Eloge du cosmopolitisme
Depuis quelques temps en Europe, le débat d’idées est si vicié par un vent mauvais venu d’Amérique qu’il donne vraiment envie de changer de contemporains. Nous sommes pris en tenaille dans une double injonction identitaire entre le repli nationaliste dans ce qu’il a de plus étriqué et l’ouverture à l’Autre dans un fantasme de métissage immaîtrisé. Une mauvaise querelle des Anciens et des Modernes transcendée par un combat entre l’étroit et l’ample. Un choix binaire donc réducteur, manichéen, simpliste comme on les aime tant en France (êtes-vous Voltaire ou Rousseau ? Beatles ou Rolling Stones ? etc). Nous vient alors la furieuse envie de réactiver la troisième voie un peu assoupie et de récupérer le bon vieux cosmopolitisme, de lui rendre son sens sans pour autant remonter au philosophe cynique Diogène de Sinope (413-327 av. J.C.), le premier à conceptualiser la chose du particulier à l’universel. Au fil de siècles d’errance lexicale, en France notamment après que la droite nationaliste, entre les deux guerres et sous le régime de Vichy, lui eut fait des mauvaises manières jusqu’à le métamorphoser en insulte comme synonyme d’apatride, de métèque, il est urgent de redorer le blason du cosmopolitisme.
Il ne suffit pas d’aller voir ailleurs. Le grand voyageur en Paul Morand a produit l’illusion littéraire qu’il avait le goût des autres au lointain alors que sa correspondance suinte la misanthropie et le mépris de l’étranger ; son cosmopolitisme est un malentendu, un faux-nez. De vrais écrivains cosmopolites ? Larbaud, Gary, Kessel, Nabokov, Magris, Steiner, Semprun, Cossery… Tenez, Cossery, qui n’est pas le plus répandu. Une version levantine de la mitteleuropa avec cette touche inimitable de cosmopolitisme oriental mâtiné de présence anglaise et d’influence française. L’homme, un chrétien d’Egypte né au Caire, élevé chez les Frères et au lycée français, était arrivé en France en 1945 pour n’en plus repartir. Les titres de ses livres annonçaient déjà un monde magique et tragique, avec ce mélange d’humour dans le récit d’existences de misère et de cruauté dans le jugement sur les puissants, Les Hommes oubliés de Dieu, La Maison de la mort certaine, Les Fainéants dans la vallée fertile, Mendiants et orgueilleux, Un complot de saltimbanques, Les Couleurs de l’infamie… Une oeuvre encore pleine d’Egypte, un français encore plein d’arabe. Comme quoi en exil, on ne se quitte pas : au contraire, on se laisse rattraper par ses fantômes. On y lisait, dans le désespoir des habitants des grandes cités et l’absurdité d’une société qui ne laisse aucune place à l’étrange, une dénonciation puissante mais discrète de toutes les impostures. Un tout petit monde à la dimension de l’univers. A croire qu’Albert Cossery écrivait pour amener à son point de perfection la définition de Miguel Torga :
« L’universel, c’est le local moins les murs ».
Toute thèse est superflue où trois mots d’un poète suffisent. De toute façon, la vraie patrie d’un écrivain, sa patrie intérieure dont nul document officiel ne saurait attester, c’est sa langue, celle dans laquelle il écrit. Mais on distingue sans mal sous la plume d’un écrivain français une langue nourrie de lectures françaises d’une langue irriguée par des lectures non pas étrangères mais venues d’ailleurs. Dès lors qu’il les intègre à son imaginaire et à son écriture, il les nationalise. Car s’il est vrai que l’on n’a jamais raison tout seul, il conviendrait d’étendre cette réflexion trás-os-Montes : on a rarement raison entre Français.
C’est encore plus vrai pour un européen. Même si, on le sait, la Mitteleuropa est un mythe littéraire et artistique sublimé par le sentiment de la nostalgie, car on ne trouve pas trace d’une « conscience d’appartenance » chez ses habitants ainsi que l’historien Krzysztof Pomian l’a observé , ce n’est pas une raison pour la négliger, au contraire : sa disparition a laissé un sentiment de l’exil, de la perte et du manque qui, mêlé au cosmopolitisme et au multilinguisme de son âge d’or, ont forgé l’identité culturelle européenne ; en ravivant la flamme, les Européens perdraient en scepticisme ce qu’ils gagneraient en solidarité ; ainsi la nostalgie peut-elle être féconde lorsque l’urgence est de résister aux nationalismes avant de les dépasser.
Si Jean-Yves Masson, traducteur, comparatiste et responsable de l’excellente collection « Der Doppelgänger » chez Verdier, ne nous invitait pas à aller chercher du côté de Hugo von Hofmannsthal (1874-1929, j’avoue que je m’y serais pas rendu spontanément. Il tient que, à le lire, on se convainc du danger d’amalgamer cosmopolitisme et multiculturalisme, le premier supposant une profonde appartenance à une seule culture amenée après bien des efforts au point d’universalité où elle peut rencontrer les autres ; tandis que le second s’emploie tout au contraire à juxtaposer des réalités hétérogènes. Le rappel est utile à l’heure où, dans tant de débats, le caractère multiethnique de la France d’aujourd’hui, qui est un constat d’évidence, est souvent confondu avec sa dimension multiculturelle, qui est hautement contestable car elle s’oppose fondamentalement à ce qui fait qu’une nation est une nation.
S’il faut passer par la relecture de Hugo von Hofmannsthal pour en arriver là, dans un problème qui est d’une actualité brûlante pour quelques temps encore, tant mieux ! (1) « Del resto no importa », comme l’écrivait Valéry Larbaud, le plus cosmopolite des écrivains si français. Un grand Européen, comme on dit désormais. Les Larbaud seraient moins rares de nos jours si seulement les intellectuels ne s’épuisaient pas dans ce que Freud appelait « le narcissisme des petites différences », cette étrange réaction des masses lorsqu’elles manifestent davantage d’intolérance à l’égard des différences insignes que vis-à-vis des plus fondamentales ; les gens éprouvent le besoin de surinvestir leur différence de détail avec le semblable comme si cette proximité menaçait leur identité et qu’ils devaient se protéger par l’agressivité sinon la violence pour ne pas la perdre.
Il y a encore du chemin à parcourir pour faire résonner le beau mot de cosmopolitisme dans sa véritable acception et pour que l’opinion s’en empare afin de l’annexer aux actuels combats de la République pour ne pas perdre son âme. Etre cosmopolite, c’est se placer dans une position inconfortable qui impose sans cesse de bousculer les frontières, de les repenser à nouveaux frais. Surtout pas citoyen du monde mais bien citoyen d’un monde, le sien, celui qui l’a vu naitre et l’a chargé de quelques héritages à conserver, chérir, critiquer ou à rejeter, un monde ouvert à d’autres mondes pour y cueillir ce qu’il a de meilleur à offrir avec Lévi-Strauss pour guide, celui du Regard éloigné et de Race et histoire.
Il en va du cosmopolitisme comme de la solitude : c’est très bien dès lors que c’est choisi et non subi. Surtout pas une idéologie imposée mais tout à la fois une sensibilité, une disposition d’esprit, une vision du monde qui poussent à aller voir ailleurs et à s’y frotter. Etre cosmopolite c’est appartenir à plus d’une famille d’esprit, jouir du privilège de la vision extérieure, s’autoriser les mises à nu de l’autre, s’accorder le surplomb du regard critique. Parfois, on se croirait dans ces romans pleins de paquebots et de croisières où, accoudés au bastingage, certains personnages à l’air international observent au détour de la conversation qu’il y a de plus en plus d’étrangers dans le monde.
On s’en doute, la polyglossie est le pilier de ce cosmopolitisme puisque tout passe par le langage -et en l’espèce la langue de l’Autre sans l’usage de laquelle son univers ne nous est accessible que de seconde main. Ceux qui n’ont pas connu le bonheur et le privilège de naitre dans « plus d’une langue » (2) doivent alors produire un effort inconnu pour ceux chez qui c’est naturel. Aux antipodes de « la bouillie babélienne » (3), qui veut vraiment avoir l’humanité en partage doit d’abord refuser de diaboliser ses racines. Un cosmopolite se situe entre un enracinement et une incarnation s’il veut fondre ses patries d’élection dans sa patrie de naissance.
Dans les premiers jours de l’année 2008, tout ce que Paris comptait d’éditeurs, d’écrivains, de critiques littéraires se mêlaient aux amis et à la foule des lecteurs pour rendre un dernier hommage à Christian Bourgois. A la tête de la maison d’édition qui portait son nom, il avait amené au plus haut son absolu de la littérature, notamment les littératures écrites dans toutes les langues lui qui n’en parlait aucune. Son œuvre en témoignait : un catalogue d’une audace, d’une invention, d’une richesse remarquables. Sur chacune des chaises de la basilique Sainte Clothilde, Dominique Bourgois, sa femme, avait eu la délicatesse de déposer une mince plaquette grise éditée à cet effet portant simplement en couverture « »Christian Bourgois 21 septembre 1933- 20 décembre 2007″ » ainsi que les trois C inversés formant le sigle de sa maison.
Elle contenait le texte d’un discours qu’il devait prononcer peu avant à la foire du livre de Guadalajara (Mexique) comme lauréat du Prix Merito editorial 2007 et que la proximité de la fin l’empêcha de prononcer personnellement. Il suffit d’en lire les principaux extraits pour y découvrir le lumineux testament d’un grand éditeur, notamment ce passage :
« Mon catalogue peut être lu comme un éloge du cosmopolitisme littéraire. Pour moi, ce beau mot de cosmopolitisme, longtemps dévalué ou voué aux gémonies en France, désigne parfaitement ce que je veux faire et, par opposition, ce que je refuse : le nationalisme culturel, sous la forme la plus odieuse et exécrable du chauvinisme ».
En assistant à son départ, on se disait que, dans les années qui s’annonçaient, il y aurait de moins en moins de gens à qui parler.
—————————————–
- Jean-Yves Masson, « Hugo von Hofmannsthal, du renoncement à la métamorphose », Revue des Deux Mondes, janvier 2007
- Barbara Cassin, Plus d’une langue, Bayard, 2019
- Pascal Bruckner, « Faut-il être cosmopolite ? » in Esprit, décembre 1992
(Photos Passou)
1 356 Réponses pour Eloge du cosmopolitisme
Il n’y a aucune raison pour que je sois le premier à commenter.
Ne pas confondre Valery Larbaud avec Paul Valéry, Passou !
Enterré au cimetière marin. À Sète.
Fausse morte, in Charmes
Humblement, tendrement, sur le tombeau charmant
Sur l’insensible monument,
Que d’ombres, d’abandons, et d’amour prodiguée,
Forme ta grâce fatiguée,
Je meurs, je meurs sur toi, je tombe et je m’abats,
Mais à peine abattu sur le sépulcre bas,
Dont la close étendue aux cendres me convie,
Cette morte apparente, en qui revient la vie,
Frémit, rouvre les yeux, m’illumine et me mord,
Et m’arrache toujours une nouvelle mort
Plus précieuse que la vie.
Paul Valéry
Magnifique éloge, Pierre Assouline.
…dimanche 5 décembre 2021 à 4 h 54 minutes.
…
…chacun son rôle accomplit, ses A.D.N.,vous montreront,!…avec le temps et ses liens divers,!…le sens du profit, la haine des autres,!…et de l’humanité en » cinéma « .
…
…l’échec & mat,!…sur des enfants à scolarité abusée, l’impartialité pour du » bétail » à la licorne & charmes, toute boîtes.
…
…dans quels théâtres il se produit, pour assumer,?…la réelle gestion de son œuvre charismatique cosmopolite à ciel ouvert,!…
…
…un Joker,!…ou Judas,!…en plus ou en moins,!… » porcine »
…quand la pensée est ( trop ) bonne,…
…
…un rire naturel, sans rien forcée,!…
…le profit des crimes organisées.
…de l’alambic au seigneur,!…en train,!…
…etc,!…
DIMANCHE 5 DECEMBRE 2021, 4h42, 8°, vent léger d’ouest
Je ne donne pas un kopeck sur les chances de voir triompher une aussi belle idée que le cosmopolitisme, encensé par les hommes de cœur (rares) et les utopistes de salon (nombreux et bien nourris) !
Géographie différente, éducation différente, population différente, richesse différente dans cet espace multiple qu’est la Terre. Impossible de le nier. Impossible de l’ajuster à ses désirs.
On est donc parti pour longtemps dans le religieux idiot et totalitaire et le nationalisme étroit et totalitaire, lui aussi !
Soyons optimistes, et ne décourageons pas les ambitieux…Bonne chance aux rêveurs !
Je ne croyais pas que Pascal Bruckner avait commencé à écrire si tôt. En décembre 199 pardi!
cosmopolite
nom et adjectif
(grec kosmopolitês)
1. Vieux. Qui se considère comme citoyen du monde ; qui se tourne volontiers vers tout ce qui est étranger.
2. Qui vit tantôt dans un pays, tantôt dans un autre, en s’adaptant aux mœurs du lieu.
Peut-être avec ce lien
Quel beau bateau
http://www.voyager-en-cargos.net/Correspondants/E-Bonici/2019/MSC_BELLISSIMA/MSC_BELLISSIMA-8692.jpg
Gardalaraja.
Emmanuel Carrère, le plus cosmopolite de nos écrivains y a reçu un prix litteraire.
C’est original d’illustrer le cosmopolitisme avec des forteresses des mers.
Sorte de lieu très artificiel, coupé du monde.
Un sentiment de claustrophobie m’empêche toutefois d’apprécier ce rêve en vase clos.
Au Mexique, il y a un endroit qui rassemble sur une lagune artificielle, quantité de ces forteresses des mers, qui restent immobiles, une invitation au voyage, temples de la consommation en vase clos, à l’américaine.
En sortir, oui, mais dans une plage horaire qui ne devait pas aller au-delà de 14h, tellement la lumière était aveuglante.
https://www.voyages-au-mexique.fr/wp-content/uploads/2019/05/beach-2441199.jpg.webp
« Mais le pape François a profité de son arrivée à Athènes, où est née l’idée démocratique, pour insérer la question des réfugiés dans une réflexion plus globale sur la politique, considérée par lui comme une « bonne chose ». « Ici est née la démocratie, a-t-il dit lors d’un discours prononcé en fin de matinée au palais présidentiel, devant les autorités politiques du pays. Le berceau, des millénaires plus tard, est devenu une maison, une grande maison de peuples démocratiques : je pense ici à l’Union européenne et au rêve de paix et de fraternité qu’elle représente pour tant de peuples. »
Mais cette invention, a estimé François, est aujourd’hui affaiblie par ce qu’il a appelé « le recul de la démocratie ». »
Athènes, un prêtre orthodoxe conteste le pape en lui criant : « hérétique », et en même temps l’Europe fait semblant de ne plus voir la situation des migrants confinés à Lesbos.
Si on veut faire du propre.
À l’origine, le cosmopolitisme était l’attitude assumée par les cyniques, car ils niaient toute importance aux divisions étatiques — tout ordre politique particulier leur apparaissant comme un obstacle à la liberté de l’individu —. Attitude reprise par les stoïciens, pour qui tous les hommes étaient citoyens d’un même monde — régi par une loi commune —. Ce qui a donnera le cosmopolitisme du XVIIe siècle — aspiration à l’établissement d’un ordre universel capable de garantir la liberté et le progrès de chacun dans la fraternité —.
Aujourd’hui, plus modestement, le cosmopolitisme est le choix de vie de ceux qui reconnaissent le monde entier comme leur patrie, et ne restreignent pas leurs affections et intérêts à la nation où ils sont nés, mais les étendent à d’autres nations et à d’autres peuples. Par extension, ceux qui ne fixent pas leur domicile dans un pays, mais vivent ou ont vécu dans des pays différents, s’intéressant à la variété des aspects et des coutumes, et acquérant une connaissance des diverses formes de vie et de culture.
J’ai bien peur que, dans l’esprit de nos contemporains, le mot « cosmopolitisme » soit désormais assimilé à son équivalent économique –la mondialisation- et perçu négativement comme la forme la plus brutale du capitalisme entièrement voué à la recherche du profit immédiat quitte à massacrer les humains et le climat. Allez dire aux employés d’une usine de Lorraine qui ferme pour se transporter en Pologne ou au Bengladesh que le « cosmopolitisme » est un idéal pour l’humanité ! Pour eux, ce mot n’est que le synonyme de la délocalisation sauvage qui broie leur existence. Est-ce qu’on peut leur en vouloir ?
Le Quatrième Mage : nos ancêtres connaissent une légende, récupérée, entre autres, par Pier Paolo Pasolini, selon laquelle le singulier Roi Mage appelé Artaban, venant d’Europe du Nord, s’était perdu lors du voyage vers Bethléem, et il n’est arrivé à destination que 33 ans plus tard.
Dans la langue de George Meredith, on parle de « rootles cosmopolitan », lequel devient souvent « ruthless cosmopolitan ».
rootlesS
Merci Voltaire Rousseau pour la correction
« Un choix binaire donc réducteur, manichéen, simpliste comme on les aime tant en France… »
Le Cultural Combat semble la mode du moment… pas celui qui se développa suite au Premier concile œcuménique du Vatican ; mais le plus récent. Évidemment, le combat politique est stérile sans un combat culturel qui le soutient, mais le réduire à Grèce vs Rome, Shakespeare vs Milton, Vermeer vs Rembrandt, Fleming vs le Carré, Verdi vs Wagner, et ainsi de suite, me semble une pratique un peu sommaire.
Les Larbaud seraient moins rares de nos jours si seulement
rassurez-vous dear Passou, les Larbaud sont encore nomrbreux aujourd’hui, ils ont simplement perdu la voix des médias comme le père de Barnabooth mais restent aussi cosmopolites et admirateurs sélectifs des œuvres de Mussolini.
>« En assistant à son départ, on se disait que, dans les années qui s’annonçaient, il y aurait de moins en moins de gens à qui parler. »
L’angoisse du survivant
>« Ceux qui n’ont pas connu le bonheur et le privilège de naitre dans « plus d’une langue » (2) doivent alors produire un effort inconnu pour ceux chez qui c’est naturel. »
Mon cas. Ce n’est pas seulement le fait d’être, pour un roman, tributaire d’un traducteur et d’une publication, c’est être coupé d’un Savoir. La majorité des publications scientifiques sont en langue anglaise. Le cas simple, du jeu d’échecs. Le nombre de traductions est faible : My great predecessors de Kasparov par exemple
Il vaudrait mieux laisser les racines tranquilles. Par ailleurs, on ne devrait pas non plus nous complaire dans la médiocrité du concept d’identité, que comme l’a si bien dit Philip Roth (Sergio aimait le rappeller), commence là où s’arrête la pensée.
Se rassurer avec l’infâme.
Je me suis demandé comment en France, les assauts contre la démocratie étaient possibles, et l’impuissance des élus locaux a les empêcher.
On voit comment un sénateur- maire en est réduit à faire une pétition pour faire annuler un meeting fasciste à Villepinte.
Il faudra attendre de graves troubles à l’ordre public, pour que cela soit possible.
Je ne sais pas ce que sont les neo-cosmopolitains aujourd’hui, mais ils ont sûrement cette allure-là:
Dans « cosmo-politisme », il y a « cosmos », et toutes les assocations de grand vent tourbillonnant qui vont avec l’univers comme sytème ordonné.
L’adejectif ou substantif « cosmopolite », « citoyen de l’univers », date de 1560, époque des honnêtes hommes.
Shakespeare contre Milton, renato? Merci de préciser les termes du « kulturkampf », car outre les temporalités distinctes, les objets littéraires n’ont rien en commun.
Valéry Larbaud, de Vichy, comme l’eau, pas comme le régime.
Premier traducteur de Joyce, dont il lisait l’Ulysse à voix haute du côté de la rue de l’Odéon.
Gloire lui soit rendu.
The rest is silence.
Tout est juste dans cet article, sauf l’accord fautif à la seconde ligne de l’avant-dernier paragraphe.
Le déluge de réactions chauvines, conduites conjointement par Le Pen et Mélenchon, à l’élection de Vargas Llosa à l’Académie, montre combien de telles professions de foi sont nécessaires par les temps qui courent.
On peut toujours faire de la sémantique, c’est sûr, mais des sans foi ni loi comme pablo nakhle cerruti sont légion, dans le milieu des affaires, très cosmopolite, on ne peut pas dire.
Ah oui, ce monsieur gère l’événementiel, et donc le salon où se tiendra le meeting fasciste du jour.
Bon, Passou vous conseille freud, pour vous apitoyer.
Je ne pense pas que ce soit très très intelligent.
M’enfin, ça ou les bateaux…
Bon dimanche !
Très belle chronique. Bravo pour ce que vous écrivez sur Albert Cossery, écrivain que j’ai toujours adulé. J’ai lu pratiquement tous ses livres. Sur le cosmopolitisme, vous pouvez aussi mentionner « Un Occident kidnappé » de Milan Kundera. Cet article, publié en 1983 dans « Le Débat », vient de reparaître en volume (aux éditions « Le Débat », 9 €). Personnellement, je suis sur cette longueur d’onde, pleinement, passionnément, même si c’est avec nostalgie… Merci Passou pour votre mise au point, qui sonne comme un rappel à l’ordre, au bon sens du terme !
Cette nostalgie, avec ces vieilles têtes d’affiche, moi je la trouve mortifère.
« Valéry Larbaud »
Valery, sans accent !
Comment leur faire comprendre à ces cosmopolites !
Si l’espéranto est la langue du cosmopolitisme, moi je veux bien être nationaliste…
l’ouverture à l’Autre
On peut se poser la question de cette adjonction de la majuscule à Autre.
Celle-ci est plutôt le signe en philosophie, Levinas et en psychanalyse, Lacan, de concepts précis.
Pourquoi ne pas plutôt employer un petit a à autre?
Plus précisément, Bloom :
The Age of Shakespeare versus the Age of Milton: Reopening the Noisy Theaters
Mettre une majuscule à Autre, c’est l’essentialiser.
Or, le cosmopolitisme c’est considérer toute provenance d’un égal intérêt.
( La multitudes de petits autres.)
La paresse du cosmopolite
ALBERT COSSERY
La paresse en héritage
L’écrivain égyptien de langue française Albert Cossery (1913-2008) occupa durant plus de soixante ans la chambre 78 de l’hôtel La Louisane, rue de Seine, à Paris, où il mourut à l’âge de quatre-vingt-quatorze ans. Toujours tiré à quatre épingles, il partageait son temps entre les terrasses des cafés de Saint-Germain-des-Près et les fauteuils du jardin du Luxembourg. Rêvant, observant et réfléchissant tout à loisir, non sans s’attarder au passage sur la silhouette des jeunes femmes. A l’activisme occidental, où tout le monde s’agite et meurt sans avoir vécu, il opposait une ancestrale paresse orientale. Rejeton d’une famille aisée du Caire, il publia au cours de sa longue existence seulement huit petits livres, essentiellement des récits à caractère autobiographique sur l’Egypte de son enfance, s’apparentant plutôt à des contes philosophiques qu’à des romans proprement dits. Dans Les fainéants dans la vallée fertile, Albert Cossery nous conte l’histoire d’une famille dont le père, Hafez, ne quitte plus son lit, où il se fait servir ses repas, plus ou moins imité en cela par ses fils Galal, Rafik et Serag. Des trois, Serag, le cadet, a conservé des velléités de quitter la maison et partir à la découverte du monde du… travail ! Ici, tandis que Rafik s’octroie une sortie exceptionnelle, pour aller expliquer à son ex-maîtresse les causes qui l’ont contraint à l’abandonner, il est rejoint par son voisin Mimi, un ancien camarade de classe, devenu artiste peintre, toujours secrètement amoureux de lui.
« – Tu es le seul type intelligent de tout ce quartier. Tous les autres sont des ânes.
– Qu’est-ce qui te fait dire cela ? dit Rafik.
– je connais ta philosophie de la vie, dit Mimi. C’est une chose magnifique.
– cela m’étonnerait que tu saches quelque chose sur ma philosophie de la vie, dit Rafik. Je ne t’ai jamais fait de confidences.
– Je sais, dit Mimi. Mais j’ai compris tout seul. Dans tout le quartier on dit beaucoup d’absurdités sur toi et ta famille. Je suis toujours obligé de te défendre.
– C’est très amusant, dit Rafik. Puis-je savoir ce qu’on dit ?
– On dit que vous êtes tous des fainéants, dit Mimi. Que vous croupissez dans une insondable paresse. On raconte aussi une histoire extraordinaire. Cela dépasse vraiment les bornes de l’imagination. Je n’ose t’en faire part. Tu me prendrais pour un idiot.
– Quelle histoire ? demanda Rafik.
– Eh bien ! dit Mimi, tu me pardonneras mais on raconte que ton frère Galal dort pendant des mois et qu’il faut des tenailles pour lui ouvrir les yeux !
– Tout cela est bien vrai, dit Rafik. Mon frère Galal dort depuis sept ans. Il ne se réveille que pour manger.
Mimi s’arrêta et regarda Rafik. Il croyait à une boutade, mais la mine sérieuse de Rafik le détrompa. Une pareille chose était donc possible ! Il était éberlué, incapable de prononcer une parole.
Rafik le regardait fixement et attendait. Il s’amusait intérieurement d’avoir suscité chez Mimi cet état d’étonnement affolé. Il resta un moment immobile, le visage impassible, puis il reprit sa marche dans la nuit. Mimi le suivait en silence.
– Ah ! Je l’aime ce type !
– Quel type ?
– Ton frère Galal. Dormir pendant sept ans ! Quel artiste !
– Tu trouves que c’est un artiste ?
– Certainement. C’est ce que j’essaye d’expliquer aux imbéciles de ce quartier. Ils vous prennent pour des fainéants.
– Mais c’est la vérité. Pourquoi les contredire ?
– Ce sont des ânes, te dis-je. Ils ne comprennent pas toute la beauté qu’il y a dans cette paresse. Vous êtes une famille extraordinaire. Et toi, Rafik, tu es le seul homme intelligent du monde.
– Tu crois ?
– Je ne me suis jamais trompé sur ton compte. Et je n’ai jamais compris pourquoi tu me détestais. Ne sens-tu pas qu’à nous deux nous pourrions révolutionner ce quartier ?
– Puisque tu connais ma philosophie de la vie, tu dois savoir que je n’aime pas le bruit et que je tiens trop à ma tranquillité.
– C’est d’une révolution morale que je veux parler. Nous apprendrons à ces ignorants, à ces hommes mariés, ce qu’est la véritable sagesse. Moi, avec ma peinture j’exprime le néant. C’est dommage que tu n’écrives pas. Mais il est vrai que tu es un exemple vivant. Cela suffit. »
(« Les fainéants dans la vallée fertile », Robert Laffont, 1964 et éditions Gallimard, 2005)
Dans les faits, bloom, le combat culturel ne tient pas en compte les temporalités ni les objets littéraires.
Cela dit, Vermeer et Rembrandt n’ont rien en commun, Verdi et Wagner non plus d’ailleurs
De tout temps, les cours européennes, déjà à travers les mariages, par nécessité dynastique, se sont adonnées au cosmopolitisme. Artistes, aristocrates, grands bourgeois ont fait de même, au XIXème siècle notamment : incontournable voyage en Italie, hiver sur la Riviera, cure en Forêt-Noire, etc. Russes, Allemands, Anglais, la fine fleur de l’Europe, de l’Amérique plus tard gazouillait entre palaces et casinos, plages et promenades sous l’ombrelle. La littérature et le cinéma ont fixé les images de cette élite occupée à tromper son ennui et observer les bienséances. « Le monde d’hier », comme l’a décrit Stefan Zweig et qui s’est fracassé en 1914 avec, précisément, la montée des nationalismes. N’oublions pas pour autant qu’au revers de cette belle image romantique, pour le commun, c’était l’effroyable misère, des conditions de vie et de travail atroces.
Cosmopolite ou patriotique, Valérie Pécresse ?
« Se définissant comme « féministe mais pas wokiste », Valérie Pécresse a fait campagne en se comparant à Angela Merkel et Margaret Thatcher mais aussi à… Jeanne d’Arc. Et de filer la métaphore historique en racontant s’être, elle aussi, « levée » pour combattre notamment « les ennemis de la République », a expliqué l’élue francilienne muée en bergère des temps modernes. »
Quid du pucelage ?
Éloge du cosmopolitisme ? j’y lis plutôt la nostalgie du dandysme, un relativisme mou.
The rest is silence.
Il furent trois à traduire Joyce, dear Bloom.
« The rest », c’est trois mille pages du journal d’un cosmopolite qui eut le bon goût littéraire de perdre la voix quinze ans avant la censure des internationalistes sans talent.
très belle critique d’Asterix chez les Helvètes !
en plus d’Uderzo et Goscinny j’aurais ajouté Nicolas Bouvier, le Clezio et Georges Moustaki : avec ma gueule de métèque, de juif errant de pâtre grec, de juif errant et mes cheveux aux quatre vents…
le cosmopolitisme c’est un concept hyper sympa ! en général ceux qui le sont sont aussi des gens hyper sympas ! la plupart d’entre eux sont même des humanistes, en plus, c’est dire s’ils sont sympas !
heureusement que la littérature est encore là pour défendre des trucs sympas ! bravo passou !
dans « cosmopolite » il y a « polite » qui signifie « citoyen ».
en fait ça vient du grec, à l’époque à Athènes le « politique » définissait le « citoyen ». par exemple ils débattaient pour savoir le nombre d’esclaves qu’on pouvait avoir à la maison pour faire le ménage et la vaisselle (l’équivalent des discussions sur l’immigration dans le 16è à Paris).
la grosse différence avec aujourd’hui c’est que le « citoyen du monde » ne fait pas de politique, et même le plus souvent il ne vote pas, en fait la politique il s’en tape complet.
d’où cette question qui a fait l’objet d’un sujet de bac philo l’an dernier en Pologne : peut-on encore parler de cosmopolitisme dans une époque « post » politique ?
en fait pour faire Mr Court sans passer par la thèse et la synthèse la réponse est non.
du coup c’est pour ça que c’est surtout un truc qu’on trouve juste dans les bouquins. Dans le monde réel on a juste Paris qui est en train de devenir une ville poubelle avec un intra muros fortifié où, comme par rasoir, l’on trouve la plupart de nos éditeurs.
en fait, contrairement à ce qu’il fut autrefois, le cosmopolitisme est un truc de riche.
les pauvres ils parlent d’immigration et de la peur de se faire flinguer par les passeurs une fois qu’ils ont piqué leur pognon ou de mourir noyé dans la Méditerranée.
la littérature est en train de devenir un truc pour décorer et rendre beau avec jolis mots comme chez Flaubert un monde hyper dégueu.
des conditions de vie et de travail atroces.
il ne faudrait pas se faire trop d’illusions sur les « conditions de vie et de travail » aujourd’hui où on parle surtout de celles des soignants
A propos de l’Autre comme autrui :
Comme l’écrit Lévinas dans Totalité et Infini : « Autrui n’est pas objet de connaissance ni de représentation, Autrui n’est ni un concept ni une substance, il ne se définit ni par des propriétés (insaisissable), il n’est pas élément d’une espèce, fût-elle humaine, ni par son caractère, ni par sa position sociale, ni par sa place dans l’histoire. Autrui est visage, non pas comme celui d’une photo d’identité ou d’une photographie familière dont on peut fixer le souvenir dans une image précise mais présence expressive, appel exigeant, à la fois parole, demande, supplication, enseignement et même commandement qui exige réponse, aide, sollicitude, compassion. »
le cosmopolitisme c’est dégagé des liens de solidarités se donner généreusement la liberté dexploiter les « différences »..c’est celà son sens mohderne..si c’est funny avec les biens culturelles et les naïce pipol..havec la bouffe le boulot les armes les escalves ça fait des myons dmacab..salaud d’povres
Autrui est visage
une « belle » crucifixion fait ça en plus court dpuis 2000 ans..mettons 1000 ans
comme chez Flaubert un monde hyper dégueu.
commencez par voyager, dear Puck. L’orient express attenue le roulement des vaticinations.
Ne jamais considérer l’Autre comme un Cela
« Pour revenir à la question que posait Lévinas : « Que suis-je face à l’Autre ? », sa réponse est : « Je suis celui que l’Autre interpelle et à qui il commande ‘Tu ne tueras point ! Autrement dit, Tu ne te mettras jamais dans la position de considérer l’Autre comme un Cela. »
Si on accepte cette simple proposition, on a déjà fait un grand pas en vue d’éviter l’exclusion.
Mais Lévinas ajoute aussi que cela ne suffit pas. Je et l’Autre ne sont pas uniques, ils forment un ensemble qui constitue la société. Cette société doit se doter de règles qui veillent à sauvegarder la fraternité et la justice. Alors seulement, on pourra espérer voir s’éloigner le spectre de l’exclusion.
greubou quand on le traite de cosmopolite il tend l’autre joue, ça c’est un bon catholique.
diogéne habitait dans une amphore se branlait pour pas trop smarier mangeait dla merde pour navoir a dire merci qu’aux amis..c’est ça sa caution métaphisique..diogéne c’est pas un tonneau sur le teeshirt a rénateau
« L’orient express attenue le roulement des vaticinations. »
si vous parlez de la 3ème dose je l’ai pas encore faite, je sais c’est pas bien.
c’est pas ma faute si je voyage moins vite que le covid et si pour voyager faut avoir son pass sanitaire à jour pour éviter les clusters dans les airbus.
On s’en doute, la polyglossie est le pilier de ce cosmopolitisme puisque tout passe par le langage
outre que tu dates atraocement lassouline..ce transfert anodin dans la langue n’en est plus un du tout..la technique..la technique l’a hinvesti par tous les trous..et ça fait du chiffre..c’est dvenu un champs dbataille qu’a pas encore grillé toutes ses cartouches « le virtuel »
Dans la proximité de l’Autre ou Lévinas cosmopolite :
Qu’est ce qu’un individu, l’individu solitaire, sinon un arbre croissant sans égards pour tout ce qu’il supprime et brise, accaparant la nourriture, l’air et le soleil. Qu’est ce qu’un individu sinon un usurpateur ? Que signifie l’avènement de la conscience sinon la découverte des cadavres à mes côtés et mon effroi d’exister en assassinant ?
Sortir de soi, c’est s’occuper de l’autre, de sa souffrance et de sa mort avant de s’occuper de sa propre mort.
Pour Lévinas, le rapport du même et de l’autre, du moi et d’autrui, passe par le langage. Parler, c’est risquer une approche d’autrui, c’est penser de nouer une intrigue avec lui.
Pour Lévinas, le langage n’est pas une expression de la pensée mais la condition d’un essai de communication, je cite : « Parler, c’est en même temps que connaître autrui se faire connaître à lui. Autrui n’est pas seulement nommé, mais aussi invoqué… Ce commerce que la parole implique est précisément l’action sans violence ; l’agent, au moment même de son action, a renoncé à toute domination, à toute souveraineté, s’expose à l’action d’autrui, dans l’attente de la réponse. Parler et écouter ne font qu’un, ils ne se succèdent donc pas. Parler institue ainsi le rapport moral d’égalité et par conséquence reconnaît la justice. Même quand on parle à un esclave, on parle à un égal. »l (Totalité et Infini).
Autre concept clé de Lévinas : le visage. L’accès au visage est d’emblée éthique. La relation avec le visage peut certes être dominé par la perception mais ce qui est spécifiquement visage, c’est ce qui ne s’y réduit pas.
Comme l’écrit Lévinas dans Totalité et Infini : « Autrui n’est pas objet de connaissance ni de représentation, Autrui n’est ni un concept ni une substance, il ne se définit ni par des propriétés (insaisissable), il n’est pas élément d’une espèce, fût-elle humaine, ni par son caractère, ni par sa position sociale, ni par sa place dans l’histoire. Autrui est visage, non pas comme celui d’une photo d’identité ou d’une photographie familière dont on peut fixer le souvenir dans une image précise mais présence expressive, appel exigeant, à la fois parole, demande, supplication, enseignement et même commandement qui exige réponse, aide, sollicitude, compassion. »
Ou encore, dans Ethique et Infini : « L’altérité d’un visage se présente à la fois comme une hauteur qui me domine par son exigence et son étrangeté et une faiblesse qui a droit à tout et ne peut rien obtenir de moi sans mon consentement. Le visage est ce qu’on ne peut tuer ou du moins ce dont le sens consiste à dire : « Tu ne tueras pas ». Ce « Tu ne tueras point » est un ordre, il y a, dans l’apparition du visage, un commandement comme si un maître me parlait. Cette apparition du visage fait de moi un élu pour et par l’autre ».
« comme chez Flaubert un monde hyper dégueu. »
»
c’est moi que j’ai encore parlé de Flaubert ? désolé j’ai pas fait exprès, je m’étais promis de plus le faire, mais c’est devenu comme un réflexe un truc pavlovien quand j’entends parler de littérature.
le local sans les mur c’est la jéruzalème céleste..la connerie cosmique a keupu
« Pour Lévinas, le langage n’est pas une expression de la pensée mais la condition d’un essai de communication »
»
très cher vous : si vous avez trouvé quelque part une seule fois le mot « communication » dans un bouquin de Lévinas donnez-moi la référence je suis preneur.
l’usage même du mot « communication » pour parler de Lévinas démontre que vous êtes complètement passé à côté si je puis me permettre.
Ce commerce que la parole implique est précisément l’action sans violence
c’est ça..et file tes papir qu’il dirait grün avec son long coat..chnèl!
« la connerie cosmique a keupu »
»
greubou il faut savoir accepter l’autre dans toute sa différence sans l’insulter.
en fait non seulement t’es pas un bon catho mais en plus t’es même pas un bon cosmopolite qui dirait passou.
Se séparer de l’égocentrisme : se séparer de l’ethnocentrisme.
Texte de Claude Lévi-Strauss P.68 « race et histoire »
Les dispositions psychologiques naturelles font que l’on a toujours du mal à admettre ce qui est différent de nous, ce qui nous est culturellement étranger car face à l’inconnu on reste sans repère, sans point d’appui possible pour y répondre. Le premier mouvement est le rejet de ce qui ne nous est pas familier.
Cependant, il n’y a qu’une seule espèce humaine. Les civilisations ne sont que des expressions particulières d’une seule et même espèce, une seule et même humanité.
Ne pas reconnaitre l’humanité chez l’homme qui me fait face en le qualifiant de « barbare » signifie me conduire comme ce que je lui reproche d’être : ne pas reconnaitre l’humanité en l’autre : ne pas reconnaitre l’humanité en moi-même. En l’excluant de la nature humaine, je m’en exclue moi-même, c’est moi le sauvage : « en refusant l’humanité en apparaissant comme les plus sauvages ou barbares de ses représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes typiques. Le barbare, c’est d’abord celui qui croit en a barbarie ».
Autrui n’est pas seulement mon prochain, il est aussi on lointain, il peut appartenir à une culture très différentes de la mienne avec différents codes sociaux. Autrui est celui qui incarne et me présente d’autres façons de penser dans le monde, de s’y rapporter avec des rites, des échanges… différents des miens. ; autrui est ce qui m’est le plus proche et le plus lointain, il est celui qui m’humanise quand il est reconnu et qu’il me reconnait. Rousseau : « Celui qui n’imagine rien ne sent que lui-même, il est seul au milieu du genre humain ».
Ces extraits montrent que la pensée de Levinas, porte en elle quelque chose que pour ma part j’ai toujours trouvé monstrueux. Une prédation, un vampirisme, qui a conduit finkielkraut à une revendication identitaire assez abjecte.
Talking Timbuktu
Soyons cosmopolite et basta! 😉
« ne pas reconnaitre l’humanité en l’autre : ne pas reconnaitre l’humanité en moi-même. En l’excluant de la nature humaine, je m’en exclue moi-même, c’est moi le sauvage »
»
greubou tiens c’est pour les insulteurs comme toi !
monstrueux
Ce qu’il « montre » est épouvantable, inacceptable pour l’esprit étroit.
Voir le monstre dans l’art occidental de Gilbert Lascault.
Mais tout ça c’est la même farine, Levinas, Levi-Strauss, une anthropologie psycho verbeuse, qui se regarde penser.
On voit où ça conduit, avec le relativisme mou de Ph. Descola, qui a force de concepts creux, légitime un racisme bien peu cosmopolite.
Beaucoup de gauchistes heideggeriens la dedans, comme madame Cassin.
Tournier : Vendredi ou les limbes du pacifique
« contre l’illusion d’optique, l’hallucination, le rêve éveillé, le fantasme, le délire, le trouble de l’audition…le rempart le plus sûr, c’est notre frère, notre voisin, notre ami ou notre ennemi, mais quelqu’un grands Dieux, quelqu’un ».
autant donné un article;et il y a des livres:
L’objet a de Lacan, ses usages
Colette Soler
https://www.cairn.info/revue-l-objet-a-de-lacan-2007-1-page-77.htm
. Rousseau : « Celui qui n’imagine rien ne sent que lui-même, il est seul au milieu du genre humain ».
autant donné (SIC!) un article;et il y a des livres:
C’est exact, soyons précis :
L’ Autre chez Lacan :
The Age of Shakespeare versus the Age of Milton: Reopening the Noisy Theaters
—
Furieusement capilotracté, renato. On parle de « The age of… », et non de littérature, ce qui n’aurait aucun sens, car ces génies ne s’opposent pas, mais se succèdent et s’additionnent.
Milton adulait Shakesperare, comme en témoignent ses exemlaires annotés des pièces du Barde.
Controverse parfaitement artificielle, inexistante.
donner
@terezoune : c’est juste que tous ces discours s’inscrivent dans une époque en grande partie révolue.
je me permets de le redire : l’élément le plus important qui marque nos sociétés actuelles c’est le phénomène de dépolitisation qui se traduit par la montée de l’abstentionnisme.
du coup parler de « cosmopolitisme » dans des sociétés totalement dépolitisées c’est faire un contresens complet qui ne peut que sonner creux et Montaigne et les autres ne pourront rien y changer, ceci devrait être le constat de départ, prolégomènes de tous discours.
Il furent trois à traduire Joyce, dear Bloom.
—
Yes, dear Phil, c’est que l’on lira dans un article à venir à l’occasion de l’anniversaire du 2 février.
Larbaud est le premier,ex æquo.
exemPlaires
Du temps où FC offrait des émissions cohérentes et fouillées:
https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/albert-cossery
« Ce commerce que la parole implique est précisément l’action sans violence » (Lévinas)
Prise de parole, prise de pouvoir, les ethnologues vous le diront
Le sujet lacanien, un « Je » sans identité
The Lacanian subject, an “I” without identity
Clotilde LEGUIL
https://journals.openedition.org/asterion/4368
Le pauvre Rousseau, on lui a fait dire tellement de trucs a contresens, que finalement son contrat social reste encore sa réponse la plus pertinente à ces penseurs creux , dandies de salons fumeux.
De Wiki:
« Cosmopolite sans racine » (en russe : безродный космополит, bezrodniy kosmopolit) est un pléonasme soviétique, introduit par Staline lors de la campagne antisémite de 1949 à 1953. Cette campagne culminera avec la révélation du prétendu complot des blouses blanches. Le terme « cosmopolite sans racine » se réfère principalement (mais pas seulement) aux intellectuels juifs, les accusant de manque de patriotisme, c’est-à-dire d’un manque d’allégeance à l’Union soviétique. »
Eh oui, cosmopolite, pardi!
Le cosmopolitisme associé au dandysme est aussi ce qui a caractérisé un manque de patriotisme qui leur était reproché, et concernait des nostalgiques d’empires dechus: Russie tsariste, empire austro-hongrois, et sans doute le reich schleuh
« Controverse parfaitement artificielle… »
J’ai bien dit : « me semble une pratique un peu sommaire », ou pas, bloom ?
Cela dit, nonobstant les évidents limites, le Cultural combat est une pratique plutôt vivace.
« Le sujet lacanien, un « Je » sans identité »
Pas du tout !
En jouant avec le léZard, c’est tout le contraire, et alii…
La femme moderne d’aujourd’hui lit Cosmopolitan !
Passou aussi ?
https://www.magazines.fr/nos-magazines/feminin/magazine-cosmopolitan.html?et_keyword=cosmopolitan&et_campaign=81726566&et_device=c&msclkid=5b2c2e998c831fdaf75f4f352c8bffd0&utm_source=bing&utm_medium=cpc&utm_campaign=Cosmo&utm_term=cosmopolitan&utm_content=Cosmo(Exact)
le Cultural combat est une pratique plutôt vivace.
—
Surgeon du manichéisme chrétien. Aucun intérêt en ce qui me concerne – fromage ET dessert, Joyce ET Beckett.
Joyce vs Beckett serait tiré par les cheveux ; mais dans les divers combats culturels on trouve Joyce vs Woolf… très documenté.
Joyce vs Beckett serait tiré par les cheveux
—
Ce sont pourtant les termes du débat universitaire, qui porte principalement sur le style (baroque vs ascètisme) et la dimension irlandaise de l’oeuvre.
N’allez surtout pas imaginer que les beckettiens frayent avec les joyciens et inversement. Ces gens ne se mélangent pas et se méprisent souvent. Les c..s!
L’adjectif cosmopolite ne s’applique plus tellement à une personne, à peine plus le dirait-on aujourd’hui d’une famille.
J’ai plutôt tendance à l’associer à une ville, une ville cosmopolite.
Les avis sur le net divergent, sur les villes les plus cosmopolites, mais toutes sont évidemment des lieux de brassage de populations de diverses origines. Les causes d’une telle diversité ethnique en telle ou telle ville, m’intéressent plus que ce fatras hétéroclite du billet.
Joyce n’appartient pas à l’histoire de la littérature britannique, à la différence de Woolf.
Voir l’excellente intro à la Pléiade (t.1) de J. Aubert.
La prude bourgeoise anglaise & le déclassé colonialisé en exil n’ont rien en commun, sinon leur passion à faire entendre la petite musique de l’intériorité.
Je ne sais pas si François est véritablement manichéen, force est de constater qu’il ne lâchera pas l’affaire, et en cela il doit être soutenu par les catholiques.
« Arrêtons ce naufrage de civilisation ! » : le discours cinglant du pape François à l’UE sur la question migratoire.
Hier, à l’IMA. Grand moment.
https://fr-fr.facebook.com/institutdumondearabe/videos/592255822058154/
Cela n’a rien à voir, mais j’ai été très touché par cet article:
https://www.lefigaro.fr/culture/pres-de-madrid-la-cathedrale-en-materiaux-de-recup-batie-par-un-ancien-moine-20211205
inutile de bramer et alii:
le lien est riche en bibliographie et donne les coordonnées de l’auteur si vous voulez discuter;
voici le lien à nouveau:
https://journals.openedition.org/asterion/4368
Les uns vs les autres, quand les duellistes sont encore de ce monde.
Mick Jagger et Keith Richards sont apparus dans l’émission Apple Music de Zane Lowe pour promouvoir Living in a Ghost Town, le nouveau single des Stones. Pour l’occasion ils ont répondu à Paul McCartney, qui, il y a quelques jours, était revenu sur la rivalité entre les Beatles et les Rolling Stones.
« Les Stones ont leurs racines dans le blues », avait-il déclaré à Howard Stern. « Quand ils écrivent de la musique, ça a à voir avec le blues, nous avions plus d’influences. Il y a tellement de différences, et j’adore les Stones, mais je suis d’accord avec vous. Les Beatles étaient meilleurs. »
Lorsque Lowe lui a demandé de répondre, Jagger a ri, puis rependu : « Paul est un amour. Il est évident qu’il n’y a pas de contestation, les Rolling Stones sont un grand groupe qui joue dans des arènes, les Beatles ne l’ont jamais fait, ils n’ont jamais joué au Madison Square Garden avec un beau système audio. Ils se sont séparés avant que le business des concerts ne commence vraiment.
Nous avons commencé à jouer dans des stades dans les années 1970 et nous le faisons encore maintenant. C’est la vraie différence entre les deux groupes. L’un est incroyablement chanceux et joue encore dans des stades, l’autre n’existe pas. »
A century after him, the French philosopher Simone Weil — another visionary of uncommon insight into the depths of the soul — contemplated the paradox of friendship, observing that “it is a fault to wish to be understood before we have made ourselves clear to ourselves.”
For one consciousness to understand another — to understand what it is like to be another — might be the supreme challenge of communication and coexistence, because we each move through life half-opaque to ourselves. We aim the analytical mind — that magnificent novelty-instrument millennia in the evolutionary making — at the opacity, but occluding the lens of self-understanding is something much more primeval: Emotion smudges the eyepiece of life, often without our awareness, changing what we see and making us react not to what is but to what we are perceiving. Anyone with moderate self-awareness can relate to the experience of having an irritable or indignant or melancholy mood descend upon them seemingly out of the blue, when it has in fact coalesced out of an invisible and pervasive atmosphere of unprocessed feeling: Who among us has not, in a human moment, aimed a flash of fury at the wrong person for the wrong thing because something entirely else is filling the sky of the mind with its charged nimbus of wrongness.
The Marginalian by Maria Popova [formerly Brain Pickings] <newsletter
Sur Gallego Ramirez un joli texte d’un écrivain britannique( le nom m’échappe) publié en plaquette il y a quatre ou cinq ans chez Allia. Il me semble avoir lu qu’au-delà de l’exploit, la maçonnerie est assez fragile par endroit et que se posait déjà la question de son devenir. L’évêché n’était pas très chaud pour en hériter. Mais quoi de plus cosmopolite au sens noble que cette histoire espagnole racontée en français par un écrivain britannique?
@ »De toute façon, la vraie patrie d’un écrivain, sa patrie intérieure dont nul document officiel ne saurait attester, c’est sa langue, celle dans laquelle il écrit »
Attends voir, j’ai pas bien saisi la logique du truc.
Ça commence comme un éloge du kant à soi, et ça se termine sur le patriotisme de papier
des ecrivains ?
Irresponsables, après eux le déluge, vont bougonner dans leur coin, c’est mieux en rêve.
…heureusement que certains écrivains patriotes, non nationalistes identitaires, n’ont pas eu le cul entre deux chaises, au moment où il fallait y aller.
Ne se sont pas contentés de jouir d’un chaos, comme beaucoup aujourd’hui.
« Etre cosmopolite, c’est se placer dans une position inconfortable qui impose sans cesse de bousculer les frontières, de les repenser à nouveaux frais. Surtout pas citoyen du monde mais bien citoyen d’un monde, le sien, celui qui l’a vu naitre et l’a chargé de quelques héritages à conserver, chérir, critiquer ou à rejeter, un monde ouvert à d’autres mondes.. »
Que de verbiage, mon pauvre Passou, pour louanger du structuralisme à deux balles, un schématisme à mettre sous excel.
Cossery ?
Voyons voir ce que j’ai en boutique, d’égyptien :
– Alaa El Aswany – L’immeuble Yacoubian et Automobile Club d’Egypte
– Naguib Mahfouz – Le Monde de Dieu
« Surtout pas citoyen du monde mais bien citoyen d’un monde, le sien. »
Tu penses, n’ont aucune responsabilité sociale, ces gars-là , se contentent de refaire le monde, dessine-moi un mouton.
… ah, zut, ça, c’est un chef chef-d’oeuvre.
Avec quelques autres de nos écrivains cosmo, comme Emmanuel Carrere, il faut absolument citer l’auteur de » tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon « .
Hier soir, je suis allé à une fiesta cosmopolite, dans l’ouest parisien.
M., le jeune frère de Chedly, fêtait son 45e anniversaire dans un studio d’enregistrement de Suresnes, qui appartient à l’un de ses amis.
On se serait cru dans un roman des années 1970 de Patrick Modiano.
Uniquement des rejetons des beaux quartiers : des femmes sophistiquées, aux crinières blondes, moulées dans des chemisiers en lamé et des jupes de cuirs au ras des fesses, perchées sur des talons hauts. Les hommes en chemise ouvertes, blazers cintrés et pochettes.
Musique, champagne, buffet.
Des conversations perçues au passage, il apparaissait que l’un revenait d’un voyage d’affaires à Dubaï, l’autre disait qu’il vivait désormais à Genève, un autre encore que cela faisait deux ans qu’il n’était pas retourné dans sa villa du Touquet…
Chedly et moi nous demandions ce que nous faisions ici.
Nous étions venus à la demande expresse de M., qui fait partie de ces couples qui ont éclaté à la suite des derniers confinements.
Récemment divorcé et longtemps dépressif, il avait invité 70 personnes parmi les habitués de ce lieu festif, où il a rencontré récemment sa nouvelle petite amie, une ravissante et dynamique jeune cinquantenaire, qui a un cabinet de sophrologie dans le 16e arrondissement de Paris. Ravie de faire notre connaissance, celle-ci a beaucoup insisté pour qu’on l’accompagne sur la piste de danse…
Peu après minuit, Chedly et moi nous sommes discrètement éclipsés pour aller reprendre le RER qui, d’un coup de cuiller à pot, nous a permis de rejoindre la Nation depuis la Défense.
A la station voisine de tram du Belvédère, nous avons admiré Paris et la tour Eiffel illuminés dans la nuit glacée…
« nos écrivains cosmo, comme Emmanuel Carrere »
Emmanuel Carrère ne se définit pas en tant qu’écrivain mais plutôt comme journaliste, MS. Sincérité ou coquetterie ?
Autre ambiance, cosmopolitisme version hippie du tout mélangé:
« Cosmopolite : ouvert à toutes les civilisations, à toutes les coutumes. Bon sang mais c’est bien sûr ! Quoi de plus cosmopolite que la fête de l’Humanité, en septembre ? »
Emmanuel Carrere, il faut d’abord l’avoir lu.
En effet, MS.
Raison pour laquelle je vous pose la question.
A part « L’Adversaire », je n’ai rien lu d’autre d’Emmanuel Carrère…
Sinon, en effet, il faut lier cosmopolitisme et dandysme. Mais un dandysme ringard des jet seteurs d’aujourd’hui !
C’est dans son livre » Yoga » que E. Carrère raconte une anecdote -très émouvante- lors de son voyage à Gardalaraja, en compagnie de son éditeur P.O.L.
Hier soir, je suis allé à une fiesta
Plaisant récit, dear Baroz, chez les cosmopolites d’aujourd’hui qui liront Larbaud en dépression et jamais Morand de leur vivant. Privilège d’avoir frayé avec la sophrologue gidienne des faux monnayeurs qui emballent les homos, un genre d’histoire pour l’orient express.
Le cosmopolitisme des raillies parisiens, très tendance, pas du tout ringards. Une sorte de partouze endogamique très branchée.
« Les rallyes à l’ancienne ont la vie dure : ils sont toujours le fait de la bourgeoisie de l’Ouest parisien, soucieuse de cultiver l’entre-soi. Quant aux rallyes huppés de l’aristocratie, ils n’hésitent pas à frayer avec une catégorie émergente : les néo-rallyes. Parisiens, délurés, show-off, ces derniers sont plus perméables au monde extérieur et mixent volontiers vieilles souches et nouveaux riches. Un vent de libéralisme a soufflé sur le protocole de ces soirées chics : les aboyeurs en frac ont cédé la place aux agents de sécurité, les DJ ont succédé aux orchestres… »
https://amp-madame.lefigaro.fr/societe/dans-circuit-neo-rallyes-310309-15227
La collection littéraire « La Cosmopolite » appartient à la maison d’édition Stock. Elle naît des suites des collections « Bibliothèque cosmopolite » et « Nouveau Cabinet cosmopolite ». Elle existe sous sa forme actuelle depuis 1999.
La collection « Bibliothèque cosmopolite » est créée en 1901 sous l’impulsion de Pierre-Victor Stock. Disposant d’un fonds de littérature d’expression étrangère important, cet éditeur français décide de promouvoir ce type de littérature avec une ligne éditoriale singulière. Il choisit l’adjectif « cosmopolite » pour qualifier cette collection d’ouvrages car la littérature proposée en son sein provient du monde entier.
La collection « Le Cabinet cosmopolite » est créée en 1925 sous la direction de Lucien Maury, écrivain, traducteur et éditeur français. En 1977, cette collection est rebaptisée « Nouveau Cabinet cosmopolite ».
« Bibliothèque cosmopolite » et « Nouveau Cabinet cosmopolite » fusionnent ainsi à la fin des années 1990 sous l’impulsion de Jean-Marc Roberts pour former « La Cosmopolite ».
@ il faut d’abord l’avoir lu (manu’caca)
surtout à Gardalaraja (sic) au mesksik-> l’en était sorti tout mélangeais-charamboulais !
Introduction : Le cosmopolitisme kantien
Caroline Guibet Lafaye
Dans Kant cosmopolitique (2008), pages 13 à 16
https://www.cairn.info/kant-cosmopolitique–9782841621576-page-13.htm
C’est dans son livre » Yoga » que E. Carrère raconte une anecdote -très émouvante- lors de son voyage à Guadalaraja, en compagnie de son éditeur P.O.L.
En 2017, c’est même la dernière fois qu’il l’a vu.
» Yoga », editions P O.L., juin 2020, pages 355 et suivantes.
@ RM – d’Italo Calvino…, ,e vous recommandons (et ceux qui n »ont pas eu la chance de naître en babelie), les irrésistibles Cosmicomics (traduits en français par Thibaudeau),
@ Suis d’accord avec Bl et Jibé : le début de Délire d’amour (de Ian Mc Ewan) fut un grand moment de découverte jubilatoire…. De là à dire que nous faillîmes restés accrochés au cerf-volant… L’image est restée fichée, indéniablement.
Comment peut-on être cosmopolite ?
Une recension de Victorine de Oliveira, publié le 24 octobre 2018
« Comment accueillir quelqu’un chez soi ? » Cette question que se pose très concrètement l’écrivaine Émilie de Turckheim, l’anthropologue Michel Agier et le chercheur en sciences politiques Alain Policar l’examinent sous l’angle de la possibilité du cosmopolitisme. Suffit-il d’ouvrir sa porte et de tendre généreusement la main ? Dans Le Prince à la petite tasse, Émilie de Turckheim montre en creux que non. Elle y raconte, sous la forme d’un journal, l’année où elle, son mari et ses deux enfants ont accueilli chez eux, dans leur appartement du Ve arrondissement de Paris, Reza, un jeune Afghan. Elle dit la joie d’être hôte, mais aussi les maladresses, les non-dits, voire les moments de franche incompréhension. Demande-t-on à un jeune homme qui a traversé l’Iran, la Turquie, la Grèce, l’Albanie, a séjourné en Norvège, pour en être finalement chassé, a parcouru des kilomètres caché sur les essieux d’un camion, où se trouvent désormais sa famille, sa mère – la grande absente de leurs conversations ? Accueillir Reza, c’est prendre en pleine face cette réalité : que la « crise migratoire » signifie pour une partie de l’humanité autre chose que des chiffres et de la paperasse, mais la souffrance, la noyade, la peur, la mort. Mais c’est aussi s’amuser des petites différences culturelles : l’un est obsédé par la propreté, quand l’autre, pas maniaque pour deux sous, confirme sans le vouloir la réputation de saleté des Français à l’étranger ; l’une achète ses légumes dans une épicerie bio quand l’autre sale ses plats à la cuillère à soupe.
Malgré la bienveillance, il arrive que l’hôte, l’accueilli, ne se sente toujours pas chez lui – à sa façon de marcher sur le parquet pour en faire grincer le moins de lattes possible, on devine un « pardon de vous déranger ». L’initiative individuelle, aussi louable soit-elle, a ses limites. Que peuvent, que doivent faire les États face à l’arrivée de milliers de Reza ?
Une première option consisterait à prendre de la hauteur. C’est celle d’Alain Policar, qui propose de renouer avec l’idée du cosmopolitisme. En posant la question Comment peut-on être cosmopolite ? il lie les questions abstraites de justice globale et de gouvernance mondiale à l’urgence très concrète de l’accueil. C’est cette urgence qui déplace selon lui la question politique sur le terrain de la morale. Quand des dirigeants politiques conseillent de se garder des bons sentiments, il affirme d’emblée qu’il n’est question que de cela. L’arbitraire du lieu de naissance ne peut légitimement fonder aucun droit ou devoir – un Syrien ou un Érythréen devraient avoir autant le droit de circuler qu’un Français. Si les frontières ont une existence réelle et une effectivité politique, elles n’ont en revanche « aucune pertinence morale ».
C’est Emmanuel Kant le premier qui pense dans Vers la paix perpétuelle (1795) les implications du cosmopolitisme, raisonnement qu’Alain Policar reprend à son compte. L’appartenance de chaque être humain à une commune humanité suppose que nous ayons des devoirs les uns envers les autres, en dépit des frontières nationales contingentes. Le principal d’entre eux est celui d’« hospitalité universelle » : « L’hospitalité (hospitalitas) signifie le droit pour l’étranger, à son arrivée sur le territoire d’un autre, de ne pas être traité par lui en ennemi », écrit Kant, précisant qu’« il s’agit ici non de philanthropie mais de droit ». Kant envisage plutôt un « droit de visite », non un « droit de résidence ». Le devoir d’ouvrir provisoirement son foyer quand arrive un étranger repose sur un constat simple, « la commune possession de la surface de la terre, sur laquelle, puisqu’elle est sphérique, [les êtres humains] ne peuvent se disperser à l’infini, mais doivent finalement se supporter les uns à côté des autres et dont personne à l’origine n’a plus qu’un autre le droit d’occuper tel endroit ».
Le cosmopolitisme et l’hospitalité kantienne ont l’avantage mais aussi l’inconvénient de faire de l’accueil une question interindividuelle. Or nos États et leurs frontières existent bel et bien, ce qui n’est pas nécessairement contradictoire avec l’idéal cosmopolitique. Quand Alain Policar s’en tient à une exigence politique formelle, Michel Agier a le mérite, dans L’Étranger qui vient. Repenser l’hospitalité, de chercher à réfléchir à partir de l’expérience concrète. Reprenant lui aussi la question de Kant, « comment fait-on de l’étranger un hôte, ou bien un ennemi ? », il examine l’hospitalité, non pas dans son « inconditionnalité » morale mais dans ses conditions pratiques et anthropologiques. Il a eu l’occasion d’étudier les Haoussa en Afrique de l’Ouest. Ils ont un mot pour désigner la relation entre celui qui accueille et l’accueilli : le zumunci. Il désigne une sorte d’amitié mais avec réserve, distance de part et d’autre, un « état intermédiaire », « une situation où l’on ne sait pas définitivement si l’on est dans l’hospitalité ou dans l’hostilité ». Cet entre-deux est toutefois rigoureusement codifié, il est l’objet d’une coutume, d’une loi non écrite. Passer à la loi écrite, à quelque chose comme un droit national ou international qui intégrerait cette ambivalence de l’hospitalité, ne serait qu’une question de degrés.
Toute la complexité du geste d’accueil tient à cet entre-deux et au va-et-vient permanent et nécessaire entre la perspective individuelle, intime, et le point de vue global, étatique, voire cosmopolitique. L’expérience personnelle d’Émilie de Turckheim, faite de tâtonnements et de délicatesse, montre bien qu’il y a là quelque chose encore à inventer.
Email
Linkedin
Twitter
Facebook
SUR LE MÊME SUJET
Article 3 min
Kant. Le cosmopolite immobile
Michel Eltchaninoff 04 octobre 2012
Terminons ce dossier par le portrait d’Emmanuel Kant, le plus sédentaire des philosophes. Car on peut aussi s’orienter dans la pensée sans parcourir le monde.
Article 7 min
Alain Policar : “Le décolonialisme a renoncé au dialogue avec les oppresseurs”
Octave Larmagnac-Matheron 10 décembre 2020
Nous assistons à une racialisation du monde, observe Alain Policar dans son dernier livre L’Inquiétante Familiarité de la race (Le Bord de l’eau) : on pensait que le temps du…
Alain Policar : “Le décolonialisme a renoncé au dialogue avec les oppresseurs”
Le fil 3 min
“L’Inquiétante Familiarité de la race”, d’Alain Policar
Octave Larmagnac-Matheron 10 décembre 2020
« Le décolonialisme est la maladie sénile de la gauche intellectuelle contemporaine », affirmait ce matin le philosophe Pierre-André Taguieff dans Le Figaro. Au delà de…
“L’Inquiétante Familiarité de la race”, d’Alain Policar
Le fil 4 min
“Alain Badiou par Alain Badiou”, d’Alain Badiou
Octave Larmagnac-Matheron 09 février 2021
Alain Badiou par Alain Badiou : difficile de faire titre plus vaniteux en apparence. Mais Badiou est un provocateur, et assume, avec audace et amusement, la prétention…
“Alain Badiou par Alain Badiou”, d’Alain Badiou
Article 20 min
Marc Crépon / Alain Finkielkraut. Comment peut-on être étranger ?
Martin Legros 15 janvier 2015
Ils se réclament de Levinas mais en ont une interprétation radicalement différente. Les deux philosophes s’interpellent sur la question de l’immigration, enjeu crucial du devenir de notre société, et sur les responsabilités attachées au principe d’hospitalité.
Article 2 min
Hospitalité
Anne Robin 25 March 2021
Cinq penseurs vous ouvrent la porte.
Article 3 min
Tous cosmopolites ?
Martin Duru 20 février 2014
Esprit de Kant, es-tu (encore) là ? Il semblerait : aujourd’hui, son cosmopolitisme, dont la pièce maîtresse est le Projet de paix perpétuelle (lire le cahier central), demeure une précieuse boussole pour de nombreux penseurs qui cherchent à rénover l’Union…
Article 4 min
Le Mondial, cirque de la violence ou arène cosmopolite ?
Martin Legros 03 octobre 2012
[À RELIRE] La Coupe du monde divise les intellectuels. Marc Perelman, philosophe et architecte, a publié avec Jean-Marie Brohm « Le Football, une peste émotionnelle »…
Le Mondial, cirque de la violence ou arène cosmopolite ?
Comment peut-on être cosmopolite ?
Comment peut-on être cosmopolite ?
Une recension de Victorine de Oliveira, publié le 24 octobre 2018
« Comment accueillir quelqu’un chez soi ? » Cette question que se pose très concrètement l’écrivaine Émilie de Turckheim, l’anthropologue Michel Agier et le chercheur en sciences politiques Alain Policar l’examinent sous l’angle de la possibilité du cosmopolitisme. Suffit-il d’ouvrir sa porte et de tendre généreusement la main ? Dans Le Prince à la petite tasse, Émilie de Turckheim montre en creux que non. Elle y raconte, sous la forme d’un journal, l’année où elle, son mari et ses deux enfants ont accueilli chez eux, dans leur appartement du Ve arrondissement de Paris, Reza, un jeune Afghan. Elle dit la joie d’être hôte, mais aussi les maladresses, les non-dits, voire les moments de franche incompréhension. Demande-t-on à un jeune homme qui a traversé l’Iran, la Turquie, la Grèce, l’Albanie, a séjourné en Norvège, pour en être finalement chassé, a parcouru des kilomètres caché sur les essieux d’un camion, où se trouvent désormais sa famille, sa mère – la grande absente de leurs conversations ? Accueillir Reza, c’est prendre en pleine face cette réalité : que la « crise migratoire » signifie pour une partie de l’humanité autre chose que des chiffres et de la paperasse, mais la souffrance, la noyade, la peur, la mort. Mais c’est aussi s’amuser des petites différences culturelles : l’un est obsédé par la propreté, quand l’autre, pas maniaque pour deux sous, confirme sans le vouloir la réputation de saleté des Français à l’étranger ; l’une achète ses légumes dans une épicerie bio quand l’autre sale ses plats à la cuillère à soupe.
Malgré la bienveillance, il arrive que l’hôte, l’accueilli, ne se sente toujours pas chez lui – à sa façon de marcher sur le parquet pour en faire grincer le moins de lattes possible, on devine un « pardon de vous déranger ». L’initiative individuelle, aussi louable soit-elle, a ses limites. Que peuvent, que doivent faire les États face à l’arrivée de milliers de Reza ?
Une première option consisterait à prendre de la hauteur. C’est celle d’Alain Policar, qui propose de renouer avec l’idée du cosmopolitisme. En posant la question Comment peut-on être cosmopolite ? il lie les questions abstraites de justice globale et de gouvernance mondiale à l’urgence très concrète de l’accueil. C’est cette urgence qui déplace selon lui la question politique sur le terrain de la morale. Quand des dirigeants politiques conseillent de se garder des bons sentiments, il affirme d’emblée qu’il n’est question que de cela. L’arbitraire du lieu de naissance ne peut légitimement fonder aucun droit ou devoir – un Syrien ou un Érythréen devraient avoir autant le droit de circuler qu’un Français. Si les frontières ont une existence réelle et une effectivité politique, elles n’ont en revanche « aucune pertinence morale ».
C’est Emmanuel Kant le premier qui pense dans Vers la paix perpétuelle (1795) les implications du cosmopolitisme, raisonnement qu’Alain Policar reprend à son compte. L’appartenance de chaque être humain à une commune humanité suppose que nous ayons des devoirs les uns envers les autres, en dépit des frontières nationales contingentes. Le principal d’entre eux est celui d’« hospitalité universelle » : « L’hospitalité (hospitalitas) signifie le droit pour l’étranger, à son arrivée sur le territoire d’un autre, de ne pas être traité par lui en ennemi », écrit Kant, précisant qu’« il s’agit ici non de philanthropie mais de droit ». Kant envisage plutôt un « droit de visite », non un « droit de résidence ». Le devoir d’ouvrir provisoirement son foyer quand arrive un étranger repose sur un constat simple, « la commune possession de la surface de la terre, sur laquelle, puisqu’elle est sphérique, [les êtres humains] ne peuvent se disperser à l’infini, mais doivent finalement se supporter les uns à côté des autres et dont personne à l’origine n’a plus qu’un autre le droit d’occuper tel endroit ».
Le cosmopolitisme et l’hospitalité kantienne ont l’avantage mais aussi l’inconvénient de faire de l’accueil une question interindividuelle. Or nos États et leurs frontières existent bel et bien, ce qui n’est pas nécessairement contradictoire avec l’idéal cosmopolitique. Quand Alain Policar s’en tient à une exigence politique formelle, Michel Agier a le mérite, dans L’Étranger qui vient. Repenser l’hospitalité, de chercher à réfléchir à partir de l’expérience concrète. Reprenant lui aussi la question de Kant, « comment fait-on de l’étranger un hôte, ou bien un ennemi ? », il examine l’hospitalité, non pas dans son « inconditionnalité » morale mais dans ses conditions pratiques et anthropologiques. Il a eu l’occasion d’étudier les Haoussa en Afrique de l’Ouest. Ils ont un mot pour désigner la relation entre celui qui accueille et l’accueilli : le zumunci. Il désigne une sorte d’amitié mais avec réserve, distance de part et d’autre, un « état intermédiaire », « une situation où l’on ne sait pas définitivement si l’on est dans l’hospitalité ou dans l’hostilité ». Cet entre-deux est toutefois rigoureusement codifié, il est l’objet d’une coutume, d’une loi non écrite. Passer à la loi écrite, à quelque chose comme un droit national ou international qui intégrerait cette ambivalence de l’hospitalité, ne serait qu’une question de degrés.
Toute la complexité du geste d’accueil tient à cet entre-deux et au va-et-vient permanent et nécessaire entre la perspective individuelle, intime, et le point de vue global, étatique, voire cosmopolitique. L’expérience personnelle d’Émilie de Turckheim, faite de tâtonnements et de délicatesse, montre bien qu’il y a là quelque chose encore à inventer.
Email
Linkedin
Twitter
Facebook
SUR LE MÊME SUJET
Article 3 min
Kant. Le cosmopolite immobile
Michel Eltchaninoff 04 octobre 2012
Terminons ce dossier par le portrait d’Emmanuel Kant, le plus sédentaire des philosophes. Car on peut aussi s’orienter dans la pensée sans parcourir le monde.
Article 7 min
Alain Policar : “Le décolonialisme a renoncé au dialogue avec les oppresseurs”
Octave Larmagnac-Matheron 10 décembre 2020
Nous assistons à une racialisation du monde, observe Alain Policar dans son dernier livre L’Inquiétante Familiarité de la race (Le Bord de l’eau) : on pensait que le temps du…
Alain Policar : “Le décolonialisme a renoncé au dialogue avec les oppresseurs”
Le fil 3 min
“L’Inquiétante Familiarité de la race”, d’Alain Policar
Octave Larmagnac-Matheron 10 décembre 2020
« Le décolonialisme est la maladie sénile de la gauche intellectuelle contemporaine », affirmait ce matin le philosophe Pierre-André Taguieff dans Le Figaro. Au delà de…
“L’Inquiétante Familiarité de la race”, d’Alain Policar
Le fil 4 min
“Alain Badiou par Alain Badiou”, d’Alain Badiou
Octave Larmagnac-Matheron 09 février 2021
Alain Badiou par Alain Badiou : difficile de faire titre plus vaniteux en apparence. Mais Badiou est un provocateur, et assume, avec audace et amusement, la prétention…
“Alain Badiou par Alain Badiou”, d’Alain Badiou
Article 20 min
Marc Crépon / Alain Finkielkraut. Comment peut-on être étranger ?
Martin Legros 15 janvier 2015
Ils se réclament de Levinas mais en ont une interprétation radicalement différente. Les deux philosophes s’interpellent sur la question de l’immigration, enjeu crucial du devenir de notre société, et sur les responsabilités attachées au principe d’hospitalité.
Article 2 min
Hospitalité
Anne Robin 25 March 2021
Cinq penseurs vous ouvrent la porte.
Article 3 min
Tous cosmopolites ?
Martin Duru 20 février 2014
Esprit de Kant, es-tu (encore) là ? Il semblerait : aujourd’hui, son cosmopolitisme, dont la pièce maîtresse est le Projet de paix perpétuelle (lire le cahier central), demeure une précieuse boussole pour de nombreux penseurs qui cherchent à rénover l’Union…
Article 4 min
Le Mondial, cirque de la violence ou arène cosmopolite ?
Martin Legros 03 octobre 2012
[À RELIRE] La Coupe du monde divise les intellectuels. Marc Perelman, philosophe et architecte, a publié avec Jean-Marie Brohm « Le Football, une peste émotionnelle »…
philomag
Insultes vintages — pour tout et n’importe quoi — :
1 — c’est la faute aux Soviétiques, aux juifs, aux cosmopolites ;
2 ¬— c’est la faute au Vatican, aux Américains, aux cosmopolites.
J’ai régulièrement fréquenté la collection littéraire « La Cosmopolite » chez Stock, que je trouvais agressivement rose, mais jamais à l’eau de…
https://ec56229aec51f1baff1d-185c3068e22352c56024573e929788ff.ssl.cf1.rackcdn.com/attachments/large/7/1/8/008347718.jpg
Esprit de Kant, es-tu (encore) là ? Il semblerait : aujourd’hui, son cosmopolitisme, dont la pièce maîtresse est le Projet de paix perpétuelle (lire le cahier central), demeure une précieuse boussole pour de nombreux penseurs qui cherchent à rénover l’Union européenne ou à penser une gouvernance mondiale non inféodée aux diktats du marché. Commençons, en cette période d’élections, par l’Europe. Le philosophe Jean-Marc Ferry revendique l’héritage kantien et estime que l’Union européenne doit être conçue, et approfondie dans le sens d’une « union cosmopolitique ». Qu’est-ce à dire ? Le projet européen implique une optique « post-étatique » ; la pluralité des États nations est transcendée par une unité de nature essentiellement politique. Selon Ferry, le ciment de l’Union ne renvoie pas à de supposées racines chrétiennes ou culturelles ; il réside dans l’acceptation « des principes et des règles de l’État de droit démocratique ». Conséquence : les frontières de l’Union pourraient être élargies à des pays comme la Turquie ou l’Ukraine, dès lors que les principes de la liberté et des…
philomag
Trop long, et alii, je saute !
@ lors de son voyage à Guadalaraja
encore un tit’effort, et vous y serez prex…, banane : GUADALAJARA, nom de dieu !……………
c’est pas gagné pour le cosmopopol, hein, ma sœur !… y’a encore du boulot pour vous exhausser du darkweb avec CDBF n° 57 !
Ce chapitre du livre d’E. Carrère » Yoga » est un hommage à son éditeur, disparu le 2 janvier 2018. Si je m’en suis souvenue c’est que ça m’a marquée » la façon dont ses yeux brillaient « , et puis cette anecdote avec l’art de la sténographie, et J. Nicholson dans le film the shining.
«Kant, oui, a parlé des extraterrestres.»
Ainsi pourrait s’ouvrir ce petit traité de philosofiction (comme on parle de science-fiction).
Ce qu’il s’agit avant tout d’interroger, avec ces aliens que Kant a dû prendre au sérieux comme nul autre dans l’histoire de la philosophie, ce sont les limites de la mondialisation. C’est-à-dire ce qu’il nommait le cosmopolitisme. Toutefois, avant de lire les considérations kantiennes sur les habitants des autres mondes, avant de suivre son aliénologie raisonnée, on en passe par l’analyse de la guerre des étoiles qui fait rage au-dessus de nos têtes. Et l’on envisage d’abord les actuels traités internationaux réglant le droit de l’espace , ainsi que la figure de ces cosmopirates que Carl Schmitt a pu évoquer dans ses écrits tardifs.
https://www.franceculture.fr/oeuvre-kant-chez-les-extraterrestres-de-peter-szendy.html
Si cela ne vous gêne pas Janssen J-J, je préfère lire Calvino en italien. Donc Le cosmicomiche, lu quelques contes sur Il caffè, soustrait à la pile de journaux de mon père — imaginé le visage de Qfwfq —, c’était de desormais lointain 1964 ou 65.
En outre comme déjà indiqué, Emmanuel Carrère a reçu a Guadalajara, un des prix litteraires les plus prestigieux d’Amérique latine, en 2017.
soleil vert:
sur le szendy:
Lire Kant, le lire en le faisant dialoguer avec des films de science-fiction qu’il semble avoir vus d’avance, c’est le faire parler des questions qui nous pressent et nous oppressent : notre planète menacée, l’écologie, la guerre des mondes… Mais c’est aussi tenter de penser, avec lui ou au-delà, ce qu’est un point de vue.
Le vieux keuf, ses avatars, son usurpation de pseudo, sa violence et son insignifiance définitive.
et al., il faudrait copier, coller sur votre page texte, nettoyer, tous sélectionner couper, coller ici. Cela serait peut-être fastidieux pour vous, mais non pour le lecteur qui doit se taper un long et ennuyeux travail de trackpad déjà seulement pour arriver au post successif au vôtre.
Il faut savoir scroller, c’est enfantin.
Bien sûr qu’il fallait parler de Kant sur ce sujet ! Surtout aux levinassiens et aux autres cosmonautes.
Baroz, la jet set n’est pas cosmopolite, elle est « de partout », alors que le cosmopolite est toujours « de quelque part », cpour reprendre la distinction de Goodhart (The Road to Somewhere).
renato, excuses ,excuses;
excuses excuses ,excuses,
excuses, excuses, excuses,
excuses, excuses, excuses,
@ Guadalajara,
ah quand même !… n’empêche qu’il fait de l’effet… merci qui, kondit ?
@ RM, ne doutais point de votre leckture dans la langue originelle…, en des temps paternels aussi reculés que la journée d’un scrutateur… Bàv et bon dim cosmop…
La jet set.
Ibiza, Mykonos, Lanzarote, Zanzibar.
Jacques Derrida
Cosmopolites de tous les pays, encore un effort !
PRÉSENTATION
Le 6 novembre 1995, à Strasbourg, le Parlement international des écrivains – dont Jacques Derrida était l’un des vice-présidents – a lancé un appel aux villes d’Europe en faveur de la constitution de villes-refuges, suite à la charte qui prévoit les conditions d’accueil d’un écrivain persécuté. Cet écrit a d’abord été lu au premier congrès des villes-refuges qui s’est tenu au Conseil de l’Europe, à Strasbourg, les 21 et 22 mars 1996.
http://www.editions-galilee.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2786
et J. Nicholson dans le film Shining.
Effrayant.
5. Les cosmopolitismes habermassien et derridéen face au terrorisme
Klaus-Gerd Giesen
p. 99-118
En 2000, Michael Hardt et Antonio Negri publient Empire, ouvrage dans lequel ils expliquent qu’une sorte d’empire postmoderne et transnational aurait pris le relais de l’impérialisme traditionnel. En particulier, les deux auteurs estiment que « in contrast to imperialism, Empire establishes no territorial center of power […]2 ». Ils soulignent, en mettant la phrase en italique, que: « The United States does not, and indeed no nation-state can today, form the center of an imperialist project3. »
4 Source : Le Monde, 20 juin 2007.
5 La banque investira d’ailleurs plus de 2 milliards $ US dans la construction d’une partie du nouve (…)
2Quelques mois plus tard, les attaques terroristes du 11 septembre 2001 à New York et à Washington apportent un cinglant démenti aux thèses défendues par Hardt et Negri. Elles frappent en effet un Pentagone qui concentre à lui seul la gestion de 47 % des dépenses militaires mondiales4, et un World Trade Center qui fut non seulement le symbole par excellence du capitalisme américain triomphant, mais hébergea aussi un grand nombre de banques et de sociétés financières américaines, à commencer par plusieurs départements de la JPMorgan Chase Bank, l’une des banques les plus puissantes du monde5. L’action très ciblée d’Al-Qaida montre que la thèse selon laquelle les centres de pouvoir économico-militaire ne pourraient plus être localisés de nos jours ne tient pas.
https://books.openedition.org/pum/8002?lang=fr
Le nouveau droit cosmopolitique a pour première fonction de limiter la souveraineté nationale et même le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Selon Habermas, la « communauté des peoples », organisée sous forme de fédération, doit changer de fondements juridiques, car l’inadéquation des fondements actuels par rapport à la situation politique mondiale se reflète dans la faillite même du système des Nations Unies21. Dépérissant déjà sous les coups de la mondialisation économique, la souveraineté se déconnecte aussi du principe de l’autonomie nationale illimitée sur le plan du droit, telle qu’elle a été énoncée dans la Charte des Nations Unies : le souverain ne pouvant se constituer librement, à l’intérieur de l’État, que par le respect des droits de l’homme, la souveraineté externe doit être relativisée lorsque les droits fondamentaux sont bafoués. En d’autres termes, l’autonomie de l’État, dit-il dans Die postnationale Konstellation, dépendra dans le droit cosmopolitique de l’autonomie accordée par l’État à l’individu22. Toute violation de celle-ci pourra et devra même entraîner le recours aux « mesures policières » de la « fédération des peoples », que ce soit au travers d’une intervention dite humanitaire ou de sanctions. Détentrice d’un véritable monopole de la violence légitime à l’échelle mondiale et jouissant de pouvoirs supra-étatiques, la fédération disposera aussi du monopole de l’intervention militaire23.
THE Shining, le titre anglais beaucoup plus explicite dans sa référence au don de double vue.
Egalement le titre du roman de Stephen King (1977), dont est tiré le film (1980):
« There was nothing of the real Jack in that howling, maundering, petulant voice, though. (…) Jack wasn’t there anymore. She was hearing the lunatic, raving voice of the Overlook (hotel) itself. »
Impressionnant recyclage des ingrédients classiques du gothique (Dr Jekyll, The Castle of Otranto, The Mysteries of Udolpho, etc.)
Et Nicholson, le sourcil démoniaque…
à propos d’Albert Cohen(livre odos)
sur le site Gallimard:
Il a été attaché à la division diplomatique du Bureau international du travail, à Genève. Pendant la guerre, il a été à Londres le conseiller juridique du Comité intergouvernemental pour les réfugiés, dont faisaient notamment partie la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis. En cette qualité, il a été chargé de l’élaboration de l’accord international du 15 octobre 1946 relatif à la protection des réfugiés. Après la guerre, il a été directeur dans l’une des institutions spécialisées des Nations Unies.
entretien de 1969, l’auteur de « Belle du seigneur » raconte son émotion quand il débarque à l’âge de 19 ans à Genève, et plaide pour un patriotisme ouvert et multiple.
Au cours de cet entretien avec Jean Paget en juin 1969, Albert Cohen se souvient de ses premières impressions de la Suisse et relate son coup de foudre avec le pays. L’auteur de Solal, de Mangeclous ou de Belle du seigneur, débarqué à l’âge de 19 ans à Genève, est ébahi par tant de nouveautés, et en particulier, par le civisme qui découvre dans ce pays au patriotisme mesuré. Il évoque un « étonnement », quelque peu chargé d’émerveillement et son « respect » pour ce pays divisé en « 25 petites nations », les cantons.
« Je n’étais pas devant un patriotisme militant, à conquêtes militaires et roulement de tambours », dit-il, mais plutôt devant un « civisme intense, sobre et chargé d’amour ». Ce qui le conduira à une « naturalisation de coeur » avant de demander la naturalisation de papier.
Albert Cohen termine cet entretien par une ode au poly-patriotisme : »Je trouve tout naturel d’avoir plusieurs patries dans le coeur », dit-il en égrenant ses trois patries : Israël, la Suisse et la France.
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/la-nuit-revee-de-jean-blot-610-interview-dalbert-cohen-1ere-diffusion-01061969
Titre original raccourci en Shining.
Cf wikipedia
AUTEUR(S)-RÉALISATEUR(S)
Glenio Bonder, William Karel
PRODUCTION / DIFFUSION
SIIS Interimage, France 3, TSR – Télévision Suisse Romande
PARTICIPATION
CNC, DLL (Direction du Livre et de la Lecture)
ORGANISME(S) DÉTENTEUR(S) ou DÉPOSITAIRE(S)
SIIS Interimage, Bpi – Bibliothèque Publique d’Information, La Maison du doc
ISAN : ISAN 0000-0000-B978-0000-J-0000-0000-H
COMMENT VISIONNER CE FILM ?
Distributeur(s) :
SIIS Interimage
Vidéothèque permanente, gérée par la Maison du documentaire, accessible sur place ou à distance et réservée exclusivement aux professionnels de l’audiovisuel.
En savoir plus
Film appartenant au catalogue national de films documentaires pour les bibliothèques publiques de la Bpi, en prêt et consultation gratuits dans les bibliothèques de ce réseau.
France | 1995 | 45 minutes | Betacam SP
Un film de Glenio Bonder, William Karel
Collection Un siècle d’écrivains
freng
Oriental occidentalisé, juif méditerranéen imprégné de la culture et du scepticisme français, Albert Cohen a été un écrivain plus universel que cosmopolite, sachant parler à tous les hommes. Ce portrait met en évidence la cohérence de l’œuvre littéraire et plus encore la cohérence de toute la vie d’Albert Cohen. Il s’attache à éclairer l’œuvre par le contexte historique, l’influence des origines et du milieu social. Plus précisément ce portrait est conçu de manière à donner le sentiment qu’Albert Cohen est là et nous parle. Il ne fait appel à aucun témoin et ne comporte aucun commentaire : seuls sont présents Cohen, par lui-même ou par ses textes. Comme s’il nous racontait sa vie en tête-à-tête. La voix joue un grand rôle dans ce film. Celle, délicate et ironique d’Albert Cohen, soit dans des extraits d’entretiens télévisés, soit en « off ». Celle de grands comédiens, Catherine Deneuve et Claude Rich, qui savent traduire par le verbe le lyrisme et la beauté de la langue de Cohen
http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/2174_2
Janssen J-J, La Journée d’un scrutateur (1953-1963), le livre dont l’écriture fut ralentie par la révolution de 56 (insurrection de Budapest) — crise de l’engagement politique mais aussi crise de la méthode. Excellent livre pour comprendre une époque.
UN PASSEPORT POUR LES REFUGIES ?
NOUS VOULIONS ABSOLUMENT MARQUER LE 70EME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION DE GENEVE.
SOUVENEZ-VOUS ! TOUT A COMMENCE POUR NOUS EN 2007 AVEC UNE VISION PARTAGEE AVEC FEUE MYRIAM CHAMPIGNY, LA FILLE UNIQUE D’ALBERT COHEN ET FEU GERARD VALBERT, SON AMI ET BIOGRAPHE : PERPETUER L’HERITAGE HUMANISTE – MECONNU – DE L’ECRIVAIN.
LE 70EME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION COÏNCIDE AVEC LE 75EME ANNIVERSAIRE DE L’ACCORD DE LONDRES DONT ALBERT COHEN FUT L’AUTEUR.
C’ETAIT UNE OCCASION RARE DE NOUS PENCHER SERIEUSEMENT SUR LE SUJET DU TITRE DE VOYAGE (PASSEPORT) POUR REFUGIES.
ALBERT COHEN, QUI FUT UN TEMPS DIRECTEUR DE LA DIVISION DE PROTECTION DES REFUGIES, A EU CES MOTS LORS DE L’EXPOSE PRONONCE A L’OCCASION DE LA CONFERENCE INTERNATIONALE DE 1949 :
« S’IL EST UN ETRE HUMAIN QUI A VRAIMENT BESOIN DE PROTECTION, C’EST BIEN LE REFUGIE. NOUS NE SOMMES PAS UN ETAT, MAIS NOUS FERONS TOUT CE QUE NOUS POURRONS. »
IL AIMAIT AUSSI EVOQUER CE PROVERBE QU’ON DIT RUSSE :
« UNE PERSONNE EST FAITE DE TROIS CHOSES : UN CORPS, UNE AME ET UN PASSEPORT »
CES DEUX CITATIONS NOUS DONNENT A VOIR LA DIMENSION POLITIQUE ET HUMANISTE DE LA VISION QUE COHEN – ET AVANT LUI, NANSEN – PARTAGEAIENT.
MAIS POURQUOI CE TITRE DE VOYAGE CONTINUE D’ETRE SI ESSENTIEL EN CES TEMPS PARTICULIEREMENT TROUBLES, ALORS MEME QUE LE PIRE POURRAIT ETRE ENCORE A VENIR ?
EN UN MOT, IL FAUT AVOIR A L’ESPRIT QUE TOUT REFUGIE DOIT POUVOIR DISPOSER NON SEULEMENT DE DOCUMENTS D’IDENTITE MAIS EGALEMENT D’UN TITRE DE VOYAGE LUI PERMETTANT DE SE DEPLACER LIBREMENT DANS ET HORS DU TERRITOIRE QUI LUI A ACCORDE L’ASILE.
https://www.fondationmac.org/
il est évident que le cosmopolitisme littéraire a l’avantage d’offrir de meilleurs résultats quant au bilan carbone dans la mesure où sur le plan strictement écologique il vaut mieux avoir un seul écrivain qui voyage et ses centaines lecteurs qui le lisent en restant chez eux plutôt que le contraire.
ainsi le lecteur peut s’ouvrir au monde, à l’autre et à l’ailleurs et bousculer les frontières sans nous bouffer le peu de couche d’ozone qu’il nous reste avec le guide du routard dans la poche.
du coup moi je suis comme passou un fervent défenseur du cosmopolitisme littéraire.
excuses, je ne me souvenais pas qu’il y avait un esprit rude sur « hodos » en grec
The Shining
Incipit, courtesy Dailymotion
https://www.dailymotion.com/video/x2s3jfl
le cosmopolitisme littéraire est un cosmopolitisme vert.
Manifeste « Pour une ‘littérature monde’ en français », 20097.
Signataires : Muriel Barbery, Tahar Ben Jelloun, Alain Borer, Roland Brival, Maryse Condé, Didier Daeninckx, Ananda Devi, Alain Dugrand, Edouard Glissant, Jacques Godbout, Nancy Huston, Koffi Kwahulé, Dany Laferrière, Gilles Lapouge, Jean-Marie Laclavetine, Michel Layaz, Michel Le Bris, JMG Le Clézio, Yvon Le Men, Amin Maalouf, Alain Mabanckou, Anna Moï, Wajdi Mouawad, Nimrod, Wilfried N’Sondé, Esther Orner, Erik Orsenna, Benoît Peeters, Patrick Rambaud, Gisèle Pineau, Jean-Claude Pirotte, Grégoire Polet, Patrick Raynal, Jean-Luc V. Raharimanana, Jean Rouaud, Boualem Sansal, Dai Sitje, Brina Svit, Lyonel Trouillot, Anne Vallaeys, Jean Vautrin, André Velter, Gary Victor, Abdourahman A. Waberi.
à propos de l’égypte,je précise que Tobie Nathan est né 10 novembre 1948 au Caire en Égypte2, où la famille était installée depuis plusieursgénérations;
Sa famille doit quitter Le Caire en 1957 à la suite de la révolution égyptienne et de l’expulsion des juifs. Ils vivent en Italie, puis s’installent en France, où Tobie Nathan fait ses études et obtient la naturalisation à l’âge de vingt et un ans3.
à ce titre on peut noter une nette différence entre les écrivains qui auront vécu le dérèglement climatique et les autres.
on imagine pas encore les effets qu’aura eu le dérèglement climatique sur la littérature, mais c’est sûr qu’y en aura.
je veux dire que si un écrivain part en Afrique, et qu’en regardant l’océan il voit un morceau de banquise lui passer sous les yeux on a du mal à imaginer que cela n’aurait pas d’influence sur son oeuvre.
holà il faudrait voir à le pas confondre la littérature monde et le monde de la littérature.
perso je suis comme Monsieur Hulot : je signe pour tout ce qui est bon pour la planète, et si c’est bon pour la planète de sauter sur la première femme qui vous passe sous le nez je signe ! parce que moi l’écologie j’y crois !
je me demande comment on peut s’en prendre à un type qui aura donner sa vie pour le tri sélectif des ordures, c’est lamentable.
aura donné.
@terezoune : faudrait voir à arrêter d’insulter tout le monde sur le blogapassou !
même greubou il a essayé de vous aider à retrouver votre clé usb, on fait tous ce qu’on peut, alors un peu de respect pour les autres svp !
« Manifeste « Pour une ‘littérature monde’ en français », 20097. »
d’ici 20097 sûr que bien des choses vont changer.
je signale encore que CC (Cornelius Castoriadis
en grec moderne : Κορνήλιος Καστοριάδης) était né à
ISTAMBOUL (de famille grecque) SA FEMME Piera AULAGNIER était née à Milan; et a vécu en EGYPTE
castoriadis a rejoint socialisme ou barbarie et en 69 Il participe à la formation du Quatrième groupe
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cornelius_Castoriadis
AXELOS (KOSTAS) est né à Athènes et dirigea
pendant plus de quarante ans, aux Éditions de Minuit, la collection du même nom
excuses :collection Arguments ( AXELOS)
Castoriadis : à l’époque s’ouvrir au monde c’est aussi être communiste pour s’opposer à une droite colonialiste.
aujourd’hui le paysage politique a changé, j’ai écouté la dame parler dans l’émission de Finky : les dominants c’est les mâles même s’ils sont prolétaires et dominés par leur patron et les dominées c’est le femme même si elles dominent et licencient leurs employés mâles…
arrivés à ce niveau de clivage politique Marx il peut plus rien pour nous.
le seul truc qu’il nous reste c’est de s’ouvrir au monde et prier.
Tobie Nathan, ancien Cocac (conseiller de coopération et d’action culturelle) en Israel et en Guinée Conakry.
Il a tiré de ses années passées à l’IF Tel Aviv un roman poignant sur la passion amoureuse entre Haim Arlozoroff, figure de proue du mouvement sioniste et Magda Quandt-Goebbels, ‘Qui a tué Arlozoroff?’ Grasset.
hier soir à Lyon il y avait des cortèges de voitures avec des gros chandeliers à 7 branches sur le capot, sillonnant les rues en diffusant des chansons en hébreu à tue tête.
quand on sait que dans 3 jours c’est la fête des lumières à Lyon j’imagine qu’ils ont voulu rappeler qu’Hanoukka est une fête qui célèbre les prières de Fourvière qui ont sauvé Lyon de la peste.
ça c’est de l’ouverture à l’autre et à l’ailleurs.
Zemmour n’est pas contre le cosmopolitisme : s’il a dit qu’il fallait détruire et reconstruire Marseille c’est justement pour que les immigrés de ces 40 dernières années y soient mieux logés.
alors que tous ces soit disant défenseurs du cosmopolitisme e mes deux qui vivent dans le 5è à Paris ils s’en tapent complet des conditions d’accueil, de travail et de logement des immigrés.
les voies du cosmopolitisme sont impénétrables.
pas du tout, Puck,ils ont voulu rappeler que MEL BROOKS était un cinéaste sérieux
@ gabriel tallent, jean hegland, vinciane despret, pierre rhabi, richard powers, j-m. masson, elisab de fontenay, y. cochet, … voilà des auteur.es qui m’annoncent l’avenir, et j’en oublie quelques-uns et non des moindres, mais c’est une veine, un filon prometteur, et ne nous racontent pas des uchronies… (***je ne cite que les gens que j’ai lus en général)…
@ je n’ai jamais eu l’occasion de lire ce road-book de Cortazar/Dunlop : « Les Autonautes de la cosmoroute ». Un voyage intemporel Paris-Marseille, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier » novembre 1983, 288 p., traduction française par Laure Guille-Bataillon de l’original espagnol : Los autonautas de la cosmopista, Un viaje atemporal París-Marsella – ¿ Quién lo ha leído ? ¿ RM ? Parece una burla !
c’est pour ça que le cosmopolitisme littéraire c’est une bonne chose parce que ce truc là il doit rester bien au chaud dans les livres et pas descendre dans la rue sinon c’est le bordel.
d’ailleurs quand le Clezio avait eu son Nobel il s’était fait allumé par un journaliste chilien (ou mexicain ?) qui disait dans son article qu’il en avait rien à cirer de l’amour de le Clezio pour son pays.
c’est comme les pays d’Afrique qui renvoient chez eux tous ces médecins blancs venus faire de l’humanitaire dans leur pays pour se donner bonne conscience.
les pauvres du monde en ont marre de servir la bonne conscience des occidentaux défenseurs d’un cosmopolitisme à la noix ! et les écrivains de ces pays qui viennent recevoir des prix littéraires dans les pays occidentaux ne sont rien d’autre que des traitres !
ils ont voulu rappeler que MEL BROOKS était un cinéaste sérieux
»
jamais dit le contraire, Mel Brooks est comme Eastwood : bien plus qu’un cinéaste.
le seul truc qu’il nous reste c’est de s’ouvrir au monde et prier.
@ non, il reste quand même d’autres options d’ouverture néo-marxistes possibles et sans prières !
Vous êtes trop dans le défaitisme de la pensée survivaliste, car vous ne savez pas la mettre en pratique à votre niveau. Or non, elle peut être réjouissante, et tout en décroissance harmonieuse, non violente et fraternelle.
d’ailleurs il faut voir comment Eastwood traite de cette question de l’ouverture à l’autre dans ses films (Gran Torino, one million dollars… etc..), chez lui la notion de cosmopolitisme n’existe pas comme vision / idée globale préexistante, elle est toujours la conséquence d’une expérience, d’un vécu, dans ses films il montre que l’idée de cosmopolitisme n’est jamais première, parce que l’homme n’est pas « cosmopolite » de nature, c’est totalement contraire à son anthropologie, et par là il démontre que ceux qui s’en réclament ne sont que des hypocrites ou des menteurs.
Eastwood est de loin le plus grand cinéaste américain.
Je souhaite rendre un hommage à Pierre RABHI
Je n’avais lu qu’un seul de ses books : « vers la sobriété heureuse », qui m’avait bien plu… Je vois maintenant que cet homme d’origine algérienne fut très controversé en France par certaines féministes, au vu de son éloquente fiche mise à jour ce 4 décembre 2021.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Rabhi
Mais qui aura jamais pu faire l’unanimité dans sa vie, je vous le demande un peu ?
« Vous êtes trop dans le défaitisme de la pensée survivaliste, car vous ne savez pas la mettre en pratique à votre niveau. »
»
mon pauvre vous vivez trop avec vos poules, vous devriez un peu plus vous ouvrir au monde.
@Miss Univers
O.K., puck
https://www.youtube.com/watch?v=YrLk4vdY28Q
Les Autonautes de la cosmoroute, il y a aussi une adaptation pour le cinéma (que je n’ai pas vu). J’avais aimé les personnages caracterisés par le nom de leur voiture : la fille de la Dauphine, l’ingénieur de la Peugeot 404, l’homme pale de la Caravelle…
Je me souviens qu’il avait mis en exergue une observation d’Arrigo Benedetti : « Gli automobilisti accaldati sembrano non avere storia… Come realtà un ingorgo automobilistico impressiona ma non ci dice gran che. »
@Si on veut faire du propre.
À l’origine, le cosmopolitisme était l’attitude assumée par les cyniques, car ils niaient toute importance aux divisions étatiques — tout ordre politique particulier leur apparaissant comme un obstacle à la liberté de l’individu —. Attitude reprise par les stoïciens, pour qui tous les hommes étaient citoyens d’un même monde — régi par une loi commune —. Ce qui a donnera le cosmopolitisme du XVIIe siècle — aspiration à l’établissement d’un ordre universel capable de garantir la liberté et le progrès de chacun dans la fraternité —.
That’s it. Mais il faut bien que les vibrions vibrionnent
Hypocrites ? vous parlez en regardant le miroir, puck, je suppose.
Polyglossie, plurilinguisme, cosmopolitisme, Mbappé tranche la question : « Aujourd’hui, tu ne peux pas vouloir être une star internationale et ne parler que Français. »
Ah ces jeunes
Il me semble avoir plus appris de l’observation de mes poules que de la lecture des milliers d’insanités de puck/dexter, esprit en vérité très étriqué, contrairement aux apparences qu’il voudrait donner de son ouverture au monde, à l’instar de l’autre tarée, sa doublure…
@ RM, Mon logiciel de traduction deepl me donne ceci :
« Les automobilistes chauffés semblent n’avoir aucune histoire… En réalité, un embouteillage est impressionnant, mais il ne nous apprend pas grand-chose »- Est-il correct ?… Veut-il parler des « chauffards » au début ? Merci possible… tchinz (l’est 18h24).
Le bondissant gamin de Bondy parle couramment espagnol, Soleil vert.
Zidane itou. Et Cantonna a joué chez Ken Loach.
Comme quoi, quand on veut…
En revanche, Messi n’en pipe pas une en vrounzais pour l’instant. Il commence tout juste à parler/compter avec ses pieds…
le cosmopolitisme c’est payer sa place pour faire des cris dsinge qu’il dirait morand à dirfilou
Polyglossie, plurilinguisme, cosmopolitisme #
monoglossie, monolinguisme, unipolitisme, tel l’îlien du caillou perdu dans « le plus grand cimetière du monde » (dixit Jorge Mario Bergoglio)
Polyglossie, plurilinguisme, cosmopolitisme #
monoglossie, monolinguisme, unipolitisme, credo de l’îlien du caillou perdu dans « le plus grand cimetière du monde » (dixit Jorge Mario Bergoglio)
puck dit: à
Zemmour n’est pas contre le cosmopolitisme : s’il a dit qu’il fallait détruire et reconstruire Marseille c’est justement pour que les immigrés de ces 40 dernières années y soient mieux logés.
À Marseille, nous sommes t moi uq immigrés.
Et nous nous sommes nous-mêmes mieux relogés.
son cosmopolitisme est un malentendu, un faux-nez
chez les yérosolimitains fait comme les yérosolimitains qu’il disait le mola omar à jicé
Nous sommes tous
@ PAssou, votre photo ?… On dirait deux troncs de platanes, mais la feuillaison n’a pas l’air en raccord. Ce serait quoi comme essence, au juste ? Bàv, si vous repassez par loù…
Je suis en train de regarder le meeting de Zemmour sur CNews et c’est très bien. Emouvant.
dès qu’on dit du mal de Marseille, je comprends qu’on puisse prendre sa défense, après tout…. c’est une grande ville gorgée d’histoire et bien plus propre que Paris…, semblerait-il… Hélas Gaudin l’a massacrée et défigurée, comme les Tiberi, Paris.
hier soir à Lyon il y avait des cortèges de voitures avec des gros chandeliers à 7 branches sur le capot, sillonnant les rues en diffusant des chansons en hébreu à tue tête
morand au volant..un peu gris qu’il dirait dirfilou
https://www.youtube.com/watch?v=x7DpMq6hbJY
@ D… Autant regarder mes poules…, Elles sont jouquées et heureuses. Emouvantes, même….
Je crois que cet homme va mourir avant elles d’une attaque… dans pas très longtemps…, bien sûr, je peux me tromper…
Je suis en train de regarder le meeting de Zemmour sur CNews et c’est très bien. Emouvant
tous les amours ne rendent pas beau dédé..à oliood les pervers y aiment rien qu’à partager leurs émotions avant les gnons..
complètement stupide…. ce clip d’escape from N-Y
1356
commentaires