de Pierre Assouline

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La République des livres
Godard, du côté de la littérature plus que du cinéma

Godard, du côté de la littérature plus que du cinéma

En 1997, comme le Festival de Cannes s’apprêtait à célébrer son premier demi-siècle, l’envie m’a pris de marquer le coup en allant rendre visite à Jean-Luc Godard chez lui à Rolle pour une conversation sur sa dette vis à vis de … la littérature. L’éditeur Paul Otchakovsly-Laurens se fit l’intermédiaire. Godard accepta car, disait-il, il avait lu l’un de mes livres (la biographie de Daniel Kahnweiler, je crois) qui lui avait bien plu. Rendez-vous fut pris pour un samedi matin dans sa maison sur les rives du Léman. La veille, alors que tout avait été réservé, il fit savoir qu’il refusait. Stupeur et tremblement. Il m’appela : « Je viens de lire dans Le Temps que vous étiez un ami de Claude Berri et, voyez-vous, je ne peux pas serrer la main de quelqu’un qui a serré la main de Claude Berri. Dommage… ». Au magazine Lire, où la couverture et une dizaine de pages avaient été réservées pour cet entretien, ce fut la consternation trois jours avant le bouclage. Quelques heures après, il m’envoya un fax : « Bon, si vous voulez… ».

Le lendemain, je sonnais à sa porte comme convenu. Rien. Impossible d’escalader car les volets étaient clos. Je tambourinais à la porte du garage. Rien. J’appelais ses numéros ; on les entendait sonner à travers la porte. Mais en vain. Je m’assis par terre en m’adossant au rideau de fer en espérant qu’une idée de génie me vienne. Elle vint lorsque le rideau se leva au bout d’une demi-heure. Godard apparut en me tendant la main : « Je fais souvent ça, c’est un test car si un type veut vraiment me voir, il ne part pas… » Il me fit entrer dans un vaste hangar transformé en studio de montage. Pendant qu’il farfouillait, j’inspectais sa bibliothèque : celle d’un homme nourri dans sa jeunesse à tout ce que la vieille droite littéraire a pu produire (Morand, Rebatet, Montherlant, Mauriac, Bernanos et aussi Nimier, Blondin…), de grands classiques étrangers et d’autres choses plus modernes, plus récentes. Celle d’un grand lecteur qui, comme ses anciens amis de la Nouvelle vague, les Truffaut, Chabrol, Rivette, Rohmer, était fondamentalement un écrivain raté. Puis il m’installa face à un écran de télévision : « Je viens de terminer la partie de mon Histoire du cinéma pour Canal+ sur le néo-réalisme italien, tout ça… Regardez, vous me direz. Moi, je vais faire mes courses à la Migros ». Et il s’en alla en trainant son caddy, me laissant seul et enfermé. Quand il revint, je visionnais encore. Il s’installa derrière l’écran , alluma un cigare et me regarda regardant. Ce que je voyais, ce que j’entendais aussi quand la bande son et le commentaire étaient le film tout autant que les images, tout cela me stupéfiait par sa beauté, sa puissance d’incantation et la mystique du cinéma qui s’en dégageait. Puis on bavarda toute la journée. A table, comme on feuilletait le dernier numéro de Lire, il s’arrêta sur une rare photo de Maurice Blanchot à la fin de sa vie, cadavérique aux longues mains osseuses, prise à la dérobée sur un parking. Il la regarda, se pencha puis : »« Oh , vous avez vu, Nosfératu…. ». Qui d’autre que Godard…

Cette conservation me revient à la lecture d’un débat lancé hier par Paul Edel dans les commentaires de la « République des livres » sur ce chef d’œuvre que demeure Le Mépris, choc visuel inentamé par le temps, et par les interrogations de Pablo75 ce matin quant à la fidélité de Godard à la littérature plus qu’au cinéma… Retour à 1997…

Les cinquante ans du Festival de Cannes, ça vous fait quelque chose?

Je m’en fiche. Je ne lui dois rien. Je n’y ai jamais rien eu. Pourtant, j’y vais souvent. Quand on a un nouveau film, ça peut le faire connaître. Mais, aujourd’hui, les festivals de cinéma sont comme les congrès de dentistes. Discours, cocktails, repas, banquets, le maire, la femme du maire… C’est tellement folklorique que ç’en est déprimant.

De toute façon, pour vous, tout a commencé par des livres plutôt que par des films, non?

Bien sûr. Il n’y a que des gens comme Claude Lelouch pour se souvenir avoir vu Citizen Kane à 5 ans. Moi, c’était plutôt Les nourritures terrestres. On me l’a offert à 14 ans pour mon anniversaire. C’est comme ça que j’ai découvert la littérature. Il faut savoir que ma famille était très stricte. Autant en emporte le vent et Maupassant y étaient interdits.

La littérature, ça venait plutôt du côté Godard ou du côté Monod?

Plutôt Monod. Ma mère lisait beaucoup. Mais le goût du romantisme allemand me venait de mon père, qui était médecin. Entre 13 et 20 ans, grâce à lui j’ai dévoré Musil, Broch, Thomas Mann. Mon grand-père m’a aussi marqué, beaucoup marqué. Il était banquier à Paribas. C’était un ami de Paul Valéry. Il avait tous ses livres. On appelait sa bibliothèque le «valerianum». Pour ses anniversaires de mariage, je devais réciter Le cimetière marin. J’aimais bien son Tel quel aussi. Moins sauvage que Cioran, mais l’époque était différente. Il avait de belles phrases Valéry, lui aussi.

D’autres écrivains ont compté?

Le Gide des Faux-Monnayeurs, le Green de Minuit etLéviathan, presque tout Bernanos, et puis Chardonne et Jouhandeau. Tout ça m’a marqué. J’allais oublier Malraux, son Esquisse d’une psychologie du cinéma, sa Psychologie de l’artLes noyers de l’Altenburg et puis La condition humaine, un type de roman décrié mais qui me paraît inégalé. Ses articles critiques sur Baudelaire sont également inoubliables. Malraux, vraiment…

Il a eu le bon goût de ne tourner qu’un documentaire, lui…

Peu d’écrivains font du cinéma. Parce que c’est fatigant. En général, un bon écrivain n’a aucune raison de faire du cinéma. Il y a des exceptions, Marguerite Duras par exemple, que j’ai connue pendant deux ou trois ans. Mais elle a un peu trop systématiquement tiré sur la corde de l’originalité. Elle a essayé tous les registres. Et puis il y avait son avarice, son besoin de reconnaissance. Mais elle a fait un très bon film, un vrai film avec un peu d’argent, India Song. C’est mon préféré. Un bon film dans une vie, ça suffit, non? Surtout que c’était une pure littéraire, dans le meilleur sens du terme. Ecrire, il n’y avait que ça pour elle. Ça remplissait une fonction fondamentale. Ecrire, pas filmer.

L’échec de Bernard-Henri Lévy vous a surpris?

C’était sûr. Il n’est pas plus cinéaste qu’il n’est écrivain. Ça doit être un éditorialiste.

Finalement, le fameux trio Cocteau-Guitry-Pagnol a été l’exception plutôt que la règle. On ne voit guère d’autres écrivains de ce calibre qui aient été également grands derrière la caméra…

Cocteau exécutait des figures libres dans des exercices imposés. J’admirais encore plus le cinéaste que l’écrivain en lui. Chez Pagnol aussi. C’est le cinéaste en lui qui a découvert le secret du masque de fer en imaginant que le roi était toujours reconnu dans la rue à cause des pièces de monnaie reproduisant son visage.Unknown

Quel souvenir conservez-vous de votre adolescence?

J’ai énormément lu. Après, j’ai vécu. Mais dans ma vie d’adulte, je n’ai jamais retrouvé les émerveillements que Gide m’avait procurés. Il y a bien eu à 20 ans le choc de Dashiell Hammett et de Thomas Hardy. Jude l’Obscur, ce sont les surréalistes qui me l’ont fait découvrir. Mais depuis, je n’ai eu que des émerveillements de spectateur. Il n’y a guère que la relecture de classiques qui puisse m’éblouir encore.

Et les romans récents, vous les lisez?

Aucun. C’est trop nul. Je préfère l’histoire, les Mémoires, les sciences, la philosophie et surtout les biographies littéraires. Ça m’intéresse ce qu’on croit être les petits côtés des gens, l’attitude de Joyce ou de Conrad vis-à-vis de leur famille. Avant de lire la vie de George Eliot, je croyais que c’était un homme… J’aime bien aussi le journalisme d’investigation quand il est pratiqué par des écrivains, le Truman Capote de De sang-froid, le Norman Mailer de Miami et le siège de Chicago. En France, il n’y a guère que Gilles Perrault. Mon préféré, c’est Un homme à part sur la vie de militant d’Henri Curiel.

A propos, vous avez lu les Mémoires de Brigitte Bardot? Elle vous décrit comme «un intello cradingue et gauchisant» qui conservait son chapeau en toutes circonstances pendant le tournage du Mépris…

Non, non, je ne lis pas ça. Surtout maintenant, après ses déclarations… Avant, je la trouvais plutôt sympa avec ses animaux. A l’époque du Mépris, ça s’est très bien passé, il n’y a eu aucune dispute, c’était très agréable. Ce qu’elle écrit aujourd’hui, ça la regarde. Mais les souvenirs de Bardot, non! Autant lire ceux de Nadine de Rothschild. Je préfère lire les Mémoires de Jean-François Revel. Ou le dernier John Le Carré, ça satisfera mon goût de l’agent double. Je me suis toujours senti double. On ne vient pas de la terre et puis quand même, on y est. Le Carré est un sous-maître qui ne vaut pas Graham Greene, lequel ne vaut pas Conrad… J’ai récemment relu Le rocher de Brighton. Les premiers romans sont souvent les meilleurs, on en revient toujours là. Celui-là, je l’aurais bien tourné. Impossible: il était trop bon. Je ne pouvais pas lui faire ça. Il avait beaucoup de force et moi, je n’en ai pas. Il m’en aurait donné. Quand j’ai adapté Moravia, j’avais de la force: je me suis servi de ses faiblesses pour lui prendre sa base.

Mais vous avez au moins essayé d’en lire, des romans français contemporains?

J’ai essayé. A la gare de Lausanne, j’ai souvent pris des poches sur le tourniquet. Bof… Je fais quand même des découvertes, Léon Daudet, Alexandre Vialatte, Fernando Pessoa, des gens que j’ai lus sur le tard. En fait, je vais peu dans les librairies.

Mais Truismes alors, vous l’avez trouvé comment?

Comme l’éditeur est un ami, j’ai pensé que ce serait bien de prendre une option sur les droits cinématographiques pour deux ans, en ne payant pas trop cher tout en étant correct. Et je me disais qu’un jour, peut-être, je m’y intéresserais…

Mais vous l’aviez lu?

A peine. Ça m’a paru difficile. J’ai essayé de le revendre à d’autres mais ça n’intéressait personne. Dommage que Marie Darrieussecq ne soit pas une cinéaste. Son idée était originale. Elle aurait dû en faire un film plutôt qu’un roman.

godardMais toute la presse a annoncé que vous alliez incessamment tourner le film!

Pas pour l’instant. J’ai relu le roman trois ou quatre fois en tant que producteur et non plus seulement comme réalisateur. Et là, ça m’est apparu non seulement difficile, mais cher. Peut-être qu’il faudrait en faire une pièce de théâtre. Ou une fable. J’ai quelques vagues idées de forme, de mouvement, de moments de scène. C’est trop particulier. A la réflexion, il vaudrait peut-être mieux en faire un dessin animé.

A cause de la métamorphose?

Même pas. Il suffirait de dire que la femme se change en truie. Mais est-ce que ça tiendra une heure avec un récitant? C’est le point commun entre le cinéma et le théâtre: le souci du regard de l’autre, des conditions dans lesquelles il s’exerce. On n’a pas le droit de se moquer.

De se moquer du monde?

De se moquer de soi.

Truismes vous paraît donc inadaptable?

Finalement, c’est peut-être la preuve que c’est un bon livre.

C’est votre théorie générale sur la transposition des romans à l’écran?

C’est ma théorie.

Pas un grand roman qui ait donné un grand film?

Je cherche… non, je ne vois pas.

Lolita, de Stanley Kubrick?

Moyen. De toute façon, Nabokov n’est pas un grand romancier.

Mais qu’est-ce que c’est, un grand romancier?

C’est Mme de La Fayette. En ce moment, je relis La princesse de Clèves pour un projet de film sur l’amour et l’Occident. Balzac, Stendhal, Flaubert, Tolstoï, Dostoïevski, Dickens, Thomas Hardy, Meredith, Virginia Woolf, les grands Américains… Voilà des écrivains, il y en a vingt à tout casser. Ils ont un style, c’est-à-dire un endroit où se pose l’âme, tandis que Günter Grass ou John Le Carré n’ont que du talent.

En vous suivant, on se dit que si Le mépris de Godard a été un grand film, c’est que Le mépris de Moravia n’était pas un très bon roman…

Son seul bon livre, c’était le premier, Les indifférents. Il annonce tout le cinéma d’Antonioni. Alors pourquoi Le mépris? Parce que le producteur Carlo Ponti avait les droits.

C’était un film de commande?

J’ai suscité la commande, comme pour tous mes films. J’avais été moyennement emballé par le roman. Je pouvais donc en faire quelque chose. Quand c’est très bon, on ne peut rien en faire. La preuve: ce que Schlondorff a fait avec Un amour de Swann, ou ce que James Ivory a fait de Henry James avec les Bostoniens ou de E.M. Forster avec Chambre avec vue, c’est nul. Les chefs-d’oeuvre, il faut les lire, pas les tourner. Faire un film avec le Voyage au bout de la nuit, ça n’a pas de sens. Quand on a des romans moyens tels que ceux de Hammett ou de Chandler, on peut tout juste en faire un film. Les rapaces d’Erich von Stroheim est un bon film parce que le roman de Frank Norris ne vaut pas grand-chose. John Ford s’est emparé de La route du tabac d’Erskine Caldwell mais ce n’est pas ce qu’il a fait de mieux. A une époque, un King Vidor pouvait s’inspirer de Babbitt parce que Sinclair Lewis n’était pas Faulkner.

Pour autant, le cinéma ne s’est toujours pas émancipé de la littérature…

C’est vrai. Mais on peut dire aussi que la littérature, c’est souvent du cinéma. J’entends bien… je vois… c’est clair… Quand les romans disent ça, qui s’exprime? Le juge d’instruction, le savant, le journaliste d’investigation, saint Paul sur le chemin de Damas… C’est la légende d’un film intérieur.

Mais vous n’avez jamais été tenté de porter à l’écran ce que vous admiriez?

Justement, Les palmiers sauvages de Faulkner. J’y ai souvent pensé. J’ai renoncé parce que ça n’aurait pas été bon. Il ne faudrait prendre que l’histoire d’amour fou de ce couple qui sacrifie tout pour sa quête d’absolu, et laisser tomber l’histoire du vieux forçat.

Mais d’où vous vient votre théorie?

J’ai lu des livres et j’ai vu des films. Et puis c’est logique. Quand le travail d’écriture romanesque n’est pas très poussé, quand il souffre d’un défaut d’invention, le cinéma peut s’en emparer et s’en servir comme structure de base sans lui faire de mal. Alors Le rouge et le noir, on ne touche pas.tumblr_monntbV5WL1qkt34fo2_500

Quand vous lisez un roman, vous voyez des images?

Rarement. Si c’était le cas, je serais un mauvais cinéaste. Quel intérêt de voir une jeune fille penchée sur l’oreiller quand on lit Albertine disparue? Si je voyais des images, au sens où Paris Match l’entend, je serais aussi un mauvais lecteur. Il n’y a que Lelouch pour imaginer des plans en lisant Les misérables. Remarquez, il a éliminé le nom de Victor Hugo de l’affiche. Il a dû avoir peur que ça lui enlève des spectateurs, alors qu’on est en pleine médiatisation des noms! Il a dû craindre que ça fasse vieillot. C’est triste d’en arriver là.

Le dilemme trahison/fidélité qui a longtemps agité les adaptateurs doit vous sembler caduc?

On fait ce qu’on veut. Pour Le mépris, Moravia a été gentil. Il m’a dit: «Ça ne ressemble pas, ça va bien.» De toute façon, son avis, je m’en fichais. Je n’allais pas travailler avec lui.

Mais plusieurs de vos films sont des adaptations puisqu’on y trouve, à l’origine, des romans de Benjamin Joppolo, Dolorès Hitchens, Lionel White…

Que des livres quelconques, vous voyez bien…

Vous n’en diriez pas autant de Je vous salue Marie, puisqu’il s’agissait d’un livre de Françoise Dolto…

Mais L’Evangile au risque de la psychanalyse n’était pas un roman! Et je ne lui ai pris que l’idée. De même, pour mon dernier film For ever Mozart, je suis parti d’un article du Monde des livres dans lequel Philippe Sollers disait qu’à Sarajevo sous les bombes, tant qu’à y faire du théâtre, on aurait dû jouer Le triomphe de l’amour de Marivaux plutôt qu’En attendant Godotde Beckett.

Et les deux petits livres que vous venez de publier, c’est quoi au juste?

Pas des livres. Plutôt des souvenirs de films, sans les photos et les détails sans intérêt: «La voiture arrive…» Que des phrases prononcées. Ça donne un petit prolongement. On y trouve même des choses qui ne sont pas dans le film, ce qui est assez fort pour un souvenir. Ces livres ne sont ni de la littérature ni du cinéma. Des traces d’un film, proches de certains textes de Duras.

N’êtes-vous pas un écrivain raté comme tous vos amis de la nouvelle vague?

Truffaut était plutôt un libraire raté et un critique dans la lignée des grands critiques d’art français de Diderot à Malraux, des gens qui avaient un style. C’est vrai que Rohmer et Astruc ont écrit. Mais quand on a vu des films, on s’est sentis enfin délivrés de la terreur de l’écriture. On n’était plus écrasés par le spectre des grands écrivains. Ecrire, j’y songeais au début. C’était une idée mais elle n’était pas sérieuse. Je voulais publier un premier roman chez Gallimard. J’ai essayé: «Il fait nuit…» Je n’ai même pas fini la première phrase. Alors j’ai voulu être peintre. Et voilà, j’ai fait du cinéma.

En passant par l’écriture, tout de même?

C’est vrai, puisque j’ai commencé à écrire sur les films avant d’en faire. Beaucoup de critiques dans les Cahiers du cinéma et dans Arts. Mais je n’envisageais pas le cinéma comme une forme d’écriture. C’était quand même une vision.

Et les scénarios alors?

Il fallait bien prendre des notes pour guider la fabrication du film, mais ce n’était pas écrire. Les scripts américains d’avant-guerre, écrits par des romanciers, avaient une forme qui les rendait dignes d’être publiés. Aujourd’hui, ce n’est pas ça. Ce ne sont plus que des dialogues de théâtre avec de temps en temps «intérieur jour» et «extérieur nuit». Aucun intérêt. On montre ça à des gens pour qu’ils investissent de l’argent dans un film. On se demande ce qu’ils voient quand ils lisent un script. D’ailleurs, ils ne le lisent pas.

En d’autres temps, vous auriez été nettement plus véhément! A 66 ans, la haine culturelle ne s’atténue-t-elle pas un peu?

Elle se manifeste plus rarement, moins violemment, mais elle est toujours là. Vous savez, la nouvelle vague n’avait jamais dit du mal des personnes. Uniquement des oeuvres, et preuves à l’appui.

C’est la lecture de Cioran qui vous a assagi?

Elle correspond à mon penchant pour l’aphorisme, la synthèse, les proverbes. Ce goût me vient peut-être des formules scientifiques. L’aphorisme résume quelque chose tout en permettant d’autres développements. Comme un noeud: il pourrait être fait dans d’autres sens, n’empêche que quand il est fait, le soulier tient aussi. Ce n’est pas la pensée mais une trace de la pensée. Alors Cioran, je le lis tout le temps dans tous les sens. C’est très bien écrit. Avec lui, l’esprit transforme la matière. Cioran me donne une matière dont l’esprit tire sa nourriture.

Mais qu’est-ce qui vous séduit tant dans les aphorismes?

Le côté gare de triage. On y entre, on en sort, on y revient. Si on trouve une bonne pensée, on peut y rester longtemps. Puis on l’emporte avec soi. Pas besoin de tout lire. Pessoa, que j’aime beaucoup aussi, est tout de même très noir alors que Cioran aide à vivre. C’est une autre forme de pensée que la pensée avec un début, un milieu et une fin. Ça ne raconte pas d’histoire, c’est un moment de l’histoire.

On peut voir ce que vous avez coché dans le volume d’?uvres complètes de Cioran?

Des choses comme ça: «Chaque pensée devrait rappeler la ruine d’un sourire»; «Nous sommes tous des farceurs, nous survivons à nos problèmes»; «Tout problème profane un mystère; à son tour, le mystère est profané par sa solution»; «La pâleur nous montre jusqu’où le corps peut comprendre l’âme»; «Tôt ou tard, chaque désir doit rencontrer sa lassitude, sa vérité…» Et puis il y a celui-ci aussi qui me plaît beaucoup: «Objection contre la science; ce monde ne mérite pas d’être connu.» C’est autre chose que les conneries de Georges Charpak. Les scientifiques qui se permettent d’écrire sans savoir écrire, ça non! La logique du vivant de François Jacob, c’était écrit. J’en suis resté à Buffon: le style est l’homme même. Levinas avait de belles idées mais il était incapable de les faire passer à cause du problème de la langue. Popper et Einstein pareil. Il y a une déperdition du savoir-écrire. Alors Cioran… J’avais oublié celle-là: «J’ai perdu au contact des hommes toute la fraîcheur de mes névroses.»

Vous êtes mélancolique?

Rêveur, plutôt. Et solitaire. Trop.

Avec quels créateurs vous sentez-vous une communauté de destin?

Novalis, Nicolas de Staël… Des gens qui sont morts jeunes. Et tragiquement. Aujourd’hui, je me sens surtout proche d’Antonin Artaud. Je l’ai toujours aimé. Quand j’étais étudiant, je louais une chambre rue d’Assas à Paris, à Jean Schlumberger. Un soir, en 1947, André Gide est venu le chercher pour l’emmener à une soirée. «Vous permettez que je vous suive? …» Je me suis retrouvé au théâtre du Vieux-Colombier où j’ai assisté à la fameuse conférence «Tête à tête» d’Antonin Artaud. Il disait qu’il ne savait pas écrire mais qu’il écrivait quand même et qu’il fallait le délivrer en le publiant. Or, j’ai toujours pensé que je ne savais pas filmer. On ne me croit pas parce que j’ai connu le succès une ou deux fois. Or c’est pareil qu’Artaud. La différence, c’est l’argent.

Mais vous souffrez de la solitude?

a solitude n’est pas l’isolement. On est toujours deux en un. Il y a les autres en soi. Quand la solitude devient isolement, c’est dur à supporter.

C’est votre cas?

Un peu.

Mais vous en souffrez?

Un peu…

Mais vous l’avez voulu!

Ben oui. Je trouve peu de partenaires à mon niveau pour jouer au tennis et pour parler après. J’ai besoin de sport, mais pas sous l’angle volontariste. L’important, c’est le mental. Dès qu’on pense qu’on joue, on joue mal. C’est comme la mort de Porthos dans Le vicomte de Bragelonne, quand il a posé son explosif et qu’il revient dans le souterrain. Dès lors qu’il pense qu’il met un pied devant l’autre, il ne peut plus bouger. Parce qu’il a conscience de ce qu’il fait. Le château s’écroule. Comme il est costaud, il résiste plusieurs jours avant de succomber, écrasé par des rochers.

Alexandre Dumas, ça aide pour le tennis?

Heureusement qu’on a les livres et les films. Et encore, les films, on ne les trouve pas, ils sont mal distribués. Le livre, c’est un véritable ami. C’est très seul. Alors que le film n’est un compagnon qu’en pensée. Il faut aller vers lui et passer par une machine. Les livres sont disséminés autour de vous, vous pouvez les toucher.

Que vous donne la littérature que ne vous donnera jamais le cinéma?

Le livre, justement. On peut revenir en arrière. En littérature, il y a beaucoup de passé et un peu de futur, mais il n’y a pas de présent. Au cinéma, il n’y a que du présent qui ne fait que passer. A l’écran, le présent, c’est ce qui vous est présenté au moment où il s’en va. Tout ça, c’est frère et soeur. Ecrire, peindre, penser…: dans cette famille de l’art, le cinéma reste un étranger, un immigré, le serviteur. Il devient l’ami de la famille. J’en suis. Pourtant, je me sens inférieur à tous les créateurs que j’aime. Ça ne me gêne pas. Je sais que je suis dans ce monde-là. Eux ont droit au salon, moi à l’antichambre. Pas parce que je fais des films. Le cinéma est seul alors que les autres sont ensemble. Il vient d’un endroit qu’ils n’avaient pas vu.

C’est pour ça qu’un film et un livre n’auront jamais le même statut?

Je ne sais pas. Un film moyen, un film modeste sera toujours dans le même domaine que les plus grands films. Tout ça, c’est du cinéma. Alors qu’un roman moyen ne relève pas de la même littérature que les grands romans. Je ne me l’explique pas, mais c’est ce que je ressens.

Mais, finalement, que vous aura apporté la littérature?

Une façon de penser plus expérimentale. Le cinéaste pense avec les yeux et les oreilles, le peintre avec les mains. La littérature est un refuge. Elle a approfondi ma vision du monde. Les livres m’ont dit des choses que ne me disaient pas les vivants. La littérature a enquêté sur le monde. En ce sens, elle m’a donné une leçon de morale artistique. Je lui dois ça, une conscience morale. Contre la parole d’Etat, de gouvernement ou de pouvoir, elle est une parole. Non celle des partis mais celle des hommes un à un. Les livres sont écrits un à un. Aussi je fais des films un à un, parce que Kafka nous a demandé de faire du positif avec le négatif. La littérature a été ma marraine. Je la retrouve depuis que je me suis remis intensément à lire. Les films n’apportent plus ce contact avec le réel.

Depuis quand?

Le cinéma a annoncé les camps de concentration, rappelez-vous La règle du jeuLe dictateur… Mais il ne les a pas montrés. C’est la littérature qui l’a fait. Le cinéma a manqué à son devoir, il a failli à sa mission.

Et pour exprimer le bonheur, lequel des deux est le mieux placé?

Aujourd’hui, le cinéma plonge les gens dans l’erreur, dans la satisfaction. Il y a peu à en attendre. Les gens n’en ont pas vraiment besoin. Ils vont au cinéma parce que ça les fait sortir de chez eux. Ça leur donne du romanesque sans effort, très loin et très en dessous de Graham Greene.

A force d’être dans la marge, vous n’avez pas peur de sortir de la page?

Marginal, je le suis. C’est une constatation. Le risque, ce n’est pas de sortir mais de tomber de la page. Avoir le choix entre le suicide et l’ultrapauvreté. Ce n’est pas le cas, mais je n’en suis pas si loin. Car tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Que je sois reconnu comme marge ou comme page pleine, je suis toujours dans le cahier. Pour l’instant…

(« Image extraite du « Mépris » et photos de Godard D.R.)

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commentaires

1 420 Réponses pour Godard, du côté de la littérature plus que du cinéma

christiane dit: à

@Jazzi dit: 19 mai 2018 à 12 h 40 min
Il a vu ce qui manque ici, terriblement : le visage de celui qui vous écoute et qui vous parle.
Ainsi, j’en ai plus appris sur toi, en t’observant, un certain jour au milieu de tes fontaines, répondant avec courtoisie aux questions des inconnus qui te suivaient, laissant ton regard se poser sur les murs et les toits de Paris, qu’en te lisant, ici, où comme Godard, tu joues souvent à te cacher derrière les mots.
Quant au visage de Dieu… Ne dit-on pas qu’il a fait l’homme à son image ? Alors, dans chaque visage, un peu de son inconnaissance.

rose dit: à

maintenant je m’arrête là pck’il faut continuer avec ce mariage dit-il. Ouf.
il s’égarait.

Jazzi dit: à

Il faut lui fermer le micro !

rose dit: à

ce pasteur noir américain doit être méditerranéen. il en fait trop.

rose dit: à

Stand by me.

rose dit: à

par des noirs américains. des descendants d’esclaves. le choeur.

Jazzi dit: à

Il est hollywoodien, rose, il tire la vedette à lui !

Jazzi dit: à

D’ailleurs, cette cérémonie anglaise est totalement américanisée.

rose dit: à

j’ai l’impression que c’est un vrai mariage d’amour me dit ma copine. Belge.
(Mathilde comme reine )
pas un mariage arrangé.
superbe chorus.
L’archevêque de Canterbury leur fait prononcer leurs voeux.

rose dit: à

Ouaip. jazzi

Widergänger dit: à

Pouvoir bien éphémère en vérité ! Le seul pouvoir réel, et puissant, est dans la joie tragique.

rose dit: à

Meghan est magnifique dit F. à Cannes.
C’est vrai sobre chic élégance somptueuse.

vous l’aimez jazzi sa robe ?

rose dit: à

je proclame qu’ils sont mari et femme a dit l’évêque de Canterbury

rose dit: à

il y a Elton John de grosses lunettes roses avec son mari.
Georges Clooney et Amal superbes.

Widergänger dit: à

Ça n’existe pas les vrais mariages d’amour. L’amour n’est qu’une fiction nécessaire pour la perpétuation de la race humaine. L’essentiel dans l’amour c’est le sexe et le sperme. Tout le reste n’est qu’une illusion.

Widergänger dit: à

Nous sommes tous des descendants d’esclaves, plus ou moins affranchis…

Jazzi dit: à

Je la trouve lourde, épaisse, une carapace qui enferme et cache le corps, rose !

rose dit: à

moi je leur souhaite un mariage long et heureux.

rose dit: à

j’adore sa robe.
une classe énorme.

rose dit: à

Charles très prévenant ave la maman de Meghan.

closer dit: à

Pablo doit de marrer, et moi donc!

Gauche caviar à l’espagnole…

El Mundo:

« El paso de las horas no ha hecho más que aumentar la conmoción en todos los estratos de Podemos. La crisis abierta por la compra de un lujoso chalé de más de 600.000 euros por parte de sus principales líderes, Pablo Iglesias e Irene Montero, se les ha escapado definitivamente de las manos. La pregunta dentro de la formación morada es hasta dónde pueden alcanzar las consecuencias y el desgaste de esta controvertida decisión ante las bases y los votantes.
La ostentación de la finca de 2.000 metros cuadrados con piscina y los números del desembolso y la hipoteca, de más de 1.600 euros mensuales, siguen sin poder ser asimilados por una gran parte de la militancia y por una parte del partido, que asisten atónitas y alarmadas a un gravísimo problema de « coherencia » entre lo que se viene predicando desde hace años y lo que se hace después. Daño que se asume que habrá. »

closer dit: à

SE marrer

Widergänger dit: à

Bergson a écrit sa première thèse en latin, sur L’idée de lieu chez Aristote : Quid Aristoteles de loco senserit. Un Juif d’origine polonaise qui maîtrisait latin et grec ancien, et parlait couramment l’anglais comme le français. Mais sans doute pas le polonais. Quel génie se lancera un jour dans une synthèse sur la pnsé d’Aristote dans la culture occidentale depuis 2400 ans ? Un travail de Romain…

rose dit: à

Ils sont allés signer les papiers. les mariés leurs témoins. qui ne viennent pas de l’extérieur. cela prend du temps.

rose dit: à

un violonceliste violoncelle.

closer dit: à

« Ça n’existe pas les vrais mariages d’amour. L’amour n’est qu’une fiction nécessaire pour la perpétuation de la race humaine. L’essentiel dans l’amour c’est le sexe et le sperme. Tout le reste n’est qu’une illusion. »

Jaloux WG!

rose dit: à

un ave maria.

rose dit: à

je n’en sais rien. ai soigneusement occulté l’expérience de cette tradition.
william parle gentiment avec son père.

rose dit: à

les trompettes.

rose dit: à

God save the queen

rose dit: à

tout le monde chante sauf la reine.

rose dit: à

Sussex c’est Harry

rose dit: à

le bouquet.
l’amour peut changer le monde.
les vivats.

rose dit: à

choeur de gospel

rose dit: à

charlotte elle parle anglais

rose dit: à

robe en satin voile en soie 55 fleurs province du commonwealth

le.price Harry a choisi le.bouuet de la.mariée avec des.myosotis. Forget me not baby.

rose dit: à

ballade en landeau
deux chevaux blancs pommelés amenés après la signature.

rose dit: à

de l’organza quelque part.

rose dit: à

un landau n’est pas une calèche. Prenez des cours.

rose dit: à

chapeau d’Elisabeth superbe. Amis et violet sombre.

closer dit: à

« Un Juif d’origine polonaise qui maîtrisait latin et grec ancien, et parlait couramment l’anglais comme le français. »

Bergson était tout autant d’origine anglaise que polonaise. WG aurait pu écrire « un juif d’origine anglaise », puisque sa mère l’était et que la famille a vécu à Londres la première partie de l’enfance de Bergson.

Une occultation qui en dit long sur les tropismes de WG.

rose dit: à

tiare faite pour la reine Mary. austère et dure . grand-mère d’Elisabeth.

rose dit: à

elle est affectueuse Meghan.

Widergänger dit: à

Non, closer, vous vous trompez une fois de plus dans votre interprétation de mes propos. Je voulais simplement signifier par là qu’on n’aurait pas imaginer une origine polonaise à un Bergson. C’est tout.

Votre interprétation est simplement malveillante au lieu de chercher à comprendre et à communiquer. Vous fermez votre porte.

rose dit: à

des vivats des acclamations des hourrahs. ferveur populaire.les anglishes.

Widergänger dit: à

Il faut surtout souhaiter qu’elle soit une bonne p.utain au lit… Les femmes ne sont que très raement affectueuses. C’est une qualité d’homme bien plutôt.

rose dit: à

farandole de macarons rose bonbons etc.

Widergänger dit: à

Le continent noir (Freud) en parlant de la femme. Ça en dit long sur leur affection…

Jazzi dit: à

Un rôle à vie, avec enfants à venir, c’est pas forcément marrant !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…que tout, le monde, fasse, ce qu’il leur plait, à tout égards, que voulez – vous de plus,…
…etc,…

closer dit: à

La source anglaise change tout WG. Séjour à Londres, mère anglaise, contacts permanents avec le monde intellectuel anglo-saxon. A lire sa bio sur wikipedia, on ne voit rien qui le rapproche de l’Europe slave ou germanique. C’est même un cas intéressant dans notre histoire intellectuelle si majoritairement fascinée par l’Allemagne à l’époque de Bergson (ne parlait-on pas plutôt allemand ou yiddish que polonais chez les Bergson polonais? je n’en serais pas surpris).

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Ah,!Ah,!…A nous, les petites anglaises, film,…avec Louis de Funès,…

…les dernières scènes de ce film, ou les jeunes amoureux, se marient, en courant, et précipités, dans une messe en série, au style d’écossais, avec costumes et très, vite fait,…
…suivant,…un acteur, à toutes les causes,…etc,…

la vie dans les bois dit: à

Quels que soient les efforts déployés ici par le duo bas rosis/La rosse dans leurs ébats piteux, cachetons+fumette, ils n’egaleront pas la grande folle de la macronie, stéphane berne, dans tous ses états hystériques pour commenter cette merveilleuse journée du Wedding Day pour les Sussex.
Pauvre Léon Z., pauvre fransse.

Widergänger dit: à

Effectivement, closer ! C’est bin pourquoi je soulignais cette origine polonaise, ce que vous n’avez pas compris, vous précipitant tête baissée dans je ne sais ni veux savoir d’ailleurs… quelle diatribe à mon égard, totalement à côté des intentions de mon propos. Ici, c’est un peu les dialogues des pièces de Ionesco, tout le monde parle mais personne ne se comprend ni ne fait l’effort de comprendre l’autre.

Widergänger dit: à

Les Juifs polonais, closer, parlent yiddish, très peu polonais. Le polonais c’st la langue des ennemis, des antisémites.

Bloom dit: à

God shave our devious queen
God shave our troubled queen
God shave the queen

Bend her notorious, sappy and scandalous
Long to rain over us
God shave the queen

Widergänger dit: à

Godard parle de la violnce des représentations qu nous nous faisons de l’autre. Mais vous, closer, vous en êtes une illustration vivante : les représentations que vous vous faites de moi sont toujours fausses et d’un rare violence en m’enfermant a priori dans des catégories qui ne reflètent bien souvent que vos préjugés.

Lavande dit: à

Le mariage en direct sur la RDL commenté par Rose c’est quelque chose!
Merci Rose de vous être préoccupée de mon absence, c’est sympa. Je suis partie 3 semaines en vacances et de plus j’en avais un peu marre des nazeries des uns et obsessions des autres.

En bonne midinette que je suis, je suis devant ma télé et j’ai vu Harry et Méghane mieux que si j’y étais !
Superbe robe très épurée !
Mais le métier dans lequel on peut donner le plus libre cours à son imagination et à sa loufoquerie en Angleterre c’est modiste: les chapeaux de ces dames sont ahurissants ! J’en rêve. J’ai fait une fois un chapeau pour une pièce de théâtre, j’ai adoré.

Bloom dit: à

l’évêque de Canterbury

Il est archevêque, ARCH-bishop, et réside à Lambeth Palace, à Londres, siège de l’Eglise d’Angleterre, résultat du compromis élisabethain de la fin du 16e s. L’Eglise anglicane est l’église « établie » d’Angleterre, où l’anglicanisme est la religion nationale (mais pas en Ecosse, ni en « Ulster », ni au Pays de Galles. Eglise et royauté sont liées, comme elles l’étaient en France avant Troisième république.

Bérénice dit: à

On regrette Léon Zitrone, je ne suis pas en direct. Qui est chargé du commentaire pour la télé française?

Bérénice dit: à

Ce serait SB, l’ homme qui a force d’ouvrir des portes s’est vu prié d’entrer au château, qui d’autre que lui se passionner ait pour cette cérémonie en respectant le protocole.

keupu dit: à

rose, 14 heures 03 : Gode save the gouine

Widergänger dit: à

La destruction de Jérusalem et du Temple par les Romains a causé la mort d’un million de personnes, Juifs pour la plupart, et la déportation en esclavage de 97 000 autres. On devrait s’en souvenir quand on va à Rome admirer le Colisée payé sur le trésor du Temple et l’arc de Titus où sont sculptés avec une impudence rare ces vols dans la pierre. On s’étonne ensuite (et on s’en offusque même) que quelqu’un (sans doute un Juif un peu fou ?) l’ait abîmé à coups de marteau.

Bloom dit: à

The Most Rev Bishop Michael Curry, the 27th presiding bishop and primate of the Episcopal Church, from Chicago, gave an address, and the Rt Rev David Conner, Dean of Windsor, conducted the service.

L’archevêque est resté chez lui.

Bérénice dit: à

Sympa la chorale et le Gospel. Rose vous n’étes pas seule , la reine mère en vert tilleul.

Bloom dit: à

les chapeaux de ces dames sont ahurissants !

Une modiste/chapelière se dit « a milliner », un des mots les plus mimi de la langue anglaise…

D. dit: à

Rose, c’est notre Léon Zitrone à nous.

D. dit: à

Assez prometteur ne serait-ce que pour la voix. Il est rare que je fasse la promotion de jeunots. Peut-être aussi parce que je lui ressemble physiquement d’une façon étonnante. Faire abstraction des rimes en bec bunsen – kérosène.

http://youtu.be/zH-Rve7MBZE

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…par Zeus,…je vient, de trouver, une infinité, de liens, techniques, liées, aux créations artistiques,…

…incroyables, c’est normal, il faut, être, comme moi, pour venir, à bouts, des meilleures dispositions , pour faire simple, et meilleur en tout,…

…de toutes façons, les gens, sont paumés, alors, avec, un plus, de réflexions,!…

…ouvrir, ma banque, aux parasites,…Non, çà c’est de trop,…on devient, trop, intelligent, avec moi,!…

…désolé, je suis, content, de n’avoir, rien révéler,…c’est trop, industriel, et, ainsi, toujours, en avance, avec, ou sans P.C.,…

…la silicone – vallée, dans ma tête,…
…trop heureux, de n’avoir, rien en commandes, et rien, a prouver,…
…bonne journée,…Go,!…

x dit: à

à propos d’ « enfermer a priori dans des catégories qui ne reflètent bien souvent que des préjugés », Wgg pourrait-il lâcher les protestants ?
Curieusement quand on lit Jacques Ellul sur l’islam les affinités ne sautent pas aux yeux…
Curieusement quand on lit les propos (certes malicieux, mais pas au sens anglais du terme) d’André Néher qualifiant E. Levinas de Juif « catholique » et lui-même de Juif « protestant », quand on lit Patrick Cabanel ou Pierre Encrevé ou Jérôme Cottin les conceptions sont nettement moins monolithiques.

Bloom dit: à

Black Voices Matter

rose dit: à

D

😁

c un compliment. il est russe. je me refais le mariage en replay. les fleurs brodés par ex. elles sont tout le tour du voile. Difficile à voir du premier tour.
je le préfère à Stéphane Bern.

rose dit: à

Lavande

contente de savoir que c’était des vacances…☺

Je connais une modiste extraordinaire ; je suis très branchée chapeau moi aussi.
Là, oui, nous avions de quoi faire. J’ai été surprise par les teintes unies des tenues.
Beaucoup de classe !
Meghan ressemble beaucoup à sa mère, ne trouvez-vous pas ?

rose dit: à

Widergänger
ne suis pas là pour juger ni pour moraliser ; néanmoins, laissez leur chance aux tourtereaux, crénom.
Vous déblatérez et vous blatérez comme un chameau.
y a des gens pour qui ça marche le mariage.

Jazzi dit: à

L’épisode du mariage planétaire étant passé, revenons à Godard.

« Comme s’il travaillait contre lui-même. » (WGG)

Plutôt l’impression qu’il travaille contre le cinéma. Sa haine est plus apparente que son amour du 7e art. Quels cinéastes contemporains cite-t-il, lui qui n’était même pas tendre avec ses camarades de la Nouvelle Vague ? Je me souviens de propos peu aimables sur les films de Truffaut. Les inconditionnels de Godard en reviennent toujours à ses premiers films. A bout de souffle, Pierrot le fou et Le Mépris. Pour la période plus récente, se distinguent encore Je vous salue Marie et Nouvelle Vague. What else ?
C’est la raison pour laquelle, sans attendre sa mort, une rétrospective à la cinémathèque française serait souhaitable. Incroyable que cette institution ne remplisse pas sa mission !

rose dit: à

keupu
rose, 14 heures 03 : Gode save the
à l’âge où il faut bien que le corps exulte, tout passe.
Tardivement, c’est cauchemardesque.
J’en avais eu la prescience, grâce à dieu, et à la photo de Colette dans son grand âge, puis la confirmation : une espèce de Bérézina de grande envergure.
À éviter à tout prix keupu.

rose dit: à

en satin la robe de Meghan : c’est pour cela qu’elle semblait lourde.

je suis étonnée que vous appeliez cela vert tilleul bérénice. j’aurais dit vert anis.

rose dit: à

D
Assez prometteur ne serait-ce que pour la voix. Il est rare que je fasse la promotion de jeunots. Peut-être aussi

D, il me fait penser à Stromae ; pourvu qu’il n’épouse pas son agent et ne se retrouve pas à vendre des chaussettes.

rose dit: à

D

le second ( quel courage à vous suivre) trois commentaires à faire :

ouhou ouhou (c’est le loup)
je veux voir le verre à moitié plein (d’eau)
c’est une fille qui a retrouvé l’épée

christiane dit: à

Rose,
je viens de lire votre reportage au complet. Vous mariez le rire et le grave. C’est épatant ! (Je ne venais que par vagues pour lire et répondre à hamlet. Aussi pour un poème pour P.E. en phase avec les livres qu’il chronique chez lui.)
Bonne soirée et bravo.

rose dit: à

merci christiane
Irl, j’ai pleuré , chui une midinette comme Lavande et étais très émue. ai tjrs aimé les amoureux depuis que je suis tte petite. ai bcp pensé à Diana aussi, sa destinée tragique.
Sinon, nous avons un pape formidable qui reconnait ses erreurs

Prenant finalement conscience de sa faute, François a diligenté une enquête au Chili, écouté les victimes et reconnu son aveuglement. Opérant un virage à 180 degrés, il a en quelque sorte plaidé coupable, avouant sa « douleur » et sa « honte » devant le « mal irréparable fait à des enfants par des ministres de l’Eglise ». « Nous sommes tous impliqués, moi le premier », a-t-il affirmé, en admettant « avoir commis de graves erreurs d’appréciation et de perception ».

belle soirée à vous christiane

rose dit: à

le monde.fr
c mon journal de référence

Jean Langoncet dit: à

A propos des entartages à répétition de BHL, Godin a déjà déclaré plusieurs fois que ce qui pourrait ressembler à de l’acharnement prendra fin lorsque Lévy montrera que le « message » est passé en entonnant en public la chanson de Maurice Chevalier Le Chapeau de Zozo
https://www.youtube.com/watch?v=HerJ2RI788I

Jean Langoncet dit: à

BHL > BHL le cinéaste

Bihoreau duc de Bellerente dit: à

«J’ai toujours pensé que je ne savais pas filmer. On ne me croit pas parce que j’ai connu le succès une ou deux fois. Or c’est pareil qu’Artaud. La différence, c’est l’argent.»

Quelle lucidité ! Le reste, que de la pose.

closer dit: à

Vous voilà bien gentil et consensuel, WG. Mais permettez-moi d’être en désaccord. Quitte à dire quelque chose des antécédents familiaux de Bergson, j’aurais plutôt commencé par la branche anglaise…Sauf à penser que la lignée maternelle est sans importance par définition. Mais je ne vous fait pas ce procès d’intention.

Widergänger dit: à

Simplement, x, vous refusez de comprendre ce que j’ai écrit. Votre commentaire ne va au-delà de cette gaminerie. C’est assez triste.

Est-ce que vous imaginez un seul instant un type qui vous dit que le protestantisme et l’islam seraient la m^me chose ?!! Ce n’est pas du tout ce que j’ai écrit. Mais vous ne voulez pas me lire ni engager quelque échange que ce soit avec moi. Vous préférez votre quant à soi, en rejetant l’autre dans la sottise, c’est plus confortable.

Widergänger dit: à

Lequel de mes commentaires serait « consensuel » ? Je ne vois pas. Je m’étonnais simplement que Bergson eût des origins polonaise parce que je l’ignorais complètement. Et j’en étais tout étonné. Et ce simple et banal étonnement est devenu dans la tête de closer je ne sais quel pêt foireux…

Widergänger dit: à

Que vut dire exactement Godard quand il dit : « C’est pareil qu’Artaud. » C’est loin d’être clair, vu qu’Artaud n’est pas un cinéaste. Je ne vois pas ce qu’il veut dire, moi.

Godard a réussi à faire de l’art avec son handicap de départ, être un autiste. Ce qu’il réussit à faire malgré tout, c’est pas mal. Mais c’est un cinéma d’autiste, il faut le savoir avant de le juger. Son autisme explique aussi, à mon avis, en grande partie son rapport agressif à autrui en général et aux autres réalisateurs de sa génération en particulier. C’est son rapport naturel à autrui. J’ai eu un élève autiste comme ça, ils sont tous comme ça. Je trouve que c’est une grande chose qu’un autiste ait pu devenir un Godard. Sous Louis XIV, il aurait simplment fini dans un asile.

Jean Langoncet dit: à

@ Sous Louis XIV, il aurait simplment fini dans un asile.

Tant qu’il ne finit pas à l’asile en macronie

Widergänger dit: à

On ne comprend rien aux films de Godard, à mon avis, si on n’intègre pas à son jugement comme point de départ absolument nécessaire, son autisme. Godard se soigne en faisant des films, il lutte contre son autisme, et je dirais même que son autisme est devenu chez lui son guide artistique, la source profonde qui alimente toute sa réflexion sur l cinéma et sur sa façon de déconstruire les images filmiques.

Je m’explique. Un autiste manque le monde des sensations ; c’est son grand problème, sa grand angoisse même, qui n’a rien d’une vue de philosophe, c’est vital au contraire. C’est son équilibre nerveux qui en dépent. Or, que cherche d’abord et avant tout Godard à faire voir dans ses films, eh bien des sensations. Les interruptions de la parole comptent plus que les significations, grâce au procédé typiquement godardien du découplage du son et de l’image. Au contraire, chez lui (parce qu’il est autiste, et c’est la raison profonde de ses trouvailles) les silences contribuent à tenir, parallèlement, de façon à la fois souterraine et en même temps plus directement perceptible par le spectateur, un autre discours qui passe par le tremblement d’un visage, l’hésitation d’un regard, tous les hasards de la gestuels ordinaire de la vie, qui sont pour lui des objets étranges, exotiques quasiment, dont il est privé, et qui en avouent plus que les mots, plus que les dialogues dans les autres films des autres cinéastes.

Godard vut nous déshabituer de nos « allants de de soi », de ce qui nous est donné comme une évidence pour nous montrer son monde à lui de perceptions où ces évidences n’en sont pas. C’est un peu comme un physicien qui décortique le réel en ses constituants élémentaires comme l’atome, le noyau atomique, les électrons, les protons dans le noyau pour nous faire comprendre de quoi le réel est fait. Et surtout cette chose essentiel, à savoir que notre rapport au réel est construit par nos sensations, ce dont nous n’avons guère conscience dans la vie ordinaire, alors qu c’est fondamental. Lui y est particulièrement sensible parce qu’il doit le construire beaucoup plus consciemment que nous, et même faire un effort pour y réussir. Le cinéma l’aide à ça.

Widergänger dit: à

C’est en cela qu’il renoue avec ce qu’était la conception du cinéma pour les frères Lumière au départ : un instrument de connaissance et non pas du tout ce que Méliès en a fait : un spectacle magique.

Jean Langoncet dit: à

JE ME PERMETS DE VOUS FAIRE OBSERVER QUE SILENCIEUX NE SIGNIFIE PAS MUET

Bérénice dit: à

La palme d’or pour un cinéaste japonais.

Widergänger dit: à

Jean Langoncet dit: 19 mai 2018 à 20 h 39 min
Vous aussi, vous refusez de discuter avec moi. C’est précisément le sens de mon propos, que visiblement vous n’avez pas compris.

Bérénice dit: à

Langoncet, réponDeZ non de dlA !

Widergänger dit: à

Oui, en effet, Bérénice. Je pense que Godard relève de l’asperger comme Amélie Nothomb.

rose dit: à

je crois que Clopine écrit Nom de dl’à.

rose dit: à

eh bien non ; je vous ai lu. Un autiste n’aurait pas tenu la conférence de l’autre jour.

rose dit: à

Il disait qu’il ne savait pas écrire mais qu’il écrivait quand même et qu’il fallait le délivrer en le publiant. Or, j’ai toujours pensé que je ne savais pas filmer. On ne me croit pas parce que j’ai connu le succès une ou deux fois. Or c’est pareil qu’Artaud.

Artaud crée et c’est ce qui lui permet de vivre.
Et pourtant, il affirme je ne sais pas écrire.
Or, Godard c’est la même chose il ne sait pas filmer mais c’est son myen de s’exprimer.

Jean peint.
Laissez-le tranquille. Il est heureux.
Or, c’est pareil qu’Artaud, pour Jean.

Bérénice dit: à

Wgg, de temps à autres en arrive un sur plateau TV, quelquefois extrêmement intelligents et brillants dans des domaines divers pas seulement artistiques.

Bérénice dit: à

Rose, merci pour le corrigé, n’ hésitez pas, il y a du travail .

rose dit: à

Bérénice
vert lime pour la reine

vert fougère pour moi

ne savais pas que le vert était tendance ; pas pour les comédiens, las.

Bérénice dit: à

Agression au couteau, Paris, 1 mort, 4 blessés.

Widergänger dit: à

Mais, encore un fois, loin de moi l’idée de réduire Godard à un handicap. La grande force de Godard, c’est, selon moi, de d’être servi de son handicap de départ pour mieux comprendre notre rapport au monde; il a su en faire un instrument universel de connaissance. Il nous montre tout ce que nous ne voyons pas, le monde des sensations qui structurent véritablement notre rapport au monde.

Et c’est d’autant plus précieux que le logos grec traditionnel est lui-même en crise, la parole comme instrument de connaissance, concurrencée par cette invasion d’autres systèmes de signes que sont les systèmes iconiques multiples de la modernité. Godard montre qu’ils ne peuvent être confondus. Ils se concurrencent. Ils ne fonctionnent pas de la même manière. Ils ne relèvent pas même de la même philosophie. Il nous aide en outre à nous déprendre de la fascination des images, il nous force à nous interroger sur l’aspect subversif d ce qu Henri Corbin appelle notre moi imaginal », tout le monde subversif pour la pensée rationnelle héritée de la Grèce, le logos, la rationalité, par la constante dynamique, favorisée par l’industrie des images, qui se nourrit de mythes et tend dangereusement à substituer à la rationalité occidentale et à sa volonté d’élucider le réel sous l’égide de l’esprit, la quête d’une fusion intime avec la grande Mère inquiétante dont parle Rimbaud, d’une participation étroite du corps et de l’affectivité où se dissout toute séparation, ouvrant la voie à l’aliénation et au-delà à la folie, soubassement à mon sens de ce qu’il faut appeler avec Gisela Pankow une schizophrénisation du monde, où l’homme devient un pantin déraciné de son logos.

Jean Langoncet dit: à

@un mort

L’agresseur ?

Bérénice dit: à

Rose, quand vous en aurez l’occasion et bien que lime corresponde â la couleur
du vêtement. httpwww.espritcabane.com/blog/ecologie-au-quotidien/recolter-le-tilleul-cest-le-moment/, examinez la fleur du tilleul.

Bérénice dit: à

Deux avec lui.

Bérénice dit: à

D excusez moi, il s’ agit du dernier.

rose dit: à

Widergänger
mais c’est une formule de rhétorique : il n’est pas autisme au sens handicapant du terme.

Jean Langoncet dit: à

PAS BIEN DE MINIMISER AINSI LES CHIFFRES; IL Y A DONC DEUX FOIS PLUS DE MORTS QUE CE QU’A ANNONCE LE MINISTERE DE L’INTERIEUR. C’EST LA CHIANLIT. IL Y A EN REALITE 60 MILLIONS DE VICTIMES – AUTANT QUE DE CONSOMMATEURS D’ACTUALITES

rose dit: à

Bérénice dit:

oui c’est très beau

lime en anglais c’est le citron vert ; là ce vert tilleul correspond parfaitement bien. Z’êtes fortiche.

Bérénice dit: à

En date du 13 mai. Pas de nouvelle attaque.

Widergänger dit: à

Bien sûr que si ! Mais il n’est pas le seul dans ce cas. Amélie Nothomb, Mési, le joueur de foot, et bien d’autres que nous ignorons.

Mais comme il l dit lui-même de lui-même, c’est un « autiste supérieur », comme Einstein.

rose dit: à

Widergänger dit: 19 mai 2018 à 12 h 47 min
@rose,
s’il fallait mettre dans le même sac Tarkovski et tous les films qui ont pour thème la vengeance, vous pouvez y mettre quasiment tous les westerns et au fond tout le cinéma. La vengeance est un thème éminemment cinématographique. Tarkovski c’est l’âme russe, profonde, mystérieuse, anarchique aussi, irrationnelle. Et poétique, éminemment poétique.

Widergänger

j’ai trouvé un sujet sur lequel je plussoie avec vous. Tarkovski.

rose dit: à

jean langoncet

vous ne peignez pas ?

rose dit: à

je ne savais pas sur tous ces autistes 🙁

Widergänger dit: à

Godard, c’est le garde fou de notre époque, au sens littéral du terme. Il nous préserve de la folie qui guète le monde occidental.

Jean Langoncet dit: à

@vous ne peignez pas ?

A L’AERO..PARFOIS

rose dit: à

jean langoncet
à l’aéronautique ?

Jean Langoncet dit: à

à l’aéro. l’air de rien

rose dit: à

jean langoncet

discretos ?

christiane dit: à

@Widergänger dit: 19 mai 2018 à 20 h 24 min
Vous le comprenez bien.
J’ajouterai le commentaire subtil de P.Edel sur le fil précédent et d’autres interventions. C’était intéressant cet échange sur Godard, suite à sa conférence de presse par écrans de téléphone interposés.
Je ne pensais pas découvrir cela sous le billet « Génette »… Mais on ne peut passer sa vie sur internet !

la vie dans les bois dit: à

Une belle journée, un mariage d’Amour, un fritto-misto arrosé d’un vin leger gai comme un italien,une Palme d’or pour H. Kore-Eda qui nous avait déjà tellement émus avec « tel père tel fils » il y a quelques années.
…JLG enfin, forcément.
Alors et Don Quixote?
Eh bien , il est éternel comme une petite pépite.

Jean Langoncet dit: à

minimal et de nuit

Widergänger dit: à

Je signale la publication dans une nouvelle traduction enrichie de textes inédit de Husserl :

Le livre I des Idées directrices pour une phénoménologie pure de Edmund Husserl est l’un des cinq ou six textes de philosophie les plus importants du XXe siècle.
C’est, en effet, le texte fondateur de la phénoménologie. Pour la première fois depuis «l’ouvrage de percée» qu’avaient été ses Recherches logiques (1901), Husserl établit ici, au terme d’une évolution décisive, les principes et les méthodes qui rendent possible une science nouvelle, la science descriptive pure des structures de la conscience, la phénoménologie transcendantale.
En révélant les lois implicites de la vie intentionnelle et le pouvoir constituant de l’intentionnalité, l’ouvrage inaugurait un nouveau style de philosophie – l’analyse de l’expérience vécue. Ce chemin conduisit Husserl à concevoir l’interprétation de l’expérience – ou la «philosophie phénoménologique» – dans les termes d’un nouvel idéalisme transcendantal.
Cette nouvelle traduction française bénéficie des nombreux progrès réalisés par les études husserliennes depuis la traduction pionnière de Paul Ricœur en 1950. Elle comporte, en outre, un riche ensemble de textes, jusqu’ici inédits en français, qui éclairent le contexte historique de ce traité fondamental.
(site Gallimard)
________________

À cet égard, il est possible de dire que les films de Godard (type Masculin, Féminin ) opèrent (au sens cinématographique du terme, avec l’aide d’un chef opérateur) une description phénoménologique de notre rapport au monde par nos sensations.

Widergänger dit: à

Je suis qu’un jour quelque philosophe dans l’âme montrera en quoi l cinéma de Godard entretient des rapports de connivence avec la phénoménologie de Husserl ou de Merleau-Ponty. Mais ça a peut-être déjà été fait.

Widergänger dit: à

N’oublions pas que la découverte des sensations comme instrument de connaissance et médiateurs du monde dans notr rapport au monde est une découverte assez récente de la psychologie, elle ne date que de la fin du XVIIIè siècle et du « sensualisme » de Destut de Tracy.

Bérénice dit: à

22h19 bon c’est vrai que rien ne remplace un bon coït mais je vous comprends.

Bérénice dit: à

22h07 pour ce que j en ai vu je dirai que j’ aime assez le cinéma asiatique sbien sûr diffère selon son exacte Provence, il est dépaysant, encore, dieu merci.

Bérénice dit: à

Qui diffère selon son exacte provenance. Incroyable ces portables qui écrivent si l on y prend garde autre chose.

Bérénice dit: à

Quand nous aurons vu le film nous aurons une idée de l’interprétation qui est faite du livre néanmoins pas lu le second tome, un prof passionné réussirait à m’en donner l’envie. Toujours eu besoin qu’on me parle des livres pour que le désir de les lire me visite. C est d ailleurs un tout autre processus que le désir d’un homme pour lequel un regard, un geste, un silence suffisent â enflammer mon territoire , ma steppe, la toundra, mon gazon sec et maudit.

jack frost dit: à

« C’est un artiste qui a toujours repoussé les limites, qui cherche sans arrêt à définir et redéfinir le cinéma. Pour la première fois de l’histoire du festival, nous allons remettre une Palme d’Or spéciale à Jean-Luc Godard »
https://vimeo.com/270680221

Jean Langoncet dit: à

maggie’s farm…

Jazzi dit: à

A bon livre bon film ! Terry Gilliam prouve qu’un roman réputé inadaptable (25 ans de travail) peut donner naissance à un grand film original. Son Don Quichotte est remarquable, flamboyant, baroque. Et les deux acteurs principaux, Adam Driver et Jonathan Pryce, époustouflants. Si le film avait été en compétition, il aurait raflé un maximum de prix. Ainsi, le Festival de Cannes finit avec un bouquet final de toute beauté, qui m’a évoqué le Fellini Roma de la grande époque. Vive le cinéma !

Widergänger dit: à

Je suis content pour Godard. Il a bien mérité du cinéma.

Jean Langoncet dit: à

dylan

Widergänger dit: à

Eh bien, moi, en m’intéressant au Contre Apion, de Flavius Josèphe, je viens d’apprendre un truc qui m’a laissé sans voix.

Les grands codes de droit grmanique du Moyen-Âge, les Schwabenspiegel et les Sachsenspiegel prennent le prétexte que Flavius Josèphe s’était mis en son tmps au service de Vespasien pour construire juridiquement, par le grand juriste allemand de l’époque, Eike von Repgow (ca. 1180- ca. 1233), le concpt juridique de « serviteur du roi » (servi camræ, en latin, c’est-à-dire « juif de cour ») assigné aux Juifs, comme une protection immuable, héritée de Vespasien qui, après avoir asservi les Juifs leur accorda la paix, et se serait donc transmis à leurs héritiers directs : les empereurs romains germanique.

C’est-à-dire que les nazis, en stigmatisant la figure du Juif de cour s’en prenaient en fait directement au droit germanique, dont ils prétendaient revendiquer par ailleurs l’héritage, tel qu’il a été élaboré au Moyen-Âge dans l’Empire Romain Germanique, de même que Luther qui s’en est pris aux Juifs. En réalité, on voit le lien étroit qui unit Luther aux nazis et leur commune régression juridique à l’égard des Juifs, et retour à la barbarie contre la tradition la plus solidement ancrée dès le Moyen-Âge du droit allemand.

D. dit: à

Je suis content pour Harry et Meghan moi aussi mais j’ai trouvé Harry très nerveux et manquant de maintien. Heureusement qu’il ne sera jamais roi.
Je trouve que Sa Majesté la Reine Elisabeth II d’Angleterre est de bonne composition pour assister à une cérémonie de ce genre. Elle prend sur elle la pauvre, ce qu’elle a fait toute sa vie.

D. dit: à

Vous êtes d’accord, Jazzi ?

D. dit: à

Godard Godard Godard, vous n’avez que ce nom à la bouche. C’est un simple être humain comme vous l’êtes, un bonhomme normal sans qualité propre qui est ce qu’il est parce qu’il est né ainsi. Il n’y a pas de quoi en faire un tel fromage.

D. dit: à

De toutes façons le cinéma français n’est quasiment plus rien et c’est très peu car il n’était déjà pas grand chose relativement à d’autres et notamment le cinéma américain. il faut bien dire ce qui est. Tout ce truc autour de Godard c’est une agitation nanacosmique à l’intérieur d’un microcosme. Autant vous dire que tout le monde s’en fout en définitive à travers le monde entier.

Delaporte dit: à

« Cannes 2018 : la Palme d’or couronne Hirokazu Kore-eda et son « Affaire de famille » »

Rien qu’en regardant la conférence de presse, on pouvait se dire que c’est lui qui allait l’avoir.

Delaporte dit: à

On ne pouvait guère faire moins, étant donné son génie, et que l’année prochaine il ne serait sans doute plus là :

« Une Palme d’or spéciale, expressément demandée par le jury à Thierry Frémaux, délégué général du Festival, et Pierre Lescure, son président, a été remise au cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard pour Le Livre d’image, en son absence. »

Widergänger dit: à

DD, vous votez pour le FN et vous n’êtes même pas capable de défendre le cinéma français dans sa spécificité face au cinéma américain ! Vous êtes bien nul, permettez-moi de vous le dire, et bourré de contradictions.

Regardez le beau film que Tavernier a fait sur le cinéma français, et vous verrez qu’il tient le choc à la comparaison avec le cinéma américain. En plus, le cinéma est né en France, vous l’avez complètement oublié, tellement vous êtes aliéné à la fausse culture américaine bas de game.

D. dit: à

Si si je défends le cinéma français mais reconnaissez que Godard n’est pas son meilleur défenseur.

D. dit: à

Et puis ça ne se fait pas de faire attendre Pierre Assouline assis par terre dans la poussière.
Je n’arrive pas à avaler ce genre de chose.

D. dit: à

Tenez regardez comme ça c’est vraiment beau, et français et populaire, pas pour une pseudo-élite intellectuelle autosatisfaite :

http://youtu.be/HolpK0oRHto

Widergänger dit: à

Si un récompense à Cannes, festival mondial, c’est le microcosme, alors que doit être le macrocosme ?

Non, je suis certain que Godard est très heureux de recevoir enfin un récompense à Cannes, et la plus belle, une Palm d’Or spéciale, faite pour lui. C’est un jour à marquer d’une pierre blanche pour lui, qui lui a réellement fait plaisir comme le couronnement de toute une vie consacrée au cinéma, j’en parierai ! Ce n’est pas rien !

En tout cas, je suis ravi pour lui, même si je ne partage pas toutes ses orientations esthétiques et politiques. J’espère qu’il vivra encore longtemps pour nous faire d’autres films. Godard est manifestement notre Einstein du cinéma. Sa sensibilité m’est assez étrangère mais force est de reconnaître en lui un immense artiste. Je ne l’aime pas vraiment mais je l’admire beaucoup !

D. dit: à

Ce remarquable jeune homme, Charlie Boisseau, est infirmier psychiatrique de formation et a 10 ans de piano derrière lui. Et il écrit ses chansons dont le romantisme n’a rien à envier à Stendhal.
Apprécions aussi la qualité des images et la très bonne facture sonore.

D. dit: à

Maintenant si ce soir vous préférez parler du vieux Godard qui fait attendre les gens assis par terre en riant sous cape derrière un rideau de fer, allez-y, ne vous gênez pas.

D. dit: à

Mon pauvre WGG. Bien évidémment j’ai vu Le Mépris, ce soit-disant joyaux n’est qu’une merde d’un pédantisme sans nom et, je pèse mes mots : bâclé.
Bâclé parce que Godard qui n’arrivait pas à maitriser son timing a fini par des scènes ultra-longues pour faire du remplissage et a marché sur les mains pour se faire obéir de Bardot.
Voilà ce que vous encensez. Voilà pour quoi la palme d’or. Pour de la branlette intellectuelle.

rose dit: à

Il était extrêmenent ému Harry.
Qui ne l’aurait pas été ?
Il s’est ressaisi ensuite. Tout s’est bien passé.
Foutons leur la paix maintenant, tous et les tabloïds.

rose dit: à

Nombre de fois dans ma vie et en nombre de lieux divers et variés, me suis assise dans la poussière dans ma vie.
En garde des souvenirs délicieusement réjouissants.
Ce blog est baroque.

Bon dimanche à tous

rose dit: à

dans la poussière par terre, dans l’herbe, sur le béton sur des cailloux une jetée une montagne dans le désert au bord d’une route d’unétang de la mer et nombre d’endroits improbables.

me demande si vous ne vouez pas un culte à Pierre Assouline. Ce me semble totalement injustifié.

nota bene : pour une fois qu’un, ici Godard, passe sous les fourches caudines de la critique widergangienne, eh bien réjouissons-nous.

Jazzi dit: à

D’une part, le Festival de Cannes étend un linceul brodé d’or sur le cadavre grimaçant de Jean-Luc Godard. De l’autre, il soutient fermement le génie flamboyant de l’homme qui a tué Don Quichotte. Ah, je te reconnais bien là, ma ville-mère, ma catin au grand coeur, splendide courtisane, qui ouvre grande ses cuisses à tous les vents de la gloire.
Le cinéma est mort vive le cinéma !

rose dit: à

Bonne fête des semaines.
peut-être que la métaphore du feu du pasteur hier avait un lien avec ceci

L’image du feu — conforme à la tradition juive de l’époque sur l’épisode de la révélation sinaïtique que l’épisode entend renouveler — matérialise la Voix divine. La tradition chrétienne perçoit et présente la Pentecôte comme la réception du don des langues(…)

Jazzi dit: à

Un jour d’été 1956, Claude Simon fut introduit par Jacques Prévert dans l’atelier de Picasso, dans sa villa des hauteurs de la Californie à Cannes. Arrive Cocteau, les manches de son veston retournées, qui s’agite et pérore. Une fois son numéro fini et le poète parti, Picasso dit : « Vous avez vu cette vieille Putain ! » Puis il ajoute aussitôt : « Mais après tout nous sommes tous de vieilles putains ».

rose dit: à

pas moi.

Jazzi dit: à

Cannes est une merveilleuse vieille ma querelle qui invite ses enfants et ses résidents à payer de leur personne pour entrer dans la lumière. Très tôt, j’en ai retenu la leçon. C’est parce que le jeune maire actuel de Cannes, toujours très courtois à mon égard, quoique parfaitement hétérosexuel, avait accepté de pré-acheter 1000 exemplaires du livre ci-dessous, que mon adorable éditrice avait enfin consenti à m’ouvrir sa porte. Il n’y a pas de petits profits pour de grandes ambitions !
http://www.mercuredefrance.fr/livre-Le_goût_de_Cannes-516-1-1-0-1.html

Jazzi dit: à

Tu n’as aucune ambition, rose, sinon de regarder les mariages princiers à la télévision ?

Jazzi dit: à

Lors du Festival de Cannes 2016, avec une petite équipe technique, nous avons tourné les plans d’un film dont je suis l’auteur. Le film peine à trouver un distributeur : Arte, France télévision, Canal+, TF1…
Pour cela, il faudrait que j’entre plus avant dans la lumière. Je m’y emploie…

de nota dit: à

On peut voir sur Youtube le film « tel père tel fils » de Kore eda, une oeuvre subtile, nuancée et délicate.

Bloom dit: à

Le film peine à trouver un distributeur : Arte, France télévision, Canal+, TF1…

Baroz, en ce qui me concerne, c’est le co-producteur français qui se fait attendre: pourtant le documentaire porte sur la relation très spéciale qu’entretient un prix Nobel de littérature avec une région française…un an de démarches…ça frémit (pas Frémaux) à peine…

renato dit: à

Meurtres de masse aux USA, question d’orientation de l’expression : est-ce que lorsqu’un tartufe Étatsunien dit « Que Dieu vous bénisse » pense-t-il vraiment ce qu’il dit ou il faut comprendre « Allez vous faire foutre » ?

Lavande dit: à

A propos d’autisme je suis en train de lire un livre qu’on vient de m’offrir, de Josef Schovanec « Nos intelligences multiples » sous-titré « Le bonheur d’être différent ».
Personne autiste, Josef Schovanec est docteur en philosophie, chroniqueur à Europe 1 et la Première (RTBF), et auteur de nombreux livres.
Vous le connaissez peut-être car il est intervenu plusieurs fois dans des émissions télé sur l’autisme. Il a une voix assez particulière, un peu métallique.
Ça s’annonce très intéressant. Connaissez-vous ce livre Wgg ?
Bien sûr passer du Royal Wedding à un livre de cet acabit c’est pas évident (Jazzi 7h15: ne sous-estimez pas Rose!)
Bloom j’aime bien « milliner » pour la modiste: c’est plus joli que « hatter » pour l’équivalent masculin (même s’il n’est pas forcément mad comme chez Alice).

rose dit: à

aucune jazzi.
je vis en pleine lumière : a plena luz.

le mariage j’étais invitée. ma copine préférant les commentaires de bern et me demandant de me taire, je vous ai fait un live.

Merci à tous de votre gentillesse, particulièrement à christiane et à Lavande qui me l’ont exprimée.

Aujourd’hui, gare, gare, ouh, j’ai l’esprit saint qui me tombe dessus.

P.S : c’est comme un co-voyageur, pilote de son état, à peine le.q.dans son avion, q jamaisvendu, hi…, il clame hait et.fort « les femmes.taisez-vous. »
il ne sait pas que tu tues les femmes en les privant de parole, et pas non plus que les machins comminatoires c’est très mauvais.

rose dit: à

haut et fort, pardon

renato dit: à

Tiens ! je m’interroge sur la signification d’une expression et voilà que l’on me met en attente de modération.

Delaporte dit: à

Les Inrocks trouvent que Godard n’a pas été suffisamment récompensé, ou que sa récompense est bancale. On ne peut leur donner tort totalement :

« Une autre Palme d’or a été remise durant la soirée. Pas une Palme d’or ex aequo, mais une Palme d’or d’un autre genre, dont la permission d’attribution a du être validée par Thierry Frémaux et Pierre Lescure. « Spéciale », c’est l’adjectif ambiguë qualifiant la Palme décernée au Livre d’image de Jean-Luc Godard. Pour expliquer la nature de ce prix inédit, Cate Blanchett a précisé qu’il récompensait le travail d’une vie, l’ambition de « redéfinir ce qu’était le cinéma ». On peut regretter justement qu’une telle ambition ne légitime pas une récompense suprême et nécessite plutôt l’invention d’une case. Comme si l’invention, l’expérimentation, la recherche formelle à son plus haut degré d’ébullition, ne pouvaient être primés qu’à la marge. Certes le jury 2018 n’a pas raté Godard (contrairement à de nombreux prédécesseurs) mais on regrette qu’il ait pris soin de lui ménager une place « spéciale ». Une Palme « normale » lui aurait tout aussi bien convenu. »

renato dit: à

« Je suis qu’un jour quelque philosophe dans l’âme montrera en quoi l cinéma de Godard entretient des rapports de connivence avec la phénoménologie de Husserl ou de Merleau-Ponty. Mais ça a peut-être déjà été fait. »

Ne jamais oublier l’anecdote du kiosque à journaux : si on lui cherche des relations avec le ciel — les constellations, etc. —, on en trouve autant que celles trouvées par une petite armée d’adeptes de l’ésotérisme entre la pyramide de Khéops et le ciel…

Jazzi dit: à

Delaporte, Godard a déjà été récompensé en 2014 à Cannes : Prix du jury : « Mommy » de Xavier Dolan et « Adieu au langage » de Jean-Luc Godard (ex aequo). On comprend mieux pourquoi Dolan à déclaré, cette année, que le cinéma de Godard ne l’intéressait pas !

Jazzi dit: à

Je ne sous-estime pas rose, Lavande. Mais elle se prétend pure lumière, comme la vierge Marie ; et j’ai comme un doute…

Delaporte dit: à

Oui, Jacuzzi, Dolan a réagi comme une petite pourriture. Néanmoins, son film était très beau.

Jazzi dit: à

Tu n’es pas au bout de tes peines, Bloom. Le plus important, ce n’est pas le producteur mais le distributeur. Même fait, si le film reste dans les tiroirs, il est mort-né… Faut te battre et montrer que du a des couilles ! Terry Gilliam, il lui a fallu 25 ans, et il y a laissé sa santé pour pouvoir réaliser son rêve. Le résultat est génial ! Il peut mourir en paix…

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