de Pierre Assouline

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La République des livres
Deux fois Kafka avec autant d’empathie

Deux fois Kafka avec autant d’empathie

Vingt ans. Il aura fallu attendre vingt ans pour voir paraitre la version française de « la » biographie de Franz Kafka, celle qui fait autorité sous la signature la plus célébrée du plus éminent des spécialistes de son œuvre et, surtout, de sa vie. La première grande biographie alors qu’il existe des dizaines et des dizaines de livres sur des morceaux de sa vie et sur l’analyse partielle de son œuvre. Ce paysage morcelé d’alvéoles a encouragé Rainer Stach à prétendre embrasser la totalité. Il est vrai que l’entreprise avait de quoi faire hésiter ; elle a même fait renoncer Gallimard, l’éditeur historique de Kafka depuis qu’Alexandre Vialatte ébloui par la lecture du Château en allemand dans l’Allemagne de 1925 l’avait révélé à son comité de lecture, à se lancer dans un si énorme chantier de traduction. Finalement Le Cherche midi, maison plus modeste mais non moins ambitieuse, a relevé le gant et publie ce mois-ci le premier tome (il y en aura trois d’égale importance à paraitre à la fin de cette année et au milieu de l’année suivante) du fameux Kafka (traduit de l’allemand par Régis Quatresous, 950 pages, 29,50 euros) de Rainer Stach. Après s’y être immergé, on se dit que cela valait vraiment le coup d’attendre vingt ans tant le résultat est à la hauteur des espérances. Jamais Kafka, qui nous est présenté en liminaire par le traducteur ou l’éditeur (ce n’est pas signé) comme « un écrivain juif austro-hongrois d’expression allemande qui parlait aussi tchèque », ne nous aura paru aussi familier, proche et, oserait-on dire, fraternel. La clef d’un résultat aussi époustouflant tient en un mot : l’empathie. Celle du biographe pour son héros et sa capacité à la transmettre au lecteur.

Les 26 premières pages d’introduction sont à elles seules un morceau d’anthologie. On peut les lire comme une critique de la raison biographique. Il est exceptionnel qu’un biographe s’autorise une telle réflexion en profondeur sur son art quitte à offrir des verges pour se faire battre. Sa singularité de biographe, explicitée dans l’introduction, passe aussitôt de la théorie à la pratique par le pas de côté qu’il effectue dans la conception même de ce premier volume. Intitulé « Le temps des décisions », il couvre les années 1910-1915. On se frotte les yeux, craignant d’avoir mal lu car il nous revient en mémoire, tout de même, que l’homme est né à Prague en 1883. A ceci près que l’auteur respecte un parti pris auquel il s’est engagé par honnêteté en vertu de sa propre déontologie : il commence en 1910 parce qu’avant, on ne sait à peu près rien de sa vie, rien de fiable, de tangible ; on découvrira certainement des choses dans l’avenir alors à quoi bon se perdre en spéculation ; il y aura nécessairement du neuf sur Kafka car à ce jour, l’héritage littéraire de Max Brod n’a pas encore été ouvert aux chercheurs. René Char l’a très bien dit : quand un poète se suffit des traces, un historien ne peut se nourrir que de preuves ; sans les sources, il n’est rien, fût-il l’historien d’une œuvre-vie.

1910 est la date du début des Journaux de Kafka. Donc, quand on ne sait pas, on n’invente pas : on reconnait qu’on ignore ce qu’il en est ; lorsqu’il est dans la nuit, le biographe doit admettre qu’il n’y voit rien. Pour bien faire comprendre cette impossibilité d’un écriture biographique juste, Rainer Stach renvoie à la lecture de La vrai vie de Sebastian Knight de Nabokov, si éclairante en l’espèce (personnellement, j’y aurais ajouté Le Motif dans le tapis de Henry James). Et pourquoi achever ce premier tome en 1915 ? Tout simplement parce que ces cinq années auront été ses plus fécondes, celles durant lesquelles il a écrit Le Verdict, la Métamorphose, Le Disparu (Amérique), le Procès, excusez du peu.

Toute sa vie fut une confrontation avec la figure dominante, écrasante, fantasmée de Hermann, son père ; et ce premier volume montre bien déjà en quoi cela surdétermine son identité juive, son rapport au corps (il était aussi mince, sec, long, haut que son géniteur ne l’était pas) et à la sexualité. Il s’était dit hors du monde et on a commis l’erreur de le prendre au pied de la lettre. Or il exagérait en toutes choses. Il aimait marcher, randonner, nager mais beaucoup et souvent. Ne buvait ni ne fumait pas plus qu’il ne mangeait de viande. Aimait retrouver ses amis. L’amitié avec Max Brod est disséquée comme « une cordée littéraire », notion des plus justes que l’on retrouve sous d’autres cieux à d’autres époques, parfois au sein d’une même maison d’édition ou dans des groupes informels.

C’est écrit comme rarement l’est une biographie d’écrivain, avec un véritable souci du mot juste et précis, un sens musical de la phrase et surtout en prenant garde de ne jamais verser dans le travers le plus redouté : écrire comme son modèle, ce qui ne pourrait aboutir qu’à un ersatz. Heureusement, tout kafkaïen qu’il soit, Stach écrit comme Stach et il révèle un don d’enveloppement du lecteur assez peu commun. Dans un souci d’unité de ton, de son et de langue, le traducteur a fait le choix de retraduire lui-même les extraits de l’œuvre de Kafka cités par Rainer Stach, plutôt que de reprendre telle ou telle version déjà connue des lecteurs français (Vialatte bien sûr mais aussi Marthe Robert, Claude David, G.A. Goldschmidt, Bernard Lortholary, J.P. Lefebvre…)

La puissance de Kafka est à chercher dans son tréfonds intérieur, cette capacité à capter des situations avec une acuité remarquable, à creuser les détails jusqu’à leur plus profond, à ne pas reculer face au voile du flou et à rendre le tout de cette vibration avec une précision qui laisse sans voix tant on croit la lire pour la première fois. Stach n’a pas tort d’observer qu’à sa mort, lorsqu’on considère les nombreux textes inachevés et ceux destinés aux flammes, l’écrivain a laissé derrière lui « un champ de ruines ». Il s’agit alors moins de savoir, d’apprendre, de connaitre ce qu’il a vécu mais de se laisser entrainer inconsciemment à vivre ce qui s’est passé. Douce illusion mais des plus fécondes. Un absolu de l’empathie, toujours elle. Il a le don de raconter une vie comme une histoire dans l’épaisseur du temps et la trame des circonstances. Une vie, ou plutôt la moitié d’une double vie si l’on s’en tient à l’inventaire des travaux et des jours, consacrée à l’écriture, son idéal de pureté, et gouvernée par des exigences morales et esthétiques. C’était sa vie de l’après-midi et de la nuit. Sa vie du matin était réglée jusqu’à 14heures comme du papier à musique : il a gravi les échelons d’une grande compagnie d’assurances jusqu’à devenir sous-chef du service « Accidents du travail », sa spécialité. J’ignore si Kafka fut « le grand célibataire de la littérature mondiale », elle est suffisamment vaste pour en offrir d’autres spécimens ; mais il est vrai que, malgré ses liaisons, on ne l’imagine par vivre aux côtés d’une « Madame docteur Kafka ».

On l’aura compris, cette biographie d’une richesse inouïe résiste difficilement à l’exiguïté et la réduction du compte-rendu critique. Par la grâce de sa mise en forme, elle est le livre d’un authentique écrivain. On peut juste donner envie d’y aller voir. Son dernier mot : « seul ». A suivre en novembre prochain. En attendant, on peut confronter avec profit ce Kafka des débuts à un Kafka de la toute fin, celui auquel s’est intéressé Laurent Seksik avec un tout autre parti pris, dans Franz Kafka ne veut pas mourir (336 pages, 21,50 euros, Gallimard) sans prétendre entamer quoi que ce soit de son mystère. Il ne se veut pas derrière le personnage mais à côté. Il s’agit bien là d’un roman quoique basé sur une solide connaissance de l’œuvre et de ses innombrables commentateurs. Le genre de précaution qu’un romancier prend avant de tout balayer au moment précis d’écrire afin de ne restituer que l’essentiel de l’empreinte laissées par toutes ces informations, ces documents, ces preuves.

Relisant avec indulgence la Lettre au père, il voit autant en Hermann Kafka l’archétype du père juif, celui qui asphyxie son fils autant que celui qui le porte. Insatisfait, dirigiste, aimant. Comme le rosebud murmuré en leitmotiv à l’instant de sa mort par Charles Foster Kane, l’enquêteur en Seksik donne l’impression de s’être laissé gouverner par les derniers mots lâchés en forme d’ultime paradoxe par Kafka à son ami Robert Klopstock le 3 juin 1924 à Kierling : « Tuez-moi, sinon vous êtes un assassin ». Ce jeune étudiant en médecine est l’un des trois personnages sur lesquels repose ce récit des derniers jours ; les deux autres sont Dora Diamant, sa dernière compagne, qui se trouve à son chevet, et Ottla, sa sœur, qui attend fébrilement de ses nouvelles à Prague. Soutenue par une écriture dénuée de pathos et de lyrisme en dépit du contexte, cette longue cérémonie des adieux est aussi prenante que poignante grâce à l’empathie communicative de l’auteur (lire ici un extrait). On n’en sort pas, du biographe au romancier. Au-delà de leur rapport particulier avec Kafka, l’auteur s’attache à restituer l’itinéraire de chacun après sa mort, et comment l’ombre portée de sa personne et de son œuvre sur leurs destins aura compté dans le tragique du XXème siècle, celui des exils, des camps, des totalitarismes.

(Franz Kafka (sitzend rechts) mit Gästen und Mitarbeitern des Sanatoriums Tatranské-Matliary (Hohe Tatra) während seines Aufenthalts Dezember 1920 bis August 1921. Sitzend links der Arzt Robert Klopstock, stehend der Zahntechniker Glauber, mit Kopftuch Susanne Galgon. Archiv Klaus Wagenbach,; « Dora Diamant » ; « Kafka avec sa soeur Ottla » ; « Hermann Kafka » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

873 Réponses pour Deux fois Kafka avec autant d’empathie

J J-J dit: à

@ Où avez-vous trouvé ce ramassis de conneries, D.,

vous pourriez le dispenser de la peine de chercher, non ? M’enfin, ce que j’en dis ou rien, hein… Bàv,

renato dit: à

« Faut il en permanence vous rappeler RM que la langue d’usage de ce blog est le français et ses diverses dérives patoisantes. »

Vous m’avez demandé une source, l’ai donnée. D’un autre côté, vous avez accès à Deepl, si je ne fais erreur.

morales sed laisse dit: à

feignasses de la lecture de phrases en trois mots

Mais c’est bien là, précisément dans ces trois mots, que git la concentration maximale!

morales sed laisse dit: à

Faignasses de la Fenice, avec Turner.

morales sed laisse dit: à

POESIE, en trois pieds syllabes aussi.

Paul Edel dit: à

FL
A propos de Balzac.. Il me semble que c’est le baron de Charlus qui évoque une scène qui se trouve à la fin des « Illusions perdues » de Balzac. Le personnage Vautrin -qui se fait passer pour l’abbé Carlos Herrera qu’il a massacré- rencontre au hasard d’un voyage Lucien de Rubempré qui veut se noyer. Vautrin tombe sous le charme de ce jeune homme et lui fait miroiter un pacte faustien .. argent, pouvoir, désirs exaucés à condition d’obéir aveuglement.. c’est un discours semblable que Vautrin avait déjà tenu à Rastignac !

Par un de ces heureux hasards dont Balzac est friand dans ses romans, on passe devant le Château… des Rastignac .. Vautrin fait alors arrêter la voiture et approche du château et c’est cette scène qui,je crois, a ému Charlus. Tout ça est à vérifier.. car Charlus voit dans cette scène y voit toute la mélancolie des amours entre hommes. Certains balzaciens sont pas convaincus par des signes clairs d’homosexualité dans ce passage (Wurmser)d’autres Balzaciens , au contraire comme Félicien Marceau, soulignent les comportements de Vautrin qui induisent clairement son Homosexualité depuis sa période bagnard.

Jazzi dit: à

Après l’affaire Palmade, sur tous les plateaux télé on ne parle plus que des tonnes d’immondices parisiennes et des rat-atouilles de Paris !

Damien dit: à

Kenzaburo Oé était un grand esprit, une grande âme. J’avais suivi son dialogue avec Edward Saïd, et j’avais mis leurs deux noms sur mes tablettes. J’ai même acheté « Le Jeu du siècle » de Oé, mais je ne l’ai pas encore lu. Donc, impossible pour moi d’en parler maintenant, il va falloir attendre un peu. J’aime bien les romans japonais, ça plane très haut, quand on est à ce niveau. Kawabata, Tanizaki… Mais je préférais Oé, qui était un vrai philosophe. C’est ce qui l’a fait choisir Edward Saïd comme interlocuteur. Et opter pour des sujets fondamentaux, comme la bombe, et donc la paix. Le nucléaire, c’est embêtant. On nous a dit pendant plusieurs décennies que c’était dangereux. Et aujourd’hui, c’est ce qui va nous sauver. Car il y a la guerre en Europe, avec Poutine qui veut tout envahir, tel Hitler qui lui, avait commencé par la Pologne. Le modèle de Poutine, c’est Hitler, et, avant Hitler, Alexandre le Grand. Sauf qu’Alexandre apportait la civilisation là où il passait. Aussi bien, il avait eu Aristote, pas moins, comme précepteur. Vous me direz, Macron a eu Ricoeur (pas mal), et donc Poutine lui, a eu Alexandre Douguine. Poutine a déclaré la guerre à l’Ukraine pour des raison idéologiques, c’est-à-dire culturelles. Mais pas pour apporter la paix ni la démocratie, plutôt pour emmerder tout le monde, et faire grimper le prix de l’électricité. D’où l’obligation, pour devenir autonome, de reprendre la filière nucléaire. Eh bien ça, Oé n’aurait pas du tout aimé. C’était ce qu’il y avait d’extraordinaire chez lui, cette pensée logique, cohérente, et en même temps idéaliste, voire utopique. Edgar Morin en mieux, prix Nobel en bandoulière. A ce propos, je remarque qu’Edgar Morin, qui a 100 ans, je crois, enfin qui est très vieux, publie des tas de livres, en ce moment. Les éditeurs se sont aperçu qu’il vendait beaucoup, et que donc c’est le moment d’y aller à la manoeuvre. J’ai même vu un livre sur Morin, dans une librairie, ça vient de sortir. J’ai testé une fois ces livres de Morin, en général ils sont tout petits, et le contenu décevant, parce qu’il ne fait que ressasser des choses évidentes. Alors, ça plaît aux gens, cette pensée facile, bien-pensante, honnête et droite, sans se fouler. Mais quand on lit Morin aujourd’hui, on se dit qu’on n’apprend rien. Je conseille vraiment des lectures plus substantielles — comme Oé, je crois. Nous, on a Morin. C’est comme ça. Mais Oé est traduit, alors on peut le lire aussi, et voir la différence. C’était mon commentaire sur cette disparition. Bonne soirée à tous.

rose dit: à

miracles. Merci Philippe,

Il m’avait répondu cela (parce que c’était lui) :

(Ah mon précieux ami, c’est un très beau texte, doublement intime, tu me parles en te voyant m’écrire, une très jolie mise en abîme. Profond et touchant. Pour tout cela, et sans doute plus, merci. Je te sais plus connecté que moi au monde extérieur, celui des presque vivants. Si tu le peux / le souhaites, tu pourrais faire connaître mon texte, qui ne m’appartient plus vraiment. Je t’embrasse.

magnifique partage et magnifique texte qui précède ! Très beau cadeau !

rose dit: à

Aphorisme
Petit bout de pensée, d’idée.

Synonymes : adage, maxime. Avec jugement sévère : sentence.
Donne la chance de réfléchir, de discourir, de méditer sur le fondement énoncé et ses suites.
Au hasard, ce morceau là :
-De manière générale ce qu’on pense n’entre pour rien dans nos vies. La vie déchappe à la saisie que l’on a d’elle (..) elle est toujours plus bête et plus géniale que toute pensée formalisée.

Moi je trouve cela génial.

rose dit: à

Aphorisme
Définition
DIDACTIQUE
Bref énoncé résumant une théorie ou un savoir.

C’est ce que faisait Chevillard que nous avons vertement critiqué.

rose dit: à

Élise ou la vraie vie de Claire Etcherelli

closer dit: à

Le ramassage des ordures par des sociétés privées n’est absolument pas une garantie qu’il s’effectue effectivement pendant cette grève, Alexia, (sauf bien sûr autour de la Mairie centrale).

closer dit: à

Sauf erreur, le quai Anatole France ne disparaît pas, il est seulement raccourci pour faire une place à Giscard.

MC dit: à

Enfin un quai Giscard ? Soyons sérieux. Je vois venir une avenue Bokassa à proximité…. MC

rose dit: à

Un pont Mitterrand cui où y a le zouave, les pieds dans l’eau.

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…mardi 14 mars 2023 à 21 h 30 min.

…le pied, faire des commentaires, en sachant, que personne ne vous répondra,!…

…etc,!…AVEC DES RIENS? CHACUN POUR SOI?!…
…Go,!…Bip,!Bip,!…

Jean Langoncet dit: à

(Avec ou sans Mes devoirs Mon Charoulet du Préau, ça renifle méchamment la France moisie ici bas)

FL dit: à

Merci cher Paul Edel pour ces précisions. Je vais lire « Les Souffrances de l’inventeur » puisque la scène y est donc.

En tout cas à la fin du XIXe siècle, il est clair que les lecteurs de Balzac, en tout cas ceux des salons, ne se trompent pas sur le sens qu’il faut donner au personnage de Vautrin et à ses relations avec les jeunes loups Rastignac et Rubempré.

Il y a du Vautrin dans Charlus et du Rastignac/Rubempré chez le narrateur. On se focalise sur les modèles de Charlus (Montesquiou/Wilde). On oublie que Proust a aussi des sources littéraires et pour Charlus c’est le Vautrin de Balzac.

Jean Langoncet dit: à

(Aux démagos des deux magots façon l’agité du bocal. Quel éboueur aujourd’hui âgé de vingt ans se projette sérieusement à la même fonction – au demeurant indispensable, nul mépris pour le métier dans cette observation – à l’âge de la retraite, qu’elle soit fixée à 62 ou 64 ans ?)

D. dit: à

Ce « ramassis de conneries » est la pure vérité, Môssieur renato. Même si ça vous dérange.

FL dit: à

C’est moi ou je trouve que les vers de Hugo (et de Rimbaud aussi) coulent beaucoup beaucoup mieux que ceux de Verlaine ?

Pourtant ici ce sont des alexandrins. Pas de problème de place.

D. dit: à

Sept générations, les péchés graves jamais confessés. Maison de paroisse ou pas, mon petit bonhomme.

renato dit: à

Message aux navigants : le distillé d’endive nuit gravement à la santé.

FL dit: à

Et pourtant les endives, étuvées, entourées de jambon; avec une sauce blanche soigneusement préparée, puis gratinées, c’est délicieux.

renato dit: à

Incidemment, D., 1 mètre 80 n’est pas gigantesque, c’est vrai, mais pas petit. Ne faudrait pas mêler l’image renvoyée par votre miroir à celle que vous vous faites des autres (j’ai en mémoire une photo de vous mise en ligne par Traube…).

renato dit: à

«… c’est délicieux. »

C’est distillé que l’endive est dangereuse, voyez D., notre reliquat d’une autre époque.

renato dit: à

distilléE

Jean Langoncet dit: à

De l’endive. Variations sur un même thème

étuvées > braisées (+ un peu de sucre et un jus de citron si l’on se prépare à une distillation du jus de cuisson)
sauce blanche > béchamel

FL dit: à

Je veux bien le croire.

FL dit: à

Autre variation. Les endives braisées dans du beurre puis avec un filet de vinaigre. Bien réduire le jus, je pense. L’eau est la mort de la cuisine. Tout simplement.

renato dit: à

Comme ingrédient d’une poivrade, en compagnie de fenouil, céleri, carotte, radis, poivron, poireau, artichaut etciboule, l’endive est excellente.

FL dit: à

Qu’est-ce que c’est une poivrade ?

renato dit: à

Sauce vinaigrette au poivre.

FL dit: à

C’est à dire vous servez la sauce vinaigrette au poivre avec les légumes nommés ou vous ajoutez une brunoise de ces légumes à votre vinaigrette au poivre ?

D. dit: à

Je ne comprends pas pourquoi renato conteste toujours l’enseignement que je dispense, au lieu de me remercier.

renato dit: à

On peut aussi opter pour une préparation composée avec des anchois de l’huile et de l’ail et utilisée comme sauce pour les légumes frais d’automne.

renato dit: à

Vous dispensez quoi au juste, D. ?

FL dit: à

Vous me donnez faim.

Janssen J-J dit: à

@ rôz, « Au hasard, ce morceau là :
-De manière générale ce qu’on pense n’entre pour rien dans nos vies. La vie échappe à la saisie que l’on a d’elle (..) elle est toujours plus bête et plus géniale que toute pensée formalisée.
Moi je trouve cela génial.
___
Je vais le lui dire, rôz… Moi itou, celle-là, je l’aime plus que tout autre, parce que c’est tout lui !… Il n’a pas souvent reçu de compliments, mon Philippe, il va être super très ému… Oui. BN,

MC dit: à

FL, La grande méditation des 7 premières strophes d’ Olympio joue tout de même sur la répétition 12, 12, 6, 12, 12, 6. Il ne faut pas oublier ce stade de lancement, qui précède la grande méditation qui par contraste se déploie , elle, en alexandrins: « « N’existons-nous donc plus? Avons nous eu notre heure? « , etc. Seebacher disait à la soutenance de thèse de Guy Rosa qu’il fallait prendre garde au « Hugo créateur de grandes machines ». La réussite formelle d’ Olympio, comme plus tard d’ A Villequier, résulte aussi de cet aspect là.

rose dit: à

Le symbole du ramassage des poubelles, de nuit, dans certains arrondissements, XVI ème, XVII ème VI ème et de rares autres, préfigure de ce que nous allons nous prendre en pleine gueule rapidement avec la réforme des retraites : d’un côté les indigents, entre 600 et 1200 euros par mois (bcp de femmes dans ce groupe) de l’autre, les riches à 10 000 euros par mois, qui par tous les moyens (dont les plus indignes) se seront appropriés les biens.
Au milieu, flotteront quelques middle-class, (dont je suis) qui seront bien ponctionnés par des impôts assassins, toujours plus captateurs et toujours plus intrusifs.

Tous dans la rue cet après midi alors que la CMP sera traitée, à dire NON à la retraite à 64 ans. Un leurre lorsque l’on voit, dès leurs 55 ans, les seniors être désembauchés avec des ruptures conventionnelles et autres inventions patronales leur faisant subir de fait une grosse décôte.

On se souviendra de Borne et de Macron comme des assassins.

Les bandes de Tanger, de ceux tout juste sortis de l’enfance, auront le champ libre pour sévir.

Nous, on plantera nos choux pour avoir la chance d’en manger encore. Et on regardera les choses de loin, ce qui est une attitude.
Acceptable.
Nous nous serons battus et n’aurons aucun regret.

et alii dit: à

L’enfant illégitime. suivi de Lacan et le judaïsme – Sources talmudiques de la psychanalyse
Gérard Haddad

renato dit: à

Fut un temps la loi et la société discriminaient les enfants illégitimes, mais aujourd’hui, dans de nombreuses régions du monde, dont la nôtre, les lois et les coutumes ont changé et les enfants illégitimes ont les mêmes droits que les enfants légitimes. Dans certaines cultures, toutefois, les enfants illégitimes peuvent encore être discriminés et considérés comme une honte, car, même si la notion d’enfant illégitime n’est plus un problème d’un point de vue juridique et social, des préjugés de nature religieuse peuvent encore se présenter, et l’enfant doit y faire face.

Cela dit, la honte c’est de lire sur la RdL et hors d’une mise en perspective historique d’un déversement d’ignobles préjugés et survivances dont seulement des gens qui non pas compris la nature du christianisme sont capables… enfin, qu’ils commencent par être chrétiens avant de se dire catholiques !

Jazzi dit: à

Il est sûr que je préfèrerais manger à la table de renato que de D. !

Jazzi dit: à

« On se souviendra de Borne et de Macron comme des assassins. »

En voilà une belle pensée formalisée qui échappe totalement à la vie, rose !
Comment les Parisiens dont je suis se souviendront-ils de Anne Hidalgo, qui a pris sa retraite de fonctionnaire au ministère du Travail à la cinquantaine et depuis lors cumule les revenus ?

renato dit: à

Oups ! qui non pas compris > qui n’ont pas compris

Jazzi dit: à

« Jacques Higelin abusé sexuellement : « J’ai gardé son secret pendant plusieurs années »
La journaliste Valérie Lehoux, qui avait écrit avec lui ses mémoires, publie un livre où elle révèle, à sa demande, les abus sexuels dont le chanteur a été victime durant son adolescence. » (Le Parisien)

Il a été violé par un proche entre ses 10 ans et ses 15 ans.

closer dit: à

Rose, le ramassage des poubelles la nuit dans certains arrondissements s’est fait à la demande de la Mairie de Paris « pour des raisons sanitaires ». Témoignage ce matin du patron d’une société de ramassage. Pourquoi cela a été caché? Mystère…

rose dit: à

En voilà une belle pensée formalisée qui échappe totalement à la vie, rose !
Comment les Parisiens dont je suis se souviendront-ils de Anne Hidalgo, qui a pris sa retraite de fonctionnaire au ministère du Travail à la cinquantaine et depuis lors cumule les revenus ?

Mais vous Jazzi, à quel âge avez vous pris votre retraite de fonctionnaire territorial ?

Et qui vous empêche de vous lancer en politique pour cumuler d’autres revenus ?

rose dit: à

Closer

Ce qui est caché, il y a systématiquement anguille sous roche.
Y compris concernant les revenus. J’ai compris pourquoi.

Jazzi dit: à

« fonctionnaire territorial »

D’où tenez-vous cette fausse information, rose ?
J’étais contractuel à la Mairie de Paris.
J’aurais pu être titularisé comme fonctionnaire, mais j’ai refusé.

Kilékon dit: à

On se souviendra de Borne et de Macron comme des assassins.

Mais qu’elle aille se faire empoutiner la folle de blog!

Kilékon dit: à

On se souviendra de Borne et de Macron comme des assassins.

Mais qu’elle aille militer dans son grangeon la FRFC!

( Fonctionnaire retraitée franchement conne.)

rose dit: à

Kilécon 😍👑♥️🌈💪
Fonctionnaire retraitée à 59 ans et six mois.
Encore une couche ?

rose dit: à

Jazzi

« On a voulu me titulariser, je suis resté contractuel. »
Chacun ses choix.
Tous les contractuels que je connais cherchent à se faire titulariser.

Jazzi dit: à

Oui, rose, mais ne divulguez pas de fake news sur mon compte !

FL dit: à

Cher MC, quand je parlais d’alexandrins je pensais à ceux de Verlaine pas à ceux de Hugo. Le poème de Verlaine « Après trois ans » est écrit en alexandrins mais la syntaxe m’a l’air un peu poussive, ou en tout cas elle entre mal dans le vers. Chez Hugo jamais.

FL dit: à

En relisant le poème de Verlaine c’est surtout le premier quatrain qui me semble moins bon. Le reste est .

FL dit: à

La poésie des « Fêtes galantes » est déjà là il me semble. Alors qu’il s’agit d’un jardin provincial sous Napoléon III, presque un jardin de curé.

FL dit: à

En relisant le poème de Verlaine c’est surtout le premier quatrain qui me semble moins bon. Le reste est bien.

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