de Pierre Assouline

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La République des livres
Entre ici, Maurice Genevoix !

Entre ici, Maurice Genevoix !

Ce 11 novembre, à l’occasion des célébrations de l’armistice, la République n’a pas seulement panthéonisé l’écrivain Maurice Genevoix (1890-1980) auteur notamment de Ceux de 14, dédié « À mes camarades du 106. En fidélité. À la mémoire des morts et au passé des survivants » au moment où sa famille fait don à la Bibliothèque nationale de France du manuscrit de ce livre considéré à raison comme un grand classique de la première guerre mondiale. Par la volonté du chef de l’Etat, elle a fait de la cérémonie un événement hors-normes malgré les conditions sanitaires en lui accordant une triple dimension artistique. Car outre la littérature, les arts plastiques et la musique sont également de la partie. Une consécration que cette longue route semée d’embûches vers la panthéonisation (lire ici l’enquête de Sébastien Lapaque)  de celui qui fut mobilisé le 2 août 1914, avant de rejoindre le 106ème Régiment d’infanterie comme sous-lieutenant à Châlon-sur-Marne avant de participer à la bataille de la Marne, de marcher sur Verdun, d’être envoyé à la tranchée de Calonne, d’y être grièvemenet blessé, soigné puis réformé à 70% d’invalidité.

Il y a près d’un an, Emmanuel Macron s’est rendu dans les immenses ateliers où Anselm Kiefer travaille à Croissy-Beaubourg (Seine-et-Marne) dans les anciens entrepôts de la Samaritaine quand il n’est pas dans ceux qu’il a édifiés à Barjac (Gard) où dans les sous-sols du quartier du Marais à Paris. Il a regardé, il a posé beaucoup de questions, il a écouté. Pour honorer Genevoix, ce ne pouvait être que Kiefer, non seulement parce que cet européen absolu né en mars 1945 à Donaueschingen (Bade-Wurtemberg) vit en France depuis 1992 (il y est lié depuis l’âge de 17 ans, lorsqu’il obtint une bourse pour travailler sur le moment français de Van Gogh), mais encore parce que, son œuvre en témoigne, son univers et son imaginaire sont hantés par la guerre.

« Combette est blessé, le capitaine Béreau est blessé, mortellement ; le sous-lieutenant Rumeur, tué… Chaque nouvelle est soudain parmi nous, on ne sait apportée par qui ; c’est une clarté sur ce que nous sommes, un coup de lumière sur nous et autour de nous… » (Ceux de 14)

C’est lors de cette première rencontre que le président propose le Panthéon à l’artiste, façon « d’ancrer l’Histoire dans le mouvement de l’art ». Pas la moindre exigence, totale liberté d’action. Le président est retourné à plusieurs reprises dans les ateliers de Croissy-Beaubourg. L’installation de ces œuvres monumentales sur des socles était fixée au 2 novembre. Ce sera la première commande publique pour le Panthéon depuis… 1923 ! 

Dès le début, le président l’a conçu dans l’esprit d’une double commande à deux grands artistes qui ont travaillé ensemble chacun dans son domaine. Car l’installation visuelle et picturale d’Anselm Kiefer ne se conçoit pas sans son pendant sonore. A cet effet, Pascal Dusapin (1955), tout aussi marqué par la mémoire de la guerre en tant que lorrain, a enregistré avec le chœur Accentus à la Philharmonie de Paris dirigée par Richard Wilberforce, une composition entièrement vocale et inédite qui sera spatialisée au sein du monument. Prévue pour être pérenne, ce nuage sonore nommé In Nome Lucis est destiné à se déclencher régulièrement pendant quelques minutes à différents moments de la journée.

De plus, le compositeur, dont les œuvres sont parmi les plus jouées au monde, a collaboré avec le ministère de la Défense pour faire lire par deux comédiens les noms de quinze mille soldats tués. C’est peu dire qu’une telle approche sonore résonne bien avec celle de Kiefer. On ne pouvait rêver une plus parfaire osmose entre les univers respectifs de ces deux créateurs tant leurs œuvres en hommage à « ceux de 14 » dialoguent naturellement. Ce n’est pas un hasard si les deux hommes se sont succédés à la chaire annuelle de création artistique du Collège de France. Et pour se parler au-delà des mots, ils peuvent toujours user d’un troisième media qui n’est ni la peinture ni la musique mais la photographie : elle est partout chez l’un comme chez l’autre….

Dans les années 80, Kiefer avait été marqué par une visite à l’ossuaire de Douaumont, monument érigé à la mémoire des soldats de la bataille de Verdun de 1916 ; mais, outre la forte impression laissée par la tranchée des baïonnettes, le souvenir s’en était estompé. Il met à profit le confinement pour se rattraper. L’artiste, l’un des plus littéraires qui soient comme en témoigne la présence sur nombre de ses tableaux de vers de certains poètes notamment Paul Celan, commence par lire. Ceux de 14 de Genevoix, Le Feu d’Henri Barbusse avant de relire Orages d’acier d’Ernst Jünger. Il lit également des études historiques mettant en avant le rôle des femmes dans la guerre. Non pour se documenter ou s’inspirer mais pour s’imprégner (à signaler également le très beau récit de Michel Bernard Pour Genevoix).  Ce n’est pas seulement un écrivain mais un témoin, un porte-parole qui s’est toujours voulu porteur de la parole de ses camarades disparus,  qui entre au Panthéon.

« Les circonstances, autour de ma vingt-cinquième années, ont voulu que j’eusse de la mort, par trois fois, une expérience réellement vécue. C’est très exactement dire : vivre sa propre mort, et survivre. Ce souvenir m’a suivi constamment, comme une trame enlacée à la chaîne de mes jours. J’ajoute tout de suite qu’il m’a aidé, qu’il m’aide encore, que je le sais, que j’en suis sûr et que cette certitude détermine ma tentative actuelle : relater pour transmettre, comme le dépositaire d’un message qui devrait être bienfaisant ». (in La mort de près, 1972)

Six œuvres pérennes enchâssées au sein de hautes vitrines seront placées au Panthéon dans le transept à gauche et à droite du chœur (ce fut à l’origine une église avant de devenir un lieu de mémoire). De la boue, du fil de fer barbelé, des mitraillettes, des vélos, dont l’ensemble articulé forme des sculptures couleur de boue. Ailleurs un champ de blé, du foin, de la paille, encore des vélos « comme un persiflage face aux tueries machinistes ». Plus loin encore des uniformes maculés, recouverts de terre, étendus sur la terre retournée ou suspendus. Dans une autre vitrine des coquelicots poussent sur les ruines et sur les tombes de soldats.

Deux tableaux saturés de matières « à la Kiefer » (matériaux de rebut et de ruines, suie brûlée, plomb, terre, cendres etc) seront exposés à l’entrée entre les colonnes ; ils seront, eux, retirés à la fin de l’année. Tout en haut y sont suspendus des uniformes de soldats souillés de mitraille et de boue et des vêtements de femmes qui semblent déjà être retournés à la terre.

Il revient toujours sur ses obsessions, les vivants et les morts, la passion des ruines, le goût des paysages. Les différents tableaux qu’il a conçus pour n’en garder que deux destinés au Panthéon semblent tous gravés en filigrane de ce mot terrible de l’écrivain Guy de Pourtalès : « La guerre, c’est le paysage qui vous tire dessus ».

Toujours tout : la pluie sur le dos blême d’un mort, les obus qui enterrent et déterrent, et qui tonnent, et glapissent avec ces étranges stridences, ignoblement ricanantes et gaies. De plus en plus souvent, à mesure que croît notre fatigue, des images fiévreuses jaillissent avec les éclatements : sauter, tout le corps en lambeaux ; retomber sur le parapet, le dos crevé, comme Legallais ; n’avoir plus de tête, la tête arrachée d’un seul coup, comme celle de Grandin, comme celle de Ménasse, comme celle de Libron qui à roulé chez nous, lancée chez nous par l’entonnoir voisin dans son passe-montagne de laine brune ; éparpiller de motte en motte ces petites choses poisseuses qu’on pourrait ramasser en étendant la main et qui viennent d’où, et s’appelaient de quel nom ?Desoigne ? Duféal ? Ou Moline ? 

Cela ne nous quitte plus guère ; on se sent le diaphragme serré, comme par une main presque immobile. Contre mon épaule, l’épaule de Bouaré se met à trembler, doucement, interminablement , et quelque part une plainte monte des entrailles de la terre, un gémissement régulier, une sorte de chantonnement très lent. Où est-ce ? Sui est-ce ? Il y a des ensevelis par là. On cherche ; cela distrait. (Ceux de 14)

Les titres des œuvres sont tous issus de l’œuvre de Genevoix (« cet ancien combattant qui, malgré les horreurs qu’il a traversées, n’a jamais cédé au cynisme une fois qu’il est devenu écrivain »), car de toute évidence c’est avant tout l’ancien combattant en l’écrivain qui entre au Panthéon, sauf une vitrine intitulée par les mots de Celan. Mais toutes, éclairées par des réflexions nées de la lecture de Kant, Leibniz, Platon, Heidegger, Sade, Baudelaire, Bataille, sont traversées par la question du Mal en soi, du Mal absolu, du Mal dans ses rapports avec l’art.

Anselm Kiefer, qui dit souvent être dénué de talent mais doté de volonté, ne déteste pas surprendre. Allez savoir s’il n’y a pas un zeste de provocation lorsque, sollicité de dire son admiration pour l’œuvre d’un glorieux aîné que l’on imagine aussi épris de démesure que lui, il cite Manet pour ses asperges…

  Et ma guerre est finie. Je les ai tous quittés, ceux qui sont morts près de moi , ceux que j’ai laissés dans le layon de la forêt, aventurés au péril de la mort. […] Que serais-je sans vous ? Mon bonheur même, sans vous, que serait-il ? (Les Eparges)

(« Oeuvres récentes d’Anselm Kiefer » photos Passou ; « Maurice Genevoix » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans arts, Histoire, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 263 Réponses pour Entre ici, Maurice Genevoix !

Jazzi dit: à

« Gustav Leonhardt en imperméable »

Tenue d’exhibitionniste !

Oui, merci, JJJ. Ainsi l’information est complète et la boucle bouclée…

Jibé dit: à

« Au centre, une montagne de vêtements. Une grue soulève au sommet quelques vêtements qu’elle laisse retomber. Des battements de cœur résonnent. »
je ne connaissais pas, merci du lien etalii.
Monstrueux en effet, ça serre la gorge, autant que l’installation de Kiefer (celle des vêtements pendus) qui m’évoque Auschwitz plus que 1914-18 et, aussi, les vêtements des mineurs qu’on accrochait au plafond (sans confondre les uns et les autres, je parle d’évocations, les échos qui me parlent). A ce titre, oeuvres fortes puisqu’elles résonnent.

Tout ce lot de la misère humaine, de ce que des gens font à d’autres, de qui nous sommes.
Parlez moi de charité avec ça! Même ceux-celles qui se disent chrétiens n’ont rien de charitables, ni même de doux.
Moi qui ne suis qu’un hôte incroyant, j’aime ce mot des béatitudes, comme un réconfort « heureux les doux car ils recevront la terre en héritage »

Chantal dit: à

@ les 3 j, je vous mettrai le lien quand l’anthologie sortira avec la préface de Vincent Engel.

@ Marie Sasseur, ok si c’est la ponctuation qui cloche fromage & raisin, chacun sait ici que ce n’est pas ma spécialité du chef. La correction me fait davantage suer que l’imagination. Merci à Monsieur Drillon.

renato dit: à

Quand on parle de fascisme des antifascistes ! La laïcité ne consiste pas, de la part des pouvoirs publics, à combattre les religions, mais à empêcher leur influence dans l’exercice du pouvoir politique et administratif, et elle fonctionne depuis 115 ans, mais maintenant un génie de la politique — le nom me fuit — nous raconte que l’État l’emploie contre les musulmans. Donc, si j’ai bien compris : l’État arrive à discriminer un segment de population par le biais d’une loi que depuis longtemps déjà d a place du fait religieux dans la société. Il est vrai que les populistes font et disent n’importe quoi pour ramasser des voix aux élections, mais ça me semble gros, trop gros.

renato dit: à

d a place > définit la place

Paul Edel dit: à

Jazzi si l’imper est une tenue d’exhibitionniste La Normandie humide devrait casser la baraque dans les statistiques d’exhibitionnistes en liberté.

et alii dit: à

je confirme que les poules peuvent être très calines;
à la campagne où l’on m’avait envoyée « en vacances », chez les paysans qui avaient caché mon père quand il était vite parti, malade dans le sud ouest,(très exactement Lodes -La gare la plus proche de Lodes se trouve à Saint-Gaudens (8.35 kilomètres), Gourdan-Polignan (13.62 kilomètres), Loures-Barousse (17.7 kilomètres), Labarthe-Inard (15.74 kilomètres).) il y avait une poule noire (« pipi »l’appelait-on) que j’avais prise en affection et que j’emmenais faire la sieste dans mes bras dans un grenier; elle était devenue « intouchable » ; après, on m’opéra parait-il en urgence à la ville ;;c’est un séjour que je n’ai pas oublié parce qu’une autre fillette envoyée avec moi me révéla un « secret de famille » -ce que je racontai sous anesthésie-et cette fillette,renvoyée illico au couvent ,n’était plus là lorsque je sortis de la clinique;je me retrouvai seule avec la poule pour me consoler dans le grenier

et alii dit: à

dans cette campagne, on me donnait à gpûter des tartines au saindoux:je n’en avais jamais mangé -et n’en ai plus remangé-j’aimais leur goût

Jibé dit: à

« La matière porte en elle la mémoire de ceux pour qui elle a été réconfort, surtout si, comme dans les créations de Kiefer s’y mêlent glaise, paille, cendres, tournesols, fougères, plomb… »
c’est très juste, Christiane, c’est pour ça que ces oeuvres font écho. Elles sentent le vivant, son monde, son milieu de vie. A Auschwitz on peut voir des vêtements, dont une paire de chaussures rouges de femme, une sorte de revendication à être: « hier, avant d’être ici, j’étais celle qui portait ces chaussures, rouges, à talons ». C’est plus parlant que bien des discours.
Les reconstitutions de Kiefer se fondent sur ces expositions, ces piles de sapes de déportés qui nous sont restées des derniers convois. C’est pourquoi il a dû mal à m’évoquer 14-18.
Mais son propos reste très fort néanmoins.
Je suis moins séduit par la musique de Dusapin, tellement répétitive…oui je sais, c’est voulu, mais pour moi ça n’est pas tant un « nuage » qu’un vent entêtant. Pénible.

et alii dit: à

ces paysans de Lodes avaient une fille de mon âge à peu près à laquelle ils avaient donné le prénom de ma tante (soeur de mon père qu’ils aimaient beaucoup; ce sont eux qui m’avaient réclamée pour maintenir le lien tissé avec mon père pendant la guerre-la seconde!)bien plus tard,la fille devenue jeune femme vint à Paris pour travailler à la poste et je lui cédai « ma chambre »pendant un mois;

Jibé dit: à

des « tartines au saindoux », je me souviens de ça aussi, années 60, campagne forézienne, c’était bon…

Chantal dit: à

j’aime beaucoup votre témoignage et alli, très sensible sur cette époque de votre vie, j’ai aussi eu une poule, elle s’appelait tic- tic. Bonne journée et merci pour Boltanski 🙂

et alii dit: à

je me demande si cette famille de LODES qui cacha mon père n’est pas celle de Loui R*reconnu comme « juste » par YAD Vshem d’autant que mon père était ami d’une autre famille cachée par Louis R*,à ce que j’ai lu sur la toile

bouguereau dit: à

hassez de boltanskysme bande de miserabiliss..de saint sulpicien de jéruzalème a la crème de mouette..bande dantisémite de sniffeur de calbut de rabin au guano..assez..hassez..sinon..sinon kolossal fuzillate!

Pablo75 dit: à

« Le ver blanc, à goût de noisette. »
(J.Drillon)

En Espagne il y a un fromage, à pâte molle et bleue, le Cabrales (du nom du village de montagne des Asturies où il est fait), qui est très bon, très fort, très cher et très puant et qui a… des petits vers blancs à l’intérieur, qui sautillent quand on coupe un morceau et qu’on tartine avec lui sur du bon pain.

https://es.wikipedia.org/wiki/Queso_de_Cabrales

et alii dit: à

c’est très émouvant que des souvenirs-qui peuvent sembler « bêtes »-à ne pas oser les raconter- puissent converger;merci de me tranquilliser

bouguereau dit: à

Jazzi si l’imper est une tenue d’exhibitionniste

..ha henfin des amateur de tcheurtch de tartant de coton enduit..en un mot de genteulman farmeur qui va toucher ses loyers qu’il dirait kabloom

Pablo75 dit: à

Un crétin dirait que c’est un fromage très « clivant »: on déteste ou on adore. Moi j’adore (et en Espagne on n’accompagne pas les fromages très forts avec du beurre, comme on fait en France avec le roquefort, par exemple). Certains sont tellement forts qu’ils piquent…

bouguereau dit: à

lpédreau y fraternise avec les asticots..

et alii dit: à

je me souviens aussi qu’il y avait une sorte de tortillon pendant autour de la lampe qui était du papier tue-mouches:je vois que ça existe encore

bouguereau dit: à

oui je sais, c’est voulu, mais pour moi ça n’est pas tant un « nuage » qu’un vent entêtant. Pénible

ça sniffe trop l’ziclon qu’y dit jibé..

bouguereau dit: à

et surtout jamais avec du beaufort et du muscat noir

ça pourrait l’faire avec du vin d’arbois ptête..comme les salopards qu’on plein de morille..si j’étais président chte les confinrais moi..juste au bon moment..et j’irai remplir mon 4×4 havec jicé sur la platforme et la machineguévère..moi mon pti panier..vu quchuis hantimilitariss

Chantal dit: à

oui e alli, j’en ai acheté l’an dernier pour les mouchettes, mais votre histoire est très touchante, je vous lis, entre les mauvais coucheurs.

bouguereau dit: à

des « tartines au saindoux », je me souviens de ça aussi, années 60

mais henfin jibé..en 2020 tu peux tles faire..mélange à la main surtout..y’a plein de parfums..dlespagnol au pimientone..du mexicanos super haussi..mais pas dla merdouille au gras trans surtout

bouguereau dit: à

chantal elle clame qu’c’est un bon coup..comme pédreau les asticots..c’est son droit sacrénom

et alii dit: à

des « tartines au saindoux », je me souviens de ça aussi, années 60
moi, c’est un peu avant et même avant 1950.
On ne peut pas vous faire confiance;désolant sur toute la ligne

bouguereau dit: à

La jolie vague de Hokusaï que Debussy a fait figurer au frontispice de La mer, et qui représentait un raz-de-marée, un tsunami

y’est toujours temps d’apprende a nager msieu drihihon..tu fras l’grands avec tes bouchons derrières les ptis..y’a pas de honte

DHH dit: à

@jibe
Aussi parlante que vos souliers rouges cette vitrine qui présente comme une collection, alignées sur plusieurs rangs une centaine-peut-etre plus-de petites boites rondes de cirage étiquetées en langues diverses, celles que des deportés venus de toute l’Europe n’avaient pas oublié de mettre dans leurs bagages pour être surs d’ avoir toujours des chaussures impeccables .
je crois en avoir déja parlé ici

Chaloux dit: à

Le saindoux, pièce maîtresse de l’univers de bouguereau!

Hurkhurkhurk!

Jazzi dit: à

Tous les porteurs d’imper ne sont pas des exhibitionnistes, Paul, mais la plupart des exhibitionnistes portent des impers !

Si j’en crois JJJ et et alii, qu’est-ce que ça pionce les poules !

Chantal dit: à

le Queso aux vers blancs c’est le test covid 19 pour les riches espagnols qui se targuent d’avoir conservé le goût ?

DHH dit: à

@paul Edel
je vais vous répondre sur la Normandie comme si votre propos etait sérieux, par un propos qui fait aussi semblant de l’être:
Votre raisonnement est bancal.
vous confondez une condition nécessaire et une condition suffisante
l »imper est necessaire à un exhibitionniste, mais quelqu’un qui porte un imper peut ne pas être un exhibitionniste.
Donc le nombre élevé des porteurs d’ imper en Normandie n’infère en rien la surreprésentation des exhibitionnistes dans cette région

Jazzi dit: à

le Cabrales ça ressemble au gorgonzola, Pablo75, mais je n’ai jamais trouvé de vers dans ce fromage italien. Très bon avec de la confiture de figue ou de fruits rouges

Marie Sasseur dit: à

@ le jour où.

Ah mais ce harcèlement de crétin va continuer longtemps, dis ?

Allez proposer vos services ailleurs, pas intéressée.

Marie Sasseur dit: à

Ce  » prince », c’est celui, industriel, que vous pouvez trouver partout, Chantal.
Mais en fait, pour le bon, c’est comme pour les champignons, on ne donne pas ses coins.;)

christiane dit: à

Bonsoir Jibé,
j’interviens moins mais je vous lis avec beaucoup d’attention.

Vous écrivez : « A Auschwitz on peut voir des vêtements, dont une paire de chaussures rouges de femme, une sorte de revendication à être: « hier, avant d’être ici, j’étais celle qui portait ces chaussures, rouges, à talons ». C’est plus parlant que bien des discours. »
Votre souvenir m’évoque celui de MàC, revenant d’Auschwitz. Lui, c’était un petit ours en peluche aperçu derrière ces vitres où sont entassés les vêtements, chaussures, objets divers… volés aux déportés, qui l’avait bouleversé… Trésor fragile d’un enfant juif assassiné là-bas…
Vous évoquez « ces piles de sapes de déportés qui sont restées des derniers convois. » pour ajouter : « C’est pourquoi il a dû mal à m’évoquer 14-18. »
Ces vêtements discernables sur la première photo d’une œuvre de Kiefer (billet) m’évoque plutôt dans ce poème de Celan « Todesfuge » – « Fugue de mort » :
« […]nous creusons dans le ciel une tombe où l’on n’est pas serré […]
il te touche d’une balle de plomb il ne te manque pas […] »
Le titre du poème « Todesfuge » commence par la syllabe de la mort. Jean-Pierre Lefebvre, dans un très bel article de la revue « Europe » consacrée à Paul Celan (2016 – n°1049 – p56), écrit : « C’est le tombeau de mots qui tombent à la pelle, n’en finissent pas de tomber, de creuser à mesure qu’ils s’entassent la tombe dans les airs, le tombeau de souffle, de parole expirée, les mots sont la terre il faut creuser profond, vous aurez alors une tombe dans les nuages de terre qui sont la terre des mots. »
C’est exactement ce que je vois dans cette création de Kiefer. Le ciel est piqueté d’étoiles comme dans beaucoup de ses créations. La terre, hier cultivée, sillonnée, enneigée, gelée. Des rangées de branches noires dressées qui m’évoquent les rangées de croix plantées sur d’autres terres, là où reposent les grands cimetières des poilus de la Grande guerre, là où reposent d’autres morts de la guerre (39/45).
Morts différentes. Epoques différentes. Crimes ou guerres. Champs de décombres… Même douleur d’exister quand la mort frappe, les a pris dans ses serres.
Le plasticien a-t-il lié les unes aux autres. Il a lu ce livre de Genevoix, d’autres livres, a été sur ce qui reste des lieux où étaient creusées les tranchées, où sont morts tant de soldats.
Je n’ai vu de ces six vitrines (et des deux œuvres éphémères) que ce que Passou a photographié et exposé ici.
Je suis très sensible à votre autre remarque concernant les vêtements des mineurs accrochés en hauteur alors qu’ils descendaient dans l’obscurité de la mine.

Quant à la musique… je ne connais pas celle de Dusapin mais j’ai lu ce qu’il a tenté de faire et écouté celle qui accompagnait l’entrée du cercueil dans la nef. Je ne puis en juger vraiment.
Je suis très sensible aux voix qui s’unissent dans les chœurs quand j’écoute cantates ou Requiem de Mozart, Bach, Haendel, Faure, Berlioz, Verdi…

Bonne soirée et merci pour votre lecture attentive de mes rares commentaires depuis mon retour… hésitant. (J’ai pris le gout du silence et du retrait.)
Pour finir cette pelletée de mots cet autre poème de Celan dédié à sa mère. ( « Il est le seul fils d’une famille juive de Cernăuți, Bucovine, région aujourd’hui en Ukraine, qui durant l’entre-deux-guerres a fait partie de la Roumanie. Ses parents, Leo Antschel-Teitler et Friederike née Schrager, parlent allemand à la maison. En 1942, ses parents qui refusent de se cacher, sont envoyés dans un camp d’internement en Transnistrie (qui était, avant 1940, une autre région de la Roumanie, reprise en 1941), où son père meurt de typhus. Sa mère, selon certains témoignages, est quant à elle exécutée d’une balle dans la nuque.)

« Tremble aux feuilles qui brillent blanches dans les ténèbres.
Ma mère jamais n’eut les cheveux blancs.
l’Ukraine est verte comme les dents-de-lion.
Ma mère si blonde n’est pas rentrée.
Nuage de pluie, tu hésites là, aux puits ?
Ma mère si douce pleure pour tous.
Etoile ronde, tu enroules la traîne d’or.
Ma mère avait au cœur une blessure de plomb.
Porte de chêne, qui t’a soulevée hors des gonds ?
Ma mère si tendre ne peut pas venir. »
(p.31 du recueil « Pavot et mémoire » de Paul Celan – Christian Bourgois – traduit de l’allemand par Valérie Briet)

christiane dit: à

m’évoquent

christiane dit: à

et alii dit:
« je confirme que les poules peuvent être très calines;
à la campagne… »

Emouvant souvenir.

renato dit: à

Il y a autant de repetivité dans les Kiefer 1 et 3 — regarder les signes avant de chercher le sens comme tous bons spectateurs ! — que dans Dusapin.

renato dit: à

répétitivité, naturellement.

Marie Sasseur dit: à

« Mais ce que vient de faire Anselm Kiefer avec la complicité active d’Emmanuel Macron va au-delà de tout ce que nous pouvions imaginer (et est bien pire que la sculpture de Jeff Koons). Quel manque d’intelligence et de modestie que de s’installer en ce lieu comme un coucou »

Bravo, Monsieur, de l’écrire bien fort.

DHH dit: à

@Christiane
bienvenue
pour completer votre post un poeme
1. Sur un tas de cendre humaine une poupée est assise.
C’est l’unique reliquat, l’unique trace de vie.
Toute seule elle est assise.Orpheline de l’enfant qui l’aima de toute son âme. Elle est assise comme autrefois parmi ses jouets.
Au chevet de l’enfant sur une petite table,
Elle reste assise ainsi, sa crinoline défaite,
Avec ses grands yeux tout bleus et ses tresses toutes blondes.
Avec des yeux comme en ont toutes les poupées du monde,
Qui, du haut d’un tas de cendre, ont un regard étonné
Et regardent comme font toutes les poupées du monde.
Un étrange étonnement qui n’appartient qu’à eux seuls,
Car les yeux de la poupée sont l’ unique paire d’
yeux
Qui de tant et tant d’ yeux subsiste encore en ce lieu,
Les seuls qui aient ressurgi de ce tas de cendre humaine.
Seuls sont demeurés des yeux-les yeux de cette poupée
Qui nous contemple à présent, vue éteinte sous la cendre.
Et jusqu’à ce qu’il nous soit terriblement difficile
De la regarder dans les yeux.
Dans ses mains, il y a peu, l’enfant tenait sa poupée.
La mère tenait l’enfant comme l’enfant la poupée,
Et se tenant toutes les trois c’est à trois qu’elles périrent
Dans une chambre de mort, dans son enfert suffocant,
La mère,l’enfant,la poupée,
La poupée, l’enfant, la mère.
Parce qu’elle était poupée la poupée eut de la chance.
Quel bonheur d’être poupée et de n’être pas enfant.
Comme elle y était entrée elle est sortie de la chambre,
Mais l’enfant n’était plus là pour la serrer sur son cœur,
Comme pour serrer l’enfant il n’ y avait plus de mère,
Alors elle est restée là, juchée sur le tas de cendre,
Et l’on dirait qu’alentour elle scrute.
Qu’elle cherche
Les mains, les petites mains qui voici peu la tenaient.
De la chambre de la mort la poupée est ressortie
Intacte, avec sa forme et avec son ossature,
Ressortie avec sa robe et avec ses tresses blondes
Et avec ses grands yeux bleus qui remplis d’étonnement
Nous regardent dans les yeux, nous regardent, nous regardent, nous regardent.
(Moshe Shulstein- Une poupée à Auschwitz)

Chantal dit: à

On peut toujours contempler la mosaïque de la maison Guilbert-Martin qui orne le cul – de – four oeuvre du peintre Ernest Hébert qui conçoit le dessin de la mosaïque représentant:

« Le Christ enseignant à l’ange gardien de la France les destinées de la patrie » (ANGELVM GALLIÆ CVSTODEM CHRISTVS PATRIÆ FATA DOCET)

À sa droite l’ange, debout, portant une épée puis, à genoux, Sainte-Geneviève portant le Scilicet ;
À sa gauche, la Vierge Marie debout et, à genoux, Jeanne d’Arc tenant un drapeau. Cette représentation illustre les débats qui pouvaient agiter les débuts de la Troisième république entre laïcs et catholiques :
Sur les cinq personnages représentés, quatre ont une auréole, dont celui représentant la Ville de Paris ; Jeanne d’Arc en revanche, n’en porte pas. Elle ne sera canonisée par l’Église catholique qu’en 1920.

Il faut de la place pour tout le monde , non ?

bouguereau dit: à

Il faut de la place pour tout le monde , non ?

faut t’himposer plus chantal sacrénom..

bouguereau dit: à

Bravo, Monsieur, de l’écrire bien fort

..non mais frinchmin..

bouguereau dit: à

Le massacre du Panthéon

havec cloclo c’est toujours le coup dcouteau..dans l’dos attation cloclo..des fois qu’on tprendrait pour un islamogochiss

bouguereau dit: à

de nier à la fois l’architecture de Germain Soufflot en s’insérant sur les marches du chœur (elles y sont scellées – ill. 3) et des transepts de l’ancienne église Sainte-Geneviève et en masquant en partie les colonnes, et les peintures de Pierre Puvis de Chavanne (ill. 4 et 5), Jean-Paul Laurens, Alexandre Cabanel, Henri Lévy (ill. 6 et 7), Jules Lenepveu (ill. 8) et Joseph Blanc, soit quelques-uns des plus importants peintres de la seconde moitié du XIXe siècle

tout comme le passo à pédreau sacrénom..chais pas si puvis est tuabe..à coup d’75 ptête..qu’il aurait dit momo..frinchmin rénateau il aurait fait mieux..voilà cque dit dédé épicétou

Nicolas dit: à

La bonne nouvelle c’est qu’avec ce dernier acte la commémoration de la grande guerre et bien c’est fini ! Hi ha!!!

bouguereau dit: à

Privé de sa flèche contemporaine sur Notre-Dame, le président a tenu absolument à poser sa marque sur un monument français emblématique, comme un enfant capricieux. Il se prend pour Laurent le Magnifique, il en est tellement loin…

le dégat collatéral est mineur..et puis un coup de disqueuse prés d’un lite de 51..vers les 18h30..et pfouit ni vu ni connu..et polo y dira ‘jvais pas en pleurer au point dmettre mon hymper’..faut croire en la providence cloclo..tu m’as lair fort athé et défétiss..ça pourrait faire jaser

puck dit: à

bouguereau dit: tout comme le passo à pédreau sacrénom..chais pas si puvis est tuabe..à coup d’75 ptête..qu’il aurait dit momo..frinchmin rénateau il aurait fait mieux..voilà cque dit dédé épicétou
 »

greubou, tu vois je veux bien essayer d’être d’accord avec toi, mais tu balances des trucs pareil c’est juste pas possible de te suivre.

alors je sais bien, tu essaies de rester objectif sans faire aucune concession, mais là franchement tu pousses un peu trop loin le bouchon !

faudrait que tu arrives à dire la même chose, mais sans cette violence, en plus là on parle de la guerre, respecte et garde ton sang froid nom d’une pipe !

désolé, je veux pas polémiquer, mais là c’est limite insupportable de lire des choses pareilles.

Chantal dit: à

En fait je ne sais pas surtout si l’endroit valorise l’oeuvre de Kiefer très dépouillée de symboles alors que tout le bâtiment ouvragé à l’extrême prône l’horreur du vide …

puck dit: à

bouguereau dit: havec cloclo c’est toujours le coup dcouteau..dans l’dos attation cloclo..des fois qu’on tprendrait pour un islamogochiss
 »

c’est comme ça ! il y a encore des modérateurs sur ce blog pour laisser passer ce genre de choses aussi épouvantables !

Petit Rappel dit: à

Jules Lenepveu…Il n’a pas de chance, déjà que son plafond à l’Opéra a été rcouvert par celui de Chagall.
Puvis de Chavannes, « le Giotto de Mariane III », c’est quelque chose, mais Cabanel! Il faut vraiment que Didier Rykner veuille faire nombre!
Quant aux mouvements du terrain, ils datent de l’époque de la construction.On peut d’ailleurs remarquer sur la façade et le transept, de chaque coté, la trace de deux énormes baies que les architectes suivants ont très judicieusement aveuglées. Le poids du Dome, déjà.
Reste l’intérieur qui est un beau témoin du néo-classicisme à la Française, en l’absence de la Madeleine de Contant d’Ivry, et d’autres édifices rasés sous la Révolution.
Il me semble qu’on sous-estime la force des changements de régime.De même que le musée pompier du Luxembourg s’en est allé sous Malraux, de même il se pourrait bien que les oeuvres macroniennes finissent dans une quelconque réserve, quand il ne sera plus là pour veiller dessus.

renato dit: à

Bien à part qu’il y a un seul Panthéon — Pantheum en latin classique et a Rotonna en dialecte romain — et il est à Rome — tous les autres ne sont pas toujours à la hauteur —, dire que les peintres cités pour le Panthéon de Paris sont « quelques-uns des plus importants peintres de la seconde moitié du XIXe siècle » c’est vraiment prendre les gens pour des demeurés.

Incidemment, bouguereau, rénateau n’aurait pas fait — tu vois : la mesure humaine, etc., etc.

christiane dit: à

DHH,
« Une poupée à Auschwitz »…

Peu à peu l’enfant fait présence par les yeux et le silence de la poupée.
Les derniers mots du poème de Moshe Shulstein sont bouleversants:
« Et avec ses grands yeux bleus qui remplis d’étonnement
Nous regardent dans les yeux, nous regardent, nous regardent, nous regardent. »

Car il n’y a eu qu' »étonnement » avant la peur et l’horreur.
MàC m’avait confié que la nuit qui a suivi son retour d’Auschwitz, il était monté silencieusement dans la chambre de ses enfants endormis, paisiblement et que la peur, la détresse l’avaient submergé. Il disait aussi que Michel Alba l’avait aidé à préparer ce voyage difficile avec ses élèves et les avait soutenus admirablement et avec tact pendant tout le voyage, qu’il avait su trouver des mots justes pour ces jeunes adolescents saisis, pétrifiés, « étonnés » que cela ait été possible.
C’est un jour mémoire où la folie et la sauvagerie des assassins perdure… Ce monde est travaillé par la haine… l’exclusion…

Paul Edel dit: à

Question impers, y ‘a du haut de gamme… au cinéma, avec le trench-coat au col remonté de Humphrey Bogart sous la pluie diluvienne toujours, quasi tropicale , suivi du Burburry du Samouraï Delon qui dégouline de flotte avant d’être mangé par la Mort dans une banlieue à brouillard.. Enfin l’imper Colombo habille un type à l’air pas complètement réveillé, qui doit coincer sa chemise et sa braguette en sortant des toilettes. Le commissaire Maigret avec son pardessus acheté à la belle jardinière est décevant. Mais chez lui, tout est dans la pipe qu’il broute avec ténacité .

et alii dit: à

dans la chambre de ses enfants endormis, paisiblement et que la peur, la détresse l’avaient submergé
c’est effectivement à nos enfants que nous pensons toujours toujours, et pour dire,(lemor en hébreu) et pour ne pas dire

et alii dit: à

Ma seule réponse est que l’acte sacré de la transmission est un art dont aucun de nous ne connaît exactement la recette ou la formule. La transmission n’est pas une science exacte, elle nous échappe et reste bien souvent un mystère. Ce que nous voulons transmettre, nous n’y parvenons pas toujours. Ce que nous ne voulons pas transmettre est souvent la première chose dont l’autre hérite. La transmission est bien mystérieuse dans la tradition juive ; pourtant elle reste une injonction trans-générationnelle, un impératif sacré.
http://s154905991.onlinehome.fr/page-des-rabbins/transmettre-dire-et-taire.html

Marie Sasseur dit: à

Cet imper est tellement froissé qu’il va finir dans le tas de fripes à Kiefer.

Marie Sasseur dit: à

Enfin, cette déchetterie coûte quand même un pognon de dingue.

Bloom dit: à

Relu le début des Cantos Pisans, dans l’édition annotée New Directions. La note de bas de page (enfin d’ouvrage) des vers 33 à 46 fait allusion à l’admiration que Pound vouait à Staline: « …Pound hoped to convert Stalin (whom he called ‘the best brain in politics’ in a May, 8 interview) to his own economic views (…) ».
Sacrément versatile, le cowboy de l’Idaho!

Bloom dit: à

en fin…damn corrector!

Nicolas dit: à

1 million ça a coûté « : 30 millions d’euros de « commande artistique » ont été prévus pour « donner un nouvel élan à la création », reste 29, on a pas fini de persifler!

DHH dit: à

un souvenir non d’Auschwitz mais de Maidanek dans une salle où s’eleve presque jusqu’au plafond une pyramide de chaussures :le larmes d’un des gamins que nous accompagnions avec ces mots :j’a vu les chaussures de ma petite soeur (sic)

Paul Edel dit: à

Merci et alii pour transmettre-dire-et-taire.html

Marie Sasseur dit: à

@reste 29, on a pas fini de persifler!
Deja Polanski ne sera plus du tour de table. C’est déjà ça.

DHH dit: à

Et l’imper de Michele Morgan dans quai des brumes ?
Louise London expliquait dans une interwiew que c’etait le grand chic à la fin des années 30 quand elles et ses amies ((dont jeannette Vermeersch ) étaient de toute jeunes filles de se donner son look avec comme elle un trench une écharpe nouée par dessus et sur la tête un béret porté de côté

Jazzi dit: à

« Moshe Shulstein- Une poupée à Auschwitz »

Puissant poème qui plombe un peu celui du grand pardon de Ginsberg à Ezra Pound, DHH !

Marie Sasseur dit: à

C’est bizarre, des barjots en mal d’adeptes qui ont construit des trucs insensés dans des endroits reculés de la campagne, on en connait par le scandale qu’en est suivi. Je pense au mandarom.

Mais lisez un peu ce fou furieux qui a laissé un paysage défiguré à Barjac.

« He spoke with great admiration of the Spanish scientist Luis Alvarez-Gaume and his light particle teleportations to distances of tens of thousands of kilometres. « It’s called teleportation. It happened to me and my grandmother. We used to think the exact same thoughts at the exact same time. » »

https://www.alejandradeargos.com/index.php/en/artp/41713-anselm-kiefer-barjac

Marie Sasseur dit: à

Du schweinart, bien chez eux.

Nicolas dit: à

J’adore celle ci « Non pour se documenter ou s’inspirer mais pour s’imprégner ». Kiefer s’imprègne, ça fait les grands. Du coup l’a foutu un portant à deux balles, grand fourre tout de costume de divers intervenant.e.s et y a jeter de la boue dessus pour l’ambiance, l’a dû utiliser une machine à béton projeté l’artiste du btp. Impressionnant. Après l’a foutu un coquelicot séché. Un coquelicot pour la grande guerre les erdelien.ne.s ! Doit être son côté allemand.

Marie Sasseur dit: à

@grand fourre tout de costume de divers 

Qu’il a du acheter 2 euros aux puces.

Pablo75 dit: à

la musique de Dusapin (un pote d’Onfray, il me semble)
Chaloux dit:

Oui, ils ont pondu ensemble « une oeuvre totale » publiée par Actes Sud:

« Inscrit dans la collection les “Images de musique”, ce projet de CD s’articule autour des études pour piano de Pascal Dusapin, d’un texte de Michel Onfray et de photographies de Pascal Dusapin. Il est véritablement conçu comme une oeuvre totale, qui lie la production musicale à la production photographique de Pascal Dusapin. » (actes-sud.fr).

Les livres de musique étant, avec ceux de poésie, les moins désordonnés chez moi, hier soir j’ai cherché le livre d’Onfray sur la musique pour voir s’il parlait de Dusapin (« La raison des sortilèges. Entretiens sur la musique avec Jean-Yves Clément ». Coll. Pluriel, 2015) et oh, miracle je l’ai trouvé. Je l’avais laissé à la page 50, tellement il est faux, pédant et assommant (il doit être le seul livre sur la musique que j’ai abandonné si vite). On sent que c’est un dialogue par écrit (par mail?), et qu’il a été même réécrit à la fin. Et même « embelli » après coup… Et quand le pauvre Onfray veut faire du style cela dévient pathétique: « Maria Callas fut le troisième météore tombé dans mon jardin existentiel. Cette voix m’a cloué l’âme, elle m’a pénétré, dilué, transformé en musique, elle m’a sidéré, envahi, stupéfié… » (p. 34) – comme tous les « philosophes » qui n’ont rien à dire (et Onfray n’a quelque chose à dire que quand il attaque) notre ami Michel adore les synonymes.

À un autre moment il raconte qu’un jour il a mis France Musique sur la radio de sa voiture et il a entendu un oeuvre contemporaine: « Elle m’a ravagé par sa force, sa puissance, sinon sa brutalité, son langage, son chaos sonore, son efficacité ». Il s’agissait d’une oeuvre d’Éric Tanguy, intitulée « Erlebnis » (personne n’a pas encore expliqué pourquoi 99 % des oeuvres de musique contemporaine française ont des titres aussi ridicules, en anglais, en allemand, en latin, des mots scientifiques, mathématiques, géométriques ou ésotériques – sans doute pour masquer le vide de leur contenu).

Ce matin, donc, j’ai cherché sur Youtube l’oeuvre en question, sans la trouver. Mais il y avait des dizaines d’autres de Tanguy. J’en ai écouté une douzaine à la suite, aussi pleines de sons divers et vides de Musique que celles de Dusapin (impossible, d’ailleurs, de distinguer entre une oeuvre de Tanguy et une de Dusapin). Quand j’en ai eu marre et j’ai arrêté d’en chercher il y a eu un long silence et après Youtube m’a proposé un autre disque (je ne sais pas comment ils font pour les choisir). Et j’ai entendu une musique, qu’après 3 heures de salades de sons plus ou moins intéressants mais toujours arbitraires, m’a paru, d’un coup une musique miraculeuse venue du Paradis directement. C’était l’opus 113 de Schumann.

« Märchenbilder pour alto et piano, Op. 113 »
Lise Berthaud, alto & Adam Laloum, piano
https://www.youtube.com/watch?v=OdF5yHfw6qA

Voilà une expérience que je recommande à tous les amateurs de « musique abstraite »: après quelques heures écoutant Boulez, Xenakis, Stockhausen, Nono, Dusapin et autres Tanguy, mettre l’Aria des Variations Goldberg de Bach.

Ils vont avoir la révélation de ce qu’est la Musique.

Marie Sasseur dit: à

Il est précisé : « Ce concert en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 donne à entendre une création du compositeur et poète franco-libanais Bechara El-Khoury et la Symphonie n° 31 « Paris » de Mozart. »

christiane dit: à

et alii dit:
« Transmettre, Dire et Taire »
Delphine Horvilleur
http://s154905991.onlinehome.fr/page-des-rabbins/transmettre-dire-et-taire.html

Cette méditation philosophique de Delphine Horvilleur entraine si loin. Dire la Shoah, dire la guerre, dire aux enfants les soubresauts de la vie de leurs parents et que ce soit dit par eux.
Que de silences, de non-dits, de secrets de famille complexes et douloureux, de hontes cachées, de filtrages, de parts manquantes, de drames ayant touché les générations précédentes.
Cela me rappelle des romans : Camille de Toledo « Thésée, sa vie nouvelle », un récit en BD d’Art Spiegelman : « Maus », où le fils se sent coupable d’avoir eu une meilleure vie que ses parents.
Et tous ces livres lus si difficilement tant ils étaient douloureux : Imre Kertész, « Être sans destin », Primo Levi, » Si c’est un homme », les récits autobiographiques de G-A.Goldscmidt, de G.Perec « W ou le souvenir d’enfance », le livre noir de Günter Grass : « Les années de chien », celui d’Aharon Appelfeld, « Histoire d’une vie », « L’ami retrouvé » de Fred Uhlman… Les poèmes de Celan…
Mais aussi les récits de Chalamov…, « Petit pays ou l’enfance perdue » de Gaël Faye, « Beloved » de Toni Morrison…

Aharon Appelfeld écrivait dans Le monde du 11 mai 2007 («Témoignages de la Shoah») : «Seul l’art a le pouvoir de sortir la souffrance de l’abîme»…
L’abîme ? Le silence ?

Chaloux dit: à

Les tartines sont épaisses aujourd’hui : Sainte Nitouche rattrape son mois d’absence!

et alii dit: à

Mais venons-en à Comment parler des faits qui ne se sont pas produits ? C’est à la lecture d’une riche moisson de récits que nous convie ici Pierre Bayard. Ils sont treize « fabulateurs » appelés à témoigner et, si deux d’entre eux viennent d’un passé lointain signant leurs récits l’un Fontenelle et l’autre Chateaubriand, tous les autres sont de notre temps et leurs histoires ont été rendues publiques.

Ils sont cependant loin d’être tous proposés en modèles et cela peut étonner. Va-t-on faire un exemple à imiter de la sotte candeur de la militante communiste Maria-Antonietta Macciocchi qui, lors de ses voyages en Chine au temps de Mao, acceptait toutes les énormités que la propagande lui faisait avaler ? Va-t-on de même adhérer au monument que dresse à sa propre gloire Saint-John Perse diplomate et poète, alors que, par exception, on lui avait permis d’intervenir dans la composition du volume Pléiade réservé à son œuvre et paraissant en 1972 ?
https://diacritik.com/2020/11/05/pierre-bayard-comme-quoi-de-fausses-infos-peuvent-avoir-du-bon/
bonsoir

closer dit: à

 » dire que les peintres cités pour le Panthéon de Paris sont « quelques-uns des plus importants peintres de la seconde moitié du XIXe siècle » c’est vraiment prendre les gens pour des demeurés. »

Renato, je suis régulièrement « La Tribune de l’Art » de Didier Rykner. C’est un site passionnant qui ne laisse rien passer quand il s’agit de la défense du patrimoine. Il informe remarquablement sur les expositions et les ventes d’oeuvres d’art, y compris hors de France. Quand il écrit « important », il veut dire « important », pas autre chose. Il faut comprendre que ces artistes occupaient une grande place dans la vie artistique de la seconde moitié du 19ième siècle, une place du côté académique, c’est vrai, mais « importante ». Qu’ils aient innové ou non n’est pas la question. Rykner a souvent une position d’historien de l’art plus que d’esthète. Il recherche la cohérence entre les oeuvres picturales, les bâtiments l’époque…Dans ce cas précis, il a cent fois raison.

Chaloux dit: à

Clouseau!

christiane dit: à

Chantal dit:
« En fait je ne sais pas surtout si l’endroit valorise l’œuvre de Kiefer très dépouillée de symboles alors que tout le bâtiment ouvragé à l’extrême prône l’horreur du vide … »
« l’horreur du vide »… Très juste impression que j’ai ressentie les seules fois où je suis entrée dans ce temple glacial : pour m’approcher des fresques aux tonalités sourdes de Puvis de Chavannes et aussi pour observer, après sa réinstallation, un pendule de Foucault et l’oscillation de la boule de laiton (l’originale, cabossée après une chute est gardée non au musée des Arts et métiers mais dans les réserves d’un musée du 93 !). Je voulais le comparer à celui du Palais de la découverte. Je n’ai toujours pas compris son lien avec la rotation de la terre…Pas de chance, il n’oscillait pas… pourtant la terre tournait !

christiane dit: à

et alii dit:
« Mais venons-en à Comment parler des faits qui ne se sont pas produits ? »
Très très drôle !

Jibé dit: à

 » C’est le tombeau de mots qui tombent à la pelle, n’en finissent pas de tomber, de creuser à mesure qu’ils s’entassent la tombe dans les airs, le tombeau de souffle, de parole expirée, les mots sont la terre il faut creuser profond, vous aurez alors une tombe dans les nuages de terre qui sont la terre des mots. »
merci Christiane de me faire passer ces mots
La guerre et les massacres, j’en parlais l’autre jour, sont si divers et si semblables, si atroces dans ce qu’ils disent de notre humanité, notre carence de tendresse les uns pour les autres, pas d’amour, c’est trop, mais de tendresse. A regarder une chaussure, une poupée ou une peluche, sur un de ces « théâtres d’opération » qui sont nos lieux communs dans la mort, je vois à chaque fois, dans chaque objet, un univers qui s’est éteint. Un être unique, irremplaçable, irréductible à personne d’autre et pourtant comme les autres inutile à la masse des hommes. N’empêche, avant tout un univers à soi seul.
Je sais que MàC partageait cette émotion immédiatement perceptible, je me souviens certains échanges.

« Ma mère jamais n’eut les cheveux blancs »: quand grâce à vous le lis ces autres mots, aussi, et je ne suis plus qu’un fils.

Sur Dusapin, j’ai trop le sentiment qu’il recycle et répète en boucle ce qu’il a reçu d’autres compositeurs pour être autrement qu’agacé. Oui, les voix conjointes sont très belles, mais ses « correspondances » semblant jaillir des murs, c’est un peu trop « facile », un effet de haut-parleurs finalement. Ses théories (avec Onfray, j’ai lu deux ou trois trucs, je ne sais même plus où) sont …lourdes.

Jibé dit: à

« @jibe
Aussi parlante que vos souliers rouges cette vitrine qui présente comme une collection, alignées sur plusieurs rangs une centaine-peut-etre plus-de petites boites rondes de cirage »
oui DDH
ma grand-mère (40 ans à l’époque) avait emporté un petit flacon de parfum de chez Guerlain

Janssen J-J dit: à

J’aime pas trop Dusapin Pascal, car c un pote à l’Onfray, ce nulbrock en philo musikarle. Je suis allé voir Tanguy car je le connaissais pas, j’ai point été déçu par ce gros nul, c la même bande à boulèze. Quand j’ai écouté Maria Cacale, elle fut pour moi le 3e météore tombé dans mon jardin existentiel. Sa voix m’a cloué l’âme, elle m’a pénétré, dilué, transformé en musique, elle m’a sidéré, envahi, stupéfié. Quand j’ai lu Pol Morand, en revanche, j’ai déchiré les premières pages, et ce furent là le plus grand moelleux de mon 2e PQ existentiel. Je suis vénère à cause de ce qui m’est tombé dessus, grande gueule avec tout le monde. Imper joue et gagne.

Jazzi dit: à

« Imper joue et gagne. »

L’imperméable mériterait bien d’être classé dans les Mythologies, JJJ !

Janssen J-J dit: à

@ SV, merci pour ce rappel de John Fante, dans le cycle des Bandini, lu avec passion lors de ma période « beatgéné »… Pas sans rappeler des Kerouac très chrétiens.
Votre chronique m’a ému et amusé, mais n’en prenez pas ombrage, car z’êtes tombé dans le même piège à macron (j’vous cite) : ‘La Beat Génération et d’autres emprunterons ses pas mais il demeurera à jamais le vilain petit canard de l’Oncle Sam’
(Bàv, uncle Shepard et son steton…, comme un chien à moitié Stupide)…

Janssen J-J dit: à

@ Yes… jzmn, mais je crois que l’Barthes serait resté imperméab’ à votre humour basque…, l’en avait aucun d’après les témoins de l’époque. Trouvait que ça seyait pas avec son béret… Hein !

D. dit: à

Kieffer, Soulage, Boulez. Exactement du même tonneau avec la même notoriété.
Au fond de leur oeuvre : l’ennui complexifié pour le satisfaction d’une poignée d’intellects détraqués.
Vive la République ! Vive la France !

Pablo75 dit: à

L’oeuvre écrite par Dusapin (qui connaît bien la musique vocale d’Arvo Part) pour le Panthéon arrive à ennuyer en 6-7 minutes. Ça se répète, ça tourne en rond, ça ne sait pas où aller et comment finir. Elle n’aurait dû durer que les trois premières minutes (l’oeuvre est en 2 parties ou c’est la cérémonie qui l’a divisée?).

On peut l’entendre ici à partir de la min.41:
https://www.youtube.com/watch?v=zhLejsbu-YU

(Je n’avais pas vu des images de la cérémonie. Tout ça m’a l’air glacial et bien pompeux. Et si français! Macron est presque prêt pour entrer à la Comédie Française – la fin de son discours, à 38 min).

rose dit: à

À l’humour basque

Petit basque + confiture de cerises noires.

Soleil vert dit: à

Janssen J-J dit: à
@ SV,

Argh, trahi par https://bonpatron.com/

sepuku obligatoire !

PS : à part P. Garnier, Bizot que j’ai connu et Mercadet d’Actuel ont fait connaitre Fante

D. dit: à

Magister de fumisterie :

« La suie, par exemple, est la résultante d’une matière initiale différente qui a subi, grâce au feu, de nombreuses transformations. La suie est donc l’étape finale et définitive d’une autre matière. »

christiane dit: à

Pablo75 dit:
L’œuvre écrite par Dusapin (qui connaît bien la musique vocale d’Arvo Part) pour le Panthéon arrive à ennuyer en 6-7 minutes. Ça se répète, ça tourne en rond, ça ne sait pas où aller et comment finir. Elle n’aurait dû durer que les trois premières minutes (l’œuvre est en 2 parties ou c’est la cérémonie qui l’a divisée?).

On peut l’entendre ici à partir de la min.41  »

Merci, Pablo. Je n’avais regardé que le début de la cérémonie funèbre(lumières sur Paris – les deux lectures et le tout début du discours…). Je viens donc d’écouter la musique à partir du repère 41. C’est la même chose qu’au repère 14,30. C’est un peu lugubre… mais cela permet de voir fugitivement les vitrines qui seraient belles dans un autre lieu…
Enfin, je n’ai vraiment pas le goût de ces cérémonies. Je préfère les morts à l’air libre, dans des cimetières proches de leurs lieux de vie, avec du vent, des herbes, des chats, des oiseaux, des fleurs, des arbres, de la pluie et du soleil, près des fontaines où l’on remplit les arrosoirs pour les plantes ou pour laver les pierres tombales. J’aime aussi les cendres que l’on confie au vent dans un paysage de solitude (mer, montagne solitaire, désert…).
Je pense aux morts qui n’auront jamais de sépulture car jetés dans des charniers…

Triste journée, ici, éclairée par des textes profonds mis en lien, des souvenirs émouvants, des poèmes, traversée ici ou là par quelques imperméables furtifs et des choses sans importance.

Janssen J-J dit: à

@ l’ennui complexifié pour le satisfaction d’une poignée d’intellects détraqués. – Il va en ressortir de la fumée fuligineuse, blanchie sous le harnois… sûr…- Non, SV, allez pas faire de bêtises, vaut pas l’coup d’sabre pour si peu… Même la meileure vve cliko (69 euros) vaut plus un honnête prosecco (11 euros). Avant ça, goûtez-nous du fromage du sud-est avec des griottes, ça vous changerait du chasselas au maroile. Demandez-nous, on n’est pas de la poussière…, Rosmond !
Bnàv,

christiane dit: à

@Jibé

« Un jour » de Maurice Genevoix
« Mais, à mesure que l’âge vient, le train des jours se précipite et chacun d’eux, de leurre en leurre, nous emporte dans un songe agité d’où l’on se réveille, un matin, lucide enfin mais septuagénaire. »

Pablo75 dit: à

Je viens donc d’écouter la musique à partir du repère 41. C’est la même chose qu’au repère 14,30
christiane dit:

En fait, l’oeuvre de Dusapin a l’air de commencer à 11min08 (jusqu’à 16min20) et avoir été coupée en 2 « morceaux », selon le programme de l’acte donné par la chaine youtube « Emmanuel Macron ».

C’est là qu’il faut l’écouter, le document étant bien meilleur.

15:12 – Entrée du cortège au Panthéon sur un extrait de l’oeuvre vocale composée par Pascal DUSAPIN.
45:10 – Fin de la cérémonie sur l’oeuvre vocale composée par Pascal DUSAPIN.

https://www.youtube.com/watch?v=Ycra7zVCBmM

On peut même rire un peu, en lisant les commentaires « des gens » abonnés à la chaîne de Manu:

« Dani Saïd
Vive Monsieur le Président Emmanuel Macron « 

Nicolas dit: à

Au fond cette œuvre de Kiefer c’est l’une des plus importantes. Pas plus que si elle l’avait été moins, mais beaucoup pour ce qu’elle est de si peu.

A demain

renato dit: à

Pour les italophones, les histoires de neuf artistes — vies cassés par la Première Guerre mondiale : Umberto Boccioni, Antonio Sant’Elia, August Macke, Henri Gaudier-Brzeska, Louis Pergaud, Saki, Mata Hari, Luciano Serra, Franz Marc.

https://img.ibs.it/images/9788890563171_0_0_565_75.jpg

Chaloux dit: à

La musique de Dusapin est affligeante et les « œuvres » de Kiefer bonnes à mettre aux cabinets.

N’y avait-il rien dans les réserves des musées, pas la moindre peinture ou sculpture inconnue, négligée, d’un artiste mort au front ou y ayant survécu, qui méritât d’être mise à l’honneur, redécouverte?

Et Maurice Ravel n’avait-il pas répondu depuis longtemps à l’appel d’offre?

https://www.youtube.com/watch?v=6l-GPMd0KEk&ab_channel=PierreD.W.

Toutes ces « créations », œuvrettes en carton, ne servent qu’à une chose, occulter le patrimoine.
Pas d’art français, comme le dit le nain de l’Elysée. Mais ce n’est plus seulement la considération d’un imbécile, c’est devenu un ordre.

Le choix de Kiefer a bien dû faire rigoler Merkel. A Paris, c’est Munich tous les jours. Les cons, comme dirait l’autre.

Pour longtemps encore, ces proses de béni-oui-oui?

Il est 5H00.

JiCé..... dit: à

Samedi 14 novembre 2020, 5h40, 15°

Artistes contemporains ?
Ces nuls occupent le vide en donnant à voir des riens tels des aveugles parlant à des sourds…

Marie Sasseur dit: à

Un nouveau matin tout neuf, avec un ciel qui s’illumine lentement, et s’attarder là:

« Le choix de Kiefer a bien dû faire rigoler Merkel »
Se demander ce que cela veut dire.

Le choix de Kiefer ne fait pas rire. Le choix de faire entrer au Pantheon, de la  » merde », avec l’intention de la rendre pérenne, ne fait pas rire.
Le choix d’un fils de la Wehrmacht , aux motivations troubles, ne fait pas rire .

rose dit: à

Le choix d’un artiste allemand, installé à Paris, c’est le choix de l’Europe.
Il aurait pu être fait le choix d’un artiste africain, sub saharien, en référence aux évènements dramatiques subis par la méditerranée.

Marie Sasseur dit: à

« Le choix d’un artiste allemand, installé à Paris »

Ce n’est pas du tout ce que je pense.

rose dit: à

Tant mieux Marie Sasseur. Nous avons tous des rapports différents à l’art.

Marie Sasseur dit: à

On assiste à l’avènement d’une nouvelle religion, auquel sont conviés tous les crédules.

Marie Sasseur dit: à

Moi j’ai un rapport bien particulier avec les  » repentis ».

Marie Sasseur dit: à

Le 11 novembre 2020 restera celui, où la commémoration d’un armistice mettant fin à 4 années de guerre et des millions de morts, aura été  » décoré  » par un qui expie pour des massacres, de la guerre suivante.
Ce n’est pas l’ Europe qui est consacrée ici.

rose dit: à

Joseph Beuys proposa que la documenta de Cassel invite le dalaï-lama pour donner au Tibet un statut d’exemplarité planétaire d’une nouvelle entité basée sur un esprit de paix, l’égalité, la fraternité, la solidarité économique, ainsi qu’une véritable démocratie. Josef Beuys
Rendre hommage aux morts terribles de la première guerre mondiale est destiné à affirmer voyloir construire un.monde de paix.

Anselm Kiefer, ne le kiffe oas particulièrement ( facile, 🙄) : gris ey sinistre.
Y préfère le champ de fleurs extraordinaire et coloré dans l’hôpital et sur le scanner américain, dans le département enfants. Destiné à mettre du vaume au coeur des enfants qui côtoient la mort. Merci et alii du lien mis deux fois. Valait mieux qu’une puisque nous aurions pu le louper.

rose dit: à

les allemands ont le droit d’arrêter d’expier, y compris pour leurs papas.
Les pages sont faites pour être tournées ( mmmh Ulysse ?). Dès lors, ratiociner ne pas.

JiCé..... dit: à

On devrait poursuivre des artistes nuls comme ce nul de KIEFER, pour attentat terroriste au bon gout et outrage aux combattants morts pour la Nation.

Sans oublier les complices donneurs d’ordre….

Nicolas dit: à

On a bien avancé, quel angle manque? Kiefer est homo?

DHH dit: à

@Jibé
ce flacon qui devint probablement un cadeau offert dans un mooment de tendresse par un SS à son épouse ravie

rose dit: à

Plus petit, moins pompier.
Christiane nous parlait de Monumenta, à Beaubourg.
On se flanque face à Louise Bourgeois. Campée srnos guiboles et on l’interpelle « eh Louise, tes araignées, pkus petites ; maman, j’ai peur. »
On enchaîne avec Nikki de Saint Phalle, c la journée du « dis ce que tu as à dire Taureau et cesse de ruminer », et on lui glisse dans l’oreille « eh Nikki, tes nans, plus minces, moins colorées.
L’artste est l’artiste.
Nous, petit pékin, on se la boucle.
Si monumenta, monumenta.
Si a minima, a minima.
Ne pas intervenir dans l’oeuvre de l’artiste.
Si on n’aime pas, on n’achète pas.

JiCé..... dit: à

« L’artiste est l’artiste.
Nous, petit pékin, on se la boucle. » (rose, épineuse)

Ben voyons !….Théocratie artistique : on ne va pas blasphémer, tout de même !

Marie Sasseur dit: à

Se mettre dans la tête d’un nazi, c’est ça le kiff, ici ?

Il me semble que ces détraqué(e)s ont été servi(e)s avec un prix Goncourt.

rose dit: à

« La Normandie humide devrait casser la baraque. »

Un directeur d’Ehpad, en Normandie humide, a décidé de faire front à Macron. Il a fermé « son » EHPAD comme un bunker, a stoppé les visites des familles.
Ric et rac.
Le virus dehors.
Du coup, cépakanpaca que nous avons des bunkers. Ex-EHPAD. Avec tous les vieux, dont lrs nôtres, enfermés, en autarcie.
De l’air, de l’air.

rose dit: à

Passer sa vie à blasphémer et puis quoi encore ?

Janssen J-J dit: à

-> Il dit de Christiane, et cela m’a fait éclater de rire car j’avais cru à une bonne blague de Mauvignier rapportée par Ma soeur : « de l’atelier où elle peint, du fauteuil dans lequel, assise et au bord de l’endormissement, elle aime écouter de l’opéra mais aussi de la musique contemporaine -Dutilleux, Dusapin-, elle feint de ne pas entendre son chien… (Histoires de la nuit, p. 67)… Elle sait se faire de bonnes tisanes, quoi, avant d’aller dormir pour de vrai…

-> Pourquoi est-on si cruel envers les animaux de soi-même, se demande notre ami le psychologue Laurent Bègue ?

https://theconversation.com/la-cruaute-envers-les-animaux-est-elle-synonyme-de-violences-envers-les-humains-145638?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201785517325&utm_content=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201785517325+CID_d20016087e0aba47397ca1752dcfbd9a&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Est-elle%20synonyme%20de%20violences%20envers%20les%20humains

-> « avènement d’une nouvelle religion, auquel sont conviés tous les crédules ». A-t-on déjà vu des incrédules conviés à une nouvelle religion ? – En dehors d’un rapport différent aux artistes repentis… quelques amateurs de yaourts nature Yoplé.

-> Des pages sont faites pour être retournées dans la boue… aux Eparges, surtout, plutôt qu’à Ithaque
(NB / la dernière photo a disparu du billet, ce matin, laissant un encadré vide : est-ce une invite à illustrer autre histoire de Porte-Voix, Maurice ?).

-> Allons farfouiller plus loin « dans les angles » : ce K., serait-il un LGTBIQ+ allemand, inconsciemment antisémite ?

-< Retrouvé son nom, perdu depuis cinq ans : Isaac Joseph. Des connexions se sont refaites, ce matin. Ayant fait l'amour avec moi-même, ce matin, je pense que cet acte revigoré des angles de mémoire occultés au sujet de ce collègue juif "parti trop tôt". Inutile de se gausser, après tout, cela arrive à tout le monde sur le divan, j'ai pas vrai, là, txfl ?

Bàv, 14.11.20_9.17 (le soleil rouge de l'aurore à l'horizon vient de passer au jaune dans son Char ascensionnel, et "la vie" est toujours là : "l'état du soleil levant est allégresse, malgré le jour cruel et le souvenir de la nuit"…(la rougeur des Matinaux, toujours…)

Janssen J-J dit: à

@ ces détraqué(e)s ont été servi(e)s avec un prix Goncourt.

Les Bienveillantes ?… Mais qui étaient ce jury de détraqués, au juste en 2006, ma soeur ? – Changez d’angle ! Chaque matin, vous avez le yaourt un poil spumescent. Enlevez-y la moutarde, merd’halors ! Ou alors, essayez d’épouser Fred Lenoir, un coeur à prendre. https://www.fredericlenoir.com/

Janssen J-J dit: à

Djaïli Amadou Amal, Les Impatientes, (Emmanuelle Collas),
Hervé Le Tellier, L’Anomalie, (Gallimard),
Maël Renouard, L’Historiographe du royaume, (Grasset),
Camille de Toledo, Thésée, sa vie nouvelle, (Verdier).

Moi j’ai parié Camille, a vingt contre un. Mais s’il perd et si je perds, j’en ferai pas un fromage, vous savez, paul edel ! J’irai pas le lire pour autant.
Bàv,

Marie Sasseur dit: à

Ducon, tu seras bien aimable de garder tes leçons de maintien pour toi, qui en a beaucoup manqué. Alors pour ton maintien de l’ordre, ici, tu te mets en mode pause.

Dans l’histoire spectacle recente des commémorations du 11 novembre, comme seuls les socialistes de l’art contemporain savent la scénariser, ne pas oublier non plus, celle non  » pérenne », dont le titre était: j’irai courir sur vos tombes.

Bon week-end.

Janssen J-J dit: à

@ Cette entrée a été publiée dans arts, Histoire, Histoire Littéraire.

Ah bon ? j’l’avions cru entrée au Panthéon ! Au panthéon de Passoul, alors ?… Non plus, il est pas dans le dictionnaire amoureux, au point G. Bàv, mon PA (py) !

Nicolas dit: à

On assiste à l’avènement d’une nouvelle religion, auquel sont conviés tous les crédules.

Penser contre soi dans un temple reconverti, et ben voyons! Et pourquoi pas du boudin vegan aussi ?

Janssen J-J dit: à

@ pour ton maintien de l’ordre, ici, tu te mets en mode pause.

Attends duconne, TU vas pas commencer à me donner des ordres, alors que je TE donne juste des conseils de maintien d’amabilité et de courtoisie. Hein ! C’est quand même un monde, ça ! On aura tout vu icite. Va skier tranquille, mais fais gaffe : elle est poudreuse ce matin. Laisse ton smartphone au chalet. Next !

Janssen J-J dit: à

…et avant d’aboyer, ma soeur, TU TE relis, please… Merci
@ qui en a beaucoup manqué (a = as, Tu en as…). Pas vrai, txfl ?

closer dit: à

Il y a encore de bons moments dans les medias: hier soir, un Sarkozy éblouissant d’éloquence et de conviction sur BFM a pulvérisé le dossier bidon du financement libyen pour lequel la justice française a mobilisé des moyens colossaux depuis huit ans, comme s’il s’agissait au minimum d’un nouvel Al Capone; ce matin autre festival d’intelligence, philosophique cette fois, entre Régis Debray et Alain Finkielkraut.

Samedi prochain, Pauline Dreyfus et Marc Lambron sur Paul Morand, toujours chez Finkie.

Janssen J-J dit: à

@ du boudin vegan

mais ça existe… Elle en produit par ses voies naturelles, ma soeur… L’bouffe que du tofu, mais a chie quand même, qu’on dirait… Tu recueilles son produit, empaquètes le tout, et voili-voilou… Bien fumant, bien fumasse. A y est, t’es a(con)-verti (en vaut deux, hein), là ?

renato dit: à

Personne n’a expliqué à ces gens qu’après les dictatures du XXe siècle le gigantisme et le monumental renvoient à la pensée totalitaire — et à la volonté de puissance qui va avec —, qu’on peut arriver à l’expression sans exagérer ?

https://pin.it/3kBzWgq

Cela dit, je comprends que les « petits pékins » aiment le monumantal et tous ces choses d’un autre temps.

Janssen J-J dit: à

Vous semblez aimer Sarkozy, le pulvérisateur kasher au grand coeur, Cl. –
Chantez pas trop tôt sa victoire, finira par trébucher comme vous toussent, les soutiers de Trump-la-mort. Bàv,

Raymond Prunier dit: à

Christiane et Paul Edel
« Transmettre, Dire et Taire »
Delphine Horvilleur
http://s154905991.onlinehome.fr/page-des-rabbins/transmettre-dire-et-taire.html

Parler et dire, ne pas tout dire. On dirait presque le bilan d’un qui a enseigné toute sa vie. A la fin, l’enseignant s’aperçoit que ce n’était pas parler qu’il fallait, mais laisser dire aux petits et aux grands, et surtout ne pas bourrer leur cervelle de Connaisssances. Surtout pas. Pour l’enseignement, il faut y aller à pas de loup. Ne pas tout dire, surtout, lasser découvrir aux esprits qui apprennent; laisser le mystère faire sa brume; ne pas occuper le terrain tout le temps; Oui, c’est dur de ne pas dire tout quand on sait; mais c’est le travail fondamental de l’enseignant; la vie de l’esprit n’est pas faite de réponses uniquement. Voilà la grande illusion de la laïcité et de notre enseignement: « tais-toi je sais »…mais le récipiendaire du savoir, il est où?

Chaloux dit: à

Le choix d’un fils de la Wehrmacht , aux motivations troubles, ne fait pas rire .

L’Assasseure, la demeurée profonde en action. Je n’ai pas écrit « rire », j’ai écrit « rire Merkel ».
Pauvre fille, elle devrait élever le niveau de ses lectures, les siennes (Ouellbecq ou Carrère?) l’ont rendue complètement cruche.

Un peu de Morand?

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: à

Me souviens plus qui reste.

Sûrement un fabricant de brouillons dont tu pourras faire l’éloge.

Nicolas dit: à

C’était vraiment bien ces commémorations, une belle aventure humaine.

Bonne journée

Chaloux dit: à

Je vais terminer de p’tit déjeuner. Un yaourt Yoplait…

Un yaourt? Doit bouffer son cerveau avec une paille…

Hurkhurkhurk!

christiane dit: à

Oui, Rose,
j’ai évoqué cette expo insolite : « Monumenta ». Regarder. Lire. S’émouvoir. s’étonner. S’attarder.
C’était au printemps 2007, au Grand Palais. Le palais de verre… Un dôme d’où l’on voit le ciel… « Sternefall » (Chute d’étoiles).
(Anselm Kiefer est né en 1945 à Donaueshingen, en Allemagne. Son père était professeur de dessin, élève de Joseph Beuys.)
Kiefer n’a cessé de questionner l’Histoire, la mythologie, la philosophie ésotérique de la Kabbale, l’Ancien Testament, l’œuvre de Paul Celan, d’Ingeborg Bachmann, d’Ossip Mandelstam.
Ses créations ont changé quand il a quitté l’Allemagne pour s’installer dans le Gard à Barjac en 1994, dans une ancienne manufacture, sur une colline.
L’exploration du cosmos le passionne. Inspiration très présente dans l’expo Monumenta. Ses toiles souvent sont constellées d’étoiles. D’étoiles en mouvement, en métamorphose. Des nuées. Des brouillards.
Sternenfall c’est aussi la chute de l’ange. (Présence du mal dans le monde…). (Obsédante dans les « Elégies de Duino » de Rilke.)
Le béton et le plomb, aussi, dans les années 2000. Paille, pierre, terre, bois, sable, plâtre, verre. Peu de couleurs, surtout des matières, sombres. Des ruines, des pierres concassées, partout dans l’expo. Comme un chemin caillouteux ou une terre blessée, des sillons de labours comme des cicatrices qui conduisent d’une œuvre à l’autre. (Chemin que suit Siegfried pour aller vers Brunhilde ?) Des tableaux immenses. Monumentalité des installations plastiques. Le mot mémorial pourrait désigner aussi cette exposition. Partout un regard sur les morts, les disparus. C’est assez funèbre. Une histoire de la barbarie… Un travail sur la mémoire.
« Todesfuge / Fugue de mort », le poème de Celab extrait de « Pavot et mémoire », (traduit par J-P. Lefebvre) accompagne le visiteur;
Des livres de plomb, immenses, empilés, muets car sans écriture. Mais l’écriture est présente sur les murs. Une immense bibliothèque de fer. Emue, je regardais.
Des fleurs de cendre aussi. Fleurs d’ombre… « Rose de personne », encore Celan.

Les nouvelles créations « vitrines », aperçues fugitivement dans la fin de la vidéo mise en lien par Pablo (11 novembre au Panthéon – Maurice Genevoix) semblent très belles. Je les imagine dans un couloir de la BNF (site François Mitterrand, sur la rive gauche de la Seine, quartier Tolbiac) longeant les salles de lecture (Salle Labrouste) ou dans la galerie des écrivains.
Ce bâtiment de métal et de verre, entouré par ces quatre tours représentant des livres ouverts, construit autour d’un jardin planté de pins, dédié à la lecture, à la mémoire par les livres, serait un bel écrin pour ces œuvres de Kiefer. Un beau compagnonnage pour les deux globes de Coronelli, les plus grands globes terrestre et céleste anciens…

PS: c’était émouvant cette vieille dame, Marta C. Gónzalez, casque sur la tête, assise dans sa chaise roulante, ancienne ballerine professionnelle, atteinte de la maladie d’Alzheimer, écoutant « Le Lac des Cygnes » de Tchaïkovsky. Soudain, son corps se souvient de la chorégraphie et ses gestes sont d’une justesse incroyable. Merci, Rose.

Jazzi dit: à

Mais qui a encore renversé le pot à miel !

closer dit: à

L’ami Prunier a fait un assez bon résumé de l’idéologie qui a détruit l’enseignement depuis les années soixante-huitardes: surtout transmettre le moins possible et laissez l’élève « construire son propre savoir »…

Comment peut-on encore écrire de pareilles conneries?

christiane dit: à

« Todesfuge / Fugue de mort », le poème de Celan extrait de « Pavot et mémoire »

christiane dit: à

Belle réflexion, Raymond, sur le « pas tout dire », cher aux enseignants.

Soleil vert dit: à

> JJJ : Fante, le 4ème paragraphe corrigé. Le numérique aide les mauvais comme moi

> Christiane, merci pour le poème de Devos. Voyez, vous êtes indispensable.

renato dit: à

construire son propre savoir »…

C’est un peu comme l’usage arbitraire du mot « important » par Rykner, closer : ainsi va le monde.

renato dit: à

Manque 1 guillemet ouvert devant « construire » !

Janssen J-J dit: à

OK pour ne pas tout dire…
Mais pourquoi un enseignant qui ne peut pas tout savoir ne pourrait-il pas admettre d’apprendre par le bas, des savoirs réputés non légitimes, qu’il ignorerait ? Les enseignants apprenants par leurs élèves, c’est ça qu’il faudrait nier, au nom d’une idéologie laïque universalistement unilatérale ?..
Ben continuez à penser ainsi, plutôt que de vous révolutionner, et à justifier l’ENA méritocratique…, vous verrez bien où ça nous amènera, mes braves.
Quelle régression nom de dieu, faut-il pas lire icite, à voir tous ces ringards se trimballer encore avec les vieux poncifs éculés de « la faute aux années soixante-huitardes » (!!!!).
Votre champion Sarko, en ce temps-là, avait 13 ans comme moij… Sa scolarité, via la princesse de Clèves, en a-t-elle été traumatisée à jamais, clausère ?
Marre, marre, marre, de lassitude de tout de finkielkrisme nauséeux de bazar… je veux. Par moment, je…
(bon, je sors me calmer un brin).

Janssen J-J dit: à

@ Manque 1 guillemet ouvert devant « construire » !
C vrai, r. ça la fout mal un brin à l’esthétisme, et ça nous rend point guilleret, Bàv 🙂

bouguereau dit: à

Kiefer n’a cessé de questionner l’Histoire, la mythologie, la philosophie ésotérique de la Kabbale, l’Ancien Testament, l’œuvre de Paul Celan, d’Ingeborg Bachmann, d’Ossip Mandelstam

..des conneries..du marketing parfum zyclon et barbelé d’mon tonton..remplacer le gras djambon de beuys par du goudron et en faire des sillons sous la lune..c’était..-c’était- une bonne idée qui remettait la deutche vache sur ses pieds..point

bouguereau dit: à

L’Assasseure, la demeurée profonde en action. Je n’ai pas écrit « rire », j’ai écrit « rire Merkel ».
Pauvre fille

pauvre con..l’art pompier cramoisi accessoirement au service d’une diplomatie..c’est la seule bonne idée..trés collatérale..merkel n’a pas ton ressentiment de larbin..kieffer est un sous nolde qui à réussi sa dénazification et son déconfinment..

bouguereau dit: à

@ du boudin vegan
mais ça existe… Elle en produit par ses voies naturelles, ma soeur…

hassez par rablais..ya des limites au blasphème sacrénom

renato dit: à

Schönberg disait avoir beaucoup appris en enseignant, mais le contrepoint on l’a étudié sur son texte.

bouguereau dit: à

Sans oublier les complices donneurs d’ordre….

moi aussi jaurais voulu un poilu mort déterré dans l’formol assis sur une bayonnette havec ces mots ‘bayonnette servant enfin à tout’..mais voilà..le monde n’est pas prés

Chaloux dit: à

Pauvre abruti de bouguereau, sans queue ni tête.

bouguereau dit: à

kieffer est un sous nolde qui à réussi sa dénazification et son déconfinment..

il résume la transition entre le deutcheu mark et le deutcheu euro..ton larbin a qu’a pas ête si faignant qu’il dirait dirphilou..ce en quoi j’en resterais coi

Jibé dit: à

christiane dit: à
@Jibé

« Un jour » de Maurice Genevoix

merci de ce signe et de cette ref, Christiane. Pour ma part je vis une cinquantaine bien cognée pas trop angoissée, enfin parfois si, un masque au réveil que je ne reconnais pas si bien et qui est moi cependant. je ne pense pas que la vieilles est un naufrage, elle est un glissement lent, de voir patti Smith me rend heureux pour la suite, comme l’intelligence de Lévi-Strauss aux choses de son temps, même à 100 ans
Mais le regret existe aussi, « de leurre en leurre », de ne pas avoir assez joui du présent et des présences aimées, de la solitude contemplative, de la douceur offerte
Même certaines vacheries des temps, j’en ai mal profité, je crois que je saurai mieux, quand je s’rai grand

closer dit: à

« Chantez pas trop tôt sa victoire, »

Pas du tout JJJ! Tout le monde sait que si un tartempion quelconque disait avoir vu Sarkozy piquer un pot de Nutella dans las rayons d’un supermarché de la Garenne Colombes, trois juges d’instruction seraient aussitôt dépêchés pour recueillir son témoignage…

Ce n’est dons pas gagné.

Jibé dit: à

DDH « @Jibé
ce flacon qui devint probablement un cadeau offert dans un mooment de tendresse par un SS à son épouse ravie »
oui, je pense qu’il a été subtilisé par un de ces ignobles, j’espère qu’elle a eu le temps de se rassurer avec ce parfum familier au moins pendant le voyage

bouguereau dit: à

je ne pense pas que la vieilles est un naufrage, elle est un glissement lent, de voir patti Smith me rend heureux pour la suite, comme l’intelligence de Lévi-Strauss aux choses de son temps, même à 100 ans

il écrit sous produit le jibé..ça fait un mixte de boudin hassez écoeurant..tu drais essayer la peinture jibé..t’es dans l’ton

Jibé dit: à

« Oui, c’est dur de ne pas dire tout quand on sait; mais c’est le travail fondamental de l’enseignant »
d’ailleurs on ne sait pas tout, quand on est enseignant, je suis ok avec JJJ pour le reste

Janssen J-J dit: à

@ un sous nolde qui à réussi sa dénazification et son déconfinment..

entre nous…, naqui-né en 45, était peut-êt’ pas une épreuve insurmontab’… et pi, le déconfinment en 2020, hein…, c’est-i si douloureux, comparé aux « privations » du pays entre 39-45 ?

@ Huguette, 93 ans, la doyenne du bled, la tante à Betty, qui me disait hier : « mais qu’est-ce qui z’ont tous ces jeunes à râler et pas vouloir se confiner un ou deux mois ?… Ont pas connu l’Occupation, oui on était dans la zone occupée, à 8 heures fallait être rentrés à cause du couvre feu, on crevait de trouille tout le temps quand on les entendait passer. Une fois que c’était fait, on était content d’avoir échappé. On sortait pas… On était bien content de pas avoir à le faire, d’avoir quelque chose à manger. Et maintenant, on leur dit de pas sortir dans les cafés, mais i’ disent qu’ils peuvent pas, qu’ils préfèrent encore prendre le risque, i mettent même pas le masque… Mais i zont rien vécu… c’est pas dieu possib’ !

Coexistence de mondes pas pacifiques… Que veux-tu répondre à Huguette, au fin fond de ma province ? Et voui, faut la comprendre : y en a pour qui l’occupation du virus boche était autre chose que le pangoliniste…
Mais non, les djeunes, ils voudraient point entendre la scie d’Huguette.
Elle joue au scrabble chez elle sur sa toile cirée, avec deux voisines pas très fute-futes. Elle est très forte, mais pour les garder, est obligée de faire semblant de perdre.
Moi-même, l’a failli me battre quand j’y ai proposé une partie pour la changer un brin… Je l’aurais eu mauvaise si j’avais perdu avec cette vieille, mais faut bien convenir qu’elle connaît par coeur presque tout le dico du scrabble. Tu m’étonnes ! et pas question pour elle d’aller à l’ehpad où est mort son mari, voilà cinq ans, qui ne la reconnaissait plus. Non non, elle est bien mieux chez elle, avec toute sa tête, Huguette, et les doigts totalement déformés par l’arthrose. Brave femme… Allez, on va dire qu’elle mérite de vivre encore son temps, comme tout le monde avec sa tête… Même si c’est injuste. Le veut pas mourir tout de suite, hein. Moi, je comprends ça, elle veut encore souvent gagner au scrabble !

Jibé dit: à

« il écrit sous produit le jibé..ça fait un mixte de boudin hassez écoeurant..tu drais essayer la peinture jibé..t’es dans l’ton »
bouguereau, je me demande dans quel ton… rame, rame, c’est le seul projet que je me fais

bouguereau dit: à

Tout le monde sait que si un tartempion quelconque disait avoir vu Sarkozy piquer un pot de Nutella dans las rayons d’un supermarché de la Garenne Colombes, trois juges d’instruction seraient aussitôt dépêchés pour recueillir son témoignage…

c’est faux cloclo..mon larbin l’a vu..les juges sont vnu recuillir..y ont vu..et y son reparti..déçus..térezoune a une esplication mais elle la garde pour elle

bouguereau dit: à

rame, rame, c’est le seul projet que je me fais

chut..dis comme jicé..il est 5h je vais faire dla yole et je vous merde..dmnde lui de te cotcher..y’a des sous à prende chez merkel

renato dit: à

« et pi, le déconfinment en 2020 »

Et que l’on ne parle plus de génération sacrifié par le covid-19 !

Chaloux dit: à

bouguereau, garde tes explications de demeuré pour tes copains du café, celui où le bénévole municipal te pousse dans ton fauteuil-pot.

Janssen J-J dit: à

@ Tout le monde sait que si un tartempion quelconque

et non moi je le sais pas…j’habite pu à côté de la chancellerie, et j’arrive pas à croire que les petits juges feraient à ce point de l’acharnement thérapeutique anti Sarko qui voulaient leur peau. Non, non, la Justice en France reste totalement indépendante et zen… Le revanchisme, c’est juste bon pour les éloquents sarkomziztes et les Diakkedine qu’ont toujours besoin de boucs émissaires pour être tranquilles dans leur tête.
Quel pays de « beaufs », comme disait ma TTLT !…

Bloom dit: à

on ne sait pas tout, quand on est enseignant,

Jibé, intéressant de demander confirmation aux ex-étudiants et collègues de M.Sarkozy quand il était chargé de cours à Paris X – Nanterre…

Plus sérirusement, Wilfried Owen et EM Remarque ne se sont pas gênés pour dénoncer la responsabilité des « sachants » qui ont bourré le crâne de leurs élèves avec leur idées nationales-patriotes, conduisant une génération entière à l’abattoir.

If you could hear, at every jolt, the blood
Come gargling from the froth-corrupted lungs,
Obscene as cancer, bitter as the cud
Of vile, incurable sores on innocent tongues,—
My friend, you would not tell with such high zest
To children ardent for some desperate glory,
The old Lie: Dulce et decorum est
Pro patria mori.

Dulce et decorum est

Janssen J-J dit: à

@ de ne pas avoir assez joui du présent et des présences aimées, de la solitude contemplative, de la douceur offerte

Vous inquiétez pas, Jibé, tout le monde en est là, de pas avoir assez joui du présent… On en jouit un max, mais sur le moment on le sait pas… Après on a toujours des regrets, mais c juste rin que des conneries. Faut pas en avoir. Voilà ! Je vous aime bien, Jibé, car d’abord, vous savez parler très amicalement à Ch., alors que nous, les vieux herdéliens, on sait plus trop le faire, hélas. Et puis tout le monde déserte un brin l’rdl, c toujours les meilleurs. Quand on voit ce qui reste, moi c bin simp’, je me fais honte de persister, tu peux pas savoir… Genre hamlet…, qu’a parfois de profonds sursauts de lucidité quand il se barre pour quelques temps et quand il revient, inchangé politiquement, hélas.

Pablo75 dit: à

La musique de Dusapin est affligeante
Chaloux dit:

Oui, j’écoute cela pour la quatrième fois et c’est clair qu’elle ne passera pas à la postérité. En plus elle est trop longue. On sent ramer Dusapin. Si elle n’avait duré que les 2 minutes du début de la deuxième partie dans la vidéo de la chaîne Youtube de Manu (45min10 a 47min10), ça aurait suffit amplement.

« Quant à Pascal Dusapin, il a ambitionné de faire «chanter les pierres» par une œuvre sonore, mélodieuse et grave, en deux parties. L’une fait résonner des textes en latins, issus de l’Ecclésiaste, de Virgile et de locutions funéraires de la Rome antique, chanté par un chœur, l’autre, les noms de 15 000 morts pour la France, lus par deux comédiens, Florence Darel et Xavier Gallais. Une œuvre immatérielle qui emplit l’espace du Panthéon de manière diffuse et impalpable. Tout compris, la production de ces œuvres pérennes se monte à un million d’euros. »

https://next.liberation.fr/arts/2020/11/11/au-pantheon-anselm-kiefer-et-pascal-dusapin-esquivent-la-pompe-funebre_1805258

Le journaliste qui écrit cela, Judicaël Lavrador, a l’air d’avoir l’oreille absolue: il qualifie l’oeuvre de « sonore » (pour lui, le fait qu’une oeuvre musicale soit sonore est un éloge – il écoutait peut-être « 4’30 » » de Cage pendant qu’il écrivait l’article) et de « mélodieuse », alors que moi je n’entends aucune mélodie là-dedans.

Quant au million d’euros, j’aimerais savoir si Dusapin a touché la moitié pour écrire cela et combien d’heures de travail cela l’a coûté.

Pablo75 dit: à

L’oeuvre de Dusapin s’appelle « In nomine lucis », titre pompé à une oeuvre pour orgue de Scelsi, laquelle aurait pu servir, d’ailleurs, aussi bien pour la cérémonie que celle de Dusapin (avec son « explosion » à partir de 8 min), tout en étant beaucoup moins chère:

Giacinto Scelsi: In nomine lucis (1974)
https://www.youtube.com/watch?v=izfwac5wX-g

Jazzi dit: à

« Jibé, intéressant de demander confirmation aux ex-étudiants et collègues de… »

Pourquoi ne pas commencer par les tiens, Bloom ?

Chaloux dit: à

Dans un carnet (Sources II, M. Yourcenar parle de la musique « qui nous pisse dessus dans les supermarchés ».

Idée lumineuse, elle pissera aussi sur les visiteurs du Panthéon.

Pablo75 dit: à

Dans un carnet (Sources II, M. Yourcenar parle de la musique « qui nous pisse dessus dans les supermarchés ».
Chaloux dit:

Très bonne image, en effet. Elle était mélomane M.Y.? Elle a écrit sur la musique?

Chaloux dit: à

A priori sans excès, Pablo, mais il semble qu’elle écoutait ce qu’on voulait lui faire entendre, elle détestait les voix de soprano.

bouguereau dit: à

haprés l’boudin végane..mon larbin dessous la goldènechowère à margueritte..

bouguereau dit: à

qui ont bourré le crâne de leurs élèves avec leur idées nationales-patriotes, conduisant une génération entière à l’abattoir

comme quoi matznèfe ça fait hun peu mal sur le coup mais ça te casse pas la gueule non pus qu’elle dirait tèrezoune qu’a les pieds sur terre et la lune toujours dans les étoiles qu’il dirait dirfilou

bouguereau dit: à

Pourquoi ne pas commencer par les tiens, Bloom ?

chasse gardée baroz qu’il dirait drihihon qu’a pas fait que sentir l’vent du boulet..comme tous les musicos qu’on commencé alors que d’autre apprenaient a nager attation..

Chaloux dit: à

Voici la phrase exacte. Elle est extraite d’un texte intitulé Haines.

(…) La musique à jet continu, branchée partout jusque dans les ascenseurs, pissant sur nous tous (…).

Marguerite Yourcenar, Sources II, page 242.

bouguereau dit: à

combien d’heures de travail cela l’a coûté

sapré pédreau..y’en a rien a foute lui des peines de cul..c’est toujours trop payé! qu’il dit

bouguereau dit: à

Marguerite Yourcenar, Sources II

glouglou qu’il dit mon larbin..hurkurkurkurkurkurkurk!

Chaloux dit: à

nationales-patriotes.

Tu as raison, crétin de Blue mite, le patriotisme ne sert à rien, d’ailleurs la résistance française n’a jamais été patriote.
Plus con que toi , tu meurs, pauvre gars.

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