Débattre de la fin du « Débat »
Au fond, si l’histoire des idées devait retenir la revue Le Débat pour l’inscrire à une date sur la frise de notre histoire culturelle, ce n’est pas tant celle de sa naissance que celle de sa mort qui devrait être retenue. Après tout, quand une nouvelle revue apparaît, elle n’est riche que d’annonces, de projets, de promesses, et on ignore ce qu’on y gagnera ; mais lorsqu’elle met la clef sous la porte quarante ans après l’avoir ouverte, on sait ce qu’on perd.
En fait, les deux phénomènes qui signent la mort du Débat, avec la parution de son dernier numéro sous forme de bilan, avaient fait leur apparition il y a près de vingt ans déjà. L’un est purement intellectuel : la publication en 2002 du pamphlet de Daniel Lindenberg Le rappel à l’ordre : enquête sur les nouveaux réactionnaires (Seuil, 2002) dont les importants effets médiatiques se sont traduits par la difficulté croissante, sinon l’impossibilité, de dialoguer avec certains intellectuels dès lors qu’on les censure en les disqualifiant d’emblée dans un bel élan d’intolérance. L’autre relève de l’anthropologie des techniques : le numérique, les réseaux sociaux, les sites ont ringardisé le principe même de la revue d’antan, celle dont on disait qu’elle était le laboratoire des idées de demain. Désormais, c’est en ligne que ça se passe et nulle part ailleurs. On s’adapte ou on arrête, marche ou crève.
Le débat sur la fin du Débat offre un formidable tableau, un terrible précipité et un accablant révélateur des maux qui rongent notre vie intellectuelle -et le faux procès (dérive droitière, oubli de la question sociale etc) que certains lui intentent pour expliquer son jet de l’éponge en est une risible illustration ; les mêmes jugent que cette interruption volontaire de publication est un non-événement qui ne mérite pas débat. Un jour les historiens feront leur miel de ce terreau d’archives (des milliers de textes d’analyses et de réflexions contradictoires dans les domaines littéraire, politique, économique, artistique, historique, sociologique, philosophique etc un certain nombre ici en accès libre) lorsqu’il s’agira de restituer l’esprit, les arguments et les sensibilités des échanges d’idées du demi-siècle échu. Ils prendront la mesure de ce qui a paradoxalement disparu à une époque où les gens n’ont de cesse d’« échanger », intransitivement et sans interlocuteur défini, comme si seul importait le principe et non le contenu. J’échange, donc je suis ! Les forums en ligne débordent de cette exigence permanente d’un universel bavardage.
On n’a jamais raison tout seul. Nous ne sommes rien lorsque nous ne frottons pas notre intelligence à celle des autres. Dans « Fête de paix », l’un de ses Hymnes, le poète Hölderlin évoquait « l’entretien que nous sommes », ce dialogue ininterrompu entre les hommes dans le fol espoir que « bientôt nous serons chant ». La disparition du Débat, l’un des rares lieux où s’exprimait tout et son contraire, nous éloigne de cette perspective enchantée. La conversation devrait demeurer un écho bien tenace du monde d’avant. Le Débat en était un puissante et stimulant vecteur. Outre quelques revues (la Nrf, La Revue des deux mondes, Esprit, Commentaire, Etudes, Critique, Europe…), qui résistent tant bien que mal au vent mauvais qui a emporté celle de Pierre Nora et Marcel Gauchet, et dont on voit mal comment elles pourront renouveler et rajeunir leur lectorat (nul doute que ce sera discuté au 30ème Salon de la Revue, qui doit se dérouler « en principe » du 9 au 11 octobre à Paris), ce type de conversation n’est plus pratiqué que dans le cadre de « Répliques », l’émission d’Alain Finkielkraut sur France Culture. On y discute autant qu’on s’y dispute dans l’esprit de la disputatio chère à la scolastique médiévale.
Apaisé ou passionné, le débat d’idées peut devenir vif, nerveux, véhément, à condition de ne pas oublier que la colère n’est pas un argument, non plus que l’indignation, l’invective ou l’insulte. Or, non seulement l’art si français de la conversation s’est crispé au point de sombrer dans la violence, mais il tire l’opinion publique vers le bas. Comme le disent les animateurs du Débat :
« Le grand public est passé du prix Nobel François Jacob, dont La logique du vivant incarnait le meilleur de la science, à la vulgarisation façon Yuval Noah Harari ».
L’honnête homme serait-il une espèce en voie de disparition ? Cela va sans dire, mais va mieux en l’écrivant : la fin du Débat ne relève même pas d’une question d’argent. Comme la majorité des revues, celle-ci en perdait, Gallimard la finançant à perte depuis le début (entre 3000 et 4000 exemplaires par trimestre alors qu’entretemps le nombre des étudiants a triplé). Le rappel est douloureux : les revues, comme les civilisations, sont mortelles. Le constat rend d’autant plus pessimiste lorsque l’une incarne l’esprit de l’autre à son meilleur.
(« Visiteurs au Louvre d’Abu Dhabi » photo D.R. ; « Rome, 1959 » photo Henri Cartier-Bresson)
1 147 Réponses pour Débattre de la fin du « Débat »
Nulle cuistrerie dans ces petites corrections, moi-même étant incapable de voir mes propres coquilles et erreurs. C’est un simple amusement…
apparait / apparaît
… des promesses et on ignore… / des promesses, et on ignore…
… de qui a paradoxalement disparu / de ce qui a paradoxalement diaparu (?)
j’échange donc je suis / j’échange, donc je suis
Or non seulement… / Or, non seulement…
Cela va sans dire mais va mieux… / Cela va sans dire, mais va mieux…
@ le débat d’idées peut devenir vif, nerveux, véhément, à condition de ne pas oublier que la colère n’est pas un argument, non plus que l’indignation, l’invective ou l’insulte
C’est donc point icite qu’il aura lieu, hélas !
Notre civilisation souffre bien davantage d’imposteurs qui ont passé leur vie à monter des étrons au pinacle que de la fin d’une revue. Ils ont tendance à l’oublier, nous le leur rappelons.
D’autre part, les élites ont à ce point périclité que les parasites des élites, qui sont maintenant plus nombreux et plus écoutés que l’élite véritable, sont souvent d’un niveau très inférieur à celui de l’internaute moyen. Ils ont tendance à l’oublier, nous le leur rappelons.
Todd explique très bien tout cela.
A Abu Dhabi, ça bande sous le burnous devant une bande de statues à bout d’habits.
On y rêve plus d’ébats que de débats…
dear Bloom, à Rome en 59, la vie était moins dure.
« pour l’inscrire à une date sur la frise de notre histoire culturelle »
magnifique expression ! le débat se situe effectivement sur la frise du paysage culturel actuel, dans l’emploi de ce mot « frise » il faut comprendre à la marge, au limité, comme dans les monuments où la frise représente une ornementation des bords, en ce sens le Débat se voulait incarner tous les bords, et donc toutes les frises, bien trouvé ! même le Tellier n’y aurait pas pensé.
comme lieu de débat apaisé, amicale, et pacifique il y a effectivement l’émission « Répliques », mais il y a aussi le blogapassou.
quand j’écoute « Répliques » j’arrive jamais à savoir si c’est la rediffusion d’une vieille émission.
l’émission « Répliques » est aussi utile pour ceux qui ne veulent pas prendre de cachets pour dormir, quand je l’écoute le soir dans mon lit je m’endors toujours entre la 10è et la 20è minute, c’est quand même mieux que prendre des médocs.
Bien qu’un poil déprimant cet article reflète bien l’esprit du temps qui s’écoule et des illusions qui s’écroulent …
sans faire de mauvais esprit, l’heure est au flash mob Jerusaléma :
https://www.youtube.com/watch?v=6Zw0Jfl5_bE&list=RD6Zw0Jfl5_bE&index=1
Il faut bien que le corps exulte si l’esprit est emberlificoté à l’extrême.
Merci Jorge Rodriguez
« Au fond, si l’histoire des idées devait retenir la revue Le Débat pour l’inscrire à une date sur la frise de notre histoire culturelle, ce n’est pas tant celle de sa naissance que celle de sa mort qui devrait être retenue. Après tout, quand une nouvelle revue apparait, elle n’est riche que d’annonces, de projets, de promesses et on ignore ce qu’on y gagnera ; mais lorsqu’elle met la clef sous la porte quarante ans après l’avoir ouverte, on sait ce qu’on perd. »
Tout ça pour nous rappeler qu’un bilan se tire à la fin, pas au début, comme dirait monsieur de la Palisse ou la Palice !
comme l’émission « Répliques » (tout comme l’était la revue le Débat) est centrée autour de des sujets d’intérêt de son animateur il y a un tas de sujets de société importants qui passent à la trappe, comme par exemple la hausse des loyers à Paris, ou l’écart croissant entre rémunération du capital et du travail, sujets qui d’ailleurs semblent n’intéresser personne, sans doute à tort, vue qu’à terme c’est le genre de truc qui fera exploser les sociétés occidentales.
Jazzi c’est pas la Palisse, ni la Palice, c’est Lapalisse !
La fin du Débat ne mérite pas de débat !
Billet sans aucun intérêt …
Une brochure de vent qui ne se vend pas ? Elle n’est plus dans le coup. Elle n’intéresse personne, sauf ceux qui la reçoivent gratos, vieille, morte !
OUT ! Next ?
« On y discute autant qu’on s’y dispute dans l’esprit de la disputatio chère à la scolastique médiévale. »
ça je suis pas sûr que ce soit un compliment.
ou alors si c’est vraiment le cas il nous faudrait un Rabelais pour démolir cet entre soi ésotérique et redécouvrir un nouvel humanisme.
« la colère n’est pas un argument, non plus que l’indignation, l’invective ou l’insulte. »
A inscrire sur la frise de la RDL !
Jazzi c’est pas la frise de la RDL c’est la crise de la RDL !
Merci, Martha Agerich!
Hurkhurkhurk!
La revue, c’est pour les militaires,
les réseaux, c’est plus rigolo !
Bloom, ça bande autant sous le burnous islamiste que sous l’aube chrétienne. Seul change peut-être l’objet de bandaison : les jeunes filles pour les premiers, les garçons pour les seconds ? Serais-tu raciste ?
« Veulent faire entrer Rimbaud et Verlaine au Panthéon (…) Ça fera plaisir aux homosexuels, d’accord. Mais pour la parité, hein, pour la parité, doivent être bien embêtés. »
Jacques Drillon semble oublier que les homosexuelles existent !
Au Père-Lachaise, Gertrude Stein repose pour l’éternité avec Alice Toklas…
« Or, non seulement l’art si français de la conversation s’est crispé au point de sombrer dans la violence, mais il tire l’opinion publique vers le bas »
c’est plus que juste, Passou, on croierait vous entendre parler de ce qui s’écrit sur ce blog -qui ne tire nulle opinion publique derrière lui, certes, mais qui ressemble assez souvent à ces « réseaux sociaux » où des adolescents en détruisent d’autres (et où, en plus,des « so-called » influenceurs des différents sexes font du selfie l’expression névrosée achevée de l’égotisme en 2.0)
« Todd explique très bien tout cela. »
tiens, je suis d’accord avec Chaloux, désolé pour lui… j’apprécie tout de son petit paragraphe et de la référence finale.
@ nous le leur rappelons (moij, qui fais partie des vraies é-lites ou les es-suis)
@ je m’endors toujours entre la 10è et la 20è (moij, qui me prends pour Goldberg, en écoutant les Variations soporifiques sur finkie.fr)
@les revues papier sont condamnées au profit des revues électroniques, pour l’instant les premières dominent encore, et encore en version hybride ; les revues intégralement numériques percent et les remplacent, mais meurent comme des mouches en « start-up macronie ». A-t-on jamais vu une revue numérique vieille de 40 ans, hormis la RDL qui n’en a que 15 et qui ne tient guère le coup que grâce à une vingtaine de vaillant.es pimpoyes affidé.es à la retraite de l’EN ?
quand tu disputationnes, toujours préciser que tu le fais dans un cadre médiéval. C’est comme quand tu connais une femme, toujours préciser que tu le dis dans le sens biblique du terme.
Seuls celzéceux qui opinent du chef avec un sourire font partie de tes vraies élytres, et tu peux sans crainte les décompter pour débattre : le jeune marcelgogo n’aurait-il pas pu reprendre le flambeau du vieux pierre nono ?
Le bar de la plage déserte, petit café sous le soleil, en face l’ile noire de Tintin.
Tu peux pas te tromper, ducon (?)
@ désolé pour lui
Qui ça : Todd ?
Dans la mesure où la plupart des récompenses honorifiques : Nobel, Goncourt, transfert au Panthéon… sont tout autant politiques, économiques, stratégiques que strictement artistiques, militaires ou scientifiques, pourquoi s’en étonner !
Les esprits réactionnaires, tel Patrice Charoulet, invoquent l’argument qui tue du communautarisme pour le choix de Verlaine et Rimbaud.
Mais quid de la judéité de Simone Veil ou la créolité d’Alexandre Dumas, qui a joué dans leur désignation pour accéder au Panthéon ?
La critique du retour des « communautarismes » pour justifier tout et n’importe quoi ne me semble pas particulièrement réactionnaire, cela dit, Jzmn.
La « réaction » politique adviendrait plutôt de chez ceux qui continuent à être séduits par le néo libéralisme macronien alors que cette idéologie a vécu, tandis que les gilets jaunent !
Bàv,
Jazzi, comment ne pas rappeler que Rimbaud, à Londres, bien que n’ayant jamais eu une participation active à l’insurrection de la Communne, n’a cessé de soutenir les communard.Avec notamment le texte « les mains de Jeanne –Marie », hommage aux pétroleuses .
En ce qui concerne l’idée du Panthéon, on sait que des rapports de police de 1872, envoyés de Londres à Paris, par des mouchards que, plusieurs fois, Rimbaud ,devant les exilés communards , regrettait que la Commune n’ait pas incendié le Louvre et les grands monuments de Paris. Faut-il le placer aujourd’hui dans un de ces monuments qu’il avait envie d’incendier ? Est-ce du respect pour ce qu’il pensait?
dear Bloom, à Rome en 59, la vie était moins dure.
—
Dear Phil, la vie est douce pour ces grands démocrates du 15e s., si respectueux des droits de l’homme et de la femme.
https://en.wikipedia.org/wiki/Human_rights_in_the_United_Arab_Emirates
Paul Edel ce ne serait pas la première trahison. c’est même le fonctionnement normal, et même le rôle essentiel des institutions académiques : faire entrer la marginalité dans le cadre normé, normal, la « panthéonisation » n’est qu’un des outils de cette normalisation.
c’est un vrai rouleau compresseur rien n’y résiste.
Jazzi c’est marrant cette compétition des minorités : si les juifs et les noirs y ont droit pourquoi pas les homos ?
c’est limite « ambiance maternelle ».
On n’est pas sérieux lorsqu’on a dix-sept ans, Paul !
Et sur Rimbaud et la Commune, il convient de rester prudent…
Il ne s’agit plus de ce que pensent où auraient pensé Verlaine et Rimbaud.
A-t-on demandé aux saints leur avis sur l’éparpillement de leurs bouts d’os dans les églises ?
Il s’agit de symbolique désormais.
Verlaine et Rimbaud au Panthéon m’a d’abord paru grotesque !
Puis à la réflexion, j’ai trouvé l’idée surréaliste et finalement révolutionnaire, c’est comme introduire le ver dans le fruit… Républicain !
J’applaudis des deux mains pour le comique de situation, pas par militantisme communautaire dont Verlaine, Rimbaud et moi-même n’avons rien à faire…
Il y avait déjà un homo au Panthéon : Jean Moulin !
« Il s’agit de symbolique désormais.
Verlaine et Rimbaud au Panthéon m’a d’abord paru grotesque !
Puis à la réflexion, j’ai trouvé l’idée surréaliste et finalement révolutionnaire, c’est comme introduire le ver dans le fruit… Républicain !
J’applaudis des deux mains pour le comique de situation, pas par militantisme communautaire dont Verlaine, Rimbaud et moi-même n’avons rien à faire… »
ben voilà, nous sommes d’accord, et on est aussi d’accord que vous le dites bien mieux que moi. J’avais du mal à comprendre et admettre cette épithète de « surréaliste », la suite m’éclaire.
@Jean Moulin
oui mais ça, faut pas l’dire…
Sur Rimbaud et la Commune, d’après la biographie de Verlaine par Henri Troyat, voilà ce que j’en ai écrit dans « Les Amants terribles » :
« Rimbaud n’en est pas à sa première escapade parisienne. Celle-ci est déjà la quatrième. Un an auparavant, il fugue une première fois à destination de la capitale. Sans billet, il est arrêté à son arrivée à la gare du Nord et acheminé à la prison de Mazas (ancienne prison, située alors en face de la gare de Lyon). Là, le 4 septembre 1870, il apprend la chute du Second Empire. Libéré peu après, il réintègre le foyer maternel. Six mois plus tard, tandis que Mézières et Charleville sont occupés par les Allemands, Rimbaud revient une seconde fois à Paris. Le caricaturiste André Gill lui ouvre alors la porte de son atelier, puis, trouvant ce gamin décidément trop odieux, finit par le chasser. Après quelques jours d’errance à travers les rues de la capitale, il est de retour le 10 mars à Charleville. Dès le mois suivant, tandis que l’insurrection vient tout juste d’éclater,
« l’homme aux semelles de vent » serait, selon ses dires, non avérés à ce jour, revenu dans la capitale et se serait engagé dans les francs-tireurs, atterrissant à la caserne de Babylone (VIIe). Ce qui lui aurait permis de bénéficier d’un toit et d’une solde de trente sous par jour. Là, au milieu de la pagaille généralisée, le jeune Arthur aurait essuyé les sarcasmes de communards éméchés et se serait fait violer. Ce que l’on peut comprendre, entre les lignes, à la lecture de son mystérieux poème du Cœur supplicié, rédigé à son retour à Charleville : « Mon triste cœur bave à la poupe/Mon cœur couvert de caporal/Ils y lancent des jets de soupe/Mon triste cœur bave à la poupe/Sous les quolibets de la troupe/Qui pousse un rire général/Mon triste cœur bave à la poupe/Mon cœur couvert de caporal//Ithyphalliques et pioupiesques/Leurs quolibets l’ont dépravé ! » (en remplaçant le mot cœur par le mot cul, le texte ne devient-il pas soudainement plus clair ?). Son retour précipité lui aurait quand même permis d’échapper à la Semaine Sanglante ! »
Pour Jean Moulin, on en a parlé dans Historia, Jibé !
https://www.historia.fr/les-amours-contrariées-de-jean-moulin
history on ze move, dear Bloom, votre Louvre à bout d’habits fait suer le burnous.
Assez de vieilleries.
« Depuis octobre 2016, Le Drenche est un journal papier distribué gratuitement dans les grandes écoles et universités, au début sur Paris et sa région, puis petit à petit dans toutes les grandes villes françaises. Il est désormais imprimé mensuellement à 140 000 exemplaires, et distribué sur les villes de Paris, Lille, Rennes, Nantes et Angers. »
et Victor Hugo il avait quel âge quand il a écrit un truc du genre « ce que le roi refuse de donner le peuple peut le voler / ou le prendre par la force(?) »
c’est pas ça qu’on apprend de lui aux gamins à l’école.
j’ai retrouvé la phrase de Victor Hugo :
« C’est la marche immémoriale. Le roi ne lâche que quand le peuple arrache »
Hommes en blanc et femme en noir, dear Phil, tenues de rigueur au pays des rentiers de la sueur des autres (Philippins, Bangladais, Népalais…). Si tu l’ouvres, kashogisation immédiate. Du désert au néant.
femmeS
d’après la biographie de Verlaine par Henri Troyat.
Jazzi, pour t pénitence, je te condamne à lire la préface du Verlaine d’Alain Buisine! Et la suite.
Hurkhurkhurk!
« ta »
Ce qu’écrit Laurent Nunez « Sur Rimbaud » et son mythe (in Si je m’écorchais vif)*, à propos du célèbre portrait photographique de 1871 me paraît transposable à l’affaire qui nous occupe :
« La photographie de Carjat joue le même rôle que celles des studios Harcourt : elle libère Rimbaud de sa défaillance de mortel, en fait plus qu’un modèle: une idole. Violente, car édificatrice, cette photographie impose au regard un temps qui a cessé des ‘écouler. Aussi ment-elle tout en étant assurée de sa validité: quoique ponctionnée du réel, elle est une intrusion dans l’irréalité.
Par ce portrait de Rimbaud, c’est tout le mythe bourgeois qui devient palpable et qui trouve une voie pour s’énoncer. Qu’y voit-on ? Un jeune poète ? Surtout : un enfant mécontent de poser. (Il semble de surcroît que Rimbaud et Carjat s’entendaient assez peu. {…]) Ma thèse est que la pérennité de cette photographie tient dans sa signification sociale : elle constate l’obligation du compromis. Elle installe Rimbaud dans une position intenable, mais que nous tenons tous : ne voulant pas poser mais posant, et intégrant alors des petits signes de ce refus dans l’apparence. [Le cheveu en désordre, les lèvres serrées, la cravate de travers] Mais le poète pose tout de même […] Si le propre de la Norme consiste à transformer la culture en nature, le choix en obligation, l’individualité en collectivité, le succès de cette photo est dû à un échec PRIS SUR LE VIF : voyez comme le plus fier poète, le plus libre, et dès le début!, dut parfois s’incliner devant la société. Dès lors, qu’importe[nt] les signes divers de son mécontentement : cette photographie demeure une PREUVE À CHARGE. Dernier renversement : la bouderie de Rimbaud sert à justifier la toute-puissance du groupe social qui l’étouffe : il n’était qu’un enfant capricieux, qu’il faut encore de nos jours endimancher sans l’écouter — pour qu’il se taise. »
« La seule façon d’expliquer (c’est-à-dire d’abolir) l’anormalité linguistique de Rimbaud — le fait qu’il se serve de la langue autrement que la collectivité — consiste à constater de l’extérieur, du côté des assis et des économes, l’anormalité de sa vie […]
Seule façon de récupérer le poète : n’en faire qu’un marginal […] Le rappel incessant de l’homosexualité, des drogues, des boissons, des fugues, n’a pas d’autres raisons: puisque la création artistique reste un mystère pour ceux qui en sont exclus, elle doit être figurée par des éléments à peu près connus de tous. Le génie poétique, parce qu’il est abstrait, intouchable, illisible […] est ainsi convoqué et divisé en mille biographèmes […] Par le mythe de Rimbaud, repris et célébré depuis cent trente ans, notre société célèbre sa propre capacité à engendrer des figures rebelles, et finalement à les digérer — à s’en nourrir. »
« [Le mythe] donne pour définitif ce qui n’est que contingent — pour itératif ce qui n’est que ponctuel. Mais ainsi tout rentre dans l’ordre: le bon sens a gagné. »
« Que revendique la société dans la célébration de Rimbaud […] ? Ce n’est évidemment pas sa gloire littéraire, mais sa défaite. Voyez comme il rentra au bercail. »
On peut se croire en avance d’un demi-tour sur la spirale, plus malin (jouer en quelque sorte l’entrisme post mortem) ; mais comment savoir si ce n’est pas qu’une illusion, et si ce n’est pas, comme il semblait aux non-habiles, la récupération qui a tout de même un demi-tour d’avance sur nos « ruses » ? Un tour d’écrou…
*
(Une précision.
Le principe de l’ouvrage (hanté par la thématique de l’effacement) était aussi de réparer une « erreur », un manque : en l’occurrence, « Comment se fait-il que Barthes n’ait jamais dénoncé le mythe d’Arthur Rimbaud ? »)
La revue « Le Débat » est morte… d’ennui!! Comme toutes les revues et les endroits où il n’y a pas de mouvement, de la castagne, des polémiques, des bagarres.
Vous mettez dans Le Débat un Bloy, un G.Darien, un Laurent Tailhade, un Léon Daudet, un Bernanos ou… un Philippe Muray, et la faites diriger par un Michel Polac de l’époque de « Droit de réponse » et non seulement elle ne ferme pas, mais elle double ou triple ses ventes.
C’est aussi bête que ça…
Et l’intellectuellement correct tuera d’ennui en France bien d’autres revues, maisons d’édition et institutions culturelles si on laisse la correction politico-culturelle (le nom moderne de la Connerie Éternelle) gagner la bataille de la liberté de l’esprit.
Il suffit d’observer ce qui se passe sur ce blog, qui est une société intellectuelle en miniature, pour comprendre la fin de « Le Débat ».
j’imagine la classe le jour de la visite de l’inspecteur académique, l’institutrice : bonjour les enfants ! chut ! Jazzi arrête d’embêter ton voisin ! nous allons nous tenir comme il faut, car nous avons la visiteur de monsieur l’inspecteur de l’académie. Aujourd’hui nous allons apprendre une phrase d’un grand écrivain français, Victor Hugo, et plus particulièrement une phrase tirée de son beau roman Notre Dame de Paris, alors, je vous l’écris au tableau, alors, attendez je mets mes lunettes… ce que le roi ne lâche le peuple l’arrache… alors les enfants que comprenez-vous de cette phrase… »
la tronche de l’inspecteur qui vire au vert…
la RDL NE M4EST JAMAIS APPARUE comme un espace de DEBAT entre les contributeurs et contributrices;
d’emblée ai-je eu l’impression que c’était un lieu où les gens devaient être « regriffés »sexuellement en premier, puis politiquement, à travers des interdits, des ordres,des humiliations »privilégiés »où il s’agissait d’imposer une langue et des pratiques « de reconnaissance »,liés à des attentes des contributeurs et contributrices,qui se la « jouaient
entre eux, à qui arriverait à obtenir « la preuve »,que c’est une femme, un homme, d’une sensibilité plutôt de gauche, influençable , comme s’il s’était agi d’y « gagner » du poids auprès de telles « personnes acquises » à je ne saurais dire quelle cause vite devenue celle de Sainte Anne;
j’ai eu beau me dire que c’était mon impression,que le jeu de « guignolisation » (billet précédent) était devenu la réalité quotidienne de la RDL, je n’ai pas changé profondément d’avis;et j’y vois toujours un effet d’internet bien plus prégnant que les joueurs ne le pensent,(peut-être un peu à la faveur du virusactuel)
a priori, je ne suis pas quelqu’un qui « désire »échanger »; et je l’ai vraiment compris il y a quelques années;mais je connais des gens femmes et hommes qui sont dans ce mouvement;je ne leur dis pas combien cela me fatigue, et pour certain-e-s je conçois presque leur besoin; la formule de P.Assouline( « donc je suis » est très juste
Pablo, ne pensez-vous pas qu’il nous faudrait lancer une pétition pour demander la panthéonisation de Maurice Thorez et André Lajoinie ?
@ hamlet
Pourquoi? Lajoinie a été l’amant de Thorez?
Pablo écoutez le début de l’art de la fugue par Gould, parfait mais glacial, « mécaniquement » impeccable. On dirait que Gould se sent au-dessus de Bach, qu’il est en train de lui dire: – Regarde comment je fais ce que je veux de ta musique… On dirait même parfois que Gould fait de cette musique une musique moqueuse…
N’est-il pas ?
Pour l’édification des générations à venir, je propose la création d’un nouveau lieu de culte nationel : Le Tapetthéon.
Hurkhurkhurk!
Pablo75 dit: Pourquoi? Lajoinie a été l’amant de Thorez?
»
Nous l’étions tous Pablo ! en vérité PCF signifie Pédés Comme des Foques.
je sais, les communistes n’ont jamais été très bons en orthographe.
Jibé dit: «Todd explique très bien tout cela.»
Hum… « Il y a beaucoup de propositions dans ses livres parmi lesquelles on peut picorer. Les journalistes adorent. Dans tout ce qu’il écrit, il y a toujours des observations astucieuses, mais la théorie d’ensemble ne tient pas. » écrivait Patrick Simon, son ex-collègue à l’Institut national des études démographiques (Ined). Le ton de madame Irma de cet historien des sciences sociales est agaçant à la longue ! C’est un polémiste qui se permet, quand il devient historien, des développements ahurissants dans la grande fresque historique de son essai « Où en sommes-nous ? » (Seuil – 2017.)
Jibé, je préfère l’analyse de Jean-Pierre Le Goff pour « Marianne » qui se rapproche du billet de Passou :
https://www.marianne.net/agora/humeurs/fin-de-la-revue-le-debat-la-democratie-intellectuelle-l-epreuve-du-nouvel-air-du
« La vidéosphère nous entraîne dans une « essoreuse à idées » qui « à peine émises, se trouvent réduites à quelques formules et dissoutes dans un flux continu d’informations, de reportages, de témoignages qui rabattent tout sur le même plan. […] Chacun est sommé de choisir son camp au plus vite… »
Peu nombreux, ici, ont » des exigences propres au travail intellectuel qui impliquent un recul réflexif et critique »…
national…
La récupération de Rimbaud a commencé très tôt, dès sa mort, par les cathos, par les surréalistes,les communistes,les proches,et même les lointains, etc.. évidemment, les politiques accourent..Claudel note dans son journal qu’en février 1954, les sénateurs offrent à René Coty les œuvres de Rimbaud au moment où il devient président de la république.
« La récupération de Rimbaud a commencé très tôt, dès sa mort, par les cathos, par les surréalistes,les communistes… »
manquait plus que les homos, et après eux il restera les blonds et les vendeurs d’armes.
Paimpopol, pensez-vous que Julien Gracq ait « récupéré » Rimbaud? Avez-vous en magasin une citation sur le sujet?
Hurkhurkhurk!
il me semble que déjà Dassault s’était fait offrir les oeuvres de Rimbaud par Chirac après sa vente d’avions de chasse à l’Arabie Saoudite.
Au début des années 2000, les agents du réseau culturel français à l’étranger avaient pour mission de proposer des articles traduits issus des grandes revues françaises aux espaces de débat des pays, régions, villes, dans lesquels ils exerçaient. L’idée était bonne, mais souvent, les articles proposés n’intéressaient pas les « espaces » en question, en majorité des journaux ou magazines. Les articles étaient jugés trop longs, trop « spécialisé » et jargonnants, et les signataires trop peu connus.
Le débat « à la française », hérité des salons littéraires, a probablement commencé à s’éteindre quand la télévision a cessé de le relayer. Le pugilat généralisé des réseaux sociaux, tendance analo-reptilienne chez certains attardés, s’y est substitué. La loupe à khôns fonctionne à plein, comme de juste.
« Assez de vieilleries » ?
J’ajoute ce passage que je vous avais épargné, à propos de la statue de Rimbaud à Charleville (refondue en 1954 après avoir été détruite par un obus allemand) :
« Elle trône désormais solide sur son socle, proche d’une banque où s’étale dès l’entrée, en lettres d’or (je parle du métal et presque pas de la couleur), l’injonction anciennement révolutionnaire et désormais capitaliste : “Il faut être absolument moderne”. La langue poétique est devenue langue de bois. […]
“Il faut être absolument moderne” : par ce mot, Rimbaud est devenu le totem utile de notre société — qui voit le passé comme la source honteuse du démodé, et l’avenir comme la réunion évidente du progrès technique et du progrès moral. »
hamlet, je croyais que c’était « comme un foc (la voile) », pas de problème d’initiale.
Pablo écoutez le début de l’art de la fugue par Gould, parfait mais glacial, « mécaniquement » impeccable.
hamlet dit:
Gros Con, qui a dit que Gould a toujours joué de la même façon?
Ses Variations Goldberg de 1981 sont un chef-d’oevre de l’interprétation. Par contre dans celles de 1955, qu’il a osé jouer sans les reprises et avec le tempo d’un type pressé qui a un avion à prendre, on dirait bien « que Gould se sent au-dessus de Bach, qu’il est en train de lui dire: – Regarde comment je fais ce que je veux de ta musique… ». D’ailleurs, en ne jouant pas les reprises il était en train de dire à notre ami Jean-Sébastien qu’elles étaient inutiles.
Goldberg Variations #1 Bach by Glenn Gould (1955)
Oui, assez de vieilleries, comme le finkie, » taisez- vous » et ses saillies dignes du rn.
Cette revue offre une diversité de sujets, d’actualité , si vous ne connaissez pas, juste par curiosité :
https://ledrenche.ouest-france.fr/wp-content/uploads/Gif-Le-Drenche.gif
Encore une preuve de l’analphabétisme de Court:
J’écris: Rimbaud aurait eu 60 ans en 1916, 70 ans en plein surréalisme. Il aurait reçu Aragon et Breton en 1920 s’ils lui avaient demandé de le rencontrer? Mystère… (et un bon thème de roman).
Il lit: notre Ibère […] n’apprécie pas les uchronies
Que faire devant un tel Maso-Crétin (du même genre que le Pétomane)? Continuer à lui mettre le nez dans son caca ou arrêter de lire ses réponses écrites sous l’emprise de l’alcool ou de médicaments contre son début d’alzheimer?
Belle intervention, x, sur ce qu’écrit Laurent Nunez de Rimbaud dans Si je m’écorchais vif (Grasset)
Rimbaud, Laforgue, Hugo… La fuite mutique (Rimbaud), se désistant de tout ce qu’il écrit en se dédoublant et se multipliant (Laforgue), vivre et se détruire face en choisissant l’exil (Hugo).
« Voici le monde moderne : narcissisme des réseaux ; interdiction d’être en vacances de soi. »
Si je m’écorchais vif : trois écrivains qui ont pris congé d’eux-mêmes. »
Qu’est-ce que prendre congé de soi-même ?
Pour Rimbaud il saisit son désir de s’effacer, de s’exiler, « sa mise en absence » : «Nous sommes ceux qu’il a fuis. Lire Rimbaud ne nous relie pas à lui. Le poète ne voulait rien avoir à faire avec ses lecteurs. L’Africain remplaçant l’Ardennais», écrit Nunez.
La vieille tape toujours à côté. Pourquoi ne pas lire de vrais livres sur Rimbaud? Ils ne manquent pourtant pas.
Paul Edel dit: « La récupération de Rimbaud a commencé très tôt, dès sa mort, par les cathos, par les surréalistes,les communistes,les proches,et même les lointains, etc.. évidemment, les politiques accourent… »
Exact ! il ne manquait plus que le Panthéon !
x dit: « J’ajoute ce passage que je vous avais épargné, à propos de la statue de Rimbaud à Charleville (refondue en 1954 après avoir été détruite par un obus allemand) :
« Elle trône désormais solide sur son socle, proche d’une banque où s’étale dès l’entrée, en lettres d’or (je parle du métal et presque pas de la couleur), l’injonction anciennement révolutionnaire et désormais capitaliste : “Il faut être absolument moderne”. La langue poétique est devenue langue de bois. […] »
Vous avez du travail, ici !!!
Bloom dit: « […] Le débat « à la française », hérité des salons littéraires, a probablement commencé à s’éteindre quand la télévision a cessé de le relayer. Le pugilat généralisé des réseaux sociaux, tendance analo-reptilienne chez certains attardés, s’y est substitué. La loupe à khôns fonctionne à plein, comme de juste. »
Oui, très présent ici…
Qu’est devenu LE VIEUX DEBAT de Piernora ?
L’a été avantageusement remplacé par les vrais maîtres du NEO DEBAT… d’une qualité un brin plus élégante, argumentations gongoriennes un brin plus sophistiquées, entre autres interrogations existentielles hispanisantes. Genre : /Que faire devant un tel Maso-Crétin (du même genre que le Pétomane)? Continuer à lui mettre le nez dans son caca ou arrêter de lire ses réponses écrites sous l’emprise de l’alcool ou de médicaments contre son début d’alzheimer ?/
Assurément, conviendrait d’en DEBATTRE un brin collectivement « pour le fun ».
Chantal dit avec justesse : « Bien qu’un poil déprimant cet article reflète bien l’esprit du temps qui s’écoule et des illusions qui s’écroulent … »
Janssen J-J dit: « Qu’est devenu LE VIEUX DEBAT de Piernora ? »
« L’a été avantageusement remplacé par les vrais maîtres du NEO DEBAT… d’une qualité un brin plus élégante, argumentations gongoriennes un brin plus sophistiquées, entre autres interrogations existentielles hispanisantes. »
Quel humour décapant ! Bravo JJJ.
MC dit: « Qu’on, se le dise, notre Ibère national devant qui tout est supposé trembler, n’apprécie pas les uchronies,et feu Dominique Noguez. D’ailleurs, il ne se donne pas la peine de les lire! «C’est complètement idiot» tient lieu de tout… »
M.Court, toujours aussi percutant !
Avez-vous dit débat ?
https://twitter.com/shunlcr/status/1309778512505602048/photo/1
et alii dit:
« entretien avec ERNEST PIGNON ERNEST sur sa bio par lui-même! »
https://www.galerie-lelong.com/files/artistes/ART73470378273811KI90/presses/2019_6_16_Le_Monde.pdf
Merci, Et Alii. Cet entretien est passionnant.
hamlet dit: « j’ai pas bien compris cette mobilisation LGBT autour de la panthéonisation d’Arthur : ce serait le premier homo à entrer au Panthéon.
marrant ce désir des homos de ressembler aux autres.
alors qu’ils devraient plutôt manifester pour l’empêcher, pour conserver la spécificité de leur identité.
comme font les corses. »
Ou bien, ne voir que des homos partout pour certain, ici…
@3xJ & Christiane
La camarilla des Néo-nazes émarge aussi à la fientologie, Thule-Gesellschaft au petit pied.
B dit: « Je crois plutôt que Rimbaud n’aurait plus rien écrit, et qu’il aurait tenu à distance ce sale gamin d’Arthur ainsi que ses livres, refusant obstinément de s’exprimer jusqu’à la fin.
Nous n’en saurons rien. Qui sait si ses espoirs de fortune satisfaits il n’aurait pas renoué avec la poésie, une autre, chargée d’expériences nouvelles et de réflexions inspirées de sa vie d’homme. »
Quelle beau commentaire, B.
Tiens, après le Maso-Crétin Analphabète et le Maso-Crétin Pétomane c’est la Maso Crétine Lèchecul-Pètesec, qui me cherche…
Elle n’a pas eu encore assez de gifles publiques et en redemande, sans doute pour aller après pleurnicher auprès du maître des lieux, qui doit en avoir ras-la-casquette des ses faux atermoiements et ses protestations hypocrites de pompière pyromane.
Bloom dit: à @3xJ & Christiane
« La camarilla des Néo-nazes émarge aussi à la fientologie, Thule-Gesellschaft au petit pied. »
Vos références sont toujours saisissantes !
« À la fin du XIXe siècle, une société secrète allemande de Munich, l’ordre de Thulé, reprend le mythe de Thulé à des fins ésotérico-racistes. Virgile évoque dans l’Énéide la légende d’un continent polaire englouti. Ce continent disparu aurait été le berceau d’une civilisation nordique avancée, le foyer originel des Hyperboréens, et Ultima Thulé la capitale de ce continent berceau des Aryens.
Thule-Gesellschaft. Cette loge pangermaniste et antisémite créée en août 1915 connaît un beau succès auprès de la jeunesse munichoise. L’ordre de Thulé introduit deux éléments repris par Hitler : la croix de Wotan qui rappelle la croix gammée, et le salut de Thulé, «Heil und Sieg» (salut et victoire) transformé en «Sieg Heil» par Hitler. Deux de ses fondateurs, Rudolf Glauer, un aventurier, et Karl Harrer, un journaliste sportif, fonderont ensuite le parti ouvrier allemand en 1919, et celui-ci sera vite remplacé dès 1920 par le Parti national-socialiste des travailleurs allemands, le parti nazi.
Les liens entre l’ordre de Thulé et le nazisme sont nombreux, mais encore bien mystérieux. Hitler était allergique à l’occultisme, et seul son goût pour la musique de Wagner le poussait vers la mythologie nordique. »
(Voir le blog de Nicole Giroud / Papiers d’Arpèges)
Pablo75 dit: il était en train de dire à notre ami Jean-Sébastien
»
non Pablo ! pas « notre » ami ! comme moi je suis plus intime je l’appelle : « l’ami Jean Seb »
J4AI APPRIS CA AUTREFOIS
Gérard de NERVAL
1808 – 1855
Le roi de Thulé
Il était un roi de Thulé
A qui son amante fidèle
Légua, comme souvenir d’elle,
Une coupe d’or ciselé.
C’était un trésor plein de charmes
Où son amour se conservait :
A chaque fois qu’il y buvait
Ses yeux se remplissaient de larmes.
Voyant ses derniers jours venir,
Il divisa son héritage,
Mais il excepta du partage
La coupe, son cher souvenir.
Il fit à la table royale
Asseoir les barons dans sa tour ;
Debout et rangée alentour,
Brillait sa noblesse loyale.
Sous le balcon grondait la mer.
Le vieux roi se lève en silence,
Il boit, – frissonne, et sa main lance
La coupe d’or au flot amer !
Que fait donc Don Quichotte dans le roman de Miguel de Cervantes? Tout d’abord, il se proclame « Chevalier Don Quichotte ». Ensuite, il part en quête d’exploits, affublé d’une armure rouillée, d’un piètre destrier et de Sancho Panza, son fidèle écuyer. Sa volonté frénétique de comparer les livres à la vraie vie pousse son imagination à certaines visions qui lui font prendre des auberges pour des châteaux, des moulins à vent pour des géants…
« Au cours de leur avancée, ils tombèrent face à un grand espace où se trouvaient plusieurs dizaines de moulins à vent dont les pales tournaient inlassablement sous l’intensité du vent dominant.
Le sang de Don Quichotte, car c’est bien de lui qu’il s’agit, ne fit qu’un tour car lui ne voyait là que des géants agressifs agitant leurs bras. Pointant sa lance, il éperonna Rossinante pour partir à l’attaque de ces ennemis qu’il fallait impérativement éliminer. Voyant cela, Sancho pensa que son maître était un peu fou.
Et, de fait, une aile d’un des moulins brisa la lance et fit chuter au loin le cavalier et sa monture. Don Quichotte comprit alors son erreur, mais prétexta que c’était son ennemi l’enchanteur Freston qui avait transformé les géants en moulins au moment de l’attaque pour l’empêcher de les vaincre et le ridiculiser. »
quand Jankélévitch a dit « la musique n’exprime rien » il voulait dire qu’elle n’exprime rien de précis, laissant ouvertes toutes les expressions et interprétations possibles.
sauf que dans toutes ces expressions possibles notre ami Janké n’a pas dû imaginer des interprétations aussi tartignoles que les vôtres Pablo.
Quand je vous lis je me dis quel dommage que la musique n’exprime rien de précis pour éviter autant d’inventions délirantes.
et alii dit: « J’AI APPRIS CA AUTREFOIS
Gérard de NERVAL – Le roi de Thulé.
Oui, moi aussi mais c’était au cours de musique. Notre professeur avait choisi Gounod: Faust / Act 3 – No.14 « Il était un roi de Thulé ».
Ici, interprété par la merveilleuse Monserrat Caballé.
https://www.youtube.com/watch?v=5u3WMJ-YB4o
« Voyant cela, Sancho pensa que son maître était un peu fou. »
ça c’est avant qu’il parte les combattre, Sancho lui dit que ça ne correspond pas à la réalité, qu’il hallucine, qu’il est complètement taré…
mais après ! quand Quichotte est au sol, en mauvais état, Sancho change son discours, quand son maitre lui demande s’il a bien combattu il répond oui, il a été valeureux, que cette bataille restera dans les mémoires etc…
c’est sans doute les moments les plus touchants de Quichotte, quand Sancho devient complice avec sa folie, il ne le fait pas par intérêt, ni par pitié, il le fait parce qu’il devient tout à coup lucide en se faisant complice de la folie de son maitre, partageant son rêve, ces passages sont d’une beauté à pleurer, c’est le plus bel éloge de la fiction jamais écrits.
Pablo, n’y prenez pas mal sur ce que j’ai écrit sur vos interprétations musicales tartignoles.
avant vos insultes et votre vulgarité m’agaçaient, mais avec ces derniers échanges sur Karajan et Gould je crois avoir compris comment vous fonctionnez, et aussi ce que vous êtes, du coup vous ne m’agacez plus, je crois au contraire que je vous êtes assez sympathique.
Il me semble que tous les autres, tous ceux que vous insultez devraient comme moi passer l’éponge et ne pas vous en vouloir.
prenez soin de vous l’ami !
hamlet dit: « mais après ! quand Quichotte est au sol, en mauvais état, Sancho change son discours, quand son maître lui demande s’il a bien combattu il répond oui, il a été valeureux, que cette bataille restera dans les mémoires etc…
c’est sans doute les moments les plus touchants de Quichotte, quand Sancho devient complice avec sa folie, il ne le fait pas par intérêt, ni par pitié, il le fait parce qu’il devient tout à coup lucide en se faisant complice de la folie de son maître, partageant son rêve, ces passages sont d’une beauté à pleurer, c’est le plus bel éloge de la fiction jamais écrits. »
Que c’est beau, hamlet, ce que vous écrivez là…
il n’y a pas de chemins qui mènent nulle part, mais il y en a qui passent par la RDL et mènent parfois à sainte anne
Ce soir c’est rosbif froid-mayonnaise.
christiane dit: à
hamlet dit: « mais après ! quand Quichotte est au sol, en mauvais état, Sancho change son discours, quand son maître lui demande s’il a bien combattu il répond oui, il a été valeureux, que cette bataille restera dans les mémoires etc…
c’est sans doute les moments les plus touchants de Quichotte, quand Sancho devient complice avec sa folie, il ne le fait pas par intérêt, ni par pitié, il le fait parce qu’il devient tout à coup lucide en se faisant complice de la folie de son maître, partageant son rêve, ces passages sont d’une beauté à pleurer, c’est le plus bel éloge de la fiction jamais écrits. »
Que c’est beau, hamlet, ce que vous écrivez là…
Ce matin, ma maman m’a souhaité bonne fête. Ai dit gentiment que c’était ds deux jours. Ce soir, lui ai rappelé qu’elle avait dit cela.
Ai questionné plur savoir si elle l’avait inscrit quelque part. M’a répondj que non elle le savait.
L’amitié, l’amour, la fidélité. L’incommensurable.
C’est beau hamlet, christiane, ce que vous écrivez là.
PCF signifie Pédés Comme des Foques Homophobes, hamlet !
Rentrée littéraire (allemande 1983, française 1986)
« Mais Wertheimer, après que j’eus offert mon Steinway à la fille du maître d’école, avait encore joué du piano pendant des années parce que, pendant des années encore, il avait cru pouvoir devenir pianiste virtuose. Il jouait d’ailleurs mille fois mieux que la plupart de nos virtuoses qui se produisent officiellement mais, en fin de compte, ça ne l’avait pas satisfait de devenir au mieux un virtuose comme tous ceux que nous avons en Europe, il avait donc cessé de jouer, était entré dans les sciences humaines. Quant à moi, je jouais, me semble-t-il, encore mieux que Wertheimer mais jamais je n’aurais pu jouer mieux que Glenn et c’est pour cette raison (donc pour la même raison que Wertheimer !) que j’ai cessé de jouer du jour au lendemain. J’aurais dû pouvoir jouer mieux que Glenn mais ce n’était pas possible, c’était exclu, et je renonçai donc au piano. Je me réveillai un jour, je ne sais plus exactement lequel, c’était en avril, et je me dis, fini le piano. Et le fait est que je ne touchai plus à l’instrument. […] Je me consacrerai dorénavant à la chose philosophique, pensai-je […] Je ne suis absolument pas un pianiste virtuose, me dis-je, je ne suis pas un interprète, je ne suis pas un artiste qui reproduit. Pas un artiste du tout. Le côté démoralisant de ma pensée m’avait aussitôt attiré. Et tandis que je me rendais chez le maître d’école, je n’avais cessé de me répéter ces cinq mots : pas un artiste du tout ! Pas un artiste du tout ! Pas un artiste du tout ! Si je n’avais pas fait la connaissance de Glenn Gould, je n’aurais probablement pas renoncé au piano […] Quand nous rencontrons le meilleur, nous devons renoncer, pensai-je. Curieusement, j’ai fait la connaissance de Glenn au Mönchsberg, la montagne de mon enfance. Il est vrai que je l’avais déjà croisé auparavant au Mozarteum, mais je n’avais pas échangé un mot avec lui avant cette rencontre au Mönchsberg que l’on appelle aussi la montagne des suicidés parce qu’elle se prête au suicide mieux que tout autre lieu, et le fait est qu’il s’en trouve au moins trois ou quatre par semaine pour se jeter de là-haut dans le vide. Les candidats au suicide montent en ascenseur, par l’intérieur de la montagne, jusqu’à son sommet, font quelques pas et se jettent sur la ville. […] Je rencontrai Glenn au Mönchsberg, au lieu-dit Butte du Juge d’où l’on a le meilleur point de vue sur l’Allemagne. JE lui avais adressé la parole, j’avais dit, nous étudions tous deux chez Horowitz. Oui, avait-il répondu. Nos regards plongeaient sur la plaine allemande et Glenn se lança aussitôt dans un débat sur L’art de la fugue. Je suis tombé sur un théoricien d’une rare intelligence, avais-je pensé. Il avait, dit-il, une bourse de la fondation Rockefeller. Son père était au demeurant un homme riche. Peaux et fourrures, dit-il, il parlait mieux l’allemand que nos condisciples de la province autrichienne. Une chance que Salzbourg soit situé ici et pas quatre kilomètres plus bas, en Allemagne, dit-il, je ne serais jamais allé en Allemagne. Ce fut d’emblée une amitié spirituelle. La plupart des interprètes au piano, même les plus célèbres, n’ont aucune idée de leur art, dit-il. Mais c’est pareil dans toutes les branches de l’art, dis-je […] Nous nous étions aussitôt compris, attirés que nous étions l’un vers l’autre, je dois le dire, par nos divergences, lesquelles étaient effectivement les plus divergentes possibles, en dépit d’une conception de l’art évidemment identique. C’est seulement quelques jours après cette rencontre au Mönchsberg que Wertheimer s’est join à nous. […] [N]ous louâmes finalement, pour la durée du cours d’Horowitz, une maison à Lepoldskron dans laquelle nous pouvions faire ce que nous voulions. Dans la vieille ville, tout avait eu une action paralysante sur nous, l’air n’était pas respirable, les gens n’étaient pas supportables, l’humidité des murs nous avait minés, nous et nos instruments. D’ailleurs, si nous avions pu continuer à suivre le cours d’Horowitz, nous el devions uniquement au fait d’avoir quitté la ville qui est, au fond, la plus hostile à l’art et à l’esprit que l’on puisse imaginer, un trou abrutissant plein de gens stupides et de murs froids entre lesquels, à la longue, tout est réduit à l’abrutissement, absolument tout. […] Glenn était resté trois jours durant sous le charme de cette ville, ensuite il s’était brusquement aperçu que ce charme était pourri, comme on dit, que cette beauté était repoussante u fond et que les gens qui vivaient dans cette beauté repoussante étaient grossiers. Le climat préalpin produit des gens moroses qui sombrent très tôt dans l’abrutissement et deviennent malveillants au bout d’un certain temps, dis-je. […] Ce climat et ces murs tuent la sensibilité, dit-il [Glenn]. Je n’avais rien à ajouter. […] La fréquentation du cours d’Horowitz avait été mortelle pour moi comme pour Wertheimer, tandis que Glenn y avait affirmé son génie. En ce uqi concerne la virtuosité pianistique et la musique en général, ce n’était pas Horowitz mais >Glenn qui nous avait tués, Wertheimer et moi, pensai-je. Glenn nous a rendu impossible la virtuosité pianistique, et cela à un moment où nous croyions encore dur comme fer à notre virtuosité pianistique. […] En admettant que je ne sois pas allé chez Horowitz et que j’aie donc suivi les conseils de mon professeur Wührer, qui sait si je ne serais pas quand même aujourd’hui un pianiste virtuose, pensai-je, l’une de ces célébrités qui font la navette à longueur d’année avec leur art entre Buenos Aires et Vienne. Et Wertheimer également. Mais à cela je m’opposai aussitôt un non décidé car j’ai haï d’emblée la virtuosité et totu ce qui va avec, j’ai haï avant tout le fait de paraître devant la foule et j’ai haï avant tout et par-dessus tout les applaudissements, je ne les supportais pas, longtemps je n’ai pas su si je ne supportais pas l’air vicié des salles de concert ou les applaudissements ou les deux à la fois, jusqu’à ce qu’il m’apparût clairement que je ne supportais pas la virtuosité en soi et surtout pas la virtuosité pianistique. CXar plus que le reste, je haïssais le public et tout ce qui a trait au public […] Et Glenn lui-même n’a d’ailleurs joué que deux ou trois ans en public, après il ne l’a plus supporté et n’est plus sorti de chez lui et est devenu là, dans sa maison en Amérique, le meilleur et le plus important de tous les interprètes au piano. Quand nous lui avons rendu visite pour la dernière fois, il y avait déjà dix ans qu’il ne donnait plus de concerts. Il était devenu entre-temps le plus clairvoyant d’entre les fous. Il avait atteint le sommet de son art et ne devait pas tarder à succomber à une attaque, ce n’était plus qu’une question de délai. […] Nous avons passé deux semaines et demie dans la maison de Glenn . Il y avait fait installer un studio et, comme durant le séjour chez Horowitz, il jouait du piano pour ainsi dire jour et nuit. Depuis des années, depuis une décennie. J’ai donné trente-quatre concerts en deux ans, c’est assez pour le reste de ma vie, avait dit Glenn. Nous jouions Brahms avec Glenn, Wertheimer et moi, de deux heures de l’après-midi jusqu’à une heure du matin. Glenn avait trois gardiens autour de la maison pour tenir les gens en respect. […] MON CHER SOMBREUR, s’était exclamé Glenn en revoyant Wertheimer ; […] il n’appelait jamais Wertheimer autrement que le SOMBREUR […] parce qu’il sombrait toujours et sans discontinuer ; […] Aussitôt après les salutations, Glenn avait dit qu’il n’avait aucune nostalgie de l’Europe. L’Europe n’entrait plus en ligne de compte pour lui. Il s’était retranché dans sa maison. Pour toute la vie. Nous avons toujours eu tous les trois le désir de nous retrancher pour toute la vie. Nous étions tous les trois des fanatiques invétérés du retranchement. Mais c’était Glenn qui avait poussé le plus loin ce fanatisme du retranchement. […] Le Mozarteum était une mauvaise école, pensai-je […] Toutes les écoles supérieures sont mauvaises et celle que nous fréquentons est toujours la plus mauvaise si elle ne nous ouvre pas les yeux. De bien misérables professeurs que nous avons eus là, ils s’en sont pris à nos têtes. Des négateurs de l’art, voilà ce qu’ils étaient, des massacreurs de l’art, des tueurs de l’esprit, des assassins d’étudiants. Horowitz était une exception, Markevitch, Vegh, pensai-je. Mais un Horowitz ne fait pas encore une académie de première catégorie, pensai-je. Les bousilleurs régnaient sur une institution qui était plus célèbre qu’aucune autre au monde […] Mais si je n’étais pas allé au Mozarteum, je n’aurais jamais fait la connaissance de Glenn et de Wertheimer, pensai-je, mes amis pour la vie. Je ne peux même plsu dire aujourd’hui comment j’en suis venu à la musique, tout le monde dans ma famille était anti-musique, anti-art, pas un qui n’eût haï l’art et l’esprit[…] mais c’est sans doute cela qui fut déterminant pour moi, je m’épris un beau jour de ce piano pour lequel je n’avais eu que haine au départ et j’échangeai un vieil Ehrbar de famille contre un Steinway de toute beauté, uniquement pour en remontrer à cette famille que je haïssais, pour m’engager sur le chemin qu’elle avait toujours eu en aversion. Il ne s’agissait pas tant d’art ni de musique ni de piano mais de m’opposer aux miens, pensai-je. […] C’est contre eux que je suis allé au Mozarteum, pensai-je […] À présent, ils avaient pour fils un artiste, figure exécrable à leurs yeux. […] Si j’avais repris leurs tuileries et joué toute la vie sur leur vieil Ehrbar, ils auraient été satisfaits […] Le Steinway était ma forteresse contre eux, contre leur monde, contre l’abrutissement par la famille et par le monde. […] Mais chez Glenn, ça n’a pas été différent, pas plus d’ailleurs que chez Wertheimer […] Mon père considère comme une catstrophe le fait que j’étudie le piano, m’a dit Wertheimer. Glenn le disait d’une façon plus radicale : ils me haïssent, moi et mon piano. SI je dis Bach, ils sont tout près de vomir, disait Glenn. Alors qu’il était déjà mondialement connu, ses parents se montraient encore irréconciliables. Mais tandis qu’il était resté conséquent avec lui-même et avait quand même pu, finalement et au bout du compte, les convaincre de son génie — même s’il n’y était parvenu que deux ou trois ans avant sa mort —, nous avions, Wertheimer et moi, donné finalement raison à nos parents, car nous avions échoué dans notre carrière de virtuose […] »
(Thomas Bernhard,
Der Untergeher/Le naufragé*
traduit de l’allemand par Bernard Kreiss)
* = le « sombreur », celui qui s’enfonce, coule, s’abîme, est englouti.
Vegh Sandor, à Salzburg :
quand Jankélévitch a dit « la musique n’exprime rien » il voulait dire qu’elle n’exprime rien de précis, laissant ouvertes toutes les expressions et interprétations possibles.
hamlet dit:
Tu as pas vraiment de la chance, mon Gros Crétin. Il y a 3 jours j’ai vu (tout le monde peut le voir en replay sur la 5) le dernier programme de la série « Les clefs de l’orchestre » de Jean-François Zygel, dédié au « Sacre du printemps ». Pendant une heure et demie il a expliqué tout ce que la musique de cette oeuvre décrivait, dans ses plus petits détails, avec l’aide de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Il va sans dire, puisque tu sais tout sur cette oeuvre capitale dans l’histoire de la musique, que c’est Stravinski lui-même qui a expliqué ce que sa musique signifiait: « C’est une série de cérémonies de l’ancienne Russie ». Et que c’est lui qui a donné des précisions extrêmement détaillées sur ce qu’il a voulu exprimer:
«-Premier tableau : L’Adoration de la terre
Printemps. La terre est couverte de fleurs. La terre est couverte d’herbe. Une grande joie règne sur la terre. Les hommes se livrent à la danse et interrogent l’avenir selon les rites. L’Aïeul de tous les sages prend part lui-même à la glorification du Printemps. On l’amène pour l’unir à la terre abondante et superbe. Chacun piétine la terre avec extase.
-Deuxième tableau : Le Sacrifice
Après le jour, après minuit. Sur les collines sont les pierres consacrées. Les adolescentes mènent les jeux mythiques et cherchent la grande voie. On glorifie, on acclame Celle qui fut désignée pour être livrée aux Dieux. On appelle les Aïeux, témoins vénérés. Et les sages aïeux des hommes contemplent le sacrifice. C’est ainsi qu’on sacrifie à Iarilo [dieu de la nature], le magnifique, le flamboyant.
Chacun des deux grands tableaux débute par une introduction et comprend un certain nombre de danses menant à la Danse de la terre ou à la Danse sacrale. Voici les titres donnés à chacune des danses du Sacre du printemps :
-Premier tableau : L’adoration de la terre
Introduction. Augures printaniers – Danses des adolescentes. Jeu du rapt. Rondes printanières. Jeu des cités rivales. Cortège du Sage. L’adoration de la Terre (Le Sage). Danse de la terre
-Second tableau : Le sacrifice
Introduction. Cercles mystérieux des adolescentes. Glorification de l’élue. Évocation des ancêtres. Action rituelle des ancêtres. Danse sacrale. »
Je t’invite, donc, à regarder ce programme et à venir me dire ici après que quand Jankélévitch pense que « la musique n’exprime rien » il n’est pas en train de dire une connerie monumentale comme seuls les pseudo-philosophes savent en dire. Ou alors, si cet andouille de Jankélévitch a raison, il faut ne pas avoir peur de me dire que Stravinski ne savait pas ce qu’il faisait en composant « Le Sacre » (ni d’autres oeuvres à programme comme « L’Oiseau de feu », « Petrouchka », « Pulcinella », etc), donc qu’il était un pauvre con qu’il ne s’est jamais rendu compte que la musique, qu’il a composée pendant plus de 50 ans, n’exprimait rien.
Il faut que tu choisisses: ou 99 % de compositeurs et de mélomanes sont de cons ou c’est Jankélévitch et toi qui êtes des sacrés crétins…
Pour vous, Rose :
https://www.louvre.fr/oeuvre-notices/saint-michel-terrassant-le-demon
x,
(Thomas Bernhard,
Der Untergeher/Le naufragé*
traduit de l’allemand par Bernard Kreiss)
Merci. Pour demain, pleinement. Bonne soirée.
Pétomane, pour finir avec le thème de Gould-Bach, parce que parler avec toi de musique est une perte de temps au moins aussi grande que celle de parler de peinture avec un aveugle: cela fait beaucoup d’années que moi pour entendre du Bach au piano je n’écoute plus Gould et lui préfère Tureck, la pianiste qui lui a appris, d’ailleurs, à jouer J.S.B. Au côté « mécanique implacable » de ton ami Glenn, je préfère la perfection chaleureuse, intime et très sensible (féminine?) de mon amie Rosalyn.
Ses Variations Goldberg durent 91 min. Celles de Gould en 1981 (version dans laquelle il ne fait toujours pas toutes les reprises), durent pas tout à fait 52 min. 39 minutes de plaisir en moins.
Règle bien ton sonotone et écoute cela:
@Jazzi, ok, je ne lis pas Historia, j’ignorais ce coming out médiatique. Enfin lui n’y est pas entré (au panthéon) pour servir un groupe étiqueté LGBT
@ Christiane « Jibé dit: «Todd explique très bien tout cela. »
En fait , je « pratique » Todd depuis longtemps et j’ai appris que ses thèses sont souvent justes, souvent provocatrices, parfois totalement paranos. Par exemple son idée de découvrir des catholiques zombies sous les manifestants pro-Charlie, afin de ne pas reconnaître plus simplement la presque absence des Français musulmans ds ses manifs (et pas parce qu’ils adhéraient aux attentats, mais plutôt parce qu’ils étaient trop mal à l’aise pour se sentir légitimes à s’y rendre et opposés à la pratique du blasphème).
Cependant je suis d’accord avec vous, j’ai lu l’analyse de JP Le Goff et je me reconnais dans ses propos, comme souvent. Je l’avais entendu sur France culture, mais je ne parviens pas à me souvenir chez qui, dégommer avec une joie féroce Tariq Ramadan et fort bien exposer les pratiques délétère de celui-ci
Pour ce qui est du débat impossible, c’est en effet « l’esprit de sommation » qui règne, le binaire, le tout ou rien, l’inverse de la finesse. Les réseaux sociaux sont, et l’anonymat y a sa part avec la rapidité des échanges, le lieu de création de ce sous-esprit, oublieux, haineux, inculte, vulgaire. On est très loin de l’honnête homme, il a en effet dis-pa-ru avec les web-médias.
dans Ces manifs
scusi
x, beau souvenir : Der Untergeher, tr. It. Il soccombente — 1985 — de soccombere > succomber : mourir ; être vaincu ; fléchir sous une trop lourde charge physique ou morale. Curieux l’usage de ce mot qui vient du langage juridique.
Bonsoir les pépés, ça jazz ?
Bonsoir les pépés, ça jazz ? Et l’esprit de finesse, pas trop transparent ?
« les revues comme les civilisations sont mortelles » dit Passou
le problème étant que c’est la mort d’une certaine culture, celle de l’écrit et du pas de côté, celle de l’esprit critique argumenté et apte à l’autocritique autant qu’à la critique, qu’on atteint depuis quelques années. Illustration: des étudiants incapables de saisir ce qu’est une « dissertation », ce truc où l’on doit se poser pour réfléchir, trouver des exemples aux différentes thèses qu’on peut proposer, rédiger enfin un ensemble intelligible pour le lecteur (si possible sans fautes d’orthographe) -Horresco referens…
Reste que je suis désolé de la disparition du Débat sans en être consolé par la survie de Répliques (qui offre de bons moments, mais quand même! Le c’était-mieux-avant de finkie est lourd comme un massepain mal cuit)
« Pour l’écrivain Jean Rouaud, la présence des idéaux de la Commune de Paris (1871) n’a jamais été aussi nécessaire »
Mais n’a-t-on pas déjà Mélenchon pour ça ?
Christiane
Cela m’émeut votre toile.❤ Sa jeunesse son sérieux sa détermination à vaincre.
Mo second prénom terrasse les dragons.
Ma mère m’a utilement nommée 😉
Si Vanina passe par là :
J’ai remis la main sur mon édition italienne de Todo modo (la collection de poche, gli Adelphi) où la présentation de quelques lignes fait référence à un entretien de L. Sciascia avec James Dauphiné (en 1987) et en donne cet extrait : « Il fatto di cercare e dire la verità rinvia, più che a una tradizione umanista, a una tradizione del secolo dei lumi. Voltaire è stato davvero il padre di questo atteggiamento, ripreso più tardi da Zola… Il pericolo è stato di ricondurre abusivamente quest’atteggiamento a una posizione partigiana e politica. Voltaire e Zola, dunque, ma non Sartre. Come Voltaire e Zola, dunque, è un mio dovere parlare, dire ciò di cui sono convinto. In nessun caso sono però uno scrittore impegnato, partigiano, in nessun caso sono un maestro di pensiero ».
Je ne sais pas si c’était celui auquel vous pensiez.
jb c’est un peu le gendre idéal de la rdl
mdr
merci, renato (Il soccombente).
Malheureusement le roman traduit en anglais porte le titre The Loser (le perdant ou le raté, ce qui correspond davantage à la conception de la famille de Wertheimer et de celle du narrateur qu’à celle, plus complexe, du roman).
Je le regrette d’autant plus que mes propres associations restent liées à la littérature anglaise, au poème de Wm Cowper, « The Castaway » et aux allusions qu’y fait Virginia Woolf (pas pour rien la fille de Leslie Stephen), notamment dans The Waves.
Un homme ou une femme à la mer, et qui tente de tenir la tête hors de l’eau avant de s’enfoncer inexorablement. Et seul(e).
Obscurest night involv’d the sky,
Th’ Atlantic billows roar’d,
When such a destin’d wretch as I,
Wash’d headlong from on board,
Of friends, of hope, of all bereft,
His floating home for ever left.
[…]
Not long beneath the whelming brine,
Expert to swim, he lay;
Nor soon he felt his strength decline,
Or courage die away;
But wag’d with death a lasting strife,
Supported by despair of life.
He shouted: nor his friends had fail’d
To check the vessel’s course,
But so the furious blast prevail’d,
That, pitiless perforce,
They left their outcast mate behind,
And scudded still before the wind.
[…]
Nor, cruel as it seem’d, could he
Their haste himself condemn,
Aware that flight, in such a sea,
Alone could rescue them;
Yet bitter felt it still to die
Deserted, and his friends so nigh.
[…]
At length, his transient respite past,
His comrades, who before
Had heard his voice in ev’ry blast,
Could catch the sound no more.
For then, by toil subdued, he drank
The stifling wave, and then he sank.
[…]
But misery still delights to trace
Its semblance in another’s case.
No voice divine the storm allay’d,
No light propitious shone;
When, snatch’d from all effectual aid,
We perish’d, each alone:
But I beneath a rougher sea,
And whelm’d in deeper gulfs than he.
et Rhoda à Oxford Str. : « I ride rough waters and shall sink with no one to save me ».
Nicolas dit: à
jb c’est un peu le gendre idéal de la rdl
mdr
le genre idéal
Nuance.
Voir Mme Lèchecul-Pètesec et Maurice Desborels, alias le Pétomane, parler de Don Quichotte, dont il ne connaissent visiblement que l’épisode des moulins, qui n’est que le 8ème des 126 chapîtres de l’oeuvre, et en donnant l’interprétation la plus tarte à la crème, est un spectacle vraiment comique.
Surtout qu’une telle enfilade de poncifs pour des lycéens boutonneux de notre Grand Romancier Franco-Finlandais:
« « mais après ! quand Quichotte est au sol, en mauvais état, Sancho change son discours, quand son maître lui demande s’il a bien combattu il répond oui, il a été valeureux, que cette bataille restera dans les mémoires etc…
c’est sans doute les moments les plus touchants de Quichotte, quand Sancho devient complice avec sa folie, il ne le fait pas par intérêt, ni par pitié, il le fait parce qu’il devient tout à coup lucide en se faisant complice de la folie de son maître, partageant son rêve, ces passages sont d’une beauté à pleurer, c’est le plus bel éloge de la fiction jamais écrits. » »
produit chez elle carrément un extase:
« Que c’est beau, hamlet, ce que vous écrivez là… »
christiane dit
Cri-cri Gobe Tout faisant semblant de se pâmer devant de tels clichés vieux de 150 ans au moins,
cela montre une fois de plus son art consommé de la simulation orgasmatique.
une extase
@ »(dérive droitière, oubli de la question sociale etc) »
Mais non Passou, remballez vos vieux gauchistes du prolétariat de salon mondain, qui ont fait les beaux jours du fHAINE, la droite sociale is always here.
Le blog de Roland Jaccard
BENJAMIN CONSTANT OU LE GOÛT DU JEU
https://leblogderolandjaccard.com/2020/09/27/benjamin-constant-ou-le-gout-du-jeu/
Un article terrible de Muñoz Molina sur la situation catastrophique de l’Espagne en ce moment – la situation sanitaire mais aussi économique, financière, politique et même institutionnelle, due surtout à la médiocrité ahurissante de la classe politique espagnole actuelle dans son ensemble, gauche et droite confondues:
La otra pandemia
Antonio Muñoz Molina
27 sep 2020
A cada momento la política española se va volviendo más tóxica que el virus de la pandemia. Día tras día, desde principios de este septiembre desolador, las noticias sobre el aumento de los contagios y las muertes las hemos visto agravadas por el espectáculo cochambroso de la discordia política, de la ineficacia aliada al sectarismo, de la irresponsabilidad frívola que poco a poco va mutando en negligencia criminal. La política española es tan destructiva como el virus. Contra el virus llegará una vacuna, e irán mejorando los tratamientos paliativos; contra el veneno español de la baja política no parece que haya remedio. Los científicos nos dicen que nuestro país tiene vulnerabilidades mayores que otros. Los epidemiólogos comparan cifras que nos sitúan a la cabeza de Europa en enfermos, en muertos, en sanitarios contagiados. Las instituciones económicas internacionales nos alertan de una recesión más grave que la de ningún otro país de la Unión Europea. Nuestra economía no había caído tanto desde la Guerra Civil. Una generación entera tiene en suspenso su porvenir porque no se sabe si podrán seguir abiertas las escuelas. Pero la clase política española, los partidos, los medios que airean sus peleas y sus bravatas, viven en una especie de burbuja en la que no hay más actitud que la jactancia agresora y el impulso de hacer daño, y el uso de un vocabulario infecto que sirve sobre todo para envenenar aún más la atmósfera colectiva, para eludir responsabilidades y buscar chivos expiatorios, enemigos a los que atribuir las culpas de todos los errores.
Es el virus el que mata, pero mataría muchísimo menos si desde hace muchos años la incompetencia, la corrupción y el clientelismo político no hubieran ido debilitando las administraciones públicas, expulsando de ellas a muchas personas capaces, sumiendo en el desánimo a las que se quedaban, privándolas de los recursos necesarios que acaban dilapidados en privatizaciones tramposas o en nóminas suntuosas de parásitos. El buen gobierno, la justicia social, necesitan lo primero de todo de una administración honesta y eficiente. Las mejores intenciones naufragan en la nada o en el despropósito si no hay estructuras eficaces y flexibles y funcionarios capaces que las mantienen en marcha. Un logro tan necesario como el ingreso mínimo vital queda empantanado por la indigencia de una administración desbordada. España es un país de discursos sonoros y de teléfonos oficiales que no contestan nunca, de asesores innumerables y centros de salud en los que falta material sanitario y hasta de limpieza, de dirigentes políticos que prometen el paraíso de la independencia o la igualdad y médicos que para subsistir han de firmar contratos de una semana o de un día. La Comunidad de Madrid tiene el ritmo de contagios más alto del mundo y su pomposo vicepresidente inaugura un dispensador de gel hidroalcohólico en una estación de metro. Ciento cincuenta científicos de primer rango publican en The Lancet un manifiesto en el que solicitan que las administraciones españolas hagan un examen completo, riguroso e independiente de la gestión de la pandemia en nuestro país. El manifiesto aparece a principios de agosto, cuando la curva de contagios ya está ascendiendo: ni una sola institución se hace eco; a mediados de septiembre, y solo después de que se publique un segundo manifiesto más alarmado todavía, el ministro de Sanidad propone a los científicos un encuentro para octubre. Se ve que no hay prisas.
Médicos, enfermeros, limpiadores, repartidores de comida, reponedores de supermercados, policías, militares, cuidadores en residencias de ancianos, profesores, farmacéuticos: el número y la calidad de las personas que entregaron sus vidas haciendo trabajos esenciales durante los días más oscuros del confinamiento nos dan confianza en la solidez de nuestro país, más meritoria porque se mantiene en lo posible a pesar de un clima político destructivo y estéril, de una clase política en la que sin la menor duda habrá personas honradas y capaces, pero que en su conjunto, en la realidad cotidiana de su funcionamiento, se ha convertido en un obstáculo no ya para la convivencia civilizada, sino para la sostenibilidad misma del país, para la supervivencia de las instituciones y las normas de la democracia. No es que se muestren cada día incompetentes o irresponsables en la gestión de los problemas que nos agobian; es que se dedican activamente a agravarlos, impidiendo cualquier forma de acuerdo constructivo, y con mucha frecuencia a crear otros que solo existen porque ellos los han inventado, a fin de echar más leña al fuego de la bronca diaria. Viven tan encerrados en sus intereses que no tienen capacidad de dirigirse con generosidad y elocuencia al común de la ciudadanía que representan, y de la que viven. Hablan en público y solo les hablan a los suyos. Por perjudicar al adversario son capaces de sabotear lo que sería beneficioso para la mayoría. En lugar del debate público, del intercambio de ideas, de la búsqueda de mejoras prácticas, prefieren el circo venenoso de las redes sociales, que son el juguete y el escaparate al que todos ellos se han afiliado. Ya nadie se acuerda, pero hace un año tuvimos que repetir elecciones, porque los partidos más favorecidos por la ciudadanía en las elecciones anteriores de abril fueron incapaces de llegar a un pacto de gobierno, lo cual nos obligó a una larga interinidad de la que solo empezábamos a salir, de manera vacilante, cuando irrumpió la pandemia y nos puso delante sin excusa todas las fragilidades que llevan muchos años arrastrándose por la incuria y la incapacidad de la clase política.
Pareció entonces, hacia principios de marzo, que el peso brutal de la realidad forzaría entre los dirigentes y los partidos un grado de sensatez, un sentido de la responsabilidad equivalente al de los ciudadanos que de un día para otro cambiaron sus hábitos y acataron el encierro, cuando no al de los sanitarios y a los servidores públicos que con frecuencia en condiciones lamentables ejercieron durante meses un tranquilo heroísmo. Era tan evidente lo que nos hacía falta que parecía imposible que no se forjaran grandes pactos para conseguirlo. Pero yo recuerdo que en los días más oscuros la derecha española daba tanto miedo en su saña destructiva como el coronavirus, y se confabulaba perfectamente con esa otra derecha integrista que a algunos les parece de izquierdas tan solo porque se declara antiespañola: a quienes más se parecen ahora los independentistas catalanes en su insolidaridad y en sus ganas de gresca y de aprovechamiento del desastre es a los patriotas españolistas que malgobiernan la Comunidad de Madrid. A unos y a otros, el daño que puedan hacer al Gobierno central les importa más que el perjuicio de todos. Y en el Gobierno mismo, mal avenido y desnortado, los bocazas y los irresponsables entorpecen el trabajo de los que sí saben lo que hacen.
No sé, sinceramente, qué podemos hacer los ciudadanos normales, los no contagiados de odio, los que quisiéramos ver la vida política regida por los mismos principios de pragmatismo y concordia por los que casi todo el mundo se guía en la vida diaria. Nos ponemos la mascarilla, guardamos distancias, salimos poco, nos lavamos las manos, hacemos nuestro trabajo lo mejor que podemos. Si no hacemos algo más esta gente va a hundirnos a todos.
x,
très étrange ce texte de Thomas Bernhard que vous nous donnez à lire. Est-ce extrait d’un roman ? d’une nouvelle ?
L’écriture semble reprendre à l’infini la même phrase dans un monologue qui devient logorrhée, une voix qui évoque tour à tour les trois personnages et le texte en devient très musical, nous entraîne, en spirale, vers un… naufrage.
Ce que le narrateur raconte est vraiment terrible. Trois jeunes gens virtuoses se rencontrent au Mozarteum de Salzbourg, une grande école de musique, pour y suivre le cours de musicologie de Vladimir Horowitz afin de perfectionner leur jeu pianistique. Le narrateur et son ami Wherteimer qui viennent de rencontrer Glenn Gould partagent donc le même hébergement pendant ce stage et rêvent d’être célèbres. Quand Glenn Gould se mettra au piano les deux amis seront bouleversés car il s’imposera d’emblée comme un génie inégalable.
Le narrateur décidera d’arrêter son rêve de concerts et de célébrité pour jouer pour son plaisir, Wertheimer résistera en essayant d’imiter son idole mais n’arrivera jamais à égaler ce qu’il a entendu. Le naufragé ce sera lui… Quelle violence et quelles souffrances… Il les attire et devient leur obstacle. Fallait-il pour s’épanouir l’égaler ? le dépasser ? L’art devient-il alors cette chute sans fin vers la folie ?
Et l’idole ? Pourquoi Glenn Gould décida de ne plus se produire en public et de se retirer dans une maison isolée ? N’est-ce pas pour échapper au poids de la performance attendue, de la vénération ?
Grande envie de lire ce livre.
x,
Je relis le texte de Thomas Bernhard, extrait du
« Der Untergeher/Le naufragé »*
traduit de l’allemand par Bernard Kreiss)
* = le « sombreur », celui qui s’enfonce, coule, s’abîme, est englouti. »
Le narrateur ne continue même pas à jouer pour son plaisir. Il donne son piano et passe à autre chose pour être heureux et se réaliser. Cette histoire est vraiment terrible…
Christiane
Solidaire de vous.
Hamlet aussi
Lundi 28 septembre 2020, 5h29, 13°
« Les réseaux sociaux sont, et l’anonymat y a sa part avec la rapidité des échanges, le lieu de création de ce sous-esprit, oublieux, haineux, inculte, vulgaire. On est très loin de l’honnête homme, il a en effet dis-pa-ru avec les web-médias. »
Gaudeamus ! Marre des sentiments nobles ! Vive l’inculture vulgaire ! Retournons à l’animalité naturelle ! L’universalité est un mensonge odieux. …
…lundi 28 / 09 / 2020 à 6 h 25 min.
…
…pour résumer, tout les faits, pour ma part,!
…
…c’est comme, » il faut vivre pour manger, ou juste manger pour vivre, pour ma part « ,…
…
…et les lectures ?, il y a les préoccupations, liés à la pointe des progrès, pour rester compétitif, et dans les meilleurs; dans les domaines professionnels personnels,…
…arts , techniques, métiers, hobby,!…
…
…et, les lectures ?, surtout pas d’indigestions, donc, prendre des lectures comme des médicaments accessibles, pour contrôler mieux, ses propres domaines de connaissances,!…
…le sens des atermoiements sociaux et politiques diverses en cultures,!…
…
…juste, pour rester soucieux, de ne pas être pris dans un cercle d’imbéciles heureux,!…
…tout existe,!…
…rester » maître » de soi,!- même,!…
…des aventures?, jamais sans châteaux ou autres équivalents,!…
…ne pas créer plus de misères,!…déjà,!…
…
Année LvB, Sonate pour piano n 11 en si bémol majeur op. 22 :
28.9 — 6.54
Non, mais, se poser de questions pareilles ! ce n’est pas possible.
Quand Gould est mort, une claveciniste dont je tairai le nom m’avait dit : »Bach a dû l’attendre avec un gourdin ».
@Et alii
il faut préciser que le poème de Nerval que vous citez est une traduction -à peine infidèle-d ‘un poème de Goethe.
Jolie performance du traducteur.
Comme la Lorelei ou Erlkönig c’était un texte que le profs d’allemand faisaient souvent apprendre par cœur aux élèves de cinquieme.il m’en reste des bribes dans ma mémoire chancelante
On devrait pouvoir dire son ressenti sur Don Quichotte sans se faire bâcher et traiter de tous les noms -preuves sur écran que le débat a disparu au profit de l’injonction, de l’argument d’autorité et de l’insulte.
Passou a bien dû penser aux échanges sur son blog quand il a posté ce texte, hmmm?
Un plaidoyer pro domo… C’est quand même sous son adresse mais sans son consentement express que les insultes volent ici.
Et, s’il n’en est pas responsable bien sûr, je ne pense pas que ça lui soit indifférent de « chapeauter » tout ça, là au-dessus…
Les insultes se passent très bien de consentement !
Inutile de rêver d’un monde pour bisounoursés depuis l’enfance, adeptes du tiroir des faux-cul, soumis à l’hypocrisie pseudo-courtoise de l’élite autoproclamée !
Le gilet gris de Marcel Prout, c’est fini !
C’est le jaune qu’il nous faut enfiler, les vioques sorbonnardes !…
On devrait pouvoir dire son ressenti sur Don Quichotte sans se faire bâcher et traiter de tous les noms
Mais qu’est-ce qu’un ressenti, une paille dans le vent, un rien que moins du tout dans une subjectivité poussée à l’excès?
La vulgarité se situe là aussi…
« Dire son ressenti sur Don Quijote »…
Quel vœu pieux ! quel admirable projet !
Magnifique.
Nasse, 28.9.20_9.44
@ Passou n’estime que ce qui améliore le contenu de son billet, pour le reste, peu lui chaut.
@ Je me sens solidaire ici de tous les stoïques médusés, mais toujours convaincu par la nécessité de supprimer le Sénat.
@ Bach a dû l’attendre avec un Gouldin.
@ L’impact du ressenti de l’attitude courtoise fait souvent plus mal à terme que celui de l’insulte gratuite permanente (Chamfort, cité par PC).
Bàv,
Suppression du Sénat: plus c’est con, plus la Gigi aime.
On ne comprend pas grand chose à ce lien, quand on tape sur des noms qui circulent en permanence icite.
https://www.youtube.com/watch?v=FbtC4OSh1Yo
Si quelqu’un pouvait mieux nous éclairer l’Herdélie, merci (Daniele Hashash, Télé-HH ?)
il faut préciser que le poème de Nerval
c’est une odelette :que j’ai apprise seule;en ce temps là, il y avait des professeurs qui incitaient les élèves à la découverte de tentations littéraires -et peut-être d’elles mêmes?
on ne parlait pas d' »échanger »!
Sur les sept visiteurs musulmans du Louvre d’Abu Dhabi, sur la photo du haut, quatre admirent le drapé d’Athéna, deux la musculature d’un éphèbe asexué et l’un s’accroupi pour contempler tout à loisir Diane s’adonnant à sa toilette.
Les quatre premiers commentent l’oeuvre, les deux seconds semblent muets et perplexes tandis que le dernier en reste sur le cul !
@ au journal de ma soeur, le Drenche…
Au cazou des kons voudraient s’enlever le gourdain du sénat, qu’ils aillent donner crédit à l’illustre maire de Clamart. S’y connait un brin en corruptions sénatoriales, d’après la justice, çui-là, un grand pédagoque.
https://ledrenche.ouest-france.fr/supprimer-senat-et-remplacer-par-citoyens-tires-au-sort-1136/
Mais que dire des jeunes curaillons et de l’austère douairière sur la photo « Rome 59 » ?
Hello, lundi 28/09/2020, dans mon journal: où vais-je aller déjeuner à midi, les restos sont fermés et le temps gris et froid n’est pas au pique-nique.
« L’éloquence n’est pas la grandiloquence, le brio, le bavardage, la récitation.
L’éloquence est l’art de bien parler, d’émouvoir, de persuader.
C’est l’art de maîtriser sa pensée dans l’action.
Le Concours d’Eloquence est donc destiné à évaluer la capacité du candidat à mobiliser les techniques oratoires pour laisser une trace pérenne dans l’esprit de son public. »
https://www.ecoledelartoratoire.com/nos-formations/en-acces-libre/le-concours-deloquence/
rose dit à Christiane
« Solidaire de vous.
Hamlet aussi »
Rose, Jibé, JJJ,
Solidarité sympathique mais inefficace. Trois vicelards, deux hommes et une femme, apparemment) ont décidé d’installer ici un jeu pervers de démolition qui les amuse. Que risquent-ils derrière leurs pseudos multiples ? Ils passent leur temps à choisir leur cible, à en changer (feignant une générosité parce qu’un chien est mort, par exemple…).
Le principe est toujours le même : harcèlement, insinuations dégradantes, mépris surtout pour leur soi-disant bêtise, vulgarité de connotation sexuelle ou scatologique, souvent provoqués par la solidarité entre des commentateurs, mensonges, déformation volontaire des propos qu’ils rapportent, usage de diminutifs dégradants, jouer aux victimes quand ils reçoivent en retour mépris ou insulte bien mérités.
Puis, occuper l’espace, sans gêne, pour y parler de la pluie et du beau temps, de menu, de musique, voire, succinctement, de littérature ou d’art, tout en se moquant ouvertement de celui qui tient le blog : Passou.
Des gens sans importance aimant faire le mal, pétris de jalousie morbide, qu’il faut ignorer. Un jour, ils auront à rendre des comptes devant un tribunal où ils ne pourront pas mentir et feindre d’avoir fait tout cela pour s’amuser…
Passou, ce matin, il fait un froid de canard, sérieux, perdre 15°C en deux jours c’est pas humain.
Sinon, vous en pensez quoi de la libanisation de la macronie ?
Vous pensez que Macron ferait un bon president du Liban ?
Moi je pense qu’il devrait demander son extradition.
Recherche…
JEAN CAYROL…J’ACCUSE
Publié le 16 Juin 2013 par annepaingault
Catégories : #3 ème
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J’accuse
Au nom du mort qui fut sans nom
Au nom des portes verrouillées
Au nom de l’arbre qui répond
Au nom des plaies au nom des prés mouillés
Au nom du ciel en feu de nos remords
Au nom d’un père qui n’aura plus son fils
Au nom du livre où le sage s’endort
Au nom de tous les fruits qui mûrissent
Au nom de l’ennemi
Aunom de vrai combat
Où l’oiseau avait fait son nid
Au nom du grand retour de flamme et de soldats
Au nom des feuilles dans le puits
Au nom des justices sommaires
Au nom de la paix si faible et dans nos bras
Au nom des nuits vivantes d’une mère
Au nom d’un peuple dont s’effacent les pas
Au nom de tous les noms qui n’ont plus de renom
Au nom des lois remuantes au nom des Voix
Qui disent oui qui disent non
Au nom des hommes aux yeux de proie
Amour je te livre aux premières fureurs de la Joie.
(Jean Cayrol)
dont je ne me souviens pas qu’on ait évoqué « corps étrangers »
ce matin, mon amie me raconte que les années passée, Marseille échangeait avec le Japon:jeux attractions, fleurs, arts martiaux, etc
cette année, sans doute à cause du covid, rien; elle ne s’est pas attardée au parc sans fête de l’automne
« Un jour, ils auront à rendre des comptes devant un tribunal où ils ne pourront pas mentir et feindre d’avoir fait tout cela pour s’amuser… » (Soeur Christiane de la Correctionnelle)
Les délirants délires des délirants délictueux évoqués plus haut sont tout juste bon à passer au tribunal du fou-rire excessif.
Que les Tribunaux s’occupent de choses sérieuses et laissent le manque d’humour aux psychanalystes pervers, lubriques, maladifs ….
les années passées
La Cricri gobe tout oublie qu’elle est la pire calomniatrice de blog. La vertu ne s’improvise pas.
Le Concours d’Eloquence est donc destiné à évaluer la capacité du candidat à mobiliser les techniques oratoires pour laisser une trace pérenne dans l’esprit de son public. »
Et vous comptez vous inscrire? Vous y gagneriez sans aucun doute en concision, précision, substance et importance, plus de mousse, que du paic citron et votre vaisselle étincellerait!
Passou, pourriez vous me confirmer si à la gelée de coing vous préférez la confiture de Goji?
Passons, que pensez vous de la politique sociale du pays?
« (Jean Cayrol)
dont je ne me souviens pas qu’on ait évoqué « corps étrangers » »
En attendant, et alii, on peut toujours voir son film, réalisé par Alain Resnais…
https://ok.ru/video/37443799776
Ah j’allais oublier de vous saluer. Bonjour, donc, vénérable Passou. On se gèle ce matin, j’ai dû rentrer quelques unes de mes plantes vertes auxquelles ces écarts de température n’ont pas l’heur de plaire. De plus ce vent a déjà, par une force moindre, failli par l’intermédiaire d’un pot très lourd tombé par sa faute du 4ème étage tuer un passant.
Jibé dit: On devrait pouvoir dire son ressenti sur Don Quichotte sans se faire bâcher et traiter de tous les noms -preuves sur écran que le débat a disparu au profit de l’injonction, de l’argument d’autorité et de l’insulte.
»
Jibé je ne suis pas d’accord avec vous. C’est justement sur ce point que j’ai changé d’avis sur Pablo.
Quand il dit autres :
qui êtes-vous pour parler d’art alors que vous n’êtes qu’un…
pour qui vous prenez-vous pour pour parler de musique…
Pour qui vous croyez-vous pour parler de littérature…
ajoutant :
moi seul suis à même de parler d’art parce que je sais ce qu’est la Grandeur de la Beauté Eternelle
etc etc
il faut voir dans cette attitude ce qu’elle a de touchant, presque d’enfantin (les enfants s’expriment de la même façon dans les cours de récréation).
oui c’est très touchant, et même sympathique du fait de ce côté enfantin, je crois que nous gardons tous en nous une part de l’enfance.
@ Solidarité sympathique mais inefficace.
c déjà mieux que rien, non ?… pour le reste, Ch., bofl, demanderiez-vous explicitement la censure de passoul ?… Il ne faut pas.
Ces gens là inspirent suffisamment de mépris collectif en aboyant au loin, ça les réconforte. Ils font un brin pitié, car pensent faire œuvre de salubrité publique « en secouant le coq au tié ». Parfois, une noix leur tombe sur la tronche et le lait se répand sur leurs complexes. C bin rigolo !
C’est pas le tout, admirés les prêtres en soutane ne prêtant attention à l’unique femme des lieux( c’est suspect), le dos des amateurs d’anatomie comparée mais toujours pas lu le billet.
à la gelée de coing
laRDL n’est pas un blog pour gelées mais pour dégelées qu’on dit « hot »
« je crois que nous gardons tous en nous une part de l’enfance. » (Hamlet, aux fines herbes)
Exact !
Bien vu !
Certains ici la gardent au chaud et elle pourrit, d’autres, dont je suis, la gardent au congélateur en prévision de la guerre à venir.
Finkielkrault : ce qu’il y a de plus problématique, de plus critiquable chez lui et dans son émission « Répliques » c’est qu’il voit le monde à partir se personne.
Comme il a critiqué la politique des droits et défendu celle des valeurs, il s’est mis tout intelligentsia de gauche (99% des intellectuels) à dos, passant pour un réactionnaire etc…
Du coup il est agrippé à cette posture comme une moule à son rocher et tout ce qu’il dit tourne autour de ça. Il va ressortir son Kundera toutes les 3 émissions, citer Camus, Arentd et Manent (à chaque fois les mêmes passages) toutes les 4 émissions.
Le débat ce n’est pas ça ! c’est juste une vision égocentrée du monde, avec une part aveugle énorme.
Par exemple comme il se fait aligner par les intellectuels de gauche il ressasse ad libitum sur les « anti fas »…
Il aurait bien raison de le faire si en contrepartie il avait consacré le même nombre d’émissions aux crimes commis au nom de l’anti communisme.
Parce que ces crimes ne représentent pas un détail de l’histoire des 50 dernières années : le Vietnam, la Corée, l’Amérique Centrale, la disparition des gamins en Argentine que les mères veaneint réclamer chaque semaine, les gamins balancés vivants des hélicoptères au Chili etc…
les crimes commis au nom de l’anti communisme sont loin d’être un détail de l’histoire, sauf que notre ami Finky s’en tape complet parce qu’il n’est pas concerné personnellement.
Du coup il n’a jamais consacré la moitié d’une de ses émissions à crimes commis au nom de la lutte contre le communisme.
Alors si on considère ce genre de personne intellectuellement borgne et son émission tout aussi borgne que lui comme l’exemple du « Débat » je crois qu’on se met le doigt dans l’oeil jsuq’au coude !
mais bon, là encore les apparences prennent le dessus sur le fond, c’est pas vraiment une nouveauté.
@ jzmn, j’ai toujours cette première impression fugace en ouvrant le post, que les sept spectateurs en plâtre font eux-même partie de la composition d’ensemble, tels des bourgeois de Kalé sculptés par le grand Adb El Ozy Mandias Dabou D’ahbi. Mais vous me détrompez. Dommage. Bàv,
@ les crimes commis au nom de l’anti communisme sont loin d’être un détail de l’histoire, sauf que notre ami Finky s’en tape complet parce qu’il n’est pas concerné personnellement.
Votre argument n’est pas complètement faux, bien sûr, mais dans ce DEBAT (l’âge), j’aimerais me demander de quoi vous avez souffert personnellement dans la chasse aux sorcières du maccarthysme, quand il s’en prenait singulièrement aux époux J. et E. Rosenberg.
(C’est juste histoire de savoir si cet épisode génère une dissonance cognitive en vous, ou non. Ne répondez surtout pas, Dexter, si cette question vous parait un brin trop indiscrète, merci).
NB, Icite, en Chachar…, nous n’avons pas subi de changement de t° majeur, le temps automnal est toujours à peu près égal à lui-m^me, et passoul n’y est pour rien, hein ! Couvrez-vous bien, les pyrénéennes !
en prévision de la guerre à venir.
—
Véritable visionnaire, le marin d’eau douce; papy le pantin s’en va en guerre, la chienlit au vent, déboutonné comme à son habitude. Mers-el-délire!
La Gigi rit jaune hépatite.
Hurkhurkhurk.
On n’a jamais raison tout seul.
mais un ressenti ne se discute pas ;c’est le sien propre
3j : non, mais votre question est tout à fait représentative de notre situation :
aujourd’hui il faut être personnellement concerné par une question pour en débattre.
c’est incroyable non ?
résultat : les seuls qui abordent ces crimes commis au nom de l’anti communisme ce sont les américains, en faisant des films sur le Vietnam ou l’argent de la drogue colombienne (converti en arme armes) donné au Contras en Amérique Centrale, avec Tom Cruise en guest star.
3j : et si je dis que Finky ne parle pas assez des crimes commis au nom de l’anti communiste, je vais forcément m’entendre dire : tu dis ça parce que tu es un bolchévique enragé.
comme si je dis il y a aujourd’hui un grave problème de taxation du capital comparé à la taxation du travail on va dire que je suis un marxiste.
alors que c’est ce problème d’écart entre taxation du travail et du capital qui représente le plus grave problème du libéralisme, et qui va à terme le faire exploser.
et du coup cette question devrait représenter la préoccupation numéro 1 des libéraux !
c’était le problème de la revue Débat : il continuait de lire le monde avec des grilles du temps passé.
ça ne peut pas marcher, il faut lire les problèmes en utilisant des grilles actuelles !
et c’est la raison pour laquelle ils arrêté, et c’est normal vu que leurs débats n’étaient plus adaptés à notre monde ! ils ne servaient plus à rien !
comme l’émission Répliques ne sert strictement à rien, hormis donné l’exemple de ce que devrait être un débat apaisé et démocratique.
on ne les juge pas sur le fond mais sur la forme !
relisez l’article de passou tout ne porte que sur la forme et absolument rien sur le fond, sinon des affaires liées à une nostalgie de l’ancien temps.
déboutonné
C’est BHL . Pour la guerre, le maitre de cérémonie est à mes yeux Vladimir Poutine qui selon sa volonté et ses intérêts géo stratégiques pourrait, équipé de son super missile à 30 000 km heure, rayer de la carte qui il voudrait. Aucune parade pour le moment. Après Hong Kong, je vois bien Taiwan asservie . Il y a des guerres partout que nous alimentons en armes et en erreurs quand nous ne sommes pas présents sur le terrain. La guerre est ailleurs.
et là il faut l’écouter cette émission dont parle passou, où entend 2 types appartenant à cette vieille bourgeoisie cultivée se congratuler, s’envoyer des fleurs, regrettant le bon vieux temps et se lamentant sur l’actuel, Finky ressortant son Kundera, l’autre parlant du coup de fil de Jospin… c’en est presque drôle, mais ne parlant de rien écoutez-là et vous comprendrez pourquoi notre pays traverse une crise des intellectuels :
https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/la-fin-du-debat
Juif et communiste, cumul des mandats.
x, (Il soccombente)
Laissons de côté qu’en effet Le naufragé ne correspond pas à la conception du roman, car le sens très relatif de la réalité de la famille de Wertheimer n’est qu’un point de vue ; mais dans la perpective du tragique à la française, je peux comprendre ce mot.
La superficialité de l’anglais « The Loser » me laisse sans mots car le « succombent » était quand même arrivé à susciter l’attention d’Horowitz
Laissons de côté aussi les questions relatives à la soccombenza in giudizio — perdre une cause —, et regardons, par exemple, Leopardi :
E tu, lenta ginestra, / che di selve odorate / queste campagne dispogliate adorni, / anche tu presto alla crudel possanza / soccomberai del sotterraneo foco, / che ritornando al loco / già noto, stenderà l’avaro lembo / su tue molli foreste.
Ou encore :
Qui su l’arida schiena / del formidabil monte / sterminator Vesevo, / la qual null’altro allegra arbor né fiore, / tuoi cespi solitari intorno spargi, / odorata ginestra, / contenta dei deserti.
Il y a tout un interessant substrat qui met en jeu le concept de « cedere completamente a una superiorità soverchiante » et nous fait dire que celui qui succombe est toujours le plus faible.
Il y a quelque chose qui rapelle le souffleur de verre de Benn (Der Ptolemäer) ou encore, et du même, l’inaccessibilité pour l’homme de l’experience — l’individue n’aurait autre consistence que sa dissolution dans le chaos des plus diverses experiences.
Pas lu Le Débat, que tout ne soit pas glorieux certes, mais bon pour des mecs qui débattent depuis 40 ans ne pas avoir vu le schumpeterisme à l’œuvre ça prouve qu’ils ont manqué un truc. Ça à l’air un peu mythifié….et aucune remise en cause, c’est que la faute des autres. Impressionnant. D’autant plus que je viens d’apprendre que les 80’s était l’alpha et l’oméga de la civilisation.
« Suce salope » comme dirait l’autre https://www.archives80.com/television/emissions/droit-de-reponse
Longtemps j’ai cru que Bloomie la Fiente était un gros con, et bien NON : c’est un petit con de fonctionnaire de merde !
Entretenu à être inutile, partout….à nos frais !
Le cynisme et l’hypocrisie de Mme Lèchecul-Pètesec, dite CriCri Gobe Tout, sont infinis.
Comme la Connerie Inguérissable du Pétomane.
Ce qui est étrange c’est que les deux ne font que provoquer les soi-disant « vicelards » pour recevoir leur raclée quotidienne. D’où leur appellation de « Masos-Crétins ».
J’attends le jour où ils ne chercheront pas les gifles et ils nous ignorerons complétement, pour avoir enfin la paix ici.
remarque incidente:
La Nouvelle Revue de psychanalyse est une revue semestrielle de psychanalyse, fondée et dirigée par Jean-Bertrand Pontalis et éditée par les Éditions Gallimard. Elle paraît de 1970 à 1994 et publie cinquante numéros.
Même chose pour la visqueuse qui n’arrête jamais non plus, avec les gaffes en plus, qui doivent irriter au plus haut point sa vieille correctrice, surtout les jours où le petit B. La fesse j
usqu’au sang.
« Le Maître et Marguerite a été connu, et reconnu, dès 1968 en France. »
Là c’est le mot « reconnu » qui est de trop. J’ai lu une édition incomplète du Le Maître et Marguerite en 67 et toujours en 67 l’intégrale, et pas ressenti le besoin de le reconnaître. Je l’avais acheté parce que Montale avait parlé d’un miracle que tout le monde doit saluer avec émotion.
à nos frais !
—
Toujours aussi peu frais, les propos nauséabonds de l’Envieux de service (pas public, heureusement!)…
Le Gâteux des presqu’iles remâche, ressasse & radote, agitant vainement ses 2 ou 3 neurones sans parvenir à changer de disque.
Pitoyable spectacle!
@ H. /// tu dis ça parce que tu es un bolchévique enragé. @ on va dire que je suis un marxiste.
Ai-je jamais prétendu cela ?… Mais surtout, pourquoi toujours faire les questions et les réponses en vous montrant si sensible aux injures de vos ennemis ?… jusqu’à aller les leur pardonner, dans des réponses que vous croyez être des réfutations rationnelles à leurs injures ? Vous ne faites que conforter la persistance de leur harcèlement au collectif, lié à des perversions narcissiques enracinées, fort bien documentées depuis longtemps. Que voulez-vous vous/leur/nous prouver, au juste, H. ? Je ne vous comprends pas…
Mais ce que je ne comprends surtout pas, c’est votre nouvelle lubie-scie (@ il faut lire les problèmes en utilisant des grilles actuelles) !… Comme s’il était sur terre virtuelle une quelconque autorité intellectuelle capable de s’y coller intégralement et d’en DEBATTRE avec quelques semblables !
Vous rêvez, mon ami !… Bon, OK, ça ne fait pas plus de mal que ça aux seins, les « grilles actuelles ». Bàv,
hamlet,j’ai écouté cette émission maintenant, et je n’ai pas eu les impressions que vous décantez comme les vôtres; a fortiori parce que j’ai laissé l’ordi ouvert et entendu A.F et E.Carrère se tutoyer et commenter leur tutoiement radiophonique;
dans cette émission sur la fin du Débat, j’ai eu plaisir à entendre Nora s’expliquer sur le titre de sa revue pour les auditeurs-lecteurs d’aujourd’hui et la contextualiser en sa « francité »(par comparaison avec « l’anecdote » de Kundera et d’autres « fins » de revues en Europe; )A.F. et P.N.
m’ont semblé d’une grande sincérité l’un envers l’autre, et des auditeurs quant à leurs démarches respectives, sans en dire trop, ni trop peu sur « leurs fins »
«Rome, 1959»
C’est l’une de ces photo qui me rappellent un désir de vie, en cas de retour sur terre, exprimé par Gadda : « La prochaine fois que je vient au monde je fait ecclésiaste et je bois des jus d’orange sur la terrasse de l’Hilton ».
Oups ! ecclésiaste > prêtre
Même chose pour la visqueuse qui n’arrête jamais non plus
Chaloux dit:
Il y en a d’autres, dont la Visqueuse, que je ne lis plus, tellement ce qu’ils essaient de dire est illisible…
il ne me semble pas que la plupart des contributeurs viennent sur la RDL pour « débattre » ;certains semblent vouloir en DECOUDRE avec un « bouc émissaire » , ou chercher des réponses à des questions qu’ils ont rencontrées avec d’autres personnes, mais moins avec le billet, ou la littérature; par exemple la question psy si souvent en je(puisque je viens d’évoquer Yoga),ou pour se manifester dans une identité réelle ou imaginaire
identité de « comme »;soit en professeur soit en psychanalyste ; y a-t- il lieu de débattre avec quelqu’un qui postule d’autorité,et veut partager son interprétation avec ses « ami-e-s » de réseau et de nombreux inconnu-e-s que vous êtes un vieil homme vicieux quand vous êtes une femme qui a toujours été très peu portée sur les histoires sexuelles,débattre de quoi?
il me semble que les gens se construisent sans en avoir pleinement conscience une « identité numérique » -et on suggère que c’est toujours d’EXPERT-E- qu’ils jouent tant que ça marche, se partage; comme le dit P.Assouline, ils partagent, donc ils sont »; c’est peut-être cette pression qui me rend les erdéliens si peu attirants , à la différence d’un auteur comme T.Bernhard qui me touche tant
@(puisque je viens d’évoquer Yoga),
Où ça, où ça ?
Le tutoiement de E. Carrère et finkie ?
Heureusement, qu’E Carrère demande DABS SON LIVRE, à ses lecteurs de ne pas partir en courant, quand il rappelle qu’il a été à tu et à toi avec le fondateur d’un mouvement politique identitaire xénophobe…
sur T.B.
on se prend à regretter son basculement exclusif vers la prose en 1962, par dépit et blessure devant le refus d’un éditeur, mais aussi par révélation un jour que sa voie était ailleurs. « Gel » sera le titre commun à la fois au recueil de poèmes non publié et à son premier roman. Car les passerelles entre ses deux versants sont perceptibles : écriture sèche et violente, nostalgie de la terre et de l’enfance, de l’automne, évocation du grand-père et de la mère, mur de bêtise des bourgeois, solitude absolue au monde, présence de la nuit…
Seule l’œuvre poétique sera ici évoquée, qui comprend plusieurs recueils : Sur la terre comme en enfer (1956), In hora mortis (1958), Sous le fer de la lune (1958), Gel (1961), tapuscrit de 144 poèmes.
Œuvre sombre et amère d’un grand poète. Parfois hermétique sous sa fausse apparence de simplicité, elle révèle une grande part du mystère de l’écrivain Thomas Bernhard, sur lequel jamais il ne voudra s’expliquer.
Ainsi :
Dans le jardin de la Mère
mon râteau ramasse les étoiles
celles qui sont tombées, alors que j’étais loin.
La nuit est chaude, et mes membres
déversent les flots de l’origine. (adaptation personnelle).
https://www.espritsnomades.net/litterature/thomas-bernhard-en-poesie-comme-en-enfer/
Le tutoiement de E. Carrère et finkie ?
Heureusement, qu’E Carrère demande DANS SON LIVRE, à ses lecteurs de ne pas partir en courant, etc.
SUR Yoga:
https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/yoga
Non merci, j’ai lu ce livre, » Yoga » et dois en préparer un commentaire, non pollué par des bzzzz bzzzz, des vrittis, quoi!
j’ignore si une personne qui se raconte « en présence »
d’une autre qu’elle ne connaît guère, et qui dit qu’elle aime « partager »,attend que son écouteur-euse se mette à se raconter aussi, offrir une confidence « comparable » (un développement de « me too »)quand ce n’est pas un contexte explicite dit plus ou moins « thérapeutique » de « racontage de mézigue »; j’en doute ; mais elle peut attendre une autre forme d’intimité,moins « bavarde » comme un café pris ensemble avec une cigarette,c’est souvent ce qui est pratiqué
Pour et alii:
TB: « Rien ne remplace jamais rien. » (Entretien avec André Muller, in Die Zeit, 29 juin 1979
L’émission « Répliques » du 19/09/2020 où Alain Finkielkraut reçoit Pierre Nora pour évoquer le dernier numéro de la revue « Le Débat » et la place des échanges contradictoires, soit du débat, dans la société est vraiment intéressante.
A.F. insiste bien sur le rapport binaire et souvent violent qu’est devenu le débat, chacun « replié dans sa carapace identitaire » ne souhaitant que la fin de l’échange et la victoire d’une cause unique.
Écoutant l’émission on comprend que la fin de la revue « Le Débat », après 40 ans d’existence, n’est pas une démission mais une alerte concernant la fin des échanges contradictoires et la disparition progressive des revues de littérature.
Je n’oublie pas ce qu’Alain Finkielkraut avait dit dans son discours du 28/01/2016 (entrée à l’Académie française) : « En ce jour, c’est aux miens que je pense. À mes grands-parents, que, comme la plupart des Juifs ashkénazes nés dans le baby-boom de l’après-guerre, je n’ai pas connus. À ce grand-père maternel qui, avec sa femme, dirigeait une entreprise de bois à Lvov, alors ville polonaise, mais qui, je l’ai appris tardivement, préférait l’étude et la fréquentation des livres sacrés. À mes parents bien sûr, qui ne sont pas là pour connaître ce bonheur : l’entrée de leur fils à l’Académie française alors que le mérite leur en revient. Non qu’ils aient éprouvé à l’égard de la France une affection sans mélange. C’est de France, et avec la complicité de l’État français, que mon père a été déporté, c’est de Beaune-la-Rolande, le 28 juin 1942, que son convoi est parti pour Auschwitz-Birkenau. Le franco-judaïsme alors a volé en éclats, les Juifs qui avaient cru reconnaître dans l’émancipation une nouvelle sortie d’Égypte, ont compris qu’ils ne pouvaient pas fuir leur condition. Pour le dire avec les mots d’Emmanuel Levinas, la radicalité de l’antisémitisme hitlérien a rappelé aux Juifs «l’irrémissibilité de leur être». La judéité n’était plus soluble dans la francité et mes parents auraient été désolés de me voir m’assimiler à la nation en lui sacrifiant mon identité juive même si cette identité ne se traduisait plus, pour eux ni donc pour moi, par les gestes rituels de la tradition. Ce qu’ils voulaient ardemment néanmoins, c’est que j’assimile la langue, la littérature, la culture française. Et ils pouvaient, à l’époque, compter sur l’école. Ils vouaient à l’enfant unique que j’étais un amour inconditionnel mais ils ne lui ont pas vraiment laissé d’autre choix que d’être studieux et de ramener de bons bulletins. J’ai donc appris à honorer ma langue maternelle qui n’était pas la langue de ma mère (la sienne, le polonais, elle s’est bien gardée de me l’enseigner, pour que s’exerce en moi, sans partage et sans encombre, le règne du vernaculaire). J’ai appris aussi à connaître et à aimer nos classiques. Pour autant, le fait d’être français ne représentait rien de spécial à mes yeux. Comme la plupart des gens de mon âge, j’étais spontanément cosmopolite. Le monde où j’évoluais était peuplé de concepts politiques et, l’universel me tenant lieu de patrie, je tenais les lieux pour quantité négligeable. L’Histoire dont je m’entichais me faisait oublier la géographie. Comme Vladimir Jankélévitch, je me sentais libre «à l’égard des étroitesses terriennes et ancestrales». […] Cet amour, j’ai essayé de l’exprimer dans plusieurs de mes livres et dans des interventions récentes. Cela me vaut d’être traité de passéiste, de réactionnaire, voire pire, et même le pire par ceux qui, débusquant sans relâche nos vieux démons, en viennent à criminaliser la nostalgie, et ne font plus guère de différence entre Pétain et de Gaulle, ou entre Pierre Gaxotte et Simone Weil. »
Un beau moment de réflexion pour échapper à la mémoire dogmatique et aux poses avantageuses de certains, ici… au naufrage d’une culture dans laquelle nous aussi avons grandi et aux causes de cette décomposition. Nostalgie aussi de l’émission de Bernard Pivot «Apostrophes».
« Penser avec, penser contre. Toute votre œuvre n’est qu’affrontement, échange. Vous vivez dans l’éros de la discussion, de l’entretien avec les vivants et les morts. Plus on rumine, dites-vous, et plus on dialogue. « Avec le judaïsme, dites-vous, j’avais reçu le plus beau cadeau dont puisse rêver un enfant de l’après-génocide.» Vous héritiez d’une souffrance que vous n’aviez pas subie, vous étiez le persécuté qui n’endurait pas la persécution. « Mémoire volontaire, écrivez-vous, laborieuse, lacunaire, inclassable, et non pas présence en moi de deux mille ans d’Histoire. Le judaïsme ne m’est pas naturel : il y a entre moi et le passé juif une distance infranchissable ; avec la collectivité humaine emportée dans la catastrophe, je n’ai pas de patrie commune. L’impératif de mémoire naît avec la conscience douloureuse de cette séparation. […] La judaïté, c’est ce qui me manque, et non ce qui me définit ; c’est la brûlure infime d’une absence et non la plénitude triomphante de l’instinct. J’appelle juive, en somme, cette part de moi-même qui ne se résigne pas à vivre avec son temps, qui cultive la formidable suprématie de ce qui a été sur ce qui est aujourd’hui.», lui répondra Pierre Nora.
Une mémoire vive en ces jours où à partir du dimanche 27 septembre, la communauté juive fête le jour le plus saint de son année liturgique, Yom Kippour, « le jour du grand pardon », commençant au coucher du soleil dimanche et s’achevant au coucher du soleil ce lundi 28 septembre.
Le soleil est presque couché !
Le pangolin qui se rencarde sur wiki pour le grand pardon, c’est un peu le Duche qui surveille le clan Bettoun. Du mauvais cinoche.
Autre débat pour les tapissiers, et faiseurs de papier cul du commentarium: chaque commentaire c’est 6 gr de CO2. Sauvez la planète !
j’ai aussi écouté l’émission sur la fin du débat cet après midi et cela m’a fait penser aux difficultés que rencontre la revue à laquelle je participe régulièrement sur un sujet de société. Elle a décidé d’être en ligne et je ne sais combien de temps elle sera encore sous forme papier. Elle permet les voix plurielles et c’est un mélange de génération et d’idées.
Ce n’est pas un luxe qu’elles existent.
p/o pour les ‘grilles de lecture actuelles’, voir le président chinois.
@ Chaloux
Si tu n’as pas écouté samedi le deuxième volet des « Portraits de famille » de Philippe Cassard sur Perlemuter, consacré en grande partie à sa relation avec Ravel.
Vlado Perlemuter (2/2) – par : Philippe Cassard.
Au programme : Ravel / Fauré / Debussy
Vlado Perlemuter (1/2) – par : Philippe Cassard – Par ses maîtres, on remonte à Chopin. Par son enseignement, on trouve trois générations de grands pianistes. Un musicien discret, austère, hors-modes, dont la sonorité est à elle-seule un trésor du patrimoine des pianistes.
Au programme : Mozart-Schumann-Chopin
Ce soir je mange un cassoulet toulousain.
Les 50 meilleurs livres publiés en Espagne en 2019 selon 60 critiques et écrivains espagnols:
Los 50 mejores libros de 2019.
‘Lluvia fina’, de Luis Landero, se corona como la obra más destacada en una votación en la que han participado 60 críticos y escritores.
Le premier français est « Le Lambeau »:
10. El colgajo, Philippe Lançon.
https://elpais.com/cultura/2019/12/19/babelia/1576754312_263800.html
PANTHEON –RIMBAUD/VERLAINE (suite)
« ON N’ENTRE PAS AU PANTHEON SUR ORIENTATION SEXUELLE . » (ALAIN BORER, BIOGRAPHE DE RIMBAUD)
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