H.D. Thoreau : qu’est-ce qui est vraiment nécessaire à la vie ?
Bientôt les vacances ? Alors attendez-vous à ce que je vous bassine avec la visitation, la relecture, la redécouverte des classiques. Une vie de lecteur ne suffirait pas à épuiser le sujet. Voilà un rituel auquel je n’ai jamais manqué de sacrifier plus particulièrement en été, ce qui est devenu moins facile quand on a aussi et par ailleurs un roman à terminer et ceux de la rentrée à lire.
Aujourd’hui, Henry David Thoreau (1817-1862). Pourquoi lui ? Parce qu’il revient en force. Incroyable le nombre d’articles dans plusieurs langues qui le citent ou s’y réfèrent depuis quelques mois. Mort il y a un siècle et demi, il n’en est pas moins furieusement tendance en 2017. La crise climatique, l’inquiétude écologique, l’hypertechnologie envahissante et le besoin qui s’ensuit de se déconnecter n’y sont pas probablement pas étrangers. Radicale pour toutes les saisons (encore qu’il faut s’interroger sur les limites de ceux qui veulent aujourd’hui accorder leur radicalisme au sien), son œuvre manifeste « une surprenante persistance » dans le débat d’idées selon The Nation. On peut continuer à le traiter de narcisse, d’égocentrique, d’égoïste comme se complaisait à le faire le New Yorker il y a deux ans encore, ou même de « sous-Emerson ». Les Américains qui savent que sa mère continuaient à laver son linge (à lui) sont plus nombreux que les lecteurs de Walden ou des poèmes de cet individualiste qui se fit un rempart de sa solitude.
Un classique peut en cacher un autre. Encore faut-il avoir derrière ce qui ne va pas toujours de soi, le classique charriant par définition dans le halo qui le nimbe davantage de poncifs que n’importe quel autre livre. Walden (380 pages, 23 euros, Le mot et le reste) est donc à revisiter. D’abord le titre. Les connaisseurs en littérature américaine, qui pullulent sur « »La République des livres » », auront remarqué le parti pris des éditeurs, une petite maison marseillaise, qui l’ont amputé puisque généralement, les autres éditions le présentent sous son habit de Walden ou la vie dans les bois (1854) suivant en cela les premières éditions de Walden ; or life in the woods (on peut lire ici la version originale en anglais) bien que l’auteur ait demandé à son éditeur de s’en tenir au seul Walden.
La traduction ensuite. Elle est signé de Brice Matthieussent, l’un des plus réputés passeurs de littérature américaine, lauréat du prix Maurice-Edgar Coindreau, traducteur de Richard Ford, Bret Easton Ellis,Thomas McGuane, Charles Bukowski, John Fante, Paul Bowles entre autres. On ne s’étonnera pas de voir le nom de Jim Harrison aux côtés du sien sur la couverture (peu inspirée, un comble vu le sujet), l’un de ceux dont il est le plus proche. Ce n’est pas un hasard si c’est à l’auteur de Dalva et de Retour en terre qu’a été confiée la préface. Thoreau et Steinbeck, auteurs de chevet de son père, ont baigné son enfance. Son compagnonnage est donc ancien et c’est la volonté de balayer les lieux communs qui encombrent le chef d’oeuvre (idylles campagnardes pour chromos accrochés dans le salon, retour à la nature, idéal rousseauiste du bon sauvage) qui l’a poussé à écrire ces quelques pages à la gloire d’un Thoreau qu’il range parmi les géants de son temps aux côtés de Hermann Melville et Walt Whitman.
Alors, ce fameux livre ? Le guide de vie d’un voyageur immobile. Pendant deux ans et deux mois, entre 1845 et 1847, Henry D. Thoreau (prononcez Thó-row,« the h sounded, and accent on the first syllable« ) a décidé de faire une parenthèse dans sa vie (il travaillait dans l’entreprise familiale de crayons) et de s’installer sur les rives du lac Walden, un étang plutôt, à Concord, Massachusetts, un village situé à une trentaine de kms de Boston. Il s’y est construit sa maison, une cabane plutôt, a vécu seul et du seul travail de ses mains. Il l’a fait dans l’idée de tenter une expérience d’autosuffisance. Walden, le texte le plus connu d’une oeuvre qui en compte bien d’autres, est constitué de la mosaïque de fragments tirés du journal de cette expérience. Cela tient parfois du collage d’extraits, de citations, d’emprunts à toutes les sources (latine, grecque, anglaise, chinoise et biblique, surtout Matthieu, l’Ecclésiaste et l’Exode) mais si bien fait que les coutures en sont invisibles.
Sa lecture est d’une fluidité qui semble naturelle tant les observations comme les analyses coulent d’une même eau. Nulle affèterie de langage comme on en retrouve parfois chez les auteurs de cette époque. Aucune mièvrerie dans son discours (au contraire, il est même sans tendresse pour les villageois de Concord qu’il compare à une colonie de rats musqués), pas de faux-lyrisme comme on pourrait le craindre dès que la nature inspire, et pas davantage de vision manichéenne dans le débat nature vs culture qu’il vit au jour le jour (on en retrouve l’écho dans la passionnante Correspondance qu’il échangea avec son ami et mentor Emerson que les éditions du Sandre ont publié en français)..
Ce n’est pas « »moderne » » ni actuel, comme on dit trop rapidement trop souvent pour mieux arrimer une ancienne pensée à notre siècle; c’est de tous temps, comme tout ce qui a une portée universelle. Même si on a voulu que Gandhi et Martin Luther King aient puisé chez lui leurs principes de non-violence. Mais c’est surtout son message de désobéissance civile (il refuse par exemple de payer ses impôts à un Etat qui soutient l’esclavage) qui a ressuscité Walden dans la France de mai 68. Dans une postface succincte mais éclairante, Michel Granger, qui fut le maître d’oeuvre d’un Cahier de l’Herne consacré à Thoreau, rappelle à juste titre que, derrière sa critique des institutions étatiques et du capitalisme industriel, Walden encourage le lecteur à s’affranchir de toute tutelle en développant un esprit non-conformiste. Il invite à exécuter un pas de côté en permanence pour penser au-delà du sens commun sans pour autant s’engluer dans l’idéologie. Dans son utopie, il rêve d’une Nouvelle-Angleterre où des sages lettrés éduqueraient la population (idéal qui ne rappelle pas que de bons souvenirs).
Ce voyage-autour-de-ma-cabane est d’une telle richesse que l’on s’en voudrait de le réduire en privilégiant les thèmes qui ont fait son succès en permettant de longue date aux écologistes de le récupérer (de tous les bruits de la nature environnante, celui du chemin de fer est le seul que l’auteur veut bannir). Même si son influence est aujourd’hui devenue si vaste dans tous les domaines (littérature, poésie, musique, cinéma…) que la récupération semble générale. Mais je ne résiste pas à la tentation d’isoler l’un des quinze chapitres, qui n’est pas « »Le champ de haricots » » ni « »Pendaison de crémaillère » » ou « »Solitude » », encore qu’ils vaillent vraiment le détour, mais « »Lire » ». Thoreau s’y livre en quelques pages à une puissante apologie de l’enseignement des humanités gréco-latines dans leur langue, qui mériterait d’être publiée en tiré-à-part et distribuée à la sortie de notre ministère de l’Education nationale. Même si un peu partout dans son livre, l’ humanisme est tempéré par un solide puritanisme calviniste dont il ne s’est pas défait quoi qu’il en dise.
A force d’observer la nature, il parvient à en découvrir le vraie nature. Il connaît sur le bout des doigts ce qu’il évoque joliment comme « la grammaire mordorée du monde naturel » et sait trouver les mots pour dire la grâce d’un paysage. Qu’est-ce qui est vraiment nécessaire à la vie ? La question court tout au long de son livre, avec un souci constant de s’en tenir à l’essentiel et de balancer le superflu.
« Les détails nous empoisonnent la vie. Simplifiez, simplifiez »
S’il revenait vivre parmi nous, Thoreau serait horrifié par ses contemporains et par ce qu’ils ont fait du paysage. Il les verrait tels qu’ils sont : des citoyens-consommateurs. Mais l’Amérique d’aujourd’hui ne manque pas de Concord et de lacs Walden tels qu’ils se présentaient il y a un siècle et demi. Elle est encore assez vaste et sauvage pour permettre à d’autres Thoreau de tenter la même expérience. Mais il ne suffit pas de tenir son Journal sur des petits carnets pour en faire un grand livre. Into the wild, sur l’expérience tragique de Chris McCandless en Alaska, a donné un bon livre de Jon Krakauer et un film saisissant de Sean Penn, mais ils seront oubliés quand Walden sera toujours lu, pour Walden, pour sa poésie et pour ses appels à la désobéissance civile.
Jim Harrison nous l’apprend : ces dernières années, le lac a été sauvé, des promoteurs, du tourisme et du reste, grâce aux dons d’un certain Don Henley, membre d’un ancien groupe de rock, The Eagles. Ce qui ne donne pas nécessairement envie de fredonner Hotel California. Ni même de lire les romans de ceux que Jim Harrison considère comme les héritiers de Thoreau en la personne de Peter Matthiessen et Gary Snyder. On a juste envie de (re)lire Walden, de préférence dans cette édition désormais car elle apporte un supplément d’âme. Le conseil général des Bouches-du-Rhône a été bien inspiré de lui donner un coup de main.
(« Dessin de A. Dan tiré de Thoreau. La vie sublime ; « Sa cabane » photo D.R.)
1 121 Réponses pour H.D. Thoreau : qu’est-ce qui est vraiment nécessaire à la vie ?
rgarde baroz..sobre comme s’il était au fond dson caveau à lachaise
Paul Edel dit, à 16 h 07, la lacune, ce qui n’a pas eu lieu.
Pensant à la vie de Simone Veil, je ne peux oublier ce qui n’a pas eu lieu, sa lacune, cet inachèvement du bonheur, cet effacement.
« Un rein
nous étions, nous sommes, nous
resterons, en fleur :
la rose de rien, de
personne »
(Paul Celan)
JAZZI dit, à 15 h 30,
« Qui, sinon Dieu, a sorti Simone de la nuit des camps pour lui confier cette nouvelle mission ? »
Dieu ? ses lacunes… et les autres ?
Sa vie, après… un tel combat contre toutes les injustices. Respect.
un rien
boumou, un homme, même et surtout un microboumou comme toi, ne peut pas être à ce point fasciné par la sod… (tu ne sais parler de rien d’autre) sans être obsédé par l’idée de se retrouver à quatre pattes. Tu devrais faire des essais dans ta chambrette.
j’ai vu ses rapaces y’a pas si longtemps..une aprème au moins..j’avais hun peu peur..mais ça passe trés bien
« Baroz aurait pu finir comme Camus Renaud, à prêcher la croisade contre le grand remplacement »
C’est-à-dire, Phil, que le grand remplacement je le pratique quotidiennement dans mon lit, contre, tout contre…
C’est la fin du FN.
Chaloux dit: 30 juin 2017 à 22 h 13 min
S’il n’y a pas d’éditeur
Le seul truc important c’est le diffuseur : le type qui convainc les FNAC de mettre des piles de l’ours. Tout le reste, ISBN, édition, impression même, c’est du taf, de l’argent, mais c’est à peu près à portée.
Bien sûr, un éditeur important pilote ses diffuseurs, ce qui règle tout…
Ou halor on fait les FNAC avec une hotte !
Amazon, mais c’est pareil, à la base faut quelqu’un qui se retrousse les manches pour faire connaître le susdit ours…
Pas facile…
Ou alors une campagne genre Chevillard sur la RDL !
Nos impôts vont encore augmenter. On va payer les dérives de Hollande. Celui-là il finira mal…
dracul tu prends trop tes désirs pour des réalités..un genre de coté féminin à l’ancienne qui thonore..c’est bon dse faire habuser..hon peut même y prende gout..mais faut faire gaffe dracul..haprés hon maquille tout
Donc, WGG, tu vas accueillir les élèves en musique, à la rentrée prochaine. Qui choisit le morceau ?
Ca y est, modéré… Bretzel liquide !
Les rapaces, Greed, le vrai désert, acteurs assoiffés…faut imaginer Stroheim qui reprend « Plus belle la vie », les scénaristes fusillés sur la canebière.
Comme Arletty, dear Baroz, le derrière international n’est pas de la collaboration. C’est même de la résistance.
« Qui choisit le morceau ? »
Microboumou, notre petit compagnon à quatre pattes? Un beau morceau pour bien commencer l’année…
C’est-à-dire, Phil, que le grand remplacement je le pratique quotidiennement dans mon lit, contre, tout contre…
faire la femme epi faire l’homme..béré elle a pas son mot a dire c’est dégueulace épicétou
Obsession, quand tu nous tiens… boumou, notre petit compagnon à quatre pattes réclame sa part. Jacquot, un bon mouvement?
Je ne sais pas, Jazzi. Pour l’instant ce n’est qu’une circulaire ministérielle. Ce sont les chefs d’établissements qui sont chargés des modalités d’application, et les profs de musique. Moi, ça ne me concerne pas, et je ne me sens pas du tout concerné. En plus, je ne sais pas quel jour la cérémonie aura lieu : il y a en réalité deux rentrées, celle des profs principaux avec leurs classes, le lundi, et celle avec les élèves dans les classes pour faire cours effectivement, le mardi. Moi, je ne rentre que le mardi cette année.
https://www.youtube.com/watch?v=lrQdxQPPApo
Avec boumou à la flûte.
comment ça dracul..tout prés du radiateur ?
« Du Léautaud gay sans les chiens chats mais avec un ”fléau” en cuir lanières »
Vous ignorez sans doute que Léautaud, du moins au départ, aimait les garçons, mais était plus intimidé par eux que par les filles. C’est dans les premiers tomes du Journal.
Ce qui est bien maintenant, c’est qu’on peut être député quand on a été moniteur de planche à voile. Ça c’est un vrai progrès démocratique. Encore un petit effort démocratique et il suffira de se faire bronzer au soleil pour devenir député. Preuve que l’Assemblée nationale ne sert plus à ren…
On espère que pour la prochaine rentrée scolaire, par circulaire ministérielle, Wgg ne va pas être obligé de se travestir en danseuse du Crazy Horse !
Delaporte dit: 30 juin 2017 à 23 h 08 min
Vous ignorez sans doute que Léautaud, du moins au départ, aimait les garçons
Delaporte, il faut citer des dates. Jamais vu la queue de cette affirmation.
Je m’attends à tout, Delaporte ! Plus rien ne m’étonne en ce bas monde…
« Delaporte, il faut citer des dates. »
J’en suis certain, et cela m’avait d’ailleurs surpris. C’était dans les premiers tomes, après Léautaud s’était assagi…
à l’IVG je préférerai toujours le TGV.
un problème d’éjaculation, may be?
Ce qui me paraît beaucoup plus grave, ce sont les cyberattaque des hakers.
En France on est encore assez protégés mais jusqu’à quand ? Dans d’autres pays comme l’Ukraine, les conséquences de ces cyberattaques sont beaucoup plus graves pour les simples particuliers qui craigant là-bas pour leur compte en banque et de ne plus pouvoir retirer leur argent des banques avec leur carte bleue. C’est ce qui nous attend aussi ici en France à l’avenir. C’est la nouvelle guerre, une vraie guerre, qui est une conséquence de ce que J. Attali appelle la somalisation du monde.
La seule manière de s’en sortir c’est un gouvernement mondiale pour pouvoir lutter contre la cybercriminalité. C’est très très grave !
Delaporte a raison, vers 1895, quelques années, sensible aux jouvenceaux, mais en couple…puis mais viré lesbien assez vite.
En Ukraine, de très nombrteux ordinateurs de particuliers sont devenus inutilisables ! Extrêmement inquiétant pour l’avenir.
Faut leur mette Solesmes à seize fois trois mille watts ça va les calmer… Et là les Muslims i seront cisaillés du bol !
Méfiez-vous de tout e-mail infecté avec des pièces jointes dans des e-mails bizarres.
Jamais vu la queue de cette affirmation
http://www.lexpress.fr/culture/livre/la-vie-sexuelle-de-paul-leautaud_1108349.html
bérénice dit: 30 juin 2017 à 23 h 20 min
à l’IVG je préférerai toujours le TGV.
un problème d’éjaculation, may be?
Ha mais non c’est pour recommencer plus vite !
Comme les lions, dans les cent soixante fois… Là c’est du boulot !
Sapré Wgg…les mails somalisées de Jacquot Attali, celui qui l’ouvre gagne une porte capitonnée
Phil, les deux premiers volumes du Journal de Léautaud (édition en trois tomes) sont sur mon bureau. 1895, c’est une page et rien la-dessus.
Une fois de plus, force est de constater que J. Attali avait vu loin. La guerre cybernétique va accélérer la création d’un gouvernement mondiale, sinon le monde va rapidement devenir ingérable, d’autant que les mafias sont intimment liées aux gouvernements, si bien qu’on ne peut pas savoir si les cybercriminels sont des particuliers ou des Etats.
Méfiez-vous de vos e-mails. Et mettez à la poubelle tout e-mail suspect. J’en ai reçu un pas plus tard qu’hier émanant du Crédit agricole, où je n’ai aps de compte.
« Phil, les deux premiers volumes du Journal de Léautaud (édition en trois tomes) sont sur mon bureau. »
Chaloux, vous ne disposez peut-être que d’une version censurée. Ou bien c’est votre inconscient qui vous joue des tours…
Poussez plus loin, Chaloux. Me souviens du passage vaguement, Léautaud se tâtait à jouer l’observateur des ébats.
Bon click, Phil…!
Mais non, banane de Delaporte, c’est la dernière en date.
Le monstre!
« Mais non, banane de Delaporte, c’est la dernière en date. »
Pour l’instant, la banane c’est vous.
N’ayez crainte, dear Wgg, tout ça disparaîtra comme c’est venu. Qui reçoit encore des messages « enlarge your penis »..
les enlarge pills..ha c’était l’bon temps..hon était tous frêre en ce temps là
Ne prenez pas à la légère les cyberattaques, ça n’arrive pas qu’aux autres ! Le virus se propage dans le monde. Ce qui s’est passé en Ukraine pour les particuliers (j’en connais au moins un à qui c’est arrivé) peut vous arriver demain matin ! Vous ne pouvez pas imaginer les tracas innombrables et graves que ça provoque.
Soyez prudents !
sensible aux jouvenceaux
des histoires de banc public et d’escaliers..mais comme pour donatien le mieux c’est dse faire mettre..mais c’est son cache nez que je kiffe..dla haute technologie..fibre de carbone
Non, Delaporte, la banane c’est celui qui ne connait pas les éditions du livre dont il parle. C’est bien vous.
Non, ne croyez pas ça, Phil ! Vous n’avez pas encore pris conscience de la gravité de la situation. Je peux vous dire que la personne que je connais à Kiev ne peut plus se servir de son ordinateur et a de très gros problèmes avec sa banque pour retirer de l’argent, et même payer des factures ! Ne prenez pas ça à la légère, ça vous évitera de gros soucis.
Qui reçoit encore des messages « enlarge your penis »..
Moi, j’en reçois plein à caractère sexuel, du genre « pour de longues érections » ou des propositions de services de putes. Et l’on ne peut pas se désabonner ! Que fait la police du net ?
1901, toujours rien.
Léautaud est une mine qu’il faut sans cesse creuser. Marie Dormoy raconte dans sa préface qu’elle n’a trouvé nulle part la mention d’écrevisses à la mayonnaise qu’aurait lue une déléguée de la bibliothèque Doucet, venue vérifier si le Journal avait de l’intérêt. Et bien suis tombé dessus ! année 34: pas assez de mayonnaise dans les écrevisses. Grande jouissance intérieure.
Qui reçoit encore des messages « enlarge your penis »..
Moi, j’en reçois plein à caractère sexuel, du genre « pour de longues érections » ou des propositions de services de p.utes. Et l’on ne peut pas se désabonner ! Que fait la police du net ?
mon larbin est un con pédant..question de standing
« Non, Delaporte, la banane c’est celui qui ne connait pas les éditions du livre dont il parle. »
J’ai lu cela de Léautaud dans une vieille édition de son Journal, que je dois encore avoir – mais pour remettre la main dessus, cela me prendrait des heures. Mais je m’en souviens très bien. Léautaud racontait qu’il avait recours à des garçons qui se prostituaient sur les boulevards, mais il était un peu peureux dans ces entreprises amoureuses, et cela le freinait. Voilà tout, qui m’avait surpris comme vous, mais sans plus. Cela ne retire rien à l’admiration que j’ai pour cet écrivain.
Baroz, vous devez avoir le proxy bien chargé. Pensez à deleter, les caches aussi. Sinon vnotre vie sessuelle va passer au prisunic au premier chinois qui vous mail
Microboumou, notre petit compagnon à quatre pattes n’a pas son content. Il en redemande.
Grande jouissance intérieure
platonique..
Chaloux, avec cette édition « dernier cri » du Journal de Léautaud, vous vous êtes sans doute fait rouler. Vous croyiez avoir l’intégrale, eh bien, non, il en manque. D’où votre mauvaise humeur, que je vous pardonne. J’espère que cette découverte ne vous empêchera pas de dormir…
1903, toujours rien.
Léautaud jeune n’a pas trouvé désagréables les avances de Feydeau croisé sous les arcades du Palais Royal
Mon pauvre Delaporte, avez-vous fait vos études dans le Moscou de la grande époque?
baroz y résossociote..il est triangulé à mort..à paris les agences immo se sont tellement hinteressé a ta communauté baroz qutu fais monter les prix..t’es fiché $ baroz
Oui, j’en reçois aussi, Jazzi. Venant de Russie. Mais ce ne sont pas forcément des pu.tes. Ce sont plutôt des mecs qui appartiennent à des organisations maffieuses, qui se font passer pour des gonzesses qui cherchent un mec en Europe Occidentale et qui finissent par te demander du fric pour prendre l’avion pour atterrir chez toi dans ton lit… J’en ai fait marcher comme ça pendant des mois. Et le mec au bout du compte m’a donné toutes les coordonnées pour lui envoyer du fric à une adresse qui se révélait être l’adresse du grand hôtel Métropole de Moscou. Mais je peux te dire que c’est vachement bien construit leur scénario. Ce sont de vrais pros avec des complicités féminines qui s’investissent jusqu’au bout… C’est très impressionnant. Et plus d’un se laisse sans doute piller.
Qu’est ce que vous imaginez bougreau ? Découvrir que Léautaud goûte les écrevisses à la mayonnaise ne vous fait pas retapisser le plafond
« Mon pauvre Delaporte, avez-vous fait vos études dans le Moscou de la grande époque? »
Mon pauvre Chaloux, de nouveau vous êtes la risée de ce blog littéraire. Vous feriez mieux d’aller faire dodo.
Chaloux, avec cette édition « dernier cri » du Journal de Léautaud, vous vous êtes sans doute fait rouler
il mla déjà faite..ce con a commencé a lire léoto la smaine dernière
Widergänger dit: 30 juin 2017 à 23 h 57 min
Pauvre Blabla, encore plus sordide qu’on ne pouvait l’imaginer.
Nicolas, je me refuse totalement à un contrôle des naissance par l’avortement.
« lire léoto la smaine dernière »
Gros con de boumou.
En attendant, c’est moi qui cherche et personne n’a la moindre référence à présenter. Toujours rien…
C’était à l’époque où il connaissait sa Blanche, Chaloux
je pensais à marie dormoy phil..léoto exite le pire chez le lecteur..la prochaine mesquinerie qui l’étonnera..et au bout de quelques tomes hon a tous en nous quelquechose de léoto comme dirait djoni
J’arrive à 1904, Phil et il n’y a toujours rien. boumou avait raconté à propos de Léautaud une histoire complètement débile qui prouvait simplement qu’il ne l’avait jamais ouvert.
On me dirait ça de Huysmans, je ne serais pas très étonné, mais Léautaud c’est l’hétéro pur et dur.
Pas faux, bougreau. Marie Dormoy en a lu de toutes les couleurs, qui peut-être ont donné des idées.
J’espère que cette découverte ne vous empêchera pas de dormir…
dis donc feignaçe..tu vas pas tmette à molir comme dab..on est pus servi
qui peut-être ont donné des idées
je veux..c’est dailleurs géant
Appétit mou quand il était jeune, Chaloux, d’où satisfaction de sa vaillance arrivé à cinquante ans, quand il compare à ses congénères lessivés. Il a bien eut une hésitation peu hétérodoxe dans ses jeunes années. Vous trouverez, lisez à rebours
Oui les Iloveyou c’est con, ça se fout dans le BIOS faut changer la carte-mère ; ça doit être ce genre-là ; c’est d’ailleurs très vieux mais on ne peut plus efficace…
« léoto exite le pire chez le lecteur. »
Parfait contresens, lecture de gros con rongé par le conformisme. Jamais à la hauteur, le pauvre boumou, mais toujours sûr de lui…
Léautaud n’a aimé que les grosses poitrines et d’amour, seulement la Sanseverina. Comme pauledel (pour le deuxième goût, of course..)
Phil, il y a du vrai. Les sexualités tardives sont les plus solides et les plus longues. Mais je vous assure que dans les 100 premières pages du Journal que je viens de parcourir, il n’y a qu’une chose qui domine, c’est un goût exclusif pour la femme. Sauf erreur, Martine Sagaert qui a écrit un très beau livre sur Léautaud ne parle pas de ça, et même si le Journal est pour moi une lecture discontinue, je ne suis jamais tombé sur la moindre allusion à ce genre de chose.
Dear Chaloux, n’ai pas rêvé ce passage, pas bien grave, un jour nous tomberons dessus. Comme les écrevisses à la mayonnaise. L’homme avait l’imagination sensuelle vagabonde.
Léautaud n’a aimé que les grosses poitrines
ne disait il pas qu’il fallait être défiant de tout et surtout de soimême..gout compris..et ce n’est pas qu’un mot chez lui..il essaie toujours plus ou moins..souvent sans conviction
Bougreau, il joue avec cette défiance en décrivant le goût pour sa mère dans « Le petit ami ».
On parle de tentations inabouties, pas de quoi faire une expérience ni une tendance.
Oui, on va trouver Phil, mais ce ne sera pas grand chose, en tout cas pas l’histoire grotesque qu’avait raconté boumol il y a quelques années.
Monsieur Jacques Barozzy,
est-ce que de voir évoluer Sylvie Guillem sur scène fait de vous une chochotte?
Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas de votre bord que nous n’apprécions ce que l’on peu trouver d’exeptionel.
Sur la même page cohabitait Bernard Thomas, Anar de chez Anar.
Rare sont les journalistes qui se sont essayés à parler d’art lyrique ou de danse, des spectacles jugés désuet. Combascot était pour les non avertit plutôt abscons dans sa prose, mais je faisait l’effort de le lire.
Pour ce qui est du seul roman que j’ai lu de lui : « Les filles du calvaire », son évocation de Tunis et surtout de « La Goulette » puis des alentours du cirque d’hivers m’ont charmé.
Il a sut transcrire l’expatriation d’une certaine population avec le sourire et beaucoup d’amour.
Maintenant, pour ce qui est des orientations sexuelles, honnêtement, qu’est-ce vous en avez à foutre.
Bien à vous.
N’de Diou,
m’l’vl’a en modération.
P’tain d’ma mère, que l’Autre ai son âme.
Bonne nuit à toutes et à tous.
widergänger 23h53
hyper intéressant témoignage.
ne reçois aucune proposition. si pour des arroseurs blumatt et des serres en polypropuéthane.
les russes sont très jolies. six mois après, vous avez la russe dans votre qui obtient rapidement que vienne sa soeur ; plus sa soeur plus la fille de sa soeur. vous voilà à la tête d’une smala féminine. Logée, nourrie, blanchie.
il y a pire : les négresses dans le genre sont pas mal. elles couchent trois fois, partent à Paris pour les provinciaux et vous pompent.
Tout votre fric. pas le penis enlarged. il faut payer grave. si vous épousez vous devenez le préféré. généralement, vous nourrissez ensuite tout le village.
les asiates sont pas mal non plus. la technique est différente : tout miel tout sourires. Toutes courbettes. c pour mieux vous poignarder dans le dos mon enfant.
etc.
le panel est large.
les grands couillons nombreux.
les écrevisses à la mayonnaise c une espèce d’hérésie. Style tu as fait la paix avec le pays voisin israel syrie avec qui tu es en guerre depuis 3000 ans, et pas seulement à cause du Golan et soudain écrevisses mayonnaise. boum reparti pour 3000 ans de guerre.
l’étincelle qui met le feu aux poudres.
moi j’ai souvent des grandes jouissances intérieures. mais le sunet n’est jamais les écrevisses à la mayonnaise même si c’est en 1934.
le sujet
Le Panthéon ?
Une conserverie pour idoles pourrissants. Un amusement de plus pour le journalisme larmoyant. Holà ! On fait notre métier, coco !
Tout ça ne vaut pas une bonne heure d’aviron de mer… Pitoyable pantomime collective !
Le monde de l’information est devenu un refuge pour chiens excités, crasseux, enthousiasmés par la simple chute d’une feuille d’arbre hors des clôtures …
Quand a ceux qui mettent une foi naïve en l’espérance d’une vérité sortant admirablement nue, et inviolée, des Réseaux Sociaux … on est prié de se reporter aux résultats des idéologies de la croyance, à l’œuvre depuis la nuit des temps !
…
…il y a, un point, de non, retours, à des discutions ou développements en accorts,!…
…
…les idées, peuvent être projeter en accordailles dans les mathématiques – modernes,!…qui plus est,…en dérivés – militaires applicables,!…
…
…conclusions, même les conneries, faire son trie, pour des diversions, et non sens,!…
…
…comme des dérivées aux paradigmes, voir passer, et ne pas y insufler, votre vie,…
…
…de là, les chiens aboies, et la caravane passe,!…avec ou sans T.G.V.,!…
…
…secret défense, avec » rien « ,!…etc,!…
…Go,!…
Nous assistons ici à un curieux spectacle, une mufle qui se cache derrière des attitudes plutôt de gauche féminise les noms masculins, ce qui comme manière d’insulter participe de la meilleure tradition fasciste ; c’est vrai que, banalités bien à part, elle a mis en ligne tellement de bêtises et insulté tellement d’intervenants que nous pouvons suspecter qu’elle ne manque pas seulement de culture mais aussi de la plus élémentaire politesse, et puisque je ne crois pas que ce soit une aberration généré par le mésologique (en d’autre mots, que ce n’est pas une question de classe sociale), je me pose la question de savoir à quelles frustrations la pauvrette s’est trouvée exposée pour vivre en compagnie de tant d’aigreur. Cependant, sans avoir vraiment du bon, sa présence pourrait se révéler utile, déjà pour s’entraîner à supporter patiemment les personne importunes ; puis, comme moment éducatif car on pourra montrer ses post à nos descendants comme exemples à ne pas suivre s’ils veulent vieillir en se renouvelant et sans perdre leur qualités ; en bref, s’ils ne veulent pas rancir.
Et maintenant, pour alléger l’air, le souvenir de Juan Rodolfo Wilcock, l’écrivain qui voyait l’Argentine comme une immense traduction. « Si tu ne fuis pas tout de suite de ce pais, tu est perdu pour toujours. Il y a un bateau pas cher qui part pour l’Italie, je le prendrai », dit-il au cours de l’été 1955 à Hector Bianciotti, un jeune qu’il avait connu dans le cercle Borges–Bioy Casares–Ocampo. Le jeune Hector décida de le suivre, il choisit de vivre à Paris et devint un auteur français ; Wilcock porta son corps et son esprit jusqu’en Italie et il devint un auteur italien raffiné et un mémorable traducteur ; c’est lui qui m’a donné mon premier exemplaire de Fictions :
http://blogfigures.blogspot.fr/2013/08/juan-rodolfo-wilcock-ik-men-ha-kaf-mjw.html
Oups ! pais > pays, pardon…
« Wilcock porta son corps et son esprit jusqu’en Italie et il devint un auteur italien raffiné et un mémorable traducteur ; c’est lui qui m’a donné mon premier exemplaire de Fictions » (Renato)
Quel honneur, pour lui ….!
Rose, en 1934 pendant que le préfet Chiappe réprime, Léautaud économise pour passer des écrevisses au homard, toujours à la mayonnaise puisque c’est la faible quantité qu’il déplorait dans le passage de son Journal, lu par hasard par une riche héritière banquière qui officiait à la direction de la bibliothèque Doucet. Tel est le charme de ce prosateur.
Renato, le chat est bien nourri. Attendons le prochain téléphérique du mont des mufles mésologiques.
…
…Ah,!…Ah,!…tout est bon à prendre,!…
…
…vous dites, à la clé des champs,!…Bip,!Bip,!…de retour aux châteaux,!…mes dieux, quels bordels,!…
…au mien,…
…et vous arriver, à vivre la dedans,!…
…aux Stalag 13 moisis,!…etc,!…
…
C’est super drôle.
Comme vous voyez parfois la nuit, dans des villes de grandes solitude, des tours dont les fenêtres s’éclairent, comme des clusters informatiques, ce matin encore un cluster éclaire mon écran:
renata bella, dans sa vielle robe de chambre trouée, qui se branche sur son rezo sossial. Avec la régularité d’un métronome déglingué, pour hurler de sa fenêtre à la gueule du monde, comme le playmobil, toute son insignifiance.
___________________________________________
pasta cosi !
Boris Vian :
La mufle a parlé.
phil quitte à troller, comme un maniaque, essayez pour voir :
The Mountains in the Horizon
by Henry David Thoreau (1843)
With frontier strength ye stand your ground,
With grand content ye circle round,
Tumultuous silence for all sound,
Ye distant nursery of rills,
Monadnock, and the Peterboro’ hills;
Like some vast fleet,
Sailing through rain and sleet,
Through winter’s cold and summer’s heat;
Still holding on, upon your high emprise,
Until ye find a shore amid the skies;
Not skulking close to land,
With cargo contraband.
For they who sent a venture out by ye
Have set the sun to see
Their honesty.
Ships of the line, each one,
Ye to the westward run,
Always before the gale,
Under a press of sail,
With weight of metal all untold.
I seem to feel ye, in my firm seat here,
Immeasurable depth of hold,
And breadth of beam, and length of running gear.
Methinks ye take luxurious pleasure
In your novel western leisure;
So cool your brows, and freshly blue,
As Time had nought for ye to do;
For ye lie at your length,
An unappropriated strength,
Unhewn primeval timber,
For knees so stiff, for masts so limber;
The stock of which new earths are made,
One day to be our western trade,
Fit for the stanchions of a world
Which through the seas of space is hurled.
While we enjoy a lingering ray,
Ye still o’ertop the western day,
Reposing yonder, on God’s croft,
Like solid stacks of hay.
Edged with silver, and with gold,
The clouds hang o’er in damask fold,
And with such depth of amber light
The west is dight,
Where still a few rays slant,
That even heaven seems extravagant.
On the earth’s edge mountains and trees
Stand as they were on air graven,
Or as the vessels in a haven
Await the morning breeze.
I fancy even
Through your defiles windeth the way to heaven;
And yonder still, in spite of history’s page,
Linger the golden and the silver age;
Upon the laboring gale
The news of future centuries is brought,
And of new dynasties of thought,
From your remotest vale.
But special I remember thee,
Wachusett, who like me
Standest alone without society.
Thy far blue eye,
A remnant of the sky,
Seen through the clearing or the gorge,
Or from the windows on the forge,
Doth leaven all it passes by.
Nothing is true,
But stands ‘tween me and you,
Thou western pioneer,
Who know’st not shame nor fear,
By venturous spirit driven,
Under the eaves of heaven,
And can’st expand thee there,
And breathe enough of air?
Upholding heaven, holding down earth,
Thy pastime from thy birth,
Not steadied by the one, nor leaning on the other;
May I approve myself thy worthy brother!
J’éprouve une admiration sans borne pour l’ami Renato dont la logorrhée est comparable, en qualité, à celle de l’ami JJJ.
J’ai besoin d’idoles, depuis la disparition de Jacques Duclos.
Cette logorrhée verbeuse permet de ne pas paraître simplement bête, mais aussi instructionné au blabla littéraire.
Avec un peu de travail, je devrais ressembler un peu à leur ombre et mourir satisfait d’une vie de labeur placide.
Usurpation de pseudos : ça chauffe pour l’andouille de JC, ça sent la taule, chouette !
« … comparable, en qualité, à celle de l’ami JJJ. »
JJJ ne commet autant d’erreurs que l’humble plume que je suis.
La vision et l’énigme. Paysages urbains contaminés ? défoulements sévères ? c’est compliqué de savoir ce qui vient en premier ; the voyage out : où adviennent les choses qui importent ? peu importe, “I had my vision”. Ce n’est certainement pas surprenant que certaine photographie récente révèle parfois une réalité qui présente la même consistance qu’un plat de nouilles trop cuites, soutenue par une structure métaphysique orpheline de sens et de but. Vers 1970 un photographe plutôt bon [ x ] m’a dit n’avoir jamais cru qu’en se plongeant dans le flux du réel il en aurait pleinement justifié l’existence même si en vertu et par la force de l’image, sa valence éthique se serait donnée comme organiquement intense car le réel n’étant pas un univers narratif mais une symétrie imparfaite il ne s’agit pas de suivre une histoire mais de se laisser transporter par une histoire et coïncider avec les événements qu’elle suscite (les emersoniens Nature et The Conduct of Life serpentants sous la surface) — ce que, à l’époque, me ramena à l’admirable ambition de Pierre Menard : « produire quelques pages qui coïncident, mot par mot et ligne par ligne, avec l’œuvre originale » (cité de mémoire). En 1993 Susan Sontag dira « L’activité photographique est un événement en soi ». Hé ! merdre, mon rendez-vous vient d’arriver : à suivre…
renata n’a pas trop bénéficié ici, de l’enseignement de Wittgenstein.
« Los bosques de Thoreau » par Antonio Munoz Molina
El Pais, 30 juin 2017
Llevaba toda la tarde del domingo leyendo el diario de Thoreau y de repente un viento de tormenta abrió la ventana e inundó la casa de olor a lluvia próxima y a las flores de los aligustres de la acera. Me eché a la calle y antes de llegar al Retiro ya me había sorprendido una lluvia dispersa. Era consciente de que sin la lectura en la que había estado sumergido mis percepciones serían mucho menos precisas, mi ánimo menos vigoroso. Una caminata por Madrid hacia el parque del Retiro no se parece mucho a las excursiones de Henry David Thoreau por los bosques de Nueva Inglaterra, pero su celebración de la naturaleza y su empeño en observarla y medirla con la misma deliberación con que componía sus frases me impulsaba a fijarme más en las cosas, a prestar atención siquiera a una parte mínima de lo que Thoreau era capaz de captar: el olor de la tierra polvorienta mojada de pronto por gotas redondas; el sonido de oleaje del viento en las copas de los castaños; la pura alegría de los pulmones ensanchados por el ejercicio, absorbiendo un aire perfumado y húmedo. Y junto a todo eso un sentido íntimo de autosuficiencia también muy aprendido de Thoreau: una abundancia de sensaciones que se parece mucho a la riqueza, pero que no exige ninguna adquisición, ni precisa ningún aparato, ni promete ningún logro, nada más que el lujo austero de ir por ahí, caminando rápido bajo una llovizna que el viento dispersa, con la perspectiva tranquila de volver a casa y seguir leyendo, de hacer algo de cena y de compartirla con personas queridas.
Thoreau escribió su diario desde los veinte años hasta el final de su vida. La obra total llega a los dos millones de palabras. En 2009, la editorial de la New York Review of Books publicó un compendio de 700 páginas, editado por Damion Searls. Los libros de la NYRB son objetos admirables. Conjugan la sobriedad y la belleza. Yo compré esa edición del Diario y la llevaba a veces conmigo en mis excursiones modestas por los parajes más selváticos de Riverside Park y de Central Park, esas zonas marcadas “forever wild” en las que no se toca nada, ni se retira ningún tronco caído, ni las hojas otoñales. A diez minutos de distancia del semáforo más cercano me sumergía en un espesor de bosque muy habitado de pájaros, porque esos espacios, tan ricos en la vida orgánica nutrida por la descomposición de la madera y las hojas, son refugios de aves, paradas para la alimentación y el reposo en su migraciones continentales.
Su ‘Desobediencia civil’ es un panfleto que no ha dejado de ser subversivo desde hace más de siglo y medio
Me di cuenta de que si existían esos santuarios en el corazón de la ciudad era gracias a la influencia de Thoreau: sin El Diario, sin Walden, habría sido mucho más difícil que se difundiera una conciencia activa del valor de la naturaleza y de la necesidad de ponerla a salvo de la explotación irreversible. Dice Auden que la poesía no hace que suceda nada. La poesía que hay en cada línea escrita por Thoreau despierta una lucidez simultánea de contemplación de la belleza y de pensamiento científico. Lectores de Thoreau se consagraron a lo largo de generaciones a la investigación biológica y al activismo ambiental, y descubrieron con él, descubren todavía, que la causa de la conservación de la naturaleza es inseparable de la emancipación humana y la rebeldía contra los abusos y las tentaciones despóticas del poder establecido. A Thoreau la salud de los bosques, la limpieza de las aguas, el equilibrio entras las formas de la vida, le importaban tanto como la lucha contra la esclavitud y como la objección fiscal contra un gobierno que gastaba el dinero de los impuestos en una guerra invasora contra México. Su Desobediencia civil es un panfleto que no ha dejado de ser subversivo desde hace más de siglo y medio.
En ese ensayo, igual que en Walden, hay tramos de una elocuencia complicada y solemne que hacen pensar en los escritores latinos que Thoreau admiraba. En el Diario, la inmediatez de la escritura y su cercanía a lo concreto de las cosas favorecen una transparencia como de borbotones de agua muy fría. Thoreau reunía en grado extremo dos facultades raras veces compatibles, la de narrar y nombrar y la de medir. Describía con gran esplendor visual la caída de un gran olmo recién cortado en el bosque, y a continuación contaba meticulosamente sus anillos para averiguar su edad exacta. Había perfeccionado un modelo de lápiz y se ganaba la vida como agrimensor. Medía el diámetro de la concha de una tortuga, la longitud y el grosor del pico de un pájaro, el espesor de la capa de hielo en la laguna Walden. Era aficionado a los poemas de Shelley y al Diario del viaje del Beagle de Charles Darwin. Había aprendido de Humboldt que el fervor de la imaginación y el sentido plástico eran herramientas de primer orden para el trabajo científico.
La edición de El Diario que estaba leyendo cuando la tormenta abrió de golpe las ventanas de mi casa es la que ha traducido al español Ernesto Estrella, en dos volúmenes publicados por Capitán Swing. Que un libro como este llegue a existir entre nosotros es un motivo de alegría. Entre unas cosas y otras, Estrella ha dedicado más de tres años a una tarea muy difícil, con un resultado en gran medida ejemplar. Había que encontrar equivalentes para centenares de nombres de especies de animales, pájaros sobre todo, y de plantas; y también había que encontrar una dicción en prosa castellana que se correspondiera con la mezcla de espontaneidad expresiva y rigor sintáctico del diario, con su libertad y con su disciplina, con su ritmo pausado y circular, que es el del tránsito de las estaciones y el de los trabajos del campo, la obra en marcha que un día tras otro va ocupando y resumiendo entera la vida del que escribe.
Un diario puede ser un ejercicio de escritura atenta a lo real, y también un hábito morboso de ensimismamiento. Según pasaban los años, Thoreau perfeccionaba sus dotes de observación y se desembarazaba más de sí mismo. Se hacía a un lado para que todo el espacio de la imaginación del lector estuviera ocupado por el espectáculo memorable del mundo natural y los seres vivientes. También el traductor se hace educadamente a un lado para que resalte la obra de otro.
‘El Diario’. Henry David Thoreau. Traducción de Ernesto Estrella. Capitán Swing, 2017. 372 páginas. 20 euros
C’est sûr que le TGV a été une grosse avancée technologique, mais de là à cloquer la Simone au Panthéon …
Merci » Passou », je suis débutante, en espagnol, avec un assistant binaire qui n’est pas trop doué.
‘El Diario’. Henry David Thoreau. Traducción de Ernesto Estrella. Capitán Swing, 2017. 372 páginas. 20 euros
Pour l’instant, je n’ai pu commander que les deux premiers volumes in french, aux Editions Finitude, je vais chercher les deux autres tout de suite.
« JJJ ne commet autant d’erreurs que l’humble plume que je suis. »
Renato caro, la vertu verbeuse de JJJ vous est accessible ! Vous n’en êtes pas loin, mon cher et j’ai beaucoup d’admiration pour ces riens délicieusement mis en valeur par un emballage gracieux et volumineux dont vous deux avez le secret !
(D’ailleurs, à l’Institut, j’exige un parler nouveau, le Renatico-gigiblabla, qui est au français ce que le globish de JP.Nerrière est à l’anglais du grand Will ! Conséquence : les sessions durent deux fois plus de temps…)
« Passou », le Journal, en 4 premiers volumes de 1837 à 1850, n’est distribué que dans des librairies indépendantes, il y en a une, tenez-vous bien, qui s’appelle Saint-Pierre.
Groucho salue JC, je répète : JC salue Groucho
Ceux qui s’extasient, et rêvassent, sur la vie de gens célèbres feraient mieux de s’occuper activement de la leur !
Laissez tomber « Le Panthéon pour Tous » ….
Le bureau de Léautaud
http://www.ina.fr/video/I04211520
Allo Londres, ici Kaboul, je répète : allo Londres, ici Kaboul
Me suis racheté un harmonica, c’est pas facile mais c’est faisable, c’était le seul truc bien au concert des vieilles canailles https://youtu.be/9oQjSMWcKyQ
Faut pas qui chante le gars.
Tombé par hasard sur un auteur US qui m’était totaly unknown. (Trevanian/shibumi)… expérience toujours troublante. A ceusses d’ici qui l’ont jadis rencontré et lui ont fait crédit, comme à un autre Pynchon caché, bravo… aux autres, passez votre chemin basque d’Etchebar.
https://en.wikipedia.org/wiki/Trevanian
BJ à toussent.
Incrédible https://youtu.be/GOFbfY-wY1I
Léautaud a longtemps cherché la meilleure façon pour lui de prendre son pied. Il y est parvenu, avec les femmes, sans préjugés ni tabous d’aucune sorte. Rien ne le choquait, sinon le fait de faire du mal aux animaux. Il se serait réjoui de la mort récente du toréador et aurait félicité le taureau :
« Lundi 1er mars, Le Figaro : « Abidjan, 28 février. Le directeur d’une plantation de Dimbokro, M. Armand vient de trouver une mort atroce au cours d’une partie de chasse dans la brousse. M. Armand rencontra un éléphant sur qui il tira à deux reprises. Le pachyderme prit la fuite mais, alors que le chasseur se trouvait dans une zone de savane, il le chargea, puis, l’ayant renversé, il lui arracha bras et jambes. Bravo pour l’éléphant. » (Journal littéraire 1954)
Entre Léautaud ou Thoreau, mon choix est fait !
Vous avez lu l’interview de la quiche ? http://www.liberation.fr/amphtml/france/2017/06/29/benoit-hamon-il-est-necessaire-de-sortir-du-huis-clos-socialiste_1580528
– D’abord un petit bilan de la présidentielle. Au-delà du score (6 %), que retirez-vous de votre campagne ?
– Elle a eu cette fonction utile de prendre le débat politique au sérieux.
https://www.liberation.fr/amphtml/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/03/10/le-revenu-universel-de-benoit-hamon-n-a-plus-d-universel-que-le-nom_1554775
Notez bien : »D’ailleurs, la première tâche du mouvement qu’on lance est d’interroger la campagne qu’on a menée. Il faut que nous soyons dans l’inventaire permanent … » Attention suspense… « …pour faire remonter les résistances et les incompréhensions vis-à-vis de ce qu’on a défendu, notamment sur le travail. » L’inventaire des autres, c’est joliement formulé. lol
Cerise sur le gâteau : « D’autres m’ont caricaturé en disant que je voulais la fin du travail. » J’en pleure de rire!!!
Sur ces bonnes paroles, bon week-end.
Paul Léautaud tel qu’en lui-même :
« J’ai toujours été fermé, comme écrivain, à l’ambition ou à l’exhibition, à la réputation, à l’enrichissement. Une seule chose a compté pour moi : le plaisir. Ce mot plaisir représente pour moi le moteur de toutes actions humaines. »
« Je ne veux pas être un furieux, un apôtre, un réformateur. Je veux rester spirituel, ironique, rieur. Mais piquer, mordre, flanquer par terre en riant, non, je ne suis pas encore près de changer cela pour le reste. »
« ne vaut que ce qu’on écrit d’un trait, la plume n’allant pas assez vite ».
« La Rochefoucauld, Le Misanthrope, Chamfort, Le Neveu de Rameau, le Brulard, les Souvenirs d’égotisme, la Correspondance [de Stendhal] et ce que j’ai dans la tête. Les bibliothèques peuvent brûler. »
« Je ne suis ni de droite, ni de gauche. Je sais fort bien ce que je suis : rien, neutre, indépendant, en marge. »
Vous n’avez pas comme une petite envie de vous faire inventorier par hasard? Je connais un gars très bien qui peut faire ca pour vous.
Pour pas cher.
« Tombé par hasard sur un auteur US qui m’était totaly unknown. (Trevanian/shibumi)… expérience toujours troublante. A ceusses d’ici qui l’ont jadis rencontré et lui ont fait crédit, comme à un autre Pynchon caché, bravo… aux autres, passez votre chemin basque d’Etchebar.
https://en.wikipedia.org/wiki/Trevanian
BJ à toussent. » (JJJ)
Il s’entend causer, il s’aime, il est content !…. Nous aussi.
Infirmiers, urgence !
Il y a pire que d’être k.on : être HAMON !
Ha ! Mon ! Ah ah ah ah ah !!!!!!! Mon con !
Le huis clos socialiste ça doit être comique.
Il s’entend causer, il s’aime, il est content !…. (oui). Nous aussi (c le ppal : la rdl, ça sert à ça ! merci qui ?).
Huis clos socialiste :
Vaine implosion sous les cendres encore chaudes signe la fin sous les nuages et la lune en morceaux.
La moitié de l’eau s’assombrissait dans la Seine, la moitié de l’air formait une tache fantôme qui pénétrait la rue Solférino.
Des passants aimables indiquent aux fuyards des chemins cachés dans le noir, vrs le journal télévisé du soir où plus personne ne les regarde. Le dernier livre de Hollande leur sert de caresses distraites dans les lieux clos.
Hamon, c’était le candidat qui avait le meilleur thème de campagne pour aller très loin, l’abolition légale du travail. Dans le débriefing qu’il tient, on sent qu’il s’est laissé un peu submergé par la défaite, l’incompréhension. C’est dommage, mais lui seul tenait le bon bout, celui d’une réforme radicale, d’une ampleur inestimable, un changement de société pour les mille ans à venir. Si les autres ne suivent pas, à qui la faute ?
Je ne suis ni de droite, ni de gauche. Je sais fort bien ce que je suis : rien, neutre, indépendant, en marge
mon cul baroz..ha la différence de labruyère il n’a pas de caractère mais des états d’esprit que l’on expérimente tous mais qui chez lui durent..ou qu’il a choisi de faire durer..les anars de droite c’est des phaisants baroz, des brodeurs de fieffé mensonges qui aiguise le talent et s’écrivent telement bien qu’il font plus vrai litterature tu meurs..bref léoto c’est à lui seul un concentré des particularité des lettres française..et ça se traduit trés trés bien..so french
Paul Léautaud caresse ses chats dans le carnage des phrases souterraines qui vont si loin, si loin dans son jardin en flammes. Aime, crie-t-il, aime, ta langue est ma roue, ma terre de feu. Et Perséphone, les bras tendus au ciel, s’enfonce dans la terre dissoute et la vacuité du stupre.
un changement de société pour les mille ans à venir
..mille ans c’est pus cque c’était..une rose dure plus longtemps
un changement de société pour les mille ans à venir
hi han hi han hi han hi han !!!!!
Il aime le Brulard et aussi le brûlot…
C’est la grande mode de n’être ni de droite ni de gauche. Mais tout le monde en même temps que c’est le propre du discours du droite.
Hamon, c’était l’homme qui voulait nous sortir de la servitude volontaire. Mais les Français se sont montrés au contraire rétifs à cette libération, la taxant d’utopie. Tant pis pour vous, Français aveugles et butés !
Déjà qu’on ne sait pas ce qu’il va advenir de nous dans les cinq ans à venir, alors mille ans…!!!
Aucune météorologie n’est capable de voir si loin. L’humanité existera-t-elle encore d’ailleurs dans mille ans ? C’est la question qu’on peut se poser quand on voit l’ampleur que prend la bêtise aujourd’hui.
le carnage des phrases souterraines
..tu m’hétonnes qule seul pays qui l’ait fasciné c’est l’angleterre..mais il n’aurait été accepté par haucun club baroz..cette simple prescience et un grand controle de soi pour rester à la maison peut faire de toi un homme trés hintelligent
« ni de droite ni de gauche (…) c’est le propre du discours du droite. »
Oui, WGG, la gauche continuant de se dire fièrement de gauche, la main sur le coeur, pour caresser le portefeuille…
Léautaud considérait l’Angleterre et « l’idiote » Russie responsables de la première guerre mondiale, les patriotes Français un ramassis de crétins et l’Allemagne, un pays de bons écrivains. Voilà à peu près la position politique de Léautaud.
il y a les hommes et les idées baroz..c’est tout a fait ton genre de te servir de l’un pour mépriser l’autre..léotesque
les anglais c’était les seuls a avoir son hintérét..céline y est allé..lui..pour sbranler
Pour en revenir à Chrétien de Troyes, c’est quand même lui aussi qui a inventé l’analyse psychologique en littérature. Yvain a une importance équivalente à cet égard que La Princesse de Clèves. Le procédé de l’analyse psychologique est apparu en réalité avec la littérature courtoise, à la fois dans la lyrique du XIIè siècle et dans la prose romanesque de Chrétien qui l’emporte de beaucoup sur tous ses contemporains à cet égard. Les monologues intérieurs d’Yvain et de Laudine donnent lieu à de magnifiques morceaux de bravoure qui explorent les contradictions et les paradoxes de l’âme humaine. Et la plupart de ces méditations des personnages sont rapportées d’ailleurs au style indirect libre, que Chrétien invente, bien avant Flaubert !
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’analyse politique de Léautaud était polémique et sans grand rapport avec la dure réalité de l’impérialisme mondial. Il n’avait pas lu Marx assurément.
Voilà à peu près la position politique de Léautaud
ça s’arrête certainment pas là phil..sa position politique est un grand ressort de son art..à la manière de doù il parle..pas d’un sous sol
« Qui reçoit encore des messages « enlarge your penis ».. »
Je n’en reçois jamais Barozizi. Tout le monde doit savoir que je n’en ai aucun besoin.
C’est quoi les « idées », le boug ? Et pourquoi pas des hommes et des émotions ou des érections ? Dis-moi ce qui te fait bander et je te dirai qui tu es…
» il y a en réalité deux rentrées, celle des profs principaux avec leurs classes, le lundi, et celle avec les élèves dans les classes pour faire cours effectivement, le mardi. Moi, je ne rentre que le mardi cette année. »
Caisse-à-dire WG? Ne serais-tu pas principal? Seulement accessoire? je n’ose y croire…
Il avait une lucidité littéraire, Wgg. Admiration pour Barrés avant guerre, voué aux gémonies ensuite, vivait au XVIIIeme siècle. Déjà un bon diagnostic sur la population abrutie par la tsf, incapable de vivre en silence.
Quand on voit l’abîme qui nous sépare des hommes du XIIè siècle ! Et ça ne fait guère qu’un peu plus de huit cents ans ! Alors mille ans… !
À l’époque de Chrétien, on en est encore à l’ordalie ! La notion d’individu n’existe quasiment pas ni dans les mentalités ni dans le droit. La personne humaine n’existe que prise dans son ordre. Même dans la haute aristocratie d’où émerge peu à peu le concept d’individu. D’ailleurs, le roman de Chrétien, Yvain, peut être lu comme une ébauche de conscience individuelle chez son héros qui ne se comporte pas toujours en conformité aux principes de la chevalerie et joue cavalier seul contre elle. On peut dire sans exagération que ce roman est une des premières expressions d’une conscience individuelle dans l’histoire des mentalités et dans la littérature française.
« Il avait une lucidité littéraire »
Il n’aimait ni Flaubert ni Proust ni Céline, Phil !
C’est quoi les « idées », le boug ? Et pourquoi pas des hommes et des émotions
les mettre en contradiction c’est être déterminiss baroz..cqu’était férocment léoto..pour les otes surtout
Sans oublier la « saleté » de cinéma qui rend débile. Léautaud a eu ses jeunes années avec Remy de Gourmont , autant d’influence que Gide s’il eût vécu plus longtemps.
Non, je ne suis pas prof principal ! Comme j’arrive dans mon nouvel établissement, ce n’est pas moi qui en décide, la décision était prise avant. Ma collègue partie en retraite ne l’avait apparemment pas souhaité. On verra pour l’année prochaine. Mais je sais déjà que j’ai d’excellentes classes avec des élèves qui font du latin et du chinois et qui étudient même la littérature chinoise. J’enseigne désormais à l’élite…!
..mais je crois aux autres mondes et ha la vie littéraire..les idées peuvent devnir des forces materielles disaient marx..léoto a su régner sur un timbre poste
Nuance, baroz. De Flaubert, il n’aimait pas la fabrique, de Céline, les vociférations mais reconnaissait la nullité du concurrent couronné par le Goncourt. Quant à Proust, des phrases pour malades, mais étonné par la vie de l’homme.
ce n’est pas moi qui en décide
faut vnir avec ton nunchacul dracul..une chaine de tronçonneuse..’mes idées ou sur vos gueules’ que tu dis..ça durera pas 1000 ans..mais hun certain temps comme dirait léoto
mais étonné par la vie de l’homme
..tu m’hétonnes
Mais je constate avec bonheur que le chinois est enseigné même dans les lycées en zone difficile puisqu’au bac des élèves du lycée où j’enseignais cette année ont présenté le chinois à l’épreuve de langue vivante.
autant d’influence que Gide
la comparaison lui aurait pas plu..pas du tout l’même pistolet
Ses jugements esthétiques étaient quand même très superficiels et à l’emporte-pièce. Ils sont amusants, on en rit mais il n’y a rien de profond derrière.
Tout le mystère du style de Proust c’est que ses phrases paraissent improbables et qu’elles nous envoûtent à la fin. C’est ça qui mériterait d’être pensé ! Quand à réduire le style de Flaubert àn un fabique, c’est profondémnt niais comme jugement littéraire. La fabrique produit de l’Être, voilà le mystère !
Les liens de jeunesse, bougreau, indéfectibles, que seules les moeurs descellent.
Les liens de jeunesse, bougreau, indéfectibles
ceux dla haute sont tous marxiss léniniss phil..c’est la faucille et l’marteau qu’il kiffe pas..club de golf et pelle a tarte
Chrétien de Troyes excelle dans l’analyse psychologique surtout dans les dialogues. Dans Yvain, il a inventé un merveilleux personnage, le plus vivant et le plus attachant du roman, avec le personnage de Lunete, la dame de compagnie et la confidente de Laudine, la dame de Landuc, qu’épouse Yvain. C’est un personnage de second rang quoique noble elle aussi, mais qu’on suit tout au long du roman et qui joue un rôle crucial dans les liens entre Yvain et Laudine et qui noue un lien d’amitié avec le premier des chevalier, le « soleil de la chevalerie », Gauvain. Elle est un équivalent des soubrettes pétillantes de Molière et malicieuses chez Marivaux. Toute une séquence qui met en scène Lunete et Laudine dans des dialogues d’une grande finesse psychologique, est quasiment l’équivalent d’une scène, voire de tout un acte dans une pièce de Marivaux, comme Les fausses confidences. Il faut dire aussi que c’est Chrétien de Troyes qui a inventé la notion de scène dans l’art romanesque aussi. Que d’inventions ne lui doit-on pas !
D’autres m’ont caricaturé en disant que je voulais la fin du travail.
Benoît Hamon
On voit bien que Chrétien s’est servi à la base des récits gallois, les célèbres « mabinogion » avec Owein et Luned mais alors que le récit gallois raconte une aventure dans l’Autre monde, Chrétien a complètement tiré le scénario initial vers le réalisme et créé des motivations aux actions des personnages, ce qui, là encore, va dans le sens du réalisme.
Le merveilleux n’est pas gratuit et sert lui-même de faire valoir au réalisme, sorte de réalisme enchanté avant la lettre, et à l’intégrer dans un au-delà symbolique pour lui donner une plus vaste portée, une portée morale à tout le moins (Chrétien est notre premier grand moraliste !), voire une portée religieuse qui tient sa place dans le grand courant de montée en puissance du culte mariale et de la réformation de l’Église avec l’instauration de l’amour dans le mariage, conformément à la naissance du sacrement du mariage.
Mais ce sont surtout ses continuateurs qui tirent la matière de Bretagne vers l’édification chrétienne, notamment avec La Queste del saint Graal, mais aussi toute la veine arthurienne de Robert de Boron avc l’enchanteur Merlin qu’on ne trouve pas chez Chrétien qui sait garder la mesure dans un équilibre savant et mystérieux qui signe son génie littéraire sans conteste.
Je suis sidéré, scandalisé. Voilà qu’on m’annonce la mort de Simone Veil. Je me précipite sur les infos d’antenne 2. Il n’y est question que du Tour de France. Il faut croire que ces gens ne mesurent pas ce qu’a représenté Simone Veil pour les gens de ma génération. L’immortelle inventrice du TGV a été pour nous une incomparable initiatrice ! Ses descriptions de ‘la Condition ouvrière » confirmèrent pour moi les analyses de Maurice Thorez. Ses élans mystiques de « La Pesanteur et la grâce » me bouleversèrent. Et que dire de ces livres de chevet que furent pour nous « Mémoires d’une jeune fille rangée », « Le Deuxième sexe » etc … Je la croyais morte depuis longtemps. En fait, elle était quasiment la doyenne des Français. Adieu Simone et merci !
P.S. : J’allais oublier ses apparitions à l’écran ( « Casque d’or », « l’Armée des ombres », « Le chat » etc.)
Chrétien a aussi inventé l’entrelacement des séquences narratives avec des effets de « nappage » pour reprendre un terme que j’aime bien chez Ronand Barthes : comme un relais à une course de fond, le début de la séquence suivante commence alors que la précédente n’est pas encore finie, ou il insère une longue séquence dans une autre comme fera beaucoup plus tard Maupassant dans certaines de ses nouvelles en raffinant le procédé avec à plusieurs narrateurs, ce qui n’est pas encore le cas chez Chrétien. Ces effets d’entrelacement son peaufinés avec beaucoup d’habileté et de sens.
Jean is our merry joker !
Et D.ieu lui dit : « En voiture, Simone ! »
Et pour pas havoir de virus, une seule solution, Mac ou Linux ! Sinon c’est cuit et bien cuit…
Passeque Windows c’est un peu… Beaucoup même…
Hon pouvait quand même pas annoncer la mort du tour de France ! C’est bien joli tous ces petits vélos qui mugissent dans nos campagnes…
Hamon estime que sa campagne « a rencontré un écho bien plus large que les suffrages portés sur mon nom », voilà pourquoi il crée aujourd’hui son nouveau mouvement. Espérons qu’il sera fidèle à son projet initial, et qu’il ne le laissera pas s’enliser dans la politique politicienne. Hamon seul jusqu’à maintenant portait un grand projet, et il doit, comme un vaillant petit soldat, continuer vers cet objectif suprême, car l’avenir lui donnera raison. Vous verrez.
Adieu Simone et merci ! (mmoué)
Merci pour tout. Sans compter que j’allais oublier le BCG et la CSG .
« la CSG » :
No problemo elle elle oublie pas…
Entre Simone Weil et Simone Veil, la seule qui soit vraiment intéressante c’est la première. On se souviendra médiatiquement de la seconde, vu l’intensité du matraquage télévisuel, mais c’est la première qui est porteuse authentiquement de quelque chose en philosophie, en littérature, et en religion (catholique). Ne l’oublions pas.
@15.40, eh bé… alias Script, z’avez réussi à terrasser l’robot : hier l’était grognon, maint’nant, l’est mdr… 😉
Bon, alors, WG, au fait: quelle édition lisible et fidèle à l’original (que je suppose inaccessible à la plupart d’entre nous) nous conseilles-tu pour Chrétien de Troyes?
D’autres m’ont caricaturé en disant que je voulais la fin du travail.
Benoît Hamon
Mais voyons Delaporte, la RDL s’impatiente, on se dandine sur notre petit cul d’excitation, expliquez nous donc pourquoi vous avez caricaturé Hamon?
« Mais voyons Delaporte, la RDL s’impatiente, on se dandine sur notre petit cul d’excitation, expliquez nous donc pourquoi vous avez caricaturé Hamon? »
C’est une déclaration de Hamon qui m’a déçu, comme s’il avait la velléité de faire machine arrière. Il a été courageux pendant la campagne, semblait aller jusqu’au bout de ce qu’il proposait (et notamment l’abolition légale du travail, qui était dans la logique de ses déclarations, un programme ambitieux pour mille ans) et voilà qu’aujourd’hui, au moment de lancer son mouvement, il hésite. C’est vraiment dommage, et je ne le suivrai pas s’il persévère dans cette esquisse de découragement politique. J’ai peur, s’il continue, de devenir un déçu de Hamon. Je le dis en toute franchise.
Hamon est un menteur.
Ceci étant, je n’ai jamais « caricaturé » Hamon. J’ai pris son programme à la lettre, et constaté l’ampleur de celui-ci. Peut-être qu’aujourd’hui cette dimension grandiose lui fait peur et qu’il recule, dépité. Dépité aussi par le mauvais résultat. Les Français qui n’ont pas voté pour lui sont des lâches, qui préfèrent la servitude volontaire à la liberté. Mais Hamon, c’est son mérite, a lancé de grandes idées, il a fait avancer ces idées, les a présentées au peuple français. Désormais, ces idées comptent davantage que par le passé. Un grand pas a été tracé dans l’horizon politique français.
amateurs de jazz, réjouissez-vous : durant le festivals de jazz de Porquerolles, JC, le mentor des grands musiciens (copain de Louis Armstrong et de Fats Waller) vous fera des ses chroniques du 6 au 10 juillet
Hamon n’a plus de fonction élective n’est ce pas? Pas du genre à cumuler. Comme va t’il gagné sa croûte?
T’inquiète Nicolas! Sa femme travaille chez LVMH…Cadre sup! Pas kon le Hamon, pas tous ses oeufs dans le même panier!
S ‘il est vrai que Macron a posé sur son bureau de l’Elysée, pour la photo officielle, un volume pléiade de Stendhal, on s’amusera à remarquer que les deux principaux héros de cet auteur ont pas mal de points communs avec le président.
Julien Sorel, dans « Le rouge et le Noir » et Fabrice del Dongo, dans « la chartreuse de Parme » sont deux ambitieux juvéniles. Ils ont été éduqués et formés par des prêtres..Tous deux rêvent d’héroïsme, de liberté, ce sont deux ambitieux lancés à l’assaut d’un monde politique moisi et de régimes étouffoirs (la Restauration ou l’Etat autrichien).
Car Sorel et Del Dongo sont obsédés, hantés et subjugués par l’épopée impériale de Napoléon. Cela fouette leur énergie..et tous deux, très vite, ont un point commun : ils se sentent naturellement au dessus des lois, marqués par le destin. Tous deux sont entourés de gredins, de policiers véreux, de délateurs, de rivaux sournois, de préfets qui abusent de leur pouvoir. Ils évoluent donc parmi des cyniques dans des régimes éteignoir…Mais ils sont tous deux sauvés par deux femmes aux figures maternelles…Madame de Rénal comme la Sanséverina, aimeront et feront l’éducation sentimentale et sociale de ces jeunes gens : elles ont deux fois l’âge des héros, mais la reconnaissance de ces jeunes gens, et leur dette à l’égard de ces femmes magnifiques ne sera pas complètement au rendez- vous.
rectif’ : JC vous fera GRATIFICATION de ses chroniques
closer dit: 1 juillet 2017 à 17 h 03 min
Eh bien il me semble qu’il y a une excllente édition en poche, collection « Lettres gothiques », où est éditée d’ailleurs toute l’œuvre de Chrétien de Troyes, dans d’excellentes éditions savantes et en bilingue (Ancien français/français moderne). Il y a aussi une édition en folio avec les cinq romans de Chrétien en intégrale mais sans les textes originaux du manuscrit choisi pour l’édition. Enfin, il y a l’édition savante CFMA (Classiques français du Moyen-Âge) chez Champion, celle que je pratique évidemment, mais il n’y a pas de traduction en français moderne. En revanche il y a tout un glossaire des mots difficiles ou rares d’ancien français et un glossaire des noms, avec un classement selon les vers où ils apparaissent des thèmes de la vie matérielle et spirituelle de l’époque de Chrétien, un outil de travail qui peut être fort utile à qui s’y intéresse de près.
Les éditions de poche offrent à présent d’excellentes éditions savantes ds œuvres littéraires du Moyen-Âge, qui, hélas, font en général l’objet d’un rayon assez pauvre à la fnac, signe que ces œuvres ne sont guère lues par les Français qui, s’ils les connaissent un peu, les connaissent uniquement par l’enseignement des collèges et lycées, et plutôt d’ailleurs des collèges, puisqu’à partir de la Seconde on n’étudie plus guère le Moyen-Âge. Ce faisant on passe à côté d’un trésor incomparable pour comprendre notre époque moderne en se plongeant dans tout ce qui l’en sépare mais en même temps la prépare. Je trouve pour ma part ces différences avec notre monde moderne extrêmement féconde pour comprendre beaucoup de choses : l’historicité de la notion d’individu par exemple, l’importance du droit civil qui se développe à partir de l’époque de Chrétien contre le droit canonique et d’obédience augustinienne, surtout en Angleterre sous l’impulsion d’Henri II Plantagenêt qui est un roi d’avant-garde à l’époque. C’est une grande querelle durant un bon siècle et demi mais il faut bien voir que c’est la tendance civile qui l’emporte au début du XIV ème siècle non sans dégâts collatéraux comme l’assassinat de Thomas Becket dans la cathédrale de Cantorbery. Et on retrouve ces querelles encore en plein XVIIè siècle chez Corneille, chez Racine avec Athalie à la fin de sa vie, ou chez Pascal dans la querelle avec les Jésuites. Ce sont de vraies tensions politiques dont dépend alors le sort du monde européen chrétien.
Ce qui me paraît tragique dans notre enseignement français, c’est que les élèves, une fois sortis de la classe de 5ème n’abordent quasiment plus jamais dans leur scolarité secondaire la période du Moyen-Âge.
Je me souviens par exemple d’un élève qui avait au bac un des fameux sonnets de Nerval, le célèbrissime « Desdichado », qui semblait perdu et n’y comprenait rien, alors qu’une fois que je lui eut expliqué en quoi on pouvait le rattacher aux poèmes des troubadours du XIIè siècle, son visage d’un seul coup s’est éclairé, et on peut d’ailleurs ainsi y percevoir tout ce que ce grandiose sonnet contient de folie et d’extrémisme esthétique et poïétique notamment par son dernier vers qui est le plus fabuleux, le plus extraordinaire, le plus beau certainement, et le plus angoissé/angoissant, où se perçoit tout l’inconscient de la folie nervalienne :
« Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée. »
Et il était ravi, le gamin ! D’un seul coup il comprenait ce qui lui semblait un instant auparavant complètement hermétique.
Le Moyen-Âge, au même titre que l’Antiquité, est une école indispensable pour comprendre, par contrastes qui restent très forts, l’époque moderne.
Hop hop hop ribouldingue, vous allez vite en besogne : » J’ai une grande admiration pour ma femme (nous dit il). Elle souhaite rester discrète sur sa vie, on est au 21e siècle, on a deux carrières différentes et ce n’est pas parce que je fais de la politique que je dois l’imposer à ma femme et à mes filles. » http://www.cnewsmatin.fr/france/2017-04-23/tout-savoir-sur-gabrielle-guallar-la-compagne-de-benoit-hamon-744944
Les rappochement que tu fait Popaul sont très frappants en effet. Espérons que notre Macron ne finisse pas comme Julien…
La quiche menteuse etait à la pelouse de Reuilly : »Notre objectif, il est simple. Toutes celles et ceux qui sont ici pensent qu’il y a une majorité sociale dans ce pays qui vit sous la coupe d’une minorité sociale. Cette minorité sociale, c’est l’alliance qu’a réussie Emmanuel Macron de la vieille bourgeoisie et de la nouvelle bourgeoisie. Notre objectif c’est que la majorité sociale d’ici cinq ans, et pour commencer d’ici 2020 aux élections municipales, redevienne une majorité politique. » Je me demande si il va inventorier sa femme et ses enfants pour être certains qu’ils adhèrent bien à ses idées? Qu’en pensez vous?
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