de Pierre Assouline

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De quelques anomalies qui sont le sel de la rentrée

De quelques anomalies qui sont le sel de la rentrée

C’était le 28 février dernier. La cérémonie dite des César du cinéma se déroulait comme à l’accoutumée en direct à la télévision. Mais contrairement aux précédentes éditions d’un rituel réputé pour l’ennui qu’il dégage, celle-ci était guettée pour l’électricité qu’elle ne manquerait de produire. On ne fut pas déçu : ce fut tendu, nerveux, crispé et finalement sinistre tant l’atmosphère en était dégueulasse. La faute à qui ? L’absent bien sûr, le réalisateur Roman Polanski, dont le film J’accuse était en lice pour plusieurs César. Condamné en 1977 par la justice américaine dans une affaire d’abus sexuel sur mineur, en fuite en raison d’une nouvelle condamnation dans la même affaire, il avait depuis été accusé par plusieurs femmes (une seule plainte judiciaire, aucune poursuite) ces dix dernières années de violences sexuelles, ce qu’il avait toujours nié. La vague #MeToo aidant, l’ombre des affaires planait comme jamais sur l’avenir de son nouveau film.

Dès le début de la soirée, une succession de faits « anormaux » fit monter la tension et augmenta la malaise : le discours indigiéniste et racialiste de l’actrice Aïssa Maiga comptant les Noirs dans l’assistance… l’insistance de la présentatrice Florence Foresti à ne pas nommer Roman Polanski en le guignolisant comme « le nain Atchoum », avec tout ce qu’une telle rhétorique charrie de nauséabond, et en présentant son film sur l’affaire Dreyfus comme « un film sur la pédophilie dans les années 70 »… l’acteur Jean-Pierre Darroussin chargé d’ouvrir l’enveloppe annonçant le César de la meilleure réalisation attribué à Roman Polanski bredouillant puis écorchant son nom décidément maudit pour n’avoir pas à l’articuler face à la caméra… et pour finir l’actrice Adèle Haenel, suivie de quelques membres de l’assistance, claquant avec véhémence la porte de la soirée en lançant un spectaculaire et sonore « la honte ! » à l’assistance, le film de Polanski ayant remporté trois statuettes, puis laissant éclater sa colère dans les couloirs de la salle Pleyel par de vibrants « Vive la pédophilie ! Bravo la pédophilie ! »

Une soirée immonde à tous égards. Chacune de ses séquences pouvait être jugée « anormale », encore que dans l’absolu, un tel ressenti ne soit pas nécessairement négatif, ou péjoratif. Sans ses anomalités (ses irrégularités au sens grec d’anomalia), l’art serait d’un ennui, d’une pauvreté insondables. On le sait, c’est une notion à géométrie variable, mouvante, soumise au relativisme. Ce soir-là, l’écoeurement fut général mais tous n’avançaient pas les mêmes raisons d’avoir des hauts-le cœur. Pour éviter toute cette violence, il eut fallu que chacun méditât au préalable l’injonction d’Umberto Eco dans son « Appel à la vigilance » (1993) : « Pour être tolérant, il faut fixer les limites de l’intolérable » disait-il en ajoutant que celle-ci étaient fixées par des seuils clairement repérables. Sauf que, comme Jean Renoir le faisait formuler par Robert de La Chesnaye dans La Règle du jeu, « ce qui est terrible sur cette terre, c’est que tout le monde a ses raisons ».

Les siennes, Nathalie Rheims en a fait le fil d’Ariane de Roman (156 pages, 16 euros, Léo Scheer). Un titre à prononcer à la polonaise [ˈrɔ̃mãn] , comme le prénom puisqu’il s’agit bien de cela : dénoncer une censure en rétablissant une identité qui fut niée. La soirée des César de sinistre mémoire, elle l’a reçue comme une gifle, de celles qui sont assénées avec la force nécessaire pour laisser sans voix. D’où cette conversation avec l’absent de la cérémonie qui fait que Roman est tout sauf un roman. Encore que l’intéressé ne lui répondant pas, il ne s’agit pas d’un dialogue, plutôt d’une interpellation selon la technique dite de l’interlocuteur distant, telle que Michel Butor en avait usé dans la Modification. La forme idéale, sans la moindre prétention biographique, pour faire passer une sensibilité.

Tous les Polanski y sont interpellés à travers ce Roman si familier même si celui de J’accuse domine. Non seulement il est le plus récent, et le plus actuel par rapport à cette soirée, mais l’auteure avoue sa partialité dans l’affaire, son grand-père le général Léon Rheims, qui avait été à la sortie de Polytechnique l’aide de camp d’Alfred Dreyfus, étant enterré au Père-Lachaise à quelques tombes d’Edouard Drumont, le pamphlétaire de la France juive. Malgré la fragilité de l’hypothèse, Nathalie Rheims s’est faite à l’idée d’un pacte entre Polanski et Méphisto, ce qui ne devrait pas déplaire aux accusatrices du cinéaste qui voient en lui l’incarnation du Mal. On s’en doute, cette enquête qui livre un portrait difracté de son héros, n’a rien d’un livre à charge. L’auteure l’y absout de ses crimes avérés et supposés au nom du « caractère à la fois figé et fluctuant des lois et des mœurs », ce qui ne manquera pas de provoquer le débat ; c’est tant mieux, surtout quand cette séquence s’inscrit entre Oscar Wilde et Gabriel Matzneff en passant par le cryptologue Alan Turing condamné à deux ans de prison ou à la castration chimique pour homosexualité.

N’empêche qu’il faut autant de courage que de naïveté pour oser le lancer en un temps où deux phrases d’un texte reprises sur Twitter suffisent à tuer une personnalité, socialement et professionnellement. Nathalie Rheims aggrave son cas en tirant le fil d’une série funeste au sein de laquelle elle place la soirée des César entre l’incendie de Notre-Dame et la pandémie du Covid-19. Bigre ! Faut-il être touché par une sorte de grâce pour en arriver là. Quelque chose comme un appel, une secrète injonction du genre de celle que Mgr Chauvet, recteur-archiprêtre de Notre-Dame, dit avoir entendue de la voix même de Bernanos alors qu’il se trouvait seul sur le parvis de la cathédrale au lendemain de l’incendie : « Réveillez-vous ! » (il le raconte dans Georges Bernanos. Un prophète de notre temps qui vient de paraître chez Plon). L’exercice qui consiste à relier les trois évènements est acrobatico-mystique, aussi étrange que ce qu’il tente de pointer, et l’auteure s’étonne elle-même de s’être lancée dans un truc aussi improbable. Seul demeure, intact et vibrant, son hommage au cinéaste.

Cela étant, dans le registre de l’anomalie, Hervé Le Tellier va plus loin encore avec son roman L’Anomalie (323 pages, 20 euros, Gallimard). On ne gâte rien en en dévoilant la matrice. Un jour de juin 2021, le Boeing 787 du vol Air France Paris-New York surgit de l’azur afin de se poser mais la tour de contrôle de Kennedy airport où son atterrissage est programmé le lui refuse au motif qu’il s’y est déjà posé trois mois avant. Même provenance, même compagnie, même appareil, même passagers, même numéro de vol. Sommes-nous dans une simulation ? Et si nous n’étions que des programmes pensants, des duplicatas ?… Et si le cumulonimbus heurté lors de la traversée d’une zone de turbulences leur avait à tous tapé sur le système ?..

C’est peu dire que ce roman de l’oulipien en chef, rompu à toutes les contraintes lexicales et syntaxiques, est savoureux. Pour son ironie et son humour, bien sûr, mais surtout pour la virtuosité de sa construction, l’originalité du propos, la tension de l’intrigue formidablement nouée. Ludique mais pas seulement car le projet romanesque est plus ample qu’il n’y parait. Plusieurs genres littéraires y sont convoqués, chacun pour ce qu’il a de meilleur à offrir : le policier, l’espionnage, la science-fiction. On goûte ce « M. Le Tellier à la rencontre du 3ème type » sur la distance avec le même plaisir que ses brefs billets quotidiens d’autrefois sur Lemonde.fr. On le suit parce qu’on se demande jusqu’où il va oser aller à la suite de Victor Miesel, son écrivain imaginaire mais l’est-il tout à fait puisqu’il lui fournit la phrase-clé placée en épigraphe :

« Le vrai pessimiste sait qu’il est déjà trop tard pour l’être »

Une mise en abyme 2.0 qui fait mouche, truffée de calembours ou de jeux sur les mots (« Un coup de dés jamais n’abolira le bazar ») et d’anagrammes (à commencer par le titre : « L’anomalie : Amo Llena L. »), d’intertextualité (« La première fois qu’Adrien avait vu Meredith, il l’avait trouvée franchement laide »), de formules jouissives (« Déjà, le succès à cinquante ans, c’est la moutarde qui arrive au dessert » ou encore « Décidément, vieillir ce n’est pas seulement avoir adoré les Stones et se mettre à leur préférer les Beatles »), convaincu que les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable. Bref, épatant ! (même s’il aurait pu faire l’économie du cliché que l’on retrouve un peu partout désormais comme une figure imposée : l’attaque contre « Macron-l’arrogant », que l’on retrouve aussi sous la plume de Camille de Toledo dans Thésée, sa vie nouvelle et d’autres, qui tombe comme un cheveu sur la soupe).

Si la vie est songe, que dire alors de la vie à bord d’un vol transatlantique ? Cela amène à s’interroger sur ce que veut dire être normal– et à hésiter à mettre son téléphone sur « mode avion » lors d’un prochain vol…. Le Tellier, qui n’a pas que des papous dans la tête, éprouve une empathie contagieuse pour ses personnages à commencer par les marginaux (on peut en lire ici un extrait). J’ai lu le sourire aux lèvres, parfois secoué par un rire qui tenait non de la nervosité mais de la jubilation, taraudé par l’exquise inquiétude de me demander dans quel monde inconnu j’allais finir par me retrouver tant la logique semblait délirante ; j’avais l’esprit rivé à un dessin d’humour aperçu il y a longtemps dans un journal : le pensionnaire d’un asile psychiatrique interrompant sa promenade pour se rendre à la grille du jardin, s’agripper aux barreaux, héler un passant et lui demander : « Vous êtes nombreux là-dedans ? ».

Cette image s’impose plus encore dans l’autre surprise inattendue de la rentrée, une autre anomalie en quelque sorte : Mes fous (153 pages, 17 euros, L’Olivier) de Jean-Pierre Martin. Le narrateur de ce roman déjanté ne se plait que dans la compagnie des âmes fêlées et des êtres affligés. Il lui est impossible de s’en détacher. Normaux s’abstenir. Le titre dit tout : une galerie de portraits de personnages qui ont un petit vélo dans la tête et en connaissent un rayon sur l’anticyclone. L’un fait instituteur comme Wittgenstein, un autre entend des voix, un autre encore s’obstine à jouer, ressassant jusqu’à s’en créer un léger grain, la deuxième pièce des Kreisleriana op.16 de Schumann (ici discutée) sur son Schimmel parce que sa fille adorée l’aimait avant de lui être ravie par la schizophrénie, – et Hölderlin dans sa tour sur le Neckar n’est jamais loin car il hante le narrateur.

Bref, ca déraille. Toutes les personnes les plus ordinaires de la vie comme elle va croisées par le narrateur, funambules et « corps errants » (ainsi préfère-t-il les appeler plutôt que « fous »), lui semblent aimablement dérangées. Tous désaxés mais gentiment, même quand ils sont graves. De la folie mais modeste, débutante, sans la ramener. Des personnages de tous les jours à la Simenon : « l’homme des cavernes plus quelques névroses », ainsi les définissait Félicien Marceau. Ce roman est un enchantement. Une drôlerie irrésistible tempérée par la douceur du ton et la mélancolie du propos (mais rassurez-vous : « une mélancolie régionale du type Haute-Loire »). On peut être désopilant tout en en étant plein de tendresse. Le style de Martin est tramé non de litote mais d’understatement car c’est vraiment à cette veine anglaise qu’il se rattache. Le genre d’esprit cultivé par Shaw, Waugh, Wilde… Un régal de lecture plus profond que sa légèreté le laisse à croire. Mais en plus, comme c’est vierge de tout cynisme (contrairement aux Anglais), c’est terriblement attachant. Et l’air de rien, sans trop y toucher, Mes fous en dit tellement sur notre société… Comme disait Michaux :

« Ne désespérez jamais ; faites infuser davantage »

(Photos Chema Madoz -merci à Pablo75 de me l’avoir fait découvrir)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 254 Réponses pour De quelques anomalies qui sont le sel de la rentrée

rose dit: à

critique.
« Mais si son sentiment d’une émotion »

Alleluiah

Jazzi dit: à

Une oeuvre à quatre mains

Le Sonnet du trou du cul

Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C’est l’olive pâmée, et la flûte câline,
C’est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

D’après le témoignage de Paul Verlaine dans une lettre à Charles Morice de 1883, les quatrains auraient été écrits par lui-même, tandis qu’Arthur Rimbaud aurait serait l’auteur des tercets.

et alii dit: à

quand un homme a faim,mieux vaut lui apprendre à pêcher un poisson que de lui donner un poisson;
Confucius
et pour mettre un lien , mieux vaut lui montrer comment mettre un lien (etc)

Janssen J-J dit: à

@ Barbarac… dieu merci, je n’ai jamais eu envie d’être heideggerienne.

Pablo75 dit: à

l’histoire de « chair de poule » ça me fait penser aux rassemblements nazis.
hamlet dit:

Moi cela me fait penser au goulag à – 20º…

Pablo75 dit: à

étant moi-même de nature assez émotive
hamlet dit:

Pauvre choux !! Et moi qui te prenais pour un cynique aux méthodes staliniennes…

Mais c’est aussi une faculté humaine dont il faut aussi avoir peur, dans certaines conditions, dans un certain contexte, avec certaines personnes etc..
hamlet dit:

Il n’a pas encore compris, le Crétin, qu’on parle d’art…

Pablo75 dit: à

Sasseur !!!!! je te parle plus, je suis fâché parce que t’as même pas pensé à me souhaiter bonne fête mardi dernier !
hamlet dit:

Tiens,je ne savais pas que le 22 septembre c’est Saint Pétomane…

Jazzi dit: à

Les fleurs du mâle

Les deux amants ne peuvent déjà plus vivre l’un sans l’autre, ni ensemble, apparemment. Ils sont devenus leur muse respective. De leur rencontre est née leur double inspiration. Au point, qu’aujourd’hui, il nous est impossible d’évoquer Rimbaud sans penser aussitôt à Verlaine et inversement.
Dans Une Saison en enfer, commencée en avril 1873 et achevée en août, Rimbaud enchâsse au cœur de ce long poème en prose, Délires I, dans lequel il fait parler son amant : « Je suis esclave de l’Époux infernal, celui qui a perdu les vierges folles. C’est bien ce démon-là. (…) Quelle vie ! La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde. Je vais où il va, il le faut. Et souvent il s’emporte contre moi, moi, la pauvre âme. Le Démon ! – C’est un démon, vous savez, ce n’est pas un homme. Il dit : Je n’aime pas les femmes : l’amour est à réinventer, on le sait. (…) Plusieurs nuits son démon me saisissant, nous nous roulions, je luttais avec lui ! (…) Dans les bouges où nous nous enivrions, il pleurait en considérant ceux qui nous entouraient, bétail de la misère. Il relevait les ivrognes dans les rues noires. Il avait la pitié d’une mère méchante pour les petits enfants. (…) A côté de son cher corps endormi, que d’heures des nuits j’ai veillé, cherchant pourquoi il voulait tant s’évader de la réalité. Jamais homme n’eut pareil vœu. (…) Je nous voyais comme deux bons enfants, libres de se promener dans le Paradis de tristesse. Nous nous accordions. Bien émus, nous travaillions ensemble. Mais, après une pénétrante caresse, il disait : «Comme ça te paraîtra drôle, quand je n’y serai plus, ce par quoi tu as passé. Quand tu n’auras plus mes bras sous ton cou, ni mon cœur pour t’y reposer, ni cette bouche sur tes yeux. Parce qu’il faudra que je m’en aille, très loin, un jour. » (…) Tout de suite je me pressentais, lui parti, en proie au vertige, précipitée dans l’ombre la plus affreuse : la mort. Je lui faisais promettre qu’il ne me lâcherait pas. Il l’a faite, vingt fois, cette promesse d’amant. C’était aussi frivole que moi lui disant : « Je te comprends. » (…) Drôle de ménage ! »

Jazzi dit: à

Suivi de Délires II, où Rimbaud retrouve son « je » : « Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie modernes. J’aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d’église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l’enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs. Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n’a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de mœurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements. J’inventai la couleur des voyelles ! – A noir, E blanc, I rouge, 0 bleu, U vert. – Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d’inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l’autre, à tous les sens. Je réservais la traduction. Ce fut d’abord une étude. J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges. (…) La vieillerie poétique avait une bonne part dans mon alchimie du verbe. »

Jazzi dit: à

Puis après Une Saison en enfer, Rimbaud achève de creuser le sillon de la poésie en prose par des Illuminations, laissant le dernier mot à son Génie : « Il est l’affection et le présent puisqu’il a fait la maison ouverte à l’hiver écumeux et à la rumeur de l’été – lui qui a purifié les boissons et les aliments – lui qui est le charme des lieux fuyant et le délice surhumain des stations. – Il est l’affection et l’avenir, la force et l’amour que nous, debout dans les rages et les ennuis, nous voyons passer dans le ciel de tempête et les drapeaux d’extase.
  
« Il est l’amour, mesure parfaite et réinventée, raison merveilleuse et imprévue, et l’éternité : machine aimée des qualités fatales. Nous avons tous eu l’épouvante de sa concession et de la nôtre : ô jouissance de notre santé, élan de nos facultés, affection égoïste et passion pour lui, – lui qui nous aime pour sa vie infinie…
   Et nous nous le rappelons et il voyage… Et si l’Adoration s’en va, sonne, sa Promesse, sonne : « Arrière ces superstitions, ces anciens corps, ces ménages et ces âges. C’est cette époque-ci qui a sombré ! »
  
« Il ne s’en ira pas, il ne redescendra pas d’un ciel, il n’accomplira pas la rédemption des colères de femmes et des gaîtés des hommes et de tout ce pêché : car c’est fait, lui étant, et étant aimé.
  
« Ô ses souffles, ses têtes, ses courses ; la terrible célérité de la perfection des formes et de l’action.
   
« Ô fécondité de l’esprit et immensité de l’univers !
  
« Son corps ! Le dégagement rêvé, le brisement de la grâce croisée de violence nouvelle !
   
« Sa vue, sa vue ! tous les agenouillages anciens et les peines relevés à sa suite.
   Son jour ! l’abolition de toutes souffrances sonores et mouvantes dans la musique plus intense.
   
« Son pas ! les migrations plus énormes que les anciennes invasions.
   
« Ô Lui et nous ! l’orgueil plus bienveillant que les charités perdues.
   
« Ô monde ! – et le chant clair des malheurs nouveaux !
   
« Il nous a connus tous et nous a tous aimés, sachons, cette nuit d’hiver, de cap en cap, du pôle tumultueux au château, de la foule à la plage, de regards en regards, forces et sentiments las, le héler et le voir, et le renvoyer, et sous les marées et au haut des déserts de neige, suivre ses vues, – ses souffles – son corps, – son jour. ».

rose dit: à

« jusqu’à Aden. D’où il revint, une jambe gangrénée, se faire amputer et mourir le 10 novembre 1891, à l’Hôpital de la Charité de Marseille. »

Je crois avoir écrit que, de retour d’Abyssunue, il remonte à Charleville-Mézières, dont il est né natif. Puis redescend à Marseille où il meurt de la gangrène qq tps + tard à la Conception.

rose dit: à

de retour d’Abyssinie

rose dit: à

il remonte à Charleville-Mézières : pour rendre visite à sa soeur ?

rose dit: à

DHH

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Puis cliquer sur copier un lien.

Venir ici (ou ailleurs) puis coller après avoir écrit deux mots. Cela marche.

rose dit: à

Jazzi dit: à
Une oeuvre à quatre mains

Le Sonnet du

Jazzi

L’avez déjà

rose dit: à

L’avez déjà copié/collé.

Il y a deux heures, reçu mail signifiant le raccourci de la visite à ma mère : 30 mn au lieu des 45 accordées.
Pas d’explication, ni de mot roboratif.

Sans commentaire.

Paul Edel dit: à

Jazzi, si tu comprends déjà la moitié des « illuminations » de Rimbaud, tu es très fort. les universitaires s’y cassent les dents.

Jazzi dit: à

Il est évident que Rimbaud parle de Jésus, Paul !?

Pat V dit: à

Le lien mis en ligne par Binqueballe et noté précédemment par DHH, c’est-à-dire l’ entretien de B. Cassin avec Pierre Assouline est plus que passionnant.
D’ abord, le questionnement de P.A. est frontal avec la question de la présence de notre interviewée en tant que juive au séminaire du Tor avec Heidegger chez René Char.
La réponse est légère :  » qu’est-ce que je n’ai pas pigé(sic)? »
Et puis la phrase dz J.F. Lyotard rapportée par notre auteure elle-même :  » tu t’intéresses aux grecs pour ne pas t’intéresser aux juifs. »
 » Mais que con! » pensa-t-elle.
Reste que cette mise en avant de Heidegger se retrouve dans son fameux dictionnaire, avec la valorisation de ses termes philosophiques, illustrant une certaine intraduisibilité que réfuta un autre philosophe dans un célèbre article de En attendant Nadeau.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2017/07/18/mythe-intraduisible-cassin/

En conclusion de cet entretien, fort bien mené par P. Assouline, faut-il y insister, B. Cassin nous signale qu’elle n’a  » même plus envie d’ être heideggerien : » ce n’est plus le point vif de la philosophie ».
Mais nous-même qui étions étudiant en philosophie et beaucoup d’autres encore ne travaillions plus sur ce philosophe dès les années 70-80…

Paul Edel dit: à

Tu connais, cher Jazzi, la bataille entre ceux qui voient dans Rimbaud un mystique,voire un chrétien dans ses derniers jours sur son lit de souffrance à Marseille et les autres.Tu as une opinion?

Pat V dit: à

mais quel…
travaillions déjà plus…

Jazzi dit: à

Mieux que mon opinion, celle de Claudel, Paul !

Avant sa rencontre avec Dieu derrière un pilier de Notre-Dame, le jeune Paul Claudel de dix-huit ans connut un premier éblouissement : « Rimbaud a exercé sur moi une influence séminale, et je ne vois pas ce que j’aurais pu être si la rencontre de Rimbaud ne m’avait pas donné une impulsion absolument essentielle. (…) Ah ! c’est au mois de mai 86, au Luxembourg. Je venais d’acheter la livraison de La Vogue où paraissait la première série des Illuminations. Je ne peux l’appeler autrement qu’une illumination. Ma vie a été complètement changée par ces quelques fragments parus dans cette petite revue… » (Mémoires improvisés). En 1911, il confie à Paterne Berrichon, devenu le biographe officiel de Rimbaud et le mari de sa sœur Isabelle : « Il n’y a pas d’homme en effet dont la mémoire me soit plus chère, à qui j’aie plus d’obligations et à qui j’aie voué un culte plus respectueux qu’à Arthur Rimbaud. D’autres écrivains ont été pour moi des éducateurs et des précepteurs, mais seul Rimbaud a été pour moi, un révélateur, un illuminateur de tous les chemins de l’art, de la religion et de la vie, de sorte qu’il m’est impossible d’imaginer ce que j’aurais pu être sans la rencontre de ce prodigieux esprit certainement éclairé d’un rayon d’en haut. » Plus tard, dans la préface aux Œuvres d’Arthur Rimbaud (Mercure de France, 1912) Paul Claudel écrit : « Si courte qu’ait été la vie littéraire de Rimbaud, il est cependant possible d’y reconnaître trois périodes, trois manières. La première est celle de la violence, du mâle tout pur, du génie aveugle qui se fait jour comme un jet de sang, comme un cri qu’on ne peut retenir en vers d’une force et d’une roideur inouïes (…)La seconde période est celle du voyant. Dans une lettre du 15 mai 1871, avec une maladresse pathétique, et dans les quelques pages de la Saison en Enfer – intitulées « Alchimie du Verbe ». Rimbaud a essayé de nous faire comprendre « la méthode » de cet art nouveau qu’il inaugure et qui est vraiment une alchimie, une espèce de transmutation, une décantation spirituelle des éléments de ce monde. (…)Troisième période. (…) Là Rimbaud, arrivé à la pleine maîtrise de son art, va nous faire entendre cette prose merveilleuse tout imprégnée jusqu’en ses dernières fibres, comme le bois moelleux et sec d’un Stradivarius, par le son intelligible. » Enfin, dans un texte de 1940, adressant « Un dernier salut à Arthur Rimbaud », Claudel va encore plus loin : « Arthur Rimbaud n’est pas un poète, il n’est pas un homme de lettres. C’est un prophète sur qui l’esprit est tombé, non pas comme sur David, mais comme sur Saül. »

B dit: à

Il n’a pas encore compris, le Crétin, qu’on parle d’art…

Je voyais les gens qui s’y intéressent ou s’y vouent d’un genre tolérant, ouverts à tous les vents et courants, choisissant un vocabulaire soucieux de ne pas blesser; leur art étant utile à dire leurs sentiments, à peindre leurs combats, à exprimer leurs révoltes, leurs degouts, à écrire de façon à entretenir l’envie d’être lus. Avec vous, Pablo, entre autres, s’impose un besoin de refermer le bouquin tant il est lassant, répétitif, ergotant. Une chance, vous évitez la procudure tout en maniant l’invective sans que la répétion ne vous apparaisse dispensable.

Jazzi dit: à

Pour saint Genet, les dons prophétiques de Rimbaud s’étaient manifestés bien avant les Illuminations, Paul. Rimbaud n’écrivit-il pas dans Le Bateau ivre : «  Oh ! Que ma quille éclate ! Oh ! Que j’aille à la mer » ? Et sachant qu’en argot la quille désigne la jambe, ne la lui coupera-t-on pas au bord de la mer, à Marseille, vingt ans plus tard ?

Jazzi dit: à

Quant à André Breton, qui le découvre en 1916, et fera de Rimbaud un précurseur du surréalisme, au même titre que Sade et Lautréamont, il se souvient : « A travers les rues de Nantes, Rimbaud me possède entièrement : ce qu’il a vu, tout à fait ailleurs, interfère avec ce que je vois et va même jusqu’à s’y substituer ; à son propos je ne suis plus jamais repassé par cette sorte d’« état second » depuis lors. (…) Tout mon besoin de savoir était concentré, était braqué sur Rimbaud ; je devais même lasser Valéry et Apollinaire à vouloir à tout prix les faire parler de lui et ce qu’ils pouvaient m’en dire restait, comme on pense, terriblement en deçà de ce que j’attendais. » (Œuvres complètes).
Tandis que René Char lui a écrit un poème, titré Fureur et mystère, et daté de 1962 : « Tes dix-huit ans réfractaires à l’amitié, à la malveillance, à la sottise des poètes de Paris ainsi qu’au ronronnement d’abeille stérile de ta famille ardennaise un peu folle, tu as bien fait de les éparpiller aux vents du large, de les jeter sous le couteau de leur précoce guillotine. Tu as eu raison d’abandonner le boulevard des paresseux, les estaminets des pisse-lyres, pour l’enfer des bêtes, pour le commerce des rusés et le bonjour des simples. Cet élan absurde du corps et de l’âme, ce boulet de canon qui atteint sa cible en la faisant éclater, oui, c’est bien là la vie d’un homme ! On ne peut pas, au sortir de l’enfance, indéfiniment étrangler son prochain. Si les volcans changent peu de place, leur lave parcourt le grand vide du monde et lui apporte des vertus qui chantent dans ses plaies. Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! Nous sommes quelques-uns à croire sans preuve le bonheur possible avec toi. »

Jazzi dit: à

Mais le premier à avoir inscrit Rimbaud au Panthéon des poètes, c’est Paul Verlaine !
En février 1893, il fit paraitre dans la revue La Plume un poème titré à Arthur Rimbaud où il s’exclame : « Ah mort ! Vivant de mille feux/D’admiration sainte et de souvenirs feus »,  dans lequel il qualifie son ami de : « Don précieux à l’ultime postérité ».

Marie Sasseur dit: à

Bien dit, il ne faut pas hésiter à redonner autant de fois que nécessaire, le bon lien. Pour voir comment Barb’ra sait se panser, avec le nazi de la forêt noire.

https://youtu.be/epYByG9fVjc

Marie Sasseur dit: à

On- très peu sur ce blog- avait déjà beaucoup commenté la tartuferie de Barbara C.
Ce n’est pas pour nous la resservir au dessert.

et alii dit: à

Et puis la phrase dz J.F. Lyotard rapportée par notre auteure elle-même : » tu t’intéresses aux grecs pour ne pas t’intéresser aux juifs. »
mais LYOTARD avait peut-être remarqué alors, -avant- le désintérêt « absolu » comme un « rejet » vibrant de la judéité, « pour faire, être »comme tout le monde »:et alors ce n’était peut-être pas si « con »que ça, juste aussi direct que l’avidité de la jeune femme ;elle n’avait pas su alors prendre de »recul », de « distance » sur sa demande à la philosophie, et aux philosophes « post modernes » et contemporains,dans leurs échanges et leurs rencontres

et alii dit: à

je ne crois pas qu’il faille parler de « tartuferie »,pour B.Cassin;sans doute un désir de carrière plus ou moins conscient des handicaps qu’elle aurait à surmonter, dont le fait d’être une juive, une Cassin, une femme,et avec lesquels elle aurait à compter avec vigilance parce que rien ne lui serait passé

et alii dit: à

tu t’intéresses aux grecs pour ne pas t’intéresser aux juifs. »
on peut appeler ça une provocation , parce que c’était une femme et cette femme précisément; elle a eu à la repenser en écrivant, et rien ne permet d’affirmer qu’elle,cette provocation,a porté tous ses fruits;pourquoi se hater de conclure?

Jibé dit: à

Dans le Pléiade consacré à Rimbaud, la correspondance – Tout ce qu’elle dit de la vie post-création poétique de Rimbaud, marchand (et marchant) et ce qu’elle dit de sa fin, la dernière année, les derniers jours, manifestement sous opium (par ordonnance médicale)… Et les lettres de sa soeur qui, auprès de lui, renseigne la mère.
La dernière lettre qu’on a de Rimbaud, « hôpital de la Charité, 9 novembre 1891 » (in Pléiade, pp 707- 708):
« au directeur des messageries maritimes
un lot: une dent seule
un lot: deux dents
un lot:: trois dents
un lot: deux dents
(…)et moi, impotent, malheureux, je ne peux rien trouver, le premier chien dans la rue vous dira cela.(…) je suis complètement paralysé: donc je désire me trouver de bonne heure à bord. Dites moi à quelle heure je dois être transporté à bord… »

dernière lettre, derniers mots écrits. Il est mort le 10 novembre.

Janssen J-J dit: à

@rôz « jusqu’à Aden. D’où il revint, une jambe gangrénée, se faire amputer et mourir le 10 novembre 1891, à l’Hôpital de la Charité de Marseille. » Je crois avoir écrit que, de retour d’Abyssinie, il remonte à Charleville-Mézières, dont il est né natif. Puis redescend à Marseille où il meurt de la gangrène qq tps + tard à la Conception ».

Pour en avoir le cœur net, peut-être ne pas se fier à l’histoire de sa soeur Isabelle, racontée par Philippe Besson dans son joli roman « Les jours fragiles ».
Alors,il est mort où, exactly, l’arthur ?… dites nous, les rimbaldiens comme jzmn, hein ? on sait plus à quel verlaine se vouer…, à force.
__________
(wiki) Les Jours fragiles est un roman de Philippe Besson publié en 2004. Il se présente comme le journal intime d’Isabelle, la sœur d’Arthur Rimbaud, à partir du mois de mai 1891 jusqu’à la mort d’Arthur Rimbaud, le 10 novembre 1891.
Résumé / Isabelle Rimbaud évoque les derniers mois de son frère revenu de ses expéditions aventureuses en Éthiopie pour soigner en France la gangrène qui attaque son genou, son frère Arthur Rimbaud est allé à Marseille où il s’est fait amputer une jambe à cause de son cancer au genou. Puis il se rend dans les Ardennes auprès de sa mère et de sa sœur où il vivra ses derniers jours. Elle raconte au jour le jour cette période de la vie de son frère en notant ses sentiments à son égard. On suit la marche du destin depuis les retrouvailles à l’hôpital de Marseille, puis pendant le séjour d’Arthur invalide auprès de sa mère dans la ferme de Roche dans les Ardennes, jusqu’à son retour à Marseille où il envisage son réembarquement que l’aggravation de son état rendra impossible. Le faux journal s’achève à la mort du poète le 10 novembre 1891. https://fr.wikipedia.org/wiki/Journal_intime

https://fr.wikipedia.org/wiki/Journal_intime

renato dit: à

Compagnie des agents de change > Cotation Assistée en Continu

x dit: à

Avec retard : merci à ceux qui ont fait écho à l’extrait du Voleur d’enfants de Supervielle.

Oui, il est surtout connu comme poète (ce qui n’enlève évidemment rien à sa valeur ni à la joie de le lire) et son merveilleux « L’enfant de la haute mer » est familier à beaucoup d’entre nous depuis l’école (j’aime beaucoup aussi « L’inconnue de la Seine » et « Les boiteux du ciel » dans le même recueil).
Mais c’est précisément pour cette raison que j’ai voulu vous présenter un autre texte de Supervielle (récit qui, par ailleurs, résonne un peu pour moi avec l’extraordinaire roman de Massimo Bontempelli, Il figlio di due madri).
Il ne s’agit en aucun cas d’un palmarès, d’un classement, fût-il personnel (même si je ne me verrais pas recopier des textes qui me déplaisent ou ne m’intéressent pas et encore moins des extraits de livres que je n’aurais pas lus).
Pas question de prétendre que tel auteur ou telle œuvre feraient partie des 100 ou 500 qu’il « faudrait » avoir lus, mais d’ajouter quelques occasions à ce hasard qui fait saisir un ouvrage voisin de celui qu’on cherchait sur une étagère ou une table de présentation.
D’où la longueur (que certains jugeront excessive) de ces extraits : l’objectif est de donner une idée de l’expérience de lecture que l’on peut attendre d’une œuvre pas d’extraire des « pépites » ni des petites phrases percutantes.

MAIS ni biographie de l’auteur (vita, morte e miracoli), ni résumé de l’histoire racontée, et pas seulement parce qu’ils sont désormais accessibles à tout un chacun en un clic : parce qu’un texte littéraire ne se résume pas à « Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Pour quelles raisons ? »
Parce que tel thème, tel « sujet » mais aussi tel type de personnages, tel milieu, tel lieu, qui ne nous attirent pas a priori voire nous inquiètent ou nous dégoûtent s’y présenteront à nous tout autrement, sous un autre aspect (grosso modo, Aristote le disait déjà il y a un certain temps).
Parce que notre paraphrase appauvrit une œuvre, la dégrade ou la détourne en la recouvrant d’éléments qui ne sont pas les siens. (Alors que dire à peu près la même chose avec ses mots et son ordre à soi ne gâche pas de la même façon un autre type de texte comme une recette de cuisine ou même un simple article de journal.)

Si l’auteur (prosateur comme poète) n’utilise pas tel terme mais tel autre il sait en général ce qu’il fait ; des synonymes peuvent charrier des connotations très différentes dont certaines seraient déplacées, indésirables, fausses dans le tout que constitue l’œuvre.
S’il adopte un point de vue particulier, s’il choisit de révéler tardivement certaines informations, de pratiquer certaines ellipses, de commencer par la fin, s’il résume ici et détaille là, file à toute allure ou s’attarde, il a ses raisons ; bonnes ou mauvaises ce sont les siennes et elles contribuent à faire de l’œuvre ce qu’elle est et pas autre chose.

D’autre part aucune œuvre littéraire ne saurait être « exhaustive », complète : elle comporte un certain nombre de « blancs », de « trous » que le lecteur remplit lui-même en fonction de ses connaissances et de son imaginaire (c’est pourquoi deux personnes différentes, voire la même personne à deux époques différentes « ne lisent pas le même livre »).
Notre résumé, notre paraphrase peuvent donc constituer un témoignage parfaitement sincère de notre lecture, avec les meilleures intentions, et risquer de rebuter, détourner des lecteurs potentiels de l’œuvre en question qui, au contraire, auraient peut-être « accroché » au texte de l’auteur (et employé leurs propres connaissances, leur propre imaginaire pour relier les pointillés).
(En revanche je ne peux plus rien pour éviter de détourner des lecteurs en raison de leur antipathie pour le « transmetteur », petitix, à cause de prises de position ou de commentaires précédents.)

hamlet dit: à

C.P, je pense qu’une émotion peut être sincère ou feinte, mais jamais juste ou fausse.

une personne, parlant d’un concert qui l’avait avait ému, ensuite quand il a su le contexte, le rôle joué par certaines personnes dans ce contexte, il m’avait dit avoir regretté cette émotion : si j’avais su avant…

« si j’avais su avant… » : j’avais trouvé cette formule assez drôle, parce que la musique aurait été la même, la seule qui aurait pu changer c’est l’histoire qu’il se serait racontée dans sa tête en écoutant cette musique : au lieu de se dire « comme c’est beau… », il se serait dit « ah les salauds ! ».

hamlet dit: à

comme dit W. James : dans la peur de l’ours ce qui nous fait fuir ce n’est pas l’ours, c’est la peur.

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…vendredi 25 / 09 / 2020 à 17 h 25 min.

…utile avec rien,!…

hamlet dit: à

un excellent conteur pourra émouvoir aux larmes son auditoire en racontant la façon dont il s’est coincé le doigt dans la porte.

et un plus mauvais conteur laissera indifférent son auditoire en leur racontant comment il a perdu toute sa famille dans l’incendie de leur maison.

nos émotions ne sont jamais justes.

si nos émotions était justes notre monde ressemblerait à un paradis.

hamlet dit: à

nos émotions étaiENt

hamlet dit: à

devant un Christ crucifié un individu pleurera le Christ, alors qu’un arbre pleurera sur l’arbre qui a servi à faire la croix.

hamlet dit: à

le dernier était peut-être de trop ?
désolé.

hamlet dit: à

parfois on se laisse entrainer…

renato dit: à

Mon pauvre hamlet, Barenboim sait, mais il n’est pas limité comme vous l’êtes. Plutôt que remâcher l’histoire d’hier en singeant la figure du grand penseur, dénoncez ce qui advient dans les rues aujourd’hui, portez une critique à la pensée qui pousse des abrutis à battre des femmes dans la rue, et à commettre d’autres actions violentes. Pour le moment vous ne parlez que d’une dictature déjà largement condamnée, tous les opportunistes et tous les cons savent faire ça.

Le poncif veut que la musique adoucit les moeurs, mais apparement le concerto pour piano et orchestre n. 23 a manqué son coup avec Staline.

Marie Sasseur dit: à

@ »si nos émotions était justes notre monde ressemblerait à un paradis. »

Voilà de l’à-propos, Maurice.

 » Émotions  »

Apres la clé USB, où le personnage principal nous fait découvrir le monde merveilleux de Bruxelles, et une fin très forte en émotion, pour le lecteur, on va connaître un peu mieux les émotions de ce prospecteur.
Il est dans ma liste perso du palmarès de fin d’été, avec « Yoga » de E. Carrère, « Impossible » de E. de Luca, « ce qu’il faut de nuit » de L. Petitmangin.

http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Les_Emotions-3326-1-1-0-1.html

Bon week-end.

renato dit: à

« … le concerto pour piano et orchestre n. 23… » de Mozart.

et alii dit: à

« , Barbara Cassin délie la langue et la patrie. Elle le fait dans ce texte [écrit en 2013], et réédité récemment  » La nostalgie, quand donc est-on chez soi? « , comme elle le fait, semble t-il, depuis toujours, sondant le pouvoir des mots, n’empruntant jamais les chemins les plus simples. Gageons qu’elle continuera de le faire à l’Académie Française, où elle vient d’être élue.

Je suis chez moi dans la mesure où ça ne m’appartient pas. Je suis partie de cet étrange sentiment qui fait que je me sens vraiment chez moi, là où je ne suis pas chez moi.

Il faut être au plus loin de chez soi, pour pouvoir enfin rentrer. Ulysse, Enée et Arendt sont les trois personnages que je suis dans ce livre.

On ne parlera jamais assez de la mort méditerranée, jamais on ne hurlera assez sur ce qui est en train de se passer.

Hannah Arendt m’a enseigné que que nous pouvions délier langue et peuple, que l’accent est une très belle chose ; la langue sous la langue. Ça dit qu’on ne perd rien de ce qu’on est, et qu’on peut faire « chanceler les choses » .

hamlet dit: à

oulala je répondais juste à C.P qui me disait : « si son sentiment d’une émotion, APRES des expériences d’étude, est juste… »

j’ai juste répondu qu’une émotion n’est jamais juste. pas la peine d’en faire tout un fromage !

je ne vois là aucune « grande pensée » c’est juste une petite évidence.

Bloom dit: à

eh oui, Jibé, Rimbaud mourant & délirant est un mélange de calcul commerçant (ce qu’il est depuis l’abandon de la poésie) sa vie depuis et de désir de voyage. Je me permets de vous corriger, car il s’adresse « à un directeur de compagnie maritime », un être abstrait… Ce 9 novembre, il se déclare aussi « impotent, malheureux »…Le 4 octobre, sa soeur note qu’il n’est plus que « une plainte incessante, un désespoir sans nom ». Rien que de très normal…Son génie est d’écriture, l’homme n’est que peu d’intérêt. Contrairement à Flaubert, dont le tempérament tantôt solaire, tantôt ténébreux, explose à chaque phrase de sa correspondance. Quelle santé, quel humour!
Comme celle de Joyce, la correspondance de Rimbaud n’a que très peu d’intérêt…

rose dit: à

Janssen JJ

Tout est dit. Sur Rimbaud. Mort à Marseille mais séjour chez lui juste avant. Belle lettre écrite la veille de sa mort où il espère encore embarquer ! Merci à vous

hamlet dit: à

renato : pourquoi faites-vous cette fixette sur ces deux femmes battues.

je veux dire sur celles-là ? des femmes battues il y en a des milliers dans le monde chaque jour.

il y en avait le mois dernier, il y en aura le mois prochain, et vous voenez de découvrir que des femmes étaient battues aujourd’hui ?

et vous voyez bien en plus que tout le monde s’en contrefout !

c’est bien ce que je disais : si nos émotions étaient justes notre monde serait un paradis.

cqfd.

Bloom dit: à

Sans parasite

eh oui, Jibé, Rimbaud mourant & délirant est un mélange de calcul commerçant (ce qu’il est depuis l’abandon de la poésie) et de désir de voyage. Je me permets de vous corriger, car il s’adresse « à un directeur de compagnie maritime », autant dire un être abstrait… Ce 9 novembre, il se déclare aussi « impotent, malheureux »…Le 4, sa soeur note qu’il n’est plus qu’ « une plainte incessante, un désespoir sans nom ». Rien que de très normal…Son génie est d’écriture, l’homme n’est que peu d’intérêt. Contrairement à Flaubert, dont le tempérament tantôt solaire, tantôt ténébreux, explose à chaque phrase de sa correspondance. Quelle santé, quel humour!
Comme celle de Joyce, la correspondance de Rimbaud n’a que très peu d’intérêt…

rose dit: à

« On ne parlera jamais assez de la mort méditerranée, jamais on ne hurlera assez sur ce qui est en train de se passer. »

Et alii

Oui.
Révolte silencieuse : certains ont arrêté de pêcher.

hamlet dit: à

et qu’est-ce que j’y peux si Wagner fait partie des gens à l’origine de l’idée de supériorité de la race aryenne ?

c’est comme ça, et on n’y peut rien, ni vous ni moi.

là encore si nos émotions étaient justes…

hamlet dit: à

vous voyez : vous c’est ces 2 femmes battues, d’autres c’est la mort des poissons, et d’autres c’est encore autre chose.

à chacun ses émotions.

Marie Sasseur dit: à

@à chacun ses émotions.

En philo, on appelle ça des affects, qui empêchent tout raisonnement.

Marie Sasseur dit: à

Permettez bloomie?

Son génie ( d’adolescent) est d’écriture, l’homme ( qui a bien bourlingué) n’est que peu d’intérêt ( pour le parnasse).
Alors que sa correspondance prouve AU CONTRAIRE, sa curiosité insatiable.

hamlet dit: à

qu’est qu’y a ? tu ronchonnes toi aussi ?

le mot affect ne fait pas la distinction entre l’émotion et le sentiment. les seuls qui l’ont faite c’est Spinoza et Hume.

les autres ils mettent ça dans le même baluchon.

renato dit: à

Déjà ce sont trois et non deux jeunne femmes, puis elles sont agressées dans la rue parce que leur mode vestimentaire ne plait pas à des abrutis. Si vous ne comprennez pas la pensée sub-jacente, je me demande si vous comprennez réellement quelque chose. Peu importe. Cela dit, le fait que vous interprétiez mon souci comme une fixette parle de vous et pas vraiment positivement.
Maintenant, apéritif.

Marie Sasseur dit: à

Tu as raison Maurice, il fallait citer Spinoza.

Marie Sasseur dit: à

@Maintenant, apéritif.
J’ai l’impression que Renato , c’est open bar à toute heure.

S’il avait une ado qui va en cours en top-crop, pas sur qu’il aille chercher la gamine à la sortie des cours.
Mais pour deconner sur le net, il va fort le milanais.
Mais après, il va vite se cacher derrière papa.

Nicolas dit: à

dénoncez ce qui advient dans les rues aujourd’hui

Le aujourd’hui est de trop, mais mieux vaut tard que jamais

D. dit: à

hamlet, un arbre ça ne pleure pas.
Ce n’est qu’une colonie de celules végétales coordonnées par l’expression de leur ADN et leurs échanges biochimiques. Je pensais que tu savais ça.

Janssen J-J dit: à

Tchin avec renato et rôz (rrrrrrrrrrr), c l’heure ! Santé Arthur… Oui, tout a été dit sur sa fin en un dernier confinement à Marseille pour y sentir une fois encore l’air du grand large.
Il faut toujours se parler. Amitiés,

Nicolas dit: à

Whisky ?

D. dit: à

Par contre il y a des habitants invisibles dans les plantes. Il est possible de les rendres visibles quelques instants en usant d’operations magiques particulières.
Ceux-là sont capables de pleurer.

Marie Sasseur dit: à

@Oui, tout a été dit sur sa fin en un dernier confinement à Marseille.

Sauf la falsification des chiffres. Les parisiens ne savent pas compter.

D. dit: à

Même dans une simple pâquerette il y en a. Des masculins, des féminins et des ni l’un ni l’autre. J’obtiens beaucoup d’eux en sympathisant avec et en leur parlant. Ils ont un grand besoin de communiquer, de se sentir important, comme Christiane.

Brinqueballe dit: à

et alii dit: à

je ne crois pas qu’il faille parler de « tartuferie »,pour B.Cassin;sans doute un désir de carrière

On peut faire avec vous ce constat, et alii…
( Et de reconnaissance officielle!)
Cela n’enlève rien à toute la partie de son travail sur l’origine et les « racines » des langues et des concepts.

Marie Sasseur dit: à

@Cela n’enlève rien à toute la partie de son travail sur l’origine et les « racines » des langues et des concepts.

Oui, cela ressemble à l’avènement d’une nouvelle religion, déjà dénoncée par tant d’autres.

Bloom dit: à

Alors que sa correspondance prouve AU CONTRAIRE, sa curiosité insatiable.–

Parce qu’il commande des ouvrages technologiques (dont un guide de l’armurier)? Pas convaincu. C’est beaucoup pour arrondir former sur le tas sa bosse du commerce. Quelques points de situation tribales en rapport avec les SWOT des affaires, mais rien d’anthropologiquement renversant. Pléthore de chiffres, de commandes…Par exemple, en date du
« 20 Décembre 1889:
A Alfred ILG
Harar
(…) ‘1°Veuillez m’envoyer un ordre du roi de terminer le paiement de ces caisses/cartouches.
2°Veuillez m’envoyer un ordre du roi de terminer votre compte.
3°Veuillez m’envoyer la réponse du roi au sujet des Thalaris 995 qu’on veut toujours faire payer à M. Savouré pour ses derniers 65 fraslehs d’ivoire – et aussi pour les Thalaris 300 sur vos 17 colis (…)’
La Pléiade, pp.715-6

Marie Sasseur dit: à

Ces neo-juifs, reunis dans un même récit des origines, qu’ils datent au nazisme, je m’excuse de le penser, sont aussi éloignés des Juifs, que les inquisiteurs de la chrétienté.

Cela dit, Cassin, pour moi c’est René. Et il n’y a rien d’autre à en dire.

Marie Sasseur dit: à

@Parce qu’il commande des ouvrages technologiques (dont un guide de l’armurier)? Pas convaincu.

Oui, en grande partie. Des ouvrages qui permettaient AUSSI, de maintenir la vie.

Marie Sasseur dit: à

Cela dit, Cassin, pour moi c’est René. Et il n’y a rien d’autre à en dire.
Encore que. Me Sureau dans son énorme  » l’or du temps  » en rappelle un peu l’ histoire. Mais bon, rien qui ne devrait intéresser sur ce blog, plus emotionné par karaïan, et une adepte de heidegger.

et alii dit: à

ça suffit la marie avec votre psychologie!
j’ai entendu B.Cassin dans SON séminaire ‘avec Narcy, et en colloque aussi; et LYOTARD à la maison des écrivains; je ne vous demande pas si vous êtes LA femme d’exception sur la RDL, et si vous y êtes chez vous:moi pas; bonsoir et bon week-end

rose dit: à

Marie Sasseur dit: à
« @Oui, tout a été dit sur sa fin en un dernier confinement à Marseille.

Sauf la falsification des chiffres. »

Quid ?

Marie Sasseur dit: à

Allez vous coucher vieux schnock.
Les états d’âme de la miss Barb’ra sont pathétiques.

et alii dit: à

j’ai lu Elena Cassin,( née en 1909 à Coni (Italie) et morte en juin 2011 à Paris (France)1, est une assyriologue italienne.) avant BARBARA

rose dit: à

D. dit: à
« Même dans une simple pâquerette il y en a. Des masculins, des féminins et des ni l’un ni l’autre. J’obtiens beaucoup d’eux en sympathisant avec et en leur parlant. Ils ont un grand besoin de communiquer, de se sentir important, comme Christiane. »
Poir cela on dit « une belle plante » : pour espérer communiquer avec elle.

Marie Sasseur dit: à

Et Cassini, vieux barbon?

rose dit: à

Bloom dit: à
« Alors que sa correspondance prouve AU CONTRAIRE, sa curiosité insatiable.–
[…] Pléthore de chiffres, de commandes…Par exemple, en date du
« 20 Décembre 1889:
A Alfred ILG
Harar
(…) ‘1°Veuillez m’envoyer un ordre du roi de terminer le paiement de ces caisses/cartouches.
2°Veuillez m’envoyer un ordre du roi de terminer votre compte.
3°Veuillez m’envoyer la réponse du roi au sujet des Thalaris 995 qu’on veut toujours faire payer à M. Savouré pour ses derniers 65 fraslehs d’ivoire – et aussi pour les Thalaris 300 sur vos 17 colis (…)’
La Pléiade, pp.715-6 »
Bloomie
Vous dormez avec ?
Comme Patti Smith ?

Marie Sasseur dit: à

@ça suffit la marie avec votre psychologie!
Ah mais je vous emmerde, et pas qu’un peu.
Vos manipulations, tentatives, sont tellement grossières.

Marie Sasseur dit: à

@je ne vous demande pas si vous êtes LA femme d’exception sur la RDL.

Moi non plus, vieux vicieux.

rose dit: à

A rapporté, a sans doute contribué à construire/écrire, aux côtés d’Henri Laugier

« René Cassin a été rapporteur du projet de Déclaration universelle des droits de l’homme à l’Assemblée générale de l’ONU en 1948 »

et alii dit: à

vieux vicieux.
OU c’est une amnésique ,ou elle ne suit pas et vit sous un parasol ;allez, messieurs, elle piaffe d’impatience de vos compliments performants

et alii dit: à

garde-corps
nom masculin invariable serait synonyme de garde fou:
je n’ai aucun souvenir d’avoir entendu ce mot

Marie Sasseur dit: à

@OU c’est une amnésique ,ou elle ne suit pas et vit sous un parasol .

je me demande si le dr Lecter est bourré.

Chaloux dit: à

Gigi la visqueuse : l’histoire de sa sœur Isabelle, racontée par Philippe Besson dans son joli roman « Les jours fragiles ».

Le navet des navets, le topinambour des topinambours, la bouse des bouses. M’étonne pas que la Gigi l’ait trouvé joli.

Rimbaud et Roche :

http://www.mag4.net/Rimbaud/Roche.html

Chaloux dit: à

Certains ont même connu Rimbaud…

https://www.ina.fr/video/I11181188

(Dire que la correspondance est sans intérêt, de même que l’homme, me semble tout de même assez abusif).

et alii dit: à

sur mediapart:
Au delà de l’écriture inclusive: un programme de travail pour la linguistique d’aujourd’hui
25 SEPT. 2020 PAR LES INVITÉS DE MEDIAPART BLOG : LE BLOG DE LES INVITÉS DE MEDIAPART
En réponse à une tribune publiée par Marianne, 65 linguistes signent un texte inédit par l’ampleur et la qualité de ses signatures. Cette publication montre au grand jour des divergences idéologiques et politiques. « Face à cette effervescence actuelle des pratiques, les linguistes n’ont pas à se lamenter, ni à renoncer à faire leur travail. C’est-à-dire : observer et étudier la langue telle qu’elle est, identifier les dynamiques en cours, proposer des synthèses… »
je n’ai oas eu le courage de compter le nombre des signataires:c’est un travail pour J.Drillon

et alii dit: à

Notre philologue, historien de la littérature va nous conduire à tenir plusieurs fils, au plus près des textes, en se gardant des anachronismes, dans sa leçon inaugurale et sa première série de cours au Collège de France, intitulée « La bibliothèque des étoiles nouvelles ».
La leçon inaugurale, Vivre dans la bibliothèque du monde, est publiée chez Fayard avec le Collège de France.
https://www.franceculture.fr/emissions/les-cours-du-college-de-france/vivre-dans-la-bibliotheque-du-monde-lecon-inaugurale-de-william-marx-0?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OpVgbqTOoeKQh7JKoFLC2fE&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=611674#xtor=EPR-2-%5BLaLettre25092020%5D

Pablo75 dit: à

une personne, parlant d’un concert qui l’avait avait ému, ensuite quand il a su le contexte, le rôle joué par certaines personnes dans ce contexte, il m’avait dit avoir regretté cette émotion : si j’avais su avant…
hamlet dit

On dirait un vieux curé inventant des histoires dans un cours de catéchèse à des enfants de 6 ans…

Mais comment peut-on être si Con de croire que les gens ici vont avaler des histoires pareilles?

Décidément, le Pétomane vieillit très, très mal…

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Horowitz-Giulini c’est Mozart en Rolls-Royce.

Je préfère un Mozart moins luxueux comme celui-ci:

Mozart – Piano Concerto No. 23 – II. Adagio · Maria João Pires – Mozarteum-Orchester Salzburg – Frans Brüggen (Live)

https://www.youtube.com/watch?v=_QXwEX5R_eY

et alii dit: à

comme un cheveu sur la soupe se traduirait en espagnol:
llegar como un perro en misa arriver comme un chien à la messe

Jibé dit: à

Ce qui est drôle dans l’interview de M Fricotot, voisin des Rimbaud, c’est le sourire éloquent qu’il a quand lui demande « connaissiez-vous Mme Rimbaud? »
Ca en dit long sur madame Mère, la mother. Qui elle aussi, on le voit ds la correspondance, parlait beaucoup argent.
Dire que la correspondance est sans intérêt, c’est oublier toute la première partie.
Après, des affaires de boutiquier, certes, et une sale maladie. Et aucun élan mystique à mon sens, pour répondre à une question posée (of course, pas à moi) ds l’aprème. Isabelle a écrit à sa mère qu’il mourait comme un sain, ce qui n’en fait pas un. Il a fini par se confesser, parce que la douleur, parce que la trouille, parce que pourquoi pas… (il y a une lettre ds laquelle Isabelle rapporte qu’il ironise sur la foi, une lettre qui date d’octobre, mais peu importe.)
Ce serait seulement bien qu’on lui fiche la paix à l’enfant poète devenu voyageur et marchand, grand très grand poète avec qui je dors, comme Patti Smith.

Jibé dit: à

comme un sainT
scusi

Marie Sasseur dit: à

@je ne vous demande pas si vous êtes LA femme d’exception sur la RDL.

Reload

Non. Mais ça m’a donné une idée pour enrichir le commentaire que je vais faire sur le livre d’ E. Carrère ,  » Yoga ».
C’est en rapport avec la théorie des jeux. Mais pas avec le 421.
Cette phrase , « jamais un coup de dé n’abolira le bazar » est à conserver et à replacer pour le lecteur de l’homme dé.

Jazzi dit: à

« Ce serait seulement bien qu’on lui fiche la paix »

Pardon, Jibé, mais je trouve votre réaction parfaitement bourgeoise. Rimbaud ne s’appartient plus, il appartient à la postérité !

hamlet dit: à

Pablo faut pas trop rigoler avec ça : vous allez peut-être mettre un lien youtube d’un type qui joue magnifiquement la sarabande de la 2ème suite pour luth de Bach, dont le thème, je me permets de le signaler, se retrouve dans 2 cantates différentes, vous allez trouver cette interprétation géniale, elle vous donnez d’immenses émotions, vous tirez les larmes, et quand vous serez que c’est moi qui joue vous regretterez cette émotion et vous en mordre les doigts.

sérieux y’a des trucs avec lesquels faut pas trop faire le malin.

hamlet dit: à

vous tireR les larmes, et quand vous sAUrez

Pablo75 dit: à

sérieux y’a des trucs avec lesquels faut pas trop faire le malin.
hamlet dit:

En bon idéologue avant tout que tu es, endoctriné à l’adolescence chez les cocos, qui ont bien vu que ta naivété faisait de toi un avaleur de couleuvres hors pair, tu ignores encore à ton âge que l’Art est autonome et n’a rien à branler ni de la politique, ni de l’esthétique, ni de la philosophie, ni de la morale de l’époque dans laquelle il a été produit. Si demain on découvre que Bach a été un assassin en série qui a violé et tué une centaine de femmes, sa musique sera aussi belle qu’aujourd’hui. Comme celle de Schubert est toujours aussi sublime depuis qu’on sait qu’il payait des enfants pauvres pour coucher avec eux tout en sachant qu’il pouvait leur passer sa syphilis.

Mais toi, mon pote, tu es condamné à mourir sans savoir ce qu’est l’Art. Donc, ne perd pas ton temps et le nôtre à parler de quelque chose qui te passe à quelques milliers de kilomètres au-dessus de la tête – comme toutes tes perles, en plus de tes romans, le montrent si bien.

hamlet dit: à

@ »Mais toi, mon pote, tu es condamné à mourir sans savoir ce qu’est l’Art. »

mon Dieu quelle horreur, moi qui ai essayé de chercher toute ma vie pour savoir ce que c’était je mourrai donc sans le savoir.

c’est hyper violent et hyper méchant de dire des trucs pareils, je sens déjà mon coeur déffaillir.

quand je pense que j’avais même été voir le film « tout ce que vous avez toujours savoir sur l’art sans jamais oser le demander ».

tout ça pour rien.

il ne me reste plus qu’une issue : la mort…

adieu mes amis, je m’en vais, je quitte ce monde sans avoir su ce que c’est l’art…

ô destin cruel… pourquoi m’avoir choisi pour rster dans cette ignorance

ô monde sans pitié… où ces Portes Sacrée de l’Art me seront restées fermées à jamais

ô Pablo, mon seul ami, toi essaya autrefois de m’apprendre la Grandeur de la Beauté Eternelle de l’Art

Adieu !

hamlet dit: à

« Comme celle de Schubert est toujours aussi sublime depuis qu’on sait qu’il payait des enfants pauvres pour coucher avec eux tout en sachant qu’il pouvait leur passer sa syphilis. »

sur ce point je suis totalement d’accord !

je veux dire tant qu’il refile la syphilis aux enfants des autres sa musique reste aussi belle.

disons qu’elle commence à devenir un peu moins bien que tu apprends qu’il a refilé la syphilis à ta fille quand elle avait 8 ans.

sauf si la Beauté Eternelle de l’Art passe avant sa santé bien sûr.

B dit: à

Le final du 24e par Gould. Pour moi, un diamant. Frisson

Mon dieu mon dieu, il frissonne, que lui soit porté son lainage! Des fois qu’il meure d’un foyer pulmonaire, quelle perte cela serait, hein?!

B dit: à

Mais toi, mon pote, tu es condamné à mourir sans savoir ce qu’est l’Art.

Donc nous pouvons conclure à ce que vous, vous sachiez et qu’en dépit de ce savoir intangible vous restez très mal élevé, un mauvais coucheur, un énervé qui ne sait pas se contenir, un mec qui se permet d’arrêter des jugements et qui les tient pour du béton armé, du marbre peut être où ces arrêtés préfectoraux sont gravés pour l’éternité. Un type qu’on à envie de rencontrer sans aucun doute pour passer une paisible soirée artistique.

B dit: à

Les deux amis: Pablo vociférer , Chaloux mentionné dans d’épaisses couches d’alpaga pour le protéger des inconvénients de son inenarrable sensibilité artistique.

B dit: à

Vociférant. Mes excuses .

B dit: à

Enturbanné.pour mentionné. Renouvellement de ces excuses indispensables en pareille situation.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Très beau Rubinstein-Colin Davis, mais moins que Pires-Bruggen (et plus que Horowitz-Giulini – toi tu es trop pro pour pouvoir juger de façon « inocente »…).

Le final du 24e par Gould, pour moi, parfait mais glacial, « mécaniquement » impeccable. On dirait que Gould se sent au-dessus de Mozart, qu’il est en train de lui dire: – Regarde comment je fais ce que je veux de ta musique… On dirait même parfois que Gould et Susskind font de cette musique une musique moqueuse. J’admire mais cela ne me touche pas, comme me touchent presque toujours, sans savoir pourquoi, Pires ou Richter (mais je ne trouve pas le 24e de Mozart par aucun de deux).

D. dit: à

Je suis content que vous soyez revenu, Bérénice. Je dois vous avouer que même si ce que vous écrivez est pour moi dépourvu à 99,99 % d’intérêt, je me suis étonnement attaché à vous.

l’ombelle des talus dit: à

Bonne soirée, aux nasiques en particulier.

Pablo75 dit: à

je veux dire tant qu’il refile la syphilis aux enfants des autres sa musique reste aussi belle.
disons qu’elle commence à devenir un peu moins bien que tu apprends qu’il a refilé la syphilis à ta fille quand elle avait 8 ans.
hamlet dit:

Tu as vraiment du mal à comprendre les choses simples: si Schubert avait refilé la syphilis à ma fille, mon écoute de sa musique serait modifiée, évidemment, je ne pourrais pas l’écouter même. Mais en quoi cela change sa musique? Cela change ma perception de sa musique, mon cerveau par rapport à elle, mais pas sa beauté, qui est quelque chose d’immuable et définitif. Comment mes sentiments envers un Schubert qui aurait contaminé ma fille pourraient changer des partitions écrites, imprimées et publiées? C’est comme si tu me disais qu’un très beau paysage, dans l’Himalaya, par exemple, deviendrai moche d’un coup parce que devant lui on a massacré des milliers de tibétains, alors que le paysage est resté exactement le même. La beauté du paysage s’en fout complètement de ce qu’on fait devant lui, comme la beauté du Quintette en ut de Schubert se fout royalement des crimes sexuels de son auteur.

Encore une fois tu n’as pas compris que l’Art est autonome. Donc, tu n’as rien compris à ce qu’est vraiment l’art.

Pablo75 dit: à

« Chevaux suppliciés: dans les coulisses de la traque pour arrêter les mystérieux dépeceurs
Selon un dernier bilan, 344 faits ont été recensés à travers le pays, dont 55 attribués de manière irréfutable à des «interventions humaines». Pour les gendarmes, c’est l’un des plus épais mystères criminels de ces dernières décennies. »
(Le Figaro)

@ D.

Si c’est les Petits Gris, cela devient très inquiétant, tu ne trouves pas?

B dit: à

De Le Tellier, j’ai lu Electricow W qui m’avait bien plu. En consultant sa fiche je prends connaissance de son oeuvre et à moins d’être un pisse froid, son dernier ne devrait pas manquer de nous tirer le sourire. De cette rentrée, je le retiendrais volontiers ainsi que La femme intérieure ( ed lot 49) et quoi qu’il puisse en être conté le dernier Reinhart qui semble t il est inégal dans sa volonté d’écrire. Bref, que des livres faciles qui je l’espère me feront oublier toute la laideur du monde.

poussière dit: à

de l’art d’être finement con, ouais j’abandonne

Pablo75 dit: à

Jazzi, si tu comprends déjà la moitié des « illuminations » de Rimbaud, tu es très fort. les universitaires s’y cassent les dents.
Paul Edel dit:

Les universitaires qui ne connaissent pas l’ésotérisme, qui intéressait beaucoup Rimbaud. J’ai un livre sur l’Alchimie dans les « Illuminations » que j’ai lu il y a longtemps et que je voudrais relire, sans arriver à mettre la main dessus…

De toute façon, les critiques et les universitaires qui ne connaissent rien à l’ésotérisme comprennent de travers beaucoup de chefs d’oeuvre de toutes sortes d’arts – y compris l’architecture (pour un ésoteriste, Paris, par exemple, est une mine de symboles).

Et la même chose arrive aux historiens.

Jibé dit: à

@Jazzi,
je ne comprends pas ce qualificatif, « bourgeoise », en l’occurrence. Rimbaud « appartient à la postérité », dites-vous: oui, son oeuvre, mais sa carcasse? A la nation reconnaissante? Ce n’est pas terriblement convenu, ça? Si terriblement troisième république comme démarche, excusez-moi… Si décalé par rapport à son oeuvre? Et quel contresens, en plus, de la part de ceux qui en font une icône gay!

B dit: à

Pablo, si vous passiez au tamis vos attachements, peut être seriez vous surpris de récolter tant de grumeaux. S’il fallait s’enquérir du profil moral de tout un chacun, possible que nombre de fréquentés se révèleraient sous une autre que sympathique. Ne pas jeter la pierre, qui n’aurait pas fauté, il nous faut accepter d’effacer les limites ou nous en inventer de personnelles qui tantôt concilient tantôt condamnent. Chacun fait comme il veut. Sans être manichéen, nos expériences, nos valeurs maîtresses interviennent tout de même un peu dans nos perceptions d’autrui.

B dit: à

Une autre encre. Entendu que ce qui ne se voit pas n’existe pas. D’où peut être ailleurs que dans le domaine des sciences, cet attachement bien bourgeois pour ainsi dire ce culte pour les apparences.

B dit: à

poussière dit: à
de l’art d’être finement con, ouais j’abandonne

Comme il n’est pas possible de savoir d’où le missiles envoyé, nous ne pourrons pas évaluer l’ampleur de la perte. Tant mieux, nous souffriront moins.

B dit: à

Missile, souffrirons, ce correcteur m’emmerde!

B dit: à

comme si tu me disais qu’un très beau paysage, dans l’Himalaya, par exemple, deviendrai moche d’un coup parce que devant lui on a massacré des milliers de tibétains, alors que le paysage est resté exactement le même

Si le paysage avait les moyens d’agir votre raisonnement tiendrait. L’artiste qui comme un Dieu crée des merveilles mais il n’est pas privé des moyens d’agir , de décider et s’il se rend coupable de faits répréhensibles personne ne vous empêchera de l’aimer encore ou de priser oeuvre. Voir Noir désir et Cantat. Si cela vous tente.

x dit: à

Rentrée littéraire (italienne 1974, française 1976)

J’étais en voiture […] [j]e conduisais sans hâte […] Et c’est précisément cette allure modérée, ce plaisir tranquille avec lequel je regardais autour de moi en conduisant, qui me permirent de repérer, à un tournant, la pancarte Ermitage de Zafer 3. […] Je fis une brève manœuvre pour m’engager sur la petite route asphaltée (et l’asphalte aurait dû me mettre en garde) et me lançai dans la montée. Chênes-lèges et châtaigniers faisaient comme un tunnel, l’air embaumait les genêts tardifs. Et tout à coup […] une énorme caserne de béton trouée d’horribles fenêtres étroites et oblongues. […]

Au comptoir de la réception, avec derrière lui le casier hérissé de clefs, il y avait un prêtre. Jeune, brun, avec une grande tignasse. Il était en train de lire Linus. […]
« Excusez-moi : est-ce un ermitage ou un hôtel ? demandai-je avec une certaine violence et une certaine ironie.
— c’est un ermitage, et c’est un hôtel. […] Il y avait un ermitage : une maison tombée en ruine, une petite église mal tenue ; et don Gaetano, voilà trois ans, a construit cet hôtel… La République protège le paysage, je le sais ; mais comme don Gaetano protège la République…
[…]
— Je m’y arrêterais bien pour quelques jours, dis-je.
— Ce n’est pas possible. […] Après-demain nous faisons le plein. […] Ce sont des clients particuliers. […] Pour des retraites spirituelles. […] Chaque année, ponctuellement : les sessions se succèdent à partir du dernier dimanche de juillet. […] Et reprenant le ton de la confidence : « Mais la plus importante, c’est la première fournée […] À cause des gens qui y participent. » Et, baissant la voix, […] : « Des ministres, des députés, des présidents et des directeurs de banques, des industriels… Et aussi trois directeurs de journaux. […]
— Je comprends… Mais aujourd’hui et demain, tant que vous n’avez pas fait le plein, comme vous dites, je pourrais rester, non ?
[…]
— Il faut d’abord en parler à don Gaetano.
[…]

Élancé, dans sa longue soutane noire, immobile ; […] Il avait l’air de ne pas me voir, mais vint à ma rencontre. Et toujours comme s’il ne me voyait pas, en me donnant la sensation curieuse, frisant l’hallucination, qu’il se dédoublait visuellement, physiquement — un personnage immobile, froid, proprement rebutant, qui me rejetait au-delà de l’horizon de son regard ; un autre plein de bienveillance paternelle, accueillant, fervent, attentionné […]
— Je suis peintre, dis-je.
— Peintre… Ah oui, j’ai l’impression de vous reconnaître… Attendez, ne me dites pas votre nom… À la télévision, il y a trois ou quatre mois : on montrait comment naît un tableau, un de vos tableaux… Franchement, vous auriez pu vous montrer en train de peindre un tableau plus beau… Mais vous l’avez fait exprès, j’imagine : comment naît un tableau laid pour un monde laid, un tableau sans intelligence pour ces millions d’êtres sans intelligence qui se tiennent devant un poste de télévision.
— Vous y étiez, vous aussi, devant le téléviseur, dis-je un peu irrité.
— C’est un compliment, mais peut-être n’en suis-je pas digne : je regarde trop souvent la télévision pour pouvoir me dire complètement à l’abri de la lèpre de l’imbécillité… Trop souvent ; et je finirai par l’attraper, si ce n’est déjà fait… Parce que, je l’avoue, la contemplation de l’imbécillité est mon vice, mon péché… Précisément : la contemplation… Giulio Cesare Vanini, qui fut brûlé comme hérétique, reconnaissait la grandeur de Dieu dans la contemplation d’une motte de terre ; d’autres dans celle du firmament. Moi, c’est dans l’imbécillité que je la reconnais : il n’est rien de plus profond, de plus abyssal, de plus vertigineux, de plus inaccessible… Sauf qu’il ne faut pas trop contempler… Voilà, j’y suis : vous êtes… »
Et il prononça mon nom.

………………………………………………………………………………………………………

Il y avait une grande animation dans le hall. Le personnel de service s’était multiplié. Et aussi les prêtres, j’en comptai sept nouveaux, qui allaient et venaient, très affairés. Trop de confusion ; et je sortis sur l’esplanade […]
Les quatre premières [voitures] se succédèrent rapidement. Au moment où la première s’arrêta devant la porte de l’hôtel don Gaetano se matérialisa sur le seuil. Mais peut-être était-il là avant. Un évêque sortit de la voiture. Et il en sortit un autre de chacune des trois qui suivaient. Quand ils furent réunis, je m’aperçus que l’un de ces trois avait une calotte rouge et non violette. Un cardinal. […]
[Le cardinal, les évêques et don Gaetano] échangeaient, semblait-il, des compliments et des mots d’esprit. […]

D’autres voitures étaient arrivées. Presque toutes avec chauffeur en uniforme, et donc d’organismes officiels ou de ministères. Celui qui en descendait devait être ministre, sous-secrétaire d’État, directeur général, président, vice-président. Quelques-unes, en revanche, avaient une femme au volant : et je compris sans peine qu’il s’agissait d’épouses accompagnant leur mari, mais pour ramener la voiture. […]

L’esplanade était à présent pleine de voitures et de petits tas de valises et de sacs. Les porteurs allaient et venaient, haletant et suant ; mais ils ne savaient pas, de toute évidence, reconnaître le grade des hôtes déjà arrivés ou en train d’arriver, aussi certains de ceux-ci les appelaient-ils en protestant sur un ton qui voulait dire : le bagage que tu es en train de prendre avant le mien est celui de mon vice-président alors que moi, je suis le président, et je passe avant lui, même si je suis arrivé après ; ou quelque chose de ce genre. Mais à part ces pointes d’irritation, qui retombaient sur les porteurs, l’atmosphère était de camaraderie facile et de bas étage : cris de surprise, embrassades, accolades, invectives bouffonnes. À l’arrivée d’un ministre, la camaraderie s’évanouit, il y eut un mouvement de remous silencieux vers l’automobile d’où il descendait, comme de limaille de fer vers un aimant. Et de même à l’arrivée de trois ou quatre autres que je ne reconnus pas. Et lorsque, à un moment donné, apparut don Gaetano, ce mouvement, qui entraînait à la fois le ministre et les autres puissants inconnus de moi, s’inversa de toutes parts, s’arrêtant toutefois à une distance d’un bon mètre, en demi-cercle. Et j’eus l’impression que dans ce demi-cercle, au moment où don Gaetano donnait sa main à baiser, l’ordre des préséances se reconstituait parfaitement. Ce dernier reconnut tout le monde, rappela pour chacun un détail relatif à ses fonctions ou à sa famille ou à son état de santé ; et tous étaient heureux d’avoir été ainsi reconnus et distingués. Mais il y avait toujours, dans tout ce que faisait ou disait don Gaetano, comme une vibration ou une nuance de dérision : que, bien entendu, pas un membre du troupeau qui se rassemblait autour de lui n’était en mesure de remarquer. Mais moi je la remarquais, et en étais ravi : parce que cette dérision alambiquée, ce mépris subtil, me paraissaient s’exercer au sein d’une parenté, d’une espèce de solidarité, qui s’était établie entre lui et moi ; et que son image, en plus vieux, plus sage, plus usé, était celle de moi-même à laquelle j’aspirais.

(Leonardo Sciascia, Todo modo, traduit par René Daillie)

Pablo75 dit: à

Présentation du livre « Ateliers d’écriture » (P.O.L éditeur, 2020) de Martin Winckler.

« Beaucoup d’écrivantes – et vous en faites partie – rencontrent, au cours de leurs projets, obstacles et chausse-trapes. Ces deux ateliers ont pour but de vous aider à les contourner ou à les franchir plus vite que si vous deviez le faire seule.

Dans l’’atelier de poche’, je propose une dizaine d’exercices d’écriture accompagnés de suggestions, précisions et conseils, réflexions et titres d’ouvrages qui vous aideront à ’construire le labyrinthe’ – une nouvelle, une autofiction, un roman – que vous désirez écrire.

Dans l’’atelier en solo’, je partage des textes courts : contes, nouvelles, projets ou amorces de livres écrits ou en écriture. J’espère que vous trouverez dans ces deux ateliers de quoi concevoir et fabriquer vos propres outils et vos propres textes. »

Je connaissais les mots écrivain, écrivaillon, écrivailleur et écrivassier, mais pas écrivant. Et pourtant il n’est pas récent:

Emploi subst., rare. Celui qui compose des ouvrages.

CONTRE QUELQUES-UNS

Il est qui se pensent savants
et de miel arrosés, parmi nos écrivants,
lorsque d’un vain propos leur subtilité farde
le véridique teint de leur humeur couarde.
Ceux-là les peut-on voir
d’un froncé sourcil pédantesque
vanter la Minerve tudesque
ou l’Anglais, de gravité l’hoir.

(MORÉAS, Sylves, 1896)

rose dit: à

[…] »des merveilles mais il n’est pas privé des moyens d’agir , de décider et s’il se rend coupable de faits répréhensibles personne ne vous empêchera de l’aimer encore ou de priser oeuvre. »

Mais soi-mêle avons droit et autonomie de nous intetdire.
C mon cas pour Klaus Kinski.
Avec grande douleur mais je l’ai fait.
Par respect absolu pour sa fille aînée.

rose dit: à

soi-même
Interdire

vedo dit: à

K 491. Barenboim jeune (EMI), surtout le 3e mvt.

C.P. dit: à

Dites donc, Dexter, je n’étais pas revenu, mais vous ne comprenez pas ou vous le faites exprès ? Je n’ai pas parlé d’une émotion primitive (en disant « APRES ») mais du surplus de sensation chez un lecteur très habitué à l’incipit que sont (début du roman ou pas) quelques lignes qui lui sautent aux yeux. On a dit cela bien avant Pablo ou moi.

« frisson dans la nuque » : peut-être ne savez-vous pas (cela m’étonnerait, tout de même) que Nabokov, écrivain, grand lecteur et critique, a enseigné la littérature à Cornell. Je trouve donc d’autant plus intéressant ce sentiment « physique », et « chair de poule » est la même chose que « frisson dans la nuque ». Et fort heureusement il ne s’agit pas d’une émotion professorale.

Bien entendu, cela n’empêche pas les goûts particuliers et ma remarque ne prétendait pas à la pleine objectivité de ce regard quant à la qualité littéraire. Encore que…

hamlet dit: à

@B. j’ai bien peur, ma pauvre, que vous non plus, n’avez pas compris ce qu’est l’Art. N’en soyez surtout pas triste, en vérité il existe très peu de gens qui ont compris ce qu’est véritablement l’Art, juste un petit groupe d’élus qui vivent au dessus du monde, vivant perchés sur les cimes, en compagnies de la Beauté Eternelle des Grandes Oeuvres.

Pour y accéder c’est pas facile, les places ne sont pas données. Il faut bien sûr posséder en soi des qualités exceptionnelles, et aussi avoir lu beaucoup de lire sur l’Art et les Grands Compositeurs. Surtout, il est essentiel de ne jamais oublier de mentionner le nombre de livres avec (très important) le nombre de pages de ces livres qui doit en général être supérieur à 500 pour être pris en considération) pour biern montrer que l’on sait Véritablement ce qu’est Véritablement l’Art.

Ensuite, bien que cet Art Véritable soit Autonome, il ne faut pas hésiter à en parler, beaucoup, pour bien démontrer que cette Autonomie de l’Art dépend surtout de ce qu’en pensent et en disent ceux qui ont compris l’Art Véritable.

Pour le dire autrement cette Autonomie de l4art Véritable dépend essentiellement des discours plus ou moins précis de ceux qui ont compris ce qu’est l’Art Véritable.

Certains esprits pourraient croient que si cet Art Véritable a besoin des discours de cette élite constituée d’âmes supérieures c’est qu’il n’est pas si Autonome que ça ? Ce questionnement logique de ces Esprits montrnet leur infériorité car ils n’ont pas compris que la Grandeur de la Beauté dfe l’Art Eternel échappe à toutes espèces de logique car elle vit avec cette petite élite au dessus de la canopée, et donc au dessus de la logique d monde d’en bas.

Au delà du simple discours, l’idéal pour ces a^mes supérieur et de trouver une âme soeur, afin dfe mettre en place des petites scenettes jouées en public pour bien montrer au monde d’en bas qu’eux ont bien compris ce qu’est l’Art Véritable.

Aussi ces habitants du monde inférieur n’ayant rien compris à l’Art Véritable ne seront pas étonnés d’asdsister à quelques échanges de répliques du genre « 3mn22 on entend la mort » ou « on entend que Gould se croit supérieur à Mozart » et d’autre petites phrases que seuls comprennent ces âmes supérieures ayant compris ce qu’est l »Art Véritable.

Sans oublier de rappeler l’Autonomie de cet Art Véritable, une Autonomie qui devient alors dépendante de leur inspiration du moment…

voilà B, tout ça pour dire que vous et moi sommes très mal barrés pour commencer à comprendre ce qu’est l’Art Véritable.

Marie Sasseur dit: à

@Bon shabbat.

L’occasion peut-être de revenir sur cet entretien de Passou, dont les questions étaient plus pertinentes que les réponses de la pov’ Barb’ra, qui a raté sa carrière de sténo, lol.

Une question éveille l’intérêt, car elle depersonnalise le récit, tout sauf philosophique, mais bien psycho de bazar, de la  » philosophe ».

C’est cette question, qui revient : comment dieu, a-t-il permis ça, ça pour : les crimes des nazis, et leur entreprise d’extermination des Juifs à laquelle a participé , de leur plein gré, que ce soit par action ou inaction, une grande partie de la population européenne .
C’est la question d’un croyant, -juif-, à une personne qui ne l’est pas, de toute évidence.
Et c’est intéressant, car si la question peut etre choquante, pour moi elle l’est, et toujours intéressée à comprendre ce qui anime une foi, un peuple, une identité.

Wiki dans ce cas est mon ami. Un pauvre recours, pour comprendre ce qui n’est pas exprimé clairement.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e_juive

hamlet dit: à

« Le point de vue du lecteur – ou du spectateur – tant et tant incriminé par les théories formalistes de l’art, voire par les idéologies superlatives de la création et du génie, lorsqu’il est intégré à une compréhension de l’art, est de nature à renouer le fil que le statut autonome de l’art a brutalement rompu. L’art y gagne ou y regagne les dimensions dont il a été amputé, au prix de formes d’aliénation qui frappent aussi bien les œuvres elles-mêmes – rendues par là même étrangères au monde dans lequel elles vivent et ont vu le jour – que la philosophie de l’art qui s’en rend solidaire. L’autonomie de l’art laisse en ce point apparaître son véritable visage : l’intérêt ou la valeur dont il se recommande est à la mesure de cette mise en congé de la vie en faveur de laquelle d’innombrables théories esthétiques n’ont cédé de plaider. »

https://laviedesidees.fr/L-art-et-le-reste.html

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…samedi 26 / septembre / 2020 à 7 h 33 min.

…quelles suite données aux coordonnées des héritages enchevêtrés, par l’histoire des peuples, et leurs factions disciplinées aux profits, les unes sur les autres,!…

…même si tout, est du faux sur du vraie, se meubler de convictions, de partis-pris, de fables, et de n’importe quoi,…

…pourvus que de perdurer, contre vents et marées, folies,…et monnaies trébuchantes aux gibets.

…rien n’a changer, tout à commencé,!…encore,…flatter et courtoisies pour durer, dans le vrais du faux ou inversement,!…
…comme dirait Dieu, je vous donne la nature et son cosmos, faite ce que vous voulez, en devenir, à substituer à votre environnement, propre, le déluge, les hérésies, luxes et voluptés, le temps nous est compter, par l’existence des expériences écrites,!…

…vraie ou fausses écritures de tout pays, tirer votre plan, pour vous ménager vos cycles de vies,…

Janssen J-J dit: à

Relevés (26.9.20_9.30)
@ jamais un coup de dé n’abolira le bazar
@ Mon dieu mon dieu, il frissonne, que lui soit porté son lainage !
@ Le navet des navets, le topinambour des topinambours, la bouse des bouses.
@ des livres faciles qui je l’espère me feront oublier toute la laideur du monde
@ l’Art est autonome
@ ils recueillent les signaux comme l’humidité dans l’air
@ vous et moi sommes très mal barrés pour commencer à comprendre ce qu’est l’Art Véritable

Bonne journée à Marseille, bàv.

Janssen J-J dit: à

@ rajout…
(Veulent faire entrer Rimbaud et Verlaine au Panthéon. Si c’était pour leur poésie, ils ziraient séparément, pour sûr. C’est passque, paraît-il, ces deux-là zétaient en couple. (Pourquoi pas Roux et Combaluzier, dans ces conditions, hein, histoire de démontrer en même temps l’efficacité de l’ascenseur social?) Ça fera plaisir aux homosexuels, d’accord. Mais pour la parité, hein, pour la parité, doivent être bin embêtés).

Tai…, se met à causer comme moué, laut’grillon ne-ga.

Pat V dit: à

(Leonardo Sciascia, Todo modo, traduit par René Daillie)

Sympathique souvenir (au passage ) x, de René Daillie de ses rencontres et de sa revue de poésie « SOLAIRE »!

Jibé dit: à

@ »comment dieu, a-t-il permis ça, ça pour : les crimes des nazis, et leur entreprise d’extermination des Juifs à laquelle a participé , de leur plein gré, que ce soit par action ou inaction, une grande partie de la population européenne »
Jankélévitch a répondu. Aucun pardon et dieu dans tout ça? Nulle part.
Beaucoup de Juifs ont perdu la foi, d’autres ont considéré que le génocide était dans le plan divin…
La seule question pour moi n’est pas dieu, c’est l’action/inaction de la plupart des Européens devant le massacre. Ce n’est d’ailleurs pas une question, juste un constat sur l’humanité en général.

D. dit: à

La décision de laisser les salles de sports ouvertes pour « les mineurs en club » constitue une discrimination en raison de l’âge puisqu’elle pénalise les plus de 18 ans membres d’un club sans aucune justification d’ordre sanitaire pouvant justifier cette décision.

Les salles de sports doivent être ouvertes ou fermées aux membres des clubs, point à la ligne.
A choisir, sinon c’est, une fois encore, un juge qui devra le faire.

D. dit: à

d’ordre sanitaire de cette décision.

Pardon.

Janssen J-J dit: à

Il ne faut jamais s’excuser d’avoir affaire à wiki, un pauvre recours. Un béquille utile comme une paire de lunettes. Pour les amateurs de l’année Bétove, on nous dit que :
« sur la partition de l’œuvre expérimentale de John Cage intitulée 4’33 », les musiciens ont pour consigne de garder le tacet pendant quatre minutes et trente-trois secondes » (tacet : c’est-à-dire ne jouer d’absolument aucun de leurs instruments) ».
https://www.youtube.com/watch?v=JTEFKFiXSx4
Bàv, la chaîne des intoxiqués de l’Herdélie

JiCé..... dit: à

PETITES ANNONCES

Fabricant de hachoirs urbains de défense, notre entreprise « Au Hachoir Mécréant » met à votre disposition le nec plus ultra du vivre-ensemble.
Livraison gratuite. Remise pour toute commande au delà de 100 hachoirs.

Ne vous privez pas, vous et vos proches, d’un outil bien nécessaire. Rappelons que tous nos hachoirs sont bénis par le Saint-Siège et remboursés pour partie par l’ONG Deo Gratias !

Patrice Charoulet dit: à

1.
Têtus

Chacun pense ce qu’il pense, aime, déteste, soutient, combat, en fonction de son enfance, de ses études, de ses lectures, de ses rencontres, de son métier, de la vie qu’il a eue.
Et plus je lis les commentaires des blogs non spécialisés, plus je constate que nul ne change d’avis. Les uns et les autres argumentent, tentent de persuader qu’ils ont raison et que les autres ont tort ne pas partager leurs convictions sur TOUS les sujets.
Est-ce vraiment utile  de s’escrimer avec si peu de résultats, et
, disons le mot, pour zéro résultat ?
Au fond, je ne rencontre que des têtus*.

*Je suis du nombre.

2. Au lobby LGBT

Voulez faire entre ensemble Rimbaud et Verlaine au
Panthéon ? Grotesque, pour mille raisons, pour qui a lu tout Verlaine, tout Rimbaud, et qui connaît leur vie en détail.
Tiens , un détail :

Rimbaud arrive dans un café un jour et dit : « Je suis mort, il m’a enculé toute la nuit !Quel enfer! »
Ah , les délices de l’homosexualité !
Pour l’enculeur, peut-être…
Je n’ai jamais essayé , et je n’ai pas ce projet.

Brinqueballe dit: à

garder le tacet pendant quatre minutes et trente-trois secondes » (tacet :

Du verbe latin taceo, se taire…

John B dit: à

Je n’ai jamais essayé , et je n’ai pas ce projet.

Nous ne sommes pas au confessionnal Charoulet!

Mais que de désir refoulé dans l’affirmation de cette dénégation!
Ne…ne…égale oui.

x dit: à

hamlet, pour historiciser « la conquête de l’autonomie » ou plus précisément identifier les mouvements de balancier entre l’obligation d’utilité et celle d’autonomie ainsi que les inconvénients et les conséquences non prévues de chacun des pôles successifs voir William Marx, L’Adieu à la littérature Histoire d’une dévalorisation XVIIIe-XXe siècle et aussi du même, La Haine de la littérature.
Je crois que et alii a mis récemment un lien à sa leçon inaugurale (au Collège de France).

Par ailleurs, j’aimerais faire remarquer qu’une notion qui s’articule généralement avec celle d’autonomie de l’œuvre d’art, la notion du « désintéressement » de la perception esthétique, paraît sérieusement malmenée dans ce genre de discussions où tant les œuvres que les théories esthétiques sont systématiquement « prises en otage » comme le remarquait très justement M. Court à propos de la musique.
Et en premier lieu (et le plus violemment) par ceux qui se proclament les « gardiens du temple » de l’art (comme d’habitude : mais qui gardera ces gardiens ? qui expertisera les « experts » ?)
On aimerait que d’autres en prennent conscience au lieu d’obéir étourdiment ou avec la plus parfaite soumission à leurs injonctions. Il suffirait donc d’être grossier, d’insulter et de gueuler plus fort que tout le monde pour impressionner et avoir gain de cause quels que soient les apports effectifs à la discussion ?

hamlet dit: à

« Le final du 24e par Gould, pour moi, parfait mais glacial, « mécaniquement » impeccable. On dirait que Gould se sent au-dessus de Mozart, qu’il est en train de lui dire: – Regarde comment je fais ce que je veux de ta musique… On dirait même parfois que Gould et Susskind font de cette musique une musique moqueuse. »

Désolé, mais on ne peut pas laisser passer ça :

Il faut savoir que ce qui est dit là est la plus grosse débilité qu’on puisse sortir au sujet de Glenn Gould, c’est un contresens énorme, l’exact contraire de ce qu’il est, de ce qu’il dit et de ce qu’il veut.

Janssen J-J dit: à

@ Combaluzier et l’ascenseur social…

A se demander si le brave JD n’a plus que ce genre de poncifles égueulés pour alimenter son pauvre n’importe quoi du vendredi matin ! Ferait mieux d’arrêter. Du vert sur les doigts.

hamlet dit: à

de ce qu’il est, de ce qu’il dit et de ce qu’il veut musicalement bien sûr.

John B dit: à

 » D’emblée, le concept d’autonomie de l’art apparaît vague et confus, en premier lieu parce qu’il est appliqué tantôt à l’Art avec un « A » majuscule, tantôt à des œuvres d’art spécifiques. Même s’il n’y paraît pas à première vue, les deux moments sont distincts. En fait, quand on parle d’une autonomie de l’Art avec un « A » majuscule, on se réfère à un domaine séparé à la Max Weber : on soutient que cette sphère est indépendante de toutes les autres, et par conséquent on est obligé d’énumérer ou d’identifier les normes et les règles qui devraient être respectées uniquement dans ce domaine et non pas dans les autres sphères. Il s’ensuit qu’une œuvre ne peut prétendre être une œuvre d’art qu’à la condition de respecter les normes et les règles de la sphère. La sphère de l’Art doit avoir des normes et des règles communes, quels que soient la branche ou le genre auxquels l’œuvre appartient – qu’il s’agisse d’un bâtiment, d’une peinture, d’un opéra, d’un chant, d’un roman ou d’un poème. Le concept a donc pour fonction d’exclure et d’inclure : il fonctionne comme un concept normatif, même s’il n’est pas éthique – bien au contraire, car l’éthique est un autre domaine, indépendant de la sphère de l’Art. Pourtant, cette interprétation du concept est une forme faible (ou peut-être pas si faible) de normativité morale. Les œuvres d’art uniques, et donc les artistes particuliers (peu importe la sphère ou le genre dans lesquels ils créent) devraient respecter les normes de la sphère esthétique, la sphère de l’Art, faute de quoi les œuvres ne seraient plus dignes de reconnaissance en tant qu’œuvres d’art, ni leurs créateurs en tant qu’artistes. » (…)

Janssen J-J dit: à

@ On aimerait que d’autres en prennent conscience au lieu d’obéir étourdiment ou avec la plus parfaite soumission à leurs injonctions.

A quels autres x faites-vous allusion exactement ?… hormis H. et n° 57, je ne vois pas.

@ John Cage, « Mais que de désir refoulé dans l’affirmation de cette dénégation! »
Fort drôle.
@ Charoulet, nous ne sommes icite que sur le divan du psy, à ne point confondre avec le confessionnal, hein, rin à voir !

JiCé..... dit: à

Samedi 26 septembre 2020, 10h40

Inutile de faire semblant de polémiquer sur Verlaine et Rambo, ces deux là étant des poètes, càd des tarés, des bons à rien, des enfilez-moi-ça, ça nous fait perdre un temps précieux !

Ils sont oubliés depuis longtemps, les fadas ! Laissez les pourrir là où ils sont remisés….

Next ?

hamlet dit: à

x, Cometti rappelle que cette histoire d’autonomie de l’art est récente (sans doute liée au passage de l’aristocratie à la bourgeoisie), vouloir autonomiser l’art va dans le sens d’une dévalorisation de l’art. D’autant que ce constat d’autonomie se fait sur des oeuvres appartenant déjà au panthéon, indéboulonnables, n’ayant plus rien à craindre ni à prouver, l’art des Maitres Anciens (comme dirait l’autre, cela fait l’impasse sur l’art récent ou présent qui lui, a besoin d’hétéronomie pour se construire.

hamlet dit: à

3j : je crois que x faisait référence au « toi tu n’as rien à dire parce que tu ne connais rien à l’Art ».

John B dit: à

 » Ce qui distingue les œuvres d’art de toute autre création ou institution c’est leur individualité. Adorno dit quelque chose d’important à ce propos quand il parle du solipsisme de l’œuvre d’art dans son Ästhetische Theorie. Les œuvres d’art sont des personnes. Mais ce n’est pas en fonction de l’idée ou de la norme de l’Art en général qu’il est décidé si elles sont des personnes ou non. À partir du moment où l’urinoir est devenu une « fontaine » pour une exposition, il est devenu une œuvre d’art, et comme telle une personne. Peut-être ne nous est-il jamais venu à l’esprit, puisque nous le tenons pour acquis, que lorsqu’on regarde des objets utilisés dans une culture ancienne (par exemple un peigne de l’ancienne Égypte ou un vêtement indien du Mexique pré-colombien), on les considère comme des œuvres d’art s’ils sont présentés dans une exposition ou dans un musée – nous les voyons comme beaux, quoique, peut-être, pas tous dans la même mesure. Pour nous, c’est-à-dire au regard du spectateur, ce sont des œuvres d’art. Œuvres d’art uniques, toutes singulières, toutes personnes à part entière. Bien sûr, le regard doit s’exercer pour distinguer l’une de l’autre ; si donc on exerce ce type de discernement, on verra apparaître la singularité de chacune de ces œuvres, et l’on saisira leur esprit. Dans sa merveilleuse étude Sur le langage en général et sur le langage humain, Walter Benjamin nous dit que toutes choses sont douées d’esprit, mais qu’elles sont muettes, qu’elles ne peuvent pas parler – tandis que les objets d’art, les œuvres d’art uniques, les personnes, peuvent parler ; ils peuvent s’adresser à nous ; nous n’avons qu’à les regarder, les lire, les écouter. » (…)

John B dit: à

 » Et que dire de la musique ?
La musique est dans la partition, mais elle vit dans la performance – donc elle est un art performatif. De nos jours, très peu de gens peuvent entendre la musique en lisant simplement la partition. La performance est interprétation, mais, contrairement à l’exemple de la photographie prise d’une église, elle est auto-interprétation et non hétéro-interprétation. La partition est l’œuvre d’art, elle est une fin en soi, et l’interprétation n’est pas seulement un moyen, car elle partage la personnalité de l’œuvre. Comme il y a autant d’interprétations d’une œuvre que de musiciens qui la jouent ou même que d’occasions où ils jouent, toute interprétation en tant qu’auto-interprétation est une œuvre d’art à part entière. Un enregistrement est la reproduction de la performance de quelqu’un : on peut l’écouter mille fois et on entendra la même interprétation. Bien sûr, on peut écouter plusieurs enregistrements avec des représentations différentes de la même œuvre. La question est de savoir si mon enregistrement de la sonate numéro 31 en la bémol majeur Opus 110 de Beethoven interprétée par Glenn Gould (reproduit plusieurs milliers de fois) est une œuvre d’art ou non. L’utilisons-nous également comme une fin en soi et non pas seulement comme un moyen ?

Ce n’est pas la même question que nous avons traitée dans le cas de la carte postale avec la photo d’une église, ni même celle qu’on peut poser au sujet d’un film de la performance d’une tragédie de Shakespeare à Londres. Un enregistrement, en tant que reproduction mécanique d’une auto-interprétation, a plus en commun avec une photo (interprétation) d’une peinture qu’avec une carte postale. On pourrait dire qu’une œuvre d’art sur un CD est une œuvre d’art – mais a-t-elle une personnalité individuelle ? Comment une personnalité peut-elle exister en tant de milliers d’exemplaires, comme elle existe aussi en des milliers de spectacles ? La personnalité est dans la partition. Comme toutes les performances (toutes les interprétations) ont la partition en partage, il en va de même pour chaque copie de la même performance.  » (…)

et alii dit: à

sur le divan du psy,
assez de ce fantasme inconsistant

et alii dit: à

quelle est la tenue vestimentaire du psy?

Pablo75 dit: à

Quand on parle d’autonomie de l’art ou de « l’art pour l’art », tout le monde ne parle pas de la même chose. Il y a des plans de signification différentes (sociologique, philosophique, esthétique). Moi je parle d’un point de vue « métaphysique » (les guillemets sont pour les cons), du point de vue de la Forme (voir Gombrowicz). De la relation entre Forme et Beauté, du fait qu’il ne peut pas avoir de la Beauté sans Forme. Je l’ai déjà expliqué ici plusieurs fois avec comme seul résultat une grosse perte de temps de ma part. Je répète encore une fois qu’il faut se demander pourquoi le même « fond » d’un poème exprimé en vers libres ou dans un sonnet est beaucoup plus beau dans un sonnet. Et pourquoi tous ceux qui ont voulu s’affranchir complétement de la Forme n’ont produit que de la merde (« poésie » dadaïste ou « expérimentale », « musique » atonale, « concrète », « abstraite » – sans parler de toutes les dérives et délires du soi-disant « art » contemporain).

La vraie Beauté produite par l’art ou par la nature est autonome. C’est pour cela que certains chefs-d’oeuvre ou certains paysages émeuvent les gens partout et à toutes les époques.

Et tout le reste est littérature…

et alii dit: à

GILETS JAUNES GUILLOTINE/
En décembre 2018, des guillotines factices apparaissent sur les ronds-points tenus par les Gilets jaunes. En montant des échafauds et en procédant même parfois à des simulacres d’exécution, ces hommes et ces femmes entendent témoigner de leur détermination et de leur exaspération face à ce qu’ils considèrent être une absence de dialogue et de considération de la part de l’exécutif. 

La plupart de ces guillotines factices sont enlevées ou détruites dans le courant du mois de janvier 2019. Ce surgissement rapide et simultané crée l’incompréhension et la colère des élus de la majorité présidentielle, qui y voient la marque d’un « populisme » violent, primitif et irrationnel.
https://www.books.fr/2020-annee-guillotine/

B dit: à

Je n’ai jamais essayé. ..

Moi, oui. Je peux conclure à ce que l’amour avec une femme n’est pas mon truc, pas envie d’embrasser. Il faut dire, à moins que les adeptes du saphisme succombent à l’outillage sous forme de gadgets plus ou moins offensifs, que l’actecsexuel entre femmes est généralement moins intrusif et ainsi vraisemblablement moins douloureux, en ne forçant pas ce sphincter qui aura alimenté la littérature depuis des siecles et nuit à la réputation de ceux qui prennent plaisir à l’utiliser pour faire ce que le droit autorise et la morale réprouve encore toujours un peu. A chacun ses délices mais il n’est plus d’actualité d’en extraire une transgression, entre adultes consentants, s’ entend. Le viol et je suppose qu’il est commis par cet orifice reste unec armes de guerre de choix, nous pouvons admirer un des sommets de la civilisation et du respect des femmes en particulier et des hommes puisque eux aussi passent à la casserole si l’on admet d’y voir une cuisine et que les temps soient à la guerre ou à la paix.

et alii dit: à

Shin’ichi Sakamoto est un scénariste et dessinateur japonais de mangas. Ses séries Ascension et Innocent Rouge, traduites aux éditions Delcourt/Tonkam, lui ont apporté une renommée internationale.

B dit: à

John B, compte tenu du discours qui est vôtre, puis-je vous demander quel est votre instrument, vous êtes musicien.

Jazzi dit: à

« Ah , les délices de l’homosexualité !
Pour l’enculeur, peut-être…
Je n’ai jamais essayé , et je n’ai pas ce projet. »

Il n’est jamais trop tard pour essayer de ne pas mourir idiot, Patrice Charoulet ?

B dit: à

Il neige ou il a neigé dans les PO à plus de 1500 mètres. On se pèle du jour au lendemain, sans transition. L’eau était à 23 la semaine passée et j’ai bien peur de ne plus en profiter pour nager avant le prochain été. Pendant ce temps l’Arctique continue de fondre à vitesse V, au delà des pires prévisions.

renato dit: à

X, vous écoutez 4’33 » de ça :

https://youtu.be/dgTCptwK8_4

et vous obtenez une bonne interprétation de 4’33 ».

Vous pouvez aussi isoler cette quantité de temps dans la rue ; en regardant la mer ; dans le train, au restaurant ; vous pouvez aussi rendre compte de ce que vous voyezVous pouez aussi multiplier le temps…

Jazzi dit: à

Mais de Verlaine ou Rimbaud, qui enculait l’autre ?

Réponse : « Mathilde ignore encore que la relation tapageuse entre son mari et son « indélicat ami » est désormais légendaire dans le Paris bohème de l’époque, ainsi qu’en témoigne le Journal des Goncourt : « Aujourd’hui, Rollinat parlait de Rimbaud, l’amant de Verlaine, ce glorieux de l’abomination, de la dégoûtation, qui arrivait au café et, se couchant la tête sur le marbre d’une table, criait tout haut : « Je suis tué, je suis mort. X*** m’a enculé toute la nuit… je ne puis plus retenir ma matière fécale. » Précisant encore : « Daudet remémore le cynisme de la parole de Rimbaud, jetée tout haut en plein café et disant de Verlaine : « Qu’il se satisfasse sur moi, très bien ! Mais ne veut-il pas que j’exerce sur lui ? Non, non, il est vraiment trop sale et a la peau trop dégoûtante ! » »

B dit: à

Jazzi, si l’idiotie ne tenait qu’à cela, dans quel monde intelligent vivrions nous compte tenu du nombre  » d’enculé(e)s » qui l’occupent. Veuillez excuser cette saillie sexiste, c’est une illustration à lire au second degré.

hamlet dit: à

Pablo, une question : est-ce que vous êtes bien conscient de l’énorme contresens que vous faites quand vous écrivez ça :

« Le final du 24e par Gould, pour moi, parfait mais glacial, « mécaniquement » impeccable. On dirait que Gould se sent au-dessus de Mozart, qu’il est en train de lui dire: – Regarde comment je fais ce que je veux de ta musique… On dirait même parfois que Gould et Susskind font de cette musique une musique moqueuse. »

autre question : est-ce que ça vous arrive de réfléchir avant de pondre ce genre de connerie ?

ou bien ça vous vient comme ça, spontanément ?

Janssen J-J dit: à

@ jzm… essayer de ne pas mourir idiot,

c’est votre antienne depuis longtemps jzmn, mais admettez que pour la plupart des hétéros mâles qui ont toujours entretenu le fantasme de ne pas vouloir « mourir catholigue idiot », la crainte de souffrir de l’anusse en pareille occasion constitue un puissant inhibiteur, quoiqu’en pense blanche gardin… Et tous les proctologues tâteurs vous diront qu’il ne leur est pas si facile d’accéder à leur prostate au doigt et à l’oeil.

hamlet dit: à

Pablo, êtes-vous bien conscient que le fait de pondre ce genre d’énormité discrédite tout ce que vous pouvez par ailleurs sur la musique ?

renato dit: à

À un moment Rimbaud aurait pu dire « assez », ou alors — le poète bien à part — il était masochiste ou con.

hamlet dit: à

Pablo, encore une question : êtes-vous bien conscient que vos propos lourdingues sur l’autonomie de la Beauté Eternelle de je sais pas quoi encore, tout cela fait l’impasse sur le travail des jeunes compositeurs d’aujourd’hui parce que votre logiciel est bloqué à la fin du 19è et après il n’y a plus rien (comme pour la littérature il me semble).

Vous connaissez des jeunes compositeurs ? vous en avez déjà rencontré ? Vous avez déjà été parler avec eux ?

Vous vivez dans quel monde ? dans un bocal comme un poisson rouge ?

Janssen J-J dit: à

@ B, « Veuillez excuser cette saillie sexiste »,
On l’excuse, du moins je, car vous vous glissez fort bien au sein du concert matinal, sur un sujet qui n’est pas des plus facile. Et donc, avec une fille, vous n’avez pas voulu recommencer ?…, bien que n’ayant pas trop souffert ? Etait-ce par hasard moins fun qu’avec un pénétrant, un brin violent ?… C’est ce que je crains, comme dirait ma soeur.

Pablo75 dit: à

Pétomane, à une époque j’ai tout entendu, tout lu et tout vu sur Glenn Gould. Et comme beaucoup de monde qui avait fait la même chose que moi j’en été fasciné. J’ai écouté son « Clavier bien tempéré » des centaines de fois (c’est l’un de mes premiers cds achetés, au début des années 80). Après, je me suis mis à écouter d’autres pianistes en Bach (notamment Rosalyn Tureck, le seul pianiste que Gould admirait en Bach), et je me suis rendu compte du délire esthétique de notre ami Glenn et qui explique pourquoi il a massacré si souvent Beethoven).

Quand on écoute le sublime « Andante molto cantabile ed espressivo » de la Sonata 30 de Beethoven par Yves Nat et après on l’écoute par Gould on se rend compte d’à quel point ce dernier est à côté de la plaque avec sa vitesse folle et sa façon de taper sur le piano comme un fou dans les moments les plus beaux, comme à partir de 2min12 (vers 3 min cela devient carrément comique). Gould c’est souvent du cirque, ou de la provocation – attitude débile chez un type avec sa technique.

Mais toi, comme tu es un Gros Nul, tu avales cela à genoux comme tu as avalé à genoux les paroles de tes idoles Lenin, Stalin, Thorez, Marchais et même André Lajoinie !!

Sonata No. 30 in E-Flat Major, Op. 109 « Eroica »: III. Andante molto cantabile ed espressivo…

https://www.youtube.com/watch?v=1zLNAVrquhU

rose dit: à

« encore une fois qu’il faut se demander pourquoi le même « fond » d’un poème exprimé en vers libres ou dans un sonnet est beaucoup plus beau dans un sonnet. »

C’est la rythmique.
Prendre pour exemple la marche zn montagne.
Ce qui peut être difficile semble soudain éminemment facile lorsqu’est introduite une rythmique.

Chantal dit: à

Ébauche d’un théorème de la crevette grise

Étant donné que :
1. La crevette grise est exquise
2. La crevette grise est très petite
On tire que :
1. Elle oppose à la dévoration des obstacles à la fois temporels et spatiaux.
Or :
1. On admet qu’on ne mange pas la tête
1.1. qu’on jette
2. On admet qu’on ne mange pas la queue
2.1. qu’on jette
3. On admet qu’on mange tout le corps, écailles comprises
3.1. qu’on mastique
3.2. et qu’on avale.
On en tire que (lemme 1) :
1. En tenant la tête dans deux doigts de la main gauche
1.1. ou de la main droite
2. En tenant la queue dans deux doigts de la main droite
2.1. ou de la main gauche
3. En sorte d’avoir la tête et la queue prises entre deux doigts de chaque main
4. On mord d’un seul coup le corps de ladite crevette avec les incisives et les canines (dents n° 11, 12, 13, 21, 22, 23, 41, 42 ,43, 31, 32 et 33).
D’où il vient que (lemme 2) :
1. On peut alors mastiquer continûment
1.1. et même avaler de temps en temps.

C.Q.F.M.A.P. (Ce Qu’il Fallait Mettre Au Point).

Surtout que les crevettes grises ont flambé de prix à cause du manque de main d’oeuvre pour les éplucher, ayant été frustrée dans mes envies ( plat favori d’été, la tomate crevette ), je me suis mise à les éplucher moi – même c’est longuet tt même.

Théorème à réciter en même temps que le tic tac d’un horloge.

Janssen J-J dit: à

@ txfl « assez de ce fantasme inconsistant »

qu’est-ce qui vous prend, elisabeth lacacan’rie ?… vous n’appréciez plus le confort du divan au kibboutz ?

rose dit: à

la rythmique c musical.
Jacques Drillon dirait les temps.
Forts faibles.
Les tant forts, les tant faibles.
Silence.
Expor.
Inspir.
Pause.
Scataco.
Allegro.
Vibrissimo.

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