Georges Perec autre que nous le savons
Si le cinéma ne s’est guère émancipé de la littérature, nombre d’adaptation de romans en témoignent cette année encore, c’est peu dire que le documentaire l’ignore. Cela se comprend lorsqu’il se veut en prise directe avec le réel très contemporain. Mais comment expliquer cette indifférence lorsqu’il se tourne vers le passé ? Cet hiver à Biarritz, à l’occasion de l’édition 2022 du Fipadoc (Festival international documentaire), il n’y avait guère qu’un documentaire consacré à un écrivain parmi des dizaines d’autres axés le plus souvent sur des guerres, des conflits et des sujets de société. Un seul aussi exceptionnel que l’était son héros, Georges Perec (1936-1982) dont le destin littéraire bascula par deux fois : en 1965 lorsque le prix Renaudot couronna son premier roman Les Choses et y fit rayonner le nom de ce jeune inconnu, et treize ans plus tard quand le prix Médicis consacra La vie, mode d’emploi.
Georges Perec, l’homme qui ne voulait pas oublier (13 Productions / Pop’films) est un montage d’images d’archives dont le commentaire original est très écrit. Seule exception à cette vie en noir et blanc, l’astucieuse mise en scène de petits personnages en bois parmi l’accumulation d’objets annonçant le triomphe de la société de consommation et l’attachement aux biens matériels. Récurrente tout au long du film, elle restitue bien le quotidien banal qui fascinait tant Perec, lequel l’appelait « l’infra-ordinaire ». Maquettes et peintures sont l’œuvre de Clarence Stiernet, qui se présente comme une « artiste moltoglotte » et pratique la sculpture-volume sur bois.
Ce monde en réduction est un bricolage perecissime très réussi à l’image des souvenirs d’enfance dont « ce garçon venu de nulle part » disait être dépourvu, les fils qui l’y rattachaient s’étant brisés sans qu’il sache même quand. Juif orphelin d’une transmission du monde et d’une langue d’avant, ceux de ses parents disparus pendant la guerre (lui dans les combats de juin 1940, elle à Auschwitz), il aura passé sa vie d’écrivain à les retisser. Par leur sensibilité, les figurines fabriquées pour ce documentaire rendent justice à cette quête de traces, ses effets de mémoire et leur empilement de réminiscences, mais aussi à la hantise du vide et de l’absence, au rêve inaccessible d’une ancienne maison de famille, toutes choses que l’on retrouve notamment dans Espèces d’espaces qui vient d’être réédité au Seuil.
Le résultat, saisissant de vérité, dégage une chaleur humaine, une empathie et une tendresse que l’on serait bien en peine de trouver dans une biographie, fit-elle référence sous la signature de David Bellos (1993). Quelque chose de fraternel émane de ce récit en images plein de la joyeuse mélancolie qui habitait le regard de Georges Perec. Il est rare qu’un documentaire apporte un tel supplément d’âme à notre intelligence de la vie et de l’œuvre d’un écrivain. Ce biodoc fait prendre conscience que même ceux qui l’ont lu ne le connaissent au fond qu’à travers ses livres ; plus encore, il nous révèle Perec autre que nous le savons. Pierre Lane, qui l’a écrit et réalisé, a eu raison de souligner l’importance de son expérience de parachutiste sous les drapeaux car elle le désinhiba avant d’accomplir le grand saut et oser enfin paraitre, c’est-à-dire publier. Ou d’insister sur ses années en résidence d’écriture au moulin d’Andé (Eure). Ou de ne pas se limiter aux photos, lettres et manuscrits, comme il est d’usage s’agissant d’un écrivain, mais d’accorder une vraie place à ses dessins (Perec a toujours dessiné)
Cet homme, qui avait tôt mûri un projet littéraire, passait pour un graphomane qui écrivait comme s’il s’agissait d’un grand jeu à partir d’un dictionnaire. Pour être exacte, cette dimension ludique n’était pas exclusive. C’est le grand mérite du film de Pierre Lane de le ressusciter aussi comme celui qui obéissait à l’injonction du Rilke de Lettres à un jeune poète pour qui écrire était une question de vie ou de mort.
Pas facile de glisser la sensibilité nécessaire dans une telle densité d’informations validées par le conseiller historique du documentaire Jean-Luc Joly, spécialiste de l’œuvre de Perec (plus encore d’ouvrages posthumes qu’anthumes, ce qui n’est pas peu dire), co-responsable de l’édition de ses deux volumes dans la Pléiade. Quelle prouesse de faire tenir tout ça en 54 minutes ! A ne pas manquer vendredi 25 février à 22.20 sur la Cinq.
(Photos D.R.)
1 254 Réponses pour Georges Perec autre que nous le savons
Mort à 46 ans … La mort dans ses œuvres
« Accusé d’emploi fictif, Roussel promet d’apporter les preuves de son travail »
Médiapart roule pour Mélanchon à qui Roussel fait de la concurrence sur le même créneau.
Merci pour l’eau mise à la bouche. On va tâcher de regarder çà vendredi, d’autant que par chance, on a cette 5e chaîne, B. et moij. – Ah, le moulin d’Andé !… Il y aurait sévi aussi, GP ?… Maurice Pons, lui, y est mort. Et on ne lui rend pas assez hommage. Bàv (= bien à vous), Passoul.
Il tenait sa cibiche comme Michel Houelleclope, GB ?
Ça se gâte dans tous les coins
On n’attend plus les martiens
Ça va barder
On est tous au premier rang
Pour claquer, ça c’est dément
Quelle société
Bienvenue l’âge atomique
Quelle période magnifique
On dit que tout va sauter
Oui, ça nous fait rigoler
Bienvenue l’âge atomique
Quelle période magnifique
Extrait L’âge atomique – Elli et Jacno
Je me souviens de Georges Perec…
Sidewalk Flowers: An Illustrated Ode to Presence and the Everyday Art of Noticing in a Culture of Obsessive Distracted Productivity .
Pour les documentaires littéraires, il suffit d’aller au cinéma, Passou !
Un autre récent film documentaire littéraire avec Annie Ernaux
L’un des plus beaux films documentaires littéraires de Georges Perec, poète et cinéaste, dont le XXIe siècle se souvient encore et les siècles suivants se souviendront toujours, sur Georges Perec lui-même : « Un homme qui dort », prix Jean Vigo 1974.
https://www.bing.com/videos/search?q=l%27homme+qui+dort&qpvt=l%27homme+qui+dort&view=detail&mid=A637BEB10CB3DD05C4CAA637BEB10CB3DD05C4CA&&FORM=VRDGAR&ru=%2Fvideos%2Fsearch%3Fq%3Dl%2527homme%2Bqui%2Bdort%26qpvt%3Dl%2527homme%2Bqui%2Bdort%26FORM%3DVDRE
Merci Jazzi, Bernard Queysanne a largement contribué à ce magnifique film.
Oui, Pat V, comme Robert Bober pour « Recits d’Ellis Island » (1979), autre documentaire inoubliable de Georges Perec.
Relativisation des bienfaits de l’ataraxie bouddhique par le narrateur d’Un homme qui dort:
« Au fil des heures, des jours, des semaines, des saisons, tut te déprends de tout, tu te détaches de tout. Tu découvres, avec presque, parfois, une sorte d’ivresse, que tu es libre, que rien ne te pèse, ni te plaît, ni ne te déplaît. (…)Tu n’existes plus: suite des heures, suite des jours, le passage des saisons, l’écoulement du temps, tu survis, sans gaité et sans tristesse, sans avenir et sans passé, comme ça, simplement, évidemment, comme une goutte d’eau qui perle au robinet d’un poste d’eau sur un palier, comme six chaussettes trempées dans une bassine de matière plastique rose, comme une mouche ou comme une huitre, comme une vache, comme un escargot, comme un enfant ou un vieillard, comme un rat. »
J’ai souvent constaté que chez les grands écrivains, l’humour se logeait dans les adjectifs (ici « rose »).
RDv est pris pour vendredi.
« Un homme qui dort » c’est surtout l’histoire d’une dépression. Celle d’un étudiant en sociologie, qui ne finira pas ses études et deviendra l’écrivain verbicruciste Georges Perec : Un homme qui joue avec les mots…
Son humour était à proportion de son désespoir !
« Je suis né le 25 décembre 0000. Mon père était, dit-on, ouvrier charpentier. Peu de temps après ma naissance, les gentils ne le furent pas et l’on dut se réfugier en Égypte. C’est ainsi que j’appris que j’étais juif et c’est dans ces conditions dramatiques qu’il faut voir l’origine de ma ferme décision de ne pas le rester. Vous connaissez la suite… »
(Georges Perec : Je suis né, La Librairie du XXe siècle-Seuil, p. 10)
GEORGES PEREC
Autobiographie posthume du rêveur
Longtemps, Georges Perec a consigné ses rêves. Ces rêves, devenus textes, constituèrent la matière de son livre La Boutique obscure (1973). A l’exception de W ou le souvenir d’enfance, rares sont les ouvrages où Georges Perec parle directement de lui. L’extrait suivant fut publié dans le Nouvel Observateur du 22 janvier 1979, sous le titre rédactionnel : « Mon expérience de rêveur ». Retitré Le rêve et le texte, il figure désormais parmi les articles et les entretiens à caractère autobiographiques réunis dans Je suis né, un livre paru après la mort de l’auteur, en 1982, à l’âge de 45 ans.
« Pendant plusieurs années, j’ai noté les rêves que je faisais. Cette activité d’écriture fut d’abord sporadique, puis devint de plus en plus envahissante : en 1968, je transcrivis cinq rêves, en 1969, sept, en 1970, vingt-cinq, en 1971, soixante !
Je ne sais plus très bien ce que je croyais pouvoir attendre, au début, d’une telle expérience : d’une façon plutôt confuse, elle me semblait venir s’inscrire dans un projet autobiographique détourné, entrepris depuis quelque temps déjà et dans lequel je tentais de cerner ma propre histoire, non pas en la racontant à la première personne du singulier, mais au travers de souvenirs organisés thématiquement : par exemple, souvenirs et devenirs de lieux où j’avais vécu, énumération des chambres dans lesquelles j’avais dormi, histoire des objets figurant ou ayant figuré sur ma table de travail, histoire de mes chats et de leur descendance, etc., comme si, à côté de ces autobiographies limitrophes et fragmentaires, mes récits de rêves avaient pu constituer ce que j’appelais alors une autobiographie nocturne.
Plus tard, en mai 1971, j’entrepris une analyse et il m’apparut alors que cette fièvre de transcription en avait été le signe avant-coureur, l’amorce, le prétexte. Sans doute attendais-je, comme tout le monde, que ces rêves me racontent, m’expliquent, et peut-être même me transforment. Mais mon analyste ne pris pas ces récits en considération : ils étaient trop soigneusement empaquetés, trop polis, trop au net, trop clairs dans leur étrangeté même, et il me semble que je peux dire aujourd’hui que mon analyse ne commença que lorsque je parvins à en expulser ces rêves-carapaces.
Je ne parlerai donc pas du contenu de mes rêves ; s’ils furent un jour déchiffrables, c’est lorsqu’ils purent devenir parole balbutiante, mots longtemps cherchés, hésitations, sensations oppressantes, et non plus phrases trop léchées, textes trop bien ponctué où ne manquaient jamais le titre ni la date.
Mon expérience de rêveur devint donc, par la force des choses, seule expérience d’écriture : ni révélation de symboles, ni déferlement du sens, ni éclairage de la vérité (encore qu’il me semble que, très loin sous ces textes, est décrit un chemin parcouru, une recherche tâtonnante), mais vestige d’une mise en mots, fascination d’un texte qui semblait se produire tout seul : sauf en de rares occasions où je retrouvais au réveil quelques mots griffonnés dans un demi-sommeil et dont rien n’émergeait, le rêve entier et intact resurgissait d’un détail ou d’un mot au moment même où j’entreprenais de le transcrire, comme une image fulgurante à laquelle venaient instantanément s’associer toute une série de figures familières, de thèmes récurrents, de sensations étonnamment précises : chaque fois il me semblait que je captais avec une aisance enchanteresse ce qui avait été la matière même du rêve, ce quelque chose d’à la fois flou et tenace, impalpable et immédiat, tournoyant et immobile, ces glissements d’espaces, ces transformations à vue, ces architectures improbables. Même si, par cette mise en écriture définitivement pervertie par sa rigueur même, je m’excluais à jamais de la « voie royale » que ces rêves auraient pu être, il me semble que je trouvais au cœur de cette « inquiétante étrangeté » qui façonne et élabore nos images de la nuit, au cœur d’une rhétorique précisément onirique qui me faisait parcourir tous les rêves possibles : des rêves cinglants, des rêves sans os, des rêves pétrifiés.
Ils sont aujourd’hui, depuis bientôt six ans, devenus livre, et curieusement loin de moi. Je ne me souviens presque plus que ce furent des rêves ; ils ne sont plus que des textes, stricts et troubles, à jamais énigmatiques, même pour moi qui ne sait plus toujours très bien quel visage rattacher à telles initiales, ni quel souvenir diurne inspira sourdement telle image évanouie dont les mots imprimés, figés une fois pour toutes, ne donneront plus désormais qu’une trace à la fois opaque et limpide. »
(« Je suis né », Editions du Seuil, 1990)
Ce travail d’arts plastiques est certes intéressant,
https://clarence-stiernet.ch/qui-est-la.html
mais il enferme cette oeuvre oulipienne, ouvreuse de litterature dans son acception première, dans une maison de poupées, non ?
Enfin pour qui aime jouer à la dînette…
Passou écrit a propos de ce biodoc:
« Pierre Lane, qui l’a écrit et réalisé, a eu raison de souligner l’importance de son expérience de parachutiste sous les drapeaux car elle le désinhiba avant d’accomplir le grand saut et oser enfin paraitre, c’est-à-dire publier. »
Auriez-vous oublié 251 lettres, « Cher, très cher, admirable et charmant ami… »…
« Moltoglotte » ? Qu’est-ce à dire ? Molto = très, beaucoup. Glotte… rapport à la langue, le gosier, la gueule. Alors, moltoglotte : bavarde ? grande buveuse ? grande gueule ? Qui a une idée ?
….très polyglotte.
ah les néologismes passouliniesques qui nous font gamberger l’herdélie.
On va chanter la Multiglotte à Mouroux, à côté de Coulommiers, une horrible bourgade du 77… entre nous, hein…
@ Annie Ernaux nous parlant de Cergy, c’est un peu comme Duras nous parlant de la Cochinchine
… Faudrait voir à peut-être pas exagérer non plus, jzmn, Bàv
Moltoglotte, contraire de monoglotte
ne pas manquer vendredi 25 février à 22.20 sur la Cinq
Arte, la Cinque, canaux pour convertis et autres athées qui biblisent Perec. La prouesse fût de le diffuser sur Netflix, histoire de couler la chaîne des suceurs popcorneux, que Perec eût néanmoins tenu en estime vu sa Comtesse Dolingen de Gratz scénarisée d’après Dracula.
Les anglophones — Américains, Britanniques, Canadiens, Australiens et autres ¬— sont, comme on le sait, des monoglottes. Ils croient qu’ils sont simplement « incapables d’apprendre d’autres langues », alors qu’en fait leur arrogance, un refus de se laisser humilier, résulte de siècles et de siècles de pouvoir dirigeant. John Lloyd.
« On s’est rendu compte que dans l’UE, le discours national doit être protégé. La diffusion de la langue est également importante. Nous ne voulons pas que l’Europe devienne monoglotte et ne parle qu’anglais ». (Mirella Serri, La Stampa, 4.7.06).
« Annie Ernaux nous parlant de Cergy, c’est un peu comme Duras nous parlant de la Cochinchine ! »
Tout est dans le « un peu » et le point d’exclamation final, JJJ.
Tout ça pour dire qu’avec Duras ou Ernaux, on est plus dans la littérature que dans la réalité…
Phil a écrit:
« Mandez-nous des nouvelles de la dernière demeure de Zweig à Petropolis sous le déluge »
Etes-vous le même Phil qui envoyait une lettre à son ami allemand après le bombardement de Dresdes : « Hans, donnes moi des nouvelles de la maison de O. Kokoshka après le déluge…de feu »
donc, pas de réponse, question trop choquante, trop d’émotion en moi, 350 personnes enterrées vivantes, toutes de condition humilde, qui ne peuvent vous intéresser, n’ayant jamais lu Stephan Zweig
Mouroux, à côté de Coulommiers, une horrible bourgade du 77…
—
Père siffleur. Suffit de pousser un peu vers l’ouest pour tomber sur la très jolie petite commune de Guzérard, sur le Grand morin (pas confonndre avec le petit Normand).
Un ex-Columérien.
Un moltoglotte, c’est qqn qui parle beaucoup de langues et molto bene.
n’ayant jamais lu Stephan Zweig
Étonnant Claudio Bahia, jamais lu son « Brésil » ? Vous serez bien le seul, ici et au Brésil.
De toute façon, cette distinction entre oeuvres documentaires et oeuvres de fiction, en littérature comme au cinéma, a de moins en moins lieu d’être !
… causez vous le philopede?
Le fiel, en français, c’est difficilement supportable sur la durée, mais en plus quand il est craché par un rogommeux, ça confine à l’insignifiance.
Passou a son Besnehard, et c’est pas la joie.
Pour les autres: Perec a été scénariste d’un film , « série noire » , qui est un peu dans la veine des films surréalistes comme » buffet froid » de B. Bélier.
Il est passé à la télé il y a peu de temps.
http://maze.fr/2021/12/le-film-culte-serie-noire-ecorcher-sa-vie-en-beaute/
Pas faux ce que dit J. Lloyd, me^me si c’est un peu cliché. Il ne faut jamais sous-estimer la jouissance que procure la paresse linguistique (why bother?).
En revanche, quand les anglophones* connaissent une autre langue, ils la possèdent en général parfaitement, avec humour et talent (ex: le journaliste Philip Turle ou encore Robert Tombs, un de mes historiens favoris, hélas fourvoyé dans le Brexit)
Guzérard – me^me
—
Guérard – même
le clavier alcolo…
Ça revient à quoi l’affaire Diagola vs Houellebecq ?
Faut lui demander directement Renato, son adresse mail est dans son dernier bouquin, que vous deviez lire… ?
Il est passé à la télé
saprée sasseur, pizza surgelée du prestigieux blog à passou
Oui, ce film de Corneau/ Perec , de 1979, est passé récemment dans ciné-club tv, n’en déplaise au voyeur, plus que véritable amateur de cinéma.
«… cette distinction entre oeuvres documentaires et oeuvres de fiction, en littérature comme au cinéma, a de moins en moins lieu d’être ! »
L’idée ce serait de falsifier l’histoire pour contenter les gens sans épaisseur comme ce fut le cas de l’Amadeus de Forman ?
Donc moltoglotte = polyglotte = multilingue. Danke schön! Travailler sur Perec doit inciter à oulipiser, ouliposer, oulipianiser, oulipianoser,oulipianoter, oulipianovasanoter, youp la boum !
Comme dit dans le fil relatif au billet que Passou lui a dédié, je lirais le dernier Houellebecq fin juin.
Cela dit, on s’invite pas si on est pas invité, je ne lui demanderais donc pas directement.
C’est ça Renato, si vous avez encore des questions posez les.
Quand vous aurez lu Houellebecq.
Je lu tout Houellebecq, même le texte qu’il a écrit pour Thomas Ruff (éditions HNA Books, 2003). Simplement je prends un temps avant de lire ses nouveautés.
En revanche vous ne perdez pas de temps pour troller, il vous a fallu moins de 40 commentaires.
Les quelques minutes que ‘Nous’, le documentaire d’Alice Diop, consacre à Pierre Bergounioux sont particulièrement émouvantes. J’aime bien les liens tissés entre les habitants de la France profonde (« crétins ruraux », dit l’écrivain) & habitants des banlieues, tous pareillement exclus de l’univers du pouvoir symbolique.
Cela m’a fait penser à la conférence donnée par Jean-Yvers Masson au Collège de France en avril dernier, « Tout un homme, fait de tous les hommes » : vies obscures et fins du récit contemporain.
https://www.college-de-france.fr/site/antoine-compagnon/symposium-2021-04-09-15h45.htm
Jean-Yves Masson
Je lu tout Houellebecq, même le texte qu’il a écrit pour Thomas Ruff (éditions HNA Books, 2003).
C’est comme l’autre qui dirait: je ne suis pas raciste, j’ai un copain noir.
C’est un » brouteur », ce Diagola, vous qui semblez le connaitre, Renato, non ?
@ Un ex-Columérien.
vous avez habité partout, ma parole ! comme moi, un temps, rue Gastellier, peut-être, à Coulo…
Sinon, plutôt à l’est qu’à l’ouest Guérard-La Celle/Morin. A tout prendre : Crécy la Chapelle.
Bàv,
Où et comment j’aurais trôlé ? bon, peu importe : à chacun ses opinions.
Non, je ne connais pas Diagola.
Il y a des faux messages de flics qui circulent pour faire du rançonnage, ils émanent de brouteurs, comme qui vous savez.
Si vous ne le connaissez pas, pourquoi venir emmerder le monde avec vos questions d’attardé mental ?
Je fais ce que je peux avec le peu que la nature m’a donné, ce qui m’est largement suffisant.
C’est ça, et moi je suis pour la biodiversité.
Have a good trip, donc.
Vous êtes de vieux rabat-joie.
Bien loin de cette effervescente perequienne que vous venez ici par vos messages débiles, et quelque soit le sujet d’ailleurs, encore marquer de votre sinistre imbécillité.
Ciao, ciao.
Peut-être plus compliqué que la maquette et les figurines…
https://www.erudit.org/fr/revues/pr/2007-v35-n3-pr1985/017481ar/
‘Fond memories’ of Coulo, 3J, rue du Général de Gaulle, avec les fenêtres sur la Place St Denis.
Trois belles années, avec de longues randonnées & un chouette parcours de jogging du côté de Mauperthuis.
Crécy la Chapelle, frontière entre deux mondes, l’un très vivable et l’autre moins.
mon frère, le croisé, quoi !… Qui sait ?
et pas très loin, @ Boissy le châtel, il se passe toujours des trucs sympatoches à la Galleria des Moulins. J’y ai même croisé Christiane, une fois,
https://www.google.com/maps/uv?pb=!1s0x47e8b7bdea82f42b%3A0x6710254359e79d12!3m1!7e115!4shttps%3A%2F%2Flh5.googleusercontent.com%2Fp%2FAF1QipMX4fvEa4CSaxZkJJF_0ug3S8xqYSXeSyFdGFbY%3Dw260-h175-n-k-no!5sgalerie%20pommeuse%20-%20Recherche%20Google!15sCgIgAQ&imagekey=!1e10!2sAF1QipMN488gKpvnzi6A0eRy1eqcDT9qd_HQxl0yU1xs&hl=fr
Bàv,
pour el Hadji Diagola, il vaut mieux lire anéantir plutôt que soumission, c’est trop vieux ces histoires de brouteurs aux ehpad
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nb/ Les «brouteurs» (ou brooters) sont des malfrats qui opèrent depuis des web-cafés, souvent localisés en Côte d’Ivoire, pour éviter d’être repérés (on n’ivoire rien, anéfé). ‘Le terme brouteur vient d’Abidjan. Cela fait allusion d’une part à ces arnaqueurs qui séduisent des veaux pour leur demander de l’argent et d’autre part aux moutons qui se nourrissent sans effort », explique Marie Sasseur. Depuis quelques années, ce phénomène a pris de l’ampleur et fait de plus en plus de victimes, notamment des personnes âgées domiciliées en Europe. Il y a quelques semaines, une Belge de 81 ans, etalii, en a fait les frais. Après de nombreux échanges amoureux sur les réseaux sociaux avec un bel homme semblant venir de Lille, cette dernière lui versa pas moins de 200 000 euros pour l’aider à financer des problèmes de santé et d’héritage. Seulement voilà, il s’agissait d’une escroc prêt à tous les mensonges pour lui soutirer son argent. Depuis, elle C-C beaucoup de messages sans rapport avec le sujet pour éviter les âmes-son.
« L’intérêt au désintéressement », une clé heuristique spatio temporelle universelle. Voilà qui devrait réconcilier ma soeur et sa clopine, de la fameuse herdélie. Bàv,
(pitch) Pierre Bourdieu avait l’habitude de dire qu’il travaillait « en spirale ». L’intérêt au désintéressement est sa manière de s’approcher en spirale, dans ce cours au Collège de France (1987-1989), du « problème de l’État » comme il le nomme lui-même. Bourdieu débute par un détour, en s’attachant à la notion de désintéressement. Une action « désintéressée » est un défi pour le sociologue car elle est potentiellement sans raison. Il faut alors chercher à comprendre le paradoxe du « sacrifice » que prétendent accomplir les serviteurs de l’État en renonçant à leurs intérêts personnels pour le bien public. C’est dans l’étude rigoureuse de la formation des champs juridique et bureaucratique, caractéristiques de l’État moderne, que se dégagent les conditions historiques et sociales qui permettent qu’un groupe social puisse se constituer et trouver des intérêts propres dans le fait même de servir des intérêts qui le dépassent. Phénomène central et utile à la défense d’une conception idéale d’un État au service du bien commun.
Entrecoupée d’incises érudites et passionnantes sur la philosophie, sur la naissance de la sociologie comme science d’État, sur le concept de « champ », cette dernière transcription donne à un lire un autre Bourdieu, à rebours de sa réputation de théoricien ardu. Un Bourdieu d’autant plus concret et pédagogue qu’il élabore sa pensée en même temps qu’il la présente, et qu’il commence à s’attaquer à un problème majeur, l’État, qui le fera par la suite intervenir de plus en plus politiquement dans le débat public en tant qu’intellectuel critique.
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Passionnant…, et étonnamment très facile à relire, surtout si on a eu la chance de suivre en direct ses derniers cours au CDF il y a quasi 25 ans déjà, comme ceux de Foucault qui furent également tous réédités auparavant, bien que dans le plus grand désordre. Bàv,
Il est évident que ce « bio doc» de Pierre Lanne validé par un spécialiste de Perec, Jean-Luc Joly, et qui a si fortement impressionné Assouline, je vais m’y précipiter. Car Perec fascine. Il n’empêche, j’éprouve toujours une petite réticence devant ce type de travail car, au fond, mettre une vie en parcours de prose ou en parcours de doc filmés, images et sons c’est mettre une vie en bouteille. Trous et lacunes existent. Mais au fond c’est l’être humain qui est tout entier lacunaire. Béance et mobilité d’une vie impossible à combler, même avec l’aide de la psychanalyse ou de la sociologie, de la multiplicité des témoignages etc…
La seule chose que je sais c’est que le « vécu perecien », c’est Pérec qui nous l’a donné (et avec quelle finesse !) par son minutieux travail de fiction, de sociologue inspiré, avec jeux, entretiens, lettres, descriptions, plans, fiches ,et il est difficile de ne pas simplement le réécrire.. Les tentatives biographiques oscillent souvent entre deux écueils : soit un tribunal, avec entre les lignes un jugement moral sur le comportement de l’individu , car une vie saisie par morceaux aboutit à un verdict implicite et un réquisitoire caché dans les plis(même si l’empathie est bien présente tout au long du travail ..) soit ce travail aboutit à une analyse des textes selon une méthode :laquelle ?Marxiste, féministe, freudienne, structuraliste, bourdieusienne, ? Ne soyons pas naïf, ce travail de reconstitution historico-biographique consiste aussi, comme la critique littéraire, à devenir un « test projectif » selon la définition de Roland Barthes.
Rarement lu un livre aussi déstabilisant, piquant et intelligent que la Vie mode d’emploi.
J’y serai, vendredi.
Son W est aussi d’une sacrée trempe! Tellement pas victimaire.
Mourir à 46 ans quand on est aussi bon, c’est péché.
Une disparition majeure : Jerry Garcia hand print
https://i.pinimg.com/originals/29/a2/49/29a249a1384d7e809cf4d2a1e267259a.jpg
j’ai pour la vie mode d’emploi un vrai culte ;je l’ai lu et relu d’une traite ou par morceaux
mais il faut reconnaitre que dans certaines parties c qui fait sa force a vieilli car il est fait reference a des realités materielles culturelles et humaines devenues obsoletes dans un monde qui a beaucoup evolué et qui sont donc mal connues des nouvelles generations
un peu ce qu’on eprouve aujourd’hui de maniere permanente à la lecture des mythologies de Roland Barthes qui nous parlaient si bien il y a 60 ans
Il y a bien longytemps vers 1980 j’avais recommandé à mon patron pour ses lectures de vacances la vie mode d’emploi et la disparition
a son retour il m’a dit qu’il avait ete enthousiasmé par la vie mode d’emploi mais qu’il ne comprenait pas l’interet que j’avais pu trouver a la Disparition
il n’avait pas ete informé de l’aspect lipogrammatique et avait lu le livre sans remarquer cette performance que constitue cette ecriture sans « e »
Catherine Clement raconte que séjournant en même temps que Perec au moulin d’Andé , elle avait ete sollicitée par lui de l’aider a ecrire sans e le chapitre philosophique de son livre
elle a commencé alors a dresser la liste des philosophes à bannir ,(Descartes Aristote Heidegger Bergson ) et à retenir'( Kant Platon Spinoza etc..)
verdict?
alors c’était bien plus que paraître, c’était à comparaître!
bonsoir, les jugeants
avec les chats, ce n’est pas memini, mais mes minets:
ms mnts
https://idata.over-blog.com/0/52/87/85/G.-Perec.jpg
Une idéaliste, Catherine Clément…? Ne pas demander leur avis aux indianistes, en touts cas.
Quant au petit frère, the least said, the better.
Le Moulin d’Andé…souvenirs d’un weekend organisé par le patron d’un gratuit de musique classique financé par la pub. Mahler était déjà un peu trop osé pour ce très gentil monsieur aux goûts assez « classiques »…Perec nous manquait déjà.
touS cas
Merde, et alii qui était restée coincée au sous-sol a réussi à s’en évader !
C’est malgré tout du temps gagné et des commentaires épargnés sur la judéité de Perec.
C’était trop beau et ne pouvait pas durer…
Aujourd’hui, gros vent mais beau soleil, l’évadée, c’est « au cul la vieille« !
Et que l’on ne se se méprenne pas :
Une expression concernant la fin de l’hiver et le symbolisme de la vieille « a été mal interprétée », selon Francis Poudou, spécialiste de l’Occitanie : « L’expression employée comme un juron ‘Au cul la vieille’ signifie en fait que le printemps arrive.
Georges Perec’s Lost Novel
David Bellos
I knew that I had in my hands the revelation of the tangled roots of Perec’s later creation and of the masterwork that crowns it. It was connected by a hundred threads to every part of the literary universe that Perec went on to create—but not like anything else that he wrote.
April 8, 2015
From a passage in W, or The Memory of Childhood, readers have long known that Georges Perec’s “first more or less completed novel” dealt with a famous painting by the Renaissance artist Antonello da Messina, the Portrait of a Man known as Il Condottiere (1475). However, no such novel was published in Perec’s lifetime. When I started to gather material for a biography of the writer a few years after he died in 1982, there was no trace of it in his surviving papers. Like other early titles listed in the “autobibliography” that Perec compiled in 1989 for the literary magazine L’Arc, the “Antonello novel” was missing.
Old friends of the writer and the letters they’d kept and allowed me to read soon told me what had happened to these unfindable works. Georges Perec, born 1936, published his breakthrough novel, Things, in 1965. Perec, who had a poorly paid day job as librarian in a medical research laboratory, suddenly found himself a literary celebrity, and in a position to leave his thirty-five-square-meter perch in Rue de Quatrefages for a larger home in Rue du Bac. Preparing for the move in spring 1966, he stuffed redundant paperwork into a cardboard suitcase intended for the dump, and put his literary papers in a different case of similar appearance. In the move, the wrong case got junked. All of Perec’s manuscripts and typescripts prior to the writing of Things disappeared.
The story led me to expect I would never get to read those lost works. What I set out to do as Perec’s first biographer was to talk to as many people as I could who had known the writer during his tragically short life. When I’d already drafted the first part of Georges Perec: A Life in Words, there were only a few names left on my list, and I didn’t expect that they would add much to the wealth of information that Perec’s many other friends had already shared with me. Following up the remaining leads that I had, I went to dine with a former journalist who’d met Perec at the Moulin d’Andé, the writer’s retreat in Normandy that was Perec’s second home in the later 1960s. Toward the end of the evening, as I was looking for an opportunity to make my escape, Alain Guérin let it out that someone had once given him one of Perec’s pieces to look at. He didn’t know if it was of any interest. Could I perhaps tell him what it was? Guérin went to a wardrobe, pulled out a manila envelope and handed it to me.
(…)
https://www.nybooks.com/daily/2015/04/08/georges-perec-lost-novel/
Georges Perec l’intraduisible – et pourtant traduit
David Bellos enseigne le français et la littérature comparée à l’Université de Princeton et y dirige le nouveau Program in Translation and Intercultural Communication. Ecrivain et traducteur, il est aussi l’auteur de « Georges Perec, une vie dans les mots » (1994) pour lequel il a obtenu le Prix Goncourt de la biographie.
si PEREC est toujours un homme auteur,et juif, qu’est ce qu’on risque de dérouiller friendly comme salacités des « ptits copains » à leur dear « copine » pour faire croire qu’ils sont le « tsar or » des lettres del’image et des langues !
à propos de friendly, l’académie française précise:
Voici un autre cas mêlant un anglicisme et l’usage abusif de la construction appositive : les locutions bâties sur le modèle de gay friendly, expression employée pour caractériser les bars, cafés, etc. qui accueillent sans aucune discrimination les personnes homosexuelles ou qui en font leur clientèle privilégiée. On rencontre aujourd’hui, parmi beaucoup d’autres, les formes hétéro friendly, family friendly, child friendly, etc. Il existe de nombreux équivalents français pour remplacer ces tournures. On pourrait penser à l’adjectif sympathisant déjà utilisé par La Fontaine au sujet du chat dans la fable intitulée Le Cochet, le Chat et le Souriceau :
« Je le crois fort sympathisant
Avec Messieurs les Rats ; car il a les oreilles
En figure aux nôtres pareilles. »
Mais il existe aussi d’autres termes de sens équivalent comme accueillant, amical, respectueux, etc. Ne serait-il pas préférable de les utiliser ?
donc aimant les chats ,sexy ou pas
Le Condottiere
« Georges Perec, alors inconnu, envoie le manuscrit aux éditions du Seuil qui le refusent. Il envoie alors en mai 1959 une version remaniée à Gallimard qui, par le biais de Georges Lambrichs, accepte de la faire passer par un comité de lecture et accorde à l’auteur un à-valoir de 75 000 anciens francs. Un an et demi plus tard, le refus tombe :
« On a trouvé le sujet intéressant et intelligemment traité, mais il semble que trop de maladresses et de bavardages aient braqué plusieurs lecteurs. Et même quelques jeux de mots, par exemple : Un bon Titien vaut mieux que deux Ribera. »[4]
Dépité, Perec range son histoire dans ses tiroirs. Il explique ce choix à son ami Jacques Lederer en décembre 1960 :
« Quant au Condottière, merde pour celui qui le lira. Le laisse où il est, pour l’instant du moins. Le reprendrai dans dix ans, époque où ça donnera un chef-d’œuvre, ou bien attendrai dans ma tombe qu’un exégète fidèle le retrouve dans une vieille malle t’ayant appartenu et le publie. » (***)
Six ans plus tard, en décembre 1966, Perec déménage et par mégarde jette ses manuscrits qu’il ne retrouvera jamais. Il pense alors l’histoire du Condottière perdue à jamais.
Il meurt en 1982 et dix ans plus tard, David Bellos, biographe de Perec, retrouve une copie carbone du tapuscrit chez un ancien ami de Georges Perec. »
Wiki
_____
(***) bonus, pas dans Wiki:
Et Perec ajoute, dans cette lettre du 4 décembre 1960, postée de Sfax:
» À moins que je ne te demande de l’aller donner à Nadeau – tous les jeudis aux LN- ou à Wahl, n’importe quel jour au Seuil, avec un petit mot d’explication.
Ai eu du mal à digérer le coup. Ai été très vexé. Mais ce n’est pas grave. Ai lu dans une critique que la même chose était arrivée à Sivoir de Beaumone et Sartrimself. Tu vois bien ! »
Gallimard refusera ensuite de même le nouveau roman de Perec, » j’avance masqué » , ça me fait rire un titre pareil. A la différence du Condottiere , ce livre semble avoir été définitivement perdu.
On voit Passou, que cette « deshinibation » n’en a jamais été une, et surtout pas dûe à un saut en parachute…
Tout ça vaut bien une pleiade… 50 ans plus tard !
« Au cul la vieille », friendly!;)
« Ce biodoc fait prendre conscience que même ceux qui l’ont lu ne le connaissent au fond qu’à travers ses livres ; plus encore, il nous révèle Perec autre que nous le savons. »
»
c’est évident, à tous les coup^s c’est comme ça.
si on fait un biodoc sur D. sûr qu’on aura des surprises.
Les adventistes du printemps, friendly! 🙂
ça y est c’est parti : maintenant terezoune elle carbure à fond sur Perec.
vous faites pensez à des petits chiens : passou il lance la balle et hop vous courez derrière pour l’attraper et la ramener au maitre des lieux.
si vous tapez « Georges Perec » sur google vous avez 5 millions de liens.
avec ça vous êtes pas encore couchés.
Ca y est les vieux clébards en sont a leurs histoires de cul, pour changer !
ça fait combien d’années que vous vivez les uns avec les autres ?
c’est pour ça que vous vous mettez sur la troche aussi souvent.
« Quelle prouesse de faire tenir tout ça en 54 minutes ! »
»
avec ou sans les pubs ?
Vendredi soir à 22h20, je dors.
Bonsoir.
@ Like other early titles listed in the “autobibliography” that Perec compiled in 1989 for the literary magazine L’Arc, the “Antonello novel” was missing.
» anecdote » savoureuse! car le fait significatif!
merci!
terezoune c’est pas bien d’aller te coucher vendre soir 25.
à la limite si tu veux pas voir le biodoc (ce qui ne va plaire à passou) y’a le choc entre Man City et Man United sur bein sport.
Ça veut dire quoi ? Il y a parfois un sabir que je serais tenté d’appeler l’etalien…
La remarque portait sur cette sombre histoire de tsar-or, etc, accessible vraiment aux seul(e)s initié( e) s
@ Like other early titles listed in the “autobibliography” that Perec compiled in 1989 for the literary magazine L’Arc, the “Antonello novel” was missing.
» anecdote » savoureuse! car le fait significatif!
merci!
Je n’avais pas fait attention…
Il doit plutôt s’agir d’une bibliographie autobiographique faite en 1979…
ce pourrait être un prix , cher monsieur M.C? PRIX pour un travail reposant sur « une » mémoire et présenté a travers des images et des langues ;
jhe ne oense oas qy’il soir nécessaire d’être « initié » à quoi que ce soit pour comprendre le mot friendly , entendre celui de csar ( et les césars du cinéma et de l’usage d’internet: « Tsar » provient, par l’intermédiaire du grec utilisé dans l’Empire byzantin, puis du slavon, du titre latin César, qui a également donné l’allemand Kaiser. »on parle de russie en ce moment dans l’actualité? C’EST UNE QUESTION d’initiation?etc etc etc sur l’histoire »conseils et interdits » et obligations sur ce blog! c’est vrai qu’il y a un « clin d’oeil autour de « tsar or »
Perec est décédé le 3 mars 1982.
je ne pense pas qu’il soit je croisqu’il y a sur ce fil des personnes quise considèrent dezs expertsen PEREC? ET EN CINEMA? ET EN JYIFS ET JUIVES /QUEL EVENTAIL .
EXCUSEZ MOI J’AI DU TRAVAIL et ne suis pas portée sur les initiations en internet!
je note qu’il y a « artiste moltoglotte » dans le billet,MONSIEUR M.C Qui passe sans
interpellation
Faut arrêter de penser, toute cette speakanalyse ne veut plus rien dire. C’est plus l’heure de travailler. Bonne nuit.
effectivement, le mot initiation est aussi significatif que speakanalyse!
speakanalyse est un perecquisme…
est-ce qu’il y a des initiations à l’âge?Je ne demande pas que l’on m’explique friendly qui pourtant requiert « explication soutenue »;
mais si vous considérez qu’il n’est pas dans votre entente ou projet pour le site « dit RDL d’accueillir un « commentaire » ouvert à des mots comme friendly ou « csar or » qui ne cherche pas un mentor!c’est à discuter entre vous qui vous dites erdéliens et si vous cherchez quelque chose, ou des attributions, ou des droits précis, formulez le; justifiez le!
O.K.marie, G.P. avait l’expérience du divan personnellement!on ne sait;
Il n’y a pas d’année 0. On passe de -1 à 1.
C’est d’ailleurs pour cela que l’on change a changé de millénaire le 1er janvier 2001 et non pas le 1er janvier 2000.
Puisque 1+2000=2001. Applicable aux siecles et aux décennies, de la même façon !
Monsieur Perec a écrit trop vite.
Et moi aussi.
Excusez-moi mais pourquoi tout le monde prend un rendez-vous vendredi 25 ? Qu’est-ce qui va se passer ?
MARDI 22 FEVRIER 2022, 5h04, 10°, gros mistral encore aujourd’hui
« Vendredi soir à 22h20, je dors. Bonsoir. » (Marie Masseur)
Pareil, je dormirai.
Faire un fromage pareil pour Perec qui a écrit quelques livres plaisants, distrayants, c’est prendre un bon auteur pour un grand.
Quel type de fromage ? ça, c’est une bonne question !…
EUROPE
Cette entité ridicule géopolitiquement n’a pas été foutue de virer Erdogan de Chypre, lequel occupe le Nord, et on voudrait que ce dortoir pour copinage tranquille soit capable de résister à Putin qui est chez lui en Ukraine ? Fou-rires…
Les Américains, eux aussi, ont sous-estimé le fin manœuvrier russe qui n’a pas peur de tuer.
ONU
Le machin remue encore…un peu !
@ « G.P. avait l’expérience du divan personnellement! »
Oui, mais pas comme vous l’entendez.
« Jérôme et Sylvie ne croyaient guère que l’on pût se battre pour des divans Chesterfield. Mais c’eût été pourtant le mot d’ordre qui les aurait le plus facilement mobilisés. »
https://www.lesechos.fr/2017/07/georges-perec-les-choses-1116287
Renato aurait eu la plus grande attention, si en bon lecteur de Houellebecq, il avait rapproché deux » sociologues » de talent…
D’ailleurs l’un a lu l’autre, évidement.
memini
c’est à potron minet que je fais ma séance dico !
une initiative pour gens heureux
Évidemment !
@Quel type de fromage ? ça, c’est une bonne question !…
Lui aussi pose des questions d’ahuri.
Un début de piste, puisqu’on entend le bruit des bottes…
« Fait un saut le matin. Ça s’est très bien passé (pour moi). Beaucoup de vent en l’air et très peu au sol. » On apprend que Georges Perec s’entraîne au saut en parachute sur les terrains de l’aéroport de Pau. Rien de plus sur son expérience aérienne. Pourquoi avoir choisi de faire son service militaire chez les paras à Pau ? Il faut ouvrir Les Choses pour trouver quelques pistes inconscientes dans un souvenir vif du jour où en gare de Lyon sa mère l’emmène en train se cacher à Villard-de-Lens : « Ma mère m’achète un Charlot intitulé Charlot parachutiste : sur la couverture illustrée, les suspentes du parachute ne sont rien d’autre que les bretelles du pantalon de Charlot.» Il ne reverra plus sa mère qui meurt en déportation à Auschwitz.
Plus loin dans le texte des Choses on peut lire Georges Perec décrire la sensation du souvenir associé au saut en parachute : « en 58 lorsque les hasards du service militaire ont fait de moi un éphémère parachutiste je pus lire, dans la minute même du saut, un texte déchiffré de ce souvenir : je fus précipité dans le vide ; tous les fils furent rompus ; je tombai, seul et sans soutien. Le parachute s’ouvrit. La corolle se déploya, fragile et sûr suspens avant la chute maîtrisée. »
Erreur sur le panneau d’autoroute, lire Villard-de-Lans.
Comme dirait, bonne suite, et bonne éternité.
Ciao
22/02.L’appartement d’en face aux rideaux éternellement tirés. Depuis combien d’années ? Parfois ils s’entrouvraient sur le visage d’une vieille femme.
Aujourd’hui grande lumière. Tout est ouvert. Trois hommes emballent le mobilier. La mort dans ses œuvres.
« he didn’t know if it was of any interest. Could I perhaps tell him what it was? Guérin went to a wardrobe, pulled out a manila envelope and handed it to me. »
Inouï.
Ds le Massachusetts, un a acheté une vierge à l’enfant 30 dollars.
Il l’a accrochée dans son petit grangeon.
Depuis, on a su que c’était un Albrecht Dürer. Datant de qq années.
L’a dû installer une alarme électronique.
@ bonne suite, et bonne éternité.
Merci. En ce 22.02.2022 @ 8.32, il ne me reste plus que 11 ans et des poussières à vivre en principe, jusqu’au 33.3.33 @ 3.33 dans la nuit, tel que programmé depuis longtemps. J’espère que la RDL m’accompagnera jusque là, il y a encore tant de livres à lire, à relire, à découvrir et à discuter pour mes provisions : « La mort, mode d’emploi » par exemple. Inépuisablement éternel. Bàv,
Pour « La mort, mode d’emploi », voir « La Divine comédie », JJJ !
Tous les étages et appartements de l’immeuble haussmannien du Bon Dieu y sont décrits, avec leurs résidents éternels…
Serons-nous voisins ?
« Ce qui fait sa force a vieilli » dites-vous DHH, en ajoutant que les références matérielles sont obsolètes -cet aspect est exact bien sûr (et rend le livre difficile à apprécier peut-être pour des jeunes gens), mais ce qui fait la force du livre selon moi est ailleurs: cette fabuleuse construction narrative à plusieurs détentes, le puzzle, la découpe de l’immeuble, un récit transversal en regard de l’émiettement des vies et des locaux. Moi aussi je le relis régulièrement et, malgré les transformations techniques qui éloignent le roman de notre temps actuel, je suis « dedans », totalement bluffé, chaque fois.
Bonne journée DHH.
VOISINS
Oui ! vous serez voisins…
Mais point de logement chez le Bon Dieu, pour vous deux. Vous finirez le reste de votre éternité chez le Grand Lucifer !
Et toi, tu es Dieu le Père, JC, logé à la bonne enseigne ou échappé d’asile ?
Je suis un enfant naturel de Lucifer ! Je plaiderai votre cause auprès de mon papa chéri ! Promis…
Il fera en sorte que vous ayez une éternité confortable auprès de Lui qui règne dans l’Univers mandaté par le Grand Barbu hypocrite pour exécuter les basses besognes à sa place, le faux-cul !
Votez pour moi. Je suis le Candidat de tous les pauvres amoureux qui tendent une main vers la lune le matin, l’autre vers Jupiter le soir et entre temps enlacent le soleil. Élu, je ferai en sorte que des sachets d’amour à prix abordable soient vendus sur tout le territoire et outre-mer. Merci.
@JIBE
Tout a fait d’accord avec vous sur ce qu’il y a de fascinant dans l’inventivité à l’oeuvre avec exceptionnelle et unique construction romanesque , dont on découvre à chaque lecture un ressort nouveau, qu’il s’agisse d’emboiter des histoires ,de raconter des faits divers, de jouer avec les citations, de laisser deviner des structures cachées (le cavalier) de s’amuser à des acrobaties verbales voire aux canulars, de lancer des clins d’œil à ses propres œuvres (la piece en forme de W) de jouer avec l’absurde
je faisais simplement remarquer que le temps ,pour un lecteur actuel , avait fait perdre de leur force à certains aspects de cette œuvre foisonnante
mais elle reste intacte cette admiration qui m’a fait user au fil du temps mon exemplaire en poche de ce livre ,découvert un samedi et terminé a la fin du week-en lorsqu’il est paru
je n’aurais jamais imaginé que j’aurais pu rester scotchée à lire une énumération qui dure deux pages comme je l’ai été par le chapitre qui présente une cave bien rangée
je n’avais pas reconnu une phrase alambiquée de Proust dans une citation en vers libres prétendument tirée d’un poème arabe
Et si on ne m’avait pas mise sur la voie, je n’aurais pas reconnu le nom de tous ses copains de l’Oulipo dissimulées dans de titres donnés à ses chapitres’ : La négociation avec le bey n’aboutit pas = Benabou, et quinze autres de la même eau, générant par exemple Michelle Metaille , Le lypnnais ,Albert Marie Schmitt
Et racontée ,comme un triller l’ ’escroquerie avec la pseudo coupe de joseph d’Arimathie ,et sa dissection aux conséquences baroques des marchés de l’art et du Tourisme
J aime tellement que je suis en train de sombrer dans la logorrhée ; j’arrête
BàV DA
pourquoi voit-on quelque chose comme trois lettres dansla signature de PEREC? enfin lettres, signes?
je commence par ce que vous diriez « la fin »?
BONNE JOURNEE? JE VAIS FUMER
SCOTCHEE? et quand on est au bout du rouleau? Ou de la bouteille? AU GOULOT? LO?LO?
@Jazzi
vous ecrivez
« Son humour était à proportion de son désespoir »
Dans le même genre ,parlant de sa mere partie en fumée à Auschwitz il a écrit :
« elle a pu revoir son pays natal avant de mourir »
!
SCOTCH-EE (suite)
adhésif sur une seule face et transparent, permettant par exemple de réparer des déchirures, d’assembler, ou de coller à un mur des feuilles de papier. Cet usage est considéré par le titulaire de la marque comme un usage incorrect dès lors qu’il ne permet pas de reconnaître que « Scotch » est une marque enregistrée2.
moi, quand j’étais en pension,je mangeais du scotch!
quand on l’a découvert, par les factures du papetier!on a ausi dit que c’était un usage incorrect :d’initiés!
aussi
@le fin manœuvrier russe qui n’a pas peur de tuer.
Bof. On a surtout vu Poutine pour ce qu’il est : un soviétique pur sucre paumé
La sociologie appliquée aux personnages et aux situations des romans de Michel Houellebecq témoignent de l’influence et de sa lecture de Georges Perec.
témoigne… (la sociologie) !
désespoir?ATTENTION AU PSY, aujourd’hui
bob c’est pas framboise DOLTO, mais PEREC A DU CHANGER DE CREMERIE
Dans cet entretien, il revient sur les motivations qui l’ont amené à devenir psychiatre, sur sa vision du soin, et sur les luttes auxquelles il participe contre l’évolution d’une psychiatrie de plus en plus sécuritaire et happée par l’idéologie managériale.
Enfin, Mathieu Bellahsen présente les Assises citoyennes du soin psychique, organisées par le Printemps de la psychiatrie, et qui se tiendront les 11 et 12 mars prochain à la Bourse du travail de Paris.
PRECISION/
1)Enfin, Mathieu Bellahsen présente les Assises citoyennes du soin psychique, organisées par le Printemps de la psychiatrie, et qui se tiendront les 11 et 12 mars prochain à la Bourse du travail de Paris.
Il est l’auteur de La santé mentale (éditions La Fabrique) et La révolte de la psychiatrie avec Rachel Knaebel (éditions La Découverte).
MB,psychiatre, avait été démis de ses fonctions !
c’est en video sur LMD
Pour ceux qui, étant dépourvus de mémoire historique, pratiquent la mémoire hystérique : après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie en mars 1938, l’objectif d’Adolf Hitler était l’annexion de la Tchécoslovaquie. Le prétexte était les prétendues privations subies par la population allemande résidant dans les régions frontalières du nord et de l’ouest de la Tchécoslovaquie, dites « Allemands des Sudètes ».
Il me semble que Perec se situait plutôt du côté des juifs prolos que de celui des juifs aristos, et alii.
QU5ESTCE QUE C’est que ces discours critiques sur « les juifs » AUJOURD4HUI SUR CE FIL?
JE NE CONFONDS PAS COMMENTER ET DEGOISER
Dieu était parti en vacances dans un univers parallèle au nôtre.
Avant son départ, il avait chargé l’un de ses archanges de gérer notre univers à sa place.
Cet archange, pris dans la glu du pouvoir, s’autoproclama dieu.
Lucifer, fidèle au dieu légitime, organisa la résistance, et l’usurpateur le condamna à jouer le mauvais rôle.
Renato , vous avez posé il y a quelques jour la question de
«l’autodétermination des peuples, expression avec laquelle ils se rinçaient la bouche lors de leurs leçons sur les magnifiques horizons futurs». Je me demandais ce que vous vouliez dire exactement ?
Et nous voilà avec des Ukrainiens qui s’étaient autodéterminés pour une indépendance vis à vis de la l’ancienne Russie et d’autres Ukrainiens qui se sont, eux prononcés pour un rester attachés à cette Russie.
À l’époque du Reich nazi et des Sudètes cette notion d’autodétermination n’avait pas, je crois, l’évidence de droit qu’elle acquis lors de toute la phase de la lutte contre le colonialisme.
Cela révèle surtout la réalité, multi-séculaire, de l’impérialisme colonial russe.
Mais rappelons aussi que l’Ukraine est bien le nid originel, historique, de la Russie, depuis le Xème siècle, et que l’Ukraine a été un des membres fondateurs de l’ONU (comme la Bièlorussie et URSS ) dès octobre 1945.
À l’époque cela arrangeait l’URSS de disposer de plus de voix lors des votes…
Quant à La vie mode d’emploi, et les innombrables surprises qu’on y débusque, j’y ai trouvé mon patronyme (qui n’est pas courant) utilisé comme pseudonyme par un protagoniste.
Et de temps en temps je vais le rechercher pour m’assurer que je ne l’ai pas rêvé.
Albert-Marie schmitt et sa Poesie scientifique au XVIeme siècle. Dieu que tout cela a vieilli! Fatras, fatras!
soyons attentifs avant d’aller chercher, ou crier, « au diable »
un article stimulant pour la lecture et l’écriture sur le SAINT GRAAL , et « le voyage d’hiver » de PEREC
par Sébastien Guillevic
https://books.openedition.org/pur/64508?lang=fr
bonne journée
sur le « savoir » du titre du billet!
« le texte n’est pas producteur de savoir, mais producteur de fiction, de fiction de savoir, de savoir-fiction. Quand je dis que je voudrais que mes textes soient informés par les savoirs contemporains comme les romans de Jules Verne le furent par la science de son époque, cela veut dire que je voudrais qu’ils interviennent dans l’élaboration de mes fictions, non pas en tant que vérité, mais en tant que matériel, ou machinerie, de l’imaginaire. » perec
on peut certes rapprocher Perec de Houellebecq mais ce serait faire à celui ci beaucoup d’honneur.
voici la fin d’un post que j »avais envoyé sur ce sujet au moment de la parution de « la carte et le territoire »:
….Un livre pour lequel ,j’ai un véritable culte , »la vie mode d’emploi » opérait de la même manière cette radiographie sans concession de l’univers matériel moral social et culturel de notre époque ,mais à une autre échelle , avec une force qui lui donnait à cette œuvre un souffle quasi épique . »La carte.. » ressemble à la vie « mode d’emploi « comme un bluette amoureuse signée « Harlequin « ressemble à Anna Karenine
sur les « cartes » proposées par PEREC? UN COMMENTAIRE D’UN JAPONAIS (ouf merci à eux)
« cette vieille carte partiellement endommagée a ceci de particulier que « le nord n’est pas en haut […] mais en bas » 16 , détruisant également la perception habituelle : en ce sens, elle peut incarner l’un des principes de La Vie mode d’emploi .
17 Idem .
13La deuxième est une carte du Japon datant du XVIIe siècle, qui présente également des singularités d’orientation. Mais l’essentiel est que « les noms des soixante-six provinces impériales sont, pour la première fois, donnés en idéogrammes japonais et transcrits en caractères latins » 17 . On pourrait considérer que la carte truffée de caractères est une figure emblématique de la création littéraire, parce que ce sont les lettres sur le papier blanc qui font sens tant dans l’écriture que dans la cartographie. Dans Espèces d’espaces , Perec illustre cette idée par l’exemple suivant :
18 Georges Perec, Espèces d’espaces , Paris, Galilée, 1974/2000 (nouvelle édition revue et corrigée), p (…)
L’espace commence ainsi, avec seulement des mots, des signes tracés sur la page blanche. Décrire l’espace : le nom, le traceur, comme ces faiseurs de portulans qui saturaient les côtes de noms de ports, de noms de caps, de noms de criques, jusqu’à ce que la terre finisse par ne plus être séparée de la mer que par un ruban continu de texte. 18
19 Jean-Luc Joly, « L’écriture cartographique de Georges Perec », Géographies discursives. Espace d’écriture (…)
Dans ce cas, comme l’indique fort justement Jean-Luc Joly, l’activité démiurgique de l’écriture est assimilable à celle du cartographe 19 .
20 Perec, La Vie mode d’emploi , op. cit. , p. 1146.
21 Jorge Luis Borges, « De la rigueur de la science », in Histoire universelle de l’infamie / Histoire (…)
22 Perec, La Vie mode d’emploi , op. cit. , p. 1147.
14La troisième est une carte du Pacifique utilisée par les tribus de Papouasie : c’est un réseau de tiges de bambou qui indique les courants marins et les vents dominants, avec des coquillages représentant les îles et les écuils. Le narrateur commente ainsi ses particularités : « Par rapport aux normes adoptées aujourd’hui par tous les cartographes, cette « carte » semble une aberration. » 20 Mais, même si c’est le cas, les cartes « normales » sont-elles vraiment le miroir de la réalité ? En fait, le point de vue dominant toute la sphère d’une carte doit être omniprésent et irréel. On pourrait donc dire que la carte est une fiction. À vouloir être trop précis, l’on obtiendra cette carte borgésienne, « qui [a] le Format de l’Empire et qui coïncid[e] avec lui, point par point » 21. D’ailleurs, quelque chose d’aberrante qu’elle fût, la carte du Pacifique convenait tout à fait à la navigation maritime des tribus de Papouasie, de la même façon que le plan du métro londonien, qui « n’est absolument pas superposable à un plan de la ville de Londres » 22 , est pratique.
23 Chauvin, op.cit. , p. 246.
15Que dire alors de cette carte topologique ? Il est possible qu’elle incarne la souplesse d’esprit, et en ce sens encourage le lecteur à une certaine souplesse dans ses interprétations. Et il en est ainsi pour La Vie mode d’emploi, cette fiction qui représente un univers exagéré et déformé et qui, ce faisant, nous transmet quand même un grain de vérité sur l’essence de l’homme. Par ailleurs, en mettant en relief le côté négatif des « normes » rigides, la carte du Pacifique semble nous révéler l’un des secrets de fabrication du chapitre où elle figure. En effet, il s’est avéré que, dans la rédaction de ce chapitre, l’écrivain n’a presque pas respecté les contraintes préétablies. Comme le fait remarquer Andrée Chauvin, les mêmes cartes font leur apparition grâce au changement d’items dans la contrainte de « PEINTURE » : substitution de « cartes » au « mur nu » 23. Dans le contexte de l’Oulipo, on appelle cette liberté dans le système le « clinamen ». Il sera donc possible de penser que non seulement la carte du Pacifique, mais aussi les deux autres cartes examinées ici sont des figures emblématiques du principe de clinamen. Sur l’a vu, les trois cartes du chapitre LXXX respectent respectivement certains aspects du mécanisme de La Vie mode d’emploi , y compris des propriétés du roman en général.
Shuichiro Shiotsuka
@Le milieu dans lequel Perec a grandi, celui de ses cousins qui l’avaient recueilli après la disparition de ses parents n’était pas un milieu prolo.
Ces cousins emigrés de Pologne depuis longtemps s’etaient fait leur place dans la bourgeoisie juive parisienne assimilée et aisée . ils etaient les parents de Bianca Lamblin ,cette jeune élève de Simone de Beauvoir au lycée Moliere, dont la vie est restée longtemps pourrie par le traumatisme de jeux sexuels a ses dépens montés par le couple infernal Sartre Beauvoir
Elle en a fait un livre-exorcisme:les memoires d’une jeune fille dérangée
@ »La carte.. » (é010) ressemble à la vie « mode d’emploi ‘1975) « comme un bluette amoureuse signée « Harlequin » (1949) ressemble à Anna Karenine (1877)
Voilà un vrai mot d’auteure, une auto-citation, éloquente qu’on n’a sans doute pas assez méditée lors de son premier jet… Il n’est cependant pas sûr qu’elle soit juste, ni même très pertinente… Après tout…, Perec passait de son temps pour un aimable Harlequin, comparativement à Tolstoï.
Bien à vous, DHH, de rien…
merci, DHH
oups – > La carte.. » (2010) ressemble à « la vie mode d’emploi » (1975)
Carte d’Anaximandre
http://giovannighiselli.blogspot.com/2016/10/filosofia-e-poesia-lezioni-in-mediateca_9.html
UNE CONF2RENCE QUI ME SATISFAIT sur « le judaisme » comme trou, case vide
Fantômes du judaïsme (6/8)
Spectres juifs dans les œuvres de Perec et Modiano (39 min)
Philippe Zard – maître de conférences
https://akadem.org/sommaire/colloques/la-figure-juive-de-la-pensee-francaise-contemporaine/spectres-juifs-dans-les-oeuvres-de-perec-et-modiano-06-08-2008-7393_4152.php
Ce soir je mange du maquereau.
Oui, DHH, et Perec a même été élevé dans le XVIe arr., mais il me semble qu’il est toujours resté l’enfant de la modeste coiffeuse de la rue Vilin, à Belleville. Rue qui a elle-même disparue du paysage parisien.
Le tronc commun entre Perec et Houellebecq est a chercher du côté de la sociologie, me semble-t-il.
Votre comparaison est amusante mais ne vaut pas raison, DHH. On ne peut réduire les romans de Houellebecq aux bluettes de la collection Harlequin…
J’apprécie de plus en plus « anéantir »…
il n’est pas absurde de penser que l’enfant en l’homme n’est pas mort et qu’on puisse en parlant, en écrivant s’adresser à lui, mais ce qui est peut-etre criminel, c’est de réduire l’homme à cet enfant
On vient de découvrir Boy Georges dans son petit poulailler, mort sans doute cette nuit, bien au chaud, très certainement de vieillesse (il avait 12 ans). Il s’affaiblissait ces derniers temps… Aucune trace de blessures, il était froid et rigide, pattes en l’air, les plumes toujours aussi chatoyantes… Nous lui avons bâti une sépulture digne. Le plus triste, c’est l’indifférence de Viviane et Momo, qui se sont levées ce matin en lui passant sur le corps, très certainement, à l’ouverture de l’huis. Elles continuent à picorer aux alentours, insoucieuses.
Je sais bien que tout cela n’a rien à voir avec la dangerosité du monde actuel et nos soucis quotidiens pour l’avenir de la littérature républiciane, mais quand même…
Je souhaite à l’herdélie une absence de deuils animaliers et beaucoup de gaité pour aujourd’hui. Bàv,
il y eut une revue psy -que jachetais-qui publia un numéro:
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COLLECTIVE
L’enfant dans l’homme
Printemps 2002
Revue Penser/Rêver le fait de l’analyse (n° 1), Mercure de France
Parution : 10-04-2002
ce n’est pas sans raison qu’aux soignants, on inculque: »ne pas infantiliser » contre leurs pulsions à se penser mères de
un « hommage de PEREC dans le monde:
Avez-vous lu Harry Mathews ? par Georges Perec
Alors que l’écrivain américain Harry Mathews est décédé le 25 janvier, rédécouvrez l’hommage que l’écrivain George Perec, ami très proche, livrait dans « Le Monde » en 1981.
Zard (conférence akadem) est l’auteur de:
Philippe Zard, De Shylock à Cinoc. Essai sur les judaïsmes apocryphes, Paris : Classiques Garnier, coll. « Perspectives comparatistes », 2017,
présenté sur fabula
Judaïsmes apocryphes, judéités de contrebande : quand la littérature fait circuler le signifiant juif
N’oublions pas qu’avant Perec, Butor avait ouvert la voie . Le roman « passage de Milan » de Michel Butor, publié en 1954 évoque la vie d’un immeuble dans le Paris de l’époque. Butor, avant Perec , avec aussi « l’emploi du temps « (1954) et l’éblouissant « la Modification », (voyage d’un homme dans un train entre Paris et Rome (1957) met en scène et invente une « abstraction imaginative » .Chaque roman chez Butor, comme plus tard chez Perec, est d’abord une structure ouverte proposée , une architecture reposant sur des nombres, presque une partition musicale . Dans « Passage de Milan » Butor nous introduit dans un immeuble parisien de sept étages, aux prises avec une intrigue qui va se développer de sept heures du soir à sept heures du matin, tout au long de sept chapitres. Le jeu sur le nombre 7 ouvre sur quelque chose d’inépuisable et d’infini. Je suis persuadé que Butor a influencé Perec.
pour Bloom, il sera peut-etre intéressé par le livre de zard qui n’oublie pas Joyce!
« Butor a influencé Perec »
Qui a influencé Houellebecq, qui a influencé…
Mais qui donc avait influencé Butor ?
Faudrait remonter à Proust, qui avait été influencé par Balzac…
Pour Perec faut voir du côté de Queneau…
P.EDEL,c’est aussi ce que donne à penser un article de libé Disparition
Michel Butor, hétéro textuel
merci!
@une architecture reposant sur des nombres
La perectroïka ?
@JJJ
c’est le deuxieme animal dont on nous annonce la mort sur ce blog apres l’ânesse de Clopine
je sais le chagrin de ceux qui les perdent mais je me sens incapable d’empathie pour eux dans ce qui est sans doute vecu comme un chagrin , mais en face de quoi je suis incapable de la moindre émotion
@ jazzi
ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit
houelle becq n’a rien a voir avec les produits Harlequin
jevoulais simplement dire que si Houellebecq laboure le même terrain que Perec il y a un gap antre la production de l’un eu de l’autre :et pour donner une idéee de la profondeur de ce gap je mettais en parallele , en fait de romans d’amour, Anna Karenine et les bluettes fabriquéees en serie de style Harlequin
D’ailleurs, dans lereste du post dont j’ai cité une phrase ,je formulais un jugement qui n’était pas du tout negatif sur ce livre de Houellebecq
Mais avec Perec on ne boxe pas dans la même catégorie
apres l’ânesse de Clopine;
ça, je l’ai manqué! merci de le rappeler; c’est désolant; je pensais récemment que c’était très bon que les gens s’attachent à leurs animaux (et les animaux à eux! meme les chèvres ! )parce que leurs relations aux humains n’en sont que « mieux équilibrées » et profitables à tout le monde!
Fascisme russe : Le discours délirant de Poutine sur l’Ukraine
https://www.linkiesta.it/2022/02/discorso-putin-ucraina-donbass/
à passer dans deelp
animal:
je crois que renato avait perdu son chien ?
il nous dira lui-meme où il en est de des compagnies pas toujours faciles ni « évidentes »; les animaux changent de caractère et d’humeur quand on les confie dans ce qui nous semble les meilleures conditions pour eux. On lit des faits divers impressionnants à ce propos;
Pas très heureuse cette image de catégories sportives, DHH !
de ces compagnies avec les animaux; nous avons tous nos expériences, du moins, je l’espère;
UNE HISTOIRE CONNUE/
3Freud acquiert son propre chien en 1928, un Chow-Chow nommé Lin-Yung offert en cadeau par Dorothy Burlingham, une amie d’Anna. Malheureusement, seulement quinze mois après son apparition dans la vie de Freud, la « petite lionne » disparait dans la gare de Salzburg, enroute vers Vienne. Elle est découverte deux jours après sa disparition, renversée par un train.
Sept mois plus tard Freud prend chez lui la sœur de Lin-Yun, Jofi (Beauté,en Hébreu), qui sera pour lui un compagnon inestimable et une des plus douces consolations de la dernière décennie de sa vie, une période marqué par beaucoupde souffrances : la maladie, l’autodafé de ses œuvres par les nazis, la guerre, et l’exil de son pays natal. Atteint d’un cancer de la mâchoire, pendant les seize dernières années de sa vie il a dû subir trente-trois interventions chirurgicales. Peu après l’arrivée de Jofi, Freud voyage à Berlin pour l’insertion d’une prothèse de la mâchoire supérieure, « le monstre », qui sépare la bouche de la cavité nasale. Cet appareil, maintes fois transformé, modifie son élocution, lui rend difficile de manger et de fumer et lui cause de continuelles souffrances. De Berlin, il s’enquiert auprès de sa femme Martha – qui, peu amoureuse des chiens, met Jofi dans une pension pour animaux – de la condition de sa bien-aimée Jofi : Est-ce que quelqu’un rend visite à Jofi ? Elle me manque beaucoup.
J’ai lu récemment que la reine d’Angleterre était personnellement propriétaire d’un grand nombre d’animaux dont les cygnes! et aussi ceux des fonds marins
« Elizabeth II possède tous les esturgeons, baleines, marsouins et dauphins du Royaume-Uni. Cet invraisemblable apanage est dû à une vieille loi de 1324, éditée sous le règne d’Édouard II. Elle prévoit que « le monarque possède de fait les baleines et esturgeons pris en mer ou n’importe où dans le royaume ». Comme beaucoup de lois de la Common Law, ce texte n’a jamais été supprimé. La reine peut réclamer au nom de la couronne le moindre de ces poissons ou mammifères pêchés en mer dans un rayon de 5 kilomètres autour des côtes du Royaume-Uni.
La monarque possède également tous les cygnes en liberté du Royaume-Uni mais exerce son droit de propriété uniquement sur la centaine de volatiles de la Tamise (la rivière qui traverse Londres), est-il précisé sur le site de la monarchie britannique. Une personne s’en occupe d’ailleurs à plein temps, le Swan marker (le marqueur des cygnes). Chaque année les cygnes sont comptés lors d’une cérémonie traditionnelle qui remonte au XIIème siècle.
pour Bloom, il sera peut-etre intéressé par le livre de zard qui n’oublie pas Joyce!
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Oeuf corse, et alii. Le signifiant juif se balade un peu partout, c’est pratique pour ceux qui aiment l’errance et détestent les rances.
Je reviens justement de chez Joyce/Larbaud, 71 rue du Cardinal Lemoine. En chemin, en traversant la rue Monge, et je tombe sur mon copain JNO, joycien de choc, qui me raconte ses déboires avec son éditeur (lui dit « qu’on a changé d’époque, qu’ya des trucs qu’on plus écrire, gnagnaga gnagnaga »). Il ne va pas laisser faire, tel que je le connais.
Bref, parti à la chasse au Joyce, je tombe sur le plus joycien de tous les écrivains français…raaah.
Faut dire que c’était le jour du 2, du « 2 pour le prix d’un ». Si ça, c’est pas coller à l’époque!
Perec a crée un univers romanesque unique, léger et grave, de son temps et de tous les temps. Son humour illustre parfaitement la défintion qu’en donne Chris Marker, « la politesse du désespoir ». Du vrai désespoir.
définItion
Depuis un demi-siècle, je n’aurais pas eu l’idée saugrenue de payer un centime pour aller voir dans une tribune un match de foot.
Jean-Marie Brohm, est un des seuls à critiquer avec justesse le sport-spectacle. Lire un de ces livres suffira, pour se dépayser un peu :
Les meutes sportives : Critique de la domination, Paris, L’Harmattan, 1993.
La machinerie sportive, essai d’analyse institutionnelle, Paris, Anthropos/Economica, 2002.
Le football, une peste émotionnelle : La barbarie des stades, avec Marc Perelman, Paris, Éditions Gallimard, 2006.
La tyrannie sportive. Théorie critique d’un opium du peuple, Paris, Beauchesne, 2006.
Vous ne risquez pas d’entendre une seule de ses idées à la radio ou à la télé.
Jazzi, je voudrais te faire partager le plaisir comprendre et de repérer les filiations, influences et imprégnations chez un écrivain , c’est pourtant capital. Car les œuvres ne naissent jamais du vide… Jamais. Ni Rimbaud ni (qui au début emprunte à Hugo, Baudelaire et aux parnassiens..) ni le jeune Malraux qui emprunte à Barres, nii Sartre qui avec « La nausée « marque sa dette au Céline du « Voyage » et lavoue en exergue .
Prends Bernanos, il doit bcp à Léon Bloy.. Plus prés de nous François Nourissier a été marqué par la morale de l’authenticité autobiographique (version autodénigrement) de Drieu La Rochelle et même il est marqué par son style de prose belle flanelle grise … Nathalie Sarraute a saisi à travers les monologues et sous-conversations des romans de Virginia Woolf ce qu’elle a appelé les « tropismes » et a poussé dans cette voie une ramification importante…. Toujours fascinant de voir quels sont les pilotis d’une œuvre en formation et comment un écrivain cherche, trouve et dégage son style personnel en partant de celui des autres.
Avec la disparition du E , vite fait j’ai lu Place des gros porcs, ce qui n’a strictement rien à voir avec l’auteur mythologique que je n’ai pas fini d’explorer. Les choses, l’homme qui dort m’accompagneront peut être cet été.
Paul Edel, nous devons tous quelque chose à quelqu’un même s’il s’agit de la plus elementaire connerie, bêtise, nous les devons. Il doit y avoir des responsables, des initiateurs, un fond qui nous a été imposé, suggéré, subliminé, bref des êtres et des circonstances sociales, historiques, des mileux, des règlements, des corpus, les auront inspirées.
Excellent commentaire de dear pauledel, plus haut à point d’heure.
La modification est construite sans « je ». Autre époque, Butor n’aime pas la statue de saint Bruno dans l’église située à côté de Termini, construite sur les ruines des thermes de Dioclétien. Un livre qui redonne l’envie des voyages en trains de nuit, d’ailleurs remis sur rails cette année.
Vaste fumisterie cette nécessité rhétorique de l’innutrition littéraire comme une fatalité.
« Place des gros porcs »
Moi aussi, et ça me gène, B !
La lecture de « Un Homme qui dort » est plutôt recommandée en hiver, à l’heure des marmottes…
En matière de pilotis, Aragon était le meilleur, Paul !
intéressant ce que tu dis sur Aragon et les pilotis jazzi, à développer….. Mais ce soir je pars en Espagne et je te répondrai après demain à mon retour à saint-malo.
Mots croisés sans la lettre e.
Les lettres manquantes
Il manque à la rdl l’avis d’un cruciverbiste…
« Maintenant que Perec est officiellement un grand écrivain, on le traite comme tel. On publie le texte de ses entretiens, de ses conférences. On les accompagne d’un appareil critique considérable. » (Jacques Drillon, Le Nouvel Observateur, 5–11 juin 2003) »
Review by Warren Motte, University of Colorado
World Literature Today • 78:3–4 • September–December 2004 • 121
… Here, in two commodious volumes, Dominique Bertelli and Mireille Ribière have collected Perec’s published interviews, talks that he gave in a variety of forums, his replies to journalists’ inquiries, and even a few recorded conversations with friends and colleagues, eighty-six texts in all.
@Paul Edel il arrive aussi que les auteurs entretiennent une conversations entre eux, à travers le temps, de laquelle le lecteur est exclu, et c’est tant mieux parce qu’écrire pour les lecteurs c’est un peu nuls vu que les lecteurs sont pas très futefutes, ex c’est le cas de Bellow, dans Sammler l’auteur entretient une conversation avec Schopenhauer (d’où le choix du prénom) et som monde comme représentation et volonté, et aussi avec Kant et Nietzsche… Bellow a fait le coup aussi dans Herzog où il s’amuse à lui faire directement écrire des lettres à ces auteurs avec qui il converse, c’est aussi le cas de Mann, Musil, Sterne et autres, au final c’est mieux que l’auteur ne se soucie pas des lecteurs qui sont bas de plafond, comme Flaubert qui n’avait que ses lecteurs à se mettre sous la dent vu qu’il n’avait rien lu contrairement à Bellow qui a dû se bouffer la Critique de la Raison pure et Zarathoustra, même pas sûr que Flaubert connaissait l’existence de Platon.
@phil*
v ous dites ‘la modification est contruite sans « je » »
Mais le plus extraordinaire dans l livre c’est que cette construction romanesque est moins caracterisée pas l’absence du JE que par la presence permanente du « VOUS »
Le narrateur est celui qui raconte au héros ce qu’il est en train de vivre vc les sentiments qui l’animent et les images qui l’habitent , jusqu’a sa decision en gare de Rome
par contre Stendhal devait connaitre Rousseau comme sa poche, ses bouquins sont une mise en application de la distinction chère à Rousseau entre amour propre et amour de soi du coup si le lecteur n’a pas lu Rousseau il l’a dans le baigneur.
Atteint d’un cancer de la mâchoire, pendant les seize dernières années de sa vie il a dû subir trente-trois interventions chirurgicales.
Non : du palais.
Souffrances atroces.
Très épaulé par Hannah.
A réclamé d’elle et obtenu de ne pas le plaindre.
Émigré à Londres je crois.
comme l’ombre de Shakespeare dans Dostoïevski
Je crois que Bellow emploie le mot « duty ».
Du voyage en train raconté par Butor, me souviens surtout de la description du linoléum.
Comme dans Espèces d’espaces, d’ailleurs ou le linoléum a aussi sa place.
Non, ni chateaubriand ni rousseau n’ont influencé stendhal,
—-
@ Un livre qui redonne l’envie des voyages en trains de nuit, d’ailleurs remis sur rails cette année
Je conseille pmp le suisse Pascal Mercier (P. Bieri – Train de nuit pour Lisbonne, 2004), le français M. Enard (Zone, 2008), le tchèque B. Hrabal (Trains étroitement surveillés), voir la française M. de Kerangal, (Tangente vers l’Est)…
Bàv, de rien.
ceux aussi qui écrivent comme s’ils avaient une prémonition, Nick Drake colle tellement à notre époque qu’il est devenu un chanteur culte, l’âme sœur de millions de gamins dans le monde, il est au 21è ce qu’il ne pouvait pas être dans les années 60 et 70, un type a écrit un beau commentaire sur yt : « for every Nick Drake that finds recognition after his flame has died, there are a hundred others that are never known. Thankyou Nick for showing us the hidden gifts of the shy and retiring souls on this earth »
@ l’innutrition littéraire comme une fatalité,
?????????????? Obscurcie.
de la façon dont leurs vivres dans la cave étaient soigneusement rangés, je me souviens m’être dit qu’ils survivraient à tous les blocus.
« Non, ni chateaubriand ni rousseau n’ont influencé stendhal, »
peut-être, les écrivains français sont parfois influencés par d’autres écrivains comme le dit Paul Edel, mais rarement par des « philosophes ».
Atteint d’un cancer de la mâchoire, pendant les seize dernières années de sa vie il a dû subir trente-trois interventions chirurgicales.
Qui ça, Freud ?… le pseudo de Sigmund ?
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