Enigme que ce qui est pur surgissement
Qu’on l’appelle « nouvelle traduction », expression privilégiée par les éditeurs pour son évident impact commercial, ou « retraduction », qui présente le défaut de trop entrer en résonance avec la répétition, le ressassement, la rectification, tous en conviennent : il faut régulièrement traduire « à nouveaux frais » (c’est vraiment le cas de le dire) les classiques, y compris les classiques modernes, car souvent les traductions vieillissent et reflètent l’esprit et la langue de leur époque. Régulièrement, cela signifie pour nombre de traducteurs : à chaque génération. Manifestement, beaucoup d’éditeurs ont une conception élastique de la notion. Cette année seulement, Gallimard a publié une nouvelle traduction du 1984 de George Orwell… soixante-huit ans après la première ! Et dans le même temps Tristram nous offre une version revisitée de L’Île au trésor de Stevenson. Il est vrai que le plus souvent, une question de droits constitue le principal obstacle à la révision de traductions contestables ; ne reste plus alors à l’éditeur pugnace qu’à guetter la « chute » de l’auteur dans le domaine public.
Il a fallu longtemps attendre, mais quelle récompense à l’arrivée, pour relire, c’est à dire redécouvrir avec un regard neuf Le Guépard (trad. Jean-Paul Manganaro) et La Montagne magique (trad. Claire de Oliveira) dans des éditions enfin satisfaisantes qui n’en suscitèrent pas moins critiques et réserves –et comment en serait-il autrement ? La parution ces jours-ci d’une nouvelle Pléiade « Kafka » n’y échappera pas. Deux volumes d’Oeuvres complètes (voir ici le descriptif) réunissant sa fiction en attendant la parution de deux autres volumes rassemblant sa Correspondance et son Journal, le tout sous la direction du germaniste Jean-Pierre Lefebvre.
Au départ, il y a les manuscrits. La source première. Il ne s’est pas seulement appuyé sur l’édition Fischer (Francfort) qui les transcrit fidèlement mais également sur l’édition Stroemfeld et Roter Stern qui les reproduit photographiés où ses réécritures et suppressions apparaissent mieux. Cela dit, outre cet aspect purement technique, l’esprit de cette nouvelle traduction est marquée par le désir de Jean-Pierre Lefebvre et de son équipe (Isabelle Kalinowski, Bernard Lortholary et Stéphane Pesnel) de pointer les récurrences de certains termes pour en apprécier l’importance dans le rythme et la sonorité du texte : outre le der Herr (« monsieur », « maître », « seigneur », « individu », « quelqu’un »… selon le contexte) dans le Château, il y a un peu partout ailleurs les sonst (« sinon »), doch (« pourtant »), schon (« déjà »), wohl (« sans doute »), zwar (« certes »), etwa (« à peu près ») et autres nun (« à vrai dire ») qui ont l’intérêt de rendre justice à l’exceptionnelle vis comica de Kafka, à son sens du grotesque dans la fable. Autant de marqueurs qu’il qualifie d’« épices » du texte. Parfois, le changement se remarque dans la nouvelle intitulation d’un livre : ainsi pour Das Urteil, Le Verdict devient-il La Sentence.
D’autres fois, un mot-clé du texte subit une métamorphose, c’est d’ailleurs le cas dans…La Métamorphose où le héros Gregor Samsa, présenté comme Ungeziefer n’est plus « une vermine » mais « une bestiole ». Ce qui présentait l’avantage aux yeux du traducteur de mieux refléter la polysémie du mot en évoquant tant son changement d’humain en cloporte, que « le retournement des sentiments qui se produit au sein de la famille de Gregor Samsa » (entretien avec Nicolas Weil in Le Monde des livres). Le maitre d’œuvre de cette nouvelle Pléiade rappelle à juste titre que Kafka écrivait l’allemand avec les précautions et l’attention que l’on apporte généralement à une langue étrangère, traquant les « tchéquismes » dans sa fiction mais les concédant dans son Journal, soucieux de l’oralité de sa langue, mais sans cesse hanté par le spectre de la faute et le grand modèle qu’il s’était donné avec Kleist. Il insiste aussi, contrairement à ses prédécesseurs, sur la précision du vocabulaire juridique dans Le Procès, Kafka ayant eu une fine connaissance doublée d’une pratique quotidienne du droit des gens dans son métier ; à cet effet, le traducteur dit avoir été jusqu’à chercher de l’aide dans le lexique juridique suisse alémanique.
Toutes choses qui ne se trouvaient pas dans la traduction pionnière d’Alexandre Vialatte, ou mal ou moins apparente, en tout cas aux dépens de la clarté du style de l’écrivain, de sa transparence absolue, de cette écriture dansante dénuée d’ornements comme de concepts. Mais il sera beaucoup pardonné à l’homme qui révéla Kafka au public français en traduisant La Métamorphose dès 1928. De même évitera-t-on de jeter encore et encore la pierre à Max Brod, le fidèle ami : non seulement parce qu’il a sauvé l’œuvre des flammes, mais parce qu’il est intervenu sur certains textes en toute bonne foi en un temps où les règles éditoriales étaient moins strictes. La différence ? Une toute autre ponctuation, ce qui n’est pas rien, une germanisation de certains passages à proportion de leur dépraguisation (pardon pour ce charabia mais il dit bien ce qu’il veut dire), et l’évacuation du « Kafka libidineux », ce qui est d’autant plus regrettable que sa sexualité est l’un des points les plus obscurs de la biographie de l’écrivain.
Peu d’écrivains expriment aussi bien notre monde que cet homme rongé par l’autodestruction. Cela fait près d’un siècle que la modernité de cette œuvre demeure aussi éclatante que sa vitalité. L’avalanche ininterrompue d’exégèses dans toutes langues n’a pas réussi à l’ensevelir. Elle a même réussi à survivre au galvaudage du néologisme « kafkaïen » dont on se demande bien quelle réalité il peut encore recouvrir. Si elle perdure ainsi, cette oeuvre dont le critique Maurice Nadeau écrivait naguère dans Combat qu’elle est d’un « héroïsme extrême », si elle nous encore d’une voix si puissante, c’est que rien ou si peu la date, l’ancre dans son temps ; dès sa conception, elle accède à l’universel. Pour Amerika, auquel le traducteur rend son vrai titre Le Disparu, Jean-Pierre Lefebvre explique qu’il a eu à cœur d’écrire dans un intitulé de chapitre « Oklahama » comme le souhaitait Kafka et non « Oklahoma » comme son ami Max Brod crut bon le corriger. Ainsi le lecteur d’aujourd’hui est-il projeté non dans le monde d’hier mais dans un ailleurs intemporel sans que jamais la vigilance politique de l’auteur vis à vis de toute forme d’oppression ne cède du terrain. Mais quand Thiphaine Samoyault ((il faut lire ici le passionnant débat entre deux traducteurs de Kafka, Jean-Pierre Lefebvre et Georges-Arthur Goldschmidt) lui demande lequel des textes de cette double Pléiade il a préféré traduire, il cite sans hésiter non l’un des grands romans mais la nouvelle Le Terrier :
Pour la proximité de ce texte avec le discours paranoïaque, pour la dialectique du contrôle et de la liberté. Quoi de plus oral qu’un discours halluciné de délirant ? C’est pourquoi ma lecture diffère de celle de Vialatte qui écrit : « j’ai aménagé mon terrier ». C’est « le » terrier, et non « mon terrier », que j’ai écrit car le déictique marque bien la contradiction d’un discours qui est aussi une extraordinaire métaphore de l’enfermement dans un psychisme. Je pense que ce texte devrait être joué par un comédien, et je l’ai traduit avec cette idée en tête.
Finalement, au terme de cette entreprise éditoriale dont la richesse laisse le lecteur étourdi et admiratif, Jean-Pierre Lefebvre, soucieux de comprendre la sidération de Max Brod lorsqu’il découvrit l’œuvre de Kafka, puis la conviction et la foi qu’il tira de cette révélation, se tourne vers un poète dont il est familier et brandit ce vers lumineux de Hölderlin dans Le Rhin :
« Enigme que ce qui est pur surgissement » (Ein Rätsel ist Reinentsprungenes).
(photos D.R.)
635 Réponses pour Enigme que ce qui est pur surgissement
Kafka-kyklus
https://blogfigures.blogspot.com/2010/12/kramms-kafka-kyklus.html
« car souvent les traductions vieillissent et reflètent l’esprit et la langue de leur époque. »
C’est justement ce qui fait leur intérêt et leur caractère irremplaçable! Avec cette logique il faudrait aussi traduire le texte anglais d’Orwell publié il y a 68 ans en anglais de 2018! Et l’allemand de Kafka en allemand d’aujourd’hui!
La traduction en langue de 2018 ne se justifie qu’à l’une ou l’autre condition: la traduction ancienne est très mauvaise, bourrée de fautes, maladroite, ou elle est tellement archaïque que le lecteur d’aujourd’hui ne la comprend plus. Dans ce dernier cas, on peut moderniser la langue comme on l’a fait parfois pour Montaigne avec précaution et sans la défigurer.
La méfiance vis-à-vis des retraductions est une fixette chez moi, car je veux retrouver la saveur, donc le vieillissement inéluctable, du texte original. Pardon d’y revenir à chaque fois que Passou parle de nouvelles traductions…et c’est assez souvent.
[le post à un 16 h 32 à propos du mot « surgissement »]
Georges-Arthur Goldschmidt) : le père du regretté MontaigneACheval.
POUR EGAYER UN PEU CETTE GRISE SOIREE…
quitte à perturber quelque peu les kafkaïades de Pierre,
mais je sais qu’il me pardonnera…
« Ainsi le lecteur d’aujourd’hui est-il projeté non dans le monde d’hier mais dans un ailleurs intemporel sans que jamais la vigilance politique de l’auteur vis à vis de toute forme d’oppression ne cède du terrain » rien compris
Closer, justement c’est le cas.
Paul Edel, Ce n’est pas parce que Kafka se déprend du très contemporain que pour autant il baisse la garde face à l’oppression de son très contemporain. Ceci dit pour signaler la dimension politique de son oeuvre.
Paul Edel dit: 28 octobre 2018 à 17 h 26 min
« Ainsi le lecteur d’aujourd’hui est-il projeté non dans le monde d’hier mais dans un ailleurs intemporel sans que jamais la vigilance politique de l’auteur vis à vis de toute forme d’oppression ne cède du terrain » rien compris
je crois que passou a voulu dire que le lecteur d’hier est projeté dans le monde d’aujourd’hui sans que jamais l’oppression ne cède des auteurs à la vigilance de la politique.
ou alors sans que la politique de la vigilance ne cède du terrain à des auteurs.
auquel cas il s’agirait plutôt de céder du terrain non pas aux auteurs, mais à leurs éditeurs pour qu’ils puissent se lancer dans un programme politique d’urbanisation qui puisse échapper à la vigilance du contribuable.
dans tous les cas j’ai l’impression que passou fait allusion à ce qui s’est passé avec Actes Sud.
une situation pour le moins assez kafkaïenne.
je n’i jamais réussi à comprendre pourquoi la dimension « humoristique » de « la Métamorphose » échappait aux lecteurs, maintenant j’ai la réponse : ça venait de la mauvaise traduction.
en fait la précédente traduction en français de ce bouquin avait été faite par un type assez dépressif qui broyait du noir, ce qui plombait l’ambiance.
alors qu’avec un bon traducteur hop ! l’aspect burlesque de cette histoire va enfin apparaître clairement aux lecteurs !
et là je vais devoir demander des comptes à tous ces lecteurs de pacotille croisés sur ce blog qui m’ont toujours soutenu que cette histoire n’avait rien de drôle !
comme le dit le cher époux de notre ministre de la culture : céder du terrain c’est une chose, encore faut-il connaitre le prix du mètre carré !
« il cite sans hésiter non l’un des grands romans mais la nouvelle Le Terrier »
Le Terrier est un texte inépuisable. C’est également mon texte préféré de Kafka. On va être heureux de pouvoir se mettre sous la dent une nouvelle traduction. On avait déjà le texte bilingue en Folio, on a donc tout pour être heureux.
savoir que cette année le salaire des pdg du cac40 a grimpé de 40% alors que les salaires de leurs salariés était gelé : ça c’est du Kafka !
parce que c’est une situation à la fois absurde et drôle.
une poignée de types voit leur fortune flamber chaque année pour qu’ils puissent se payer des oeuvres d’art de chiotte faites par Jeff Koons, sans que les millions d’autres ne protestent c’est génial !
et c’est aussi l’impensé de notre époque : personne ne comprend comment c’est possible, et du coup tout le monde invente des raisons plus ou moins débiles pour le justifier : c’est comme la Métamorphose : à mourir de rire !
la « dimension politique » de Kafka réside justement là, dans des situations absurdes que personne ne comprend, du coup ils disent « c’est kafkaïen », autrement dit c’est débile mais c’est comme ça.
dire « c’est kafkaïen » stoppe un processus de recherche de sens dont on sait qu’il n’aboutira jamais.
« La traduction en langue de 2018 ne se justifie qu’à l’une ou l’autre condition: la traduction ancienne est très mauvaise, bourrée de fautes, maladroite, ou elle est tellement archaïque que le lecteur d’aujourd’hui ne la comprend plus. Dans ce dernier cas, on peut moderniser la langue comme on l’a fait parfois pour Montaigne avec précaution et sans la défigurer. »
C’est dans la nouvelle traduction de 1984 que l’on trouve « Guerre est paix » au lieu de l’ancien « La guerre c’est la paix » ?
Bravo pour les consonnances « guerre épais » ou « guerre et pets » … Donc en ce qui concerne « 1984 » je reste avec mon ancienne traduction
à tel point qu’on a fini par comprendre que toutes organisations humaines étaient par essence susceptibles de devenir « kafkaïenne ».
le « kafkaïen » est dans l’ordre des choses humaines, ce qui surprend c’est le contraire : quand tout s’explique, se comprend et se justifie clairement, là on n’a pas encore trouvé d’expression pour désigner ce genre de situations parce qu’on sait qu’elles ne se produisent jamais.
C’est comme pour Gatsby, aucune traduction postérieure n’a surpassé la première de 1946, que l’on devait à Victor Liona. Ces nouvelles traductions de Kafka vont-elles faire leurs preuves ? On verra. Ce qui est certain, c’est que Vialatte, très approximatif, devait être remplacé.
A quand la traduction en français du Quichotte qu’Andres Trapiello adapta en langue actuelle ?
Serait-ce du même tonneau que cette revisitation ?
Avec double écueil cette fois : l’accessibilité à tous et la langue.
Merci Passou,merci Hamlet,je n’ai pas toujours pas compris mais je me sens soutenu, ce qui n’est pas rien.
je signale que les traductions de Claude David me semblent magnifiques et particulièrement justes, précises ,éclairantes.De ce traducteur,on trouve en deux volumes Folio , les textes courts dont Kafka était assez satisfait pour les voir publier .prodigieux.
et c’est aussi l’impensé de notre époque : personne ne comprend comment c’est possible, et du coup
du coup, premier baba au rhum qui ressemble à pied de porc de sainte Menehould, c’est du kafka.
Moule gobel 11×5, pourtant.
nappage abricot réussi et sirop à baba aux écorces d’orange et de citron non traités aussi.
Reste à réussir le baba.
Le Proçès
Incorrectement orthographié, sans autre forme de procès !
L’article de PA est en tout point remarquable. Oui, la traduction Vialatte a l’immense mérite d’être la première mais il est acquis que Kafka y apparaît comme un auteur d’humour noir (Breton l’a lu ainsi et seulement ainsi); surtout Kafka y est parfois déformé, je prendrai l’apologue de l’homme de la campagne (Devant la loi) où Vialatte néglige carrément la mention « de la campagne » (dans sa seconde mention), ce qui en dit long sur son incompréhension, la notion de « de la campagne » répétée et ici non reprise par Vialatte étant de premier ordre pour dire l’origine du personnage. On a besoin pour Kafka d’un pédant traducteur qui ne s’en fait pas trop, ce qui est le cas de Jean Pierre Lefèvre à qui l’on doit rien moins qu’une anthologie magnifique de la poésie allemande (ce qui explique la citation de Hölderlin ) : je veux dire un traducteur à la fois précis, très précis, et qui s’offre des libertés nécessaires aux visions de Kafka. Car notre auteur est un écrivain abyssal qui n’a rien à voir avec les écrivains dont il est couramment question dans nos bavardages. Un simple exemple : dans Le Château, l’instituteur s’adresse à K. en français alors qu’il est entouré de ses élèves. Il le fait pour n’être pas compris des petits, mais c’est que K. est obscène avec son chômage, il vit avec Frieda (la mal nommée) dans l’école et le français est ici la langue de l’inconvenance sexuelle (la langue de la pornographie). On voit que pour le traducteur en français il est étrange de mentionner que l’instituteur parle français… C’est finalement très peu clair.
Un autre exemple de traduction impossible d’une nouvelle de Kafka : « Le Voisin »
La première phrase est en elle-même déjà tout un programme. En allemand, les choses sont lumineuses : « Mein Geschäft ruht ganz auf meinen Schultern ». Le mot Geschäft est passablement ambigu : on y entend « schaffen »(créer), et l’affaire dont il est question fait finalement référence à la création littéraire (s’agit-il jamais d’autre chose chez Kafka ?, même « le Terrier », même « Joséphine »). Pour le reste de la phrase, j’entends également dispersé dans les sept mots qui composent la phrase le prénom crypté de son auteur : FRANZ… c’est intrigant, d’autant que les mots du récit font référence par deux fois aux voyelles qui composent le nom de KAFKA : NACHBAR, puis HARRAS. Je lis donc le nom de l’auteur dans le texte même, ce qui permet de lire « le voisin » non pas comme un autre personnage mais comme un conflit intérieur du narrateur avec lui-même, ce qui est confirmé par l’histoire elle-même qui décrit le déraillement psychique d’un homme seul (autoentrepreneur ou à peu près) qui est pris d’un délire de persécution à cause d’un prétendu voisin. Comment rendre cette accumulation de sens en français ; oui, comme pour la poésie, c’est décidément impossible. Et pourtant nécessaire.
Il est par ailleurs nécessaire de re-traduire notre auteur ; cela n’a rien à voir avec un auteur quelconque. Ce prosateur est un poète de notre intériorité et plus le temps passe plus Kafka devient notre contemporain. Il faut le sauver de la gangue de la mode passée. Sa langue allemande immobile nous fixe avec un sourire éperdu, féroce, impérieux.
Victim Support : https://pin.it/xyfkuchmslqikn
« l’évacuation du « Kafka libidineux », ce qui est d’autant plus regrettable que sa sexualité est l’un des points les plus obscurs de la biographie de l’écrivain. »
C’est Passou qui le dit et pas moi, pour une fois !
« si elle nous (PARLE ?) encore d’une voix si puissante, c’est que rien ou si peu la date »
je trouve que la lecture de Hoang Thuy Dung sur Amazon est intéressante.Il écrit: » Le Château et le Procès plongent tous les deux dans une atmosphère d’oppression permanente. Cette thématique pourrait être approfondie sous l’angle de la phénoménologie de Heidegger, lequel décrivait le monde comme une dictature du « on », ou comme celle de Sartre, pour qui « l’enfer, c’est les autres ». Cette oppression se traduit par la violation de sa vie privée par le regard des autres et par la réification de soi par le regard d’autrui qui le réduit à un objet, un moyen pour parvenir à ses fins, ou le voit comme une source de jouissance mais sans réciprocité. »
jazzi, C’est Passou qui le dit et pas moi, pour une fois !
ouvrez donc le lien,c’est aussi le travail de P.Assouline de l’avoir lu et signalé;
c’est pour ça que je suis encore la RDL
Paul, quel bonheur que cette nouvelle lecture éclairante, que serions nous devenus sans cette fulgurance . Ah mais c’est bien sûr, phenomenologique
Ce qui me tente surtout, c’est la nouvelle traduction du Journal. Cette lecture est un exercice zen d’une autre époque. Kafka est à la croisée d’un monde englouti, allemand, pragois et juif. On sent une unité, chez Kafka, malgré tout. Il vivait dans un monde moins schizophrénique que le nôtre. Mais il a perçu la schizophrénie à venir, l’a anticipée. Nous sommes encore dans ce processus, inabouti. Sa manière de parler du Dieu juif était essentielle.
Bonjour D, surtout ne suivez pas l’exemple de votre aîné, Philip Catherine version massif du Vercors opération commando dirigé par un fou ou vous tomberez dans un gouffre kafkaïen, de rien, merciiiiiiiii échos bruits d’éboulis, aboli enfin.
Hou !.
« Cette oppression se traduit par la violation de sa vie privée par le regard des autres et par la réification de soi par le regard d’autrui qui le réduit à un objet »
Pas très français, cette phrase, Paul Edel ? Outre le pléonasme (réification et réduit à un objet), à quoi, à qui renvoie ce « le » dans le réduit ?
Jazzi en ce qui concerne la sexualité de Kafka, rien n’est plus marqué, indiqué et souligné, si tu lis ses lettres , bien sûr ses romans, et son « Journal » ,il y a sans cesse une approche éévidente avec les servantes « faciles « dans les auberges. Fantasme ? Pas sûr. . En ce qui concerne fiançailles et mariage, tu trouveras tout , avec une précision analytique dans ses ratages dans les innombrables lettres avec Felice Bauer, et ses incessants scrupules ,remords, atermoiements, fausses raisons, pour au fond affirmer ce qu’est un vrai complexe de culpabilité et une mise à distance.Il répétera la même chose avec Milena Jesenska, et une fois de plus , on retrouve mêmes angoisses.
Rien ne m’a jamais fait rire dans Kafka. C’est ma lecture et je ne l’impose à personne. Je trouve qu’elle est bouleversante tout au long de l’œuvre, cette infinie culpabilité. Elle nous interroge sans cesse, nous, lecteurs, aussi bien dans ses lettres, que dans ses romans, dans son journal. Il a écrit dans son « Journal » : » Je n’ai pas, comme Kierkegaard, été guidé dans la vie, par la main, déjà défaillante, il est vrai, du christianisme, et je n’ai pas, comme les sionistes, agrippé au vol le manteau de prière du judaïsme. Je suis une fin ou un commencement. » Il laisse toujours ouvert les interprétations dans ce genre de déclaration. En même temps, il manifeste dans tout ce qu’il écrit sa profonde culture biblique et son attachement à la société juive.. Quand il écrit la « main déjà défaillante du christianisme » il ne manque pas d’actualité.
Je crois, et je le ressens ainsi, qu’il y a une homosexualité honteuse, refoulée, chez Kafka, Paul.
« Vermine » me semble meilleur que « bestiole »…
« C’est dans la nouvelle traduction de 1984 que l’on trouve « Guerre est paix » au lieu de l’ancien « La guerre c’est la paix » ? »
Bien d’accord, ce changement est absurde et ridicule. A se demander si le traducteur connaît vraiment l’anglais et le français. « War is Peace » signifie exactement « La guerre, c’est la paix » tout simplement parce que si l’on fait la traduction en sens inverse « La guerre c’est la paix » devient… »War is Peace » et rien d’autre. La différence d’usage des articles définis entre l’anglais et le français a dû échapper au « traducteur ». Il a voulu apporter son petit grain de sel pour être remarqué par Passou.
« Quand il écrit la « main déjà défaillante du christianisme » il ne manque pas d’actualité. »
On ne sait pas trop ce qu’il a voulu dire par là. Ce qu’on sait, c’est qu’il admirait la religion juive. Sa position, face au christianisme, me semble par conséquent déviée. Connaissait-il vraiment cette religion chrétienne ? S’il avait vécu plus longtemps, peut-être se serait-il converti, pour suivre le cheminement de Kierkegaard, qu’il admirait.
La grande traductrice de Kafka, n’était-ce pas Marthe Robert ?
JAZZIi par le regard d’autrui qui le réduit à un objet » le :lui kafka!
https://www.erudit.org/fr/revues/nb/1983-n8-nb1080820/1670ac.pdf
L’autre procès. Lettres de Kafka à Felice
[Der Andere «Prozess»]
Trad. de l’allemand (Royaume-Uni) par Lily Jumel
Collection Du monde entier, Gallimard
Parution : 07-04-1972
Ce livre est le commentaire des lettres écrites par Kafka à sa fiancée Felice Bauer. Il n’est cependant pas, il s’en faut de beaucoup, un ouvrage de critique littéraire. De toute évidence, la lecture des Lettres à Felice (qui n’étaient pasdestinées à la publication) a bouleversé Canetti.
Il n’est pas exagéré de dire que le commentaire de ces Lettres, qui, abstraction faite de ce que l’on sait de Kafka par ailleurs, n’auraient peut-être en elles-mêmes rien d’admirable, constitue en même temps que la biographie la plus intime de Kafka l’une des plus extraordinaires méditations sur l’amour (ou le non-amour).
Rien en effet ne permet à qui ne lirait que les lettres de Kafka de se rendre compte que la rencontre qu’il fit de Felice le 13 août 1912 excita sa fécondité au point que c’est alors qu’il écrivit Le Verdict (en dix heures) et le début de L’Amérique (épisode du Chauffeur). Rien ne lui permettrait non plus de comprendre comment, préparant son mariage avec Felice, Kafka en…
Imprimer
ELIAS CANETTI
L’autre procès. Lettres de Kafka à Felice
« La grande traductrice de Kafka, n’était-ce pas Marthe Robert ? »
Elle était une grande traductrice de K, notamment du Journal, je crois. Et en plus elle était essayiste. J’ai lu des livres d’elle sur la littérature, c’était pas mal ; aujourd’hui, on n’en parle plus, de Marthe Robert. On n’a d’yeux que pour Genette. Et même, on oublie un peu Barthes. Pourquoi pas ? Je me suis bien ennuyé, souvent, en lisant Barthes, par exemple son « Discours amoureux », ça n’a ni queue ni tête. Dieu, que c’est mauvais, Barthes ! Marguerite Duras n’aimait pas Barthes, et vraiment elle avait bien raison.
« Tu pris à mes yeux ce caractère énigmatique qu’ont les tyrans dont le droit ne se fonde pas sur la réflexion, mais sur leur propre personne. »
Étant donné ce contenu il fallait épaissir le contenant.
Magris et canetti
Lorsque, usant de la liberté que l’on peut, que l’on doit avoir avec les grands écrivains, je lui dis que son autobiographie était par rapport à Auto-da-fé ce que pourrait être un bel essai sur Kafka par rapport au Procès, il en prit ombrage et m’écrivit que le temps de notre amitié était terminé. Après l’avoir lu et connu, je regarde le monde autrement. De lui, comme de peu d’autres, j’ai appris que – comme il l’a écrit – chacun, oui, vraiment chacun, est le centre du monde.
L’article de Wiki it. relatif à Marthe Robert est plus exhaustif de celui de Wiki fr. Pourquoi ?
https://www.lemonde.fr/livres/article/2005/05/19/elias-canetti-exil-et-metamorphose_651433_3260.html
La meilleure « démolition » de Barthes, son plus bel éreintement, c’est lui-même qui l’a écrit avec son fumeux « RB par RB ». Dire qu’il y en a qui font leurs délices de cette prose vide (comme moi, parfois, mais plus guère aujourd’hui). Je suis sûr que PaulEdel, qui n’aime pas le charabia – tout comme moi – doit préférer Maurice Bardèche parlant de Balzac aux oeuvres complètes de Barthes. Il reste cependant un gros défaut à PaulEdel, il faudrait qu’il s’en corrige : c’est d’aimer cette déconfiture de Sollers. Alors, là, non !
à la fin de sa vie,kafka envisageait d’émigrer en Israel
Je me demande même si, entre Brasillach et Barthes, PaulEdel ne choisirait pas le premier. Il en est capable !
« L’article de Wiki it. relatif à Marthe Robert est plus exhaustif de celui de Wiki fr. Pourquoi ? »
Pour te faire pérorer, crétin des dieux !
Tiens, le pauvre petit repond !
exhaustif de celui > exhaustif QUE celui
Qu’est-ce que vous y connoissez donc à Barthes, Delaporte ? Ce n’est pas une lecture pour vous.
« Qu’est-ce que vous y connoissez donc à Barthes, Delaporte ? Ce n’est pas une lecture pour vous. »
Je me suis tapé la plupart de ses oeuvres, même son livre sur Sollers (qui est un amas de divers détritus, piochés ici ou là). Normalement, j’étais fait pour aimer Barthes. Dieu merci, j’ai l’esprit critique, et deux doigts de finesse.
C’est quand même curieux, car, si je tiens à Wiki, il me que Marthe Robert mérite mieux.
La sémiologie, cela partait d’une bonne idée, mais c’est vraiment devenue une science pour les cons, avec Barthes et Kristeva. Du coup, aujourd’hui, plus personne n’en fait.
si je tiens à > si je ME tiens à
« si je tiens à > si je ME tiens à »
On ne comprend rien à ce que vous dites. Allez plutôt vous coucher, le marchand de sable est passé depuis longtemps.
Pffff ! quel goujat !
…
…de ce qui est pur, reste en entier, cinéma, Thiers – état,…
…
Le populisme d’extrême droite fait une avancée décisive au Brésil. Les électeurs de ce beau pays ont franchi le pas, laissant la bride sur le coup à un homme difficile à cerner, qui appliquera une politique également difficile à cerner pour le moment, tant ses idées paraissent contradictoires. Quel bordel ! :
« Le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro a été élu haut la main président du Brésil, avec environ 56 % des voix contre 44 % à son adversaire de gauche Fernando Haddad… » Figaro
3h13 sous certains angles il rappelle ce gangster philippin, un pourri dangereux qui profite d’une moindre corruption pour installer sa médiocrité malhonnête, plaignons les brésiliens.
Une présentation de l’intègre homme d’État. https://www.monde-diplomatique.fr/2018/10/GREENWALD/59162
Portrait of Space :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/01/lee-miller-portrait-of-space.html
A propos de la place de la religion juive dans sa jeunesse, voilà ce qu’écrit Franz Kafka, le 31 décembre 1911 dans son « Journal » : « Alors qu’il m ‘arrive parfois de croire que tout au long de mes années de lycée et même avant, j’étais capable de penser avec beaucoup de rigueur et que, si je ne puis plus en juger de façon équitable aujourd’hui, c’est uniquement parce que ma mémoire s’est affaiblie par la suite, je m’aperçois à d’autres moments que ma mauvaise mémoire ne fait que me flatter et que je me suis montré d’une grande paresse d’esprit, du moins dans des choses insignifiantes en soi, mais lourdes de conséquences. C’est ainsi qu’il me souvient en tout cas d’avoir eu avec Bergmann*, pendant des années de lycée, de fréquentes discussions sur Dieu et son existence possible, discussions que je ne poussais pas très loin-il est probable que je me fatiguais déjà facilement- mais auxquelles je donnais un tour talmudique que j’avais soit trouvé spontanément en moi, soit copié sur lui.
A cette époque, je m’appuyais volontiers sur un thème découvert dans une revue chrétienne-Die Christliche Welt,je crois- où se trouvaient confrontés une montre, le monde, l’horloger et Dieu, l’existence de l’horloger devant démontrer celle de Dieu. Selon moi,je pouvais parfaitement réfuter cela vis-à-vis de Bergmann, encore que cette réfutation ne fût pas solidement motivée en moi et que je dusse d’abord la recomposer à la manière d’un jeu de patience. Une réfutation de ce genre eut lieu un jour que nous marchions autour du donjon de l’Hôtel de Ville. Je m’en souviens parfaitement bien, que nous le sommes rappelé une fois, il y a des années. » (Traduction de Marthe Robert)
* Samuel Hugo Bergmann-né en 1883(comme Kafka), fut philosophe et militant sioniste. Bergmann émigra en Israël ,fut professeur de philosophie hébraïque. Mort le 18 juin 1975,à Jérusalem. Il fut un membre de l’Intelligentsia pragoise, ami du philosophe Felix Weltsch et de Max Brod (qu’il initia au sionisme avant 1910).Kafka assista à une de ses conférences et en parle le 17 décembre 1913 dans son « Journal » :
»Conférence de Bergmann « Moïse et le Présent ».Impression pure.- En tout cas, je n’ai rien à voir avec cela. C’est entre la liberté et l’esclavage que se croisent les chemins vrais et terribles, sans guide pour le parcours suivant, alors que le chemin déjà parcouru est immédiatement anéanti. »
hola qué tal, Claudio Bahia ? mandez-nous l’ouverture de votre blog « la dictature des livres ». ici franceculture: « la violence au Brésil ne concerne pas les beaux quartiers » dixit M. Dabène, professeur à sciences politiques (françaises)
…
…le sens, les moulins à vents,…
…
Phil, vous réjouissez vous comme le marché financier de ce résultat électoral brésilien auquel nous n’imputerons aucune cause déterminante ? A moins que vous n’en livriez une analyse approfondie et pertinente.
Les riches sont bunkerised, leur manquait un digne représentant capable de bétonner un peu plus solidement leurs positions diverses et cotées.
Quelques centaines de milliers de femmes défilent contre Bolsonaro https://www.courrierinternational.com/article/bresil-des-milliers-de-femmes-contre-le-candidat-dextreme-droite
Le rassemblement national felicite le vainqueur, attendons une future campagne sur les thèmes de l’insécurité avec ce bel exemple assaisonné de quelques scandales , quelques reformes, quelques procès . Complétons le tableau.
La nausée.
Felice Bauer et Franz Kafka :
N’IMPORTEQUOI dit: 29 octobre 2018 à 10 h 05 min
ce bel exemple assaisonné de quelques scandales , quelques reformes, quelques procès . Complétons le tableau.
un peu comme sous roussef et lula alors ?
impayable nawak de tes deux
.. »aucune cause déterminante », écrivez-vous. mais tout est déterminant dans ce pays construit sur le déterminisme, où l’abolition de l’esclavage causa sa première crise économique. Misère séculaire d’avoir préféré les Portugais commerçants aux Français religieux.
Manuel :
Que Kafka n’ait pas été — ou pas autant — l’humoriste qui transparaît dans les traductions de Vialatte, c’est possible. Quoi qu’il en soit, la connaissance et la compréhension que la plupart d’entre nous ont de son oeuvre sont biaisées par le fait que nous y avons accès par des traductions ; la réception en est guidée, pour l’essentiel, par des critiques francophones (Breton, par exemple). Or c’est le meilleur de la critique germanophone, allemande, autrichienne, qui devrait, en priorité, nous guider. Mais que savons-nous d’elle ? A peu près rien.
Toute traduction n’est rien d’autre qu’un biais cognitif. Toute lecture d’une traduction est un biais cognitif au carré. On me dira que tout lecture est un biais cognitif.
Le nouveau président brésilien est d’origine italienne, comme le fascisme !
ne pas rater tout ce tweet:
RT @parisreview: “I don’t read for pleasure.” —Robert Graves t.co/JyXqlvLYXV
Ce soir je mange des oeufs à la coque avec des mouilettes.
« Quelques centaines de milliers de femmes défilent contre Bolsonaro »
Les « milliers de femmes » du titre de l’article deviennent des « dizaines de milliers » dans le corps de l’article, puis « des centaines de milliers » dans le message de n’importe quoi, le bien nommé.
Bon appétit D….mais vous planifiez votre dîner de plus en plus tôt dans la journée…Pourquoi?
Kafka est un écrivain qui pense beaucoup à l’Autre, mais quelle-s langue-s parle l’Autre ?
Je trouve en effet le programme du candidat brésilien élu excessif et outrancier sur plusieurs points mais une fois encore je mets par dessus tout le droit d’un peuple d’élire democratiquement un candidat.
Les non-brésiliens qui n’appréciraient pas le Brésil d’aujourd’hui n’auraient qu’à rester chez eux et balayer devant leur propre porte, pour une fois, plutôt que d’aller se mêler des oignons des autres.
Donc un peuple souverain. Ce qui ne nous ressemble guère avec notre commission européenne aux membres non élus qui impose des règles extrêmement contraignantes et souvent contraires à l’intérêt national.
Donc perception des balais et direction à la porte, avec un bonnet d’âne pour faire élégant.
C’est variable, Closer. Ça dépend de mon humeur et de mes occupations. Demain midi je me ferais bien une tête de veau par exemple.
Passou n’a toujours pas retiré sa cédille.
Il doit être tout à son Goncourt. Le bébé est pour bientôt.
Jacques R. écrit : »Or c’est le meilleur de la critique germanophone, allemande, autrichienne, qui devrait, en priorité, nous guider. Mais que savons-nous d’elle ? A peu près rien. » notons d’abord qu’il existe beaucoup d’excellentes traductions françaises des romans de Kafka. De Bernard Lortholary à G.A. Goldschmid ou l’éminent Claude David, tous excellents traducteur ;s et aussi, bien sûr, les nouvelles traductions d’ Isabelle Kalinowski, Jean-Pierre Lefebvre, Bernard Lortholary et Stéphane Pesnel.
Il y eut en France des essayistes et critiques de langue allemandes qui ont été traduits, notamment Gunther Anders/ »Kafka,pour et contre »(editions Circé), Joachim Unseld(« Kafka une vie d’écrivain, » Gallimard) Jürg Amman(« Franz Kafka une étude sur l’artiste »).
Du côté français, on a la série d’analyses de Maurice Blanchot, dans un volume capital « de Kafka à Kafka » ou le « En deuil de Kafka » de Hélène van Camp » qui ont analysé l’œuvre,les lettres, les écrits de Kafka , et la bonne étude-introduction , de ‘universitaire Claude Thiébaut(découvertes Gallimard avec des documents et illustrations saisissantes).
Je signale que pour les germanistes, les analyses et interprétations de « la Métamorphose » de Volker Krischel ,très riche, dans la collection Königs Erläuterungen qui offre aussi des analyses passionnantes du « Château », du « Procès », et de nombreux récits ,ceux qui furent publiés du vivant de l’auteur.
« Le destin de Kafka consista à transformer les évènements et les agonies en fables. Il narra de sordides cauchemars dans un style limpide. Et il n’est pas étonnant qu’il fut lecteur des Écritures et fervent admirateur de Flaubert, de Goethe et de Swift.
Il était juif, mais le mot juif ne figure pas, s’il m’en souvient, dans ses écrits- qui sont intemporels et, de ce fait, éternels.
Kafka est le plus grand écrivain classqiue de ce siècle tumultueux. »
Jorge Luis Borges.Le siècle de Kafka, centre Georges Pompidou.1984.
Borges considérait que Kafka racontait toujours l’histoire d’un homme qui n’a pas de place. Quant à Marthe Robert, elle a écrit que dans les récits de Kafka, il n’est jamais question de l’amour, mais seulement de la sexualité, d’une sexualité sans joie, voire sordide.
dear Paul Edel, lisez-vous parfois Kafka dans son jus, en allemand ? A l’opposé de Zweig, phrases complexes ou compliquées, langue allemand soumise au bonzaï de sa pensée de religieux sans religion et pas de quoi rire, indeed.
Zweig n’a pas eu le secours de sa belle prose pour se se fourvoyer dans son appréciation du Brésil, a dit l’invité de Franceculture qui ne digère pas l’élection depuis les favelas de la pensée franceculture. Pas de Kafka au Brésil, heureusement il nous reste Gobineau dont les vues politiques lors de son ambassade à Rio sont parfaites d’actualité. M. Erner de Franceculture devrait l’inviter.
Bonjour à tous
ne me demandez rien, vous comprendrez tout du Brésil en lisant les commentaires de Nimportequoi et ses links et en particulier de cette professeur universitaire Mme Maud Chirio. Le Pariscentrisme de certains est simplement invraissemblable, mais bon, je ne vais pas me fatiguer, il fait trop chaud.
Je n’ai pas voté, je suis parti dès vendredi midi avec femme et enfant pour l’Intérieur de Bahia, sans téléfone sem computador, visiter quelques familiers, mais resté dehors pour éviter la télévision (seul moyen d’information dans ces régions sans journaux). Je n’ai appris l’élection de Bolsonaro que tard hier soir au retour chez moi, et les jeux étaient faits.
Je ne suis pas sûr qu’il arrivera à combattre la corruption comme il l’avait promis, car la pratique du pouvoir (prefeito, députés, senateurs, président et son entourage) est devenue, dès après l’élection de Lula en 2003, une monstrueuse écurie.
quand à l’insécurité, il ne pourra rien faire, la violence est enracinnée dans l’âme de toute notre société, et, des plus pauvres aux plus riches, TOUT LE MONDE se barricade, il n’est que de voir dans ces petits villages aux maisons de blocos ou de taipas comment les gens se cadenassent, inventant toutes sortes de fermoirs et cadenas, et toutes les fenêtres comportent des barres de fer verticales (je vois qu’on appelle cela « la bunkerisation des riches ». Non, il ne pourra rien faire, c’est trop tard, il aurait fallu créer ou inventer une autre société dès aprés Getulio Varga, dans les années 50, mais les militaires, aidés par la rapacité des grandes Multinationales occidentales, ont tout fichu en l’air, surtout ils ont démoli jusqu’au sol l’Education Publique, et pour moi c’est de là que viens toute cette violence.
Phil dit: 29 octobre 2018 à 10 h 21 min
« mais tout est déterminant dans ce pays construit sur le déterminisme, où l’abolition de l’esclavage causa sa première crise économique. Misère séculaire d’avoir préféré les Portugais commerçants aux Français religieux. »
Tout est dit, ou presque !
Phil, quand je le lis en allemand (par exemple le début du « procès ») impression d’un allemand bureaucratique, un peu rigide(humour de sa part? ) ce qui correspond, bien, au sujet du roman,une sorte de gout abstrait administratif, vocabulaire de procès verbal anonyme et judiciaire .je me demande si son activité dans les assurances ne lui convenait pas merveilleusement pour parler accidents du travail, tarifications, recherche des responsabilités,etc..de toute façon, même dans ses lettres d’amour et son « journal », il se met toujours dans une configuration de procès à lui même et dans son procès au monde, il se condamne facilement.Même dans sa manière de s’habiller ,il se donne des torts sur son passé: « comme j’avais tendance à me mépriser, d’un mépris plus intuitif que réel, j’étais convaincu que c’était uniquement sur moi que les vêtements prenaient d’abord cette raideur de planches puis cet air découragé dans les plis » 31 décembre 1911.
Notez cet humour navré et assez chaplinesque contre lui-même.
Claudio, la femme de Bolsonaro m’a tout l’air d’être une sainte! Elle va le modérer…
De Marthe Robert on retient surtout la deuxième partie de « l’ancien et le nouveau », la première c’est le Cervantès-Don Quichotte et la deuxième le Kafka du Château, mais elle commente aussi abondamment dans les petits livres qui suivirent d’autres textes de Kafka avec une finesse inégalée. Elle avait laissé échapper la dimension juive de la pensée de Kafka, mais elle s’est rattrapée à la fin en écrivant son merveilleux « Seul comme Franz Kafka ». Cette femme remarquablement brillante a été pour moi une introduction à la littérature en général et à Kafka en particulier. Elle a par ailleurs écrit une introduction à la psychanalyse destinée à France Culture, limpide et pédagogique à souhait. Je crois savoir qu’elle avait une relation privilégiée avec Michel de Muzan. Elle occupe dans ma bibliothèque une place fondatrice privilégiée.
. Est-ce à dire que le Kafka de Jacqueline Sudaka-Bénazéraf, qui est imprégné d’influences visuelles de toutes sortes et qui est lui-même présenté comme un dessinateur de talent, est avant tout le reflet d’une époque, la nôtre, dont le marquage, voire le matraquage visuels ne sont plus à démontrer?
L’enjeu de cette nouvelle étude, le second volet d’un diptyque sur « Kafka visue » (après Franz Kafka. Aspects d’une poétique du regard, éd. Peeters/Vrin, 2000, consacré surtout à la lecture visuelle de quelques grands textes de l’auteur), est tout autre. L’ambition de Jacqueline Sudaka-Bénazéraf n’est pas de relire Kafka à partir des préoccupations du jour, mais d’exhumer un Kafka tout autre, qui commence timidement à émerger des archives presque hermétiquement verrouillées.
Car il existe un Kafka bis, qui est un Kafka dessinateur. Cependant, et là se trouve l’apport décisif de ce livre, le rapport entre Kafka dessinateur et Kafka écrivain n’est pas celui entre l’artiste t�tonnant (on sait qu’avant de faire des études de droit, Kafka avait voulu devenir peintre) et l’auteur accompli, mais qu’il existe entre les deux versants de la personnalité et de la pratique de Franz Kafka des analogies profondes. Non seulement à cause du style très visuel de l’écrivain
http://www.imageandnarrative.be/inarchive/gender/janbaetens.htm
« Pur surgissement »:
On a souvent essayé de ramener Kafka à des mouvements de son temps, expressionnisme en particulier. Il est tentant de ramener l’inconnu au connu: Breton le ramène à l’humour noir, Thomas Mann au religieux etc. Mais Kafka brille là bas et aujourd’hui tous ces rapprochements s’éloignent. Il reste, unique diamant noir, et nous envoie des messages que nous décryptons au fur et à mesure des événements du temps présent. Ses récits hélas se réalisent: ses fictions ahurissantes disent ce qu’il en sera de nos rêves cauchemars. Marthe Robert ramène Le Château à l’épopée et identifie Kafka à Homère, indiquant par exemple que le Procès est le roman du temps (avec condamnation à mort injustifiée de chacun de nous) tandis que le Château dit l’impossibilité de trouver une place dans l’espace à chacun imparti. Prozess c’est le processus de l’écoulement du temps tandis que Schloss décrit l’inclusion exclusion (eingeschlossen inclus, ausgeschlossen exclus) de chacun de nous. Le théâtre yiddish, Charlot et les films muets du temps jouent un rôle de stimulant pour dessiner ses figures. Il est cependant pur surgissement, on n’attendait pas pareille profondeur en littérature au vingtième siècle. Magique exception.
Pourquoi donc, Raymond ?
Dans son deuxième et ultime testament destiné à son ami Max Brod ,Kafka écrit rapidement au crayon, sa volonté précise .
« De tout ce que j’ai écrit, seuls les livres : Verdict, Soutier, Métamorphose, Colonie pénitentiaire, Médecin de campagne et Un artiste de la faim sont valables(..) cela ne signifie pas que je souhaite qu’ils soient réimprimés et transmis aux temps futurs ; s’ils pouvaient au contraire être entièrement perdus, cela correspondrait à mon désir. »
Merci Max Brod de ne pas avoir suivi cette dernière volonté.
oui, « diamant noir », cela me paraît pertinent comme image de Kafka. Je signale juste en passant que le musée Kafka à Prague m’est apparu particulièrement pertinent, lui aussi. Le rez-de-chaussée contient les documents biographiques, peu de choses en réalité mais suffisantes. Ce qu’il faut, c’est descendre : le sous-sol est une évocation que j’ai trouvé saisissante de l’oeuvre. On en ressort avide d’espace…
(tout comme aujourd’hui je suis un peu avide d’air. L’élection de l’autre fasciste, là, au Brésil, avec ce que cela signifie pour le poumon vert de notre planète qu’est la forêt amazonienne, et, en corollaire, ce qui s’annonce pour les quelques tribus qui vivent là-bas, est une telle catastrophe qu’il faudrait, à mon sens, un deuil planétaire pour saluer cette « victoire ». Mais la folie des hommes a toujours existé, et la terre s’en accommode, me direz-vous ? Allez voir à l’île de Pâques ce qu’elle est capable de faire…)
Oui en effet ce candidat était soutenu par les lobbies agricoles. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la planète mais le peuple brésilien est souverain. Il faut l’accompagner dans la prise de conscience.
De quel droit interdirait-on à ce peuple son expansion industrielle et agricole alors que nous l’avons nous-même connue par le passé ?
Le plus urgent est de freiner l’expansion démographique incontrôlée. Par ce que tous les maux en découlent de façon très mathématique.
On se trouvait en quelque sorte déjà puni avant de savoir qu’on avait fait quelque chose de mal . Lettre au père.
Heureux que l’on ai rendu justice à Marthe Robert, la grande oubliée de cet article sur les traducteurs français de Kafka.
Procréer, par les temps qui courent, devrait être, dans les mentalités, considéré comme un luxe.
clopine,j’ai noté ceci pour vous ;ce n’est pas une fable à la Kafka mais vous en inspirera peut-être une
bonne suite
https://cervenargo.hypotheses.org/1969
D, point de vue réducteur. Candidat néo libéral, qui promet de mettre à bas ce qui reste de l’état et de son action , de son périmètre . Que les plus forts l’emportent encadrés par un service d’ordre paramilitaire . Je doute que son programme profite au plus grand nombre.
Nous pouvons clairement obtenir la décroissance, qui signera le salut de la planète, par le contrôle démographique non pas répressif, mais incitatif.
Mettez-vous bien ça dans la tête et dans la culotte. La prime « à pas où peu d’enfants », versée chaque année par une agence nationale.
15H40 bientôt ce sera de l’ordre de l’irresponsabilité quand ce n’est pas déjà le cas.
…
…chacun, fait ce qui lui plait, le mieux, of course,…
…juste , une compagne, et ou plus, si elle sait procréer,…
…le libre choix,…j’adhère,…
D, la démographie prospère soit chez les pauvres , une ressource ou chez ceux qui ne craignent pas les lendemains , les plus aisés. Entre les deux, prudence. Gageons que les plus favorisés trouvent des outils de contrôle afin que le niveau médian ne meurt pas du progrès technologique , de la libre marchandisation des individus rendus à l’état d’esclavage.
là,j’ai pensé à joséphine et que Kafka était un vrai mélomane:
ÉTHOLOGIE. Des souris qui chantent ? Non, il ne s’agit pas d’une scène d’un dessin animé Disney. Et non seulement elles chantent, mais elles savent même élaborer des mélopées complexes qui n’ont rien à envier à celles des oiseaux. C’est que qu’ont constaté des chercheurs américains ayant enregistré les vocalises ultrasonores des rongeurs, inaudibles à l’oreille humaine.
https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/audio-ecoutez-le-chant-de-la-souris_100848
P.Sj’ai vécu avec des souris qui nichaient dans la bibliothèque,sans ronger leslivres:elle filaient à la cuisine où trainait toujours du pain et un paquet de rizdas lequel elles s’engouffraient
Quelqu’un m’a dit que pour éloigner les frelons asiatiques, il fallait faire grincer ses dents. Ce bruit émettait, selon cette personne, des ultrasons auxquels les frelons étaient allergiques. Je ne sais si c’est vrai, n’ayant jamais eu l’occasion d’en faire l’expérience. Les frelons asiatiques sont très agressifs, ils se regroupent au pied de la ruche pour fondre sur vous. On n’a le temps de rien faire, sauf de grincer des dents, avant de mourir.
Une lecture parmi d’autres: http://libresavoir.org/index.php?title=Le_Procès_de_Franz_Kafka#La_port.C3.A9e_m.C3.A9taphysique_et_religieuse
Il y a chez Kafka un bestiaire très intéressant, de la souris au cancrelat. La bestiole du Terrier, on ne sait vraiment ce que c’est. Il y a une unité de l’animal, chez Kafka. Il recherchait dans cette distanciation animalière probablement quelque chose d’inconscient, mais de fascinant. Le vrai continuateur des Fables de La Fontaine, c’est lui.
_ Hélas, dit la souris, le monde devient plus étroit chaque jour. Il était si grand autrefois que j’ai pris peur, j’ai couru, j’ai couru, et j’ai été contente de voir enfin, de chaque côté, des murs surgir à l’horizon ; mais ces longs murs courent si vite à la rencontre l’un de l’autre que me voici déjà dans la dernière pièce, et j’aperçois là-bas le piège dans lequel je vais tomber.
_ Tu n’as qu’à changer de direction, dit le chat en la dévorant. »
Franz Kafka, « Petite fable » in La Muraille de Chine et autres récit, Paris : Gallimard, 1950, p.146-147 (trad A. Vialatte)
Delaporte, le frelon asiatique, avec qui j’ai fait connaissance cet été pour la première fois à Paris, n’est pas plus agressif ou dangereux pour l’homme que le frelon européen. Par contre il est très agressif avec les abeilles qu’il tue à l’entrée de leur ruche à une vitesse assez impressionnante. Si les abeilles asiatiques savent se défendre par stratégie d’étouffement collectif de l’agresseur, les nôtres, même lorsqu’il s’agit de l’abeille noire de souche française « sauvage » considérée comme la plus agressive, ne réagissent pas ou peu face au criminel.
Notons que frelon européen et asiatique ont la même taille. Leur livrée est différente, celle du frelon européen est à mon sens plus impressionnante.
Un frelon, qu’il soit asiatique ou européen, n’est en réalité pas plus agressif ou dangereux qu’une guêpe. Je dirais même qu’il l’est moins dans la mesure où de par sa, taille il est difficile de l’ingérer accidentellement, ce qui peut être facile par distraction avec une petite guêpe entrée dans un fruit. Et comme vous le savez sans doute, si la piqûre d’hymenoptère sur la peau est douloureuse mais bénigne (à moins d’être allergique au venin, ce qui est assez rare), elle constitue toujours une urgence médicale lorsqu’elle survient dans la bouche ou la gorge.
le peuple sans age
https://next.liberation.fr/culture/2003/12/16/josephine-ou-le-peuple-sans-age-de-kafka_455472
Je préfère ajouter par mesure de précaution que :
– le frelon asiatique se plaît en ville, bien davantage que le frelon européen. On y retrouvera donc à l’avenir davantage de frelons que par le passé.
– si le frelon asiatique ou européen est inoffensif lorsqu’il est isolé (à moins de lui avoir cherché noise), il n’hésite pas, comme tout hymenoptère en colonie, à attaquer collectivement lorsqu’il sent son nid menacé.
IL NE FAUT EN AUCUN CAS PASSER À MOINS DE 5 METRES D’UN NID Y COMPRIS DANS LA DIMENSION VERTICALE. Donc ne jamais passer et encore moins stationner sous un arbre pour observer un nid.
les infos
Franz Kafka, le silence et la musique
par Anne-Marie Mazzega-Bachelet
http://www.theses.fr/1997PA040079
La traduction de Ungeziefer par « bestiole » et son explication, me font penser aux élucubrations de qui vous savez pour expliquer ses traductions foireuses…
Bestiole est beaucoup trop neutre pour traduire Ungeziefer, qui implique que l’on a affaire à quelque chose de malsain, de nuisible…Une « bestiole » est indifférente et peut même être plutôt sympathique, une coccinelle par exemple. Ungeziefer est toujours négatif.
La piqûre d’hymenoptère aux orteils est fréquente l’été parce que ceux-ci ont besoin de boire et il le font souvent sur le sable mouillé au bord des cours d’eau ou des étendues d’eau douce ce qui leur évite la noyade. Mais pas l’écrasement accidentel, contre lequel il se défendent en piquant.
Je serai étonné de ne pas trouver ici un seul commentateur qui ne se soit déjà fait piquer de cette façon.
«Quoique Kafka n’ait jamais aimé les récits à la première personne, il en écrivit deux dans les dernières années de sa vie, les deux plus extraordinaires peut-être de son œuvre, dans lesquels le personnage unique dit je. Ce je peut n’être qu’une convention littéraire, un écran de fumée dressé entre le monde et celui qui écrit. Et pourtant, nous avons l’impression que, cette fois, Kafka s’approche de lui-même plus qu’il ne l’avait jamais fait : il est là, sous nos yeux, étrangement désireux de se faire connaître ; il ne nous avait jamais communiqué ainsi ses pensées les plus secrètes.»
Pietro Citati.
A propos de « bestiole », j’ai toujours trouvé que ce mot allait bien à Sartre. Souvent, au lieu de dire « M. Sartre », je dis « la bestiole Sartre », et tout le monde comprend. C’est peut-être parce qu’il était petit et pas très beau… Kafka a inspiré la bestiole Sartre, et cette dernière Jean Cau, autre bestiole davantage solaire et tauromachique. On a les influences qu’on peut. (Ceci étant, il y a des chose de Sartre que j’aime bien, évidemment. Mais à petite dose.)
https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2011-1-page-69.htm
L’animal dans Le Terrier de Kafka, ou l’ultime combat contre la mort
A l’Ere secondaire vivaient des insectes géants de 50 cm de long. Des scientifiques ont montré que ce serait impossible de nos jours en raison du mode de respiration des insectes. En effet durant l’Ere secondaire le taux d’oxygène dans l’air était plus élevé qu’actuellement, les insectes géants parvenaient à puiser dans l’air la quantité d’oxygène qui leur était becessaire en dépit de leur mode de respiration moins performant que le nôtre.
Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule a très probablement été exécutée par le Mos#sad. Ce dernier aurait avantageusemrnt gagné à simuler une envenimation massive par hymenoptères.
D, je puis vous conter une piqûre d’insectes. Alors que je commençai de jeter les plastiques au container, un insecte probablement en situation irrégulière et venu d’Asie passa à l’attaque sans que je puisse l’identifier formellement. Une douleur bien marquée fit place à une enflure non moins remarquable et persista une semaine entière, j’avais ainsi un muscle en plus. Je n’ai jamais déclaré d’allergie sauf à une crème solaire, lanoline coupable. Au lieu d’un erytheme j’eus à l’époque tout loisir à cramer sur les pistes sans d’ailleurs m’en apercevoir que le lendemain, second degré, des cloques sur tout le visage qu’une pommade au placenta réussit à guérir sans trop de séquelles.
Monsanto-bayer remédie à la raréfaction de l’oxygène, les insectes n’ont plus de soucis à se faire, monsanto simplifie les chaines alimentaires, là où il passe plus rien ne volent que des avions pollueurs transportant des touristes dénaturés et acculturés , tout ceci , ces déplacements incessants visant à remplacer sous la forme de groupes, troupeaux plus ou moins homogènes les animaux manquants et à enrichir les avionneurs en cours d’expansion.
Xiaochuan Xie — Martha Graham Dance Company :
Kafka, manuscrit avec dessin :
Une pommade au placenta c’est dégueulasse.
D, je ne sais trop si ce produit est toujours délivré , c’est ce qui m’avait été recommandé , ma peau ressemblait à une toile peinte craquelee profondément et ce produit avait des propriétés divertissantes. Je suppose que la gamme dermatologique s’est depuis enrichie de nouveaux principes actifs.D’ailleurs, en cherchant je vois que c’est une marque (placentaphil)déposée qui en réalité utilise des plantes. Ainsi j’en gardais une idée fausse.
Cicatrisantes pour divertissantes.
C’est tout de même très curieux cette cédille qui demeure.
Bon je vais langer mes œufs.
« Kafka, manuscrit avec dessin »
Le pauvre renato, il est dépassé par les événements !
D. : vous leur mettez des Pampers à vos oeufs ?
Pour la cédille, depuis que je pratique ce blog, j’ai toujours vu Passou écrire « Le Proçès ». Pourquoi ? Mystère ?
« Bon je vais langer mes œufs. »
C’est excellent, les oeufs. Vous pouvez même en manger un jour de jeûne. C’est mieux que des lasagnes à la viande de boeuf. Si ça se trouve, mon cher D, c’était quand même et encore de la vache folle. Vous sentez-vous bien, depuis cette ingestion très peu catholique ?
Avant lui, un autre écrivain, petit-fils de boucher cette fois, était aussi devenu végétarien : Franz Kafka. D’après son ami Max Brod, Kafka était allé à l’aquarium de Berlin, aurait regardé les poissons et aurait déclaré : « Maintenant je peux vous regarder en face ; je ne vous mangerai plus ».
Kafka suivait un régime végétarien très strict, intéressé par toutes les nouvelles cures diététiques. Dora Diamant, sa dernière compagne, raconte qu’il savourait tout particulièrement les fraises et les cerises. Il les humait longuement avant de les manger. Kafka était tombé amoureux de Dora en la regardant nettoyer… un poisson ! De vingt ans sa cadette, elle était issue d’une grande lignée hassidique et travaillait dans un home pour enfants juifs à Berlin.
Bon, je ne vais s pas nourrir le troll : la courtoisie veut qu’on laisse aux ratés le plaisir d’exprimer leurs frustrations.
Cela dit, j’ai assez parlé de K. ici — la question du monstre de Bosch à K. ; celle du bruit ; celle du nom ; le meilleur boulange de Prague ; etc. — : pas envie de recommencer.
, l’homme-chien, par-dessus le marché, aboyait. Mais, corrigeait Kafka au nom de son végétarisme, « je n’aboie pas, et je ne mords pas non plus ».)
https://www.cairn.info/revue-vacarme-2008-2-page-66.htm
. Notons ceci : il dit bien (écrit) l’écriture, l’écrire plus exactement, das Schreiben, et non, comme on a traduit en français, la littérature, la création littéraire, ou, ailleurs, l’activité littéraire — voire, dans la lettre au Père, « mes livres » ! Bien sûr, Kafka a publié quelques livres plutôt
Le Procès, 1962
Réalisation Orson Welles ; scénario Orson Welles d’après le roman de Franz Kafka ; avec Anthony Perkins, Orson Welles, Romy Schneider, Jeanne Moreau, Elsa Martinelli.
Tim Walker :
…
…tirez moi d’elles, le cas de l’écrire,…
…
…artistes de tout poils, s’il en est,!…faîtes des liens, avec des surcharges sur les livres, qui sont vôtres,…
…absolutly nécessaire, pour engendrer, la création d’autres œuvres, !…
…et, résilier nous, des parjures,!…
…toujours , enfants de cœur, comme, tout le monde, à s’inventer, le mal, à affaire, alors, que tout est clair,…
…
…différentes molécules, agglomérats de sociétés,…vivre , avec sa foie,…d’etc,…
…adjuger,!…
…j’achète, encore, des petits tableaux, du genre futurisme,…
…du Matisse refait,…aussi,!…des liens sur les livres d’art, à faire, et présent, dans ma bibliothèque,…
…aimer l’art, avec ou sans femmes, si çà se trouve, notre ingéniosité, somme toute,…
…abondante, sur terre,…
…Bip,!Bip,!…Go,!…
Puis il y a Cindy Sherman qui devient Lucille Ball :
https://blogfigures.blogspot.com/2012/02/cindy-sherman-lucille-ball.html
…
…Benny Hill,!…nous revoilà,!…
…du velours, du même coton,…
« Bon, je ne vais s pas nourrir le troll : la courtoisie veut qu’on laisse aux ratés le plaisir d’exprimer leurs frustrations. »
renato, vous n’êtes pas très bon dans l’invective, encore moins dans l’insulte. Vous devriez essayer en italien. Il y a une belle expression du cru qui signifie : va te faire enc… ! Dans la langue de Dante, c’est classieux. J’estime mériter un tel raffinement, quand vous me morigéner. Cela m’énerve que vous soyez médiocre, faible, mesquin, impuissant. Allez, renato, un petit effort ! Montrez-nous que vous êtes un homme !
renato, avez-vous déjà été piqué au doigt de pied ?
Lavande, si je ne vous ai pas déjà dit que je n’aime pas votre pseudonyme eh bien je vous le dis : je ne l’aime pas du tout.
Cela m’intéresserait de savoir si renato est déjà allé en prison, notamment à l’occasion de ses activités d’espionnage. Ce n’est pas certain non plus qu’il ait déjà tué quelqu’un. Mais attention : c’est une vipère !
Je rappelle à renato que l’expression : « Va te faire enc… ! », se dit en italien : « Vaffanculo ! ». Il pourrait en user plus souvent, vraiment. C’est mieux que : « Va bene ! »…
…
…il, existe, l’expression, se faire piquer, des hannetons,…?,…
…est ce une série T.V,…médicale,…
…
« Vaffanculo » doit lui rappeler ses années de prison. Souvenir traumatisant. N’insistons pas.
Voilà un qui est lent à la détresse. Montrer quoi que ce soit à qui que ce soit ce n’est pas dans mes intérêts, je laisse ce plaisir à ce qui, pour des raisons inintéressantes, éprouvent cette nécessité.
Cela dit insulter un raté ce serait peu élégant, même si ce raté mérite mon mépris.
Donc l’invitation suggéré — vaffanculo! ou va fa ’n culo! — et autres analogues sont désormais entrées dans la panoplie d’insultes des mesdemoiselles bien élevées, donc inutilisables.
La question « être un homme » a un côté comique, jouable entre la sacristie, le vestiaire et la camaraderie de parti, en d’autres mots, tristounette question.
« Cela dit insulter un raté ce serait peu élégant, même si ce raté mérite mon mépris. »
Eh bien, il nous reste la solution la plus équilibrée : faire la paix. Il serait temps.
…
…le style mérovingien, tout dans la première lettre arborée, et ensuite le texte,…manuscrits et dorure,…
Faire la paix ? Puisque je ne suis en guerre contre personne, c’est vous qui voyez.
…
…la dorure, un art, of course,!…
…
…
…les armes viking, incruster d’or en feuilles, plus épaisses, et ou marteler dans le métal, comme des émaux, a recuire,…si çà coûte,…
…pas de commandes,…etc,…
…
…se faire plaisir, reconstituer, de faux Matisse,…et ses variétés de couleurs de TIMBRES POSTES,!…
…etc,….les offrir, déjà, des protestations, il , y en a, pour des fortunes, laisser; en chavirage,…
…
La bibliothèque de François Mitterrand s’arrache littéralement. C’est record sur record, et pas n’importe quelles oeuvres :
« Un exemplaire original datant de 1937 de Comme le temps passe de Robert Brasillach, estimé entre 5.000 et 8.000 euros, a été adjugé trois fois plus : 24.000 euros (hors frais). La première édition de La Colline inspirée de Maurice Barrès a trouvé preneur à 5.500 euros (hors frais), plus de quatre fois l’estimation haute. »
Rappelons aux plus jeunes que Mitterrand fut un président socialiste, donc censé être de gauche ; mais que ce bénéficiaire de la Francisque, qui lui fut remise par Pétain en personne sous Vichy, avait des goûts d’homme de droite. Nobody’s perfect !
Le bonhomme était pour le moins ambigu, c’est ce qui faisait son charme pour certains :
« Parmi les clous de la vente, on trouve un exemplaire des Justes d’Albert Camus (5.000-8.000 euros) que le futur prix Nobel de littérature adresse « à Monsieur le ministre de l’Intérieur… en souvenir d’une juste cause ». François Mitterrand avait été nommé ministre de l’Intérieur par Pierre Mendès France en 1954. La « juste cause » évoqué par Camus rappelle les liens tissés entre les deux hommes dans la Résistance sous l’occupation nazie. »
La maison Piasa, qui procède à cette vente, fait une drôle de présentation de Mitterrand, le rapprochant des têtes couronnées. Je croyais qu’on était en République depuis un certain temps, et que le chef de l’Etat n’était pas du tout un monarque tyrannique. Ce en quoi en je me trompais :
« Enfin, si l’on accepte la célèbre définition du juriste Maurice Duverger donnée dans un ouvrage publié en 1974, qui qualifiait le régime de la Ve République de « monarchie républicaine », on peut inscrire François Mitterrand dans la lignée des souverains bibliophiles. En France, elle commence avec les Valois, et parmi eux Charles V et François Ier, et s’achève avec Louis XVI qui recevait dans l’intimité de son cabinet le libraire-expert parisien Guillaume De Bure pour choisir les beaux exemplaires des ventes à venir. À l’étranger, on peut penser au roi Georges III d’Angleterre (1738-1820) dont l’immense collection dénommée King’s Library forme depuis son don en 1823 au British Museum l’ossature de l’actuelle British Library, ou au roi Manuel II de Portugal (1889-1932) dont la collection fut formée par la librairie Maggs de Londres. »
Robespierre, relève-toi, ils sont devenus fous !
Sauf que les Souverains Bibliophiles, eux, ne vendaient pas leur Bibliotheque…
D’après ce que j’ai compris, c’est des fils Mitterrand qui vend ces livres. De son vivant, Mitterrand avait fait don d’une partie de sa bibliothèque à une institution. Il paraît aussi que Mme Pingeot a hérité de tous les ouvrages datant du XIXe, dont elle est une spécialiste. Après tout, toutes ces merveilles n’appartenaient à la Couronne de France, ni même à l’Etat, mais à un particulier – et désormais à une famille. Je ne crois pas que ce soit particulièrement dommage d’éparpiller cette collection ; chaque volume ira dans une autre collection, souvent plus belle. Ainsi va la vie. Quelle sorte de fascination pourrait conserver Mitterrand ? Aucune. Il suffira ensuite, pour faire le point, ou le portrait d’une époque, de lire la liste de cette bibliothèque évanouie, qui n’était pas, question oeuvres, la plus intéressante du monde.
Mnemosyne-Atlas :
https://blogfigures.blogspot.com/2013/04/aby-warburg-mnemosyne-atlas.html
…
…on ne peux vendre sa bibliothèque, c’est une forme, de repos, de l’âme, un paradis, sur mesure,l’essence, de notre constitution,…
…
…même, en cas de besoin, ne rien vendre , est le mieux,…surtout, par un ; ‘ 68 ‘-huit, tard,…
…souverain, non pas,…le seul, souci, de se faire, contre-m^aître, de ses affaires , en cours,…rien d’oxyde,et, qui le reste,…
…
…une sorte d’îlot d’illusion, en marche,…
…seul, et, ou avec compagne( s ),…
…etc,…
Quand on lit les lettres de Kafka à Felice Bauer, on est stupéfait,preque al à l’aise, du ton tyrannique emplyé par Kafka .Dés le début de leur relation. « tu aspires à me laisser prendre part à ton existence, mon Dieu ! alors que moi je veux avoir chaque instant de ta vie.. » et ce n’est pas une formule creuse, sans cesse dans chaque longue lettre, c’est une enquête impitoyable sur ka bien aimée… il veut tout savoir de ce qu’elle fait, pense, craint, désire .Chaque missive ressemble à une traque obsessionnelle.. Il veut savoir qui elle rencontre, pourquoi il n’a pas reçu de lettre depuis deux jours, quel rêve elle fait, comment va-t-elle passer son dimanche, pourquoi ellle fait du théâtre et pourquoi elle a pris tel rôle ,et avec qui joue-t-elle ??..IL FAIT INTERVENIR DES RELATIONS POUR ESPIONNER Felice !Il veut qu’elle décrive, détaille ceux qui l’approchent dans la rue, dans son bureau ; chaque lettre ressemble à un véritable assaut de folle curiosité paranoïaque qui ne laisse aucun répit à l’autre. Il est plutôt flic et grand inquisiteur qu’amoureux. Il se montre jaloux de tous ce qu’elle fait et pense. Il ‘assaille de questions sur les rapports qu’ elle entretient avec avec ses collègues de bureau ; on se demande si chaque lettre n’est pas un moment de garde à vue.. Il déverse ses craintes, ses effrois, confie ses moments de terreur, traque des contradictions, pose des questions lancinantes sur son emploi du temps, ses loisirs, il enquête sur les filiales de l’entreprise où travaille Felice pour débusquer une contradiction avec ce qu’elle lui a dit.., puis il griffonne de soudaines remarques décalées qui prêtent à sourire (ou à souffrir) quand ,notamment , après une comptabilité de ses effrois, il affirme soudain une « prétendue sérénité » introuvable dans aucune de ses lettres..
Il interroge d’une manière si obsessionnelle ,si harassante, et sans répit qu’on songe à un vampire en train de vider son amoureuse de tout secret, de tout sentiment caché . Sa curiosité maniaque devient une folle étreinte . Oui, c’est un vrai jeune vampire occupé à vider sa victime berlinoise de sa substance affective et mentale. Les photos de Kafka de cette époque (les années 1912-1917) confirment ça. On découvre ce regard profond, sombre, inquiétant de fixité, regard inquisiteur, nez rapace, visage fouineur, grandes oreille taillées en pointe, et on s’interroge pour savoir si ce n’est pas -physiquement parlant- le plus jeune fils de Nosferatu. Ne serait-il pas né dans les Carpates, avec un père qui visitait une crypte remplie de jeunes filles, toutes tombées, vpâmées et livides, en extase mais asphyxiées, sous le délire suçeur de ce Kafka là.
Vermine:
ce mot « Ungeziefer » que Kafka utilise dans la métamorphose fait allusion selon Marthe Robert à une insulte que son père lui adressait et qui n’est autre que « Käfer », autant dire « cafard ». Le père trouvait que son fils était un cafard, sorte de parasite, que reprend notre auteur par cette forme d’ironie princière qui consiste à utiliser les insultes comme une forme de dignité nouvelle (impressionnistes, cubistes etc.). On sait que Kafka jusqu’à trente ans vivait chez ses parents et devait traverser la chambre à coucher de ses parents pour sortir de l’appartement. Le cafard au placard. Il attendait que le silence se fasse dans l’appartement pour écrire, la nuit donc, toute la nuit; c’est ainsi que fut écrit « Le Verdict », étape décisive dans son processus d’écriture. Je me demande si Franz Kafka, nom si proche de Käfer, ne choisit pas Ungeziefer pour que son père ne reconnaisse pas ses propres mots dans le texte de la Métamorphose, car Franz donnait à lire ses ouvrages parus (le Verdict essentiellement) à son père; scène bien connue où Franz donne à son père un exemplaire du Verdict et où le père dit: »Oui, pose ça là » en indiquant la table de chevet, sans un mot sur la parution du livre, ni aucun merci.
Ungeziefer est par ailleurs l’insulte qui désignait les juifs dans la parole populaire antisémite courante de cette époque. La métamorphose est inspirée pour partie du théâtre Yiddish dont Kafka était un ardent défenseur et qui représentait l’homme sous la forme méprisable d’un insecte…ce théâtre fut un terrible sujet de conflit de Franz avec son père qui, lui, voulait à tout prix être un bourgeois intégré et reniait ses origines juives.
Qui a dit : « Il a fait Kafka dans sa culotte » et à propos de qui et de quoi ?
On est passé des blagues sur la Shoah à des saluts hitlériens, puis on invente un jeu qui s’appelle le “frispa” [contraction de frisbee et kippa], le lancer de kippa qu’on jette par terre », a raconté l’étudiante de 20 ans au micro d’Europe 1, lundi. « Mais vous, les juifs, vous n’avez pas d’humour, c’est du second degré », lui répondent des étudiants, quand elle leur demande de cesser leurs remarques antisémites.
le monde
D. 23h04 : vous ai-je déjà dit que j’adore votre pseudo ?
C’est l’initiale de quoi au fait ? Débilou ? Demeuré ? Décrépi ? Diafoirus ? Dandin ? Dépressif ? Damné ? Dealer ? Délinquant ? Déséquilibré ? Déviant ? Détraqué ? Débauché ? Détritus ? Débris ? Dromadaire ? Dinosaure ?
Je me perds en conjectures.
L’étudiante, qui souhaite rester anonyme, accompagnée par son avocat Me Antonin Péchard, se serait retrouvée « montrée du doigt » et « harcelée », après s’être insurgée contre les propos de ce groupe d’étudiants – initialement son groupe d’amis, dont elle s’est peu à peu éloignée. Un climat tel qu’elle a préféré ne pas participer au week-end d’intégration de la fac de médecine à la mi-octobre – un événement « pour lequel on lui a fait comprendre qu’il valait mieux qu’elle ne vienne pas », rapporte Me Péchard.
le monde
excellent portrait de Kafka Dracula par pauledel. bien dit Lavande sur dédé la sardine. vous rappelez une sorte de Chancelière Merkel du prestigieux blog à passou (pour son esprit scientifique, pas pour ses robes).
Décidément, les cédilles ? !!!
« délire suçeur », chez Paul ?
Bôh, tant que c’est pas un déliçe…
un terrible sujet de conflit de Franz avec son père qui, lui, voulait à tout prix être un bourgeois intégré et reniait ses origines juives. (Raymond)
Un père exemplaire, en somme, au moins à cet égard. Quelles qu’aient été les difficultés des relations entre Kafka et son père, on peut dire qu’ils se rejoignent au moins sur ce point car, si Kafka ne semble pas avoir renié ses origines juives, on ne peut pas dire que je judaïsme tienne une place significative dans son oeuvre ; il brille plutôt par son absence.
Lavande, votre parti pris apparait évident, vous auriez pu être autrement inspiré par la lettre D , seriez vous vous même un as de la dépréciation? Demeter, Deneb, Darius, Dagobert, Dorian , Dudul , débonnaire, disponible , dandy , désabusé , desillusionnė , déclic , decaedre , défenseur , droit , drôle , divin , dévot , doué ,….
Petit dej’ sanglant, Paul Edel.
Bonne journée pluvieuse.
La paranoïa de Kafka décrite par Popaul me rappelle un autre jaloux obsessionnel, le narrateur de La Prisonnière…Ces génies sont parfois de sacré cinglés, limite dangereux dans la vraie vie, car Felice était une femme en chair et en os, pas un personnage comme Albertine.
Raymond confirme indirectement que « bestiole » est une traduction totalement erronée pour « Ungeziefer ». Je suppose que Jean-Pierre Lefebvre est le même qui a traduit La Phénoménologie de l’Esprit. Pas étonnant qu’il se perde dans la traduction d’une fiction, où trop d’intelligence universitaire nuit gravement à la qualité du résultat final…Restons fidèle au bon vieux Vialatte, un écrivain, lui, et tant pis pour les quelques erreurs qu’il a pu laisser passer çà et là.
Jacques , possible de lire le procès et y voir une faute , une accusation dont aucun n’est responsable dans sa filiation incessible et juive. Bien qu’il ne connut pas l’immense » chance, » que constitua l’avènement d’Hitler il devait tout de même souffrir des prémisses contemporains de son existence et de tout ce qui depuis toujours est reproché à chacun des membres de la communauté juive. Je lisais, peut être pourriez vous me renseigner, qu’il retranscrivit dans un de ses textes et pour compléter cette idée du bestiaire anodin , l’expression utilisée alors comme insulte choisie pour humilier les juifs , sales chiens – quelque chose du genre.
N’importe quoi 10h46 : bien sûr que mon parti pris est évident, vu l’amabilité de l’individu à mon encontre.
En fait je pense qu’il a choisi D. parce que c’est comme ça qu’on nomme Dieu dans les religions où il ne faut pas utiliser le mot en entier !
dans sa filiation incessible et juive
Juive ou pas, il n’est de filiation que celle qu’on accepte, qu’on revendique. J’admire ce père de Kafka qui considérait qu’il n’était que celui qu’il voulait être. On n’est en effet que celui qu’on veut être. Tel le père de Kafka, je rejette les impositions de sens par Papa, Maman, les ancêtres ou une quelconque communauté. Le sens, c’est moi qui le donne.
Arbasino invita a imaginer une rencontre dans un sanatorium dans les Alpes suisses entre la mère de Gadda et le père de Kafka — pensait-il au Berghof ? —. Pour le personnage du père voir la longue lettre écrite par K. à l’âge de 36 ans ; pour le personnage de la mère voir La connaissance de la douleur, composé entre 1938 et 1941 — à l’âge de 45-49.
[À 16 h 32 min, à pied de page, un link renvoie à un texte de Hans Gadamer Kafka und Kramm.]
. Les derniers mots de K. résument les conditions de sa propre mort : « Comme un chien, dit-il, comme si la honte dût lui survivre ».
Jacques r, tout le monde ne le voit pas du même oeil que vous. Et si son père fit tout pour enterrer ses ascendants il semble que ce ne fut pas le cas du fils d’ailleurs en conflit avec l’autorité. Et puis nous ne sommes pas qui nous voudrions, nous ne sommes trop souvent ce que le monde nous autorise quand les apparences ne vous annoncent pas en tant que ressortissant d’une communauté, ethnie, peuple. Allez revendiquer un statut de blanc quand vous êtes noir, arabe, asiatique. La belle affaire, vous aurez beau présenter votre cv, aux yeux de certains vous n’en serez pas moins un noir, un arabe et sanctionné de ce fait sans autres formes de procès. Votre autorité s’arrêtera là quelque soit votre texture et votre tissage.
Lavande, D s’en prend à votre pseudo qui sent bon comme les fleurs utilisées comme anti mites , pour les attaques antérieures, pardonnez moi de vous demander de les resituer dans le temps. Je n’ai souvenir que de cette artillerie légère , presque inoffensive. Les gouts et les couleurs ne sont pas passibles d’un tribunal .
Enigme que ce qui est pur surgissement.
Magnifique titre évoquant les compositions de Chopin (https://www.youtube.com/watch?v=gxL9lPFhEqQ) qui émergent du néant, ou les combinaisons échiquéennes d’Alekhine qui surgissaient de nulle part au milieu d’une position calme.
Bravo pour les consonnances « guerre épais » ou « guerre et pets » … Donc en ce qui concerne « 1984 » je reste avec mon ancienne traduction.
guère épais
Jacques r, le père de K n’était peut être qu’un homme tentant d’échapper aux préjugés tenaces dans le but de vivre dans une paix relative, loin du soupçon tenace. Les mariages inter ethnique après le génocide furent la règle, les juifs préférant accorder une confiance aux leurs plutôt qu’à se mélanger avec des populations qui par le passé avaient été promptes à ressortir les oripeaux à peine dissimulés de l’antisémitisme basique. Dans un mouvement inverse à l’assimilation qui allait jusqu’à modifier noms et prénoms, ils se serrerent les coudes pour ne pas se diluer dans un magma toujours prompt à la moindre occasion à se liguer, à les pourchasser , les accabler de maux .
Casque colonial :
Plus qu’un vampire, la démarche de Kafka traduit une tendance certaine au masochisme : la jalousie obsessionnelle, où l’imagination supplante et déforme la réalité, est une source inépuisable de souffrance.
Est-ce parce que le futur ne fait plus rêver personne que la science-fiction se casse la gueule ? Le lecteur préférant se retourner vers le passée !
La grande nouvelle de jeunesse de Kafka, qui donne son titre au livre, est sans doute le texte le plus ancien dont on possède le manuscrit (1908 ou 1909). Elle est suivie des divers cahiers posthumes sur lesquels Kafka transcrivait à la fois ses méditations et des textes, le plus souvent dépouvus de titre, qui atteignent un plus ou moins grand degré d’achèvement.
Quoique ce recueil ne comporte pas la correspondance de Kafka, Max Brob y inclus la Lettre au père, qu’il faut considérer à la fois comme une oeuvre littéraire et comme un document autobiographique de grande importance. Des fragments notés sur des feuilles volantes, une autre série d’Aphorismes, le Discours sur la langue yiddish que Kafka prononça en 1912 pour présenter des poètes juifs, une esquisse de Richard et Samuel, roman inachevé écrit en collaboration avec Max Brod, complètent le livre. Préparatifs de noce à la campagne est d’une importance décisive pour la connaissance de l’écrivain.
Paul Edel, un portrait de FK aussi subjectif que le vôtre mais bleu par Andy Warhol. Même époque de sa vie malheureuse écourtée.https://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2006/01/25_janvier_1915.html
La derniere lettre à Felice https://www.deslettres.fr/lettre-de-franz-kafka-a-felice-bauer-ne-demande-tire-trait-ne-mhumilie-ainsi/
Jeanson Une saillie
« Il a fait Kafka dans sa culotte » Henri Jeanson, à propos du film de Clouzot : Les espions (1957).
———-
Anxiété
la lavande a les mêmes effets apaisants que le Valium
Les scientifiques se sont penchés sur les effets du linalol, un alcool naturel retrouvé chez de nombreux végétaux, dont la lavande. Il aurait les mêmes vertus que le valium, sans les effets secondaires.
Duc.. serait plutôt laxatif.
635
commentaires