Faut-il parier sur l’intelligence du lecteur ?
Mais oui, c’est possible : des traducteurs peuvent se réunir trois jours durant sans qu’il soit question de l’éternel dilemme « Fidélité ou trahison « , ou de « L’intraductibilité de la poésie », et sans que s’affrontent « ciblistes » et « sourcistes ». Ca change ! C’était ce week-end au Moulin de la Tuilerie à Gif-sur-Yvette (Essonne), la première édition du Festival VO-VF organisé par des libraires, Sylvie Melchiori (La Vagabonde à Versailles), Hélène Pourquié et Pierre Morize (Liragif à Gif-sur-Yvette), avec une équipe de bénévoles constituée de leurs plus fidèles clients. Songez qu’à la table commune, parmi ceux qui avaient mis la main à la pâte, c’est le cas de le dire, un astrophysicien avait roulé la semoule du couscous du dîner samedi, ce qui ne fut certainement pas étranger à sa légèreté aérienne. Trois jours durant, si des traducteurs étaient bien à la tribune, ils étaient minoritaires dans le public constitué pour l’essentiel d’amateurs de littérature étrangère. A glaner des échanges d’un débat à l’autre des préoccupations communes surgissaient autour de quelques thèmes.
Faut-il parier sur l’intelligence du lecteur ? Si c’est un problème pour l’auteur, ca l’est plus encore pour un traducteur. Alors vous imaginez si les deux se superposent. Un double pari. L’américaniste Claro avait déjà donné le ton la veille sur son blog Le Clavier cannibale par un billet consacré à l’angoisse du traducteur au moment de la note en bas de page : la mettre ou pas ? Il esquissait la remarque à propos d’un roman turc où sa consoeur se demandait s’il fallait traduire simit par une note indiquant qu’il s’agit d’un petit pain en couronne couvert de graines de sésame, ou s’abstenir et faire confiance à sa compétence ? Dès lors qu’il ne s’agit pas d’un hapax, et que le contexte peut à plusieurs reprises l’expliquer, pourquoi pas ?
Johan-Frédérik El-Guedj, fut confronté à un problème semblable en traduisant de l’anglais Le seigneur de Bombay écrit en hindi par Vikram Chandra qui truffa sa langue d’argot pendjabi. Perplexe, le traducteur, qui n’hésita pas à trouver des mots que les Indiens souvent ignorent, usa alternativement de deux solutions : soit glisser une rapide périphrase au sein de la phrase, soit ne pas traduire et laisser le mot original en italiques : « Grâce à sa récurrence, le lecteur finit par le comprendre. Il faut parier sur son intelligence ». On peut en tout cas parier sur celle du traducteur qui, pour s’approprier le lexique argotique indien, s’est inspiré du lexique de cooptation mafieuse des films de Martin Scorcese, car les logiques claniques y sont les mêmes. A noter que rien ne vieillit comme l’argot, tous les traducteurs présents en convinrent ; c’est même ce qui date très vite un texte, lequel vieillit mal à cause de cette concession à l’air du temps. Cela dit, bien malin sera le lecteur qui décèlera dans trois chapitres du Seigneur de Bombay des références cryptées au Bruit et la fureur de Faulkner…
Le problème du titre. Les traducteurs font souvent des propositions tout en sachant qu’elles ne seront guère prises en compte. Ainsi peut-on regretter que Le seigneur de Bombay, titre choisi par l’éditeur Robert Laffont pour des raisons commerciales, ne rende pas compte du caractère sacré du titre original Sacred Games. Dans un tel cas, lorsque le traducteur entretient une relation privilégiée de longue date avec un auteur, il doit être assez vicieux pour le prévenir du mauvais coup qui se trame contre lui, afin que celui-ci réagisse en envoyant son agent au front avec menace de procès. Annie Montaut fut confrontée à un autre type de problème en traduisant un roman de Krishna Baldev Vaïd. L’auteur, francophile mais pas francophone, souhaitait que le titre ait « une double dimension prousto-célinienne » par admiration pour ces écrivains. Bigre ! Traduit mot à mot de l’hindi, cela donnait « Temps passé ». Ce sera donc au final Requiem pour un autre temps, solution qui ne convenait guère à la traductrice mais qui avait l’immense mérite de faire résonner A la recherche du temps perdu et Féérie pour une autre fois… Il arrive même que le choix du titre fasse vaciller une maison. Encore faut-il que l’auteur en question soit suffisamment grand pour susciter un tel émoi. Le cas de Philip Roth chez Gallimard. Josée Kamoun souhaitait que The Humain Stain devienne « La souillure humaine ». Aussitôt Philippe Sollers monta au créneau et menaça de démissionner si un scandale pareil devenait advenir. Après moultes discussions, on glissa vers « La tache humaine » avant d’arriver à La Tache. De toutes façons, il y avait de l’eau dans le gaz avec Roth depuis que des « conseillers » américains et français, certainement désintéressés, l’avaient encouragé à faire relire désormais la version française de ses romans avant impression. Ce qu’il fit. Josée Kamoun, qui a traduit sept de ses livres, dut s’y plier. Lorsqu’il revint vers elle et qu’il lui demanda pourquoi elle avait traduit par exemple au début d’un paragraphe « Everybody knows… » par « De notoriété publique… », elle ne se vit pas expliquer que, s’agissant d’une lettre de dénonciation à l’origine de l’histoire, cela s’y prêtait mieux.
Lorsqu’une véritable complicité s’instaure entre l’auteur et le traducteur, ils peuvent faire des merveilles. Le cas de Mario Vargas Llosa avec Albert Bensoussan qui retraduit et révise actuellement toute son œuvre avec une équipe pour les deux volumes de la Pléiade à paraître en 2016. Après avoir expliqué que son activité se résumait à un double exercice de mâchonnement et de déglutition, celui-ci raconta avec force détails colorés comment en mâchonnant de concert à haute voix avec son ami Mario ils finirent par sortir du brouillard et aboutirent à La Tante Julia et le scribouillard pour La tía Julia y el escribidor. De toutes façons, comme l’a fait remarquer Claro, il ne faut pas sacraliser le titre original : « Si on ne peut rien en faire, alors il faut passer outre ». Ne jamais oublier que le traducteur ne rend pas un lexique, une syntaxe, un vocabulaire mais une voix. L’important, comme l’a souligné Josée Kamoun, c’est que cela produise le même effet. S’il est vrai que, par définition, pas un mot de ces livres étrangers publiés en français n’est de l’auteur et que tous sont du traducteur, celui-ci a pour vocation de recréer la magie du texte d’origine. C’est un interprète, un instrumentiste sans chef d’orchestre, mais avant tout un soliste.
Anne-Marie Tatsis-Botton, qui a traduit du russe Mes Treize oncles de Vladislas Otrochenko, voit à juste raison une manière d’oulipien en tout traducteur de prose poétique : « On se donne des contraintes : rythme, césure, respiration. Il leur faut rester dans le souffle, suivre les sinuosités de la phrase et épouser le dessin rythmique ». Sentiment aussitôt confirmé par Sophie Benech, traductrice de La Fin de l’homme rouge de Svetlana Alexievitch : « Si les gens s’expriment bien dans ce roman, tous ou presque, c’est parce que c’est le cas en Russie dans la vie de tous les jours. Ce n’est pas une correction de traductrice ». Claro quant à lui, confia que, lorsqu’on lui confia le manuscrit de Fury, écrit par Salman Rushdie lors de son exil à Manhattan, c’était si imprégné de son environnement, si truffé d’idiome local, qu’il fut tenté de préciser sur la page de garde « traduit du new-yorkais par Claro »
La question des retraductions. Les traductions vieillissent, car la langue évolue. Cela se niche parfois dans des détails si gros qu’ils sont invisibles à l’œil nu. Ainsi Bernard Kreiss se plut-il à rappeler que sur les couvertures des traductions de françaises de Dostoïevski, son prénom Féodor est passé à Théodore, puis à Fédor, et désormais à Fiodor. De même, il fut un temps, lointain il est vrai, où l’on traduisait tout : l’isba devenait une chaumière, et la vodka de l’eau-de-vie… Avec Shakespeare, c’est du lourd, comme ne dirait certainement pas Jacques Darras qui éblouit son public en communiquant sa passion pour les Sonnets : « Rien n’est difficile à traduire chez cet auteur comme ses Sonnets » convint-il avant de citer la légion valeureuse qui s’y frotta, de François Victor Hugo, Pierre-Jean Jouve, Henri Thomas, Armel Guerne, Yves Bonnefoy, William Cliff, Jean Malaplat, Frédéric Boyer, Jean-François Peyré jusqu’à lui-même tout récemment pour le Mercure de France. Il fit d’ailleurs partager son rêve d’une édition des Sonnets où (presque) tous seraient convoqués pour leur rendre justice, c’est à dire « rendre la qualité sonore et sonnante du sonnet, car Shakespeare, c’est du Mozart. Une petite musique de nuit ! il y a beaucoup de nocturne avec un fort sentiment de décomposition qui frôle l’univers des Vanités. C’est d’une subtilité et d’une finesse étonnantes. Ne jamais oublier que le sonnet est la forme aristocratique de la poésie ». Il faudrait se consacrer à le retraduction des grands œuvres tous les vingt ans, à chaque génération. Jacques Darras convient d’ailleurs que s’il s’y remettait dans vingt ans, sa version serait encore différente :
« Le sonnet 71 est le plus difficile et le plus célèbre de tous (il y en a 154). Le poème est presque en monosyllabe. J’envisage de retraduire le premier vers jusqu’à la fin de mes jours. Sur sa tombe à Stafford, il a fait inscrire : « Ne dérangez pas ma poussière ». Alors on se fiche bien de savoir qui il était, et celui qui se cachait peut-être sous ce nom. L’important, qui doit sauter aux yeux de n’importe quel angliciste, c’est la parfaite unité, la totale cohésion de l’œuvre. Je défends le vers de manière offensive car je défends la poésie au moment où on la galvaude en disant, comme Philippe Sollers, que le roman est aujourd’hui le lieu où vit la poésie. »
Il fut souvent dit au cours des débats que, si la France était effectivement le pays où l’on traduisait le plus de littérature étrangère, c’était surtout le cas pour les auteurs contemporains, mais bien moins pour les classiques. Ce que la germaniste Nicole Bary déplora. Des explications furent avancées. Non pour les littératures anglaise et surtout américaine, qui tiennent chez nous le haut du pavé tant la télévision, le cinéma, la publicité nous ont familiarisé ad nauseam avec l’univers d’outre-Atlantique, mais pour des classiques venus d’autres horizons. Bernard Kreiss a une explication :
« La littérature russe, née au début du XIXème avec Pouchkine, est hélas peu lue chez nous par rapport à la littérature anglo-saxonne. Elle plus difficile à lire, comme l’est la chinoise. Les gens ont du mal ». Sophie Benech a renchéri : « Elle décourage car elle n’est pas gaie ».
Un sentiment renforcé par Bernard Kreiss :
« Quand Pouchkine a lu Gogol, il s’est exclamé : « Que la Russie est triste ! ». Il faut insister sur la difficulté de la traduction : l’appréhension du temps pour les Russes n’est pas du tout la même que celle des Français. Le passé en russe est très primitif : quatre formes. Pas de plus-que-parfait, de concordance des temps etc»
On peut également ajouter pour les littératures asiatiques, outre la difficulté d’identification aux personnages, l’absence de familiarité avec les noms et les prénoms, plus difficiles à mémoriser que d’autres. Et même avec des langues qui nous paraissent proches, comme le roumain, cela ne va pas de soi. Philippe Loubière a ainsi dévoilé la fausse familiarité du roumain avec le français :
« Le mot à mot mène à un délitement et une vulgarité des phrases. Difficile de se projeter d’une langue à l’autre. Il faut s’accaparer la traduction et se dire qu’on a le pouvoir dessus. L’écriture roumaine contemporaine est théâtrale car le pays a été confronté à l’absurde au cours du siècle échu. Un univers étrange pour un lecteur français »
Ce serait un malentendu de n’y voir qu’une question technique. Claro, grand lecteur de Claude Simon, confiait d’ailleurs que le véritable outil du traducteur, ce ne sont pas les dictionnaires, ni bilingue ni unilingue et encore moins techniques ou professionnels, mais une bonne bibliothèque de littérature française.
De la complicité. Ce fut un leitmotiv. Le maître-mot. Complicité entre auteur et traducteur, entre éditeur et traducteur enfin lecteur et libraire. Sans oublier celle qui lie le traducteur au texte qu’il doit faire sortir de ses gonds. Il faut traduire vite pour retrouver le feu et le flux de la phrase. Le fondement de la traduction, c’est la logique du texte. Il faut sentir la volonté du texte de se déplacer, de recommencer dans son rapport physique à la langue. Chaque langue étant un système, il faut donc retrouver les mêmes correspondances, la même distance entre chaque élément dans le système. Chaque texte a sa méthode : au traducteur de la trouver comme y incite Claro : «Il y a une opacité qui résiste parfois au traducteur. On ne comprend pas ce qu’on traduit mais on le fait quand même en idiot faulknérien. On ne sera jamais plus intelligent que le texte. Je refuse les écrivains US qui parlent français. Je ne veux pas l’avoir derrière moi parce qu’il croit qu’il connaît le français ». On dirait qu’il a eu de mauvaises expériences… Claro n’est pas du genre à demander à un auteur ce qu’il a voulu dire. La seule chose qu’il attend de lui s’il le rencontre, c’est de l’entendre lire son texte, ou de l’entendre tout court, de le voir.
L’empathie, mais jusqu’où ? Josée Kamoun a refusé de traduire Beloved de Toni Morrison parce qu’il l’aurait mis mal à l’aise (une mère esclave y égorge sa fille pour qu’elle ne soit pas prise) et qu’elle aurait eu du mal à vivre trois ans avec elle. Elle vient de refuser de traduire un texte de Bernard Malamud (un juif accusé de meurtre rituel) pour les mêmes raisons : « C’est bien de se mettre en péril, mais pas comme ça ». Claro a refusé David Foster Wallace car on ne peut pas tout traduire. Même si on admire un écrivain, il faut renoncer lorsqu’on ne se sent pas capable et que l’on pressent que le texte résistera. « Pour le dernier Pynchon, je vais dire non. J’ai traduit Mason et Dixon puis Contre-jour. Je sentais déjà que je ne pouvais pas faire Vineland à cause de l’abondance des dialogues, de l’argot, de référents sociaux ou techniques qui exigent une certaine compétence ». En s’emparant d’Esprit d’hiver de Laura Kasischke, huis clos oppressant entre une mère et sa fille, Aurélie Tronchet s’est sentie en péril. Elle fut tentée de refuser. Son éditrice Dominique Bourgois lui demanda : « Avez-vous des enfants ? Oui ? Alors traduisez-la. » Il lui a fallu amadouer sa peur avant d’éprouver le plaisir de relever un défi, de se colleter avec un texte perturbant et de vivre avec cette histoire qu’elle finira par raconter à ses filles.
Albert Bensoussan, lui, pousse loin l’empathie. Traducteur de Cabrera Infante, José Donoso, Manuel Puig, Zoé Valdès, Alfredo Bryce Echenique, Mario Vargas LLosa, Hector Abad, que des exilés comme lui, il va jusqu’à manger avec eux et dormir à côté d’eux pour mieux les comprendre et saisir « ce qui n’est pas dans les mots mais à côté des mots ». Josée Kamoun avoue, quant à elle, être encore envoûtée par Canada, qui remporte actuellement toutes les faveurs publiques et critiques :
« Richard Ford est mystérieux. Une présence absente. Quelque chose d’un traître. Il a l’apparence du calme et la tension derrière. Comme son roman. J’habite Canada autant que Canada m’habite toujours. Si c’était une musique, ce serait celle de Rye Cooder dans Paris Texas. Si c’était une image, le ciel y tiendrait les trois quarts de la place. Le reste, ce serait l’ondoiement des blés dans des villes fantômes. Ce n’est pas un hasard si Ford a voulu dédier son livre au paysage et au mystère des choses évidentes. »
Il fut dit, par Philippe Loubière, que le traducteur est un écrivain raté qui s’accapare le monde de l’autre car il est impuissant à s’approprier le sien. Peut-être… On entend souvent cette remarque. Mais après avoir passé le week-end à écouter les passionnants échanges du Festival VO-VF, je me demandais si le traducteur n’était pas plutôt un critique réussi. Car il n’est pas de critique littéraire dans ce pays qui soit capable de parler des textes aussi bien, aussi intelligemment, aussi profondément, que leurs traducteurs. Et pour cause ! Non parce qu’ils les ont en quelque sorte co-écrits, mais parce qu’ils les ont pénétrés, ressentis, fouillés dans une intimité sans égale. Reportez-vous à la nouvelle rubrique de ce site (La version du traducteur) pour en avoir une idée. Quel critique a jamais remarqué, comme l’a fait Albert Bensoussan, que les pieds récurrents dans l’oeuvre de Mario Vargas Llosa, qui en est véritablement fétichiste, doivent quelque chose au pied de Fanchette qui l’avait tant marqué chez son cher Restif de la Bretonne ?
Exigeants sur la qualité, les intervenants avaient parié sur l’intelligence du public et ils ont eu raison. On vous sait toujours gré de nous tirer vers le haut. Ils ont été dans le don. Même s’ils ont dédicacé quelques livres, ils n’avaient rien à vendre. Juste à donner, à offrir, à partager. Cela change et fait du bien.
(« Mario Vargas Llosa et son traducteur Albert Bensoussan » photo Xavier Lambours ; « William Gass et son traducteur Claro il y a quelques années à la librairie The Village Voice à Paris » photo Passou)
807 Réponses pour Faut-il parier sur l’intelligence du lecteur ?
Christine b dit: 30 septembre 2013 à 18 h 06 min
Il (Il) a peut-être dit:
« Tu en sais beaucoup trop ».
à des noms, des noms : Renato Maestri pour TOTO TARZAN de Mario Mattoli (splendide)
Bonjour, saurez-vous reconnaître les auteurs des trois traductions ci-dessous ? Le texte original est en tête, bien sûr
When forty winters shall besiege thy brow
And dig deep trenches in thy beauty’s field,
Thy youth’s proud livery, so gazed on now,
Will be a tottered weed of small worth held.
Then being asked where all thy beauty lies –
Where all the treasure of thy lusty days –
To say within thine own deep-sunken eyes
Were an all-eating shame and thriftless praise.
How much more praise deserved thy beauty’s use,
If thou couldst answer, “This fair child of mine
Shall sum my count, and make my old excuse” –
Proving his beauty by succession thine.
This were to be new made when thou art old,
And see thy blood warm when thou feel’st it cold.
Lorsque quarante hivers assiègeront ta face
Et creuseront profond le champ de ta beauté,
Cette fière parure, si admirée
Aujourd’hui, ta jeunesse, que sera-t-elle
Qu’une vêture en loques, à vil prix tenue ?
Et si on te demande alors : cette beauté,
Où est-elle, où sont-ils les joyaux de tes jours d’ardeur,
Répondre : ils sont encore ici, dans mes yeux caves,
Le pourrais-tu, sauf consumé de honte
A cause de l’absurde forfanterie ?
Combien plus de louanges mériterait
L’emploi de ta beauté si tu pouvais dire :
Ce bel enfant, le mien,
Eteint mes dettes, excuse ma dépense
Puisque cette splendeur lui vient de moi.
Ce serait là renaître, même vieux,
Tu aurais chaud le sang que tu sens de glace.
Quando quaranta inverni faranno assedio alla tua fronte
Scavando trincee fonde nel campo della tua bellezza,
L’imponente livrea dell’ammirata giovinezza
Sarà ridotta a uno straccio d’abito tenuto in poco conto :
Se allora si chiedesse dove la tua bellezza giace,
Dove tutto il tesoro dei giorni caldi di vigore,
Dire : nei tuoi propri occhi infossati profondamente,
Mostrerebbe con indiscreta lode, ingiuria implacabile.
Ma quale lode ispirerebbe la tua bellezza logora
Se tu potessi replicare : « Questo mio ragazzino,
Assolverà il mio debito, scusabile farà ch’io invecchi »,
La sua bellezza dimostrandosi, per successsione, tua !
Sarebbe il tuo rinnovamento quando già sarai vecchio,
Vedresti il tuo sangue ardere quando già ne sentirai il gelo.
Wenn vierzig Winter deine Stirn umdrängen,
der Schönheit Flur voll Furchen steht, verheert,
und deiner Jugend Kleid, dran soviel Augen hängen,
ist Plunder, Kram, und keinen Groschen wert,
wirst, da sie dich nach ihr, der Schönheit, fragen,
nach all der Tage und der Schätze Ort,
du dies : „Beim eingesunknen Auge“ sagen?
So spräche Scham, ein Unwort wär dies Wort.
Ein Wort sprächst du, der Schönheit angemessen,
indem du sprächst : „Mein ists, die schöne Kind.
Es setzt mich fort, ich bin, bin unvergessen.
Seht, wie die Schönheit mit ihm neu beginnt.“
So wärst du, altgeworden, nimmer alt.
Wer sagt, dein Blut verebbe? Nein, es wallt.
..il a dit « décidément t’es trop con chaloux »
..de l’humour juif toutafé
« La traduction Larbaud-Joyce », dit Chaloux.
Pas très sympa pour Auguste Morel qui s’est tapé l’essentiel du boulot.
On dit toujours que si les éditeurs et distributeurs français changent souvent les titres des livres et des films c’est pour des raisons économiques. Il y a de ça, bien sûr, mais il y a aussi et surtout, pour moi, le complexe de supériorité culturel (justifié en partie, d’ailleurs) des Français en général et des Parisiens en particulier. Tous les traducteurs étrangers qui ont connu le milieu parisien de l’édition sauront de quoi je parle. En Espagne on ne change pas le titre d’un roman français parce qu’on respecte la littérature française. En France on respecte les littératures étrangères beaucoup moins. Et le changement des titres, qui est un manque de respect ahurissant à un auteur, est l’un des symptômes les plus clairs de cette « morgue » si française. Un autre est le rejet de grandes oeuvres (comme « Cent ans de solitude » par Gallimard), profitant duquel Hubert Nyssen a construit le catalogue extraordinaire de littérature étrangère d’Actes Sud.
@ Jean-Olliver, pour la traduction du sonnet en français, je dirais Bonnefoy.
Il aurait dû le mettre sur sa table de chevet
je te dis pas ou ce salaud de jean marron l’aurait mis..y’avé l’a pas pus l’tuer pasqu’il avait pas d’humour juif du tout l’agozil
pour la traduction en italien, Giuseppe Ungaretti ? (la seule que je connaisse)
Le gros Boug qui n’a pas ouvert un bouquin de sa vie comme tous ceux qui croient tout savoir par nature, ne risque pas d’être écrasé par sa bibliothèque. Avec lui ça marche pas.
Noyé dans son fiel, en revanche, y a un risque…
changent souvent les titres des livres et des films c’est pour des raisons économiques
toutafé..les ricains le réécrivent ou refont le fime..et l’auteur français est trés fier..prend l’pognon..pour ensuite dire que snif il a été trahi..c’est une trés mauvaise nouvelle pour une culture de ne plus être capable de changer les titres, trés
J.Ph. dit: 30 septembre 2013 à 18 h 19 min
Ce n’est pas plutôt « Le monde dans une pizza », la fameuse et inégalable traduction de Renato Maestri?
Un babel des langues dans la plus belle des langues!
enfin une questionfacile pour un lundi jamais plus d’un carambar t exceptionnellement un malabar
* traduction par philippe porret dans « perdre la face : l’écorce de l’Autre
en revanche, y a un risque
..c’est pas une gloire pour les lives et la preuve de tes petites capacités..te reste d’affirmer que ce sont tes lecture qui t’ont rendu si vulnérabe..pitié
Le problème avec les traductions de renato, c’est qu’ensuite il faut les traduire du Toto, une langue tout à fait adaptée au niveau de sa pensée, simplifiée à l’extrême, pour ne pas dire simplette, mais non dénuée de pièges à cause de ces simplifications même, à la fois claironnante (toto est premier prix de clairon au conservatoire de sa salle de bain), dandinante, plastronnante, floue et imprécise.
Te fatigue pas, le Boug, tes beuglements sont si lamentables que je ne les lis pas.
Par compassion.
youpi j’ai trouvé : teigneux et tenace, boudegras c’est sarko en moins bien
Yves Bonnefoy traduisant les sonnets de Will fait un peu dans « l’ancien », non ? Ce qui rejoint, mais par artifice, les questions de Gogol.
Bon, renato n’est pas présent ce soir, laissez-le en paix.
… dans la version de Schulman, la saveur a disparu presque toujours en bénéfice d’une clarté qui n’existe pas dans l’original (lequel, je te l’apprends aussi, est impossible de lire sans notes, à part par les spécialistes de la littérature de l’époque).
Pablo
Querido Pablo,
Claro que no soy un especialista del castellano de la época de Cervantes, ni no puedo leer su obra en el idioma original ni, desde luego, en une version moderna. Lo siento. Solo he leido D. Q. en traducciones y, la mejor, a mis ojos (ciegos y estupidos) es la de A. S. Ahora, senor Torquemada, te dejo encender el fuego para quemarme con todos los ignorantes y esos traductores que tratan de ofrecer una obra importantisima a la mayoria.
Adios.
euh… pas « à Court » mais à Pablo. Quoique…
Bien, on sait maintenant que Mdr est traducteur d’espagnol, donc collègue d’Aline Schulman.
Sur le site Fictions de France Culture, la version-traduction de Daniel Mesguish, intéressante, je trouve.
http://fictions.franceculture.fr/emission-fictions-theatre-et-cie-hamlet-2012-10-14
j’ai oublié quel film avait traduit Jacqueline
Risset et dont la traduction fut critiquée si épouvantablement et carnassièrement descendue en public par Meschonnic qu’il se fit une réputation de tueur
Version d’Hamlet…
Bien, on sait maintenant que J.Ph. (pseudo provisoire) est aussi traducteur.
Ce qui serait bien, c’est que toute la clique des ratés de la RDL lève le camp, et qu’elle soit remplacée par de vrais écrivains et traducteurs qui viendraient s’étriper là à loisir. Seul bémol, ce serait une prestation gratuite et on sait que la plupart de ces gens-là n’aiment pas ça. Pas de publication, pas de post !
Chaloux dit: 30 septembre 2013 à 19 h 07 min
de vrais écrivains et traducteurs
va savoir qui se cache derrière les pseudos, Chaloux… surtout les pseudos variables.
(je connais au moins deux auteurs publiés et relativement connus qui m’ont avoué avoir déjà posté ici anonymement)
Oui, je me suis demandé un moment sur Le Boug n’était pas un écrivain traducteur, mais le Boug est une c… molle. Pas possible.
Ah ! ces expressions assombries par l’effet catatonique de l’incontinence verbale !
dans les actes publiés d’une rencontre aec des psys , Semprun ( un des invités phares répèta : « je ne sais pas si je suis un document vivant »
@ Mdr
No he entendido lo que me dices en español (no es fácil comprender ironías escritas con faltas). Hablas de una versión moderna del Quijote que no existe (« no puedo leer su obra en el idioma original ni, desde luego, en une version moderna »).
Y te señalo que fuiste tú quien me provocaste calificando mi opinión sobre la traducción de Schulman de « tonteria ».
http://larepubliquedeslivres.com/faut-il-parier-sur-lintelligence-du-lecteur/#comment-105471
Pas compris d’oú sort ce lien…
…d’où…
Pas comme sur TW. où on assiste au spectacle d’une bande de cons qui probablement se détestent, mais qui se tapent sur l’épaule pour la galerie, chacun à son tour faisant la promo des bouquins des autres membres du petit ou du grand cercle, attendant le même service en retour :
« Ah, super, demain tu publies « ça », je l’attends avec une impatience, tu peux pas savoir, je me régale à l’avance… ».
« Ça » sera feuilleté avec des rires de pitié, des exclamations de mépris, des étranglements de haine, en dix minutes, au plumard, juste avant d’éteindre la lumière, et jeté rageusement sous une armoire, avec un dernier : »Quelle m… »..
A moins qu’il n’ait à subir pire sort.
Le lendemain rebelote.
« Ah, demain tu publies « Ci », si tu savais… etc. ».
Le plus amusant c’est que les moralistes de la vie littéraire (à supposer qu’il en existe encore une en France) ne sont pas les moins rompus à ce genre d’exercice.
Chaloux, je ne sais trop mais dire que « Le Boug n’était pas un écrivain traducteur, mais le Boug est une c… molle » , vous risquez de le vexer ..
Quoique, sait-on bien où va se nicher le tendre ?
Pfff ! Je vous le demande.
@ Chaloux
Moi, le Quichotte dans la traduction de Schulman je l’ai acheté à mes enfants (qui sont français) quand ils étaient ados.
(je connais au moins deux auteurs publiés et relativement connus qui m’ont avoué avoir déjà posté ici anonymement)
Tsss ! Il ne manquerait plus que cela !
renato dit: 30 septembre 2013 à 19 h 20 min
Moins grave cependant que la renatotanie, dont ne revient pas.
Oui, Daaphnée, il y a un petit risque, j’en suis conscient.
« Relativisons », un homme habité par l’absolutisme du dédain de la nuance ?
Pablo, j’étais un enfant en Don Quichottie….
Et il appelle ça…des nuances…
Cela dit « nuances » peut se discuter.
Je ne suis pas expert en dindons… Un dindon nuancé, peut-être…
( Bon, de toutes les façons, Chaloux, si certains prétendent que vous noyez le poisson … Le Boug’ devrait survivre, c’en est un gros mine de rien .. )
Daaphnée, vous pervertissez le débat. Vous savez trop de choses sur trop de gens.
Et voilà l’aigreur exaspérée à exprimer l’extrémisme conformiste d’une essence complexée.
Quant à Bouguereau, si c’est ce que vous appelez « un gros poisson », il n’en fait pas la preuve.
Un gros risque pour Toto dit: 30 septembre 2013 à 18 h 40 min
Le problème avec les traductions de renato, c’est qu’ensuite il faut les traduire du Toto, une langue tout à fait adaptée au niveau de sa pensée, simplifiée à l’extrême, pour ne pas dire simplette, mais non dénuée de pièges à cause de ces simplifications même, à la fois claironnante (toto est premier prix de clairon au conservatoire de sa salle de bain), dandinante, plastronnante, floue et imprécise.
Exemple:
renato dit: 30 septembre 2013 à 19 h 51 min
Et voilà l’aigreur exaspérée à exprimer l’extrémisme conformiste d’une essence complexée.
( Dites, le Boug’, juste entre nous ..
votre:
« baroz ..vas tfaire enculer baroz »
n’est-il pas un peu direct ?
Auriez-vous laissé pour toujours une ferme douceur qui vous aurait trop sci.. heu trop sis ? )
Cela voudrait démontrer un sens de la mise en scène à travers l’hébétude d’un relativisme parfaitement contrôlé ?
Autre exemple ci-dessus.
Je salue ce geste qui confine l’esprit de l’écrivant dans la répétition pathétique des notes lancinantes de son moi — et pour l’occasion je salue la compagnie : A+
Trissotin produit une prose de Trissotin, pas moins pathétique dans sa complexité gourmée, dans sa préciosité affectée, et dans son vide sidéral, que celle de « l’écrivant ».
il n’en fait pas la preuve.
Je ne suis pas vraiment de votre avis… il a une certaine aptitude aux querelles allemandes ..)]}
Un gros orque échoué sur une plage inhospitalière, mais c’est un gros poisson qui ne m’impressionne pas beaucoup. Je ne suis venu aujourd’hui que par désœuvrement, je fais des rangements. Faire un sorte qu’un piano sortant puisse être extrait (bibliothèques à déplacer etc.) et trouver la place d’accueillir le nouveau, beaucoup plus encombrant. Et je m’en repends. J’aurais mieux fait de vider mes biblis en sifflotant (d’autant que je ne suis pas en avance).
Bonne soirée,
Pour éliminer les trolls qui pourrissent ce blog:
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sale-temps-pour-les-trolls-141523
« Il aurait dû le mettre sur sa table de chevet. »
TKT
Et dire que Thierry se vante d’être areligieux.
déjà lire c’est chi.ant.
si on plus il faut être intelligent c’est la fin des haricots….
c’est fois c’est bon, j’arrête de lire.
Le pur plaisir serait, de manière générale, de caracoler.
En littérature, il serait, le livre reposé (et terminé ce qui n’est pas gagné) d’être imbibée de bonheur, d’avoir voyagé, rêvé, pleuré, aimé et vibré.
Le pur plaisir est de lire (bien plus que d’écouter autrui lire, ce qui est éminemment ch…..).
pardon,
depuis quand on demande à des lecteurs d’être intelligents?
c’est sans doute l’époque qui veut ça.
on a demandé aux lecteurs d’être compréhensifs avec Marie Darrieussecq.
on a demandé aux lecteurs de passer l’éponge sur l’histoire avec Little.
on a demandé aux lecteurs d’être bas de plafond avec Onfray.
on a demandé aux lecteurs d’être ‘petite bite’ avec Welbec.
on a demandé aux lecteurs…
on a demandé aux lecteurs…..
qu’est-ce qu’ils voulent encore?
qu’ils prennent tout.
je leur donne ma femme, mes gamins, ma maison, ma voiture, mon chien, mon chat.
je leur donne tout ce qu’ils veulent.
par contre qu’ils ne s’avisent pas de me piquer mon vélo.
Oui, Mdr, Filleau de Saint Martin , vers 1687 classicise Don Quichotte au delà du supportable. Notez que la traduction des Nouvelles Exemplaires en Hollande quarante ans après sous le titre des Extravagances Amoureuses ou des Folies de Don Quichotte -qui n’y parait pas!- _ne sera pas meilleure.
Le problème du temps et des textes est fascinant, les raisons de l’empathie du traducteur pour le texte variant selon les cas. On peut penser qu’une société noble ou le service du Roi signifie quelque chose, bien que s’éloignant du cadre chevaleresque, est mieux portée à comprendre le Quichotte que celle des bourgeois conquérants de Viardot qui en font un objet de culture. Oudin, qui écrit avant que l’absolutisme ne fige le royaume est de ce point de vue un meilleur transmetteur que Filleau, qui écrit une langue régentée par Richelet.
Il est miraculeux que cette traduction soit fidèle, sans adjonction de quelque sorte en un siècle ou elles proliféraient volontiers, qu’il s’agisse de la Pharsale vue par Brébeuf, du Quinte-Curce rapiécé fort joliment par Freimsheimius . Du moins ajoutait-on. Il y a peu, on retranchait. Certaine édition de Berlin Alexander-Platz fut naguère amputée de la moitié de son texte par une maison très prestigieuse…Gageons que lecteurs et traducteurs sont, pour l’instant, revenus à de plus sages sentiments.
Bien à vous.
MC
PS
J’ignorais que Cassou avait aéré Oudin-Rosset. Pour information, Jouaust a publié fin XIXeme toute cette traduction. Il faudrait comparer pour voir la portée du travail.
Chaloux dit: 30 septembre 2013 à 20 h 20 min
je m’en repens crénom !
sinon vous vous rependez Chaloux !
rose, je peux vous poser une question : vous êtes une fille intelligente ?
pas autant que greubou ou Chaloux bien sûr.
une intelligence normale?
c’est quoi votre qi?
alors que vous vous repentez (je n’en reviens pas !).
> hamlet
smackounet 🙂 (sur le front)
c Et je m’en repends.
pas trop haut , ni avec les cordes combien mesurent-elles – du nouveau piano
« tes beuglements sont si lamentables »
« que je ne les lis pas »
Chaloux
Comprenne qui pourra.
La burne au sommet de son art.
Il y avait (nous en avions parlé ici) un traducteur génial qui prenait toute la place dans ses notes et envahissait le texte de l’écrivain. Sur le plan formel c’était visuel le texte prenait de moins en moins de place et les notes de plus en plus. Il emmenait son amoureuse essayer des costumes d’Opéra dans les coulisses la nuit.
Je ne l’ai pas fini.
17 h 08 min « C’est quoi le nom de son blog? »
Effacé, il avait trop honte vdqs hurkhurkhurk
pas plus con qu’un autre dit: 30 septembre 2013 à 19 h 13 min
(je connais au moins deux auteurs publiés et relativement connus qui m’ont avoué avoir déjà posté ici anonymement)
Si c’est Paul Edel et Annibal, ça compte pas
rose dit: 30 septembre 2013 à 20 h 35 min
Puis un contre ut.
Bravo ! bravo !
Faut-il parier sur l’intelligence du lecteur ?
Oui.
Les notes, en fin de livre, regroupées par chapitre avec addendum si nécessaire, en bas de page non, coupent le rythme de la lecture. Sur gougueule encore moins.
Auriez-vous laissé pour toujours une ferme douceur qui vous aurait trop sci.. heu trop sis ? )
Daaphnée
Surtout quand il vous traitait de plus que conne.
Souvenez-vous.
Un tabouret, décidément, ne suffira pas.
Ben oui, elle l’a laissée ; mais l’a-t-elle eue un jour reculé ? Je doute.
Et hier, c’est une douce joie que j’avais et non des larmes, eussent-elles été de crocodile.
C’est de l’acharnement.
Pas grave, j’ai à lire (et à finir nombre de livres, las pour moi).
T’en fais pas, je m’en fous.
Soudain, le 30 Sept. à 11h50… Pour l’histoire du Clinamen, de ce Libera Voluptas, qu’on aurait mal interprété, s’il n’y avait eu par bonheur une « variante »; merci.
Mais y aurait-il un érudit de plus pour nous parler de la traduction/adaptation du « Voyage au bout de la nuit » en russe-soviétique, par Aragon-Elsa… Par exemple, nous dire si ce réel document historico-littéraire, serait à son tour… traduit en … français; voire, avec des variantes (oui, à son tour… « Re… »)
Non; je dis cela très très sérieusement (cad sans rire). Il me semble que ce serait là quelque chose de si important pour comprendre la réception de Céline.
Et là; merci par avance.
Dans le chapitre « Traduire les Beiträge… », F.Fédier * cite à deux reprises Heidegger (cours consacré à Parménide – 1942, tome 54 p.17/18.)
Deux idées force :
– traduire déjà notre propre langue
– une parole n’a lieu qu’une seule fois.
Voici les citations :
« L’opinion courante voudrait que « traduire », ce soit la translation d’une langue en une autre, d’une langue étrangère à notre langue maternelle ou encore inversement. Nous méconnaissons toutefois que nous ne ne cessons de traduire aussi et déjà notre propre langue, la langue maternelle, jusqu’à sa parole propre. Parler et dire, c’est en soi-même traduire – dont l’aître (Wesen) ne peut aucunement se réduire à ceci que la parole à traduire et celle qui traduit font partie de langues distinctes.(…)
Le poème d’un poète, le traité d’un penseur tiennent chacun debout au sein de sa parole à lui, ayant lieu une seule fois, unique. Ce sont eux, le poème et le traité, qui nous forcent à percevoir toujours de nouveau cette parole comme si nous l’écoutions pour la première fois. Ces prémices de parole nous traduisent chaque fois de l’autre côté, à un bord neuf. Ce qu’on appelle traduire, ce que l’on comprend habituellement sous le nom de traduction n’est jamais que la suite de l’outrée par laquelle notre aître entier est traduit au sein d’une vérité transfigurée. C’est seulement si, déjà d’avance, nous sommes voués à nous laisser ainsi traduire que nous avons notre aître dans le souci de la parole. A partir du respect pour la langue qui a trouvé de la sorte à se fonder, il nous est possible de prendre en charge la tâche généralement plus facile et plus restreinte qui constitue à « traduire » une parole étrangère en parole nôtre. »
* François Fédier – Regarder voir (Archimbaud)
J’en profite pour remercier tous les commentateurs qui traduisent pour les non-bilingues (dont moi), superbement, des textes cités en langue originale. (Jean-Ollivier, MàC et ML pour l’allemand, Renato pour l’italien… C.P pour l’anglais)
Merci aussi à Pierre Assouline pour ses nombreux billets sur la traduction et l’importance qu’il donne aux traducteurs.
PS : j’ai vu dans « le coin des critiques littéraires SDF » un puissant billet de J-P. Amette et lu les commentaires intéressants qui suivent. J’avais déjà lu ce billet sur un blog voisin sous son pseudo. Blog magnifique et courageux miné par certains commentateurs….
Pablo75 dit: 30 septembre 2013 à 20 h 22 min
Pour éliminer les trolls qui pourrissent ce blog:
J’ai toujours adoré les partisans de l’autodestruction.
Dommage, ils ne vont jamais au bout de leurs certitudes.
Monsieur Court je crois que vous n’avez pas compris l’importance de la traduction de don Quichotte.
il y a quelques années, une dame, traductrice, au demeurant très sympathique, a estimé que les traductions de Cervantès n’insistaient pas assez sur l’aspect poétique, du coup elle a fait une traduction poétique de don Quichotte.
les choses auraient pu en rester là, si au même moment, un monsieur, traduction de son état, au demeurant très sympathique, mais peu enclin à la poésie, n’avait jugé que les traductions précédentes de don Quichotte n’insistaient pas assez sur l’esprit épique et aventureux.
résultats des courses nous nous sommes retrouvés, à quelques semaines d’intervallesn avec 2 nouvelles traductions supplémentaire de Quichotte : une poétique et une épique.
si elle n’était vraie cette histoire pourrait ressembler à une fable de Borgès.
a-t-on demandé de faire appel à l’intelligence du lecteur ?
certainement pas !
pas à son intelligence mais à sa sensibilité, suivant que son esprit ait quelques penchants particuliers plutôt vers la poésie ou plutôt vers l’aventure.
à l’évidence le mieux dans cette histoire eût été que cette traductrice poète ait éprouvé quelques penchants pour otre traducteur aventuriste, ils se seraient alors mariés, et nous auraient pondu un petit traducteur qui soit à la fois poète et aventureux, dont on aurait pu dire de lui : voilà un traducteur qui a l’esprit de Cervantès !
Monsieur Assouline vos copains ils disent les lecteurs doivent être plus intelligents que les écrivains?
Pas mal, Hamlet! A propos, Chaloux, les traductions de Mesguich sont parfois du François Victor Hugo recyclé. Avant de le créditer d’une traduction personnelle, j’y regarderais à deux fois. Merci pour ce Festin d’Esope si joliment servi par des mains si expertes. Si je comprends bien, l’anecdote de la mort d’Alkan, à laquelle je pense souvent allez savoir pourquoi ,s’est enrichie du Talmud? Il y a quelques années, on ne parlait que de l’écrasement par la bibliothèque…
Bien à vous.
MCourt
>hamlet
c’est un conte de fées !
poétique + épique
Polo, mon polo,
mon marin italien,
mon mouton angora,
ma chèvre écossaise,
mon bonnet,
ma moufle,
ma laine,
Polo, reviennnnnnnnnnnnnnnnnns!
Si ça se trouve, Cricri va planter sa tente ici.
qu’elle finira par raconter à mes filles.
mes ?
ici, on ne sait bien plus très bien qui parle et
des filles de qui il s’agit ?
Retour à l’envoyeuse dit: 30 septembre 2013 à 21 h 08 min
Ta gueule la vieille.
La grossièreté de Chaloux est digne de sa fatuité.
Immense.
Je ne sais pas, M. Court, c’est une chose que de vieux professeurs cacochymes racontaient il y a trente-cinq ans quand ils vous parlaient de ce compositeur (avec un mépris assez étonnant. Les mêmes vous disaient « Rachmaninov ne sait pas composer ». J’ai d’ailleurs retrouvé un jugement de ce genre dans le Ravel de Marnat, ce qui m’a surpris: « Rachmaninov, musique prétentieuse », sans que je me souvienne si c’est un jugement de Marnat ou de Ravel lui-même, -pas très explicite il me semble dans le texte).
Ce que que je me demande c’est s’il n’y a pas dans ce qui peut bien être un racontar une pointe d’antisémitisme, que je m’en voudrais de véhiculer, mais qui avait court dans ces milieux à un degré et avec une fureur dont je m’étonne aujourd’hui. J’avais douze ans, je commençais à découvrir Rubinstein, Horowitz et d’autres. Ils étaient « juifs ».
Il faut dire aussi que les derniers mots et les dernières mésaventures de cette époque sont souvent enrubannées de beaucoup de roman. (Les dernières paroles de Liszt murmurant « Tristan », me semblent à prendre avec des pincettes, – invention publicitaire à mettre au compte de Cosima ?..). Il faudrait savoir d’où vient cette anecdote concernant Alkan, et si elle a été fabriquée, quand par qui. Le renseignement doit bien exister quelque part.
Merci en tout cas de m’avoir fait réfléchir à cela.
La traduction de Mesguish fait un peu langue XVIe, parfois un peu difficile à débrouiller mais pas inintéressante.
Claro, par ci, Claro par là.
« Claro n’est pas du genre à demander à un auteur ce qu’il a voulu dire. »
« Si on ne peut rien en faire, alors il faut passer outre ».
«Il y a une opacité qui résiste parfois au traducteur. On ne comprend pas ce qu’on traduit mais on le fait quand même en idiot faulknérien. »
et enfin:
« Je sentais déjà que je ne pouvais pas faire Vineland à cause de l’abondance des dialogues, de l’argot, de référents sociaux ou techniques qui exigent une certaine compétence »
Peut-être un petit regret aussi pour » Against the day »… ?
Oh hisse Claro ! la main à la pâte. Pour Pynchon:
http://www.fondation-lamap.org/fr/page/11456/m-canismes-mouvements-quilibres
Question de logique clanique.
. On ne sera jamais plus intelligent que le texte..
il ne s’agit plus de l’intelligence de l’écrivain, mais du texte.
soit, au départ d’un côté un homme , le traducteur, et de l’autre, un txte,: qui peut être plus intelligent que son auteur ?
c’est la notion d’intelligence qui devient plus complexe, comme celle de poésie
Grossiereté, fatuité, Rose, personne ne peut vous égaler sur ces terrains-là….
Même s’il fait bien son travail de commentateur idiot, je le reconnais, mais cela reste un travail de commentateur idiot, et je n’ai plus d’espoir en un quelconque changement depuis bien longtemps.
A 12 ans les profs de Chaloux lui répétaient :
« Rachmaninov ne sait pas composer »
Une dure épreuve pour un futur Mozart de la pensée.
En quoi Rose serait elle grossière ?
Je lui trouve au contraire une fatuité assez polie.
« que je m’en voudrais de véhiculer, mais qui avait court dans ces milieux »
Chaloux
Ah Chaloux, quel beau corbeau tu fais.
Par contre, Thierry est à la fois grossier et fat.
l’argot ?
et les expressions familières sans être absolument argotiques : question déjà très épineuse à l’orale (classe d’âge, génération, genre aec tous les préjugés attachés à ce questions et leur transmission)
Bon, je vais terminer mon poulet froid sauce béarnaise et je reviens.
Beau texte (malheureusement pas assez fouillé) sur Montherlant et Gracq chez Paul Edel. On en voudrait davantage. On espère que Paul Edel publiera ses souvenirs…
Je me demande comme lui si Gracq ne s’éloignerait pas un peu. Il faudrait que je relise Un Beau Ténébreux, La Presqu’île, En lisant, En Écrivant et La Forme d’une Ville qui sont mes préférés…
Alors que des écrivains supposés plus classiques, plus académiques surnagent beaucoup mieux.
Mais on ne peut pas tirer des plans sur 5 ans…
Ah, Rose, quelle grenouille tu fais.
Pour les considérations profondes qui suivirent mon appel désespéré à la version aragonesque du « Voyage »..
-Je regrette de Le dire ainsi, mais il y a quelque chose chez Heidegger qui me fait penser à Lacan… (comprenne qui pourra…); avec une qualité littéraire en plus(oui, mais traduite… ne pas l’oublier); bref je préfère aller directement à Nietzsche (y compris pour le texte en Deutsch), surtout pour ces problèmes infinis de la langue maternelle, de la mélodie et du poème, de
« ce que l’enfant a connu, et l’homme reconnu… »; a traduit en somme.
-Quant au blog merveilleux qui serait « miné » par certains (et même « mité » puisqu’on y est; no myself, Ô Moix, je ne fais que traduire…). Je suis vraiment pas d’accord, car c’est bien ce qui le rend agréable ce Blog, et susceptible -avec ses petites querelles, amitiés etc.. dont on ignore tout en arrivant à l’improviste, et dont on perd le moindre sens très vite (« pour du texte de l’origine,devoir y revenir » aurait pu dire Heidegger)- de se relancer sans cesse.. Tel un Blog précisément. Non vraiment le style, « article du Monde, en 6 pages et petites lettres », ou analyse d’Alexandre Adler aux 5OOOO références inutiles dans le Figaro, on a déjà donné; oui, bon pour les mites.
Rose, que ne vit-elle ce que vivent etc… dit: 30 septembre 2013 à 21 h 43 min
Grossiereté, fatuité, Rose, personne ne peut vous égaler sur ces terrains-là…
Bien entendu rose n’y est pour rien mais le crétin voituré suédoisement, sublime ignare imbu de sa minuscule personne le croit.
Un malade sera toujours un malade.
L’un ou l’autre, peu importe, même ménagerie…
à l’oral, sans e
le grand malheur pour les amoureux des notes en bas de page est souvent d’avoir à se taper le livre qui va avec.
Cette histoire d’Alkan écrasé par le Talmud est de l’antisémitisme pur. Ridicule. Il faut être Chaloux pour colporter de genre de chiennerie.
Triste, peut-être, mais toi tu es sinistre, et probablement d’abord pour toi-même…
« Et puis si je n’ai aucun penchant, comme cela semble être ton cas, pour l’antisémitisme »
Chaloux
Un vrai petit corbeau.
Comme la diffamation te va bien mon Chaloux.
Pour toi pas besoin de preuves pour prendre le chemin de la Kommandantur.
Barozzi a raison (une fois de plus), le niveau baisse.
C’est fou ce que Barozzi peut avoir raison quand il s’y met.
Exemple : Jean-Paul II va être canonisé, il l’avait prévu.
Vous êtes vraiment une bande de cons frustrés et jaloux.
Je retourne à mes bouquins.
Non sans me marrer…
Naturellement je plaisantais.
Je suis là pour l’animation, je ne pense pas tout ce que j’écris.
Par ailleurs, le lecteur véritablement intelligent ne lit rien. Il attend que ça se passe. C’est ce que je fais et je m’en porte très bien.
Non, surement pas…
Chaloux dit: 30 septembre 2013 à 22 h 13 min
Vous êtes vraiment une bande de cons frustrés et jaloux.
frustrés sans doute, mais jaloux ? de qui ?
Jaloux de Chaloux, bartoldi ! Nous sommes tous jaloux de Chaloux ! Comment ne pas l’être ?
Cela étant, je pense sincèrement que Chaloux est un aigri.
Tout le monde sait que Chaloux est un aigri, D. La question est de savoir pourquoi il aime autant nous faire chiller.
je pense donc je suis / je pense, je suis
Quatre mots de vocabulaire, toujours les mêmes insultes, aucune culture, aucun style, aucune réflexion, un venin suri qui ne tuerait pas même une mouche, des fixations maladives. Les cancres de l’école ré-endossent leur blouse et croient briller, prendre leur revanche. Mais ils ont pris trente ans et frôlent l’asile de jour. Il n’y aura pas de revanche. Pathétique. Voila pourquoi j’ai cessé de venir. Généralement, j’évite les minables et les cinglés et il n’y a quasi plus que ça ici.
Soignez-vous bien et allez vous faire foutre.
C’est le propre des aigris, bartoldi. Chaloux nous en veut de ne pas reconnaître que nous sommes aussi ratés que lui. Peut-être parce que certains d’entre nous ne le sont pas, justement. Moi, par exemple, j’ai presque tout réussi dans ma vie. Comme u.
Chaloux dit: 30 septembre 2013 à 22 h 22 min
Voila pourquoi j’ai cessé de venir.
On n’avait pas remarqué.
D., l’aigreur, on peut choisir de la porter ou non. Vous, vous la portez, car sans quoi que viendriez foutre ici jusqu’à pas d’heure à écrire des crétineries sans nom? Moi je ne la porte pas. Choisissez, vous verrez, c’est possible.
Putain de déménagement! Ah, je changerai pas de piano tous les jours…
Voila pourquoi j’ai cessé de venir.
hurk hurk hurk
qu’apprends-je ? chaloux aurait cessé de venir ? mais qui signe à sa place ?
« Sans quoi que viendriez foutre ici jusqu’à pas d’heure à écrire des crétineries sans nom? » me demandez-vous, cher Chaloux. Permettez-moi de vous retourner la question.
Salut, bande de minables, amusez-vous bien…
Chaloux a besoin d’être reconnu. Le manque de reconnaissance est sa blessure narcissique. Compatissez au lieu de l’accabler, voyons !
« j’évite les minables et les cinglés »
Chaloux
Ben la voilà la raison de la fuite perpétuelle de Chachal, il veut s’éviter.
Il fallait nous le dire mon gros loup, nous aurions compris.
Nous le savions bien que tu étais cinglé et minable, il suffisait de nous le demander gentiment, nous aurions avoué sans besoin de tortures.
Cours Chaloux, cours.
Que fait un raté le soir quand il s’emmerde ? Il fait comme nous tous, il fait comme Chaloux : il vient râler sur un blog.
Pas trouvé la recette du couscous aux étoiles… pour calmer une faim de légèreté. Une autre fois. Meryem Chadid, peut-être.
Avec mes voeux de bonne soirée.
http://www.youtube.com/watch?v=X6ymVaq3Fqk
Trop facile, salut, parade monstrueuse, salut les freaks….
Chaloux, vous feignez de ne pas comprendre que certains ne viennent que pour s’amuser comme des gamins , et non pour discuter du billet , ou d’un thème qui peut émerger, comme De cette rencontre
évoqué dans le billet a émergé le thème « lecteurs » et non professionnels .
la contestation de cet impératif, ces scénarios du « collectif » disqualifie sur ce blog . je n’y adhère pas non plus -mes raisons n’importent pas aux autres , ni à vous (par exemple que je connais des étrangers asiatiques qui suivent depuis peu la RdL les billets- pour raison « professonnelle: améliorer « leur »français , et que les commentaires sont une facette de la vie culturelle française que cela doit être bizarre pour eux comme ce fut étrange pour moi , avant que je ne m’explique un peu à moi-même ce qui se passait là .
…
…traduire, traduire,…Oui,…des romans,…Oui,…
…
…déjà,…lire un roman,…le lecteurs l’achète et l’interprète comme il veux, par sa liberté de penser,…
…
…c’est écrit » je t’encule « ,…le lecteur, il n’a pas attendu,…San Antonio,…pour traduire » plaisirs gay’s en partage « ,…n’est ce pas, nom de Dieu,…c’est sûr et certain,…
…c’est pas un livre » technique » qui est traduit,…genre la chimie de la poudre,…ou comment envoyez tout le monde au chômage avec la carte à puce et l’internet de la mondialisation » équitable « ,…c’est sûr et certain,…
…une pose,…
…qu’est qu’il dit au » Muppette-Shooha « ,…il dit que même traduit en cinq langues une ligne pour chacune,…Oui,…
…l’auteur, va relecturer son propre texte pour en accumuler plus de blé, en deux tomes et cinq volumes,…avec les » opuscules « , des errata encore chaud,…comme des croissants des lunes,…Qu’il dit,…
…c’est pas » technique « ,…c’est pas une traduction » de la centrale électrique de Futou-chymah « ,…copier/coller,…par J’aime Bonde,…d’Azincourt sur Liesse de sang,…
…
…il met le bouchon, pour secouer son coup à la broche,…faut voir l’oignon amoureux,…
…relativise l’arnaque au beurre,…
…queue du plaisir,…encore fraîches les fleurs de lys d’or,…sur le champ d’azur,…
…des lunes , des lunes au Panzannis,…etc,…
…
par ailleurs quelqu’un qui enseignait est enu commenter sur ce blog en parlant des difficultés :du métier et racontant comment il cherchait un nouveau souffle par les lettres.
sur les conditions de l’enseignement oici une lettre
« http://www.philomag.com/blogs/philosopher/une-conception-du-metier-denseignant
en outre, quant à ceux des commentateurs qui croient pouvoir se recommander de la référence psy , je rappelle qu’il y en a parmi les psys *qui ont remarqué les questions tansférentielles entre Freud et Fliess, avec l’opération si malheureuse,
et demandé : sommes nous condamnés ad aeternam à répéter » ce tranfert qui a coûté tant de vies
*Miren Arambourou Melèse
@J. Ph
de fait la traduction du sonnet est d’Yves Bonnefoy et celle en italien de Giuseppe Ungaretti. Reste à trouver le traducteur en allemand, dont je remets le texte ci-dessous :Wenn vierzig Winter deine Stirn umdrängen,
der Schönheit Flur voll Furchen steht, verheert,
und deiner Jugend Kleid, dran soviel Augen hängen,
ist Plunder, Kram, und keinen Groschen wert,
wirst, da sie dich nach ihr, der Schönheit, fragen,
nach all der Tage und der Schätze Ort,
du dies : „Beim eingesunknen Auge“ sagen?
So spräche Scham, ein Unwort wär dies Wort.
Ein Wort sprächst du, der Schönheit angemessen,
indem du sprächst : „Mein ists, die schöne Kind.
Es setzt mich fort, ich bin, bin unvergessen.
Seht, wie die Schönheit mit ihm neu beginnt.“
So wärst du, altgeworden, nimmer alt.
Wer sagt, dein Blut verebbe? Nein, es wallt.
http://www.oedipelesalon.com/passeur/plus/l_dethiville_0410.html
Si on me modère, j’aimerais qu’on me modère complètement, pas à moitié de façon bâclée.
Je tiens au travail bien fait et je pense que votre patron y tient aussi.
Jean-ollivier, nous n’avons jamais rien eu contre l’Allemand sur ce blog, mais le fait est que nous n’avons jamais rien eu pour non plus.
Evidemment, qu’on est le pays à traduire le plus d’étrangers. Nous, on l’est pas, étranger. Donc nos bouquins, lorsqu’ils y partent, à l’étranger, ils vont être lus, fatalement, par des étrangers. Seulement les étrangers ils le savent pas, qu’ils le sont, étrangers, et ils croient même qu’ils le sont pas. Donc ils n’ont aucune raison de faire traduire nos bouquins puisqu’ils sont pas du tout écrits en étranger…
@ Hamlet
« nous nous sommes retrouvés, à quelques semaines d’intervalle avec 2 nouvelles traductions supplémentaire de Quichotte : une poétique et une épique. »
Tu parles de quelles traductions? Celle de Aline Schulman d’un côté et celle de Jean-Raymond Fanlo (en Livre de Poche) ou celle dirigée par Jean Canavaggio de de l’autre?
Entre parenthèses, Don Quichotte n’a rien de poétique (c’est l’une des rares choses que Nabokov a compris à ce livre, dont la cruauté le choquait tant) et moins encore d’épique. C’est une gigantesque parodie de « la España imperial », grotesque et délirante, de son époque – entre autres choses moins visibles…
à d’autres 😉
http://www.youtube.com/watch?v=uwwhHI_IMog
Chaloux
Cette histoire de Talmud est prudemment traitée de légende dans certaines sources dérivant de Brigitte Sappey. Et elle n’apparait pas dans les articles des années 1980. Prudence donc.
Bien à vous.
MCourt
Sur les modifications de titres. Il en est de consternants, meme dans la langue d’origine. Les Mémoires de la Comtesse de Boigne, très mauvaise langue de la Restauration, remplacent avantageusement le titre primitif, Récits d’une Tante, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il sonne bizarrement aujourd’hui…
Bonne soirée
MC
Absolument. On avait décidé de tourner ‘l’affaire du gueux’ mais le producteur a imposé un titre plus vendeur.
Merci, M. Court pour votre recherche sur Alkan. Prudence, c’est le mot. Il serait intéressant qu’un spécialiste écrive un article sur la question.
Le titre des Mémoires de la Comtesse de Boigne (dont le texte complet n’existe à ma connaissance que dans l’édition Champion, + de 200 euros) devait déjà sonner curieusement à son époque. Il me semble bien que Canler utilise le terme dans ses mémoires.
Après le fiasco en Syrie, et le recyclage des vecteurs de destruction massive, on reparle en coulisse, de Moix dans la sélection pour l’Inter-Alliers (encore lui!). Avec ladite « bombe » en papier, re-traduite d’un samizdat en Suédois…
Amaigrissement réussi, sans nuire ni au style ni au sens.. 95 pages !
« moi-même » = själv… , « dispenser » = frita… etc ;
C’est clair, même la nuit.
351 commentaires dont 109 signés Chaloux.
5h42 une traduction de savoir conter?
@ Chaloux
« Le titre des Mémoires de la Comtesse de Boigne (dont le texte complet n’existe à ma connaissance que dans l’édition Champion, + de 200 euros) ».
L’édition en 2 vols. (de presque 1.500 pages) en poche de l’excellente collection Le Temps retrouvé du Mercure de France n’est pas complète?
la banqueroute du gouvernement dit: 1 octobre 2013 à 0 h 21 min
Gambling,
Une chance de vous refaire :
http://www.youtube.com/watch?v=idAVRvQeYAE
(Ps: est-ce qu’un hispanophone pourrait traduire : traversuras ?)
(Ps: est-ce qu’un hispanophone pourrait traduire : travesuras ?)
Cette histoire de Talmud est prudemment traitée de légende
meusieu court souffle toujours avant de prende le guidon..c’est pas comme sergio
sergio un jour il a voulu prende le talmul qu’est toujours dans sa boite a gant..il faisait du pitboul par téléphone et voulait lire job314 pour prouver qu’il avait raison..il avait raison à l’hopital
351 commentaires dont 109 signés Chaloux
il enfume au pet de srin..alors évidemment c’est du long..vargasse en haut on voit qu’il a l’prix nobel
…il met le bouchon, pour secouer son coup à la broche,…faut voir l’oignon amoureux,…
j’espère que clopine note
« Marwan Mohammed, chargé de recherche au CNRS (EHESS-ENS-CNRS) & Abellali Hajjat, sociologue, Maître de Conférence en sociologie et sciences politiques à l’Université Paris-Ouest/ Nanterre . »
Une question : sont-ils mondialement reconnus et étudiés dans les universités nord-américaines? Sinon, ils perdent beaucoup en crédibilité.
Comme tu peux l’imaginer, j’adore les chercheurs en sciences sociales, surtout ceux de Nanterre et du CNRS. Je suis abasourdi par l’immensité des découvertes qu’ils ont réalisées au cours des dernières décennies et par les solutions pertinentes qu’ils ont apportées à tous nos problèmes de société.
Une remarque: il manque le mot « construction » dans le titre de leur « travail ». Serait-il désormais remmplacé par « fabrication »? Voilà qui serait une formidable avancée conceptuelle qui mériterait d’être mondialement reconnue et étudiée dans les universités US.
@ Jean-Ollivier, sur le sonnet de Shakespeare :
J’avais dit que la traduction d’Yves Bonnefoy, bien connue, me paraissait oratoire et un peu lourde dans son désir d’épouser « l’ancien ». La version allemande, plus libre dans ses derniers vers surtout, me fait penser, sachant qu’après d’autres, -dont Stefan George-, il a traduit les sonnets (ou une partie d’entre eux ?), à Paul Celan.
Bonne journée !
L’enjeu n’est pas de savoir comment les élites françaises « fabriquent » le problème musulman mais bien de comprendre comment le peuple français peut « solutionner » sa peur de l’islamisme radical.
Barbara Cassin a écrit un « Dictionnaire des intraduisibles », mais ça concerne le vocabulaire philosophique. A propos d’intraduisibles, « The sheltering sky » c’est un beau titre en effet… Ils ont dû caler pour le traduire (« Le ciel qui abrite »?… « Protégès par la voûte céleste »!!?…) et préférer tout à fait autre chose, « Un thé au Sahara », qu’est pas mal, mais qui laisse moins songeur, moins rêveur, moins « nus et vulnérables mais à l’abri dans le silence éternel des espaces infinis »…! Sur ce, ayez-en une bonne ! (have a nice one!)
bouguereau dit: 1 octobre 2013 à 9 h 31 min
En fait, gros con, pas plus de 40 posts, ce qui est en effet beaucoup si c’est pour répondre à des larves de ton acabit.
Non Pablo, c’est une reprise d’une édition des années 20 (la première date de 1907), très caviardée, pour ne pas trop mécontenter les familles des survivants.
Les familles ET les survivants… Levé trop tôt..
« L’échelle te ruine les escailles. » (l’escaille est une sorte d’ardoise qui rend les toits occitans scintillants sous le ciel de juillet.) J’avais proposé ça pour le Bowles mais la filière-Claro a mis son veto. Trop hippique, trop aporétique. Et Claro étant de son vrai métier, vétérinaire…La cause était entendue, perdue d’avance sur recettes. Pourtant cela collait parfaitement avec cette histoire de couvreur qui prend soudain le maquis au sud-Mali. J’avais lancé l’idée de « Sky my husband », mais c’était déjà pris. Les titres des mémoires de couvreurs nous parlent toujours de nous, de moi, de toi. Et c’est ainsi très bien;
La traduction française des « Budenbrook » de Mann est si mauvaise qu’elle devrait inciter à apprendre la langue de notre bien-aimé voisin.
Chaloux, qu’en voulez-vous à bougreau ?
« Une belle infidèle », Gide pour ses traductions.
polder, des titres courts gagneraient aussi à n’être pas traduits : je ne suis pas certain que Marianne Véron (mais voilà une autre traducTRICE que Josée Kamoun) ait eu raison avec OUTREMONDE pour UNDERWORLD de Don DeLillo.
« Ils ont dû caler pour le traduire » (polder)
Pas du tout. Le traducteur avait proposé Sous l’abri du ciel et Le Ciel pour abri, mais l’éditeur a refusé.
8 h 21 min
polissoneries
nN
Deux pour le prix d’un: Jean XXIII et Jean Paul II seront canonisés ensemble en avril (afp). Un de moins: L’ancien chef du renseignement sous pinoku, condamné pour violations des droits de l’homme, s’est suicidé samedi avant son transfert d’une prison de luxe vers un autre lieu de détention (afp)
Nn
8h21 canular, espièglerie, polissonnerie; bref rien que de gentil.
« on voit qu’il a l’prix nobel »
le bon élève enfin récompensé de ses laborieux efforts pour plaire au jury (faire consensuel)
polder dit: 1 octobre 2013 à 9 h 59 min
Oui, excellente référence, l’ article « traduire » de son Vocabulaire comporte aux pages 1305 à 1320 de très précieuses indications et analyses.
Des grecs à L ‘allemand de Heidegger, en passant par la translatio médiévale, un vrai régal de lecture!
Et cerise sur le gâteau, l’ article de Sandra Laugier sur Duhem-Quine : de la sous-détermination de la théorie à l’ indétermination de la traduction. Un bijou!
@ des journées entières dans les arbres
« est-ce qu’un hispanophone pourrait traduire : travesuras ? »
Cela dépend du contexte. Les enfants font des « travesuras », c’est-à-dire, des bêtises. C’est dans ce cadre-là qu’on emploie le plus souvent ce mot. Mais les Espagnols utilisant le langage métaphorique constamment, jouant toujours à se décaler par rapport à la signification officielle des mots, on peut faire, par exemple, des « travesuras » dans un lit avec une femme, et dans ce cas-là la bonne traductions pourrait être « des polissonneries ».
L’art est public d’elle, ivre.
@ Chaloux
« c’est une reprise d’une édition des années 20 (la première date de 1907), très caviardée ».
Mais combien de pages a alors l’édition intégrale de Champion?
Cher xavier-lew, bonjour ! Mais quand même, quand même, vous êtes médisant : Claro avait dix-huit ans en 1980, au moment de la parution du Bowles en français. Et quant à Vollmann, « Central Europe » pour « Europe Central », ça ne tire pas à conséquences.
GAVAGAI commme Bonzaï!
… » la thèse la plus célèbre de Quine est à coup sûr celle de l’ « impossibilité de la traduction radicale », exposée en 1960 dans Le mot et la chose, et reprise ici dans les deux premiers chapitres de Relativité de l’ontologie. Quine imagine un « linguiste » de terrain, qui tente de traduire une langue inconnue pour laquelle il ne dispose d’aucun dictionnaire ni d’aucun interprète. Tandis qu’il se promène avec un indigène, celui-ci s’écrie « Gavagai! », au moment même où un lapin s’enfuit devant eux. Rien ne garantit à notre linguiste, observe Quine, que « Gavagai » désigne bien un lapin et non pas, par exemple, l’apparition soudaine d’un objet dans son champ de vision. Quine nie par conséquent qu’il soit possible de déterminer quelle est la bonne traduction de « Gavagai! », et met ainsi en cause l’idée, communément reçue, d’une signification stable et immuable de nos énoncés. Cette critique du mythe de la signification ainsi que la thèse – exposée dans le chapitre « L’épistémologie naturalisée » de Relativité de l’ontologie – selon laquelle notre science et notre logique sont elles-mêmes des phénomènes de la nature, et que le point de vue surplombant et extérieur, auquel les philosophes ont régulièrement prétendu se situer, n’existe pas, comptent parmi les textes désormais classiques de la philosophie analytique. »
pablo 75 Je vous trouve correctement pudibond comme on dit poliquement correct, voudriez-vous nous faire croire que dans le d’une femme à notre siècle se joue ce mot « polissonnerie », vous manquez d’imagination ou alors vous ne sortez jamais d’une collection destinée à l’enfance pour ouvrir d’autres ouvrages qui vous initient au vocabulaire plus actuel d’une pratique actualisée. J’aime assez ce que décrit ER dans le système Victoria qui me semble plus en phase avec la réalité contemporaine.
Bonzaï, doucement,la chasse aux gavagai!
Bonjour, passouliniens ! Puisqu’il est question de traduction, quelqu’un pourrait-il me suggérer une formule équivalent à « Breaking Bad » ? On me propose « partir en vrille », qui n’est pas mal du tout mais qui perd la durée du « ing »; un angliciste distingué, Bloom ou autres, pourrait-il m’aider ? Merci d’avance !
@ bérénice
Encore une spécialiste du « côté de la plaque »… Vous, vous me trouvez « correctement pudibond » mais moi je vous trouve « non comprenante grave ».
D’abord, cela veut dire quoi « nous faire croire que dans le [le cerveau, le cul, le clitoris, le nombril?] d’une femme à notre siècle se joue ce mot « polissonnerie »? (Je ne sais pas qui vous êtes, mais ce « se joue » est déjà pour moi un bon portrait – accablant – de votre esprit). Vous pouvez traduire votre « pensée » en français correct en relisant avant ce que j’ai écrit pour que vous vous rendiez compte, si vos neurones vous le permettent, que je ne fais que constater l’usage d’un mot sans émettre aucun jugement d’aucune sorte sur sa signification? Ou alors pour vous, quand quelqu’un explique que le mot « enculé » signifie « sodomisé », cela veut dire qu’il adore « l’enculage » – comme diraient les Goncourt?
PS. « ce que décrit ER dans le système Victoria ». Traduction?
La raie pue – bic délivre.
pablo 75 excusez: le lit.
D’autre part i agree with you à propos des sens possibles accordés à cette grossièreté que vous citez, le plus grave n’est-ce pas ne consiste pas à disposer de son corps comme il nous l’est permis compte tenu de déterminismes inexplicables mais à ordonner son esprit de façon à coller figurativement à ce terme qui pour je ne sais quelle raison discriminatoire et sexiste, devient plus que dépréciatif et péjoratif pour celui à qui il est envoyé. Idem pour d’autres mots destinées aux femmes qui sont vos égales en droit et qui selon leur rang se voient régulièrement habillée d’un terme que je tairai mais qui je pense s’applique beaucoup mieux à décrire une mentalité de nuisible qu’à désigner un emploi du temps libre.
> « Breaking Bad »
Mauvaise Casse ? Bon évidemment après il faudrait voir de quoi ça parle.
Ponctuez, bérénice, ponctuez ! On vous l’a dit cent fois.
Le système Victoria traduction? Lisez le Pablo, c’est un peu l’art de repousser les limites à l’extrême sans garde-fous .
bérénice remplacerait « polissonneries », trop pudipond (has been) par « saletés » ou « cochonneries »
D’autre part, i agree with you à propos des sens possibles accordés à cette grossièreté que vous citez ; le plus grave, n’est-ce pas, ne consiste pas à disposer de son corps comme il nous l’est permis, compte tenu de déterminismes inexplicables, mais à ordonner son esprit de façon à coller figurativement à ce terme qui, pour je ne sais quelle raison discriminatoire et sexiste, devient plus que dépréciatif et péjoratif pour celui à qui il est envoyé. Idem pour d’autres mots destinés aux femmes, qui sont vos égales en droit et qui, selon leur rang, se voient régulièrement habillées d’un terme que je tairai mais qui, je pense, s’applique beaucoup mieux à décrire une mentalité de nuisible qu’à désigner un emploi du temps libre.
« Le système Victoria traduction »
Sa majesté était une sacrée polissonne
@ bérénice
Hou là… J’aurais dû m’en douter que répondre à quelqu’un pour qui les mots « se jouent » dans un lit ça allait déclencher une attaque d’incontinence verbale redoutable. Ça n’a pas raté. Les cas désespérés n’étant pas ma spécialité, je renonce à discuter avec votre étrange cerveau.
« ce que décrit ER dans le système Victoria ». Traduction? (Pablo)
ER = Eric Reinhardt
Le Système Victoria : titre d’un livre.
Ce que nous aimons tous chez Pablo75, c’est son extrême amabilité.
pablo est un peu la version espagnole de renato.
Version art brut
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