de Pierre Assouline

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La République des livres
De quelques pépites de la rentrée

De quelques pépites de la rentrée

Ce n’est pas tout à fait le premier livre de Maël Renouard puisqu’il est déjà l’auteur de quelques essais notamment sur Internet, mais L’historiographe du royaume (336 pages, 22 euros, Grasset) est assurément son premier roman. L’histoire se déroule au Maroc entre le milieu des années 40 et le début des années 70, une époque qu’il n’a pu connaitre puisque ce philosophe et traducteur, normalien qui fut la plume de François Fillon à Matignon, est né en 1979. Le Collège royal est une institution scolaire connue surtout des familiers des arcanes du pays, autant dire peu de monde ; elle se trouve dans l’enceinte du Palais royal à Rabat Puisqu’il est de tradition que les enfants de la famille royale y fassent leurs études primaires et secondaires, on les mêle à quelques autres sélectionnés dans différents milieux sociaux dans tout le pays. Le narrateur, un enfant brillant et doué du nom d’Abderrahman issu d’une famille modeste, en est. C’est un élu, ce qu’il tient pour un mystère. Il a eu cet honneur, le privilège du-t-il être parfois un fardeau car il s’assortit de contraintes. On s’en doute, des amitiés se nouent au cours des ans et lorsque l’un des princes accède à la fonction royale, il n’est pas ingrat et nomme ses anciens camarades de classe à des postes de responsabilité. Le narrateur comme les autres, finalement investi du poste d’historiographe du royaume, titre et fonction très « Ancien régime » ce qui lui va bien car ce fin lettré se pique d’écrire comme au grand Siècle, mais ballotté d’une nomination à l’autre sans même en connaitre les raisons, va aller de grâces en disgrâces (un poste de gouverneur dans le Sahara) au gré de l’humeur du souverain, Hassan II en l’espèce. Chargé de réfléchir à la célébration du tricentenaire du sultan Moulay Ismaël, il est écartelé entre sa loyauté absolue au monarque et la rivalité qu’il ne peut réprimer vis-à-vis de l’intelligence royale. C’est peu dire que nous sommes avec les intrigants et les courtisans dans les coulisses du Palais royal et des grands moments de son règne (1961-1999), à commencer par l’attentat raté de Skhirat (été 1971) qui fut l’occasion d’une répression féroce mais qui est rapporté là « de l’intérieur » de manière assez comique, le narrateur se trouvant enfermé pendant le carnage dans la salle de bains où s’était réfugié le monarque -et le général Oufkir en maillot de bain. Au vrai, on est feinté, impressionné, sidéré par la parfaite connaissance que l’auteur a du Maroc, de son histoire contemporaine, de ses intimes péripéties, de ses personnalités, du fonctionnement du pouvoir, du tempérament de Hassan II, alors qu’il n’y a pas vécu et ne le connait au fond que par son enquête documentaire. C’est à se demander s’il n’a pas bénéficié d’une source privilégiée au sein du pouvoir chérifien… (lire à ce sujet ici l’article que lui a d’ores et déjà consacré Tahar Ben Jelloun). Le roman n’en est pas moins captivant.

Camille de Toledo, lui aussi, publie un « roman » après avoir signé plusieurs récits, fragments, essais, romans. Pourquoi des guillemets? Parce que c’est plus qu’un roman. Mon admiration est totale pour Thésée, sa vie nouvelle (256 pages, 18,50 euros, Verdier), cette histoire dont je ne connais l’auteur que par ouï-dire (la quarantaine, passionné de traduction, enseigne la littérature comparée à Bruxelles) et un peu par ses articles et essais. Une quête des origines, une recherche d’identité, l’obsession généalogique… Je sais, c’est dans l’air du temps. Sauf que là, c’est porté par une écriture, une langue si musicales et si puissantes à la fois. Le récit est assez bref ; c’est une coulée poétique scandée par un questionnement ressassé : « Qui commet le meurtre d’un homme qui se tue ? ». Le narrateur, qui se dit lui-même « le frère qui reste », se vit comme un autre Thésée hésitant entre les différentes voies de son propre labyrinthe généalogique. Il est hanté par la fatalité quasi génétique qui poursuit sa tribu, des descendants de Marranes, juifs d’Espagne convertis par force au catholicisme mais qui continuaient à judaïser clandestinement ; ils semblent avoir reçu en héritage le gène du secret incrusté au sein de la légende familiale. Pour fuir un passé de malheur et des souvenirs dont il ne veut plus, lorsque son frère se pend, afin d’essayer de comprendre cet acharnement du destin contre sa famille, il quitte la ville de l’Ouest (jamais nommée autrement), s’enfuit à Berlin et s’y installe puisque, comme le dit le dit un vers de Paul Celan, « la mort est un maître venu d’Allemagne ». Pour tout bagage, trois cartons d’archives bourrés de pistes onomastiques qui le feront finalement rouvrir « les fenêtres du temps » et affronter les identités fantasmées dont trois générations de sa famille se sont emparées avant de se les transmettre. Il ne suffit pas survivre, encore faut-il savoir quelle histoire on va choisir de raconter. La réussite sociale et professionnelle des parents se trouvant réduite à une comédie bien française, comment dépasser cette fiction toutes zones d’ombre dévoilées, ? Lourde, si lourde, illusoire et encombrante est la mémoire lorsque le grand récit d’éducation est pulvérisé par la mort volontaire d’un seul. Contrairement aux apparences, Thésée, sa vie nouvelle, poème et enquête, n’est pas sombre ; car, tout « livre des morts » qu’il se veut, il est  irradié par le soleil noir de la mélancolie et il faut plus que du talent pour le faire briller lorsque celle-ci s’ancre dans l’Histoire. Cette quête de sens est d’une telle densité et d’une telle richesse qu’une seule lecture ne suffit pas à en épuiser le sens et la beauté.

Le rapport père-fils est interrogé tout autrement par Victor Pouchet dans Autoportrait en chevreuil (176 pages, 16,50 euros, Finitude) de Victor Pouchet. Son personnage Elias est un personnage secret et si tourmenté qu’on le croirait enfermé en lui-même. Celle qui l’aime aimerait tant l’aider à s’épanouir enfin. Encore faut-il accepter de creuser son enfance… Ce petit livre à l’écriture délicate, précise, douce, à la tonalité si juste, vaut mieux et plus que sa reductio ad historiam. C’est une attachante exploration des territoires de l’enfance : les vacances chez la grand-mère, le goût orgueilleux du poisson que l’on a soi-même péché, les promenades en forêt, la découverte du chevreuil comme son animal-totem… Le tout s’organise autour de la relation entre l’enfant et son père, un homme autoritaire, original, marginal, anticonformiste, obsédé par l’effet des ondes scalaires sur la société des humains ; il ne s’exprime que par injonctions énigmatiques : le fils, qui le craint mais le vénère, quoique terrorisé par ses expériences auxquelles il se prête, dit qu’il parle à l’infinitif absolu tant ses phrases paraissent scellées par des certitudes définitives. Et au bout, tout au bout, la quête inassouvie de la légèreté face au réel. Un beau petit livre qui ne se pousse pas du col.

Enfin, Ce qu’il faut de nuit (198 pages, 16,90 euros, La manufacture de livres) de Laurent Petitmangin est « le » premier roman dont on parle. Et dont on sait faire parler : nombreuses traductions en cours, sélection sur plusieurs prix, enchères pour la publication en format de poche, adaptation audiovisuelle en vue et déjà couronné à Nancy du prix Stanislas, le tout premier prix de la rentrée littéraire etc Cela se passe dans la Lorraine industrielle (l’auteur qui vit en Picardie, est un quinquagénaire originaire des environs de Metz, cadre supérieur chez Air France) au sein d’une famille élevée dans la tradition communiste/cégétiste SNCF/résistant déporté avec chansons de Jean Ferrat en prime. Fus, 24 ans, Gillou, 23 ans et leur père/narrateur qui les élève seul depuis la mort de leur mère. Ce qu’il fait de leurs convictions, de la manière dont ils conduisent leur vie. Comment faire une belle vie d’une vie de merde. « Le Jacky », « le Mimile » (mais avec « le Bernard », ca passe moins bien), « la maladie de la moman » … On se donne du « gros » avant toute interpellation. On étudie à l’IUT ou à l’ENA, chacun sa voie. Mais le problème, c’est Fus, l’aîné Fus, un footeux à gueule d’ange. Un jour, il revient avec un bandana d’ultra, tendance virage nord de la Lazio, à croix celtique. On commence comme ça et après on se demande pourquoi il y trop de restaurants de kebabs à Villerupt…Rien contre les immigrés mais contre l’immigration. Venant d’où il vient, militant de toujours à gauche du côté du PS, le père a honte de se résigner à ce que son fils fricote avec les fachos. A ses yeux, une manière de radicalisation. Indigné, explosant intérieurement de rage contenue, il n’obtient en retour que des « T’inquiète ! » et des « ca ne change rien ». Au fond, malgré tout, ça reste « des bons gars ». C’est son fils mais il n’arrive plus à trouver les mots pour lui dire qu’il fait fausse route. N’empêche : au stade, en cas de but du FC Metz, ils ne s’embrassent plus. Jusqu’au jour où Fus se fait exploser par des antifas. Après… Quels personnages ! Lisez-le, vraiment. Ecriture coup de poing, fausse langue parlée et vrai style (mais pour ratcher, schness, etc il faut tenter de déduire du contexte). Sec et nerveux, efficace (lire ici un extrait). Ca empoigne et ça secoue pendant 192 pages. Pas de doute : ca tranche avec ce qu’on a pu lire de la rentrée. Autre monde, autre ton. Ce livre mérite le meilleur sort.

(« Alberto Giacometti, carton d’invitation pour l’ouverture de l’ exposition Giacometti à la Galerie Maeght, 8 Juin 1951 Fondation Giacometti ; Oeuvres d’Irma Blank  et de Justine Python ; photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 138 Réponses pour De quelques pépites de la rentrée

christiane dit: 28 août 2020 à 19h47

Jibé dit: « @Christiane
je vais me lancer dans cette lecture, l’apocalypse ni les fêlés ne me font peur: c’est l’absence de talent qui me désespère quand je lis (et pas que). »

C’est réconfortant Jibé, cette réaction ! Ce livre est très bien écrit. Une écriture classique, une construction originale avec ces trois sortes d’écrits, en marge des genres. S’en dégage une grande mélancolie. Camille de Toledo semble avoir trop lourd à porter : ces morts, les drames de cette famille, le siècle et ces génocides, ces guerres, l’antisémitisme, ces délits de faciès (même sur ce blog…). Je crois que l’écriture est le seul projet qui lui permette d’avancer.
Beaucoup pensé à Sebald, au paradis perdu de l’enfance de Georges Perec (« W ou le souvenir d’enfance »). Je vais enchaîner avec « Thésée… »

Chaloux dit: 28 août 2020 à 19h49

Christiane dit: à
DHH et Jazzi,
LAMENTABLE ! Quelle méchanceté.

Cricri n’est pas contente parce que, comme me l’a indiqué un libraire qui a cessé d’organiser des signatures d’écrivains car elle s’y montre particulièrement pénible, elle est souvent accompagnée d’un affreux nain, sale et morveux, au regard torve, qu’elle couvre d’innombrables baisers, tout en le mouchant et en émettant une foule de bruits révoltants avec sa bouche.
Ce qui se passe après, Dieu le sait.

Hurkhurkhurk!

B dit: 28 août 2020 à 20h11

Et merde, ici nul bouton pour une bombe H mais pour un attentat sonore ringard qui dure deux mois et demi, trois mois, chaque soir en sus des chanteurs amplifiés électrifiée qui sévissent. Pas un clampin dehors raison pluie mais le bruit se déclenche invariablement. Attendons une tempête tropicale pour savoir si enfin le spectacle lumières et bruits divers aurait lieu quand même ou enfin pas.

D. dit: 28 août 2020 à 20h13

« En plus il a l’air d’ignorer que tout appareil connecté à internet a un numéro d’identification

…quelle naïveté, Pablo… Ça s’appelle une adresse MAC, sensée être une adresse physique unique correspondant à la carte-réseau. Et en réalité c’est facilement usurpable. Quel bleu ce Pablo. Pour pincer quelqu’un il faut des moyens lourds, que les services spécialisés de la gendarmerie et de la police possèdent, et heureusement.

Jazzi dit: 28 août 2020 à 20h27

« Et en réalité c’est facilement usurpable. »

Ce soir, D, passe aux aveux…

Bloom dit: 28 août 2020 à 20h32

Sans compter les VPN qui permettent toutes les audaces, ou le réseau Tor, garanti anti traçage…

D. dit: 28 août 2020 à 20h40

Jazzi dit: à

« Et en réalité c’est facilement usurpable. »

Ce soir, D, passe aux aveux…

JAMAIS fait ça, Jazouille.

@Bloom : les VPN restent des tiers qui peuvent être eux-mêmes piratés. Et qui le sont, par ceux qui veulent traquer leurs utilisateurs à priori louches. Pire, certains VPN vendent leurs flux de données à ceux qui veulent bien les acheter. Services spécialisés gouvernementaux, organisation mafieuse ou autres.

Pablo75 dit: 28 août 2020 à 20h40

Ça s’appelle une adresse MAC
D. dit:

Je parlais de l’IP. C’est la même chose?

(Et essaie de ne pas dire la même chose que moi avec d’autres mots: « Pour pincer quelqu’un il faut des moyens… que les services spécialisés de la gendarmerie et de la police possèdent »)

Jazzi dit: 28 août 2020 à 20h42

Il faut dire que Joséphine Baker, qui a déjà donné son nom à une piscine parisienne, cumule les casquettes : artiste de music-hall, résistante, et activiste antiraciste. En adoptant des enfants de tous les pays et de toutes les couleurs elle a voulu fonder une famille-monde. Tout un symbole !

D. dit: 28 août 2020 à 20h45

Pablo, l’adresse IP n’a rien à voir avec le matériel. Elle est encore plus facile à changer que l’adresse MAC. L’adresse IP ce n’est rien, du vent.

Jazzi dit: 28 août 2020 à 20h47

« Mais rien n’est sûr à 100 %. »

En voilà une pensée qu’elle est grande !
D comme mère Denis ?

Pablo75 dit: 28 août 2020 à 20h50

@ D.

L’information circule cryptée dans les VPN, comme dans le darknet. J’ai parlé l’autre jour de ce thème avec le copain de ma fille, qui est informaticien spécialisé en sécurité. Il me disait que, malgré les communications cryptées, les services secrets de beaucoup de pays infiltrent les organisations qui sévissent sur le darknet. C’est comme ça que tombent les pédophiles ou les escrocs de tout genre qui vendent de l’information volée, ou les tueurs à gages qui offrent leurs services, ou les réseaux de drogue.

Pablo75 dit: 28 août 2020 à 20h52

D. dit:
l’adresse IP […] est encore plus facile à changer que l’adresse MAC. L’adresse IP ce n’est rien, du vent.

Je sais, il suffit d’utiliser Tor.

bouguereau dit: 28 août 2020 à 20h53

L’adresse IP ce n’est rien, du vent

le dasein du pétomane quy dirait gropédro

bouguereau dit: 28 août 2020 à 20h59

il faut des moyens… que les services spécialisés de la gendarmerie et de la police possèdent

..et les agents pernoricar

Bloom dit: 28 août 2020 à 21h01

Le Darknet permet de se constituer une armurerie de ‘survivalist’ de premier ordre, Uzi, AK47, vieux Famas reconditionnés, Glock bien huilés… Pour le quotidien, un petit Taser de poche, autonomie 5 jours, suffit.
Quand on pense qu’aux US autrefois il fallait choisir son char d’assaut sur catalogue papier et s’occuper soi-même de la livraison…On n’arrête pas le progrès.

bouguereau dit: 28 août 2020 à 21h03

jazzi semble avoir trouvé son maître en ignominie

c’est un trés pti feuseur dans ce domaine là..

bouguereau dit: 28 août 2020 à 21h06

vieux Famas

dédé veut que du neuf..du hk416f..pas dla brocante pour tata flingueuse a la tèrezoune

bouguereau dit: 28 août 2020 à 21h14

c’est un trés pti feuseur dans ce domaine là..

j’en témoigne baroz..et pis hon peut pas non pus havoir tous les défauts..faut en laisser pour les autes qu’elle dirait tèrzoune

bouguereau dit: 28 août 2020 à 21h15

..moi chtaime bien quand même tèrezoune..moins que dirfilou..personne n’est parfait

bouguereau dit: 28 août 2020 à 21h25

y’a un beau cameltoe au début du sketch rosy..cameltoe..les angliches ont un certain talent qu’il disait voltaire..faut pas leur enlver

Jibé dit: 28 août 2020 à 21h34

@Christiane
intéressant que vous citiez Perec, j’y pense depuis le début de vos interventions sur ce livre.
« avoir trop lourd à porter » est notre lot à tous j’imagine, être capable de créer pour s’extraire de la douleur, ou la vivre tout simplement, quel que soit le style ou le genre artistique qui nous habite est beaucoup plus rare et précieux. Ceux qui savent consolent ceux qui ne savent pas. La lecture ou la contemplation d’un tableau, l’écoute d’un morceau de musique peut nous sauver des heures sombres, par moment, grâce au partage – je me reconnais dans telle ou telle oeuvre et j’en suis moins seul.
C’est un peu comme ça que je perçois ce livre de C de Toledo, marges et poèmes, raison et déraillements.

D dit: 28 août 2020 à 21h35

bouguereau dit: à

vieux Famas

dédé veut que du neuf..du hk416f..pas dla brocante pour tata flingueuse a la tèrezoune

Ah ben ça j’y j’avais à choisir… Y’a pas photo. Son seul défaut est d’être allemand. Ach !

rose dit: 29 août 2020 à 5h34

Long rêve sur mon père vivant qui sans informer ma mère et moi avait décidé d’entrer ds une maison de retraite.

Puis de sa visite à sson tombeau où il fallait pratiquer de l’escalade périlleuse pour accéder aux canopées. Dedans tout était ouvert renversé. Une artivait avant moi et ouvrait le tombeau. Dedans c’était un ravage comme après une tempête. Lorsque j’arrivais seconde, je mettais le pied au dessus d’un grand précipice. Je delandais à un garçon de me mettre la main dans le dos pour m’assurer et que je ne tombe pas.

rose dit: 29 août 2020 à 5h56

j’étais avec une grande bande de copains garçons et filles.
C une fille qui edt arrivée la première au tombeau.
Lorsque je me suis retournée pour voir les garçons pour voir comment remettre kes choses en état, ils étaient tous partis.
Je suis allée les rechercher, ils étaient dans une salle tous assis en cetcle serrés les uns contre les autres devant la télé.
Ils écoutaient hypet attentifs une conférence du docteur Raoult. Ils n’en avaient rien à foutre de mon père. Je les engueulais d’écouter ce vieux type ( on avait tous 20 ans dans le rêve.)
Et je repartais seule.
Z’en avaient rien à foutre de mon père.

Drôle de rêve.

Z’avez ouublié

Le trou du cul du monde
Le trou du chat de l’aiguille avec le chameau (cameltoe) pour lequel il est difficile de passer.

Quel est le nom de cette merveilleuse actrice -qui croît en l’amour, se calme et détresse, s’affine aussi- et qui saute juste après le décollage ? Je la reconnais sans pouvoir mettre un nom sur elle.

rose dit: 29 août 2020 à 5h59

Hier canoë ds les gorges du Verdon et aussi en rentrant discussion sur  » je suis ce que je fais ».
Chose en laquelle je ne crois pas une seconde.

Nous sommes qui nous sommes et ce peut être bien à distance de ce que nous faisons.

rose dit: 29 août 2020 à 6h02

Mal à l’épaule gauche.
Grosse pluie cette nuit.
Je vais retropédaler.
L’ai déjà dit.
Je vais le faire.

rose dit: 29 août 2020 à 6h04

Ma mère m’avait bien prévenue « recule avant de commencer ».
Ça m’apprendra à ne pas écouter ma mère.
Bonne journée erdéliens.

rose dit: 29 août 2020 à 6h28

Rétropédaler c aller contre le courant.
J’ai vu le Verdon hier, puissant.

christiane dit: 29 août 2020 à 6h30

Jibé dit à @Christiane : « intéressant que vous citiez Perec,… »
Merci, Jibé. Vous lire lave des propos insultants, des détournements d’images… Quel monde… où ils s donnent bonne conscience en se réjouissant de la reconnaissance de Joséphine Baker ou en mettant en ligne avec un flegme absolu de très belles musiques. Des leurres…

Mais, revenons à la littérature. Perec, oui. Sebald, aussi. Tragique de la condition humaine se croisant avec les destinées individuelles par leurs fictions. J’ai lu les entretiens que Sebald a donnés aux Etats-Unis (Archéologie de la mémoire– Actes Sud) où il confie ce qui l’a fait souffrir et pourquoi il s’est mis à écouter les gens, surtout ceux qui ont été rejetés, qui ont dû s’exiler, à être attentifs à leurs paroles et à leurs silences. Ses romans les plus forts Les Émigrants et Austerlitz (Actes Sud). Les avez-vous lus ? Il y mêle Fiction et Histoire se demandant si on peut comprendre la souffrance des hommes telle qu’ils l’ont vécue.
Ces deux écrivains comme Camille de Toledo sont poussés vers l’écriture par un besoin de recherche, de quête identitaire en creusant derrière l’oubli et le refoulement, n’hésitant pas à mettre à jour des réminiscences douloureuses, violentes, à revivre des terreurs. Les chagrins s’y dessinent en creux. Une voix blanche, pudique qui neutralise le trop plein d’émotion qui s’entend entre les récits tantôt en italique tantôt en caractères droits.
Les trois écrivains font lever cette brume évoquée par Raymond Queneau, « cette brume insensée où s’agitent des ombres… » dans laquelle ils interrogent leur vie.

rose dit: 29 août 2020 à 6h32

G trouvé trois enfile aiguille pour que tous les chameaux puissent passer par le chas. Y en a pour tous les égouts. Oui.
Aiguille au singulier. Chaneaux au pluriel.
C ds un tuti guide AFNOR.
« Un guide de fils pratique pour tous les égouts, jeunes et vieux. Cadeau idéal pour votre mère, les personnes âgées et les amis de couture.
Très utile pour les personnes qui ont une faible vision pour résoudre le problème de filetage d’aiguille.
Avec une bague, facile et pratique à transporter. Taille mini et tendance, facile à utiliser.
Taille : 68 x 20 mm. Matériau : plastique ABS, métal.
Type : enfile-aiguille, kit de couture, facile à utiliser.
Description
Caractéristiques :
Type : enfile-aiguille.
Couleur : aléatoire.
Matériau : plastique ABS, métal.
Dimensions : environ 68 x 20 mm.

Caractéristiques :
Enfile-aiguille créatif, mini taille, de haute qualité, durable, et facile à utiliser. Cadeau idéal pour votre mère, les personnes âgées et les amies.
Très utile pour les personnes qui ont une faible vue pour résoudre le problème de filetage d’aiguille.
Enfile-aiguille automatique, kit de couture, facile à utiliser.

Mode d’emploi :
1. Vérifiez les trous d’un côté.
2. Insérez l’aiguille dans le trou.
3. Appuyez sur la partie centrale jusqu’à ce que le petit crochet dépasse
4. Attachez le fil à coudre sur le crochet.
6. Tirez l’aiguille, et le fil à coudre a traversé.

Contenu de l’emballage : 3 x enfile-aiguille (couleur aléatoire). »

Marie Sasseur dit: 29 août 2020 à 6h34

Mais, revenons à la littérature. 
Le pangolin toujours pratiquer l’intox.

Marie Sasseur dit: 29 août 2020 à 6h45

Mais, revenons à la littérature. 

C’est ça, tout le monde se lève pour danette…

et alii dit: 29 août 2020 à 6h59

un jour que j’avais évoqué mon amie avec une histoire de fleurs le chef erdélien m’a répondu -je ne demandais rien-en insinuant qu’elle défendait les palestiniens;
là , je n’ai plus eu un doute sur la personnalité du « chef erdélien », et de sa malveillance à mon égard;je ne jurerais rien de ses opinions intimes , ça m’est bien égal, entre ça et ses provocations à jacter sexe, , peu m’importe ce qu’il recherche ;il a donné asses donné consistance à sa haine et à ses
« identifications « de ma personne pour , comme ses soutiens expertes en « gogoisme »pour que je ne rois pas un mot au tract de P.Assouline non plus;
bonne journée

et alii dit: 29 août 2020 à 7h13

je ne crois pas un mot;
cela dit, je voulais en avoir le coeur net de vos (à vous erdéliens-« pratiques » et identifications et « alliances », avec « vos « amies juives » (et celles qui ne le sont pas? )vos « hadadaddyctions »je crois que c’est pire que ce que je pensais;

Marie Sasseur dit: 29 août 2020 à 7h17

Mais, revenons à la littérature. 

A signaler, cher ami, à propos de  » Geaugeau », et à destination de  » tous les jeunes gens qui ne veulent désespérer ni du monde ni d’eux-mêmes  » la réédition en 2019, aux éditions Sillage, établie par J. Goursaud, d’un volume de correspondance 1956-1961.
Utile contre-poison.

Alexia Neuhoff dit: 29 août 2020 à 7h40

Mieux que les « pépites » de rentrée, les pépiements d’icite (sic), entre autres piaillements : « Conversation dans le désert avec Pierre Michon » de Sylvie Blum (2020), 105 min France 3 en date du mercredi 26 août.

Bloom dit: 29 août 2020 à 7h43

J’ai vu le Verdon hier, puissant.

Ce lieu extraordinaire est devenu une autoroute pédestre, hélas…Y ai campé sauvage avec un groupe d’Allemand(e)s qui tous les matins plongeait nu dans l’eau verte glacée des ébats égoïstes (à la Marx). L’hiver d’après, la belle Karlita prenait une douche froide tôt le matin: culture & Kultur, sont les mamelles du Destin.

B dit: 29 août 2020 à 7h57

J’ai vu le Verdon hier, puissant.

En vrai?

Mimi, ramène pas ta fiole. Certains sont de de bon matin sur le pied de guerre et je ne voudrais pas te perdre de vue. Gaffe, y’ a des mauvais, armés comme un covid!

B dit: 29 août 2020 à 8h15

J’aimerais avoir confirmation de l’authenticité du pseudo John Brown, PA pourrait il intervenir afin d’établir si l’utilisateur est réellement John Brown, jeu d’adresse IP .

B dit: 29 août 2020 à 8h24

Bloom, elles sont aussi profondes que celles d’Anita Ekberg. Très joli site un peu trop visité, je me demande quand y aller pour en profiter dans de bonnes conditions.

John B dit: 29 août 2020 à 8h24

John Brown n’est plus de ce monde du web littéraire alternatif, respectez au moins son silence!
John B est un autre avec reins beaux.

Bloom dit: 29 août 2020 à 8h27

Tu racontes le barrage de Sainte-Croix, Baroz? Les villages engloutis? 20 années de vacances dans la région, entre lavande, miel, amandiers et pudding…

Phil dit: 29 août 2020 à 8h28

Camille de Toledo, fabrication originale comme les épées ou du made in china ? tristounette rentrée puisque pas de sorties, dear Passou. Le prestigieux commentarium donne dans le mou viral, miss sasseur consacrée tordue ninja, heureusement Bloom versé entre natur et kultur baigne avec des Allemandes sans uniforme.

Jazzi dit: 29 août 2020 à 8h32

« Tu racontes le barrage de Sainte-Croix »

Of course, Bloom !
Mes premiers livres témoignent qu’avant d’être Parisien, tête de chien, j’ai eu une enfance provençale, tête dans la lavande…

renato dit: 29 août 2020 à 8h38

« Tristounette rentrée.
— Je dirais même plus, rentrée tristounette. »

Jazzi dit: 29 août 2020 à 8h38

« j’aime bien la photo, lumières et couleurs un peu retro »

Cela remonte à la fin des années 1970, B !
Le début de l’automne est la période idéale pour visiter les Gorges du Verdon…

Sant'Angelo Giovanni dit: 29 août 2020 à 9h27

…samedi 29 aout 2020 à 11 h 27 min.

…offrir du prestige, des honneurs, des mérites, des médailles,…pour faire valoir les gens au travail et créations,…

…et pendant cela, bien, se les rouler, comme les  » simples usuriers « , quelconques,!…

…tout est dans l’évolution des proportions,!…
…qu’il est beau, et bien musclé, à paradé aussi,!…
…un monde à se tordre de rires étouffés,…
…le tissus des fonds et amortissements publics.
…l’usure quand tu nous tient,…
…visages des guerres mondiales,…
…la reconstruction des profits,…
…débilités et stupidités en humours imbéciles, pour la reconquêtes des classes,…
…les premiers pas, des titres glorieux,…
…l’indépendance & profits,!…sur la Lune.
…le Christ et son paradis des miracles,…
…l’amour du prochain  » concurrent « , aux noces bourgeoises,…
…allez aux boulots,!…une autre,!…

DHH dit: 29 août 2020 à 9h59

@Christiane

Je suis attristée et étonnée par votre reaction au portrait amusé que j’ai brossé de ce couple ;De cet homme et cette femme , que j’aimais beaucoup, auxquels me rattachaient des liens familiaux forts , j’avais le sentiment de les avoir évoqués avec une tendresse un peu ironique mais affectueuse et je n’imaginais pas que mon texte puisse etre interprété comme l’expression seche et cruelle d’un regard indifférent et depourvu de compassion sur de pauvres monstres disgraciés ,
Mon intention était plutôt de croquer avec tendresse, dans ce qu’il y avait de d’inattendu dans son apparence, ces personnages sympathiques familiers de mon enfance , ce couple un peu improbable formée par cette grosse bonne femme et ce petit bonhomme, que nous n’avions jamais vus, et surtout ne s’étaient eux-mêmes jamais vus, comme des êtres anormaux, appelant cette commisération que vous me reprochez de ne pas manifester à leur endroit ,imaginant de la secheresse de cœur la ou il n’y avait de ma part que sourire attendri

closer dit: 29 août 2020 à 10h03

Christiane a pompé l’essentiel de ses commentaire sur le Toledo dans l’article de Sabine Huynh. Quand on lit le long entretien de l’auteur avec Johann Faerber, la tonalité est sensiblement différente. On s’aperçoit que l’auteur est beaucoup plus intéressé par le temps présent qu’il n’y paraît. Je rappelle que l’expression « Trente glorieuses » revient deux fois dans son court poème d’introduction. Sa réflexion porte notamment sur la génération qui a suivi la guerre et qui a construit le mythe d’une progrès infini. En ce sens, il est tout à fait d’actualité. Nous autres les baby boomers, il faudrait que l’on battre notre coulpe en chemise et la corde au cou…Très à la mode.

Son style tarabiscoté et artificiel m’insupporte. Mais son entretien est intéressant, révélateur…

Bloom dit: 29 août 2020 à 10h04

@Chantal,
Réconfortant de savoir que les Pays-Bas ne sont pas qu’une simple place forte du néolibéralisme débridé. Je ne connais que les romans de Ces Nooteboom & leur puissante wanderlust. A suivre avec intérêt donc, ce/tte jeune écrivain/e!

Autre pays gangréné par le syndrome singapouri, l’Eire, qui est en train de vivre une véritable révolution culturelle puisque, fermés depuis mars, les 3 500 pubs (sur 7 000) qui ne servent pas de repas (les « wet pubs »), ne rouvriront pas comme prévus en septembre.
‘Ulysses’ sans Davy Byrne’s ou ‘Dubliners’ sans Mulligan’s? Inimaginable…!
McDaid’s, qui sert de très loin la meilleure Guinness de Dublin, survivra-t-il?
Catch yerselves on, lads! For f…’s sake!

Jazzi dit: 29 août 2020 à 10h16

à vau l’eau ou à vélo ?
Au départ de Nice, le Tour de France décontaminé !

bouguereau dit: 29 août 2020 à 10h19

je n’imaginais pas que mon texte puisse etre interprété

çui qui critique dubout peut pas ête toutafé bon drh..

bouguereau dit: 29 août 2020 à 10h20

Pour ceux que l’actualité littéraire intéresse :

hencore une ote voix offcielle drh

bouguereau dit: 29 août 2020 à 10h22

Mes premiers livres témoignent qu’avant d’être Parisien, tête de chien, j’ai eu une enfance provençale, tête dans la lavande…

tut laves le cul entr deux baroz..au moins

Chaloux dit: 29 août 2020 à 10h25

DHH dit: à
@Christiane
Je suis attristée

On court toujours le risque de l’imbécillité du lecteur. En l’occurrence de la lectrice.

C’est un risque qu’il faut courir, pour le profit de tous les autres, ceux qui ne sont pas des imbéciles.

DHH, j’ai savouré votre style modeste, riche et appliqué.

bouguereau dit: 29 août 2020 à 10h26

Mieux que les « pépites » de rentrée, les pépiements d’icite (sic), entre autres piaillements :

entre chantal et alesquia..y’a une frontière..ferdom..même si on la passe fastoche avec 10 boulette de shit qu’elle dirait tèerzoune à baroz

bouguereau dit: 29 août 2020 à 10h32

miss sasseur consacrée tordue ninja

hassez de soupe a ta grimace dirfilou..le rire est le propre du cul et de l’homme

Bloom dit: 29 août 2020 à 10h34

Au départ de Nice, le Tour de France décontaminé !

A l’arrivée à Marseille, le Tour des France des contaminés! Le grand raout, quoi!

Chaloux dit: 29 août 2020 à 10h44

bouguereau dit: à
sordiçi …
.

Connasse Bousemolle, incapable d’imaginer par delà son quotidien… Ses waters…

Hurkhurkhurk!

Marie Sasseur dit: 29 août 2020 à 10h59

@Son style tarabiscoté et artificiel m’insupporte. 

Ça sort tout droit de la yaoutiere du pépé.

et alii dit: 29 août 2020 à 11h02

par une jeune autrice qui vient de remporter le prestigieux Man Booker Price, c’est une histoire agraire dans une famille nombreuse :
j’ai ouvert le lien, vu la photo, puis lu, et j’ai cru que c’était un homme

Marie Sasseur dit: 29 août 2020 à 11h10

Un sacré rebelle le Camille. Issu d’une famille à la tete d’une des plus grosses industries agroalimentaires du monde , il fait le précieux à causer des 30 glorieuses, se pique l’anthropocène, et cause progrès. Ne serait il pas un pote de greta, à toutazard?

rose dit: 29 août 2020 à 11h12

j’ai ouvert le lien, vu la photo, puis lu, et j’ai cru que c’était un homme

Elle se pique de ne pas être binaire.

et alii dit: 29 août 2020 à 11h28

normes de bouffe:
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Publié le 08/22/2020
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La meilleure manière de se débarrasser de ces mauvais pesticides de vos fruits et légumes est en fait d’utiliser du bicarbonate de soude. C’est très simple ! Faites tremper vos produits dans un bol avec seulement 1 cuillère à café de bicarbonate de soude pour 2 tasses d’eau ou frottez vos produits avec une éponge humide et c’est parti !

Marie Sasseur dit: 29 août 2020 à 11h36

On rappellera juste que la rosse a été prof de français. Quel soulagement de la savoir éloignée des enfants.

et alii dit: 29 août 2020 à 11h41

épuisement:gare au burn out
Résultant d’un stress chronique au travail, il provoque des symptômes tels que l’épuisement émotionnel, le manque d’énergie, et la perte de la satisfaction au travail — et est lié à de nombreux effets physiologiques — comme des maladies cardiovasculaires et des douleurs musculo-squelettiques.

Le stress au travail stimule notre métabolisme ainsi que nos systèmes hormonal, immunitaire et cardiovasculaire. Si les situations stressantes se répètent trop fréquemment ou sur de trop longues périodes, nos systèmes ne peuvent retourner à la normale et peuvent modifier dans notre corps les réponses immunitaires ainsi que notre résistance à l’inflammation. Ces changements peuvent à terme provoquer d’autres conséquences physiques — telles que des maladies coronariennes.
https://theconversation.com/voici-comment-eviter-lepuisement-professionnel-et-le-stress-chronique-au-travail-133477?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201716416579&utm_content=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201716416579+CID_beb7c9475f1af037a791e48119ad6667&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Voici%20comment%20viter%20lpuisement%20professionnel%20et%20le%20stress%20chronique%20au%20travail

Chantal dit: 29 août 2020 à 11h47

l’auteur prétend ne pas être binaire, ceux qui nous resservent du double bind vont avoir un os à ronger dans leurs études critiques … sans compter que gratter la politesse à welbecq et ses sarcastiques romans c’est comment dire, rafraîchissant.

je me tâte avant de réserver le Quichotte version Double Rushdie alias Salma récit picaresque anti google dont j’ai pu lire une critique avant la sortie ce 2 septembre, je pense avoir déjà fait ma révolution interne et confinée en ingérant tt un tas d’émissions et de séries tartignoles par désoeuvrement forcé, les relire même sous le filtre du Nobel sauce hindi me semble superflu, j’ai trouvé 4 poteries de faïences noires de Namur à restaurer, c’est assez fragile donc je me concentre. N’étant pas à la retraite il me faut bien bouffer, à chacun sa gamelle.

https://eldiabloisakiller.blogspot.com/2020/08/salman-rushdie-depuis-google-lhysterie.html

Marie Sasseur dit: 29 août 2020 à 11h50

Houellebecq ne se cherche pas de lecteurs. Ça fait toute la différence.

Sinon, moi je commence un stage d’arts martiaux avec E. Carrère. Zen, zen, zen.

et alii dit: 29 août 2020 à 12h08

indignation

.letemps.ch/culture/lindignation-hissee-rang-concept-philosophique#:~:text=Dans%20son%20livre%20L’Homme,sens%20photographique%20du%20terme%2C%20l’.letemps.ch/culture/lindignation-hissee-rang-concept-

et alii dit: 29 août 2020 à 12h22

out d’abord, rappelons ce qu’est l’indignation [1]
[1]
Ce texte est tiré de l’article « L’indignation et le conatus de…. Telle que la définit l’Éthique, c’est une forme d’imitation affective : comme l’indique le corollaire 1 d’Éthique III, proposition 27, c’est « la haine que nous éprouvons pour celui qui fait du mal à un être semblable à nous » ; et nous l’éprouvons par imitation des sentiments de la victime, avec une intensité d’autant plus grande que celle-ci nous ressemble davantage – étant entendu, comme l’avait montré à l’avance la proposition 22 avec son scolie, qu’elle sera encore plus forte si cette victime est en même temps quelqu’un que nous aimons.

2À partir de là, on comprend comment, sous un régime tyrannique, la crainte commune peut se changer en indignation et aboutir à un renversement de l’oppresseur. Le tyran, par définition, c’est celui qui gouverne essentiellement par la crainte. Or la crainte implique toujours de la haine pour celui qui l’inspire ; car elle est une forme de tristesse et la haine n’est rien d’autre que la tristesse accompagnée de sa cause extérieure.
https://www.cairn.info/revue-multitudes-2011-3-page-24.htm

christiane dit: 29 août 2020 à 13h32

Bonjour DHH,
oui, ce texte venant de vous m’a attristée surtout venant juste après la charge indélicate de Jazzi, détournant le dessin de Dubout : « ce célèbre couple de erdéliens le reconnaissez-vous ? »
Vous parlez aujourd’hui de tendresse pour ce couple. Je viens de relire votre texte. Faites-le, il est sur la page précédente, pas très loin donc. Pas un mot de tendresse ! une description sèche, moqueus : « Celle que nous appelons «Cousine Clotilde» est une grande, grosse dame aux chairs ballottantes et débordantes, qui hisse de temps en temps sa masse impressionnante, gros bloc de gélatine tremblotante, jusqu’à notre quatrième étage pour venir rendre visite à ma grand-mère. Cette grande, grosse et tonitruante dame a un mari que nous voyons de temps en temps avec elle… »
J’ai connu aussi des couples comme on dit « mal assortis », d’ailleurs quels couples sont bien assortis ? il y a souvent un décalage inexplicable entre l’apparence de l’un et de l’autre sauf par la tendresse, justement.
Le monde est ainsi fait de gens qui n’aiment pas forcément leur apparence (corps, visage, nez, bouche, handicap, suite de maladie ou d’accident…) et qui vivent du mieux possible dans une société où l’apparence compte souvent plus que le cœur et l’intelligence.
J’ai côtoyé dans ma famille un oncle et une tante aveugles. Nous allions les voir très souvent. Ils habitaient avec leur fille dans l’immeuble, contigu à l’hôpital des Quinze-vingt, réservé aux non-voyants. Le souvenir que j’ai de ces dimanches, c’est leur gentillesse et leur écoute. Ils n’avaient que cela : l’écoute pour entrer en contact avec les gens, le ton de la voix, le bruit de leur marche, leurs silences, rires ou chagrins. Idem, quand j’allais chercher ma cousine à l’école des aveugles à Saint-Mandé.
Il y a quelques années, Jean-Ollivier (commentateur érudit et vrai musicien de l’ancien blog de Paul Edel) m’a invitée à un concert d’art lyrique donné dans la belle salle de concert de L’Institut national des jeunes aveugles, boulevard des Invalides à Paris. Le public, essentiellement composé de non-voyants, charmant, savait écouter… Ces personnes ignoraient le visage, le corps de leurs amis mais connaissaient bien leur cœur, leur caractère, leur intelligence.
Je suis heureuse de vous lire aujourd’hui et comprendre que la méchanceté qui teinte les mots de jazzi n’était pas dans votre cœur. Bonne journée.

christiane dit: 29 août 2020 à 13h41

closer dit: « Christiane a pompé l’essentiel de ses commentaire sur le Toledo dans l’article de Sabine Huynh. Quand on lit le long entretien de l’auteur avec Johann Faerber, la tonalité est sensiblement différente. On s’aperçoit que l’auteur est beaucoup plus intéressé par le temps présent qu’il n’y paraît. Je rappelle que l’expression « Trente glorieuses » revient deux fois dans son court poème d’introduction. Sa réflexion porte notamment sur la génération qui a suivi la guerre et qui a construit le mythe d’une progrès infini. En ce sens, il est tout à fait d’actualité. Nous autres les baby boomers, il faudrait que l’on battre notre coulpe en chemise et la corde au cou…Très à la mode.
Son style tarabiscoté et artificiel m’insupporte. Mais son entretien est intéressant, révélateur… »

Je m’étonne de lire ces lignes , Closer. J’ai lu grâce au lien de Pasou, l’entretien de Johann Faerber et la critique de Sabine Huynh. J’ai même cité un long paragraphe de son billet. Ce fut mon premier commentaire.
Puis j’ai acheté le livre, l’ai lu. Ai cité à plusieurs reprises des extraits des exégèses qui me touchent plus que les récits-fictions ou les poèmes bizarres. Jibé a réagi avec empathie ce qui instauré un dialogue très agréable.
Je vous prierai de citer ce qui dans mes commentaires personnels vous donne le droit d’écrire que ce sont des citations de l’un ou de l’autre. Quand je le fais je mets des guillemets.

christiane dit: 29 août 2020 à 13h53

Jibé,
ce matin je suis allée dans une librairie proche acheté le Camille de Toledo Thésée, sa vie nouvelle Verdier.
Comme je le pressentais cette lecture est beaucoup plus simple pour moi que Vies potentielles. L’écriture est claire, lumineuse. Après avoir évoqué le suicide de son frère et la mort de ses parents, il entreprend un voyage pour fuir tout ce malheur.
Il donne, alors, dans un premier chapitre « La lignée des hommes qui meurent », un journal écrit par son arrière-grand-père, concernant la mort d’un enfant de 11 ans, son fils. La mise en page du texte incluant des photos et des morceaux du manuscrit m’évoque beaucoup Les Emigrants de W. G. Sebald (Actes Sud).
Ce roman est fluide et ne concerne que sa parole, ses souvenirs. Poignant. Très beau. Je vous tiendrai au courant. Je viens juste de lire les 60 premières pages.

christiane dit: 29 août 2020 à 14h00

@Closer
Lire : « Puis j’ai acheté le livre, Vies potentielles du même Camille de Toledo.

(et c’est de ce roman dont je parle avec Jibé, pas de Thésée, sa vie nouvelle que j’ai acheté seulement ce matin et que je commence seulement à lire !
Par ailleurs qui a un « style tarabiscoté et artificiel vous insupporte » ?
La fin de votre phrase : « Mais son entretien est intéressant, révélateur… » semble désigner ou Johann Faerber ou Camille de Toledo…)

rose dit: 29 août 2020 à 14h02

ur la plage des Sablettes, leurs premiers pas hors du sable ont été filmés.

Leur première course.
Au secours, au secours.

christiane dit: 29 août 2020 à 14h15

@Closer
Comme vous le voyez j’évoque « Vies potentielles » et non « Thésée, sa nouvelle vie » et je mets des guillemets quand je cite le roman :
« christiane dit: à
Chantal,
par votre lien vous m’avez donné envie d’explorer les écrits de Camille de Toledo. Je me suis donc enfouie depuis deux jours dans un roman très étrange de lui « Vies potentielles » (Seuil – 2011). Dans ce roman trois strates d’écriture alternent, des courts textes (micro-fiction) qui pourraient être des débuts de nouvelles, semblant nés de l’observation, de l’écoute des gens (comme Paul Edel le faisait récemment sur son blog), peut-être pour s’arracher aux drames de sa vie… suivies d’exégèses (où l’auteur s’interroge sur lui-même et sur ces micro-fictions) et entre les deux de courts poèmes (chants) un peu extravagants, pleins de jeux de mots.
Et alors ? comme dirait Jibé.
Eh bien, ce livre à peine terminé m’a ému et m’impressionne tant il correspond à ce que je ressens de ce blog, des dépôts parfois fictionnels laissés par certains, des souvenirs-fêlures par d’autres (comme aujourd’hui cet échange émouvant et nostalgique sur le quartier du Marais où certains ne retrouvent plus leurs souvenirs).
L’énigme de la judaïté encore une fois.
A ce propos, je découvre qu’Alexis Mital a pris le nom d’écriture « de Toledo », nom de naissance de sa grand-mère paternelle qui portait ce nom juif de diaspora, « de Toledo », qui renvoie à l’Espagne d’avant l’Inquisition et le prénom Camille par rapport à son arrière-grand-père, Camille, suicidé peu avant la seconde Guerre Mondiale.
Fragmentation de son moi, fissures, recherche d’une identité, d’une racine.
Ci-joint deux extraits des exégèses :
« Plus tard, j’ai commencé à parler de mon père, de ses origines. J’ai choisi, pour écrire, le nom de naissance de sa mère. Mais que sais-je, en fait, du judaïsme ? Je sais qu’il y a des marges dans les livres, que le midrash, le commentaire, donne à chaque page l’allure d’une goélette, de celles qui ont dû frôler, il y a longtemps, le berceau de Moïse. Le rabbin parle en moi dans les marges ou est-ce le fourreur de Smyrne, de Constantinople, quand les Toledo n’étaient déjà plus de Tolède, mais des Toledo de Genève, des pharmaciens ? Sont juifs, je dirais, tous ceux qui portent en eux les trous du vingtième siècle. Alors, à quoi bon me justifier ? Je compose aujourd’hui mes livres comme si l’invention était la Loi et qu’il fallait, pour mettre en ordre les nouveautés de ce monde, la commenter. L’exégète, permettez que je le présente : il s’appelle Abraham, c’est mon double et il se sent coupable.
Mort du père de maladie, mort violente de sa mère dans un bus, mort de son frère d’un suicide. Autant de fêlures dans sa vie. Il relit ses micro-fictions et ajoute ses exégètes et ces poèmes.
Il écrit :« J’écris depuis le trou où j’ai déposé mon frère, puis ma mère, puis les cendres de mon père. […]
Je ne saurais dire pourquoi je suis si sensible à la coupure : l’homme change de visage, il s’approprie les codes de ses ancêtres, se coupe de ses mémoires, s’exile. Il m’arrive de répondre parfois que ce doit être l’écriture qui me conduit le long de cette fissure, car pour écrire, il importe de dire depuis quel lieu, depuis quel état. « La fission du noyau de l’être » […] Il n’y a pas d’un côté, l’histoire de mes morts et, de l’autre, l’émiettement de nos vies. d’un côté, la vie réelle et, de l’autre,l’imagination. Tout s’enchevêtre, tout s’enchâsse. […] Et le lieu depuis lequel j’écris est la réplique de notre vacillement. Non pas une réplique comme au théâtre : une phrase qui claque, mais comme nous disons, après les séismes, « une réplique. »
Il oscille entre sa vie réelle et son imagination.
Merci, Chantal, c’est grâce à vous. »

Jazzi dit: 29 août 2020 à 14h16

L’humour est mal aimé des méchants fondamentaux et des fâcheux incontinents !

« D’un côté , Hardy le gros, bon enfant mais autoritaire et colérique ; de l’autre, Laurel le petit, soumis et rêveur mais rusé. Ce couple mal assorti a réussi l’exploit de former un duo mythique du cinéma, muet puis parlant. Plusieurs générations de spectateurs ont ri aux larmes devant leurs chamailleries, leurs gaffes et leurs maladresses. »
http://www.bing.com/videos/search?q=laurel+et+hardy&&view=detail&mid=B4593384BFDA5CB5781BB4593384BFDA5CB5781B&&FORM=VDRVSR

christiane dit: 29 août 2020 à 14h22

@Closer
Deuxième post. Toujours « Vies Potentielles » et toujours guillemets pour les citations :
« christiane dit: à

Bonjour Chantal et Jibé (B. aussi),
Je cherchais, suite à l’écoute de Camille de Toledo (lien de Chantal), à en savoir un peu plus sur les strates d’écriture que représentent ses romans précédents avant de lire celui présenté par Passou Thésée, sa vie nouvelle, cet auteur que Passou dit ne « connaître l’auteur que par ouï-dire (la quarantaine, passionné de traduction, enseigne la littérature comparée à Bruxelles) »
Lisant les exégèses qui prolongent les récits dans des Vies potentielles, j’ai trouvé une partie de la réponse mais il y a autre chose, de plus en plus insistant, c’est la culpabilité que donne « l’assimilation et l’oubli » à cet auteur écartelé, fissuré par son passé qui écrit à rebours.
(« Assimilation », ce terme avait été employé un jour par DHH alors qu’elle retraçait succinctement l’itinéraire de sa famille.)
Relier le discontinu de ces exégèses. Voilà ce qu’écrit Camille de Toledo, page 151 – Exégèse 22 :
« Jusqu’à quand vais-je pouvoir faire croire à mes origines rêvées ? A quel moment recevrai-je l’avis d’expulsion de mon nom ? J’attends chaque semaine le courrier qui me dénoncera comme imposteur : » Il n’est pas juif, Abraham, il a beau mettre des lunettes à bord épais d’étudiant talmudique, je le connais, c’est un Gentil, le fils d’un converti et d’une bourgeoise de Lyon, le fils de l’assimilation et de l’oubli. » Et pourtant, comme les enfants présumés de Sarah Weltman*, d’années en années, je compulse mes arguments. Je suis comme ces femmes aux quatre coins du monde qui réclament l’auberge d’un ancêtre imaginaire. je suis l’un d ces millions d’enfants qui cherchent une demeure dans les trous du vingtième siècle…. »
Ce qui a été transmis, n’est-ce pas cette cassure ?

* Sarah Weltman, un personnage d’un des récits :s « Descendances de Sarah Weltman » (p. 159). Juive assassinée par les nazis pendant la guerre. Une nuée d’imposteurs et de mythomanes s’inventeront une filiation usurpée avec elle…

Je pense au titre de ce nouveau roman : Thésée, sa vie nouvelle, n’oubliant pas que Thésée doit entrer dans le labyrinthe pour affronter le minotaure, son minotaure, une épreuve initiatique. Seul un fil qu’il ne devra pas lâcher lui permettra d’en sortir en… retournant sur ses pas…
Thésée et le minotaure ? Peut-être les deux faces d’un même personnage… Le labyrinthe ? Un lieu dont il est très difficile de sortir, peut-être son subconscient obscur…
L’écriture comme un fil ? Illustrations choisies par Passou, élucidées par Pat.V. »

gisèle dit: 29 août 2020 à 14h23

/@Christiane et DHH réunies. samedi 29/8 à 15h50. Un petit tour sur le blog, je tombe sur le post de Christiane, en tête des commentaires, qui commence par: « bonjour DHH,oui ce texte… » et je suis ahurie.Complètement ahurie car: à partir du texte-portrait de DHH, vous vous lancez dans une critique des sentiments de DHH. C’est un portrait amusant que fait DHH ,qui correspond parfaitement aux personnages de Dubout. Et vous vous transformez en juge suprême pour l’accuser de sécheresse de coeur. Complètement à côté de la plaque; en plus vous appelez à la rescousse « Jean- Ollivier » (qui est-ce ?) et « paul Edel » (c’est votre habitude ! ) La référence aux anciens blogs,à une histoire d’aveugles à Saint-Mandé…. que viennent-ils faire dans cette galère ? Voues êtes éprise de pureté, nous le savons, vous avez été en correspondance étroite avec le cardinal Lustiger, nous le savons, cela vous autorise-t-il à juger DHH ??
** DHH, j’ai pris votre texte comme une pochade, fort réussie, et tout_à-fait en accord avec l’humour dévastateur de Dubout. En plus cela m’a fait un bien fou de me rappeler les folles équipées de ma jeunesse , qui n’est pas si lointaine que ça…
Et puis, réfléchissez à la « chute » de Christiane: « …j’ai été très heureuse de vous lire aujourd’hui… » Sacrée Christiane !

Jazzi dit: 29 août 2020 à 14h30

« l’humour dévastateur de Dubout. En plus cela m’a fait un bien fou de me rappeler les folles équipées de ma jeunesse »

C’est aussi le sujet du Tramway de Claude Simon, mais dans un autre genre, Gisèle !

christiane dit: 29 août 2020 à 14h42

@Closer
et enfin, le premier concernant « Thésée, sa vie nouvelle » de Camille Toledo, le billet de Passou et les fameux liens dont une citation avec guillemets :

« christiane dit: à

Quatre livres supplémentaires de votre moisson d’été, ceux de Maël Renouard, Camille de Toledo, Victor Pouchet et Laurent Petitmangin.
Je trouve importantes vos présentations et que, dans les liens que vous nous offrez, on ait accès à la lecture de quelques pages des romans, à des entretiens, à des lectures approfondies.
Je retiens pour « Thésée, sa vie nouvelle » (Verdier) de Camille de Toledo, l’entretien et la belle lecture de Sabine Huynh dont ces lignes :
«La vie et ses violences ne sont pas des histoires racontables au coin du feu, c’est pourquoi nous avons la fiction et le romanesque. La vie n’est pas un scénario, elle n’a pas de forme, de séquences, de chapitres, de calendrier, de repères, et la violence défigure tout. Les contours de l’existence sont flous, son sol est mouvant. Dans nos souvenirs, ses événements sont à la fois diminués, dissous, et amplifiés, proches et lointains : c’est un vertige incessant d’éblouissements et de malaises, d’éboulements et de mélancolie. Dire la vérité ou raconter le réel ne sont pas tâches aisées, écrire encore moins. Écrire, ce n’est pas parler ; raconter, ce n’est pas transférer des paroles et des scènes sur une page : ça c’est juste tourner en rond, ou pédaler dans la semoule ; c’est futile, sans vie. «Écrire», selon Marguerite Duras, «ce n’est pas raconter des histoires. C’est le contraire de raconter des histoires. C’est raconter tout à la fois. C’est raconter une histoire et l’absence de cette histoire.» (La Vie matérielle, P.O.L. 1987).»
C’est une grande chance d’avoir accès à ce premier décryptage des romans. Merci, Passou. Le billet est tellement riche que j’y reviendrai. »

Vous remarquerez, Closer, que je porte aucun jugement sur l’entretien dirigé par Joann Fearber.
Alors, pouvez-vous justifiez cette accusation de plagiat ?

rose dit: 29 août 2020 à 14h43

Un membre du personnel de l’EHPAD à Marseille a été testé positif au Covid 19.
Tous les résidents ont été testés ce matin.
Kes vosites sont de nouveau interdites jusqu’à nouvel ordre.
Le 7 septembre 2020, cela fera deux ans que je tiens le coup pour soutenir protéger encourager ma maman.
Avec un mois de vacances en Irlande l’an passé et des respirs hâtifs depuis.
Ça va.
Merci de votre soutien, erdéliens.

rose dit: 29 août 2020 à 14h45

Les visites à nos familles.

Jeudi 27 août dernier, tous les parents disaient encore « ça ne recommencera pas ; on ne peut pas les reconfiner ».

Ben oui, hein.
On reconfine nos familles.
Nous dehors.
Eux dedans.

et alii dit: 29 août 2020 à 14h51

rose, pour le reconfinement, on s’en doutait;il y a des lieux où on déménage des gens de leur chambre pour aménager tout un étage (ou une aile de l’étage)rien que pour des arrivants de l’extérieur
prenez patience pour vous et votre maman; courage

rose dit: 29 août 2020 à 14h51

x dit: à
Le potentiel érotique de la chair débordante pour les petits gourmands, un grand classique.

Un morceau d’anthologie. Je rèvais qu’il mette la tête entre les seins, il le fait.

Et pour les grands gorumands, kekchoz ?

rose dit: 29 août 2020 à 14h52

prenez patience pour vous et votre maman; courage..et alii
Deux ans et vous m’écrivez prenez patience ?
Donnez-moi plutôt une adresse pour les kalanichkovs.

Marie Sasseur dit: 29 août 2020 à 14h56

Une petite blague valaisanne, qui va bien à ce moment de la  » conversation ». « Livrement » adaptée de mon stage intensif, au dojo, chez Manu.

Trois paysans fagottés comme des vamps, assis sur un banc:
La première, voyant passer une vache: « c’est la vache à Dubout »
Un quart d’heure passe , la seconde annonce : « non, c’était la vache à Palavas »
Encore un quart d’heure, et le troisième se lève : « j’en ai assez de vos disputes , et s’en va.

Chaloux dit: 29 août 2020 à 14h58

Cricri : Le public, essentiellement composé de non-voyants, charmant, savait écouter… Ces personnes ignoraient le visage, le corps de leurs amis mais connaissaient bien leur cœur, leur caractère, leur intelligence.

On voit bien que la cricri n’a pas rencontré beaucoup d’aveugles. Il n’y a pas plus tripoteurs, paillards et cochons, sauf, me dit-on, les moines bouddhistes. M’est avis qu’un certain nombre de ces jeunes aveugles connaissaient fort bien le corps de leurs ami(e)s.
Mais dans quel monde vit-elle?

(DHH, je dois faire une faute d’accord pour « un certain nombre de ces jeunes aveugles ». Merci de m’éclairer).

et alii dit: 29 août 2020 à 15h04

oui,x;
Le silence de Sandy Allen, c’est aussi la fascination du cinéaste Federico Fellini qui, au faîte de sa gloire, propose à Sandy de venir tourner dans son Casanova. Il faut lire les pages sublimes qu’Isabelle Marrier consacre au maestro et à sa «créature mythologique» qu’est pour lui cette géante américaine, ignorante comme une truite, belle et ensorcelante comme le zèbre que le tout jeune Federico a lavé, bien des années auparavant, à Rimini. Cette femme gargantuesque, ce colosse enténébré, Fellini le transforme en désir ultime d’un Casanova peureux et pathétique, qui, sans doute, figure son double.

et alii dit: 29 août 2020 à 15h06

Le silence de Sandy Allen, morte en 2008 à 53 ans, seule et sans le sou, est brisé dans ce beau livre qui donne à cette existence une dimension nouvelle, poétique, «tendant un miroir à notre intime infirmité».

Roman
Isabelle Marrier
Le silence de Sandy Allen
Flammarion, 288 p.

DHH dit: 29 août 2020 à 15h09

@Gisele
Merci de ce post qui me conforte dans la conviction que je ne suis pas un monstre de secheresse qui aimerait à rire aux depens des mal bâtis ou des infirmes
Le post de Christiane que vous commentez est en fait une reponse a un post précédent de moi dans lequel je lui explique, qu’il n’y avait aucune mechanceté mais plutôt un attendrissement amusé dans cette evocation d’une personne familiere de mon enfance , , contrairement a ce qu’a été sa impression initiale devant mon petit texte suscitant de sa part un post étonnamment agressif visant également Jazzi
Sa réponse, dans le post que vous commentez, semble indiquer que je ne l’ai pas vraiment convaincue. Qu’elle sache que je suis désolée de cette image que j’ai pu lui donner de moi

Chantal dit: 29 août 2020 à 15h17

J’ai tilté sur le roman de Camille de Toledo, parce qu’il fait écho chez moi, je suis ennuyée, que cela prenne des proportions insoupçonnées , cela me mets très mal à l’aise ces disputes.

x dit: 29 août 2020 à 15h19

Le motif de la géante et de « ses magnifiques formes », le fantasme de « Dormir nonchalamment à l’ombre de ses seins » ne sont pas si rares.

Lavande malgré son silence vient-elle encore lire ici ? Tout récemment Andrea Camilleri a joué de ce motif dans son dernier livre avec Montalbano, Riccardino. Personnages secondaires, une énorme voyante (qui manque de rester coincée dans le fauteuil du bureau du commissaire et son petit ami, « un cinquantino sicco sicco », presque nain à une dizaine de centimètres près. « Mon dieu quel homme, qu’il est petit » comme dans la chanson… Lorsqu’il est amené pour les besoins de l’enquête à entrer dans la chambre à coucher du petit homme (point de vue imprenable sur la décharge où il se passe des choses louches), Salvo ne peut s’empêcher d’imaginer leurs ébats.
Le livre comportant par ailleurs des dialogues entre l’auteur et son personnage, avec évocation d’erreurs commises dans une enquête précédente, et signalées par des lecteurs, semble donc formellement déconseillé à MS (qui crache sur P. Bayard sans l’avoir lu ni/ou avoir compris sa démarche).
On concèdera cependant à Christiane qu’un certain « racisme/mépris de classe » s’empare volontiers du motif, comme dans La vie est un long fleuve tranquille où le couple Groseille répond précisément à cette description (grosse femme, petit homme) et que le charivari (qui a toujours été normatif) vire à l’aigre sous l’éclairage « pubeux ».

Jazzi dit: 29 août 2020 à 15h23

« Je rèvais qu’il mette la tête entre les seins, il le fait. »

rose, j’ai plutôt eu l’impression que le gosse avait été quasiment violé par la grosse, qui l’oblige à lui sucer les tétons ! Aucune méchanceté chez Fellini, qui nous fait apprécier sous tous les angles l’ample volupté de la belle buraliste…
Chez le cinéaste italien les femmes sont toujours les plus fortes, dans tous les sens du terme. Dans ses films, les hommes y sont d’éternels vitelloni menés par le bout de leur queue…

rose dit: 29 août 2020 à 15h25

et alii dit: à
oui,x;
Le silence de Sandy Allen, c’est aussi la fascination du cinéaste Federico Fellini qui, au faîte de sa gloire, propose à Sandy de venir tourner dans son Casanova. Il faut lire les pages sublimes qu’Isabelle Marrier consacre au maestro et à sa «créature mythologique» qu’est pour lui cette géante américaine, ignorante comme une truite, belle et ensorcelante comme le zèbre que le tout jeune Federico a lavé, bien des années auparavant, à Rimini. Cette femme gargantuesque, ce colosse enténébré, Fellini le transforme en désir ultime d’un Casanova peureux et pathétique, qui, sans doute, figure son double.

Ses seins non mais ses seins !!!

rose dit: 29 août 2020 à 15h27

rose, j’ai plutôt eu l’impression que le gosse avait été quasiment violé par la grosse, qui l’oblige à lui.

Jazzi
Mais non.
Elle est plantureuse pas grosse.
Il ne pensait qu’à ça, vous ne l’avez pas vu?

P.S : le confinement : nous avons pris 5 cm de tour de poitrine. Vous aussi ?

Jazzi dit: 29 août 2020 à 15h30

« Donnez-moi plutôt une adresse pour les kalanichkovs. »

Du côté des quartiers Nord de Marseille, rose !
Prenez quelques grenades en sus…

rose dit: 29 août 2020 à 15h37

Chantal
Prenez-le cool.
C l’amour.
On se réconcilie tout l’temps.
Cépatafot.

Jazzi dit: 29 août 2020 à 15h37

« Il ne pensait qu’à ça, vous ne l’avez pas vu? »

Oui, mais il était tout autant effrayé !

et alii dit: 29 août 2020 à 15h39

il se trouve qu’au lycée j’ai eu à plusieurs reprises des profs de lettres au physique « remarquable » dans le sens où il y en eut de très très grandes ,faisant des grands pas, et de très petites(surtout pour moi qui n’ait jamais pu tricher sous la toise -sur le mur où on faisait un trait au crayon -);une « petite » qu’on disait la plus jeune agrégée et qui avait séduit un prof géant de notre lycée mixte , qui avait comme elle des yeux globuleux exorbités et, la suivant partout,se courbait pour lui parler de plus près,ce qui faisait rire bien des filles ;c’est alors que j’ai pris conscience du « physique » dans « leur carrière », et combien ces profs y étaient sensibles chez leurs élèves;la petite s’efforçait de séduire -et y arriva-une condisciple que je trouvais très jolie et qui avait un nom très difficile à porter , au côté d’un prénom de sainte fameuse;

rose dit: 29 août 2020 à 15h40

Où on apprend que Fellini a lavé le zèbre.

« comme le zèbre que le tout jeune Federico a lavé, bien des années auparavant, à Rimini. »

Et coiffé la girafe.

closer dit: 29 août 2020 à 15h41

Je ne vous accuse pas de copier/coller, Christiane. c’est sur le fond que vous crois inspirée par l’article de cette journaliste ou essayiste (?). Les propos de l’auteur lui-même dans l’entretien me paraissent bien éloignés de ce que vous écrivez. Quant au style il se réfère évidemment à celui de Toledo dans son livre.

rose dit: 29 août 2020 à 15h42

jazzi

Jazzi dit: à
« Il ne pensait qu’à ça, vous ne l’avez pas vu? »

Oui, mais il était tout autant effrayé !

Pck vous pensez qu’Adam saisissant la pomme ne l’a pas été tout autant, effrayé ?

Jazzi dit: 29 août 2020 à 15h50

Voilà ce que j’en ai dit ici :

« 9 mars 2019 à 13 h 10 min
Outre l’éblouissante performance de Steve Coogan (Stan Laurel, le petit maigre pleurnicheur) et de John C. Reilly (Oliver Hardy, le gros teigneux adipeux), j’ai trouvé particulièrement émouvant « Stan & Ollie », le biopic du réalisateur anglais Jon S. Baird.
Le film porte essentiellement sur la dernière tournée, anglaise et irlandaise, dans les années 1950, du célèbre duo d’acteurs comiques. Juste avant leur retrait définitif de la scène pour cause de santé : Ollie mourra peu après et Stan quelques années plus tard, sans avoir pu tourner le film qu’ils projetaient alors à partir de l’histoire de Guillaume Tell.
Enfant, j’étais tout à la fois fasciné et horrifié jusqu’au malaise par ce tandem masculin, que je percevais comme un couple sadomasochiste et qui me renvoyait une image peu gratifiante de l’homosexualité, encore en latence chez moi !
Grâce au biopic, j’ai appris qu’il en allait différemment dans la réalité.
Ce que je savais plus ou moins, ne me souvenant jamais précisément qui était Laurel et qui était Hardy.
La tête pensante du « couple », celui qui écrivait, imaginait et mettait en scène leurs pantomimes, c’était Stan Laurel, le maigre, pas aussi débile que son personnage. Le gros Oliver Hardy, plus cossard, se laissait en fait porter, de bonne grâce, par son complice et ami de toujours. Tous deux étaient, par ailleurs, parfaitement hétéros et heureux en ménage, chacun de son côté.
L’émotion du film vient du fait, qu’à l’issue d’une longue carrière bien remplie, avec ses hauts et ses bas habituels, ces deux hommes que la vie va séparer, seront restés fidèles à leur couple professionnel et que pour eux cela comptait plus que tout.
Oui, l’amour entre hommes est possible, même en dehors de toute sexualité ! »

et alii dit: 29 août 2020 à 15h51

Et si l’on se réfère à Boris Vian dans « Vercoquin et le plancton », on constate qu’il y écrit, avec une allusion explicite à la masturbation : « J’ai tellement peigné ma girafe qu’elle en est morte ».

Chaloux dit: 29 août 2020 à 16h03

C’est amusant que vous échangiez sur Laurel et Hardy. Il me semble que j’avais mis un lien il y a quelques jours, après avoir regardé quelques extraits de films. Je ne me souvenais pas qu’ils étaient aussi drôles.
Quelques images des derniers temps de Hardy.(Laurel ne va pas très bien non plus).

https://www.youtube.com/watch?v=xoAEPtQKxQs

(Pablo, je ne sais pas si tu as lu sur le mariage de Régnier avec Marie de Heredia, (avec Louÿs à la fois dindon et amant en embuscade) mais c’est assez croquignolesque).

Jazzi dit: 29 août 2020 à 16h12

« Fellini le transforme en désir ultime d’un Casanova peureux et pathétique, qui, sans doute, figure son double. »

Certainement pas son double, et alii, ! Fellini détestait Casanova, qu’il tenait pour un sombre con… Il avait déclaré avoir fait le film par pure opportunité, une commande du producteur Carlo Ponti, me semble-t-il ?
Voilà ce qu’écrivait Jean-Louis Bory à la sortie du film en 1977 :

« Le film décolle. Par excès d’animosité. Autant d’agressivité haineuse laisse rêveur. Fellini règle des comptes, c’est sûr. Avec l’homme-à-femmes, le séducteur-type à l’italienne (quel démon intime exorcise-t-il ?). Avec l’amour, avec la chair, avec le plaisir, avec la joie du corps (résurgence d’un vertuisme catholique ?). Ce Fellini-Casanova, explosion d’un pessimisme hargneux, tourne à la danse macabre (…). Seul moment de repos, de tendresse : la géante de foire, épanouissement superlatif de la femme-mère, chante. Courte détente. Reprend aussitôt le furieux blizzard d’obscénités glaciales. Somptueux et grinçant, ce film fait froid. »

renato dit: 29 août 2020 à 16h17

Le vitellone, rose, est un veau de plus d’un an et qui a déjà perdu ses dents de lait.

Au figuré.
Un jeune, generalement provincial, incapable de s’élever ou d’échapper à la médiocrité plate du milieu dans lequel il vit, qui est donc voué à une vie oisive, indolente, stupide — voir le film de Fellini —.

rose dit: 29 août 2020 à 16h19

Quelques images des derniers temps de Hardy

Non, Chaloux, c Laurel en bout de table qui jette ses mégots ds le jardin.
1😡

Jazzi dit: 29 août 2020 à 16h19

« le mariage de Régnier avec Marie de Heredia, (avec Louÿs à la fois dindon et amant en embuscade) »

Là aussi j’ai vu le film (excellent !) et en avais parlé ici, Chaloux…

Patrice Charoulet dit: 29 août 2020 à 16h37

« UNE PETITE PIECE POUR MANGER »

Un mendiant qui mendie toute la journée dans ma petite ville met sur une carton devant lui ces mots
: « UNE PETITE PIECE POUR MANGER ». Je n’envie pas son sort. Même s’il perçoit le RAS , qui n’existe pas dans tous les pays, il a sûrement une foule de problèmes, et pas seulement pour se loger. Une chose m’étonne un peu : toute la journée il fume. Comme je ne fume jamais une seule cigarette depuis quarante ans, j’ai l ‘idée d’entrer dans la bar-tabac où j’achète mon journal et demande le prix du paquet de cigarettes le moins cher. Réponse ( j’étais sans doute le dernier en France à l’ignorer) : 9 euros ! C’est cher. Comme il fume toute la journée, il fume au minimum deux paquets par jour, peut-être trois. Cela fait 18 ou 27 euros ? C’est une grosse dépense pour qui dit souhaiter manger. Que de pain, que d’oeufs, que de yaourts, que de fruits pour 18 ou 27 euros ! Je pense que ce mendiant ne dit pas toute la vérité. J’ignore s’il boit de l’alcool . Je ne l’espère pas pour lui : cela n’améliorerait ni sa situation financière ni sa santé.

bouguereau dit: 29 août 2020 à 16h37

Là aussi j’ai vu le film (excellent !)

chez la miss..javais pas trouvé ça excellent baroz..trop de papiers peints a rayure..trop de morose pour la belle époque

christiane dit: 29 août 2020 à 16h38

closer dit: « Je ne vous accuse pas de copier/coller, Christiane. c’est sur le fond que vous crois inspirée par l’article de cette journaliste ou essayiste (?). Les propos de l’auteur lui-même dans l’entretien me paraissent bien éloignés de ce que vous écrivez. Quant au style il se réfère évidemment à celui de Toledo dans son livre. »

Merci, Closer, c’est plus clair.

L’entretien, trop long, je n’ai pu, comme la première fois, le lire en entier. Trop de bavardage dans les réponses de Camille de Toledo et comme vous le dites « style tarabiscoté et artificiel » que, heureusement je n’ai pas trouvé dans la lecture de « Vies potentielles ».

L’article de Sabine Huynh est d’une grande profondeur, surtout en ce qui concerne l’écriture de soi. Elle-même dans son roman « La mère et l’enfant » (Galaade Éditions) explore les chemins de la filiation, les dettes de tendresse entre une mère et son enfant entre cette mère et sa propre mère.
Lisant depuis ce matin le roman de Camille de Toledo « Thésée, sa nouvelle vie », je retrouve le même reproche fait à la mère, ces imbrications d’histoires familiales.

La citation que S.Huynh fait de Marguerite Duras et que j’ai copiée (entre guillemets) dans mon premier commentaire est vraiment parfaite. La mémoire qu’elle fait des écritures de Perec et Sebald aussi. J’ai fait les mêmes, ayant dévoré ces livres. Elle aussi est prisonnière d’un passé pétri de silences, de douleurs. C’est un auteur que je suis depuis des années et j’ai été heureuse de la retrouver dans ce lien (billet de Passou).
« Sabine Huynh est poète, écrivain, critique littéraire et traductrice. Elle est née à Saigon en 1972 et a grandi à Lyon, avant de partir vivre en Angleterre, aux États-Unis, en Israël et au Canada. Elle vit aujourd’hui à Tel Aviv. Elle a toujours écrit, mais ce n’est qu’après avoir enseigné les langues (français, anglais, espagnol) en école maternelle, collège et lycée, et la littérature française à l’université, et obtenu un doctorat en linguistique (Université Hébraïque de Jérusalem, 2007) et fait de la recherche (post-doctorat en sociolinguistique, Université d’Ottawa, 2008-2009 ; ADARR – Université de Tel Aviv, 2010-2012), qu’elle décide de se consacrer principalement à l’écriture et à la traduction littéraire (traduction de poésie et de récits de vie surtout, portant sur la Shoah). »(dixit « Terres de femmes » qui met en lien plusieurs extraits de ses roman, poèmes, critiques.)

Donc, je lis ce roman « Thésée, sa nouvelle vie ». Il m’emballe beaucoup moins que « Vies potentielles », non par l’écriture mais par le reproche trop insistant fait à ces parents et en particulier à la mère d’avoir provoqué le suicide de leur fils par désespérance. Je trouve cette condamnation trop facile. Les parents ont fait ce qu’ils ont pu. Si le désamour s’est installé entre eux avec les conséquences sur la vie des deux enfants, ce n’est pas une raison pour leur faire porter la responsabilité du suicide de ce jeune adulte. Je m’éloigne à grands pas de ce que dit Passou du charme de ce roman autobiographique…
Je préfère la façon dont Sabine Huynh a mené le sien « La mère et l’enfant » ou Perec dans « W ou le Souvenir d’enfance ».
Merci d’avoir répondu à mes questions. Finalement, nous sommes assez d’accord.

D. dit: 29 août 2020 à 16h38

Rose, je pense que l’Irlande est l’un des pires pays pour passer des vacances ! C’est gris et triste dans les villes et d’un vert vite monotone ailleurs. Très très surfait. Moi je n’aime pas. 2 jours grand maximum.
Qu’est-ce qui vous pousse là-bas ?
Allez plutôt en Écosse où en Norvège vous gagnerez largement au change pour une distance semblable.

Jazzi dit: 29 août 2020 à 16h41

Une belle curiosité, le boug !

« 10 avril 2019 à 13 h 30 min
« Curiosa » (mot qui désigne un objet ou une oeuvre à caractère érotique à destination de vieux bourgeois libidineux), film éponyme de Lou Jeunet.
Un biopic situé à la Belle Epoque parisienne, réalisé autour de la délicate et sensuelle figure de Marie de Heredia, alias Gérard d’Houville, incarnée par Noémie Merlant.
Fille aînée de José-Maria de Heredia, ses parents la forcèrent à épouser Henri de Régnier alors qu’elle lui préférait Pierre Louÿs (interprété par le craquant Niels Schneider).
Le premier était nettement plus riche et influent (il obtiendra la nomination de son beau-père au poste de conservateur de la bibliothèque de l’Arsenal) et le second plus volage.
Peut importe, l’un sera son mari et l’autre son amant de coeur et de corps.
Entourée d’un essaim d’ex-jeune filles en fleurs, devant et derrière la caméra, Lou Jeunet nous offre un film des plus sensuels et des plus littéraires, que l’on recommande tout particulièrement à M. Court.
Poète et amant, l’auteur des Chansons de Bilitis savait joindre la pratique à la théorie… »
https://www.bing.com/videos/search?q=R%EF%BF%BDgnier+avec+Marie+de+Heredia&docid=608013540740894459&mid=5E89191A5D64D4A5CA945E89191A5D64D4A5CA94&view=detail&FORM=VIRE

bouguereau dit: 29 août 2020 à 16h42

Merci, Closer, c’est plus clair

pfiou..cloclo y flippait..y pensait qule pied au cul était au dsus dses moyens..dmande à mon larbin cloclo..qu’est ce qu’il lui restrait pour payer ses litrons..tiens au fait..combien ça coute un litron cloclo?

renato dit: 29 août 2020 à 16h43

C’est plutôt toi, bouguereau, qui découvre l’Europe, et avec beaucoups de peine, parfois. Cela dit depuis n’importe lequel de mes passeports.

christiane dit: 29 août 2020 à 16h43

rose dit: « Un membre du personnel de l’EHPAD à Marseille a été testé positif au Covid 19.
Tous les résidents ont été testés ce matin.
Les visites sont de nouveau interdites jusqu’à nouvel ordre. Le 7 septembre 2020, cela fera deux ans que je tiens le coup pour soutenir protéger encourager ma maman. »

Y aura-t-il une issue favorable, selon vos désirs, à cette situation ? Hélas, je ne le crois pas et ne sais que vous dire… Si ce n’est « Tenez bon ».

bouguereau dit: 29 août 2020 à 16h45

(mot qui désigne un objet ou une oeuvre à caractère érotique à destination de vieux bourgeois libidineux)

..chtement..remboursez

bouguereau dit: 29 août 2020 à 16h46

Si ce n’est « Tenez bon »

donald y dirait ‘hold on’..les deux pouces en l’air

bouguereau dit: 29 août 2020 à 16h49

les saintes fameuses, une palanquée

ne dites pas d’une sainte qu’elle est bonne ou fameuse..dites ‘elle me fait du bien’

bouguereau dit: 29 août 2020 à 16h54

Le motif de la géante et de « ses magnifiques formes », le fantasme de « Dormir nonchalamment à l’ombre de ses seins » ne sont pas si rares

c’est un classique des curiosa..et ton mépris de classe nest quun fétichisme de plus ou de moins ..qui s’attache à tout..ou pas..selon tes penchants..sinon qu’est ce qu’un curiosa

Bloom dit: 29 août 2020 à 16h54

Si fait, le Boug. « Salos d’pauvres! » qui dit, Bécassin. Et ‘l’a raizon! Dame, vaut mieux êt’ riche et bien portant que pôvre et malade, nan? (Ôte-moi d’un doute, le Boug, il excelle grave, nan?).

bouguereau dit: 29 août 2020 à 17h00

aymé n’est pas qu’un bien nommé que pour un gros cochon gras kabloom..un cochon ça pense..en gros ça fait confiance a sa cervelle qu’il dirait pédro

rose dit: 29 août 2020 à 17h02

Christiane

Avec l’extension du virus, il y a diminution des chances de sortie de ma mère.
Je tiens bon.

Christiane

Merci à partir des qq.mots de chantal d’avoir développé sur Camille de Toledo. Vous avez un côté exploratrice et j’aime votre enthousiasme.

Vous nous direz sur l’ouvrage de Thésée, je suis très curieuse.

rose dit: 29 août 2020 à 17h05

Trouvé

Charles BAUDELAIRE
1821 – 1867
La géante
Du temps que la Nature en sa verve puissante
Concevait chaque jour des enfants monstrueux,
J’eusse aimé vivre auprès d’une jeune géante,
Comme aux pieds d’une reine un chat voluptueux.

J’eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et grandir librement dans ses terribles jeux ;
Deviner si son cœur couve une sombre flamme
Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;

Parcourir à loisir ses magnifiques formes ;
Ramper sur le versant de ses genoux énormes,
Et parfois en été, quand les soleils malsains,

Lasse, la font s’étendre à travers la campagne,
Dormir nonchalamment à l’ombre de ses seins,
Comme un hameau paisible au pied d’une montagne.

Bloom dit: 29 août 2020 à 17h06

les kalanichkovs.

Ah, les célèbres Kalank-nikov de Marseille, vers l’est une fois passée la Korniche Kennedy et la Plage du Prado, direction Pointe Rouge-Montredon. Accesibles par terre ou mer mais fermées en Kas de mistral.

christiane dit: 29 août 2020 à 17h10

@DHH
Oui, je n’ai pas changé d’avis.
Si vous voulez en avoir le cœur net, hors de ce blog (car ceux qui se sont exprimés… bref !), faites lire ce texte, sans en changer un mot, tel que vous l’avez mis sur ce blog, sans dire que vous en êtes l’auteur et demandez à des gens de vos connaissances ce qu’ils en pensent.

Par ailleurs, on ne fait que cela ici, commenter les textes et commentaires des autres. Quant à ceux qui vous soutiennent aujourd’hui (sauf une), pour des raisons pas toujours claires… ils ont su avoir une plume encore plus agressive, plus dépréciatrice, plus dénigrante sur ce blog. Vous complimentant, ils tentent d’effacer leurs turpitudes.

bouguereau dit: 29 août 2020 à 17h11

Dormir nonchalamment à l’ombre de ses seins

c’est pas son meilleurs vers qu’il dirait meussieu courte..préferer..oreiller de chair fraîche où l’on ne peut aimer mais où la vie afflue et s’agite sans cesse

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