Des polars pour ceux qui n’en lisent jamais
Ce n’est pas un genre littéraire en soi mais cela pourrait le devenir. Car à côté des polardeux professionnels, ceux qui en maitrisent parfaitement les codes et n’écrivent rien d’autre que des intrigues admirablement ficelées à destination d’un très vaste public de fidèles et d’amateurs qui ne se détournent des Américains que pour se tourner vers les scandinaves, on voit éclore une catégorie d’écrivains qui s’y essayent l’air de rien mais sans renoncer à rien de ce qu’ils sont et de leur absolu de la littérature. Certainement pas une école, trop tôt pour une famille d’esprit, peut-être une nouvelle tendance, on verra bien.
Pas de whodunit ni de tueur en série. Garantie sans hémoglobine ni éviscération dès le premier chapitre. Il y a bien une mort suspecte et une enquête policière, ce qui suffit le plus souvent à l’étiqueter parmi les polars sinon les thrillers, tous les libraires ne sont pas des maniaques et tous les critiques littéraires non plus. Mais enfin le genre a été si longtemps méprisé que n’entre pas qui veut dans ce pré carré. « Entourage et voisinages sont les deux mamelles des suspects » écrit Mathieu Lindon dans Moi, qui que je sois (386 pages, 21,90 euros, Pol), étrange livre particulièrement digressif où se mêlent un crime, des fantasmes, un assassin, des contes de fées, des orgies, des partouzes, des culs en veux-tu en voilà, des godemichés, des analphabites (sic), des enculeurs, du fist fucking, des scatophiles et pourtant, ce n’est jamais obscène. On n’imagine pas l’auteur invité à l’un des nombreux salons et festivals du polar dont notre pays s’honore, que ce soit à Mortagne-sur-Sèvre, à Frontignan, à Saint-Symphorien, à Ozouer le Voulgis, encore qu’à Noeux-les-Mines, qui sait, à la faveur d’un malentendu…
Mathieu Lindon rejoint là, à sa manière, ces écrivains qui font faire un pas de côté à un genre traditionnel. Ils le déboitent. Ce qu’avait également réussi Tahar Ben Jelloun avec L’Insomnie que son éditeur et ses critiques italiens ont classé sans hésiter parmi les polars ; le narrateur y prenait plaisir à accélérer la fin de sales types et à précipiter l’agonie de sales bonnes femmes, persuadé de rendre là un signalé service à la société. Il y en a d’autres, les exemples n’ont pas manqué ces dernières années sans pour autant que cela constitue un phénomène de librairie. Ce qui était probablement dû, aussi, à ce que dans la bibliographie des auteurs, ce n’était qu’un hapax sans lendemain ni récidive.
On verra bien si c’est également le cas de Que sont nos amis devenus ? (220 pages, 18 euros, Grasset), l’un de ces livres parus en librairie à l’office du 11 mars et sacrifiés au bout de quelques jours pour cause de coronavirus. D’autant plus injuste que c’est l’un des plus savoureux de la cuvée de printemps. Pour son huitième roman, Antoine Sénanque, neurologue dans le civil, n’a pas totalement retiré sa blouse blanche en écrivant. Pour autant, on ne se croirait pas dans le décor désormais familier du Journal télévisé depuis deux mois. Mais qu’est-ce qui lui a pris à Pierre Mourange, ce médecin quinquagénaire à la tête d’un EHPAD (on ne sait même plus si c’est bien ou mal porté ces derniers temps) de s’emparer du revolver qui trainait sur le bureau de son psychiatre, et de le manipuler suffisamment pour y laisser ses empreintes avant de le reposer ? La curiosité, probablement. Seulement voilà, le soir même, le type se suicide avec l’arme. A moins que…
La police lui tombe dessus aussitôt. Le coupable idéal. Tout est en place pour qu’il se perde ; et pourtant, en mettant ses amis (ce n’est pas un hasard si le titre emprunte à Rutebeuf via Léo Ferré) et ses amours à l’épreuve, ce concours de circonstances va lui permettre de se retrouver en regagnant leur estime et, plus encore, leur confiance. Mort suspecte, enquête policière, imbroglio, suspense etc Interdit d’en dire davantage sur l’intrigue. Tout est résolu à la fin. Et pourtant, on s’en fiche. Car le plaisir de lecture que procure ce roman ne vient pas de cette satisfaction là. Il tient à l’écriture, sobre, économe, elliptique (ici lire un extrait) ; à la sensibilité de l’auteur, son souci du mot juste comme étant la moindre des choses ; à sa cruelle ironie ; à ses propres tropismes qu’il prête à son narrateur, mise en abyme d’un médecin-écrivain par lui-même ; à de formidables portraits où les personnages, y compris les plus insignifiants, sont campés et vivants en deux paragraphes et où l’on sent, à la manière dont tel s’avance déjà essoufflé, qu’il manque d’avenir ; à ce charme si particulier qui fait, de livre en livre, la touche Sénanque, secret alliage d’humour froid, de mélancolie, de fragilité, de goût des autres. On y voit même le déclin de la relation au sein d’un couple s’accomplir dans le paisible.
Alors, qui a tué le docteur Petit-Jean ? A moins que… Aucune importance au fond. Les meilleurs polars sont ceux où l’on ne cherche même plus à comprendre. La résolution de l’énigme compte moins que son ambiance, ses à-côtés. Et un personnage de commissaire épatant, une quadra déjà légendaire pour avoir pris une balle dans le genou quand elle oeuvrait à la brigade criminelle, du nom de commissaire Guillaume (un clin d’œil au grand flic du même nom qui démêla de fameuses affaires de l’entre-deux-guerre –Bonnot, Nozière, Prince etc- et inspira Maigret à Simenon ?). Ou un autre, pensionnaire de l’Ehpad, un Hongrois qui se porte comme un charme cerveau mis à part (infarctus massif) et qui, à toute question, répond invariablement par un « C’est dans le Gâtinais » désarmant mais qui à tout prendre vaut bien le « Bonsoir les choses de la vie » sur lequel s’était fixé Valery Larbaud en son aphasie. Après avoir lu Sénanque, on hésite à serrer la main d’un médecin de crainte qu’il ne glisse l’index hors de la paume à la recherche du pouls. De toute façon, on ne va plus serrer la main de quiconque avant longtemps. Difficile de se défendre ici ou là le relevé de quelques phrases qui ne sont pourtant ni des formules ni des mots d’auteur :
« Les psychiatres sont plus des lieux que des personnes. Des endroits où le rendez-vous avec vous-même coûte de l’argent »… « Les dépressifs sont presque toujours des malades qui ne veulent pas guérir »… « On est presque toujours félicité pour des comportements qui ne doivent rien à notre volonté »… « Il n’y a que deux matières solides émises par le corps humain, Pierre : la merde et les enfants. Toute femme enceinte devrait méditer cette évidence et réfléchir à l’idée que surestimer l’une revient à surestimer l’autre »… « L’accès au monde de la santé lui avait été refusé en tant que praticienne, elle avait trouvé une autre voie pour y pénétrer. Puisqu’elle avait raté médecine, elle était devenue malade ».
On y découvre que la lucidité est une qualité de médecin, ce qui est contestable. Ou que les maladies ont une odeur : l’acétone pour les diabétiques, le chlore pour les tuberculeux, l’ammoniac pour les cirrhotiques… Et les urgences, l’oxygène formolé. Et, comme les chiens reniflent tout ça mieux que les hommes, de se demander si les médecins n’auraient pas intérêt à se baisser sur la piste des maladies… N’empêche qu’on se demande encore de quoi peuvent bien être malades ceux dont la peau sent la bière. Sénanque ne s’y attarde pas, préférant clouer au pilori une fois de plus ceux qui l’insupportent : les gardiens de l’ordre moral, les obsédés de l’asepsie urbaine, les vigilants de l’axe du bien, les huileux professionnels de la gentillesse, les princes du consensus, ceux qui ne supportent ni le bruit ni la fumée et ont toujours une céphalée d’avance. Et tant mieux si les couloirs de la nouvelle PJ sont « déjà » crasseux et si on a l’impression que les chats ont toujours l’air de « se foutre de notre gueule » !
Il y est écrit quelque part que c’est un roman non vécu plein de la vérité d’un autre. Bien vu à condition d’y ajouter une qualité des plus rares chez les romanciers : la délicatesse. Bien employée, surtout quand il s’agit des trahisons d’amitié, elle peut être une clé pour accéder à l’inaccessible Graal : la légèreté. Mais ne rêvons pas, lisons puisque tout conspire à nous faire lire. Avec Que sont nos amis devenus ?, Antoine Sénanque m’a ramené sans le vouloir, par sa musique et le son qui s’en dégage, à l’atmosphère de certains livres du regretté Jean-Patrick Manchette et surtout à Tanguy Viel et Yves Ravey. Que ceux qui les aiment le suivent.
(Photos Letizia Battaglia et Bernard Plossu)
1 863 Réponses pour Des polars pour ceux qui n’en lisent jamais
« Les dépressifs sont presque toujours des malades qui ne veulent pas guérir »
Vrai !
« l’acétone pour les diabétiques, le chlore pour les tuberculeux, l’ammoniac pour les cirrhotiques… »
merci passou de nous avoir épargné de la gastro.
« on a l’impression que les chats ont toujours l’air de « se foutre de notre gueule » ».
Faux. Il est évident que les chats se foutent de notre gueule, mais ils savent très bien le dissimuler pour ne pas nous vexer et continuer à obtenir tout ce qu’ils veulent de nous…
« et d’amateurs qui ne se détournent des Américains que pour se tourner vers les scandinaves »
Et inversement, ça je les comprends.
Le dépressif : C’est quelqu’un qui va mal quand tout va bien.
pour le cyanure comme Emma c’est l’odeur de l’amande amère, pour le confinement en couple c’est un truc à savoir.
Taleb ne mets pas toute l’huile dans la salade si tu veux faire du sport à la maison :
https://www.facebook.com/rmcsport/videos/1122615611412080/?v=1122615611412080
Combien de millions de morts pour la grippe espagnole ? et pour celle de Hong Kong ? Pour le moment celle-ci semble ne pas déborder plus que ça, et elle a fait moins de morts que la guerre en Syrie. Et si Homo sapiens était le principal danger pour Homo sapiens ?
Il faudrait quand même que je me décide l’un de ces jours à lire enfin un polar…
Question détectives, mon expérience littéraire est quasiment nulle… Je n’ai lu que 2 ou 3 Agatha Christie et 2 o ou 3 aventures du Père Brown de Chesterton, à la adolescence, après avoir lu, dans l’enfance, des dizaines d’Enyd Blyton, ma première passion littéraire. (Pour les féministes du blog: je me rappelle très bien encore de l’énorme déception d’apprendre, vers 10 ans, que E.Blyton était une femme !!) 😉
@ Renato
« Et si Homo sapiens était le principal danger pour Homo sapiens ? »
J’envie ton doute. Tu conserves un esprit très juvénile, je vois…
ce Sénanque me plaît déjà;merci!
Chester Himes, fut le Prince de l’afro-américano-polar, dans mon adolescence.
Aujourd’hui, dans mon âge mûr, et après relecture, est tout simplement le Roi du polar tout court.
Sénanque, comme l’abbaye !
C’est son vrai nom ou un pseudo ?
Il est plutôt joli garçon…
https://babelio.com/users/AVT_Antoine-Senanque_9893.jpg
« étrange livre particulièrement digressif où se mêlent un crime, des fantasmes, un assassin, des contes de fées, des orgies, des partouzes, des culs en veux-tu en voilà, des godemichés, des analphabites (sic), des enculeurs, du fist fucking, des scatophiles »
Le Lindon, c’est un livre pour le boug !
gréve digueur et cofine ed..ça envoyeait un peu dla chite dans lventilateur hin ozzie
ho baroz..arrête tout..on m’a henvoyé un fime dla mort qui tue..ya m^me huelbeque qui joue dd’ans..dire je pouvais vive sans havoir vu ça
https://www.youtube.com/watch?v=aVrhbJf_Y9s
la vie de dirfilou va ne ête changé
« ceux qui l’insupportent : les gardiens de l’ordre moral, les obsédés de l’asepsie urbaine, les vigilants de l’axe du bien, les huileux professionnels de la gentillesse, les princes du consensus, ceux qui ne supportent ni le bruit ni la fumée et ont toujours une céphalée d’avance ».
tout mon portrait. Je vais pas lire ce Senanque, lui m anquerait plus qu’une abbaye. Je préfère franck Bouysse. et à tout prendre, je ne connaissait pas ce Manchette. En revanch, Jean-Patrick, plutôt. Pourquoi massacrer ainsi ldes patronymes des polaroïdes ?… Meuh. J’expère que c’est just’involontaire, Passoul, on sent que vous devez bien vous ennuyer en ces temps de confinement, pour nous expliquer, es post ante, que le polar fut toujours un « genre mineur », sans préciser les normes des vos implicites hiérarchiques…
Mon dieu, mon dieu, le pôle art !…
@Hamlet
de quelle Emma parlez vous ? si c’est la Bovary c’est l’arsenic que cet imbecile d’Homais ne pense pas à lui faire vomir
Les meilleurs polars sont ceux où l’on ne cherche même plus à comprendre
c’est la définission lassouline..du mystère tout partout..même lafrenchézado dpédro rien il hentrave..
Et si Homo sapiens était le principal danger pour Homo sapiens ?
rénateau y veut nous faire croire qu’a une armée de femme fatales qui veut la peau dses couilles..mais bon..c’est bien essayé
@Renato
Non!Faux archi faux
;diriez vous d’une autre maladie que la guerison ne vient pas parce que les malades la refusent?alors pourquoi le dire de la depression, trouble de nature biologique ,parmi d’autres?
sans préciser les normes des vos implicites hiérarchiques…
les porte flingues c’est ceuxlà qui sfont buter à la troisième page lassouline..faut sgarder à droite
On y découvre que la lucidité est une qualité de médecin, ce qui est contestable
l’eau minérale dans ses caves à sigmaringueune ou qu’on torture des femmes nues c’est quand même un sursaut morale..hassez d’eau de feu sacré nom
Le Lindon, c’est un livre pour le boug !
tu cites pas tout extenso..’c’est de bon gout ou c’est pas de moi’ qu’il aurait dit cavanna
tu l’avais vu taxidermia baroz?
Je me souviens du titre, mais ne l’ai jamais vu, le boug !
C’est quelque chose…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Taxidermie_(film)
On raconte, bouguereau, que le Covid-19 aime se cacher dans les testicules, ce serait pour cette simple raison qu’il y a plus de morts mâles que de femelles. Reste que beaucoup de males sont hors de danger.
Parce que j’ai connu quelques dépressifs, DHH.
En revanche, j’ai vu Gomorra, dont la photo du haut semble tirée, le boug
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18824809&cfilm=134985.html
ses fimes sont gonflés..il est à la hauteur baroz..et pis le hongrois c’est quelquechose..c’est comme un grondment de chval a atila ficelé dans dlintestin gréle de chatoune..
Reste que beaucoup de males sont hors de danger
si y doit rester qules hongres la vie vaut pus la peine d’ête vécul qu’elle dirait bonne clopine
@renato
et vous n’avez rien compris
le contenu de leur discours sur leur mal-être et sur ce qu’ils prennent pour son origine chez tous les depressifs est un symptome de la maladie et en rien sa cause.
moi aussi j’ai une grande experience du probleme et des bêtises qu’on peut dire aux malades et à leurs famille, souvent assaisonnées à cette sauce psychanalitique qui a maintenu la psychiatrie au stade de la medecine de Moliere pendant si longtemps
Je me demande si Annelise ne nous en avait pas parlé d’Utopia, le boug ?
Phil doit s’en souvenir…
J’ai toujours détesté ce terme de « polar » qui suffit à me dégoûter de cette littérature que je considère comme véritablement inférieure voire vile. J’insiste pour que l’on parle de roman policier.
Et, comme les chiens reniflent tout ça mieux que les hommes, de se demander si les médecins n’auraient pas intérêt à se baisser sur la piste des maladies…
les auteurs de polars griffent toutes les pistes lassouline..surtout quand qu’ça schlingue..enfin c’est un sens complétement fantasmé de nos jours..il y a eu un épade qui avait défié la chronique aux amériques où un chien venait visiter les prochains mourants..les médecins on enquété lucidement..c’est en court..crac dans les trois mois un ‘polar’ vaseux s’écrit..presque tout seul
psychanalitique ANALYSE ( sans exercice illégal de la médecine )
J’ai toujours détesté ce terme de « polar » qui suffit à me dégoûter de cette littérature que je considère comme véritablement inférieure voire vile
c’est grodéquien le polar dédé..de l’antivaléry..de l’antifreud haussi..disons le
Ca suffit maintenant Bouguereau avec les femmes nues qu’on torture dans des caves. Ca fait déjà 27 fois.
La photo 1, Shooting the Mafia, il me semble : Letizia Battaglia commence à photographier la barbarie.
Vous avez tout compris DHH, on peut reposer en toute sérénité.
Reste que beaucoup de males sont hors de danger.
je fais comme dirphilou..je porte 7 calbuts..comme ça si on me bute..hop..à moi les 36 gonzesses..faut êtes malin rénateau..le linceuls en drapé tout ça..façon jupe fendue..c’est ptête chouètos..mais c’est vraiment un trucs de tarlouzes
Ca fait déjà 27 fois.
..et ben moi je te dis que dans 1000 ans on en écrira henciore des bouquins..on en fra des fimes..halors que les affure à renfield et drh avec leur patois..zéro..faut comprende un truc dédé..yavé y veut du neuf..’on garde le bonnet dé tout le reste on recommence’..c’est son dernier mot épicétou
A 56-Year-Old Teacher With Worsening Hip Pain
A 56-year-old third-grade teacher with no significant past medical history has developed worsening hip pain, which she now rates as “8 out of 10” on a pain scale. Can you provide a diagnosis?
SOLVE NOW
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les scandinaves sont vachement avantagés pas les jours qui raccourcissent, du coup ce manque de lumière ça leur plonbe tellement le moral qu’après ça leur donne envie de pondre des polars hyper glauques, avec un flic au bord du suicide à qui on demande de traquer un malade alors que le pauvre il n’a envie de flinguer qu’une personne : lui-même et éventuellement le type qui vient de lui piquer sa femme. Avec en prime un floppée d’ancien nazis qu’on se demande comment il en reste encore autant dans les pays du nord, juste histoire de faire comprendre au lecteur que le méchant il est vachement méchant.
parce que glauques mais toujours très manichéens, comme les polars français, le français aime bien conserver l’ordre moral dans les polars.
les plus allumés question ordre moral ça restent les angliches et les amerloques, faut que le lecteur choisisse entre deux tarés.
sauf que mettre en place ces dilemmes moraux hyper compliqués sûr que le format « série » fonctionne mieux que les bouquins.
des séries comme « the wire » ou « breaking bad » ou « true detective » ou même « Dexter » je pense pas que des bouquins arrivent à ce niveau de complexité de dilemme moral complètement insoluble, où les pires corrompus et les pires tarés réussissent à devenir les héros que personne ne veut voir mourir.
à côté les français eux ils en sont restés à la lutte des classes, avec les méchant riche et le gentil pauvre, c’est l’ordre moral puissance mille.
un type a écrit un super bouquin sur les dilemmes moraux, c’est le truc le moins évident à pondre, sauf avec le temps long proposé par les séries, dans breaking bad il faut attendre le 10è éposiode pour se rendre compte que les auteurs nous avaient enfumés jusque là en nous piégeant dans nos propres convictions morales où on voudrait que ce truc soit juste une critique du système de santé américain où celui qui est viré n’a pas les moyens de se soigner, hé ben non, ce type qui nous semblait sympatoche c’est le plus taré de tous !
mais c’est le seul intérêt de la fiction : nous faire douter et nous montrer que quel que soient les choix que nous faisons on se plante toujours.
parce qu’autant on comprend les choses dans le détail, mais l’essentiel nous échappe toujours !
à partir il existe 2 types de polar ce qui nous font croire que nous intelligents, et ceux qui nous démontrent que nous sommes toujours à côté de la plaque !
parce que ce fait d’être à côté de la plaque c’est l’essence même de notre humanité : l’homme est un animal qui vit dans l’erreur, et la seule qui pourrait éventuellement le sauver c’est le doute, juste cette petite étincelle de lucidité, ce petit moment furtif la question : est-ce que je me trompe ? il n’a même le temps de finir sa question que hop ! il replonge dans l’erreur.
Nicolas Martin et l’équipe de La Méthode scientifique
discutent une question ouverte
Il revient aujourd’hui sur les conséquences neurologiques de la Covid-19.
Oui, au rang des informations anxiogènes, celle-ci tient une belle place et elle est portée par un grand nombre d’observations cliniques de patients qui arrivent à l’hôpital en état de grande confusion, certains étant incapables de dire ni où ils se trouvent, ni quelle est l’année actuelle.
https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus-la-chronique/radiographies-du-coronavirus-direct-du-mardi-21-avril-2020?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OpVgbqTOoeKQh7JKoFLC2fE&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=580931#xtor=EPR-2-%5BLaLettre21042020%5D
« Ca fait déjà 27 fois. »
Plus que ça, D. !
d’ailleurs il existe un tas de dilemmes moraux insolubles.
l’ennemi public tueur en série du moment : le c19, il est en train de nous en pondre dix à la douzaine des dilemmes moraux.
« La photo 1, Shooting the Mafia, il me semble »
Oui, renato.
@ H. / il existe 2 types de polar ce qui nous font croire que nous intelligents, et ceux qui nous démontrent que nous sommes toujours à côté de la plaque ! /
Cette manie de toujours raisonner en termes binaires, une vraie victime de la réalité augmentée par l’IA macronienne….
Mais non, mais non, voyhons…
Fred Brgas par ex. ne rentre dans aucune de vos catégories, et pourtant il y a chez elles tous les ingrédients du genre et l’Adamsberg et sa troupe sont plus compliqués que les dépressifs scandinaves ou les sherifs Harry aussi pourrites que les zanibal-lecter…
A côté de la planque ?… ché pas moi, ce qui est génant dans vos analyses, ce sont toujours vos chutes moralistes et pseudo auto-critiques, hamlet, je vous le dis bien amicalement. Comme pour CT, ahahaha, wouarfl, ça dévoye toujours le propos liminaire. Savez npas vous arréter à temps, comme dirait bon bougros épices et tout.
sur LSP,un extrait d’une semaine médicale avec de la thérapeutique chinoise d’époque dont « crapauds séchés »
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/
(Pour les féministes du blog: je me rappelle très bien encore de l’énorme déception d’apprendre, vers 10 ans, que E.Blyton était une femme !!) 😉
Oui, le machisme demande aussi une rééducation culturelle.
Décidément…, ‘Jean-Pierre Manchette’, ça vraiment pas d’allure crisse de câlisse, comme dirait bonne Denise Bombardier. Hein !
H, cette critique me rappelle les vies de Plutarque;
remarquez que pour maintenir vos remarques et contourner le reproche, il vous suffit de mettre « AU MOINS » on distingue au moins ; bonne soirée; j’espère que je vais faire des rêves excitants
Et moi qui croyais toujours à 14 ans que Johanna Spiri était l’homme de Heidi… ! Quelle déception… !
Merci pour les précisions Renato et Janssen
Trouvé sur Twitter :
Mouvements ultra-catholiques et antisémites qui croient dans une conspiration judéo-maçonnique des puissants qu’avec le COVID19 veulent créer un nouvel ordre mondial et répandre la sodomie. Des gens qui luttent contre l’avortement quand elles-mêmes sont la preuve de son utilité.
moi aussi j’ai une grande experience du probleme et des bêtises qu’on peut dire aux malades et à leurs famille, souvent assaisonnées à cette sauce psychanalitique qui a maintenu la psychiatrie au stade de la medecine de Moliere pendant si longtemps
Une adepte du livre noir?
Dans les romans policiers il n’y a pas que des policiers.
Y a aussi des loubards, des truands, des caïds, des frappes, des malfrats, des loustics, des délinquants, des dealers, des indics, des cousins, des camés, des toxicos, des clodos, des escrocs, des stipendiers, des tueurs à gages, des assassins, des sicaires, des mafieux, des ruffians, des maquereaux, des videurs, des souteneurs, des boss, des sbires, des cerbères, des tapettes, des pédales, des tantes, des tarlouzes, des tantouzes, des gangsters, des poivrots, des soiffards, des soûlards, des ivrognes, des pochards… etc,.
Et des gonzesses ! Ah, les gonzesses des polars, que de beaux morceaux de belle chair imaginaire faite mots et noms dans nos bouquins pourris de deux ou trois sous mais qu’on dévorait insatiablement tout en fantasmant sur ces gonzesses de songe et de sang.
psychanalyse et psychiatrie ne sont pas associées , bien que les deux disciplines puissent le cas échéant faire appel l’une à l’autre. Du moins, c’est mon point de vue . Je ne sais si c’est ce qui a lieu dans la pratique. Il faudrait des témoignages de praticiens non partisans exclusifs de l’une ou de l’autre. Ceci étant, il est aussi possible de se confesser pour soulager des angoisses et de la culpabilité ceux qui en souffrent. Avant cela rendait bien des services et en plus ça maintenait l’ordre dans la société. Mais bon, nous avons besoin de troubles et de désordres à partir desquels germeront tant d’imaginations et d’écrivains. Sans crimes, fin du roman.
« […]qui à tout prendre vaut bien le «Bonsoir les choses de la vie» sur lequel s’était fixé Valery Larbaud en son aphasie.[…] »
Il me semble que cette seule phrase qu’il répétait inlassablement, était : « Bonsoir les choses d’ici-bas ».
Souvenir terrible glissé dans ce billet…
Valery Larbaud, était entré dans un état définitif de silence, frappé à 54 ans d’une thrombose cérébrale hémiplégique le condamnant à l’aphasie.
Tragique, pour cet homme de langage, ce grand voyageur…
J’ai trouvé sur le blog d’un bouquiniste (« toutattaché »), ce texte émouvant :
« Aujourd’hui c’est Beigbeder, l’égoïste Romantique :
« Bonsoir les choses d’ici-bas » ? J’ai ma petite idée là-dessus. Je pense que Larbaud faisait semblant d’être malade. En réalité il ne voyait rien d’autre à dire d’intéressant. Il avait écrit les plus belles poésies, les plus magnifiques romans sur les jeunes femmes, il avait voyagé, il était fatigué, alors il restait assis chez lui. Il ne radotait pas du tout : simplement, « Bonsoir les choses d’ici-bas » lui paraissait la phrase ultime, celle qui résume tout, la vie, la mort, la beauté du monde, les oiseaux, les fleurs, les forêts, le cul, le fric, la course du temps, les joies et les douleurs, et qu’un jour, tout cela va nous être enlevé. Je vois la trajectoire de Valery Larbaud comme celle de l’écrivain parfait : il faut noircir beaucoup de pages toute sa vie à la recherche d’une seule phrase […] « Bonsoir les choses d’ici-bas. »
Et pour terminer par une note moins triste, j’ouvre, page 15, un grand-petit livre édité par Allia Lettre d’Italie de Valery Larbaud (lettre adressée en août 1924 à la princesse de Bassiano) :
« l’Arno et son estuaire, et le regarder entrer en grande inaltérable paix dans la mer, et plus tard, dans le couchant, et enfin dans la nuit, aussi limpide que ses eaux copiant le silence des étoiles. En barque, au centre du courant, le regard au niveau des rives heureuses et de leurs perspectives de prairies de bois de pins maritimes, de villas médicéennes, le regard concilié, […] allait chercher au loin les cassures bleues, puis mauves, puis violettes et orangées des monts pisans, tandis que coulaient fraîchement sur le front du rameur au repos le souffle et les odeurs de toutes les vallées toscanes… »
Bonne nuit à tous. Une pensée apaisée pour Rose…
Sans crimes, fin du roman
..il y a dans ce genre de phrase toujours la semaille de l’hincidieuse prémisse que l’hinverse serait un peu vrai béré
Une pensée apaisée pour Rose…
Bien, reposez en paix, Christiane, que les rêves de la nuit vous soient une soie, une caresse, un onguent, un pot de miel sans abeilles, une eau tiède parfumée , un bain moussant, un Alizé.
sur ces gonzesses de songe et de sang
sans cul pas droman ozzie..
Bouguereau, c’est étayé, la littérature et la mal, du grand Georges. Je ne pense pas comme vous semblez le soumettre que les criminels soient exclusivement inspirés par les bibliothèques.
le sexe n’appartient il pas lui aussi à une zone grise où l’homme hésite et gît une trop souvent, il peut nourrir le crime par l’intermédiaire de la passion, la jalousie, la perversité .
Trouvé sur Twitter :
reuzment qu’izrael va sauver lmonde qui dit renfield..ils l’auront dans l’os..mais je sais pas si havec ça on peut écrire un bon polar..la vie n’est pas un roman
Titube trop souvent.
Je ne pense pas comme vous semblez le soumettre
certainement béré..mais sans lsavoir quekfois dans les polars on fait la mule..les bonnets dé sont plein d’coke..et en vraie c’est des bé à peine
Remarque, Bouguereau, quand Clopine écrit qu’elle monte ses blancs très fermes en les sucant à la fin, puis les place à l’aide d’une louche ou d’une grosse cuillère sur une plaque préalablement huilée, le tout à four TRES DOUX, hein, le four, eh ben c’est du pareil au même que toi avec tes 27 gonzesses à poêle dans la cave.
Soit dit en passant.
les sucrant, pardon. Fichu correcteur d’orthographe.
Bouguereau, c’est étayé, la littérature et la mal, du grand Georges
étayé..c’est d’l’étai en gros mot sur papier bible..c’est doublure conte doublure..daccord landru fait aux pattes fastochement proust..proust il est trop bon garçon
le mal est partout dédé..le pire c’est quand qu’on a pas dretour sur l’investissement..e la bonne clopine elle fait malocu pour elle..si j’osai..mais je dois rester de bon gout quoiqu’il arrive
le sexe n’appartient il pas lui aussi à une zone grise
ça m’a fait gratter un peu cette phrase béré..
Bonsoir les choses d’ici-bas
Bonsoir le monde qui s’en va
Bonsoir les gens d’autrefois
Bonsoir à moi, à mes effrois
À ma vie sans lois ni foi
À ma vie au bord du trépas.
Et bonjour…
Bonjour l’Au-delà.
Ozymandias
« le sexe n’appartient il pas lui aussi à une zone grise »
Je crois plutôt qu’il appartient à la couleur du support.
Une zone indéfinie qu’il convient de définir.
à cette sauce psychanalitique qui a maintenu la psychiatrie au stade de la medecine de Moliere pendant si longtemps
c’est une drôle d’idée que la psychiatrie serait demeurée archaïque à cause de la psychanalyse qui aurait empêché la psychiatrie de « progresser » ;
quelle imagination de l’histoire de la médecine !
Bouguereau
et alii dit : (… la psychiatrie serait demeurée archaïque…).
Mais c’est toi la demeurée… La feeeeeeeeerme !
cette représentation de la psychiatrie écrasée par la puissance (supposée) de la psychanalyse me laisse d’autant plus perplexe que ce n’est pas faute de travaux historiques permettant d’argumenter sur l’histoire de la médecine, et de la psychiatrie en langue française, puisqu’il est spécifié « médecine de Molière »; mais c’est une remarque en passant, sur une opinion à laquelle je trouve un accent « complotiste », et je n’ai pas envie d’en discuter;
B. dit : (… Une zone indéfinie qu’il convient de définir).
Euh… oui, oui, c’est bien B, c’est très bien même… Oh là là, on n’va pas dormir ce soir.
Avec B, on va veiller jusqu’aux aurores…
Indéfiniment vôtre,
Ozy
je ne discute pas avec des gens qui ne savent pas lire et qui balancent des insultes inconsidérément;
personnellement je ne dis pas que le niveau de la psychiatrie est celui de la médecine de Molière ;je crois qu’il faut argumenter -prouver-cette opinion pour pouvoir la soutenir sur la distance;c’est à la personne qui l’a émise de faire éventuellement ce travail d’éclaircissement ;moi, je m’en fiche;
je dis seulemet que soutenir que la psychiatrie est au niveau de la médecine de Molière n’est pas une question de goût; comme la cuisine sucrée ou salée;
l’histoire de la médecine et l’histoire de la psychiatrie sont enseignées et invoquées dans des jugements, et des noms connus sont attachés à ces histoires et ces enseignements,autrement dit, les passer sous silence, c’est prendre les gens pour des imbéciles ,les mépriser et se surestimer
et je ne ferai pas ce travail d’éclaircissement puisqu’on m’a reproché celui que je faisais sur la RDL et de ne pas prendre les propos de tels contributeurs trices pour paroles d’évangile;or cela, non, non, non et non
00 : 45
Tous les rideaux de la nuit
sur tes yeux tombés
ne peuvent cacher
ton regard de jade inouï
( Les Enfants de minuit, très beau roman de Salman Rushdie. Lisez-le ).
Bonne nuit les enfants.
je pense que vous êtes surtout profondément malhonnêtes et d’autant plus que vous vous apercevez peu à peu que « ça ne prend pas », et que P.ASSOULINE excepté dont le billet est recherché, vous faites fuir les gens
…mercredi 22 avril 2020 à 4 h 12 min.
…
…se bon matin,…tout çà me fait penser, à plusieurs » axes « , de réflexions;…
…
…les films » l’Ange Bleu » 1930, par Josef von Sternberg,… » Metropolis » 1927, par Fritz Lang,…et » Nosferatu » 1922,( genre Dracula ) par Friedrich Wilhelm Murnau…
…d’une part,…
…et associé au roman, » le Mystère de la chambre jaune » 1907,…de Gaston Leroux,…
et films,…
…d’autres parts,!…
…parce qu’on y exploite, les mécanismes sociaux des crimes organisés, politiquement » corrects « ,…
…
…du genre raisons ?… » eugénismes divers « , pour expliquer les racistes-économiques, justifiants ces écarts dans les morales-catholiques – financiers!…
…pour un progrès du futur justifié » nickel « , sans entraves, des contradicteurs A.D.N.,…absents,…
…
…déjà, à Paris, par l’eugénisme des femmes originaire de Marseille, » trop fortes « , pour les préférer, à des femmes plus soumises du nord-est de Paris, aux environs d’avant 1900,…
…j’ai entendu cette histoire,…comme réelle.
…
…Alors un livre de fiction de plus ou de moins,…etc,…
…des mégères apprivoisées ?,…
…
Taleb
« Y a aussi des loubards, des truands, des caïds, des frappes, des malfrats, des loustics, des délinquants, des dealers, des indics, des cousins, des camés, des toxicos, des clodos, des escrocs, des stipendiers, des tueurs à gages, des assassins, des sicaires, des mafieux, des ruffians, des maquereaux, des videurs, des souteneurs, des boss, des sbires, des cerbères, des tapettes, des pédales, des tantes, des tarlouzes, des tantouzes, des gangsters, des poivrots, des soiffards, des soûlards, des ivrognes, des pochards… etc,. »
Et un commissaire.
Avec souvent un accolyte.
>christiane
Bonne nuit à tous. Une pensée apaisée pour Rose…
Je vous en remercie.
Doucement doucement je retrouve le sommeil.
B dit: à
psychanalyse et psychiatrie ne sont pas associées
Certains psychiatres parfois, tout en ayant le savoir savant de la psychiatrie, s’éloignent de la médication, se rapprochent de la parole dite, ont un talent d’écoute et une possibilité de réponse. Il en existe.
« l’Arno et son estuaire, et le regarder entrer en grande inaltérable paix dans la mer, et plus tard, dans le couchant, et enfin dans la nuit, aussi limpide que ses eaux copiant le silence des étoiles. »[…]
Ce sentiment, cette impression, d’être arrivé, enfin, et de se fondre. Après le grand trajet.
Des initiatives locales
Mercredi 22 avril 2020, 5h54
Avec Taleb de Rien, poète amateur, on passe de Rimbaud à Rambo, peuchère !
Danser avant que d’être mangé
https://www.mouv.fr/buzz/coffin-dance-l-histoire-et-l-origine-du-meme-le-plus-drole-du-moment-359779
Faisant partie de ceux qui ne lisent jamais de polars, je suis étonné qu’il existe des lecteurs qui aiment se distraire du réel en se plongeant dans le réel de papier.
Il en faut pour tout les goûts !
Que chacun trouve son bonheur dans ce qui ressemble pour moi au plaisir des concierges qui achetaient ces magazines photos à l’italienne, d’un intérêt digne des fadaises pompeuses d’un Proust grabataire.
Bonjour Passou,
Je ne sais pas si l’on peut parler de « qualité française » a propos de ce roman de A. Senanque, sauf à la délimiter aux névroses parisiennes, d’un milieu moyen bourgeois, et dont la vie de famille passe nécessairement par le cabinet du psy.
Je ne sais pas si pour être classé « polar » in french, il suffit d’un mort, et d’ambiancer très lourdement, autour, avec dans ce cas, la nécessaire analyse de la psychologie des personnages. Disons surtout leurs états d’âme.
Alors ce défilement de tristesse des premières pages , de dépression chronique, je l’ai trouvé pesant, et ne serais probablement pas allée bien plus loin, même si la librairie l’avait en stock.
Désolée, docteur.
https://www.decitre.fr/livres/que-sont-nos-amis-devenus-9782246823544.html
22 avril, 6h31
Quand aux chats, ce sont d’étranges organismes à la personnalité bien plus forte que leur maîtres. On habite chez son chat ! Les chats n’ont pas besoin de se foutre de notre gueule ! Ils savent ce qu’ils veulent, les chats !
Ils jouent avec naturel à mort avec les mouches, quand l’homme les enculent toute une vie sans savoir pourquoi…
Désolé, Passou, mais les polars ça ne me tente plus depuis Simenon ou Agatha Christie, je frétille encore mollement pour Orwell, Wells, Doyle, Shelley, Stoker, King, Lovecraft ou la bande des auteurs de Science Fiction classique.
ACTUALITES
Hauts de Seine ? Bas de plafond !…
Seine Saint Denis ? Priez pour nous !….
Pas mal:
« Que recouvre le terme de polar ?
Il y a deux grandes tendances. La première, c’est le roman à énigme, où on se demande qui a fait quoi, où on enquête pour savoir comment et pourquoi un crime a eu lieu, pour qu’à la fin le désordre soit réparé. La seconde, c’est le roman noir où cet ordre dont on vient de parler est insupportable. On se moque de qui a fait quoi, mais on se demande pourquoi c’est arrivé. À la fin, très souvent, le désordre n’est pas réparé. L’inquiétude reste.
Ces deux catégories ont toujours cohabité. Même si Boileau et Narcejac en ont ajouté une troisième : le roman à suspense. Ces deux écrivains le disaient très bien : le roman policier, c’est le roman du flic, de l’enquêteur ; le roman noir, c’est le roman du criminel ; et le roman à suspense, celui de la victime qui ne comprend pas ce qui lui arrive et doit découvrir par elle-même la vérité. »
https://le1hebdo.fr/journal/actualite/le1-special-polar-68.html
CORONA NEWS
« La crise sanitaire a provoqué un violent coup d’arrêt dans le monde des arts et des spectacles, qui ne compte plus les événements annulés ou repoussés. Cinémas, librairies, théâtres et musées ne savent pas s’ils vont pouvoir tenir ainsi au-delà de l’été. »(Le Monde)
Mon dieu, mais c’est la fin du monde ! Quelle horreur, mais QUELLE HORREUR !
Ezra Pound walking around Venice, Reading Canto LXXXI
http://www.ubu.com/film/pound_canto.html
22.4 — 8 et des poussières
« La crise sanitaire a provoqué un violent coup d’arrêt dans le monde des arts et des spectacles… »
Et on espère de tout cœur qu’à la reprise ses activités il y aura moins de subventionnés.
Ezra Pound, Canto LXXXI
TRACKING
Vous aimez vivre depuis 1984 chez ORWELL ? Vous allez adorer vivre dans le Meilleur des mondes : celui d’HUXLEY !!!
Gaudeamus, folks !
Big Brother is watching you.
Corona virus is killing you.
JiCé is emmerding you.
Justement j’en ai un de polar – indien – en cours de lecture (1) : « Le Dehli noir » recueil de nouvelles au titre parodique. C’est révélateur des violences de cette nation.
(1) j’aime plonger dans l’exotique pifométrique.
Ozymancrasse, bonjour !
Je salue et félicite le bouffon de ce Royaume de l’intelligence littéraire…quelle chance d’être honni par un bouffon de si grande qualité !
Le Bouffon, au service des grands, est souvent de grande vertu, bien plus intelligent que le Roy qui l’emploie. Ici, j’imagine mal qu’Ozymancrasse, bouffon pouilleux en fin de carrière, soit plus intelligent que Sire Passou, empereur des Lettres, roi du polar nouveau !
@ JiCé
Quelle malchance sans aucune félicité d’être le bouffon d’un Jichié.
Misère de moi.
Entre bouffons, on se hait… comiquement !
Oui, Ozy : tu as chié….pour rien ! Confiné, va !
A part ça ? …ça va ?
je m’étonne rose que ces dames qui aiment tant juger n’aient pas parlé de papier sulfurisé ;
vous le verrez utilisé par des chefs dans les vidéos sur les meringues,par exemple ici
https://www.youtube.com/watch?v=9ar-BqDWr-U
bonne journée
et avec le papier sulfurisé, une expression bien française:chemiser
https://www.meilleurduchef.com/fr/recette/chemiser-moule-papier.html
le verbe chemiser est dans le CNRTL aussi!
Le virus du bon goût épargne les meilleurs, comme notre cher Ozy Pleurs au Fusy, et fait défaut hélas aux autres bolos de blog : des bons à rien !
La vie est mal faite… par Dieu !…cette divinité manifestement incompétente, célébrée par les brêles.
A ce propos, le Carnaval des Infidèles il commence quand ? Et comment ? ….quel suspense !
Moins la médecine de Molière que celle de La Bruyère, me semble-t-il, Et Alii:
» Iréne se transporte à grands frais en Epidaure…(Etc.)
Renato s’est sans doute levé du pied droit. Il se lance dans l’écriture d’un polar où un tueur se charge d’éliminer les subventions jusqu’ici attribuées aux arts et spectacles. Pas d’arme à feu, pas de sang, l’assassin se contente de couper les robinets. Du coup les baignoires de nos théâtres ne se remplissent plus. Jacob Delafon rachète la Colline, l’Odéon, Chaillot et la Salle Richelieu pour une poignée de picaillons et transforme le tout en pizzerias « Bella Ciao ».
@3j : non, pas de problème, au contraire merci pour votre réponse.
c’est marrant parc que si j’insistais sur cette question du dilemme moral c’était justement pour montrer qu’il permettait parfois d’échapper à la question moral et au manichéisme.
Par exemple Fred Vargas était une auteure très moralisatrice, ses romans n’étaient pas très intéressants, mais ils avaient l’avantage d’entrer dans l’esprit de l’époque, « l’esprit rebelle » des inrocks et Libé, c’était leur chouchoute.
Alexia,
Soyez honnête, impartiale, crédible : le temps n’est plus à la culture subventionnée par la Nomenkultur étatique centralisée !…
sur la question de ce qui nous rend intelligent ou pas, je parlais plus de la question du « mal ».
Soit on a un crime, un détective se pointe et le résout en expliquant le motif, soit pas.
Mercredi, 22 avril 2020, 10h10
L’autre jour, sur le site du Seuil, je suis tombé par hasard sur la présentation du livre « Histoire d’amour » de Stéphane Audeguy, un auteur pour moi totalement inconnu. Je lis:
« Alice et Vincent s’aiment, aujourd’hui, à Paris : ils ont l’art et l’érotisme en partage. Leur passion entre mystérieusement en résonance avec d’autres amours, des collines de Rome aux rivages du Brésil, et jusque dans la Grèce antique.
Dans cette chasse éperdue où l’on ne sait plus qui fuit et qui assaille, on croise Piero di Cosimo, l’énigmatique peintre de la Renaissance, Diane et Actéon, chasseurs illustres, Ariccia et Philippe, égarés en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, et bien d’autres amants pris dans les tumultes de l’Histoire. »
Tout simplement…
Je regarde le début du roman, offert par la maison d’édition:
« Vincent n’a jamais été aussi heureux. Le solstice d’été est son jour, depuis l’enfance. Il aime cette victoire fragile de la lumière sur la nuit. »
Sans commentaires.
Par exemple ce type qui découpait les paupières supérieures de ses victimes pour les empêcher de fermer les yeux pendant qu’il les torturait, pourquoi le faisait-il ? parce que gamin, sa mère était une prostituée, elle ne fermait pas la porte de sa chambre quand elle recevait ses clients ? Qui sait ? N’empêche que ce type s’est laissé capturé par la police parce que ses actes le dégoutaient, quand les flics sont arrivés il a pointé une arme, ils l’ont abattu et se sont aperçu que l’arme n’était même pas chargée.
petit rappel
bonjour;ce n’est pas moi qui avais « daté » en somme
médecine de Molière;
je signale donc :Pierre-Henri Castel s’intéresse en particulier à l’analyse épistémologique de la psychanalyse, à sa critique, et en particulier aux grandes thèses échafaudées par Sigmund Freud, Jacques Lacan et Wilfred Bion. Il essaie d’intégrer les critiques épistémologiques (Grünbaum, Popper), mais aussi celles de nature historiographique.
En philosophie et en histoire des sciences (sciences sociales et médecine mentale), il défend des thèses non-naturalistes, proches de Wittgenstein, et critiques à l’égard des positions cognitivistes contemporaines, ainsi qu’une forme d’épistémologie historique ou d’histoire des sciences héritée de Georges Canguilhem, mais opposée sur de nombreux points à Michel Foucault[réf. souhaitée].(présentation de wiki qui donne une bibliographie ;il y a bien sur une page wiki « histoire de la psychiatrie etc bien sur)
à Monterrey au Mexique 4 anciens militaires des forces spéciales avait entrainé une petite armée de gamins pour prendre le contrôle de la ville pour y mettre de l’ordre, tous les 4 étaient des croyants, ils allaient à l’église, leur première action a été d’arrêter un bus, faire sorti tous les passagers, homme femmes enfants, les faire mettre à genou sur le trottoir et les exécuter, pour terrifier la population. Ils ont effectivement pris le contrôle de la ville par la terreur, et au bout de qq années des plus forts qu’eux, encore plus terrifiants, les ont dégommés, beaucoup dans cette ville les ont regretté.
Le papier sulfurisé se vend en rouleau sous le nom de papier cuisson qui en dit bien son usage.indispensable pour faire les feuilles de meringues qui constituent l’armature d’un russe
Sur la RDC il avait été question du film le Joker, qui a fait tant de bruit, ce moment où il abat les 3 type dans le métro et devient la star des miséreux qui vont empêcher les flics de la capturer.
Quand j’ai vu ce film y’avait 4 lascars des banlieues derrière, j’avais l’impression qu’ils assistaient à un match de boxe, ils exultaient, à la fin ils ont applaudit.
Ensuite j’ai vu que le film avait été récompensé à Venise, les institutions avaient essayer de le récupérer pour l’apprivoiser et en faire un objet présentable, c’est à ça qu’elles servent.
Dans polar, y a police. Il faut donc que le mal soit au premier plan pour que triomphe le bras armé du bien, bras armé autoproclamé légal : la justice policière. Chiant !
je parie que le Joker va redevenir à la mode après le confinement.
MEMOIRE présenté pour l’obtention du
CERTIFICAT DE CAPACITE D’ORTHOPHONISTE
Par
MINEL Sarah
Née le 7 Février 1990 à Mont Saint Aignan (76)
La pensée chez la personne aphasique
État des lieux des liens entre pensée et langage
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01504628/document
Ce serait plutôt une performance executée sur un très large champ, Alexia Neuhoff, et si les « espaces kulturels » tombent en désuétude on peut les recicler en garages à vélos.
Quand je loge des gens que je n’aime pas, il y en a, j’équipe les WC du studio uniquement de papier hygiénique sulfurisé….
Pour les pervers, il n’y a pas de petits plaisirs !
JC ça dépend. Eastwood montre dans certains de ses films ce que parfois les gens préfèrent ignorer.
Ils veulent être protégés, vivre tranquille, en préférant ignorer le prix à payer pour cette tranquillité.
Le Delhi noir et non Le Dehli noir
Sinon une uchronie policière intéressante: Le Club des Policiers yiddish de Michael Chabon. Le peuple juif s’y est réfugié en Alaska.
Je tiens à rassurer mes amis, il y en a, les salauds qui ont scié les freins de mon déambulateur motorisé R&R ont été arrêtés : des pauvres qui me devaient de l’argent !
Prudence dans vos prêts, le marché est tendu…
Oui, ami hamlet !
C’est exact.
Peu intelligent, je tombe facilement dans la simplicité : c’est pratique.
pareil pour c19 : qui aurait imaginé il y a 6 mois que certains diraient aujourd’hui (cf Comte Sponville et d’autres) « tant pis s’il faut sacrifier les vieux pour les jeunes puissent vivre ».
impensable ! il y a 6 moins nous parlions de Vincent Lambert et de l’euthanasie.
qui oserait aujourd’hui prononcer ce mot : « euthanasie » ?
3j je pense que votre impression de « moralisateur » venait du fait que je me suis mal exprimé, trop vite.
n’ayez pas de doutes si vous trouvez le papier sulfurisé en feuilles
Feuilles de Papier Sulfurisé | 200 Papier Cuisson en Feuilles Prédécoupées Pour Plaque De Four Taille Demi-Four | Papier Four Non Blanchi, Antiadhésif et Sûr – 30,5 x 40,6 cm | Pour Cuisiner, Griller
on le nomme au québec papier parchemin!
vous risquez rencontrer Pierre Bayard si vous vous intéressez aux énigmes policières ;méfiez vous;c’est un angliciste qui sait le japonais(sa femme est japonaise)
la question du mal doit nous plonger dans un gouffre obscur où la morale n’existe plus.
la morale c’est surtout un luxe pour des gens comme vous et moi, dans la vraie vie beaucoup n’ont les moyens de se l’offrir ce luxe.
sans doute pour cette raison que Nietzsche a pété un boulon en lisant Dostoïevski.
C’est encore plus simple et moins dépendant du tissu social localisé dans des territoires. Comme il n’y a que des vérités, toutes différentes, il n’y a que DES morales, toutes différentes elles-aussi….
« De toute façon, on ne va plus serrer la main de quiconque avant longtemps. »
Passou, qui s’en lave les mains.
Que dit Didier, ce matin ?
Vivement l’été.
. « Quand on est très riche, et qu’on n’a pas grand-chose à espérer de nouvelles médecines, on n’est pas pressé. Il y a une aversion au risque, il y a le principe de précaution, développe-t-il. Cette structure et cette manière de penser ne sont pas en adéquation du tout avec une situation de crise. »
« les recicler en garages à vélos ».(Renato)
Délicieux ! Vous frôlez la périssologie.
JC oui le polar (ex Simenon) est parfois un moyen de rassurer les honnêtes gens.
Nietzsche n’a pété un boulon en lisant Dostoïevski — Onfray aurait pu dire une connerie pareille —, il y avait un problème antérieure qu’une surcharge de travail a révélé.
Renato a raison de pousser le bouchon un peu loin en transformant des locaux culturels en garages à vélo ! Il est insupportable que ce soient toujours les mêmes intermittents qui fassent le spectacle en le poussant au delà du suffisant …
« Marie Sasseur dit:
Vivement l’été. »
22 avril 2020 à 10 h 52
Nous en avons déjà un avant-goût. En attendant !
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-de-l-ete
JiCé….. dit: à
Quand je loge des gens que je n’aime pas, il y en a, j’équipe les WC du studio uniquement de papier hygiénique sulfurisé….
Pour les pervers, il n’y a pas de petits plaisirs !
–
Jicé, tu le réutilises pour cuire les cookies faits maison que tu leur sers avec le café ?
Bienvenue au Club des Pervers, Dédé, tu mérites le respect du Comité central, uni comme un seul hominidé…
Pour en revenir au billet de Passou, après cette halte près de Valéry Larbaud, j’aime les polars bien écrits.
Les premières pages sont importantes. Il faut qu’il y ait un personnage attachant à suivre avec un facteur humain prioritaire comme dans les Simenon (la série des Maigret), les romans noirs de Fajardie (la série des Padovani, le magistral Tueurs de flics), les Enquêtes du Père Brown de Gilbert Keith Chesterton, les romans de Didier Daeninckx. J’aime le mystère, le doute : plusieurs coupables possible, des paradoxes…
Je n’oublie pas les premiers romans policiers que j’ai lus, ceux d’Edgar Allan Poe Le Double assassinat de la Rue Morgue ou ceux d’Arthur Conan Doyle et son fameux Sherlock Holmes.
Les derniers que j’ai lus : Michel Bussi, un polar régional sur les terres de Monet, Nymphéas noirs, et un Franck Bouysse Grossir le ciel. Suspense et émotion, des livres dans la veine des Jules Verne, Maurice Leblanc (Arsène Lupin), Gaston Leroux (Le Mystère de la Chambre jaune) ou Agatha Christie (Hercule Poirot).
Ou, dans un contexte historique, Le Nom de la Rose d’Umberto Eco.
C’était juste après la saga des Pierre Lemaître Au revoir, là-haut.
Des vrais auteurs…
Une grande période de lecture, aussi, avec les polars du Suédois Henning Mankell ou de l’Italien Andréa Camilleri.
Je crois être une lectrice avide de bons polars ! Beaucoup de plaisir à les lire, à retrouver ces héros et anti-héros récurrents.
J’aime échanger ces livres avec des amis.
Peu de différence entre ces livres et ceux de la littérature dite classique. le polar est un genre littéraire à part entière mais répondant à un système de codes, de règles, qui le situe à part dans le champ de la littérature.
Depuis hier au soir, les commentaires…
le polar est un genre littéraire à part entière
TOUT A FAIT D ‘ACCORD
Baudelaire
« […] de cette langue française qu’il a enrichie avec tant de hardiesse, il n’a retenu que deux mots : Cré nom ! qui lui servent, et qui lui suffisent, à exprimer tous les sentiments dont son âme est encore capable. » (Albert Giraud in La Jeune Belgique)
« Cré nom ! C’était tantôt un salut et tantôt un juron, suivant qu’on lui montrait une chose ou un nom qu’il avait aimés ou haïs ! » explique Jules Vallès. « Cré nom ! c’était peut-être aussi le grognement idiot du désespoir ! – Qui sait ? »
renato :
https://philitt.fr/2013/12/08/nietzsche-lit-dostoievski-et-devient-fou/
Pour les pervers, il n’y a pas de petits plaisirs !
si j’étais éditeur je corijrais par ‘pas de petits plaisirs pour la perverse’..un bon auteur de polar n’a pas de lecteur mon frère..que des salopes jicé
Maintenons une bonne distance du billet de Passou.
Ceka dit, et pour paraphraser Oscar Wilde, je suis conscient que je vis une époque où seuls les idiots sont pris au sérieux, je vis donc dans la terreur de ne pas être mal compris.
Citons par exemple le poète suédois Tomas Tranströmer, Prix Nobel de littérature 2011, terrassé en 1990 par un AVC, là encore – selon la littérature médicale, l’accident vasculaire cérébral est la cause majeure de cette pathologie. Lui aussi avait pu recouvrer une partie de ses compétences linguistiques; mais il avait alors choisi de réorienter sa production littéraire vers des formes brèves, comme le haïku.
https://www.letemps.ch/culture/silence-radio-langue-se-derobe
greubou jtepari k’té un phane de fraid vharguasse ?
Il est insupportable que ce soient toujours les mêmes intermittents qui fassent le spectacle en le poussant au delà du suffisant …
tu crois qu’il irait jusqu’à payer 500€ pour une place d’opéra avec héraclite dans la poche..’henfin libre’
le père Brown de Chesterton c’est quand pas pareil que Daeninckx.
même pas sûr que le père Brown soient à mettre dans la catégorie « polar ».
la justice policière. Chiant !
souvent les keufs y sont pourris..y voudraientpour transformer leur bureau en garage a vélo et palper les ronds de location..et haller à l’opéra avec rénateau..et toi..pour causer dhéraclite..
anthropologie:
L’aphasie depuis Broca (quatrième conférence Broca) [article]
sem-linkDuval (Mathias)
Bulletins et Mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris
https://www.persee.fr/doc/bmsap_0301-8644_1887_num_10_1_5344
Le papier sulfurisé se vend en rouleau sous le nom de papier cuisson qui en dit bien son usage
haussi pour pas dire qu’il est plein dsilicone drh..reefield l’hintox est encor passé par là..si je voulais me faire un ptit plaisir je dirais qu’il est fabriqué à jéruzalème que ça m’hétonerait pas..mais tu sais bien..il m’en faut que des gros
Enfin, hamlet ! vous citez des présentateurs de la télé e maintenant un papier a deux balles paru sur une revue qui vaut moins que deux balles : est-ce que vous vivez en broutant les dechets ? Il y a n’a marre de votre petit jeu : lissez les textes, voyez les chronologies puis, éventuellement, on en parle.
Manchette est plein de lumières en critique de cinéma communisto-anarchiste. Aux prises avec le « déisme » des films de Rossellini, ses coups portent plus haut que les romans écrits quand il ne voyait pas encore sa fin.
renfield l’hintosque à l’accueil du commissariat et keupu la raclure au sous sol pour garer les vélo..drh patronne..la parité est respectée..
ses coups portent plus haut
dis donc dirfilou tu vas pas nous refaire azincourt qu’il dirait gabin
@ Christiane
je partage vos goûts en matière de polars ,j’aime ceux où une histoire incompréhensible devient lumineuses par l’intervention d’un esprit delié (qui qui pose et se pose les bonnes questions, qui déconstruit les évidences et finit arriver à la vérité
j’ai lu et beaucoup aimé la plupart de ceux que vous citez y compris les oubliés comme gaboriaau ou gaston Leroux .
mais j’ai un faible particulier pour le personnage que j’ai découvert tardivement du rabbin Small créature de Harry Kemmelman qui applique les principes de la « pensée interrogative » talmudique à la résolution des énigmes policières
Et cela sur un fond de description ironique de la middle class juive américaine des années 70
vous ne parlez pas du juge TY . Connaissez vous ce personnage né sous la plume d’un spécialiste de l’erotisme chinois,un ambassadeur occidental dont le nom ne me revient pas à l’instant?
..les coups bas sont les gagnants..jicé mise lachment la dessus..’to prevail at ani cost’ c’est la devise dla reine sacré nom..spèce de croquant de dirfilou
« henfin libre »
C’est ce qu aurait dit Christine de Suède lorsque le bateau s’eloignais des rivages de son ex-règne.
À Rome elle fréquenta la chapelle des alchimistes qui devient cinéma dans les années 30, et dans les années 50, garage. Aujourd’hui ne restent que de restes :
https://www.prolocoroma.it/la-porta-magica-di-piazza-vittorio-a-roma/
Pas envie de me fatiquer plus que ça, par ailleurs j’avais déjà mis dn ligne une analyse de la porte alchimique ou magique.
la « pensée interrogative » talmudique à la résolution des énigmes policières
quand lassouline parle des hinnombrabes festivaux de polar..les plus pire c’est trés souvent à quelques trés rare exception prés..les vernaculaires..les c’es arrivé prés de chez vous..ou à jéruzalème
Pas envie de me fatiquer plus que ça
bon titre haussi..ça fait hun peu suisse.von traube en achète 10..il négocie rénateau..et veut des dédicaces à chaque..
À propos de la Porte Magique, belle page de Cristina Campo dans Les impardonnables.
@daniele achach dit: à
« […]j’aime ceux où une histoire incompréhensible devient lumineuses par l’intervention d’un esprit delié (qui qui pose et se pose les bonnes questions, qui déconstruit les évidences et finit arriver à la vérité
j’ai lu et beaucoup aimé la plupart de ceux que vous citez y compris les oubliés comme gaboriaau ou gaston Leroux .
mais j’ai un faible particulier pour le personnage que j’ai découvert tardivement du rabbin Small créature de Harry Kemmelman qui applique les principes de la « pensée interrogative » talmudique à la résolution des énigmes policières
Et cela sur un fond de description ironique de la middle class juive américaine des années 70
vous ne parlez pas du juge TY . Connaissez vous ce personnage né sous la plume d’un spécialiste de l’erotisme chinois,un ambassadeur occidental dont le nom ne me revient pas à l’instant? »
Merci, je jubile à vous lire. Vous me donnez envie de découvrir le juge Ty et le rabbin Small créature de Harry Kemmelman.
Merci, je jubile à vous lire
moi haussi..mais c’est un pti plaisir
« Pour tenir bon dans un univers inhumain où il faut affronter inlassablement malfrats sans foi ni loi, criminels impitoyables voire même avocats retors, il est impérieux de savourer le meilleur de la vie en partageant la chaleur d’un repas convivial, en trinquant à la solidarité de ceux qui partagent la même volonté de faire triompher la vérité. »
https://polar.zonelivre.fr/la-gastronomie-dans-le-roman-policier/
Yes, on va pouvoir retourner au resto à partir du 15 juin!
renato : non, l’ami de Nietzsche, Johann Overbeck, n’était pas présentateur télé ?
en tout cas pas à ma connaissance.
et
Kogorô Akechi ?
LE détective japonais
Un polar de printemps !
MAURIZIO DE GIOVANNI
Le printemps est arrivé à Naples
C’est à Naples, qu’il connaît comme sa poche, que le commissaire Ricciardi, le héros récurrent de Maurizio de Giovanni, assiste à l’arrivée du printemps. Après l’hiver, et avant l’été et l’automne, l’auteur italien publia Le printemps du commissaire Ricciardi. Un polar climatique et historique, situé à l’époque mussolinienne, comme les autres titres de la série. Jeune commissaire, ce dernier présente une étrange particularité : il voit la souffrance des morts et les entend parler. Un don bien pratique pour résoudre des énigmes, même si l’intéressé le considère plutôt comme une malédiction ! Alors que le printemps s’installe discrètement sur la ville, la vieille Carmela Calise, cartomancienne et redoutable usurière à ses heures, est retrouvé sauvagement assassinée à son domicile de la Sanità, un quartier populaire de la ville. Maurizio de Giovanni nous propose ici un roman noir, subtilement agencé, qui a pour cadre le Naples des petites gens et de la mafia (qui n’est pas sans rappeler ceux d’Elena Ferrante, mais situés, eux, à une période ultérieure), et où tous les personnages reliés à la scène du crime sont présentés dans le sillage du commissaire Ricciardi et de son adjoint, le brigadier Maione. Sans oublier le principal protagoniste de cette sombre histoire, le printemps, dont l’auteur va noter, heure par heure, l’influence, plus ou moins pernicieuse, que la nouvelle saison va exercer sur la ville et ses habitants.
« Le printemps s’installa à Naples le 14 avril 1931, peu après deux heures du matin.
Il arriva en retard et, comme toujours, poussé par un vent nouveau qui soufflait du sud et succédait à une averse. Les premiers à s’en apercevoir furent les chiens, dans la cour des fermes du Vomero et dans les ruelles proches du port. Ils levèrent le museau, humèrent l’air, puis après avoir soupiré, se rendormirent.
Son arrivée passa inaperçue, pendant que la ville prenait deux heures de repos entre nuit noire et premières lueurs de l’aube. Il n’y eut ni fête, ni regrets. Le printemps ne prétendit pas qu’on lui fît bon accueil, il n’exigea pas d’applaudissements. Il envahit les places et les rues. Et, patient, s’arrêta au seuil des maisons, et attendit. (…)
Il [le commissaire Ricciardi] aimait sortir le matin de bonne heure. Peu de monde dans les rues, peu de bruit à part les appels lointains des premiers marchands ambulants. Pas de regards à croiser, aucune nécessité de se tenir tête baissée pour éviter de montrer son visage, ses yeux.
Il savait son odorat très développé ; encore un mauvais point, car il y avait beaucoup plus d’odeurs désagréables que d’odeurs plaisantes. Pourtant, certains matins comme celui-là, malgré les relents qui montaient des quartiers insalubres, on sentait le parfum de la colline verdoyante l’emporter sur celui de la mer. Cela lui rappelait les odeurs du Cilento où il était né et où, sans le savoir, il avait été heureux pour la dernière fois de sa vie. Fortino : la nature primitive, luxuriante, qui accueillait les hommes comme l’aurait fait une mère.
Un plaisir mêlé d’inquiétude : il savait ce qui allait se passer. Le printemps, pensait Ricciardi en marchand vers la piazza Dante, jouait avec les âmes comme avec les feuilles des arbres ; à l’image des plantes austères et sombres par nature qui devenaient folles à cette saison et arboraient des couleurs criardes, les personnes les plus équilibrées pouvaient se mettre en tête les idées les plus saugrenues.
Bien qu’il eût à peine plus de trente ans, Ricciardi avait vu, et voyait quotidiennement de quoi pouvait être capable un homme, même celui qui semblait moins enclin au mal. Il avait vu et continuait à voir beaucoup plus qu’il ne l’aurait voulu ou demandé : il voyait la douleur. (…)
Le brigadier Raffaelle Maione prenait son café sur le balcon en contemplant le panorama. (…)
Tandis que l’obscurité cédait la place aux premières lueurs de l’aube, Maione huma l’air comme l’avaient fait les chiens quelques heures plus tôt. Aujourd’hui, le parfum était différent. Cette fois c’était peut-être la bonne : l’interminable hiver tirait à sa fin. (…)
Au milieu de la matinée, à mesure que forcissait le vent du sud, arriva un parfum indéfinissable, et plus qu’un parfum, une sorte d’arrière-goût, de senteur. Il était fait de fleurs d’amandiers et de pêchers, d’herbe nouvelle, d’écume de mer brisée sur les rochers lointains.
Personne ne le remarqua, pas d’emblée, mais quelqu’un s’aperçut qu’il avait ouvert le col de sa chemise, en avait déboutonné les poignets, avait rejeté son chapeau en arrière. Et une sorte de bonne humeur, comme lorsqu’on attend quelque chose de positif, on ne sait pas quoi au juste, ou qu’il est arrivé une chose agréable, même minime, à un ami : on se sent bien, mais on ne saurait pas dire exactement pourquoi.
C’était le printemps qui dansait : il tournoyait léger, encore jeune, joyeux, ignorant de ce qu’il allait apporter, mais avec la volonté de bousculer un peu l’ordre des choses. Sans arrière-pensées, juste une envie de brouiller les cartes.
Et le sang et les gens. (…)
L’air se réchauffait d’heure en heure, les paletots avaient presque tous disparu, et on commençait même à apercevoir quelques canotiers.
Dans les maisons aux fenêtres ouvertes on tirait des placards vestes et jupes légères, oubliées pendant le long hiver et on chantait et on se disputait à haute voix, pour le plus grand plaisir des commères à l’affut sur leur balcon.
Dans la rue, la brise renforcée par l’odeur de la mer s’amusait à faire voler les chapeaux et à briser les branches. Hommes et femmes qui pendant des mois s’étaient croisés sans échanger un regard s’observaient maintenant avec attention, s’envoyant, cachés derrière un sourire, de silencieux messages. Des sentiments assoupis se réveillaient : attirance, tendresse, envie, jalousie. »
(« Le printemps du commissaire Ricciardi », traduit de l’italien par Odile Rousseau, Rivage/noir, © Éditions Payot & Rivages, 2013)
@renato dit: « À propos de la Porte Magique, belle page de Cristina Campo dans Les impardonnables. »
Quel beau livre ! Je l’ai, traduit de l’italien par Francine de Martinoir, Jean-Baptiste Para et Gérard Macé pour les éditions de « L’Arpenteur ».
Où trouver, Renato, cette « belle page » dont vous vous souvenez ?
Est-ce dans les pages « Les sources de la Vivonne » ? Un lavoir carré où le narrateur accède avec Gilberte et qui lui lui semble être le « seuil des Enfers ». Là, Cristina Campo se souvient alors d’une vieille photographie des sources du Tibre et de la petite porte de Mycènes « où l’ombre d’une sandale de guerrier peut s’étendre sur toute une page » ?
Est-ce dans un autre chapitre ?
Le polar classique était rassurant, jamais lu. La vie
est un immense polar, et à regarder dans les petits coins, bien sanglant.
Quand on a souffert une mort violente dans la famille,
les polars vous soulagent.
Baudelaire aurait pu vivre tranquille de ses rentes sans etre harcelé par Ancelle, d’après des calculs
fait après sa mort. Voilà un polar à écrire.
les polars traitent de sujet qui n’ont rien de divertissant.
si les livres ne devraient pas être considérés comme un divertissement le polar encore moins.
un bon polar est un livre qu’on ne prend pas plaisir à lire.
les mauvais polars font du crime un sujet divertissant.
le divertissement est l’un des crimes des sociétés modernes.
au contraire le polar doit susciter l’inquiétude.
parce que le crime est une fracture dans le monde humain.
où étais-je à l’heure du crime ? voilà la question que doit se poser le lecteur de polar ?
le lecteur de polar dira non, je n’ai rien vu, rien entendu, je n’étais pas sur les lieux du crime.
cet alibi tient-il la route ?
qui sont les victimes ?
qui sont les coupables ?
quels sont les alibis qui tiennent la route ?
comment être sûr de l’indépendance d’esprit de celui qui mène l’enquête ?
avec qui le détective est-il donc de mèche ? pour qui travaille-t-il ?
qui ici plaide « non coupable » ?
désolé j’aime bien plomber l’ambiance.
Edogawa RANPO
https://www.youtube.com/watch?v=xn_LGPUpybE
est-ce la lecture de Dostoïevski qui a fait pété un boulon à Nietzsche ?
menons l’enquête…
que nous disent les indices ?
Ce jour où Nietzsche a pété un plomb in livre se trouvait au chevet de son lit, ce livre : « Crime et Châtiment ».
à quel page était ouvert ce livre ?
ce livre était ouvert à l’endroit où l’enfant Rodia se souvient : Rodia a sept ans et, par un jour de fête, il se promène vers le soir avec sou père au-delà des faubourgs de la ville. Le temps est grisâtre, l’air étouffant, les lieux sont exactement tels qu’ils sont restés gravés dans sa mémoire: on dirait même que le souvenir les lui rend plus estompés qu’à cette heure où il les voit en songe. La petite ville s’étend absolument à découvert comme si elle s’offrait sur la paume de la main, alentour pas même un saule blanc; quelque part, bien loin, tout à l’horizon, la tache noire d’un petit bois. À quelques pas du dernier jardin de la ville se trouve un cabaret, un grand cabaret qui produisait toujours sur lui une impression désagréable et même lui faisait peur quand il passait à côté en se promenant avec son père. Il y avait toujours là une telle foule, on y braillait avec des rires et des injures, on y chantait des chansons si obscènes et souvent on s’y battait ; aux environs du cabaret on rencontrait toujours des ivrognes puants dont les trognes étaient si hideuses… Lorsqu’il les rencontrait, il se serrait étroitement contre son père et frissonnait de tout son corps. Non loin du cabaret passe la route, un chemin de traverse plutôt, couvert de poussière et d’une poussière noirâtre. Plus loin il dessine un coude et à trois cents pas de là contourne le cimetière. Au milieu du cimetière s’élève une église en pierre à coupole verte, où l’enfant se rendait une fois ou deux par an à la messe qu’on célébrait pour le repos de l’âme de sa grand-mère, morte depuis longtemps et qu’il n’avait pas connue. À cette occasion, ils emportaient toujours un gâteau posé sur un plat blanc, dans une serviette: c’était un gâteau de riz au sucre avec une croix de raisin sec incrustée dans le riz. Il aimait cette église, ces vieilles images, la plupart du temps sans sertissure, et le vieux prêtre à la tête tremblante. À côté de la tombe de sa grand-mère, sur laquelle s’étendait une dalle, il y avait une petite tombe où reposait son frère cadet, mort à l’âge de six mois, qu’il n’avait non plus jamais connu et dont il n’avait pas le moindre souvenir ; mais on lui avait dit qu’il avait eu un petit frère et, chaque fois qu’il visitait le cimetière, il faisait pieusement son signe de croix sur la tombe, se découvrait devant elle et la baisait. Or voici ce qu’il rêve: à présent tous deux suivent, son père et lui, le chemin qui conduit au cimetière et ils passent devant le cabaret ; il tient son père par la main et regarde avec effroi de ce côté-là. Un détail singulier attire son attention: il s’y déroule, semble-t-il, en ce moment une véritable saturnale ; il y a là une foule de petites bourgeoises endimanchées, des femmes du peuple avec leurs hommes et toutes sortes de gens échappés des bas-fonds. Tous sont ivres et chantent des chansons, tandis que devant la porte du cabaret se trouve une charrette, mais une charrette étrange. C’est un de ces énormes véhicules auxquels d’ordinaire on attelle de forts chevaux de trait, pour le transport des marchandises et des tonneaux de vin. Il avait toujours plaisir à voir ces puissantes bêtes, à la longue crinière, aux jambes robustes, marchant paisiblement, d’un pas bien rythmé, en tirant derrière elles des fardeaux gros comme des montagnes, sans manifester la moindre fatigue, leur fardeau les soulageant au lieu de leur être une charge. Mais maintenant, chose étrange, à ce véhicule était attelée une pauvre rosse efflanquée, une de ces lamentables haridelles comme il en avait vu bien souvent, qui s’éreintaient à tirer un chargement de bois ou de foin au long des chemins défoncés où les roues s’embourbent jusqu’à l’essieu, et que les paysans cinglent de coups, parfois même sur le museau, sur les yeux, avec une telle cruauté que cela lui fait mal à voir, qu’il se sent tout près de pleurer et que sa maman alors l’éloigne de la fenêtre. Mais voilà que soudain une grande rumeur s’élève: du cabaret sortent avec des cris, en chantant et jouant de la balalaïka, de robustes moujiks, archisoûls, vêtus de chemises rouges et bleues, la veste jetée sur les épaules: — Montez, montez tous! cria un homme à la forte nuque, au visage mafflu, d’un rouge carotte, je vous emmène tous, montez! Mais des rires et des exclamations accueillent ces paroles. — C’est une pareille rosse qui doit nous mener ? — Eh quoi, Mikolka, tu perds la tête, a-t-on l’idée d’atteler une jument si petite à une telle charrette? — Ma parole, voilà une bête qui doit avoir vingt ans bien tassés. — Asseyez-vous, j’emmènerai tout le monde! crie de nouveau Mikolka, qui, sautant le premier dans la charrette, s’empare des rênes et se dresse à l’avant de toute sa taille. Notre cheval bai a dû partir tantôt avec Matvéi, ajoute-t-il du haut de la charrette, et cette jument est pour moi un vrai crève-cœur. M’est avis que je devrais la tuer, elle ne vaut pas l’avoine qu’elle mange. Allons, montez! je vais te la taire galoper! Et il prend en main son fouet, savourant d’avance la volupté de rosser la petite jument. — Eh bien! montez donc! ricane-t-on dans la troupe. Vous l’avez entendu, elle va galoper! — Elle n’a probablement pas couru depuis dix ans. — Elle va courir ! — Ne la ménagez pas, mes amis, que chacun prenne une cravache et se tienne prêt! — Allons-y, tapons dessus! Tous montent dans la charrette de Mikolka en riant et lançant des quolibets. Six personnes déjà sont montées et l’on en pourrait caser encore. Ils prennent avec eux une grosse bonne femme aux joues émerillonnées. Elle est vêtue d’une camisole d’indienne rouge, elle a aux pieds de lourdes bottes, elle croque des noisettes et par moments elle rit. Parmi la bande alentour on rit aussi, et en vérité comment ne pas rire: une pareille rosse squelettique emporter au galop tout ce chargement! Deux garçons dans la charrette prennent aussitôt un fouet pour aider Mikolka. Le «hue» retentit, la rosse tire de toutes ses forces, mais bien loin de prendre le galop, c’est à peine si elle réussit à marcher seulement au pas. Elle racle le sol, geint sous les coups de trois fouets qui la cinglent dru comme grêle. Les rires redoublent dans la charrette et dans la foule, mais Mikolka se fâche, dans sa colère tape de plus belle sur la jument, comme s’il supposait vraiment qu’elle va prendre le galop. — Laissez-moi monter, mes amis, crie parmi la foule un jeune gars mis en appétit par le spectacle. — Monte, montez tous, crie Mikolka, je vous emmènerai tous, je vais lui passer quelque chose! Et il fouaille, il fouaille, et dans sa fureur déjà il ne sait plus avec quoi taper sur la bête. — Papa, papa, crie l’enfant à son père, papa, que font-ils? Papa, ils battent le pauvre petit cheval! — Allons-nous-en, allons-nous-en, répond le père, ils sont soûls et font des bêtises. Laisse ces imbéciles, viens, ne regarde pas ! Et il veut l’emmener. Mais l’enfant échappe des mains de son père et ne se connaissant plus accourt vers le petit cheval. Déjà le pauvret se trouve bien mal en point. Il halète, s’arrête un instant, puis se remet à tirer, peu s’en faut qu il ne s’abatte. — Rosse-le jusqu’à ce qu’il en crève! hurle Mikolka. C’est ce qui va arriver. Attends! — Eh bien, quoi! es-tu chrétien, oui ou non, espèce de sauvage? s’écrie un vieillard parmi la foule. — A-t-on jamais vu un si petit cheval traîner pareil chargement? ajoute un autre. — Salaud! fait un troisième. — De quoi te mêles-tu? C’est à moi! Je fais ce que je veux. Montez encore, montez tous! Je veux absolument qu’elle parte au galop. Soudain un vaste éclat de rire couvre la voix de Mikolka: la jument n’a pas pu supporter ces coups réitérés, et, bien qu’impotente, s’est mise à ruer. Le vieillard lui-même n’a pu s’empêcher de sourire. Il y a vraiment de quoi rire: un cheval prêt à se coucher sur le flanc et qui rue! Deux gars se détachent du groupe, s’emparent d’un fouet et courent cingler les flancs de la jument de chaque côté. — Fouettez-la sur le museau, sur les yeux, fouettez-la sur les yeux! crie Mikolka. — Une chanson, mes amis! crie quelqu’un de la charrette, et tous ceux qui sont avec lui font chorus. C’est alors une chanson ordurière, un tambour de basque résonne et claque, des coups de sifflet accompagnent au refrain. Pendant ce temps, la commère croque des noisettes avec un petit rire. …L’enfant court auprès du cheval, il se précipite en avant, il le voit fouetté sur les yeux, en plein sur les yeux! Il pleure. Son cœur se soulève, ses larmes coulent. Un de ceux qui brandissent le fouet lui effleure le visage, il ne le sent pas, il se tord les mains, crie, s’élance vers le vieillard à la barbe chenue, qui hoche la tête et semble condamner cela. Une femme prend par la main l’enfant qu’elle cherche à emmener, mais il se dégage et revient en hâte auprès de la jument. Celle-ci est à bout de forces, mais une fois encore elle essaye de ruer. Ah! diablesse! vocifère Mikolka pris de rage. Il lâche le fouet, se baisse et retire du fond de la charrette un long et lourd brancard, l’empoigne des deux mains par un bout et le brandit avec effort au-dessus de la jument. — Il va l’écrabouiller! crie-t-on alentour. — Il l’assommera! — C’est mon bien! crie Mikolka, et, lancé à tour de bras, le brancard s’abat sur le dos de la jument. Le choc résonne sourdement. — Fouettez-la, mais fouettez-la donc! Pourquoi vous arrêtez-vous? crient des voix dans la foule. Mikolka lève une seconde fois le brancard et un nouveau coup s’abat de tout son poids sur le dos de la pauvre rosse. Elle est tout près de s’affaisser sur l’arrière-train, mais néanmoins elle fait un saut, et rassemblant ses dernières forces tire, tire en tous sens pour faire avancer la charrette. Mais six fouets de six côtés l’assaillent, le brancard de nouveau s’élève et retombe une troisième fois, puis une quatrième, énergiquement et d’une façon méthodique. Mikolka enrage de ne pouvoir la tuer d’un coup. —Ce qu’elle a la vie dure! crie-t-on alentour. —Elle n’en a plus pour longtemps, ses moments sont comptés, dit un amateur du spectacle. —C’est un coup de hache qu’il lui faut! Voilà le moyen d’en finir tout de suite, hurle un troisième. — La peste soit de cette carne! Place! vocifère Mikolka d’une voix étranglée par la fureur. Il jette le brancard, se baisse de nouveau et retire du fond de la charrette un levier de fer. — Garce! crie-t-il, et de toutes ses forces il assène un formidable coup de levier au pauvre cheval. La jument sous le choc vacille, s’affaisse, elle cherche encore à tirer, mais à un autre coup de levier sur son dos, elle s’effondre sur le sol, comme si on lui avait tranché net les quatre membres. — Achevons-la! crie Mikolka, qui hors de lui saute à bas de la charrette. Quelques gars rouges et éméchés empoignent ce qui leur tombe sous la main: fouets, bâtons, brancard, et se précipitent vers la jument expirante. Mikolka debout à côté de la bête se met à lui frapper inutilement l’échine à coups de levier. La rosse allonge son museau, pousse un profond soupir et meurt. — Elle est crevée! crie-t-on dans la foule. — Pourquoi aussi n’a-t-elle pas voulu galoper? — C’est à moi! crie Mikolka, son levier à la main et les yeux injectés de sang. Il regrette, semble-t-il, de ne plus savoir sur qui frapper. — Eh bien, vrai, on voit maintenant que tu n’es pas chrétien, protestent alors plusieurs voix dans la foule. Mais le pauvre petit garçon ne se connaît plus. Il pousse un cri et se fraye un passage au travers de la foule jusque vers la haridelle, entoure de ses bras le museau sans vie et ensanglanté qu’il baise sur les yeux, sur les lèvres… Puis tout à coup, transporté de fureur, il se jette à poings fermés sur Mikolka. Au même instant, son père depuis longtemps à sa poursuite le rattrape et l’entraîne hors de la foule. — Partons, partons, lui dit-il, rentrons à la maison. — Papa! Pourquoi… ce pauvre cheval… l’a-t-on assommé? sanglote-t-il. Mais quelque chose lui coupe la respiration et les paroles s’échappent en cris de sa poitrine oppressée. — Des ivrognes, ils s’amusent, est-ce notre affaire? Allons-nous-en! dit le papa. Il enlace son père de ses bras, mais il a la poitrine oppressée. Il cherche à reprendre haleine, pousse un cri et se réveille…
Alors ? Quand Nietzsche, ce jourl-là, dans cette de de Turin s’est jeté au cou de ce cheval, en lui pleurant et en lui demandant pardon, était-ce bien à ce cheval qu’il demandait pardon, ou bien au cheval dont il venait de lire l’histoire ?
Nietzsche pleurant et demandant pardon ?
pourquoi pleurer et demander pardon quand on a écrit un livre comme le « au delà du Bien et du Mal » ?
mesdames et messieurs les jurés nous allons demander son avis à un expert, un psychologue spécialiste de ce que nous appelons dans notre jargon technique un « crime gratuit perpétré sur une pauvre bête innocente » et qui a lu « au delà du B & M »
hamlet, toi qui me reproche mon manque d’imagination, voilà ce que disait Dostoïevski : « J’aime le réalisme, jusqu’au point où il touche au fantastique ; qu’y a-t-il pour moi de plus fantastique, de plus inattendu, de plus invraisemblable même que la réaliste ? »
maintenant appelons un autre témoin, monsieur renato.
renato, alors pour vous ce cheval est une invention, il n’a jamais existé, Nietzsche ne la jamais croisé.
pour vous il est devenu neuneu parce qu’il travaillait trop ?
que la réalité…
Jazzi, comment dire… tu me désespères.
hamlet dit: « le père Brown de Chesterton c’est quand pas pareil que Daeninckx.
même pas sûr que le père Brown soient à mettre dans la catégorie « polar ». »
Oui, hamlet, bien sûr mais Daeninckx est un « pays » de mes années professionnelles, né dans le 9-3 ! anarchiste, antimilitariste et communiste. Un vrai de vrai de cette banlieue ! né en 1949, à Saint-Denis, un qui a grandi sur une petite terre de Paul Eluard, rachetée par son grand-père. Il vit depuis de longues années à Aubervilliers. Daeninckx pioche dans des faits divers puis invente… Beaucoup de ses romans se déroulent en Seine-Saint-Denis.
Je l’ai rencontré à l’occasion de la présentation de son conte Le Chat de Tigali à la librairie « Folies d’Encres » à Saint-Ouen. Un beau souvenir et de l’écrivain et de la rencontre et du conte. Un conte que j’ai préféré à sa série des romans noirs : Les Enquêtes de l’inspecteur Cadin ou celles de Gabriel Lecouvreur dit le Poulpe, ou ds Meurtres pour mémoire(« Série Noire »)…
Oui, rien de la poésie loufoque du Père Brown et de la culture de Chesterton, mais il ne faut rien renier de ce qui a fait ces 20 années en Seine saint Denis, ces rencontres, ce vivier populaire, entre écoles et petits jardins ouvriers, entre Grain d’Aile et la basilique où dorment les rois de France, les manifs et la vie de famille avec un communiste, même si aujourd’hui j’ai retrouvé – au calme- mon Paris d’enfance !
cet extrait de Crime et Châtiment est hyper plaisant à lire, c’est bien écrit, j’adore le style, sa façon de raconter, ce chaval, c’est magnifique, on s’y croirait, c’est ce que je j’aime chez Dostoïevski : le plaisir qu’il procure, je le trouve… comment dire… divertissant ?
J’aimerais tellement être au vert et avoir un jardin toute l’année. Ce confinement à la campagne est un bonheur. Mais comment vivre en dehors des métropoles ? D’autant plus que je ne vais pas pouvoir rester à Dijon, trop petite. Je trouve que ce cataclysme remet en cause nos modes de vie.
cet extrait de Crime et Châtiment est hyper plaisant à lire, c’est bien écrit, j’adore le style…
hamlet dit
Tu parles de quel traducteur là? Parce que les russes disent que Dostoïevski c’est bien mieux en français qu’en russe.
Quand je pense polar j’ai une pensée émue et reconnaissante pour mon prof de français de quatrième qui avait mis dans notre bibliothèque de classe plusieurs livres d’Agatha Christie : »Temoin muet » « Meurtre au champagne » « Mort sur le Nil, dont je me souviens précisément- mais aussi bien d’autres, ainsi que de ouvrages de Stanislas André Steemann,
Ils furent pour nous des lectures enthousiasmantes, qui nous changeaient des « patins d’argent », de l’insipide saga des « Jalna » ou des romans bêtifiants et pudiques d’André Lichtenberger ou de Gyp (l’horrible comtesse de Martel qui fut en pointe dans l’agitation antidreyfusarde)
A l’époque de la part d’un prof de français, parler de polar et faire lire des polars c’était iconoclaste et nous l’admirions de cette hardiesse. D’ailleurs en petites filles que nous étions, nous étions plus sensibles à sa beauté et à son élégance, qu’à son art d’expliquer les textes français ou latins ou grecs.
Je crois qu’elle est encore en vie ;peut -etre vient-elleparfois sur ce blog, et lira-t-lle ce post comme un petit salut. Elle s’appelait Yvonne Ferro, c’était la femme de Marc Ferro qui, lui, enseignait alors au lycée de garçons.
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