Du souci de soi
Comment s’en sortir avec un comité de rédaction constitué de quelque 192 collaborateurs ? On peut. Même dans un pays jugé ingouvernable eu égard à son innombrable variété de fromages. Il suffit de s’oublier un peu sans jamais cesser d’être soi. Une telle gageure s’imposait aux concepteurs du Dictionnaire de l’autobiographie sous-titré « Ecritures de soi de langue française » publié sous la direction de Françoise Simonet-Tenant, avec la collaboration de Michel Braud, Jean-Louis Jeannelle, Philippe Lejeune et Véronique Montémont (848 pages, 65 euros, Honoré Champion)
Ce n’est pas que mon cher moi personnel m’obsède à ce point mais cette lecture m’a passionné. Je dis bien « lecture », ainsi qu’il ne sied pas d’ordinaire à un ouvrage de cette nature, voué à être consulté, feuilleté, pillé mais pas à être lu, ce qui s’appelle : lu. Le fait est que m’en étant emparé comme de n’importe quel dictionnaire thématique, de ceux qui font florès depuis que la librairie est atteinte sans en souffrir de la fièvre des dicos, je m’apprêtais à m’y promener par sauts et gambades et que je l’ai lu passionnément dans sa continuité.
Ordre alphabétique oblige, il se clôt par là où il devrait commencer : la sincérité. Entendue comme l’intention de dire la vérité, elle est au coeur du projet autobiographique. « C’est ici un livre de bonne foi, lecteur » prévient l’incipit des Essais de Montaigne. Ce qui frappe d’emblée, c’est l’incertitude générique qui hante toute recherche dans ce domaine : Mémoires ? Journal intime ? Correspondance ? Témoignage ? Ce qui frappe ensuite, c’est la référence permanente, récurrente dans nombre de notules, à quelques noms : le Rousseau des Confessions (ce qui n’empêche pas d’explorer des œuvres du Moyen-Âge et de la Renaissance, ne fût-ce que pour rappeler que si « ça » commence bien avec lui, il ne fut pas le premier) ; le Michel Leiris de l’inoubliable L’Âge d’homme (1939), désir de vérité sur soi sous forme de catharsis lucide dans l’indifférence au risque d’affronter que son œuvre soit métaphoriquement déchirée par un coup de corne de toro ; enfin le nom du chercheur Philippe Lejeune, pionnier des études sur les écritures de soi, mais c’est d’autant plus normal que ce dictionnaire entend dresser un bilan plus de quarante ans après la parution de son essai fondateur Le Pacte autobiographique, pacte considéré comme un contrat proposé par l’auteur au lecteur, engagement que prend un auteur de raconter sa propre vie en s’interdisant toute fiction ou dissimulation, publié en 1975 (une borne pour les historiens du genre), année faste qui a également vu la publication du Roland Barthes par Roland Barthes et du W ou la Disparition de Perec, l’un des rares qui ait réussi à renouveler le genre autobiographique en saturant ses livres de listes et de mots afin de combler le vide créé par la perte et l’absence des siens. Claude Roy, dans une formidable trilogie (Moi je, Nous, Somme toute) qui absorbait tous les genres en un « éloge de la contradiction, c’est-à-dire de la vie”, a réussi lui aussi à donner de nouvelles couleurs à ce qui aurait pu paraître figé. Le philosophe et épistémologue Georges Gusdorf, théoricien de l’autobiographie, est également souvent cité mais on comprend vite qu’il est jugé passéiste, car limité par une pensée rigide, par la jeune garde des experts du moi littéraire.
Pas facile de circonscrire le spectre de l’autobiographique. Va pour la fiction confessionnelle s’agissant d’une bonne partie de l’œuvre de Drieu la Rochelle. Mais j’ai du mal, pour ma part, à tenir ces grands romans que sont Kaputt (1943) et La Peau (1949) comme « les deux volets d’une autobiographie où l’auteur apparaît sous son nom » ; on sait bien que Curzio Malaparte avait évidemment puisé dans son vécu de correspondant de guerre sur le front, mais on sait également qu’il avait pris des libertés pour le transcender en littérature, sans quoi ces livres n’auraient pas conservé leur puissance d’évocation, et ils ne refléteraient pas, comme ils le font encore et de manière unique, la barbarie de ce temps.
Difficile de négliger la matrice chrétienne de cette manière de confessio qui ne dit pas son nom. Elle est le terreau y compris chez les plus détachés de la foi. De là à reconnaître saint Augustin comme le saint patron des autobiographes, il y a un pas que la critique littéraire contemporaine s’est longtemps refusé à franchir, alors que ses Confessions (397- 400) devrait être leur bréviaire laïc. Pas très moderne et pas assez chic, l’évêque d’Hippone en tout cas moins que les mémoires-confessions de Rousseau, modèle de la confidence pathétique jusqu’à l’impudique puisqu’il s’ouvre sur le deuil de la mère, dont l’autoportrait en majesté des Mémoires d’outre-tombe fit un contre-modèle. Récuser l’influence de saint Augustin au nom de Rousseau est d’autant plus absurde que celui-ci était un grand lecteur des textes sortis de Port-Royal. Etrange car les Mémoires du cardinal de Retz constituait une bonne passerelle entre les deux univers. Et la borne saint Augustin ne coïncide pas avec l’idée selon laquelle le XVIIIème fut le grand siècle autobiographique car il correspond à l’émancipation de l’individu avec ce qu’elle a entrainé dans l’ordre de la littérature de témoignage et de Mémoires historiques.
Autant d’auteurs, autant de formes, chacun adaptant à son tempérament et ses tropismes le canon établi malgré lui par Rousseau dans son incipit :
« Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi »
Elle peut se nourrir de l’examen de conscience et de l’aveu intime (Amiel) ; de l’autobiographie en archipel cherchant la vérité en imaginatif raconteur d’histoires (Jean le bleu et Noé de Giono) ; de l’invention d’un journal factice (Alias Caracalla de Daniel Cordier) ; autoportrait dans lequel l’essai se substitue au récit (Montaigne, greffier des sensations et sentiments intimes) ; de l’introspection de grand lecteur qui cherche à comprendre son imaginaire adolescent s’est constitué à partir des verbes « lire » et « écrire » (Les Mots de Sartre) ; du grand désordre thématique et chronologique organisé (Le Miroir des limbes de Malraux) ; de l’essai en contrebande destiné à se raconter dans l’espoir de couper l’herbe sous le pied aux historiens ces « vautours de mémoires » (Régis Debray avec Les Masques et Loués soient nos seigneurs) ; du refus de la progression narrative dans l’exposition de soi (Journal de Delacroix) ; de la déconstruction (Jacques Derrida, bien sûr) ; de la parodie d’autobiographie truquée (Louis-René des Forêts dans Le Bavard, 1946) et des éclats d’une existence (idem dans Ostinato, 1997) ; de la mise à distance de la narration par l’introduction d’un dialogue entre la narratrice et son double (Enfance, 1983, de Nathalie Sarraute)
Nulle main-à-plume n’est tenue de passer sa vie à se demander « Pourquoi suis-je moi ? » dans des dizaines de volumes tel Julien Green afin de se mettre à jour de soi-même. Ni de s’efforcer de repousser douloureusement les limites de l’écriture du moi à l’épreuve de la maladie tel Hervé Guibert. Tant d’écrivains ont leur part dans le récit de soi qu’un Flaubert paraît bien isolé si l’on se réfère à son injonction (« Ne pas s’écrire ») et à sa détestation de la mise en scène de soi. Et il s’y est tenu, sauf à lire son exceptionnelle correspondance comme son grande œuvre autobiographique. Aux antipodes de l’attitude d’un Gide écrivant son Journal à destination de la Pléiade et recopiant ses lettres dans la perspective de l’édition d’une Correspondance ; il n’en faut pas moins lui reconnaître un courage et un cran remarquables pour oser publier Corydon en 1924 et deux ans plus tard Si le grain ne meurt, y avouant sans détour et en y revendiquant sans la moindre hypocrisie ses mœurs pédérastes (non pas homosexuel, uraniste, salaïste, inverti et encore moins gay, mais bien pédéraste, selon son souhait) ; Gide a incontestablement ouvert un chemin dans cette voie-là même si il a été dépassé en audace en 1939 par le De l’abjection de Marcel Jouhandeau, remarquable écrivain de soi qui ne rencontra pourtant pas les faveurs du public malgré les quelque cent trente volumes à son actif.
On s’en doute, un recueil d’une telle richesse et d’une telle densité est plein de pépites et de surprises. Je n’aurais pas crû que le néologisme « diariste », dans ses rapports euphoniques avec le dérangement intestinal, eut remonté à 1952 à peine (je lui donnais volontiers donné un bon siècle de plus) ; par la même occasion que « cyberdiariste », qui date de la fin des années 1990, est concurrencé depuis 2003 par…. blogueur ! De même, j’ai longtemps crédité Michel Tournier de l’invention de « extime », et il ne démentait pas (son Journal extime, 2002) alors qu’elle est d’Albert Thibaudet en 1923.
Autre découverte, le titre originel de L’Ecriture ou la vie (1994) de Jorge Semprun : « l’Ecriture ou la mort », ce qui change beaucoup de choses. On y apprend à ne pas juger sur la réputation, ne serait-ce que parce que Victor Hugo réputé mégalomane n’a jamais versé dans l’autobiographie malgré ses carnets, ses notes et ce qui a pu transparaitre de lui dans sa défense des grandes causes. Autre détail, moins anodin : l’importance de la notation météorologique, qui fait office de datation climatique pour le mémorialiste : le temps qu’il fait n’est pas sans intérêt dès lors que ce qui est écrit s’articule sur le temps qui passe. Au passage, en rappelant les précédents de Guizot, Ariès, Le Roy Ladurie, son clou est rivé à Pierre Nora qui avait crû inventer quelque chose en lançant les Essais d’ego-histoire (1987) poussant les historiens à l’introspection comme pour justifier leur implication personnelle dans une recherche.
Tout au long de ses 457 entrées qui tournent autour de « l’écriture à la première personne du singulier non fictionnelle », ce dictionnaire a le bon goût de s’ouvrir à ce qui s’écrit dans le monde francophone. On relève ainsi une intéressante notule sur « Islam ». L’occasion de rappeler que l’exposition de la vie privée et la mise en lumière de soi y étant traditionnellement mal vues sinon prohibées, les écrivains qui y sacrifient opèrent ainsi une rupture parfois fracassante avec ce monde. En témoignent les éclats de Driss Chraïbi (Le Passé simple, 1954), de Kateb Yacine (Nedjma, 1956), de Malika Mokeddem (Mes hommes, 2005).
Que d’histoires, que de vies, que de traces que d’échos dans ce recueil de tant d’intimités ! Ce recueil est d’une richesse sans pareille ; il se lit en continu mais comme un récit éclaté, sacré paradoxe quand on sait que tout dictionnaire relève d’un genre qui suggère par définition la consultation plutôt que la lecture. Le Dictionnaire nous invite, avec bonheur et non sans malice, à revisiter l’œuvre de nombre d’écrivains au prisme de l’autobiographie, du « je » narré et du « je » narrant pour parler comme les théoriciens de la chose ; il n’en est dénué de jargon malgré le caractère universitaire de l’ensemble (ah, ces « positionnement énonciatif », « instance narratoriale », « processus de légitimation, « stratégie d’énonciation » sans oublier ce cher « dispositif » qui semblent toutefois en démanger quelques uns !). Pas sûr non plus qu’il soit indispensable de passer par l’analyse que Barthes en fit pour saisir l’originalité de la forme des Mémoires de guerre du général de Gaulle. Cela dit, n’allez pas croire que la postérité paie toujours sa dette à l’écriture de soi. A lire certains romans et même certains essais historiques, on se demande parfois si la vocation des mémorialistes n’est pas d’être pillé ou démarqué, ce qui revient au même.
Chaque autobiographe est un cas. Nul mieux que le parti pris de Roger Martin du Gard (son Journal et sa correspondance ne furent publiés que longtemps après sa mort et son œuvre est fermée à toute clef autobiographique, notamment le cycle des Thibault) n’illustre l’impératif de discrétion, de décence, de pudeur et la détestation de tout exhibitionnisme, de l’indiscrétion. En 1995, devenu presque aveugle, un autre grand discret, Claude Mauriac, qui s’était lancé dans l’écriture de soi dès l’adolescence, cesse d’écrire son Journal, redevenu manuscrit et qui s’achève sur ce mot pathétique : « Illisible ». Il y aussi le cas Chateaubriand réduit à la pauvreté à partir de 1836, acculé à vendre vendre à l’avance les droits post-mortem de ses Mémoires d’outre-tombe, « formidable marqueterie littéraire, où les oeuvres antérieures trouvent à se réécrire” à une société commanditaire, ce qui revenait à « hypothéquer sa tombe ».
L’égotisme stendhalien, non comme accumulation excessive de moi et de je (syndrome de BHL) mais comme analyse de soi dénué d’affectation, de vanité, de lyrisme, de forfanterie (Chateaubriand n’en était pas dépourvu). Avec la Vie de Henry Brulard, écrite en 1835 quand M. le consul s’ennuyait à Civita-Vecchia mais publiée en 1890, Stendhal peut apparaître plus prudent :
« J’écris ceci, sans mentir j’espère, sans me faire illusion, avec plaisir comme une lettre à un ami ».
Un cas intéressant en ce que le narrateur-personnage ne s’appelle ni Beyle ni Stendhal. Ni confession intime, ni construction de soi en grand homme, c’est un livre plus proche du Tristram Shandy de Laurence Sterne, tout en errance, mouvement, digressions que le lecteur est invité à reconstituer en découvrant chaque fragment comme ceux d’un fresque éclatée. Le narrateur y fait le pari de gagner un jour le gros lot à la loterie de la vie en étant lu en 1935…
On croise aussi des autobiographes hantés par les ravages de la maladie d’Alzheimer, le spectre de la dissipation progressive de la mémoire, la méfiance que ses lacunes entraine chez celui qui se souvient, les accès qu’elle donne ou non, à une prise de l’identité personnelle. Une place originale est faite à la place occupée par l’éthique protestante non dans le capitalisme mais dans le Journal et l’autobiographie. Sartre, qui en était, avait relevé la dimension de l’examen de conscience et du livre de d’oraisons chez Gide, traits qui n’apparaissaient pas dans le Journal des Goncourt ou celui de Jules Renard :
« Le fond, c’est la lutte contre le péché. […] Il n’est pas question que le carnet soit le reflet d’une vie. C’est une sorte d’offertoire religieux et classique, un livre de comptes moraux, avec une page pour le crédit, une page pour le débit. »
On sort d’un livre avec l’ardent désir de (re)lire Enfance de Sarraute, ses délicats et minuscules mouvements intérieurs, avec d’autres yeux, et tant d’autres auteurs ici révélés à travers le prisme particulier du « souci de soi » (l’expression est de Michel Foucault) alors qu’ils ont été si souvent ailleurs commentés. Evidemment, l’autofiction à la génération prétendument spontanée, que son père putatif Serge Doubrovsky définissait comme « fiction d’événements et de faits strictement réels », est bien présente, on s’en doute –et on remarquera en passant que la plus belle autofiction parue à la fin de l’autre siècle ne s’annonçait pas comme telle, A défaut de génie de François Nourissier.
Mais sans en rajouter, en ramenant ce phénomène de mode à ce qu’il fut en réalité, cette bible des écritures de soi la met à la place assez mineure qu’elle n’aurait jamais dû quitter dans l’histoire de l’autobiographie. La faute à qui tout ça ? L’APA (Association pour le Patrimoine Autobiographique) le proclame dans le titre de sa revue quel les abonnés entre eux appellent « la FAR ». La quoi ? la Faute à Rousseau bien sûr ! Mais que l’on se rassurer surtout si l’on n’est pas écrivain ou auteur et que l’on a nulle intention de se raconter ou de s’introspecter : on gagne toujours à s’autoriser un peu d’amitié pour soi.
(« Roland Barthes » photo D.R. ; « Nathalie Sarraute, 1987 » photo de Marc Trivier ; « Michel Leiris, 1971 », photo de Henri Cartier-Bresson ; « André Gide, 1948 », photo D.R. )
1 809 Réponses pour Du souci de soi
Je prie que l’on considère le précédent texte comme un fragment de mon autotobibiographie (à paraître incestamant sous peu chez Gagalimartial).
Mon vrai nom est Dolfie Higler.
Si je peux revenir à Christiane 20.57… mais vraiment, sans plus… je ne veux pas rentrer dans cette polémique…
« … pour déverser de la haine sur le blog de l’auteur qui l’héberge… cela gêne tout le monde, enfin presque… »
Pourquoi renchérir, pourquoi répliquer, pourquoi répondre à la violence par de la violence ?
Ignorer, tout simplement… Si chacun s’y met…
A force, ce ne sera plus qu’un monologue !
« L’homme peut souvent fermer les yeux, le ciel a toujours l’œil ouvert »
Après tout !
A JF Istanbul si Sleepy
Au Centre du Monde, un concert… le 10 février !
tant qu’un con subsiste, tous les espoirs demeurent
Chantal 2 dit: 19 janvier 2018 à 23 h 16 min
Ignorer, tout simplement… Si chacun s’y met…
Oui, oui, oui, oui. Absolument. Pour les deux cas, WGG-LVDLB. C’est la seule solution. Et elle marchera ! Ils finiront par se dégoûter. Sûr !
le refrain … tu vas pas me dire … à coup d’écoute, c’est Perpignan qu’on colonnise ; un choc
https://www.youtube.com/watch?v=rP3YZpDQMAs&index=3&list=PLupmXYR5mpstnPxIonPnPXwgU0Rl9dCtR
Comment ?
Un choc pour qui ?
Pourquoi ?
> Clopine
Manuscrit poétique refusé. « Images, écriture ok mais trop classique (ou quelque chose comme ça) ». Je biberonne à la NRF, est ce un tort ?
@christiane
Merci pour l’article sur Colette. Je l’ai lu attentivement (contrairement à Colette qu’il me tarde de découvrir). Ce qu’incarne l’écrivain, « une France bourgeoise dans ses aspirations et sa manière de vivre – l’argent est une chose trop importante pour le laisser aux banquiers et aux aigrefins – et éternellement paysanne dans son imaginaire », risque fort de m’intéresser.
wild thing et les provinciales, c’est daté
https://www.youtube.com/watch?v=NIJyp1VLMxI
« Pourquoi renchérir, pourquoi répliquer, pourquoi répondre à la violence par de la violence ? »
Parce que certains ont raté leur vie et les autres doivent payer pour ça. D’autres ratent également la leur, mais n’imposent leur échec à personne.
loupons sur le loupé
https://vimeo.com/190315596
Colette a écrit plein de choses sublimes, comme par exemple le portrait de son amie la grande comédienne Marguerite Moreno qu’on voit si souvent dans les films de Guitry.
La maison de ses parents vient d’être ouverte à la visite, à Saint-Sauveur en Puisaye, une belle promenade bourguignonne.
Youhou, on peut y accéder sans voiture ! En revanche, 9 EUR, j’espère que c’est bien.
Les maisons d’écrivains, c’est toujours intéressant. Je recommande celle de Jules Verne à Amiens.
De belles ballades dans la région.
Jimi correctement appareillé et arborant les couleurs de la couve ; que demande le peuple ? … Les oeuvres complètes de Céline éditées dans la pléiade et les des excuses publiques de Serges Klarsfeld
(selon Dylan, les Amerindiens descendent des chinois : vous avez des pistes, à part lui ?)
les des > des
@Au Centre du Monde, un concert…
https://www.youtube.com/watch?v=c4VQ0B1qB2s
(j’avais bien autre chose pour illustrer, mais il parait qu’on aime pas)
(selon Dylan, les Amerindiens descendent des chinois : vous avez des pistes, à part lui ?)
—
Détroit de Behring.
Passou a les admirateurs qu’il peut : les ploucs, la valetaille haineuse. Je ne l’envie pas.
Chroniques
La littérature aussi c’est la guerre, mes pauvres chéris. Vous n’avez pas encore compris ça, vous êtes trop cons. La guerre du goût !
Près de 2000 commentaires exclusivement consacrés au dernier « roman » de Passou, à cheval sur deux papiers, un record absolu…
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Pas lu, Baroz. Mon Passou préféré, et de loin, est Le dernier des Camondo, un livre que je conserve précieusement car il appartenait à mon père.
Je suis bien trop requis par la rédaction de notes (nd) pour le Château & son couple d’occupants, bientôt en visite dans nos lointaines & populeuses satrapies…
je ne recommande pas celle de Julien Geacq à Saint Florent le Vieil parce qu’ on en ressort très triste.
« L’État américain du Texas a mis à mort ce jeudi un tueur en série qui a marqué les annales criminelles en étranglant ses victimes, cette exécution étant la première de l’année aux Etats-Unis. Surnommé le « Tourniquet killer » (le « tueur au garrot »), Anthony Shore, 55 ans, a reçu une injection létale dans sa prison au nord de Houston.
Ce père de famille, présenté comme particulièrement doué en musique, avait avoué avoir tué une fillette, deux adolescentes et une femme d’origine hispanique sur une décennie. D’autres femmes ont relaté qu’il les avait violées. » (AFP)
C’est ça, la vie : tu aimes, tu enfantes, tu musicoles du jazz, tu violes, tu garrottes, tu étrangles (j’adore Tourniquet killer ! Quelle merveilleuse expression), tu es confondu en ADN, on te tues, on te brûles, on te jette à la déchetterie puis on t’oublies ….
mais le musée Jules Verne à Nantes rive de Loire autre rive que celle du grenier à sel pour compléter la visite d’ Amiens, je recommande vivement.
Ignorer tout simplement.
Si chacun s’ y met.
Un jour, à la Méjanes, lors d’ une rencontre culturelle, j’ai rencontré un canaque ( je ne sais pas comment cela s’ écrit).
Je portais alors un des poids lourds que j’ ai dû porter au cours de ma vie, dans un silence hermétique.
Le canak m’ a regardé droit dans les yeux et m’ a dit » gardez le lien ».
C ce que j’ ai fait.
J’ ai gardé le lien.
Le problème s’ est résolu ultérieurement, sans que j’ intervienne.
Pour en revenir aux critiques « littéraires » de l’ami Wiwi, un sujet à polémique qui nous interpelle, nous autres passoulâtres.
Il faut en accepter toutes les composantes, même si elles peuvent apparaître imméritées, anachroniques, injustes, contraire aux bonnes mœurs, malfaisantes ou maladroites. Et alors, malhabiles !? On a le droit de dire ce que l’on pense à sa façon, non ?!
Que l’ami Wiwi prenne toute la liberté nécessaire à l’exposé de son point de vue ! Que les mécontents exercent toute leur critique à ce sujet ! Tout le monde a le droit d’aller au bordel, l’ennui nait de l’uniformité….
Il nous parait sain de ne pas avoir peur d’être violent, grossier, partisan ou injuste. C’est toujours mieux que de se taire ou d’obéir à la doxa stupide, toujours stupide.
je ne suis pas pour ignorer.
je suis pour savoir et dire.
Après tout…. si Wiwi dit que nous sommes tous cons, nous autres, c’est qu’il a des informations qui nous échappent : il a peut être raison, le bougre….
moi ma question c comment ce canaque a-t’il su à cet instant t ce que j’avais dans ma tête ?
Cela me poursuit cette question.
A trois heures du matin le vent est tombé. Calme plat sur l’océan erdélien. C’est le moment de porter secours aux ultimes survivants de la tempête et de faire le bilan des dégâts !
Ce que tu avais dans ta tête, rose ?
N’est-ce pas plutôt à ton cul que le kanak en voulait ? Par « garder le lien » il entendait te proposer son numéro de téléphone !
Ce sauvage ne parlait pas à ta tête, Rose, mais à ton cul…. Seul un sauvage peut faire preuve d’une telle louable sincérité !
J’avais choisi de laisser tomber, bérénice, et puis me suis dit que non, car mon observation était relative à un jugement tout à fait stupide de Millet à propos de la jeunesse actuelle. Il est vrai qu’il y a une jeunesse décervelée, mais elle n’est pas majoritaire, elle est seulement plus visible ; et on ne peut pas dire que cette minorité représente une classe sociale particulière, car il y a des décervelés dans tous les segments de la société ; et puis c’est connu, chaque époque produit ses décervelées et dans leur présent ils sont toujours plus visibles que les autres. Or, en prenant cette population en exemple, Millet démontre que son approche de ce que réellement advient est de mauvaise qualité, ce qui n’est pas étonnant pour un réactionnaire. Dans l’esquisse que par ce chemin se dessine, votre exemple et votre expérience n’étaient pas pertinents.
« Millet …son approche de ce que réellement advient est de mauvaise qualité, ce qui n’est pas étonnant pour un réactionnaire. » (Renato)
Selon Renato un « réactionnaire » ne peut PAS avoir une approche de « bonne qualité » !!! Ben voyons, c’est normal : un REACTIONNAIRE ! ….
Quand on a une approche pareille, on est dans de beaux draps.
«Passou a les admirateurs qu’il peut : les ploucs, la valetaille haineuse. Je ne l’envie pas.»
On sent le gars qui se ronge le foie pour tour et n’importe quoi. Cela dit, puisque je ne suis pas un admirateur de Passou, je peut affirmer en toute tranquillité qu’il vaut mieux être traité de con par un de cet acabit que trouver son accord.
Rose,
N’oubliez pas d’être prudente en face d’un canaque qui vous « dévore » des yeux : les derniers cannibales en Kanaky étaient interviewés en 1930, d’après les mauvaises langues réactionnaires ….
Ah ! pauvre petit ! vous auriez préféré que je traite ce monsieur d’inénarrable désadapté ?
Encore Ad…
C’est la fatalité de l’homme qui n’a rien fait de devoir se singulariser jusqu’à l’absurde, pour faire vivre la seule fiction qui l’intéresse, celle de sa supériorité sur tout et tous.
Conseillons lui de se répéter chaque matin cette maxime de Rivarol, accompagnée d’un grand verre d’eau:
C’est un terrible avantage que de n’avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser.
à 8 h 14 min
+50
Le comble étant d’avoir des admirateurs comme serdgio, toujours aussi bas de plafond, et toujours aussi bourré pour me déclarer sa flamme, depuis qu’il est veuve.
Richard Millet est un grand bonhomme, Renato, là où vous n’êtes qu’un nain transalpin agitant votre mâchoire mussolinienne, en tous sens et hors de propos !
Widergänger dit: 20 janvier 2018 à 3 h 00 min
La littérature aussi c’est la guerre, mes pauvres chéris.
Il y en a même comme Blabla qui montent au champ de bataille sans la moindre munition.
Tiens, comme d’habitude le pseudo scientifique vomit ses opinions, désespérants les désespérés.
William Shakespeare :
votre exemple et votre expérience n’étaient pas pertinents.
le vôtre dans ces conditions non plus, nous avons un Bérégovoy pour combien de millions d’ouvriers, le milieu dans lequel nous grandissons reste un milieu d’imprégnation et même si des structures éducatives viennent le compléter ou le contrer il reste tout de même assez déterminant, je ne dis pas en cela que seuls les bourgeois petits moyens grands seraient capables d’infuser leur progéniture cependant on peut tout de même voir d’une part qu’une culture ou un intérêt pour des éléments culturels de « qualité » se transmettent plus facilement de parents qui en sont les dépositaires et pas concassés par la fatigue, des problèmes d’argent quand ceux-ci ne sont pas des problèmes de réponses aux besoins basiques; de plus une multitude d’agents intermédiaires viennent depuis peu s’interposer entre l’éducation proprement familial et l’éducation dite nationale qu’il s’agit de compenser si l’on peut en orientant l’attention des enfants, leur activités, leurs sorties.
Si le livre de » Passou » a permis de nous apprendre plein de choses sur Séfarad, et cette quête des origines, il en ressort une dualité interessante à explorer.
Cette approche scientifique n’est pas sans rappeler un autre roman de » Passou »:
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-aux-origines-des-juifs-ashkenazes-32207.php
C’est un terrible avantage que de n’avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser.
dans une chanson on retrouve l’argument exagéré qui des critiques vraisemblablement les plus mauvais, hargneux, fait des ratés pathétiques .
C’est la rage de l’inertie. Quarante ans d’illusions se vengent.
renato, j’ai remarqué que vous utilisiez souvent « que » pour lier vos idées au point que je doive les tourner en tous sens pour vous suivre, pourquoi cette insistance à l’utilisation de ce « que » qui brouille les pistes
* Dans l’esquisse que par ce chemin se dessine- pourquoi pas employer qui ou ôter « par »
-dans l’esquisse que ce chemin dessine
-dans l’esquisse qui par ce chemin est dessiné
le sens en serait-il altéré? si oui je ne vous comprends pas .
dessinéE, and so on
Je prêterais plus d’attention…
The Pink Floyd Exhibition: their mortal remains :
https://theparallelvision.com/2018/01/16/their-mortal-remains-la-leggenda-dei-pink-floyd-al-macro/
renato, j’ajouterai que j’aimais assez le point de vue de Fleur Pèlerin qui discernait des Cultures empruntant des chemins radicalement différents, de la culture classique jusqu’à l’alternative; j’imagine aussi qu’avec son intelligence et son goût elle en excluait les produits purement marchands qui inondent les réseaux cependant que les cotations sur le marché de l’art nous paraissent pure folie qui à ce titre rejoindrait la stupidité incriminée par R Millet .
nain transalpin
La xénophobie envers un autre homme blanc, la seule qui passe…Nul
136000 tonnes de produits pétroliers déversés en mer de Chine, la Cop21 passée on doit encore se coltiner au point de vue ahurissant des non écolo qui conscients du désastre veulent bien sauver la planète sans rien changer de nos consommations. Combien de tonnes de kérosène pour un Paris Ankara ? au hasard?
6:19
Ah. Je ne connaissais pas. Ça tombe bien, Nantes et ses alentours sont sur ma liste des régions à visiter en France, pays que je connais très peu.
J’ai apprécié Fleur Pèlerin. Cela dit, le nettoyage de la scène se fait sur le temps long, pas sur le court ou dans le présent.
La plus belle, la plus saturée de souvenirs authentiques, un enchantement. Ma préférée (avec la Malmaison, mais pour des raisons évidemment très différentes), la maison de George Sand.
ceci dit avec les coupes budgetaires cela donne qu’auparavant en région ( ici) nous avions en hiver à disposition des expositions, actuellement sur trois musées dans le périmètre: un en réfection, deux qui annoncent leur prochaine expo en mars . Restent les galeries d’art privées .
Georges Sand qui fumait, sacrilège! non elle écrivait aussi était-elle pardonnable, l’auriez-vous courtisée, Chaloux?
Bérénice et Renato: je pense que Renato utilise parfois « que » à mauvais escient parce qu’en italien les pronoms relatifs « que » et « qui » se traduisent tous les deux par « che »:
le livre que j’ai lu: il libro che ho letto.
l’homme qui est venu: l’uomo che è venuto.
« Chi » existe mais uniquement en tant que pronom interrogatif (je crois): Chi si vede? Qui voit-on?
C’est effectivement une faute que Renato fait assez souvent mais à part ça, je rêve que mon italien soit aussi élégant que son français!
Celle de George Sand a effectivement l’air d’un enchantement. Dommage que le coin soit paumé.
Zino :
« je pense que Renato utilise parfois « que » à mauvais escient parce qu’en italien les pronoms relatifs « que » et « qui » se traduisent tous les deux par « che » »
Je me suis fait exactement la même réflexion quant à la critique à son endroit. Les Italiens parlant couramment le français mettent des « que » un peu partout à l’oral. Le caractère ambigu de cette phrase est hors de ma volonté.
cette » bible » littéraire m’a plutôt l’air d’être un truc pour happy few du milieu littéraire parisien: « avoir le souci de l’entre-soi ».
« Le caractère ambigu de cette phrase est hors de ma volonté. » Qu’est-ce que vous voulez dire, Ed ?
Ce que j’ai dit pardi.
@rose dit: 19 janvier 2018 à 22 h 44 min
Certaines admirations comparatives atrophient. Oserait-elle dans l’excellence que lui renvoie ce miroir, décevoir ?
Nous sommes plongés dans un siècle bouleversé et précaire. L’écriture en est le témoignage. Le temps des classiques est le fruit d’une époque qui n’est pas la nôtre. Plongez dans les parutions contemporaines. Essayez de mettre derrière le mot roman autre chose que les modèles passés. des hommes et des femmes ont des choses à dire, à écrire.
W. mélange les deux. En fin de compte son roman est là comme la lettre invisible d’E.A.Poe, sur ce blog. C’est une suite d’injures, de grossièretés en tournante. Style jet d’eau en tourniquet. Cette haine graveleuse du langage oral géographiquement repérable dont il a besoin borde de réelles et belles réflexions sur la littérature.
Pour la personne que vous évoquez, vous faites, à plusieurs, un corset. Un amour sous dépendance… Ainsi en est-il de l’admiration inconditionnelle qui met l’autre en servage et en nombrilisme. Donc, elle joue à être ce clone d’un écrivain célèbre pour votre bonheur, oubliant de casser les codes, de sortir de cette beauté convenue pour dérailler, être moins « classique ».
Comme quoi, en matière d’écriture l’anonymat est vraiment indispensable.
Bon, je vous laisse à Saint-Exupéry et à ce petit Prince qui n’est jamais vulgaire, jamais transgressif. Je préfère Fifi brin d’acier ou Zazie !
@La plus belle, la plus saturée de souvenirs authentiques, un enchantement. Ma préférée (avec la Malmaison, mais pour des raisons évidemment très différentes), la maison de George Sand.
… heu, metoo.
« Cette odeur un peu sépulcrale était aussi celle de la touchante pauvreté. Il m’a semblé respirer l’air que savourait la petite colonie des Charmettes dans cette maison où l’on venait économiser, et que l’on retrouvait au printemps imprégnée des mélancoliques senteurs de l’abandon. Les deux chambres dont se compose le rez-de-chaussée ont un caractère tel qu’il est facile de voir combien elles sont vierges de tout changement. Elles sont peintes à fresque et simulent une décoration architecturale des plus simples : fond nankin, encadremens roses, balustres gris à milieu jaune; avec les plafonds à solives peintes en gris et les lambris granités en rose pâle, l’effet général, encore assez frais, est sérieux et doux. Le dessin linéaire n’est pas d’un mauvais style. Les portes, composées de morceaux grossièrement rapportés et reliés inégalement par des traverses en relief, avec des ferrures massives, sont d’une ancienneté incontestable. Un grand bahut en chêne noir, une petite table en marqueterie, la même qui a servi aux études passionnées de Rousseau (on se rappelle qu’à cette époque il perdit beaucoup de temps et se rendit malade à vouloir devenir fort aux échecs), deux tableaux et le petit piano appelé alors épinette, voilà ce qui reste du mobilier dépendant de la maison louée à Mme de Warens par M. Noerey. »
George Sand
https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%80_propos_des_Charmettes
Ed dit: 20 janvier 2018 à 9 h 14 min
nain transalpin
« La xénophobie envers un autre homme blanc, la seule qui passe … Nul »
On est dans le descriptif factuel … Où est la xénofolie sinon dans ta tête, mon petit cœur dodu charnu bêta ?!
Je retourne aux archives! j’y progresse à la vitesse de quelqu’un qui ne possède aucune connaissance historique mais je parviens comme un papillon à en extraire quelque nectar de poésie, plus qu’une autobiographie, c’est une histoire qui cherche ses racines familiale en remontant au moyen-âge et même avant,jusqu’aux premières traces d’un clan dans une Flandres objet de tous les désastres, tiraillements politiques et religieux.J’en suis à un mariage puis veuvage enfin remariage avant que la vie ne le quitte du peintre Rubens . L’occasion de chercher quelques tableaux inconnus.
« Descriptif factuel » Bien sûr…Quelle mauvaise foi, quelle condescendance, totalement injustifiée quant on voit à quel point vous êtes incapable de la moindre réflexion.
« mon petit cœur dodu charnu bêta» »
boubougue n’est pas là, pas la peine de le singer !
Petite précision pour Renato, puis j’arrête mon quart d’heure grammatical.
« Qui » s’utilise lorsque le pronom relatif est sujet, « que » lorsqu’il est complément d’objet direct:
– le livre qui est dans ma bibliothèque
– le livre que j’ai acheté
En italien ce serait « che » dans les deux cas.
A propos des frères Rolin, la réflexion de WGG est judicieuse : pourquoi n’ont-ils pas eu le Goncourt ?« Tigre en papier » livre-bilan d’une génération d’olivier Rolin aurait mérité amplement ce prix ,ou son récent « Météorologue »..maintenant, il fait du canoé kayak en plein hiver, en bretagne..
Jean Rolin, lui, le petit frère, multiplie depuis 1980, les courts textes magnifiques, enquêtes vadrouilleuses narquoises, distancées, tantôt ton flâneur souriant, , tantôt observateur aigu …. Ecriture à la Mérimée par sa concision raffinée et une certaine distance aristocratique. Ses sujets ? Des errances et marches, carnet à la main, dans les ports. Il passe un été sous un métro avec des migrants et leur sacs de couchage délavés, avec des dockers à Dunkerque, une île dans le pacifique, Peleliu, ou Japonais et Marines se sont exterminés de septembre à Novembre 1944 dans cette guerre du Pacifique qu’on connait surtout par les batailles de Guam ou Guadalcanal. Ou bien, à sa manière oblique et insidieuse il raconte un Noel à Bethleem. Rencontres avec des personnages hors du commun. Ce mois ci, parait « « Le traquet kurde »,chez P.O.L. fantaisie ornithologique entre British Museum et les territoires du PKK.
Cependant le livre qui rayonne et surplombe les autres, c’est « Joséphine ».
Récit d’une rencontre entre le narrateur et cette jeune Jopsehine qu’il aima dans un certain Paris. Cette rencontre brise l’écoulement plus ou moins gris décevant de la vie ordinaire et atteint le haut fond, par éclairs, de la vie intérieure, de son sens et de sa destinée qui nous échappe…
C’est dans la lignée de « Nadja « . Jean Rolin plonge dans ses souvenirs en désordre, après la disparition si brutale de « Joséphine ».il le fait dans la cueillette des plus petits faits vrais observés, quotidiens, de leurs rencontres.
Comme André Breton ,il note des faits( infimes pour quelqu’un d’autre) mais qui sont des signes, des fissures capitales qui donnent accès sur un au-delà.. dans notre flux mental désordonné , ces signes énigmatiques , ces coïncidences ,dérangeantes, paroles simples, disparitions-apparitions de la femme qui ébranlent et révèlent qu’il y a un envers et un endroit dans une vie, ce qu’on ne soupçonnait pas.., des comportements apparemment anodins poussent « les portes d’ivoire »..et tout ça reconstitué après coup comme si le narrateur avait ,de cafés parisiens en piaules médiocres, ces rencontres toujours à refaire, à recomemncer,où des discordances, des dissonances se combinent,, avec les interventions du hsard, de l’accidentel et le tango de l’absence et de la présence… tout ça joue aux dés pour révéler quelque chose de supérieur, d’énigmatique et d’absolu.
Ce récit des interférences forment un champ magnétique avec des puissances intérieures qui nous dominent.et que le narrateur, ébranlé, ne soupçonnait pas. Présence et passage inoubliable d’une femme-comète dans une vie.et qui en change radicalement le sens, la teneur. Ça fait basculer le sens de sa propre vie et poser avec violence la question »qui suis-je ? » la fascination de Jean Rolin pour cette Joséphine, a quelque chose de cet avertissement-révélation métaphysique, ce sentiment d’élection, qui nous bouleverse dans « Nadja » de breton.
. Comme si deux êtres pénétraient maladroitement ensemble dans une aire magique de signes qui les révèle et les dépasse .
« quant on voit à quel point vous êtes incapable de la moindre réflexion. » (Ed)
Quand je vois à quel point tu es capable d’humour, mon gros bébé joufflu, je suis ravi.
Lavande,
Avez-vous déjà enseigné le Français à des étrangers ? Car vous expliquez les choses avec une telle simplicité et pédagogie ! D’autant plus que cette règle doit être inconnue de la plupart des locuteurs de langue maternelle.
Je vais bientôt enseigner le Français et l’Anglais, et croyez-moi, j’appréhende largement plus l’explication des règles de « ma » langue !
« Quand je vois à quel point tu es capable d’humour, »
Vous ne diriez pas cela si vous me connaissiez ! Mais les gens qui ne rient pas à nos blagues manquent toujours d’humour, n’est-ce pas ?
Mes pbs de fistule anale sont-ils le souci de soi légitime d’un internaute lambda de la rdl qui entendrait publiciser un fragment biographique de l’histoire de son corps ? A cette question, Pennac avait répondu par un joli roman de papier https://www.babelio.com/livres/Pennac-Journal-dun-corps/333733. Il prétendait avoir noté durant des années toutes les aventures médico psychologiques de son corps au point d’avoir réussi à en faire un personnage à part entière dans une mise en scène astucieuse, non dénuée d’un certain puritanisme, en quoi, il était plus fictionnel que réaliste (et donc, gallimardesque).
Or, le moindre éclat de ce blog dispensé par chaque internaute (éventuellement paré de ses avatars) réagissant à tout bout de champ sur un autre propos, constitue un élément supplémentaire de la construction infinie de la propre biographie de chacun. Le tout produit un matériau d’une extraordinaire richesse, une sorte de roman collectif en chantier permanent préfigurant l’avenir, dont chaque ouvrier + ou – anonyme apportant sa pierre tire fierté d’y voir interprétée sa propre contribution à l’ensemble. Anéffet, chacun est désormais capable d’apprécier par lui-même et pour les autres l’historicité de sa propre « brève de blog », dont la densité ou l’épaisseur peut être désormais quantifiée et objectivée sur une quinzaine d’années. La « tribu des erdéliens » construit collectivement -sans trop le savoir à cause de l’égoïsme assumé de chacun de ses intervenautes qui pour rien au monde ne voudrait se reconnaître dans une telle métaphore d’appartenance-, le « roman du futur » dont personne jusqu’à présent n’avait eu la moindre idée. Il n’y a plus aucun besoin qu’un Passoul en ramasse à nouveau la mise. Car c’est une machine qui fonctionne à merveille sans lui, bien qu’elle semble souvent tourner à vide. Or elle remplit le grenier sans jamais le vider et sans prendre la moindre place…
Bonjour à toussent, à Rose et Chaloux singulièrement et à Michel Serres, en arrière fond sonore.
Hier, j’ai vu un homme sortir d’une librairie en tenant un gros pavé des deux mains. Il regardait la couverture du livre en souriant, d’un air gourmand. C’était le dernier tome d’Elena Ferrante.
« La « tribu des erdéliens » construit collectivement (…) le « roman du futur » »
Et signe ainsi la mort définitive du roman papier, roman du passé, JJJ, et la fin de l’auteur singulier ?
« Michel Serres invité de Répliques de Finkielkraut, c’est un peu Oui-Oui au pays du Schtroumpf Grognon. »
@10.11, beau papier de rappel sur les frères Rolin, Paul Edel. Je partage, mais me moque qu’ils n’aient pas été goucourisés.
Jean a quelque chose de plus, je suis d’accord, de plus puissant qu’Olivier. La Clôture (2002) et Un chien mort après lui (2009) restent pour moi des repères de lecture erratiques toujours très actifs, des opus-moments forts dans un flux difficile à suivre. Vous me donnez ce matin envie d’aller rencontrer « Joséphine ».
Encore merci pour m’avoir amené vers Hélène L. A côté de la boue habituelle, il y a toujours de très bons conseils sur ce blog, à qui veut bien les chercher ou se donner la peine de les trouver, par d’heureux hasards. Oui, on trouve toujours des gens encore heureux d’emporter sous leurs bras des pavés, Jazzman, comme je l’ai vu hier chez ma copine qui s’empara avec gourmandise de 4321 sans savoir qui était Paul Auster, tout simplement parce que je venais de lui dire : « De quoi ? tu ne connais pas la trilogie new-yorkaise ? »… Résultat : je suis sûr qu’elle va me prêter le pavé dans pas longtemps. Chic !
10.45 Métaphore tout à fait juste Ed., mais ça fait pas de mal pour une fois, une Réplique « apaisée » et « apaisante », où notre AF est obligé d’écouter l’invité et de lui faire quelques concessions. Et puis, on comprend tout de leur échange, on se dit qu’ils sont comme nous tous à la rdl, ce merveilleux café du commerce. So what ? Parfois, les masques tombent, chère amie, comme sur votre blog toujours en lien rouge, qui n’a rien à leur envier, voyez.
D’un côté Passou prétend qu « roman » autobiographique, au « souci de soi », de l’autre il se laisse aller à un long développement historique sur l’Inquisition qui ne concerne en rien l’histoire de sa famille puisque l’Inquisition dont il parle a surtout commis ses crimes après le décret d’expulsion.
On voit bien que tout ce devéloppement historique roboratif sur l’Inquisition est purement artificiel et ne correspond en rien au projet littéraire présenté.
La composition est ni faite ni à faire.
Il veut simplement nous démontrer que les Séfarades ont eu aussi leur Shoah. C’est ça le fond de l’affaire. Le complexe de la Shoah pour les Séfarades.
L’Inquisition a eu beau être parfaitement atroce, montrueuse, il n’y a pas de comparaison possible entre l’entreprise d’extermination d’Hitler et l’entreprise criminelle du Pape en Espagne.
Ce livre est misérable, c’est tout ce qu’il y a à en dire. Mal bâti, pédant, fastidieux, indécent à bien des égards à cause du complexe séfarade qui mériterait une psychanalyse, contradictoire sur le plan historique, rendant impudique les incursions dans la vie privée, faux martyre d’une cause qu’il s’invente en histrion des lettres contemporaines.
Ah, elle est jolie la production littéraire contemporaine avec ça, tiens !
Non Ed je n’ai jamais enseigné le français si ce n’est de façon informelle à la jeune femme portugaise qui fait du ménage chez moi. Mais j’enseignais la physique, ce qui nécessite aussi simplicité et pédagogie (n’importe quel enseignement d’ailleurs).
Maintenant ce sont plutôt des maths que je fais avec divers neveux, nièces ou voisins.
Mais j’ai un grand amour de la langue, voire des langues; je l’ai apparemment transmis à ma fille qui est traductrice-interprète.
11:01
Mais vous avez tout à fait raison ! Cette métaphore – qui n’est pas de moi, car malheureusement je n’ai aucun humour – n’enlève rien à la pertinence de l’échange. Il est vrai qu’un Finkie qui écoute, c’est suffisamment rare et agréable pour qu’on en profite !
PS : Enfin quelqu’un qui reconnaît à quel point je me dévoile sur mon blog.
11:06
Au risque de paraître caricaturale, les scientifiques amoureux de la langue (et des langues, même !) sont très rares. Chapeau bas.
Recoiffez vous,
prenez soin de votre colonne vertébrale.
Oui, Paul Edel, comme d’habitude vous touchez par vos mots à l’essentiel. Les frères Rolin, bien sûr… Ils ont risqué l’aventure des profondeurs pour rencontrer leurs contradictions, leur inconscient, pour mettre à jour avec lucidité ce qui était enfoui. Au diable, l’emprise envahissante du moi qui entraîne dans le mensonge !
Franc Schuerewegen lit « Tigre en papier » d’O.Rollin :
« Martin, l’ex-jeune énergumène devenu lecteur proustien, se trouve devant le miroir de sa salle de bains… » : « Vieux tigre reconverti dans le papier » !
« Ces flétrissures, dans les miroirs où vous vous rasez, vous maquillez, vous les avez vues éclore à la surface de vous : incrédules d’abord, et puis intrigués aussi (…) Mais bientôt, fini de rire. Cette lèpre-là s’installait, prenait ses aises chez vous, tout sens dessus dessous. Yeux larmoyants, paupières enflées, festonnées, baldaquins… cernes couleur de vieux jambon, couperose, tortillons pileux tire-bouchonnant hors des narines, des oreilles… houppettes de cheveux comiquement hérissés… (…) toutes ces cochonneries, ce kit du devenir-cadavre… »(p.69)
Ils écrivent entre mémoire intime et mémoire collective des fictions qui charrient des éclats d’autobiographie.
Mes préférés ont été « Port Soudan » pour O.Rollin et « La clôture » pour J.Rolin.
projet littéraire présenté.
c’est encore today, in Paris.
« Pierre Assouline, membre de l’Académie Goncourt, donnera une conférence exceptionnelle dans la synagogue Copernic le samedi 20 janvier à 19h. »
JJJ – 10h35, 56 et 11h01
Oui !
Meyn nisht di welt iz a kretshme — bashafn
Makhn a weg mit foystn un negl
Tsum shenk pass un fresn un zoyfn, wen andere
Kukn fun weitn hit glezerne oygn
Farkhalesht, un shlingen dos shpayertz un tsyen
Tsuzamen dem mogn, wos warft zikh in kremfn ! —
O, meyn nisht di welt iz a kretshme
(Itzhak-Leibush Petretz, lointain cousin polonais de Georges Perec)
______
Ne crois pas que le monde soit une auberge — créée
Pour se frayer un chemin à coups de griffe et de poing
Vers la table où l’on boit et se bâfre, tandis
Que regardent de loin les autres, les yeux glauques,
Défaillant, ravalant leur salive, serrant
Leur estomac que les crampes secouent,
Ô ne crois pas que le monde soit une auberge !
Itzhak-Leibush Petretz >>Itzhak-Leibush Peretz
Il y a quelque chose dans le roman » retour à Séfarad » qui m’a fait sourire sur l’instant, mais avec le recul, je trouve cela inquiétant, pour ceux qui veulent vivre leur foi religeuse.
Ainsi la synagogue est présentée idéalement comme un lieu où chacun peut venir y converser librement avec dieu,
et dans les faits, cette petite expérience vécue pour accéder à celle Madrid est une » passoulinerie », comme on les zaime.
L’accès en gardé par des Cerbères qui vous font passer un test de connaissance, et à l’intérieur il y a Julio Iglesias, davvero !
« Ce livre est misérable, c’est tout ce qu’il y a à en dire. Mal bâti, pédant, fastidieux, indécent » (Wiwi)
Assis tranquillement dans un fauteuil en cuir de SAAB, fatigué mais souvenir historique, j’avais repris mon « Retour » lorsque cette saleté de chatte de refuge aux long poils érogènes m’a sauté sur le burții, a raté son saut et atterri sur le chef d’œuvre passoulinien, interrompant par là même la lecture du récit par son intrusion de bouffeuse de croquettes hors de prix.
Il m’a fallu la caresser longuement pour quelle accepte de partir … Elle est splendide ! Si elle se change en Princesse des Mille et une nuits, je l’épouse en concubinage !
Revenons à la page 282, toute blanche, où je suis descendu de mon mulet, contraint et forcé. Blanche… comme un oasis de tranquillité littéraire, une aire de repos agréable après le voyage dans le désert du récit d’un autre, animé de désirs qui ne sont pas les miens… loin de là !
Résumons : je partage une partie seulement de l’analyse de notre cher Wiwi, notée plus haut. Ce « Retour » est magnifique ! Car il est mal bâti, pédant, fastidieux, indécent. Rien d’un « roman » au sens classique. Tout d’un Journal de bord, foutraque, construit à l’éclaté, d’un patchwork de « choses », vécues, rêvées, réelles, illusoires, fondatrices… bourré de références, de rencontres, de fables… Une merveille de striptease intellectuel, exécuté non par choix mais par la nécessité, incompréhensible pour mes yeux aveugles de goy standard, de décaper à cet âge vénérable, drouantesque, le « ici et maintenant », c’est à dire de creuser et retrouver dessous ce champ quotidien, « le passé et l’ailleurs rêvé ».
Je ne sais pas où il va finir, le Passou, mais voyager avec lui et Eux, ses racines séfarades, voila qui est passionnant, même pour un lecteur désabusé dans mon genre qui est plutôt amusé du fond, et ravi de la forme.
Je continuerai demain.
(Cet après midi, j’ai baby-foot avec mes amis sportifs. Un lieu de théâtre créatif …. on passe de l’espagnolade au pagnolesque.)
Widergänger donne ici des leçons de tout à tout le monde, mais il devrait se contenter de donner des leçons de plagiat, sa vraie spécialité:
« Le poème de Hölderlin «Hälfte des Lebens» est un poème qu’il a écrit dans sa période de maturité avant de devenir fou […] il s’intitule «Milieu de la vie ». Le « milieu de la vie» constitue pour Hölderlin, à la suite de Dante, comme une période de basculement et de risque. Il fait signe ici vers le caractère catastrophique du «Milieu de la vie», où il est devenu fou. On évite souvent d’en traduire les images tragiques qui le traversent sous l’apparente splendeur du monde qu’il décrit». »
(Widergänger dit: 31 décembre 2017 à 11 h 11 min)
« En fait, le milieu de la vie a bien souvent été perçu comme une époque de basculement et de risque […] . Dante nous avait prévenus, au début de son poème, que le milieu de la vie peut être une selva oscura 13. Le poème de Hölderlin fait signe lui vers le caractère littéralement «catastrophique» du Milieu de la vie. »
(Benoît Goetz. «Milieux de la vie»)
http://journals.openedition.org/leportique/1773?lang=en
« Celui qui veut montrer comment on monte aux cocotiers, doit avoir le cul propre », dit un proverbe africain.
hit glezerne oygn >> mit glezerne oygn (mit gläsernen Augen, en bon allemand, littéralement « avec des yeux de verre »)
@JC….. dit: 20 janvier 2018 à 11 h 46 min
Excellent, vraiment.
Ne confondons pas invention de formes romanesque et insuffisance notoire !
Il n’y a aucune invention romanesque dans ce « roman », qui est d’un conformisme affligeant au contraire, tournant à la conférence de vulgarisation roborative de l’histoire de Séfarades.
@Lavande dit: 20 janvier 2018 à 9 h 27 min
Mille fois merci pour être devenue cette personne-là que l’on rencontre ici.
Le Schpountz
« C’est ça le fond de l’affaire. Le complexe de la Shoah pour les Séfarades. »
Je crois, en effet, que l’on touche là au coeur du problème. Par ailleurs dans le livre, Passou dit, ce que personne n’a relevé, que dans les instances juives parisiennes les ashkénazes sont majoritaires et font généralement capoter les propositions des séfarades (je cite de mémoire et n’ai pas le livre). Ce que semble illustrer la querelle Klarsfeld-Assouline autour de la réédition des Pamphlets de Céline. Il va peut-être y avoir du rififi dans la synagogue !
Coucou si j’écris une courte pièce, y aurait – il quelqu’un pour en réviser l’orthographe et après la jouer, c’est expérimental 😉
christiane dit: 20 janvier 2018 à 11 h 50 min
@JC….. dit: 20 janvier 2018 à 11 h 46 min
Excellent, vraiment.
Tu es trop gentille : je rachète un scooter pour notre promenade intellectuelle à Porquerolles. Si tu as une préférence pour la couleur … ?!
Chantal,
Si vous avez un rôle de gros dégueulasse, je suis preneur.
Vous payez combien ?
Et puis il s’érige à bon compte en porte-parole de l’ensemble des Séfarades, tel Moïse sortant de l’exil :
« De toute façon, je suis moins à la rcherche des miens que de tous les miens. C’est l’objet de ce livre : découvrir pour restituer, rendre ce que j’aurais reçu. »
Mais restituer quoi ?
« Les miens viennent peut-être de cette ville (Séville), mais cela fait si longtemps, les émeutes de 1391 tout de même, que cela n’a plus beaucoup de sens. Des preuves il ne faut pas y compter ; des traces, à peine ; au mieux, des échos, des reflets, une certaine résonance. »
Qu’est-ce qu’il restitue alors ? Rien de personnel, il ne restitue que ce qu’il a lu dans les livres au sujet des Séfarades. N’importe qui peut en faire autant, ça n’a strictement rien à voir avec quelque « souci de soi » que ce soit ! On tient une conférence ex-cathédra, on ne parle nullement de soi !
Ensuite le « name dropping » a beau jeu de cautionner une telle forfanterie pour ne pas dire une telle forfaiture avec les noms de grands historiens ou de grands penseurs tels Lucien Febvre ou, allons-y gaiement ! Emmanuel Lévinas, car qu’on à voir mes ancêtres séfarades avec ceux de la famille Asssouline ? Je dénie à quiconque le droit de s’instaurer d’autorité en porte-parole des miens ! Il y a du vampirisme dans une telle démarche.
Au reste, Emmanuel Levinas ne fait que traduire ce que signifie le mot « ivri » (Hébreux), qui vient de la racine du verbe signifiant transmettre comme le rappelle à juste raison J. Attali dans son bouquin.
Que de vanité cachée sous une fausse modestie qui donne à ce livre ce ton extrêmement désagréable et faux.
Il ne l’est pas encore tour à fait, mais çà peut évoluer …
pour les tarifs vous prenez combien l’A4 ?
ou le nombre de caractères ?
Les Ashkénazes ont été exterminés, c’est un fait patent en Europe occidentale, même en France, où demeurent tout de même quelques grandes figures juives ashkénazes comme Serge Klarsfeld justement. Mais dans l’ensemble les Séfarades ont remplacé les Ashkénazes parce que les Séfarades ont, dans l’ensemble, été épargnés par la Shoah. D’où ce complexe qui mériterait une psychanalyse et qu’on voit apparaître dans le vrai faux roman de Passou.
Mais symétriquement il y a une rigidification de l’attitude des Ashkénazes face aux Séfarades. Le point de vue d’Armand Abecassis, mis en ligne l’autre jour par je ne sais plus qui, était intéressant à cet égard. Il montrait que ce complexe séfarade a entraîné un complexe symétrique chez les Ashkénazes qui manquent manifestement d’ouverture d’esprit dans les instances consistoriales. Il est vrai par exemple que J. Attali, un séfarade notoire, se montre des plus libérales pour admettre comme Juif à part entière les Juifs de père comme moi, en invoquant sinon la disparition programmée du peuple juif à terme.
Quittons nous sur une blague, que les gros dégueulasses adorent :
« Un papy se présente aux cours du soir pour les seniors, s’adresse à la jeune prof et lui demande
– Bonjour madame, je désire m’inscrire à un cours de langues mortes
– C’est tout-à-fait possible, monsieur. Mais désirez-vous apprendre le latin ou le grec ancien ?
– Ni l’un ni l’autre madame. Je voudrais apprendre l’Araméen, la langue parlée par Jésus !
– Mais mon bon monsieur, ça n’existe plus l’Araméen, c’est une langue éteinte depuis près de 2000 ans. Et pour quelle raison voudriez-vous
spécialement parler l’Araméen ? »
– Ma petite dame écoutez : je ne vivrai sans doute plus très longtemps. Alors, en arrivant au Paradis, j’aimerais pouvoir m’adresser directement au Christ, dans sa propre langue !
– C’est bien ça monsieur, mais qui vous dit que vous irez au Paradis ? Peut-être irez-vous en enfer ?
– Ça c’est pas grave, je parle déjà couramment l’arabe !
Bonne fin de journée, happy taxpayers !
mais l’araméen, c’était comme de l’arabe avant la lettre non ? Où faut-il rire, JC… ?
plus très longtemps cela fait combien de temps ?
ben oui mais c’est par la mère que l’on est juif.
c comme Lennon qui dit j’ai autant d’influence sur les jeunes que jesus.
La Torah est en partie écrite en araméen. L’araméen c’est la langue du nord d’Israël, la patrie de Jacob qui combat toute un nuit avec l’ange et revient en portant le nom d’Israël (=qui a lutté avec l’Éternel).
Il n’en a pas toujours été de même justement. Sous les Hasmonéens, c’était le père comme dans tous les peuples sémitiques, comme chez les Arabes, et ici en Occident dans la noblesse.
C’est en raison de l’Occupation romaine et des viols des Romains sur les femmes juives que les rabbins ont décrété que seules les femmes transmettaient la judéité à leur enfant, afin de conserver intact le peuple juif.
J’ai lu votre papier Ed, vous avez un humour léger c’est très plaisant. J’ai une question, vous faites référence à l’intervention de Millet chez Barthès puis dénoncez « ces bourgeoises (qui) ne prennent pas le métro et sont de toute évidence bien trop âgées pour que les prédateurs sexuels, avides de chair fraîche et si possible adolescente, ne s’intéressent à elles. » Pour sa défense Millet a expliqué qu’elle prenait le métro plusieurs fois par jour mais qu’à cause de son âge elle n’était plus concerné mais que parmi les signataires de la tribune il y avait des femmes bien plus jeunes qu’elle qui prenaient le métro plusieurs fois par jour comme Peggy Sastre par exemple dont la tribune a l’odeur de souffre de sa plume https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Peggy_Sastre D’où ma question qui je l’espère ne vous semblera pas trop indiscrète, vous êtes souvent importunée dans le métro?
Merci pour les recommandations, je vais tacher de ne plus me tromper de Chantal !
Mais l’on peut se faire violer à tout âge !
https://www.lci.fr/international/le-fait-divers-du-jour-une-femme-de-101-ans-violee-par-un-cambrioleur-1564109.html
(c-c) [En 2018, elle co-rédige et signe la tribune « 100 femmes pour une autre parole » modifiée par la rédaction du Monde dans sa version en ligne[18] en « Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle »[19]. Ce manifeste est né de sa demande de rencontre avec l’écrivaine Catherine Millet qu’elle a entendu critiquer « #BalanceTonPorc » sur France Culture. Le 14 janvier, elles se retrouvent au Café Marly avec leur amie commune, l’écrivaine Abnousse Shalmani. Leur volonté d’une expression collective est rejointe par la psychanalyste Sarah Chiche et Catherine Robbe-Grillet. Benjamine des auteures de la tribune, Peggy Sastre se charge d’en rédiger le passages les plus cinglants. Fin janvier, elle précise : « Notre tribune n’est pas un appel au viol, ce n’est pas non plus une parole contre le mouvement #MeToo, c’est une parole différente, une parole en plus ]
Intéressant… Cela dit Ed, vous qui avez 32 ans d’après votre blog et rien à voir avec cette Peggy Sastre, ne répondez pas à la question posée sur votre possible présence dans le métro… ça craint, et ça peut déraper à défaut de dégénérer sur Woody Allen, vous savez comment ça s’enchaine. Car Delaporte veille au grain, en tapis-noix.
@12.50 Encore un qui n’avait rien compris à brassens, gare au gorille !
Je me suis fait des spaghetti/saumon/crème fraîche, pas pu résister.
Brouille 1
H : C’est délicieux !
F : ( les poings sur les hanches ) Voilà, voilà.
H : On ne peut que like …
F : Vraiment ?
H : C’est parfait ma chérie, assieds-toi un peu.
F : ( sur les nerfs ) Dommage.
H : Oui.
F : Il manque toujours quelque chose …
H : Pourtant les serviettes …
F : Sont bien pliées.
H : ( agacé ) Tu plies, tu déplies.
F : Voilà, voilà.
H : Tu pourrais changer un peu, varier …
F: Cela se pourrait … Il suffirait … ( soupir ) … changer la vaisselle …
H: Pourquoi pas la soupe ?
F: Changer la vaisselle, de décor quoi …
H : La soupe c’est délicieux !
F: Oui.
H : Non.
F : Ça manque ?
H : De chair. ( Il lui pince les fesses )
F: Pas touche.
H : Bon, bon ( Il tourne la louche dans la soupière ).
F : J’ai ajouté un petite fantaisie.
H : Quoi ?
F : Tourne encore un peu …
H : Je touche quelque chose.
F : Tu trouves ?
H : ( ironique) Il y a un os.
Un temps
H : ( continuant à tourner ) Je dirais même deux …
F: C’est bizarre, pourtant le pourpier …
H : C’est végétal …
F: ( inspirée ) Le pourpier a une âme.
H : Je voudrais …
F: Tu voudrais ?
H : Un peu de variété.
F: La soupe le lundi …
H : ( brusque ) J’en ai marre, je voudrais du bouillon de poule.
F : Quelle déraison. Les poules sont toxiques, pleines d’hormones …
H : ( le front bas, fixant la soupière ) Dans mon village autrefois les hommes jetaient les fourchettes par terre.
F: ( assurée ) Un village de brutes.
H : Un village du sud.
F: On ne jette pas les fourchettes par terre dans le nord.
F : ( montant d’un cran ) On jette les couteaux.
H : Pas les verres, pas les verres …
F: Ça fait 20 ans qu’on vit ensemble et comme çà, tout à trac, tu me dis : Dans le sud on jette les couteaux !
H : Pas les couteaux, les FOURCHETTES !
F : Il faudrait savoir.
H: Il faudrait savoir à la fin.
F: Quoi la fin ?
H: Les verres.
F : Quoi les verres ?
H: ( taquin ) On pourrait jeter les verres …
F: ( très premier degré ) Non. Tout sauf les verres de Grany.
H: On mange ?
F: Dans le sud, gna gna gna …
H: Il pleut …
F: ( vexée ) Et alors ?
H: ( ironique ) J’aime bien.
F: J’aime bien, le ciel met son rideau.
H: Ah Ah Ah! Ce que j’aime chez toi …
F: Bof.
H: Ah non ! joie de vivre …
F: Encore un peu de soupe ?
H: ( taquin ) De la bonne soupe, avec des nonosses.
F: ( sur un autre mode ) On a bien fait de garder les os.
H: ( un œil sur le buffet ) Avec de la mousse on empaille sans os.
F: On n’arrête pas le progrès. C’est moins cher note.
H: Rien que la peau et les poils et une bonne mousse de synthèse.
F: ( elle passe la main sur le chien empaillé ) On peut même encore le caresser.
Un temps
F: Pourquoi dans le sud, les hommes jettent les fourchettes par terre ?
H: Secret défense.
F: ( toujours caressant le chien ) Dommage, j’aimais bien le promener.
H: Le coup des fourchettes dans le sud …
F: J’aimerais savoir …
H: La femme se baisse pour ramasser et … ( il se lève et mime ).
W
Je comprends votre posture de Léon Bloy du blog, reste que PA a réussi Job, Rosebud, et le Georges Pâques, ce dernier peut-être précisément à cause de cette symbiose entre le roman et l’ enquête.
Ce n’est pas rien.
Je suis surpris de votre comparaison avec Madame de Villedieu, laquelle est tout de meme ,à la fin du règne de Louis XIV, aux sources du roman historique, et dont le Journal, mettant en scène Marot, François Ier, et alii, se laisse lire avec agrément.
Charles Perrault l’avait dans sa bibliothèque. Je crois qu’il y a une dette de ce coté là, vis-à-vis des femmmes et de la naissance du Roman Historique. et que l’apport entre autres d’une de Villedieu ou meme d’une Madame de Genlis est encore sous-évalué. Alexandre Dumas n’est pas sorti de rien. Mais là ou les autres ont le sentiment d’une continuité monarchique dans laquelle elles s’insèrent effectivement, y compris Genlis , lui, l’enfant du Siècle, doit ramasser tous les morceaux d’une Histoire Nationale fracassée.
Un coup Napoléon, un autre Richelieu, et une seule fois son temps, mais dans un chef d’oeuvre, Monte-Cristo.
Je ne sais ce que vaut Séfarad, mais s’il y a bien un sujet qui offre une histoire fracassée, ce doit etre celui_là.
Moyennant quoi j’abandonne au temps et sans regret tout Mademoiselle de Lussan, féconde péronnelle littéraire dont la capacité à produire est le principal intérêt. Ah, ce soporifique inégalé que représentent les Aventures de la Cour de Philippe Auguste!
Pour l »Académie Goncourt, lire la plaquette de Léon Deffoux. On en était alors aux origines…
bien à vous.
MC
tombée là-dessus:
C’est en raison de l’Occupation romaine et des viols des Romains sur les femmes juives que les rabbins ont décrété que seules les femmes transmettaient la judéité à leur enfant, afin de conserver intact le peuple juif.
du wikipédia lu hâtivement ?
Voire
https://fr.wikipedia.org/wiki/Qui_est_juif_%3F
Mais il n’y a pas d’enquête dans le vrai faux roman de Passou. Il compile des livres d’histoire et en rédige une version soft de vulgarisation et y appose le tampon « roman ». Tu parles d’une enquête !
Moi, j’ai fait une enquête, une vraie pour rechercher mes ancêtres, dans les Archives de Pologne, d’Ukraine et de Bergerac. Je suis allé sur place en Pologne, jusqu’en Russie à Pskov et à St-Pétersbourg jusque dans les appartements ou sur le seuil des appartements où ils vécurent. Ça c’est une vraie enquête. Mais chez Passou il ne peut y avoir d’enquête. J’ai fait le même parcours que lui à Séville, mais ça n’a rien d’une enquête personnelle, c’est du tourisme, car j’ignore complètement où vivaient mes ancêtres séfarades. Je suppose simplement qu’ils ont émigré à partir de la Navarre, pour des raison de territoires liés au Périgord, mais c’est tout ce que je peux faire. Moi aussi j’ai acheté et lu pas mal d’ouvrages pour m’en faire une idée, mais il ne me serait jamais venu à l’idée d’appeler ça une enquête et encore moins de la revendiquer comme telle. Il y a là une véritable imposture intellectuelle ! Et humaine et spirituelle.
S’il s’était contenté de nous parler de l’écho que suscitait le passé séfarade de ses ancêtres dans sa famille et son enfance, alors ç’eût été en effet un vrai roman personnel. Mais c’est une option qu’il s’est d’emblée interdite. Il en paie le prix : le ridicule, la forfaiture, l’imposture, le n’importe quoi historique. Mauvais calcul. Il ne veut pas se mouiller et « mettre ses tripes sur la table », comme dit Céline. Tant pis pour lui ! Mais qu’il ne vienne pas nous raconter ses salades sur son prétendu « souci de soi » autobiographique, ça ne marche pas.
« et de Bergerac »
Hurkhurkhurk! Avec ce que tu te racontes sur le sujet, ça m’étonnerait. Et sur ton blog avorté il n’y a pas une photographie originale des lieux dont tu parles. tout est pompé sur Internet. Publie tes pages de passeport.
(On se demande pourquoi Pierre Assouline ne lui interdit pas de poster pendant une petite quinzaine, le temps qu’il se calme…)
lu aussi cela:
« L’Inquisition a eu beau être parfaitement atroce, montrueuse, il n’y a pas de comparaison possible entre l’entreprise d’extermination d’Hitler et l’entreprise criminelle du Pape en Espagne. »
L’enflure énonce une vérité tautologique dont il ne soupçonne pas vraiment le grotesque.
D’autant que si on regarde bien, l’Inquisition espagnole ne concernait pas les Juifs. Mais ceux d’entre eux qui s’étaient convertis…
Un petit topo vite fait, pour le café.
« En ce qui concerne l’Inquisition espagnole, fondée beaucoup plus tardivement que l’Inquisition médiévale, en 1478, elle ne s’adresse également qu’aux Chrétiens. Cependant, en Espagne, les choses sont plus complexes. Trois communautés cohabitent, qui se détestent cordialement : les Juifs, les conversos (Juifs convertis au Christianisme) et les ‘’vieux chrétiens’’ (par opposition aux conversos). Les ‘’vieux Chrétiens’’ reprochent aux conversos des conversions de façade. Les Juifs, quant à eux, reprochent aux conversos d’avoir trahi leur religion d’origine. Les conversos reprochent aux deux autres camps de les mépriser (de les discriminer comme on dirait aujourd’hui). C’est dans ce contexte explosif que les conversos font pression sur les souverains espagnols Isabelle et Ferdinand pour qu’ils demandent au Pape de mettre en place une Inquisition, afin de prouver l’authenticité de leur foi ! »
ça calme, nan ?
http://www.linquisitionpourlesnuls.com/linquisition-et-les-juifs/
Les propriétaire du château de mes ancêtres, le château de Lespinassat, m’ont même envoyé une brochure historique publiée à Bergerac sur l’histoire du château. On peut y lire l’histoire de mes ancêtres depuis leur arrivée. La ville de Ténac a même adopté le blason de mes ancêtres dans le blason de la ville, car ils y avaient aussi un château.
Les chiens aboient, la caravane passe.
L’illusion perpétuelle est le dernier stade du dépit.
Le décret de l’ Alhambra, 1492, n’est pas un décret des tribunaux l’Inquisition catholique romaine.
Le roman historique a surtout été inventé par Mme de Lafayette, c’est le roman historique et galant qui est à la mode à la fin du XVIIè siècle. Ce qui choque surtout dans ces romans à l’époque c’est le mélange d’invention et d’expérience vécue authentique.
Voilà par exemple ce qu’écrit Bayle à propos des romans de Mme de Villedieu, qui en effet est loin d’être le pire des écrivains de l’époque : « Ce mélange de la vérité et de la fable se répand dans une infinité de livres nouveaux, perd le goût des jeunes gens, et fait que l’on n’ose croire ce qui au fond est croyable. » (1697, Dictionnaire historique et critique, article « Jardins », où il s’agit de Mlle Desjardins, en fait Mme de Villedieu).
Les romans historiques et galants se multiplient : Saint-Réal, Mme d’Aulnoy, Mlle Caumont de la Force, Mlle de La Roche-Guilhem, P. de Lesconvel, E. Le Noble, Catherine Bernard, dont Eléonor d’Yvré est, paraît-il, un roman qui mériterait de passer à la postérité, à la manière de celui de Mme de Lafayette; Catherine Bédacier-Durand, 1712.
Il y a aussi les Aventures de Télémaque, de Fénelon, le chef-d’œuvre de l’époque.
C’est une époque surtout de transition (un peu comme la nôtre d’ailleurs) avant de voir naître les grands romanciers du XVIIIè siècle commençant que seront Marivaux, Charle de Montesquieu, Les Illustres françaises, les nouvelles de Chasles, avant d’attendre la grande floraison de la fin du siècle.
Avast : « Nous avons annulé la connexion à http://www.linquisitionpourlesnuls.com car cet élément était infecté par JS:Includer-BJQ[Trj]
mon com est en « attente de modération » car j’ai signalé que le lien sur l’inquisition était infecté (que m’a dit mon antivirus Avast)
Les gourmets sont en deuil, Paul Bocuse vient de casser sa pipe.
« Les châteaux d’Espagne
d’un juif imaginaire. »
Très bon titre, WGG.
Ce petit extrait sur l’inquisition vient en appui de quelques considérations lues dans le livre « retour à Sefarad » où Tomas de Torquemada pourrait potentiellement être un « nouveau chrétien. » Tout comme des pionniers de la « compagnie de Jésus », ce qui serait soit-disant passé sous silence chez les cathos…
Le roman historique a surtout été inventé par Mme de Lafayette, c’est le roman historique et galant qui est à la mode à la fin du XVIIè siècle. Ce qui choque surtout dans ces romans à l’époque c’est le mélange d’invention et d’expérience vécue authentique.
—
En êtes-vous sûr? Il me semble que ce sont les Chinois qui ont inventé le roman historique, avec leurs trois grands classiques: Au Bord de l’eau, Les Trois royaumes (tous deux écrits au XIVe) et La Pérégrination vers l’ouest (XVIe), qui traitent d’événements situés dans un passé plus ou moins lointain mais historique.
quand on a une mère juive et un père qui ne l’est pas on vous considère en principe comme juif. Mais en pratique ce n’est pas facile a prouver .
Car si on a besoin de se faire reconnaître ce statut de maniere officielle , par exemple pour émigrer en Israël ou se marier religieusement ,la démarche tient du parcours du combattant: Il faut apporter la preuve de la judaïté de sa mere, ce qui implique qu’on puisse produire un document attestant du mariage religieux de ses grands -parents, ce qui n’est pas toujours facile s’ils se sont mariés ailleurs qu’en France, ou, si bien que juifs ils n’ont pas souhaité de mariage religieux .
de sorte qu’un juif peut avoir plus de mal a faire reconnaître sa judaïté qu’a obtenir, comme c’est souvent le cas , d’un curé compréhensif le certificat de baptême de complaisance qui peut lui être nécessaire (inscription dans certaines ecoles ,voyages professionnels en pays arabes etc..)
un curé compréhensif le certificat de baptême de complaisance
ce curé c’est don camillo de las vegas.
Certes, Bloom, mais je ne parlais évidemment que de la culture française.
Mais je ne suis pas sûr que l’histoire dans le culture chinoise occupe la même place qu’ici en France au XVII-XVIIIè siècle, à l’âge classique autrement dit.
ou alors,c’est un Juste.
Les Chinois ont aussi inventé le « roman policier » dont s’est inspiré Robert VAN GULIK pour ses polars avec le juge Ti.
« le néologisme « diariste », dans ses rapports euphoniques avec le dérangement intestinal »
C’est la diphtongue qui fait ça…
D’où Sergio,
La logorrhée dysentérique de WGG.
Mais je ne suis pas sûr que l’histoire dans le culture chinoise occupe la même place qu’ici en France au XVII-XVIIIè siècle, à l’âge classique autrement dit.
—
Détrompez-vous, ML, l’historiographie chinoise remonte au 1er s. ap JC, avec le grand chroniqueur des 2000 ans qui précèdent les Han. L’histoire est une passion chinoise. Un certain décentrement du regard vous serait très certainement salutaire.
Sima Qian, le grand chroniqueur en question (dont raffole mon toubib en France).
enfin une explication par la fistule exhenthématique : il n’arriverait pas à contrôler la glotte de ses sphincters !
Robert VAN GULIK pour ses polars avec le juge Ti.
—
@ Zerbinette. Merci d’évoquer ces bonheurs de lecture! Très grand sinologue et excellent écrivain, Robert VG.
Plus proche de nous, les Chinois ont encore inventé la pédale wah-wah. jimi Hendrix, lui-même descendant de Chinois car en partie d’origine Cherokee, en fut un fervent pratiquant.
« Cry baby : the pedal that rocks the world »
P. comme Paris dit: 20 janvier 2018 à 15 h 09 min
D’où Sergio,
La logorrhée dysentérique de WGG.
Chut ! Il est point là faut se tapir…
premier siècle après JC… quoi ? dites-moi pas que jC est mort !
Le boug a disparu ?
Chaloux, un petit-compte rendu du Retour à S. ?
Peter Tosh https://youtu.be/JE3WaSETf8k
Robert VAN GULIK
Le juge Ti, une série culte. Van Gulik s’était aussi intéressé à la sexualité des Chinois.
Bocuse était le premier chef à avoir compris qu’on était à l’heure médiatique. Il a mis à profit sa très grande télégénie et son flaire pour le spectacle, sans cependant trop rabaisser son art, du moins le maintenant dans certaines limites :
« En France, il fut l’un des premiers à utiliser la télévision pour asseoir sa notoriété et devenir l’ambassadeur de la gastronomie française aux quatre coins du globe. » Figaro
Après, le risque c’est évidemment de confondre ce qu’on donne à manger avec ce que la TV donne à voir à ses spectateurs hypnotisés, comme Jacques Borel qui, dans les années 70, avait confondu ce que les automobilistes mettaient dans leur ventre et ce qu’ils mettaient dans leur moteur pour faire avancer leur voiture. Tout ça s’était mal terminé, et encore aujourd’hui cela perdure ici et là.
Jusqu’à l’offre politique, qui propose aux Français des programmes bidons. Quand par miracle un homme politique mène une vraie réflexion (comme Hamon aux dernières élections, à propos de l’abolition légale du travail) il se fait automatiquement éliminer, tant l’ordre médiatique règne et surveille tout ce qui pourrait le remettre en question…
Paul Bocuse était un Jacques Borel qui a su gérer son entreprise de restauration à long terme, en insistant sur la qualité (cuisine à base de beurre et de crème, et de vin), mais en ne boudant pas son aura médiatique et en restant sévère sur sa suprématie. Bocuse ne rigolait pas avec ça.
qui traitent d’événements
quel genre d’évènements, des qui croustillent comme un biscotte qu’aurait pas pris l’eau?
Delaporte,
Avez-vous déjà mangé chez Bocuse ?
L’histoire est une passion chinoise.
la passion est une histoire chinoise ? de chinoiseries may be? Sûrement ne sera-ce que du sérieux, des morts, des épopées guerrières, des intrigues de cour et d’empire avec un peuple courbé et plein de déférence, les Borgia version orientale le raffinement d’une cruauté particulière?
Je sais bien Bloom. Mais ce n’est pas ce que je voulais dire. La place de l’histoire, ça signifie la place de l’histoire dans nos représentations du monde.
Par exemple, je disais l’autre jour en discutant avec une collègue qui enseigne le chinois, que les Chinois avait inventé la peinture de paysage mille ans avant l’Occident. Mais elle me rétorqua que c’était une fausse impression car en réalité le paysage chinois et la place qu’il tient dans la culture chinoise n’est pas du tout la même que la représentation qu’en font les peintres hollandais du XVIIè siècle qui ont inventé le paysage ici en Occident.
Donc méfions-nous des analogies trompeuses. L’histoire en Chine a longtemps occupé des bibliothèques entières et considérables. Ce n’est pas pour autant que sa place dans les représentations du monde soit comparable à celle qu’en donne Mme de Lafayette et les écrivains du tournant du XVIIè siècle en France.
suis sortie de la tourbe moyenâgeuse , arrivée enfin en terres quasi-proustiennes.
Lire notamment, Bloom, un super bouquin que je te recommande :
— Anne Cheng, Histoire de la pensée chinoise, Seuil.
Et l’incontournable :
— Louis Gernet, Le monde chinois, Armand Colin.
WGG, Bloom mentionne un chroniqueur autochtone qui vécut 2000 ans avant la dynastie des Han , il faudrait savoir si ce dernier ou ce type de « reportage » ne subissait pas trop la censure des puissants et si l’auteur dont Bloom ne laisse pas le nom fut libre dans sa peinture, s’il y en eut d’autres.
Un coin du monde
excusez mon erreur, j’ai lu trop vite – dynastie des Hans 260 avt JC 220 ap JC.
Voulant nous parler de la communauté juive de Barcelone, Passou nous raconte par le menu la controverse théologique qui y eut lieu sur le mode du match de boxe.
C’est vraiment pathétique, ce bouquin !
Sima Qian commença à écrire en 104 av. J.-C. Cependant, en 99 av. J.-C., après avoir provoqué la colère de l’empereur Wudi en plaidant pour Li Ling, un officier accusé de trahison, il fut condamné à être castré ou exécuté. À cette époque, être castré signifiait l’infamie et beaucoup de Chinois auraient préféré mourir plutôt que de vivre pareil déshonneur. Sima Qian choisit cependant de rester en vie pour achever son œuvre et tenir ainsi la promesse faite à son père. Il acheva en 91 av. J.-C. ses Mémoires Historiques. Après que Sima Qian eut été amnistié en 96 av. J.-C., l’empereur le prit comme secrétaire privé, poste réservé aux eunuques. wiki.
Sima Qian est un nom hyper connu en effet comme historien, chroniqueur.Un incontournable de la culture chinoise.
D, sur le site -l’oeil de la photographie – une série consacrée à ce site déserté par un photographe russe. De l’ours abandonné au couloir désaffecté avec sa chaise , gros matériel, locaux en ruines que la végétation recouvre ,le tout rayonnant.
https://loeildelaphotographie.com/fr/2018/01/20/article/159977834/andrej-korsak-its-my-comfort-zone/
Bin sûr qu’il y en eut d’autres chroniqueurs ! Des bibliothèques entières de chroniqueurs et d’historiens, gigantesques à la mesure de la Chine.
Mais n’oublions pas quand même une chose. Le destin de la culture chinoise n’a pas été de raysonner sur toute la planète alors que notre conception de l’histoire ici en Occident s’est imposée partout. Le fondateur de l’histoire c’est Thucydide, un Grec, pas un Chinois. On doit ça aux Grecs. Les Hébreux ont une représentation de l’histoire qui se rapproche de la chronique chinoise et n’ont pas la conception grecque du sens de l’histoire avec des causes et des conséquences. Les Juifs voient l’histoire en termes d’éternelles répétitions, ils invoquent toujours les mêmes histoires pour se sortir des persécutions, Esther etc. C’est peut-être ce qui explique en partie leur aveuglkement lors de la montée du nazisme. Ils ont cru que ce n’était qu’une fièvre passagère.
Jean Langoncet dit: 20 janvier 2018 à 2 h 59 min
Chroniques
Je cite Dylan, donc : « (…) Au comptoir du fond, on servait des écrevisses – les mâchoires et les oreilles de porc accrochées au mur vous donnaient envie de couiner. Le patron, un papy dénommé Sun Pie, était un de ces personnages singuliers qu’on ne rencontre pas tous les quatre matins. Petit, agile comme une panthère, le teint mat mais de type slave, il portait un canotier. Il avait la peau sur les os, et cette peau-là était celle de la terre. La fille du balcon était sa femme. On aurait dit une écolière. La lumière était un peu trop vive à l’intérieur et les tables cirées brillaient. Sun Pie réparait un grand fauteuil qu’on aurait cru sorti d’une cathédrale. Il était démonté par sections, recollées et maintenues avec des serre-joints. Il ponçait un des pieds, il y avait six encoches pour les barreaux.
« Vous cherchez un coin où pêcher ?
Non, on se balade.
C’est pas si mal. » Il s’est interrompu, puis : « J’en ai fait aussi, dans le temps. » Il hochait la
tête vers la moto. « Jetez un coup d’oeil, si vous voulez. On a d’assez jolis trucs, ici. »
Il vendait aussi des posters, dont un de Bruce Lee et un autre du président Mao. Derrière le comptoir, à même le miroir, une large photo de la Grande Muraille de Chine. Et un immense drapeau américain sur le mur de brique.
Une radio était allumée dehors, le son arrivait plein de parasites. Les Beatles chantaient Do You Want to Know a Secret. Les Beatles, si entiers, qui vous tendaient les bras. Je me suis souvenu de leurs débuts. Ils vous offraient leur camaraderie et leur intimité comme aucun autre groupe. Leurs morceaux allaient bâtir un empire. Cela semblait loin. Do You Want to Know a Secret. Une chanson d’amour idiote, modèle année 50, mais il n’y avait qu’eux pour savoir le faire. C’était assez franc du collier, pourtant. La radio braillait. Sun Pie a posé ses outils. Derrière lui, la double porte à moustiquaire donnait sur le bayou. Il réparait aussi les bateaux. L’arrière-cour était un enchevêtrement de leviers, chaînes brisées, troncs moussus. Quand mon épouse est entrée, il a jeté un coup d’oeil vers elle.
« Vous êtes croyant ? M’a-t-il demandé.
A-han.
Tant mieux, parce qu’il faudra prier, quand les Chinois vont débarquer. »
Ce qu’il a dit sans me regarder. Il avait une drôle de façon de parler. J’étais chez lui, cependant j’avais l’impression qu’il venait de rentrer chez moir. « C’est eux qui étaient là au début, les Chinois, vous savez. Les Indiens. Les Peaux-Rouges, quoi. Tous ces gars-là, les Comanches, les Sioux, les Arapahos, les Cheyennes, c’était des Chinois. Ils sont arrivés en gros quand le Christ guérissait les malades. Les squaws et les grands chefs venaient tous de Chine – ils ont parcouru l’Asie, traversé l’Alaska et ils ont découvert l’Amérique. C’est plus tard qu’ils sont devenus indiens. »
J’avais déjà entendu cette histoire, comme quoi la mer de Béring avait recouvert la terre ferme, si bien qu’à une certaine époque on pouvait arriver ici à pied depuis l’Asie ou la Russie. Ce que disait Sun Pie était peut-être vrai.
« Des Chinois, tiens ?
Mais ouais, c’est ça. Le problème, c’est que c’est devenu des bandes, des tribus, ils se sont mis à porter des plumes et ils ont oublié qu’ils étaient Chinois. Et ils ont commencé à se faire la guerre, sans aucune raison. Tout d’un coup, votre meilleur copain, c’était l’ennemi. C’est ça qui a causé leur perte d’ailleurs. C’est pour ça qu’ils ont capitulé aussi facilement quand les Européens ont débarqué. Ils étaient mûrs comme des prunes, prêts à tomber. » (…) »
L’autre jour, j’ai comparé pour mes élèves de 6ème l’invention de l’écriture cunéiforme (-3200) avec l’invention de l’écriture chinoise (-1400) grâce à un super bouquin sur l’écriture chinoise préfacé par Claude Hagège qui explique la création supposée des idéogrammes chinois.
On comprend par là la différence entre l’une et l’autre et pourquoi l’écriture chinoise a pu durer, en raison de sa relative simplicité surtout avec la création des clés, par rapport à l’écriture cunéiforme, très complexe même si elle aboutit à une écriture syllabaire et à l’alphabet d’Ougarit.
Mais la grande invention, qui a totalement bouleversé le destin de l’Occident, c’est l’écriture protosinaïtique en -1600 dans les mines de Turquoise par des esclaves du roi d’Egypte qui y travaillaient, des Cananéens qui sont devenus ensuite les Hébreux après la grande révolte contre l’aristocratie cananéenne à Hatzor qui détruisit la ville par le feu, et qu’a étudié le grand archéologue Amnon Ben-Tor et sa collaboratrice Zuckermann. C’est après cette révolte que sont nés les premiers foyers d’Hébreux dans les montagnes de l’actuelle Cisjordanie, qui est donc le lieu de naissance d’Israël, là d’ailleurs où sont enterrés les Patriarches.
Ces Cananéens adoraient la Déesse Ba’al. On peut lire au pied du buste de la représentation de cette Déesse les premières lettres de l’alphabet archaïque hébreu : lb’lt (lamed beit yod lamed tav mais en écriture archaïque, qui ne correspond que partiellement à l’hébreu carré de la Bible) qui se prononce : le ba’al at, qui signifie : « Je jure d’accomplir un sacrifice (pour toi) ».
Par exemple la lettre b (beit, qui signifie « maison ») est représentée par un carré représentant l’espace intérieur ouvert d’une maison avec sa porte d’entrée.
En écriture cunéiforme, on trouve déjà le mot « école » qui s’écrit « maison des tablettes » comme en hébreu « maison des livres » (beit sefer).
On voit bien par là à la fois les racines sémitiques semblables aux deux langues et en même temps l’invention fabuleuse de l’alphabet qui a tout changé dans notre rapport au monde et la transmission du savoir et même dans la naissance de la démocratie qui se traduit très tôt chez les Juifs (-700) par l’invention de l’école et la transmission de l’écriture et de la culture qui va avec. C’est aussi ce qui permet de nous penser comme universel. C’est considérable.
La Chine, à cause de son écriture, ne se pense pas comme universelle mais comme « empire du milieu » (Tchong Kuo) de l’Asie. Mais elle ne jouera jamais le rôle de gendarme du monde comme les Américains.
Et c’est reparti.
Applaudissons la performance du sieur WGG.
« Bocuse était le premier chef à avoir compris qu’on était à l’heure médiatique. »
Le premier, dans mon enfance, que l’on voyait à la télé c’était Raymond Oliver, Delaporte
http://www.ina.fr/video/CPF86602632
Jazzi parlait de la différence entre les Juifs séfarades et ashkénazes. Mais au fond, dès sa naissance le peuple hébreu a aussi été divisé entre le Nord avec Israël, qui longtemps a fait cessession au point de retourner à l’adoration des deixu polythéistes et le Sud avec la Judée, d’où vient le mot « juif » tandis que le nord a donné le mot « israélite ».
On voit cette différence déjà dans la Bible telle que l’analyse Thomas Römer, le grand bibliste suisse de l’université de Lausanne qui enseigne maintenant au Collège de France. À l’origine il y avait sans doute trois peuples cananéens : le peuple du Nord représenté par la figure de Jacob, le peuple du milieu représenté par la figure centrale d’Abraham intimement lié à Jérusalem et au Mont du Temple parce qu’à l’époque où cette partie de la Torah a été écrite c’était le roi Josias qui y régnait et qui a « découvert » le Deutéronome » et inventé le centralisme religieux du Temple et a fait détruire les synagogues comme à Tel Arad dans le sud; et au sud Isaac comme figure du peuple cananéen de cette région. Et la Torah crée une unité de la nation hébraïque par les liens de parenté fictive qui ont fini par exister mais qui n’existaient pas au départ, créant ainsi un véritable esprit national auteur du dieu YHVH. Mais il y a eu des régressions, de retour au paganisme dans la partie nord en Israël. Cette division a contribué à affaiblir bien évidemment Israël en tant que nation.
L’invention du peuple juif est une invention absolument grandiose.
2018, ANNÉE DEBUSSY !
@une invention absolument grandiose.
Vous y ajoutez du poids
Que faites – vous des juifs romaniotes ?
JAZZI dit: 20 janvier 2018 à 10 h 36 min
et voilà ce que fait elena Ferrante aux hommes ; j’hésite entre faire un malheur et pleurer à grosses larmes.
L’invention du peuple juif est une invention absolument grandiose
là, j’ai pas de chocolat, pas d enoisettes, mon écran sera sauf.
P comme Paris
mais ne trouvez-vous pas que l’on dit communément les châteaux en Espagne plutôt ?
Cette différence entre les Juifs séfarades et ashkénazes est très marquée dans la représentation qui en est donnée, jusqu’à la caricature, dans le cinéma et la publicité, WGG. Le Sentier ou les boulettes Garby pour les premiers, la haute finance ou les milieux intellectuels et religieux pour les seconds. Les uns très volubiles, vulgaires et bons enfants, les autres plus discrets, voire inquiétants. Cela date t-il depuis le retour des Pieds-Noirs d’Algérie ou est-ce plus ancien ?
et voilà ce que fait elena Ferrante aux hommes
Rose j’ai lu aux pommes et commençais à tisser des liens entre Raymond Oliver et vous en imaginant je ne sais quelle recette vengeresse!
La différence Nord/Sud, Israël/Judée, se retrouve dans Ashkénaz/Séfarad :
Le pays nommé Ashkénaz se trouve évoqué dans Genèse 10 et correspond à une région située près de l’actuelle Arménie, entre la Mer noire et la Mer Capsienne un peu au nord des sources de l’Euphrate.
Tandis que Séfarad correspond, selon la Bible (Obadiah, 20) à une région indéterminée mais dans le sud : « …et les exilés de cette légion d’enfants d’Israël furent répandue depuis Canaan jusqu’à Sarepta, et les exilés répandus dans Séfarad posséderont les villes du Néguev. » Mais je ne sais pas où on trouve « Sarepta » sur une carte, si on la trouve.
L’appellation « Ashkénaz » pour l’Allemagne, comme « Séfarad » pour l’Espagne ne date, semble-t-il, que du Moyen-Âge.
La transmission de la judéité par le père se pose d’autant plus pour les Ashkénazes qu’une étude génétique récente tend à montrer que si les hommes viennent bien du Proche et du Moyen-Orient, les femmes sont d’origine européenne, et donc converties au Judaïsme pour maintenir l’unité du peuple juif durant l’exil.
Pour les Séfarades, je ne sais pas ce qu’il en est.
@Cette différence entre les Juifs séfarades et ashkénazes est très marquée
Parviendrez-vous au but par « petites touches » ? Il me semble, comme souvent quand il s’agit de politique, que ces qualités servent de prétextes à certains groupes d’individus pour exercer leur pouvoir. Quand je lis ici Widegrenier – je me garderai de le juger ne connaissant pas ses intentions, s’il en a – je pense à Rabin, assassiné en 1995 par un extrémiste juif, «sur l’ordre de Dieu»
À mon avis, c’est baucoup plus ancien, Jazzi. Les juifs séfarades sont beaucoup plus extravertis, expansifs, exubérants que les Juifs ashkénazes, beaucoup plus introvertis. À mon avis, tu les as bien définis.
Je me reconnais tout à fait dans cette différence. Je suis introverti, pas extraverti. Mon père était très introverti. Moi, beaucoup moins, je tiens de ma mère aussi sans doute, dans un juste équilibre.
Les Juifs séfarades pouvaient aussi avoir la peau noire ou fortment bronzée. Mon ancêtre du Périgord Lydie de Rochefort de Théobon, dont parle Madame de Sévigné dans quatre de ses lettres, et surtout la Princesse Palatine, qui la qualifie de « schwarze Jungfer » (dame d’honneur noire), avait la peau brune, ce devait être la seule noble de la cour de Versailles de sang bleu à avoir la peau bronzée, marque assurément de son origine juive séfarade. Elle était calviniste, comme tous mes ancêtres du Périgord, et s’est convertie au catholicisme en se mariant.
Mais il y a des rabbins d’extrême droite en Israël, c’est connu de tous. De là à en faire une généralité, seule la haine antisémite peut expliquer une telle dérive dans le jugement…!!!
C’est comme si on accusait les Français d’être d’extrême droite sous prétexte que l’OAS a voulu assassiner De Gaulle. C’est aussi idiot que ça, mon pauvre Langoncet engoncé dans ses préjugés de Franchouillard moyen.
de plus une multitude d’agents intermédiaires viennent depuis peu s’interposer entre l’éducation proprement familial et l’éducation dite nationale qu’il s’agit de compenser si l’on peut en orientant l’attention des enfants, leur activités, leurs sorties.
oui ; c’est proprement inouï : cela fait deux fois que je vois deux pères de famille emmenant un groupe de leurs enfants et amis (ou cousins ?) au musée et leur faire faire une visite privée avec un guide (une en l’occurrence ) professionnel. J’avoue que j’ai été estampillée.
non : l’homme prend le gros tome d’un air gourmand. Voilà, jalouse je suis.
@De là à en faire une généralité
C’est exactement ce que je voulais dire ; sans doute me suis-je mal exprimé, Le petit rapporteur de Montcuq
Il manque une pièce à votre puzzle et pour un lecteur qui ne comprend pas il vaut mieux lire ceci :
ce soir je sors avec Popeye ; c’est samedi.
je ne sais quelle recette vengeresse !
j’ai inventé, cela vient de sortir, la galette des rois individuelle, en format gâteau de soirée, cela à pris du temps pour monter l’appareillage : et dans chacune j’ai mis une fève.
Puisque nous avons un roi comme président, ce soir tous serons tous rois. Je n’en ai fait que douze ans parce que cela prend du temps. Nous serons douze rois en Haute Provence. Mais j’emmène une couronne. Je n’en ai pas douze.
C’est une recette vengeresse. Contre celui qui se prend pour le roi : je ne sais pas si vous le notez, mais moi, je vois combien il a de plus en plus un sourire de satisfaction béate sur le visage et cela m’insupporte au plus haut point.
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