Eco de la Mirandole en sa librairie
Lorsque Samuel Beckett vivait boulevard de Port Royal, il offrit une moquette à ses voisins du dessus pour ne plus les entendre marcher. Que des humains déambulent sur sa tête l’empêchait de penser. Le cas de figure auquel a été confronté Umberto Eco avec ses voisins du dessous fut plus délicat à résoudre : ils avaient porté plainte pour danger immédiat, craignant un effondrement de son appartement dans le leur. Ce qui fut confirmé par une expertise des agents du cadastre. Et pour cause : 1200 rares livres anciens sur les sciences occultes la magie, l’ésotérisme, les mondes imaginaires, ainsi que 30 000 volumes contemporains répartis dans des dizaines de bibliothèques. Et comme sa folie accumulative allait crescendo, et que sa névrose bibliophilique ne montrait guère de signes d’épuisement, il dût déménager dans un nouvel appartement à Milan où il resta une trentaine d’années jusqu’à sa mort en 2016.
Si l’on en croit Umberto Eco : la bibliothèque du monde, l’étonnant documentaire de l’italien Davide Ferrario projeté au festival international FipaDoc qui s’est récemment tenu comme chaque année à Biarritz, son nouveau havre se situait dans les hauteurs d’un immeuble. Mais il n’est pas exclu que les considérables droits d’auteur du Nom de la Rose et du Pendule de Foucault lui ait permis de se rendre propriétaire de l’étage du dessous. On n’est jamais trop prudent. Un tsunami de livres n’est pas à redouter du moment que cela ne sort pas de chez soi. La passion exclusive qu’Eco leur a voué fut telle qu’il n’aurait pas détesté mourir sous leur poids dans le chaos d’un cataclysme plutôt que d’un cancer du pancréas.
Ce n’était pas seulement la bibliothèque d’un érudit, romancier, essayiste, universitaire, sémioticien, philosophe d’une curiosité encyclopédique, mais aussi celle d’un insatiable collectionneur. Nul doute qu’à ce niveau-là, au-delà des exigences de la recherche, il y avait en lui du bibliomane et du bibliolâtre. Il battait aussi bien Jorge-Luis Borges qu’Alberto Manguel et les trois se situaient loin derrière Dante. Dans le dernier chant du Paradis, lorsqu’il a une vision de Dieu, le poète majeur du Moyen Âge le décrit comme la bibliothèque des bibliothèques.
En le suivant dans le labyrinthe de ses rayonnages au garde à vous, la seule occasion de sa vie où ce sportophobe se livrait à un marathon, on est emporté dans la spirale des travellings. Ce sont pourtant des bibliothèques dénuées du moindre charme esthétique de type Billy made in Ikéa à l’exception de celles, peu nombreuses toutes en chêne, abritant les éditions rares et anciennes. Il y parcourait chaque jour des kilomètres non parce qu’il cherchait un volume (c’était organisé secteur par secteur) mais parce qu’il allait le chercher. Le documentaire est émaillé d’entretiens (il n’en était pas avare) accordés par notre Pic de la Mirandole mais aussi des témoignages de sa veuve, de ses enfants, de ses amis et de ses collègues. Les uns parce qu’ils ont vécu de gré ou de force avec cette masse d’imprimés, les autres parce que le professore était généreux de son savoir et de ses richesses, et que sa « librairie », au sens où Montaigne l’entendait lorsqu’il l’édifia dans la tour ronde de son château périgourdin, était accueillante.
Il était si prodigue de ses paroles que le réalisateur s’est retrouvé avec davantage de son que d’images. Aussi a-t-il eu l’idée d’aller aussi promener sa caméra dans de prestigieuses bibliothèques publiques : la Reale à Turin, la Baridense à Milan, la Arturo Graf à l’unversité de Turin, la Comunale à Imola, l’Accademie delle scienze à Turin, la Stradtbibliotek à Ulm, la Bibliotekstaal Kloster à Wiblingen, la Stadtbibliotek à Stuttgart, la Stifftbibliotek à St Gallen, la Vasconselos à Mexico, la Binkai à Tianjin. Que de livres ! que de livres ! serait-on tenté de déplorer à l’issue de ce périple de 90 minutes, à la manière de Mac Mahon visitant des villes dévastées par une crue de la Garonne et soupirant : « Que d’eau… que d’eau ! » à quoi le préfet qui l’accompagnait répondit : « Et encore, M. le Président, vous n’en voyez que le dessus ! ». De ses propres trésors, Umberto Eco connaissait aussi bien les couvertures que les pages. Il cite volontiers Funes, l’hypermnésique dont Borges fit un personnage qui se souvenait tellement de tout ce qu’il avait lu que cela l’empêchait de penser correctement.
La famille Eco a fait don de la bibliothèque à l’Etat italien. Elle se trouve désormais partagée entre l’université de Bologne où il enseigna longtemps et la Bibliothèque nationale Braidense à Milan. Quant au film, il s’achève sur l’apologie de la recherche silencieuse comme seul accès à la vérité. Pour ma part, j’en suis sorti avec un étrange sentiment d’oppression, en me demandant comment on pouvait écrire parmi cette masse de livres. Et je n’avais qu’une question à poser à l’écrivain à titre posthume : ne vous êtes-vous jamais demandé si, peut-être, la vraie vie était ailleurs, dans un lieu vierge de toute bibliothèque ployant sous le poids de tant d’ouvrages ?
(Photos D.R.)
1 012 Réponses pour Eco de la Mirandole en sa librairie
Les vivants.
Les oiseaux ou nous Renato
Ici mésanges charbonnières chantent a tue-tête.
Je ne savais pas qu’il y avait des cigognes ailleurs qu’en Alsace !
Rosanette
Vous pouvez la dicter. Demandez à votre petit-fils.
Rosanette,
Votre lettre a Benjamin Stora vaut le coup +++ d’être publiée aussi ici.
à Benjamin
Renato
Je ne connais pas Blanche Neige. Sinon, je vous aurais présentés.
Honnêtement, je ne trouve pas cela aussi idiot.
l y a de soi dans les rôles joués & les personnages créés.
« Il y a de soi dans les rôles joués & les personnages créés. »
On pourrait donc dire qu’Agatha Christie est une tueuse en série ?
@ RM et RZ : pas « en série »… mais une tueuse, ouij. C’est d’ailleurs ce qu’insinue le diabolique Pierre Bayard au terme d’une analyse approfondie de « Qui a tué Roger Ackroyd ? »…
Une affaire troublanteà lire du « bon côté », et susceptible de vous réconcilierj, mes chers erdéliens,
Bàv,
Un film éprouvant mais nécessaire dont la projection, confidentielle, a éprouvé la sensibilité du léZard et de quelques spectateurs, qui eux n’ont pas hésité à quitter la salle !
La mère de Céline
https://www.facebook.com/photo/?fbid=662168719251416&set=a.146244840843809
Renato
Intéressant exemple.
Agathe a accusé son mari de son propre meurtre a elle et s’est réfugiée dans un hôtel pension de famille sur une côte anglaise du sud est.
C’est grâce à un serveur qui l’a reconnue que le mari fut innocenté.
Je vous ai déjà raconté cette histoire ici.
C’était une sacrée bonne femme cette Agatha Christie.
Avec son second mari archéologue, je crois qu’elle a été plus heureuse.
« Pour ma part, quand je mourrai, je ferai dont de ma bibliothèque à un Institut où des jeunes gens étudient. »
…des livres interdits par le clergé, comme le livre II d’Aristote sur la comédie, ou le roman le cimetière de Prague ? lol
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J’ai la bibliothèque de l’honnête homme, chère Sasseur. Dans l’Institut que j’ai choisi, on étudie en latin saint Thomas d’Aquin. Cela me plaît beaucoup. — J’ai vu au cinéma « La Femme de Tchaïkovski », un film magnifique sur l’amour-passion. Quelle belle héroïne ! Le réalisateur a un talent fou, et j’ai dégusté ses images dans la pénombre sans me lasser…
« Qui a tué Roger Ackroyd ?”
Donc, selon Pierre Bayard le fait que le roman soit écrit à la première personne par le médecin suggère une perspective plus proche de la vérité, bien qu’en réalité cela puisse être vu comme un moyen pour cacher des informations importantes.
Bon, Agatha Christie compte sur la distraction des lecteurs — ça se savait —, bien que sa capacité de manipuler leurs perceptions ne soit pas négligeable, ce qui est un grand classique du genre.
Bon, moi je voyageais sur le nombre, car entre Crime de l’Orient-Express, Dix Petits Nègres, Mort sur le Nil, etc., la quantité de morts démontrerait une imagination criminelle hors du commun… ou alors une attentive lectrice des journaux capable d’adapter les nouvelles du jour aux nécessités éditoriales du moment.
« C’est quoi être Juif ? »
Grâde à l’excellent webmagazine « Tribune juive », dirigée par Sarah Cattan, j’apprends ce dimanche l’existence sur Facebook d’une série de six cents questions posées à des Juifs à qui l’on a demandé de répondre en peu de mots à la question « C’est quoi être Juif? » ? C’est Esther Esti Gerber qui a posé cette question. Les réponses sont très variées. Ne manquez surtout pas la réponse de Delphine Horvilleur.
« Il n’est pas inhabituel de revisiter certains éléments de langage à l’occasion de la parution d’une nouvelle édition. »
Philologues de tous pays unissez-vous !
500 ans de philologie mis en danger à cause du péril woke. Il faut se battre.
> A MC
J’avais compris que la dame était d’un tempérament entier.
> A Rose
Tous les exemples d’analepses que je trouve sur internet sont de courtes incises. Du coup est-ce qu’un récit enchâssé, mais qui constitue l’essentiel de l’ouvrage, peut être qualifié ainsi ?
Nous avons surmonté l’iconoclasme, FL, on surmontera le woke aussi.
La bataille n’est toujours pas terminée M. Renato. Elle est toujours recommencée.
FL
Je suis allée chercher la définition de récit enchâssé.
Le plus beau que je connaisse est dans Le Bonheur de Guy de Maupassant. Une nouvelle. Certains disent roman. Mais comme la structure est courte, nouvelle serait plus juste.
Dans Le bonheur, il s’agit d’une analepse.
Je ne sais vous répondre pour tous les récits enchâssés.
Je peux vous expliquer comment se déroule la narration :
Le récit est un fil linéaire qui se déroule. Il est marqué de pauses qui ont différentes fonctions.
Reposer le lecteur, relancer son intérêt, lui apporter des informations, éclairer un point obscur.
Si le retour est en arrière, c’est analepse. Si le bond est en avant c’est prolepse.
Si on reste sur place, c »est une description ou une explication.
Puis, le récit reprend son rythme linéaire.
Je ne sais pas, sans doute faudrait-il consulter Soleil Vert, si dans la science fiction il existe des prolepses dans le récit enchâssé.
Pour moi, le récit enchâssé est un récit dans le récit.
Je parlais de la linéarite du récit en général.
Flashback c’est utilisé pour le cinéma.
Les flashbacks (analepses ?) sont tellement fréquents : « La Recherche », « Le Cimetière de Prague », « Titanic », « Sarrasine »…
Bien sûr c’est utilisé pour le cinéma mais le phénomène existe pour tous les récits.
« Nord » de Céline.
« L’Odyssée »
Oui, le Manuscrit trouvé à Saragosse de Potockin est peut-être l’exemple le plus déroutant du genre, Rose. le lecteur n’a pas attendu Robbe-Grillet ou Borges pour se trouver plongé dans un labyrinthe…
Une prolepse très nette : L’Apocalypse de Jean.
Un récit qui n’est une prolepse, ni une analepse, ni un flashback : « La Vie secrète de Walter Mitty ».
D’ici à ce que les wokes nous obligent à le réécrire celui-là.
MC
Je l’ai commencé et pas fini Manuscrit trouvé à Saragosse. C’était la référence clé d’une bloggueuse.
Je crois que cela s’apparente au déroulé de souvenirs que déroule Janssen J-J.
Une chose en appelant une autre.
Parfois, je le comprends comme cela, le récit manque de corps, de compréhension des faits et cela nécessite un éclairage supplémentaire ou une référence que nous n’avons pas.
Oui, nous le rencontrons communément dans le récit, le retour en arrière. Il éclaire le présent d’une lumière particulière.
Exceptionnel croquis de femmes par Paul Edel…On a envie de prendre le premier avion. Quel talent, quelle sensibilité, pour évoquer les femmes, romaines bien sûr, forcément romaines!
L’apocalypse est une anticipation.
On peut dire également anamnèse pour retour en arrière.
Me semble que les termes analepse et prolepse n’ont de sens que dans leur interaction avec le récit. En combinatoire.
Si seuls, on utilisera d’autres termes.
Il y a un récit cadre :
« Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus.
Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, comme le son d’une trompette,
qui disait : etc. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Segond_1910/Apocalypse#Apocalypse_1
E pur si muove, cher Damien.
Aussi je vous conseille les travaux de Foucault, publiés par madame.
https://archive.org/details/recueildestrava00lissgoog/page/n2/mode/1up
vous me rappelez Cortázar. Lorsque j’habitais à Genève il m’arrivait de le rencontrer, tantôt au Dorian, tantôt au Landolt.
renato dit
Cortázar n’a jamais habité Genève, que je sache.
(C’est quand que tu vas te mettre à écrire tes Mémoires?)
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : la divulgation de la présence extraterrestre est à présent imminente. Le temps du conditio nnement préalable s’achève. Ils le demandent de façon extrêmement pressante et les gouvernements eux veulent retarder l’échéance. Seulement le moment est venu.
Je pense que c’est maintenant une question de jours. Oui vous m’avez bien lu : de jours.
Les gens voyagent, Pablo.
c’est un peu comme un crétin d’ici qu’en se réfèrent à Lolita traita Nabokov de pédophile…
renato dit: à
Pas si vite… Tous les romans ne sont pas autobiographiques, mais il y en a beaucoup qui le sont.
J’ai un livre (de conversations ou d’articles) de Robbe-Grillet, où il explique que son ami Nabokov partageait avec lui son amour des « nymphettes ». Et donne, si je me rappelle bien, des clés secrètes dans son oeuvre qui le prouvent.
Et en cherchant un peu sur le Net, on trouve cela:
« Autre difficulté qui rend difficile le décollement identificatoire de Nabokov à son narrateur et alimente les malentendus ? La figure de l’adorable enfant aux charmes impubères qui traverse toute son œuvre et sa biographie: de son premier amour transposé dans «Machenka» à la nouvelle «l’Enchanteur» qui constitue «la première petite palpitation» de «Lolita». En passant par la Colette réelle d’«Autres rivages» et de sa traduction en russe du chef-d’œuvre de Lewis Caroll.
Après 1955, il y aura encore «Ada», Armande dans «la Transparence des Choses», puis les Dolly et Bel de «Regarde, regarde les arlequins». Jusqu’au posthume «Original de Laura» où cette dernière, prénommée comme la nymphette de Pétrarque, fait résonner l’écho assourdi de Lolita comme roman et personnage. Nympholâtre, Nabokov ? Assurément. Mais pas criminel. Même s’il est vrai qu’«un style imagé est la marque du bon assassin.» »
Cécile Guilbert. « Lolita » : chef-d’œuvre ou « livre immonde » ?
https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20141121.OBS5824/lolita-chef-d-uvre-ou-livre-immonde.html
Les gens voyagent, Pablo.
renato dit: à
J’imagine, mais Cortázar allait à Genève tous les mois et toujours aux deux mêmes cafés? Avoue que c’est étrange…
Je n’ai pas dit qu’il venait à Genève tous les mois. Quant aux brasseries, les citées sont des lieux de rencontre près de l’université. Comme café c’est plutôt La Clémence.
Pour un cabinet de curiosité désormais immatérielles, jusqu’en 1999 au Landolt il y avait la table des émigrés russes où s’asseyiez Lénine.
Renato est un septuagénaire radoteur et un fieffé menteur et il ne s’en rend pas compte le pauvre.
C’est un autoportrait, Jacques ?
Une femme touche un balloon dog de Koons et l’objet se brise — probablement une extraterrestre avec des grands pouvoirs.
Rose, il y a la version de Folio, qui correspond à la première version du roman, et celle de Corti, augmentée du double par des ms dits de Charles Edmond, ne Chopjnicki. Selon les cas, ce peut-être lassant, je vous l’accorde! Bien à vous. MC
Mentir, il n’y a rien de pire.
À part l’argent.
De profundis.
Renato
20 de février 5h55.
Ici, où nous vivons en parfaite intelligence rose et moi, dans le grangeon (qui représente un idéal loin d’être atteint (ai rêvé de travaux que je conduisais, ma mère, son aînée ma fille cadette partant en vrombe avec les deux ouvriers en voiture, pendant que je prenais soin d’un, faible et âgé, en essuyant une longue nappe, le rêve d’une harmonie fantasmée)), ici, nous devons attendre jusqu’à début mai.
Il reste deux mois et dix jours à tenir l’hiver, rude et sans pluie.
Un récit que vous appelez cadre est un récit encadrant.
Et comme la vie est bien faite, il encadre un récit encadré, qui se nomme aussi récit enchâssé.
Rose, il y a la version de Folio, qui correspond à la première version du roman
Comme vous en citez quinze, je ne sais plus duquel s’agit il.
Lolita de Nabokov.
Bien sûr que c’est un livre immonde qui, d’ici dix ans se vendra sous le manteau.
L’épouse irréprochable, qui a l’avantage de ne pas finir assassinée avec les quatre enfants sous la terrasse bétonnée sert de couverture aux instants les plus bas de pédophilie.
Je conçois et je conçois bien, et je conçois même très bien les amours adolescentes, sorties tout juste de l’enfance dans la même absence d’écart d’âge.
Un Paul et Virginie nommé aussi chez les enfants Le village aux yeux fermés de la collection Rouge et Or chez Flammarion.
La perversion liée à l’écart est liée à deux éléments autant catastrophiques l’un que l’autre : le vampirisme (essentiellement de la jeunesse et de sa vitalité, son énergie débordante, un espèce de docteur Faust en folie) et puis le plaisir fou de détruire l’autre, la jouissance de le démolir. Le jour où cela s’arrête, pck cela s’arrête systématiquement, toujours, l’immeuble est détruit et retourne au sable puis à la poussière, et de dessous les décombres surgit l’être vivant. Qui va passer une vie entière à se reconstruire. Vivant. Alors que l’autre est de la poussière.
Moi, dès que je l’ai lu, j’ai su que Nabokov était un vieux dégueulasse, que sa femme admettait et servait de couverture, et que ce livre était l’œuvre car d’un vicieux.
Bien entendu, cela flatte nos plus bas instincts.
Je n’y échappe pas.
Si je vous racontais à quoi ai-je passé ma journée de dimanche à songer, vous le sauriez.
Ce qui est intéressant, trois choses est que :
nous, les femmes échappons plus facilement à nos plus bas instincts.
Pas toutes.
Il y a 300 personnes impliquées par les viols d’enfants en ligne : cela nourrit son homme.
Jamais ne sont arrêtés les violeurs les prédateurs tant qu’ils peuvent sévir/jouir : c’est un commerce luxuriant. Tous les faits le prouvent. L’évolution se fait à une lenteur stupéfiante. Le XXIème siècle sera le siècle où les mouvements ont été amorcés par celles qui ont eu l’immense courage de la libération de la parole.
Je résume : tu n’écris pas sur ce que tu ne sais pas. Écrire ce n’est pas de la pure imagination. Bien sûr qu’il y a une construction onirique (je pense à La nuit des temps de René Barjavel), et tout ce que tu veux, mais, écrire, c’est dire qui je suis.
Me souviens encore d’avoir lu ouvrage du tel doué en Histoire de l’art et analyse des tableaux Alain K. Très doué.
Et son bouquin fermé, m’être dit « quel parfait connard ».
Et le complet contraire à lire « La grammaire ce n’est pas de la tarte », ou encore « L’Art de la Ponctuation ».
Tu lis tel bouquin, l’auteur/trice ne t’intéresse pas. Pas un iota.
Tu lis tel autre, tu as embarqué pour l’Amérique.
Bien évidemment que, hors toute autobiographie, l’auteur ne parle que de lui-même : c’est un parfait narcissisme que d’écrire.
Bonne journée, je navigue en mer aujourd’hui.♥️♥️🙏♥️♥️♥️♥️🙏♥️♥️♥️♥️♥️♥️♥️😇⛵🌝🐙🍋❣️🐱.
Dans les emojis, ce serait très top si les bateaux naviguaient dans le sens du vent vers le futur et non pas retour au port. Hé ho, les influenceurs.
Je résume encore pour les lents de la comprenette, si le livre est génial c’est que celui qui l’a écrit est génial.
De l’intérêt de la cocaïne :
https://www.instagram.com/p/CAda1KGDV0f/?igshid=YmMyMTA2M2Y=
Nul.
Tu es vivant.
Point barre.
Quand tu es vivant, personne de sain d’esprit ne voudrait retourner sous les décombres pour voir comment c’était. C’est derrière moi, et j’en suis sortie. Pas besoin d’exitation. Calme. Savourer.
⛴️⛵🚢🚣🚣♀️🚣♂️🚤🛥️🛳️🛶
Tous diriges a contre courant.
Hé ho.
Dans l’autre sens les bateaux, hé les gauchers.
à contre courant.
Elle. Tellement peur de la mort.
Vais devoir lui apprendre.
Avoir peur, cela ne sert à rien, puisqu’elle va devoir mourir.
Cela est sûr.
Dans fabula, le lien apparaîtra peut-être, belle analyse dans son entier, en voici la conclusion.
« Le texte fantôme nous renseigne enfin sur l’auteur lui-même. Un signe distinctif des fictions d’Umberto Eco réside en effet dans le mélange entre une histoire littéralement romanesque où se mêlent volontiers meurtre, trahison, amour, et une narration qui questionne les enjeux majeurs de la théorie littéraire (feintise, métadiscours, lecteur modèle ou pragmatique, herméneutique, avant-garde, ironie, etc.). La question est permanente: l’auteur est-il un romancier qui théorise ou un théoricien qui romance? Le recours au texte fantôme pour Eco est, dans tous les cas, un moyen économique de remplir cette double contrainte propre à l’écriture postmoderne[61]. Reste pour le lecteur un sentiment parfois étrange envers une fiction finalement bien bavarde qui raconte, dit comment et pourquoi elle raconte, et tout cela au détriment de la construction de l’intrigue elle-même. »
Nicolas Rieder
(février 2015)
Moi, je dirai deux choses :
Eco a bien occupé son temps sur terre, en attendant la mort qui l’a terrassé.
Merci de la part de tous ceux qui font l’exégèse de son oeuvre. Il a également bien occupé leur temps.
De quoi nous plaindre lorsque nous sommes ainsi distraits de notre destin ?
Bisous, mes bébés,
Les carnets de notes de Vladimir Nabokov pour Lolita :
https://lesempio.blogspot.com/2019/03/vladimir-nabokovs-notecards-for-lolita_65.html
Éventuellement voir : Lolita, la véritable histoire : l’affaire qui a inspiré le chef-d’œuvre de Nabokov, par Sarah Weinman — nonobstant la limite, ou l’erreur, de décrire La Salle * en le superposant aux figures de Humbert-Nabokov —.
* Sally Horner était la fille d’une veuve, une étudiante modèle. En 1948, essayant d’impressionner ses camarades d’école, elle a volé un cahier dans une étagère de magasin. Frank La Salle, se faisant passer pour l’agent du FBI, a mis la jeune fille sous surveillance et l’a mise dans un bus à destination d’Atlantic City. Tout comme dans l’histoire de Lolita, un voyage à travers le centre des États-Unis a commencé.
Et aussi Journal de L par Christophe Tison.
20.2 — 8.37
Puis il y a toujours la possibilité d’effacer ce qui dérange, comme la censure sous les régimes autoritaires, voir dans la Russie poutinienne où parait-il l’homosexualité n’existe pas.
Nabokov s’insurge contre les critiques qui essaient continuellement de trouver des notes autobiographiques dans ses romans. C’est le sens de la préface deInvitation à la décapitation : il n’y a aucun contact entre celui qui vit et celui qui écrit, son écriture est totalement différente de Nabokov en tant qu’être humain, malgré le fait évident qu’il insère dans la narration des idéaux totalement siens — par ailleurs, dans tous les romans on retrouve un mépris pour la psychologie freudienne —.
Incidemment, dans une interview de 1964 il dit : « Je devais tenir compte du destin atroce de la petite fille, ainsi que de sa grâce et de sa clarté ».
Récits enchâssés, il y en a même si les exemples ne me sautent pas aux yeux.
Langage enchâssé, je connais cf L’enchâssement de Ian Watson
« Et je n’avais qu’une question à poser à l’écrivain à titre posthume : ne vous êtes-vous jamais demandé si, peut-être, la vraie vie était ailleurs, dans un lieu vierge de toute bibliothèque ployant sous le poids de tant d’ouvrages ? »
Me rappelle un dessin de Sempé : un chat dans une bibliothèque regarde par la fenêtre.
Et sije n’avais qu’une question à poser à l’écrivain …
Une correction
Pour en finir avec…
Vladimir Nabokov : « Ne nous moquons pas de nous-mêmes et rappelons-nous que la littérature n’a aucune valeur pratique, sauf dans le cas très particulier de quelqu’un qui veut devenir, aussi incroyable que cela puisse paraître, professeur de littérature. »
Ou encore :
Selon Duchamp, l’art est un objet inutile qui est mis à la disposition du spectateur pour une récréation méta-sensorielle, qui se manifeste lorsqu’un élément étrange et imprévisible au sein de l’œuvre provoque un trouble chez le spectateur ou suscite une séquence de ses souvenirs lointains et oubliés.
Pas autrement Montale : « … Je suis ici [à Stockholm] parce que j’ai écrit de la poésie, un produit absolument inutile, mais presque jamais nocif, et c’est l’un de ses titres de noblesse. »
Les anachoretes du désert : les cénobites tranquilles.
Comment ne pas s’indigner qu’au XXIème siècle l’on pratique encore la torture et l’exécution civile sommaire de civils et de militaires, que ce soit par des armées réguliéres ou par des milices ?
Je souhaite que tout ceux qui ont été impliqués là-dedans soient arrêtés et jugés, qu’il s’agisse du conflit russo-ukrainien ou, précédemment, des conflit Irak/Syrie/USA et Afghanistan.
« C’est quoi être Juif ? » (version corrigée, toiujours se relire !)
« C’est quoi être Juif ? »
Grâce à l’excellent webmagazine « Tribune juive », dirigé par Sarah Cattan, j’apprends ce dimanche l’existence sur YouTube d’une série de six cents questions posées à des Juifs à qui l’on a demandé de répondre en peu de mots à la question « C’est quoi être Juif? » ? C’est Esther Esti Gerber qui a posé cette question. Les réponses sont très variées et pleines d’intérêt. Ne manquez surtout pas la réponse de Delphine Horvilleur.
Finalement, les écrivains, les littérateurs ont ils une autre fonction terrestre que l’étalement obscène de leur égocentrisme d’impuissants verbeux ?
A quoi ça sert vraiment, un littéraire, puisque ça ne fait rien que dire ce que d’autres ont déjà dit avant lui…. et que ces dires là ne servent à rien ?
@ PC : « La parousie, c’est le retour glorieux du Christ sur terre, à la fin des temps. Précisons que le Seigneur ne viendra vite que si nous l’attendons beaucoup » (P.E.).
D., vous oubliez les guerres russo-géorgiennes et celles de Tchétchénie (surtout les massacre de la seconde).
C’est le jeu qui est intéressant JC — Schomberg : avec ces matériaux Bach a fait ça, Beethoven ça et ainsi de suite.
Oui pas de problème. Toutes les guerres depuis 1920. Toutes les parties impliquées dans chacune.
Laissez nos bites tranquilles, avait dit un jésuite décontracté du gland. De toute façon, qu’y pouvons-nous faire ? On ne peut pas toujours être profond sur la mer calmée des associations d’idées. Quitte à les laisse surgir, mais franchement, qui cette absence de surmoi peut-elle bien gêner ? On a vu bien pire ailleurs… ce qui est une excuse légitime. Bàv,
l’étalement obscène de leur égocentrisme d’impuissants verbeux ?
Avez-vous perdu le nord (céline), dear Jc ?
« Il ne faisait point si chaud que l’on transpirait » (Gide)
Langue française
« Veto »
« Veto » est un mot latin, qui signifie « je m’oppose ». En conséquence, « opposer son veto » est un pléonasme ; on dit mieux « mettre son veto ».
Reprenons nos esprits… Michelle Perrot, dans son dernier livre d’entretiens avec Eduardo Castillo (Grasset, 2023), explique pourquoi elle restera toujours ma grande soeur, ma meilleure amie du monde..
(MP – 0) Peut-être suis je devenue historienne pour ne pas parler de moi (…) Je n’ai presque jamais tenu de journal, et n’ai jamais fait de psychanalyse, à tort peut-être… Face à quelqu’un, ma position n’est pas conflictuelle, elle est plutôt d’entendre, de comprendre les différences. J’ai toujours ressenti vivement ce sentiment d’étonnement, de curiosité. Le monde m’intéresse, la société, les changements m’intéressent et me surprennent : j’ignore ce que sera demain, et j’aimerais le savoir (15)
(en vrac, et pour commencer avec les gourmandises…)
MP1 / faire l’histoire des femmes, c’est montrer leur présence, leur dépendance, ce qu’elles ont accompli, ce qu’elles ont refusé (62)
MP2 / Beauvoir considère qu’il est peut-être possible d’associer la maternité avec l’exercice quotidien d’une profession, mais pas avec la création. Un point avec lequel la majorité des Françaises ne l’ont pas suivie (59).
MP3 / pour parvenir à ébranler ces constructions, il a fallu des femmes autonomes, libres, qui pensent (…). Le féminisme ne se veut pas seulement un mouvement de protestation, c’est une pensée (72)
MP4 / On ne nait pas féministe, on le devient (21)
MP5 / Marceline Desbordes-Valmore, une poétesse magnifique d’origine modeste disait : ‘les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire, j’écris pourtant'(46)
MP6 / les anthropologues sont des obsédés de l’invariant, les historiens, des fous du changement (68)
MP7 / Françoise Héritier dans M/F, Dissoudre les hiérarchies (tome 2, 2002) entérine l’événement de l’IVG comme un véritable habeas corpus pour les femmes devenues maîtresses de la procréation et, du même coup, de la sexualité (69)
MP8 / il n’existe pas de religion où le principe masculin ne soit pas dominant (…) se libérer des religions fait partie de la lutte féministe (71)
MP9 / Claire Bretecher avait beaucoup d’humour, se moquait aussi des femmes, j’aimerais étudier de plus près comment elle créait, comment elle traitait ses héroïnes. Elle a ouvert la voie à bien des femmes (46)
M10/ je suis historienne, et féministe : je ne suis pas une historienne féminise, je ne sers pas de cause, même si le féminisme a joué un très grand rôle dans ma vie (24)
Bien à vous, garçons et filles de Mherdélie 🙂 à plusss ! (soif) (du lundi 20.2.23_10.51)
La ratp lance une campagne de recrutement sans précèdent pour les JO de 2024. Apprend-thon dans la presse.
Il était temps… elle aurait déjà dû être lancée il y a au moins un an. Et les JO n’ont pas à en constituer la seule raison. Les dysfonctionnements graves (pudiquement qualifiés par la ratp de « difficultés d’exploitation » qu’endurent les travailleurs depuis si longtemps devraient en être le motif numéro 1.
mettre son veto -> au Q ?… charoulé ?
)
En emmenant mon chat se faire vacciner, l’envie m’est déjà venue de mettre mon véto.
J’ai toutefois immédiatement écarté cette tentation.
excellent réflexe : les chats détestent les pléonasmes, mais ne négocient pas leurs vaccinations.
)
Bibliothèque, les livres, les meubles, l’édifice.
J’ai lu récemment un petit livre, La Maison aux livres, de l’écrivain turc Enis Batur. Il raconte l’inquiétude d’un écrivain à qui un mystérieux testataire lègue une précieuse bibliothèque de 35,000 livres, y compris une série de volumes vides de toute impression, portant simplement sur la tranche les titres de livres connus mais dont aucun exemplaire n’a subsisté (comme le manuscrit perdu lors du suicide de Walter Benjamin renonçant à passer la frontière à Port-Bou).
« …garçons et filles de Mherdélie… »
Si on se tient à l’ordre alphabétique c’est : « filles et garçons ».
« Bibliothèque, les livres, les meubles… »
Ce n’est pas si évident. La mienne : 1 partie chez moi ; 1 partie dans l’atelier de Turin ; 1 partie dans un appartement à Brig ; un tas chez des garde-meubles à Colmar et à Milan. Donc beaucoup dans les cartons ; une moindre partie dans un meuble ; le reste empilé un peu partout. Enfin, compte tenu que je suis intolérant aux poussières, il y a des jours où ils [les livres] deviennent inconfortables.
Roberto Calasso
Come ordinare una biblioteca
« Ceux qui essaient de mettre de l’ordre dans leurs livres doivent en même temps reconnaître et changer une grande partie de leur paysage mental. C’est une tâche délicate, pleine de surprises et de découvertes, et sans solution. Nombreux sont ceux qui en ont fait l’expérience, du savant du XVIIe siècle Gabriel Naudé à Aby Warburg. Divers épisodes sont relatés ici, mêlés aux fragments d’une autobiographie involontaire. Suivent un profil du bref moment où certaines revues, entre 1920 et 1940, ont fonctionné comme des pollinisateurs de la littérature et une chronique de la naissance emblématique de la revue, lorsque Madame de Sablé s’est trouvée dans la situation improbable de rendre compte publiquement des Maximes de son cher et sensible ami La Rochefoucauld. Jusqu’à ce que le thème de la remise en ordre réapparaisse à la fin, appliqué cette fois aux librairies d’aujourd’hui, pour lesquelles il est un enjeu vital et quotidien. »
https://www.adelphi.it/spool/cover__id11658_w600_t1653471660.jpg&.jpg
Berio & Eco, Omaggio a Joyce :
Aby Warburg, Mnemosyne-Atlas :
https://lesempio.blogspot.com/2013/04/aby-warburg-mnemosyne-atlas_29.html?q=aby
Bien, à plus.
Renato le verbeux se prend pour un érudit et il le fait sérieusement le bougre sans ironie aucune.
C’est terrible la vieillesse quand on ne sait quoi faire de son temps, de son corps et de sa vie.
Triste Renato !
pmp, je trouve qu’il vit bien sa vieillesse cultivée et militante, en revanche, que d’autres négocient très mal la provocation de leur survie en chaise roulante. Que l’assassinat de leurs enfants restera fichée à jamais dans leur besoin d’agresser les autres, à défaut de se pardonner à soi-même la faute commise. Et c’est pas peu dire qu’on peut l’avoir saumatre, l’acariâtre à l’orée du zing-tabac !
*** Je compatis à la dissémination de la bibli, car on ne sait plus toujours en pareil cas, dans quelle remise aller consulter ses fiches papier… === Or, l’attitude accumulatrice d’UE n’est pas toujours un modèle vertueux…. pour peu qu’elle ressortisse à une pathologie apparemment partagée icite, y compris par PA qui nous expliqua comment étaient ordonnés les trois murs couverts de son modeste appartement. Difficile de croire que sa vie soit ailleurs… !
Bàv,
Gigi la verbeuse a bavé !
Nabokov s’insurge contre les critiques qui essaient continuellement de trouver des notes autobiographiques dans ses romans. C’est le sens de la préface de Invitation à la décapitation […] Incidemment, dans une interview de 1964 il dit : « Je devais tenir compte du destin atroce de la petite fille, ainsi que de sa grâce et de sa clarté ».
renato dit: à
Tu es vraiment naïf. Tu imagines Nabokov, dans les années 50-60 aux États-Unis avouer qu’il aime les filles de 13-14 ans? Et tu as l’air de très mal connaître sa personnalité, son intelligence diabolique, son complexe de supériorité pathologique (qu’on voit si bien dans un livre comme « Intransigeances »). C’est dommage que je ne sache pas où se trouve dans mon bordel de livres celui où son ami Robbe-Grillet parlait de lui et de la complicité qu’ils avait ensemble à cause de leur amour commun pour les « nymphettes ».
« son modeste appartement »
Modeste, croyez-vous, JJJ ?
Dans son récit, « Innocence », Eva Ionesco raconte que Robbe-Grillet venait voir les photos érotiques que sa mère faisait d’elle à l’âge le plus tendre et dans les postures les plus équivoques, Pablo75.
Cela se passait dans mon immeuble, où Irina Ionesco, que je croisais parfois, est morte nonagénaire, l’été dernier…
Ce pauvre Jacques ! avec son coude appuyé au zinc il élabore ses fantasmes en faisant une copie carbone de son réel. Par ailleurs, ce naufragé de la vie emploie le mot « ironie » sans avoir la moindre idée de la chose dont il parle * ; donc études d’une certaine épaisseur nada, ce qui explique la misère insultante de ses apparitions ici.
* En bref : altération paradoxale, dans le but de souligner la réalité d’un fait par la dissimulation apparente de sa véritable nature ou entité. Puis il y a l’ironie tragique : prémonition de catastrophe, dans le théâtre grec ancien, qui semble contenue dans les paroles, dites sans intention, d’un personnage.
Cela dit, Nous ne pouvons pas échapper au temps — les arbres, les poissons et les papillons, les oiseaux non plus, d’ailleurs —. Les mêmes espaces occupés par des individus revenus au Chaos seront occupés par d’autres individus : chacun a ses propres cycles, plus ou moins longs — celui des feuilles est plus court que celui des éléphants, mais plus long que celui des moustiques ; cependant, en lisant le Shōbōgenzō Uji, on comprend qu’en fait tout se passe en un seul processus : « Que ça aille, que ça vienne, que ça existe ou pas, tu dois comprendre que c’est le temps d’être-temps. »
Enfin, dans la dernière partie du cycle, sauf imprevus, on se souvient de ce qui nous est utile : le quotidien, les émotions, le travail pour ceux qui, comme moi, n’abandonnent pas ; mais aussi des faits que la mémoire semblait ne pas avoir conservés — la vipère qui m’a mordu dans un bois près d’Orta il y a une cinquantaine d’années, par exemple —. Hormis les souvenirs, rien ne change si ce n’est que l’on trouve du réconfort dans des événements insignifiants : un plat bien préparé et bien présenté ; une belle journée d’hiver ; le caquet des moineaux…
La vieillesse n’est que la phase avancée du cycle biologique : l’affaiblissement physique se manifeste ; la vie prend un rythme plus lent ; on est importunés par les bruits ; on mange moins ; on s’étonne de la dégradation de l’information de masse et des actions violentes et insensées ; et ainsi de suite. Cependant, on ne peut pas parler de longue maladie — voir la vieillesse comme une maladie c’est mal comprendre la nature de la vie (je peux entendre toutefois qu’un homme d’un autre siècle ait pu concevoir la vieillesse comme une maladie). On peut, parfois, parler de naufrage ; mais si je me tiens à ce que j’ai vu, la personne âgée n’étant pas disjointe de l’histoire du Moi qui l’habite, ceux que l’on qualifie de naufragés n’étaient déjà pas des pilotes fiables dans leur jeunesse.
Il est vrai que la vieillesse collectionne autant de préjugés et de poncifs qu’en collectionne l’adolescence, si non plus. Dégainons un poncif parmi les plus abusés : se préparer à la mort. Se préparer à la mort comment ? Avec détachement ? En cherchant refuge dans des pensées réconfortantes, dans des questions sans réponses, dans les pleins et les vides de la vie ? En brassant tristesse et nostalgie ? Établis que mourir n’est qu’un moment du processus, se préparer est parfaitement inutile (on se prépare pour un examen, pour partir en voyage !). Inutile parce que l’on sait que lorsqu’on meurt tout disparait… mais seulement pour celui qui meurt — c’est vrai que l’observation est à la portée de n’importe qui sache se tenir au sens commun, le rappeler ce n’est toutefois pas sans intérêt. Cela dit, si l’on prend la vieillesse du bon côté, elle n’est pas si mal. Donc tout va bien, et si les jeunes se laissent aller à des préjugés stupides, qu’ils les écrivent et les enterrent dans une capsule témoin qu’ils ouvriront quand ils seront vieux… Leur utilisation, leur appréciation, seront de leur fait, car nous serons enfin rentrés dans le Chaos.
P.S. Erreurs à éviter ? Déchiffrez le langage des médecins grâce à Google ; ennuyer les gens avec un récit minutieux de nos petits bobos ou de nos vraies maladies ; se projeter dans la vie des descendants, surtout lorsqu’ils n’ont pas sollicité notre participation à leur vie…
je suis intolérant aux poussières, il y a des jours où ils [les livres] deviennent inconfortables.
Faut pas s’asseoir dessus…surtout cul nu! 🙂
«… son ami Robbe-Grillet… »
Certains souffrent d’une fâcheuse tendance à projeter sur les autres leurs penchants, comme ceux qui lisent les romans en y trouvant une vérité à eux.
«II est impossible de vivre aujourd’hui avec mes 500 francs d’appointements au Mercure. Non seulement ma vie matérielle sera atteinte, mais bien des petits plaisirs supprimés, comme m’éclairer à la bougie pour écrire, une bouteille de champagne de temps en temps et les gâteries lors de mes voyages… »
Paul LÉAUTAUD – Journal Littéraire (Mercredi 10 octobre 1923)
De ce point de vue-là, rien n’a changé au Mercure de France !
belles réflexions sur le vieillir, la vieillesse, les bons côtés de l’inéluctable vieillissement, phase avancée du cycle biologique, RM…
Les baves du Jarza à côté de ça, tellement dérisoires, sont…
Bàv
C’est dans sa préface à Invitation au supplice (1938, donc loin de Lolita) qu’on lit « il n’y a aucun contact entre celui qui vit et celui qui écrit, son écriture est totalement différente de Nabokov en tant qu’être humain… »
J’ai écrit par erreur « Invitation à la décapitation », pardon.
C’est dans sa préface à Invitation au supplice (1938, donc loin de Lolita) qu’on lit « il n’y a aucun contact entre celui qui vit et celui qui écrit, son écriture est totalement différente de Nabokov en tant qu’être humain… »
renato dit: à
Mais comment peux-tu être si naïf de croire systématiquement ce que les écrivains disent en général et ce qu’ils disent sur leur oeuvre en particulier?
J’ai du mal à croire à autant de naïveté…
Une photo de Marcel à la plage !
https://actu.fr/normandie/cabourg_14117/la-seule-photographie-de-marcel-proust-a-cabourg-le-mystere-s-eclaircit-enfin_44213949.html?fbclid=IwAR1Dex-gBeS89K27hiA92deGNPz02Gch0MyXdjxaAmS4w89sKAP0PHXhNcE
Une autre preuve de la pédophilie de Nabokov ce sont les éloges énormes qu’il a fait de Robbe-Grillet, pour lui l’écrivain français le plus important de la 2ème moitié du XXe siècle. Moi j’ai beaucoup de mal à croire que ces éloges venaient d’une admiration éperdue de Nabokov (qui avait la dent très dure avec ses collègues) pour les livres, très ennuyeux, de Robbe-Grillet. C’est leur complicité sur leurs fantasmes érotiques que Nabokov aimait avant tout chez l’auteur de « Glissements progressifs du plaisir ».
Une historienne, que son moi n’intéresse pas, mais qui fait toute son oeuvre sur les *femmes*.
Comme dirait l’autre, le coeur de Nabokov était pédophile bien avant d’être écrivain, juste un second métier pour se détendre…
P75 souhaite en convaincre la naïve maisonnée, vu qu’il l’a tellement pratiqué et senti de l’intérieur… hein !
L’air DL attend la prochaine livraison des scoops au sujet des Lewis Carroll et autres Robes-Grillées, ne suivez pas mon regard…, je ne me pourlèche pas la bave d’un joyeux ballet rose littéraire à venir.
Vous à bav (***je sors…, j’ai atelier peinture)
Je viens de consuler les astres et je suis en mesure de vous annoncer que, quelques heures avant la divulgation de la présence extraterrestre, la chanteuse La Zarra remportera pour la France le concours de l’Eurovision, avec « Évidemment », chantée avec une gaufrette géante au chocolat sur la tête. Gaufrette qui deviendra par la suite un accessoire de mode très répandu d’abord sur Terre, puis dans toutes les contrées galactiques et extra galactiqyed où ce sera sa version chocolat au lait qui l’emportera.
Sur l’admiration réciproque de Nabokov et Robbe-Grillet :
https://books.openedition.org/pus/5405
Pour ma part (comme il se dit ici) j’admire Feu pale, Ada ou l’Ardeur, Regarde, regarde les arlequins…
A propos de Nabokov, il y a une réflexion intéressante de John Updike, dans un article écrit sur ses « romans américains »- qu’il tient comme le meilleur de son œuvre.
Updike note ceci : « Il a redécouvert notre monstruosité. Sa vision morbidement déformée mais fascinante par son relief vigoureux, a mis en pleine lumière non seulement le pays lui-même-avec ses étranges banlieues plantées d’arbres, le vide imposant , la ferblanterie excentrique, touchante et fragile de cette Amérique des grands espaces-mais aussi les citoyens désenchantés d’une société violente, outrageusement frustrés en matière d’amour et privés de toute autre possibilité de rapprochement. »
Updike a raison d’insister sur le fait que « Lolita » est aussi un fascinant « road movie » aigu sur le paysage américain maquetté et un constat sociologique sur la sexualité américaine. Il serait dommage de réduire « Lolita » au désir d’un homme mûr pour une fillette impubère. Sans oublier la très intéressante intrigue policière.
Pour accuser quelqu’un de pédophilie, un témoignage qui ne s’appuie pas sur une preuve ne peut pas être accepté, car ce serait en contradiction avec le principe selon lequel toute preuve doit être vérifiable.
Cela dit, nous vivons dans un monde où un livre peut contrarier le lecteur pour une et mille raisons : sexiste ou raciste, p. ex, ou parce qu’il est très dense. En d’autres mots écrire ne parlant que des choses que n’importe quel influenceur peut dire et comprendre, ce qui limite l’ambitus de la narration aux malheurs d’être mère, père, fils, fille, partenaire de lit et ainsi de suite avec tous les problèmes soulevés par l’idéologie de masse, en sachant que ces mêmes masses prennent tout au pied de la lettre envers et contre le bon sens.
Donc, Pablo, vous avez une opinion, moi j’en ai une autre… et ainsi va le monde.
Et Le Don, lmd ?
Pourquoi les vieux se froissent-ils aigrement quand on évoque leur vieillesse ?
Moi de toutes façons, je n’aime pas les road movies. Je vous le dis avec toute ma franchise, Paul Edel.
C’est un genre un peu trop vulgaire pour moi. Voilà. On peut ne pas être d’accord avec , certes, mais ça ne changera strictement rien dans l’opignon que j’ai des road movies.
Il serait dommage de réduire « Lolita » au désir d’un homme mûr pour une fillette impubère. Sans oublier la très intéressante intrigue policière.
Paul Edel dit: à
Qui a dit cela? On discute sur les fantasmes sexuels de Nabokov. Et personne n’a réduit son oeuvre à ces fantasmes. D’ailleurs, peut-on écrire « Lolita » sans être attiré par les nymphettes? Moi je ne le crois pas. Comme je ne crois pas qu’on puisse écrire « Le Joueur » de Dostoïevski sans avoir connu les affres du jeu. Et quelqu’un peut croire que Baudelaire n’a jamais goûté l’opium? Etc, etc. Les gens qui n’écrivent pas croient que les écrivains ont une imagination extraordinaire. Les gens qui écrivent savent qui ne font que plagier la réalité et qu’on peut être un grand romancier sans avoir aucune imagination.
Pour accuser quelqu’un de pédophilie, un témoignage qui ne s’appuie pas sur une preuve ne peut pas être accepté
renato dit: à
On parle de littérature, pas de Droit; on parle de la possible inspiration d’un livre, pas de Justice – et encore moins de moral ou de sociologie. La question, littéraire, à laquelle il faut répondre est: peut-on écrire « Lolita » sans avoir des fantasmes sur les nymphettes? Pour toi, c’est possible. Pour moi, pas du tout.
(On aimerait entendre l’opinion de Passou sur cette question).
Est-ce que Kafka a été attiré par les cancrelats pour avoir écrit « La métamorphose »? Pablo doit sûrement avoir la réponse.
Zola était un modèle de sobriété, n’a jamais été attiré par l’alcoolisme mais il a écrit « L’assommoir » avec des fiches.
@Comment ne pas s’indigner qu’au XXIème siècle l’on pratique encore la torture et l’exécution civile sommaire de civils et de militaires, que ce soit par des armées réguliéres ou par des milices ?
De la qualification de dizaines de milliers de crimes de guerre rapportés en Ukraine à celle de crimes contre l’humanité. Par Annelise Roux
« Lors de la conférence de Munich sur la sécurité, Kamala Harris, vice-présidente des U.S et ancien procureur, a énuméré les exactions de Moscou, bombardement des civils, tortures, viols, déportations en Russie, dont celles de milliers d’enfants et a accusé officiellement pour la première fois la Russie de «crimes contre l’humanité».
Cette reconnaissance actée dans le cadre de normes juridiques précises permet une requalification sans ambages du chef d’accusation. Depuis le début de l’invasion en Ukraine, 30.600 cas de crimes de guerre ont ainsi été documentés ou répertoriés.
Le ministre des Affaires étrangères ukrainien a employé le terme de «guerre génocidaire» pour décrire les assauts russes initiés le 24 février 2022.
Le changement sémantique n’a donc rien d’anodin, dans la mesure où il permet à Kiev de réclamer la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les hauts responsables, dont la forme exacte soulève toutefois des problèmes juridiques complexes.
En dépit du travail inlassable d’enquêteurs et d’experts sur le terrain, au-delà des photos floutées, des bâches sur les corps, la réunion de preuves suffisantes pour poursuivre en justice des individus spécifiques ayant commis des atrocités s’avère en effet ardue.
C’est l’intervalle par lequel se faufilent les coupables et les bourreaux. C’est le sine qua non des démocraties. »
En Ukraine, les civils meurent aussi de peur devant les abominations commises par l’armée et les milices russes ; et ce n’est pas une image.
Guerre en Ukraine : Elina, morte de stress à 6 ans dans Avdiivka bombardée
Dans cette ville située sur le front du Donbass, la violence des combats n’a pas fait fuir l’ensemble des habitants. Ceux qui restent subissent un enfer, dont se retrouvent otages plusieurs dizaines d’enfants. L’une d’elles n’a pas survécu à la peur
https://www.leparisien.fr/international/guerre-en-ukraine-elina-morte-de-stress-a-6-ans-dans-avdiivka-bombardee-19-02-2023-KHQ6SFZGPNDYTBUYK5PAQFP7OM.php
Est-ce que Kafka a été attiré par les cancrelats pour avoir écrit « La métamorphose »?
Paul Edel dit: à
C’est probable qu’un animal aussi méprisé que le cafard ait attiré son attention, et peut-être sa pitié. Mais comme tu le sais très bien « La métamorphose » est un conte métaphorique qui ne parle pas des cafards, mais de la vie et la psychologie de Gregor Samsa, un personnage sorti directement des obsessions non sexuelles de Kafka (la famille, l’isolement et le désespoir des gens qui se sentent différents, etc, etc).
Zola était un modèle de sobriété, n’a jamais été attiré par l’alcoolisme mais il a écrit « L’assommoir » avec des fiches.
Paul Edel dit: à
Tu le dis toi même: sans utiliser son imagination, donc en plagiant la réalité, en utilisant la sociologie de son époque. Je n’ai pas lu ce roman, mais j’imagine qu’il doit puer la fiche et la thèse. En tout cas beaucoup plus que « La Légende du saint buveur » de Joseph Roth, par exemple. Et j’imagine mal Nabokov écrivant « Lolita » avec des centaines de fiches, sorties de je ne sais pas où, et décrivant avec autant de réalisme l’obsession de Humbert Humbert, froidement, sans bander le moins du monde.
Entre les « fiches » et la réalité : les fantasmes ?
« Le premier petit élan de Lolita m’a traversé à la fin de 1939 ou au début de 1940, à Paris, à un moment où j’étais cloué au lit par une violente crise de névralgie intercostale. Autant que je m’en souvienne, le frisson initial de l’inspiration a été en quelque sorte provoqué par un article de journal sur un singe du Jardin des Plantes qui, après des mois de flatteries de la part d’un scientifique, avait fait son premier dessin au fusain dû à un animal : le croquis représentait les barreaux de la cage de la pauvre créature. L’impulsion que j’enregistre ici n’avait aucun lien textuel avec les concaténations ultérieures de pensées, qui aboutirent cependant à un prototype de mon roman, une nouvelle d’une trentaine de pages ».
Il parle de L’Enchanteur (1939).
@ Renato
Tu es d’une naïveté vraiment étrange. Et tu connais très mal Nabokov, son ironie contre les critiques littéraires, sa façon de se foutre de leur gueule en racontant n’importe quoi (très drôle l’histoire de la névralgie intercostale et du singe parisien) – autre chose dont parle Robbe-Grillet dans son livre.
Lis « Intransigeances » et tu comprendras.
Et pour le journal d’un gros dégueulasse, l’auteur a t il fait oeuvre de sociologie, s’est immergé pour trouver l’inspiration?
Le journal d’un vieux dégueulasse ? La réponse à votre question est dans le titre et c’est à peu près tout ; aucun rapport avec la discussion sur la police de l’imaginaire que quelques haineux appellent de leurs voeux
Variations sur Marilou par Bashung (pour les images qui bougent)
https://www.youtube.com/watch?v=NqSTdA8xgJU
Christopher Caldwell, dans un papier publié en 2004 dans le New York Times, rappelle les études du germaniste Michael Maar avec un certain mordant polémique. L’érudit avait trouvé un vieux conte, daté de 1916, d’Heinz von Lichberg, un écrivain allemand désormais oublié. Le conte ne comptant que 18 pages, est racontée à la première personne par un homme adulte qui décrit son obsession pour une petite fille. Nom de la fille et titre de la nouvelle, Lolita. Nabokov n’a jamais cité Lichberg comme une source d’inspiration. Maar lui-même absout l’écrivain russe de l’accusation de plagiat en parlant de cryptoamésie, un processus par lequel un auteur apprend puis oublie certains éléments qui, lorsqu’ils réapparaissent en mémoire, peuvent être pris de bonne foi pour une véritable inspiration originale. Caldwell va cependant plus loin, car s’inspirant de la découverte de la Lolita de Lichberg et citant les observations du critique littéraire américain Lionel Trilling, il avance une question : « si la principale valeur artistique due au roman de Nabokov réside dans son originalité, le fait qu’il existe une histoire antérieure, d’un autre auteur, très proche de Lolita, n’annihile-t-il pas toute sa valeur en la réduisant au rang de pornographie ? »
La relation scabreuse entre un homme adulte et une fillette de 12 ans relatée dans le roman est en effet justifiée par la passion inconditionnelle et interdite d’Humbert pour Lolita. Les plus grandes histoires d’amour jamais racontées, de Paolo et Francesca à Roméo et Juliette, trouvent leur noyau le plus ardent dans la violation d’un code existant. Et dans une société où tout est permis et où aucune histoire d’amour ne dérange plus, le seul élément entre les mains de Nabokov pour raconter la passion absolue est de briser l’un des derniers tabous : la pédophilie. Selon Caldwell, le prétendu manque d’originalité du roman de Nabokov fournit des arguments considérables aux détracteurs de Lolita. Mais est-ce vraiment le cas ? Beaucoup ont aimé et continuent d’aimer le roman de Nabokov. Trilling lui-même, tout en notant « quelques superficialités » et en considérant le roman comme « pornographique », n’a pu s’empêcher d’établir que Lolita « ne parle pas de sexe, mais d’amour ».
Laissons Stanley Kubrick nous expliquer comment, pour lui aussi, Lolita est une grande histoire d’amour : « Eh bien, c’est certainement l’une des plus grandes histoires d’amour, n’est-ce pas ? Je pense que Trilling explique très bien la situation lorsqu’il parle de Lolita comme de « la première grande histoire d’amour du XXe siècle ». Il utilise comme critère le choc total et l’éloignement que les amants de toutes les grandes histoires d’amour du passé ont produit sur les gens qui les entouraient. Si vous regardez Roméo et Juliett, « Anna Karénine, Madame Bovary, Le Rouge et le Noir, ils ont tous une chose en commun : l’élément de l’illicite, ou du moins ce qui était considéré comme illicite à leur époque, dans chaque cas un facteur qui a causé leur complète aliénation de la société ».
Cela bien à part :
https://ecole-lacanienne.net/event/de-linnocence-lolita-la-pauvre-enfant-de-vladimir-nabokov/
@Et dans une société où tout est permis et où aucune histoire d’amour ne dérange plus
La plupart des échanges sur ce blog démontre le contraire …
Pablo, nonobstant l’âge, je trouve encore un brin de plaisir en regardant une jeune fille plonger dans le lac, même si je sais qu’elle effraie les poissons. Serais-je de ce fait un pédophile ?
Enfin, nous ne pourrions jamais trouver un accord sur ce sujet, pourquoi donc nous faire du mal en poursuivant cette stérile polémique ?
@ Renato
Tu essaies de me prouver quelque chose en parlant
de l’histoire de la névralgie intercostale et du singe parisien ou du conte d’Heinz von Lichberg?
Si c’est le cas, tu es complétement à côté de la plaque. Si ce n’est pas le cas, ce sont des informations intéressantes sur la genèse d’un livre. Ce que j’aimerais que tu trouves c’est une preuve que Nabokov n’avait aucun fantasme sexuel de pédophilie et qu’il avait, par contre, des centaines de fiches et des dizaines de livres de documentation sur le thème.
Bon, maintenant je dois sortir, une sole meunière nous attend à 19 heure.
Cela dit, essaie de prouver que Nabokov avait des fantasmes sexuel de pédophilie… et j’entends une preuve qui pourrait tenir dans un tribunal.
Pablo, n’est-il donc pas possible pour un homme de ressentir du plaisir à contempler sans obligatoirement être assailli par des idées sexuelles? La grâce ne vous atteint elle toujours qu’entachée de sperme?
Pablo, nonobstant l’âge, je trouve encore un brin de plaisir en regardant une jeune fille plonger dans le lac, même si je sais qu’elle effraie les poissons. Serais-je de ce fait un pédophile ?
renato dit: à
Un brin de plaisir sexuel ou esthétique? Et une jeune fille de quel âge? Entre une belle femme-femme de 40 ans et une fille belle de 15 ans, sexuellement laquelle t’excite le plus? Pour moi il n’y a aucun doute: celle de 40 ans (même à 20 ans je préférais – et de très, très loin, les femmes « mures »). Ce qui veut dire que j’aurais pu écrire un roman sur une histoire entre un type de 20 ans et une femme de 40, mais jamais entre un type de 40 ans et une fille de 15.
(Je viens de me rendre compte à l’instant que TOUTES les histoires que j’ai eu l’ont été avec des femmes plus âgées que moi – de 7 ans à 7 mois – ma femme).
Enfin, nous ne pourrions jamais trouver un accord sur ce sujet, pourquoi donc nous faire du mal en poursuivant cette stérile polémique ?
renato dit: à
Se faire du mal en parlant création littéraire? Stérile une discussion sur Nabokov? Pour moi il y a peu de thèmes plus intéressants que la très mystérieuse relation entre une oeuvre et son créateur. Depuis que j’ai découvert, il y a très longtemps, le « cas Bruckner », le thème me fascine.
Comment expliquer qu’un type qui avait l’air d’un crétin dans la vie, ait pu écrire les plus grandes symphonies de l’histoire de la musique?
Bruckner: Symphony 8 – I. Allegro moderato –
Osaka PO
Eiji Oue
https://www.youtube.com/watch?v=gRfyvLc0qFI
@ Renato
Tu connais Eiji Oue?
J’ai du mal à comprendre que ce très bon chef d’orchestre soit si peu connu en Europe en général et en France en particulier.
Je ne l’ai vu en France qu’une fois, il y a 5 ou 6 ans, un dimanche après-midi à la Pleyel, interprétant le « Sacre du printemps » le plus impressionnant que j’ai jamais entendu en concert. À la fin, la salle, pleine de japonais « fanatisés », lui a fait un triomphe comme rarement j’ai vu.
En 2017, une enquête Ifop montre que 9% des Français croient possible que la Terre soit plate ; aux États-Unis, les flat earthers seraient environ 12 millions[8].
De la confusion des plans. Cela fait-il une forte probabilité de présumés innocents, bécassine ?
Au début de l’année 2014, l’hebdomadaire italien L’Espresso demandait à quatorze personnalités du monde de la culture, d’écrire une lettre ouverte et idéale à leur fils pour affronter les grands thèmes de la vie. Umberto Eco écrit à son petit fils pour lui donner des conseils sur le futur. Il s’en dégage une réflexion sur la technologie, le sexe, la poésie et la mémoire.
https://diacritik.com/2016/03/11/umberto-eco-a-mon-petit-fils-lespresso/
La Terre n’est évidemment pas plate, mais la Lune l’est bel et bien. Avec 2 faces, comme ube crêpe : une que l’on voit et une autre, cachée.
je salue Michel Deville, j’aimais beaucoup l’oeuvre de ce cinéaste qu’il ne faudrait pas oublier.
https://www.lefigaro.fr/cinema/mort-de-michel-deville-realisateur-du-paltoquet-et-de-peril-en-la-demeure-20230220
Bof. Michel Deville ? bof bof bof. Franchement : bof.
Je vaus être clair: je n’aime aucun de ses films. Je m’ennuie. Je n’accroche pas.
… toujours choqué par le tutoiement de machin avec les erdéliens contradicteurs, j’en ressens comme une forme de mépris à leur égard, sous couvert de familiarité. J’ignore si d’aucu.es éprouvent un sentiment analogue. Mais peu importe, finalement. Il ne faudrait pas se mêler de ça, mais on est quand mêmes pris à témoin et on ne s’indiffère pas.
@ je n’aime aucun de ses films. Je m’ennuie. Je n’accroche pas. De son côté, nous savons qu’il n’allait pas aux endives des lardons, n’accrochait pas trop à leurs filaments filandreux. En revanche, il appréciait Jimmy Scott, pour patienter entre deux films, qui avait une tout autre saveur
https://www.youtube.com/watch?v=o8-9KPBpTq8
JJJ, il va être extrêmement facile de trouver des gens de mon avis.
A eux la parole :
« Dans l’Institut que j’ai choisi, on étudie en latin saint Thomas d’Aquin. Cela me plaît beaucoup. »
Voilà une belle querelle, alors, cher Damien.
La querelle des universaux.
Car j’ai plutôt une préférence pour le nominalisme de Guillaume d’Ockham.
@ Comment expliquer qu’un type qui avait l’air d’un crétin dans la vie, etc
C’est très facilement explicable… : il suffit de la référer à la simple crétinerie des pseudo mélomanes qui, demeurés, adulent sa musique de chiottes,
(*** voilà une explication simple et vraie qui n’a aucun besoin de faire ses preuves, elle n’engage que les lecteurs soucieux de se voir expliquer les choses plutôt que de rester dans l’expectative).
J’aimais beaucoup le charme de « À cause, à cause d’une femme »…
Aux Éditions de Minuit, Fin de partie de Samuel Beckett.
Zola bossait avec des fiches.
Balzac aussi.
Giono aussi.
Pas les seuls.
N’empêche que le but de Zola est de décrire une société un milieu où la misère règne et l’alcool prégnant ! une classe sociale.
Et lorsqu’à la fin de ce roman il décrit les crises de delirium de Lantier, il s’est informé.
Et lorsque Giono dans Le Hussard sur le toit décrit les paysages dans lesquels évolue Angelo, c’est bien parce qu’il les connait par cœur ces paysages et qu’il les a dans la peau.
il les connait par cœur ces paysages et qu’il les a dans la peau.
Ça sent la terre fraîche, si ce n’est la crème, démo.
En marcel à la plage, waouh, tcha, tcha, tcha!
Non. Des paysages vallonnés plantés d’arbre, arides, un pays difficile à vivre.
En marcel à la plage, waouh, tcha, tcha, tcha?
🙂
« Se faire du mal… »
Reference à Bianca de Moretti : « Continuiamo così, facciamoci del male ».
Si mon souvenir est bon, il y a quelques mois de là j’ai mis en ligne Appalachian Spring de Copland dirigé par Eiji Oue.
(***je sors…, j’ai atelier peinture)
Et on aimerait bien voir le résultat, 3J!
Pablo, puisque la vie continue, à votre âge aussi peu ou prou 66ans, vos conquêtes ont elles encore 7ans de plus? Certains à cette heure dejà tardive n’hésitent pas à aimer leur fille, petite-fille, que le transport amoureux soit ou non de vénal.serait-ce un phénomène universel ou simplement attaché à certaines conditions. On déplore toujours l’existence de mariages forcés. Nous ‘echappons pas si facilement aux lois de la nature où le vieux mâle fort et robuste après avoir battu son concurrent gagne une jeune femelle fertile. La vie des bêtes.
(Ecce Homo : pourquoi j’écris de si bons livres)
@ Renato
Tu as des nouvelles de la santé de Barenboim?
Pablo, puisque la vie continue, à votre âge aussi peu ou prou 66 ans, vos conquêtes ont elles encore 7 ans de plus?
B dit: à
Tu es trop généreuse: je suis loin encore de la retraite (je n’ai jamais travaillé autant).
À mon âge je continue de préférer les femmes de 40 ans (et même de 50) aux filles de 15.
@ Renato
Tu as une explication au mystère Bruckner?
Je sais qu’il a dirigé l’orchestre de La Scala le 15, 16 et 18 de ce mois. Qui l’a entendu n’a dit que du bien ; par ailleurs, standing ovation : 10 minutes.
« Benjamin ou les mémoires d’un puceau ». Après tout toutes les histoires de bergerie sont des histoires de puceaux.
Le fantasme du puceau. Ça mérite une thèse.
Pierre Clémenti est pucellisime. Il était fait pour être puceau.
Mais qui a dépucelé Marcel Proust au fait ? Et à quel âge ?
Oups ! il a dirigé… Barenboim.
Dès qu’il y a un vieux libertin, c’est Piccoli qui s’y colle.
Dans la bibliothèque de Marie Sasseur, voilà ce que l’on trouve !
« J’aurais pu tomber amoureux de la sage femme, mais je l’ai rencontrée trop tôt. »
Sylvain Tesson
Une ode aux femmes. Les wokes devraient adorer.
« Mais qui a dépucelé Marcel Proust au fait ? »
Reynaldo Hahn, peut-être, à la vingtaine ?
« Édouard Tétreau: «Après cent jours au pouvoir, Giorgia Meloni fait un sans-faute» (Figaro Vox). »
Sa magnifique voix grave n’est pas le moindre de ses atouts.
Qu’en pense Renato?
> A Jazzi.
Poh. Poh. Poh. Je m’en doutais.
Moi je préfère comme renato celles de 15 mais je me refuse absolument d’y toucher. Procréation dans le mariage sinon rien.
Donc rien.
Vous avez quel âge, Bérénice ? Je ne me rappelle jamais. Non mais c’est vrai.
C’est Reynaldo Hahn qui l’a veillé le jour de sa mort. From womb to tomb. Ou à peu près.
@ il va être extrêmement facile de trouver des gens de mon avis.
Que vous ayez un avis, passe encore, mais que vous puissiez l’étayer de temps à autre, ce serait faire PREUVE d’une intelligence minimale vous ex-haussant de la condition des ovins et autres caprins broutant du foin, B^^^^^^êh!…
@ Elle s’est intéressée moins à elle-même, comme bourgeoise qui n’avait pas choisi son milieu, de même que sa copine Mona…, qu’à la moitié de l’humanité, mais aussi à des catégories ouvrières mixtes, prisonniers, etc. Voilà tout. Inutile de méchanceter gratuitement, pourquoi toujours ce besoin de blesser les gens justifiant de leurs plaisirs de lectures en temps réel ?… Bàv
@ La grâce ne vous atteint elle toujours qu’entachée de sperme?
Excellente remarque comme d’habitude… Qui a dit icite qu’il était impossible que le pauvre N. ne bandât pas à l’évocation de sa nymphette sur 1000 pages ?… Il n’y a pas de preuve, mais un gars qui s’identifie pas mal à ce qu’il abhorre, quand il est lui-même dévoré par le démon des midinettes tout en faisait accroire qu’il préfèrerait les « vieilles » ne convaincra jamais la galerie… Forcément, c’est logique : aucun père n’osera jamais avouer avoir eu des penchants coupables à l’égard de ses propres gamines, comme pour la plupart… Alors, quand ils deviennent d’insupportable profs de profs de morale, pèse sur eux comme un énorme voile de suspicion. – Let’s go and swimm !
@ Comment faire pour montrer nos peintures à l’huile, aquarelles et autres dessins à l’encore de chine, ici…, sans se faire repérer et sans prendre le risque de voir notre génie immédiatement plagié ?
Ils se vouvoient.
@La plupart des échanges sur ce blog démontre le contraire …
Vomit Express
https://m.youtube.com/watch?v=BAzm0eEANMQ
Je ne me souviens plus pourquoi Lacan djack (le gendre de miller ?) disait que « la paranoïa, c’est la vérité »… C’est drôlement con comme phrase, entre nous, non ?
@ jzman, quel était le lien de parenté éventuel entre Eva, Irina et Eugène Ionesco ?
@ Nous savons maintenant que ce n’est certainement pas D. qui aurait dépucelé Marcel… Car, rien avant le mariage, hein !?
Non mais hé, ho, hein !? On a pas gardé les huîtres ensemble à Arcachon. Non mais.
Ni à Oléron.
Poil aux roustons.
Ils se sont rencontrés en 1894 chez Mme Lemaire. Marcel Proust a donc 23 ans.
Ils allaient ensemble voir Racine au Théâtre-Français.
Reynaldo Hahn repose dans le même division du Père-Lachaise que Proust, FL.
Pablo75, la femme de 40 ans découpée en morceaux des Buttes-Chaumont, ça jette un froid sur le parc.
Je vais attendre un peu avant d’y retourner me balader !
Tu faisais quoi, le jour où elle a disparue ?
« Reynaldo Hahn repose dans le même division du Père-Lachaise que Proust, FL. »
Il va falloir que j’aille y faire un tour. Je dois aussi voir la tombe d’Oscar Wilde.
Et puis la tombe de Verlaine aux Batignolles.
Pablo, il est des métiers, des activités font les thurefiraires ne sont en aucune façon affectés par le projet de réforme. Les intellectuels en général, les journalistes, les acteurs, les académiciens, nos vénérables sénateurs, les artistes … 66, 67 ce n’est rien pour continuer d’avoir un cerveau efficace et pertinent. Pour le reste, il faut des stimulus sensoriels puissants pour pallier aux défaillances du corps. Se méfier des virgules ?.
Vous avez quel âge, Bérénice ? Je ne me rappelle jamais. Non mais c’est vrai.
L’âge de péremption ou d’un lifting. Le visage souffre, le corps tient, le cerveau se maintient à grand peine sur le plan de flottaison. Seule la sensibilité progresse, hélas, pour souffrir un peu plus du monde perceptible.
@ Le fantasme du puceau. Ça mérite une thèse.
———-
Oui, au moins six manières de l’envisager :
1 – le fantasme d’être resté puceau chez un dépucelé
2 – le fantasme de perdre son pucelage pour un puceau
3 – le fantasme d’une amoureuse dessalée à l’égard d’un puceau à déniaiser
4 – le fantasme d’une pucelle désireuse de voir son puceau prendre les initiatives à sa nuit de noces (4bis – ou l’inverse)
5 – le fantasme de pervers à l’égard du viol d’un puceau
6 – le fantasme d’un puceau désirant se faire violer
…
Je n’en vois pas d’autres, en allant me mettre au lit. Vous aurez de la matière, D., BNàvous,
Ne sors pas sans mon guide, FL !
https://www.lelezarddeparis.fr/cimetières
« Ne sors pas sans mon guide, FL ! »
Je vois que c’est très complet.
On ignorait que Robbe-Grillet détenait la vérité sur.Nabokov . Elle doit être du même tonneau que les fadaises du couple Liberati-Eva Ionesco trente ans voire quarante ans après les faits . Il faut bien faire parler de soi pour se vendre.,.Quant à l’Assommoir pas lu mais « puant la fiche » , c’est un sommet! MC
Pas lu l’Assommoir !
Pas lu Dominique Rolin, cela se conçoit, mais Germinal, l’Assommoir, Nana, ce sont nos romans de formation.
Comment cela est-il possible ?
L’âge de péremption ou d’un lifting.
Février 2023, lire cela.
Hier matin, ai retrouvé quatre lettres essentielles de 2020.
Me suis dit […]. Une vous concernait vous et votre partenaire.
Il n’y a pas de péremption et pas de lifting.
Ne participez pas à l’horrible point de vue des hommes qui nous classent comme has been, nombre d’années avant que cela soit le cas. Et sera-t-il un jour le cas ?
C’est comme cela que les femmes cassent les femmes et les confinent, les hommes, dans un rôle dont ils peinent grandement à sortir.
Tu faisais quoi, le jour où elle a disparue ?
Je n’avais pas été vendue par mon père.
Invendable, c’est vrai.
J’en sais beaucoup sur ce sujet, mais, elle avait trois enfants, respect.
Les Buttes Chaumont, c’est mal famé.
Dans la série new on reprise
https://www.youtube.com/watch?v=wO14I37B5Wg
Les intellectuels en général, les journalistes, les acteurs, les académiciens, nos vénérables sénateurs, les artistes … 66, 67 ce n’est rien pour continuer d’avoir un cerveau efficace et pertinent.
Les avocats.
Les cachets mirobolants.
Les pas de caisse de retraite ou si peu.
Les impossible de décrocher de la scène sinon je crève. PPDA, Claire Chazal, Michel Drucker que l’on pousse dehors.
Finkielkraut.
Les sénateurs blindés depuis le début.
Tous ceux qui ont trouvé les bonnes niches.
Je n’ai pas écrit les bonniches, D.
Puceau/Tussaud/Pinceaux/Meursault.
Thuriféraires
Les journalistes : quel salaire, B. ?
La nuit je mens.
Si tu ne mens pas le jour, tu ne mens pas la nuit. C’est un mode de vie.
Mais si tu mens la nuit, alors tu mens le jour.
Alors là, […]
D. dit: à
Moi je préfère comme renato celles de 15 mais je me refuse absolument d’y toucher. Procréation dans le mariage sinon rien.
Donc rien.
Je me demande si cela vous fait du bien d’écrire des conneries pareilles.
Sur l’ami de Proust, de Caracas
Le 24 septembre 1894, à l’âge de 20 ans, Reynaldo pouvait écrire à Suzette Lemaire :
J’ai la sensation d’avoir 43 ans — Et puis, savez-vous (j’en faisais le compte hier) que j’ai déjà écrit : 52 mélodies, 93 morceaux de piano de tous genres, à deux mains, à 4 mains, à deux pianos, préludes, variations, impressions, soupirs, valses, morceaux développés, poèmes, 3 morceaux de musique de chambre, 2 poèmes symphoniques, 400 pages d’orchestre comme exercice, 2 chœurs de femmes, une pantomime et un opéra en trois actes ? — Il est évident que si l’on voulait séparer le bon grain de l’ivraie il resterait à peine le tiers de cela, mais cela représente énormément de travail […] et je peux dire qu’à mon âge, on n’a généralement pas tant pioché2 !
In bookeditions
Entre assassiner ses propres enfants, (Médée reste la référence) et ne les avoir jamais conçus (la ligature des trompes pète souvent sous le flux des hormones, la vasectomie, n’en ai pas eu le récit), il y a un pas, désormais franchi.
Belle réflexion sur la vieillesse et la mort, Renato, hier matin.
Sur la mort, le sujet n’est pas de se préparer mais d’accepter la condition de mortel. Cela évite de lutter pour rien.
Une lanceuse d’alerte qui dévoile l’opacité d’un système bien rodé.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/02/20/faillites-d-entreprises-une-lanceuse-d-alerte-denonce-le-scandale-des-milliards-envoles_6162506_3224.html
Bien rodé et juteux.
Comme les EHPAD : turn-over.
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