de Pierre Assouline

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La République des livres
Goûteux traité de miettaphysique

Goûteux traité de miettaphysique

Au fond, à y bien réfléchir, on pourrait le dire ainsi sans risque d’être contredit : l’humanité se divise entre ceux qui font des miettes et ceux qui les ramassent. La miette, tout le monde connaît. Inutile d’aller consulter le Littré : « Petite partie qui tombe du pain quand on le mange ou qu’on le coupe ». Mais une fois qu’on a dit cela, on n’a encore rien dit. Un monde s’ouvre. Car tout est une question d’échelle : « La miette du colosse est le quignon du nain ». Ceci étant, il faut savoir qu’on peut aborder la question de la miette soit sur le mode de l’angoisse (que faire ?) soit dans un esprit pratique (qu’en faire ?). Le dilemme est au cœur de Métaphysique de la miette (148 pages, 19 euros, Argol). L’auteur, Allen S. Weiss, ne nous est pas inconnu, et l’on se dit que ses étudiants de New York University ne doivent pas s’ennuyer avec lui ; mais son dernier livre, écrit directement en français, c’est dire à quelles extrémités le pousse sa francophilie, est assez différent par sa facture de son admirable Miroirs de l’infini. Le jardin à la française et la métaphysique au XVIIème siècle (Seuil, 1992).

Etrangement, Georges Perec est resté muet sur la miette dans sa Tentative d’épuisement d’un lieu parisien (Bourgois, 1975) alors que je puis assurer d’expérience que le pain des sandouiches s’émiette considérablement sur les tables du café de la Mairie, place Saint-Sulpice (VIème) où l’oulipien passa trois jours. Comment l’interpréter : indifférence ? rejet ? snobisme ? mépris ? On attend la thèse d’urbanistique sur l’absence de la miette dans la ville perecienne. D’autant que l’on a autrefois servi des crumbles dans cet ancien quartier général de Sempé, que le dessinateur déserta du jour où il constata que les chaises étaient enchainées les unes aux autres afin que nul ne trouble leur alignement. Notez que le crumble n’est pas cité avec désinvolture : c’est l’une des très rares recettes à la miette puisque, comme chacun sait, celle-ci sert surtout à farcir, encroûter, paner surtout : « Le véritable art de la miette, c’est le plat pané, ou la miette existe dans toute sa gloire » écrit M. Weiss pour mieux nous convaincre, croûte que croûte, que le panage est la seule manière d’apprivoiser ces petits riens ; on observera d’ailleurs comment le professeur parvient à élever la mystique de la panitude à des sommets insoupçonnés. On voit par là que la miette n’a pas d’existence gastronomique autonome, ce qui doit être dur à vivre en ces temps de revendication identitaire. On en a eu un témoignage il y a quelques mois lorsque des agriculteurs retraités ont envoyé quelque cinq cents lettres de doléances pleines de miettes de pain à l’Elysée pour faire savoir au président Hollande qu’ils en avaient assez de n’avoir que les épluchures des restes du gâteau.

Chemin faisant, il raconte des fragments de sa vie, des miettes si vous préférez, ses voyages à travers le monde, ses mésaventures, ses lectures, ses rencontres, ses visites d’expositions, bref, son allègre curiosité, mais en passant, jamais cuistre, avec l’air de ne pas y toucher, sans jamais se départir de cette légèreté qui est le sel de ce savoureux petit livre. Mais n’allez pas croire qu’il s’est contenté d’inscrire « miette » dans le moteur de recherche. Bien sûr, inévitablement, on a droit aux plus célèbres miettes de la littérature contemporaine, celle de la madeleine de Tom Proust :

 « Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, j’ai porté à mes lèvres une cuillerée de thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée de miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi » (Du côté de chez Swann, 1913)

Même si même si l’auteur a réussi à dénicher un site américain où Proust est dénoncé comme un faussaire, car aucune madeleine ne s’est jamais émietté après avoir été trempé dans du thé (ce qui est vrai, cela aurait plutôt l’effet contraire, sauf à croire, comme il nous le suggère, que la cuisinière n’avait pas mis assez de beurre dans la pâte), il a surtout puisé dans ses propres réminiscences littéraires et artistiques. Outre Artaud et quelques autres, il fait grand cas de poèmes que je n ‘ai jamais lus d’un auteur dont j’ignore tout : Connoisseurs of Chaos (1942) de Wallace Stevens. Il donne envie d’y aller voir, encore que la citation d’un vers particulièrement énigmatique doit émietter le cortex de celui qui s’acharnerait à le comprendre :

« Les faits grouillants dépassent l’esprit squameux ».

Mais il n’y a pas que les écrivains ; les philosophes aussi, mais rien sur les miettes de Kierkegaard ; et les peintres. Dubuffet pour ses matériologies ; plus récemment le plasticien Daniel Spoerri pour la mise en valeur des miettes dans sa fameuse Topographie anecdotée du hasard, précise description des objets se trouvant sur sa table ; et surtout le Chardin dont Les Apprêts d’un déjeuner l’aide comme aucune autre œuvre à pénétrer la miette dans sa profondeur ; mais pas les psychanalystes, bizarrement, malgré que le Maître y ait consacré deux pages dans sa Psychopathologie de la vie quotidienne (1901). La compagne de sa vie, qui tient une certaine place dans ce récit, qu’il l’appelle affectueusement la Lectrice, la Pulvériseuse, la Logographe, la Plumitive, l’Emietteuse, la Zizaniste, la Femme de Lettres, la Lectrice, ou la Dérangeuse, en est naturellement la dédicataire mais sous l’identité la plus inattendue qui soit : « A ma mie… »

On peut lire l’essai de M. Weiss comme un traité du chaos ambiant étant donné que le destin de toute miette de pain bien née est de se répandre en diaspora. C’est le cru du cœur d’un gastrolâtre qui sait ce que manger veut dire, et qui doit passer la moitié de son temps à faire le marché, et l’autre à cuisiner. Le tout est de ne pas se tromper de portes, ces innombrables portes qui jalonnent tant de rêves et dont l’auteur nous certifie qu’elles révèlent chez l’homme sa quête éperdue des toilettes.

On dira que tout ceci pèse de poids en regard des grands problèmes de l’heure, même s’il apparaît au fil des pages que la miette est bien la désolation du reste. Nous connaissons même un intellectuel qui, face aux problématiques soulevées par le délicieux opus de M. Weiss, lui répondrait droit dans les yeux : « Vous vous foutez de ma gueule ? ». C’est ignorer que, comme le disait déjà Bachelard, la conquête du superflu est spirituellement bien plus excitante que celle du nécessaire. Notre homme, je veux parler de l’auteur bien sûr, attention, pas frapper ! pas frapper ! est bien évidemment un maniaque. Il le faut pour établir une équation dédiée aux miettes ((surface x densité/temps), chercher le nombre d’or de la table de la salle à manger quand on s’apprête à dîner et haïr au-delà du raisonnable les couverts en plastique blanc. Weiss se défend en établissant comme un axiome que tout bon écrivain est au fond un maniaque. Ce qui n’est pas entièrement faux. Celui-là, qui passerait volontiers pour bordélique, tient que son désordre relève d’un certain ordre. Il est vrai qu’il appartient à l’école japonaise (culte de la dissymétrie) et non à l’école grecque (culte de la symétrie) de sa névrose obsessionnelle. Dans un cas comme dans l’autre, chaque chose doit être à sa place. N’allez pas imaginer pour autant que notre homme ne se nourrirait que de miettes à force de s’y identifier ; en fait, son emblème gastrobiographique est un chou, mais c’est une autre histoire, déjà racontée dans un autre livre où il apparaissait finalement comme quelqu’un d’assez chou.

On aura compris que la réussite de cet essai tient, non pas à son érudition, son humour, son absence de sérieux, son esprit décalé, son intelligence des hommes et des choses, ses rapprochements linguistiques (ah, volupté de la synonymie…) mais à tout cela lié par une écriture qui dégage un son des plus agréables. Il est si savoureux que l’on s’en voudrait d’en perdre, comment dire, une miette. En fait, si l’humanité se divise entre ceux qui rangent et ceux qui dérangent, cette méditation sur le destin de ces petites importantes nous invite, avec enthousiasme en ce qui me concerne, à rejoindre le camp des seconds, les dérangés.

(« Topographie anecdotée du hasard » , 1961, diagramme de Daniel Spoerri ; « Les apprêts d’un déjeuner » dit aussi « Le Gobelet d’argent », vers 1730, huile de Jean-Batiste Chardin, Palais des Beaux-Arts, Lille ;

Cette entrée a été publiée dans Philosophie.

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commentaires

902 Réponses pour Goûteux traité de miettaphysique

beiniette dit: à

mais sous l’identité la plus inattendue qui soit : « A ma mie… »
vous ne vouliez ps un connaisseur en toiette pardisiaques appelle la dite mie « l’Eve à ganses »
histoire de mieux la boucler

beiniette dit: à

yeah !
Le nœud double gansé présente les qualités du nœud double : il ne glisse pas et ne se retourne pas. Néanmoins, avec certains cordages en spectra/nylon très glissants4, il est préférable de tripler le nœud (une boucle supplémentaire).
Après avoir été mis en tension, le nœud double gansé est quasiment impossible à dénouer tant que l’objet sur lequel il est frappé n’a pas été retiré. Une fois l’objet (mousqueton) retiré, il est plus facile à défaire qu’un nœud double souqué.

Jacques Barozzi dit: à

En fait, l’humanité se divise entre les empathiques et les narcissiques. Les premiers s’intéressent aux autres, tandis que les seconds ne s’intéressent qu’à eux. Mais chez ces derniers, paradoxalement, l’expression de leur admiration personnelle : « j’ai le plus gros QI », « Je ne trouve ici aucun commentateur de mon niveau », traduit, me semble t-il une haine de soi.
Disons enfin, que cette division ne passe pas par l’humanité en général, mais en chacun d’entre nous en particulier…

JC dit: à

« A un détail près, ou plutôt une miette de taille : avec Sarkozy le FN recule, avec Hollande il finira par nous enculer ! »

Nous sommes tous des enculés !

beiniette dit: à

en toilettes paradisiaques
voir les tweets !

JC dit: à

Jacques Barozzi dit: 5 juillet 2013 à 11 h 14 min

Je ne m’intéresse qu’à moi-même. Pour les autres … je simule de l’intérêt. Ils me croient facilement : ils sont comme moi.

Phil dit: à

La discussion sur le prestigieux blog à passou vire en « schiess mekele », comme on dit chez renato.

JC dit: à

Phil, nous sommes dans le sujet.
Jusqu’au cou…

TKT dit: à

@ beiniette dit:5 juillet 2013 à 11 h 13: Vadiou, HR, vous vous y connaissez en nœuds. Vous pratiquez la voile ? L’alpinisme ?

beiniette dit: à

comme l’explique Claro : Pourquoi traduire? Bonne question, et que je me remercie de me l’avoir posée à moi-même.
Y a-t-il une réponse? Satisfaisante? Satisfaisante pour autrui, pour moi? Certes, la question du pourquoi est l’une des plus retorses qui soient. Car en général, le pourquoi est à venir, il ne précède pas la démarche. Il se profile, s’annonce, bien que restant fuyant, comme si la discrétion de son secret était, miroir de la page oblige, le secret de toute discrétion.
Il se peut que nous fassions certaines choses pour, justement, noyer ce « pourquoi » dans l’immense et possiblement vaine actualité du faire. Il se peut que l’acte même de faire ait pour soubassement ce besoin – joyeux et désespéré –

observateur dit: à

les trolls droite-fafs se désolent pour leurs vilains maîtres truands

beiniette dit: à

@TKT excusez moi, l’Eve à ganse, je ne suis pas votre HR de Ganz

JC dit: à

«Toutes les formations politiques ont été remboursées par l’Etat à l’exception de l’UMP. Cette situation inédite sous la Ve République met en péril la formation qui doit préparer l’alternance tellement nécessaire au socialisme», dénonce Nicolas Sarkozy sur Facebook.

Ils sont nuls ces socialistes du Conseil Constitutionnel, conduit par Debré, voilà l’Agité renforcé dans son délire de retour……. !
(j’ai cassé la tirelire du gamin, j’envoie tout à l’UMP, pauvres gens je les plains car je suis pour un non-émiettement des cons, pour la défense des blocs militants, cons, friqués, déconnectés et heureux. Pour moi, l’idéal ce sont deux blocs, aussi nuls l’un que l’autre… Qu’est ce qu’on se marre !)

beiniette dit: à

une page rapide pour TKT sur bruno Ganzhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Ganz

u. dit: à

Volatilité des passions démocratiques.

Du Nil à la Seine, on semble caresser l’idée d’un quinquennat d’un an.

JC dit: à

Nicolas Sarkozy a « ruiné les comptes de la France » et « maintenant les comptes de l’UMP », a lancé aujourd’hui sur Radio Classique et Public Sénat le premier secrétaire du PS, Harlem Désir.

Serait-il possible d’enlever cette miette de politicien de la rue de Solferino ? Simple désir ….

John Brown dit: à

 » j’ai le plus gros QI  » (rédigé par jacques Barozzi)

Ma Josette se contente d’un « j’ai le plus beau Q.I. « . J’opine. Ô combien j’ô Pine ! Ainsi se régale-telle des miettes de ma baguette séminale (y a quéqu’chose qui coule pas de source dans ma métaphore).

TKT dit: à

Merci, HR, Bruno Ganz est zürichois, je ne vous ai donc pas attendu pour le découvrir. Aber Sie, sie sind eine dumme Gans oder einen Pfau mit IQ

John Brown dit: à

Nicolas Sarkozy a « ruiné les comptes de la France » et « maintenant les comptes de l’UMP », a lancé aujourd’hui sur Radio Classique et Public Sénat le premier secrétaire du PS, Harlem Désir.

J’opine. Harlem a trouvé les mots qu’il fallait pour stigmatiser la miette politique.

JC dit: à

u.,
La tyrannie, avouons le, est bien plus réaliste que la démocratie, qui suppose une égalité contraire au respect des différences, si enrichissantes !….
(je m’efforce d’ailleurs d’être un tyran domestique quasi-idéal : j’ai encore quelques miettes de féminismes et d’humanismes à balayer…)

JC dit: à

Ne me dis pas, Johnnie, que tu estimes cette nullité de Désir ? ça me chagrinerait….

u. dit: à

« J’en ai marre! gueulait l’ivrogne. Marre! Moi qui ai fait la traversée de l’Atlantique en pilotant le prince de Monaco, moi un vieux légionnaire: Tas de salauds, bande de vaches, révolutionnaires à la mie de pain! »

Malraux, L’espoir.

Sauras-tu identifier la formation politique qui vaut par sa mie, et celle qui vaut par sa croûte?

JC dit: à

Identifier qui vaut quoi, c’est s’engager…
Ne pas discerner entre mie et croûte, c’est la sagesse même…

christiane dit: à

@ u. (4 juillet 2013 à 22 h 33)
Vous êtes mal à l’aise, je suis mal à l’aise avec ce mot et les images contradictoires qu’il éveille : ce qui reste quand quelque chose a disparu. Et ce peut-être une envie de les faire durer ces miettes ou au contraire de s’en débarrasser. Elles portent en elles la mémoire de ce qui a été et qui n’est plus. Un vestige.
Je suis peu sensible à l’émiettement, à ceux qui le produisent et dans quelles circonstances, mais très sensible à la mémoire (même parcimonieuse) que les miettes éveillent.
Le billet de P.Assouline est léger, spirituel comme le livre et l’auteur évoqués (« Métaphysique de la miette » – Allen S.Weiss.) Ne l’ayant pas lu je rêvasse au bruit du mot. Les uns et les autres -surtout les gourmands- partent vers quelque recette gourmande. D. cite une historiette de l’évangile qui me touche beaucoup. Et puis les amateurs de politique s’en donnent à cœur-joie.
J’aime que « Miette » soit évoquée mais jamais son pseudo m’a fait penser à une… miette. C’est un mot étrange et plein de douceur comme ses post.
Je découvre le livre mémoire de Marceline Loridan-Ivens. Une vie difficile qui a traversé l’horreur de Birkenau. Une vie écarteléeentre deux douceurs de vivre : avant et après. Cette grande dame (enfin, elle se dit petite !) si grave et si drôle (Je l’ai vue, il y a peu, facétieuse au cinéma des Cinéastes s’impatientant face à un débat qui ne décollait pas ! et son rire, ses mimiques étaient irrésistibles). Des miettes de bonheur offertes par un lutin espiègle… puis la plongée dans le livre grave et parfois si léger et la série de F.Busnel :
http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2013/05/05/le-grand-entretien-lumineux-de-marceline-loridan-ivens-230265

Voilà quelques miettes de mots.
Joie de relire C.P. Tristesse de lire J-Ch…

Jacques Barozzi dit: à

« Vous pratiquez la voile ? L’alpinisme ? »

Seulement wikipedia, mais elle oublie toujours de retirer les numéros qui renvoient aux notes, TKT !

TKT braucht Hilfe (Notfall) ! dit: à

« Aber Sie, sie sind eine dumme Gans oder einen Pfau »

Aber o weh ! On savait que traube avait de sérieuses difficultés avec la grammaire françoise..il aggrave sérieusement son cas en allemand -si l’on ose dire.
On peut même pas compter sur ML pour lui expliquer la fonction attribut du sujet.Mézigue, je suis en vacances.Dédé, peut-être ?

Jacques Barozzi dit: à

« d’un quinquennat d’un an. »

Voire d’un septenmois ?

Jacques Barozzi dit: à

En fait, on rétrograde en IVe République, u. !

John Brown dit: à

Sauras-tu identifier la formation politique qui vaut par sa mie, et celle qui vaut par sa croûte? (rédigé par u.)

Je ne m’intéresse qu’aux trous. Ô ma Delphine !

Jacques Barozzi dit: à

4e que l’on rebaptisera 6e !
Tous debout et en choeur avec Passou, crions : « Vive le général de Gaulle ! »
Pas de feuilleton radiophonique de notre hôte, cet été ?

beiniette dit: à

Jacques Barozzi dit: 5 juillet 2013 à 12 h 14 min
onsait que dès qu’il y a possibilité de vous faire prendre parTKT vous dites moi, moi moi .
Mais on verrait que vous avez lu Alberto Manguel si vous présentiez la manière dont il conçoit la littérature .
reournez chez votre éditriche au lieu de faire l’oie blanche !ça vous v assez mal!

JC dit: à

« J’aime que « Miette » soit évoquée mais jamais son pseudo m’a fait penser à une… miette. C’est un mot étrange et plein de douceur comme ses post. »

Ah ! Christiane… Pour l’avoir visité jusqu’aux boulons de quille avec un membre éminent du comité organisateur des Voiles de St Tropez, « Miette » … c’est « Mariette » !

Schooner, plan et chantier Herreshoff, 1915, acier et teck, 42 mètres, 8 cabines somptueuses, navire qui navigue toujours et court les mers …

MARIETTE : une miette sur l’eau, mais un monde en soi, remis à neuf par une milliardaire US qui en a la passion.

John Brown dit: à

Vous êtes mal à l’aise, je suis mal à l’aise avec ce mot et les images contradictoires qu’il éveille : ce qui reste quand quelque chose a disparu. (rédigé par Christiane)

Comme ma Josette balayait les miettes sous la table après le repas, je l’ai traitée de nazie , tout en pleurant (car je songeais au peu qui reste de nos chers disparus). Obtuse comme elle est, elle n’a pas compris , et même elle s’est mise à rigoler bassement, prétendant que, quand je me mettrais à manger moins salement, elle trouverait une autre forme de solution finale pour l’élimination des miettes. « Sale SS ! » (surfeuse de surface) lui ai-je crié, tout en m’enfuyant (car elle me menaçait de son balai). Moi, viré de mon séjour comme une vulgaire miette ? Jeté aux poubelles de l’Histoire ? Depuis, nous sommes en froid.

JC dit: à

LIBEREZ JOSETTE !
JAMBRUN, DEGAGE !
(extrait de l’opérette : « Un seul Printemps ne fait pas l’Eté »…)

Polémikoeur. dit: à

Commentaires à foison,
miettes du meilleur ton,
après le billet du Patron,
pleuvent en toute discrétion.
Brisurablement.

Jacques Barozzi dit: à

Nous ne faisons pas de la politique, mais de la miettaphysique appliquée, Christiane, nuance !
Demain je vous indiquerais une recette à base de miettes de thon, promis, juré.
Pour l’heure, donnons sa recette à HR, qui semble de mauvaise humeur ?

« RECETTE DES GANSES

Chez nous, les ganses figuraient parmi les treize desserts traditionnels de Noël. A Nice, à la Chandeleur, il arrive que ces petites friandises en forme de nœuds papillons remplacent même les crêpes. En effet, à la fin du carnaval, qui s’achève avec le mercredi des Cendres, il est d’usage d’en servir une dernière fois avant que ne commence la période de jeûne du Carême. Mais c’est surtout pour les fêtes de fin d’année que ma mère en confectionnait : personnellement, nous tenions aussi beaucoup aux crêpes ! Elle plaçait alors un kilo de farine tamisée dans une jatte à laquelle elle rajoutait une bonne pincée de sel (environ 10 g), un sachet de levure chimique et 200 g de sucre en poudre. Creusant un puits au centre, elle versait huit œufs battus avec un peu de lait, comme pour une omelette, 200 g de beurre coupé en petits dés et quatre grosses cuillerées d’eau de fleur d’oranger. Elle malaxait le tout du bout des doigts, jusqu’à l’obtention d’une pâte ferme, qu’elle roulait en boule et laissait reposer une heure dans la jatte, sous un torchon. A la suite de quoi, elle coupait la boule en quatre, et, à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, l’étalait en larges feuilles d’un millimètre d’épaisseur. C’est alors que, réunis autour de la table, nous nous disputions l’unique roulette en buis pour découper des triangles ou des losanges d’une dizaine de centimètres de hauteur et moitié moindre dans les plus grandes largeurs. Ma mère grondait pour que chacun puisse participer à tour de rôle à l’opération. Nous tailladions également la base du triangle ou le centre du losange et introduisions à l’intérieur de la pâte l’une des pointes recourbée. Lorsque toutes les ganses étaient prêtes, ma mère n’avait plus qu’à les plonger dans l’huile bouillante de la friteuse, où elle les laissait cuire, les retirant progressivement avec une écumoire, sans leur laisser le temps de brunir. Tandis qu’elle les mettait à égoutter sur un torchon (le papier absorbant n’existait pas encore), nous avions tout loisir pour constater combien nos plats et irréguliers découpages s’étaient transformés en de croustillants petits beignets blonds. Chacun de nous revendiquant la paternité des plus dodues et des plus réussis, que nous voulions réserver pour notre consommation immédiate. Calmant nos ardeurs, ma mère arrosait généreusement de sucre glace chaque ganse et les plaçait ensuite dans un plat qu’elle rangeait d’autorité dans le haut du buffet : nous n’y aurions droit qu’à la fin du souper ! »

in « Les recettes de l’oncle Pistou », roman inédit de Jacky

des journées entières dans les arbres dit: à

yeah, Chiquito,
« Y a les pantins d’l’apocalypse
Qui ont voulu m’faire voir trop d’éclipses »

Avant de disparaître,- et c’est chou, non cette idée de M. Houellebecq-, il faut sauver le soldat Wallace Stevens !
Et ne pas le laisser avec ses vers grouillants d’incompris.

Ideas of order
Botaniste sur Alpe

« Les panoramas ne sont plus ce qu’ils étaient.
Le Lorrain est mort depuis de longues années
L’apostrophe est bannie sur le funiculaire.
Marx a, pour le moment,
Ruiné la Nature.

Pour moi, je mène ma vie près des feuilles
Si bien que les corridors de nuages,
Les corridors de pensées nuageuses,
Semblent être à peu près la même chose:
Je ne sais pas quoi.

Mais chez Le Lorrain, qu’on était donc proche
(Dans un monde appuyé sur des piliers,
Visible au travers d’une volée d’arches)
De la composition centrale,
Du thème essentiel.

Quelle composition trouver dans tout ceci:
Stockholm étique dans une lumière étique,
L’élévation d’une riva adriatique,
Des statues et des astres
Dépourvus de thème?

Les piliers ont chu, les arches sont délabrées,
L’hôtel à l’abandon a été condamné.
Toutefois ce panorama de désespoir
Ne saurait être la spécialité
De cet air en extase. »

http://mapage.noos.fr/gmurer0001/ws.htm

Jacques Barozzi dit: à

Ma soeur Marinette, qui a lu le texte, m’a répondu : « Tu es fou, Jacky, maman n’aurait jamais mis huit oeufs, tout au plus deux ! »
Dont acte…

JC dit: à

Marinette ?
Prémonition… yark, yark !

beiniette dit: à

. Chacun de nous revendiquant la paternité des plus dodues et des plus réussis,
« la littérature ‘est pas une histoire de réussite .
Ni la littérature ni l’art en général,ni les activités ntellectuelles créatives en général.La réussite n’a pas sa place dans le monde de l’art »
Alberto Manguel : l’escampette éditions

La mauvaise langue dit: à

À l’opposé de la dignité et de la noblesse de ce qui est solide, stable, éternel, Un. Pas une fin en soi, presque rien dès sa « naissance » puisque n’arrivant à l’existence que « déconstruite ». Apparition disparaissante. (Elena)

L’auteur de cette phrase n’est pas Elena, mais le cynique Gombrowicz.

Personne n’a su le relever dans la salle. Le petit u. s’y est laissé prendre. Des comiques, ces petits chéris.

Le postmodernisme n’est guère un émiettement des grands récits de l’Un. Comme dit mon ancienne copine de khâgne Claude Millet, il y a des Uns, il y a même des zinzins. Et Gombrowicz en fait partie. Il n’y a guère de métaphysique des miettes, il s’agit plutôt d’un existentialisme, qui, contrairement à ce qu’il prétend, n’est pas un humanisme mais le nouveau fascisme.

christiane dit: à

Mariette… miette… un bateau… Merci, JC (mais il me semble que ce bateau est trop luxueux pour évoquer Miette. Un petit voilier, une barque et le chant de l’eau.)

Méta…physique appliquée (és) ! Ah, Jacques farceur (et en cuisine au sens propre), je vous reconnais bien là !

John Brown dit: à

Vous êtes mal à l’aise, je suis mal à l’aise avec ce mot et les images contradictoires qu’il éveille : ce qui reste quand quelque chose a disparu. Et ce peut-être une envie de les faire durer ces miettes ou au contraire de s’en débarrasser. Elles portent en elles la mémoire de ce qui a été et qui n’est plus. Un vestige.
Je suis peu sensible à l’émiettement, à ceux qui le produisent et dans quelles circonstances, mais très sensible à la mémoire (même parcimonieuse) que les miettes éveillent. (rédigé par Christiane)

Ces lignes de Christiane m’ont bouleversé indiciblement, en faisant remonter à ma mémoire (tout-à-fait à la façon des miettes de la madeleine proustienne trempée dans une tasse de thé (Lipton) un vieux souvenir occulté. C’était, il y a bien des années, à Auschwitz où je m’étais rendu en pèlerinage organisé en compagnie de camarades étudiants. Pour nous recueillir plus longtemps sur les lieux de l’horreur, nous avions zappé le déjeuner. Au cours de notre visite, je fus soudain saisi d’une fringale monstre. Au bord du coma hypoglycémique, je me mis en quête éperdument de quelque nourriture. Par un hasard heureux ( enfin , je le crus tel dans l’instant) j’avisai sur la margelle d’un crématoire quelques miettes que je crus tombées de quelque sandouiche (pour adopter la graphie assoulinienne). Je les engloutis incontinent, avec l’avidité qu’on imagine. Mais à présent, éclairé par le post de Christiane, la terrible question s’est imposée à mon esprit terrifié : qu’est-ce que j’ai mangé au juste ce jour-là ? quelle horreur, mon dieu, quelle horreur ! Retrouverai-je jamais l’appétit ?

JC dit: à

Christiane,
ce matin à 8 heures nous étions déjà à quelques milles de tout port, au large, mer belle, soleil jeune, ni vent, ni vagues … rare !
(la longueur du medium ne fait rien à l’affaire, nous sommes d’accord, en mer à terre ou au ciel !)

John Brown dit: à

qu’est-ce que j’ai mangé au juste ce jour-là ? quelle horreur, mon dieu, quelle horreur ! Retrouverai-je jamais l’appétit ? (rédigé par mézigue)

Toujours l’effet proustien, voici que j’ai à nouveau sur le bout de la langue la saveur de ces quelques miettes : ça avait goût de jambon fumé. Des restes d’un sandouiche au jambon fumé ? …On se rassure comme on peut.

La mauvaise langue dit: à

Pas besoin d’être Niklaus Luhman ! On le sait depuis longtemps ! C’est pourquoi j’ai mis ma télé à la poubelle depuis des années. Et j’en sais depuis un peu plus sur le monde que tous ces bœufs de Français.

La mauvaise langue dit: à

Jambrun fonctionne comme les 2CV fatiguées par les ans, par à coups.

Polémikoeur. dit: à

Miette n’est souvent
que simple sédiment
où passe l’aliment.
Erosionnablement.

La mauvaise langue dit: à

http://lectures.revues.org/5242
Eric Charmes, La ville émiettée. Essai sur la clubbisation de la vie urbaine.

Émietteemnt des pays, émiettement de la ville, émiettement des littératures, des styles, des pensées, des affects, des corps, etc.

qui va de pair avec le mouvement inverse de globalisation des nouveaux empires autoritaires qui nous guettent. Mon,dialisation, déculturation (Richard Millet a raison), clubbisation des villes, des littératures, du journalisme (les blogs littéraires, la Rdl en est l’exemple le plus criant), ignorance galopante, pleurnicherie des affects grandiloquents en guise d’arguments (Chaloux, la grande pleureuse de la Rdl, qui aime la littérature), etc.

miettes de comptoir dit: à

« il s’agit plutôt d’un existentialisme, qui, contrairement à ce qu’il prétend, n’est pas un humanisme mais le nouveau fascisme. »

Le navigateur solitaire entre les isthmes avance à la godille, ça va être long…!

miettes de comptoir dit: à

Voilà notre Ml en plein lâchage de bribes…

miettes de comptoir dit: à

C’est le Justin bribou du blog!

La mauvaise langue dit: à

Solitaire, en effet, et qui tient à le rester. Le reste de l’humanité n’étant guère fréquentable.

JC dit: à

Michel, le merveilleux responsable de cet émiettement des âmes et des corps, c’est Passou, ce démon polymorphe ! Il est le premier, le seul, responsable de l’installation de ce trampoline fabuleux où le délicieux Abdel croise, en l’air, l’ineffable Chaloux…. BARNUM ? Deuxième clic à droite ! Merci !

La mauvaise langue dit: à

I arriba Españq 8

renato dit: à

« Solitaire, en effet, et qui tient à le rester. Le reste de l’humanité n’étant guère fréquentable. »

Ça c’est l’effet ‘‘le raisin n’est pas mûr’’.

La mauvaise langue dit: à

Ce n’est qu’un signe des temps, JC. Le grand barnum des temps modernes, vous avez trouvé le mot, la littérature carnavalesque de Gombrowicz à Houellebecq, théorisée par Jean Bessière dans un de ses opuscules, que personne ne connaît ici.

Caractéristique aussi, JC, de ce grand barnum, le fait que Gombrowicz, le Polonais, n’a pas un seul mot pour les millions de Juifs assassinés en Pologne qui ont fait de la Pologne le plus grand cimetière juif du monde. Ça c’est quand même unique dans toute la littérature mondiale, un tel déni du réel chez celui qui pourfendait l’intelligentsia du monde entier pour son refus du monde réel, et que les Polonais appelait « le Juif polonais » !

Un signe des temps de la grande catastrophe à venir.

La mauvaise langue dit: à

Je vais bientôt découvrir Saragosse et la vallée de l’Ebre où ont vécu jadis mes lointains ancêtres juifs séfarades. J’emporte la Chanson de Roland pour bouter le Sarrazin hors de ma vue ! Ce sera au moins ça…

John Brown dit: à

 » Jambrun fonctionne comme les 2CV fatiguées par les ans, par à coups. » (rédigé par LML)

Pas du tout. Ce sont les intermittences de la mémoire involontaire. Je n’ai jamais cru au fameux « univers dans une tasse de thé ». C’est trop grandiose, trop beau pour être vrai. Il s’agit manifestement d’une synthèse a posteriori. En réalité, je vois bien le Marcel entre deux crises d’asthme et deux glaviots, régurgitant à intervalles aléatoires quelque bout de souvenir. Tiens, Mémé ! (pas elle, lui. Ah, ces hésitations récucurrentes sur le sexe des anges !).

La mauvaise langue dit: à

Quand D.ieu s’émiette, ça donne ce monstre hideux du « jeune » de l’immaturité gombrowiczienne avec son label mondialisé, ses dollars, sa « gueule » et son petit culcul « culculisé »… bon pour le mariage gay ! Voilà les grandes valeurs sur lesquelles repose notre monde libéré et libéral… Et c’est au nom bientôt de la liberté qu’on nous opprimera.

renato dit: à

‘‘Astérix en Hispanie’’, pour les vacances, c’est aussi bon, et en plus il fait guide touristique…

John Brown dit: à

Caractéristique aussi, JC, de ce grand barnum, le fait que Gombrowicz, le Polonais, n’a pas un seul mot pour les millions de Juifs assassinés en Pologne qui ont fait de la Pologne le plus grand cimetière juif du monde. (rédigé par LML)

On ne saurait penser à tout.

miettes de comptoir dit: à

Arrêtez-vous à Tudela ML, vous y verrez les cigognes en centre ville sur les toits des maisons entourant la place historique…
De nuit, c’est préférable.
Vous êtes en Navarre, après, c’est L’Aragon…

John Brown dit: à

 » Quand D.ieu s’émiette  » (rédigé par LML)

…comme une vieille statue rouillée de Staline abandonnée dans une décharge, ou comme un plâtre de Bernadette après l’inondation. Même pas recyclable.

La mauvaise langue dit: à

D.ieu en miettes, ça donne un vieux con sortant de la fontaine de Jouvence/jouiVence :

« Je crois que la formule ‘l’homme veut être Dieu’ exprime fort bien les nostalgies de l’existentialisme alors que je lui en oppose une autre férocement incommensurable : ‘l’homme veut être jeune’ . » (Gombrowicz)

Et il ouvre sa « gueule » féroce pour montrer son dentier !

beiniette dit: à

Car tout est une question d’échelle
et que tout s’est composé deux faces
la naissance
monte en chantant toues leséchelles de Jacob
des orgues de la mort

puis
embrasé de belles fulgurations
le temps resplendit

Nelly Sachs Quand le souffle

Présence de la nuit

La mauvaise langue dit: à

Oui, je vais me rendre à Tudela. Merci du tuyau ! Mais avant, je passe une bonne semaine à Villanova i la Geltru sur la plage. Une collègue est en vacances à Sitges avec sa smala, on va faire la fiesta…

John Brown dit: à

L’obstination de LML à vouer Gombrowicz aux gémonies s’apparente aux tentatives d’un exorciste pour forger quelque formule conjuratoire. Vains efforts. L’insaisissable, subtil et si souvent mystérieux Gombrowicz se joue de ces manoeuvres d’encerclement. Trop compliqué et, peut-être, trop délicieusement pervers pour se laisser réduire à quelques formules. Qui peut prétendre fixer le sens d’un roman comme « Cosmos », malicieuse rêverie sur l’obsession du sens ?

u. dit: à

Salut, Mauvaise langue.
Vos monologues sont parfois poilants!

Il faudrait mettre ça en scène, station Les Halles, sur un banc, avec une barbe de 6 jours et le mythique « litron ».

C’est l’intervalle entre les posts qui est particulièrement fascinant.
On vous imagine faire des cercles en titubant
(« t’en foutrais… », « ces beaufs de Français… », où j’ai foutu ce fromage?… « nous allons à la catastrophe »… « qu’est-ce qu’il raconte encore, ce con?… « putain, j’ai soif »…)

Un côté Jacques Dufilho!

La mauvaise langue dit: à

L’émiettement de D.ieu, c’est le Barnum gouteux, JC. Le grand Barnum Bobo. Phil, une fois de plus, à trouvé le mot juste qui correspond parfaitement à notre situation de joyeuse misère.

JC dit: à

Ah ! marcher sans crainte sur les statues déboulonnées, oubliées dans un terrain protégé, loin de la capitale, marché sur Staline ! ….Staline, le grand homme cloné en bronze, tous allongés sur le dos, le bras tendu comme pour demander du papier cul ….

Quel souvenir, de l’autre côté du rideau de ferraille ! Combien en ont rêvé ? Acte si vite ramené à son importance nulle …. qu’est ce qu’on se marre !

beiniette dit: à

excuses :Présence à la nuit :
adaptés de l’allmaand par Lionel Richard

La mauvaise langue dit: à

Gombrowicz n’a vraiment rien de mystérieux, sauf pour les petits trous du culcul de la Rdl qui ne comprennent jamais rien à rien et le moindre décalage anomal transporte dans les transes de l’extase…

La mauvaise langue dit: à

Je vais aussi emporter « Souvenirs de Pologne » du même taré. Esprit facétieux dès sa prime jeunesse passée dans une famille de dingues.

Elena dit: à

Curiouser and curiouser … je pensais devoir beaucoup à Dagognet (merci Versubtil ; il y a aussi « Pour le moins »), aux livres bibliques,à Kierkegaard et à Jankélévitch, à Perrault et Bergounioux (et Michon pour le « minuscule »), (U., « dérisoire » « reste d’une opération de destruction » me vont bien aussi), mais voilà que je découvre que j’aurais cité Gombro à l’insu de mon plein gré ?
Se è vero, non l’ho MICA fatto apposta.
S’agissant de l’infime, ça ne compte sans doute pas.
Une paille ? La paille /grain de sable (on se rapproche du poil à gratter) — il bruscolo nell’occhio vs. la trave, la poutre (et là, à moins d’une onzième plaie, de termites …)

renato dit: à

Bruscoli e bruscolini, salati questi…

La mauvaise langue dit: à

Et voilà ce qu’il écrit, ce culcul de Gombrowicz dans ses « Souvenirs de Pologne », le seul opuscule que je n’ai pas encore lu de ce cynique abruti :

« Qu’est-ce qu’un ‘bon roman de masse’ ? expliquais-je à Kazio et Zaza Balinski. Cela n’implique nullement qu’il soit accessible et intéressant, noble et nourri de culture, comme chez Sinkiewicz ou Radziewiczowna. Un roman destiné aux masses — roman qui soit vraiment le leur — doit être fait de ce qui plaît vraiment aux masses, de ce qu’elles vivent. Il doit toucher les instincts les plus bas. Il doit être un déchaînement de l’imagination dans le sale, le trouble, le médiocre… Il doit être pétri de sentimentalité, de convoitise, de sottise… Il doit être obscur et bas. »

Faut imaginer Chaloux pleurant : J’aime Gombrowicz et la littérature…!

Que Gombrowicz se rassure ! On en est là aujourd’hui, plus de quarante ans après sa mort. L’obscur et le bas triomphent avec la déculturation mondiale ! Et vive la jeunesse cuculisée.

u. dit: à

Merci, christiane, pour le lien concernant Marceline Loridan, et les propos sur Joris Ivens.

Mais j’avoue que ça me serre le coeur.
Tant de générosité et d’humanité mise au service de telles causes…

Un Ivens ne doit son salut qu’à son statut de voyageur.
Il aurait été détruit par chacun des régimes qu’il a mis en images s’il en était devenu ressortissant.

La mauvaise langue dit: à

Elena dit: 5 juillet 2013 à 14 h 51 min

Mon œil !

Polémikoeur. dit: à

La gazette n’est pas au fluide
gazeux, inodore comme fétide,
ce que la miette est au solide
et la goutte(lette), au liquide.
Antiparticulièrement.

John Brown dit: à

« Gombrowicz n’a vraiment rien de mystérieux » (rédigé par LML)

Pourquoi, en effet perdre son temps à lire un écrivain qui n’a rien de mystérieux ? D’ailleurs, à lire les posts de LML, on se rend compte qu’il ne sert à rien de lire quelque écrivain que ce soit, tant il excelle à réduire le prétendu mystère de l’un ou de l’autre en quelques formules à la mords-moi-le-noeud, torchées en trois coups de cuillère à pot. LML ou l’explication-minute. LML ou Gombrowicz pour les nuls (par malheur pour lui, on ne voudrait pas de ses explications dans la célèbre collection). On frémit à l’idée d’un manuel de littérature rédigé par LML. Il n’en sera rien, heureusement pour les humanités, déjà bien menacées.

beiniette dit: à

Mauvaise Langue ce désir d’aller sur les lieux où vécurent ses aïeux, ou celui de sa propre naissance quand on n’y a pas passé quelques années ne me semblent pas le propre
des gens qui écrivent, ni de ceux dont les aïeux ont vécu sur ces lieux une histoire extraordinaire : bien des personnes le ressentent . Je ne l’ai jamais ressenti . Ile me semble pas non plus avoir été insufflé par une « théorie psychologique » et des conseils d’épanouissement , même si ceux-ci semblent avoir aujourd’hui leur part . J’ai connu aussi des personnes qui n’en voulaient rien savoir, et préféraient se contenter de ce qui leur avait été raconté par une mère ou un père des miettes d’histoire.
Comment l’expliquez -vous pour vous ce désir dont vous entretenez la flamme jusque dans les agaceries qu’il provoque chez les commentateurs?

versubtil dit: à

@Elena,

Dans la foulée, de Pierre Alechinsky, Titres et pains perdus,
notes sur les disparitions, les pertes de sens, les difficultés de transmissions, les oublis, les manques et les persistances inutiles.
Avec les survivances photographiées par Suzy Embo
figurines en mie de pain modelées par Reinhoud
miettes ornementales dessinées par rené Bertholo
Tout cela publié chez Denoël en 1965.

http://www.amorosart.com/image-work-alechinsky_titres_et_pains_perdus-4616-450-450.jpg

xlew.m dit: à

« Cent fois sur l’émietté tu re-pétriras ton ouvrage d’encre sans te repaître de ses malheurs d’endetté à la banque du roman proustien pourtant déjà délité. »
Georges-Emmanuel Clancier, Poèmes du Pain Noir.
Le défi, partagé par chaque poète et romancier, est de planifier la réception des idées, qui arrivent en cascade le matin au lever, afin de pouvoir les panifier le soir-même en une petite viennoiserie de mots peu pâtissiers mais délicieux comme du miel de Fondane sur une tranche de Delteil. Toutes traces de miettes, tombées au champ d’honneur de l’appareil de la pâte qui lorsqu’elle est cuite n’a plus d’oreilles, ne seront pas effacées de la face du soleil levain mais accueillies avec bonheur et retravaillées à la main, à la chaleur de la paume, en un golem devin fortement textué et à la parole muette.
« L’Emet était dans la miette. » (c’est aussi un peu le propos du dernier livre-expo de B-H L.)
« Always put in bed the leavening of your words in the evening to secure the wed of an even petit lever. »
Georges Palante, Poèmes du Sang Noir.
« A baker’s morning glory strengthens a glowing Laurie whose mouthwatering is already horning in. »
Steven Lawrence Kaplan, La question du pain vide et du plein complet.

Sergio dit: à

Ca peut pas être le hasard qui conglutine les trucs au même endroit ! Un attracteur, corboeuf…

Phil dit: à

Marceline Loridan…
un joli rôle dans ce remarquable petit film conjoint de Rouch et Morin, où Debray joue Rodrigue avant le Ché. rôle impensable aujourd’hui: rescapée des nazis et en faire une brocanteuse aimablement malhonnête sur les bords.
le fonctionnement en 2CV.. beau concept de la mauvaise langue. Au risque de caler, il faut appuyer sur la pédale.

Jacques Barozzi dit: à

« Au risque de caler, il faut appuyer sur la pédale. »

ML ne sait pas conduire, Phil : le monde se divise en ceux qui le savent et ceux qui le sont, conduit.
Denoël, lui, le savait…

Elena dit: à

@ La mauvaise langue 14 h 59 min

Chapeau !

beiniette dit: à

que Dante aurait joyeusement établi

r. dit: à

RECETTE DES GANSES

nous on appelle cela les oreillettes. Période Chandeleur.

beiniette dit: à

qui
il y a le texte en allemand mais le nom du traducteur -editions gallimard poésie du monde entier – n’est pas visible !

beiniette dit: à

hirudo sanguisuga Hans Magnus E
Il est deux sortes de sangsues.
les sangsues qui sont des sangsues,
et celles qui ne sont pas des sangsues.
(ce sont les nôtres).

beiniette dit: à

sous titre de Hirudo
analectes pour une instruction civique
oder : Analekten
zur staatsbürgerkunde

beiniette dit: à

excuses : traducteur Roger Pillaudin

beiniette dit: à

que le panage est la seule manière d’apprivoiser ces petits riens ; on observera d’ailleurs comment le professeur parvient à élever la mystique de la panitude à des sommets insoupçonnés.
et n’allez pas croire qu’il vous suffit d’écrire que vous êtes trépané pour quel’on croie/accepte vous puissiez vous élever seul au premier degré de cette échelle
bonne soirée

beiniette dit: à

conduire ?
il y a aussi ceux qui éconduisent, parfois avec un sourire , parfois …

beiniette dit: à

faut-il en conlure qu’il a écrit le nouveau DSM
dear saint miette ?

beiniette dit: à

pour que l’on croie/accepte que vous puissiez !

beiniette dit: à

la brosse du ramasse miettes de table est-elle l’ancêtre du lave voitures ?
un peu de généalogie et d’histoire de ces bonnes familles ne serait pas superflu

Bloom dit: à

Moment de félicité rare dans les embarras de Paris: une affiche de l’UMP retravaillée photoshop lugubre représentant un FH barré d’un cinglant « Echec! Adhérez à Lu-aime-pet! »

Les tremolos du vautour de Meaux me reviennent en mémoire… « donnez à votre saigneur la taille dont a tant besoin not’ bon roi niko 1er…donnez, vous les gueux de gauche, donnez, vous les gueux d’esstreme gauche,…donnez, vous les gueux d’esstreme centre…il faut sauver la démocratie (que nous avons abimée, ndlr)…nous vous le revaudrons, nous promettons de vous mépriser et vous conchier encore plus salement qu’avant…. il faut sauver le pluralisme (l’alternance droite droite, ndlr)…

Il fait exprès ou il est KhOn (les 2 mon général, ndlr)? Il a toujours pas compris qu’y font tous la même politique – ergo, pus besoin de Lu-aime-pet.
Echec. Et mat.

La mauvaise langue dit: à

Facile à comprendre dans mon cas, beiniette, tout s’explique par le silence de mon père, qui ne savait même pas que ses lointains ancêtres juifs étaient espagnols. Ses parents venaient du yiddishland en plus. Le concept de silence ici n’est même plus opératoire. C’est tout autre chose en réalité. D’où un désir, en tout cas, inextinguible de combler cet immense vide de la transmission qui n’a pas fonctionné et que seul l’écriture peut réparer (le Tikoun Olam, en hébreu). Il s’agit, au-delà de mon humble personne, de réparer le monde, rien de moins sinon c’est pas la peine d’écrire si ce n’est que pour parler de soi comme le disait pourtant Gombrowicz. Vous comprendrez que dans ces conditions, on ne puisse que fustiger un écrivain comme Gombrowicz qui ne représente que l’état de dégénérescence grimaçante de la vieille Europe.

Sergio dit: à

Oui ben une madeleine de quinze jours à mon avis c’est dur comme de l’âne…

La mauvaise langue dit: à

En tout cas, Passou, pas sûr que Perec n’ait pas écrit sur les miettes. Jadis il a produit un texte sur la cuisine dans un numéro spécial d’Action poétique sur ce thème, que j’ai quelque part dans mon bordel domestique. Mais pas le temps de fouiller. Je dois préparer ma valise. De toutes façon, ça me prendrais des jours pour le trouver.

La mauvaise langue dit: à

En plus beiniette, ça remonte au XVè siècle…! Personne n’aurait pu me raconter…

Sergio dit: à

Dans les romans ou les films, il y a deux choses que l’on ne voit jamais, sauf cas d’espèce : le héros vaquer aux toilettes, ou à la feuille d’impôt…

beiniette dit: à

liebe, brot, ein gespräch,
ein nachtlager, ein versprechen,
das niemand gehalten hat
poème notizbuch (carnet d’adresses
la traduction
des amours du pain des discours
un lit pour la nuit une promesse
ni par l’un ni par l’autre tenue

le poème suivant(toujours de HME) étant « bibliographie » où on peut lire
cette ortie
pourrait être signée par Proust
système réactif du deuxième degré
ultrastable
Merci mauvaise langue comme je n’ai pas suivi la RdL au temps où vous racontiez la découverte pour vous que votre père avait des lointains ancêtres espagnols,
mais il semble que vous soyez vous du nombre des gens qui écrivent, qui ont découvert des trous dans leur arbre généalogique , et en cherchent des « raisons »comme ils en font leur raison et apparemment ce ne sont pas des « miettes » !

u. dit: à

Je ne pense pas grand bien de M. Guy Sorman, mais voici une de ses miettes qui mérite l’intérêt.
C’est criant de vérité, cette reconnaissance mutuelle entre celui que De Gaulle appelait « l’arsouille » et l’increvable affairiste.

« Mon affaire Tapie
Mis en ligne le 01.07.2013 à 14:57
Guy Sorman

En 1983, un certain Bernard Tapie se lance dans le métier de repreneur qui est le contraire d’entrepreneur. Un repreneur détruit des emplois tandis qu’un entrepreneur en crée. Un repreneur a besoin d’appuis bancaires, voire de complicité qui, à l’époque, passent par le Crédit Lyonnais aux ordres de François Mitterrand. Tapie doit donc accéder à Mitterrand. Il se trouve que je connaissais les deux : Tapie parce que nous faisions du vélo ensemble dans la banlieue parisienne et le Président parce qu’il aimait bavarder avec les intellectuels de tous bords. Tapie insiste tellement que je le mentionne à Mitterrand. L’œil du Président s’alluma et il me dit – cela ne s’oublie pas : « Amenez-le moi à l’Elysée, j’adore les canailles ». Ce qui fut fait à l’occasion d’un petit-déjeuner qui, du temps de Mitterrand, durait jusqu’à deux heures. Les compères s’entendront à merveille : on connaît la suite. Ma femme ne m’a jamais pardonné d’avoir ainsi joué les entremetteurs ; mais il était difficile de résister aux pressions de l’un et de l’autre. »

Jacques Barozzi dit: à

« (…) les yeux ne lisent ni les lettres les unes après les autres, ni les mots les uns après les autres, ni les lignes les unes après les autres, mais procèdent par saccades et fixations, explorant en un même instant la totalité du champ de lecture avec une redondance opiniâtre : parcours incessants ponctués d’arrêts imperceptibles comme si, pour découvrir ce qu’il cherche, l’oeil devait balayer la page avec une agitation intense, non pas régulièrement, à la manière d’un récepteur de télévision (…), mais d’une manière aléatoire, désordonnée, répétitive, ou si l’on préfère, puisque nous sommes en pleine métaphore, comme un pigeon picorant le sol à la recherche de miettes de pain. »
(Georges Perec, 1985)

beiniette dit: à

Il y a si longtemps que je retiens de dire à P.Assouline deux vers de Nelly Sachs qui me touchent que si je devais encore l’oublier et ne plus le pouvoir, je les écris ici
Sans peau
sans yeux
Job a instruit Dieu
le poème a pour titre « chassés »

La mauvaise langue dit: à

Si, je ne peux récolter que des miettes. Mais pour un affamé c’est déjà beaucoup.

DHH dit: à

@abd el kader
le lieu evoqué par jean grenier s’appelle la promenade Letang,du nom de l’architecte urbaniste qui a conçu ce quartier de la ville et n’a aucun rapport avec un quelconque étang,comme vous semblez le penser .
dans son dernier roman Yasmina Khadra a fait la même erreur que vous;je le lui avais signalé via son editeur ;il m’a aimablement répondu qu’il corrigerait cette inexactitude pour les tirages futurs

Jacques Barozzi dit: à

« Lire, c’est d’abord extraire d’un texte des éléments signifiants, des miettes de sens, quelque chose comme des mots-clé qu’on repère, que l’on compare, que l’on retrouve (…). Ces mots-clé peuvent être des mots (…), des sonorités, des modes de mise en page, des tournures de phrase, des particularités typographiques, voire des séquences narratives entières ».
Georges Perec

beiniette dit: à

C’est étrange comme je ne me fais pas au mot gouteux, si prisé aujourd’hui sur la toile , alors que je conçois qu’il convienne assez souvent très bien .

cquéquéfontça dit: à

Ce qui est plaisant dans vos écrits Abdelkader se situe entre les faux lapsus et l’absence de sens, le manque approfondi aux références journalistiques qui consolideraient votre analyse complète du très limpide problème iraslo-palestinien ce qui présente l’avantage d’écrouter un débat pria pique(pria du verbe prier du latin ancien) qui ne manquerait pas d’ajouter du piment Allah sauce piquante et quotidienne.

John Brown dit: à

tout s’explique par le silence de mon père, qui ne savait même pas que ses lointains ancêtres juifs étaient espagnols. Ses parents venaient du yiddishland en plus (rédigé par LML)

Une fois n’est pas coutume, je me sens très proche de LML. Mon grand-père paternel Shlomo, juif polonais, fut assassiné à Auschwitz. On conçoit quelles furent mes émotions lors de ce pèlerinage au camp d’extermination, lors de mes études, pèlerinage que j’ai évoqué dans mes posts de 13h29 et 13h51. On conçoit aussi l’intensité d’angoisse où m’a jeté le post de Christiane qui m’a fait retrouver ces souvenirs. Comment la surmonter ?

bérénice dit: à

beiniette vous avez tort car la goutte est une affection qui jadis fit ravage même si aujourd’hui elle semble jugulée il vous faut observer la règle du manger maigre une fois par semaine sans rebondir ensuite sur 6 ou 10 festins car au bout du compte vos doigts de pieds seront laids et douloureux sans que personne n’ait songé à vous les piétiner.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…j’ai perdue mon âme,…
…pour des miettes d’hommes,…signé,…Dieu l’embrouille,…

…du pain, des jeux, les allocations familiales,…le vin,…l’église, les rois,…la Show-Ah,…les Oscars du cinéma,…les vibromasseurs,…

…encore l’essentiel,…l’opium des peuples,…ma pensée unique,…
…le peuple s’unit aux privilèges,…des imposteurs scientifiques,…la viseuse deviseuse,…les canotiers à Venise,…par delta-plane en canoë-hydravion,…

…les reliefs des madones,…l’opium du peuple,…au vibro-masters 3D,…

…la gestion queue du plaisir,…le choix des priorités offshore,…les abrutis à tout faire,…les esclaves collabos pour 2 sous de collections,…RRR,…collections,…les anneaux dans le nez,…
…les déphasées en combines,…
…les poètes des cercles en chambres,…
…et la crise pour les résistants participatifs,…
…la marre-miette des espérances,…château boyards,…de la renoncule en fleur,…etc,…

…l’horlogerie de Tintin en Zeppelin,…

Bloom dit: à

« Les faits grouillants dépassent l’esprit squameux »
—–
La citation originale de W. Stevens est beaucoup plus claire que cette calamiteuse traduction ne le laisse paraître. Qui plus est, elle comporte une modalisation (if one may say so) qui en fait tout le sel et lui donne un petit côté espiègle et léger:

 »The squirming facts exceed the squamous mind, If one may say so »

La formule est bâtie sur la consonance SQUirm/SQUamous, Difficile à rendre telle quelle en français.

« Squirm » n’est pas grouiller (teem, swarm), mais se tortiller (sur sa chaise; comme un vers de terre), avec une nuance de malaise, d’impatience, d’embarras, de douleur. Les faits sont difficiles à saisir (ils se tortillent), ce qui les rend inaccessibles à l’esprit squameux, calcifié, fait d’écailles, archéo…pq…
Comment traduire autrement et mieux que grouillant/squameux, qui est un faux sens et ne veut rien dire.

Deux propositions pour l’instant:

« Les faits scabreux dépassent l’esprit squameux, si l’on puit dire ».

(Scabreux rend partiellement la nuance de malaise et l’homophonie SC /SQU est préservée).

ma préférée:

« Les faits qui serpentent sont inaccessibles aux cerveaux reptiliens, si l’on puit dire ».

(on perd le son mais on gagne du sens: l’image du serpent reprend le tortillon littéral et figuratif et reptilien transcrit pas trop mal le côté archéo squameux; inaccessible est une modulation acceptable sémantiquement).

Bloom dit: à

« Les faits qui serpentent sont inaccessibles à l’esprit reptilien/aux esprits reptiliens…. »

bérénice dit: à

brain cerveau
never mind aucune importance

La mauvaise langue dit: à

Peut en frabnçais, pas « puit » ; « puis » (pouvoir n’existe qu’à la première personne du singulier, < possyo)

La mauvaise langue dit: à

Une seule solution, mon petit jambrun, vous reste plus qu’à écrire et vous faire conspuer par toute la Rdl régulièrement… C’est ça la France, notre beau pays ! Vous en savez quelque chose.

La mauvaise langue dit: à

Si j’en crois les copies du Brevet que j’ai dernièrement corrigées, la plupart des élèves de notre pays n’en sont plus là. Repérer de l’information dans un texte, passe encore, mais dès qu’il s’agit d’interpréter le texte, il n’y a plus grand monde parmi la jeunesse cuculisée française… Sauf l’élite constituée de quelques uns de mes bons élèves et d’ailleurs. Ce qu’on demande aux élèves a beau devenir de plus en plus facile chaque année, on ne sait plus manifestement en haut lieu quoi faire pour que la plupart des élèves réussissent leurs examens. Le niveau baisse d’année en année, on le voit à vue d’œil. Par rapport aux exigences du programme de 3ème, le niveau du Brevet était cette année à mille pieds en dessous. Et la plupart des élèves ne comprennent rien de rien au texte (un texte sur l’émigration de Napolitains qui partent pour l’Amérique).

christiane dit: à

@ u.(5 juillet 2013 à 14 h 58)
Des erreurs, oui… Marceline Loridan-Ivens écrit dans son livre « Ma vie balagan »(éd. R.Laffont) :
« Je n’ai pas d’amertume, ni de regret. Je ne renie pas ce que j’ai fait. J’assume mes erreurs, mes dérives, je les inscris à la fois dans mon chemin et dans l’histoire d’une époque à laquelle j’ai été très mêlée. Malgré les dérives, c’était peut-être mieux de penser qu’on pouvait changer le monde. Ce XXIe siècle commence mal, dans des contradictions qui seront un jour très sanglantes. Je suis inquiète, et en même temps, si je regarde l’époque comme on regarde un spectacle, elle m’apparaît à la fois ahurissante et formidable. Des choses se dissolvent, d’autres naissent, croissent tant bien que mal, ne sont pas encore là et pourtant font déjà trembler l’air en quête d’une forme. Mais j’ai cessé depuis longtemps de croire en un monde nouveau. L’homme est le plus terrible des prédateurs ; rien ne le changera si on n’apprend pas à l’enfant, dès le plus jeune âge, à reconnaître ce qu’il y a de pire et de meilleur en lui.(…)
Ne pas avoir de réponses aux questions de l’enfance… J’ai été beaucoup dans le pourquoi, puis un jour j’ai compris qu’il y avait des questions sans réponse. Dans le judaïsme, on dit que ce sont des questions données aux questions.(…)
J’essaie de parler à la petite fille qui est sûrement toujours en moi. Je crois qu’elle est assez timide. Je la vois avec un petit tablier, dans la campagne vosgienne, une petite valise en carton bouilli à la main. qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir dans cette valise ? Une boîte d’allumettes où étaient cachés des scarabées ? Trois billes ? Un des petits baigneurs qu’on trouvait dans les paquets de chicorée ? Seule la petite fille que j’étais le sait. Je la questionne, mais elle ne répond pas. La valise aux trésors, je suis partie avec, je suis revenue sans.(…)
Bien souvent les gens croient que les souvenirs deviennent flous, qu’ils s’effacent avec le temps, le temps auquel rien ne résiste. Pour moi, le temps ne passe pas, il n’estompe rien, il n’use rien.
Je me souviens de tout. »

Jacques Barozzi dit: à

« qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir dans cette valise ? »

« Je me souviens de tout. »

Cherchez l’erreur ?

Jacques Barozzi dit: à

82, 5% de réussite au bac cette année, on le donne ?
Faut-être vraiment nul ou génial pour le rater !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…les hameçons des vosgiens,…pas deux fois,…quand mêmes,…
…l’opium de la solidarité,…la concurrence déloyale,…etc,…

D. dit: à

L’idée qu’il faudra un jour qu’un tribunal juge ceux qui ont permis Maastricht et Schengen ne me sort pas de l’esprit. Et comme mon esprit est sain, contrairement à beaucoup d’autres, je vous laisser en tirer les conclusions.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…D,……….Ah,…Ah,…Ah,…Ah,…Ah,…

La mauvaise langue dit: à

La rédaction qui était proposée ensuite aux élèves consistait à raconter la suite de la vie de ces diables d’émigrés napolitains une fois débarqués à Long Island.

Ce fut une festival de conneries. On en parlait encore hier dans la salle des profs tellement mes collègues étaient estomaquées.

Par exemple, une grosse voiture américaine les attendent sur le quai à la sortie de la douane, ils vont à l’hôtel, un bel hôtel luxueux de NY évidemment… Ils font du shoping à NY… ils sont enthousiasmés par la vie nouvelle qui s’ouvre à eux… etc, etc.

L’un de mes pauvres cousins polonais de Lévy racontent dans une lettre en yiddish qu’ils sont bien contents comme tailleur de gagner 100 à 150 dolars et ils ne peuvent pas se permettre de fiche en l’air 50 dollars pour venir aux Etats-Unis. Mais comme on ne leur enseigne plus rien de l’histoire des Juifs de l’Est ni de la Shoah (faut surtout pas les traumatiser ces chères têtes blondes !), ils ne savent plus rien. Une véritable catastrophe, l’Ecole en France. On voit le résultat : tragique !

La mauvaise langue dit: à

Une collègue m’a raconté qu’elle avait corrigé une copie où l’élève faisait se rencontrer un de ces émigrés napolitains avec un certain Corleone… Elle me dit : C’était pas mal trouvé…!

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Naples des Deux-Sicile,…le roi bomba,…les saletés des guerres pour l’unité contraignante de la péninsule italique,…Napoléon III,…et ses Savoie de rendus pour un prêté,…
…ces français de  » napolitains  » visés et dévisés pour leurs indépendance, la liberté dans les ex-colonies royales françaises, Louisiane,…etc,…les réservistes de la mémoire latine,…pas l’ombre d’un doute,…

…Capri, Sorento, Pompei,…les touristes en boumerang,…perfides,…aussi,…la famille en somme,…heureux qui comme Ulysse à fait un long voyage,…
…de part les liens du net Cyclope de la pensée aux Opus Dei des miroirs sans teint, sans chemises, sans pantalons,…les marre – miettes d’Angélique aux Louis XIV lèche-culs,…
…l’horlogerie des sado-maso des marquis de Sade à poils de chameaux,…etc,…Bip,…Bip,…Ollé,…Ah,…

Elena dit: à

ML, il faudrait quand même me dire d’où ces phrases sont censées venir chez Gombrowicz — de cette façon, le jour où je me déciderai enfin à le lire je commencerai par ça.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…le soins de diffamer, diviser, zizanies,…
…l’échec des mats-d’eux,…perfides,…etc,…

Sergio dit: à

Mais… Elle arrive pas à le mettre, son soutif ? Elle a pas l’habitude alors…

Sergio dit: à

Boh les Castellammarais ils s’en sont bien sortis, avant que Lucky ne les zigouille…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…l’illustration du haut,…
…me fait penser à des plans d’horlogerie des travaux en cuisine du ménage,…
…les échecs à la solitude victorieuse,…en cours,…etc,…

u. dit: à

« À l’opposé de la dignité et de la noblesse de ce qui est solide, stable, éternel, Un. Pas une fin en soi, presque rien dès sa « naissance » puisque n’arrivant à l’existence que « déconstruite ». Apparition disparaissante. »

Texte évidemment écrit par un(e) français(e).
Le jour où Gombro « déconstruira »…

Kissy Croit dit: à

21h47 « The squirming facts exceed the squamous mind, If one may say so »

pour continuer sur les variations insistantes données à « tort » :

« Les faits tortueux excèdent (outrepassent ?) l’esprit retors (tordu ?), pour ainsi dire » ?

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…la classe des jacquerie et collabos – jésuites à l’ordre divin,…
…des remonte moi les bretelles à l’Oscar,…etc,…costumes deux – pièces,…soignés,…
…la Haute – Couture,…etc,…la soupe aux échalotes,…etc,…

Mme Michu dit: à

Mêmes miettes de mêmes pains secs.
Le battement d’ailes d’un papillon sera toujours plus léger que celui des moineaux.

Liturgie dit: à

‘ Mêmes miettes de mêmes pains secs. ‘

Oui avec l’eau y’avait le choix pour amour ou pain.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…queues des faux-cons,…sur-hommes,…heaumes,…

…Hamlet,…Roméo & Julette,…les romans des ruses et des travers des alouettes aux Cyclopes d’opium du peuple,…un genre Machiavel du christ à l’Oscar,…la cuisine des omelettes,…de l’origine du bing- bang,…

…les voeux des cheik – spires,…

…psy-inquisition,…des débauchages du comportement aux oeillères mondialistes,…etc,…Bip,…Ah,…etc,…

christiane dit: à

@ John Brown (5 juillet 2013 à 21 h 37)
Oh, je n’avais pas lu !
Pour des raisons différentes nous nous sommes heurtées au même impossible. Pour moi la lecture de ce livre de M.L-I et cette absence antérieure aux… « miettes », pour vous votre mémoire familiale.
La création dessinée que nous offre P.Assouline en tête du billet (« diagramme » de Daniel Spoerri)est propice à cette errance des pensées car il n’ est tracée que l’empreinte d’objets absents.

Quant à vous, Jacques, je ne vois pas « d’erreur » dans cette confrontation de la mémoire du passé terrible à Birkenau et celle de l’effacement de l’innocence de l’enfance. Oui, elle avait une valise (pas celle des scarabées) qu’elle a dû laisser à la descente des wagons (arrivée à Auschwitz) où ils avaient été entassés pendant trois jours. La mémoire d’enfance des années insouciantes est alors morte à jamais. Une enfant est entrée là-bas, une jeune femme amaigrie, affamée et hagarde est sortie du wagon à bestiaux plein de morts, à Theresienstadt.
Elle écrit :
« J’ai le sentiment que ce qui m’est arrivé n’est pas passé, que c’est toujours le présent. Même quand je n’y pense pas, j’y pense. Soudain je m’aperçois que je n’y pense pas, j’y repense. »
Ou comme l’écrit Nelly Sachs (offert par beiniette à 20h40) :
« Il y a si longtemps que je retiens de dire à P.Assouline deux vers de Nelly Sachs qui me touchent que si je devais encore l’oublier et ne plus le pouvoir, je les écris ici :
« Sans peau
sans yeux
Job a instruit Dieu
le poème a pour titre « chassés » »

beiniette dit: à

(faut surtout pas les traumatiser ces chères têtes blondes !),
il ne me semble pas que ce soit la raison et vous pouvez le tout premier accepter que ce soit beaucoup plus compliqué…

beiniette dit: à

quelques vers du poème de Emily Dicinson
Enough

God gave a loaf to every bird
bustjust a crumb to me
I dare not eat it, though I starve-

voici les derniers vers
An Indiaman- an Earl?
I deem that I with but a crumb
Am sovereign of them all

beiniette dit: à

but just a crumb to me

beiniette dit: à

Comment l’interpréter ?
Iwould prefer no to  » De la même façon, le Pudding du pauvre répond aux Miettes du riche. Dans ces contes inversés, symétriques, le vice répond à la vertu, les États-Unis à l’Angleterre, l’hypocrisie religieuse à la foi véritable. Le Paradis des célibataires est l’œuvre d’un moraliste, qui voile la satire politique sous la plus séduisante des allégories. »

beiniette dit: à

I did not know the ample bread
I was so unlike the crumb
The birds and I had often shared
In Nature’s dining-room
Hungerer E. Dickinson

JC dit: à

Les pédagogues français sont de plus en plus efficaces : plus de 80 % de réussite au Bac !

Il y a de quoi se réjouir de l’effet prodigieux de leur vertu d’enseignant, du goût de l’effort de nos gamins et de l’hypocrisie des familles qui préfèrent se féliciter plutôt que de travailler à démanteler cette usine à fausses réussites …

Camarades, tous ensemble, dégraissons le mammouth ! Réformons ! réformons !

renato dit: à

« … la foi véritable » ?! c’est une performance pour virtuoses de l’hypocrisie…

John Brown dit: à

Merci à Christiane pour son post si sensible (1h30) et qui m’a fait chaud au coeur. Dans des situations aussi difficiles que la mienne, on a besoin de compréhension.

John Brown dit: à

Facile à comprendre dans mon cas, beiniette, tout s’explique par le silence de mon père, qui ne savait même pas que ses lointains ancêtres juifs étaient espagnols. Ses parents venaient du yiddishland en plus. (rédigé par LML)

Si les grands-parents de LML venaient du yiddishland, son ascendance séfarade est pour le moins sujette à caution. Ascendance fantasmée, pour ne pas dire bidon ? Faux juif, vrai imposteur ? Cela en jette un peu plus de se prétendre séfarade que de s’avouer vulgaire ashkénaze, comme l’était mon grand-père maternel (assassiné à Auschwitz, voir plus haut).

JC dit: à

Comment régler deux problèmes fondamentaux de notre société, et d’un seul coup ? Facile….

1/ Le service public de l’Education Nationale distribue aux élèves en juin, en remplacement de l’organisation financièrement couteuse du Bac qui est supprimé, un certificat de Participation Au Savoir Standard Elémentaire, le PASSE…

2/ L’argent économisé par cette simplification de qualité est envoyé immédiatement à l’UMP pour renflouer sa caisse, mise à mal par les Sages dissipés qui sont remis immédiatement aux Maisons de Retraite compétentes !

Bon week-end !

renato dit: à

L’arbre généalogique de LML est l’une des choses le plus compliquée qu’il m’est arrivé de voir… inconscience géographique et historique ? banale mythomanie ? peu importe, l’aspect comique reste ce que cet arbre généalogique a de mieux à offrir…

r. dit: à

la goutte et c’est goûteux cela n’a rien à voir.
Les deux sont homonymes et baste.
Sur le premier l’origine serait un excès d’acide urique
atilf
Étymol. et Hist. Ca 1170 male gote dans une formule d’imprécation (BÉROUL, Tristan, éd. E. Muret, 1916); ca 1200 goute (Auberee, éd. A. Ebeling, 167). De goutte1*, parce que cette maladie était attribuée à des gouttes d’humeur viciée.

r. dit: à

Mme Michu dit: 6 juillet 2013 à 0 h 09 min
Mêmes miettes de mêmes pains secs.
Le battement d’ailes d’un papillon sera toujours plus léger que celui des moineaux.

Certes :
néanmoins, nombre de moineaux vivent plus longtemps que les papillons et nul n’est épinglé dans un musée de sciences naturelles.

JC dit: à

Les arbres généalogiques sont comme les organigrammes des sociétés et/ou des entreprises, privées ou publiques : une vaine tentative de modélisation du réel. Une approche toujours imparfaite, toujours imprécise, jamais certaine.

Car ce putain de réel vicelard est systématiquement perturbé dans le temps par des considérations entropiques malvenues, type liaison cachée, accident de l’histoire …

L’enfant de l’arbre généalogique figé est-il bien celui de ce père là …?

rose dit: à

La mauvaise langue dit: 5 juillet 2013 à 22 h 10 min
Si j’en crois les copies du Brevet que j’ai dernièrement corrigées, la plupart des élèves de notre pays n’en sont plus là. Repérer de l’information dans un texte, passe encore, mais dès qu’il s’agit d’interpréter le texte, il n’y a plus grand monde parmi la jeunesse cuculisée française… Sauf l’élite constituée de quelques uns de mes bons élèves et d’ailleurs. Ce qu’on demande aux élèves a beau devenir de plus en plus facile chaque année, on ne sait plus manifestement en haut lieu quoi faire pour que la plupart des élèves réussissent leurs examens.

Poncifs, violons, tromblons.
J’ai corrigé à la montagne 44 copies dont certaines vrillantissime et la plupart de très bon niveau. 4 ou 5 d’élèves n’ayant pas compris le sujet, une d’un élève qui m’a récité tout le cours de l’année entière sur sa copie : tout ce qu’il a appris.

Les élèves sont intelligents, vifs, doués ; certains m’ont abalobée : un qui savait tout voyait tout comprenait tout, synthétisait tout, un autre Baudelaire en herbe (qui ne s’est pas présenté à l’oral, je lui ai mis 16 à l’écrit, c’était inouï de lire cela sous la plume d’un/une jeune de 15/16 ans, une élégance, une finesse, un style à soi !). Un troisième qui m’a parlé de la conception élisabéthaine de la dramaturgie que je découvre (et aussi je découvre Michel Vinaver). J’étais sur le cul.
A l’oral, 58 candidats, personne ne m’a enthousiasmé comme à l’écrit : ils sont timides, beaux, leur savoir est en friche (ils ne pigent rien à Marguerite Duras ; faut sans doute arrêter de la leur faire lire, ou bien ils n’ont pas l’âge, ou bien ils sont trop jeunes (sic) ou bien pas assez mûrs je ne sais pas : moi je leur avais fait travailler Barrage contre le Pacifique, mais l’Amant c’est pire, et je l’avais enlevé au final craignant l’implosion ou le massacre, je m’en réjouis ; il y a d’autres profs plus courageux que moi qui l’ont laissé en texte de bac). Faudrait l’étudier à la fac Duras, pas avant ; et avoir vécu pour être capable d’en parler.

Les deux conceptions que je lis ici, réformer à tout prix (pour la reculade comme le mercredi matin ? il a fallu deux ans pour comprendre l’inanité de la semaine de quatre jours ou la grammaire et la dictée dont on réalise l’intérêt après 30 ans de placard ?) et tous des nuls, je m’insurge.

Les gosses en savent plus que nous au même âge et ils ont des champs de compétence que nous n’avons pas.

C’est vrai sans doute qu’ils ne jouent plus aux poupées, je t’habille je te déshabille pourquoi tu me parles pas ? ni aux courses de voiture dans le sable je vais te ganger, tu vas voir je vais te mettre une branlée mais ils ont d’autres jeux de l’époque.

Ni pour les passéistes, ni pour les réformistes à tout crin.

C.P. dit: à

John Brown, c’est après tout moins grave que de conchier Gombrowicz.
J’ai été suffoqué, et ai même d’abord cru à une méchante plaisanterie. Mais je n’avais pas encore lu les commentaires du billet précédent, dont les déclarations d’hier n’étaient que l’écho amoindri. A vérité, je ne comprends pas parfaitement les motifs de ce torrent d’insultes adressées à un écrivain de ce calibre. Y compris à son théâtre que vous connaissez comme moi. Au reste, et bien que l’on doive différencier leurs personnalités, ce sont, avec Gombrowicz et sur les mêmes motifs vagues, Witkiewicz et Bruno Schulz* qui passeraient à la casserole. Et pourquoi pas Kantor ? Pauvre Pologne !

Mais je n’ai guère envie de m’engueuler avec Mauvaise Langue.

* L’article de Schulz sur « Ferdydurke » pour les Cahiers Skamander en 1938 est un modèle de pénétrante intelligence.

beiniette dit: à

L’arbre généalogique de LML
je ne vois pas en quoi ça en jette .
ceux qui ont un peu lu et ont travaillé avec des psys seraient moins bavards à épiloguer sur le cas M.L.qui semble remplir sur ce blog des vides d’hébétude à la seule question de généalogies alors qu’il y en a qi s’avèrent plus compliquées plus « bizarres »
est-ce q’il en est meilleur ou moins bon professeur, et que qui puisque le billet pose étrangement la question de pédagogie de pédagogues , et….d’ennui ?

rose dit: à

vrillantissime = brillantissimes.
Je dois reconnaître toutefois qu’au bout de 30, un vertige m’a pris (parfois des nausées comme l’année durant une somme de travail à en vomir/à en crever, à vivre en apnée.
D’autres en ont corrigé 59. A l’oral, on avait tous 58 candidats ou 57. Je suis désolée de l’écrire mais 59 j’aurai pas pu : à la fin j’aurais écrit n’importe quoi sur les copies. 44 c’est ma limite perso. D’ailleurs c’étaient les profs chevronnés qui avaient 59 copies à corriger : ils pensent qu’on abuse, ils ont raison, c’est de l’abus (payés 5 euros la copie). 30 heures de boulot pour moi : 220 €. Je vous laisse juger.

passou dit: à

Merci à Bloom de 21.47 pour le nouvel éclairage de traduction. Qui change (presque) tout. Le sens ou le son, il faut choisir. Eternel dilemme.

rose dit: à

De toutes façons, s’engueuler ça sert à rien. Et cela ne fait rien avancer, ni rendre meilleur, alors pourquoi ?
Bonne journée.
Je vais travailler encore ce matin, puis, jardin, jardin, jardin. Et cueillette des petits pois.

beiniette dit: à

qui s’avèrent plus bizarres :
Dans combien de cas des maris ont choisi l’ami pour engrosser leur femme, lorsque leur couple s’avérait stérile ,même chez les médecins même avec des protagonistes d’ascendance notoirement juive, avant les techniques de procréation assistée, et la création des comités d’éthique?

renato dit: à

« … e cas M.L.qui semble remplir sur ce blog des vides d’hébétude… »

Pas plus ni moins que les commentaires produits par la vanité sans substance de beiniette et de ses psys à deux cents d’€… Enfin, ce sont des formes de spectacle comme tant d’autres… Quant à voir en quoi ça en jette, je comprends mal car ça en jette pas du tout, c’est plutôt comique… tristement comique…

rose dit: à

Ah oui, pardon : je vais essayer de m’exclure de tout conflit sur la RDL. Avant de revenir, je me suis demandée comment constituer une équipe : je ne le sais pas, pourtant cette année, j’en ai constitué une de quatre dont j’étais le pivot, mais tous à égalité ; je les ai remerciés hier publiquement.
Je me suis demandée aussi comment marchaient les trois mousquetaires -qui étaient quatre- à cheval je sais, mais encore ?. Je veux bien travailler en synergie mais je ne sais pas faire, mais prête à apprendre.

Je ne participerai pas aux bordées d’injures -cela me demande un effort énorme- mais je suis prête à le faire aussi cet effort là.

Voilà, et ce que je voulais vous dire de plus important, c’est que le sujet de bac des premières littéraires portait sur Robinson Crusoé, avec le texte source de Daniel Defoe et puis avec un poème de Paul Valéry un texte de Michel Tournier et un de Patrick Chamoiseau écrivain martiniquais.
Le sujet concernait les réécritures, était de très haut niveau et les gosses qui ont le bac le méritent : il n’y a pas de pochette surprise ; je vous le dis. Les profs qui corrigent sont très sévères, très exigeants, très impératifs sur le niveau et d’une extrême attention. J’ai noté plus souple qu’eux parce que c’est mon premier bac, peut-être mon dernier et parce que j’ai choisi d’être bienveillante. Si, à mon âge je choisis d’être la brute ou le truand, je finis en Tatie Danielle alors j’ai choisi le bon. Comme ça, sans réfléchir. Ils étaient un peu fâchés contre moi, mais ils l’ont admis.

rose dit: à

Je vous aime.

Quand je m’absente, c’est que je ne peux pas être partout à la fois.
L’ubiquité et moi ne faisons pas bon ménage.

beiniette dit: à

quelqu’un à qui a été demandé d’engrosser la femme du copain, et ménagea une rencontre, : : le prix Nobel, qui ne l’était pas encore F.Jacob qui l’a écrit .
claire ambroselli avait aussi organisé des séminaires où l’on parla de ces questions. il y eut de nombreux psys .

beiniette dit: à

il y a au moins deux sortes de gens: ceux qui disent -***, psychanalyste, mon ami,ceux qui ont lu la psy connue*** qui a écrit que les psys sont des hypocrites et s’est surement fait encore plus d’ennemis..

renato dit: à

Mater semper certa est, pater numquam…

beiniette dit: à

lequel ménagea une rencontr
quelqu’un qui détestait les psys et avait dit que le talmud interdit l’adoption c’était le professeur
Henri Baruk, né le 15 août 1897 à Saint-Avé (Morbihan) et mort le 14 juin 1999 à Saint-Maurice (Val-de-Marne) est un psychiatre français.

des journées entières dans les arbres dit: à

To share again about W.S, before to leave,

-merci à Bloom pour cette trad, à P. Assouline pour cette découverte, merci à G. Murier qui a « donné » son travail de traduction ( dispo sur la toile)-

Tentative d’épuisement d’un vers

-d’un seul vers, ce qui en limite à la fois le sens et en permet beaucoup plus, jusqu’au contresens-

Or, to put it in Wallace Stevens’ own words,
« what our eyes behold may well be the text of life, but one’s meditations on the text and the disclosures of these meditations are no less a part of the structure of reality. »

Ceci est la conclusion, que j’admire, d’un article « Querying the Connoisseur of Chaos »
(A Review of « Celebrating Wallace Stevens: The Poet of Poets in Connecticut, » held at the University of Connecticut, April 8-10, 2004)écrit par Ravi Shankar.
(lien non disponible, sauf en cache)

JC dit: à

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil … La vie en Rose ! Navrant.

beiniette dit: à

la haine de Baruk pour la psychanalyse a été si notoire que sa page wiki le rappelle ainsi
 » Par ailleurs, la doctrine psychanalytique qui met le point sur la jouissance individuelle, l’hédonisme, est contraire à l’altruisme. Par là même, elle détruit la morale et détermine une attitude d’agressivité de l’individu, ceci non seulement chez les malades, mais chez les psychanalystes eux-mêmes. Le processus du transfert comporte lui-même parfois des conséquences troubles et douteuses. La recherche de la responsabilité de la maladie risque d’aboutir à un développement excessif de la mentalité du  » bouc émissaire  » et à charger sans cesse la famille, ce qui détermine des conflits, des ruptures, des divorces et la guerre au lieu de la pacification. Enfin, la psychanalyse, si elle se poursuit trop longtemps entretient un relâchement de la volonté et une baisse de l’énergie morale, le sujet étant sans cesse replié sur lui-même »1.

renato dit: à

Depuis quand une critique ne serait que de la haine ?

des journées entières dans les arbres dit: à

JC dit: 6 juillet 2013 à 9 h 18 min

Mais non, mais non JC
Voyez-vous, que P. Assouline soit devenu un adepte du bon doc’ Sigmund lui re-vaudra- et plus d’une fois- qu’on lui rentre dedans et qu’il soit raillé, comme Job par sa femme.

Et puis votre réflexion de 8H11 est pertinente. Au-delà de quelques générations, je dirais 3 ou 4, est-on sûr d’être de la famille ?

Cela peut en perturber plus d’un.
C’est pour cela que la recherche génétique en interesse quelques uns.

On peutt conseiller à ML d’aller un arbre généalogique, celui sur la façade de la Sagrada Familia.

Sauf en Sicile, hein; mais ça c’est une autre histoire.

Bonne suite !
et profitez de « la réalité »

des journées entières dans les arbres dit: à

toutes mes confuses
On peut conseiller à ML d’aller voir un arbre généalogique

Jacques Barozzi dit: à

JB, n’avais-tu pas écrit ici un jour que tu n’avais jamais rencontré de Juifs de ta vie ? Et voilà que maintenant tu fais ton outing familial !
A quoi joues-tu ?

beiniette dit: à

depuis quand quelqu’un se mêle d’opiner de livres qu’il n’a as lus , sur des gens qu’il n’ a pas rencontrés, que ce soit des auteur anciens comme Platon ou Aristote, ou des non- auteurs, ou des impétrants auteurs ,
depuis-presque- toujours sous tous les cieux (ô combien de cieux, au fait ? )
unique remarque certains des contributeurs sur ce blog se sont rencontrés à une occasion ou une autre , soit du fait de leur désir de se rencontrer soit du fait du « hasard », au buffet après une rencontre publique (beaubourg par exemple, un vernissage etc ).
il n’est pas apparu que cela n’a(it) eu que des effets profitables à l’évolution des uns et des autres

JC dit: à

On sens bien que la rencontre d’un pseudo passoulinien avec un autre pseudo, qu’elle soit provoquée ou hasardeuse, ne peut tourner qu’au fiasco !

Ne pas confondre République des Livres, austère, sérieuse, prestigieuse et Club de Rencontres, sensuel, libertin, jouissif ….

Mensonges et Vérité !

beiniette dit: à

JB, n’avais-tu pas écrit ici un jour que tu n’avais jamais rencontré de Juifs de ta vie ? Et voilà que maintenant tu fais ton outing familial
qui croirait qu’il n’a jamais rencontré de juifs de sa vie ? donc word words, words ,
et aucune raison de croire qu’il a des aîeux morts en déportation mais qui sait ?
Et alors ?les jeux sur ce blog devraient amener à certaine réserve au moins sur ce thème « familial » , même si P.Assouline a cru bon de surfer dessus pour dynamiser son blog !

renato dit: à

Enfin ! quelqu’un lui a dit : « Non », si j’ai bien compris ce fut à Beaubourg, près du buffet, lors d’un vernissage…

renato dit: à

Les Yup’ik ou les Sioux sont évidemment moins accessibles que les juifs ou les bouddhistes…

beiniette dit: à

j’ai l’honneur de ne pas désirer être de la famille des outers de buffet et de blogs et de leur faire comprendre que ce ‘est pas non c’est non, non et nom.
un jour un psy connu, et notoirement juif dans une librairie où j’avais fait un achat voulait me passer devant : j’ai dit non, non non et non: il n’y croyait pas et me demanda… mon nom !

JC dit: à

L’Egypte en miettes civiles !

Qu’est ce qu’ils attendent, nos amis égyptiens, pour se donner un solide gouvernement tyrannique, avec un Pharaon Nouveau, un militaire éclairé, un Ramsès Internet, qui redresse la barre ?

Si les théocrates ne sont pas réduits à merci rapidement, les barbes des barbus déments repousseront sans fin grâce à la fameuse Lotion Democracy, l’imbécile invention venue de l’étranger sans foi !

beiniette dit: à

et les sioux plaid ?et les vou’m plaisez bien aussi ? veille histoire, j’en ai entendu un jour une femme en faire toute sa contribution à un colloque !

u. dit: à

Outing

Le dérisoire émélien appelle la dérision brownienne.

renato dit: à

Ce qui est ‘‘chic, élégant, côtelette’’, chez les psys connus c’est qu’ils sont connus… c’est comme chez les chanteurs de variété mais en moins smart…

JC dit: à

Cependant le concept de « outing familial » me plaît, me ravit et m’enchante. Vous imaginez le vieillard alité annonçant avant son départ définitif : « Mes enfants, je ne suis pas … mais plutôt … et vous, vous n’êtes que …! »

renato dit: à

Il y en a qui comprennent les mots et les concepts de manière excentrique. Pour certains, par exemple, les Droits de l’Homme ne sont valables que pour les hommes… les humanistes ont, évidemment, oublié les femmes…

beiniette dit: à

tel a commencé « girly  » qui finit « curly »

John Brown dit: à

Mais je n’ai guère envie de m’engueuler avec Mauvaise Langue. (rédigé par C.P.)

Moi non plus, je vous assure. Mais c’est que le bougre a un côté-pousse-au-crime. Dans la vie courante, je n’ai pas l’injure en permanence à la bouche, quoique la conduite automobile, les relations de voisinage, comme tout le monde, n’est-ce pas, des fois je me retiens à quatre. Il m’arrive de me dire que ce pourrait être agréable de discuter avec LML, c’est manifestement quelqu’un (je ne dis pas un homme, je dis quelqu’un, car on n’est jamais sûr du sexe des anges avec ces pseudos, voyez Paul Edel, eh bien il y a quelque chose de féminin dans ses posts qui m’intrigue, me troublerait presque), bref pour en revenir à LML, c’est manifestement quelqu’un de cultivé, il sait sûrement des tas de choses que je ne sais pas, mais enfin cette façon de durcir jusqu’à l’absurde des positions intenables(sur Gombrowicz, puisque c’est la dernière), de ramener à toute occasion des obsessions au parfum généralement réactionnaire,d’être imbu de la certitude de sa (problématique) supériorité intellectuelle, de prendre les autres pour des cons et de le leur faire savoir, non, j’avoue que ça coince.
J’ai eu comme d ‘autres bien du plaisir à vous lire à nouveau. Vous êtes quelqu’un qu’on aime presque immédiatement, sans vous connaître.

JC dit: à

Johnnie, c’est ce que j’ai ressenti dans nos premiers échanges virtuels … Vous êtes quelqu’un qu’on aime presque immédiatement, sans vous connaître.

John Brown dit: à

JB, n’avais-tu pas écrit ici un jour que tu n’avais jamais rencontré de Juifs de ta vie ? (rédigé par Jacques Barozzi)

Je n’ai jamais dit cela et aurait eu du mal à le dire, puisqu’une partie de ma famille (ainsi que de celle de ma femme) est d’origine juive, et nous avons bien sûr beaucoup d’amis juifs.

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