de Pierre Assouline

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La République des livres
De quelques pépites de la rentrée

De quelques pépites de la rentrée

Ce n’est pas tout à fait le premier livre de Maël Renouard puisqu’il est déjà l’auteur de quelques essais notamment sur Internet, mais L’historiographe du royaume (336 pages, 22 euros, Grasset) est assurément son premier roman. L’histoire se déroule au Maroc entre le milieu des années 40 et le début des années 70, une époque qu’il n’a pu connaitre puisque ce philosophe et traducteur, normalien qui fut la plume de François Fillon à Matignon, est né en 1979. Le Collège royal est une institution scolaire connue surtout des familiers des arcanes du pays, autant dire peu de monde ; elle se trouve dans l’enceinte du Palais royal à Rabat Puisqu’il est de tradition que les enfants de la famille royale y fassent leurs études primaires et secondaires, on les mêle à quelques autres sélectionnés dans différents milieux sociaux dans tout le pays. Le narrateur, un enfant brillant et doué du nom d’Abderrahman issu d’une famille modeste, en est. C’est un élu, ce qu’il tient pour un mystère. Il a eu cet honneur, le privilège du-t-il être parfois un fardeau car il s’assortit de contraintes. On s’en doute, des amitiés se nouent au cours des ans et lorsque l’un des princes accède à la fonction royale, il n’est pas ingrat et nomme ses anciens camarades de classe à des postes de responsabilité. Le narrateur comme les autres, finalement investi du poste d’historiographe du royaume, titre et fonction très « Ancien régime » ce qui lui va bien car ce fin lettré se pique d’écrire comme au grand Siècle, mais ballotté d’une nomination à l’autre sans même en connaitre les raisons, va aller de grâces en disgrâces (un poste de gouverneur dans le Sahara) au gré de l’humeur du souverain, Hassan II en l’espèce. Chargé de réfléchir à la célébration du tricentenaire du sultan Moulay Ismaël, il est écartelé entre sa loyauté absolue au monarque et la rivalité qu’il ne peut réprimer vis-à-vis de l’intelligence royale. C’est peu dire que nous sommes avec les intrigants et les courtisans dans les coulisses du Palais royal et des grands moments de son règne (1961-1999), à commencer par l’attentat raté de Skhirat (été 1971) qui fut l’occasion d’une répression féroce mais qui est rapporté là « de l’intérieur » de manière assez comique, le narrateur se trouvant enfermé pendant le carnage dans la salle de bains où s’était réfugié le monarque -et le général Oufkir en maillot de bain. Au vrai, on est feinté, impressionné, sidéré par la parfaite connaissance que l’auteur a du Maroc, de son histoire contemporaine, de ses intimes péripéties, de ses personnalités, du fonctionnement du pouvoir, du tempérament de Hassan II, alors qu’il n’y a pas vécu et ne le connait au fond que par son enquête documentaire. C’est à se demander s’il n’a pas bénéficié d’une source privilégiée au sein du pouvoir chérifien… (lire à ce sujet ici l’article que lui a d’ores et déjà consacré Tahar Ben Jelloun). Le roman n’en est pas moins captivant.

Camille de Toledo, lui aussi, publie un « roman » après avoir signé plusieurs récits, fragments, essais, romans. Pourquoi des guillemets? Parce que c’est plus qu’un roman. Mon admiration est totale pour Thésée, sa vie nouvelle (256 pages, 18,50 euros, Verdier), cette histoire dont je ne connais l’auteur que par ouï-dire (la quarantaine, passionné de traduction, enseigne la littérature comparée à Bruxelles) et un peu par ses articles et essais. Une quête des origines, une recherche d’identité, l’obsession généalogique… Je sais, c’est dans l’air du temps. Sauf que là, c’est porté par une écriture, une langue si musicales et si puissantes à la fois. Le récit est assez bref ; c’est une coulée poétique scandée par un questionnement ressassé : « Qui commet le meurtre d’un homme qui se tue ? ». Le narrateur, qui se dit lui-même « le frère qui reste », se vit comme un autre Thésée hésitant entre les différentes voies de son propre labyrinthe généalogique. Il est hanté par la fatalité quasi génétique qui poursuit sa tribu, des descendants de Marranes, juifs d’Espagne convertis par force au catholicisme mais qui continuaient à judaïser clandestinement ; ils semblent avoir reçu en héritage le gène du secret incrusté au sein de la légende familiale. Pour fuir un passé de malheur et des souvenirs dont il ne veut plus, lorsque son frère se pend, afin d’essayer de comprendre cet acharnement du destin contre sa famille, il quitte la ville de l’Ouest (jamais nommée autrement), s’enfuit à Berlin et s’y installe puisque, comme le dit le dit un vers de Paul Celan, « la mort est un maître venu d’Allemagne ». Pour tout bagage, trois cartons d’archives bourrés de pistes onomastiques qui le feront finalement rouvrir « les fenêtres du temps » et affronter les identités fantasmées dont trois générations de sa famille se sont emparées avant de se les transmettre. Il ne suffit pas survivre, encore faut-il savoir quelle histoire on va choisir de raconter. La réussite sociale et professionnelle des parents se trouvant réduite à une comédie bien française, comment dépasser cette fiction toutes zones d’ombre dévoilées, ? Lourde, si lourde, illusoire et encombrante est la mémoire lorsque le grand récit d’éducation est pulvérisé par la mort volontaire d’un seul. Contrairement aux apparences, Thésée, sa vie nouvelle, poème et enquête, n’est pas sombre ; car, tout « livre des morts » qu’il se veut, il est  irradié par le soleil noir de la mélancolie et il faut plus que du talent pour le faire briller lorsque celle-ci s’ancre dans l’Histoire. Cette quête de sens est d’une telle densité et d’une telle richesse qu’une seule lecture ne suffit pas à en épuiser le sens et la beauté.

Le rapport père-fils est interrogé tout autrement par Victor Pouchet dans Autoportrait en chevreuil (176 pages, 16,50 euros, Finitude) de Victor Pouchet. Son personnage Elias est un personnage secret et si tourmenté qu’on le croirait enfermé en lui-même. Celle qui l’aime aimerait tant l’aider à s’épanouir enfin. Encore faut-il accepter de creuser son enfance… Ce petit livre à l’écriture délicate, précise, douce, à la tonalité si juste, vaut mieux et plus que sa reductio ad historiam. C’est une attachante exploration des territoires de l’enfance : les vacances chez la grand-mère, le goût orgueilleux du poisson que l’on a soi-même péché, les promenades en forêt, la découverte du chevreuil comme son animal-totem… Le tout s’organise autour de la relation entre l’enfant et son père, un homme autoritaire, original, marginal, anticonformiste, obsédé par l’effet des ondes scalaires sur la société des humains ; il ne s’exprime que par injonctions énigmatiques : le fils, qui le craint mais le vénère, quoique terrorisé par ses expériences auxquelles il se prête, dit qu’il parle à l’infinitif absolu tant ses phrases paraissent scellées par des certitudes définitives. Et au bout, tout au bout, la quête inassouvie de la légèreté face au réel. Un beau petit livre qui ne se pousse pas du col.

Enfin, Ce qu’il faut de nuit (198 pages, 16,90 euros, La manufacture de livres) de Laurent Petitmangin est « le » premier roman dont on parle. Et dont on sait faire parler : nombreuses traductions en cours, sélection sur plusieurs prix, enchères pour la publication en format de poche, adaptation audiovisuelle en vue et déjà couronné à Nancy du prix Stanislas, le tout premier prix de la rentrée littéraire etc Cela se passe dans la Lorraine industrielle (l’auteur qui vit en Picardie, est un quinquagénaire originaire des environs de Metz, cadre supérieur chez Air France) au sein d’une famille élevée dans la tradition communiste/cégétiste SNCF/résistant déporté avec chansons de Jean Ferrat en prime. Fus, 24 ans, Gillou, 23 ans et leur père/narrateur qui les élève seul depuis la mort de leur mère. Ce qu’il fait de leurs convictions, de la manière dont ils conduisent leur vie. Comment faire une belle vie d’une vie de merde. « Le Jacky », « le Mimile » (mais avec « le Bernard », ca passe moins bien), « la maladie de la moman » … On se donne du « gros » avant toute interpellation. On étudie à l’IUT ou à l’ENA, chacun sa voie. Mais le problème, c’est Fus, l’aîné Fus, un footeux à gueule d’ange. Un jour, il revient avec un bandana d’ultra, tendance virage nord de la Lazio, à croix celtique. On commence comme ça et après on se demande pourquoi il y trop de restaurants de kebabs à Villerupt…Rien contre les immigrés mais contre l’immigration. Venant d’où il vient, militant de toujours à gauche du côté du PS, le père a honte de se résigner à ce que son fils fricote avec les fachos. A ses yeux, une manière de radicalisation. Indigné, explosant intérieurement de rage contenue, il n’obtient en retour que des « T’inquiète ! » et des « ca ne change rien ». Au fond, malgré tout, ça reste « des bons gars ». C’est son fils mais il n’arrive plus à trouver les mots pour lui dire qu’il fait fausse route. N’empêche : au stade, en cas de but du FC Metz, ils ne s’embrassent plus. Jusqu’au jour où Fus se fait exploser par des antifas. Après… Quels personnages ! Lisez-le, vraiment. Ecriture coup de poing, fausse langue parlée et vrai style (mais pour ratcher, schness, etc il faut tenter de déduire du contexte). Sec et nerveux, efficace (lire ici un extrait). Ca empoigne et ça secoue pendant 192 pages. Pas de doute : ca tranche avec ce qu’on a pu lire de la rentrée. Autre monde, autre ton. Ce livre mérite le meilleur sort.

(« Alberto Giacometti, carton d’invitation pour l’ouverture de l’ exposition Giacometti à la Galerie Maeght, 8 Juin 1951 Fondation Giacometti ; Oeuvres d’Irma Blank  et de Justine Python ; photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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1 138 Réponses pour De quelques pépites de la rentrée

Patrice Charoulet dit: à

Je signale que Mael Renouard a traduit « Also sprach… » et que sa traduction est excellente.

__________________________________________________ »Alors les amis, pendant qu’une notable partie d’entre vous n’en fichiez pas une rame, j’ai passé mon mois d’août à bosser comme un furieux (après quand même deux semaines de légitime détente en juillet), et c’est formidable.
Je m’explique. Le Traité théologico-politique (ci-dessous : TTP) de Spinoza est au programme de la très laïque et républicaine agrégation de philosophie pour l’an prochain. Comme c’est à peu près dans mon champ de compétence présumé (philosophies de l’âge classique), c’est à moi de faire ce cours pour les étudiants de l’université de Nantes qui passeront ce concours l’an prochain. Donc je suis en train de lire, relire, et rerelire ce bouquin, et d’écrire un cours dessus. Et plus je le lis, relis et rerelis, plus je trouve ça absolument génial
Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de livres dont on puisse dire qu’ils cassent en deux l’histoire de la pensée, qu’après eux ce n’est plus comme avant. C’est le cas du TTP : Spinoza invente une nouvelle façon de lire la Bible, la démarche qu’on appelle « historico-critique ». Aujourd’hui, hors quelques fondamentalistes spécialement bouchés, tout le monde reconnait la légitimité et le caractère fructueux de ce type d’approche de la Bible, et la quasi totalité des théologiens et exégètes la poussent même beaucoup plus loin que Spinoza lui-même l’a fait. Mais c’est excitant intellectuellement, et en un sens émouvant, d’étudier ainsi le texte qui inaugure l’approche de la Bible qui est aujourd’hui la nôtre.
Pour un auteur réputé athée (mais je suis de moins en moins convaincu qu’il l’était, en tout cas, des athées qui parlent aussi bien de la Bible, j’en redemande), Spinoza a des lignes magnifiques sur ce qui fait le coeur du message des Evangiles (« justice et charité ») et sur le Christ.
Le chapitre XX (le dernier) du TTP propose un plaidoyer absolument extraordinaire en faveur de la liberté de penser (spécial dédicace à Jean-Pierre Denis après ses démêlées avec Facebook cet été). Ca n’a pas pris une ride.
Après le problème c’est : comment faire cours sur un texte qui suppose autant de culture biblique face à des étudiants qui en sont, désormais, à peu près totalement dépourvus (je ne dis même pas cela comme un regret, c’est un constat : ainsi va le monde) ? C’est difficile, mais c’est aussi un beau défi pédagogique. Je prends beaucoup de plaisir à essayer de le relever
Bref, je m’éclate. Et je me dis que j’ai vraiment un chouette métier : la République me paye pour faire cours sur un texte génial qui dit des choses profondes sur la Bible. Qui dit mieux ?
Vive la République !Vive Jésus-Christ ! Vive Spinoza ! (dans cet ordre ou celui que vous voudrez…) » (Denis Moreau, qui fut reçu premier à l’agrégation de philosophie en 1990 et qui vient de mettre ses lignes sur son mur Facebook).

Remarque : Plusieurs de mes amis refusent d’aller sur Facebook, craignant d’y rencontrer des abrutis. Il y en a ! Ce texte prouve qu’on peut y faire des rencontres intéressantes. Il suffit de bien choisir ses interlocuteurs. (Patrice Charoulet)

Janssen J-J dit: à

Gouteu ? De la goutte ou du goût ?

Le roman 1 n’en est pas moins captivant. (source principale : « notre ami le Roi » de Gilles Perrault) – La quête de sens du roman 2 est d’une telle densité et d’une telle richesse qu’une seule lecture ne suffit pas à en épuiser le sens et la beauté. – Le roman 3 est un beau petit livre qui ne se pousse pas du col. – Le roman 4 est d’une écriture coup de poing, fausse langue parlée et vrai style (…). Sec et nerveux, efficace. Ça empoigne et ça secoue pendant 192 pages. –

Arrh ! Je me demande par lequel je vais bien pouvoir commencer, Ch…. Tel l’âne de Buridan, par Spinoza, peut-être ?
Etudiant d’une culture biblique des plus légères, et désireux de passer le concours de l’agrégation, j’espère en effet pouvoir bénéficier des formidables enseignements de l’Éducation Nationale, un peu plus travaillés que ceux de l’Université populaire dispensés par le contre-philosophe d’Argentan.
Bravo Patrice. La France nous est sauvée ! Je le dis comme je le pense. Mais n’irai pas jusqu’à la page de facebook, aurais trop peur d’y rencontrer ma soeur, assise sur la chaise de Copi, et flanquée de quelques chafoins de goutières, des margoulins de pangolins, « en l’espèce », comme dirait un bon pote de l’Herdélie.

Bàv, notre hôte et félicitations pour les 4 du nouveau billet au prix d’1 seul ! A ce rythme, les 550 seront abattus le 2 novembre, pour sûr. Quel républicain !

Jazzi dit: à

Où l’on constate qu’en ces temps de paresse généralisée, Passou bosse !
Sa petite entreprise fonctionne à plein régime.
Grâce lui soit rendue d’avoir lu et si bien rendu compte de tous ces livres que je l’on ne lira probablement jamais, à quelques rares exceptions près !
Une belle revue d’édition dont on voit déjà se détacher le gros du peloton avec son favori désigné…

Janssen J-J dit: à

@jzmn, vous aussi, vous en paririez pour le n° 4 ? Et bien non, aucune chance…, je trouve qu’il est trop affine à Nicolas Mathieu, « leurs enfants après eux » (PG 2018).
Moi aussi, j’ai bossé en août, tout comme M. Charoulet, comme tout le monde à bossé, et vous sur le Jésus,… sauf les bulleuses en chaises longues, à tenir le mur des églises.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn encore, histoire de paralléliser les sommités :
« Grâce lui soit rendue d’avoir VU et si bien rendu compte de tous ces FILMS que l’on ne VERRA probablement jamais, à quelques rares exceptions près » !
Bàv, pour la dévotion apparemment gratuite…

Janssen J-J dit: à

Oui c’est encore moi, mais n’ai plus rien à dire aux rdl. Je vas me coucher, le lundi soir, ça craint toujours un brin. Demain, passage des éboueurs hebdomadaires à l’aube, je vais sortir la jaune avant minuit,
NBàv,

Jibé dit: à

« Thésée, sa vie nouvelle », publié chez Verdier et présenté par vous, Passou, fait incontestablement envie; je pense inépuisable la sujet de la quête d’identité et celui des mutismes familiaux.
Les convertis de force et leurs enfants sont souvent de grands torturés, culpabilisés et déracinés, vivant un atroce exil mystique. Quand on croit en un dieu, j’imagine l’angoisse du vide que représente le fait d’avoir abandonné la promesse céleste pour sauver sa petite peau terrestre. La seule issue est de judaïser secrètement, comme vous dites. Le démon du secret, la paranoïa, le grand écart entre le « dedans » et le « dehors », peuvent rendre fou.

christiane dit: à

Quatre livres supplémentaires de votre moisson d’été, ceux de Maël Renouard, Camille de Toledo, Victor Pouchet et Laurent Petitmangin. On sent que le rythme s’accélère avant que, début septembre, les dix membres de l’Académie fassent une première sélection et que là, chacun défendra ses favoris.
C’est impressionnant ! Combien de romans avez-vous lus chacun ? Comment les avez-vous choisis. Plusieurs d’entre vous ont-ils par hasard choisi les mêmes romans ? Combien de romans annoncés pour cette rentrée littéraire.
Je trouve importantes vos présentations et que, dans les liens que vous nous offrez, on ait accès à la lecture de quelques pages des romans, à des entretiens, à des lectures approfondies.
Je retiens pour Thésée, sa vie nouvelle (Verdier) de Camille de Toledo, l’entretien avec Johan Faerber et la belle lecture de Sabine Huynh dont ces lignes :
« La vie et ses violences ne sont pas des histoires racontables au coin du feu, c’est pourquoi nous avons la fiction et le romanesque. La vie n’est pas un scénario, elle n’a pas de forme, de séquences, de chapitres, de calendrier, de repères, et la violence défigure tout. Les contours de l’existence sont flous, son sol est mouvant. Dans nos souvenirs, ses événements sont à la fois diminués, dissous, et amplifiés, proches et lointains : c’est un vertige incessant d’éblouissements et de malaises, d’éboulements et de mélancolie. Dire la vérité ou raconter le réel ne sont pas tâches aisées, écrire encore moins. Écrire, ce n’est pas parler ; raconter, ce n’est pas transférer des paroles et des scènes sur une page : ça c’est juste tourner en rond, ou pédaler dans la semoule ; c’est futile, sans vie. «Écrire», selon Marguerite Duras, «ce n’est pas raconter des histoires. C’est le contraire de raconter des histoires. C’est raconter tout à la fois. C’est raconter une histoire et l’absence de cette histoire.» (La Vie matérielle, P.O.L. 1987). »

C’est une grande chance d’avoir accès à ce premier décryptage des romans. Merci, Passou. Le billet est tellement riche que j’y reviendrai demain.

1987). »

Marc Court dit: à

JJJ »Les quatre plus mauvais roman de la rentrée ».
Il a existé, si je ne m’abuse, un prix Jules et un prix Nana, tous deux destinés à fêter les productions les plus consternantes des deux sexes. Je milite pour leur restauration.

MC dit: à

Clopine pourrait avoir haut la main l’un des deux, avec les félicitations du Jury. Elle y gagnerait au moins une forme de reconnaissance qui ne serait pas usurpée.

B dit: à

Court, je n’ai rien lu du projet de Clopine et je ne sais pas si c’est inscrit dans la convention de Genève, on ne tire pas sur les ambulances. Et bien que les hôpitaux ne soient pas épargnés dans différentes régions du monde dont nous ne sommes. Est-ce une bourrade affectueuse? On secoue parfois les gens pour voir s’ils vivent encore.

renato dit: à

7 coups dans le dos : le top du chic de l’homme virile !

Marie Sasseur dit: à

@je trouve qu’il est trop affine à Nicolas Mathieu, « leurs enfants après eux » (PG 2018).
J’avais commencé d’écrire la même chose, hier soir, et puis comme vous êtes si intelligents, j’ai bien fait de m’abstenir.

Mais sur la place Stan’, il faut que ça fasse popu, de toute façon, c’est pas là qu’ira zoner Fus.

http://www.encoredunoir.com/2020/08/ce-qu-il-faut-de-nuit-de-laurent-petitmangin.html

renato dit: à

B, retrouver une normalité est carrement mieux que vivre dans des regards compatissants.

B dit: à

A propos de dépression, vu et lu dans l’Obs littéraire qu’Emmanuel Carrère que j’imaginais solide comme un rock sortait d’un désert dépressif assez accidenté pour avoir frôlé la mort. Un livre en sort, lui aussi.

B dit: à

C’est dans vies pøtentielles que la perte maternelle est abordée, le lieu et les circonstances tellement inhabituels que jusqu’à la fin du livre je me suis demandé ce qu’il voulait dire. Sans faire de recherches biographiques cela restait énigmatique d’ailleurs je crois que la mort de sa mère n’était entourée d’aucun cortège de commentaires à l’époque de sa disparition.

 » Vies Pøtentielles est un livre de la coupure, de la fêlure, et de la transmission. Un livre à la croisée des chemins. Entre l’orphelinat du monde où nous avançons et une marche à rebours, où nous tentons, malgré tout, de relire & relier nos destins en morceaux. »

B dit: à

Ceci dit, Court, une fois seulement je me suis secouée toute seule car j’étais encore en vie, trois tentatives pour me redresser dans un marécage de boue séchée et à retomber brutalement sur le cul, les forces manquaient. La quatrième fut la bonne, j’ai pu purger mon empoisonnement aux bonbons roses dans mon lit et comprendre deux jours plus tard en réunissant les indices semés comment je retrouvais dans cet état là, quel constat , j’avais raté mon coup. A refaire!

B dit: à

Ceci dit, Court, une fois seulement je me suis secouée toute seule car j’étais encore en vie, trois tentatives pour me redresser dans un marécage de boue séchée et à retomber brutalement sur le cul, les forces manquaient. La quatrième fut la bonne, j’ai pu purger mon empoisonnement aux bonbons roses dans mon lit et comprendre deux jours plus tard en réunissant les indices semés comment je retrouvais dans cet état là, quel constat , j’avais raté mon coup. A refaire!

B dit: à

Ces histoires de stress post traumatique psyquelquechose, soignées par EMDR, ça peut pas plaire a tout le monde.

Assurément le mal-être de Camille d T et moins intéressant que l’internement d’Emmanuel C, il n’est même pas malade et continue d’enseigner, on se demanderait sans cela à quoi lui servirait d’être docteur!

B dit: à

Est pour et moins…mes 3excuses.

Marie Sasseur dit: à

Cette pauvre marginale est assurément en bonne santé. Tous ses commentaires débiles le prouvent.

Bloom dit: à

la plume de François Fillon à Matignon

La plume de Jean Castex est Nicolas Idier, auteur de Nouvelle jeunesse (Galimard), Une boîte de nuit à Calcutta (R. Laffont), Préface de l’anthologie de La mer dans la littérature française, de Simon Leys (R.Laffont). Anciennement attaché culturel chargé du libre à Pékin et Delhi. Vieille tradition française que celle de l’écrivain au service du pouvoir.

Janssen J-J dit: à

1 – On encense Carrère (on = le germanopratisme). Or, apparemment ce nouveau roman biographique d’une déprime abyssale s’inscrit dans un filon déjà labouré autour d’une première chute, où il s’efforça de « croire » en Dieu et en l’Eglise catholique pour lutter contre elle. On sait comment cela ne fut pas tellement couronné de succès. Une nouvelle « descente aux enfers » (vraie, celle-là ?) mais comme tout le monde en a connu…, n’est-ce pas un cliché de LA critique du 5e arrondissement, un brin paresseux ? Bof. Cet homme, EC, qui sait poser devant les photographes pour la promo, en dépit de sa prétendue souffrance, me semble avoir bien vieilli. Il a une gueule, indéniablement. Garcin Jérôme, quant à lui, m’a tout l’air de faire pression sur le chef de la RDL, directeur de conscience du prestigieux jury d’assises des frères, non ?… Allez, un bon renvoi d’ascenseur, Pierre. N’aurait-il pas un bouquin sous le coude à sortir bientôt, ce JG ? La vraie vie littéraire, quoi.

@MC – Je n’ai pas écrit : « JJJ »Les quatre plus mauvais roman de la rentrée ». Preuve au moins que vous ne copiez-collez pas. Surtout, je vous adresse un chaleureux salut pour m’avoir appris l’existence d’un prix à ressusciter dédié aux raves-navets de la « sortie » littéraire de septembre.

@ MS – Pour une fois que je vous ai brûlé la priorité, j’en suis ravi !… Si je devais vous dire le nombre de foik vous l’aviez fait, sur cette chaîne, sans vous en douter… Voilà ce qui vous rend détestable et sympatoche. Nous avons pas mal de goûts en commun, mais on préférerait se pendre plutôt que de nous l’avouer… Cela dit, pourquoi me pluraliser ? alors que le voussoiement, -pour une fois apprécié sous votre plume-, ne concerne que JJJ, et pas ducon ni le keuf, sauf erreur : « comme vous êtes si intelligents (sic), j’ai bien fait de m’abstenir ». Trop d’honneur ma soeur. Bàv,
(25.8_9.29) – Bonne journée à tous.tes,

Bloom dit: à

Extrait de l’article du Monde consacré à la traduction du dernier roman de Colum McCann, Apeirogon.

(…)
« Apeirogon est son grand œuvre de la maturité. En géométrie, ce mot dérivé du grec, (apeiron: être sans limite) désigne une figure au nombre infini de côtés. Une forme que l’écrivain transpose hardiment en littérature pour tenter de saisir les mille et une facettes d’un sujet non moins complexe et incernable : la tragédie sans fin du conflit israélo-palestinien.
Au cœur du livre, deux hommes, deux pères, Rami et Bassam. L’un est israélien, l’autre palestinien. Tous deux ont perdu leur fille. Smadar avait 13 ans lorsqu’elle est morte dans un attentat-suicide à Jérusalem. Abir, 10 ans, a reçu une balle dans la nuque alors qu’elle achetait des bonbons. Avant cela, ces hommes étaient amis. Des amis improbables que le deuil va rapprocher encore. Unissant leurs peines, ils décident d’« exploiter la force du malheur » et d’aller témoigner ensemble de par le monde. « Non pas en hommes de paix – le mot même de paix était gênant parfois », mais en hommes résolus à s’attaquer à « toutes les ignorances, y compris la leur ». Dans les conférences, on les interroge sur les accords d’Oslo, le droit au retour, le colonialisme, l’impérialisme, l’ONU. « Un pays, deux pays, trois, huit ? » Eux commencent invariablement leurs discours par : « Mon nom est Bassam Aramin. Mon nom est Rami Elhanan. Je suis le père d’Abir. Je suis le père de Smadar. » Comme si tout découlait de là. Comme si ces vérités, répétées à l’infini, étaient les seules, peut-être, qui permettent encore d’avancer. Pas à pas, à travers l’inextricable.
Ni simplisme ni angélisme chez McCann. Ce qui l’en préserve, c’est justement l’architecture « apeirogonique » de son livre. Un hyper, un archi-roman. Explosé en exactement mille et un fragments. Brisures de réel, lambeaux recueillis après une déflagration. S’ouvrant sur les collines de Jérusalem et se terminant sur celles de Jéricho, le livre plonge dans tous les domaines. Il mélange politique, religion, histoire, musique, ornithologie, géopolitique, géographie…, oscille entre hideur et beauté, flirte avec la poésie et la non-fiction, se déploie en cercles de plus en plus larges pour absorber tout ce qui, de près ou de loin, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, nous apprend quelque chose sur cette terre et ses hommes : les vignes du monastère de Crémisan, la flamme du Saint-Sépulcre, une oliveraie arrachée au bulldozer, le goût du Coca-Cola en prison et, surtout, surtout, les oiseaux, omniprésents. Des millions de migrateurs qui « survolent les collines de Beit Jala depuis la nuit des temps » et qui, un peu comme McCann, voient de très haut « les colonies israéliennes, les immeubles palestiniens, les jardins de toits, les casernes, les barrières, les checkpoints… »
(…)
– Florence Noiville

JiCé..... dit: à

(25.8_9.29) – Bonne journée à tous.tes, (Gigi la Visqueuse)

Tu ne peux pas écrire en français, pauvre connard ?
BàT (courage aux infirmiers…)

Janssen J-J dit: à

@ la plume de François Fillon à Matignon

Rien que ça suffit à me situer idéologiquement ce nègre. J’en déduis à la nullité de la valeur littéraire de son roman. Car je suis ainsi : la faiblesse de croire aux contaminations alimentaires d’un nègre évidemment au service du contrat d’écriture de Madame F. pour la Revue des deux mondes ou l’écriture de ses réponses aux concitoyens.
Je dis que le jour où les nègres auront une morale en politique, la littérature française sera un peu mieux désinfectée, créolisée à défaut d’être blanchie, dirons-nous, ne rêvons pas trop.

Jazzi dit: à

« Un hyper, un archi-roman. Explosé en exactement mille et un fragments. Brisures de réel, lambeaux recueillis après une déflagration. S’ouvrant sur les collines de Jérusalem et se terminant sur celles de Jéricho, le livre plonge dans tous les domaines. »

Autant (re)lire la Bible !

Janssen J-J dit: à

Bonjour à vous.tes, JiCe, vous m’avez l’air bien en forme contaminée par la meute, ce matin.
Mais quel temps fait-il dans l’île, au juste ? Que pensez-vous du nouveau roman de Manu Carrère, je me demandais justement quelle pouvait être votre opinion à ce sujet.
BàVous.tes,

Jazzi dit: à

Fillon, Castex… Les bonnes plumes négroïdes sont-elles uniquement de droite ?

Janssen J-J dit: à

@ Phil,
Que fait cette femme à l’angle de son mur chaulé sarde ? J’ai comme l’impression qu’elle pratique un signal de mise en garde aux fourmis, surmulots et autres termites du « prestigieux blog à Passou », d’après l’usage consacré. Occupons le terrain durant qu’il est encore frais. BàV Phil, et à vous tous.tes, de l’Herdélie.

Jazzi dit: à

Résumé du meilleur roman de la rentrée : « Plans à 3 et sextapes : quand Xavier Dupont de Ligonnès “partageait” sa femme avec son ami »

Mieux que la dépression abyssale d’Emmanuel Carrère, après qu’il eut rasé sa moustache !

hot pepper dit: à

MC dit: à

Clopine pourrait avoir haut la main l’un des deux, avec les félicitations du Jury. Elle y gagnerait au moins une forme de reconnaissance qui ne serait pas usurpée.

Mais quel pauvre type ce doctoré bedeau, harceleur dans l’inutile puisque Clopine n’a écrit aucun roman!
Encore un pseudo raffiné d’une grossièreté indémontable ( cf. R. Walzer )sous le vernis de sa fripée jupe calotine!

Janssen J-J dit: à

@ jzmn,
Non point… Car, jadis il y eut un gars qui écrivait les discours de Jospin, mais il eut hélas des démêlés avec les lacets de ses nouvelles chaussures. On le disait de gauche, et je me souviens d’un autre qui dut également démissionner, car il avait des problèmes avec la paperasse administrative pour ses impôts.
Ils avaient moins l’habitude de la corruption politique inhérente à la droite au pouvoir, à la différence des nègres de droite, ce qui était quand même une sacrée circonstance atténuante. Non ?
Bàv jzmn (NB / C’est quoi déjà votre film du jour sur la vie de Jésus à Paris ?)

Jazzi dit: à

« vous aussi, vous en paririez pour le n° 4 ? Et bien non, aucune chance…, je trouve qu’il est trop affine à Nicolas Mathieu, « leurs enfants après eux » »

Depuis au moins Céline, il y a toute une veine d’auteurs qui s’inscrivent dans une littérature de l’oralité, avec distorsion obligée du langage. Le boug a toutes ses chances pour un prochain (premier ?) roman de la rentrée, vous aussi, JJJ !

Janssen J-J dit: à

@ (courage aux infirmiers…)

Je m’associe à l’hommage, car il en faut pour pousser les handicapés des chaises roulantes vers leurs dernières extrémités du ponton de l’île.

Brinqueballe dit: à

sous le vernis de sa fripée jupe calotine!

C’est une cloche qui fait résonner le « machin de poivre chaud » mon cher hot pepper! 😉

Jazzi dit: à

« il y eut un gars qui écrivait les discours de Jospin »

C’était Hollande, JJJ !
On se souvient que du temps où ce dernier était à l’Elysée, les communiqués de presse de la présidence étaient truffés de fautes d’orthographe et de français !

Bloom dit: à

Autant (re)lire la Bible !

Et le Coran, merci pour eux.
T’essaies de nous refiler ton prochain bouquin, Baroz? Le goût des cendres, à moinss que ce soit le goût de l’eau bénite, ou celui du matze au sang de chrétien?

Colum McCann est un grand écrivain, espèce rare et en voie de disparition dans certaines contrées mais toujours vivace dans d’autres, pas toujours les mieux équipées en dispositifs d’aide à la publication ou bourses de résidences, d’ailleurs.

Comme c’est la période des blablas, des flaflas, des rondes jambes et des minables jeux d’influence sur fond d’apocalypse sanitaire et économique, je ne résiste pas à rapporter une petite anecdote qui en dit mille fois plus que toutes les enquêtes sur la question raciale au US. Lors du cocktail de lancement de la biographie de Diana pat Tina Bronw, l’un des invités a demandé au noir qui était à côté de lui de bien vouloir lui apporter un Martini. Le noir en question était Barack Obama, alors simple sénateur de l’Illinois…
La connerie est bien la chose du monde la mieux partagée.
D’où la nécessité de lire McCann, remède contre icelle bien plus radical que tous les livres dits ‘saints’.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, Nous y travaillons en commun depuis longtemps, et sommes en phase de peaufinage, c’est prévu pour la rentrée 2021, une occasion de fêter la sortie macron et l’arrivée de jeanne-marine. Pour l’instant, j’essaie de tempérer un max ses erreurs de style juvéniles, à caractère antisémite et antimite. il coopère assez bien, c’est pas un mauvais boug’, voyez. Bàv,

Marie Sasseur dit: à

@Cela dit, pourquoi me pluraliser ? 

Peut-être parce que j’ai lu Carrère, et que pluralité des pseudos, est un signe avant-coureur ?

Non, je ne suis finalement pas d’accord pour ne pas lire ce livre de L. Petitmangin au motif qu’il traduit autrement ( que le premier de la classe, qui a eu le prix Goncourt en 2018 ) la débâcle socio-économique d’une ancienne région industrielle française.
Pour mieux comprendre « comment dans un pays si riche » ( salut Vincent!) toute une frange de la jeunesse à été laissée livrée à elle-même, et aux ultras. Et qu’on ne vienne pas me dire qu’il y a une difference entre les fous de la melenche et du npa, et ceux du fn, ou ceux de greta.
La faillite d’un système éducatif pour commencer. Et quand on voit l’échantillon qu’on a sur ce blog…

je vais peut-être lire ce livre de Fus.
Dont la route ne croisera jamais celle de cette jeune routarde antisystème , en rupture de tout, et partie sur les routes, faire du wwoofing.
Vous connaissez ?

Bloom dit: à

Les bonnes plumes négroïdes sont-elles uniquement de droite ?

Orsenna, plume de Mitterrand, un autre niveau. Rocard plume de lui-même, du très grand art.

Janssen J-J dit: à

Au temps pour moi, Jzmn, je pensais à Aquilino Morelle, le nègre d’Hollande président, et non point de Jospin… Quelle mémoire ! Bàv,

Jazzi dit: à

Il n’y a pas plus radical que « Tu aimeras ton prochain comme toi même », Bloom. Qu’il soit de gauche ou de droite…

Janssen J-J dit: à

@ Bl. – Mais comment savoir à quoi peut s’en tenir un daltonien avec Kamala Harris, lors d’une mondanité quelconque ?…, je veux évidemment parler de la merveilleuse et future vice-présidente des States.
Bàv,

Jazzi dit: à

Tu oublies Emmanuel Berl plume du maréchal Pétain, Bloom ! En ce temps-là, les « nègres » savaient faire le grand écart…

Jazzi dit: à

Moi-même, de sensibilité de gauche, j’ai été un temps le « nègre » d’une femme politique de droite…

Janssen J-J dit: à

« Tu t’aimeras comme tu pourrais aimer ton prochain de la rdl »…
Voilà la vraie radicalité recyclée du message biblique, jzmn !

Pat V dit: à

Illustrations de l’article au top Pierre Assouline!
Même si on tenterait un parallèle plus que léger entre la graphomanie de notre  » écrituriste » Phyton et les parutions commentées.

Jazzi dit: à

« Tu t’aimeras comme tu pourrais aimer ton prochain de la rdl »

Faut le dire à Christiane qui n’aime que M. Court, JJJ !

Janssen J-J dit: à

@ Moi-même, de sensibilité de gauche, ait été le nègre d’une femme de droite… à la sensibilité de gauche.

Comme quoi, les histoires qui commencent mal finissent en général toujours très bien.
Et c’est Roseline, la star de ces messieurs-dames des nuiteux en paillettes hybrides de Paname qui vous le dit.
Pendant ce temps, le reste du monde crie famine et attend son voyage au bout de la nuit.

Bloom dit: à

Il n’y a pas plus radical que « Tu aimeras ton prochain comme toi même », Bloom

..sauf s’il est animiste, juif, ou protestant si tu es catholique, catholique si tu es protestant, etc…Foutaises, Baroz. A dormir debout, ces niaiseries qui servent à dédouaner/justifier toutes les conquêtes, soumissions, mise en esclavage, etc…La Bible à la main, les jésuites, les propriétaires d’esclaves en Amérique, les colonisateurs en Afrique…

Patrice Charoulet dit: à

L’extrême droite française, Trump et Poutine

Depuis le premier jour de son mandat, je suis consterné que les Etats-Unis aient pu avoir Trump comme président. On était habitué à l’alternance Républicains-Démocrates. On peut préférer les uns ou les autres. Mais ce président républicain-là tranche avec les autres. C’était un roi de la télé-réalité, un clown, un animateur de spectacles de catch, un ignorant, un inculte. Ce roi du tweet a présidé son pays d’une manière désolante. Quel charme a-t-il pour l’extrême droite française ? Mystère.
Poutine, ancien maître du KGB, expert en éliminations des adversaires politiques par empoisonnement, autocrate impitoyable, adversaire des Européens, plaît à l’extrême droite française Pourquoi ? Mystère.
Qui aurait le gentillesse d’élucider ces deux mystères? J’attends vos aimables interventions, si vous avez des lumières là-dessus.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, Elle sait lire par elle-même, je crôa. Et je serais bien mal placé, vu que « j’aime » autant les deux qui apportent, chacun à leur manière, de la substance « littéraire » à ce blog, on ne le dira jamais assez. Or, ils-elles sont plutôt rares, entre nous, non ?

Jazzi dit: à

Il n’y a pas de mystère, Patrice Charoulet. Trump et Poutine sont des autocrates qui partagent le même mépris pour la démocratie. Des modèles pour Marine !

Jazzi dit: à

« La Bible à la main, les jésuites, les propriétaires d’esclaves en Amérique, les colonisateurs en Afrique… »

Et avec le Kapital à la main, Bloom, ça donne quoi ?

Janssen J-J dit: à

@ Patrice C. Pourquoi vous montrez-vous toujours consterné par des évidences ? Au lieu du poussiéreux Spinoza, je vous propose de lire un peu plus de science politique laïque post moderne. C’est mon conseil inaugural, après quoi, des baveux tels que le nouvel obs, télérama et libé plutôt que le figmag, pourront certainement mieux utilement vous orienter. A défaut, la bien convenue RFSC ou la plus critique Politix, toutes deux revues de langue française et d’un niveau respectable. Mais là, il faudra avoir un brin rechargé les accus.
Bàv,

Pat V dit: à

la graphomanie de notre » écrituriste »

Je faisais une allusion directe à J. Palanc, artiste dit « brut » qui peignait avec de la poudre des coquilles des œufs après avoir utilisé le contenu de ceux-ci en tant que patissier-boulanger.

Palanc l’écrituriste
De son vrai nom Francis Palanc, le pseudonyme que s’est donné l’artiste est : Palanc. Il est né en 1928 à Vence où ses parents tiennent une pâtisserie. Très émotif, souvent en conflit avec sa famille, c’est sous l’impulsion de ses contrariétés qu’il commence à réaliser des scriptions, signes anguleux qui ressemblent à un alphabet si compliqué que parfois aucune solution ne lui parait possible et qu’il détruit tout ce qu’il a fait. Il va finalement constituer deux alphabets : Ouvertitude et Fermotitude qu’il aligne sur trois colonnes avec Fermotitude à gauche, l’alphabet français au milieu, et Ouvertitude à droite. Il vit dans le plus grand isolement et ne montre ses réalisations à personne. Il peint aussi des tableaux avec des matériaux et des techniques issues de la pâtisserie tel L’Amoureux isolé, 1954, coquilles d’œuf pilées, gomme et laque sur panneau d’isorel 81 × 129,6 cm11,. En 1959, il se décide à vendre quelques tableaux à un marchand local, puis il détruit l’intégralité (deux caisses pleines) de ses travaux. Palanc a aussi peint, mais l’essentiel de son œuvre se situe dans L’Autogéométrie, et dans son traité sur l’écriturisme où il parle de gymnastique géométrique : « cette gymnastique géométrique mécanise, oblige chaque fois le corps devant une même figure à devenir chaque fois les mêmes mouvements, les mêmes déplacements. Toutes ces disciplines réunies sont un traitement psychophysique. » Son travail s’apparente à la calligraphie.
(Source wiki.)

Chaloux dit: à

Il n’y a rien comme le marketing littéraire de la rentrée pour réveiller les cervelles mortes.

La preuve ci-dessous.

Miracle! Miracle! Miracle!

Hurkhurkhurk!

Janssen J-J dit: à

@ PTV
#entre la graphomanie de notre écrituriste Phyton et les parutions commentées#

Justine Python, plutôt que Phyton, non ?… (…bicolore de rocher)

et alii dit: à

« Or, dans le Malaise dans la Civilisation, Freud exprime son désaccord avec le commandement chrétien : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, « c’est de là qu’il part, c’est contre cela qu’il reste et c’est là-dessus qu’il termine, il ne parle que de cela » dit Lacan. Jean-Daniel Causse relit avec soin l’argumentation de Freud : »
bonne journée
https://www.freud-lacan.com/getpagedocument/27755

Pat V dit: à

Justine Python, 3J.

Coquille ou dyslexie d’écriture, vive Palanc!

D. dit: à

Je t’en foutrais, de la distorsion du langage…

Jazzi dit: à

Vous préférez « Tu haïras ton prochain comme toi-même », et alii ?
Vous ne vous aimez pas ?

Vanina dit: à

Aucune envie me démange de lire les productions littéraires de la rentrée, pourtant très bien présentées
par Pierre Assouline. On écrit trop, et souvent en vain.
Me reviennent en mémoire des vieux films, par exemple « Elvira Madigan », ou encore un docu italien tourné par Alina Marazzi « Un’ora sola ti vorrei », un hommage à sa mère, à sa beauté et au mal de vivre qui l’a vaincue.
Grande retenue, grande discipline.
Vous connaissez?

@ paul edel
Lu votre commentaire sur John Updike. Mes compliments.
Un francais qui vient à bout d’une matière apparemment facile (si la connaissance charnelle est facile, et celà est toujours rapportable à toutes les autres connaissances), et se charge aussi de rendre la compléxité et la subtile richesse du style de J.U.
Le grand Roman Américain, frequenté depuis ma jeunesse et souvent repris. Il a vraiment atteint la grandeur avec « The Centaur », opinion toute personnelle.Merci,
de toute facon il est bien beau que la France fasse du tourisme culturel.Et reconnaisse en Updike la recherche constante d’une voie métaphisique, une tension vers le haut qui est autre chose qu’une réussite au « basketball », ou un clocher remis en ordre.

D. dit: à

Pythons, c’est beau, ah…!

Janssen J-J dit: à

@ txfl
si c’est Lacan qui le dit de sigismund, hein !…
Paraît que ce blog n’est pas « lacanien ».
Et pourtant, ON nous en tartine à propos de tout et n’importe quoi. Toujours de la même provenance.
Je sais pas, moi.
Rêvé-je ou halluciné-je ?

B dit: à

Cette pauvre marginale est assurément en bonne santé. Tous ses commentaires débiles le prouvent.

Pas mieux que les vôtres, (restons modestes)mais je dois dire que je préfère vanina qui elle aussi termine en posant une question. La connaissez vous?

B dit: à

Charoulet, Trump, populiste de droite, Poutine riche et sans couleur particulière que celle du pouvoir total et du permis de tuer avec une belle propension aux mensonges. Mais l’Europe à besoin de lui pour équilibrer la balance géostratégique. On ne peut pas se le mettre à dos totalement parce que de l’autre côté il y a Trump justement qui en matière d’affaires étrangères est étrange , imprévisible et ne veut plus payer pour notre défense.

B dit: à

Et qu’on ne vienne pas me dire qu’il y a une difference entre les fous de la melenche et du npa, et ceux du fn, ou ceux de greta.

Pourriez-vous nous indiquer la bonne piste d’atterrissage? C’est pour des urgences sociales, économiques, écologiques. Nous avons lambiné 40 ans et maitre Merlin nous attend sur le tarmac.

B dit: à

Quand on pense que la France n’est pas fichue d’interdire la chasse à la glue pour quelques bulletins de plus, imaginons ce que ce doit être pour d’autres décisions décisives et couteuses.

Patrice Charoulet dit: à

RFSC = ?

Bloom dit: à

le Kapital


Vieille technique, qui consiste à déplacer le sujet. Ceci n’annule pas cela.
Un Goût du Capital, voilà une bonne idée. Un peu plus exigeant que la Bible (valeur d’usage, d’échange, plus-value, valeur-travail, capital-travail, aliénation) mais tellement plus satisfaisant pour la réflexion que les platitudes gnangnan du Nouveau testament qui relève, au mieux de la métaphore littéraire, au pire du conte pour enfants.
Always look on the bright side of life
https://www.youtube.com/watch?v=SJUhlRoBL8M

Jazzi dit: à

« les platitudes gnangnan du Nouveau testament »

Et pas de l’Ancien, Bloom ?

Jazzi dit: à

« Un Goût du Capital, voilà une bonne idée. »

Enrichissez-vous !

Ed dit: à

Ca sent le Lorrain- J’aime bien, j’aime bien

Bloom dit: à

Et pas de l’Ancien, Bloom ?

Surtout pas, c’est plein de meurtres, d’échecs successifs, de génocide (le Déluge), avec Job & les racines du Mal, le Qoelet (Ecclesiaste) & son vanitas vanitatis, vision sombre d’une humanité faillie sous l’oeil d’un Dieu vengeur et exigeant (absent au jardin de Gethsémani, d’ailleurs).

et alii dit: à

je ne savais pas que le prochain chrétien était
« n’importe quoi »
mais ce sinr eux qui le disent et disent se connaître en « sadisme »;les psy sont moins vaniteux :
Lacan et le Christianisme, j’ai relu le séminaire de Lacan sur l’Éthique et l’article « Kant avec Sade ». Je choisis aujourd’hui de ne prendre que la question du prochain, pour essayer de comprendre une phrase de Lacan qui m’a toujours parue difficile.

La voici :

et alii dit: à

si ce sont eux qui l’écrivent!

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…mardi 25 aout 2020 à 13 h 12 min.

…les ruses collectives des  » cours royales  » du pouvoir,…instituées par les systèmes collabos et banques,…

…déjà, les mariages  » bidons « , pour acquérir des territoires, et arranger par la cour  » extraordinaire « , par l’exemple du roi d’Angleterre au moyen-âge, avec la dernière  » divorcée  » du roi de France Louis VII , capétien,…
…Aliénor d’Aquitaine, pas indifférente aux seigneurs, en croisade,!…
…pour débuter la guerre de cent-ans,…

…les nomenclatures démocratiques européens,…tout est bon dans le  » caviar  » de droite à gauche,…

…des romans, pour exciter et rassurer les convoitises en exercices en place,…
…tous des lèche-bottes,…pouvoirs et argent.

Bloom dit: à

La cheville ouvrière des liens extrême-droite-Russie est, depuis quelque temps, Thierry Mariani, député européen Rassemblement national depuis 2019, proche de Bachar El Assad, de Narendra Modi & bien sûr de la Russie. En 2016, alors qu’il était député des Français de l’Etranger UMP & présomptif ministre des Affaires Etranges de Fillon, un article du Monde de juillet 2016 lui était consacré: « Thierry Mariani, la voix de la Russie »

« Le créneau de la russophilie est de plus en plus tendance, à droite et à l’extrême droite, mais Mariani reste le meilleur. Il entretient son pré carré avec un zèle irréprochable. « Avant, je pensais qu’il y avait deux chefs d’Etat valables en Europe : Merkel et Poutine. Avec l’attitude de l’Allemagne dans la crise migratoire, je n’en vois plus qu’un », assène-t-il sans se faire prier. Qu’on ne se méprenne pas, voyons. Il n’est pas « prorusse ». Ses deux idoles de jeunesse sont les deux grands Charles : le Général et Pasqua. Des patriotes. Thierry Mariani est « profrançais », précise-t-il. « Mais la France a besoin des Russes. »

En outre, les cinq bulbes scintillants de la cathédrale de la Sainte-Trinité de Paris sont connues pour coiffer un douillet nid d’espions, parfaitement francophones & redoutables experts en polonium, sarin & novitchok.

Marie Sasseur dit: à

D’un royaume, l’autre. On reste quand même un peu bluffé par l’admiration de TBJ, devant  » l’intelligence » de son roi…

Marie Sasseur dit: à

Une monarchie archaïque, avec des pratiques ancestrales, c’est sûr, ça interpelle.

Marie Sasseur dit: à

Une admiration pour la domination. J’espère que cette  » fiction » aura un autre écho.

Marie Sasseur dit: à

Mercredi matin, le roi, sa femme et le petit prince…

« Relayant cette information, la presse marocaine a rappelé que le jeune homme avait passé, lors de l’année scolaire 2018/19, «les épreuves de la première année BAC, au lycée de l’enseignement public, Dar Essalam à Rabat, aux côtés de neuf de ses camarades du collège royal». Le prince Moulay El Hassan, qui a fêté ses 17 ans le 8 mai dernier, a suivi toute sa scolarité au Collège royal, situé au sein du Palais royal de Rabat, et réservé, depuis sa création en 1942, à l’éducation des enfants des monarques successifs aux côtés d’une poignée d’autres élèves choisis. »

https://www.parismatch.com/Royal-Blog/Monde/Le-prince-Moulay-El-Hassan-du-Maroc-est-bachelier-1693122

Jazzi dit: à

On dirait que JJJ et P. Ch. s’échangent en toute discrétion des revues pornographiques !

Très mignon le futur Hassan III, Marie Sasseur !

Janssen J-J dit: à

On dirait que jzmn et MS s’échangent des photos pédophiliques marocaines. Il faut bien reconnapitre que Gala et Paris-Match sont au summum du genre.

Marie Sasseur dit: à

@Il faut bien reconnapitre que Gala et Paris-Match sont au summum du genre.

Disons c’est moins déprimant qu’un vieil obsédé de cul. C’est votre pluralité, a toi et a la tafiole.

D. dit: à

Je viens de voir une photo toute récente de Greta Thunberg et l’hybridation extraterrestre est patente, éclatante même jusque dans la silhouette. Je sais de quelle race. Maintenant pourquoi fabriquent-ils des hybrides de ce genre ? Évidemment pas pour la planète sauf à être extrêmement naif. Mais pour déstabiliser les fondements de notre civilisation, oui. La gamine n’y est pour rien, elle croit bien faire, elle a la programmation génétique pour faire ce qu’elle fait. C’est une marionnette. Tout cela est monstrueux.

Jazzi dit: à

Sait-on si Marie Sasseur a de l’humour ? Elle doit être du genre qui rit quand on la chatouille !

Marie Sasseur dit: à

Tous ces vieux barjots sinistres, de la confrérie de la tapette à mouche, ne me donnent pas du tout envie de rire. De ricaner, de plus en plus souvent, hélas.

Jazzi dit: à

Rire déride, MS. Ricaner creuse encore plus les sillons !

Marie Sasseur dit: à

C’est ça, va fumer ton oinj, et laisse les enfants tranquilles.

christiane dit: à

Jazzi, que d’histoires pour un mouvement d’humeur ! Si tu arrêtais tes vannes, peut-être que les saisons d’antan reviendraient… Pas de quoi dérouler tous les Dit de l’amitié ! Je suis comme je suis et parfois tu m’agaces comme du citron sur les dents.

D. dit: à

Une fédération de parents d’élèves s’indigne que le masque fasse partie des fournitures scolaires. Eh bien elle a raison. Il s’agit de fourniture vestimentaires tout comme le slip ou la culotte. Le tout se porte et se lave. Donc si on fournit les masques on doit fournir les slips. Qui va payer les slips ?
Le sais-tu, Jazzi ?!

D. dit: à

Il faut concevoir un slip-masque national et le faire fabriquer par l’Armée. C’est tout.

christiane dit: à

Relu le billet de Passou en entier, ouvert les liens. Seul celui retenu hier (Thésée, sa vie nouvelle – Camille de Toledo) continue de m’intéresser. Mais, hors précipitation. Je ne suis pas en attente des « prix » quels qu’ils soient, des éliminatoires, des contraintes de lectures estivales que cela entraîne pour les membres de ces jurys. L’encart de Vanina se rapportant a une chronique récente de Paul Edel m’intéresse tout autant. John Updike a été souvent mon univers de lecture. J’y reviens parfois. Le dernier lu et aimé a été « Tu chercheras mon visage » pour les souvenirs de Hope Chafetz, cette femme-peintre qui a connu la peinture américaine de l’après-guerre de… très près. Mais le souvenir de lecture le plus marquant a été « Le Centaure », roman tragique et onirique reprenant le mythe de Chiron, blessé par une flèche et condamné à souffrir. Ici la mort du père (Caldwell) face au fils (Peter)… Et la fin du roman, éblouissante.
Donc, je lis les billets comme on entre dans une librairie, comme on saisit un livre, le feuillette, lit quelques pages, comme on est attiré par une couverture ou mis en alerte par une conversation avec le libraire. Parfois, le livre choisi touche une géographie intime… le Luberon. On y cherche des traces de ses souvenirs, on se distrait quand le récit nous en éloigne.
Leiris comparait la littérature à une tauromachie. Risque nécessaire et constitutif avec les textes lus.
J’aime qu’un livre m’entraîne dans un labyrinthe de pur vertige, qu’un texte refuse de se laisser submerger par un seul sens, qu’il laisse une place vide.
Ainsi ces quelques lignes de Louis Ferdinand Céline. Il s’agit de la fin, la fin du « Voyage au bout de la nuit » :
« De loin le remorqueur a sifflé ; son appel a passé le pont, encore une arche, une autre l’écluse, un autre pont, loin plus loin… Il appelait vers lui toutes les péniches du fleuve toutes,et la ville entière, et le ciel et la campagne et nous, tout qu’il emmenait, la Seine aussi, tout, qu’on en parle plus. »

Nuit noire des hommes… un horizon où tout se rejoint, où tous se rencontrent… L’image d’un repos. Un paysage tranquille, un fleuve qui nous emporte.

D. dit: à

Vous avez des conversations avec des libraires, Christiane ?
Ce sont des gens très occupés et de moins en moins nombreux. Il existe même des libraires où il n’y a plus que des caissiers.
Donc n’abusez pas trop de leur patience légendaire.

D. dit: à

Autrefois il y avait une inscription ‘Défense de parler au machiniste’ dans l’autobus.
Je trouvais cela très bien.

Janssen J-J dit: à

C bien, marie ma soeur, vous avez retrouvé la bonne distance ! Les corbeaux doivent toujours se méfier des postillons des autres 19-corvidés, des foik’ils les feraient pleurer de rire.

Janssen J-J dit: à

Titre de mon nouveau roman : « la tafiole et moi » dans le style réaliste d’Up Dick (John).
Merci, MS. Je pense qu’il vous plaira !

Ed dit: à

« il y avait une inscription ‘Défense de parler au machiniste’ dans l’autobus »

Autrefois…Y a 10 ans à peine. À Nancy du moins. De toutes facons ils sont tellement aimable qu’il n’y a pas besoin d’inscription.

Par ailleurs, le contact/conseil fait partie du métier de libraire. Arrêtez d’être désagréable avec cette pauvre cricri qui ne vous a rien demandé.

D. dit: à

Je ne vois pas pourquoi les machinistes il y a 10 ans à Nancy étaient moins aimables que d’autres machinistes ailleurs qu’à Nancy.
Vous sauriez pourquoi, Christiane, vous qui aimez tant papoter ?

D. dit: à

Nancy je ne connais pas du tout par ailleurs.
Je sais qu’il y a une école et c’est à peu près tout.

et alii dit: à

Nancy:

L’allégorie de la guerre et de la paix, se retrouve dans la décoration des fameux portiques en ferronnerie de Jean Lamour. Ces portiques (triomphaux) prévus dès les premières ébauches de la place Royale relient les basses faces aux pavillons qui bordent la place.

Les ferronneries encadrant les fontaines se détachent devant des frondaisons, constituant une des originalités de la place Royale.

Stanislas a t’il suggéré l’implantation de ces portiques, s’inspirant de Versailles ?

Une création du parc de Versailles en l’honneur du Roi-Soleil datant de 1678-1679 comprenait un arc de triomphe en fer doré à l’huile de Delobel (détruit à la fin du règne de Louis XV) et de trois portiques abritant des fontaines et des statuts de Tuby et Coysevox qui subsiste encore aujourd’hui.

L’utilisation de ferronneries pour relier les pavillons aux angles de la place et masquer les remparts, était un moyen commode et souple qui pouvait résoudre le difficile problème posé par le maintien des fortifications et des fossés.

L’utilisation du fer battu, fer aminci au marteau, permettait d’harmonieuses combinaisons.

Au XVIIIème siècle ce type de structures, imitant l’architecture, furent dressés à l’intérieur d’édifices.

Les fameuses grilles de l’église Saint-Ouen de Rouen sont caractéristiques du genre
https://www.stanislasurbietorbi.com/stanislas/stanislas-grilles-fontaines.htm

christiane dit: à

renato dit: « À propos de Giacometti, voir le squelette d’oiseau sur l’étagère.  »
Si proche de ses sculptures. c’est troublant.

Patrice Charoulet dit: à

Monsieur jazzi

Un commentateur a tout simplement élucidé  » RFSP ».
J’apprends que cela signifie « Revue française de revue politique ». Merci à lui. Vous auriez pu faire l’économie d’une conjecture désobligeante, voire insultante.

christiane dit: à

et alii dit: « Nancy : Les ferronneries encadrant les fontaines se détachent devant des frondaisons, constituant une des originalités de la place Royale. »
Aviez-vous vu sur le blog de Sergio les fractales magnifiques qu’il avait créées à partir de ces ferronneries, des lanternes et des fenêtres de la place Stanislas ?

D. dit: à

Sergio était superieurement intelligent et créatif. Il n’avait donc rien à faire ici et pourtant il acceptait d’y descendre.

D. dit: à

La plus grande prouesse de Sergio, sur laquelle je ne cesserai de méditer est d’avoir montré qu’on pouvait être supérieurement intelligent tout en étant motard. Un tel grand écart c’est… c’est… cosmique.

D. dit: à

Vroum ! Vroum !

Janssen J-J dit: à

@ Revue française de revue politique !!!

eh non, le commentateur en question a répondu Revue Française de Science Politique… Mais il semble que vous ne vous relisiez pas. B
Etait bin la peine de se décarcasser. Préfériez sans doute préparer votre réponse à notre ami le ludique jzmn.
Au fond, vous ne déparez pas du lot commun des erdéliens, ni de ma soeur du PC chinois, contrairement à ce que vous pensez de vous-même.
Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ D., mais, à votre différence, le regretté Sergio avait surtout un respect pour sa ville de Nancy. Apparemment, vous n’en avez pas pris grande graine. Au moins, auriez-vous pu dire que vous n’y connaissiez pas le cimetière où il est enseveli et que vous le regrettiez. Vous-même n’êtes qu’un drôle de matuvu inconséquent qui, chaque soir, pisse dans n’importe quelle salade d’hier.

et alii dit: à

christiane, non je ne les ai pas vues :dommage parce que j’aime les fractales;
je commençais à peine à venir sur la RDL au temps de sergio et n’ai pas connu son blog;

et alii dit: à

onne peut pas penser Nancy sans penser au philosophe Jean luc Nancy , et avec une pensée pour Jacob Rogozinski qui est plutôt à STRASBOURG

Bloom dit: à

Pour le domaine français, mon conseil de la rentrée, « Des Rêves à tenir », de Nicolas Deleau (Grasset)
https://www.grasset.fr/livres/des-reves-tenir-9782246825913

« (…) je l’ai écrit en me disant qu’il était temps d’essayer de relever le défi de raconter une histoire susceptible de se vendre, sans vendre son âme pour autant… »

Janssen J-J dit: à

@ cette pauvre cricri

Je ne comprends pas pourquoi ce qualificatif insultant est toujours repris pas la même meute, y compris par celles qui voudraient s’en exonérer. Que veut-on signifier par là : que Ch. ferait un brin pitié à tout un monde de ‘bienveillance’ à son égard ?
Pffft… c lamentab’…! les ravages de l’effet de rivalité mimétique sur ce blog.
On s’honorerait de ne point en faire partie en trouvant d’autres formulations alternatives plus originales. Du genre, une « agaçante comme un jus de citron sur les gencives », 🙂 je sais pas moi…
Ne me sentant pas concerné par cet « effet », je n’y ai guère réfléchi plus avant. Sic transit.

christiane dit: à

@Ed

« La colère chez moi ne vient pas d’emblée.
Si rapide qu’elle soit à naître, elle est précédée d’un grand bonheur, toujours, et qui arrive en frissonnant.
Il est soufflé d’un coup et la colère se met en boule.
Tout en moi prend son poste de combat, et mes muscles qui veulent intervenir me font mal.
Mais il n’y a aucun ennemi.
Cela me soulagerait d’en avoir.
Mais les ennemis que j’ai ne sont pas des corps à battre, car ils manquent totalement de corps.
Cependant, après un certain temps, ma colère cède… par fatigue peut-être, car la colère est un équilibre qu’il est pénible de garder…
Il y a aussi la satisfaction indéniable d’avoir travaillé et l’illusion encore que les ennemis s’enfuirent renonçant à la lutte. »

« On embauche la bassesse humaine pour la destruction des fiertés.
On embauche la bêtise et la veulerie dans un immense et composite outil.
Et travaille dur cet outil, dur et insolemment, par-ci par-là avec des souplesses,
puis de nouveau dur et impudent,
lassant la résistance et développant un immense
imbroglio.
Mais dur pour qui le subit.
Et qui ne le subit pas ?
Le travail creuse, le crachat aussi. »

« Je peux rarement voir quelqu’un sans le battre.
D’autres préfèrent le monologue intérieur.
Moi, non.
J’aime mieux battre.
Il y a des gens qui s’assoient en face de moi au restaurant et ne disent rien, ils restent un certain temps, car ils ont décidé de manger.
En voici un.
Je te l’agrippe, toc.
Je te le ragrippe, toc.
Je le pends au porte-manteau.
Je le décroche.
Je le repends.
Je le redécroche.
Je le mets sur la table, je le tasse et l’étouffe.
Je le salis, je l’inonde.
Il revit.
Je le rince, je l’étire (je commence à m’énerver, il faut en finir), je le masse, je le serre, je le résume et l’introduis dans mon verre, et jette ostensiblement le contenu par terre,
et dis au garçon : «Mettez-moi donc un verre plus propre.»
Mais je me sens mal, je règle promptement l’addition et je m’en vais. »

Henri Michaux

christiane dit: à

et alii dit: « christiane, non je ne les ai pas vues :dommage parce que j’aime les fractales;
je commençais à peine à venir sur la RDL au temps de sergio et n’ai pas connu son blog; »

Hélas, impossible de retrouver son blog (ameyerling). Il a dû être supprimé…

Janssen J-J dit: à

@ sans penser au philosophe Jean luc Nancy
M’aurait étonné qu’on n’ait pas vu pointer un bout d’étalage de confiture, avec un link à l’appui. Moi, je propose ceci à Jean-Luc, quand je pense à la douce ville de Nancy
https://www.youtube.com/watch?v=vcyIU4FKEUA
Chacun ses soucis, fmlp.

Janssen J-J dit: à

Oui, son frère (dont j’ai hélas oublié le nom) l’a supprimé après l’avoir laissé ouvert durant six mois après son décès et remercié les amis de Sergio, qu’ils fussent de l’Herdélie et d’ailleurs.
Mais Jzmn a conservé les pièces principales de son roman en 30 chapitres qu’il s’était engagé à faire éditer à son compte d’auteur ou par le petit Mercure interposé, je crois.
Bien vouloir confirmer ou infirmer, jzmn ou Ch., si je ne m’abuse. Merci.

Janssen J-J dit: à

https://larepubliquedeslivres.com/et-la-personnalite-de-lannee-est/comment-page-6/

en laissant filer la souris, on observe avec nostalgie les dernières apparitions de Sergio sur le commentarium de la RDL. C’est un brin émouvant.
En insistant sur Amayerling*Hautetfort, on peut encore trouver quelques traces.
MS, toujours de bonne utilité, va certainement nous en extraire un bon paquet du darkweb…
Bàv,

christiane dit: à

Janssen J-J dit: …
Merci pour toutes ces précisions, JJJ. Plus que son roman (inégal) ce que je prisais c’était l’univers poétique et drôle de ses commentaires et ses fractales et quand il passait ici, son fameux « retour à la base » au dernier commentaire.
Oui, on retrouve au fil des anciens billets, parfois, ses commentaires et c’est toujours un moment de bonheur. Une sacrée personnalité et une vraie générosité.

hot pepper dit: à

En revenant de chez le libraire il y a peu. Cherche désespérément le chat du Luberon, ne le trouve pas. Mais je tombe sur une bonne dizaines de roman à la couverture « sérigraphiée » ( ou d’une technique approchante et nous donnant le même effet) et je me dis que c’est de toute apparence une nouvelle mode de présentation chez de nombreux éditeurs.
Je suis attiré par le Mangeterre de Dolores Reyes aux éditionsde l’Observatoire. Je feuillet et trouve là aussi un justificatif, sobre, en sept lignes raccourcies :
 » La couverture de Mangeterre a été imprimée sur une carte Rives Sensation tactile Gloss avec un marquage à chaud coloré n° RE90.
Les polices utulisées sont le Domaine Display
et la NewParis Headline.
L’ouvrage, composé en Romain BP, est imprimé sur papier Aura. »
Bob, il me semble évident que ce genre de justificatif est de la dernière mode chez les éditeurs.
Discussion avec la libraire masquée, qui me parle d’un livre à l’écriture « moderne », ce qui ne me laisse pas d’être assez sceptique. Mais bon, je le prends et lui demande à tout hasard de chercher ce fameux livre sur le Luberon( je ne me souvenais ni de l’auteur ni du titre, mais dieu me tripote, je me souvenais du nom de la maison d’édition et de son éditeur.)
Elle cherche longuement et le trouve, même caché aux yeux de tous sur un rayon.
Je feuillette, très agréable caractère d’imprimerie ma foi, mais la couverture ( de série ) ressemble à celles des autres éditeurs!
Le blog ici, sublime les illustrations, mais lorsque vous l’avez en mains, mis à part les rabats imprimés, cela ne sort pas du rang.
le 25 août 2020 à 18 h 51.

Marie Sasseur dit: à

@MS, toujours de bonne utilité, va certainement nous en extraire un bon paquet du darkweb…
Non. Simplement son avis de décès…

Marie Sasseur dit: à

Mais à l’instar des coturnes du roi du pétrole, je peux vous trouver tous ses copains de promo !

Patrice Charoulet dit: à

JJJ

« Toujours se relire » : c’est un conseil que je donne toujours à tout le monde. Et j’ai oublié de me relire ! Rassurez-vous, j’ai déjà parcouru les derniers sommaires de la revue que vous m’avez recommandée. Grand merci, derechef.

Marc Court dit: à

Poivre de Cayenne
Elle a fait un recueil de nouvelles, cela suffit pour un prix Nana. Maintenant, si vous succombez aux sortilèges du style Clopinien, mi composition française, mi doctrine du Parti,c’est votre droit.

B. C’est plutôt un cri du cœur!Elle n’aura pas le Goncourt, le Femina ou l’Interallié. Le prix Nana est au moins un moyen de se faire connaitre. Et L’ambulance a su partir toute seule de l’Hôpital, me semble-t-il?

Jazzi
« Christiane qui n’aime que Mr Court » Deux fois cette remarque, c’est beaucoup. Je suis en droit de me demander s’il n’y a pas un accès d’hystérie masculine derrière cette formule volontairement ambivalente touchant deux êtres qui peuvent avoir des avis très différents, (Ah, « L’Homme sans Qualités »!) et ne dialoguent que sur deux blogs que vous avez vos raisons de bien connaitre. Il est vrai que nous ne parlons tous deux que de livres, d’ailleurs pas souvent les mêmes…Mais vous le savez, n’est-ce pas?

P Charoulet. Une originale de Spinoza -Ethique ou Traité, je n’ai pas le catalogue ici- est passée en vente chez Camille Sourget, et peut-être s’y trouve-t-elle encore. Vous avez parfaitement raison pour le Traité.
Bien à vous.
MC
MC

hot pepper dit: à

Et j’ai oublié de me relire !

Moi aussi Patrice Charoulet et m’en excuse!

christiane dit: à

@Janssen JJ,
sur le fil de commentaires que vous donnez pour retrouver Sergio, je lis ce post de Clopine :
Clopine dit: à
« Ah, au fait, redéliens, redéliennes, qu’on se le dise ! Ce soir, sur ARTE, un des plus jolis téléfilms de ces dernières années, et l’un de ceux qui bousculent avec le plus de légèreté les clichés qui se trimballent partout (notamment sur ce qu’on sait de la société iranienne…) : LES PIEDS DANS LE TAPIS (titre vilain à mon sens, pour une si jolie histoire…).
Autre particularité : ce film a fait chavirer le cœur de toutes les erdéliennes de ce blog. Perso, comment dire ? J’attribue volontiers le titre de « personnalité de la soirée » à l’actrice Golab Adineh (la mère). Son élégance m’a transportée !!!
Qu’on se le dise : c’est à ne pas louper !»

Et, ô coïncidence, ce film de Nader Takmil Homayoun repasse ce soir à 21h sur la chaîne tnt TV5 Monde (35) à 21 heures !
Le fils et la mère qui arrivent en Corrèze en droite ligne de Téhéran pour rapatrier le corps de leur père et époux, décédé brutalement, c’est inoubliable !
DHH et Lavande, si vous passez ici….

Petit Rappel dit: à

On peut se demander ce qu’est un papier Aura…Il semble que la curiosité de Chaude Epice n’ait pas été jusque là.
MC

Marie Sasseur dit: à

D’ailleurs et c’est cocasse, entre Sergio et L. Petitmangin, il y a un point commun, que vous n’avez pas relevé…Et il ne s’agit pas de la place Stan’

hot pepper dit: à

« a été imprimée sur une carte Rives Sensation tactile Gloss »

Le titre estampé en creux, gaufré pour le dire autrement, est d’un doré aux reflets bronze et rouge d’un plus bel effet. Mais on a l’impression que nos nouveaux éditeurs empruntent la manie précieuse et sophistiquée de certains cuisinier pour nommer leur plat.
Bref, gloss fait très maquillage!

Bloom dit: à

Môssieur 3XJ, je lisais dans la dernière livraison de la BPR (Bouvard and Pécuchet Review) que « *psychorigide » se dit ‘seicorigide’ en gallois, ‘psickorigino’ en espéranto et ‘psichigenide’ en langue corse. Or donc, il semblerait bien que nous ayons affaire à une déviance comportementale péniblo-pénible fort équitablement répandue de par le vaste monde.

*prononcer franchouillardement ‘psi-chaud’, comme l’on dit ‘éjel’ pour Hegel, et ‘tru-m’pe pour ’45’.

et alii dit: à

christiane m’ayant spontanément identifiée comme un homme tordu(sic quelle perspicacité!)je commence à bien comprendre pourquoi!

et alii dit: à

moi non plus,je n’ai pas attendu les Herrdéliens pour connaître un natif de Lorraine, et des juifs originaires de Pologne qui étaient venus habiter Nancy (où lui reprit ses études) et qui m’en parlèrent avant que leur fils me fit traverser la ville;
puis j’ai connu des galeristes qui parlaient de Gallé et travaillaient entre NANCY,Metz et Paris!
cétait quand même autre chose que le nutella HERRDELIEN

Pablo75 dit: à

Je plains les critiques littéraires qui doivent chercher des nouvelles aiguilles dans des nouvelles meules de foin, alors qu’ils en ont des boîtes entières de vieilles aiguilles en parfait état de marche à leur disposition.

Moi pendant ce rituel aussi français que ridicule qu’est la Rentrée Littéraire (qu’on devrait appeler plutôt la Rentrée des Sous chez les libraires et les éditeurs), je suis en train de lire (grâce en partie à Paul Edel, qui ne dit pas que des conneries et dont un article de son blog sur Audiberti m’avait donné envie de le lire sérieusement, le connaissant assez mal), ses « Lettres a Jean Paulhan (1933-1965) » (Gallinard, 1993), trouvées aux Puces pour 2 €, vu que c’est un gros livre de plus de 500 pages (la grosseur – pour ne pas dire le poids – étant l’élément fondamental du prix d’un livre chez la plupart des vendeurs de livres des Puces).

Ce sont des lettres très drôles, très intelligentes, très littéraires, très poétiques parfois, très originales, souvent bordéliques, passant du coq à l’âne de façon hilarante parfois, et jamais banales. Audiberti sait qu’il s’adresse au correspondant idéal, un Paulhan qui comprend tout et qui a un sixième sens littéraire infaillible, et il se permet avec lui toutes les fantaisies, toutes les blagues et surtout toutes les sincérités. Il sait aussi que Paulhan a compris que lui, Audiberti, est un grand écrivain.

Ce livre je l’ai trouvé chez moi en cherchant un autre, comme souvent, je l’ai ouvert au hasard et je suis tombé sur une très belle lettre de 1958, p. 462, qui commence ainsi:

« Cher Jean,
peut-on être heureux de ne point l’être? Comment accepter cette vie où tout est remords, boire, manger, respirer? Travailler m’accable, car c’est toujours insuffisant, inutile. Le XIXe siècle a dit ce qu’il avait à dire, et j’en suis. Maintenant, dans cette époque, je me traîne, avec mon dictionnaire des rimes que je n’ouvre plus.
J’ai retrouvé Antibes dans son exaspération de beauté, à vous couper le souffle (ce qu’il fait en ce qui me concerne). […] La ville d’Antibes surgissant de la mer sur le fond des montagnes, chaque pierre, chaque flot, chaque végétal tonitruant de sa propre vérité ou identité… »

Après avoir lu les dernières 40 pages, j’ai commencé par le début. Dans une lettre de 1934, on trouve ces lignes:

« J’aime regarder Breton passer sur un trottoir. Il ne me connaît pas. J’aime sa tête de lion souterrain, sa chevelure solaire, ses éclairs inquiets au coin de l’oeil, sa petitesse cambrée et vaguement monstrueuse, tous les signes du truc, de l’iniquité, de la hauteur, de l’impuissance et de l’incurable distinction qui le drapent d’une brume de sainte et noire sincérité. »

La même année il envoie des vers pour la NRF à Paulhan, en lui disant: « … ces vers de poète qui n’atteindront jamais le grand public dont j’admets immédiatement et largement qu’il a tout autre chose à faire qu’à les écouter, ils me semblent urgents. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire? Il me semble qu’ils servent à quelque chose, quelque part, dans les caves de l’ailleurs, chez des êtres indevinés. »

Je ne comprends pas comment ce livre n’est pas édité en poche, dans la superbe collection de Correspondances de Folio.

Chantal dit: à

Chaude Episs et Pâte V sont dans un Bâteau.

C’est un peu le principe du rocking-chair, que Camille de Toledo a bien circonscrit dans un de ses ouvrages antérieur à celui chroniqué çi dessus.

Janssen J-J dit: à

@ MS, merci, pourriez-vous au mois nous mettre le lien de la nécro de Sergio. Son frère avait donné son vrai nom, mais je l’ai oublié.

@ faute d’avoir lu Petitmangin, je risque pas de voir le lien. Je n’arrive pas à attraper tous les lièvres à la fois. Je ne sais pas comment vous faites pour avaler toutes ces couleuvres de rentrée scolaire avec un masque… Méthode « lecture rapide » dans l’une des bonnes librairies de Nancy où sévissait Patrick Mangin, comme chacun sait ? (Serait-ce le lien avec le Grand Mangin) ? Meuh !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hall_du_Livre

@ messire PC, cf. un portrait puant du fils Enthoven sur la chaine du grand Bilger… Comment peut-on frémir à de pareilles mondanités ? Il aurait voulu avoir l’audace de se biographiser à son instar, mais n’aurait jamais osé. What a pity !

Paul Edel dit: à

Pablo, Audiberti devrait être en Pléiade.

Bloom dit: à

Petit florilège (limité à la littérature ) du livre qu’écrivent Bouvard & Pécuchet à la fin du roman testament du grand Gustave :

Critique. Toujours éminent. — Est censé tout connaître, tout savoir, avoir tout lu, tout vu. — Quand il vous déplaît, l’appeler un Aristarque (ou eunuque).

Constipation. Tous les gens de lettres sont constipés. — Influe sur les convictions politiques.

Écrit, bien écrit. Mots de portiers, pour désigner les romans-feuilletons qui les amusent.

Figaro (Le mariage de). Encore une des causes de la Révolution !

Homère. N’a jamais existé. — Célèbre par sa façon de rire : un rire homérique.

Littré. Ricaner quand on entend son nom : « Ce monsieur qui dit que nous descendons des singes ! ».

Littérature. Occupation des oisifs.

Livre. Quel qu’il soit, toujours trop long.

Métaphores. Il y en a toujours trop dans le style.

Philosophie. On doit toujours en ricaner.

Penser. Pénible ; les choses qui nous y forcent sont généralement délaissées.

Romans. Pervertissent les masses. — Sont moins immoraux en feuilletons qu’en volumes. — Seuls les romans historiques peuvent être tolérés parce qu’ils enseignent l’histoire. — Il y a des romans écrits avec la pointe d’un scalpel, d’autres qui reposent sur la pointe d’une aiguille.

Chantal dit: à

A écouter, si le temps n’est pas trop compté, quelqu’un de sensible et nuancé dans ses perceptions, si juste à propos de l’inquiétude d’être au monde, qui ne l’est ? :

Camille de Toledo

https://www.youtube.com/watch?v=Y2_Bk86cYHA

Marie Sasseur dit: à

@Son frère avait donné son vrai nom, mais je l’ai oublié.

Restons-on en là.

Paul Edel dit: à

Grace à un ami de collège d’Antibes sa ville natale, Jacques Audiberti, fils de maçon, entre dans le journalisme, au « petit parisien ». Il est vite remarqué par son talent multiforme, sa facilité pour aborder tous les sujets quotidiens : chiens écrasés, critiques de cinéma, enquêtes policières, croquis d’ambiance, émeutes, beaux crimes, etc. Il entre au » Petit parisien » grand journal de l’époque, ce qui prouve qu’il ne faut jamais se fier aux titres. Il jubile pour parler de »la brute avinée » qui manie la hache dans un hôtel de passe, le parlementaire en goguette qui rate son virage et met sa Panhard dans la Seine avec la belle sténo dactylo .. Il traine dans ces bistrots popu avec l’image du champion cycliste Bartali collée sur le percolateur. Il s’enthousiasme devant les manchette des journaux du soir. Il bavarde avec les ouvriers banlieusards pécheurs des bords de Marne, il suit les trottoirs de banlieue avec des bouts de mégots, les bidasses 1O au jus, les bignolles des Batignolles , rode dans les gares l’hiver avec ses cafés aux vitres pleines de buée. Il s’assoit sur les bancs du palais royal, se faufile dans les passages parisiens, dessine les pavillons de banlieue et leurs réserves de bois, écoute les bavardages sur les marchés, s’amuse des reporters en imper qui courent dans les escaliers de palais de justice , les vieilles en manteaux peau de lapin bouffeuses de gâteaux, et surtout il fréquente les théâtres de quartier un peu crades au fond d’une impasse à lierre.
Au fond, en glissant du statut de journaliste chiens écrasés à romancier NRF et au journal intime avant de tenir le journal de sa maladie et de ses ultimes promenades dans paris.. avec « Dimanche m’attend » , il n’a jamais quitté la forme spontanée du papier « journal » écrit dans un coin de table, dans une rédaction ou dans le bistro d’en face.. même si le côté « intime » du journal reste chez lui oblique,charmeuse, oblique, décalée, savoureuse, confidence glissée, puis au moment le plus inattendu , brutalement dévoilée. Il le dit lui-même ;
« Mais demeurons dans la vie. Restons en vie si nous pouvons. Le « journal », roman annelé, s’allonge petit à petit, engouffrant les sentiments que le héros, c’est-à-dire l’auteur, reçoit de ses rencontres et de ses expériences. Vous ne saurez jamais au juste, vous, sujet de votre propre bouquin, de quel morceau de votre personne le chapitre qui vient fera ses choux gras.
Le « journal » traîne l’adjectif « intime ». Mais il ne se borne pas à recenser à la file les avis du percepteur, les ressemelages et les chocs émotifs. L’extérieur pénètre le privé. Le journaliste intime n’a pas besoin de coiffer lui-même la triple couronne de la tiare pour qu’un voyage pontifical, lui donnant à penser, figure dans son histoire. Si l’on me demande : « Mais que vous est-il arrivé ? » je peux montrer tous ces quotidiens, tous ces hebdomadaires qui ne cessent en effet d’arriver jusqu’à moi. Mon récit colle à la durée commune et linéaire où le premier crocus répond à l’ultime violette, cependant que se succèdent bombardements et tours de force. Mais il dépend avant tout de moi, cerveau, boyaux. Je tiens mon journal. Il me tient.». Jacques Audiberti
Il donc reluque les mignonnes parisiennes des beaux quartiers, les pensions avec volets verts et potage légume le soir à six heures .Il collectionne les outrances langagières de ceux qui ont cinq calva dans le nez du côté des Halles. Notre Audiberti est lent, méticuleux, complexé comme les gros, sous apparence de l’œil un peu vague, somnambulique, il croque net. Il se faufile parmi les visages en morceaux des putes sous réverbères. C’est soudain en majesté qu’ Audiberti , son gros pardessus et son pas trainant, rumine des appétits sexuels mal assouvis. » De toute part la chair humaine pédale vers le fantôme fugace et narquois de son immortalité. »

Chaloux dit: à

Edel : début de Parkinson…

(Pablo, les puces de Montreuil sont actives en ce moment?)

bouguereau dit: à

flaubert semble toujours dire un moit de vraie havec un moit de faux..t’es pécheur vicelard et tu te marres de lhameçon ou t’es pécho et t’as ptête la meilleure part..

Jazzi dit: à

« Vous auriez pu faire l’économie d’une conjecture désobligeante, voire insultante. »

C’est de l’humour ou Patrice Charoulet en est-il totalement dépourvu ?

bouguereau dit: à

l’incurable distinction qui le drapent d’une brume de sainte et noire sincérité

le passer au noir comme margueritte..il y a la hune volonté farouche de lui plaire sans qu’il le sache..haussi

bouguereau dit: à

Patrice Charoulet en est-il totalement dépourvu ?

l’humour de l’or baroz..tu lsais bien..lhomme heureux na pas dchemise

bouguereau dit: à

« Qui commet le meurtre d’un homme qui se tue ? »

ya hune différance qu’il haurait dit serdgio

Jazzi dit: à

« Monsieur jazzi »

Les gens de droite ne sont-ils pas charmants ?
Avec une majuscule à Jazzi, c’eut été parfait !

Clopine dit: à

Allez, zou :

si quelqu’un, aujourd’hui, déclarait (si possible en gravant cette phrase dans le marbre, ahaha) : « Clopine Trouillefou est vraiment extraordinaire »
Je dirais « oui ».
Mais j’ajouterais tout aussitôt : « HELAS ».
J’aurai passé ma vie à vouloir être « comme les autres ». J’ai bien cru y arriver, aux rivages de la vieillesse… Bé non. Quand ça veut pas, hein ? Ca veut pas…
Et puis ma petite voix commence à se moquer de moi, bien sûr, en faisant simplement remarquer que « tout un chacun, simplement, est extraordinaire ».
Ce qui n’est pas non plus contestable…
Oui, oui, oui, mais voilà. Moi, je sais que « je tremble au bout d’un fil, si nul ne pense à moi, je cesse d’exister ».

christiane dit: à

Superbes lettres de Jean Paulhan, citée par Pablo 75 :
« J’ai retrouvé Antibes dans son exaspération de beauté, à vous couper le souffle (ce qu’il fait en ce qui me concerne). […] La ville d’Antibes surgissant de la mer sur le fond des montagnes, chaque pierre, chaque flot, chaque végétal tonitruant de sa propre vérité ou identité… »

Je cherche dans les lettres de Nicolas de Staël un même éblouissement.
« Antibes, décembre 1954, à Jacques Dubourg.

« Évidemment c’est une grande leçon que donne cette lumière grecque où seuls la pierre ou le marbre résistent en radiation. La couleur est littéralement dévorée, il faut se retirer dans l’ombre des voiles, se cramponner à chaque plan à peine perceptible. […]
La lumière est tout simplement fulgurante ici, bien plus que je ne m’en souvenais. Je vous ferai des choses de mer, de plage, en mesurant l’éclat jusqu’au bout si tout va bien et des choses d’ombres nocturnes. »

Je regarde aussi dans mon catalogue d’exposition une huile sur toile de la même année (46x61cm – Fort d’Antibes. Beaucoup de blancs et de gris colorés de bistres et de bleus. Une autre, plus petite 16x22cm « Ciel et mer ».
Je relis mes notes : Horizon très bas, ciel immense ocre-rosé, omniprésent qui semble avoir bu la mer – un nuage blanc d’une seule coulée – barre dans le bleu délavé du ciel, alignement de deux bleus céruléens soutenus pour la mer-
Une épaisseur toujours – Les couches s’ajoutent aux couches, opacité, pâte bleue ou rose – Une blancheur qui se refuse – On sent comme le tremblement de la lumière et de la chaleur qui effacent les contours – La mer, juste des nappes bleutées – immobile rose pâle du ciel – L’espace se simplifie.

christiane dit: à

Chantal dit: « A écouter, si le temps n’est pas trop compté, quelqu’un de sensible et nuancé dans ses perceptions, si juste à propos de l’inquiétude d’être au monde, qui ne l’est ? :
Camille de Toledo

https://www.youtube.com/watch?v=Y2_Bk86cYHA »

Superbe ! Merci.

closer dit: à

Merci Paul, de sortir de l’oubli le joli mot de « bignole ». Vous l’écrivez avec deux « l ». Après un rapide tour sur le net, je pense que « bignole » est plus usuel. C’est l’orthographe que j’aurais utilisée spontanément en tout cas.

christiane dit: à

M.Court écrit :
Jazzi
« Christiane qui n’aime que Mr Court » Deux fois cette remarque, c’est beaucoup. Je suis en droit de me demander s’il n’y a pas un accès d’hystérie masculine derrière cette formule volontairement ambivalente touchant deux êtres qui peuvent avoir des avis très différents, (Ah, « L’Homme sans Qualités »!) et ne dialoguent que sur deux blogs que vous avez vos raisons de bien connaître. Il est vrai que nous ne parlons tous deux que de livres, d’ailleurs pas souvent les mêmes…Mais vous le savez, n’est-ce pas ? »
Je confirme mais j’ajoute les échanges concernant les expositions !
(Je me réjouis de votre intégrité, de votre éthique, de votre réserve et bien sûr de votre culture même si nous ne lisons pas les mêmes livres !)

christiane dit: à

Clopine, rappel d’un de vos commentaires à JJJ, plus bas.

Marie Sasseur dit: à

On a beau dire, mais Passou est obligé de se farcir de ces trucs :

« Avril s’inquiète pour Elias. Elle l’aime, mais il est si secret, si étrange parfois. Craintif, aussi. Elle voudrait comprendre ce qui le tourmente, ce qui l’empêche de vivre pleinement.
Mais comment Elias pourrait-il lui confier ce qu’a été son enfance ? Pas facile, dans un petit village, d’être le fils du « fou ». De celui qui se dit magnétiseur, médium ou même paradoxologue et qui fait subir à sa famille la tyrannie de ses discours et de ses délires.
L’amour d’Avril suffira-t-il pour qu’Elias échappe à cette enfance abîmée ? »

D. dit: à

Allez, zou :

si quelqu’un, aujourd’hui, déclarait (si possible en gravant cette phrase dans le marbre, ahaha) : « Si ma tante en avait, elle s’appellerait mon oncle. »
Je dirais « oui ».
Mais j’ajouterais tout aussitôt : « HELAS ».

Bloom dit: à

Dans « Kanaky », Joseph Andras écrit ceci, qui mérite de figurer au fronton de tous les amphis où s’enseigne la littérature:

« Le journaliste examine, l’historien élucide, le militant élabore, le poète empoigne; reste à l’écrivain de cheminer entre ses quatre frères; il n’a pas la réserve du premier, le recul du second, la force de persuasion du troisième ni l’élan du dernier. Il a seulement les coudées franches et parle à même la peau, allant et venant, quitte à boiter, entre les certitudes et les cancans, les cris du ventre et les verdicts, les larmes aux yeux et l’ombre des arbres. »

== Urgent == lire ce grand écrivain qui a refusé le Prix Goncourt du premier roman. == Urgent === lire ce grand livre sur une des dernières colonies françaises, à l’autre bout du monde, lieu d’inégalités indignes. ==Urgent== lire ce texte haletant qui redonne dignité et parole à ceux qu’on ne veut pas entendre.

D. dit: à

Janssen J-J dit: à

@ D., mais, à votre différence, le regretté Sergio avait surtout un respect pour sa ville de Nancy. Apparemment, vous n’en avez pas pris grande graine. Au moins, auriez-vous pu dire que vous n’y connaissiez pas le cimetière où il est enseveli et que vous le regrettiez. Vous-même n’êtes qu’un drôle de matuvu inconséquent qui, chaque soir, pisse dans n’importe quelle salade d’hier.

Merci de citer entre guillemets mon manque de respect pour Nancy ? Parce que là j’ai beau me relire…?

et alii dit: à

Une quête des origines, une recherche d’identité, l’obsession généalogique… Je sais, c’est dans l’air du temps.
on doit peut-être distinguer l’obsession des origines de l’autre ,et de la généalogie de l’autre , des siennes propres même si les deux gestes se font écho, convergent (pour un « projet »?) et se mêlent jusqu’à la confusion et « l’appropriation » des « fantasmes »?je me demande si on le sait et si on distingue jamais vraiment?

D. dit: à

J’ai même cité la fameuse école de Nancy.
Mais tu n’en as jamais entendu parler, apparemment, espèce de vieille racine pourrie de J-cube. Là je te manque de respect pour le coup mais ça fait drôlement du bien.

et alii dit: à

Je « veux dire » que
 » puisque, comme le dit le dit un vers de Paul Celan, « la mort est un maître venu d’Allemagne ».
la force de ce « puisque »!
eh bien, étant née en Allemagne-c’est sur ma carte d’identité, « ce qui reste »(et je pense aussi au titre de Agamben « Ce qui reste d’Auschwitz »),j’ai aussitôt pensé au vers de Celan

Soleil vert dit: à

Revu Rembob’INA sur Simenon avec Pierre Assouline.
Des Maigret de Jean Richard me reste le rituel (prononcé la pipe à bouche ce dont J.R était très fier) :
« Lucas fais monter des sandwichs et de la bière »

et alii dit: à

ecole de NANCY?
vous pensiez à celle là?
Hystérie et suggestion. Dr Hippolyte Bernheim
Freud et l’École de Nancy
Norbert Bon

et alii dit: à

ECOLE DE Nancy
« Avec cette différence qu’à Nancy, sur la visée nosologique de Charcot, prévaut la visée thérapeutique. Ce n’est pas encore la psychothérapie [2]
[2]
N. Bon, 2000, « La psychothérapie entre traitement psychique et… mais « le traitement psychique », titre d’un article de Freud, paru en 1890 dans un ouvrage de médecine populaire et probablement écrit aux environs de son passage à Nancy : « Traitement psychique (traitement d’âme) [3]
[3]
S. Freud, 1890, « Traitement psychique (traitement d’âme) »,… ». Non pas traitement du psychique, mais traitement par le psychique de troubles tant somatiques que psychologiques. Dès ce texte, Freud repère que c’est « l’attente croyante » du patient qui le met dans une position « d’obéissance crédule », telle que celle « de l’enfant avec ses parents aimés » et qui permet la guérison – la notion de transfert est évidemment là en gestation. C’est elle que les guérisseurs en tout genre exploitent, mais c’est la même force qui soutient les efforts du médecin, dont l’outil, pour obtenir l’état psychique favorable à la guérison, est « la magie des mots ».

et alii dit: à

freud
je partis, l’été de 1889, pour Nancy, où je passai plusieurs semaines. Je vis le vieux et touchant Liébeault à l’œuvre, auprès de femmes et enfants de la population prolétaire ; je fus témoin des étonnantes expériences de Bernheim sur les malades d’hôpital, et c’est là que je reçus les plus fortes impressions relatives à la possibilité de puissants processus psychiques demeurés cependant cachés à la conscience des hommes. Afin de m’instruire, j’avais amené une de mes patientes à me suivre à Nancy. C’était une hystérique fort distinguée, génialement douée, qui m’avait été abandonnée parce qu’on ne savait qu’en faire [4]
[4]
S. Freud, 1925, Ma vie et la psychanalyse, Paris, Gallimard,…. »

Clopine dit: à

D. serait-il incapable d’identifier un vers de Supervielle, sorti de son contexte habituel ?
(ce qui signifie, en gros : D. serait-il un imbécile modèle courant ?)

La question se pose, mais à mon sens la réponse -affirmative- est déjà trouvée.

D. dit: à

un ver de super-vieille ? C’est dégoutant.

D. dit: à

Plus sérieusement Clopine, je ne connais pas en effet. Donnez la référenceou citez svp.
Vous savez moi je suis pas un littéraire

et alii dit: à

et dire que moi, je cherche dans ma mémoire un vers de Racine (avec « reste ») en vain!
bonsoir

Jazzi dit: à

C’est bien d’essayer de secouer un peu le cocotier de Clopine, D., mais n’oublie pas qu’elle est entrée en convalescence…

D. dit: à

Mais je lui souhaite un prompt rétablissement ! Très sincèrement. Je l’aime bien moi Clopine.

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