Duras en son dur désir de durer
On n’a pas fini d’écouter Marguerite Duras, ses mots autant que ses silences. Il n’y pas que ses livres. Ses entretiens pourraient être inclus dans ses Œuvres complètes tant ils la prolongent. Sa voix la précédait et l’annonçait jusqu’à l’identifier puissamment, à l’écrit comme à l’oral. Nul besoin d’être l’un de ses nombreux captifs pour guetter un inédit. Celui-ci vaut le détour car il la ressuscite dans toutes ses dimensions. Il a une histoire qui ressemble déjà à du Duras.
En 1987, la journaliste italienne Leopoldina Pallotta della Torre rencontre l’écrivain chez elle à Paris pour le compte de La Stampa, à l’occasion de l’édition italienne des Yeux bleus, cheveux noirs. Quelque chose passa entre les deux femmes qui les encouragea à se retrouver à plusieurs reprises pour prolonger la conversation. Un livre d’entretiens, inspiré par les entretiens que Marguerite Yourcenar accorda à Matthieu Galey (Les yeux ouverts, 1980) naquit de cette rencontre ; il parut deux ans plus tard en italien sous le titre La Passione sospesa aux éditions de la Tartaruga. Duras le lut, l’apprécia, le cautionna. Quelques temps après, la maison d’édition disparut et la journaliste aussi, du moins ès-qualités ; malheureusement, les bandes magnétiques également. Cette triple absence explique probablement que ce livre n’ait jamais été publié en France. Il a fallu toute la curiosité et la pugnacité du traducteur, écrivain et éditeur René de Ceccatty pour parvenir à mettre la main sur cette rareté et pour retrouver la journaliste à l’issue d’une longue enquête.
C’est donc à lui que nous devons de lire en version française La Passion suspendue (188 pages, 17 euros, éditions du Seuil), malgré l’appréhension que l’on peut ressentir à lire des paroles de Duras par elle prononcées en français, traduites en italien puis retraduites en français, quand on sait à quel point le choix de chacun ses mots et la respiration de chacune de ses phrases portaient déjà son empreinte, dût-on en être parfois exaspéré ; Ceccatty s’est voulu fidèle à son ton si particulier, épuré jusqu’à l’os, et il y est parvenu en évitant afféterie et pastiche, ce qui est la seule façon de rendre justice à la créatrice d’un univers romanesque, théâtral, cinématographique – et donc d’une poétique sans pareil en son temps.
Il serait absurde de prétendre y découvrir ou y révéler une femme et un écrivain sur lesquels on a beaucoup écrit, à commencer par elle-même. On sait son admiration absolue pour Baudelaire, l’art du dialogue chez Hemingway et l’analyse amoureuse de Mme de La Fayette, ou sur la fonction de représentation de l’interdit qu’elle assignait à la littérature. Mais dites autrement, certaines vérités prennent une autre résonance. Sur l’enfance tout d’abord. Son attachement sauvage et animal à la vie. Sur l’écriture ensuite. Son impérieuse nécessité d’écrire dès l’âge de 12 ans pour « faire parler ce silence » sous lequel sa famille l’avait écrasée. Sur le plus voyou de ses frères, personnage cynique, autoritaire et amoral qu’elle identifia par la suite au Mitchum de La Nuit du chasseur et lui-même à tous les hommes. Sur sa mère bien sûr, ses talents de conteuse, sa folie qu’elle crut longtemps avoir reçu en héritage, son pessimisme radical, sa crainte des intellectuels : « Je ne me rappelle pas l’avoir vue une seule fois avec un livre à la main ». Cette mère qui lui a fait quitter l’Indochine. Pas de pathos, pas son genre. Une phrase suffit mais si forte qu’elle vaut tout un livre sur le sujet : « Est-ce qu’on ne fuit pas tous sa maison parce que la seule aventure possible est celle que notre mère a déjà prévue ? ». On l’attend au tournant sur la politique, l’ancienne secrétaire de section du Parti demeurée une communiste sans jamais plus se reconnaître dans le communisme, elle qui a fini par verbaliser sa haine du Parti dans un texte peu connu Abahn, Sabana, David (1970) ; elle ne biaise pas, revendique son attachement à 1917, à Salvador Allende et au Che, aux idéaux du printemps de Prague et ceux des débuts de l’expérience cubaine ; mais on n’en saura pas davantage ; ou plutôt si : on saura ce qui importe vraiment pour l’écrivain qu’elle est en toutes choses, à savoir que dans son œuvre, il ne faut chercher de politique que dans Un Barrage contre le Pacifique (les soliloques de la mère dénonçant l’exploitation et la corruption coloniales et leur responsabilité dans sa propre misère). Certaines pages sont d’une belle lucidité, notamment quand elle juge ses propres livres, les premiers toujours « trop pleins, où tout, trop est dit » rien ou si peu n’étant laissé à l’imagination du lecteur. Dégraisser, toujours dégraisser. On n’épure jamais assez. Rien à voir avec l’assèchement en fin de parcours, ou la panne. Voir les derniers textes de Beckett, émouvants à force d’être lapidaires.
Duras avait le génie de parler et d’écrire sans passer par le filtre de la connaissance, en allant droit au nerf, sans détours jusqu’à l’essentiel. Sur l’affaire Vuillemin et son « forcément sublime » qui ne passe pas, sur son identification à la femme de Moderato Cantabile et à celle de Hiroshima, mon amour, sur La Douleur dans lequel elle n’a pas menti car on ne peut pas mentir sur la substance même de la douleur, sur ses changements d’éditeur (« Je suis toujours contente quand on me paye davantage »), elle s’explique sans jamais chercher à se justifier car ce n’était pas son genre.
C’est un entretien hors normes. Rien à voir avec certains de ses grands numéros, tel l’irrésistible duo avec François Mitterrand sur leur guerre (Le Bureau de poste de la rue Dupin, Folio). Face à cette italienne qu’elle connaît à peine, mais dont les questions sont si pertinentes qu’elles lui sont un aiguillon, elle ne provoque pas ; l’ancienne alcoolique à qui la Faculté promettait que le verre de trop lui serait fatal s’accroche à la vie et au « dur de désir de durer » cher à Eluard, durer pour elle et pour son oeuvre neuf ans avant sa mort. On dirait qu’elle ne joue plus. Elle devait être dans ses bons jours. Ceux où elle ne se prenait pas pour Duras. Alors seulement, elle pouvait reconnaître naturellement qu’une seule chose avait jamais compté pour elle : l’amour bien sûr, mais qu’alliez-vous croire ?
(« Marguerite Duras » photo Jacques Haillot ; « Robert Mitchum dans La Nuit du chasseur » photo D.R.)
616 Réponses pour Duras en son dur désir de durer
Habiter Zürich, où est le problème ?
J’ai oublié de préciser que je parlais des langues européennes parlées en Afrique. Il y a des d.biles, il faut tout leur préciser.
Exact, TKT
Sur les cinq heures, au comptoir, le populo parisien parle le Khosa.
C’est jamais les bons qu’on envoie là-bas.
Deuxième blanc sec.
ueda dit: 21 janvier 2013 à 17 h 01 min
Exact, TKT
C’est jamais les bons qu’on
Question de modulation, là encore.
Mauvaise Langue, vous êtes un « Fachidiot », dommage que vous ratez l’agrégation depuis des décennies.
les bons qu’on… les mauvais qu’on… quand je pense que j’étais le roi dey…
Enfin Thierry, on peut très bien vivre sans Agreg ou sans Doctorat! C’est sympa, mais pas indispensable… !
Vous l’avez, vous, l’agreg de fachidiot ?
Je n’ai jamais pu la rater étant donné que je n’ai jamais pu la passer…!
Troisième blanc sec.
Je me souviens d’avoir lu sur ce blog une méditation improbable sur le thème « agreg et SNCF ».
Habiter Zürich, où est le problème ?
Ça fait province, le drapeau est en Berne. Mais c’est toujours mieux que ce trou de Bâle.
« Thierry Kron dit: 21 janvier 2013 à 17 h 04 min
Mauvaise Langue, vous êtes un « Fachidiot », dommage que vous ratez l’agrégation depuis des décennies. »
Toujours aussi élégant le pinardier.
La bassesse lui va comme un gant.
La mauvaise langue dit: 21 janvier 2013 à 16 h 44 min
‘…Mais justement à l’avenir le Français dépassera l’Espagnol dans le monde grâce à la Francophonie. Et pas seulement grâce à l’Afrique francophone…’
tain, c’est a Sciences Po que vous devriez enseigner, pas au lycée de Mantes-la-Jolie…je suis très déçu que la France et la RATP continuent a vous refuser l’agrégation…quelle perspicacité ! quel talent a pouvoir ainsi aller ainsi au fonds du problème et isoler le signal du bruit de fonds…z’etes trop !
Erlebnis, comme dit l’autre.
J’espère, ML, que vous avez jeté ça derrière vous, comme Hallier jetait les livres par dessus son épaule après avoir fait semblant d’en parler.
Troisième.
Au quatrième, je ne réponds plus de ueda.
Ne te laisse pas faire, Thierry. Tiens bon, tu les auras.
C’est en l’honneur de Duras.
Elle n’aurait pas aimé qu’on la lise à jeun.
Je n’ai jamais pu la rater étant donné que je n’ai jamais pu la passer…!
Idem pour moi.
« Mais que pouvons-nous faire de lui ? »
Il faut protéger l’enfant Thierry des pervers des fourbes des vicelards des incultes des brutes des pédophiles haineux du blog ! Autant dire l’empêcher de communiquer avec quiconque. Y en a pas un pour sauver l’autre. Faudrait rajouter un ciel passoulinien à l’Enfer du rital
Quelles sont vos lectures?
Réponse de Duras:
J’ai retrouvé La Princesse de Clèves,toujours lu trop vite.C’est un livre très beau,que je voudrais avoir écrit.Son extraordinaire modernité tient justement dans le jeu paroxystique des regards qui se croisent sans jamais se rencontrer,de ces paroles qu’ils s’échangent sans jamais les prononcer vraiment,et de ces silences interminables où,en réalité,se dissimule la profondeur indicible de la vérité,comme dans tout amour.Et puis,bien sûr,il y a les livres qui m’accompagnent toujours:Moby Dick,
L’homme sans qualités,La Bible.Je suis en train de relire les Confessions de Rousseau,et le journal de Jules Renard… »
@ Tweety: Fachidiot est un nom composé allemand. C’est quelqu’un qui en dehors de sa spécialité, ou il excelle, ne comprend rien. Curieusement, ML enseigne l’histoire-géo, pourquoi insiste-t-il pour se faire passer pour une sommité de la Littérature ?
Je suis professeur de lettres certifié de lettres modernes !
J’interprétais mes souffrances physique comme un présage funèbre:je m’étais résolu à me laisser mourir.Abandonnant mon âme au sommet des arpèges,comme un corps sur la vague quand la vague redescend,j’attendais que la musique me facilitât cette retombée prochaine vers le gouffre et l’oubli.Je jouais avec accablement.Je me disais que ma vie était à refaire et que rien ne guérit,pas même la guérison.Je me sentais trop las pour cette succession de rechutes et d’efforts,également épuisants,et cependant je jouissais déjà dans la musique,de ma faiblesse et de mon abandon.Je n’étais plus capable ,comme autrefois,d’éprouver du mépris pour la vie passionnée,dont pourtant j’avais peur.
écrit en Marguerite
ML enseigne l’histoire-géo,
tss tss
J’ai aussi publié des articles dans des revues, y compris dans la revue des enseignants de lettres un cours (sous le patronage du professeur de Nanterre Abramovici, un dix-huitiémiste spécialiste de la littérature libertine du XVIIIè siècle) où j’utilise le chinois que j’avais mis en œuvre quand j’enseignais à Drancy, et des poèmes dans la revue bien connue Action poétique.
W dit: 21 janvier 2013 à 17 h 51 min
je m’étais résolu … écrit Marguerite.
Impossible. On peut lui reprocher ce qu’on veut, mais pas l’orthographe.
« et des poèmes dans la revue bien connue Action poétique. »
Je les ai lus. Superbes.
Ça m’étonnerait…
Je suis aussi traducteur. J’ai traduit un récit d’un auteur allemand publié dans une maison d’édition du sud de la France.
La RDL evolue,change d’hebergeur,mais son abces de fixation sur la sacro-sainte agregation demeure.
pourquoi ceux qui aiment tant en parler mythifient-ils ainsi cette peau d’âne?en quoi sa detention serait-elle un label credible d’intelligence ou de culture.Au mieux comme d’autres labels du même genre ENA ou X , ils creent une presomption ,mais aucune certitude sur leurs capacités intellectuelles, et si ce sont des femmes on peut considerer sans se tromper qu’elles ne sont pas representatives des menageres de moins de cinquante ans
Traduit par une amie qui a fait appel à ma collaboration. Mon nom n’est pas mentionné.
« un auteur allemand publié dans une maison d’édition du sud de la France. »
Je l’ai lu. Fort bien traduit.
ici Londres : l’amère tweetie dérape, je récapépète, le père JC déconne
DHH, oui, vous avez tout à fait raison. Mais vous remarquerez qui y revient sans cesse : Tkt et Abdelkader. Ils s’en servent pour croire me déboulonner avec cette scie ! Ils ne montrent en fait que leur misère intellectuelle et spirituelle. Surtout Tkt, qui n’est pas la moindre idée de ce que peut être un concours de l’enseignement lui qui n’a jamais vendu dans sa vie que du pinard et fréquenté les banquiers (il précise toujours banquiers privés, ce qui est assez drôle…)
Vous avez raison, DHH. L’agrégation, tout le monde s’en fout. Même moi, je ne l’ai pas passée.
En effet, c’est une excellente traduction. Mais vous ne l’avez pas lue…!
Mais Thierry aurait pu facilement réussir l’agrégation d’allemand, s’il avait voulu. Il a le don des langues.
Hélas ! le don des langues ne suffit pas pour être agrégé même d’allemand.
Mais vous ne l’avez pas lue…!
That’s a lie that would make a weasel think twice, comme dit TK.
le don des langues ne suffit pas pour être agrégé même d’allemand.
Oh, je sais bien, il faut coucher, mais Thierry peut aussi.
Mais encore, ML, le roman ?
ML, le roman ?
Plutôt le gothique.
On y pense, Baroz, on y pense… Pour l’instant je cherche à publier les poèmes que j’avais écrits pour Marusa avec ses encres comme illustration. Je vais essayer chez Arfuen. Mais je n’ai pas le temps de m’en occuper pour l’instant. Et puis je cherche un contrat comme traducteur d’un roman de Max Frisch que je suis en train de traduire pour arrondir mes fins de mois… Et la traduc aussi de Döblin que je poursuis sans Màc qui m’a laissé tomber comme une vieille chaussette, je ne sais même pas ce qu’il devient depuis plus d’un an maintenant.
Un grand diplôme en France, c’est un manteau sectaire avec dorures. On cache dessous, très souvent, une nullité crasse, qui permet de ne rien branler pendant des decennies, et de passer pour une personne intelligente auprès des cons impressionnables.
Ailleurs, on fait appel à la personne, on la teste, on reconnait sa valeur propre …
Malgré toute la tendresse que j’ai pour TK, je vais finir par le prendre en grippe, s’il continue comme ça.
17h54
Puisque nous flirtons en mariage gay je proposai quelques phrases écrites d’une autre Marguerite à plume qui elle aussi comme la fameuse agrégation revient à propos sur le tapis,Alexis ou le Traité du Vain Combat .
Sara revint sur la plage et se mit sous un parasol pour ne pas perdre la fraîcheur du bain. Et pendant qu’elle était là, à surveiller le petit, l’homme passa au loin dans son bateau. Tout le monde le suivit des yeux. Il décrivit un très grand cercle sur lui-même. Cela dura dix minutes. Un si grand cercle que lorsqu’il atteignit l’horizon il devint un point sur la mer. Puis il revint, grossit progressivement, éteignit son moteur et s’avança lentement et silencieusement au milieu des baigneurs. Il ancra son bateau à une centaine de mètres de la plage et sauta dans la mer
Je ne voudrais pas insister mais enfin y’en a tellement marre des Tkt et de ses conneries.
Gracq était agrégé de géographie. Selon Tkt, il n’aurait aucune autorité à parler de littérature…! La couche de sottise de Tkt est incommensurable. Mais c’est ça qui prétend vous donner des leçons à longueur de commentaire !
La mauvaise langue dit: 21 janvier 2013 à 18 h 02 min
‘…Ils s’en servent pour croire me déboulonner avec cette scie !’
euh…pas vraiment…perso, j’utilise jamais une scie pour déboulonner quoi que ce soit…une clef anglaise, peut-être mais une scie? remarquez, les boulons peuvent être un peu bizarres parfois…sont fait comment les vôtres? quelle dimension vous dites? 65mm de part et d’autre de votre crane? ah…je pense connaitre la solution a vos problèmes de boulonitude…vous faut une clef a molettes…rayon bricolage a Conforama…demandez après Marcel…pas agrégé mais un vrai génie des boulons…
je cherche un contrat comme traducteur d’un roman de Max Frisch que je suis en train de traduire (ML)
Si les droits sont libres, essayez Autrement. Ils adorent les traductions qu’on leur apporte sur un plateau, sans à-valoir. Ils ont déjà fait le coup avec Conrad.
Une maison au milieu d’une cour d’école. Elle est complètement ouverte. On dirait une fête. On entend des valses de Strauss et de Franz Lehar, et aussi Ramona et Nuits de Chine qui sortent des fenêtres et des portes. L’eau ruisselle partout, dedans, dehors.
On lave la maison à grande eau. On la baigne ainsi deux ou trois fois par an. Des boys amis et des enfants de voisins sont venus voir. À grands jets d’eau ils aident, ils lavent, les carrelages, les murs, les tables. Tout en lavant ils dansent sur la musique européenne. Ils rient. Ils chantent.
C’est une fête vive, heureuse.
La musique, c’est la mère, une Madame française, qui joue du piano dans la pièce attenante.
Parmi ceux qui dansent il y a un très jeune homme, français, beau, qui danse avec une très jeune fille, française elle aussi. Ils se ressemblent.
Elle, c’est celle qui n’a de nom dans le premier livre ni dans celui qui l’avait précédé ni dans celui-ci.
Lui, c’est Paulo, le petit frère adoré par cette jeune sœur, celle-là qui n’est pas nommée.
Un autre jeune homme arrive à la fête: c’est Pierre. Le frère aîné.
Il se poste à quelques mètres de la fête et il la regarde.
Longtemps il regarde la fête.
Et puis il le fait: il écarte les petits boys qui se sauvent épouvantés. Il avance. Il atteint le couple du petit frère et de la sœur.
Et puis il le fait: il prend le petit frère par les épaules, il le pousse jusqu’à la fenêtre ouverte de l’entresol. Et, comme s’il y était tenu par un devoir cruel, il le jette dehors comme il ferait d’un chien.
Le jeune frère se relève et se sauve droit devant lui, il crie sans mot aucun.
La jeune sœur le suit: elle saute de la fenêtre et elle le rejoint. Il s’est couché contre la haie de la cour, il pleure, il tremble, il dit qu’il aime mieux mourir que ça … ça quoi?… Il ne sait plus, il a déjà oublié, il n’a pas dit que c’était le grand frère.
La mère a recommencé à jouer du piano. Mais les enfants du voisinage n’étaient pas revenus. Et les boys à leur tour avaient abandonné la maison désertée par les enfants.
La nuit est venue. C’est le même décor.
La mère est encore là où était la «fête» de l’après-midi.
Les lieux ont été remis en ordre. Les meubles sont à leur place.
La mère n’attend rien. Elle est au centre de son royaume: cette famille-là, ici entrevue.
La mère n’empêche plus rien. Elle n’empêchera plus rien.
Elle laissera se faire ce qui doit arriver.
Cela tout au long de l’histoire ici racontée.
C’est une mère découragée.
C’est le frère aîné qui regarde la mère. Il lui sourit. La mère ne le voit pas.
W,
Simplifions à propos de mariage gay : les pédés et les gouines commencent à faire chiller la planète !
Si on s’occupait plutôt d’économie et d’emploi ? On va au désastre, là ! Et on fait joujou avec ces couillonades…
Faut que je retourne à ma tradale, et ensuite corriger les copies de mes élèves sur Mondo de Le Clézio. Un pensum…!
« Et la traduc aussi de Döblin que je poursuis sans Màc qui m’a laissé tomber comme une vieille chaussette, je ne sais même pas ce qu’il devient »
La Rdl a rectifié d’elle-même, cher ML:
« Et la chaussette aussi de Döblin que je poursuis sans Màc qui m’a laissé tomber comme un vieux trouduc, je ne sais même pas ce qu’il devient »
Trouduc, c’est malgré tout un peu sévère, même si on ne peut nier que le sujet ne le laisse pas indifférent.
Le blanc, ça suffit passé 6:30.
Ouvert Pomerol.
Un jour, j’étais âgée déjà, dans le hall d’un lieu public, un homme est venu vers moi. Il s’est fait connaître et il m’a dit : « Je vous connais depuis toujours. Tout le monde dit que vous étiez belle lorsque vous étiez jeune, je suis venu pour vous dire que pour moi je vous trouve plus belle maintenant que lorsque vous étiez jeune, j’aimais moins votre visage de jeune femme que celui que vous avez maintenant, dévasté. »
Je pense souvent à cette image que je suis seule à voir encore et dont je n’ai jamais parlé. Elle est toujours là dans le même silence, émerveillante. C’est entre toutes celle qui me plaît de moi-même, celle où je me reconnais, où je m’enchante.
Très vite dans ma vie il a été trop tard. À dix-huit ans il était déjà trop tard. Entre dix-huit et vingt-cinq ans mon visage est parti dans une direction imprévue. À dix-huit ans j’ai vieilli. Je ne sais pas si c’est tout le monde, je n’ai jamais demandé. Il me semble qu’on m’a parlé de cette poussée du temps qui vous frappe quelquefois alors qu’on traverse les âges les plus jeunes, les plus célébrés de la vie. Ce vieillissement a été brutal. Je l’ai vu gagner un à un mes traits, changer le rapport qu’il y avait entre eux, faire les yeux plus grands, le regard plus triste, la bouche plus définitive, marquer le front de cassures profondes. Au contraire d’en être effrayée j’ai vu s’opérer ce vieillissement de mon visage avec l’intérêt que j’aurais pris par exemple au déroulement d’une lecture. Je savais aussi que je ne me trompais pas, qu’un jour il se ralentirait et qu’il prendrait son cours normal. Les gens qui m’avaient connue à dix-sept ans lors de mon voyage en France ont été impressionnés quand ils m’ont revue, deux ans après, à dix-neuf ans. Ce visage-là, nouveau, je l’ai gardé. Il a été mon visage. Il a vieilli encore bien sûr, mais relativement moins qu’il n’aurait dû. J’ai un visage lacéré de rides sèches et profondes, à la peau cassée. Il ne s’est pas affaissé comme certains visages à traits fins, il a gardé les mêmes contours mais sa matière est détruite. J’ai un visage détruit.
Oui, ML, je n’avais pas la moindre idée des concours de l’enseignement. Sauf que depuis quelques années, le thème est récurrent ici sur la RdL et, vous en êtes la cause. Je n’ai jamais vendu du pinard, vous devez confondre avec une grande surface bas de gamme. Quant aux gens qui travaillent dans les banques privées, difficile d’habiter ici à Zürich, sans les côtoyer. Je précise la banque privée, oui, mais ce n’est pas drôle, je n’ai jamais connu quelqu’un travaillant à la Banque Nationale.
C’était assez idiot et facile de ma part, de parler de vos échecs à l’agrég, mais vous ne vous gênez pas vous-même, pour traiter de crétin les gens qui ne sont pas de votre avis. Bref, argument débile de ma part, je n’ai pas le monopole des arguments creux. Au moins, je suis capable de l’avouer et si cela vous convient, de m’excuser. Je m’excuse moi-même, que vous acceptiez ou pas mes excuses, franchement peu m’importe.
Pour Abdelkader, vous utilisez comme scie le rappel de ses origines et de sa religion. Donc, ne venez pas pleurnicher pour des retour de balles.
PS: Si j’habitais Bâle, je connaitrais aussi des gens travaillant dans la chimie. C’est assez facile à comprendre. Votre mépris est assez ludique.
Trouduc, on ne peut nier que le sujet ne le laisse pas indifférent. (ueda)
Vous voulez révélez, ueda.
par pitié , Mauvaise langue,ne découragez pas davantage, par votre infatigable désir/ énergie ,de ce blog, en alimentant ses sarcasmes par vos réponses.
Si j’habitais Bâle, je connaitrais aussi des gens travaillant dans la chimie.
J’habite Le Creusot et je connais aussi des cocottes en fonte, c’est vrai.
je crois que j’ai inventé un mot que j’offre à la RDL,le blog des Tranksters
j’ai inventé un mot que j’offre à la RDL
C’est gentil, merci HR.
On rappellera qu’en matière de pastiche de Duras, la référence reste « Virginie Q. » de Marguerite Duraille, par Rambaud et Burnier
Michel, calmez vous, n’est pas Gracq qui veut.
Abdelkader m’a bien rire avec sa réponse sur la scie et les boulons. J’aime son humour.
Qu’on m’ôte d’un doute et d’une angoisse : est-ce que ML a fini par décrocher son agreg, ou pas ?
« Et on fait joujou avec ces couillonades… »
Je crois vous comprendre sur le fond, JC.
Même si aujourd’hui je préfère ne pas vous serrer la pogne, et vous saluer à l’orientale.
Une sacrée couche, hein, le Tkt. Y’a que sur la Rdl qu’on peut trouver une spécimen de cette dimension…
Abdelkader, ML a les boulons, mais pas les pièces plates en métal ou se vissent les boulons.
où se vissent les boulons
Mais c’est peut-être l’inverse, il a les pièces plates trouées au centre, mais pas de boulons ?
Pauvre Tkt, il est plus à plaindre qu’à blâmer. Une sacrée couche… Heureusement qu’y vend plus du pinard.
On rappellera qu’en matière de pastiche de John Brown, la référence reste « La Grande Colette sur son pliant » d’Onésiphore de Prébois, par Flacschmutt et Troucoulet.
Je me souviens d’un musicien cher oligo qui rêvait de musicalité,il en manquait,sacré problème pour un musicien penserez vous ,ne pensez vous pas en fait que nous verbalisions autours de ce qui nous est le plus cher et qui nous manque?Vous par exemple n’enviez pas les perruches, moi non plus d’ailleurs car ces oiseaux sont bruyants ne cessent jamais ;savez vous qu’il en existe des ondulées?qui en rien ne diffèrent des autres,elles ne s’éteignent qu’à la nuit après administration de théralène.
J’ai un visage détruit
la meth c’est terrib..du temps du pinard c’était moins pire
Et merde, il est bouchonné.
Et c’est idiot de vouloir oxygéner un vin plutôt vieux, il perd de sa charpente.
Cinquante ans plus tard, le Nouveau roman peut se redéguster sans apprêts, et Brown a eu raison de le noter.
Abdelkader, ML a les boulons
vla à c’t’heure que dracul c’est aussi frankenmane..
il perd de sa charpente
..s’il reste tuilé c’est bon merde
c’est Popotin qui va être content
lui c’est lcoup d’pompe dans ltrain son trip..ça défigure moins faut reconnaitre
Le président égyptien Mohamed Morsi s’est déclaré opposé à l’intervention militaire de la France au Mali, lors d’un discours à l’ouverture d’un sommet économique arabe à Ryad.
« Nous n’acceptons en aucun cas l’intervention militaire au Mali (…) qui est de nature à alimenter le conflit dans la région », a déclaré le chef de l’Etat devant ses pairs arabes.
Grotesque, le Pharaon !
Foutre de Guerre 1er est chez lui au Mali ….
Plus le vin vieillit, plus il a de la cuisse. Le contraire de moi, hélas.
dracul c’est aussi frankenmane
..les cumul sont interdit dracul
ça défigure moins faut reconnaitre
Ça dépend. Moi, par exemple, j’ai une face de cul.
enfin un islamamiste y retrouverait pas ses chapelets.
ses 36 calbuts!..ha t’es bien nul en théologie tien..heureusement que chuis là
@tweetie 18 h 40
vous avez raison.il n’y a qu’en France q’un concours qu’on a eu la chance de réussir avant 25 ans devienne une etiquette qui vous positionne pour toute la vie .
si j’etais DRH ,afin d’echapper au prejugé qui s’y attache,je demanderais à ceux qui me soumettent leur CV qu’ils ne renseignent que les dix dernieres annéees et soient muets sur ce qui precede.
S’ils nont rien fait d’utile pendant cette periode ,à quoi bon se referer à des diplomes dont ils n’ont tiré aucun parti?et dans le cas contraire qu’importent les diplomes qu’ils ont ou n’ont pas.
DHH dit: 21 janvier 2013 à 18 h 58 min
si j’etais DRH
C’est pas tombé loin.
« Mais lorsqu’elle se réveilla,le temps ,encore une fois,s’était levé.La sempiternelle petite brise s’était remise à souffler,comme chaque jour,depuis qu’ils étaient arrivés.
Elle se leva,titubante,et elle alla dans le jardin.Et la brise était là qui comme toujours à cette heure-là,courbait les rives vertes et douces du fleuve.En passant dans le vestibule,elle vit,par la porte de la chambre,que Jacques n’était plus là.Elle avança dans le jardin jusqu’à la porte face au fleuve.La brise était molle et régulière,elle sentait le feu. »…
Chapitre IV Les petits chevaux de Tarquinia
il cumule comme dracul..
…
… » ami entend tu le vol noir des corbeaux sur la plaine « ,…
…
…putain,…l’épouvantail à ses imposteurs,…j’ai la mémoire qui flanche,…à l’eau vive,…mon corps chavire,…en concorde d’outre-rhum,…
…
…souvenir,…souvenir,…Salut les Copains d’abord,…les tires aux flancs,…à la muselière en bande,…pour l’€ros à pointe,…
…etc,…mes figurants,…mes hoplites à dégraisser,…à l’union des épouvantails la moisson ne craindra que le givre,…l’aval engorger des eaux de pluie,…et du froid de canard,…cette foie qui nous unis, gaver d’oignons à la rose,…
…etc,…pas trop de vernis de culture,…
…
je demanderais à ceux qui me soumettent leur CV qu’ils ne renseignent que les dix dernieres annéees
Ça m’aurait bien arrangée. C’est toujours celles d’avant qui les font tiquer. Le casier, c’est pas ce qu’y a de moins vierge chez moi.
j’ai une face de cul
tu cumules
C’est coquet, ce que t’écris, Giovanni. T’as de l’avenir dans la lettre.
DHH,
Je n’ai jamais recruté quelqu’un sur ses diplômes mais toujours sur sa gueule, ses regards, ses envies, sa dynamique, ses qualités, sa force, ses défauts positifs, éventuellement !
On a parfois des surprises quand on enlève son diplôme à un diplômé : on devrait ignorer les CV et faire passer des entretiens à des candidat(e)s tout nu !
tu cumules
Bah, c’est surtout un gain de temps. Ça donne une idée tout de suite.
pour l’€ros à pointe,…
c’est un deutcheu mark..bon titre pour un porno en direct sound bavarois
faire passer des entretiens à des candidat(e)s tout nu !
Tout nu, le DRH ? Tu dis ça parce que t’es vieux et moche, t’espères les faire fuir. Cossard !
on devrait ignorer les CV et faire passer des entretiens à des candidat(e)s tout nu !
Comme nos pères, JC, devant l’adjudant, c’est ça?
Je préfère Daaphnée (c’est une métaphore, bien sûr).
franchement y’a des moments tes associations d’idée font €ros a pointe zouzou
Je préfère Daaphnée (c’est une métaphore, bien sûr).
Je vois pas où est la métaphore. Tu m’as l’air d’un drôle de vicelard, toi.
…
…juste en contre-passant sans ambitions,…
…
Passementeries dit: 21 janvier 2013 à 19 h 02 min
Il y a un art de la citation, et je dois reconnaître que le vôtre est assez vachard.
Si c’est pour suggérer que Marguerite est aussi l’héritière de Nelly, c’est réussi.
Mais vous remarquerez que le charme de la citation de l’Amant un peu plus haut, qui est bien connue, opère encore.
Enfin, sur moi (et ce n’est pas le Pomerol, je l’ai foutu dans l’évier, le bouchon c’est une question de dignité).
le Pomerol, je l’ai foutu dans l’évier
tu as tort, on peut en faire un bon vainaigre, oncques n’a bu de vinaigre bouchonné, et dans une marinade on ne sent que le pomerol itou
au 18eme on en aurait fait un honnête lavement..et jean marron en aurait tiré un vernis mou..quel gachis
le bouchon c’est une question de dignité).
C’est ce que je lui ai dit, mais il a insisté.
Je n’ai jamais recruté quelqu’un sur ses diplômes mais toujours sur son compte en banque, ses relations et son engagement fafs
Toi, tu vas te faire savonner par ueda, il n’aime pas qu’on touche à son pote JC.
Au moins, les modérateurs pensent que l’enfer existe et qu’il n’est pas bon d’y aller.
« Le printemps arabe, c’est une vision occidentale bisounours, faisant fi des réalités ! Localement, on maintient au maghreb et au machrek les procédures médiévales : luttes de clans, avec un peu de facebook pour faire jeune. »
Pauvre JC Tweetie, quel expert en c.nn erie!
« la seule démocratie au moyen orient, c’est Israel »
Pauvre JC tweetie, qui situe le Maghreb au Moyen-Orient!
Vadiou! si le crémier situe Israël au maghreb, l’a pas de leçon à donner au garde-champètre!
T’aurais un ptit con dans tes ascendants, régniez ?
« tweetie dit: 21 janvier 2013 à 18 h 14 min
Un grand diplôme en France, c’est un manteau sectaire avec dorures. On cache dessous, très souvent, une nullité crasse, qui permet de ne rien branler pendant des decennies, et de passer pour une personne intelligente auprès des cons impressionnables. »
Un peu comme monsieur JC et sa femme polytechnicienne ?
au 18eme on en aurait fait un honnête lavement
au XX°, on s’en sert pour enlever la calamine du pot des échappements.
Ueda, mettons les choses au point:
je sais bien que je vous fais un effet que je ne saurais nier, bien que ce soit t o t a l e m e n t involontaire de ma part …. mais associer JC, même de loin par métaphore, à nos amours. Non.
Non et non !
Non.
Ce Pomerol, Les Bordeaux … pfff !
Je rappelle que c’est moi le premier qui a introduit la notion de boulon sur la RdL.
« jicé twity dit: 21 janvier 2013 à 19 h 35
Je n’ai jamais recruté quelqu’un sur ses diplômes mais toujours sur son compte en banque, ses relations et son engagement fafs »: Vadiou, vous dirigez le recrutement des membres d’un club de golf ?
Non, D., vous avez introduit les connentaires déboulonnés, nuance !
qu’ils ne renseignent que les dix dernieres annéees et soient muets sur ce qui precede.
Pôv’DHcheucheu, t’en avalerais ton dentier!
@Traube, chez nous on dit de quelqu’un qui a perdu le nord, qu’il lui manque un boulon…les anglais disent ‘a screw loose’, mais tous les symptômes semblent indiquer que soit les boulons sont trop/pas assez serrés soit qu’il lui en manque au moins un…dans les 2 cas, une visite a une bonne quincaillerie est conseillée…
vous dirigez le recrutement des membres d’un club de golf ?
Peut-être joue-t-il au nain jaune dans un tripot …
Euh, Daaphnée, j’ai décidé de picoler en l’honneur de Marguerite jusqu’au prochain billet.
Que pensez-vous des Côtes de Duras?
Ceci m’a quand même fait un peu mal au coeur (Henri dira ce qu’il en pense).
Je cite:
« Cuvée Marguerite Duras 2008 AOC Côtes de Duras
Pour un coup d’essai avec le millésime 2003, ce fut en réalité un coup de maître pour cette première cuvée unique au monde par son concept.
Grâce à l’accord exclusif donné à Berticot par Jean Mascolo, fils de Marguerite Duras il a été alors possible de tout mettre en œuvre à partir de ces terres du Pays de Duras et d’en extraire l’essence même qui imprégna l’enfance de Marguerite Donnadieu dite Marguerite Duras. Pour en savoir plus, visitez le site : http://www.margueriteduras.org/ »
Troppo, hein.
Notez qu’il a quand même « une jolie robe d’un rouge sombre » (ça peut être seyant, une robe rouge sombre). Et qu’il « s’affirme en bouche grâce à la chair et au volume. »
Je vous assure que je n’invente rien!
c’est cela .. mmm, oui, oui .
CE peut être seyant. Comme vous dites ..
(désolé, Daaphnée)
s’affirme en bouche grâce à la chair et au volume
hum..bref il est pas à l’os, c’est du « cote de duras poil au bras »..note zouzou, j’en dirais que du bien du cote de duras vu que j’en ai bus des caisses, c’est un gros cul trés trés honnête, jamais déçu..poil à jésus !
Comment expliquez-vous cela ?
on s’en fout comment que tu renfloues tes corps caverneux..t’es lourd
Je viens d’écouter sur France Inter la très bonne émission de Kathlen Evin « l’humeur vagabonde » qui parlait de Marguerite Duras et avait invité Leopoldina Pallotta della Torre et René de Ceccatty. J’ai particulièrement apprécié le fait que l’on pouvait écouter Leopoldina en Italien intégralement avant que le traducteur ne donne la version en Français: un vrai plaisir, alors que souvent les deux sont superposés et du coup difficile à bien entendre l’un comme l’autre. Je pense que même s’il s’agissait d’une langue inconnue pour moi, je préfèrerais cette dissociation. Pour l’Italien j’ai eu un plaisir immense à écouter la belle langue et la belle voix de Leopoldina.
A vos podcasts!
Fait une note mentale (comme disent les saxons) sur ton histoire de vinaigre, bouguereau.
bien que ce soit t o t a l e m e n t involontaire de ma part
Je vous sais incapable de mauvaise foi, Daaphnée.
Sur la forme, j’aime beaucoup cette manière allemande de mettre l’accent, par espacement des lettres.
On ne la trouve jamais dans les livres français.
D c’est parce que vous n’aviez pas revu votre grand-mère depuis ces lointaines vacances passées à Taormina ,souvenez-vous de cette longue robe united colors of benetton fuschia que vous m’aviez offert ,de ces resto à l’ombre de la treille où nous la déposâmes avant de gagner d’autres ombres plus fraîches encore!Je prends note de votre émotion,je la garde contre mon coeur petit comme tout l’est en moi.
(Le boulanger dit: 21 janvier 2013 à 19 h 52 Vadiou! si le crémier situe Israël au maghreb, l’a pas de leçon à donner au garde-champètre!)
le malheureux jc est trop c.n , avait mal construit sa phrase, il peut toujours jouer aux finots qui c. nc.hient les concours et diplômes , n’est qu’un râté typique ce faf qui chiale après les colonies
Lecture d’une Marguerite par l’autre.
« Les Mémoires d’Hadrien sont un grand livre : le reste, à partir des Archives du Nord, me semble illisible».
Le point de vue se discute, mais avouons que c’est mieux vu que le légendaire « Hiroshima mon amour ? Pourquoi pas Auschwitz mon chou?… »
Les quelques articles que j’ai lus éludent volontiers le jugement sur Hadrien pour ne conserver que le dernier mot de la phrase. (Cf Marianne).
Amis de la critique littéraire, bonsoir.
D cela s’explique par une espèce d’auto-installation,de supposition,d’extrapolations,de fantasmes entretenus qui font qu’à l’approche de la célébrité on défaille ,ça me le fait aussi fort heureusement je ne rencontre jamais les êtres adorés promus à l’état de célébrité et hissés en haut de l’Acropole ,ce qui me simplifie les choses.
Chaloux non seulement les mots mais aussi les gens sont pipés,pipe-line unlimited…Et si vous ne l’êtes pas assez il faut vous préparer à passer pour un abruti,un inadapté,un élément suspect. A moins d’opter pour un saut à l’élastique sans élastique Qui pourrait abréger votre souffrance au pays des humains puisque je ne peux pas d’un coup de baguette vous transformer en cloporte et réciproquement?Ravie cependant.
« Je viens d’écouter sur France Inter la très bonne émission de Kathlen Evin « l’humeur vagabonde » qui parlait de Marguerite Duras et avait invité Leopoldina Pallotta della Torre et René de Ceccatty. » (rédigé par Lavande)
Mais quelles sont les conditions précises de cette restitution des propos de Marguerite Duras, puisqu’apparemment les bandes enregistrées ont disparu ? Si René de Ceccaty a retraduit en français des propos traduits en italien, c’est qu’on n’a pas affaire à une restitution précise mais à une reconstitution.
@ Abdelkader: On peut dire aussi en français « il lui manque une vis »
Les Allemands disent « Er hat nicht alle Tassen in Schrank », ce qui se traduit par « Il n’a pas toutes les tasses dans l’armoire ».
W dit: 21 janvier 2013 à 22 h 17 min
La misanthropie est le souverain remède à tout cela.
Duras se fâche beaucoup avec les gens. Dominique Noguez dit d’elle : Quand je l’ai fréquentée, j’ai parfois été effaré par des moments de vanité qui me glaçaient. J’ai fini par me dire qu’elle en avait besoin, comme d’une carapace pour affronter tous ces milieux hostiles qui l’entouraient. J’ai fait un abécédaire des phrases contre elle v: elles ne sont généralement pas à l’honneur de leurs auteurs. Elle avait peut-être, à côté de doutes sans lesquels elle n’aurait jamais cessé d’évoluer -et elle n’a cessé d’évoluer- une haute estime d’elle-même. Mais en gros, elle n’avait pas tort.
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En juin 1965, après avoir lu Le ravissement de Lol V. Stein, Jacques Lacan donne rendez-vous à Marguerite Duras, à minuit, dans un bar. Il l’interroge pendant deux heures sur le cas de Lol V. Stein, sur la folie et la mystique qui s’en dégagent. Dans Écrire, Duras reviendra sur l’article de Lacan […] citant cependant une phrase qui n’y figure pas : » A Lol V. Stein je n’y pense plus. Personne ne peut la connaître, L.V.S. ni vous ni moi. Et même ce que Lacan en a dit, je ne l’ai jamais tout à fait compris. J’étais abasourdie par Lacan. Et cette phrase de lui : « Elle ne doit pas savoir qu’elle écrit ce qu’elle écrit, parce qu’elle se perdrait. Et ça serait la catastrophe ». C’est devenu pour moi, cette phrase, comme une sorte d’identité de principe, d’un « droit de dire » totalement ignoré des femmes. »
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>Michel j’aime bien ce que vous dites : au début je n’ai pas bien compris parce que oui l’amour est le fil chez Duras. Puis, avec ce que vous avez expliqué ensuite, le Temps oui : il y a un défilement du temps qui s’apparente/s’allie à une musicalité aigrelette et à un défilement que rien ne peut interrompre. Dans ses films, c’est prégnant, répétitif et avec impossibilité d’y échapper. J’en ressens chez elle une douleur vivace enfantine, tenace, que seule l’écriture a eu moyen d’amadouer. Sans cela, elle n’aurait pu vivre.
Trouville c’est drôle le choix, les Roches Noires, c’est le lieu de Proust aussi. La plage, la mer. La Cochinchine.
SIGNé : ROSE
« Alors seulement, elle pouvait reconnaître naturellement qu’une seule chose avait jamais compté pour elle : l’amour bien sûr, mais qu’alliez-vous croire ? »
C’est la profession de foi de Tatiana Karl, dans « le Ravissement de Lol V. Stein »
John Brown (22h22) il s’agit bien d’une traduction en Français (par Ceccatty) du livre en Italien qu’avait fait L. Pallotta della Torre à partir des interviews en Français de Marguerite Duras (dont les bandes originelles ont disparu).
Le problème des 2 traductions successives a bien sûr été évoqué mais Ceccatty est un grand connaisseur de Marguerite Duras et les transcriptions/traductions de L. Pallotta della Torre collaient de près au texte français, ces deux caractéristiques limitant les dégâts.
C’est vrai que le petit jeu consistant à faire un aller-retour, avec un logiciel de traduction automatique, donne souvent des résultats drôles voire délirants. Mais dans ce cas particulier il semble qu’on ait affaire à deux très bons traducteurs.
Je connais un autre cas d’une retranscription d’un texte traduit vers l’original perdu. C’est un texte d’Adamov par mon ancien prof d’allemand qui était le traducteur d’Adamov en allemand. Je ne me souviens plus de quel texte il s’agit. Cet ami, Pierre A. était l’ami et le traducteur d’Adamov. Il me racontait des scènes mémorables de conférences à Berlin avec Adamov chaque fois il m’invitait dans sa belle maison de Normandie où je faisais du vélo sur les petites routes et sur les berges de l’Iton ; c’était dans les années 80.
@ Lavande
Merci pour cette explication très claire.
Peut-être n’aurais-je jamais dû venir ixi.
C’est en lisant Le Monde, un jour, sur Internet. Le destin, implacable. Toujours. On ne choisit pas, on a beau lutter, quelqu’un pousse. Vous savez bien que c’est vrai. Vous le savez, tous. Sinon vous ne seriez pas là, retournant du pied ma dépouille virtuelle et découvrant l’affreux rictus du vaincu qui semble vous regarder encore, vous jetant sa malédiction séculaire
L’ « oeuvre » de Marguerite Duras offre le même intérêt que les Zones Industrielles qui jouxtent nos cité de province, elle est d’ailleurs contemporaine de leur création. Parasite d’un coeur palpitant de traditions, elle le remplace bientôt par le vide de sa commodité, l’habitude faisant le reste, on en oublie rapidement l’original dont cette froide copie est sortie.
Singulier moment quand même que celui où confronté au Ravissement de Lol V Stein, le psychanalyste avoue la double possibilité de sa goujaterie et de sa sottise.
« Ce n’est pas là un madrigal, mais une borne de méthode, que j’entends ici affirmer dans sa valeur positive et négative. Un sujet est terme de science, comme parfaitement calculable, et le rappel de son statut devrait mettre un terme à ce qu’il faut bien désigner par son nom : la goujaterie, disons le pédantisme d’une certaine psychanalyse.
Cette face de ses ébats, d’être sensible, on l’espère, à ceux qui s’y jettent, devrait servir à leur signaler qu’ils glissent en quelque sottise : celle par exemple d’attribuer la technique avouée d’un auteur à quelque névrose : goujaterie, et de le démontrer comme l’adoption explicite des mécanismes qui en font l’édifice inconscient : sottise. »
(car il doit « se rappeler avec Freud qu’en sa matière, l’artiste toujours le précède et qu’il n’a donc pas à faire le psychologue là où l’artiste lui fraie la voie. »)
« Lol V. Stein » , la scène du bal, au casino de S. Tahla. C’était là.
C’est pour moi un texte très difficile, toujours aussi difficile, à chaque relecture. A cause de son évidence même, de son dépouillement, de sa nudité. Il faut, pour y entrer, faire appel à des qualités contradictoires : un abandon naïf, une concentration extrême. Respiration apaisée, la juste distance du regard au livre, attention flottante entre deux eaux. Pouvoir d’envoûtement, comme de certains rêves. Tempo ralenti. Cela tient beaucoup à la brièveté dense des phrases , à la ponctuation : « Ils s’étaient silencieusement contemplés, longuement, ne sachant que faire, comment sortir de la nuit » . Complètement énigmatique,ce « comment sortir de la nuit »… simple et énigmatique. Quelque chose d’involontairement hiératique et de ritualisé dans les mouvements, les gestes, les regards ; on danse, mais dans la musique du silence. Scène primitive, emblématique de ce qu’il est convenu d’appeler le « coup de foudre », mais dépouillée jusqu’à l’os de toute trace de sentimentalité ; l’exposition lente, hypnotique, de la fatalité. le lecteur fasciné tourne autour du sens, l’entrevoit, le perd, reste en arrêt devant l’énigme : « Michael Richardson se passa la main sur le front, chercha dans la salle quelque signe d’éternité. Le sourire de Lol V. Stein, alors,en était un, mais il ne le vit pas « .
C’est « Phèdre » : « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue » . La description des symptômes est la même que chez Racine,mais, chez Duras, la condamnation janséniste de la passion se renverse en son apologie. Tatiana Karl : » — J’ai des amants, dit Tatiana. Mes amants occupent mon temps libre complètement. Je désire que ce soit ainsi. «
Allons, D.
Vous êtes un être profondément lacanien, je m’en rends compte.
« Adieu tous les objets de mes fantasmes que d’habitude j’écris avec ph comme éléphant mais ce soir je suis bouleversé et j’y mets l’esse. »
S comme quoi?
Brown me remet en mémoire un événement:
« Quelque chose d’involontairement hiératique et de ritualisé dans les mouvements, les gestes, les regards ; on danse, mais dans la musique du silence. Scène primitive, emblématique de ce qu’il est convenu d’appeler le « coup de foudre », mais dépouillée jusqu’à l’os de toute trace de sentimentalité ; l’exposition lente, hypnotique, de la fatalité ».
Régniez, lui, croit pouvoir indiquer son inscription véritable:
« les Zones Industrielles qui jouxtent nos cité de province, elle est d’ailleurs contemporaine de leur création. Parasite d’un coeur palpitant de traditions, elle le remplace bientôt par le vide de sa commodité »
Ils ont tous les deux raison.
J’ai vécu ce bal, cette rencontre.
C’était au Géant Casino de Castel (Castelnaudary) où nos deux caddies s’étaient heurté doucement, le temps de tendre deux bras parallèles vers un identique magret de canard.
Nous nous étions silencieusement contemplés, longuement, ne sachant que faire, comment sortir de cette trop grande clarté.
Il y aurait toujours, désormais, la valse hésitation de nos deux chariots, ridiculement vides et encombrants, avec le léger cliquement de cette petite queue métallique qui se rappelle à nous quand on met la pièce.
Nos deux pièces.
Nous nous étions retournés l’un vers l’autre, elle parvenue aux congelés et moi aux nourritures pour chiens.
Nous nous étions efforcés d’y trouver, chacun, un signe d’éternité.
veda, vous serez bien aimable d’écrire M. Régniez ou Philippe Régniez, je sais, c’est moins républicain et cela demande plus d’effort.
Le citadin de jadis allait faire ses emplettes dans de petites boutiques charmantes ou au marché, aujourd’hui il va dans « les grandes surfaces » de la zone industrielle sans autre pensée. Il en est de même pour la littérature, l’aficionado d’aujourd’hui se rend dans « Durasfour » sans autre pensée.
On sait pour les Zones Industrielles qu’il n’y a point de salut sans un bon GPS. Il en est de même pour les « oeuvres » des Duras et autres auteurs du même cabas ; d’où toutes ces pseudo-études qui permettent de donner une direction et un sens, sans parler d’une crédibilité, à du vide.
@Traube, dans tous les cas, l’histoire de ML se réduit, non pas a un cas de psychothérapie grave et complexe comme je le craignais, un cas pour Herr Doktor Freud lui-même, mais a une vulgaire affaire de vaisselle, de tasse de café délinquante, ou pire encore, de quincaillerie bancale…son épitaphe dira: ici-repose la victime innocente d’un errant boulon de 65mm et d’une sous-tasse volante…
Duras, c’est de la Gavalda avec prétentions et idéologie, n’oublions pas que la Gavalda est traduite et vendue à l’étranger, c’est le directeur anarchiste de droite et gourmet de bonne littérature du Dilettante, s’il est toujours son éditeur, qui doit être content.
Abdul, que faites-vous là ? vous n’êtes pas en train de libérer l’un de vos nombreux peuples dans le sud algérien ?
euh…pas vraiment, M. l’abee…ma tribu vient du nord de l’Algerie, rien a voir avec ces gangsters…la vigne et les melons en ete, les olives en automne, et pas grand chose en hiver…et vous, Vot’Imminence? j’apprends que vous avez ecoule un autre examplaire de Celine a un representant en commerce allemand…ca se celebre, Vot’Grace…tournee generale de Schnapps! C’est l’Opus Dei qui offre..
Allons Abdul, on sait ce qu’il advint de tout ce que les Français avaient construit en Afrique du nord après leur départ. Il y a beaucoup de gogos ici, mais quand même.
eh bien ,le niveau monte à Ascension….
Bloom, le Voyage au bout de la nuit à été récemment un best seller en Grèce.
———
Et pour cause Passou: dans l’épreuve du dépassement des colonnes d’Hercule et du jet de société dans les ténèbres extérieures, les Hellènes sont champions olympiques toutes catégorie…On leur souhaite de redécouvrir presto Ulysses pour que tout rentre dans l’ordre. Peut-être retrouveront-ils un jour la gnak qu’ils ont perdu depuis Alexandre le Grand?
tout ce que les Français avaient construit en Afrique du nord.
J’ai consacré plusieurs articles à ce sujet dans mes Chroniques alégriennes. Il y est question, entre autres, de la pauvreté qui affecte très sévèrement la population kabyle. Mais peut-être ne lisez-vous pas.
« Behind a disguised offshore company structure, the church’s international portfolio has been built up over the years, using cash originally handed over by Mussolini in return for papal recognition of the Italian fascist regime in 1929. » The Guardian, 22/1/13
Tégniez et le Baveux du Var sont bien dans la ligne du Parti.
Lavandes il est vrai qu’une traduction s’éloigne toujours un peu du texte original,une bataille d’expert n’y pourrait rien changer ,pour commencer le traducteur dois je crois faire preuve d’humilité et s’engageant dans cette démarche active de restitution du sens ,de la poésie laisser son égo sur-dimensionné parfois de coté et ne pas en maladresses étouffer le texte de sa main emplumée, pour notre grand plaisir .
Toute l’Algérie moderne est sortie d’un territoire de barbaresques pratiquant le pillage, et de paysans crevant de faim sous un régime ottoman crapuleux. Le territoire devint un pays grâce à sa mise en valeur par les investissements du colonisateur et le travail des colonisés ! Le reconnaitre est la moindre des choses. De même reconnaitre que la population aujourd’hui a changé de maîtres … sans changer d’avenir : la colonisation sous d’autres formes, intérieure, ou l’exil de l’autre côté, chez ces salopards de colonisateurs.
PS : Calme toi, Bloom ! tu te fais du mal … soigne tes nerfs.
Ueda, comme vous j’ai connu cet instant d’éternité lors d’un accrochage de caddies au Leclerc du village. Elle m’a souri. Puis, s’est penchée dans sa robe décolletée pour ramasser ses pizzas qui s’étaient envolées. Je ne l’ai jamais oubliée. Jamais revue. Où va se nicher le bonheur fugace d’une improbable rencontre ? dans une étreinte de ferraille, n’est ce pas merveilleux ? En souvenir d’elle, je n’achète plus que les pizzas du Dr Oetker. Elles sont excellentes.
S comme quoi?
esse comme le crochet du boucher pour se pendre !
MILAN – Avril 1945
-Claretta ?
-Oui, Benito …
-Tu les connais ceux qui sont pendus aux esses, à côté de nous ?
-Non, Benito ! Des fascistes, probablement…
« Duras, c’est de la Gavalda » (rédigé par Philippe Régniez)
A ce compte-là, Racine aussi. Toute la question est de savoir si la peinture que fait Duras de l’amour et de la passion est d ‘une autre tenue que celle que fait Gavalda (que je confesse n’avoir pas lue). Il n’est pas si facile de trancher. Il est clair que, dans « le Ravissement de Lol V. Stein », celle de Duras est inséparable d’une réflexion sur l’expérience du temps (comme le titre du livre le suggère). Les fantaisies parodiques de Ueda et de KD, les réflexions de Philippe Régniez renvoient à la difficulté de séparer, s’agissant de l’amour, la littérature authentique du roman-photo. Dépouillée de la magie des vers, la substance de « Phèdre », c’est du roman-photo, et du gros. Il est clair que, pour eux, les romans de Duras ne sont que du roman-photo prétentieux.
moi qui n’aime Duras, je sens que Philippe Araignée va me la faire aimer, nom de dieu
Mais non ! JB, Duras ne fait pas du roman-photo prétentieux ! C’est une grande romancière. Un monument national, quoi ! A mettre avec les autres… vite, mes sels, je me meurs.
Faut-il conclure, comme les interventions de Philippe Régniez, de Ueda et de KD suggèrent de le faire, que Lacan donnant rendez-vous à Duras, toutes affaires cessantes, sur le coup de minuit, pour discuter du « Ravissement de Lol V. Stein », ce n’est pas autre chose, avec le recul du temps, que la rencontre de deux burlesques échangeant sur un sujet burlesque ? Chacun ne peut s’appuyer, en définitive, pour trancher en cette affaire, que sur ses fragiles certitudes de lecteur. attention à la réponse, car, au-delà du cas de Duras, il s’agit de savoir si la littérature, qui compte tout de même beaucoup (beaucoup trop ?) dans nos vies, est chose sérieuse ou pas.
sérieuse, JB, ça dépend pour qui, demandez à boudegras ou à tweetie/JC !
« la misère ici n’est pas une formule ni un thème de méditation. Elle est. Elle crie et elle désespère. Encore une fois, qu’avons-nous fait pour elle et avons-nous le droit de nous détourner d’elle » Albert Camus, Misère de la Kabylie, in L’Alger républicain, 1939
Jambrun,
Si la littérature était chose sérieuse, ça se saurait, depuis le temps … elle ne nourrit même pas son homme !
Duras va t-elle atteindre le score d’Aragon ?
Et qui après ?
Houellebecq ou Angot ?
Joel,
C’est pitié de ressortir Albert Camus, fustigeant l’incurie coloniale des gouvernements Blum, Chautemps, et Daladier entre 36 et 39…
JCTweetie l’insulaire faf est décidément incapable de comprendre que personne ne le prend au sérieux, pis, ses postillons n’intéressent personne
@ Olivier : Bisou mouillé !
Le pastiche,tel que le célèbre « Virginie Q » de Marguerite Duraille, alias Rambaud et Burnier, dévoile que, quelque part, le roi (la reine en l’occurrence) est nu(e). Mais en même temps il est un hommage rendu à sa royauté.Ainsi le pasticheur occupe-t-il sensiblement la position du bouffon de cour.
« C’est pitié de ressortir Albert Camus, fustigeant l’incurie coloniale des gouvernements Blum, Chautemps, et Daladier entre 36 et 39 »
Sans ces gouvernements , sans la gauche, la cause de vos malheurs, cher JC -la lumière, l’Algérie vous appartiendrait encore c’est certain ! Et dire que vous leur avez tant donné, aux indigènes, et qu’ils ne vous ont même pas remercié de les avoir sauvés !!!
JC n’a que la bave à la bouche. Je ne comprends pas ce qui séduit tant ueda chez lui. Mais il est vrai que ueda m’a beaucoup déçu, je l’ai déjà dit (je suis bien aise que Daaphnée l’ait remis à sa p l a c e).
Au fait, Le Ravissement de Lol V. Stein est un livre magnifique, et India Song un des plus beaux films français de la fin du vingtième siècle. Je déconseille l’un et l’autre à TK, il ne les comprendrait pas, comme dit la mauvaise langue.
Il faut dire que j’ai lu Duras pendant un voyage vers Krypton. J’étais donc dans un état particulier. Le vide sidéral exacerbe l’affect et prédispose à la réception émotive.
« veda, vous serez bien aimable d’écrire M. Régniez ou Philippe Régniez, je sais, c’est moins républicain »
Ecoutez, Régniez, j’avais cru faire preuve à votre égard de pédagogie, et m’en voilà récompensé.
Il vous a été dit plusieurs fois sur ce blog que demander de se faire appeler « Monsieur X » est la revendication d’un plouc, et je n’aime pas faire rire à vos dépends.
Si vous voulez, ce sera PhR, et n’en parlons plus.
veda, c’est très bien.
(Mais pas de Monsieur Veda, ou de Roger Veda, de grâce, je ne suis pas un marchant de pastilles).
Monsieur Veda (ou dois-je vous appeler Roger ?), vendre des pastilles est une profession honorable. C’est la mienne. Mais apprenez que m a r c h a n d s’écrit avec un d (comme moi).
Tous les fascistes bavent, c’est bien connu ! « JC est horrible quand il bave » m’a dit un ancien compagnon de cellule de ce monstre. Un type courageux pourtant, qui avait fait la casbah dans les paras.
Dites moi, ueda, il y aurait du vrai dans cette romance durassienne avec la Daaphnée ? Quel jaloux, ce Dédé…!
Moi, tu peux m’appeler Roger si tu veux, Philippe, hein.
ueda dit: 22 janvier 2013 à 10 h 25 min
se faire appeler « Monsieur X » est la revendication d’un plouc
Eh, oh, un peu de respect, je vous prie.
KD dit: 22 janvier 2013 à 10 h 42 min
Dites moi, ueda, il y aurait du vrai dans cette romance durassienne avec la Daaphnée ?
Sainte Vierge ! Bien sûr que non. C’est purement sexuel.
…
…à des variables dans l’histoire des civilisations,…
…le mieux,…c’est de choisir la plus opportune au moment des faits à inscrire dans l’histoire,…
…la réputation d’une méthode pour résoudre un ensemble d’évènements ne doit pas rester une contrainte nationaliste de » made of « ,…suivis d’une école de management,…
…mais plutôt s’improviser pour les cas particuliers suivant ses forces disponibles,…et les orientations environnementales des sécurités économiques pour stabilisés les fonctionnements des stratifications à un style provisoire de maturité dans la gestion de l’état, en gros.
…la liberté créatives des artistes de tous poils est vitales,…pour simulés des méthodes adaptées au pour cas,…
…encore faut-il avoir un minimum de « parasites » volontaires avec château,…pour les uns à faire diversions,…pour les autres à s’adapter au rendements spéculatifs des inversions lucratives,…
…de l’économie sociale,…pas spécialement,…plutôt,…garder une harmonie souveraine très souple des liés & déliés,…pour en illustrer les civilisations vierges de notre avenir,…aux contour noir de nos passés,…la tolérance en nos états pour rester flexible aux changements de nos conforts modernes improvisés,…
…puisque au bout du compte la mort tyrannique nous attend,…pour nous redonner une virginité temporelle des remous de nos natures réduit à des éléments chimiques à globaliser,…
…toujours est-il,…que l’action de l’armée de l’Algérie,…de ces jours,…est éclatante d’efficacité,…
…se re-positionner en roseau en cas de cyclone,…n’est pas une mince « affaire »,…avec l’habitude de mes Dieux à poils des voies de la soie,…du colombier,..
…etc,…qu’on prenne Dédale,…la rose en main,…
…
Giovanni,
J’allais le dire ! mais vous l’avez mieux dit.
Giovanni Sant’Angelo dit: 22 janvier 2013 à 10 h 49 min
les orientations environnementales des sécurités économiques pour stabilisés les fonctionnements des stratifications à un style provisoire de maturité dans la gestion de l’état, en gros.
…pour simulés des méthodes adaptées au pour cas,…
garder une harmonie souveraine très souple des liés & déliés,…pour en illustrer les civilisations vierges de notre avenir,…
Tout cela est très clair. Je cautionne.
Quoi ! vous insinuez, D., qu’il insinuerait…?
Je vois que Renato n’est toujours pas rentré de son week-end à Maubeuge. Il profite de la vie, c’est un jouisseur, on le savait. Il a bien raison.
KD, les insinuations, ce n’est pas mon genre.
J. Barozzi et Ph. Régniez à 23H48: Caroline Fourest est quelqu’un de bien, c’est une femme courageuse, un peu brouillon parfois. Et que Mr Régniez veuille l’envoyer en enfer, ça c’est quand même un plus!!!
Les nouvelles de Maubeuge sont alarmantes : il aurait rejoint une donzelle chez elle. Les voisins se plaindrait de vibrations dangereuses dans tout l’immeuble !…
La sécurité civile est alertée, le Préfet a interrompu ses vacances à Mourmansk, une cellule de soutien psychologique est en place sous les ordre de Mademoiselle Duras, neurologue bien connue.
…
…faut pas pousser une explication,…à des reflets déviants de l’adaptation d’un texte,…aux préoccupations égoïstes et personnelles de chacun,…à ses impostures,…
…comme,…prendre des lanternes pour des vessies,…
…etc,…
Cette tarte à la crème : L’artiste précéderait toujours le psychanalyste…
Non.
La science est analyse consciente, dûment vérifiée par les pairs. L’artiste n’est qu’intuition. L’intuition est utile, voire nécessaire mais ne constitue en aucune façon une science, même molle.
Faut arrêter un peu les clichés.
Vous connaissez tous et toutes la photo de Simone de Beauvoir devant un lavabo, prise par un admirateur imagier, Art Spray, en territoire anglo-saxon.
Nous avons retrouvé quelque chose de semblable : la Duras devant un lavabo. Le lavabo est très bien.
Parce que vous rangez la psychanalyse parmi les sciences, ML !
KD, êtes-vous sûr de ne pas confondre avec la fameuse photo de JC, prise le jour où il testait sa perruque tweetie ? Sachant que JC est intégralement épilé — c’est lui qui l’a dit — la méprise est possible.
Quelle langue de pute, ce Barozzi.
…
…y en a,…qui on tout faux d’endoctriné,…et qui persévèrent,…
…comme si l’adaptation de la psychanalyse,…n’est pas qu’une simple et réelle » inquisition » de remplacement aux Dieux,…pour se faire valoir du gains de ses escroqueries,…( les secrets de la médecine)
…
…sauf les cas préparés en amont pour des déductions en aval,…pour encore nourrir son sophiste imposteur à gaver les oies blanches au biberon de Babylone – gay – parade de diversion des libertés de penser,…
…et Toc,…pour les profs de mes deux experts de parasites témoins des paradis fiscaux lobbying du clan aux pouvoirs des connivences altruistes du terroir à mettre en esclavage à crédit,…
…el cond’or del passa,…l’europe à crédit,…a cols blancs des prestidigitateurs à l’€uro,…l’école de la domination aux €ros à pointes,…
…etc,…go,…
D.
j’enquête sur votre suggestion intéressante, par l’intermédiaire d’amis sûrs et compétents.
Pour l’épilation totale, il me semble que c’était TTKK, mais je peux me tromper.
Je ne puis enquêter moi-même, hélas, des voyous, certainement venus d’ailleurs, m’ayant piqué les pneus de mon fauteuil roulant pendant mon sommeil.
Votre fauteuil roulant ? Je croyais que vous ne vous déplaciez qu’en scooter.
Giovanni, votre crainte est partagée : l’Europe est morte, célébrée par deux agonisants qui se détestent.
Vous devez, là encore, confondre, cher D. !
je me demande si la confusion n’est pas votre riche terreau…
…sauf les cas préparés en amont pour des déductions en aval,…pour encore nourrir son sophiste imposteur à gaver les oies blanches au biberon de Babylone – gay – parade de diversion des libertés de penser,…
Ça m’a l’air frappé au coin du bon sens.
KD, vous m’avez percé à jour.
On m’a signalé qu’il était question de moi ici.
Je mets les choses au point.
Les Gommeau étaient de noblesse de robe ardennaise (sans particule, comme les Molé, etc.), bien qu’on trouve un de mes ancêtres dans le Tableau histotique de la Noblessse militaire de Waroquier de Méricourt parce qu’il était Garde du roi (1775).
Une branche de cette famille, dont je descends, a cru bon en 1743 de s’adjoindre une particule dont elle n’avait nul besoin.
Après la révolution ma famille a toujours résisté au snobisme nobiliaire, et du Gommeau s’écrit désormais Dugommeau.
Dans les années 1960, un oncle lointain prénommé Roger comme moi, a ouvert à Montparnasse une entreprise prospère, et comme nos origines ardennaises ont été confondues avec la Belgique, il a rendu assez glorieux son surnom amical de « La Frite ».
Roger tout court ne me dérange pas, je suis radical de gauche.
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