de Pierre Assouline

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Nager et nager encore, de l’ivresse électrique au nirvana

Nager et nager encore, de l’ivresse électrique au nirvana

Ne demandez jamais à un nageur compulsif pourquoi il nage. C’est encore plus vain que de demander à un écrivain pourquoi il écrit. Le nageur ne peut même pas se rabattre sur la réponse définitive de George Mallory lorsqu’on lui demandait pourquoi il voulait gravir l’Everest (« Parce qu’il est là »). Le nageur va d’un bord à l’autre de la piscine toucher des carreaux de faïence, retourner au point de départ, recommencer encore, compter les carreaux au fond du bassin avant de compter les virages, enfiler les séries, et ainsi de suite jusqu’à épuisement durant son entrainement plusieurs heures par jour. Ce qui à la réflexion n’est pas plus absurde que de pousser un ballon puis de courir après. Sauf qu’on ne s’y amuse pas autant. Encore que nager en pleine mer favorise les rencontres inopinées en l’absence de ligne d’eau.

Nager est tout sauf ludique. On y acquiert sens de la résistance, faculté d’obstination, goût du dépassement de soi ; pour les nécessiteux, la résilience y est favorisée ; pour ceux qui ont du mal à habiter leur corps, la natation offre une réconciliation ; pour tant d’autres elle permet de réaliser un rêve d’harmonie intérieure, une douce sensation de grand vide, une capacité inouïe de se mettre à l’écoute de soi pour une fois loin du monde, hors d’atteinte. Autant la nage que la natation. Exactement ce que l’on ressent à la lecture de Nages libres (153 pages, 17 euros, Equateurs), doux recueil de 22 textes brefs qui sont autant de nouvelles (mais le genre est, on le sait, invendable en France, aussi l’éditeur ne précise rien et on le comprend). L’auteur Lucas Menget a été un jour grand reporter mais nageur toujours. Dès qu’il perçoit le clapot d’une piscine, il la cherche et saute dedans ; dès qu’il devine au loin les rouleaux d’un océan, il court et saute dessus. Le plus souvent, il nage à domicile, dans le Finistère nord, dans le fol espoir de capter cette fameuse « ivresse électrique » évoquée par Michelet dans La Mer (1860). Il admire ces retraités réunis au sein de clubs très actifs et qui se donnent pour rituel de se retrouver tous les matins toute l’année sur le rivage pour plonger dans une eau souvent glacée (et pas seulement le 1er de l’an sur la plage de Nice). Parmi ces cénacles de papys et mamys résistants, celui des « Ours blancs de Biarritz » ou celui des « Bonnets rouges de Locquirec » parait bien persuadé qu’il n’est pas de meilleure hygiène que la baignade en eau froide, vieille pratique qui remonte au début de notre ère tant elle avait, déjà, la réputation d’être bénéfique pour la circulation et la respiration. On ne brûle pas seulement davantage de calories : le nombre de globules blancs augmente et les défenses immunitaires s’accroissent.

On y apprend des choses surprenantes : qu’au XIXème siècle, la plupart des marins ne savaient pas nager ; que Benjamin Franklin, oui, le rédacteur de la Déclaration d’indépendance, n’est pas seulement l’auteur d’une théorie de la natation qui fait référence mais aussi l’inventeur des palmes et plaquettes, ces dernières étant bricolées avec des morceaux de palettes de peintres. L’auteur passe, sans prendre le temps de se sécher, de la piscine de l’hôtel Hamra sous les bombes à Bagdad, à l’invention du désir de plage par le photographe du bonheur français Jacques-Henri Lartigue.

Un chapitre m’a comblé particulièrement car il rend justice à un livre et au film qui en a été tiré- les deux aujourd’hui oubliés : « The Swimmer », nouvelle de John Cheever parue en 1964 dans The New Yorker, suivi par The Swimmer (Le Plongeon), réalisé par Frank Perry (mais terminé par Sydney Pollack) sorti en 1968 avec le très athlétique (et pour cause : un ancien acrobate de cirque) Burt Lancaster. L’histoire d’un homme en maillot de bain surgi d’une forêt du Connecticut qui plonge dans la première piscine venue, celle de riches amis heureux de le retrouver, et qui décide sur sa lancée de rentrer chez lui en nageant de piscine en piscine et de jouir de ses rencontres… ; mais au-delà de son aventure aquatique aussi excentrique que captivante, c’est à une critique de la vanité du rêve américain que les auteurs se livrent dans la traversée de cet univers de piscines privées. Lucas Menget a eu la bonne idée de relire et revoir les deux œuvres en parallèle et il a relevé la présence d’une scène si bouleversante dans le film, mais qui n’existait pas dans la nouvelle, qu’elle lui met les larmes aux yeux : rencontrant un petit garçon triste et solitaire assis au bord d’un bassin vide, le nageur le prend par la main, l’emmène au fond et lui apprend à nager en lui mimant patiemment tous les gestes avant de lui confier :

 « N’oublie jamais, petit, que quand tu nages, tu es le capitaine de ton âme »

Quelques écrivains sont convoqués ici ou là : Albert Camus dès l’épigraphe pour son évocation de « la mer chaude » dans La Mort heureuse, ou l’immonde Paul Morand pour ses pages éblouissantes sur les bains de mer et cette réflexion : « La mer n’a pas d’âge, couverte de rides, elle les perd aussitôt ». Sinon, par moments le ton de Lucas Menget fait penser à celui d’Olivier Frébourg dans La Grande nageuse (Mercure de France, 2014) et celui de Christian Authier dans De chez nous (Stock, 2014), deux bijoux d’écriture fluide et douce qui signalent une même famille d’esprit.

Récemment, le Journal de nage (Seuil) de Chantal Thomas nous a rafraichi avec bonheur et mélancolie ; et on peut déjà révéler (mais pas plus) qu’à la rentrée, Julie Otsuka réserve de belles surprises aux amateurs dans La Ligne de nage, traduit de l’anglais à paraitre chez Gallimard ; la romancière américaine y note par exemple que lorsqu’on nage longtemps, « vous ne savez plus où finit votre corps et où commence l’eau, la frontière s’estompe entre vous et le monde. C’est le nirvana »– ce qui ne va pas de soi lorsqu’on passe l’essentiel de son temps en allers-retours  » au fond d’une boite en béton géante ». Mais à la réflexion, hormis le classique, incontournable, unique et scintillant classique du genre Héros et nageurs (réédité par Nevitaca en 2019) de Charles Sprawson, les livres sur les nageurs, la nage et la natation sont assez rares. Non que celle-ci soit peu inspirante mais elle résiste à la transposition littéraire. Difficile d’écrire quand on a la tête sous l’eau et les bras occupés.

Avant Nages libres, le dernier choc dans le genre remontait à 2012. Certains s’en souviennent peut-être, dans La Traversée de la France à la nage (25 euros, 716 pages, Pol). Pierre Patrolin donnait une preuve d’amour pour la littérature, ses pouvoirs d’enchantement, son explication du monde, une fiction où tout est vrai. Le narrateur de ce livre hors-genre aux allures de récit traverse la France, Massif Central avec le reste autour, à la nage tous sens aux aguets. Une course d’obstacles (rapides, goulets, barrages) que ce voyage dans la France plutôt qu’un voyage en France. Il observe les chemins de halage, hume les berges, écoute la rumeur du monde, s’imprègne de la nature, regarde les gens, toise les péniches. Les merles babillent, les mésanges zinzinulent, les bécasses croulent, les crapauds coassent et le nageur nage. Ainsi va la France vue du fleuve. Au début, on se demande combien de temps il va tenir ; non pas physiquement mais littérairement ; car c’est souvent monotone et donc nécessairement répétitif, en dépit de la diversité des régions traversées ; et pourtant le courant nous emmène, nous emporte et nous capture jusqu’au bout.

Des lecteurs rameront certainement avant de renoncer à mi-parcours et de couler. Ils ne sauront jamais ce qu’ils ratent. Rarement la France nous aura paru aussi agréablement profonde. Une France sans chichis, sans politique, sans médias, sans embarras. Une France rêvée peut-être, mais une certaine France. Celle des chambres d’hôte, des gîtes d’étape, des écluses, des auberges qui ne se poussent pas du col, des bistros à flippers, des bar-tabac qui vendent de tout en vous du donnant du Monsieur tout en vous appelant par votre prénom. Hôtel du Lac, hôtel des Beaux-Arts, hôtel des Platanes, hôtel Terminus, le Repos du Pèlerin, et mon préféré, l’hôtel des Demoiselles Coiffées…

 Le narrateur se laisse aller, ce dont on ne saurait le blâmer car ses aventures entre barrages et vallées ont de la grandeur. Gide disait qu’il faut toujours se laisser aller à sa pente, pourvu que ce soit en montant. Ce qui est le cas. On voit passer le cirque Roger-Lanzac à Aiguillon. La nuit, il rêve qu’il marche dans un désert brûlant. Enfin un écrivain qui mouille sa chemise ! Le nageur solitaire raconte et décrit au présent de l’indicatif. Son regard géologique emprunte à Julien Gracq pour l’art du paysage et à Roger Caillois pour le toucher des pierres. Son lexique végétal est d’une étonnante richesse. Il lui arrive de croiser des humains, du genre sac à dos, casquette et canne, randonneurs essoufflés aux souliers lourds. Pas le moindre dialogue pour autant. Quelques propos rapportés, des signes, des traces, de quoi se faire son petit cinéma portatif et il repart pour son road movie aquatique. Patrolin patrouille ainsi pendant des dizaines de pages, que dis-je, des centaines de pages, protégé par sa combinaison de plongée. Sereinement, tranquillement, ardemment, passionnément, indifféremment, selon les circonstances où la météorologie, les couleurs de l’eau et l’harmonie des lieux ont leur part, autant que son niveau d’épuisement.

Car ce n’est pas sans danger ; notre héros prend des risques. On ne sait trop où il va, ce qui est au fond sans importance. Aussi loin que l’on aille, ce n’est jamais qu’à la recherche de soi. On croit se rappeler qu’il s’est fixé la frontière belge comme objectif, mais là ou ailleurs… Voici la Meuse qui glisse plus qu’elle ne coule, le bassin de l’Oise par la Vesle. Voici la Garonne. Voici la Loire. Voici l’Aisne. Des aulnes, des peupliers, des saules, des frênes, des roseaux. Voici le Quercy. Et là, la Truyère, ses gorges et ses barrages. Il nage aussi en ville, ce qui nous vaut des moments émouvants page 537 : nageant dans une rue, il perçoit la musique de la famille à l’heure du dîner, les enfants qui rient dans leur chambre, la mère qui les appelle, des bruits d’assiette qu’on pose sur la table, les informations à la télévision ; et lui qui croise un rat souriant et rase les murs. Il nage en forêt et dans les bois. Quand le fleuve n’a plus de rives, il nage dans le paysage tel un peintre marchant dans le motif. Il nage pour avancer, fouette l’eau de ses jambes, d’une brasse économe.

Il nage en brasse coulée. Il nage sur le dos, se laissant tirer par le courant et par son seul compagnon de voyage, qu’il appelle affectueusement « mon baluchon », sac étanche qui contient sa carte de crédit, ses allumettes, ses chaussettes de laine, ses clés. Ce baluchon est si incarné qu’il en devient le Sancho Pança de ce Quichotte en slip de bain. Le narrateur nage des palmes aux pieds mais pas aux mains alors que des plaquettes feraient l’affaire. Il dit n’avoir le sentiment d’être vraiment mouillé que lorsqu’il sort de l’eau, ce qui ouvre des abîmes de perplexité. De toute façon, à peine sorti, il a hâte de reprendre l’eau. Lorsqu’il n’est pas dans l’eau, il est au bord de l’eau. Il faut un grand effort pour qu’il aille jusque chez Proxi se ravitailler, même s’il avoue souvent guetter les villages et espérer une boulangerie. Pas de lecture signalée si ce n’est, dans un bistro, celle d’une affiche promotionnelle pour le dernier numéro de Tracteurs, passion et collection annonçant un beau dossier sur « De Troyes à Vierzon en SFV 302 ». Il s’arrête dans des endroits où l’on n’aurait pas idée d’aller mourir : Loures-Barousse, Montréjeau, Granges-sur-Lot, Castelmoron, Port d’Agrès, Pierrefiche, Châtillon-Coligny, Entraygues, Sainte-Livrade auprès desquels Montargis, c’est New York.

 Le nageur est un solitaire dont les civils sur la berge s’imaginent qu’il s’ennuie, alors que, comme le coureur, il écrit dans sa tête, s’invente des mondes, dresse le bilan de sa vie, imagine le passé et revisite le futur. Et parfois, rien. On n’est pas chez Maupassant. On est chez personne d’ailleurs tant cela ne ressemble à rien de connu ou répertorié dans nos catalogues. Cette histoire, rapportée d’une écriture douce et fluide, est fascinante. D’autres s’y seraient noyés.

(« Burt Lancaster dans The Swimmer » photo D.R.; « A Noël, le froid n’arrête pas les « Ours blancs de Biarritz » photo D.R. ; « Le toulousain Léon Marchand, champion incontesté des Mondiaux de natation à Budapest tout récemment » photo Attila KISBENEDEK : « Nageur dans la Seine » photo D.R. )

P.S. du 13 juillet : « En attendant Nadeau » consacre son hors-série d’été à « Nager »...

Cette entrée a été publiée dans Essais.

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commentaires

1 279 Réponses pour Nager et nager encore, de l’ivresse électrique au nirvana

Jazzi dit: à

Oui, et alii, mais à Cannes il y a un maire, David Lisnard, efficace et pragmatique, qui réglera bien vite le problème.
Pas à Paris, hélas, où l’incompétence et le dogmatisme font la loi !

D. dit: à

32 à Paris.

D. dit: à

Nager 225 km ne sert strictement à rien.
Pourquoi admirer des gens-là qui font des choses qui ne servent à rien et pire, attirent l’attention sur eux en faisant perdre du temps aux autres.

racontpatavi dit: à

un orteil qui suppurait

L’œil de Caïn.

Marie Sasseur dit: à

Pourquoi
Parce que que compter les carreaux au fond d’la piscine avec son petit pull marine, ça fait rire ceux qui ne les comptent pas !

« Le nageur va d’un bord à l’autre de la piscine toucher des carreaux de faïence, retourner au point de départ, recommencer encore, compter les carreaux au fond du bassin avant de compter les virages, enfiler les séries, et ainsi de suite jusqu’à épuisement durant son entrainement plusieurs heures par jour. »
Si tu veux passer ton attestation  » savoir nager » en fin de cp, vaut mieux savoir compter !

lmd dit: à

…parfois on omet de répondre à la question.
10 000hectares, ça fait combien mesuré en km ? 20 km de long par 5 km de large .
Dimanche, 8 heures et quart au bateau ; mer d’huile ; mouillé sous le cap Caveau coté large ; nagé, nagé ; vu pas mal de sars et de daurades.

et alii dit: à

l’importance de l’article:

L’expression faire un plat tire son origine de l’expression à plat, c’est-à-dire de façon plate (de l’adjectif plat qui qualifie une surface sans relief), et désigne ainsi la façon dont on se réceptionnede tout son longlors d’un plongeon. Faire un plat signifie donc mal se recevoir à la surface de l’eau au lieu de faire un plongeon correct. Ici, le sens du terme plat est à dissocier du nom commun (met ou vaisselle). L’expression est par ailleurs à dissocier d’autres expressions proches, comme en faire tout un plat (exagérer la portée d’une action), ou faire du plat (flatter).

Marie Sasseur dit: à

10 000hectares, ça fait combien mesuré en km ? 

Pourquoi répondre à une question absurde d’un point de vue strictement mathématique ?

Encore des qui vont redoubler le ce1

et alii dit: à

Boudu sauvé des eaux est un film français réalisé par Jean Renoir et sorti en 1932. Il est adapté de la pièce homonyme de René Fauchois créée en 1919

Marie Sasseur dit: à

Kesk’il fait le Marseillais des docks il racole ?

« Encore que nager en pleine mer favorise les rencontres inopinées en l’absence de ligne d’eau. »

B dit: à

Lmd merci. Entre temps j’ai jeté un oeil à wiki et effectué un rapide calcul afin de pouvoir objectiver la surface parcourue par le feu. Un peu comme vous, obtenu une bande plus longue que large qui ont l’espère sera stabilisée bientôt . L’état a oublié de prévoir et n’a pas investi suffisamment dans des moyens aptes s’il en existe pour lutter contre ces catastrophes. J’imagine que la Californie ravagée depuis quelques années en est pourvue sans toutefois venir à bout de ces incendies. Les Landes pour le moment c’est la surface d’une ville comme Paris qui est réduite en cendres noires. Campé il y a longtemps dans le coin qui brûle, camping pinède en bordure d’océan. Paisible, il y avait exclusivement à l’époque des tentes, des caravanes et quelques camping car minoritaires. On faisait quelques pas et on était sur un spot pour parapentistes. Pas d’agglomération aux alentours directs, une route, quelques restos et le silence.

B dit: à

Loin des lignes d’eau, passé un âge mieux vaut nager pas trop loin du bord quoiqu’une noyade ne prenne pas trop de temps en cas de malaise, d’infarctus, crise d’angor, crampes. Ma trouille bleue des méduses m’oblige à ne plus m’éloigner de façon perpendiculaire
à la plage. Bref comme dirait D, la natation est un sport daNgErEUX!

B dit: à

Observé hier une grande ours dans le ciel noir des Corbières (avec ses voisines que je ne sais reperer), l’air bien frais au sortir de l’abbatiale , un site qui en pleine nuit ne dit pas tout de lui mais c’est à revoir quand enfin les températures seront redescendues.

D. dit: à

33 à Paris.

Damien dit: à

et alii, vos messages avouons-le très creux et copiés de Wikipédia, me paraissent très spécifiques de l’ancien prof à la retraite que vous êtes, et qui ne devait, comme la plupart de ceux qui appartiennent à cette profession d’individus sans talents et paresseux, asséner à leurs élèves que des banalités trouvées dans des documents préétablis, pour une pensée formatée et toute faite, créant de ce fait des individus adultes incapables de penser par eux-mêmes. Erasme avait écrit un livre pour ces éducateurs en mal de science, dans lequel il suffisait de relire telle page piquée au hasard pour donner l’impression d’enseigner et d’être un véritable savant : les fameux « Adages », que vous trouverez sur Wikipédia, pour savoir ce dont je veux parler. Mon conseil : arrêtez de vous user les nerfs dans le mensonge, vous faites évidemment fausse route, en cassant les pieds à tout le monde, et ce, de manière contre-performante, puisque vous prouvez tout au plus que vous êtes nulle et ignare, et donc loin d’Erasme pour qui j’ai de l’admiration, et qui a eu pitié des gens comme vous. Bonne soirée.

Damien dit: à

Pour ceux que ça intéresse :
« Les Adages d’Erasme », éd. bilingue annotée sous la direction de Jean-Christophe Saladin, Les Belles Lettres, 2011, 5 volumes, 5440 p.
J’avais assisté à une conférence de M. Saladin, venu nous présenter ce livre. C’était vraiment intéressant. Quel était le but d’Erasme ? Rammasser le savoir pour faire éclore l’esprit.

Marie Sasseur dit: à

Formulé autrement : quel est le plus petit périmètre d’une surface de 10 000 ha, et quel est le plus grand.
Damien viendra ramasser les copies après le film.

J J-J dit: à

@ D et B,
– 41 à La Rochelle.
– Les Landes pour le moment c’est la surface d’une ville comme Paris qui est réduite en cendres noires.
Paris, Paris, Paris…, marre de Paris ! Paris, brûle-t-il, les a-brutils ?…
https://www.youtube.com/watch?v=pSLP8lPur5g
Bàv,

Janssen J-J dit: à

amélie nothombe a eu un malaise vagal en vagances, mais rien de grave, m’affirme sa famille. Le pronostic viral ne serait pas encore engagé. Et son prochain roman serait déjà sous presque. Bàv,

et alii dit: à

ROSE, à propos d’amélioration, de croyance et de psychanalyse si vous voyez toujours votre psy, et lui exposez les questions que vous soulevez ici,
écoutez ce que P.Jorion, rapporte en commentaire d’un psychanalyste,dans une video:,avec un souci des mots enviable!
« VIDÉO – QU’EST-CE QU’UNE PSYCHANALYSE RÉUSSIE  »
https://www.pauljorion.com/blog/

et alii dit: à

la video de Jorion (qui a de l’expérience) a comme « sur-titre »
POST-VÉRITÉ, PSYCHANALYSE

B dit: à

Traiter les autres de cons n’est pas forcément une preuve d’intelligence tout au plus d’intolérance. De plus je ne me suis jamais vue pour lustre cristal de type versaillais, cela étant chacun fait au mieux avec ce dont la nature héréditaire l’a doté. L’état d’esprit, c’est autre chose. Il y a je crois différents emplois à ce mot péjoratif, un qui désigne l’intelligence et son manque, l’autre qui dessine les pourtours d’une mentalité qui la plupart du temps s’ignore elle même . Des usages ponctuels – sur ce coup là il ou elle a été con – se rencontrent également. Les cons en général le sont à temps plein et en toutes circonstances bien que nous soyons chacun le con de quelqu’un pour tout et pour toujours. Nous évitons tous nos cons quand malgré nos efforts, les indésirables et insupportables à nos yeux viennent à encombrer notre horizon, notre quotidien. C’est tout à fait légitime, on va tout de même se faire iech avec des antagonistes, des emmerdeurs, des prétentieux, des mauvais, des suffisants, des trous du cul, des nuls, des grossiers personnages, des libidineux, des frustrés jaloux, des sectaires, des envieux, des nouveaux riches sans sensibilité, etc etc. Chacun ses allergènes.

J J-J dit: à

Il va à la ramasse… le Rammasser . Laissez-là tranquille, son objectif n’est pas d’enseigner du savoir, tandis que notre devoir est de l’aider dans son addiction à la wiki qui l’aide à survivre, depuis la perte de son amie lacanienne qui la guidait dans l’obscurité. Et d’aucuns, parmi les feignasses y trouvent leurs comptes… Pas souvent, mais parfois.
Bàv, Didier !… Vous avez trouvé une nouvelle copine ? Faites attention, si je puis vous donner un conseil d’ennemi…

Amanda Lire dit: à

40° ici et c’est pas du bluff! 🙂

B dit: à

Littoral éventé par vent de mer rafraîchissant, pas de thermo mais c’est tout à fait vivable à l’ombre .

Bolibongo dit: à

POST-VÉRITÉ

Tu parles!

Marie Sasseur dit: à

Ces quelques brasses hier dans un lac de montagne interdit à la baignade ( réserve de pêche ) m’ont mise dans une forme olympique.
Pas le cas des largués à la ramasse complet, ici.

Entendons nous bien sur les mots.
Mettez vous y avec de la technique.

https://youtu.be/qOmNo-7PLOw

D. dit: à

antagonistes, des emmerdeurs, des prétentieux, des mauvais, des suffisants, des trous du cul, des nuls, des grossiers personnages, des libidineux, des frustrés jaloux, des sectaires, des envieux, des nouveaux riches sans sensibilité,

…c’est à moi que vous pensez ?

D. dit: à

33,4 à Chaville.

Jazzi dit: à

« des nouveaux riches sans sensibilité »

Et rien sur les anciens ou nouveaux pauvres, B ?

Jazzi dit: à

« Paris, Paris, Paris…, marre de Paris ! »

Pourquoi tant de haine pour la ville qui vous a nourrit, JJJ ?

B dit: à

Non D, vous le savez. Jazzi je ne connais pas de nouveaux riches, des pauvres , oui, plutôt sympa.

Jazzi dit: à

nourri, sorry

Jazzi dit: à

« des pauvres , oui, plutôt sympa. »

Préjugés de classe, B ?
On dit pourtant pauvre con !

Janssen J-J dit: à

@ un lac de montagne interdit à la baignade ( réserve de pêche )

… d’une prétendue poissarde en eau trouble, si l’on comprend bien l’honneur de la peau lisse, ebé c du propp, le conte de vladimire !

@ voui, D., c’est à vous que pense B., l’a bcp d’imaginations pour les adjectifs calcificatifs, vous avez tjs été très aspirateur de muses et d’égériques… Quelles chances vous avez à Chachav : 34,4°, ptit jouheur !
Icite, on vient de franchir les 42° et on espère les 43 à 17 heures…

B dit: à

Paris en surface citée pour référence a été donnée par un pompier . Peut être un gar du coin, de loin on n’imagine pas ce qu’est un incendie hors norme, alors Paris centre de décision .

Janssen J-J dit: à

@ la ville qui vous a nourrit, JJJ ?

Je suppose que vous plaisantez sur le fond et la forme, mon bon jazzou …
L’était-i coule, votre nouveau film ? la salle était’elle bin climatisée à prix H., au moinsse ?

B dit: à

Jazzi, non du tout, je ne suis pas du genre inconditionnelle.le paysage humain est un patchwork plus compliqués que des catégories tranchées une fois pour toutes.

B dit: à

Compliqué.

Jacques dit: à

Un étudiant sénégalais m’a dit un jour que pour les africains des films comme Freddy ou Les dents de la mer sont des films comiques.

Jean Langoncet dit: à

@Préjugés de classe, B ?
On dit pourtant pauvre con !

Chez les parisiens de droite bien élevés, très regardants sur la bonne tenue des espaces verts, un peu moins sur l’usage des finances publiques, on dit : casse toi po’v con.
Dans le sud on dit plutôt ça : https://www.youtube.com/watch?v=xEjZ74gjotg

DHH dit: à

@Damien
Il n’y a pas lieu ici pour moi de dire ici si je partage votre jugement sur Et alii , qui vous paraît une personne d’une grande médiocrité intellectuelle
En revanche que la personne qui suscite de votre part une telle appréciation pous paraisse l’atchetype de la prof, je trouve cela inadmissible
Pour vous, « La plupart de ceux qui appartiennent à cette profession sont des ’individus sans talents et paresseux, n’assénant à leurs élèves que des banalités trouvées dans des documents préétablis, pour une pensée formatée et toute faite, créant de ce fait des individus adultes incapables de penser par eux-mêmes. »
Vous ne connaissez pas les profs et vous les stigmatisez avec des idées toutes faites,
La plupart des profs ont pour objectif quasi obsessionnel d’éveiller l’esprit critique des élèves ,de leur apprendre à penser par eux-mêmes ,à faire des analyses rigoureuses, et a produire des synthèses qui echappent aux clichés et aux idées recues ; J’ai exercé ce métier avec cette ambition et je ne suis pas un cas ,J’étais representative de la norme
Peut-être Et alii n’était elle pas un prof de cette trempe si tant est qu’elle ait jamais exercé ce metier ,Mais si tel est le cas, la médiocrité que vous lui reconnaissez représenterait l’exception et non la règle

Marie Sasseur dit: à

« La plupart des profs ont (sic), » etc

Aie, le mammouth était multiple.

D. dit: à

35 à Paris. On s’en fout.

Jean Langoncet dit: à

@la poissarde

L’imbécile utile de Micron le caméléon absolutiste

Amanda Lire dit: à

D.
35 à Paris. On s’en fout.

Mais ça caille ou quoi?

Bolibongo dit: à

La plupart des profs ont pour objectif quasi obsessionnel d’éveiller l’esprit critique des élèves ,de leur apprendre à penser par eux-mêmes ,à faire des analyses rigoureuses, et a produire des synthèses qui échappent aux clichés et aux idées reçues ;

Ça, c’est l’exception DHH!
( La vôtre, à n’en pas douter!)

Bolibongo dit: à

Profs feignasses, élèves feignasses et on va donner le diplôme du baccalauréat à ces derniers, qui seront alors tous premiers.
De la chaire à post-vérité analphabète!

Bolibongo dit: à

chair, cela est quand plus juste.

DHH dit: à

@marie Sasseur
dois-je comprendre que vous me reprocheriez cet accord par le sens, parfaitement correct je le croyais mais sur lequel j’aimerais m’en remettre l’expertise de M Charoulet ,puisque vous instillez un doute en moi

Bolibongo dit: à

quand même…c’est la forte chaleur!

Marie Sasseur dit: à

Je ne reproche rien, d’autant que pour ma part, j’ai dû avoir quelque 70 profs au tableau… ce qui ne me permet pas de tracer un cercle vertueux pour en faire un ensemble homogène et motivé. La proportion de cons finis y est tout autant importante que dans la vie civile.

vous avez raison, la plupart s’accorde avec le complément.

Sinon, ce soir c’est tortillas y patatas y tapas sur la rdl. Et j’aime pas le cuistot.
A la prochaine.

DHH dit: à

@marie sasseur
puisqu’elle ne portait pas sur l’orthographe ,quel était le sens votre remarque qui soulignait d’un « sic » mon verbe au pluriel?

Marie Sasseur dit: à

Mais rien deachach.
C’est l’effet groupe qui agace un peu, tant il déresponsabilise individuellement.

Mais quoi, avec ce qui est maintenant donné a lire dans le commentarium de la rdl, entre les médiocres et les marteaux, la plupart s’y disent enseignant-e ou l’ayant été.

C’est comme ça.
Et ça ira comme ça.

A vous !

Janssen J-J dit: à

@ DHH etMC
le (sic) s’accordait à « la plupart » sous sa plume… et pas aux profs…
Mais tjs sur la tangeante, notre ratée humiliée de l’EN… ayant exprimé son préjugé de fond sur la prétendue médiocrité de la corporation, se rattrape ensuite sur une règle de grammaire pour en remontrer à une spécialiste dont elle jalouse la notoriété erdélienne (un kyste lancinant insupportable)
N’avez-vous jamais perçu, chèrs DHH et MC, en elle, cette profonde perversité duplice qui n’arrive jamais à s’empêcher ? … le jour même de son come back de vacances d’abord affiché sous un ridicule pseudo démasqué, puis sous des traits plus familiers ?
Bàv et à MC,

Jean Langoncet dit: à

@La vraie question clivante aujourd’hui ne serait-elle pas : « Entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélanchon, qui éliriez-vous président.e de la République ?
A tout prendre, je crois que je préfèrerais la première…

Il y a du « Lacombe Lucien, police allemande ! » là-dedans

renato dit: à

« Entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélanchon »

La liberté ne consiste pas à choisir entre le noir et le blanc, mais à échapper à ce choix prescrit.
Theodor W. Adorno

et alii dit: à

merci, chère DHH ET CHERS PSEUDOS erdéliens de votre diagnostic de médiocrité et de vos affabulations sur ma supposée domesticité;je n’en attendais pas moins de votre excellence ni de vos expertises d’éducateurs et d’ éducatrices qui s’adressent, c’est certain, à des « pure people »,et à des « génies » toutes catégories (musique, physique, arts martiaux etc)
je ne vous souhaite pas de voir ni de vous retrouver vous-même dans la situation où j’ai vu un homme dont la fille est médecin et le fils fortuné
fabricant de piscines , et pour lequel on ne trouve pas un lieu pour l’accueillir dignement dans son absolue détresse dont il n’a vraisemblablement pas conscience;
c’est ma chance de ne pas être atteinte par vos considérations réciproques et vos spéculations futuristes
bon covid et monkey parties à tous et toutes

et alii dit: à

vous mêmes situation où j’ai vu ce soir ,encore,et je n’étais pas seule

et alii dit: à

à propos de post-vérité;
je tiens à préciser sur cette expression qu’elle jouit d’une page wiki qui commence ainsi:
Les expressions ère post-vérité1 et, plus rarement, ère post-factuelle2,3,4,5 sont utilisées pour décrire l’évolution des interactions entre la politique et les médias au xxie siècle, du fait de la montée en puissance de l’usage social d’internet, notamment de la blogosphère et des médias sociaux. Apparus aux États-Unis en 2004 et utilisés depuis de façon équivalente, ces néologismes désignent plus particulièrement une culture politique dans laquelle les leaders politiques orientent les débats vers l’émotion en usant abondamment d’éléments de langage et en ignorant, consciemment ou non, les faits ainsi que la nécessité d’y soumettre leur argumentation, ceci à des fins électorales
je ne me fais jamais servir et déplore cette tendance des erdéliens à ne pas produire eux-mêmes les justifications de leurs contestations, et « diagnostics »!
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%88re_post-v%C3%A9rit%C3%A9

Bloom dit: à

un malaise vagal

Renversée par une vague (de chaleur)?

Jazzi dit: à

Sans doute une coquille malencontreuse de JJJ, Bloom.

I l voulait dire vaginal !

Jazzi dit: à

« Il y a du « Lacombe Lucien, police allemande ! » là-dedans »

Certes Jeannot, mais de l’autre côté, il y a du stalinisme de la grande époque.
Moi, il me fout les chocottes Mélanchon !

et alii dit: à

pour votre « gouverne »à tous
un de mes profs , dont l’oeuvre a été déjà recommandée par P.Assouline se déclarait médiocre !

Jean Langoncet dit: à

@Moi, il me fout les chocottes Mélanchon

De la condition virginale et de l’entube. Jacques vous dira que chez les africains, il fait rire ; et Macron avec lui. Cela dit, l’un est élu et dispose de presque tous les pouvoirs, l’autre n’a aucun mandat électif et n’en dispose d’aucun. Les boules …

Jazzi dit: à

Non, JJJ, ce n’est pas une plaisanterie.
N’avez-vous passé l’essentiel de votre vie professionnelle à Paris ?

vedo dit: à

DHH, sur ce que vous dites des enseignant(e)s, je suis entièrement de votre avis. De sentir qu’une jeune personne s’éveille à la vie de l’esprit, s’applique dans un travail pour lequel on l’accompagne, il y a peu de satisfactions comparables. Et à cet âge, on peut être un prince. Il faut n’avoir jamais enseigné pour ne pas comprendre que c’est une évidence. Cependant,… Quand je disais à mon fils de 30 ans, médecin dans un hôpital du Nord, que j’aimerais faire un remplacement temporaire dans le 93 (à part l’éducation physique et la biologie, peut importe), il s’est mis à rire: « tu ne tiendrais pas cinq minutes. Il faudrait d’abord résoudre leurs problèmes familiaux ». (A ce propos, le personnage, controversé en son temps, de WGG avait quand même donné, il me semble, quelques aperçus de ce que pouvait faire un bon enseignant).

et alii dit: à

il ne me semble pas que les contributeurs /trices soient de si jeunes personnes, et WGG est un exemple de contributeur qui raconta sa vie avec ses voyages, les femmes qu’il séduisit, évoqua sa culture psychanalytique, pour dispenser les autres contributeurs de leur « furor sanandi »; il s’agit d’une idée’ que chacun-e se fait d’un blog,et de ses attentes;je lisais tout à l’heure à propos d’un psychanalyste qui a été connu après que j’ai quitté sa région où il créa des cartels (il est mort)que Lacan avait dit » » Je
n’attends rien des personnes, quelque chose du fonctionnement. »
évidemment cela aide à se questionner aussi sur le fonctionnement du blog !

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