de Pierre Assouline

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La République des livres
Goûteux traité de miettaphysique

Goûteux traité de miettaphysique

Au fond, à y bien réfléchir, on pourrait le dire ainsi sans risque d’être contredit : l’humanité se divise entre ceux qui font des miettes et ceux qui les ramassent. La miette, tout le monde connaît. Inutile d’aller consulter le Littré : « Petite partie qui tombe du pain quand on le mange ou qu’on le coupe ». Mais une fois qu’on a dit cela, on n’a encore rien dit. Un monde s’ouvre. Car tout est une question d’échelle : « La miette du colosse est le quignon du nain ». Ceci étant, il faut savoir qu’on peut aborder la question de la miette soit sur le mode de l’angoisse (que faire ?) soit dans un esprit pratique (qu’en faire ?). Le dilemme est au cœur de Métaphysique de la miette (148 pages, 19 euros, Argol). L’auteur, Allen S. Weiss, ne nous est pas inconnu, et l’on se dit que ses étudiants de New York University ne doivent pas s’ennuyer avec lui ; mais son dernier livre, écrit directement en français, c’est dire à quelles extrémités le pousse sa francophilie, est assez différent par sa facture de son admirable Miroirs de l’infini. Le jardin à la française et la métaphysique au XVIIème siècle (Seuil, 1992).

Etrangement, Georges Perec est resté muet sur la miette dans sa Tentative d’épuisement d’un lieu parisien (Bourgois, 1975) alors que je puis assurer d’expérience que le pain des sandouiches s’émiette considérablement sur les tables du café de la Mairie, place Saint-Sulpice (VIème) où l’oulipien passa trois jours. Comment l’interpréter : indifférence ? rejet ? snobisme ? mépris ? On attend la thèse d’urbanistique sur l’absence de la miette dans la ville perecienne. D’autant que l’on a autrefois servi des crumbles dans cet ancien quartier général de Sempé, que le dessinateur déserta du jour où il constata que les chaises étaient enchainées les unes aux autres afin que nul ne trouble leur alignement. Notez que le crumble n’est pas cité avec désinvolture : c’est l’une des très rares recettes à la miette puisque, comme chacun sait, celle-ci sert surtout à farcir, encroûter, paner surtout : « Le véritable art de la miette, c’est le plat pané, ou la miette existe dans toute sa gloire » écrit M. Weiss pour mieux nous convaincre, croûte que croûte, que le panage est la seule manière d’apprivoiser ces petits riens ; on observera d’ailleurs comment le professeur parvient à élever la mystique de la panitude à des sommets insoupçonnés. On voit par là que la miette n’a pas d’existence gastronomique autonome, ce qui doit être dur à vivre en ces temps de revendication identitaire. On en a eu un témoignage il y a quelques mois lorsque des agriculteurs retraités ont envoyé quelque cinq cents lettres de doléances pleines de miettes de pain à l’Elysée pour faire savoir au président Hollande qu’ils en avaient assez de n’avoir que les épluchures des restes du gâteau.

Chemin faisant, il raconte des fragments de sa vie, des miettes si vous préférez, ses voyages à travers le monde, ses mésaventures, ses lectures, ses rencontres, ses visites d’expositions, bref, son allègre curiosité, mais en passant, jamais cuistre, avec l’air de ne pas y toucher, sans jamais se départir de cette légèreté qui est le sel de ce savoureux petit livre. Mais n’allez pas croire qu’il s’est contenté d’inscrire « miette » dans le moteur de recherche. Bien sûr, inévitablement, on a droit aux plus célèbres miettes de la littérature contemporaine, celle de la madeleine de Tom Proust :

 « Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, j’ai porté à mes lèvres une cuillerée de thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée de miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi » (Du côté de chez Swann, 1913)

Même si même si l’auteur a réussi à dénicher un site américain où Proust est dénoncé comme un faussaire, car aucune madeleine ne s’est jamais émietté après avoir été trempé dans du thé (ce qui est vrai, cela aurait plutôt l’effet contraire, sauf à croire, comme il nous le suggère, que la cuisinière n’avait pas mis assez de beurre dans la pâte), il a surtout puisé dans ses propres réminiscences littéraires et artistiques. Outre Artaud et quelques autres, il fait grand cas de poèmes que je n ‘ai jamais lus d’un auteur dont j’ignore tout : Connoisseurs of Chaos (1942) de Wallace Stevens. Il donne envie d’y aller voir, encore que la citation d’un vers particulièrement énigmatique doit émietter le cortex de celui qui s’acharnerait à le comprendre :

« Les faits grouillants dépassent l’esprit squameux ».

Mais il n’y a pas que les écrivains ; les philosophes aussi, mais rien sur les miettes de Kierkegaard ; et les peintres. Dubuffet pour ses matériologies ; plus récemment le plasticien Daniel Spoerri pour la mise en valeur des miettes dans sa fameuse Topographie anecdotée du hasard, précise description des objets se trouvant sur sa table ; et surtout le Chardin dont Les Apprêts d’un déjeuner l’aide comme aucune autre œuvre à pénétrer la miette dans sa profondeur ; mais pas les psychanalystes, bizarrement, malgré que le Maître y ait consacré deux pages dans sa Psychopathologie de la vie quotidienne (1901). La compagne de sa vie, qui tient une certaine place dans ce récit, qu’il l’appelle affectueusement la Lectrice, la Pulvériseuse, la Logographe, la Plumitive, l’Emietteuse, la Zizaniste, la Femme de Lettres, la Lectrice, ou la Dérangeuse, en est naturellement la dédicataire mais sous l’identité la plus inattendue qui soit : « A ma mie… »

On peut lire l’essai de M. Weiss comme un traité du chaos ambiant étant donné que le destin de toute miette de pain bien née est de se répandre en diaspora. C’est le cru du cœur d’un gastrolâtre qui sait ce que manger veut dire, et qui doit passer la moitié de son temps à faire le marché, et l’autre à cuisiner. Le tout est de ne pas se tromper de portes, ces innombrables portes qui jalonnent tant de rêves et dont l’auteur nous certifie qu’elles révèlent chez l’homme sa quête éperdue des toilettes.

On dira que tout ceci pèse de poids en regard des grands problèmes de l’heure, même s’il apparaît au fil des pages que la miette est bien la désolation du reste. Nous connaissons même un intellectuel qui, face aux problématiques soulevées par le délicieux opus de M. Weiss, lui répondrait droit dans les yeux : « Vous vous foutez de ma gueule ? ». C’est ignorer que, comme le disait déjà Bachelard, la conquête du superflu est spirituellement bien plus excitante que celle du nécessaire. Notre homme, je veux parler de l’auteur bien sûr, attention, pas frapper ! pas frapper ! est bien évidemment un maniaque. Il le faut pour établir une équation dédiée aux miettes ((surface x densité/temps), chercher le nombre d’or de la table de la salle à manger quand on s’apprête à dîner et haïr au-delà du raisonnable les couverts en plastique blanc. Weiss se défend en établissant comme un axiome que tout bon écrivain est au fond un maniaque. Ce qui n’est pas entièrement faux. Celui-là, qui passerait volontiers pour bordélique, tient que son désordre relève d’un certain ordre. Il est vrai qu’il appartient à l’école japonaise (culte de la dissymétrie) et non à l’école grecque (culte de la symétrie) de sa névrose obsessionnelle. Dans un cas comme dans l’autre, chaque chose doit être à sa place. N’allez pas imaginer pour autant que notre homme ne se nourrirait que de miettes à force de s’y identifier ; en fait, son emblème gastrobiographique est un chou, mais c’est une autre histoire, déjà racontée dans un autre livre où il apparaissait finalement comme quelqu’un d’assez chou.

On aura compris que la réussite de cet essai tient, non pas à son érudition, son humour, son absence de sérieux, son esprit décalé, son intelligence des hommes et des choses, ses rapprochements linguistiques (ah, volupté de la synonymie…) mais à tout cela lié par une écriture qui dégage un son des plus agréables. Il est si savoureux que l’on s’en voudrait d’en perdre, comment dire, une miette. En fait, si l’humanité se divise entre ceux qui rangent et ceux qui dérangent, cette méditation sur le destin de ces petites importantes nous invite, avec enthousiasme en ce qui me concerne, à rejoindre le camp des seconds, les dérangés.

(« Topographie anecdotée du hasard » , 1961, diagramme de Daniel Spoerri ; « Les apprêts d’un déjeuner » dit aussi « Le Gobelet d’argent », vers 1730, huile de Jean-Batiste Chardin, Palais des Beaux-Arts, Lille ;

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commentaires

902 Réponses pour Goûteux traité de miettaphysique

JC dit: à

Et si la miette devenait l’important de nos sociétés, de nos identités, car les empires s’effondrent, la miette reste … L’orgueilleux et infantile « Indignez-vous ! » sera judicieusement remplacé par le prosaïque riche de sens et astucieux « Emiettez-vous ! »

D’ailleurs, nos philosophes, nos politiques, tentent de « nous convaincre, croûte que croûte » que nous « émietter les uns les autres », c’est l’avenir !

Diagonal dit: à

Inutile d’aller consulter le Littré : « Petite partie qui tombe du pain quand on le mange ou qu’on le coupe ».

Autant donc aller consulter Petit Robert quand on n’a rien d’autre à f… : « Petite parcelle de pain, de gâteau qui tombe quand on le coupe ou le rompt »…
Une sacrée différence quand même pour les dérangés du second degré, orphelins de la moindre croûte à se mettre sous la langue… Billet matutinal aussi gonflé qu’un bout-rimé détumescent après coït intercrural !

Jacques Barozzi dit: à

« La miette du colosse est le quignon du nain »

« le destin de toute miette de pain bien née est de se répandre en diaspora. »

Et voilà que le colosse ML va encore venir dire au reste des nains commentateurs que nous sommes que la miette est une invention des Juifs !

Jacques Barozzi dit: à

« Autobiographie dans un chou farci » (Mercure de France, 2006).

Farci, le chou farceur Allen S. Weiss, Passou, et comme chacun le sait, pas de bonne farce sans miettes de pain.

Ma mère, Pierrette la niçoise, ne manquait jamais dans mettre :

« RECETTE DES PETITS FARCIS NIÇOIS

Un restant de viande, du pain dur en réserve, quelques légumes dans le garde-manger… Aussitôt, ma mère confectionnait l’un de ses plats maison récurrents : les petits farcis niçois. Natif d’une cité de carnaval, le Niçois aime la farce. En cuisine, cela se traduit par une manie obsessionnelle de tout farcir ! Tomate, oignon blanc, poivron, courgette ronde, aubergine, pomme de terre… Hormis les trois premiers légumes, ma mère pochait les autres puis les coupait tous en deux, les creusait délicatement et rangeait les enveloppes à farcir dans deux grands plats à gratin. Après avoir fait roussir des oignons à feu vif avec une branche de thym, elle ajoutait son reste de viande, qu’elle avait haché et complété généralement de chair à saucisse, puis laissait mijoter doucement. Au préalable, elle avait mis à tremper de la mie de pain rassis dans un bol de lait et fait cuire un plein verre de riz. Dans un grand saladier, où elle avait réservé la chair soigneusement égrainée des légumes, elle rajoutait le riz, le pain bien essoré à la main, la viande, deux œufs, du fromage râpé, du sel et du poivre, de l’ail et du persil finement hachés. Quand le tout était bien malaxé, elle n’avait plus qu’à remplir à la petite cuillère les fonds de légumes rangés serrés dans leur plat, saupoudrer de chapelure – qu’elle confectionnait elle-même en écrasant dans un torchon du pain dur à l’aide d’une bouteille en verre -, arroser chaque farci de quelques gouttes d’huile d’olive et à enfourner à chaud durant 45 minutes. A la suite de quoi, elle était tranquille pour au moins deux repas ! »
(in « Le goût de Nice »)

xlew.m dit: à

Ne pas être un client régulier de la boulangerie Stevens voilà qui est grave pour un amateur de poésie bio. Envie de vous mettre à « l’amande » (celle qui craque sous la dent) et de vous forcer à traduire toute l’oeuvre de Mandelstam du russe au japonais pour demain matin huit heures. Mister Weiss aura sûrement mangé tout son pain blanc, toute sa part de littérature française, pour mettre ainsi les mains dans le pétrin de Georges Perec. On a l’impression que cette cartographie de la miette, sa théorie, sa pratique, est auto-référentielle ; de plus en plus d’essayistes semblent chercher une voie nouvelle, peut-être même carrément une voie de sortie, qui leur permettrait de fuir toutes les contingences de leur métier (le maniement de la pâte sociologique principalement, si peu salée, si gorgée d’eau, toujours la même.) Une sociologue française, Ève Charrin, tente d’en faire l’expérience en ce moment même avec son livre, « La voiture du peuple et le sac Vuitton, L’imagianire des objets », lui aussi complètement enfoui dans la mie des boules de pain de 500g jadis cuites par les boulangers Barthes et Perec. On ne sait plus trop faire la part entre recherche sociologique pure et littérature. Tout devient flou et mou, comme des madeleines trempées dans la sueur du labeur des souvenirs qu’il faut se rappeler, ou s’imaginer de toute pièce. Tout texte devient fractal, comme tombé des restes rassis d’un texte inachevé de Benoît Mandelbrot, dont la théorie est elle-même aujourd’hui en miettes. La recherche formelle en littérature semble maintenant réservée aux sociologues qui apportent leur propre gluten pour fortifier le goût de baguette de leur livre. Leur ouvrages ont de belles croûtes bien dorées mais peu de sapidité et finissent par n’être que des miettes de miettes. Pas étonnant qu’on fasse l’impasse sur Kierkegaard dans ces conditions. Pomponnette, la petite chatte de tout boulanger des lettres qui se respecte, était danoise.

sirius dit: à

ça ne te fait pas saliver, rien que d’écrire la recette Baroze?

Jacques Barozzi dit: à

saliver des larmes, sirius…

Jacques Barozzi dit: à

Quant à la métaphysique, pas d’autre lieu plus parfait que Nice, où Nietzsche écrivit l’essentiel de son oeuvre et conçut le concept de l’éternel retour du même et dont le ciel et la mer mêlés inspirèrent à Yves Klein son fameux bleu.
Voilà aussi ce qu’écrivait Matisse à propos de ce « milieu cristallin pour l’esprit » :

« Voulez-vous que je vous dise ? Nice… pourquoi Nice ? Dans mon art, j’ai tenté de créer un milieu cristallin pour l’esprit : cette limpidité nécessaire, je l’ai trouvée en plusieurs lieux du monde, à New York, en Océanie, à Nice. Si j’avais peint dans le Nord, comme il y a trente ans, ma peinture aurait été différente : il y aurait eu des brumes, des gris, des dégradations de la couleur par la perspective. Tandis qu’à New York, les peintres, là-bas, disent : on ne peut pas peindre ici, avec ce ciel en zinc ! En réalité, c’est admirable ! Tout devient net, cristallin, précis, limpide. Nice, en ce sens, m’a aidé. Comprenez bien, ce que je peins, ce sont des objets pensés avec des moyens plastiques : si je ferme les yeux, je revois les objets mieux que les yeux ouverts, privés de leurs petits accidents, c’est cela que je peins… »
(à Louis Aragon in « Henri Matisse, roman »)

Clopine Trouillefou dit: à

Le résultat des miettes, c’est qu’il reste des trous dans l’pain. Or, la confiture, ça dégouline, ça passe par les trous d’la tartine..

(bon, ce n’est pas une remise en cause du billet du jour, qui n’est PAS une triste tartine, loin s’en faut. C’est juste que j’aime bien les frères Jacques-dormez-vous)

Clopine Trouillefou dit: à

Jacques, vous m’aviez caché que votre autre prénom était Niepce. (car Nice, c’est fort, Niepce !)

Jacques Barozzi dit: à

Ne pas manquer les rétrospectives Matisse et Picasso, entre Cannes et Nice, cet été !

Jacques Barozzi dit: à

« Nice, donc, tout à la fois :
Nizza la bella !
L’ancienne Nikaïa des Grecs
Nice la Romaine des arènes de Cimiez
Ni tout à fait française et pas vraiment italienne
Tout juste provençale et plutôt méditerranéenne
Nice la cosmopolite, qui ouvre sa baie aux anges et sa promenade aux Anglais
Nice des Russes, des Juifs et des Maghrébins
Nice de la vieille ville et des nouveaux quartiers
Nice jazz, dont le festival, à l’égal du Carnaval, jouit d’une réputation internationale.
Nice is nice… »
(op. cit.)

Jacques Barozzi dit: à

Lettre de Nietzsche à Clopine, sans passer par la case Onfray :

« Nice, 24 novembre 1885

[…] Ces jours-ci, j’ai été revigoré d’apprendre que le nom de cette ville que je ne peux quitter ni troquer contre une autre, évoque la victoire. Et si vous saviez comment s’appelle la place sur laquelle donne ma fenêtre (des arbres magnifiques, au loin de grands édifices rougeâtres, la mer et la baie des Anges à la courbe harmonieuse), c’est-à-dire : « Square des Phocéens [En français dans le texte] », vous ririez peut-être comme moi de l’extraordinaire cosmopolitisme que comporte cette alliance de mots. Des Phocéens ont réellement jadis établi ici un comptoir – mais quelque chose de victorieux et d’extra-européen s’en dégage, quelque chose de très réconfortant qui me dit : « Ici tu es à ta place ».
En effet, entre temps, j’ai essayé de Munich, Florence, Gênes – mais rien ne convient à ma vieille tête sinon Nice, sans compter quelques mois à Sils-Maria : bien que l’été soit ici, dit-on, plus revigorant encore qu’en n’importe quel lieu à l’intérieur de l’Allemagne (le soir, fraîche brise marine, les nuits un peu froides), l’air est d’une qualité incomparable, la force stimulante ne se retrouve pas ailleurs (non plus que la luminosité du ciel). »

OneNote dit: à

C’est un gnome
Si mignon
Qu’on le nomme
Champignon.
Une épingle
Fait la tringle
De son lit,
D’une miette
Son assiette
Se remplit.

Lorsqu’il mange,
Pour melon,
Une orange,
C’est bien long.
Il n’achève
Une fève
Qu’en trois fois,
Et consomme
Une pomme
Tous les mois.

etc.,etc.

xlew.m dit: à

Le billet parle de New York et de ses universités, cela nous permet de saisir l’occasion de souhaiter un happy fourth of july à C.P.
Et de siffloter « Song of a baker » des Small faces en pensant à tous les érdeliens qui sont à Londres et toujours prisonniers du joug de la couronne britannique. Quand vous déciderez-vous enfin à faire la révolution, les gars ? Les courageuses populations du monde arabe et de la sphère turque ne vous laisseront bientôt plus que des miettes. Wake up guys !

Jacques Barozzi dit: à

« l’humanité se divise entre ceux qui font des miettes et ceux qui les ramassent » (Passou)

On me pardonnera donc de répandre mes miettes ici comme des confettis !

Molly dit: à

Intercrural…
Y a l’Diagonal qu’a bien lu le dernier Irving

Jacques Barozzi dit: à

xlew.m, C.P. s’est probablement réfugié dans l’arrière-pays… niçois !

J.Ch. dit: à

chouette billet plein d’humour et qui fait saliver… tandis que de l’autre côté Popol continue à s’accrocher fébrilement au passé ressassé avec un début inévitable de sclérose sur un blog de plus en plus désertique… et dire que christiane la suffragette va encore me reprocher de péter une durite… alors là, tiens je pète !

Jacques Barozzi dit: à

Et ça sent vraiment mauvais, J. Ch !

J.Ch. dit: à

chacun ses odeurs, je ne parle pas des vôtres

u. dit: à

La presse annonce fièrement que la miette japonaise (panko パン粉) est en train de conquérir l’Amérique. La percée est foudroyante ces dix dernières années.

Sa supériorité est évidente, et la miette française doit se préparer à un combat d’arrière garde.

Cette sorte de chapelure a deux avantages comparatifs: la miette nippone reste croustillante (alors que la miette américaine devient pâteuse et molle sous la chaleur des présentoirs) et elle absorbe beaucoup moins d’huile, lors de la friture, que la miette américaine qui est plus ronde et dense.
Ça permet à la petite crevette panée de ne pas grossir et apparaître comme un monstre, ce qui décourage les jolies consommatrices.

Un des secrets (outre la proportion de levure) est que le pain qui sera ensuite émietté est cuit à l’électricité, de sorte que la miche est cuite de manière homogène, sans croûte.
On doit cette remarquable innovation aux soldats de l’Armée Impériale, lorsqu’ils faisaient leur cuisine avec les batteries de leurs tanks pour ne pas attirer l’attention.

Miette nippone banzai!

Pensez-y la prochaine fois que vous mangerez votre tonkatsu.

http://jp.wsj.com/article/SB10001424127887323760504578582771642531526.html

TKT dit: à

Le meilleur endroit pour se faire servir des petits-farcis: Josy Jo, restaurant des Hauts-de-Cagnes. Je ne savais pas, Jacques, que ces farcis étaient cuisinés avec des restes de pain. Qui dit restes, ne veut pas dire miettes, non ?
Ne riez pas de Langue Moisie, et sachez que le pain azyme en se brisant et le summum de producteur de miettes. Après vient le Bürle, sorte de petit-pain zürichois croustillant. Pour ne pas avoir de miette sur la nappe, je le fais couper en tranches.

Jacques Barozzi dit: à

L’odeur de la niçoise faisait pourtant fantasmer Jules Romains, J(e). CH(ie). dans la soupe :

« Les profondeurs des épiceries, entre les tours ajourées et les colonnes, étaient plus claires ; car les moellons de savon ont une blancheur toute voisine de l’albâtre ; et les cylindres qui contiennent haricots ou petits pois éclatent de rouge, de jaune ou de vert. Quand en outre les boîtes de sardines sont posées de chant, les unes sur les autres, le motif qu’elles forment ainsi brille comme une cuirasse d’argent.
Des femmes se pressaient, furetaient, bavardaient, patientaient, entre les tours et les colonnes. Elles sont brunes, volontiers replètes, mais vives, et sans vulgarité. Quelques-unes sveltes et nerveuses. On imagine l’odeur de leur peau (on la sentirait en s’approchant) : épicée, un peu orientale, plus dépaysante que déplaisante. Il doit en être ici de la négligence corporelle comme de ces résidus potagers qui traînassent dans les recoins et dont les fermentations condimentent la pénombre.
La place Sainte-Réparate semblait satisfaite, dans son bain de soleil, comme si toute une ville, bien close dans ses limites, y eût reconnu et fêté son centre naturel. Je n’ai pas omis de m’arrêter au kiosque. La petite vendeuse était là, et m’a souri, comme si j’étais son meilleur client. J’ai voulu faire le grand seigneur. J’ai acheté, outre les deux journaux locaux du matin, un journal de Paris, de la veille, et même une carte postale illustrée, représentant la cathédrale, que j’enverrai à Jerphanion. Je crois que l’effet a porté. La petite vendeuse m’a remercié par plusieurs sourires et œillades gracieuses, sans oublier un « merci, monsieur ! » répété au moins trois fois. Même dans la dureté des temps, le faste ici est encore abordable. Ma petite vendeuse est aussi plaisante à la lumière du grand jour qu’à celle du soir. Le soleil ne pénètre pas dans sa boîte, mais y envoie toutes sortes de reflets. Elle est frisée comme une bergère de trumeau. Elle a des lèvres grenat, un peu allongées, mais fines et enfantines, dans un teint mordoré, presque mat ; elle fait voir ses dents quand elle sourit ; deux incisives du haut sont un peu irrégulières. Son buste est déjà bien plein. Elle a des mains un peu courtes et rondes avec le poignet faiblement marqué. Je lui donne seize ou dix-sept ans. »
(in « La Douceur de la vie »)

Jacques Barozzi dit: à

Les miettes, c’est pour la chapelure, Thierry…

C.P. dit: à

Jacques, xlew.m, merci, et heureux hasard : on m’a signalé le billet alerte dont le ton lui-même évoque parfaitement Allen Weiss, que j’ai un peu fréquenté. Ecrivain épatant et connaissant bien la France. Mais je n’ai pas encore lu « Métaphysique de la miette ».

Jacques, oui, j’arrive de Gorbio : « Bien sûr nous eûmes des orages… » et quelques miettes de soleil sur une mer encore froide (à mon goût).
Les premiers commentaires sont fort niçois… et le musée Matisse installait en effet l’exposition maintenant ouverte.
Plus modestement, Gorbio prépare pour septembre l’anniversaire du grand orme du vieux village : Elmo piantato nel 1713. Le bougre résiste.

Bonne journée !

board alix dit: à

merveilleuse introduction pour comprendre ce qu’est un dépannage quand on est dans la panade..

C.P. dit: à

Pardon, renato, grossière faute de frappe : « Olmo », évidemment. Mais « ormé » en gorbarin.

Jacques Barozzi dit: à

Ah, si ce vieil orme tricentenaire et miraculeusement épargné par la graphiose pouvait parler, C.P., Gorbio n’aurait plus de secrets !

Jacques Barozzi dit: à

D’ailleurs, on pourrait dire que les arbres sont les miettes de la nature ?

Alexia N. dit: à

Si, pour une fois, les vieux croûtons et autres pains pouvaient s’empêcher de pleuvoir sur cette délicieuse critique, enlevée, primesautière, drôle d’un bout à l’autre !

versubtil dit: à

Sujet passionnant, merci pour ce texte plein d’alacrité pierre Assouline!
Mais si l’on veut parler de métaphysique, l’auteur analyse t-il le concept de croûte?
C’est aussi une petite partie de nous-même qui se détache du corps, endogène et hétérogène à la fois et la suite, liquide et puis solide.
Une des plus belles métaphores s’origine dans les œuvres d’art, comme par exemple les travaux d’épluchures de Philippe Dereux ou dans ce que l’on nomme vulgairement l’art des croûtes, ces miettes méprisables du grand art…

versubtil dit: à

D’ailleurs, Pierre Assouline avec Spoerri, il faudrait nommer une partie non négligeable des nouveaux réalistes, ceux-là même qui mirent en place un art d’accommoder les (miettes) restes…
Christo les emballe, Arman les accumule, Tinguely les fait peindre, César les fait gonfler ( comme un cake) ou les compresse,etc…etc…

Jacques Barozzi dit: à

Où l’on retrouve l’école de Nice, versubtil !
Et Ben, des miettes mots ou des mots miettes ?

Jacques Barozzi dit: à

Sans parler des miettes urbaines, d’Ernest Pignon-Ernest…

versubtil dit: à

Ben, il fait plutôt de n’importe quelle miette une œuvre d’art, Jacques!

le camp des dérangés dit: à

 » Nous connaissons même un intellectuel qui, face aux problématiques soulevées par le délicieux opus de M. Weiss, lui répondrait droit dans les yeux : « Vous vous foutez de ma gueule ? ».

Pas avant 17h, il fait sa sieste.

versubtil dit: à

à propos de Nice et de ben, Jacques, un extrait de ses poésies « éditées entièrement à la main » par l’ami feu Alain Sanchez et édité par le Génération de Gervais Jassaud.
( Préface inédite de J.M. Le Clézio..le niçois!)

VERS LA FIN CELA DEVIENT COCHON

Nice est infectée de pigeons
De vieilles Anglaises leur donnent du pain
Cela n’a rien de drôle ni d’intéressant
moi je préfère les chiens aux pigeons
J’ai vu un gros sale chien noir qui savait marcher
dans la rue
De toutes façons mes poèmes ne sont bons que vers la fin
Mais mon cher Ben cesse de te prendre pour un génie
Tu es contre l’oeuvre physique
parce que tu es incapable d’en faire une de qualité
Tu dis tout signer Duchamp l’a fait avant toi
Tu dis rien signer Manzoni l’a dit avant toi
Tu dis il faut détruire l’art Flynt l’a dit aussi
Personne ne te prend au sérieux Ben tu es triste
Mercredi (de la poésie)
Au restaurant j’ai bu un demi rosé
un monsieur est rentré avec un enfant
Un autre monsieur
une table plus loin n’a pas quitté l’enfant des yeux
Jeudi (de la poésie)
Au restaurant
j’aurais voulu savoir à quoi pensaient
ces trois femmes seules
la première à gauche qui regardait sa nourriture (viande)
et les deux autres
l’une en face de l’autre qui se regardaient
Vendredi (de la poésie)
En sortant de l’ascenseur
j’ai vu le vieux concierge de ma mère qui dormait dans
la cabine téléphonique
(…)
avril 1965.

Dans l'escalier dit: à

Jacques Barozzi dit: 4 juillet 2013 à 11 h 05 min

Point Godwin atteint par le pipilet dès le troisième commentaire.
Record toutes catégories battu.

versubtil dit: à

Il y a aussi ce fameux « poème », « BEN tu es un con » et sans malice on pourrait mettre les initiales LML à la place…
( Maintenir ce poème au chaud pour les algarades vespérales!?)

bérénice dit: à

u.12h11 amusant cet article, à regarder l’alphabet japonais je me dis que son apprentissage pare les enfants à toutes éventualités pas des vétilles ou des broutilles, sa complexité symétrique à la difficulté qui consiste à vivre dans une région du monde émiettable.

Sergio dit: à

Le SICOB, ou le salon de l’enfance ? Y a une nuance bon Dieu
!

Sergio dit: à

Déjà c’est pas le hasard c’est bourré de lignes de force ça se voit immédiatement…

Sergio dit: à

Le mieux c’est quand même les stands qui sont près du bar…

C.P. dit: à

versubtil, je reviens un instant : Vous et Jacques notez bien la place des Nouveaux Réalistes à Nice. Ce n’est pas tout à fait quitter Allen Weiss, qui connaît très bien cette ville et l’importante collection américaine du MAMAC. Il a même écrit quelques notices pour les représentants américains du mouvement Fluxus présents dans le musée, notamment George Brecht et Henry Flynt (Il a écrit par ailleurs sur Robert Filliou). A la Tisch School (en effet rattachée à NYU), je l’ai connu enseignant surtout l’histoire du cinéma. A la vérité, on peut le dire « polygraphe », s’intéressant aussi bien aux jardins et paysages qu’à la gastronomie et aux vidéastes. Pierre Assouline signale bien « Miroirs de l’Infini », mais j’ai lu avec plaisir aussi « Phantasmatic Radio », « Flamme et Festin », « Autobiographie dans un chou »… Enfin, c’est, quant à la littérature, un bon connaisseur d’Alfred Jarry et, pour note époque, de Valère Novarina, dont il a adapté quelques textes pour un montage théâtral… que je n’ai pas vu, malheureusement, et dont je ne retrouve pas de trace enregistrée.

Jacques, accord pour les « petits farcis » (sans viande, pour moi). Mais préférence pour la socca (dans le vieux Nice comme au marché de Menton) et le barbajouan (plutôt aux blettes, car on fait aussi à la courge). Enfin, les beignets de fleurs de courgette, oui !

Sergio dit: à

Proust maintenant il lui faut un Tom-tom lorsqu’il tombe de son train comme Deschanel ?

C.P. dit: à

Aïe !

« notre »
« on en fait »

JC dit: à

Voulez-vous que je vous dise ? je regrette la simplicité des affrontements anciens…

Prenons l’Egypte. Ces gros, gras, et minables machos de Frères musulmans ont couillonné le vieux Moubarak en récupérant la révolte des jeunes instruits et peu religieux. Hop ! ils se font élire et gèrent théocratiquement la révolution… Désastre ! 60 ans de préparation, mais aucune idée de ce qu’il faut faire dans un pays pour gouverner hormis « Allah est grand! ». Horreur économique. Viré, le Morsi et ses idées rétrogrades. L’Armée arrive. L’ordre règne, pour l’instant.

L’Egypte, sous surveillance, va pouvoir se remettre au travail.

Prenons la France. Une secte religieuse, ces couillons d’écologistes, des bons à rien, des fanatiques de la lampe à huile veulent instaurer en pleine crise la « transition écologique ». On en fait deux ou trois ministres, les moins cons, mais idéologues béats tout de même et c’est parti… Ils emmerdent le monde, ils font peur … Ici, en démocratie subtile, pas besoin d’armée, de tanks, de morts, pour faire un coup d’Etat, on cause entre Francs-maçons, entre énarques, entre dirigeants… Hop ! on vire la ministre, une pauvre conne qui s’y croyait, une militante obtuse …Le prétexte ? Un truc qui fait rire même les concierges !

Les lobbyistes armés ont gagné contre la secte religieuse des écolos naïfs et inutiles qui voulaient théocratiser l’énergie.

Et bien, voyez-vous, j’aime bien le côté spectaculaire égyptien et j’aurai bien adoré voir le Pingouin assigné en Corrèze pour mauvaise gestion !

JC dit: à

« Enfin, les beignets de fleurs de courgette, oui ! »

Ah ! C.P., vous savez vivre …!

TKT dit: à

Ah, les beignets de fleur de courgettes, plat si simple et si extraordinaire. Je dis simple, mais assez dur à réaliser soi-même.
Là, j’aurais bien une adresse de restaurant, mais c’est à douze heures de vol. La farce est faite de silk tofu et à l’extérieur, du foie-gras frais poêlé.

Soleil radieux dit: à

Que je l’aime ce Hollande qui pourrit chaque matin la journée du couillon de la rade.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…manger pour écrire,…le chaînon manquant,…

JC dit: à

« Que je l’aime ce Hollande »

… épouse-le, mon beau soleil, si tu en es capable !

Sergio dit: à

Ha les écolos faut pas les critiquer c’est des gars propres c’est des cousins d’oncle Wolf…

beiniette dit: à

une goutte de grammaire « vérifiée » seulement sur internet
roumi est un substantif masculin qui’a pas de féminin apparemment comme roumie !
soulagés les erdéliens ? soulagé , P.Assouline qui n’ jamais considéré les femmes que comme des idiotes incapables d’avoir une ombre de pensée assez personnelle !
quant à ce qu’on appelle le cake en france cela s’appelle le boudin de ******
il y a beaucoup de bakers , moins de Joséphine

Sergio dit: à

beiniette dit: 4 juillet 2013 à 17 h 23 min
des idiotes incapables d’avoir une ombre de pensée assez personnelle !

Si justement idio ça veut dire propre, personnel, sui generis, comme par exemple dans idiome ou idiosyncrasie…

JC dit: à

Combat perdu d’avance, beiniette !
Jamais, vous entendez, jamais vous ne nous ferez croire qu’un féministe accompli, sincère, vertueux, comme Passou serait capable de …

Phil dit: à

gouteux, jouissif, jubilatoire..vocabulaire bobo.

Bihoreau de Bellerente dit: à

J’ai commencé un roman il y a bien quinze ans qui s’intitulait justement «Les miettes». J’y traitait de ces gens qui vivent honorablement de ce que dédaignent les autres, et pas seulement
les nantis. On finit par le savoir et on leur offre tout ce qui ne nous
plaît plus. Un coup de pinceau, du tissu, et hop ces mietteurs ont
tout transformé. Critique acerbe mais jouissive de la société du
prêt-à-jeter.

u. dit: à

Les écolos veulent « affirmer leur identité ».

Pourquoi ne pas s’habiller en scouts?
C’est reconnaissable, et on a la chance d’être toujours entouré par des sourires.

r. dit: à

TKT dit: 4 juillet 2013 à 12 h 31 min
Je ne savais pas, Jacques, que ces farcis étaient cuisinés avec des restes de pain. Qui dit restes, ne veut pas dire miettes, non ?

>TKT Non : pour lier la farce (partie viande/partie légumes hachés parce que les légumes sont creusés pour y mettre la farce) on met du pain rassis en miettes deux œufs et du lait. Puis on met de la chapelure par dessus avant d’enfourner les plats. On ne fait pas le farci avec des restes.

r. dit: à

TKT dit: 4 juillet 2013 à 16 h 36 min
Ah, les beignets de fleur de courgettes, plat si simple et si extraordinaire. Je dis simple, mais assez dur à réaliser soi-même.

Ce n’est pas dur mais délicat : il faut préparer sa pâte à beignet plutôt épaisse. Cueillir les fleurs le jour même avec une tige longue pour le maniement dans la poële. Au moment du repas, les tremper rapidement dans la pâte à beignet et les jeter promptement dans l’huile d’olive bouillante. Recto-verso. Égoutter sur un sop’. Servir très chaud. Saler.
Manger.
****

r. dit: à

dans la poêle c’est mieux.

des journées entières dans les arbres dit: à

« Portons dix bons whiskys à l’avocat goujat qui fumait au zoo »

lgtps, j m ss kouché de b0nn hr. parfoi, @ pein m bouji éteint, mes yeu ce ferméent si vite ke j’ n avé pas l tps d mdir : « J m endors. » é, un demi-h apr, la pensée qu il été tps 2 cherché l’ someil m éveyét (http://www.echolaliste.com/sms.htm)

et ac momen la j pensé kil pouvé y avoir 1 erreur dans lékoition des miettes.

si densité X surface divisé par le temps au carré (!), ç’aurait eu la légèreté des miettes et la pression qu’elles exercent sur la table; la légèreté d’une pensée de Pascal, exprimée en Pa,un Newton étalé sur un mètre carré, au lieu de cette bourrative madeleine qui gâche le goût du thé, qui pèse sur l’estomac, et empêche de penser.

s’cusez-moi, les littéraires, c’était mon moment de grandeur physique.

versubtil dit: à

Pour en revenir aux miettes, celles-ci peuvent être comme des graines d’abondance, d’excès, de trop plein ou bien alors ce qui reste du maigre gâteau mal partagé ou pas partagé du tout!
Le « théoricien » des nouveaux réalistes, Pierre Restany, dans un prophétique article indique cette césure entre ces deux aspects de la pratique artistique occidentale qui colle aux pratiques sociales et politiques. Nouveau réalisme versus arte povera.

Question – Par leurs actions-spectacles, par des projets qui concernent de vastes ensembles socio-économiques, je pense notamment à Klein et à Christo, les Nouveaux Réalistes ont souvent voulu aller au-delà du mode de diffusion traditionnel de l’art. Divers groupes cinétiques allaient aussi dans ce sens en ce début des années soixante. N’est-ce pas à ce moment que d’autres modes d’insertion de l’art dans la société deviennent possibles ? N’est-ce
pas un autre aspect de ce « relais sociologique » dont vous parliez dès 1960 ?

Réponse – Le Nouveau Réalisme a sûrement contribué à débloquer la situation. On peut l’analyser comme une série de gestes par lesquels l’artiste s’affranchit de la condition normale du marché. Le plus souvent, cependant, il y revient de lui-même, exploitant le langage issu de son geste extrémiste de départ. C’est son droit le plus entier. La stratégie de l’appropriation de l’objet, comme prise directe sur la réalité, a ouvert la voie à une stratégie de l’organisation de la vie, à la création de situations qui permettent une intervention dans le contexte sociologique précis d’une ville, d’une fête, d’un lieu naturel. On s’écarte alors beaucoup du rapport traditionnel entre le produit et le marché. Si l’on s’écarte de ce rapport et si l’on veut survivre, il faut créer d’autres produits pour quelque chose qui n’est pas le marché de l’art mais une demande sociale qui existe.
C’est parce que j’ai vécu cette aventure du Nouveau Réalisme que j’ai pu parler en 1968 des « ingénieurs des loisirs », que j’ai pris fait et cause pour l’art sociologique en 1974 et que je m’intéresse aujourd’hui aux artistes qui travaillent dans le domaine de l’environnement et de l’urbanisme. C’est de cettel façon que je vois se prolonger le caractère optimiste, positif, pragmatique de l’esprit d’entreprise du Nouveau Réalisme, lan­gage du monde riche de 1960 et du pari sur la prospérité des années à venir. Une prospérité que la crise du dollar et du pétrole avaient sérieusement menacée dans les années 70 et que nous voyons à nouveau se profiler à l’horizon de nos statistiques. Je dois aux Christo mon premier contact avec la grande nature, en 1971 sur le site du Valley Curtain au Colorado. En 1978, en pleine crise du monde riche, j’ai éprouvé le besoin d’aller jusqu’au bout de l’expérience du monde pauvre. Au fin fond de l’Amazonie brésilienne, dans le bassin du Haut Rio Negro, j’ai vécu l’aventure du naturalisme intégral. Et je me suis rendu compte qu’à la ville comme dans la forêt vierge, le rapport nature-culture reste le même : « naturata » ou « naturans », la nature nous la portons en nous, elle est notre école permanente de sensibilité.
La nature du Nouveau Réalisme est l’émanation directe de l’humanisme technologique, le plus fort vecteur de l’énergie planétaire. C’est tout simplement le contraire de l’art pauvre, de la pauvreté dans l’art. »

Pierre Restany in catalogue « 1960 Les nouveaux réalistes », Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris 1986.

John Brown dit: à

cet ancien quartier général de Sempé, que le dessinateur déserta du jour où il constata que les chaises étaient enchainées les unes aux autres afin que nul ne trouble leur alignement.

On rêve au sacré dessin qu’il aurait pu en tirer, mais peut-être l’a-t-il fait.

chantal boedts dit: à

je partirais bien en croisière en égypte .. çà manque un peu de piquant ici.

Fakir dit: à

J’arrive avec mon tapis, Chantal!

quèce ki fra le fakir? dit: à

Et avec ma flûte, rien que pour toi, Chantal!
Et que tu ondules comme un serpent sans venin!

John Brown dit: à

« Les faits grouillants dépassent l’esprit squameux ».

Ah ! c’est vraiment sale ! Josette, gratte-moi mes croûtes qu’on voie ce qu’il y a dessous.

chantal boedts dit: à

tiens un fakir bas de plafond, je lance une métaphore, je me ramasse un rencart. Pénible.

John Brown dit: à

Et avec ma flûte, rien que pour toi, Chantal!
Et que tu ondules comme un serpent sans venin! (rédigé par quèce ki…)

Ah oui, mais alors, si c’est sans venin, ça manque de charme ; tout le piquant de la chose s’évanouit.

John Brown dit: à

Les croûtes, les squames, les crottes de nez et autres comédons peuvent être classés dans la catégorie des miettes de corps. Je m’étonne que M. Weiss n’y ait pas pensé. Accommodés avec une vinaigrette, un jus de citron ou une béchamel, ou nature pourquoi pas, ils sont consommables. Il y a là une source alternative de protéines, qui vaut bien celle des insectes, dont on nous rebat le cérumen. Le but, en quelque sorte, serait d’être à soi-même son propre acarien.

chantal boedts dit: à

ha moi je suis contente on sait faire beaucoup avec presque rien chez nous. On prend toujours les mêmes on change juste les rôles, abdication, fête nationale et couronnement, le kit complet. On se prend à rêver d’être ailleurs ..

des journées entières dans les arbres dit: à

Chantal, quel plaisir de vous relire ici. Un peu de blues ?
J’ai souvenir d’un texte d’une aventure en Afrique de votre composition; je me souviens … mais c’est très vague.

beiniette dit: à

un auteur-éditeur(un très lettré) a écrit « j’ai toujours peur de crier dans mon écriture ».
le même souligne que « Shakespeare dit quelque part que si chacun recevait ce qu’il mérite , personne n’échapperait au fouet »
Freud l’avait remarqué et écrit dans une lettre
à un ex-patient et ami (je me souviens bien qui )mai je ne rouvrirai pas une viennoiserie
il semble que tout le billet ait été écrit pour le mot d’esprit que ce livre a rappelé
et un rosebud un

chantal boedts dit: à

je vois que le muppet monster est en forme, bisoux !

des journées entières dans les arbres dit: à

fake, ire de l’art dit: 4 juillet 2013 à 19 h 35 min
j’avoue que cette drôlerie m’échappe, mais il a dû se passer des choses.
Des choses que j’ignore.
« Pourquoi les aspirateurs-traîneaux se vendent-ils si mal? Que pense-t-on, dans les milieux de modeste extraction, de la chicorée? Aime-t-on la purée toute faite, et pourquoi? Parce qu’elle est légère? Parce qu’elle est onctueuse? Parce qu’elle est si facile à faire: un geste et hop? Trouve-t-on vraiment que les voitures d’enfant sont chères? N’est-on pas toujours prêt à faire un sacrifice pour le confort des petits? Comment votera la Française? Aime-t-on le fromage en tube? Est-on pour ou contre les transports en commun? A quoi fait-on d’abord attention en mangeant un yaourt: à la couleur? à la consistance? au goût? au parfum naturel? Lisez-vous beaucoup, un peu, pas du tout?  »
Merci Georges

Peut-être que vos poupées ont besoin d’air ?
http://www.youtube.com/watch?v=h4ECuZcei6U

beiniette dit: à

mais
sur la viennoiserie citation « A un moment , les choses convergent ….
cela converge géographiquement et dans l’imaginaire ..
Cela ne peut pas se prévoit ne peut même pas se dire . Cela se passe comme ça, il y a des attirances.Mais il y a des affinités non électives qui solidifient les points essentiels « 

bérénice dit: à

des journées entières est-ce que si on lit bien tout de votre écholalie il sera offert de visionner une image encore plus excitante que celle qui trône au milieu de la page?

Bloom dit: à

Le grand avantage du décalage horaire est qu’on peut assister en direct à un coup d’état. La nuit dernière, la BBC qui émettait du Caire était passionnante.

Le grand désavantage d’être dans le métro parisien en pleine période d’activité de la NSA est qu’on court le risque de se faire bugger son portable, ce qui m’est arrivé 3 fois aujourd’hui près avoir prononcé le prénom ‘Mirelle’.

Miettes: le seul avantage d’un juillet hexagonal pour ceux de ma corporation est l’invitation à découvrir les ors de la République chez le premier des siens.

hamlet dit: à

whaouhh, votre article monsieur Assouline est superbe, mais avec en plus les commentaires succulents de C.P. et le succulent Jacky aux fourneaux, on atteint des niveaux proches de l’extase.
En tout cas c’est là l’humble avis d’un lecteur lambda de votre blog, un lecteur lambda un peu bêta, plus bêta que lambda.
Déjà en temps ordinaire c’est hyper intimidant d’intervenir sur votre blog, vu le niveau d’érudition, c’est pour cette raison que je préfère lire et m’abstenir d’écrire des trucs qui ne feraient que baisser le niveau.
Ce blog sans violence, sans commentaires haineux ou les trucs chaloux de greubou, ce blog juste avec C.P. et Jacky sérieux c’est le pur bonheur, la vérité si je mens, c’est le Nirvana.

r. dit: à

Miette personnage de Zola dans la Fortune des Rougon.

hamlet dit: à

bonjour Chantal ! vous vous souvenez de Miette ?

hamlet dit: à

quand je pense que sur ce blog, à une époque, il y avait une majorité de filles : Miette, Lavande, Chantal, Lucy in the sky, Ada Veen, la poupée qui fait non, Anonmyma, Hanna….
c’était le pied, elles étaient d’une intelligence, jamais agressives, elles ne cherchaient pas à en mettre plein la vue, elles étaient elles, on avait envie de leur dire : Vous les femmes, vous le charme, vos sourires nous attirent et nous désarment. Vous les anges, adorables. Et nous sommes nous les hommes pauvres diables. Avec des milliers de roses on vous entoure, on vous aime et sans le dire on vous le prouve, on se croit très forts on pense vous connaître, on vous dit toujours, vous répondez peut-être. Vous les femmes, vous notre drame, vous si douces, vous la source de nos larmes. Pauvres diables que nous sommes, vulnérables, misérables, nous les hommes…..

Hop dit: à

Oui mais attention quand même, dans une société riche, il y a tant de gâchis que les miettes ne sont pas perdues pour tout le monde.
Au sens propre, on revoit les chiffonniers d’antan, les fouilleurs de poubelle; les miettes au sens propre du concept, c’est que les hypermarchés ne jettent pas à la poubelle tout et n’importe quoi… etc…

Dans les autres sens, bof pour le moment, parce que miettes ou pas, on ne voit pas émerger ces grandes personnalités d’antan! Pour le moment les poubelleux. Le nez baissé à fouiller les poubelle, pas de grand esprit pour le moment, cela viendra cependant. Aucun doute à avoir, ça va forcément y venir à parloter! Même si beaucoup de jeunes pensent pouvoir désertés l’école publique, certes, pas parfaite mais pourtant malgré tout offrant encore quelques possibilités. L’école en France est un joyaux pour quantité de gens qui n’ont pas ça chez eux. Quantité de gens ont bravé tout, quitté la famille, le continent, affronté l’inconnu. Ils voulaient quoi? Une vie plus juste? Une vie plus facile?
Yo gamin! Ho! Tu te vantes que ton papa et ta maman en ont bavé, qu’ils ont affronté tout pour venir ici, et toi qu’est ce que tu fais à part être dealer? Tu veux affronter quoi, tu veux ramper devant qui en choisissant cette voix qui t’embarque sur la voie du pire!

Yo, yo
Yo man!

hamlet dit: à

par contre Monsieur Assouline votre copain, pour parler aux femmes c’est pas top : Pulvériseuse, Logographe, Plumitive, Emietteuse, Zizaniste, Dérangeuse…
heureusement que sa femme ne fait pas 1m84 et 90 kgs tout en muscles comme la mienne, elle lui collerait une piouf ! il se retrouverait collé au plafond comme le sparadrap du capitaine Haddock.

D. dit: à

Evangile de Jésus-Christ selon Saint-Marc
Chapitre 7, versets 24 à 30

Il partit de là et s’en alla au territoire de Tyr et de Sidon. Et étant entré dans une maison, il désirait que personne ne le sût, mais il ne put demeurer caché.
Car une femme, dont la fillette avait un esprit impur, n’eut pas plus tôt entendu parler de lui, qu’elle vint se jeter à ses pieds.
La femme était païenne, syro-phénicienne de race; elle le pria de chasser le démon hors de sa fille.
Il lui dit :  » Laissez d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens.  »
Elle lui répondit :  » Oui, Seigneur; mais les petits chiens, sous la table, mangent des miettes des enfants.  »
Il lui dit :  » A cause de cette parole, allez, le démon est sorti de votre fille.  »
S’en étant retournée à sa maison, elle trouva l’enfant couchée sur le lit et le démon sorti.

hamlet dit: à

15 mille euros le billet d’avion pour aller à NY ! c’est le prix que Carla Bruni n’a pas payé pour y aller vu que les femmes des ex présidents peuvent voyager gratos.
c’est sérieux, même si elle veut faire un tour de chameau dans le désert elle paye pas, à condition de prendre un chameau d’Air France.

D. dit: à

Ne me dites pas que vous faites frire la fleur de courgette à l’huile d’olive, r. Ça pervertit terriblement sa délicate saveur.

hamlet dit: à

salut D. !
il est bien votre extrait des Evangiles selon Saint D.

vous connaissez la Génèse le passage sur Adam et Eve ? Dieu leur donne l’ordre de ne pas manger les fruits mais un serpent les embrouille, du coup Dieu les punit. Je vous livre l’extrait :

Dieu : c’est qui qui a pris cette pomme ? Adam où et-tu ? C’est-y toi ?
Adam désognant Eve : non c’est pas moi c’est elle.
Eve désignant le serpent : non, c’est pas moi c’est ses faute à lui.
le serpent : c’est quoi cette embrouille ? j’ai vu à la télé que manger 7 fruits et légumes par jour était bon pour la santé.
Dieu : ma foi c’est exact qui a pondu cette histoire débile ?
Adam, Eve et le serpent désignant l’auteur : c’est lui !

Il faut dire que l’auteur de ce passage est un petit bonhomme très sympathique, d’ailleurs comme tous les ptits bonshommes il s’appelle Mardochée (ou Mordekhaï en VO).

Mardochée s’adressant à Dieu : hého c’est quoi cette embrouille c’est Vous qui leur avez interdit de manger des fruits !
Dieu : tu cherches à me ridiculiser avec ton texte débile !
le Serpent : je ne veux pas faire les frais de cette affaire, j’ai été instrumentalisé je ne veux pas que cela se retourne comme mon espèce.
le Serpent s’adressant à Mardochée : pourquoi tu as pris un serpent, un perroquet aurait aussi bien fait l’affaire.
Mardochée : imbécile que tu es tu sais bien qu’un perroquet ne peut pas prendre une pomme dans son bec.
le Serpent : c’est une mauvaise raison tu aurais pu choisir des fraises ou des cerises à la place des pommes. Je vous avertis il n’est pas question que je sois vistime d’une punition collective parce qu’un abruti d’écrivain a pris un serpent à la place d’un perroquet !
Dieu : le Serpent a raison, ton historie ne tient pas debout, tu me ridiculises !
Mardochée : non, je vous assure, je vais faire un tabac, je l’ai lu hier à mes trois filles elles ont adoré
Dieu : elles ont quel âge tes filles ?
Mardochée : 4, 6 et 8 ans.
Dieu : et tu l’as fait à un adulte ? à ta femme ?
Mardochée : ma femme ? elle ne veut pas lire ce que k’écris, elle n’a jamasi considéré qu’écrivain était un vrai métier, elle aurait préféré que je devienne dentiste.
Dieu : bon, je demande un time break ! ton histoire tu l’oublies et tu m’en écris une autre, avec un perroquet.
Eve : c’est bon ? je peux me rhabiller, je commence à me les peler en petite tenue.
Adam : Eve, je t’en pris c’est pas le moment, tu vois bien que nous vivons une situation de crise
Eve : n’empêche que j’..
Adam : Eve ferme là s'(il te plait
Mardochée : c’est trop tard, j’ai déjà envoyé mon manuscrit à l’éditeur
Dieu : misère de misère qui c’est qui m’a envoyé une bande de crétins pareils….

D. dit: à

par contre côté orthographe, je me défends bien, on a du mâle à me coincé.

D. dit: à

Merci hamlet. Cela démontre que les femmes sont sans arrêt à côté de la plaque et ne pensent qu’à leurs robes.

r. dit: à

Mais en fait, dis-je, le comble, mon très cher, de l’excès de liberté, tel qu’il apparaît dans une telle cité, c’est quand ceux et celles qui ont été achetés ne sont en rien moins libres que ceux qui les ont achetés. Et dans les relations des hommes avec les femmes et des femmes avec les hommes, le point où en arrivent l’égalité des droits et la liberté, nous étions près de n’en quasiment rien dire !
[563c] Pourquoi pas, pour citer Eschyle, dit-il, « dire ce qui nous est venu à la bouche à l’instant » ?
Bien sûr ! Repris-je. Et c’est ainsi que je parle. À quel point les animaux qui sont au service de l’homme sont beaucoup plus libres dans une telle cité qu’ailleurs, c’est incroyable pour qui n’en a pas eu l’expérience. Car sans mentir, les chiennes, comme dit le proverbe, deviennent en tous points semblables à leur maîtresses, et les chevaux et les ânes, habitués à aller en tout librement et fièrement, heurtent à tout instant dans la rue les passants qui ne s’écartent pas ; et tout [563d] devient ainsi gavé de liberté.
C’est, dit-il, mon propre rêve que tu me racontes là ! Car je subis bien souvent de telles mésaventures quand je vais à la campagne.
Et le résultat, dis-je, de tous ces abus accumulés, tu le conçois, c’est qu’ils rendent l’âme des citoyens si délicate qu’à l’approche de la moindre apparence de servitude, ils s’irritent et ne peuvent le supporter. Et tu sais bien qu’au bout du compte, ils n’ont plus cure des lois écrites ou non écrites afin de n’avoir jamais [563e] nulle part à supporter de maître.
O combien, dit-il, je le sais !
Eh bien, dis-je, mon très cher, tel est le beau et vigoureux commencement duquel naît la tyrannie, ce me semble.
République, VIII, 562b-563e

Platon

tout à l’huile d’olive. Tout.

Yapa dit: à

à dire, c’est bien l’homme au réfrigérateur le plus fort.

Chaloux dit: à

hamlet dit: 4 juillet 2013 à 20 h 17 min
Je vais vous faire un confidence, je trouve ça beaucoup mieux aussi. Quoique si on se penche sur la question, elle semble beaucoup plus problématique qu’on ne pourrait croire. Je viens d’acheter un gros livre paru chez L’Harmattan, Le Marché au Injures à Rome, de Philippe Dubreuil, qui m’a l’air bien intéressant. L’injure semble un ferment fertile. Et puis, c’est bien connu, qui veut faire l’ange fait la bête.

Chaloux dit: à

hamlet dit: 4 juillet 2013 à 20 h 17 min
Quant à votre extrait de la « Genèse », ce n’était peut-être pas un très bonne idée de le mettre en ligne.

John Brown dit: à

« aucune madeleine ne s’est jamais émietté »

ne s’est jamais émiettée

c'est l'trend, coco dit: à

– «Les arpenteurs : le tourisme de la mémoire». De nombreux Français consacrent leurs vacances à retracer le destin de leurs ancêtres juifs en Europe centrale.

Ces touristes de la mémoire portent un nom : les arpenteurs. Ils sont aidés par des guides locaux, qui collectent des documents d’archive et des indices sur les lieux.

(Envoyé spécial)

Turlututu chapeau pointu dit: à

Il devait partir, il est toujours là.
La bernique s’accroche à son rocher.
Le rocher n’en pense pas moins.

John Brown dit: à

le destin de toute miette de pain bien née est de se répandre en diaspora.

Ouh là, ça sent son apologie du peuple élu, ça.

Se relisent-ils parfois dit: à

21h50
Content le jean marron, tel le Chaloux moyen il a matté passou.

Eric Symak dit: à

Le pain se produit par art, la miette par incidence.

Platon, Ménon.

Hop dit: à

V République du royaume de France, une femme se penche vers la statut la plus proche de chez elle et dit’ tue moi Seigneur, je suis trop conne!, tue moi comme tu sais tué de tous les accidents cons! »
La statut ne répondit pas.
Dieu regarda la femme sur son écran de tv, il se fourra une bonne poignée de cacahuètes dans la bouche, avala une gorgée de sangria qu’il trouva un peu fade et plate, mais bonne quand même. Il tapa de toutes ses forces sur les cuisses de ses amis en disant « quand même si on les écoutait, on n’aurait plus personne à regarder! Il nous resterait que la vie des animaux! » Dieu s’amusait bien, il se fourra encore une poignée de cacahuètes dans la bouche et se tourna alors qu’il portait son énième verre de sangria.
« Euh, hé! Hé ho! Les amis, vous êtes où? Bin, on s’amusait bien! Les amis, hé ho! Vous êtes où? »
Dieu se sentit vachement seul! Dent pour dent, oeil pour oeil! Le gaillard a envoyé déluge et autres! Hum! C’est pas un bon copain, il faut éviter les vilaines relations, c’est ce qu’on dit aux enfants!
De tous les temps jusqu’à aujourd’hui, je doute que les combats et les guerres, je doute que que jadis il se soit crié au hasard « au nom de « Lucifer » ou du diable. Le cri est en général « pour l’amour de Dieu »!
Ce qui fait que beaucoup de gens sont septiques et se demandent qui est donc ce Dieu qui laisse faire à son nom autant de guerre!
« Dieu est amour! », ok ça va, non de Dieu que de massacres ne son nom! Ni Rambo, ni le squelette de Schwaerzy n’auraient pas mieux fait!

La femme haussa les épaules, la statut ne lui avait rien dit, pourtant c’était le truc des vieux, on se penche vers ces vieux machins et ça parle! C’est ce qu’elle avait entendu dire. Elle n’avait rien entendu. Elle alla comme chaque soir chercher sa ration, elle avait le droit à deux tickets par semaine. Elle mit son ticket sur le comptoir, elle fourra les 4 boîtes de munitions dans son sac et rentra chez elle vite, en ces temps de rationnement fallait pas trop tarder dans la rue quand on avait sa ration de munitions pour sa kalash! Elle rentra chez elle, ferma tous les verrous de la porte et vérifia tous les systèmes d’alarme.
Elle se déshabilla, elle prit sa douche avec ce savon aux senteurs bizarres, souvent, elle regardait l’étiquette « senteurs de fleurs », elle ignorait ce que voulait dire senteurs de fleurs, elle n’avait jamais vu de fleurs en vrai. Elle avait passé une drôle de journée en allant parler à la seule statut qui existait, l’eau coulait sur son corps. « C’est un truc de vieux radoteurs, ça n’existe pas! »

Dieu se fourra une grande poignée de cacahuète dans la bouche « hé les copains!, elle ne croit pas en moi! Elle est tout mimi avec ses gros seins et ses petites fesses! Cette eau qui coule sur son corps! Quand je pense que souvent j’ai entendu dire qu’elle avait une grande gueule! Elle a surtout une super kalash, et 4 boites de munitions par semaines! »
Dieu avala trois verres de sangria d’un coup en trinquant avec ses amis même s’il n’avait toujours pas compris qu’ils étaient tombés sur terre. A force de trinquer et de payer sa tournée, on se fait des tapes sur le dos, on rigole.
Sauf que Dieu, il s’est bien bourré la gueule, avec sa force une petite tape sur le dos, c’était un valdingue jusqu’à la terre. Résultat, les hommes ont envahi la terre qui n’avait rien demandé, les femmes ont été violentés sur cette terre qui leur appartenait, rappelons que La Terre est une femme!
Conclusion de l’état du monde actuel. Dieu cherche toujours ses copains,les hommes, qui eux cherchent Dieu; tandis que les femmes se demandent comment être débarrasser d’autant d’inconvénients à la fois.

Chaloux dit: à

Il y a un chapitre de Quoi, L’Eternité? de Marguerite Yourcenar qui s’intitule « Les Miettes de l’Enfance ».
Il y a toutes sortes de miettes.

comme n'importe qui dit: à

D 21h07 La méchante reine a-t-elle enfin joint Bethléem pour faire réparer son rétroviseur? Car sans lui serait conduire en état d’ivresse et ne point voir le phare dans la nuit le train vint à passer la barrière s’abaissa trop tard trois piétons piétinaient les petites fleurs à Sydney, c’en était fini deux.

renato dit: à

« … tandis que les femmes se demandent comment être débarrasser d’autant d’inconvénients à la fois. »

Pas seulement les femmes…

Virginia L dit: à

Un petit rien
Un petit tout
Pour métaphysiquer
C’est ce qui fait
de nous
des humains

des journées entières dans les arbres dit: à

« le culte de la dissymétrie » japonaise.
Qui ne dira jamais assez l’élégance du Hérisson !

Je pense que je vais avoir une idée à un moment dit: à

Ces quelques vers du quelque peu sévère Alceste :

Si le roi m’avait donné
Paris, sa grand’ville,
Et qu’il me fallût quitter
L’amour de ma mie,
Je dirais au roi Henri :
Reprenez votre Paris ;
J’aime mieux ma mie, ô gué
J’aime mieux ma mie.

bérénice dit: à

Dans un accès de doute j’ai soupçonné une célèbre station de radio de ne pas vouloir donner le nom du musicien fabuleux enfin d’après-midi, à classer sans suite ou dois-je consulter le programme, l’ensemble du répertoire des psychopathologies fraîchement édité?

u. dit: à

« L’humanité se divise entre ceux qui font des miettes et ceux qui les ramassent. »

Ouais.
Toute phrase commençant par « l’humanité se divise en ceux… et ceux… » m’inquiète un peu.
Je suis sûr par avance d’être dans le tiers exclu.

Je viens de m’ouvrir de cette pensée.
« C’est pure prétention », me suis-je vu répondre.
J’en ai été un instant mortifié.

Comme c’est un coeur pur qui vient de me répondre, j’en déduis qu’il nous avoir le courage lucide, sur ce blog, d’assumer un des côtés de l’alternative.
Êtes-vous émietteur ou ramasseur?
Ne biaisez pas.

C’est selon.
Il y a dans l’idée du ramassage quelque chose de désagréable, on vient après coup, on courbe l’échine, ça manque de noblesse.

L’émiétteur de son côté peut être le joyeux dilapideur, le généreux distributeur, etc.
Mais il est des spectacles plus pathétiques: le vieillard distrait qui émiette son biscuit, plein son bénard.
La miette, objet de: la fureur de l’épouse plus jeune, la résignation de la domestique, la lassitude de l’infirmière.

Mais d’un claquement de doigt, on renverse la perspective.
L’émietteur, c’est le bouffeur, le jouisseur, le libertaire hédoniste.
Ou encore, le ramasseur, c’est le patient cumulard, le capitaliste qui reporte à plus tard sa jouissance, qui amasse ces menus trésors pour en faire sa pelote, pour la transformer en capital.

Il serait temps, grand temps, de passer d’une métaphysique de la miette à une politique de la miette.

En laissant de côté les théories toutes faites de nos intelllos sur coussins d’air, de NYU à l’ENS.
En partant du peuple (j’entend par peuple le voisin non encore reconnu comme son semblable).

« Tu nous les brises », dit l’un.
« T’es vraiment à la ramasse », dit l’autre.

C’est de là qu’il faut partir.

Sergio dit: à

Hop dit: 4 juillet 2013 à 22 h 13 min
rappelons que La Terre est une femme!

Impossible ! La terre, elle, ne ment pas…

C.P. dit: à

Allons, ueda, je renchéris sur les chansons et le Midi. Pas d’intellect à la mie de pain dans ce que me chantait ma grand-mère Lucia, et qui doit dater d’une opérette des années 30 (la musique est de Vincent Scotto, je crois) :

Miette, Miette
Toi si jolie si joliette
J’aime tes yeux où resplendit
L’éclat du soleil du Midi…

La suite ?

u. dit: à

« Hop », Sergio, se fout de notre gueule avec son le/la Statue/t.
Il est très possible que ce soit profond, il faut demander aux mecs de NYU, ils nous comprennent mieux que nous-mêmes.
La dernière fois que j’ai logé Washington Square, j’ai été snobé.

J’aime la phrase suivante:

« Elle se déshabilla, elle prit sa douche avec ce savon aux senteurs bizarres, souvent, elle regardait l’étiquette « senteurs de fleurs », elle ignorait ce que voulait dire senteurs de fleurs, elle n’avait jamais vu de fleurs en vrai. « C’est un truc de vieux radoteurs, ça n’existe pas! »

It does ring a bell.
Quelle cloche?
Ça va me revenir.

whynot dit: à

let’s not

C.P. dit: à

Pas de problème, u. :

« Never ask for whom the bell tolls. It tolls for YOU. »

u. dit: à

C.P., vous venez de susciter une telle émotion que c’est est déloyal (on a sa dignité).

J’ai entendu un jour cette chanson par une vieille religieuse (soeur Cécile), j’étais voisin d’un couvent et cette femme admirable (petite soeur de St Vincent, ça ne paie pas de mine? Eh bien, ça avait été infirmière militaire en Indochine) se mit, pour me remercier d’un bouquin ordinaire, à me chanter cette chanson.

J’étais sous mon marronnier, et saisi de tant de grâce.
C’était la voix d’une de ces femmes âgées qui soudain, en chantant, retrouve une voix de jeune fille.
On est saisi comme devant un daguerréotype.
Etant de la patrie de Mistral, elle s’est mise ensuite à chanter « Mireille » (« moins bien qu’avant les Allemands ») d’abord en provençal, puis en français.
Hélas, elle est morte il y a 4 ans.

Je n’étais qu’une miette, devant une telle culture.
Une miette qui aurait voulu ramasser (enregistrer?) ces sublimes miettes, eh bien, naturellement, c’était impossible.

u. dit: à

« Never ask for whom the bell tolls. It tolls for YOU. »

Merci, C.P., je m’en vais dormir sur ces belles paroles.

Jacques Barozzi dit: à

« L’humanité se divise entre ceux qui font des miettes et ceux qui les ramassent. »

C’est en effet un peu réducteur, u.
Par le bas, mais aussi par le haut.
L’homme ne pourrait donc rien créer d’autre que des miettes ?
Aucune oeuvres ni inventions susceptibles de modifier la condition humaine ou de produire une civilisation ?
Passou nous doit quelques explications !

Elena dit: à

Mais le crumble, le pané qui refont du consistant, du ferme à partir de ce qui était le résultat d’un fractionnement, d’une fragmentation ne vont-ils pas à contresens ?
Parler de « gloire » à ce propos, quel paradoxe qui nous éloigne de la fragilité, de l’humilité de la miette, de ses affinités avec tout ce qui est « petit » (et sans grade, un aspect souligné dans le texte évangélique, que ce soit Marc déjà cité ou le passage parallèle chez Mt, où tout est « petit » ou affecté d’un diminutif, comme le mot lui-même, ψιχίον, littéralement « petit morceau », de ψίξ, ψιχος)
À l’opposé de la dignité et de la noblesse de ce qui est solide, stable, éternel, Un. Pas une fin en soi, presque rien dès sa « naissance » puisque n’arrivant à l’existence que « déconstruite ». Apparition disparaissante.

Place Saint Sulpice, les oiseaux les auront mangées bien sûr, comme dans le Petit Poucet. Infériorité organique par rapport au plus petit caillou, qui reste, à sa petite échelle, un roc. Ruine de petite taille, doublement négligeable, méprisable: parce que résidu et parce que périssable.
Transfigurée dans le tableau — où le détail peut être infime ET essentiel, où la trace du moment précédent reste conservée.

Sergio dit: à

u. dit: 4 juillet 2013 à 22 h 54 min
se fout de notre gueule

Ha non mais non c’est Emmanuel Berl, un ami du Cardinal… Euh non, du Maréchal… Mais appointé, hein ! L’a toujours eu des nègres, au demeurant, le Glorieux…

Sergio dit: à

Les miettes c’est uniquement des actes manqués faut fusiller ça intégralement… L’assymétrie c’est différent ça se paramètre : miroir ou nombre d’or ça se discute pas mal on pourrait ouvrir une nouvelle branche de la topologie tout exprès… Avec des coefficients !

Je pense que je vais avoir une idée à un moment dit: à

En désespoir de cause, incapable de trouver quoi que ce soit à dire, j’en suis réduit à relever une erreur éventuelle.

Comment relever
‘ On dira que tout ceci pèse (peu ?) de poids en regard des grands problèmes de l’heure, même s’il apparaît au fil des pages que la miette est bien la désolation du reste. ‘
autrement que sur un a-priori sémantique sur l’intention de l’auteur.

Et une fois l’erreur éventuellement corrigée, que faire de cette proposition ?

Plus que jamais auparavant, l’évolution du sens est, en un sens, l’évolution du non-sens.

Chaloux dit: à

Juste avant de partir (qu’on ne s’impatiente pas, cette fois c’est la bonne), je veux soumettre à votre sagacité ce petit extrait d’un livre que je commence à relire, et dont me frappent les premières lignes.

La scène est à Oran. Jean Grenier vous parle:

« Souvent sur la promenade de Létang, je me trouvais réconforté par cette barque renversée à la proue de laquelle s’était fixé un coquillage. Je songeais aux heures d’inutile travail, à celles de féconde paresse, aux heures où il aurait fallu apprendre, et à celle où il aurait fallu oublier. Agir et savoir, à quoi bon si l’on ne sait pas ce qu’on doit choisir? Des connaissances amassées l’une sur l’autre nous bouchent la connaissance. Nous apprenons ce qui nous est le plus inutile, et des « nouvelles » qui ne nous concernent pas. Qu’il est étrange de porter en soi un être qui dure et de ne s’intéresser qu’à ce qui lui arrive par rencontre.
……………………………………….

le soleil fait surgir sur la montagne africaine une teinte fauve qui durera tout le jour. On aimerait caresser cette bête qui s’étire jusqu’à plonger ses pieds dans la mer ».

Jean Grenier,
Inspirations Méditerranéennes.

Eric Symak dit: à

D. 23H38

C’est pas nécessairement grave mais voyez quand même un médecin.

Chaloux dit: à

La thématique des miettes n’est pas si éloignée.

Bonsoir.

Où me miette? dit: à

Je pense que je vais avoir une idée à un moment dit: 4 juillet 2013 à 23 h 33 min
Pas mal!
La miette c’est encore ce qui reste après émiettage,le résidu de ce qui a été écrasé. Le grossièrement insécable, l’atome crochu du regard, le caillou dans la chaussure de la pensée.
Les miettes ça a interpellé Spoerri encore lorsqu’il a déterré plusieurs années après, une table avec ses reliefs.
Une miette, c’est aussi un relief, un obstacle, un accident, une gène dans la dent…

Où vais-je me miette? dit: à

Les miettes ce sont les reliefs de l’ordinaire.

Elena dit: à

@ Symak 22h 07
autre versant, autre approche de la miette ou du menu morceau — à la fin du texte de l’Hippias Majeur ; là elle représente le travail philosophique, analytique, celui de Socrate accusé par son interlocuteur de couper les cheveux en quatre.
301 c (« tu ne considères pas les chose en leur ensemble », « vous détachez, vous découpez en morceau le beau ») repris en 304 a, « raclures et rognures de discours » (le passage mis par Kierkegaard en exergue du PS aux miettes philosophiques)
Ce qui est « le beau et l’élégant discours » de l’un sera vu par d’autres (Clément Rosset) comme rhétorique d’apparat, boursouflure et grandiloquence.

La grande miette dit: à

Elena : menu morceau

Je confirme ce que dit E Symak. Plusieurs miettes ensembles peuvent faire levain pour faire le pain.

Un miettre soixante-seize dit: à

« Etrangement, Georges Perec est resté muet sur la miette » Passou.

Francis Ponge aussi et plus qu’étrange, c’est étonnant!

La grande miette dit: à

Ensemble. Il s’git bien de praxis artistique, non de théorie.

Un miettre soixante-seize dit: à

@Elena
« Morceau, raclure, rognure » vous avez les termes grecs, svp, merci?

La grande miette dit: à

muet sur la miette

Par contre Thomas Bernhard dans Extinction a donné une diatribe de la miette qui comble heureusement cette lacune.

miette alors! dit: à

Ensemble, ensemble, ce n’est pas un concept.

La grande miette dit: à

morceau : κομα ? le temps de vérifier. Serait l’idée de couper + μα substantif ?

miette alors! dit: à

« Praxis artistique »..et pourquoi pas crucifix matériel pour la « miette » en bonne position, la miette.
Car si vous l’émiettez la miette, elle retourne en poussière et ce n’est vraiment pas notre intérêt!

La grande miette dit: à

κομα ?

désolé : κλασμα.

Je suis D.

Bonsoir.

Jean-ollivier dit: à

Wallace Stevens : j’ai été voir, rapidement ; voici ce que je rapporte :
Comment l’esprit humain a-t-il pu survivre à toute la littérature à laquelle il a dû faire face ? « How has the human spirit ever survived the terrific literature with which it has had to contend? » Wallace Stevens (1879-1955), « Adagia, » Opus Posthumous (1959).

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…mais, ne vous exciter pas comme cela,…
…il n’y a plus de femmes,…c’est comblé,…
…il nous reste des ultra-violets aux infra-rouges et un soupçon de rayon X,…Ah,…quand même,…
…tout le monde est passé dessus, même par elle-même,…expertise  » tutti-frutti « ,…
…usées des crayons aux manches de brosses et aux Good-ceintures,…de l’Alpha à l’Oméga,…
…les nouvelles-bibles vernies à l’eau de rose et au zeste d’aloês,…

…le pouvoir des saintes-onctions des paradis perdus et fiscaux offshore à la rose,…un coq en pâte,…et dindons des farces,…
…les caméras cachées des frontières cybernétiques sur toiles lobbyings,…les creux bien remplis de contre-bande,…la jouissance sur ordonnance,…etc,…Bip,…Bip,…Ah,…

u. dit: à

« À l’opposé de la dignité et de la noblesse de ce qui est solide, stable, éternel, Un. Pas une fin en soi, presque rien dès sa « naissance » puisque n’arrivant à l’existence que « déconstruite ». Apparition disparaissante. »

Même si je ne peux prétendre avoir compris le sens, je reçois la musique, Elena.

Un moment d’insomnie ne me permet guère de répondre, seulement de réagir, un peu comme l’amibe sur laquelle on verse du bleu de Méthylène.

L’élémentaire comme donné première, ultime, s’est appelé atome. On a ensuite scindé l’atome, mais le geste logique est le même.

Mais la miette est autre chose, elle est le produit d’une destruction qui la précède, sinon elle n’est rien.

Peut-on « naître déjà déconstruit »?
Ce paradoxe n’est soutenable que si TOUT est toujours-déjà déconstruit.
C’est douteux (quoique non absurde).

C’est aussi une affaire de temporalité.
« Tu n’es pas une miette, puisque tu as toujours-déjà été fragment, et plus encore: un fragment n’ayant jamais été partie d’un tout, d’où ta noblesse. »

Est-ce pensable?
Nos amis new-yorkais vont nous répondre.
(« Comme la différance (avec un a) est l’opération même de la temporalité, soyez sans inquiétudes », they know better).

Soyons sérieux, si cette apologie de la miette, c’est à dire du reste d’une opération de destruction est possible, elle doit accepter sa dimension tragique/ dérisoire, les deux ensembles.

Bon, il faut toujours donner des exemples.
Disons: la version dites « inachevée » (tu parles!) de l’Idiot, par Kurosawa, avec Mifune et Hara.
On regarde, et on saisit.
Ou: on regarde, et on réserve sa compréhension pour plus tard.
Meno male.

O-yasumi nasai (gomen k., ne)

Bloom dit: à

Allen S.Weiss, voilà un nom qui fleure bon le yiddishland. Quand on songe aux multitudes d’Américains à trait d’union qui, historiquement et jusqu’à assez récemment (les années 30 pour les uns, les années 60 pour les autres), ont du se contenter des miettes que l’Amérique WASP leur laissait en pâture…La tour d’ivoire des universités US a ceci
du bon qu’une fois que l’on y a atteint les niveaux les plus élevés, on voit plus loin, au-delà des frontières de l’état, de la nation, de la langue.
Qu’un universitaire de NYU écrive directement en français procure une grande satisfaction. L’inverse existe aussi, je pense notamment au livre que M. Goldring a publié chez Laurence & Wishart dans les années 90, Belfast, from loyalty to rebellion.
Ecrire dans une autre langue que celle que vous a donné la naissance, écrire dans une lange choisie, la grande affaire…

abdelkader dit: à

Chaloux merci pour cette impression de la promenade de l’etang ou j’allais me promener avec ma copine de lycee

abdelkader dit: à

Bloom: certes mais on est passes de ca au point ou toute critique academique du sionisme ou d’Israel vous coute votre carriere…viz Edward Said et al…pareil au theatre, et dans la vie culutelle US en general…c’est la nouvelle orthodoxie et elle n’est pas saine…

beiniette dit: à

jeu m’y perd

JC dit: à

En réponse à C.P. dit: 4 juillet 2013 à 22 h 54 min. (On a tous eu une grand-mère chantante qui n’a pas réussi dans le showbiz…)

Opérette « AU PAYS DU SOLEIL » (Vincent Scotto/René Sarvil)

Miette: Jenny Hélia
Titin: Henri Alibert

Titin: Miette, tu vendais des violettes
Quand je t’ai connue, souviens-toi !
Modeste, comme ces fleurs simplettes
Ta grâce me mit en émoi
Et depuis cet instant
Je chante en te voyant

Duo: Miette, Miette
Toi si jolie, si joliette
J’aime tes yeux où resplendit
L’éclat du soleil du Midi
Ma mie, jolie
Toi ma raison, toi ma folie
Mon cœur t’appartient pour toujours
Miette, des amours

Miette: Timide, tu m’as dit : «Mademoiselle
Quelle belle journée de printemps»

Titin: Moqueuse ! Va ! Je me le rappelle
Tu m’as ri au nez gentiment

Miette: Ce jour-là, souviens-t’en !
Il pleuvait à torrents

Titin: Miette, Miette
Toi si jolie, si joliette
J’aime tes yeux où resplendit
L’éclat du soleil du Midi
Ma mie, jolie
Toi ma raison, toi ma folie
Mon cœur t’appartient pour toujours
Miette, des amours

Titin/ ? : Miette, Miette
Toi si jolie, si joliette
J’aime tes yeux où resplendit
L’éclat du soleil du Midi
Ma mie, jolie
Toi ma raison, toi ma folie
Mon cœur t’appartient pour toujours
Miette, des amours

C.P. dit: à

JC, merci. Il ne me restait guère en mémoire que quatre vers sur la musique de Scotto.

des journées entières dans les arbres dit: à

« Il donne envie d’y aller voir, encore que la citation d’un vers particulièrement énigmatique doit émietter le cortex de celui qui s’acharnerait à le comprendre »,
avec un cerveau reptillien ?

 » After all the pretty contrast of life and death
Proves that these opposite things partake of one,
At least that was the theory, when bishops’ books
Resolved the world. We cannot go back to that./

The squirming facts exceed the squamous mind,
If one may say so . /

And yet relation appears,A small relation expanding like the shade
Of a cloud on sand, a shape on the side of a hill. »

renato dit: à

Eugenio Montale, La belle dame sans merci

Certo i gabbiani cantonali hanno atteso invano
le briciole di pane che io gettavo
sul tuo balcone perché tu sentissi
anche chiusa nel sonno le loro strida.

Oggi manchiamo all’appuntamento tutti e due
e il nostro breakfast gela tra cataste
per me di libri inutili e per te di reliquie
che non so: calendari, astucci, fiale e creme.

Stupefacente il tuo volto s’ostina ancora, stagliato
sui fondali di calce del mattino;
ma una vita senz’ali non lo raggiunge e il suo fuoco
soffocato è il bagliore dell’accendino.

r. dit: à

(On a tous eu une grand-mère chantante qui n’a pas réussi dans le showbiz…)
Dieu merci !

De volto, la volte-face.
De molto moult.
De Dolto l’enfant au cœur de nos préoccupations.

Ce soir, je serai en vacances.

r. dit: à

Plusieurs miettes ensemble peuvent faire levain pour faire le pain.
Non, le levain n’est pas fait de miettes.

r. dit: à

Ma mie n’êtes.

C.P. dit: à

renato, du même coup vous me faites songer à Italo Calvino rendant hommage à Eugenio Montale du « Piccolo testamento », dans la première Leçon américaine sur la « Légèreté ». Sinon des miettes, du moins la poudre délicate de lumière opposée au bitume luciférien : « …smeriglio di vetro calpestato / … Conservane la cipria nello specchietto / quando spenta ogni lampada / la sardana si farà infernale… »

La grande miette dit: à

Non, le levain n’est pas fait de miettes.

Ah c’est pour ça que le mien ratait toujours ?

La grande miette dit: à

Les miettes ce sont les reliefs de l’ordinaire.

Les reliefs relèvent, non ? Bon ben alors j’avais pas tort finalement ?

La grande miette dit: à

Les miettes sont difficiles à conjuguer : L’émiettement.

La grande miette dit: à

Eric Symak dit: Platon, Ménon.

Mais non ! mie n’est jamais incidence chez Platon. Mie n’est pas oncques.

Bloom dit: à

Vous dites vrai Abdlekader, mais il faut dire que l’antisémitisme « rabid » qui parcourt le monde musulman ( à de très rares exceptions près) renforce sa pugnacité. On n’est pas arrivé au bout de nos peines.

La grande briciola dit: à

Mie n’est pas oncques.

Mai !

Bloom dit: à

NS et les élections, rappel:

2002: affaire Karachi (15 morts)
2007: affaire Bettencourt
2002: utilisation d’argent public pour campagne privée.
(L’appel de JFC à la générosité de l’électorat qu’il méprise avait quelque chose de pathétique: comment descendre plus bas?)

On tient là un dangereux démocrate, du genre latino-italo-arabo-neuillissois (qui mal y pense)….

το μεγάλο ψίχουλο dit: à

Miettes ! Labour ! Prenez de la pain !

Eric Symak dit: à

La grande miette : mie n’est jamais incidence chez Platon.

Mais il y bien un schéma dans Ménon, de même que PA a jugé utile de présenter un schéma ici. Non ?

οι πολοι dit: à

schema = klasma.

Puo Diagonal aiutare ?

versubtil dit: à

Une autre expression,  » réduire en miettes », comme Baudelaire détruisant son « joujou », c’est une tendance métaphysique nous dit françois Dagognet dans sa  » philosophie d’un retournement » chez Encre Marine.
Il y accole une réflexion sur le sculpteur Arman…

versubtil dit: à

François Dagognet qui a écrit :

Des détritus, des déchets, de l’abject : une philosophie écologique, Empêcheurs de Penser En Rond, 1997.

versubtil dit: à

« Dans cet ouvrage très suggestif (Des détritus, des déchets, de l’Abject. Une philosophie écologique, Synthélabo/Les Empêcheurs de penser en rond, 1997), François Dagognet avait commencé à fonder l’abjectologie, science philosophique des êtres dégradés, dégoûtants et insignifiants, classe incluant les détritus et les déchets, les objets cassés et les emballages. Le geste philosophique qu’il instituait visait à substituer au « catharisme » de l’ontologie dominante (variante du platonisme appliquée à la matière, ou désir du « pur ») une attitude résolument leibnizienne (puisque l’auteur de la Monadologie considérait que chaque portion de matière « peut être conçue comme un jardin plein de plantes et comme un étang plein de poissons »). La matière usée et dégradée regorge d’être. Il faut apprécier la puissance de ce geste, sa pertinence pour une ontologie enfin totale. »
Voir,recueillir les miettes pour ne pas en perdre une seule :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/chris_0753-2776_1998_num_59_1_2077_t1_0113_0000_1

renato dit: à

‘‘Empêcheurs de penser en rond’’, drôle d’expression qui se solde le plus souvent per la création d’un tas de gens qui pensent en rond…

Jacques Barozzi dit: à

L’émiettement du pouvoir ou le pouvoir de L’émiettement.

J’ai vu hier soir à la télé une image insoutenable, injuste, révoltante : Delphine Batho de dos descendant modestement les marches du métro !

John Brown dit: à

Sept milliards d’êtres humains : proliférantes miettes du vouloir-vivre. Toute activité humaine relève de l’émiettage. Toute entreprise collective retombe un jour dans l’émiettage. Les commentaires de ce blog, émiettage de la baguette assoulinienne, vite rassie, sont autant de miettes laissées par une théorie de mites pseudo-philosophiques. Laissons notre miette, dérisoire trace de notre passage en ces lieux. Accumulation de miettes appelle l’hygiénique coup de balai.

Jacques Barozzi dit: à

« On tient là un dangereux démocrate, du genre latino-italo-arabo-neuillissois (qui mal y pense) »

Et pas un petit peu juif aussi, Bloom ?

Jacques Barozzi dit: à

« Les miettes attirent les fourmis »
Proverbe chinois

il se révèle? dit: à

« Accumulation de miettes appelle l’hygiénique coup de balai. »

Pensée hygiéniste, quasi crypto-fasciste?

Jacques Barozzi dit: à

Les miettes de la liberté.

En Tunisie, Turquie, Egypte, les Arabes démocrates chassent les religieux en un réjoussant coup de balai…

versubtil dit: à

He bien,mon cher Renato,on attend quelques miettes moins parcimonieuses de vos réflexions sur la miette…
Il suffit de vous mettre précocement à table, avec une sert miette..pour ne pas trop les disperser!

John Brown dit: à

Les commentaires égrenés au fil de ce blog me font penser à ces crottes de nez matinales extraites des fosses nasales du bout d’un auriculaire fouisseur, un instant roulées en boule entre pouce et index afin de leur donner consistance et forme, puis éjectées d’une pichenette du majeur dans la poussière, où elles ne tarderont pas à se dessécher, médiocre tapis d’embryons de pensées mortes. Personnellement, je n’use pas de l’index, à cause de l’anneau d’améthyste hérité de papa, archevêque.

John Brown dit: à

Toute analyse des commentaires de ce blog relèverait, en somme, d’une phénoménologie de la crotte de nez, encore à écrire. Qui s’y collera ?

JC dit: à

Bloom dit: 5 juillet 2013 à 8 h 55 min

Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il est enragé. En fait, rien ne distingue l’Agité de ses prédécesseurs, le Chi est responsable, indirectement, de Karachi, l’argent public a servi à balader, entretenir, protéger les maîtresses et bâtards du Premier François, cela continue avec le Second François qui promène, entretient et protège sa concubine aux frais du contribuable, càd nous tous !

Il est dans la nature des choses en France que tout dirigeant se serve d’un argent qui est public pour financer ses actes privés !

Aucune raison de distinguer droite et gauche sur le coup ! sauf à être faux-cul, ce qui n’est pas impossible…

JC dit: à

Les Turcs ne sont pas des Arabes.

JC dit: à

Parti comme c’est parti, il n’est pas impossible que nous passions de la miette actuelle, à la crotte de nez roulée puis à la morve du troisième âge, pour finir par la pertes séminale de tous, et conclure élégamment par l’étude pratique des cartes du Tendre sur les draps du pucier…

Français, encore un effort….!

Jacques Barozzi dit: à

Non, JC, quand on veut se débarrasser de son chien, il faudra dire désormais que c’est un italo-arabe ou turco-islamiste, si tu préfères !

John Brown dit: à

 » le Second François qui promène, entretient et protège sa concubine aux frais du contribuable  » (rédigé par Bloom)

Concubine ou pas, c’est la première Dame de France. Et puis, quel charme, quel chien !

John Brown dit: à

« puis à la morve du troisième âge » (rédigé par JC)

N’ayons garde de l’ignorer, en effet. Il me semble que vous seriez tout désigner pour assurer la rédaction de ce chapitre.

Jacques Barozzi dit: à

« Aucune raison de distinguer droite et gauche sur le coup ! »

A un détail près, ou plutôt une miette de taille : avec Sarkozy le FN recule, avec Hollande il finira par nous enculer !

JC dit: à

Je regrette, John Brown, ce n’est pas la « Première Dame », notion qu’elle ne peut remplir es qualités en République.
(En outre, la première dame pour moi, c’est mon épouse adorable … tu t’en doutes !)

renato dit: à

Enfin, versubtil, vous savez très bien qu’à force de ne pas penser en rond on finit pour penser ‘‘square’’…

TKT dit: à

Grâce au commentaire (de D.) effacé par la censure, j’ai observé la barre du haut et ai découvert « les républiques de la culture ». Merci D.! Pour une fois le commentaire junior (pas l’âge, mais le rang) sert à quelque chose.

JC dit: à

« N’ayons garde de l’ignorer, en effet. Il me semble que vous seriez tout désigner pour assurer la rédaction de ce chapitre. »

Trop jeune pour témoigner du fait, j’inventerai … ça passera à l’aise si les grands anciens m’aident un peu.

renato dit: à

« On tient là un dangereux démocrate, du genre latino-italo-arabo-neuillissois (qui mal y pense) »

On tient là un argument politique d’une grande qualité pour finesse d’analyse, en harmonie avec la pensée sous-jacente au limogeage de M.me Delphine Batho.

bleu marine dit: à

T’en rêve Baroz!

John Brown dit: à

(En outre, la première dame pour moi, c’est mon épouse adorable … tu t’en doutes !) (rédigé par Bloom)

Argument spécieux, par trop entaché de subjectivité.

John Brown dit: à

« ça passera à l’aise  » (rédigé par JC)

Pas dans mon cas, à cause de l’anneau d’améthyste hérité de papa (archevêque) qui m’interdit d’explorer à fond les arcanes du sujet.

Jacques Barozzi dit: à

Mes rêves ne sont pas bleu marine puisque ma réalité est arc en ciel…

JC dit: à

« Argument spécieux, par trop entaché de subjectivité. »

Exact : je ne vois pas Bloom s’extasier de la sorte.

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