de Pierre Assouline

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La République des livres
En nageant en écrivant

En nageant en écrivant

De même que souffler n’est pas jouer, se baigner et nager sont deux choses différentes, tout de même ! A l’approche des grandes vacances, il faudrait voir à ne pas confondre même si l’exquise couverture du petit album de Paul Morand Bains de mer, bains de rêve y invitait en 1960. Deux récents livres, plus sérieusement natatoires que ce bel éloge du farniente flottant, se font justement l’écho du souci de bien nager. Et je dois l’avouer, depuis trois mois que je rencontre des lecteurs dans des librairies un peu partout en France et au-delà, je suis frappé par le nombre de gens qui disent leur nécessité vitale de nager, de celles qui transportent de l’ivresse électrique au nirvana, quand tant d’autres ne pensent qu’à courir. Que ce soit dans une piscine pour aligner les longueurs encadrées par deux lignes balisées, dans un lac, dans un fleuve ou à la mer, ils confessent un même désir fusionnel avec l’eau. Et il ne faut pas beaucoup les pousser pour qu’ils se disent victimes consentantes d’une forme d’addiction.

De Chantal Thomas, outre ses travaux d’historienne sur Sade, Casanova ou Marie-Antoinette, les amateurs ont déjà pu se délecter de Souvenirs de la marée basse (2017) et de Journal de nage (2022). Deux livres étincelants placés, surtout le premier, sous le signe d’une mère indépendante, insoumise à la forte personnalité, qui s’affirmait en pratiquant une nage libératrice. Elle-même nageuse croyante et pratiquante, longtemps attachée au bassin d’Arcachon avant de se prendre de passion pour l’eau niçoise dans laquelle elle s’immerge à partir d’une petite plage entre les rochers, Chantal Thomas nous revient et elle y revient avec L’étreinte de l’eau sous forme d’entretiens avec Fabrice Lardreau (13 euros, 171 pages, Arthaud)

Elle va jusqu’à lui accorder des qualités morales au motif que, contrairement à la forêt ou à la montagne, éléments naturels plus effrayants qu’envoûtants pour ceux qui la connaissent mal, l’eau serait bonne, bienveillante, protectrice. Même l’océan lui parait sans danger. Comme si l’eau était dotée d’une pureté naturelle. Il est vrai qu’on l’approche dans un absolu dépouillement, ou quasi (autrefois en Angleterre, on nageait nus), alors que la montagne exige un équipement.

« Quand on nage, on tourne le dos au poids de la terre. Même si l’on peut nager le long du rivage, il y a toujours un moment où on lui tourne le dos, physiquement ou symboliquement… L’esprit même de la nage, pour moi, est de se détourner de la pesanteur matérielle, des soucis, des obstacles, des empêchements ».

Ce qui n’empêche pas d’autres de sérieusement gamberger lorsqu’ils s’agit de tromper l’ennui de l’entrainement et des longueurs sans cesse recommencer -à condition toutefois de ne pas écouter de la musique. Une jolie manière de dire que le nageur échappe à la gravité terrestre- mais pas seulement. Elle veut voir dans la femme qui nage, comme dans celle qui marche ou celle qui court, une femme qui fait voler en éclats l’assignation au foyer, celle qui se passe de toute évaluation du père ou du mari, celle qui s’épanouit loin de tout regard extérieur. Ainsi se sont-elles réapproprié leur corps. Cela dit, elle avoue sans mal préférer la nage très libre en mer à la natation assez sportive dans une piscine. A croire que le goût de l’eau, cette saveur si particulière plus ou moins salée, l’immersion dans les sensations du moment, s’accommodent mal des rigueurs de l’entrainement, son autodiscipline, ses chronométrages, ses performances. A Nice, lorsqu’elle nage en longeant la promenade des Anglais, sa situation lui autorise un autre regard sur le réel ; une manière d’être dans la ville sans y être ; ce qu’on appelle adopter le point de vue de l’eau.

On s’en doute, il n’est guère question de technique dans la conversation de Chantal Thomas, si agréablement légère. Tout pour l’esprit, le ressenti, la sensibilité, l’ineffable de la nageuse. Tout l’inverse de L’art de nager le crawl  (Swimming The American Crawl, traduit de l’anglais par Michel Vaucaire, 165 pages, 19 euros, Séguier) de Johnny Weissmuller (1904-1984) paru pour la première fois en 1930. Parfaitement, « le » Johnny qui affola les bassins dans l’entre-deux-guerres avant de pousser son cri de Tarzan (en réalité, l’enregistrement d’un yodel autrichien monté à l’envers et en accéléré) dans la jungle hollywoodienne. Car on l’oublie, dans sa première vie, il fut un grand champion de natation américain. Son palmarès est éloquent : un record du monde au 100 mètres nage libre inégalé pendant dix-sept ans, une pluie de médailles aux JO de Paris en 1924 et à ceux d’Amsterdam quatre ans plus tard, cinquante-deux titres de champion des USA, vingt-huit record du monde etc Et dire qu’on lui avait conseillé de se mettre à la natation quand il était adolescent afin de vaincre sa poliomyélite !

Son traité, appelons-le ainsi, est aussi argumenté que les évocations aquatiques de Chantal Thomas sont poétiques. Dans les deux il est question de style mais ce n’est pas le même. Johnny, 85 kgs pour 1,89 mètres, 44 de pointure et 9 pour les gants, une silhouette serpentine et longue favorable à la glisse, n’a d’autre ambition que d’exposer sa méthode. Son entraineur, le légendaire William Bachrach qui l’a pris en main à 15 ans en 1920 à l’Illinois Athletic Club, n’y est pas étranger. Son nom est le mot le plus récurrent du livre avec « hydroplane ».

Que conseille Johnny ? En vrac : ne pas regarder ses rivaux, bien fléchir le coude à l’attaque afin de conserver sa souplesse initiale au bras lequel assure l’essentiel de la propulsion, s’autoriser un certain lâcher-prise, battre des jambes en partant des hanches et non des genoux, ne pas oublier que la natation donne faim, évitez les bassins munis de brise-vagues, se souvenir que l’eau est fuyante, garder à l’esprit que les acides étant les grands responsables de la fatigue il faut leur préférer les aliments alcalins, s’obséder de sa souplesse même lorsqu’on est au maximum de sa puissance etc

Après, faites comme vous voulez mais vous ne trouverez pas un entraineur pour vous conseiller de nager le crawl à la Johnny : tellement haut sur l’eau qu’il n’y plonge pas la tête. J’allais oublier ce qu’il dit aussi de la respiration : expirez sous l’eau par le nez, inspirez par la bouche hors de l’eau. Certes… Mais pour ça, je recommande plutôt un petit livre de Marielle Macé en pur espoir du souffle, essai sur nos asphyxies ordinaires et nos grands besoins d’air à paraitre à la rentrée, (120 pages, 8,50 euros, Verdier). Il s’intitule Respire et il fait du bien en ces temps pollués.

Cela dit, le meilleur passage de L’Art de nager le crawl est encore celui où Johnny avoue son impuissance à expliquer pourquoi la souplesse est le secret de l’art de se reposer en nageant. Il le dit d’une phrase qui pourrait résumer tout le livre, être l’alpha et l’oméga de son art poétique et, partant, de toute création littéraire :

« Il y a un véritable truc pour cela mais c’est difficile de le décrire sur le papier ».

(« Johnny Weissmuller du temps à la piscine Molitor où il fut brièvement maitre-nageur-sauveteur » photo D.R. ; « Leonor Fini dans les eaux vénitiennes » photo Henri Cartier-Bresson.)

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1 170 Réponses pour En nageant en écrivant

Samuel dit: à

Pourquoi pour les soufis, l’éternité est une vie sans temps ni durée ?

D. dit: à

L’éternité n’a pas de durée. Point. Ça souffit amplement.

D. dit: à

« Ici on fait de la médecine de guerre » : à l’hôpital (d’instruction des Armées) Laveran de Marseille, une course contre la mort pour soigner les rescapés des fusillades. (France Info)

Merveilleux. Évidemment ils vont pas les laisser mourir à la porte. Par la force des choses. Mais bon. Les dizaines de millions d’euros sont sensés servir à autre chose, non ? Ce qui serait bien c’est que toutes les saisies faites (argent, bagnoles de sports, appartements, commerces, bars, produits de luxe etc..) aillent directement financer les services hospitaliers concernés.
On serait moins crispé. Une sorte d’économie circulaire, quoi. Tant qu’ils s’achètent pas des cliniques.

D. dit: à

Un avis, Charoulet ?
Non. Heureusement parce que je m’en tamponne.

et alii dit: à

Comme l’écrit Sébastien Roman en introduction : « il est en tout cas certain, aujourd’hui, qu’un besoin de ‘changer les choses’ se fait ressentir, sans doute d’une manière encore plus forte depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19 » (p. 6). Si la réflexion de Paul Ricœur sur l’utopie est d’actualité, c’est parce qu’elle nous permet, tout comme L’Utopie (ou-topos : non-lieu) de Thomas More (1516), d’élaborer de nouvelles manières de questionner, grâce aux puissances de notre imagination, le fonctionnement de notre société.
vie des idées

Phil dit: à

J’ai peu lu Morand à cause de ça

Le niveau baisse, lieber Damien, vous sombrez lesté par miss Sasseur.
Quand Paul Edel débonde, Lolita surgit des dunes.

Bloom dit: à

Alors que pour notre bon vieil Euripide, pilier de la civilisation occidentale, la mer « lave et nettoie toute souillure humaine », il en va tout autrement en Inde. JC Carrière, qui savait de quoi il retournait, écrit  » L’Inde préfère le fleuve à la mer (…) La mer ne dit pas grand-chose aux Indiens. Ils ne l’ont jamais célébrée, ni conquise. Elle est plus un obstacle qu’une amie. »
Pire encore, l’océan, lui, est l’eau sombre, l’eau noire, la Kala Pani, un des plus puissants tabous de l’hindouisme qui interdit qu’on la franchisse,sous peine de perdre sa caste et d’être condamné à l’errance éternelle, sans espoir de réincarnation possible. On imagine l’état d’esprit des ‘sepoys’ embarquant pour Aden et Marseille en 1914.Que d’eau…
En revanche, des milliers de personnes de pressent chaque soir sur la promenade à Pondichéry, & regardent amoureusement les traitres eaux du Golfe du Bengale s’empourprer au couchant.
Peut-être ont-ils raison de ne pas se baigner, car une grosse centrale nucléaire à deux heures vers le nord mêle ses eaux plus ou moins retraitées à celles de l’océan…Il y a suffisamment de motifs de morbidité sans en ajouter un supplémentaire.
De fait, très peu d’Indiens savent nager. Les riches qui fréquentent les hôtels à piscine ont par habitude d’ébaucher une forme de crawl rudimentaire qui les mène à fouetter avec fureur l’eau chlorée, comme pour la punir, en produisant un boucan d’enfer. Nombre de records de lenteur du 25m nage libre sont régulièrement battus sous ces latitudes.
Moins drôles, tous ces jeunes qui, faute de connaitre ne serait-ce que les bases de la flottaison, se noient dans la baie de Bombay (Bom Bahia) après avoir glissé sur les rochers en se prenant en selfie…Il arrive qu’ils disparaissent en couple, comme des Léandre et Héro happés par la force du tabou, victimes expiatoires du complexe de Narcisse…

MC dit: à

Le vieux dément pourrait démentir le tombereau d’insultes journalières et Sasseuriennes qu’il trouve devant sa porte. Mais ça servirait à quoi? « Qui veut noyer son chien, etc. » C’est le misérable point de vue sasseurien. MC

et alii dit: à

je ne crois pas que cela a été évoqué:
C’est une croyance très largement répandue et tenace qui pourtant ne repose sur aucun fondement scientifique sérieux. La génération des Baby-boomers n’a cessé de conseiller à ses enfants de ne pas se baigner juste après le repas. Pourquoi ?

et alii dit: à

En conclusion, après un repas copieux, vos performances de nageur seront certes amoindries mais vous ne risquez pas de vous noyer. Du moins, pas pour avoir mal digéré… Enfin, sachez qu’il est recommandé à des nageurs professionnels de s’alimenter un peu avant de concourir.

et alii dit: à

DRAME /
Déclaré aliéné mental19, Louis II est interné le 12 juin 1886 au château de Berg, au sud de Munich. Il y meurt le lendemain, au cours d’une promenade après dîner au bord du lac situé à l’orée de la forêt, dans le parc du château, en même temps que son psychiatre Bernhard von Gudden. Leurs corps sont retrouvés dans le lac de Starnberg, à proximité de la berge.

Les raisons de sa mort (tentative d’évasion, accident ou suicide ?) sont encore incertaines.

Selon l’autopsie pratiquée le 15 juin par les docteurs Rüdinger et Rückert devant un collège d’experts20, le roi ne porte aucune plaie ni trace de coups, ce qui exclut l’assassinat ; ses poumons ne contenant pas d’eau, il n’est pas mort noyé mais probablement d’une hydrocution due à la température de l’eau et au repas du soir pris juste avant la promenade21. En revanche, le Dr Müller, assistant de Bernhard von Gudden, écrit : « Le roi a eu une crise cardiaque ».[réf. nécessaire]

Les deux hommes se seraient battus. Le roi aurait noyé le médecin puis se serait dirigé vers le large.[réf. nécessaire]

Jazzi dit: à

« Alors que pour notre bon vieil Euripide, pilier de la civilisation occidentale, la mer « lave et nettoie toute souillure humaine »… »

Très beau commentaire, Bloom, sur le non amour de la mer pour les Indiens.
Qu’est-ce qu’ils devaient être désespérés les boat people’s vietnamiens, ancêtres des migrants actuels, pour s’être embarqués ainsi à l’aventure !

Marie Sasseur dit: à

Il y a du placement de produit dans ce billet, comme on en lit parfois l’avertissement en préambule de films de James Bond, avec ici un renvoi direct sur un site marchand.
L’argument est tentant, une belle couverture avec des cabines de plage début de siècle précédent.
Et puis en faisant abstraction du fait qu’il a été écrit par un collabo de première bourre, un traître qui aura essayé de faire tomber un réseau de résistants, un pauvre lâche qui pend la fuite avec les bijoux, pour se planquer une fois son  » camp  » défait, on se surprend à « feuilleter », sans toutefois  » ajouter au panier  »
Alors, à quoi ça ressemble la trempette à Morand ?
A l’image d’un parvenu qui s’empifre, comme le gouvernement de Mitterrand au lendemain de son élection.
Un faussaire qui voudrait donner l’image d’un jouisseur, dans les « vagues miaulantes et piaulantes », énumérant sa balneotheque comme autant d’exploits, que même les plus narcissiques sur Facebook, avec leur stories,
vont trouver ça bling-bling.

rose dit: à

Ils n’étaient pas désespérés, ils étaient pauvres.
Ce qui est désespérant.

et alii dit: à

OHLALA?J4AI TROUV2 9A/
Wapassou est un groupe de rock français, originaire de Strasbourg et actif de 1972 à 1986. Leur musique mêle démarches progressives et musique contemporaine.

Jazzi dit: à

« OHLALA?J4AI TROUV2 9A/ »

C’est en quelle langue ou c’est un message codé ?

et alii dit: à

Marie-France Pisier nous quittait à l’âge de 66 ans. L’actrice avait été retrouvée noyée au fond de sa piscine. Une mort qui a toujours posé question, certains étant persuadés qu’elle ne s’est pas suicidée, comme cela a pourtant été décrété par la gendarmerie.

Jazzi dit: à

Personne n’ revu Rocco et ses frères, hier soir sur Arte ?
Mon film préféré, toutes époques confondues.

et alii dit: à

la grande famille: pisier
. La gendarmerie a pourtant conclu le contraire après avoir découvert son corps noyé au fond de sa piscine, dans sa propriété de Saint-Cyr-Sur-Mer.

Jazzi dit: à

« ROCCO ET SES FRÈRES

Luchino Visconti. Rocco et ses frères. 1960. La même année, on croit rêver…, le cinéma italien donne : La Dolce Vita (Fellini), La Ciociara (De Sica), L’Avventura (Antonioni), Le bel Antonio (Bolognini)…
L’esthète milanais, descendant des ducs de Milan, mais sympathisant communiste, metteur en scène d’opéras à la Scala avec La Callas, mais aussi maître du néo-réalisme, nous embarque dans un film long et éprouvant, un mélo flamboyant, tumultueux, d’une rare violence, psychologique et physique.
S’entrecroisent ici plusieurs dimensions:
-sociologique (néo-réalisme oblige) : on suit les débuts difficiles d’une famille d’immigrés démunis venus du Sud dans la grande métropole du Nord et leur régulière progression vers un certain bien-être économique, le tout accompagné d’une description sans complaisance du monde de la boxe, milieu brutal et impitoyable mais un des rares espaces d’ascension sociale rapides pour les plus pauvres;
– psychologique : l’amour fraternel aux prises avec les rivalités amoureuses, le vacillement d’une mère dévouée mais autoritaire qui sent ses fils lui échapper peu à peu; la pression d’une société machiste sur les femmes, en particulier les jeunes filles…
– morale : très vite, le film se polarise sur l’affrontement du Bien et du Mal, personnifié par les figures antagonistes de Simone, qui s’enfonce de plus en plus dans la déchéance et l’infamie, et de son frère Rocco, qui suit le cheminement inverse.
– religieuse : la figure de Rocco, qu’un autre frère qualifie de «saint» est bien plus que cela. C’est une figure résolument christique; Nouveau Christ, Rocco, non seulement se sacrifie, sacrifie sa vie et son amour, mais il veut à tout prix, à défaut de ceux de tous les hommes, porter les péchés de son frère, habité par le démon.
La beauté singulière de ce film, c’est justement, tout en gardant un ancrage très ferme dans le réel: les vues des ouvriers prenant leur travail à l’usine, les plans sur les barres de banlieue, la vie collective et grouillante des immeubles populaires, etc., de nous faire basculer, par la violence des sentiments et leurs expressions exacerbées jusqu’à l’outrance, dans les univers de l’opéra et de la tragédie : les pleurs de Rocco, les hurlements hystériques de la mère, le combat fratricide entre Rocco et Simone dans une ambiance crépusculaire, quasi apocalyptique…
Ne serait-ce que par le titre, on comprend vite que Visconti nous entraîne du côté des Frères Karamazov et de Dostoïevski en général : Rocco serait le nouvel «Idiot», le nouveau prince Mychkine, «innocent» égaré dans la pourriture du monde; de même Nadia serait la soeur de toutes les prostituées et filles perdues des romans de Fedor. On pense aussi à la Traviata (Verdi), mais une Traviata ratée, une rédemption par l’amour qui, après un court moment d’espoir, échoue lamentablement jusqu’à la déchéance et la tragédie finale.
Annie Girardot, que Visconti venait juste de diriger au théâtre, est ici bouleversante et habite les multiples facettes de son personnage fragile et instable: à la fois émouvante, drôle, cynique, violente, désespérée… La scène finale de son assassinat est terrible mais aussi incroyablement esthétisée avec son noir et blanc dramatique: le manteau immaculé, les plans d’eau qui se confondent avec le ciel… Renato Salvatori, joue sans doute lui aussi le «rôle de sa vie», quasi grandiose dans la brutalité et l’abjection, avec toujours dans les yeux ce terrible sentiment d’égarement, de perdition sans retour… Delon, surprenant dans ce rôle d’ «Idiot», de Christ égaré dans la banlieue de Milan, devient crédible par la grâce lumineuse de son visage, par cette pureté véritablement «angélique» que Visconti révèle et magnifie avec sa caméra, au plus près d’une beauté qui s’identifie (une fois n’est pas coutume, ce sera l’inverse dans le Guépard) à la bonté, le Beau rejoignant ici le Bien, selon la vieille tradition platonicienne.
On pourrait gloser sans fin sur ce film magnifique, sur la figure grecque de Katína Paxinoú qui incarne à merveille, cette «Mère courage» méditerranéenne, aimante et tyrannique, déchirée entre l’attachement aux valeurs anciennes de sa campagne et ce monde moderne qu’elle a désiré de toutes ses forces pour sauver ces fils de la misère et de l’abrutissement.
Un dernier point : il faut souligner à quel point la merveilleuse musique de Nino Rota, accompagne toutes les scènes et tous les nombreux changements de registre du film avec une rare justesse, une émotion jamais excessive, une profonde sensibilité. »
(Miguel Egaña In Cinéma & littérature)

Jean Langoncet dit: à

@Le récit que Pierre Assouline consacre à Artem, « le nageur d’Auschwitz », fait partie de ces livres que l’on range avec les meilleurs.

Vu un présentoir où le dernier opus de Passou est intitulé Le nageur, comme ici : https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782072985393-le-nageur-pierre-assouline/
Il ne s’intitule pas Le nageur d’Auschwitz, même s’il figurait à côté d’un autre livre intitulé, lui, Les couturières d’Auschwitz ; le titre du livre de Passou a-t-il été modifié en cours de route ? En tout cas, il ne semble pas s’agir d’un roman de plage

et alii dit: à

I.Duncan
ses deux enfants se sont noyés dans la Seine,

et alii dit: à

« l’inconnue de la Seine »

Marie Sasseur dit: à

Le challenge va être de trouver où Passou à bien pu coller du morand dans son roman « le nageur », puisqu’il y est.
Comme si la saleté collabo était soluble dans l’eau…

Anyone ?

Marie Sasseur dit: à

Correction
trouver où Passou a bien pu coller du morand dans son roman

vadeboncoeur dit: à

Miguel Egana, yes! 🙂

D. dit: à

Rocco et ses frères te rappelle par certains aspects ta famille, Jazzi ?
J’aime aussi ce film mais un peu longuet.

Marie Sasseur dit: à

Ah non, Mr. and Mrs. Clark and Percy sont déjà partis du musée Granet.

rose dit: à

Superbe critique de Michel Eguana sur Rocco.

Delon a dit que sa rencontre avec Visconti avait été déterminante dans le déclic de son goût pour l’art.
C’est ainsi qu’il partit à Londres acheter son premier dessin.

Jazzi dit: à

« Rocco et ses frères te rappelle par certains aspects ta famille, Jazzi ? »

Non, chez moi les femmes étaient majoritaires et n’étaient pas soumises : c’est elles qui faisaient tourner la baraque et bouillir les marmites…

Jazzi dit: à

« Laure Adler va bientôt s’en aller… »

Elle est mourante ?

rose dit: à

Non, chez moi les femmes étaient majoritaires et n’étaient pas soumises : c’est elles qui faisaient tourner la baraque et bouillir les marmites…

Chez moi aussi.
Une dit que ma mère a été l’atout de mon père : c’est bien perçu.
Elle a été l’équilibre total de la famille. Lui, dit-elle, était le grand chef.
L’aînée l’idolâtrait et a compté prendre sa place de chef de famille. Ma mère lui a dit « mais, tu n’es pas papa ». Le cadet, lui, a été idolâtré par la mère. Et le traître définitif.
Ma mère est parfaitement injuste : elle charge lourdement l’instigatrice de toutes les manipulations faites sur mon père, à cinq mois de sa mort, alors que, sans le complice actif, il n’aurait pu rien se passer.
Mon père mort, l’équilibre de ma famille a complètement sauté.
Ce qui est drôle, c’est le point de vue différent de chacun sur le sujet : une considère que la mère n’a rien foutu de sa vie pck elle a été femme au foyer. Et que les économies sont donc au père.

Lorsque tombée sur un clou rouillée, mon père a imposé « tu ne travailles pas, tu t’occuperas des enfants ». Elle avait 21 ans, lui 31. Elle a travaillé comme une négresse toute sa vie, dans la joie, l’allégresse et la bonne humeur.
Les repas, la maison, la couture, toute la vie familiale a reposé sur ses épaules. À elle.
Mon père prenait des décisions, lui proposait, elle acceptait.

Ce qui m’a le plus sidérée, lorsque je suis allée vivre chez elle, avec elle, en sept 2018, c’est ce qu’elle m’a raconté, car je n’étais au courant de rien : elle a été follement amoureuse de mon père. C’est ce que l’on appelait l’homme de sa vie.

Elle a été drôlement récompensée.
Aujourd’hui, tout le temps, et même incessamment, elle me demande pourquoi elle vit cela.
Elle me dit :
« J’ai un bel appartement avec une grande terrasse, je ne comprends pas pourquoi je vis ici. »

Ma maman n’a pas eu un aîné qui s’appelait Ange pour prendre soin d’elle.
Pourtant, elle ne s’est pas retrouvée veuve à 45 ans, avec un de treize, le second de dix et la petite dernière de cinq ans.
Elle a accompagné son mari, jusqu’à ce qu’il la trahisse, ses enfants, ses petits enfants (en a récupéré quelques-uns), et deux de ses trois arrières-petites filles.

C’est totalement ahurissant d’avoir mené une vie aussi exemplaire, et d’être à ce point là bafouée lorsque son mari décède.
C’est la vie de ma mère.

Maintenant, Closer ne sait rien de ce que c’est que d’appartenir à une famille italienne, ou italo-espagnole. Il ne sait combien on rêve du grand nord.
Les mères sont bien responsables de l’autorité attribuée au père.
Eh non, la troisième hyène n’était pas un homme. Le second, le troisième, le quatrième, le cinquième étaient des hommes.
Un cauchemar qui est relégué derrière moi mais dont j’ai toutes les images gravées dans la rétine même lorsque j’ai été absente ; que ma mère a été giflée, traînée par terre par dessous les aisselles par ses deux mômes, et jetée à la porte de chez sa fille aînée, alors que le pacha trônait, en doudoune rouge, à côté de la piscine. Sans la petite, elle aurait été giflée une seconde fois, à quatre-vingt cinq ans : elle cherchait à récupérer son mari, volée par sa fille aînée : ce n’est pas moi qui le dit, c’est elle.
On ne réinventera pas l’histoire, qui, semaine après semaine, cinq mois durant, j’ai les dates, les évènements, a marqué l’appropriation du père et de ses biens et une dépossession totale de ma mère.

Cela s’est passé, cela est derrière, ma mère a récupéré, et, elle n’est pas malade. Eh non ! Elle vieillit, a des conversations passionnantes et tient des propos éminemment sensés.

rose dit: à

Ma mère que j’ai, cette femme formidable !

rose dit: à

Très beau commentaire, Bloom, sur le non amour de la mer pour les Indiens.

Sauf que, pour qui y a vécu, même sans avoir mis les.pieds sur Elephanta Islande, on sait que la mer est dégueulasse et les fleuves encore pire.
Si l’on se baigne dans ces derniers ce sont pour des ablutions religieuses mais sinon jamais personne ne se baigne en Inde.

rose dit: à

Abrutissement.

Ai dit ce mot à une toubib étrangère qui bosse en France « est ce qu’on est abruti, après ? », elle n’a pas compris le sens de ce mot.

Ce n’est pas gagné « Patient debout » sur les papiers. En fait, on signe des décharges en cas d’accident pour que le chirurgien ne soit pas incriminé.

rose dit: à

Quand tu dragues en boîte de nuit, tu racoles en boîte de nuit.
C’est un fait.

rose dit: à

À Action, Manosque, trois caissières, voilées, dans tel EHPAD à Marseille, deux personnes à l’accueil, voilées.

Tout le monde laisse faire.
À pas encore quatorze ans, elles commencent à se voiler.
Hier, une m’a répondu « c’est l’Islam ». Plus tard, elle a dit « c’est la laïcité. »

Le sujet va devenir gravement épineux.

rose dit: à

Le voile.
À l’école, comme ça, pareil, on a vu venir, vingt années durant. On voyait l’iceberg arriver et le naufragé en perspective.

Au contraire de chez moi, où ma mère et moi n’avons rien vu arriver.
Deux sur la vague de trente mètres de haut ont surfé.
Deux sous la vague ont coulé.
Ma mère, parfaitement résiliente s’en sort mieux que moi. Je commence à peine à émerger de l’interloquement.
Et je me fous de tout ce bordel de belle manière. En dehors, observatrice.

rose dit: à

le naufrage

Certain va y aller de sa plume alerte.
Miserere.

Marie Sasseur dit: à

Un cold case

« Et après la Guerre, Cartonnet mène-t-il une petite vie tranquille en Italie ?

Il devient entraîneur de l’équipe de natation de la LAZIO en 1951… Là, on a des articles en italien et il vit tranquillement à Rome. Mais derrière, on n’a plus d’informations, et même la date de sa mort en 1967 reste hypothétique, car elle n’est pas recoupée. Il faudrait aller en Italie, faire les cimetières, regarder les états civils. En France, en tout cas, il n’y a pas de date de décès. »

Marie Sasseur dit: à

@Passou

A Rome en 1951, il y avait dans la piscine, un athlète dont le nom n’est pas personne. Et ce n’est pas pour ses exploits sportifs qu’il est passé à la postérité mais sur l’ecran,
comme le compagnon indéfectible de Terence Hill.

https://youtu.be/IiZ14fpgi84

Marie Sasseur dit: à

Carlo Pedersoli était son nom

« Durant sa carrière il va obtenir sept titres nationaux et la médaille d’argent du 100 m (59’’7) des Jeux Méditerranéens de 1951 à Alexandrie derrière le Français Alexandre Jany (58’’9) et gagne une autre médaille d’argent lors du relais 3 x 100 m trois nages. Quatre ans plus tard, aux Jeux Méditerranéens de Barcelone il est encore septième du 100 m nage libre en 61’’7 loin du vainqueur, le Français Aldo Eminente (57’’7) ; En revanche à ces mêmes Jeux de 1955 il gagne l’or avec l’équipe d’Italie de water-polo. Il participe à deux reprises aux Jeux Olympiques d’Helsinki en 1952 puis à ceux de Melbourne en 1956. En Finlande il est demi-finaliste sur 100 m (58’’9) et sur 4 x 200 m nage libre (9’17’’9) et fait de même en Australie sur 100 m (59’’). C’est la fin de sa carrière de nageur. »

https://www.70yearsmg.com/athletes/carlo-pedersoli/?lang=fr

Bloom dit: à

Il ne s’intitule pas Le nageur d’Auschwitz,

Sans blague…lisez le, Langoncet, vous saisirez la référence.
Le livre de Chantal Thomas figure dans la très substantielle biographie, où l’on trouve même un mémoire de Dea…
Shakespeare revient souvent aussi, j’en profite pour signaler le nouveau numéro de la revue Europe qui lui est consacré. François Laroque y atomise d’emblée les lecteurs de points de vue et images de l’immonde.

JC..... dit: à

MARSEILLE

Cité cosmopolite depuis des millénaires, cité où les nageurs en eaux troubles ont régné, règnent, et régneront demain si les bourgeois humanistes de la combine ensoleillée arrivent à trouver le Gastounet Bis qu’elle attend, notre noble Massilia, cuisses ouvertes et sourire aux lèvres ….

Savoir nager est un bonheur rémunérateur, camarades !

lmd dit: à

Enfin j’apprends quelque chose qui me touche (merci Marie Sasseur). Je connaissais Bud Spencer pour avoir beaucoup accompagné mon fils au cinéma quand il était petit, sans imaginer qu’il avait été ce grand nageur.

Bien sûr, j’ai revu Rocco, et j’ai vu cette fois que c’est sur le toit du Duomo, en un ou deux plans, que prend forme le futur personnage de Delon, imper à col relevé, visage fermé.
https://twitter.com/lunarscp/status/852423838625411072/photo/1

Soleil vert dit: à

Jazzi dit: à
Personne n’ revu Rocco et ses frères, hier soir sur Arte ?
Mon film préféré, toutes époques confondues.

Dans mes deux ou trois films préférés. Aucun autre metteur en scène que Visconti n’ a aussi bien dirigé Delon.

>JJJ : ai commenté (un lien) le livre de Wendy Delorme

Marie Sasseur dit: à

En revanche, lmd, arrange-toi pour ramener du biscuit un peu plus consistant ou des spaghetti, on préfère.

closer dit: à

« Le Passager »
« Stella Maris »

Je peux me tromper mais il me semble que personne ici n’a parlé (ou par une vague allusion) des deux derniers romans publiés de son vivant par Cormac Mac Carthy et Passou moins que tout autre…

Etonnant, stupéfiant!

Je les ai lus tous les deux, le premier en français, le second en VO.

Il est tout à fait excusable de ne pas avoir aimé et même d’avoir laissé tomber en cours de route. Deux livres inclassables, déroutants, parfois incompréhensibles…Avec des passages d’une beauté envoûtante, comme CMC sait faire.
Le thème central a été mentionné partout: l’amour incestueux d’un frère et d’une soeur, surtout d’une soeur à vrai dire. Bobby Western aime Alicia, mais n’est pas prêt à renverser le tabou de l’inceste. Alicia veut carrément l’épouser (en fuyant et en changeant d’identité) et avoir un enfant de lui.
Les deux sont des sortes de génies; elle des maths; lui un peu moins et plus tourné vers la physique. Bobby a ce qu’on appellerait une vie active. Il est plongeur pour repêcher des épaves (magnifique description d’une tempête sur une plate forme pétrolière). Au début du « Passager », il rencontre en plongée l’épave d’un avion qui paraît intact et contient tous ses occupants (apparemment) encore attachés par leur ceinture. Mais il manque des choses et même un passager, « Le Passager » peut-être? On s’apprête à une recherche type polar…Et bien non. De mystérieux flics (?) tournent autour de Bobby. Tous ses biens sont saisis par le Fisc. Il est obligé de vivre en SDF sur la plage.
Là il est rejoint par « The Kid », le personnage mystérieux qui ressemble au Pingouin de Batman et hante les nuit d’Alicia avec sa troupe de saltimbanques.

Alicia est beaucoup plus jeune et sort de l’université avec un palmarès invraisemblable. Elle va à Paris rejoindre Grothendieck…Mais celui-ci abandonne les maths. Stella Maris est un dialogue entre Alicia et son psy, uniquement un dialogue qui nous éclaire (enfin, c’est beaucoup dire) sur le personnage principal. La physique quantique, les maths, la métaphysique ne sont pas absentes. Tous les grand noms défilent Wittgenstein, Dirac, notre Poincaré, Cantor, Riemann et bien d’autres. Oppenheimer aussi car leur père a travaillé avec lui sur la bombe. Leur deux parents sont morts d’un cancer, sans doute provoqué par les radiations. Encore un thème qui s’infiltre: la bombe, la culpabilité…

Mais au fait, de quoi ça parle? De la réalité avant tout. Du Kid, du monde, de l’univers, des concepts mathématiques, de la musique (oui, j’ai oublié, Alicia a investi une bonne partie de l’héritage de sa grand mère dans l’achat du violon parfait, un italien du 18ième siècle. D’ailleurs pour elle, le violon est une invention d’une perfection incompréhensible…), à quoi se raccrocher? Comment tout cela s’articule-t-il, s’imbrique-t-il, et quand on est mort? Mort? Maintenant CMC connaît la réponse.

Je n’ai pu m’empêcher de penser à Klaus Kinsky dans Aguirre. Aguirre veut épouser sa fille, car elle est la seule de sa race disponible à ses côtés et il veut la continuer. Alicia veut épouser Bobby, car il est aussi le seul de sa « race », quelque soit le sens que l’on donne à ce mot…Mais Bobby n’était pas tout à fait à la hauteur.

Il y trop de choses à dire, je m’arrête. Encore un détail: j’ai lu ces deux livres en un temps très court, sans m’arrêter, comme beaucoup de lecteurs…Va comprendre…

D. dit: à

C’est bon les spaghettis. renato à de bonnes recettes de spaghettis si je crois me souvenir.

JC..... dit: à

CINEMATOGRAPHE

Inégalables, les images mobiles que les metteurs en scène, les acteurs, nous offrent depuis l’invention !

Qui pour remplacer DELON aujourd’hui sur écran ?

Ah oui ! Où avais-je la tête : PALMADE…..

Marie Sasseur dit: à

@Il y trop de choses à dire

Rien n’est plus beau que le silence, parfois.

Bill Evola dit: à

Jazzi dit: à

« Laure Adler va bientôt s’en aller… »

Enfin!
A 73 ans il était temps!
Serait-elle la Geneviève Tabouis de la culture Mitterro-hollandaise?

D. dit: à

Rose, en Inde les fleuves font comme chez nous : ils naissent tous propres dans les monts. On peut s’y baigner sans problème. En descendant ils se salissent peu à peu de microorganismes, produits chimiques, particules naturelles ou artificielle en suspension, végétaux et objets de toutes sortes dont ordures, cadavres.

Bill Evola dit: à

Jazzi dit: à

« Laure Adler va bientôt s’en aller… »

Et elle prend l’antenne de la radio publique pour sa garde propagandiste personnelle.
Dressant un panégyrique au centenaire E. Morin en le tutoyant grossièrement tout au long de l’ émission.
Et hier soir, le bouquet avec Justine Triet, l’anti-cronne triomphante à l’avantage du candidat fromage corrézien socialiste.
Et tout cela sur l’ antenne de radiodiffusion publique, ni de droite ni de gauche.
A mourir de rire.
On attend le bouquet final de ce soir et de jeudi.
Bonne journée!

Bill Evola dit: à

l’anti-macronne triomphante

Phil dit: à

Le Gange est une usine d’épuration, dear Bloom, comme le dit bien l’ami de Baroz, Fernandez, dont l’autre ami, le photographe, il faut suivre, faillit mourir d’empoisonnenent après avoir goûté aux boules, de viande, offerte par le réalisateur Ray. Vive le met tant psychose.
Stimulant compte rendu, dear Closer. Personne ici indeed ne cause de McCarthy mais le patron du Seuil s’est étendu largement sur ses ondes pour expliquer qu’il l’a fait connaître en France.

Bloom dit: à

Dhanabad, Baroz-ji.

Je ne sais pas si les Vietnamiens, fortement imprégnés de bouddhisme et de confucianisme, voire de caodaïsme, ont le même rapport avec la mer que les Indiens, mais une chose est sûre, les boat-people que j’ai pu rencontrer étaient, à la fois soulagés d’avoir échappé à l’enfer, et inconsolables d’avoir quitté leur pays…
Comme me l’expliquait l’une de ces survivantes arrivée par la mer à Darwin en Australie septentrionale, si les Vietnamiens du sud commençaient toujours à raconter leur histoire par « Avant 1975 », les exilés ajoutaient invariablement « avant/après mon arrivée en France, en Australie, aux USA… »
J’ai eu le grand honneur d’organiser à Sydney une exposition des lacques de Tran Than Nhan, un artiste formé à l’Ecole des Beaux-Art de Saigon, très influencé par le pointillisme de George Seurat. D’élégantes scènes de la vie quotidienne du pays d’origine peintes après l’exil, témoignages de la permanence de l’inspiration et de la « resiliency »* de la disapora vietnamienne…

*ceux qui ont lu Passou saisiront l’allusion…

Bill Evola dit: à

Question de Laure Adler à Justine Triet :

Vous aimez faire l’amour?!

Un peu d’ hésitation de l’anti-macronne,… euh…oui!

Toutes les anti macronnes sont-elles des adeptes de la bonne baise?
L’antenne de la radio publique par le biais de sa grande journaliste ne nous le dira peut-être jamais!

D. dit: à

Effectivement aucun danger à se baigner après un repas et il est déconseillé de ne pas s’alimenter avant le bain. Mais sous-entendu sans alcool. Ou très peu. Parce que boire échauffe au sens propre et augmente notablement le risque hydrocution. C’est peut être de là qu’est né le mythe du délai de 2 à 3 heures entre le repas et le bain. D’autres substances que l’alcool peuvent aussi échauffer le corps au sens propre. Je pense au piment. Mais c’est un effet sans doute limité dans le temps.

Bill Evola dit: à

peut-être = sûrement

Bloom dit: à

GeorgeS

JC..... dit: à

LAMENTABLES, LES COMMENTATEURS PASSOUPHILES !

La vraie question est de savoir lequel de ces deux limaces, Putin & Prigogine, enfile l’autre…

Géostratégie mondiale d’abord, camarades !

Paul Edel dit: à

Dans le chapitre XXI d’« Aurélien, » d’ Aragon, il y a une belle scène de piscine. Nous sommes dans l’ hiver1921. Aurélien « pour fuir l’image de Bérénice », se rend dans la piscine municipale Oberkampf. Là il se laisse flotter, fait la planche puis essaie une brasse assez curieuse « qu’on lui avait montrée à Salonique ». C’est alors qu’un nageur « la gueule sympathique » s’adresse à lui en disant »Qu’est-ce que c’est que cette nage là mon pote ? » .
Les deux nageurs sympathisent immédiatement se tutoient, et multiplient les longueurs de bassin tout en se souvenant de l’armée d’Orient à laquelle ils ont appartenu tous les deux. En sortant de l’eau, Riquet dit à Aurélien « je t’offre un verre en face ».Mais une fois qu’ Aurélien s’ est rhabillé dans sa cabine , Riquet, dans sa dégaine d’ouvrier, reste bouche bée devant ce bourgeois cravaté. Il n’ose plus tutoyer son nouvel ami et perd toute spontanéité. Simplement quand Aurélien lui avoue qu’il ne fait rien, qu’il est « rentier ». »Rentier ! Monsieur est rentier ! » Riquet manque d éclater de rire mais se ravise, confus. Les deux hommes prennent un verre au comptoir d’une brasserie proche, mais la gêne entre eux ne se dissipe pas.  Quand Aurélien remonte dans sa voiture après avoir serré la main de Riquet, « il se sent tout à fait mal à l’aise, malgré le plaisir du bain, le plaisir qui suit le bain et la nage. »

Marie Sasseur dit: à

@ceux qui ont lu Passou saisiront l’allusion.

La résilience de Nakache, c’est sans doute d’avoir été de nouveau en compétition olympique en 1948.

Bloom dit: à

Etonnant, le texte auquel Paul Edel fait allusion est le premier thème qui nous fut donné en khâgne.

He dived. He enjoyed opening his eyes under water and after swimming back to the surface, diving again like a dolphin. Being embraced and enwrapped by water right in the heart of Paris is tremendous (…)
He swam on his back for a long while ruddering himself with the only motion of his legs and turning with a twist of his back when he reached the farther end of this green garden of solitude (…)
The other time, he had come and thrown himself into the water to flee from the image of Berenice and yet had found it here, as catching and inescapable as ever (…) »

Un grand classique de colle de thème depuis…

Marie Sasseur dit: à

Cormac McCarthy a été édité chez Actes Sud la première fois en 1991 puis éditions de L’Olivier à partir de 1996, tous ceux qui le lisent peuvent le confirmer.

Marie Sasseur dit: à

tous ceux qui le lisent en français, peuvent le confirmer.

Jazzi dit: à

Quand le léZard mène l’enquête c’est jamais triste !

Janssen J-J dit: à

@ Inter-lokk-a-outé, ce matin, par l’allégresse de la négresse, et @ la biographie de Jacques Cartonnet. Elle aurait dû revenir au modianesque Passoul, un sujet de prédilection après ce nageur de Céline en eaux troublées. @ PE, On trouve un peu la même scène d’Aurélien, chez Bove, « mes amis »… – J’ai lu très rapidement, dans la foulée, les 2 derniers McCarthy @ CL, mais comme beaucoup d’autres, je m’en suis beaucoup parlé à moi-même. Ce n’est vraiment pas un exploit : il vaut mieux nous taire, plutôt que de n’en rien dire vous-même – @ Quant à Laure Adler, vous ne savez pas qui vous ignorez, du haut de votre mépris. Relisez-donc sa biographie de Duras, et attendez-vous à être « influencé » par deux magistrales autres, l’une dédiée à Agnès Varda, l’autre à Christiane Taubira. D’immenses dames qu’aun homme ne saurait saisir. Il est par ailleurs tout à fait normal qu’elle ait tutoyé Edgar Morin, à son âge, c’est un homme qui sut rester jeune et qui le lui demanda @ Alain et Annie sur la toiture d’une cathédrale, à Milan, sans doute, oui. La carrière d’Annie était déjà toute tracée à l’époque. Cela dit, cette scène de crucifixion à la fin, quelle glauquitude, on dira ce qu’on voudra, mais dans les Karamazov, Fedor n’aurait jamais osé filmer pareil crime et son injuste châtiment ! – Bon, il est temps de quitter ces lieux maudits, mon couloir de nage étant désomrais prêt à recueillir mon beau corps nu, souple, hâlé et convenablement musclé, à la température idéale (Bàv, 28.6.23_11.23).

Jazzi dit: à

Félicitations du jury à closer et Bloom, qui remontent le niveau du blog !

Jazzi dit: à

Paul, la baignade semble avoir été une manière pour Aragon, longtemps homo honteux avant de devenir un vieillard indigne, de se jeter à l’eau !
Ses scènes de bains dans Le Pays de Paris et à la piscine Oberkampf dans Aurélien sont particulièrement troubles…
Breton, le PC et Elsa n’y avaient rien vu ?

Jazzi dit: à

Mon dernier reportage sur mon blog ne veut pas passer !
Quelqu’un pour le relayer ?

Paul Edel dit: à

Jazzi..si Drieu et Breton avaient remarqué..voir lettres..

Marie Sasseur dit: à

La natation artistique, dite natation synchronisée, est une épreuve olympique pour l’instant encore réservée à des équipes féminines.

C’est sans compter sur Delphine, qui pourrait revolutionner le genre.

« C’est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c’est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie.. »

http://www.filmdeculte.com/cinema/film/Grand-Bain-Le-6929.html

Paul Edel dit: à

Jazzi tu imagines bien qu’ un écrivain aussi important qu’ Aragon chantre de la Femme..le PCF n allait pas lui chercher des poux..d autant qu’ il fut vraiment un amoureux fou de Denise Kahn..et de Nancy Kunard et d autres..

Janssen J-J dit: à

Je pense qu’Aragon était plutôt bisexuel. Pourquoi honteux ? – s’il préférait rester tel qu’en lui-même, comme françois mauriac et tous écrivains dont on s’échine à croire que s’ils ne fussent pas homos dits « honteux », ils eussent été littérairement « mauvais » (genre victor hugo par rapport à flaubert). Etc.
Je dis ça, je dis rien du niveau requis, je rentre aux placards.
Bàv (nb / mon long post de ce matin a été shinté à cause d’une allusion aux allégresses des né.gres.ses -> j’avais omis les points pour le robot-cop – Dommage pour celzéceux dont je saluais la cause erdélienne).

Jazzi dit: à

Le Grand Bain

Au moment de la sortie du film, le 24 octobre 2018, voici ce que nous en disions ici :

Jazzi dit: à
« Le Grand bain » de Gilles Lellouche, avec une pléiade de vedettes, est une comédie sympathique, un peu surévaluée par la critique. Un film choral, ovationné par le public qui se reconnait dans ces handicapés sociaux de la vie, médaille d’or d’une discipline sportive qui n’existe même pas : la natation synchronisée masculine !

rose dit: à
Bonne critique pour Le grand bain fort méritée : Almaric en dépressif chronique, Poelverdre (Benoît) Jean Hugues Anglade en rockeur au coeur tendre qui a conservé ses rêves intacts et Canet caractériel affectueux -qui ramène sa mère chez lui, sont au meilleur de leur forme et les filles Effira et Betkhi déterminées et fragiles. Au Pathé-Madeleine, le public était loin de s’identifier aux handicapés sociaux ou amoureux de couples en déroute, mais nous avons ri, ri, ri à nombre de saillies truculentes et -c’est vrai- aux coups de bâton de Leila sur les garçons.

Jazzi dit: à
Oui, rose, moi, au MK2 Gambetta, Paris 20e, salle pleine en début d’après-midi, les gens ont même applaudi à la fin du film ! Après la séance, à l’entrée des toilettes, un mec, assez jeune, m’a abordé pour me demander ce que j’avais pensé du film ! Sympa, mais c’est quand même pas un chef-d’oeuvre, lui ai-je répondu.
De tous les acteurs et actrices, c’est Philippe Katerine qui ramasse la mise en grand benêt quasi puceau. Et une mention pour Claire Nadeau en grand-mère atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette…

Ed dit: à
Et depuis mercredi, les médias ne parlent que du Grand bain. C’est agaçant quand on a aucun moyen de le voir.

Delaporte dit: à
« Et depuis mercredi, les médias ne parlent que du Grand bain. »

C’est sans doute moins démoralisant que le film de von Trier ; mais, sur le plan cinématographique, c’est probablement assez inintéressant. Cruel dilemme, Ed.

Ed dit: à
Je pense, mais van Trier n’est pas du tout mon cinéma de prédilection. Je suis bien trop sensible.

et alii dit: à

ET DANS LE FILM DE MEL BROOKS? CE N4EST PAS DE LA NATATION ARTISTIQUE?

Jazzi dit: à

Voulez-vous coucher avec moi, ce soir ?

renato dit: à

Première tentative de traduction

Umberto Saba, Championne de natation

Qui t’a vue dans la mer te dit
Sirène.

Triomphatrice des courses à l’écran
De ma vie humiliée tu apparais
disparais.
Un fil me lie à toi, chose ténue
incassable, tandis que tu souris,
et tu passes sans me voir. Autour de toi
de nombreux amies t’entourent, des amis
jeunes comme toi ; vous faites un grand bruit
entre vous dans le bar qui vous accueille. Et un jour
une ombre triste descendait — oh, attendez un peu ! —
de tes cils, ombre maternelle que les coins recourba de ta belle bouche altière,

qui maria ton aurore à mon soir.

(Chi t’ha veduta nel mare ti dice
Sirena.

Trionfatrice di gare allo schermo
della mia vita umiliata appari
dispari.
A te mi lega un filo, tenue cosa
infrangibile, mentre tu sorridi,
e passi avanti, e non mi vedi. Intorno
ti vanno amiche numerose, amici
giovani come te; fate gran chiasso
tra voi nel bar che vi raccoglie. E un giorno
un’ombra mesta ti scendeva – oh, un attimo! –
dalle ciglia, materna ombra che gli angoli
t’incurvò della bella bocca altera,

che sposò la tua aurora alla mia sera.)

D. dit: à

Pourquoi Samuel ne pose aucune question aujourd’hui ?

D. dit: à

Oralement et sans préparation, Emmanuel Macron s’exprime décidément très mal, ce qui est problématique pour un président de la République française. En outre, il est malheureux qu’il imagine être mieux compris de certains Français en usant de ce mauvais langage devenu comme une sorte de tic chez lui.

Exemple :

www.http://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/27/a-marseille-emmanuel-macron-se-dit-favorable-a-une-concertation-sur-la-duree-des-conges-scolaires-de-l-ete-quand-on-a-des-vacances-de-trois-mois-l-inegalite-revient_6179416_3224.html

J J-J dit: à

@ Voulez-vous coucher avec moi, ce soir ?
non, je préfèrerais ne pas,

Janssen J-J dit: à

Samuel ne pose aucune question aujourd’hui… parce qu’il n’obtient jamais les réponses qu’il souhaiterait solutionner par lui-même. C’est le syndrome dit de la vache qui rit.

renato dit: à

Eugenio Montale, Le Plongeur

Le plongeur pris au ralenti
dessine une arabesque arachnéenne
et dans cette figure s’identifie peut-être
sa vie. Celui qui se tient sur le tremplin
est encore mort, est mort celui qui revient
jusqu’à l’échelle après le plongeon
est mort celui qui le photographie ; jamais né
celui qui célèbre l’exploit.
Et puis il est vivant
l’espace dont vit tout mobile ?
Pitié pour les pupilles, pour la l’objectif,
Pitié pour tout ce qui se manifeste,
Pitié pour ceux qui partent et ceux qui arrivent,
Pitié pour ceux qui atteignent ou ont atteint,
Pitié pour ceux qui ne savent pas que rien et tout
sont deux voiles de l’Indicible,
pitié pour ceux qui le savent, pour ceux qui le disent,
pitié pour ceux qui l’ignorent et tâtonnent dans l’obscurité
des mots !

https://lesempio.blogspot.com/2011/05/il-tuffatore.html?q=tuffatore *

Il tuffatore preso au ralenti
disegna un arabesco ragniforme
e in quella cifra forse si identifica
la sua vita. Chi sta sul trampolino
è ancora morto, morto chi ritorna
a nuoto alla scaletta dopo il tuffo,
morto chi lo fotografa, mai nato
chi celebra l’impresa.
Ed è poi vivo
lo spazio di cui vive ogni movente?
Pietà per le pupille, per l’obiettivo,
Pietà per tutto che si manifesta,
Pietà per il partente e per chi arriva,
Pietà per chi raggiunge o ha raggiunto,
Pietà per chi non sa che il nulla e il tutto
sono due veli dell’Impronunciabile,
pietà per chi lo sa, per chi lo dice,
per chi lo ignora e brancola nel buio
delle parole!

* la natation était si utile pour le corps qu’elle faisait partie de l’éducation et de la formation des jeunes. C’est pourquoi il était d’usage de dire d’un ignorant : « Il ne sait ni lire ni nager !

renato dit: à

Oups !

de tes cils, ombre maternelle que les coins
recourba de ta belle bouche altière,

renato dit: à

double opus !

la natation était si utile pour le corps CHEZ LES ROMAINS

J J-J dit: à

@ que les coins recourba
rOups !

Jazzi dit: à

Que ceux qui ne se sont pas endormis à la projection de « Asteroid City » de Wes Anderson lèvent la main !

Damien dit: à

Mineur tué à Nanterre : j’ai pu observer la vidéo qui est irréfragable. On entend le flic tirer, au moment où la bagnole redémarre, sans mettre en danger quiconque. La voiture ne fonce pas sur les deux pandores. Le conducteur de 17 ans n’est sans doute pas mort tout de suite, il a eu encore la possibilité de faire quelques mètres, avant de mourir. On s’étonne après que ça dégénère en émeutes. Comme en 2005, avec les deux zigotos morts électrocutés en escaladant un pylône EDF. Que des innocents… Et puis, ça veut dire quoi « connu des services de police » ? Autant dire, il n’avait pas de casier judiciaire. Pas de condamnation. Les deux flics ont pété une durite ! Panique ? Coup de sang ? Envie de se prendre pour un cow boy, pour Jesse James ou Billy the Kid ? Résultat des courses, les banlieues s’enflamment. Et on se sent de moins en moins en sécurité. Bonne soirée de bombardement !

D. dit: à

C’est bon la Vache qui rit. J’en mets dans mes hot-dogs.

D. dit: à

Jazzi dit: à

Félicitations du jury à closer et Bloom, qui remontent le niveau du blog !

Ouais ! Encouragements à perséverer, Bloom.

D. dit: à

A montré des capacités. Il faut continuer.

D. dit: à

Il est du devoir des policiers d’arrêter un conducteur qui refuse d’obtempérer et repart. Mais pourquoi utiliser une arme à feu !? Il suffisait de le taser. C’est un taser qui aurait dû être braqué sur lui. Mais il aurait fallu être trois policiers : un le contrôlant, un deuxième le tenant en joue de très près avec le taser, un troisième le tenant en joue plus loin avec une arme à feu, chargé de riposter à un tir éventuel.

D. dit: à

C’est très malheureux ce qui s’est passé mais la responsabilité numéro 1 revient à celui qui refuse d’obtempérer. Ensuite il y a des responsabilités secondaires revenant aux policiers et enfin à leur encadrement à tous niveaux.

D. dit: à

Damien, vous commettez une erreur fondamentale : un conducteur qui refuse de se soumettre à un contrôle routier met gravement en danger tous les usagers de la route. On ne peut pas dire qu’il n’y avait pas de danger. Il fallait le neutraliser, mais pas de cette façon.

renato dit: à

Tirer dans les pneus aurait suffi.

Alexia Neuhoff dit: à

Damien dit:

« Le conducteur de 17 ans […] ». La presse, la radio relaient cette information et personne ne s’arrête sur le fait que ce mineur (de 17 ans) était au volant d’une automobile. Sauf erreur, actuellement, il n’est possible de détenir un permis de conduire automobile qu’à la majorité, c’est-à-dire 18 ans. En d’autres termes, le mineur en question ne pouvait conduire une automobile. Il conduisait par conséquent sans permis et ne pouvait pas être assuré en tant que conducteur de ce véhicule. D’où, sans doute, sa tentative d’échapper au contrôle de police.

D. dit: à

renato, une fresque représentant une pizza vient d’être découverte à Pompéi.

Damien dit: à

Mea culpa général. D’abord Macron, puis Darmanin — puis Borne qui a déclaré : « Les images choquantes diffusées hier montrent une intervention qui ne semble manifestement pas conforme aux règles d’engagement de nos forces de l’ordre. »

Le syndicat de police Alliance a cru pouvoir écrire dans un communiqué : « A travers des propos comme : “inexplicable, inexcusable”, contraires à ses déclarations comme quoi il soutient la police, il est inconcevable que le président de la République, comme certains responsables politiques, artistes ou autres bafouent la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice en condamnant nos collègues avant même que celle-ci ne se prononce. »

On voit que le mal est profond… Je n’ai pas besoin que la justice se prononce pour savoir de quoi il ressort avec cette mort d’un mineur de 17 ans. Merde ! Néanmoins, espérons que la justice passe. Après tout, nous sommes dans un pays de droit. Le syndicat Alliance arriverait à nous en faire douter. — Alexia, vous devez aimez ça, ce genre de raisonnement d’Alliance ! Je n’aimerais pas vous avoir pour adjudant ! Après tout, il conduisait sans permis, pas ? Il était « connu des services de police », hein ? Le motard lui a gentiment dit de s’arrêter… Ce dangereux délinquant n’a pas obtempéré. Et il est mort. Et Alexia est contente ! Je suis sûr qu’il y a une majorité de Français, sympathisants RN, qui pense comme ça. Nahel, qu’il s’appelait. Même pas français ! La honte ! Allez, bon soir.

Janssen J-J dit: à

Ne faites pas dire à AN ce qu’elle ne dit pas. Elle essaie juste de comprendre les raisons pour lesquelles le jeune conducteur n’a pas obtempéré, voyhons ! Pourquoi de telles malveillances envers celzéceux qui essaient d’émettre des hypothèses au delà de certains syndicats de police fascistes ?

Damien dit: à

Ne faites pas dire à AN ce qu’elle ne dit pas.

OK ! Mais ce qui importe, ce n’est pas que le jeune conduisait sans permis. Maintenant, c’est plutôt le fait qu’il est mort qui retient l’attention des légalistes scrupuleux. Point positif pour lui : il ne sera pas poursuivi pour défaut de permis ! C’est déjà ça…

Alexia Neuhoff dit: à

Merci JJ-J. Je faisais simplement observer que ce « défaut de permis » n’a pas été relevé ni commenté par la presse (sérieuse) et, lorsqu’il l’a été -par des soutiens de la victime- a été minoré. Conduire sans permis est une infraction grave punie d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 €. C’est au tribunal d’en décider. Les policiers sont là pour remettre les délinquants à la justice, pas pour les abattre. Que Damien remballe ses jugements de valeur.

Janssen J-J dit: à

Vous ne m’avez pas l’air d’être un légaliste bien scrupuleux… Si c’était la cas, vous discuteriez de la qualification pénale à retenir : homicide volontaire ? ou fait justificatif d’état policier de défense légitime pour menace avérée à l’ordre public ? Comme la plupart des gens, vous mélangez tout : votre haine de la flicaille envoyée au front, la trouille au ventre, en parallèle à votre immédiate sympathie compassionnelle pour sa « victime » sacrifiée sur l’autel de la « loi et de l’ordre »… Sa famille, quant à elle, sait se montrer bien plus digne que vous. Ajoutons que vos observations sont plutôt tendancieuses, à l’égard de feus Zaed Benna et Bouna Traoré, dont les familles ne se sont jamais remises de la mort depuis leur tragique électrocution.

Janssen J-J dit: à

Mais pouviez-vous vous attendre à autre chose, de la part du syndicat Alliance dont les membres et sympathisants ont voté à 72 % pour M LP aux dernières élections présidentielles, et remporté haut la main les dernières élections professionnelles en s’unissant à l’UNSA ? (sans avoir eu besoin du concours de la FPIP, le petit syndicat ouvertement nazi, certes sans crédibilité « professionnelle », mais fort utile pour prendre ses distances à l’égard des « politiques » quand la prétendue neutralité républicaine d’Alliance, même en « police judiciaire » commence à vaciller).

Bloom dit: à

3j, On sait que certains ici nagent en eau trouble et confondent rdl et billabong.
We gonna smash dem brains in
Coz dey aint got notin’ in dem…
LKJ

Damien dit: à

votre haine de la flicaille envoyée au front

Faux. Je soutiens la police, en dehors des excès du syndicat Alliance. La police, colonne ailée de la démocratie… Alexia : mes jugements de valeur n’ont pas à être remballés, pas plus que les vôtres qui ne valent rien, du reste. Le cadavre du jeune homme est déjà froid, et vous nous cassez les couilles avec une infraction qu’il a (effectivement) commise avant de mourir. Je me marre ! — Je suis allé au cinéma voir le dernier film de Claire Denis. Un très beau film, que la critique n’a pas compris. Jazzi, vous l’avez vu ? Je parie que vous y avez entravé que dalle ? Dites-moi. Bonne soirée à tous, et qu’Alexia tourne sa langue sept fois dans sa bouche avant de proférer une nouvelle contre-vérité digne de l’humour lilliputien !!!

Marie Sasseur dit: à

Entre les chevauchées des brav-m, les alertes des ONG internationales, du conseil de l’Europe, d’Amnesty international, etc, etc, et maintenant avec ce qui apparaît comme la bavure de trop,
un jeune tué par un policier, pour refus d’obtempérer,
il est bien difficile de penser que ce pays n’a pas un très gros problème avec ses  » forces de l’ordre ».

Jazzi dit: à

« Je suis allé au cinéma voir le dernier film de Claire Denis. Un très beau film, que la critique n’a pas compris. Jazzi, vous l’avez vu ? Je parie que vous y avez entravé que dalle ? »

Me lire, avant de dire n’importe quoi, Damien !
https://www.lelezarddeparis.fr/deni-de-claire

renato dit: à

« … une fresque représentant une pizza vient d’être découverte à Pompéi. »

Une offa (fougasse au petit épeautre) pourquoi pas, ce ne serait pas une grande découverte archéologique. Ou alors les Romains avaient déjà ouvert une voie commerciale vers les Amériques… via la Chine… ce qui n’est pas impossible si on tient en compte qu’au IIe siècle av. J.-C., le monde romain entretenait des relations avec Zhang Qian, explorateur et envoyé impérial chinois — ne pas oublier que la Chine est encore aujourd’hui le premier producteur de tomates au monde !

MC dit: à

J’aime bien « le jeune conducteur qui n’a pas obtempéré ». Ça c’est tout JJJ.

Marie Sasseur dit: à

(fougasse au petit épeautre)

Si ça trouve c’était tout bêtement une pizza quatre saisons veggie sans fromage et au grand épeautre.

MC dit: à

Curieux que la Pythie de Zaporijjia ne se soit pas encore manifestée. Il est vrai qu’elle a du travail avec Morand, et le dernier carton de la Maréchaussée…. MC

Phil dit: à

Miss Adler fait des e-mules, la chaine du prestigieux passou franceintérise à tout crin. Demorand remplace Morand, petit remplacement

Marie Sasseur dit: à

C’est un gâteau ? pas une pizza alors.

https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/une-fresque-avec-une-pizza-decouverte-a-pompei-il-manque-juste-la-mozzarella_172191.amp

 » Selon les archéologues, ce genre de représentations, connu dans l’Antique sous le nom grec de « xenia », est inspiré des « présents d’hospitalité » qui étaient offerts aux invités en vertu d’une tradition grecque remontant à la période allant du 3e au 1er siècle avant J.-C. »

Marie Sasseur dit: à

C’est pas le gâteau qui s’appelle xenia.

C’est la représentation qui est faite de ce qui attend l’hôte qui se présente dans cette demeure.

L’enseigne de la pizzeria, ou le menu, quoi.

renato dit: à

L’invité était invité à rester aussi longtemps qu’il le souhaitait et à accepter des cadeaux hospitaliers appelés xenia, qui auraient représenté un contrat matériel entre les lignages réciproques et qui les obligeaient à s’héberger, s’entraider en cas de besoin et non de guerre.

Voir aussi, Iliade VI, 215 -236.

renato dit: à

et non de guerre… sans NON

Marie Sasseur dit: à

Il y a une confusion entre l’idée , xenia hospitalité , la représentation de cette hospitalité ( la fresque, l’enseigne), et sa matérialité : xenia c’est un gâteau pour René ou fougasse au petitépeautre, pizza sans tomate ni fromage pour d’autres.

Marie Sasseur dit: à

Xenia à la même racine que xenos.
C’est donc bien l’idée d’accueil d’un étranger ( à la demeure).
Xenia n’est donc pas un gâteau.

renato dit: à

Ah, cette manie de franciser les noms envers et contre l’idée d’identité que ces mêmes nom portent dans leur forme d’origine !

Cela dit : « Les Xenia, (de *xen-, xenia, xenizein) ou cadeaux d’hospitalité, traversent toute l’histoire de l’Antiquité et appartiennent à un déroulement codifié dans les sociétés méditerranéennes et d’abord dans le monde grec » nous dit d’emblée B. Cabouret. qui se propose de les étudier plus particulièrement à l’horizon de l’Antiquité tardive et de l’hospitalité privée. S’appuyant sur un corpus documentaire, B. Cabouret nous fait part de sa réflexion sur « la médiation du cadeau : du pragmatique au symbolique », en privilégiant la pratique des cadeaux alimentaires.
Ces cadeaux sont des preuves tangibles qui relèvent à la fois de la réalité de l’acte d’accueillir et de la représentation de cet acte. »

https://hospitam.hypotheses.org/1365

Marie Sasseur dit: à

Xenia a la même racine que xenos.

Quand on est allergique à la xénophobie, on comprend immédiatement le sens de xenia, pas besoin se faire un dessin.

renato dit: à

« Mais la pratique des anciens, qui se perpétue dans l’Antiquité tardive est surtout remarquable en ce que c’est l’hôte qui non seulement accueille, loge, nourrit, mais en plus offre des cadeaux, dans une sorte de duplication de l’acte d’offrir. L’hôte dépense sans compter pour honorer le xenos, un futur ami peut-être. »

https://hospitam.hypotheses.org/1365

renato dit: à

Xenia de Montale.

Le nom de la sous-collection dérive du livre XIII des épigrammes de Martial ; xenia dans la Grèce antique étaient les cadeaux offerts à l’invité. En 1964, un an après la mort de sa femme, Montale a commencé à écrire ces poèmes avec l’intention de lui rendre hommage, en les lui offrant en cadeau.

Xenia I

Avevamo studiato per l’aldilà
un fischio, un segno di riconoscimento.
Mi provo a modularlo nella speranza
che tutti siamo già morti senza saperlo.

Non ho mai capito se io fossi
il tuo cane fedele e incimurrito
o tu lo fossi per me.
Per gli altri no, eri un insetto miope
smarrito nel blabla
dell’alta società. Erano ingenui
quei furbi e non sapevano
di essere loro il tuo zimbello:
di esser visti anche al buio e smascherati
da un tuo senso infallibile, dal tuo
radar di pipistrello.

Marie Sasseur dit: à

Eh bien voilà, René, c’est pas si difficile à comprendre.

Samuel dit: à

Pourquoi le silence d’un fou est furieux alors que le silence d’un sage est studieux ?

renato dit: à

Heureux que vous ayez compris.

Marie Sasseur dit: à

René, quel progrès ! Au bout de quelques ajustements nécessaires, on est bien loin de xenia = gâteau ou fougasse au petit épeautre.

Plus mieux bien, xenia est aussi un traitement d’égalité.

Recevoir chez soi

« L’accueil de l’étranger comporte des gestes concrets bien connus. Le premier est de servir un repas, marque voire symbole de l’hospitalité. Cet usage semble immuable : « le repas est [destiné] à l’accueil de l’étranger77 » ; il est de règle de le partager avec lui. Ce repas fait « de l’étranger un hôte, changement de statut qui s’opère au cours de la formalité de l’invitation à partager la nourriture78 ». Le second est l’échange de cadeaux. Les deux procédures se complètent. Intégré à l’espace domestique, l’étranger bénéficie désormais d’un foyer loin de chez lui. En outre, la xenia appelle un geste réciproque et fait partie du vaste ensemble des dons et contre-dons qui tisse les relations entre les oikoi79. Repas et présents d’hospitalité scellent ainsi une association à caractère personnel dans le domaine de l’oikos. Ils sanctionnent l’instauration d’une d’alliance ou d’un lien d’amitié. Le xeinos est, en effet, un ami de l’étranger »

Je comprends que xenos peut être l’etranger ou l’ami de l’étranger, comme le mot hôte, qui reçoit, ou est reçu.

Voilà René, avec ce qui suit, demain, cette histoire de gâteau et de fougasse petit épeautre sera oubliée:

https://books.openedition.org/psorbonne/30049?lang=fr

renato dit: à

Ah, à propos de ce qui suit, en ayant lu Montale il y a des années de là, pas besoin de vos lumières.

J J-J dit: à

@ Ça c’est tout JJJ.
Que voulez-vous signifier au juste à ma soeur, Marc, en me prenant ainsi à partie ?

Marie Sasseur dit: à

René, j’ai posté l’art de Sciences et avenir avant vous.
C’est pas non plus un drame de traduire xenia par gâteau. On a déjà lu pire méprise ici.

renato dit: à

« Une offa (fougasse au petit épeautre) pourquoi pas, ce ne serait pas une grande découverte archéologique. »

« On connait environs 300 représentations de ce gâteau diffus dans l’Antiquité sous le nom de xenia, qui s’inspire aux cadeaux offerts aux hôtes selon une tradition grecque remontant à la période hellénistique. »

et alii dit: à

, mais “l’éléphant dans la pièce”, comme disent les Américains pour évoquer quelque chose d’évident que tout le monde refuse de nommer, reste bel et bien l’amour. “De nos jours, les idées les plus populaires sur l’amour sont celles qui déclarent son absurdité et son inutilité. […] La culture des jeunes se caractérise par son cynisme à l’égard de l’amour, qui vient du sentiment généralisé que l’amour serait introuvable”, déplore-t-elle. Pour bell hooks, il ne s’agit pas seulement de défendre les vertus d’un sentiment qui nous rendrait moralement meilleur,
lettre de philomag bonsoir

Marie Sasseur dit: à

Et puis René, entre nous, vous êtes devenu un peu une référence sur ce blog.
Et cette renommée ne risque pas de faiblir: dans « votre » piscine naturelle à 2500m d’altitude, tout mouillé de chaud, très zen, alignant les longueurs, c’est très impressionnant.
On vous voit mal sur la photo, il faudrait arranger ça.

Bloom dit: à

En guise de ‘nightcap’ (petit dernier avant Morphée), un extrait de ‘An Occurence At Owl Creek Bridge’, célèbre nouvelle de ce diable d’Ambrose Bierce, chroniqueur hors-pair de la guerre de Sécession, perdu de vue en 1913 au Mexique après avoir rejoint l’armée de Pancho Villa via le célèbre pont qui traverse le Rio Grande/Rio Bravo entre El Paso & Ciudad Juarez…

(…) The two sentinels fired again, independently and ineffectually.

The hunted man saw all this over his shoulder; he was now swimming vigorously with the current. His brain was as energetic as his arms and legs; he thought with the rapidity of lightning.

La courte nouvelle en son ciselage intégral
https://americanliterature.com/author/ambrose-bierce/short-story/an-occurrence-at-owl-creek-bridge

renato dit: à

2.552 m !

renato dit: à

non, 2.553;;;

Marie Sasseur dit: à

René, j’ai donné le lien sur l’article de Sciences et avenir, la photo aussi. Vous avez un souci de traduction ?

renato dit: à

personne pour corriger ?

Janssen J-J dit: à

@ La police, colonne ailée de la démocratie ///
quel charabia chez cet erdélien qui se pique de bon goût littéraire et d’avoir l’oreille si musicale… Quel laisser-aller qui pue à cent lieues chez ce misogyne avéré ne dédaignant pas la vulgarité de temps à autre (cf. vous nous cassez les couilles avec une infraction qu’il a (…) commise avant de mourir). Il ne lit rien, mais provoque les cinéphiles…
Encore un balourd qui se prend pour son frère !…
@ SV, je faisais allusion à Ed, totome la peau tomate, et vous n’avez pas mis votre lien, sauf erreur.
@ Hélas, rBl., je n’ai pas su déchiffrer votre message très american twang, même avec le translator d’usage (billabong – LKJ). Dommadge… Pas grave. Ne pas chercher à tout comprenaître, las, laissons choir les beautés,

renato dit: à

Vous avez apparemment un souci d’éducation, encore que ce ne soit pas un votre hommage aux fascistes historiques italiens.

Pour la traduction, pas besoin de vos lumières ni de vos liens, d’autant plus que je peux accéder à un tas d’autre revues… have a good trip !

Marie Sasseur dit: à

Bonne nuit René,
J’ai bien aimé cette idée que le plateau de fruits et douceurs sur un mur de Pompei avait une signification autrement plus importante qu’une nature morte accrochée au mur, même peinte par le Caravage.

Ne vous en faites pas, René, ce ne sont pas quelques mètres de différence d’altitude à « votre » piscine qui vont changer quoi que ce soit à sa température.
Et puis considérez les habitants de La Paz à 3600m d’altitude. Ils ont moins de mérite que vous, soyez en sûr.

Janssen J-J dit: à

Elle essayait de vous léchez le cul, et vous la renvoyez chier par son côté obscur… Pour une foiq… la riposte sera sang glante… Mais on ne peut point donner tort au flegme face à la furye.
Faut dire qu’il fait chaud dans les bergeries alpestres, même à 2000 m, ça explique un brin où nous en sommes (fin juin, sainfoin).

MC dit: à

Pourquoi voudrais- je dire quelque chose à Sasseur là précisément ? Question mal posée, JJJ.

Marie Sasseur dit: à

Le vieux keuf déjà passablement abattu par les bévues de ses anciens collègues, est un peu jaloux, qu’il en devient aussi con, vulgaire et immonde, qu’un baqueux bourré, qui a décidé de jouer les cadors sur un forum internet.

Il était loin de se douter, le vieux keuf, qu’en balançant a René l’information selon laquelle une pizza avait été trouvée sur un mur de Pompei , on atteindrait de tels sommets de savoirs.
Mais c’est ainsi.

Marie Sasseur dit: à

on atteindrait de tels sommets de savoirs. Et le pauvre René, des profondeurs abyssales, où plus aucune lumière ne parvient. Hélas.

Damien dit: à

C’est bien, Jazzi. mais l' »homme d’affaires » n’est par américain, mais anglais, et c’est un espion redoutable. Ensuite, la comparaison avec « le Mépris » me semble à côté complètement. Et puis, vous dite : il faudrait me lire. Il faudrait surtout que vous soyez quelque part, et pas perdu sur le web dans l’infinitésimal. mais c’est bien d’en avoir dit du bien, de ce très beau film. mais y avez-vous compris quelque chose ? — Renato = René, en effet : une fulgurance de la géniale Sasseur, qui a l’art de rapetisser les têtes comme les guerriers des forêts amazoniennes. J’ai vu au Musée de l’homme, autrefois, je crois, ces têtes auxquelles il était arrivé quelque chose de spéciale. Guerre et art sont liées… Pour revenir aux bains, il faudrait parler de la piscine Deligny, que j’ai fréquenté autrefois. C’était en face de l’Académie. Il y avait de jolies filles et des écrivains, comme l’ignoble Matzneff qui y venait d’avril à septembre retrouver sa bande de dégénérés (ils se reconnaîtront, sauf s’ils sont morts ou avocats). Très beau décor Art déco, un beau bassin plus un solarium, un bar-restaurant et des cabines comme dans un paquebot. La piscine Deligny flottait sur la Seine. On y a fait des bals, du temps où on savait y faire, façon Beistegui, l’homme du bal du siècle à Venise au mitan des années 50. Il avait refusé les journalistes. Il s’était payé ce luxe, Beistegui. Qui se souvient de lui ? personne. Dominique Bona en parle dans son bouquin. C’est très mondain. C’était une bonne idée de faire défiler les costumes sur le tarmac de Deligny, quoique un peu petit. J’aurais bien aimé y être, mais j’étais trop jeune. Je me serais déguisé en Caligula ou en Claude. Au fait, le film « Caligula » ressort. C’est une daube intégrale. Un film malsain qui insiste sur le mauvais côté de l’homme. Lisez plutôt Suétone, Les douze Césars, et comparez les deux. Caligula, héros moderne, réformateur politique, frère incestueux… J’avais vu ce film quand j’étais encore à l’école. Je faisais du latin. Je lisais Pierre Grimal dont on ressort certains livres. Un historien magnifique. Avec ça et le sac de Rome (plus tard) l’honnête homme savait de l’utile ! Pas besoin de lire Annie Ernaux. Dix ans que Dominique Venner nous a quittés. Vous savez, il s’est suicidé à Notre-Dame, avant le feu, le suicide collectif… Pour moi, Venner était trop à droite, mais ses ouvrages historiques étaient instructifs comme tout. La Nouvelle Droite ne m’a jamais plu, avec ses idées nazies. Et puis, oui, je suis de gauche… Quoicoubeh ! Je ne l’oublie pas. « Un samouraï d’aujourd’hui », le livre posthume de Dominique Venner m’a déçu. Trop païen. Pourquoi a-t-io choisi Notre-Dame ? Symbole de l’Europe traditionnelle ? Pas pour la foi, qu’il n’avait pas. Et là je m’inquiète pour lui. Le paganisme est une impasse. Un truc déjà ringard au Ier siècle. Caligula, c’est dommage, aurait pu être chrétien, prendre la défense du Christ et illustrer son message moderne. Au lieu de quoi (… coubeh !) il fait consul son cheval. Quelque chose cloche. Bon, au lit. Dormez bien.

J J-J dit: à

@ RM – son vieux keuf ignorait que sa soeur la pizzaïola d’Astor allait apprendre quoi que ce soit d’inédit (dzidane) à quiconque sur les salades romaines de cette chaine … en conséquence de quoi, elle atteignit des profondeurs abyssales…
Haec tamen simul edidit (La Pizza ladra de Obaldia)

@ MC/ tous vos commentaires sont des clins d’oeil indirects soumis à la vigilance de votre ennemie intime qui n’en peut mais à s’enfoncer, Langoncet. Reformulez mieux vos questions… et tout ira mieux al’hors, avec elle… Elle vous enverra une pizza allogène, à son prochain retour d’Herculanum – (minuit vingt)

et alii dit: à

La piscine, c’est le surnom du siège de la** DGSE** , à Paris.
Portrait à l’occasion de la sortie du livre « histoire politique des services secrets français » dont France Culture reçoit ce mardi matin l’un des auteurs, Jean Guisnel.

MC dit: à

« Vous dites. » « Quelque chose de spécial », pour s’en tenir à ces deux corrections de pure forme…

MC dit: à

Quant aux « fulgurances de la géniale Sasseur », qui consistent à réduire Renato à René, convenons que ce n’est pas grand chose, que de passer de l’Italien au Français …. MC

et alii dit: à

NIVAT philomag:
J’en dois la découverte à des amis et collègues de l’université nationale Académie Mohyla (une résurgence de l’antique Académie fondée par le métropolite kievien de ce nom, lui-même moldave). Ils m’ont fait depuis longtemps découvrir le second poète national ukrainien après Taras Chevtchenko au XIXe siècle, Vasyl Stus au XXe siècle.

Vasyl Stus (1938-1985) est né en Ukraine, mort au camp de Perm-36, d’une grève de la faim qu’il mena jusqu’au bout. Il avait grandi à Stalino, autrefois Iouzovka, maintenant Donetsk. Il fit ses études en russe bien sûr, mais sa mère lui chantait des chansons en ukrainien. Après l’Institut pédagogique de Stalino, Stus devint instituteur, puis fut appelé comme conscrit dans l’Armée rouge. Après quoi, il commença à traduire Gœthe et Rilke en ukrainien, soutint une thèse de doctorat à l’Institut Chevtchenko de Kiev, se maria, eut un fils. Mais en 1965, Stus prit part aux protestations après l’arrestation de Paradjanov, dont le film Les Ombres des ancêtres oubliés (traduit en français par Les Chevaux de feu, 1965) l’avait fortement impressionné. »

et alii dit: à

l’un des poèmes les plus célèbres de Vasyl Stus. Il est écrit au goulag, envoyé dans une lettre à sa femme. L’église de Sainte-Irénée, fondée à Kiev par le roi Yaroslav le Sage en 1037, fut détruite lors de la prise de la ville par Batu Khan en décembre 1240.

L’église de Sainte-Irénée

Crie et hurle dans le noir.

Les frissons, peut-être, mon fils

Déjà ont pénétré ton âme.

Que d’angoisse accumulée !

Comment puis-je les dissiper ?

Ma femme abandonnée – aux violences !

Ma mère abandonnée – au malheur !

Ma sœur aimée, comme la reine Yaroslavna

Cogne ses seins à la haute muraille.

La prison lorgne de l’œil,

Comme un hibou dans la nuit.

Kiev – aux oubliettes ! Kiev

Tient dans le carreau du cachot.

Est-ce Batu Khan qui revient,

Et sa Horde déchaînée ?

Il couvre ta gorge de ténèbres

À ne plus reprendre souffle !

Salut, ô mon noir chagrin

Salut, ô mon chemin de supplicié !
sur philomag

rose dit: à

5h45 jeudi 29 juin 2023

rose dit: à

Sur le q.moi-même et totalement abalobé par l’enseigne découverte à Pompéi.
Je ne penche pas pour le gâteau ; ni pour la fougasse qui de manière caractéristique est rectangulaire, très levée et avec des trous : il y a ouvertement des tomates et une rondelle de fromage de chèvre.
Une pizza à Pompéi. Quelle découverte ! Pas forcément une napolitaine qui est traditionnellement rouge verte et blanche, comme le drapeau (pas vu le vert).
Les italiens irremplaçables (de loin, avec des lunettes noires).

rose dit: à

abalobée

rose dit: à

« Les images choquantes diffusées hier montrent une intervention qui ne semble manifestement pas conforme aux règles d’engagement de nos forces de l’ordre. »

Le sujet de Brevet en histoire 2023 est du niveau CM2.
Continuez à en avoir rien à foutre de ce qui se passe en réalité, et, dans vingt ans on en paiera les conséquences. C’est vous qui avez annoncé « on va pouvoir avoir le permis à 17 ans. »

Nota bene, à l’EN cela a été plus trente ans que vingt ans de marasme absolu. Lorsque vous saurez dans quelles conditions travaillent les flics aujourd’hui.
Lorsque vous aurez vu aussi les greffiers qui tournent le dos à D-M avec les 45 euros d’augmentation allouée par le Garde des Sceaux.

L’indécence, vous non plus, ne vous touche pas ?

rose dit: à

Naël est décédé à Nanterre. Il avait entamé un parcours d’insertion chez nous. Il allait construire un nouvel avenir.
Plus que jamais nous devons nous investir pour redonner un minimum d’espoir, croire de nouveau à l’égalité républicaine.

Ovalie club.
Investissez-vous au niveau des pères. On est de l’où l’on vient. Celui-ci ne connaissait pas son père. Sa mère de dêbordée va être débordante/sanglotante.
Ce sont tous ces comportements délirants qui favorisent l’émergence du voile. Et les votes de l’extrême droite. Politiques responsables.

rose dit: à

Évidemment que tirer dans les pneus est une solution et qu’un flic n’est pas là pour faire de l’abattage.
Stopper les réactions à chaud.

rose dit: à

2005
Ils n’ont pas grimpé dans un pylône électrique les deux gamins, ils se sont réfugiés dans un transformateur électrique, alors que coursés par des policiers.

renato dit: à

Évidemment, les tomates venaient de Chine — déjà à l’époque première productrice mondiale —. L’on doit par ailleurs à une tomate chinoise, dite pomme d’or, la guerre de Troie.

Incidemment, l’offa était une petite fougasse ronde qui pouvait porter des fruits et du moretum (voir wiki). Par ailleurs la pizza aussi était une fougasse ronde, à noter que jusqu’au XVIIIe siècle il s’agissait de gâteaux presque toujours sucrés.

29.6 — 6.55

renato dit: à

Voir wiki pour moretum…

renato dit: à

Cela bien à part : Giacomo Leopardi, 29 juin 1798

rose dit: à

Renato

Vous avez raison, bien sûr.

rose dit: à

Ma mère me dit
« Les parents ont fait ce qu’ils ont pu ».
Je corrige : « non, les parents ont fait du mieux qu’ils ont pu ».

Y aurait pas eu cette putain de fin de vie atroce, on aurait pu admettre bien des écarts. Si ce n’est que 45 ans de silence cela ne passe pas, définitivement.

Elsa Wolinski, je l’aime bien : elle renaît, elle aussi, face à ce couple parental qui s’est tellement aimé. Et qui a pris toute la place.
Elle non plus ne maîtrise pas la langue française : elle dit, et elle répète, l’andouille, « cette tristesse infime ». Or, ce qu’elle veut dire, c’est « cette tristesse infinie ».

Bonne journée,

rose dit: à

Y a bien longtemps qu’on a laissé bonbons et sucettes aux illettrées, et que nous, les filles, on y préfère les chips.
Quoi de meilleur que les chips ?

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