de Pierre Assouline

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La République des livres
Esprit de Racine, es-tu là ?

Esprit de Racine, es-tu là ?

Cela faisait un certain temps que l’on n’avait entendu à l’issue d’une pièce un concert si dissonant d’applaudissements, d’éclats de rires et de huées. C’était hier soir à Paris, au théâtre de la Ville-Sarah Bernhardt, pour Bérénice. Le pauvre Racine n’y était pour rien ; heureusement pour lui, il était absent, mais totalement. L’interprète quasi unique Isabelle Huppert non plus qui aurait pu le rejoindre au rang des victimes à ceci près qu’elle au moins était consentante. Romeo Castellucci, le metteur en scène et « concepteur » de ce spectacle créé le mois dernier à Montpellier, est le seul coupable et responsable. Du meilleur comme du pire. C’est à lui qu’il faut éventuellement en vouloir de nous avoir volé une heure et quarante minutes de notre vie.

Cinq actes par sa seule voix. Audacieux pari, ambitieux parti pris et pourquoi pas ? Sauf que le bout à bout de ces monologues ne permet absolument pas de savoir de quoi il en retourne, d’où elle vient, ce qu’elle veut eu juste et quels sont les enjeux. Plaignons les jeunes qui découvraient Béré hier soir. Ils seront dédommagés du voyage par la scénographie éblouissante ; pour un peu, aidée par la musique, elle envoûterait.

La Bérénice de Racine est une merveille sans égale. Je le dis au présent bien qu’elle soit de 1670. Inentamée par les âges, sa beauté résonne comme au premier jour. Encore faut-il l’entendre. Anticipant sur son inaudibilité, la direction du théâtre propose des casques pour les mal-entendants. La voix de la comédienne est amplifiée par un vocodeur, appareil analysant les composantes spectrales de la voix pour en produire un son synthétique ; mais comme elle se déploie de manière interrompue sur un tapis sonore assez envahissant de l’électroacousticien Scott Gibbons, « figure de proue du dark ambient et et de la micromusique« , cela aboutit à l’effet précisément recherché par Castellucci : le fameux « brouillard de mots » cher à Roland Barthes (voir son Sur Racine) chaque personnage évoluant dans un halo visuel et une bouillie sonore qui le rend indistinct. L’acoustique en est insupportable. Le fait est qu’avec ou sans casque, sans être bouchés à l’émeri, on n’y comprend rien. On glane bien des mots par-ci par-là, mais c’est un miracle si l’un des 1506 alexandrins nous parvient dans son intégralité. Un comble alors que si on est là, c’est avant tout pour le bonheur d’entendre la langue de Racine, d’écouter sa musique intérieure même si le force d’attraction d’Isabelle Huppert, « synecdoque de l’art du théâtre mondial (?)… actrice définitive (?)… chargée d’exprimer l’hardcore du théâtre » ( ?) selon le metteur en scène (il doit sacrément l’aimer), joue aussi. Même s’il est précisé qu’il s’agit d’une Bérénice « d’après Jean Racine », c’est dans ce spectacle que l’on a le plus de chance de le trouver absent.

Ce n’est pas la première fois que le metteur en scène italien fait un sort au théâtre classique. Plutôt que de servir les auteurs, il les met à son service, les instrumentalise en les asservissant à son projet esthétique jouant sur la provocation, l’outrance, l’intensité. Sachant que Romeo a l’habitude de castellucciser les œuvres (Jules César, Hamlet, Orestie, La Divine comédie) convoquant tous les arts et toutes les techniques loin de toute reconstitution historique, on ne s’attend pas à ce qu’il respecte Bérénice à la lettre. Même pas l’esprit, au moins ? C’est un revisiteur de chefs d’œuvre jugés assez inactuels pour être nos contemporains. De son propre aveu, le théâtre grec n’est pas sur sa table de chevet. Il n’en est pas moins curieux.

« Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,/ Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?/ Que le jour recommence et que le jour finisse,/ Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,/ Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?/ Mais quelle est mon erreur, et que de soins perdus !/ L’ingrat, de mon départ consolé par avance,/ Daignera-t-il compter les jours de mon absence ?/ Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts. »

S’il s’est emparé de Bérénice, alerté par l’urgence de donner à voir et à entendre une autre sensibilité, c’est dans la perspective de faire mieux que ses prédécesseurs, disons de Maurice Escande à Muriel Mayette en passant par Roger Planchon, Klaus Michaël Grüber, Lambert Wilson, Jean-Louis Martinelli, lesquels, selon lui, ont tous lamentablement échoué dans cette mission impossible. Alors quoi, échouer encore, échouer mieux ? Sur ce plan-là, c’est réussi. Il en fait une œuvre retenue, empêchée, bloquée, figée et… obscure tant il est convaincu que la fameuse clarté racinienne n’est pas celle que l’on croit : en vérité, elle pleine d’ombres ce que qu’accentue le filet tamisé tendu de haut en bas entre le public et la troupe. CQFD. Sans attendre la démonstration, au bout de dix minutes et régulièrement jusqu’à fin des spectateurs ont quitté la salle bondée.

Il pleut des dispositifs de partout, sonores ou plastiques. Des spectres, des revenants, des fantômes rôdent sur la scène. A un moment, on se félicite de voir enfin une pièce de théâtre où les comédiens ne se sent pas obligés de se balader dans le plus simple appareil. Las ! A mi-chemin du spectacle, alors que les sénateurs romains glabres et squelettiques vont et viennent torse nu, ne voilà-t-il pas qu’ils se mettent tous à poil, exhibant leurs attributs sans que l’on en devine la nécessité. Titus, empereur de Rome, et Antiochus, roi de Commagène, sont réduits au statut de figurants. Ils sont bien là sur scène mais n’ont pas la parole. Mais pourquoi le radiateur en majesté, instrument de la solitude ontologique de la comédienne ? Pourquoi la machine à laver (il y a bien un hublot mais rien ne s’y passe, comme sur la scène ) ? Et pourquoi la queue et les oreilles des sénateurs romains ? Bref, pourquoi le Brésil.

« Je l’aime, je le fuis; Titus m’aime, il me quitte » (acte V, scène VII)

La comédienne, au centre du chaos et du typhon, est parée avec un grand raffinement (les robes sont signées Iris van Herpen). Bien le moins pour du radical chic. Encore que rien n’est suspect comme ce qui se donne pour radical, adjectif dont le metteur en scène use et abuse dans sa présentation. Le tout manque de transcendance. Où est passée la tristesse majestueuse que Racine prêtait à la reine de Judée ? Qui ça ? Ah oui, on avait fini par l’oublier sous le déluge d’effets spéciaux, l’amoureuse de Titus que l’empereur renvoya de Rome inuitus inuitam, malgré lui et malgré elle et, avouons-le, malgré nous. De quel amour blessés nous mourûmes aux bords de la scène du Théâtre de la Ville, ô mânes de Sarah-Bernhardt, où nous fûmes laissés et même abandonnés au seuil d’un réel autrement plus tragique, celui du métropolitain.

A la fin, Bérénice s’en va croit-on, mais non, elle se retourne et, s’en prenant au public qui ne lui avait pourtant rien fait, lui hurle trois fois en pleine figure « Ne me regardez pas ! », son vocodeur achevant nos tympans une fois pour toutes, avant qu’une voix d’outre-tombe le répète à nouveau pour les mal-entendants. On se dit que c’est fini mais non, encore quelques effets stromboscopiques dans un déluge de sons. Pourquoi ? On ne le saura pas non plus. La pièce est à l’affiche à Paris jusqu’au 28 mars avant de partir en tournée à travers l’Europe. Après cette première performance de l’année olympique, on peut s’attendre à un dépôt de plainte du Racine club de France.

(Photos Alex Majoly et Jean-Michel Blasco)

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commentaires

1 012 Réponses pour Esprit de Racine, es-tu là ?

rose dit: à

Et l’entrée de la France dans l’Europe au mois d’août ?

MC dit: à

Nous allons nous trouver un terrain d’entente pour Colette, JJJ, où il y a de tout mais que je continue à aimer. MC

FL dit: à

« Comme par hasard (?), elle fut ignorée par la grande Simone, ceci expliquant sans doute un peu cela, je crois, non ?… »

Ah non elle est pas du tout ignorée. C’est l’écrivain le plus cité dans « Le Deuxième Sexe ».

Elle se sont rencontrées mais ça n’a pas fait tilt.

FL dit: à

« Victime sans doute de Willy »

Je trouve pour ma part qu’il lui a plus donné qu’il ne lui a pris.

rose dit: à

Oui, un film éprouvant et magnifique.
Superbe programmation dans votre ciné-club

Christiane,

Je n’ai pas trouvé. Et heureusement qu’ils ont censuré 10 mn du final.
Ce n’était pas ma programmation, et jamais je n’aurais programmé ce film pour des gosses de 12 à 16 ans. Mais ce que l’on programme c’est soi-même.
Je questionnerai mon ami sur ce choix.
Rosanette dit aussi Cabeza del lobos.
Significatif.

B dit: à

3J est au nombre des quelques auteures que j’ai lues en 2023, le pur et l’impur, la retraite sentimentale. Je compte bien aller un peu plus loin en si bonne compagnie.

B dit: à

Colette.

FL dit: à

 » [Colette] est au nombre des quelques auteures que j’ai lues en 2023, le pur et l’impur, la retraite sentimentale. Je compte bien aller un peu plus loin en si bonne compagnie. »

« La Fin de Chéri ». Vous allez voir c’est étonnant. Mais il faut lire « Chéri » avant.

Jazzi dit: à

« Soudain l’été dernier » a été tourné en studio (Shepperton Studios, Surrey, Royaume-Uni), les scènes de plage à S’Agaró, Girona, Catalonia, Espagne.

Clopine dit: à

Je viens de passer trois heures navrantes devant « Oppenheimer ». Pourtant, c’est avec une bonne volonté culturelle évidente que je m’étais assise, pour suivre un « biopic » qui, dans ma petite tête, devait éclairer ma lanterne sur l’élaboration de la bombe atomique, les années de formation intellectuelle d’un physicien nucléaire, le contexte de l’époque… Rien de tout cela. Juste le portrait d’un type qu’on décrit comme « héros » parce qu’il est « savant » (alors qu’il est d’une banalité morale confondante) et qui a dû affronter le tourment du macchartysme (en s’en tirant d’ailleurs plutôt bien). En plus, dès les premières minutes du film, on attribue à Marx une citation de Proudhon, bref, tout est lamentable, lourd, pesant, et sans vraiment d’intérêt. Ah là là.

renato dit: à

Quel que soit le lieu de tournage du film, JB, l’histoire se déroule à La Nouvelle-Orléans.

renato dit: à

À propos « des gosses de 12 à 16 ans. » J’ai vu ce film avec ma mère à l’âgé de 13 ans et j’ai survécu.

Difficile d’oublier le costume de soie blanche qui révélait le corps et servait, d’appât.
https://youtu.be/vlS2L67mPt8?si=1l9nPBKLgULlv_1O

rose dit: à

Ah. Parce que c’est une mère, ça ?

rose dit: à

Et, effectivement, les appâtés ne sont clairement plus des enfants.
Eh bé !

renato dit: à

Meilleure d’un tas de moralistes à 2cents.

rose dit: à

C’est aussi une pièce de théâtre.
https://dai.ly/x5dl1wh

Le protagoniste est poète. D’après Stéphane B., ce serait Tennessee Williams.

Clopine,
Désolée, pas vu Oppenheimer.

D. dit: à

Lorsque il ne sera plus président, il faudra que Macron s’explique devant la Justice pour la persistance, ce soir, de propos relatifs à l’envoi de troupes françaises sur le sol. C’est d’une inconséquence trop grave.
Dans l’immédiat, il serait bien de se préoccuper de son état de santé mentale par une expertise réclamée par les parlementaires. Trop c’est trop. Messieurs et Mesdames les élus du peuple, accomplissez s’il vous plaît vos obligations.

D. dit: à

sur le sol ukrainien.

rose dit: à

Emma dit, s’il veut faire la guerre, et bien qu’il y aille.

rose dit: à

Ouille.

rose dit: à

À deux balles.
Excellent sujet sur la mémoire.

Jazzi dit: à

Elisabeth Taylor n’a jamais été aussi belle que dans « Soudain l’été dernier ».

L’histoire est censée se passer à la Nouvelle-Orléans, mais c’est un film exclusivement européen du point de vue des lieux de tournage, renato.
Au début du film, Tennessee Williams et son petit ami font une apparition, ainsi que Gore Vidal, le scénariste.

closer dit: à

Pas écouté…mais en admettant que les divisions russes enfoncent les défenses ukrainiennes, combien faudrait il envoyer de milliers d’hommes pour les repousser? Bonne question et je me remercie de l’avoir posée.
Demain j’écouterai les commentaires réfléchis dans la nuit et lirai « mon Figaro » à tête reposée.

renato dit: à

Tennessee Williams s’est souvent inspiré d’éléments de sa vie privée et de celle d’autres personnes proches, comme p. ex. le poète Hart Crane. Dans les faits, sa sœur Rose a été contrainte par leur mère, dominatrice, de subir une lobotomie.

Jazzi dit: à

Si on veut la paix, il faut être ferme, avec Poutine.
Macron a raison.
Emma n’a pas retenue la leçon de Dalladier, de retour des accords de Munich : « Ils veulent la paix et ils auront la guerre. Les cons, ils ne savent pas ce qui les attend ! »

renato dit: à

La pièce a été adaptée à l’écran par Tennessee Williams, Gore Vidal et Mankiewicz.

renato dit: à

On se souvient souvent de Churchill : « Ils avaient le choix entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur et ils auront la guerre », il serait bon de ne pas se perdre dans le déshonneur, nous avons déjà la guerre – peut-être sans les bombes, mais les cyberattaques sont déjà là (vandalisme, propagande, désinformation, attaques sur les infrastructures sensibles).

rose dit: à

Sa sœur Rose a été contrainte par leur mère, dominatrice, de subir une lobotomie.

Je n’ai pas lu cela. J’ai lu que rose avait accusé le père Cornélius d’attouchements sexuels. La mère la déclarant alors démente la fit interner. Pas su comment la lobotomie fut décidée. Je n’ai jamais vu des médecins suivre les desiderata d’une mère.

Jazzi dit: à

« nous avons déjà la guerre »

Et nous connaissons déjà les premiers collaborateurs !

Jazzi dit: à

Sa soeur a été lobotomisée et Tennessee Williams a alors rompu les liens avec sa famille.

rose dit: à

Emma est une femme intelligente et sensée, qui est née avant WW2, a été réfugiée dans le Cantal et a en mémoire les bombardements sur Marseille où il fallait courir pour se réfugier dans les caves de la raffinerie Beghin Say en descendant plusieurs étages de sous-sol, trois ou quatre. Et ils remontaient lorsque les sirènes sonnaient la fin de l’alerte.
L’intérêt étant de savoir qu’il n’y a rien de pire que la guerre.

Jazzi dit: à

« Affaire de famille
La pièce fait référence à un évenement douloureux qui marqua profondément Tennessee Williams : la soeur aînée -et aimée- du dramaturge, Rose, atteinte de schizophrénie, a en effet subi une lobotomie en 1937. C’est à la suite de cet épisode que Williams décida de couper les ponts avec sa famille. »
https://www.allocine.fr/film/fichefilm-1884/secrets-tournage/

rose dit: à

Elle signifie qu’il y aille lui-même.Càdire le premier.
Bravo, Emma.

rose dit: à

Une chercheuse a écrit 1943. Et pas 1937.
Sa grand-mère aimée s’appelait aussi Rose.

Jazzi dit: à

L’intérêt est de se souvenir de la meilleure façon d’éviter la guerre et de tirer les leçons de l’Histoire…

Jazzi dit: à

Emma sait très bien que l’on n’évite pas la guerre en baissant sa culotte !

rose dit: à

Alors Jazzi, vous ne connaissez pas ma mère !

renato dit: à

En 1938 TW obtient son diplôme, la même année Rose est admise dans un hôpital psychiatrique et subit la lobotomie. Il faut aussi tenir compte du fait que TW souffrait de crises de panique et qu’il avait peur de finir comme Rose.

rose dit: à

1937, 1938, 1943. Qui l’a su, hormis rose ?

En tout cas, avoir un PdlR.qui ouvre la possibilité d’une troisième guerre mondiale et nucléaire, ne faudrait-il pas qu’il se calme ?

renato dit: à

La possibilité d’une troisième guerre mondiale et nucléaire a été ouverte par un criminel russe. Prévoir le pire est l’une des fonction des politiques.

Ⓓ. dit: à

Absolument, qu’il y aille, lui seul.
Moi je n’ai plus l’âge. Mais mes neveux l’ont. Donc niet et niet.

renato dit: à

Une conséquence de la frénésie délinquante du criminel russe ? Le Danemark a décidé la conscription des femmes à partir de 2026 et la prolongation de la conscription de quatre à onze mois pour les deux sexes.

B dit: à

Si l’Ukraine ne souffrait pas d’un manque de munitions et d’armements le débat serait différent. Le problème ne sera pas résolu en envoyant des troupes, qui plus est sans les armes que nous ne fabriquons pas assez vite et pas en quantité suffisante.

rose dit: à

Instrumentalisation et malhonnêteté envers Sciences Po dit un étudiant. Ce serait bien que la jeune fille s’exprime. Celle qui a été virée de l’amphi pck elle prend des photos.
Qui va dire à Netanyahou de cesser cette guerre ?

renato dit: à

Ceux de Science Po devraient déjà utiliser les mots appropriés et ne pas répéter aveuglément la propagande du Hamas, car
1. actuellement l’armée de Netanyahou commet des crimes de guerre, pas des génocides ;
2. le 7 octobre, il y a eu une attaque terroriste, pas une action légitime de résistance.

Pour la version de la jeune fille :
https://youtu.be/hgV9bPgUHmw?si=tQfEPMSTqrcVnbLY
à 0.23

maestri dit: à

des génocides > un génocide

Bloom dit: à

Comme un frère, comme un amant, de GM Sarotte, étude de lhomosexualite ds le roman américain. Tennessee Willizms y occupe une large place.

renato dit: à

Et Dieu merci, l’Institut d’études politiques prépare les futures élites !

Jazzi dit: à

« Donc niet et niet. »

D. s’est fait Russe !

« Le Danemark a décidé la conscription des femmes à partir de 2026 et la prolongation de la conscription de quatre à onze mois pour les deux sexes. »

Mais qui va dire aux Danois de ne pas attiser la guerre et de choisir la paix, renato ?
rose, sans doute…

Janssen J-J dit: à

PECHE A LA RAMASSE du 15.3.24_8.59
________
@ nous connaissons déjà les premiers collaborateurs ! (jzmn) /// Icite, je ne sais pas trop qui, même si je nourris quelques soupçons … En Allemagne, je ne dirais pas cela de leur président. J’ai bon espoir qu’il changera d’attitude. Hier, hélas, Macron m’a définitivement convaincu delajustesse de sa position, un type beaucoup plus convaincant sur le plan extérieur qu’intérieur. Il n’eut du reste pas beaucoup à me forcer le Gilles et l’âne Sophie, je l’étais déjà sans lui et sans eux… J’ai repensé à la « morale de l’ambigüité » en matière de tactique polémologique plutôt qu’en matière de sartrisme. D’aucune utilité historique d’ailleurs, cette dernière.

@ Baisser la culotte ? /// Les néo-pacifistes européens de conviction ne le feront jamais, face aux diktateurs de la trempe d’un Poutine en dr Folamour, à la longévité certes plus cruelle au pouvoir que celle d’un Staline, mais pas moins colosse aux pieds d’argile qui n’en a plus pour très longtemps à vivre et, à croire pouvoir mourir en faisant exploser la planète avec lui. Ils apprennent à devenir plus néo-réalistes et se préparent mentalement et physiquement à ne plus subir aucune humiliation venue de l’Est. Il était temps. D’autant qu’à l’Ouest, il y aura bientôt du nouveau.

@ Leçons de l’histoire… /// Comparaison n’est pas toujours raison… Mais souvent, elles sont fort utiles à rappeler pour mieux aider à raisonner dans les temps venus où il faut agir. Pas vrai, DD-Saladier ?

@ les bombardements sur Marseille où il fallait courir pour se réfugier dans les caves (r^z) /// – Une expérience traumatique analogue à celle du petit Le Clezio, au même âge… Nous sommes au courant de la littérature qui s’en suivit. Chacun liquide dans la vie le traumatisme des premiers jours du contexte de sa prise de conscience au monde, jusqu’à ceux de son adolescence, Christine.
Ce qui ne doit pas nous empêcher de stigmatiser la veulerie des ravis de la crèche qui en furent exempts, de traumas majeurs, lesquels, au nom de la protection de leur Jehovah, se baladeraient aujourd’hui en prêchant le cul à l’air devant leurs neveux, les assurant qu’aucun grand méchant loup ne viendra jamais leur arracher le col Abot.

@ C’est l’écrivain le plus cité dans « Le Deuxième Sexe ». Elle se sont rencontrées mais ça n’a pas fait tilt/// (FLou)
Allé vérifier, en effet, au temps pour moi. J’ai lu le 2e Sexe il y a si longtemps, j’avais oublié la « place Colette ». Peut-on lire quelque chose de sérieux sur les raisons pour lesquelles ça n’avait pas « fait tilt » entre elles ? Merci pour une source fiable, lcé.

A tout bientôt, Bàv.

Ⓓ. dit: à

Vas-y toi-même, Jazzi. Plutôt que de compter sur les jeunes. C’est trop facile.

J J-J dit: à

@ FL / Je viens d’avoir une réponse, mes excuses, il est vrai que je ne navigue pas suffisamment avec etalii. MDNPR. Bàv,
_______________
« Quand Simone de Beauvoir rencontre Colette chez Simone Berriau, elle fait grand cas de l’écrivain. Elle a beaucoup aimé ses héroïnes, dont la libre et séduisante Vinca du Blé en herbe, emprunté aux descriptions que Colette fait du gynécée, admiré ses rapports avec Sido, qu’elle a pris à la lettre. Elle aime aussi le personnage, sa tête lui « revient ». Mais elle est rebutée par le contentement de soi qu’affiche la romancière, lui reproche la médiocrité de son horizon, la ténuité de ses préoccupations, son horreur des idées générales. Colette, au reste, la reçoit fraîchement, c’est à peine une rencontre. » in Mona Ozouf, Dix voix de femmes (Introduction à son essai, Les Mots des femmes)…

une main dit: à

ne faudrait-il pas qu’il se calme ?

Dit-elle, du fond de son grangeon.

Jazzi dit: à

Colette était-elle membre du jury quand le Goncourt a été attribué à Simone de Beauvoir ?

closer dit: à

Tirez les leçons de l’histoire, JB, c’est comprendre que les événements ne se reproduisent jamais à l’identique. En 1938, Hitler avait une supériorité militaire écrasante sur ses voisins, qu’il a battu en quelques semaines. En 2024, Poutine est enlisé en Ukraine depuis deux ans, perdant en masse hommes et matériels, alors qu’il va manquer cruellement des uns (surtout) et des autres. Autre énorme différence, Hitler n’avait pas l’arme atomique, Poutine l’a.

L’analyse ne peut qu’être profondément différente. Ceux qui nous ressortent Munich, Chamberlain, Daladier, etc, ou ne comprennent rien, ou sont malhonnêtes.

Si l’Otan érige une barrière dissuasive le long de ses frontières, Poutine, quelque soit son désir, ne l’attaquera pas, car il n’en aura pas les moyens. Incapable de battre la petite Ukraine en deux ans, qui peut croire qu’il pourrait imaginer battre les armées de l’Otan et leurs armes ultra modernes avec une armée déjà saignée à blanc?

Aidons l’Ukraine au maximum; tout mois ou année supplémentaire de résistance affaiblit la Russie et la rend de moins en moins capable d’autres offensives. Ni la Russie, ni l’Ukraine n’est capable de vaincre l’autre au sens d’une reddition véritable entraînant, soit une annexion de l’Ukraine, soit un retour à ses anciennes frontières. Le combat s’arrêtera nécessairement faute de combattants.

L’arme atomique est l’inconnue majeure. Macron joue avec les allumettes sans intérêt pour personne. Personne ne peut croire sérieusement à ses « troupes au sol ». Ou il s’agirait d’une aide technique comme aujourd’hui de facto et cela ne peut qu’aider les ukrainiens à tenir, très bien, continuons, ou, en cas d’effondrement du front, il faudrait envoyer une véritable armée comme les américains en 1917. Absurde, délirant…

J J-J dit: à

@ Clopine, Désolée, pas vu Oppenheimer.

@ Merci Clopine, encore plus motivé pour ne pas aller voir cette daube, comme je l’imaginais… Bàv,

Ⓓ. dit: à

Jazzi, tu es de la génération qui n’a pas fait la guerre d’Algérie, je ne me trompe pas ? Bon. Tant mieux pour toi, parce que mon père l’a faite deux ans durant et il y a été gravement blessé et il m’a raconté des choses terribles.
Et le service militaire, tu étais dans quelle arme ?

Janssen J-J dit: à

Plutôt d’accord avec votre analyse, Cl… Cela dit, la faculté de Poutine d’intoxiquer l’es bons démocrates paisibles de l’occident en leur foutant la trouille, fonctionne plutôt efficacement,surtout chez les allemands sans grand parapluie… C’est sans doute un peu plus fastoche pour Macron que Scholz de « jouer avec les allumettes sans intérêt pour personne »…, Convenez que cet argument sent chez vous, le polémiste faiblard à deux sous… Par ailleurs, pensez-vous vraiment qu’on soit dupes, sur le plan interne, de la rhétorique présidentielle de « l’envoi des troupes au sol », en dehors d’une tactique d’intoxication à l’égard d’un Pout-pout qui ne comprend que ce genre de langage burné ? Bàv (aff. à suivre)

Ⓓ. dit: à

Accord de paix et point barre. Et on fout la paix à la Russie. Je suis davantage préoccupé de l’Afrique subsaharienne et de la Chine. Je suis même convaincu que Hong–Kong sera repris sous juridiction chinoise d’ici 3 ans. Et Taiwan sera pris aussi. Et cela descendra peut-être sur le Nord des philippines, avec un conflit naval sino-amaricain majeur, qui fera beaucoup de victimes et sera perdu par les Etats-Unis.

J J-J dit: à

@ jzmn /// Non…, car elle venait juste de trépasser.
http://salon litteraire.linternaute.com/fr/ephemeride/content/1810715-6-decembre-1954-le-prix-goncourt-est-attribue-a-simone-de-beauvoir-pour-son-roman-les-mandarins

Jazzi dit: à

Pas vu non plus le « Oppenheimer »

La principale leçon de l’Histoire, dont on sait qu’elle ne repasse jamais le même plat, c’est que face aux dictats des dictateurs, il faut afficher la plus ferme fermeté, et si possible, l’unité, closer.
C’est d’ailleurs ce qu’est venu redire Hollande à Macron, à l’Elysée, récemment et pas Sarkosy…

Ⓓ. dit: à

Et si l’Europe est maintenue, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie ne sont-ils pas mieux placés que l’Ukraine pour y entrer (une fois dénoncé Schengen, évidemment, pas question d’intégrer une partie du Maghreb avec Schengen, il faudrait être fou) ?

Ⓓ. dit: à

Ce serait très injuste vis-à-vis de ces 3 vieux amis.

D. dit: à

Tu réponds aux questions, jazzi. On attend.

Jazzi dit: à

« Et le service militaire, tu étais dans quelle arme ? »

La cavalerie, D., au camp de Carpiagne, à Marseille.

J J-J dit: à

@ DD de Chaville le cerné,
alors… fermez-là sur le rapport Poutine/Europe de l’Ouest, si vous êtes plus préoccupé par des affaires de destruction de la nature à plus long terme, en Afrique, en Chine et aux Philippines, comme tout le monde.
On n’en a rien à f… de votre père en Algérie, entre nous, hein, tous les français y ont laissé des plumes, + ou – douloureuses. Mais pas vous, directement, que l’on sache…
Donc, cela qui ne vous excuse en rien d’être devenu le facho lepéniste intégriste patenté, l’idiot inutile de la RDL.
Un brin ras le bol de vos endives, on a ! Notre pas science a des limites… hein ! Bàv.

renato dit: à

« Accord de paix et point barre. »
On ne traite pas avec la racaille fasciste. On n’a pas traité avec Hitler que je sache.

« Et on fout la paix à la Russie. »
C’est la Russie qui doit nous foutre la paix.

Jazzi dit: à

Versé au service culturel, je m’y suis principalement occupé de la programmation des films au cinéma du camp et à la rédaction du journal local…

renato dit: à

USA ; Chuck Schumer, le leader des Senateurs Démocrates, a demandé à Israël de convoquer de nouvelles élections. Le virage de Schumer au Sénat a été brutal : bien qu’il ait une relation de longue date avec Netanyahu, l’homme politique estime qu’il s’est « égaré, permettant à sa survie politique de prendre le pas sur les véritables intérêts d’Israël ».

Passou dit: à

« Colette était-elle membre du jury quand le Goncourt a été attribué à Simone de Beauvoir ? » (Jazzy)

Non, elle est morte plusieurs mois avant

D. dit: à

Bon. Service militaire accompli. Rien à dire.

renato dit: à

Contre les femmes — Le viol comme arme de guerre de Sofi Oksanen a été traduit en fr. ?

Janssen J-J dit: à

@ Non, elle est morte plusieurs mois avant (PA)

Comme quoi Passoul ne lit pas toujours les commentaires du Petit rappel, juste au dessus…
Il est vrai qu’il est chez lui et que son autorité de goncourtisant:-) de la république des livres doit faire foie. Bàv,
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J J-J dit: à
@ jzmn /// Non…, car elle venait juste de trépasser.
https://salon litteraire.linternaute.com/fr/ephemeride/content/1810715-6-decembre-1954-le-prix-goncourt-est-attribue-a-simone-de-beauvoir-pour-son-roman-les-mandarins

B dit: à

Je suis même convaincu que Hong–Kong sera repris sous juridiction chinoise d’ici 3 ans.

En attendant je ne saisis pas trop ce qui sépare H-K de la dictature chinoise, tous les opposants sont « jugés » emprisonnés, la surveillance de rue serait-elle plus légère? L’infiltration de l’état dans la sphère intime moins marquée que pour les ouïghours? La Chine est un géant économique qui avance très discrètement ses pions et fera à mon avis ce qu’il veut quand il sera prêt.

J J-J dit: à

@ Bon. Service militaire accompli. Rien à dire.

Très drôle…, de la part d’un mec qui l’a pas fait pour cause de réforme trafiqué, ou appel après l’abolition de l’obligation par Chirac !

et alii dit: à

renato, à propos de génocide, et résistance, vous avez la lettre hebdo d’Akadem;je n’osais pas y revenir mais puisque vous le faites, merci

Ⓓ. dit: à

JJJ, je l’ai fait, très évidemment, et bien plus.

J J-J dit: à

@ Tu réponds aux questions, jazzi. On attend.
____
Personnellement, je n’aimerais pas qu’on me parle sur ce ton comminatoire…, même si c’était pour y répondre sans barguiner par un clouage de bec des plus élégants.

Ⓓ. dit: à

Jjj, pleins de Français n’ont laissé aucune plume dans le conflit algérien, de près ou de loin. Mais tant mieux pour eux.
Donc vous dites n’importe quoi, avec grossièreté, de plus.
Moi j’ai failli ne pas naître à cause de ce conflit. Ma naissance tient du miracle.

B dit: à

3J, la France brille par son déficit économique et son manque de dynamisme industriel, est-il bienvenu qu’elle se distingue par ces rodomontades présidentielles irréalistes et irresponsables, son armée est certes un peu plus puissante que celle de l’Allemagne mais pour le moment un peu désarmée, d’autre part les missiles longue portée ne nous éloignent pas plus de la Russie que l’Allemagne ne l’est. Apparement, les russes seraient effectivement sensibles à ce langage guerrier et réagissent à ces propos de diverses manières, Medvedev aurait affirmé que EM , pour résumer la « l’urbanité de sa pensée », se chiait dessus.

J J-J dit: à

@ je l’ai fait, très évidemment, et bien plus.

et ça n’intéresse personne, quand on voit ce que ça aurait produit aujourd’hui ! Le bourrage de crâne « pro OAS » a dû pas mal bien faire son office.

Ⓓ. dit: à

Il a sans doute pas aimé, en effet. Mais il l’a bien cherché. Ne s’en sort pas trop mal. Il aurait pu être mobilisé comme tout le monde. Ça donne davantage de légitimité à une position interventionniste militaire, non ?

Ⓓ. dit: à

Si, ça intéresse plein de gens, au contraire.

Jazzi dit: à

Merci, JJJ et Passou.

Ⓓ. dit: à

Bérénice, il ne vous vient pas à l’idée que Medvedev peut avoir raison ? Et qu’au final c’est l’honneur de la France qui pâtit des gesticulations macronrsques ?

et alii dit: à

oppenheimer:
sur tablet, l’article -le destructeur ambivalent » du critique commence ainsi:
« Je suis devenu la mort, le destructeur des mondes. » Ces paroles terribles sont désormais familières à beaucoup. J. Robert Oppenheimer, le père de la bombe atomique, a déclaré avoir pensé à cette phrase de la Bhagavad Gita lors de Trinity, le premier essai atomique à Alamogordo, au Nouveau-Mexique, en juillet 1945. Vishnu prend sa forme aux multiples bras pour convaincre le prince Arjuna entre dans la bataille, et l’image de mille soleils apparaît également, un spectacle qui rivalise avec la boule de feu atomique.
https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/oppenheimer-the-ambivalent-destroyer-christopher-nolan

Jazzi dit: à

« Personnellement, je n’aimerais pas qu’on me parle sur ce ton comminatoire… »

La politesse des uns met mieux en relief la grossièreté des autres, JJJ…

J J-J dit: à

@ B.- Je crois que vous êtes trop peureuse et prudente… Nous sommes au spectacle partisan d’un jeu de manches où chacun bluffe l’autre… Macron impressionne Poutine et les partenaires européens, y compris les Américains (mais, certes pas les Israéliens qui n’en ont cure), Poutine est ultra sensible aux rhétoriques performatives du « quand dire, c’est faire »…
Pour le reste, nous pouvons bien nous chipoter icite, cela n’a aucune conséquence, mais tout dépend du niveau où on se place, où on analyse, et d’où on juge…
Apparemment, nous ne parlons pas de littérature sur ce sujet. Le présent billet de la RDL sur l’esprit de Racine ne s’y prête pas vraiment. Au reste, il nous manque l’opinion d’Isabelle et Roméo sur Poutine… Entre nous, une grave lacune à notre aimable conversation culturelle. Bàv,

J J-J dit: à

@ La politesse des uns met mieux en relief la grossièreté des autres, JJJ…

Merci, jzmn, je vous le redis alors : j’admire souvent votre élégance et votre subtilité.

et alii dit: à

danemark
mais il nous est venu aussi « la petite fille aux allumettes » d’Andersen §
ET cela importe aussi pour la question des « enfants »

Jazzi dit: à

La vulgarité de Medvedev, vassal et courtisan de Poutine, en dit long sur l’état de nervosité du Kremlin.

Phil dit: à

Danemark, premier pays à légaliser la pornographie. Andersen, porn compatible, yes dear

lmd dit: à

Puisque Racine est passé au second plan ,et Mankiewicz aussi,
Marseille a subi trois bombardement durant la guerre WW2 :
Le 1er juin 1940, un bombardement allemand, une trentaine de victimes,
le 22 juin, 1940, un bombardement italien, plus d’une centaine de victimes,
le 27 mai 1944 un bombardement américain sur le centre-ville, plus de 4000 victimes.
Un autre, futur, bombardement visant Marseille me paraît improbable.

Les pays européens, pour leur sécurité et pour le respect du droit, doivent convaincre Poutine, par tous les moyens (y compris ceux que leur propose Macron), qu’il lui sera impossible d’avancer au-delà des frontières reconnues internationalement.

Phil dit: à

Baroz, vous êtes-vous déjà frotté aux Russkoï ? Le Hongrois Márai rappelle que leur sévère « membrage », reliquat des races de steppes, nécessite le viol. Yes, nous sommes sur un blog littéraire.

Jazzi dit: à

« Baroz, vous êtes-vous déjà frotté aux Russkoï ? »

Jeune, j’ai lu les lettres de Russie de Custine, Phil.
Edifiant !

Jazzi dit: à

Extrait :

« LETTRE PREMIÈRE À ***

Ems, ce 5 juin 1839
Hier j’ai commencé mon voyage en Russie : le grand-duc héréditaire est arrivé à Ems, précédé de dix ou douze voitures et suivi d’une cour nombreuse.

Ce qui m’a frappé dès le premier abord, en voyant les courtisans russes à l’œuvre, c’est qu’ils font leur métier de grands seigneurs avec une soumission extraordinaire ; c’est une espèce d’esclaves supérieurs. Mais aussitôt que le prince a disparu, ils reprennent un ton dégagé, des manières décidées, des airs délibérés, qui contrastent d’une façon peu agréable avec la complète abnégation d’eux-mêmes qu’ils affectaient l’instant d’auparavant ; en un mot, il régnait dans toute cette suite de l’héritier du trône impérial une habitude de domesticité dont les maîtres n’étaient pas plus exempts que les valets. Ce n’était pas simplement de l’étiquette, comme celle qui gouverne les autres cours, où le respect officiel, l’importance de la charge plus que celle de la personne, le rôle obligé enfin, produisent l’ennui et quelquefois le ridicule ; c’était plus que cela, c’était de la servilité gratuite et involontaire qui n’excluait pas l’arrogance ; il me semblait leur entendre dire en se piétant contre leur condition : « Puisque cela ne peut pas être autrement, j’en suis bien aise. » Ce mélange d’orgueil et d’humiliation m’a déplu et ne m’a nullement prévenu en faveur du pays que je vais parcourir.
(…) »

B dit: à

Bérénice, il ne vous vient pas à l’idée que Medvedev peut avoir raison

cette réaction expose la brutalité des russes, langage diplomatique( Medvedev fut président aux ordres) en accord avec leurs manières d’être quand ils sont au pouvoir. Des mafieux prêts à tout pour s’enrichir, faire taire, contraindre.

B dit: à

D, commandez donc quelques tchétchènes en armes pour vous tenir compagnie puisque vous paraissez en redemander. N’oubliez pas de ranger vos aïeux, vos femmes et vos enfants afin de les protéger de leurs façons civilisées au combat.

B dit: à

reliquat des races de steppes,

etonnant, j’imaginais les mongoles plutôt moyens quoique bien faits et pourvus d’attributs proportionnés. Là on se retrouve chez les grecs avec une statue de Priape.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Toungouses

B dit: à

mongols.

Claudio Bahia dit: à

Closer écrit:
(…)
L’arme atomique est l’inconnue majeure. Macron joue avec les allumettes sans intérêt pour personne. Personne ne peut croire sérieusement à ses « troupes au sol ». Ou il s’agirait d’une aide technique comme aujourd’hui de facto et cela ne peut qu’aider les ukrainiens à tenir, très bien, continuons, ou, en cas d’effondrement du front, il faudrait envoyer une véritable armée comme les américains en 1917. Absurde, délirant…
je n’ai reporté que son dernier paragrafe, mais le texte tout entier est basé sur une justesse de vue rarement exprimée ici. C’est écrit avec calme, avec bom senso, avec clareté, c’est précis et compréhensible.
Lorsque, il y a quelques semaines, mon épouse (qui est francophone) et mon fils m’ont demandé « est-ce que il y aura une guerre atomique en Europe » et ils étaient vraiment inquiets et attendaient ma réponse. J’ai répondu que c’était impossible. mais aujourd’hui je ne suis plus sûr de rien, mais je ne le dit pas (à ma famille).
Merci Closer

Claudio Bahia dit: à

je ne viens ici que une fois par semaine ou les dix jours et je ne lis pas « rétroactivement » (?), seulement la dernière page. Je suis donc bien tombé aujourd’hui.
Quelqu’un, Jazzi ?, a parlé du film oppenheimer :
je l’ai vu en streaming, je n’ai pas aimé, très bavard, on ne sais pas vraiment qui sont les protagonistes historiques, deux scènes de sexo inutiles à la compréhension de l’histoire de la bombe A. Mon épouse et mon fils perdus dans cette histoire, et moi pas beaucoup mieux. Je devais mettre sur pause pour les expliquer Fermi, Szilard, Teller et Fuchs. Perdu 3 h.

Jazzi dit: à

Les auto congrulations du multipseudo, toujours émouvant à lire !

Rosanette dit: à

Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, Hitler n’était pas rentré satisfait de ce qu’il avait obtenu à Munich;
Ce qu’il espérait c’est un refus de alliés devant l’énormité de ses exigences, ce qui lui aurait fourni le prétexte d’une entrée en guerre, à laquelle il aspirait .et qui se trouvait de lors remise à une date ultérieure ;
Rappelons qu’avant de décider de mettre en avant l’affaire des Sudètes il avait imaginé pour avoir ce prétexte de faire assassiner un diplomate allemand en poste en Tchécoslovaquie , crime qu’il aurait imputé à la France ou à la Grande Bretagne
D’où un immense malentendu entre la lecture de l’évènement munichois par Hitler et celle du couple Daladier/ Chamberlain, qui voyaient dans ce douloureux accord le moyen de calmer définitivement Hitler et de sauver pour longtemps la paix en Europe , ce qui aurait acté le bien fondé de la politique anglaise d’accommodement avec le régime Nazi, dite d’apeasement
Et ce faisant, en refusant alors l’affrontement, ils ont donné a Hitler du temps pour progresser dans son réarmement et acquérir une supériorité militaire qui lui a assuré, au détriment des alliés des succès sans doute hors d’atteinte en 1938
C’est conforté par cette capacité militaire encore renforcée ,et après avoir sécurisé sa situation à l’Est avec son pacte stalinien , qu’Hitler a jugé ,en I939 ,être fin prêt pour entrer en guerre, en attaquant la Pologne ,
; Il fallait trouver un nouveau prétexte, ce fut Dantzig , un pseudo – contentieux germano polonais qui ne gênait personne , monté en épingle par Hitler ,convaincu que cette fois -ci les alliés n’abandonneraient pas les Polonais comme ils l’avaient fait des tchèques à Munich, et que la guerre s’offrirait à lui.
Aucun parallele possible avec le probleme que lPoutine pose àl’Europe

J J-J dit: à

@ se piétant contre leur condition ///
de Custine ?… Que voulait-il dire par là, jzmn ?

@ bonjour Claude B : « n’ayez pas peur » (de Closer et d’une guerre atomique en Europe), comme disait un ancien pape polonais. Nous savons tous comment s’est terminée la crise des missiles de Cuba en 63, et comment la petite Russie suboptimisée d’aujourd’hui obéira comme un caniche aux injonctions de se calmer du grand pékinois de Chine, hein !… On ne balance pas des bombes atomiques à tout va, dans un jeu aux quatre coins, genre Vladimir & Xi vs Manu et Joe…
Soyons sérieux. Bàv,

Paul Edel dit: à

À louer bel abri anti atomique orienté plein Sud près du casino de Saint Malo commerces de proximité.

Phil dit: à

louer bel abri anti atomique

avec plein de livres Thomas Bernhard ? Les radiations ou la déprimette blindée, faut choisir

Phil dit: à

mongols

Faut consulter le nuancier des tailles de bites, dear Bérenice.
« Qui peut mieux l’exercer en est bien le plus digne », pas du Racine

renato dit: à

« Aucun parallele possible avec le probleme que lPoutine pose àl’Europe »

Les conditions ne sont évidemment pas les mêmes, cependant, que vous le vouliez ou non, tous les dictateurs se valent.

B dit: à

Phil, pour ce que j’en ferais ça me semble inutile mais je veux bien être transformée en véhicule blindé tout terrain, qu’importe la taille pourvu qu’on ait l’ivresse! 💙💛

et alii dit: à

le 22 juin, 1940, un bombardement italien, plus d’une centaine de victimes,lmd

ayant justement vu la dame nonagénaire que je connais (je connais aussi un de ses fils)m’a reparlé du bombardement italien qu’elle avait vécu,avec la date de 27 MAI 40?
ELLE ETAIT ALORS DANS UN PENSIONNAT DELA MESANGEet se souvient qy’elles avaient du se réfugier;
c’était une famille de boulangers,qui faisait donner des cours de maths à un des fils par un juif, recherché ,qu’ils protégèrent, et dont elle a gardé un souvenir ému ;elle même est une femme « pieuse » pratiquante(messes) et d’une rare gentillesse dont certaines personnes ont essayé d’abuser par méchanceté ;elle est plus et mieux qu’instruite, et a beaucoup lu tant que sa vue le lui permettait; maintenant, elle a une DMLA.

et alii dit: à

qu’elles avaient dû courir se réfugier, et a évoqué d’énormes trous

Jazzi dit: à

« @ se piétant contre leur condition ///
de Custine ?… Que voulait-il dire par là, jzmn ? »

« 2. Au fig. Se raidir, résister avec force. Nous allons visiter Le Caire soigneusement et nous piéter à travailler tous les soirs, chose que nous n’avons pas encore faite (Flaub., Corresp., 1850, p.123).Il s’enfermait (…) dans sa chambre, pour ne pas affliger ses enfants, et se piétait contre la douleur dans une solitude sévère (Duhamel, Suzanne, 1941, p.123). »

Jazzi dit: à

« Aucun parallele possible avec le probleme que Poutine pose àl’Europe »

Vous pensez que Macron a tort de défier Poutine, Rosanette ?

et alii dit: à

quelle époque que la nôtre!
il y a donc sur internet tout ce que l’on n’ose imaginer sur le pénis, et pour un pensionnat de jeunes filles chrétiennes avant -et pendant -la guerre à Marseille ,alors que j’ai un des mots (mésanges :un « petit oiseau!)je ne le trouve pas sur internet;
peste, peste!

Clopine dit: à

Bon sang, comment dire ? Peut-être tout simplement que dorénavant, ma présence au monde ne m’apporte que rarement du plaisir (et j’ai comme une tendance à accorder de la valeur, pour moi, au plaisir intellectuel). Bref, comme tant d’entre nous, une sorte de sensation d’étouffement…

Et puis une éclaircie. Une petite éclaircie, hein, rien ou presque. Une émission de radio…

Ce matin, sur France Cul, Gérard Mordillat dans le cours de l’histoire. Tout était clair, tout était intelligent, cohérent. C’était de la promo pour un bouquin ? Baste ! L’auteur des « exaltés » nous a carrément « vendu la mèche », presque plus la peine d’acheter son bouquin (vu qu’il en a tout dit), on était si loin d’une opération marketing que c’était justement l’inverse d’une opération promotionnelle.

Ca a été, pour moi, comme respirer un grand coup d’air frais. Ca existe donc encore ?

Ah là là.

Comment remercier Mordillat ? La cerise sur le gâteau, c’est que l’auteur avec Prieur de l’indépassable « corpus christi » (j’avais suivi, déjà avec passion la série sur arte au siècle dernier) s’est lancé dans un éloge dithyrambique de la littérature, du roman, (en l’occurrence, si j’ai bien compris, un roman « historique ») qui avait de quoi ranimer n’importe quelle flamme vacillante. Franchement, allez juger sur pièces, et dites-moi s’il ne s’agit pas là d’un travail, d’une parole, d’une cohérence de pensée dignes d’éloges ?

Dans le passé, et sans, je crois, beaucoup me tromper, j’ai qualifié la voix de Mordillat en la qualifiant de « voix qui porte une casquette à carreaux ». Je crois que la comparaison lui plairait, qu’il pourrait la comprendre, en saisir l’éloge que je mets là derrière. Alors, pour cette heure de plaisir que je viens de vivre ce matin, je me dis qu’il faudrait que j’adresse à son éditeur un cadeau pour Gérard : une casquette à carreaux, parce qu’en dessous de cette casquette, il y a un cerveau qui parle au mien, qui devrait nous parler à tous.

Merci !!!

J J-J dit: à

Il vous aurait mordillé la puce à l’oreille, le gérard, CT ? 🙂
Bàv, (merci pour cette réf.)

Rosanette dit: à

@jazzi
Non
macron n’a pas tort.
Mais je conteste que le précédent de Munich vaille pour certains argument à l’appui de la posture qu’il adopte et qui correspond a un contexte très different

Phil dit: à

qui porte une casquette à carreaux

Toutafet et de religion cégétiste, d’où la révision au marteau du petit jésus

Jazzi dit: à

OK, Rosanette.
Au temps pour moi !

Clopine dit: à

Bah, Jjj, je me dis que je suis surtout quelqu’un qui a besoin d’estimer autrui. J’ai été tellement dupée ! Tant de trahisons ! Je me souviens, j’interrogeais la RDL sur son rejet quasi-unanime d’Onfray : mépris de classe, disais-je in petto. Mais la Rdl avait raison… Et j’avais tort. On pourrait croire que ça « me servait de leçon », mais c’est sans comprendre à quel point j’ai besoin d’avoir des points d’appui, et ils sont si rares ! Bref, si j’ai tant aimé l’émission de France Cul de ce matin, je ne suis pas sans me dire qu’il risque peut-être de m’arriver ce qui m’est déjà tant arrivé par le passé : devoir déchanter. Un peu comme si, à l’hôpital et serrant la main de mon médecin, je m’apercevais au dernier moment que celui-ci, tout en m’abreuvant de bonnes paroles, consulte discrètement sa montre pour savoir quand il va pouvoir s’éclipser.

Mais on ne se refait pas, et encore une fois, quand on est à la recherche de repères tant on est dans le flou (ou tant on a déjà été flouée), on est prêt à croire que la bouée qu’on vous lance ne va pas se dégonfler.

Bref, j’ai toujours été la championne de l’exercice d’admiration. Sans doute à cause de mon incapacité à m’estimer moi-même. Mais pourtant, il me semble que Mordillat, ce matin, répondait à mes interrogations muettes sur ce que devrait être, à mes yeux, une vraie conscience au monde, appuyée sur du savoir, de la curiosité et de l’intelligence. Pourvu que je ne me sois pas totalement plantée, encore une fois ! Euh, bon, tant pis pour vous, JJJ : ahaha.

MC dit: à

«la voix de Gerard Mordillât. Tout était clair, tout était intelligent » c’est beaucoup dire, mais on entend les voix qu’on mérite. MC

Ⓓ. dit: à

Macron est un banquier.
Depuis quand fait-on confiance aux banquiers ? Ça se saurait, quand même, nob ?!
Réveillez-vous. Toutes ses postures sont motivées par l’intérêt supérieur de la haute finance mondialiste, et par rien d’autre. Vous êtes tous des poussins de un jour, c’est pas possible…
Il est prêt à une guerre atomique pourvu que la banque s’en porte bien. Ce n’est pas plus compliqué que ça.
« C’est notre projet. » Souvenez-vous.

renato dit: à

2 anniversaires aujourd’hui
1738, naissance de Cesare Beccaria à Milan
44 av. J.-C., Jules César meurt à Rome

closer dit: à

JJJ, je ne crois pas que Poutine utilise l’arme nucléaire (la Chine paraît farouchement contre) sauf si Macron voulait se lancer dans une opération type « débarquement en Normandie juin 1944 » avec les autres européens. Mais, si mégalo soit-il, ce serait tellement absurde et infaisable qu’on ne peut même pas l’imaginer.

Donc, on fait la même chose en plus fort. Dans ce cas, pourquoi ne pas le faire sans le proclamer ? En jouant au matamore, on rend service à Poutine en lui permettant de jouer à l’agressé et en lui donnant prétexte à des représailles contre la France. Il n’est pas trop difficile d’imaginer quelles pourraient être ces représailles, par forcément à visage découvert, car il ne manque pas dans le monde de gens qui nous haïssent.

Bilan: zéro, moins que zéro. Poutine n’a pas plus peur qu’avant et Macron ne peut pas joindre le geste à la parole puisque la France n’a pas les moyens financiers d’augmenter spectaculairement son aide. On humilie les allemands, en sous entendant qu’ils seraient défaitistes, mais on compte sur eux pour passer à la caisse…J’allais dire, comme d’habitude.

Lamentable, mais « sur un malentendu ça peut marcher » auprès d’électeurs naïfs en juin prochain.

Obrigado, Claudio.

et alii dit: à

renato, paris a une rue BECCARIA/
La rue Beccaria est une voie du 12e arrondissement d’environ 250 mètres de long, entre le boulevard Diderot et la place d’Aligre. Elle comprend essentiellement des immeubles d’habitation, pour la plupart relativement récents (après 1950)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Beccaria

Ⓓ. dit: à

Psychologiquement, vous êtes tout simplement inaptes à comprendre le peuple russe. Et vous vous permettez de revendiquer qu’il s’aligne sur vos visions et desideratas, après l’avoir poussé pendant 25 ans dans ses retranchements.
Mais vous rêvez, c’est pas possible !
Vous avez réussi année après année à vous faire un ennemi notoire des russes, par votre bêtise intellectuelle et diplomatique.

renato dit: à

Ah ! la passion des réacs pour les criminels !

renato dit: à

Réacs et parfaitement incultes.

Ⓓ. dit: à

C’est la pure vérité. Vous n’aimez pas l’entendre, mais il n’y a pas plus obtus, rigide et idiotement dogmatique que vous.
Vous n’avez ni intelligence, ni finesse, ni empathie, ni chaleur. Rien qui puisse vous faire apprécier des Russes. Mais de l’arrogance et des pseudo-certitudes à revendre. Et étant donné que depuis si longtemps vous vous faites rouler dans la farine et vous soumettez comme des esclaves à l’intelligentsia européiste, vois n’avez aucun honneur, non plus.

B dit: à

Closer, le coup des militaires français déjà sur place pour instructions militaires et techniques n’est il pas dit pour montrer l’Allemagne du doigt qui ne se décide pas à envoyer ses missiles longue portée parce qu’il faudrait y joindre les personnels militaires aptes à les utiliser, le chancelier craignant de passer ainsi à cobelligérant?

Quand EM a évoqué la possibilité d’envoyer des militaires( dont il nous est dit que certains sont sur place pour logistique)j’ai pensé que le pays n’avait pas les moyens d’aider suffisamment par l’envoi de matériels couteux et qu’ainsi et par conséquent il s’agissait de redorer la position de la France auprès de l’Ukraine et aux yeux des autres en promettant des hommes.

renato dit: à

Tiens voilà celui qui porte en soi le déshonneur qui déblatère son opinion sur les autres.

B dit: à

D, je ne comprends pas comment vous pouvez soutenir un dictateur maffieux, menteur, voleur, inhumain, corrompu, qui appauvrit son peuple , extermine ses opposants, anéantit l’idée même de la liberté d’expression. Les russes ont certes l’habitude du servage et de la domination politique , ils méritent mieux nonobstant les problèmes de stratégie géopolitique, de partage de zones d’influence. A ses yeux vous êtes un occidental décadent.

renato dit: à

Non B, il n’est qu’un idiot utile.

Ⓓ. dit: à

Je ne soutiens pas Poutine !
Son action est criminelle.
L’Occident n’a cessé de l’acculer et de le pousser à plus de faute. Avec une perfidie incroyable.
J’en ai marre de répéter la même chose tous les trois jours. Notez-le sur un post-it sur votre frigo et foutez-moi la paix.

renato dit: à

Ainsi, l’autodétermination des peuples n’était valable que dans la mesure où l’Union soviétique l’affichait ?

Au nom de quoi, si les anciens vassaux préfèrent malgré eux l’Occident, n’auraient-ils pas le droit d’adhérer à un mode de pensée qui leur convient mieux ?

Vous devriez arrêter votre show idiote et antieuropéen, D.

renato dit: à

anciens vassaux préfèrent malgré eux > anciens vassaux malgré eux préfèrent

renato dit: à

En Syrie, en Tchétchénie, etc., est-ce l’Occident qui l’a poussé à plus de faute ?

Bloom dit: à

Le dessinatrice Coco devait être au Festival Ca Presse mais sa chaise est restée vide.
Apparemment, partout dans le monde, les dessinateurs ou le média pour lequel il travaille ou sont diffusés, reçoivent des menaces de mort quand il est question de religion (n’importe laquelle) ou traitent du conflit israélo-palestinien.
« The drawing pen is mightier than the spoken or written word. »

Bloom dit: à

ils travaillent

Phil dit: à

written work

inflation du « roman graphique », dear Bloom, in other words, du « comics ». Pas étonnant qu’il y ait malentendu à tous les étages.

renato dit: à

Je ne suis pas un adepte du dessin journalistique, mais j’ai vu le dessin de Coco et il m’a semblé inspiré par la compassion. Manifestement, dans un monde d’analphabètes, « compassion » est un mot du dimanche. Sans parler de l’incapacité à comprendre l’ironie !

Janssen J-J dit: à

@ CT, laissez moi vous dire deux bonne chose… 1 – Cioran aimait admirer, pas parce qu’il ne s’aimait pas, mais tout simplement parce qu’il était insomniaque. Et qu’il avait du plaisir à écrire des lettres de gratitude aux gens qu’il avait lu durant ses insomnies, et qui l’avaient peut-être aidé à s’endormir au petit matin. On le sent fort bien dans le récent recueil de Gallimard, intitulé « Manies épistolaires ».
2 – Voici par ailleurs ce qu’expliquait avec pas mal de malice, John Braithwaite*, à l’un de ses étudiants qui se plaignait de ce qu’inapte à pouvoir jamais atteindre l’ampleur de son érudition, il ne pourrait jamais arriver à rien dans la vie : « l’exercice de l’autorité parentale ou le jardinage sont également des activités complexes caractérisées par leur imprévisibilité, ce qui n’empêche pas des personnes tout à fait ordinaires de s’en acquitter avec un succès relatif sans avoir besoin de suivre au préalable des cours en astrophysique ».

* Inventeur avec Ayres de la « pyramide des stratégies de régulation », issue de sa théorie de la régulation progressive. –

Bien des choses à vous, si vous me permettez cette familiarité (euh, bon, tant pis pour vous, hihihi & ahahah) 🙂

J J-J dit: à

@ CL., je préfère ne pas vous répondre, non point parce que je vous mépriserais, mais par le fait d’être accablé par le sentiment hallucinatoire de vivre avec vous sur une planète et à une époque totalement différentes des vôtres, quoique nous provenions apparemment de la même souche et du même biotope. Bàv
(***cette phrase est peut-être un brin trop longue pour la compréhension générale des tierces parties appartenant à l’espèce humaine branchée de l’erdélie. ?).

J J-J dit: à

@ J’en ai marre de répéter la même chose tous les trois jours.

Si j’avais un marteau… hein, je m’enfoncerais un clou dans la tête et l’en extirperai en m’arrachant les cheveux (dixit le baron M.) !

et alii dit: à

DANSE LA FONTAINE/
3Malgré leurs limites, les résultats de cette revue suggèrent que la danse est équivalente ou supérieure aux autres interventions d’activité physique pour améliorer le bien-être psychologique et la capacité cognitive. La danse structurée peut être considérée comme une alternative fondée sur des données probantes pour les personnes qui pourraient la préférer aux formes d’exercice plus traditionnelles. Chez les personnes de 54 ans et moins, la littérature actuelle se concentre sur les résultats psychologiques, tandis que chez les personnes de 55 ans et plus, l’accent est davantage mis sur la capacité cognitive. L’efficacité des interventions en danse est plus évidente dans les domaines de l’auto-efficacité, de l’anxiété, de la dépression, de la motivation et de la qualité de vie liée à la santé, en particulier chez les personnes âgées. Bien qu’il y ait beaucoup moins de preuves chez les 16 ans et moins, la danse semble être supérieure aux autres exercices pour atténuer l’impact de la somatisation et de l’hostilité.
IN
L’efficacité des interventions de danse sur les résultats psychologiques et cognitifs en matière de santé par rapport à d’autres formes d’activité physique : une revue systématique avec méta-analyse
https://link.springer.com/article/10.1007/s40279-023-01990-2#Sec22

B dit: à

excusez moi , D, je vous avez probablement mal compris, en fait vous estimez légitime « l’opération spéciale ». Mes problèmes de mémoire concernant votre position, votre opinion ne demandent pas de post-it sur le frigo cependant merci de cette attention.

https://desk-russie.eu/2022/03/11/face-a-poutine.html

rose dit: à

au camp de Carpiagne, à Marseille.

Je ne peux pas dire s’il y avait la cavalerie à Carpiagne, cela me semble bien difficile eu égard aux cailloux.
Néanmoins, Carpiagne, je me dois déménager dire est un endroit extraordinaire : entre Cassis et Marseille, plus proche de Cassis, en hauteur, longé par une route extraordinaire, et face à la grande bleue.
Cannes. Luceram. Carpiagne.
Jazzi a des références.
La cavalerie, quid Jazzi ?

rose dit: à

je me dois de le dire
Déménager pas question quoique j’ai passé la journée à voir, en montagne, des petits grangeons tous plus séduisants les uns que les autres. En pierre.

rose dit: à

Mais pkoi le cavalier, Jazzi, je ne comprends pas l’appellation.

rose dit: à

Face à la grande bleue.
Très précisément, face aux calanques. Tu tires droit dans la garrigue, En Vau, et puis le Devenson.

Ⓓ. dit: à

Dans les confins de la Russie, la rivière Prout s’étend,
Ses eaux argentées murmurent un doux chant,
Entre les collines verdoyantes, elle serpente avec grâce,
Révélant la splendeur de cette nature audacieuse.

Ses rives sont bordées de saules pleureurs,
Leurs branches caressant doucement les eaux, sans heurts,
Les reflets dansants du soleil embellissent sa surface,
Créant un tableau éblouissant, une véritable grâce.

Les oiseaux gazouillent joyeusement près de ses rives,
Leurs chants mêlés au doux murmure des eaux vives,
Et dans ses profondeurs, la vie palpite et s’épanouit,
Une symphonie de beauté, un éternel récit.

Ô rivière Prout, joyau de la Russie éternelle,
Ton charme envoûtant enivre chaque prunelle,
Tu es le symbole de la vie et de la pureté,
Dans ton flux majestueux, se perd toute vanité.

Que tes eaux continuent de couler, libre et claires,
Nourrissant la terre, apportant la lumière,
Et que ton éclat demeure pour l’éternité,
Rivière Prout, symbole de la beauté.

renato dit: à

Mais le cinéma bien à part, JB, vous avez eu affaire aux chevaux ou aux chars d’assaut ?

J J-J dit: à

@ etaliine, -> pas mal ce blog de desk russie…, du beau linge d’analystes bien informés et « apparemment » engagés dans une entreprise de noble cause, celle de combattre la désinformation poutiniste.
Peu apprécié, en revanche, dans le commentaire de l’arménien mis en ligne, sa perfidie sur les occidentaux endormis à cause de Védrine et de Carrère d’Encausse. M’enfin, c’est un détail là, hein !…
Or, d’une manière plus générale, comment réagir en conscience à tous les points de vue de tout le monde qui vous importent, et en combattre lcé tous leurs sous-entendus ? Vous voyez bien que c’est tâche impossible, CT… si on ne tient pas de manière constante, une position ferme permettant de savoir d’où nous parlons et à quoi nous réagissons.
Par ex., dirPhil le sait-il lui-même, « d’où il parle » de CT à MC, quand il lui balance la faucille cégétiste de Gérard Mordillat ou évoque à jzmn la vigueur du braquemart des tantouzes Tangnouzes ? Sont-ce là ses étalons de mesure légitimes prévalente de leurs différences idéologiques ?
Brefl, on voit de mieux en mieux se dessiner icite de quoi sont faites les vraies lignes de fracture parmi sur les différents erdéliens assidus à cette chaine. Du moins, moij, et cela me passionne comme matériau pour mon analyse du fonctionnement de ce réseau social, au sein duquel j’assume depuis toujours une « observation participante » régulière comme on dit dans notre jargon… Voyez !
Bàv,

J J-J dit: à

@ vous avez eu affaire aux chevaux ou aux chars d’assaut

Aux chevaux du lac Ladoga, une vraie bérézina, oui.
Toujours rebondir à tout, et faire ainsi avancer la chenille biblique…

Jazzi dit: à

Aux chars, renato.
Il restait quelques chevaux pour les officiers.

Jazzi dit: à

Lorsque l’on nous écrivait, il fallait mettre « cavalier » avant notre patronyme sur l’enveloppe, rose.
C’était le règlement.
Je me souviens de gardes de nuit où, malgré notre lourd paletot, nous étions transis de froid : le mistral !
Je voulais absolument me faire réformer, pour retourner au plus vite à Paris, et malgré un séjour au service psychiatrique de l’hôpital militaire Laveran, je n’ai pas réussi…

FL dit: à

Remarquable article sur les femmes collabos et l’Epuration dans Charlie-Hebdo de cette semaine.

Bilan : 700 condamnations judiciaires, 40 exécutions. Et 100 assassinats extra-judiciaires par les « tribunaux » de la Résistance.

FL dit: à

La badass Rythmann c’est même pas un « tribunal » de la Résistance. Ca m’a tout l’air d’être un simple règlement de compte entre une bande de communistes (dont Rythmann) et un collabo. Aucune procédure d’aucune espèce qui pourrait faire qualifier la petite bande de « tribunal ».

A approfondir.

FL dit: à

Mais après tout l’assassinat du frère de Pasolini c’est le même schéma.

Et c’était un résistant.

Jazzi dit: à

Un extrait de mon « Journal » de ces années-là :

« Au début de janvier 1975, tandis que, ex étudiant attardé, j’allais sur mes 23 ans, je me retrouvai au beau milieu de gamins. Tous déjà engagés sur la voie professionnelle, ils étaient nettement plus jeunes que moi, voire encore mineurs. Certains, en effet, étaient à peine âgés de 17 ans et avaient devancé l’appel (en juillet 1974, sous la toute nouvelle présidence de Valéry Giscard d’Estaing, la majorité était passée de 21 à 18 ans).
Le Centre d’Instruction de l’Arme Blindée et de la Cavalerie (C.I.A.B.C.) de Carpiagne, où je fus affecté, et où depuis longtemps les chars d’assaut avaient remplacés les chevaux, s’étendait sur des centaines d’hectares au cœur du Parc national des Calanques, entre Marseille et Cassis.
Un véritable site lunaire, balayé par le mistral et planté de rares essences méditerranéennes, où s‘établirent, au XIIIe siècle, des Templiers de la Commanderie de Marseille.
Beau et austère site, mais surtout terriblement isolé de toute population autre que militaire.
Piaffant après ma liberté perdue, je n’avais qu’une idée en tête : me faire réformer au plus vite. Cela ne pouvait se faire que durant les deux premiers mois des classes, après quoi, il serait trop tard.
Dès l’abord, l’adjudant-chef me prit en grippe. Un chti, petit blondinet sec à l’air sournois, ancien boulanger de son état. Après les présentations, il m’informa publiquement que j’étais le seul bachelier de la chambrée, les autres n’étant pas allés au-delà du CAP. En conséquence, il me demandait de mettre à profit mon temps en apprenant à lire et écrire à Paco Varas, un appelé gitan d’origine espagnole, qui était analphabète. Celui-ci, rougissant, baissa aussitôt la tête lorsque l’adjudant-chef le désigna de la main à toute l’assemblée.
Le premier mois, consignés en permanence à la caserne, nous n’eûmes droit à aucune permission. Confrontés à la discipline du camp et aux manœuvres élémentaires propres à tout postulant cavalier de l’armée de Terre, je ne pouvais m’évader de cet environnement hostile qu’à travers la lecture. J’enviais les « quillards » qui, enivrés de canettes de mauvaise bière tiède achetée au foyer, venaient narguer les « bleubites » que nous étions en braillant quotidiennement sous nos fenêtres le décompte des jours qu’il leur restait à accomplir avant leur libération ainsi que quelques autres amabilités : « Quinze au jus, quatorze, treize… », « La quille, bordel ! », « Bande de nazes, vous n’avez pas fini d’en chier ! »
Allongé tout habillé sur mon pieu, près de la fenêtre, j’entamais le premier tome d’À la recherche du temps perdu de Marcel Proust : une lecture de circonstance !
Avec le cavalier de seconde classe Paco Varas, nous convînmes que je l’aiderai uniquement à rédiger ses lettres à sa fiancée et de lui lire celles qu’elle lui écrirait en retour. C’était un petit brun rondouillard à la peau cuivrée, rempailleur de chaises. Un métier lucratif, semblait-il, qui lui permettait de venir à la caserne en voiture américaine décapotable et de m’offrir en guise de remerciements, chaque matin, des croissants frais, qu’il achetait à un boulanger ambulant dont la camionnette stationnait devant le foyer dès six heures du matin. Ce qui améliorait l’infâme jus de chaussette que l’on nous servait aux aurores dans notre gamelle métallique.
Je demandais à Paco ce qu’il avait à dire à sa bien aimée. Ecris-lui que je vais bien, que je m’amuse bien avec les copains, qu’on mange et boit bien, qu’aujourd’hui j’ai appris à démonter et remonter un fusil mitrailleur, à marcher au pas, à saluer…
Un jour, devant tant de banalités impersonnelles, je ne pus contenir ma rage : « Tu n’as rien de plus gentil à lui dire ? », m’écriai-je !
Surpris, il garda le silence durant quelques secondes avant d’ajouter, penaud : « Eh bien, écris-lui, que pour moi, elle sera toujours ma colombe aux ailes d’or ».
« Ah, voilà qui est déjà mieux, çà devrait lui faire plaisir ! », lui répondis-je, tout en rédigeant sa phrase enflammée.
Bien vite, Je remarquai qu’il ne me demandait jamais de lui lire les lettres de sa fiancée ?
Finalement, il m’avoua qu’il savait parfaitement lire et écrire, qu’il rédigeait en secret ses propres lettres et que les miennes allaient directement au panier : s’il prétendait être analphabète, c’est parce que c’était un bon motif pour se faire réformer.
À quelques jours de la fin des deux mois de classes, muni d’une autorisation de sortie pour la nuit, je pris la navette du camp afin d’aller passer la soirée à Marseille. Je descendis au terminus, à l’angle de la Canebière et de l’avenue qui conduit, sur la droite, aux bas des grandes marches de la gare Saint-Charles.
Là, je dinai au Noailles, la grande brasserie sise de l’autre côté du carrefour, tout en feuilletant Le Provençal, m’attardant seulement aux pages spectacles. Je découvris que dans un cinéma du quartier on jouait Violence et Passion, un film que j’avais raté à sa sortie, l’année précédente : c’était l’occasion ou jamais ! Néanmoins, j’étais trop préoccupé par l’application du plan que j’avais en tête pour pouvoir apprécier à sa juste valeur l’œuvre du grand Luchino Visconti. Je regardai d’un œil distrait le face à face passionnel entre Burt Lancaster et Helmut Berger, entrecoupé des apparitions évanescentes de Silvana Mangano, Claudia Cardinale et Dominique Sanda.
Juste avant le générique de fin, je quittai la salle en catimini et, me roulant par terre, je simulai une crise d’épilepsie, sous le nez de la caissière, au centre du hall d’entrée.
Les pompiers arrivés peu après, me conduisirent d’une traite à l’hôpital militaire Laveran, où je fus directement interné au service psychiatrique.
Là, je partageai la chambre avec deux autres candidat à la réforme militaire, tout comme moi : un séduisant brun à fine moustache et une « petite folle » insignifiante, ainsi qu’un spectaculaire sicilien au crâne rasé, ne parlant pas un mot de français. Ce dernier, après s’être engagé dans la Légion étrangère, en jugea le régime trop sévère à son goût. Pour y échapper, il n’avait rien trouvé de mieux que de se jeter du haut d’une fenêtre du casernement d’Aubagne où il avait été affecté. Pas de très bien haut, apparemment, car à l’arrivée, il n’avait rien eu de cassé. Depuis, il s’était réfugié dans un mutisme absolu et passait le plus clair de son temps recroquevillé dans son lit.
Les quelques jours passés à Laveran furent particulièrement récréatifs. Les bâtiments étaient neufs et de bonne facture architecturale. Ici, nous ne recevions aucun ordre. Mis à part quelques examens, tests et consultations d’usage, nous n’avions rien à faire sinon boire, manger, dormir et se divertir, tout en étant servis par un personnel aux petits soins. Pour le divertissement, nous disposions d’une salle de jeux, d’un salon télé, d’une cafétéria, d’une bibliothèque de prêt et bénéficions, de surcroit, d’un superbe parc.
Par une fin d’après-midi paresseuse du début du mois de mars, alors que nous faisions un tour du parc, le brun moustachu, qui se donnait des airs de macho, et prétendait vouloir se faire réformer au plus vite pour pouvoir retrouver sa fiancée, qui lui manquait, et l’attendait bien sagement à Fréjus, me proposa, d’un ton plein de sous entendu, d’aller prendre une douche avec lui. « Pourquoi, pas », lui répondis-je du tac au tac. « Vas y en premier, je te rejoins discrètement », ajouta-t-il, sans plus d’équivoque possible. Tandis que je me savonnais depuis au moins cinq bonnes minutes dans une cabine du fond, il arriva à son tour et s’immobilisa devant la porte de la douche, que j’avais laissée entrouverte. Nous étions seuls. Il avait gardé son short et était torse nu. Feignant l’étonnement, il me dit : « Alors tu m’as cru, quand je t’ai proposé de prendre une douche avec moi ! » Puis il ajouta, avec un air de reproche : « Et tu crois que je vais te rejoindre ? Je ne suis pas comme ça, moi ! Je vais me marier ! »
À mon tour, je jouai l’innocence : « Mais il ne s’agissait pour moi que de prendre une simple douche, rien de plus, tu envisageais autre chose ? »
La « petite folle », qui n’avait rien perdu de l’idylle naissante entre le brun moustachu et moi, comprit, à notre retour précipité dans la chambre, que celle-ci avait tournée court. Elle m’adressa même un sourire compatissant. Plus tard, elle vint me rejoindre dans le parc et me parla ouvertement. La franchise de ses paroles m’amena à penser qu’il faut parfois se méfier de notre première impression, loin d’être la bonne, elle se révèle le plus souvent fausse. Enfant de la DASS, balloté de foyers institutionnels en familles d’accueil, très tôt conscient de sa différence et l’assumant pleinement, ce garçon efféminé, que j’avais hâtivement jugé insignifiant, savait répondre efficacement aux violences et aux moqueries dont il faisait perpétuellement l’objet. Non sans courage et une certaine philosophie de la vie. Se produisant, tout autant par goût personnel que par nécessité, dans des spectacles de travestis sur la scène de boites miteuses de la région, il m’avoua entretenir une liaison passionnée avec un homme marié, père de deux enfants. Il ne lui en fallait pas plus pour être heureux. Bien que ne ressentant aucune attirance pour lui, la droiture morale qui émanait de toute sa personne et l’attitude positiviste dont il faisait preuve face à l’adversité, me le firent juger en fin de compte plus « viril » que le beau légionnaire dépressif, le séduisant brun velléitaire ou moi-même.
Devant le psychiatre, un blondinet d’une trentaine d’années, élève officier de réserve (EOR), qui me reçut en consultation, j’adoptai un ton victimaire dont il ne fut pas dupe. Je plaidai une hypersensibilité incompatible avec la vie militaire. J’avais bidonné le test de Rorschach de manière à ce que l’on en conclue que j’étais la proie d’une fantasmagorie inquiétante. J’osai même jusqu’à prétendre que j’avais une pauvre mère handicapée à charge.
Rien n’y fit. Celui-ci me fit valoir qu’une réforme au service militaire pourrait m’être préjudiciable dans l’avenir : étudiant en Droit, je serais pénalisé à l’occasion d’un éventuel concours administratif.
Le Droit avait été une erreur de parcours, seuls m’intéressaient la littérature et le cinéma, lui rétorquai-je. Néanmoins, il ne voulut rien savoir, me proposant, avec bienveillance, de m’accorder six semaines de repos, renouvelable une fois, en cas d’extrême urgence. »

Nabila dit: à

Par ex., dirPhil le sait-il lui-même

Nan mais Phil parle le sous français tendu bien entendu pour français tempérés.

rose dit: à

Passionnant, Jazzi

Bd d’Athènes qui descend de Saint Charles vers Noailles.
Mon père aussi a séjourné à Laveran : c’était son hôpital de référence.

D. dit: à

C’est honteux de tenter de se faire réformer. Tu dois avoir honte, jazzi ?
Et en plus tu le racontes à tout le monde.

Nabila dit: à

« Au début de janvier 1975, tandis que, ex étudiant attardé, j’allais sur mes 23 ans, je me retrouvai au milieu de beaux gamins. Tous déjà engagés sur la voie professionnelle, ils étaient nettement plus je💘unes que moi, voire encore mineurs (♍). Certains, en effet, étaient à peine âgés de 17 ans et avaient devancé l’appel🔐 (en juillet 1974, sous la toute nouvelle présidence de Valéry Giscard d’Estaing, la majorité était passée de 21 à 18 ans).
Le Centre d’Instruction de l’Arme Blindée et de la Cavalerie (C.I.A.B.C.) de Carpiagne, où je fus affecté, et où depuis longtemps les chars d’assaut avaient remplacés les chevaux, s’étendait sur des centaines d’hectares au cœur du Parc national des Calanques, entre Marseille et Cassis.
Un véritable site lunaire, balayé par le mistral et planté de rares essences méditerranéennes🌞🌡🌟, où s‘établirent, au XIIIe siècle, des Templiers de la Commanderie de Marseille.
Beau et austère site, mais surtout terriblement isolé de toute population autre que militaire🌭🥓🥩.
Piaffant après ma liberté perdue💘🧨👙, je n’avais qu’une idée en tête : me faire réformer au plus vite🎖🎖🎖. Cela ne pouvait se faire que durant les deux premiers casses📢, après quoi, il serait trop tard.

rose dit: à

les deux premiers mois des classes.

MC dit: à

« Nymphée, est-ce Nymphée ou sonnaient les trompettes…. ». Aragon, ici plus près de Cesaree que de Carpiagne, au moins par l’esthetique….

Bloom dit: à

Dessinateurs de presse, dear Phil, autrement dit la continuation du commentaire politique par d’autres moyens. Rien à voir avec la BD. Anecdotes piquantes, de grands talents, capables de donner un sens au chaos du monde en quelques traits… c’est le niveau général et l’inculture politique du lectorat qui baisse, limité bas du front à la lecture littérale; comme pour la Bible, rien de pire.
Métaphore? Connait pas…

rose dit: à

Ce n »est pas une cave, ni un bombardement à telle date.
La sirène sifflait l’alerte à la bombe. Tout le quartier -nord- se ruait dans-laquelle ? Panzani ?- une des grandes entreprises sises le long de la mer, le long des ports, et là la population qui allait se mettre à l’abri, descendait un, deux ou trois étages dans des abris.
Était-ce conçu pour être des abris, je ne crois pas.
Ensuite, il y avait un autre coup de sirène qui signifiait c’est fini. Tout le monde remontait et rentrait chez lui. C’était la guerre. Quand tu as eu ton grand père aimé et ton père mouins, muets, leur vie durant, comment peux-tu envisager l’éventualité d’une guerre ? N’avons-nous pas fait assez de cadeaux empoisonnés à nos enfants ?

rose dit: à

Bon shabbat à mes amis juifs.

J J-J dit: à

1 – J’espère qu’ils l’ont autoconGRAtulé à l’arrivée, ce Bob sur sa bike et sous son drone. Moij, qu’il m’a super foutu les boules, j’aurais pas su le faire, avec tous ces cactus sur le chemin. 2 – « les deux premiers mois des classes » (ou la rectif de trop qui tue sa Nabila) 3 – Dans le superbe Journal des justes souvenirs de l’aspirant déserteur, il est question d’une « attitude positiviste ». Qu’est-ce dire ? 4 – « Le nombre d’oiseaux qui chantait » à l’heure où bleuit la campagne du Lubéron. On entendait la cacophonie des couleurs de Raoul D. 5 – Colette permet parfois de réconcilier les extrêmes. 6 – Bon ramadan à nos amis muslims. Bientôt, la Pâque chrétienne.
7 – enfin dormij 7h 30 nuitamment – Finalement, aurait-on surestimé Isabelle H… ? depuis le temps qu’elle affecte son célèbre jeu de bouche en vous préparant une bonne tasse de chocolat aux somnifères ?… Espérons surtout que notre jzmn ne ressemble pas physiquement à l’inénarrable Dominique Besnehart). Bàv,
(JE = 16.3.24_8.53)

J J-J dit: à

Quelles mesquineries, mon pauvre jjj, pour te mettre en route tous les matins ! Inutile d’en rajouter.

racontpatavi dit: à

Ce matin, à l’aube, le nombre d’oiseaux qui chantait !!!

C’est drôle, nous nous sommes fait la même réflexion ce matin vers six heures. Ça piaillait un maximum les oiseaux! 🙂

Jazzi dit: à

« l’attitude positiviste »

Oui, ce positivisme n’a rien à faire ici, JJJ.
J’hésite à le remplacer par « combattive » ou « optimiste ».
(je dois avoir la photo de cette époque-là ?)

Janssen J-J dit: à

@ jzm – « courageuse » irait très bien avec la situation spatio temporelle décrite. Un jugement de valeur, certes, mais plus neutre ou atténué que vos deux propositions, je pense.

Bloom dit: à

Avec philosophie se saisit de Shakespeare avec méthode dans sa folie. La bibliographie sur le site est un bon début.

Phil dit: à

Agréable récit de votre vie caserneuse, dear Baroz, respiration giscardienne entre deux missives contre gaza. Nous espérions tout de même le viol du moustachu comme Camus, ce sera au prochain épisode.

Paul Edel dit: à

Janssen J-J ,ai répondu sur mon blog à votre question sur les littératures féminines et féministes.

rose dit: à

Camus moustachu ?????

lmd dit: à

Alii, dites à votre amie affligée de DMLA que le bombardement du 27 mai c’est 1944 et pas 1940 ; si les bombes avaient l’accent italien c’était le 22 juin 1940. Personnellement, je sais qu’en cas d’alerte nous allions dans la crypte de Saint Victor.

«Chamans, magnétiseurs, guérisseurs, médiums et sorciers suscitent un engouement inédit en France. Les exorcistes catholiques mettent en garde contre les dangers de l’occultisme et de l’invocation d’esprits tous azimuts» … sont pas dégonflés les curés !

Clopine dit: à

Phil, je trouve votre commentaire sur l’autobiographie de Jazzy parfaitement déplacée. Jazzy m’exècre, désormais, et il ne va sûrement pas apprécier mon intervention. Mais cependant : son texte sur son passage militaire est vraiment bien écrit, surprenant d’ailleurs, c’est la première fois que, pour ma part, je lis ce genre de truc (le coup de la douche !) relaté avec une telle honnêteté ingénue, tout à l’honneur de son auteur (vu que c’est bien écrit, non ?)

Bref, votre intervention, comment dire ? Pue.

Clopine dit: à

Eh, vous savez, je lis quand même pas mal de trucs… Mais là… le problème de Jazzy, c’est que son écriture n’est pas libérée des carcans. On a toujours envie de lui dire : libère-toi de l’émotion, creuse le style, tu es la propre matière de ton récit alors mets-toi carrément hors des poils de ton pinceau, pense à la couleur plutôt qu’à la manière, que tu veux la plus honnête possible, ce qui est tout à ton honneur, dont tu l’appliques. Je trouve dingue qu’ici, sur un blog qui s’intitule « la république des livres », on cultive la petite référence d’entre-soi, le clin d’oeil, sans en appeler au vrai travail littéraire. Mais bon, vu que le monde est dingue, ici, ce ne sera jamais que véniel.

Phil dit: à

Ola dame Clopine…Baroz est sûrement plus au fait sur ce « coup » que vous ! Le récit est bien enlevé, indeed, il ne manquait plus que l’épisode, abouti, du brun moustachu sous la douche. Capito ? ou faut il une caricature de Bloom ?

Jazzi dit: à

Pour ceux qui ont aimé Jazzi à la caserne, un petit tiré à part, illustré…

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