédige un testament dans lequel il interdit «toute publication et représentation de n’importe quel texte (écrit par lui) à l’intérieur des frontières de l’Autriche, et ce jusqu’à ce que mon œuvre tombe dans le domaine public. […] Hélas, dix ans après sa mort, le demi-frère, Peter Fabjan, médecin de province décide la levée de cette interdiction en tant que légataire universel et avec la bénédiction de son principal éditeur Suhrkamp Verlag .La ville de Salzbourg a même eu l’audace d’ apposer une plaque en l‘honneur de l’écrivain et de donner une immense réception avec toutes les notabilités de la ville.. Aujourd’hui, contre sa volonté, il est lu, joué partout en Autriche. Voilà comment on respecte son testament.
Paul Edel dit:
Je ne savais pas qu’il était naïf (pour ne pas dire un autre mot encore plus court) à ce point, Thomas Bernhard.
T.B. c’est un auteur que m’est toujours tombé des mains et je n’ai jamais pu lire au-delà de quelques pages. Trop prévisible et pas assez méchant, donc ennuyeux.
@T.B. c’est un auteur que m’est toujours tombé des mains et je n’ai jamais pu lire au-delà de quelques pages. Trop prévisible et pas assez méchant, donc ennuyeux.
»
je crois que vous êtes le type le plus bourrin qu’il n’y a jamais eu sur ce blog.
je pensais même pas possible qu’on puisse être bourrin à ce point.
question pour une bourrin : pour vous TB est-il aussi ennuyeux que Herreweghe ?
@ La sexualisation des filles jeunes se fait toujours sur le modèle « féminines, maquillées, rose pour les filles », etc etc.
Ok, mais nous divergerions peut-être sur l’explication de ce phénomène sociologique en cherchant à établir un dégradé de responsabilisations collectives par des catégories factorielles réduites à des variables explicatives TCEPA. A moins d’être absolument d’accord entre nous sur la méthode de preuve utilisée.
pour vous TB est-il aussi ennuyeux que Herreweghe ?
hamlet dit:
Beaucoup plus. J’ai écouté Herreweghe bien plus que lu Thomas Bernhard. J’ai connu deux personnes qui ont connu personnellement T.B. L’une, une traductrice et éditrice, parlait très mal de lui, et disait, entre autres choses, qu’il était très prétentieux. L’autre, un écrivain, trouvait que ses livres n’avaient aucun intérêt et que son ironie était très lourde, très germanique – c’est qui est une évidence.
Il faut être très naïf et aimer la lourdeur teutonne pour considérer que T.B. est un grand écrivain.
Pétomane, merci pour les Perles de ce matin, de meilleure qualité encore que celles d’hier.
Bravo !
Pablo, peut-être ce « x » regroupe-t-il tout le Pouillon disponible. Ce n’est qu’une hypothèse.
Pétomane, ne me dit pas, à propos de la lourdeur germanique de Thomas Bernhard qu’il n’était pas allemand, mais autrichien. C’est la même « race ».
Tu connais la blague sur les autrichiens: on dit que ils sont beaucoup plus futés que les allemands parce qu’ils ont fait croire au monde entier que Mozart était autrichien et Hitler allemand.
Pablo, peut-être ce « x » regroupe-t-il tout le Pouillon disponible. Ce n’est qu’une hypothèse.
Chaloux dit:
Mais pourquoi être passé du pseudo « C.P. » ne cachant même pas son nom de famille, à « x-X », dont on ne sait même pas si c’est un homme ou une femme? Et CP était quelqu’un de sympathique, si mes souvenirs sont bons…
Voilà comment on respecte son testament.
Bravo m
le demi-frère et les volontés du mort, ainsi que sa mémoire.
Les héritiers des écrivains ont raison de ne pas respecter leurs dernières volontés, qui souvent privent les lecteurs de la lecture de certaines de leurs oeuvres. Qui peut douter que Max Brod a eu raison de ne pas respecter celles de Kafka (ou Auguste celles de Virgile sur l’Énéide)?
Il faut quand même savoir que beaucoup de grands écrivains ont des opinions très connes sur leurs propres oeuvres et leur postérité. C’est donc bien fait pour leurs gueules si leurs héritiers ne respectent pas leurs testaments.
Curieux ! Une femme a été battue dans la rue par des abrutis et ici pas un mot…
assez de « race » ;
je me demande,après des discussions que j’ai eues récemment, mais aussi des souvenirs, si pour les grands parents, les petits enfants ne sont pas plus « importants » que les « enfants » et vice versa;il faudrait faire une « recherche » « sur la transmission »;pour le moment, c’est « ma » croyance que je « crois » partagée, surtout au temps d’internet;
Pfff fatiguée;
Appris ce matin que la juge des tutelles a fait une audition en visio-conférence à ma mère -sans son conseil- le 25 juin 2020. À ce jour, pas de réponse de la décision qu’elle a prise.
Comment se défendre lorsqu’on vieillit ?
Commence à saturer : ras la casquette.
Je peux me tromper, Pablo, c’est le champ culturel qui m’y a fait penser.
Demain je mange du lieu.
@ »J’ai connu deux personnes qui ont connu personnellement T.B. L’une, une traductrice et éditrice, parlait très mal de lui, et disait, entre autres choses, qu’il était très prétentieux. »
que dire face à un argument d’un tel poids ?
rien à par demander des excuses…
Onfray est un grand philosophe parce qu’il a écrit beaucoup de livres.
Karajan est un grand chef parce qu’il a vendu beau de disque.
et TB est un mauvais écrivain parce qu’il était prétentieux.
continuez Pablo ! vous êtes sur la bonne voie !
même pas besoin de collecter vos perles : vous êtes une énorme perle à vous tout seul.
rose:
Phébé – La colère, c’est bon pour l’ego
Sciences cognitives
Selon deux études, montrer son indignation peut avoir un effet positif sur sa réputation, le tout pour une implication relativement faible.Phébé – La colère, c’est bon pour l’ego
Sciences cognitives
Selon deux études, montrer son indignation peut avoir un effet positif sur sa réputation, le tout pour une implication relativement faible.Phébé – La colère, c’est bon pour l’ego
Sciences cognitives
Selon deux études, montrer son indignation peut avoir un effet positif sur sa réputation, le tout pour une implication relativement faible.
Dans une lettre publiée dans le magazine Harper’s en juillet, plus de 150 universitaires, journalistes et autres romanciers s’élevaient contre le « climat d’intolérance » observé sur les deux côtés de l’échiquier politique américain. Les signataires – parmi lesquels Margaret Atwood, Francis Fukuyama, Malcolm Gladwell et J. K. Rowling – pointaient le fait que l’indignation morale et les condamnations publiques menaçaient le « libre-échange d’informations et d’idées ».
le point
Jean-Yves Masson
Il y a 10 heures sur fb.
·
» On pourra bien mettre Rimbaud au Panthéon, sa poésie n’y entrera jamais. Elle est trop grande, elle ne passera pas la porte. Elle ne tiendra pas sous la coupole Pas plus d’ailleurs que ne s’y trouve celle de Hugo. C’est l’homme politique républicain qu’on a porté en grande pompe au Panthéon. Pas le poète. Aucun poète, en fait, ne peut se laisser récupérer par l’État, et surtout pas dans une époque où il est de moins en moins certain (c’est une litote) que l’État soit l’expression de la nation.
Il n’y a au Panthéon, pour autant que je sache, aucun grand artiste. Aucun grand peintre, aucun grand compositeur. Ni Berlioz, ni Debussy, ni Ravel, ni Fauré, ni Messiaen. Ni Delacroix, ni Manet, ni Cézanne, ni Monet. A part Hugo, exception qui confirme la règle pour les raisons précédemment énoncées, aucun poète. Quelques écrivains qui n’y sont pas entrés pour la valeur de leur œuvre mais pour d’autres raisons, de Zola à Dumas. Le Panthéon n’est pas fait pour les artistes, car la France officielle n’a jamais été particulièrement reconnaissante à ses génies. Par essence, et jusqu’à nos jours, la France officielle adore les artistes pompiers. Hier Bouguereau et Meissonnier, aujourd’hui Buren ou Raynaud. C’est tout ce que l’État est en mesure de reconnaître: la République rit de se voir si belle en ce miroir.
Que Verlaine et Rimbaud rentrent au Panthéon, et ce ne sera nullement le signe que la France tout d’un coup comprendrait que sa grandeur lui vient d’abord de ses poètes. Que la poésie qui est si mal traitée partout, qui n’a plus droit de cité ni à la radio ni à la télévision, retrouverait une place dans l’attention des médias, même supposés littéraires. Non, ce sera paradoxalement le signe que, vraiment, plus personne ne sait ce dont il s’agit. Puisqu’ils n’y entreront pas en tant que poètes, alors qu’ils sont parmi les plus grands, mais en tant que représentants d’une orientation sexuelle. Pour laquelle, contrairement à Oscar Wilde, et comme l’explique très bien Pierre Jourde, ils n’ont pas été particulièrement persécutés. »
Pablo, je vous ait déjà dit que x est une femme, grande angliciste et spécialiste de Jane Austen. Ses messages échangés avec Bloom touchant la littérature anglaise auraient pu vous en convaincre. Elle ne m’en voudra pas de le redire., et Chaloux devine bien que j’ai de bonnes relations privées, par ailleurs, avec cette commentatrice que j’estime.
Franchement, je pense comme d’autres que vos rapports avec hamlet / Dexter pourraient s’apaiser, non pas sur la musique « classique » dont je ne suis pas un bien grand auditeur, mais au moins sur la littérature.
Je ne comprends pas bien votre répugnance à l’égard de Thomas Bernhard (d’ailleurs musicien et amateur de musique dont les goûts n’étaient pas si différents des vôtres), mais après tout vous avez le droit de n’aimer pas son phrasé littéraire.
J’ai enfin été surpris : vous dites ne guère lire de romans actuels. Des auteurs espagnols vivants sur lesquels vous êtes intervenu, vous ne lisez donc que leurs essais et leurs pages critiques pour les juger ?
Observations and a hypothesis on the Harper’s letter
July 10, 2020 by Adrian J Ivakhiv
So, 150 or so fairly prominent individuals write/sign an open letter defending “justice and open debate.” (We can call them intellectuals, or literati, or academics, or even celebrities of a sort — maybe “intellectual celebrities” — but see point #1 below on generalizations.)
In the letter, they single out Donald Trump and the “forces of illiberalism” for criticism, but aim their guns at something more general and vague — “an intolerance of opposing views, a vogue for public shaming and ostracism, and the tendency to dissolve complex policy issues in a blinding moral certainty” — with allusions to (citation-free) examples that only hint at specifics. Media responses have provided the missing object here, calling it “cancel culture” – a term that emerged in social media, but that has been vigorously taken up by the right as a problem of the left.
Some people are pleased by the letter, even delighted, especially on the right (note WSJ’s headline “Bonfire of the Liberals“), others are not happy at all. At least one community feels threatened and sees it as promoting an erasure of their very existence (“containing as many dog whistles toward anti-trans positions as it does”), I’m guessing especially because of one of the signatories (the one who is the most commonly cited in headlines; see point #1 below).
Here are a few observations on the letter and the responses it has elicited, accompanied by questions that are only partly rhetorical and a hypothesis that I haven’t seen explored elsewhere yet.
1) Framing, or how to generalize
https://blog.uvm.edu/aivakhiv/2020/07/10/observations-and-a-hypothesis-on-the-harpers-letter/
que dire face à un argument d’un tel poids ?
hamlet dit:
Tout ce qu’on raconte n’est pas un argument, Gros Crétin. Une anecdote n’est pas un argument. Moi je ne pas besoin d’arguments pour ne pas lire Thomas Bernhard. Je dis ce que je pense, je n’argumente pas pour te convaincre de quelque chose, Gros Con, entre autres choses parce que je m’en fous complétement de ce que tu penses.
Parfois on dirait que tu as 10 ans. Ou 80 avec un début d’alzheimer qui t’empêche de comprendre les choses les plus simples.
« Onfray est un grand philosophe parce qu’il a écrit beaucoup de livres. Karajan est un grand chef parce qu’il a vendu beau de disque. et TB est un mauvais écrivain parce qu’il était prétentieux. »
Ça, c’est ce qu’un Pétomane Inguérissable comme toi comprend quand on discute avec lui de T.B., Onfray et Karajan sans parler un seul instant ni de quantité de livres écrits, ni de quantité de disques vendus ni de la relation entre la prétention d’un écrivain et sa qualité littéraire.
Les Crétins le sont parce qu’ils ne comprennent pas du tout ce qu’on leur dit ou, pire encore, parce qu’ils le comprennent systématiquement à l’envers.
Et toi, tu es le Plus Grand Crétin qu’a connu ce blog depuis qu’il existe.
Plus des doutes là-dessus.
Jeudi 24 septembre 2020 à 13 h 30.
« Sing me a song » de Thomas Balmès.
Oubliant pour un temps Bouddha, un jeune moinillon du Bhoutan rêve à une belle jeune femme, contactée sur un site de rencontres.
Il découvre qu’elle a déjà été mariée et est mère d’une gamine.
Peu importe, il en est tout entier transi d’amour.
Hélas, elle le trouve un peu trop vert à son goût et ne retiendra pas sa candidature, malgré l’argent qu’il a réussi à se procurer en revendant des champignons médicaux cueillis en haute montagne. Celle-ci préférera mettre à exécution son projet de partir deux ans sans son enfant au Koweit, afin d’y amasser un petit pactole.
Oeuvre hybride, entre documentaire formel et narration passablement scénarisée, Thomas Balmès nous offre là un film attachant, exotique en diable pour nous, qui nous permet en outre de constater que les dégâts de la mondialisation se sont irrémédiablement généralisés : désormais tous les protagonistes de cette histoire du bout du monde sont… connectés.
Rivés sur leurs téléphones portables et d’adonnant aux jeux vidéos en salle, les moines jouent un peu trop à la guerre et semblent plus portés sur la sexualité que sur la transcendance et le sacré !
De l’importance du chagrin d’amour dans le retour à la vocation religieuse et des désillusions apportées par la réalité dans le recyclage frictionnel…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19589248&cfilm=281859.html
comme d’autres, j’espère que C.P.aura réussi à convaincre Pablo que ses amusements avec Amlet dépassent les limites de la patience de la RDL
Et pourquoi pas Pablo 75 et Chaloux au Panthéon?
« Ok, mais nous divergerions peut-être sur l’explication de ce phénomène sociologique en cherchant à établir un dégradé de responsabilisations collectives par des catégories factorielles réduites à des variables explicatives TCEPA. A moins d’être absolument d’accord entre nous sur la méthode de preuve utilisée. »
d’accord JJJ, bien reçu.
Fictionnel et non pas frictionnel, quoi que…
« dix ans après sa mort, le demi-frère, Peter Fabjan, médecin de province décide la levée de cette interdiction en tant que légataire universel et avec la bénédiction de son principal éditeur Suhrkamp Verlag .La ville de Salzbourg a même eu l’audace d’ apposer une plaque en l‘honneur de l’écrivain et de donner une immense réception avec toutes les notabilités de la ville.. Aujourd’hui, contre sa volonté, il est lu, joué partout en Autriche. Voilà comment on respecte son testament. »
ah la famimille! Parlez-en à Nietzsche, sa soeur et ses grands ciseaux! Et tant d’autres.
Mon post aura au moins eu le mérite de faire apparaitre C.P.
Encore une évocation de Michaël Lonsdale :
Peut-être » Sa plus belle apparition à l’écran » : une Sale Histoire de Jean Eustache, dans cette si précise évocation de son travail d’acteur au cinéma produit par ARTE :
Il existe une certaine Catherine Bernard, spécialiste de Jane Austen. Connais point. Et aussi une madame Chamayou dont j’ignore tout également
Pablo, je vous ait déjà dit que x est une femme, grande angliciste et spécialiste de Jane Austen. Ses messages échangés avec Bloom touchant la littérature anglaise auraient pu vous en convaincre
C.P. dit:
Je ne me rappelle pas d’avoir lu cela déjà de votre part. Et de x-X je ne lis (parfois) que ses messages courts, jamais ses longues tartines confuses sur des thèmes qui ne m’intéressent pas du tout.
Je ne comprends pas bien votre répugnance à l’égard de Thomas Bernhard
C.P. dit:
Répugnance? J’ai dit qu’il me tombait des mains. Depuis quand l’ennui c’est de la répugnance?
J’ai enfin été surpris : vous dites ne guère lire de romans actuels. Des auteurs espagnols vivants sur lesquels vous êtes intervenu, vous ne lisez donc que leurs essais et leurs pages critiques pour les juger ?
C.P. dit:
Oui. Cela suffit amplement pour juger leur intelligence, leur lucidité, leur culture et surtout s’ils ont quelque chose d’intéressant à dire ou pas. Je ne vois pas où est le problème. Moi je juge Flaubert beaucoup plus par sa Correspondance que par ses romans. Ou Stendhal par ses « oeuvres intimes », son Journal ou ses lettres que par ses romans. Ou les Goncourt ou Julien Green par leurs Journaux que par leurs romans. Chez un auteur ce qui m’intéresse le plus ce sont ses idées et son style; les péripéties des personnages sortis de son imagination me laissent totalement froid. C’est pour cela que je donne tous les romans écrits dans le monde depuis la 2ème moitié du XXe siècle pour les 4 volumes de la Pléiade de P.Valéry.
À chaque fois que le Pétomane se prend un gros coup dans la tronche, apparaît « jorge Rodriguez », l’uruguayen qui ne sait pas l’espagnol. C’est systématique.
Et si tu nous parlais de ton ami Jaime, de Montevideo, Pétomane?
Pablo, si ! Je vous l’avais dit, vous m’aviez demandé comment je le savais et je vous avais répondu très simplement (j’ai correspondu avec quelqu’une qui est ici le pseudo x, ailleurs d’autres).
Evidemment, je n’ai rien à redire touchant le FAIT que Thomas Bernhard vous ennuie. C’est ainsi, c’est pour moi le contraire, à la lecture et plus encore au théâtre.
Je ne suis pas sûr du tout que les pages critiques des écrivains valent les moments où leurs créatures de fiction (s’ils sont romanciers, ce que Valéry n’est pas, vous le savez bien et il il a assez dit pourquoi) leur échappent quelque peu. C’est au moins une question, sans même trop aller vers du Pierre Bayard et l’autonomie des personnages littéraires, etc.
On pourrait fort bien s’appuyer sur VOS exemples pour en discuter. Vous êtes tout à fait sûr que Stendhal domine Julien ? Ou Gracq ses créatures dès « Argol » ? « Et maintenant qu’ils s’en aillent… » C’est LA question de l’Imaginaire libéré plus que maîtrisé tout à fait, dans la littérature, même la plus « classique ».
Jorge, j’y ai longuement réfléchi et je ne pense pas que ce soit une bonne idée parce qu’ils ne sont pas morts.
Ils tourneraient comme des lions en cage seuls dans ces cryptes. Il n’y a peut-être même pas Internet là-bas.
C’est parce que vous avez prononcé la formule incantatoire qui convenait, Chaloux. En toge beige-orangé aux couleurs de Jupiter, après avoir fait brûler des parfums et tracé un cercle autour de vous.
Ça marche à tous les coups.
@ etalii, ///j’espère que A aura réussi à convaincre B que ses amusements avec C dépassent les limites de la patience de la RDL///
Oui, la patience de maints erdéliens est vraisemblablement dépassée depuis longtemps, mais qu’y pouvons-nous ?
Pour ma part, je les zappe…, comme beaucoup de vos interventions d’ailleurs, tâchant de ne me concentrer que sur les pseudos intéressants et polis… J’aimerais vous dire avoir progressivement appris à m’accommoder de votre nuancier après vous avoir longtemps maudite. Voyez que rien n’est désespéré et tout cela n’est pas bien grave, au demeurant. N’est-ce pas. Et vous savez que le sigle dont je vous affuble parfois, txfl, serait plutôt une marque d’estime de ma part, s’agissant Bàv.
Cher Pablo 75, comme vous faites souvent la faute, la règle est simple: les habitants d’un pays, d’une région ou d’une ville, avec MAJUSCULE initiale: l’Uruguayen et non l’uruguayen. Au cas où vous auriez du mal à la retenir, je vus conseille de faire un petit noeud dans votre mouchir à crachats syphilitiques.
Et rien que pour vous faire plaisir, un petit texte en espagnol pour décrire vos turpitudes:
Cada vez que él crestonaba las hermadelusas, se enredaba en un tornado quejumbroso y tenía que permatelarse de cara al vonalo, sintiendo cómo poco a poco las ernillas se espejunaban, se iban elpetronando, reduplimiendo, hasta quedar tendido como el pergonato de ergomanina al que se le han dejado caer unas lechulas de tontialandia. Apenas se conturnaban, algo como un pulicordio los encrestoriaba, los frexiyuxtaba y carmovía, de pronto era el teflón, las jiberosa convulcante de las cántricas, la protohollante criptocapluvia del torgumio, los colemios del desplasmo en una sobrechítica fergomausa. !Algaré! ¡Algaré! Colapsados en la cresta del tertulio, se sentía calparamar, pterlinos y trárulos. Temblaba el froc, se vencían las darioplumas, y todo se resolviraba en un profundo tínice, en friolamas de gargutendidas glasas, en frotinias casi crueles que los sorpenaban hasta el límite de las trunfias.
Bien à vous
JD : « Prends du pain pour pousser ! » et…
Lève les bras, tu s’ras soldat (ma mère) !
Le bâton blanc était aussi un bidule
http://www.slhp-raa.fr/progs/UploadPci/baton_de_police.pdf(cf. M? Salager). D., ce soir je mangerai un pâté de pangolin et de silure, au lieu d’un lieu.
Oui, la patience de maints erdéliens est vraisemblablement dépassée depuis longtemps, mais qu’y pouvons-nous ?
ON SE TIRE AILLEURS ! POINT BARRE…
ON SE TIRE AILLEURS. La preuve que non. POINT BARRE (A chaque fois qu’il s’est retrouvé sur la crête des ermitages, il s’est empêtré dans une tornade tourbillonnante et a dû se perméabiliser face au vonalo, sentant comment peu à peu les veaux se mirent en miroir, s’épiant, se réduisant, jusqu’à ce qu’ils se couchent comme un pergonate d’ergomanine auquel ils ont lâché quelques suceurs de terre. Dès qu’ils étaient secoués, quelque chose comme un pulicordio les faisait crescendo, frexiyuxta et carmovia, soudain c’était le téflon, le jibberose convulsif du canthrus, la cryptocapluvia proto-solaire du torgumio, les colemios du desplasme dans une fergomausa surchytique. Algare ! Algare ! Effondré sur la crête du tertullium, on pouvait sentir des calamars, des pterlins et des trachytes. Les grenouilles tremblaient, les darioplumas étaient vaincus, et tout se résolvait dans un tinny profond, dans des friolamas de verres gargouillés, dans des frotinies presque cruelles qui les surprenaient jusqu’à la limite des trunfias.
Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator (version gratuite – merci Deepl !)
-je vous ait déjà dit que x est une femme, grande angliciste et spécialiste de Jane Austen.
-Pôv’ Jeanne, a-t-elle mérité « ça ».
Thomas Bernhard être condidéré comme un enfant de son « grand-père » Johannes Freumbichler (1881-1949)
Ayant passé son enfance à Henndorf, le poète épique est connu pour son roman « Philomena Ellenhub » dont l’action se passe dans le milieu rural.
Ce que je vais vous dire va sans doute vous paraître extraordinaire mais comme vous le savez je calcule beaucoup de choses et aujourd’hui après de longs calculs, intégrant une multitude de paramètres, je trouve que l’épidémie dans toutes les régions d’alerte renforcée ou maximale est en réalité arrivée à un plateau qui devrait durer environ deux semaines puis décroître lentement jusqu’en decembre-janvier ou nous retrouverions les minimum de juin. Donc des vacances de 🎄Noël tranquilles et détendues.
Ensuite nous aurons de nouveau des poussées régionales avec un pic vers mars mais avec un niveau moitié moindre qu’actuellement.
Puis de nouveau une descente et ensuite le début des vaccinations de masse qui auraient lieu 2 fois par an pour l’ensemble de la population et qui nous ferait définitivement oublier cette épidémie et ranger les masques au tiroir.
Ce ne sont que mes calculs, continuez à faire très attention à vous et respectez scrupuleusement toutes les obligations et recommandations gouvernementales.
Mais enfin j’ai l’habitude d’avoir raison sur ce sujet et quelques autres, pour ceux qui me connaissent.
TB peut être considéré
Nicolas Bedos a appelé à ne plus respecter le port du masque et les geste barrières. Juste continuer à protéger nos aînés.
Il oublie que même chez des non-ainés le Covid est souvent grave et très longuement invalidant, probablement définitivement invalidant dans bon nombre de cas. Chez des 50, 40 et même des 30 ans.
Il ne sait manifestement pas ce qu’est cette maladie. Il ne l’a pas eu, il imagine que ce serait pour lui une petite formalité de l’avoir mais regretterait à coup sûr ce qu’il a écrit s’il tombait malade.
les sociologues ont déjà été sensibilisés aux grands parents :
Mais c’est surtout dans un dossier du « Monde de l’Education » de
janvier 1981, qu’apparait de fagon indiscutable le retour des grandsparents. Apparition ou reapparition d’autarit plus remarquable que la lecture
de 1’illustration de la couverture est largement parlante en soi. Image
pleine d’humour ou l’on voit un grarid-pere, une grand-mere et trois enfants
(la famille ideale frangaise) sur patins a roulettes traverser a vive allure de gauche a droite la couverture de la revue. Image tres symbolique
obtenue par le contraste entre la representation physique tres traditionnelle des grands-parents a la limite du stereotype caricatural et le patin
5 roulettes image de la modernite. Ne veut-on pas suggerer que les grandsparents en chaussant des patins a roulettes se soient mis a la port6e,
voire, resolument, du cote de leurs petits-enfants ?
D’un compte-rendu d’enquete effectuee par Liliane DELWASSE*, et
publie dans le « Monde de 1’Education », nous avons tire ces quelques donnees chiffrees.
1 – Combien sont-ils ?
On compte 11 700 000 personnes de plus
« Donc des vacances de 🎄Noël tranquilles et détendues. »
Je suis plus tranquille quand tu nous annonces l’apocalypse, D !
Là, je suis pas très rassuré…
*::BURGIERE (Andre) . – Le mythe des grandes familles d’autrefois
in « Le Monde de 1’Education », n° 68 (1981, janv.), p. 18-19.
peut-être comprendrait-on mieux Christiane avec ce paramètre de la famille, parfois en conflit avec celui de mère
On fait le point le 15 octobre si tu veux bien, jazzi. À bientôt.
Valery Larbaud, Fermina Márquez…
Belle idée que l’évocation de roman. Encore une apparition éblouissante comme dans Le grand Meaulnes comme chez Flaubert (évocation récente avec DHH). Encore un pensionnat mais bien différent de celui de « Törless ». Milieu huppé que ce collège-internat cosmopolite de Saint Augustin. Joanny semble perdu au milieu des autres élèves surtout des Sud Américains fils de familles riches, une jeunesse dorée. Il est habité par un sentiment de vengeance car il a été raillé par les jeunes filles bien pensantes de sa ville natale de province, il se sentait humilié. Donc, lorsque cette belle jeune fille apparaît (visite à l’un des pensionnaires), tous les pensionnaires vont tomber amoureux. Joanny la choisit pour se venger, dans le désir de l’humilier. Mais elle va l’étonner et lui, tombera vraiment amoureux d’elle, jusqu’à ce qu’un autre élève la séduise, un Mexicain, je crois.
Tout se joue par la voix du narrateur qui donne voix aux personnages, y compris la fin du roman, mélancolique, nous donnant des nouvelles, bien des années plus tard des garçons. Passions de jeunesse… tristesse… nostalgie (un peu comme à la fin de L’Éducation sentimentale)…
Fermina est un personnage secondaire dans le roman. Elle n’existe que par le regard admiratif et amoureux des collégiens qui forment autour d’elle « une cour d’amour », eux « ses chevaliers ». Sans avoir besoin de beaucoup de personnalité. Elle est vue, regardée, désirée platoniquement. C’est plutôt ces adolescents qui sont au centre du roman.
Merci pour ces chroniques des romans de notre autrefois.
Est-ce que parfois vous ne vous trouvez pas quelque peu envahissant, JJJ ? Ne me répondez surtout pas non.
oui, quelque peu… D. A vrai dire, ce sont les copiés-collés qui le sont, comme ceux d’etalii, plutôt que moi. Mais je vois qu’à zelle, vous ne lui reprochez jamais rien. Deux poids, une mesure, quoi. Nous admirons pourtant tous.tes votre science de lucides probabilités sur la présente pandémie. Merci de nous faire entrevoir des jours plus heureux. Alors, pourquoi tant de malveillances à non edgar, hein ?
Grâce au robot distrait quelques minutes, dieu soit loué, je ne vous parais pas un peu moins envahissant, tout à coup, D. ?
Bàv,
Merdre, Janssen J-J ! Vous auriez pu mettre un limple link !
P. ex. :
Elle n’existe que par le regard admiratif et amoureux des collégiens qui forment autour d’elle « une cour d’amour », eux « ses chevaliers »
un peu comme dans ‘Poussière’ de Rosamond Lehman.
Hélas, Ch., je ne peux pas trop vérifier dans ma bibli, d’autant qu’il y manque Larbaud, mais ceci dit, elle n’a jamais trop souffert de cette absence à la lettre L., déjà fort encombrée.
certes, r., mais le robot va-t-il laisser votre grosse bottle de campari ouverte ? Tchin. Bàv
Yuja Wang – 王羽佳
@ D. Mais vous ne comprenez pas que ce qui les oppose
https://video.lefigaro.fr/figaro/video/veran-reax-bedos/
… n’est qu’une morale de la conviction contre une morale de la responsabilité ?
Simone en son temps, en aurait fait la synthèse dans une effrayante morale de l’ambiguïté.
@ D. Je crois que vous pouvez vous abstenir du dernier McCann, car il est assez décevant… Même sur le rituel avec lequel Mitterrand dégusta ses ortolans puis décida de jeûner jusqu’à sa mort, rien ne nous a surpris. Hormis Philippe Petit sur un fil à Hebron longuement documenté, (un épisode que j’avais personnellement oublié), je n’ai pas appris grand chose sur les peace-makers Bassam Arami et Rami Ehlanan, la douleur commune liée à l’assassinat de leur fille respective, Abir et Smadar… En dehors d’une atmosphère possiblement pacifiable au delà et en deçà du Jourdain. Je crois qu’il va plaire à DHH et à Bloom. On verra bien, hein !
https://www.youtube.com/watch?v=pmEjYUW4pc0
@ Bloom et DHH,
Dans Apeirogon, Colum Mc Cann commente longuement cet épisode de Philippe Petit sur son fil à Hébron. Je n’en avais jamais entendu parler.
https://www.youtube.com/watch?v=pmEjYUW4pc0
En revanche, le dernier repas de FM avec ses ortolans, huit jours avant sa mort, ben oui, cela nous est resté plus familier.
moi, je n’ai aucun souci ni pb de conscience avec le sexe de x pour pouvoir « dialoguer » avec xxl. Pourquoi en avoir et plaindre jeanne et sa cane, ms ?
je ne suis pas rassurée non plus, j’ai fait des cartes du ciel toute la nuit, et j’ai pas la réponse.
de guerre lasse, et avant de reprendre le clavier pour un texte à pondre d’ici novembre, j’ai regardé François Busnel :
salt:https://www.thisiscolossal.com/wp-content/uploads/2018/09/LesCreatonautes_06-640×640@2x.jpg
A garlic-bodied bird, alligator-shaped brie, and winged salt shaker have all come out of the imaginative mind of French creative agency Les Creatonautes.
https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgxwJXxwWrTQJqNgDvkGsfgmDxZsx
le sel de la rentrée:
https://www.thisiscolossal.com/wp-content/uploads/2018/09/LesCreatonautes_06-640×640@2x.jpg
même pronociation:
Roman Ossipovitch Jakobson (en russe : Роман Осипович Якобсон), né le 28 septembre 1896 (10 octobre 1896 dans le calendrier grégorien) à Moscou et mort le 18 juillet 1982 à Boston, est un penseur russo-américain qui devint l’un des linguistes les plus influents du xxe siècle en posant les premières pierres du développement de l’analyse structurelle du langage, de la poésie et de l’art.
Ducon, personne ne t’empêche ici de » dialoguer » avec qui bon te semble.
Moi je choisis.
Il se trouve que je ne manque pas de personnes avec qui dialoguer,
et que mon problème est plutôt de savoir « qui a œuvré », que de dissocier l’homme de l’oeuvre ,
que petitix s’évertue à pourrir des posts auxquels il ne comprend rien, comme le pangolin,
et at last but not least, pas plus le clan pouillon 2.0, pas plus que celui des clébards ici: non, c’est non.
géographie
https://www.pinterest.fr/pin/610026712006873974/?nic_v2=1a4I6Fzm8
ça fait beaucoup de monde toussa avec les clebs, on se demande ce qu’il reste pour diabloguer en dehors de vous-même et passou-duracel-duçon, c déjà pas mal, remarquez, ma soeur, hein. Bàv.
Oui, ça fait énormément de monde.
Donc je n’ai pas trop le temps de répondre à des toquards sur un rezo sossial.
Sur ce, bonne soirée.
c’est marrant, sur ce coup je serais d’accord avec Pablo : ce que je préfère chez Cervantès c’est moins son roman que sa correspondance et ses essais, pareil pour Rabelais.
serait-ce un premier signe de réconciliation ?
@ C.P.
Ce que je dis sur mes goûts de lecture ce ne sont pas des opinions, mais des faits. Si j’ai arrêté de lire, assez vite dans ma vie de lecteur, des romans contemporains (autant espagnols que latino-américains, français ou venus d’ailleurs) c’est parce qu’ils m’ennuyaient tout simplement. N’étant pas maso ni snob, j’ai préféré lire d’autres livres qui m’intéressaient bien plus. C’est aussi bête que cela. Thomas Bernhard m’ennuie parce qu’il raconte des choses qui ne m’intéressent pas (ses écrits autobiographiques) ou parce qu’il exprime des opinions (politiques, musicales) que je connais déjà.
Je reconnais que je suis un très mauvais lecteur, guidé uniquement par le plaisir. Je ne lis (ou relis) que ce qui me fait plaisir. Ayant accès à beaucoup de livres et allant souvent dans les librairies, j’en ouvre beaucoup pour lire les premières lignes. Si j’accroche je continue la lecture. En général je décroche très vite, ayant l’expérience littéraire suffisante pour voir le niveau de l’auteur en quelques lignes (et je ne parle pas que des romans). Souvent, quand je fais cela pendant un bon moment, je finis déprimé devant autant de nullité en vente. Je suis, au fond, un lecteur très primitif: découvrir un grand livre ou un grand auteur ou tout simplement un grand style m’excite presque autant que… [autocensuré à la relecture vue la quantité de chochottes qu’il y a par ici]. Et la médiocrité et la nullité (autant en littérature qu’en musique ou en peinture) me dépriment au début et m’énervent ensuite, me donnant envie de taper dessus, surtout si elles sont signées par des gens célèbres.
Après, on va me dire (je l’ai entendu des centaines de fois) que j’ai une foi absolue dans mes propres goûts littéraires ou musicaux ou esthétiques (basés quand même dans beaucoup d’années de pratique – lecture, écoute, visites de musées et expositions). Et je réponds que oui, parce que ma seule Esthétique est celle de Kurt Tucholsky : « En art, il n’y a qu’un critère: la chair de poule. »
Par exemple, quand j’écoute ceci, j’ai la chaire de poule, et même si Wagner en personne vient me dire que c’est nul, je maintiendrais que c’est une interprétation géniale de ce grand chef qu’était Tennstedt (il jouait avec une telle intensité qu’il a dû arrêter la direction d’orchestre pour des problèmes cardiaques):
Wagner – Götterdämmerung – Siegfried’s death and Funeral march
Klaus Tennstedt & London Philharmonic
https://www.youtube.com/watch?v=wXh5JprKqiU
(certains disent le fait, comme d’autres disent le droit …)
@ Jorge Rodriguez, el uruguayo que no sabe el español
Tus correcciones puedes metértelas allá por donde la espalda pìerde su honesto nombre. Junto a la pálida imitación que has encontrado en el Net o que te ha enviado tu amigo Jaime desde Montevideo del capítulo 68 de « Rayuela » de Cortázar:
« Apenas él le amalaba el noema, a ella se le agolpaba el clémiso y caían en hidromurias, en salvajes ambonios, en sustalos exasperantes. Cada vez que él procuraba relamar las incopelusas, se enredaba en un grimado quejumbroso y tenía que envulsionarse de cara al nóvalo, sintiendo cómo poco a poco las anillas se espejunaban, se iban apeltronando, reduplimiendo, hasta quedar tendido como el trimalciato de ergomanina al que se le han dejado caer unas fílulas de cariaconcia. Y sin embargo era apenas el principio, porque en un momento dado ella se tordulaba los hurgalios, consintiendo en que él aproximara suavemente su orfelunios. Apenas se entreplumaban, algo como un ulucordio los encrestoriaba, los extrayuxtaba y paramovía, de pronto era el clinón, las esterfurosa convulcante de las mátricas, la jadehollante embocapluvia del orgumio, los esproemios del merpasmo en una sobrehumítica agopausa. ¡Evohé! ¡Evohé! Volposados en la cresta del murelio, se sentía balparamar, perlinos y márulos. Temblaba el troc, se vencían las marioplumas, y todo se resolviraba en un profundo pínice, en niolamas de argutendidas gasas, en carinias casi crueles que los ordopenaban hasta el límite de las gunfias. »
@Tennstedt (il jouait avec une telle intensité qu’il a dû arrêter la direction d’orchestre pour des problèmes cardiaques)
»
Wagner entre dans la liste des contrindications pour les cardiaques.
pourquoi son cardiologue l’a laissé faire ? c’est limite une mise en danger de la personne d’autrui, sa famille aurait l »attaquer en justice.
tout le monde sait wagner ça tue ! ça a tué plus de 60 millions de personnes en Europe entre 39 et 45, et en plus ils étaient même pas tous cardiaques.
c’est marrant, sur ce coup je serais d’accord avec Pablo : ce que je préfère chez Cervantès c’est moins son roman que sa correspondance et ses essais, pareil pour Rabelais.
hamlet dit:
L’alzheimer du Pétomane progresse chaque jour. Il a de plus en plus de mal à comprendre ce qu’il lit. Je parle de Flaubert, Stendhal, les Goncourt et Julien Green et lui il lit Cervantès et Rabelais.
Et en plus il est content de confondre le noms d’écrivains pourtant célèbres.
C’est le début de la fin…
si ça se trouve en jouant que du Mozart il aurait vécu 10 ans de plus.
Merci, Pétomane, pour ta nouvelle Perle, l’une des meilleures que tu aies pondu dans ta longue carrière de PPPP (1):
« wagner ça tue ! ça a tué plus de 60 millions de personnes en Europe entre 39 et 45 ».
(1)Pondeur rofessionnel de erles de pétomane):
désola mais la correspondance de Cervantes est très intéressante à lire, je l’ai sur mon bureau « Jean-François Cervantes – Correspondance 1769-1823 », c’est édité chez un petit éditeur slovène.
pourquoi est-ce une perle ? je me suis trompé sur le nombre de morts ?
si ça se trouve en jouant que du Mozart il aurait vécu 10 ans de plus.
hamlet dit:
Il se trouve qu’il a beaucoup interprété Mozart aussi, Gros Ignare:
Mozart – Symphony No 41, « Jupiter »
London Philharmonic Orchestra
Klaus Tennstedt, conductor
Klaus Tennstedt était aussi un grand brucknerien:
Bruckner – Symphony No. 8
Klaus Tennstedt conducting Berlin Philharmonic Live recording, 1981
https://www.youtube.com/watch?v=vAN7gjOjgH4
Je suis content de t’avoir appris l’existence de l’un des plus grands chefs d’orchestre de la deuxième partie du XXe siècle.
Dis-moi, Pablo. J’aimerais bien que tu y ailles un peu plus gentiment avec mon ami Hamlet. Ce n’est pas parce qu’il est un exalté qui ne se contrôle pas qu’il faut sans arrêt le rabaisser. Je n’aime pas ça.
« wagner a tué plus de 60 millions de personnes en Europe entre 39 et 45 »
pourquoi est-ce une perle ? je me suis trompé sur le nombre de morts ?
hamlet dit:
Parce que tu as oublié de nous dire comment un type de 132 ans peut être aussi en forme pour tuer autant.
la correspondance de Cervantes est très intéressante à lire, je l’ai sur mon bureau « Jean-François Cervantes-Correspondance 1769-1823»
hamlet dit:
Tu as lu aujourd’hui quelque chose sur la Pierre Philosophale, Pétomane?
D’abord tu me parles d’un Wagner qui serait arrivé à l’âge de 132 ans au moins, et maintenant d’un Jean-François Cervantes qui aurait au moins 270 ans, puisque je vois sur le Net qu’il est toujours vivant et a l’air en aussi bonne forme que Wagner en 1945:
« Jean-francois CERVANTES est Exploitant de la société CERVANTES JEAN FRANCOIS située 5 PLACE DE LA VIEILLE BOUCHERIE 06130 GRASSE au capital : N.C. Jean-francois CERVANTES évolue dans le secteur : Débits de boissons (Code APE 5630Z). »
« Prolétaires nomades »
Ma médiathèque ayant mis sur un présentoir, parmi les nouvelles acquisition, Alain Badiou, « Trump », PUF , 2020, j’ai emprunté ce petit livre, vite lu.
L’auteur propose de remplacer « migrants » par « prolétaires nomades ».
Je suis impatient d’entendre dans quel débat radio ou TV, un intervenant, quand on parlera du problème de l’immigration en France, dira « les prolétaires nomades » et de voir l’air sidéré qu’auront les autres participants.
Mais ce n’est pas demain la veille.
Dis-moi, Pablo. J’aimerais bien que tu y ailles un peu plus gentiment avec mon ami Hamlet. Ce n’est pas parce qu’il est un exalté qui ne se contrôle pas qu’il faut sans arrêt le rabaisser.
D. dit:
Mais tu n’as pas compris son « trip »? Le Pétomane est un Très Grand Maso. Plus tu tapes sur lui, plus il aime. Si ce n’était pas le cas, il y a longtemps qu’il serait parti d’ici, comme toute personne normale ayant un peu de dignité ou d’amour propre.
Rien que le fait d’avoir découvert que c’est le plus grand écrivain marseillais ayant publié à compte d’auteur en Finlande, aurait dû le faire déguerpir. Mais il est toujours là, cherchant toujours qu’on le rabaisse. Quand on se moque de Maurice Desborels, il jouit littéralement (de façon virtuelle, bien sûr – son état de délabrement général ne lui permet que de simuler l’orgasme, chose qu’il fait très bien grâce à son côté féminin, très développé chez lui).
Allons bon, on a à peine le dos tourné que quelqu’un vient faire le saucisson…
https://www.youtube.com/watch?v=3hIcF_1DTFg
(Marelle)
« Ils jouaient beaucoup entre eux à faire les intelligents, à organiser une série d’allusions […] il leur suffisait de mentionner quelque chose en passant […] pour qu’immédiatement l’un d’eux citât le chien du ciel, I fled Him, etc. et tandis que la Sibylle les regardait avec un humble désespoir, l’autre était déjà aux Volé tan alto […] cela dégoûtait Horacio cet exhibitionnisme de la mémoire associative ».
« On est irrémédiablement crétin, mais crétin à un point dont tu ne te fais pas idée, ma pauvre Babs, car pour cela il faut avoir lu tout Platon, plusieurs Pères de l’Église, les classiques sans en oublier un seul ».*
Quant à modifier le lecteur, le faire changer de position (l’évangile littéraire selon Morelli), ce n’est pas gagné…
Enfin, ce n’est pas grave, « L’himportant est de ne pas henfler la chose, » !
Christiane, avec le personnage de Joanny, V. Larbaud fait aussi un très beau portrait de « fort en thème » et d’ambitieux, d’apprenti-roué plein de naïveté(s).
(Et par ailleurs une série de notations, jamais pesantes, présente au lecteur l’éventail des distinctions sociales et/ou de prestige au pensionnat. Aux mânes de Valery Larbaud je devais cette tentative de susciter l’intérêt des sociologues dédaigneux.)
* On signale à d’éventuels poujadistes qu’a priori (mais je suis tranquille, ils me diront si j’ai bien compris) il s’agit d’auto-dérision et non d’anti-intellectualisme primaire.
Rentrée littéraire (toujours 1926)
Antoine a sept ans, peut-être huit. Il sort d’un grand magasin, entièrement habillé de neuf, comme pour affronter une vie nouvelle. Mais pour l’instant, il est encore un enfant qui donne la main à sa bonne, boulevard Haussmann.
Il n’est pas grand et ne voit devant lui que des jambes d’hommes et des jupes très affairées. Sur la chaussée, des centaines de roues qui tournent ou s’arrêtent aux pieds d’un agent âpre comme un rocher.
Avant de traverser la rue du Havre, l’enfant remarque, à un kiosque de journaux, un énorme pied de footballeur qui lance le ballon dans des « buts » inconnus. Pendant qu’il regarde fixement la page de l’illustré Antoine a l’impression qu’on le sépare violemment de sa bonne. Cette grosse main à bague noire et or qui lui frôla l’oreille ?
L’enfant est entraîné dans un remous de passants. Une jupe violette, un pantalon à raies, une soutane, des jambes crottées de terrassier, et par terre une boue déchirée par des milliers de pieds. C’est tout ce qu’il voit. Amputé de sa bonne, il se sent rougir. Colère d’avoir à reconnaître son impuissance dans la foule, fierté refoulée d’habitude et qui lui saute au visage ? Il lève la tête. Des visages indifférents ou tragiques De rares paroles entendues n’ayant aucun rapport avec celles des passants qui suivent : voilà d’où vient la nostalgie de la rue. Au milieu du bruit, l’enfant croit entendre le lugubre appel de sa bonne : « Antoine ! » La voix lui arrive déchiquetée comme par d’invisibles ronces. Elle semble venir de derrière lui. Il rebrousse chemin mais ne répond pas. Et toujours le bruit confus de la rue, ce bruit qui cherche en vain son unité parmi des milliers d’aspirations différentes. Antoine trouve humiliant d’avoir perdu sa bonne et ne veut pas que les passants s’en aperçoivent. Il saura bien la retrouver tout seul. Il marche maintenant du côté de la rue de Provence, gardant dans sa paume le souvenir de la pression d’une main chère et rugueuse dont les aspérités semblaient faites pour mieux tenir les doigts légers d’un enfant.
Il y a bien déjà cinq minutes qu’il est seul avec une espèce de honte ou d’angoisse, il ne saurait le dire. La nuit vient. Paris commence à se refermer sur Antoine. […] Nul ne semble s’intéresser à son sort et il commence à y prendre goût. […]
Se retournant, il voit derrière lui un monsieur grand et doux dans sa gravité et qui le regarde avec une extraordinaire bonté. Antoine n’est pas du tout surpris de le voir. Depuis un moment, il croit bien l’avoir aperçu deux ou trois fois […]
Antoine songe aux jouets qu’un inconnu lui envoie régulièrement depuis un certain temps. Il s’agit de pièces véritablement magnifiques adressées sans la moindre indication d’expéditeur.
C’est, dans une boîte immense, une ferme de l’Amérique du Sud, un troupeau de vaches déambulant dans la campagne. Elles hument un air qui n’est pas d’ici et se trouvent à Paris comme par mégarde. […] Des gauchos galopent dans ces déserts imaginaires et lancent le lasso. […] Une autre boîte contient des plantations de café. On voit passer des colons la pipe à la bouche parmi la grande chaleur du jour. Et dans leurs yeux se reflète la forêt vierge. […]
Au bruit de l’ascenseur, plusieurs enfants ouvrent la porte et sortent à la rencontre du colonel Philémon Bigua. Elles n’ont pas l’air malheureuses ces têtes à des hauteurs différentes. […] Tous regardent le nouveau venu avec une extrême curiosité, comme s’ils avaient bien des choses à lui apprendre. […]
— Voici votre nouveau petit camarade, dit l’étranger.
[…]
Bientôt on se met à table pour le dîner. Antoine trouve admirable d’avoir en face de lui, à sa hauteur, des yeux qui ont à peu près l’âge des siens. Il n’avait jamais mangé qu’en compagnie de sa bonne […] [Il revoit] sa mère, un chapeau sur la tête, lui disant au revoir sans le regarder, alors qu’elle tient déjà le loquet de la porte. […] Et, depuis un mois, tous les huit jours, ces jouets qu’envoyait un inconnu.
[…]
— Si vous voulez, Antoine, je vous ramènerai chez vous immédiatement.
L’enfant ne dit rien, sentant que cette question ne le regarde pas, que c’est là affaire de grandes personnes. […]
— C’est bien, va t’amuser, et si jamais tu as envie de retourner chez toi, tu me le diras, je te ramènerai immédiatement.
L’enfant rejoint ses camarades dans la chambre de jeux. […]
— Où as-tu été volé ? lui demande-t-on.
Antoine répond le plus simplement du monde :
— Devant les Galeries Lafayette.
— Ici nous avons tous été volés.
Le mot volé donne à Antoine envie de se fâcher, mais les autres enfants ne l’emploient qu’avec une nuance de respect comme on dit noblesse chez les nobles, ou mes confrères de l’Académie chez un académicien.
[…]
Antoine est couché, les deux têtes très étrangères se penchent sur son lit : le colonel lui tend la main, Desposoria [sa femme] l’embrasse avec tendresse et lui dit des choses douces dans une langue qu’il ne connaît pas.
[…]
— C’était un enfant abandonné dans un appartement chauffé et orné de glaces…
…………………………………………………………………………………
— Autour de moi, dans des chambres différentes, l’avenir couche dans de petits lits, se disait Bigua qui s’était couché de bonne heure, le lendemain du rapt. Les enfants grandissent dans leur sommeil. […] Les enfants de Londres grandissent et celui du Parc Monceau, et l’enfant du quartier Mouffetard. […] Des enfants que j’ai arrêtés dans la rue pour en faire mes enfants ! Ah ! vous aviez l’air d’oublier l’existence du colonel Philémon Bigua et que parmi beaucoup d’indifférents il y a dans la rue des passants importants qui peuvent tout d’un coup sauter à pieds joints dans votre vie ! […] Par ici les petits ! […] Il ne s’agit pas de changer les dominos de boîte, mais de s’introduire comme Dieu dans une destinée ! […]
Il trouvait mortifiant qu’un homme comme lui n’eût pas d’enfant.
— Nous sommes pourtant jeunes !
— Essayons autrement, mon ami, disait Desposoria résignée.
Honteuse de sa stérilité, elle se confinait dans une humilité silencieuse.
[…]
— Allons, dit Philémon, chassons tous ces souvenirs ! De l’ordre sur ce visage ! Ma logique, ma raison, ma douceur, ma sincérité, rassemblement ! Rassurons d’un regard le dernier venu de ces petits et le plus extraordinaire. Et que tout lui semble naturel, plus splendidement naturel que s’il était chez lui ! Et que je sois normal comme le père-type quand il prend dans ses bras véridiques celui de ses enfants qui lui ressemble le plus !
[…]
Lui, un homme d’action autrefois, était devenu une étonnante machine à rêve comme ceux qui ont longtemps habité la mer ou les pampas ; […] Pleuvait-il, un jour qu’il méditait sur les raisons qui avaient poussé le président San Juan à le trahir, le mécontentement du colonel devenait une pluie interminable et tous ses souvenirs s’écoulaient pluvieusement autour de lui. Nul ne savait mieux que lui mêler son présent aux conditions atmosphériques, à la couleur du ciel, aux bruits de la rue, à ceux de son appartement.
(Jules Supervielle, Le voleur d’enfants)
Jorge Rodriguez, el uruguayo que no sabe el español
Je connais suffisamment l’espagnol pour remarquer que le vôtre est plein de gallicismes. Par exemple, on ne dit pas « saber el español », traduit du français, mais « saber español » ou bien « conocer el español ». Vous et les langues ça fait deux.
« les prolétaires nomades », Lumpenproletariat nomade serait politiquement plus cohérent.
Moi, j’attendais de voir qui aurait parlé de décivilisation après le précédent très caractérisé, et voilà que c’est fzit : Weill — et pas de sidération sur le plateau.
Oui, J J-J, l’évocation par une longue citation du roman (?), (nouvelle (?) de Valery Larbaud, Fermina Márquez, de x, me portait vers la mémoire du personnage féminin Fermina. Elle et sa sœur viennent, accompagnées de leur tante, Mama Doloré, (soeur d’un banquier, un peu duègne et un peu entremetteuse…), tous les jours pendant quelques semaines, assurer une bonne adaptation au jeune Marquez entrant dans cette institution…
Mais s’il n’y avait eu l’apparition de la jeune fille, c’est le personnage de Joanny Léniot qui pour moi aura traversé le temps.
Un adolescent très peu sympathique pour lequel Valéry Larbaud dresse un portrait saisissant, caustique. Rien n’est laissé dans l’ombre des sentiments refoulés et négatifs qui le hantent et lui donnent une envie de vengeance et de domination. Ses prouesses scolaires font partie de sa mégalomanie. Il se voit comme un César, régnant par ses résultats scolaires sur ses condisciples. Il est dans une relation de camouflage vis à vis de ses parents qu’il méprise. Leurs valeurs n’étant pas les siennes. Il a peur des jeunes filles, de ce qu’elles pourraient être pour lui, une sorte de menace.
Fermina le déstabilise par des réflexions psychologiques et philosophiques qu’il n’attendait pas d’elle et par son imaginaire envahi par l’histoire d’une sainte à qui elle s’identifie.
Fermina renoncera à la sainteté quand Santos, plus viril, l’approchera… Santos, celui qui fait le mur la nuit et part dans de folles équipées à Paris vivre des nuits chaudes, d’abord au quartier Latin puis à Montmartre. Chaque adolescent de ce roman se crée un personnage pour résister à l’enfermement dans l’internat et l’exil pour tous ceux qui viennent d’Amérique latine. (« ces fils des armateurs de Montevideo, des marchands de guano du Callao, ou des fabricants de chapeaux de l’Équateur, se sentaient, dans toute leur personne et à tous les instants de leur vie, les descendants des Conquistadores »). Larbaud livre là un texte sans concession, cette généalogie ne manque ni d’ironie mordante, ni de cynisme.
Avant leur départ, la tante appelle Joanny et lui offre une montre en or. Il se rend compte par ce cadeau qu’on le « paye » pour services rendus, sa protection pour le petit Marquez ! « Mais très vite la honte le gagne: “ils m’ont payé!”. » La phrase reviendra plusieurs fois…
Reste le vaste parc de l’institution Saint Augustin, ses allées, sa terrasse, pour eux aussi beau que Versailles ou Marly…
Donc J J-J, un roman qui marque la mémoire, laisse une trace amère.
Je connais suffisamment l’espagnol pour remarquer que le vôtre est plein de gallicismes. Par exemple, on ne dit pas « saber el español », traduit du français, mais « saber español » ou bien « conocer el español ».
Jorge Rodriguez, el uruguayo que no sabe el español
JAJAJAJJAJAJAJAJJAJAJAJAJJAJAJAJAJJAJAJAJAJJA !!!
Mais quel Crétin, ce Pétomane !! Le genre de Con Fini qui veut apprendre à son père comment on fait des gosses…
Un marseillais voulant apprendre à un espagnol d’Espagne l’espagnol de Montevideo mal compris !!
Mais Gros Crétin, met la phrase « saber el español » sur Google et tu la verras utilisée partout…
Rien que sur le site Centro Virtual Cervantes (https://cvc.cervantes.es/) du Instituto Cervantes de España (l’équivalent de l’Alliance Française), dédié en partie à apprendre l’espagnol aux étrangers (à Paris: 7 Rue Quentin-Bauchart, 75008):
en deux clics de souris on trouve:
-además de saber el español sabe técnicas y métodos de enseñanza.
-¿para qué necesita saber el español un profesional del mundo de los negocios, o del ámbito del turismo o del campo jurídico?
-Nadie estudia sólo para saber el español.
-lograrlo implicaba saber el español.
Décidément on aura tout vu sur ce blog !!
En plus il est tellement Con qu’il avoue indirectement qu’il n’est pas ni espagnol ni uruguayen, puisqu’il dit: « Je connais suffisamment l’espagnol » (donc pas tout à fait). Et il sait tellement l’espagnol qu’il est incapable d’écrire une phrase en espagnol sans fautes…
Étrangement ce « Rodriguez » (qui ignore que son nom de famille s’écrit avec un accent) il est aussi Con et Maso que le Pétomane, et a le même manque de dignité ou d’amour propre. Plus on tape sur lui, plus il revient faire le mariole.
x,
Christiane, « avec le personnage de Joanny, V. Larbaud fait aussi un très beau portrait de « fort en thème » et d’ambitieux, d’apprenti-roué plein de naïveté(s).
(Et par ailleurs une série de notations, jamais pesantes, présente au lecteur l’éventail des distinctions sociales et/ou de prestige au pensionnat. Aux mânes de Valery Larbaud je devais cette tentative de susciter l’intérêt des sociologues dédaigneux.) »
Nos commentaires se sont croisés. Je tentais de noter cela pour J J-J. Tout à fait d’accord avec vous.
Pour Supervielle, je remets à demain. Les yeux me piquent. Le marchand de sable est passé…
errant: puisque Larbaud, Joyce et
Le chapitre 10, dans ces schémas, est celui des « Rochers errants ». Les « Rochers errants » ne sont pas à proprement parler un épisode de l’Odyssée. Au chant 12, Circé prévient Ulysse qu’après avoir passé le péril des sirènes, il devra choisir entre les Planktes d’un côté, et Charybde et Scylla de l’autre [14]
[14]
Je suis ici la transcription de Victor Bérard (Homère, 1955).. Ulysse, on le sait, choisit la seconde route. Les Planktes, dont le nom signifie « errant », sont décrits comme deux écueils redoutables que seul le navire Argo parvint à franchir, avec l’aide d’Héra. Joyce, pour une fois, s’écarte du modèle homérique et de l’étude de Victor Bérard qui lui sert de guide [15]
[15]
Bérard, 1902, t. 2, p. 342-343, situe les Planktes dans les…, et semble suivre la version d’Apollonios de Rhodes [16]
[16]
Argonautiques, chant II, traduction de Jean-Jacques Antoine…, dans laquelle les rochers, mobiles, s’entrechoquent, et sont situés sur le Bosphore. Le chapitre 10, dans ces schémas, est celui des « Rochers errants ». Les « Rochers errants » ne sont pas à proprement parler un épisode de l’Odyssée. Au chant 12, Circé prévient Ulysse qu’après avoir passé le péril des sirènes, il devra choisir entre les Planktes d’un côté, et Charybde et Scylla de l’autre [14]
[14]
Je suis ici la transcription de Victor Bérard (Homère, 1955).. Ulysse, on le sait, choisit la seconde route. Les Planktes, dont le nom signifie « errant », sont décrits comme deux écueils redoutables que seul le navire Argo parvint à franchir, avec l’aide d’Héra. Joyce, pour une fois, s’écarte du modèle homérique et de l’étude de Victor Bérard qui lui sert de guide [15]
[15]
Bérard, 1902, t. 2, p. 342-343, situe les Planktes dans les…, et semble suivre la version d’Apollonios de Rhodes [16]
[16]
Argonautiques, chant II, traduction de Jean-Jacques Antoine…, dans laquelle les rochers, mobiles, s’entrechoquent, et sont situés sur le Bosphore. Le chapitre 10, dans ces schémas, est celui des « Rochers errants ». Les « Rochers errants » ne sont pas à proprement parler un épisode de l’Odyssée. Au chant 12, Circé prévient Ulysse qu’après avoir passé le péril des sirènes, il devra choisir entre les Planktes d’un côté, et Charybde et Scylla de l’autre [14]
[14]
Je suis ici la transcription de Victor Bérard (Homère, 1955).. Ulysse, on le sait, choisit la seconde route. Les Planktes, dont le nom signifie « errant », sont décrits comme deux écueils redoutables que seul le navire Argo parvint à franchir, avec l’aide d’Héra. Joyce, pour une fois, s’écarte du modèle homérique et de l’étude de Victor Bérard qui lui sert de guide [15]
[15]
Bérard, 1902, t. 2, p. 342-343, situe les Planktes dans les…, et semble suivre la version d’Apollonios de Rhodes [16]
[16]
Argonautiques, chant II, traduction de Jean-Jacques Antoine…, dans laquelle les rochers, mobiles, s’entrechoquent, et sont situés sur le Bosphore.
https://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2016-4-page-355.htm
At the end of 1941, half a year into the German occupation, only about one-third of the Jews of Vilna, some 20,000 people, were still alive and crowded into seven alleys in the ghetto. Despite their inconceivable distress, an extensive educational and cultural activity was carried out there under the protection of the head of the ghetto, Jacob Gens. “The cultural life in the Vilna Ghetto began the very day we entered there,” Sutzkever wrote.
the song that later became “Quiet, Quiet” was composed by young Alexander (Alek) Wolkowyski. The original poem was written by his father, Dr. Noah (Leon) Wolkowyski, in Polish, the language spoken in their home. The man who translated it into Yiddish, the mother tongue of most Vilna Jews, and added two stanzas to it was Shmerke Kaczerginski, who was involved in saving thousands of Jewish books and tens of thousands of Jewish documents from the Germans. He was a member of the United Partisan Organization (FPO), an organizer of many cultural events of the ghetto, and no less important—a prolific lyricist, who expressed the reality of ghetto life in his songs, many of which became hits. It was Wolkowyski Sr. who chose the lullaby form—a rather understandable choice coming from a man who wished to help his young son deal with the impossible reality of the ghetto.
All that is known about the original Polish verse is that its first words were: “Hush, hush, hearts are crying” (Cicho, cicho, serca płaczą). The Yiddish version begins as follows: “Shtiler, shtiler, lomir shvaygn, / Kvorim vaksn do. / S’hoben zey farflanst di sonim, / Grinen zey tsum blo. / S’firen vegn zu Ponar tsu, / S’firt keyn veg tsurik. / Iz der tate vu farshvundn / Un mit im dos glik.” In English (the translation is based on a popular rendering that keeps rhyme and rhythm, with minor modifications intended to bring it slightly closer to the original):
Quiet, quiet, let’s be silent,
Graves are growing here.
They were planted by the enemies,
See their bloom appear.
All the roads lead to Ponar now,
There are no roads back.
Papa too has vanished somewhere
And with him our luck.
A Hebrew translation of the song, written by the renowned Israeli poet Avraham Shlonsky, was published in Mandatory Palestine in
September 1945, only a few months after the end of the war and even before the original, Yiddish version appeared in print, in the first issue of the children’s magazine Mishmar LaYeladim. During the war, as news of the genocide taking place in Europe leaked out, the lullabies published in the children’s magazines of the Yishuv served as a means of mediating the events to young readers. For the sake of those who might not have heard of Ponar, a note appeared under the lyrics: “A forest near Vilnius, where tens of thousands of Jews were murdered.”
https://www.tabletmag.com/sections/history/articles/a-song-of-the-vilna-ghetto
In the spring of 1946, “Shtiler, Shtiler” was published in the journal for Jewish ethnography Reshumot. The publication was accompanied by biographical details about the poet, Kaczerginski, including his activities during the war. The editors could even say that “the melody was written by the youngest among the Jewish composers in the ghetto, an eight-year-old boy, Dr. Wolkowyski’s son, and it is rumored that he is now in Eretz Israel.”
The rumor was true. After the liquidation of the ghetto in September 1943, young Alek was sent to a labor camp in Estonia, where his father served as a camp doctor. As the Soviets approached, a Selektion was conducted, in which the two were separated: His father was killed. Alek was sent to another camp, and from there to yet another, where he managed to survive until he was liberated by the French army in April 1945, at the age of 14. A few months later he immigrated to what would soon become Israel and reunited with his surviving relatives.
Tamir with his musical partner, Bracha EdenTamir with his musical partner, Bracha Eden
In the early 1950s he studied at the Jerusalem Academy of Music,the Jerusalem Academy of Music, where he later became a professor, and in 1955 he joined Bracha Eden in the creation of a classical piano duo, which performed for 50 years. Alek Wolkowyski, the little boy who composed a song for a contest in the midst of all the horror and succeeded beyond anyone’s expectations, became Alexander Tamir, the famous Israeli concert pianist. In 1968, the duo founded the Targ (now the Eden–Tamir) Music Center in Ein Karem, Jerusalem, where Tamir still lives.
The hope expressed in the song was eventually realized, but only on a tiny scale. By the time Vilna was finally liberated, the vast majority of the Jewish community—not only those in the “Jerusalem of Lithuania” but in all of Lithuania—had been decimated; out of over 200,000 Jews who had remained in the country under German occupation, only 5%—1 in 20—survived, as did 12,000 more who had been deported or escaped to the Soviet Union. About 70,000 Jews were killed in Ponar alone; the Nazis didn’t plant any graves there, but rather made every effort to hide their deeds. Tamir’s father, like most fathers—and mothers, and children—never came back.
Cher Pablo, je vous remercie de faire sauter ma précision oratoire sur les Saisons. Vous n’avez pas lu le crois, et moi, je n’allais pas vérifier dans ma discothèque à deux heures du matin…
En revanche,je sais parfaitement qu’ Antal Dorati s’est acharné à enregistrer ces pauvres oeuvres, mais je sais aussi qu’aucune ne supporte la comparaison avec celles de Mozart, ce qui les condamne à perpétuité au second ou troisième rang, comme ces Saisons lourdingues, ou on trouve tout sauf la verve de la Création. Eciutez-vous avec Chaloux durant les longues soirées d’hiver Il Mondo Del Luna ou la soporifique Isolata Disabitata? (Si si, ça existe, lecteur incrédule!)
Vos pensez témérairement que Dorati ‘ »pensait lui que ces oeuvres étaient utiles? » Je dirais plus prudemment que, quand on se voit confier une intégrale aussi ample, et si peu géniale, le mieux est de faire semblant d’y croire. Ne pas mécontenter l’employeur est la moindre des choses.
Je reste, Cher Pablo, à votre disposition mais me refuse à prendre vos vessies baroques pour des lanternes.
L’Erudit Analphabète.
(Mais qui n’est pas analphabète, lorsqu’il s’exprime devant vous?!!! C’est meme votre principale caractéristique que de n’argumenter que par l’insulte. enfin, tant vaut notre Juge, tant vaut votre jugement…Peu de chose.
Il importait que ce fut dit.
MC
Chantal,
Il y a parfois des personnes intéressantes chez François Busnel, mais pourquoi donc prend-il cet air de vendeur au porte à porte. Que s’imagine-t-il de son public?
Année LvB, Fugue pour quintette à cordes op.137 :
25.9 — 5.20
D’une manière ou d’une autre la solitude non choisie se révèle nonobstant le mur de l’écriture.
D. dit: Dis-moi, Pablo. J’aimerais bien que tu y ailles un peu plus gentiment avec mon ami Hamlet. Ce n’est pas parce qu’il est un exalté qui ne se contrôle pas qu’il faut sans arrêt le rabaisser. Je n’aime pas ça.
»
D. c’est gentil de votre part, mais j’y vois plutôt l’inverse : c’est vrai que ça m’amuse de voir cet exalté se rabaisser et perdre les pédales.
regardez : après avoir cru que j’étais x, y et z… maintenant il pense que je suis Jorge Rodriguez.
c’est vraiment trop drôle, et tant pis si cela énerve les autres, je crois que dans la vie il ne faut pas se priver de tels petits plaisirs.
Pour ce qui est de Flaubert, bienheureux ceux qui n’ont lu que ses romans, et jamais su l’homme qu’il était en lisant sa correspondance, n’ont jamais découvert que tout ce qu’ils lu dans ses romans n’était que calcul et préméditation, qu’il savait s’arranger d’avance pour faire en sorte que ses lecteurs rient, pleurent, se révoltent etc. que tout chez lui n’est que malhonnêteté : quand il défend les marginaux ce n’est pas par amour pour eux, mais juste pour choquer le bourgeois, que quand il lie le beau et le vrai ce n’est pas pour défendre l’essence du vrai, mais juste rendre les choses plus vraisemblables pour atteindre ses objectifs comme un vendeur de bagnoles.
Et comme pour Proust bienheureux ceux qui les auront lus sans lire leurs admirateurs, ouvrir des « dictionnaires amoureux », pour découvrir que ces auteurs avait engendré un monde d’hypocrites et de de faiseurs.
Bienheureux ceux qui ont lu Nietzsche sans jamais avoir ouvert un livre de Michel Onfray ou écouter Enthoven.
Bienheureux ceux qui ont lu Cervantes sans n’avoir croisé un Pablo.
A JPQ allias Pablo 75,
Cher ami, permettez (une fois de plus) à un charrúa uruguayen de faire la leçon linguistique à un hidalgo espagnol. Je vois que ces questions vous échappent, au vu de votre argument lamentable: « voyez sur google ». Je serai bref, car il est tard et j’ai envie d’aller me coucher. Voici la règle pour les constructions espagnoles du style:
Saber + un domaine de connaissance quel qu’il soit (espagnol, musique, philosophie, etc…)
1) Elle se construit sans article défini: saber español, saber filosofía, ou encore plus frappant d’évidence pour des raisons qu’il serait un peu compliqué de vous expliquer en deux mots, saber música. Personne ne dirait, en effet, saber la música.
2) On ne met l’article défini que lorsque español ou n’importe quel autre domaine de connaissance est accompagné d’un déterminant (subordonné, complément, adjectif, épithète, etc…), ante ou post: ainsi, « JPQ sabe el español como un murciano de Vox » ou encore « Pedro 75 no sabe el español como debiera ».
3) Il arrive, pour les domaines de connaissance linguistiques, que le déterminant ante soit éludé: El (idioma) español. Une expression, celle-ci, utilisée uniquement dans un contexte pédagogique bien déterminé, nullement dans le contexte polémique qui nous occupe (mais comme votre mauvaise foi va de pair avec votre ignorance, je ne doute pas que vous ous rattraperez aux branches).
Tout ça est semblable à l’utilisation de l’article défini devant les noms de pays avec, dans ce cas-là, n’importe quel verbe: « ir a Francia » et non « ir a la Francia », comme vous auriez tendance a dire; ou encore « la Argentina », avec le déterminant ante « la república argentina ».
Cher JPQ dit Pablo 75, si vous n’avez pas compris malgré ma volonté didactique, ne paniquez pas. Relisez ces rètgles autant de fois que nécessaire. Avec un peu de chance et de tenacité vous finirez par les comprendre… ou peut-être non, avec vous on ne sait jamais.
Pour finir, votre phrase « En plus il est tellement Con qu’il avoue indirectement qu’il n’est pas ni espagnol ni uruguayen » est (une fois de plus) fautive et ce n’est pas une coquille due à l’empressement. Il faut dire: « …il n’est ni espagnol ni uruguayen ».
À présent, le devoir accompi, je m’en vais au lit.
Bien vous
.
@Avec un peu de chance et de ténacité vous finirez par les comprendre…
»
libres à ceux qui veulent le parier, perso je n’y miserai pas un kopeck.
D. : vous voyez bien que tout ceci est très drôle, pourquoi s’en priver ? en plus avec ces histoires d’épidémie le climat est anxiogène, quand on a des clowns sous la main pour nous amuser il faut en profiter.
J’ai longtemps pensé que le coucourbitacé avait été vérolé par les putains sans âge de la basse Bretagne, mais Je me trompais. Il est la vérole en personne.
Sans compter cette obsession « du rang », qui est d’un d’un parfait imbécile. L’unique « troisième rang » où cette pauvre chose, avec de la chance, serait susceptible d’accéder, consiste en quoi exactement? J’ai bien une idée…
Il fallait que cela fut dit.
Hurkhurkhurk!
« mais Je »… éviction d’un point.
Pablo75 dit: Parce que tu as oublié de nous dire comment un type de 132 ans peut être aussi en forme pour tuer autant.
»
132 ans ? mazette quelle coïncidence : ça correspond pile poil aux débuts de l’aryanisme.
ce ne sont jamais les balles qui tuent : c’est l’idéologie qui fait appuyer sur la gâchette.
Daniel Barenboim*, Lohengrin :
*Herbert von Karajan Music Prize, 2010
Jules Supervielle Le voleur d’enfant…
Cela commence comme un conte étrange où l’enfant volé n’a pas peur de l’homme qui le… vole…
« Né en 1884 à Montevideo en Uruguay, de parents basques et béarnais, Jules Supervielle part pour la France à tout juste huit mois pour une visite familiale. Survient alors la mort subite de ses parents, qui décèdent après avoir bu de l’eau contaminée par le choléra. Recueilli par ses oncles en 1886, le petit Julio retourne en Uruguay et ce n’est que sept ans plus tard qu’il prend conscience de cet épisode tragique » et découvre qu’il a été adopté….
L’imaginaire du poète se trouve marqué par son identité d’orphelin.
Je connaissais ses poèmes pas du tout ce roman et d’autres, je suppose.
Je savais l’amitié qui le lia à Michaux et Paulhan et autres personnalités du monde littéraire…
Étrange découverte que ce voleur d’enfants… un peu « le joueur de flûte » de Hamelin… un peu Tomi Ungerer et « le Géant de Zéralda » ou « les trois brigands »… L’enfant volé… L’enfant perdu…
Christiane, le chef d’oeuvre absolu de Supervielle est une courte nouvelle, « l’enfant de la Haute Mer ». Supervielle est remarquable dans la façon dont il revient, dans ses nouvelles, toujours à son rapport à l’enfance, avec une justesse non dénuée de cruauté. Mais c’est un sacré poète aussi, à qui j’emprunte souvent des formules merveilleuses.
« la demeure entourée », par exemple.
Et surtout, merci de rectifier ce que Littell a écrit de lui dans « les Bienveillantes »: non, jamais Supervielle n’a participé à la collaboration…
Pablo75, votre « chaire de poule », là, c’est rigolo. Je ne sais pas s’il va y en avoir, à l’université de Mont Saint Aignan que je m’en vais aller arpenter. Je vous le dirai, si oui !
même si vous n’êtes pas abonnés, vous pouvez lire les premiers paragraphes de cette lettre ouverte des défenseurs de la panthéonisation de Verlaine et Rimbaud, supposée servir la « désinstitutionnalisation » du Panthéon.
Ce serait presque drôle, si ce ,’était pas si tarte.
El español: una lengua viva – Instituto Cervanteswww.cervantes.es › File › prensa
PDFTraduire cette page
No es de extrañar, por tanto, que el hecho de saber español además de inglés sea percibido como un activo económico considerable por parte de los hablantes …
Pablo 75, vous avez parfaitement raison et je fais comme vous, je ne lis que des livres qui me font plaisir. Qui dans une librairie, après avoir feuilleté et lu quelques paragraphes trouvés sans intérêt achète le livre ? Qui après avoir visité la Documenta va à la librairie Walther König pour acheter les catalogues d’artistes qui ne l’intéressent pas ? Qui se tourne vers son voisin et lui dit quel imbécile vous êtes d’acheter ce catalogue, c’est un peintre abstrait, ça n’est plus d’actualité depuis cinquante ans et d’ailleurs la peinture abstraite n’a jamais eu aucun intérêt.
« Je suis un parfait honnête homme. Je me dégoûte complètement »
Supervielle, Le voleur d’enfant, qui, ainsi que vs le dites, Christiane, semble un conte,dit beaucoup des hommes, lucidement… Et avec ça l’expression du « sentiment océanique » dont parle Romain Rolland.
Je me souviens que, collégien, j’avais lu et étudié l’enfant de la haute mer, que cite Clopine. Très beau souvenir.
Ah, Christiane, j’ai fini le livre de C de Toledo, « Thésée, sa vie nouvelle »: je ne vais pas me lancer dans une critique ici, vous l’aviez très bien fait, très justement. Livre magnifique, plein de poésie, très étrange dans sa construction, hanté par les origines.
Fraîcheur du matin.
Aujourd’hui sur Akadem, belle interview de Barbara Cassin par Pierre Assouline
Agression de deux jeunes femmes à Mulhouse — une hospitalisée —, pour l’agresseur : 2 mois avec surcis, 75 jours d’intérêt général, séminaire de citoyenneté — et ce n’est pas une blague.
Enfin-bref, il faudra s’y faire breves gens :
https://64.media.tumblr.com/0ad5ef5f293d32db7498527d0cbb85f3/tumblr_inline_p7guov6jSb1sfjjkp_500.jpg
Connue aussi sous le nom de Venus accroupie, cette statue en marbre d’Aphrodite date de la période antonine et est une version romaine d’un original hellénistique de 200 av.
votre principale caractéristique que de n’argumenter que par l’insulte
MC dit:
Court, tu perds le peu de logique qui te reste dans le ciboulot. Réfléchis 2 minutes: si je n’argumentais que par l’insulte (contradictions dans les termes) tu ne me répondrais si longuement, point par point.
Quant à tes réponses (qui ne méritent pas qu’on les contredise, tellement elles sont indigentes) sur les opéras de Haydn, je constate que tu ne parles que de Dorati, l’un des plus grands interprètes de l’ami Joseph au XXe siècle, que tu prends pour un pauvre type. Pas un mot sur les autres chefs qui jouent ses opéras, dont ton ami Harnoncourt (je pourrais chercher ses éloges sur les opéras de Haydn pour te les mettre sous le nez, mais ce n’est pas la peine).
Malgré le fait que discuter avec toi de musique soit une perte de temps, je te copie ces lignes d’Antoine Ouellette,(compositeur, musicologue – spécialiste de Haydn – , biologiste et écrivain canadien) pour que tu arrêtes de dire des bêtises en public:
« Y a-t-il donc des faiblesses sur le continent Haydn? Ses opéras ne seraient pasdu même niveau que ceux de Mozart. C’est vrai, je l’admets. Des opéras comme Il Mondo della Luna, La fedeltà premiata, La Vera Costanza ou Orlando Paladino (de Haydn) sont grandement supérieurs à La finta giardiniera, Il ré pastore ou même à La clemenza di Tito (de Mozart) ! Cela dit, oui, la qualité moyenne des opéras de Mozart dépasse celle de son époque. »
Et pour finir je te conseille de lire le « Haydn » de Vignal (1536 pages) et son « Haydn et Mozart » (476 pages), parce que l’on sent bien que tu connais l’auteur de « La Création » aussi mal que Bruckner – et le reste…
DHH dit: à
Aujourd’hui sur Akadem
Pourriez-vous, s’il vous plait, nous transmettre le lien, DHH?
Merci d’avance!
C’est ici, et je vous serre la main, la main…
https://akadem.org/magazine/magazine-culturel-2020-2021/me-penser-en-tant-que-juive/45031.php
la musique ce n’est pas du foot !
et ce n’est pas en lisant des livres qu’on apprend à reconnaitre des voix de crécelles comme celle de Jaroussky.
apprendre la musique en lisant des livres c’est comme apprendre à conduire en regardant les 24h du Mans.
Estás pirado, « jorge Rodriguez ». Si fueras un poco más inteligente, puesto que frecuentas el blog de JPQ, habrías visto que en ciertos períodos he sido uno de sus comentaristas con otro pseudo que el que tengo aquí. Es fácil reconocerme. Pero como eres medio subnormal y meas colonia, crees que soy Q., cuya vida cotidiana (artículos, entrevistas de trabajo con políticos, conferencias de prensa oficiales, paseos por París con su cámara de fotos, viajes a España – de todo ello habla en su blog), es bastante incompatible con mis comentarios aquí, puesto que trabajando en casa de manera independiente y moviéndome y viajando mucho menos que él, yo puedo venir a este blog cuando me da la gana.
Pero pedir a un Petómano inteligencia es mucho pedir.
En cuanto a tus lecciones de español, no voy a perder el tiempo en rebatir tus observaciones de manual decimonónico (en las que olvidas todas las excepciones a las reglas – que en español son tan abundantes) ni buscar en la literatura en español ejemplos que las contradigan.
Y te vuelvo a repetir que dejes de hacer el ridículo de explicar a tu padre dónde tiene que meter la polla para hacerle a una mujer un hijo.
Si quieres discutir conmigo y demostrarme que conoces el español mejor que yo, escríbeme en español, mozo.
Pétomane, tes Perles ce matin sont de moins bonne qualité que ces jours derniers.
Tu déprimes?
Pablo, oui c’est vrai, je déprime un peu, parce que je me demande à quoi ça vous a servi de lire tous ces livres si c’est pour, au final, trouver que Jaroussky a une voix sublime.
Vous avez réussi à remettre en cause chez moi l’utilité des livres et de la lecture, du coup maintenant je déprime à donf.
c’est comme voir dans le « plaisir » la seule motivation qui fait lire ou écouter de la musique.
je trouve ça hyper déprimant parce que ça me fait penser à Pascal et son divertissement.
et l’histoire de « chair de poule » ça me fait penser aux rassemblements nazis.
ça aussi c’est déprimant.
en fait parfois votre bêtise vous rend drôle, et parfois elle est déprimante.
le plus intéressant pour moi dans l’entretien de B.Cassin, c’est son constat qu’elle a été changée pae l’écriture et la publication de cette autobiographie ;
je voudrais noter qu’elle appelé son fils Samuel, un nom de prophète ,et quel prophète!
>Clopine
Supervielle : Mais c’est un sacré poète surtout
Amicalement
SV
Selon la tradition juive, Samuel aurait été l’auteur du livre des Juges et d’une partie de celui qui porte son nom.
les orphelins se laissent-ils vraiment adopter deux fois?
« apprendre la musique en lisant des livres c’est comme apprendre à conduire en regardant les 24h du Mans à la télé »
celle-là elle est quand même excellente !
j’aurais pu aussi dire : apprendre la musique en lisant des livres c’est comme apprendre l’amour en regardant des film de cul.
les 24h u Mans c’est moins déprimant.
Parce qu’il manque de fermeté envers ses deux fils, qu’il les aime plus que Dieu, et qu’il se rend complice de leurs fautes en mangeant avec eux les offrandes dédiées à l’Éternel (1 Samuel 2:12-36), Eli est également frappé par le jugement divin : à l’instant où il entend que ses deux fils sont morts et que l’arche d’alliance est prise en butin par les ennemis d’Israël, il tombe à la renverse de son siège et meurt âgé de 98 ans1.
Il est juge en Israël durant 40 ans2.
A propos de narration romanesque et de musique, cette réflexion de Thomas Mann dans le chapitre VII de « La Montagne magique » .
« «Peut-on raconter le Temps même, tel qu’il est, en soi et pour soi ? En vérité, non, ce serait une folle entreprise ! Un récit où l’on pourrait lire : « Le temps passait, il s’écoulait, il suivait son cours », et ainsi de suite, aucune personne saine d’esprit ne saurait le qualifier de narration. Autant vouloir, de façon démente, tenir pendant une heure la même note ou le même accord prétendant que c’est de la musique. Et, de fait, le récit ressemble à la musique en ceci qu’il REMPLIT le temps : il le « meuble parfaitement », le « divise », s’arrange pour « lui donner de la substance » et de « l’animation » […]. Le temps est l’élément de la narration comme il est celui de la vie.»
Eh bien non, Dexter : « la chair de poule » aux premières lignes lues, ce n’est pas ridicule. Nabokov (que certes vous n’aimez pas) dit : « le frisson dans la nuque ». Je ne le crois d’ailleurs pas si primitif : il suppose un apprentissage de lecture avant que l’on ne s’en désencombre.
J’ai lu que le Goncourt allait échapper à Emmanuel Carrère uniquement parce que son « ex » a exigé de contrôler les passages où il est question d’elle, ce qui remet en cause le côté romanesque du récit…
Merci, Clopine et Jibé pour vos commentaires lumineux sur Supervielle et ravie, Jibé, de votre lecture de C de Toledo, «Thésée, sa vie nouvelle».
Dans le Monde les pétitionnaires confirment que Rimbaud et Verlaine étaient des pd. La vraie énigme c’est de savoir comment on peut se dire rimbaldien et être aussi con ?
Vendredi 25 septembre 2020 à 12 h 35 min.
« Lux Æterna » de Gaspar Noé, avec Béatrice Dalle et Charlotte Gainsbourg.
Bresson et Besson ayant fait leur Jeanne au bucher, Gaspar Noé en rêvait probablement.
Ici, Béatrice Dalle, réalisatrice, propose le rôle phare à Charlotte Gainsbourg.
A défaut de Jeanne, Noé se contente seulement de la scène du bucher.
Le bucher où l’on flambe les plus belles sorcières.
Un film étrange, atypique de 51 minutes.
Le format télévisuel, sans les contraintes du genre, financé par la fondation Yves Saint-Laurent, pour une oeuvre cinématographique hybride entre le long et le moyen métrage.
Un film d’auteur, plein de bruit, de lumière et de fureur, qui sert de prétexte à dénoncer les coulisses de la création cinématographique, un art collectif qui démultiplie particulièrement les égos !
Le vieux chef-op, qui a fait ses débuts avec « Jean-Luc » ne supporte pas les directives de la réalisatrice, qu’il juge incompétente et folle.
Il saborde son travail et tente de la faire virer par le producteur, qui semble être le diable en personne selon Gaspar Noé.
Belle occasion pour Béatrice Dalle de nous offrir l’une de ses sempiternelles scènes d’hystérie, sous l’oeil perplexe de la pauvre Charlotte, qui en a pourtant vu bien d’autres…
Un film en forme de règlement de compte, drôle, fascinant et esthétiquement réussi.
On aimera ou pas, mais moi qui ne supporte guère Béatrice Dalle et de moins en moins Charlotte Gainsbourg, j’ai bien apprécié !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19589489&cfilm=273948.html
@une main
je ne sais pas transmettre un lien
mais allez sur l site d’akadem (via google)et recherchez barbara cassin; et vous aurez linterwiew
C.P : étant moi-même de nature assez émotive, oui, je sais bien, « être envahi par l’émotion ».
Mais c’est aussi une faculté humaine dont il faut aussi avoir peur, dans certaines conditions, dans un certain contexte, avec certaines personnes etc.. et suivant la personne qui en parle on peut soit être touché, soit trouver ça flippant, désolé si dans le cas de notre énergumène insultateur, je trouve ça plutôt flippant.
comme pour la voix de Jaroussky : tout est une question d’oreille.
Rimbaud et Verlaine au Panthéon, tout l’hommage sera pour ce dernier !
Merci, DHH. Voici le lien :
https://akadem.org/magazine/magazine-culturel-2020-2021/me-penser-en-tant-que-juive/45031.php
L’un fut homo et l’autre bi :
« Dès lors, la relation particulière qui lie le poète de dix-sept ans à celui de vingt-sept est de notoriété publique. Entre temps, les deux hommes sont devenus amants. Si l’homosexualité de l’auteur de Mes petites amoureuses est plus exclusive alors, celle de Verlaine demeure ambivalente. Il goûte, également, aux plaisirs de l’autre sexe. Tandis que, pour sa part, Rimbaud déclare : « Je n’aime pas les femmes. L’amour est à réinventer, on le sait. Elles ne peuvent plus que vouloir une position assurée. La position gagnée, cœur et beauté sont mis de côté : il ne reste que froid dédain, l’aliment du mariage aujourd’hui. » »
Pour Christiane et x, mon poème préféré de Supervielle (elles le savent déjà) :
Un jour la Terre ne sera
Qu’un aveugle espace qui tourne
Confondant la nuit et le jour.
Sous le ciel immense des Andes
Elle n’aura plus de montagnes.
Même pas un petit ravin.
De toutes les maisons du monde
Ne durera plus qu’un balcon
Et de l’humaine mappemonde
Une tristesse sans plafond.
De feu l’océan Atlantique
Un petit goût salé dans l’air,
Un poisson volant et magique
Qui ne saura rien de la mer.
D’un coupé de mil-neuf-cent-cinq
(Les quatre roues et nul chemin !)
Trois jeunes filles de l’époque
Restées à l’état de vapeur
Regarderont par la portière
Pensant que Paris n’est pas loin
Et ne sentiront que l’odeur
Du ciel qui vous prend à la gorge.
A la place de la forêt
Un chant d’oiseau s’élèvera
Que nul ne pourra situer,
Ni préférer, ni même entendre,
Sauf Dieu qui, lui, l’écoutera
Disant : « C’est un chardonneret. »
(GRAVITATIONS, 1925)
Verlaine n’était pas le genre de Mathilde Mauté, qui le trouvait trop laid !
Témoignage de celle-ci :
« « Entre le moment de la demande de Verlaine, en juin 1869, et notre mariage, célébré le 11 août 1870, il s’est écoulé quatorze mois, pendant lesquels je me suis attachée jour par jour, et je puis dire en toute sincérité que, le jour où je l’épousai, je l’aimais autant qu’il m’aimait. C’est que moi seule ai connu un Verlaine tout différent de ce qu’il était avec les autres : Verlaine amoureux, c’est-à-dire transfiguré au moral et au physique. J’ai expliqué plus haut qu’en me regardant, sa physionomie devenait autre et qu’il cessait d’être laid. Au moral, le changement fut presque aussi complet. Pendant les quatorze mois de nos fiançailles, et pendant la première année de notre mariage, Verlaine fut doux, tendre, affectueux et gai ; oui, gai, d’une bonne gaité saine et communicative. Il cessa si bien de boire que ceux qui l’avaient connu avant son mariage le crurent à jamais corrigé, et que ni mes parents ni moi n’eûmes le soupçon qu’il avait été un ivrogne. Nous ne l’avons appris que trop tard hélas ! car, après ces deux bonnes années, Verlaine devint un être mauvais, lâche, hypocrite, d’une méchanceté noire et raffinée. Il employait son intelligence à faire le mal, et je puis dire aussi que personne n’a connu un Verlaine semblable à celui-là. Ceci dura d’octobre 1871 au mois de juillet 1872, époque de son départ. Un an de paradis, un an d’enfer et de souffrances continuelles, voilà ce que furent mes deux années de mariage. »
C.Clément sur la délation:
« Ma mère, pharmacien à Paris, fut dénoncée en 1944 par la pharmacie d’à côté pour collaboration avec l’ennemi. C’était parfaitement vrai. Le médecin des services secrets allemands la prévenait chaque fois qu’elle allait être arrêtée par la Gestapo – après la Libération, la pharmacie d’à côté considéra cette dizaine de sauvetage comme une faveur ! Mais non. Ce médecin de l’Abwehr était un allemand et un Juste, avec une majuscule. »
« C’est pourquoi j’ai toujours un frisson dans le dos quand je vois se mettre en marche la mécanique américaine du Name and Shame, nommer et faire honte à celui, ou celle que l’on veut dégommer. Oui, je sais que c’est bien quand il s’agit d’une firme, d’une entreprise ou d’un fabricant que l’on veut critiquer. D’accord.
Mais lorsque Name and Shame s’applique à des personnes individuelles, je suis prise d’une frayeur incontrôlable venue des années 1940. Et puis, en écrivant ce livre sur les sorcières, j’ai vu (les archives en témoignent) qu’une femme supposée sorcière était toujours dénoncée par un voisin. Ou une voisine. Ou une sœur du même couvent. Ou un prêtre. Nous ne sommes plus au XVIIe siècle et les bûchers sont bien éteints. Je ne supporte plus cette atmosphère de dénonciation, même pour une bonne cause. Mais je sais bien qu’elle a souvent pour but de protéger les femmes des agressions masculines. Cela ne me console pas. Cela reste une parole de dénonciation.
J’ai été prudente, vous voyez, j’ai employé le mot « dénonciation ». Mais le vrai mot est « délation » et ça, non merci. Sans moi. »
ECOUTER | Boomerang avec Catherine Clément
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obs:
https://www.franceinter.fr/culture/catherine-clement-je-ne-supporte-plus-cette-atmosphere-de-denonciation-meme-pour-une-bonne-cause#xtor=EPR-5-%5BMeilleur25092020%5D
DHH dit: à
@une main
je ne sais pas transmettre un lien
Je vous l’ai mis juste après votre annonce mais il me semble qu’une commissionnaire empressée l’a mis de nouveau.
Allons y pour une troisième fois, abondance de bien ne nuit pas : 😉
https://akadem.org/magazine/magazine-culturel-2020-2021/me-penser-en-tant-que-juive/45031.php
le mien de poème préféré de Supervielle :
Visages des animaux
« Je voudrais dire avec vous, humbles pattes d’antilopes,
Ce que je ne puis penser sans vos petites béquilles,
Je voudrai dire avec vous, museau fourré du chat-tigre,
Ailes d’oiseaux et vos plumes,
Et nageoires des poissons,
Ce qui sans vous resterait cherchant une expression.
Rien ne me serait de trop,
Ni le bec de l’alouette, ni le souffle du taureau,
J’ai besoin de tout le jeu des cartes des animaux,
Il me faut le dix de grive et le quatre de renard,
Et si je devais me taire
Ce serait avec la force de vos silences unis,
Silence à griffes, à mufles,
Silence à petits sabots. »
Jules Supervielle, La Fable du monde (1938)
Merci DHH et Bringueballe!
Le bon geste barrière.
Décret n° 2020-1161 du 23 septembre 2020 relatif à la mise en œuvre d’un dispositif électronique mobile anti-rapprochement
Ce soir je mange de la limande.
@ »le récit ressemble à la musique en ceci qu’il REMPLIT le temps »
le temps évoqué par Jankélévitch en introduction de son livre sur la musique comme éventuel élément de réponse :
« le charme que la musique exerce est-il une imposture, ou le principe d’une sagesse ? Nous aurons à rechercher si le mot de ces contradictions n’est pas précisément dans l’opération impalpable du Charme et dans l’innocence d’un acte poétique qui a le Temps pour seule dimension ».
On retrouve cette dimension du temps chez Bergson (et Proust of course), si bien qu’il semble devenir l’élément principal pour répondre à une question dont, en définitif, nul ne connait la réponse, le temps a bon dos et il est bien pratique, comme il représente la préoccupation essentielle de l’existence on passe par lui pour essayer de trouver des réponses.
Cette pov’ Barb’ra, le jour où elle se pansera moins, c’est pas demain.
.
Un couple de légende :
« Sans sa rencontre avec « l’Époux infernal », le voyant nonchalant Paul Verlaine ne se serait-il pas aveuglé d’ennui et de conformité ? N’appelait-il pas de ses vœux cet électrochoc, nommé Rimbaud, qui lui permit d’écrire ensuite Sagesse, Jadis et Naguère, Amour ou Parallèlement ? Faisant alors de lui le chef de file du Symbolisme, le dernier mouvement poétique à la mode. Menant une vie de semi clochard, après sa sortie de prison, il eut encore de belles émotions en compagnie de jeunes amants de substitution, tels Germain Nouveau, Lucien Létinois ou Frédéric-Auguste Cazals. Puis, errant d’hôpital en hôpital, il finit sa vie entre la Bastille et le Quartier latin, entourés d’une cour de jeunes admirateurs, avec pour dernières compagnes deux anciennes prostituées. Il mourut d’une pneumonie aiguë le 8 janvier 1896, à 51 ans, au 39 rue Descartes, dans le Ve arrondissement de Paris. Mais durant le reste de sa vie, il recueillit et fit éditer les poèmes de celui dont il demeura jusqu’au bout la « Veuve folle ».
Le destin de Rimbaud fut tout autre. Tenant de son père, il avait le nomadisme dans le sang. Paris fut pour lui une simple étape, le point de départ d’un long parcours qui le mènera jusqu’à Aden. D’où il revint, une jambe gangrénée, se faire amputer et mourir le 10 novembre 1891, à l’Hôpital de la Charité de Marseille. Cinq ans avant Verlaine, qui en avait déjà dix de plus que lui. « L’époux infernal » avait-il été trop excessif en tout ? Sa carrière littéraire s’étale sur un court laps de temps : entre sa quinzième et sa dix-neuvième année. Ensuite, silence total. Négoce et trafic en tous genre, jusqu’à sa mort. On ne lui connaît pas d’aventures homosexuelles, avant ni après Verlaine. En revanche, il est devenu très vite une légende. Un sommet incontournable de la poésie contemporaine. Pour lui, qui se voulait résolument moderne, c’est plutôt réussi ! »
Sasseur !!!!! je te parle plus, je suis fâché parce que t’as même pas pensé à me souhaiter bonne fête mardi dernier !
Dexter, je ne dois rien à Pablo, et ne suis pas en accord avec lui sur bien des points, en particulier parce que je crois que la fiction et le poème surpassent le discours critique.
Mais si son sentiment d’une émotion, APRES des expériences d’étude, est juste, pourquoi ne pas l’approuver ? Ne soyez pas mesquin !
Limande commune
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr.Vertebrata
Superclasse steichthyes
Classe Actinopterygii
Sous-classe Neopterygii
Infra-classe Teleostei
Super-ordre Acanthopterygii
Ordre Pleuronectiformes
Sous-ordre Pleuronectoidei
Famille Pleuronectidae
Sous-famille Pleuronectinae
Tribu Pleuronectini
Genre Limanda
Espèce
Limanda limanda
(Linnaeus, 1758)
Je vais bouffer tout ça.
@ »Le destin de Rimbaud fut tout autre. Tenant de son père, il avait le nomadisme dans le sang. Paris fut pour lui une simple étape, le point de départ d’un long parcours qui le mènera jusqu’à Aden. »
Il a bien fait de partir.
Me fait penser à ce » nomadisme « :
« On s’en fout on n’est pas d’ici, on s’en va demain. »
Cela a donné une grande artiste, également.
Il faudrait prendre le temps de faire la liste de tous les livres que Rimbaud a demandé à des proches de lui faite parvenir, lorsqu’il était à Aden et région.
Sûr que tout le reste a côté, c’est de la poésie…
( avec un peu de retard:bonne fête Maurice !)
Étant donné la quantité d’d’arêtes, D., vous êtes quelqu’un de patient. Beurre-citron ?
Beurre noisette oui.
Citron ? Très peu. Ça n’apporte grand chose à un poisson. Ca peut même masquer des saveurs sublimes. J’adore les citrons mais seuls ou bien en sorbet.
Paul VERLAINE
1844 – 1896
Grotesques
Leurs jambes pour toutes montures,
Pour tous biens l’or de leurs regards,
Par le chemin des aventures
Ils vont haillonneux et hagards.
Le sage, indigné, les harangue ;
Le sot plaint ces fous hasardeux ;
Les enfants leur tirent la langue
Et les filles se moquent d’eux.
C’est qu’odieux et ridicules,
Et maléfiques en effet,
Ils ont l’air, sur les crépuscules,
D’un mauvais rêve que l’on fait ;
C’est que, sur leurs aigres guitares
Crispant la main des libertés,
Ils nasillent des chants bizarres,
Nostalgiques et révoltés ;
C’est enfin que dans leurs prunelles
Rit et pleure – fastidieux –
L’amour des choses éternelles,
Des vieux morts et des anciens dieux !
– Donc, allez, vagabonds sans trêves,
Errez, funestes et maudits,
Le long des gouffres et des grèves,
Sous l’oeil fermé des paradis !
La nature à l’homme s’allie
Pour châtier comme il le faut
L’orgueilleuse mélancolie
Qui vous fait marcher le front haut,
Et, vengeant sur vous le blasphème
Des vastes espoirs véhéments,
Meurtrit votre front anathème
Au choc rude des éléments.
Les juins brûlent et les décembres
Gèlent votre chair jusqu’aux os,
Et la fièvre envahit vos membres,
Qui se déchirent aux roseaux.
Tout vous repousse et tout vous navre,
Et quand la mort viendra pour vous,
Maigre et froide, votre cadavre
Sera dédaigné par les loups !
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