de Pierre Assouline

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« Guerre » et la guerre, clés de Louis-Ferdinand Céline

« Guerre » et la guerre, clés de Louis-Ferdinand Céline

Pas un fond de tiroir ni un rogaton, Guerre (édition de Pascal Fouché, avant-propos de François Gibault, 182 pages, 19 euros, Gallimard) de Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), premier de ses textes inédits exhumés l’an dernier, est incontestablement une pièce d’un des puzzles les plus fascinants de l’histoire littéraire du siècle passé. Un chainon manquant dans la geste autobiographique de l’écrivain.

Ferdinand, seul rescapé d’une compagnie décimée par un obus allemand pendant la première guerre mondiale, rencontre dans son errance un soldat anglais avec lequel il se rend à Ypres avant d’être soigné. Même si cela commence sur la ligne de front, l’essentiel du récit se déroule à l’arrière, dans des hôpitaux de campagne non loin du front à Peurdu-sur_la Lys, transposition de Hazebrouck (Nord) où le soldat Destouches se remit de ses blessures.

Les mots sont ceux des chambrées, seulement un peu plus. Ceux que cela choque n’ont qu’à aller se promener du côté du Feu (Prix Goncourt 1916) d’Henri Barbusse. Dans Guerre, le sexe comme ultime source de vie est partout dans un univers où la mort rôde tout le temps. Les femmes en sortent laminées mais il n’y en a pas que pour « les grognasses » et « les pouffiasses » ; pour les hommes aussi, que « des cons », des jaloux, des héros de pacotille, des matamores, sans oublier « les bicots » ; Cascade, le personnage de souteneur, est pathétique ; mais un #balancetonCéline n’est même pas à redouter tant il a déjà connu pire.

Premier jet daté de 1934, rageur, hésitant, tâtonnant, inégal, peu ponctué, il nous parvient dans un style flottant, incertain, entre deux eaux comme d’un auteur qui doute et se cherche. Ce serait compréhensible d’un débutant mais cela intrigue chez celui qui, un an avant, a publié Voyage au bout de la nuit qui l’a révélé aux jurys, à la critique, au public. Mais on y retrouve déjà toute sa violence à commencer par celle qu’il fait subir à la langue. Puissant, crépusculaire, cru, salace, obscène… Dès l’entame, on est plongé dans les carcasses d’homme à vif, le cru de la viande, les lambeaux de membres, des bides sondés qui débordent comme des cuves à confiture, la foire aux crevés, autant de pelures de vie. La boue, le dégueulis, le sang, la merde…

Paradoxalement, ce manuscrit difficilement déchiffrable doit aussi sa réussite à son inachèvement. Rescapé d’une improbable épopée à l’issue de laquelle il a récemment réapparu soixante-dix-sept ans après avoir été abandonné par l’écrivain dans la précipitation de son départ pour Sigmaringen et volé dans la folie de la Libération, il a la bonne distance : 131 pages (même si le livre publié en compte 184 avec ses annexes). De quoi lui conserver sa vivacité, son élan, sa rapidité. Des qualités qui se seraient peut-être estompées si l’auteur avait eu le loisir de le reprendre, de l’amplifier, de lui conférer une rigueur qui lui fait défaut. Au lieu de quoi il a préféré l’interrompre et le mettre de côté pour se consacrer à l’écriture de ce qui sera son chef d’œuvre (Mort à crédit). Destouches s’apprête à devenir vraiment Céline et l’ancien maréchal des logis, un écrivain. Mais la guerre est encore en lui. Jamais elle ne le quittera jusqu’à son dernier souffle. Tout l’y ramène. Elle est à la clef de l’homme, donc de l’œuvre. On le savait déjà par sa correspondance notamment. On en a là la confirmation.

De l’autobiographie saisie par l’exagération. Il disait avoir « mille pages de cauchemars en réserve ». On n’ira pas vérifier si les infirmières branlaient effectivement les blessés dans leur lit pour les soulager un peu- ni si elles étaient aussi lubriques que l’Espinasse et si les déserteurs étaient fusillés en série. Le plus souvent, en en rajoutant, il noircit tableau déjà bien sombre, comme à son habitude. Au passage, il renforce l’une des légendes les plus tenaces qu’il n’a pas découragées. Grièvement blessé au bras droit par une balle alors qu’il était seul (et non par un obus qui aurait anéanti sa compagnie), l’ouïe en compote, il a réellement subi de violents chocs qui lui ont infligé « ma torture de tête », de quoi lui valoir à vie névralgies, céphalées, acouphènes mais certainement pas de trépanation.

Récit de guerre et roman de convalescence autant que chronique provinciale, Guerre autorise une méditation sur la perte de la dignité et de toute humanité tant sur le champ de bataille que dans l’outre-monde des séquelles. Qu’il s’agisse d’un chapitre retranché du Voyage au bout de la nuit (prix Renaudot 1932) , d’un avant-goût de Mort à crédit (1936) ou plus vraisemblablement du premier jet d’un roman complet à venir mais jamais advenu (« je raconterais… » surgit à plusieurs reprises), c’est un récit qui se suffit à lui-même- contrairement aux fameux 75 feuillets inédits de Proust récemment découverts et publiés qui n’ont d’intérêt que pour les généticiens de la littérature.

Tiré à l’origine à 80 000 exemplaires, Guerre a vu son tirage épuisé le jour de sa sortie. Depuis, le nom de Céline caracole en tête des listes de meilleures ventes dans la catégorie « fiction » des nouveautés, ce qui a quelques chose d’irréel en 2022. La critique a été abondante et globalement enthousiaste à quelques exceptions près. Ce livre plaira d’autant moins aux habituels contempteurs de l’écrivain qu’en émerge le portrait d’un pacifiste traumatisé et non celui, tellement plus pratique à écarter du canon littéraire, d’un antisémite pathologique. Célinophobes s’abstenir, donc. Guerre ne vous réconciliera pas avec le bonhomme. Une fois n’est pas coutume, il n’en ressort pas coupable mais victime : blessures de guerre, vol de manuscrit… Pour ceux qui portent un jugement exclusivement moral sur l’homme et l’oeuvre, étant entendu qu’ils ne font qu’un, c’est embêtant. Mais il y avait urgence à le publier. Le 1er janvier 2032, toute son œuvre tombera dans le domaine public.

P.S : On pourra prolonger la lecture de Guerre par l’exposition consacrée aux « Manuscrits retrouvés » à la galerie Gallimard à Paris jusqu’à la mi-juillet 2022 et par le colloque que la Société d’études céliniennes  sur « Céline et les arts » qui se tiendra du 29 juin au 2 juillet prochains à l’Espace Saint-Martin à Paris. On trouvera ici le programme et on pourra y télécharger les résumés des interventions.

(« Céline pendant la guerre (troisième à droite) et une page du manuscrit de Guerre« , Photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

1 342 Réponses pour « Guerre » et la guerre, clés de Louis-Ferdinand Céline

Jean Langoncet dit: à

Les pamphlets ou écrits polémiques de Céline sont-ils d’un intérêt littéraire supérieur à Guerre ?

Passou dit: à

Non, même si Bagatelles pour un massacre présente en partie un véritable « intérêt littéraire » quoique différent, dans un autre registre.

Jean Langoncet dit: à

Peut-on donc considérer que le meilleur de Céline écrivain est accessible au lecteur lambda comme moi avec Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit ?

Passou dit: à

Sans aucun doute

Jean Langoncet dit: à

On attendra quand même Londres avec curiosité

Paul Edel dit: à

On peut émettre une hypothèse à propos de « Guerre », c’est qu’avec ce morceau manuscrit, il a vite bâti la trame du récit, la chronologie des faits ( (blessure, crapahutage de blessé, puis infirmerie, visite des parents, épisode Lespinasse, etc..) mais un tel écrivain, si épris et hanté de style, ne pouvait se contenter de ce premier jet et savait que ça demandait une autre mise en forme littéraire. Il l’avait donc mis de côté ces feuillets pour révision complète, plus tard…Et sa fuite précipitée de Paris en 44 est survenue. On peut imaginer qu’il n’était alors déjà plus en phase avec le style de ses deux premiers romans, mais déjà à la recherche d’un style bien différent de celui du « Voyage » ou de « Mort à crédit » ,en recherche d’ un autre phrasé, d’ une autre musique des mots , d’un impact plus brutal avec son lecteur , déjà en recherche de ce qu’il appellera plus tard « le rendu émotif », donc son style bien à lui , inimitable affranchi des enchainements conventionnels du français classique , et de la logique et de la construction classique de la phrase française équilibrée qui ne lui convenait plus face à l’expérience si brutale de la guerre .Un peu comme les peintres cubistes brisaient la représentation figurative classique. Il confie à un journaliste en 1955 que le style « émotif » désarticulé est sa grande invention .. Avec les trois points de suspension, il dit bien que ce style est « je crois celui qui emportera tout de même la victoire, quand je serai mort » (interview de Robert Sadoul de Mars 1955, Magazine littéraire ».

Damien dit: à

« Ce livre plaira d’autant moins aux habituels contempteurs de l’écrivain qu’en émerge le portrait d’un pacifiste traumatisé et non celui, tellement plus pratique à écarter du canon littéraire, d’un antisémite pathologique. »

Je suis bien d’accord avec Passou, et c’est pourquoi « Guerre » m’a beaucoup frappé. Avec ce roman cinglant, Céline rejoint tous ceux qui disent avec raison aujourd’hui que 14-18, et la guerre en général, sont une abomination.

Quant à la remarque de Paul Edel, elle est très juste. Il y a finalement dans « Guerre » le style qu’il fallait. C’était mieux de ne pas y toucher, pour avoir un témoignage littéraire brut.

Jean Langoncet dit: à

S’agissant du « témoignage littéraire brut », de l’usage du trait d’union avant les trois points (mort aux vaches) de suspension, on peut jeter un oeil aux Lettres de guerre 1915-1918 de Jacques Vaché ; « Sans lui j’aurais peut-être été un poéte. » a dit de lui André Breton

Jean Langoncet dit: à

(rapprocher la lecture desdites lettres du quotidien de millions d’ukrainiens… « (…)Mon ordonnance a l’air de trouver cela moin drôle – « I wouldn’t give six pence of the lot, sir » m’a-t-il déclaré – j’ai trouvé aussi un fond de mercerie de village – O les jupes prunes et bleues, O les corsages à soutaches extravagantes, à fleurs innombrables ! – Mon ordonnance s’est consolé de fils de toutes les couleurs, et d’une bien belle bague en or, diamants et cartonnage tiche – j’ai aussi trouvé un vieux parchemin… « pour des crédits votés pour la guerre contre les Anglais » – et c’est d’ailleurs précédé d’un – « A tous et pour tous, présents et futurs [souligné] – SALUT ! » – pauvre diable ! – C’est pourtant signé « BONAPARTE » Puis-je vous demander de bien vouloir me faire l’honneur de daigner… à… de… à… m’envoyer un petit bonhomme noir ? – Je travaille de mon côté à un diplôme « ce qui se fait de mieux » – pour mes vaillantes infirmières –

le souvenir le meilleur de
JACK »

Extrait de Lettre à Jeanne « Amie » Derrien, 23 mai 1917)

Jean Langoncet dit: à

cartonnage tiche > cartonnage riche

Jazzi dit: à

« On n’ira pas vérifier si les infirmières branlaient effectivement les blessés dans leur lit pour les soulager un peu (…) et si les déserteurs étaient fusillés en série. »

ça mériterait pourtant que l’on aille y voir de plus près, Passou… pour l’Histoire !

Jazzi dit: à

« Ce livre plaira d’autant moins aux habituels contempteurs de l’écrivain qu’en émerge le portrait d’un pacifiste traumatisé et non celui, tellement plus pratique à écarter du canon littéraire, d’un antisémite pathologique. Célinophobes s’abstenir, donc. Guerre ne vous réconciliera pas avec le bonhomme. »

Message personnel bien reçu, Bloom ?

Jazzi dit: à

La « trilogie allemande » (D’un château l’autre, Nord, Rigodon) et Féerie pour une autre fois (1952) sont tout aussi incontournables que Le Voyage… et Mort à crédit, Jean Langoncet.

Jazzi dit: à

« Ce livre plaira d’autant moins aux habituels contempteurs de l’écrivain qu’en émerge le portrait d’un pacifiste traumatisé et non celui, tellement plus pratique à écarter du canon littéraire, d’un antisémite pathologique. Célinophobes s’abstenir, donc. Guerre ne vous réconciliera pas avec le bonhomme. »

Message personnel bien reçu, JJJ ?

Jean Langoncet dit: à

Jazzi, mes goûts sont simples : lecteur lambda, je me contente de ce qu’il y a de meilleur ; et j’accorde crédit aux conseils de Passou, qui sont en l’occurrence remarquablement « équilibrés »

Dino dit: à

Caprices du destin que Guerre paraisse en 1922, année du décès de Proust, dont Le temps retrouvé évoque à sa manière la même guerre que celle de Céline?… La même et si différente… Céline ou A la recherche du temps vécu…

Jazzi dit: à

On attend le retour, incessamment sous peu, de mademoiselle Sasseur !

Jazzi dit: à

Photo 2 : en ce temps-là, on envoyait nos soldats à la boucherie en grande tenue d’apparat !
Qui payait l’habit ?

Dino dit: à

Désolé, une phrase a sauté:’…en 2022, cent ans après…’

Caprices du destin que Guerre paraisse en 2022, cent ans après 1922, année du décès de Proust, dont Le temps retrouvé évoque à sa manière la même guerre que celle de Céline?… La même et si différente… Céline ou A la recherche du temps vécu…

D. dit: à

Ce soir j’ai mangé des endives à la Béchamel.

D. dit: à

D’autres question, Jean Langoncet ?
Passou est allé se coucher mais je oeux y répondre, n’hésitez pas ?

Bloom dit: à

Message personnel bien reçu, Bloom ?

Ce texte ne m’intéresse pas. J’attends ‘Londres’, qui sera peut-être aussi pittoresque que les parties de Mort a Crédit consacrées a la ville qui n’a pas collaboré. Londres restera toujours Londres.

rose dit: à

Billet lu à moitié et vos coms pas encore.
Deux commentaires :
Les critiques, commentateurs etc. glosent pas mal sur les femmes dans Guerre et les nomment les putes.
À aucun moment ce n’est écrit par Céline.
De plus, les femmes ne sont pas laminées dans le roman.
Elles sont plus que source de vie : elles sont le pendant joyeux de la mort, son antidote, ce qui fait que la vie vaut d’être vécue.
Avant même la phrase concernant la bandaison « la seule chose qui compte c’est bander » et avant même toutes les scènes passablement crues avec et avec l’autre des personnages principales, le premier geste qui ramène Ferdinand à la vie, alors qu’il revient, seul vivant de son escadron, d’un carnage, et qu’il est allongé sur un lit d’hôpital, est un bras féminin qui le frôle, chastement. Et c’est comme cela qu’il revient à la vie.

rose dit: à

Extrait de Voyage au bout de la nuit avec l’extrême similitude de la thématique
Tout de suite après ça, j’ai pensé au maréchal des logis Barousse qui venait d’éclater comme l’autre nous l’avait appris […].
Quant au colonel, lui je ne lui voulais pas de mal. Lui pourtant aussi il était mort. Je ne le vis plus, tout d’abord. C’est qu’il avait été déporté sur le talus, allongé sur le flanc par l’explosion et projeté jusque dans les bras du cavalier à pied, le messager, fini lui aussi. Ils s’embrassaient tous les deux pour le moment et pour toujours mais le cavalier n’avait plus sa tête, rien qu’une ouverture au-dessus du cou, avec du sang dedans qui mijotait en glouglous comme de la confiture dans la marmite. Le colonel avait son ventre ouvert, il en faisait une sale grimace. Ça avait dû lui faire du mal ce coup-là au moment où c’était arrivé. Tant pis pour lui ! S’il était parti dès les premières balles, ça ne lui serait pas arrivé. Toutes ces viandes saignaient énormément ensemble. Des obus éclataient encore à la droite et à la gauche de la scène.
Louis Ferdinand CELINE Voyage au bout de la nuit (1932)

D’accord sur la dénonciation de la guerre comme une abomination.

JC..... dit: à

DIMANCHE 29 MAI 2022, 5h39, 22°, ciel couvert, guerre un peu partout

La musique de Céline est admirable dans sa fragmentation cruelle, l’homme lui apparait dans son immense détresse. La paix est seulement la guerre en attente…Rien ne change.

Phil dit: à

Excellente notule, as expected, et une gratification littéraire pour Bagatelles, c’est la grande forme.
Les faux béotiens, il en reste « Langoncet », resteront sur Franceinter. La prochaine revoyure célinienne nous livrera peut-être les détails sur ces minables antiquaires de manuscrits ou, plus désirable, l’incipit décommandé aux pamphlets rabattus comme Bardamu. A Ypres un autre soldat fomentait « son combat ».

Phil dit: à

rebattus…uhuh

Jazzi dit: à

« Londres restera toujours Londres. »

Paris reste la ville de mon salut, toi c’est Londres.
D’un château l’autre, à chacun ses illusions…

Dans « Mort a Crédit », très drôle le passage de la traversée de la Manche en famille, où tout le monde a la tête dans le sac à dégobiller !

Jazzi dit: à

« Ce livre plaira d’autant moins aux habituels contempteurs de l’écrivain qu’en émerge le portrait d’un pacifiste traumatisé et non celui, tellement plus pratique à écarter du canon littéraire, d’un antisémite pathologique. (…) Une fois n’est pas coutume, il n’en ressort pas coupable mais victime : blessures de guerre, vol de manuscrit… » (Passou)

« D’accord sur la dénonciation de la guerre comme une abomination. » (rose)

« La musique de Céline est admirable dans sa fragmentation cruelle, l’homme lui apparait dans son immense détresse. » (JC)

La question qu’il conviendrait de (se) poser c’est à partir de quand et pourquoi Céline rend t-il les Juifs responsables de la guerre et de tous les maux y afférents ?
(les réponses se trouvent-elles dans les pamphlets ?)

bouguereau dit: à

me souviens de la mise a jour tardive de cette photo de ferdine en fier dragon il y a quelques années..début des « beaux restes »..et des commentaires quelle avait suscité ici..j’avais dit que j’aurais payé l’prix d’une pile de playelles tout neuf pour voir sa guiffe si pauwels l’avait inopinément sorti dsa manche dessous dson nez..ça ça aurait été du commentaire critique

Jazzi dit: à

Et la Palme d’or est attribuée à … Real de Madrid !

Phil dit: à

à partir de quand

passez au laser, dear Baroz

closer dit: à

Il faut faire de la psychologie à deux balles de temps en temps…Je pense que quand Céline a découvert que le grand amour de sa vie, Elisabeth Craig, l’avait quitté pour épouser un juif, son antisémitisme banal de petit bourgeois s’est transformé en antisémitisme rabique. Les pamphlets sont d’ailleurs postérieurs à ce traumatisme.

Alexia Neuhoff dit: à

Jazzi dit: à

La question qu’il conviendrait de (se) poser c’est à partir de quand et pourquoi Céline rend t-il les Juifs responsables de la guerre et de tous les maux y afférents ?
(les réponses se trouvent-elles dans les pamphlets ?)

Bonne question. La réponse est peut être dans ces lieux communs qui d’une part affirment que l’argent est le nerf de la guerre et d’une autre que les juifs sont cupides et que la guerre offre des possibilités d’enrichissement considérables. Un grand écrivain n’est pas à l’abri de jugements sommaires.

bouguereau dit: à

Paris reste la ville de mon salut, toi c’est Londres.

la ville hou habite tous son ressentiment baroz et son vomite..lors que londong était une ville de correcte bibine..à paris c’est pas si vieux qu’il y a des pompe a bière comme a ostende hazebrouck et comme partout baroz

renato dit: à

En 36 ou 37 Céline voyage en U.R.S.S. Il rapporte les aberrations du communisme, qui n’est, selon lui, que l’aboutissement d’un complot juif.¬¬

bouguereau dit: à

Je pense que quand Céline a découvert que le grand amour de sa vie, Elisabeth Craig, l’avait quitté pour épouser un juif, son antisémitisme banal de petit bourgeois s’est transformé en antisémitisme rabique

comme le chat noir dans la chambre noir on croit qu’il faut une raison a tout c’néant cloclo..lors qu’il suffit de se rapler que le cri du cochon est aussi impalpabe que l’esprit dvin..et que tout l’monde sait faire des saucisses avec du lard et du jambon..mais embosser l’cri c’est d’lartisanat d’art

Jazzi dit: à

Céline en habit d’académicien, il aurait eu de la gueule, le boug !

Jazzi dit: à

Intéressante ton hypothèse, closer.
Souvent le Q a bon dos !

bouguereau dit: à

Un grand écrivain n’est pas à l’abri de jugements sommaires

c’est à ça qu’on lreconnait haussi alesquia qu’il dirait djizeus..tout cqui est pas à hauteur d’homme est délirant ou négligeabe.. »étranger »

Jazzi dit: à

Le ressentiment de Bloom est noble et légitime, le boug…

bouguereau dit: à

Souvent le Q a bon dos !

céline est à la portée des caniches baroz

bouguereau dit: à

Le ressentiment de Bloom est noble et légitime, le boug…

waste land

bouguereau dit: à

Céline en habit d’académicien, il aurait eu de la gueule, le boug !

die young..stay pretty qu’il aurait dit au correspondant du guardian

et alii dit: à

bonjour:
Intéressante ton hypothèse, closer.
Souvent le Q a bon dos !
c’est aussi mon opinion, c’est une facilité d’époque

Jazzi dit: à

« Il confie à un journaliste en 1955 que le style « émotif » désarticulé est sa grande invention .. Avec les trois points de suspension »

L’équivalent de « l’impressionnisme » en peinture, Paul, revu et corrigé par l’invention du cinéma ?

«  Je crois que je ne dois rien à aucun écrivain.
Ce qui m’a influencé, c’est le cinéma.
Ah ! ça, le cinéma, je le connais. »
CÉLINE

Jazzi dit: à

« Je crois que je ne dois rien à aucun écrivain. »

Pas tout à fait vrai.

lmd dit: à

Je n’ai pas lu Guerre, et je ne suis pas suffisamment ami avec Céline pour avoir envie de lire plus que Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit. Mais ce que je sais du récit évoqué par Pierre Assouline me fait me souvenir d’un auteur et d’un beau livre, La maison blanche, de Léon Werth, (1913) ; séjour à l’hopital, infirmières (mais pas en temps de guerre) . Puis Leon Werth a fait la guerre, a écrit sur sa guerre, solide pacifiste, anticolonialiste ; puis solide dénonciateur de la collaboration.

et alii dit: à

Pas tout à fait vrai.
pas vrai du tout!peut-être que tout écrivain doit à toute la littérature avant lui; même s’il n’en a pas conscience, ce serait comme de « l’appropriation culturelle » de SA culture

closer dit: à

Merci JB, mais je ne crois pas être l’inventeur de cette « hypothèse », tellement elle est évidente…Peut-être que d’autres la minimisent…Mais les « blessures narcissiques », surtout nées d’une passion amoureuse, peuvent faire des ravages très profonds et à long terme.

Jazzi dit: à

Avec Céline, on peut donner des noms d’auteurs qu’il a lu et qui l’ont influencé…

et alii dit: à

Céline – texte publié après la sortie du pamphlet de Céline, Les Beaux draps) *** En dépit du féroce et talentueux démenti de Mauriac, il est vrai que Céline s’identifiait à Rabelais, sur le plan de son style truculent et innovant. Lors de la parution de Voyage au bout de la Nuit, Léon Daudet avait d’ailleurs comparé Bardamu et Panurge. Dans son interview de 1959 « Rabelais il a raté son coup… », Céline explique : Rabelais voulait faire passer la langue parlée dans la langue écrite ; il aurait « raté son coup » en ce sens que l’académisme aurait prévalu après Rabelais – la retranscription de la langue parlée dans l’écriture a constitué le but principal de Céline tout au long de son oeuvre. *** « Ce qu’il y a de bien chez Rabelais, c’est qu’il mettait sa peau sur la table, il risquait. La mort le guettait, et ça inspire, la mort ! C’est même la seule chose qui inspire (…) « AJOUTER À MES LIV

Bloom dit: à

Effectivement, renato. Un des termes du ‘double bind’ classique.
Marx, Rosa Luxembourg et Trotski n’ont rien a voir avec l' »enrichissement considérable ». C’est précisément la raison pour laquelle la lumpen bourgeoisie a laquelle appartient Destouches les déteste est qu’ils sont révolutionnaires. Écouter le ‘a voix nue’ d’Alain Krivine sur FQ.
Combien de banquiers & d’industriels dans les raflés du Vel d’Hiv?

Jacques dit: à

Et pourquoi un écrivain n’aurait-il pas le droit d’être un antisémite ? Comme tout le monde ou presque.
Charles Péguy fut un philosémite lui. L’exception Péguy qui confirme la règle célinienne générale.
On a le droit d’être un salaud non ?

et alii dit: à

« Je délire de joie chez Molière lorsqu’il danse, le Bourgeois, le Sicilien – Je reste enfant – Délirez si vous voulez, mais délirez JUSTE, attention  » (Lettre à Milton Hindus, 12/06/1947)

et alii dit: à

« Y a des stylistes qui vous enchantent par leur brièveté, leur concision rapide… des stylistes formidables… La Bruyère, La Rochefoucauld… Cette petite civilisation… ces phrases brèves… ces bouffées d’étoiles (…) (Céline, entretien avec Jean Guénot, 1960)

Bloom dit: à

Et la Palme d’or est attribuée à … Real de Madrid !

Au Stade Rochelais, Baroz.
Le foot est un sport d’abrutis, sur le pré & dans les tribunes.

et alii dit: à

ou encore Sébastien Roch Nicolas de Chamfort : « En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin ». *** « Je vous recommande CHAMFORT parmi les humoristes français – la quintessence de l’esprit de finesse – Schopenhauer lui doit tout – sans l’avoir jamais avoué » (lettre à Milton Hindus, 17 oct. 1947)

et alii dit: à

« Byron, Chateaubriand, certes plus vaniteux qu’aucun critique, ne sont pas moins d’admirables écrivains (…) (lettre à Milton Hindus, 2 sept. 1947)

et alii dit: à

Léon Bloy avait épousé une Danoise et séjourné brièvement au Danemark : « Bloy le forcené, le catholique vociférateur et intolérant, le vomisseur des tièdes, le persécuté réel et imaginaire, l’exilé volontaire des bords de la Baltique, qui vouait aux protestants en général et aux Danois en particulier une haine aussi féroce que son mépris, lui renvoyait en somme une image à peine déformée de lui-même. Tous deux étaient des grands stylistes, des pamphlétaires, des hommes de l’excès, de la passion, de l’amour trop souvent déçu et des violences jamais contrôlées (…) (Frédéric Vitoux, La Vie de Céline). *** Ironie du sort, l’auteur du Désespéré est aussi celui d’un livre philo-sémite paru en 1892: Le Salut par les Juifs, écrit en réponse à La France juive de l’antisémite Édouard Drumont. Je ne sais si Céline en a aussi pris connaissance sur les bords de la Baltique !

et alii dit: à

correspondance avec Milton Hindus : « (…) Paul Morand est le premier de nos écrivains qui ait jazzé la langue française » (…)  » C’est vraiment un découvreur de style – un authentique écrivain-né – de très rare espèce » (…) « un satané authentique orfèvre de langue – je le reconnais pour mon maître ».

et alii dit: à

Céline avouera à Dabit sa « réelle, exceptionnelle et profonde grande estime », pour Villa Oasis, « l’âme française à l’état pur » (lettre à Milton Hindus, 11 juin 1947). C’est d’ailleurs à Dabit que Céline a dédié son pamphlet antisémite de 1937 Bagatelles pour un massacre. *** Le succès des écrivains populistes, et notamment d’Eugène Dabit avec Hôtel du Nord, aurait incité Céline à se lancer dans l’écriture. Avec une force bien supérieure à celle du romancier populiste !

Jazzi dit: à

compétition…

closer dit: à

Ceux qui ricanaient quand je louais l’intelligence de l’article d’Henri Guaino dans le Figaro feraient bien de: 1/ remarquer qu’il structure une bonne partie du débat sur l’Ukraine depuis 15 jours et 2/ d’écouter en replay l’entretien qu’il vient de donner de 10h à 11h sur Europe 1 à Sonia Mabrouk et consorts…

Jazzi dit: à

Mabrouk s’en va en guerre, closer ?

Phil dit: à

Indeed dear Baroz, la « complexion » de Cannes n’est pas bonne, défilé de mode, du tapis à l’écran.
Tout, trop a été dit sur Céline, Hindus s’est figuré psy, il était tintin reporter. parler de « lumpen bourgeoisie » pour les parents est anorganique, dear Bloom, l’envers de la belle époque suffit.
Les trois points de suspension apparaissent chez un autre écrivain qui le précéde, Girault, Bidault ?

B dit: à

Je lisais ce matin des nouvelles du front au sud, pas fameux pour l’Ukraine. On a envie que cela cesse mais avec un orgueilleux comme Poutine, irrationnel même s’il n’est pas reconnu pour fou , malheureusement personne ne voit d’issue proche. Cartographie désastreuse et encore nous sommes loin ne serait ce que du bruit des bombes.

https://youtu.be/PbOdApL-ILo

Jazzi dit: à

Le style jazzé de Céline, dès la préface du Voyage au bout de la nuit :

« Voyager, c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination. Tout le reste n’est que déceptions et fatigues. Notre voyage à nous est entièrement imaginaire, voilà sa force. Il va de la vie à la mort. Hommes, bêtes, villes et choses, tout est imaginé. C’est un roman, rien qu’une histoire fictive. Littré le dit, qui ne se trompe jamais. Et puis d’abord tout le monde peut en faire autant. Il suffit de fermer les yeux. C’est de l’autre côté de la vie. »

B dit: à

Closer, je remarque que vous rapprochez passion et sexe sans état d’âme, c’est pourtant différent. Céline devait être maladivement envieux, jaloux , il y a des tempéraments comme ça qui vous gâche l’individu.

B dit: à

GâchENT.

et alii dit: à

B Céline devait être maladivement envieux, jaloux , il y a des tempéraments comme ça qui vous gâche l’individu.
oui, et cela peut se développer avec les expériences de vie, et l »âge

B dit: à

Et comment les Juifs ici présents réussissent à passer outre l’antisémitisme de l’auteur sans disjoindre l’auteur de son oeuvre (afin oublier l’homme, si on ne veut garder que le meilleur de sa littérature) puisque Passou évoque le jugement moral que beaucoup portent sur lui?

Bloom dit: à

Dear Phil, je vous renvoie à Philip nord, princetonien princier:

« C’est dans le Paris de la fin du XIXe siècle que naquit l’antisémitisme moderne : l’affaire Dreyfus offrit au mouvement antisémite l’occasion de se distinguer sur la scène internationale. Or ce mouvement, ainsi que je le montre dans ‘L’esprit boutiquier’, tirait une part non négligeable de son énergie des rancoeurs accumulées par une petite bourgeoisie mécontente. »

– Philip Nord, l’Esprit boutiquier, préface.

et alii dit: à

hindus: »  » Quiconque cherche dans mon ouvrage une clé du problème qui s’y pose sera déçu. Je ne vais pas jusqu’à dire qu’il n’y a pas de clé. Mais pour ma part, je ne l’ai pas trouvée ».

B dit: à

Et alii, je suis d’avis qu’un mauvais vin même vieilli restera mauvais. Ensuite la vie peut, selon, bonifier ou accentuer certains traits , voire déformer, transformer . Cela va de l’amendement, du ramendage à la destruction de soi et ou des autres en passant par toutes les nuances du mal si vous êtes dans cette dynamique.

Bloom dit: à

HaY-on-Wye

Paul Edel dit: à

Dans un recueil d’entretiens publié en 1985 sous le titre « partir pris », Nabokov déclare que « La nausée » de Sartre n’est d’ailleurs qu’une resucée du « Voyage au bout de la nuit », Céline ayant lui-même copié Dostoïevski, ce «journaliste verbeux» qui doit tant à Eugène Sue…

Damien dit: à

« La question qu’il conviendrait de (se) poser c’est à partir de quand et pourquoi Céline rend t-il les Juifs responsables de la guerre et de tous les maux y afférents ? »

Chez Céline, l’antisémitisme est du domaine du délire — jamais il n’avance de raisons scientifiques. Il croit que les Juifs veulent amener la guerre, et que donc c’est à cause des Juifs qu’il s’est retrouvé sous les drapeaux, etc. Il a lu cela chez des antisémites de l’époque et y a cru, tout bonnement, sans réfléchir davantage, sans doute à cause de son propre traumatisme qu’il raconte dans « Guerre ». Il n’a pas été chercher plus loin. Céline est un délirant, un malade mental, qui s’est laissé influencer par les premiers bobards venus, de manière extrêmement simpliste. Mais cela ne remet pas en cause son génie de romancier. Cela remet en cause sa pensée antisémite absurde qui repose sur l’absence de raisonnement logique. Il faut savoir que, lorsqu’il exerçait la médecine (cf. « Féérie pour une autre fois »), il soignait gratuitement des pauvres, dont des Juifs. Peut-être ne faisait-il pas le lien ? Beaucoup d’antisémites (j’en ai malheureusement connu) sont antisémites de manière abstraite, uniquementsur le plan des principes (Hannah Arendt a appelé cela la « banalité du mal »). S’ils rencontrent un Juif, ils lui serrent la main. Par contre, si on parle devant eux de milliers de Juifs, ils redeviennent antisémites. C’est le principe de l’accumulation — comme les cuillers d’Armand, si vous vous souvenez.

Jazzi dit: à

« Céline devait être maladivement envieux, jaloux »

Proust aussi, B, mais ça ne l’a pas rendu antisémite.

« Qu’avez vous pensé des crimes du futurs ? »

Pour la réponse, il suffit de cliquez sur Jazzi en rouge…

Jazzi dit: à

cliquer…

pourmapar dit: à

comme les cuillers d’Armand, si vous vous souvenez.

C’est à dire?

Trop de cuillères nous fait exécrer les cuillères?
Chez Arman, c’est tout le contraire!
Des poubelles de papiers nous font admirer ces accumulations. Et même de regarder attentivement les blattes et autres bestioles vivantes remuer dans ces fameuses poubelles? Ce que j’ai vu de mes propres yeux il y a belle lurette au CAPC de Bordeaux!

Jazzi dit: à

« Nabokov déclare que « La nausée » de Sartre n’est d’ailleurs qu’une resucée du « Voyage au bout de la nuit » »

Où le rendu émotif est remplacé par une écriture blanche : de l’anti Céline, en quelque sorte !

et alii dit: à

si vous êtes dans cette dynamique.
non, je parle des nombreuses personnes que j’ai connues et connais encore;à propos de certaines, une infirmière avec laquelle j’en parlais-du caractère- me dit que si certaines personnes en venaient à se manifester agressives,jalouses, cela tenait souvent à leurs pathologies(opérations, parfois nombreuses, maladies parfois dégénératives)

Jazzi dit: à

« L’esprit boutiquier » de sa mère, marchande de dentelles au passage Choiseul a certainement joué dans l’antisémitisme de Céline, Bloom.
Aujourd’hui, existe t-il un esprit boutiquier des grossistes du Sentier contre les Chinois, qui leur font sérieusement concurrence ?

et alii dit: à

il y a des personnes qui maîtrisent(sic)assez bien leurs traits de caractères comme la jalousie;elles sont aidées en cela un peu par leur entourage qui prend conscience des préférences

D. dit: à

J’ai écouté Eric Woerth ce matin sur France Inter. Quel horrible personnage politique. Cynique, retor, ingrat, arriviste, opportuniste, dénué de toute compassion. Absolument écoeurant que de tels hommes puissent jouer un rôle dans la vie politique et publique française.

et alii dit: à

Fabrication d’un antisémite
Nadine Fresco
Le négationnisme, qui voudrait faire croire que le génocide des juifs perpétré par les nazis n’a pas eu lieu, n’est que des formes de l’antisémitisme d’aujourd’hui. Mais comment devient-on antisémite ?

Personne ne naît antisémite. Et c’est dans un contexte historique spécifique qu’on le devient. Nadine Fresco illustre ce processus avec la biographie de Paul Rassinier, reconnu par les négationnistes, en France et dans le monde, comme leur père fondateur. Né en 1906, ce pacifiste, instituteur dans le Territoire de Belfort, fut successivement un militant communiste, socialiste, anarchiste. Déporté en Allemagne pour résistance, brièvement député après la guerre, il mourut en 1967. Pour comprendre comment cet homme est finalement devenu le fondateur du négationnisme, l’auteur a minutieusement reconstitué sa trajectoire, façonnée par des formations politiques, des courants et des événements déterminants de l’histoire du XXe siècle en Europe.

Portée par une écriture vive et rigoureuse, l’enquête de Nadine Fresco contribue à éclairer une question essentielle pour notre temps : comment le racisme vient-il aux gens ?
https://www.seuil.com/ouvrage/fabrication-d-un-antisemite-nadine-fresco/9782020215329

et alii dit: à

omment un historien se réclamant des valeurs de la gauche est-il passé de l’histoire ouvrière à l’écriture d’un livre sur l’existence de l’antisémitisme dans son propre camp [1]
[1]
Michel Dreyfus, L’Antisémitisme à gauche. Histoire d’un… ? Le texte qui suit explicite les conditions dans lesquelles j’ai accompli ce déplacement thématique difficile et qui n’a été rendu possible que par une implication personnelle d’ordre biographique et politique. J’ai d’abord dû questionner mon identité personnelle, profondément attachée à la laïcité, en prenant en compte mon propre rapport au judaïsme, opération que ma tradition familiale rendait difficile. J’ai dû aussi remettre en cause l’idée que la gauche et l’antisémitisme constituaient deux mondes totalement distincts. Cette étude, on le voit, touche au domaine de l’ego-histoire, en d’autres termes à celui du rapport de l’historien au sujet qu’il traite. Quant à l’ouvrage dont elle procède, il « ne s’inscrit ni dans le “devoir de mémoire” ni dans le courant de repentance si fréquemment invoqués de nos jours. Nous espérons qu’elle aidera la gauche à se confronter à cette question délicate et douloureuse, non pour battre sa coulpe dans une auto-flagellation masochiste mais pour rester vigilante envers un danger toujours possible. Nous n’avons manifesté aucune complaisance pour la gauche mais nous affirmons qu’en matière d’antisémitisme, elle a eu depuis ses origines une responsabilité infiniment moindre que la droite et surtout l’extrême droite [2]
[2]
Ibid., p. 18. ».

2Je commencerai l’exposition de la genèse de cet ouvrage en évoquant mon nom, dont je sais ce qu’il représente : je le dois bien entendu à l’affaire Dreyfus. Je l’ai découverte à l’âge de 11 ans et j’ai su aussitôt que j’étais apparenté à la famille du capitaine par ma mère. Mon grand-père, Jean Hatzfeld, était un cousin de Lucie Hadamard, la femme d’Alfred Dreyfus. Aussi, de nombreux documents sur l’Affaire ont été conservés dans notre maison de campagne familiale et j’ai commencé à m’y plonger à l’été pluvieux de 1957. C’est dire si elle occupe une très grande place dans mon panthéon personnel. De plus, elle avait pour moi l’avantage de concilier les valeurs de la gauche que j’ai associées à la défense du capitaine, le
inhttps://www.cairn.info/revue-communications-2014-1-page-63.htm

et alii dit: à

ce n’est pas agressif de proposer des essais d’auteurs-trices qui ont travaillé et exposé leur travail sur l’antisémitisme; c’est une INFORMATION sur un site dédié aux livres

bouguereau dit: à

Chez Céline, l’antisémitisme est du domaine du délire — jamais il n’avance de raisons scientifiques

stéfane pladza y veut dire qu’il y en a pléthore grosses comme des maisons dmaçons..qu’il suffirait dlui dmander pour qu’il en donne des adresses de preuves scientifiques..que lui il t’écrit un meinkampf mathématique indiscutabe..mais il se retient par la peau du cul..de peur de se faire agonir..lyncher..du coup il pourrait même pas profiter des avances sur recette des myons d’exemplaires..à quoi bon

B dit: à

si vous êtes dans cette dynamique.
non, je

Excusez moi de me sentir obligée de vous dire que d’une part je ne vous lis plus ici, votre omniprésence et omnipotence m’ennuient, de l’autre votre avis, vos témoignages m’importent peu. Il m’arrive de penser de vous quand vous êtes en crise que vous êtes sacrement dérangé mais comme vous êtes anobli par un passé d’universitaire surement faut il vous pardonner ou passer outre vos pathologies pour continuer d’apprécier l’apport. Un effort que je ne suis plus apte à fournir.

Bloom, le programme est alléchant mais si tous causent en anglais je me fais une raison de ne pas être en mesure d’assister à l’une de ces conférences.

bouguereau dit: à

la truie bourre bourre et ratabourre..et tout le monde trouve ça normal..même moi qu’elle dirait alesquia

Jazzi dit: à

« Personne ne naît antisémite. »

Mais peut-on naître juif et devenir antisémite ?
That is my question !

et alii dit: à

B TRES BONNE IDEE. CITER NADINE FRESCO N’EST PAS PRECISEMENT UN Temoignage SUR N FRESCO qui fait autorité et que j’ai entendue clouer le bec à des médecins et psy au collège de philosophie
inutile donc de vous adresser à moi;

bouguereau dit: à

l’Esprit boutiquier

la perfide albion qui « démarque » napoléon..et kabloom qui circonlute sur laffaire dreyfus qui ‘fait publicité’..c’est cette publicité justement qui est en quelquesorte lhonneur..qui considère le sujet d’himportance..qui n’aurait pas pu voir le jour hailleurs en europe..révisionniss? kabloom? pas du tout

bouguereau dit: à

Mais peut-on naître juif et devenir antisémite ?
That is my question !

des fois qu’y aurait eu des tarlouzes homophobes drogué et nazi..baroz fait son casuiste..hallume des feux..spèce de naufrageur de baroz

Damien dit: à

Quand il y a une accumulation de cuillères, le concept de cuillère se dissout en autre chose. La cuillère perd sa nature première. Ce n’est plus une cuillère, cela devient quelque chose de différent. Je me référais à une explication d’Armand lui-même, que par ailleurs j’admirais beaucoup. Ses accumultaions étaient une trouvaille aussi complexe qu’intéressante. Il y a un magasin de jouets, près de chez moi. La vitrine est sublime : rien qu’une accumulation de petites voitures dans leur boîte. Toute la devanture n’est que voitures minuscules, disposées sur des étagères en nombre apparemment infini. Chaque fois que je passe devant, je m’émerveille. Si le marchand n’avait présenté que deux ou trois maquettes d’auto, cela n’aurait eu aucun intérêt. L’accumulation a transcendé le concept premier de sa magnifique vitrine. Ce qui veut dire aussi que si un acheteur se laisse tenter, mais n’achète qu’un modèle, il ne recrééra pas ce dispositif chez lui. Il faudrait qu’il en achète tout un stock, soit une fortune (le modèle réduit vaut en moyenne 25 € pièce). CQFD.

Jazzi dit: à

Les pédés honteux, refoulés, sont souvent les pires homophobes, le boug.

Phil dit: à

esprit boutiquier

dear Bloom, nulle rancoeur dans les descriptions livrées par Céline, certes leur fils, de ses parents. et pas plus de saillies anti-israëlites rapportées, simplement une sourde incompréhension à l’œuvre des procédés commerciaux qui minaient leur commerce. Parents à l’esprit ouvert, comme on dit aujourd’hui, qui envoient leur fils en séjour linguistique Allemagne et Angleterre, même éducation que Drieu, Etat civil, la particule en moins.
L’esprit dit boutiquier, soit borné et fatalement antisémite, une explication commode à rebours qui travaille une génération à règlements de comptes.
Dans les annes 20 à la SDN, pour calmer ses acouphènes, Céline a fait des statistiques éthniques, autorisées en UK aujourd’hui, sur les médecins réformés embusqués de quatorze. De là semblent partir les éructations pamphlétiques.

Jazzi dit: à

« S’ils rencontrent un Juif, ils lui serrent la main. Par contre, si on parle devant eux de milliers de Juifs, ils redeviennent antisémites. C’est le principe de l’accumulation — comme les cuillers d’Armand, si vous vous souvenez. »

Si je rencontre une cuillère je la prends en main, donc. En revanche, devant une accumulation de cuillère, on pourrait devenir cuillèrophobe, Damien ?
C’est ça le principe d’Armand ?

Jazzi dit: à

« sur les médecins réformés embusqués de quatorze. De là semblent partir les éructations pamphlétiques. »

Très intéressante piste, Phil.
Il les aurait fait fusiller, lui qui semble prendre la défense des fusillés auto mutiles ?
On ne saura jamais ce que Passou aurait écrit dans sa préface aux Pamphlets (que je n’ai jamais lus), hélas !

bouguereau dit: à

on ne comprend rien a cet antisémitisme de réitération.. sinon les accumulations dbiftons devraient filer des dboutons à tous les suisse..le canton d’veaux serait un gros furconcle qu’il dirait rénateau

et alii dit: à

je ne crois pas qu’il y ait des « salauds nés » ;l’éducation joue un grand rôle dans le devenir des humains, hommes et femmes;

bouguereau dit: à

Les pédés honteux, refoulés, sont souvent les pires homophobes, le boug

s’ignorant tu sembles vouloir les compter dans l’camp des hétéros..c’est pas djeux..un demi de mélé pourrait t’en casser le nez sans le faire exprés

bouguereau dit: à

on ne nait pas truie..on devient conne menteuse et fourbe

bouguereau dit: à

esprit boutiquier

dear Bloom

c’est le retournement du stigmate qu’il dirait djizeus

bouguereau dit: à

J’ai écouté Eric Woerth ce matin sur France Inter. Quel horrible personnage politique. Cynique, retor, ingrat, arriviste, opportuniste, dénué de toute compassion. Absolument écoeurant

keupu a trouvé pire que lui..il se sent dédouané

Jazzi dit: à

« keupu a trouvé pire que lui..il se sent dédouané »

Pas du tout, il est jaloux et envieux !

Un pédé honteux reste un pédé, le boug.

« LE JUIF ANTISÉMITE
—–
Camillo BERNERI »

Merci pour l’info, et alii !

Dans la Russie homophobe actuelle, se pourrait-il que Poutine soit un homo refoulé ?
Il rêvait de se faire baiser par Zelensky et il y serait parvenu !
Tout ça pour ça…

Jazzi dit: à

De même qu’il n’est pas sûr que Hitler ait été à 100% hétéro, le boug ?

et alii dit: à

je souligne que WEININGER S’ETAIT CONVERTI AU CHRISTIANISME, ce qui ne l’a pas sauvé de ses démons

Damien dit: à

« Si je rencontre une cuillère je la prends en main, donc. En revanche, devant une accumulation de cuillère, on pourrait devenir cuillèrophobe, Damien ? »

Oui, c’est un peu ça. Ce que vous en dites me rappelle cette phrase d’un humoriste : « Ben Laden avait la phobie des immeubles ! » Vous savez qui a dit ça ?

Bloom dit: à

Je continue avec L’Espit boutiquer:

(…)
Dans les années 1880, la France traversa une crise économique qui, dans le centre de la capitale, fragmenta le monde commercial et généra un profond sentiment d’injustice chez les petits commerçants. A l’origine, ce sentiment d’injustice ne prit pas la forme d’une réaction de type droitier, bien au contraire. Or l’establishment républicain fit la sourde oreille aux revendications des boutiquiers. En plein essor, la gauche socialiste, au mieux les snoba, au pire se montra franchement hostile à leur endroit. D’autres cependant (et pas uniquement ceux que l’on croit) leur témoignèrent une plus grande bienveillance. Les catholiques sociaux et les abbés démocrates, par exemple, lesquels exécraient une modernité corruptrice de toute forme de culture. Ou encore les littérateurs et les boulevardiers qui craignaient que la démocratisation du luxe ne vienne menacer les canons du bon goût et l’essence même de la francité. De ce pot pourri naquit un nouveau type de droitisme, fait de critique culturelle et de revendications économiques, qui, au paroxysme de l’affaire Dreyfus, attira des petits commerçants sensibles à son argumentaire. Cette volte face ne dura qu’un temps. Des conservateurs plus traditionnels, piqués par les succès de cette nouvelle droite, ne tardèrent pas à réagirent : ils se réapproprièrent le rôle de grands protecteurs des classes moyennes, et prouvèrent leur bonne foi en rejetant une série de réformes fiscales et sociales inspirées par la gauche. La droite antidreyfusarde dût fermer boutique : quelques-uns de ses membres continuèrent à s’accrocher aux thèses extrémistes d’antan, mais la plupart, électorat boutiquier compris, réintégrèrent le jeu politique classique, cette fois à la droite de l’échiquier.(…)

et alii dit: à

un article intéressant sur la culture ukrainienne, le non conformisme sur la règle du jeu
Une culture dissimulée : le paysage artistique ukrainien
par Gleb Vycheslavsky
18 mai 2022

Gleb Vycheslavsky, artiste et théoricien de l’art, présente le paysage artistique de son pays, l’Ukraine, essentiellement depuis les années 1960 et jusqu’à nos jours. Comment se fait-il que les noms dont abonde cet article soient si peu connus en Occident ? L’auteur explique ce phénomène avec ironie. Un texte paru dans notre N°57 : Ukraine, cette terra incognita.

et alii dit: à

on parle de
Cet arrêt artificiel d’un processus naturel de vie créative au moyen de la terreur d’État, des arrestations, de l’anéantissement physique des artistes et de leurs œuvres (ce qui a touché particulièrement des villes comme Kharkiv ou Kiev), est entré dans l’histoire sous le sinistre nom de la « Renaissance fusillée ».

et alii dit: à

Toute tentative d’évolution, de modernisation ou de professionnalisation était réprimée. Dès l’enseignement secondaire, le professionnel était opposé au populaire.

Toute démarche du milieu professionnel visant à moderniser les traditions nationales

et alii dit: à

À Kiev, Odessa et Kharkiv ont fait leur apparition des unions de peintres qui, bien souvent, ignoraient l’existence l’une de l’autre. Les œuvres ne pouvaient être exposées que dans les appartements ou les ateliers des artistes. À Kiev existaient de petits groupes disparates dont la composition changeait sans cesse : Alla Horska, Ludmyla Semykina, Opanas Zalyvakha, Anatoli Trehoub, Voudon Balytsky, Valériy Lamakh, Fedor Tetianytch, Ernest Kotkov, Viktor Khamkov, Oleksandr Chouldijenko et d’autres. À Odessa, dans les années 1960–70, s’est formé un cercle très soudé de peintres non-conformistes :

Jazzi dit: à

« Or l’establishment républicain fit la sourde oreille aux revendications des boutiquiers. En plein essor, la gauche socialiste, au mieux les snoba, au pire se montra franchement hostile à leur endroit. »

Je me souviens du mépris de la gauche et du Nouvel Obs, vis à vis des poujadistes, ces néo boutiquiers en lutte contre la suprématie des supermarchés, Bloom !

et alii dit: à

il me semble qu’ à propos de CELINE on ne doit pas oublier l’antisémitisme du milieu médical qui a été étudié
« L’étude d’une revue médicale de grande audience comme Le Concours Médical est une façon de rendre compte de l’état d’esprit qui régnait dans le milieu médical français entre 1940 et 1944. Cette revue d’informations médicales, de défense et d’intérêts professionnels a tenu ses lecteurs informés des différentes étapes des législations xénophobes et antisémites mises en place par le gouvernement de Vichy. Elle a véhiculé auprès du corps médical les décisions adoptées par le Conseil de l’Ordre concernant le recensement et l’application des mesures d’interdiction des médecins étrangers et juifs et a régulièrement publié les listes de médecins interdits d’exercice. Grâce à l’étude des numéros du Concours Médical parus sous l’Occupation, il est possible de rendre compte de la xénophobie et de l’antisémitisme qui régnait au sein d’une frange importante du corps médical français. »
https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2003/01/medsci2003191p107/medsci2003191p107.html

Bloom dit: à

De base, il n’y a rien d’extraordianire au fait que Destouches ait été antisémite. Ce qui est plus troublant, c’est qu’il ait fait du fric avec (il a destouché un max). Son pronazisme n’est que la poursuite de l’antisémitisme sous une autre forme.

Paul Edel dit: à

Jazzi, quand tu écris ceci à propos de « La nausée » : » Où le rendu émotif est remplacé par une écriture blanche : de l’anti Céline, en quelque sorte ! », je ne crois pas une seconde à cette « écriture blanche » anti-Céline .Il y a, au contraire chez le jeune Sartre une hargne dynamique, une satire féroce âpre et même véhémente, une caricature à gros traits noirs, parfois un jet de haine, une dénonciation dans un style craché expressionniste de la bourgeoisie du Havre, et bien sûr une misanthropie assez célinienne dont le jeune Sartre ne se cache pas dans ce brulot. Non, ce n’est pas pour rien qu’il place une phrase de Céline en exergue de » La nausée ». L’écriture « blanche » serait plutôt du côté de Robbe-Grillet ou de certains textes Duras.

Bloom dit: à

L’Esprit boutiquier, suite:

‘L’esprit boutiquier’ traite du passage du XIXe au XXe siècle. Le terme de « fascisme » n’y est que très rarement employé, bien qu’il ne fasse aucun doute que le nationalisme de la fin du XIXe siècle ait annoncé les mouvements fascistes du XXe siècle. Il reste toutefois plusieurs étapes à franchir pour passer du nationalisme au fascisme, de l’antidreyfusisme au collaborationnisme de Vichy. La Grande Guerre, la Révolution bolchevique, la Grande dépression, l’étrange défaite de 1940 : la manière dont furent négociés tous ces moments de crise, en affaiblissant ou en exacerbant les potentialités fascistes inhérentes au nationalisme, facilita ou compliqua l’absorption par la droite parlementaire des mouvements d’extrême droite. La même remarque a été faite à propos de la droite wilhelmienne par des chercheurs qui appelaient de leurs vœux une interprétation moins restrictive de l’Allemagne au XXe siècle. Le triomphe du nazisme n’était en rien une nécessité historique, mais la résultante d’une combinaison d’événements et de choix contingents . (…)

Amanda Lire dit: à

Je me référais à une explication d’Armand lui-même,

ARMAN sans D, s’il vous plaît! 😉

bouguereau dit: à

kabloom en beurre oeuf fromage cauteleux qui fourgue sa margarine se démène..il veut montrer qu’en zombi qui a la chiasse il aurait pas été plus mauvais qu’un autre à l’écran..même baroz sait pas trop quoi réponde à ça..ça lui la coupe

bouguereau dit: à

L’écriture « blanche » serait plutôt du côté de Robbe-Grillet ou de certains textes Duras

t’as raison polo en littérature c’est un mot fort usé ça « l’écriture blanche »..baroz veut dire colère blanche plutôt..froide..expressionisme de vendredi 13..c’est pas pareil que le zombi attation

et alii dit: à

#340 | 23 mai

Il y a 80 ans aujourd’hui, le 29 mai 1942, une ordonnance nazie rendait le port de l’étoile jaune obligatoire pour les juifs, dès l’âge de 6 ans. S’ensuivit la stigmatisation, l’exclusion, la déportation et pour beaucoup la mort. En guise de commémoration, nous publions ce texte inédit de Maurice Rajsfus, célèbre militant et historien de la répression, que nous ont confié ses enfants et ses éditeurs. Rédigé à l’occasion du 75e anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv, ce texte aussi poignant qu’affûté revient sur ses souvenirs d’enfance, lorsque il fallut porter l’étoile, raser les murs et craindre à chaque instant, le zèle de la police française. Et comme il en va tout au long de l’œuvre de Maurice Rajsfus, il ne s’agit pas seulement de se souvenir mais aussi et d’abord de déceler ce qui dans l’histoire, continue malheureusement de résonner dans le présent : « Les forces de l’ordre ne font pas de politique, nous a-t-on toujours expliqué. »
https://lundi.am/L-Etoile-jaune-et-la-rafle-du-Vel-d-Hiv

bouguereau dit: à

Célinophobes s’abstenir, donc. Guerre ne vous réconciliera pas avec le bonhomme.

la truie..kabloom and so on à l’obstruction de la litterature..comme dab

bouguereau dit: à

« keupu a trouvé pire que lui..il se sent dédouané »

Pas du tout, il est jaloux et envieux !

tu n’as pas faux..mais j’ajoutrai que c’est cet « en même temps » qui le caractérise le mieux..c’est cette dialectique hintime qui est à loeuvre et qui lui fait produire si facilment ses avatars calamiteux de merdasse

Damien dit: à

C’est le même humoriste qui a dit que Marc Levy avait un nègre, et que c’était Philippe Candeloro ! Vous ne voyez toujours pas ? Quelqu’un de lettré…

bouguereau dit: à

Non, ce n’est pas pour rien qu’il place une phrase de Céline en exergue de » La nausée »

ça me semble fort juste polo..mais je crois qu’il y a méprise sur la misanthropie l’antisémitisme la petite musique jusqu’au « style » ptête même..sur le papier j’entends..sur le papier..c’est ce qui nous regarde en face nous lecteur..les biftons du pauvre le soir à la veillée..sagit pas quc’ette monnaie là soit fausse sacrénom

et alii dit: à

en lisant ce texte, j’ai pensé , à propos des « rats », au mot ratonnade!
« CNRTL:
Ratonnade, subst. fém.attest. a) 1960 « mouvement de violence déclenché contre une communauté nord-africaine » (Le Monde, 14 déc. ds Gilb. 1980), b) 1968 « brutalités exercées contre un groupe quelconque » (Le Monde, 24 mai, ibid.); de raton1, au sens 4, suff. -ade*.

closer dit: à

Se baser sur le contenu d’une revue médicale entre 1940 et 1944 pour mesurer l’antisémitisme des milieux médicaux n’a pas grand sens…Il est évident que les médecins collabos pouvaient s’y exprimer largement et que ceux qui avaient des sympathies gaullistes ne pouvaient que raser les murs…

Pour avoir une idée utile du sujet, il faudrait étudier l’idéologie des milieux médicaux à l’époque où Céline a fait ses études et s’est installé comme médecin.

bouguereau dit: à

ça a été fait cloclo..ça a été fait..le résultat n’est pas hétonnant..la prophilaxie la dégénérescence de l’espèce..lhygiène de lespèce etoye une scie..spécialment aux étatunis

bouguereau dit: à

..céline était un genre dofficier dsanté fort prolisque..mais pour nous havoir beaucoup dinfo oblige aussi a en faire quelquechose..regarde la truie..dans quel était de ruine mentale elle se trouve..abrutie par tous les choix stupides auxquel elle soblige

Bloom dit: à

Le fossoyeur de la Fondation Alliance française est en ce moment sur France Culture. En toute impunité. La république des petits copains ou
la face sombre du mitterandisme dans toute sa laideur.
Les mandarins ‘de gauche’, les pires.

Phil dit: à

Avez eu maille à partir avec la sœurette (piquée d’Inde, not turkey), dear Bloom ?

Bloom dit: à

Non, dear Phil, il s’agit du petit monsieur lui-même, avec qui j’ai dû diner plusieurs fois en face à face. Il voyageait beaucoup aux frais de la collectivité, sans jamais ne rien comprendre au réseau.
Comme de juste, il avait installé ses sbires au 101 Bd Raspail, une belle bande de bras cassés.
Quand je songe à la probité de ses précesseurs, (dont un spécialiste de Faulkner), avec qui j’ai eu le plaisir de travaillé dès le début des années 80, le courroux me saisit grave.

Phil dit: à

I see, dear Bloom, vous en perdez votre bonne orthographe, the case must be serious. Fix you a drink

Jean Langoncet dit: à

@Fix you a drink

A ce propos, chez Polo, le vide greniers pur beurre s’est finement anisé durant la nuit

Bloom dit: à

effectivement, dear Phil…travaillER.

Mes mémoires seront relues, croyez-moi, ça va swinger villain!

Phil dit: à

M. Clément conserve une dague nazie dans sa bibliothèque, héritée de son père so to say, dear Bloom. Ceci ne vous apaisera pas mais raccroche au sujet, manière mariole du singe.

et alii dit: à

, quoi qu’il en soit, moi, je ne m’oblige pas à lire tous les commentateurs, quoi qu’il en coûte!j’ai mieux à lire pour ma gouverne! et vous pouvez jouer au baby foot ou aux quilles, je m’en moque

et alii dit: à

La fureur des évènements passée, il s’agit désormais de prendre le recul historique nécessaire pour méditer sur la pandémie que nous venons de vivre, et préparer celles à venir. Cela pourrait commencer par s’interroger sur ce qu’est « une maladie ».
https://lundi.am/Decoloniser-la-medecine

et alii dit: à

ainsi commence l’article:
Dans Colonizing the Body, David Arnold raconte l’épisode de la grande peste de Bombay au tournant du xxe siècle. Les faits sont les suivants : en 1896 la peste se déclare à Bombay. Rapidement les autorités coloniales britanniques tentent de circonscrire l’épidémie : isolement des malades à l’hôpital, capture des cadavres contaminés pour empêcher tout rituel collectif, etc. Ils se heurtent rapidement à la résistance des populations locales pour qui l’hôpital est un lieu de pollution et de désacration. Dans une ambiance millénariste où la peste est vue comme annonciatrice de grands bouleversements, l’introduction d’un sérum en 1897, que les autorités prétendent administrer aux indigènes, sonne aux yeux de ces derniers comme une tentative finale pour les anéantir.
je n’ai pas oublié les vidéos envoyées par BLOOM

renato dit: à

Bo Hopkins est mort.

rose dit: à

Nastassia B.
Très long, vaut le coup d’être lu. Très détaillé et argumenté.

rose dit: à

C’est Damien kiladi
Damien dit: à
[…]
« Ce livre plaira d’autant moins aux habituels contempteurs de l’écrivain q
Je suis bien d’accord avec Passou, et c’est pourquoi « Guerre » m’a beaucoup frappé. Avec ce roman cinglant, Céline rejoint tous ceux qui disent avec raison aujourd’hui que 14-18, et la guerre en général, sont une abomination

rose dit: à

C’est la faute à Élisabeth Craig.

Mais pourquoi l’a -t’elle quitté cette danseuse de mes deux pour épouser un juif ?
(J’ai peur de la réponse).

Patrice Charoulet dit: à

Puisqu’il est parlé d’un écrivain raciste…

KU KLUX KLAN

Vous avez raté le très bon documentaire sur le Ku Klux Klan diffusé le dimanche 29 mai à 21h ?
Même si vous croyez savoir des choses là-dessus, vous allez en apprendre beaucoup en voyant cette émission en replay. Terrifiant !

D. dit: à

Bloom, puis-je vous poser une question indiscrète ?

D. dit: à

Charoulet, je l’ai regardé avant vous ce documentaire. Et toc.

B dit: à

Closer, si le rapport est resté ce qu’il était, ça devait donner 50% pour Pétain et l’autre moitié résistante. Actuellement en temps de paix moitié d’entre eux vote à droite et évidemment l’autre à gauche. Quoique nous rencontrions des difficultés, éléments du peuple de gauche, à évoluer au milieu des débris. La droite pour vous appartiendrait à votre tradition familiale?

Petit Rappel dit: à

Sur l’idéologie medicale, il y a l’exemple d’ Alexis Carrel qui n’accepte de revenir en France que vers 1943. Et, sans faire d’amalgame, il y a le demi-fou et plus Montandon , dont Celine monte dans les pamphlets des passages entiers….Maintenant, cachent-ils une forêt antisemite ou pas? C’est à voir. Personnellement je ne le crois pas.

x dit: à

et alii mentionne (ou cite un auteur qui mentionne) Eugène Dabit et son roman Villa Oasis.
Que Dabit soit un « écrivain populiste » ne va pas de soi : Léon Lemonnier l’affilie d’autorité au mouvement qu’il a fondé avec André Thérive, mais Dabit refuse l’étiquette :
à Roger Martin du Gard, en mai 1931
« Il faut toujours qu’ils vous classent! […] ça leur sert peut-être à se tranquilliser […] ce que j’écrirai me permettra, j’espère, de me débarrasser de cette étiquette ».
Dans l’entretien avec Fr. Lefèvre (Nouvelles littéraires du 27 décembre 1930) il s’en était expliqué ainsi : « Cette école s’intéresse aux humbles, illustre leur vie par des livres, sincères sans doute et documentés. Mais il s’agit là d’un travail littéraire auquel manque l’état de grâce que donnent l’amour et une compréhension véritable. Pour moi, je ne cherche point à apporter de ce monde des images curieuses ou sentimentales. »
Ironie de l’histoire littéraire, l’œuvre de ce « malgré lui » est à peu près la seule à avoir survécu, contrairement à tant d’autres se réclamant, elles, de cette bannière.

Je ne sais pas trop quelle place il convient de donner à la « force » (invoquée dans ce même commentaire d’etalii) comme critère en matière d’écriture, mais Villa Oasis ou Les faux bourgeois (pour rétablir son sous-titre) reste à mes yeux un roman marquant ; le langage, les situations et les médiocrités y sonnent juste.
(Sans prétendre jouer à la Nabokova, je signale que Villa Oasis met en exergue une citation de Dostoïevski « Ce qu’il faut maintenant c’est amasser de l’argent et acquérir le plus d’objets possible […] » ; mais de là à placer Les Choses dans son sillage… 
Cependant, peut-être la villa Séléné dans Les Héritages de Gabrielle Wittkop doit-elle quelque chose à cette villa Oasis, à vous de voir.)

rose dit: à

Nous évoluons au milieu des débris, nous, peuple de gauche et un orque remonte la Seine ; orque extrêmement malade par notre pollution maritime. Il refuse de retourner en mer et il nous informe « changez de fonctionnement, en un triez vos poubelles ».

JC..... dit: à

LUNDI 30 MAI 2022, 5h22, 21°, temps nuageux

Aujourd’hui, je réattaque le Blavier des « Les Fous Littéraires » dans l’Edition des Cendres, 2001, 1147 pages.

Une fois de plus !…
(il est des plaisirs qu’on ne doit pas s’interdire)

rose dit: à

Lundi 30 mai 2022
5h38, le coq chante.
Fraîcheur nocturne.

JC..... dit: à

Lorsque rose parait…Chantons, mes frères !

rose dit: à

J’ai lu ce bouquin. Guerre.
L’ai trouvé positivement génial. N’y ai pas vu d’infirmière lubrique et encore moins de chronique provinciale.
J’en tire comme conclusion hâtive que chacun lit avec sa propre loupe et que, autant d’individus, autant de lectures.

rose dit: à

Et, plutôt que de louer Gallimard, je vais me taper la rétrospective de Jean Rouch, au Mucem, bientôt.
P.S : le bistrot sur le toit, table seconde de Gérald Passedat est vraiment bien, et la vue est imprenable.

rose dit: à

Caramba, encore rate, y’aura pas un seul film de Jean Rouch.

Le 4 juin ouvre à la Villa Méditerranée, la grotte Cosquer. ♥️🤩☀️🙇💪

Sur les hauts du fort Saint Jean, sillonner le chemin de ronde.

rose dit: à

raté

rose dit: à

et alii dit: à
Céline – texte publié après la sortie du pamphlet de Céline, Les Beaux draps) *** En dépit du féroce et talentueux démenti de Mauriac, il est vrai que Céline s’identifiait à Rabelais, sur le plan de son style truculent et innovant. Lors de la parution de Voyage au bout de la Nuit, Léon Daudet avait d’ailleurs comparé Bardamu et Panurge. Dans son interview de 1959 « Rabelais il a raté son coup… », Céline explique : Rabelais voulait faire passer la langue parlée dans la langue écrite ; il aurait « raté son coup » en ce sens que l’académisme aurait prévalu après Rabelais – la retranscription de la langue parlée dans l’écriture a constitué le but principal de Céline tout au long de son oeuvre. *** « Ce qu’il y a de bien chez Rabelais, c’est qu’il mettait sa peau sur la table, il risquait. La mort le guettait, et ça inspire, la mort ! C’est même la seule chose qui inspire (…)

Tellement passionnant !
Ce style extraordinaire, à part, tellement parlé !

renato dit: à

Le béluga* qui remonta le Rhin.

*Delphinapterus leucas

rose dit: à

Renato
Moby ♥️

Moby est un béluga (baleine blanche) qui est célèbre pour avoir remonté le Rhin pendant l’été 1966 alors que les bélugas vivent normalement en groupe dans l’océan Arctique. Il a été appelé comme cela en hommage au roman Moby Dick.

C’est le 15 mai que Moby est repéré à Rotterdam par une patrouille portuaire. Le 16 mai, il est à Duisbourg au milieu de la pollution industrielle. Des personnes essaient de capturer le mammifère marin, mais ils échouent. On lui envoie une fléchette pour l’endormir, ce qui aurait pu le tuer, et de fait on ne le voit plus. Mais on le retrouve plus loin en aval en train de descendre le Rhin mais à l’arrivée près de la mer du Nord, il y a une digue de plusieurs km qui barre la route vers la mer. Des bateaux réussissent à le guider vers la mer mais soudain il fait demi-tour et repart sur le Rhin vers l’amont .. en passant par Cologne puis par Bonn où son passage interrompt une conférence de presse au Bundestag. Des milliers de personnes se massent sur les bords du Rhin pour voir Moby qui est escorté par de nombreux bateaux. Enfin, après quatre semaines passées à remonter le fleuve, il fait une deuxième fois demi-tour et en 48 h retourne dans la mer du Nord, définitivement cette fois.

Cette aventure, au-delà de l’anecdote, a permis une prise de conscience générale de la pollution fluviale et de la nécessaire protection des animaux marins.
In wiki

Phil dit: à

Ironie de l’histoire littéraire

Dabit, passé de Gide à Martin du Gard, doit beaucoup à ce dernier pour ses conseils en réécritures, jugé assez sévèrement dans son Journal. Bénéfice d’avoir été filmé.

bouguereau dit: à

rosy et rénateau..la nature rose et highfructose comme un cul cadom

bouguereau dit: à

Maintenant, cachent-ils une forêt antisemite ou pas? C’est à voir. Personnellement je ne le crois pas.

le trope médical nazi est hassez prouvé..si lonc considère l’antisémitisme comme essentielment un aoutpout..un like viral qui fait le bon reseau mssieu courte

closer dit: à

B, il n’y avait pas 50% vichystes et 50% résistants. Il y avait 10% vichystes et 10% gaullistes. Le reste « a vécu », comme dirait l’autre…

bouguereau dit: à

Céline explique : Rabelais voulait faire passer la langue parlée dans la langue écrite ; il aurait « raté son coup »

c’est en effet ce que dise les angliches..que la culture française ayant donné le « séminal » rablais elle aurait tout fait pour l’enterrer sans le dire..en somme..que notre langue et notre culture est splitée comme on le dit pour les ptsd..la guerre serait la chance de la langue francaise et c’est moi qu’est la méilleure main au poquère qu’il dirait céline

renato dit: à

Un béluga actif pendant da deuxième moitié du XXe siècle était plus intelligent de certains politiques et scientifiques actifs pendant la première moitié du XXIe.

renato dit: à

Opus ! de > QUE

lmd dit: à

Damien, vous dites «C’est le principe de l’accumulation — comme les cuillers d’Armand, si vous vous souvenez».
Je ne sais pas du tout si vous avez raison , les accumulations d’Arman ne cherchaient pas à montrer un trop de quelque objet spécifique que ce soit.
Mais elles relataient l’augmentation de la quantité de tout, pas plus des cuillères que des non-cuillères. Le nouveau réalisme à l’instant Arman parlait de surconsommation.
http://www.arman-studio.com/RawFiles/132862.html

Jazzi dit: à

Pas vu le documentaire sur le Ku Klux Klan, mais celui sur les Harkis, qui a suivi sur France 5.
Terrible !

et alii dit: à

tempête d’étoiles filantes le 31 mai

Amanda Lire dit: à

Oui, lmd!
Cela vaut-il la peine de préciser pour des littérateur(e)s de blog?

et alii dit: à

actuellement, ,x, l’étiquette préoccupante tres,tres, est celle des produits alimentaires

renato dit: à

Peut-on parler d’accumulation (Arman) ?
https://assets.letemps.ch/sites/default/files/styles/lt_inline_center/public/media/2022/05/05/761be34_1651765242517-fsakwd-x0aeedix.jpeg?itok=D9vyO1na

Dissimulés dans une vingtaine de sacs de café, 500 kilos de cocaïne ont été découverts à Romont* début mai. Les enquêteurs privilégient la piste d’une erreur de livraison. De nombreux indices pointent vers le port d’Anvers en Belgique.

*Accroupie sur une colline ronde, Romont est une cité médiévale entouré de tours et de remparts.
Musée suisse du vitrail artistique dans la cour intérieure du château.
Vitraux allant du XVe au XXe siècle, stalles et sculptures dans l’église gothique.

pourmapar dit: à

Les compression de César étaient chargées d’un sens plus ambigu:
Oui,lmd et Amanda Lire.
Et même bien plus riche en prolongements conceptuels et pratiques par les expansions! César accompli ainsi une véritable impulsion chorale – diastole / systole – à ses réalisations esthétiques.

et alii dit: à

Magris
Gallimard
Entrelaçant le dit et le non-dit, l’ambiguïté et l’ironie, les nouvelles de Temps courbe à Krems varient les éclairages sur la « guérilla de la vieillesse », une bataille infime mais de longue portée, toujours menée à bas bruit.

renato dit: à

Je me souviens avoir vu la réalisation d’une Expansion de César — en réalité une autoréalisation, car la contribution du galeriste se limita à l’ouverture de la boîte.

Jazzi dit: à

Historiquement et littérairement parlant, tu as raison Paul, l’écriture blanche s’applique au Nouveau Roman : « C’est Roland Barthes qui a instauré l’expression d’ « écriture blanche », dans Le degré zéro de l’écriture (1953), pour désigner un minimalisme stylistique caractéristique de la littérature d’après-guerre. »
Mais Sartre, contrairement à Céline, est moins soucieux du style formel. Ayant semble t-il adopté une écriture à la va comme je te pousse, que l’on ne peut pas qualifier de jazzé ?

et alii dit: à

témoignage:
Après avoir obtenu plus de 80 prix, dont le Cristal du meilleur long métrage au Festival du film d’animation d’Annecy l’an dernier, Flee est la première œuvre documentaire à avoir obtenu trois nominations aux Oscars (meilleur documentaire, film d’animation et film étranger). Bien que revenu bredouille de Hollywood, ce film poignant va sans doute en émouvoir plus d’un lors de sa diffusion sur Arte (avant sa sortie en salles le 24 août).

Car l’histoire que raconte le documentariste danois Jonas Poher Rasmussen a la force du témoignage dans tout ce qu’il peut avoir de fragile et de sensible. Ce témoignage,
in
« Flee », la thérapie par le témoignage sur Arte
Critique Confession douloureuse d’un ancien réfugié afghan, ce beau documentaire animé franco-scandinave de Jonas Poher Rasmussen est un voyage dans les méandres d’une mémoire qui se libère d’un lourd secret.

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