Gabo et Mario vont en bateau
Pas facile d’organiser la rencontre publique de deux « titans des lettres latinoaméricaines », comme il est d’usage de présenter les deux Nobels Gabriel Garcia Marquez (1927) et Mario Vargas Llosa (1936), en l’absence de l’un des deux. Disons que c’est une rencontre à moitié posthume qui s’est donc tenue hier à l’Escorial dans le cadre du programme estival de l’université de la Complutense de Madrid, l’un des deux étant décédé il y a trois ans. Gabo et Mario vont en bateau… On pourrait raconter un demi-siècle de littérature et de politique latino-américaine à travers leur amitié intense, houleuse, contrastée, interrompue.
Des titans, vraiment ? L’essayiste colombien Carlos Granes, qui animait la soirée a placé d’emblée la barre assez haut puisqu’il a mis la conversation entre les deux écrivains, certes interrompue par des années de brouille radicale (le coup de poing le plus célèbre d’Amérique latine), au niveau de celles de Camus et Sartre, ou Tolstoï et Dostoïevski, excusez du peu. Mais après tout, d’un certain point de vue , pourquoi pas, et ce n’est pas Gerald Martin, désormais biographe de l’un après avoir été celui de l’autre, qui s’en plaindra ; c’est juste qu’une vieille fréquentation de l’histoire littéraire nous a appris à nous méfier des analogies trop lyriques et des embaumements définitifs, surtout du vivant des écrivains. On ne peut pas dire que dans ce domaine-là, le principe de précaution ait fait des ravages. Bref !
Le colombien et le péruvien avaient fait connaissance en 1967 à Caracas lorsque que le second a reçu le prix Romulo Gallegos, considéré comme la plus haute distinction littéraire d’Amérique latine, pour son troisième roman La Maison verte. Ils avaient entretenu auparavant une intense correspondance, brûlant de se rencontrer enfin.
Vargas Llosa a joué le jeu, rappelant l’homme que fut Gabo, si timide et réservé en public mais si loquace et drôle en privé, sans trop s’attarder, peut-être pour ne pas avoir à rappeler la nature du différend pas du tout littéraire qui les éloigna l’un de l’autre pendant des années. Mais il a heureusement vite dévié sur l’écrivain, l’écriture, les influences littéraires (on peut suivre ici l’intégralité de la rencontre en espagnol). Dès le début de leur amitié, outre leurs relations conflictuels avec leur père, les leurs années d’internat et leurs débuts dans le journalisme, ils se sont trouvés surtout deux points communs : une passion pour Faulkner (avant que Gabo se tourne plutôt vers Virginia Woolf et que Mario se laisse happer par vers Sartre) et la nécessité de partir vivre en Europe pour prendre la mesure de tout ce qu’il y avait de viscéralement latinoaméricain en eux. C’est là qu’a surgi la première brèche. Elle était politique : Cuba. Paradoxalement, au début, Vargas Llosa était beaucoup plus enthousiaste de la Révolution que Garcia Marquez. Puis ils ont évolué en sens inverse, le colombien de plus en plus castriste, le péruvien de plus en plus libéral conservateur. Pourquoi ?
« Je crois qu’il avait un certain sens pratique et qu’il a compris que, pour un écrivain, il valait mieux être avec Cuba que contre Cuba » a commenté MVL, réduisant ainsi l’engagement castriste de GGM à un certain opportunisme.
N’empêche que l’admiration de Vargas Llosa pour Cent ans de solitude est inentamée. C’est là un trait de caractère, assez rare dans le milieu littéraire en Europe (un Cioran fait exception avec ses Exercices d’admiration, de même qu’un André Suarès avec ses essais sur les écrivains et les musiciens), trait qu’il partage avec le mexicain Carlos Fuentes : de grands lecteurs qui paient leurs dettes et expriment régulièrement leur reconnaissance aux autres écrivains, ces derniers fussent-ils leurs contemporains sinon leurs rivaux. Il lui sait gré d’avoir avec ce roman traité le lecteur comme quelqu’un d’aussi exigeant pour l’originalité de l’histoire que pour la qualité de la langue, aussi attaché à l’imagination qu’à son substrat réel. Au fond, d’avoir parié sur l’intelligence du lecteur. Il avait même consacré sa thèse de doctorat, soutenue en 1971 dans cette université madrilène précisément, à García Márquez: lengua y estructura de su obra narrativa (elle fut publiée sous forme d’essai et sous le titre plus vendeur de García Márquez: historia de un deicidio, le déicide en question visant les dieux et divinités, l’écriture étant un acte de rébellion contre eux, coupables d’avoir créé la réalité). Et par la suite, même s’il s’est longtemps opposé à la réédition de ce texte avant de l’admettre dans ses œuvres complètes, il n’a jamais failli dans son attachement à son œuvre puisqu’il l’a enseigné dans les universités de Porto Rico, du Royaume Uni et d’Espagne.
Mais l’admiration pour ce chef d’œuvre, ou par exemple pour « le réalisme strict et la précision de l’écriture » de Pas de lettre pour le colonel, ne l’a pas aveuglé pour autant. On le comprit lorsqu’il réserva ses flèches à l’Automne du patriarche, jugée « caricaturale » tant l’écrivain semble s’y imiter lui-même. Le plus important à ses yeux c’est qu’un tel écrivain, tout comme un Alejo Carpentier ou un Juan Rulfo (quel romancier latinoaméricain n’est pas débiteur de son Pedro Paramo ou des nouvelles de sa Plaine en flammes ?), ait du génie pour extraire de la beauté à partir de la laideur et du sous-développement de l’Amérique latine. De là à souhaiter que le continent demeure en l’état afin de continuer à produire une littérature de cette puissance, n’exagérons rien. Cela rappelle un vieux débat sur l’état de la fiction en Union soviétique comparée à celle qui s’est manifestée en Russie depuis la fin de la dictature communiste. « Les pays ont la littérature qu’ils méritent » a conclu sans trop s’avancer Vargas Llosa qui a conclu sur une note attristée : depuis la mort de ses amis Garcia Marquez, Fuentes, Cortazar, mais aussi Onetti, Cabrera Infante, Donoso, Sabato, il était le dernier survivant de cette génération littéraire du boom latinoaméricain qui a changé notre regard sur le monde.
On ne lira jamais le roman que les deux amis complotaient d’écrire à deux mains dans leurs jeunes années, en 1967. Le sujet ? La guerre qui opposa la Colombie au Pérou en 1932…
(« Mario et Gabo à Barcelone » photo D.R. ; De gauche à droite Garcia Marquez, Jorge Edwards, Vargas Llosa, Ricardo Munoz Suay entourant leur agent littéraire Carmen Balcells à Barcelone en 1974″, photo ABC ; « Gabo et Mario lors de la remise d’un prix en 1970 » photo D.R)
1 469 Réponses pour Gabo et Mario vont en bateau
Le matérialisme est forcément à la fois allègre et tragique. Je crois que personne ne l’a mieux pensé que Clément Rosset.
« En latin, Jean !
Parfaitement. »
On doit te prendre pour un curé intégriste dans ton bled, Jean !
S’il est vrai que tout grand écrivain invente ses précurseurs — et je pense qu’en effet c’est une profonde vérité ! — Virginia ne saurait en aucun cas être compris comme « précurseur » de Gabo. Les précurseurs de Gabo, c’est plutôt toute la veine satirique qui prend naissance avec Rabelais, Cervantès, l’Arioste, le Tasse, Sterne, etc.
Le matérialisme réel
dracul est con donc il se voit au principe..yavé y’est fait aux 4 pates
lassouline yest jaloux de son aplomb dans les poncifs..un plus drole de type hencore
« tout grand écrivain invente »… sa légende, WGG !
Gabo tombé à l’eau, il ne reste plus que Mario sur le bateau affrété par Passou à… Madrid !
On doit te prendre pour un curé intégriste
le sommet de l’hinsulte c’est toujours rome..une vieille scie de sentiment d’hinfériorité caractérisé
Le coup du « drole de type », Passou il me l’a souvent fait, le boug, sans plus de précisions !
vargaz a choisit le gringo..c’est lplus libre
hévidemment « sans plus de précision » baroz..
« rome..une vieille scie »
Tu dis ça pour Paul Edel, le boug ?
En l’occurrence ce serait notre bon Passou qui est drôle, parce qu’il met en ligne un article qui contredit manifestement la raison pour laquelle il le met en ligne — ce qui ne manque pas d’humour… — mais en plus il ne l’a pas lu jusqu’au bout. Mais on pardonne tout à Passou, d’autant qu’il a l’air très occupé à Madrid et l’esprit ailleurs.
S’inventer des précurseurs, c’est bien plus sérieux qu’une légende, c’est s’inventer une légitimité — question de vie et de mort en vérité —, et je pense que c’était le problème de la littérature sud-américaine à l’époque, en effet. Pourquoi viennent-ils tous en Europe se ressourcer ? Parce que là est le cœur vivant de la culture mondiale évidemment ! Parce que c’est là que tout a été inventé et que tout grand écrivain devenu de l’Amérique latine ne sera jamais qu’un épigone, tout prix Nobel en poche qu’il ait ! C’est ça le fond de la vérité inavouable…
La légende n’a plus besoin de s’inventer une légitimité, WGG, elle vaut légitimé ! Genet, par exemple, prétendait n’avoir aucun précurseurs, sculptant sa légende d’écrivain vierge de toute influence. Il finira cependant par lâcher quelques noms : Mallarmé ou Dostoievski, entre autres…
« L’hybridation culturelle qui s’opère lors de ces syncrétismes (religieux) est le fruit de l’appropriation de fragments culturels étrangers et de leur juxtaposition au système culturel local moyennant un re-codage qui souvent engendre une dé-contextualisation, des pertes de signification première et l’invention de nouvelles significations. Cette transplantation culturelle se fait dans un contexte de « dé-spatialisation » : qui aurait pu, parmi les chrétiens catholique du Vieux continent, penser que les événements de la Pâques se reproduiraient par la répétition de la crucifixion dans les Amériques? En Colombie et dans l’Etat mexicain du Chiapas, de jeunes hommes ont été crucifiés en se disant être des incarnations de Jesus Christ… »
Font pareil avec la littérature ?
https://books.google.fr/books?id=XOSNpOUKL8kC&pg=PA30&lpg=PA30&dq=territoire+amérique+latine&source=bl&ots=uWeCPhzQAf&sig=MC9i6GKvejPpINBRxfzv4XiMqfU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwicxqG2u_nUAhUJOxoKHQAcCzY4ChDoAQgqMAI#v=onepage&q=territoire%20amérique%20latine&f=false
Nan parce que franchement si les latinos comprennent rien à rien faudrait leur envoyer W, va tout leur expliquer.
Nicolas dit: 8 juillet 2017 à 13 h 19 min
Tous des c.ns et ignares sauf wg
…
…l’art de la littérature,! c’est aussi, ramasser ver soit, les attentions générales,…
…
…donner du sens, aux deux fois rien,!…
…
…comme il en est d’usages de parer, les gens du travail pointilleux, d’artifices de tout » Or « ,…et mouches d’or « , du temps des pharaons,!…at Joseph, avec son sceau d’or,!…
…après les vaches grasses, les années maigres,!…la plus grande prudence, est a appliqué a tout les rêves, et prémonitions,!…of course,!…
…
…au Sirtaki ou autre danse de Zorba le Grec,…vivre avec le soleil, la terre et les étoiles,!…en liberté,!…etc,!…
…
cabotage à 11h58
je m’étrangle
http://www.calanquedemorgiou.fr/morgiouwww/morgwwwimg/pic_barquette.gif
…
…Nicolas,…vous prenez quoi, comme pilules pour dormir,!…
…encore butter, à nous écrire çà, à 13 h 10 min,…Bip,!…Bip,!…
…lâcher les gaz,!…
Heureusement que CLS est mort, il t’aurait fait un petit tour du monde du christianisme piqué des hannetons ou pas!
Au Salvador, trente ans de prison pour une fille violée qui a fait une fausse couche
http://m.slate.fr/story/148176/salvador-trente-ans-prison-pour-fille-violee-fausse-couche
@jazziman, on sent que comme vous êtes ambivalent à l’égard de passoul, vous devenez sympa et frétillant avec un wgg qui lui tient tête, sans tenir aucun compte de sa mauvaise foi habituelle, son art de noyer le pois-son dans une orgie de justifs qui tiennent aucun compte de ce qu’on lui dit. Vous seriez pas du genre à dire « amen » au dernier qu’a causé, par hasard, à l’apparemment plus fort dans la joute scripturale ?… Vous décevez un brin. Par ex. Bougmeister, Rose et la vie dans les asphodèles sont beaucoup plus cohérents que vous avec les uns et les aut’, je trouve. Cessez de girouetter. Sinon, on va proposer d’écrire sur « le goût de la girouette ».
@Le matérialisme est forcément à la fois allègre et tragique
Ne pourrait-on pas dire plutôt : le matérialisme est EN MEME TEMPS en marche, et NECESSAIREMENT désaliénant et rédempteur pour l’humanité ?
Rose, si cet article du Maglitt concernant Mario Vargas Llosa vous a plu, nul doute que vous allez aimer cet autre extrait concernant le plaisir de la lecture : « lire un essai de Montaigne, Madame Bovary ou « Le bateau ivre », voilà qui nous enrichit au même titre qu’une grande amitié ou un grand amour, qui nous révèle des aspects inconnus et stimulants de la vie, qui nous remplit d’illusions et de projets, qui nous situe par rapport aux autres, au passé et au futur, qui élargit notre horizon vital et intellectuel et nous donne cette merveilleuse impression que la vie vaut la peine d’être vécue. »
Quand vous saisissez un livre et que vous en parlez, ici. C’est très intime et je comprends votre révolte quand W. nie ce que vous avez reçu du livre. Mais une femme peut être aimée de façon différente par des partenaires différents, un livre aussi. Vous êtes en amour, tous les deux, très différents… et ce que l’amour vous révèle de vous-mêmes dans ces rencontres, aussi. C’est un jeu de miroirs ou deux n’ont pas la même image.
Jean dit: 8 juillet 2017 à 9 h 30 min
L’arche de Noé entrant au Panthéon, il fallait le faire ! Pour moi qui ne suis pas trop Panthéon et Cie, ce pastiche de Malraux interrogeant le nom de zébulon est irrésistible. Les morts ne sont jamais mieux que près des leurs, en attente des petits bouquets, des soliloques, des chats débonnaires, des graines du sycomore. Quant aux aimés et amis de route, ou, comme dans le final de « La route de Madison » (film de Clint Eastwood)qui est sur ce point, exemplaire, confiés au vent.
ce « ou » me chagrine. Il n’est pas indispensable. Vestige d’une autre pensée, envolée.
« Cessez de girouetter. Sinon, on va proposer d’écrire sur « le goût de la girouette ».
Annibal serait un « constructif » que cela ne m’étonnerait pas…
christiane dit: 8 juillet 2017 à 14 h 37 min
Jean dit: 8 juillet 2017 à 9 h 30 min
L’arche de Noé entrant au Panthéon, il fallait le faire ! Pour moi qui ne suis pas trop Panthéon et Cie, ce pastiche de Malraux interrogeant le nom de zébulon est irrésistible.
Chère Christiane, je ne puis, à l’heure qu’il est, accepter ce commentaire admiratif. J’ai changé. Depuis peu j’en conviens, mais définitivement. Du moins, je l’espère. Les arguments de Widergänger m’auront enfin terrassé. Pour mon salut. Je ne suis plus qui je fût (de Gevrey-Chambertin (comme on disait hier sur le Tour).
Celui que je fût (de Chambolle-Musigny) (pour mon malheur), ce souvenir vous le dira. C’était il y a quelques lustres. Ma femme et moi visitions Saint-Pierre de Rome, en compagnie de notre fille cadette, âgée de huit ans. Huit ans, mais surdouée. Admiratrice inconditionnelle de Raymond Queneau, dont elle venait de terminer « Zazie dans le métro », avec un enthousiasme que les procès bien connus d’identification expliquent. Le nez levé, nous contemplions la célèbre fresque de Michel Ange où Dieu le père caresse le doigt d’un Adam reconnaissant. J’en étais à me demander pourquoi de semblables représentations ne sont jamais proposées à la contemplation des fidèles à hauteur d’homme, ou au-dessous de la ceinture. J’arrivais à la conclusion qu’un tel choix empêche les âmes tourmentées (par les sataniques tentations) de cracher dessus, ou de faire pipi dessus, ou pire. Dans le cas de la fresque de Michel Ange, vous pouvez essayer de cracher dessus, mais ça vous retombe immanquablement sur le nez, vade retro. J’en étais là de mes réflexions lorsque, prenant conscience de leur caractère quelque peu impie en pareil lieu, je m’avisai de demander à ma fille : » Ma chérie, que penses-tu de cette représentation de Dieu, notre Père à tous ? » » — Dieu le Père, il m’intéresse pas du tout, cet enflé, avec sa barbe à la con. » me répondit-elle, placidement, mais assez fort pour être entendue d’une nonne qui passait par là : » Petite gourgandine voyouze blasphématrice, qu’elle lui intime, retire ces impies(pi) propos, et fissa ! — Dites donc, la mère, que je lui rétorque, et la liberté des opinions, quoi vous en faites ? — De couaille de couaille, qu’elle me fait, les opinions libres, encore un coup de ce Martin Luther King. Tu pinceras ce qu’on te dira de pincer, et basta ! — Dis donc, la vieille, que lui balance ma cadette, tu parles pas comme ça à mon papa ! » Et elle lui refile un coup de tatane dans le tibia. — Aouche, foutue szalope !, que fait l’autre, en serbo-croate (car elle était serbo-croate). Je passe sur les détails. Il fallut les Suisses pour séparer les pugilistes.
La législation de l’époque n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui, en tout cas dans les Etats de l’Eglise. On nous retira la garde de notre enfant chérie, pour pratiques éducatives immorales. Elle fut placée dans un couvent spécialisé dans la réhabilitation des enfants maltraités. Avec le recul, je trouve que ce ne fut pas plus mal car, question pédophilie, je me pose un peu là.
Quelques temps plus tard, ma fille fut chassée de son couvent, non parce qu’elle était devenue la maîtresse de la mère supérieure (situation excessivement banale à l’époque) , mais pour actes de zoophilie sur un bouc, un pittbull et un siamois recueillis là par charité.
Quand je pense à tout ce passé sulfureux( pour ne pas dire sulfurique), une honte incommensurable me submerge. Encore une fois, merci Widergänger pour m’avoir ouvert les yeux.
Bien à vous.
rose dit: 8 juillet 2017 à 13 h 51 min
Ma dernière barquette marseillaise, vendue, faisait 8m50, naissance 1939, une stabilité folle, un sillage pur comme la pensée passoulinienne !
Quand Wiwi ouvre les yeux de Jeanjean, ce dernier ne ferme pas sa gueule tant s’en faut.
« le goût de la girouette »
Je n’ai pas vraiment le sentiment d’aller dans le sens du vent, JJJ. Je crois que ma nature est plutôt de caresser, d’interroger les gens et la vie à rebrousse-poil. Passou est un génie et WGG est son prophète : deux « drôles » en vérité, dans leur genre. D’ailleurs, dire de quelqu’un que c’est un drôle de type n’est pas vraiment méchant. On pourrait même penser que c’est affectueux. En fait, je n’ai pas de convictions très ancrées et l’existence m’apparait comme une vaste plaisanterie, tragique, bien évidement tragique, du fait de la perspective finale. Quant à la trace que chacun d’entre nous pourrait laisser de son passage, pour quelques jours, quelques années, quelques siècles durant, qu’importe ! Je n’aurais pas eu cette forme de narcissisme qui consiste à se reproduire, à transmettre ses propres névroses à ses enfants, chargés de réussir ce que l’on pense avoir raté ! Mais je dois en avoir d’autres (formes de narcissisme) : à dix ans j’ai été confronté à la mort de mon père, à vingt, j’ai décidé de vivre une vie insouciante. J’essaie, tant bien que mal, de me tenir à ce programme, égotiste sans doute…
« constructif, constructive, adjectif (bas latin constructivus)
Qui est apte à faire progresser une situation, qui manifeste une efficacité pratique : Critique constructive. »
ça me va bien, closer, mais ce serait quand même un peu prétentieux de ma part de le revendiquer !
« Le cinéaste Alain Cavalier parle de son amie la romancière Emmanuelle Bernheim et du film qu’ils n’ont pas fait »
Très belle interview d’Alain Cavalier, 85 ans, dans Télérama. Même si les films ne sont pas toujours à la hauteur de ses déclarations d’intention…
Le sommet de Hambourg a tourné à la guérilla urbaine. Le G20 promettait un monde nouveau et parfait, il a récolté la tempête :
« Mais le quotidien conservateur Die Welt évoque une « perte de contrôle » des autorités, qui ont laissé certains quartiers de Hambourg, deuxième ville du pays avec 1,7 million d’habitants, se transformer en zone livrée aux casseurs. »
« Très belle interview d’Alain Cavalier, 85 ans, dans Télérama. »
Jacuzzi, dans le même canard vous avez un article sur la ressortie en copie restaurée à Paris des principaux films de Tarkovski. Vous irez jeter un oeil ?
Genet, paradoxalement, a surtout été influencé par Bossuet et ses sermons, Jazzi ! C’est lui-même qui l’a écrit. Et je le crois parce qu’il y a chez Genet, à propos du sexe et de l’amour vache, le même lyrisme que Bossuet à propos de Dieu.
Les romans de Genet sont absolument éblouissants ! Surtout le premier.
Ce début d’été met en effet en valeur le cinéma métaphysique et profondément religieux de Tarkovski. Avis aux amateurs :
« Les cinq premiers films du réalisateur russe ressortent en salles, parallèlement à la rétrospective intégrale de son œuvre au festival de la Rochelle et à la Cinémathèque française. Hommage à un cinéaste humaniste et mystique. » Télérama
Tarkovsky, c’est mon dieu au cinéma ! Le réalisme magique ! Le Miroir est celui que je préfère entre tous. Et juste après Nostalgia.
Profondément religieux, non ! À part Andreï Roublev, qui est un chef-d’œuvre aussi évidemment mais ce n’est pas celui que je préfère.
Il y a quelque chose de profondémnt russe, que je porte en moi, dans ses films, qui me touche énormément. Le sens du sacré. Tout ce que dit par ailleurs Tarkovsky m’a toujours profondément touché, comme si je l’avais dit.
« Profondément religieux, non ! »
Bien sûr que si, au sens d’aspiration spirituelle. Ne pas le voir, c’est rater tout ce que Tarkovski a voulu dire !
Bien sûr que non !
Petit Robert, « religieux » : qui concerne les rapports entre l’être humain et un pouvoir surnaturel. Tarkovski exprime cela dans tous ses films, même si la réponse qui vient de Dieu n’est pas à 100 % audible pour les pauvres humains que nous sommes.
Il y a d’ailleurs des gens qui se sont convertis après avoir vu des films de Tarkovski. C’est véridique. Prétendre que ses films ne sont pas d’une très grande portée spirituelle, comme semble le faire Wgg, c’est vraiment passer à côté stupidement !
Pas religieux. Aucune religion dans Solaris, aucune dans Stalker. Va un peu planter ton cul dans les salles de cinéma avant de parler de ce que tu connais pas, mon pauvre Delaporte ! T’es nul et tu ferais mieux de la fermer !
Nombre de films de Tarkovsky ne parlent pas du tout de religion.
Reduire ses films à la religion, c’est de toute façon n’y rien comprendre ! Delaporte n’y comprend rien, mais c’est pas un scoop…
Même Andreï Roublev parle de tout autre chose que de religion.
Enfin, laissons ce pauvre Delaporte à ses lectures étroites et bornées comme d’habitude !
Delaporte qui lit Télérama & W le pot pourrie on est pas rendu.
tfaçon t’es qu’un cleb perdu sans collier nico..
Il y a quelque chose de profondémnt russe, que je porte en moi
un dmi kilo d’alcool de bois
jean
15h12
et votre chère et tendre épouse où intervient’elle dans ces propos scabreux ?
christiane
pense à vous répondre, manière détaillée, sujet épineux ; si vous l’acceptez ce sera par films interposés
jc
si grand, bilou, ce n’était donc pas un pointu 🙁
ai essayé deux recettes
une avec zestes de citron, l’autre avec échalotes, porc confiture d’oranges.
la première n’est pas terrible, trop sec ; on verra la seconde s’il y a des progrès
Entre le chagrin et le néant je choisi le néant ! Oh mon doux néant, ma liberté, toi ma solitude énamourée, vient la que je te dépose sur le trottoir que je te hume.
Je remue également la queue si l’occasion se présente.
Je n’aurais pas eu cette forme de narcissisme qui consiste à se reproduire
tu peux tout flamber baroz..alors que dracul il a ses oeuvres..lui
A Marseille on appelle les « pointus » des barquettes marseillaises, rose.
booguie
moiz’aussi je porte l’âme russe en moi : la neige glacifiante. Je te le dis pour ne pas que tu cherches longtemps. Et aussi la tête d’Anna séparée de son corps, ai-je appris tardivement.
ma maman et moi étions choquées que dans la tombe de gardel il n’y ait pas la tête. Rien de plus terrible, comme pour les moines de Tibérine, que la tête soit séparée du corps. Parfois, ma mère me dit un truc et c’est ce que je pense. Ou elle fait quelque chose et c’est ce que je fais.
Par exemple elle ramasse des graines qu’elle met dans sa poche. Moi aussi, je fais ça.
En Amérique latine, tu peux ramasser les poils du mylodon à puerto natales. Ou des oeufs magnifiques à puerto santa cruz. J’use bcp google maps.
Un gros neuf et tu le couves; Faut bien que tu aies quelque chose à couver.
Viens là que je te hume, david.
J’arrivais à la conclusion qu’un tel choix empêche les âmes tourmentées (par les sataniques tentations) de cracher dessus
pas mal..mais en même temps le crachat c’est encore celui d’un honnête homme..tu sais qu’il existe des bombes de peinture trés grandes portées d’un débit éphrayant..vidabe en 6 secondes..havec le bon cap hévidemment
JC
une des plus belles scènes d’amour que j’ai vues
Faut bien que tu aies quelque chose à couver
havec ta kro tiède tu dois pas telment tenter nico..t’as proposé à ozy ?
17h voulez vous dire perdu parce que sans collier ou perdu et sans collier ?
Delaporte, mysticisme et spiritualité ne sont pas toujours chargé du même sens et religieux, il dit cependant ( wiki):
« La fonction de l’art… est de préparer l’homme à sa mort, de labourer et d’irriguer son ame, et de la rendre capable de se retourner vers le bien14. »
car, question pédophilie, je me pose un peu là
des coups pour provoquer les foudres (darmagnac) divines
, vient la que je te dépose sur le trottoir que je te hume
je n’ai plus de clopes, et vue l’augmentation prévue je préférerais la fumer si c’était possible, se rouler un joint de solitude ça doit être encore faisable , non? Et puis c’est pratique, un kit qu’on emmène partout, on peut même l’oublier il revient comme un chien qui aime son maître .
Il y a d’ailleurs des gens qui se sont convertis après avoir vu des films de Tarkovski
..et haprés la sortie d’un drole de paroissien havec bourvil il parait que les curées ont trouvé une quantité de caramel dans les troncs delalourde
« Enfin, laissons ce pauvre Delaporte à ses lectures étroites et bornées comme d’habitude ! »
Wgg veut absolument avoir toujours raison, alors que là, très manifestement, il se plante. J’ai donné le sens du Robert que j’accole au mot religion. Je ne sais ce que Wgg entend par ce mot, mais c’est apparemment tout autre chose – ou alors, devant les films de Tarkovski, il aura vu autre chose que ce que les spectateurs contemplent habituellement. Encore un délire de Wgg, mais avec ce cas d’étude pour la science psychiatrique que représente Wgg, il faut s’attendre à tout.
Je rappelle le premier sens que le dictionnaire Le Robert donne au terme « religieux » :
« qui concerne les rapports entre l’être humain et un pouvoir surnaturel »
C’est en ce sens que je disais que TOUS les films de Tarkovski étaient une invitation fondamentale à la spiritualité. Le premier quidam venu, après avoir vu quelques images seulement d’un film de Tarkovski, l’admettra immédiatement comme allant de soi. Eh oui, Tarkovski avait ce talent suprême, n’en déplaise à l’aveugle Wgg…
Ben haprès Don Camillo j’ai failli me convertir ! Je voulais être garagiste comme Peppone…
J’aurais l’air de quoi avec ma glacière mauviette? Tkt tout le monde est dans le même monde (enfin presque), pour le pire comme pour le meilleur et en même temps pour les deux, égalité des sexes oblige…
Tarkovsky, c’est la poétique des sens en éveil, qui organise même tout son art du montage. On est constamment dans l’émotion, dans la douceur ou la douleur de l’émotion grâce à cette technique incomparable qui est tout l’opposé de l’art très intellectuel d’Eisenstein. Et puis il y comme l’équivalent de la métaphore en poésie, avec ces plans de pure beauté qui ressemblent à des visions de rêves, souvent au ralenti, qui nous emportent dans le monde de la mémoire et de la poésie du souvenir. Le Miroir est de ce point de vue le plus abouti, le plus décousu et le plus construit à la fois, le plus avant-gardiste, le plus réussi. En plus, on y entend en voix off les poèmes de son père, mélange de lyrisme et de ton épique comme de grandes odes de l’amour et de la détresse humaine. C’est un film absolument éblouissant et envoutant que je ne me lasse jamais de voir et de revoir. Je l’emmène partout où je voyage.
Wgg parle de Tarkovski comme un cinéphile lambda. Peut-être emporte-t-il en voyage « Le Miroir », mais l’essence fondamentale de ce cinéma lui échappe totalement. En fait, Wgg réagit comme un affreux bobo, qui s’approprie insolemment ce qui le dépasse. C’est bien d’avoir souligner l’importance de la poésir chez Tarkovski, mais c’est loin d’être suffisant. Je mettrais à Wgg une mauvaise note, 4 sur 20, et un commentaire : pourrait mieux faire, peut-être, avec de la constance et du courage.
Un séquence magnifique du film :
https://www.dailymotion.com/video/xl0jfg_andrei-tarkovski-le-miroir-zerkalo-1974-extraits-1-2_shortfilms
@Passou est un génie et WGG est son prophète : deux « drôles » en vérité, dans leur genre.
Je me sens un (gentil) insouciant comme vous, pas besoin d’en expliquer les raisons par quelque traumatisme inaugural, c indécent. De là à mettre ces 2 ‘drôles’ dans le même panier, les ironiser par cette surabondance crème à la vanille, je dirais pas que c’est aller dans le sens du vent, je dirais que l’un va son chemin et que l’autre peine à le suivre, quand le premier lui demande rien, sauf s’il lui niaque de trop près les mollets. Brefl, que le profète russe a un grave pb avec le préfet madrilène.
Constituée d’un réseau extrêmement dense d’images sensorielles (en nombre fini, elles sont mises à l’épreuve comme si devait être fait l’essai à la fois de leur justesse et de leur accord), la poésie de René Char exprime une expérience intime saisie au plus près de la perception (que les aveux soient allusifs n’empêche pas que se dessine dans la poésie un portrait du poète). Si le mot « comme » est d’usage rare, c’est qu’il ne s’agit pas d’illustrer un concept par une image, habiller une pensée de vêtements sensibles, mais de saisir « le poignet de l’équinoxe », de se soumettre à « la canicule des preuves », de « ramener au liseron du souffle l’hémorragie indescriptible ». L’écriture poétique fonde un réseau d’équivalence, où les permutations jouent constamment : la poésie peut se dire dans les termes du sensible; l’indication d’un objet est la moindre figure d’un principe : »Circonscrits, l’éternel mal, l’éternel bien y luttent sous les figures minimes de la truite et de l’anguille » est-il consigné dans le prologue du « Soleil des eaux ». Le poème est le lieu d’une intense circulation de sens : la réflexion sur la poésie, l’humble expérience sensible, la vision d’un désir ont des expressions correspondantes. La cohérence du texte, l’absence de spéciosité et de contingence, qui est un des premiers aspects formels du poème, est due à ce système interne de similitude et d’équivalence, où ce qui est dit de la sensation vaut de la création, ce qui se dit de l’ordre du monde se dit également de la forme du poème.
Introduction, René Char, Pléiade
Pas de « métaphore », désolé.
Bonne soirée
… ou que le poète russe préfère les grands nègres
Vous avez donc une vie si misérable que vous ne sachiez que passer votre temps à vomir sur Pierre Paul Jean Jacques ? Vous ne intéressez donc jamais aux problèmes, aux choses ? Vous êtes un pauvre type.
Delaporte, chaque jour nous sommes témoins de sa constance (à) et de son courage qui – s’applique pour une mise en lumière des connaissances qui sont siennes, n’en demandez pas trop au risque de rencontrer le pire. Il ne peut peut-être pas mieux, la preuve en est qu’il visionne de façon obsessionnelle le même film quand il voyage, comme si le voyage ne devait pas conduire ailleurs, au moins une tentative d’évasion, de rupture à l’habitude; lui non il emporte le même film …Enfin , c’est ce qu’il déclare. Je n’y crois pas.Je pense qu’il essaie de nous soumettre à sa métaphore. ( à la noix)
» Wgg veut absolument avoir toujours raison »
Surtout il est souvent hors sujet avec ses marottes littéraires habituelles, à chaque post il nous fait le coup.
Il prend ce blog pour son lieu d’ aisance…
@il essaie de nous soumettre à sa métaphore, (l’coco)
Apparemment, li parvient pas ; a du temps à perdre avec le « pb » et les « choses », c comme avec foucault 66 ou K. année zéro, ou CdT, aube du 2e millénaire… un fatras wentriloque qui s’croit d’avoir besoin d’parler aux cons, à Dieu ou à la valetaille pour s’halluciner la tige. Al’droit, hein.
« pas besoin d’en expliquer les raisons par quelque traumatisme inaugural, c indécent. »
Que fais-tu quand le cul te gratte, JJJ, tu danses ou tu souffres en silence ?
JC dit : 8 juillet 2017 à 6h 04m :
« … ces deux joueurs de bandonéon ».
Ni l’un ni l’autre, JC, jouaient cet instrument. Un est péruvien, l’autre était colombien. Et le bandonéon – comme le tango – est « rioplatense ». Deux des principaux écrivains de cette pléthore latinoamericaine d’émules faulkneriens, étaient Juan Carlos Onetti et Juan José Saer – très « tangueros » tous les deux.
Je vois que le cré_tin infini de Widergänger continue de rien comprendre à rien, tout en donnant de leçons de tout à tout le monde.
Cet immense abr_uti de naissance qui n’a jamais lu, évidemment, ni Virginia Woolf, ni García Márquez, ose nier ce que tous les spécialistes de Gabo savent depuis longtemps, entre autres choses parce que lui-mème l’a souvent répété dans ses interviews: l’influence capitale que l’auteur de « La señora Dalloway » a eu sur lui (il a toujours dit que Faulkner, Hemingway, Borges et Virginia Woolf étaient ses maîtres) :
Deux citations (mais il y en a beaucoup d’autres) où Gabo explique ce qu’il a appris de Virginia Woolf :
« Nunca había leído a Joyce, así que empecé a leer Ulises en la única edición que había en castellano. Después de haberlo leído en inglés y
en una traducción francesa muy buena, me doy cuenta de que la traducción original en castellano es muy mala. Pero aprendí algo que resultaría muy útil en mi escritura posterior… la técnica del monólogo interior. Más tarde la encontré en Virginia Woolf, y me gusta más como la usa ella que como la usa Joyce. Aunque más tarde descubrí que la persona que lo inventó fue el autor anónimo de El lazarillo de Tormes. »
« -Yo sería un autor distinto del que soy si a los veinte años no hubiese leído esta frase de La señora Dalloway: “Pero no había duda que dentro (del coche) se sentaba algo grande: grandeza que pasaba, escondida, al alcance de las manos vulgares que por primera y última vez se encontraban cerca de la majestad de Inglaterra, el perdurable símbolo del Estado que los acuciosos arqueólogos habían de identificar en
las excavaciones de las ruinas del tiempo, cuando Londres no fuera más que un camino cubierto de hierbas, y cuando las gentes que andaban por sus calles en aquella mañana de miércoles fueran apenas un montón de huesos con algunos anillos matrimoniales, revueltos
de polvo y con las emplomaduras de innumerables dientes cariados.” Recuerdo haber leído esta frase mientras espantaba mosquitos y deliraba de calor en un cuartucho de hotel, por la época en que vendía enciclopedias y libros de medicina en la Goajira colombiana.
– ¿Por qué tuvo tanto efecto sobre ti?
– Porque transformó por completo mi sentido del tiempo. Quizá me permitió vislumbrar un instante todo el proceso de descomposición de Macondo, y su destino final. Me pregunto, además, si no sería el origen remoto de El Otoño del Patriarca, que es un libro sobre el enigma humano del poder, sobre su soledad y su miseria. »
J’espère qu’après ça, le sinistre imbécile en question fermera sa gue_ule définitivement sur ce thème au moins…
@tu danses ou tu souffres en silence ?
Je paie 50 € au gode-boug’ pour me faire enfoncer, c bin moins cher qu’une séance. 4 fois l’an à peu près…, un bon rapport qualité/prix.
@J’espère qu’après ça, le sinistre imbécile en question fermera sa gue_ule définitivement sur ce thème au moins…
Bin au contraire, lva r’venir à la charge, tu’l connais pas, et avec 3 tonnes de couches de mauvaise foi et dl’écume de rage invectivante aux babouines, en +sse.
« J’espère qu’après ça, le sinistre imbécile en question fermera sa gue_ule définitivement sur ce thème au moins… »
On peut toujours rêve…
Jean,
si j’avais eu à mes côtés la petite « zazie » je lui aurais demandé : – Où crois-tu que Michel Ange se tenait pour peindre cette fresque de plus de 500m2 ? Je lui aurais fait imaginer l’immense échafaudage suspendu lui permettant d’atteindre le plafond. Et lui, la tête renversée à l’arrière, la nuque douloureuse et le bras tendu vers le plafond. Je lui aurais parler des ficelles tendues pour quadriller l’espace à peindre et respecter les proportions qu’il avait choisies pour ses études à la craie. Et le soir, son travail de forcené à la lueur de sa bougie fixée sur son front. Et cela pendant quatre ans, dormant et mangeant souvent là-haut.
La création d’Adam, au centre est la plus célèbre scène, oui. Deux doigts se frôlent et ne se touchent pas. L’élan est donné. Le vieux barbu est bien musclé, il a une carrure d’athlète. Il a de belles fesses (création du soleil, plus loin). Adam est alangui, pas trop pressé de sortir de sa solitude et de la douceur de vivre. Avec Eve et Dieu sa vie va sérieusement se compliquer, n’est-ce pas ? ainsi sont les femmes : curieuses et désobéissantes ! Adam est un bel homme. Michel Ange était fasciné par la beauté des hommes jeunes. lui est nu.
L’avez-vous emmenée voir le David de Michel-Ange devant le Palazzo Vecchio, à Florence ?
Quant à Dieu, ainsi représenté… Elle était peut-être un peu jeune… Darwin à la rescousse ?
Plus tard, bien plus tard, un jour c’est elle qui se lovant contre son papa lui aura demandé d’où ça vient tout ça : la vie, la mort, les enfants, les vieux, les dents qui tombent avec ou sans souris et le père noël, etc etc etc. Et le papa aura commencé a feuilleté le livre de sa vie, peut-être avec un album de photos… ou l’aura conduite dans un observatoire haut perché pour lui faire découvrir l’immensité de la voûte étoilée, lui parler des galaxies, des planètes, des trous noirs…
parlé
@Faut bien que tu aies quelque chose à couver.
c vrai ça, on en est tous là, finally, d’la couvaison ou la couvade. Besoin d’amour et de protéger, du chaud, du doux et du moelleux
« Bruno initie Pietro aux secrets de la montagne », dixit le prix strega italien du twit à Passou. Oui mais qui des deux enc.ule l’autre ? C’est ça qu’on veut savoir !
Delaporte dit: 8 juillet 2017 à 17 h 58 min
pourrait mieux faire, peut-être, avec de la constance et du courage.
Ou comme annotait notre instituteur, il y a bien longtemps : Se donne de la peine, mais en a
christiane
à vous et dans le sujet du billet
et hormis la filiation avec les racines d l’autre côté de l’Atlantique, même si l’on en trouve une racinaire avec le flamenco, l’Espagne et l’Italie, étant parmi les pays immigrants, il y a la naissance la création, et là je réponds à votre question sur l’amour.
Ai beaucoup réfléchi, sous une chaleur torride et ne peux guère en exprimer plus
1/ d’Antonio Gardel
Chaloux & Co, cessez immédiatement d’importuner le Grand WGG !
l’homme qu’elle aime est derrière le rideau
j’m bcp sa robe (le bas)(et le décolleté concevable juste comme cela) et surtout sa coiffure
un peu d’air.
« Vélo = Love ». On doit cette anagramme à la perspicacité du pataphysicien Michel Ohl, qui a fait beaucoup d’envieux avec sa trouvaille que d’aucuns auraient voulu découvrir tant elle est évidente a posteriori. Cyclisme et littérature font bon ménage depuis des lustres »
B. Morlino, page 66/67 du Mag Litt’, spécial été.
http://www.magazine-litteraire.com/extases-cyclistes-des-v%C3%A9los-dans-la-t%C3%AAte
Mondanités :
« Dur pour les Américains : après avoir été représenté par un homme mondialement respecté, ils le sont par un homme mondialement ridiculisé. »
Clinton et Macron, Jefferson le botaniste du nouveau monde n’eut pas songé à fruit pareil
« Éditrices, éditeurs, signataires du présent communiqué, décidons cet été de faire connaître ou reconnaître les nouvelles plumes de l’imaginaire et de proposer à l’académie Goncourt les publications susceptibles de retenir l’attention de ses membres.
Nous sommes de retour. »
Eh bien même si c’est sans espoir, Bravo pour la démarche !
Mes pauvres chéris, vous êtes bien des gens particulièrement insignifiants et médiocres.
1°) Le courant de conscience ou monologue intérieur (tout honnête homme le sait, sauf les ploucs incultes qui le font remonter à Lazarillo de Tormes…) a été inventé par un romancier français : c’est le romancier français Édouard Dujardin qui en usa le premier dans Les Lauriers sont coupés (1888). Il en propose la définition suivante :
« Discours sans auditeur et non prononcé par lequel un personnage exprime sa pensée la plus intime, la plus proche de l’inconscient, antérieurement à toute organisation logique, c’est-à-dire en son état naissant, par le moyen de phrases directes réduites au minimum syntaxial de façon à donner l’impression tout-venant.» (Le Monologue intérieur, 1931).
2°) Ce que Gabo a retenu de Virginia n’a absolument aucun rapport avec l’art romanesque de Virginia Woolf ! C’est bien ce qui me semblait. Mais comme vous n’avez absolument aucune sensibilité proprement littéraire, le crétin de service se contente de rapporter une citation qui ne veut strictement rien dire sinon que Gabo a piocher une phrase dans Mrs Daloway qu’il aurait pu piocher chez n’importe qui d’autre parce qu’elle n’a rien de proprement woolfienne.
Enfin, bref, toujours la même haine de gens parfaitement méprisables.
le second j’ai eu du mal à le choisir
Libertango ; Apasionado
Piazzola pour le bandonéon
et eux parce que aucun d’eux ne pèse sur l’autre : ils sont d’une légèreté absolue.
bien à vous christiane et à jean langoncet à qui je suis redevable d’une nuit sans mariner
c’est mieux avec lés échalotes, cela apporte de la souplesse et une pâte feuilleté fine. Epaisse c’est trop épaisse.
https://www.youtube.com/watch?v=oB-RS000NLs
cui-ci le second cristiane
christiane
Celui qui parle du tango oublie les quatre conférences sur le Tango de Borges récemment publiées en Espagne en 2016 (elles datent de 1965) :
— El Tango Cuatro conferencias, Lumen/ensayo.
Vous pouvez lire l’article d’Erich Auerbach sur l’art de la représentation chez Virginia Woolf, mais en anglais. Vous verrez que ça n’a aucun rapport avec l’art de Gabo:
http://www.themodern.org/sites/default/files/auerbach.pdf
@Widergänger: j’aurais dit la même chose que vous cher monsieur: Dujardin, Les lauriers sont coupés. Mais permettez moi de vous faire part de réflexions qui donnent sur ce sujet du monologue intérieur d’autres perspectives.
Le mot est à la fois heureux et malheureux; d’intérieur, une fois écrit, il devient extérieur. Une autre pensée concerne le théâtre: n’a-t-on pas au théâtre des monologues intérieurs depuis bien avant Dujardin? Shakespeare par exemple. L’écrivain de théâtre me direz-vous n’est pas du même genre. Certes certes, nous parlons du roman, mais bon ce qui se déclame sur les planches n’a-t-il pas été écrit par un écrivain? N’est-ce pas une fiction? Oui je le reconnais, au théâtre c’est une parole portée, une oralisation d’un texte écrit; nous y voilà: la pièce est une fiction écrite destinée à être dite devant un public (voilà bien des évidences!), c’est pourquoi je pense que l’invention du monologue intérieur a bien des antérieurs…
On voudrait bien que ce fût plus simple. Oui, oui, je le regrette également. Dujardin et les Lauriers sont coupés sont une invention du père de Leopold Bloom… à voir, enfin, je n’en sais rien. Je vous laisse le soin de compléter, vous en savez bien plus que moi sur le sujet.
…
…tantôt,!…je me suis permis, un film » vintage « ,…
…
…bon, moi, j’ai toujours étudier ou travailler, sur les techniques de toutes sortes,!…
…
…mais voir, le nombre infini, de films a variante porno,…d’une niaiserie objective, avec des acteurs-actrices, rien que pour çà,!…
…et, puis, les rôles aux suivants,!…sans histoires qui colle à quelque chose,!…
…seulement, pour des cas spéciaux,…à retrouver, leurs dames des rêves, en exercices, du quotidien-actif,!…
…à bourrer les champs,!…
…des acteurs, mais, qu’elle sécurité d’emploi,…
…pourvu, que les godes bio-pile électro,…durent,!…et nous remplacent,!…
…
…enfin, du sado – maso,!…côté en bourses,!…Bip,!Bip,!…Go,!…
…
Ce soir j’ai mangé du faux-filet avec des nouilles au fromage.
@Widergänger: Invention de Joyce? Il me semble que ce Dujardin tombe à pic pour couper les lauriers de l’ancienne littérature. Il existe un jeu sur les signifiants qui indique la fin de quelque chose et le début d’une autre période du roman. La malice de Joyce le texte théorique de Dujardin, on ne sait plus. Décidément il rôde quelque chose autour de cette affaire qui est trop beau pour être tout à fait vrai. Qu’en pensez-vous?
Magnifique votre tango de 21h09, Rose!
Let it grow anyhow
https://www.youtube.com/watch?v=KXDf9UwHGF4
Le tango de 20h56 est moins réussi esthétiquement, mais plus lourd de sous-entendus sensuels…
Il sera décidément beaucoup pardonné aux argentins pour avoir inventé un truc pareil…
Il ne faut pas tout confondre.
Les stances de Rodrigue dans Le Cid ne constituent en rien un « monologue intérieur ». C’est un procédé purement théâtral. C’est très composé, ça n’a rien à voir avec le chaos verbal qu’est censé être un monologue intérieur dans un récit. Relisez la définition qu’en donne Ed. Dujardin.
Dans Le chevalier au lion (1180), de Chrétien de Troyes, il y a bien les méditations intérieures d’Yvain et le dilemme qu’il expose quand il contemple la dame de Landuc à la fenêtre. Mais il s’agit bien plus ici d’un discours structuré comme le dilemme des stances de Rodrigue avec une construction concertée et rhétorique ménageant des oppositions, des questions rhétoriques, des exclamation d’émotions variées que d’un courant de conscience au plus proche de l’inconscient et sans ordre comme le définit Ed. Dujardin. C’est un procédé théâtral qu’il invnte dans le récit, un récit d’ailleurs où la théâtralité joue un grand rôle en cette fin du XIIè siècle, comme le remarque d’ailleurs Jean Frappier, son meilleur commentateur.
Je me suis toujours demandé si Virginia Woolf n’avait pas « emprunté » le procédé à James Joyce dont elle avait refusé l’édition ?
l’édition du « Ulysses », of course !
Oui, on peut dire que c’est le début à proprement parler de la littérature du XXè siècle qui est bien davantage une littérature romanesque du discours que du récit, pour reprendre l’opposition d’E. Benvéniste. Les narrateurs ne sont plus des gens qui écrivent, ni des conteurs qui racontent mais des figurent qui sont prises dans un flux verbal. Toute l’évolution de l’art du récit au XXè siècle pourrait être d’ailleurs l’histoire des différentes poétiques du discours jusqu’à Th. Bernhard qui enroule ses phrases en forme de spirale comme les tourbillons d’une tempête dans Perturbation (Verstörung). On a toute une palette de styles qui vont du récit au discours. Le discours permet d’exacerber les émotions. L’art de Virginia Woolf ménage subtilement récit, discours et monologue intérieur ; ce sont des romans de l’intime. Rien à voir avec l’art de Gabo qui est davantage de l’ordre de l’épique et du « réalisme magique ». Il faut être dénué de toute sensibilité littéraire pour confondre l’un et l’autre. C’est comme si en peinture on confondait Picasso et Bram van Velde ! Pour comprendre un texte, il faut d’abord le sentir, c’est la première étape de toute compréhension etd e toute explication. Mais ici, on a affaire à de gros bœufs poussifs qui ne sentent rien et méprisent tout. De gros ruminants haineux!
@Widergänger: oui selon la définition de Dujardin il n’y a pas vraiment d’ambiguïté, vous avez raison. La psychanalyse semble ici jouer son petit jeu en sous-main…Je vais lire le livre de Dujardin pour en savoir davantage. Merci pour les précisions.
Ce n’est pas impossible mais elle en fait tout autre chose, beaucoup plus subtile que Joyce. Et l’effet poétique qu’elle en tire est d’une grande profondeur d’émotion.
closer dit: 8 juillet 2017 à 21 h 41 min
me suis sacrifiée l’ai re-regardé. vous avez diablement raison
Il y a aussi Les Champs magnétiques de Breton/Soupault pour écrire au plus près de l’inconscient. Mais c’est une position esthétique extrême, voire extrémiste, mais qui est à ranger aussi dans le flux de conscience.
spot on
http://68.media.tumblr.com/73365e9d8933376afae605d3cffc666b/tumblr_n7m759hqsM1qz8wiwo1_500.jpg
Autrement dit, ce qui caractérise la littérature du XXè siècle, c’est que, très souvent, il y a une situation d’énonciation : un « je » nous parle, situé dans un temps et un espace. C’est proprement le contraire même de l’esthétique impersonnelle et objective de Flaubert. Mais il y a toute une palettes entre ces deux pôles extrêmes. Céline par exemple est manifestement du côté du discours et même de l’emportement. Aragon nous joue un jeu très subtil qui brouille les repères du discours et du récit et crée des effets poétiques remarquables. Chacun y va de son petit truc, qui fait en réalité toute la richesse de leur œuvre. Mais de ça, qui constitue la réalité de la littérature, personne ne parle jamais, jamais chez Pivot, par exemple. Il n’y a que les profs qui en parlent à leurs élèves/étudiants. Dans en dehors des cours, on ne parle quasiment jamais de ce qui constituent réellement la littérature. On blablate comme dirait l’autre con !
@Widergänger: vous avez raison d’insister sur la notion de discours qui tout à coup éclaire les notions confuses de récit de dialogue etc. Votre exemple de Th Bernhard est parfaitement limpide: les anathèmes s’enchaînent sans précaution et forment une masse étonnante qui emporte le lecteur. Stupéfiant. Ce n’est plus du récit à la manière ancienne mais du langage charnu et terrible qui submerge comme une musique. Rien à voir en effet avec la facture plus traditionnelle de nos conteurs sud américains.
Mais absolument ! Th. Bernhard essaie d’imiter la musique de Bach, l’art de la fugue notamment, dont il était fou. Tout son art consiste à savoir répéter les choses en les variants comme Bach. Ce qui finit par créer des effets de masses phrastiques qui nous envoutent, et d’autant plus que ces phrases tournent en spirale, tourbillonnent dans une tempête de colère métaphysique. Il a l’art de la « conjointure » comme Chrétien de Troyes. Mais il l’invente lui-même, tout seul, en inventant son esthétique. Et le miracle, c’est que ça marche…! C’est ça le génie littéraire.
Aujourd’hui, il me paraît très difficile d’écrire comme Flaubert ou Balzac !
« un « je » nous parle, situé dans un temps et un espace. »
Proust et Céline…
J’ai parfois l’impression que chaque écrivain écrit désormais au XXème siècle à partir de son pré carré, de sa subjectivité seule et sans référence commune comme c’était la cas auparavant avec le roman ou le je et le social se répondaient avec des heurts des méprises mais enfin dialoguaient. Vous avez raison de nuancer selon les auteurs ce petit jeu du « Je » et du poétique. Au XXème siècle c’est « débrouille-toi! », les codes cassés ne répondent plus, et le langage s’autonomise, chacun fait comme il peut, Musil n’a rien de commun avec Thomas Mann qui n’a rien à faire de la prose proustienne etc.
christiane dit: 8 juillet 2017 à 19 h 34 min
@ christiane
C’est très beau, ce que vous écrivez là, chère Christiane, mais ça me dépasse de beaucoup. Vous montrez combien la paternité est un art subtil et merveilleux, combien elle exige de doigté, de sensibilité, d’imagination, d’intuition de l’autre (etc. etc.). J’ai été un père très ordinaire, très insuffisant à bien des égards. Se dire que c’est le lot de la plupart des pères ne vous console pas d’avoir été si médiocre. A présent, il est trop tard, ils sont grands maintenant, ils volent, comme on dit, de leurs propres ailes, loin de nous. Loin de nous qui avons, à présent, tant besoin de leur présence, de leur tendresse. Mais à présent, j’ai de quoi compenser ce manque car, presque à chaque instant, je m’exerce à l’amour, je m’y exerce avec constance, j’ai l’impression de progresser, je m’y exerce dans les moindres gestes, les moindres paroles du quotidien. Tout à l’heure, dans la salle de bains, elle était nue devant la glace, je lui ai longtemps gratté le dos (elle reste trop longtemps assise), j’étais en harmonie avec elle, elle était heureuse et moi aussi, puis nous nous sommes lavé les mains ensemble car je me suis rendu compte que faire ensemble les moindres gestes du quotidien l’aide énormément à les réapprendre, à se les réapproprier; les mots, c’est pareil, il faut les dire et les redire ensemble, souvent, souvent. Puis je l’ai préparée pour la nuit (je l’ai aidée à se préparer, à se coucher). Puis je l’ai embrassée tendrement, et j’ai éteint. Haneke a montré très bien tout ça dans « Amour ». Moi je sais que je ne choisirai pas ce que choisit le personnage incarné par Trintignant. D’ailleurs, elle est loin d’en être au stade de sa femme, incarnée par Emmanuelle Riva. Mais est-ce que je tiendrai le coup si on en arrive là ? Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que, voici trois mois, quand je la laissais seule dans sa chambre, à l’hôpital, seule devant son mur aveugle, je me disais que je ne supporterais pas qu’elle doive vivre cela, des jours et des jours. Ce soir comme tous les soirs, je suis monté me coucher dans ma chambre, où je sais que je ne dormirai que d’un oeil : elle se lève la nuit pour aller faire pipi, cela se passe bien, en général, mais l’autre nuit elle est tombée, sans gravité heureusement, mais ce ne fut pas une mince affaire que de l’aider à se relever. Elle est heureuse, elle rit, elle chante, je ris, je chante avec elle, j’épouse sa joie de vivre, qui est la mienne. Vous voyez que je m’efforce de compenser ce que furent les défaillances de ma paternité ; d’ailleurs, il lui arrive de m’appeler « Papa » et moi « mon bébé », ce qui, je le sais, n’est pas une bonne chose.
Mardi, à l’hôpital, j’irai me faire administrer ce que j’appelle « ma potion magique » ; c’est long, il y faut une bonne demi-journée ; heureusement elle ne restera pas seule; la dame du CCAS viendra, mon fils aîné viendra; l’expérience m’a appris tout le prix, toute la nécessité de la solidarité, je sais à quel point nous ne vivons que grâce aux autres.
Voilà. Vous dire cela m’a fait du bien. Elle dort, en bas, sereine. Moi, je suis devant mon clavier, je vais éteindre l’ordinateur.
Bonne nuit.
L’écrivain romancier du XXème siècle est libre de tous côtés d’où une angoisse (et une allégresse parfois) où il peut parfois crier, hurler, tempêter, vocifèrer…panique, comme on imagine les peintres découvrant l’abstrait, les musiciens pataugeant dans l’atonalité.
Oui, mais vous posez là un immense problème l’air de rien…! Il n’y a plus de « consensus communis » mais que des « particules élémentaires » pour reprendre l’expression si bien trouvées de Houellebecq qui, là, vise juste.
Quand on regarde un peu les romans du Moyen-Âge, il sont tous dans le même ton à peu près avec des personnalités quand même qui s’en dégagent, comme Chrétien de troyes. C’st presque inéluctable ; on est dans une société de consensus, de culture chrétienne avec des repères qui s’imposent à tous, qu’on idéalise (Chrétien) ou qu’on ridiculise (Romande Remart, Fabliaux, etc.). Au XXè siècle, c’est la déconstruction qui prime et isole chacun, qui déconstruit ce qu’il veut dans son coin comme il peut… Flaubert est le grand déconstrcuteur du Romantisme. Mais Rabelais, Cervantès sont déjà des déconstructeurs, c’est le propre de la modernité qui s’invente sans cesse à nouveau et oblige sans cesse à l’originalité alors que l’originalité au Moyen-Âge serait plutôt du côté du péché.
Il y a un texte de Pessoa qui parle de ça. Je l’avais lu au Portugal en portugais quand j’étais en vacances au Portugal en 2009 avec mon ancienne amie Marusa. Il explique très bien que vivre désormais est beaucoup plus difficile qu’avant parce qu’il faut quasiment tout inventer chaque jour, et c’est fatiguant. C’est ce que d’autres appellent la « crise de la culture ». Il en résulte une méfiance généralisée à l’égard du langage et de ses ressources et des codes culturels. C’est ce qu’exprime notamment Hugo von Hofmannsthal dans sa fameuse « Lettre de Lord Chandos ». C’est le propre de la modernité qui remet chaque jour tout en cause. C’est ce qui a créé d’ailleurs le goût du kitsch qu’on appelle encore le « postmodernisme » où on peut mélanger Mozart à la musique africaine sans que ça choque personne…!
Il y a des moments de grâce parfois ici, on ne sait pas comment ils arrivent, mais il arrivent et vous coupent le souffle. Pardon d’être entré chez vous par effraction. Merci. Dormez en paix.
blind faith
https://www.youtube.com/watch?v=VT-SFgkVlno
Merci, Rose, pour ces tangos. On dirait qu’ils dansent en silence comme pour mieux s’entendre, une sorte de rencontre sans mots… le partage d’un moment céleste… Cette femme doit être belle, légère, voilant ce qu’il faut taire, là où le sexe se noue à la mort, à la violence… Le tango leur fait peut-être se souvenir de certaines choses : un amour perdu, la solitude, un lien entre le présent et le passé, celui qui est lié à l’histoire de leur pays, à la guerre ou à l’exil. Ambivalence soulignant une incertitude douloureuse. Pour les Argentins, cette danse est grave tout en étant joie profonde.
Donc, c’est votre réponse. Elle est mystérieuse, comme vous.
J’ai gardé un souvenir ébloui du Perceval, comme si chrétien en inventant son personnage inventait le roman dans le même temps. La fraîcheur printanière de Perceval est tout à l’opposé de notre occident épuisé comme l’était kafka par exemple, lui et ses personnages qui sont hantés par la fatigue; les harasssés de la Mitteleuropa. Il n’est par ailleurs pas faux de voir dans le roman la lutte du « Je » contre le monde, sauf qu’avec le XXème siècle on dirait soudain que tout le monde s’en fout, que l’écrivain est contraint de hausser le ton pour se faire entendre dans une cacophonie sociale fabuleuse dont nous vivons dirait-on les ultimes soubresauts. Tout devient le contraire de tout et vous avez raison sur le Kitsch et tout ce qui est derrière l’adjectif postmoderne. Isolement dépression tout est là pour dire qu’aucun code ne résiste au raz de marée industrialo technique; le « Je » est menacé de tous côtés si bien que le pauvre roman s’affadit, prend l’eau, on est loin du printemps.
» lu au Portugal en portugais quand j’étais en vacances au Portugal »
wgg a le Porto allègre…
Bonne nuit, cher Jean. Je suis émue…
@Widergänger: merci à vous de cette conversation hautement clarifiante pour moi. A bientôt !
closer dit: 8 juillet 2017 à 21 h 41 min
tout, tout peut leur être pardonné.
Oui, instants de grâce et de sérénité : il t’est donné à vivre un sacré moment de joie tragique, Jean !
Je parle portugais depuis 1975 ! J’ai déjà raconté ici que je prenais même des cours à la fac en Juillet 1975, et il y eut ce gros con de Pablo 75 comme les autres qui ne sait rien faire d’autre que de le dénier… De gros cons comiques !
Mais ce n’était pas à Porto mais à Tavira, tout au sud. Tavira, j’y suis allé la première fois à Pâques 1972 ! Ça fait une paye.
« C’est ce qui a créé d’ailleurs le goût du kitsch qu’on appelle encore le « postmodernisme » »
A ceci près, pauvre Wgg, que le postmodernisme n’a pas grand chose à voir avec le kitsch, ce dernier étant plutôt un terme négatif (très bien critiqué par Kundera). Vous avez vraiment des problèmes avec les concepts de base. Cela ne m’étonne pas que vous vous plantiez aussi abondamment sur tout, notamment Tarkovski…
Ce qui constitue malgré tout une constante à travers les siècles dans la culture européenne, c’est le thème de l’illisibilité du monde. Les romanciers plongent leur héros dans le monde et racontent comment ils se débrouillent pour le déchiffrer sans rien y comprendre. De Chrétien de Troyes, à Cervantès, de Balzac à Flaubert, de Flaubert à Kafka, le monde est devenu incompréhensible. Rastignac ne comprend pas le manège de Mme de Restaud, ne comprend pas ce que fait Mme de restaud dans un quartier malfamé, où elle va simplement voir son père, Goriot, mais il l’ignore, et derrière ces faits banals se trame la grande histoire, qui intéresse Balzac, qu’il nous fait percevoir à travers des signes devenus sans significations. Frédéric ne comprend rien aux événements de la Révolution de 1848, il flotte dans le vide. Comment on flotte dans le vide aujourd’hui ? Telle devrait être la question qui nous pousse à écrire.
C’est jean sébastien bach qui est chanté par des africains et c’est quelque chose
https://www.youtube.com/watch?v=9sjXfkSDciI
c’est d’une beauté incommensurable
avec alain nous songeons à construire un opéra avec des africains au Sénégal
Mozart est en Egypte ; ai été moins convaincue, ne sais guère pourquoi.
je crois à le réécouter que c’est parce que dans l’arrangement autour de mozart il y a une juxtaposition des sons, une succession, harmonieuse certes, mais pas fondue ; alors que dans bach en Afrique il y a une intégration, une composition, un mélange harmonieux.
« Je parle portugais depuis 1975 ! » (Widergänger)
Widergänger est le Trump du blog, un menteur compulsif adepte du précepte de Goebbels: « Répète un mensonge mille fois et il deviendra une vérité ».
Une très bonne version de concerto pour piano de Mozart :
Delaporte dit: 8 juillet 2017 à 23 h 23 min
A quoi bon relever les bêtises de wgg…bien sûr u’ il nous emballe fissa » le postmodernisme » pour les nuls.
Il ne comprend même pas à mon allusion qu ‘il écrit triple avec son abus de Porto…
C’est à désespérer.
Bonne nuit.
le thème général sera un grand roi nègre qui faisait son régal des petits enfants et en l’espèce nous lui apprendrons à cuisiner des bananes plantain et à laisser les enfants prendre des cours de danse sans craindre le crocodile prompt à sortir du marigot.
l’intrigue se déroulera à hyde park
https://www.youtube.com/watch?v=nTJYkjrg594
Il est revenu l’autre taré. Il peut pas rester dans son terrier et nous f.outre la paix avec ses dénégations systématiques et infantiles. J’ai même eu une amie portugaise, Eduarda, avec qui j’allais distribuer ds tracts à la sortie des usines dans la banlieue de Lisbonne, gros naze et gros con !
Tas d’ignares, lisez donc plutôt :
— Jean-François Lyotard, La condition postmoderne.
Le postmodernisme, je l’ai même enseigné cette année en deuxième année de BTS, c’était à leur programme, tas de gros cons !
celle-ci
http://www.icartists.co.uk/sites/default/files/Jaehyong_Park.jpg
L’instant de grâce a passé…
@ Blabla, la honte de ce blog
Ne paniques pas, Robinet à conneries, je ne fais que passer. Ton ignorance sur García Márquez est maintenant claire pour tout le monde.
Je n’ai pas vu le film de haneke, « amour et instant de grâce »
Il est bien ? Ca fait pas trop ambiance ehpad ?
cricri elle est « émue « comme le croque-mort des Dalton. Elle prend les mesures.
Dégage, gros con ! comme dirait les dégagistes. T’es nul, tu connais rien mais il faut que tu la ramène sans cesse tellement t’es vide.
Genet disciple de Bossuet, il faut l’oser!
Le pape François est favorable à une béatification de Blaise Pascal. Oubliées les polémiques de jadis qui monta l’écrivain janséniste contre les jésuites. C’est une heureuse nouvelle, et qui montre à nouveau l’ouverture intellectuelle exceptionnelle de ce pape, qui a déclaré notamment :
« Je pense moi aussi qu’il mérite la béatification. J’envisage de demander la procédure nécessaire et l’avis des organes du Vatican chargés de ces questions, en faisant part de ma conviction personnelle positive », a déclaré le pape, qui répondait à une question en forme de plaidoyer d’Eugenio Scalfari, le fondateur de La Repubblica, dans un entretien publié samedi par le quotidien italien.
M COMME MARQUEZ
Je ne voudrais pas commettre l’injustice de traiter mes scholiastes supérieurs de ce blog comme des égaux/ego, mais je m’étonne qu’à ce stade des commentaires, personne n’ait remarqué que si on mettait une casquette rouge sur la tête de « Gabo », il ressemblerait à « Super Mario ».:
https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQkSQqT-4a7ZvvYFjBOeFIYxLqyn_DQwpTLls_T2asoAtdZ0xuQ
(le Rio de la Plata baigne aussi une partie de l’Uruguay
sur le tango (sus antecedentes musicales son africanos, latinoamericanos y europeos, fusionados de tal modo que resultan irreconocibles. Su naturaleza es totalmente ciudadana y suburbana («arrabalera»)… etc :
http://www.descubrimontevideo.uy/en/patrimonio-cultura/tango
plus complet: l’histoire du tango
http://www.monografias.com/trabajos77/historia-tango/historia-tango2.shtml
(au fait, le bandoneón : instrument d’origine allemande )
Bonnes engu.. comme d’hab
la page 1 du doc: http://www.monografias.com/trabajos77/historia-tango/historia-tango.shtml
@ »personne (n’ait) remarqué que si on mettait une casquette rouge sur la tête de « Gabo », il ressemblerait à « Super Mario » »
Bien joué.
Si l’on faisait se rencontrer Florentino et Ricardo, personne ne penserait qu’ils ont des choses à se raconter.
A propos de deux romans, récit de vies au long cours.
L’un (2006) a pour toile de fond la révolution cubaine, Lima, le Paris des existentialistes, et puis Madrid, café Barbieri…
L’autre (1985)a pour toile de fond une ville des Caraïbes, à la fin XIXème – (pas lu)- il été adapté au cinéma et Javier Bardem incarne Florentino, le poète assidu.
C’est plutôt ce dernier qu’il me vient de citer, en lisant JB et « Josette ».
Citation: « Ensemble, ils avaient dépassé les incompréhensions quotidiennes, les mouvements de colère, les méchancetés réciproques et les fabuleux éclats d’orgueil de la conspiration conjugale. Ce fut l’époque où ils s’aimèrent le plus, sans hâte ni excès, où chacun fut le plus conscient et reconnaissant de leurs victoires incroyables sur l’adversité. La vie leur opposerait encore d’autres épreuves mortelles, bien sûr, mais cela ne comptait plus pour eux: ils avaient atteint leur rivage. »
http://www.lexpress.fr/culture/livre/l-amour-vu-par-gabriel-garcia-marquez-les-vieux-amants_1107440.html
Ricardo-Mario, lui est plutôt mambo.
Le tango argentin se dansait aussi entre homme esseulés … quelle horreur !
La bonne nouvelle, en dehors de la courte période d’état de grâce due à Jeanjean, est qu’enfin notre ami Donald Trump remet les pendules à l’heure sur les rapports climatiques mais surtout internationaux.
On va sortir des crouillonades européennes et de la mauvaise influence de ces damnés d’écologistes larmoyants…
Dernier constat : ce sont les gros c.ons qui enrichissent comme fumier la pauvre terre sèche de la RdL !…
Bienvenue aux nuls !
Oui, les écologistes larmoyants exagèrent beaucoup l’impact supposé du réchauffement climatique.
– Que l’Antarctique fonde, tout le monde s’en fout puisque personne n’y va!
– Que la facture de ma clim augmente, je m’en fous puisque je paierai moins de chauffage.
– Que le niveau des océans monte, rien à cirer! Je mettrai une heure de moins pour aller me baigner au bord de la mer.
Et on sera enfin débarrassés des bretons qu’on pourra réduire en esclavage, au besoin.
Et puis, faut quand même pas dramatiser: prenons par exemple les populations du Darfour, réputées pour geindre à la moindre contrariété, elles se plaignent de beaucoup de choses, mais jamais de la chaleur.
Non, il faut se réjouir du réchauffement des relations entre les deux ours bipolaires D.T. et V.P.
Un vent de nord-est nous apporte ce matin une odeur marine agréable et quelques gouttes lourdes d’une pluie qui se retient d’être indécente …
Enfin ! car nos sorciers se sont démenés lors de danses rituelles d’appel qui à défaut de spiritualité, puaient la bonne vieille religiosité pratique.
Peut on dire qu’il pleut lorsque l’on distingue chaque goutte !? … on en est aux préliminaires …
D’accord avec Tristan sur le Darfour crématoire, la bipolarité des dirigeants des deux Empires du mal, sans oublier les yeux bridés du magnifique mandarin suprême de Beijing …
Rédaction de la lettre de licenciement destinée à nos sorciers incapables : pas de pluie, le soleil perce timidement … Bon dimanche !
tweet: un nouveau Thoreau est né.
Buvons à sa santé.
François est toujours attendu « lassù »
message personnel pour Delaporte.
Précurseur — persécuteur
Sombre dimanche pour l’écologie. Les USA se mettent brutalement sur la touche, seuls contre tous. C’est une position bien embarrassante, en fin de compte…
Direct interior monologue, il faudrait voir Dorothy Richardson et May Sinclair…
On s’achemine vers une béatification logique de l’auteur des Pensées, quoique a priori paradoxale quand on connaît, pour avoir lu Les Provinciales, l’opposition farouche qui liait jansénistes et jésuites au XVIIe siècle :
« Blaise Pascal fut en effet une figure du jansénisme au XVIIème siècle et l’un des plus grands détracteurs de la compagnie de Jésus. Ses Provinciales seront mises à l’index par la papauté. Mais, au-delà des querelles, son apport moral et spirituel ainsi que sa rigueur intellectuelle sont salués depuis longtemps par les papes. »
Ce qui a touché le pape actuel surtout, c’est le rapport spectaculaire que Pascal entretenait dans son existence propre avec la pauvreté. La vie de Pascal est emblématique d’un fou de Jésus, avec cette conversion finale vers l’absolu religieux, dont les Pensées sont la manifestation la plus précise. Quand on lit Les Pensées, il ne faut jamais perdre de vue ce dessein global, aussi radical qu’impérissable.
» La fonction de l’art… est de préparer l’homme à sa mort, de labourer et d’irriguer son ame, et de la rendre capable de se retourner vers le bien… »
Toujours viser une position conformiste ! Ils devraient se contenter de bien faire un travail ; puis chaque spectateur y cherchera quelque chose selon son éducation et ses goûts.
Pascal a inventé l’ordinateur et le service des bus, mais il est aussi l’auteur du fameux Pari, cet « effrayant pari », comme disait Chateaubriand. Le Pascal qui sera béatifié est celui-là, et en ce sens c’est une date dans l’histoire.
La condition humaine selon Pascal, un fragment stupéfiant des Pensées :
« Qu’on s’imagine un nombre d’hommes dans les chaînes, et tous condamnés à la mort, dont les uns étant chaque jour égorgés à la vue des autres, ceux qui restent voient leur propre condition dans celle de leurs semblables, et, se regardant l’un l’autre avec douleur et sans espérance, attendent à leur tour. »
Glenda Jackson :
Avez-vous dit computer ?
1274, Ramon Llull, Ars compendiosa inveniendi veritatem seu ars magna et maior.
Et aussi : http://creativetime.org/programs/archive/1986/Memory/Anchorage86PopUp1.html
Intéressante conversation dans le Figaro avec Xavier Patier, biographe de Pascal :
« Bien sûr que Pascal n’est pas fidéiste! Il considère certes que notre raison est corrompue par notre finitude, qui nous empêche de remonter à l’infini jusqu’aux principes ; pour autant, il affirme que la religion ne peut être contraire à la raison.
Pascal écrit que deux excès sont à éviter: «exclure la raison, n’admettre que la raison». On ne saurait être plus clair. »
Bref, un Pascal précurseur des maître du soupçon. Et un relativiste touché par la grâce.
La position conformiste est naturellement celle-ci : « … préparer l’homme à sa mort, de labourer et d’irriguer son ame… », etc.
Citation pour dimanche:
« Dieu n’a rien créé de plus laid que la femme parlant espagnol »
(dear Lavie, c’est pas du Blaise)
« Dieu n’a rien créé de plus laid que la femme parlant espagnol »
Paul Morand, Phil ?
Phil, causez-vous le Pascal en binaire ?
cette citation est d’un créateur de mode. Il m’en reste une très belle robe d’été.
« Passou » est embedded chez les taureaux…
http://www.lalibre.be/culture/livres-bd/pampelune-se-souvient-d-ernest-hemingway-51b72efbe4b0de6db974d1ea
Bal tragique à Pampelune !
ALCOHOL Y DROGAS
Hillmann es un tipo peculiar, criado en los bajos fondos de Chigado, boxeador y marcado por el alcohol y las drogas, confiesa que el encierro de Pamplona le salvó cuando en sus manos cayó un ejemplar de su libro Fiesta, de Hemingway.
« je l’aime beaucoup ; on embauchera yeol sum au piano ; »
Oui Rose, mais je suis un peu dubitatif de voir tous ces jeunes musiciens essayer de se faire passer pour des top models…Cela ne veut pas dire qu’il faut nécessairement être laid ou négligé pour être un grand interprète, mais j’ai peur que les maîtres du show business ne privilégient les apparences pour mieux vendre leurs « produits »…
Martha Argerich, au temps de sa splendeur physique, a un peu lancé cette mode de la pianiste sexy. Personne ne doutait en revanche de son génie d’interprète.
Ils sont toujours drôles ces politistes qui se tirent aujourd’hui la couverture pour juger du macronisme en v-herbes. L’un d’entre eux nous explique : « Pour tenter de comprendre la complexité des sociétés européennes d’aujourd’hui, il leur faudra prendre en compte les avancées des sciences sociales et des « sciences de gouvernement ».
https://theconversation.com/emmanuel-macron-a-versailles-un-trop-plein-de-mots-qui-annihile-le-debat-80481
Archie Shepp est arrivé à Porquerolles, mon patron JC frétillant est allé l’accueillir
c l’époque closer des tops models et plus des mères Denis. nous pouvons nous y faire ?
bon dimanche
Phil, je préfère nettement cette top-modèle, à l’autre devenue facho sur ses vieux jours.
.
https://www.youtube.com/watch?v=s3Nr-FoA9Ps
Bonne journée, je vais voir la » petite reine », elle passe dans le coin.
JAZZI dit: 9 juillet 2017 à 9 h 43 min
pas que les femmes – et ça dépend des régions
cette citation est d’un créateur de mode.
très juste, Lavie. Ami intime de Chanel, qui partageait les goûts d’Arletty.
bonne pédalage.
Ma petite chronique annuelle du festival d’Avignon (début).
Je n’avais pu obtenir aucun billet pour le IN: tout était complet (en particulier Antigone au Palais des Papes)
MIRACLE, des amis sont passés à la billetterie du Cloître en descendant du train vendredi et quand mon amie a demandé s’il y avait des places pour Antigone, on lui a dit « non, c’est archi complet jusqu’au dernier soir … ah… attendez…il y a 6 places qui viennent d’être rendues pour le 7 (le soir même) » . Elle m’a téléphoné vers 15h; normalement je ne partais que le lendemain. J’ai téléphoné à l’hôtel. C’était bon. Deux heures après j’étais dans le train.
Extraordinaire. Metteur en scène japonais (dont j’avais vu le Mahabharata il y a 3 ans); la troupe aussi.
Le plateau était transformé en plan d’eau et les silhouettes se reflétaient dedans + plus des ombres « chinoises » sur le mur par moment pour les acteurs principaux qui grandissaient suivant la « domination » du personnage.
Des chorégraphies à 23 comédiens-figurants qui défilent en glissant (ou font du sur place) avec des gestes très lents et mesurés inspirés du Nô japonais. Superbe.
Chaque personnage est interprété par 2 comédiens: un qui joue physiquement, un qui dit le texte.
Au tout début un résumé de la pièce par les comédiens, en Français ( le surtitrage était quand même utile!), avec présentation de l’histoire et des personnages, sur un mode humoristique et léger, très fin.
En plus on était bien placés (19ème rang) et les acteurs sont très beaux. Tous les costumes sont blancs: pantalons et vestes travaillés d’incrustations ton sur ton, le tout recouvert d’une cape en voile qui trempe dans l’eau, avec des effets de manches. Seul un moine est en costume rouge orangé et se déplace sur une espèce de radeau, au début et à la fin du spectacle.
Belle musique aussi: des percussions.
2000 spectateurs: pas le plus infime bruit. Une attention quasi religieuse. Impressionnant surtout pour la fin qui se fait dans un silence absolu: le moine revient, sur sa barque, et dépose de grosses lanternes sur l’eau.
C’est époustouflant de beauté, de plénitude, de perfection.
1469
commentaires