Des polars pour ceux qui n’en lisent jamais
Ce n’est pas un genre littéraire en soi mais cela pourrait le devenir. Car à côté des polardeux professionnels, ceux qui en maitrisent parfaitement les codes et n’écrivent rien d’autre que des intrigues admirablement ficelées à destination d’un très vaste public de fidèles et d’amateurs qui ne se détournent des Américains que pour se tourner vers les scandinaves, on voit éclore une catégorie d’écrivains qui s’y essayent l’air de rien mais sans renoncer à rien de ce qu’ils sont et de leur absolu de la littérature. Certainement pas une école, trop tôt pour une famille d’esprit, peut-être une nouvelle tendance, on verra bien.
Pas de whodunit ni de tueur en série. Garantie sans hémoglobine ni éviscération dès le premier chapitre. Il y a bien une mort suspecte et une enquête policière, ce qui suffit le plus souvent à l’étiqueter parmi les polars sinon les thrillers, tous les libraires ne sont pas des maniaques et tous les critiques littéraires non plus. Mais enfin le genre a été si longtemps méprisé que n’entre pas qui veut dans ce pré carré. « Entourage et voisinages sont les deux mamelles des suspects » écrit Mathieu Lindon dans Moi, qui que je sois (386 pages, 21,90 euros, Pol), étrange livre particulièrement digressif où se mêlent un crime, des fantasmes, un assassin, des contes de fées, des orgies, des partouzes, des culs en veux-tu en voilà, des godemichés, des analphabites (sic), des enculeurs, du fist fucking, des scatophiles et pourtant, ce n’est jamais obscène. On n’imagine pas l’auteur invité à l’un des nombreux salons et festivals du polar dont notre pays s’honore, que ce soit à Mortagne-sur-Sèvre, à Frontignan, à Saint-Symphorien, à Ozouer le Voulgis, encore qu’à Noeux-les-Mines, qui sait, à la faveur d’un malentendu…
Mathieu Lindon rejoint là, à sa manière, ces écrivains qui font faire un pas de côté à un genre traditionnel. Ils le déboitent. Ce qu’avait également réussi Tahar Ben Jelloun avec L’Insomnie que son éditeur et ses critiques italiens ont classé sans hésiter parmi les polars ; le narrateur y prenait plaisir à accélérer la fin de sales types et à précipiter l’agonie de sales bonnes femmes, persuadé de rendre là un signalé service à la société. Il y en a d’autres, les exemples n’ont pas manqué ces dernières années sans pour autant que cela constitue un phénomène de librairie. Ce qui était probablement dû, aussi, à ce que dans la bibliographie des auteurs, ce n’était qu’un hapax sans lendemain ni récidive.
On verra bien si c’est également le cas de Que sont nos amis devenus ? (220 pages, 18 euros, Grasset), l’un de ces livres parus en librairie à l’office du 11 mars et sacrifiés au bout de quelques jours pour cause de coronavirus. D’autant plus injuste que c’est l’un des plus savoureux de la cuvée de printemps. Pour son huitième roman, Antoine Sénanque, neurologue dans le civil, n’a pas totalement retiré sa blouse blanche en écrivant. Pour autant, on ne se croirait pas dans le décor désormais familier du Journal télévisé depuis deux mois. Mais qu’est-ce qui lui a pris à Pierre Mourange, ce médecin quinquagénaire à la tête d’un EHPAD (on ne sait même plus si c’est bien ou mal porté ces derniers temps) de s’emparer du revolver qui trainait sur le bureau de son psychiatre, et de le manipuler suffisamment pour y laisser ses empreintes avant de le reposer ? La curiosité, probablement. Seulement voilà, le soir même, le type se suicide avec l’arme. A moins que…
La police lui tombe dessus aussitôt. Le coupable idéal. Tout est en place pour qu’il se perde ; et pourtant, en mettant ses amis (ce n’est pas un hasard si le titre emprunte à Rutebeuf via Léo Ferré) et ses amours à l’épreuve, ce concours de circonstances va lui permettre de se retrouver en regagnant leur estime et, plus encore, leur confiance. Mort suspecte, enquête policière, imbroglio, suspense etc Interdit d’en dire davantage sur l’intrigue. Tout est résolu à la fin. Et pourtant, on s’en fiche. Car le plaisir de lecture que procure ce roman ne vient pas de cette satisfaction là. Il tient à l’écriture, sobre, économe, elliptique (ici lire un extrait) ; à la sensibilité de l’auteur, son souci du mot juste comme étant la moindre des choses ; à sa cruelle ironie ; à ses propres tropismes qu’il prête à son narrateur, mise en abyme d’un médecin-écrivain par lui-même ; à de formidables portraits où les personnages, y compris les plus insignifiants, sont campés et vivants en deux paragraphes et où l’on sent, à la manière dont tel s’avance déjà essoufflé, qu’il manque d’avenir ; à ce charme si particulier qui fait, de livre en livre, la touche Sénanque, secret alliage d’humour froid, de mélancolie, de fragilité, de goût des autres. On y voit même le déclin de la relation au sein d’un couple s’accomplir dans le paisible.
Alors, qui a tué le docteur Petit-Jean ? A moins que… Aucune importance au fond. Les meilleurs polars sont ceux où l’on ne cherche même plus à comprendre. La résolution de l’énigme compte moins que son ambiance, ses à-côtés. Et un personnage de commissaire épatant, une quadra déjà légendaire pour avoir pris une balle dans le genou quand elle oeuvrait à la brigade criminelle, du nom de commissaire Guillaume (un clin d’œil au grand flic du même nom qui démêla de fameuses affaires de l’entre-deux-guerre –Bonnot, Nozière, Prince etc- et inspira Maigret à Simenon ?). Ou un autre, pensionnaire de l’Ehpad, un Hongrois qui se porte comme un charme cerveau mis à part (infarctus massif) et qui, à toute question, répond invariablement par un « C’est dans le Gâtinais » désarmant mais qui à tout prendre vaut bien le « Bonsoir les choses de la vie » sur lequel s’était fixé Valery Larbaud en son aphasie. Après avoir lu Sénanque, on hésite à serrer la main d’un médecin de crainte qu’il ne glisse l’index hors de la paume à la recherche du pouls. De toute façon, on ne va plus serrer la main de quiconque avant longtemps. Difficile de se défendre ici ou là le relevé de quelques phrases qui ne sont pourtant ni des formules ni des mots d’auteur :
« Les psychiatres sont plus des lieux que des personnes. Des endroits où le rendez-vous avec vous-même coûte de l’argent »… « Les dépressifs sont presque toujours des malades qui ne veulent pas guérir »… « On est presque toujours félicité pour des comportements qui ne doivent rien à notre volonté »… « Il n’y a que deux matières solides émises par le corps humain, Pierre : la merde et les enfants. Toute femme enceinte devrait méditer cette évidence et réfléchir à l’idée que surestimer l’une revient à surestimer l’autre »… « L’accès au monde de la santé lui avait été refusé en tant que praticienne, elle avait trouvé une autre voie pour y pénétrer. Puisqu’elle avait raté médecine, elle était devenue malade ».
On y découvre que la lucidité est une qualité de médecin, ce qui est contestable. Ou que les maladies ont une odeur : l’acétone pour les diabétiques, le chlore pour les tuberculeux, l’ammoniac pour les cirrhotiques… Et les urgences, l’oxygène formolé. Et, comme les chiens reniflent tout ça mieux que les hommes, de se demander si les médecins n’auraient pas intérêt à se baisser sur la piste des maladies… N’empêche qu’on se demande encore de quoi peuvent bien être malades ceux dont la peau sent la bière. Sénanque ne s’y attarde pas, préférant clouer au pilori une fois de plus ceux qui l’insupportent : les gardiens de l’ordre moral, les obsédés de l’asepsie urbaine, les vigilants de l’axe du bien, les huileux professionnels de la gentillesse, les princes du consensus, ceux qui ne supportent ni le bruit ni la fumée et ont toujours une céphalée d’avance. Et tant mieux si les couloirs de la nouvelle PJ sont « déjà » crasseux et si on a l’impression que les chats ont toujours l’air de « se foutre de notre gueule » !
Il y est écrit quelque part que c’est un roman non vécu plein de la vérité d’un autre. Bien vu à condition d’y ajouter une qualité des plus rares chez les romanciers : la délicatesse. Bien employée, surtout quand il s’agit des trahisons d’amitié, elle peut être une clé pour accéder à l’inaccessible Graal : la légèreté. Mais ne rêvons pas, lisons puisque tout conspire à nous faire lire. Avec Que sont nos amis devenus ?, Antoine Sénanque m’a ramené sans le vouloir, par sa musique et le son qui s’en dégage, à l’atmosphère de certains livres du regretté Jean-Patrick Manchette et surtout à Tanguy Viel et Yves Ravey. Que ceux qui les aiment le suivent.
(Photos Letizia Battaglia et Bernard Plossu)
1 863 Réponses pour Des polars pour ceux qui n’en lisent jamais
hamlet dit: « les polars traitent de sujet qui n’ont rien de divertissant. si les livres ne devraient pas être considérés comme un divertissement le polar encore moins. un bon polar est un livre qu’on ne prend pas plaisir à lire…. »
Un polar, hamlet, si on met ses pas de lecteur dans ceux du Père Brown, c’est se poser la question « comment ? Pourquoi ? » plutôt que « qui ? »
C’est comprendre l’âme d’un assassin comme dans les romans noirs de Simenon (Lettre à mon juge).
C’est recueillir des indices au fil des pages. Remarquer une anomalie. S’attarder sur un manuscrit apocryphe ou un tableau. Se fier à l’intuition du détective.
C’est parfois, l’impossible morale qui laisse pensif…
Parfois, le détective semble ne pas avoir de méthode, être empirique, chercher des réponses plus qu’un coupable.
C’est l’insolite d’un dénouement.
Ces polars reposent des héros… ce sont des romans de mystère, d’étrangeté, de masques donnant des fausses images des gens.
Un bal masqué ou un roman de chevalerie…
DHH
« Je crois qu’elle est encore en vie ;peut-être vient-elle parfois sur ce blog, et lira-t-elle ce post comme un petit salut. Elle s’appelait Yvonne Ferro, c’était la femme de Marc Ferro qui, lui, enseignait alors au lycée de garçons. »
Je lui souhaite. Quel beau souvenir…
@Hamlet
j’ai l’impression que votre extrait est tiré d’une psychanalyse de Freud ,peut etre l’homme aux loups .est-ce que j’ai tout faux?
Baudelaire aurait pu vivre tranquille de ses rentes sans etre harcelé par Ancelle, d’après des calculs fait après sa mort.
vanina dit:
C’est plutôt lui qui harcelait le pauvre Narcisse Ancelle, et pas qu’un peu (voir Correspondance).
« Tous les spécialistes s’accordent pour dater la naissance du roman policier à énigme de « Double assassinat dans la rue Morgue » de Poe.[…] [Il] pose les bases du roman de détection et du mystère en chambre close. C’est la matrice, le moule dans lequel se fondront les polars classiques pendant plusieurs décennies. La formule est simple : une situation de départ alliant un meurtre ou un mystère à résoudre et une enquête qui aboutit grâce à la capacité de déduction du détective (amateur) ; et une situation d’arrivée où le mystère est élucidé et l’assassin démasqué. […]
Trois nouvelles fondatrices.
Elles sont emblématiques de cette équation inédite dans l’histoire de la littérature : « Double assassinat dans la rue Morgue » (1841). E.A.Poe y crée la figure du détective amateur, le chevalier Dupin. Il lui confie le premier exercice d’analyse-déduction, le premier meurtre en chambre close de l’Histoire. Imparable. Dupin se rend à l’évidence que personne n’ayant pu sortir par la porte de l’appartement où ont sauvagement été assassinées Mme L’Espanaye et sa fille, compte tenu du fait que l’escalier s’est rempli de monde dans les secondes qui ont suivi leurs cris, c’est donc que le coupable est parti par une des deux fenêtres. Apparemment condamnées. Il n’y a pas de mobile, pas d’explication à ce double meurtre. Quant à la sauvagerie de l’assaut, et la force herculéenne nécessaire pour fourrer le corps de la fille dans la cheminée… un homme seul n’aurait pu le faire. La logique veut donc que soit posée la question : mais est-ce vraiment un homme.
Dans « Le Mystère de Marie Roget » (1842), texte basé sur un fait divers survenu à New York et transposé à Paris, la jeune Marie Roget, employée par un parfumeur du Palais-Royal, disparaît une première fois, puis une deuxième cinq mois plus tard. Et là, son corps est retrouvé dans la Seine. Pendant trois semaines, la police n’a pas l’ombre d’une piste. Dupin, alerté, commence par étudier les dépositions des témoins et les articles de presse et procède à une analyse logique. « C’est la détestable routine des cours criminelles de confiner l’instruction et la discussion dans le domaine du relatif apparent. Cependant l’expérience a prouvé, et une vraie philosophie prouvera toujours qu’une vaste partie de la vérité, la plus considérable peut-être, jaillit des éléments en apparence étrangers à la question. » (Le Mystère de Marie Roget).
« La Lettre volée » (1844) est la plus célèbre et la plus brève des trois. Dupin est informé qu’une lettre de la plus haute importance a été volée dans le boudoir royal. Le préfet sait qui est le coupable, mais les fouilles entreprises chez ce dernier n’ont rien donné. Puisqu’elle n’est pas cachée, la lettre est donc à portée des yeux de tous, banalisée. Pour Dupin, ce n’est pas compliqué : il suffira de remettre en question les bases du raisonnement habituel.
[…]
Quelques années plus tard, de l’autre côté de l’Atlantique, trois auteurs sont les initiateurs du polar britannique, mélange de mystère, d’atmosphère trouble et de suspense générateur d’exquis frissons, et un Français invente le roman « procédural ». Le lecteur est en droit de commenter : – Le Fanu ? Connais pas. – Dickens ? Mais c’est un auteur classique ! – Wilkie Collins ? Ah oui, il a été republié, mais ça fait vingt ans – Quant à Gaboriau… Une vieillerie… »
(Marie-Caroline Aubert et Natalie Beunat. Le Polar pour les Nuls. First, 2018)
renato, alors pour vous ce cheval est une invention, il n’a jamais existé, Nietzsche ne la jamais croisé.
Hamlet, souvenez vous de Ninietzsche peau de chien! 😉
( Aucune émotion advient lorsque vous emmenez pisser les chiens…)
Par contre, personne a l’air de savoir qui a utilisé le premier le mot « polar » (qui en hommage à son créateur, aurait dû s’appeler « poelar »).
Pas un mot sur le thème dans « Le Polar pour les Nuls » (si j’ai bien lu l’introduction):
Vu sur le Net:
« Le mot polar est apparu en 1968. C’est une abréviation familière de (roman) pol(icier), avec un suffixe -ar d’origine argotique mais sans signification particulière, qui étoffe simplement un peu le trop bref « pol ». »
« le mot ‘polar‘ vient de ‘populaire‘; c’est pour cette raison que le terme de ‘roman noir‘ est plus approprié. »
« Petite info sur le mot « polar » : C’est un mot qui est entré dans la langue française depuis les années 70. Le suffixe péjoratif « ar « montre combien ce genre a été considéré comme mineur. Cependant, le roman policier s’est beaucoup développé depuis le XIXème …et continue de susciter l’intérêt de nombreux lecteurs. »
Et dans le Trésor de la Langue Française:
Polar, subst. masc. fam. Roman ou film policier. Lire un polar; aimer les polars; collection de polars. « [Jean-Pierre Melville] construit, patiemment camouflé derrière les «polars» de la Série Noire, une espèce de geste proustienne ».
(Le Nouvel Observateur, 12 août 1968, p.32).
Étymol. et Hist.
A. Adj.
1. 1611 «qui concerne l’administration, le gouvernement d’une ville, d’un territoire» (COTGR.), attest. isolée;
2. 1836 «qui concerne la police; qui est du fait de la police» (RAYMOND);
3. 1898 «qui appartient à la police» (LORRAIN, Âmes automne, p.31: sous l’oeil policier des inspecteurs);
4. 1908 roman policier (G. LEROUX, Parfum, p.56);
5. 1911 chien policier (Le Plein air, 19 sept., 807a ds QUEM. DDL t.17, s.v. chien);
6. 1941 «qui s’appuie essentiellement sur la police» (L’OEuvre, 22 janv.).
B. Subst.
1. 1753 «membre de la police» (FOUGERET DE MONBRON, Le Cosmopolite, p.160 ds QUEM. DDL t.10;
2. 1949 «roman policier» (AYMÉ, Confort, p.205). Dér. de police1*; suff. -ier*.
Le TLF cite deux livres où ce mot aurait été utilisé:
G. LEROUX, Parfum
AYMÉ, Confort
Mais dans les versions digitales de « Le Parfum de la dame en noir » et « Le Confort intellectuel », je n’ai pas trouvé le mot « polar ».
ni-nietzsche peaud’chien de J.P. Verheggen :
a préciser qu’Edgar Poe, qui décrit minutieusement le plan du quartier dans « Double assassinat dans la rue Morgue » (1841), n’est jamais venu à Paris, Pablo75.
@ Jazzi
Quel quartier, puisque la rue Morgue n’existe pas à Paris?
christiane, Campo parle de la porte magique dans Hommage à Borges, page 205 de l’edition italienne de Les impardonnables.
christiane oui, Chesterton utilise cet enquêteur pour montrer que la frontière entre le mystérieux, le merveilleux et le rationnel n’est pas toujours telle qu’on la pense.
Musil et Chesterton sont sur la même longueur d’onde : la nouvelle de Tonga dans les 3 femmes est semblable à une enquête du père Brown, à quel moment on bascule d’un monde à l’autre, et comment la raison nous éloigne de la « vérité », une nouvelle comme « outsider » de S. King ressemble aussi au père Brown en plus gore.
le père Brown résout ses enquêtes en passant de l’autre côté des choses telles que notre raison nous les font voir. C’est sur ce point que Russell et Chesterton se sont mis sur la tronche, pour l’un c’est la croyance qui nous permet de voir au delà de la raison, pour l’autre c’est la science, on retrouve la même opposition entre Tolstoï et Dosto.
Nos tourments, nos inquiétudes, nos angoisses etc… ne résultent que notre incapacité à trouver un moyen de pardonner, comme dit Chesterton « nous sommes tous dans le même bateua et nous avons tous le même mal de mer »
sa plus célèbre (qui me fait penser à Onfray) : « “Le fou est celui qui a tout perdu, excepté la raison. »
une autre que j’aime bien, une façon de régler son compte aux Lumières et aux modernes : « ce que nous appelons « émancipation » c’est le libre choix d’une âme entre différentes limitations ».
Poe situe le roman dans le quartier Saint-Roch, Pablo75
hamlet, j’ai plus d’une fois cité Dostoïevski relativement à l’anecdote du cheval, reste que on ne sait pas si l’anecdote est vraie. Ce que l’on sait — historiquement —, c’est que ce jour-là, Nietzsche s’est évanoui sur la Piazza Carlo Alberto et depuis il a commencé à écrire à ses amis, parents et personnages célèbres de l’époque les dits « billets de folie », des lettres dans lesquelles il s’est signé comme « Dionysos » ou « le Crucifix ». Le 9 janvier, son ami Overbeckper, théologien protestant et ancien professeur, est arrivé à Turin pour emmener Nietzsche et le faire soigner dans une clinique psychiatrique de Bâle.
Plutôt qu’inutilement ouvrir et citer un passage de Dostoïevski que tout le monde a lu, faites une petite liste du travail abattu par Nietzsche à l’époque des faits.
« La rue Morgue, « un misérable passage », n’existe que dans l’imagination de l’auteur mais il la situe entre deux rues qui, elles sont réelles : la rue Richelieu et la rue Saint Roch dans le quartier Saint Roch, qui n’existe plus en tant que tel dans le premier arrondissement de Paris. »
Pablo75 dit: à
cet extrait de Crime et Châtiment est hyper plaisant à lire, c’est bien écrit, j’adore le style…
hamlet dit
Tu parles de quel traducteur là? Parce que les russes disent que Dostoïevski c’est bien mieux en français qu’en russe.
»
non c’était ironique : il est évident que le style et la forme sont secondaires, l’important chez Dostoïevski est ce qui est dit et jamais la façon dont c’est dit.
LA RUE DUPIN?non moins littéraire existe en revanche à PARIS
Le Bureau de poste de la rue Dupin. Et autres entretiens est un livre d’entretiens entre Marguerite Duras et François Mitterrand.
un autre passage intéressant de Dosto dans l’Idiot c’est quand ce gamin qui n’en peut plus de souffrir de sa maladie incurable veut se suicider, il charge mal son pistolet et loupe son suicide. Quand ses proches l’apprennent il se foute de lui, comme quoi il n’est même pas capable d’utiliser un pistolet, le seul qui ne prend pas part à cette moquerie c’est le Prince, et le gamin l’envoie balader, il ne supporte pas son empathie, il préfère la cruauté des autres.
On retrouve là tout l’anti humanisme de Dostoïevski, et sa préférence pour l’homme lui-même, avec toute sa cruauté.
« faites une petite liste du travail abattu par Nietzsche à l’époque des faits. »
renato, les années précédant les faits, Nietzsche avait beaucoup travaillé, mais pas à Turin. Entre 1883 et 1888, Friedrich Nietzsche (1844-1900) vint régulièrement passer l’hiver et une partie du printemps à Nice. Ville dont le climat lui convenait parfaitement. Au point que, plus stoïque que jamais, le philosophe allemand put surmonter son hypersensibilité nerveuse et mener à bien, dans l’ancienne Nikaïa (la victoire, en grec), l’essentiel de la rédaction des œuvres de sa maturité. Au point aussi que, même un tremblement de terre, ne parviendra pas à lui faire perdre sa sérénité retrouvée ! En témoignent, les lettres enthousiastes envoyées alors à son ami, le compositeur Peter Gast.
« Nice, 24 février 1887
Cher ami, peut-être la nouvelle de notre tremblement de terre vous a-t-elle inquiété ? Voici un mot qui vous dira du moins ce qu’il en est de moi. La ville regorge de gens dont le système nerveux est ébranlé, la panique dans les hôtels est à peine concevable. Cette nuit, vers deux ou trois heures, j’ai fait un tour et visité quelques personnes amies, qui en plein air, sur des bancs ou dans des fiacres, croyaient se préserver du péril. Pour moi, je vais bien. Absence complète de frayeur – et même pas mal d’ironie ! »
On pouvait encore voir durant mon enfance, sur la façade de l’hôtel Beau-Rivage, avant qu’ il ne soit restauré, une plaque commémorative disant : « Ici a résidé Nietzsche et son génie tourmenté ». A moins que ce ne fut « torturé » ? Depuis, elle n’a pas été replacée !
Venant de Gênes et après un court séjour à Villefranche, Nietzsche s’installa le 2 décembre 1883 au 38bis de la rue Ségurane. Il y resta jusqu’en janvier ou février 1884 et y acheva Ainsi parlait Zarathoustra. Fin novembre 1884-avril 1885, retour à Nice, à la pension de Genève, puis Petite rue Saint-Etienne, et rédaction du livre V du Gai Savoir. Le 11 novembre 1885, Nietzsche revint à la pension de Genève, puis emménagea au 26bis, rue Saint-François-de-Paule, au deuxième étage de l’actuel hôtel Beau-Rivages, voisin de l’Opéra. Cet hiver-là, il écrivit Par-delà le bien et le mal et Prélude à une philosophie de l’avenir. Le 20 octobre 1886, retour à la pension de Genève, puis installation, le 3 janvier 1887, au 29, rue des Ponchettes. Là, il assiste au tremblement de terre qui, le 24 février, ébranla toute la Riviera : il n’a pas eu peur, mais il signale dans une autre lettre adressée à Peter Gast que les maisons de la rue Ségurane, où il écrivit Ainsi parlait Zarathoustra, ont été détruites. Du 23 octobre 1887 au 2 avril 1888, dernier séjour de Nietzsche à Nice. Sentait-il venir la folie ? Le tremblement de terre l’avait-il finalement ébranlé ? Cette ville, qu’il jugeait si propice à ses nerfs, où il nourrissait l’idée de constituer autour de lui un cercle d’ « hommes supérieurs » unis par la foi en la gaya scienza (le gai savoir), et où il théorisa son concept de « l’éternel retour du même » ne lui convenait plus. Il décida de passer l’hiver suivant à Turin : « C’est vraiment la ville dont j’ai besoin à présent… » Fatale erreur : le 3 janvier 1889, voyant un cocher maltraiter une vieille rosse dans une rue de la capitale piémontaise, il se jeta en pleurs au cou de la bête, à laquelle il s’identifia ! Quelques jours plus tard, il fut rapatrié à Bâle où l’on diagnostiqua une « paralysie progressive, sans espoir de guérison. »
« On retrouve là tout l’anti humanisme de Dostoïevski, et sa préférence pour l’homme lui-même, avec toute sa cruauté. »
Surtout son masochisme, hamlet !
quand le Clezio avait eu le Nobel un journaliste sud américain avait écrit contre lui à peu près la même chose, en disant que l’humasime de le Clezio le gonflait et qu’il n’en avait rien à cirer : quand on est dans la merde les ennemis bien réels sont préférables à des amis inutiles dégoulinants d’empathie inutile.
« Surtout son masochisme, hamlet ! »
certainement pas parce que dans le vrai monde c’est comme ça : c’est du réalisme.
renato : ça c’est la fable inventée par les nietzschéens.
le nietzschéisme est une croyance au même titre que le christianisme, à partir de là on invente des légendes.
la vérité c’est que le grand Nietzsche a pété un boulon en voyant un type taper sur son cheval et à partir de là il est devenu neuneu.
ce qui, convenons-en, n’est pas très un fin très glorieuse pour un déboulonneur de dogmes.
le plus drôle est que là où les autres philosophes ont des adeptes lui a des croyants, drôle non ?
dans l’enquête l’autre élément commun entre Crime et Chatiment et Nietzsche : d’après son ami Overbeck, Nietzsche voulait aussi devenir un nouveau Napoléon, comme Raskolnikov, ça fait pas mal de coïncidences.
et alii dit: à
« […]
vous le verrez utilisé par des chefs dans les vidéos sur les meringues,par exemple ici
https://www.youtube.com/watch?v=9ar-BqDWr-U
bonne journée »
Chouette démonstration…Envie d’essayer !
…….
https://next.liberation.fr/livres/2011/04/14/le-crepuscule-de-nietzsche_728938
Dans une lettre à Georg Brandes, Nietzsche écrit : « Je crois absolument à ce que vous dites de Dostoïevski ; je l’estime par ailleurs pour être le matériau psychologique le plus riche que je connaisse, – je lui suis curieusement reconnaissant… »
http://www.unige.ch/cyberdocuments/theses2002/MyftiuPernouxB/these.html
Il existe une légende selon laquelle Nietzsche aurait lu le roman de Dostoïevski Humiliés et Offensés les larmes aux yeux. Ce que nous savons de manière sûre est que le philosophe allemand a exprimé le plus profond respect pour Dostoïevski après la lecture de ce livre.
Nous savons que Nietzsche était aussi familier de Crime et Châtiment, l’Idiot et Souvenirs de la maison des morts.
https://fr.rbth.com/art/80522-dostoievski-inspiration-ecrivains-occidentaux
Jacques, n’ai pas dit qu’il a abattu tout le travail à Turin, mais qu’il a abattu beaucoup de travail.
Cela dit, nous savons très peu à propos de ce qui s’est passé en janvier 1899. Il ne fait aucun doute que Nietzsche a été retrouvé évanoui dans la rue, il est certain que peu de temps après il été envoyé dans un sanatorium.
La seule référence fiable au cheval provient d’une interview faite onze ans après l’événement par un journaliste au propriétaire de la chambre qu’il louait, et celui-ci parla d’un cheval que le philosophe avait embrassé et qu’il ne voulait pas lâcher : jamais d’épisodes de violence de la part du propriétaire de l’animal.
Puis pour ce qui me concerne, chacun peut se raconter l’histoire que bon lui semble.
« hamlet dit: à
à Monterrey au Mexique 4 anciens militaires des forces spéciales avait entrainé une petite armée de gamins pour prendre le contrôle de la ville pour y mettre de l’ordre, tous les 4 étaient des croyants, ils allaient à l’église, leur première action a été d’arrêter un bus, faire sorti tous les passagers, homme femmes enfants, les faire mettre à genou sur le trottoir et les exécuter, pour terrifier la population. Ils ont effectivement pris le contrôle de la ville par la terreur, et au bout de qq années des plus forts qu’eux, encore plus terrifiants, les ont dégommés, beaucoup dans cette ville les ont regretté. »
C’est ce qui se passe chez moi.
Mais je ne regrette pas mon père.
Je sais juste qu’il y a pire que le pire. J’ai vu de mes yeux en Sicile Charybde et j’ai vu Scylla.
Et aussi, j’ai appris que mon père tout macho terrible qu’il était a protégé immensément ma mère.
Tous les jours -et la nuit ça commence à aller mieux-au grand tort que cela constitue de se mettre en confiance entre les mains d’un homme, en faisant ensuite confiance en ses enfants.
Tous les jours -et la nuit ça commence à aller mieux- je pense au grand tort que cela constitue de se mettre en confiance entre les mains d’un homme, en faisant ensuite confiance en ses enfants.
lire aussi l’article sur le site d’Asencio : Raskolnikov, une ombre de surhumanité sous le soleil de Saint-Pétersbourg (Gregory Mion)
« celui-ci parla d’un cheval que le philosophe avait embrassé et qu’il ne voulait pas lâcher : jamais d’épisodes de violence de la part du propriétaire de l’animal. »
justement si personne ne faisait de mal à ce cheval, raison de plus de penser que Nietzsche a vu dans ce cheval celui de Rodia.
c’est juste le livre qu’il était en train de (re)lire.
sinon pourquoi se jeter à son cou pour l’embrasser ?
Beaucoup croient que le comportement de Nietzsche — embrasser (étreindre) le cheval et pleurer — fut la première manifestation de sa folie ; reste que il avait désormais des attitudes qui ont intrigué ceux qui l’ont vu. Le propriétaire de la chambre qu’il louait, p. ex., a déclaré l’avoir entendu parler seul, et parfois chanter et danser nu dans sa chambre.
Il avait depuis longtemps négligé son apparence et son hygiène personnelle. Ceux qui le connaissaient avaient remarqué qu’il avait abandonné sa démarche fière pour pas négligent ; qu’il n’était plus le même penseur fluide qu’avant, qu’il parlait confusément et sautait d’un sujet à l’autre.
passou « On y découvre que la lucidité est une qualité de médecin, ce qui est contestable. »
par les temps qui courent je me demande si c’est vraiment le genre de détail qu’il faut mettre en avant ?
« Beaucoup croient que le comportement de Nietzsche — embrasser (étreindre) le cheval et pleurer — fut la première manifestation de sa folie »
disons que c’est la goutte d’eau qui a mis le feu aux poudres.
Je voudrais remercier ici DHH de sa lecture de mes petits pastiches, et de sa critique si élogieuse, si fine et si argumentée.
J’ai bien noté qu’elle voudrait un confinement de Swann ou de la grand’mère, mais en fait, je ne « confine » et ne tue, donc, que des personnages dont la mort n’est pas décrite dans la Recherche, et surtout qui n’a pas servi de « pivot » à Proust.
Je m’explique. Certaines morts sont de vrais pivots de l’oeuvre : celle de Bergotte, qui permet à Proust d’exprimer l’impasse d’une vie d’écrivain qui ne donne pas l’entièreté de son être à son art, celle de Swann, qui sera décrite comme quadruplement significatrice d’échec (ses meilleurs amis ne lui accordant pas même cinq minutes à l’annonce de sa mort prochaine, occupés qu’ils sont à partir au bal, mais trouvant cependant le temps d’aller changer de chaussures, sa fille qui abandonnera jusqu’à son nom pour porter celui de son « rival » auprès d’Odette, sa vie mondaine détruite, et sa vie tout court gaspillée sans achever son étude sur Vermeer), et la mort de la grand’mère, qui permet à Proust (-en atteignant le sublime d’une écriture quasi physiologique-) de décrire l’impossibilité psychique du deuil, puisqu’il ne commencera à souffrir de la mort de sa grand’mère qu’une année après le décès…Et en découvrant sa propre cruauté… Quant à la mort d’Albertine, n ‘est ce pas ! Elle permet à Proust d’expliquer la totale impossibilité d’un amour partagé, puisqu’on ne connaît jamais réellement un être, même si on le garde sous clef…
A mon sens, on ne peut décemment « pasticher » des personnages et des morts pareilles, ça me semblerait sacrilège, quoi : je me rabats résolument vers des personnages, soit qui restent en vie, soit dont la mort est moins dramatique et surtout moins signifiante, moins « centrale » dans l’oeuvre, que ces quatre-là.
Sinon, comme ces pastiches semblent éveiller pas mal l’intérêt, en fait, je me promets de les retravailler un peu, et dans le sens des remarques qui me sont faites.
Le dernier me donne le plus de fil à retordre, car il s’agit de cette Léonie si bien lue par Xavier Gallais, ici :
Et puis, rassurer DHH : il n’y a guère, ici, que Chaloux pour avoir pris prétexte de mon intérêt pour Proust afin de m’insulter et de tenter de m’ôter toute légitimité à ce sujet. Les autres, ma foi, ont généralement écouté mes petits compte-rendus avec plus de bienveillance et de curiosité que de méchanceté !
Et tout cas, merci à DHH, dont la sincérité n’est jamais prise en faute.
« sinon pourquoi se jeter à son cou pour l’embrasser ? »
On peut faire une hypothèse : puisque après il s’est évanoui, en percevant les prodromes il a cherché un soutien solide.
pour l’homme lui-même, avec toute sa cruauté. »
il suffit de se représenter la quantité de lecteurs de polars et de gens qui revendiquent des meurtres(ce que je voyais tout à l’heure sur celui qui a « contre » enquêté sur le dahlia noir
https://www.youtube.com/watch?v=XwpZ3OxuoNY
renato : vous vous souvenez de que W. James disait à propos des vérités : elles sont simplement ce qui convient de mieux à notre esprit.
cette vérité convient bien à mon esprit : « Nietzsche est devenu neuneu à cause de Dosto » c’est une pensée qui m’apaise, me réconforte, me console, chasse mes angoisses et suffit à me rendre heureux.
alors ne venez pas me briser mes vérités svp.
comme Pablo avec l’astrologie.
à chacun ses mites.
« c’est une pensée qui m’apaise, me réconforte, me console, chasse mes angoisses et suffit à me rendre heureux. »
Ça je peux accepter.
merci renato.
cela dit j’ai quand même raison (désolé j’y peux rien nos vérités fonctionnent comme ça)
« Que toutes les natures accomplies et généreuses se soucient sempiternellement de cet anémique saint de Nazareth, c’est contraire à l’histoire naturelle. Lui, il appartient à une autre espèce: celle que connaît Dostoïevski – des avortons pathétiques, corrompus et détraqués, pleins d’idiotie, d’aspirations vagues, d’amour… »
(Nietzsche. Fragments posthumes)
Ces grands cabotins de Hamlet, Pablo, Jazzi… leurs poses, leurs tirades, leurs effets de scène, vont bien finir par faire passer Et Alii de Sarah Bernhardt du blog à Pauline Carton.
« Je ne connais qu’un psychologue qui ait vécu dans le monde où le christianisme est possible, où le Christ peut surgir à chaque instant… C’est Dostoïesvki. Il a deviné le Christ: – et, surtout, il est instinctivement resté préservé de se représenter ce type avec la vulgarité d’un Renan… Et, à Paris, on croit que Renan souffre de trop de finesse!… Mais y a-t-il plus grave bévue que faire du Christ, qui était un «idiot», un génie? Que tirer mensongèrement un héros du Christ, qui représente l’exact opposé d’un sentiment héroïque? »
(Nietzsche. Fragments posthumes)
« Si tout sur Terre était rationnel, rien ne se passerait. »
(Dostoïesvki)
Je voudrais remercier ici DHH, pour sa lecture de mes pastiches proustiens si favorable, si fine et si argumentée. Je n’avais pas vu son post, elle me l’a transmis par message privé, merci à elle !
J’ai bien noté qu’elle souhaiterait lire le confinement de Swann et de la grand’mère, mais là, je vais peut-être la décevoir mais je n’en ferai rien.
Parce que ces deux morts-là font partie des morts particulièrement « signifiantes », dans la Recherche, et même des pivots de l’oeuvre et de la réflexion de Proust, d’après moi…
Il y a ainsi la mort de Bergotte, celle de Swann, celle de la grand’mère et celle d’Albertine.
Chacune d’entre elles est l’occasion, pour Proust, de définir au plus près sa pensée et ses sentiments,en les faisant servir de « repoussoir », de « contre-exemple », voire d' »avertissement »…
Bergotte, par exemple, mourra parce que son écriture, non mise en premier plan sur tout le reste de sa vie, est en réalité une impasse. Il faut écrire totalement, ramasser toute une existence dans une oeuvre, ou non…
Swann est celui dont l’annonce de la mort est la plus cruelle et la plus ironique. Ses meilleurs amis ne prennent pas cinq minutes pour la commenter, occupés qu’ils sont à partir au bal, mais pourtant trouvant le moyen d’aller changer de chaussures. Sa fille portera le nom de son rival, le trahissant ainsi. Son mariage détruira à peu près sa vie mondaine. Et sa vie entière sera stérile, puisqu’il ne concevra jamais l’étude sur Vermeer qu’il comptait entreprendre.
La mort de la grand’mère ? Proust y décrit (aussi, car le passage entier est d’une sorte d’écriture physiologique sublime) l’impossibilité de la sincérité du chagrin : ce n’est qu’un an plus tard, et à cause du remords qui le gagne, qu’il pleurera vraiment la disparue.
Et la mort d’Albertine, alors là, n’est-ce pas !!! Proust la décrira comme la preuve tangible de l’impossibilité de connaître l’autre, et donc d’un quelconque amour…
Franchement, franchement, plagier, pasticher, inventer d’autres morts, pour ces quatre-là, me semble d’abord impossible à faire, ensuite, presque… sacrilège… Je me rabats résolument sur des personnages dont on ne connaît pas le sort ultime, ou bien dont la mort n’est pas décrite avec autant d’importance et de signification.
La Tante Léonie me paraît plus à ma portée, encore qu’elle me donne du fil à retordre, notamment quand on l’entend parler, grâce à Xavier Gallais par exemple, qui l’incarne tellement bien, ici :
Et puis, puisque mes pastiches me valent des louanges de toute part, je me promets bien d’en corriger les erreurs et coquilles et de tenir compte des remarques qui me sont faites. Promis !
Et enfin, rassurer DHH : je n’ai vraiment constaté et été désagréablement touchée, ici, que par les insultes de Chaloux visant à délégitimer la lectrice de Proust que je suis. Les autres erdéliens ont tous été, sur ce sujet-là particulièrement, plutôt bienveillants et attentifs à mes petites remarques et compte-rendus…
Encore merci à DHH, bien entendu !
Clopine Trouillefou.
« Dostoïevski raconte à Tourgueniev qu’il a violé jadis une petite fille. « Pourquoi me racontez-vous cela? », demande Tourgueniev. « Parce que je vous méprise… »
(Jean Ba-udr-illa-rd. Cool memories V)
Étrange: le mot « Ba-udrillard » ne passe pas ici.
« Je ne connais qu’un psychologue qui ait vécu dans le monde où le christianisme est possible, où le Christ peut surgir à chaque instant… »
magnifique ! c’est exactement ce qui lui est arrivé à Turin, c’est juste là et juste à cet instant que cela a surgi chez Nietzsche !
ce cheval n’a été qu’un objet de transition, c’est à ce moment que la corde sur laquelle N. a tiré toute sa vie a rompu.
pourquoi : simplement parce que l’homme est une créature cruelle capable de frapper à mort une pauvre bête innocente, cette réalité Nietzsche ne l’avait jamais vécue dans sa chair, et là il en fait l’expérience.
un ultime moment de lucidité, sans doute le seul dans sa vie, avant de sombrer dans la folie.
merci Pablo.
essai 1
comme là, parler des polars, des détectives et des crimes etc… de façon détachée, ce n’est qu’un moyen pour nous de tenir à distance cette réalité humaine, sinon nous finirions tous comme Nietzsche !
Je ne comprends pas : j’ai tenté de remercier ici DHH pour sa lecture de mes pastiches proustiens, deux fois de suite ça ne passe pas ? C’est trop long, c’est ça, Pierre Assouline ? Ou bien il y a une expression interdite ???
En tout cas Merci DHH !
s grands cabotins grands?vous êtes sure?
Oui, DHH, tres bien le pere Steeman, et dans Madame La Mort, il a plusieurs longueurs d’avance sur son temps.
Chesterton , c’est du policier métaphysique Chrétien.ceci vaut pour le Père Brown comme pour les grands romans, avec leur coté Angleterre éternelle et trahison des élites. (L’Auberge Volante en est un beau cas).
Les oubliés: une petite place pour Louis Ulbach,quand il n’est ps médiocre, et pour les récits haletants de Fortuné du Boisgobey. Ponson du Terrail, aussi, pour un Rocambole loin d’être illisible. Et le très curieux Féval des « Mystères de Londres » et des « Habits Noirs. »
Bien à vous.
MCourt
Si, Clopine, c’est passé! Je l’ai lu tout à l’heure.
Ca y est, j’ai compris : j’y citais le nom de Ch.aloux !!! (pour dire qu’il avait été en réalité le seul, ici, avec Lucien Bergeret cela va sans dire, à réellement tenter de me délégitimer en tant que lectrice proustienne, et en m’insultant, en prime…)
Pour de vrai, et pour rebondir sur le « pan dans le bec » qu’évoquait DHH, les lecteurs de mes posts au sujet de Proust sont plutôt, ici, ouverts, curieux et bienveillants ; sauf Ch..aloux, donc.
Je disais aussi à DHH que j’avais bien noté sa suggestion de confinement de Swann et de la grand’mère, mais je ne vais pas y donner suite.
Ces deux morts-là font partie des quatre décès qui, à mon sens, sont des pivots de l’oeuvre de Proust : Bergotte (impuissance d’une écriture non dévouée totalement à l’art), Swann (quadruple échec d’une vie), la grand’mère (impossibilité psychologique d’un chagrin réel, qui ne surviendra que plus d’une année post-mortem), et Albertine (démonstration de l’impossibilité de tout amour, de toute connaissance de l’autre).
franchement, s’attaquer à l’un quelconque de ces quatre-là, pour en pasticher la mort, m’apparaît sinon impossible du moins presque « sacrilège » ! Je me rabats résolument sur des personnages moins « signifiants », ou dont la mort n’est pas traitée.
Et puis, dire aussi à DHH que sa lecture si fine, si argumentée (et comme c’est une femme particulièrement sincère, en plus…) vient prendre sa place dans tant de louanges, venues de personnes différentes, que oui, je vais faire l’effort de corriger mes fautes et mes erreurs, et tenir compte des remarques que l’on me fait.
Et le dernier pastiche, consacrée à Tante Léonie, me donne du fil à retordre, tant sa parole est à la fois si simple et si compliquée à reproduire. Même si je peux m’appuyer sur la lecture de Xavier Gallais, qui l’incarne si merveilleusement, ici :
Encore merci à DHH ! (et aux autres !)
@clopine
le remerciement est passé
merci
« On retrouve là tout l’anti humanisme de Dostoïevski, et sa préférence pour l’homme lui-même, avec toute sa cruauté. »
Surtout son masochisme, hamlet !
Jazzi dit:
Exact, Jazzi. Sans savoir que Dostoïevski était un Scorpion-Sagittaire avec la Lune en Gémeaux (comme tant d’écrivains) on ne comprend pas grand chose ni à sa personnalité ni à son oeuvre (quel hasard que un autre Scorpion célèbre et avec de gros problèmes sexuels aussi, Gide, se soit intéressé très tôt à Dostoïevski).
Rappelons que Scorpion est le signe du sado-masochisme.
…qu’un autre…
CHESTERTON S’EST CONVERTI AU CATHOLICISME, JE CROIS,j’avais lu ça il y a longtemps n il y a surement des articles sur la toile,qui valent bien des sincérités erdéliennes
« Celui qui se connaît peut il s’estimer? »
(Dostoievski)
In fact, in a seemingly inexplicable way, we often find while reading his works that there are things in them that are happening today, which he saw and understood a hundred years ago.
The inexplicability is only apparent, because Chesterton had a very acute intelligence illumined by a crystalline faith, and so he succeeded in reading much farther than so many others what was already written in the events he was living and the ideas of his time.
The most representative among his works are “Orthodoxy,” “The Everlasting Man,” the “saga” of Father Brown and still others.
The Reasons for G.K. Chesterton’s Conversion
Interview With Chairman of the Italian Chesterton Society
https://zenit.org/articles/the-reasons-for-g-k-chesterton-s-conversion/
Hamlet, à partir du moment où vous dites : « c’est une pensée qui m’apaise, me réconforte, me console, chasse mes angoisses et suffit à me rendre heureux », le fait d’avoir raison devient contingent, mais là, encore, je peut comprendre que vous ayez besoin de ça pour vivre.
ça y est, DHH, vous avez décidé de tomber le masque !
Jacques Brel
chesterton et sa conversion:
What we need is a religion that is right where we are wrong.
https://www.chesterton.org/lecture-49/
vous avez décidé de tomber le masque !
ne vous inquiétez pas:c’est encore un masque qu’il y a sous un masque
Merci, Renato,
Si « Campo parle de la Porte magique dans Hommage à Borges, page 205 de l’édition italienne de « Les impardonnables », c’est à la page 255, du livre traduit que j’ai trouvé ce texte étrange.
J’ai cherché et trouvé sur internet des photos de cette curieuse « Porte Magique », intacte, sur la place Emmanuel II, à Rome, vestige d’une « ruine circulaire » d’une place maintenant « infiniment triste » dont il ne reste pas grand chose… un marché, un »dépotoir infect », des chats, de « tristes cris d’enfants »…
Une porte qui semble ne conduire à rien : « la porte est aveugle, murée par des briques rouges, et ne mène plus nulle part. Page définitivement scellée, ce n’est plus que dans ses marges, le long de l’encadrement de marbre clair, que court encore une frise de quelques mots. »
C’est, dit-on, un vestige de la demeure du Marquis de Palombara (1614-1685), un noble poète et alchimiste.
C’est peut-être pour cette raison que cette porte est dite « alchimique », à cause de ces inscriptions étranges et de ces signes cabalistiques qui y sont gravés.
Une d’entre elles, très belle me fait rêver. (Hélas, en latin, elle bloque l’envoi du commentaire !) : « Lorsque les corbeaux noirs donnent naissance à des colombes blanches dans votre maison – vous serez appelé sage… » Illumination intérieure ? Union des contraires ?
J’ai beaucoup aimé ces citations latines et j’ai cherché pour les déchiffrer.
Le regard de Cristina Campo (Vittoria Guerrini) porte loin, au-delà du visible. Je la compare un peu à Simone Weil… J’aime beaucoup ses essais réunis dans Les Impardonnables.
Ce qui est troublant c’est que décrivant ce lieu où l’on trouve cette porte, Cristina Campo pense à Borges.
« Aveugle et presque invisible au milieu de son alphabet perdu, exactement comme la minuscule Porte Magique, Borges immobile avait l’allure d’un prince : centre muré d’une « ruine circulaire » que l’œil, désormais réduit à une seule dimension, effleurait sans la supposer. »
Campo écrit que « sans la Porte Magique c’est la place entière qui disparaît. Des chats haut perchés sur les branches il ne resterait en quelques instants que le sourire – comme celui du chat d’Alice, peut-être comme celui que les alchimistes attribuaient à Mercure. De la sédimentation putride du marché il ne resterait dans l’air qu’une poignée de neige : l’âme du prunus blanc. »
Pouvez-vous, Renato, m’expliquer votre cheminement extraordinaire qui mène de cette porte, e passant par Borges, aus romans policiers que nous évoquons sur ce fil ? Enigme pour énigme, je crois que là, vous êtesle maître du jeu.
Merci de m’avoir fait découvrir cet essai dont je ne gardais que ce portrait de Borges sans le souvenir de cette porte.
@Jazzi
non une maladresse , une erreur de frappe entre les pseudo qui me sont proposés par le système
BàV
(en passant par Borges, aux romans policiers)
« Rappelons que Scorpion est le signe du sado-masochisme. »
ah bon ? Georges Bizet est scorpion, peut-être pour ça que Nietzsche aimait bien sa musique, Carmen est un opéra hyper sado maso.
et Paganini aussi, il est né le 27 octobre, mais ça se tient : ses compositions sont tellement difficiles à jouer que les interprètes disent eux-mêmes qu’il faut être sado pour les apprendre.
merci Pablo !
renato « je peux comprendre que vous ayez besoin de ça pour vivre. »
merci renato, ça fait longtemps que je n’ai pas lu un commentaire faisant preuve d’une telle compréhension et respect de l’autre.
j’espère que certains ici en prendront de la graine…
Pablo : Wagner et Strauss étaient tous les deux Gémeaux.
si on leur avait dit ça de leur vivant si ça se trouve ils auraient été potes.
pareil pour Hitler et JS Bach qui sont tous les deux Bélier.
j’avais jamais remarqué que l’astrologie ouvrait de telles perspectives.
hamlet dit: « christiane oui, Chesterton utilise cet enquêteur pour montrer que la frontière entre le mystérieux, le merveilleux et le rationnel n’est pas toujours telle qu’on la pense. […] »
Votre commentaire est passionnant. Rapprocher Chesterton de Musil ? Je pensais plutôt à Lewis Carroll. (Un peu la logique d’Alice ce Père Brown !) Beaucoup de « non-sens ». Un monde sens dessus-dessous !
C’est l’auteur que l’on affronte, enquête après enquête, pas le criminel !
oui Chesterton était catho, il a dit des trucs assez marrants sur Nietzsche, du genre : « un certain regard sur le visage de l’homme quand celui-ci regard d’en haut un autre homme. Et ce regard est la seule chose au monde que nous avons réellement à combattre entre ici et les flammes de l’enfer ».
Chesterton ne supportait pas les gens qui regardent les autres de haut, à propos de Nietzsche il parlait de dégoût et de dédain.
C’est le point commun entre Chesterton et Dostoïevski : regarder les hommes en restant à leur hauteur, ce qui permet de les voir dans les yeux, et pas planté sur les cimes au dessus de la canopée.
le frère de Chesterton disait de lui qu’il s’adressait toujours de la même façon aux gens, que ce soit dans une conférence à l’université ou à une vieille dame dans un bus.
Au lieu de débuter le déconfinement progressif le 27 avril, le gouvernement perd 2 semaines en le remettant au 11 mai.
Parfaitement inutile et bien entendu coûteux.
Aucun débat démocratique n’a été organisé quand au choix de la date du 11 mai.
Aucun raisonnement conduisant au choix de cette date n’a été fourni (si de votre côté vous en connaissez un, n’hésitez pas à m’en faire part !).
Ce gâchis de 2 semaines résulte manifestement d’une volonté de perdre intentionnellement du temps. Perdre ainsi du temps augmente la probabilité de convergence de connaissances. Mais n’en donne aucunement l’assurance.
Ainsi la « décision » du 11 mai n’est au final qu’une indécision de plus, s’ajoutant à la longue liste ponctuée de mensonge, le plus grave émanant du ministère de la Santé, avant le confinement et relatif aux stocks de masques, mais aussi les discours ultérieurs laissant entendre que le port du masque n’avait pas d’efficacité, le scandale du 1er tour des élections. La politique de dépistage inexistante et opaque, le confinement appliqué de façon brutale et sans nuance, interdisant à nombre de commerces d’exercer une activité en mode dégradé. Etc etc.
Grave. Il faudra rendre des comptes, rapidement.
L’enfin libre de Christine de Suède, christiane, par association avec l’henfin libre de bouguereau qui était en relation avec mon idée de ne plus subventionner les artistes et relatif sujet d’une « fiction » d’Alexia qui me voyait lancé dans l’écriture d’un polar où un tueur se charge d’éliminer les subventions jusqu’ici attribuées aux arts et spectacles.
Mercredi 22 avril, les premiers essais cliniques d’un vaccin contre le Covid-19 ont été lancés en Allemagne par l’entreprise BioNTech, basée à Mayence, en lien avec le laboratoire américain Pfizer. 200 volontaires sains âgés de 18 à 55 ans participeront à cet essai. Il s’agit alors « du quatrième essai sur l’homme » dans le monde d’un vaccin contre le Covid-19, comme l’a fait savoir l’Institut Paul-Ehrlich sur son site Internet.
Qui a écrit : « Le monde de Dostoïevski semble être uniquement un monde de douleur ; cependant la somme de souffrance de chacun de ses héros n’est qu’en apparence supérieur à celle d’autres héros de roman ; car les créatures de Dostoïevski transforment leurs sentiments et les exagèrent de contraste en contraste ; leur souffrance est leur bonheur le plus profond. Il y a en eux quelque chose qui oppose à la volupté, à la joie, au bonheur, la volupté de la douleur, la joie de se torturer. »
les erdélien-ne-s qui ont envisagé -ou plus fait le saut de- la conversion à une « chapelle » depuis qu’ils viennent sur la RDL devraient raconter leur expérience, en quoi ils ont été transformés, leur monde d’après ; nul doute que cela aidera la RDL
Merci, Renato, je raccroche les wagons !!! La balade était belle.
christiane, quand Musil découvre Chesterton il est étonné par toutes leurs ressemblances (alors que Musil s’empêchait de lire ses contemporains pour éviter toute influence).
si on prend cette phrase : « toute sa vie, jusqu’à ce moment, il avait eu honnêtement la conviction que le matérialisme était un fait. Mais il différait de ceux qui écrivaient dans les magazines, précisément en ceci : c’est qu’il préférait un fait même au matérialisme ».
on croirait lire du Musil : c’est du Chesterton (la Sphère et la Croix).
cette influence arrive par son ami Franz Blei qui était un lecteur et défenseur de Chesterton et aussi Claudel qui lui aussi aime jouer avec les paradoxes.
chez Chesterton et Musil on trouve un poète qui parle comme un révolutionnaire / homme d’affaire et un révolutionnaire / homme d’affaire qui parle comme un poète (club des métiers bizarres ?)
L’est excellent ce Xavier Gallais… dans la lecture du passage tante Léonie/Françoise…
Nous change de l’autre Lucchini…
Une de vos connaissances perso, CT ?
Je trouve que vous commencez à positiver… Laissez tomber ce type qui vous a tant emmerdé avec Proust ! Avez bien fait de tenir bon…
Bàv,
oups : cette « découverte » arrive par son ami Franz Blei
Zweig !
Jazzi remarquez bien que la même chose peut être dite sur Shakespeare mot pour mot !
J’adore la subtilité de l’humour d’A.N.
(faire passer Et Alii de Sarah Bernhardt du blog à Pauline Carton).
Eclaté de rire en pensant : « reusement qu’il réussiront jamais à faire l’inverse ! »
R2PONSE 0 Michel ONFRAY d’un chercheur:
Faut-il faire des essais cliniques contrôlés en situation d’urgence ?
Ou faut-il passer outre le protocole et tenter le tout pour tout ? Le chercheur Adrien Barton appelle à la prudence.
https://www.philomag.com/lactu/faut-il-faire-des-essais-cliniques-controles-en-situation-durgence-43048?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=41a693ced7-pmfr20190915nl28_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-41a693ced7-217926025&ct=t(pmfr20190915nl28_COPY_01)
Jazzi, le problème est que Zweig écrit ces phrases dans les années, pas sûr du tout qu’il aurait écrit la même chose juste avant de s’exiler, malheureusement pour lui il s’est fait rattraper par ce monde de douleur et de souffrance.
. If we recall Michel Foucault’s thesis in his History of Sexuality (1976) that activists for “sexual liberation” imagined sexuality had been repressed in order to experience the pleasure of liberating it, we might ask if claims that we have not been talking about race are necessary for a particular kind of pleasure in talking about it.
At least for white people, the pleasure in such incitation to race-talk is masochistic, a longing to be overpowered and violated by aggressive racial others. So argued Frantz Fanon (1925-61) in his first book, Black Skin, White Masks (1952). A certain understanding of the Martinican psychiatrist’s critiques of colonialism and racism have become central to discussions of race in American academia—and are required reading in courses such as those of the University of Chicago’s core curriculum. Yet, just as academia seems to have enthroned Foucault without hearkening to his most provocative claims, so too has it neutralized Fanon, particularly his emphasis on sexuality.
Frantz Fanon and the American Racial Eros
Forty years after the death of Jean-Paul Sartre, who wrote the controversial preface to Fanon’s ‘Black Skin, White Masks,’ white guilt is still tied to masochism
bonne suite , les confifi, les confinés
j’avais la balance :
https://www.thisiscolossal.com/2020/04/natalia-lubieniecka-taxidermy-anatomical-sculpture/?mc_cid=58b77b7a6
Renato,
Christine de Suède… Un personnage pas ordinaire…
« Masculinité et libertinage dans la figure et les écrits de Christine de Suède » par Jean-Pierre Cavaillé :
Il n’y a donc pas de différence donc entre papier cuisson et papier sulfurisé : tous les deux sont inoffensifs pour la santé, contrairement au papier aluminium qui passent dans l’alimentation et peut provoquer à long terme des dommages neurologiques irréparables.
Lucienne traite le même sujet sur son blog et le commentaire du Justin Crétin est désopilant… on attend celui de Gaga boumaigre
hamlet dit: « quand Musil découvre Chesterton il est étonné par toutes leurs ressemblances […] »
Votre première référence (le personnage de Tonka dans la nouvelle Les trois femmes) m’était incompréhensible car je n’ai pas lu ce livre.
« chez Chesterton et Musil on trouve un poète qui parle comme un révolutionnaire / homme d’affaire et un révolutionnaire / homme d’affaire qui parle comme un poète (club des métiers bizarres ?) »
Ça, ça me parle !
« si on prend cette phrase : « toute sa vie, jusqu’à ce moment, il avait eu honnêtement la conviction que le matérialisme était un fait. Mais il différait de ceux qui écrivaient dans les magazines, précisément en ceci : c’est qu’il préférait un fait même au matérialisme»
ça, je ne comprends pas…
« on croirait lire du Musil : c’est du Chesterton (la Sphère et la Croix) »
Oui, j’ai lu ce roman fantastique (sur les conseils de M.Court) avec ces deux furieux, professeur Lucifer et le moine Michael, coincés sur le dôme de la cathédrale… suivis de deux autres furieux : le catholique (MacIan) et l’athée (Turnbull), mais je me suis un peu perdue dans les considérations métaphysiques et religieuses…
Une sorte de délire logique (là je reconnais effectivement Musil (L’HSQ)
——————————————————————————————————
PS : Me revient, approximativement, ce fragment d’un poème de René Char :
« Je dis chance comme je le sens.
Vous avez élevé le sommet
Que devra franchir mon attente
Quand demain disparaîtra. »
(« Recherche de la base et du sommet »)
« le problème est que Zweig »
Sa lecture des trois écrivains qu’il place au sommet des génies du XIXe siècle : Balzac, Dickens et Dostoïevski (trois auteurs que je connais assez mal), est des plus lumineuse et passionnée, hamlet.
« (faire passer Et Alii de Sarah Bernhardt du blog à Pauline Carton) »
Je préfèrerais passer une soirée avec Pauline Carton, fille d’ambassadeur, qu’avec Sarah Bernhardt, fille de concierges. Pas par snobisme, mais parce que la seconde était tout aussi cultivée que l’autre, mais plus drôle et bonne vivante…
« Jazzi remarquez bien que la même chose peut être dite sur Shakespeare mot pour mot ! »
Oui, un peu comme pour les horoscopes, hamlet.
Cela n’en demeure pas moins vrai !
L’essai de Zweig sur Dostoïevski, comme pour les deux autres, tient de l’autobiographie psychanalytique des oeuvres et de leur auteur. Passionnant…
fille de concierges.
n’oublions pas que c’est ledit concierge du blog qui dit ça , et son mal de père et d’aristocratie!
de la biographie, pas de l’autobiographie !
« c’est ledit concierge du blog »
Tout est dans le « ledit », et alii !
Fiez-vous plutôt à mes « Moi, je »…
D’ailleurs, la grande Sarah n’était pas fille de concierge mais de pute, et alii !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sarah_Bernhardt
fille de concierge mais de pute,
c’est aussi votre réputation ?
On comprend que Christine de SUEDE ait préféré rencontré Ninon de Lenclos! ça vaut polar cette bio royale;merci!
Fiez-vous plutôt
mais moi je m’en moque !je préfère Brel aux breles
hermaphrodite :
En 1978, sous le titre Herculine Barbin, dite Alexina B. Michel Foucault éditait le journal d’une personne intersexe, Alexina Barbin, décédée en 1868. Le philosophe la nommait alors – comme cela se pratiquait aussi au XIXe siècle – par le mot hermaphrodite. Dans la présentation du texte, il expliquait d’ailleurs qu’il avait l’intention de consacrer un volume de son Histoire de la sexualité aux hermaphrodites (Michel Foucault (ed.), Herculine Barbin, dite Alexina B., Paris, Gallimard, 1978, p.133). Les volumes II et III publiés en 1984, avant l’édition posthume du IVe volume en 2018, ont finalement resserrés leur propos sur la période antique et les premiers temps du christianisme, mais par cette intention de recherche, le philosophe, pointait déjà un manque manifeste et peu noté jusque-là concernant l’histoire ignorée de toute une partie de la population.
Depuis les années 1970 les ouvrages parus sur le sujet se sont fait rares. Magali Le Mens vient combler ce manque et va même au-delà de l’histoire. C’est en effet en traitant des intersexes le sujet de façon interdisciplinaire qu’on arrive à mieux comprendre les enjeux qui se nouaient autant autour des personnes vivantes qu’autour des figures imaginées ou fantasmées. L’ouvrage Modernité hermaphrodite. Art, histoire, culture aborde près de deux siècles de l’histoire de ceux qu’on appelait jusqu’au début des années 2000 les hermaphrodites, qui, pour beaucoup, aujourd’hui préfèrent adopter la dénomination d’intersexes. Il commence au moment où pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle les savants, anatomistes, philosophes, mythologues, artistes, littérateurs et érudits éclairés leur ont accordé un intérêt méthodique et symbolique particulier, et se termine au début du XXe siècle lorsqu’on a commencé à vouloir faire disparaître leurs anatomies sous les scalpels mutilant des chirurgiens.
Ce volume enrichi de 110 illustrations en couleur vient combler un manque dans l’histoire des personnes intersexuées. Jusqu’à présent, les ouvrages existants se concentraient uniquement sur l’aspect médical et biologique de leur histoire. Magali Le Mens propose de redonner une présence à cette population oubliée tout en abordant l’histoire binaire de la différence des sexes, pour mieux la dépasser.
« Alors qu’elle est attaquée par des détracteurs sur ses origines, après la défaite de 1871, elle déclare : Si j’ai de l’accent, Monsieur (et je le regrette beaucoup), mon accent est cosmopolite, et non tudesque. Je suis une fille de la grande race juive, et mon langage un peu rude se ressent de nos pérégrinations forcées »
« L’Hermaphrodite de Nadar » de Magali Le Mens et Jean-Luc Nancy
Etranges images captées par Nadar en 1860 : le célèbre portraitiste avait été chargé d’apporter son concours à la science en photographiant l’hermaphrodite Alexina (Herculine Barbin).
le monde
Enregistrement de Sarah Bernhardt déclamant le Phèdre de Racine en 1903
Résumé :
Enregistrée chez Thomas Edison dans le New Jersey en 1903, Sarah Bernhardt déclame la tirade d’aveu de Phèdre à Hippolyte à l’acte II, scène 5 de Phèdre de Racine.
https://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00290/enregistrement-de-sarah-bernhardt-declamant-le-phedre-de-racine-en-1903.html
bonnes conversions et conversations;j’ai autre chose à faire que de les suivre
[La couleur du support, B. :
https://pin.it/eBF3DRE ]
et alii, si j’ai bien compris vous êtes psychanalyste ? parce que je recherche une psy qui pratique genre la dépersonnalisation bienveillante lacanienne, vous connaissez ? et si oui vous auriez les coordonnées d’un confrère ? rassurez-vous c’est pas pour moi. Enfin, pour être honnête oui, c’est pour moi, mais gardez-le pour vous.
et alii, j’ai remarqué dans vos commentaires,si on prend un mot tous les dix mots ça donne un message où il est question de caches d’armes dans le Sahara, vous travaillez pour le Mossad ?
et alii, je sais pas si vous avez vu le message, on vous compare à Puuline Carton, vous la connaissez ? c’est plutôt sympa comme comparaison. Je sais pas si c’est le confinement mais l’ambiance est soudain vachement amicale.
« Délégitimer », c’est beaucoup dire. Je crois que ces pastiches ne pouvaient qu’arriver à l’heure d’aujourd’hui. Même chose pour ce qu’est devenu ce blog. J’ai d’ailleurs trouvé, à l’aube de m’occuper d’autre chose, le scénario qui résumera mon avis. Ça semble pas mal, ce Scribay, je passerai peut-être par-là. Je vous le dirai. Il y aura trois chapitres. Ce site m’offrira une espace de liberté d’expression que je ne peux plus trouver ici et que d’ailleurs, les choses étant ce qu’elles sont, je n’y chercherais plus. Si cette publication se révélait impossible pour x ou x raisons, je ressusciterais momentanément La République des cloches dont ce serait le chant du cygne,- à moins pourtant que je n’y publie aussi quelques textes sur les réalités de la vie à la campagne et autres qui sont écrits.
(J’ai reçu les livres de J. Drillon que j’avais commandés, sauf Le livre des regrets. Je les lis dès que j’ai terminé quelques menus travaux en cours).
sauf que, comme d’hab, je suis le seul à parler du sujet de passou, les polars, enfin d’un polar en particulier, un polar russe, « Crime et Châtiment », sais pas pourquoi passou n’en parle pas, y’a tous les ingrédients du polar : crime, criminelle, crime motivé voire jutifiée, victime innocente collatérale, témoins, alibis, faux coupable, flic, enquête, tribunal, prison etc… un vrai polar comme Simenon, mais en plus joyce.
Covid-19, un interessant papier :
https://www.tdg.ch/suisse/covid19-quune-pneumonie-virale/story/25930175
« bonnes conversions et conversations ; j’ai autre chose à faire que de les suivre »
Oh le joli mensonge, et alii !
Marions-nous et je me convertirai, dans tous les sens du terme…
Jazzi, j’aime bien Zweig, le dernier que j’avais lu : « la fuite dans l’immortalité » : génial ! avec une écriture bien propre nickelle comme aimez.
« y’a tous les ingrédients du polar »
« Crime et châtiment » est un roman noir, tout à la fois réaliste et spiritualiste, hamlet !
« renato dit: Covid-19, un interessant papier »
merci ! j’ai l’impression qu’il y a presque autant d’étiologies que de malades.
deux cas possibles : soit le virus mute, soit il reste stable et c’est les médecins qui mutent.
« avec une écriture bien propre nickelle comme (vous) aimez. »
Vrai, hamlet, je préfère m’amuser avec Zweig que de m’emmerder avec Musil !
Devrais-je en avoir honte ?
« Jazzi dit: « Crime et châtiment » est un roman noir, tout à la fois réaliste et spiritualiste, hamlet ! »
ouai, normal ! il l’écrivait pour un journal populaire et populiste réactionnaire du coup les trucs réalistes spiritualistes les lecteurs ils kiffaient grave.
n’empêche que ça reste un bon polar où l’on sent l’expérience du bagne, ça aussi, un ancien bagnard, les lecteurs kiffaient.
#D’ailleurs, la grande Sarah n’était pas fille de concierge mais de pute.
C’est mieux que pute et gigolo, en deux mots pour faire court.
Et alii
comment s’appelait cette collection de poche d’études historiques aujourd’hui disparue dans laquelle avait été publié dans les années 60 le texte de Foucaault sur Herculine Babin ?je ne m’en souviens plus .Merci
Jazzi dit: vrai, hamlet, je préfère m’amuser avec Zweig que de m’emmerder avec Musil !
Devrais-je en avoir honte ?
»
Jazzi s’il existe autant d’écrivains différents c’est bien parce qu’il y a une grande diversité de lecteurs, il faut défendre cette diversité.
comme D. n’est pas là : ce soir je mange de la langue de boeuf cuite avec des abricots hachés, de la murée de mangue, des morceaux d’ananas, cerises dénoyautées, confiture de pamplemousse, raisins secs, jus d’orange, sel poivre, gingembre, coriandre, cannelle, sucre et vinaigre,faut la laisser mijoter toute une journée à feu doux, ou même trois ou quatre jours, en plus d’être bon ça laisse dans la maison un parfum des plus étranges qui peut persister plusieurs mois.
Pour Renato, cette histoire vaut bien un polar…
http://www.lyber-eclat.net/lyber/colli/montinari/souvenir.html
oupss murée de mangue : Purée de Pangue (espèce rare de pangolin)
Tenez, hamlet, le travail Zurichois sur Lancet :
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30937-5/fulltext
Alors moi je viens de préparer un gigot de 8h en marinade, aux epices et au miel.
http://www.laconquedor.com/archives/2012/10/30/25437530.html
merci renato.
« un ancien bagnard, les lecteurs kiffaient. »
C’est l’effet Papillon, hamlet !
« Alors moi je viens de préparer un gigot de 8h en marinade, aux epices et au miel. »
J’ai le livre à la maison, dans la perspective d’un goût de l’Espagne, MS !
L’effet papillon, le jour de la terre
https://www.google.com
« On y découvre que la lucidité est une qualité de médecin, ce qui est contestable. »
Tout a fait Passou, surtout pour le Dr Mourange et son thérapeute Petijean et tous les médecins actuellement en grande souffrance et au bout du rouleau.
Mais ce n’est pas le cas de tous, après avoir enrayé la pandémie, et l’emballement de surreactions, au sens médical, et pas que, il faut maintenant éviter une épidémie de faillites.
Merci pour le texte de Michel Valensi, Marie.
La collaboration Colli-Montinari est un bel exemple d’appréciation réciproque envers et contre les opinions politiques de l’un et de l’autre : Colli était un liberal, Montinari activiste du parti communiste.
De Montinari, interessant son Che cosa ha veramente detto Nietzsche, traduit en fr. Friedrich Nietzsche, PUF.
Une curiosité, Montinari et Köselitz etaient les seuls capbles de déchiffrer l’écriture pratiquement incompréhensible de Nietzsche.
Le site Colli-Montinari :
#J’ai le livre à la maison
?
Non , pour moi, c’est une recette perso.
Sauce soja, miel de châtaigner, tabasco, poivre pamplemousse, 5 baies, badiane, gingembre, thym frais, laurier frais, ail, clous de girofle.
Laisser mariner toute la nuit, bien préparer la mise en plat au four ( secret) , faire cuire en slow longtemps ,et braver le confinement…lol.
Oublié pour la marinade: huile d’olive.
DHH, s’agit-il de la collection : «Les vies parallèles» ?
Merci Rebato, c’était en souvenir d’un ancien billet.
Le texte donné en lien est le témoignage de Montinari, sur sa collaboration avec Colli, sans qui, et c’est très simple: pas de Nietzsche. Ou du moins, pas frelaté…
Renato, pardon.
Je parlais de ce livre, MS
https://www.amazon.fr/Recettes-Carvalho-Manuel-Vázquez-Montalbán/dp/2267013495
JJJ, je l’ai rencontré à une « soirée Proust » organisée par Laurence Grenier dans un théâtre parisien, et après le spectacle, j’ai été la compagne de table de ce comédien, professeur au Conservatoire d’art dramatique de Paris. Il a commencé par parler de son « exigence » vis-à-vis de ses élèves, et j’étais prête à hausser les épaules devant une de ces formules bateaux (« l’exigence » ) qui traînent partout, et puis non, il a embrayé sur un témoignage qui était à la fois hyper intéressant et qui dévoilait le bonhomme, en creux. En substance, (je reconstruis le propos, là, ça se trouve je trahis sa pensée, m’enfin je ne crois pas), il expliquait que le métier de comédien comporte une phase d’apprentissage si longue, si minutieuse, qu’une fois les savoirs acquis, le plus grand danger qui guette les élèves est la non-utilisation, la mise en sommeil de ces savoirs, souvent sur une longue période. Car lorsqu’ arrive enfin l’occasion « professionnelle » de la mise en pratique, l’amertume de la période « sans emploi » peut occasionner, chez le comédien, une sorte de « recul » sur fond de lassitude, qui nuit à son jeu. C’est pourquoi Gallais recommandait à tous ses élèves de ne pas se targuer de leur « professionnalisme » pour réclamer une reconnaissance financière et de statut avant toute chose, mais de jouer, de jouer, quelques soient les conditions et le contexte des pièces proposées.
C’était à la fois si juste et si « éclairant » que j’en ai considéré autrement le comédien-professeur qui s’exprimait ainsi, et disait qu’il essayait de prévenir ses élèves du danger, à son sens l’un des pires qui attendaient les futurs acteurs, de distanciation sur fond de non reconnaissance.
Et quand on sait les longues périodes d’attente, de chômage, de non-reconnaissance, qui existent dans ce milieu… J’ai trouvé que Xavier Gallais, dans ses propos, faisait état, sans le savoir, d’un réel « don » de sa personne. De tels types sont à mon sens en grand danger de donner plus à leur métier, à leur milieu, que ce qu’ils en recevront jamais. Et c’est bien dommage…
Sur Netflix, j’ai regardé l’excellent série « dérapage » (d’après Pierre Lemaître, d' »au revoir là haut). J’ai eu la bonne surprise d’y retrouver Gallais, en impeccable procureur de la République.
Bref, un type bien.
Cette collection, DHH
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Les-vies-paralleles2
#Je parlais de ce livre, MS
Oui, enfin, on peut bien faire une paella de mes commentaires, aussi!
Pour Montalbano, è qui:
#Je parlais de ce livre, MS
Oui, enfin, on peut bien faire un pouding de mes commentaires, aussi!
Pour le commissaire, è qui:
En référence à ce Papillon-là, rose !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19478105&cfilm=2613.html
clopine, pour vos exigences , je vous signale:
quelques soient les conditions:quelles que soient;
à tous bravo pour les menus!
je suis crevée ; non Hamlet , à vous de zigzaguer sur la toile entre les membres d’écoleS de psy , ce qu’ils écrivent, suggèrent et vous découvrirez la personne de vos rêves ;
non, ni mossad , ni shinbet Shabak en hébreu, שב »כ , mais je vous dirai qu’à la fin de mon adolescence, je voyais dans ces professions une orientation honnête ;
au fait, vous pourriez aider par vos recherches J.B
PUISQUE VOUS CONNAISSEZ SES FIXETTES
bonsoir
« R2PONSE 0 Michel ONFRAY d’un chercheur:
Faut-il faire des essais cliniques contrôlés en situation d’urgence ?
Ou faut-il passer outre le protocole et tenter le tout pour tout ? Le chercheur Adrien Barton appelle à la prudence. »
Il me semble qu’il y a deux attitudes. Celle des chercheurs qui testent l’efficacité d’une molécule ou d’une association de molécules dans les règles de l’art, avec un protocole rigoureux, un groupe témoin etc. Ceux là évidemment détiennent la verité. Mais au bout de combien de temps ? A coté vous avez le médecin au cœur du champ de bataille, qui voyant les gens tomber les uns après les autres tente quelque chose. C’est vrai que, quand on insiste sur les effets secondaires de tel ou tel médicament, alors que 500 personnes meurent tous les jours, on peut s’interroger. Bref les deux attitudes ne me semblent pas irréconciliables.
Je vais avoir droit à 15 minutes, sans embrasser sans prendre dans mes bras ma mère, en semaine et pas le week-end (durant lesquels elle est particulièrement désespérée) entre 15h et 17h30.
Si j’apporte un colis (déjà préparé) ou des vêtements (il lui reste un pantalon noir qu’elle porte – le même depuis trois semaines, deux ont disparu à l’EHPAD, un bordeaux et un bleu marine en jean léger, et quinze sont à Poitiers, ainsi que son alliance & sa bague de 60 ans de mariage avec soixante diamants offerte par mon père, ses hauts très chics, ses pulls, ses papiers d’identité, ses multiples paires de chaussures, ses sacs à mains, ses bijoux, bref sa garde-robe d’hiver entière à Poitiers, sans compter sa tablette et ses deux téléphones portables, un Samsung J3 un peu vieux et un Samsung J6 tout neuf – ma mère savait se servir de What’s app- c’est de ma responsabilité à moi sa fille si ma mère était nue et crue à l’hôpital dépouillée de tous ses biens sauf une paire de pantoufles, une chemise de nuit et un peignoir, dixit la curatrice qui n’en rate pas une (j’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’ai pu qui restait à Marseille dans son armoire, je me suis pourtant décarcassée)), quoique j’amène ce sera mis en quatorzaine parce que le virus peut rester entre 3 et cinq jours sur les surfaces.
Pourquoi en quatorzaine pck 3 à 5 jours sur les surfaces, ne me posez pas la question, c’est comme ça.
Donc, n’amenez rien.
J’ai demandé à y aller ou demain ou vendredi à l’heure qui conviendra à l’EHPAD. Je dois y aller sans symptômes, (ça va, je fais partie des hyper-confinées sérieusement), avec un masque et des gants.
J’attends la réponse.
Voilà : moi je suis contente et ma mère, elle, est heureuse.
Ca vient de tomber : l’académie de médecine recommande le port du masque. Ah bon les masques sont utiles maintenant ?
et alii dit: à
« clopine, pour vos exigences , je vous signale:
quelques soient les conditions:quelles que soient;
à tous bravo pour les menus!
je suis crevée »
Faites une pause et alii.
plus mal au dos, quasiment, vertu des douches chaudes.
Plus d’insomnies quasiment, et si oui, me rendors.
Plus d’envie de meurtre quasiment. Laisse chacun responsable des horreurs qu’il commet : particulièrement et la curatrice et la directrice de l’EHPAD, les deux fonctionnant avec la pompe à fric : impossible pour moi de dresser leurs portraits tellement la laideur me submerge. Jespère pouvoir plus tard.
Ai peur aussi des conséquences sur ma mère ; tiens à la protéger as much as possible.
Reposez-vous et alii. Nous sommes là.
Merci à vous, mais vous avez droit à « je m’occupe de moi-même » comme chacun d’entre nous.
#Ceux là évidemment détiennent la verité.
Quand la médecine devient une affaire de matheux, option stat’s faut rester très prudent sur « l’evidence », ça va vite devenir quantique, l’affaire…
Sinon, je vous signale, parce que je n’en suis toujours pas revenue que ce roman est un polar, et que « les criminels » sont des créatures fabuleuses.
http://www.leseditionsnoirsurblanc.fr/sur-les-ossements-des-morts-olga-tokarczuk-9782882502605
>Jazzi
j’en ai un autre, immense, le tien est du bagne (et le jour de la terre, ce sont des abeilles et pas des papillons) ; celui-ci mais pas tout à fait
poilu et d’envergure cinq centimètres, marron foncé et noir.
Jazzi dit: à
En référence à ce Papillon-là, rose !
Jazzi dit: à
Je parlais de ce livre, MS
>Jazzi
C’est ma fille.
De plus en plus cinglée la rosse… pourvu qu’elle trouve son Petitjean…😂
Si tu fais les arancine, alors pourquoi aller en Sicile ?
Il y a des papillons poilus, c’est déjà ça.
De la langue de boeuf, je n’en mangerai jamais.
De la tête de veau, non plus.
Ya les barbares, et y’a les autres.
C’est une redite, mais dans le genre, je souhaite saluer:
https://www.gallmeister.fr/la_maison/neonoir
Bonsoir
Jazzi dit: à
« bonnes conversions et conversations ; j’ai autre chose à faire que de les suivre »
Oh le joli mensonge, et alii !
Marions-nous et je me convertirai, dans tous les sens du terme…
Carrément.
Bon, on est séduisant, ou on ne l’est pas. Pas de juste mesure.
Bonne vie à tous les deux.
On dirait que vous vos apprêtez à allez voir un prisonnier au parloir, rose !
Heureux de constater que vous prenez cela avec décontraction.
Patience et silence disait ma mère
Et pour vous, courage !
Et pas de folie…
« Bonne vie à tous les deux. »
La courtisée n’a pas encore répondu, rose…
Et alii
comme on est soi-même on voit les autres.
Emma
(C’est ma maman)
Présentatrice
Phèdre , de Racine, par madame Sarah Bernhardt.
Sarah Bernhardt
Oui, Prince, je languis, je brûle pour Thésée.
Je l’aime, non point tel que l’ont vu les enfers,
Volage adorateur de mille objets divers,
Qui va du Dieu des morts déshonorer la couche ;
Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche,
Charmant, jeune, traînant tous les coeurs après soi,
Tel qu’on dépeint nos Dieux, ou tel que je vous vois.
Il avait votre port, vos yeux, votre langage,
Cette noble pudeur colorait son visage,
Lorsque de notre Crète il traversa les flots,
Digne sujet des voeux des filles de Minos.
Que faisiez-vous alors ? Pourquoi sans Hyppolyte
Des héros de la Grèce assembla-t-il l’élite ?
Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alors
Entrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ?
Par vous aurait péri le monstre de la Crète,
Malgré tous les détours de sa vaste retraite.
Pour en développer l’embarras incertain,
Ma soeur du fil fatal eût armé votre main.
Mais non, dans ce dessein je l’aurais devancée :
L’amour m’en eût d’abord inspiré la pensée.
C’est moi, Prince, c’est moi dont l’utile secours
Vous eût du Labyrinthe enseigné les détours.
Que de soins m’eût coûté cette tête charmante !
Un fil n’eût point assez rassuré votre amante.
Compagne du péril qu’il vous fallait chercher,
Moi-même devant vous j’aurais voulu marcher ;
Et Phèdre, au Labyrinthe avec vous descendue,
Se serait avec vous retrouvée ou perdue.
Jazzi
La courtisée se laisse désirer.
C’est sa méthode.
rose dit: De la langue de boeuf, je n’en mangerai jamais.
»
moi non plus, rien que le nom donne envie de gerber.
en fait je suis tombé par hasard sur cette recette en ouvrant un bouquin de Thomas Pynchon, il appelle cette recette « langue de boeuf à la polonaise ».
Jazzi
je suis très calme.
Pas de soucis.
Mes pas me porteront ailleurs ensuite.
C’est un peu ça : un pénitencier.
Dans lequel ma mère est punie.
Hippolyte
Je vois de votre amour l’effet prodigieux.
Tout mort qu’il est, Thésée est présent à vos yeux,
Toujours de son amour votre âme est embrasée.
Phèdre
Oui, Prince, je languis, je brûle pour Thésée.
Je l’aime, non point tel que l’on vu les enfers,
Volage adorateur de mille objets divers,
Qui va du dieu des morts déshonorer la couche,
Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche,
Charmant, jeune, traînant tous les coeurs après soi,
Tel qu’on dépeint nos dieux, ou tel que je vous vois.
Il avait votre port, vos yeux, votre langage,
Cette noble pudeur colorait son visage,
Lorsque de notre Crète il traversa les flots,
Digne sujet des voeux des filles de Minos.
Que faisiez-vous alors ? Pourquoi, sans Hippolyte,
Des héros de la Grèce assembla-t-il l’élite ?
Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alors
Entrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ?
Par vous aurait péri le monstre de la Crète,
Malgré tous les détours de sa vaste retraite.
Pour en développer l’embarras incertain,
Ma soeur du fil fatal eût armé votre main.
Mais non, dans ce dessein je l’aurais devancée.
L’amour m’en eût d’abord inspiré la pensée.
C’est moi, Prince, c’est moi, dont l’utile secours
Vous eût du Labyrinthe enseigné les détours.
Que de soins m’eût coûtés cette tête charmante !
Un fil n’eût point assez rassuré votre amante :
Compagne du péril qu’il vous fallait chercher,
Moi-même devant vous j’aurais voulu marcher,
Et Phèdre au labyrinthe avec vous descendue
Se serait avec vous retrouvée ou perdue. ]
Hippolyte
Dieux ! qu’est-ce que j’entends ?
Madame, oubliez-vous Que Thésée est mon père,
et qu’il est votre époux ?
BTI © Yaël Briswalter.
Avant, et après Phèdre.
le truc que j’ai bien aimé c’est quand il dit que ça laisse une odeur des plus étranges qui persiste longtemps, autrement dit il faut laisser les fenêtres ouvertes pendant des semaines. les Simpson ils ont piqué plein de trucs à Pynchon.
« Soleil vert dit: Ca vient de tomber : l’académie de médecine recommande le port du masque. Ah bon les masques sont utiles maintenant ? »
non c’est encore une fake news.
Soleil Vert : non seulement c’est une fake news, mais c’est une remarque désobligeante pour passou qui écrit dans son article : « On y découvre que la lucidité est une qualité de médecin, ce qui est incontestable. »
question médecine si j’ai un conseil à donner c’est avant de choisir un dentiste faut lui demander son signe astral.
et si ce dentiste vous dit qu’il est Scorpion vaut mieux laisser tomber et en chercher un autre.
Et alii
On doit alors renoncer au poisson en papillotte ?
et alii dit: à
« Il n’y a donc pas de différence donc entre papier cuisson et papier sulfurisé : tous les deux sont inoffensifs pour la santé, contrairement au papier aluminium qui passent dans l’alimentation et peut provoquer à long terme des dommages neurologiques irréparables. »
j’aimerais bien savoir qui est Scorpion ici ?
allez les sado maso : dénoncez-vous !
c’est pratique l’astrologie, ça permet de maitriser le monde qui nous entoure sans faire beaucoup d’études.
quand on voit des types qui sont bac + 20 et qui galère a cerner un virus, si ces imbéciles avaient commencer par lui demander de quel signe il est c’en serait fini du c19 !
rose de quel signe astral vous êtes ?
« contrairement au papier aluminium qui passent dans l’alimentation et peut provoquer à long terme des dommages neurologiques irréparables. »
ça tombe bien l’aluminium c’est ce qu’on met dans tous les vaccins.
et comme toute la population est vaccinée on comprend pourquoi le monde débloque.
De Matthieu Giroux dans Philitt
concernant le cheval de Doria
La proximité de Nietzsche avec Dostoïevski est avérée. Nietzsche a lu Dostoïevski (la réciproque est moins sûre) et s’en est inspiré. Tous deux sont des « psychologues des profondeurs », c’est-à-dire qu’ils n’ont pas peur d’étudier les bas-fonds de l’âme humaine ; tous deux combattent le nihilisme mais aboutissent à des conclusions différentes. Dostoïevski combat le nihilisme afin de favoriser le retour à la pensée mystique du Dieu-homme (le Christ) tandis que Nietzsche souhaite l’avènement de l’homme-Dieu (le Surhomme). Deux trajectoires différentes que Nicolas Berdiaev décrit brillamment dans son Esprit de Dostoïevski.
Le caractère dostoïevskien de l’ultime geste nietzschéen est évident. Le témoignage de Franz Overbeck nous donne déjà un indice. Nietzsche, avant d’être interné, se vantait d’être le nouveau Napoléon. Quel personnage de Dostoïevski a la même prétention ? Raskolnikov, le héros de Crime et Châtiment. S’il y a du Dostoïevski dans Nietzsche, il y a, a posteriori, du Nietzsche dans Dostoïevski. Raskolnikov s’identifie à Napoléon pour justifier le dépassement des normes morales et le meurtre de l’usurière Aliona Ivanovna. Parce qu’il revendique le statut de « surhomme », Raskolnikov a le droit d’agir par delà bien et mal et donc de verser le sang : « Si un jour, Napoléon n’avait pas eu le courage de mitrailler une foule désarmée, nul n’aurait fait attention à lui, et il serait demeuré un inconnu. »
Ce rapprochement n’est pas excessif et devient même parfaitement légitime dès lors qu’on convoque le rêve de Raskolnikov au début de Crime et Châtiment. « Rodia s’approche du petit cheval ; il s’avance devant lui ; il le voit frappé sur les yeux, oui sur les yeux ! Il pleure. Son cœur se gonfle ; ses larmes coulent. L’un des bourreaux lui effleure le visage de son fouet ; il ne le sent pas, il se tord les mains, il crie, il se précipite vers le vieillard à la barbe blanche qui hoche la tête et semble condamner cette scène. » C’est la même émotion qui saisit le jeune Raskolnikov et Nietzsche, la même empathie, la même compassion face à la souffrance de l’animal. Tous deux s’indignent devant la cruauté du cocher. Tous deux versent les mêmes larmes. Notons que la scène décrite par Dostoïevski est beaucoup plus violente que celle à laquelle a assisté le philosophe allemand. « Mikolka soulève encore le brancard, un second coup s’abat sur l’échine de la pauvre haridelle. Elle se tasse ; son arrière-train semble s’aplatir sous la violence du coup, puis elle sursaute et se met à tirer avec tout ce qui lui reste de forces, afin de démarrer, mais elle ne rencontre de tous côtés que les six fouets de ses persécuteurs […] »
On peut sérieusement se demander si ce n’est pas une relecture de Crime et Châtiment qui a provoqué chez Nietzsche un tel comportement, tant le mimétisme est flagrant : « Mais le pauvre garçonnet est hors de lui. Il se fraye un chemin, avec un grand cri, et s’approche de la jument rouanne. Il enlace son museau immobile et sanglant, l’embrasse ; il embrasse ses yeux, ses lèvres, puis il bondit soudain et se précipite, les poings en avant, sur Mikolka ». Et si cet ultime geste nietzschéen, que l’on assimile traditionnellement au commencement de sa folie, était en fait la consécration par les actes de sa pensée ? En effet, au delà de la référence à Dostoïevski, Nietzsche avait déjà affirmé dans Humain, trop humain l’importance de la relation aux animaux dans la constitution de la morale : « De plus, celui qui est brutal envers les animaux éveille le soupçon qu’il est également brutal vis-à-vis des faibles, des hommes inférieurs et incapables de vengeance ; il passe pour manquer de noblesse et de fierté délicate. C’est ainsi que se forme un commencement de jugement et de sens moral. » Le vieux Nietzsche a donc, pour un instant au moins, rejoint les thèses du jeune Nietzsche. Il a, pour un instant au moins, renoncé au Surhomme et renoué avec une forme de morale traditionnelle, c’est-à-dire avec le bien et le mal dans un style tout dostoïevskien.
« quand on voit des types qui sont bac + 20 et qui galère a cerner un virus, si ces imbéciles avaient commencer par lui demander de quel signe il est c’en serait fini du c19 ! »
Hamlet
le professeur Raoult a dit qu’il recevait des mails de monsieur toutlmonde mathématicien et/ou statisticien qui sont bien plus intelligents et savant que ceux d’hommes de science.
Cela en dit long. (à mes petits yeux).
pour les photos, le lien
https://philitt.fr/2013/12/08/nietzsche-lit-dostoievski-et-devient-fou/#comments
et alii
sur l’idée de révolution et le doute qu’elle puisse advenir ; et le meilleur pour vous.
Année LvB, WoO 80 :
« Jazzi dit: à
« On retrouve là tout l’anti humanisme de Dostoïevski, et sa préférence pour l’homme lui-même, avec toute sa cruauté. »
Surtout son masochisme, hamlet !
hamlet dit: à
un autre passage intéressant de Dosto dans l’Idiot c’est quand ce gamin qui n’en peut plus de souffrir de sa maladie incurable veut se suicider, il charge mal son pistolet et loupe son suicide. Quand ses proches l’apprennent il se foute de lui, comme quoi il n’est même pas capable d’utiliser un pistolet, le seul qui ne prend pas part à cette moquerie c’est le Prince, et le gamin l’envoie balader, il ne supporte pas son empathie, il préfère la cruauté des autres.
On retrouve là tout l’anti humanisme de Dostoïevski, et sa préférence pour l’homme lui-même, avec toute sa cruauté. »
Ce ne serait pas une idée élevée de sa fierté, i-e de sa dignité ?
Refus d’être plaint, humilié, rabaissé ?
Jazzi dit: à
« faites une petite liste du travail abattu par Nietzsche à l’époque des faits. »
« renato, les années précédant les faits, Nietzsche avait beaucoup travaillé, mais pas à Turin. Entre 1883 et 1888, Friedrich Nietzsche (1844-1900) vint régulièrement passer l’hiver et une partie du printemps à Nice. »
Jazzi
pouvez-vous dire d’où viennent toutes les informations dans ce long descriptif de ce qui a été écrit et accompli à Nice par le philosophe ?
Pourriez-vous demander au nouvel hôtel Beau Rivage de remettre la plaque concernant Nietzsche ?
Nota : avec toutes mes excuses, et sans l’intention de blesser quiconque, je ne crois pas que ce soit juste de dire qu’il s’est identifié au cheval. Non.
DHH, si vous aviez 12 ou 13 ans en 1960 et votre professeur 25 ans elle devrait avoir 85 ans aujourd’hui. Espérons que le covid ne l’a pas emportée et qu’elle reçoive votre salut tardif. La maladie en a oublié quelques-unes et quelques-uns.
hamlet dit: à
« Surtout son masochisme, hamlet ! »
« certainement pas parce que dans le vrai monde c’est comme ça : c’est du réalisme. »
Dans le vrai monde, être plaint, ou pire, susciter un regard de pitié contre soi -je l’ai vécu deux fois, une m’est très en mémoire, l’autre je devrais chercher mais je l’ai appremment occultée- déclenche de manière quasiment automatique un sursaut pour se redresser : sinon, c’est la mort assurée.
Hamlet, est-ce que se battre pour survivre c’est du réalisme ? Ou bien n’a-t’on pas le choix ?
On lit un article sur Nietzsche, dans Libération et en gros on doit se taper en pleine lecture « Le roi du boudin, charcuterie artisanale ».
Oui, c’est comme ça la vie.
Comme si le boudin, on le rangeait dans la charcuterie.
Après ça, intéresse-toi à Nietzsche, si tu le peux.
renato, votre tableau par sa composition m’en rappelle un autre de Felice Casatori , je l’avais proposé ici il y a un bon moment. Une histoire de tapis vraisemblablement. L’article de the lancet donne une idée du casse tête-chinois auquel les chercheurs sont confrontés, le mieux en attendant la résolution des nombreux problèmes qu’il présente consiste à ne pas le nourrir.
renato dit: à
« Jacques, n’ai pas dit qu’il a abattu tout le travail à Turin, mais qu’il a abattu beaucoup de travail.
Cela dit, nous savons très peu à propos de ce qui s’est passé en janvier 1899. Il ne fait aucun doute que Nietzsche a été retrouvé évanoui dans la rue, il est certain que peu de temps après il été envoyé dans un sanatorium.
La seule référence fiable au cheval provient d’une interview faite onze ans après l’événement par un journaliste au propriétaire de la chambre qu’il louait, et celui-ci parla d’un cheval que le philosophe avait embrassé et qu’il ne voulait pas lâcher : jamais d’épisodes de violence de la part du propriétaire de l’animal.
Puis pour ce qui me concerne, chacun peut se raconter l’histoire que bon lui semble. »
Suis un peu étonnée : il y a les faits. Après chacun en fait ce qu’il en veut : mais, le cheval a-t’il été battu par son propriétaire ou pas ?
« disons que c’est la goutte d’eau qui a mis le feu aux poudres. »
chez moi, c’est une allumette, hamlet, mais les choses incongrues ici, euh.
Je suis allée faire un tour rapidement chez Nadeau, là aussi il est question de polars et de livres inclassables. Assiste t on à l’apparition d’un cluster.
Sans vouloir blesser quiconque, le type sur la première photo, là, celui qui brandit l’arme, et bien, franchement, s’il atteint sa cible avec ce qu’il a sur le visage, chapeau… C’est bien simple : il se serait entouré la gueule avec une bande velpeau, façon homme invisible, ce serait pareil, non ?
Turin c’est mort.
00:40
D, il y a ce musée du cinéma que peut être voys avez visité.
« hamlet dit: à
renato : vous vous souvenez de que W. James disait à propos des vérités : elles sont simplement ce qui convient de mieux à notre esprit.
cette vérité convient bien à mon esprit : « Nietzsche est devenu neuneu à cause de Dosto » c’est une pensée qui m’apaise, me réconforte, me console, chasse mes angoisses et suffit à me rendre heureux.
alors ne venez pas me briser mes vérités svp. »
J’entends cela, et le respecte. Le pense autrement. J’espère que nous pourrons en reparler. Avec ma sympathie pour vous.
Concept de prodrome passionnant, renato ; je découvre. Si ce n’est que parfois, le prodrome est la coupure du fil qui met le feu aux poudres : par exemple le malaise vagal. Un évènement physique qui débranche, déconnecte pour assurer la sécurité d el’évènement physique.
Hyperintéressant.
Comme une infection bactérienne peut être le prodrome d’un choc septique ou bien alerter sur la suite à venir. Meci à vous.
« Nietzsche est devenu neuneu à cause de Dosto »
Cette phrase là, le pense autrement, mais pas concernant spécifiquement Nietzsche.
L’évènement du cheval à Turin qui me passionne littéralement n’est-il pas à rapprocher de Anagrammes de Ferdinand De Saussure ? Je m’aventure sans doute.
Bien cordialement à tous, je débranche là.
Merci à DHH et Clopine pour les pastiches de Proust, à Christiane pour les autres études. Je reprendrai demain.
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