de Pierre Assouline

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De quelques romans de la rentrée (2)

De quelques romans de la rentrée (2)

Francis Bacon a-t-il eu seulement une nourrice ? Et d’abord l’a-t-elle vraiment élevé jusqu’à le suivre dans ses pérégrinations une fois adulte ? A la limite, on s’en fiche ; on n’ira pas vérifier car on y croit dur comme fer dès lors que Maylis Besserie est notre guide. Son roman La nourrice de Francis Bacon (247 pages, 20 euros, Gallimard) clôt une trilogie irlandaise commencée avec Beckett (Le Tiers-temps, 2020), poursuivie avec Yeats (Les amours dispersées, 2022) et achevée là avec Bacon. Car cette écrivaine a vraiment l’Irlande chevillée au corps, à l’esprit, à l’âme. L’écriture en est fine, précise, charnelle, subtile. Le grand peintre y est raconté de l’intérieur par sa nourrice, comme l’indique le titre, encore que le terme de nanny convienne mieux ainsi qu’elle en fait usage en permanence dans le livre. Entre les deux mots, il y a davantage qu’une nuance.

Même en France, dans des familles de la grande bourgeoisie, il y a un attachement de longue durée, disons : de la naissance à la mort, à cette mère de substitution qui est bien davantage qu’une mère nourricière. Besserie donne donc la parole du début à la fin à celle du futur artiste, une anglaise protestante originaire des Cornouailles exilée par nécessité en Irlande chez les Bacon. Elle est épatante par son franc-parler dont se dégage un humour irrésistible, son langage imagé, son esprit cash, l’auteure ayant trouvé la note juste pour les restituer sans forcer la dose de la familiarité. C’est une prouesse d’y parvenir en près de trois cents pages (lire ici des extraits)  ; et quelle idée formidable d’en faire la narratrice exclusive et l’unique point de vue de l’existence hors-norme de ce créateur hors-pair !

Il revient donc à Jessie Lightfoot (mais oui, elle a vraiment existé !) de raconter ce garçon à part dès le début, fouetté au sang dans l’étable pour un oui ou pour un non par son père colérique, brutal, pervers, jamais en retard d’une humiliation, qui ne supportait pas d’apprendre qu’au pensionnat son fils fréquentait plus assidûment les dortoirs que les salles d’études et qui le bannit de la maison de famille à 16 ans après que celui-ci fut découvert atitfé des dessous de sa mère. La nanny le rejoint à Londres, Berlin, Paris et Londres enfin pour vivre avec lui afin de continuer à s’occuper de lui alors qu’il est en pleine ascension malgré une critique hostile que sa peinture, visages et corps tordus dont la douleur explose dans un décor clinique, dérange. Le surveiller, le préserver, le protéger et lui procurer de la drogue et des gays (selon The Times !) sans s’immiscer alors qu’il revient parfois ravagé par l’alcool, le corps meurtri et le visage tuméfié de ses nuits d’orgie dans les bas-fonds.

Son physique est si spectaculaire qu’il est des plus attirants ; ses amants de la bonne société en témoignent, oubliant à quel point son visage est entaché de laideur. Régulièrement, Besserie incruste deux pages qui disent sans appuyer mais avec justesse ce que la violence de sa vie projette de peinture sur ses toiles, ses papes hurlant, ses crucifixions, et l’influence des poèmes de TS Eliot, d’un massacre de Poussin, d’un paysage de Van Gogh, du landau de Potemkine sur son imaginaire traumatisé. Soudain on saisit mieux d’où vient cette vision fracassée de la vie. Tout cela est noué, tressé avec la sensibilité idéale pour cette prise de risque littéraire. En épigraphe figure un mot du peintre lui-même :

« Que reste-t-il à la fin ? Des dents et des os ».

Mais à la fin de cette lecture, il reste des images, des sensations, des convictions et une irrépressible empathie pour le créateur d’une œuvre sans pareille.

Avec un titre comme Veiller sur elle (578 pages, 21,90 euros, L’Iconoclaste), on s’attend naturellement à ce que « elle » soit une femme. Or il s’agit d’une troublante statue. Le sculpteur qui l’a façonnée, un artiste disgracié par la nature, vit parmi les moines afin de la protéger des regards étrangers. En explorant le mystère de cette Piéta si perturbante pour ceux qui croisent son chemin, dans le couvent où le Saint-Siège l’a reléguée à l’abri des regards, le romancier Jean-Baptiste Andrea retrace la relation contrariée de Mimo, l’humble artisan qui l’a sculptée, le seul à savoir pourquoi elle y est enfouie, avec Viola, la fille des riches et puissants aristocrates Orsini, illustre famille princière de l’Italie du Moyen-Âge et de la Renaissance dont la lignée Gravina, la seule non éteinte, est aujourd’hui représentée par le prince Domenico Napoleone Orsini, XXIIIe Duc de Gravina.

L’Italie de la première guerre mondiale aux lendemains du fascisme, disons de 1916 à 1948, avec un certain cardinal Pacelli futur Pie XII en ombre chinoise, est la toile de fond de cette histoire gouvernée par une écriture étincelante (les jurés du prix du roman Fnac 2023 qui viennent de le couronner ne s’y sont pas trompés) et dont la tyrannie faite aux femmes est le fil directeur. S’ensuit un combat de l’art contre la dictature mené par deux êtres que tout oppose, un homme et une femme qui n’auraient jamais dû se rencontrer selon une vision de l’existence pétri par un déterminisme d’airain. Mimo (moins lourd à porter que le « Michelangelo »» dont ses parents l’avait gratifié) Vitaliani, son héros, lui aussi « fait » sa propre chance, conviction ancrée dans l’esprit de Jean-Baptiste Andrea depuis sa jeunesse dès qu’il a vu dans Gilda (1946), Glenn Ford dire à Rita Hayworth :

«I make my own luck ».

  Ni avec toi ni sans toi. Air connu mais pas reconnu lorsqu’il est revisité par un écrivain assez habile pour donner plus de force encore à leur relation amoureuse en lui conservant son caractère platonique. Aussi prenant que poignant (on ne s’extrait pas impunément de sa condition), cette fresque d’un romanesque absolu est portée par des pages d’anthologie, notamment, celles consacrées au rôle de l’aristocratie génoise dans la montée du fascisme ou encore la catastrophe ferroviaire de Saint-Michel de Maurienne qui vit périr 435 permissionnaires français retour du front italien en 1917 lors du déraillement de leur train dans cette commune de Savoie.

« Sculpter, c’est juste enlever des couches d’histoires, d’anecdotes, celles qui sont inutiles, jusqu’à atteindre l’histoire qui nous concerne tous ».

Sculpter, écrire… C’est peu dire que ce roman se distingue par la fête de l’imagination à laquelle il nous convie. Après des années de diète autofictionnelle et nombriliste à laquelle le fiction française nous avait condamnés, il mérite vraiment de sortir du lot.

(« Trois études de Lucien Freud, 1969 », 198 × 147,5 cm, triptyque à l’huile de Francis Bacon, collection Elaine Farrell Wynn, Portland Art Museum ; « Francis Bacon et Jessie Lightfoot », photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

953 Réponses pour De quelques romans de la rentrée (2)

Janssen J-J dit: à

Merci pour ces deux nouvelles perles bien amenées, plus intéressantes a priori que les trois du précédent post… la vie de bacon vue par la nounou, c’est un peu du céleste albaret visitant le marcel, ou quoi ? On se laissera peut être tenter par JB Andrea, faudra voir. Bàv,

Soleil vert dit: à

Suttree, fin provisoire : le réel chez McCarthy semble inépuisable. Il peut décrire cent fois le fleuve, ca n’est jamais la même description. Le style est plus ramassé, le lyrisme absent d’où l’absence de verbes parfois

Bloom dit: à

Oui, Maylis Besserie est une très bonne écrivaine qui connait bien l’Irlande (du sud), laquelle lui est reconnaissante d’avoir si bien donné vie aux derniers jours d’un de ses plus géniaux fils rebelles (qui préférait la France en guerre à l’Irlande en paix). L’éloge vibrant que John Banville a réservé à la traduction en anglais par Clíona Ní Ríordáin de son ‘Tiers Temps’ (Folio) est rare et précieux.
En revanche, je crains que Bacon ne soit pas perçu par beaucoup d’Irlandais comme l’un des leurs. Au mieux un anglo-irlandais, plus anglo et moins irlandais que WB Yeats & Beckett. Le seul peintre qui pourrait prétendre à un tel « honneur » est JB Yeats, frère de WB.
Bacon est certes né à Dublin, a grandi dans le comté de Kildare et a été, comme tout ce qui touche à l’Irlande de près ou de (très) loin, annexé par les autorités culturelles dublinoises, la Hugh Lane Gallery en l’occurrence. Mais à considérer son œuvre, on peut douter de son « irlandité » telle qu’elle est comprise et voulue par nombre des intéressés qui ne sont jamais d’accord sur rien sauf quand il s’agit de faire du fric.
En plus de 40 années de fréquentation assidue et engagée de l’Irlande, je ne me souviens pas d’avoir entendu de discussion sur Bacon (sauf avec un ‘b’ minuscule, en tant que partie d’une ‘full fry’ au petit déjeuner).
Mieux qu’irlandais, Bacon est un peintre anglais universel, ce qui justifie largement qu’on se plonge dans son monde tourmenté.
C’est aussi un de mes peintres favoris, un artiste qui en a fortement marqué d’autres (dont le grand Ejaz Malik). Il y donc suffisamment de très bonnes raisons pour lire ce livre.

MC dit: à

C’est un Prix de Fnac, après tout. MC

D. dit: à

Avouez que c’est quand même un drôle de nom, Maylis Besserie. Je n’aimerais pas du tout m’appeler comme ça.

D dit: à

Enfin bon.

closer dit: à

Je lis dans la bio wiki de Bacon que ses deux parents étaient anglais et que la famille a vécu entre Dublin et Londres à partir de 1914.
Le fait d’être né à Dublin quand celle-ci était britannique n’en fait évidemment pas un irlandais.

Marie Sasseur dit: à

Une tranche de bacon.

le geste brutal du peintre, par Kundera.

D. dit: à

Je réalise que, si j’ai quelques différences de point de vue avec Patrice Charoulet (Macron, Dieu, les boissons alcoolisées, l’usage d’un pseudonyme anonymisant…), j’ai avec lui d’innombrables points communs.

D. dit: à

Il pourrait être mon ami, bien qu’il soit plus âgé que moi.

D. dit: à

Parce que je n’ai pas d’amis. Ni d’amis. Personne ne m’aime et c’est très injuste.

D. dit: à

Pas d’amis ni d’amies.

D. dit: à

Même si on me proposait Marie SaSr. Pour amie que je dirais peut-être oui juste pour dire que j’ai une amie.

D. dit: à

Maylis Besserie. Ohohoh… Bon. C’est comme ça.

D. dit: à

Vendre un roman avec la photo de Beckett en gros plan sur le bandeau, faut quand même oser. Moi je n’accepterais pas ça par principe. Mais bonnnnnnnnnn.

D. dit: à

Le bandeau est une pièce imprimée sur papier que l’on met autour du livre afin d’attirer l’attention du potentiel client par le biais de contenus attirants.
Eh bé. Té.

et alii dit: à

Triptych inspired by T.S Eliot’s poem, Sweeney Agonistes
Au début de Sweeney Agonistes, le catholique T. S. Eliot cite saint Jean de la Croix : « Par conséquent, l’âme ne peut jouir de l’union divine avant de s’être dépouillé de l’amour des créatures ». L’ironie de l’auteur se révèle dans la suite qui oppose Sweeney, le représentant d’une humanité « sensuelle, terre à terre, avilie et débauchée » à un groupe de personnes qui consacrent leur vie à discuter des mérites sociaux relatifs des êtres créés.

Dans l’histoire personnelle de Bacon, ce triptyque renvoie à l’époque où il vivait une relation triangulaire tendue avec l’écrivain Roy de Maistre (qui lui a fait connaître la poésie d’Eliot) et l’écrivain Patrick White. Sur le volet gauche, les amants masculins paraissent inconscient de la présence d’un tiers qui sort par la droite du tableau. Sur le volet droit – en une inversion chronologique forcée-, le même tiers observe l’acte sexuel tout en poursuivant une conversation téléphonique, où il parle comme le suggère le poème en vers d’Eliot, de « naissance,de copulation et de mort ». Dans le panneau central, la figure ensanglantée de Sweeney titube dans un espace clos, se dépouillant progressivement de ses vêtements. Comme l’écrit Eliot en écho à Samson Agonistes de John Milton, « quand on est aussi seul que lui, on n’est ni vivant ni mort »
https://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/bacon/triptyque1967inspireparunpoemedetselliot.htm

D. dit: à

Pourquoi le couvercle jaune d’une poubelle éclairé la nuit par la lumière jaune du réverbère chavillois semble-t-il blanc ?

et alii dit: à

L’artiste a admis que la présence des Furies dans The Family Reunion (1936) d’Eliot, qu’il a vu mettre en scène, avait éveillé son imagination alors qu’il travaillait sur Three Studies . Ironiquement, le texte de la pièce ne donne presque aucune idée de l’apparence des Furies ; l’accent est mis sur la terreur d’Harry lorsqu’il affronte les créatures vengeresses que les autres personnages ne semblent pas voir. Dans « Poésie et drame », Eliot a exprimé sa préoccupation quant au fait que la représentation des Furies constituait un défi de taille en matière de production.

Pourtant, Sweeney a des penchants mystiques et les Furies deviennent des « anges brillants » qui montrent à Harry la voie de la purgation. Cependant, dans Sweeney Agonistes et The Family Reunion , Bacon a vu (principalement) le sordide et l’inquiétant, le primitivisme terrifiant du mythe.
https://eliotdrama.hypotheses.org/41

et alii dit: à

Sweeney Agonistes de TS Eliot était sa première tentative d’écriture d’un drame en vers bien qu’il n’ait pas pu terminer la pièce. En 1926 et 1927, il publia séparément deux scènes de cette tentative, puis les rassembla en 1932 dans un petit livre sous le titre Sweeney Agonistes : Fragments of an Aristophanic Melodrama . Les scènes sont fréquemment jouées ensemble sous forme de pièce en un acte. [1] Sweeney Agonistes est actuellement disponible sous forme imprimée dans Eliot’s Collected Poems: 1909-1962 répertorié sous ses « Poèmes inachevés » avec la partie « Fragments d’un mélodrame aristophanique » du titre original de la pièce supprimée.
https://en.wikipedia.org/wiki/Sweeney_Agonistes

renato dit: à

 » Pourquoi le couvercle jaune d’une poubelle éclairé la nuit par la lumière jaune du réverbère chavillois semble-t-il blanc ? »

On appelle ça métamérisme, D., cherchez sur le réseau… vous aurez une réponse.

JC..... dit: à

Beau billet, Maître Pierre ! Goûteux à souhait

…et Bacon que j’apprécie depuis toujours. Pour moi un peintre exceptionnel fascinant, à plaindre pour sa vie éclatée, si triste.

Bloom dit: à

1/ L’antisémtisme d’Eliot, minuscule florilège:
« The jew is underneath the lot »….
« Rachel nee Rabinovitch/ Tears at the grapes with murderous paws »

2/Le Carré a choisi la nationalité irlandaise et est mort citoyen d’Erin. C’eût été le cas de l’immense Hilary Mantel, si elle n’était pas morte avant que la procédure de nationalisation soit close. Deux exemples d’Irlandais de cœur et d’honneur (idem pour P. Joannon) qui démontrent la fluidité de l’identité en question, à l’opposé de la (relative) rigidité de la nationalité française.
Mais savez-vous où l’on est français de père/mère en fils/fille sans pour autant parler un traitre mot de la langue tout en ayant le droit de vote etc etc?

Jazzi dit: à

« j’ai avec lui d’innombrables points communs. »

Charoulet c’est un autre toi, si différent et semblable, D.

B dit: à

Jazzi, lu le communiqué. AM a objecté un refus et la seconde n a pas été violée meme si l’on peut estimer que ce septuagénaire lui a manqué de respect et s’est quelque peu égaré , caresses des cuisses, libido vieillissante ,comment ne pas en devenir libidineux?. Plutot boire un sake et regarder la femme nue au fond du recipient. ochoko (お猪口)

B dit: à

Cela dit il m’est arrivé de me sentir offensée voir humiliée par des tentatives de séduction venant d’hommes à qui je ne demandais rien et encore moins qu’ils me draguent. Ma mère aurait dit/ Ils ne doutent de rien. un de vos cineastes préférés, quant à lui, les endormait pour les caresser ensuite. Les belles endormies à quarante ans, c’est un peu tot.

B dit: à

D’ailleurs, de ce cineaste que vous appréciez j’ai vu le début d’un de ces films et suis sortie après 20 minutes de visionnage car j’avais détesté l’emploi de jeunes actrices , dans le film elles étaient embrassées par des « beurs » assez laids et répugnants et je j’avais pensé que le seul personnage séduisant, lui, était exempté de baisers. J’avais ressenti comme une perversion et une fois de plus car ce n’etait pas la première je m’étais dit que les actrices et les acteurs étaient contraints parfois pour les besoin d’un tournage à faire la pute. L’abus a aussi lieu dans le cadre.

B dit: à

Pas d’amis ni d’amies.

moi non plus, mais vous, vous devriez en compter plus d’un. A votre age les sentiments ne devraient pas etre à ce point usés qu’ils semblent ne plus exister sauf peut-etre envers un chien, un chat, un cheval,un cochon d’Inde…

rose dit: à

Houellebecq a aussi été irlandais d’adoption qq.années.

B dit: à

renato, cet atelier ressemble à une décharge d’ordures! comment s’y retrouvait-il,incroyable!

Jazzi dit: à

Je ne vois pas de quel cinéaste vous parlez, soyez plus explicite, B !

Jazzi dit: à

Pour échapper au fisc, ça compte pas, rose !

Bloom dit: à

Welbeck n’a jamais été irlandais d’adoption. Il s’est installé en Irlande près de l’aéroport de Shannon pour bénéficier des facilités fiscales qu’offrent les gouvernements irlandais de l’époque et qui n’existent plus. Seule raison. Zéro taxe .
C’est un inconnu là bas.

Bloom dit: à

Qu’offraient

B dit: à

« je ne peux pas faire le film si je ne couche pas avec toi ». Il lui aurait même confié être tombé amoureux d’elle. Un dernier point que n’a pas nié le réalisateur auprès de Mediapart.

Au moins ça a le mérite d’etre clair . Cela peut aussi signifier, evacuons le désir afin de pouvoir travailler ensemble. Bien dans l’esprit des années 68.

Jazzi, Abdellatif Kechiche.

Clopine dit: à

Ce matin, choix de France Cul (plus l’express) dans la rentrée littéraire.

On y vante un certain « Proust, roman familial » de Laure Murat. En expliquant qu’il ne s’agit pas d’une énième étude de Proust, mais plutôt d’un récit de « comment Proust a sauvé la vie de Paule Murat ». Et en insistant sur « l’incroyable élégance avec laquelle l’auteur revient sur l’épisode des souliers rouges de la duchesse de Guermantes »…

j’ai souri in petto. Je crois sincèrement que l’effet Proust, comme l’effet kiss cool, c’est cela : dès qu’on en a terminé avec la lecture de la Recherche, on a besoin de témoigner de SA lecture de la Recherche. Un scientifique comme François BON parlera des nouveautés techniques qui y apparaissent (téléphone, calorifère, automobile, avion…) ; un cuistre (comme l’entité Enthoven père et fils), en fera un « dictionnaire amoureux » ben voyons. Sollers nagera dans la lagune vénitienne, et ainsi de suite. Laure Murat, issue d’une famille aristocratique d’Empire et ayant grandi avec le nom de Proust qui flottait autour d’elle dans les dîners mondains, s’emparera, elle, de Proust, comme d’un moyen d’émancipation de son milieu social (elle déclare « ne plus vouloir être passive », et est devenue prof d’université, histoire et littérature, en Californie). Encore une lectrice de Proust qui a trouvé dans la Recherche précisément ce qu’elle y cherchait : soi-même…

Il faudrait décidément éclaircir ce phénomène, je crois unique au monde : pourquoi les lecteurs de la Recherche y trouvent-ils tous leurs univers propres, comme si ce bouquin était une de ces matriochkas russes qui en contiennent de plus petites, qui elles-même, etc., à la façon des boucles d’oreille de la Vache qui Rit ? Et pourquoi ressentent-ils tous le besoin d’en témoigner ?

Mais au-delà de mon sourire un peu narquois (comme si moi-même j’y avais échappé, n’est-ce pas ! « Ma pauvre Clopine, tu appartiens corps et âme au troupeau proustien. ») la curiosité s’empare de moi, à cause de l’allusion à « l’élégante interprétation des souliers rouges. ». Me voici alléchée telle la renarde que je suis. Et de nouveau, une curiosité proustienne (je la croyais asséchée chez moi, mais non) s’empare de moi…

je sens que je vais craquer, et faire craquer ma modeste carte bleue !

JC..... dit: à

ABUSEZ VOUS LES UNS LES AUTRES !

Il n’y a pas de créativité possible sur cette putain de planète bleue sans sortir des règles sociales, culturelles, sexuelles, quand on le souhaite ! Lesquelles sont toujours en retard sur les mœurs et la loi en retard….

Conséquence : il est sain de pratiquer une variété d’abus sympathiques, comme de fréquenter les artistes, toujours en avance, eux.

En avant, camarades crapuleux !

JC..... dit: à

PROUST
C’est qui, Proust ?
Ah, bon !….je savais pas !

Qu’est ce qu’il a fait d’intelligent ?
Ah, bon !….je savais pas ! Un malade, écrivain !? Excellent…

Clopine dit: à

En plus, Laure Murat exprime une position par rapport à metoo etc. que je ne peux qu’approuver, puisque je la partage entièrement. Oui, c’est de la paresse intellectuelle que de « crier au puritanisme américain joueur de ciseaux (plutôt) que d’exercer son esprit critique sur une forme et un imaginaire qui ont nourri nos structures psychiques sans que nous en soyons nécessairement conscients. » Les soulignements répétés de notre hôte en ce domaine relèvent à mon sens de cette paresse, mais bon, chut, on ne lui dira pas trop fort, n’est-ce pas ?

https://www.telerama.fr/cinema/laure-murat-toutes-les-femmes-savent-des-lenfance-quelles-sont-des-objets-sexuels,n5856244.php

D. dit: à

Le métamerisme, tu connais, JC ?

D. dit: à

Je ne suis pas Patrice Charoulet. Il pourrait vous le confirmer.

D. dit: à

Ce soir je me fais des oeufs au plat aux épinards et à la crème.

vadeboncoeur dit: à

Vendre un roman avec la photo de Beckett en gros plan sur le bandeau, faut quand même oser.

J’ attends de lire  » Les irascibles », une saga romancée des peintres expressionnistes abstraits américain de Cédric Bru. Une photo du groupe trône sur la couverture, magnifique!

« Une fresque romanesque qui évoque une des plus fascinantes pages de l’histoire de l’art : l’expressionnisme abstrait.
Samuel Kopel est un peintre en plein doute. Plongé au cœur de l’expressionnisme abstrait, révolution artistique qui bouleverse tous les codes, ses amis se nomment Jackson Pollock, Willem De Kooning et Mark Rothko. Face à ces géants qui poussent la peinture dans ses retranchements, il s’interroge sur la sincérité et l’avenir de sa vocation.

Avec Les Irascibles, Cedric BRU signe le roman d’une génération d’artistes qui marquera l’histoire de l’art. Il mêle fiction et exactitude historique dans un récit choral parfaitement maîtrisé. Son livre reflète les rivalités, les questionnements et les brouilles intimes au sein de l’une des avant-gardes les plus fascinantes et novatrices du XXe siècle.

Qu’est-ce qui fait la différence entre la célébrité et la reconnaissance ? Les avancées artistiques sont-elles le fait de génies isolés ou de groupes constitués ? Pourquoi une œuvre s’impose-t-elle par rapport aux autres ? Autant de questions qui animent les personnages – réels ou fictionnels – de ce roman alliant l’ampleur de la fresque à la précision du portrait.  »

https://lisez5.cdnstatics.com/usuaris/libros/fotos/9782749177/m_libros/9782749176703ORI.jpg

Bolibongo dit: à

L’abus a aussi lieu dans le cadre.

Tout œuvre d’art est un abus de créativité dans le cadre terne de nos vies! 🙂

MC dit: à

Laure Murat, on l’a dit ici, n’est pas une chercheuse quelconque, et je ne la vois pas friande de Dîners mondains, ni écrire un livre simplement « pour témoigner de sa lecture de Proust. Ses œuvres méritent largement le détour, du Champ d’ Asile au Docteur Blanche en passant par son opus sur la Folie au XIXeme. Bien à vous. MC

B dit: à

BlB, je faisais allusion aux abus sexuels ou au forçage de la pudeur ( ou forçage physique) des actrices ou acteurs qui n’en sont pas démunis. Dans le cadre, certaines scènes n’ajoutent rien au film sinon satisfaire le voyeurisme, certains plans serrés que les acteurs sont obligés d’accepter. Quand le cul remplace l’intelligence, l’humour, que sais-je encore

Bolibongo dit: à

Quand le cul remplace l’intelligence, l’humour, que sais-je encore

Et qu’est-ce que vous dites lorsque le cul est manié avec intelligence et humour? 🙂

lmd dit: à

D’après ce qu’en ce qu’en dit le site « officiel» Francis Bacon (qui ne doit pas romancer) Jessie Lightfoot semble effectivement avoir été très importante pour l’artiste.
https://www.francis-bacon.com/life/family-friends-sitters/jessie-lightfoot
Le livre de Maylis Besserie est sans doute parfaitement documenté, mais sans doute aussi, déborde-il un peu de ces bases documentaires. Il se qualifie alors de roman.
Comme dirait l’illustre Samuel, comment se fait-il qu’un roman soit moins touchant que la réalité ?

Clopine dit: à

MC n’a rien compris comme d’hab., et se contente de vouloir discréditer ma parole, comme d’hab également. Car s’il m’avait lue ou bien avait écouté l’émission de ce matin, il aurait compris que Proust a aidé Murat à se délivrer des dîners mondains de sa classe sociale, grâce à l’impeccable et ironique acuité avec laquelle Proust les retranscrit, ces dîners mondains, et en souligne la vacuité. Mais bon…

Bolibongo dit: à

Bon, B, allez-vous prolonger les potins du popotin? 😉

Avez-vous vu le film sur Arte, hier soir, à propos d’ Alfred Hitchcock et de son film Psychose? Son rapport plus qu’ambigu avec ses actrices?

Bloom dit: à

A l’époque où il a fait sa dation/donation, l’héritier Bacon savait il que la Tate Modern allait ouvrir ses portes en 2000?
Si ce n’est pas le cas, ces derniers doivent se mordre les doigts d’avoir laissé au Tigre celtique d’alors (mort et enterré en 2008) s’occuper d’un de ses petits à lui…

Jazzi dit: à

Qu’as-tu trouvé de toi même dans la Recherche, Clopine ?

Moi, tu t’en doutes, ce fut le foisonnement homosexuel…

renato dit: à

Je passerai en librairie pour voit si dans le Bacon est cité Luca Scacchi Gracco, le premier marchand qui a exposé FB hors Royaume Uni.

Pas question d’acheter une bio romancée.

B dit: à

Et qu’est-ce que vous dites lorsque le cul est manié avec intelligence et humour?

Des exemples concrets, svp.

Phil dit: à

ce fut le foisonnenent homosexuel…

Baroz chasse la toison d’or en marcel, argot note pour copine

Jazzi dit: à

Des exemples concrets, B ?

« Le Décaméron » (1971), les « Contes de Canterbury » (1972) ou « Les mille et une nuits » (1974) de Pier Paolo Pasolini, sa fameuse « Trilogie de la Vie ».

Bloom dit: à

Today’s pigs* are tomorrow’s bacon.
*flics

Bloom dit: à

Comme le dit un vieil adage punko-gauchistes des années 80:
Today’s pigs* are tomorrow’s bacon.
*flics

B dit: à

Face à ces géants qui poussent la peinture dans ses retranchements, il s’interroge sur la sincérité et l’avenir de sa vocation.

Il a raison.

Clopine dit: à

Oh, Jazzy, tu le sais bien, voyons ! Marat a pris la Recherche comme outil pour repousser son origine sociale. Moi j’ai pris la Recherche comme une sorte d’énigme : comment pouvais-je « aimer » cela, moi qui en étais le plus éloignée, socialement, sexuellement, affectivement, et qui n’avait pas a priori les outils, comme tous ceux et celles à qui, par exemple, l’opéra est interdit, pour le « comprendre » ?

J’ai trouvé dans mon goût de la Recherche (bon, d’accord, ne prends pas ça pour toi, mais enfin ce pourrait être un thème, ahaha !) le même dilemme de toute ma vie. Etre intellectuellement capable de comprendre un monde capitaliste (enfin, dans la mesure de mes moyens, mais au moins ai-je toujours lutté contre, depuis mes seize ans), et être gustativement attirée par les valeurs de la bourgeoisie intellectuelle. Sur fond d’autodidactisme, bien entendu. Et désormais de solitude affective quasi-absolue. Je dis ‘quasi », parce ce que, contre toute attente, il semble bien que mon fiston m’aime bien. Ou qu’au moins il ne veuille pas être impliqué dans la responsabilité du naufrage qu’est ma vie, quand on y songe. Ahahah.

rose dit: à

Des exemples concrets.

Il est plus facile à un chameau,…

Clopine dit: à

Bref, Jazzy, je suis une chatte sur un moi brûlant.

Peut-être serait-il charitable de ne pas m’interroger là-dessus, mais d’en revenir à la littérature, dont j’essayais de parler ?

Jazzi dit: à

« Moi j’ai pris la Recherche comme une sorte d’énigme : comment pouvais-je « aimer » cela, moi qui en étais le plus éloignée »

Et la réponse à l’énigme est ?

Clopine dit: à

Et d’accord, ça sent son titre de film porno, à côté de « ça glisse au pays des merveilles », et de « Blanche-Neige et les sept mains ». Mais bon. Comme le dit Laure Murat, toutes les petites filles savent qu’elles sont des objets sexuels. Et la souffrance qui en découle (et dans mon cas, enfin bref, lire « la femme rompue » de Beauvoir à ce sujet) se décline goutte à goutte, jusqu’à la fin, à l’hôpital.

Jazzi dit: à

Une chatte anticapitaliste, ça existe, Clopine ?

et alii dit: à

Nous sommes des carcasses en puissance. Si je vais chez le boucher, je trouverais toujours surprenant de ne pas être là [sur l’étalage].”
BACON

Jazzi dit: à

Et tous les petits garçons, ils sont quoi ?

et alii dit: à

femmes, nature
et comme disait H2RACLITORRIDE, la nature aime à se coucher

Clopine dit: à

La réponse à l’énigme est que, illégitime à exister, j’ai bénéficié d’office d’une liberté que les autres (mes frères et soeurs, désirés, eux) n’ont pas connue. A savoir que, quand personne ne vous « veut », personne ne vous « attend », personne ne vous « aime », vous avez plusieurs chemins devant vous. Celui d’un Genêt, celui d’un Pierre Rivière, celui d’une Callas ou celui d’un Jude l’obscur. Mais moi, enfin dans mon sentiment ultime de moi-même, ce que je regrette, c’est que personne n’ait jamais dessiné la case où me mettre. Bérenger chantait : « ça doit être bien, d’être de quelque part, d’en partir et puis d’y revenir, quand on n’est de nulle part ». Je n’ai pas ta force, Jazzy. Et, si je suis de nulle part, c’est en plus qu’on m’y a précipité, sans que je fasse le moindre effort… Mais bon, il ne s’agit que de moi. Alors, disons qu’au moins, ma vie m’aura permis de m’adresser, avec sollicitude et reconnaissance de temps en temps, à mon cerveau. Tant d’êtres humains n’ont même pas cette possibilité qu’il semble que je dois, même avec douleur, en remercier ce qui me sert de ciel. L’intelligence, quoi.

B dit: à

les petites filles savent qu’elles sont des objets sexuels.

Aucun souvenir de ce genre. Pas de notion de sujet ni d’objet. En revanche la conscience s’est très vite manifestée, à 7ans je me demandais comment les criminels , ceux responsables d’une mort pouvaient porter le poids de leur crime. Et plus tard il me semble que j’ai choisi dans un premier temps puis j’ai été ballottée comme un fétu de paille emportée par des courants ctoniens. Des réglages et des règles à découvrir si ce n’était à inscrire.

Kilékon dit: à

du naufrage qu’est ma vie,

Naufrage intellectuel,social, idéologique, sensible, affectif, sensuel et sexuel.
N’en jetez plus! 🙂
Le capitalisme ne peut rien pour vous ni contre vous.
Quel tableau!
La crado de la céruse. 🙂

Samuel dit: à

Pourquoi il ne sert à rien aujourd’hui d’être cultivé et intelligent puisque le Net et Google répondent à toutes les questions possibles et imaginables et même aux questions impossibles et inimaginables ?

Jazzi dit: à

« La réponse à l’énigme est que, illégitime à exister, j’ai bénéficié d’office d’une liberté que les autres (mes frères et soeurs, désirés, eux) n’ont pas connue »

C’est un plus, Clopine !
Qu’en as-tu fait de cette « illégitimité à exister » ?

B dit: à

Mais depuis j’ai tué, haï, méprisé, torturé, menti, volé, violé, me suis prostituée, j’ai escroqué mon prochain, je me suis vendue au plus offrant comme une mercenaire du sexe sans que cela ne me tourmente plus que cela.

rose dit: à

B dit: à
les petites filles savent qu’elles sont des objets sexuels.

Aucun souvenir de ce genre. Pas de notion de sujet ni d’objet.

Moi non plus.

B dit: à

Allons Clopine, j’ai moi même ete répudiée, chassée, jetée, rejetée, trahie, prise pour une conne que peut-être je suis. Qu’importe, comme disait Coluche, avec ou sans tout ce fardeau de déceptions, de désillusions, de peines, d’erreurs, de chagrins, et qu’il soit ou non empaqueté de culture, doré sur tranche, nous finirons vieux et seuls face à la mort.

rose dit: à

B dit: à
Mais depuis j’ai tué, haï, méprisé, torturé, menti, volé, violé, me suis prostituée, j’ai escroqué mon prochain, je me suis vendue au plus offrant comme une mercenaire du sexe sans que cela ne me tourmente plus que cela.

Moi non.
Ce blog, hein !

Kilékon dit: à

les petites filles savent qu’elles sont des objets sexuels.

Genrées vous dis-je,
genrées miasmes,
jérémiades!

B dit: à

La réponse à l’énigme est que, illégitime à exister, j’ai bénéficié d’office d’une liberté que les autres (mes frères et soeurs, désirés, eux) n’ont pas connue

Un ignorant ne souffre pas sa son ignorance puisqu’il l’ignore, ainsi de cette liberté qui aux yeux d’un autre lui ferait défaut. Chaque groupe dans un écosystème sur mesure.

Kilékon dit: à

Et les petits garçons, des patauds éléphants avec des sales trompes de phallopes!

et alii dit: à

Brodsky
tweet
le poème de BRODSK SERAIT « Nature morte » (un hommage à Cézanne)
Sur la tombe-couverte de fleurs) dont j’ai vu plusieurs photos sur différents sites, je n’ai pas vu le poème

B dit: à

Celui d’un Genêt, celui d’un Pierre Rivière, celui d’une Callas ou celui d’un Jude l’obscur.

Votre problème, Clopine, du moins comme je le lis réside dans le fait que vous ne rencontrez aucune opportunité pour causer de tout ceci en ville avec des semblables.

Jazzi dit: à

Coluche n’a pas fini vieux, B.

B dit: à

désirés, eux

Ne vous en plaignez pas, je suis le garçon attendu, quelle deception, n’est-ce pas qui me pousse à affirmer que pas plus que vous je ne l’ai été. D’ailleurs la seule chose qui souvent me console ressemble à ce que vous évoquez, je crois quelquefois , la possibilité d’en finir quand je veux. Voyez vous n’êtes pas la seule qui souffre de son existence sans amour et bafouée.

et alii dit: à

allons,comme vous vraisemblablement pas « désirée » mais je crois que nos devons admettre que nous n’avons pas été rejetées ou abandonnées parce que cela n’aurait sans doute pas été très difficile à nos mères de se débarrasser de nous

MC dit: à

Qu’ elle est révélatrice, cette transformation clopinienne de Murat en Marat!!!Pour le reste, non je n’ai pas écouté l’émission, oui, le titre est suffisamment parlant pour que je le comprenne, il s’agit de Paule et non non de Laure, cela dit, je maintiens queLaure Murat n’est pas un bas-bleu qu’on peut se permettre d’écarter en ricanant, ceci même si je suis loin de la suivre dans toutes ses positions, dont certaines plus dignes d’ Egle, Princesse de la Moskova, justement a l’époque de Proust!

MC

Rosanette dit: à

@ clopine
vous ruminez votre autodidactisme ,vous le vivez comme un boulet ;
Mais vous avez mille fois tort de vous sentir dévalorisée parce que l’acquisition de votre culture n’a pas été sacralisée par ces peaux d’âne dont sont revêtues des personnes bien moins cultivées que vous.
Pour vous je remets donc ici, ci-dessous, un message que je vous avais adressé sur le sujet ,en espérant que cette fois-ci il sera enfin convaincant et vous tirera de votre morosité intellectuelle

« Chére Clopine
On vous dit sous ce fil beaucoup de choses injustifiéees, mais l’un de ces reproches est vrai:
Vous souffrez d’un sentiment d’inferiorité, comme si de ne pas avoir fait d’etudes supérieures , de n’avoir pas traîné sur les bans des facs entre 20 et 25 ans , rendait définitivement nulle et non avenue la culture exceptionnellement riche que vous accumulez depuis des années .
vous vous sentez socialement différente de vos pairs en culture, parce vous avez trop lu Bourdieu et ses propos sur la Distinction et la legitimité conferée par l’elite aux savoirs en fonction de leur mode d’acquisition
Et cela m’amène a vous asséner une nouvelle fois des choses que je vous ai déjà dites ,avec enfin l’espoir de vous convaincre
Si je me réfère à mon cas personnel ,sachez que tout ce que je suis et notamment ma capacité à progresser intellectuellement tout au long de ma vie et à me fabriquer un socle culturel enrichi avec le temps, je le dois à mes seules études secondaires et je pense qu’elles vous ont apporté autant qu’a moi un acquis ouvert sur tous les possibles
Si j’ai pu apprendre des choses plus tard ,en faisant comme on dit des études , elle ne m’ont rien apporté, sinon des passeports d’entrée dans la vie active.
Et chez vous ,à la difference de beaucoup de ceux ,qui comme moi,ont acquis ces passeports sans vraiment progresser plus tard pour autant, le socle culturel de base a fructifié de maniere exceptionnellement riche,si on en juge d’après l’entendue de votre culture et l’aisance d’écriture que nous pouvons être nombreux ici à vous envier .
Quittez donc cet inconfort du non diplômé qui vous fait en permanence avoir besoin d’en faire plus, alors que tant d’autres qui ne vous valent pas, végètent assoupis à l’abri de leurs peaux d’âne, vautrés dans la satisfaction bêtasse d’appartenir à l’élite.
Incidemment je note que dans son ouvrage sur George Pâques notre hôte a eu une phrase que j’ai retenue, et qui rend bien compte de l’inconfort injustifié de celui qui n’est pas labellisé par un diplôme ,par opposition à la tranquillité de celui qui nanti d’un parchemin acquiert pour l’éternité le sentiment de sa perfection .

A propos de la réussite de son héros à l’agrégation d’italien il écrit

« Au moins n’aurait-il jamais eu à souffrir de ce complexe d’illégitimité qui pourrit la vie des autodidactes tout en les poussant à se surpasser »

Nicephore dit: à

Sur l’art contemporain, le livre de Catherine Millet : Commencements.
Les débuts et le parcours initiatique d’une jeune critique d’art qui fonda la revue Art Press.
Un livre passionnant, d’une grande styliste.

MC dit: à

« On peut etre Genet, Pierre Rivière, Callas -on ne nous dit pas si c’est ou non en fin de vie et de voix., Jude l’ Obscur ». Savourons l’éclectisme . Il semble qu’ au fond n’être pas attendu vous prédispose au génie ! Las, un joli style de composition française , celui des bien nommées Clopineries, oblige à relativiser cette ambition d’être quelqu’un . On aura aussi noté l’analyse de la Recherche comme « Roman Capitaliste ». Diable! On le comprendrait davantage de Zola , qui , dans la Curée, l’ Argent, Nana même, y va à fond la caisse. Mais là, dans ce roman ou l’on n’en parle pas ou fort peu, la chose est plus difficile. Enfin… Supposons que l’ Astree est aussi un roman capitaliste, qui sait? MC

rose dit: à

Rosanette

Merci
♥️

Bloom dit: à

Catherine Millet, brillantissime effectivement. J’ai eu l’honneur de travailler 2 fois dans de lointaines contrées avec cette grande intellectuelle et Art press, où elle est fort bien entourée.

Pablo75 dit: à

« Moi j’ai pris la Recherche comme une sorte d’énigme : comment pouvais-je « aimer » cela, moi qui en étais le plus éloignée »
Et la réponse à l’énigme est ?
Jazzi dit:

Quoi de plus normal qu’être attiré par ce qu’on ne possède pas? Où est l’énigme?

Bloom dit: à

Comme personne n’en parle,  je souhaiterais évoquer un autre Francis Bacon,  scientifique et philosophe contemporain de Shakespeare à qui certains attribuent la paternité des œuvres traditionnellement portées au crédit du Cygne de l’Avon. Cette ‘secte’,  les « baconniens » n’a aucun rapport avec le grand peintre contemporain.
Perso je n’ai que cure à fout.re du non débat sur l’identité de l’auteur de la pièce écossaise.  En revanche, j’ai eu comme collègue et ami un éminent baconnien, feu Brian McClinton, qui aimait réduire sa théorie (éminemment plus dense mais fort conjecturale) à l’argument drolatique suivant: la pièce la plus importante de WS/FB, Hamlet, est une indication de la réelle identité de son auteur. Hamlet signifie non seulement ‘hameau’, mais aussi ‘ petit jambon
(ham + let) et donc bacon/Bacon.
There are more things in heaven and earth than are dreamt of in your philosophy  ..

Pablo75 dit: à

Quand on a une vision exclusivement idéologique de la vie (marxiste, féministe) on ne comprend rien à ce qui nous arrive et encore moins au monde. La preuve: les « analyses » pathétiques de Clopine sur sa vie (elle ignore, par exemple, que des enfances et adolescences comme les siennes il y a des centaines de millions de gens qui les ont subies, sans avoir du tout les mêmes réactions qu’elle). Elle ne se rend pas compte que son vrai problème c’est son narcissisme exacerbé doublé d’un orgueil fou (deux traits typiques des Sagittaires). Quand elle confronte ce qu’elle pense d’elle même à l’image que la réalité lui envoie d’elle même, le contraste est trop dur – d’où le fait qu’elle rejette la faute sur la famille, le machisme ou le capitalisme. Tant qu’elle pensera que tout ses problèmes viennent de l’extérieur, qu’ils sont tous matériels, politiques, elle ne fera que du sur place. Mais comment faire comprendre à quelqu’un qui a une des configurations astrales les plus éloignés de l’humilité (« la femme Sagittaire est têtue et lorsqu’elle dit ou fait quelque chose, elle est la seule à avoir pris le bon chemin à ses yeux »), que c’est l’humilité la clé spirituelle de sa vie?

« Deux sortes de personnes connaissent : ceux qui ont le coeur humilié, et qui aiment la bassesse [modestie, obscurité], quelque degré d’esprit qu’ils aient, haut ou bas; ou ceux qui ont assez d’esprit pour voir la vérité, quelque opposition qu’ils aient. »
(Pascal. Pensées).

Autrément dit, pour « Connaître » il faut être humble ou un génie.

Pablo75 dit: à

Je suis une chatte sur un moi brûlant.
Clopine dit:

Ça c’est excellent (et je ne blague pas). Tu devrais relire tous tes écrits et regarder s’ils ne contiennent pas des phrases avec lesquelles pouvoir faire un livre d’aphorismes. Ce n’est pas parce que tu n’as aucun talent pour être romancière (ni envie de travailler comme le font tous les bons romanciers, en réécrivant parfois des dizaines de fois leurs manuscrits) que tu n’as pas du talent littéraire pour les formes brèves: l’aphorisme, les notes de lecture, les esquisses sur des gens ou des lieux (ce n’est pas la première fois que je te le dis ici).

Samuel dit: à

Pourquoi autrefois en Orient, les femmes étaient exclusivement éduquées pour donner à l’homme la joie des sens ?

Samuel dit: à

Pourquoi quand quelqu’un me dit: »le temps passe », moi je ne comprends pas car je ne vois rien passer ?!

Samuel dit: à

Pourquoi quand il m’arrive de méditer, mes humbles méditations sont mystérieuses et vaines ?

Samuel dit: à

Pourquoi les paroles amènent les discussions, les discussions amènent les disputes, les disputes amènent la mésentente et la mésentente amène la haine ?

Bloom dit: à

« Que reste-t-il à la fin ? Des dents et des os ».

Dans le meilleur des cas.
La crémation ne laisse rien – en Inde et au Népal, les préposés aux bûchers, caste spécifique, frappent les membres calcinés avec de long bâtons afin de les réduire en cendres qui viennent ensuite se mêler à celles du bois de santal…
A Hiroshima, il ne restait rien de tous ceux qui furent vitrifiés, sinon parfois des ombres portés sur les murs, les marches, les sols…
C. Millet parle très bien de ces ombres « photogravées » en lien avec l’œuvre d’Yves Klein…

Janssen J-J dit: à

J’aimerais saluer François GEZE, un éditeur qui a beaucoup compté pour moi, (il m’a édité, jadis). Il vient de quitter le monde à 75 ans.
Je ne demande pas à l’RDL de se solidariser, vu qu’après tout ce n’est pas son rôle de participer aux émois nécrologiques de qq intervenautes. C’était juste dmp pour signaler un fait. Bàv,

et alii dit: à

ADN
DE Dracula:
« Bien que les données protéomiques ne puissent être considérées comme exhaustives à elles seules, ces identifications pourraient indiquer que Dracula « pleurait des larmes de sang » « , écrivent chercheurs dans un article publié au sein de la revue Analytical Chemistry.

Grâce à des analyses complémentaires, les auteurs de l’étude supposent également que Vlad était aussi atteint d’une maladie génétique appelée ciliopathie. Cette dernière étant une maladie génétique causée par un dysfonctionnement des cils. »Bien que les données protéomiques ne puissent être considérées comme exhaustives à elles seules, ces identifications pourraient indiquer que Dracula « pleurait des larmes de sang » « , écrivent chercheurs dans un article publié au sein de la revue Analytical Chemistry.

Grâce à des analyses complémentaires, les auteurs de l’étude supposent également que Vlad était aussi atteint d’une maladie génétique appelée ciliopathie. Cette dernière étant une maladie génétique causée par un dysfonctionnement des cils.
https://news.maxisciences.com/archeologie/500-ans-apres-ladn-de-dracula-analyse-par-des-chercheurs-nous-livre-un-secret-terrifiant_art49009.html?utm_source=outbrain&utm_medium=cpc&utm_campaign=pmo_gts_article_desktop_desktop_iso_dracula_adn&dicbo=v4-IwjeDYT-1080951072

rose dit: à

Elle a tenu trois jours la maman de Luis, en grève de la faim dans une église.
Aurait pu être fière que son fils embrasse une fille sur la bouche. Ménon.

Bloom dit: à

Rien à voir avec Bacon, mais je trouve absolument scandaleux que depuis la sortie de la nouvelle traduction du Mars de Fritz Zorn à 22 euros, on ne trouve plus l’ancienne traduction en folio en librairie, seulement à des prix délirants chez les zoniens…
Que je sache, ce ne fut pas le cas des traductions de Under the Volcano de Lowry où Sous le volcan de Jacques Darras (broché) ne cancella pas pas Au-dessous du volcan de Clarisse Fancillon (poche).

La peste s’étend: après Vasilli Grossman, voilà le tour de Fritz Zorn…Who’s Next?

Putassière entreprise de misérable boutiquier dont la sordide mesquinerie déteint sur la toute une profession.

Comment font les étudiants pour s’acheter des ‘classiques modernes’ si on ne les trouve plus en poche?

renato dit: à

« Aurait pu être fière que son fils embrasse une fille sur la bouche. »

Ça alors !

Bloom dit: à

Fière aussi qu’assis à côté de la Reine d’Espagne, il empoigne ses koikois au coup de sifflet final?
(les kokois ça n’a pas encore d’autonomie réelle)
Type même du mec qui peut pas s’empêcher de faire iech les filles…

rose dit: à

Non mais un fils à sa maman s’il coupe le cordon avec les dents, l’a tout gagné.

renato dit: à

« J’aimerais saluer… »

Ainsi va le monde. Il y a tous les jours quelqu’un qui s’en va et l’on se sent de plus en plus seuls.

***

J’ai cité plus haut Luca Scacchi Gracco, quelques mots pour le rappeler.

Il a été surnommé Gracco par Picasso et il a finalement décidé de garder ce surnom comme deuxième nom.

Il était un ami de mon père et lorsque lors de mes 18 ans j’ai « abandonné » mes parents avec comme seul bien un tableau de Giacomo Cerutti, je le lui ai vendu et le temps de voir mon argent et me trouver un logement il m’a payé un hôtel. Il avait fait de même avec Manzoni à un moment où il s’était trouvé en difficulté.

Entre les années 60 et 70, il fut l’un des meilleurs marchands d’art italiens, selon l’historien, et Maire de Rome, G.C. Argan : « L’homme le plus arrogant, le plus rapide et le plus intelligent du moment, il a devancé les marchands étrangers d’une vingtaine d’années ».

Il avait ouvert sa galerie en 1956, il exposa, entre autres, Gustav Klimt, Picasso, Bacon, George Grosz, Sutherland, Henry Moore, Manzoni.

Il exposa une vingtaine de tableaux de Bacon, ce fut la première exposition de FB hors de son pays, anticipant ainsi sa célébrité de quelques décennies.

Lorsque Bacon traversa une période difficile, lui mit à disposition un de ses garages londoniens et lui présenta le directeur de la Piccadilly Gallery.

Malheureusement, après l’exposition Manzoni, les financeurs se sont retirés et la galerie a dû fermer, mais il a continué à acheter et à vendre des œuvres d’art.

renato dit: à

Incidemment, c’est LSG qui m’a appris le métier qui m’a permis de terminer mes études et par la suite de bien vivre.

closer dit: à

Grands romanciers français de l’argent? Balzac, Zola. Certainement pas Proust pour qui il va de soi.

Phil dit: à

Elle a tenu trois jours

envie d’une bonne rondelle de corps y chaud

MC dit: à

Dans Le Figaro litteraire d’ aujourd’hui, une Madame J’ordonne débouche dans une maison d’édition tranquille. Extrait: «  Je veux du cul, Du cul féministe, naturellement, Je n’ai pas l’intention de vous apprendre votre métier »…Ainsi se mettent en place de nouvelles conventions, aussi haissables que les précédentes ! MC

renato dit: à

« Je veux du cul, Du cul féministe, naturellement, Je n’ai pas l’intention de vous apprendre votre métier »

Un brin en retard, non ?

Janssen J-J dit: à

@ l’on se sent de plus en plus seuls.
*oui mais on ne devrait pas, vu que la terre se peuple à une vitesse vertigineuse et que nous sommes entourés de multiples jeunesses, mais nous ne le savons pas… nous ne décomptons que les ceusses qui partent avant nous, à notre plus grande honte ou notre plus grande satisfaction. Quant aux plus jeunes, nous feignons de crier au scandale, mais nous ne les jalousons pas non plus.
En réalité, il faudr

renato dit: à

« Elle a tenu trois jours… »

Sommes-nous sûrs qu’elle n’a pas bu le vin de la messe ?

renato dit: à

Je ne crie pas au scandale, JJJ, nous avons tous eu une jeunesse ; mais je fatigue pour un rien et les jeunes, leur énergie, sont parfois trop stimulants.

rose dit: à

5h20 vendredi 1er septembre 2023
Ciel !

rose dit: à

Elle a bu le vin de la messe et séduit le curé.
Quelle mère ! Son fils lui a échappé, amen !
Et puis, une crise d’angoisse puisqu’elle n’était plus derrière ses casseroles. Lui va se trouver une petite catalane et chaque fois qu’ils iront rendre visite à sa mère, celle-ci lui dira en catimini, toujours en catimini, jamais devant le fils, cet aigle royal, elle lui dira « tu m’as volé mon fils ». Soixante neuf ans après, #Emma, elle me le raconte encore et elle enchaîne ‘ce n’est pas moi qui l’ait volé, il est venu me chercher ».
Tu parles, elle était raide dingue amoureuse, chaque fois qu’il passait au boulevard Viala, au bras de Marguerite, et plus tard au bras d’Emma. Les deux l’ayant viré manu militari, successivement, alors qu’il était en uniforme militaire. Il est venu la chercher alors que c’était une gamine, confite en dévotion.
À l’automne 2018, il y a cinq ans, alors qu’il lui a été arraché avec une violence incommensurable, c’est pour mieux te dépouiller mon enfant, elle me racontait l’histoire pendant que je cuisinais.
Alors que je lui demandais « ah, et ça a duré cette histoire là ? », elle leva les deux bras au ciel (au plafond in situ), en criant « ah oui, longtemps ». Toujours en fait.
Pfiou.
Ma mère, une sainte.
Je ne lui arrive pas à la cheville.
Elle a volé le fils de sa belle-mère, hein. Volé, volé. Pourtant, mon père était collé, je vous le dis. Plus que Uhu.

rose dit: à

Fière aussi qu’assis à côté de la Reine d’Espagne, il empoigne ses koikois au coup de sifflet final?

Pas vu cela.
Si c’est le cas, l’est resté basique.
Vous ne voudriez pas que l’on ligature les trompes de toutes les mères méditerranéennes quand même ?

rose dit: à

Quant aux plus jeunes, nous feignons de crier au scandale, mais nous ne les jalousons pas non plus.
En réalité, il faudr
Oui il faudrait, quoi ? ce n’est pas écrit.

Moi je les regarde avec tendresse, sans envie.

La fatigue c’est une chose. Le vrai changement c’est le calme, et pour moi la paix intérieure, royale, bien au delà de l’aigle. Vieillir c’est ça : maîtriser ses pulsions, la baisse d’énergie coopère, s’installe un nirvana.

rose dit: à

Un brin en retard, non ?
Chacun a son rythme.
De ttes manières, on ne refera pas nos vingt ans.
Et ceux qui vieillissent bien, les pas bitter, sont prêts à tout.

rose dit: à

MC dit: à
Dans Le Figaro litteraire d’ aujourd’hui, une Madame J’ordonne débouche dans une maison d’édition tranquille. Extrait: « Je veux du cul, Du cul féministe, naturellement, Je n’ai pas l’intention de vous apprendre votre métier »…Ainsi se mettent en place de nouvelles conventions, aussi haissables que les précédentes ! MC

La pire horreur qui existe : je remplace le pire par le plus pire.
Je l’ai eu connu madame J’ordonne cauchemardesque.
Ce repas tellement atroce pas racontable.
Tournons les pages.
Ça va durer un moment jusqu’à ce qu’opère l’après. J’y crois dur qu’il y aura un après.

rose dit: à

Je l’ai eue connue.

JC..... dit: à

VENDREDI 1 SEPTEMBRE 2023, 5h47

Clopine dit: « Je suis une chatte sur un moi brûlant. »
Pablo commente : « Ça c’est excellent (et je ne blague pas) »

Moi non plus !
Louer à tort n’attire que le client compulsif…

rose dit: à

Quel métier Renato ?

Bloom dit: à

Pas vu cela

On ne voit pas tout…c’est le principe de sélectiivité des média

Rubiales was also filmed grabbing his genitals as a means of celebrating the women’s victory. During the vulgar move, he was standing next to Queen Letizia of Spain and her 16-year-old daughter Infanta Sofia. He apologized for that on Friday.
(Websource)

Chez nous on l’appelle « Luis Roubignoles »

Bloom dit: à

Vous ne voudriez pas que l’on ligature les trompes de toutes les mères méditerranéennes quand même ?

Le cliché va bon train…la montée (hormonale) aussi. Voilà un mois de septembre qui débute sur les meilleurs hospices (de Beaune, oeuf corse!)

Bloom dit: à

Feuilleté le livre que Thames & Hudson a publié sur le plus grand photographe britannique des années 70 & 80, Chris Killip, mort en octobre 2020. Chronique d’un pays, de la vie de personnes & de communautés humaines qui n’existent plus, laminées par Thatcher et ses politiques libérales qui ont mené le RU où il est aujourd’hui, cad nulle part (voir entre autres la visite de James Cleverly à Pékin).
Je suis sorti de la librairie les yeux embués…j’avais revu un monde enfoui que j’aimais follement pour son authenticité râpeuse et sa profonde générosité. Pas qu’une question de génération, pour rester dans le ton de 3J.
https://www.chriskillip.com/

Janssen J-J dit: à

un poncif de vieilj pour RM @ « l’NRJ des jeunes ? »…, qu’ils la mettent bien mal à profit dans l’ensemble avec leurs smartf…, hélas. Du coup, l’me gêne pas trop, leur NRJ, moij…
En réalité, il faudr
(St Gilles_9.10)

Phil dit: à

sorti de la librairie les yeux embués…

dear Bloom, vous êtes le Déon de ce prestigieux blog ! (understatement)
James Cleverly à Pékin ? what happened there ?

rose dit: à

Le cliché va bon train.

Élargissons : la mère Hugon, veuve éplorée, maman de Philippe et de Georges, squizzés par Nana, à son grand dam à elle ?

rose dit: à

Clopine
Je pense à vous bcp.
J’espère simplement que votre lamento d’hier n’est pas destiné à nous faire avaler une pilule amère : autant je soutiens avec empathie le au-revoir aux lieux, autant je n’avalerai pas de pilule amère.

Bloom dit: à

Dear Phil, ci-dessous ce qu’en dit un des plus grands spécialistes britannique

« The UK once had a reputation for skilled diplomacy: pragmatic, hard-headed, informed, clever, devious. But as its economic power and geopolitical leverage have diminished, along with the quality of decision-making, so too has traditional foreign policy realism. Now is the age of British foreign policy unrealism. Between fantasising post-Brexit Tories and the world as it truly is a huge, growing gap yawns.
(…)
Not so, isolated, failing, ill-led “global Britain” which, vainly going it alone, up against a superpower, courts oblivion and oddball irrelevance. So there was Cleverly, all on his tod, under fire from hawks at home, lacking a joined-up strategy, spouting platitudes about dialogue, trying desperately to persuade the smirking Chinese to take him (and us) seriously.
So sad. This politically illiterate, unilateralist international posturing is unreal. It’s un-realist. It’s humiliating for Britain, and it’s bound to fail.

Simon Tisdall is a foreign affairs commentator.
He has been a foreign leader writer, foreign editor and US editor for the Guardian

Patrice Charoulet dit: à

Le sommeil du Président.

On me dit que le président Macron n’a besoin que de trois ou quatre heures de sommeil par nuit. Et nul ne nous dit qu’il souffre d’insomnies.
Quelle chance et quel atout ! Je répète à tout l’univers soir et matin que je dors huit heures par nuit. J’ajouterai une information, qui va stupéfier le même univers au grand complet : Quand, pour une raison ou une autre, vraiment exceptionnelle, je ne peux dormir que sept heures, ça ne va vraiment pas.
On vient d’apprendre que le président Macron avait invité tous les chefs de parti pour échanger. Après coup, on a cette info : les conversations auraient duré de 15h à 3heures du matin!Je présume que cela n’a rien changé au sommeil du président. Mais tous les invités ne s’attendaient pas une si longue soirée. Certains, les plus âgés, ont-ils bâillé, ont-ils piqué du nez, ont-ils dû être réveillés du coude par un voisin de table ? On en le saura peut-être pas. Attendons la page 2 du « Canard » (1euro 50 , sans milliardaires, sans pub, sans photos et sans foot), mercredi matin. L’un des invités, dont je ne suis pas vraiment un chaud partisan, Fabien Roussel , le chef du PCF, a réalisé un petit exploit : Il est venu à RTL , la lendemain matin à…7h40 ! Je conjecture qu’il a eu une nuit blanche et qu’il a dormi ensuite sept ou huit heures en rentrant chez lui. Les autres ont dû rentrer dare-dare au logis, bien fatigués, en s’excusant auprès de leur mari ou de leur femme.
Je reviens au président Macron, dont beaucoup de ceux qui me lisent sont des adversaires Je ne leur ai pas demandé leur appartenance partisane ou leurs préférences idéologiques. Je ne vais guère les ravir en observant que cet homme politique a de nombreuses qualités et de nombreux talents.Son très léger besoin de sommeil lui permet de faire beaucoup de choses chaque jour. On vient d’en avoir une nouvelle preuve. Libre à chacun de peu goûter les choses qu’il fait. L’un de mes aimables correspondants, sur Facebook , vient de me dire que nous vivons , en France, dans une « dictature ». Le terme me paraît un peu fort. On m’accordera qu’il est permis de critiquer le président de la République. Et les critiques sont légion.

renato dit: à

Avis pour les amateurs de Campari : ajouter quelques goutte d’Angostura orange bitters.

Jazzi dit: à

Beaux hommages aux anciens « maîtres » de renato et Bloom, et bel élan d’amitié solidaire autour de Clopine.
Temps gris et… doux aujourd’hui !

JC..... dit: à

DEVISE REPUBLICAINE

Rappelons que la devise marketing originale « Liberté Egalité Fraternité » a été remplacée l’an dernier par « Liberté Inégalité Lubricité », dans toutes les officines de la République.

A la lumière d’évènements nouveaux, traités par dessus la jambe par la république, nous le changeons dès aujourd’hui 1er septembre 2023.

Ce sera désormais « LIBERTE INEGALITE SENILITE » qui correspond bien mieux au comportement français actuel, tous dirigeants confondus !

rose dit: à

Ce court sommeil est fort utile car il lui a permis de tacler la funeste décision de limiter les mandats à deux et pire, deux de cinq ans. Il se verrait bien a ce poste à vie. Monsieur je démolis tout.

Avec Madame Je te soutiens quoiqu’il arrive.

rose dit: à

Il pourra faire équipe avec nombre d’abrutis dangereux : Kim Jong I, Poutine, Trump, et tous les ego hypertrophiés.

Lui, avec ses petits bras puissants, il n’a qu’un rêve, changer la France.
Hey, si tu ne l’aimes pas, quitte la.

et alii dit: à

une sainte:
tojors sidérée d’apprendre comment certaines « saintes » (à vierges à l’enfant bien affichées) ne ratent pas une occasion de nuire à une « soeur »
je sais que l’enfer est pavé de bonnes intentions, mais je me méfie du zèle et des zélées après les récits qui m’ont été rapportés;

Bloom dit: à

amateurs de Campari

J’en suis, renato. Ma « lifeline » quand j’étais en Inde, en particulier à Delhi, avec mon ami Sam, à qui P.Deville, grand mineur de fond du filon rézo culturel à l’étranger, consacre quelques paragraphes dans son dernier ouvrage, qu’il aurait pu intituler ‘Un Campari à Hyderabad’.
Thanks for the tip, anyway!

Phil dit: à

persuade the smirking Chinese

très bon, dear Bloom, du Graham Greene. Time for angostura, amertume nécessaire dans le coquetèle.

Janssen J-J dit: à

ioneljospin chez alibaddou & ségolaineroyale, chez cyrilhannounah. Cherchez la ruse !,
… et je le disj aux plurivers entiers, mon ergot s’est rétréci à un seul d’entre eux !
Une beinvenue mise en Garde de Blanche, hein : « autant je soutiens avec empathie le au-revoir aux lieux, autant je n’avalerai pas de pilule amère ». Faut pas rigoler avec l’empathie compassionnelle, ni d’ailleurs avec le bon dosage du Camp Paris. Faut pas.
Bien à vous tous.tes (1.9.23_110.06, encore pas mal de taf à la déchetterie)

MC dit: à

Amusant de voir la Lettre aux Paysans sur la Pauvreté et la Misere du bon Giono cotée sur un site d’enchères à 263 Euros , et ce n’est pas fini! Encore un texte qui rate son objectif…. MC

Kilékon dit: à

C M, brillantissime effectivement. J’ai eu l’honneur de travailler 2 fois dans de lointaines contrées avec cette grande intellectuelle

Mais on aura tout lu sur ce blog! 🙂

D. dit: à

Mon presque ami Patrice Charoulet n’est pas parvenu à réaliser que des stimulants forts sont nécessaires pour tenir avec seulement quelques heures de sommeil.
Bien sûr cela épuise le corps sur une longue durée car en effet 7 à 8 heures de sommeil par 24 heures sont strictement nécessaires pour tout adulte.

D. dit: à

Quelle chance et quel atout ! —> l’avenir nous le dira, mais vu la tête de personnage il semble déjà bien écrit et je me permettrais d’être très pessimiste en ce qui le concerne.

renato dit: à

Incidemment, Jazzi, la fille de LSG est l’actrice Greta Scacchi, on la voit, entre autres, dans Trois Sœurs, Margarethe von Trotta ; Good Morning Babilonia, Paolo e Vittorio Taviani ; The Player, Robert Altman ; Inconceivable, Mary McGuckian.
Compagne pour un temps de Vincent D’Onofrio avec qui elle a eu une fille : Leila George D’Onofrio.

Janssen J-J dit: à

Napoléon ne dormait que trois heures par nuit, sans aucun stimulant. Quand on veut rivaliser, on peut…

Janssen J-J dit: à

au fait, Alexia, à votre prochaine descente dans l’île de Rhé, n’hésitez-pas à faire une pause resto dans les parages, si d’aventure vous ne connaissiez pas. Vous m’en direz des nouvelles. Bàv,
https://www.lhysope.fr/fr

D. dit: à

On aurait pu voir Chirac à sa place. J’ai lu la lettre de remerciement qu’il a écrite, pour son excellente cuisine, directement adressée à Gègène.

Bloom dit: à

Napoléon ne dormait que trois heures par nuit, sans aucun stimulant. Quand on veut rivaliser, on peut…
—-
Bhl itou (pour les stimulants, la question est ouverte)

D. dit: à

Sauf queue Napoléon faisait des siestes, Bloom. Comme Chirac d’ailleurs.

D. dit: à

Ah.non c’est gigi. Pardon. Salut gigi.

D. dit: à

Avec un thermos de café fort, tout devient possible. Hein ? Ou du coca.

Bloom dit: à

Vous aurez naturellement perçu la valeur spécifique et non générique du syntaxe nominal ‘the smirking Chinese’, dear Phil. Slainte!

Nicolas dit: à

Bacon est pour une bonne part français, c’est une évidence dans sa peinture.

Kilékon dit: à

Les potins mondains de totobloom, cul nu et kilt écossais! 🙂

et alii dit: à

nourrice:
soyons sérieux! c’est important la nounou:
« Il y a environ 3 450 ans, la nourrice du pharaon, Senetnay, mourut. À l’époque de la XVIIIe dynastie égyptienne, elle avait allaité le futur pharaon Amenhotep II, fils et héritier de Thoutmosis III (célèbre dans l’ancien Israël grâce à la bataille de Megiddo).

Comme c’était la coutume, ses viscères étaient rituellement extraits au cours de sa momification et placés pour l’éternité dans quatre bocaux : un pour le foie, un pour les poumons, etc. Pour l’instant, rien d’anormal pour l’époque. Mais Senetnay avait porté le titre « Ornement du Roi », elle avait épousé le maire de Thèbes, Sen Nefer, et ses jarres ont été retrouvées principalement dans le cadre d’un tombeau royal de la Vallée des Rois – ce qui est décidément inhabituel pour l’époque. aide.

Kilékon dit: à

« Catherine M, brillantissime effectivement. J’ai eu l’honneur de travailler 2 fois dans de lointaines contrées avec cette grande intellectuelle »

Le 5 décembre 2017, sur les ondes de France Culture, l’écrivaine a tenu cette parole malheureuse : « je regrette beaucoup de ne pas avoir été violée. Parce que je pourrais témoigner que du viol on s’en sort. » Après sa signature dans la tribune du Monde, cette récente archive est ressortie dans les médias, pour montrer que cette femme qui avait incarné une certaine liberté sexuelle n’était aujourd’hui qu’une « bourgeoise d’une autre génération loin des réalités ». Et si aujourd’hui, les scandales de Catherine Millet n’avaient plus d’intérêt ? Et si aujourd’hui, Catherine M. n’était plus la provocatrice d’autrefois ?

et alii dit: à

c’est qand même grace à cette nounou momifiée que nous connaissons maintenant le « parfum d’éternité »
L’équipe dirigée par Huber, membre de l’Institut de géoanthropologie Max Planck, en collaboration avec la parfumeuse française Carole Calvez et la muséologue sensorielle Sofia Collette Ehrich, a même recréé l’un des parfums, a annoncé l’institut allemand – qu’ils ont surnommé « le parfum de éternité. »

Janssen J-J dit: à

@ gigi. Pardon.
pad’souci. Bien à vous, Patrice !

Janssen J-J dit: à

Je me souviens que Catherine M se faisait b… dans tous les recoins du musée du Louvre. Quelle femme ardente ! Quelle libido ! Et jamais victime d’une tentative de féminicide ! Quelle chance. Quel témoignage d’espoir, c’était pour nous les hommes ; c’était avant mitou, je crois.

Janssen J-J dit: à

Après avoir scrupuleusement parcouru cette liste de jeunes romancières prometteuses, je m’aperçois n’en connaître ou n’en avoir jamais lue aucune.
Qui pourrait me conseiller la meilleure d’entre elles pour ne pas demeurer ? Patrice, peut-être ? Merci pour votre aide éventuelle.
https://homoromance-editions.com/biographies/page-10.html?format=html

Samuel dit: à

Pourquoi rien n’est plus drôle que le malheur selon Samuel Beckett ?

B dit: à

« je regrette beaucoup de ne pas avoir été violée. Parce que je pourrais témoigner que du viol on s’en sort. »

De la part d’une intellectuelle, censée douée de pensée, c’est assez déroutant. Comment savoir sans avoir vécu ce genre d’expérience malheureuse? Impossible de faire suivre le viol d’une régle generale embrassant la suite de ces sévices , résilience dirait un certain docteur, je ne sais pas si dans ce cas c’est possible comme la question peut se poser pour tout ceux qui ont subi des atteintes corporelles intentionnelles, genre torture. Des travaux , des thèses fondées sur des temoignages en ont ils tiré un sujet d’étude?
Bacon, le peintre, n’a-t-il pas été ébranlé à vie par la condition que lui a réservé son père.

Bloom dit: à

Maylis Besserie pour moi, mais je .e connais pas les autres….et ne les connaîtrai certainement jamais…

Phil dit: à

se faisait b… dans tous les recoins du musée du Louvre.

surnommée la Vénus de Millau (le viaduc)

B dit: à

3J? A meme le marbre, voyons voyons, ce doit etre excitant cependant je me demande quelles pages du kamsfoutra sont les plus confortables dans un lieu aussi prestigieux qu’artistique. Le musée offre t il quelques sofas?

Bloom dit: à

cul nu

Baroz, le petit persifleur puceau de la vie me donne l’occasion de vraiment tester ta connaissance du Paris secret.
Sais-tu où l’on trouve une statue allégorique le Q nu. Et pourquoi. Sans aller chercher sur le net œuf corse.

D. dit: à

Pourquoi, Phil ?

et alii dit: à

je n’ai pas entendu le mot sofa depuis longtemps,
il est d’origine turque;et ce n’est pas vraiment un canapé;c’est une estrade recouverte de coussins

rose dit: à

et alii dit: à
je n’ai pas entendu le mot sofa depuis longtemps.

Moi non plus, depuis Sofa Coppola.
(C’est de l’humour).

Samuel dit: à

Pourquoi la grâce malsaine de certaines prostituées est plus attirante et excitante que la beauté pure des princesses de haute noblesse ?

rose dit: à

Sais-tu où l’on trouve une statue allégorique le Q nu. Et pourquoi. Sans aller chercher sur le net œuf corse.

Oui, une au musée archéologique de Naples, le double au château de Chantilly, dans le parc, la Vénus callipyge.

L’autre à Marseille, rond point du Prado et l’original devant les Offices à Florence, David.

Deux culs nuls.

Samuel dit: à

Pourquoi une délicate gravité se lit sur le visage des malades et des souffrants ?

Jazzi dit: à

Paris est plein de superbes culs nus des deux sexes…

rose dit: à

MC dit: à
Amusant de voir la Lettre aux Paysans sur la Pauvreté et la Misere du bon Giono cotée sur un site d’enchères à 263 Euros , et ce n’est pas fini! Encore un texte qui rate son objectif…. MC

Monsieur Marc Court,

Je lis votre analyse et concomitamment me demande s’il est possible de faire pire que le couvent des Minimes à Kane, 04390, ou encore l’hôtel Dieu à Marseille.
Certaines personnes, la honte ne les effleure pas même.

rose dit: à

Samuel dit: à
Pourquoi une délicate gravité se lit sur le visage des malades et des souffrants ?

Parce qu’ils regardent la mort en face.
Et d’un coup, t’arrête de déconner. Fini le cinéma.

rose dit: à

Le couvent des Minimes à Mane. 04300

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