de Pierre Assouline

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La République des livres
Faulkner réveille-toi, ils sont devenus fous !

Faulkner réveille-toi, ils sont devenus fous !

Observez les nouvelles tendances américaines et vous saurez ce qui vous menace à court terme. C’est devenu un tel lieu commun que l’on y prête à peine attention. Sauf que lorsque cela touche au monde des idées et aux choses de l’esprit. Un récent phénomène éditorial pourrait bien faire bientôt des ravages en France : les sensitivity readers. Eu égard aux récents dommages causés chez nous par l’ordre moral au nom du Bien, le terrain n’a jamais été aussi favorable. Traduisez l’expression comme il vous plaira, un florilège est déjà disponible : lecteur de sensibilité, lecteur en sensibilité, lecteur sensible, contrôleur de sensibilité, lecteur en authenticité, détecteur de faux pas littéraire, démineur de polémiques, démineur éditorial… Afin de paraître insoupçonnable (on n’est jamais trop prudent quand veille Big Sister), nous nous en tiendrons à l’original anglais, lequel désigne officiellement « un relecteur spécialisé en diversité apte à repérer la présence de stéréotypes ou de représentations biaisées ».

Ce lecteur expert a l’œil et le bon sur tout ce qui, dans le manuscrit d’un roman, d’un essai, d’un conte, pourrait paraître raciste, homophobe, misogyne, sexiste, antisémite, blasphématoire, pédophile, xénophobe, négationniste… Sans oublier l’ironie sur les handicapés ou l’allusion aux maladies mentales. L’écrivain a désormais le sentiment de risquer gros à la moindre virgule de travers. Si la dénonciation tourne en boucle toute une journée sur Twitter, l’auteur se fait lyncher. Pour autant, le sensitivity reader récuse toute volonté de censure : il se propose, moyennant 250 à 500 dollars par manuscrit, comme celui qui aidera l’écrivain à ne pas commettre de faux pas ou d’erreurs en froissant par inadvertance la susceptibilité des minorités…

Cet inspecteur des travaux finis est à la littérature ce que le fact checker est à la presse et aux revues scientifiques. On attend de lui (ou d’elle, restons prudents) qu’il scanne le texte de son regard exercé au repérage de l’inapproprié –le mot qui tue. Un tamis pour séparer le bon grain de l’ivraie. Reste à en définir les critères. D’une époque l’autre, les paramètres ont changé. Ceux d’aujourd’hui auraient fait hurler dans les années 70-80. Un texte est jugé dérangeant si l’auteur crée un personnage noir sans être noir lui-même. Ou s’il est un homme et que son narrateur est une narratrice. C’est d’une logique imparable : puisque vous n’êtes pas de notre communauté, vous ne pouvez pas parler en notre nom. Mais qu’est-ce qu’un romancier sinon celui dont on attend qu’il se mette dans la peau d’un autre ? De nos jours, un William Styron n’oserait plus écrire les confessions de l’esclave noir Nat Turner. Faulkner, réveille toi, ils sont devenus fous !

Ils en sont arrivés là par la culture de la victimisation. Cela se traduit par une standardisation de l’écriture notamment dans les livres pour la jeunesse. Car le plus grand danger, la plus sourde menace de cette censure qui ne dit pas son nom, c’est le réflexe qu’elle tend à créer chez les auteurs : l’autocensure préventive, forme paroxystique du principe de précaution. Cela va de l’histoire proprement dite à l’accent des personnages

Le romancier se sent alors sous surveillance. De quoi anéantir toute velléité de transgression, laquelle féconde la fiction depuis des siècles. Les exemples ne manquent pas le plus connu étant forcément celui qui a concerné la plus célèbre des auteurs, J.K. Rowling. Son crime ? La manière dont elle a évoqué les traditions des Navajos dans son Histoire de la magie en Amérique du Nord (2016), quatre contes sur les rituels transcendantaux des amérindiens, leurs sorciers et leur propre technique du balai comme moyen de transport. Or il lui fut reproché de s’être appropriée leur fameuse légende des Changeurs de peau. Elle n’aurait pas dû car s’approprier est déjà considéré comme « offensant ». Ils en sont là.

Ce n’est pas tant dans la presse traditionnelle, assez précautionneuse sur le sujet, que dans la blogosphère que s’expriment les sensitivity readers car c’est là que vont naturellement les recruter éditeurs et écrivains. Ceux-ci craignent plus que tout le tweet assassin qui dénoncera un dérapage dans un livre et le forcera à la retirer de la vente afin d’en retrancher la page mal intentionnée. Il suffit d’un groupe de lecteurs déterminés pour faire campagne et tuer un livre. Mais un écrivain qui se demande au moment de l’écrire quel effet produira son roman à sa parution, qu’est ce qui est approprié et qu’est ce qui ne l’est pas, est un écrivain fichu pour la littérature.

(« William Faulkner » photo Henri Cartier-Bresson ; « William Styron avec Norman Mailer » photo D.r)

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commentaires

1 566 Réponses pour Faulkner réveille-toi, ils sont devenus fous !

rose dit: à

Qu’est ce que ça veut je n’ai jama8s objectivé ceux ?
Transformé en objets ?

Choséifié non ?

JiCé..... dit: à

« Féministes ! Votre monde est dégueulasse. Votre amour du plus bruyant est morbide. Votre puissance est une puissance sinistre. Vous êtes une bande d’imbéciles funestes. Le monde que vous avez créé pour régner dessus comme des minables est irrespirable. On se lève et on se casse. C’est terminé. On se lève. On se casse. On gueule. On vous emmerde. » (JiCé)

Je me casse…et je vous emmerde, féministes ridicules ! Bisous à toutes !

rose dit: à

Qu’est ce que ça veut dire .

Clopine est une suffragette. 👍

B dit: à

Rose, oui, l’homme objet. Si le procédé est réciproque et simultané, why not. Homme et femme se procurant du plaisir d’un commun accord et sans engagement. Des jeunes gens m’ont donné leur opinion concernant les jeunes femmes de leur génération, facile, légère, elle consommeraient le sexe comme on prendrait un déjeuner selon eux et eux aussi d’ailleurs. Le problème est que si les hommes ont toujours eu droit à ce genre de sexualité sans encourir de jugement moral , ce n’est toujours pas le cas pour les femmes.

B dit: à

Elles. Mes excuses.

B dit: à

Un distributeur de plaisir, l’homme. Une bonne formule, pourquoi s’ en passer.

Phil dit: à

Dear Passou, qu’avez-vous fait de dear Annelise ? Mme Despentes s’exprime aussi grossièrement qu’une Duras mal dégrossie. Le festival de Berlin a de nouveau couronné un film politique, qui n’est pas du cinéma, certes moins laid que ce « touch me not » de 2018 mais aussi inutile. Plus de strass à l’époque du nazi fondateur du festival.
César mérité pour le reportage « M comme Menahem » de Zauberman sur les pédophiles israëliens, seule bonne nouvelle de ce palmarès. M. Erner de RadioFrance fort occupé des barbarins chrétiens n’a sans doute pas été consulté pour ce vote.

Clopine dit: à

Rose, l’objectivation de l’autre est un concept mis en avant par Simone de Beauvoir dans le « deuxième sexe ».

Je vous mets en lien la page wiki correspondante :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_l%27objectification

Et je vous copiecolle la partie plus spécifiquement consacrée à l’objectivation SEXUELLE;

« La théorie de l’objectification postule que les expériences des femmes et leur socialisation incluent des situations d’objectification sexuelle. L’objectification sexuelle renvoie ainsi au fait d’être traité comme un corps ou des parties de corps essentiellement jugés par les autres en fonction de leur usage. Cette objectification sexuelle serait présente dans les relations interpersonnelles et dans les médias. Dans les relations interpersonnelles, elle se manifesterait lorsque des hommes posent un regard sexualisé sur les femmes. »

Bien évidemment, le stade ultime de l’objectivation est le viol, qui, en déniant le consentement, nie le fait que la femme soit un sujet. Elle devient un simple objet qu’on peut utiliser -et donc, pour le violeur, sa souffrance n’existe pas, ou est elle-même objectivée, devient elle-même une source de plaisir.

Clopine dit: à

A part ça, j’ai vu hier un documentaire absolument BOULEVERSANT, et je pèse mes mots :

Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes.

Je voudrais que Jazzi FONCE voir ce film.

Le sujet est « dans l’air du temps », des films comme « au nom de la terre » (le titre déjà est mal choisi, il ne s’agit pas de ça) le traitent. Mais « au nom de la terre » est à mon sens pas du très bon cinéma. Tout juste honnête, et surtout intéressant par son sujet.

tandis que le documentaire de Rodolphe Marconi, ça, c’est du cinéma. Je me demande encore comment il a fait. Il y a des cadrages fabuleux, une présence au plus près de son protagoniste, un captage des instants de vie proprement miraculeux, je n’exagère pas du tout, hein, pas du tout !!!

Franchement, il faut aller voir ce film. Attention cependant : malgré le thème qui ressemble à celui porté par « petit paysan » ou « au nom de la terre », le réalisateur, lui, n’en a que faire des problématiques du monde agricole, comme le suicide des paysans. Lui, ce qui l’a envoûté au point de passer quatre mois les pieds dans la bouse à filmer , tout seul au fond de l’Auvergne (dans une région de France qui est une des pires au niveau de la terre, une terre mauvaise, improductive, bref, une terre de misère), c’est Cyrille. Comme il le dit lui-même : Cyrille aurait été pompier, facteur ou garagiste, je l’aurais filmé tout pareil…

j’ai eu énormément de chance de pouvoir voir ce film-là…

rose dit: à

Merci Clopine ♡
J’vais lire tout ça.
La potiche sur le bahut.

rose dit: à

B dit: à

Rose, oui, l’homme objet. Si le procédé est réciproque et simultané, why not. Homme et femme se procurant du plaisir d’un commun accord et sans engagement. Des jeunes gens m’ont donné leur opinion concernant les jeunes femmes de leur génération, facile, légère, elle consommeraient le sexe comme on prendrait un déjeuner selon eux et eux aussi d’ailleurs. Le problème est que si les hommes ont toujours eu droit à ce genre de sexualité sans encourir de jugement moral , ce n’est toujours pas le cas pour les femmes.

Je le constate.
Elles sont étonnament hardies.
Mais ce qui était admis dans un sens a du mal à passer dans l’autre.

Ai trouvé la blague sur Cassel. Pas celle sur les éléphants.

rose dit: à

Le titre du documentaire est Au nom de la terre, Clopine ?

L’Auvergne pour moi, poncifs, ce sont les volcans éteints, les fromages, les cèpes les framboises etc.
Vous ne confondez pas avec la Creuse ou la Lozère les Causses qui sont des terroirs arides et pauvres ?

B dit: à

Programme, Dark water, 16h30 en VO. L’avez vous vu, Jazzi ?

Alexia Neuhoff dit: à

Convoquer les mânes de Faulkner pour applaudir au juste combat des femmes contre les oppressions et les violences qui leur sont faites est une bonne idée. Une pensée pour Miss Jenny DuPré (Sartoris), par exemple, une femme forte. Ah les belles pages, à la fin du roman, lorsqu’elle arpente le cimetière où les mâles de la famille sont désormais couchés, son regard aiguisé sur leurs pitoyables destins /tombes, le retour dans une maison vide, à l’exception de Narcissa, mère du seul survivant des Sartoris.

renato dit: à

« Choséifié » ? réifié, plutôt, mais peu importe.

bouguereau dit: à

l’autocensure préventive, forme paroxystique du principe de précaution

djeust biznèce az iouzoul lassouline..toi haussi t’es hune ptite enterpraïze..havec hygiaphone attation

renato dit: à

Tiens, bouguereau ! ça va ?

bouguereau dit: à

-et donc, pour le violeur, sa souffrance n’existe pas

bonne clopine fait malocu

bouguereau dit: à

oui..rénateau..mais comme hon dit chez les feuj..vous vous avez l’air fort mal en guénéral..mais comme dirait bonne clopine le mal ça peut être le bien..c’est bien son droit et le vôtre..mais je vois dirfilou qui cause de cinéma..+ 1 à dirfilou
..bon je veux pas déranger les tortures dans les caves..c’est private

et alii dit: à

VOUS CONNAISSEZ TOUS LA BLAGUEJUIVE « POURQUOI MA MèRE SE MET AU GARDE à vous avec le salut » en passant devant le frigidaire?

D. dit: à

Clopine épatée par Marconi.

D. dit: à

Chouette Bouguereau. Moi qui le croyais mort !

renato dit: à

Que veux-tu, bouguereau, « viellir, métier pour artistes », dusait un poète.

christiane dit: à

https://www.youtube.com/watch?v=EWqWLagYoM4
Hélène Martin – Chanson noire.

Fille d’un historien-géographe, maître de conférences à Science Po, elle débuta en 1956 dans les cabarets de la rive gauche. Proche des poètes, elle a mis en musique et chanté leurs textes : Louis Aragon, Arthur Rimbaud, Jean Genet, François Villon, René Char, Pablo Neruda, Rainer Maria Rilke, Queneau, Paul Fort, Jules Supervielle, Jacques Prévert, Jacques Brel, Eugène Guillevic, Jean Genet… Et aussi les siens.
« Comment leur dire que Giono m’a reçue dans son bureau sans déranger le tracé de sa vie, de son écrit en cours, et parce que j’écoutais en silence, comme transparente, j’existais à plein, recevant le sceau indépendant et unique, le saut frère, le message. »

et alii dit: à

MA MèRE SE MET AU GARDE à vous avec le salut » en passant devant le frigO parce que c’est un général électric

christiane dit: à

Écrire, c’est résister.
https://www.mahj.org/fr/programme/lucie-et-alfred-dreyfus-75398

« Alfred Dreyfus sur l’île du Diable – Le bagne en solitaire » – (Hérodote.net)
« […] À l’île du Diable, une dépendance du bagne de Cayenne, le capitaine Dreyfus connaît une situation paradoxale, être à la fois dans le silence et la solitude et sentir autour de lui et en permanence, la présence d’innombrables gardiens qui ont pour consigne impérative de ne jamais lui adresser la parole.
Arrivé le 8 mars 1895 dans son lieu de «déportation en enceinte fortifiée» pour effectuer une peine qui le condamne à vie, il n’en repartira que le 9 juin 1899. Cinquante et un mois d’un régime où il a pris la place de bagnards atteints de la lèpre et jusqu’alors confinés dans l’île.
Il est lui, le lépreux de la France, le traître, l’espion, un «accident de la nature» selon le médecin militaire qui, à son corps défendant, assiste à son arrivée.
Selon la saison, à 5h ou 5h30, Dreyfus est autorisé à circuler entre le débarcadère et un petit vallon, toujours surveillé par un effectif de cinq gardiens dont un sous-officier. Ils sont armés et prêts à répondre « à la moindre alerte venant du dehors, au premier aperçu suspect, qu’il s’agisse d’un navire, d’une embarcation ou d’une personne.
Sa case est en pierre, de forme carrée et de quatre mètres de coté, avec une seule fenêtre munie de barreaux de fer. La porte est constituée d’une grille et s’ouvre sur un tambour de trois mètres sur deux qui se ferme par une porte de bois. Un surveillant militaire s’y trouve en permanence chaque nuit. Il ne doit jamais «perdre le prisonnier de vue, pendant son sommeil, la case étant nécessairement éclairée. […]»

Alfred et Lucie Dreyfus Écrire, c’est résister. Correspondance (1894-1899) (Gallimard). Édition établie par Marie-Neige Coche et Vincent Duclert.
« Son courage face à l’effondrement de son existence et à l’enfermement s’exprime tout entier dans les lettres qu’il adresse à sa famille depuis la prison et le bagne. Avec Lucie, sa jeune épouse, il noue une correspondance exceptionnelle qui défie le temps, l’éloignement et l’épreuve inhumaine de la détention. L’écriture épistolaire, malgré la censure, devient pour Alfred et Lucie le monde de leur résistance et de leur amour. »

Jazzi dit: à

« Je rappelle que les livres ne véhiculent aucun virus. » (Claro)

A propos de l’annulation du salon du livre.
Pas sûr !
Et puis il y a ceux qui véhiculent les livres…

Clopine dit: à

Rose,

le nom du bouleversant documentaire de Rodolphe MARCONI est :
« CYRILLE AGRICULTEUR 30 ANS VINGT VACHES DU LAIT DU BEURRE DES DETTES »

Son protagoniste est donc un agriculteur en difficulté, ce qui fait qu’on pourrait classer ce film à côté d’autres films qui traitent de la catastrophique situation des agriculteurs français (certains d’entre eux, il y a des céréaliers roundupeurs en Beaubec qui s’en tirent très très bien), notamment le célèbre « au nom de la terre » qui est un film émouvant, certes, mais pas terrible cinématographiquement parlant (facture très classique, maladresse dans les allers et retours réalité-fiction, moumoute de Canet grotesque, titre qui ne reflète pas le contenu du film car ici, personne ne parle « au nom de la terre », bref, tout juste passable ce film).

MAIS la volonté du réalisateur de CYRILLE n’était pas de s’ancrer dans le courant des films qui traitent de la condition paysanne aujourd’hui. Il a été touché par son personnage (réel, hein !), s’est enfermé avec lui dans la ferme auvergnate, a tourné comme un malade pendant 4 mois, a accumulé 300 heures de rushes(c’est absolument dingue…) et déclare à qui veut l’entendre que, si CYRILLE avait été plombier ou garagiste, il l’aurait filmé tout pareil.

Et si je conseille ce documentaire, c’est qu’ici, c’est du CINEMA absolument génial, novateur, au plus près de l’humain, avec des images, un montage, une bande-son transcendantes, et que j’ai vraiment très envie , non seulement de voir mon humble jugement confirmé par des critiques de cinéma professionnels, mais encore de promouvoir ce film par tous les moyens possibles.

Au-delà de son coût de 300 000 euros, il commencera à générer des recettes.

Qui iront à CYRILLE.

Donc… De la pub ! Allons tous voir ce film et faisons-en la pub !!!

Clopine dit: à

Erreur ! Lire « en BEAUCE » et pas « en BEAUBEC ». Oups !

et alii dit: à

. Il est à noter que les dernières pages (pp142-146) correspondent à une version réduite d’une communication présentée en mars 1985 par Jacques Derrida à l’Université de New York, sous le titre « Au-delà du principe de pouvoir ».
« Résistances, de la psychanalyse », par Jacques Derrida (1996) [Resistances]
https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-1610240930.html

D. dit: à

Pour ce que le salon du livre était intéressant de toutes façons…autant qu’il ferme définitivement.

et alii dit: à

pourquoi s’intéresser au collège de philosophie?

[Bibliographie de Jacques Derrida]

Liste bibliographique des textes de Jacques Derrida par ordre d’énonciation ou de première publication (1953 – 1989)

Liste bibliographique des textes de Jacques Derrida par ordre d’énonciation ou de première publication (années 1990 et suivantes)

Chronologie des cours et séminaires de Jacques Derrida

Chronologie des textes de Jacques Derrida autour de ce qui se désigne comme « arts visuels »

Chronologie des textes de Jacques Derrida autour de la photographie

Le problème de la genèse dans la philosophie de Husserl (Jacques Derrida, 1953-54, publié en 1990) [PGPH]

Introduction à l’Origine de la Géométrie de Husserl (Jacques Derrida, 1961) [IOGH]

Heidegger : la question de l’Etre et l’Histoire (Cours 1964-65 de Jacques Derrida à l’ENS-Ulm, paru en 2013) [HQEH]

De la Grammatologie (Jacques Derrida, 1967) [DLG]

L’écriture et la différence, par Jacques Derrida (1967) [EED]

La Voix et le Phénomène, par Jacques Derrida (1967) [VP]

Avoir l’oreille de la philosophie (entretien de Jacques Derrida avec Lucette Finas pour la Quinzaine Littéraire du 16-30 novembre 1972) [AODLP]

La Dissémination (Jacques Derrida, 1972) [LD]

Marges de la philosophie, par Jacques Derrida (textes datés de 1967 à 1972, publiés en 1972) [Marges]

Positions (Jacques Derrida, 1972) [Positions]

Archéologie du frivole. Lire Condillac (Jacques Derrida, 1973, réédité en 1990) [ADF]

Jacques Derrida (Numéro 54 de la revue L’Arc, 3è trimestre 1973)

Glas (Texte de Jacques Derrida, présenté en double colonne, publié en 1974)

Séminaire « La vie la mort » (Jacques Derrida, 1975-76) (publié en 2019) [Sem1975-LVLM]

Economimesis (Jacques Derrida, 1975) [Economimesis]

Séminaire sur Walter Benjamin (Jacques Derrida, 1976-77) [Sem1976-Benjamin]

« Fors, Les mots anglés de Nicolas Abraham et Maria Torok » – Préface à « Cryptonymie, le Verbier de l’Homme aux Loups » (Jacques Derrida, 1976) [Fors]

« Scribble (pouvoir/écrire) » – Préface à l' »Essai sur les hiéroglyphes des Egyptiens » de William Warburton (Jacques Derrida, 1977) [Scribble]

Eperons, les styles de Nietzsche (Jacques Derrida, 1978) [Eperons]

La vérité en peinture (Jacques Derrida, 1978) [VEP]

La carte postale de Socrate à Freud et au-delà (Jacques Derrida, 1980) [LCP]

Interpreting Signatures (Nietzsche / Heidegger) : Two Questions (Jacques Derrida, 1981) [ISTQ]

Les fins de l’homme (A partir du travail de Jacques Derrida) (Actes de la décade de Cerisy organisée en juillet 1980, publié en 1981) [LFDH]

« Affranchissement », du transfert et de la lettre, colloque « Confrontation » avec Derrida autour de la « Carte Postale » (4-5 avril 1981, publié en 1982) [ATL]

L’oreille de l’autre, otobiographies, transferts, traductions (Jacques Derrida, 1982) [LODLA]

Je n’écris pas sans lumière artificielle (entretien de Jacques Derrida avec André Rollin publié dans la revue « Le fou parle » n°21/22, nov-déc 1982) [PSLA]

D’un ton apocalyptique adopté naguère en philosophie (Jacques Derrida, 1983) [DUTA]

Geschlecht III – Sexe, race, nation, humanité (Jacques Derrida, séminaire 1984-85 publié en 2018) [Geschlecht3]

Otobiographies, L’enseignement de Nietzsche et la politique du nom propre (Jacques Derrida, 1984) [Otobio]

« Au-delà du principe de pouvoir » (texte daté de mars 1985) [ADDPP]

Lecture de « Droit de Regards » de Marie-Françoise Plissart (Jacques Derrida, 1985) [LDRP]

Préjugés, devant la loi, in « La faculté de juger’ (Jacques Derrida, 1985) [Prejuges]

Séminaire « Théologie – Politique : Nationalité et nationalismes philosophiques : le théologico-politique » (Jacques Derrida, 1986-87) [Sem1986]

Altérités (Jacques Derrida et Pierre-Jean Labarrière, 1986), avec des études de Francis Guibal et Stanislas Breton [Alterites]

Forcener le subjectile (in « Artaud, Dessins et portraits », par Jacques Derrida, livre publié par Paule Thévenin, 1986) [FLS]

« Schibboleth, pour Paul Celan », par Jacques Derrida (1986) [Schibboleth]

Artaud et ses doubles (entretien de Jacques Derrida avec Jean-Michel Olivier, publié dans « Scènes Magazines n°5 » – février 1987) [AESD]

De l’Esprit, Heidegger et la question (Jacques Derrida, 1987) [DLE]

Feu la cendre (Jacques Derrida, 1987)

Psyché, Inventions de l’autre (tome 1) (Jacques Derrida, 1987, édition revue et modifiée en 1998) [Psyche1]

Ulysse gramophone, Deux mots pour Joyce (Jacques Derrida, 1987) [Ulysse]

Mémoires pour Paul de Man (Jacques Derrida, 1988) [PaulDeMan]

Signéponge (Jacques Derrida, 1988, première publication en 1984) [Signeponge]

Du droit à la philosophie (Jacques Derrida, 1990) [DDALP]

Limited Inc. (Jacques Derrida, 1990) [Limited]

« Mémoires d’aveugle, L’autoportrait et autres ruines » (Jacques Derrida, 1990) [MEDA]

« L’autre cap », suivi de « La démocratie ajournée » (Jacques Derrida, 1991) [AutreCap]

« Circonfession » (Jacques Derrida,1991) [Circonfession]

Donner le temps I. La fausse monnaie (Jacques Derrida, 1991) [DLT]

« Pour l’amour de Lacan », in Lacan avec les philosophes (Jacques Derrida, 1991) [PADL]

Déplier Ponge – Entretien avec Gérard Farasse (Jacques Derrida, 1992, réédité en 2005) [DeplierPonge]

Nous autres Grecs (Jacques Derrida, 1992) [NOG]

Points de suspension, Entretiens (Jacques Derrida, 1992) [PDS]

Qu’est-ce que la déconstruction? (entretien de Roger-Pol Droit avec Jacques Derrida, 1992) [QQD]

Syllabe, exergue à l’essai de Jean-Pierre Moussaron sur l’œuvre de Michel Deguy, « La poésie comme avenir » (Jacques Derrida, 1992)

Khôra (Jacques Derrida, 1993) [khora]

Passions, « L’offrande oblique » (Jacques Derrida, 1993) [Passions]

Prégnances – Lavis de Colette Deblé. Peintures (Jacques Derrida, 1993) [Pregnances]

Sauf le nom (Post-Scriptum) (Jacques Derrida, 1993) [SLN]

« Spectres de Marx » – l’Etat de la dette, le travail du deuil et la nouvelle Internationale (Jacques Derrida, 1993) [SMX]

Ateliers I – L’atelier de Valerio Adami, in Esthétique de l’Ecart (Jacques Derrida, 1994) [AEE]

Deconstruction and the Visual Arts – Art, Media, Architecture (Jacques Derrida, 1994) [DVA]

Force de loi – Le « Fondement mystique de l’autorité » (Jacques Derrida, 1994) [FDL]

Fourmis, in « Lectures de la différence sexuelle » (Jacques Derrida, 1994) [Fourmis]

Le passage des frontières, Autour du travail de Jacques Derrida (Actes de la décade de Cerisy organisée du 11 au 21 juillet 1992, publiée en 1994) [LPDF]

« Politiques de l’amitié », suivi de « L’oreille de Heidegger » (Jacques Derrida, 1994) [PDLA]

Toute prise de parole est un acte pédagogique (entretien de Jacques Derrida avec Jean Blain dans la revue Lire, mars 1994) [TPPAP]

Avances (Jacques Derrida, 1995), suivi de « Le Tombeau du Dieu artisan », de Serge Margel [Avances]

Mal d’archive, une impression freudienne (Jacques Derrida, 1995) [MADA]

Moscou aller-retour (Jacques Derrida, 1995) [MAR]

En direct du couloir de la mort (Mumia Abu-Jamal) – préface de Jacques Derrida (1995) [PrefaceMAJ]

Apories – Mourir, s’attendre aux « limites de la vérité » (Jacques Derrida, 1996) [Apories]

« Scène des différences – Où la philosophie et la poétique, indissociables, font événement d’écriture », in CESPR puis Littérature n°142 (Jacques Derrida, 1996) [SDD]

Demeure, Athènes – Photographies de Jean-François Bonhomme (Jacques Derrida, 2009, réédition d’un texte de 1996) [DemAth]

Echographies de la télévision – Entretiens filmés (Jacques Derrida et Bernard Stiegler, 1996) [Echographies]

Cinq articles, in « Le Génome et son double » (Jacques Derrida, 1996) [LGED]

Lignées, in « Mille e Tre, cinq », avec les dessins de Micaëla Henich (Jacques Derrida, 1996) [Lignees]

Le monolinguisme de l’autre, ou La prothèse d’origine (Jacques Derrida, 1996) [LMDA]

« Résistances, de la psychanalyse », par Jacques Derrida (1996) [Resistances]

Un témoignage donné, in « Questions au judaïsme » (Jacques Derrida, 1996) [UTD]

« Joue – le prénom » (Jacques Derrida, 1er juillet 1997) et « La langue de l’autre » (dialogue co-signé Jacques Derrida et Ornette Coleman, 23 juin 1997) [JLP]

Politics and Friendship, A discussion with Jacques Derrida (Discussion avec Geoffrey Bennington, 1997) [PAF]

Séminaire « Le parjure et le pardon » Volume 1 (Jacques Derrida, 1997-1998, publié en 2019) [Sem1997]

Adieu à Emmanuel Lévinas (Jacques Derrida, 1997) [Adieu]

A Chora L Works – Jacques Derrida and Peter Eisenman (Jacques Derrida, 1997) [ChoralWorks]

« Un ver à soie – Points de vue piqués sur l’autre voile », in Contretemps 2-3 « Voiles » (Jacques Derrida, 1997) [UVAS]

Cosmopolites de tous les pays, encore un effort! (Jacques Derrida, 1997) [CTPEE]

Le droit à la philosophie du point de vue cosmopolite (Jacques Derrida, 1997) [DPPVC]

Jacques Derrida évoque Artaud (entretien avec Pierre Barbancey dans la revue Regards n°27, 1997) [JDEA]

Le goût du secret, Entretiens 1993-1995 (Maurizio Ferraris, Jacques Derrida, 2018) [LGDS]

Marx en jeu (Jacques Derrida et Marc Guillaume, 1997) [MEJ]

Anne Dufourmantelle invite Jacques Derrida à répondre : De l’hospitalité (Jacques Derrida, 1997) [RDLH]

Responsibilities of Deconstruction, ouvrage collectif paru en 1997 sous la direction de Jonathon Dronsfield & Nick Midgley [ROD]

« Une éthique de la mémoire », Entretien à Yad Vashem entre Jacques Derrida et Michal Ben-Naftali, réalisé en 1998, retraduit et publié en 2018 [UEM]

Demeure, Maurice Blanchot (Jacques Derrida, 1998) [Demeure]

Idiomes, nationalités, déconstructions – Rencontre de Rabat avec Jacques Derrida (Cahiers Intersignes n°13, 1998) [IND]

Voiles, accompagné de six dessins d’Ernest Pignon-Ernest (Jacques Derrida et Hélène Cixous, 1998) [Voiles]

D’ailleurs Derrida, film de Safaa Fathy avec Jacques Derrida comme acteur (Ed Montparnasse, 1999) [DAD]

Donner la Mort (Jacques Derrida, 1999) [DLM]

« Pera Peras Poros », Atelier interdisciplinaire avec et autour de Jacques Derrida (Cogito, Istanbul, 1999) [Hostipitalite]

L’animal autobiographique (Autour de Jacques Derrida) (Actes du colloque de Cerisy de juillet 1997, publiés en 1999) [LAA]

La Contre-Allée (Jacques Derrida et Catherine Malabou, 1999) [LCA]

No escribo sin luz artificial (Jacques Derrida, 1999) [NESLA]

Sur parole – Instantanés philosophiques (Jacques Derrida, 1999) [SP]

Couleurs et mots, entretien avec Valerio Adami (Jacques Derrida, 2000) [CEM]

Etats d’âme de la psychanalyse – Adresse aux Etats Généraux de la Psychanalyse (L’impossible au-delà d’une certaine cruauté) (Jacques Derrida, 2000) [EDAP]

Foi et Savoir, suivi de Le Siècle et le Pardon (Jacques Derrida, 2000) [FS]

Littératures déplacées (article paru dans Autodafé n°1, automne 2000) [LitDe]

Tourner les mots – Au bord d’un film (Jacques Derrida et Safaa Fathy, 2000) [TLM]

« Le Toucher, Jean-Luc Nancy » (Jacques Derrida, 2000) [Toucher]

« Entre le corps écrivant et l’écriture… », entretien avec Daniel Ferrer (Jacques Derrida, 2001) [ECEE]

Atlan grand format (Jacques Derrida, 2001) [Atlan]

Body or Prayer, entretien avec David Shapiro et Michal Govrin (Jacques Derrida, 2001) [BOP]

Le cinéma et ses fantômes (Jacques Derrida, 2001) [CahiersCin]

Une certaine possibilité impossible de dire l’événement, in « Dire l’événement, est-ce possible? » (Jacques Derrida, 2001) [CPIDE]

De l’hospitalité, autour de Jacques Derrida, manifeste sous la direction de Mohammed Seffahi (Jacques Derrida, 2001) [DLH]

De quoi demain… dialogue avec Elisabeth Roudinesco, par Jacques Derrida (2001) [DQD]

La forme et la façon (plus jamais : envers et contre tout, ne plus jamais penser ça « pour la forme »), préface à « Racisme et antisémitisme », d’Alain David (Jacques Derrida, 2001) [FEF]

Heidegger en France, entretien avec Dominique Janicaud (Jacques Derrida, 2001) [HEF2]

La connaissance des textes, lecture d’un manuscrit illisible (Correspondances entre Simon Hantaï et Jean-Luc Nancy, lettre de Jacques Derrida, 2001) [LCDT]

L’université sans condition (Jacques Derrida, 2001) [LUSC]

Déclaration au colloque « 17-18 octobre 1961, Massacres d’Algériens sur ordonnance? » (Jacques Derrida, 2001) [MDAO]

Papier Machine – Le ruban de machine à écrire et autres réponses (Jacques Derrida, 2001) [Papier]

Séminaire « La bête et le souverain » Volume I (Jacques Derrida, 2001-2002) [Sem2001]

La Veilleuse (« … au livre de lui-même »), préface à « James Joyce ou l’écriture matricide », de Jacques Trilling (Jacques Derrida, 2001) [Veilleuse]

Au-delà des apparences (Jacques Derrida & Antoine Spire, 2002) [ADDA]

Artaud le Moma – Interjections d’appel (Galilée, 2002) [ALM]

Fichus (Jacques Derrida, 2002) [Fichus]

H.C. pour la vie, c’est à dire… (Jacques Derrida, 2002) [HCPLV]

Comme il avait raison! Mon Cicérone Hans-Georg Gadamer (Jacques Derrida, 23 mars 2002) [HGG]

Marx & Sons (Jacques Derrida, 2002) [MES]

Séminaire « La bête et le souverain » Volume II (Jacques Derrida, 2002-2003) [Sem2002]

Trace et archive, image et art (conversation à l’INA avec le Collège iconique, le 25 juin 2002) [TAIA]

Abraham, l’autre (Jacques Derrida in Judéités, 2003) [ALA]

Chaque fois unique, la fin du monde (Jacques Derrida, 2003) [CFUFM]

Genèses, généalogies, genres et le génie – Les secrets de l’archive (Jacques Derrida, 2003) [GGGG]

Parages (Jacques Derrida, 1986 – nouvelle édition augmentée en 2003) [Parages]

Psyché, Inventions de l’autre (tome 2) (Jacques Derrida, 1987, édition revue et modifiée en 2003) [Psyche2]

Voyous – Deux essais sur la raison (Jacques Derrida, 2003) [Voyous]

« Responsabilité – Du sens à venir » (Dialogue entre Jacques Derrida et Jean-Luc Nancy, le 18 janvier 2002, publié en 2004) [RSV]

Béliers. Le dialogue ininterrompu : entre deux infinis, le poème (Jacques Derrida, 2003) [Beliers]

« La démocratie à venir, Colloque de Cerisy du 8 au 12 juillet 2002 » (Autour de Jacques Derrida, publié en 2004) [BELS]

Le « concept » du 11 septembre (Jacques Derrida, 2004) [C11S]

Derrida, penseur de l’événement (entretien avec Jérôme-Alexandre Niesberg paru dans l’Humanité du 28 janvier 2004) [DPE]

Lengua por venir / Langue à venir – Séminaire de Barcelone (Jacques Derrida, 2004) [LAV]

Cahier de l’Herne : Jacques Derrida (Jacques Derrida et autres, 2004) [LHerneDerrida]

Le lieu-dit : Strasbourg, in « Penser à Strasbourg » (Jacques Derrida, 2004) [LLDS]

La vérité blessante, ou Le corps à corps des langues, entretien avec Evelyne Grossman (Jacques Derrida, 2004) [LVB]

Dialogue du 9 juin 2004 à Strasbourg avec Jean-Luc Nancy et Philippe Lacoue-Labarthe (Jacques Derrida, 2006) [RueDescartes52]

Sens en tous sens (Autour des travaux de Jean-Luc Nancy) (Colloque dirigé par Francis Guibal et Jean-Clet Martin, 2004)

Derrida and religion : Other Testaments (Yvonne Sherwood, Kevin Hart, 2005) [DROT]

Apprendre à vivre enfin (Jacques Derrida, 2005) [AAVE]

« Il courait mort » : Salut, Salut – Notes pour un courrier aux Temps Modernes (Jacques Derrida, 2005) [ICM]

« Penser à ne pas voir », in Annali 2005/I (Fondazione Europea del Disegno – Fondation Adami) (Jacques Derrida, 2005) [PANPV]

Screenplay and Essays on the Film Derrida, by Kirby Dick and Amy Ziering Kofman (publié en 2005) [SEFD]

L’animal que donc je suis (Jacques Derrida, 2006) [AQDJS]

Penser avec Jacques Derrida (Revue Rue Descartes, 2006) [RueDescartes52]

Le sacrifice, postface à « L’Éternel éphémère » de Daniel Mesguich (Jacques Derrida, 2006) [Sacrifice]

En composant « Circonfession », in « Des Confessions, Jacques Derrida – Saint Augustin (Jacques Derrida, 2007) [ECC]

Le souverain bien – l’Europe en mal de souveraineté, in Cités n°30 (Jacques Derrida, 2007) [LSB]

Penser ce qui vient, in « Derrida pour les temps à venir », sous la direction de René Major (Jacques Derrida, 2007) [PCQV]

Deux dialogues et un texte de Jacques Derrida, in Derrida d’ici, Derrida de là (Jacques Derrida, 2009) [DDIDDL]

Remarques sur la déconstruction et le pragmatisme (Jacques Derrida, 2010, publié en anglais en 1996) [RDELP]

Derrida et la question de l’art – Déconstructions de l’esthétique (Sous la direction d’Adnen Jdey, 2011) [DLQDLA]

Politique et amitié – Entretiens avec Michael Sprinker sur Marx et Althusser (Jacques Derrida, 2011) [PEA]

Histoire du mensonge – Prolégomènes (Jacques Derrida, texte de 1997 publié en 2012) [HDM]

Les Yeux de la langue – L’abîme et le volcan (Jacques Derrida, texte de 1987 publié en 2012) [LYDLL]

Pardonner – L’impardonnable et l’imprescriptible (Jacques Derrida, texte de 1997 publié en 2012) [Pardonner]

Séminaire « La peine de mort », Volume I (1999-2000) [Jacques Derrida, paru en 2012) [Sem1999]

« Derrida, l’événement déconstruction » (Jacques Derrida et autres, Les Temps Modernes n°669-670, juillet/octobre 2012) [TempsModernes669]

Á dessein le dessin (transcription d’une conférence de Jacques Derrida prononcée en 1991, publiée en 2013) [ADLD]

Penser à ne pas voir (Ecrits de Jacques Derrida sur les arts du visible, 1979-2004, textes réédités en 2013) [ESAV]

La conférence de Heidelberg (rencontre-débat des 5 et 6 février 1988 entre Jacques Derrida, Hans-Georg Gadamer et Philippe Lacoue-Labarthe, texte publié en 2014) [LCDH]

« Le dernier des Juifs » (Jacques Derrida, 2014) [LDRDJ]

Les arts de l’espace (Ecrits et interventions de Jacques Derrida sur l’architecture, 1984-1997, textes réédités en 2015) [LADLE]

Séminaire « La peine de mort », Volume II (2000-2001) [Jacques Derrida, paru en 2015) [Sem2000]

Surtout, pas de journalistes! (Interventions de Jacques Derrida au colloque « Religion et média » en décembre 1997, publiées en 2016) [SPDJ]

Revue « L’Entretien » Volume 3, sur Jacques Derrida (mai 2017) [Entretien03]

Le parjure, peut-être (« Brusques sautes de syntaxe ») (Jacques Derrida, 2002, paru en 2017) [LPPE]

Théorie et pratique, Cours de l’ENS-Ulm (1975-76 ou 1976-77) (Jacques Derrida, paru en 2017) [Sem1976-TEP]

Ce texte, daté de la main de Derrida lui-même, « mars 1985 », a été publié dans le n°82 de la revue Rue Descartes, du Collège International de Philosophie. La fonds IMEC où il est déposé indique en note « Transcription d’une communication lors d’un hommage à Michel Foucault, à l’Université de New York, en avril 1986 » – mais il semble que ledit hommage, organisé par Tom Bishop et Richard Sennett, ait eu lieu le 27 mars 1985. On retrouve une version abrégée de cette communication à la fin du texte (pp142-146) « Etre juste avec Freud – L’histoire de la folie à l’âge de la psychanalyse », dans Résistances – de la psychanalyse (1996), et dans Chaque fois unique, la fin du monde (2003).

D. dit: à

Tout va bien, et alii ?

et alii dit: à

EXCUSES d’avoir copié une bibliographie importante de Derrida;mais elle n’est pas hors du propos du POUVOIR des « resistances,et de l’écriture

et alii dit: à

metci, D.j’ai eu la visite de mon amie qui avaitété au ski;elle n’avait pas bruni;
nous avons parlé du virus et de l’hygiène dans les hostos

rose dit: à

et alii dit: à

MA MèRE SE MET AU GARDE à vous avec le salut » en passant devant le frigO parce que c’est un général électric

💂‍♀️🙆‍♀️👍

Jazzi dit: à

De quel virus et alii est-elle le nom ?

D’un côté on nous dit « Patrons tous violeurs » et de l’autre que les femmes prolétaires sont les principales victimes de leurs maris ou compagnons.
Conclusions, tous les mâles prolétaires sont des patrons ?

renato dit: à

« Je rappelle que les livres ne véhiculent aucun virus. » (Claro)

En voilà un qui n’a pas compris comment fonctionne la chose : sans doute un gars très-très kultivé/i, ou alors un créatif de production récente.

rose dit: à

Clopine

Très belle bande annonce. Vais essayer de me bouger le coccyx et d’aller voir Cyrille.

rose dit: à

renato dit: à

« Choséifié » ? réifié, plutôt, mais peu importe.

Ce n’est pas du tout pareil. Le premier est dévalorisant le second valorisant.

Clopine dit: à

Et voilà Rodolphe MARCONI qui raconte son film:

https://youtu.be/xI2-rjehROk

C’est exactement ce qu’il nous a racontés l’autre soir.

Je ne sais pas comment faire pour convaincre le maximum de gens d’aller voir ce film…

En fait, voilà.

Marconi tient sans arrêt une ligne de crête, minuscule, avec des abîmes à sa droite et à sa gauche, mais on ne tombe jamais dedans.

Le premier abîme, c’est le pathétique. Y’a tout dans ce film pour tomber dans un misérabilisme pathétique qui occasionnerait, bien évidemment, une sorte de « recul » du spectateur, ça « quand c’est trop, c’est trop ». Or, là, je ne sais pas quel miracle (mais en fait, c’est par la bienveillance empathique de la caméra, bien sûr), le pathétique est oublié…

L’autre danger, ce serait un tel réalisme, une telle plongée dans le détail quotidien, une telle vérité qu’on en viendrait presque au « cynisme », comme dans l’émission (ancienne version bien sûr) STREAP-TEASE. Vous souvenez-vous de cette émission, qui a fait absolument date dans l’histoire des documentaires cinématographiques ? Il n’y a avait aucun commentaire, les réalisateurs prétendaient qu’il n’y avait aucun jugement, mais pourtant, les portraits des petits salopards ordinaires qui étaient décrits-là était si saisissants qu’on rigolait d’eux. Cette espèce d’ambiguïté de la caméra (on montre la réalité mais en réalité, on se moque d’elle, on cherche une connivence avec le spectateur contre le protagoniste du documentaire) est évidemment cynique. Or, Marconi manie la caméra avec autant d’acuité que les réalisateurs de strip-tease. Ce n’est pas qu’il détourne les « codes » du cinéma documentaire, non, il va juste à fond la caisse dedans, il utilise tout, le grain de peau, les situations, le rythme qu’il ralentit, et surtout il ne fait pas ce qu’on fait (ce que Beaubec Productions fait, soupir !) habituellement, à savoir dire « tiens, on va tourner une scène, alors mets-toi là, avance, recule, dit ceci, dit cela ». Là, Marconi a juste été habiter chez Cyrille et l’a filmé tout le temps, sans aucune mise en scène. C’est du cinéma-vérité tout le temps, comme dans strip-tease, mais sans aucun cynisme.

Les deux principaux abîmes sont ainsi évités, et Marconi nous tient, comme un alpiniste traînant des clients par la corde, tout au sommet de son art, sur cette crête si étroite, si dangereusement ténue, mais d’où l’on voit, ma foi, un monde prodigieux : l’âme d’un simple agriculteur qui fait du lait, du beurre, et des dettes.

COUREZ-Y !

Chantal dit: à

je suis en train de lire Vesper de Vincent Crouzet, silhouettiste de la femme s’il en est. Cela m’agace fort qu’il joue ainsi en solitaire de son désir. Les aventures d’un barbouze qui a trempé dans toutes les ignominies et se paie sa chef, enfin le fantasme qu’il se plaît à décrire d’elle. Mon précédent com étant passé à la trappe il y a 2 jours, je flemme à recommencer. Il y a quelque chose de détraqué depuis qu’on exprime notre mécontentement. Bien entendu celui qui a tiré les marrons du feu en douce c’est le fils Bedos avec un film nostalgique et deux bêtes de scènes Ardant / Auteuil. Connaît bien les ficelles celui- là. Toujours pas de vie russe lol, mais un temps de chien.

renato dit: à

Positif vos négatif ne signifie rien — il suffit de tenir pour bon la signification du substantif res, qui est plus beau car son spectre de signification est plus ample : chose, fait, affaires, matière, réalité, vérité, action, entreprise, circonstance, événement, histoire, occasion, sujet, contenu, matière, concept, cause, raison, raison, litige, récusation, procès, affaire judiciaire, biens, possessions, propriétés, substances, richesse, actifs, intérêt, utilité, avantage, affaires, activité, commerce, activité pratique, puissance, affaires publiques, administration publique, état, gouvernement, vie publique.

Cela dit, certes, on parle de réification lorsqu’on prend ce qui est abstrait comme s’il était quelque chose de concret, c’est-à-dire lorsqu’on considére les concepts, les catégories, les idées, les relations abstraites de la même manière que les objets concrets ; mais aussi lorsqu’on traite quelqu’un comme une chose matérielle.

Mais comme dit, peu importe.

renato dit: à

Oups ! vos > VS

Ed dit: à

« Hé, les féministes ! Si vous voulez changer les choses, allez vous agiter là où c’est plus nécessaire que partout ailleurs : dans les territoires perdus de la République, là où vos soeurs sont encagées, emprisonnées, engrillagées, engrossées, encrassées par les vilains méchants disciples du barbu pédophile !

Vous vous en foutez, bien sûr …

Je m’en doutais. C’est plus facile de faire les courageuses Salle Pleyel quand on ne risque rien à combattre avec véhémence le mâle occidental gentil tout plein ! Minables, les filles ! Forcément minables…On se marre. »

C’est EXACTEMENT ce que je voulais dire. Bravo, Despentes, qui se fiche bien de la soeur du réalisateur des Misérables. Idignation à géométrie variable. L’extrême gauche dans toute sa splendeur.

christiane dit: à

Hier, Clopine a dit: « A la Martinique, j’ai effleuré une petite herbe dentelée qui s’est proprement rétractée sous mes doigts. Interrogé, notre hôte martiniquais me la nomma : elle s’appelait «honteuse femelle», ce qui ne lassa pas de me plonger dans un vagabondage de pensée |…] »

« Honteuse femelle »… Honteuse ? parce que cette érection évoque l’organe du plaisir de la femme (et non de la « femelle »), c’est à dire : le clitoris.
Le plaisir féminin honteux ?
On n’est pas loin de la barbare et honteuse excision aussi appelée Mutilations sexuelles féminines (MSF) ou Mutilations génitales féminines (MGF), dont meurent tant de fillettes en Afrique et ailleurs.
L’excision est l’ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans ablation des grandes lèvres.
Dans les sociétés où elles sont pratiquées, elles sont le reflet d’une inégalité entre les sexes et traduisent le contrôle exercé par la société sur les femmes.
Ces mutilations sont pratiquées dans au moins 25 pays d’Afrique (Bénin, Burkina Fasso, Cameroun, Mali, Sénégal…), en Indonésie, en Malaisie et au Yémen.
Contrairement à ce qui est dit par ceux qui les pratiquent, elles ne sont imposées par aucune religion. Elles s’inscrivent dans des rites traditionnels culturels très anciens et sont réalisées au sein du cercle familial, le plus souvent sur des fillettes. Ces mutilations reflètent en réalité le fort impact de la domination masculine et patriarcale. A travers ces actes barbares, on prive la femme du plaisir sexuel et on cherche à l’empêcher d’avoir des rapports extra conjugaux ou avant le mariage.
La douleur intense. L’intervention est souvent pratiquée sans anesthésie. Or, le clitoris et la vulve sont des parties du corps très innervées et très sensibles. Parfois, la douleur est telle qu’elle peut provoquer un arrêt cardiaque et donc la mort.
Un risque élevé d’hémorragie. La zone est très vascularisée. Intervenir avec un objet tranchant (couteau, lame de rasoir, morceau de verre) sur cette zone peut provoquer une hémorragie grave pouvant conduire à la mort si elle n’est pas prise en charge par une équipe médicale.
Un risque élevé d’infections graves, lié aux conditions d’hygiène précaires. Toutefois, certains pays médicalisent les mutilations sexuelles pour justifier la mutilation et rassurer les familles. « Les excisions médicalisées sont pires que les autres car elles sont faites avec des instruments extrêmement tranchants et par des spécialistes qui tranchent de façon encore plus profonde que les non spécialistes », fait savoir Marion Schaefer.
L’excision créé un réel traumatisme chez les femmes qui la subissent. Se faire mutiler le sexe par quelqu’un de son entourage (car c’est souvent le cas) est vécue comme une trahison, une violence infligée par une personne en qui on avait confiance. « Le traumatisme est d’autant plus dur que les fillettes pensent se rendre à une grande fête dans une ambiance joviale ». Le risque c’est de ne pas pouvoir donner sa confiance à ses proches, même sa propre famille, à l’âge adulte.

rose dit: à

Ah mais moi j’avais lié rei à royal. Je me suis donc trompé pck je voulais dire le contraire.

et alii dit: à

puisque vous voulez tout savoir,mon amie m’a aussi dit qu’elle avait été à la messe avec ses enfants!
elle sait que j’ai confiance en elle et se fie à moi sur ce que je lui rapporte

Chantal dit: à

La belle époque chrononyme, la grande dépression aussi.

En même temps le bouquin me fait bien voyager dans des contrées à risque, et j’apprends un tas de mots spécifiques que je ne connais pas.

et alii dit: à

ce médecin a reçu le prix Sakharov en 2014 et le prix Nobel de la paix en 2018.

Jazzi dit: à

Claro, toujours, affirme que le « J’accuse » de Polanski est un film académique.
C’est pas faux.
Mais « Portrait de la jeune fille en feu » de Céline Sciamma, avec Adèle Haenel, aussi…

Oui, j’ai vu « Dark Waters », B.
J’en suis sorti incommodé, ayant appris que 99% des humains sont contaminés à la poêle en Téflon !

Non, pas encore vu « CYRILLE AGRICULTEUR 30 ANS VINGT VACHES DU LAIT DU BEURRE DES DETTES », Clopine.
Mais ne manquerai pas d’y aller…

Jazzi dit: à

DHH, sur votre conseil, je lis avec beaucoup d’intérêt « La statue de sel » d’Albert Memmi.

Ross dit: à

Dear Passou,dans quel média retrouver Annelise Roux?(Phil).

Pareil.
Ex habitué de la rdc.Je me rappelle que vous y étiez,phil.

Deux ans en Chine;difficile de poster.je rattrapais en vacances en différé.

Rappelé à cause du virus.Je ne retouve pas le chemin des commentaires chez Anne-Lise;elle est allée ou?

Clopine dit: à

Jazzi, la manière dont Marconi témoigne de la sexualité de Cyrille est à mon sens particulièrement bouleversante, et j’attends avec impatience ton opinion. Tu ne pourrais pas y aller aujourd’hui, dis ?

Chantal dit: à

merci pour le lien, renato.

été écouter Mukwege à l’Aula Magna à Louvain la Neuve, en recherche de financements pour ses dispensaires, son porte parole, le grand Maurice un ancien des services secrets zaïrois venait souvent à la maison.

D dit: à

Dites-nous en plus, Clopine. Je reste sur ma, faim.

D. dit: à

Ce midi j’ai mangé du choux-fleur au gratin.

Clopine dit: à

Non, D., il y a un enjeu : si le film dépasse le nombre d’entrées suffisantes pour amortir son coût et générer des recettes, Marconi et son producteur donneront ces recettes à Cyrille.

Allez voir le film, parlez-en autour de vous, envoyez le plus de monde possible…

Sur disons les 8 euros que vous paierez pour votre place, la moitié va au diffuseru (Gaumont, Pathé, etc.), l’autre moitié est séparée en deux entre le producteur (qui a avancé les 300 000 euros) et l’auteur (qui a mis sa vie, son talent et son âme dans le projet). C’est cette part qui pourrait revenir à Cyrille. Franchement, ça vaut sincèrement le coup.

Clopine dit: à

En gros, faudrait dépasser les 10 000 entrées, quoi.

Et vu que c’est un film génial…

Clopine dit: à

…J’ai regardé sur Wiki : chose que j’ignorais, Marconi a reçu la palme d’Or à Cannes pour son court-métrage Stop (que je n’ai donc pas vu, je ne connaissais pas Marconi, en 1999. Ben je vais vous dire une bonne chose : ça ne m’étonne pas !

Et je me demande pourquoi personne ne m’a encore demandé pourquoi je faisais ainsi dans le pâté ?

Allez, un effort, quoi…

Chantal dit: à

https://www.rtl.be/info/monde/economie/-cyrille-agriculteur-30-ans-20-vaches-la-crise-est-dans-le-pre-1198379.aspx

Le film documentaire « Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes » de Rodolphe Marconi, sort en salles mercredi 26 février, au beau milieu du Salon de l’Agriculture. Un portrait sans pathos, mais bouleversant d’un jeune éleveur dans la crise silencieuse qui affecte l’élevage et les campagnes françaises de ce début du XXIe siècle.

Au lieu d’échafauder des plans pour l’avenir, Cyrille, réveillé à 06H00, combinaison verte et bonnet vissé sur le crâne, est comme prisonnier du passé. Il travaille tout le temps pour combler des dettes. Jusqu’à la liquidation de l’exploitation.

En immersion pendant plus de trois mois dans la ferme, le cinéaste montre les longues journées de travail du jeune homme dans une ferme presque isolée de demi-montagne située dans le Puy-de-Dôme.

« Je l’ai filmé au plus près, comme j’avais filmé Karl Lagerfeld » explique à l’AFP l’auteur du remarqué « Lagerfeld confidentiel » en 2007.

rose dit: à

Dans la pensée, la réification (du latin res, « chose ») consiste à considérer une idée abstraite comme une chose concrète.

Dans l’usage ordinaire du langage, il est normal de réifier des idées et la réification sera comprise comme telle. Par exemple dans ce vert bleuté est beau ou j’aime ce vert bleuté : seule la chose qui est de cette couleur existe réellement, sa couleur est une idée dans l’esprit qui est ici réifiée, mais cela ne pose pas de problème. Par contre, l’usage de réifications dans le discours abstrait est souvent trompeur et est considéré comme un sophisme : une erreur de pensée ou une manipulation intellectuelle.

Vérifié.
À creuser.

Sieste.
Fais un cauchemar épouvantable.

gisèle dit: à

@ « honteuse femelle » , la plante a aussi bien d’autres noms dont « mimosa pudica » !
Lorsque la capsule est mûre, elle éclate sous la pression des doigts, tout comme la balsamine dite aussi « impatiens ». Les graines sautent en l’air, à la grande joie des gamins. Il n’y a pas d’érection ! mais pour certaines variétés,une fois que la capsule a éclaté et lâché ses graines, elle frise comme une bouclette. Donc « noli me tangere » .
*pour la minute « bas bleu » noli est un impératif ne veuille pas

DHH dit: à

@jazzi
merci de me faire savoir que vous avez suivi mon conseil;j’espere que cette lecture vous plaira jusqu’au bout.
peut-être certains anciens de la famille de votre ami ont ils cotoyé le monde d’où vient Memmi

Janssen J-J dit: à

Viens de lire Despentes placée par son ex collègue Passoul, où j’ trouve ceci :
« Quand Foresti se permet de quitter la fête et de se déclarer «écœurée», elle ne le fait pas en tant que meuf – elle le fait en tant qu’individu qui prend le risque de se mettre la profession à dos »

Est-ce à dire que Passoul, écoeuré par Foresti, aurait autant d’humour « anti-macronique » que Despentes ?

J’y comprends rien. Qui plagie qui, au juste ? Le débat sur Peter Faulk-ner serait-il déjà forclos ?

B dit: à

Indignation à géométrie variable . L’extrême gauche etc.

Je suis une femme et ca me suffit comme ça, je ne me reclame pas du féminisme , de l’individualisme oui. A chaque jour suffit sa peine. Et je n’aime pas les extrêmes y compris quand il s’agit de feminisme. Ni inconditionnelle des uns ni inconditionnelle des autres quand ce sont des femmes ce qui ne m’empêche pas de penser et d’observer révoltéd, ulcerée le sort fait aux femmes et aux filles mineures quand elles sont maltraitées d’une façon ou d’une autre.

Jazzi dit: à

« peut-être certains anciens de la famille de votre ami ont ils cotoyé le monde d’où vient Memmi »

Non, pas vraiment, DHH. Mon ami Chedly est né Français à Toulon, et sa famille réside dans le quartier résidentiel du Bardo. Mais moi, sans être ni juif, ni arabe, ni berbère, l’enfance pauvre de Memmi me parle directement. Notamment ses sentiments affectueux pour ses parents…

et alii dit: à

une définition facile :
« Le pouvoir est domination : tout ce qu’il peut faire, c’est interdire, et tout ce qu’il peut commander, c’est l’obéissance. »
Michel Foucault

et alii dit: à

renato,
Agamben a écrit
L’autre facteur, non moins inquiétant, est l’état de peur qui s’est manifestement répandu ces dernières années dans les consciences des individus et qui se traduit par un réel besoin d’états de panique collective, auquel l’épidémie offre une fois de plus le prétexte idéal.
Ainsi, dans un cercle vicieux et pervers, la limitation de la liberté imposée par les gouvernements est acceptée au nom d’un désir de sécurité qui a été induit par ces mêmes gouvernements qui interviennent maintenant pour le satisfaire.
https://acta.zone/giorgio-agamben-coronavirus-etat-dexception/

Jazzi dit: à

Albert Memmi, né en 1920, aura 100 ans le 15 décembre.
Sauf s’il nous fausse compagnie comme Jean Daniel !
Son père était bourrelier et sa langue natale le patois tunisien.
Un sacré parcours…
https://www.dailymotion.com/video/x2jsqtw

DHH dit: à

Au risque de scandaliser tout le monde par une pensée réactionnaire, je prétends que dans notre monde occidental la cause féministe militante n’a plus grand sens.
Je suis d’une génération qui a tellement gagné avec le temps,, qui a vu avec tant de bonheur voler en éclat tout ce qui inhibait la liberté des femmes et niait leur dignité de citoyennes à part entière, que je n’arrive pas a trouver matiere à militantisme révolutionnaire dans ce qui reste à gagner
J’a vecu mon adolescence et ma jeunesse dans un monde où perdre sa virginité hors mariage était une tache indélébile ,où l’avortement était clandestin et souvent mortel, où il n’y avait ni pilule ni autre contraception ,ni liberté sexuelle admise pour les filles ,où dans la bourgeoisie il était indigne pour une femme de travailler hors situations douloureuses appelant la pitié, où les études supérieures dans la perspectives d’exercer un vrai métier étaient réservées aux « filles moches »(sic) celles qui, a moins d’être très riches, ne trouveraient pas de mari ,où les hommes ne mettaient pas les pieds dans la cuisine, jugeaient indigne d’abaisser leur virilité aux soins du ménage , ne faisaient jamais une vaisselle (..dans une maison où il y a des filles c’est normal !m’a-t-on dit un jour)
Le seul combat féministe qui pour moi ait un sens c’est précisément d’apporter cette liberté cette égalité des droits réels à celles qui dans le monde en sont privées par le poids de sociétés patriarcales
Ce combat est depassé en France et le discours sur la domination masculine qui fait les délices de femen a pour moi un air de minauderies d’enfants gâtées tentées par une posture militante spectaculaire

et alii dit: à

Écrire malgré la censure au moyen du fantastique : Le maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov
https://www.cairn.info/de-sophocle-a-proust-de-nerval-a-boulgakov–9782749209609-page-221.htm
His plays were banned by Stalin and his life’s work, the novel Master and Margarita (1928–40), remained unpublished until long after his death. The Serbian-born artist Irena Haiduk has been reading and re-reading Master and Margarita since she was 13 years old, and it’s at the center of her exhibition REMASTER at the Swiss Institute.
https://hyperallergic.com/543959/an-artist-finds-inspiration-in-a-novel-suppressed-under-stalin/?utm_medium=email&utm_campaign=B030220&utm_content=B030220+CID_efab93371653faab0dca80525cdc8539&utm_source=HyperallergicNewsletter&utm_term=An%20Artist%20Finds%20Inspiration%20in%20a%20Novel%20Suppressed%20Under%20Stalin

et alii dit: à

ce n’est pas voir grand que de penser que la cause des femmes s’étend au-delà de la ligne bleue des Vosges, et de vos jeux
Ciudad Juárez est tristement connue pour sa criminalité (d’où son surnom par les médias de « capitale mondiale du meurtre »5) et plus particulièrement pour les nombreux meurtres de femmes (4 000 entre 1993 et 20036) qui ont surtout eu lieu dans les années 1990 et au début des années 20005. Environ 200 000 ouvrières travaillent dans cette ville5 venant souvent d’autres régions du Mexique, se retrouvant sans attache et faisant donc des cibles vulnérables7. Après un pic de plus de 3 000 meurtres en 2010, le taux d’homicide a diminué à la suite du déploiement de l’armée dans la région5.

christiane dit: à

Puisque Faulkner est évoqué dans le titre du billet, je relis Sanctuaire.

Oui, quoi de plus noir, de plus désespéré et malsain que ce roman sombre et violent racontant l’histoire de cette jeune Temple Drake, étudiante, enlevée par de petits malfrats, violée et envoyée dans un bordel par le maléfique Popeye, d’autant plus violent que sa brutalité se nourrit de son impuissance sexuelle..
Le vieux Sud américain dégénéré ? mais aussi les caves des cités, la prostitution, les abus « des puissants ». Faulkner est un auteur actuel, toujours très en avance sur l’actualité… (Il s’est inspiré pour écrire son roman du récit véridique d’un viol suivi de séquestration qui lui avait été fait par une fille dans un night-club.)

Ce roman est magnifiquement écrit : histoire complexe, multipliant les points de vue points de vue des personnages et les monologues intérieurs, pantins comme entraînés dans cet enfer de violence et d’alcool. Le caractère elliptique aussi de la narration : tout est suggéré et la chronologie souvent bouleversée par des flash-back incessants. « Rien n’advient, dit Sartre, l’histoire ne se déroule pas : on la découvre sous chaque mot, comme une présence encombrante et obscène, plus ou moins condensée selon les cas. Une accusation vivante, omniprésente et même transmissible contre le principe mâle tout entier ici-bas»

Et quand on parle de censure… L’idée d’aller en prison ne l’attirant guère, Faulkner mit sa première version de Sanctuaire dans un tiroir après réception de l’avis de son éditeur : «Grand Dieu, je ne peux pas publier ça. Nous irions tous deux en prison ! ».

et alii dit: à

Le roman 2666 (1100 pages) de Roberto Bolaño, publié de manière posthume en 2004 est centré sur les meurtres de Ciudad Juárez (Santa Teresa dans le roman). Le roman est divisé en cinq parties, dont Bolaño n’avait achevé que quatre et demi avant sa mort. 2666 décrit l’horreur du

christiane dit: à

DHH dit : « […] Le seul combat féministe qui pour moi ait un sens c’est précisément d’apporter cette liberté cette égalité des droits réels à celles qui dans le monde en sont privées par le poids de sociétés patriarcales. […] »

Bien dit !

christiane dit: à

@gisèle dit: …
Ce que vous exprimez est autre chose, concernant la botanique.
Je réagissais à ces termes rapportés par Clopine et ce qu’ils induisent : «honteuse femelle» ainsi qu’à son expression « qui se rétractent au toucher ».

christiane dit: à

et alii dit: « le médecin qui répare les femmes […] »
C’est bien, mais le mieux serait encore que ces pratiques barbares disparaissent.

B dit: à

DHH, si ce n’était la résurgence du religieux et de tout ce qu’il implique je vous donnerais raison. Cela plus, comme le souligne ED , des pratiques inadmissibles et une restriction des libertés élémentaires pour une partie des femmes qui peuplent notre pays qu’elles s’y soumettent ou qu’elles en souffrent. L’éducation devrait servir á ce que ces femmes accèdent à la liberté de choix par ouverture sur d’autres horizons. Mais l’horizon proposé, exposé est il enviable ? Le problème étant de plus que dans certaines cultures dont j’ignore à peu près tout les femmes n’ont pas droit au chapitre et quand elles dérogent passent à la casserole . Jupe trop courte, t’es une pute. Si elles sortent ou agissent sans l’assentiment du grand frère, représailles. Il est nécessaire que tout cela évolue et que ces habitants acceptent de vivre avec le siècle qui est le leur et qui devrait être celui des libertés individuelles et des libertes de choix qu’on soit nés hommes ou femmes. Pas facile de lutter contre des influences culturelles ancestrales, l’honneur des familles prétendument défendu en restreignant la libre circulation physique et ideologique des femmes. De plus le fait qu’ils soient remisés dans des aires qui ne sont pas celles des autochtones ne facilitent guère l’évolution des mentalités.

Ramoz dit: à

Bravoz Hamlette

……Alexia… Passou… l’humanisme a deux balles éclairé(e) à la lumière andalouse… tout ça on y a déjà eu droit… Passou l’a lui-même pratiqué depuis quarante ans… et si Passou dénonce un ordre moral qu’il a lui-même dénoncé c’est juste parce que le rapport de force a changé et qu’il commence à flipper grave : son article n’est que la mise en abyme de ce flippage………………….

bravoz Hamlette

é zalors on se réfugie à La Procure (il zi a auzzi Les Bernardins paspas loin..)

é on zenrure Ramoz

qui zécri poutan bien mieut queue les
casse gaze gaze connasse gaze gaze casse casse gaze
d’une ex prostituée
à la tronche tariféfé
qui na pa zun mot
zur un film de za c(l)opine cent pour zan féminolesbien
ou zur un film cent pour zan racaille
de zon samis pas maleblanc pourn zun sou
mais bine repris de justize pour
zenlèvement zé pas trop zéquestration
de la soeur du grand frère
qui voulait juzte baizéeeezzée comme elle le zentait

zes amis les racicizzzé
ostracizzé zirconzopprimmmé
de mont fermière
où clo trop pine (zé autres connes)
devréé zaller vivre
zavec zon baudet

christiane dit: à

B dit: « DHH, si ce n’était la résurgence du religieux et de tout ce qu’il implique je vous donnerais raison. Cela plus, comme le souligne ED , des pratiques inadmissibles et une restriction des libertés élémentaires pour une partie des femmes qui peuplent notre pays qu’elles s’y soumettent ou qu’elles en souffrent. […] »

Oui, aussi !

B dit: à

Christiane, dites moi si je l’ai fantasmé, le viol de sanctuaire utilise t il un épis de maïs ? Je l’ai lu il y a si longtemps mais je me souviendrai crétin qui s’excite à regarder la scène.

B dit: à

Je me souviens du … Correcteur.

Ed dit: à

« choux-fleur au gratin »

Il fut un temps où le gratin choux fleurs/pommes de terre était ma spécialité. Avec de la crème fraîche..hmmm

B dit: à

J’ai toujours detesté le choix fleuret le cresson. En colo, on nous obligeait à finir l’assiette et une ou deux fois j’ai vomi dans la serviette, le sadisme des monos. Depuis ils ont évolué et sont formés au métier. Une de ces deux fois, la mono m’avait obligée à rester dans le réfectoire après que tout le monde soit parti afin que je finisse ce que je ne pouvais ingérer , et bien sur j’ai raté la récré sans avaler une bouchée de plus.

B dit: à

Choux fleur. Ceci dit, ED, je ne suis pas d’accord avec ce que vous avez écrit du cinéaste auteur des Misérables. Un jour C’ était les arabes, celui ci étant noir avec un casier, serait il juste de vous identifier comme raciste?

B dit: à

Une de mes soeurs avait une amie bourgeoise tout ce qu’il y a de classique, couple médecin spécialiste(elle) médecin aussi ( lui). Couple franco -français. une femme battue, morte depuis, jeune, d’un cancer.

Petit Rappel dit: à

 » J’espère qu’ on ne va pas fermer le coffre de la Domination sexuelle »! Si le Maire de Champignac avait été Clopine, il aurait pu sortir ça.
« Féministe depuis cinquante ans ». Vous ne trouvez pas que ça fait un peu fossile?
« J’ai eu énormément de chance de vopir ce film là ». Pourquoi donc? Seulement trois spectateurs?
On croit comprendre que c’est pour une bonne oeuvre. Il en est qui sont plombées par les Dames Patronesses féministes qui s’y collent.
A l’appui, on notera la très diplomatique réponse de Jacques Barozzi.
MC qui n’est pas plus qu’Hamlet Lucien Bergeret, mais ceci est une autre histoire.

PS
On attend de Madame Sasseur qu’elle nous tourne un Chinatown vertueux qui ait la force de l’original, mazis on risque d’attendre longtemps/
PPS Dreyfus. Outre l’humour branché bas de gamme de Madame Foresti, on ajoutera que Tim, excellent dessinateur, n’était pas à ma connaissance un bronzier. Quant à la place de cette statue dans la Cour de l’Hotel de St Aignan, il est évident qu’elle n’a rien à faire là, non plus que certain Mur de la Paix lourd et peu transparent dans la perspective du Champ de Mars.
MC

B dit: à

# choux fleur au gratin.

ED, serait ce une métaphore ou un langage crypté digne des meilleurs haqueurs?

Clopine dit: à

« diplomatique réponse » ??? Bref, passons…

En fait, j’ai peur du jugement de Jazzi. Oh, vu sa cinéphilie, compte tenu aussi des scénarii qu’il peut produire, je me dis qu’il risque fort de goûter le travail cinématographique et le boulot insensé que ce film a dû représenter pour son auteur (seul à filmer, sans équipe, pendant quatre mois d’insertion totale dans la vie de Cyrille, sans un seul texto d’envoyé pendant tout ce temps…).

Mais Jazzi est aussi un aimable parisien, homme affable et cultivé, sociable et curieux : soit l’exact inverse de Cyrille. Le monde de Jazzi, citadin, raffiné, et ses penchants politiques disons « plutôt à droite » ne sont pas contradictoires avec le monde qui nous est raconté là, non : ce sont juste deux planètes totalement différentes…

Cela pourrait le rebuter, et s’il témoigne de ce rebut, j’aurais totalement raté mon coup. (qui est de former une sorte de « brigade de défense de Marconi », en quelque sorte…)

Je croise les doigts pour que ce documentaire lui plaise, peut-être pas autant qu’à moi qui suis beaucoup plus proche de la ruralité (donc le film me parle tout de suite, immédiatement !) mais au moins au point qu’il le défende…

Monsieur Marc Court, comme à son habitude, manie une sorte de lourde ironie visant à me décrédibiliser. Tout va bien dans sa tête….

DHH dit: à

non je ne trouve pas qu’elle soit moche la statue de Dreyfus au sabre brisée de TIM qui s’eleve en deux exemplaires dans Paris
on en trouve une dans la cour d’entrée du MaHJ l’autre dans un petit square à l’angle de la rue ND des champs et du boulevard Raspail.
Mais il y a un seul endroit où elle aurait eu vraiment sa place :la cour de l’école militaire ; ce que l’armée n’a pas voulu, se refusant au geste de repentance qu’aurait représenté l’accueil de ce monument commémorant les turpitudes de sa période jsuitiere, sur le lieu-même où elle a offert au peuple le spectacle du martyr d’un innocent

rose dit: à

La roulotte de Zamparo dans La Strada de Fellini.

La dolce vita étant une espèce de mythe.

Clopine dit: à

Et je maintiens que ce film est bouleversant.

Clopine dit: à

Ah bas, Dhh… Moi je trouve qu’elle est comme un pastiche , avec ce côté « mottes de boue », de Giacometti : un sous-Giacometti, quoi…

Sur le côté « générationnel » du féminisme qui n’aurait plus rien à combattre, vu les avancées vécues en moins d’une génération donc, je ne suis évidemment pas d’accord avec vous, DHH. Je trouve que le fond du problème commence à apparaître, seulement… Car les « nouvelles revendications » sont à mes yeux tout aussi légitimes que les « anciennes », celles de l’égalité des droits et des chances dirons-nous pour aller vite, qui elles ont fait l’objet de législations et ont, lentement mais sûrement, gagné du terrain.

Mais quand j’entends les jeunes femmes réclamer le droit d’aller et venir dans les espaces publics sans subir cette pression qui les renvoie sans arrêt à leur sexe, quand je les vois se mettre debout pour dénoncer les violences sexuelles et le harcèlement qui accompagne la vie d’une jeune femme (et moi-même je l’ai subi, bien sûr, et si l’on est un peu attentive, on peut le remarquer partout, diffus, oppressant), quand elles rendent visible ce qui ne l’était pas, quand elles racontent ce qui était tu, eh bien, moi, je leur dis bravo, et plus que bravo !!!

et alii dit: à

Selon les neurosciences, stimuler la curiosité et le plaisir active le circuit de la dopamine et aiguise le désir d’apprendre, un besoin fondamental des êtres humains.
n’ayant aucun plaisir aux sarcasmes sur ce blog, je n’y apprends pas autant que les contributeurs-trices(qui veulent jouer les arbitres du goût « reconnu ») sont persuadés d’enseigner pour le bien commun; c’est dommage;
Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale. Depuis 2018, il est aussi président du conseil scientifique de l’Éducation nationale.

A publié notamment :

• Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines, Odile Jacob, 2018.

• Apprendre à lire. Des sciences cognitives à la salle de classe, Odile Jacob, 2011.

• Les Neurones de la lecture , Odile Jacob, 2007.

• La Bosse des maths, 1996, rééd. Odile Jacob, 2010).

Vient de diriger :

• La Science au service de l’école. Premiers travaux du Conseil scientifique de l’éducation nationale, Odile Jacob/Canopé, 2019.

D dit: à

Rose, ces petites habitations sont bien sympathiques et décorées avec goût.

renato dit: à

et alii, je comprends que les gens tombent sous l’emprise de la peur, au du mal à comprendre que cette émotion primaire puisse servir afin de les conditionner.
Moi, pour avoir peur, je dois me lancer en de aventures insensées, je vous fais grace du katalogue.
Pendant les années de plomb j’aimais me promener la nuit dans les rues de Milan, il arrivait qu’une patrouille de police s’arrête et la question habituelle était :
« Vous n’avez pas peur ?
— De quoi ?
— Vous ne lisez pas les journaux ?
— Oui, je les lis »
Enfin, c’était amusant, car à ce moment-là c’étaient eux qui avaient peur, il m’est arrivé de les inviter boir un coup.

Par contre, il m’est arrivé d’avoir peur un jour en train. Des criminels avaient enlevé à Genève la fille de l’un de mes amis. En gare de Berne un nouveau voyageur s’est assi pres de moi, puis, à l’improviste, il est descendu du train pour revenir quelques minutes après accompagné de deux policiers. Là, sur le coup, je n’ai pas compris mais je les ai suivi. Lorsque nous sommes arrivés au bureau, j’ai vu affiché l’identikit d’un type qui me ressemblait vaguement. C’est là que j’ai eu peur : j’avais l’adresse de mon ami dans mon carnet d’adresses et la perspective de l’erreur judiciaire s’est ouverte devant moi. Enfin, ma situation tirée au clair en un rien — la Police suisse est normalment très efficace —, ils m’ont offert un kirch et on a même ri sur la chose. Une image visuelle me reste de cet événement : un chef de gare aux longs cheveux blond, ressamblant comme une goute d’eau au Dürer de l’autoportrait, qui le dit : « Une peur bleu, n’est-ce pas ? »

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1d/Self-portrait_by_Albrecht_Dürer.jpg

D. dit: à

Ed et moi avons beaucoup de choses en commun.

D. dit: à

Dites-moi Clopine, Beaubec est-il en bonne voie de clusterisation ?

renato dit: à

Hé, merdre ! au > AI

christiane dit: à

Oui, B, Un épi de maïs… supplice pervers…

Chlo&Sèv dit: à

B
Ed a raison
On a mis en avant un cinéaste pour son minable-Misérables, en voulant masquer son proche passé et même son actualité. Politique culturelle oblige.

Avec cynisme les journalistes du sérail (subventionnés), ont pu (rétrospectivement) dire lors de l’après Festival de Cannes : « on s’était mis d’accord pour ne pas en parler – du casier judiciaire fait de prison avec sursis ». Bref fallait pas que la fête soit ternie !

Depuis a-t-il fait machine arrière le cinéaste (subventionné) ?
Pas du tout, et à une femme journaliste qui le critiquait pour cela, ou pour sa médiocrité, il répondit récemment « qu’elle se fasse encu… »

L’histoire est récurrente. Il faut savoir que les grandes prêtresses (si l’on ose dire) du « gendré », de « l’intersectionnalité », du « racialisé », du « postcolonial » et autres, comme Wittig ou Judith Buttler avaient pu déjà, mettre un frein à leur vues (et délires) du fait que: « ce genre de théorisation féministe [anti patriarcat] fut sévèrement jugé (sic) comme occidentales, ou seulement parce qu’on y défendait des idées éminemment ¨Tiers-monde¨ou encore ¨Orient¨ où l’oppression de genre était, barbarie primitive, non occidentale. » (JB. Trouble dans le genre; p 63, Paris 1990)

Bref dès cette époque, bien avant ou dès le début, il ne fallait surtout pas entraver par des théories fumeuses, la convergence de toutes les « minorités ».
Les femmes qui voulaient simplement être « libérées »
étaient priées de penser à autre chose (et dans leur coin, si elles étaient blanches et sexuellement normales).

Et, la cérémonie des Césars a très bien illustré jusqu’au grotesque, cette farce.
Le gnome « recherché par Interpol », dans son absence n’aura pu l’empêcher.

* ceci dit sans faire de politique *

—-
oui, on est revenues, rapatriées, de Singapour-Erasmus

rose dit: à

aient du mal à comprendre

Ross

Alexia Neuhoff dit: à

DHH dit: à
« Au risque de scandaliser tout le monde par une pensée réactionnaire, je prétends que dans notre monde occidental la cause féministe militante n’a plus grand sens. »
Vous avez eu raison d’annoncer la couleur [réactionnaire] de votre intervention et du [risque] potentiel d’indignation qu’elle pourrait susciter. Ainsi donc, sous prétexte qu’à la suite de combats, de luttes, de révoltes, de soulèvements âpres et légitimes, les femmes ont arraché quelques miettes d’égalité, de liberté, il faudrait s’en contenter, raccrocher les armes. Eh bien non. Il reste beaucoup à faire, à dénoncer, à conquérir, sur le terrain des droits, sur les questions d’oppression, de sexisme, de harcèlement.

Ed dit: à

« Ed et moi avons beaucoup de choses en commun »

Rien. Si on exclut le « d » du pseudo.

B dit: à

ED, comme par ma fonction je suis diplômée d’état je me demandais si ED ne signifiait pas état diplômé , cela ne se lit pas forcement pour l’une ou l’autre. Sinon toujours l’impasse des prénoms, Edmonde, Edwige, Edouarda… Ou alors un autre acronyme , une transformation en phonetique. Bref, cela reste un insondable mystère.

Chantal dit: à

… si Leila Slimani s’y met aussi sur France Inter… me demande bien quelle sera l’ambiance lors de sa présidence de la Foire du Livre de Bruxelles. . Manifestation maintenue jusqu’à présent.

B dit: à

D, il semblerait que vous soyez en quête d’exotisme .Les tours operator n’ont encore rien prévu pour les bidonvilles mais comme tout se monnaye, ne perdez pas espoir.

D. dit: à

Il n’y a pas de foire aux livres à Bruxelles, Chantal. Vous devez confondre.
Foire aux 🍟. Ça oui.

B dit: à

Pas du tout, et à une femme journaliste qui le critiquait pour cela, ou pour sa médiocrité, il répondit récemment « qu’elle se fasse encu… »

Il me faut voir ce film, je saurai quoi en penser. A sa sortie, le passé judiciaire est sorti de façon synchrone. Quant au langage, vous savez, cela s’acquiert. Il a besoin d’un coach, quelques leçons de maintien et il apprendra les codes lui permettant de circuler sans se faire remarquer ni inquiéter.

Ed dit: à

Chlo&Sèv

J’ai entedu parler de ces délires de féminisme qui s’empêche en quelque sorte.
Despentes ferme les yeux sur les crimes du « misérable » (tu parles, c’est sa soeur la vraie misérable !) parce qu’il « risque sa peau à chaque contrôle d’identité ».Donc oui, bon, laissons-le tabasser sa propre soeur, pauvre petit chou.

Complètement malade, cette Despentes.

Ed dit: à

Edmond cul à iech.

Janssen J-J dit: à

Comment sont les bon s critiques littéraires soit-disant féministes de Causeur quand ils veulent croiser le fer.
La pauvre Despentes aurait surtout été scandalisée que le film de Sciamam/Haenel n’eut pas été primé, alors qu’il était à se esyeux le plus politiquement correct…. Et voilà la bassesse avec laquelle on justifie sa haine d’une bonne écrivaine qui se moque du style, en la disqualifiant par ses moeurs (affaire entendue, une fois de plus) :

« Parce que contrairement à ce que dit Despentes, qui manque tout à la fois de style et de culture, des lesbiennes au pouvoir, à l’époque des Barney, Liane de Pougy, Winnaretta Singer, princesse de Polignac, Elisabeth de Grammont, Romaine Brooks, Renée Vivien («Sapho 1900, Sapho 100%»), Gertrude Stein, Vita Sackville-West ou Virginia Woolf, il y en a eu et en grand nombre. Mais elles avaient du talent, elles. Et de la classe. Et je les salue bien bas ».

Pauvre type, ce brigdelli… Merci de nous avoir branché sur ce texte, Claudio B., c tjs bin insructif, hélas.

OK avec DHH, les fémnistes occidentales petites-bourgeoises n’ont plus grand chose à conquérir chez elles. Ce sont les nouveaux hommes féministes petits-bourgeois qui ont à « se positionner » à leur égard, comme il est suggéré par Jablonka, hein…
Et il reste pas mal de boulot et de ménage à faire devant leur porte avant de se proposer en modèle dans la stratification sociale vers le haut et vers le bas.

et alii dit: à

je suis persuadée d’avoir lu que les anciens artistes chinois avaient trouvé dans l’anamorphose une technique pour contourner la censure;mais je ne sais plus où j’aurais lu ça, et ne retrouve rien sur la toile ;pourtant ce sont bien tous les détails que je retrouve dans ma mémoire, généralement fiable (c’était avant internet)

lmd dit: à

On peut ne pas aimer les sculptures de Tim (Louis Mitelberg) autant que ses dessins, mais lire «avec ce coté «mottes de boue de Giacometti»», cela froisse ma perception de Giacometti, et de vous même, Clopine.

D. dit: à

Je bloque sur ça :

« (…) Pour remplir cet objectif, il est demandé que tout établissement de santé doté d’un SAMU-Centre 15 vérifie et adapte le dispositif prévu pour répondre à une augmentation à hauteur de 200 % (triplement) des appels et aux mesures à prendre pour y faire face. (…) »

in « Préparation au risque épidémique Covid-19 » – page 17.

Expliquez moi.

et alii dit: à

ce que je trouve sur la CHINE/
Epoque Ming (XIVème → XVIIème): Apparition du procédé d’Anamorphose à miroir dans l’art chinois (interposition d’un miroir conique ou cylindrique entre le regard et la peinture déformée, qui s’y reconstitue).
Diffusion de caricatures, de scènes érotiques, de sorcelleries par l’application du procédé d’Anamorphose à miroir.

Clopine dit: à

LMD, comment qualifieriez-vous cette manière « giacomettienne » de travailler la matière ? Moi j’ai toujours eu l’impression de voir des sculptures en terre, en glaise même, des sortes de « golem » avec cette impression de métal pétri comme on pétri, très précisément, l’argile quand on veut par exemple faire du torchis. Ce n’est surtout pas une expression dévalorisante, dans ma bouche, de dire « mottes de boue », c’est juste que j’essaie de dire le plus précisément possible ce que cela m’évoque, et je trouve d’ailleurs l’effet rendu ainsi totalement bouleversant… Chez Giacometti. Mais la sculpture mise en ligne par Pierre Assouline me paraît juste décliner cette « manière » (que je ne sais donc sûrement pas bien qualifier, mais vous allez m’aider n’est-ce pas ?), comme … Un sous-Giacometti…

De la même manière, qui va sûrement être perçue comme scandaleuse par ici, pour moi il existe une hiérarchie qui me fait placer Giono bien au-dessus d’un Pagnol (très bon, hein, le Pagnol, mais pas au même niveau). L’un, le premier, est pour moi universel, l’autre, le second, eset un très bon écrivain régionaliste.

Mais encore une fois, je vous pose la question : comment qualifieriez-vous la matière des statues de Giacometti, cette façon qu’il a de la travailler, en sorte de « mottes », oui, je ne vois pas d’autres termes ?

renato dit: à

Les Ambassadeurs d’Holbein était installé sur une parois où s’ouvraient 2 porte, une pour entrer et une pour sortir, c’est en passant par celle-ci qu’on voyait l’anamorphose se recomposer — memento mori —, car « la mort on la voit en sortant ».

Ed dit: à

Ceci dit, Despentes est une grande écrivaine. Sa trilogie frôle le chef d’oeuvre contemporain, enfin les deux premiers volumes, parce que je n’ai toujours pas lu le 3e.
Je critiquais uniquement ses prises de position typiques des féministes un peu trop gauchistes pour unir, un peu trop manichéenne pour ne pas segmenter le machisme, c.-à-d. le dénoncer quand c’est juif et l’ignorer quand c’est racaille.

D. dit: à

Dans le même document il est écrit page 22 que les établissements de santé habilités Covid-19 ne doivent pas séquencer le virus.
En gras, souligné et encadré.

Tiens tiens. Et pourquoi donc ? Le résultat de ce séquençage serait-il si alarmant ?

Phil dit: à

Tous ces feignants du Louvre qui refusent de travailler. livrons les masques à gaz et tout le monde à son poste.
Holbein sur tablette, aussi misérable qu’un bal de Visconti en dvd. Dear Baroz, le ventre mou des spectateurs continue-t-il à bouffer du popcorn avec les doigts par temps de virus ?

christiane dit: à

« […]Lorsque j’ai vu pour la première fois les personnages de Giacometti où pas un gramme de gras ne subsiste, des hommes et des femmes qui sont, comme dit René Char en 1954, « tels des décombres ayant beaucoup souffert en perdant leur poids et leur sang anciens« , j’ai tout de suite pensé aux hommes que je voyais le mercredi dans un centre de consultation de maladies psychosomatiques. Même si certains n’étaient pas maigres, je les voyais comme dépouillés de tout, décharnés, sculptés dans le bronze du désespoir. Ils me parlaient en baissant les yeux, tant leur humanité avait été humiliée. Le désastre était lisible sur leur visage et par pudeur je ne les regardais pas longtemps. Genet aurait pu me dire : »Tu as connu les hommes nus et effilés de Giacometti. » Il m’a dit : «  Ce que j’apprécie chez Giacometti, c’est qu’il m’a appris à aimer la poussière. » Il avait posé pour lui et il a raconté cela dans le merveilleux L’atelier d’Alberto Giacometti.
Il existe dans la médina de Fès des ruelles si étroites qu’on les appelle « la rue d’un seul ». En regardant ces hommes si grands, si secs, réduits à leur colonne vertébrale avec au bout une toute petite tête, je me suis dit, ce sont des gens de ma ville qui pour circuler, se sont allongés au point de n’être plus qu’un long fil de fer. Cependant, au-delà de cette métaphore physique, ces personnages, ou même le chien qui a subi une sorte de chirurgie impitoyable, m’émeuvent. Je me sens concerné par leur solitude, par leurs larmes invisibles, par leur destin. Ils me sont si familiers qu’il m’arrive de me dire que Giacometti a posé le regard le plus juste, le plus rigoureux, sur la condition humaine. c’est la voix de Billie Holiday que j’entends quand je regarde ces sculptures, les cris d’Antonin Artaud, le silence d’une multitude d’êtres humains brutalisés et abandonnés dans des camps, dans des chambres à gaz, dans l’enfer que seul l’homme est capable d’inventer pour l’homme. Voilà pourquoi non seulement j’aime Giacometti, l’homme, son travail, son atelier si étroit, mais aussi le frère qu’il ne faut surtout pas secouer, car comme on dit, « il est plein de larmes« .

Tahar Ben Jelloun
Giacometti – La rue d’un seul suivi de Visite fantôme de l’atelier a été réédité chez Gallimard en 2006.

renato dit: à

En suivant les fleches on voit la transormation de la « tache » en tete de mort, Phil ; puis, évidemment, rien ne vaut l’expérience directe.

D. dit: à

Phil, le 49.3 a-t-il pu favoriser leur exaspération ?

Phil dit: à

c’est bien possible, dédé. viens de revoir Charles Bronson en justicier qui soigne son exaspération avec un calibre 32.

christiane dit: à

« L’homme qui marchait vers la vérité » – Jean Pierrard.
« […] Le sculpteur s’acharne parfois avec une telle intensité sur ses effigies qu’elles finissent par devenir minuscules. Très vite, la légende veut que l’artiste emporte ses dernières créations avec lui dans une boîte d’allumettes. Par l’un de ces paradoxes dont l’histoire de l’art conserve le secret, alors qu’autour de lui, dans ces années-là, la création se fait résolument abstraite, Giacometti s’en tient résolument à la figure : il la creuse, il la ravine comme le ferait l’eau d’un buste grec ou romain échoué au fond de la mer. De ses doigts jaunis par le tabac, il modèle les visages de ses statues comme s’il souhaitait qu’ils portent l’empreinte de leur époque à la façon de ces portraits du Fayoum qui le fascinaient tant. […]. »

Ces extraits de texte, celui-ci et le précédent de Tahar Ben Jelloun sont inclus dans la plaquette offerte à la Fondation Maeght – Saint-Paul-de-Vence en 2010 pour l’exposition : « Giacometti & Maeght – Une amitié artistique 1946- 1966 ».

de nota dit: à

Ce qui est vraiment écoeurant c’est ce que souligne Samuel Blumenfeld:

« Je me demande parfois si l’on prend bien la mesure de ce dont nous sommes témoins. Ainsi, ce 28 février, la présentatrice des Césars, Florence Foresti, dans le plus pur style polémique et raciste de l’extrême droite – celui où le nom d’un individu se trouve réduit à un sobriquet alors que sont mis en avant, pour la vindicte, ses particularismes physiques – aura rebaptisé Roman Polanski, « Roro » et « Popol ». Que s’est-il passé pour qu’en 2020 un survivant du ghetto de Cracovie se trouve désigné par « Atchoum », l’un des nains de Blanche neige devant une salle hilare ? Comment une salle peut-elle rester souriante lorsque le nom d’un individu – dont la mère a été gazée à Auschwitz, et le père déporté à Mauthausen, là où les prisonniers spoliés de leur nom se trouvaient réduits à un matricule tatoué sur le bras – n’a plus le droit d’être prononcé, juste déformé et vilifié. Surtout, de quelles autres sauvageries augure cette pathétique soirée des Césars. »

lmd dit: à

…«avec ce coté «mottes de boue de Giacometti»»
Je pense que la boue évoque une matière trop liquide pour constituer des mottes. Et motte évoque des morceaux très grossiers, peu mesurés.
Effectivement, le modelage de Giacometti semble être fait à partir de morceaux de glaise, des tocs d’argile, dont les dimension sont mesurées de façon très sensible par la main.
Mais il est vraisemblable qu’il ne faut pas s’aventurer à décrire une façon de figurer le monde avec trois ou quatre mots, si bien choisis soient-ils.

Jazzi dit: à

Clopine, je ne suis pas critique de films, je donne juste mon avis, mes impressions qui n’engage que moi.
J’aime beaucoup les documentaires dits de création.
J’avais programmé de voir celui-là.
J’irai demain…

Certes rat des villes (Paris la Belle !), j’ai des liens étroits avec le monde agricole. Via ma petite soeur : revendeuse-exploitante au marché Forville de Cannes.

Des liens forts anciens comme vous allez le voir…

Jazzi dit: à

(Résumé :
J’avais donc tout juste cinq ans et deux mois, lorsque notre structure familiale vola en éclats ! Ma mère fut enfermée dans un asile de fous, à Nice. Mon frère Ange fut expédié chez mes grands-parents maternels, à Lucéram, dans l’arrière-pays niçois. On me plaça chez ma tante Henriette, la sœur de mon père, rue du Suquet, à Cannes.)

Un bon matin, mon père, en costume sombre et cravate, vint me chercher. Il me fit revêtir mes habits du dimanche et nous partîmes ensemble pour l’arrêt des bus, au bas du Suquet, entre la mairie et le vieux port. Là, nous montâmes dans un grand car jaune des Rapides de la Côte d’Azur, qui nous conduisit à Antibes, par la nationale 7, puis jusqu’à Nice, en suivant le bord de mer. Une belle escapade, qui me permit de constater que, depuis les plages de Villeneuve-Loubet jusqu’à celles de la Promenade des Anglais, des galets, gris et inhospitaliers, s’étaient substitués au beau sable fin et doré du littoral cannois. J’en éprouvai une grande fierté pour ma ville natale.
En descendant, à la gare routière de Nice, face au Paillon, qui n’était pas encore recouvert en ce temps là, rendu nauséeux tout du long par l’acre odeur du gasoil, que recrachait, en un nuage noir et épais, le tuyau d’échappement de l’autocar, je vomis, et bien vite me sentis soulagé. En riant, mon père me dit que c’était une curieuse façon de baptiser la grande ville de Nice à l’occasion de mon premier grand voyage ! Environ une trentaine de kilomètres. Et ce n’était pas fini. Nous avions plus d’une heure de battement en attendant le second autocar, qui devait nous conduire à Lucéram.
Je découvris avec émerveillement les ruelles étroites et labyrinthiques du vieux Nice, avec ses hautes maisons aux façades ocres et roses, ses négoces multiples et variés, où nous dégustâmes de grandes portions de socca [spécialité culinaire locale, à base de farine de pois chiche], et ses ciels de linge étendu au-dessus de nos têtes. Je dus m’avouer, un peu vexé, que notre Suquet était bien modeste à côté !
Après quelques derniers achats, notamment des boites de corned beef, mon père me mena vers une jolie placette où un vieux car marron attendait. Nous y prîmes place, assis entre les voyageurs, leurs sacs et leurs nombreux paquets.
Autre destination, autre voyage. Le vieil autocar, poussif et pétaradant, était conduit par son propriétaire, auquel mon père s’était acquis directement du prix des billets. Un homme plus très jeune et ventru, par comparaison au fringant employé en chemisette bleue des Rapides de la Côte d’Azur. Nous suivîmes le Paillon, maigre rivière dont on devinait le chétif débit dans son lit de cailloux et d’herbes folles. A la sortie nord-est de la ville, nous traversâmes un décor désolé de banlieue et de zones industrielles. Fort heureusement, après Contes, nous oubliâmes les derniers avatars de la ville et nous engageâmes dans un paysage plus accidenté et verdoyant.
La route montait en lacets jusqu’à L’Escarène. Grande étape où l’autocar fatigué eut droit à une longue pause. Tout au long du parcours, le chauffeur s’était arrêté à de multiples occasions : pour livrer un paquet, des liasses de journaux ou permettre à un voyageur de descendre ou de monter. Enfin nous partîmes à l’assaut des derniers kilomètres qui devaient nous permettre de rejoindre le légendaire village de mes grands-parents maternels, dont j’avais tant entendu parler !
La route était sauvage à souhait. Les lacets se succédaient sans relâche et si serrés que le chauffeur, dans certains virages, devait s’y reprendre à plusieurs fois. Il actionnait constamment le klaxon, pour prévenir les éventuels véhicules venant dans l’autre sens et masqués à sa vue. Pas une habitation, à part quelques rares cabanons entraperçus à travers les pins et les oliviers sur les collines environnantes. Nous étions en plein western provençal. Tandis que partout retentissait le cri étourdissant des cigales.
Nous passâmes un pont et, alerté par mon père, je découvris sur la droite, juste après le tournant, Lucéram dans son entier, éblouissant de soleil, avec sa tour, son clocher et ses maisons s’étageant tout autour, au-dessus du vallon ! Peu après, l’autocar, soulagé, relâcha un pet tonitruant sur la place centrale. Terminus.
Nous arrivâmes à l’heure où finit la sieste. Une population joyeuse et bonne enfant nous attendait avec impatience, telle la dernière diligence dans les plaines du Far West. Tenant son bagage d’une main et moi de l’autre, mon père s’apprêtait à nous faire grimper la ruelle principale du village, quand je vis un jeune garçon se détacher d’un groupe de chenapans et venir lui secouer la manche de sa veste : je n’avais pas reconnu Ange ! Durant tout le trajet, tandis qu’il me décrivait avec volubilité les charmes du village, il m’apparut comme un étranger. Il avait forci, pris de l’assurance et son allure maintenant était celle d’un petit paysan. Presque parvenus au sommet du village, mon frère me désigna, juste en contre bas de la tour crénelée, la maison de nos grands-parents.
L’habitation et ses occupants me parurent d’emblée rustiques. Mon grand-père, Prosper Dalmas, était un petit homme sec, au visage anguleux, barré par une grosse moustache blanche. Le crâne chauve, il avait des yeux d’un bleu d’acier pénétrants, semblables à ceux de ma mère. Sa femme, Joséphine, née Paul, était toute aussi petite, mais plus ronde et trapue. La peau tannée, les yeux marrons, entièrement vêtue de noir, je remarquai, quand elle déposa chaleureusement deux baisers mouillés sur mes joues, qu’elle dégageait une odeur rance de poisson et d’oignon.
Dans cette maison basse, sombre, aux pièces minuscules, pleine de recoins et d’alcôves, mon père détonnait : il semblait un géant, suprêmement élégant. Il se montra amical et déférent avec ses beaux-parents, sortant de son sac tout un lot de victuailles, qu’il déposa sur la table de la cuisine.
Quand je demandai à aller aux toilettes, je retrouvai dans le regard d’Ange, qui m’observait en coin, depuis le début, l’air innocent et bêta, toute la sournoiserie dont il était coutumier. Il me montra du doigt une porte basse dans le mur, au pied des escaliers en raidillon menant à l’étage supérieur. J’entrai dans une sorte de grotte, sans lumière, dont les parois humides conservaient au frais d’insupportables relents d’urine et de merde, qui me piquèrent aussitôt le nez. Retenant mon souffle, les narines bouchées, j’eus à peine le temps de deviner, dans l’obscurité, une énorme jarre, coiffée d’un couvercle en bois, autour de laquelle tournoyaient d’écœurantes mouches vertes, et pour tout papier, des feuilles de journaux. Je ressortis illico.
Mon frère me récupéra en rigolant et m’entraîna au premier étage. Dans le couloir, deux portes, sur la droite, ouvraient sur des chambres, encombrées de hauts lits à armature de fer, recouverts de couvertures constituées de petits carrés de tricots multicolores. Sur le sol, d’identiques petits tapis, destinés à préserver, l’hiver, de la fraîcheur du carrelage, égayaient ces pièces sommairement meublées. Au bout du couloir, un débarras, aux murs tapissés de casiers en bois, où mes grands-parents conservaient dans des boites à chaussure une grande variété de graines. De là, on accédait au balcon d’où l’on avait une vue réjouissante : à gauche, des plants de cultures, un vieux pont en pierre, des collines boisées, vert foncé. En face, au-dessus des maisons, l’imposant clocher avec son crépi jaune et son horloge centrale qui sonnait tous les quarts d’heure. Sur la droite, une enfilade de toitures en tuiles rondes, du rose clair au rouge sang !
Autour de la large table en bois, qui occupait la moitié de la salle à manger, assis sur de longs bancs latéraux, nous prîmes notre repas du soir dans un quasi-silence, rompu par quelques rares échanges en patois local entre mes grands-parents. J’eus tout le loisir de contempler le cadre en bois, suspendu en face de moi, dans lequel étaient religieusement conservées sous verre, les trois médailles obtenues à la Grande Guerre par mon aïeul. Après l’inévitable soupe de légumes, ma grand-mère servit une omelette au corned beef et une salade au fort goût d’ail.
Après que j’eusse mordu dans une pomme rabougrie mais particulièrement goûteuse, Ange m’informa que tous les légumes et les fruits que nous mangions provenaient de nos campagnes, réparties tout autour du village. S’ils étaient si succulents, précisa-t-il : « C’est grâce à la merde recueillie dans la cave, sous le trou des cabinets, que pépé mélange à la terre dans laquelle il plante ses graines. » En reposant la pomme, je me mis à pleurer. Mon père, qui avait probablement lu sur les lèvres de mon frère ses propos, le gronda sévèrement, puis nous ordonna de monter nous coucher.

et alii dit: à

mon père s’était acquis directement du prix des billets.
ne voulez-vous pas dire acquitté?

et alii dit: à

, partiellement vieilli. Acquitter une somme d’argent (due pour une chose). La payer :
6. Quand les effets arriveront à échéance, nous les acquitterons avec nos gains. Si nous ne pouvions plus les solder, Roguin me remettrait des fonds à cinq pour cent, hypothéqués sur ma part de terrain. Mais les emprunts seront inutiles :… H. de Balzac, César Birotteau,1837, p. 16.

et alii dit: à

− Emploi pronom. Qqn s’acquitte de qqc.Se rendre quitte, se libérer (d’une obligation).
1. COMM. Se libérer d’une dette d’argent :
9. Ces pauvres bougres viennent de s’acquitter de l’impôt. Les voici quittes. A. Gide, Le Retour du Tchad,1928, p. 952.
Rem. Syntagmes : s’acquitter de ce qu’on doit, d’une dette, d’un emprunt, d’une somme.
2. P. ext., PROF.
a) Mener à bonne fin ce à quoi on est engagé, exécuter une obligation imposée :

OZYMANDIAS dit: à

« … Ne me secouez pas, je suis plein de larmes ».
Henri Calet
La mort le faisait pleurer vivant avant de l’embrasser.

et alii dit: à

CRITIQUE SUR MEDIAPART
Báthory ou la fascination morbide pour la jeunesse éternelle
5 JUIN 2019 PAR CÉDRIC LÉPINE BLOG : LE BLOG DE CÉDRIC LÉPINE
Au début du XIXe siècle, la comtesse Erzsébet Báthory, descendante de la sanglante comtesse du même nom qui assassina des jeunes vierges et se baigna dans leur sang pour jouir d’une jeunesse éternelle, se met à imaginer le même scénario.

Clopine dit: à

De nota, d’avoir des parents victimes de la Shoah, être soi-même un rescapé, vous donne une impunité à vie pour commettre des viols, et obtenir un respect quasi-religieux devant vous, au point que se moquer de vous revient à une sorte de blasphème ? C’est bien cela, votre pensée ?

Franchement… Non, je ne respecte pas ni ne respecterai Polanski. J’ai admiré son talent, j’ai vu ses beaux films ambigus et venimeux, je ne souhaite pas sa mort sociale. Mais il faudrait tout de même qu’il ait à répondre de ses actes devant la justice, vu qu’il est accusé par plusieurs femmes. Et son crime avéré, celui-là, l’empêche à tout jamais, à mes yeux, de pouvoir être respecté. Car quand vous sodomisez une gamine de quatorze ans non consentante, quelque soit ce que vous avez vécu avant, vous devenez vous aussi un bourreau.

Foresti a joué son rôle d’humoriste, c’est tout. Et je pense que, si ç’avait été Coluche et non pas elle, ce serait sorti tout pareil !!! je l’ai même trouvée assez mesurée, elle aurait pu enfoncer le clou bien plus que cela !

Phil dit: à

n’exagérons pas, dear Nota, que les intouchables restent en Inde. Me souviens d’un articulet de Blumenfeld à la mort de Glenn Ford parlant de « son nez porcin et tronche en tirelire ».
Polanski s’est excellement portraituré dans « What ? », cela suffit au contentement des avisés.
Comme dit, la seule bonne nouvelle des « con-pressions » de Césars fut le couronnement du documentaire « M comme Menahem », qui prend à revers les médias français laquaïcisés à bouffer le catholique.

Marie Sasseur dit: à

#Ce qui est vraiment écoeurant c’est ce que souligne Samuel Blumenfeld

Ca y est nous y sommes. Je plussoie dans l’écoeurement lisant ce que raconte M. Blumenfield ( connais pas). Faudrait aller chercher la vérité du côté de Lodz…

Il y a un autre « écoeuré « , c’est le fils de Georges Wikson, celui qui a mis le temps d’un film ( pas vu) le costume de De Gaulle.
Lui comprend pas que Foresti réduise le « mythe énorme » (sic) Polanski a popol et atchoum.
Foresti comme Despentes ont des réactions outrancieres qui desservent la cause à défendre.

Polanski doit arreter de fuir et se présenter devant ses juges, qui l’attendent aux US. C’est tout ce qu’on demande.

Marie Sasseur dit: à

c’est le fils de Georges Wikson.
La barbe, hésiter entre Wilson et Wilkinson

gisèle dit: à

@ christiane, pour vous répondre. J’avais bien lu votre long post. Le mien n’était qu’un clin d’oeil (amusant ?atchoum !) et un peu à côté, raison pour laquelle je ne vous l’avais pas adressé,nommément.
En fait, il est piquant que la « honteuse femelle » puisse s’appeler aussi « mimosa pudica »….

Clopine dit: à

Jazzi, ton texte est très bien, mais, si j’étais toi, je travaillerai les temps. Trop de passé simple ! Au lieu d’alléger ton texte ou de le rendre plus élégant, il le plombe ! Alors que tout pourrait être si bien !

Mélange avec du passé composé , ou, au pire,tente le coup au présent… Non, le passé composé serait mieux, ça se trouve. En tout cas, réserve le passé simple pour les actions, et non les descriptions. Par exemple (attends, ne le prends pas mal, je tente juste le coup pour me confirmer à moi-même mon intuition sur ce qui pèche dans ton texte) :

« Un bon matin, mon père, en costume sombre et cravate, est venu me chercher. Il m’a fait revêtir mes habits du dimanche et nous sommes partis ensemble pour l’arrêt des bus, au bas du Suquet, entre la mairie et le vieux port. Là, nous sommes montés dans un grand car jaune des Rapides de la Côte d’Azur, qui nous a conduits à Antibes, par la nationale 7, puis jusqu’à Nice, en suivant le bord de mer. Une belle escapade, qui me permit de constater que, depuis les plages de Villeneuve-Loubet jusqu’à celles de la Promenade des Anglais, des galets, gris et inhospitaliers, s’étaient substitués au beau sable fin et doré du littoral cannois. J’en éprouvai une grande fierté pour ma ville natale. »

Tu vois ce que je veux dire ? Le passé simple est conservé quand le narrateur intervient directement dans le récit, quand il donne son opinion ou qu’il vit quelque chose, il peut aussi être utilisé en « ponctuant » un dialogue (Pagnol le fait beaucoup, tiens), et le passé composé sert à décrire des situations plus lointaines, ou plus statiques, sans intervention directe des héros.

Bon, je te dis ça, mais en fait j’ai tort. Tu as sûrement dû y penser et si tu veux que ça soit comme ça, c’est toi qui as raison, bien sûr !

Mais pourtant…

Excuse-moi, je ne peux pas m’en empêcher, je suis une emmerdeuse.

Jazzi dit: à

Le narrateur raconte, Clopine.

Une invention à moi, et alii, construite à partir du verbe acquérir et non s’acquitter… mais grammaticalement fautive !

l'ombelle des talus dit: à

« Il faut extirper l’infâme »
Invitation voltairienne toujours bienvenue.

et alii dit: à

construite à partir du verbe acquérir
eh bien, ce n’est pas heureux!

et alii dit: à

, je ne peux pas m’en empêcher, je suis une emmerdeuse.
que ne vous ouvrez vous un cours :ça nous épargnerait et vous pourriez satisfaire vos passions « indépendantes de votre volonté »(contrôle)

Marie Sasseur dit: à

Le jour où un biographe digne de ce nom se penchera sur le « mythe » Polanski, un ghost writer, mais pas une brêle, ce jour sur là, j’en ai la conviction, tout ce que l »homme et l »oeuvre ont de malsain, se fera jour.

« A méditer »
Passou qui médite sur la tribune de Despentes, dans Libé.
Moi je veux bien comprendre une attention de voisin de table, mais enfin un charretier qui a une haine épidermique des hommes ne s’exprimerait pas autrement.
Méditer sur les extrêmes lgbt?
Non. Merci.

renato dit: à

Ulay est rentré dans le chaos originel.

et alii dit: à

Pourquoi étudier les grammaires sans chercher à parler les langues elle-mêmes?

grammaticalement fautive ! ???
Parce que l’étude de la structure même de l’idiome permet de découvrir sa façon particulière de passer du réel au discours, donc portant un regard différent sur le monde. Songez qu’à l’heure où le monde se normalise en appelant à la diversité, il existe six mille systèmes linguistiques différents dans ce petit coin de la galaxie.

Jean-Pierre Minaudier, détenteur de plus de 800 grammaires de langues du monde, nous promène tout autour de la terre visitant l’histoire de la langue de peuples. Étonnant, vivifiant. À découvrir.

Le magnifique traducteur du conte lituanien l’homme qui savait la langue des serpents de Andrus Kivirak nous revient pour nous partager une passion peu commune: la passion de la grammaire. Ces vagabondages linguistiques d’un passionné des peuples et des mots ne vous laisseront pas indifférent en vous invitant à flâner sur d’autres chemins. étonnés de l’infinie diversité du monde à dire, penser, rêver. Ce livre chante la poésie de la grammaire.
Jean-Pierre Minaudier – Poésie du gérondif

Jazzi dit: à

« eh bien, ce n’est pas heureux! »

C’est un enfant de cinq ans qui parle, et alii.
Un enfant dont le substrat culturel lui est fournit par deux parents sourds et muets et des grands parents parlant essentiellement le patois provençal…

christiane dit: à

Bonsoir Gisèle,
je comprends mieux. alors j’apprécie le… mimosa !
Pour « l’île aux chiens » de Wes Anderson, je n’ai pas réagi car ce film vu en avant-première m’a glacée. Je l’ai trouvé morbide. Tous ces os, ces chiens efflanqués, galeux, agressifs, cette vermine qui grouille dans les nourritures avariées de la déchetterie, ces combats des deux meutes ennemies… Je n’ai pas compris à quel public il s’adressait. Ségrégation, maltraitance, corruption… plutôt pour adultes ou ados ? Certainement pas des enfants. Je garde une admiration pour la technique très réaliste, le rendu plastique des décors et des marionnettes et ces petits joueurs de tambour ancestral et pour les voix. Je sais qu’il y a plein de citations d’autres films. Mais pour moi ça manquait d’émotion.

et alii dit: à

J4AI LU CE LIVRE,(un professeur dont la mère était mourante me le prêta ;nous avions ma même source d’information :l’obs:
en bilua (langue des îles Salomon), en kurde et en cèmuhi (langue de Nouvelle-Calédonie), c’est le féminin qui l’emporte ;
« dans la plupart des langues afroasiatiques […], faire passer un nom au féminin sert à indiquer que la chose dont on parle est de petite taille, alors qu’en nama, une langue khoïsane de Namibie, c’est exactement le contraire » ;
certaines langues d’Amazonie « possèdent la catégorie du passé non seulement pour les verbes, mais aussi pour les noms » : un élément permet d’indiquer que « l’être ou l’objet désigné est mort, abîmé ou inutilisable »
https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-les-plans-cul-ture-de-la-redac/20140405.RUE9933/poesie-du-gerondif-le-livre-le-plus-enthousiasmant-du-moment-parle-de-grammaire.html.

Marie Sasseur dit: à

« à mediter »

Vous avez déjà skié à Gstaad ?
Moi non plus. Mais j’ai trop de pentes dans les jambes, pour en avoir envie.

Tenez Passou, c’est une méditation sur la féminité.
Je vous redonne le lien, elle s’appelle Valentine.

https://www.valentinemonnier.com/work

Jazzi dit: à

fourni…

Très beaux ces histoires de grammaires.

Ma grand mère Joséphine Dalmas, née Paul, s’adressait à moi dans un excellent français. Elle savait lire et écrire et me disait que ses parents ne l’envoyaient à l’école seulement les jours de pluie. Le reste du temps, elle devait aller travailler dans nos campagnes. Elle me récitait la seule fable de la Fontaine qu’elle savait encore par coeur : « Un riche laboureur sentant sa mort prochaine fit venir ses enfants… travaillez, prenez de la peine, c’est le fond qui manque le moins… »

Marie Sasseur dit: à

Et l’autre grande gueule, dilapideur de copier-coller, constamment a poil sur la rdl, a laissé sa mère entrer à l’église toute seule.
De quoi écœurer le rdlien de base.

et alii dit: à

la même
excuses;l’auteur de ce livre possède selon l’obs
Il s’est mis à collectionner les grammaires de langues rares. Il en possède aujourd’hui 1 163, concernant 864 langues

christiane dit: à

Ozymandias
Henri Calet ? «Je suis plein de larmes.» C’est donc la phrase ultime de son dernier livre, Peau d’ours, inachevé, laissé à l’état de notes, d’ébauche, publié chez Gallimard en 1958, deux ans après sa mort.
« C’est sur la peau de mon cœur que l’on trouverait des rides.
Je suis déjà un peu parti, absent.
Faites comme si je n’étais pas là.
Ma voix ne porte plus très loin.
Mourir sans savoir ce qu’est la mort, ni la vie.
Il faut se quitter déjà ?
Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes. »
Je n’ai rien lu de lui…

Jazzi dit: à

« constamment a poil sur la rdl »

Et à plume, Marie Sasseur !

christiane dit: à

Oui, de nota et Samuel Blumenfeld. Un silence aurait été suffisant et plus digne. J’ai apprécié ses films.

« Je me demande parfois si l’on prend bien la mesure de ce dont nous sommes témoins. Ainsi, ce 28 février, la présentatrice des Césars, Florence Foresti, dans le plus pur style polémique et raciste de l’extrême droite – celui où le nom d’un individu se trouve réduit à un sobriquet alors que sont mis en avant, pour la vindicte, ses particularismes physiques – aura rebaptisé Roman Polanski, « Roro » et « Popol ». Que s’est-il passé pour qu’en 2020 un survivant du ghetto de Cracovie se trouve désigné par « Atchoum », l’un des nains de Blanche neige devant une salle hilare ? Comment une salle peut-elle rester souriante lorsque le nom d’un individu – dont la mère a été gazée à Auschwitz, et le père déporté à Mauthausen, là où les prisonniers spoliés de leur nom se trouvaient réduits à un matricule tatoué sur le bras – n’a plus le droit d’être prononcé, juste déformé et vilifié. Surtout, de quelles autres sauvageries augure cette pathétique soirée des Césars. »

et alii dit: à

je me demande si P.Assouline ne voudrait pas qu’on lui offre un balai ?

et alii dit: à

On pourrait voler le balai de la lettre d’amour de Vermeer ?

Marie Sasseur dit: à

C’est plus parlant ici, Passou.

https://www.valentinemonnier.com/j-accuse

Ce serait vraiment dommage que vous meditiez sur des enclumes.
Enfin, je m’en voudrais de vous savoir au pied d’une statue de Polanski.

Janssen J-J dit: à

@ Mais j’ai trop de pentes dans les jambes

Tu l’as dit, Virginie !

hamlet dit: à

@M Court : à d’autres !!!

d’abord le fait d’affirmer que vous n’êtes Lucien Bergeret ne permet en rien de prouver que vous ne l’êtes pas vraiment.

c’est trop facile ! cela n’enlève rien de tous les soupçons qui pèsent sur vous !!!

le mieux serait que vous apportiez une preuve, par exemple envoyer une photocopie de votre carte d’identité, à condition bien sûr que celle-ce ne soit pas périmée !

quand bien même vous nous apporteriez votre acte de naissance que le soupçon reste.

et votre conduite de ces derniers mois nous portent tous ici à penser que vous êtes bien Lucien Bergeret !!!

Jean Langoncet dit: à

@de quelles autres sauvageries augure cette pathétique soirée des Césars.

on se le demande avec les ici avec de nota et Christiane ; un gentil coup de pied au cul pour descendre sur terre ?
https://www.youtube.com/watch?v=LTdEPegDPWk

hamlet dit: à

@de nota : qu’est-ce qui est écoeurant ? ce Blumenfeld n’est rien d’autre qu’un défenseur de l’ordre moral qui sévit dans notre pays !!!

vous me direz Foresti aussi, à sa manière, n’est qu’une défenseuse de l’ordre moral qui sévit dans notre pays ?

je vous répondrai que tout dépend sous quel angle on se place !

personnellement je défends l’art et les artistes !

je pense que qu’on fait de bons films on a le droit de violer qui on veut.

contrairement à un boulanger, qui même s’il fait du bon pain mérite la prison.

d’ailleurs vous aurez certainement remarqué que la France n’a jamais protégé de la justice des boulangers américains.

et là il faut relire l’article de passou sur ce qui se passe actuellement aux US : un mouvement social qui exige que les boulangers subissent le même sort que les artistes.

aprsè tout faire du bon pain c’est aussi un art.

en plus il faut bien voir qu’à terme mettre les artistes en prison ne nous fera jamais crever de faim, alors que les boulangers…

hamlet dit: à

Jazzi, tu es trop dur avec tes critiques cinéma, tu as ta place aux cahiers, leurs critiques aussi sont nulles à chier.

hamlet dit: à

Jazzi ton texte est très proustien, le pire qui puisse arriver à la culture c’est cet envahissement de la pensée lgbt qui passerait son temps à parler sa mère et de son enfance.

et tu remarqueras que c’est bien ce qui arrive à notre culture : tout le monde parle de son enfance, de sa mère, de son père, des pots de fleurs sur les escaliers quand enfant on va rendre visite à la grand mère etc…

non seulement on a l’impression de reveibr cent en arrière mais tout ce monde qui nous gave avec leurs souvenirs d’enfance c’est hyper gonflant, à la longue.

parler de soi, ce nombrilisme qui n’en finit pas, la culture gay proustienne a envahit notre monde.

sérieux putain qu’est-ce qu’on en à foutre de ces putains de mères !

comme disait l’autre : dans l’art la vie ne suffit pas !

LA VIE NE SUFFIT PAS, il faut autre chose, il faut en sortir, ouvrir les portes et les fenêtres et respirer, et pas faire comme Proust rester enfermer dans sa chambre et déballer toutes les photos de famille au premier imbécile qui lui rend visite !

sinon, si nous contini=uons dans ce sens tout le monde finira par voter pour Trump !

c’est ça ce que tu veux ? voir un Trump président en France ? alors arrête de gonfler ton monde avec ta pauvre mère ! personne n’en a rien à cirer.

hamlet dit: à

j’espère qu’il n’y a pas de défenseurs de l’ordre moral parmi vous…

hamlet dit: à

Jazzi, tu as bien compris que je ne pense pas un mot de ce que j’ai écrit juste avant sur ta mère.

c’était juste pour mettre à l’épreuve l’ordre moral des rdliens.

D. dit: à

Hé bé si.

B dit: à

L’île aux chiens, avec lequel au travers des personnages et situations, il est rappelé des situations de pouvoir totalitaire, le jeu des propagandes, les enjeux écologiques. Bref on peut y voir tout ce que l’on veut y compris le mettre en rapport avec l’épidémie actuelle où ne sont pas , fort heureusement, traites comme des chiens ces hommes et femmes qui demeurent dans les zones touchées ou encore comment sont entassés dans des centres ressemblant à des prisons les milliers de réfugiés des iles grecques qui là ne sont pas mieux traités que des animaux, les pouvoirs politiques grecs n’étant pas responsables de cet état de fait ou encore a leurs où c’est pire.

« Dans son Japon dystopique, une maladie touchant les chiens force le pouvoir en place à les exiler sur une île-poubelle afin de les mettre en quarantaine. Rapidement, un clivage se crée entre humains et chiens, souvent considérés comme indissociables mais où, ici, les chiens sont chassés, et ces derniers survivent comme ils peuvent sur leur île. »

Pour rafraichir la mémoire du film :

https://alarencontreduseptiemeart.com/ile-aux-chiens/

B dit: à

Ailleurs et non à leurs correcteur

hamlet dit: à

D. dis-moi pas que tu es un défenseur de l’ordre moral !!!

ça m’étonne pas de toi, avec ton air de pas y toucher du genre je vais vous dire tous les jours ce que je vais bouffer ce soir j’en étais sûr que tu n’étais qu’un sale défenseur de l’ordre moral !

honte sur toi et que la malédiction s’abatte sur toi et ta descendance pour les dix générations à venir !

hamlet dit: à

Bérénice je sais pas si vous savez mais dans le meilleur des cas le coronavirus va décimer le tiers de la population mondiale dans les mois à venir, encore pire que la grippe espagnole.

du coup je pense que ça résoudre tous vos problème écologiques.

en parlant de grippe espagnole il devient quoi pablito ?

hamlet dit: à

si certains on une Jaguar à vendre qu’ils la vendent aujourd’hui !

parce que dans six mois il n’y aura plus un chat dans les ehpad, du coup tous les directeurs vont revendre leur Jag et les prix vont chuter.

ça a commencé à la Bourse avec les actions, les seuls qui résistent c’est celles de Sanofi.

hamlet dit: à

avec le Coronavirus c’est la science fiction qui débarque dans nos vies.

quand on pense que les américains ont fait une guerre pour trouver des armes bactériologiques qui n’exsitaient pas en Irak.

le seul truc qui n’a jamais fait défaut à l’histoire humaine c’est le sens du comique.

B dit: à

Christiane, il aurait fallu dire clairement qu’il n’était rendu possible d’évoquer Roman Polanski compte tenu des faits qui lui sont reprochés. Haut , clair et franc. DAROUSSIN fut quelque peu embarrassé pour remettre le César et finit par annoncer que celui ci serait transmis à qui de droit. Ce fut un peu plus habile. Je conserve mon admiration pour le travail du cinéaste dont il a été ici maintes fois question et parallèlement je ne comprends pas comment un artiste de cette trempe à pu commettre les crimes sui lui sont toujours reprochés . J’estime aussi qu’il est objet d’un certain opportunisme féminin qui profite de la sortie du film pour lui reprocher des faits de violence qui datent alors que ceux ci s’ils sont avérés auraient pu éclore en tant que vérités bien avant. Je ne cautionne pas le viol, la violence, la pédophilie pour autant cependant Polanski depuis a fondé une famille, à rompu avec ce passé de délinquant sexuel , de plus il est vieux. Il pourra etre repondu que sont traqués de vieux nazis au Paraguay en dépit de leur age et de l’ancienneté des faits. Si l’on pouvait citer la société de tous ces gens qui sont d’une façon ou d’une autre protégés, j’y verrais une justice mais compte tenu des passe-droit, de l’hypocrisie régnante, du nombre impensable de ceux qui ne seront pas inquiétés ,j’estime qu’il y a acharnement ou qu’on fait de lui un symbole utile au lynchage médiatique et à apaisement de celles qui ont été blessées. Que tous les violeurs et pédophiles ici présents et ailleurs lèvent le doigt!

B dit: à

Avec 3% de létalité? On doit craindre pour L’Afrique, l’Inde et tous les pays qui ne disposent pas des moyens à prévenir. Et qui de plus ne sont pas en mesure de recenser l’étendue du contage. Les Israéliens estiment à quelques semaines la découverte du vaccin sur lequel ils travaillent, Pasteur à six mois. Pas de séquençage, le virus peut encore muter.

B dit: à

J’ajoute que j’ai été moi même objet de violences sexuelles et d’abus. que je peux aussi en dénombrer dans mon entourage proche et chez des personnes que j’ai cotoyées. Je ne souffre pas du syndrome de Stockholm.

renato dit: à

Il y aurait donc des lecteurs super-ultra-extra capables de trouver un tout petit monstre dans un océan de mots ?! bon à savoir, si on aime les particularités curieuses de l’humanité. Enfin, il y en a bien qui ont un puli comme animal de compagnie et arrivent à trouver les poux dans sa pelisse.

3.3.20, 00.28

christiane dit: à

C’est compliqué, B.
Il y a une fureur irrépressible de toutes ces femmes qui peuvent enfin dire ce qu’elles ont subi et qui ne peuvent plus supporter qu’un seul homme ayant commis un viol récemment ou il y a longtemps puisse paraître près d’elles sans hurler leur douleur passée. Ce silence sur ces faits a duré si longtemps et dure encore pour d’autres femmes.
Par ailleurs ces remises de prix diverses sont devenues tellement désuètes, entourées de tant de bouffonnerie pour faire passer les sempiternelles listes de remerciements, les pleurs de circonstances, les silences réprobateurs pour les films et artistes oubliés. Autrefois ne nous sommes-nous pas, nous-mêmes, prêtées à cet exercice, montant sur l’estrade pour recevoir, enrubannés, des livres récompenses ? Oui, il vaudrait mieux arrêter tout cela…
Pour Polanski, je pense que quelque chose a explosé dans sa tête le jour où il a découvert sa femme enceinte assassinée si horriblement. Ce n’est pas une excuse, c’est un fait. Ça et les désastres qui ont précédé dans sa vie et qu’évoque Blumenfeld.
Il y a de la sauvagerie dans l’être humain. Il faut s’empêcher… comme écrivait Closer, il y a peu.
Vous êtes honnête dans votre questionnement…
Quant à Jazzi et ses passés-simples qui ne sont pas si simples ni passés vraiment, il ne les emploie jamais dans ses chroniques de cinéma, juste quand il évoque ce passé qui le tarabuste. S’il écrivait tout cela au futur, rien ne serait encore arrivé…
hamlet a encore sévi, c’est l’heure où ses mots deviennent couteaux du lanceur de couteaux. Les cibles immobiles, adossées à la paroi du cirque ambulant, entendent siffler les lames qui viennent se ficher dans le bois.
Quand nous étions petits on se disait : « Minuit, l’heure du crime, un homme un couteau à la main, étalait du beurre sur son pain ! » et on riait, heureux de s’être fait peur, le temps de quatre mots.
Bon, ce n’est pas une comtoise c’est une clepsydre ! Mesurer le temps avec de l’eau, c’est de circonstance. Bonne nuit à vous et à Rose et aux autres.

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